PAR MONS ET PAR VAUX

Jocelyne Tomme, la voix du Hainaut HAINAUT - Jocelyne Tomme… Tous ceux qui l’ont un jour croisée vous le diront, il n’y a aucune autre personne dans le paysage radiophonique qui soit plus agréable qu’elle. Souriante, élégante, ouverte, elle se démarque aussi par un professionnalisme à toute épreuve. Autant de raisons qui expliquent que le succès de l’émission «Aller-Retour» chaque jour sur les ondes de Vivacité.

Son parcours journaliste, c’est à sa passion pour le sport qu’elle le doit.

Après des études à l’IHECS où elle a étudié la communication de presse et l’information, elle devient pigiste pour plusieurs médias belges : Radio Contact, RFM, entre autres, avant d’être repérée par le directeur des sports de la RTBF. En parallèle à ces reportages (à la pige), elle poursuit des collabora-tions écrites avec La Province et d’autres magazines, plus confidentiels. «Etre pigiste ne

nourrit pas toujours son homme et il faut savoir accepter tous les contrats, même les plus mo-destes», se souvient-elle.Cette situation se poursuit pendant quelques années. Elle fi nit par décrocher un contrat de longue durée en tant qu’as-sistante culturelle à la RTBF. Elle est sur les ondes en ré-gion, au national, en semaine et même le week-end. «Au moment du grand plan de res-tructuration de la RTBF, j’ai dû assurer la présentation de la météo et de l’info route. Moi qui

étais incapable de différencier un gros nuage d’une dépression atmosphérique – et n’ayant reçu aucune formation spécifique – et qui n’avais aucun sens de l’orientation, qu’est-ce que j’ai déprimé à cette période-là de ma carrière !» dit-elle en écla-tant de rire.Son professionnalisme et sa passion pour la radio vont lui permettre de repartir de plus belle. Elle fi nit par rempiler sur Hainaut Matin, et fi nalement, il y a quatre ans, sur l’émission Aller-Retour qu’elle coa-nime avec Philippe Jau-niaux et coanimait avec Steve Delaunois (parti depuis peu aux cô-tés de Candice Ko-ther, chaque sa-medi). «J’adore faire cette émission. C ’ e s t s u p e r e n r i c h i s -s a n t ! J e rencontre des gens f o r m i -dables. On a souvent tendance à d r e s s e r un portrait très sombre

de la province du Hainaut en appuyant sur les éléments qui ne vont pas. Mais cette province ne se limite pas à ça. Beaucoup de choses s’y passent. Et il y a tellement de personnes qui se bougent pour la faire vivre !»Emission Aller-Retour sur Vi-vacité du lun au ven 15h à 17h. Facebook : Aller retour Hainaut – Vivacité.

� Sandra Zatloukal

Son professionnalisme et sa passion pour la radio vont lui permettre de repartir de plus belle. Elle fi nit par rempiler sur Hainaut Matin, et fi nalement, il y a quatre ans, sur l’émission Aller-Retour qu’elle coa-Aller-Retour qu’elle coa- qu’elle coa-Aller-Retournime avec Philippe Jau-niaux et coanimait avec Steve Delaunois (parti depuis peu aux cô-tés de Candice Ko-ther, chaque sa-medi). «J’adore faire cette émission. C ’ e s t s u p e r e n r i c h i s -s a n t ! J e rencontre des gens f o r m i -dables. On a souvent tendance à d r e s s e r un portrait très sombre

Facebook : Aller retour Hainaut – Vivacité.

� Sandra Zatloukal

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Jocelyne Tomme en questionINTERVIEW – Jocelyne Tomme… L’interview pour mieux la connaître.

S.Z. : Etes-vous de la province du Hainaut ? J.T. : Oui, je suis née à Mons, en plein cœur de la ville, du côté du chemin de la Procession, sur… la table de cuisine de la maison… Oui, je n’ai pas laissé le temps à ma maman de se rendre à l’hô-pital. Pourtant, elle avait déjà vécu deux accouchements (avec mes frères), elle était donc ha-bituée à ça, mais il faut croire que j’étais très pressée de venir. (Rires)S.Z. : Vous avez longtemps couvert les évènements spor-tifs. Avez-vous envie d’en re-faire un jour ?J.T. : Je reste une adepte du sport, c’est certain. De temps en temps, je fais même des rempla-cements et couvre certains évè-nements sportifs. J’ai joué au foot au niveau national quand j’étais plus jeune mais j’ai rac-croché les crampons au ves-tiaire avec le temps. En tant que spectatrice, j’ai un peu décroché de ce milieu et de tout ce qui gravite autour même si je conti-nue à suivre les matchs. Mon fi ls et ma maman, eux, ne lâchent pas leurs équipes favorites, par contre.S.Z. : Votre plus beau souvenir en vingt ans de métier ?J.T. : Il y a en a tellement ! J’ai rencontré tellement de per-

sonnes intéressantes. Certaines sont même devenues des amis. Bizarrement, c’est avec les écri-vains que j’ai le plus d’affi nités. J’aime aussi les sujets où il y a des enfants. Ça me rappelle quand j’animais La minute des mômes. Côté «people», c’est différent. Je ne me sens pas dans mon élément avec eux. Je préfère rencontrer des per-sonnes moins connues mais qui méritent tellement de l’être.S.Z. : Vous vous sentez proche des écrivains. Ecrivez-vous vous-même ? J.T. : Oui, j’écris mais ça reste dans mes tiroirs. Enfant, j’écri-vais des poèmes. A l’adoles-cence, j’écrivais des livres pour ma sœur. J’ai besoin d’écrire. Mais ça restera secret… S.Z. : Quelles sont vos passions à part la radio et l’écriture ?J.T. : La lecture ! Je lis beaucoup. Dans l’émission, nous avons la chance de recevoir pas mal d’auteurs qui nous confient leurs livres pour qu’on puisse en parler. Et puis, Jean-Philippe Querton me refi le toujours des tas de livres. Comme Steve De-launois, d’ailleurs. Il vient de m’en donner une pile complète et comme je suis en vacances pour les fêtes de fin d’année, pendant deux semaines, je sens que je vais m’en donner à cœur

j o i e . J ’ a i m e Stephen King, j’aime Harlan Coben. Je me demande où ce dernier trouve t o u t e s s e s idées. Et tout ce boulot, il doit en passer des heures à faire des recherches. Ça me fait rêver !S.Z. : Un mot sur Philippe Jau-niaux ?J.T. : Philippe et moi nous connaissions bien avant de tra-vailler ensemble. Nous avons été pendant trois années dans la même école (Marguerite Ber-voets. Ndlr) et dans la même classe pendant trois ans. Il est très professionnel ! C’est un vrai féru de radio comme moi très à l’aise à l’antenne. La diff érence entre nous, c’est qu’il est très à l’aise dans la lumière. En soirée, il brille. Moi, j’essaie toujours de passer inaperçue.S.Z. : Par timidité ? J.T. : Oui. Etre journaliste était un défi que je me suis lancé. D’ailleurs, un de mes profes-seurs à l’IHECS me disait que je serais mieux en section «ani-mation socioculturelle». Je n’ai pas écouté ce qu’il me disait. Non, le journalisme était ce que je voulais faire. J’avais le se-cret espoir de devenir reporter. Un peu comme Robert Cappa, photographe du débarquement. Aujourd’hui, je peux donner l’impression d’être confi née en

studio mais non, je fais ce que j’ai toujours voulu faire. C’est juste différent. J’ai la chance d’exercer un beau métier. Un chemin jalonné de belles ren-contres, d’expériences uniques : bras de fer avec le champion de Belgique de la discipline, saut en parachute, courses en sulky, j’ai même eu la chance de goû-ter aux frissons que procure la grande échelle des pompiers (émission spéciale depuis la ca-serne des pompiers de Tour-nai). A 8h du mat, ils ont sorti la grande échelle et je me suis «envoyée en l’air». (Rires) Il fai-sait caillant là-haut.S.Z. : Que peut-on vous souhai-ter pour l’année qui débute ? J.T. : Continuer à faire du sport, oui. Mais en salle. Poursuivre mes activités à la radio et tenir l’antenne d’Aller Retour, oui. Faire un bébé ? Non, j’ai pas-sé l’âge ! (Rires). Profiter de la vie, oui ! J’essaie de ne pas trop me plaindre et je me console des tracas en me disant que d’autres vivent pire que moi. Il faut toujours relativiser et se dire que la vie, c’est une succes-sion de petites victoires !

� Propos recueillispar Sandra Zatloukal

A l’aube de 2014HAINAUT – L’Institut du Patrimoine sort une nouvelle publication : Sur les traces de 14-18 en Wallonie, signé par Dominique Nahoé et Daniel Conraads.

Le 4 août 1914, vers 10h, le cavalier Antoine Fonck tombe sous les balles à

Thimister. Il est le premier sol-dat belge tué. Le 10 novembre 1918, sept offi ciers allemands en fuite franchissent la fron-tière belgo-néerlandaise à Mouland. L’un d’eux n’est autre que le Kaiser Guillaume II. Il a abdiqué la veille à Spa. L’Ar-mistice est signé le lendemain. La Grande Guerre se termine à une vingtaine de kilomètres de là où elle avait commencé.Cinquante et un mois se sont écoulés entre ces deux dates, faits de privations, de souf-

france et de mort pour les po-pulations. D’est en ouest, du nord au sud, pratiquement au-cune région de Wallonie n’a été épargnée par les horreurs de la première «guerre totale».Enrichi de nombreuses illus-trations parfois inédites, ce livre, résultat de trois ans de recherches sur le terrain, au-tant que dans les archives, re-late des évènements connus, des épisodes méconnus et des anecdotes. Il sillonne les che-mins sanglants de l’invasion : le siège des morts de Liège et de Namur, le martyr de Herve, Visé, Andenne, Tamines, Dinant

et de bien d’autres villages, les quartiers ravagés, la boucherie des combats en Gaume et les tourments infligés aux civils. Il raconte la légende fantas-tique des Anges de Mons, la guerre de Churchill et de Hitler à Ploegsteert et à Comines, le premier rideau de fer de l’His-toire, les réseaux d’espion-nage, les déportations, la vaste entreprise de reconstruction

après la victoire. L’ouvrage ré-pertorie aussi les héritages en-core tangibles que la Grande Guerre a laissés en Wallonie dans les paysages, les rues, les monuments et la mémoire col-lective.Lecture Sur les traces de 14-18 en Wallonie : la mémoire du patrimoine par Daniel Conraads et Dominique Nahoé, éd. Institut du Patrimoine.

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