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78"' Année—№103 ABONNEMENTS Trois Mo's, . . 3 fr. Six Mois. . . . 5.50 Un An. . K . 10 fr. INSERTIONS Í Annonces, la igne. 1 ir. , Réclames 1.20 Faits locaux 1.50 Journal PoUtique et Littéraire D'Intérêt Local d'Annonces Judiciaires <fi? d'Avis Divers ir-- FONDE EN 1841 PARAISSANT LE MERCREDI & LE SAMEDI RÉDACTiOrr& ADIVIINJSTRATlb ; PLACE DU M A R C H É - I M ^ Adresse télégraphique : ECHO SAUMUR. Mercrèdi 27 Décembre 1922 LE NUMÉRO 1 0 С m Les Abonnements sont payables d'a- vance et l'acceptation de trois nu- méros engage pour une année. La quittance est présentée à l'abonné sans dérangement pour lui. Ni logique, ni justice ! Sous la pression du bon sens et de l'opinion , le Ministre de riQstruction publique a déclaré que l'on fermerait les écoles pri- maires de l'État qui ont moins de dix élèves. La France, en effet, n'est pas actuellement assez riche pour dé- penser inutilement des millions et pour payer des fonctionnaires sans la moindre fonction. Il n'y a point, d'ailleurs, à se préoccuper du sort des institu- teurs : on leur trouvera facile- ment d'autres postes, car le re- crutement dans l'enseignement se fait maintenant de plus en plus lentement, les jeunes gens d'au- jourd'hui s'orientent vers d'autres situations. Mais s'il est raisonnable et s'il est commandé par les circons- tances de ne point payer des ins- tituteurs qui n'ont pas d'élèves, il y a, en face des écoles vides, des écoles qui sont pleines et dans lesquelles des instituteurs , des institutrices fournissent un dur labeur. Ge sont des écoles privées ; mais ces instituteurs n'en ren- dent-ils pas tout autant un ser- vice d'ordre général, et ces écoles se recommandent-elles moins à l'intérêt, parce qu'elle sont préfé- rées à d'autres par la majorité des parents? S'il est logique que la nation ne veuille plus payer un institu- teur qui ne fait rien pour elle, est-il moins logique qu'elle paie l'instituteur qui, quelle que soit l'étiquette et le nom de l'école, . travaille à la formation de cen- taines de citoyens , de centaines de Français ? Tout travail mérite salaire, et c'est celui qui en profite qui doit payer. La nation profite,en même temps que les enfants, de l'ensei- gnement donné dans les écoles privées : il est logique, il est juste . qu'elle contribue de ses deniers à l'existence de ces écoles. Or, c'est ce que ne veulent pas ceuxquis'opposentàlarépartition proportionnelle scolaire. Est-il exagéré de dire qu'ils ne s'inspi- rent pas de la plus simple équité, Directeur : A. GIROUARD OTéléphone 1-95 ni de l'intérêt de la nation, mais seulement d'un intérêt de parti ? Leur but est d'établir, au con- traire, une véritable tyrannie in- tellectuelle sur tous les esprits français, et c'est pour y arriver, c'est pour amener même la mort des écoles libres que, comme il a élé déclaré au congrès radical de Marseille,fils veulent le monopole d'enseignement pour l'État,l'école unique, et ils s'opposent bri\,tale- ment à celte mesure de logique et de justice qu'est la répartition proportionnelle scolaire. Si l'État prétend ignorer, ce n'est pas assiiz dire, si l'État s'ap- plique à tuer, par la lamine, l'é- cole libre, qui lui rend pourtant des services, à lui-même État, à la nation , les communes auront- elles, tout au moins, elles, la li- berté devenir en aide à cette école qu'elles voient de près, qu'elles savent répondre aux vœux de la population et servir la cause fran- çaise ? Pas davantage. La loi de 1886 sur l'enseigne- ment primaire, ou plutôt l'inter- prétation péjorative et extensive qu'en a faite le Conseil d'État, in- terdit aux communes de subven- tionner les écoles privées. E.le leur permet seulement d'accorder des secours aux enfants indigents de ces écoles. Ainsi sont étranglées du même coup deux libertés : la liberté d'enseignement et la liberté des communes. Et comme l'illogisme marche avec l'injustice, les com- munes ont légalement le droit de subventionner les établissements privés d'enseignement secondaire ou d'enseignement supérieur. Ce qui leur est interdit, sous une législation qui prétend s'inspirer des principes démocratiques, c'est de venir en aide aux écoles pri- vées qui reçoivent les enfants du peuple. Ainsi s'aiTiche au grand jour la volonté de l'État de mettre son empreinte sur les' intelligences de la masse. La liberté d'enseignement ne serait qu'une hypocrisie si l'État continuait, en ces temps de vie chère, à créer-la famine autour de l'école libre, et à ne laisser à cette école que la liberté de mou- rir. La liberté communale ne serait qu'un mot, et un mot menson- ger, si la commune ne pouvait disposer de ses ressources que pour des choses matérielles, pour des pierres ou des parcelles de terrain, et ne pouvait rien faire pour l'intelligence de ses enfants des écoles primaires. Là est donc le double objectif des efforts qui s'imposent aujour- d'hui non seulement aux catho- liques, mais à tous ceux qui aiment la justice et la saine liber- té : il faut que l'État participe, par la voie de la répartition propor- tionnelle scolaire, aux dépenses des écoles primaires privées ; il faut que la commune ait la liberté de subventionner ces écoles. Vie pour l'école privée, liberté pour la commune. NOUVELLES EXPRESS Le cardinal Touchet a pris possession de son titre de « Ste-Marie-de-la-Minerve ». Un public nombreux emplissait la vaste église pour assister à la cérémonie. M. du Sault, représentait M. Jonnart, M. Charles Roux, chargé d'affaires de France près du Quirinal, était également présent. M. Devize, juge d'instruction, vient de procéder à l'interrogatoire des anciens membres du conseil d'administration de la Banque Industrielle de Chiné déjà in- culpés pour infraction à la loi sur les Sociétés et qui font l'objet de nouvelles plaintes portées contre eux. M. Pernotte, ancien directeur de la B. I. C., a été également interrogé au sujet de l'émission des titres d'une société alsacienne de produits chimiques. La séance hebdomadaire de l'Académie de Médecine a pris un caractère de solen- nité ; elle a été consacrée toute entière à la glorification de Pasteur et de son œuvre. L'Association générale des Etudiants a organisé, à l'occasion du centenaire de Pasteur et de la Confédération internatio- nale des Etudiants, une série de fêtes qui dureront une semaine et auxquelles ont été invités les étudiants des Facultés de province et de l'étranger. L'état de santé de M"" Sarah Bernhardt s'est amélioré dans la journée d'hier. La grande comédienne a pu s'alimenter presque normalement. Les médecins qui ui prodiguent leurs soins ont déclaré que toute complication était écartée. Vient de Paraître L'ALMANACH DE SAUffl Edité par GIROUARD et RIQHOU En Vente : . Chez tous les Dépositaires du Journal. FAUT-IL CHANGER? Depuis quelque temps déjà courent dans les couloirs de la Chambre les bruits les plus sinistres, sur la destinée du cabinet Poincaré. Ses jours seraient comptés. Pourquoi ? Si je le savais,je vous le dirais. Je ne le sais pas. Le propre de la vie est d'être déconcertante, illogique, imprévisi- ble. M. Bergson a écrit, sur ce sujet, de bien belles pages relatives à la vie de l'esprit et à l'évolution des êtres. Si par hasard son ana- lyse s'y essayait, il trouverait à l'évolution politique les mêmes caractères qu'à l'évolu- tion de la vie. On ne sait pas à quelle épo- que un ministère tombera et lorsqu'il tom- be on ne sait pas très bien les raisons qui nécessitent sa chute.Ce n'est qu'après qu'on les trouve, à moins qu'on ne les invente pour le plus grand avantage de la dignité humaine en général et de la dignité de la Chanibre en particulier. Car, enfin, il se- rait désolant que la chute d'un ministère n'eût d'autre cause que le désir des minis- trables de devenir ministres à leur tour ! Il est entendu que ce furent là les pratiques de la politique d'avant-guerre et que la po- litique d'avant-guerre n'a aucun rapport avec la politique d'aujourd'hui. Mais, si aujourd'hui la Chambre voulait changer ses ministres, ce devrait être parce qu'elle a des raisons sérieuses de le faire ; parce que, par exemple, la politique que veut faire la Chambre se trouve contrecarrée par le ministère. Cela suppose, direz-vous, que la Chambre sait ce qu'elle veut. Eh! ce n'est pas iin- possible. La Chambre, jusqu'à présent, était poincariste. Supposez que Poiircaré ne soit plus poincariste. La Chambre pourrait se demander si elle ne doit pas chercher quel- qu'un qui soit plus poincariste que Poinca- ré, c'est-à-dire qui mette au service des thèses qui furent jadis les volontés de M. Poincaré, ime ténacité plus ferme parce que peut-être, plus jeune. Bref, on voudrait un homme qui en marchant regarde devant soi, sans se tourner d'un autre côté. Voilà une raison de changer. **» Mais d'autre part, des gens qui affectent d'être très renseignés et très au courant des nécessités de la situatioii viennent vous dire à l'oreille : « Poincaré n'est pas l'homme qu'il faut, il nous faudrait pour régler tou- tes ces affaires, un homme d'affaires. Nous l'avons, nous n'avons qu'à l'utiliser. » Eh bien non ! Les hommes d'affaires sont peut-être bons dans certains ministères et encore ! — mais je ne crois pas que leur place soit à la têle du gouvernement — sur- tout dans les circonstances actuelles. Les problèmes de politique extérieure ne sont pas et ne peuvent pas être des questions d'affaires. Et puis, ce n'est pas une raison parce que, en Allemagne,le gouvernement est aux mains des hommes d'affaires pour que la France fasse de même. Les hommes d'affaires ont pris le pôuvoir en Allemagne pour mieux défendre leurs intérêts particuliers. Nous n'avons pas be- soin, en France, de cette poHtique-là. *** Notre politique ne doit pas être de mettre chez nous à la tête de notre gouvernement, des hommes qui puissent faire des affaires avec les Allemands. Il ne s'agit pas de faire des affaires mais de mettre en liquidation un créancier en faillite. Ce ne sont pas des hommes d'affaires qu'il nous faut mais des hommes — simplement. Et puis, si autour de Ces hommes d'af- faires, habiles par définitioil à organiser des (( .combinaisons n gravitent des politi- ciens désireux de jouer des coudes pour ar- river enfin à la première place, ne devons- nous pas combattre de toutes nos forces ces menaces d'un retovir à la vieille politiquo d'avant-guerre? Si nous voulons changer, que ce soit jiour faire mieux — ou alors ne changeons pas. {IV République). 0-0 Comment on tourne la ûscalité trop lourde L'ÉTAT DONNE L'EXEMPLE Qui veut trop avoir n'a rien. L'État, avec sa politique fiscale exa- gérée, mène un tel combat contre la richesse acquise que les droits de suc- cession aboutissent souvent, en fait, à de véritables spoliations. Aussi le sentiment de la propriété a'efîorce-t-il de trouver les moyens de neutraliser les dispositions abusivement corrosives, rongeant l'héritage, sans profit d'ailleurs pour la collectivité. Le plus curieux, c'est que l'État se rend compte lui-même parfois que les droits de succession sont exagérés, et il le prouve 1 En efïet, récemment, le grand peintre Bonnat, ayant légué à ville natale une collection de tableaux, Bayonne eût dû normalement acquitter, à titre de lé- gataire universelle, 482,854 fr. G'est une somme ! Aussi les compatriotes du grand ar- tiste auraient-ils dû renoncer à cet oné- reux cadeau si l'État, comprenant — une fois n'est pas coutume — qué les sommets du droit sont aussi ceux de l'injustice, n'avait imaginé un tour de passe-passe juridiquepour que Bayonne put être gratifiée de ce don, sans que cela lui coûtât un demi-million. La collection fut léguée théorique- ment à l'État qui, pratiquement, la « confia » à la ville de Bayonne. Moralité : Si les droits de succession avaient été moins élevés, l'État ne les les eût pas perdus. {Réveil Economique.) -o-o- Lorsque le Bloc des Gauches a eu le pou- voir, il a /ait ses affaires, mais il n'a pas fait celles du Pays. Nous ne voulons pas qu'il recommence! Le plas sûr des Placemenls Vous voulez que votre argent vous rapporte et qu'il ne coure aucun risque ? Achetez des BONS DE LA DEFEN9E NATIONALE. Voici à quel prix on peut les obtenir im- médiatement : PRIX NET Dtt BONSdeiaDÊFENSE NATIONALE MONTANT DES BONS àréchéance SOMME A PAYER POUR AVOIR UN BON REMBOURSABLE DANt MONTANT DES BONS àréchéance 1 MOIS 3 MOIS 6 MOIS 1 AN 100 99 75 99 15 98 » 95 50 500 » 49875 495 05 490 > 477 50 1 ,000 > 997 50 99125 980 > 955 » 10,000 » 9,975 » 9,912 50 9,800 > 9,550 » On trouve les BONS DE LA DEFENSE NATIONALE partout : Agents du Trésor, Percepteurs, Bureaux de Poste, Banque de France, Banques et Sociétés de Crédit; chez les Notaires, etc.

Adresse télégraphiqu : ECHe SAUMURO . Directeur : Ni ...archives.ville-saumur.fr/_depot_amsaumur/_depot_arko/fonds/echo... · 78"' Année—№103 ABONNEMENTS Trois Mo's ., . 3

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7 8 " ' A n n é e — № 1 0 3

ABONNEMENTS

Trois Mo's, . . 3 fr. Six Mois. . . . 5.50 Un A n . . K . 10 fr.

INSERTIONS

Í Annonces, la igne. 1 ir. , Réclames — 1.20

Faits locaux — 1.50

Journal PoUtique et Littéraire D'Intérêt Local d ' A n n o n c e s Judiciaires <fi? d'Avis Divers

ir-- FONDE EN 1841 — P A R A I S S A N T L E M E R C R E D I & L E S A M E D I

R É D A C T i O r r & A D I V I I N J S T R A T l b ; P L A C E D U M A R C H É - I M ^

Adresse télégraphique : ECHO SAUMUR.

Mercrèdi 27 Décembre 1922

LE NUMÉRO

1 0 С m

Les Abonnements sont payables d'a-vance et l'acceptation de trois nu-méros engage pour une année.

La quittance est présentée à l'abonné sans dérangement pour lui.

Ni logique, ni justice !

Sous la pression du bon sens

et de l 'opinion , le Ministre de

riQstruction publique a déclaré

que l'on fermerait les écoles pri-

maires de l'État qui ont moins

de dix élèves.

La France, en e f fe t , n'est pas

actuellement assez riche pour dé-

penser inutilement des mil l ions

et pour payer des fonctionnaires

sans la moindre fonction.

Il n 'y a point , d'ailleurs, à se

préoccuper du sort des institu-

teurs : on leur trouvera facile-

ment d'autres postes, car le re-

crutement dans l 'enseignement

se fait maintenant de plus en plus

lentement, les jeunes gens d'au-

jourd'hui s'orientent vers d'autres

situations.

Mais s'il est raisonnable et s'il

est commandé par les circons-

tances de ne point payer des ins-

tituteurs qui n'ont pas d'élèves,

il y a, en face des écoles vides,

des écoles qui sont pleines et dans

lesquelles des instituteurs , des

institutrices fournissent un dur

labeur. Ge sont des écoles privées ;

mais ces instituteurs n'en ren-

dent-ils pas tout autant un ser-

vice d'ordre général, et ces écoles

se recommandent-elles moins à

l'intérêt, parce qu'elle sont préfé-

rées à d'autres par la majorité des

parents?

S'il est logique que la nation

ne veuil le plus payer un institu-

teur qui ne fait rien pour elle,

est-il moins logique qu'elle paie

l 'instituteur qui, quelle que soit

l'étiquette et le nom de l'école,

. travaille à la formation de cen-

taines de citoyens , de centaines

de Français ?

Tout travail mérite salaire, et

c'est celui qui en profite qui doit

payer. La nation profite,en même

temps que les enfants, de l'ensei-

gnement donné dans les écoles

privées : il est logique, il est juste

. qu'elle contribue de ses deniers

à l'existence de ces écoles.

Or, c'est ce que ne veulent pas ceuxquis 'opposentàlarépartit ion

proportionnelle scolaire. E s t - i l

exagéré de dire qu' i ls ne s'inspi-

rent pas de la plus s imple équité,

Directeur : A . G I R O U A R D OTéléphone 1-95

ni de l'intérêt de la nation, mais seulement d'un intérêt de parti ?

Leur but est d'établir, au con-traire, une véritable tyrannie in-tellectuelle sur tous les esprits français, et c'est pour y arriver, c'est pour amener même la mort des écoles libres que, comme il a élé déclaré au congrès radical de Marseille,fils veulent le monopole d'enseignement pour l'État,l'école unique, et ils s'opposent bri\,tale-ment à celte mesure de logique et de justice qu'est la répartition proportionnelle scolaire.

Si l'État prétend ignorer , ce n'est pas assiiz dire, si l'État s'ap-plique à tuer, par la lamine, l'é-cole libre, qui lui rend pourtant des services, à lui-même État, à la nation , les communes auront-elles, tout au moins, elles, la li-berté devenir en aide à cette école qu'elles voient de près, qu'elles savent répondre aux vœux de la population et servir la cause fran-çaise ? Pas davantage.

La loi de 1886 sur l'enseigne-

ment primaire, ou plutôt l'inter-

prétation péjorative et extensive

qu'en a faite le Conseil d'État, in-

terdit aux communes de subven-

tionner les écoles privées. E.le

leur permet seulement d'accorder

des secours aux enfants indigents

de ces écoles.

Ainsi sont étranglées du même

coup deux libertés : la liberté

d'enseignement et la liberté des

communes. Et comme l'illogisme

marche avec l ' injustice, les com-

munes ont légalement le droit de

subventionner les établissements

privés d'enseignement secondaire

ou d'enseignement supérieur. Ce

qui leur est interdit , sous une

législation qui prétend s'inspirer

des principes démocratiques, c'est

de venir en aide aux écoles pri-

vées qui reçoivent les enfants du

peuple.

Ainsi s'aiTiche au grand jour la

volonté de l'État de mettre son

empreinte sur les' intelligences

de la masse.

La liberté d'enseignement ne

serait qu'une hypocrisie si l'État

continuait, en ces temps de vie

chère, à créer-la famine autour

de l'école libre, et à ne laisser à

cette école que la liberté de mou-

rir.

La liberté communale ne serait

qu'un mot , et un mot menson-

ger, si la commune ne pouvait

disposer de ses ressources que pour des choses matérielles, pour des pierres ou des parcelles de terrain, et ne pouvait rien faire pour l'intelligence de ses enfants des écoles primaires.

Là est donc le double objectif des efforts qui s'imposent aujour-d'hui non seulement aux catho-liques, mais à tous ceux qui aiment la justice et la saine liber-té : il faut que l'État participe, par la voie de la répartition propor-tionnelle scolaire, aux dépenses des écoles primaires privées ; il faut que la commune ait la liberté de subventionner ces écoles. Vie pour l'école privée, liberté pour la commune.

NOUVELLES EXPRESS

Le cardinal Touchet a pris possession de son titre de « Ste-Marie-de-la-Minerve ».

Un public nombreux emplissait la vaste église pour assister à la cérémonie. M. du Sault, représentait M. Jonnart, M. Charles Roux, chargé d'affaires de France près du Quirinal, était également présent.

M. Devize, juge d'instruction, vient de procéder à l'interrogatoire des anciens membres du conseil d'administration de la Banque Industrielle de Chiné déjà in-culpés pour infraction à la loi sur les Sociétés et qui font l'objet de nouvelles plaintes portées contre eux.

M. Pernotte, ancien directeur de la B. I. C., a été également interrogé au sujet de l'émission des titres d'une société alsacienne de produits chimiques.

La séance hebdomadaire de l'Académie de Médecine a pris un caractère de solen-nité ; elle a été consacrée toute entière à la glorification de Pasteur et de son œuvre.

L'Association générale des Etudiants a organisé, à l'occasion du centenaire de Pasteur et de la Confédération internatio-nale des Etudiants, une série de fêtes qui dureront une semaine et auxquelles ont été invités les étudiants des Facultés de province et de l'étranger.

L'état de santé de M"" Sarah Bernhardt s'est amélioré dans la journée d'hier. La grande comédienne a pu s'alimenter presque normalement. Les médecins qui ui prodiguent leurs soins ont déclaré que

toute complication était écartée.

Vient de Paraître L'ALMANACH DE S A U f f l

Edité par GIROUARD et RIQHOU En Vente : .

Chez tous les Dépositaires du Journal.

FAUT-IL CHANGER? Depuis quelque temps déjà courent dans

les couloirs de la Chambre les bruits les plus sinistres, sur la destinée du cabinet Poincaré. Ses jours seraient comptés.

Pourquoi ? Si je le savais,je vous le dirais. Je ne le sais pas. Le propre de la vie est d'être déconcertante, illogique, imprévisi-ble. M. Bergson a écrit, sur ce sujet, de bien belles pages relatives à la vie de l'esprit et à l'évolution des êtres. Si par hasard son ana-lyse s'y essayait, il trouverait à l'évolution politique les mêmes caractères qu'à l'évolu-tion de la vie. On ne sait pas à quelle épo-que un ministère tombera et lorsqu'il tom-be on ne sait pas très bien les raisons qui nécessitent sa chute.Ce n'est qu'après qu'on les trouve, à moins qu'on ne les invente pour le plus grand avantage de la dignité humaine en général et de la dignité de la Chanibre en particulier. Car, enfin, il se-rait désolant que la chute d'un ministère n'eût d'autre cause que le désir des minis-trables de devenir ministres à leur tour ! Il est entendu que ce furent là les pratiques de la politique d'avant-guerre et que la po-litique d'avant-guerre n'a aucun rapport avec la politique d'aujourd'hui.

Mais, si aujourd'hui la Chambre voulait changer ses ministres, ce devrait être parce qu'elle a des raisons sérieuses de le faire ; parce que, par exemple, la politique que veut faire la Chambre se trouve contrecarrée par le ministère.

Cela suppose, direz-vous, que la Chambre sait ce qu'elle veut. E h ! ce n'est pas iin-possible. La Chambre, jusqu'à présent, était poincariste. Supposez que Poiircaré ne soit plus poincariste. La Chambre pourrait se demander si elle ne doit pas chercher quel-qu'un qui soit plus poincariste que Poinca-ré, c'est-à-dire qui mette au service des thèses qui furent jadis les volontés de M. Poincaré, ime ténacité plus ferme parce que peut-être, plus jeune. Bref, on voudrait un homme qui en marchant regarde devant soi, sans se tourner d'un autre côté.

Voilà une raison de changer. * * »

Mais d'autre part, des gens qui affectent d'être très renseignés et très au courant des nécessités de la situatioii viennent vous dire à l'oreille : « Poincaré n'est pas l 'homme qu'il faut, il nous faudrait pour régler tou-tes ces affaires, un homme d'affaires. Nous l'avons, nous n'avons qu'à l'utiliser. »

Eh bien non ! Les hommes d'affaires sont peut-être bons dans certains ministères — et encore ! — mais je ne crois pas que leur place soit à la têle du gouvernement — sur-tout dans les circonstances actuelles. Les problèmes de politique extérieure ne sont pas et ne peuvent pas être des questions d'affaires.

Et puis, ce n'est pas une raison parce que, en Allemagne,le gouvernement est aux mains des hommes d'affaires pour que la France fasse de même.

Les hommes d'affaires ont pris le pôuvoir en Allemagne pour mieux défendre leurs intérêts particuliers. Nous n'avons pas be-soin, en France, de cette poHtique-là.

***

Notre politique ne doit pas être de mettre chez nous à la tête de notre gouvernement, des hommes qui puissent faire des affaires avec les Allemands. Il ne s'agit pas de faire des affaires mais de mettre en liquidation un créancier en faillite. Ce ne sont pas des hommes d'affaires qu'il nous faut mais des hommes — simplement.

Et puis, si autour de Ces hommes d'af-faires, habiles par définitioil à organiser des (( .combinaisons n gravitent des politi-ciens désireux de jouer des coudes pour ar-river enfin à la première place, ne devons-

nous pas combattre de toutes nos forces ces menaces d'un retovir à la vieille politiquo d'avant-guerre?

Si nous voulons changer, que ce soit jiour faire mieux — ou alors ne changeons pas.

{IV République).

0-0

Comment on tourne la ûscalité trop lourde

L'ÉTAT DONNE L'EXEMPLE

Qui veut trop avoir n'a rien. L'État, avec sa politique fiscale exa-

gérée, mène un tel combat contre la richesse acquise que les droits de suc-cession aboutissent souvent, en fait, à de véritables spoliations.

Aussi le sentiment de la propriété a'efîorce-t-il de trouver les moyens de neutraliser les dispositions abusivement corrosives, rongeant l'héritage, sans profit d'ailleurs pour la collectivité.

Le plus curieux, c'est que l'État se rend compte lui-même parfois que les droits de succession sont exagérés, et il le prouve 1

En efïet, récemment, le grand peintre Bonnat, ayant légué à ville natale une collection de tableaux, Bayonne eût dû normalement acquitter, à titre de lé-gataire universelle, 482,854 fr. G'est une somme !

Aussi les compatriotes du grand ar-tiste auraient-ils dû renoncer à cet oné-reux cadeau si l 'État , comprenant — une fois n'est pas coutume — qué les sommets du droit sont aussi ceux de l'injustice, n'avait imaginé un tour de passe-passe juridiquepour que Bayonne put être gratifiée de ce don, sans que cela lui coûtât un demi-million.

La collection fut léguée théorique-ment à l'État qui, pratiquement, la « confia » à la ville de Bayonne.

Moralité : Si les droits de succession avaient été moins élevés, l'État ne les les eût pas perdus.

{Réveil Economique.) -o-o-

Lorsque le Bloc des Gauches a eu le pou-voir, il a /ait ses affaires, mais il n'a pas fait celles du Pays.

Nous ne voulons pas qu'il recommence!

Le plas sûr des Placemenls Vous voulez que votre argent vous rapporte

et qu'il ne coure aucun risque ? Achetez des BONS DE LA DEFEN9E

NATIONALE. Voici à quel prix on peut les obtenir im-

médiatement :

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ET REGIONALE

Chantons Noël!

Le pauvre père Noël, couvert de blanche neige et de glacial frimas, paraît ne plus vivre en son temps tel-lement désormais la mauvaise, saison prend joie de lui ravir son étincelante parure hivernale. Le soleil semble vou-loir maintenant auréoler de ses rayons, blafards cependant, ce beau jour que nos imaginations lointaines nous pei-gnaient si sombre et mélancolique.

Nous venons à nouveau d'être gâtés pour ces heures bénies où la chrétienté se porte en foule vers les églises, afin de s'agenouiller près du berceau rus-tique de l'Enfant-Dieu.

Que de souvenirs charmants évoqués par cette nuit où Jésus naquit, par ces chants si délicieux et ces mélodies inoubliées 1

Dans les différentes paroisses de la villej les cérémonies revêtirent up éclat saisissant. Nombreux furent les pieux pèlerins qui, au pied de la crèhe, vin-rent solliciter les grâces du Christ paci-ficateur. Des chants magnifiques furent interprétés par les différentes chorales.

Nous ne saurions passer sous silence le programme magistral élaboré en i'é-glise Saint-Pierre aux diiîérents offices de la nuit et du jour.

L'immense vaisseau pouvait à peine contenir la foule recueillie qui, dans celte nuitée, s'associant aux belles prières musicales, offrait un spectacle si récon-fortant de fci chrétienne.

Lés chants, d'une ravissante beauté, furent rendus avec une âme et une expression qui n'ont d'égales que le dévouement et les sentiments de ceux qui les exécutent.

Nous ne saurions trop les remercier, ainsi que le maître qui, avec un désin-téressement admirable et une sûreté de direction, les groupe en une pha-lange bien homogène et digne des plus vifs éloges. A tous, nos sincères félici-tations pour ce concours si apprécié de nos cérémonies religieuses dont les fi-

dèles de Saint-Pierre sont si fiers et qu'ils aiment tant.

Bien touchantes fêtes en notre ville que ce Noël 1922. Heureuses démons-trations de la foi vive, latente parfois, mais qui demeure sans cesse l'apanage de la France de Clovis.

Puisse en retour le Divin Enfant faire descendre sur le monde agité la vraie Paix qu'il recherche en vain.

A. G. o-o

ELECTIONS AU TRIBUNAL DE COMMERCE

Le scrutin de ballottage qui a eu lieu di-

manche a donné les résultats suivants :

Canton sud. — Votants, loo ; bulletin

blanc, I ; Tîuffrages exprimés, 99.

MM. Imbert et de Luze, juges titulaires,

chacun 98 voix.

Juges.suppléants : MM. Robert, 98 voix ;

Meyer, 97.

Cantons Nord-Ouest et Nord-Est. — Vo-

tants, 18.

Juges titulaires : MM. Imbert et de Luze,

18 voix.

Juges suppléants : MM. Robert, 18 voix :

Meyer, 17 voix.

0-0 — — -

LES DROITS D'OCTROI

Bien loin de nous toute idée de polémi-que, en la circonstance ; mais cependant, il serait peut-être utile de mettre au point cette question de tous les temps.

Très partisan et bien d'accord sur le prin-cipe de la suppression de cet impôt —• nous avons déjà déclaré suranné — il faut tout de même convenir que^ dans l 'occurence des ressources similaires sont indispensables au budget.

Du reste si la commission d'études voit aujourd 'hiù se dresser devant son projet de grosses difficultés, il en est, avant elle, qui ne furent pas plus heureuses.

M. le D"' Peton qui l 'autre soir, s'élevait contre la perception de nos Gabelous, a lui même étudié de très près la question lors que, il y a quelque trente ans, M. Piéron devenu plus tard son fougueux adjoint avait présenté un si volumineux rapport qu 'on croyait voir, dès le lendemain, nos barrières d'entrées écrasées sous son poids

Mais il n 'en fut rien, hélas ! et, par la suite, M. Peton dut continuer à gérer notre ville et cependant vingt-cinq années, tou jours avec l 'apport du même octroi!

S'il est des cités qui ont réussi à l 'abolir c'est que, mieux favorisées, elles avaient des ressources quo nous ne possédons pas Quant à lui attrbiuer des causes de vie chère, cela semble plutôt fantaisiste, car perçues ainsi oti de toute autre façon, les ressources municipales seront toujours payées par le citadin qu' i l le veuille ou non

F E U I L L E T O N d e L'Echo Saumurois N0 47 . _ 27 Décembre

ÜN Par C L A U D E MONTORGE

(Suite) Quatul la jeune fille ne trouvait plus de

mots pour consoler, réconforter et ranimer le courage de sa marraine, elle se mettait au piano et lui jouait quelque morceau jrra-ve, poigitant et doux de ses auteurs les plus aimés : Schubert, Haydn, un de ces mot-ceaux qui ouvrent aux ftmes sensibles la porte des hallucii\ations et des enchante-ments, qui les obligent à s'évader loin de cette terre' froide et dure que l 'Ecriture appelle une (( vallée de larmes » et ses doigts égrenaient les notes ailées et divines com-me ils eussent laissé tomber des pétales de roses odorantes sur une douleur endormie, comme ils eussent appliqué des charpies et des beaumes sur une plaie refermée.

Parfois, quand Mme Givraines élait sûre de ne pas iwuvoir être surprise, elle prenait lès deux mains de sa filleule, l 'attirait cen-time elle, lui murmurai t tout lias cette im-ploration :

• — Autour de toi, entends-tu quelquefois parler do Reiré

La jeune fille, qui vait prévu la dange-reuse question, réjiondait d ' u n geste de la tête négatif et lent.

— Ou ue le rencontre donc jamais ? demandait la pauvre mère ; ses amis, ceux qui lui portaient de l ' intérêt, se sont donc détournés de lui parce qu»> ses parents ont cessé de le voir ?

— Je no sais pas, répondait la jeune fille Mon père et mon frère sont toujours très Oi-cupés, l 'un à sa clinique, l 'autro à l'Ins-

titut Pasteur. René venait les voir autrefois il ne vient plus.. .

— Mais eux

— Eux ne savent plus que faire, sans doute. Et puis, je ne sais pas, je ne sais

pas...

— Pauvre petit! . . . Pauvre petit! . . .

Mme GivTaines cachait son visage dans ses mains et sanglotait.

— Marraine, reprenait Cécile, ne parlez plus de ces choses ; elles vous font du mal Les sentiments de mon père et d 'André sont inaltérables : leur amitié pour n lui » est toujours la même ; elle voudrait être effi cace et bienfaisante, mais je ne sais pas si elle en trouve l'occasion ; du reste, on ne me dit rien et je serais blAmée si l 'on sa vait que je trahis la conspiration nécessai re...

Mmes Givraines demeura quelques se maines affermie dans l 'âpre résolution de ne plus aborder un sujet d'entretien formel lement interdit par le docteur et par M. Gi vraines ; mais un jour qu'Hubert de Fré ville était venu lui apporter des roses, elle ne résista pas à la tentation de l ' interroger

— Est-ce qu' i l ne vous arrive jamais, M de Fréville, de rencontrer mon fils ?

Sa voix était dolente, brisée, plaintiv comme celle d 'une femme à qui une force surhtmiaine aurait arraché le cœvir en lu ravissant son enfant et la confusion a* a fait monter du rouge à son front et à ses joues.

Surpris par celle brusque question inat tendue, le jeune homme balbutia quelque phrase inintelligible. Il avait deviné un re proche dans le ton sur lequel avait été for mulée la question, mais il pensa aussitôt la consigne formelle qu' i l avait reçue de M. Gi\Taines.

— Pauvre petit ! reprit la malheureuse mère. Vous étiez pourtant son ami, M. Hu bert.

— Et mes sentimeiits n'ont pas chengé,

et lant qu 'on n'aura pas découvert un moyen de boucler le budget sans envisager des recottes, il nous, faudra ])ayer.

Ce qui ne nous empêchera pas de désirer et très ardemiïient, que la Commission d'é-tudes poiu'suive plus que jamais ses Ira-

aux concernant la su'ppressiou de l 'octroi. C. N.

-0-0-

PATRONAGE SAINT-JOSi:PH DE NA^TILLY

AUDITION MUSICALE

Très intéressante audition des élèves de

Mlle Charpentier, Dimanche dernier, dans

la vaste salle do l'Hôtel de Londres. Assis-

tance compacte, qui obligea les retardataires

à se masser dans l 'anti-chambre.

Variée de piano, de chant, de chœur et de

danses rythmées, cette matinée musicale fit

passer à ses auditeurs d'agréables moments

Elle mit en relief les éminentes (jualités du

professeur et le sérieux travail des élèves,

tant des jeunes débutantes que de leurs

brillantes élèves.

De bien jolies voix y furent applaudies

avec enthousiasme el les chœurs non moins

gofités. Ceux des enfants eurent en particu-

lier succès avec leurs danses et leurs gestes

r j t h m é s , si amusants parfois.

Bien jolis aussi les vieux Noëls d 'une fac-

ture imitative et toute gracieuse.

Nos félicitations bien sincères et bien mé-

ritées au professeur et à ses charmants

élèves.

0-0

AU MERCURE-CLUB

Ayant appris qtie plusieurs persomies

n 'ayant pu,^par suite d 'une erreur d'adresse

trouver le bureau de location, le Comité du

Mercure-Club rappelle que les places peu-

vent être encore retenues aujourd 'hui mer-

credi, à l 'hôtel de Londres.

0-0

Patronage St-Nicolas Toujours fidèles à leurs traditioris,

et profitant des vacances de fin d'an-née, les jeunes gens et les enfants du Patronage Saint-Nicolas préparent-soi-gneusement une Séance Récréative qu'ils donneront, à l'occasion du Nouvel An, sur le théâtre de la Salle Carnot, le mercredi 3 janvier 1923, à 8 heures.

Trois petites et délicieuses comédies (un acte chacune) constitueront le fond de la soirée. C'est donc une garantie contre la perspective d'une séance trop longue. — Intermèdes variés. — Ballet dansé par une douzaine de petits en-fants habillés en bretons et bretonnes.

La soirée se terminera par le défilé toujours amusant de la vieille mais fameuse Fanfare de Nonancourt.

Notons qu'il ne sera donné qu'uNE SEULE représentation.

madame, mais René s'est détourné de moi sans raison.

— Hélas ! il s'est détourné de tous ceux qui, ouvertement ou tacitement désapprou-vaient son mariage. Est-ce donc un crime que d'avoir obéi aux conseils de son cœiir i*

Hubert de Fréville baissait la tête sans ré-pondre, surpris de voir une mère trop ten-dre et trop déchirée, se faire l 'avocat des fautes capables de comprómettre l 'avenir de son fils.

Elle reprit :

— Tout le monde l 'a abandonné ; oh ! comme il doit souffrir !

— Madame, supplia le jeune h o m m e , soyez raisonnable, ne vous exagérez pas l ' importance des événements ; u n fils ne s'éloigne jamais définitivement d ' u n e mère telle que vous ; le temps accomplit son œu-vre.... met bien des choses au point.. .

Il avait honte de ne trouver que des lieux communs et des phrases vides de sens pour calmer la douleur de la malade effondrée devant lui.

Mme Givraines reprit :

— Ce qui me cause le plus de tourment, c'est de le savoir isolé, sans conseil, sans appui. . .

Ecottlez M. de Fréville, dit-elle, avec une décision plus ferme, votilez-vous rendre la vie à une triste femme qui se meurt, qui languit au milieu du silence qui l 'entoine, qui l 'oppresse,qni l'écrase aussi lourdement que la dalle d 'un tombeau. E h ! bien, infor-mez-vous de ce que devient mon fils et di-tes-moi s'il n'est pas trop misérable. Je ne demande pas de le voir, de lui parler, mais de savoir comment il est, où il est, ce qu' i l fait. C'est une mère effroyablement mal-heureuse qui vous en conjure, ayez pitié d'elle, cela vous portera bonheur. . .

Hubert ne répondait pas, Mme Givraines se fit plus pressante.

— Je n'ai q u ' u n enfant, je n'ai etî que lui ; toute moii affection et tous mes es-

Le Groujip théâtral du Patronage Sainl-•loseph de .Nantilly (lionunes et jeunes gens) se lait une joie d'inviter ses souscripteurs et l(. i)ublic ainuiblc cl très nombreux qui fréquente assidûment ses spectacles, à la re-présentation du chef-d'œuvre de Miguel Zamacoïs " Les Bouffons " (Autorisation spéciale des Tournées Ch. Barel} qui aura lieu les dimanches 7 et l i Janvier.

Pièce en vers, en 4 actes, écrite dans une langue délicieuse et sonore comme une fine musique et qui ravira les connaisseurs.

.\cti>nrs très audacieux peut-être, mais que 1.1 " fortune " aidera, c'est leur espoir, après les grosses dépenses qu' i ls ont dû faire : décors splendides, riches costumes, éclairés désormais^par une Itnnière fééritiue qui saura se faire étincelante ou discrète,

bleutée ou rose Prix des places : Premières 3 francs ; Se-

condes 2 francs ; Troisièmes i franc. Seules

les places prises en location chez le concier-

g? du Patronage, seront rései-vées.

Indes poursuivre plus que jamais ses tra-

-0-0-

AU THEATRE ^ PETITE

P.OUQUlOTlfORE DE MONTMARTRli »

sera donnée le lundi 1®'' janvier, au Théâtre, par les « Tournées Lucien Beauval » .

La pièce est dotée d'une interpréta tion remarquable, en tête de laquelle nous trouvons JANE MAGUENAT Voi«i en quels termes la critique pari sienne nous présente cette nouvelle étoile : « Royalement belle, une grâce exquise, un talent au jeu sobre et na turel, telles sont les caractéristiques de cette grande et pure artiste. Elle incarne admirablement « Chiffon », la petite bouquetière. I e plus, elle chante avec un art consommé un répertoire qui charme et qui émeut.

Il est certain que tous les amateurs de beau spectacle voudront entendre et acclamer Jane Maguenat et les ex cellents artistes choisis par les auteurs

La location est ouverte.

Notre Saumurois ETABLISSEMENT DE LA PREMIÈRE

COMMUNION A SAUMUR

Au commencement de l 'année i645, M

Charles Bouvard, abbé commendataire de

Saint-Florent-le-Ieune et de Saint-Florent-le

Vieil, fit donner une mission à Saumur par

poirs reposent sur lui et l 'on a voulu rom pre tous les liens qui nous attachent l 'un à l 'autre. Parce qu' i l a suivi ses goûts, son caractère, on a voulu que du jour au len demain, il me devint indifférent. Est-ce humain, cela .!» Prenez pitié de ma détresse M. de Fréville ; vous avez une maman qu vous aime bien, donl le cœur est peuplé tout entier des pensées que font naître ses enfants. Supposez q u ' u n jour une fatalité cruelle jette l ' interdit sur la tendresse qu est sa plus grande raison do vivre ! Suppo scz que ses oreilles n 'entendent plus jamais prononcer votre n o m ! Supposez qu 'on ne lui parle que de choses indifférentes qu n'aient aucun rapport avec vous et imagi nez ce que seraient ses tourments

Hubert de Fréville, attendri el touché par le spectacle de tant de disgrilce et d 'une infortune aussi digne de compassion, pro mit qu' i l s'efforcerait d'apporter à Mme Givraines des détails précis sur la situalion de René aussitôt qu' i l serait en mesure de s'en procurer.

11 n'eut pas beaucoup de démarches à faire pour apprendre, concernant son an cien ami des choses trop susceptibles de faire naître du chagrin et il préféra se taire plutôt que d'altérer la vérité ou de se livrer à des révélations qni s'enfonceraient com nie des flèches em])oisonnées dans le cœur si sensible de Mme (¡ivraiiies.

Un triste hiver pluvieux, morue et froid s'accomplit à Fréville.

Les arbres du jardin et du iiarc avaient répandu snr le sol, comme un manteau de fête devenu inutile, leur ^ m p l u e u x feuil-lage, agissant à peu près comme des rois dérhus qui fouleraient à leurs pieds leur ni-che siniarre de jiourpre et les attributs de leur puissance, ou comme des mendian'/ devenus fous qui se déiwuilleraient de leurs vêtements et en joncheraient la terre à l 'ap-pioch du froid, pour mietix braver, fri leux et nus, les rigueurs de la saison homicide.

plusieurs docteurs de Sorbonne et des prê-

tres de la congrégation de Saint-Lazare,

(^ette mission réussit merveilleusement cl

produisit d'excellents résultats. On y fit

faire la première communion aux enfants

d ' u n e manière édifiante et solennelle, pra-

ti(iue jtisqu alors inconnue dans le diocèse

d 'Angers ; ce qui donna une haute idée do

cette action aux enfants et à leurs parents,

qui leur faisaient souvent recevoir la sain-

te communion sans préparation.

En quoi consistaient les cérémonies de la

première communion au début de son éta-

blissement !> Joseph Grandet, supérieur du

séminaire d'Angers, nous lo dit dans sou

ouvrage i]u'i7 publia en 1716, et qui a ]iour

titre : Considérations et pratiques de piété pour honorer Jésus-Christ au Saint-Sacre-/neni.

« Ces missionnaires et les pasteurs zélés

ont grande raison de faire faire la première

communion au xenfants avec grandes céré-

monies, au n.iilieu d 'une messe solennelle,

avec une exhortation pathétique et tou-

chante, pour les on faire souvenir loule lour

vie el leur donner une haute idée et une

estime singulèi-e de celte action. Il est bon

même de les mener en procession ce jour,

là après vêpres à quelque chapelle dédiée

à. Notre-Dame, poiu" les mettre sous sa pro-

tection el là leur faire renouveler les pro-

messes de leur baptême, et leur faire dire

à la Sainte-Vierge en lui présentant son di-

vin Fils (ju'ils ont reçu ce matin, ce que la

fille du roi Pharaon dit à la mère du petit

Mo'ise eu le lui donnant pour le nourrir ;

nuiri niihi, faites-le croître et ne permettez-

pas qu' i l meure. — On a remarqué que co

fut l 'abbé Bouvar, abbé de Saint-Florent,

h o m m e d ' u n e rare jiiété, qui, dans une cé-

lèbre mission qu'i l procura à Saumur en

i()45, fit faire la première communion aur

enfants d 'une manière très solennelle, ce

qu 'on n'avait point encore vu en Anjou et

ce qui s'y est toujours pratiqué depuis avec

édification dans toutes les paroisses bien

réglées. »

On voit que dès le xvii" siècle, les cérémo-

nies de la iiremière communion en Anjou,

étaient à peu près les mêmes qu'aujour-

d 'hui .

F . UZUREAU.

Voyez les Etalages et les Prix DE LA

Bilouterie G. GOUIN Rue Saint-Jean, SAUMUR

Elle fait partie des Bijouteries UNL\ Maison d'aclmts et de fabrication :

PARIS, 31, rue Chariot. PAS N ' INTERMÉMAIRES

P R I X LES PLUS BAS QUALITÉ GARANTIE

M. Givraines ne faisait plus que des pro-

menades restreintes dans les jours abrégiis

el gris.

La désolation de la nature fonçait encore

la couleur de ses pensées.

Los nuages tournoyants de corbeaux qui

montent parfois comme s'ils étaient soule-

vés par un ouragan qui tenterait de les pro-

jeter conlre le ciel, lui paraissaient des vols

. sinistres d'ilmes en peine. La solitude l'é-

pouvanlait . Il avait hâte, quand le soir s'a-

vançait de rentrer à la maison 011 jadis il

faisait si clair, si bon, si chaud, dans l'in-

timité faîniliale, sous la lampe allumée.

Des jours tristes s'ajoutaient à une longue

suite de jours" tristes.

Un mal in, parmi le courrier que le fac-

l(;ur venait de remettre, une lettre dont

l 'écriture lui était connue, doima un sur-

saut à M. Givraines.

Il dut faire appel-à toute son énergie pour

absorlier, en face de sa femme, son déjeuner

matinal, qu ' ime servante venait d'apporter

puis, sous un prétexte quelconque, il se

hâta de regagner sa chambre, non sans em-

porter son courrier intact.

La letire impressionnante était de son

fils.

Il en avait reconnu l 'écriture nerveuse,

irrégulière, tourmentée, inclinée tantôt à

droite, tantôt à gauche.

Il hésita longuement à en briser l'enve-

loppe.

Ajirès ce f ju' i l avait fait, ajtrès le fossé

profond que René avait creusé entre sa fa-

mille el lui, il devait être persuadé qu 'un

rapprochement n'était plus possible.

En présence de cette écriture, dans laque!

le le caractère tout entier de son fils se ré-

vélait, avec ses incertitudes, ses faiblesses,

son manque de volonté, sa passive soumis-

sion à ses instincts, M. Givraines se sentait

plutôt envahi par un sentiment d'écœure-

ment et de dégoût que porté à l ' indulgence

et au jiardon. (A suivre^

Acheteurs Saumurois Dimanche, veille de Noël, des ma^'a-

sins sont restés ouverts. Pensez aii dimanche familial des autres !

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UN GROUPE DE CATHOLIQUES.

actp, sp Iroiiv.-int (llsonf-ils, à ce monipnt, flans un éiat coniplel d'ivresse ; ils avaient •lit de tri's coijienses libations an cours de

la soiréo.

ions trois furent conduits mercredi nia-l'n à la disposition du Parquet.

UN SINISTRE

Dans la n u i t de l u n d i dernier, le feu dé-

truisit entièrement trois écuries situées à

une assez grande distance d u h a m e a u , ce

qui fait q u ' o n ne connut cet incendie que

hier mat in.

Ces locaux appartenaient à M. Hégron,

domicil ié route de Vil lebernier. On ignore

les causes d u sinistre. Est-ce accident ou

malveil lance : l ' enquête q u i se poursuit

éclaircira sans doute cette énigme.

En effet, les gendarmes de S a u m u r ont

arrOté ce m a t i n trois indiv idus de Riou, les

nommés Besnard père et fils et le j e u n e

Ernest Vaudelle .

Ces derniers ont d u reste reconnu avoir

•mis le feu aux écuries de M. Hégron, au

village de Grollay, c o m m u n e de Verrie,

sans se rendre u n compte cxMcf de leur

htaLt-Civil de Saumur du 24 décembre au 27 décembre 1922.

NAISSANCES Marie-'" cuise Usureau, rue Brault, 4. Gilberte-Louise Vauzelle,. rue de la

Croix-Verte, 33 Jean Beugnon, route de Varrain, 76.

PUBLICATIONS DE MARIAGES Célestin Piet, viticulteur à Mauzé-

Thouarsais (Deux-Sèvres), et Juliette Pépy, sans profession, quai des Etats-Unis, 46, Saumur.

MARIAGES

Gabriel Valensi, sergent-fourrier au 40 zouaves, a épousé Ida Chuche, sans profession, rue Molière, 7.

DÉCÈS Marie Anne Lopin, veuve Rabouih,

77 ans, laveuse, à l'hôpital. Germaine Diébolt, bijoutière, 26 ans,

place Dupetit-Thouars, 7.

F a i l ^ d e S a u m u r e l E n v i r o n ^ .

LE FEU RUE DE POITIERS

Ce mat in vers trois heures trente, les ha-

bitants de S a u m u r étaient alertés par les

sonneries de la Générale, le feu venant d'é-

clater dans les dépendances de l ' i m m e u b l e

portant le n u m é r o 3i de la rue de Poitiers.

Là se trouve u n magas in d'épicerie exploi

té par les époux Beilleau ; ceux-ci n'avaient

en se couchant, r ien r e m a r q u é d 'anormal ,

aussi furent-i ls bien désagrablement réveil-

lés par les voisins q u i aperçurent les pre-

mières lueurs de l ' incendie. Le feu avait

pris naissance dans les dépendances où se

trouvait u n e écurie abritant le cheval du

l ieutenant Florentin. L 'ordonnance de ce

dernier, le cavalier Muller, dont la chambre

iétait contigiie n ' e u t que le temps de fuir

h peine vêtu.

Dès la première alarme, on s'empressa de

sortir u n e certaine quantité de bois qui pou

vait al imenter le feu, cependant que d 'autre

part on prévenait le poste de secours de la

rue Fardeau, d ' o ù on sortit aussitôt l 'auto-

pompe. La puissante m a c h i n e branchée sur

le poste de la place de l'Arche^Dorée était

bientôt en batterie et combattait énergique-

m e n t le sinistre dont les pompiers, sons la

direction d u l ieutenant Albert et d u Sous-

Lieutenant Gr imaul t , se rendirent maîtres.

Les premiers secours des voisins, parmi

lesquels le Maréchal des Logis Barillot,

avaient d u reste donné de .prompts résul-

tats. Malheureusement le cheval d u lieute-

nant Florentin ne p u t être sorti de son écu-

rie en raison de l 'Intensité des f l a m m e s et

le pauvre animal f u t entièrement carbonisé.

Le service d 'ordre était assuré par M. le

Commissaire de police et ses agents ainsi

que par la gendarmerie . Le piquet d'in-

cendie de l 'Ecole n ' a pas eu à intervenir.

M. le Maire et M. Vidal adjoint , ainsi que

plusieurs autorités locales sont arrivées les

premiers sur le l ieu de l ' incendie.

L 'enquête d u début n 'a p u encore établir

l ' importance des dégâts, ni les causes de

l ' incendie qui ne peuvent être qu'acciden-

telles. Il y a assurance^.

CHASSE MOUVEME^•TIàî

A CHENEHUTTE-LES-TUFFÎÎAUX

Léon Tombereau, 25 ans, maçon au lieu

dit « Saint-Jean », en compagnie de son

copain Marcel Guyomard, 21 ans, soldat

permissionnaire, se livraient tous deux aux

plaisirs de la chasse, lorsque soudain, sur-

pris par le garde René Beillard, celui-ci, pré

cipitainment, lâcha du plomb, atteignant

les chasseurs aux jambes. Ceux-ci s'empres-

serent de se faire connaître pour calmer le

garde.

Néanmoins, prcteès-verbal fui dressé.

JEUNES GARNEMENTS Dimanche soir deux jeunes garnements

de Montrenil-Rellay, Roland Moulin, iG ans, et Henri Chaslps, i5 ans, causant du tapage à l'église de Montreuil pendant l 'office de la nuit furent priés de sortir par le sacris-tain.

Mécontents de cette intervention, les deux gamins continuèrent dehors leur tintamar-re et pour corser leur vengeance ils s'em-ployèrent à déposer des ordures à la porte de la sacristie.

Plainte fut portée à la gendarmerie qui, après enquête, verbalisa contre les deux mauvais sujets!

COUPS ET BLESSURES

A la suite d'une querelle qui éclatait di-

manche soir au Café Ardrit, à Montreuil-

Bellay, entre les nommés René Mervelay,

24 ans, ouvrier maréchal, et u n n o m m é

Georges Massé, 21 ans, journalier au même

lieu, les gendarmes d u lieu ont d u inter-

venir.

Massé ayant au cours dé la bagarre fait

usage d'une arme prohibée, u n stylet avec

lequel il blessa assez grièvement sort adver-

saire, fut mis en état d'arrestation et ame-

né à Saumur à la disposition du Parquet,

qui l'a fait écrouer.

Le docteur Poingt a examiné Mervelay,

dont les blessures entraîneront une incapa-

cité de travail de i5 à 20 jours.

V A R I É T É

CcôCtrennee Les étrennes sont la coûteuse préoccupa-

tion de ces temps-ci où on ne marche plus

que le porte-monnaie à la main.

Heureuses les époques lointaines où, com-

me au XVI® siècle, on s 'en tirait encore avec

les dames par im madrigal du goût, par

exemple, de celui-ci, que Passerai, profes-

seur d'éloquence au Collège Royal, adres-

sait à Mlle de Mesmes pour son premier de

l 'an :

Pour étrennes, je vous désire

Ce que vous-même souhaitez.

Et toutefois ne l'osez dire ;

Mais quand propos en sont jetés

Si volontiers les écoutez

Qu'êtes contrainte d'en sourire.

N'allez pas vous mettre martel en tête ;

c'est un mari en guise d'étrennes dont le

bon poète de la Satire Ménippée n 'avait pas

h faire les frais.

On voit déjà par là que l 'usage des étren-

nes ne date pas d'hier, mais il est d ' u n e

. bien haute antiquité. On le trouve de tout

temps établi à Rome où, avant d 'en venir

aux cadeaux sérieux, on s 'offrait des bran-

ches coupées dans u n bois consacré à la

déesse Strenia ou Strena, d ' o ù s'est trans-

mis le mot étrennes.

On croit que ce sont les Sabines qui ap-

portèrent à ravisseurs, ces monstres

de Romains, une coutume qui à la longue

esl devenue une servitude et u n e des plus

assujétissantes comme toutes les servitudes volontaires.

Au Moyen-Age on eut longtemps la peur

superstitieuse des douze coups de m i n u i t

martelés à l'horloge du beffroi connne un

nouvel anneau à la chaîne des Ages, la peur

de l ' inconnu. Le Premier de l 'An était le

jour le plus triste de l 'année, on s 'enfermait

à "huis clos pour n'avoir r ien à donner, mê-

m e pas le feu du tison. C'est qu'aussi l 'E-

glise avait proscrit l 'usage des étrennes à

cause de leur origine pa'ienne et qu 'à leur

sujet on avait parlé de damnation dans u n

Concile.

Cependant la gaieté naturelle el déjà fron

dense de nos a'ieux ne pouvait indéf iniment

s'accomoder de cette contrainte morose. La

tardition jKDpidaire ne tarda pas à repren-dre le dessus et le joyeux cri ; « gui , 1 an neuf! » retentit de nouveau, comme au tenips de la Gaule où le gui sacré, coupé par la faucille d'or des druides, passait de mains en mains.

C'est en vain q u ' u n évêque de Paris, Mau-rice de Sully, toimail en chaire : « C'est la cupidité qui répand les étrennes et qui les mendie : chacun croit n'obtenir quelque richesse dans l 'année que s'il reçoit des étrennes au premier de l 'an ! » Il parlait d o r , le saint homme, mais on ne l'écou-tait plus.

Alors il se fit dans les mœurs, sur la na-

ture et la valeur des cadeaux échangés en

étrennes, la transformation qu 'on avait re-

marquée à Rome où aux branchettes d'ar-

bres succédèrent des figues, des dattes, du

miel blanc, puis peu à peu des pièces de

monnaie, sous le prétexte que <( l 'argent a

la douceur du miel », des médailles, des

lampes, des tessères de métal, des disques

de terre cuite el de cristal où étaient gravés

des vœux d'heureuse année. De même, dans

la vieille Fraj^ice, on s'offrit d'abord des

présents champêtres : le gui (dans certaines

campagnes de l 'Ouest et du Nord, les étren-

nes s'appellent encore des aguinetles), des

branches de verveine, de myrte, des f leurs, ,

car on n'en était pas encore à la réforme

grégorienne et l 'année s'ouvrait à Pâques.

Puis la coutume s'établit de présents moins

symboliques et plus substantiels : c'était de

l'hydromel, de l 'hypocras et de la cefvoise,

du vin en pays vignoble, avec accompagne-

ment de gâteaux, de pâtés de viande et de

boudins en saucisses et 'ântres charcuteries,

de tout un (( harnois de gueule » pantagrué-

lique. Ce ne fût q u ' a u bout d'assez longues

années qu'on en vint aux cadeaux en bijoux

et en bonbons por les dames et qu 'on mul-

tiplia les jouets pour les enfants jusqu'alors

un peu négligés, car ils n'étijiienl pas, dans

notre ancienne civilisation, les charmants

petits tyrans qu' i ls ont f ini par devenir.

Paris ne devint qu'assez tard le centre ar-

tistique de la fabrication d u jouet et du bi-

belot d'étrenzies ; les jouets étaient le mo-

nopoles des tabletiers du Limousin, des

sculpteurs sur bois du Jura el des mécani-

ciens de Nuremberg. C'est à Limoges que

furent achetées, en i385, les étrennes d u

petit roi Charles VI qui consistaient en

« deux tabliers de cyprès ouvrés et garnis

de tables eschailtz », de quoi u le roy s'es-

batlit fort ».

Au début du XV® siècle, le duc d'Orléans,

commandait, pour les étrennes de ses fa-

miliers, des objets d'orfèvrerie et des dia-

mants montés. En même temps, le concier-

ge d'un de ses hôtels à Paris, recevait v ingt

douzaines de fromages de Brie.

. Un peu plus tard, vers i45o, les poupées

commencent leur vogue el on les offre en

étrennes, <( charmantes et merveilleusement

habillées », dit u n auteur du temps. C'est

vers la même époque que la duchesse de

Lorraine commandait à son orfèvre, pour

le (C premier de l 'an » de la fillette de son

amie el parente, la duchesse de Bavière, u n

ptit ménage de poupée en argent, compre-

nant « buffet, polz, plats, escuelles et telles

autres choses comme on les fait à Paris ».

Mais toutes les métamorphoses des ca-

deaux d'étrennes mériteraient d'être l 'ob-

jet d'une étude spéciale qui n 'a pas d'ail-

leurs manqué d'être faite. E n enjambant

les années signalons seulement qu 'à la

veille de la Révolulion, il était d 'usage d'of-

frir aux daines pour le i " janvier, des

oranges de Malte, des flacons de sagesse,

des flacons de rose et surtout des « par-

fums d'amour » dont la propriété était de

rendre sensibles Tes cœurs les plus indiffé-

rents.

Mais déjà il en coûtait gros pour s'acquit-

ter honorablement de celte charge de la

vie mondaine que constituent les étrennes.

Les avares n 'en pouvaient prendre leur par-

ti, comme le constate cette épitaphe sati-

rique d'un conseiller au Parlement de Bre-

tagne :

Ci-gît dessous ce marbre blane

Le plus avare homme de Rennes :

S'il est mort la veiile de l'An,

C'est pour ne pas doimer d'étrennes.

Georges ROCHER.

Points ie Fait, pciots de Droit VENTE AU DEBALLAGE

P.VR LES MARCHANDS FORAINS

Les marchands forains qui vendent au

déballage, en détail, des marchandises neu-

ves sous forme de soldes, l iquidations, etc...

sont-ils assujettis à l 'autorisation préalable

du maire Il faut répondre hardiment : oui.

En effet, aux termes de l 'article premier

de la loi du 3o décembre 1906 sur les ventes

au déballage, il est dit d ' u n e façon géné-

rale gufï Ips ventes de marchandises non

conipri.ses dans les prohibitions de la loi du a5 ju in i84i sur les ventes aux enchères, ne I)euvent être faites sous la forme de soldes, liquidations, ventes forcées an déballage sans une autorisation spéciale du maire de la ville où la vente doit avoir lieu.

Cet article ne fait aucune distinction ; il vise sans exception toutes les ventes de mar-chandises neuves au détail, à cri public, de gré à gré, lorsqu'elles se font sous l 'une des formes qui y sont énoncées ; il s 'appl ique, aux ventes sous forme de déballage sans qu' i l y ait lieu d erechercher si cette vente est faite par un négociant sédentaire ou u n marchand forain, ni si elle est accompagnée d'annonce ou de réclame.

Celle solution esl celle donnée récemment par la Cour de Cassation.

Ajoutons que les infractions à la dite loi du trente décembre 1906, relativement à toute vente an déballage à laquelle il serait procédé sans avoir demandé el obtenu au préalable l 'autorisation de l 'autorité muni-cipale, doivent comporter, pour être carac-térisées, l 'existence d 'une intention fraudu-leuse. Si les prévenus prouvent qu' i ls n'a-vaient eu aucune idée de fraude, les pour-suites qui leur seraient intentées en vertu des articles u n ol deux de la loi précitée manqueraient de base.

Un arrêt de la Cour de Cassation, un au-tre arrêt de la Cour de Lyon confirment celle jurisprudence.

M» LAUR.

-0-0-

Fers la Ruhr :

N il faut aller saisir les richesses alleman-

des là où elles se trouvent. »

Ai. Poincaré à la Chambre des Députés.

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Départ de Luchon (Superbagnères( à "17 h.

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che-Vernet-les-Bains à i5 h. 21. Arrivée à

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Aller

Du 22 Décembre au 6 Janvier

— Départ de Paris-Quai d'Orsay à 18 h.5o

— Arrivée à Villefranche-Vernet-les-Bains à

10 h. 17, à Font-Romeu à 11 h. 56, à Lu-

chon (Superbagnères) à 9 h. i5.

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Du 28 Décembre au 7 Janvier

Départ de Luchon (Superbagnères) à 20 h

i4, de Font-Romeu à 17 h. 21, de Ville-

franche-Vernet-les-Bains à 18 h. 54. Arrivée

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Bibliographie

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L'Enfant qui vient de paraître ;

Les grandes Familles l 'honneur. J.-L. Bre-ton, ancien minisire de l 'Hygiène socia-le. — En montant la côte, La Mouche du Coche. — Un fajl : les hôpitaux fossoyeurs de la race, Paul Coquemard. — Le t^oyer des Familles nombreuses de Seine et Sei-nc-el-Oise, l i f ior Hautefeuille. — La Vie intellecluclle et morale : Le Billet de l 'On-cle ; le Théâtre, les Livres. — Variétés : Emotions sacrées : Noël!... Noël!.. . , Jac-ques Toullemonde. — La Corbeille à Ou-vrage, Mireille. — l ' n peu de Médecine, beaucoup d'Hygiène, D"" M.-P. U'cil. — Petits 'Travaux, Grandes Economies ou l 'Art de se passer des .Autres, Maître Jac-ques. — A travers les métiers féminins. — Le Coin des Mamans : Puériculture ; Education : Mme Comolet-Sue. — Cour-rier Me Quinzaine, G.-G. Rose-Goudin. — La Mode pour les Petits el pour les Grands, Jacqueline Fortier. — Premier Noël ; luie saynète poin- le 3i décembre ; les trois Mages, musique ; le bon Pauvre; la Vierge aux oiseaux ; le Noël du céliba-taire ; réveillons d 'anlan. — Economie ménagère : Nos interviews cvdiuaires ; la Femme chez elle ; Petit Code des lionve-nances el des Usages ; à la Ferme et avi Jardin ; Santé, Beauté, Maintien. — Prin-cesses de science, Colette Yver. — Petite Correspondance, Trail-d'Union, La Finette.

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Décembre à.23 h .

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Tours sur la Côte d 'Argent , Pau el Pierre-

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Départ de Paris-Quai d'Orsay le jeudi 21

Décembre ¡\ 21 h. 4o ; d'Orléans le jeudi 21

Décembre à 23 h. 35 ; de Tours le vendredi

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mes le 3 janvier. Arrivée à Toius, Orléans

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OBSERVATIONS, - L'heure des Chemini de fer de l'Anjou est celle de Paris. LesStationi des Che-mins de fer de l'Anjon qui ne sant pas adaiises k trafiquer directement avec les .stations des réseaut de i'Orléanset de l'Etat ne délivrent des bill.'ts de voyageurs que pour les gutlons de Baugé, Noyant-Méon, Saurnur-litat, NinUlly, Doue la-Fontalne Cholet, Chalonne.s-Etat, et la Possja ocre,mai le enregisirent les bagages et les chiens pour leur destination détînitive sur ces réseaut.

En principe, les trains mixtes de voyageurs etdf marchandises du ré.seau Anjou n'étant pa.s atteu««i dans les gares de jonction par les trains de voyn geursdes réseaux voisins, en cas de retard de ce trains mixtes la correspondance n'est pas garanti La correspondance n'esl pas non plus garantie pour les trains mixtes correspondants au-delà des délais d'attente prescrits par l'administration éijiartemen

Le Gérant : P. HlCUOU.

Saumur. — Imp. Girouard & llicliou.

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7 51 12 » 7 57 12 08 8 12 12 28 8 17 12 33 8 24 12 40 8 46 13 10 9 14 13 38 9 29 16 00

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8 51 10 47 13 59 14 39 15 14 15 23 15 34 15 44 15 52 16 04 16 30 16 38

16 39 16 45 16 53 17 50 18 21

787 EXPR.

2791

22 15 3 41

8 » 9 37

10 38 11 49 12 11 12 29

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9 15 10 48

12 58 13 21

13 44 14 07 14 31

15 23 16 33 18 17 20 45

13 39 13 42

14 24

777 511

12 22 15 05 16 55 19 35 20 05 20 32 20 40 20 50 20 59 21 07 21 16 21 33 21 40

18 26 18 32 18 47 21 41 18 53 21 46 19 01 21 53 l'9 15 22 08

22 35 19 26 20 27 21 40 22 52

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20 20 22 12 23 18 0 33

1 40 1 45

2 11 2 35

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21 25 23 09

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6 36 6 43 6 55 7 05 7 13 7 25 7 35 7 45 8 15 9 25

11 53 13 44 15 40

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S 45 7 22 7 56 8 42 8 54 9 22 9 34 9 41 9 45 9 46 9 51

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« 2' о СЛ S 3 = _ CÜ -x C i . -O.® — =

M Q

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10 05 10 40 10 53 11 » 11 05 11 23 11 28

li Óé 11 14 11 28 11 39 11 47 11 59 12 11 12 23 12 56 14 10 17 30 19 07 21 40

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13 35

14 07 14 13

17 24 18 55

786 EXPR.

6 55 9 45

11 42 12 32 12 52 13 20 13 48 14 07

14 27 14 38

15 12 15 31 15 57 17 23 18 36 20 10

788 768

4 55 9 07

14 44 16 04 16 40 17 20 17 50| 18 26| 18 391 18 48! 18 52!

9 50 16 30 20 12 21 35 22 05 22 50

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21 18 21 46

22 09

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18 45 21 11 22 41 23 39

0 28 0 38

1 19 1 22

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SaumurOrl. Port- Boulet lAvoine Chinon

1803 1809 1807 ST.-VTIONS

6 50 15 35 Chinon 7 211 11 30i 16 29 Avoine 7 32 ! 11 40 16 52 Port- Boulet 7 45 j И Я 17 10 SaumurOrl.

7 18 7 33 7 40 8 22

12 45. 13 16 13 30 14 181

20 05 20 20 20 29 21 12

A N G E R S - DOUÉ - M O N T R E U I L — POITIERS

STATIONS

S A U M U R - B O U R G U E I L

STATIONS

SaumurOrl. Port-Boulot Bourgueil. .

mai4li STATIONS (A) (B) ' 6 50 8 17 8 26

12 31 12 40

15 35 16 30 16 39

Bourgueil.. Port-Boulet SaumurOrl.

6 50 7 » 8 2S

11 09 11 18 14 18

15 11 15 20 21 12,

Angers St-L. Mai'tigne... Doué-la-F"'. les Verchers leVaudelnay

j Montreuil a. 1

'Loudun Moncontour,

¡Poitiers

1855 5493 : 1863 1865 51.V. EXPR.

.6 », 7 36 7 57: 8 05 8 12 8 24

8 43 9 32 9 59

11 26

10 12' 11 55 12 29

12 48' 13 .

(18,7)! 13 52 14 45 15-14 16 35

I

16 01' 16 59 17 18

17 41 OMN. 17 54 18 47 19 19 20 45

17 43 19 061 19 37! 19 45i 19 52; 20 06

20 18

STATIONS

Poitiers Moncontour Loudun. . . . Montreuil a.

5492 M.V.

d.l leVaudelnay i les Verchers ; Doué-la-F". : Martigné . . . j Angers St-L '

1852

7 04 8 32 9 22 9 56

EXPR. 10 06

5 26

5 45 6 05 6 21 6 31 6 59 8 54; 11 42,

10 29 10 43

1856

10 36! 12 17l 13 00 13 36 .M V. 14 32 14 46 14 56' 15 05| 15 25! 16 521

1868

16 50 18 27, 19 12 19 46,

20 08 ' 20 23 20 34; 20 45 21 07 22 24

(A) N'a lieu que lo Samedi. — (B) N'a pas lieu le Mardi. La DirectLon du Journal décline toutes, responsabilités pour les erreurs matérielles qui pourraient s'être glissées dans cet horaire.

L I G N E D ' O R L É A N S

P A R I S - TOURS — S A U M U R — A N G E R S — N A N T E S

STATIONS

Paris (Orsay) dép. Tours dép. Langeais LaChapelie-s.-Loire Port-Boulet Varennes Saumur .irr.

— dép. St-Martin-de-la-Pl. St-Clément Les Rosiers La Ménitré St-Mathurin.... Angers arr. Nantes arr.

141 KXPR.

E A EXPR.

21 05 1 11

2 15 2 18

3 04 4 34

21 05 1 20 2 19

'2 42

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3 54 5 30

9319 MIXTE

22 45 5 10 5 50

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7 17 9 04

3307 O.MN.

0 00 6 32 7 21 7 43 8 » 8 11 8 22 8 38 8 49 8 55 9 02 9 13 9 20i 9 50 i

13 41

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3319 OMN.

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7 51 12 38 13 23 13 45 13 56 14 07 14 18 14 26 14 37 14 43 14 50 15 00 15 07 15 35 20 55

12 » 16 30 17 12 17 33 17 45 17 55 18 06 18 18 18 29 18 35 18 43 18 53 19 00 19 28

121 EXPR.

14 30 18 12

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3331 OMN.

14 30 19 30 20 13 20 35 20 50 21 01 21 12 21 24 21 35 21 41 21 48 21 58 22 05 22 35

135 МЧ\

20 25 23 38

0 51 0 54

1 ЗП 2 53

N A N T E S - ANGERS — S A U M U R — T O U R S - P A R I S

STATIONS

Nantes dép. Angers dép. St-Mathurin La Ménftré Le.s Rosiers St-Clément St-Martin-de-la-Pl. Saumur arr.

- dép. Varennes Port-Boulet La Chapelle-s.-Loire Langeais Tours arr. Paris (Orsav) arr.

3308 OM.N.

5 29 5 57 6 06 6 15 6 22 6 28 6 39 6 50 7 02 7 16 7 25 7 52 8 30

12 25

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6-00 7 21

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8 49 10 07

7 56 7 57

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11 58 15 51

3316 3358 102 3334 OMN. KXPR. OMN.

9 40 12 11 16 50 10 37 14 14 13 33 19 30 11 06 14 42 .. .. ! 19 59 11 14 14 51 .. .. 1 20 09 11 24 15 02 . . .. ! 20 18 11 3t ' 15 09 ! 20 25 11 37 15 15 20 31 11 48 15 26 14 Ó8 20 42 11 57 15 35 î 14 11 20 53 12 09 15 48 21 06 12 22 16 06 21 23 12 31 16 18 . . 21 33 12 59 16 50 22 03 13 37 17 30 15 Ó5 22 42 17 40 21 55 , 19 20

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S A U M U R A L A F L È C H E

Saumur. .dép.' Vivy Longué.. . . . . Les Hayes BrionJÛmelles Chartrené Baugé ] Clefs. :. La Flèche.arr.

9 08 9 20 9 31 9 38 9 43 9 49

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14 49 19 50 15 00 20 01' 15 12 20 12 15 20 20 19 15 26! 20 24 15 32 20 29

20 40 20 b5i 21 07

La Flèche dép. ; Clefs.. Baugé Chartrené BrionJùmelles! Les Hayes Longué" Vivy. Saumur.. arr.

6 34 6 48

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7 £0,

11 24 11 38 11 54 12 01 12 07 12 11 12 19 12 30 Í 12 40;

17 29 17 44 18 03 18 10 18 20 18 24 18 39 18 50 19 01

N.-B. — A moins d indication contraire, les heures indiquées dans ce tableau sont toujours les heures de départ.

Va par ùoa.i, Maire de S a a m a r , pour légalisatíoo de la s igoatsre da Géraot , Hôtels-Ville ie Süumw, 1$ it U Hun

Certifié p*r l lïï'pnmeur soumgné,