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QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37, RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 6900 LUNDI 20 AVRIL 2015 - ALGÉRIE 20 DA - FRANCE 1,30 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290 Une tragédie qui interpelle les consciences P.10 NAUFRAGE DE 1 150 MIGRANTS CLANDESTINS EN MÉDITERRANÉE Trois grands barons de la drogue tombent à Alger P.13 ILS TENTAIENT D’EXPORTER DU CANNABIS VERS L’EUROPE 20 AVRIL 1980 - 20 AVRIL 2015 LIBERTE LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER Printemps berbère Des avancées et des attentes Officiers du DRS, juge d’instruction et procureurs réclamés à la barre P.11 PROCÈS DE L’AFFAIRE AUTOROUTE EST-OUEST Zehani/Liberté Publicité AF LES TRAVAUX ONT COMMENCÉ EN 2003 Supplément Sport Les rénovations du 5-Juillet plus chères que l’Emirates Stadium ! Louiza/Liberté L'ESS se distingue, l'USMA et le MCEE à la peine COUPE AFRICAINE DES CLUBS P.17 à 21 DOSSIER Archives P.2 à 9 DA A A A A - - - - - - F FRA F FRA RA A A A RA FR FR RA RA FRA R R F F F F F F NCE 1 30 € - GB 1 l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l e e

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QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37, RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 6900 LUNDI 20 AVRIL 2015 - ALGÉRIE 20 DA - FRANCE 1,30 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290

Une tragédiequi interpelleles consciences

P.10

NAUFRAGE DE 1 150MIGRANTS CLANDESTINSEN MÉDITERRANÉE

Trois grandsbarons de ladrogue tombentà AlgerP.13

ILS TENTAIENT D’EXPORTERDU CANNABIS VERS L’EUROPE

20 AVRIL 1980 - 20 AVRIL 2015

LIBERTELE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER

Printemps berbèreDes avancées

et des attentes

Officiers du DRS, juge d’instructionet procureurs réclamés à la barre P.11

PROCÈS DE L’AFFAIRE AUTOROUTE EST-OUEST

Zeh

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LES TRAVAUX ONT COMMENCÉ EN 2003

Supplément Sport

Les rénovationsdu 5-Juillet

plus chèresque l’Emirates

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L'ESS sedistingue,l'USMA et le

MCEE à la peine

COUPE AFRICAINE DES CLUBS

P.17 à 21

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Avril 1980 a fini par s’imposer

comme moment charnière del’histoire politique de l’Algérie.Souvent réduit à l’expressiond’une revendication culturelle oulinguistique, le mouvement iden-

titaire tire sa portée politique de ce qu’il remeten cause la formulation de la question du recou-

vrement de lasouveraineténationale danssa dimension

prospective. La naissance et le développement duMouvement national algérien n’ont pas échap-pé à l’effet de résonance du réformisme musul-man et du panarabisme. Pour les leaders natio-nalistes formés à l’idéologie panislamisme (Zi-touna et al-Azhar) du “renouveau arabe”, la pers-pective d’une Algérie indépendante n’était conce-vable que pour réintégrer l’entité arabo-islamiqueexclusive, l’oumma.L’Association des ulémas, créée en 1931, se dé-finit comme “mouvement culturel”. Son sloganest : “L’islam est ma religion  ; l’arabe est malangue ; l’Algérie est ma patrie.” Mais, malgré cetroisième volet du triptyque, pour Ben Badis, “lanationalité politique n’est pas indispensable” si “lanationalité ethnique et religieuse” (nous) était re-connue. Quand Messali Hadj fonde le PPA (après une se-conde dissolution de l’ENA), en 1937, il en éli-mine les cadres kabyles (Imache, Si Djilani, Ya-hyaoui). Il se rapproche des ulémas et ren-contre Chakib Arslan en Suisse. Le nationalismedu PPA se dissout dans le réformisme, de sortequ’en dépit des massacres de Mai 1945, le PPAse présente aux élections de 1945 sous l’étiquet-te MTLD ! Toile de fond du mouvement, la ques-tion identitaire a déterminé le développement sé-quentiel du combat nationaliste. Celui-ci était aus-si un combat identitaire.Deux ans après la mise sur pied du parti Baâs en1947, énonçant la doctrine du panarabisme, la cri-se “berbériste” allait se “résoudre” au profit de l’op-tion baâthiste. À la naissance du FLN, les auteursde la déclaration du 1er Novembre consacrentl’objectif de “restauration de l’État algérien sou-verain, démocratique, social dans le cadre des prin-cipes islamiques” et, au chapitre international, prô-nent la réalisation de l’unité nord-africaine dansun cadre naturel… “arabo-islamique”. L’islam et

l’arabité constituent les seuls éléments d’identi-té soulignés par la déclaration de déclenchementde la guerre de Libération.Deux ans plus tard, le Congrès de la Soummamconsacre la laïcité de l’État. Ce qui fait régir l’ai-le panarabe, à travers un Ben Bella “pris en char-ge” par l’Égypte nassérienne. Du Caire, il s’élè-ve contre une plateforme qui n’a pas prévu “leprincipe arabo-islamique des futures institu-tions”. L’échange épistolaire entre Abane et BenBella traduit l’opposition entre courant laïque etmoderniste et le courant islamo-arabiste. Lemeurtre d’Abane scelle brutalement le triomphepolitique du second. À l’Indépendance, la prisede pouvoir par Ben Bella, après de sanglantes pé-ripéties, le confirmera.La première Constitution stipule que “l’Algérieest partie intégrante du Maghreb arabe, du mon-de arabe” (art. 2), que “l’Islam est religion d’État”(art. 4) et que “la langue arabe est la langue na-tionale et officielle” (art. 5).Le souffle identitaire survivra, cependant, àtoutes les répressions. Et la cause, harcelée de ma-nière multiforme, allait reprendre ses positions,

en s’ancrant davantage en Kabylie, dans les mi-lieux urbains, à Alger notamment, et dans l’émi-gration. Et ce, malgré le retrait, sur la question,du FFS soucieux de “dékabyliser” l’opposition.C’est ce recul tactique qui expliquera la difficul-té de certains cadres du FFS illégal à concilier du-rablement leur position organique et leur causeidentitaire. Et qu’ils trouvent dans le RCD laconciliation de leur lutte culturelle et des convic-tions démocratiques que cette expérience de lut-te n’a pas manqué d’éveiller en eux. De ce pointde vue, le RCD, créé à la veille de la constitution-nalisation du multipartisme, a constitué la pre-mière jonction organique de la cause identitai-re et de la cause démocratique, la première ex-pression de la réalité une et solidaire de la sou-veraineté politique et de la souveraineté identi-taire. Mais si le parti du RCD a été bâti dans unprocès de structuration autonome, le RCD res-te un produit direct d’un mouvement culturel quia évolué en se confrontant aux obstacles poli-tiques qui se dressent devant la revendicationidentitaire et linguistique. Les événements de 1980, qui se sont étalés entre

mars 1980 et mai 1981 en Kabylie et à Alger, ontmontré que la revendication amazighe répondaità une aspiration largement diffusée au sein de lapopulation berbérophone. Des années de travauxculturels et universitaires discrets mais relative-ment structurés, la jonction entre militants in-tellectuels et la population et l’avènement ducentre universitaire de Tizi Ouzou, providentielpoint de coordination, ont permis l’explosion dumouvement politique le plus significatif et le plusspectaculaire depuis l’Indépendance.Le chantage à la cohésion d’une nation engagéedans la lutte de Libération a, depuis longtemps,laissé place au chantage de l’unité nationale de-vant les menaces extérieures en tout genre, de-vant la tactique du “cap Sigli”… Mais pour la pre-mière fois, le courage d’une masse de militants,“partisans” se référant simplement au mouvementidentitaire, MCB, avait pris le risque de confron-ter leurs convictions au discours totalitaire surune identité accomplie que toute mise en causerevient à une remise en cause de l’État national.On mesure aujourd’hui le chemin que ce coura-ge a permis de parcourir en trente-cinq ans. Pourl’amazighité du pays et pour sa démocratie.Même si toutes les avancées ont été suivies de ré-gressions, tant l’idéologie, ou plutôt les idéolo-gies, islamistes et panarabismes, n’ont jamaisdésarmé devant la revendication démocratiqueet identitaire. Pour ne pas avoir à s’encombrer de l’expressioncomplexe d’un peuple souverain et multicultu-rel, les forces idéologiques avaient besoin de l’en-serrer dans un moule identitaire sommaire et su-pranational : la oumma arabo-islamique, plus ara-be qu’islamité ou inversement, selon les circons-tances. L’algérianité, comme notion culturelle-ment autosuffisante, était devenu subversive : ellerenvoie à l’examen de notre histoire propre, nonà l’histoire d’une succursale de l’oumma. Malgré les répressions et les manipulations, lesouffle identitaire est intact. L’expérience desluttes démocratiques post-Indépendance, endévoilant la solidarité de l’idéal démocratique etde l’évidence identitaire, lui a suscité un surplusde résistances conservatrices et régressives… lechemin de la souveraineté et de la démocratie estencore long. Et Avril 1980 aura été un acte inau-gural en ce qu’il a — pour paraphraser Ben M’hi-di — “jeté dans la rue” cette quête historique.

M. H.

Lundi 20 avril 2015

2LIBERTE

Dossier

LUTTE DE LIBÉRATION, REVENDICATION CULTURELLE ET LUTTES DÉMOCRATIQUES

Avril 1980, printemps inaugurald’une quête nationale globale

Des militants avaient pris le risque de confronter leurs convictions au discours totalitaire. On mesure aujourd’hui lechemin que ce courage a permis de parcourir en trente-cinq ans. Pour l’amazighité du pays et pour sa démocratie.

D. R

.

Les détenus d’Avril 1980, juste après leur sortie de prison.

Zeh

ani/Liberté

Me Ali Yahia Abdenour.

Étant la première expression politique dé-mocratique dans le débat public depuisl’Indépendance, le Printemps berbère

n’aura pas manqué d’impacter le futur combatpacifique en faveur des droits de l’Homme en Al-

gérie. C’est que la revendica-tion identitaire et culturelle,dès lors qu’elle est coupléeaux libertés démocratiques,

est consubstantielle à la question des droits del’Homme. Le mérite revient, bien entendu, à l’éli-te du Mouvement culturel berbère qui a sonnéle glas de la dictature du parti unique. Cette génération d’après-guerre a su traduire laproblématique identitaire dans un projet socié-tal voué à la promotion des droits de l’Homme,en donnant naissance à l’acte fondateur du com-bat démocratique public. Ce sont, pour l’essen-tiel, les acteurs d’Avril 1980, notamment les 24 détenus politiques, qui ont été à l’origine dela constitution, en 1985, de la première Ligue al-gérienne des droits de l’Homme. Les premierscontacts ont été menés en 1983 par Saïd Sadi, au-tour de qui se constituera le noyau dur, quiconvaincra Abdenour Ali Yahia de présider cet-te organisation. Mais, la répression du partiunique ne tardera pas à s’abattre sur les membresfondateurs qui seront déférés devant la cour de

sûreté de l’État en août 1985. Le Mouvement ber-bère intègre naturellement la question desdroits de l’Homme dans ses paradigmes. Ce quilui avait permis de prendre de l’épaisseur avecune adhésion populaire sans faille. Le tollé soulevé par des organisations interna-tionales contre la répression des militants desdroits de l’Homme a poussé le pouvoir del’époque à “préfabriquer” sa propre Ligue desdroits de l’Homme pour soigner son image demarque en pleine crise économique avec la dé-gringolade des prix du pétrole. La question desdroits de l’Homme, étrangère à la littérature dupouvoir, a fini par s’imposer dans le débat pu-blic. Même le pouvoir, façonné par la dictatu-re, parle désormais le langage des droits del’Homme. Pourtant, combien de militants de ladémocratie et des droits de l’Homme ont subiarbitrairement les geôles de ce même pouvoir.Après l’ouverture démocratique qui a permis lemultipartisme, la question des droits de l’Hom-me est revenue sur le devant de la scène.Me Ali Yahia, qui était parmi le collectif de 1985,est plébiscité à la tête de la Ligue algérienne dedéfense des droits de l’Homme (Laddh) qui achangé de nom à l’occasion de son premiercongrès. Là aussi, le collectif militant se recru-te essentiellement dans la mouvance berbère qui,

très vite, a fait intégrer tamazight et les droits del’Homme dans un même combat, démocratiqueet pacifique il va de soi. La société civile adhè-re spontanément à ce postulat trivial. Tamazight,qu’on évoquait dans des cercles militants clan-destins, est admise par la collectivité nationale.Le combat amazigh a fait un pas de géant.Les droits de l’Homme aussi. Ce sont ces deuxpiliers du combat démocratique, tamazight et lesdroits de l’Homme, qui seront torpillés et vio-lés en 2001 lors de la répression sanglante duPrintemps noir. 126 martyrs ont payé de leur viepour tamazight et les droits de l’Homme.Autant dire tamazight est un droit de l’Homme.Aujourd’hui, avec du recul, on peut apprécier lechemin parcouru. Si d’un point de vue reven-dicatif, l’objectif de l’officialisation de tamazightn’est toujours pas atteint en dépit d’acquis in-déniables, il reste que sur le plan des luttes po-litiques, Avril 80 a ouvert de larges horizons pourla perspective démocratique nationale. Tradition-nellement à l’avant-garde du combat pour les li-bertés démocratiques et les droits de l’Homme,la Kabylie, dans un réflexe de lucidité, s’emploieà se réapproprier les repères de sa mémoire mi-litante, façonnée par une génération d’exceptionqui a eu le génie d’inventer le combat pacifique.

Y. A.

PRINTEMPS BERBÈRE

Avril 80 et l’espérance des droits de l’Homme

Par :YAHIA ARKAT

PRINTEMPS BERBÈRE : DES AVANCÉES ET DES ATTENTES

Par :MUSTAPHA HAMOUCHE

Lundi 20 avril 2015

3LIBERTE

Dossier

LANGUE ET CULTURE AMAZIGHES

Du déni absolu à la perspectivede l’officialisation

La langue amazighe, à laquelle est réclamé le statut de langue officielle, fait partiedes rares langues ayant échappé à l’érosion du temps. En 35 ans, elle est passée

du déni intégral à une possible promotion constitutionnelle.

La perspective de la révision

de la Constitution relancede manière fort appuyée larevendication de l’officia-lisation de la langue ama-zighe. L’idée, en tout cas,

fait débat, pour ne pas dire consensusparmi les acteurs politiques et militants

associatifs.On en parlemême dansles chau-

mières. Finie donc l’occultation de laquestion amazighe comme problé-matique politique nationale.D’ailleurs, même les plus acharnésd’entre les opposants de jadis à la re-connaissance du fait amazigh, identi-té, langue et culture, ont fini par se li-bérer du dogme qui leur faisait téter lamamelle d’un “unicisme” dangereu-sement réducteur. Cette évolution ne peut qu’être salu-taire pour une identité et une languequi ont connu l’un des plus longs etterribles dénis. C’est un miracled’ailleurs que la langue, qui s’est trans-mise de génération en génération, de-puis la nuit des temps, ait survécu jus-qu’ici, malgré les dominations et l’usu-re du temps qui passe. Un miracle quine pourra pas se renouveler éternel-lement, tant est que le réflexe de ré-

sistance qui a permis sa sauvegarderisque de n’être d’aucune efficacité faceaux “invasions” linguistiques quel’avancée technologique a rendu pos-sibles. Le salut de la langue passepeut-être par son officialisation, en-tendue surtout comme effort de l’Étatpour sa promotion. Officialisation ?Tamazight y est presque, mais ce n’esttoujours pas le cas. Cependant, la re-vendication a fait du chemin. Indé-niablement. Portée à bras-le-corpspar des générations de militants bé-névoles et désintéressés. Depuis 35 ans,elle est passée du déni absolu à unepossible officialisation. La langue a déjàpris place comme langue de commu-nication. Elle est dans les médias, no-tamment dans l’audiovisuel public. Unsite lui sera dédié prochainement parl’Agence de presse officielle (APS).Mais, que de sacrifices, pour cela ! Ré-trospective.Avril 1980. Situation de tension ex-trême entre le pouvoir et les popula-tions de Kabylie notamment qui semobilisaient de plus en plus autour dela revendication identitaire et culturelleet les droits de l’Homme, de manièregénérale. L’Algérie officielle croyaitavoir définitivement réglé les questionslinguistique et identitaire à travers laCharte nationale votée par référendum

quatre années plus tôt, le 27 juin 1976,plus précisément, et qui réaffirmait quela langue arabe est la seule langue na-tionale et officielle du pays. Ce déni dereconnaissance de statut à la langueamazighe sera reconduit dans la

Constitution du 19 novembre 1976.Le pouvoir faisait une erreur d’ap-préciation qui le forcera, en dépit de sarésistance, à lâcher du lest. Les mani-festations d’Avril 1980 à Tizi Ouzou,et qui se sont propagées aux différentes

villes et villages de Kabylie, ont, en ef-fet, posé le jalon pour un combatidentitaire et linguistique qui ira se ren-forçant jusqu’à aboutir, en 2002, à lareconnaissance constitutionnelle de ta-mazight comme langue nationale etl’amazighité intégrée au binôme ara-bité-islamité pour composer le trip-tyque identitaire arabité-amazighité-islamité. Il aura fallu, pour cela, que des partispolitiques et des associations y militentsans relâche, que la Kabylie s’embra-se de nouveau en 2001 et opère, sousla houlette du mouvement des archs,une déferlante populaire sur la capitale.Il aura fallu aussi la grève du Cartabled’une année et qui s’était soldée parl’introduction de tamazight dans l’en-seignement, toujours facultatif, mal-heureusement, faut-il le noter.

S. A. I.

De l’avis des militants, mais sur-tout des enseignants de tama-zight qui étaient présents en

force, lors de la rencontre du 21 février,consacrée Journée internationale des

l a n g u e sm a t e r -nelles, le

bilan n’est guère satisfaisant, bien aucontraire, il indique un inquiétant re-cul dans certaines wilayas où l’ensei-gnement de cette matière subit coupsur coup des revers : absence de classesd’enseignement, absence d’enseignantset vient le caractère facultatif pour por-ter l’estocade à l’enseignement de lalangue de Massinissa, même si danscette région du pays (Aurès), la langued’usage dans l’arrière-pays reste lechaoui, aussi bien à Talkhmet (Batna)qu’à Imsounine (Biskra) et Teberdga(Kenchela).

Un bilan négatifSelon les propos d’un ancien forma-teur, chercheur et enseignant de ta-mazight, Guetouchi Salim, en touteneutralité, le bilan de l’enseignementde tamazight dans les Aurès est plutôtnégatif en dépit de quelques avancées.Il étaye ses propos en rajoutant : “Dèsle début du lancement de l’enseigne-ment de tamazight dans les Aurès, il yavait déjà une maldonne. Commentpeut-on réussir une nouvelle expérien-ce en commençant avec des classesd’examen, en l’occurrence l’ex-9e AF etla 3e AS. Heureusement qu’une annéeaprès, ils ont rectifié le tir, en choisissantd’enseigner cette langue dès le 3e palier,sachant qu’ils ont gardé l’aspect facul-tatif de cette matière (tamazight).”

Selon un autre enseignant, NadhirJebbar Kercheth (Oum El-Bouaghi),qui a eu le privilège et la chanced’avoir réalisé le premier la couvertu-re du manuel de tamazight, a été, hé-las, poussé vers la sortie pour diversprétextes, dont celui de l’absence depostes budgétaires. Cet alibi a fait unravage dans le corps des enseignantsde tamazight dans sa variante chaouie. Lors d’un colloque à l’université deBatna, nous avons rencontré le secré-taire général du HCA, Si El-HachemiAssad, qui nous a donné toutes les ga-ranties pour que l’enseignement de ta-mazight retrouve la place qui lui re-vient, pas uniquement dans les Aurèsou les autres zones berbérophones,mais à travers tout le pays, sachant quetamazight est une langue nationale.

L’enseignement de tamazight est une affaire pédagogique non idéologique ou politiqueC’est ainsi que répondait le premierresponsable du Haut-Commissariat àl’amazighité après une réunion avec leministre de l’Éducation où il a étéconvenu d’une prise en charge réellede tamazight et de sa généralisation àtravers tout le pays, pour tous les pa-liers et, bien sûr, lui donner un carac-tère obligatoire. Selon les chiffres dis-ponibles à la Direction de l’éducationde Batna, il existe, à travers la wilaya,50 enseignants de tamazight dans leprimaire, 85 dans le moyen et 34 dansle secondaire, où l’on enregistre 5 862 élèves répartis sur 237 classes. Sidans les deux cycles, moyen et secon-daire, on parle d’une stabilité dans laqualité de l’enseignement et de pré-

sence régulière, ce n’est pas le cas auprimaire où la double vacation sembleêtre le premier handicap pour péren-niser les cours de tamazight. Interro-gés sur le choix des caractères, sujet quisemble fâcher certains acteurs extra-

scolaires, les enseignants de tama-zight, dans leur majorité, disent resteren harmonie avec ce qu’ils ont apprisdurant leur formation, c'est-à-dire leslettres universelles.

R. H.

Tamazight : l’heure de l’officialisation

La langue amazighe accédera-t-elle, enfin, au statut de langue officielle ?La perspective paraît proche, annoncée pour intégrer la révision consti-tutionnelle promise. Si cela advenait, ce ne serait que réparation d’un déni

et d’une injustice historiques. Ce sera réconcilier l’Algérie avec elle-même. A priori, rien ne s’y oppose. La classe politique, toutes obédiences confondues,ne souffre plus de complexe vis-à-vis de la question. Il ne manque que la vo-lonté politique des tenants du pouvoir pour que la convergence qui s’est des-sinée autour de l’officialisation de tamazight traduise une réalité concrète. Leprojet ne devrait pas effrayer. Le statut de langue nationale pour tamazight est déjà consacré dans la loi fon-damentale, depuis 2002. Sa promotion en langue officielle ne sera que l’abou-tissement logique d’un processus encore inachevé. En 35 ans, la langue ama-zighe est passée du déni absolu à la reconnaissance en tant que langue nationale.Le parcours a été laborieux, semé d’embûches et le chemin long. À la nobles-se du combat, de nombreuses générations ont sacrifié leurs efforts. Depuis lagénération des pionniers jusqu’aux jeunes d’aujourd’hui qui rivalisent d’in-géniosité à faire évoluer tamazight dans les vecteurs de la communication mo-derne et pour l’introduire dans les outils technologiques. Le legs de MouloudMammeri et d’autres militants de la cause amazighe n’est pas parti à vau-l’eau.La voie tracée était juste. La bonne. Il reste juste que s’y engouffrent les réfractaires qui ont la décisionpolitique. Revendication démocratique dans son essence, tamazight constituele ciment identitaire. Sans elle, l’Algérie vivra avec une balafre. En ce 20 Avril,une annonce officielle forte, une promesse ne seraient pas de trop. Le présidentBouteflika y a-t-il réfléchi, lui qui, en 16 ans de règne, ne s’est impliqué d’au-cune manière dans la célébration du Printemps amazigh, précurseur detoutes les luttes démocratiques ? ■

Le statut delanguenationale

pour tamazight estdéjà consacré dans laloi fondamentale,depuis 2002. Sapromotion en langueofficielle ne sera quel’aboutissementlogique d’unprocessus encoreinachevé.“

L’ÉDITO PAR OUTOUDERT [email protected]

L’un des acquis du printemps noir de 2001 a été l’inscription de tamazight dans la Constitution.

D. R

.

AURÈS

L’enseignement de la langue maternellene doit pas être facultatif

PRINTEMPS BERBÈRE : DES AVANCÉES ET DES ATTENTES

Par :RACHID HAMATOU

Par :SOFIANE AÏT IFLIS

L’auditorium de l’université de Tizi

Ouzou s’était révélé, hier, trop exigupour contenir toute la foule venue as-sister à la conférence-débat animéepar l’ex-président du RCD, le Dr SaïdSadi, et le vétéran de la lutte pour les

droits de l’Homme, Ali Yahia Abdenour, dans lecadre de la célébration du 35e anniversaire du

Printemps berbère d’Avril1980. Lors de son inter-vention, Saïd Sadi, un desprincipaux acteurs du

Printemps berbère, qui a brisé les chaînes de ladictature du parti unique et ouvert la voie à la dé-mocratie en Algérie, ne s’est pas contenté d’unsimple rappel des événements. Il a plutôt mis l’accent sur les messages d’Avril80 pour la génération actuelle qui doit poursuivrela lutte pour l’aboutissement du combat démo-cratique. C’est ainsi qu’il a souligné, d’emblée, que“l’un des plus grands messages d’Avril 80, c’est lapédagogie de la tolérance”. “Vous avez le droitd’avoir des opinions et des visions différentes, c’estmême nécessaire. L’essentiel, c’est d’être construc-tif et loyal. En 1980, il y a eu des accrochages, maisjamais la dynamique générale n’a été remise enquestion. Les militants savaient qui était l’enne-mi, ils savaient quel était l’espoir et quel était lemandat politique à honorer pour répondre à l’at-tente de la population”, a-t-il expliqué. C’est ain-si qu’autant de sensibilités politiques, qui se sontretrouvées en Avril 1980, ont réussi à composerensemble. Notant que le combat d’Avril 80 est né à la foisd’une espérance, d’une blessure et d’une injus-tice, Saïd Sadi a invité son auditoire, composé ma-joritairement d’étudiants, à s’inspirer du combatde leurs aînés, tout en l’adaptant au contexte ac-tuel qui est marqué par une grande évolution desmoyens de communication qui assurent plusd’autonomie. “À chaque génération sa mission”,dit-il, en appelant au respect mutuel “pour ne ja-

mais tendre le bâton à l’ennemi”. Saïd Sadi a éga-lement appelé à protéger le 20 Avril pour qu’il nesubisse pas, prévient-il, “les mêmes manipulationsdont est frappée la guerre de Libération”.

“Il faut préparer une alternative rapidement”Abordant l’actualité du pays, Saïd Sadi s’est ditconvaincu que le pouvoir ne tiendra plus long-temps. “Le pouvoir a tenu avec l’argent, la corrup-tion, la fraude et la peur, mais avec le prix du pé-trole qui n’arrête pas de chuter, la fraude que lepouvoir est contraint d’abandonner un jour oul’autre, quand bien même les puissances étrangèresauxquelles il a vendu le pays seraient en train de

lui dire qu’il est en train d’amorcer une bombe, etavec la peur dont le peuple s’est déjà débarrassé,le pouvoir perd les trois piliers sur lesquels il re-pose”, a-t-il argumenté. Il faut donc “préparer l’al-ternative rapidement”, préconise-t-il. Une alter-native, a-t-il soutenu, dans laquelle la Kabylie estencore appelée à jouer un rôle important. De son côté, Me Ali Yahia Abdenour a estiméqu’avec la confusion des pouvoirs, l’Algérie estencore une dictature, mais que les Algériens n’ontplus peur de ce régime qui a sacrifié l’Algérie pourrester aux commandes. “Il faut que ce vent quivient du Sud s’étende à toute l’Algérie”, a-t-il lan-cé à l’assistance, tout en précisant, toutefois, qu’“il

faut que cela soit un combat politique, sans vio-lence”. Le vétéran de la lutte pour les droits del’Homme a estimé que “ce régime va partir” et que“nous sommes déjà dans l’après-Bouteflika. Donc il faut d’ores et déjà nous rassembler, et c’està partir d’ici, qu’il faut le faire, tout comme en1954, lorsque les trois quarts des finances et deshommes qui ont fait la Révolution sont partis dela Kabylie. Aujourd’hui encore, pour instaurer ladémocratie en Algérie, il faut que la Kabylie soitprésente”.

“Un procès ? Une excellente occasion pour direla vérité”Interrogé sur les poursuites judiciaires annoncéesà son encontre par le parquet d’Alger, Saïd Sadia répondu que ce n’est pas le procès qui l’inquiè-te. “Ce procès est une excellente occasion pour direla vérité”, dit-il, notant que le problème, c’est “plu-tôt la corruption des élites”. À travers ses propos, Saïd Sadi fait allusion à l’in-tervention de Daho Djerbal qui affirmait que lesMessalistes étaient les premiers à mener des ac-tions à Alger au 1er Novembre 1954. Du point devue de Saïd Sadi, “il y a là un problème d’honnê-teté intellectuelle, une escroquerie historique. Laplupart des membres du FLN, y compris Abane,Boudiaf et Krim, étaient venus du PPA-MTLD,mais dès la création du FLN et la création du MNApar Messali, la plupart des patriotes ont abandon-né celui-ci. C’est la corruption des élites qui poseproblème. Quand un historien s’autorise cela, c’estque l’université se porte mal”. Le conférencier revient également sur Ami-rouche qu’il considère comme le cas le plus ty-pique et le plus visible de la confiscation de l’his-toire. “Ceux qui étaient contre Amirouche et lesmaquis de l’intérieur sont ceux qui sont aujour-d’hui, directement ou indirectement, au pouvoir,donc c’est un problème éminemment politique”,a-t-il conclu.

S. L.

Lundi 20 avril 2015

4LIBERTE

Dossier

SAÏD SADI ET ALI YAHIA ABDENOUR, HIER, À L’UNIVERSITÉ DE TIZI OUZOU

“Avril 80, c’est aussiun message de tolérance”

Saïd Sadi a appelé à protéger l’esprit du Printemps berbère pour qu’il ne subisse pas, prévient-il,“les mêmes manipulations dont est frappée la guerre de Libération”.

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Saïd Sadi et Me Ali Yahia Abdenour, hier, lors d’une conférence à l’université de Tizi Ouzou.

Par :SAMIR LESLOUS

PRINTEMPS BERBÈRE : DES AVANCÉES ET DES ATTENTES

Le Forum socialiste a organisé, hierà partir de 10h30, un rassemble-ment de ses militants et sympa-

thisants devant le siège de la wilaya deBéjaïa pour exiger “l’officialisation de

tamazight”. Lerassemblementest organisé dans

le cadre de la commémoration du 35e

anniversaire du Printemps berbèrepar le Forum socialiste. Un mouve-ment politique, à rappeler, créé par lesderniers dissidents du FFS, à leur tête,le député Khaled Tazaghart. Lors durassemblement d’hier, le porte-paro-le K. Tazaghart et certains anima-teurs du mouvement ont animé un

meeting sous des slogans “Pas d’Algé-rie sans tamazight” et “Officialisationde tamazight = protection de l’unité na-tionale”, transcrits sur des banderolesaccrochées au portail de l’entrée du siè-ge de la wilaya. Les élus et les cadresdudit mouvement qui se sont relayésau micro ont tous interpellé, dansleur intervention, le président de la Ré-publique pour officialiser tamazightdans la prochaine révision de la Consti-tution. “Nous sommes là pour continuerle combat jusqu’à son aboutissement”,a déclaré Karim Bouraï au sujet de l’of-ficialisation de tamazight avant de vi-lipender son ancien parti qui mène, se-lon lui, une politique de salon. Lui suc-

cédant, un élu à l’APW, M. Hassène,abonde dans le même sens en enfon-çant plus le clou contre notammentl’assemblée APW dans laquelle il siège. Une assemblée paralysée par une crise depuis décembre dernierdont il charge son ex-parti et le prési-dent de l’APW. Dernier à intervenir, K. Tazaghart a dé-claré  : “Notre rassemblement est unmessage fort au président de la Répu-blique qui incarne l’unité nationalepour lui dire qu’il est temps de consa-crer par décret le caractère officiel de ta-mazight dans la Constitution.” Etd’ajouter : “Nous soutenons le proces-sus d’un consensus national mais nous

appelons le président de la Républiqueseul garant de cette construction deconsensus.” Pour l’intervenant, ceux quidisent qu’il y a divergences entre la pré-sidence de la République et le dépar-tement de l’armée DRS se trompentlourdement d’analyses. Allusion faiteici aussi à son ancien parti FFS. “Il y ahomogénéité totale entre tous les com-partiments du pouvoir comme il y a ho-mogénéité dans la société”, soutient-ilavec force. Aujourd’hui, l’appel à lamarche pour la célébration du 35e an-niversaire à Béjaïa est lancé par leparti du RCD. La marche démarrera àpartir de 10h de la maison de la cultu-re Taous-Amrouche vers le siège de la

wilaya. Une marche populaire à laquel-le, apprend-on de source proche duparti, participera le Dr Saïd Sadi, ex-dé-tenu et artisan d’Avril 80. Les structurespolitiques du parti des communes dela région sont mises en branle depuisassez de temps pour ratisser large à lamarche d’aujourd’hui.Une autre marche est au programmed’aujourd’hui aussi pour célébrer cet-te date historique. Il s’agit de la marcheà laquelle a appelé le Mouvementpour l’autodétermination de la Kaby-lie (MAK). Une marche qui s’ébranle-ra du campus Targa-Ouzemour vers laplace de la Liberté Saïd-Mekbel.

L. O.

FORUM SOCIALISTE À BÉJAÏA

Rassemblement pour l’officialisation de tamazight

Comme de tradition, le collectif associatifamazigh au Canada s’active pour célébrerl’anniversaire du Printemps berbère. À for-

ce de célébrations annuelles, cette date phare del’histoire contemporaine de l’Algérie est devenue

un repère identitaire pour la dia-spora amazighe. À l’occasion du 35e anniversaire

du 20 Avril 1980, plusieurs activités sont program-mées au Canada  : rencontres, conférences, tables rondes, théâtre, spectacles et chants sont

annoncés. Ainsi, samedi, c’est l’Association cul-turelle amazighe d’Ottawa-Hull (Acaoh) qui adonné le coup d’envoi des célébrations avec un témoignage sur les événements d’Avril 1980.La troupe Tilleli a égayé la soirée avec des chants puisés dans le patrimoine musical anciende la Kabylie. Le même jour, un gala artistique a été animé àMontréal par des chanteurs établis au Canada. Pasmoins de huit jeunes artistes se sont relayés surscène pour chanter Tafsut Imazighen. Pour sa

part, le Centre amazigh de Montréal (CAM) or-ganise pour le 25 avril une table ronde sur la ques-tion identitaire. Les militants Kaci Lounès, Lha-cène Ziani et Ramdane Achab, un des acteurs duMouvement culturel berbère (MCB), revien-dront avec force détails sur l’affaire des poseursde bombes de 1976, la dynamique contestatairedu Printemps berbère et du Printemps noir ain-si que la production livresque et la problématiquede l’édition en tamazight. L’aspect médiatique desdeux révoltes sera également abordé. Par ailleurs,

l’Association de l’Algérie plurielle (AAP) prévoitégalement marquer cet anniversaire avec des ac-tivités samedi prochain à Montréal. Enfin, la fondation Tiregwa prépare une soiréelevée de fonds pour les bourses qu’elle attribuedans le cadre des prix institués dans les domaineslittéraire (romans et nouvelles en tamazight) etuniversitaire, entre autres. Cinq bourses sont re-mises chaque année.

Y. A.

CÉLÉBRATION DU 20 AVRIL 1980

Tafsut Imazighen, un repère pour la diaspora

Par : Y. A.

Par : L. OUBIRA

n Les jeunes du quartier de la cité des 408-Lo-gements (Boumerdès),  notamment les rési-dents de l’immeuble numéro 9, nettoient ré-gulièrement les parties communes des im-meubles (cages d’escalier et paliers) et entre-tiennent les espaces verts jusqu’à tondre le ga-zon avec les tondeuses qu’ils ont acquises surleurs fonds propres. Depuis longtemps déjà, ilsprennent soin de leur quartier à telle en-seigne qu’il est le plus propre et le plus

agréable de toute la commune, voire la wilaya.L’exemple est assurément à encourager chezune population qui ne se préoccupe guère, engénéral, de la propreté de l’environnement. Lacapitale, vitrine du pays, est classée parmi lesvilles les plus sales au monde. Que dire desautres wilayas ! Et nous voilà en train de nousextasier sur le comportement civique desjeunes de Boumerdès. À ce propos, la règle estdevenue une exception.

LE RADAR PAGE ANIMÉE PAR SOUHILA [email protected]

DE LIBERTÉLundi 20 avril 2015LIBERTE 5

n De très nombreux clientsd’Algérie Télécom comptentsaisir incessamment l’Asso-ciation nationale des consom-mateurs algériens pour l’inci-ter à les soutenir dans une ac-tion de contestation contrel’opérateur de téléphonie fixeet d’Internet. Il reprochent àl’organisme, qui détient lemonopole de l’activité, desprestations de plus en plus demauvaise qualité. Ces clientsdénoncent des dérangementsrécurrents du téléphone fixe,des délais de rétablissement

très longs (dépassant large-ment les 30 jours), des per-turbations dans le réseau in-ternet (des coupures nom-breuses), faible débit, des fac-tures qui arrivent en retard àleurs destinataires auxquelson coupe entre-temps le télé-phone. Pour ne plus subir cesdésagréments, ces clients ontdécidé de réagir de telle ma-nière à faire entendre leurs do-léances. L’action sera d’en-vergure nationale. La forme dela protestation sera définiedans les prochains jours.

ARRÊT SUR IMAGE

VU À CONSTANTINE

Des policiers ont été placés devant la statue d’Ibn-Badis pourla protéger contre les vandales. Ces derniers font circuler surles réseaux sociaux des photos les montrant mettre descigarettes et des portables sur la stèle à l’effigie de l’Allama.

ÉTABLISSEMENT SCOLAIRE DU 5-JUILLET

L’école transformée en parking la nuit

n Une dizaine de présidents de club de foot-ball de Ligue 1 sont invités, du 27 au 30 avril,à un séjour en Turquie, précisément à Antalya.Les organisateurs de ce déplacement mettrontà profit les trois jours pour emmener ces diri-geants de clubs algériens visiter les infrastruc-tures sportives de la ville. L’objectif étant de lesinciter à programmer les stages d’entraînementet de préparation de l’intersaison, lesquels ontlieu ordinairement en juillet, en Turquie. Lesfrais du voyage et de séjour sont pris en char-ge entièrement par la compagnie Turkish Air-lines. À vrai dire, les Turcs font, depuisquelques mois, de grosses opérations de mar-

keting en direction des Algériens dans différentsdomaines. Après avoir réussi à inscrire la Tur-quie comme une destination touristique de pre-mière intention, presque au même titre que l’Es-pagne et la Tunisie, ils s’attellent à promouvoirles prestations de leurs hôpitaux. Un groupe-ment thérapeutique privé, situé à 40 km d’Is-tanbul, recrute de plus en plus de patients al-gériens, notamment pour des soins en cardio-logie et radiothérapie. Le centre vient de signerune convention avec le ministère de la Défen-se nationale. Aujourd’hui, c’est le monde dufootball que les Turcs ciblent par leurs opéra-tions de charme.

n Au chef-lieu de la wilaya de Chlef, un éta-blissement scolaire public, l’école du 5-Juilletpour être précis, accueille dans son encein-te, en dehors des horaires de classe, les véhi-cules des riverains. Selon des témoignages col-lectés sur les lieux, ce n’est pas là un acte degénérosité envers les gens du quartier qui nesouhaitent pas laisser, durant la nuit, leurs vé-hicules dans la rue à cause des vols, mais belet bien une prestation rémunérée. L’école esttout simplement reconvertie en parkingpayant dès la fin de la journée, et ce, avec leconsentement du chef de l’établissement.Pour autant, la Direction régionale de l’édu-cation et les responsables de l’APC de Chlefsont-ils informés de cette double activité ? Nuln’est en mesure de le dire.

EXCÉDÉS PAR LES DÉRANGEMENTSDU FIXE ET LA MAUVAISE QUALITÉDE LA CONNEXION INTERNET

Action des clientscontre Algérie Télécom

TRANSPORTSDES MARCHANDISES

Un volumede 2%à peinetransitepar voieferroviairen La SNTF transporteannuellement unemoyenne de 5 millionsde tonnes de marchan-dises, dans quelque 11000 wagons réservés àcette activité. Cesquantités ne représen-tent que 2% de l’en-semble des marchan-dises qui circulentdans le pays. Ce qui re-vient à comprendreque le reste du volume(près de 98%) estconvoyé par route.C’est énorme eu égardà l’état catastrophiquedes autoroutes et deschemins de wilaya etcommunaux et ausside la conduite dange-reuse de beaucoup deroutiers. Dès lors, iln’est point difficile detrouver une explica-tion au nombre crois-sant des accidents dela circulation (plus de4 000 morts et unnombre très importantde blessés souventgraves) causés essen-tiellement par lespoids lourds (dépasse-ments dangereux ouexcès de vitesse). Lephénomène prend unetelle ampleur que leministère de tutelle adécidé d’intervenir surles lois en y introdui-sant des mesures ré-pressives et d'impor-tantes amendes contreles chauffards. 

UN QUARTIER DE BOUMERDÈS NETTOYÉ ET ENTRETENUPAR SES RÉSIDENTS

Un comportement civique à encourager

POUR LES INCITER À Y PROGRAMMER LES STAGES INTERSAISONS

Des présidents de club invités à Antalya

LE CIMETIÈRE DU QUÉBEC NE POUVANTPLUS ACCUEILLIR DE TOMBES

Nouveau site offertaux musulmans à Lavaln La communauté musulmane, qui n’avait plus un endroitpour enterrer ses morts après la saturation du cimetière mu-sulman du Québec, a obtenu un carré au cimetière multi-confessionnel de Laval, au nord de Montréal, a-t-on apprisauprès de l’Association de sépulture musulmane du Qué-bec. Celle-ci est parvenue à une entente avec l’entreprise Ma-gnus-Poirier qui gère ledit site. Des travaux d’agrandisse-ment sont déjà entamés. Avant d’arriver à cet accord, l’as-sociation a frappé à plusieurs portes qu’on n’a pas dénié ou-vrir. Plusieurs municipalités de la région métropolitaine deMontréal ont refusé de lui attribuer un terrain pour en fai-re un cimetière musulman.

Si, auparavant, l’enseignementde tamazight a été le fait de mi-litants culturalistes et du mou-

vement associatif, depuis 20 ans, ta-mazight est introduite dans le système

éducatif algérien.C’est, en effet, le22 avril 1995 quedes accords ont

été signés entre le Mouvement cultu-rel berbère (MCB) et les autorités,après la grève du Cartable qui auraduré une année. Les accords ont dé-bouché sur l’introduction de tamazightà l’école et l’institution du Haut-Com-missariat à l’amazighité (HCA). Cet or-ganisme, rattaché à la présidence de laRépublique, est chargé, entre autres, dela réhabilitation de l’amazighité et lapromotion de la langue amazighe. Si,20 ans après, les résultats sont plutôtmitigés, du fait que la généralisation del’enseignement de tamazight tarde à seconcrétiser et du fait, surtout, que

l’enseignement est facultatif, dans ladiaspora la langue amazighe est en-seignée avec le concours des autoritésdes pays d’accueil.Si en France, une chaire de berbèreexiste déjà depuis des décennies, no-tamment au niveau de l’Institut na-tional des langues et civilisations orien-tales (Inalco), tamazight est égale-ment enseignée dans la province del’Ontario au Canada. En effet, tama-zight a été intégrée dans le program-me des langues internationales del’Ontario depuis décembre 2000 avecun système de codification officielle.Elle est enseignée aux côtés de l’espa-gnol, du mandarin, du hindi, de l’ara-be, du bengali, etc. Aujourd’hui, lecours de langue amazighe comptepour deux crédits dans le processusd’évaluation scolaire. Les élèves du se-condaire, pour accéder aux étudesuniversitaires, peuvent comptabiliserle cours de tamazight à la place d’un

autre programme. Autrement dit,l’élève a le droit de suivre des cours detamazight à la place d’un autre module,si celui-ci n’est pas indispensable dansla filière qu’il compte poursuivre plustard à la fac. L’introduction de lalangue de Mammeri s’est concrétiséeaprès un combat épique de la généra-tion d’après-guerre qui a ébranlé lescertitudes du parti unique. Dans la dia-spora, le slogan “tamazight di lakul” estdevenu réalité grâce à l’implication demilitants établis au Canada. Les dé-marches ont été menées par lesmembres de l’Association culturelleamazighe d’Ottawa-Hull (Acaoh) au-près du ministère ontarien de l’Édu-cation. Depuis l’accord donné par lesautorités provinciales, l’Acaoh, dont lamission est de promouvoir la cultureberbère et de soutenir l’enseignementde tamazight, n’a pas cessé de s’im-pliquer dans cette entreprise. Des di-zaines d’élèves sont formés depuis le

début des enseignements dans le pri-maire et le secondaire. “Le premiercours au niveau primaire a été donnéle 9 décembre 2000 et les cours du se-condaire ont débuté à la rentrée scolaire2001/2002”, se souvient un membre del’Acaoh. Au Québec, précisément àMontréal, c’est l’école associative Inesqui se charge de l’enseignement de tamazight.Fondée en 2009 par un collectif de mi-litants, Ines dispense des cours delangue aux élèves ainsi qu’aux adultes.Les cours sont suivis par une cin-quantaine d’élèves. Ce qui est nette-ment insuffisant, si l’on tient comptede la forte concentration de la com-munauté dans la métropole mont-réalaise. La preuve, lors du dernier galade Yennayer organisé par Ines, il a fal-lu l’intervention de la police du faitqu’il y avait un monde fou. “Qu’est-cequi empêche tous ces parents d’inscrireleurs enfants à l’école de tamazight ?”,

s’est interrogé alors un parent d’élève.Au Québec, l’enseignement de tama-zight n’a pas dépassé le stade associatif.Pourtant, il existe au niveau du gou-vernement provincial une initiativepresque similaire à celle en vigueur enOntario. Il s’agit du Programme d’en-seignement des langues d’origines(Pelo). C’est un programme du mi-nistère de l’Éducation qui vise, depuisson institution en 1978, à maintenir età améliorer les connaissances de baseen langue et culture d’origine desélèves issus de l’immigration. Jusqu’àprésent, 17 programmes d’enseigne-ment ont été dispensés dans sept com-missions scolaires (académies). Si-gnalons, par ailleurs, que le consulatgénéral d’Algérie à Montréal a déjà dis-pensé des cours de tamazight par In-ternet avec le concours de l’Office na-tional d’enseignement et de formationà distance (Onefd).

Y. A.

ENSEIGNEMENT DE TAMAZIGHT

Il y a 20 ans…“Il y a vingt ans, tamazight faisait ses premiers pas à l’école” est l’intitulé d’une étude rétrospective élaborée

par Lannak Mohand-Akli, ancien secrétaire général à la Direction de l’éducation de la wilaya de Tizi Ouzou, à travers laquelle il revient sur les péripéties de l’enseignement de cette langue.

Lundi 20 avril 2015

6LIBERTE

Dossier

“Tamazight ne

retrouve pasencore la placequi lui sied, laplace qui est lasienne : langue

ancestrale dans sa terre ancestrale.Elle demeure encore orpheline de l’his-

toire, même si,par ailleurs, desavancées ontété réalisées

grâce, bien entendu, au combat dessiens”, lit-on dans le document. Dès 1995, date à laquelle les portes del’école algérienne s’ouvrent enfin à ta-mazight, un emballement extraordi-naire suivra. “En Kabylie, des cours detamazight ont été dispensés non seule-ment dans des lycées et collèges maisaussi dans, pratiquement, tous lesquartiers et villages de la wilaya et leplus souvent par des militants armés deleur seule volonté et de…Tajarumtn’tamazigh (grammaire en tamazight),de Mouloud Mammeri, l’un des raresmanuels de grammaire berbère quiexistait en la matière”, souligne Lannak Mohand-Akli tout en témoi-gnant qu’à l’époque, au niveau de la di-rection de l’éducation de Tizi Ou-zou, “il suffisait de se faire valoir d’uneattestation d’exercice de la fonction dé-livrée par une association culturelle,pour se voir confier la charge d’ensei-gner cette langue. N’ayant pas de di-

plôme requis pour être intégrés, les in-téressés exercent en tant qu’enseignantset sont payés comme ouvriers polyva-lents”. Selon l’auteur de cette rétrospective, cetengouement pour la langue amazighesera suivi d’un moment de fléchisse-ment vers la fin 90 et au début des an-nées 2000 dû notamment au manque

de prise en charge réelle, de suivi etsurtout à cause de graves remous so-ciaux notamment la décennie noire,l’assassinat de Matoub Lounès et lePrintemps noir. “Son dimensionnement à l’échelle na-tionale se rétrécit comme peau de cha-grin. Son enseignement ne subsiste quedans les régions à forte concentration

de populations berbérophones. Dansbeaucoup de wilayas l’hostilité politiqueet idéologique avait découragé les en-seignants militants et démotivé les pa-rents à inscrire leurs enfants aux coursde tamazight. Après une longue pério-de de fléchissement, notamment entre1998 et 2001 durant laquelle la wilayaa connu de graves incidents, une reprise

en charge timide, avec l’ouverture de 62 postes entre 2002 et 2005 com-mença à s’opérer au niveau de la Di-rection de l’éducation de Tizi Ouzou”,relève l’ancien SG de l’académie deTizi Ouzou. Entre 2001 et 2005, la même source re-lève qu’il n’y a eu que 65 postes ouvertspour l’enseignement de tamazightpour l’ensemble des paliers alors qu’en2007, le nombre de postes passe à 405puis à 875 postes en 2014, tous paliersconfondus dont 145 pour le secondairealors qu’à Alger-Centre, il n’existeque… trois PES de tamazight. “Il n’y a que chez nous que la languematernelle, tamazight, n’est enseignéeà l’enfant qu’à partir de la quatrièmeannée primaire et ce, après avoir reçudeux langues qui lui sont, souvent, to-talement étrangères”, relève encoreLannak Mohand-Akli qui conclut que“au-delà de cette prise en charge de l’en-seignement de la langue amazighe quise doit d’être la meilleure qu’il soit, ilfaudrait songer à exploiter le riche pa-trimoine qu’elle véhicule, le faire revivre,l’interpréter, l’interroger à travers ses us,ses coutumes, ses contes et ses lé-gendes… Sauver ce patrimoine, cethéritage commun de l’oubli est plusqu’un devoir ! Le domaine est encorevierge, le terrain est fertile, reste la vo-lonté…”.

K. T.

IL EST DISPENSÉ AVEC L’AIDE DES GOUVERNEMENTS ÉTRANGERS

Enseignement de tamazight dans la diaspora

Introduit dans le système éducatif depuis deuxdécennies, l’enseignement de tamazight battoujours de l’aile. Si, au début, 16 wilayas ont

opté pour son introduction dans le cursus sco-laire, au jour d’aujourd’hui, moins de 10 résis-

tent à l’usure du temps etaux tentatives de le saper.Le caractère facultatif im-posé à cet enseignement

rend la possibilité de le généraliser quasi im-possible. Même si en Kabylie, “son enseignement est obli-gatoire”, nous apprend M’henna Boudinar de

l’Association des enseignants de tamazight de TiziOuzou, il n’en demeure pas moins que dansd’autres régions, tamazight est soumise à un trai-tement antipédagogique. Laisser l’enseignementd’une langue à l’appréciation des élèves et des pa-rents relève plutôt d’une volonté délibérée de l’af-faiblir. “Il est inadmissible que les pouvoirs publicsimposent ce statut à tamazight”, dénonce toujoursl’association. L’introduction de tamazight à l’école après la grè-ve du Cartable de 1994 n’est autre qu’uneconcession formelle et une réponse vicieuse aumouvement revendicatif de Kabylie. Elle n’occupe

aucun espace institutionnel ou public. À l’éco-le, elle est le maillon faible. Sa reconnaissancecomme langue nationale en 2002, suite à l’as-sassinat de plusieurs dizaines de jeunes mani-festants en Kabylie, n’est autre qu’une énièmetromperie. Elle n’est reconnue que comme un patrimoinehistorique et culturel commun à tous les Algériens. Cela n’a pas empêché sa folklorisation. Tamazight, un legs historique dont les pionniersd’Avril voulaient faire une langue vivante, est au-jourd’hui prisonnière de considérations politi-

ciennes qui la relèguent au second plan. Au côté du caractère facultatif, son enseignementn’est dispensé que si une demande sociale est exprimée. Cela dit, si un parent veut que ses enfants ap-prennent sa langue, il doit faire du porte-à-por-te et, le cas échéant, convaincre d’autres parentsd’élèves pour lancer une classe de tamazight. Lasolution réside dans la généralisation de son en-seignement, le rendre obligatoire, et toute autrechose n’est qu’illusion…

M. M.

SON ENSEIGNEMENT BUTE SUR PLUSIEURS ENTRAVES

Tamazight, le maillon faible de l’école algérienne

PRINTEMPS BERBÈRE : DES AVANCÉES ET DES ATTENTES

De Montréal :YAHIA ARKAT

Par : MOHAMEDMOULOUDJ

Par : K. TIGHILT

L’enseignement de tamazight a été l’une des revendications historiques du Mouvement culturel berbère.

D. R

.

Bien avant Octobre 1988, les Algériensont eu leur printemps. Il a eu lieu un cer-tain 20 Avril 1980 : le Printemps berbère

ou Tafsut imazighen. Du temps a passé depuis,35 longues années plus exactement. Et un autre

printemps est venu, baptiséPrintemps noir. Mais tous lesmilitants politiques, associa-tifs et même syndicaux se réfè-

rent volontiers à Tafsut imazighen et à sa litté-rature qui a nourri leur réflexion jusqu’à main-tenant. C’est le cas avec la charte sur la politiqueculturelle, élaborée à Yakourène. Et même si l’échec des politiques — quoique lepouvoir politique a sa part de responsabilité —avait fini par déteindre sur la revendication, beau-coup ont mis à contribution ce temps pour écri-re et traduire des textes en tamazight et, souvent,dans l’anonymat le plus total. On ne citera quequelques-uns bien que beaucoup aient franchi ce

pas : le Dr Amar Mezdad écrira cinq romans, unrecueil de poésie et un autre de nouvelles ; Mohand Aït Ighil traduira en kabyle de nom-breuses pièces théâtrales, mais aussi des classiquesde la littérature mondiale ; on lui doit la traduc-tion de Les Vigiles de Tahar Djaout. Brahim Ta-zaghart, écrivain en tamazight et éditeur, estconnu pour avoir traduit Ahlam Mosteghalmi,l’une des grandes écrivaines de la littérature al-gérienne d’expression arabe. On doit à HafidIdress et à Rabah Madi le premier dictionnaireen tamazight. Ils poursuivent leur travail sépa-rément. Rabah Madi vient de mettre sur le marché le pre-mier dictionnaire de la faune et de la flore en ka-byle ; Hafid Idress travaille, quant à lui, sur undictionnaire des noms propres en kabyle. Tousceux, qui ont milité, de près ou de loin, pour lacause tamazight y figureront avec leur photo de-puis Boulifa jusqu’à Kamal Benamara, enseignant

et chercheur en tamazight, en passant par les pro-tagonistes de la crise dite berbériste de 1949, auxcréateurs de l’Académie berbère et des animateursd’Avril 1980. Les militants de la cause berbère ont compris quela traduction a joué depuis des siècles un rôle cen-tral dans le développement des cultures et latransmission du savoir. Elle peut constituer unlieu “où se déroule un dialogue entre les différenteslangues et cultures”. Et aussi “un lieu d’émergencede la langue et culture étrangères”. La traductionpeut donc participer considérablement à “l’éta-blissement, puis à la diffusion du patrimoine his-torique, culturel et scientifique de l’humanité”.Avec la translation de La Servitude volontaire d’É-tienne de La Boétie, les berbérophones disposent,pour la première fois, de la traduction d’uneœuvre philosophique qui a marqué la philoso-phie politique autant que Le Prince de Machia-vel ou le Contrat social de Rousseau.

Alain Mahé, anthropologue du Maghreb contem-porain, qui en est à l’origine — lui s’est occupéde sa translation en français contemporain (lireson interview dans Liberté du 19 avril 2015) —a rappelé, à juste titre, qu’ils proposaient avec lelivre, paru chez Bouchène Éditions, “un texte danstoutes les langues parlées en Algérie — français, ara-be algérien et classique et kabyle —, mais c’est aus-si le premier texte philosophique publié en kabyle”.Quant à Mohand Lounaci, qui a présenté la tra-duction de La Boétie en kabyle par AmezianeKezzar — ce sont d’ailleurs deux des principauxtraducteurs des poèmes de Ferhat ImazighenImoula, composant les 10 chansons de son nou-vel opus, Tilelli i teqvaylit —, celui-ci estime,quant à lui, que la constitution d’une tradition detraductions poussera dans un avenir proche lesacteurs à revenir sur les textes de leurs prédé-cesseurs.

M. O.

DÉPARTEMENT DE TAMAZIGHT DE BÉJAÏA

Un vivierpour la recherche

Les perspectives d'emploi qu'offre la formation en tamazight dans le secteur de l’éducation et de l'audiovisuel(ouverture de nouvelles radios régionales et chaînes de télévision privées) a fait que le nombre d'étudiants

ne cesse d'augmenter chaque année.

D. R

.

Le département de tamazight à l’uni-

versité de Béjaïa a été ouvert lors del’année universitaire 1991/1992. Ilchangera plusieurs fois de statut enraison des mutations qu’a connuesl’université de Béjaïa. Il sera promu

officiellement Institut en 1996 mais avec la miseen place de faculté, l’Institut redeviendra un dé-

partement relevant de la fa-culté des lettres et dessciences humaines. Et en2003, le département sera

rattaché à la faculté des lettres et des langues, aindiqué son doyen et maître de conférences clas-se A, Mourad Begtache.Dans l’ancien système, les étudiants, licenciés etingénieurs, pouvaient accéder à deux types demagistères : littérature, linguistique et civilisation.Pas moins de sept promotions avaient soutenuleur magistère ; une quarantaine s’est inscrite enthèse. Après le lancement du LMD, quatre masters ontété proposés : en géographie, en linguistique, enanthropologie du monde amazigh, en didactiquede la langue amazighe, en littérature et civilisa-tion amazighes. L’enseignement au sein du dé-partement est assuré par deux doctorats LMD,trois enseignants de rang magistral. L’effectif en-seignant est de 63 dont 42 permanents (un pro-fesseur, 7 maîtres de conférences, 34 maîtres as-sistants), trois associés et 18 vacataires.

Les étudiants préparant une licence sont 979 ; 592 sont en master et 18 inscrits en doctorat.Si les soutenances de mémoire de magistère dansle cadre de l’ancien système sont 42 ; ils sontquelque 200 annuellement à soutenir des mé-moires de licence et de master.On apprendra du doyen de la faculté des langueset des lettres qu’un Centre national de rechercheen tamazight (CNRT) est en construction aucampus d'Aboudaou. Il sera le premier à l’échel-le mondiale à se consacrer à la recherche en ta-mazight. Un recrutement de chercheurs estdonc prévu juste après.À la faculté des lettres, on se prépare aussi, aconfirmé M. Begtache, à promouvoir le dépar-tement de tamazight en institut, qui sera géré parun directeur et le lancement d'un laboratoire derecherche. Actuellement, le département abriteplusieurs équipes de recherche en didactique, enanthropologie, en sciences du langage et en lit-térature. Deux promotions de doctorat LMD entamazight ont été également lancées.Cela pour dire que le département de tamazightest en pleine évolution puisque plusieurs soute-nances d’habilitation universitaire sont pro-grammées pour cette année. Ces soutenances per-mettront au département d'être habilité à orga-niser des soutenances d'habilitation et de doctoratau département de tamazight.Les perspectives d'emploi qu'offre la formationen tamazight dans le secteur de l’éducation et de

l'audiovisuel (ouverture de nouvelles radios ré-gionales et chaînes de télévision privées) a fait quele nombre d'étudiants ne cesse d'augmenterchaque année. Enfin, le département de tamazight

a signé plusieurs conventions de partenariat. C’estle cas avec le Haut-Commissariat à l’amazighi-té (HCA), le CNRS, l’Inalco, etc.

M. O.

LANGUE ET CULTURE BERBÈRES

Et si la promotion passait par la traduction ?

Le professeur Kamel Bouamara etNacer Mehdi, doctorant, ontanimé, samedi dernier au

Théâtre régional de Béjaïa, une confé-rence particulièrement attendue. Les

conférenciers ontété programmés àla veille de la dateanniversaire du

Printemps berbère. Et leur interventiona porté sur l’enseignement et la pro-duction d’expression amazighe de-puis les premiers écrits jusqu’à nosjours.Le professeur Bouamara a axé son in-tervention sur la production scienti-

fique et littéraire en tamazight. Il a tenuà préciser que son champ de travails’est limité aux travaux, réalisés dansla seule région de Kabylie. Il a ainsi misl’accent sur l’historique des écrits, quiont été faits soit en tamazight, soit surla langue et la culture amazighes. Il aindiqué que les premiers travaux surtamazight ont commencé après la co-lonisation française. Et ces écrits ont étéfaits soit par les administrateurs et mi-litaires français, dans le but deconnaître et comprendre la culture lo-cale des populations et donc mieux lesgérer et les maîtriser ; soit par lespères blancs à l’instar de Jean-Marie

Dallet et autres ; soit également par desuniversitaires.Au lendemain de l’Indépendance, plu-sieurs organisations et collectifs sesont mobilisés pour la cause amazighe,comme la création de l’Académie ber-bère, l’OFB (Organisation des forcesberbères), le collectif des étudiants àParis et autres, qui ont contribué à lapromotion de la langue. À propos dela production scientifique en langueamazighe, M. Bouamara a affirmé queplusieurs domaines comme l’infor-matique, l’électronique, les mathé-matiques, etc. sont couverts par deslexiques en tamazight.

Le doctorant Nacer Mehdi a, quant àlui, mis l’accent dans son interventionsur l’enseignement électronique detamazight et sur l’apport de la tech-nologie dans les méthodes et pra-tiques d’enseignement de la langue. Ila fait part de deux types d’enseigne-ment : l’enseignement traditionnel,qui repose sur l’oralité et les écrits, danslequel il a distingué également ce quiest reconnu par l’État algérien, c’est-à-dire officiel, et ce qui ne l’est pas ; le se-cond type est l’enseignement moder-ne, qui se fait à l’aide des technologiesmodernes notamment via Internet.Interrogé sur la nécessité de mettre en

place une Académie pour la langueamazighe, le Pr Kamal Bouamara a ré-torqué qu’il n’y croit pas. Il se baserasur l’exemple de la langue anglaise, quicompte le plus grand nombre de lo-cuteurs à l’échelle internationale, bienqu’elle n’ait jamais disposée d’uneAcadémie.Il croit plutôt qu’il faut travailler et pro-mouvoir chaque langue (kabyle,chaouie, targuie, etc.) séparément et nepas s’accrocher au rêve de “tamazightlangue unie”, car, pour lui, il considè-re que cela est plus réalisable et pra-tique à moyen terme.

M. O.

PRODUCTION D’EXPRESSION AMAZIGHE

La richesse est dans sa diversité

PRINTEMPS BERBÈRE : DES AVANCÉES ET DES ATTENTES

Par : M. O.

Par : M. O.

Par : MOUSSAOUYOUGOUTE

Lundi 20 avril 2015

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Dossier

Le département de tamazight de l’université de Béjaïa sera bientôt promu institut.

Smaïl Medjber, jeune militant (…),est embarqué dans une sombrehistoire montée par Mouloud

Kaouane, un Kabyle nostalgique, pro-français et excentrique. (…) Sa ren-contre avec Smaïl dont les relationsdans le milieu des jeunes berbéristesétaient nombreuses, lui offrira l'occa-sion de lancer un patchwork d'indivi-dus où se côtoyaient un aigri de l'OASrecommandé par le ministre GeorgesBidault, partisan de l’Algérie françai-se, un Américain obsédé par la mena-

ce communiste, spécialiste en explosifs,et de jeunes Kabyles qui, à l'exceptionde Smaïl, ignoraient tout de ces ac-cointances. Comme beaucoup, ils pensaient enfinavoir trouvé le cadre qui leur permet-trait de défendre leur culture par lesmoyens qu’appelait la répression quenous affrontions.Les services de la sé-curité militaire n'en demandaient pasplus. Quelle aubaine! Assimiler,preuves à l'appui, la revendicationberbère à l'OAS. Et ils ne se gênèrent

pas. Cette aventure sera servie et ré-chauffée par les médias algériens ouleurs prolongements comme l’heb-domadaire Afrique-Asie chaque foisque la berbérité s’invitera aux débats.Par delà le recul politique que nous oc-casionna cette tragédie, une quinzai-ne de militants berbéristes à peine sor-tis de l'adolescence y laisseront leur jeu-nesse. Les derniers détenus de cette af-faire furent libérés le 5 juillet 1987,après douze ans d'emprisonnement.Nous retrouverons quatre d'entre eux

qui entamaient en 1986 leur onzièmeannée de détention dans la prisondisciplinaire de Lambèse où nousavions été expédiés après le procès dela Ligue des droits de l’homme. Leursanté physique et mentale a eu bien dela peine à résister à un régime péni-tentiaire moyenâgeux. Parmi eux, Mohamed Haroun, jeuneétudiant en physique, fils d'un héros dela guerre de libération, se consumaitdans une psychose qui finira par l’em-porter. Sa vieille mère est décédée

dans un accident de la route en faisantles 400 km qui séparent la vallée de laSoummam dont elle était originaire, deLambèse pour lui rendre visite. Cegroupe infiltré avait eu le temps de dé-poser une petite charge d'explosifssur une fenêtre du journal gouverne-mental El Moudjahid à Alger et uneautre au tribunal militaire de Constan-tine avant que Smaïl Medjeber ne sefasse interpeller à Oran avec une autrebombe dans son sac.

UNE ÉDITION ENRICHIE DU LIVRE DE SAÏD SADI SORT DANS QUELQUES JOURS AUX ÉDITIONS FRANTZ-FANON

“Algérie, l’échec recommencé ?” :les bonnes feuilles

Cette réédition a été augmentée et enrichie avec des documents inédits. À l’occasion du 35e anniversairedu Printemps berbère, “Liberté” publie des extraits relatifs à cet événement,

un des actes fondateurs du combat démocratique en Algérie.

Zeh

ani/Lib

erté

Lundi 20 avril 2015

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Dossier

Aux origines du Printemps berbère

L'université algérienne secouée par de vio-lents affrontements en 68-70 sera, bien quedomptée puis relativement domestiquée à

la suite du compromis boumediéno-communiste,toujours appréhendée comme une menace surles grands centres urbains. Le pouvoir essayeradiverses parades tactiques en suscitant et en gé-rant des oppositions anciens/nouveaux, franci-sants/arabisants, progressistes/réactionnaires,avant de décider de fixer la masse estudiantineà la périphérie de la capitale puis à l'intérieur dupays. Le monde universitaire connaissait luiaussi sa pause. L'euphorie marquant la période 70-76 s'estom-pait. L'usure politique du système avait déteintsur ses relais. Le PAGS marquait le pas, et la fa-culté des sciences économiques, dont le pé-nible dogmatisme tentait la théorisation dumodèle algérien, perdait de son influence. C'estdans cette perspective de fractionnement dumonde universitaire qu’après de longues hési-tations, Tizi Ouzou, comme Sétif, Tlemcen et SidiBel-Abbès, fut dotée d'un centre universitaire. Lesréserves émises contre l'implantation d'une uni-versité en Kabylie furent vaincues par la néces-sité de diluer la concentration estudiantine ka-byle de la capitale dont le pouvoir a mesuré lepoids par le passé. Par ailleurs, il eût été exces-sivement provocateur d'exclure Tizi Ouzoud'une dotation qui était attribuée aux autres villesdu pays d'égale importance. Or, en matière de dé-cision stratégique, de rétorsion et de répressionsadministratives, Boumediene qui choisissait lemoment de frapper ne sanctionnait que si les cir-constances l’exigeaient. L'université de Tizi Ou-zou ouvrit donc ses portes en 1977 et attira aus-sitôt les cadres locaux qui éprouvaient des diffi-cultés à percer ailleurs du fait d’un marché du tra-vail chaotique ou à cause de contraintes socialesou familiales. C'est dans ce contexte que beau-

coup d'anciens élèves du lycée Amirouche et desétudiants d'Alger, qui avaient partagé leur lutte,se retrouvèrent. (…) Bien qu'exclues des pro-grammes officiels, la culture et la langue berbèresfurent par la force des choses au centre des dis-cussions des étudiants. (…) Dès la deuxième an-née universitaire, des cours de berbère circulaientsous le manteau (…). Une troupe de théâtre semonta et les lycéens venaient butiner dans cet-te ruche. La population écoutait, observait demois en mois, d'année en année. Le combat mû-rissait.

C'est dans la foulée descycles de conférences-débats introduits dans

la vie universitaire que viendral'annulation de l'exposé queMouloud Mammeri devait fai-re le 10 mars 1980. L'ampleurdes événements étant connue,on se limitera à donnerquelques informations qui,pour des raisons de sécuritéévidentes, étaient jusque-là pas-sées sous silence. MouloudMammeri venait de publierson livre Poèmes kabyles an-ciens, en France comme la plu-part de ses autres ouvrages dé-diés à la culture berbère. Il nesera pas mis en vente en Algé-rie. C'était pour le faireconnaître et attirer l'attentiondes poètes et chercheurs enherbe qui proliféraient danstous les styles que nous avionsretenu l'idée de faire une pré-sentation de ce que fut la poé-sie et sa fonction sociale dans lasociété kabyle. La notoriété del'écrivain devait par ailleursservir à renforcer l'élan des

cycles de conférences initiéspar les comités de cité, lesquelstravaillaient en étroite colla-boration avec quelques ensei-gnants déjà vieux militants dela cause berbère. Parmi eux,Hend Sadi et Remdane Achab.C'est Hend Sadi qui informaquelques étudiants – dont ArabAknine et Djaffar Ouhaiounequi joueront un rôle décisifdans le printemps amazigh  –de son intention d'inviter Mou-loud Mammeri qu'il connaissaitde longue date. Une fois l'objetet la date de la conférence ar-rêtés, les choses allèrent d'elles-mêmes. Une bonne informa-tion, dépassant le cadre uni-versitaire, avait touché la po-pulation de la région. Mou-loud Mammeri, accompagnéde Salem Chaker, n'arriverapas au campus d'Ihesnawen.A 6 km de l’entrée ouest de TiziOuzou, son véhicule fut dé-tourné sur le siège de la wilayaoù les responsables locaux at-tendaient les instructions d'Al-ger. Comme il n'existe officiel-

lement aucune structure anti-berbère, ces derniers essayè-rent de prendre avis auprès desrelations personnelles dispo-nibles sur l'heure. On appritplus tard que, successivement,Boualem Benhamouda, mi-nistre de la Justice, et M. C.Kherroubi, proconsul de la ré-gion et ministre de l'Éduca-tion, furent sollicités. Ils émirentles plus expresses réserves sur la“signification politique” qu'al-lait prendre un tel événementmais, selon une tradition bienétablie dans le pouvoir algérien,ils se gardèrent d'assumer pu-bliquement leurs “conseils”.Pendant tout ce temps, la po-pulation massée devant l'am-phithéâtre où devait se tenir laconférence s'impatientait, etles gens se doutaient bien quequelque obstacle concocté parles services de police était àl'origine du retard. Vers 17h, lanouvelle nous parvint : la confé-rence était annulée. En quelquesminutes, les esprits s’embra-sent.

Interdiction de la conférencede Mouloud Mammeri

Le pouvoir abat sa dernière carte :la violence

Mouvement national et berbérité

Les dégâts engendrés par l'affrontement de 1949 furent aussi nombreux que catastrophiques.La berbérité restait en suspens et en suspicion, tout comme le seraient désormais les élites in-tellectuelles et l'option démocratique. Malgré de tels dommages, Aït Ahmed gardera la même

conception de la dynamique politique du pays. Toute initiative ne renvoyant pas aux préoccupa-tions profondes et historiques du peuple est sans issue. Cette vision globale des perspectives l'amè-nera pourtant, et cela est son paradoxe, à toujours jouer seul. Les énergies populaires, maintes foiséprouvées, sauront réserver le sort inévitable qui attend tout jeu de coulisse dans notre pays: l'im-passe puis l'échec. Son attitude de neutralité en 1962, dans le conflit opposant le groupe de Tizi Ou-zou à celui de Tlemcen, semble procéder de la même démarche. Au moment où l'armée des fron-tières autour de Boumediene et Ben Bella s'apprêtait à prendre Alger défendue par trois wilayasde l'intérieur et la Fédération de France, Aït Ahmed, sollicité par les deux camps, les renverra dosà dos et en appellera au peuple à travers les syndicats et les étudiants pour stopper le combat fra-tricide. Le groupe de Tizi Ouzou, avec en arrière-plan le GPRA, pouvait représenter, on en convienten Algérie aujourd'hui, avec ses velléités libérales - de mauvaise presse en 62 - l'alternative démo-cratique du pays. Aït-Ahmed aurait pu y jouer une fonction peu aisée mais naturelle contre le grou-pe de Tlemcen où la confusion socialiste de Ben Bella - fort en vogue - ne valait que par le rigo-risme déjà fascisant de Boumediene qui ne lui échappait pas.

L’affaire des poseurs de bombes

PRINTEMPS BERBÈRE : DES AVANCÉES ET DES ATTENTES

L'université publia un long appel intitulé “Me-naces sur l'université de Tizi Ouzou”. Si cetexte ne suffit pas à conjurer les habitudes

répressives du FLN, il eut le mérite de préparerles mentalités à l'événement et à anticiper sur lanécessaire solidarité à engager en faveur des fu-tures victimes du système. Autre façon de conti-nuer la lutte. Cela faisait presque un moisqu’Arezki About, syndicaliste, Mohand NaïtAbdellah, infirmier, Mokrane Chemime avaientdisparu. Le chanteur Ferhat, interpellé à l'aéroportle 18 avril, subira le même sort. Nous apprendronsque tous ont été sauvagement torturés, aussi bienpar la DGSN que par la sécurité militaire. Bai-gnoire, chiffons, coups, simulacres d'exécution.Tout y passa. Nous étions prévenus. Il fallait sepréparer en conséquence. Le 19 avril au soir, jerentrai de Béjaïa où, accompagné de Saïd Khel-lil, j’avais été prendre langue avec des travailleursdu secteur industriel. Sitôt revenu à Tizi Ouzou,Sidi Saïd, syndicaliste qui avait essayé de dissua-der les travailleurs de suivre le mouvement, et dontles parents étaient apparemment bien placés,m'avertit que la répression allait s'abattre sur nous.Quelle pouvait être la part d'intox et celle de vé-rité dans ce genre d’information ? Je m'en ouvris

à Rachid Halet que j’avais recruté au FFS quelquesmois auparavant. Étant médecin basé à Dellys, oùil était isolé, je l’avais fait venir à Tizi Ouzou pourlui demander de ramasser toutes les nouvelles dela journée et de nous en faire la synthèse lors dubriefing du soir. (…) Le discours chaotique deChadli, haché par la censure, les articles du jour-nal El Moudjahid appelant “au châtiment”, lesconfidences confuses des cadres de l'État étaientautant d'indices qui annonçaient l'intervention.Il ne fallut pas attendre longtemps pour confir-mer ce que les éléments extérieurs, leur analyse,et les fuites dont on bénéficiait çà et là nous lais-saient prévoir. Moins d'une demi-heure après lesconclusions auxquelles était arrivé le docteur Ha-let, un homme que je n’avais jamais vu, arrivé d'Al-ger, réussit à se faufiler dans l'hôpital, à trouvernotre réduit et à me communiquer la nouvelle.L'intervention des troupes massées depuis un moiset demi sur la Kabylie était imminente. Il n'enconnaissait ni l'heure ni même le jour de maniè-re exacte. Il était sûr d'une chose. “Elle était dé-cidée et très très proche.” J'essayai de creuser unpeu en jouant la dédramatisation, peine perdue.“Méfiez-vous, ce sont des sauvages”, lancera moninterlocuteur avant de disparaître.

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Dossier

CONTRIBUTION

Arguments pour l’intégration de la langue amazighe dans la sphère

publique et dans la ConstitutionPrès de trois quartsde siècle aprèsles premiers balbutiementsdu mouvement national, lalangue amazighe a déjàfait ses premiers pas dansle système éducatifnational et sonenseignement conditionnévit encore dansl’incertitude.

Il y a près d’un siècle et demi, un grand

amussnaw de chez nous, ou ce sophosdes Grecs, disait : “Ayen nesselmad, wayettu-t, wa yettazu-t.” Cette citationmet le tempo sur l’importance de lalangue, de ce qu’elle produit et de ce que

produisent et reproduisent la société et les espacesinstitutionnels. Elle se réfère également à la

production sociale prisedans ses acceptions di-verses : il s’agit de la ta-mussni, qui intègre à la

fois la sagesse et la science, nourrie par la puis-sance du verbe, l’expérience des agents sociauxet les cercles dans lesquels ils évoluent. La ta-mussni s’adresse à tous les hommes ; elle s’ex-prime en langue amazighe, puise ses exemples,ses procédés et peut être plus subtilement cer-taines de ses valeurs dans le contexte de la cul-ture qui l’a secrétée. Il n’en reste pas moins quel’amussnaw, c’est l’homme qui tente d’accéder àla vérité la plus générale, en quoi tout se fondeet qui peut se proposer à tous. Elle est une tota-lité sans frontières dans l’espace et dans letemps, et n’est point un cadre clos. Ouverture sur la vie, elle l’humanise et intègre àmesure les cas inusités, écrivait Mouloud Mam-meri. La citation incarne l’art de produire et dereproduire la tamussni, cette substance qui, à sontour, nourrit, développe et promeut la langue, laculture et la société, car elle relève d’un génomesocioculturel au centre de l’être même de cettesociété et de ses individus doté d’un pouvoir dedistinction, d’un pouvoir de création et d’inno-vation, d’un pouvoir de consécration et d’un pou-voir de transmission. Intrinsèques à notre sociétéet fondements d’un système de gouvernance as-sez original, ces formes de pouvoir sont aujour-d’hui occultées, laissant place à d’autres formesempruntées d’ailleurs qui, reconfigurées et ins-titutionnalisées, sont utilisées en tant qu’instru-ments de censure contre nos propres valeurs. Dans cette citation, il est justement question dela langue amazighe, de ce qu’elle incarne et de cequ’elle a de plus percutant, le verbe, et de toutesa charge dans une société à tradition essentiel-

lement orale, continuellement en situationd’agressions de tout ordre (physique, moral, spi-rituel, politique, etc.). L’importance de l’enseignement, dans toutes sesdimensions, et pas uniquement l’institutionnel,est largement exprimée dans la sentence deCheikh Mohand qui rappelle à la fois les facteurset paramètres qui le conditionnent, son impor-tance et l’intégrité de la chaîne de transmission.Ceci doit être compris sous l’angle qu’il ne peuty avoir d’enseignement sans maître, sans discipleset élèves, mais bien plus, sans langue et matière,et surtout sans méthodes et outils. Il est tex-tuellement signifié dans cette sentence : “Des en-seignements que nous prodiguons, il en est qui lesont oubliés, il en est qui les écorchent.” Mais, lemaître et les disciples doivent être animés d’unemême volonté dans un cadre en perpétuelle évo-lution où l’on n’a pas le droit à l’erreur, à l’ou-bli et à la négligence. Dès que l’un d’eux vient àdévier de sa mission qui, du reste, concerne l’in-térêt général au premier plan, il y a rupture dansla chaîne, il y a perte dans ces pouvoirs évoqués,à plus forte raison quand l’environnement esthostile.Ici, on peut se poser la question du rapport quipeut exister entre le dit du Cheikh et l’ensei-gnement de la langue amazighe et, d’une manièregénérale, son intégration dans la sphère publique,autrement dit, son institution et sa consécrationen tant que langue officielle ? Tout simplement,l’expérience vécue depuis au moins quatre dé-cennies pour le processus global de l’enseigne-ment de la langue amazighe et plus de deux dé-cennies pour son introduction dans le systèmeéducatif national constitue un excellent outild’évaluation du traitement politique qui lui estréservé, en plus du fait qu’elle épouse quelque partle contenu de ce dit, sorti droit de la pensée d’unacteur majeur d’une société meurtrie par la co-lonisation, en proie à la spoliation et à l’accul-turation. Ce qui est encore plus pertinent, c’estque sa charge sémantique et sociopolitique est,malheureusement, transposable en l’état à la si-tuation actuelle ! En effet, arrachée au forceps, laconsécration de ces deux processus a mis dutemps à se dessiner et est le fruit d’une construc-tion endogène à la société ! Par ailleurs, la priseen charge, parfois dans la hâte et avec les moyensde bord de cet enseignement, s’est accompagnéed’insuffisances patentes et de dégâts collaté-raux aux conséquences inattendues, brisantparfois et par endroits même l’enthousiasme desuns et des autres, ce qui est rendu de manière al-légorique dans les deux segments du dit.En premier lieu, les tenants des premières ex-périences des cours de langue amazighe étaientballottés entre deux idéologies antinomiques, co-loniale et postcoloniale, mais convergentes quantà leur finalité : celle d’occulter et de dénier le droit

à toute forme de promotion de cette langue et delui accorder une place dans l’espace éducatif deson propre pays, excepté quand elle peut servird’assise ou d’instruments à ces deux idéologies.Mouloud Mammeri résume cette image d’objetcoincé entre le marteau et l’enclume dans l’unede ses interviews où il dit notamment : “Durantl’époque coloniale, j’ai sollicité les autorités uni-versitaires d’alors pour dispenser un cours delangue berbère, on m’a dit que tu étais trop jeu-ne ; l’Indépendance acquise, j’ai sollicité les au-torités universitaires algériennes pour dispenserun cours de langue amazighe à l’université d’Al-ger, on m’a dit que j’étais trop vieux ! Je ne saispas quand est-ce que je pourrai enseigner malangue maternelle dans mon pays !” Et, de sonpropre engagement, Mouloud Mammeri in-vestit toute son énergie dans un cours informelen marge de l’université d’Alger, bien abreuvé àla source de la tamussni et conscient de l’im-portance et de la valeur atemporelle de cet élé-ment structurant, moteur et régénérant de la so-ciété ! Indésirable, le maître était ainsi mis en mar-ge de l’institutionnel, mais bien au-devant de lasociété, palliant ainsi tout seul aux déficiences despolitiques et des institutions publiques ! Son acteest à la fois fondateur et déterminant, parce qu’ilallait ouvrir les portes et donner ses véritablesmarques à l’enseignement de la langue amazighedans l’Algérie indépendante. Et mieux encore, ilengageait d’énormes chantiers concourant à laréappropriation de cette donnée millénaire dansdes champs aussi divers que la sociologie, l’an-thropologie culturelle, l’histoire, la littérature et,bien sûr, la linguistique.Bizarrement, cette situation, pour le moins kaf-kaïenne, est on ne peut plus d’actualité et sembleaisément transposable aujourd’hui à la questionde l’officialisation de la langue amazighe et la ré-vision de la Constitution ! Dans les premières dé-cennies de l’Indépendance, il était dit qu’il étaittrop tôt pour débattre de la question, la primautéétait accordée à des questions majeures et aux ré-volutions comme on se plaisait à le clamer, tan-dis qu’aujourd’hui, il semble que ce soit un peutrop tard et tamazight ne serait pas prête à s’in-sinuer dans les méandres mêmes de la Consti-tution, d’autant plus que la spectroscopie idéo-logique actuelle la renvoie dans la partie duspectre des langues techniquement et académi-quement non matures pour intégrer les espacesinstitutionnels. Bien qu’elle ait constitué un in-grédient de choix dans les dernières joutes élec-torales, y compris dans les discours de ses ex-dé-tracteurs, l’officialisation de tamazight s’estom-pa rapidement des ordres du jour politiques tantla question de la réconciliation stabilisatricesemble tout écraser à jamais ! Et de s’interrogeralors : quoi de mieux et de plus normal que dese réconcilier avec soi-même ; qu’une nation, etpartant un peuple, se réconcilie avec sa propreidentité et sa véritable personnalité ? En second lieu, la question de l’enseignement dela langue amazighe a maintenant une histoire as-sez longue. Elle est pratiquement enracinéedans la revendication identitaire et constitue unedonnée indissociable du cheminement du mou-vement amazigh. Les pionniers de cette reven-dication qui a, dans son essence même, accom-pagné la genèse et le cheminement du mouve-ment national, ont eu à cœur la promotion de lalangue amazighe et, partant, de son enseigne-ment, comme variable incontournable dans le re-couvrement des libertés tout à fait intégrable dansle processus de l’émancipation de l’Algérienune fois l’Indépendance acquise, c’est-à-direl’intégration de tamazight dans la sphère pu-blique. Cette question s’inscrivait donc dans lerespect de la diversité culturelle algérienne et desdroits fondamentaux des citoyens. Pour cespionniers du combat identitaire, le respect de laliberté linguistique paraît comme une évidencepatente que nul ne peut contester au regard deson importance dans la construction d’un pro-cessus de développement fondé sur des principes

de réalité. Malheureusement, les options idéo-logiques ont eu non seulement raison de ces idéesnobles, mais aussi de leurs concepteurs, ruinantainsi toute velléité de reconnaissance de la don-née linguistique amazighe au mépris de ses mil-lions de locuteurs qui n’ont d’autre moyen decommunication, voire de lutte, que leur languequi incarne la profondeur de notre Histoire etnotre place indéniable dans le bassin méditer-ranéen.Mais voilà que 50 années plus tard, soit en juin1993, au Palais de la culture à Alger, les débatsau sein du mouvement culturel amazigh posaientla question de l’introduction de la langue ama-zighe dans le système éducatif algérien et envi-sageaient déjà la nécessité de la formation de for-mateurs pour son enseignement malgré toutesles vicissitudes et un environnement hostile, sur-tout que notre pays versait dans une situationd’instabilité politique caractérisée par un climatde terreur incontrôlée. Les années qui suivirentont vu la formation, au cours de sessions estivaleset dans des cadres associatifs, informels et bé-névoles, de plus de 300 enseignants de langueamazighe puisés dans les domaines connexes del’enseignement général.Près de trois quarts de siècle après les premiersbalbutiements du mouvement national, la langueamazighe a déjà fait ses premiers pas dans le sys-tème éducatif national et son enseignementconditionné vit encore dans l’incertitude, su-bordonné qu’il est au caractère facultatif, si cen’est pas, à l’autorisation des parents d’élèves,après des décennies de sacrifices ayant atteint plusd’une centaine de vies humaines. Ce statut,quelque part un peu spécial et ambigu que l’onassigne à une langue nationale, reconnue en tantque telle depuis 2002 dans la Constitution, des-sert moins qu’il ne sert la consolidation de sonenseignement et sa place dans la société, affec-tant fortement sa valeur ajoutée et son impor-tance dans le développement humain et la co-hésion sociale.Cela étant, et comme on doit le comprendre, lalangue amazighe a fait l’objet d’un processus derevitalisation endogène, en tant que fait et volontéde ses propres locuteurs et acteurs, avec la réin-troduction de l’alphabet tifinagh, fait des militantsde l’Académie berbère, dans les années soixan-te, puis par la mise en place d’un important mé-talangage, d’un dictionnaire de berbère mo-derne par Mouloud Mammeri et son groupe,pour s’engager par la suite dans un processus depassage à l’écriture par les contributions denombreux acteurs. Ce dernier processus a per-mis de doter la langue amazighe d’un système denotation adapté, d’initier la production d’élé-ments de littérature écrite, de revues, d’unenéologie de plus en plus renforcée, de l’adapteraux exigences de l’informatique et d’élaborer unesomme de terminologies spécialisées dans diversdomaines, etc., en dehors du champ des poli-tiques publiques. Ces actions ont galvanisé l’at-tractivité de la langue amazighe et de son ensei-gnement et déclenché un processus incitatiffort chez ses locuteurs qui a démonté, au moinsen partie, le statut de non-être et d’objet in-nommable dans lequel on a voulu la confiner,dans des contextes foncièrement hostiles. En bref,c’est un véritable processus de renaissance et deréappropriation de la langue amazighe et de cequ’elle a généré des millénaires durant, qui aémergé autour des décennies 60, 70, 80 et 90, leplus souvent, dans le champ informel et avec lesseuls moyens du bord.Dès lors, l’intérêt pour la langue et son ensei-gnement franchissent le cap de la représentationsymbolique pour s’inscrire progressivementdans la représentation académique et scientifique,avec notamment le Groupe de Vincennes boos-té par la dynamique impulsée par feu MouloudMammeri et de nombreux autres universitaires.

I. A. Z.(*) UNIVERSITÉ MOULOUD-MAMMERI, TIZI OUZOU (LIRE LA SUITE DANS NOTRE ÉDITION DE DEMAIN)

PAR IDDIRAHMED ZAID (*)

PRINTEMPS BERBÈRE : DES AVANCÉES ET DES ATTENTES

D. R

.

(1re partie)

On doit le comprendre,la langue amazighe afait l’objet d’un

processus de revitalisationendogène, en tant que fait etvolonté de ses propres locuteurset acteurs, avec laréintroduction de l’alphabettifinagh, fait des militants del’Académie berbère, dans lesannées soixante, puis par lamise en place d’un importantmétalangage, d’un dictionnairede berbère moderne parMouloud Mammeri et songroupe.”

Contrairement à beau-

coup de responsablesd’institutions et de par-tis politiques prochesdu pouvoir, qui ontmultiplié, ces derniers

jours, les déclarations relatives auprojet de la révision constitutionnel-le, la secrétaire générale du Parti destravailleurs, Louisa Hanoune, se dé-clare incapable de s’avancer sur ce su-jet qu’entoure encore, dit-elle, un flou“incompréhensible”. “Je ne peux mêmepas faire de commentaire sur le retardde la décision du Président de réviser laConstitution. C’est incompréhensible”,a-t-elle répondu hier en conférence depresse, avant de lancer un appel aumaître de l’ouvrage, en l’occurrence leprésident Abdelaziz Bouteflika d’in-tervenir pour “stopper les dérapages etles dérives” prémédités par certains res-ponsables. Louisa Hanoune a commis,par ailleurs, l’une des rares attaquescontre Bouteflika, à qui elle a reprochéde ne pas avoir tenu sa promesse deprocéder à des réformes politiques pro-fondes qui passent par une révisionprofonde de la Constitution. Une pro-messe, a-t-elle rappelé, qu’il a faite lorsde sa dernière campagne électorale etqu’il avait réitérée à l’occasion de la cé-rémonie de sa prestation de serment,

fin avril 2014. “Aujourd’hui, je necomprends pas encore pourquoi Bou-teflika tarde encore à procéder à cetterévision constitutionnelle”, a-t-elleavoué, avant d’appeler le Président àaccélérer le processus de cette révisionpromise et d’opter pour la voie réfé-rendaire, et non pas la conférenceparlementaire, tant est que, soutient-elle, le Parlement actuel manque cruel-lement de légitimité. Elle dit aussi ne

pas s’expliquer la valse de déclarationsfaites par des responsables politiques.Elle s’en prend dans la foulée au pré-sident de l’APN, Larbi Ould Khelifa,qui, selon elle, n’avait pas été manda-té pour parler sur le sujet de la révisionconstitutionnelle. Par ailleurs, LouisaHanoune juge qu’une Constitutionconsensuelle, comme le souhaiterait lechef de l’État, n’est pas réalisable uni-quement avec les partis politiques,

même tous réunis, mais avec le peuple.“Le vrai consensus doit être réaliséavec une large consultation populaire,et non pas celui formel recherché uni-quement avec les partis politiques. Ilfaut avouer que les partis politiques nereprésentent pas le peuple. Il n’y aqu’à constater le fort taux d’abstentionenregistré à chaque échéance électora-le”, a-t-elle tranché, suggérant au pas-sage, au président Bouteflika d’élargir,sans exclusion, les consultations sur leprojet de la révision constitutionnel-le aux citoyens. Louisa Hanoune ré-clame, en outre, que la révision consti-tutionnelle soit automatiquement sui-

vie d’élections législatives et locales an-ticipées. Abordant le bilan de la pre-mière année du quatrième mandat,Louisa Hanoune n’a pas été tendreavec Bouteflika, même si elle tente del’épargner en imputant presque tousles problèmes à “l’oligarchie formée pardes ministres et des hommes d’affaires”.Un bilan qu’elle juge “contradictoire”tant est que, regrette-t-elle, le pro-gramme de Bouteflika n’a pas été res-pecté par le gouvernement bicéphale,constitué, selon elle, de “ministres pa-triotes et d’autres oligarques”. Sa dia-tribe est facilement identifiable…

FARID ABDELADIM

Lundi 20 avril 2015

10LIBERTE

L’actualité en question

JEAN-MARC TODESCHINI, SECRÉTAIRE D’ÉTAT FRANÇAIS CHARGÉ DES ANCIENS COMBATTANTS ET DE LA MÉMOIRE, À SÉTIF

Un pas pour l’apaisement des mémoiresL

e secrétaire d’État chargé des Ancienscombattants et de la Mémoire auprès duministre français de la Défense, Jean-Marc

Todeschini, était, hier, dans la wilaya de Sétif,dans le cadre de la commémoration du70e anniversaire des massacres du 8 Mai 1945 quiavaient fait 45 000 morts. Ce déplacement d’un membre du gouvernementfrançais est perçu par certains observateurscomme une forme de reconnaissance de laFrance des crimes qu’elle a commis contre les Al-gériens pendant la colonisation.D’autres, par ailleurs, notamment les histo-

riens, pensent que cette visite est insuffisante, etattendent des actions plus concrètes à même depermettre aux deux pays de mieux regarder, en-semble, vers l’avenir et, du coup, rapprocher da-vantage les deux peuples. “Je pense que cette vi-site n’a de sens que si elle est suivie d’une autre oùles officiels français reconnaîtront les crimes per-pétrés le 8 Mai 1945, afin de donner aux martyrsle statut qu’ils méritent”, confie un ancien moud-jahid. Et d’ajouter : “Nous ne faisons pas de chan-tage, mais nous insistons pour que les officiels fran-çais reconnaissent les crimes de la France colo-nialiste en Algérie. C’est une condition pour évi-

ter que la guerre des mémoires ne dure encore pluslongtemps.” Cela dit, le représentant du gouver-nement français, accompagné du ministre desMoudjahidine, Tayeb Zitouni, de l’ambassa-deur de France en Algérie, du consul général deFrance à Annaba, ainsi que des journalistes deplusieurs organes de la presse française, s’est ren-du à la stèle commémorant le 8 Mai 1945 où ila déposé une gerbe de fleurs à la mémoire de SaâlBouzid, première victime des massacres. “Le pré-sident M. François Hollande a évoqué, lors de savisite à Alger, en 2012, les souffrances de la colo-nisation. Notre visite vient traduire ses paroles en

actes”, dira Jean-Marc Todeschini. Il est à rap-peler que Son Excellence l’ancien ambassadeurde France à Alger, M. Hubert Colin de Verdiè-re, avait reconnu, lors d’une visite effectuée à Sé-tif, le 27 février 2005, la responsabilité de la Fran-ce dans les massacres du 8 Mai 1945, en évoquantune “tragédie inexcusable”. Il est à rappeler aussi que lors de sa campagneélectorale, François Hollande avait promis quel’État français procéderait à la reconnaissance descrimes perpétrés par la France en Algérie.

F. SENOUSSAOUI

LE CONSUL GÉNÉRAL DE FRANCE À ANNABA, FRANCK SIMAER, EN EXCLUSIVITÉ À “LIBERTÉ”

“L’ouverture d’un TLS Contact à Sétif est fort envisageable”L

e consul général de France à Annaba, Franck Simaer, a af-firmé, avant-hier, dans une déclaration exclusive à Libertéque l’ouverture d’un TLS Contact dans la wilaya de Sétif est

fort envisageable. En effet, le premier responsable de la circons-cription consulaire regroupant 14 wilayas de l’est du pays, qui s’estdéplacé dans la capitale des Hauts-Plateaux, dans le cadre de lavisite du secrétaire d’État auprès du ministre de la Défense char-gé des Anciens combattants, a indiqué que l’idée de rapprocher

davantage les services consulaires, notamment en matière de de-mande de visas pour les ressortissants français ainsi que les Al-gériens installés dans la région, est en phase de maturation. Se-lon Franck Simaer, plusieurs arguments dont le nombre impor-tant de la population de la région, l’activité commerciale et éco-nomique, ainsi que l’éloignement du siège du consulat de la wi-laya sont en faveur de la wilaya de Sétif. Le consul général a aus-si avancé que l’ouverture de permanences consulaires pour les res-

sortissants français figure dans son agenda. L’ancien numéro 2 auconsulat de France à Moscou a aussi tenu à préciser que sur les84 000 demandes de visas parvenues à ses services, pas moins de75% sont satisfaites. Le challenge du consul installé depuis le 16mars 2014, est de favoriser, au maximum, la mobilité entre les deuxpays notamment en accueillant plus d’étudiants et en soutenantles projets économiques des deux côtés de la Méditerranée.

F. S.

En moins d’une semaine, laMéditerranée a englouti 1 150migrants clandestins qui avaient

tenté de rallier l’Europe, dans desbarques de fortune, à partir des côteslibyennes. Samedi, un chalutier “achaviré à environ 70 milles (130 km) descôtes libyennes avec à son bord plus de700 personnes, selon le récit de 28 sur-vivants récupérés par un navire mar-chand portugais”, a indiqué CarlottaSami, porte-parole du Haut-commis-

sariat des Nations unies aux réfugiés(HCR) en Italie. Ce chiffre, qui s’ajou-te aux 400 migrants disparus en merla semaine dernière, est loin d’être dé-finitif. Ce bilan macabre met l’Union euro-péenne face à ses responsabilités. Au-jourd’hui, en effet, une rencontre desministres des Affaires étrangères devrase tenir au Luxembourg, à la convo-cation de la chef de la diplomatie del’UE, l’Italienne Federica Mogherini,

dont le pays fait face, quasiment seul,au flux des immigrants clandestins, enprovenance de Libye. En visite la semaine dernière auxÉtats-Unis, le chef du gouvernementitalien, Matteo Renzi, a tiré la sonnetted’alarme et a rappelé la nécessité d’uneréponse commune à cette tragédiequi agite la région depuis des années.“Ces vies brisées compromettent la di-gnité de la communauté internationaleet nous risquons de perdre notre hu-

manité”, avait dit, de son côté, le chefde l'État italien, Sergio Mattarella. Lehaut-commissaire des Nations uniespour les réfugiés, Antonio Guterrez, aplaidé hier pour une “action urgente”face à ce qui représente potentielle-ment “la plus grosse tragédie” de mi-grants jamais intervenue en Méditer-ranée. Face à l’ampleur du drame, lechef du gouvernement espagnol, Ma-riano Rajoy, a estimé que “la réponsedoit venir d'Europe et les mots ne suffi-

sent plus. Il faut agir. Nous Européens,nous risquons notre crédibilité si nousne sommes pas capables d'éviter ces si-tuations dramatiques qui se produisenttous les jours”. Madrid a eu, au même titre que Romeaujourd’hui, à gérer cet incontrôlableflux de migrants fuyant la guerre ou lamisère qui sévissent en Afrique. Maiselle se place en troisième positionderrière Athènes et Rome.

LYÈS MENACER/AGENCES

NAUFRAGE DE 1 150 MIGRANTS CLANDESTINS EN MÉDITERRANÉE

Une tragédie qui interpelle les consciences

TERGIVERSATIONS AUTOUR DE LA RÉVISION DE LA CONSTITUTION

Louisa Hanoune :“C’est incompréhensible !”

La SG du PT a commis l’une des rares attaques contre Bouteflika, à qui elle a reprochéde ne pas avoir tenu sa promesse de procéder à des réformes politiques profondes.

Le PT réclame un secrétariat d’État pour la promotionde tamazight■ Lors de sa conférence de presse animée, à la veille de la célébration de ladate symbolique du Printemps berbère, le 20 Avril, Louisa Hanoune n’apas manqué de réitérer sa revendication pour l’officialisation detamazight dans la prochaine Constitution. “Certes, depuis le Printempsberbère 1980 à ce jour, il y a eu beaucoup d’acquis pour cette langue etculture tamazight, mais aujourd’hui, nous militons pour son officialisationen tant que deuxième langue du pays. En outre, nous militons pour lacréation d’un secrétariat d’État qui sera chargé de veiller à la promotion dela langue amazighe et de l’amélioration de son enseignement”, a réclaméla première dame du PT, appelant le président Bouteflika à “avoir lecourage de prendre cette décision souveraine”. Pour Louisa Hanounel’officialisation de tamazight est même une nécessité aujourd’hui, tant,dit-elle, elle va “renforcer l’unité nationale”.

F. A.

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Louisa Hanoune appelle Bouteflika à intervenir pour “stopper les dérapages et les dérives”.

C’est dans une salle archicomble

que l’audience présidée par lemagistrat Tayeb Hillali a dé-buté à 9h30 au tribunal cri-minel près la cour d’Alger. Lemagistrat a d’abord procédé à

l’appel des 16 prévenus dont 4 en détention et unen fuite. Tout en s’assurant de la présence de leursavocats. Le consultant et lobbyiste, Chani Med-jdoub, considéré comme l’accusé principal, dé-clare que son avocat français, Me William Bour-don, se trouvait chez le bâtonnier d’Alger pourune visite de courtoisie et ne devait pas tarder àarriver. La veille, Abdelmadjid Sellini avait faitpart de sa décision de s’opposer à la constitutionde Me Bourdon pour non-respect de règles de dé-ontologie et usages prévus par l’accord judiciai-re algéro-français consistant à rendre visite au bâ-tonnier pour l’informer de l’élection d’un do-micile qui lui permette d’obtenir une adresse etd’être autorisé à plaider. Les représentants dessept entreprises étrangères poursuivies en tantque personnes morales dans le volet de l’affaireautoroute Est-Ouest et transport étaient présentsà l’audience. En l’occurrence, le groupement Ci-tic-CRCC (Chine), Cojaal (Japon), SM Inc (Ca-nada), Isolux Corsan (Espagne), Pizarotti (Ita-lie), Garanventas (Suisse) et Coba (Portugal), quivont répondre de plusieurs délits criminels.

La défense parle d’actes de tortureet d’enlèvementEn revanche, parmi les 19 témoins, dix man-quaient à l’appel du juge : un pour cause de dé-cès, cinq pour adresses inconnues. Quant auxautres, dont le directeur de la résidence d’État deClub-des-Pins, Hamid Melzi, leurs défectionspour la deuxième fois est restée injustifiée. Cesvérifications faites, on passe aux plaidoiries pré-liminaires, et c’est Me Belarif qui ouvre le “bal”en demandant l’appel à la barre des trois officiersdu département des renseignements générauxqui se sont chargés de l’enquête sur l’autorou-te Est-Ouest, du juge d’instruction du pôle spé-cialisé du tribunal de Sidi-M’hamed, KamelGhezal, ainsi que le procureur de cette même ins-tance, et enfin, du procureur du tribunal de Bir-Mourad-Raïs.  “Qu’est-ce qui vous permet deformuler une telle requête ?”, lui demande le ma-gistrat. Belarif rétorque : “L’article de loi qui per-met l’appel des témoins tout simplement.” Le re-présentant du ministère public intervient poursignifier que cette doléance n’est pas motivée ju-ridiquement. Sur cela, l’audience est levée pourne reprendre qu’une demi-heure plus tard. À lareprise, Tayeb Hillali annonce sans ambages quele tribunal criminel réuni sans les membres dujury a décidé de rejeter la requête de la défensede Chani. Puis, Me Belarif et deux autres avocats,en l’occurrence Mes Amine Sidhoum et WilliamBourdon concentrent leurs interventions sur lesconditions de l’arrestation et de détention duprincipal prévenu. Chani a fait l’objet d’une arrestation, le 17 sep-tembre 2009, par le service territorial de la Po-lice judiciaire dépendant du DRS, puis placé dansun lieu secret jusqu'à sa présentation trois se-maines plus tard devant le juge d’instruction.Me Amine Sidhoum qualifie cette disparition“d’enlèvement”.  “Chani a été détenu quelque

part dans une caserne du DRS. Je défie le procu-reur général de donner un texte de loi qui permetde détenir une personne dans un endroit secret.”Il poursuit sur un ton ironique : “Nous trouvonsdans le dossier une fiche médicale — en guise decertificat médical délivré par un médecin — avecl’entête du DRS, sur laquelle sont mentionnés lenuméro de cellule, la date d’arrestation et rien àsignaler. Nous nous demandons si cette fiche a étédélivrée par un généraliste ou un vétérinaire.”

“J’aimerais que les kidnappeursde Chani soient aussi mis dans les geôles”Selon lui, durant sa détention, Chani a été pri-vé de prendre contact avec sa famille et a subi desactes de torture pendant une vingtaine de joursjusqu'à sa comparution devant le procureur dela République du tribunal de Bir-Mourad-Raïs.Ce dernier le transfère encore, d’après les affir-mations de Me Sidhoum, à minuit-trente au tri-bunal de Sidi-M’hamed, où il a été entendu à 3hdu matin par le juge d’instruction. À un moment, et alors que les sonneries des té-léphones ne cessaient pas en dépit des mises engarde du président de l’audience, ce dernier me-naça de descendre aux geôles toute personne quin’éteindrait pa son téléphone “pour finir par êtremangé par les rats”. À cela, Me Sidhoum réplique : “J’aimerais queceux qui ont enlevé Chani soient mis aussi dansles geôles pour être dévorés par les rats.” Pour fi-nir par dire : “Je m’adresse à vos consciences. Toutle monde parle de raison d’État. Mais que fairequand l’État perd sa raison ?” L’avocat Belarif re-vient sur cet épisode. “Il y a eu trois perquisitions.D’abord la villa de Chani, avenue Poirson à El-Biar, puis le siège de sa société de cosmétiques Ori-flamme à Dély-Ibrahim et un magasin de cettemême entreprise sans aucun document dans ledossier qui prouve que le procureur était aucourant de ces perquisitions. Aucun document

dans le dossier également sur les trois prolonga-tions de la détention préventive. Les services duDRS, dans le respect de la loi, ne devaient procé-der à l’arrestation qu’après deux convocations sansréponse. Ce qui n’existe pas également dans le dos-sier.”L’avocat Belarif enchaîne que la liste des témoinsn’a pas été transmise aux prévenus trois joursavant l’audience comme le prévoit l’article273 du code de procédures pénales. Ce qui an-nule, selon lui, toutes les procédures prépara-toires. Quand l’avocat français, William Bourdon,monte au créneau, il est aussitôt stoppé dans sonélan par le magistrat qui lui demande de parleren arabe. “Je parle même le français académique,mais c’est une question de souveraineté”, lui dit-il en l’invitant à se faire assister d’un traducteur.Cette question réglée, Me Bourdon entre dans levif du sujet : “Nous allons démontrer tout au longde ce procès que les aveux obtenus de Chani et ver-sés au dossier lui ont été extorqués sous la tortu-re qu’il a subie. Il y a dans ce dossier une dimen-sion exceptionnelle.” Me Bourdon apprend au jugeque les actes de torture et la détention préven-tive de Chani ont conduit à la saisine d’instancesétrangères. Selon lui, le parquet du Luxembourg a ouvert uneinstruction sur les crimes de torture et le Comitédes droits de l’Homme des Nations unies a étésaisi concernant la violation de l’interdiction dela détention arbitraire, de la torture et du procèséquitable. Ces instances, déclare Me Bourdon, ontconsidéré que les faits évoqués par MedjdoubChani étaient assez documentés pour être jugésrecevables. Il enchaîne avec une autre annonce qui prend audépourvu le magistrat. Le juge d’instruction duLuxembourg va dépêcher une commission ro-gatoire internationale pour entendre les éventuelssuspects d’actes de torture. Me Bourdon estimeque c’est là “une première en Europe. L’envoi d’une

délégation pour entreprendre des investigationsde ce genre en Algérie”. Hillali rappelle à l’avocatfrançais que le procès se déroule en Algérie. “Cha-ni est un citoyen luxembourgeois. Le juge doit êtrele bouclier contre l’arbitraire. Ici, à Luxembourgcomme à Dakar ou Paris”, répond Bourdon. Lejuge reprend la parole sur un ton sarcas-tique : “On va batailler ici pour promulguer uneloi qui nous permet de poursuivre les citoyens dumonde entier.”

“J’ai vu mon neveu déshabillé devant moi”Chani avait reconnu devant le juge d’instructionavoir reçu de la part du groupement chinois Ci-tic 10 milliards de centimes et ensuite 30 millionsde dollars versés sur ses comptes en Autriche età Singapour. Sa défense soutient que ces aveuxlui ont été extorqués parce qu’il pensait que sonneveu était encore entre les mains des servicesdu DRS. En larmes, Chani témoigne : “J’ai vumon neveu déshabillé devant moi. Je suis venu in-vestir 80 milliards de centimes et je me retrouveen prison.” Me Bourdon demande la prononcia-tion de la nullité des aveux de Chani obtenus sousla torture. Sinon toute la procédure devient illé-gale.Après plus d’une heure et demie de suspension,l’audience reprend avec l’argumentaire du re-présentant du ministère public qui rappelle queMeddjoub Chani a été présenté à la justice nonpas sur la base du PV de la Police judiciaire, maissur la base de l'ordonnance de la chambre d'ac-cusation que la Cour suprême n'a pas cassée. Ilajoute que la loi ne précise pas si c’est par télé-phone ou par écrit le procureur peut être informédes perquisitions et autres et, de ce fait, la nul-lité des rapports du DRS n’est pas justifiée.La défense de Chani estime que si l’instructiona été marquée par des procédures illégales, toutest biaisé et décide de se retirer avant même d’en-tendre la réponse du tribunal. Mais les avocatsdes autres prévenus réclament le maintien duprocès, en rappelant que certains accusés sont endétention depuis plus de cinq ans. Me Abbaside,défenseur de Mohamed Khelladi, ex-responsabledes nouveaux projets à l’Agence nationale des au-toroutes déclare que ceux “qui veulent le reportaujourd’hui, œuvrent aussi à mener le procès surle terrain des droits de l’Homme”. Me Borghol re-fuse que ce procès se transforme en tribune pourdes “ONG très douteuses” et rappelle qu’il n’exis-te aucune convention juridique en l’Algérie et auLuxembourg. Le magistrat Hillali considère le re-trait de la défense de Chani comme une humi-liation pour le tribunal.À 18 heures, les avocats de Chani décident car-rément de quitter la cour d’Alger. Appelé à la bar-re, ce dernier semble désemparé. “Je ne sais plusquoi faire. Je n’ai plus d’espoir”, dit-il au juge touten refusant d’accepter un avocat commis d’offi-ce. C’est l’impasse dans tout le sens du terme. Letribunal criminel doit prendre acte de la desti-tution de la défense de l’accusé et, en mêmetemps, ne peut, en aucun cas, le juger sans l’as-sistance d’un avocat. Après plus d’une heure dedélibération, le procès a été ajourné à dimancheprochain.

NISSA HAMMADI

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L’actualité en question

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Le procès dit de l’autoroute Est-Ouest, tenu à la cour d’Alger, a été reporté à dimanche prochain.

PROCÈS DE L’AFFAIRE AUTOROUTE EST-OUEST

Officiers du DRS, juged’instruction et procureurs

réclamés à la barreDès le début, le procès de l’autoroute Est-Ouest a glissédoucement, mais sûrement sur le terrain des droits del’Homme. La défense de Chani Medjdoub a réclamél’appel à la barre en tant que témoins les officiers duDRS, le juge d’instruction et le procureur de laRépublique du tribunal de Sidi-M’hamed et celuide Bir-Mourad-Raïs pour les interroger sur les actes detorture qu’aurait subi Chani durant sa détention dans

les locaux des services de renseignements. Me Bourdonannonce à l’audience que le juge d’instruction duLuxembourg va dépêcher une commission rogatoireinternationale pour entendre les éventuels suspectsd’actes de torture. À l’instar de l’affaire de Sonatrach,celle de l’autoroute Est-Ouest prend une autre tournureavec ces rebondissements à l’étranger. Le procès afinalement été reporté à dimanche prochain.

Lundi 20 avril 2015

12LIBERTE

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ANEP N°317 900 Liberté du 20/04/2015

ALP

ANEP N°306 666 Liberté du 20/04/2015

ANEP N°206 715 Liberté du 20/04/2015

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L’actualité en question

PROBLÉMATIQUE DU FONCIER EN ALGÉRIE

Nécessité d’une politiqued’aménagement pérenne

Cette condition permettra la création de sites à même de recevoir des projetsdans le cadre de la relance de l’économie nationale.

Il faut dégager des espaces nou-

veaux dédiés à des activitéséconomiques, qu’elles soientcommerciales ou industrielles.Il faut créer des sites à même derecevoir des projets dans le

cadre de la relance de l’économie na-tionale. Cet objectif peut être atteintpar le biais d’une politique d’aména-gement du territoire pérenne et lamise en place d’instruments d’urba-nisme appropriés. Ce constat établi parMohamed Himour, directeur généraldes domaines, illustre parfaitement laproblématique du foncier en Algérie,marquée par une forte pression, consé-quence d’une rareté de plus en pluscontraignante dans plusieurs régionsdu pays. “Dans certaines villes, le plandirecteur de l’aménagement du terri-toire (Pdau) est pratiquement saturé,c’est notamment le cas d’Alger”, consta-te M. Himour. Pour la réalisation deprojets industriels, commerciaux oudes équipements publics d’intérêt gé-néral, l’État, relève-t-il, était dansl’obligation de se rabattre sur les terresagricoles à travers le déclassement deces dernières. C’est à un Conseil in-terministériel, présidé par le Premierministre, qu’échoit la décision dechanger la vocation agricole d’un lotde terrain en une zone urbanisable.Des exceptions sont, en effet, mises enavant dans le but de contourner la loiinterdisant l’utilisation des terres agri-coles pour la concrétisation de projets

d’équipements publics. La construc-tion d’un hôpital, la réalisation d’uneroute… sont considérées comme uneutilité publique qui justifie le recoursaux parcelles de terrains agricoles.Pourtant, les pouvoirs publics, à com-mencer par le président de la Répu-blique, interdisent l’usage abusif de ces

terres agricoles car cela risque de por-ter préjudice à la sécurité alimentairedu pays. “L’intérêt général et le carac-tère inculte, voire le rendement agricolefaible de certains lots de terrains, jus-tifient ainsi la prise d’une telle mesurede déclassement”, tient à préciserM. Himour. La solution, que le DG des

Domaines préconise toutefois pour ré-gler cet épineux problème, est la réa-lisation de grands projets désenclavantles villes qui disposent de foncier. Lesprogrammes d’investissements se-ront, de ce fait, orientés vers ces régionsoù l’on n’enregistre pas un déficit dufoncier. Dans ce sens, Mohamed Hi-

mour souhaite que les propriétairesprivés mettent leurs terres sur le mar-ché de l’offre pour qu’il y ait unemeilleure disponibilité du foncier. “Iln’y a aucune disposition qui s’oppose àl’existence de zones, industrielle oud’activité, privées, gérées par les pro-priétaires (privés), eux-mêmes”, in-dique ce responsable sur les ondes dela radio Chaîne III. Cette option, est se-lon lui, envisageable à l’avenir. “Nouspouvons prochainement confier la ges-tion, sous forme de convention, auprivé organisé en association, par les in-vestisseurs de la zone eux-mêmes, ou leschambres de commerce… tel que celase fait dans d’autres pays”, suggèreM. Himour qui rappelle que, jusque-là, les zones industrielles sont géréespar des établissements publics.“Le foncier public est soumis à unmode de gestion qui est la concessionnon convertible en cession”, rappelle-t-il. Par ailleurs, dans le cadre desconcessions agricoles, les services desdomaines ont délivré entre 2012 et2014, soit en deux ans, quelque150 000 actes au profit des agriculteurs.Mieux, plus de 250 000 biens dits va-cants, détenus auparavant par despropriétaires qui ont quitté le territoirenational, sont actuellement, affirmeM. Himour, au nom de l’État au seindes conservations foncières, confor-mément à l’article 42 de la loi de fi-nances de 2010.

B. K.

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LE MINISTRE DES TRANSPORTS À SIDI BEL-ABBÈS

“Toutes les contraintes ont été levées”“I

l existe une instruction qui a été adresséeà l’ensemble des entreprises de réalisationau niveau des chantiers pour qu’elles pro-

cèdent à l’assainissement de l’environnement surlequel elles ont travaillé, sinon elles seront péna-lisées”, a indiqué, hier, Amar Ghoul, le ministredes Transports, lors de sa visite à la wilaya de SidiBel-Abbès, qui lui a permis de constater l’étatd’avancement des différents projets ferroviaireslancés. Parmi ces derniers, la réalisation de la ligne

ferroviaire à double voie électrifiée Oued Tlétat-Sidi Bel-Abbès-Tlemcen d’une longueur de132 km et la ligne Saïda-Moulay Slissen (Sidi Bel-Abbès) de 120 km linéaire et l’étude de la nou-velle ligne ferroviaire Aïn Témouchent-SidiBel-Abbès. Le ministre relèvera le retard pris dans les travauxde terrassement de la voie électrifiée Oued Tlé-tat-Sidi Bel-Abbès-Tlemcen, dû essentiellementaux conditions climatiques. “En ce qui concerne

le grand projet, il faut dès maintenant consentirdavantage d’efforts pour réaliser les travaux de ter-rassement dans les plus brefs délais. Je constate quesur les 132 km, vous n’avez réalisé que 16 km derail. La pose des rails ne peut se faire si le terras-sement et la plateforme ne sont pas achevés”, a dé-claré le ministre aux responsables du projet, lesinvitant à achever les travaux de terrassement du-rant cet été. Auparavant, Amar Ghoul a visité lanouvelle gare routière de Moulay-Slissen, l’an-

cienne gare SNTF de Sidi Bel-Abbès, puis le chan-tier de réalisation de la première ligne du tram-way de Sidi Bel-Abbès d’une longueur totale de17,8 km, qui coûtera un peu plus de 32 milliardsde dinars. Les travaux, qui ont démarré le 15 août 2013, ontété confiés à l’entreprise turque Yapi-Merkezi. Leministre a exprimé son satisfecit, indiquant quetoutes les contraintes ont été levées.

A. BOUSMAHA

ILS TENTAIENT D’EXPORTER DU CANNABIS VERS L’EUROPE

Trois grands barons de la drogue tombent à AlgerI

ls faisaient écouler la drogue dansles cités et quartiers populairesd’Alger et s’approvisionnaient en

petites quantités depuis Maghnia.Les éléments de la Brigade de re-cherche et d’intervention (BRI), rele-vant de la sûreté de la wilaya d’Alger,viennent de mettre la main sur troisgrands barons de la drogue qui acti-vaient avec des réseaux transnationaux.Le chef de la sûreté de wilaya d’Alger,le commissaire Noureddine Berache-di, a révélé, hier, lors d’un point depresse, que cette opération a nécessi-té près de 30 jours de travail de ren-seignement et d’investigations. Selonle conférencier, tout a commencéquand la police a interpellé un indivi-du en possession de 25 kg de résine decannabis à Reghaïa (Alger). Celui-cifaisait écouler la drogue dans les citéset quartiers populaires d’Alger et s’ap-provisionnait en petites quantités àpartir de Maghnia. L’interrogatoire de ce dealer a aboutià des révélations faisant état de l’exis-

tence d’un réseau international qui ac-tivait entre le Maroc et l’Europe et dontles relais sont tissés à Maghnia, Tlem-cen, Oran et Alger. L’extension de compétence des en-quêteurs de la BRI a débouché sur l’ar-restation d’une autre personne enpossession de 130 kg de kif traité àOran. Mis en examen, celui-ci indi-quera qu’un autre individu avait dis-simulé 81 kg de la même substancedans le tableau de bord de son véhi-cule. L’exploitation des aveux de ces indi-vidus aboutira à l’arrestation de troisbarons, originaires de Maghnia, deTlemcen et d’Aïn Témouchent, et re-cherchés par les services de sécurité, àla saisie de 700 kg de cannabis condi-tionné dans des sacs en plastique et dessacs Tati, de 9 téléphones portables,d’une somme d’argent en dirhamsmarocains, de 5 000 comprimés d’ecs-tasy, d’une valeur de 4,2 milliards et detrois véhicules. Selon M. Berachedi, lecomprimé d’ecstasy était cédé à

8 500 DA dans les cabarets. Interrogéau sujet de ces individus, le conféren-cier révélera qu’“il s’agit de grands ba-rons de la drogue. Nous sommes sûrsqu’il y a des ramifications à l’étranger.Je vous affirme que, dans les prochainsjours, il y aura d’importantes saisies dedrogue et des arrestations. Noussommes sur des pistes fiables. Nous al-lons faire fructifier chaque renseigne-ment pour arriver à démanteler les ré-seaux de drogue basés dans la capita-le. Car ces individus possèdent leurs re-lais, leurs dealers et leurs receleurs. Nousaussi, nous avons nos méthodes. C’està nous d’aller vers eux et pas le contrai-re.” À la question de savoir si la sûre-té de wilaya d’Alger a procédé aux ana-lyses des substances saisies, le confé-rencier indiquera que “les laboratoiresde la police ont été destinataires deséchantillons des produits saisis. Ainsi,il a été établi qu’il s’agit d’une droguepure et destinée à l’exportation et nonà la consommation locale”. Selon lespremières estimations, la valeur mar-

chande du kif saisi s’élèverait à plus de21 milliards, soit un total de plus de 25milliards de produits saisis. Signa-lons, enfin, que ces barons seront in-

cessamment traduits devant le pro-cureur de la République près le tribu-nal de Sidi-M’hamed.

FARID BELGACEM

Mohamed Himour, directeur général des Domaines.

L’arrestation des trois trafiquants a permis de récupérer une quantité importante de drogue.

Lundi 20 avril 2015

14LIBERTE

Publicité

DIRECTION DE DISTRIBUTION DE BELOUIZDAD

AVIS DE COUPURE PROGRAMMÉEInterruption de la fourniture de l’énergie électrique pour travaux

La Direction de distribution de Belouizdad informe son aimable clientèle qu’une coupurede l’alimentation est programmée le 22/04/2015 de 09h00 à 16h30. Cette coupure concernera la commune d’Alger-Centre et touchera le quartier suivant :

• RUE ASSELAH HOCINE

Pour plus d’informations, la Direction de distribution met au service de son aimableclientèle les numéros suivants :

021 67 24 52 / 021 67 91 62 / 021 68 55 00 / 021 67 59 77 à 80

ANEP N°318 892 Liberté du 20/04/2015

DIRECTION DE DISTRIBUTION DE BELOUIZDAD

AVIS DE COUPURE PROGRAMMÉEInterruption de la fourniture de l’énergie électrique pour travaux

La Direction de distribution de Belouizdad informe son aimable clientèle qu’une coupurede l’alimentation est programmée le 21/04/2015 de 09h00 à 16h30. Cette coupure concernera la commune d’Alger-Centre et touchera les quartierssuivants :

• BD ZIROUD YOUCEF DU N°24 AU N°31• RUE CAPITAINE HASSANI ISSAD• RUE ASSELAH HOCINE DU N°30 AU N°44

Pour plus d’informations, la Direction de distribution met au service de son aimableclientèle les numéros suivants :

021 67 24 52 / 021 67 91 62 / 021 68 55 00 / 021 67 59 77 à 80

ANEP N°318 889 Liberté du 20/04/2015

Direction de la distribution de BologhineDivision Techniques électricité

Adresse : 3, rue Saïd Toufdit, BologhineTél. : 021 70 93 27 - 021 70 93 37 - Fax : 021 70 83 99

La Direction de distribution de Bologhine informe sa clientèle que la distribution de l’énergie électrique sera perturbée pour la journée du21/04/2015 de 09h00 à 14h00, dans les quartiers/communes suivant(e)s :

• LOT AMARA CHÉRAGA

MOTIF : TRAVAUX SUR RÉSEAU ÉLECTRIQUE

Pour plus d’informations, la Direction de distribution de Bologhinemet au service de son aimable clientèle les numéros suivants :

(021) 70 91 91 - (021) 70 93 93 - (021) 70 95 95ANEP N° 319 254 Liberté du 20/04/2015

Direction de la distribution de BologhineDivision Techniques électricité

Adresse : 3, rue Saïd Toufdit, BologhineTél. : 021 70 93 27 - 021 70 93 37 - Fax : 021 70 83 99

La Direction de distribution de Bologhine informe sa clientèle que la distribution de l’énergie électrique sera perturbée pour la journée du21/04/2015 de 09h00 à 14h00, dans les quartiers/communes suivant(e)s :

• CHAABA BOUHAMMAM BOUZAREAH• HAOUCH ZAOUI DELY BRAHIM

MOTIF : TRAVAUX D’ENTRETIEN DES POSTES ÉLECTRIQUES

Pour plus d’informations, la Direction de distribution de Bologhinemet au service de son aimable clientèle les numéros suivants :

(021) 70 91 91 - (021) 70 93 93 - (021) 70 95 95ANEP N° 319 652 Liberté du 20/04/2015

La Société des Eaux et de l’Assainissement d’Algerinforme l’ensemble des soumissionnaires ayant retiréle cahier des charges relatif à l’appel d’offres national

restreint n°18/DP/2015 portant sur lot unique : «Etude et réalisation d’un poste de désinfection

automatique des eaux par hypochlorite de sodium(NaCIO) et hypochlorite de calcium (Ca(CIO)2)

de la station de traitement d’eau potable de Taksebt,wilaya de Tizi Ouzou»,

paru dans les quotidiens nationaux Ennahar et Libertéle 25/03/2015, que la durée de préparation des offres

fixée initialement à 30 joursest prorogée de 15 jours supplémentaires.

La date de dépôt des offres correspond au dernier jourdu délai de préparation des offres initial augmenté

du délai de prorogation.

ANEP N°319 002 Liberté du 20/04/2015

RÉPUBLIQUE ALGÉRIENNE DÉMOCRATIQUE ET POPULAIRESOCIÉTÉ DES EAUX ET DE L’ASSAINISSEMENT D’ALGER

97, PARC BEN OMAR, KOUBA, ALGERNIF : 000616097331263

AVIS DE PROROGATION DE DÉLAI D’APPEL D’OFFRESNATIONAL RESTREINT N°18/DP/2015

AVIS D’ATTRIBUTION PROVISOIRE DE MARCHÉ

Conformément aux dispositions des articles 49, 114 et 125 du décret présidentiel n°10-236 du 07/10/2010 modifié et complété, portant réglementation des marchés publics,l’Office de Promotion et de Gestion Immobilière de Boumerdès sis à la Cité adminis-trative, wilaya de Boumerdès, informe l’ensemble des soumissionnaires ayant participéà l’avis d’appel d’offres national ouvert N°10236 14 2014, paru dans les quotidiensnationaux Echourouk, El Moudjahid et Liberté, relatif à la réalisation des travaux entous corps d’état, y compris les travaux de VRD de 200 logements sociaux locatifsà Ouled Heddadj, wilaya de Boumerdès, qu’après évaluation des offres, le marché aété attribué provisoirement à :

Le soumissionnaire qui conteste le choix opéré par le service contractant peut introdui-re un recours auprès de la commission des marchés de la wilaya de Boumerdès dans lesdix (10) jours à compter de la première publication de l’avis d’attribution provisoire dumarché dans le Bulletin officiel des marchés de l’opérateur public (Bomop) ou dansl’un des quotidiens nationaux. Si le dixième jour coïncide avec un jour férié ou un jourde repos légal, la date limite pour introduire un recours est prorogée au jour ouvrablesuivant. Les autres soumissionnaires intéressés à prendre connaissance des résultatsdétaillés de l’évaluation de leurs offres technique et financière seront invités à se rap-procher du service des marchés de l’OPGI de Boumerdès, au plus tard trois (03) joursà compter du premier jour de publication de l’attribution provisoire de marché.

Attributaireprovisoire

SARL SAKANENIF : 001035072559393

Note obtenue(note de lʼoffre

technique)

59,50

Délaiproposé

21 mois

Critère de choix

Préqualifiétechniquement

et classémoins-disant

Montant de lʼoffrefinancière après

correction

529 803 696,51DA/TTC

RÉPUBLIQUE ALGÉRIENNE DÉMOCRATIQUE ET POPULAIREMINISTÈRE DE L’HABITAT, DE L’URBANISME ET DE LA VILLE

OPGI DE BOUMERDÈSBoulevard Administratif, Boumerdès

Carte d’immatriculation fiscale : 099916000817202 Tél. : 024 79.58.58 - Fax : 024 79.58.43

ANEP 317 538 Liberté du 20/04/2015

Lundi 20 avril 2015

15LIBERTE

Culture

CLÔTURE DU 6e SALON DES ARTS PLASTIQUES DE BORDJ BOU ARRÉRIDJ

“Un grand espace d’échanges artistique et culturel”

Le directeur de la maison de la culture Aïcha-Haddad de Bordj Bou-Arréridj, Guemihi Tou-hami, a réaffirmé la volonté du ministère de la

Culture “de donner plus d’importance à cet art et d’en-courager les artistes algériens”. Prenant la parole, à la cérémonie de clôture, M. Gue-mihi a précisé que ce 6e salon organisé à la maisonde la culture et à l’annexe de Belimour a réuni des tra-vaux d’une quarantaine d’artistes de différentes gé-nérations et écoles artistiques. Cette édition a vu laparticipation en tant qu’invité d’honneur de l’artis-te Bettina Heinen-Ayach. Cette dernière, malgré son

âge, a assisté tout au long de la semaine, à toutes lesactivités organisées. En réunissant des artistes plas-ticiens, peintres et autres sculpteurs venus de plusd’une trentaine de wilayas, les visiteurs qui ont été fi-nalement plus nombreux que prévu, se sont délec-tés de la qualité des œuvres exposées. De plus, le Salon a organisé plusieurs tables rondessur la peinture, avec la participation de nombreux ac-teurs de la scène picturale algérienne. Bettina Heinen-Ayach, qui a animé les débats, a ain-si donné la parole à toutes les personnes qui sou-haitaient intervenir. Des  cadeaux et des attestations

de participation ont été offerts aux participants. L’am-biance était bon enfant, et chacun s’est montré trèssatisfait des conditions de déroulement du Salon.“C’est un espace d’échanges artistique et culturel”,dira  Mme Bettina. Certains artistes ont même signa-lé leur plaisir d’être à Bordj Bou-Arréridj, en raisonde la qualité de l’accueil qu’ils y trouvent chaque fois,comme elle. “Je suis émerveillée par l’accueil, l’orga-nisation, la qualité de l’exposition, le choix du pro-gramme et la nature de la région”, ajouta-t-elle à lafin de la cérémonie.

CHABANE BOUARISSA

LE COUP D’ENVOI DE LA 4e ÉDITION D’“ARCHI’TERRE” A ÉTÉ DONNÉ SAMEDI DERNIER

Un documentaire pour sensibiliser, des lauréats récompensés

Le coup d’envoi de la 4e édition duFestival culturel international depromotion des architectures de

terre “Archi’Terre” a été donné avant-hier soir à la salle Ibn Zeydoun (RiadhEl-Feth). Après l’allocution de la com-missaire de la manifestation, YasmineTerki, le public a suivi la projection dudocumentaire les Révolutions de la ter-re, de François Le Bayon. Le film, tourné en 2004 entre l’Égypte,la Syrie, le Pérou, la Birmanie, l’île deMayotte et le Mali (Djenné, ville pa-trimoine mondial de l’Unesco), montrecomment “la terre crue devient le ma-tériau d’avenir de la construction pourles pays pauvres comme pour les paysriches”, car la terre crue reste “aujour-d’hui comme hier, (le) matériau le plusdisponible, le plus accessible et le pluséconomique”. Durant le débat avec le réalisateur, ani-mé par Akli Amrouche, directeur de larevue Vies de villes, certains interve-nants ont mis l’accent sur le préjugé liéaux architectures de terre : il est diffi-cile encore aujourd’hui d’envisager

des habitations modernes construitesen terre, et pourtant c’est possible.D’autres ont estimé que l’État devramontrer l’exemple en utilisant des ma-tériaux locaux dans la construction decertains édifices publics. Par la suite, les

trois lauréats du concours “Terre d’ave-nir 2014” ont été récompensés. Lepremier prix est revenu au binômeHamza Amara et Imad Alla ; le deuxiè-me prix a été attribué à Ahlem Fenna-ne ; quant au troisième prix, il est re-

venu à Yacoub Laraba. Le concours“Intervenir sur le patrimoine bâti enterre 2015” a également été lancé. Parailleurs, depuis hier et jusqu’au 23avril prochain, quatre ateliers pra-tiques d’initiation aux techniques deconstruction en terre, animés par desspécialistes en provenance de plu-sieurs pays, se tiennent dans les jardinsde l’Epau (arcs, voûtes et dômes ; ado-be et blocs de terre comprimés ; pisé ;enduits en terre), ainsi que deux autresdestinés aux enfants et aux adoles-cents. Dans ce même établissement,deux journées d’information et de sen-sibilisation auront lieu les 22 et 23 avril.Les mêmes conférences seront égale-ment organisées les 25 et 26 avril àl’université d’Adrar. Toujours au niveau des jardins del’Epau, un espace Lecture et un autreExposition ont été installés. À celas’ajoute un workshop, prévu le mardi21 avril à l’Epau, et intitulé “les Archi-tectures de terre : une tradition millé-naire au service de la modernité”.

R. C.

La 31e édition du Festival in-

ternational de cinéma Vuesd’Afrique sera dédiée à deuxicônes de la littérature et du7e art. Les responsables dufestival établi à Montréal

ont décidé, en effet, de rendre un hom-mage posthume àAssia Djebar etRené Vautier, dé-cédés au début de

l’année en cours. À l’occasion de cetteédition qui se déroulera du 29 avril au3 mai, plus de 80 films seront projetésdans les salles. La soirée inaugurale, quisera présentée sous l’égide de l’Organi-sation internationale de la francophonie(OIF), verra la projection du long mé-trage L’œil du cyclone du réalisateur bur-kinabé Sékou Traoré. L’œil du cyclone,une production de la cuvée 2015, met enscène les contradictions du continentafricain en proie à la corruption et auxguerres. Le film raconte l’histoire d’unenfant soldat devenu chef de rebelles ;il sera accusé de crimes de guerre. Uneavocate idéaliste prend alors la défensede l’enfant, dans l’espoir de faire triom-pher la justice. L’œil du cyclone a déjà étésalué par la critique lors du dernier Fes-paco. Très attendu, El-Djazaïr monamour, un projet collectif de cinq courtsmétrages réalisés par des cinéastes qué-bécois, explore l’Algérie, cinquante ansaprès son indépendance. Le projet, quiregroupe deux fictions et trois docu-mentaires, aborde des thématiques éloi-

gnées de la brûlante actualité qui barreles manchettes des gazettes. La douceurde ses mains, de Michaël Pineault, est unretour aux sources chargé d’émotionsnon contenues. 1, 2, 3 Viva Algeria, réa-lisé par Yannick Nolin, fait revivre lafièvre du sport roi qui mobilise jeuneset moins jeunes dans un pays en crise,alors que Une idée pour demain, deGuillaume Fournier, révèle un plai-doyer pour l’espoir d’un lendemainmeilleur. Pour sa part, Elias Djemil,après un exil de plus de 20 ans, retour-

ne au pays natal et braque sa caméra surdes musiciens engagés pour donnernaissance à un court métrage flam-boyant intitulé Au rythme du temps.L’amour platonique avec ses revers et dé-chirements y est également représentédans la réalisation de Samuel Matteauavec son film Karim et Hadjer. On levoit, El-Djazaïr mon amour contrasteavec le pays qu’on retrouve dans les mé-dias, notamment en Occident. OutreMontréal, les films du festival seront pro-jetés dans les villes de Québec, Sher-

brooke et Ottawa. Le jury sera présidépar Manuel Tradros qui sera secondé,entre autres, par notre compatrioteSara Nacer, directrice générale de la fon-dation Club Avenir. Lors de la derniè-re édition, c’est le film marocain C’esteux les chiens, de Hichem Lasri, qui a ra-flé la palme dans la catégorie long mé-trage, alors que dans la catégorie courtmétrage, c’est le film de l’Algérien Ka-rim Moussaoui, Les Jours d’avant, qui aété primé.

Y. A.

31e ÉDITION DU FESTIVAL DE CINÉMA VUES D’AFRIQUE

Hommage à Assia Djebaret René Vautier

Les responsables du festival établi à Montréal ont décidé de rendre un hommage posthume à AssiaDjebar et René Vautier, décédés au début de l’année en cours. À l’occasion de cette édition qui se

déroulera du 29 avril au 3 mai, plus de 80 films seront projetés dans les salles.

…CULTURE EN BREF…

Mois du patrimoine à Aïn Témouchent■ C’est samedi que le coupd’envoi officiel de lamanifestation culturel Mois dupatrimoine sous le slogan “Lepatrimoine et le territoire” a étédonné par les autorités localesqui s’est déroulé au niveau ducomplexe culturel de AïnTémouchent. Fait marquant decet évènement, la présence del’artiste comédienne BahiaRachedi qui a voulu partagerces moments avec la populationde Aïn Témouchent. L’invité demarque de cette manifestationa annoncé en exclusivité sonprojet de tournage d’undocumentaire sur son parcoursartistique. “La Télévisionalgérienne s’est lancée sur letournage d’une série deportraits consacrés aux parcoursdes artistes et autres comédiensalgériens dans une émissionintitulée Lil feni asmae. On m’ademandé de choisir une ville oùse fera le tournage. J’ai jeté mondévolu sur celle de AïnTémouchent parmi une liste deplusieurs villes du pays”, a-t-ellerévélé. Et d’ajouter : “Quandj’aurais achevé ma mission jeretournerais une seconde fois àAïn Témouchent pour perpétuerle contact avec les jeunes artisteset les hommes de culture decette région”. Au sujet de lamanifestation “Mois dupatrimoine”, le programmeprévoit plusieurs activités dontdes soirées artistiques,expositions, artisanat,conférences, randonnées versles régions où se trouvent desvestiges à l’image de Siga,royaume de Syphax ainsi qu’aumusée El Moudjahid de Béni-Saf.

M. LARADJ

Samia Haouari à “La Plomberie”■ L’artiste peintre oranaiseSamia Haouari fait désormaispartie du collectif d'artistes “LaPlomberie”, à Clichy LaGarenne, et a participé, les 4 et 5avril derniers, avec plusieurs deses œuvres, à une expositioncollective à Paris en compagnied’artistes venus de différentspays du monde. Elle se dit fièrede représenter l’Algérie et dedonner une image positive deson pays. Rappelons que SamiaHaouari a toujours cherché à sefaire une place au sein de lafamille artistique algérienne,voulant sortir de l’anonymatdes petites salles communalesoù il lui arrivait d’exposerconjoncturellement pour seconsacrer entièrement à sonart. Autodidacte, elle a fait sespremiers pas dans la peintureavant même de savoir lire maisles vicissitudes de la vie et unpère autoritaire l’ont détournéede son chemin d’artiste. Devantles portes fermées et sonexpérience limitée aumicrocosme artistique local etnational, elle force le destin etprend avec elle une dizaine deses toiles qu’elle exposecourageusement et en dépit detout bon sens sur les trottoirs deHammamet, en Tunisie.Marginalisée, en butte à unsérieux manque de moyens,Samia Haouari ne demandaitrien d’autre qu’on lui accordeune chance pour percer dans lemilieu artistique, convaincuede son potentiel qui gagne àêtre développé. Son passage à“La Plomberie” est en quelquesorte une premièreconsécration pour l’artiste.

S. O.

De Montréal :YAHIA ARKAT

D. R

.

Lundi 20 avril 2015

16LIBERTE

Publicité

AF

AF

FINALE DE LA COUPE D’ALGÉRIE AU STADE TCHAKER DE BLIDA

22 000 billets seront mis en vente à Béjaïa et à l’ArbaÀl’issue d’une réunion de coordination de la com-

mission d’organisation de la Coupe d’Algérie tenuehier au siège de la Fédération de football, il a été dé-

cidé de mettre en vente 22 000 billets pour la finale pré-vue le 2 mai prochain au stade Tchaker de Blida. Étaient

présents à cette réunion, leprésident de la commissionde la FAF, Ali Malek, les deuxprésidents des deux clubs

concernés, à savoir Amani (RC Arba) et Yekhlef (MO Bé-jaïa), et le secrétaire général de la FAF, M. Bouznad.Chacun des deux clubs aura 11 000 billets qu’il se chargerade vendre à Béjaïa et à l’Arba. 10 000 autres billets serontofferts par la FAF, 6 000 pour les militaires et 4 000 pourles invités de la Fédération. L’on regrettera au passage lefait que la FAF n’ait pas pensé aux amoureux du football

qui ne sont pas forcément fans du MOB ou du RCA maisqui désireraient assister à la grande fête du football al-gérien. Les supporters du MOB prendront place dans le sta-de Tchaker de Blida à droite de la tribune officielle et ceuxdu RCA à sa gauche. Pour ce qui est de l’arbitre qui offi-ciera la finale, il semblerait que l’on s’achemine vers la dé-signation de Bichari.Auteur d’un très bon match au stade du 8-Mai-1945 ayantopposé l’Entente de Sétif à la JSK pour le compte des quartsde finale de la Coupe d’Algérie qui a vu les championsd’Afrique l’emporter par 2 à 1, l’arbitre international Mo-hamed Bichari a grandement participé, par sa gestion trèsintelligente de la rencontre, à la réussite de cette alléchanteaffiche qui s’est achevée dans un grand fair-play. Pendant90 minutes, le docteur a fait preuve de beaucoup de di-plomatie et d’ingéniosité pour dépassionner les débats,

il n’a pratiquement commis aucune erreur d’appréciation,il a, à cet effet, été félicité par les deux équipes. Une sour-ce digne de foi nous a, en fait, révélé, hier, que cet arbitrede 45 ans, qui fait l’unanimité autour de lui, dirigera la fi-nale de la Coupe d’Algérie.La FAF veut donc le féliciter pour son excellent travail, sariche et belle carrière, en lui attribuant la finale pour laseconde fois consécutive puisque la saison passée, il avaitdéjà dirigé la finale MCA-JSK au stade Mustapha-Tcha-ker de Blida remportée par le Mouloudia aux tirs au but.Bichari, qui mettra un terme à sa carrière dès la fin de cetexercice, est, de l’avis de tous, un exemple pour lesjeunes arbitres.Cette saison, il s’est fortement distingué en officiant toutesles belles affiches qu’il a réussies à diriger avec brio. Il clô-turera donc sa carrière en apothéose. ■

Par :SAMIR LAMARI

Lundi 20 avril 2015

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Supplément Sport

Lou

iza/Liberté

LES TRAVAUX ONT COMMENCÉ EN 2003

Les rénovationsdu 5-Juillet plus chères

que l’Emirates Stadium !

DOSSIER

Inauguré le 17 juin 1972, le stade du 5-

Juillet, la partie la plus importante ducomplexe olympique Mohamed-Bou-diaf, d’une capacité maximale de80 000 personnes, n’en finit pas desusciter la polémique autour des tra-

vaux intermi-nables de réno-vation et surtoutdes coûts exorbi-

tants engendrés. Les sommes faramineuses di-lapidées dans ces travaux auraient pu servir,estiment les observateurs, à construire aumoins deux autres stades de la même di-mension. Pour comprendre l’étendue dugâchis et du gouffre financier suscité, il fautremonter au tout début des années 1980, pé-riode durant laquelle le temple a connu sespremiers travaux de rénovation avec, no-tamment, la pose d’une nouvelle pelouse engazon naturel à la place de la pelouse syn-thétique et sa mise en conformité aux normesde sécurité. Puis vint en 2003 le séisme du 21mai qui a nécessité des travaux de réfection.Et la réduction de la capacité du stade à 76 000places. En 2008, la société hollandaise QueensGrass est chargée une nouvelle fois de chan-ger la pelouse et la rénovation du stade. Lestravaux traînent jusqu’à 2009 avec à la clé unscandale qui traînera l’ancien directeur del’OCO, Rachid Zeroual, en justice avantd’être récemment acquitté. Coût de la rénovation : 110 millions de dinars.Cependant, à l’occasion d’un certain matchamical entre l’Algérie et la Bosnie-Herzégo-vine en novembre 2012, les Algériens dé-couvrent l’arnaque. Avec un temps plu-vieux, la pelouse se transforme en champ depatates sous les guiboles de joueurs algérienshumiliés par un tel triste spectacle. La socié-té néerlandaise engagée pour le renouvelle-ment de la pelouse sera poursuivie en justi-ce et le directeur du complexe olympique Mo-hamed-Boudiaf (OCO), Noureddine Bel-mihoub, est limogé par le ministère desSports. Le stade est à nouveau fermé, la pe-louse est vite rafistolée, le stade rouvre, maisnouveau scandale : le 21 septembre 2013,une partie des gradins du stade s’ef-fondre, causant le décès de deux sup-porters de l’USMA. C’est alors quele ministre des Sports décide enfinde prendre les choses vraiment enmain. L'entreprise chinoise CS-CEC est chargée du remplace-ment des dallettes des gradinssupérieurs. C’est la première éta-pe d’un grand projet qui s’étalerajusqu'à 2017, selon les prévisionsde la tutelle. La 2e étape concernela pose d'une nouvelle pelouse.“Tous les caniveaux ont été refaitsà neuf, permettant un drainageparfait. Une fois que la nouvelle pe-louse sera posée, il n'y aura plus derisque d'engorgement”, a rassuré lechef de projet, pour éviter de nouveaule scandale de la rencontre Algérie -Bosnie-Herzégovine. La directrice deséquipements publics, Ouardia Youcef-Khodja, a également affirmé que la nouvellepelouse du stade du 5-Juillet est une desmeilleures qui se trouvent actuellement sur lemarché. “C'est le même type de gazon qu'on re-trouvera dans les stades de France pendant l'Eu-ro-2016.” Cette seconde étape sera achevée le25 avril, selon les dires du directeur desétudes prospectives et des programmes d'in-vestissement au ministère des Sports, RédaDoumi. “Les entreprises chargées de la réha-bilitation du stade du 5-Juillet se sont engagéesà nous livrer cette enceinte le 25 avril, et ce serale cas. Les tribunes, les sanitaires, les buvettes,

l apelou-se... toutsera prêt com-me convenu”, a-t-ilaffirmé samedi en marged'une visite sur le chantier, ajoutant que “la der-nière semaine”, du 25 avril au 1er mai, “seraconsacrée à un grand nettoyage”. La 3e étape du

p r o -jet, qui

consiste àagrandir l'enceinte à

travers la construction de deuxnouvelles tribunes, une du côté est et une autredu côté ouest, pour atteindre une capacité de

80 000 places, devait démarrer au mois demai prochain. Après l'achèvement de la 3e éta-pe, il ne restera plus que la 4e et dernière éta-pe du projet, qui consiste à doter le stade du5-Juillet d'une toiture recouvrant l'ensembledes tribunes. Le projet prévoit aussi la miseen place d’un système d'évacuation des sup-porters fiable pour éviter les bousculades,d’un système de surveillance avec des caméraspour assurer la vidéosurveillance. Les billetsd'accès seront modernisés, pour éviter tou-te tentative de fraude, notamment à traversle scannage de faux tickets. il est prévu la miseen marche de groupes électrogènes pour as-surer une continuité de l'éclairage du stademême en cas de panne d'électricité. Des sa-lons VIP seront également construits. Bref,un beau projet avec une superbe maquettedévoilée samedi à l’occasion de la visited’inspection au stade du 5-Juillet du ministredes Sports, Mohamed Tahmi, et son homo-logue de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Vil-le, Abdelmadjid Tebboune. Coût du projetglobal dit-on : près de 400 millions d’euros,et fin des travaux en 2017. Donc, si l’on ad-ditionne le coût (inconnu) de la rénovationde 1981 et 2003, celui de la rénovation de2008 (80 millions d’euros) et les 400 millionsd’euros de l’actuelle rénovation, cela donneraun chiffre astronomique, de quoi, estimentles observateurs, construire deux grandsnouveaux stades dans la capitale. À titre indicatif, la construction du nouveaude stade de la Juventus de Turin a coûté 100millions d’euros. La construction de l’Emi-rates Stadium (Arsenal) aura coûté 530 mil-lions d’euros. Le stade Donbass Arena qui setrouve dans la ville ukrainienne de Donetska coûté 270 millions d’euros. En d’autrestermes, les rénovations répétées du stade du5-Juillet coûtent plus cher que la construc-tion de l’Emirates Stadium en Angleterre.Plus chère aussi que le coût cumulé de laconstruction du nouveau de stade de la Ju-ventus de Turin et de Donetsk. Il y a vraimentà boire et à manger, comme dirait l’autre,

dans ce projet interminable du 5-Juillet. S. L.

Par : SAMIR LAMIRI

Lundi 20 avril 2015

18LIBERTE

Supplément Sport

RÉNOVATION DU STADE DE ANNABA

Une année après,toujours pasde débutdes travaux ■ Dans le cadre du dossier dela candidature pourl’organisation de la CAN-2017,les autorités algériennesavaient inscrit le stade deAnnaba, d’une capacité de45 000 places. C’est à partir delà qu’est née l’idée de lancer

des travaux de rénovation. “Àce titre, dès le mois de mai, le

stade de Annaba fera l'objetd'importants travaux de

rénovation, grâce à une enveloppeconsistante. Une opération qui sera du

ressort de la wilaya de Annaba et quenous allons superviser de manièrerégulière et soutenue” avait déclaré àce propos le ministre Tahmi. Unesomme avoisinant les 250 milliards decentimes a été consacrée à ce projet deréhabilitation qui devait être livréavant la CAN mais il faut savoir quecette rénovation devait être lancéeinitialement en 2014.

A. I.

A. F.

LE SCANDALE DU 5-JUILLET N’A PAS ENCORE LIVRÉ TOUS SES SECRETS

Un chantier interminableet coûteux

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DOSSIERLE PROJET DU GRAND STADE DE SÉTIF EN HIBERNATION DEPUIS 2007

“Le cadeau du Président” qui n’a jamais vu le jour

Huit années après son lancement,

les travaux de la réalisation dugrand stade de Sétif devaientdébuter incessamment. Octroyépar le président de la Répu-blique, Abdelaziz Bouteflika, lors

de sa visite à Sétif en juin 2007, soit au lendemainde la coupe arabe des clubschampions remportée parl’ESS, le projet de la réalisationdu grand stade de Sétif de 50

000 places est resté longtemps dans sa phase demaquette, et ce, malgré les promesses tenus parles haut responsables de l’État à chaque foisqu’ils font escale à la capitale des Hauts-Pla-teaux. Faisant partie des sept grands stades lan-cés dans le cadre du plan de soutien à la croissanceéconomique lancé par le président de la Répu-blique en 2005, le “mégaprojet” en question im-planté à Aïn Romane (périphérie est de Sétif) etqui s’étend avec ses différentes annexes, à savoirtrois terrains supplémentaires, hôtel, piscine,structure d’hébergement de 200 lits, restaurant, sal-le de conférences, parking de 7 000 places, sur unesuperficie de 75 hectares a connu d’incroyables pé-ripéties bureaucratiques qui ont fait qu’il est res-

té presque comme “un simple brouillon”. Rappeldes faits : les travaux qui devaient être lancés à lamême année soit en 2007 sont annulés après la ré-vision du code des marchés ainsi que la non-ap-probation du cahier des charges. Ce n’est qu’aprèsquatre ans que son approbation a été officialiséeavec le lancement des différents avis d’appeld’offres avant que le projet ne soit de nouveau mis

dans “le placard”. Une situation qui avait élimi-né de facto cette infrastructure d’une possible can-didature pour une éventuelle organisation de l’Al-gérie de la CAN 2017 alors que d’autres stades quiont vu le jour que récemment soit depuis deux outrois ans ont été retenus au grand dam des spor-tifs d’une ville et une région qui avait pourtant por-ter fièrement les couleurs nationales depuis son

indépendance dont la dernière en date fut le sacrede la Ligue des Champions d’Afrique remportéeen novembre 2014, une première dans l’histoiredu football algérien. Et c’est justement depuis cet-te consécration que les choses ont quelque peu“bougé” mais virtuellement. Bien que la maquette ait été présentée il y aquelques semaines par le bureau d'études chargéde l'opération devant le wali de Sétif, MohamedBouderbali en présence de représentants du mi-nistère des Sports, de membres du conseil de wi-laya et des différents partenaires, les travauxn’ont pas encore vu le jour malgré les assurancesdu représentant du groupe algéro-espagnol Co-sider-Sacyr-Construction chargé du projet qui aaffirmé au cours de cette rencontre que “les délaisseront respectés à savoir 36 mois”. En attendant,on laisse entendre que les travaux du complexesportif de Sétif ou comme on aime l’appeler “le ca-deau du Président” devaient débuter incessam-ment, nous confie une source de la DJS de Sétifqui nous a indiqué que le stade qui sera bâti nonloin de la future méga-zone industrielle de 700 hec-tares, est doté d’une première enveloppe de 29,5milliards de dinars.

F. R.

Par : FARÈS ROUIBAH

D. R

.

Lundi 20 avril 2015

19LIBERTE

Supplément Sport

Le 16 décembre 2013, le ministre des Sports,Mohamed Tahmi, a procédé à Alger au“lancement officiel” du projet de réalisation

de 35 centres de formation au profit des clubs defootball professionnels enAlgérie. 16 mois après, leprojet est toujours au stadedes intentions. Pas un seul

camp de formation n’a vu le jour, même pas lemoindre coup de pioche n’a été donné, “c’estl’échec total” comme nous l’a affirmé un prési-dent de club. Face à cette passivité, l’État a doncdécidé de s’impliquer, il a retiré ce dossier au mi-nistre des Sports pour le confier aux walis, quiseront chargés à l’avenir de les construire en dé-bloquant les fonds nécessaires pour cette opé-ration. Le président du Forum des clubs pro-fessionnels estime que c’est là une louable ini-tiative prise par l’État. “C’est une excellente cho-se et une bonne nouvelle pour les clubs profes-sionnels, car les walis disposent de tous les moyenset du pouvoir pour mener à bien cette opération,ils peuvent engager des entreprises et des bureauxd’études pour concrétiser ces projets de centres deformation, ils ont le personnel et les compé-

tences nécessaires pour suivre de près ce dossier,et l’achever dans les délais impartis. On a trop traî-né sur ce dossier, il fallait dès le départ prendre cet-te décision salutaire, je l’ai déjà dit que les clubssont dans l’incapacité de réaliser ce genre de pro-jet, ils n’ont pas les moyens humains pour le fai-re, je souhaite que les choses vont s’accélérer pourqu’on puisse réceptionner ces centres de formationdans les temps”, nous dira Abdelkrim Yahla. Deson côté, le porte-parole de l’ASO reste très me-suré et très sceptique sur la suite à donner de cet-te affaire. “Cela fait plus de cinq ans qu’on rabâchesur le sujet, aucun fait concret n’a été enregistré,je sais que l’État a confié les travaux aux walis àtravers leur DJS, quand est-ce que les travaux vontdémarrer ? Je veux une réponse à cette question,je crains que cette décision reste lettre morte com-me ce fut le cas pour les précédentes décisions”,souligne Abdelkrim Medouar, qui nous révèlequ’il a assisté à la commission devant prendre encharge ce dossier : “Les clubs seront représentésau niveau des DJS pour suivre ce dossier.” Il fautsavoir que le conseil interministériel de 2010 avaitprévu que l’État prenne en charge 80% du coûtglobal de la réalisation des centres de formation.

Cette formule a causé un retard dans le lancementdes travaux, la majorité des clubs n’étant pas enmesure de financer les 20% restants. C’est pourcette raison que lors d’une nouvelle réunion quia eu lieu il y a plus d’une année, le MJS avait dé-cidé de prendre totalement en charge la réalisa-tion des centres en question. En effet, le problèmedu foncier continue de retarder le projet. Des dé-cisions d’attribution des assiettes de terrain oùseront implantés leurs bases d’entraînements ontété données aux clubs, mais avec le changementde la formule (prise en charge totale de la réali-sation de ces centres par l’État), le MJS insistepour récupérer les actes de propriété (réappro-priation) afin de signer des conventions d’utili-sation, comme c’est le cas pour le centre de SidiMoussa avec la FAF. Cependant, les dirigeantsdes clubs refusent ce retour en arrière. À noterque les 35 centres de formation qui serontconstruits au profit des clubs coûteront chacunentre 260 et 300 millions de dinars. Un comptespécial à cet effet a été ouvert au ministère desSports qui se chargera de le gérer en étroite col-laboration avec les DJS.

R. A.  

LE DOSSIER EST RETIRÉ AU MINISTRE DES SPORTS

L’état confie la construction des centres de formation aux walis

Par : RACHID ABBAD

NOUVEAU STADE D’ORAN 

Sans CAN et sans regret

La non-attribution de la Coupe d’Afrique desnations 2017 à l’Algérie aura cela de béné-fique pour Oran qu’elle permettra au nou-

veau complexe olympique d’être “complète-ment” achevé avant salivraison, prévue au plustard au premier trimestre2016. Le surplus de pres-

sion qu’aurait fait peser l’éventualité d’une gran-de manifestation sportive à El-Bahia ayant été dis-sipé par l’échec du dossier algérien, le chantier dunouveau stade avance à une cadence respectable.“Si l’Algérie avait hérité de la CAN-2017, tous lesefforts auraient été concentrés uniquement surle stade et sa pelouse. Mais, maintenant qu’il n’ya pas vraiment urgence, l’entreprise chargée desa construction aura toute latitude de terminerl’ensemble du complexe afin que le tout soit li-vré dans pas longtemps, vraisemblablementmoins d’un an” assurait même à Liberté un cadredu mouvement sportif local.Pour rappel, la réa-lisation de ce futur mégapôle olympique a étéconfiée par le ministère de l'Habitat et de l'ur-banisme au groupe chinois MCC. Le montant ducontrat a été estimé, une première fois à plus desix milliards de dinars, plus précisément à 625

milliards de centimes avant que certaines sourcesne le réestiment à près de 10.5 milliards de dinarsalors que d’autres sources, tout aussi officielles,évoquent un coût estimé à 16 milliards de dinars,autrement dit, 1600 milliards de centimes.Ce gi-gantesque projet, qui se situe tout au nord du bou-levard du Millénium, face à la commune gran-dissante de Sid El-Bachir, sur la RN 11 menantvers Mostaganem, s’étalera sur une superficie de105 hectares. Le nouveau complexe omnisports disposera enplus du stade en lui-même, d’un bon nombred’installations sportives  modernes. Sont ainsi pré-vus quatre terrains répliques, deux en gazon na-turel et deux en gazon synthétique. Ce stade seraégalement dédié à l’athlétisme avec sa pisteolympique et ses aires de lancers. Il y aura pa-reillement une salle omnisports d’une capacité de5 000 places, deux bassins olympiques cou-verts, un centre de formation d’une capacité de150 places pédagogiques et, nouveauté, un vé-lodrome qui n’a été proposé que dernièrement.A, également, été prévu un grand centre de re-pos pour familles puisqu’un parcours naturel aété tracé de façon à permettre aux familles ora-naises de disposer d’un espace vert offrant toutes

les commodités pour s’adonner aux sports et loi-sirs. “Étalé sur 105 hectares, ce nouveau stade estd'une capacité de 40 000 places assises. Il sera dotéde deux terrains de répliques en gazon naturel,auxquels il faudra ajouter trois autres terrains mu-nicipaux gazonnés, un centre de formationcomprenant une salle des conférences de 290places. 9 accès sont réservés au public pour y pé-nétrer alors qu'une évacuation rapide, qui pré-voit que tous les spectateurs soient déjà sur le par-vis de sortie, varie entre 7 et 10 minutes. Lesjoueurs bénéficieront, pour leur part, d'une voiede distribution interne qui donne directement ac-cès aux vestiaires. Ce stade est également dotéd'une loge présidentielle à deux niveaux avec onzeplaces VIP de chaque côté, deux tribunes, unebasse et une haute de chacune 20 000 places as-sises, deux écrans géants de 80 mètres carrés auxcôtés est et ouest mais aussi, et surtout, cette char-pente métallique achevée à 100% dont la parti-cularité est d'être placée sans pilier afin de garantirune vision d'ensemble à tous les spectateurs et ba-sée sur des porte-à-faux à hauteur de 32 mètres”,avait même expliqué, plans à l'appui, le chef duprojet au président de la FAF Mohamed Raou-raoua ainsi qu’à la délégation de la Confédération

africaine de football, le 10 mai 2014 lors d’une vi-site de travail et d'inspection de deux jours, enréponse à la candidature de l'Algérie pour l'or-ganisation de la CAN. “La livraison technique estprévue pour octobre 2015, alors que sa réceptionofficielle, après essais, l'est pour décembre 2015”assurait le même responsable.

R. B.

Par : RACHIDBELARBI

STADE DE TIZI OUZOU

Fin des travaux : 2012 puis2015, puis 2016, puis ?■ Le nouveau stade de Tizi Ouzou de 50 000places, dont le projet a été inscrit en 2005 etlancé en 2010, ne verra probablement le jourqu’au début du premier trimestre 2016, selonles dernières prévisions du ministère desSports. Ce stade qu’on a promis de livrer dansun premier temps en 2012 connaîtra denombreux problèmes, notamment le conflitavec l’entreprise espagnole à qui on a confiéle projet et qui au bout de 30% de réalisationabandonnera le chantier, un arrêt des travauxqui va d’ailleurs durer plusieurs mois et quiobligera les responsables d’éloigner la date dela réception de ce fameux stade pour la fin2015 avant de la revoir à nouveau pour ledébut 2016. “Il y a eu d’énormes problèmes ausein du groupement d’entreprises ETRHBHaddad-FCC Construction, ce qui amalheureusement retardé considérablementl’avancement des travaux. Après plusieursnégociations, la résiliation du contrat avec lafirme espagnole était nécessaire”, avaitjustifié le ministre des Sports le retardenregistré dans les travaux. Le projet estconfié par la suite à une autre entrepriseétrangère, turque cette fois, qui a pris le relaiset a qui on a exigé la livraison du stade de TiziOuzou pour le premier trimestre de l’année2016. “Je suis particulièrement heureux quel’ETRHB ait conclu un avenant avec cetteentreprise turque du fait que les travauxavancent désormais à un grand rythme. À cetrain-là, il y a de fortes chances pour que lenouveau stade de 50 000 places de Tizi Ouzousoit réceptionné au plus tard au cours du 1er

trimestre 2016”, dira M. Tahmi dans cecontexte. Une date qui a été une nouvelle foisrévisée suite à la dernière visite du ministrede l’Intérieur, M. Belaïz, de 5 ou 6 mois pourfixer la réception définitive du futur stade àla fin mai 2016. “Je prends acte de cetengagement à livrer cet important projet d’icià la fin du 1er semestre 2016 et il n’y a aucuneraison d’accumuler davantage de retard”, diraBelaïz. AHMED IFTICEN

Nos judokas s’envoleront demain à

destination de la capitale gabonai-se Libreville pour y prendre partau Championnat d’Afrique desnations seniors messieurs et damesdu 24 au 29 avril 2015. Cette

compétition est très importante car elle est quali-ficative pour les Jeux olympiques 2016 qui se tien-dront à Rio. Donc, c’est une occasion en or pour

nos judokas afin de se dis-tinguer. À ce titre, l’équipenationale de judo sera for-tement représentée à Li-breville. Dix-sept athlètes

représenteront l’Algérie dans la capitale gabonai-se. Neuf messieurs et huit dames. Donc, nos judo-kas vont tout faire pour obtenir le maximum depoints et pourquoi pas décrocher l’une des placesqualificatives aux JO dans la ranking list. Néan-moins, l’objectif tracé par la Fédération algérien-ne de judo est de décocher le maximum de mé-dailles, contrairement à la dernière édition à l’îleMaurice où l’équipe nationale n’a pu récolter quequatre médailles, dont trois ont été décrochées parl’équipe dames alors qu’une seule médaille en ver-meil a été décrochée par nos messieurs par l’entre-mise de Bouyakoub Lyès (90 kg). Trois épreuvessont au programme de ces Championnatsd’Afrique, l’épreuve individuelle, le par équipes etl’épreuve tactique (kata). Les athlètes des entraîneursAmar Benikhlef et Hacene Azzoun veulent conser-ver le titre par équipes obtenu par les messieurs lorsde la précédente édition et faire mieux pour lesdames qui ont terminé à la seconde place, l’annéedernière à l’île Maurice. Pour le président de la FAJ,Messaoud Mati, “l’équipe nationale de judo s’est bienpréparée pour ce Championnat d’Afrique. En effet,outre les nombreux stages qu’on a effectués en Au-triche et en République tchèque, nos athlètes se sontfrottés à la crème du judo mondial dans pas mal decompétitions, dont l’open de Düsseldorf, celui de Tu-nisie ou le tournoi Samsung, pour ne citer que ceux-là. À ce titre, on ira pour faire le meilleur résultatpossible et glaner le maximum de médailles”.

Concernant l’objectif de notre équipe nationale àLibreville, Messaoud Mati nous a affirmé que “l’ob-jectif de notre sélection nationale est de glaner cinqmédailles en vermeil, trois pour les garçons et deuxpour les filles. Il ne faut pas oublier aussi que noussommes le tenant du titre par équipes messieurs, doncon va tout faire pour conserver notre titre”. “Pource qui est de l’équipe nationale féminine, et dansl’épreuve par équipes, nos dames se sont adjugé ladeuxième place lors de la précédente édition à l’île

Maurice, cette année, elles vont essayer de faire mieuxen décrochant le titre”, espère Messaoud Mati quiest très confiant quant aux chances de nos judo-kas à Libreville. Par ailleurs, le président de la FAJnous a révélé que “trois juniors seront du voyagepour le Gabon avec l’équipe seniors, il s’agit de la jeu-ne Hadjer Mesrem (-48 kg), Oussama Adjeddi (-73kg) et Meroun Fekir (-90 kg). Je pense que la relè-ve au judo est assurée avec ces jeunes athlètes pétrisde qualités”, conclut-il. S. M.

MESSAOUD MATI, PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATION DE JUDO

“Notre objectif au championnatd’Afrique, c’est le maximum

de médailles”

Par : SOFIANEMEHENNI

OMNISPORTS

Lundi 20 avril 201520 LIBERTESupplément Sport

Les karatékas d’Alger dominent le championnatnational n Les athlètes d'Alger ont dominé lechampionnat national junior (filles etgarçons) de karaté-do, qui s’est dérouléen fin de semaine à la salle omnisportsKara-Zaitri de Tlemcen, notamment enkumité où ils ont raflé la majorité destitres. Les 510 athlètes représentant 22ligues de karaté de diverses régions dupays ont fait montre d’un “bon”niveau, selon les techniciens présents.Les meilleurs vainqueurs renforcerontl'équipe nationale qui prendra part auchampionnat du monde de cettecatégorie prévu en novembre prochainen Indonésie et au championnat arabeau mois d’août prochain à Alger, aindiqué le secrétaire général de laFédération algérienne de karaté,Messedoui Slimane.Le championnat national juniors, quis’est étalé jusqu’à une heure tardive dela nuit de vendredi à samedi, a étémarqué par un niveau jugé “bon” parles techniciens qui restent optimistesquant à l’avenir de cette disciplinesportive, notamment pour leséchéances internationales quiattendent l’équipe nationale. Enkumité individuel (juniors filles) lesathlètes algéroises Chouib Romaïssa,Lakrout Naima, Dine Donia et MokdesLoubna ont décroché les titresnationaux dans les poids respectifs (-48kg, -53 kg, -59 kg et +59 kg), alors quechez les garçons, ce sont également lesathlètes des clubs algérois qui ontréussi à décrocher 4 titres sur 5 mis enjeu. Il s’agit de Ramdani Imad (-61 kg),Lardjen Yanis (-68 kg), Senaoui Massil(-76 kg) et Mekki Mahrez (+76 kg). LeBlidéen, Walid Toufik, a, quant à lui,réussi à monter sur la plus hautemarche du podium dans la catégoriedes moins de 55 kg. En kata individuel,les athlètes du club algérois (CRBC), enl’occurrence Merabet Amina et HouaAbdelkrim, ont décroché les titres dechampion d’Algérie lors de cettecompétition sportive nationale.

KARATÉ-DO

Les athlètes de l’équipe nationale de gymnastique ontdominé le championnat d’Algérie par agrès, qui s’estdéroulé en fin de semaine à la salle Trois frères Zer-

ga de Tlemcen. Les internationaux du WA Boufarik ontainsi décroché les cinq premières places par agrès surles six mis en jeu chez les seniors garçons. Aouicha Mo-hamed a réussi à décrocher la première place du podiumdans les arçons, Bourguieg Abdeljalil au saut, Reghib Mo-hamed dans la barre fixe et aux barres parallèles et Me-tidji Hilal aux anneaux. Au sol, c’est le jeune gymnasteskikdi, Maoudj Ahmed Anis, qui a décroché le titre dechampion d’Algérie. Chez les seniors filles, ce sont leséléments de l’équipe nationale également qui ont domi-né ce championnat, notamment la jeune Salem Nahla

d’Oran qui a réussi à décrocher trois titres par agrès sur4. La talentueuse Salem Nahla a réussi au sol, à la poutreet au cheval d’arçon alors que le titre des barres asymé-triques est revenu également à une autre Oranaise, enl’occurrence Mokhtari Ahlem. Dans la catégorie des ju-niors garçons c’est le sociétaire du WA Tlemcen, KaïdSlimane Mohamed, qui a raflé trois titres sur trois no-tamment en arçons, en anneaux et en barres parallèles,alors que chez les juniors filles c’est toujours la jeunegymnaste Salem Nahla qui a décroché le titre enpoutre. Temami Chaïma d’Alger a réussi le doublé enbarres asymétriques et au sol tandis qu'Ayad Mamad’Oran a décroché le titre au saut. Au sujet des perspec-tives de l’équipe nationale, le président de la Fédérationalgérienne de gymnastique, Salah Bouchiha, a indiqué,à l’APS, qu’un travail se fait pour pouvoir au moins qua-lifier deux éléments de l’équipe nationale au prochainsJeux olympiques de Rio de Janeiro prévus l’année pro-chaine. “Nous avons deux jeunes talentueux gym-nastes en l’occurrence Metidji Hilal et Bourguieg Mo-hamed qui possèdent des capacités à même de les qua-lifier à ces jeux”, s'est-il réjoui. Par ailleurs, l’équipe na-tionale féminine sera également renforcée par une jeu-ne gymnaste algérienne établie à l'étranger en l’occur-rence Boufadene Farah qui a choisi de porter les cou-leurs de son pays d'origine. À 16 ans, cette jeune gym-naste a déjà réalisé de bons résultats dans différentescompétitions internationales sous les couleurs de l’équi-pe de France junior. Le championnat d’Algérie par agrès,juniors, seniors, garçons et filles a enregistré la partici-pation de près de 40 athlètes représentant 8 ligues en l’oc-currence Béjaïa, Blida, Alger, Saïda, Tlemcen, Oran, SidiBel-Abbès et Tipasa.

Les athlètes de l’équipe nationale dominent le championnat

L'équipe algérienne des Faucons du

désert a battu son homologue ma-rocaine, les Lions de l'Atlas, (4-1),

samedi soir à la salle Chalane-Hocine deBlida, pour le compte de la 13e journéede la World Series of Boxing (WSB). C’estla deuxième victoire de la franchise algé-rienne conduite par le trio Marchoud Ba-hous-Rabah Hamadache-Ouadahi Boua-lem, dans cette compétitionmondiale.  L'Algérie a été représentéedans cette rencontre du groupe (A) parZouheïr Toudjine (49 kg), Hamachi Fa-hem (56 kg), Boudiaf Ahmed (64 kg),Ilyas Abadi (75 kg) et Houna Bouziane(91 kg). Les Algériens ont surclassé leurshomologues marocains, en remportantquatre victoires, dont deux par KO tech-nique. Les victoires algériennes ont étél'œuvre de Zouheïr Toudjine, Boudiaf Ah-med (TKO), Ilyas Abadi, médaillé d'or auxJeux méditerranéens 2013 de Mersin enTurquie et Houna Bouziane (TKO). Auclassement individuel de la WSB, quatreboxeurs algériens figurent dans le Top 10de leurs catégories respectives. Il s'agit deRéda Benbaziz, 4e dans la catégorie (60kg), Ilyas Abadi, 6e (75 kg), AhmedBoudiaf, 9e (64 kg) et Houna Bouziane, 8e

(91 kg). À l'issue de cette victoire, le di-recteur technique national (DTN), de laFédération algérienne de boxe, Mourad

Meziane, s'est dit “satisfait du rendementdes boxeurs”. “Sur le plan sportif, nosathlètes ont fait une bonne prestation lorsde cette 13e journée. Ils ont confirmé leursuprématie au plan continental. Félicita-tions aux athlètes et leurs encadreurs pourle travail accompli”, a déclaré Meziane àl'APS. Lors de la prochaine rencontre, lafranchise algérienne affrontera son homo-logue chinois les Dragons, le 24 avril enChine, pour le compte de la 14e et derniè-re journée de la saison régulière (premiè-re phase) de la WSB.

NATIONALE 1 MESSIEURS

Le NRBB Arréridj rafle le doublé n Le NRBB Arréridj a été sacré, samedi, champion d'Algérie de volley-ball (seniorsmessieurs), à l'issue du troisième tournoi national disputé les 16, 17 et 18 avril dans les sallesde Douéra et Bou-Ismaïl. Malgré une défaite lors de la première journée du tournoi, jeudi,devant le GS Pétroliers (1-3), les Bordjis se sont rattrapés en s'imposant devant l'ASV Bliba (3-0) et l'EF Aïn Azel (3-0), pour s’adjuger le titre de champion d'Algérie. Rafik Hacicene et sescoéquipiers décrochent ainsi le troisième titre de champion de l'histoire du NRBB Arréridjaprès ceux remportés en 2011 et 2014 et réalisent le doublé “coupe-championnat” d'Algériepour la deuxième année consécutive. Le NRBB Arréridj avait remporté pour la sixième fois deson histoire la Coupe d'Algérie, le 10 avril dernier, en battant en finale l'EF Aïn Azel sur lescore de 3 sets à 0 à la salle omnisports de Chéraga (Alger).

WSB (13e JOURNÉE) ALGÉRIE-MAROC

Les Faucons du désertdominent les Lions de l'Atlas

GYMNASTIQUEBOXE

D.R

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VOLLEY-BALL

ACTUALITÉLIGUE DES CHAMPIONS D’AFRIQUE (8e DE FINALE ALLER) : USMA 2 - AS KALOUM 1

Le plus dur reste à fairepour les Usmistes à Bamako

L’USM Alger est obligée d’aller cher-

cher sa qualification à Bamako, auMali, sur terrain neutre (pour raisond’Ebola) face à la formation de l’ASKaloum de Guinée, malgré sa vic-toire dans cette première manche

des 8es de finale de la Ligue des champions (2 à 1).Victoire qui n’assure rien pour les coéquipiers deZemmamouche qui  doivent encore lutter pourpasser ce tour et rejoindre la phase des poules.Les Algérois, il faut le dire, sont tombés sur une bon-ne équipe de l’AS Kaloum, qui a dans l’ensemble faitjeu égal avec l’USMA, sans être gênée par la pelousesynthétique du stade Omar-Hamadi de Bologhine.Les poulains d’Otto Pfister ont trouvé du mal toutau long de cette première période à imposer leur jeusurtout en milieu de terrain car le 4-3-3 choisi parles Usmistes était facilement maîtrisé par l’équipede l’AS Kaloum qui a déployé 4 voir 5 joueurs au mi-lieu de terrain pour couper pratiquement toutes lesballes en direction de Bellaïli. Les Guinéens savaientque le danger venait souvent de l’international al-gérien. D’ailleurs, même avec un jeu partiellementdéfensif, l’AS Kaloum est parvenue en cette premièrepériode à se créer quelques occasions offensives, etest allée profiter de la passivité des coéquipiers deKhoualed pour inquiéter à maintes reprises Zem-mamouche. Le gardien international algérien étaitd’ailleurs obligé d’étaler toute sa classe pour dé-tourner le tir de Balo Chiekh Omar à la 28’. C’est àpartir de là que les Usmistes ont réagi. Les Rouge etNoir vont réussir, du coup, à inscrire un but, saufque ce dernier est refusé pour une position de hors-jeu que l’arbitre avait signalé contre Belaïli à la 37’.C’est à la fin de la première période et suite à un pres-sing permanent de la part des coéquipiers de Ben-moussa que l’USMA va pousser son adversaire à l’er-reur et voir ses assauts offensifs finir par payer. Etc’est durant le temps additionnel du premier half quel’USMA parvient à ouvrir la marque sur un but que

les Guinéens ont inscrit contre leur camp suite à uncoup de tête de Chafaï qui voit le ballon percuter lepoteau et revenir dans les pieds du défenseur del’AS Kaloum qui offre le premier but à l’USMA.De retour des vestiaires, les Algérois vont se faire,tout de suite, surprendre par les Jaune et Vert,puisque l’attaquant Kabongo a réussi à niveler lamarque à la 50’. Un but qui va, une nouvelle fois,pousser les Usmistes à réagir, et 9 minutes après avoirencaissé le but égalisateur, ces derniers réussiront àreprendre une nouvelle fois l’avantage suite à un but

inscrit par l’entremise de Benmoussa. Puis arrive unlong relâchement des gars du technicien allemand,Otto Pfister, qui n’arrivent pas à maîtriser leur ad-versaire. D’autant plus que la fatigue n’arrangeait pasles choses face à une équipe de l’AS Kaloum bien or-ganisée et qui ne cherchait que la petite faille pouraller surprendre le gardien Zemmamouche pardes contres. Et c’est sur ce score de 2 à 1 que l’arbitremettra fin aux débats pour cette première mancheentre les deux formations.

AHMED IFTICEN

Pour le compte du dernier tour dela Ligue des champions avant laphase des poules, l’Entente de

Sétif a réussi une très belle opérationen terre marocaine face au Raja de Ca-sablanca, dans un match plein de re-bondissements et un arbitrage vicieuxdu Ghanéen Jospeh Lamptey. Ilsétaient 70 000 spectateurs à se masserdans les travées du complexe sportifMohamed-V pour soutenir leur équi-pe marocaine.Les Sétifiens qui ont acquis une expé-rience dans cette compétition n’étaientguère impressionnés par la grandepression exercée par le très nombreuxpublic. L’entraîneur Kheiredine Ma-doui a aligné un onze new look, avecune inédite paire centrale composée de

Abdelghani Demmou et Mourad Del-houm. Il a, en outre, aligné trois atta-quants, Belameiri, Benyettou et Lam-ri. Dans l’entrejeu, c’est Zerara, Legraâet Dehar qui ont la tâche de la récu-pération. Sur les couloirs Bouchar etZe Ondo. Dès le coup d’envoi, les Ma-rocains sont vite passés à l’action ententant de surprendre les championsd’Afrique.Le remuant Kerrouchi a failli trouverle chemin des filets dès la 6’ suite à untir puissant que Khedaïria dégage inextremis en corner. Cette chaude aler-te fera réagir les camarades de Del-houm, qui ont quitté leur zone pour al-ler dans le camp adverse, mais lemanque de réalisme de Dehar les a pri-vés d’un but à la 12’ de jeu. Le jeu se

stabilise par la suite au milieu de ter-rain, chaque équipe fera valoir sesatouts, en vain. Alors que le temps ad-ditionnel du premier half tire à sa fin,une jolie action collective est menéepar les Sétifiens, Legraâ centre sur De-har qui passe vers Benyettou, ce der-nier dribble son vis-à-vis et du piedgauche loge la balle au fond des filets(45+3’). À la reprise, le Raja bénéficied’un coup franc excentré vers la droi-te, Yacine Salhi le botte magistralementdirectement dans les filets (49’).Cette égalisation a galvanisé les Ma-rocains qui ont accentué la pression àla recherche du break, mais c’est en-core ce diable de Benyettou qui fera ladifférence. Héritant d’une longue pas-se de Zerrara, l’enfant de Mohamma-

dia fixe le défenseur et tire puissam-ment pour marquer son second butface au gardien Askri archi battu(66’). Cette seconde réalisation moti-va davantage les Algériens qui ont re-culé d’un cran, laissant l’initiative auxMarocains qui ont réussi à obtenir unpenalty sévère suite au fauchage deAqqal par Delhoum.Le meneur de jeu Kerrouchi le trans-forme et égalise pour le RAJA à la 74’de jeu. Le dernier quart d’heure a étédur pour les Sétifiens qui ont résistéhéroïquement aux assauts des Maro-cains jusqu’au coup de sillet final del’arbitre. À 2 à 2, les Sétifiens peuventaborder la seconde manche avec plusde sérénité mais rien n’est joué.

RACHID ABBAD

RAJA 2 - ESS 2

Benyettou, bourreau des Marocains

LITIGE La Fifa somme le MOBde payer 78 000euros d’indemnités■ La Fifa a récemment tranché dansle conflit qui oppose le clubalgérien, le MO Béjaïa, et laformation malienne de l’Olympiquede Bamako au sujet du joueurSoumaila Sidibé (21 ans), un milieudéfensif recruté lors du derniermarcato. En effet, le club malienqui réclamait des indemnités deformation évaluées à près de80 000 euros a eu gain de cause auniveau de la Fifa et un courrier a ététransmis dans ce sens au MOB via laFAF, note notre source. Du coup, leMOB est obligé de payer cettesomme rapidement sous peinede se voir défalquer trois points auclassement général de Ligue 1.Cependant, nous apprenons que lesdirigeants du MOB ont promis derégler la note et, du coup, éviter unecrise. À noter qu’étant seulinterlocuteur de la Fifa, c’est la FAFqui paye à la place des clubs, àcharge ensuite aux clubs derembourser la fédération.

SAMIR LAMARI

COUPES AFRICAINESDES CLUBSLe club visiteurse chargera des fraisd’hébergement ■ En matière de compétitionsinterclubs, la CAF vient de s’alignersur la démarche de la Fifa en ce quiconcerne l’hébergement des clubsvisiteurs. Si auparavant, c’étaientles clubs hôtes qui se chargeaient depayer la note des fraisd’hébergement et du choix del’hôtel, désormais, il appartient auxclubs visiteurs de dénicher l’hôtel,comme c’est le cas du club guinéen,l’AS Kaloum, l’adversaire de l’USMAen Ligue des champions d’Afriquequi a pris ses quartiers à l’hôtelEl-Aurassi.

S. L.

FRANCE Mandi, buteurface à Bastia■ L’international algérien du FCReims, Aïssa Mandi, a réussi unebonne opération avec son équipeen allant gagner sur le terrain deBastia sur le score de 1 à 2. AïssaMandi a inscrit le second  but pourson équipe, ce qui a pu donner lavictoire à Reims. C’est le cinquièmebut de la saison pour Mandi. Ainsi,après cette victoire ô combienprécieuse, les protégés d’OlivierGuégan ont empoché des pointsimportants pour leur maintien enchampionnat de Ligue 1, puisquecela leur permet de s’éloigner unpeu de la zone rouge. En effet, leStade de Reims n’est plus relégableà cinq journées de la fin duchampionnat.

S. M.

CLASSEMENT DES BUTEURSDjemaouni met lapression sur Derrardjaet Boulemdaïs ■ L'attaquant de l'ASM Oran, AntarDjemaouni, est revenu à trois butsde l'actuel meilleur buteur duchampionnat professionnel defootball de Ligue 1, Walid Derrardja(MC El-Eulma), en inscrivant samedisa dixième réalisation de la saison,à l'occasion de la 25e journée. Avantcette journée, l'ancien attaquant del'USM Blida avait été l'auteur d'undoublé lors du match nul ramenépar son équipe du terrain de l'USMEl-Harrach (3-3). Les deux premièresplaces restent toujours occupées parWalid Derrardja (13 buts) et HamzaBoulemdaïs du CS Constantine(11 buts).

Liberté

Lundi 20 avril 2015

21LIBERTE

Supplément Sport

MCEE 1 - CS SFAX 0

Babya garde espoirL

e MC El-Eulma garde intactes ses chances pourla qualification à la phase des poules de la Liguedes champions d’Afrique en s’imposant hier

au stade Messaoud-Zoughar devant le CS Sfax parun but à zéro. Un score certes étriqué mais qui de-meure toutefois bon à prendre devant un adversairetunisien rodé dans ce genre de matches. Il faut direégalement que l’équipe dirigée par le coach corseJules Accorsi a bien réussi ses sorties continentalesdont la dernière en date s’est soldée par la victoireramenée de Kumashi devant l’Ashanti Kotoko, cequi laisse croire que les gars de Babya auront bel estbien un bon coup à jouer pour se retrouver parmiles huit grands clubs du continent. Non impres-sionnés par leurs vis-à-vis du jour, les gars de Ba-bya se mettent en évidence dès le coup d’envoi del’arbitre sénégalais Malang Diedhiou. Belkhiter à la4’ récupère le ballon de la ligne médiane avant d’exé-cuter une frappe qui meurt dans les petits filets. Pour-suivant leurs assauts offensifs, les Eulmis se procu-

rent d’autres occasions de but. Bentayeb par deuxfois est tout près de trouver le chemin des filets, ce-pendant il bute sur le portier Rami Jeridi qui par-vient à sauver difficilement la mise. Puis c’est au tourde Derrardja de décocher un tir qui rase la trans-versale des bois tunisiens (17’). Deux minutesaprès, Chennihi reçoit un bon centre de Belkhitermais son heading ira dans les décors. Et c’est logi-quement que Derrardja ouvre la marque à la 28’d’une belle frappe enroulée concluant un excellenttravail de Hamiti. Dans le dernier quart d’heure dupremier half, les locaux continuent à harceler la dé-fense sfaxienne et ont même failli doubler la misepar ce même Derrardja qui rate un but tout fait àquelques secondes de la mi-temps sifflée sur cet avan-tage des locaux par un but à zéro. Au retour des ves-tiaires, bien que les visiteurs aient affiché des in-tentions offensives pour tenter de revenir au score,ce sont encore les Eulmis qui se mettent en évidencegrâce notamment à ce diable de Derrardja dont le

centre ne trouve personne à la réception (50’). Il fau-dra attendre l’heure de jeu pour assister à la premièreoccasion dangereuse des visiteurs suite à un contrerapide, mais la défense veillait au grain et parvientà annihiler cette tentative de Taha Yasine Khenis-si (67’). Dans le dernier quart d’heure du match, lesSfaxiens se jettent complètement en attaque à la re-cherche du but égalisateur mais sans pour autant in-quiéter véritablement le keeper Mahsas qui a pas-sé une soirée calme. On retiendra ce ratage lamen-table de Maâloul, lequel envoie une tête hors du cadrealors qu’il était bien placé devant les bois gardés parMahsas (81’). Dans le temps additionnel, les visiteurségalisent, mais l’arbitre refuse le but pour une fau-te commise sur un défenseur sur l’action de but. Unedécision qui a provoqué le courroux des Tunisiensqui n’ont pas hésité à s’en prendre à l’homme en noir.Une réaction qui peut leur coûter cher au cas où lesofficiels signaleraient lesdits dépassements.

FARÈS ROUIBAH

Il y a de la grandeur dans ce nom de Mo-

krani. D’abord par synonymie entre lenom propre et le vocable amazigh, amo-krane. Cavalier héroïque, sabreur de vo-leurs de patrie, bagnard à Cayenne, sé-ducteur de la Vierge rouge, Louise Michel,

Mokrani, l’ancêtre éponyme, est debout dansl’Histoire et la légende algériennes. Abdelwahab

Mokrani étaitpeintre, explo-rateur de l’obs-curité, et dans

la nuit même où il avance, l’artiste touche à l’âmeet aux mystères humains gisant dans les pro-fondeurs du “lac inconnu’’. L’artiste éclaire, sansbrûler. Ta gloire et ta postérité, Wahab, sont in-aliénables ; elles sont des formes et des couleurs.Elles nous ouvrent les yeux, et ceux des fantômesaveugles.Message brutal, nécrologie laconique écrite surun écran, fond blanc, lettres noires : AbdelwahabMokrani est mort. La tristesse, l’accablement, leslamentations perdent leur sens ; l’effarement, lasuffocation manifestent le désarroi et un râled’animal mal abattu. Ils n’ont aucune vertuguérisseuse. Les mots sont impuissants à dire cemalheur, à le symboliser, à cautériser la blessu-re. Peut-on mourir de froid, wahab ? Oui, je croisque tu es mort de froid. Je ne parle pas du froidmétéorologique, comme celui de Yakouren ou dela Soummam, ou des gorges du Roufi, quand, àl’équinoxe d’hiver, les vents furieux écorchent levisage des paysans, fendent la roche. Je veux par-ler du froid qui nous vient, même en période ca-niculaire, du manque d’espoir, de la pénurie defêtes, de joie et de compassion, du désenchan-tement, des impostures… Patrick de la Tour duPin, poète et ami de Jean Amrouche, avertissait :les pays qui n’ont plus de légendes sont condam-nés à mourir de froid. Les faussaires en artcomme en politique, se croyant immortels, onttrouvé la parade : ils s’équipent de couveuses etde climatiseurs. Mais, vaniteux et ignorants, ilsne savent pas que de cette chaleur ou de cette fraî-cheur naissent et prolifèrent les moisissures. Toiseul, Wahab, connaît le secret de ta mort, à jamaisinviolable. Tu as choisi la solitude et l’enferme-ment pour accomplir le deuil d’une mère jamaistout à fait morte, et il t’aurait fallu avoir un cœurd’acier pour qu’il n’éclatât pas.Personne ne sait à quel moment tu as décidé d’en-treprendre le voyage et atteindre l’infranchissablefrontière, sachant que : les vrais voyageurs sontceux-là seuls qui partent/ Pour partir : cœurs lé-gers, semblables aux ballons,/ De leur fatalité ja-mais ils ne s’écartent,/ Et, sans savoir pourquoi,disent toujours : Allons !/ Ceux-là dont les dé-sirs ont la forme des nues,/ Et qui rêvent de vastesvoluptés, changeantes, inconnues,/ Et dont l’es-prit humain n’a jamais su le nom ! Ton tableau,sans titre, qui fait écho à ce chant baudelairien,fait remonter des ténèbres trois personnagessculptés dans le magma du volcan. Sombres,lourds et mutiques, scellés les uns aux autres, sta-tues vomies d’un séisme ou échappées d’une At-lantide tassilienne, les trois siamois, surgis del’ombre, craignent la lumière et pourtant l’af-frontent. Au terme de quelle pensée, froide ouexaltée, as-tu décidé d’expérimenter l’ultimeépreuve sur soi, l’épreuve du funambule : fran-chir la dernière limite entre l’ici et l’abîme,pieds nus, sur le tranchant du couteau. L’ici estbrûlant ou glacé, donc invivable. Tu le savais, Wa-hab, Baudelaire l’a dit et tu l’as entendu : pein-ture et poésie permettent à l’âme d’entrevoir lessplendeurs derrière les tombeaux. Héritière d’unmystère inattendu et cruel, ma raison raisonneavec ses pauvres moyens, tant et tant de fois misau labeur ; et de ne pas comprendre, elle s’étour-dit de sa vaine circularité ; épuisée, elle se laissehapper par le sommeil et sombre dans sonpropre oubli.Un brouillard d’émois monte de la poitrine,étreint, là, au plexus, comme cerclé d’une cein-ture de métal, alors, la pensée s’obscurcit, se figeet se coagule, les mots se pétrifient, restent dansla gorge. Vois-tu, Mokrani, je te parle de ce côtédu monde, c'est-à-dire trop tard, alors que j’au-rais aimé le faire il y a dix, vingt ou trente ans,quand M’hamed Issiakhem, boxeur manchot,

t’entraînaît dans ses maquis enfumés des gosiersd’océan et des leveurs de coudes, pour t’apprendreà construire les digues contre les souffrances ett’endurcir à la lutte face aux hordes de fantômes,déjouer les manigances des fourbes en tout gen-re. C’est ici, te disait-il, ici, sur l’étroit territoired’un comptoir, que l’on peut retrouver l’odeurancienne des gens du peuple, les toucher, les sen-tir et à se les révéler à soi en ce qu’ils sont, hu-mains, totalement humains.Issiakhem, Frère ardent, Père tyrannique, savait,comme Henri Michaux, que l’artiste accède à laconnaissance par le gouffre. Ta fragilité, te disait-il, est scarifiée à même la peau, source d’où cou-le ton talent et sourdent tes obsessions. Dès 1971,à ton entrée à l’École, il avait repéré et reconnuce je-ne-sais-quoi qui flambait dans ton regard.Alors il te protégeait et te bousculait, vociféraitet posait sa main sur ton épaule. Il avait la mêmeattitude, paradoxale, à l’égard de Fatiha Bisker,et lui disait : tu es coiffée d’une forêt de frênes,dont les feuilles sont des flammes… Tu es un hé-liotrope, plus vif que les tournesols de Vincent.Wahab, tu es parti un trois décembre. Issiakhemest mort le premier du même mois de l’année1985, à l’aube blanche. Tu allais avoir, à quelquesjours près, cinquante-huit ans, comme Issiakhemles aurait eus quelques mois après son absence.Quand on est dans cette proximité astrolo-gique, on ne compte pas. Vous voilà donccontemporains l’un de l’autre, des jumeaux ensomme, et pour l’éternité.Tu pourras le détrôner de son droit d’aînesse, etlui dire, sans contestation, je suis ton aîné, d’unedemi-année. Tu savais écouter Baudelaire ou plu-tôt sa voix résonnait en toi, Baudelaire dont lespoèmes, astres nomades, venaient sonner à testempes, harmonie du tempo et des couleurs : lesuns, joyeux de fuir une patrie infâme (…) Pourne pas être changés en bête, ils s’enivrent/D’es-pace et de lumière et de cieux embrasés ;/La gla-ce qui les mord, les soleils qui les cuivrent,/Ef-facent lentement la marque des baisers. Tesmains ne tenaient pas en place, tes doigts aussifins et longs que des pinceaux de Racim ou deTemmam, s’agitaient telles des branches d’olivier,affolées par une bourrasque ; tu lissais un papierd’aquarelle pour en ressentir le grain ; tu palpaisune cigarette, écrasais le tabac et ton regard s’hyp-notisait devant le crépitement de la braise ; tu pei-gnais le vide ou les parois intérieures de ton crâ-ne. Tout cela est insensé, et tu en riais d’en par-ler, un peu sardonique, rarement indifférent, et

si l’ennui persistait, tu t’isolais, parlais dans talangue secrète à je ne sais quelle ombre traçantdans l’air une présence fugitive. Dans quelle Uto-pia es-tu allé vivre ton éternité, Mokrani ? Vas-tu renaître de la pâte épaisse d’un de tes tableaux,comme une statue s’extirpe de l’argile ? Es-tu de-bout devant le grand arbre, plus vivace que le cy-près de Baudelaire, devant lequel tes copainsArezki, Kamel, Rachid, Karim, Ould Mohand…,effarés de douleur, noircissent des carnets de cro-quis pour te les offrir ? Quelle représentation ai-je gardée de toi, Wahab ? Bizarre, comme la mé-moire, devant un trop-plein d’images, trébucheet vacille, et soudain se fixe. Taboudoucht, juin2008, cohortes d’artistes et d’amis venus de par-tout célébrer, en son lieu de naissance, le quatre-vingtième anniversaire posthume d’Issiakhem.Le peuple des Aghribs recevait ses invités, table,âme et cœur ouverts. Au loin, le djebel Tamgout,sentinelle numide, veille sur la tribu. MohamedSaïd Ziad, un peu voûté, cherchait entre les murséboulés de la maison natale, les traces de son vieilami M’hamed. Nous avions passé la soirée en-semble, ambiance loufoque, bavarde, amicale.Gréviste des agapes, taiseux, tu as opéré un re-trait discret, et tu es allé dormir sur un canapé auconfort douteux, fatal à tes vertèbres. Ta silhouettefloue se précise, je la dessine avec mes mots, je

la calque sur la soudaine vision de l’artiste ailé,tombé de la palette de Magritte ou de Folon, cel-le de l’Autoportrait aux bras levés, d’Egon Schie-le, celle du violoniste sur le toit à qui Chagall fai-sait jouer une sonate pour les enfants orphelins etles chats sans patrie ? Je te vois sortir d’un tableaude Georges Rouault.Ton manteau noir, ample, semble être à la foisla barque et sa voilure. Nadia H., perspicace, di-sait c’est sous ce manteau flottant que Wahab ac-croche ses œuvres, il est un musée ambulant etclandestin. Vrai, il fallait crapahuter pour voir tontravail, et encore plus pour acquérir un tableau.Te décrire, Wahab ? Oui, en un film imaginai-re. Tu ne marches pas, tu navigues sur une cha-loupe des rues, les pavés sont les vagues, et l’es-taminet une escale. Tu rencontres, à la porte d’uncabaret, Toulouse-Lautrec, nabot magnifique, lesyeux pleins de scènes de danses et de chants del’impératrice La Goulue et du roi Aristide Bruant,scènes que le peintre titubant et digne fera revivre,demain, sur la toile. Il cahote, son torse d’hom-me pesant sur des jambes d’enfant. Ivre et heu-reux, il te présente à son ami Van Gogh au regardhagard, portant sous le bras un carton d’inven-dus et partant vers la gare pour aller boire le so-leil, à Arles. Lui aussi craignait les froidures. Turepars vers le mystique Rouault, traverse sa toi-le, et te voilà, à Alger, du côté du Sacré-Cœur, tudévales la rue Didouche, tu prends un café na-qoss avec Fatiha Bisker et Arezki Larbi, et tu tiressur une Afras, et une autre, comme aprèsune longue apnée… Oui, Wahab, je divague, queveux-tu, quand on ne sait pas peindre, on tracedes lettres. Je n’y peux rien et ne veux pas refoulerles assauts du chagrin. Tu es un artiste, Wahab,tu le resteras, à toutes les saisons, envers et contretous les besogneux. Chacune de tes œuvres por-te une part de ta chair, une couleur de ton âme.Comment ne pas hurler cette phrase d’Issiakhem :un pays sans artistes est un pays mort… J’espè-re que nous sommes vivants… Que nous sommesvivants ! Alors je répète encore une fois que cet-te émotion qui fige la pensée, l’empêche d’habillerle mot pour l’expulser de la gorge et rendre la pei-ne audible. Désordre des sentiments, une ima-ge se sur-imprime sur l’autre, la cache ou la mé-tamorphose, puis monte à la pupille, la voile d’unepellicule humide, brouille la vision battue par lesbattements des cils, dérisoire barrière. Mokra-ni veut dire Grand…

B. M.

ORAN, LE 13 AVRIL 2015

Mokrani, les ailesde l’albatros

“Fiez-vous aux rêves, en eux est cachée la porte de l’éternité”. Khalil-Gibran Khalil.

D. R

.

AbdelwahabMokrani étaitpeintre,

explorateur de l’obscurité,et dans la nuit même où ilavance, l’artiste toucheà l’âme et aux mystèreshumains gisant dans lesprofondeurs du “lacinconnu’’. L’artiste éclaire,sans brûler. Ta gloire et tapostérité, Wahab, sontinaliénables ; elles sontdes formes et des couleurs.Elles nous ouvrent les yeux,et ceux des fantômesaveugles.”

Lundi 20 avril 2015

22LIBERTE

Contribution

Par :BENAMAR MÉDIÈNE

TAKLIAÂT (BÉJAÏA)

Rassemblement des habitants devant la wilaya■ Quelques dizaines d’habitants de Takliaat, unquartier périphérique de BéjaÏa, ont observéavant-hier matin un rassemblement devant lesiège de la wilaya pour réclamer l’améliorationdu cadre de vie dans leur localité. Raccordementau gaz de ville, aménagement de toutes les routesde Takliaât et des oueds à l’origine desinondations dans le quartier ainsi que lalibération des PV de localisation de terrainsd’utilité publique pour pouvoir implanter deséquipements publics ont été autant derevendications soulevées par les mécontents.Selon ces derniers, une multitude de projetsinscrits depuis 2012 ne sont toujours pasconcrétisés et toutes les promesses formulées parles autorités à mainte fois interpellées, n’ont pasété tenues. “Des promesses sans lendemains”, ont-ils écrit sur une banderole accrochée au portaildu siège de la wilaya. A noter que cette énièmeaction de ces habitants en colère a fortementperturbé la circulation des véhicules auboulevard de la Liberté où la foule s’estrassemblée.

H. KABIR

M’SILA

Le corps d'un enfant repêché d’une retenue collinaire■ Des plongeurs de la Protection civile ontrepêché vendredi dernier le corps d'un enfant,répondant aux initiales de T. A., âgé de 8 ans, quis'était noyé dans une retenue collinaire au lieudit Maâdar Sidi Cheikh-Est, dans la commune deBoussaâda, 68 km au sud de M’sila, a-t-on apprisde sources locales. Le corps de la victime a étéretrouvé par des membres de sa famille suite àd'intenses recherches effectuées après sadisparition du domicile familial, est-il précisé. Laretenue a été creusée par des agriculteurs pourstocker l'eau qu'ils utilisent dans l'irrigation desterres, a-t-on indiqué. La dépouille de la victime aété transportée par la Protection civile à l'hôpitalRezigue-Bachir de Boussaâda.

CHABANE BOUARISSA

OUARGLA

10es journées médicochirurgicales à l’hôpital militaire régional de la 4e RM■ C’est en collaboration avec le service d’imageriemédicale de l’hôpital central de l’armée MedSeghir et le service néphrologie, dialyse,plasmaphérèses et transplantation rénale duCHU Hussein Dey que l’hôpital militaire régionalde la 4e RM Chahid Teriche-Ibrahim, a abrité les10es journées médico-chirurgicales les 14, 15 et 16avril. Le comité scientifique a établi unprogramme riche, animé par des médecins toutesspécialités confondues. Lors de ces journées, desséances ont été consacrées à l’imagerie desurgences traumatiques et non traumatiques etdes tables rondes sur les maladies rénaleschroniques. Des séances de communication libresont également été programmées ainsi que dessymposiums satellites organisés avec l’aide despartenaires de l’industrie pharmaceutique. Desstands ont été aussi installés dans le hall àproximité des salles de conférence.

G. CHAHINEZ

MODERNISATION ET HUMANISATION DESPRESTATIONS PUBLIQUES

Les tribunaux de Ouargla pris d’assaut par les demandeurs de casier judiciaire■ Les tribunaux de la wilaya de Ouarglaconnaissent, ces derniers jours, une affluencesans précédent des demandeurs d’extrait ducasier judiciaire (bulletin numéro 03) en ligne. Undocument très demandé dans l’accomplissementdes dossiers de demande de visa, de permis deconduire et d’autres dossiers administratifs.Désormais, la délivrance de ce type de documentest rendu possible et facile grâce au site web misà la disposition des citoyens depuis le début del’année en cours par le service de la juridiction.Cette nouvelle prestation offre la possibilité aucitoyen de recevoir son casier judiciaire parinternet à tout moment et de n’importe quelendroit à condition de se présenter,personnellement, une fois au guichet de lajuridiction (cour ou tribunal) le plus proche. Legreffier remettra à l'intéressé un documentpapier, comportant les informations suivantes :son nom, son prénom, le compte (nomd'utilisateur et mot de passe) qui lui a étéattribué et les documents judiciaires qu'il peutdemander et obtenir via Internet. Les citoyens àqui nous avons parlé ont exprimé leursatisfaction sur cette initiative.

AMMAR DAFEUR

BRÈVESdu CentreELLE A ÉTÉ ORGANISÉE À L’INITIATIVE DE LA COUR DE JUSTICE DE TIZI OUZOU

Une journée d’étude sur le thème justice-presse

La journée d’étude a été articulée autour de trois communications portant, pour lapremière, sur “la liberté d’expression : entre droit constitutionnel et protection del’honneur et la dignité des personnes”, la seconde sur “la diffamation, les précau-tions à prendre dans les couvertures judiciaires”, alors que la dernière portait sur

“le respect de la présomption d’innocence”.

Pour expliquer aux professionnels de

la presse les précautions à prendrepour éviter de verser dans la diffa-mation et la violation du secret del’instruction judiciaire, le parquetgénéral de la cour de justice de Tizi

Ouzou a organisé, récemment, une journéed’étude intitulée “Justice-presse”. La journée d’étude a été articulée autour de troiscommunications portant, pour la première, sur“la liberté d’expression : entre droit constitu-tionnel et protection de l’honneur et la digni-té des personnes”, la seconde sur “la diffama-tion, les précautions à prendre dans les cou-vertures judiciaires”, alors que la dernière por-tait sur “le respect de la présomption d’inno-cence”. Lors de son intervention, le procureurgénéral Mohamed Tayeb Lazizi a expliqué

qu’entre le droit à l’information qui est consti-tutionnellement consacré et la protection desdroits et la dignité des personnes, il y a une ba-lance où il est difficile de tenir l’équilibre et quec’est juste à ce niveau que le journaliste doit fai-re jouer tout son professionnalisme. En ce sens, le représentant du parquet a souli-gné que, d’un côté, la liberté d’expression est undroit consacré et qu’avec la nouvelle loi sur l’in-formation, le délit de presse n’est plus soumisau flagrant délit ni à la peine de prison, et de sur-croît il est prescriptible en six mois, mais que,d’un autre côté, le respect de la vie privée, del’honneur et de la considération est un droit in-aliénable consacré dans la Constitution algé-rienne. Intervenant sur le sujet de la diffama-tion, Khethir Nadir, président de la section pé-nale et conseiller à la cour, ne s’est pas conten-té d’expliquer les éléments constitutifs de la dif-famation, mais a longuement sensibilisé aux pré-cautions à prendre pour l’éviter, et ce, dit-il, en

usant du conditionnel, d’être neutre et objec-tif, d’éviter de révéler l’identité des suspects etsurtout d’éviter les procès d’intention et les pré-jugés qui sont de nature à orienter ou influen-cer la décision de justice. Pour sa part, le juge d’instruction, Rachid Mo-krani, a insisté sur le respect du secret de l’ins-truction et de la présomption d’innocence jus-qu’à la confirmation ou l’infirmation de lacondamnation d’un mis en cause. Le conférencier a insisté, entre autres, sur lechoix de la terminologie utilisée et l’usage dessubtilités de la langue dans ce genre de situa-tions. Tout en rappelant les sanctions prévuespar la loi dans ces cas, le conférencier a souli-gné que le respect du secret de l’enquête vise àprotéger les principes constitutionnels concer-nant les droits des parties et permettre un pro-cès équitable et du coup un bon fonctionnementde la justice.

SAMIR LESLOUS

Cette initiative permettra aux professionnels de la presse d’éviter de s’enliser dans des procédures judiciaires.

CHAÂBET EL-AMEUR (BOUMERDÈS)

Journée de dépistage du cancer du sein et de l’utérusL’

association des ma-lades atteints du cancerErahma de la wilaya de

Boumerdès, en coordinationavec la DSP de la même wi-laya, a organisé samedi unejournée de dépistage et deconsultation gratuite du can-cer du sein et de l’utérus, au ni-veau du centre de santé de lacommune de Chaâbet El-Ameur à 35 km au sud-est deBoumerdès. Cette journée,qui entre dans le cadre des ac-tivités de bienfaisance de l’as-sociation Erahma, a pour ob-jectif d’offrir aux femmes deChaâbet El-Ameur une

consultation gratuite. L’ob-jectif de cette consultation estd’éviter aux femmes une at-teinte ou une aggravation deleur cas. Contacté par nossoins, la présidente de cette as-sociation, Mme Ghazi, nous adéclaré : “Nous avons organi-sé cette journée de dépistage etde consultation gratuite ducancer du sein et de l’utérus auprofit des femmes de ChaâbetEl-Ameur. Cette maladie faitdes ravages. Nous avons choi-si la commune de Chaâbet El-Ameur, parce que, selon un re-censement effectué à notre ni-veau, nous avons constaté que

beaucoup de femmes sont at-teintes du cancer de l’utérus oudu sein dont des cas sont à unstade avancé.” Plusieursfemmes ont répondu à l’appelpour effectuer une consulta-tion gratuite. “C’est une belleinitiative prise par cette asso-ciation de bienfaiteurs. Noussommes venus tôt le matin etnous avons fait la queue pourbénéficier de la consultationgratuite et voir si nous sommesatteints ou pas de cette mala-die qui touche les femmes”,nous a déclaré un groupe defemmes.

NASSER ZERROUKI

Lundi 20 avril 2015

23LIBERTE

L’Algérie profonde

9e ÉDITION DU SEMI-MARATHON DESDONNEURS DE SANG À BOUIRA

Plus de 700 athlètessur la ligne de départ■ Plus de 700 participants, venus de 17wilayas du pays avaient pris part à la 9eédition du semi-marathon, organisé sousle haut patronage du wali, conjointementpar le comité des donneurs de sang et laFédération nationale de l’athlétisme. Fautede moyens financiers, seuls les athlètesalgériens étaient au rendez vous. La courses’est déroulée sur le parcours de 21,097km.Le départ donné à partir de Aïn Bessemvers la ville de Bouira en traversant lescommunes de Aïn Laâloui, Aïn Lahdjar etSaïd Abid. Le président de la Fédérationdes donneurs de sang, Gherbi Kadour, aappelé les jeunes à pratiquer le sport : “Ilfaut que nos jeunes pratiquent le sport d’uncôté et avoir la culture du don de sang del’autre”. D’ailleurs, l’opération de don dusang a connu ce jour une grande affluence.Le camion de l’Agence national de don dusang a été pris d’assaut par les donneurs.

A. DEBBACHE

Libert

é

JIJEL

Lancementdes travaux de réalisationde 7 tours■ Les travaux de réalisation de 7tours de 14 étages ont été lancés à lafin de la semaine écoulée au niveaude l’entrée est de la ville de Jijel. Cesinvestissements privées validés parle Comité d'assistance à lalocalisation et à la promotion desinvestissements et de la régulationdu foncier (Calpiref) font partie d’unlot de 9 tours qui seront réaliséessur le même site totalisant 590logements promotionnels. Ces toursseront réalisées sur un délai de 30mois au plus tard. Parallèlement aulancement de ces projets, destravaux de raccordement aux diversréseaux, notamment de gaz etd’électricité, sont en cours deréalisation au niveau de ce POS.Ayant une superficie de plus de 150ha, cette nouvelle ville verral’implantation de 9 cliniques dedifférentes spécialités. D’ailleurs,les travaux d’une d’entre elles ontété lancés la semaine écoulée. Il està signaler que le Calpiref a validédurant l’année 2014 un total de 120dossiers d’investissement dansdivers secteurs, en l’occurrence lapromotion immobilière et lasanté.    

MOULOUD SAOU

GUELMA

Noyade d’un garçon dans l’oued Seybousse■ Un drame a secoué la localité deBoumahra-Ahmed ce week-end,journée ensoleillée etparticulièrement chaude où desenfants sont allés se baigner le longdes rives de l’oued Seybouse. Selonun bulletin de la direction de laProtection civile de la wilaya deGuelma, un enfant d'une quinzained'années s'est noyé, vendredi dansla matinée, sous les yeux horrifiésde ses camarades. Des secouristesretirèrent le corps inerte de lavictime qui fut transféré à lamorgue de l’EPH docteur Okbi. Parailleurs, le communiqué fait part deneuf accidents de la circulationsurvenus ces 48 heures qui ontengendré 17 blessés évacués dans lescentres hospitaliers de la wilaya.

HAMID B.

KHENCHELA

Un troupeaude moutons volé à Aïn Djerboua■ Les réseaux de voleurs de bétailcontinuent de semer la paniquedans la wilaya de Khenchela où l’onsignale souvent des vols de bovinset d'ovins. En effet, un troupeau demoutons de 40 têtes a été volé dansla nuit d’avant-hier, du domiciled'un éleveur sis dans la localité deAïn Djerboua, dans la communed’El-Hamma, selon une source bieninformée. Après s'être rendu comptede la disparition de son cheptel, lavictime a saisi les services desécurité compétents pour identifierles malfaiteurs qui ont pris unedestination inconnue, indique-t-on.Une enquête est ouverte.

M. ZAÏM

BRÈVESde l’Est

Lundi 20 avril 201524 LIBERTEL’Algérie profonde

TELEGHMA (MILA)

Une commune invivableLa ville croule sous les ordures, éparpillées au hasard le long des rues. Un spectacle

ahurissant, œuvre du laisser-aller de la municipalité conjugué à l’incivisme des citoyens.

La commune de Telegh-

ma, dans le sud de la wi-laya de Mila, est peut-êtrel’une des agglomérationsles plus délabrées de larégion. Des décharges sau-

vages de quelque côté qu’on se tour-ne, des rues impraticables, de la ga-doue jusqu’au seuil des habitations etdes risques d’inondation omnipré-sents, tel est le décor qui fait le quo-tidien de cette commune célèbre pourses nombreuses sources thermales. Laville croule, en effet, sous les ordureséparpillées au hasard, le long desrues. Un spectacle ahurissant, œuvredu laisser-aller de la municipalitéconjugué à l’incivisme des citoyens.Pour les responsables municipaux,une partie de la catastrophe enduréepar le village incombe aux habitantsqui “ne respectent pas les horaires depassage des camions des services de lavoirie pour sortir leurs sacs-poubelles” ;quoi qu’ils reconnaissent l’insuffisan-ce des camions-bennes affectés auramassage des déchetsdomestiques. “Il est pratiquement im-possible de couvrir toutes les rues et lesmechtas avec le peu de moyens dontnous disposons”,  dira le maire. Enoutre, la commune souffre d’un autreproblème non moins grave que celuides ordures, à savoir la dégradation ef-frénée des rues du centre urbain. Il n’yaurait peut-être pas, dans toutes les ag-glomérations de la région, des ruesplus ravinées, ni plus crevassées, niplus hideuses que celles de Teleghma.Catastrophique ! Notamment par cestemps de pluie, où les artères de lacommune, sans exception, se couvrentde flaques d’eau boueuses et de ga-doue, à telle enseigne qu’on se senti-rait en rase campagne. Et si on ajou-

tait à cela l’insuffisance de l’éclairagepublic, une autre réalité amère, onn’aurait pas besoin de dire que lespauvres riverains sont purement etsimplement livrés à eux-mêmes. Et lasituation est encore pire pour les ha-bitants de Hay El-Oued qui viventavec la peur au ventre à cause descrues qui les menacent. Situé dans uneespèce de cuvette naturelle, Hay El-Oued est invariablement submergé

par les eaux de ruissellement  qui nemanquent jamais de s’infiltrer jus-qu’au plus profond des habitations.Aussi les riverains revendiquent-ilsl’édification d’ouvrages pour canaliserles flots des eaux pluviales loin desmaisons. À ce propos, le P/APC pré-cise : “La commune a réalisé une étu-de pour l’édification d’un système deprotection de ladite cité contre lescrues, et la matérialisation du projet est

pour bientôt.” Pour leur part, les pro-priétaires des hammams, sourcesthermales sans lesquelles Telaghman’aurait probablement pas eu la répu-tation qui est la sienne actuellement,demandent le bitumage de la routemenant à leurs établissements et laréalisation d’un réseau d’assainisse-ment pour booster, un tant soit peu,le tourisme thermal dans cette région.

KAMEL BOUABDELLAH

BISKRA

Les universitaires en attente de postes budgétaires de la DAS

GUELMA 

Les citoyens réclament la démoustication

Ils sont des milliers issus des différentes facultésà avoir déposé leur dossier à la DAS pour béné-ficier du dispositif d’emploi dans l’une des entre-

prises ou administrations offrant des postes de tra-vail. Depuis le mois de juin 2014, les nouveaux pos-tulants à un emploi font des allées et venues vainesaux bureaux de la DAS où on leur promet qu’ils se-ront servis “dès que les postes budgétaires seront ou-verts”. Ils ont attendu la signature de la loi de finances2015, au mois de mars. Toujours rien. Pourtant, cesjeunes sont tous détenteurs d’une promesse d’em-ploi signée par l’employeur. Aujourd’hui beaucoupsont lassés des promesses. Ne se sentant pas doués

pour l’entrepreneuriat, certains passent des concoursdans toutes les spécialités ouvertes ruinant leurs pa-rents dans les déplacements à travers le pays et laconstitution des dossiers, d’autres se recyclent dansde petits métiers, alors que d’autres font du porte àporte pour vendre des produits manufacturés, es-pérant un jour prochain voir la tutelle de la DAS “lâ-cher” les postes qui leur feront gagner la moitié duSMIG pour des tâches souvent éreintantes et sansaucune garantie d’être retenu parmi les élus à la ti-tularisation. “9000 DA ce n’est pas énorme, ce n’estmême pas en rapport avec la valeur de nos diplômes,mais cela nous permet de ne pas redevenir dépendants

de nos parents comme au temps où on était lycéens”,dira El-Hadi, un demandeur d’emploi qui chôme de-puis sa sortie de l’université. De leur côté, selon cer-taines sources fiables, les services locaux de laDAS seraient débordés face à la demande qui dépas-se l’offre. Ce système d’emploi, qui a fait ses preuvesà ses débuts, arrive aujourd’hui à bout. Aussi ne fau-drait-il pas penser à des réformes efficaces pour in-tégrer décemment dans le marché du travail cettemasse importante de chômeurs diplômés, déverséschaque année par l’université et les grandes écoles ?

HACENE LEMOUI

Comme à l'accoutumée, les éluslocaux du chef-lieu de wilayarenvoient aux calendes grecques

la démoustication pour des raisons in-expliquées et au grand dam de leurs ad-ministrés. Chaque année, c'est le mêmescénario qui se répète, et ce, en dépitdes nombreuses doléances des repré-sentants de la société et des comités dequartier qui tirent la sonnette d'alarmesur ce phénomène récurrent. Des ci-toyens se sont rapprochés de nouspour crier leur désespoir et interpellerles édiles de la ville dont la mission estd'assurer un cadre de vie idéal aux ha-bitants. Ali, un retraité de l'éducation

nationale, nous confie : “Nous vivonsun véritable calvaire dans nos apparte-ments qui sont investis durant toute l'an-née par des moustiques agressifs quinous empoisonnent la vie ! Aucun pro-duit ne vient à bout de ces satanés in-sectes dont le bourdonnement à nosoreilles nous incommode !” Des rive-rains des cités Champ-de-Manœuvre,Gahdour, Oued Maïz, Bensouilah,Bara, Frères-Rahabi et autres nousexpliquent que les vides sanitaires desimmeubles collectifs sont inondésd'eaux infectes qui exhalent des odeurspestilentielles et regorgent de grossesnuées d'insectes. Les campagnes de dé-

moustication et le curage de ces cavesne sont pas effectués par les servicescompétents et la situation ne faitqu'empirer au fil des ans. Djamel, unsexagénaire dynamique, ne baisse pasles bras : “Avec le concours de quelquesvoisins, nous nous attelons à chaulernotre vide sanitaire pour exterminer cesmoustiques, mais il nous faut leconcours des services municipaux ! Nosélus doivent mener ces campagnes de dé-moustication durant les mois de marset d'avril, période de fécondation et dereproduction de ces insectes qui sont de-venus nos compagnons permanents !”Nos interlocuteurs lancent un appel

pressant au wali qui est leur seul espoirpour enrayer ces indésirables insectesqui se reproduisent à grande échellefaute d'intervention des services de dé-moustication. En été, un camion sillon-ne la ville en pulvérisant des nuages demazout qui indisposent les personnesâgées, les nourrissons, les malades, lesallergiques et ceux souffrant de troublesrespiratoires. En revanche, ils sont in-efficaces contre les moustiques qui évo-luent en toute quiétude et importunentà longueur de journée, et surtout lanuit, les infortunés Guelmis.

HAMID BAALI 

D. R

.

Etant donné le manque de camions-bennes et l’incivisme des citoyens, la ville ne peut que crouler sous les déchets.

Crime de sang au centre-ville� Un jeune âgé d’une vingtaine d’années,issu d’une famille d’enseignantshonorablement connue à Relizane, a étémortellement poignardé, durant la soirée dejeudi dernier, apprend-on de sourcescrédibles. Le meurtre a eu lieu à proximité dujardin public, à quelques pas du siège de l’APC.L’auteur du crime a pris la fuite aussitôt sonforfait commis et fait actuellement l’objet derecherches.

M. SEGHIER

Déviation poids lourds ou coupe-gorge ?� Dès la tombée de la nuit, la déviation poidslourds contournant la ville de Relizane prendles allures d’un véritable coupe-gorge, plongédans l’obscurité la plus totale, a-t-on apprisauprès d’usagers scandalisés par cetteabsence d’éclairage public qui dure depuisprès de 2 ans. Selon nos interlocuteurs, lesconducteurs, notamment les routiers,contraints d’emprunter ce trajet, la nuit,parcourent la dizaine de kilomètres qui leconstituent, la peur au ventre. En effet, lesdizaines de points lumineux disposés le longdu terre-plein de cette double voie ne sontfonctionnels que sur quelque 200 mètres,entre la commune de Bendaoud et le pont deBormadia. Le reste du tronçon, en l’occurrenceBormadia-8e kilomètre puis RN4, est plongédans le noir le plus total, quasiment depuis lalivraison de cet axe routier, puisque lesluminaires n’ont fonctionné que durant unecourte période. Partant de cet état de fait, lesusagers réclament la remise en état del’éclairage public, vital pour l’intégritéphysique des automobilistes.

M. S.

Interpellation de 4 dealers à Relizane et J’diouia� Le magistrat instructeur près le tribunal deOued R’hiou a placé sous mandat de dépôt, àla fin de la semaine écoulée, un prévenu âgéd’une trentaine d’années mis en examen pourdétention à des fins de commercialisation deproduits stupéfiants prohibées, a-t-on apprisde bonnes sources. Le dealer avait étéinterpellé par les éléments de la sûreté dedaïra de J’diouia en possession d’une dizainede cachets d’Ecstasy et d’une somme d’argentconséquente représentant les revenus de sontrafic. La perquisition menée dans sondomicile a permis aux policiers de mettre lamain également sur 204 grammes de kiftraité. On apprend par ailleurs que 2 dealersont été placés sous mandat de dépôt par leprocureur de la République près le tribunal deRelizane pour détention de produitsstupéfiants. Les inculpés âgés de 23 et 31 ansavaient été arrêtés par la brigade derecherches et d’investigations (BRI), enpossession de 14 grammes de résine decannabis et 10 comprimés de psychotropes.

M. S.

Des arrestations dans le milieu de la petite criminalité� Trois individus, dont une femme,recherchés par l’appareil judiciaire suite àdiverses plaintes, dont celles de coups etblessures volontaires à l’aide d’une arme,ivresse manifeste, abandon de foyer etdestruction de biens d’autrui, ont étéprésentés devant le parquet de Relizane puisécroués, au cours de la semaine écoulée,apprend-on de sources policières. Par ailleurs,on apprend que 2 jeunes gens âgés de 20 et 23ans, ont été arrêtés par les policiers de la 9eSûreté urbaine de Relizane suite à l’agressiond’un jeune âgé de 19 ans, à proximité de lamosquée En Ennour. La victime avait étéagressée à l’aide d’une arme blanche etlaissée dans un état critique par sesassaillants. L’audition de la victime suite à sonhospitalisation a permis aux policiersd’identifier et d’arrêter les agresseurs. Ils ontété placés sous mandat de dépôt suite à leurprésentation devant la Justice. On apprendenfin qu’un dangereux malfaiteur âgé de 40ans, recherché depuis 2011, a été appréhendépuis déféré devant le magistrat instructeurprès le tribunal de Oued R’hiou. Cet individufaisait l’objet de recherches pour constitutiond’une bande de malfaiteurs, vol à main arméeet vol en période nocturne avec utilisationd’un véhicule.

M. S.

BRÈVES de Relizane

Lundi 20 avril 2015 25LIBERTE L’Algérie profonde

LE PRÉSIDENT DE TAJ À CHLEF

Ghoul loue la bonnesanté du pays

Devant les militants et sympathisants de sa formation politique, Amar Ghoul aexpliqué que la sécurité et la stabilité que les Algériens savourent aujourd’hui ont

été difficilement acquises grâce aux sacrifices et à la mobilisation des citoyensdurant la décennie noire.

La sécurité et la stabilité du pays

étaient parmi les principaux thèmesque Amar Ghoul, président du par-ti Tajamou Amal Jazaïr (TAJ), alonguement développés hier, lorsd’un meeting populaire à la salle des

conférences du CCI de Chlef. Devant les militants et sympathisants de sa for-mation politique, Amar Ghoul a expliqué que lasécurité et la stabilité que les Algériens savou-rent aujourd’hui ont été difficilement acquisesgrâce aux sacrifices et à la mobilisation des ci-toyens durant la décennie noire, mais aussi grâ-ce à Bouteflika “qui a su épargner au pays une dé-rive et une guerre civile”, dira le président du TAJqui ajoutera, dans le même contexte, que l’Algé-

rie a réussi à faire face à toutes les menaces quivisaient à l’anéantir de toutes parts, aussi bien del’extérieur que de l’intérieur. Il reviendra également sur la naissance de sonparti. Pour M. Ghoul, la prise en charge de la sé-curité et de la stabilité des Algériens doit être im-pérativement préservée par tout le monde,dans le but de garantir un avenir radieux aux gé-nérations futures. “On ne peut rien faire si la sé-curité et la stabilité n’existent pas. Nous les sou-haitons pour l’ensemble des pays arabes en guer-re. Une situation qui n’arrange personne, sauf Is-raël. Tout est planifié pour semer le trouble dansdes pays arabes uniquement pour laisser lechamp libre aux Israéliens qui continuent de mas-sacrer les Palestiniens. Méfiez-vous des manipu-

lations qui nuisent à notre souveraineté et notredignité !”, lancera-t-il encore. Il évoquera aussile rôle de la diplomatie algérienne sur la scèneinternationale, rappelant que l’Europe, l’Asie,l’Amérique et l’ONU regrettent de ne pas avoirécouté l’Algérie lorsqu’elle était seule face aux ter-roristes. M. Ghoul a abordé le volet économiqueen expliquant qu’il faut réfléchir à une écono-mie alternative, aussi bien dans l’agriculture quedans l’industrie en passant par d’autres créneauxet a appelé les jeunes universitaires à s’y impli-quer. Au sujet de la révision de la Constitution,il a souligné que son parti a présenté ses propo-sitions qu’il a jugées utiles pour le développementdu pays dans tous les domaines.

AHMED CHENAOUI

AÏN TÉMOUCHENT

Les exportations hors hydrocarbures

à l’étudeL

a Chambre de commerce etd‘industrie “Sufat” de la wi-laya de Aïn Témouchent a

organisé, jeudi dernier, une jour-née d’étude sur le renforcement desexportations hors hydrocarbures,notamment avec les nouveauxdispositifs de soutien et d’encou-ragement en faveur des entre-prises. Pour ce qui est de la wilayade Aïn Témouchent, les exporta-tions se limitent aux produits ha-lieutiques alors que la région recè-le d’énormes potentialités agri-coles notamment, comme l’a indi-qué Ali Bey Nasri, président del’Association nationale des expor-tateurs. À ce titre, les interve-nants ont mis l’accent sur la néces-sité de libérer les terres agricolesau profit des investisseurs, regret-tant l’absence d’ancrage juridique

qui pourrait favoriser le libre com-merce en dépit de la révision descentaines de textes dans la pers-pective de l’adhésion de l’Algérie àl’Organisation mondiale du com-merce (OMC). En terme d’avan-tages, les différents représentantsdes organismes financiers, à l’ima-ge de la Banque nationale d'Algé-rie et de la Compagnie algérienned’assurance et de garantie des ex-portations (Cagex), ont rappelé lesphases d’accompagnement et d’as-sistance par le truchement d’avan-tages réglementaires, en faveurdes exportateurs, avec l’octroi descrédits de préfinancement dans lafabrication des produits destinésà l’exportation ainsi que des me-sures de garanties prises pour fai-re face aux risques.

M. LARADJ

SIDI BEL-ABBÈS

Un volontariat pour nettoyer la ville � Une opération de volontariat a été organisée, ce samedi, à Sidi Bel-Abbès pour nettoyer la ville de ses déchets ménagers, générésnotamment par des commerces, et qui se sont amoncelés au niveau dela quasi-totalité de ses artères et quartiers. Initiée par la wilaya etl’APC, en association avec la direction de l’environnement, la DTP,DLEP, le Croissant-Rouge algérien et l’ONA, cette action, qui coïncideavec le démarrage de l’entreprise de nettoyage Nadif Com, vise àaméliorer le cadre de vie et redonner à la ville un visage beaucoupplus agréable et attrayant. À cet effet, d'importants moyenslogistiques et humains, notamment les travailleurs communaux etdes citoyens représentés par les comités de quartiers, ont étémobilisés pour la collecte des déchets qui ont été acheminés vers lecentre d'enfouissement technique (CET) de la ville, a-t-on constaté.Selon les responsables locaux de la wilaya, “cette action de salubrité nes’arrêtera pas là, car d’autres opérations similaires sont prévues dansles prochains jours pour toucher le reste des communes du territoire dela wilaya”.

A. BOUSMAHA

PORT D’ORAN

Saisie de 2 kg d’or� Les services des Douanes algériennes activant au niveau du portd’Oran ont saisi 2 kg de matière aurifère dissimulée dans une valise àbord d’un véhicule de marque Volkswagen appartenant à unepassagère en provenance de Marseille, selon la sous-directrice del’information de la direction régionale des Douanes d’Oran. La miseen cause tombe sous le coup du délit d’infraction aux changes del’ordonnance 96/22.

K. R. I.

D. R

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Amar Ghoul, président du parti Tajamou Amal Jazaïr, hier, lors d’un meeting populaire à Chlef.

La mort du père de Yahia est tombéeau moment de la célébration du ma-riage de Dalila. Ils ne mettent plus demusique. Dalila qui voulait le fêter dansl’intimité voit son vœu exaucé malgréelle.Ils n’invitent pas grand monde, juste lesproches et les meilleurs amis, en plusdes voisins. Maria a confié son fils à Fa-tima, vu qu’elle allait tarder lors du dî-ner. Elle donnait un coup de main dansle service. Souad souffre de migraine depuis lamort de son oncle. Elle se repose dansla chambre de ses beaux-parents. Satante est en vie mais ses blessuressont plus graves que ne le croyait Ma-ria. Certaines blessures prendraientbeaucoup de temps pour guérir car elleétait diabétique. Ceci, si elles ne com-pliquaient pas.- Elle a une hyperglycémie ! Le diabé-tologue craint que son état n’empire !

- On prie pour elle, lui dit Maria. Il fautavoir la foi !- Oui, tu as raison ! Elle est entre lesmains d’Allah !- Quand retournes-tu chez toi ?, lui de-mande Maria. J’ai besoin de certainesaffaires…- Tu as ta clef, passe quand tu veux, luidit Souad. Mon mari et moi resteronsici ! On ne peut pas laisser les beaux-parents seuls ! Et moi-même, je préfèreavoir de la compagnie ! J’ai des idéesnoires parfois…L’écho d’une discussion leur parvient.Un petit coup discret à la porte les in-terrompt. La porte s’ouvre sur Yahia etle mari de Souad. La surprise faitpresque bondir Maria du bord du lit oùelle était assise. - Salam aleykoum ! Maria ! s’écrie Ya-hia. Qu’est-ce que tu fais là ?- Je remontais le moral à Souad…Toutes mes condoléances, lui dit-elle

en fuyant son regard. J’espère que tamère ira mieux ! - Je l’espère aussi... Et toi, ça va ?Maria secoue la tête tout en croisantson regard le temps d’une seconde. Lebleu de ses yeux la perce jusqu’aucœur. Il est tel qu’elle l’aime. Il est lé-gèrement bronzé. Il devait être encongé quand il a été joint pour lui ap-prendre l’accident de ses parents. - Ton mari n’est pas venu ?- Je dois retourner en cuisine, dit-ellesans répondre à sa question. Excusez-moi…Yahia ne bouge pas, lui barrant lepassage sans le vouloir. Il semble sur-pris par sa froideur. Souad et sonmari parlent doucement, semblant lesignorer. - Tu es toujours aussi belle !Maria sent ses joues chauffer sousson regard insistant.- Mais tu es toute rouge, remarque-t-il. Tu te sens bien ?Il a levé la main pour remettre unemèche derrière son oreille. Un gestequ’elle lui permettait avant. Elle recu-le comme s’il l’avait brûlée. Son cœura bondi dans sa poitrine en voyant sonalliance briller. Un court instant, sousl’effet de la surprise car elle ne s’atten-dait pas à le voir, elle a oublié qu’il étaità une autre.- Oui, je vais bien. Pousse-toi !- Omri !, fait une voix douce derrière

lui, le forçant à s’effacer. Une jolierousse aux yeux verts, bien plus jeunequ’elle, leur sourit. Elle pose la main surle bras de Yahia qui est devenu blanc.- Bonsoir ! C’est ta cousine Souad ?-Non… Je te présente Maria ! Maria,voici ma femme Majda !Maria hoche la tête et grimace un sou-rire. Les présentations lui ont glacé lecœur. Les pleurs d’un bébé retentitdans le salon.- Yahia, va calmer Maria ! Elle est gro-gnon depuis notre arrivée  ! Il n’y aqu’avec toi qu’elle redevient un ange !- Oui, j’y vais !Mais Maria passe devant eux pour

qu’ils ne voient pas ses larmes. Elle n’arien contre Majda. Mais Yahia aurait dûêtre avec elle. Ces filles, il les aurait euesavec elle !Il est évident que Majda ignore poureux. Car aucune femme au monden’accepterait de donner le prénom del’ex de son mari à sa fille. Maria est tor-turée par une question. Pourquoi a-t-il donné son prénom à sa fille ?

(À SUIVRE)

A. K.

Maroua vide le panier, met les vic-tuailles sur la table et se retrousse lesmanches :-Il est temps de penser à préparer le dî-ner…Viens donc m’aider Safa.-Je vais t’aider moi-même, dit Mord-jana.-Il n’en est pas question. Tu vas salir ton

joli tailleur, et puis tu dois être épui-sée. Viens donc t’asseoir à côté demoi… Nous avons un tas de choses ànous raconter.Mordjana lance un regard à la dérobéeà sa mère. Cette dernière sirotait sonthé et suivait distraitement la conver-sation.

-Je vais d’abord me changer… Ensui-te, je viendrais vous aider à éplucherles légumes… Samir adore nos platstraditionnels…Maroua sourit :-Tu l’as forcément initié à nos menus.-Bien entendu… Je voulais lui dé-montrer que je n’étais pas une piètrecuisinière. Elle se tut, puis reprend d’une petitevoix :-Il a tant fait pour moi… Je lui doisbeaucoup… Grâce à lui, je suis unefemme accomplie aujourd’hui. J’aisuivi une formation, j’ai un boulot, etje gagne bien ma vie.Elle avait débité sa phrase sur un tondétaché, mais Maroua avait tout de sui-te ressenti la tristesse qui perçait danssa voix. Sa sœur souffrait. Elle sursaute.Avait-elle des ennuis de santé ?Elle lui jette un regard interrogateur,mais Mordjana détourne la tête ets’empresse de quitter la cuisine.Samir se réveille avec une migraine etporte la main à son crâne. La chambreétait plongée dans le noir, et il eut dumal à reprendre ses esprits. Puis tout lui revint. Le voyage, la cha-leur et ses difficultés à s’adapter au cli-mat torride du Sud. Il se rappelleMordjana. Ces derniers temps, elle lui avait sem-blé mélancolique et quelque peu pré-occupée… Mais comme d’habitude,elle ne se confiait pas à lui. Il met sesétats d’âme sur le stress. Pour ce petitvoyage hâtif dans sa famille, Mordja-na s’était surpassée. Elle avait préparédes gâteaux, acheté des confiseries etparcouru les quartiers de la ville dans

tous les sens afin de dénicher ces pe-tites choses qui feraient plaisir à samère, ses frères et sœurs et à sesgrands-parents.Elle était tellement généreuse Mord-jana… Elle pensait tellement auxautres qu’elle s’oubliait parfois elle-même.Samir s’étire et s’assoit sur le canapé. Ilavait grand besoin d’un compriméd’aspirine. Des voix lui parvenaient.Des femmes parlaient et riaient. Il re-garde sa montre et constate qu’il étaitdéjà 18h. Il avait dormi plus de quatreheures mais n’avait pas encore récu-péré.La chaleur s’était atténuée, et par la fe-nêtre entrouverte il sentit même unepetite fraîcheur pénétrer dans lachambre.Quelqu’un frappe à la porte de lachambre avant d’entrer et de donner lalumière. Sa femme se tenait devant lui :-Tu es réveillé ?-Tu le vois bien…-Je vais te servir un thé…-Je préfère un comprimé d’aspirined’abord, dit-il en tenant son crâne.-Le voyage t’a fatigué Samir…-Plutôt la chaleur…-Je sais… Les soirées sont plusdouces… Tu va apprécier…Il soupire :-Si tu le dis… Moi je sens que jepourrais dormir encore deux jours.Elle rit :-C’est le temps qu’on doit passer dansma famille… Tu n’auras donc pas leloisir de visiter la ville ni d’appréciernotre générosité.Il hausse les épaules :

-Je ne sais pas comment vous faitespour supporter cette chaleur… J’aicru étouffer sur la route.-J’ai fait la route en sens inverse pourde longs kilomètres en voiture le jourde notre mariage. Nous avons avalé destonnes de poussière et supporté l’en-fer… J’étais emmitouflée dans un bur-nous, le visage caché sous un voile.Maroua tentait de me rafraîchir avecun éventail… Autant jeter une gout-te d’eau dans un brasier… Ta mamanet Malika voyageaient dans un véhiculeclimatisé. Ce n’était pas le cas pournous. Et puis, il y avait cette angoissequi me nouait l’estomac au point où j’ensuis tombée malade.Il hoche la tête :-Je le savais… Malika m’avait tout ra-conté. Je suis désolé… Tu as dû souf-frir le martyre.Elle sourit :-Je ne regrette pas cependant d’avoirfait ce trajet pour te rejoindre… Au-jourd’hui je suis heureuse d’être ta fem-me…Elle remarque sa grimace, puis sesmains qui tenaient toujours son crâ-ne et s’écrie :-Heu… Excuse-moi, je devrais aller techercher un comprimé d’aspirine, et jesuis là à papoter comme une pie.Elle sortit en courant et revint avec unverre d’eau et une boîte d’aspirine.-Tiens, avale tout d’abord un compri-mé, si ta migraine persiste, tu enprendras un deuxième.

(À SUIVRE)

Y. H.

CHRONIQUE DU TEMPS QUI PASSE

Récit de Adila Katia

[email protected] RÉACTIONS ET VOS TÉMOIGNAGES

SONT LES BIENVENUS.

MordjanaRécit de Yasmina Hanane

55e partie

[email protected] RÉACTIONS ET VOS TÉMOIGNAGES SONT

LES BIENVENUS.

Résumé : Maroua arrive à temps pour constater lesdégâts. Les larmes de son aînée lui prouvèrent encoreune fois que sa mère n’acceptait pas le bonheur de safille. Mordjana reconnaît qu’elle s’était emportée ettente de calmer les esprits. Elle demande à sa sœur desnouvelles de sa famille… Le temps passe tellementvite… Deux années se sont déjà écoulées depuis sonmariage.

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L’inaccessibleCinquième chapitre : Malgré elle…49e partie

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Résumé : Maria reçoit la voisine qui voulait en savoirplus sur elle et son fils. Elle n’a pas le choix. Elle ment engrande partie, lui disant avoir fui après avoir étéenlevée par un groupe armé. Elle vit coupée de safamille. Fatima promet de rester discrète. En fin dejournée, Maria apprend la mort du père de Yahia. Elleserait bien allée à la veillée si elle ne craignait pas detomber sur lui et sa famille…

Vous écrivez des histoires et aimeriez les faire publier. Envoyez-les nous à l’adresse suivante : [email protected]. Si après sélection, elles retiennent l’attention de la rédaction, elles seront publiées.

Lundi 20 avril 201526 LIBERTEDes Gens & des Faits

Lundi 20 avril 2015

27LIBERTE

Jeux

Contre Dieu nulne peut.

Conversation enjeunesse-Fraternité envieillesse.

Coucher de pouleet lever decorbeau écartentl'homme dutombeau.

Coupable craintde comparaître.

Proverbesfrançais

Solution Sudoku n° 1944

HORIZONTALEMENT - I - Varice des veines de l’anus. II -Cuirasse de Zeus - Fermé. III - Véhicule très rapide - Ovation dupublic. IV - Petit cours - Port d’Israël. V - Couleur choisie -Propre. VI - Éliment - Personnel. VII - Manteau court desRomains - Pied de vers. VIII - Jet - Suites. IX - Erbium - Minéralbrillant - Note. X - Pièce du calice d’une fleur - Lombric.

VERTICALEMENT - 1- Spécialistes de la langue d’Israël. 2 -Conduit souterrain - Surface. 3 - Céréale - Entendre. 4 -Horrible - Possessif. 5 - Répétition inutile - Argile. 6 - Articleibère - Parente. 7 - Langue ancienne - Célèbre poète arabe. 8 -Esclave grecque - Note. 9 - Tromperie - Empereur romain. 10 -Frère aîné de Jacob - Faire du tort.

1

I

II

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III

IV

V

VI

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VIII

IX

X

Le sudoku est une grillede 9 cases sur 9, diviséeelle-même en 9 blocs de 3cases sur 3. Le but du jeuest de la remplirentièrement avec deschiffres allant de 1 à 9 de manière que :

- chaque ligne contiennetous les chiffres de 1 à 9 ;- chaque colonnecontienne tous leschiffres de 1 à 9 ;

- chaque bloc de 3X3contienne tous leschiffres de 1 à 9.

Cette grille est de niveaumoyen : elle contientdéjà 30 chiffres.

MO

TS F

LÉCH

ÉS N

° 45

2

ParNaït Zayed

SOLUTIONDES MOTS FLÉCHÉS N°451

8

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268

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4

6

Mots croisés N°5357 : PAR FOUAD K.

Enfermer étroitement—————————————Claqueur

Banquealgérienne

Arsenic

Test

Plante textile—————————————Article arabe

Cap à Béjaïa—————————————Note

Île d’Italie—————————————Nazi—————————————Contre la règle

Actions—————————————Enzyme—————————————Boisson

Voyelles—————————————Baie jaune

Néodyme

Périodes

Plaisanterie—————————————Incroyant

Villeallemande

Échassier

Dieu guerrier—————————————Voie

Se dépérir—————————————Découpe

Astatine—————————————En formed’œuf

Consul romain

Vases—————————————Occire

Auroch—————————————Foot à Marseille—————————————Poème

Préposition

Clartés

Rongeur—————————————Vélo—————————————Aperçu

Élevage desabeilles

Île française—————————————Expressiongestuelle—————————————Prière (ph.)

Offre publiqued’achat—————————————Préposition

Peina—————————————Personnel—————————————Petite parcelle

Consonnes—————————————Nœud ferroviaire

Ville des Pays-Bas—————————————Possessif

Maxime—————————————Ruisseau—————————————Vénérations

Gâteau à lacrème (2 mots)—————————————Type d’avion

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Cérémonieux - Rhapsode - Gré - EI - Gorets - En - Vos - Tu - Tes - O - Eu - Tee - Écrin - Rr - R - Rt - R - Emboîtées - Er -Néo - Que - Ou - U - C - Souillures - I - Quel - Écimé - E - Ut - Égoïne - Utérus - Seul - Sites - Cr - S - E - E - Sr - Bout - Es.

Comment jouer ?Sudoku N° 1945 : PAR FOUAD K.

Solution mots croisés n° 5356

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

I

II

III

IV

V

VI

VII

VIII

IX

X

A R T H R A L G I ES O U I L L U R E SS U I E L I E SI L L F E S M ED O E L G A I NU T A G E N T SI T E R A T E N TT E R R I N E O RE N F O C C R IS T R A T E S D E

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TAUREAU(21 avril - 21 mai)

Il se pourrait peut-être que vous ren-contriez l'âme sœur. Cette rencontrepourrait se produire tout prochaine-ment. Ne laissez pas au hasard les ren-contres que vous allez faire.

GÉMEAUX(22 mai - 21 juin)

Vous aurez la prétention de faire ceque vous voulez, quand vous voulez.Même si vous êtes réellement enforme, ne présumez pas trop de vosforces. Vous ferez néanmoins preuvede réalisme.

CANCER(22 juin- 22 juillet)

Une relation lointaine désire se rap-procher de vous mais vos sentiments àson égard vous empêchent de faire lepremier pas. Une opportunité vouspermettra de vous retrouver.

LION(23 juillet - 22 août)

Vous pourriez vous lancer dans un pro-jet financier qui pourrait coûter cher.La prudence est recommandée si vousvoulez aboutir.

VIERGE(23 août - 22 septembre)

La chance en affaires vous sourit. Vousserez tout à fait capable de bien gérervos relations avec vos amis et col-lègues. Alors, ne refusez pas la chanced'une prochaine invitation, que ce soitpour une soirée, un dîner ou une pro-menade entre amis.

BALANCE(23 septembre - 22 octobre)

Vous allez faire de nouvelles connais-sances très agréables. Faites attentioncar vous risquez encore de les man-quer, surtout si vous continuez à res-sasser vos vieux souvenirs.

SCORPION(23 octobre- 22 novembre)

Vous aurez vous-même l'agréable sur-prise de vous rendre compte que l'onn'avait pas de doutes très sérieux survos réelles possibilités de réussite.

SAGITTAIRE(23 novembre - 20 décembre)

Vous aurez l'agréable surprise de vousrendre compte que vos inquiétudes neservaient à rien. Vous aurez l'impres-sion très nette que rien ne vous résiste.Profitez-en.

CAPRICORNE(21 décembre - 20 janvier)

La forme physique va vous sourire.Revenez sur certaines décisions hâtivesque vous avez prises. Attention, unexcès d'efforts peut nuire à votre santé.Tous les espoirs vous seront permis sivous savez garder cette grande forme.Agissez avec tranquillité et discerne-ment.

VERSEAU(21 janvier - 19 février)

Vous éprouverez le désir de vous trans-former. Vous rechercherez une plusgrande stabilité dans vos sentiments.Cela représente un moment importantet décisif de votre vie. Surtout ne pré-cipitez rien encore car vous pourriezfinir par faire fuir l'être aimé.

POISSONS(20 février - 20 mars)

Vous allez connaître la chance de pou-voir vous débarrasser des préoccupa-tions personnelles et de vos soucis.Vous pourrez vous donner à fond etvous concentrer sur un objectif quevous cherchez à atteindre depuis long-temps.

BÉLIER(21 mars - 20 avril)AUJOURD’HUI

Les réactions imprévues de quel-qu'un que vous estimez vont vouscontrarier quelque peu. Vous nevous formalisez pas de cette attitudeprésomptueuse. Une chance réellese présentera et vous pourrez éviterles fâcheuses conséquences d'unacte qui se révèle être anodin.

L’HOROSCOPE de Mehdi

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Lundi 20 avril 2015

28LIBERTE

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SOSJe me nomme Lecir Kada, âgé de 23 ans, orphelin de père et diabé-tique depuis ma petite enfance. Cette maladie s’est négativementrépercutée sur ma vue puisque j’ai déjà perdu l’usage d’un œil et jerisque de perdre celui du second si je ne subis pas l’intervention chi-rurgicale nécessaire. Et c’est dans ce contexte que je demande auxpraticiens spécialistes et aux âmes charitables de me venir en aidepour une prise en charge effective. Pour cela, contactez ma mère quiexerce en qualité de femme de ménage à la cité des 140-Logements,Bt 25, ZHUN 12, à Mascara. Tél. : 07 93 14 39 00 ou au 07 72 55 34 31 qui transmettra.

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Carnet—————————————

Décès—————————————Les familles Gari et Akchiche,parents et alliés ont l’immensedouleur de faire part du décès deleur chère et regrettée épouse,sœur et mère Smina Akchicheépouse Gari Ferhat, survenu le

18 avril 2015 à l’âge de 78 ans.L’enterrement aura lieu aujourd’hui au cimetière du village Adni, commune d’Irdjen(Larbaâ Nath Irathen). Puisse Dieu accorder à la défunteSa Sainte Miséricorde et l’accueillir en Son Vaste Paradis. A Dieu nous appartenons, à Luinous retournons.—————————————La famille Kerrad, parents etalliés, de Tizi Ouzou, d’Irdjen et

d’Alger, a la douleur de faire partdu décès de son très cher etregretté Kerrad Ahmed (retraitéde l’Edied de Tizi Ouzou), sur-venu à l’âge de 69 ans.La levée du corps se fera aujour-d’hui, à 10h30, de son domicilesis immeuble Casoral “MontBlanc”, rue Lamali Ahmed, àTizi Ouzou. L’enterrement auralieu à 12h, à Tamazirt, Irdjen.“À Dieu nous appartenons et àLui nous retournons.”

Lundi 20 avril 2015

29LIBERTE

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SOS•• Jeune dame, 4 enfants à charge, cancéreuse,

demande aux âmes charitables une aide pour uneintervention cchirurgicale de l’œil en urgen-

ce à la clinique Barraquer, Espagne. Dieuvous le rendra. Tél. : 0555 38 08 57

C0166

F.1005Soheib News

PenséeAÏT-OUARAB

SMAÏL DIT

“SI HASSÈNE”ancien

moudjahid.Un père, une lueur,

un amour nous aquittés à jamais cela fait trois ans,

le 20 avril 2012.Sa femme, ses enfants et ses

petits-enfants demandent à tous ceuxqui l’ont connu d’avoir une pieuse

pensée en sa mémoire.Que Dieu lui accorde Sa Sainte

Miséricorde et l’accueille en SonVaste Paradis.

BR8367

PenséeHuitième

anniversaire dudécès de notre

chère et regrettéemère, grand-mèreet arrière-grand-mère. En cette

date du décès deHADJA BAYA TAMINE

VEUVE BENARAB ARAB

une pensée à la mémoire de ladéfunte est demandée à toutescelles et à tous ceux qui l’ont

connue et aimée. Repose en paix.

F1006

Remerciements

Les familles Djebbar et Izri, très touchéespar les témoignages de soutien et de

sympathie exprimés à leur égard lors de laperte tragique de leurs chers et regrettés

DJEBBAR ABDENOUR

et de son fils MASSINISSA

expriment leurs chaleureux remerciementset demandent à tous ceux qui ont connu etaimé les défunts d’avoir une pieuse pen-sée en leur mémoire. A Dieu nous appar-

tenons et à Lui nous retournons.F1009

PenséeCinq années se sont déjà écouléesdepuis que nous a quittés, laissantun grand vide derrière lui, ce jourinoubliable du 20 avril 2010, notrecher et regretté père et grand-père

SIDER ARAB

En cette mémorable occasion, sonépouse, ses filles et toute sa famille

demandent à tous ceux qui l’ontconnu et aimé d’avoir une pieuse

pensée en sa mémoire.Cher papa, tu es toujours présent

dans nos cœurs. Que Dieu t’accueille en Son Vaste Paradis.

Repose en paix.ALP

PenséeChère épouse, maman

OURIDA GHOBRINI NÉE CHOUAKI

Cela fait une année jour pour jour, le 20 avril 2014, qu’Allah Tout-Puissant t’a

rappelée auprès de Lui. Tu as laissé dansnotre vie et dans nos cœurs un vide que nulne pourra combler. Tu es partie sans criergare ! Tu t’en es allée aussi discrètement

que tu as toujours vécu. En ce douloureuxsouvenir, ton mari et tes enfants Fethia etAhmed demandent à tous ceux qui t’ontconnue et aimée pour ta bonté, ta gaieté,ton intégrité et ton sourire d’avoir une

pieuse pensée en ta mémoire.Allah yarahmek.

Tu resteras à tout jamais dans notremémoire. A Dieu nous appartenons

et à Lui nous retournons.ALP

CondoléancesLe président-directeur général,

les membres du conseil d’administration,les cadres supérieurs, les membres du

syndicat national et l’ensemble du personnel de la Banque de l’Agriculture

et du Développement Rural (BADR), très peinés par le décès de la

mère de leur collègue M. Djemaï Zoghlache Amara

directeur central chargé de la maintenance

présentent à celui-ci ainsi qu’à toute safamille leurs sincères condoléances et lesassurent en cette pénible circonstance de

leur profonde sympathie.Puisse Dieu Tout-Puissant accueillir la

défunte en Son Vaste Paradis.

ANEP N°206 713, Liberté du 20-04-2015

RemerciementsLes familles Fidah Mouro et

Chiaali, parents et alliésremercient vivement tous ceux ettoutes celles qui se sont associésà leur douleur, suite au décès deleur chère mère et grand-mère

HADJA FIDAH MOURO

ABBACIA NÉE CHIAALI

survenu le 16-04-2015. Que Dieu accorde à la défunte

Sa Sainte Miséricorde et l’accueille en Son Vaste

Paradis.ALP

RemerciementsA l’ensemble du personnel de la mission diplomatique de

l’Algérie aux Nations unies.Par la présente parution, les familles Guitane et Hamadouche

tiennent à remercier du fond du cœur Son Excellence l’Ambassadeur M. Boukadoum et l’ensemble du personnel de la

mission permanente de l’Algérie auprès des Nations unies, sans oublier Dr Taha Merghoub du Memorial Hospital, pour leursoutien, leur bravoure et leur générosité et ce, suite au décès de

MADAME GUITANE FERROUDJA ÉPOUSE HAMADOUCHEsurvenu à New York.

Vous êtes les dignes représentants de l’Algérie. Votre générosité est inoubliable. Merci.

F1004

40e jour

Une pieuse pensée pour elles ! A Dieu nous appartenons et à Dieu nous retournons

SAI FERROUDJAnée LOUNES

Décédée le 10/03/2015

SAI HANIFAnée SEDDAR

Décédée le 03/03/2015

G.

AnniversaireA notreadorableELENA

A l’occasionde ton premierprintemps le

20 avril 2015,ton papaFarid, ta

maman Faïza,les familles Naas et Menous sont

comblés de ta présence et te souhaitent une santé rayonnante, une

vie heureuse et plein de bonneschoses. Joyeux anniversaire, notre

princesse, et que le bon Dieu te protège pour nous tous.

BR8377

Mireille Dumas convie Lau-rent Gerra et Julien Clerc àrevenir sur leur parcours res-pectif. Laurent Gerra est ain-si devenu en vingt ans l'imi-tateur préféré des Français.Quant à Julien Clerc, en qua-rante-cinq ans de carrière, ila enchaîné les succès, deMa préférence à Femmes jevous aime.

En 1940, quatre frères et sœurs sont envoyés à lacampagne, dans un vieux manoir. Ils y découvrentune armoire magique qui donne accès au royau-me enchanteur de Narnia. 

Mei, élève surdouée,a été prise en otagepar la mafia chinoisequi l'utilise pour mé-moriser les comptesde ses rackets et descodes secrets. De soncôté, le costaud LukeWright, ancien poli-cier au moral brisé,gagne sa vie en li-vrant des combatsd'Ultimate Fightingen pleine rue. 

Anna, une sage-femme, est bouleversée par la mort d'unejeune fille qu'elle aidait à accoucher. Elle tente de retrou-ver la famille du nouveau-né à l'aide du journal intime dela disparue.

Nicolas a des parents qui l'aiment, une bande de chouettescopains et souhaite que rien ne vienne ternir son heureuxquotidien. Mais, un jour, il surprend une conversation quilui laisse penser que sa mère est enceinte. 

LES PROMESSES

DE L'OMBRE 21H35

LE MONDE DE NARNIA,

CHAPITRE 1 : LE LION, LA

SORCIÈRE BLANCHE ET L'AR-

MOIRE MAGIQUE 19H50

Dans la petite mairie de Chinon, Isabelle épouse RachidBenassem. Un an plus tard, au même endroit, Odile épou-se David Benichou. L'année suivante, Chantal épouse ChaoLing. Les parents des trois filles, Claude et Marie Verneuil,gaullistes traditionalistes, ne savent plus à quel saint sevouer. 

Pour partir en voyage denoces avec Julie, Doc Martina trouvé sa remplaçante :une magnifique Russe,Adriana Soupov, qui poursoigner l'épisode dépressifde Bernard Groslay s'enga-ge avec lui dans un protoco-le de... “calinothérapie” !

DOC MARTIN

19H55

QU'EST-CE QU'ON A FAIT AU BON

DIEU ? 21H35

SIGNÉ

MIREILLE

DUMAS 19H50

SAFE 21H50

URGENCES MÉDICALES : 115- Samu 021 43.55.55 / 021.43.66.66- Centre antipoison 021.97.98.98- Sûreté de wilaya 021.73.00.73- Gendarmerie nationale 021.76.41.97- Panne gaz 021.68.44.00- Panne électricité Bélouizdad

021.67.24.52- Panne électricité Bologhine021.70.93.93- Panne électricité El-Harrach021.52.43.29- Panne électricitéGue de Constantine021.83.89.49- Service des eaux 021.67.50.30 - No vert : 1594- Protection civile 021.71.14.14- Renseignements : 19- Télégrammes : 13- Gare routière Caroubier :021 49.71.51/021 49.71.52/021 49.71.53 02149.71.54- Ministère de la Solidarité nationale, dela Famille et de la Communauté nationaleà l’étranger. Personnes en difficulté ouen détresse :No vert : 15-27

- CHU Mustapha: 021.23.55.55- CHU Aït Idir : 021.97.98.00- CHU Ben Aknoun : 021.91.21.63 -021.91.21.65 - CHU Beni Messous : 021.93.15.50 -021.93.15.90- CHU Kouba : 021.28.33.33- CHU Bab El Oued : 021.96.06.06 -021.96.07.07- CHU Bologhine : 021.95.82.24 -021.95.85.41- CPMC : 021.23.66.66- HCA Aïn Naâdja : 021.54.05.05- CHU El Kettar : 021.96.48.97- Hôpital Tixeraine : 021.55.01.10 à 12(standard)

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- Fax. :021.98.04.43

Horaires des prières 1er radjeb 1436Lundi 20 avril 2015Dohr............................. 12h47Asr................................ 16h30Maghreb.................... 19h30Icha................................. 20h542 radjeb 1436Mardi 21 avril 2015Fadjr............................. 04h34Chourouk................... 06h07

NUMÉROS UTILES

HÔPITAUX

COMPAGNIES AÉRIENNES

LA VIE RELIGIEUSE

CANAL+

Quotidien national d'information - Édité par la SARL - SAEC - Capital 463 000 000 DASiège social : 37, rue Larbi-Ben M'Hidi - Alger BP. 178 Alger-Gare

ANNABA26, rue Mohamed-KhemistiTél / Fax : (038) 86 75 68

CONSTANTINE36, avenue Aouati-Mostéfa Rédaction : Tél. : (031) 91 20 39Tél./ Fax : (031) 91 23 71Publicité : 39, avenueAouati-MostéfaTél. : (031) 92 24 50Tél./ Fax : (031) 92 24 51

ORAN26, rue de Nancy (derrière l’ex-consulat deRussie)Fax : (041) 41 53 99Tél. : (041) 41 53 97

MASCARAMaison de la Presse : Rue Senouci Habib - Mascara Tél. / Fax : (045) 80 36 85

BLIDA79, boulevard Larbi-Tébessi Tél. / Fax: (025) 40 85 85

TIZI OUZOUBâtiment Bleu - cage C 2e ét Tél. : (026) 12 67 13Fax : (026) 12 83 83

BÉJAÏARoute des Aurès - Bt B - Apptn°2 - 1er étageTél. / Fax : (034) 16 10 33

TIARETMaison de la presse Saim-Djillali Tél. / Fax : (046) 41 66 92

CHLEFCIA des Fonctionnaires Bt C cage M n°03Tél. / Fax : (027) 77 00 17

OUM EL-BOUAGHICité 1000-Logements (NASR) Tél./Fax : (032) 41 12 59

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Directeur de la Publication-Gérant : Abrous Outoudert e-mail : [email protected]

Directeur de la rédaction : Saïd ChekriLIBERTE

PAOSARL - SAEC IMPRESSION ALDP - Simprec - Enimpor - SIA-SUDDIFFUSION Centre : Liberté : 021 87 77 50Ouest : Liberté - Est : SodipresseSud : Sarl TDS : 0661 24 209 10Agence BDL 1 rue, Ali Boumendjel 16001 (Alger)CB : 005 00107 400 229581020Les manuscrits, lettres et tous documents remisà la Rédaction ne sont pas rendus et ne peuvent faire l’objet d’une quelconqueréclamation.

LE PETIT NICOLAS19H50

Lundi 20 avril 201530 LIBERTETélé

Lundi 20 avril 2015

31LIBERTE

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ANEP n° 319 651 Liberté du 20/04/2015

AF

ANEP N°317 658 Liberté du 20/04/2015

LIBERTELE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D'INFORMER

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- twitter : @JournaLiberteDZ

DILEM [email protected]

BOUMERDÈS

Un faux officier des douanesmis hors d’état de nuire �La brigade d’investigation et de re-cherche de la sûreté de wilaya de Bou-merdès a arrêté récemment un indi-vidu, usurpateur d’identité d’un offi-cier des douanes, ayant escroqué15 citoyens, a-t-on appris, hier, desource sécuritaire. Le mis en cause a été arrêté à Bou-merdès sur la base d’informations fai-sant état de la présence d’un certainGh. A., la cinquantaine, qui abusait dela confiance placée en lui par des ci-toyens au vu de son prétendu statutd'officier des douanes, a indiqué, àl’APS, le chargé de communication àla sûreté de wilaya. Les investigations menées par lesservices de sécurité ont révélé que cefaux officier avait escroqué une quin-zaine de personnes, en leur faisantcroire qu'il avait de “l'influence pourintervenir en leur faveur” dans denombreuses wilayas du pays, a sou-ligné la même source, relevant que cetimposteur avait réussi, par ce procé-dé, à délester ses victimes d’une som-

me globale de 600 000 DA. Unefouille à son domicile a permis la dé-couverte de bouts de papier avec lesnoms et numéros de téléphone de sesvictimes, auxquelles il promettait del'aide en vue de l'acquisition de véhi-cules touristiques et autres maté-riaux et équipements agricoles vendusaux enchères par les services desdouanes. Il a été également découvert sur leslieux une quarantaine de boîtes deproduits cosmétiques, dont la date depéremption est arrivée à terme, a-t-on ajouté de même source. Le mis en cause a avoué, lors de l'in-terrogatoire par les services de sécu-rité, tous les faits retenus contre lui,avant sa présentation devant le pro-cureur de la République près le tri-bunal de Boumerdès, qui a ordonnésa mise en détention préventive àl’établissement de rééducation deTidjelabine, sous le chef d’inculpationd’“escroquerie et usurpation d’identi-té”, a-t-on indiqué de même source.

DES ARMES ET DES MUNITIONS SAISIES

46 contrebandiers arrêtés dans le sud du pays� Quarante-six contrebandiers ontété arrêtés par des détachements del'Armée nationale populaire (ANP)qui ont saisi également des armes etdes munitions dans le sud du pays, aindiqué, hier, le ministère de la Dé-fense nationale (MDN) dans un com-muniqué. “Dans le cadre de la sécurisation desfrontières et de la lutte contre lacontrebande et le crime organisé, desdétachements de l'Armée nationale po-pulaire relevant des secteurs opéra-tionnels d'In-Guezzam et de Bordj

Badji-Mokhtar (6e Région militaire)ont intercepté les 17 et 18 avril 2015,46 contrebandiers de différentes na-tionalités africaines et ont saisi un pis-tolet-mitrailleur de type Kalachni-kov, un fusil de confection artisanale,des munitions, deux camions, un vé-hicule tout-terrain, trois motos, tren-te tonnes de denrées alimentaires,quinze détecteurs de métaux,71,3 grammes d'or, une somme d'ar-gent de 3 200 CFA, deux groupesélectrogènes et cinq téléphones por-tables.”

MILA

Quatre personnes périssent dans un accident sur l’autoroute Est-Ouest �Quatre personnes âgées de 28 à 46 ans ont péri et une autrea été blessée, hier près de Chelghoum-Laïd (Mila), dans unaccident survenu sur l’autoroute Est-Ouest, ont indiqué lesservices de la wilaya. Les éléments de l’unité secondaire dela Protection civile de Chelghoum-Laïd et ceux du posteavancé de Tadjenanet sont intervenus pour extraire et éva-

cuer à l’hôpital les corps des victimes de cet accident dontun footballeur du DRB Tadjenanet, Faouzi Belkheir. Une enquête a été ouverte par les services de la Gendarmerienationale pour déterminer les circonstances de cet accident,“une violente collision” entre deux véhicules utilitaires, ontindiqué les services de la wilaya.

Le Forum de “Liberté” reçoit Hocine Necib n Le Forum de Liberté reçoit aujourd’hui,le ministre des Ressources en eau,Hocine Necib. Notre invité reviendra surla participation de l’Algérie au 7e Forummondial de l’eau qui vient de se tenir enCorée du Sud. Le conférencier aborderaégalement la gestion déléguée de l’AEPdans la capitale et dans certaineswilayas, ainsi que la question des

barrages. La presse et le public sont conviés à 11h au siège du journal àEl-Achour. Vous pouvez également adresser vos questions à l'adresseélectronique : [email protected].

ALGÉRIE-CANADA

Examen de lacoopérationdans le domainede l'énergie ■ Le ministre de l'Énergie, YoucefYousfi, a reçu l'ambassadeur duCanada en Algérie, Mme Isabelle Roy,avec laquelle il a examiné l'état desrelations entre les deux pays dansle domaine de l'énergie, a indiqué,hier, le ministère dans uncommuniqué. Lors de cetteaudience, les deux parties ont passéen revue l'état des relations decoopération entre les deux paysdans le secteur de l'énergie et lespossibilités de les renforcerdavantage, précise la même source. M. Yousfi a souligné aussi“l'importance d'établir unecoopération mutuellementbénéfique, notamment dans lesdomaines de la fabrication localedes équipements industrielsénergétiques pour les énergiesrenouvelables, dans la formation etla recherche-développement”.

SOMALIE

Trois soldats de l'UA tuéspar les islamistes shebab ■ Les islamistes shebab ont tué, hier, troissoldats de l'Union africaine (UA) dans uneembuscade tendue dans le sud de la Somalie,a annoncé l'émissaire de l'organisationpanafricaine, Maman Sidikou. L'émissaire acondamné cette “lâche embuscade” menéesur un convoi de troupes dans la région deLower Shabelle au sud du pays, entre lescampements militaires de Lego et Balidogle.

Zeh

ani/

Libert

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NIGERIA

Affrontements intercommunautaires :au moins 23 morts ■ Des affrontements portant sur les droits de pêche ont fait au moins23 morts dans le centre du Nigeria, victimes des dernières violencesintercommunautaires en date dans la région, a déclaré, hier, un porte-parole de la police locale. “Quelque 23 corps ont été retrouvés à la suitede l'affrontement entre les communautés d'Ologba et d’Egba dans ledistrict d'Agatu” dans l'État de Benue, a déclaré un porte-parole de lapolice, Austin Ezeani. Plusieurs villageois ont également été blessésdans le conflit portant sur les droits de pêche dans un étang de larégion, a-t-il ajouté.

Le Forum des chefsd’entreprise a pré-paré une nomen-

clature de revendications à l’intentiondu Premier ministre. En résumé, et se-lon des indiscrétions, l’organisation pa-tronale demande l’ouverture de tousles secteurs.On croyait que c’était fait. En matièrede ciel, Ghoul s’y est déjà dit favorableet a même annoncé que “le cahier descharges pour l’ouverture du ciel aériensera fin prêt d’ici à la fin de l’année etsera remis au gouvernement”. Ce quilui permet, à l’occasion, de se défaus-ser sur le gouvernement, pour ne pasavoir à dire non à Haddad. Pour les hy-drocarbures, c’est le ministre de l’É-nergie lui-même qui, le 22 mars der-nier, a réuni les entreprises privéespour leur annoncer la bienvenue dansle secteur. Mais comme Yousfi béné-ficie de la bienveillance de Louisa Ha-noune, l’initiative n’a pas fait grandbruit. Mais il reste que les deux sec-teurs dits stratégiques, mais qui sontstratégiques peut-être plus à cause dunombre de postes qu’ils assurent àl’étranger qu’à cause de la nature deleurs activités, sont disposés à s’ouvrir.Le patronat maison se serait-il doncconverti à l’économie de marché ?Auquel cas, il devrait demander à ré-habiliter les règles du marché en gé-néral et les règles de la concurrence enparticulier. Mais toutes les règles de laconcurrence. Pour cela, le pouvoir doitcommencer par bannir le gré à grédans l’octroi des marchés publics etmettre en œuvre la règle de la venteaux enchères dans la cession des ac-tifs publics et du foncier industriel.C’est d’ailleurs par le président duFCE que le Calpiref, qu’on croyait char-gé de constituer et de gérer l’usage deszones industrielles et zones d’activitédestinées à accueillir des projets agréés

par la CNI, alloue aussi des terrains àvocation urbaine. La CNI, elle aussi,constitue une entrave à la libertéd’investir. C’est un des obstacles dontdes entrepreneurs convaincus desvertus d’une économie ouverte de-vraient demander la levée.On peut donc douter que le club desentrepreneurs associés soit particu-lièrement soucieux d’une réelle ou-verture de l’économie. Et l’on peutcraindre que cette revendication nesoit là que pour faire vitrine et dissi-muler les exigences d’arrière-bou-tique. Comme celle de rabaisser letaux d’IBS à 15% ! Ou celle de releverà 30% le taux d’IBS des importations,s’appuyant ainsi sur une conceptionculpabilisante de l’importateur. Car, en-fin, les entrepreneurs sont importa-teurs d’une certaine manière puis-qu’aucun d’eux ne peut prétendre à untaux d’intégration respectable de saproduction. Et si l’imposition des bé-néfices était indexée à leurs tauxd’intégration respectifs ? En outre,l’importation est utile en ce que laconcurrence étrangère constitue unélément de comparaison en termes derapport qualité-prix de la productionlocale.En économie de marché, la ségrégationimportateur-producteur ne doit re-poser que sur la fonction concurren-tielle de l’importation ; celle-ci a unefonction d’émulation sans laquelle laproduction nationale se complairaitdans sa médiocrité et son confort oli-gopolistique.Ce confort autorise un entrepreneuriatsous infusion rentière, et qui prospè-re parce qu’un pouvoir autoritaire leprotège contre la liberté d’initiative, àse poser en apôtre de la libre entreprise.

M. H.

Le FCE et “l’ouvertureéconomique”

CONTRECHAMPPARM. HAMMOUCHE

[email protected]

omOffOffffOffffffffffOOfOfffOffffficiiciciiciiiccciiicicciciiiiccci elllleeelleelell