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Très nombreux, chacun seulUne journaliste de Libération, un psychodynamicien du travail, unmusicien, une réalisatrice, un chef de troupe, un créateur lumières,une chorégraphe... Mais que font-ils tous avec Jean-Pierre Bodin ?Réponses page 2.
Polar, musique, poésie, cinéma... Dans Le Nerf, les arts et les genres se croisentpour mieux nous dire le manque, les peurs et le désir de vivre... Le metteur enscène Guillaume Malvoisin et son équipe construisent un spectaclevolontairement paradoxal, où la beauté naît de l’imperfection assumée.Création, page 4.
Les échos d’Ici l’OndeOrganisé par Why Note, le festival Icil’Onde se tient à Dijon du 21 février au13 mai. Spectacles musicaux, théâtremusical et poésie sonore se rassemblentsous un seul mot d’ordre : nous fairedécouvrir des musiques aventureuses, etnous initier à la diversité de la créationmusicale contemporaine. Partenaire deWhy Note, le TDB accueille deuxspectacles dans le cadre d’Ici l’Onde :Le Courage de Jean-Léon Pallandre etAtomic Radio 137 live de Pascal Rueffet Christophe Ruetsch.+ d’infos en page 8.
Molière au TDBOn présente souvent Dom Juan commeun séducteur. Mais cet homme prêt àtout pour satisfaire ses désirs est bienplus que cela. Anticonformiste, luttantcontre la censure et à sa façonlibre-penseur, Dom Juan vit selon saphilosophie, quel qu’en soit le prix àpayer... Ce grand classique de Molières’installe au TDB dans une mise enscène de Julie Brochen, directrice duThéâtre national de Strasbourg. + d’infos en page 8.
Théâtre en Mai : 22e !Chili, Corée, Espagne, Italie, Ukraine... Autant de pays conviésau prochain Théâtre en Mai qui se tiendra à Dijon du 16 au27 mai 2012. Présentation du festival et dévoilement de laprogrammation prévue mi-avril, ouvrez l’œil !
COULISSESÉcrite en 1837 par GeorgBüchner, Woyzeck, quoiqueinachevée et fragmentaire, amarqué par sa fulgurancel’histoire du théâtre. FreddyKunze et sa bande desAffranchis en donnent uneversion iconoclaste : Woy-zeck 1313 est un opéra-punk sans chiqué nimanières, violent, organiqueet rude. À l’image du destinde ses personnages...À La Vapeur en avril et enpage 6.
Ernie (Etienne Grebot) et Sam (Jacques Ville) tuent le temps en attendant Katz © Vincent Arbelet
Un Woyzeck très punk © Jean-Pierre Estournet
Un Dom Juan anticonformiste et insoumis © Franck Beloncle
2
«V ous avez envie ? Nous
avons envie ? Et bien
inventons quelque chose
ensemble... » Cette petite phrase inopi-
née résume au plus juste Jean-Pierre
Bodin et son rapport au monde. Soit une
façon d’aborder les choses avec simpli-
cité, en fondant la réussite d’un projet
sur la capacité collective de mise en
œuvre d’un désir partagé... Et à l’écou-
ter raconter son parcours, son passage
de la régie technique au jeu et à la mise
en scène, on pressent que cette formule
a dû lui être adressée par d’autres,
quelques années auparavant...
Sauter le pas
« Embauché pour travailler en tant que
régisseur dans la compagnie de Jean-Louis
Hourdin en 1984 », Jean-Pierre Bodin
y rencontre toute une équipe, parmi les-
quels les comédiens François Chattot,
Martine Schambacher, et les musiciens
Alexandrine Brisson et Roland Auzet.
Habitués à l’entendre raconter des his-
toires incroyables « sur les habitants de
[son] village au cours des repas et en
tournée », certains d’entre eux le pous-
sent à « sauter le pas » pour en faire un
spectacle. Ainsi naît le Banquet de la
Sainte-Cécile, épopée minuscule racon-
tant les anecdotes de personnages
hauts en couleurs et bien réels. Joué au
festival d’Avignon en 1994, le Banquet
rencontre un écho inattendu : « Presque
tous les programmateurs qui sont venus
ont acheté le spectacle et dès l’année
suivante, j’ai enchaîné sur une tournée. »
Et si aujourd’hui le metteur en scène et
comédien raconte sereinement l’aven-
ture, on imagine la véritable déflagra-
tion produite par ce succès. « J’ai dû
créer en urgence une compagnie, La Mou-
line. Puis, après, on ne s’est pas tellement
posé de questions. Cela nous a
poussés à faire un deuxième spectacle,
puis un troisième, et ainsi de suite jusqu’à
aujourd’hui... »
Banquet fondateur
Avec sa longévité rarissime – plus de
neuf cent cinquante représentations et
« encore, dix, quinze, vingt dates de tour-
née par an » –, le Banquet est non seule-
ment fondateur de l’aventure de la
Mouline, mais aussi emblématique
du travail de Jean-Pierre Bodin. Car
c’est à partir de paroles patiemment
collectées qu’il tricote les histoires
de chacun de ses spectacles, revisitant
le réel par les voies de la fiction et du
théâtre. À ce titre, Très nombreux,
chacun seul marque un tournant,
puisque, grande première, le spectacle
insère aux côtés des voix d’ouvriers
des paroles de « spécialistes ». Prémé-
dité ? Non, le projet a évolué au gré de
son avancée : « Voulant faire un spectacle
sur la mémoire ouvrière qui mêle les arts –
cinéma, musique, récit –, nous nous
sommes intéressés à l’usine de porcelaine
Deshoulières à Chauvigny, ville où j’ai
habité longtemps. Rachetée par une
manufacture russe en 2002 et ayant vu
l’un de ses délégués syndicaux se suicider
en 2009 (suicide reconnu comme accident
du travail), l’usine est emblématique de ce
qui se passe aujourd’hui. » Se plongeant
dans cette thématique, Jean-Pierre
Bodin et Alexandrine Brisson croisent
les noms de Sonya Faure et de
Christophe Dejours. De croisements
en rencontres, la journaliste de Libéra-
tion et le psychiatre et psychanalyste
suivent désormais la création, propo-
sant, alimentant, relayant l’information
à leur niveau. Comme l’explique Jean-
Pierre Bodin, « il est difficile de parler
de la souffrance au travail et le théâtre
constitue un levier pour aborder ce sujet.
Même si cette question ne constitue qu’une
partie du projet, elle sera présente en
filigrane dans tout le spectacle. »
Collectif de pensées
Interprété sur scène par Jean-Pierre
Bodin, accompagné par la musique de
Roland Auzet, conseillé et « alimenté »
par les paroles de Dejours et Faure,
épaulé par le chef de troupe Jean-Louis
Hourdin, mis en images par Alexandrine
Brisson, chorégraphié par Cécile Bon,
mis en lumières par Gérard Bonnaud...
Ce qui apparaît aussi à travers ce projet,
c’est la constitution d’une communauté.
« Le spectacle se construit de façon empi-
rique, il avance en confrontant les univers
de chacun, en discutant. Nous sommes sur
un collectif de pensées et tout s’alimente
de façon à la fois instinctive et réfléchie. »
Le caractère dominant de ce travail
semblant bien être cet attachement
à une forme d’ouverture, à la nécessité
pour Jean-Pierre Bodin « d’inventer des
choses. C’est important. La construction
d’un spectacle se fait aussi sur une chose
comme ça, qui laisse ouvert. Une façon
de dire “Venez voir ce qu’on peut faire
ensemble...’’ » [C.C.]
Éminent psychiatre et psychanalyste, Christophe Dejours estégalement spécialiste des souffrances liées au travail. Il està l’origine de la psychodynamique du travail, discipline quianalyse les processus psychiques mis en place par une per-sonne face à la réalité de son poste. À ce titre, il étudie lespathologies en rapport avec les évolutions du monde du travail.
SINGULIER / PLURIELAccueilli régulièrement au TDB, Jean-Pierre Bodinprésente cette saison Très nombreux, chacun seul.Oratorio militant, ce spectacle explorantla mémoire ouvrière et le monde du travailconstitue une nouvelle étape dans le parcoursde ce comédien et metteur en scène.
TRÈS NOMBREUX, CHACUN SEULcollectif de réalisation Roland Auzet,
Jean-Pierre Bodin, Cécile Bon, Gérard Bonnaud, Alexandrine Brisson, Jean-Louis Hourdindu mardi 13 au samedi 17/03
en semaine à 20h et sam à 17hSalle Jacques Fornier
Jean-Pierre Bodin © V. Arbelet
3
Club ThéâtreMené par Anne Cuisenier et Géraldine
Pochon, comédiennes de Bienvenue dans
l’espèce humaine, le Club rassemble une
troupe de comédiens amateurs qui
présentera publiquement son travail
le 23 juin à 20h. [J.-M.P.]
Et si on disait que...Prévu pour douze jeunes âgés de 12 à
14 ans, cet atelier animé par Catherine
Gourdon, comédienne des Mouches,
se tient du 5 au 9 mars au Parvis Saint-
Jean. [J.-M.P.]
La Convention de parte -nariat avec le lycéeeuropéen Charles deGaulle promet des liens privilégiés
entre théâtre et langues étrangères, une
sensibilisation aux auteurs et artistes
venus d’ailleurs mais aussi une décou-
verte des métiers du théâtre. La conven-
tion est signée au lycée Charles de
Gaulle le 27 janvier, à l’occasion d’une
rencontre entre des élèves et le direc-
teur du TDB François Chattot. [J.-M.P.]
Traverses : Les MouchesLe projet Traverses donne lieu à deux
stages animés par le metteur en scène
Eric Ferrand et les comédiens Catherine
Gourdon et Alain Fabert (qui créent
Les Mouches en janvier au TDB). L’un
est à destination des professeurs des
neuf classes option théâtre de Bour-
gogne, et l’autre est en direction des
cent cinquante élèves de seconde
inscrits en option théâtre (avec l’aide
de la DRAC Bourgogne, du CRDP
Bourgogne, du Rectorat et du Conseil
régional de Bourgogne). [J.-M.P.]
L’audiodescription rend des
spectacles accessibles aux personnes
déficientes visuelles grâce à un texte en
voix off (réalisé en direct par Juliette
Soulat au TDB) décrivant les éléments
visuels de l’œuvre. Cette technique est
apparue en France en 1989 principale-
ment au cinéma et se développe depuis
quelques années dans le spectacle
vivant. Le TDB propose depuis 2008
plusieurs spectacles audio-décrits dans
sa saison, accompagnés d’une visite
tactile du décor : Dom Juan le jeudi 9
février ; Très nombreux, chacun seul le
samedi 17 mars. (Renseignements et
réservation auprès de Sophie Bogillot :
[email protected]/03 80 68 47 39)
[S.B.]
Théâtre aux enfantsLe Chant des poulies nous fait découvrir
l’aventure des bâtisseurs de l’abbaye de
Cluny, il y a plus de mille ans. Le peuple
du Moyen-âge et celui d’aujourd’hui se
croisent pour notre plus grand plaisir
dans une mise en scène de Sylviane
Simonet. La magie d’une petite ville
en construction pour tous les publics
à partir de 8 ans. Du 27 au 30 mars,
Salle Jacques Fornier.
Pour les plus petits, Petites Migrations
est un récit d’apprentissage finement
inventé avec des gestes simples, du
théâtre d’ombres et beaucoup de sensi-
bilité par Aurélie Morin. En tournée en
avril en Côte-d’Or en partenariat avec
l’OCCE et le 4 avril à la Salle Jacques
Fornier. [M.R.]
Le TDB a engagé cette saison un parte-
nariat avec L’ACTEUR FESTIVAL,
nouveau rendez-vous cinématogra-
phique à Dijon. Un festival qui donne
prioritairement la parole aux acteurs,
tant sur le cinéma que sur le monde.
Comme un retour aux origines du jeu, la
clôture a eu lieu sur le plateau du théâ-
tre du Parvis Saint-Jean – théâtre qui
plus est dirigé par un acteur ! Une belle
collaboration s’annonce pour l’édition
2012. [V.P.]
Le Théâtre Dijon Bourgogne est subventionné par Le Théâtre Dijon Bourgogne remercie ses partenaires medias
Le Théâtre Dijon Bourgogne collabore avecArt Danse Bourgogne, Why Note, La Vapeur, le Festival des Nuits d’Orient, Ciné-Concerts, l’atheneum, Modes de vie, le Musée des Beaux-Arts de Dijon, le Conservatoire à Rayonnement Régional de Dijon, L’Opéra de Dijon, ABC, le ThéâtreMansart, le Jeune Théâtre National, l’OCCE, la CGT 21, le Rectorat de Dijon, le CRDP Bourgogne, la Cité scolaire Montchapet,le lycée Charles de Gaulle, la FNAC, la librairie Grangier, Hertz, Divia, le Crédit Coopératif, le Grand Dijon, le Cercle Dijon Bourgogne
Édité par le Théâtre Dijon BourgogneDirecteur de la publication François Chattot, Rédaction Sophie Bogillot, Caroline Châtelet, Amandine Georges,Ivan Grinberg, Florent Guyot, Véronique Philibert, Jeanne-Marie Pietropaoli, Marie RémondVisuels Paul Cox (p2, 4, 5, 6, 8), Crédits photographiques Vincent Arbelet (p1 à 5), Franck Beloncle (p1, 8), Jean-Pierre Estournet (p1, 6), Jean-Jacques Chabert (p3) Design graphique Paul Cox Réalisation tempsRéel, Dijon - Impression le Bien public, Dijon (21)Remerciements à Jeanne Buszewski, Emilie Dallot, Stéphanie Toulin
Chorales d’ici et d’ailleurs, retour en paroles
Fruit d’un partenariatentre le TDB et le festival Modes de vie,le projet des Choralesd’ici et d’ailleurs réunit,comme Christine Ber-tocchi le raconte, « troisgroupes, avec des cul-tures, des imaginairesmusicaux et des iden -tités très variés. » Ungroupe d’enfants enclasse de CM2, un
groupe de femmes du Centre social de la Fontaine d’Ouche et ungroupe de chanteurs amateurs rassemblés par le TDB ont donc étéconstitués, tous emmenés par la chanteuse et comédienne. Avecchacun d’entre eux, Christine Bertocchi a réalisé « un travail de cho-rale. Mais au lieu d’apporter moi-même des matériaux musicaux pré-existants, j’ai proposé de mettre en jeu des propositions venant dechaque participant. Dans un premier temps, le travail a consisté à faireémerger des mémoires musicales, des idées, des envies, en dehors detout formatage esthétique. Cela a formé un réservoir de possibles,dans lequel nous avons sélectionné ce que nous souhaitions partageravec les autres groupes. À l’intérieur de ce réservoir, nous avons orga-nisé un déroulement avec des alternances entre les trois chorales. Plu-sieurs mondes musicaux se côtoient, se relaient, parfois s’entrecho-quent, pour construire notre scénario de concert spatialisé. » Tandisque les enfants, habitués aux jeux vocaux et rythmiques, sont « trèsfriands de ce genre d’invention », l’expérience de la transmission dechansons avec le groupe de femmes « a été très riche. Le partage etla richesse des propositions ont créé un climat de travail intense. »Quant au groupe d’amateurs du TDB, Christine Bertocchi relève que« de nombreux chants de cultures lointaines ont surgi, tout comme desmémoires françaises loin de la culture commune. » Cette géographiedes langues, des mémoires et des cultures mises en voix au fil dessemaines a été présenté publiquement lors du concert du 15 janvier.
+ d'infos sur www.tdb-cdn.com, ou au 03 80 68 47 47
Le Chant des Poulies ©Jean-Jacques Chabert
Pascal Charpentier et Francois Chattot se retrouveront le 27 janvier © V. Arbelet
La chorale du TDB © V. Arbelet
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LE NERF DU THÉÂTREFilm noir, poésie, musique, cinéma. Transposant The Connectionde Jack Gelber, Guillaume Malvoisin et son équipe construisentun spectacle où se croisent les arts et les genres, pour mieuxnous dire le manque, les peurs et le désir de vivre...
On n’imagine pas le temps nécessaire à certains
spectacles pour voir le jour... Lorsque Guillaume
Malvoisin raconte l’origine du Nerf, on comprend
que le projet a cheminé plusieurs années dans son esprit :
« En 2005, en travaillant avec le musicien Sébastien Bacquias
autour de la figure du jazzman Charles Mingus, je suis tombé
sur The Connection. Réalisé par Shirley Clarke en 1961,
le film parle de la drogue, de l’isolement qu’elle produit, le fait
de regarder vers un ailleurs sans pouvoir l’atteindre... » Inté-
ressé, ce metteur en scène découvre qu’il s’agit d’une adap-
tation d’une pièce de Jack Gelber, mise en scène en 1959
par le Living Theatre, le plus célèbre des collectifs d’avant-
garde américain. Préférant le rythme du film à celui de la
pièce, Guillaume Malvoisin se lance dans une réécriture.
Après une traduction réalisée par Myriam Borel, un proces-
sus inhabituel débute, nourri par un autre projet, Battling,
qui mêle improvisations sonore, textuelle et musicale.
La construction du Nerf puise son énergie dans cette expé-
rience concrète : « l’idée était de pouvoir se servir du plateau
pour chercher une langue brute, tranchante, souple. » Une langue
qui raconte au plus juste le « trajet de ces personnages en
train de gratter leur corps pour trouver la vérité de ce qu’ils
sont. » À travers sa poignée de héros ratés, « d’exilés volon-
taires, de fugitifs », le Nerf ne s’intéresse donc pas à « ce que
les personnages fuient, mais à ce qu’ils sont capables de sauver
à l’intérieur du cagibi dans lequel ils se sont réfugiés. »
Convaincu que « le cinéma contient, paradoxalement, des vérités
beaucoup plus présentes que le théâtre - il y a plus de familiarité
pour le spectateur », c’est dans l’antichambre d’une salle obs-
cure que Guillaume Malvoisin installe ses comédiens et
musiciens. Entre attirance avouée pour l’esthétique du
film noir américain et « ses corps en action », et clin d’œil
à la version filmique de la pièce, le Nerf s’amuse à inverser
les rapports de force entre les arts. Le théâtre se place « dans
l’ombre du cinéma » et tandis que par instants « la musique
rend visite au théâtre, faisant surgir le cabaret », à d’autres
moments c’est le théâtre qui rend visite à la musique,
« apportant l’émotion, l’énergie. C’est un match, un débat entre
les deux, l’un vient contredire, commenter ce qu’a dit l’autre. »
Film noir, poésie, musique contemporaine, jazz : il y aurait
ici une impureté des formes, assumée et revendiquée... Peut-
être parce que, n’étant pas « partisan d’un théâtre surchargé
d’effets », Guillaume Malvoisin « aime les choses paradoxales.
Pour éviter un théâtre figé, face auquel on se trouverait
comme devant une vitrine, il faut chercher une forme dont l’épure
provoque une évidence chez le spectateur mais qui, en même
temps, contient des impuretés, reste incomplète. Je préfère que
le théâtre débute sur la discorde et se termine sur la concorde,
la jonction des regards. Qu’on se mette d’accord non pas sur
ce qu’il veut dire mais sur le fait qu’il y a de la beauté produite
au plateau. Pas du joli, mais du beau, violent. Et ce beau
n’est pas donné, le spectateur le trouve, par le débat qu’impulsent
l’impureté et l’imperfection... C’est contre la perfection d’un
mouvement artistique, en somme... » [C.C.]
Jack Gelber (1932, Chicago - 2003, New York)
& The Connection
Auteur multiforme, il connaît le succès dès
sa première pièce, The Connection. Lors de
son adaptation au cinéma, le film est cen-
suré par les autorités américaines. L’As-
sociation Française de la Critique de
Cinéma le présente en 1961 au Festival
de Cannes, un geste majeur qui fonde la
Semaine internationale de la critique.
Les Mécaniques célibåtaires& Guillaume Malvoisin
(1974, Chalon-sur-Saône) auteur & metteur en scène
De 1995 à 2004, avec sa compagnie le
Pitoprakta Teatr, Guillaume Malvoisin
crée ses premiers spectacles à l’Espace
des arts de Chalon-sur-Saône, au festival
Chalon dans la rue ou à Dijon. Depuis
2004, il est également graphiste, forma-
teur de théâtre, critique dramatique et
musical, et mène des chantiers d’écriture
et de musique au sein de La Générale d’ex-
périmentation, collectif artistique dijon-
nais initié conjointement par Why Note, le
Théâtre Mansart et le CROUS de Dijon.
Dans l’arrière-salle& à l’avant-scène
Quatre musiciens, Sébastien Bacquias,
Aymeric Descharrières, Nicolas Thirion
et Christelle Séry, et cinq comédiens,
Lydie Champrenault, Etienne Grebot,
Jean O’Cottrell, Daniel Scalliet et
Jacques Ville habitent l’arrière-salle du
cinéma où se situe le Nerf.
Histoires de nerfDans l’arrière-salle d’un cinéma, entre deux séances, une bande hétéroclite : musiciens dans
l’attente du prochain film – dont ils accompagnent la projection –, employés du cinéma, vagues
connaissances des uns ou des autres. Là, des morceaux s’égrènent, des histoires se nouent, des
personnages se croisent, échangent ou règlent leur compte. Avant que le film ne débute... À moins
qu’il ne vienne de se terminer ?
LE NERFtexte et mise en scène
Guillaume Malvoisin
du mar 21 au ven 24/02 à 20h Salle Jacques Fornier
Ernie (Etienne Grebot) prêt à lutter © V. Arbelet
A. Descharrières, C. Séry, G. Malvoisin, S. Bacquias en répétition © V. Arbelet
5
BIENVENUE DANS L’ESPÈCE HUMAINE, LE THÉÂTRE EN DISCOURSAprès Que faire ? (le retour) en 2011, le metteur en scène Benoît Lambertcrée Bienvenue dans l’espèce humaine. Un nouvel opus réjouissant quiréunit sur scène les comédiennes Anne Cuisenier et Géraldine Pochon dansune tentative – avec tous les écarts possibles – d’exploration des discours“nihilistes”. Rencontre avec Benoît Lambert.
Quelle place occupe Bienvenue dans
l’espèce humaine dans votre parcours ?
Benoît Lambert : Ces dernières années,
mon travail s’est articulé autour de deux
types de propositions, dont la différence
fondamentale n’est pas de monter un
texte classique ou contemporain, mais de
monter une pièce déjà écrite ou de « fabri-
quer » un spectacle à partir de différents
écrits. Ces derniers sont des objets de
plateau que nous construisons sur des
thématiques, souvent à travers l’explora-
tion de questions politiques. Bienvenue
dans l’espèce humaine est une petite forme,
un essai au sens littéraire du terme.
Dans vos précédents spectacles, vous
interrogez l’idée du « faire avec » (avec
ce qu’on a, avec ce qu’on est, avec la
situation, etc.). Comment arrivez-vous
à Bienvenue dans l’espèce humaine ?
B.L. : Ce n’est pas prémédité, ce sont
des choses qui se répondent. Dans Que
faire ?, les personnages faisaient « avec
eux-mêmes », animés par la nécessité de
bricoler, par une sorte de pragmatisme
politique et esthétique. Ils devenaient
révolutionnaires en partant d’une insur-
rection amoureuse, trouvant dans celle-
ci la force pour changer le monde. Der-
rière tout cela, il y avait une “hypothèse
de confiance”, l’idée qu’on est toujours
capable de se mettre en mouvement, de
se hisser au-dessus de soi-même, pour
le meilleur. Là, l’idée est exactement
inverse : c’est de partir d’une “hypo-
thèse de défiance” sur la nature de
l’homme, avec ce soupçon que chaque
fois qu’il essaye d’améliorer sa condi-
tion, il déclenche des catastrophes. Nous
travaillons donc avec les textes d’au-
teurs très sombres, comme Arthur Scho-
penhauer, ou Emil Cioran. Qu’ils soient
perçus comme méfiants, sceptiques,
nihilistes, leurs discours prennent acte
de la cruauté et de la violence de l’es-
pèce. Nous avons aussi lu les travaux de
Konrad lorenz sur l’agression dans le
règne animal. L’intuition qui nous guide,
c’est que ces visions très sombre de
l’humanité ont à voir avec le dévelop -
pement du capitalisme. J’ai parfois l’im-
pression que derrière les discours de
défense du capitalisme, se profile tou-
jours en creux un discours profondé-
ment nihiliste sur l’espèce humaine.
Une fois de plus le titre est assez
ironique et naïf...
B.L. : Parce qu’il s’agit toujours, malgré
tout, de continuer un travail sur la
comédie. Ce titre est la traduction litté-
rale d’une phrase tirée de Los Angeles
2013, film de John Carpenter réalisé en
1996. À la fin du film, le héros inter-
prété par Kurt Russel déclenche une
catastrophe en détruisant toutes les
sources d’énergie disponibles sur terre.
Il se tourne alors vers la caméra et pro-
nonce cette phrase, “bienvenue dans
l’espèce humaine”. C’est très drôle!
Comment la légèreté du dispositif
influence-t-elle le spectacle ?
B.L. : Nous travaillons beaucoup à partir
de textes et d’improvisations. Être dans
une adresse directe au spectateur ayant
plus à voir avec les réunions politiques,
les conférences, la pédagogie ou d’au-
tres situations de parole publique, m’in-
téresse. Théâtralement cela peut dérail-
ler, la situation sociale donnée peut tout
à coup ne pas se dérouler comme prévu.
Mais cela ne relève pas que de galé-
jades, il y a de vraies intentions et la
volonté de partager de la pensée.
Et pour les comédiens ?
B.L. : Comme le dit la comédienne Mar-
tine Schambacher [qui jouait dans Que
faire ?, ndlr], on n’est jamais en civil, on
joue toujours un rôle... Là c’est un sacré
exercice, car l’adresse est au plus près
des gens et le texte ne propose pas une
histoire ou des sensations, mais de la
théorie. Ce sont des idées qui s’incarnent
et nous essayons donc d’inventer des
formes scéniques où ce n’est pas le lan-
gage seul qui est la source du spectacle.
Ce projet est né aussi pour ces deux
actrices, et s’invente avec elles. Je les
connais depuis longtemps, et je rêvais de
les voir jouer en duo. Elles sont pour moi
comme des jumelles “inversées”, la pro-
jection en négatif l’une de l’autre.
[propos recueillis par C.C.]
Anne Cuisenier (1966, Dijon)
et Géraldine Pochon(1971, Dijon)
Quoiqu’ayant déjà travaillé ensemble,
Anne Cuisenier et Géraldine Pochon
sont pour la première fois en duo. Duo
en deux temps, puisqu’après Bienvenue
dans l’espèce humaine, les deux comé-
diennes mèneront de concert le Club
théâtre, atelier du TDB à destination des
amateurs. Intitulé Retour sur le bon sau-
vage bingo, bangle, bungle, I’m so happy
in the jungle, l’atelier explorera le
concept du bon sauvage à partir de
divers textes, essais, récits ou chansons.
Benoît Lambert (1971, Rennes)
metteur en scène
Après des études d’économie et de
sociologie, Benoît Lambert se forme
en théâtre à l’École Supérieure d’Art
Dramatique de Pierre Debauche. En
1993, il fonde avec le comédien Em -
manuel Vérité le théâtre de la Tentative,
compagnie avec laquelle il a notamment
présenté au TDB Ça ira quand même
(2001), We Are La France (2009),
We are l’Europe (2010), Que faire ?
(le retour) (2011) ; et à l’ABC Enfants
du siècle, un diptyque (novembre 2011).
Tournée hors-les-murs et près de chez vous...Habituellement, un spectacle né au TDB joue dans l’une de ses deux salles
dijonnaises avant de partir en tournée en Bourgogne et au-delà. Bienvenue
dans l’espèce humaine est créé, lui, pour tourner d’abord... dans Dijon et
son agglomération. Comme l’explique Benoît Lambert, le spectacle étant de
« par sa forme, sa destination et son usage, destiné à pouvoir jouer partout »,
l’équipe propose une tournée « hors-les-murs ». Service culturel, université,
établis sements scolaires, maisons de quartier ou encore comités d’entreprises
accueilleront de février à mars ce spectacle tout-terrain.
BIENVENUE DANS L’ESPÈCE HUMAINEconception et mise en scène Benoît Lambert
du lun 13 au sam 25/02 et du lun 26 au sam 31/03
Hors-les-murs
du mar 20 au sam 24/03en semaine à 20h et sam à 17h
Salle Jacques Fornier
G. Pochon et A. Cuisenier © V. Arbelet
D’abord, Woyzeck
Georg Büchner est âgé de vingt-trois ans
lorsqu’il meurt accidentellement en 1837,
laissant une poignée de textes essentiels.
Parmi ceux-ci, Woyzeck. Inspirée d’un fait divers et
racontant le destin du soldat Woyzeck, sa folie et son
geste meurtrier envers sa fiancée Marie, cette pièce
inachevée et fragmentaire est considérée aujourd’hui
comme l’une des œuvres les plus importantes de la
littérature allemande du XIXe siècle. Pourquoi un tel
engouement face à ce jeune auteur ? Peut-être parce
qu’au carrefour du romantisme et du réalisme social,
Büchner pose les bases du théâtre moderne, dressant
un portrait de l’humain et de ses désordres particu -
lièrement percutant.
Du classique...S’il faut attendre la deuxième moitié du XXe siècle
pour que la pièce commence à être jouée en France,
Woyzeck fait désormais figure de classique. À tel point
qu’au gré des adaptations la pièce a, parfois, troqué sa
fulgurance et sa violence propre contre un classicisme
de bon aloi. Sans nécessairement le préméditer,
Woyzeck 1313 retourne cette situation. C’est,
d’ailleurs, l’une des premières choses qu’évoque
François Chattot : « J’ai vu Woyzeck 1313 en 2009, à sa
création. Quand tu sors du spectacle, tu comprends que
Büchner avait vingt-trois ans lorsqu’il a écrit cette pièce.
Il y a un caractère iconoclaste, à l’opposé du respect soumis
qu’on devrait à un patrimoine historique ou un monument
intouchable. Non, le respect existe dans un combat, un
corps à corps. Il y a quelque chose de l’ordre d’un règlement
de compte, inhérent au texte, qu’on ressent et entend. »
Convaincu par le projet et la détermination de son
équipe, le directeur du TDB décide de le soutenir.
« Non seulement le spectacle résout des choses par rapport
au texte, en l’installant dans un univers un peu de fin du
monde, mais l’aventure même du spectacle est importante. »
Étrange de défendre un spectacle aussi en raison de
ses conditions d’existence ? Pas tant que cela, puisque
« raconter l’histoire de la création de Woyzeck 1313, son
statut, permet de saisir son aspect atypique. Ce spectacle
n’est pas une production portée par une compagnie qui acti-
verait son « réseau », ou passerait par les canaux habituels
de fabrication. Cette économie très précaire donne au spec-
tacle une marginalité, une violence. C’est une vraie aven-
ture humaine. » À tel point que sur le plateau cela se
voit, les « corps même des acteurs étant engagés dans un
système de représentation particulier. Il y a une vérité dans
leurs gestes. »
… À l’alternatifQuestionné sur ce processus de fabrication atypique
dans le monde du théâtre public, Freddy Kunze
demeure plutôt elliptique : « on se débrouille », préférant
décrire l’importance de ce texte. « C’est grâce à Jean-
Louis Hourdin [metteur en scène accueilli cette saison
au TDB, ndlr] que je suis tombé amoureux des personnages
de Woyzeck. Pour moi ce texte défie le temps, il n’a pas
pris une ride. Woyzeck est un anti-héros parfait... Sculpter
cette matière en déplaçant l’histoire à notre époque,
travailler ces questions de la jalousie, de comment on
devient un assassin, comment une société peut rendre fou
quelqu’un, m’intéressent. » S’interrogeant sur la façon de
« rendre compte de la folie meurtrière, de la barbarie du
texte », le punk lui apparaît alors comme la seule
musique apte à exprimer cette violence. Véritable
« colonne vertébrale », l’essentiel des dialogues entre
les personnages étant chantés, la musique donne corps
au spectacle et lui impulse sa logique, son énergie.
C’est donc toute une équipe, dans laquelle s’intègre le
groupe punk des Consanguins, qui prend en charge
cette histoire. Et c’est à propos de cette tribu que les
spécificités de l’« aventure humaine » évoquées par
Chattot resurgissent, mine de rien : « Ce sont des
personnes rencontrées au fil des tournées, et qui comme moi
sont techniciens, musiciens, et avec qui je voulais faire du
théâtre d’une manière ou d’une autre. Un même état d’esprit
nous réunit. » Ce désir « de partager une expérience »
devient alors moteur d’une véritable « économie alterna-
tive ». Compensant l’inexistence administrative par de
la débrouille, divers prêts de matériels et soutiens de
structures, Kunze et ses compères portent ce Woyzeck
hors-normes avec une volonté tenace. « Il n’y a aucune
psychologie dans le spectacle, c’est un conte universel.
Je veux juste raconter cette histoire avec ces personnes-là,
qu’elles soient issues de la technique, du jeu, qu’elles écri-
vent ou fassent de la musique. C’est un peu comme une
expérience construite au théâtre, mais hors du monde
habituel du théâtre... » [C.C.]
OPÉRA PUNK WOYZECK 1313, CLASSIQUE ALTERNATIFSpectacle emmené par Freddy Kunze, Opéra punk Woyzeck 1313 s’installe en avrilprochain à La Vapeur, salle de musiques actuelles. Ce lieu inhabituel pour une piècede théâtre se révèle parfaitement adapté pour un projet atypique, qui réunit auxcôtés d’une équipe issue du monde de la régie un groupe de musique punk,les « consanguins ». Tentative de récit des coulisses d’un spectacle iconoclaste.
6
Frédéric Kunze (Montluçon, 1960)
Comédien et palefrenier s’occupant du cheval Biolaydans le Hamlet-cabaret de Matthias Langhoff en 2008,régisseur plateau dans Du Fond des gorges en 2011,musicien et metteur en scène dans Woyzeck 1313 en2012... Autant de fonctions qu’occupe Freddy Kunzeau fil des projets et des rencontres.
OPÉRA PUNK WOYZECK 1313de Georg Büchner
mise en scène Frédéric Kunzeven 20 et sam 21 avril à 20h
La Vapeur
Bal tragique à La Vapeur, deux morts © Jean-Pierre Estournet
7
JANVIERdim 15 CHORALES D’ICI ET D’AILLEURS17h Présentation publiquesalle J. Fornier dirigée par Christine Bertocchi avec la participation de Michaël Santos en partenariat avec Entrée libre sur réservation au 03 80 30 12 12
jeu 19 LECTURE PUBLIQUE 18h30 Le Nerf par Guillaume MalvoisinLa Nef (B)
sam 21 LA REINE S’ENNUIE 20h chorégraphie et interprétation salle J. Fornier Andrea Sitter lun 23 BLACK’N’BLUES Parvis St-Jean chorégraphie Mark Tompkins
mer 25 EMBRACEsalle J. Fornier chorégraphie et interprétation Edmond Russo, Shlomi Tuizer
jeu 26 SCOREParvis St-Jean chorégraphie Yuval Pick
FÉVRIERjeu 2 DOM JUAN de Molièresam 11 m.e.s. Julie Brochen Parvis St-Jean en audiodescription le 9 ven 10 RÉPÉTITION OUVERTE 18h>19h Le Nerfsalle J. Fornier Entrée libre Réservation au 03 80 30 12 12 lun 20 OTTO 14h30 Créationmar 21 dès 7 ans 10h et 20h d’après Tomi UngererParvis St-Jean O’Navio Théâtre Festival À pas contés Réservation 03 80 30 98 99
mar 21 LE NERF Créationven 24 texte et m.e.s. Guillaume Malvoisin salle J. Fornier en partenariat avec le festival Ici l’Onde
jeu 23 LA PEUR DU LOUP 20h dès 10 ansParvis St-Jean chorégraphie Nathalie Pernette Festival À pas contés Réservation 03 80 30 98 99
ven 24 DE L’ÉCRIT À LA SCÈNE 18h Rencontre avec Guillaume Malvoisinsalle J. Fornier et son équipe autour du Nerf Entrée libre
ven 24 LYS MARTAGON20h dès 8 ans - de Sylvain Leveysam 25 m.e.s. Emilie le Roux14h30 Festival À pas contéset 20h Réservation 03 80 30 98 99Parvis St-Jean
dim 26 ROSASPINA 18h dès 6 ans - de Simona Gambarrolun 27 m.e.s. Antonio Tancredi10h Festival À pas contésParvis St-Jean Réservation 03 80 30 98 99
MARSjeu 1 MICHE ET DRATE, PAROLES et ven 2 BLANCHES20h dès 7 ans - de Gérald Chevrolet Parvis St-Jean m.e.s. Christian Duchange Festival À pas contés Réservation 03 80 30 98 99
lun 5 « ET SI ON DISAIT QUE... » Stage pour les 12-14 ansven 9 inscriptions et renseignementsParvis St-Jean 03 80 68 47 49 mer 7 VISITE DANS LE DÉCOR 18h>19h du spectacle Très nombreux, chacun seulsalle J. Fornier Entrée libre sur réservation au 03 80 30 12 12
mar 13 TRÈS NOMBREUX, CHACUN SEUL sam 17 Création Collectif de réalisation Roland Auzet, Jean-Pierre Bodin, Cécile Bon, Gérard Bonnaud, Alexandrine Brisson et Jean-Louis Hourdin en audiodescription le 17
sam 17 DE L’ÉCRIT À LA SCÈNE 14h30 Rencontre avec Jean-Pierre Bodin, salle J. Fornier Jean-Louis Hourdin et Benoît Lambert autour de quatre spectacles résolument politiques : Coups de foudre, Bienvenue dans l’espèce humaine, Très nombreux, chacun seul et L’Art de faire de la vérité une arme maniable Entrée libre
mar 20 BIENVENUE DANS L’ESPÈCE sam 24 HUMAINE
salle J. Fornier CréationAttention ! conception et mise en scène Jauge réduite Benoît Lambert
mer 21 LE COURAGE Parvis St-Jean écriture et interprétation Jean-Léon Pallandre en partenariat avec le festival Ici l’Onde
ven 23 ATOMIC RADIO 137 LIVE et sam 24 de Pascal Rueff et Christophe Ruetsch Parvis St-Jean en partenariat avec le festival Ici l’Onde
mar 27 LE CHANT DES POULIES jeu 29 dès 8 ans
20h de Priscille Cuche, Sylviane Simonet, séances scolaires Sophie Talabot les 27, 29 et m.e.s. Sylviane Simonet30 à 14h30 salle J. Fornier
AVRILmer 4 PETITES MIGRATIONS 14h30 dès 3 ans et 17h conception et mise en scène salle J. Fornier Aurélie Morin
mer 11 PRÉSENTATION DE TRAVAUX 20h DES CLASSES OPTION THÉÂTRE salle J. Fornier du lycée Montchapet Entrée libre sur réservation au 03 80 30 12 12 lun 16 RÉPÉTITION OUVERTE 18h>19h Opéra punk Woyzeck 1313salle J. Fornier Entrée libre sur réservation au 03 80 30 12 12
ven 20 OPERA PUNK WOYZECK 1313 et sam 21 de Georg Büchner 20h m.e.s. Frédéric Kunze La Vapeur (A) en partenariat avec
MAImer 16 THÉÂTRE EN MAI 22E ÉDITION
dim 27 RÉCITS/RACINES (ÉPISODE 3)ouverture Vieilles branches et jeunes poussesde la billetterie se rejoignent pour le festivaldu festival international de théâtre à Dijon.mar 10 avril
JUINsam 23 LE CLUB THÉÂTRE DU TDB 20h « Retour sur le bon sauvage bingo, salle J. Fornier bangle, bungle, I’m so happy in the jungle » Présentation publique Anne Cuisenier et Géraldine Pochon Entrée libre sur réservation au 03 80 30 12 12
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5 FORMULES D’ABONNEMENT, souples et adaptées à vos envies de théâtre- des places de 7 à 14€ selon le nombre de spectacles que vous choisissez : Abo 3-5, Abo 6-9, Abo 10 et plus…- la Carte Tribu : 10 places à 10€ à utiliser librement, incluant le festival Théâtre en mai 2012- NOUVEAU ! l’abonnement collège-lycée : 7€ la place à partir de trois spectacles- des relations privilégiées avec le TDB
HORS ABONNEMENT : des places à 18€
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- NOUVEAU ! Les chèques cadeau du TDB, valables sur l’ensemble de la saison. Détails, tarifs réduits et conditions sur le site du TDB ou à la billetterie
L’ESPACE LIBRAIRIE vous propose les textes des spectacles et autres ouvrages, en partenariat avec la Librairie Grangier
LES BARS DU PARVIS ET DE FORNIER vous accueillent avec leurs célèbres cartes des vins, planchas ou « Chiens chauds » et la soupe offerte à la sortie du spectacle, les jours de grand froid !(ouverts une heure avant et après chaque représentation).
ACTUALITÉSRENSEIGNEMENTSRÉSERVATIONS 03 80 30 12 12 www.tdb-cdn.com
Horaires des représentations (sauf mention contraire)en semaine à 20hsamedi et dimanche à 17h
Repérez-vous(A) La Vapeur 42 Av. Stalingrad(B) La Nef 1 place du Théâtre
SALLESParvis Saint-Jean, rue Danton, DijonSalle Jacques Fornier, 30 rue d’Ahuy, Dijon
ACCUEIL, BILLETTERIEParvis Saint-Jean, rue Dantontél. 03 80 30 12 12du mar au ven de 13 à 19h,le sam de 11 à 16het une heure avant chaque représentation
BILLETTERIE EN LIGNEsur www.tdb-cdn.comRéseau FNAC www.fnac.com : Carrefour, Géant,Hyper U, Intermarché.
LE TDB, PARTENAIRE DU FESTIVAL
Profitez autrement du théâtre : retrouvez tous les spectacles, tous les artistes,toute l’actualité sur le site du Théâtre Dijon Bourgogne : vidéos, photos,interviews, formations, billetterie, blog…
Dom JuanDe Molière / mise en scène de Julie Brochen
Libre-penseur et anticonformiste, Dom Juan enchaîne les conquêtes, n’hésitant
pas à duper les femmes pour mieux les séduire. Et peu importe si cela le mène
à sa propre perte... Grand classique de Molière, Dom Juan est mis en scène par
la directrice du Théâtre national de Strasbourg, Julie Brochen.
www.tdb-cdn.com/la-saison/spectacles/saison-2011-2012/fiche/116/dom-juan.html
Festival Ici l’OndeLe Courage de Jean-Léon Pallandre
et Atomic Radio 137 live de Pascal
Rueff et Christophe Ruetsch
Dans le cadre d’Ici l’Onde, le TDB accueille
Le Courage et Atomic Radio 137 live. Tandis
que Le Courage explore les liens intimes
entre comportement physique et évolution
du son, Atomic Radio 137 live raconte un
séjour aux abords de la zone interdite de
Tchernobyl. En résonance à ces deux
expériences musicales particulières, leurs
créateurs nous livrent leur regard.
www.tdb-cdn.com/la-saison/spectacles/saison-2011-2012/fiche/125/atomic-radio-137-live.htmlwww.tdb-cdn.com/la-saison/spectacles/saison-2011-2012/fiche/126/le-courage.html
Théâtre aux enfantsLe Chant des poulies de Priscille Cuche, Sylviane Simonet, Sophie Talabot
& Petites migrations d’Aurélie Morin
Deux spectacles pour tous les publics à découvrir sur le site : les artistes Aurélie
Morin et Sophie Talabot nous présentent leur univers respectif. Tandis que
Petites Migrations (accueilli le 4 avril) offre un voyage initiatique à destination
des plus jeunes, le Chant des poulies (accueilli du 27 au 30 mars) nous narre la
folle histoire du chantier et des bâtisseurs de l’abbaye de Cluny.
www.tdb-cdn.com/la-saison/spectacles/saison-2011-2012/fiche/114/le-chant-des-poulies.htmlwww.tdb-cdn.com/la-saison/spectacles/saison-2011-2012/fiche/117/petites-migrations.html
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Découvrez le Blog de petitcâstle et ses invités : une vision non-autorisée
de la vie du TDB par Caroline Châtelet.
Un cracheur d'oiseau issu de Petites migrations © DR
Un Dom Juan à l'atmosphere terrienne, nocturne et sensuelle © Franck Beloncle
Atomic radio 137 liveaux abords de Tchernobyl © DR
BIENVENUE DANSL’ESPÈCE HUMAINEconception et mise en scèneBenoît Lambertavec Anne Cuisenieret Géraldine Pochonen tournée du 13 au 25/02et du 26 au 31/03140 places en vente à l’accueildu TDB sur les représentationssuivantes (tarif unique 8 euros)IUP Denis Diderot - Dijonjeudi 16/02 à 20h
Bistrot Icare - Quetignysamedi 18/02 à 20hService culturel - Quetignyvendredi 24/02 à 20h30Maison de quartier de Fontained’Ouche - Dijonvendredi 30/03 à 20h
DU FOND DES GORGESprojet de Pierre MeunierFabrication collectiveavec Pierre-Yves Chapalain,François Chattot et Pierre MeunierL’Hexagone - Scène nationalede Meylan du 10 au 13 janvier
Théâtre deSaint-Quentin-en-Yvelinesdu 18 au 20 janvier Théâtre National de Strasbourgdu 31 janvier au 24 février Théâtre de la Bastille - Parisdu 29 février au 30 mars
LES MOUCHESde Jean-Paul Sartrem.e.s. Éric FerrandThéâtre Gaston Bernard -Châtillon-sur-Seinele 24 janvier à 14h et 20h30Espace Culturel - Chauffaillesle 27 janvier à 20h30
L’Abreuvoir - Salivesle 27 mars à 20hThéâtre de Sens le 29 marsà 14h30 et 20h30 Espace Culturel Louis Aragon -Saint-Vallier le 30 mars à 20h30
PETITES MIGRATIONS En partenariat avec l’Office Centralde la Coopération à l’Ecole (OCCE)Salle des fêtes - Darceyle 2 avril à 14h30 et le 3 avrilà 10h et 14h30Le Chaudron - Aiserey les 5 et 6 avril à 14h30
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