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Presbytère Notre-Dame de la Victoire - Tél : 04 94 19 81 29 - [email protected] 3 ème Dimanche de l’Avent Psaume 145 (146) 1. Il fait justice aux opprimés ; aux affamés, il donne le pain; le Seigneur délie les enchaînés. 2. Le Seigneur ouvre les yeux des aveugles, le Seigneur redresse les accablés, le Seigneur aime les justes. 3. Le Seigneur protège l’étranger. Il soutient la veuve et l’orphelin, D’âge en âge, le Seigneur régnera. N° 734 semaine du 16 décembre au 21 décembre Sauf indication contraire, les messes du dimanche et de la semaine sont aux heures indiquées sur les feuillets disponibles à l’église. Agenda de la semaine Dimanche 15 décembre - 3 ème Dimanche de l’Avent. Pas de vêpres ni de Salut du Saint-Sacrement à la Basilique ; 18h30 Messe lue. Vente de calendriers à la sortie des Messes par la Conférence Saint Vincent de Paul. Baptême : Lily BETANT, Max GARCIN. Lundi 16 décembre - Férie. Pas de Messe à 8h00 à Notre-Dame de la Victoire. 14h30 Prière des Mères de Famille à la Chapelle du plateau Notre-Dame. Mardi 17 décembre - Férie . 8h30 Messe des Mères de famille à Sainte-Bernadette. 9h30 Centre paroissial de Formation religieuse à l’aumônerie. 15h00 Réunion biblique à Sainte- Bernadette. Mercredi 18 décembre - Férie. 11h30 Messe à Sainte-Bernadette. 20h30 Répétition de la chorale salle Don Bosco. Jeudi 19 décembre - Férie. 9h00 Grand Ménage dans l’église Notre-Dame de la Paix. Vendredi 20 décembre - Férie. 8h00 -20h00 Confessions non- stop à la Basilique. 15h00 Chapelet de la Miséricorde au Sacré- Cœur de Boulouris. 18h30-20h Réunion des «Veilleurs» de Fréjus- Saint-Raphaël au square de Provence. Samedi 21 décembre - La Sainte Vierge Marie. 9h30 Répétition de la crèche vivante salle Don Bosco. 10h00-12h00 Visite guidée de la Basilique. 17h00 Crèche vivante sur le parvis de la Basilique. Pas de messe anticipée à 18h00 à Notre-Dame de la Paix et à Sainte-Bernadette. 18h30 Messe à la Basilique. Dimanche 22 décembre - 4 ème Dimanche de l’Avent. Bénédiction des petits Jésus à la fin des Messes 17h30 vêpres et Salut du Saint-Sacrement à la Basilique ; Attention Messe à 19h00 à la Basilique. Nous recommandons à votre prière nos frères défunts : N.-D. de la Paix : Georgette PONS, Wanda POLVERINI Sainte-Bernadette : Marie-Thérèse COUZINET, Marie-Thérèse LANDI, Boulouris : Paul VELLA, Laurette MAZZUCHELLI Prière de la Semaine O saint Jean-Baptiste, illustre Précurseur du Messie, vous que le Sauveur a proclamé le plus grand parmi les enfants des hommes, vous avez merveilleusement préparé, par votre vie austère, pénitente et tout angélique, les voies au règne de l’agneau rédempteur. Nous vous en supplions, daignez nous obtenir la grâce de marcher sur vos pas glorieux de conserver la foi de nos pères, de défendre avec zèle les intérêts de la sainte Église catholique, et de réaliser les desseins de la divine Providence sur chacun de nous, afin qu’après l’exil de cette vie, nous puissions nous retrouver dans la céleste patrie, pour y chanter les louanges du Roi éternel de tous les peuples, pendant les siècles des siècles. Ainsi soit-il. Centre Paroissial de Formation Religieuse Mardi 17 décembre de 9h30 à 12h30 à l’Aumônerie : 163, rue Cdt Charcot Programme : L’Alliance (2) et les Pères de l’Église. Centre Paroissial de Formation Religieuse (voir page 4) Journée non-stop de confessions à la Basilique (voir page 4) Bénédiction des «petits Jésus» des crèches La bénédiction des « petits Jésus » des crèches des paroissiens se déroulera Dimanche 22 décembre à la fin des messes à la Basilique Notre-Dame de la Victoire. Permanence de confessions Vendredi 20 décembre de 8h à 20h Journée non-stop de confessions à la Basilique Repas paroissial de Noël Mardi 25 décembre à 13 h00 salle Don Bosco Vous ne voulez pas vous sentir isolés le jour de Noël : venez partager seul ou en famille un moment festif avec d’autres personnes, vous pouvez aussi en faire profiter une personne seule. Nous recherchons des bénévoles pour la mise en place S’inscrire au presbytère au 04 94 19 81 29 Crèche vivante suivie d’un vin chaud Samedi 21 décembre à 17h00 sur le parvis de la Basilique Répétition salle Don Bosco : Samedi 21 décembre de 9h30 à 12h et 14h à 16h30 Messes de Noël dans les paroisses Veillées & Messes de la Nuit (24 décembre) Basilique Notre-Dame de la Victoire : Pas de messe à 18h30. Veillée populaire à 22h30 - Grand’Messe de Minuit à 23h30. Notre-Dame de la Paix : Pas de messe à 18h - Veillée de Noël avec les enfants à 19h30 - Messe à 20h30. Sainte-Bernadette : Pas de messe à 18h - Veillée de Noël avec les enfants à 19h30 - Messe à 20h. Agay : Veillée provençale à 18h et Messe provençale à 19h. Le Dramont : Messe à 20h en français et à 22h en polonais. Messes de Noël (25 décembre) Basilique N.-D. de la Victoire : Messe à 8h30 - 10h30 et 18h30. Notre-Dame de la Paix : Messe à 11h. Sainte-Bernadette : Messe à 11h. Sacré-Cœur de Boulouris : Messe à 9h30. Tous les Saints : Messe à 9h30. Le Dramont : Messe à 9h. Agay : Messe à 10h30. Crèche vivante (voir page 4) Bénédiction des « petits Jésus » des crèches (voir page 4) Le Père Zbigniew KRET, prêtre des paroisses d’Agay-Le Dramont, sera absent du 16 au 20 décembre.

Agenda de la semaine - saintraphael-catho.com · sainte : uelle joie quand on m’a dit : « Nous irons à la maison du ... J’étais dans la joie, alléluia, quand je suis parti

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Presbytère Notre-Dame de la Victoire - Tél : 04 94 19 81 29 - [email protected]

3ème Dimanche de l’AventPsaume 145 (146)

1. Il fait justice aux opprimés ;aux affamés, il donne le pain;

le Seigneur délie les enchaînés.

2. Le Seigneur ouvre les yeux des aveugles,

le Seigneur redresse les accablés,le Seigneur aime les justes.

3. Le Seigneur protège l’étranger.

Il soutient la veuve et l’orphelin,D’âge en âge,

le Seigneur régnera.

« Psaume messianique ou psaume de la joie ? »

par Don Emmanuel Lemière, vicaire

En ce dimanche de la joie, on attendrait le Psaume des montées, le magnifique chant qui accompagnait les pèlerins de Jérusalem, rayonnants à la vue des murailles de la Ville sainte : Quelle joie quand on m’a dit : « Nous irons à la maison du Seigneur ! » Maintenant notre marche prend fin devant tes portes, Jérusalem !, qui a été popularisé par le refrain en français : J’étais  dans  la  joie,  alléluia,  quand  je  suis  parti  vers  la maison 

du Seigneur ! Mais nous avons déjà « épuisé » ce psaume Ps 121 (122) le premier dimanche de l’Avent : il donnait

sa tonalité à tout l’Avent, tonalité d’attente joyeuse, de marche empressée. Le Psaume 145 (146)

aujourd’hui proposé fait écho directement aux prophéties messianiques d’Isaïe : Dieu

vient  lui-même  et  va  vous  sauver.  Alors s’ouvriront  les  yeux  des  aveugles  et les  oreilles  des  sourds.  Alors  le  boiteux bondira  comme  un  cerf,  et  la  bouche 

du muet criera de  joie.   Ils  reviendront,  les captifs  rachetés  par  le  Seigneur,  ils  arriveront 

à Jérusalem dans une clameur de joie, un bonheur sans  fin  illuminera  leur  visage  ;  allégresse  et  joie 

les  rejoindront,  douleur  et  plainte  s’enfuiront. (Is 35) C’est pas mal non plus, comme cri de joie ! On peut dire

que la prophétie éclaire les motifs de joie : c’est parce que nous étions captifs, estropiés, aveugles, exilés, que nous nous réjouissons de la certitude du salut : il vient, il sera là sans tarder, Celui qui nous sauvera, nous guérira, nous établira fermement et à jamais dans notre véritable patrie.

À la question de Jean-Baptiste : Es-tu  celui  qui  doit  venir, ou  devons-nous  en  attendre  un  autre  ?, Jésus répondra dans l’évangile : Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et voyez : Les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, et la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres. (Mt 11, 3-4). On peut donc dire que ce Psaume 145 articule en une prière que nous devons faire nôtre les attentes de l’Ancien Testament et les réalisations du Nouveau. Aujourd’hui encore, comme au temps de Jésus, les juifs pieux récitent au matin ce Psaume qui inaugure la prière intitulée le « Troisième Hallel » : il les maintient en éveil sur le Messie à venir. Mieux qu’eux, au cœur de la liturgie eucharistique, nous proclamons dans la joie que les temps messianiques sont accomplis, que nous accueillons aujourd’hui le Messie dans la joie, car Il est déjà venu, Il est là, et nous attendons son retour glorieux !N

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Sauf indication contraire, les messes du dimanche et de la semaine sont aux heures indiquées sur les feuillets disponibles à l’église.

Agenda de la semaineDimanche 15 décembre - 3ème Dimanche de l’Avent. Pas de vêpres ni de Salut du Saint-Sacrement à la Basilique ; 18h30 Messe lue. Vente de calendriers à la sortie des Messes par la Conférence Saint Vincent de Paul.Baptême : Lily BETANT, Max GARCIN.Lundi 16 décembre - Férie. Pas de Messe à 8h00 à Notre-Dame de la Victoire. 14h30 Prière des Mères de Famille à la Chapelle du plateau Notre-Dame.Mardi 17 décembre - Férie . 8h30 Messe des Mères de famille à Sainte-Bernadette. 9h30 Centre paroissial de Formation religieuse à l’aumônerie. 15h00 Réunion biblique à Sainte-Bernadette.Mercredi 18 décembre - Férie. 11h30 Messe à Sainte-Bernadette. 20h30 Répétition de la chorale salle Don Bosco. Jeudi 19 décembre - Férie. 9h00 Grand Ménage dans l’église Notre-Dame de la Paix.Vendredi 20 décembre - Férie. 8h00 -20h00 Confessions non-stop à la Basilique. 15h00 Chapelet de la Miséricorde au Sacré-Cœur de Boulouris. 18h30-20h Réunion des «Veilleurs» de Fréjus-Saint-Raphaël au square de Provence.Samedi 21 décembre - La Sainte Vierge Marie. 9h30 Répétition de la crèche vivante salle Don Bosco. 10h00-12h00 Visite guidée de la Basilique. 17h00 Crèche vivante sur le parvis de la Basilique. Pas de messe anticipée à 18h00 à Notre-Dame de la Paix et à Sainte-Bernadette. 18h30 Messe à la Basilique.Dimanche 22 décembre - 4ème Dimanche de l’Avent. Bénédiction des petits Jésus à la fin des Messes 17h30 vêpres et Salut du Saint-Sacrement à la Basilique ; Attention Messe à 19h00 à la Basilique.

Nous recommandons à votre prière nos frères défunts :N.-D. de la Paix : Georgette PONS, Wanda POLVERINI

Sainte-Bernadette : Marie-Thérèse COUZINET, Marie-Thérèse LANDI,

Boulouris : Paul VELLA, Laurette MAZZUCHELLI

Prière de la SemaineO saint Jean-Baptiste, illustre Précurseur du Messie,

vous que le Sauveur a proclamé le plus grand parmi les enfants des hommes,

vous avez merveilleusement préparé, par votre vie austère,

pénitente et tout angélique, les voies au règne de l’agneau rédempteur.

Nous vous en supplions, daignez nous obtenir la grâce de marcher sur vos pas glorieux

de conserver la foi de nos pères, de défendre avec zèle les intérêts

de la sainte Église catholique, et de réaliser les desseins

de la divine Providence sur chacun de nous, afin qu’après l’exil de cette vie,

nous puissions nous retrouver dans la céleste patrie, pour y chanter les louanges du Roi éternel de tous les peuples,

pendant les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

Centre Paroissial de Formation Religieuse

Mardi 17 décembre de 9h30 à 12h30 à l’Aumônerie : 163, rue Cdt Charcot

Programme : L’Alliance (2) et les Pères de l’Église.

Centre Paroissial de Formation Religieuse

(voir page 4)

Journée non-stop de confessions à la Basilique

(voir page 4)

Bénédiction des «petits Jésus» des crèches La bénédiction des « petits Jésus » des crèches

des paroissiens se déroulera Dimanche 22 décembre à la fin des messes

à la Basilique Notre-Dame de la Victoire.

Permanence de confessions Vendredi 20 décembre de 8h à 20h Journée non-stop de confessions à la Basilique

Repas paroissial de NoëlMardi 25 décembre à 13 h00 salle Don Bosco

Vous ne voulez pas vous sentir isolés le jour de Noël : venez partager seul ou en famille un

moment festif avec d’autres personnes, vous pouvez aussi en faire profiter une personne seule.

Nous recherchons des bénévoles pour la mise en placeS’inscrire au presbytère au 04 94 19 81 29

Crèche vivante suivie d’un vin chaud

Samedi 21 décembre à 17h00 sur le parvis de la Basilique

Répétition salle Don Bosco : Samedi 21 décembre de 9h30 à 12h et 14h à 16h30

Messes de Noël dans les paroisses Veillées & Messes de la Nuit (24 décembre)Basilique Notre-Dame de la Victoire : Pas de messe à 18h30.Veillée populaire à 22h30 - Grand’Messe de Minuit à 23h30.Notre-Dame de la Paix : Pas de messe à 18h - Veillée de Noël avec les enfants à 19h30 - Messe à 20h30.Sainte-Bernadette : Pas de messe à 18h - Veillée de Noël avec les enfants à 19h30 - Messe à 20h.Agay : Veillée provençale à 18h et Messe provençale à 19h.Le Dramont : Messe à 20h en français et à 22h en polonais.

Messes de Noël (25 décembre)Basilique N.-D. de la Victoire : Messe à 8h30 - 10h30 et 18h30. Notre-Dame de la Paix : Messe à 11h. Sainte-Bernadette : Messe à 11h. Sacré-Cœur de Boulouris : Messe à 9h30.Tous les Saints : Messe à 9h30. Le Dramont : Messe à 9h.Agay : Messe à 10h30.

Crèche vivante (voir page 4)

Bénédiction des « petits Jésus » des crèches

(voir page 4)

Le Père Zbigniew KRET, prêtre des paroisses d’Agay-Le Dramont, sera absent du 16 au 20 décembre.

Échos de l'Église universelleVie des Paroisses

fêté le 17 décembreBienheureux Hyacinthe CormierHyacinthe-Marie Cormier vécut jusqu’à

quatre-vingt-quatre ans et fut élu Maître général de l’Ordre des Prêcheurs à l’âge de soixante-douze ans. Henri Cormier naquit à Orléans en 1832, il fut admis dans le Tiers Ordre dominicain, alors qu’il était séminariste.

Après son ordination sacerdotale par Mgr Dupanloup, en 1856, il entra au noviciat dominicain de Flavigny, fondé par le Père Lacordaire (1802-1861). Sa manière de célébrer la Sainte Messe édifiait tous ceux qui y assistaient. A partir de 1859, il devint maître des novices, puis prieur de différents couvents (en Corse, notamment). Le Père Jandel, qui dirigeait l’Ordre, avait reconnu en lui des qualités remarquables et, avant même qu’il prononçât sa profession solennelle, lui donna de hautes responsabilités. Il restaura la Province de Toulouse en 1865, la plus ancienne de l’Ordre ruinée par la révolution ; elle regroupait en 1869 quarante-trois religieux, il

en fut à nouveau le Provincial à deux reprises. Il fut aussi à la fin du XIXème siècle prieur à Marseille.

Témoin des difficultés de l’Ordre en France qui dut subir des expulsions, ordonnées par les autorités à la fin du XIXème s., il se préparait avec discernement à la défense de la liberté de

l’Église. Il devint à Rome l’assistant du maître de l’Ordre, le Père Früwirth, puis procurateur géné-ral, c’est-à-dire chargé des relations avec les congrégations romaines.

En 1904, il est élu lui-même 76ème Maître général des Dominicains. L’époque était particulièrement troublée pour l’Église, avec les affrontements en France au moment de la séparation de l’Église et de l’Etat, causant un climat de quasi-guerre civile (les Dominicains furent expulsés et dépouillés de leurs biens en 1903), tandis que la situation en Italie était presque aussi préoccupante. De

plus, l’Église devait aussi se confronter à la crise moderniste. Il avait la confiance de saint Pie X. Il fut attentif à restaurer l’Ordre dans le monde, et avant tout les études théologiques (soutien à l’Angelicum), dans l’esprit de saint Dominique. Cependant sa grande tristesse fut la situation de la France où les Dominicains n’existaient plus ; ils ne furent autorisés à revenir petit à petit qu’après la première guerre mondiale.

Il mourut, le 17 décembre 1916, dans sa cellule du Couvent Saint-Clément, à Rome, alors que l’Ordre célébrait son septième centenaire. Il fut inhumé en l’église Saint-Dominique et Saint-Sixte de Rome près de l’actuelle Université pontificale Saint-Thomas d’Aquin — ou Angelicum — qu’il avait élevée au rang de Collège Pontifical en 1909.

Il fut béatifié par Jean-Paul II en 1994. Sa mémoire pour l’Ordre dominicain est fixée le 21 mai, date de son élection en tant que Maître de l’Ordre, mais au 17 décembre au Martyrologe romain (cf. http://nouvl.evangelisation.free.fr/hyacinthe_marie_cormier.htm).

La triple fête de l’Immaculée Conception !Cette année, un certain doute planait sur la solennité de l’Immaculée Conception :

en principe le 8 décembre, mais peu de personnes connaissent les règles liturgiques qui soulignent l’importance des dimanches d’Avent, qui équivalent à des solennités du Seigneur et priment donc sur la solennité de la Vierge Marie : il était toujours loisible de parler de Marie ce dimanche 8, car la Vierge qui enfante est vraiment au cœur de la célébration de l’Avent, mais on devait célébrer le deuxième dimanche de l’Avent.

Fallait-il célébrer le samedi ? Évidemment, pastoralement parlant, le samedi permettait plus de rassemblements et de dévotions populaires. Voilà bien pourquoi la fête de notre séminaire diocésain de La Castille, placé depuis longtemps sous le patronage de la Vierge Immaculée, eut lieu ce samedi 7 décembre. Grand concours de peuple, de prêtres, de religieux et de religieuses, de familles, pour célébrer de manière particulièrement festive et solennelle les trente ans de réouverture du séminaire par Monseigneur Joseph Madec. Magnifique homélie de notre évêque, qui a expliqué en quoi Marie était modèle pour les séminaristes et pour les prêtres. Extraits : Le séminaire de La Castille a été placé sous le patronage de l’Immaculée Conception. Aussi en célébrant aujourd’hui les trente ans de sa réouverture par Mgr Madec, je souhaiterais que nous nous réappropriions l’intuition originelle, la grâce propre attachée à cette maison de formation puisqu’elle est intrinsèquement liée au mystère de la Vierge Marie. L’évangile de l’Annonciation que nous venons d’entendre, nous invite à assumer trois caractéristiques fondamentales de tout séminaire.

La première caractéristique, c’est que le séminaire est un lieu d’élection. Nous venons de l’entendre dans le récit de saint Luc, Marie se sait choisie de Dieu de toute éternité. Le Seigneur l’a prémunie de la faute originelle afin de pouvoir accueillir un destin

qui la dépasse. Marie, « comblée de grâces », comme le lui dira l’ange Gabriel, « Marie plus jeune que le péché » pour reprendre la belle expression de Georges Bernanos, Marie personnifie la prévenance de Dieu qui l’a protégée du mal qu’elle aurait pu

faire, du péché qu’elle aurait pu commettre. Elle bénéficie d’avance des fruits de la Rédemption...Le récit de l’Annonciation nous parle d’élection mais aussi de transformation. Nous venons de l’entendre dans l’Evangile. Marie pose à l’ange Gabriel une question souvent comprise comme une objection : «Comment cela

va-t-il se faire puisque je ne connais point d’homme ? » Marie use d’un temps grammatical que l’ange s’était gardé d’utiliser. Son âme baignée de joie, essaie de faire que soit accompli de suite ce qui était prédit

par l’ange au futur pour demain, « tu concevras ». Dans son ardeur secrète, la Vierge veut ramener la promesse (devenir la mère du Messie Sauveur) dans l’actualité du présent. Elle parle à l’ange comme s’il avait dit « aujourd’hui tu conçois ». En restant fidèle au texte grec de Luc, on découvre alors que le

discours de l’ange à Marie change tout d’un coup de temps grammatical (dio kai to gennomenon agion), littéralement « ce qui est en train de s’engendrer sera saint ». Dieu advient en la chair de la Vierge, au fil de

l’énoncé des paroles angéliques. La Parole de Dieu accomplit en elle ce qu’elle signifie dans l’instant où l’ange la prononce. (dio kai to gennomenon agion).

La Vierge nous enseigne simultanément que toute vocation relève d’une élection, qu’elle appelle une conversion, mais également qu’elle conduit à une adhésion, à un « fiat ». La foi mariale est acquiescement sans défaut du cœur, de

la volonté et de l’intelligence au projet de Dieu. Tout séminariste inscrit le « me voici » qu’il prononcera peut-être le jour de son ordination, sur les traces du « oui » de Marie : son «oui» filial de l’Annonciation, son « oui » silencieux du Golgotha au pied

de la Croix. Lorsqu’on considère l’histoire du séminaire diocésain, on rencontre une série d’actes de foi qui ont porté ce projet. La foi de Mgr Charles-Alexandre de Richery, à peine nommé sur le siège de Fréjus, qui prend la décision inattendue et déjà controversée, d’ouvrir un séminaire. Nous sommes en 1823. Un siècle après, son successeur, Mgr Guilibert transfère le séminaire, au domaine de La Castille, à la suite du legs de Mme Aubert de La Castille. Elle avait prédit lors de la donation : «Les vocations vont affluer, et de la Castille, redevenue Maison du Bon Dieu, sortira des saints.» Soixante ans plus tard, Mgr Madec, à peine nommé sur le siège de Fréjus-Toulon, pose aussi un acte de foi dont on mesure trente ans après l’audace et la fécondité contre vents et marées. Il prend la décision courageuse et prophétique de rouvrir le séminaire fermé depuis 1958. «J’ouvre une propédeutique, ensuite j’ouvrirai un séminaire, c’est une question de volonté, de foi dans le mystère de l’Eglise. Je crois en l’avenir des vocations sacerdotales et religieuses», disait-il. Ces actes de foi successifs font partie des «chromosomes» de notre séminaire. Devenir séminariste, c’est non seulement apprendre à croire en Dieu, mais aussi à croire en sa vocation presbytérale. « La première fidélité demandée à un prêtre, c’est de continuer à croire à son propre ministère », disait le bienheureux Jean-Paul II.

Mais la date liturgique de la solennité de l’Immaculée Conception était cette année le 9 décembre, férie libre la plus proche de la date empêchée (le samedi, on fêtait en principe saint Ambroise...). Vous l’avez deviné, votre paroisse l’a célébré à la bonne date ! Et l’on peut dire de façon grandiose, puisque la basilique de la Victoire était bien remplie ce lundi soir ; orgue et chorale ont participé à la solennité en même temps qu’à la piété de cette fête, et le vin chaud qui a suivi a été un moment de convivialité apprécié. Merci à toutes les personnes qui ont participé d’une manière ou d’une autre à un tel moment de grâce : je pense que c’est ainsi qu’il faut les appeler. Et merci aux paroissiens qui savent remercier et encourager.

Don Emmanuel Lemière

La confiance, chemin vers la vie éternelle

L’amour de Jésus est grand et il pardonne à chaque fois que quelqu’un vient lui deman-der son pardon, mais, explique le pape Fran-çois, il est aussi possible pour l’homme de « s’auto-condamner à l’exclusion de la com-munion avec Dieu», et de ses frères : le pape François a décrit ainsi l’alternative qui se pré-sente à la liberté humaine, exhortant à avan-cer dans la confiance et non dans la crainte.

Une réalité consolanteLoin d’effrayer, cette considération du

jugement dernier est « consolante » ex-plique le pape : certes, c’est « un mystère qui, presque instinctivement, suscite en nous un sentiment de crainte, et peut-être aussi d’inquiétude », mais en même temps, « si nous réfléchissons bien à cette réalité, elle ne peut que dilater le cœur du chrétien et constituer un grand motif de consola-tion et de confiance ».

C’est la certitude que le Christ vient pour serrer dans ses bras l’humanité, « dans une plénitude de vie et d’amour » : « Si nous pensons au jugement dans cette perspec-tive, toute peur et toute hésitation dispa-raît et fait place à l’attente et à une joie profonde : ce sera précisément le moment où nous serons jugés enfin prêts pour être revêtus de la gloire du Christ, comme d’un vêtement nuptial, et pour être conduits au banquet, image de la communion pleine et définitive avec Dieu. »

Accueillir le salutLe pape François parle de l’embrasse-

ment d’amour du Christ et de l’Eglise-Epouse, et la condition pour y avoir part, c’est les choix de la liberté au quotidien : « Ce jugement dernier est déjà en acte, il commence maintenant, dans le cours de notre existence. Ce jugement est pronon-cé à tout instant de notre vie, en réponse à notre accueil, dans la foi, du salut présent et agissant dans le Christ, ou au contraire à notre incrédulité, avec cette fermeture sur nous-mêmes qu’elle entraîne. » Il avertit : « Si nous nous fermons à l’amour de Jésus, nous nous condamnons nous-mêmes. »

Mais voilà au contraire la vie éternelle : « Le salut consiste à s’ouvrir à Jésus, et lui, il nous sauve ; si nous sommes pécheurs, et nous le sommes tous, nous lui demandons pardon et si nous allons à lui avec le désir d’être bons, le Seigneur nous pardonne. Mais pour cela, nous devons nous ouvrir à l’amour de Jésus qui est plus fort que tout. L’amour de Jésus est grand, l’amour de Jé-sus est miséricordieux, l’amour de Jésus par-donne ; mais tu dois t’ouvrir et s’ouvrir signi-fie se repentir, s’accuser des choses qui ne sont pas bonnes et que nous avons faites. Le Seigneur Jésus s’est donné et continue de se donner à nous, pour nous combler de toute la miséricorde et de la grâce du Père. »

La bienveillance des saintsLe pape insiste sur la « confiance » qui

vient aussi de la promesse d’être entourés des saints : « Qu’il est beau de savoir qu’en cette circonstance nous pourrons comp-ter non seulement sur le Christ, notre paraclet, notre avocat auprès du Père (cf. Jn 2,1), mais aussi sur l’intercession et sur

la bienveillance de tant de nos frères et sœurs plus anciens qui nous ont précédés sur le chemin de la foi, qui ont offert leur vie pour nous et qui continuent à nous aimer d’une manière indicible ! »

« Les saints vivent déjà en présence de Dieu, dans la splendeur de sa gloire, et prient pour nous qui vivons encore sur cette terre. Cette certitude est une telle consolation pour notre cœur ! »

Une certitude qui conduit au Ciel« C’est donc nous qui pouvons devenir,

en un certain sens, juges de nous-mêmes, en nous auto-condamnant à l’exclusion de la communion avec Dieu et avec nos frères, avec la solitude et la tristesse profonde qui en découlent » : c’est cela en d’autres termes la réalité de l’enfer… pas de diables crochus ni de chaudrons d’huile bouillante ni de feu de l’enfer, mais la terrible solitude et la tris-tesse de la séparation, voulue.

De même, le paradis, la pré-sence du Christ, c’est dès maintenant : « Ne nous las-sons donc pas de veil-ler sur nos pensées et sur nos com-p o r t e m e n t s , pour goûter dès maintenant la chaleur et la splendeur du visage de Dieu - et ce sera très beau - que nous contemplerons dans toute sa plénitude dans la vie éternelle. »