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QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37, RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 6987 VENDREDI 31 JUILLET - SAMEDI 1 er AOÛT 2015 - ALGÉRIE 20 DA - FRANCE 1,30 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290 LIBERTE LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER Benghebrit : "Cessez le chahut !" ELLE RÉPOND AUX ACCUSATIONS DES MILIEUX CONSERVATEURS BÉBÉ PALESTINIEN BRÛLÉ VIF PAR DES COLONS ISRAÉLIENS Mahmoud Abbas compte saisir la CPI P.24 La Tunisie prolonge l'état d'urgence de deux mois P.11 APS Le MCA et le CRB ouvrent le bal le 15 août au stade du 5-Juillet P.13 LA LFP DÉVOILE LE CALENDRIER DU CHAMPIONNAT ET AUTRES COMPÉTITIONS JUSTIFIANT SA DÉCISION PAR LA “GUERRE CONTRE LE TERRORISME” “Seules les archives de la guerre vont tirer le pays de son silence mémoriel” P.8/9 DAHO OULD-KABLIA SIGNE ET PERSISTE CONCERNANT L’URGENCE DE L’ÉCRITURE DE L’HISTOIRE L’université va recruter 3 000 enseignants P.3 VISITE DU MINISTRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR À BLIDA Alger : une journée sans voiture L’ÉVÉNEMENT A EU LIEU HIER “La maternité de Constantine est un mauvais exemple” P.4 LE MINISTRE DE LA SANTÉ À CHLEF Amnesty International soupçonne des raisons politiques P.2 POURSUITES CONTRE DES MANIFESTANTS ANTICHÔMAGE ET ANTIGAZ DE SCHISTE Canicule : calvaire à l’Est P.6 DES PICS DE TEMPÉRATURE ONT ÉTÉ ENREGISTRÉS DANS PLUSIEURS VILLES P.3 Louiza Archives/liberté P.24 tade 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3

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  • QUOTIDIEN NATIONAL DINFORMATION. 37, RUE LARBI BEN MHIDI, ALGER - N 6987 VENDREDI 31 JUILLET - SAMEDI 1er AOT 2015 - ALGRIE 20 DA - FRANCE 1,30 - GB 1 20 - ISSN 1111- 4290

    LIBERTELE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR DINFORMER

    Benghebrit :"Cessez le chahut !"

    ELLE RPOND AUX ACCUSATIONSDES MILIEUX CONSERVATEURS

    BB PALESTINIEN BRL VIF PAR DES COLONS ISRALIENS

    Mahmoud Abbas comptesaisir la CPIP.24

    La Tunisie prolonge l'tatd'urgence de deux mois P.11

    APS

    Le MCA et le CRBouvrent le bal le15 aot au stadedu 5-JuilletP.13

    LA LFP DVOILE LECALENDRIER DUCHAMPIONNAT ET AUTRESCOMPTITIONS

    JUSTIFIANT SA DCISION PAR LA GUERRECONTRE LE TERRORISME

    Seules les archives de laguerre vont tirer le pays deson silence mmoriel P.8/9

    DAHO OULD-KABLIA SIGNE ET PERSISTE CONCERNANTLURGENCE DE LCRITURE DE LHISTOIRE

    Luniversitva recruter3 000enseignants

    P.3

    VISITE DU MINISTRE DELENSEIGNEMENT SUPRIEUR BLIDA

    Alger: unejourne sans

    voiture

    LVNEMENT A EU LIEU HIER

    La maternitde Constantineest un mauvaisexemple P.4

    LE MINISTREDE LA SANT CHLEF

    Amnesty Internationalsouponne des raisonspolitiques P.2

    POURSUITES CONTRE DES MANIFESTANTSANTICHMAGE ET ANTIGAZ DE SCHISTE

    Canicule:calvaire lEstP.6

    DES PICS DE TEMPRATUREONT T ENREGISTRSDANS PLUSIEURS VILLES

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  • Vendredi 31 juillet - Samedi 1er aot 2015

    2LIBERTE

    Lactualit en question

    Abdallah Djaballah veut unifier les rangsde la mouvance islamiste. Il a appel une rencontre des enfants du projet is-lamiste, afin dunifier leurs rangs. Une pre-mire runion est prvue aujourdhui Alger. Cette initiative du chef du Front pour la jus-tice et le dveloppement (FJD) vient aprs sesattaques et mises en garde contre le MSP dAb-derrezak Makri, son alli dans la Coordinationpour les liberts et la transition dmocratique(CLTD). Il lui reprochait, notamment, sarencontre avec Ahmed Ouyahia, chef de cabi-net de la prsidence de la Rpublique. Accu-ls par ces attaques rptes du FJD, les respon-sables du MSP se sont expliqus maintes re-prises, en vain. Lintention de Djaballah, enmultipliant les attaques et les critiques contrelex-Hamas, est daffaiblir le MSP au sein de la

    CLTD. Le MSP est connu pour tre le parti is-lamiste le plus en vue au sein de la coordina-tion. De ce fait, Djaballah na cess, des se-maines durant, de tenter de semer le doute surla sincrit de lengagement du parti de Ma-kri dans lopposition. Aux yeux de Djaballah,le MSP serait coupable de trahison. Le chef duFJD se soucie plus, en vrit, de sa place dansla mouvance que du respect des directives dela CLTD et de lIsco. Par ses attaques, pense-t-on au MSP, Djabal-lah veut se donner lallure du sauveur du cou-rant islamiste. Ainsi, Djaballah, pensant avoirdpass lobstacle MSP, se lance, dsormais,dans une mission des plus dlicates qui est cel-le dunifier les rangs des islamistes et surtoutla driver. Le projet nest pas une utopie, maisil nest pas sr que Djaballah soit le mieux in-

    diqu pour le raliser. Au-del de la ligne dedmarcation qui spare les diffrents courantsde la mouvance, il faut rappeler que Djaballahnest pas son premier essai. Toutes ses ten-tatives de mettre sur pied une formation po-litique ont t non concluantes. Djaballah estlun des rares fondateurs de formations poli-tiques se retrouver sur le carreau juste aprsleur mise sur pied. Son jection dEnnahda puis dEl-Islah, deuxpartis dont il est le principal fondateut, lui avalu le surnomde cancre qui ne sait profi-ter du fruit de son labeur. Djaballah, fin cal-culateur mais ternel perdant, pense profiterde cette atmosphre de fin de rgne pour uni-fier le courant islamiste afin de peser sur lecours des vnements attendus dans un ave-nir proche. Une opportunit pour lui de voir

    les enfants du projet islamiste enterrer leursdiffrends et leurs diffrences de vision. Djaballah se situe lextrmit. Adepte mmede la radicalit, il na jamais condamn lactionarme des militants de lex-FIS. Inbranlabledans ses positions, Djaballah aura toute lespeines du monde convaincre ceux quil ap-pelle les enfants du projet islamiste. El-Islahet Ennahda ont dj contract une alliance avecle MSP dans lAlliance de lAlgrie verte.Vont-ils se dmarquer de leur union avec leMSP pour suivre le FJD? Rien nest moins sr,surtout que le poids de ces deux formationsreste insignifiant sans le MSP. Une chosesemble sre: le FJD table sur une prochainesortie du MSP de la CLTDCe quoi il travaille, du reste.

    MOHAMED MOULOUDJ

    SON PARTI A LANC LINITIATIVE POUR AUJOURDHUI

    Djaballah veut unier le courant islamiste

    DEMENE DEBIH ABDALLAH EST DCD HIER LGE DE 97 ANS

    Un grand militant syndicaliste nous quitte

    Dans un rapport pu-bli jeudi, AmnestyInternational esti-me que les autori-ts algriennes ontaccru la rpression lgard des personnes mobilisescontre le chmage et contre l'explora-tion du gaz de schiste par fracturationhydraulique, durant le 1er semestrede lanne 2015.Il est ainsi soulign que 17 per-sonnes, notamment des membres duComit national pour la dfense desdroits des chmeurs (CNDDC, uneorganisation qui proteste depuis denombreuses annes contre la pnuried'emplois dont souffrent les habi-tants du centre et du sud de l'Algrie,des rgions riches en ressources ga-zires et ptrolires), ont t poursui-vies en justice pour avoir particip des manifestations. Amnesty In-ternational rappelle que 16 dentreelles ont t condamnes despeines allant de quatre mois deuxans demprisonnement. Entre autres motifs, cette organisa-tion internationale souligne quetrois hommes, dont deux membresdu CNDDC et un caricaturiste, ontt traduits en justice aprs avoir pu-bli en ligne des commentaires sur des

    manifestations contre l'explorationpar fracturation et sur d'autres ques-tions, et dnonc l'arrestation de mi-litants. Des faits qui font craindre Amnes-ty International que ces poursuitesn'aient t dclenches pour des rai-sons politiques, pour punir les intres-

    ss de s'tre mobiliss et d'avoir cri-tiqu les autorits. Aussi, AmnestyInternational considre quen ba-fouant leurs obligations internatio-nales en matire de droits humains,les autorits algriennes ont recours une srie de lois rpressives utilisesde manire plus gnrale pour touf-

    fer les voix dissidentes et la contesta-tion pacifique. Le rapport sest par-ticulirement pench sur le codepnal algrien et a remis en questionsdes lois qui, du point de vue dAm-nesty International, vont len-contre des droits de lHomme. Les autorits algriennes utilisent un

    ventail de lois rpressives pour touf-fer l'opposition. Bien que le droit derunion pacifique soit garanti dans laConstitution algrienne et les traitsinternationaux ratifis par l'Alg-rie, le code pnal contient plusieursdispositions permettant de sanction-ner pnalement les rassemblementspacifiques dans certaines circons-tances, peut-on lire dans le docu-ment. Amnesty International citecomme exemple l'article97 du codepnal qui interdit les rassemble-ments non arms dans les lieux pu-blics lorsque lon estime qu'ils sont denature troubler l'ordre public.Aussi, l'article 98 qui prvoit despeines allant jusqu' trois ans d'em-prisonnement lorsque les partici-pants n'obissent pas un ordre dedispersion, ainsi que l'article100, quistipule que la provocation un at-troupement non arm par des dis-cours, des crits ou des imprimspublics est passible d'un an d'empri-sonnement. Des dispositions, rap-pelle la mme ONG, qui ont t uti-lises pour traduire en justice desmembres du CNDDC de Laghouat etEl-Oued qui ne faisaient qu'exercerleur droit lgitime la libert d'expres-sion et de runion pacifique.

    MEHDI MEHENNI

    POURSUITES CONTRE DES MANIFESTANTS ANTICHMAGE ET ANTIGAZ DE SCHISTE

    Amnesty Internationalsouponne des raisons

    politiques En procdant larrestation de 17personnes, notamment des membres du Comit national pour la dfense des droits des

    chmeurs, Amnesty International considre que les autorits algriennes ont bafou leurs obligations internationales.

    Yahia/Archives Libert

    Le sud du pays a connu des manifestations importantes contre le gaz de schiste.

    Demene Debih Abdallah, ungrand militant syndicaliste,nous a quitts le 31 juillet2015 lge de 97 ans. Patrioteprouv, Si Abdallah a, durant tou-

    te sa vie,lutt sansr e l c h e

    tant dans les rangs du PCA et que dela CGT contre le systme colonialoppresseur. Avant mme lInd-pendance, son engagement au ser-vice de lAlgrie nouvelle tmoigne

    de sa disponibilit servir le pays lo le devoir lappelait. Sa participation active la guerre deLibration nationale, une poqueo le courage et lesprit de sacrificemanifest par les militants ntaientpas une lgende, ne peut que legrandir.Aprs lIndpendance, il a continu militer au sein de lUGTA, dabord Constantine, puis Alger o il aexerc les lourdes responsabilitsde secrtaire gnral de lorganisa-

    tion (1978-1982). Membre du comi-t central du FLN, il a t nommcommissaire national dans plusieurswilayas du pays avant de se retirerdfinitivement au sein de la Fdra-tion nationale des travailleurs retrai-ts o il fut membre fondateur. Si Abdallah fait partie de tous ces Pa-triotes qui sincrement ont sacrifiles plus belles annes de leur vie pourque lAlgrie soit aujourdhui dbar-rasse du colonialisme. Cest pour-quoi nous gardons de lui le souvenir

    imprissable de sa simplicit, com-me de sa gnrosit. En honorantmon ami Si Abdallah, ce sont tousces Algriens que nous honoronsgalement. ceux qui pourraient en douter, jedirai que lAlgrie na cess, depuisquelle existe, de compter sur deshommes et des femmes de cettetrempe pour veiller jalousement sasauvegarde. Ce nest pas aujour-dhui ni demain que cela changera.Sa famille, ses amis, lUnion gnra-

    le des travailleurs algriens ont per-du en lui un homme ptri de quali-ts, un militant honnte, un dfen-seur des causes justes. Estim de tous ceux qui tont connu,aim de ta famille, repose en paix SiAbdallah.Puisse Dieu taccorder Sa SainteMisricorde et taccueillir en SonVaste Paradis. Dieu nous appartenons et luinous retournons.

    A. Z.

    Par :ABDELMADJID AZZI

  • Laissez-nous tra-vailler. Ce cha-hut quon en-tend par-ci par-l est inaccep-table. Telle taitla rponse de la ministre de ldu-cation nationale, Nouria Benghebrit, la campagne mdiatique orchestrepar des cercles islamo-conserva-teurs qui se disent dfenseurs de lalangue arabe quant la rumeur fai-sant tat de lenseignement deslangues maternelles, larabe alg-rien, la darja lcole, et la sup-pression de la langue arabe, dessciences islamiques et de lhistoire,des preuves du baccalaurat.Pour elle, lenseignement de la dard-ja est encore au stade de la rumeur.Mme Benghebrit a indiquque lancien systme du baccalauratest toujours en vigueur en attendantlofficialisation des recommanda-tions de la Confrence nationalesur lvaluation de la mise en uvrede la rforme de l'cole tenue les 25et 26 juillet Alger par une com-mission spcialise qui se runira la rentre scolaire. Analysant les rsultats des rcentsexamens de fin de lanne scolaire,la ministre a indiqu que la moyen-ne nationale dans la matire delangue arabe dans lexamen de 5e (ex-6e) na pas dpass 6,55 sur 10.

    Dautres wilayas, telles quIllizi et Ta-manrasset, nont pas atteint cettemoyenne.Au bac, la moyenne de 9sur 20 a t enregistre en lettresarabes et philosophie.Des non-performances, a-t-elle in-diqu. Lors de son passage latelierdu primaire, Mme Benghebrit a rele-v un chevauchement des comp-tences de linspecteur administratifet celles de linspecteur pdago-gique avec consquences nfastes sur

    le rendement de lenseignement. un mois de la rentre, juste pei-ne sortie de la Confrence nationa-le, la ministre joue contre la montreet enchane avec une autre, rgionale,pour les wilayas du Sud, la premi-re du genre, qui a regroup du-rantquatre jours des responsablescentraux des trois cycles de lensei-gnement, de lOnec, des directeursde lducation des wilayas de Ta-manrasset, Adrar, Laghouat, Ouar-

    gla, El-Oued, Bchar, Tindouf, Ghar-daa, Biskra et Illizi. Un conclave dequatre jours, de mardi vendredi,avec des ateliers sanctionns pardes recommandations. Un vrai ma-rathon! Et cest en acadmicienneaguerrie que la ministre dclare : Ilfautproposer des solutions pragma-tiques applicables la rentre pro-chaine 2015-2016, invitant les d-lgations prsentes extraire lco-le algrienne du qualificatif de si-nistre. Concernant limpact duclimat et de la sociologie des rgionssur les rsultats, Mme Benghbrit a af-firm quilest inutile de procder un classement par wilaya des rsul-tats des examens. Cette confrencevise analyser cette situation, trouver des solutions pragmatiques et les appliquer ds la prochaine ren-tre scolaire, pour laquelle toutes lesmesures ncessaires seront prises afinquelle se droule dans des conditionsnormales et sereines. La ministre aprcis que son dpartement veillait, travers cette confrence qui serasuivie par dautres, notamment cel-le prvue pour les 2 et 3aotpro-chains au profit dautres wilayas, rduire lcart entre les wilayas etmme au sein dune mme wilaya.Une sorte daudit entreprendre enprofondeur pour diagnostiquer cequi se passe au sein des tablisse-ments. Les participants aux ateliers

    se sont attels llaboration defeuilles de route diffrenciespour chaque wilaya, prenant encompte les spcificits gographiqueset climatiques, et autres paramtres.Ainsi, outre leurs recommanda-tions, ltude et lanalyse de ces don-nes objectives permettront, sansdoute, de connatre les raisonsexactes de lobtention de bons ou demauvais rsultats.Sur les ondes de la radio locale, la mi-nistre a qualifi, jeudi, la rumeur surlintroduction de larabe dialectaldans le cycle primaire de chahut in-acceptable, avant dajouter quelalangue arabe reste la premire languedenseignement, adopte dans len-seignement des autres matires.Il appartient de faire preuve de sa-gesse et de soccuper davantage desquestions pdagogiques, a-t-elle af-firm. Faisant tat des suggestionsformules par des spcialistes parti-cipant la confrence rgionaledvaluation de la mise en uvre dela rforme scolaire, elle a appel te-nir compte, de faon progressive, dubackground linguistique de len-fant. Comment concevoir la di-mension algrienne, si le secteur de lducation ninvestit pas sur las-pect innovateur vhicul par leslangues arabe et amazighe,sest-elleinterroge.

    BOUHAMAM AREZKI

    Vendredi 31 juillet - Samedi 1er aot 2015

    3LIBERTE

    Lactualit en question

    ELLE RPOND AUX ACCUSATIONS DES MILIEUX CONSERVATEURS

    Benghebrit :"Cessez le chahut !"

    Elle accuse les milieux conservateurs dtre derrire la rumeur sur lenseignement des langues dialectales,juste pour faire barrage aux recommandations de la Confrence nationale sur lducation.

    Une opration de recrute-ment de 3 000 ensei-gnants duniversit sera,bientt, lance par le ministre delEnseignement qui enregistre unevolution dans lencadrement, a in-diqu jeudi Tahar Hadjar, ministrede lEnseignement suprieur et de laRecherche scientifique, lors de sa vi-site jeudi luniversit Sad-Dahlebet dEl-Affroun Blida. Le ministre a prcis que mme sison dpartement vise gnraliserle recrutement des diplms de doc-torat, il prfre dabord des diplmsdu mastre. Nous allons renforcerlencadrement pdagogique des uni-versits du pays par le recrutement de3 000 enseignants qui renforcerontceux existants afin dencadrer les1,5 million dtudiants. Cela dit,nous allons vers un ratio dun ensei-gnant pour 22 tudiants. Un taux ap-prciable qui est proche de la normeuniverselle (un enseignant pour 20tudiants, a prcis leministre quiavoue que lanne universitaire2015/2016 sera exceptionnelle pourluniversit par le nombre de nou-veaux tudiants quelle sapprte accueillir ds la rentre. Ils sont, en effet, plus de 143 000 ba-cheliers supplmentaires avoir d-croch le bac. Rien qu luniversi-t Sad-Dahleb de Blida, on enre-gistre prs de 10 000 nouveaux tu-

    diants et 7 500 autres luniversitdAli-Lounici dEl-Affroun. Cela,sans compter les 3 500 tudiant ins-crits au mastre.Le gouvernement, conscient de cet-te exception, a pris les devants et aconstruit de nouvelles structures uni-versitaires qui sont mme dabsor-ber ce surplus de nouveaux tu-diants, a assur le ministre lors desa visite Blida.Il affirme que toutes les conditionssont runies pour accueillir les nou-veaux tudiants et leur permettre determiner rapidement leurs inscrip-tions dans la filire choisie et de d-poser leurs dossiers pour la bourse,lhbergement, la restauration et letransport sans subir aucune pression.Le recteur de luniversit Ali-LounicidEl-Afroun, le Pr Sad Boumaza,nous a confirm que ses services ontprocd lauthentification des iden-tits des 7 500 nouveaux tudiants,le triple de ce quaccueille notreuniversit en temps normal, a-t-ilprcis. Avec larrive de ces nouveaux tu-diants, luniversit Ali-Lounicicomptera lanne prochaine plusde 30 000 tudiants. Notons, enfin,que luniversit Sad-Dahleb accu-se un dficit accru en matire den-seignants en architecture, math-matiques et en informatique.

    K. FAWZI

    La commission Benzaghoubis ?

    Les janissaires du conservatisme et du statu quo mortifres danslducation sont vent debout contre la rcente Confrence sur ldu-cation. Ils ont dcrt depuis quelques jours la mobilisation gnrale,via leurs trompettes mdiatiques, pour faire front ce quils qualifientdans leur dlire paranoaque de complot ourdi contre la langue ara-be. Car entendre leurs arguties, qui fleurent la mauvaise foi, les re-commandations de la confrence sont tout, sauf un diagnostic poin-tu, pour redonner lcole algrienne un nouveau souffle une grandeambition. De toutes les recommandations, pas moins de deux cents,qui pointent tous les dysfonctionnements, toutes les tares du systme,une seule a retenu leur attention: la possibilit dintroduire en premireanne du primaire la langue maternelle (arabe dialectal et berbre pourles amazighopones), titre transitoire, pour viter llve le choc psy-chologique frontal avec larabe classique, qui reste pour lui unelangue trangre. Au lieu dentendre le bien-fond de cette propositionqui vise, au contraire, prparer un meilleur apprentissage de la languearabe, ils ont donn dans le raccourci facile en cherchant faire accroirequil est question de remettre en cause le statut de la langue arabe entant que langue denseignement. Une question, pourtant, dfinitivement tranche depuis dj belle lu-rette. Mais personne nest dupe de la manuvre, ds lors quelle est gros-sire: jeter le discrdit sur la Confrence sur lducation, mais surtoutfaire en sorte que ses recommandations restent dans les tiroirs pourque la mdiocrit de lcole algrienne, sa seule performance, en d-pit des milliards engloutis chaque anne, demeure. Dailleurs, tout cetintamarre mdiatique orchestr autour de cette proposition nest passans nous rappeler la croisade mene, lpoque, par Ali Benmohamed,lex-ministre de lducation et hraut de lcole authentique contre leprojet de rforme porte par la commission Benzaghou dont les pro-positions ont toutes t vides de leur substance. lpoque, ltat avaitrecul. Et les consquences de ce recul sont bien visibles aujourdhui.Lhistoire semble se rpter donc. Reste savoir si ltat ne va pas en-core se dculotter, cette fois-ci, devant la pression des conservateurs,au nom de la paix civile. Amara Benyouns en sait quelque chose. n

    De toutes lesrecommandations,pas moins de deux

    cents, qui pointent tous les dysfonctionnements,toutes les tares dusystme, une seule aretenu leur attention: lapossibilit dintroduire enpremire anne du primairela langue maternelle (arabedialectal et berbrepour les amazighopones), titre transitoire, pourviter llve le chocpsychologique frontal aveclarabe classique, qui restepour lui une languetrangre.

    LDITO PAR OMAR OUALI

    Mme Nouria Benghebrit, ministre de lducation nationale.

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    VISITE DU MINISTRE DE LENSEIGNEMENTSUPRIEUR BLIDA

    Luniversit va recruter3 000 enseignants

  • Vendredi 31 juillet - Samedi 1er aot 2015

    4LIBERTE

    Lactualit en question

    UNE SEMAINE APRS LA VISITE DABDELMALEK BOUDIAF AU CHU DE CONSTANTINE

    Des sanctions tombentOutre la fermeture immdiate du service de gyncologie-obsttrique du CHU, le ministre a dcid, jeudi, de mettre

    fin aux fonctions de son chef de service pour manquement aux obligations professionnelles.

    Le ministre des Ressources en eau et de lEnviron-nement, Abdelouahab Nouri, a clairement expri-m son mcontentement, lors de lavisite qu'il aef-fectue, mercredi et jeudi, Stif, quant au retard en-registr dans les travaux de ralisation du projet desgrands transferts deau qui a cot ltat plus de1,2 milliard de dollars. En effet, au barrage dEl-Maouane, au nord de Stif, lan-cien wali na pas t tendre avec les responsables du pro-jet de ralisation du systme Ouest de lopration desgrands transferts des hautes plaines stifiennes.M. Nouri a indiqu quil estinadmissible que les habi-tants de plusieurs communes et villagescontinuent desouffrir du manque deau pendant que le projet enre-gistre un grand retard.Le ministre est all encore plus loin en indiquant devantlassistance, que ce comportement estassimilable dulaxisme car prs de treize ans aprs de lentame du pro-jet, le taux davancement des travaux na atteint que62%.Abdelouahab Nouri a, par ailleurs, mis en doutela fiabilit de ltude sur laquelle a t base la ralisa-tion de marbre.

    cet effet, il a t demandau matre douvrage, en loc-currence lANBT (Agence nationale des barrages et trans-ferts) dentamer, en urgence, une expertise approfon-die afin didentifier les points faibles du systme et re-lancer le projet sur de bonnes bases.Il est rappeler que ledit projetconsiste assurer lache-minementde prs de119 millions de m3 deau par andans le nouveau barrage rceptionn Mahouanedune capacit de retenue de 148 millions de m3, par-tir de louvrage dIghil Emda dans la wilaya de Bjaa, travers 22 km de conduites et trois stations de pom-page. La ralisation de ces derniers enregistre un grandretard et un nime report. En attendant la livraison du projet qui devrait alimen-ter la population de plusieurs communes de la wilaya,qui compte 1,8 million dhabitants, avec 313 millions dem3, et irriguer prs de 40 000 hectares de terres agricoles partir des deux systmes du projet, les Stifiens qui, ac-tuellement, voient couler leau de leurs robinets une foistous les deux outrois jours, sont obligs de prendre leurmal en patience.

    F. SENOUSSAOUI

    Les dcisions du ministrede la Sant, AbdelmalekBoudiaf, sont enfin tom-bes jeudi, la suitedesa visite, il y a une se-maine jour pour jour, auCHU Ibn-Badis de Constantine.Unevisite qui, pour rappel,a t motivepar lescrits de Libert (Radar) et unreportage diffus sur la chane de t-lvison A3, montrant ltat de dli-quescence du service de gyncologie-obsttrique, o l'hygine et lesmoyens humains et matriels fai-saient gravement dfaut. Un tat deslieux qui, rappelons-le aussi, fut d-nonc par Libert, en 2013, traversdes articles et des vidos mettant envidence des dpassements au seinde cet tablissement hospitalier quiafait lobjet de plusieurs scandales.L'on citera, entre autres, le kidnap-ping du bb Leith, la mise en ser-vice dun acclrateur au centre an-ticancreux (CAC) juste le tempsdune visite ministrielle, des chan-tiers larrt depuis des annes, ouencore des pidmies dclenches ausein de plusieurs services sans tresrieusement prises en charge.

    Outre la fermeture immdiate duservice de gyncologie-obsttriquedu CHU, le ministre a dcid, jeu-di, de mettre fin aux fonctions de sonchef de service pour manquementaux obligations professionnelles. Cedernier sera remplac par un matre-assistant par intrim. M. Boudiaf, quia qualifi, lors de sa visite Constan-tine, samedi dernier, la situationdacte criminel etinadmissible, a aussi mis fin auxfonctions du directeur de la sant etde la population de la wilaya poursa position passive et son manque-ment ses obligations professionnellesen tant que premier responsable surla gestion du secteur de la sant de lawilaya, lit-on sur un communiquenvoy aux rdactions.Ces dcisions interviennent lissuedes enqutes menes par une com-mission interministrielle qui a re-lev des dpassements dans plu-sieurs structures hospitalires de lawilaya de Constantine.Par ailleurs, Abdelmalek Boudiaf, vi-siblement dtermin faire le grandmnage dans le secteur de la santdans la wilaya de Constantine, a

    charg le directeur gnral des ser-vices de sant et le directeur des res-sources humaines au niveau du mi-nistre de coordonner avec le minis-tre de lEnseignement suprieur et dela Recherche scientifique leurs effortspour renforcer le personnel mdical,notamment les professeurs en gyn-cologie qui vont assurer la continui-t de la formation au sein de la ma-ternit. Il est aussi question demettre en place une commission mi-nistrielle charge de suivre, dac-compagner et de superviser lexcu-tion du plan de redressement pour leCHU de Constantine, lit-on enco-re. Concernant le problme de la sur-charge au service de maternit cau-s par les vacuations venant des wi-layas limitrophes, 4 gyncologues se-ront affects dans ces wilayas pourmettre fin aux transferts exagrs. larrt depuis plusieurs mois, leministre a galement ordonn lelancement immdiat des travauxde rhabilitation du service de gyn-cologie-obsttrique. Les travaux enquestion devront tre achevs dici 5 mois.

    SOUHEILA BETINA

    Mohamed Boudiaf, minsitre de la Sant, la semaine dernire Constantine.

    APS

    RETARD DU PROJET DES GRANDS TRANSFERTS HYDRAULIQUES STIF

    Abdelouahab Nouriexigeune nouvelle expertise

    Le nouveau wali, Brahim Merad,a t install, jeudi, la tte dela wilaya de Tizi Ouzou, enremplacement dAbdelkaderBouazghi, qui, lui, est dsign latte de la wilaya de Blida. Lors de la crmonie de passation deconsignes, le nouveau wali sest ditprt relever le dfi du dveloppe-ment dans cette wilaya qui compte,dit-il, parmi les plus difficilesmaisparmi les plus stratgiques vu saproximit avec la capitale, tout enfaisant des proccupations du ci-toyen et le dsenclavement sa gran-

    de priorit, suivant, a-t-il, toutefois,prcis, une carte des besoins. Livrant ses premires apprciationssur la wilaya, Brahim Merad, sestrassur, a-t-il estim, par leffort dedveloppement dj colossal queson prdcesseur a engag. Je suisimpressionn et la fois merveillpar lampleur des chantiers lancssous la direction dAbdelkaderBouazghi. Aujourdhui, il sagit jus-te de parachever cet effort et cetteuvre pour mener tous ces projets bon portet amliorer les conditionsde vie de la population, a-t-il dcla-

    r. Une mission qui nest visiblementet thoriquement pas des plus arduespour ce nouveau wali en raison de salongue exprience dans son domai-ne quil a embrass pour la premi-re fois en 1988 et qui la conduit travers plusieurs wilayas du paysdont Tindouf, Bchar, Oum El-Bouaghi, Annaba, Tiaret, Boumer-ds et Mda avant datterrir TiziOuzou o les entraves sont multipleset les forces occultes qui rament contre-courant du dveloppementsont plus puissantes.

    S. LESLOUS

    IL DIT FAIRE DES PROCCUPATIONS DES CITOYENS SA GRANDE PRIORIT

    Le nouveau wali de Tizi Ouzouinstall jeudi

    AFFAIRE DALGRIE TLCOM

    nime report Le procs, qui a t report le 26juin pour le 9 juillet puis pourle 30 juillet, a t report enco-re une fois au 20 aot prochain cause de labsence de linterprte duchinois et celle des reprsentants l-gaux de ZTE et Huawei qui ont d-lgu des cadres de leurs entre-prises. Ils se voient au-dessus de cetribunal pour me dlguer des cadresde leurs entreprises ou quoi?!, sestinterrog le juge. Seuls les reprsen-tants lgaux de ces entreprises peuventnous expliquer le fonctionnement deleurs entreprises, a renchri le repr-sentant du ministre public. Ainsi et aprs un change tenduentre le juge et les avocats de la d-fense qui voulaient le reporter jus-quau retour des congs en sep-tembre, le juge a tranch sa dcisionpour reporter le procs au 20 aotprochain. Il convient, en tout cas, derappeler que les faits lorigine decette affaire ont t rvls lors delinstruction dans laffaire de lauto-route Est-Ouest dont Chani Medj-doub tait le principal accus. Lecomplment denqute ordonn parle parquet du ple judiciaire spcia-lis de Sidi-Mhamed a conduit lin-culpation de Mohamed Boukhari.Chani et Boukhari ont t condam-

    ns en premire instance 18 ans deprison assortis dune amende de 5millions de dinars et la confiscationdes avoirs dposs dans leurscomptes luxembourgeois. Le pre-mier pour trafic dinfluence cor-ruption et blanchiment dargent, lesecond pour trafic dinfluence, cor-ruption et complicit dans le blan-chiment dargent. Des peines com-mues en appel 15 ans de prison etune amende de 3 millions de dinars.ZTE et Huawei, elles, ont cop, cha-cune, dune amende de 3 millions dedinars assortie dune interdiction desoumission aux marchs publics enAlgrie pour deux annes. Une pei-ne remise en appel une amendedun million de dinars et une inter-diction des marchs publics pour unan. La Cour suprme a cass le jugementen 2014, estimant que les faits danscette affaire tombent sous le coup dela prescription, et a renvoy laffai-re la cour dAlger qui devrait rexa-miner cette question de prescriptiondes faits reprochs Chani, Boukha-ri et les quipementiers chinois donttrois de leurs cadres ont t condam-ns par dfaut dix ans de prison etqui sont toujours en fuite.

    L. H.

    LE MINISTRE DE LA SANT CHLEF

    La maternit de Constantineest un mauvais exemplen Le ministre de la Sant, de la Population et de la Rforme hospitalire,Abdelmalek Boudiaf, qui effectuait, jeudi, une visite dans la wilaya deChlef, a expliqu que le cas de la maternit de lhpital de Constantine estun mauvais exemple quil ne faut, en aucun cas, prendre en considration.Le ministre, qui sest rendu loccasion lhpital des 240-Lits, dans lacommune de Chlef, a beaucoup insist sur la relation entre le malade et lepersonnel mdical. Il a fait savoir, cet effet, que le patient doit se sentirchez lui et entre de bonnes mains lorsquil se trouve dans nimporte queltablissement sanitaire. Cest pourquoi, il faut indniablement amliorerles conditions de travail au sein de nos hpitaux pour fournir une parfaiteprestation de service aux malades. Abdelmalek Boudiaf a galementinsist sur la formation du personnel mdical dune manire gnrale. Il afait savoir ce propos que la formation continue est devenue uneobligation pour lensemble du personnel de la sant quel que soit sonstatut. Sur place, lhpital des 240-Lits, le ministre a demand auxresponsables concerns de procder la ralisation dune carte sanitairede la wilaya pour permettre aux citoyens une prise en charge deproximit. Au cours de cette visite, le ministre sest enquis delavancement des travaux actuellement en cours du centre anticancer etdes UMC de la ville de Chlef.

    AHMED CHENAOUI

  • n En cette priode de gran-de chaleur, lon assiste de-puis trois jours des cou-pures rcurrentes et autresperturbations en matiredlectricit dans la capita-le avec une forte pressionsur certains quartiers. Ledlestage ou baisse de ten-sion interminable impactelourdement les restaurants,compltement dserts,ainsi que des socits etautres administrations quinarrivent pas assurer leur service. Les commerces, quant eux, dnoncent des pertes consi-drables cause de la chanes du froid assurant des stocks considrables de marchandises dontdes denres alimentaires sensibles et viandes

    LE RADAR PAGE ANIME PAR SOUHILA [email protected] LIBERTVendredi 31 juillet - Samedi 1er aot 2015LIBERTE 5

    IL SERA INSTALL AUJOURDHUI DANS SES FONCTIONS

    Hamid Goucem nouveau chef de la PAF

    YOUNES GRAR OCCUPAIT LE POSTE EN ATTENDANTLE DCRET DE CONFIRMATION

    Le MPTIC sans chef de cabinetdepuis mercredi

    n La tche semble ardue pour la jeune mi-nistre de la Poste et des Technologies de lin-formation et de la communication (MP-TIC) la recherche de comptence pour me-ner bien sa mission. Premier couac: Hou-da Imane Feraoun, selon des sources fiables,na pas russi imposer son candidat en lapersonne de Younes Grar qui occupait,jusque-l, le poste de chef de cabinet en at-tendant une confirmation officielle. Celle-ci,en dfinitive, na pas t en sa faveur puisque,

    mercredi dernier, Younes Grar a d dm-nager, pour un tage en dessous, aprs que laministre lui a signifi quil naura pas leposte. Lon souponne le prdcesseur de lac-tuelle ministre dtre derrire ce refus aprsun forcing qui aurait t opr, via dimpor-tants cadres du ministre que lon dit enco-re acquis Fatma Zohra Derdouri dbarquecompltement du gouvernement, mais dontlombre, de lavis de nos sources, restebien prsente.

    DES PARTURIENTES TRANSFRESDU CHU IBN-BADIS VERS LHPITALDEL-KHROUB CONSTANTINE

    Lquipe mdicale refusede les prendre en charge

    DLESTAGE ET PERTURBATION DLECTRICIT DANS LA CAPITALE

    Les commerces et les administrations en grande difficult

    n Le directeur de la Police de lairet des frontires (PAF), possdantle grade de contrleur gnral en lapersonne de Rabah Boucenna ne di-rige plus ce dpartement. La tchea t confie Hamid Goucem quiavait la responsabilit du port dAl-ger et sera install aujourdhui dansses nouvelles fonctions. Linfor-mation nous a t confirme hierpar la Direction gnrale de la s-ret nationale (DGSN) sans dautresdtails. Or, selon des sources fiables,cette dcision fait suite la circulairedu Premier ministre qui oblige lesplus de 60 ans partir la retraite.Dautres changements seraient at-tendus, dailleurs, dans les pro-chains jours la faveur du mouve-ment annuel qui sera effectif pro-chainement.

    SIDI BEL-ABBS

    Les P/APC de Oued Sfioun et de Mrine placs sous contrle judiciairen Par mesure conservatoire, le prsident delAPC de la commune dOued Sfioun vientdtre suspendu de ses fonctions par le walide Sidi Bel-Abbs.Cette dcision fait suite la mise sous contr-le judiciaire du maire sur fond de prtendueaffaire lie au couffin du Ramadhan. Selonnotre source, la mesure de suspension conser-vatoire reste ouverte jusqu'au verdict final dela justice. En attendant, lAssemble populairecommunale se penchera, dans les prochains

    jours, sur l'lection dun nouveau maire. Parailleurs, nous venons dapprendre de sourcesre que le maire et le secrtaire gnral delAPC de Mrine (60 km au sud du chef-lieude wilaya) ont t placs sous contrle judi-ciaire par le magistrat instructeur du tribunalde Telagh territorialement comptent. Lesdeux mis en cause sont concerns par des af-faires lies au recrutement et la gestion desprojets de dveloppement de la commune.

    n Lquipe mdicale et pa-ramdicale de lhpital dEl-Khroub a refus, avant-hier,de prendre en charge desparturientes et leurs bbstransfrs du service de lamaternit du CHU Ibn-Badisde Constantine, ferm pourdes travaux de rhabilitationsuite au scandale qui a secouaussi bien la Ville des Pontssuspendus que lAlgrie en-tire. Le staff mdical de lhpital,selon des tmoins, a exig laprsence de lquipe mdicale

    du service en question qui nareu son affectation quhiervendredi. Notons quun pavillon a tamnag au sein de cet h-pital pour recevoir 7 femmeset 34 nouveau-ns jeudi, trstt dans la matine. Pour rappel, le mme pro-blme stait pos lors de lafermeture pour travaux de lamaternit de Sidi-Mabrouklanne dernire, o le trans-fert des parturientes verslhpital dEl-Khroub a t unfiasco.

    CE NEST QUHIER, VENDREDI, QUE LACTIVIT A T AUTORISE

    Une vacance de pouvoir assume pourempcher une confrence de Sadin Devant se tenir aujourdhui la salle omnisports de Tizi Ghenif, dans la wilaya de TiziOuzou, la confrence-dbat de Sad Sadi ayant pour thme Solidarit culturelle et solidaritinstitutionnelle face au dfi de la modernit politique na toujours pas obtenu lautorisa-tion des services de la wilaya. Du moins jusqu hier.Il sagit l dune premire dans cette wilaya, voire dans toute la Kabylie o le mme SadSadi anime des confrences sur divers sujets depuis des mois, la dernire en date tant cel-le organise Iguersafen, dans le cadre du festival Raconte-Arts. Le motif avanc pour jus-tifier ce dfaut dautorisation laisse pantois: lancien wali tant parti et son successeur ntantpas officiellement install, il ny a pas dautorit pour traiter ce genre de dossier et dci-der des suites donner une telle demande. On avoue ainsi que la continuit de ltat estun slogan creux. Mais daucuns pensent que cette vacance du pouvoir assume et mmemise en avant nest quun prtexte pour empcher la tenue de la confrence. Du coup, las-sociation Asalas qui organise lvnement a dcid de maintenir son programme inchanget Sad Sadi sera bel et bien Tizi Ghenif aujourdhui. Do, sans doute, loctroi de lau-torisation de la confrence hier (vendredi !), en fin de journe, par le... chef de dara.

    APRS LA MORT DEDEUX PERSONNESMORDUES PARDES CHIENSENRAGS ANTMOUCHENT

    Largecampagnede vaccina-tion antira-biquen Aprs le dcs dedeux personnesmordues par deschiens El-Amria et Sidi-Ben Adda dans lawilaya dAnTmouchent, lesservices de la santappellent lespropritaires de chiensdomestiques procder sans tarder la vaccinationantirabique de leursbtes par desvtrinaires qui ont tinstruits par lesservices sanitaires. Lesleveurs sont astreintsgalement vaccinerle cheptel contre larage. Lopration estprise en charge par lesservices agricoles.Selon le Dr Bentouir,chef du servicepidmiologiqueauprs de la DSP de lawilaya, le vaccin et lesrum antirabiquessont disponibles danstoutes les structuressanitaires charges dela vaccination.

  • Vendredi 31 juillet - Samedi 1er aot 2015

    6LIBERTE

    Lactualit en question

    Les climatologues gagneraient re-chercher les causes de cette cani-cule rcurrente qui perturbe lequotidien des autochtones qui nedisposent pas d'installations ad-quates pour se rafrachir. En effet,les piscines communales sont livres elles-mmes depuis des dcennies et en dpit de l-gitimes rclamations des citoyens, lesAPCnont pas engag les travaux de rhabi-litation de leur patrimoine car le devis tablise-rait exorbitant. C'est le cas de la piscine semi-olympique de Guelma, entre autres. Cette der-nire est rserve des associations sportiveset des privilgis titulaires d'abonnementsavantageux. Celle de lhtel touristique Mer-moura est ouverte uniquement sa clientlepour des raisons videntes.Aussi, afin de satisfaire leurs enfants, les fa-milles se rendent Hammam Ouled-Ali, sta-tion thermale distante d'une vingtaine de ki-lomtres du chef-lieu de wilaya et qui abritedeux piscines relevant de deux complexes dusecteur priv. Cependant, l'accs est onreux, selon nos in-terlocuteurs qui affirment qu'il faut dbourser1 000 DA pour un adulte et 500 DA pour unenfant pour y accder. Un pre de famille nousconfie : Nous n'avons pas le choix pour satis-faire nos deux enfants gs de 10 et 6 ans quiaiment faire trempette durant quelques heuresdans une piscine. Chaque vendredi ou samedi,nous nous dplaons en voiture vers cette loca-lit qui affiche une grande affluence et nous nousinstallons sur la terrasse de cet tablissement onous consommons des boissons fraches ou un

    caf. Nous dpensons quelques billets de banquepour faire plaisir notre progniture!.Les gens sorganisent pour rallier les villes bal-naires de la rgion pour prtendre des bai-gnades dans la grande bleue et cela revient cherpour les bourses moyennes. Les lus locauxsont interpells afin dappuyer le projet de r-novation des deux piscines, ce qui offrirait l'op-portunit de passer un t agrable moindrecot.

    Chlef: que faire sous 45 C lombre Alors que la majorit des habitants de Chleffuit, en masse, depuis la fin du Ramadhan, lachaleur suffocante et insupportable qui svit

    dans toute la wilaya en soffrant de belles va-cances en bord de mer surtout, nombreux sontceux qui sont contraints de braver la canicu-le, lennui et le marasme car toujours leurposte de travail. Privs de cong annuel pourdiverses raisons, ces derniers se contentent detuer mais difficilement le temps qui sallon-ge, leur propre manire. Aprs les heures detravail, ce sont les cafs qui nous rassemblentjusqu une heure tardive de la nuit. Les jeuxde cartes et de dominos, en plus des critiques,restent lunique moyen de divertissement pournous afin doublier le stress et la lassitude en cett o le mercure dpasse, dans la plupart descas, les 45 C, expliquent des citoyens au caf

    Zinc proximit du sige de la Cnas. Si ces der-niers prfrent rester chez eux et continuer travailler en pleine canicule, cest parce quilspensent quils ont bien fait. Daprs eux, les va-cances en famille la mer sont devenuescoteuses en comparaison avec le pass. Cheznous Chlef, nous disposons dun littoral im-peccable. Mais en tant que fonctionnaires dontles salaires ne nous permettent mme pas dejoindre les deux bouts, nous ne pouvons profi-ter de ce luxe. Ce sont les gens aiss qui se per-mettent de louer des appartements le long de lacte de la wilaya et des prix exorbitants avecdes rservations qui se font ds le mois de jan-vier de chaque anne, ajoutent nos interlocu-teurs. Outre les cafs, ce sont les crmeries dontle nombre a sensiblement augment durantcette priode de chaleur dans toute la ville deChlef qui accueillent, chaque soire, des fa-milles y viennent des quatre coins de la rgion.Sinon, ce sont des runions de voisins qui setiennent, dans certains quartiers, jusqu lau-be autour dun caf ou dun th car ce nest quependant la nuit que ces privs de vacances peu-vent profiter dun court laps de temps o il faitun peu frais !

    HAMID BALI/AHMED CHENAOUI

    DES PICS DE TEMPRATURE ONT T ENREGISTRS DANS PLUSIEURS VILLES

    Canicule: calvaire lEstLes wilayasintrieuresdelestdu paysenregistrent, depuis quelques jours,des pics exceptionnels

    de temprature atteignant jusqu' 40 degrs,et ce, au grand dam de la population qui endureun vritable calvaire cet t, notamment Guelma, Constantine et Stif.

    D. R

    .

    Cet t, la canicule a t des plus svres sur lensemble du territoire national.

    INCENDIES

    75 hectaresde vgtationendommagspar le feu El-Tarf n Une superficie de 75 hectares de chne-lige et de maquis a t ravage par desincendies qui se sont dclars danslaprs-midi de jeudi dans les monts deZitouna, de Hammam Bni-Salah et dEl-Ayoun (El-Tarf). En plus de cinq antennesde transmission appartenant AlgrieTlcom, ces feux ont galement dtruitun transformateur lectrique de la radiolocale dEl-Tarf, selon la mme source quia ajout que lintervention rapide de 35lments de la Protection civile, appuysde 8 camions anti-incendie et dagentsforestiers, a permis de matriser le sinistreet dpargner la station de transmissionde la radio sise Oum Ali.Dautres foyers dincendie ont dtruit,durant les dernires 24 h, huit hectareslocaliss dans le massif de Hammam BniSalah et au lieudit Guantrat El-Rguedi,dans la commune dEl-Ayoune.

    APS

    TLEMCEN

    Prs de 1 360hectaresde fort dtruitsn Une superficie de prs de 1 360 hectaresde fort, de broussailles et de maquis a tendommage dans 25 incendies dans lawilaya de Tlemcen, durant la priodeallant du dbut juin la fin juillet, selonle premier responsable de la Conservationdes forts de la wilaya. Les feux ont ravagquelque 550 ha darbres forestiers, 778 hade broussailles et 22 ha de maquis, ainsiquune superficie dherbes sches. Cetteaugmentation du nombre dincendies estdue, selon Abdelhafid Zoher, la caniculequi svit dans la wilaya de Tlemcen, cesdernires semaines, facilitant ainsi ledclenchement des incendies. Dautrepart, les services de la conservation desforts ont enregistr, durant la mmepriode, 39 incendies de moindreimportance dont les foyers nont pasdpass des superficies suprieures unhectare, causant la destruction de 14 ha debroussailles, a indiqu la mme source.

    APS

    Les fortes chaleurs enregis-tres ces derniers jours ontmis rude preuve Sonelgaz.Bien que des amliorations aientt enregistres par rapport auxannes prcdentes, grce unrenforcement des quipements,des perturbations du rseau lec-trique persistent encore dans la ca-pitale. Les coupures rcurrentespnalisent, comme de coutume,les mnages et les petits com-merces.De son ct, la direction de distri-bution de Bologhine se veut ras-surante. Dans un communiqurendu public hier, elle a assurquaucune coupure na t releve.Tous les moyens humains et ma-triels ont t mobiliss pour cou-vrir la forte demande de ces der-

    niers jours, lit-on dans le commu-niqu. Le rseau de distributionde llectricit a fonctionn pleinrgime et a rpondu efficacement,ajoute-t-on. Les investissementsconsentis, ce jour, dans le renfor-cement du rseau de distributionde llectricit ont permis de satis-faire entirement cet appel recorden dpit de la forte croissance de lademande, a encore relev So-nelgaz dans son communiqu. Pour satisfaire la demande ennergie lectrique durant cet t2015, le groupe Sonelgaz a recou-ru pour la troisime anne cons-cutive un plan durgence. En plus dun programme dinves-tissement global, Sonelgaz a misen place un plan durgence qui atrait la production, au transport

    de llectricit et la distribu-tion. En matire de production,explique-t-on, en plus des 1 586mgawatts dj installs vers fin2014, le groupe a rajout dans lecadre du plan durgence 718 m-gawatts. Pour le transport, il y a eu unemise en service de 24 ouvrages detransports lectriques, 2 postes dehaute et moyenne tension, 2 trans-formateurs, 2 cabines mobiles,une ligne de 400 kilovolts et cinqlignes de 60 kilovolts. Concernant la distribution pourla clientle, la socit a mis en ser-vice 2 902 postes de moyenne etbasse tension et 3 232 lignes. La capacit de production addi-tionnelle nationale prvue sur lapriode 2015-2025 est de 27 800

    MW, tous rseaux confondus. Lemontant global de ces investisse-ments est de lordre de 5 760 658MDA dont 4 827 934 MDA lacharge des socits du groupeSonelgaz. Les fortes tempratures enregis-tres ces derniers jours devraientdurer jusqu la semaine prochai-ne. La capitale enregistrera depics de 40 C, selon le site de M-to Algrie. cet effet, Sonelgaz a assur,dans son communiqu, que si lavague de chaleur venait se pro-longer, dautres puissances maxi-males appeles (PMA) pourraientencore tre enregistres durant lesprochains jours.

    D. S.

    COUPURES DLECTRICIT

    Sonelgaz rassure

    LES TEMPRATURES OFFICIELLES CONTREDITES PAR LA RALIT DU TERRAIN

    Tizi Ouzou suffoque sous la caniculeAlors que les prvisions mto pourmercredi Tizi Ouzou annonaientune temprature maximale de 38, laralit sur le terrain a t largement diffren-te tant les tempratures taient nettement su-prieures. Dans sa voiture, Hamid, un jeune habitant laNouvelle-Ville, qui venait de se garer lombredun btiment, le tableau de bord affichait47 16h. Deux heures auparavant, soit 14h, Azzedi-ne enregistrait 52 sur le tableau de bord de sonvhicule en stationnement. 48 enregistreencore un autre. Le soleil est vous calciner

    le visage, se plaint un autre jeune qui pressele pas pour se rfugier dans un caf. Tizi Ou-zou, le climat est tout simplement insuppor-table et lair irrespirable. Les rues et les routes Tizi Ouzou taient d-sertes ds le dbut de laprs-midi. Peu de v-hicules taient en circulation. Les rares pitons que lon croise ne se sparentde leurs bouteilles deau minrale que pour laremplacer par une autre plus frache, avant deverser ce qui reste dans la prcdente sur latte, histoire dattnuer un peu sa souffrancesous cette chaleur suffocante qui dure dj de-puis plusieurs jours et qui risque de surcrot,

    si lon se fie aux prvisions mto, de durerdans les jours venir. Dans certaines locali-ts, la canicule est encore plus dure vivre surfond de manque deau potable et de coupuresfrquentes dlectricit, mais, fort heureuse-ment, courtes. Si le malheur des uns fait toujours le bonheurdes autres, cest du ct des plages que lon serjouit. En effet, celles de Tigzirt et dAzeffounsont archicombles. Les moins chanceux se ruent le soir venu surles rivages du barrage de Taksebt pour, aumoins, un bol dair frais.

    S. LESLOUS

  • Vendredi 31 juillet - Samedi 1er aot 2015 7LIBERTE Lactualit en question

    IL SUGGRE LA SLECTION DE 200 LEADERS DANS DIVERS SECTEURS DACTIVIT

    Le FCE propose une politiquedes champions conomiques

    Dans son plaidoyer prsent au gouvernement, le Forum des chefs dentreprise (FCE) proposeune rforme fiscale profonde.

    C ette rforme vise simplifierlenvironnement fiscal de len-trepreneur, encourager la pri-se de risque, dvelopper unsystme de fiscalit locale fa-vorisant la dcentralisation dela dcision conomique et, dune faon plus g-nrale, adapter la fiscalit aux besoins dun d-veloppement grande chelle des entreprises.Une telle rforme de fond est dterminante pourla diversification de notre conomie et la cra-tion de richesses mme dlargir lassiette fis-cale. Cette rforme, selon le document duFCE, doit en priorit ramnager lIBS et abro-ger la TAP. Elle doit sattacher galement lancer une opration dassainissement fiscalpour rintgrer dans le champ lgal les volumesfinanciers circulant dans les circuits infor-mels en taxant hauteur de 10% les montantsdclars puis dposs dans les banques. Cesdeux mesures ont suscit laccord des pouvoirspublics qui les ont consacres dans la LFC2015.Lassainissement fiscal ne concerne pas, pr-cisent les auteurs du document, les liquiditsdont lorigine est criminelle, telles que ladrogue, la contrebande, le terrorisme, la cor-ruption. Le FCE propose galement la crationdun fonds dinvestissement pour favoriser le

    dveloppement des entreprises et lexpansionrapide du secteur priv, dot dun montantquivalent 10 milliards de dollars. Sa dota-tion est, selon les rdacteurs du document, mobiliser partir du Fonds de rgulation desrecettes (FRR). Ce fonds sera, en outre, ouvert la participation institutionnelle et prive na-

    tionales et, ventuellement, celle dinvestis-seurs trangers, tels que la Banque africaine dedveloppement, Socit financire interna-tionale, Banque islamique de dveloppement.Un tel fonds permettrait de mobiliser ainsi unvolume de 100 milliards de dollars pour lin-vestissement. Lorganisation que prside Ali

    Haddad suggre aussi le lancement dungrand emprunt national de 2 000 milliards dedinars, garanti par ltat, destin au finan-cement de projets prioritaires, notammentdans les domaines de lconomie numrique, desnergies renouvelables et du soutien aux PMEinnovantes. Parmi les propositions du FCE,lon note le rglement dfinitif de la disponi-bilit du foncier industriel en accordant au sec-teur priv la possibilit de crer, damnageret de grer, dans le cadre du systme deconcession, des parcs industriels le long delautoroute Est-Ouest. Dans ce cadre, le forumdemande la mise en place dun systme op-rationnel de gestion des zones industrielles enactivit. Introduire la notion de gestion pari-taire des zones industrielles en donnant au sec-teur priv la capacit dintervenir dans un cadrede partenariat public/priv, ce qui aura poureffet de mettre un terme linefficacit de la ges-tion actuelle, prcise-t-on. La politique dechampions conomiques que propose lasso-ciation des patrons a pour fondement la s-lection dune premire liste de 200 (cham-pions) privs nationaux, rpartis sur tout le ter-ritoire national, activant dans lensemble desbranches et secteurs dactivit et leaders dansleur activit.

    B. K.

    NOUVELLE LOI SUR LAVIATION CIVILE

    De nouveaux droits pour le passager

    BILAN FINANCIER DU 1er SEMESTRE 2015

    Ooredoo maintient sa croissance sur le march

    Ali Haddad, prsident du FCE.

    COMMUNIQU

    Djezzy annoncele rtablissementde son rseau Bouiran Djezzy a le plaisir dannoncer sesabonns de la wilaya de Bouira lertablissement de son rseau detlcommunication mobile, et ce,depuis le 30 juillet, aprs une sriedincidents regrettables dont se sontrendus coupables des agents descurit dune entreprise prestatairede service de gardiennage. Lesprit deresponsabilit et de sagesse lafinalement remport.Les centres de service (CDS) de lawilaya ont rouvert et les relaisbloqus depuis le 28 juilletfonctionnent nouveau au grandbonheur des abonns de Djezzy. Cependant, la direction de Djezzymaintient les poursuites judiciairesengages contre les auteurs de cetteagression caractrise qui a portatteinte aux intrts de lentrepriseet priv une partie des abonns de lawilaya de Bouira des services detlcommunications mobilespendant deux jours. La direction deDjezzy tient remercier lensembledes institutions qui ont contribu audnouement de ce problme,indpendant de sa volont. Ladirection salue galement lesprit desolidarit et de mobilisation qui aprvalu au sein de la famille Djezzyqui a consenti dnormes efforts pourque le problme soit rsolu dans lesdlais les plus courts afin dereconnecter les zones prives derseaux dans cette rgion du pays.Djezzy sexcuse, une fois de plus,auprs de ses abonns lss et lesinforme quune offre decompensation sera bientt annonceen signe de son engagement, sanscesse renouvel, pour une meilleurequalit de service et de rseau travers lensemble du pays.

    D. R

    .

    L a loi 15-14 du 15 juillet 2015, fixant lesrgles gnrales relatives laviation civile,contient de nombreux articles mme derorganiser davantage le secteur des transports.Publie, jeudi, la dernire version du Journal offi-ciel n41 fait rfrence des mesures visant lam-lioration de la scurit et la sret ariennes etde la qualit des services dans les aroports. Ellepermet aussi de sadapter aux mutations connuespar ce secteur durant ces dernires annes, et dese conformer aux nouvelles exigences de lOr-ganisation de laviation civile internationale(OACI). Il est prcis, dailleurs, dans larticle7,que cest en vue dassurer la scurit et la s-ret ariennes, que les services aronautiques etleurs prestataires sont constamment soumis aucontrle, la supervision et la surveillance deltat pour dtailler plus loin que lorsque lin-trt public lexige, et lorsque la scurit ou la s-ret ariennes ne sont pas de nature tre com-promises, lautorit charge de laviation civile peutdispenser, totalement ou partiellement, toutepersonne, tout produit aronautique, tout aro-

    drome, tout service aronautique ou toute ins-tallation de lapplication des exigences rgle-mentaires pour un dlai fix.Le nouveau texteintroduit, par ailleurs, plusieurs amendementset mesures afin de lutter contre les actes illicitesdirigs contre laviation civile travers, notam-ment, llaboration d'un Programme national desret de l'aviation civile (PNSAC) et d'un Pro-gramme national de scurit de l'aviation civi-le (PNS).Il inclut galement des articles pour complterles dispositions relatives aux accidents et inci-dents d'aronefs par l'introduction de la notiond'incident grave, qui doit faire lobjet d'une en-qute technique. Le fait saillant concerne, en re-vanche, les passagers du transport arien publicvoyageant sur des vols rguliers ou non et sur desvols faisant partie dun voyage forfait ou nonet leur octroi de nouveaux droits, et ce, en casdannulation de leur vol, de vol retard ou de non-embarquement pour des raisons lies au trans-porteur. Ils bnficient ce titre dune infor-mation, dune indemnisation et dune assistan-

    ce adoptes aux inconvnients rsultant de ces si-tuations. Pour les personnes handicapes ou mobilit rduite, la nouvelle loi interdit, dans lar-ticle 173, toute entreprise de transport arienpublic de leur refuser une rservation sauf dansdes raisons prcises relatives aux exigences de s-curit ou si la configuration de laronef ne le per-met pas.En ce cas, la loi prcise que le transporteur a-rien public sefforce de proposer une autre solu-tion acceptable la personne concerne. Au cha-pitre scurit, la nouvelle loi prvoit une peined'emprisonnement de trois six mois et uneamende de 150 000 250 000 DA ou lune desdeux peines pour toute personne physique ou mo-rale qui, de par ses fonctions ou de son activit,tait au courant d'un accident, incident grave, unincident daronef et nen a pas fait dclaration l'autorit charge de l'aviation civile. L'intro-duction du concept de billet lectronique figu-re, galement, parmi les mesures introduites danscette loi.

    NABILA SADOUN

    L e groupe de tlcommunica-tions Ooredoo a rendu pu-blics, aujourdhui, ses rsul-tats financiers du 1er semestre 2015dont ceux relatifs la filiale alg-rienne du groupe. Les revenus deOoredoo (Algrie) ont atteint 54milliards de dinars algriens durantle 1er semestre 2015, contre 50,8 mil-liards de dinars au 1er semestre2014, soit une progression de +6%.Le rsultat avant intrts, impts(taxes), dotations aux amortisse-ments et provisions sur immobili-sations (Ebitba) sest lev 19,3 milliards de dinars au 1er se-mestre 2015. Les profits nets ont at-

    teint 1,2 milliard de dinars algriensau 1er semestre 2015.Le nombre dabonns a atteint 13,2millions au 1er semestre 2015 contre10,93 millions au 1er semestre 2014,soit une progression de 21,2% en unan et 2,27 millions de nouveauxclients. Les investissements de Oo-redoo Algrie durant le 1er semestre2015 ont atteint 13,2 milliards de di-nars algriens essentiellement en-gags dans la poursuite de la mo-dernisation et lextension du rseaude couverture, notamment 3G.Dans le groupe Ooredoo, au termedu 1er semestre 2015, Ooredoo (Al-grie) reprsente 11,6% du nombre

    dabonns du groupe et 12,8% desinvestissements. lannonce deces rsultats, le directeur gnral deOoredoo, Joseph Ged, a dclar :Les indicateurs du 1er semestre 2015confirment la poursuite de la crois-sance de Ooredoo sur le march al-grien en dpit dun march forte-ment concurrentiel. Nos investisse-ments continueront tre soute-nus sur le long terme, notammentpour la poursuite du dploiement dela 3G et les prparatifs dun ventuellancement de la 4G. Nous allonsconsolider notre positionnementdentreprise citoyenne en veillantaussi offrir nos clients des pro-

    duits et des services de qualit desprix comptitifs. Nous remercions lesnouveaux clients qui nous ont re-joints au cours des douze derniersmois. Les rsultats du 1er semestre2015 de Ooredoo confirment laconfiance continue des Algriensdans nos services et notre marque.Notre politique dinvestissementefficace et sur le long terme est ap-pele se renforcer pour conti-nuer contribuer au dveloppe-ment du secteur de la tlphoniemobile en Algrie et maintenirnotre leadership dans le march.

    R. N.

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    8LIBERTE

    Entretien

    DAHO OULD-KABLIA SIGNE ET PERSISTE CONCERNANT LURGENCE DE LCRITURE DE LHISTOIRE

    Seules les archives de la guerre vont tirer le pays

    de son silence mmoriel

    Libert: Au dbut du mois, loccasion dela commmoration du 5 juillet, vous avezinsist, lors dune confrence, sur lim-portance de louverture des archives de laRvolution pour lcriture de lhistoire.Pourriez-vous nous en dire plus l-dessus?Daho Ould-Kablia : Je ne suis pas le premier lavoir demand, mais je pense que le mo-ment soit propice, puisque les plus hautes

    autorits du pays,le prsident de laRpublique etautres ministres

    concerns, Moudjahidine, Culture et Com-munication, exhortent fortement ceux quipeuvent faire la lumire sur la lutte de li-bration nationale sy mettre, y comprisavec laide de lEtat. Le moment est trs im-portant car, aprs la disparition dacteurs ma-jeurs de la Rvolution qui, pour la plupart,nont pas laiss de tmoignages crits,seules les archives de la guerre sont de na-ture tirer le pays de son silence mmoriel,silence par rapport aux valeurs que la glo-rieuse rvolution a vhicules, qui a produitun effet destructeur sur notre peuple en g-nral et notre jeunesse en particulier.

    Est-il possible de quantifier ces archives etdavoir un aperu de leur contenu ?Les archives de la Rvolution sont mul-tiples, elles sont propres chaque secteur mi-nistriel ou chaque haut responsable civilou militaire, notamment les responsables delintrieur. Je ne peux donc pas les quanti-fier, sauf en ce qui concerne les archives duMALG qui se trouvaient aussi bien la basecentrale Didouche de Libye, quau Maroc, enTunisie et en Egypte. Mme sur ce sujet, jeconnais mieux celles de Tripoli, pour y avoirexerc en qualit de responsable de 1960 jus-qu lindpendance. Ces archives, dont lesplus importantes se trouvaient Tripoli,taient identifies et catgorises et se di-visaient en 3 lots. Un premier lot darchivesnationales du CNRA, du CCE et du GPRA, d-poses titre conservatoire et non exploi-tables localement. Un second lot concerneles documents propres du ministre Abdel-hafid Boussouf, dposs galement titreconservatoire, mais exploitables par le chefde centre ou les chefs de division du MALG.Le dernier lot, le plus important, concerne lesarchives des directions et services du MALG:direction des transmissions nationales et duchiffre, direction de la documentation et dela recherche, direction de la vigilance et ducontre-renseignement. Par archives, il faut comprendre tous les do-cuments de travail reus ou envoys, notes,analyses, bulletins de renseignements heb-domadaires, dossiers politiques, cono-miques et militaires, avec cartes et croquis,ainsi que deux grands fichiers, dont celui desennemis intrieurs et extrieurs de la R-volution. Cela fait du volume et il a fallu 10

    gros camions rquisitionns pour leur trans-fert en Algrie, vers la mi-juillet 1962. Je sou-ligne au passage la bonne intuition de Si Ab-delhafid, qui avait choisi en 1960 cette an-cienne caserne de loccupant italien, dans ledsert libyen, remise gracieusement au FLNpar le roi Idriss de Libye, pour en faire uncentre darchives et dexploitation scuris, labri de toute tentative dintrusion ou demenace extrieure.

    O se trouvent ces archives prsent?Ces diffrentes archives se trouvent au ni-veau du ministre de la Dfense nationale,pour la plus grande partie, et la directiondes archives nationales. Je rappelle, au pas-sage, le travail laborieux du Muse dumoudjahid et du Muse central de larme,travail qui a permis le recueil de tmoignages,de photos et dquipement de lALN, ac-tuellement en exposition.

    Mais pourquoi les archives les plus im-portantes se trouvent-elles au MDN ? Il faut savoir qu la veille de lindpendan-ce, plus prcisment la mi-mai 1962, leCNRA stait runi au grand complet Tri-poli, y compris les 5 ex-dtenus de France etles cadres de lALN de lintrieur, pour exa-miner, valuer et statuer sur le devenir de laRvolution au niveau de la doctrine. Sans entrer dans le dtail des dbats marqussurtout par une violente leve de boucliers

    contre le GPRA et une monte des ambitionsaffirmes et programmes, les membres duGPRA se sont retirs avant la fin de la runionet sont partis Tunis. Ce retrait a t mis profit par les membres du CNRA prsentspour voter une rsolution dclarant ltat decarence de lExcutif gouvernemental. Donc,la seule autorit constitue et lgale aux yeuxdu CNRA restait ltat-major gnral delALN. Cest ce titre quau lendemain de lin-dpendance, celui-ci a considr que lesarchives du MALG se trouvant la base deTripoli taient des archives de la Guerre deLibration nationale, donc des archives mi-litaires, proprit de lALN. Cette dcision, pri-se linsu de Boussouf et malgr le geste peulgant de lintrusion dune section de djou-noud arms dans cette base, a t salutaire,puisque rien na t oubli et parce que letransfert vers Oran par la voie des Hauts-Pla-teaux sest fait sous bonne escorte et dansde bonnes conditions. Aprs un flottementde quelques mois, ces archives, suivies parcelles rcupres Rabat, Oujda, le Kef et Tu-nis, ont t transfres Rocher noir (Bou-merds, ndlr), puis Alger, dans les sous-solsdu Palais du gouvernement. Cest aprs le 19juin 1965 que le MDN, linitiative de Kas-di Merbah, responsable de la Scurit mili-taire, les a transfres son niveau.

    M. Ould Kablia, nous parlons bien des ar-chives sonores et crites, nest-ce pas? Pour-quoi sont-elles interdites daccs?

    Je pense quil y a deux raisons. La premireest dordre politique : le prsident de la R-publique, Ben Bella, et le ministre de la D-fense nationale, Boumedine, estimaient queles plaies laisses par les tensions de lt 1962taient encore vives et quil fallait un certaintemps pour apaiser les esprits. Ils avan-aient en mme temps que lobjectif prio-ritaire de la Rvolution tait la reconstruc-tion du pays. La seconde raison a un carac-tre technique: ltat algrien avait hritde ladministration coloniale dun service pu-blic des archives vide, dstructur et sous-encadr, inapte une gestion neutre etscientifique de documents de cette impor-tance. Pour ce qui est de laccs ces archivessonores et crites, lusage en la matireveut que celui-ci soit rglement et passe parun processus de classification, de hirar-chisation et de fixation des diffrenteschelles du secret. Concernant les dlais ob-server pour leur dclassification graduel-le, larticle 10 de la loi du 26 janvier 1988 a d-fini un dlai de 60 ans pour les informationsclasses sensibles au regard des intrts vi-taux et de la scurit de lEtat ou des per-sonnes. Cette loi prise 26 ans aprs lind-pendance montre le peu dintrt et le peudempressement manifest par les pou-voirs de lpoque prendre en charge s-rieusement la question de la mmoire de lanation. Si les choses ont chang depuis cet-te date, il sagit surtout de la structurationet de lorganisation du grand service des ar-chives nationales, plac sous la tutelle de laPrsidence de la Rpublique, mais le cur vi-vant de cette mmoire est au niveau duMDN.

    lll

    Louiza /Libert

    Le prsident de lAssociation des anciens du ministre del'Armement et des Liaisons gnrales (MALG), Daho Ould-Kablia, revient dans cet entretien sur les archives de la

    Rvolution et sur limportance de les ouvrir aux historienset chercheurs. Pour la premire fois, lancien ministre delIntrieur va plus loin propos du cur vivant de cette

    mmoire de la Rvolution, voquant sans tabou certainesaffaires mal connues du public algrien ou des dossiers

    sensibles. Mais cest dans la seconde partie de linterviewque M. Ould-Kablia livre son analyse sur la manire dont

    pourrait se faire louverture des archives, en proposant lesservices de son association, dont les membres sont prts

    apporter leur aide en toute confidentialit. Il prconisegalement une dmarche qui tienne compte du contexte de

    l'poque, et qui racontera une histoire vivante ettrpidante, et non pas une caricature sublime lexcs.

    Par :HAFIDA AMEYAR

    Il y a des dossierssur la manire dontAmirouche a t

    localis, laffaire AmiraAllaoua. Sur laffaire deAbane Ramdane, celle-ci sersume 4 ou 5 personnes: ily a les militaires du CCE etAbane Ramdane. Eux seulssavent les raisons pourlesquelles ils ont liminAbane ; certains pensent quectait Abane qui voulait lesliminer. Il existe peut-treun procs-verbal de runiondcidant de sa neutralisation,qui se trouverait dans lesarchives dposes enconservation au niveau de labase Didouche, mais nonouvertes ce jour au public.

  • Vendredi 31 juillet - Samedi 1er aot 2015

    9LIBERTE Entretien

    lll

    Sans ces archives, les historiens nont-ilsvraiment pas de matire suffisante pourune criture objective de lhistoire de la R-volution?Ce qui a t crit par de nombreux historiensjusqu la fin des annes 1980 souffre dumanque flagrant de sources algriennescrdibles. Certains dentre eux, y compris lesplus lucides, se sont largement inspirs descrits et des dclarations hautement contes-tables de lennemi dhier. Les sources sesont largies depuis le dbut des annes1990, avec louverture du champ politique.Les crits dacteurs et de tmoins se sont faitsplus nombreux. La plupart des grands sujetsont t voqus. Des colloques, des journesdtudes, des tables rondes, des interviewset des missions spcialement ddies lhis-toire de la Rvolution, ont t organiss. Mais, lexception douvrages de dirigeantsmajeurs, comme Ferhat Abbas, BenyoucefBenkhedda, Sad Dahlab, Rdha Malek, Ma-brouk Belhocine, Mohamed Harbi, Ali Ha-roun, Omar Boudaoud, Ali Kafi, Chadli Bend-jedid, de facture trs ingale dailleurs,quant limportance des vnements vcuset dcrits, dautres, plus nombreux, ont por-t plus sur lautobiographie, le factuel ou lepartiel, cest--dire une part dhistoire limi-te dans lespace ou dans le temps. Une troisime srie a t luvre dauteursqui se sont consacrs restituer le combatde grands chahids, Ben Boulad, AbaneRamdane, Ben Mhidi, Amirouche, Lotfi oudanciens dirigeants dcds aprs lind-pendance, Krim Belkacem et AbdelhafidBoussouf, entre autres.

    Et cela reste insuffisant Pas tout fait. Trs peu de personnes peu-vent se procurer tous ces ouvrages, dontbeaucoup sont puiss. Les lire, les analyser,les synthtiser, pour construire un ensemblecohrent le plus proche possible de la rali-t, nest pas la porte du premier venu. Etpuis, il y a les non-dits, les tabous lis auxconflits et aux drames humains internes quaconnus la Rvolution. Il y a aussi les sujetsoublis, qui nont jamais inspir les crivains,les estimant mineurs par rapport la gran-de pope de la rsistance populaire et ducombat hroque de lALN. Tout cela est res-t en marge de lcriture.

    Les archives dont vous faites rfrence nousrenseignent-elles sur des vnements malconnus, sur Boussouf, sa vie et son parcoursmilitant?Les archives peuvent nous apprendre beau-coup de choses sur les hommes. Mais, le plusimportant, elles nous renseignent sur leuraction, leur engagement, le rsultat de leuraction. Ce qui nest pas connu et na pas in-tress les crivains, cest par exemple lac-tion politique du FLN lextrieur et lamonte en puissance de la diplomatie al-grienne. Que sait-on de ces porte-voix que sont Ho-cine At-Ahmed, Mhamed Yazid, Abdelka-der Tchanderli, Krim Belkacem, Dahleb et desdizaines de missi dominici du FLN lext-rieur et du bilan de leur engagement?Comment parler aujourdhui des relationsavec les pays frres et amis, sans introdui-re un grain de sable dans une machine so-lidaire juge exemplaire? Lacquisition et le difficile acheminement desarmes de lextrieur jusquaux frontires, puisde celles-ci vers lintrieur, en expliquant lesystme dfensif de larme franaise sur lesfrontires, sont galement une nigme. On na jamais parl aussi de larme fran-aise, qui tait puissante, bien structure etavec de terribles moyens, comme si lALNavait combattu un fantme. On na pasparl non plus de la bataille du renseigne-ment, qui a permis une dlgation du FLN,bien informe et bien documente decontrer vian les arguments juridiques ettechniques des meilleurs ngociateurs du g-nral de Gaulle. Voil donc des choses quinont pas t dites.

    Jai galement parl des problmes internes la Rvolution, car il y a eu des drames quonconnat, des assassinats

    ce propos, que dvoilent les archives surlassassinat de Abane Ramdane? Il y a des dossiers sur la manire dont Ami-rouche a t localis, laffaire Amira Al-laoua. Sur laffaire de Abane Ramdane, cel-le-ci se rsume 4 ou 5 personnes: il y a lesmilitaires du CCE et Abane Ramdane. Euxseuls savent les raisons pour lesquelles ils ontlimin Abane ; certains pensent que ctaitAbane qui voulait les liminer. Il existepeut-tre un procs-verbal de runion d-cidant de sa neutralisation, qui se trouveraitdans les archives dposes en conservationau niveau de la base Didouche, mais non ou-vertes ce jour au public. Il y a des affairescomme cela o il est difficile de dire sil y ades tmoignages crits ou non. Personnel-lement, je sais quil y a un dossier sur le pro-cs de Lamouri, avec photos et procs-ver-baux, mais on ne sait rien des affaires de Ab-bs Laghrour et de Zoubir. On sait trs peude chose sur la Bleute, sur laffaire Si Salah,sur celle de Mellouza tout cela est-il mettre au compte des pertes et profits de laRvolution?

    Vous voulez dire quil ny a pas de docu-ments sur ces vnements?Personnellement, je pense quils existent,mais est-ce que ces archives seront acces-sibles?...

    Et quen est-il de la mort mystrieuse detous les colonels de lintrieur? Il ny a pas eu de mort mystrieuse de ces co-lonels. Dailleurs, on a trs peu tmoign surleur mort, sur Didouche, Ben Mhidi, Ben Bou-lad, Bouguerra, Amirouche Ce sont des se-crets bien gards par les autorits fran-aises. Cest vers les archives franaisesquil faut aller, quil faut exiger que la lumire

    soit faite, parce quil sagit de responsablesde la Rvolution algrienne.

    M. Ould-Kablia, vous avez promis de rvlerlidentit des Algriens ayant occup dehauts postes dans des institutions fran-aises de lpoque, qui ont aid la Rvolu-tion. Qui sont-ils?Au niveau du service de renseignements duMALG, on connat leur identit et leur nom.Seulement, par lgance, on na rien dit aprslindpendance sur ceux qui nont pas sou-hait quon parle deux. Personnellement, jelai fait pour la famille de Salah Bouakouir,aprs les avoir consults et je leur ai fait sa-voir que jtais pein quon trane leur predans la boue, alors que je connais son apport la Rvolution. Son fils Chrif ma dit:Tous les biens du monde ne valent paslhonneur de notre pre. La mme chose at faite pour Abdelkader Barakrouk, se-crtaire dEtat au niveau du gouvernementfranais, lpoque de Guy Mollet, qui a tra-vaill avec les services du MALG et transmisdes documents confidentiels sur la vision dugnral de Gaulle sur lavenir du pays. Je naiparl de lui que lorsque son fils est venu mesolliciter. Mais, il y en a beaucoup dautres,des snateurs, des dputs qui ont transportdes armes ou de largent vers lintrieur.Ceux-l ont travaill avec le MALG, avec Bous-souf. Ce dernier ntant plus l pour leur as-surer un retour vers lAlgrie, ces gens-l sesont un peu recroquevills sur eux-mmes.Il ne nous appartient pas den parler, maissils veulent quon en parle, il ny a pas de pro-blme, car on les connat.

    A vous entendre, vous et les membres devotre association tes en mesure de don-ner des rponses sur ces affaires? Nous avons quelques rponses qui gagne-raient cependant tre confirmes et vali-des par des documents qui sont passs entre

    les mains de certains frres, ayant assumdes responsabilits au sein du MALG. Bous-souf na pas laiss dcrits, mais certaines deses dcisions et orientations sont connuesde ses principaux collaborateurs, qui ont crit ce jour plus de 25 ouvrages. Mais, lessen-tiel nest pas l. Ce que je prconise cest unedmarche pragmatique et pdagogique,pour aller au fond des choses, y compris pourles questions les plus dlicates, sans heurter,sans accuser, en expliquant chaque fois lecontexte, un contexte forcment humain,puisque toute rvolution est le fait deshommes, avec leurs qualits et leurs dfautsintrinsques, leur vision politique partageou contraste, leur cohsion ou leurs divi-sions, leurs ambitions assumes ou contra-ries. Cest cette histoire de la Rvolution queveut le lecteur, une histoire vivante et tr-pidante, et non pas une caricature sublime lexcs. Tout cela doit bien se trouver dansles archives disponibles!

    Mais, comment pourrait se faire louverturede ces archives? Quelle serait lautorit ha-bilite prendre une telle dcision?La dcision ne peut maner que de la plushaute autorit politique, cest--dire le pr-sident de la Rpublique. Il appartiendra en-suite aux autorits civiles et militaires char-ges de la conservation de ces archives denexaminer les procdures. Jai parl aupara-vant du dlai de 60 ans prvus dans notreloi, ce qui correspond peu prs ce qui sefait ailleurs, 50 ans ou 100 ans, selon les casen France, beaucoup moins aux Etats-Unis,mais la rponse ne mappartient pas. Parexemple, pour les archives lies la guerredAlgrie, conserves en France, lautorit mi-litaire a cr un centre spcialis, le servicehistorique de larme de terre, Vincennes,dont laccs est ouvert selon une rgle-mentation stricte, certaines catgoriesde personnes, historiens ou chercheurs,pour consulter des documents dclassifis.Pour les archives politiques et administra-tives, un centre est ouvert Grenoble, dansles mmes conditions. Enfin, pour les archivesdiplomatiques, cest le Quai dOrsay lui-mme qui publie les documents essentiels,au fur et mesure de leur dclassification. Une solution identique peut tre envisagepour lAlgrie. Les membres de notre asso-ciation sont prts apporter leur concours,en toute confidentialit, compte tenu de leurexprience et de leur connaissance desnombreux dossiers du MALG.

    Une dernire question: pourquoi avoir crune association des Moudjahidine duMALG, alors quil existe dj une organi-sation des Moudjahidine, lONM?Lassociation nationale des anciens du MALGest partie intgrante de lONM. Pour nous,cest une famille qui a travaill dans laproximit et dans un cadre de discrtion etde clandestinit. Cest beaucoup plus uneAmicale, un cadre convivial pour les ancienspour rgler certains problmes lis leursparcours, mais surtout pour lcriture de lhis-toire. On se distingue de lONM, uniquementsur cet aspect-l.

    H. A.

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    za /

    Libe

    rt

    Il ny a pas eu demort mystrieuse deces colonels.

    Dailleurs, on a trs peutmoign sur leur mort, surDidouche, Ben Mhidi, BenBoulad, Bouguerra,Amirouche Ce sont dessecrets bien gards par lesautorits franaises. Cestvers les archives franaisesquil faut aller, quil fautexiger que la lumire soitfaite, parce quil sagit deresponsables de laRvolution algrienne.

    Les archives peuvent nous apprendre beaucoup dechoses sur les hommes. Mais, le plus important, ellesnous renseignent sur leur action, leur engagement, le

    rsultat de leur action. Ce qui nest pas connu et na pasintress les crivains, cest par exemple laction politique duFLN lextrieur et la monte en puissance de la diplomatiealgrienne. Que sait-on de ces porte-voix que sont Hocine At-Ahmed, Mhamed Yazid, Abdelkader Tchanderli, KrimBelkacem, Dahleb et des dizaines de missi dominici du FLN lextrieur et du bilan de leur engagement.

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    ANEP 337 224 Libert du 1er/08/2015

  • Vendredi 31 juillet - Samedi 1er aot 2015 11LIBERTE Linternationale

    RENCONTRE DU PARLEMENT PARALLLE DE TRIPOLI ET DE LMISSAIRE ONUSIEN ALGER

    Crise libyenne: relancedu dialogue via lAlgrie?

    La multiplication des processus de discussion a montr ses limites devantdes milices qui rejettent, par leurs agissements, toute possibilit dune solution poli-

    tique la guerre qui ravage la Libye depuis 2011.

    L es reprsentantsdu Parlement pa-rallle de Tripoli,contrl par FajrLibya, sont depuisjeudi soir Algerpour tenter de trouver un terraindentente avec lmissaire des Na-tions unies en Libye, BernardinoLeon, aprs leur refus de signer lac-cord de paix de Skhirat (Maroc), envue de former un gouvernementdunion nationale. Rejoints hierpar le chef de la diplomatie ita-lienne, Paolo Gentiloni, Bernar-dino Leon et le ministre des Affairesmaghrbines, de l'Union africaineet de la Ligue arabe, AbdelkaderMessahel, ont affirm que cettenouvelle rencontre a t convoquepour discuter des moyens de ren-forcer et de faire avancer le proces-sus de dialogue (interlibyen), selonun communiqu de l'Unsmil, reprispar lAPS. Alger accueillait, dans lecadre du dialogue interlibyen, lespartis politiques, mais limpassedevant laquelle se retrouve ce pro-cessus va-t-elle pousser lONU re-voir sa dmarche en rassemblant lesLibyens autour dun seul proces-sus? Tout porte croire que ce serale cas, car les discussions des deuxParlements libyens parallles Skhirat, au Maroc, ont montr leslimites de linitiative onusienne demultiplier les processus de dia-logue, avant daboutir une solu-tion dfinitive cette crise. Le Par-lement de Tobrouk, internationa-lement reconnu, a appos sa si-gnature sur le projet daccord delONU Skhirat, alors que celui de

    Tripoli, le Conseil gnral national(CGN, non-reconnu), a refus desy rendre pour la crmonie de si-gnature, prtextant que le docu-ment en question ne rpondait pas ses attentes, tout en laissant la por-te ouverte la poursuite des dis-cussions. Cest le cas aussi pour leprocessus du Caire qui devait re-grouper les chefs de tribus li-byennes, mais qui na jamais puavancer ds le premier round, aprsle refus des tribus de louest et dusud libyens de se runir en dehors

    de la Libye. Dailleurs, une runiondes chefs de tribus est prvue pource lundi Tobrouk, o sigent leParlement lu et le gouvernementdu Premier ministre, Abdallah al-Thani, seules autorits crdiblesaux yeux de la communaut inter-nationale. Toutefois, lun des plussrieux blocages qui minent le dia-logue interlibyen est le rejet des mi-lices, dont le nombre slverait 1600, de la voie diplomatique. Cesmilices estiment quaucune autoritpolitique nest lgitime ou repr-

    sentative de la volont populaire etdes idaux de la rvolution du 17fvrier 2011, qui a conduit, neufmois plus tard, la chute de lancienrgime de Mouammar Kadhafi.Alger saura-t-elle donc convaincreles reprsentants du CGN pour si-gner le document de Skhirat afin depasser une nouvelle phase dudialogue interlibyen? Les discus-sions se sont poursuives tard dansla nuit dhier et reprendront au-jourdhui.

    LYS MENACER

    POUR LUTTER CONTRE LTAT ISLAMIQUE (DAECH)

    Le Canadaaugmente son aide lIrak

    La rencontre a t prside par Bernardino Leon, missaire des Nations unies en Libye, et Abdelkader Messahel.

    TALIBANS-AFGHANISTAN:

    La mort du mollahOmar confirmen La mort du mollah Omar, le chef desTalibans en Afghanistan, a tconfirme jeudi soir par ses proches,annonant aussi le nom de sonsuccesseur la tte de ce mouvementdans un communiqu. Aprs la mort(du mollah Omar), le conseil dedirection et les dignitaires musulmansde tout le pays ont nomm son procheami et ancien bras droit, le mollahAkhtar Mansour, leur tte,expliquent les Talibans dans uncommuniqu diffus sur leur siteinternet. Le mollah Mansour, Afghande l'ethnie pachtoune tout commeson prdcesseur, est considrcomme le bras droit du mollah Omar.L. M.

    NIGERIA

    16 mortsdans des attaquesde Boko Haramn Au moins seize personnes ont ttues par le groupe terroristeislamiste Boko Haram dans le nordmusulman du Nigeria, dont six dansun attentat suicide dans un marchde Maiduguri, ont indiqu des sourceslocales. Une femme kamikaze sestfait exploser hier dans un des plusimportants marchs de la province,tuant six personnes et blessant huitautres, selon des miliciens qui luttentaux cts de larme nigriannecontre Boko Haram. Ce mouvement aaussi tu dix villageois, au moins,dans une attaque de reprsaillescontre un village de ltat de Yobe,dans le nord-est du pays. Lattaque at mene mercredi soir, a dclarhier un responsable local.L. M./AGENCES

    MISTRAL

    Parisva ddommagerMoscoun La France ne livrera pas les deuxnavires Mistral la Russie, mais Parisva toutefois ddommager Moscou,ont rapport les mdias russes. Unaccord a t trouv, selon les mdiasrusses. La Russie devrait recevoir prsde 1,2 milliard d'euros enddommagement pour la non-livraison par la France de ces deuxnavires de guerre, a rapport Sputniknews dans sa version en ligne, citantles mdias moscovites. La crise enUkraine et les sanctionsinternationales contre Moscou sont lorigine de la rupture de ce contrat,sign sous la prsidence de NicolasSarkozy en 2011.L. M.

    YMEN

    9 soldats tuspar un attentat dAl-Qadan Neuf soldats fidles au prsident enexil Abd Rabbo Mansour Hadi ont ttus hier par un attentat la voiturepige dans le sud-est du Ymen, aindiqu une source militaire qui aaccus le rseau extrmiste sunniteAl-Qada. Un kamikaze au volantd'une voiture pige s'est lanc contreun poste de contrle tenu par l'armeprs de Qoton, une ville de la provincede Hadramout, tuant neuf soldats, aprcis la mme source. Selon elle, lessoldats viss par l'attentatappartenaient la 1re divisionmilitaire dont le commandementavait annonc son allgeance auprsident Hadi, exil en Arabiesaoudite sous la pression des chiiteshouthis qui ont pris le contrle devastes rgions du Ymen, dont lacapitale Sanaa.

    R. I.

    JUSTIFIANT SA DCISIONPAR LA GUERRE CONTRE LE TERRORISME

    La Tunisie prolonge l'tatd'urgence de deux moisn Ltat durgence en Tunisie, dcrt du4 juillet au 2 aot, sera prolong desoixante jours, a indiqu hier uncommuniqu de la prsidence tunisienne.Aprs des consultations avec le chef dugouvernement et le prsident duParlement, le prsident de la Rpublique adcid de prolonger l'tat d'urgence surtout le territoire de deux mois partir du 3aot 2015, a indiqu la prsidence dansun bref communiqu, dont des extraits ontt repris par les mdias tunisiens et lesagences de presse. On est en guerre contrele terrorisme, a dclar le porte-parole dela prsidence tunisienne, cit par lAFP, enexplication des raisons qui ont pouss BjiCad Essebsi la reconduite de ltatdurgence, dcrt au lendemain delattente de Sousse qui a fait 38 morts, tousdes touristes trangers. Lattaque a trevendique par ltat islamique. Ce qui aconduit Tunis prendre cette dcisionradicale et acclrer le processusdadoption dune nouvelle loi pour la luttecontre le terrorisme et le blanchimentdargent. Sen est suivi aussi le lancementdune vaste opration darrestations dedizaines de suspects et prsumsterroristes travers tout le pays, sanscompter lintensification des oprationsmilitaires dans louest du pays, frontalieravec lAlgrie.

    L. M.

    L e Canada augmentera son aide militaire lIrak pour lutter contre la nouvelle nbu-leuse terroriste islamiste, Daech, a annon-c son chef de la diplomatie. Cest la principale d-cision annonce lors de la rencontre de la coali-

    tion internationale contreltat islamique organisejeudi soir Qubec. Lan-nonce a t faite par le mi-

    nistre canadien des Affaires trangres, Rob Ni-cholson, lissue de la rencontre tenue huis clos,en prsence du gnral amricain la retraite JohnAllen, envoy spcial du prsident des tats-Unis,Barack Obama.Le Canada est prt augmenter son aide en in-jectant 8,3 millions de dollars supplmentairespour soutenir lIrak dans la guerre contre ltat is-lamique, a prcis M. Nicholson dans un com-muniqu. Cette aide visera renforcer les mesuresde scurit aux frontires et augmenter laide hu-manitaire au profit de la population irakienne. Lorsdu conclave sous haute surveillance auquel a prispart le ministre irakien des Affaires trangres,Ibrahim al-Jafaari, les participants venus dunevingtaine de pays ont abord plusieurs enjeux, aus-si bien politiques que militaires, notammentlefficacit des frappes ariennes de la coalition in-ternationale, selon la presse canadienne qui pr-

    cise que les conclavistes se disent dtermins fai-re cesser les exactions des groupes terroristes quisvissent en Irak et en Syrie.Le Canada a ainsi ritr son engagement as-sumer son implication dans la lutte contre le ter-rorisme international, en sattaquant aux pra-tiques barbares de ltat islamique. Ltat isla-mique reprsente toujours une grave menace pourla scurit rgionale et mondiale et une menace di-recte pour les citoyens canadiens au Canada et ltranger, a estim le chef de la diplomatie ca-nadienne la veille de la rencontre de jeudi, qua-lifie dimportante de par son enjeu. Plusieursjeunes Canadiens et Occidentaux ont rejoint lesterroristes de ltat islamique en Syrie et en Irak.Ces nouvelles recrues du Daech transitent par laTurquie, amenant ce pays simpliquer davantagedans la guerre contre le terrorisme international.La question de la violence subie par les femmesaux mains des groupes terroristes a galement taborde lors de la runion de Qubec. La repr-sentante spciale du secrtaire gnral des Nationsunies sur la violence sexuelle en priode deconflits, Zeineb Bangura, a relat des rcits hor-ribles sur des cas de violences subies par lesfemmes, exhortant les participants agir vite pourmettre fin cette violence inoue.

    Y. A.

    DE MONTRAL :YAHIA ARKAT

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  • Vendredi 31 juillet - Samedi 1er aot 201512 LIBERTESport

    LE NOUVEAU PRSIDENT DU MCEE, REKKAB, S'OPPOSE LA TRANSACTION AUPRS DE LA LFP

    Le transfert de Derrardjaau MC Alger sera-t-il valid?

    L e nouveau prsidentdu conseil d'adminis-tration de la socitsportive par actions(SPA) du MCE Eul-ma, Samir Rekkab,s'est oppos au transfert de WalidDerrardja au MC Alger, en saisissantla Ligue de football professionnel(LFP), a appris l'APS, hier, vendre-di, auprs de la direction du club deBabiya. Le transfert de Derrardja auMCA n'est pas rglementaire puisqueles documents de sa libration ont tsigns par le prsident intrimaireAbderrazak Harkat, au-del du 26juillet, date de la fin de sa missiontransitoire, a affirm l'APS ArrsHarada, ancien prsident du MCEEet membre du conseil d'adminis-tration. Derrardja (24 ans), meilleur buteurde la Ligue 1 la saison dernire avec16 ralisations, s'est engag mercrediavec le MCA pour un contrat detrois saisons. Nous avons saisi offi-ciellement la LFP pour nous opposer ce transfert. L'instance footballis-tique nous a demand de lui envoyerdes complments de dossier pour di-manche. Je pense que nous sommesdans nos pleins droits. Si nous n'avonspas gain de cause, nous saisirons leTribunal arbitral de sport (TAS), a-t-il soulign. Concernant le trans-fert des autres joueurs du club, Ar-

    rs Harada a expliqu que les trans-ferts des deux joueurs trangers, leCamerounais Abed Nego Tembenget le Gabonais Samson Mbingui, res-pectivement au DRB Tadjenanet etau NA Hussein Dey, sont rgle-mentaires puisqu'ils ont t validspar Rekkab. Il faut rappeler que Sa-

    mir Rekkab a t lu, dimanche 26juillet, nouveau prsident du MCEEen remplacement dAbderrazakHarkat qui a occup ce poste pro-visoirement. En attendant la r-plique des dirigeants du Mouloudiasur le rebondissement de cette affaireDerrardja, sous la houlette dArthur

    Jorge, lquipe poursuit son stage deprparation en Pologne.Les Vert et Rouge disputeront,dailleurs avec un dcalage horaire de24 heures, leur troisime et derniermatch amical face Rozwoj Kato-wice (division 2 polonaise). Cetterencontre aura lieu finalement mar-di au lieu de lundi comme prvu i