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Rapport d’Activité 2018 1
Rapport d’Activité
Exercice 2018
13-15, rue Georges Courteline - 77100 – MEAUX
: 01.60.09.27.99 / : 01.60.44.21.05
E-Mail : [email protected]
Rapport d’Activité 2018 3
Sommaire
Le mot de la Direction.................................................................................................................................................................... 5 I - L’Association......................................................................................................................................................................................... 7 1. Les coordonnées ............................................................................................................................................................... 9
2. L’historique des dispositifs ............................................................................................................................. 10
3. Les principes généraux de l’association .................................................................................. 12
4. La provenance des demandes (schéma) .................................................................................. 14
5. La démarche qualité - Bilan du Plan d’action ............................................................... 15
II - Les Chiffres en Bref ................................................................................................................................................................ 21
III - Les Dispositifs & Modalités ..................................................................................................................................... 23 d’accompagnement individuel et collectif
1 - L’accueil ............................................................................................................................................................................... 25
2 - L’hébergement : ...................................................................................................................................................... 27
CHRS "Insertion" (44 places) .................................................................... 27
Centre Maternel (20 places) ..................................................................... 48
A - L’accompagnement au Centre Maternel ................................... 63
Urgence (23 places + 4 places hivernales) ............................................. 67
A - Hébergement en appartements d’urgence ................................ 67
B - Suivi des femmes mises en sécurité à l’hôtel ............................. 81
Urgence "ALTHO" « Alternatives à l’hôtel » (40 places) ........................ 97
3 - L’Accueil de Jour / Urgence : .......................................................................................................... 109
A - L’accompagnement par l’EJE du service Urgence ..................... 116
B - Les activités collectives à l’Urgence ........................................... 118
Rapport d’Activité 2018 4
4 - Les modalités d’accompagnement : ......................................... 120
L’accompagnement Educatif (individuel et collectif) ............................. 120
A - Actions Collectives menées par tous les dispositifs ................... 120
B - Actions Collectives pérennes ...................................................... 121
L’accueil et l’accompagnement Juridique (individuel) ........................ 123
L’accompagnent et le soutien Psychologique (individuel et collectif) 136
Le groupe thérapeutique sur les violences conjugales ..................... 145
Le groupe d’expression auprès des enfants ........................................ 150
Le logement ................................................................................................. 153
IV. Les activités transversales.................................................................... 161 1 - Le Projet CAF ............................................................................. 163
2 - L’atelier de la Parentalité .......................................................... 165
3 - Les actions de sensibilisation et d’information ........................ 167
- Le prévisionnel des dates d’actions de sensibilisation ..................... 170
Annexe .................................................................................................................................................................................................................. 171
Organigramme fonctionnel ............................................................................................................................... 172
Rapport d’Activité 2018 5
Le mot de la Direction
Dans le respect des politiques publiques, l’association SOS Femmes 77
répond à la problématique des violences faites aux femmes depuis 40
ans.
Malgré l’augmentation du nombre de places d’accueil nous ne pouvons
répondre de façon satisfaisante aux demandes. En effet, la mise en
sécurité à l’hôtel reste la première solution proposée. Précaire, parfois
insalubre, ces orientations s’avèrent insatisfaisantes et sont parfois
l’origine d’un retour au domicile violent.
L’engagement de l’État pour cette cause se penchera je l’espère sur
cette réalité qui complique la prise en charge.
Une autre difficulté prégnante reste celle des enfants. La violence
exercée au sein du domicile a des conséquences sur les mères et les
enfants, si un travail n’est pas fait en parallèle avec l’auteur, les
enfants peuvent revivre à son contact des scènes qui ont des
répercussions graves sur leur intégrité physique et morale.
Je reste confiante dans la prise de conscience et les actes qui sont
encore à planifier pour améliorer ces constats évoqués par l’ensemble
des structures spécialisées.
Il reste fondamental que cet accompagnement spécifique soit reconnu
et valorisé en tant que tel.
Christine FICHET
Directrice
Rapport d’Activité 2018 7
L’Association
1. Les coordonnées
2. L’historique des dispositifs
3. Les principes généraux de l’association
4. La provenance des demandes (schéma)
5. La démarche qualité - Bilan du Plan d’action
Rapport d’Activité 2018 9
I - L’Association
1. Les coordonnées
L’association SOS Femmes 77 est gestionnaire d’une structure d’Hébergement,
d’Accueil, d’Ecoute et d’Orientation pour les femmes et leur(s) enfant(s) victimes
de violences conjugales et/ou intrafamiliales.
Elle se situe :
13, rue Georges Courteline
77100 - MEAUX
: 01.60.09.27.99
: 01.60.44.21.05
Courriel : [email protected]
Jours et heures d’ouverture :
Du lundi au vendredi
de 9 h 00 à 13 h 00 et de 14 h 00 à 17 h 00
Date de création : 23 octobre 1979 (J.O. du 07/11/1979)
Statut Juridique : Association Loi 1901
Président : Marcellin MARCHENAY, depuis le 11 janvier 2018
Directrice : Christine FICHET
Créée en 1979, l’association SOS Femmes 77 a professionnalisé une structure de
services médico-sociaux juridiques mais n’a pas perdu son caractère général de
défense des droits des femmes et de leur(s) enfant(s).
Rapport d’Activité 2018 10
2. L’historique des dispositifs
1979, création de l’association
« Meaux SOS Femmes Informations »
(N° FINESS en date du 22 octobre 1979).
Depuis, plusieurs étapes de développement
ont marqué l’histoire de son
établissement :
1981, l’association Meaux SOS Femmes
Informations, est agréée pour 23 places
CHRS : 18 en "INSERTION" et 5 en
"URGENCE" (Agrément du 22 décembre
1981).
1996, ouverture de 14 places d’Accueil en
Logement Temporaire (A.L.T.).
1999, 10 places d’urgence et deux nuitées
hôtelières (6 places) sont accordées par la
DDASS de Seine-et-Marne, dans le cadre
du dispositif d’Etat « Pauvreté-Précarité ».
2003, un Centre d’Accueil de Jour
(périodes estivale et hivernale) est ouvert
pour les femmes et leur(s) enfant(s) sans
solution d’hébergement à la journée.
2006, 20 places sont accordées par le
Conseil Général de Seine-et-Marne, dans
le cadre du dispositif Aide Sociale à
l’Enfance (A.S.E.), pour l’ouverture d’un
Centre Maternel.
2007, renforcement du C.H.R.S.,
stabilisation des places A.L.T. et de
l’Accueil de Jour. Autorisation
d’extension de 23 places à 33 places du
CHRS de SOS Femmes Meaux.
2008, création d’autorisation à l’Aide
Sociale à l’Enfance (A.S.E.) pour le
« Centre Maternel "Olympe de Gouges" »
de SOS Femmes Meaux.
2008, autorisation de transformation de
10 places HU (Hébergement d’Urgence)
en 10 places CHRS (Centre
d’Hébergement et de Réinsertion Sociale)
et la transformation de 11 places HU en 11
places d’hébergement de Stabilisation
CHRS, portant la capacité totale du CHRS
de SOS Femmes Meaux à 44 places.
2009, ouverture de 10 places d’urgence
hivernale [dispositif D.D.A.S.S. 77].
Juin 2011, signature d’un protocole
spécifique relatif à l’évaluation sociale et
l’accompagnement des femmes et enfants
victimes de violences conjugales
accueillis à l’hôtel [dispositif D.D.C.S.
77, 115, Le Relais de Sénart et SOS
Femmes Meaux].
Novembre 2013, ouverture de 4 places
supplémentaires d’urgence hivernale
[dispositif D.D.C.S. 77], pérennisées en
2014.
Septembre 2014, mise en œuvre de la
convention (signée le 13/06/2014) en vue
de l’expérimentation d’un système de
géolocalisation du Téléphone portable
d’alerte pour les femmes en Grand
Danger (T.G.D.) dans le ressort du
Tribunal de Grande Instance de Meaux
[dispositif Conseil Régional d’Île-de-
France, Conseil Général de Seine-et-
Marne, et D.D.C.S. 77].
Rapport d’Activité 2018 11
Novembre 2014, ouverture de 5 places
supplémentaires d’urgence hivernale
[dispositif D.D.C.S. 77] pérennisées en
2015.
2015, création et gestion de 20 places
d’hébergement d’urgence "P.U.H."
« Alternatives à l’hôtel » [D.R.I.H.L.].
Décembre 2015, un agrément au titre de
l’intermédiation locative et gestion
locative sociale est accordé à l’association
SOS Femmes Meaux par le Préfet de
Seine-et-Marne.
Décembre 2015, un agrément au titre de
l’ingénierie sociale, financière et
technique est accordé à l’association SOS
Femmes Meaux par le Préfet de Seine-et-
Marne.
Avril 2016, autorisation de transfert de 13
places d’Hébergement d’Urgence (HU)
en Dotation Globale de Financement
(DGF).
Décembre 2016, autorisation de
transformation de 11 places
d’hébergement de "STABILISATION" en
places d’"INSERTION" du Centre
d’Hébergement et de Réinsertion Sociale
(C.H.R.S.) "SOS Femmes Meaux", soit
44 places CHRS Insertion.
Décembre 2016, suite à l’évaluation
externe, renouvellement d’autorisation du
Centre d’Hébergement et de Réinsertion
Sociale (C.H.R.S.) "SOS Femmes 77".
2017, Ouverture de 10 places "ALTHO"
(Hébergement d’Urgence « Alternatives à
l’Hôtel ») en supplément, ce qui porte le
nombre de places d’urgence à 59.
2017, ouverture de 4 places hivernales.
2018, pérennisation des 4 places
hivernales ouvertes en 2017.
Mi-novembre, ouverture de 4 places
hivernales, pérennisées en mai 2019.
Rapport d’Activité 2018 12
3. Les principes généraux de l’association
Nos missions
Répondre aux femmes victimes de violence conjugale et leur(s) enfant(s) qui
demandent de l’aide, qui veulent sortir de leur isolement et osent rompre le silence (mise en sécurité, accompagnement social global, accompagnement juridique et
psychologique).
Établir des partenariats avec les différents services sociaux, médicaux, juridiques et
de police.
Développer des actions de prévention, de sensibilisation du public auprès des
partenaires, des professionnels et du grand public.
Nos services
Permanence téléphonique / physique : au siège de l’association 13, rue Georges
Courteline à Meaux
- Les mardis de 09 h 00 à 12 h 00 et de 14 h 00 à 16 h 00 (sans rendez-vous)
- Les lundis, mercredis, jeudis et vendredi (sur rendez-vous) ;
Mise en sécurité (en coordination avec le 115) et accompagnement des femmes et
leur(s) enfant(s) à l’hôtel ;
Hébergement en appartements [Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale
(C.H.R.S.), Centre d’Hébergement d’Urgence (C.H.U.), Centre Maternel (C.M.)] ;
Accueil de jour, écoute, réponse aux besoins du quotidien (restauration, hygiène) ;
Entretiens individuels avec personnel spécialisé (juriste, psychologues) ;
Groupes de parole femmes (parentalité - violence) et d’expression enfants ;
Soutien dans les démarches administratives, juridiques et de recherche d’emploi ;
Suivi des enfants témoins et/ou victimes de violences ;
Service de domiciliation pour les femmes hébergées ;
Aide à la Médiation Locative (A.M.L.) avec accompagnement social ;
Concertations avec les partenaires sociaux ;
Mise en œuvre du Téléphone portable d’alerte Grave Danger (T.G.D.) ;
Dans le cadre du rôle de "Référent Violences Conjugales" sur le nord du
département : actions de sensibilisation auprès des partenaires.
Rapport d’Activité 2018 13
L’analyse de la problématique des
violences à l’encontre des femmes est
reprise par les Institutions
Internationales :
L’Organisation des Nations Unies
(O.N.U.),
Le Conseil de l’Europe,
L’Union Européenne, etc.
C’est dans ce cadre que nous souhaitons
inscrire notre action.
DÉFINITION DE L’O.N.U.
(Organisation des Nations Unies)
« La violence faite aux femmes désigne
tout acte de violence fondé sur
l’appartenance au sexe féminin, causant
ou susceptible de causer aux femmes des
dommages ou des souffrances
physiques, sexuelles ou psychologiques,
et comprenant la menace de tels actes,
la contrainte ou la privation arbitraire
de liberté, que ce soit dans la vie
publique ou dans la vie privée. »
Déclaration de l’O.N.U. sur l’élimination de la
violence contre les femmes – novembre 1993
Les valeurs associatives de
SOS Femmes 77
Défendre le respect des « Droits des
femmes » dans notre société, dans
les sphères privées et publiques.
Prendre en compte toutes les
violences envers les femmes,
notamment violences conjugales
et/ou intrafamiliales, viols,
mutilations sexuelles, mariages
forcés, prostitution et traite des
femmes et des enfants.
Favoriser l’identification et la
reconstruction d’un « projet de
vie », pour les femmes et leurs
enfants, basé sur la reprise
d’autonomie s’appuyant sur
l’intégrité psychique et physique des
femmes, en veillant aux
répercussions de ces violences chez
les enfants.
Offrir des solutions transitoires
d’hébergement et
d’accompagnement de qualité face
à cette rupture violente dans leur vie.
Éviter l’amateurisme, par une
compétence spécifique face au
traumatisme de la violence
conjugale et de ses conséquences.
Créer des « synergies de
partenariat » ; favoriser la
diversification des financements.
Rapport d’Activité 2018 14
4. La provenance des demandes
Nos partenaires : les mandants, par qui nous sont-elles orientées ?
Familles
elles-mêmes Maisons
Départementales des
Solidarités (M.D.S.)
(14 sur le département)
Mairies
F.N.S.F. Fédération
Nationale Solidarité
Femmes
Réseau
santé
Autres partenaires : - Etablissements
scolaires Commissariat
de Police,
Gendarmerie
Réseau
associatif
115
Rapport d’Activité 2018 15
5. La démarche qualité
Bilan du plan d’action de la démarche qualité.
En 2018, nous nous sommes attachées à poursuivre la mise en place des actions préconisées et
à consolider l’existant.
DOMAINE RISQUES PSYCHOSOCIAUX (SECURITÉ / HYGIÈNE)
Action n° 1 : Formation du cadre dirigeant
« Identifier et prévenir les risques psychosociaux » (décembre 2017)
Objectif : Promouvoir la sécurité des salariés
Bénéfices Sécurité des salariés
Constat
Action n° 2 : Formalisation d’une enquête à destination des salariés
(cadre, non-cadre, par service)
Objectif : Prendre en compte les remarques des personnes accueillies
Bénéfices usager
Constat Rencontre systématique en réunion de l’ensemble des nouvelles arrivées
Action n° 3 : Analyse des résultats
Objectif : Analyser les risques sous forme de questionnaire
Bénéfices usager
Constat
Action n° 4 : Rédaction du plan d’action
Objectif : Répondre à l’analyse par des actions
Bénéfices usager
Constat
Action n° 5 : Mise en œuvre
Objectif : Soutenir les équipes par l’intervention d’une psychologue sur l’analyse des
pratiques. Maintien de l’intervention de la coach pour la cohésion d’équipe.
Bénéfices usager
Constat Démarrage en 2019. Poursuite de l’instance cohésion d’équipe
Rapport d’Activité 2018 16
DOMAINE MAINTENIR LES FINANCEMENTS ACTUELS ET PÉRENNISER LES
PLACES
Action n° 1 :
Pérennisation des 4 places hivernales 2017/2018
Répondre à l’Appel à Projets relatif à 4 places d'hébergement d’urgence
(HU) hivernales 2018/2019
Objectif Ouverture 4 places hivernales
Bénéfices usager Capacité d’accueil plus importante
Constat Transformation des places effectives
Action n° 2 : Logiciel SIMONE
Objectif :
Utilisation du logiciel créé et mis en place par la Fédération Nationale
Solidarité Femmes (FNSF) dès le premier entretien avec les femmes et par
l’ensemble des services de l’association
Bénéfices usager
Constat
Le logiciel SIMONE n’est pas optimum, les développements demandés par
l’Union Régionale Solidarité Femmes (URSF) puis la Fédération Nationale
Solidarité Femmes (FNSF) ne sont pas au point. Dans l’attente d’une
amélioration à but statistique. La saisie est interrompue en septembre 2018.
Dans l’attente de l’évolution du logiciel / ou de l’arrêt de son utilisation
DOMAINE AMÉLIORATION DES PRESTATIONS DANS L'ACCOMPAGNEMENT
Action n° 1 : Créer une dynamique d’équipe par la mise en place d’activités collectives
Objectif : Impulser des actions collectives pour favoriser la socialisation du public
Bénéfices usager Sorties d’été avec les enfants et activités collectives tous services confondus
Constat
3 sorties "ÉTÉ" : « Montmartre et bateau-mouche », « Parc Saint-Paul »,
« Aquarium Porte Dorée »
1 atelier de préparation de la Fête de Noël : « Confection de gâteaux pour
la Fête de fin d’année » et « Fête de fin d’année »
Action n° 2: Réflexion en service des modes d’accompagnement
Objectif : Rédaction d’un guide des bonnes pratiques
Bénéfices usager Amélioration de l’accompagnement
Constat
Action n° 3: Evolution du nombre de Téléphones Grave Danger (TGD)
Objectif :
Bénéfices usager Passage de 10 à 15 bénéficiaires du téléphone d’alerte
Constat Augmentation du nombre d’évaluation, du nombre d’accompagnement,
du temps. Evolution des liens partenariaux avec le TGI de Meaux
Rapport d’Activité 2018 17
Action n° 4 : Instance ISO
Objectif : Soutenir les équipes par une réflexion partagée autour de situations
préoccupantes ou compliquées
Bénéfices usager
Constat 1 instance (réunion) en 2018
DOMAINE PARTENARIAT
Action n° 1 : Développer des outils de communication (ou techniques) à l’usage des
partenaires/professionnels
Objectif : Informer et sensibiliser
Bénéfices usager Faire connaître les mécanismes de violence.
Constat 3 actions de sensibilisation en 2018 : 41 participants
Site Internet de SOS Femmes 77
Action n° 2 : Rechercher des relais ou des dispositifs de confiance pour permettre une
réponse urgente à la prise en charge des enfants
Objectif : Répondre au besoin de mode de garde pour les enfants
Bénéfices usager Apporter la réponse la plus adaptée
Constat Développement et contacts pour agrandir les offres sur le territoire.
P.M.I., R.A.M., Centre de Guidance, Centres sociaux…
Action n° 3: Mise en œuvre d’une permanence d’accueil au sein de l’Unité Médico-
Judiciaire (UMJ) de Jossigny - Jeudi de chaque semaine de 10 h à 16 h 00
Objectif : Faciliter une prise en charge plus réactive de la victime par une équipe
pluridisciplinaire (soins, association spécialisée)
Bénéfices usager Obtenir des réponses adaptées dans une situation de crise
Constat Depuis mai 2018, le nombre de femmes reçues à cette permanence est en
augmentation
Action n° 4: Mise en place d’une enquête « accueil »
Objectif : Améliorer notre visibilité
Bénéfices usager Faciliter la prise de contact
Constat
Rapport d’Activité 2018 18
DOMAINE RESSOURCES HUMAINES
Action n° 1 : Mettre en place une analyse des pratiques
Créer une réflexion commune, réfléchir à nos pratiques
Objectif :
Déterminer le cahier des charges
Choix du prestataire
Enquête auprès des professionnels
Mise en œuvre
Bénéfices usager Faire évoluer les pratiques professionnelles
Constat
Action n° 2 : Analyse
Objectif : 1 réunion tous les 2 mois, soit 5 réunions par an
Bénéfices usager Meilleure cohésion d’équipe
Constat Elaboration et finalisation de projets communs
Action n° 3 : Mettre en œuvre un groupe de réflexion pour l’accueil des stagiaires
Objectif :
Bénéfices usager
Constat Non réalisé. A mettre en œuvre en 2019
Action n° 4 : Optimiser la place de chacun en fonction des orientations des services
Objectif :
Bénéfices usager
Constat
Action n° 5 : Promouvoir la formation (en interne) entre salariés
En externe (NAE…)
Objectif :
Bénéfices usager
Constat
Rapport d’Activité 2018 21
II - Les Chiffres en Bref
L’année 2018 en quelques chiffres
Les nouveaux accueils en 2018 par dispositif : 1ère entrée des femmes (1er entretien)
Soit 323 femmes
HÉBERGEMENT
CHRS INSERTION 68 personnes ont été hébergées (25 femmes et 43 enfants)
(44 places) Dont 28 personnes entrées (11 femmes et 17 enfants)
Dont 30 personnes sorties (10 femmes et 20 enfants)
44 personnes présentes au 31/12/2018 (17 femmes et 27 enfants)
CENTRE MATERNEL 53 personnes ont été hébergées (22 femmes et 31 enfants)
(20 places) Dont 25 personnes entrées (11 femmes et 14 enfants)
Dont 21 personnes sorties (11 femmes et 10 enfants)
28 personnes présentes au 31/12/2018 (11 femmes et 17 enfants)
URGENCE 33 personnes ont été hébergées (15 femmes et 18 enfants)
(23 places) Dont 14 personnes entrées ( 7 femmes et 7 enfants)
Dont 12 personnes sorties ( 5 femmes et 7 enfants)
21 personnes présentes au 31/12/2018 (10 femmes et 11 enfants)
URGENCE "ALTHO" 45 personnes ont été hébergées (16 femmes et 29 enfants)
(40 places) Dont 23 personnes entrées ( 8 femmes et 15 enfants)
Dont 19 personnes sorties ( 6 femmes et 13 enfants)
26 personnes présentes au 31/12/2018 (10 femmes et 16 enfants)
ÉCOUTE - ACCUEIL
ACCUEIL DE JOUR 1 027 visites [fréquentation des nouvelles et anciennes femmes]
(572 visites de femmes, soit 92 femmes différentes reçues)
(455 visites d’enfants, soit 94 enfants différents accueillis)
Dont 88 nouvelles femmes et 72 enfants arrivés en 2018
Rapport d’Activité 2018 22
PERSONNES VICTIMES DE VIOLENCES
CHRS CM URGENCE ALTHO TOTAL
FEMMES
Victimes de violences
CONJUGALES
24 16 15 16 71
• Violences verbales 24 16 15 16 71
• Violences physiques 21 16 11 14 62
• Violences psychologiques 24 16 15 15 70
• Violences sexuelles 9 2 2 3 16
• Violences économiques 15 5 5 4 29
Victimes de violences
INTRAFAMILIALES
1 1 - - 2
Non renseigné - 5 - - 5
Sous-total 25 ♀ 22 ♀ 15 ♀ 16 ♀ 78 ♀
ENFANTS
Victimes directes de
violences
7 5 - 1 13
Exposés aux violences 36 11 18 28 93
Non Exposés aux violences - 15 - - 15
Sous-total 43 31 18 29 121
TOTAL 68 53 33 45 199
91 % des femmes hébergées en 2018 sont victimes de violences conjugales
2,56 % de femmes sont victimes de violences intrafamiliales.
On parle d’enfant exposé dès lors qu’un enfant était présent durant les scènes de
violences conjugales et/ou intrafamiliales.
Même si le tableau ne le représente pas ; nous pouvons souligner le fait que la majorité
des enfants « victimes directes de violences » sont obligatoirement des enfants
« exposés aux violences ».
Rapport d’Activité 2018 23
Les Dispositifs & les Modalités
d’accompagnement individuel et collectif
1 - L’accueil
2 - L’hébergement :
CHRS "Insertion" (44 places)
Centre Maternel (20 places)
A - L’accompagnement au Centre Maternel
Urgence (23 places + 4 places hivernales)
A - Hébergement en appartements d’urgence B - Suivi des femmes mises en sécurité à l’hôtel
Urgence "ALTHO" « Alternatives à l’hôtel » (40 places)
3 - L’Accueil de Jour / Urgence
A - L’accompagnement par l’EJE du service Urgence B - Les activités collectives à l’Urgence
4 - Les modalités d’accompagnement :
L’accompagnement Educatif (individuel et collectif)
L’accueil et l’accompagnement Juridique (individuel)
L’accompagnent et le soutien Psychologique (individuel et collectif)
Le groupe thérapeutique sur les violences conjugales
Le groupe d’expression auprès des enfants
Le logement
Rapport d’Activité 2018 25
III - Les Dispositifs & les Modalités d’accompagnement individuel et collectif
1. L’accueil
En 2018, nous avons reçu 8 860 entretiens téléphoniques et 5 775 accueils physiques.
La mise en place d’un tableau commun a permis de répertorier les profils des femmes
venues en entretien, mais également de dresser une carte de l’origine géographique des
femmes lors de leur 1er contact avec l’association. Ce nouvel outil nous paraît utile pour
dresser une cartographie de l’origine des femmes au moment des violences et ainsi pouvoir
à l’avenir apporter des informations qui pourraient nous conduire à offrir nos services sur
des territoires isolés. Chaque année en vue de l’obtention de nos statistiques nous œuvrons
à l’amélioration continue du tableau avec pour objectif de toujours mieux évaluer les
besoins du territoire et adapter nos pratiques en fonction de ceux-ci.
LES ENTRETIENS TÉLÉPHONIQUES
En 2018, nous avons reçu 8 860 entretiens téléphoniques, répartis de la façon suivante :
ENTRETIENS TÉLÉPHONIQUES Nombre d’appels
Femmes hébergées 3 165
Suivis accueil 2 213
Nouvelles femmes arrivées en 2018 369
Autres (partenaires,…) 3 113
TOTAL 8 860
35,72%24,98%
4,16% 35,14%
STATISTIQUES TÉLÉPHONIQUES
RÉCAPITULATIF ANNÉE 2018
Femmes hébergées
Suivis accueil
Nouvelles femmes
Autres
Rapport d’Activité 2018 26
LES ACCUEILS PHYSIQUES
En 2018, nous avons accueilli 5 775 personnes, réparties de la façon suivante :
ACCUEILS PHYSIQUES Nombre d’accueils
Femmes hébergées à SOS Femmes 77
& Suivi des femmes hébergées à l’hôtel 3 762
- Dont nouvelles femmes arrivées en 2018 323
Enfants 2 013
- Dont nouveaux enfants arrivées en 2018 81
TOTAL 5 775
Accueil, Écoute et Orientation
Les équipes éducatives reçoivent les nouvelles femmes :
Lors d’une permanence le mardi (avec ou sans rendez-vous)
Sur des sites délocalisés (lorsque la situation le nécessite), ou hors
permanences.
Depuis mai 2018, mise en place d’une permanence d’accueil au sein de
l’Unité Médico-Judiciaire (UMJ) de Jossigny, tous les jeudis de 10 h 00 à
16 h 00.
Entretien d’écoute proposé pour les personnes reçues à l’Unité Médico-
Judiciaire de Jossigny en vue d’établir avec elles un diagnostic de la situation
et de proposer une orientation (hébergement/urgence/ 115 ou autres
partenaires).
59,55%
5,59% 33,45%1,40%
STATISTIQUES ACCUEILS PHYSIQUES
RÉCAPITULATIF ANNÉE 2018
Femmes hébergées & suivis hôtel
Nouvelles femmes
Enfants
Nouveaux enfants
Rapport d’Activité 2018 27
2. L’hébergement
• L’hébergement "CHRS INSERTION" : 44 places
L’équipe du CHRS est composée de :
4 éducatrices spécialisées
1 éducatrice de jeunes enfants à mi-temps depuis mai 2018, CDD de 6 mois
1 cheffe de service éducatif
1 directrice [à temps partiel]
1 juriste [à temps partiel]
1 psychologue [à temps partiel]
Dans le respect des valeurs associatives, les missions du CHRS sont diverses :
Travailler les violences,
Ouvrir l’accès aux droits sociaux et administratifs,
Donner accès aux droits juridiques,
Accompagner vers l’emploi, la formation,
Accompagner vers la santé, l’hygiène et l’alimentation,
Accompagner vers la vie sociale et culturelle,
Accompagner vers la citoyenneté,
Soutenir la parentalité,
Donner accès au logement.
Pour ce faire, à travers des axes de travail individuel et collectif, l’éducatrice référente
accompagne la famille, tout au long du parcours d’hébergement, dans son projet d’insertion.
Un projet personnalisé est établi dans le cadre du contrat de séjour.
Des objectifs (à court, moyen et long terme) travaillés avec la femme, la référente et
l’ensemble de l’équipe, y sont fixés et évalués lors de bilans intermédiaires et d’évaluations.
Pour améliorer au quotidien les modes d’accompagnement de chaque membre d’une
famille, et répondre au mieux à la problématique familiale, l’équipe du CHRS questionne
et nourrit régulièrement sa pratique à travers différentes instances (réunions d’équipe,
groupes de réflexion, ISO, formations, colloques, groupe de cohésion d’équipe, Groupe
d’Analyse des Pratiques [GAP]).
Rapport d’Activité 2018 28
Depuis 2017, parallèlement au travail sur les violences vécues, le soutien à la
parentalité est devenu un axe d’accompagnement primordial au sein du CHRS et plus
largement au sein de l’association.
En effet, la violence conjugale a des répercussions psychologiques chez la femme, chez
l’enfant et aussi sur la relation mère-enfant.
Il semble fondamental de considérer que les nombreux troubles psychologiques dont
souffrent les mères et dont souffrent leur(s) enfant(s) affectent cette relation.
En effet, l’état psychologique des mères a une influence sur leur « style » de parentalité ;
c'est-à-dire le type de stratégie d’éducation adoptée. L’état psychique des femmes victimes
contribue à un style de parentalité pouvant être inadapté voire inefficace (mère débordée,
lasse, impuissante, rigide, laxiste…).
Aussi, la violence conjugale porte atteinte à la représentation et à l’exercice du rôle de mère.
En effet, le dénigrement systématique de la femme par le conjoint violent participe à la
dégradation de ses propres représentations en tant que mère et à la perte de confiance dans
ses capacités parentales.
Les éducatrices ont toujours œuvré, à travers différentes interventions (ateliers collectifs
avec les enfants, accompagnements mère/enfants, sorties culturelles familiales) pour étayer
ce lien mère/enfant mais il est indéniable que l’éducatrice de jeunes enfants est LA
spécialiste de la petite enfance.
En 2018, le CHRS a pu se doter d’une éducatrice de jeunes enfants à mi-temps.
Cette dernière, en collaboration avec les éducatrices spécialisées, a pu très rapidement
mener des actions qui contribuent à l’éveil, à l’épanouissement social et au développement
global des enfants accueillis. Aussi, par la qualité de la relation qu’elle établit avec l’enfant
et sa mère, l’éducatrice de jeunes enfants œuvre à la reconstruction voire la construction du
lien.
Rapport d’Activité 2018 29
a) Nombre de personnes hébergées en "CHRS INSERTION"
25 femmes et 43 enfants ont été accueillis en 2018 en hébergement CHRS "INSERTION",
soit un total de 68 personnes.
PERSONNES HÉBERGÉES
« CHRS INSERTION » FEMMES ENFANTS TOTAL
Nombre de personnes hébergées 25 ♀ 43 68
- Dont entrées en 2018 11 ♀ 17 28
- Dont sorties en 2018 10 ♀ 20 30
Nombre de personnes présentes au 31/12/2018 17 ♀ 27 44
Nombre de journées 14 554 jours
b) Hébergement en "CHRS INSERTION" 2018
Nombre de journées Théoriques
16 060 Réalisées
14 554
Taux d’occupation 90,62 %
Durée moyenne de séjour en mois sur l’année 7 mois et 2 jours
Durée globale moyenne en mois depuis la date d’entrée
en CHRS INSERTION jusqu’à la sortie en 2018 20 mois
Sur les 25 femmes hébergées en 2018 :
9 familles étaient déjà présentes en hébergement en 2017,
3 familles en 2016,
1 famille en 2015,
et 1 famille en 2014.
Soit 11 nouvelles femmes et 16 enfants ont intégré l’hébergement CHRS Insertion en
2018.
Rapport d’Activité 2018 30
En 2018, nous pouvons observer une constance des chiffres en comparaison à ceux de
l’année passée :
25 femmes hébergées en 2018 contre 26 en 2017,
43 enfants hébergés en 2018 contre 44 en 2017,
11 entrées en 2018 contre 12 en 2017,
10 sorties en 2018 contre 12 en 2017.
Le taux d’occupation est lui aussi stable : 90,62% (91% en 2017).
Néanmoins, la « durée globale moyenne en mois depuis la date d’entrée jusqu’à la
sortie en 2018 » est passée de 15 mois à 20 mois.
Nous pouvons nous arrêter sur quelques chiffres :
Le taux de sortie est encore satisfaisant cette année.
7 femmes ont été relogées ; 6 ont obtenu un logement autonome dont 1 via un Bail
Glissant et 1 a accédé également à notre Bail Associatif.
1 femme orientée par notre Centre Maternel a mis fin à son accueil après un peu plus
de 1 mois et demi de prise en charge. Madame a trouvé un emploi et un appartement.
Depuis, l’équipe de Direction a re-questionné ses orientations en interne.
1 femme sous la « pression » de ses filles (perte de repères) a mis fin à son
accompagnement quelques semaines après leur arrivée. La mère de Madame les a
accueillies à son domicile. A son départ, le lien a été fait avec son assistante sociale
afin que la famille reste connue des services compétents.
Ce départ soudain a questionné nos pratiques quant à la place des enfants au moment
de l’accueil d’une famille. L’équipe y a réfléchi et a travaillé un Livret d’Accueil
spécialement conçu pour et avec les enfants. Le 1er atelier verra le jour en 2019.
Pour finir, nous avons été dans l’obligation de mettre fin à une prise en charge pour
non adhésion et ce, après 18 mois de prise en charge.
Malgré un important soutien à la parentalité (enfants traumatisés par les violences
conjugales), Madame n’adhérait plus à son contrat d’accueil (absence de
l’hébergement, entretiens non honorés, non-respect de son PPA…).
Dans le refus d’une prise en charge psychologique, il lui a été difficile de profiter
pleinement de son accueil et, il nous a été difficile alors de poursuivre
l’accompagnement.
Madame et ses enfants ont emménagé chez la sœur de cette dernière.
Rapport d’Activité 2018 31
Au départ de la famille, l’équipe a rédigé une Information Préoccupante. Une
synthèse au sein de la MDS du nouveau domicile s’est déroulée afin, d’évoquer les
difficultés de cette famille et de maintenir les accompagnements des enfants (CMPP,
médicaux, Education Nationale).
Le refus de Madame aux soins -soutien psychologique inévitable pour les
traumatismes liés aux violences conjugales- n’est malheureusement pas un cas isolé.
Nous sommes de plus en plus confrontés à des femmes en grande fragilité
psychologique voir psychiatrique qui refusent le soin.
Un lien de confiance, une persévérance dans le travail sur les violences vécues et,
un réseau médical étayé (Equipe Mobile de Psychiatrie de La Rose des Vents,
Hôpital de Meaux, Médecins traitants…) peuvent permettre à des femmes d’accepter
ce soutien psychologique.
Le cas échéant, nos limites d’accompagnement s’observent et nous engagent à
prendre des décisions pour chaque membre d’une même famille d’où l’importance
de travailler en lien avec les services compétents des MDS.
La légère baisse du taux d’occupation s’explique d’une part par le nombre de
femmes sans enfants (6) et, d’autre part, par la non faisabilité d’accueillir des
familles sur nos hébergements du fait de la composition familiale. En effet, certaines
chambres ont pu rester vacantes car nous n’avions pas les places adéquates pour les
familles en attente d’une entrée (une chambre pour une famille de 3 personnes par
exemple).
Aussi, dans une démarche de qualité des prises en charge, il nous arrive de ne pas
faire cohabiter des familles afin de préserver la famille hébergée mais également, la
famille en attente. En effet, une cohabitation peut fragiliser encore plus une
problématique familiale et, à contrario, faire vivre des situations compliquées à la
famille entrante.
Pour finir, l’augmentation de la « durée globale moyenne en mois depuis la date
d’entrée jusqu’à la sortie en 2018 » s’explique en grande partie par la fin de prise
en charge d’une famille de 5 personnes hébergée depuis 2014. La durée de cette
dernière peut paraitre excessive mais elle n’est malheureusement que
proportionnelle au traumatisme de chacun des membres de cette famille.
Rapport d’Activité 2018 32
PERSONNES VICTIMES DE VIOLENCES
NOMBRE %
FEMMES
Victimes de violences conjugales 24 96,00 %
• Violences verbales 24 96,00 %
• Violences physiques 21 84,00 %
• Violences psychologiques 24 96,00 %
• Violences sexuelles 9 36,00 %
• Violences économiques 15 60,00 %
Victimes de violences intrafamiliales 1 4,00 %
Non renseigné -
Sous-total 25 ♀
ENFANTS
• Victimes directes de violences 7 16,28 %
• Exposés aux violences 36 83,72 %
Sous-total 43
TOTAL 68
24 des 25 femmes hébergées en 2018 sont victimes de violences conjugales
et 1 femme est victime de violences intrafamiliales
Comme l’année passée, une très jeune femme est entrée sur le CHRS suite à des violences
intrafamiliales de la part de sa mère.
On parle d’enfant exposé dès lors qu’un enfant est présent durant les scènes de violences
conjugales et/ou intrafamiliales.
Même si le tableau ne le représente pas ; nous pouvons souligner le fait que tous les enfants
« victimes directes de violences » sont obligatoirement des enfants « exposés aux
violences ».
Aussi, les enfants dits « exposés aux violences » sont eux-aussi des victimes.
En effet, les violences conjugales ont toujours un impact considérable sur eux. Même si les
violences ne sont pas dirigées contre leur personne, elles constituent un réel traumatisme.
L’ensemble du développement de l’enfant est affecté à court, moyen et long terme. Les
répercussions sont multiples. Elles affectent sa santé physique, son développement cognitif,
émotionnel et comportemental, sa construction identitaire, sa capacité à entrer en relation…
Rapport d’Activité 2018 33
COMPOSITION FAMILIALE
À L’ENTRÉE FEMMES ENFANTS TOTAL
Nombre de personnes
Femmes seules (ou enceinte) 6 - 6
Femmes avec 1 enfant 5 5 10
Femmes avec 2 enfants 5 10 15
Femmes avec 3 enfants 8 24 32
Femmes avec + de 3 enfants 1 4 5
TOTAL 25 ♀ 43 68
Comme l’année passée, la majorité des femmes hébergées à SOS Femmes 77 a 3 enfants.
L’accompagnement reposant sur une prise en charge de chacun des membres d’une famille,
il est évident que les durées de séjour sont, en moyenne plus longues, pour les grandes
compositions.
24%
20%20%
32%
4%
Femmes seules (ou enceintes) Femmes avec 1 enfant
Femmes avec 2 enfants Femmes avec 3 enfants
Femmes avec + de 3 enfants
Rapport d’Activité 2018 34
ÂGE DES PERSONNES HÉBERGÉES
À L’ENTRÉE NOMBRE
Femmes
18 à 24 ans 2
25 à 34 ans 7
35 à 44 ans 16
45 à 54 ans -
55 ans et plus -
Sous-total 25 ♀
Enfants
À naître 1
0 à 3 ans 10
4 à 10 ans 22
11 à 15 ans 8
A partir de 16 ans 2
Sous-total 43
TOTAL GLOBAL 68
Comme l’année passée, la tranche d’âge 35-44 ans est la plus représentée ; 16 femmes sur
25.
8%
28%
64%
Près des 2/3 des femmes sont âgées de 35 à 44 ans
18 à 24 ans
25 à 34 ans
35 à 44 ans
Rapport d’Activité 2018 35
Comme 2017, la tranche d’âge des 4-10 ans reste toujours la plus représentée ; plus d’un
enfant sur deux.
La tranche de 0 à 3 ans reste constante.
Notons toutefois une augmentation de la tranche 11 à 15 ans.
Dans une démarche d’amélioration des prises en charge, une des perspectives pour 2018
était de pouvoir recruter une éducatrice de jeunes enfants sur le CHRS.
Comme évoqué précédemment, nous avons pu embaucher une EJE à mi-temps pour le
second semestre.
Même si une des missions du CHRS est le soutien à la parentalité, il est indéniable que
l’arrivée d’une « spécialiste » de la petite enfance a apporté un souffle nouveau et un regard
différent au sein de l’équipe.
Comme les années passées, différents ateliers en direction des enfants - collectifs ou
individuels - et plusieurs « sorties familiales culturelles » ont été reconduits.
Un atelier artistique « Niki de Saint Phalle » a réuni, au second semestre, 6 enfants et les
éducatrices du CHRS.
Cet atelier a permis aux enfants de découvrir les œuvres colorées de cette artiste à travers
une sortie à Paris (Beaubourg) et, lors de plusieurs rencontres, à travers la création de leur
propre « Nana » en papier mâché.
Cet atelier s’est soldé, en décembre, par une exposition au sein de l’association ; familles
de tous les services et professionnels y étaient conviés.
2%
23%
51%
19%
5%
Plus d'un enfant sur deux est âgé de 4 à 10 ans
À naître
0 à 3 ans
4 à 10 ans
11 à 15 ans
À partir de 16 ans
Rapport d’Activité 2018 36
Aussi, plusieurs « ateliers enfants » ont été mis en place sur 2018 ; « jeux de sociétés »,
« Meaux plage », « construction d’un baby-foot », « sortie sportive », …
Ces ateliers sont très prisés par les enfants. Ils leur permettent de rencontrer d’autres enfants
de l’association, de découvrir de nouvelles expériences, de sortir de l’hébergement et de se
séparer parfois d’une maman « trop présente ».
Pour l’équipe, ces ateliers sont, des moments riches en partages et, de réels outils éducatifs.
Aussi, les « sorties familiales culturelles » (visite de la Grande Galerie de l’Évolution,
visite d’une ferme pédagogique, visite de Paris et de sa Tour Eiffel, visites de la ludothèque
et de la médiathèque…) sont des supports éducatifs riches d’observations et permettent, à
l’équipe, de travailler d’autres axes d’accompagnement avec les familles dont, la relation
mère-enfant.
Pour finir, l’éducatrice de jeunes enfants a mis en place différents « ateliers mère-
enfant » ; des ateliers aussi bien individuels (sur un hébergement) que collectifs (au sein de
l’association) ; « Jeux d’eau » et « atelier éveil 5 sens ».
Cette année encore, au regard des problématiques, et ce, afin de soutenir les mamans, les
éducatrices ont effectué de nombreux accompagnements auprès des enfants, avec, ou
en l’absence de leur mère (rendez-vous médicaux, psychologiques, scolaires…). Aussi,
elles ont pu solliciter des partenaires extérieurs (la C.R.I.P, l’A.S.E., …) pour travailler le
partenariat ou pour bénéficier d’un appui technique quand la situation le nécessitait.
Aussi, l’équipe poursuit son accompagnement auprès des jeunes adultes, accueillis avec
leur famille.
Ces accompagnements sont très proches de ceux effectués auprès de leur mère ; le travail
sur l’insertion professionnelle et le relogement en sont les objectifs principaux.
L’enfant, au sein du CHRS (et plus largement au sein de l’association), au sein de sa famille,
au sein des violences conjugales… est devenu un de nos axes d’accompagnement
prioritaire.
Rapport d’Activité 2018 37
NATIONALITÉ DES FEMMES
SITUATION À LA DEMANDE : MOTIF ANNONCÉ
À L’ENTRÉE NOMBRE %
Rupture conjugale (violences conjugales) 24 96,00 %
Rupture familiale (violences intrafamiliales) 1 4,00 %
TOTAL 25 ♀
A la lecture des chiffres, nous répondons parfaitement à la spécificité de l’association, à
savoir, l’accueil des femmes victimes de violences conjugales et/ou intrafamiliales.
Notons que 4 femmes accueillies cumulaient violences conjugales et intrafamiliales.
NOMBRE %
Française 4 16,00 %
Étrangères 21 84,00 %
- Dont Union européenne 1 4,00 %
- Hors Union Européenne 20 80,00 %
TOTAL 25 ♀
16% 4%
80%
Plus des 3/4 des femmes sont hors UE
Française
Union Européenne
Hors Union Européenne
Rapport d’Activité 2018 38
PROVENANCE DE LA DEMANDE
MANDANTS / PRESCRIPTEURS NOMBRE %
Famille elle-même 8 32,00 %
Maisons Départementales des Solidarités du Nord 77 6 24,00 %
Maisons Départementales des Solidarités du Sud 77 1 4,00 %
Maisons Départementales des Solidarités Autres
départements 1 4,00 %
Police - Gendarmerie (judiciaire) - -
Associatif 1 4,00 %
SIAO / 115 - -
Autres services internes 6 24,00 %
Autres (relations, hôpital…) 2 8,00 %
TOTAL 25 ♀
L’item « Famille elle-même » représente les demandes des femmes suite à leur venue sur
notre permanence, sur notre site internet, …
« Autres services internes » regroupent les demandes des femmes déjà hébergées dans
notre association (Centre Maternel ou hébergement d’Urgence) ou suivies à l’hôtel par notre
service Urgence.
Une femme nous a été orientée pour une mesure d’éloignement par nos collègues du Sud
du département.
A la lecture du tableau, nous pouvons constater qu’il est nécessaire de poursuivre notre
communication à l’intention des partenaires extérieurs (demi-journées de sensibilisation au
sein de l’association, participations aux différents réseaux VIF, …).
Rapport d’Activité 2018 39
SITUATION MATRIMONIALE
& ÉVOLUTION DE LA SITUATION MATRIMONIALE
À L’ENTRÉE
À LA SORTIE
(sur 10 ♀ sorties)
NOMBRE % NOMBRE %
Célibataires 3 12,00 % 3 30,00 %
Mariées / Pacsées 17 68,00 % - -
Concubinage 3 12,00 % - -
Divorcées / séparées de corps (légal) 2 8,00 % 7 70,00 %
TOTAL 25 ♀ 10 ♀
L’accompagnement mis en place par la juriste de notre association et, en lien avec l’équipe
éducative, est un réel soutien pour les femmes, tant au niveau des démarches que pour de
l’écoute, des conseils, des accompagnements…
Rapport d’Activité 2018 40
NIVEAU D’ÉTUDES DES FEMMES
NOMBRE
Non-maîtrise de la langue française 2
Absence de scolarité 1
Niveau primaire 4
Niveau secondaire 12
- Collège 10
- Lycée 2
Niveau supérieur (après BAC) 6
TOTAL 25 ♀
Comme l’année précédente, les niveaux d’études secondaire et supérieur sont les plus
représentés.
Ce niveau d’étude acquis est un réel atout dans l’accompagnement à l’insertion
professionnelle.
A noter toutefois que 7 femmes sur 25 ont un niveau d’étude quasi inexistant dont 2
femmes ne maitrisant pas la langue française.
L’inscription à des cours de français ou à des remises à niveaux via les centres sociaux est
alors une première étape avant d’accompagner vers l’emploi.
8% 4%
16%
40%8%
24%
Des niveaux d'études très diversifiés
Non-maîtrise de la langue française
Absence de scolarité
Niveau primaire
Niveau secondaire : Collège
Niveau secondaire : Lycée
Niveau supérieur (après BAC)
Rapport d’Activité 2018 41
SITUATION PROFESSIONNELLE DES FEMMES
& ÉVOLUTION DE LA SITUATION PROFESSIONNELLE DES FEMMES
À L’ENTRÉE À LA SORTIE
(sur 10 ♀ sorties)
NOMBRE NOMBRE
Sans emploi 18 3
- Dont inscrites au Pôle Emploi 9 3
- Dont non inscrites 9 -
Formation / Stage - -
Poursuite d’études 1 1
Avec emploi 6 6
- Dont C.D.I. 3 3
- Dont C.D.D. 1 3
- Dont Contrats aidés - -
- Dont Intérim 2 -
- Chèque emploi service - -
TOTAL 25 ♀ 10 ♀
Aujourd’hui, les violences faites aux femmes sont encore trop peu considérées comme des
freins périphériques à l’emploi.
Pourtant, le premier frein à l’emploi est bien constitué par les violences du fait de leurs
multiples conséquences sur la vie des victimes.
Les principaux freins à l’insertion professionnelle des femmes, générés par les violences
qu’elles subissent sont :
Un manque d’estime de soi et de confiance en soi,
Une instabilité émotionnelle, un épuisement,
Une absence de réseau social et un isolement,
Des interdictions imposées par l’agresseur : interdiction de sortir du domicile, de
travailler….
Un sentiment de honte et de culpabilité qui empêchent de déclarer les violences
vécues aux intermédiaires de l’emploi ;
L’instabilité matérielle et liée au logement,
À ses freins s’ajoutent : un manque de qualification, un long éloignement, une
difficulté d’accès aux modes de garde…
Rapport d’Activité 2018 42
Les violences représentent, d’autre part, un risque pour le maintien en emploi des femmes
victimes.
En effet, l’emploi est un moyen pour les femmes victimes de reprendre confiance en soi, de
valoriser leurs compétences, de se resocialiser, d’accéder à plus d’autonomie, de sortir du
domicile donc de s’éloigner de leur agresseur sauf que, les répercussions des violences sont
telles que, le maintien de l’emploi est fragilisé :
Épuisement physique et émotionnel,
Arrêt maladie,
Peur que le conjoint vienne sur le lieu de travail,
Intrusion des préoccupations personnelles dans la vie professionnelle…
Comme nous pouvons le voir, la plupart des femmes à leur entrée sur le CHRS n’exerce
pas d’activité professionnelle (18 sur 25).
L’interdiction de travailler par l’agresseur et l’isolement de la personne (arrivée récente en
France, non maitrise du français, peu voire pas de qualification, …) en sont les principales
causes.
Très vite, à la signature du contrat de séjour, le premier objectif de travail est une demande
d’aide pour trouver un emploi car ce dernier constitue une activité valorisante assurant
l’autonomie financière.
Néanmoins, au regard du trauma laissé par les violences – au-delà des freins administratifs,
juridiques et logistiques – certaines femmes, voire la majorité d’entre elles, sont dans une
incapacité psychique à s’inscrire dans une dynamique d’insertion. Leur faire prendre
conscience de cette incapacité ponctuelle – voire définitive dans certains cas- est chose
difficile.
Pour les 7 autres femmes, en activité, maintenir son travail à l’arrivée sur l’hébergement
peut être difficile (éloignement géographique, facilité pour Monsieur de la retrouver,
nouvelle organisation avec les enfants…).
L’une des missions du CHRS vise donc, à travers l’ensemble des accompagnements
proposés (éducatif, juridique, psychologique, groupes de paroles…), à soutenir les femmes
dans cette insertion : les accompagner vers l’emploi ou/et les aider à le garder.
Le tableau des sorties démontre que le travail d’insertion, dès lors qu’il est possible, est
fortement engagé auprès des hébergées.
En effet, sur 10 femmes, 6 femmes étaient en emploi et 1 poursuivait ses études avec un
CDD à temps partiel afin de financer ces dernières.
Rapport d’Activité 2018 43
Les 3 femmes sans emploi mais inscrites à Pôle Emploi sont celles pour qui
l’accompagnement vers l’insertion n’a pu aboutir (fin de prise en charge précoce pour 1
femme et incapacité pour 2 femmes à exercer au regard du traumatisme existant).
Travailler sur le maintien ou l’accès à l’emploi des femmes victimes de violences est donc
une des missions du CHRS.
Afin de nous soutenir dans cet accompagnement parfois délicat, l’association a répondu en
septembre 2018 à un appel à projet proposé par la Préfecture de Seine-et Marne :
« Convention de revitalisation pour l’aide à l’emploi
des femmes victimes de violences ».
Nous avons reçu un avis favorable en cette fin d’année 2018.
Ce projet verra alors le jour en 2019…
Rapport d’Activité 2018 44
RESSOURCES PRINCIPALES DES FEMMES
À L’ENTRÉE À LA SORTIE
(sur 10 ♀ sorties)
NOMBRE NOMBRE
Sans ressources 8 -
Avec ressources 17 10
- Salaire 6 6
- ASSEDIC 3 1
- Stage / Formation - -
- Prestations sociales (RSA, PF, AAH…) 7 3
- Autres (retraite, invalidité, pension alimentaire…) 1 -
TOTAL 25 ♀ 10 ♀
Comme 2017, en 2018, un tiers des femmes à leur entrée n’avait pas de ressources.
L’accompagnement vers l’ouverture des droits est donc une priorité dans les démarches
administratives.
Le temps de l’instruction des dossiers d’ouverture des droits sociaux, les familles se
retrouvent donc sans ressources durant deux à trois mois.
Ces dernières sont alors dépendantes de la structure accueillante ; notamment par
l’attribution de chèques services, la distribution de colis repas, par le paiement de soins
médicaux, des transports, etc. ; et des quelques aides financières qui peuvent parfois leur
être accordées par les services sociaux.
Aussi, les associations caritatives telles que, Les Restaurants du Cœur, La Croix Rouge…,
permettent à ces familles de se nourrir.
De façon générale, après la mise en place des droits sociaux, ces familles se trouvent en
dessous du seuil de pauvreté.
L’accompagnement vers l’emploi est donc primordial pour l’accès à l’autonomie financière
des femmes accueillies.
Rapport d’Activité 2018 45
SITUATION À L’ENTRÉE
NOMBRE
Domicile conjugal / domicile couple 8
Locataire en titre Monsieur (bail) -
Propriétaire 1
Logement précaire -
Hébergement à l’hôtel : 115 4
Fin d’hébergement amical / familial 6
Dispositif "URGENCE" vers "CHRS INSERTION" 4
Dispositif "Centre Maternel" vers "CHRS INSERTION" 2
Sortie de structure d’hébergement -
Sans Domicile Stable/Fixe (hôtel) -
Autres : associations, etc. -
TOTAL 25 ♀
Le temps d’attente pour l’entrée en CHRS est aléatoire ; ceci étant, si la situation de violence
nécessite une protection des femmes, la mise à l’abri peut se faire, dans un premier temps,
à l’hôtel, via le 115 (4 ♀).
Notre service « Urgence » intervient alors dans le suivi de ces dernières, à l’hôtel.
Néanmoins, certaines femmes trouvent, dans l’attente d’une entrée en CHRS, des
hébergements amicaux ou familiaux (6 ♀).
Il arrive parfois, aussi, qu’elles se voient dans l’obligation de rester au domicile conjugal
avec leur agresseur ; les freins au départ étant massifs (8 ♀).
L’accompagnement d’écoute et de soutien dans l’attente d’une prise en charge ou, pour
travailler un départ, est alors primordial ; c’est ce que nous appelons les « suivis externes ».
Néanmoins, une Information Préoccupante est rédigée pour informer les services
compétents de la présence d’enfants au sein d’un foyer empreint de violences.
En 2018, la majorité des femmes viennent du domicile conjugal (8 ♀).
Rapport d’Activité 2018 46
SOLUTION DE SORTIE
À LA SORTIE (sur 10 ♀ sorties) NOMBRE
Bail direct 5
- Via C.L.C. -
- Via F.N.S.F. 4
- Via Préfecture -
- Via département -
- Via bailleur privé -
- Via bailleur public 1
Attribution du domicile conjugal -
Entrée au Centre Maternel de SOS ♀ -
Entrée à l’Urgence de SOS ♀ 77 -
Autre structure d’hébergement : URGENCE, etc. -
Bail glissant / bail associatif 2
Logement intermédiaire :
(ALT, SOLIBAIL, FJT, Résidence Sociale)
-
Retour au domicile -
Hébergement familial / amical 1
Rupture pour non-respect du contrat avec le
"C.H.R.S. INSERTION" 1
Départ volontaire (ex. : bail privé, etc.) 1
Autre : mise en couple, etc. -
TOTAL 10 ♀
Depuis plusieurs années, la FNSF nous permet de reloger les
familles du CHRS grâce à la convention signée avec la Région (4).
Les CLC permettent l’accès à un logement autonome pour des
femmes dites « prêtes », inscrites sur le SYPLO et sortantes du
CHRS, mais dont les ressources restent trop fragiles pour les autres
bailleurs. Malgré plusieurs candidatures présentées cette année,
aucune femme n’a été retenue pour accéder à un logement.
En 2018, 2 femmes sortantes du CHRS ont pu bénéficier du Bail
Associatif et d’un Bail Glissant (demande du bailleur).
Ces dispositifs sont une aide précieuse pour soutenir une femme
dont la sortie reste tout de même fragile (difficulté administrative,
professionnelle, psychologique, financière…).
Il est important de noter que ces derniers sont réservés aux femmes
hébergées donc, connues par l’association.
La majorité des femmes qui ont accédé à leur logement ont fait la
demande du "suivi externe" proposé après la sortie de notre
dispositif.
Cet accompagnement éducatif plus ciblé permet alors de stabiliser
et sécuriser sur quelques mois la nouvelle situation.
Rapport d’Activité 2018 47
Demandes d’hébergement physiques :
20 femmes reçues en entretien, 18 étudiées
En 2018, 20 femmes ont été reçues en entretiens suite à leur demande d’hébergement
pour le CHRS.
Sur ces 20 demandes, 18 ont été étudiées en Commission d’admission : (2 femmes ont
annulé leur demande suite, à l’attribution du logement conjugal et, à la poursuite de
l’hébergement familial).
15 demandes ont été validées :
11 femmes sont entrées sur le CHRS dont 1 en 2019,
1 femme a été orientée sur notre dispositif « URGENCE » compte-tenu de l’urgence
de la situation et de la non possibilité d’accueillir la famille,
1 jeune fille a refusé l’entrée mais au regard des violences intrafamiliales, une
note a été envoyée au Parquet,
1 femme a refusé l’entrée car est retournée au domicile,
1 femme en attente d’une entrée (hébergement familial).
2 demandes ont été refusées :
Au regard du profil de certaines femmes (importantes problématiques
psychologiques, cohabitation refusée par une femme, accompagnement au CHRS
inadéquat pour une femme), des orientations sont travaillées et proposées aux
familles, par exemple : logement intermédiaire avec suivi externe, orientation vers un
autre dispositif…
1 femme a été orientée vers une Résidence sociale,
1 femme a été orientée vers un SOLIBAIL.
1 demande est en attente :
En lien avec les services sociaux qui accompagnent Madame, nous sommes dans
l’attente d’éléments pour répondre au mieux à la demande et à la situation.
La validation d’une demande d’hébergement tient compte de la cohérence entre les
attentes de la femme, ses besoins, le projet institutionnel et les règles inhérentes à toute
prise en charge.
Au final, 10 familles sont entrées en hébergement sur l’année 2018, soit :
1 famille le 1er trimestre 2018,
0 famille le 2ème trimestre 2018,
5 familles le 3ème trimestre 2018,
4 familles le 4ème trimestre 2018.
Rapport d’Activité 2018 48
2. L’hébergement
• Le Centre Maternel "Olympe de Gouges" : (20 places)
INTRODUCTION
Les demandes d’hébergement en 2018 ont
été légèrement plus nombreuses qu’en
2017 (31 demandes) et, le taux
d’occupation est cependant resté élevé :
celui-ci est de 107 %.
Nombre de demandes d’admission
en 2018
Le service a reçu 36 demandes
d’admission émanant de différents
services départementaux.
Sur ces 36 demandes 15 émanent des
Maisons Départementales des Solidarités
(MDS) de Seine-et-Marne.
Sur ces 36 demandes :
- 11 familles intègrent le dispositif ;
- 10 familles refusent le projet d’intégrer
un Centre Maternel ;
- 8 familles intègrent une autre structure
(TOM POUCE…) ;
- 7 nécessitent un étayage spécifique ne
correspondant pas au projet du Centre
Maternel de SOS Femmes 77.
Une demande d’hébergement n’aboutit
que dans 30 % des cas.
Nous sommes très sollicités par les
départements limitrophes. Le centre
maternel est idéalement placé, aux portes
des différents départements de la petite et
de la grande couronne : Ceci favorise, les
demandes d’hébergement des
départements du 91, 92, 93, etc.
Certaines femmes peuvent vivre leur
changement de département comme un
déracinement ce qui peut engendrer une
perte de repère. Le refus des femmes est
majoritairement motivé par cette raison.
Le refus du Centre Maternel d’accueillir
les femmes s’appuie sur l’inadéquation
entre le besoin de la famille et
l’organisation du Centre Maternel.
Une attention particulière est apportée lors
des demandes d’hébergement afin de
s’assurer que le fonctionnement du
service correspond aux besoins de la
famille et ne provoque pas une
dégradation du lien parent/enfant déjà
carencé.
Rapport d’Activité 2018 49
Nombre de demande d’hébergement
par département
DÉPARTEMENT NOMBRE
PARIS (75) -
SEINE-ET-MARNE (77) 15
YVELINES (78) -
ESSONNE (91) 3
HAUTS-DE-SEINE (92) -
SEINE-SAINT-DENIS (93) 11
VAL DE MARNE (94) 1
VAL D'OISE (95) -
AUTRE DÉPARTEMENT 6
TOTAL 36
En majorité les demandes d’hébergement
émanent des Maisons Départementale des
Solidarités (MDS) ; Cependant pour les
départements de Seine-et-Marne (77),
elles proviennent également des Centres
Communaux d’Action Sociale (C.C.A.S).
Le profil des femmes accueillies
en 2018
Sur les 22 femmes et 31 enfants accueillis
sur le dispositif :
2 femmes ont été accueillies enceinte
afin d’effectuer un travail de prévention et
de préparation à l’accueil du nourrisson.
7 femmes sur 22 ont 2 enfants et plus.
5 enfants sur les 31 ont plus de 3 ans.
11 femmes sont entrées sur le dispositif
Centre Maternel et 11 sont sorties.
Sur les 11 femmes sorties :
4 familles obtiennent un logement
dans le parc public,
2 familles intègrent un logement
intermédiaire de type SOLIBAIL,
1 famille est orientée vers un bail
glissant,
2 familles sont orientées vers le
CHRS,
1 famille intègre un CADA,
Pour 1 famille, le placement de
l’enfant est intervenu ce qui a mis
fin à l’hébergement au Centre
Maternel.
42%
8%30%
3%17%
Seine-et-Marne (77) Essonne (91)
Seine-Saint-Denis (93) Val de Marne (94)
Autres départements
Rapport d’Activité 2018 50
a) Nombre de personnes hébergées au Centre Maternel
22 femmes et 31 enfants ont été hébergés en 2018 au "Centre Maternel", soit un total de
53 personnes.
PERSONNES HÉBERGÉES AU CENTRE MATERNEL
« CENTRE MATERNEL » FEMMES ENFANTS TOTAL
Nombre de personnes hébergées 22 ♀ 31 53
- Dont entrées en 2017 11 ♀ 14 25
- Dont sorties en 2017 11 ♀ 10 21
Nombre de personnes présentes au 31/12/2017 11 ♀ 17 28
Nombre de journées 7 805 jours
Le Centre Maternel accueille des fratries. 3 enfants ont plus de 3 ans, 1 enfant est en accueil
provisoire et 1 enfant a son hébergement principal chez le père. Ces 5 enfants ne sont pas
concernés par les prises en charge de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) mais sont aussi
accueillis ponctuellement au Centre Maternel et font partie du travail éducatif engagé. C’est
pourquoi ils sont intégrés aux « nombre de personnes hébergées » et « au nombre de
personnes présentes au 31/12/2018 ».
Le "nombre de journée" correspond uniquement aux personnes ayant une prise en charge
de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE).
b) Hébergement en "Centre Maternel" 2018
Le taux d’occupation concerne les femmes et les enfants pour lesquels le Centre Maternel
a une prise en charge de l’inspecteur ASE.
Nombre de journées Théoriques
7 300
Réalisées
7 805
Taux d’occupation 107 %
Durée moyenne de séjour en mois sur l’année 4 mois 20 jours
Durée globale moyenne en mois depuis la date
d’entrée en Centre Maternel jusqu’à la sortie en 2018 9 mois 16 jours
Le taux d’occupation et les durées de séjour sont calculés en fonction des femmes
accueillies et des accords de prise en charge concernant leurs enfants. Soit 22 femmes
et 26 enfants.
Rapport d’Activité 2018 51
Sur les 22 femmes accueillies au Centre Maternel pendant l’année 2018, 8 sont
accompagnées depuis 2017 et 3 depuis 2016.
11 femmes sont toujours hébergées au 31 décembre 2018.
Seul 1 accueil en 2018 a duré moins d’un mois.
PERSONNES VICTIMES DE VIOLENCES
NOMBRE %
Femmes
Victimes de violences conjugales 16 72,72 %
• Violences verbales 16 72,72 %
• Violences physiques 16 72,72 %
• Violences psychologiques 16 72,72 %
• Violences sexuelles 2 9,09 %
• Violences économiques 5 22,72 %
Victimes de violences intrafamiliales 1 4,55 %
Non renseigné 5 22,72 %
Sous-total 55*/22 ♀
Enfants
• Victimes directes de violences 5 16,12 %
• Exposés aux violences 11 35,49 %
• Non Exposés aux violences 15 48,39 %
Sous-total 31
TOTAL 53
* Sur les 22 femmes, 17 d’entre-elles sont victimes de violences conjugales et intrafamiliales
On parle d’enfant exposé dès lors qu’un enfant était présent durant les scènes de violences
conjugale et/ou intrafamiliale, de victime directe dès lors qu’il (elle) a subi des violences
sur lui (elle) même.
Si la spécificité de l’association est la prise en charge des femmes victimes de violences
conjugales et/ou intrafamiliales, l’entrée au Centre Maternel n’est pas conditionnée par cette
spécificité. La protection de l’enfance et la prévention sont nos objectifs, c’est pourquoi,
sur les 22 femmes accueillies, 5 ne sont pas victimes de violences conjugales et/ou
intrafamiliales, mais un travail sur le lien mère-enfant a conditionné l’accueil.
Rapport d’Activité 2018 52
COMPOSITION FAMILIALE
À L’ENTRÉE FEMMES ENFANTS TOTAL
Nombre de personnes
Femmes seules - -
Femmes enceintes 3 - 3
Femmes enceintes avec enfant 1 1 2
Femmes avec 1 enfant 13 13 26
Femmes avec 2 enfants 5 10 15
Femmes avec 3 enfants - - -
Femmes avec + de 3 enfants - - -
TOTAL 22 ♀ 24*/31 46/53
* Si à l’entrée du Centre Maternel 22 femmes et 24 enfants sont accueillis, pendant l’année
ce chiffre va évoluer.
4 femmes sont accueillies enceintes et donnent naissance à leur enfant pendant leur
prise en charge.
2 femmes ayant 1 enfant pris en charge par le Centre Maternel vont accueillir à temps
plein leur ainé.
1 regroupement familial va bénéficier à 1 femme ayant 2 enfants : la fratrie se
composera de 3 membres.
31 enfants seront alors accompagnés par le Centre Maternel. Seul 28 sur 31 enfants
bénéficieront d’un accord de prise en charge ASE.
14%
4%
59%
23%
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
Femmes enceintes Femmes enceintesavec 1 enfant
Femmes avec1 enfant
Femmes avec2 enfants
À l'entrée
Rapport d’Activité 2018 53
Profil des femmes et des enfants accueillis :
Une population jeune touchée par le phénomène de la violence
ÂGE DES PERSONNES HÉBERGÉES
À L’ENTRÉE NOMBRE %
Femmes
18 à 24 ans 7 31,82 %
25 à 34 ans 9 40,91 %
35 à 44 ans 6 27,27 %
45 à 54 ans - -
55 ans et plus - -
Sous-total 22 ♀
Enfants
À naître 4 12,90 %
0 à 3 ans 21 67,75 %
4 à 10 ans 6 19,35 %
11 à 15 ans - -
A partir de 16 ans - -
Sous-total 31
TOTAL GLOBAL 53
32%
41%
27%
Près d'une femme sur 2 est âgée de 25 à 34 ans
18 à 24 ans
25 à 34 ans
35 à 44 ans
13%
68%
19%
La grande majorité des enfants ont - de 3 ans
À naître
0 à 3 ans
4 à 10 ans
Rapport d’Activité 2018 54
NATIONALITÉ DES FEMMES
NOMBRE %
Française 6 27,27 %
Étrangère 16 72,73 %
- Dont Union européenne 6 27,27 %
- Hors Union européenne 10 45,46 %
TOTAL 22 ♀
SITUATION À LA DEMANDE : MOTIF ANNONCÉ
À L’ENTRÉE NOMBRE %
Rupture conjugale (violences conjugales) 14 63,64 %
Rupture familiale (violences intrafamiliales) 1 4,54 %
Prévention et intervention précoce 7 31,82 %
TOTAL 22 ♀
Difficultés avec leur(s) enfant(s) 16/22 ♀ 72,72 %
7 femmes entrent sur le dispositif du Centre Maternel dans le cadre de la prévention et
de l’intervention précoce : axe de travail essentiel ; il permet d’agir en amont.
L’étayage amené par les professionnels permet aux jeunes femmes d’être assurées dans
leur fonction parentale, d’éviter certains écueils et d’avoir des personnes ressources sur
lesquelles s’appuyer.
27%
27%
46%
L'origine des femmes : Un mélange de cultures
Française
Union Européenne
Hors Union Européenne
Rapport d’Activité 2018 55
22 femmes ont été accompagnées pendant l’année 2018.
Sur ces 22 femmes :
- 3 femmes sont accueillies depuis 2016
- 8 femmes sont accueillies depuis 2017
- 11 femmes sont entrées au Centre Maternel en 2018
PROVENANCE DE LA DEMANDE
MANDANTS / PRESCRIPTEURS NOMBRE %
Famille elle-même - -
Maisons Départementales des Solidarités Nord 77 5 22,72 %
Maisons Départementales des Solidarités Sud 77 3 13,64 %
Maisons Départementales des Solidarités Autres départements 3 13,64 %
Police - Gendarmerie (judiciaire) - -
Associatif 3 13,64 %
SIAO / 115 - -
Autres services internes 7 31,82 %
Autres (relations, hôpital…) 1 4,54 %
TOTAL 22 ♀
23%
14%
14%14%
32%
4%
La moitié des demandes provient des MDS
MDS Nord 77
MDS Sud 77
MDS Autres Départ.
Associatif
Autres services internes
Autres (relations, hôpital…)
Rapport d’Activité 2018 56
SITUATION & ÉVOLUTION DE LA SITUATION MATRIMONIALE
À L’ENTRÉE
(sur les 22 ♀)
À LA SORTIE
(sur les 11♀ sorties)
NOMBRE % NOMBRE %
Célibataires 7 31,82 % 9 81,82 %
Mariées / Pacsées 11 50,00 % - -
Concubinage 4 18,18 % -
Divorcées / séparées de corps (légal) - - 2 18,18 %
TOTAL 22 ♀ 11 ♀
32%
50%
18%
0%
82%
0% 0%
18%
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
Célibataires Mariées / Pacsées Concubinage Divorcées/Séparées de corps
À l'entrée À la sortie
Rapport d’Activité 2018 57
ORIGINE GÉOGRAPHIQUE AVANT L’HÉBERGEMENT
NOMBRE Pourcentage
Ville de Meaux 3 13,64 %
Environs de Meaux (CAPM) - -
Autres villes de Seine-et-Marne (77) 10 45,45 %
Île-de-France (75, 78, 91, 92, 93, 94, 95) 9 40,91 %
75 - PARIS - -
78 - YVELINES - -
91 - ESSONNE - -
92 - HAUTS-DE-SEINE - -
93 - SEINE-SAINT-DENIS 7 31,81 %
94 - VAL-DE-MARNE - -
95 - VAL D’OISE 2 9,09 %
Autres départements (Province) - -
Étranger - -
Sans Domicile Fixe - -
Autres - -
TOTAL 22 ♀
14%
45%
41%
Plus de la moitié des femmes viennent
de Seine-et-Marne
Ville de Meaux
Autres villes de Seine-et-Marne
Île-de-France
Rapport d’Activité 2018 58
NIVEAU D’ÉTUDES DES FEMMES (qualification)
NOMBRE %
Non-maîtrise de la langue française 3 13,64 %
Absence de scolarité - -
Niveau primaire 2 9,09 %
Niveau secondaire : 9 40,91 %
- Collège 5 22,73 %
- Lycée 4 18,18 %
Niveau supérieur (après Bac) 2 9,09 %
Non renseigné 6 27,27 %
TOTAL 22 ♀
14%
9%
23%
18%9%
27%
Le niveau d'études reste constant avec toujours une
majorité de niveau secondaire : 41%
Non-maîtrise de la langue française
Niveau primaire
Niveau secondaire : Collège
Niveau secondaire : Lycée
Niveau supérieur
Non renseigné
Rapport d’Activité 2018 59
SITUATION & ÉVOLUTION PROFESSIONNELLE DES FEMMES
À L’ENTRÉE
(sur les 22 ♀)
À LA SORTIE
(sur les 11 ♀ sorties)
NOMBRE % NOMBRE %
Sans emploi 17 77,28 % 9 81,82 %
- Dont inscrites au Pôle Emploi 2 9,09 % 5 45,45 %
- Dont non inscrites 13 59,09 % - -
- Dont inscrites à la Mission Locale 2 9,09 % 4 36,37 %
Formation / Stage 2 9,09 % - -
Poursuite d’études - - - -
Avec emploi 3 13,63 % 2 18,18 %
- Dont C.D.I. 2 9,09 % 2 18,18 %
- Dont C.D.D. - - -
- Dont Contrats aidés 1 4,54 % - -
- Dont Intérim - - - -
- Chèque emploi service - - - -
TOTAL 22 ♀ 11 ♀
La majeure partie des femmes est sans emploi à l’entrée.
2 femmes sont inscrites à la Mission Locale car trop jeunes pour entrer dans le dispositif de
Pôle Emploi.
À leur sortie, 2 femmes sont en emploi, 1 femme accède à un emploi en C.D.D et une autre
est en C.D.I.
L’accompagnement est centré sur la parentalité et l’étayage des compétences parentales. Il
est nécessaire d’avoir accès à la dyade mère/enfant ensemble, ce qui implique une certaine
disponibilité des femmes, c’est pourquoi l’accent n’est pas mis sur l’emploi à l’entrée au
Centre Maternel.
L’emploi est majoritairement travaillé lorsque les femmes sont rassurées dans leurs
compétences et disponibles à la fois pour s’occuper de leur(s) enfant(s) et être dans une
recherche d’emploi.
Lorsque l’accompagnement arrive à son terme, si la réinsertion sociale reste à travailler,
une demande d’orientation vers un CHRS peut être envisagée.
Rapport d’Activité 2018 60
RESSOURCES PRINCIPALES DES FEMMES
À L’ENTRÉE
(sur les 22 ♀)
À LA SORTIE
(sur les 11 ♀ sorties)
NOMBRE % NOMBRE %
Sans ressources 5 22,73 % 1 9,09 %
Avec ressources 17 77,27 % 10 90,91 %
- Salaire 2 9,09 % 2 18,18 %
- ASSEDIC - - - -
- Stage / Formation 2 9,09 % - -
- Prestations sociales 13 59,09 % 8 72,73 %
- Autres :
(retraite, invalidité…)
- -
TOTAL 22 ♀ 11 ♀
Près des 3/4 des femmes perçoivent les minimas sociaux à la sortie.
Rapport d’Activité 2018 61
SITUATION À L’ENTRÉE
NOMBRE %
Domicile conjugal / domicile couple 3 13,64 %
Locataire en titre Monsieur (bail) - -
Propriétaire - -
Logement précaire - -
Hébergement à l’hôtel : 115 7 31,82 %
Fin d’hébergement amical / familial 2 9,09 %
Dispositif "Urgence" vers " Centre Maternel" 4 18,19 %
Logement "Urgence" de SOS Femmes 77 2 9,09 %
Sortie de structure d’hébergement 1 4,54 %
Sans Domicile Stable/Fixe (hôtel) 1 4,54 %
Autres : associations, etc. 2 9,09 %
TOTAL 22 ♀
14%
32%
9%
4%
18%
9%
5%9% Domicile conjugal / domicile couple
Hébergement à l'hôtel : 115
Fin d'hébergement amical / familial
Sortie de structure d'hébergement
Dispositif "Urgence" vers "Centre Maternel"
Logement "Urgence" de SOS Femmes 77
Sans Domicile Stable/Fixe (hôtel)
Autres : associations, etc.
Rapport d’Activité 2018 62
SOLUTION DE SORTIE
À LA SORTIE (sur les 11 ♀ sorties) NOMBRE %
Bail direct 4 36,36 %
- Via C.L.C. 1 9,09 %
- Via F.N.S.F. 3 27,27 %
- Via Préfecture - -
- Via Département - -
- Via bailleur privé - -
- Via bailleur public - -
Attribution du domicile conjugal - -
Entrée au CHRS de SOS ♀ 77 2 18,18 %
Autre structure d’hébergement : URGENCE de SOS
Femmes 77
2 18,18 %
Bail glissant 1 9,09 %
Bail associatif -
Logement intermédiaire : SOLIBAIL
(ALT, SOLIBAIL, Résidence sociale)
2 18,18 %
Retour au domicile - -
Hébergement familial - -
Hébergement amical - -
Rupture pour non-respect du contrat avec le
"CENTRE MATERNEL" - -
Départ volontaire (ex. : en bail privé) - -
Maintien de l’accueil aux 3 ans de l’enfant - -
Autre : (mise en couple, etc.) - -
TOTAL 11 ♀
Rapport d’Activité 2018 63
2. L’hébergement
A - L’accompagnement au Centre Maternel
Le Centre Maternel est un établissement
d’hébergement accueillant des femmes
enceintes ou accompagnées d’enfants de
moins de trois ans au titre de la
protection de l’enfance.
Prévention de la parentalité et protection
de l’enfance sont les mots clefs de
l’accompagnement effectué au Centre
Maternel. Qui se traduisent par :
L’Accompagnement de la relation
parent-enfant :
Accompagner la reconstruction
d’un lien à l’enfant parfois fragilisé
par les évènements ou contribuer à
sa construction ;
Apporter des éléments de réponse
aux questionnements de la mère
sur des thèmes éducatifs,
Valoriser les compétences
parentales ;
Aider aux soins du bébé ;
Favoriser la stabilisation de la
situation de la mère pour qu’elle
soit en capacité d’apporter la
sécurité nécessaire à son enfant
pour un développement
harmonieux ;
Participer à l’identification de la
place du père selon les situations.
Accompagner la grossesse :
Informer sur les démarches à
effectuer et les partenaires
existants ;
Préparer l’arrivée du bébé et
accompagner l’investissement de la
grossesse ;
Effectuer un suivi de la grossesse
d’un point de vue général
(alimentation, examens…) ;
Post-grossesse (soins au nouveau-
né, rythmes, questionnements de la
jeune mère, suivi d’accouchement,
etc.).
I. Les professionnels du Centre
Maternel
L’accompagnement au Centre Maternel
est effectué par un binôme Éducatrice de
Jeunes Enfants (EJE) / Éducatrice
Spécialisée (ES).
L’action de ce binôme est coordonnée et
complémentaire ce qui permet
d’accompagner la famille sur l’ensemble
de ses besoins.
Les professionnels peuvent intervenir
seuls ou à deux selon la situation,
l’action menée ou les thèmes à aborder.
Leurs actions éducatives s’appuient sur
des entretiens, des visites à domicile ou
encore des actions collectives.
Rapport d’Activité 2018 64
La fonction de l'éducatrice de jeunes
enfants s'articule autour des missions
principales suivantes : le soutien à la
parentalité, l’éveil et le développement
du jeune enfant, l'accompagnement lors
de la grossesse, l’aide dans les
recherches de mode de garde…
La fonction d’éducateur spécialisé au
sein du Centre Maternel :
Deux éducatrices spécialisées travaillent
au sein du Centre Maternel. Elles sont
référentes des situations : elles sont
garantes de l’accompagnement global de
la famille et ont une action ciblée sur la
réinsertion ainsi que sur la gestion
administrative des dossiers.
II. La pré-admission et l’entrée de
la famille au sein du Centre
Maternel
1 - La procédure de pré-admission
La procédure d’admission se fait en deux
temps et implique chaque professionnel
du Centre Maternel.
Madame est reçue en entretien par la
cheffe de service et une éducatrice
spécialisée. La demande de la femme est
entendue, rapprochée de celle faite pas le
mandataire. Une première analyse des
besoins est mise en adéquation avec notre
mode d’accompagnement pour vérifier
notre capacité à accompagner au mieux la
famille.
Le cas échéant Madame se verra proposer
un délai pour l’accueil. Dans le cas
contraire, l’association pourra proposer
une autre orientation.
La femme reçoit les informations
concernant le mode de fonctionnement du
Centre Maternel.
Les différentes rencontres qui auront
lieux suite au 1er entretien seront
effectuées par le binôme en charge de la
situation.
2 - L’entrée au Centre Maternel
L’entrée d’une famille en hébergement
peut être un moment fragilisant pour la
mère et son enfant : les repères sont
bouleversés, les mots peuvent être
difficiles à trouver pour expliquer à
l’enfant son arrivée dans ce nouveau
lieu. C’est pourquoi, l’entrée au Centre
Maternel est préparée.
La famille est invitée sur l’hébergement
et est accompagnée par le binôme de
travailleurs sociaux réfèrent de la
situation. Ceci va permettre à la mère et
son enfant de :
Découvrir le lieu d’hébergement et
pouvoir commencer à se projeter
dans celui-ci.
Se représenter le lieu ce qui
facilitera la verbalisation et la
compréhension par l’enfant.
Réduire le niveau d’angoisse
éprouvé par un changement de lieu
et de repère.
Ce temps va aussi permettre aux familles
de faire connaissance ce qui peut
faciliter la cohabitation.
Rapport d’Activité 2018 65
III. Les pratiques professionnelles
1 - La place de l’action collective au
Centre Maternel :
La loi 2002.2 individualise
l’accompagnement de la personne :
Ainsi, l’article 7 de la loi 2002.2,
précise : « … Une prise en charge et un
accompagnement individualisé de
qualité favorisant son développement,
son autonomie et son insertion, adaptés
à son âge et à ses besoins ».
Le collectif est un outil permettant de
répondre à des besoins individuels.
En effet, pour nombre d’individu la
difficulté a été internalisée. Le collectif
permet de comprendre, via les échanges
entre pairs, que cette difficulté est
inhérente à une situation de la violence
conjugale, du développement de l’enfant
ou autre.
Cette prise de conscience amène la
personne à se déculpabiliser et peut
permettre de réduire le niveau de stress
et d’angoisse. Cette dynamique interne
ouvre la voie de la recherche/ demande
d’aide et de solution par la personne.
C’est le travail individuel allié au
travail collectif qui permet à
l’individu de faire évoluer sa
situation.
Le collectif et la réinsertion sociale :
La violence conjugale peut amener un
isolement de la femme : le réseau amical
et familial se restreint peu à peu. Parfois
un isolement total a été observé pendant
plusieurs années. Le collectif permet à la
femme de se réinscrire dans un groupe,
de se « resocialiser » : réapprendre à être
dans un groupe, à communiquer.
2 - Les ateliers collectifs
Les activités collectives sont pratiquées
par l’équipe éducative selon leur
domaine de compétence. L’animation
peut être réalisée par deux
professionnelles ou l’ensemble de
l’équipe éducative.
Ces ateliers collectifs font partie
intégrante de l’accompagnement
pratiqué au sein du Centre Maternel et
évoluent selon la demande et les besoins
repérés du public.
Les ateliers réalisés ont pour objectifs
global : l’insertion des femmes dans leur
environnement, l’estime de soi, la
socialisation ou encore le lien
parent/enfant.
La dynamique de groupe et les échanges
dans ces ateliers facilitent la mise en
œuvre des objectifs liés au projet
individualisé. Les ateliers permettent
ainsi aux femmes de :
Valoriser leurs expériences et
savoirs faire, d’en acquérir
d’autres.
Exprimer leurs difficultés
éventuelles.
Re-éprouver le plaisir d’être avec
l’autre.
Des conseils et des outils pédagogiques
peuvent-être remis aux femmes.
Rapport d’Activité 2018 66
ACCOMPAGNEMENT COLLECTIF
THÈMES Nombre
d’ATELIERS
Nombre de
PARTICIPANTS
Atelier en direction des femmes
ou des femmes avec leur(s) enfant(s) 21 63 femmes et 74 enfants
Réunions et repas de vie collective 5 22 femmes et 31 enfants
TOTAL 26 85 femmes et 105 enfants
Mise en place des ateliers
Ceux-ci sont mis en place en fonction des
demandes et des besoins exprimés, mais
également des évaluations faites par les
professionnelles.
Ils peuvent concerner soit l’ensemble des
hébergées (ateliers lecture par exemple)
soit être davantage centré sur les besoins
de deux ou trois mamans, en lien avec le
projet personnalisé d’accompagnement
(atelier cuisine).
3 - Les activités collectives comme
outil de soutien à la parentalité :
L’éducatrice met en place des actions
collectives spécifiques visant le soutien de
la relation mère-enfant ainsi que l’éveil et
la socialisation de l’enfant.
Ateliers mère-enfant(s)
Ces ateliers permettent aux mères de
partager avec leur(s) enfant(s) une activité
créatrice. Ces ateliers tendent à
favoriser l’échange mère-enfant par le
plaisir de partager une activité commune.
Par ces ateliers, les professionnels
peuvent accompagner et soutenir ce lien
mère-enfant(s) (parfois trop fusionnel, ou
encore fragilisé) et travaillent sur la
valorisation des compétences parentales,
des compétences de l’enfant (les
professionnels peuvent souligner à la
mère les aptitudes de leur(s) enfant(s)).
Les ateliers proposés (psychomotricité,
musique, pâte à modeler, peinture, jeux
d’eau, etc.) peuvent avoir pour but, d’agir
sur des problématiques précises (troubles
psychomoteur, agressivité, repli,
socialisation, etc.) dans une vision
préventive.
L’éducatrice de jeunes enfants a pour
mission d’accompagner l’enfant dans
l’expression de son vécu, de ses
sentiments, en lui fournissant, par les
ateliers, divers médiateurs, notamment ;
le jeu, la créativité… aidant ainsi l’enfant
à développer ses propres ressources.
4 - Les sorties familiales : un
moment de découverte ensemble
Les sorties familiales ont les mêmes
objectifs que les ateliers mère-enfant(s),
concernant l’éveil de l’enfant et le soutien
à la parentalité mais, en plus de cela,
l’équipe du Centre Maternel travaille
sur une ouverture vers l’extérieur.
L’objectif étant ainsi de permettre à la
famille de se préparer au départ de la
structure en créant une connaissance des
lieux culturels et de loisirs environnants.
On peut noter que plusieurs familles
retournent dans les lieux de sortie
familiale, de façon autonome.
En 2018, les familles accompagnées par le
Centre Maternel ont pu bénéficier de
sorties organisées par le service ainsi que
de sorties organisées par l’association.
Rapport d’Activité 2018 67
2. L’hébergement
• L’hébergement "Urgence" (CHU) :
(23 places + 4 places hivernales)
A - Hébergement en appartements d’urgence
Les 27 places d’hébergement d’urgence,
se composent de 23 places pérennes et de
4 places qui ont été ouvertes pour la
période hivernale (ces 4 places ont été
opérationnelles à la mi-novembre 2018).
Elles ont permis d’accueillir 2 femmes :
1 femme avec 1 enfant,
1 femme avec 2 enfants.
Ces deux familles bénéficiaient
précédemment de nuitées hôtelières par le
115 de Seine-et-Marne. Toutes deux sont
victimes de violences.
Les places d’hébergement d’urgence,
offrent une solution de mise en sécurité
des femmes et des enfants. L’objectif de
ces places d’hébergement est bien
d’accueillir des femmes précédemment
hébergées à l’hôtel par le dispositif 115.
Ces hébergements sont temporaires et
constituent pour les familles une étape
vers un autre type d’hébergement ou de
logement.
Un contrat de séjour personnalisé est
signé entre l’usager et l’équipe éducative
afin de déterminer des axes de travail à
court terme.
Ces hébergements, comme tous ceux de
l’association, doivent rester confidentiels
afin de garantir la sécurité des femmes
hébergées ; aucune visite en dehors de
l’équipe éducative n’est autorisée.
Cette mise en sécurité permet aux
femmes de retrouver une certaine stabilité
et sérénité, conditions indispensables à
cette période de prise de décision et de
réflexion dans leur parcours de vie.
Nous notons cette année un taux
d’occupation de 77 % qui s’explique
notamment par le fait que nous avons
accueillis 5 femmes seules sur 15 familles
hébergées. Or, les chambres des
appartements sont équipées de lits
simples (soit deux places), le taux
d’occupation en est de fait impacté.
La durée moyenne de séjour pour 2018
est d’un peu plus de 7 mois sur l’année
civile et près de 16 mois si l’on prend en
compte la date d’entrée effective dans le
dispositif (certaines familles sont entrées
en 2016).
Rapport d’Activité 2018 68
En 2018, sur 15 familles hébergées, 7
femmes intègrent le dispositif et 5
familles sont sorties dans l’année, sur les
23 places d’hébergement d’urgence.
Nous pouvons noter que sur les familles
sorties :
2 familles étaient présentes depuis
près de 2 ans (elles sont entrées en
2016).
2 familles présentes ont une durée
de séjour comprise entre 6 et 12
mois.
1 famille était présente 4 mois.
Sur les 4 places hivernales, les 2
familles hébergées ont vu leur
situation évoluer :
- L’une a intégré une place
ALTHO ;
- La seconde a intégré un autre
CHU.
Toutes les femmes accueillies sont
victimes de violences conjugales.
Sur les 5 familles sorties du dispositif en
2018, 3 ont bénéficié d’un logement
autonome.
1 femme est entrée en Centre
Maternel ;
1 femme est retournée au domicile.
Le dispositif d’urgence est un temps qui
permet de pouvoir réfléchir à son projet
de vie, au contexte de violences
conjugales et donc à son couple.
Certaines femmes viennent « tester » leur
capacité à s’en sortir seule, elles
redonnent parfois une chance à leur
conjoint avec l’espoir que ce dernier va
être en capacité de changer.
Rapport d’Activité 2018 69
a) Nombre de personnes en hébergement "URGENCE"
15 femmes et 18 enfants ont été accueillis en 2018 en hébergement "URGENCE", soit un
total de 33 personnes.
PERSONNES HÉBERGÉES
« URGENCE APPARTEMENT » FEMMES ENFANTS TOTAL
Nombre de personnes hébergées 15 18 33
- Dont entrées en 2018 7 7 14
- Dont sorties en 2018 5 7 12
Nombre de personnes présentes au
dernier jour de l’année (31/12/2018) 10 11 21
b) Hébergement en "Urgence" 2018
Nombre de journées Théoriques
8 395
Réalisées
6 495
Taux d’occupation 77,00 %
Durée moyenne de séjour en mois sur l’année 6 mois et 14 jours
(196,82 jours)
Durée globale moyenne en mois depuis la date
d’entrée en place d’Urgence jusqu’à la sortie en 2017 16 mois et 3 jours
Le taux d’occupation et les durées de séjour sont donc calculés sur 33 personnes, soit 15
familles (15 femmes et 18 enfants).
Rapport d’Activité 2018 70
PERSONNES EXPOSÉES / VICTIMES DE VIOLENCES
NOMBRE %
FEMMES
VICTIMES DE VIOLENCES CONJUGALES 15 100,00 %
- Violences verbales 15 100,00 %
- Violences physiques 11 73,33 %
- Violences psychologiques 15 100,00 %
- Violences sexuelles 2 13,33 %
- Violences économiques 5 33,33 %
VICTIMES DE VIOLENCES INTRAFAMILIALES - -
NON RENSEIGNE - -
Sous-total 48*/15 ♀
ENFANTS
Victimes directes de violences -
Exposés aux violences 18 100,00 %
Sous-total 18
TOTAL 33
* Plusieurs types de violences
On parle d’enfant exposé dès lors qu’un enfant était présent durant les scènes de
violences conjugales et/ou intrafamiliales.
Rapport d’Activité 2018 71
COMPOSITION FAMILIALE
À L’ENTRÉE FEMMES ENFANTS Nombre TOTAL
de personnes
Femmes seules (ou enceinte) 5 5
Femmes avec 1 enfant 3 3 6
Femmes avec 2 enfants 6 12 18
Femmes avec 3 enfants 1 3 4
Femmes avec 4 enfants - - -
Femmes avec 5 enfants - - -
Femmes avec 6 enfants - - -
Femmes avec + de 6 enfants - - -
TOTAL 15 ♀ 18 33
33%
20%
40%
7%0%
5%
10%
15%
20%
25%
30%
35%
40%
45%
Femmes seules(ou enceintes)
Femmes avec1 enfant
Femmes avec2 enfants
Femmes avec3 enfants
À l'entrée
Rapport d’Activité 2018 72
Profil des femmes et des enfants accueillis :
ÂGE DES PERSONNES HÉBERGÉES
À L’ENTRÉE NOMBRE
FEMMES
18 à 24 ans 1
25 à 34 ans 7
35 à 44 ans 6
45 à 54 ans 1
55 ans et plus -
Sous-total 15 ♀
Enfants
À naître 2
0 à 3 ans 6
4 à 10 ans 10
11 à 15 ans 2
A partir de 16 ans -
Sous-total 18
TOTAL GLOBAL 33
7%
46%40%
7%
Près des 2/3 des femmes sont âgée de 25 à 34 ans
18 à 24 ans
25 à 34 ans
35 à 44 ans
45 à 54 ans
33,33%
55,56%
11,11%
Près des 2/3 des enfants ont entre 4 et 10 ans
0 à 3 ans
4 à 10 ans
11 à 15 ans
Rapport d’Activité 2018 73
NATIONALITÉ DES FEMMES
NOMBRE
Française 2
Étrangères 13
- Dont Union Européenne 1
- Hors Union Européenne 12
TOTAL 15 ♀
SITUATION À LA DEMANDE : MOTIF ANNONCÉ
À L’ENTRÉE NOMBRE %
Rupture conjugale (violences conjugales) 15 100,00 %
Rupture familiale (violences intrafamiliales) - -
TOTAL 15 ♀
13,33%6,67%
80,00%
L'origine des femmes : Un mélange de cultures
Française
Union Européenne
Hors Union Européenne
Rapport d’Activité 2018 74
PROVENANCE DE LA DEMANDE : MANDANTS
NOMBRE
Famille elle-même 2
Maisons Départementales des Solidarités du Nord 77 2
Maisons Départementales des Solidarités du Sud 77 -
Maisons Départementales des Solidarités :
Autres départements
-
Police - Gendarmerie (judiciaire) -
Associatif -
SIAO / 115 9
Autres services internes -
Autres (relations, hôpital…) 2
TOTAL 15 ♀
13%
13%
60%
13%
Famille elle-même MDS Nord 77 SIAO / 115 Autres (relations, hôpital…)
Rapport d’Activité 2018 75
SITUATION MATRIMONIALE
À L’ENTRÉE NOMBRE
Célibataires 1
Mariées / Pacsées 9
Concubinage 4
Divorcées / séparées de corps (légal) 1
TOTAL 15 ♀
ÉVOLUTION DE LA SITUATION MATRIMONIALE
À LA SORTIE (sur les 5 ♀ sorties) NOMBRE
Célibataires -
Mariées / Pacsées -
Concubinage -
Divorcées / séparées de corps (légal) 5
TOTAL 5 ♀
Rapport d’Activité 2018 76
NIVEAU D’ÉTUDES DES FEMMES (qualification)
NOMBRE
Non-maîtrise de la langue française -
Absence de scolarité 1
Niveau primaire 5
Niveau secondaire 5
- Collège -
- Lycée 5
Niveau supérieur (après BAC) 4
Non renseigné -
TOTAL 15 ♀
7%
33%
33%
27%
Des niveaux d'études très diversifiés
Absence de scolarité
Niveau primaire
Niveau secondaire : Lycée
Niveau supérieur (après BAC)
Rapport d’Activité 2018 77
SITUATION PROFESSIONNELLE
DES FEMMES
À L’ENTRÉE NOMBRE
Sans emploi 9
- Dont inscrites au Pôle Emploi -
- Dont non inscrites 9
Formation / Stage -
Poursuite d’études -
Avec emploi 6
- Dont C.D.I. 2
- Dont C.D.D. 4
- Dont Contrats aidés -
- Dont Intérim -
- Chèque emploi service -
TOTAL 15 ♀
ÉVOLUTION
DE LA SITUATION PROFESSIONNELLE DES FEMMES
À LA SORTIE (sur les 5 ♀ sorties) NOMBRE
Sans emploi 2
- Dont inscrites au Pôle Emploi 2
- Dont non inscrites -
Formation / Stage 1
Poursuite d’études -
Avec emploi 2
- Dont C.D.I. 2
- Dont C.D.D. -
- Dont Contrats aidés -
- Dont Intérim -
- Chèque emploi service -
TOTAL 5 ♀
Plus d’un tiers des femmes sont sans emploi à l’entrée
60%
0%13%
27%40%
20%
40%
0%0%
20%
40%
60%
80%
Sans emploi Formation / Stage En CDI En CDD
À l'entrée À la sortie
Rapport d’Activité 2018 78
RESSOURCES PRINCIPALES DES FEMMES
À L’ENTRÉE NOMBRE
Sans ressources 6
Avec ressources 9
- Salaire 6
- ASSEDIC -
- Stage / Formation -
- Prestations sociales (RSA, PF, AAH…) 3
- Autres (retraite, invalidité, pension alimentaire…) -
TOTAL 15 ♀
Certaines femmes perçoivent parfois plusieurs ressources.
RESSOURCES PRINCIPALES DES FEMMES
À LA SORTIE (sur les 5 ♀ sorties) NOMBRE
Sans ressources -
Avec ressources 5
- Salaire 3
- ASSEDIC -
- Stage / Formation 1
- Prestations sociales (RSA, PF, AAH…) 1
- Autres (retraite, invalidité, pension alimentaire…) -
TOTAL 5 ♀
40% 40%
0%
20%
0%
60%
20% 20%
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
Sans ressources Salaire Stage / Formation Prestations sociales
À l'entrée
À la sortie
Rapport d’Activité 2018 79
SITUATION À L’ENTRÉE
NOMBRE
Domicile conjugal / domicile couple 5
Locataire Monsieur (bail) -
Propriétaire 1
Logement précaire -
Hébergement à l’hôtel : 115 5
Fin d’hébergement amical 2
Fin d’hébergement familial 2
Dispositif "CHRS" vers "URGENCE" -
Dispositif "Centre Maternel" vers "URGENCE" -
Sortie de structure d’hébergement -
Sans Domicile Stable / Fixe -
Autres : Propriétaire -
TOTAL 15 ♀
33%
7%
33%
13%
13%
Domicile conjugal / domicile couple Propriétaire
Hébergement à l'hôtel : 115 Fin d'hébergement amical
Fin d'hébergement familial
Rapport d’Activité 2018 80
SOLUTION DE SORTIE
À LA SORTIE (sur les 5 ♀ sorties) NOMBRE
Bail direct 3
- Via C.L.C. 1
- Via F.N.S.F.* 2
- Via Préfecture -
- Via Département -
- Via bailleur privé -
- Via bailleur public -
Attribution du domicile conjugal -
Entrée au CHRS de SOS ♀ 77 -
Entrée au Centre Maternel de SOS ♀ 77 1
Autre structure d’hébergement :URGENCE, etc. -
Bail glissant / bail associatif -
Logement intermédiaire :
(ALT, Solibail, FJT, Résidence sociale) -
Retour au domicile 1
Hébergement familial ou amical -
Rupture pour non-respect du contrat avec le dispositif
"URGENCE" -
Départ volontaire (ex. : bail privé, etc.) -
Autre : (mise en couple, etc.) -
TOTAL 5 ♀
20%
40%20%
20%
Bail direct : CLC Bail direct : FNSF
Entrée au Centre Maternel SOS Retour au domicile
Rapport d’Activité 2018 81
B - Suivi des femmes mises en sécurité à l’hôtel
En 2018, 143 femmes et 159 enfants ont
été orientés vers notre service, pour une
évaluation de leur situation, conformément
au protocole signé en 2011, avec la
Direction Départementale de la Cohésion
Sociale de Seine-et-Marne (DDCS 77) et le
115.
Le nombre d’orientations est stable par
rapport à 2017.
Cela représente pour 2018, un nombre de
nuitées de 13 321 pour les 143 familles
orientées, soit une diminution de 32%.
Cela s’explique par une augmentation du
nombre de femmes seules orientées.
Sur les 143 familles orientées, 119 ont
honoré le rendez-vous d’évaluation (152
enfants) et 98 femmes et 134 enfants se sont
inscrites dans un accompagnement dans le
cadre de l’accompagnement à l’hôtel.
En moyenne, nous avons 22 à 28 familles
(environ 55 personnes) qui bénéficient
d’une évaluation ou d’un accompagnement.
Le nombre d’orientations mensuelles est
constant par rapport aux autres années, il
oscille entre 8 à 9 orientations par mois. On
note cependant, 13 orientations pour le mois
de juillet et 13 pour le mois de septembre.
Nous notons une augmentation du nombre
de femmes seules 63 femmes contre 49 en
2017 soit une augmentation de 28,50 %.
Sur les 143 familles orientées
Le temps moyen de séjour peut aller d’une
nuit à quelques mois 4 -5 mois en moyenne.
Sur les sorties de l’hôtel, nous notons ci-
dessous les orientations les plus fréquentes :
♦ 17 familles intègrent un hébergement au
sein de l’association SOS Femmes 77, soit
sur le CHU (et places ALTHO) : 14
familles, soit en CHRS : 2 familles, soit en
Centre Maternel : 1 familles.
♦ 12 familles réintègrent le domicile
conjugal ou familial et ne maintiennent pas
la séparation.
♦ 5 familles ont obtenu des places dans une
autre structure d’urgence ou CHRS du
département via le SIAO.
♦ 6 familles intègrent un dispositif
SOLIBAIL ou une résidence sociale (il
s’agit le plus souvent de jeunes femmes de
moins de 30 ans).
♦ 21 familles bénéficient toujours des
nuitées hôtelières au 31/12/2017.
♦ 17 familles ne donneront pas suite à
l’orientation ou quitteront l’hôtel au bout
d’une seule nuit.
L’accompagnement éducatif dans le cadre
des mises en sécurité, consiste en premier
lieu à évaluer rapidement la situation au
regard de la violence conjugale et/ou
intrafamiliale.
Il s’agit aussi de s’assurer que les besoins
primaires essentiels sont couverts :
alimentation, santé… Enfin, il convient de
pouvoir procéder aux ouvertures de droits,
quand la situation le permet afin de
stabiliser la femme et les enfants.
Rapport d’Activité 2018 82
a) Répartition des femmes par âge
ÂGE DES FEMMES
18 à 20 ans 7
21 à 24 ans 18
25 à 34 ans 51
35 à 44 ans 32
45 à 54 ans 18
55 ans et plus 2
Non renseigné 15
TOTAL 143 ♀
5%
13%
36%22%
13%
1%
10%
Plus d'1/3 des femmes sont âgées de 25 à 34 ans
18 à 20 ans
21 à 24 ans
25 à 34 ans
35 à 44 ans
45 à 54 ans
55 ans et plus
Non renseigné
Rapport d’Activité 2018 83
b) Composition familiale
COMPOSITION FAMILIALE
FEMMES ENFANTS
TOTAL
Personnes
Femmes seules (sans enfants) 63 - 63
Femmes enceintes (avec ou sans enfants) 7 - 7
Femmes avec 1 enfant 36 36 72
Femmes avec 2 enfants 19 38 57
Femmes avec 3 enfants 17 51 68
Femmes avec 4 enfants 6 24 30
Femmes avec 5 enfants 2 10 12
Femmes avec 6 enfants - - -
Femmes avec 7 enfants - - -
Femmes avec 8 enfants - - -
Femmes avec 9 enfants - - -
TOTAL 143 ♀ 159 302
Près de la moitié des femmes est seule ou sans enfants
44,06%
25,17%
13,29%
11,89%
4,20% 1,40%
Femmes seules
Femmes avec 1 enfant
Femmes avec 2 enfants
Femmes avec 3 enfants
Femmes avec 4 enfants
Femmes avec 5 enfants
Rapport d’Activité 2018 84
c) Âge des enfants
ÂGE DES ENFANTS
À naître 7
0 à 3 ans 25
4 à 10 ans 79
11 à 15 ans 42
16 à 21 ans 6
Plus de 21 ans -
Non renseigné -
TOTAL 159
4%
16%
50%
26%
4%
Près des 3/4 des enfants ont moins de 10 ans
A naître
0 à 3 ans
4 à 10 ans
11 à 15 ans
16 à 21 ans
Non renseigné
Rapport d’Activité 2018 85
d) Victimes de violences
FEMMES VICTIMES DE VIOLENCES
Femmes victimes de violences conjugales 107
Femmes victimes de violences intrafamiliales 31
Femmes victimes de violences par un tiers -
Femmes non victimes de violences 5
Non renseigné -
TOTAL 143 ♀
Plus de 96% des femmes accueillies sont victimes de violences
NOMBRE DE FAMILLES DONT LES ENFANTS
SONT VICTIMES DE VIOLENCES OU EXPOSES AUX VIOLENCES
Familles concernées par des Enfants victimes directes de violences 13
Familles concernées par des Enfants exposés aux situations de
violences (non victimes directes) 125
Familles concernées par des Enfants non exposés aux violences 5
Non renseigné -
TOTAL 143 ♀
75%
22% 3%
♀ victimes de violences conjugales
♀ victimes de violences intrafamiliales
♀ non victimes de violences
9%
87%
4%Familles concernées par des enfants victimes
directes de violences
Familles concernées par des enfants exposés
aux situations de violences
Familles concernées par des enfants NON
exposés aux situations de violences
Rapport d’Activité 2018 86
e) Répartition des violences par type
REPARTITION DES VIOLENCES PAR TYPE
Verbales 101
Physiques 96
Psychologiques 73
Sexuelles 11
Economiques 27
Non renseigné 12
TOTAL 320*/138
* La plupart des femmes subissent plusieurs types de violences.
Sur 138 ♀ victimes de violences (107 violences conjugales et 31 violences intrafamiliales)
Dans la majorité des situations, les femmes subissent des violences verbales et
psychologiques auxquelles s’ajoutent parfois des violences physiques, ainsi que d’autres
formes de violences. Il faut noter que les violences psychologiques sont préexistantes
aux violences physiques.
73% 70%
53%
8%
20%
9%
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
Verbales Physiques Psychologiques Sexuelles Economiques Non renseigné
Rapport d’Activité 2018 87
f) Auteurs de violences
AUTEURS DES VIOLENCES
Conjoint / ex-conjoint 101
Famille 12
Enfant 2
Autre 1
Non renseigné 27
TOTAL 143 ♀
g) Addiction de l’auteur des violences
ADDICTION DE L’AUTEUR DES VIOLENCES
Alcool 47
Stupéfiant 18
Autre (jeu, …) 4
Non renseigné 74
TOTAL 143
La consommation d’alcool ou de produits stupéfiants ont pour effet de désinhiber davantage
l’auteur, la violence est alors souvent plus forte et les passages à l’acte plus aisés.
71%
8% 1% 1%
19%
0%
20%
40%
60%
80%
Conjoint Famille Enfant Autre Non renseigné
33%
13%
3%
52%
0%
20%
40%
60%
Alcool Stupéfiant Autre (jeu, etc.) Non renseigné
Rapport d’Activité 2018 88
h) Nationalité des nouvelles femmes suivies
NATIONALITE
Française 41
Étrangère 68
- Dont Union Européenne 4
- Hors Union Européenne 64
Non renseigné 34
TOTAL 143 ♀
Près de la moitié des femmes suivies en 2018 est ressortissante de pays hors union
européenne.
28%
3%45%
24%
Près d'un tiers des femmes est issue de
l'Union Européenne
Française
Union Européenne
Hors Union Européenne
Non renseigné
Rapport d’Activité 2018 89
i) Situation matrimoniale
SITUATION MATRIMONIALE
Célibataires 17
Mariées / Pacsées 53
Concubinage 32
Divorcées / Séparées de corps (légal) 12
Non renseigné 29
TOTAL 143 ♀
j) Situation à l’entrée à l’hôtel
SITUATION À LA DEMANDE : MOTIF ANNONCÉ
NOMBRE %
Rupture conjugale (violences conjugales) 107 74,82 %
Rupture familiale (violences intrafamiliales) 31 21,68 %
Non renseigné 5 3,50 %
TOTAL 143 ♀
12%
37%
22%
9%
20%
Plus de la moitié des femmes est mariée,
pacsée ou vit en concubinage
Célibataires
Mariées / Pacsées
Concubinage
Divorcées / Séparées de corps
Non renseigné
Rapport d’Activité 2018 90
k) Mandant (provenance de la demande)
PROVENANCE DE LA DEMANDE
Familles elles-mêmes 26
Maisons Départementales des Solidarités du Nord 77 41
Maisons Départementales des Solidarités du Sud 77 5
Maisons Départementales des Solidarités Autres départements -
Police - Gendarmerie (Judiciaire) 5
Associatif 6
Relationnel 3
SIAO / 115 55
Hôpital (santé) 2
Autres services internes -
Autres (relations, hôpitaux…) -
TOTAL 143 ♀
18%
29%
4%4%4%
2%
38%
1%
Plus d' 1/3 des familles sont orientées par le 115
Familles elles-mêmes
MDS Nord 77
MDS Sud 77
Police - Gendarmerie (Judiciaire)
Associatif
Relationnel
SIAO / 115
Hôpital (santé)
Rapport d’Activité 2018 91
l) Provenance géographique (ville de rupture)
ORIGINE GEOGRAPHIQUE
Ville de Meaux 15
Environs de Meaux (CAPM) 3
Autres villes de Seine-et-Marne (77) 111
Île-de-France (75, 78, 91, 92, 93, 94, 95) -
Autres départements (Province) 2
Étranger -
Sans Domicile Fixe / Stable -
Non renseigné 12
TOTAL 143 ♀
La majorité des femmes reçues en 2018
est originaire de Seine-et-Marne (90,21 %)
11%
2%
78%
1%8%
Ville de Meaux
Environs de Meaux (CAPM)
Autres villes du 77
Autres départements (Province)
Non renseigné
Rapport d’Activité 2018 92
m) Situation professionnelle des femmes
SITUATION PROFESSIONNELLE
À L’ENTRÉE NOMBRE
Sans emploi 68
- Dont inscrites au Pôle Emploi 15
- Dont non inscrites 53
- Dont inscrites à La Mission Locale -
Formation / Stage 1
Poursuite d’études -
Avec emploi 37
- Dont C.D.I. 21
- Dont C.D.D. 13
- Dont Contrats aidés 3
- Dont Intérim -
- Chèque emploi service -
Non renseigné 37
TOTAL 143 ♀
Près d’une femme sur deux est sans emploi
à l’entrée dans le dispositif
47%
1%
26%
26%
Sans emploi
Formation / Stage
Avec emploi
Non renseigné
Rapport d’Activité 2018 93
n) Ressources des femmes
RESSOURCES PRINCIPALES DES FEMMES
À L’ENTRÉE NOMBRE
Sans ressources 50
Avec ressources 65
- Salaire 37
- ASSEDIC 2
- Stage / Formation 1
- Prestations sociales (RSA, PF, AAH…) 18
- Autres (retraite, invalidité, pension alimentaire…) 7
Non renseigné 28
TOTAL 143 ♀
35%26%
1% 1%
13%
5% 20%
0%
5%
10%
15%
20%
25%
30%
35%
40%
Sans
ressources
Salaire ASSEDIC Stage /
FormationPrestations
sociales
(RSA…)
Autres
(retraite,
invalidité…)
Non renseigné
Rapport d’Activité 2018 94
o) Démarches juridiques (situation pénale actuelle)
DEMARCHES JURIDIQUES
Aucune démarche 29
Main courante 19
Dépôt de plainte 62
Retrait de plainte 2
Correctionnelle 5
Ordonnance de protection 2
Non renseigné 24
TOTAL 143
20%
13%
43%
1%3%
1%
17%
0%
5%
10%
15%
20%
25%
30%
35%
40%
45%
50%
Aucune
démarche
Main
courante
Dépôt de
plainte
Retrait de
plainte
Correctionnel Ordonnance
de protection
Non
renseigné
Rapport d’Activité 2018 95
p) Situation face au logement
SITUATION À L’ENTREE
À L’ENTRÉE NOMBRE
Domicile conjugal / domicile couple 45
Locataire en titre Monsieur (Bail) -
Propriétaire 7
Logement précaire -
Hébergement à l’hôtel : 115 29
Fin d’hébergement amical -
Fin d’hébergement familial 41
Dispositif CHRS "INSERTION" à SOS ♀ 77 -
Dispositif "CENTRE MATERNEL" à SOS ♀ 77 -
Sortie de structure d’hébergement -
Sans Domicile Stable / Fixe 1
Autres (Association…) -
Non renseigné 20
TOTAL 143 ♀
31%
5%20%
29%
1%
14%
Domicile conjugal / domicile couple
Propriétaire
Hébergement Hôtel : 115
Fin hébergement amical / familial
Sans Domicile Stable/Fixe
Non renseigné
Rapport d’Activité 2018 96
Les sorties en 2018
Sur les 143 femmes qui ont bénéficié de nuitées hôtelières par le 115.
SITUATIONS AYANT BASCULE VERS DE L’HEBERGEMENT
Nombre
CHRS de SOS Femmes 77 2
Hébergement d’Urgence en appartement SOS ♀ 77 8
Centre Maternel de SOS Femmes 77 1
Autres CHRS 5
Autres Centre Maternel 6
Autres Associations -
Hôpital -
Hébergement par un tiers 13
Attribution du domicile conjugal -
Sans nouvelles 17
Suivi EMASM 15
Retour au domicile 12
Eloignement géographique -
Résidence sociale 5
SOLIBAIL 1
Refus de l'orientation 11
Toujours présente au 31/12/2017 21
Logement 5
Dispositif "Alternatives à l’Hôtel" (ALTHO) 6
Retour au pays 2
FIN / Refus d’adhésion 9
Autre : CHU 4
TOTAL 143 ♀
Rapport d’Activité 2018 97
2. L’hébergement
• L’hébergement d’Urgence "ALTHO"
« Alternatives à l’hôtel » : (40 places)
En 2018, sur 40 places financées 45
personnes ont été hébergées soit 16 femmes
et 29 enfants.
8 femmes ont intégré le dispositif en 2018 et
6 familles sortent en 2018 soit 19 personnes.
Le taux d’occupation :
Le taux d’occupation sur le dispositif
ALTHO reste une préoccupation et dont une
difficulté.
En effet, selon l’appel à projet seules les
familles sortantes de l’hôtel et disposant
d’une situation administrative régularisée
peuvent intégrer l’ALTHO.
Nous observons que nous accueillons de plus
en plus de femmes seules ou des femmes dont
la situation administrative reste à régler, elles
ne sont donc pas éligibles au dispositif
ALTHO.
Dès qu’une place se libère, le SIAO est
informé du départ de la famille et les places
sont mises à disposition du département de
Paris et du 93 pour le public spécifique.
Sur les 6 familles sorties :
- 4 accèdent à un logement autonome : 3 dans
le parc public et 1 dans le parc privé.
- 2 accèdent à un logement intermédiaire
SOLIBAIL.
Le type de sortie effectué est conforme aux
termes de l’appel à projet qui prévoit des
positionnements vers les dispositifs de
logement autonome ou intermédiaire.
Le temps moyen de séjour a légèrement
augmenté entre 2017 et 2018 lié à des temps
d’attente pour les relogements.
Sur les 6 familles sorties :
- 3 familles ont un temps de séjour supérieur
à 12 mois ;
- 2 familles ont un temps de séjour compris
entre 6 mois et un an ;
- 1 famille est restée 3 mois.
Comme sur les autres services
l’accompagnement est mené par un binôme
référent (CESF ou éducateur spécialisé et une
éducatrice de jeunes enfants).
Parallèlement, sont programmées des visites
à domicile effectuées par la Technicienne
d’intervention sociale et familiale. Cette
professionnelle intervient aussi bien sur le
CHU que sur l’ALTHO. L’objectif est de
garantir que la gestion du quotidien est
assurée.
En 2018, elle a effectué 91 visites à domicile.
Elle participe aux emménagements des
familles, facilite leur inscription dans les
lieux. Elle peut également intervenir sur une
organisation pratique à mettre en place entre
les familles (planning ménagé…) dans un
souci de prévention des conflits.
Enfin, elle propose des actions de
remédiation dans le cadre du projet
personnalisé de la famille dans des situations
où la gestion et l’organisation du quotidien
est délicate (rythme de vie de la famille,
gestion des courses, des repas, du ménage).
Rapport d’Activité 2018 98
a) Nombre de personnes en hébergement "ALTHO"
16 femmes et 29 enfants ont été accueillis en 2018 en hébergement d’urgence "ALTHO",
soit un total de 45 personnes.
PERSONNES HÉBERGÉES
« ALTHO APPARTEMENTS » FEMMES ENFANTS TOTAL
Nombre de personnes hébergées 16 ♀ 29 45
- Dont entrées en 2018 8 ♀ 15 23
- Dont sorties en 2018 6 ♀ 13 19
Nombre de personnes présentes au
dernier jour de l’année (31/12/2018) 10 ♀ 16 26
b) Hébergement en "ALTHO" 2018
Nombre de journées Théoriques
14 600
Réalisées
11 414
Taux d’occupation 78,17 %
Durée moyenne de séjour en mois sur l’année 8 mois et 10 jours
(253,64 jours)
Durée globale moyenne en mois depuis la date
d’entrée en place d’Urgence "ALTHO" jusqu’à la
sortie en 2018
11 mois et 1 jour
(336,05 jours)
Rapport d’Activité 2018 99
PERSONNES VICTIMES DE VIOLENCES
Nombre %
FEMMES
Victimes de violences conjugales 16 ♀ 100,00 %
- Violences verbales 16 100,00 %
- Violences physiques 14 87,50 %
- Violences psychologiques 15 93,75 %
- Violences sexuelles 3 18,75 %
- Violences économiques 4 25,00 %
Victimes de violences intrafamiliales - -
Non renseigné - -
Sous-total 52*/16 ♀
ENFANTS
Victimes directes de violences 1 3,45 %
Exposés aux violences 28 96,55 %
Sous-total 29 100,00 %
TOTAL 45
100%
88%94%
19%25%
0%
20%
40%
60%
80%
100%
120%
Violences verbales Violencesphysiques
Violencespsychologiques
Violences sexuelles Violenceséconomiques
Type de violences
Rapport d’Activité 2018 100
COMPOSITION FAMILIALE
À L’ENTRÉE Femmes Enfants TOTAL
Nombre de personnes
Femmes seules sans enfants - - -
Femmes seules enceinte - - -
Femmes avec 1 enfant 11 11 22
Femmes avec 2 enfants 1 2 3
Femmes avec 3 enfants 1 3 4
Femmes avec 4 enfants 2 8 10
Femmes avec 5 enfants 1 5 6
Femmes avec 6 enfants - - -
TOTAL 16 ♀ 29 45
69%
6% 6%13%
6%
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
Femmes avec1 enfant
Femmes avec2 enfants
Femmes avec3 enfants
Femmes avec4 enfants
Femmes avec5 enfants
Rapport d’Activité 2018 101
Profil des femmes et des enfants accueillis :
ÂGE DES PERSONNES HÉBERGÉES
À L’ENTRÉE Nombre
Femmes
18 à 24 ans 1
25 à 34 ans 3
35 à 44 ans 8
45 à 54 ans 4
55 ans et plus -
Sous-total 16 ♀
Enfants
À naître -
0 à 3 ans 5
4 à 10 ans 12
11 à 15 ans 7
A partir de 16 ans 5
Sous-total 29
TOTAL GLOBAL 45
6%
19%
50%
25%
La moitié des femmes est âgée de 35 à 44 ans
18 à 24 ans
25 à 34 ans
35 à 44 ans
45 à 54 ans
17,24%
41,38%24,14%
17,24%
Près de la moitié des enfants a entre 4 et 10 ans
0 à 3 ans
4 à 10 ans
11 à 15 ans
À partir de 16 ans
Rapport d’Activité 2018 102
NATIONALITÉ DES FEMMES
NOMBRE
Française -
Union Européenne 11
Hors Union Européenne 5
TOTAL 16 ♀
SITUATION À LA DEMANDE : MOTIF ANNONCÉ
À L’ENTRÉE NOMBRE %
Rupture conjugale (violences conjugales) 16 100 %
Rupture familiale (violences intrafamiliales) - -
TOTAL 16 ♀ 100 %
69%
31%
L'origine des femmes : Un mélange de cultures
Union Européenne
Hors Union Européenne
Rapport d’Activité 2018 103
PROVENANCE DE LA DEMANDE : MANDANTS
MANDANTS / PRESCRIPTEURS NOMBRE
Famille elle-même 4
Maisons Départementales des Solidarités du Nord 77 5
Maisons Départementales des Solidarités du Sud 77 -
Maisons Départementales des Solidarités Autres départements 1
Police - Gendarmerie (judiciaire) -
Associatif 1
SIAO / 115 4
Autres services internes -
Autres (relations, hôpital…) 1
TOTAL 16 ♀
25%
31%
6%
6%
25%
6%
Prescripteurs des orientations
Famille elle-même
MDS Nord 77
MDS Autres Dépt
Associatif
SIAO / 115
Autres (relations, hôpital…)
Rapport d’Activité 2018 104
SITUATION MATRIMONIALE
À L’ENTRÉE À LA SORTIE
Célibataires 1 3
Mariées / Pacsées 9 -
Concubinage 5 -
Divorcées / séparées de corps (légal) 1 3
TOTAL 16 ♀ 6 ♀
6%
56%
31%
6%
50%
0% 0%
50%
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
Célibataires Mariées / Pacsées Concubinage Divorcées /Séparées de corps
À l'entrée À la sortie
Rapport d’Activité 2018 105
NIVEAU D’ÉTUDES DES FEMMES
QUALIFICATION NOMBRE %
Non-maîtrise de la langue française - -
Absence de scolarité - -
Niveau primaire 3 18,75 %
Niveau secondaire 7 43,75 %
- Collège 1 6,25 %
- Lycée 6 37,50 %
Niveau supérieur (après BAC) 6 37,50 %
Non renseigné - -
TOTAL 16 ♀ 100,00 %
19%
6%
37%
38%
Des niveaux d'études diversifiés
Niveau primaire
Niveau secondaire : Collège
Niveau secondaire : Lycée
Niveau supérieur
Rapport d’Activité 2018 106
SITUATION PROFESSIONNELLE DES FEMMES
À L’ENTRÉE À LA SORTIE
Sans emploi 8 3
- Dont inscrites au Pôle Emploi 4 3
- Dont non inscrites 4 -
- Dont inscrites à La Mission Locale - -
Formation / Stage - -
Poursuite d’études - -
Avec emploi 8 3
- Dont C.D.I. 6 3
- Dont C.D.D. 1 -
- Dont Contrats aidés - -
- Dont Intérim 1 -
- Chèque emploi service - -
TOTAL 16 ♀ 6 ♀
50%
38%
6% 6%
50% 50%
0% 0%0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
SANS emploi En CDI En CDD En Intérim
Rapport d’Activité 2018 107
RESSOURCES PRINCIPALES DES FEMMES
À L’ENTRÉE À LA SORTIE
Sans ressources 1 -
Avec ressources 15 6
- Salaire 8 3
- ASSEDIC - -
- Stage / Formation - -
- Prestations sociales (RSA, PF, AAH…) 6 2
- Autres (retraite, invalidité, pension alimentaire…) 1 1
TOTAL 16 ♀ 6 ♀
SITUATION À L’ENTRÉE
À L’ENTRÉE NOMBRE
Domicile conjugal / domicile couple -
Locataire Monsieur (bail) 12
Propriétaire 4
Hébergement à l’hôtel : 115 -
Fin d’hébergement amical -
Fin d’hébergement familial -
Dispositif "CHRS Insertion" vers "ALTHO" -
Dispositif "Centre Maternel" vers "ALTHO" -
Sortie de structure d’hébergement -
Sans Domicile Stable/Fixe (hôtel) -
Autres (Association, etc.) -
TOTAL 16 ♀
0%
10%
20%
30%
40%
50%
Sans ressources Salaire Prestations sociales Autres
6%
50%
38%
6%0%
50%
33%
17%
À l'entrée
À la sortie
Rapport d’Activité 2018 108
SOLUTION DE SORTIE
À LA SORTIE (sur les 6 ♀ sorties) NOMBRE
Bail direct 4
- Via C.L.C. 1
- Via F.N.S.F.* 1
- Via Préfecture 1
- Via Département -
- Via bailleur privé 1
- Via bailleur public -
Attribution du domicile conjugal -
Entrée au CHRS de SOS ♀ 77 -
Entrée au Centre Maternel de SOS ♀ 77 -
Autre structure d’hébergement : URGENCE, etc. -
Bail associatif -
Bail glissant -
Logement temporaire : (ALT, Solibail, FJT, Résidence sociale) 2
Retour au domicile -
Hébergement familial -
Hébergement amical -
Rupture pour non-respect du contrat avec le dispositif "ALTHO" -
Départ volontaire (ex. : bail privé, etc.) -
Autre : (mise en couple, etc.) -
TOTAL 6 ♀
Rapport d’Activité 2018 109
3. L’Accueil de jour
L’Accueil de Jour dispose d’une cuisine
équipée. Les femmes hébergées à l’hôtel
peuvent y préparer le repas de midi pour
elles et leur(s) enfant(s) et manger sur place.
Dans l’après-midi, la cuisine est réservée à
la préparation des repas à emporter à l’hôtel.
La T.I.S.F. met à la disposition des
personnes des aliments de base pour la
confection de leur repas. Elle propose des
steaks hachés, de la viande de poulet, des
filets de poisson congelés et des œufs. Elle
propose également des fruits, des légumes
et des laitages.
Les courses sont faites une fois tous les 15
jours. La T.I.S.F. peut aussi prévoir dans
son budget des achats pour une femme qui
souhaiterait faire un repas particulier pour
elle, ou avec les autres femmes.
En été, l’Accueil de Jour dispose d’un
potager et les herbes, légumes, framboises
et fraises complètent agréablement les
repas.
Pour le week-end, l’association remet aux
familles sans ressources des chèques de
services, utilisables dans les supermarchés.
La structure permet aux femmes accueillies
et à leur(s) enfant(s) de bénéficier des
services du quotidien ; en effet, elles ont
besoin de cuisiner des repas chauds et
équilibrés.
L’hébergement à l’hôtel et en urgence ne
permet pas aux familles d’assurer
l’entretien quotidien du linge. Certaines
familles se saisissent de la mise à
disposition, par l’Accueil de Jour, de
machines adaptées (machine à laver et
sèche-linge) et ainsi 67 lessives ont été
effectuées en 2018.
43 femmes et leurs enfants ont bénéficié du
vestiaire. Celui-ci fonctionne avec des dons
de particuliers ou de magasins. En effet,
certaines familles n’ont pu partir avec
suffisamment de vêtements pour elle-même
ou leurs enfants. L’activité vestiaire permet
d’équiper les familles avec des vêtements
triés et étiquetés. A leur arrivée, elles et
leur(s) enfant(s) sont parfois démunis et
n’ont pu se charger de plusieurs valises pour
emporter, lors du départ, tous les effets
nécessaires.
Nous constatons que certains hôtels sont
éloignés de Meaux, il est donc difficile pour
les femmes avec enfants (notamment en bas
âge) de circuler et de pouvoir ainsi accéder
à notre accueil de jour. Par ailleurs, nous
pouvons noter que de plus en plus d’hôtels
se sont adaptés à la précarité des situations
en s’équipant de micro-ondes,
réfrigérateurs et maintenant de machines à
laver.
Activités et services rendus
à l’Accueil de Jour
5 546 repas (préparés et/ou donnés en colis)
380 colis d’hygiène distribués (336 en 2017)
67 lessives
2 douches
47 % des femmes utilisent le vestiaire,
contre 38 % en 2017 et 30 % en 2016
Le budget de l’Accueil de Jour (courses)
représente : 10 619,52 € (contre 10 553,95 €
en 2017 et 9 306,73 € en 2016).
Rapport d’Activité 2018 110
Statistiques et analyses
a) Fréquentation des nouvelles et anciennes femmes et leur(s) enfant(s)
accueillis en 2018 à l’Accueil de Jour :
Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept. Oct. Nov. Déc. TOTAL
Femmes 42 46 42 48 44 40 56 62 52 52 44 44 572
Enfants 47 36 34 23 42 26 58 54 50 34 25 26 455
A noter : il s’agit ici du nombre de visites mensuelles, sachant qu’une même femme peut venir
plusieurs fois dans le mois.
L’Accueil de Jour a reçu 1 027 visites de personnes au total en 2018, soit 572 visites
de femmes (92 femmes différentes) et 455 visites d’enfants (82 enfants différents).
b) Nombre de personnes accueillies à l’Accueil de Jour
174 personnes ont été accueillies à l’Accueil de Jour en 2018.
En famille, cela représente 92 femmes et 82 enfants, dont 88 nouvelles femmes et 72
enfants arrivés en 2018.
c) Répartition des femmes accueillies par âge
ÂGE DES FEMMES
18 à 20 ans 3
21 à 24 ans 8
25 à 34 ans 42
35 à 44 ans 28
45 à 54 ans 7
55 ans et plus -
Non renseigné 4
TOTAL 92 ♀
3%9%
46%30%
8%
4%
Plus des 2/3 des femmes sont
âgées de 25 à 44 ans
18 à 20 ans
21 à 24 ans
25 à 34 ans
35 à 44 ans
45 à 54 ans
Non renseigné
Rapport d’Activité 2018 111
d) Composition familiale
COMPOSITION FAMILIALE Femmes Enfants TOTAL
Nombre de personnes
Femmes seules (sans enfants) 39 39
Femmes enceintes 1 1
Femmes avec 1 enfant 33 33 66
Femmes avec 2 enfants 14 28 42
Femmes avec 3 enfants 3 9 12
Femmes avec 4 enfants 3 12 15
Femmes avec 5 enfants - - -
Femmes avec 6 enfants - - -
Femmes avec 7 enfants - - -
Femmes avec 8 enfants - - -
Femmes avec 9 enfants et plus - - -
TOTAL 92 ♀ 82 174
43%
36%
15%
3% 3%
Plus d'un tiers des femmes est seule et plus d'un tiers a un enfant
Femmes seules
Femmes avec 1 enfant
Femmes avec 2 enfants
Femmes avec 3 enfants
Femmes avec 4 enfants
Rapport d’Activité 2018 112
e) Répartition des enfants accueillis par âge
ÂGE DES ENFANTS
À naître 1
0 à 3 ans 39
4 à 10 ans 20
11 à 15 ans 20
16 à 21 ans 2
Non renseigné
TOTAL 82
1%
48%24%
24%
3%
La majorité des enfants se situe entre 0 et 10 ans (72 %)
À naître 0 à 3 ans
4 à 10 ans 11 à 15 ans
16 à 21 ans
Rapport d’Activité 2018 113
f) Nationalité des femmes accueillies / suivies
NATIONALITE NOMBRE %
Française 22 23,91 %
Étrangère 69 75 %
- Dont Union Européenne 3 3,26 %
- Hors Union Européenne 66 71,74 %
Non renseigné 1 1,09 %
TOTAL 92 ♀ 100,00 %
24% 3%
72%
1%
L'origine des femmes : un mélange de cultures
Française
Union Européenne
Hors Union Européenne
Non renseigné
Rapport d’Activité 2018 114
RÉPARTITION DES NATIONALITÉS PAR PAYS
UNION EUROPÉENNE
France 22
25 Espagne 1
Italie 1
Roumanie 1
EUROPE (hors Union Européenne)
AFRIQUE
Afrique du Nord (Maghreb)
Algérie 16
30 Maroc 9
Tunisie 5
Afrique noire
Cameroun 1
13 Congo 6
Mali 5
Mauritanie 1
Afrique de l’Ouest
AMÉRIQUE du Nord & du Sud
ASIE
CARAÏBES & ANTILLES
Non renseigné
TOTAL 68 ♀
Rapport d’Activité 2018 115
g) Activités et services à l’Accueil de Jour
ACTIVITES & SERVICES RENDUS
MOIS REPAS préparés à
l’Accueil de Jour LESSIVES DOUCHES
Janvier 412 13 -
Février 477 8 -
Mars 484 6 -
Avril 535 8 -
Mai 462 5 2
Juin 242 5 -
Juillet 546 4 -
Août 615 4 -
Septembre 511 1 -
Octobre 370 3 -
Novembre 415 2 -
Décembre 477 8 -
TOTAL 5 546 67 2
Les enfants et l’accueil de jour :
Une attention particulière est portée à ces enfants qui viennent de quitter leur domicile,
leur école et donc leurs repères.
Nous constatons que plus de 72 % des enfants accueillis ont entre 0 et 10 ans.
49 % des enfants accueillis sont en âge d’être scolarisés. Ainsi, offrir la possibilité de se
rendre à l’Accueil de Jour en journée, permet aux mamans d’établir de nouveaux repères stables
dans le quotidien : le retour à l’école, l’accès à une salle de jeux, la prise de repas en famille,
etc. L’équipe de l’Accueil de Jour joue un rôle très important d’écoute et de soutien auprès des
familles qui cherchent à établir et à mettre en place ces nouveaux repères.
Ainsi, certaines mères tentent de maintenir les activités extra-scolaires de leur(s) enfant(s) afin
d’éviter de rajouter encore à la précarité de la situation.
En complément des activités de première nécessité proposées à l’Accueil de Jour, l’accueillante
propose des ateliers individualisés adaptés à la situation particulière des familles. Elle peut être
amenée à proposer du jardinage, tant aux enfants qu’aux femmes qui le souhaitent, mais aussi
des ateliers créatifs et artistiques.
La professionnelle de l’Accueil de Jour veille à porter de l’attention à toutes les personnes en
détresse en leur proposant des activités adaptées : la confection d’un gâteau pour amener à
l’hôtel, un atelier "collage" pour divertir, mais aussi avec pour but de déposer sur un support
les maux qui les envahissent.
Rapport d’Activité 2018 116
A - L’accompagnement par l’Éducatrice de Jeunes Enfants (E.J.E.) du service URGENCE
Propos introductifs :
C’est en 2016 que le service d’urgence
s’est doté d’une éducatrice de jeunes
enfants (EJE) à temps complet à compter
du mois de juillet.
Le recrutement de ce type de
professionnel fait suite au constat que la
gestion de crise inhérente au départ au
domicile d’une femme et de ses enfants
est à accompagner du point de vue des
enfants.
Ces dernières années, dès que
l’institution a pu le faire, elle a cherché
à monter en compétences sur la
question de la prise en charge des
enfants exposés aux violences
conjugales. C’est donc dans cette même
logique que s’inscrit l’arrivée d’une
éducatrice de jeunes enfants sur le service.
La question de la relation mère-enfant, est
centrale. Le temps de l’urgence, est un
temps d’observation et d’évaluation des
compétences parentales. Il s’agit de faire
un « état des lieux » de l’impact des
violences sur chacun des enfants et de voir
où en est la maman dans sa capacité à
prendre en charge les choses ou si un
étayage éducatif plus ou moins important
est nécessaire. Par ailleurs, l’EJE s’attache
à valoriser les compétences parentales
dans un contexte de violence où les
mamans n’avaient pas toujours leur place
de mère (décision, éducation…). Elle
apporte également des éléments de
réponse aux questionnements de la mère
sur différents thèmes, et en lien également
avec ses observations (place du père,
scolarité, règles et cadre…) le travail de la
relation mère-enfant n’est pas uniquement
l’affaire de l’EJE. Elle travaille toujours
en étroite collaboration avec toutes les
personnes s’occupant de la femme
(l’équipe, l’école, la P.M.I…).
La mission de l’éducatrice de jeunes
enfants sur le service est double, elle
s’inscrit sur deux axes fondamentaux :
- L’observation et l’évaluation des
besoins des familles qui sont mises en
sécurité à l’hôtel et qui bénéficient de
l’accueil de jour. En 2018, nous
avons renforcé cet axe de travail
puisque désormais, l’EJE intègre le
binôme évaluateur dès lors qu’il y a
des enfants.
- L’accompagnement des familles qui
sont hébergées sur les appartements
d’urgence.
La fonction de l’éducatrice de jeunes
enfants au sein du service s’articule autour
des missions principales suivantes :
évaluer et établir les besoins
d’accompagnement dans la fonction
parentale, établir une relation avec les
enfants et mettre en œuvre
l’accompagnement selon les besoins
identifiés, adapter les lieux d’accueil pour
favoriser leur développement, établir des
contacts partenaires…
I. L’intervention dans le cadre de
l’évaluation et de l’accompagnement à
l’hôtel
A. Le contexte de l’évaluation
En plus de sa présence dès le 1er entretien
d’évaluation, l’éducatrice de jeunes
enfants a un temps de présence d’environ
2 jours par semaine à l’accueil de jour.
Rapport d’Activité 2018 117
Cela lui permet, de faire davantage
connaissance avec les familles dont la
situation a été évoquée en réunion
d’équipe ou de découvrir des familles qui
viennent d’arriver et pour lesquelles il
s’agit d’une première venue à
l’association. L’éducatrice évalue ainsi,
les besoins en accompagnement. Elle se
met en lien ensuite avec la référente de la
situation (conditions d’hébergement,
parcours de vie, …) afin d’évaluer la
durée de cet accompagnement et la
réactivité à avoir en terme de propositions
éducatives et d’orientations.
L’E.J.E. intervient ainsi, dans la relation
mère-enfant par le biais d’entretien
(soutien à la parentalité, réflexions autour
des violences, place des enfants, rôle de la
mère, valorisation des compétences,
propositions d’outils éducatifs…). Ces
entretiens révèlent souvent la fragilité de
la mère qui de leurs propres mots « ne
savent pas ». Ils révèlent également bien
souvent leur parcours de vie compliquée
en tant qu’enfant et le manque de repères
parentaux fiables. Un travail de
collaboration se met alors en place entre
l’E.J.E. et les référentes des familles, ainsi
que la psychologue pour permettre à ces
femmes de reprendre confiance en elle.
L’éducatrice de jeunes enfants a des
temps d’observation participative sur
l’accueil de jour ce qui lui permet de
pouvoir observer et tisser du lien avec les
familles. Elle se présente à ces dernières
et explique son travail. Les familles
peuvent la solliciter, l’éducatrice peut
également échanger sur certains points qui
la questionnent. Ces échanges peuvent
donner lieu à un accompagnement ou une
orientation spécifique, en lien avec
l’ensemble de l’équipe. Ces temps
d’observations sont essentiellement
centrés autour des points suivants :
Le développement psychomoteur des
enfants ;
La relation entre enfants fratries et
pairs ;
La relation mère enfant.
D’après nos observations et constats, les
enfants de l’urgence présentent différents
troubles :
Troubles du langage/troubles de la
parole ;
Difficultés psychomotrices ;
Troubles de l’alimentation ;
Troubles de l’attention ;
Hyper vigilance (chez les plus petits) ;
Replis ;
Epanchements ;
Peu d’estime de soi ;
Violence physique (contre soi, la mère,
la fratrie, ses pairs…).
L’accompagnement en chiffre :
49 femmes et 77 enfants ont été
accompagnés par l’éducatrice de jeunes
enfants.
155 entretiens sur le service (évaluations).
A cela s’ajoute, 90 entretiens qui s’axent
davantage sur un soutien à la parentalité.
47 rencontres extérieures ont été
programmées : Kiné, centre de guidance
infantile, hôpital, école…
11 actions collectives
6 gardes d’enfants (pour permettre
notamment aux mamans d’effectuer
des démarches importantes).
Rapport d’Activité 2018 118
B - Les Activités Collectives à l’Urgence
Le service urgence c’est à la fois,
l’évaluation et l’accompagnement des
femmes mises en sécurité par le 115,
l’accueil de jour qui permet à ses femmes
de pouvoir trouver un lieu de convivialité
où sont dispensés les services de première
nécessité, mais c’est également des places
d’hébergement : un CHU composé de 23
places et 40 places « Alternatives à
l’hôtel » (ALTHO).
Afin de créer une dynamique de service et
permettre aux familles de se rencontrer,
l’équipe éducative a développé la mise en
place d’actions collectives sur ces
dernières années.
Ces actions sont planifiées au trimestre et
animées par deux professionnelles de
l’équipe.
En 2018, c’est donc 11 ateliers qui se sont
tenus, un peu plus de 3 par trimestre.
Certains vont être davantage en direction
des femmes et d’autres en direction des
enfants.
Objectifs pour les familles :
- Créer du lien entre les femmes car la
période d’urgence est vécue comme
une perte de repères et un isolement ;
- S’entraider, se soutenir et créer des
solidarités ;
- Partager.
Pour l’équipe éducative :
- Travailler l’estime de soi ;
- Rencontrer la famille dans un autre
contexte ;
- Repérer les compétences sociales ;
- Repérer les compétences parentales ;
- Affiner les objectifs éducatifs en lien
avec le projet personnalisé des
contrats de séjour ou des documents
individuels de prise en charge.
Les activités sont en lien avec les
évènements du calendrier (confection de
cartes de vœux, chasse aux œufs pour
Pâques).
Par ailleurs, s’ajoutent, de façon
obligatoire, une action collective autour
des accidents domestiques. Il s’adresse
aux femmes qui viennent d’intégrer un
hébergement de façon à les sensibiliser
sur les risques. Cette action est le plus
souvent trimestrielle, mais elle peut être
plus fréquente en fonction du nombre de
nouvelles entrées effectuées sur les
dispositifs d’hébergement d’urgence.
Nous avons aussi proposé une action
collective autour des représentations
hommes-femmes à travers la question des
jouets garçons-filles. Deux ateliers se sont
tenus en 2018. Cet atelier a concerné 10
femmes. Sous-jacente à la question des
jeux, beaucoup de femmes qui ont des
Rapport d’Activité 2018 119
garçons ne se voient pas proposer à leurs
fils un jouet qui traditionnellement
s’adresserait aux filles (poupée par
exemple). Or la réciproque n’est pas vraie,
les mères de filles ne voient
d’inconvénient à ce qu’elle puisse jouer
avec une voiture par exemple.
Quand on interroge les représentations qui
sont à l’œuvre sur ces points, la question
de l’homosexualité ressort le plus
souvent.
Enfin, chaque année est animé un atelier
jardin, il convient à chaque printemps
d’assurer la préparation des sols, de
prévoir les semis, de gérer l’arrosage et le
nettoyage régulier et pour terminer, de
prévoir la cueillette. Cet atelier a lieu tous
les mardis matins à compter du mois de
mars et ce jusqu’en septembre-octobre. Le
plus souvent, il s’adresse à 2 ou 3 femmes
en moyenne.
Cette année, l’atelier jardinage a été
clôturé autour d’un repas confectionné
autour du thème du potiron.
103 personnes ont été concernées par
l’ensemble de ces activités (femmes et
enfants).
Rapport d’Activité 2018 120
4. Les modalités d’accompagnement
L’accompagnement éducatif
Des actions collectives pour étendre les moyens éducatifs
à l’accompagnement des familles
A - Actions Collectives menées par tous les dispositifs
Les objectifs :
Réaliser une activité parents-enfants ;
Permettre un accès aux loisirs et à la culture ;
Renforcer les liens relationnels entre les co-hébergées / apprendre des autres ;
Apprendre les règles de vie en collectivité pour les enfants ;
Permettre une observation élargie de la relation mère/enfant ;
Elargir l’intervention de l’éducatrice de jeunes enfants auprès des familles.
Les activités en chiffres : BILAN QUANTITATIF
DATE THÈME / ACTIVITÉ VILLE
NOMBRE DE
PERSONNES
INSCRITES
NOMBRE DE
PERSONNES
VENUES
DISPOSITIF
CONCERNÉ
13/12/2018
14/12/2018
« Confection de
gâteaux pour la Fête
de fin d’année »
MEAUX 4
(4 familles)
4
(4 familles)
CHRS / URGENCE
/ CENTRE
MATERNEL
15/12/2018 « Fête de fin
d’année » MEAUX
107
(52 familles)
95
(45 familles)
CHRS / URGENCE
/ CENTRE
MATERNEL
NOMBRE TOTAL DE PERSONNES 111 99 83,72 %
NOMBRE TOTAL DE FAMILLES 56 49 88,68 %
Rapport d’Activité 2018 121
B - Actions Collectives pérennes
1. Fête de fin d’année
Chaque année, l’association organise une
fête de fin d’année où l’ensemble des
familles accompagnées et leurs enfants sont
conviées.
Depuis quelques années maintenant, une
kermesse avec différents stands est
proposée, elle est l’occasion pour ces
familles de se retrouver autour de jeux
traditionnels qui ont fait leur preuve : pêche
à la ligne, chamboule tout, boite mystère.
Cette fête se clôture avec un gouter et la
remise d’un petit cadeau pour les enfants.
2. Sorties Familles été 2018
Pour la période d’été, l’association SOS
Femmes 77 organise différentes sorties
pour les familles de tous les services. Une
participation financière pour chaque
activité est demandée et le règlement de la
participation valide l’inscription.
Par ailleurs, chacun des services organise
des actions collectives. Elles sont fonction
des besoins des familles qui ont été repérées
par les professionnels.
Certaines thématiques sont pour autant
récurrentes ou sont intégrées dans le projet
du service : prévention des accidents
domestiques, trucs et astuces, soutien à la
parentalité …
Les objectifs et les chiffres sont donc
développés dans les activités de chaque
service du présent rapport.
Rapport d’Activité 2018 122
Sorties Familles été 2018
DATE THÈME /
ACTIVITÉ VILLE
Nombre de
PERSONNES
présentes
Nombre de
FEMMES
Nombre
d'ENFANTS
DISPOSITIF
CONCERNÉ
26/07/2018
Sortie
« Montmartre
et bateau-mouche »
PARIS
(75) 18 9 ♀ 9
Centre Maternel
CHRS Insertion
Urgence
09/08/2018 Sortie
« Parc Saint-Paul »
ONS EN BRAY
(60) 16 6 ♀ 10
Centre Maternel
CHRS Insertion
Urgence
30/08/2018
Sortie
« Aquarium Porte
Dorée »
PARIS
(75) 27 10 ♀ 17
Centre Maternel
CHRS Insertion
Urgence
Nombre TOTAL de PERSONNES 61 25 ♀ 36
Rapport d’Activité 2018 123
L’accueil et l’accompagnement Juridique
La spécificité de cet accueil et
accompagnement est mise en place à
l’association SOS Femmes 77 depuis
2005, auprès des différents dispositifs
d’accueil et d’hébergement de
l’association.
Cette activité est exercée par une juriste
à temps plein, qui a pu accueillir une
stagiaire juriste cette année durant une
période de 3 mois.
Elle permet à la fois un travail de
réflexion pluridisciplinaire avec une
prise en compte globale de l’aspect des
violences conjugales et une
sensibilisation nécessaire de l’usager à
la Loi et aux impacts juridiques sur sa
situation personnelle.
Depuis 2014, l’association intervient
dans le cadre des mesures mises en place
pour lutter contre les violences faites aux
femmes, le Téléphone Grave Danger
(TGD).
Ce dispositif de téléprotection consiste à
assurer l’effectivité de la protection des
personnes particulièrement vulnérables
et en grave danger, victimes de viol ou
de violences conjugales.
Rappelons qu’en France, au cours de
l’année 2017, 151 personnes sont
décédées, victimes de leur partenaire ou
ex-partenaire de vie (conjoint, concubin,
pacsé ou "ex").
De l’étude nationale sur les morts
violentes au sein du couple (2017),
effectuée par la délégation aux victimes,
structure commune à la police et à la
gendarmerie nationale, en charge
notamment du suivi de la thématique des
violences intrafamiliales, il ressort que :
- 130 femmes sont décédées en une
année, victimes de leur compagnon
ou ex-compagnon.
- 21 hommes sont décédés, victimes
de leur compagne, compagnon ou
ex-compagne.
- 25 enfants sont également décédés
concomitamment à l’homicide de
leur père et/ou mère.
Ce dispositif de femmes en très grand
danger implique un suivi socio-juridique
de ces familles bénéficiaires. La
majorité de ces femmes ne sont pas
hébergées au sein de l’association et sont
suivies en externe. En effet, l’octroi d’un
TGD n’est possible qu’en l’absence de
cohabitation entre la victime et l’auteur
des violences, et de la prononciation
d’une interdiction judiciaire d’entrer en
contact avec la victime (ordonnance de
protection, mesures pénales pré ou post-
sentencielles).
Rapport d’Activité 2018 124
I - Quelles nouveautés législatives en 2018 ?
La loi du 3 août 2018 renforçant la lutte
contre les violences sexuelles et sexistes
publiée au JO du 5 août 2018 apporte des
nouveautés intéressantes, au regard de la
problématique de la violence conjugale,
en introduisant notamment de nouvelles
circonstances aggravantes lorsque les
violences sont commises au sein de
couples non-cohabitant (article 132-80
du code pénal) et lorsque les mineur(e)s
sont témoins de certaines infractions :
« alors que le mineur assiste aux faits et
que ceux-ci sont commis par le conjoint
ou le concubin de la victime ou le
partenaire lié à la victime par un pacs de
solidarité (…) ».
Sont ainsi visées les infractions de
violences (Articles 222-8, 222-10, 222-
12, 222-13 du code pénal), les faits de
viol (Article 222-24), agression sexuelle
(222-28) harcèlement sexuel (222-33),
harcèlement au sein du couple (222-33-
2-1), harcèlement moral (222-33-2-2).
Dans le cadre des dispositions relatives
au viol et autres agressions sexuelles :
- La notion de viol est étendue à tout
acte de pénétration sexuelle, de
quelque nature qu’il soit, commis
sur ou avec la personne d’autrui
par violence, contrainte, menace
ou surprise (article 222-23 du code
pénal).
- L’administration de substance
altérant le discernement de la
victime ou le contrôle de ses actes
(drogue du violeur), à son insu, est
à la fois sanctionnée en tant que
circonstance aggravante des faits
de viols, d’agressions sexuelles ou
de tentative de ses infractions et en
tant que délit d’administration de
substance, et ce même si l’auteur
n’a pas commis les actes de viol ou
d’agressions sexuelles.
- La définition de l’inceste n’est
plus limitée au mineur mais est
étendue à l’ensemble des victimes.
- La vulnérabilité ou dépendance
résultant de la précarité
économique ou sociale de la
victime est considérée comme
circonstance aggravante du viol et
des agressions sexuelles.
Dans le cadre de la protection des
mineurs :
- Une prescription spécifique pour
les crimes commis sur les mineurs
est réintroduite : soit 30 ans à
compter de la majorité.
Suite à l’extension du délai de droit
commun de prescription de
l’action criminelle (passé de 10 à
20 ans) par la loi du 27 février 2017
portant réforme de la prescription
pénale, le délai de prescription
spécifique pour les infractions
criminelles de nature sexuelle
commises à l’encontre des mineurs
n’existait plus car absorbé par le
droit commun.
Rapport d’Activité 2018 125
Une précision est apportée quant
aux éléments constitutifs de la
contrainte morale et de la
surprise en matière de viols ou
d’agressions sexuelles commis sur
les mineurs. Celles-ci peuvent
résulter de la différence d’âge
existant entre l’auteur et la victime
et de l’autorité que l’auteur exerce
sur la victime. Pour un mineur de
15 ans elles peuvent être
caractérisées par le manque de
discernement nécessaire du
mineur. (Article 222-22-1 du code
pénal).
- Une aggravation de la peine est
prévue en cas d’atteinte sexuelle
sur un mineur de moins de 15 ans.
D’autre part apparaissent également le
délit de voyeurisme (article 226-3-1 du
code pénal), fait d’user de tout procédé
afin d’apercevoir les parties intimes
d’une personne, que cette dernière a
caché à la vue d’un tiers, et la
contravention d’outrage sexiste
(permettant de sanctionner divers
comportements sexistes se caractérisant
sous différentes manières dans l’espace
public : sifflements, propos, gestes…).
De même les nouvelles formes de
harcèlements, en groupe concerté, sur
internet et les réseaux sociaux, sont
prises en compte : délit de captation,
d’enregistrement et de transmission
d’images impudiques commis à l’insu
ou sans le consentement de la personne ;
cyber-harcèlement.
La loi ELAN du 23 novembre 2018
portant évolution du logement, de
l’aménagement et du numérique,
publiée au JO du 24 novembre 2018
apporte une innovation majeure en
matière de protection des victimes de
violences conjugales.
Elle apporte une exception au principe
de solidarité du bail entre conjoints et
partenaires de PACS.
Selon le nouvel article 8-2 de la loi de
1989, le départ du logement d’une
victime de violences conjugales fait
cesser la solidarité entre les locataires.
La victime des violences doit informer le
bailleur par lettre recommandée avec
avis de réception et y joindre la copie de
l’ordonnance de protection ou de la
condamnation pénale.
Rapport d’Activité 2018 126
II - L’année 2018 en chiffres
(6 mois d’activité)
ENTRETIENS INDIVIDUELS 540
entretiens
Sur rendez-vous 290
- Dont entretiens spécifiques (TGD) 67
Entretiens téléphoniques
(informations par téléphone public et partenaires) 250
ACCOMPAGNEMENTS auprès des instances judiciaires 38
Audiences JAF/JE 12
Audiences correctionnelles 3
Avocat 2
Autres 2
Spécifiques TGD 19
NOMBRE DE FEMMES REÇUES 148
Rapport d’Activité 2018 127
PROFIL des FAMILLES En Pourcentage
Âge des femmes
Âge des femmes
18-24 ans 7 %
25-34 ans 36 %
35-44 ans 35 %
45-54 ans 17 %
55 ans et + 5 %
Origine géographique
Origine
géographique
Française 24 %
Maghrébine 38 %
Afrique 28 %
Asie 2 %
Europe 1 %
Autres 7 %
Situation professionnelle
Situation
professionnelle
Sans emploi 56 %
CDI 20 %
CDD 6 %
Formation, retraite, congé parental,
AAH 18 %
Rapport d’Activité 2018 128
III - Le dispositif du Téléphone Grave Danger (TGD) : 10 téléphones en 2018
Rappel de la mise en place du dispositif
Une convention établie dans le cadre de la
mise en œuvre nationale du « dispositif de
Téléprotection Grave Danger » a été
signée le 15 juillet 2015, avec l’attribution
de 5 téléphones. Elle fait suite à une
convention expérimentale « Téléphone
Grave Danger » du 13 juin 2014, signée
par la Préfecture de Seine-et-Marne, le
Tribunal de Grande Instance de Meaux, le
Conseil Départemental de Seine-et-
Marne, le Conseil Régional d’Île-de-
France, Mondial Assistance, Orange,
l’Association Horizon et SOS Femmes 77.
Ce dispositif a été étendu dans le courant
du second semestre 2017 avec la mise à
disposition de 10 téléphones portables
d’alerte afin de renforcer la protection des
femmes du ressort du Tribunal de Grande
Instance de Meaux en très grand danger.
Rappel de la procédure
Un signalement émanant de partenaires,
magistrats, avocats, associations… est
adressé au Parquet de Meaux.
Une demande d’évaluation est alors
transmise à l’association SOS Femmes 77
par le Parquet.
Cette dernière procède à l’évaluation de la
situation dans un délai, au mieux de 72
heures, puis la transmet au Parquet.
Au vu de cette évaluation, le Parquet prend
la décision d’attribution ou non d’un
Téléphone Grave Danger.
La remise du téléphone au bénéficiaire se
fait directement au tribunal en présence, si
possible, de l’association SOS Femmes 77.
L’attribution est effectuée pour une
première durée de 6 mois en moyenne, un
renouvellement peut être envisageable.
Par l’octroi de ce téléphone, la bénéficiaire
peut déclencher une alerte auprès de
Mondial Assistance qui, dans les cas
prévus par le dispositif, relaie
l’information aux services de Police pour
intervention.
L’association SOS Femmes 77 reste
l’interlocuteur privilégié de la bénéficiaire
et effectue un suivi de la famille durant la
prise en charge.
Les signalements et demandes d’évaluation
Un entretien d’évaluation est effectué au
sein de l’association SOS Femmes 77 en
binôme généralement (juriste et
éducatrice), sauf si les délais ne le
permettent pas.
Plusieurs critères d’évaluation sont pris en
compte, tels que : la gravité des violences
commises par l'auteur, le type de violence,
le scénario des violences, leur réitération,
le profil de l’auteur et ses antécédents,
l'isolement de la victime, la fragilité de la
victime, son état de sidération, son
ambivalence, son incapacité à se
protéger… Mais aussi, la capacité de la
personne à se saisir de ce dispositif et à
l’actionner.
Rapport d’Activité 2018 129
Ce dispositif, implique la séparation
effective du couple, une mesure
d’interdiction de l’auteur d’approcher
la victime, la mise en place de
procédures judiciaires.
Les signalements émis auprès du Parquet
ont pu l’être par des magistrats,
commissariats, gendarmeries, avocats,
associations.
19 demandes d’évaluation ont été reçues par l’association
SOS Femmes 77 La prise de contact se fait essentiellement
par téléphone, seules 4 femmes ne
répondront pas à nos sollicitations malgré
de multiples relances ou manifesteront
leur refus.
Sur ces 19 évaluations :
10 avis positifs avec 9 attributions
effectives (notons que 2 attributions de
TGD en 2018 sont non comptabilisées
car évaluées en 2017).
1 femme a refusé l’attribution au jour
de la remise.
5 avis négatifs (détention de l’auteur,
incompétence territoriale du TGI, mise
en place d’un suivi externe du fait de
l’ambivalence de Madame).
4 constats de carence (refus de la
bénéficiaire, ou non réponse après
plusieurs sollicitations).
19 familles bénéficiaires en 2018 (attribution d’un TGD)
(soit une augmentation de 72,70 % par
rapport à 2017 avec 11 bénéficiaires)
11 ATTRIBUTIONS nouvelles
(2 évaluations positives fin 2017
+ 9 évaluations positives 2018).
8 poursuites de prise en charge (8
familles, bénéficiaires en 2016-2017,
en cours de prise en charge au 1er
janvier 2018).
En cours d’année :
8 restitutions de TGD en raison de la
fin de prise en charge (5 situations
stabilisées, 1 arrêt de prise en charge à
notre initiative, 1 fin à l’initiative de la
bénéficiaire, 1 restitution suite à
l’incarcération du conjoint violent.
Dans ce dernier cas une reprise de la
prise en charge pourra être possible à la
libération du conjoint).
4 situations avec renouvellement de
prise en charge en 2018, dont 2 familles
qui ont bénéficié de 2 renouvellements
au cours de l’année.
Temps moyen de prise en charge :
9 mois
Ce temps moyen a été calculé en
fonction de la durée totale de prise en
charge des familles sorties à ce jour du
dispositif. Cette durée varie de 25 mois
à 2 mois.
La durée de prise en charge initiale est
de 6 mois avec renouvellement.
Il est intéressant de noter que des
familles non sorties du dispositif à ce
jour, et donc non prises en compte dans
ce calcul, totalisent des durées de prise
en charge de 25, 15 et 12 mois à ce jour.
Rapport d’Activité 2018 130
5 déclenchements d’alerte 5 déclenchements d’alerte ont été
comptabilisés (individu aux abords du
domicile ou d’un lieu fréquenté,
individu armé pénétrant avec force dans
le domicile).
3 alertes ont eu lieu pour la même
situation.
La victime est immédiatement en
contact avec les services de Mondial
Assistance qui apprécie la situation au
vu de ses déclarations. Une
géolocalisation du téléphone est possible
immédiatement.
Une intervention de la police a eu lieu à
chaque déclenchement d’alerte.
L’auteur n’a pas toujours été interpellé
sur les lieux mais l’a été dans un second
temps.
Ces alertes ont pu donner lieu à des
convocations de l’auteur auprès du Juge
d’Application des Peines (JAP), et
parfois à une révocation partielle du
sursis avec des nouvelles incarcérations
de courte durée.
Rapport d’Activité 2018 131
AU 31/12/2018 : 19 Bénéficiaires
PEC : Prise en Charge
PRISE EN CHARGE RENOUVELLEMENT DURÉE
TOTALE FIN DE PEC
FAMILLE 1 30/11/2016 - 31/12/2018 4 renouvellements 25 mois EN COURS
FAMILLE 2 15/12/2016 - 12/01/2018 13 mois Situation stabilisée
FAMILLE 3 16/03/2017 - 19/04/2017
24/07/2017 - 13/04/2018
SUSPENSION DISPOSITIF suite
incarcération puis réattribution
1 renouvellement
10 mois Situation stabilisée
FAMILLE 4 09/06/2017 - 15/01/18 1 renouvellement 7 mois Situation stabilisée
FAMILLE 5 21/07/2017 - 27/04/2018
16/03/2016 - 13/12/2016
2 renouvellements
18 mois Situation stabilisée
FAMILLE 6 19/09/2017 - 31/12/2018 3 renouvellements 15 mois + EN COURS
FAMILLE 7 19/10/2017 - 23/02/2018 4 mois Arrêt PEC
FAMILLE 8 07/12/2017 - 27/10/2018
(13/04/2017 - 08/06/2017)
SUSPENSION puis
RÉATTRIBUTION
(incarcération)
1 renouvellement
12 mois + Situation stabilisée
Accord bénéficiaire
FAMILLE 9 11/01/2018 - 31/12/2018 1 renouvellement 12 mois EN COURS
FAMILLE 10 15/01/2018 - 23/07/2018 6 mois Incarcération
FAMILLE 11 06/07/2018 - 22/08/2018 1 mois + Fin PEC Initiative
Bénéficiaire
FAMILLE 12 23/07/2018 - 31/12/2018 5 mois EN COURS
FAMILLE 13 30/10/2018 - 31/12/2018 2 mois EN COURS
FAMILLE 14 23/07/2018 - 31/12/2018 5 mois EN COURS
FAMILLE 15 04/06/2018 - 31/12/2018 1 renouvellement 7 mois EN COURS
FAMILLE 16 23/08/2018 - 31/12/2018 4 mois EN COURS
FAMILLE 17 21/12/2018 - 31/12/2018 10 jours EN COURS
FAMILLE 18 01/10/2018 - 31/12/2018 2 mois + EN COURS
FAMILLE 19 05/11/2018 - 31/12/2018 1 mois + EN COURS
Rapport d’Activité 2018 132
TYPOLOGIE des familles
DV : Droit de Visite JAF : Juge aux Affaires Familiales JE : Juge des Enfants
OP : Ordonnance de Protection OPP : Ordonnance de Placement Provisoire
F
ÂGE Nationalité
Situation
Maritale
Domicilia-
tion
EMPLOI COMPOSITION
FAMILIALE
Mme M. Mme M. Mme Mr
1 36 34 FR Maroc Pas de vie
commune Lognes
Agent
comptable SANS
1 enfant avec la mère
JAF : DV médiatisé
2 46 50 FR Port. Concubinag
e
St Cyr sur
Morin
Educatrice
spécialisée
Techni-
cien
1 enfant à charge
JAF en cours
3 36 35 FR FR Ex-
Concubin
Brou sur
Chante-
reine
Secrétaire
médicale SANS
1 enfant JAF : Autorité
parentale exclusive de
Madame et suspension DV
pour le père
JE : mesures éducatives
4 38 36 FR Ivoirie
n
Concubi-
nage
Coulombs
en Valois
Conseiller
en
assurance
SANS
1 enfant en commun
JAF : autorité parentale
conjointe, Droit de visite
classique
5 25 25 FR
FR/
Sénéga
l
Ex-
Concubin
Bussy St
Georges Vendeuse Etudiant
2 enfants
JE accueil provisoire
6 41 41 FR FR/Ma
ghreb
Concubi-
nage
Coulommi
ers
Respon-
sable
Caisse
SANS
3 enfants
JAF : AP exclusive DV
réservés
7 33 30 FR Maurit
anie
Concubi-
nage Villenoy SANS SANS
JAF : AP exclusive, droit
de visite médiatisé
8 52 53 FR FR Ex-
Concubin
Coulom-
miers
Aide
médico
psy
SANS 2 enfants dont 1 majeur
9 47 53 Maro
c Tunisie Marié
Coulom-
miers SANS Intérim
4 enfants (dont 1 majeur)
DIVORCE en cours :
Interdiction de contact
avec les enfants
10 38 40 F/M
AG
FR/Ma
ghreb Marié
Villepa-
risis SANS SANS Violences sur enfants
11 40 38 Cong
o Congo
Pas de vie
commune Lognes Cariste Intérim Pas d’enfants du couple
12 41 36 FR F/Afr Concubi-
nage Chauconin SANS SANS
1 enfant
JE :OPP – Centre Maternel
13 27 34 FR FR/Gu
yane
Concubi-
nage Meaux Employée
Agent
voierie JAF : DV médiatisées
14 35 35 FR Tunisie MARIÉ Meaux Educ Spe Chauffeur 1 enfant
OP DV médiatisés
15 44 35 FR FR Ex-
Concubin Courtry Empl assu
Ouvrier
bât.
2 enfants DV auprès d’un
tiers
16 43 43 FR FR Divorcés Fublaines
Agent
service en
maladie
Fonction-
naire 2 enfants
17 34 36 F/AL
G F/Alg
Concubi-
nage
Vaires-sur-
Marne secrétaire
Restaura-
teur 3 enfants
18 32 31 FR Alg Concubi-
nage Thorigny Analyste
Educateur
sportif
1 enfant
JAF : DV classique
19 36 41 FR FR Concubi-
nage
Lizy sur
Ourcq
Employée
boulangeri
e
Employé
3 enfants
JE : accueil provisoire en
cours
Rapport d’Activité 2018 133
Concernant les VIOLENCES
TYPE DE VIOLENCES (NON LIMITATIF) ADDICTIONS CONDAMNATIONS
1
Violences physiques, menaces de mort,
harcèlement, étranglement, comportement
inadapté et inquiétant (Exhibition, morsure
au visage de Madame en pleine rue, se jette
sous les roues du véhicule de Madame,
conduite à risque avec des freinages
brusques…)
« Je vais rentrer dans ta tête, je vais te ronger
le cerveau »
Stupéfiants 6 mois prison dont 5 mois sursis.
2
Violences verbales, psychologique,
physique, bris d’objets, coups de poing dans
les murs.
Surveillance et contrôle de Mme permanent
Suivi
Psychiatrique
Possessif
18 mois dont 6 avec sursis.
3
Menaces de mort, dégradations, violation de
domicile
Tentatives de suicide
Menaces de « cramer la maison » avec
Madame et les enfants à l’intérieur
Alcool
Stupéfiants (cocaïne,
cannabis)
Condamnations multiples (14)
pour faits de violences
(bagarres…) et stupéfiant.
Contrainte pénale suite
menaces de mort réitérées
4 Violence en récidive
Menace couteau et fer à repasser
8 mois dont 4 avec sursis
Condamnation escroquerie
5
Menace suicide, menace couteau
Harcèlement, séquestration
Etranglements, crachats
Bousculade, violence avec objet (aspirateur)
Violences sexuelles
Détention provisoire suite
ouverture instruction
6
Violences physiques, coups de pied…,
crachats, humiliations, harcèlement, appels
malveillants Violences sur enfant
Alcool
Trafic stupéfiant
Suivi
Psychiatrique
Condamnations pour violences
de rue
3 mois ferme
2 ans dont 9 mois SME/2 ans
7 Violences physiques en récidive,
étranglements réitérés, bris d’objets
Alcool
Stupéfiant (cocaïne)
14 mois dont 6 avec sursis
15 mois de prison dont 5 avec
sursis
Autres à venir
8
Violences physiques +++ Menace fusil, tir au
plafond, étranglement, poursuite voiture,
harcèlement, menace de mort « je lui fais une
tête façon steak haché saignant », retrouve
Madame à plusieurs reprises
Menaces après incarcération
Alcool
Suivi
psychologique
7 mois de prison
1 an de SME
1 an dont 6 mois SME/2 ans
1 an dont 4 mois SME
9
Violences physiques Madame et les enfants
Radicalisation, obligation prières
Égorgement animal, pratique
désensorcellement
Madame : « je suis une morte qui bouge »
1 an avec sursis ME/2 ans
Rapport d’Activité 2018 134
TYPE DE VIOLENCES (NON LIMITATIF) ADDICTIONS CONDAMNATIONS
10
Violences physiques, jets d’objets,
harcèlement, menaces de mort
Menace avec couteau (lance c. murs)
Arme à feu
Alcool
stupéfiant (cannabis cocaine)
Violences viol
3 ordonnances de protection
antérieures non-respect :
1 an ferme
11
Menaces d’homicide conjoint
« Je te tue je me tue »
Introduction par violence dans
l’appartement en défonçant la porte d’entrée.
Violences physiques – détention d’armes
CONDAMNATIONS
antérieures violences sur autrui
6 mois de sursis
12
Coups de tête, étranglement avec main et
ceinture peignoir, menace couteau à pain,
coups avec morceau de bois tuteur, coup de
couteau
Pas de plaintes de Madame
24 mois dont 6 avec sursis mise à
l’épreuve /2 ans
13 Violences en récidive, menaces avec arme Alcool
stupéfiant (réseau)
Autres condamnations pour
violences sur autrui et trafic
stupéfiants
10 mois ferme
14
Violences physiques
Non-respect de l’ordonnance de protection
Harcèlement, poursuite en voiture,
irruption au domicile
Jeux d’argent Contrainte pénale 2 ans à défaut
8 mois de prison
15
Menaces de mort et appels téléphoniques
malveillants
Violences physiques, coups au visage (nez
cassé), coups de pied, séquestration
Alcool
stupéfiant (cannabis,
cocaïne)
2 ans dont 6 mois avec sursis
9mois ferme
16
Tentative d’étranglement, comportements
inquiétants (urine dans le couloir, met le feu
au canapé, empêche la famille de dormir…),
dégradation véhicule, appels téléphoniques
malveillants
Tentative de suicide, automutilation
menace de mort pendant incarcération
Alcool
suivi
psychiatrique
2 mois avec sursis
4 mois avec sursis
7 mois de prison (bracelet
électronique)
12 mois dont 5 avec sursis
17
Violences physiques, sexuelles, crachats au
visage, tirage de cheveux…
Forte emprise
2 ans dont 1 an SME 2 ans
18 Violences physiques
Menaces de mort (avec scénario) réitérées Stupéfiant
(crack)
6 mois de prison avec SME 12
mois
1 an ferme
19
Agressions sexuelles
Menace de mort réitérées
Harcèlement
4 ans de prison dont 2 ans sursis
simple + 5 ans suivi socio
judiciaire
SME : Sursis Mise à l’Epreuve
Rapport d’Activité 2018 135
Situations pénales :
Dépôt de plainte de la victime.
Condamnation systématique de
l’auteur avec prononciation de
mesures d’interdiction (interdiction
de contact avec la victime,
interdiction d’approcher et de paraître
au domicile, parfois interdiction d’un
secteur géographique).
Non-respect des mesures d’interdiction
en amont de l’attribution du téléphone
dans la majorité des situations.
Dans certaines situations,
l’interdiction de contact n’a pas été
respectée lors de l’incarcération. Des
messages téléphoniques de menaces
ou par l’intermédiaire de tiers
(famille, amis, correspondance ou
parloirs enfants majeurs) ont été
adressés à la bénéficiaire.
Incarcération en cours de prise en
charge : 5 situations (révocation
d’une partie du sursis), en raison du
non-respect des mesures
d’interdiction.
De nouvelles condamnations ont pu
avoir lieu.
Très souvent on note une emprise
forte de la victime, des signes de
possession, de jalousie maladive de
l’auteur, un refus d’acceptation de la
séparation.
Rapport d’Activité 2018 136
L’Accompagnement et le Soutien Psychologique
des Femmes et des Enfants
CONTEXTE
Au vu de la souffrance psychologique des
femmes et enfants accueillis au sein de
notre association, il nous est apparu
indispensable de proposer un soutien
psychologique aux femmes et enfants
accueillis.
En effet, l’ensemble des études cliniques
montrent que les violences conjugales ont
des répercussions psychologiques sur la
femme, sur ses enfants et sur la relation
mère-enfant.
Les recherches cliniques s’accordent pour
dire que les violences conjugales ont de
fortes répercussions sur la santé psychique
de la femme qui en est victime. Les études
constatent en effet que les femmes
victimes de violences conjugales
souffrent de dépression (pour plus de
50 %) et d’état de stress post traumatique
(60 % environ).
Cela se caractérise par une perte d'estime
de soi, une prudence exacerbée, un repli
sur soi, des troubles du sommeil
(cauchemars, insomnie ou hypersomnie,
troubles de l’endormissement), de
troubles de l'alimentation (perte d’appétit,
épisode anorexique et/ou boulimique) des
idées et/ou des tentatives de suicide, une
hyper vigilance, des reviviscences des
épisodes de violences, un émoussement
affectif, des conduites d’évitement, des
troubles dissociatifs, une irritabilité, des
troubles de l’attention et de la
concentration.
Ces femmes sont également plus sujettes à
consommer des substances psychoactives
(tabac, alcool, drogues, médicaments
analgésiques, anxiolytiques,
antidépresseurs ou hypnotiques).
Le même constat peut être fait pour les
enfants de ces femmes, qui sont les
victimes indirectes (voire directes) des
violences conjugales. Les répercussions
de ces événements sur le développement
de l’enfant sont considérables.
Rapport d’Activité 2018 137
Les enfants manifestent une tolérance
limitée à la frustration et des difficultés à
gérer la colère de façon adaptée. Ils
présentent souvent des états dépressifs,
anxieux, des angoisses de séparation, des
troubles psychosomatiques ou des
troubles post-traumatiques : troubles du
sommeil, troubles alimentaires, hyper
vigilance, jeux répétitifs en lien avec
l’évènement traumatique vécu,
comportements régressifs, troubles de
l’attention et de la concentration…
Différents auteurs ont mis en évidence
deux catégories de difficultés ou de
symptômes manifestés par les enfants
victimes ou témoins de violences
conjugales :
- externes : problèmes de
comportement, d’extériorisation
des émotions qui se traduisent
notamment par des actes agressifs,
compétences sociales limitées, le
développement social peut être
gêné car ces enfants sont tristes ou
anxieux ;
- internes : problèmes d’ordre
cognitif qui se manifestent par des
troubles de l’apprentissage,
troubles de l’attention et de la
concentration, problèmes de santé
physique tels que les allergies,
maux de tête, de ventre, troubles
alimentaires, asthme, insomnie,
énurésie.
Il semble fondamental de considérer que
les nombreux troubles psychologiques
dont souffrent les mères et dont souffrent
leurs enfants affectent le lien mère/enfant.
En effet, l’état psychologique des mères a
une influence sur leur « style de
parentalité », c’est-à-dire le type de
stratégie d’éducation adoptée. Ainsi, il
semble que l’état psychique des femmes
victimes contribue à un style de
parentalité inadapté, inefficace et souvent
insécure (mère débordée, lasse,
impuissante, rigide…).
De plus, les violences conjugales portes
atteintes à la représentation et à l’exercice
du rôle de mère. En effet, le dénigrement
systématique de la femme par le conjoint
violent participe à la dégradation de ses
propres représentations en tant que mère et
à la perte de confiance dans ses capacités
parentales. Il est donc nécessaire d’aider
ces femmes, ces mères à restaurer leur
image de femme et de mère et les aider à
leur redonner confiance dans leurs
capacités maternelles, parentales.
Par ailleurs, l’état psychologique de
l’enfant rend sa compréhension plus
complexe et la prise en charge au
quotidien plus difficile. D’où
l’importance d’accompagner les mères
dans leur parentalité et dans la
compréhension de leur(s) enfant(s).
Rapport d’Activité 2018 138
Au regard des répercussions
psychologiques des violences
conjugales sur les femmes, sur leur(s)
enfant(s) et sur la relation mère-enfant,
il nous est paru nécessaire de proposer
une prise en charge diversifiée qui se
dirige à l’égard :
- des femmes ;
- de leur(s) enfant(s) ;
- de la relation mère-enfant.
Ainsi, en fonction de la spécificité du
public accueilli dans chacun des
services de l’association SOS Femmes
77, nous avons proposé une prise en
charge psychologique adaptée auprès
des femmes, des enfants et de la relation
mère-enfant.
Les deux psychologues interviennent au
total 26 h 30 par semaine au sein des
différents services de l’association
(CHRS, Centre Maternel, Accueil de
Jour et Urgence).
Ces heures sont réparties comme
expliqué ci-après.
Groupe d'expression
enfants
(2 h / mois)
Accueil de Jour, CHU
(3 h 30 / semaine)
(15 h / mois)
Centre Maternel
(7 h / semaine)
(30 h / mois)
C.H.R.S.
(14 h / semaine)
(60 h / mois)
Rapport d’Activité 2018 139
I - Prise en charge psychologique
AU C.H.R.S.
Au sein du C.H.R.S., une psychologue
assure les suivis psychologiques des
familles. Un travail de soutien
psychologique est effectué :
auprès des femmes victimes de
violences ;
auprès des enfants et des femmes en
tant que mères.
Ainsi, sont proposés des entretiens
individuels auprès des femmes et des
enfants et des entretiens mère-enfant.
1) Le travail du psychologue au CHRS
La psychologue réalise des suivis
psychologiques individuels auprès des
femmes et des enfants, des suivis
psychologiques mère-enfant et participe à
des temps de réunions cliniques auprès de
l’équipe pluridisciplinaire.
Les femmes et les enfants qui nécessitent
un suivi psychologique mais qui ne
peuvent être pris en charge par la
psychologue (emploi du temps complet)
sont orientés vers diverses structures de
soins avec lesquelles la psychologue
travaille en partenariat.
Pour les femmes qui nécessitent un
traitement médicamenteux, un double
suivi est proposé : un suivi psychologique
par la psychologue de l’association et un
suivi psychiatrique externe. Un temps
d’échange et de travail en réseau entre les
deux professionnels est alors nécessaire
pour une bonne cohérence de la prise en
charge de la femme.
a) Suivi psychologique des enfants
et suivi psychologique des femmes
Lors de l’année 2018, la psychologue a
reçu 16 femmes et 3 enfants : un suivi
psychologique régulier en direction des
femmes, des enfants en individuel, et/ou
un entretien mère-enfant, et des entretiens
et/ou suivis familiaux en présence de la
mère et des frères et sœurs. Lors de ces
suivis psychologiques l’enfant est reçu
seul environ toutes les semaines (+/- selon
son état psychique). La mère est reçue
régulièrement (+/-1 fois par mois) par la
psychologue en présence de l’enfant suivi.
Il est important de faire le point avec elle
sur l’évolution de son enfant et de
l’intégrer dans la prise en charge afin de
créer une alliance thérapeutique
nécessaire au bon déroulement du suivi
thérapeutique.
Ainsi, pour l’année 2018, 129 rendez-
vous ont été fixés pour le suivi des
familles du CHRS (consultations
enfants, consultations en direction des
femmes comprenant les consultations
mère-enfant et quelques entretiens
familiaux).
La réalisation de suivi psychologique
auprès des enfants exposés aux violences
conjugales vise à leur offrir un lieu
d’écoute, un espace de parole et
d’expression à visée compréhensive. Par
la présence active, contenante, rassurante
du psychologue, il s’agit d’aider l’enfant à
verbaliser ou mettre en jeux par
l’intermédiaire de médiation (dessin, jeux
de poupées, figurines, livres) ses
émotions, ses ressentis, ses vécus
douloureux.
Rapport d’Activité 2018 140
La réalisation de suivi psychologique
mère-enfant permet de prendre soin de la
relation entre la mère et l'enfant. Ce suivi
vise à offrir un espace pour les enfants
(qui peuvent être en bas âge et que le
psychologue ne peut recevoir sans la
présence de la mère) tout en offrant un lieu
d’écoute et de parole à la femme dans ses
difficultés de mère. Il s’agit donc de
recevoir les mères et leurs enfants lors
d’entretiens cliniques, de proposer un
cadre sécurisant, de faciliter la mise en
mots des événements traumatiques vécus,
de soutenir les femmes dans leur
parentalité et de les aider à mettre du sens
sur ce qui se passe actuellement pour elles
et leurs enfants.
Le suivi psychologique familial peut-être
proposé lorsque la mère à plusieurs
enfants. En plus des éléments déjà cités,
ce suivi permet d'accompagner chaque
enfant au sein de la fratrie, leur place et le
rôle que chacun peut tenir dans la famille
tout en prenant soin de la relation
fraternelle et/ou sororale.
La réalisation de suivi psychologique
en direction des femmes leur permet
d’avoir un espace individuel pour penser
leur histoire traumatique, mettre en mot
leur souffrance et par un travail de soutien
psychologique de pouvoir se reconstruire
psychiquement.
Ces entretiens ont pour objectif :
- Mettre des mots sur la violence,
lever le silence qui pèse sur la
situation de violence, libérer la
parole ;
- Offrir un espace d’expression
pour la femme et les enfants où la
loi du secret peut être levée ;
- Accueillir les affects douloureux
et aider la femme et l’enfant à se
reconstruire dans un contexte
sécurisant ;
- Diminuer la symptomatologie
d’état de stress post traumatique
et/ou dépressive ;
- Aider la femme et l’enfant à
reconnaitre ses émotions et à les
gérer de manière adaptée ;
- Aider la femme et l’enfant à
apprendre à ne plus avoir honte et
peur de ses ressentis, des affects ;
à ne plus se sentir coupable ;
- Travailler sur l’estime de soi,
reprendre confiance en soi ;
- Soutenir la femme dans ses
capacités parentales ;
- Restaurer les interactions mère-
enfant dans un cadre contenant et
protecteur ;
- Evaluer l’état psychique de la
femme et de l’enfant et proposer
une orientation adaptée
(psychomotricité, orthophoniste,
pédopsychiatre, psychiatre,
travail en groupe, relaxation…).
Rapport d’Activité 2018 141
b) Participation aux réunions
cliniques et temps institutionnel
La psychologue participe à une réunion
clinique bimensuelle. Ce temps d’échange
en équipe pluridisciplinaire vise à évoquer
le suivi des familles avec l’ensemble de
l’équipe du CHRS. Cette réunion favorise
les échanges sur les situations et permet de
croiser les points de vue afin d’avoir une
meilleure compréhension de la famille
accueillie.
Lorsqu'une nouvelle entrée est réalisée au
CHRS, l'équipe éducative présente la
situation vécue par la famille afin,
notamment, que la psychologue puisse
proposer un premier entretien
psychologique d'évaluation. Suite à cette
rencontre, un suivi psychologique et/ou
une orientation extérieure (psychologue,
psychiatre, pédopsychiatre, pédiatre,
orthophoniste...) peuvent être proposés.
Tout au long de l'accompagnement des
familles, ces réunions permettent
également de favoriser la cohérence de la
prise en charge, de faire le point quant à
l'évolution du suivi des enfants, des
femmes et de la relation mère-enfant.
II - Prise en charge psychologique
AU CENTRE MATERNEL
Au sein du Centre Maternel, la
psychologue intervient auprès des
femmes et des enfants du service en
proposant des suivis psychologiques
individuels pour les femmes et/ou des
entretiens psychologiques mère/enfant.
Elle participe également à des temps de
réunions cliniques avec l’équipe
pluridisciplinaire.
Lors de l’année 2018, la psychologue a
reçu 19 femmes et 2 enfants en entretien
individuel et 1 enfant de moins de 3 ans
ont été pris en charge psychologiquement
dans le cadre des entretiens mère/enfant.
Ainsi, au cours de cette année, 116
rendez-vous ont été fixés, concernant le
suivi des femmes et/ou les suivis mère-
bébé.
La possibilité d’un accompagnement
psychologique est verbalisée aux mères
lors de l’entretien d’admission au Centre
Maternel. Un premier rendez-vous est
obligatoire, il consiste en la présentation
du cadre de la prise en charge
psychologique, l’évaluation de la
demande et la disponibilité psychique de
la mère (capacité d’élaboration).
Dans un second temps, des rendez-vous
de suivis psychologiques sont proposés
tous les quinze jours. Cependant, en
fonction de l’état psychique de la mère et
de l’évaluation clinique de la
psychologue, des rendez-vous
hebdomadaires peuvent être fixés. Lors de
ces suivis psychologiques, la femme est
reçue seule ou avec ses enfants selon la
problématique abordée.
Le travail de la psychologue consiste,
dans le cadre du Centre Maternel, à
effectuer un soutien psychologique du
public hébergé, c’est-à-dire des mères et
des enfants en difficultés, confrontés à des
situations de violences répétées qu’elles
soient conjugales ou intrafamiliales. Il
s’agit de soutenir la fonction parentale des
mères en proies à des difficultés
psychiques et les accompagner dans leur
travail de restructuration narcissique.
Rapport d’Activité 2018 142
De plus, au niveau institutionnel, la
psychologue participe à des réunions
d’équipe tous les quinze jours. Elle amène
une réflexion centrée sur l’analyse de la
situation et de la problématique singulière
de chaque famille ainsi qu’une analyse de
la dyade mère-enfant.
Elle peut également soutenir l’équipe
socio-éducative dans leur
accompagnement auprès des familles. Ce
soutien peut se traduire par des visites au
domicile des mères en présence de
l’éducatrice de jeunes enfants ou d’une
éducatrice spécialisée afin de mettre des
mots sur des difficultés précises évoquées
lors des réunions pluridisciplinaires.
Par exemple, une mère rencontre des
difficultés à instaurer un rythme de sieste
à son enfant. L’éducatrice de jeunes
enfants (EJE) et la psychologue vont se
rendre sur le logement afin d’observer un
temps de sieste. Un soutien et des conseils
concrets peuvent être prodigués à la mère
par l’EJE au regard d’une lecture de la
dynamique psychique inconsciente
analysée par la psychologue.
Ainsi :
La réalisation de suivi psychologique
pour les femmes vise à l’accueillir,
l’écouter, la soutenir et lui offrir un espace
pour penser/panser les traumatismes
vécus. Par la présence bienveillante,
soutenante et contenante du psychologue,
il s’agit d’aider la femme victime de
violences conjugales à verbaliser ses
émotions, ses ressentis, ses vécus
douloureux et traumatiques.
La réalisation de suivi psychologique
mère-enfant permet d’offrir un espace
d’accueil pour la mère et son/ses
enfant(s). Il représente un lieu d’écoute,
où la mère peut exprimer les difficultés
rencontrées dans sa parentalité. Il s’agit de
travailler autour d’événements violents
auxquels la dyade a été exposée en lien
avec des émotions et des sensations afin
de créer une continuité dans le parcours de
vie de ses mères. Enfin, la psychologue
peut apporter un éclairage sur le
comportement de l’enfant, soutenir la
mère dans ses interactions avec celui-ci et
mettre en mots ce qui se joue de manière
inconsciente dans la relation mère-enfant.
Objectifs des suivis individuels ou mère-
bébé :
Evaluer l’état psychique de la femme et
des enfants ;
Offrir un lieu pour penser/ panser le
traumatisme vécu ;
Proposer un espace de parole et
d’écoute pour aborder les violences
auxquelles la femme et les enfants ont
été exposés ;
Offrir un espace sécurisant, contenant
où la femme se sent en confiance ;
Accompagner la femme vers une
reconstruction psychique, une
restauration de l’image de soi, une
autonomisation, une insertion sociale ;
Mettre du sens sur le comportement de
l’enfant ;
Mettre des mots sur les difficultés de la
femme en tant que mère ;
Restaurer les interactions mère-enfant
dans un cadre contenant et protecteur ;
Soutenir la femme dans ses capacités
parentales ;
Rapport d’Activité 2018 143
Aider la mère à comprendre, écouter,
mettre en mots les vécus douloureux de
l’enfant ;
Proposer une orientation pour la
femme/l’enfant si nécessaire.
III - Prise en charge psychologique
A L’ACCUEIL DE JOUR ET A
L’HEBERGEMENT D’URGENCE
Au vu de la souffrance psychologique des
femmes et des enfants accueillis à
l’Accueil de Jour d’Urgence (hôtel) et en
hébergement d’Urgence, il s’est avéré
nécessaire proposer un accompagnement
psychologique aux familles. Pour cela, la
psychologue de l’association a mis en
place un espace d’écoute et de soutien
individuel destinés aux femmes et aux
enfants accueillis dans le service.
a) Les entretiens individuels
destinés à soutenir les femmes, les
enfants et la relation mère-enfant :
La réalisation d’entretien de soutien
auprès des femmes et des enfants vise à
offrir aux personnes reçues un lieu
d’écoute et un espace de parole à visée
compréhensive. Par la présence active de
la psychologue il s’agit d’aider les
personnes victimes à verbaliser leurs
émotions, leurs ressentis, leurs vécus et
créer par là-même un lien de confiance
d’autant plus fragilisé par la situation
d’urgence et de précarité.
Durant l’année 2018, la psychologue a
reçu 22 personnes en consultation
psychologique individuelle dont 20
femmes et 2 enfants. 140 rendez-vous
ont été fixés.
Ces entretiens individuels ont pour
objectif :
Reconnaitre et évaluer la souffrance
psychique ;
Offrir un espace de parole et d’écoute
visant à apaiser la souffrance
psychologique liée au traumatisme
vécu ;
Accueillir les affects douloureux et
aider la personne à ce que ses vécus
sensoriels puissent être mis en mots ou
s’inscrire dans le jeu par
l’intermédiaire de médiation (dessin,
jeux de poupées, figurines, livres) afin
qu’ils puissent être symbolisés ;
Reconnaitre la violence comme la
raison de l’arrivée dans ce lieu, aider la
femme à verbaliser sur : les raisons du
départ, la séparation avec le conjoint,
sa souffrance ;
Offrir un espace pour accueillir la mère
et son enfant. Soutenir les femmes dans
leur parentalité, leurs difficultés en tant
que mère, les aider à mettre du sens sur
ce qui se passe actuellement pour elle
et l’enfant, sur les évènements violents
auxquels la dyade a été exposée, mettre
du sens sur le comportement de
l’enfant…
Soutenir et aider les personnes à se
préparer à l’approche d’une date
d’audience, d’une décision du Juge, de
la mise en place des droits de visite du
père de l’enfant.
Rapport d’Activité 2018 144
Accompagner les femmes vers une
reconstruction psychique, une
confiance en soi, une autonomisation,
une insertion sociale ;
Travailler sur l’image d’elle-même et
l’estime de soi ;
Orienter la personne vers un suivi
externe si son état psychique le
nécessite.
Les limites et perspectives
Un espace fortement investi par
les familles
Les femmes, mères et enfants des
différentes structures : C.H.R.S et Centre
Maternel, ont pu se saisir de l’espace de
parole et d’écoute proposé par les
psychologues. Les femmes et enfants se
sont inscrits de manière régulière dans les
suivis psychologiques et les ont pour
beaucoup d’entre eux fortement investi.
Des délais d’attente trop longs
Cependant, les psychologues n’ont pas pu
répondre à la demande de tous, femmes et
enfants. Dans ce cas, une orientation vers
les structures externes est nécessaire.
Cette orientation est parfois difficile à
organiser au vu des délais d’attente de ces
structures, et parfois également par
rapport à la difficulté des femmes à se
mobiliser dans un parcours de soin à
l’extérieur de l’association.
Le travail en réseau :
La difficulté à trouver des structures
extérieures proposant des soins adaptés
aux femmes ou aux enfants victimes de
violences reste présente.
Cependant, un solide travail en réseau est
effectué depuis plusieurs années afin de
favoriser la prise en charge des familles à
l’extérieur de la structure.
Néanmoins, il demeure encore difficile de
trouver des lieux pour accueillir les
enfants et les prendre en charge
rapidement.
Le partenariat :
Un travail important est réalisé afin de
développer le partenariat et le travail en
réseau et ce, dans le but d’améliorer la
prise en charge de la femme et des enfants.
Ainsi, ce travail de partenariat est fait de
façon régulière par les psychologues.
Chaque psychologue accompagne et
oriente la femme et les enfants vers
d’autres structures plus adaptées à leurs
problématiques (P.M.I., M.D.S., Hôpital,
C.M.P., orthophoniste, psychiatre,
psychologue, médecin) ; elle contacte les
professionnels sociaux et de la santé afin
d’échanger et de mener un travail
cohérent ; elle participe à des réunions de
synthèse afin d’échanger sur la situation
familiale et de définir un projet social,
éducatif, psychologique adapté ; elle
participe à des colloques afin de mettre en
place des temps de formation liés à la
problématique des violences conjugales.
Rapport d’Activité 2018 145
Le Groupe thérapeutique sur les violences conjugales
1. Présentation du groupe
Le groupe thérapeutique est destiné aux
femmes exposées aux violences
conjugales et/ou intrafamiliales. Il
accueille les femmes hébergées ou non,
par l’association SOS Femmes 77. Par
conséquent, la population de ce groupe
permet une mixité des différents
services de l’association (CHRS,
URGENCE, CENTRE MATERNEL).
Six femmes sont donc reçues lors de ce
groupe fermé-rotatif (nouvelle
participante quand une personne quitte
le groupe) à raison d’une séance par
mois durant 4 mois.
Le groupe s’appuie sur les modalités du
« Jeu de l’Oie » à des fins de médiateur
de la communication. Ce Jeu de l’Oie
représente un outil thérapeutique sous la
forme d'un intermédiaire neutre et
ludique qui n'appartient ni à l’institution,
ni aux résidentes.
Les différentes vignettes font échos à
une thématique, un événement précis et
le Jeu de l’Oie permet de travailler
autour de cet évènement au niveau du
déroulé temporel, de la valeur
symbolique attribuée à cet événement et
de l'émotion liée à ces représentations.
Ainsi, les mères peuvent peu à peu
construire des représentations stables
qui apparaissaient auparavant
difficilement symbolisables. De plus, au
travers de cette médiation, les résidentes
dépassent un blocage temporel et la
fixation sur des situations traumatiques
s’y référant.
C’est donc l’ensemble de la vie
psychique des mères qui s'exprime par le
biais du groupe.
Rapport d’Activité 2018 146
a) Les objectifs du groupe pour les
femmes :
Le groupe est encadré par deux
professionnelles (une psychologue et
une éducatrice spécialisée).
Créer du lien entre les femmes, se
retrouvant autour d’une histoire
commune vécue de manière
individuelle ;
Travail autour d’un fonctionnement
identificatoire : une femme déroule
le fil associatif d’une vignette et
ensuite, le groupe reprend le thème
commun ;
Revisiter sa propre histoire à travers
un « effet miroir » lié à l’histoire de
l’autre pour donner du sens aux
évènements vécus par les et
favoriser l’élaboration, la mise en
mots ;
Offrir un espace de parole où
différents thèmes faisant écho à leur
histoire puissent être abordés dans
un cadre sécurisant pour eux ;
Nommer, donner un « titre » à une
expérience afin de créer un parcours
collectif cohérent ;
Recours au verbal plutôt qu’à l’agir
en identifiant ses émotions et en
développant ses capacités de
communication.
b) Les objectifs du groupe pour les
professionnels :
Proposer un cadre défini et
soutenant afin d’être en capacité de
réguler la dynamique de groupe ;
Favoriser les échanges cliniques
entre professionnels de formations
différentes et complémentaires
(pluridisciplinarité) ;
Interpréter le discours manifeste des
femmes accueillies en situation
individuelle et au sein du groupe ;
Au niveau latent, reprendre le
conflit et le soulever, apaiser la
parole et la laisser circuler entre les
mères ;
Développer un lien de confiance
avec les femmes, favorisant la mise
en place d’un accompagnement
psychologique individuel ;
Permettre un retour clinique aux
équipes éducatives des observations
réalisées et qui sont en lien avec les
objectifs d’accompagnement des
résidentes (tout en respectant le
secret professionnel).
Rapport d’Activité 2018 147
2. Bilan quantitatif
Au cours de l’année 2018, quatre sessions du groupe thérapeutique ont été réalisées,
elles sont détaillées ci-dessous :
Ainsi, 5 femmes ont pu participer au groupe thérapeutique lors de l’année 2018.
De plus, durant les séances de groupe, différents thèmes sont abordés au travers des
vignettes du « Jeu de l’Oie ». Ces thèmes sont énumérés dans le tableau ci-dessous :
Les différentes formes de violence Représentation du couple et des
hommes
Santé mentale et physique De l’emprise à la violence
Modification de l’image de soi et baisse
estime de soi La différenciation auteur/victime
Violence conjugale et parentalité Différends mécanismes de la violence
Les violences subies durant l’enfance Verbaliser les émotions
Les enfants témoins de violence La loi, la protection
Date des groupes
thérapeutiques
Nombre de femmes
INSCRITES
Nombre de femmes
NON VENUES
Nombre de femmes
PRESENTES
23 mars 2018 5 1 4
20 avril 2018 4 2 2
25 mai 2018 4 2 2
22 juin 2018 4 0 4
TOTAL 17 5 12
Rapport d’Activité 2018 148
a) Les objectifs atteints :
Informer et sensibiliser les femmes
au processus de violences
conjugales : les interventions des
professionnels sur les violences
conjugales ont permis de clarifier,
chez les femmes du groupe, le
processus de violences au sein du
couple et de générer une prise de
conscience de l’emprise
psychologique de l’agresseur sur sa
victime. Les femmes ont pu plus
facilement mettre des mots sur les
violences vécues en lien avec les
informations reçues.
Création d’un phénomène
identificatoire entre les femmes : la
bienveillance du groupe ainsi que la
transparence des échanges ont
instauré une relation d’entraide
entre les femmes. En effet, la
dynamique de groupe était très
solidaire et les femmes n’hésitaient
pas à soutenir leurs pairs lorsqu’il
était difficile de verbaliser les
violences ou de prendre la parole
devant des inconnues.
Espace reconnu comme lieu de
soutien : le groupe thérapeutique a
pu être identifié comme un lieu
sécurisant et soutenant grâce à la
disponibilité des professionnels
(entendre la souffrance et la
reverbaliser) et les autres femmes
qui ont vécu des évènements
similaires (identification).
Espace favorisant l’inscription des
femmes dans une démarche
individuelle de prise en charge
psychologique ou
d’accompagnement éducatif pour
elles et leur enfant.
Création d’une plaquette de
présentation du groupe
thérapeutique destinée :
Aux familles, afin de sensibiliser
les femmes à l’importance
d’effectuer un travail de réflexion
sur les violences conjugales et
intrafamiliales ;
Aux professionnels, pour
découvrir le groupe thérapeutique,
cibler des femmes pouvant
participer à ce groupe en fonction de
leur problématique et répondre à
leurs questions.
La plaquette de présentation est remise à
jour chaque année en fonction des
intervenants.
b) Les difficultés rencontrées :
Population pouvant participer au
groupe assez restreinte car il s’agit
de femmes sans enfants ou avec un
mode de garde et disponibles en
journée.
Importance de maintenir un petit
effectif de femmes (4-5 femmes) car
chacune attend son tour pour jouer
et quand il y a trop de personnes
présentes un sentiment de lassitude
peut émerger.
Rapport d’Activité 2018 149
Situation de femmes ne présentant
pas de psycho-trauma car
l’évocation des violences
conjugales en groupe peut faire
effraction dans la pensée et
provoquer un effondrement
psychique.
c) Les perspectives :
Afin de continuer à améliorer cette prise
en charge groupale, nous pensons qu’il
est nécessaire de :
Favoriser les inscriptions des
femmes sur l’ensemble des trois
services de SOS Femmes 77
(Urgences-Centre Maternel et
CHRS) ;
Maintenir un nombre maximum
de 5 femmes pour que le groupe
continue à avoir une fonction
thérapeutique ;
Poursuivre les échanges et
observations lors du groupe afin
d’améliorer la prise en charge des
femmes sur leurs services et en
individuel ;
Permettre la continuité d’un lieu
soutenant aux femmes exposées
aux violences conjugales.
Rapport d’Activité 2018 150
Le Groupe d’Expression auprès des Enfants
I - Présentation du groupe
Le groupe d’expression est destiné aux
enfants exposés aux violences
conjugales et/ou intrafamiliales.
Le groupe accueille les enfants âgés de 4
à 12 ans, exposés aux violences
conjugales, hébergés ou non, par
l’association SOS Femmes 77. Par
conséquent, les enfants des différents
services de l’association (CHRS
INSERTION et URGENCE,) sont invités à
participer au groupe d’expression.
La fréquence des groupes est mensuelle.
Afin que le groupe conserve sa fonction
thérapeutique, nous avons limité le
nombre de participants à 10 enfants.
a) Les objectifs du groupe pour les
enfants :
Le groupe est encadré par 2
professionnelles (une psychologue et
une éducatrice spécialisée référente
familles).
Créer du lien entre les enfants, se
retrouvant autour d’une histoire
commune vécue de manière
individuelle ;
Offrir un espace de parole où
différents thèmes faisant écho à
leur histoire puissent être abordés
dans un cadre sécurisant pour
eux ;
Donner du sens aux évènements
vécus par les enfants, favoriser
l’élaboration et la mise en mots ;
Donner la possibilité à l’enfant de
s’exprimer autrement que par la
parole (dessin, jeu, peinture,
histoire et conte…) ;
Créer une atmosphère groupale
contenante et structurante
permettant à l’enfant d’améliorer
ses compétences sociales,
favoriser les relations avec ses
pairs ;
Permettre à l’enfant d’intégrer un
fonctionnement et des règles
propres à la vie en collectivité ;
Nommer l’interdit des violences
(au sein de la famille, en
collectivité, etc.), accompagner
les enfants à identifier leurs
émotions et à développer leurs
capacités de communication ;
Aider les enfants à mettre en mots
leurs affects, leurs pulsions
agressives ou libidinales plutôt
que de les mettre en acte,
envisager ainsi un mode de
fonctionnement différent et
notamment le recours au verbal
plutôt qu’à l’agir.
Rapport d’Activité 2018 151
b) Les objectifs du groupe pour les
professionnels :
Réaliser et mettre en lien les
observations cliniques des enfants
accueillis en situation individuelle
et au sein du groupe ;
Evaluer les besoins de l’enfant afin
de s’assurer que le groupe est bien
la bonne réponse à lui apporter ;
Permettre aux professionnels de
mieux comprendre le
fonctionnement psychique de
l’enfant en relation avec ses pairs ;
Favoriser les échanges cliniques
entre professionnels de formations
différentes et complémentaires
(pluridisciplinarité) ;
Permettre un retour clinique à
l’équipe éducative des
observations réalisées et qui sont
en lien avec les objectifs
d’accompagnement de la famille
(tout en respectant le secret
professionnel) ;
Développer un lien de confiance
avec les familles, favorisant la
mise en place d’un
accompagnement psychologique
individuel.
II - Bilan quantitatif
Ce tableau récapitulatif présente le
nombre de groupes réalisés et les thèmes
abordés, ainsi que certaines données
quantitatives concernant le nombre
d’enfants inscrits et présents au groupe
d’expression durant l’année 2018.
Date des
groupes
d’expression
Thèmes abordés
Nombre
d’enfants
inscrits
Nombre
d’enfants
non venus
Nombre
d’enfants
présents
31 janvier 2018 « Moi, qui je suis,
ce que j’aime » 5 - 5
14 février 2018 « Les émotions » 5 - 5
14 mars 2018 « Parler de mon papa » 5 2 3
11 avril 2018 « Les séparations,
les changements » 6 - 6
Interruption du groupe car temps nécessaire pour rencontrer les familles entrantes afin de
constituer un nouveau groupe d’expression et arrêt congé maternité de la psychologue
TOTAL 4 groupes /
4 thèmes différents 21 2 19
Rapport d’Activité 2018 152
Ainsi, l’association SOS Femmes 77 a
proposé pour l’année 2018, 4 groupes
d’expression, 4 groupes ont eu lieu. 6
enfants ont pu y participer. 21 enfants
ont été inscrits pour l’année 2018, 19 sont
venus.
a) Les objectifs atteints :
Espace qui vise à favoriser
l’expression des émotions : les enfants
et leur mère ont repéré le groupe
comme étant un lieu privilégié pour
l’expression des ressentis et des affects
des enfants, qui peuvent se saisir de ce
temps de parole et d’expression pour
évoquer leurs difficultés et leurs
angoisses ;
Espace reconnu comme lieu de
soutien : entre pairs qui ont vécu des
évènements similaires et auprès de
professionnels qui peuvent entendre
leur souffrance et les aider à la
verbaliser ; SOS Femmes 77 étant vu
aussi par les enfants comme un lieu
sécurisant, les enfants en situation
d’hébergement précaire (urgence)
peuvent se sentir soutenus au contact
des enfants pour lesquels
l’accompagnement et l’hébergement
sont déjà stabilisés (CHRS) ;
Espace reconnu comme propre à
l’enfant où le poids du secret peut être
levé : ils peuvent exprimer ce dont ils
ont besoin et ce qu’ils désirent dans un
lieu où ils savent que la confidentialité
(secret professionnel) est respectée ;
Espace favorisant l’inscription de
famille dans une démarche
individuelle de prise en charge
psychologique ou d’accompagnement
éducatif pour leur enfant ;
Espace proposant des thèmes
innovants répondant au plus près aux
besoins des enfants et à la relation
parent-enfant. D’une part, les
professionnels préparent, analysent et
créent les thèmes des groupes en
s’appuyant sur les observations
recueillies tout au long de leur travail
d’accompagnement auprès des
familles. D’autre part, à la fin de
chaque groupe, le thème suivant est
choisi en concertation avec les enfants
en fonction des questionnements et/ou
des difficultés qu’ils ont pu amener au
sein du groupe.
b) Les difficultés rencontrées :
La mise en place du groupe en cas
d’absence d’une professionnelle :
Même si nous sommes parvenues à
mettre en place une bonne organisation
pour préparer les groupes, si l’une des
2 professionnelles est absente le groupe
ne peut être maintenu ;
Le manque d’inscriptions des enfants
en situation d’hébergement précaire
(dispositif Urgence, hôtel) et ceux du
Centre Maternel (frères et sœurs à
partir de 4 ans) ;
Enfants ayant des activités
extrascolaires / périscolaires le
mercredi.
Rapport d’Activité 2018 153
Le Logement
En 2018, 99 personnes suivies ont été relogées.
Cela représente 40 femmes et 59 enfants tous services confondus (Hébergement
"CHRS INSERTION" ; Hébergement "CENTRE MATERNEL" ; Hébergement "URGENCE" ;
Hébergement d’urgence "ALTERNATIVES A L’HOTEL : ALTHO", "HÔTEL" ; "Aide à la
Médiation Locative" et "SUIVIS EXTERNES" sans hébergement).
RELOGEMENT EN LOGEMENT AUTONOME : (EN ACCES DIRECT)
25 femmes et 43 enfants concernés
3 femmes et 5 enfants relogés dans le cadre de la Commission Locale de
Concertation (C.L.C.) permettant de reloger des femmes qui ont de modestes revenus
ou des contrats de travail précaires ne leur permettant pas d’accéder à un logement
autonome.
Service
concerné
Composition
familiale
Ressource
principale
Type de
logement Lieu Bailleur
Entrée
dans le
logement
ALTHO 1 femme
+ 1 enfant
Pension
invalidité T3 CHESSY Batigère 13/07/2018
HEBERGEMENT CENTRE
MATERNEL
1 femme
+ 1 enfant Salaire T2
VAIRES-SUR-
MARNE
Logement
Francilien 27/07/2018
HEBERGEMENT URGENCE
1 femme
+ 3 enfants Salaire T4 SERRIS Batigère 31/07/2018
4 femmes et 5 enfants relogés suite à une proposition de la Préfecture.
Service
concerné
Composition
familiale
Ressource
principale
Type de
logement Lieu Bailleur
Entrée
dans le
logement
HÔTEL 1 femme
+ 2 enfants Salaire T3
BROU-SUR-
CHANTEREINE Valophis 13/08/2018
ALTHO 1 femme
+ 2 enfants Salaire T3 MEAUX
Pays de
Meaux
Habitat 10/12/2018
HÔTEL 1 femme
+ 1 enfant Salaire T2 MEAUX
Pays de
Meaux
Habitat 26/12/2018
HÔTEL 1 femme
seule Salaire T2
BROU-SUR-
CHANTEREINE Vilogia 29/12/2018
Rapport d’Activité 2018 154
15 femmes et 30 enfants relogés dans le cadre de l’accord entre la Fédération
Nationale Solidarité Femmes (F.N.S.F.) et la Région d’Île-de-France qui propose et
réserve des logements aux femmes victimes de violences conjugales. C’est une aide
précieuse pour les associations intervenant auprès de ce public, qui facilite l’accès à un
logement autonome aux femmes ayant terminé un parcours d’insertion.
Service
concerné
Composition
familiale
Ressource
principale
Type de
logement Lieu Bailleur
Entrée
dans le
logement
SUIVI
EXTERNE
1 femme
+ 2 enfants
R.S.A. +
Prestations T3
CREGY-LES-
MEAUX
PIERRES ET
LUMIERES 15/01/2018
SUIVI
EXTERNE
1 femme
+ 1 enfant R.S.A. T2 MEAUX
ESPACE
HABITAT 18/01/2018
HEBERGEMENT URGENCE
1 femme
+ 2 enfants Salaire T3
MAREUIL-LES-
MEAUX
MEAUX
HABITAT 09/02/2018
HÔTEL 1 femme
+ 3 enfants Salaire T4
BRIE-COMTE-
ROBERT
FOYER DE
SEINE-ET-
MARNE
11/03/2018
HEBERGEMENT CENTRE
MATERNEL
1 femme
+ 1 enfant Salaire T2
VILLIERS-SUR-
MARNE
VALOPHIS
HABITAT 07/05/2018
HEBERGEMENT CENTRE
MATERNEL
1 femme
+ 2 enfants R.S.A. T3 MEAUX
MEAUX
HABITAT 24/05/2018
HEBERGEMENT CHRS
1 femme
+ 3 enfants
Salaire
+ CAF T4 MEAUX
MEAUX
HABITAT 16/07/2018
HEBERGEMENT URGENCE
1 femme
seule Salaire T2
KREMLIN-
BICETRE
VALOPHIS
HABITAT 23/07/2018
HEBERGEMENT CHRS
1 femme
+ 3 enfants
Prestations
CAF T4 MEAUX
MEAUX
HABITAT 24/07/2018
SUIVI
EXTERNE
1 femme
+ 3 enfants
Salaire +
CAF T4 LOUVRES 3 F 07/09/2018
SUIVI
EXTERNE
1 femme
seule A.A.H. T2
BOISSY-SAINT-
LEGER
PIERRES ET
LUMIERES 07/09/2018
HEBERGEMENT CHRS
1 femme
+ 1 enfant
Salaire
+ PAJE T2 MEAUX SAÏEM 04/10/2018
HEBERGEMENT CENTRE
MATERNEL
1 femme
+ 2 enfants R.S.A. T3
GRETZ-
ARMAINVILLIERS POLYLOGIS 26/10/2018
ALTHO 1 femme
+ 4 enfants Salaire T4 CHELLES 3 F 27/12/2018
HEBERGEMENT CHRS
1 femme
+ 3 enfants CAF T3
VAIRES-SUR-
MARNE
EMMAÜS
HABITAT 31/12/2018
Rapport d’Activité 2018 155
2 femmes et 1 enfant relogés dans le parc privé. En raison des loyers très élevés et des
exigences de fortes garanties et de caution, nous relogeons très peu de familles par ce
biais.
Service
concerné
Composition
familiale
Ressource
principale
Type de
logement Lieu Bailleur
Entrée
dans le
logement
HÔTEL 1 femme
seule Salaire T2
NOISY-LE-
GRAND Bailleur
Privé 14/06/2018
ALTHO 1 femme
+ 1 enfant CAF T3 NICE
Bailleur
Privé 06/11/2018
1 femme et 2 enfants relogés dans le parc public.
Service
concerné
Composition
familiale
Ressource
principale
Type de
logement Lieu Bailleur
Entrée
dans le
logement
HEBERGEMENT CHRS
1 femme
+ 2 enfants
Salaire +
Prestations T3
LAGNY-SUR-
MARNE OPH 77 06/06/2018
Pas de femmes et enfants relogés suite à une proposition du département.
Rapport d’Activité 2018 156
RELOGEMENT EN LOGEMENT INTERMEDIAIRE :
15 femmes et 16 enfants concernés
6 femmes sans enfants relogés en résidence sociale pour une période maximum de 24
mois.
Service
concerné
Composition
familiale
Ressource
principale
Type de
logement Lieu Bailleur
Entrée
dans le
logement
HÔTEL 1 femme
seule Salaire T1 VILLEPARISIS ADOMA 12/04/2018
HÔTEL 1 femme
seule Salaire T1
BUSSY-SAINT-
GEORGES ALFI 03/07/2018
HÔTEL 1 femme
seule Salaire T1 MONTEVRAIN
RESID-
ETAPE 09/08/2018
HÔTEL 1 femme
seule Salaire T1
SAVIGNY-LE-
TEMPLE ADOMA 13/09/2018
HÔTEL 1 femme
seule Salaire T1 MEAUX ADEF 10/10/2018
SUIVI
EXTERNE
1 femme
seule Salaire T1 PARIS ADOMA 23/10/2018
6 femmes et 11 enfants relogés dans le cadre de l’accord SOLIBAIL, signé entre les
Préfectures de Région et les associations conventionnées. Ce moyen permet le
relogement dans le privé pour une période de 24 mois.
Service
concerné
Composition
familiale
Ressource
principale
Type de
logement Lieu Bailleur
Entrée
dans le
logement
ALTHO 1 femme
+ 4 enfants CAF T4
PONTAULT-
COMBAULT SOLIBAIL 22/03/2018
ALTHO 1 femme
+ 1 enfant Salaire T2
NANTEUIL-
LES-MEAUX SOLIBAIL 03/05/2018
SUIVI
EXTERNE
1 femme
+ 1 enfant Salaire T2 MEAUX
LA ROSE
DES VENTS 04/06/2018
HEBERGEMENT CENTRE
MATERNEL
1 femme
+ 2 enfants R.S.A. T3 LIEUSAINT SOLIHA 13/08/2018
HEBERGEMENT CENTRE
MATERNEL
1 femme
+ 2 enfants R.S.A. T3
DAMARIE-
LES-LYS COALIA 04/09/2018
HÔTEL 1 femme
+ 1 enfant Salaire T2 CHELLES SOLIBAIL 26/12/2018
Rapport d’Activité 2017 157
1 femme et 3 enfants relogés dans un logement intermédiaire de type « Bail
associatif ». Ce dispositif permet à la famille d’être hébergée sans cohabitation dans un
logement intermédiaire. Elle est autonome tout en bénéficiant d’un accompagnement
éducatif. Le suivi social est d’une période maximum de 24 mois (si aucune demande de
prolongation n’a été faite), pour préparer la famille à l’accès à son propre logement.
Service
concerné
Composition
familiale
Ressource
principale
Type de
logement Lieu Bailleur
Entrée dans
le logement
BAIL
ASSOCIATIF
(CHRS)
1 femme
+ 3 enfants Salaire T3 MEAUX
MEAUX
HABITAT 12/07/2018
2 femmes et 2 enfants relogés dans un logement intermédiaire de type « Bail
glissant »* pour cette année. Ce dispositif permet à certaines familles d’accéder à un
logement intermédiaire et autonome tout en bénéficiant d’un accompagnement éducatif.
Le suivi social est d’une période maximum de 24 mois (si aucune demande de
prolongation n’est faite), pour permettre le glissement du bail au nom de la famille.
Service
concerné
Composition
familiale
Ressource
principale
Type de
logement Lieu Bailleur
Entrée dans
le logement
* BAIL
GLISSANT
(CHRS)
* 1 femme
+ 1 enfant Salaire T2 MEAUX
ESPACE
HABITAT 15/08/2005*
BAIL
GLISSANT
(CHRS)
1 femme
+ 2 enfants Salaire T4 MEAUX SAÏEM 15/12/2015
BAIL
GLISSANT
(CHRS)
1 femme
seule Salaire T2
CREGY-
LES-MEAUX
ESPACE
HABITAT 31/10/2017
BAIL
GLISSANT
(CENTRE
MATERNEL)
1 femme
+ 2 enfants R.S.A. T3
CREGY-
LES-MEAUX
ESPACE
HABITAT 17/05/2018
BAIL
GLISSANT
(CHRS)
1 femme
seule
Bourse +
Salaire T2
BUSSY-
SAINT-
GEORGES
VALOPHIS
HABITAT 19/12/2018
* Malgré nos multiples demandes, le bail de cette famille a enfin glissé, le 25/10/2018,
après 13 ans d’accompagnement.
Rapport d’Activité 2017 158
Aide à la Médiation Locative (A.M.L.) avec accompagnement social.
Ce financement concerne les logements intermédiaires de type « Bail associatif » et « Bail
glissant ».
Conformément à l’article 65 de la loi du 13 août 2004, portant sur la décentralisation de
Fonds de Solidarité Logement (F.S.L.), l’association a signé une convention avec la
Direction Générale Adjointe de la Solidarité du Conseil Départemental de Seine-et-Marne.
Cette convention a pour objet de financer les suppléments de dépenses de gestion
occasionnés par la sous-location des logements en bail glissant ou en bail associatif.
Pour 2018, la convention a été signée pour 5 logements.
Familles relogées en 2016, 2017 et 2018 regroupées par type d’attribution
En 2018, 40 familles ont obtenu un logement. Ce chiffre est en légère augmentation
par rapport à 2017.
Nous maintenons que l’accord entre la FNSF et la Région d’Île-de-France est une aide
précieuse pour le relogement des femmes puisque 13 familles ont obtenu un appartement
par ce dispositif.
En revanche, nous notons une légère diminution des relogements via la commission locale
de concertation. Nous présentons très régulièrement les familles éligibles au logement sur
ces commissions (parfois plusieurs fois) mais seulement 3 familles ont été relogées par ce
biais.
Pour ce qui est des sorties vers du logement intermédiaire, nous notons une légère
augmentation dans le cadre du SOLIBAIL.
Pour ce qui concerne les orientations en résidence sociale, on remarque qu’il s’agit
majoritairement de familles qui bénéficiaient de prises en charge hôtelières. Il s’agit le
plus souvent de jeunes femmes seules âgées de moins de 25 ans ayant un petit contrat
de travail. Elles ont été victimes de violences conjugales mais aussi majoritairement de
violences intrafamiliales.
3
15
4
21
6 6
122
8
12 2
0
65
4
1
45
13
12
0
2
0
2
4
23
0
2
4
6
8
10
12
14
16
En 2018 : 40 relogements En 2017 : 35 relogements En 2016 : 34 relogements
Rapport d’Activité 2018 159
40 Familles relogées en 2018
25 familles relogées EN LOGEMENT AUTONOME (accès direct)
5 au CHRS 4 au Centre Maternel 12 en URGENCE 4 SUIVIS EXTERNES
3 CHU 5 HÔTEL 4 ALTHO
15 familles relogées EN LOGEMENT INTERMÉDIAIRE
1 en BAIL ASSOCIATIF 2 en BAIL GLISSANT 6 en SOLIBAIL 6 RESIDENCE SOCIALE
(CHRS) (1 Centre Maternel + 1 CHRS) (1 Hôtel + 2 Centre Maternel) (5 Hôtel & 1 suivi externe)
(2 ALTHO + 1 suivi externe)
Rapport d’Activité 2018 161
Activités transversales Le Projet CAF : « Réduction de la fracture numérique » L’Atelier de la Parentalité Les actions de sensibilisation et d’information
Le prévisionnel des dates d’actions de sensibilisation
Rapport d’Activité 2017 163
Le Projet CAF « Réduction de la fracture numérique »
En mai 2015, notre association a répondu
à un appel à projets « Réduction de la
fracture numérique », proposé par la
Caisse d’Allocations Familiales de Seine-
et-Marne (CAF 77).
Dans le but de réduire la fracture
numérique, la Caisse d’Allocations
Familiales de Seine-et-Marne souhaitait
en effet améliorer l’accompagnement des
allocataires dans l’utilisation des services
dématérialisés de la branche famille.
A cet effet, elle avait lancé un appel à
projets qui visait à financer des projets
permettant d’aider les publics fragilisés à
acquérir une meilleure connaissance,
compréhension et utilisation de l’outil
informatique et de l’accès internet afin de
rendre plus accessibles les sites de la
CAF : caf.fr, mon-enfant.fr et
viesdefamille.fr. L’objectif principal était
donc de rendre ce public plus autonome
dans l’accès aux informations et dans la
consultation de leur dossier allocataire.
Les objectifs de ce projet étaient les
suivants :
- Développer l’amélioration qualitative
de l’accueil,
- Favoriser la lutte contre le non-recours
et la fracture numérique,
- Assurer la compétence et la
déontologie de l’opérateur,
- Contribuer à l’évaluation du dispositif.
Le projet présenté par notre association
ayant fait l’objet d’un avis favorable, ce
dispositif est donc mis en place depuis mi-
novembre 2015.
Pour ce faire, notre association a mis à
disposition un « coin CAF » avec deux
ordinateurs avec accès à internet et à une
imprimante.
Depuis, toutes les femmes des différents
services ainsi que les femmes reçues à la
permanence du mardi reçoivent
l’information de l’existence de ce
dispositif.
Ces dernières peuvent utiliser ce service
de manière autonome ou demander un
accompagnement dans l’utilisation des
outils informatiques auprès de notre agent
d’accueil ou auprès de l’équipe éducative.
Tous les mois, un bilan de l’activité est
envoyé à la CAF de Seine-et- Marne.
En 2018, 100 télé-procédures
(demandes d’attestations et de
déclarations, demandes d’informations,
etc.) ont été effectuées par les femmes
hébergées ou accueillies au sein de
notre association.
Au regard des demandes, il est
indéniable que ce dispositif a trouvé sa
place au sein de notre association.
Rapport d’Activité 2017 165
L’Atelier de la Parentalité
Les missions de SOS Femmes 77 ont pour
but la lutte contre les violences
conjugales.
Le traumatisme lié aux violences
conjugales génère chez les femmes, entre
autre, des sentiments de honte, de
culpabilité et une perte de l'estime de soi.
Aussi, la violence conjugale a des
répercussions psychologiques sur la
relation mère-enfant.
Il semble fondamental de considérer que
les nombreux troubles psychologiques
dont souffrent les mères et dont souffrent
leurs enfants affectent le lien mère/enfant.
En effet, l’état psychologique des mères a
une influence sur leur « style » de
parentalité ; c'est-à-dire le type de
stratégie d’éducation adoptée. L’état
psychique des femmes victimes contribue
à un style de parentalité pouvant être
inadapté, inefficace (mère débordée,
lasse, impuissante, rigide...).
Aussi, la violence conjugale porte atteinte
à la représentation et à l’exercice du rôle
de mère. En effet, le dénigrement
systématique de la femme par le conjoint
violent participe à la dégradation de ses
propres représentations en tant que mère
et à la perte de confiance dans ses
capacités parentales.
En résumé, la violence conjugale porte
atteinte à la représentation et à l’exercice
du rôle de mère.
Depuis 2016, grâce au financement du
REAAP 77 -subvention de la CAF 77-
nous avons pu mettre en place, au sein de
notre association, « L’atelier de la
parentalité », à raison de deux ateliers
collectifs annuels de huit séances.
Cet atelier est animé par une consultante
en formation-sophrologue, diplômée
d’état.
Les thèmes abordés sont les suivants :
- Identification des processus mentaux
de la construction de la parentalité
pour permettre aux femmes de
retrouver estime et confiance en elles
pour assumer pleinement leur rôle de
mère.
- Identifier les besoins de l’enfant à
travers les âges de l’enfance et de
l’adolescence pour adopter de
nouvelles postures afin d’avoir une
meilleure assise dans son rôle de
parent. Leur permettre une meilleure
relation avec ses enfants, les
enseignants à école.
- Travailler de nouvelles postures pour
instaurer des moments d’échanges, de
travail scolaire et de jeux avec les
enfants. Savoir poser des limites,
assoir son autorité : jeux de rôle de
mise en situation.
Rapport d’Activité 2017 166
- Reconnaitre les dynamiques de
transmission des valeurs et leurs
importances, identifier les besoins
psychoaffectifs de l’enfant et y
répondre.
- Apprendre à gérer les émotions : aider
la femme à reconnaitre ses émotions
et à les extérioriser afin d’apprendre à
les accueillir, les comprendre et les
aborder sereinement ; permettre aux
parents d’accueillir les émotions et
besoins de chacun de leurs enfants.
- Créer des liens entre les mères de
famille du groupe afin de rompre
l’isolement et de créer un espace de
confiance pour faire émerger des
soutiens et solutions communes dans
leur gestion des problématiques
éducatives : jeux de mises en
situation ; apports de connaissance,
de savoir-faire et de savoir-être pour
les résoudre.
- Reprendre confiance en soi, se définir
comme femme et mère, affirmer ses
valeurs et apprendre à définir ses
besoins et ceux de ses enfants.
En 2018, 15 femmes ont bénéficié des
deux ateliers proposés.
Les phrases suivantes sont l’expression de
quelques femmes ayant participé à ces
ateliers. Ces dernières ont été relevées
d’une part, des questionnaires distribués par
l’intervenante et d’autre part, lors des bilans
entre l’intervenante, les participantes et
l’équipe de Direction. Certaines femmes ne
savent pas écrire ; nous avons alors
retranscrit le plus fidèlement possible leurs
paroles.
(Emma = L’intervenante)
« L’animatrice m’a beaucoup aidée. Je
suis très contente d’avoir assisté à cet
atelier. Je suis prête à changer plein de
choses dans ma vie. Je me sens plus forte,
plus jolie. Mes enfants me trouvent
changée ».
« Emma m’a beaucoup apporté dans cette
décision très difficile. Maintenant, j’ai fait
le bon choix : prendre un nouveau chemin
avec beaucoup de confiance. Merci à
Emma et à l’association ».
« Cet atelier m’a été bénéfique dans la vie
de tous les jours. Les exercices permettent
de changer la vision de soi et d’apprendre
beaucoup sur soi-même. Les échanges
dans le groupe sont bien pour le moral.
On se sent soutenues et écoutées. Je
souhaiterais continuer l’atelier car j’ai
encore beaucoup à apprendre ».
« Je ne pensais pas apprendre autant de
choses. Je vois aujourd’hui mes enfants
différemment. Je les comprends plus. Je
me rends compte que je ne faisais pas
toujours bien avec eux. Eux aussi ont des
attentes et des besoins. Ils ont besoin
d’une maman disponible et bien dans sa
tête ».
Cet « Atelier de la Parentalité » s’avérant
être un réel soutien dans notre
accompagnement à la parentalité, nous
avons une nouvelle fois sollicité la CAF
77 pour l’obtention de la subvention
REAAP 2019.
Rapport d’Activité 2017 167
Les actions de sensibilisation et d’information
Communication et formation (Colloques, forums, conférences, séminaires…)
Certains salariés ont pu, au cours de l’année 2017, être actifs sur des actions de
sensibilisation proposées, organisées et réalisées avec nos partenaires.
OBJECTIFS :
Sensibiliser aux violences conjugales et/ou intrafamiliales par les professionnels,
le public, les différents acteurs ;
Informer sur le cycle de la violence et les droits des femmes victimes ;
Permettre si besoin un premier contact et une prise de rendez-vous.
Action de Prévention :
En direction d’un large public susceptible d’être victime, auteurs ou témoins (futur ou
actuel).
Action de Sensibilisation :
En direction d’un public large en participant à un évènement particulier au bénéfice
d’une cause féminine et en diffusant et exposant de la documentation spécifique.
Action de Formation :
En direction des futurs professionnels du social avec une intention pédagogique avec
des objectifs d’apprentissages professionnels.
Formation & Sensibilisation :
En direction des partenaires locaux de statut professionnel (éducateur, assistant social,
professeurs, Police, etc.)
Rapport d’Activité 2017 168
ACTIONS D’INFORMATION ET DE SENSIBILISATION
en direction des professionnels et des partenaires
(travailleurs sociaux, professeurs, Police, etc.)
Mission de coordination avec pour objectif de permettre une prise en charge globale afin de
favoriser l’autonomisation des femmes victimes et leurs enfants.
Animation de réseaux et actions de sensibilisation auprès des partenaires et des professionnels.
DATE THÈME LIEU/
VILLE
NOMBRE DE
PERSONNES
PRESENTES
RENCONTRES PARTENARIALES (6)
05/02/2018
« CISPD de Marne et Gondoire »
Animée par : Communauté
d’Agglomération de Marne & Gondoire
À destination de : MDS de Lagny-sur-
Marne, MDS de Noisiel, AVIMEJ, CIDFF,
Commissariat, Elus, Délégué aux Droits des
Femmes, SOS Femmes 77
Communauté
d’Agglomération
Marne &
Gondoire
BUSSY SAINT
MARTIN
20 personnes
28/05/2018
« CISPD de Marne et Gondoire »
Animée par : Communauté
d’Agglomération de Marne & Gondoire
À destination de : MDS de Lagny-sur-
Marne, MDS de Noisiel, AVIMEJ, CIDFF,
Commissariat, Elus, Délégué aux Droits des
Femmes, SOS Femmes 77
Communauté
d’Agglomération
Marne &
Gondoire
BUSSY SAINT
MARTIN
20 personnes
29/05/2018
Réunion du CLSPD de Chelles
"Réflexions sur la prévention des
violences et l’aide aux victimes"
Animée par : Mairie de Chelles
À destination de : SOS Femmes 77, MDS
de Chelles, Commissariat, CIDFF 91,
ADSEA Prévention, Délégué aux Droits des
Femmes
Mairie de
Chelles
CHELLES
10 personnes
11/06/2018
"Formation sur les violences conjugales"
Animée par : Directrice de SOS ♀ 77,
Procureur, UMJ, AVIMEJ
À destination de : Officiers de Police,
Gendarmerie
Tribunal de
Grande Instance
(TGI)
MEAUX
100 personnes
Rapport d’Activité 2017 169
DATE THÈME LIEU/
VILLE
NOMBRE DE
PERSONNES
PRESENTES
RENCONTRES PARTENARIALES (6)
23/11/2018
« Analyse des besoins sociaux - Ville de
Mitry-Mory »
Animée par : Cheffe de service de
l’association SOS Femmes 77
À destination de : Secteur socio-éducatif,
médical
Ville de
Mitry-Mory
MITRY-MORY
20 personnes
26/11/2018
Colloque :
"Les violences psychologiques" »
Animée par : Directrice de SOS ♀ 77,
Procureur, UMJ, ZONTA
À destination de : Public, partenaires
MEAUX 100 personnes
RENCONTRES DE SENSIBILISATION (3)
28/05/2018
"Sensibilisation aux violences conjugales"
Animée par : 2 éducatrices spécialisées de
SOS Femmes 77
À destination de : PMI / PE : MDS de
Mitry-Mory, Maison des droits des Femmes
et de l’Égalité Mitry-Mory, CCAS de
Thorigny-sur-Marne, SOLIBAIL La Rose
des Vents, MDS de Mitry-Mory, CCAS de
Mitry-Mory
SOS Femmes 77
MEAUX 16 personnes
25/06/2018
"Sensibilisation aux violences conjugales"
Animée par : 1 cheffe de service et 1
éducatrice spécialisée de SOS Femmes 77
À destination de : Relais Jeunes Torcy, La
Rose des Vents
SOS Femmes 77
MEAUX 11 personnes
23/11/2018
"Sensibilisation aux violences conjugales"
Animée par : 1 cheffe de service et 1
éducatrice spécialisée de SOS Femmes 77
À destination de : SINACTÉ, Éducation
Nationale, MDS de Coulommiers
SOS Femmes 77
MEAUX 14 personnes
TOTAL nombre de personnes bénéficiaires 311 personnes
Rapport d’Activité 2017 170
Rencontres partenariales et de sensibilisation 2018
Récapitulatif des actions 2018 Nombre de personnes
Nombre de réunions
RENCONTRES PARTENARIALES
Participation à différents Comités de pilotage
(réseau VIF, préparation de journées professionnelles…)
270 personnes
6 réunions
RENCONTRES DE SENSIBILISATION
Sensibilisation aux violences conjugales
41 personnes
3 rencontres
Prévisionnel des dates d’actions de sensibilisation
Perspectives 2019 Prévisionnel
RENCONTRES PARTENARIALES
Participation à différents Comités de pilotage (réseau VIF,
préparation de journées professionnelles…)
9 réunions programmées
Dans le cadre des CISPD
(Meaux, Chelles, Mitry-
Mory, Marne-et-Gondoire)
RENCONTRES DE SENSIBILISATION
Sensibilisation aux violences conjugales
4 rencontres programmées
11/01/2019 - 05/04/2019
21/06/2019 - Octobre 2019
Rapport d’Activité 2017 172
Annexe 1 Organigramme fonctionnel
CENTRE MATERNEL1 Chef de service (1 E.T.P.)DIRECTION
CENTRE MATERNEL20 places dans
8 unités d'hébergement
1
Aide à la Médiation Locative avec
accompagnement socialLOGEMENT INTERMÉDIAIRE
5 baux
(seuls 3 sont financés)
PERMANENCESPÔLE
HÉBERGEMENT1 Chef de service (1 E.T.P.)
3 Educatrices spécialisées (3 E.T.P.)
1 Monitrice-éducatrice (1 E.T.P.)
1 Educatrice de jeunes enfants (0,58 E.T.P.)
Total E.T.P. : 5,58
1 Chef de service (1 E.T.P.)
2 Educatrice spécialisée (2 E.T.P.)
1 Educatrice de jeunes enfants (1 E.T.P.)
1 Psychologue (0,20 E.T.P.)
Total E.T.P. : 4,20
1
CHRS INSERTION44 places dans
8 unités d'hébergement
PÔLE
HÉBERGEMENT1 Chef de service (1 E.T.P.)
3 Educatrices spécialisées (3 E.T.P.)
1 Monitrice-éducatrice (1 E.T.P.)
1 Educatrice de jeunes enfants (0,58 E.T.P.)
Total E.T.P. : 5,58
ACCUEIL DE JOUR 2 Techniciennes d'Intervention sociale (2 E.T.P.)
Total E.T.P. : 2,001
URGENCE 23 places + 4 places hivernales
A
ALTHO
Alternatives Hôtel
40 places
(à compter du 01/09/2017)
1 Psychologue (0,50 E.T.P.)
1 Agent d'accueil (1 E.T.P.)
1 Juriste (1 E.T.P.)
Total E.T.P. : 2,50
4 Agents entretien/maintenance (3,80 E.T.P.)
1 Agent service ménage (0,343 E.T.P.)
Total E.T.P. : 4,143
1 Responsable comptabilité (1 E.T.P.)
1 Comptable (0,757 E.T.P.)
2 Assistantes administratives (1,70 E.T.P.)
Total E.T.P. : 3,457
SERVICES GÉNÉRAUXPÔLE
ADMINISTRATIF
ET TECHNIQUE
ADMINISTRATIF et FINANCIER
ANTENNE D'ÉCOUTE
1 Chef de service (1 E.T.P.)
4 Educatrices spécialisées (3,036 E.T.P.)
1 Conseillère en ESF (1 E.T.P.)
1 Educatrices de jeunes enfants (1 E.T.P.)
Total E.T.P. : 6,036
PÔLE
ACCUEIL
Total ETP : 28,92
Total E.T.P. : 1