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\/ ( 11"1 .- des traites a pa.s5er de gre a gre seroht prea- , .. blement soumises a I'approbation du ministre de J'intllricur. (:HEIilIN DE FER DE CEINTURE DE PARIS, MARf:Ht ,\ BESTIAUX. 19 od. 18fU-19 juill. - DelTet impc- (I) Presentalion au senat =.!:l: jLlin (MUlL du 23); rapport, par !1. lJelangle Ie 50 Jum (MUlL du I" juill); deliberalion rill senat etadoption Ie 5 jllill. H65 II unallimHe dc 111J "oix {Mill!. du 6), E.I'/l1J51' dl'N 1, Mes!ieurs la COllstiLlllion de 1852 a promis aUI coloniel( elal'Algerie des la promC8se faile aUI colonies est aecom- p[le:leMeoloniesootrer,'llievoMmainsleurcoosti_ lulion.-L'IIHnreeLaitfacilc; la, toutetailfran111is, terrilOire, lOiS, mlf'UrS, ci,ilisation el esprit de nalionalile, - Les choses claieut atHres en Alge- rie: psp ronlluis,ctdontla conquclesembiaiLdater rI'hier.lanl etaient profondes les causes flui &epaul8n1 les nincus des uinilueuTs:diO'erenresderacel, de mll'url, de de religions; anlaglmisme de et lIone, nanl que l'Algerie fut en etll de une il fallait qu'tlle hit pariliee 10111 I. dominalion de I, Pranr.e y a deux mallieres de pacifier un pays; 1,1 pre- miere dispen¥e de lou I loin d'administralion, de lois el de consliLulion, c'est ou la des- tru(,lion do peu(lle lIoumis; la IeCOllde, seule en har- monie nee le8 traditiolls et leI mmura de III. est celie qui a cle commeneee et que I'empereur .eut pourBUlvre, Elle conlilte daus une Il'lune patienle ('I ou d'inilialion (lrogressi.e, au blenfail la rj.ilisiltion, - HE'puis un nom- hre d'amlep.s, Ie peu(lle arabe sent qu'u .. gouverne- ment bienveillant a suceede I. dominatinu qui. pe- auparavanl aur lui. II vOII qlle la France elecute loyalement I"convention du 3julil. par elle s'est engagee Ii respecter Ia. liberte, la ,propriete, la religion des.habilanls; la deliance ni- ,nait encore, dellance Anracinee par trois cenLs ans de servitude. Combien d'annees fallail .. iJ encore pour la diuiper f comment arracher du cll'lur del Arabell celle rroyance profonde el generale qu'un vainqueur est IOlljourlS un mahre el Ie matlre un oppresseur? i, L'empereur, dahl II. lellre dn 6 fey, 1865, fait aUt Arabel ceUe declarahon 80lennelle : -. Je litns II honneurd'eleculer, commejel'aifailponrAlid_el .. Kader, ce qu'i1 y & de grand et de noLle dans les pro- mene. dea gouternem6ri11S qui m'ont precede. Je ven cODvaincre Ie. Arabe. que noua ne sommes pas venUI en Algerie pour opprimer el les spolier, mais (lour leur ap(lorter les bjenraltl de la civilisation. _ LeI ont, comme le8 colons, UII droit egal it ma protection, elje Kuis bien I'empereur des Ara- hes que I'empereur des Franttais .• Ou sait quel rut I'efl'et de II. leUre imperiale; el qUlllld I'emporcur, dans ce voyage memorable, lans jlfl'cedcnt In ,.ie des (larul ell Alge .. rie,au milie'ldes I'arlout, ullns les duns lea Ie pe'I(lle araiJe re- pondil par 5es acelamalions" celie parolo qll.i I'avail fait IrcsHailllr:. Je 8uls auui bien I'empereur des Arabes que I'empereur des • _ A son ar_ rivee ell Algeric, I'empereur dll aUI ballilanIS:_ Je viens au milieu de vous (lour connaltre par moi- merna VOl interell(, lIe('onder e[orlll el VOUI rer que la protection de la mclrol'ole ne '1'01.11 man- quera L'cmperellr, s'adressanl ensuite aUI Arabe., rap- pelle Ie grand acle de II. conslitulion de la (lropriele danl les mains des posseneurs: « Vous connainez mellnlenliolJa, j'al irrefocablemenl assure dalll '0' malna la propriete des terres quo VilliS OCCUpI'Z; )':11 bonore voa chera, respecle 1'olre religion, je vOila laire participer de plul en piUS ir. J'adminislrll.lion de loire paya .• Nous uons inside, menieurs les senaleun, lur ce. deul faits: la leLlre imperialedu 6 ref. etle voyage de I'empereur en Algerie, parr.e qu'lb I'clphca- tion poJilique et Ie commentaire antidpe du senatus- ronsult" que DeUs avons "honneur de boulZletire a 'l'OS ddiheratio»s. 1. - fIIutuJman.f. :;. Apres la conslitullon de la propriele, Ie point Ie plUb im(lortan! de I. legillaUon polillque na d'unfl de.tine. de Pari. rise )on en rente£.C. b 5 avec Ie chemin de fer de ceinture ; jO approuve d6livres a la caisse d'amortissement du t .. avril Ja c?Dvenlion passee, Ie 26 juill. entre au 50 juin 1865 (Bull., 13,502). la vll!e de Pans et Ie syndical du de,ler de ccmtul'c, pour la consLrul'lion et I explolla- AI.eEnIE, ETAr DES P[RSONNES, NATURALISATION. tioll dudit embranchemcnt (Dull., 15,501). 14-21 juill. 1865. _ l'IHat des persannes et fa naturalisation en IIU TRtSOR, CO:;SOLIIlATION.. AlgiJrie (Bull., l:i,504) (t). 8-1H Judi tH65. - tiecrel imperial qUI aulo- Art. 1. L'injjgene musulrnan est coo-tilulion, c'esl I'elat ci,jJ des personnes. Le se· nnlus-consuHe du 25 an. 1863 est Ie premier chaa pitre de la constitulion de l'Algerie; lepreaent ·consulle en est Ie second. _II commence par cellC derlaratio!, : • L'iudi!(ene musulmall est •• Cetledeclaralion, faite par uo seualus-consulte, mel fin a toule incertitude, 1. toule conlro.erse, a louIe inteqlreLalioo. La nationalite arrordee .u peopleuabe eallaconse('ralion. des liens formes sur les champs de b.laille .• (Proelamalion du 5 mai 1865.) ])eaormais. I'indig«me arabe, dcclare en quelque payslJu'il se tr.ouve, 50usla prolection de la France; la nationalile elabJie lui assure, dlez les gouvernemenls etrangen, Ie respect de sa (lcuonne et deses droit!; iJ peul etre Idmis a senir que les regnicoles, lies d'armes, aUI pCII- Mions de retralle; les ecole8 du gouvernemenl honl a les ilia; iI esl aUI fonr-lions et em(llois citils en Algerie; en UII mot, q it (larticipe de plU3 en plua a de son .• 4. Le code NapOleon porte, d;IIIs art. 7, que .I'elercice dell droits civib est ill(le(lendant de la I)ualile de cHoyen; celie Ilualile ile citoy.en, l'indi- gl'ne algerien prut I'aequcrir; II lui sunit, en juSli- Ii;,nl de &1. moralilti, de se soumellre a III. loi rran¥aise. On sait que Ie UOrlm est tout a la {ols une 101 reli- et ei.i1e; e'CHt un e.angile et un ,:odc Ilour Ie an(:une abJurll.lion ne lui est demandee, aurun acte qui {asse violence a sa eOllseiencej Ilgarde sa loi religieusej on ne Illi demande meme pas lie relioncer par une decla.ration expreue, 11 son sla!ul civil; Ie senalus-consulle fait deriver inlplicitcment celte renunciation de sa aemllnde, puisque Ie stalul musulman inconciliable avec III. loi rranl?iso; ci- loyen, son devoir est d'obelr 11. Ia. loi qui commande, son droitestd'invoqucr la loi qui prolege! 5. Ell admettanl comnle citoyen I'indigeno arabe, pouvait-on lui l.1isser la faeulte de conserver Ie Btatut civil Les partisans de ee systeme ont dit: Si vous .oule'l. que la loi soit effieace, qu'elle Ullisse l'Algerie a III. par dcs liens durables, ne CI'C(,l pas des qui sombleront insurmonla- bles; Ie Coran est lin livre sacrc pour la conscience et la {oi du musulman j si vous eli gel que Ie musulmaQ fasse distint:lions dansla loi de Mahomet. il renon- cuaplutolademanderla.'luaHtedeciloyen, et Ie se- nalus-r.onsultene lIera qu'uoe letlre morle, muvrepeu dlltlle, a-t·on dil, du gouvemement et du senal. Vllllii jugere7., sellaleuu, comme Ie jtou.erne- menl, Ilue Ie plein elerl'ieedes droilsducitoyen {ran- t;liS esl illt'om(lalible ,nel' la consetl'alion du slalut musulmall et de ses contraircs a nos lois el anOSmfl'Urll, sur Ie mal'iage,larepudiatlOn,ledivoree, I'elnl des enfants, 6. fnterroll;eons Ie Pit3Se : - l:n 1806, les qualile de citoyens rrll.1I1ais; ils elaient alorsregis (lar Ie Talmlldquiconsacrait,commelet:o- ran, la pulygamie, la repudiation. etc. Napoleon I.r vouJul qu'on ce qui eLait de la foi et ('e qui elait de la loi, II eOD.oqua une assemblee de notables israelites; iJ conslilua un conseil supedeurdeJa nalion juive, et Ie 2 mars 1R07 Ie Ilrand c'esl Ie nom de ce rendlt une deci!ioll doclrinale con- forme Alahaulepenseede I'cmpereur.-Les israe- Jiles devinrenl alors cilO}enS frant;ais, Le fanatisme musnlman a bien perdu de son ardeur et de son inlolerance; l'inDuenre de annee8de Ie commerce,I'indus- Irie, les In.vaul do les besolns d'une elistcncepluss('denlaire,ontrapPl'OcheJespeuples, Ie! babitudes dies mrours, el deja un raJo" de la a ppnelre dans I:. sociele afri- taine, te seraiL, d'ailleurs, ulle erreur de croire que III. loi de Mahomet regnc d'lIne maniel'e "galemenL allsolue sur 1.1 populalion musulmane; q'li del- cendent de families chrctiennes rerugiees, diO'erent des aulr6llArahes louslelriplerapporldes ma!urs, dell lois eldu cuUe meme. Ce million d'hommes qui De pralique pI.! la polygamle, donlles ramilles sont conl1lluee5 a I'instar des mitres, 'lui s'est montre sensible aUI avan- tages de III. civilisation, 'l'oudra prollier do. nolneau hienfail que lui apportera Ie sEmalus-ronsoite, § 2, - 7. Avan! 1789, lei jo.Us elaient {'.ldus, en France, detous les dloil&dedte,d mcmeaprc& la grande.re- volfall/m il3 ne {urent ni dans les Ruemblees primaires convoqo.ees pour la nomination des etats ge- neraUl, ni meme danl lei eommuDales. Leur ei'l'iI, inaugure par III. loi dn 27 dec, 1791, ne fut dpfinili"ement elabJi que pllr Ie derretdn 17 mars 1IJOIJ et lange ordonninee dor.lrillale dont nous (larle lout ilJ'hl'ure, -En 183f1, les israelileS de l'Algerie n',"aienl pas un sort ,t,eilJeur que leurs de France avant 1789, La conquete a ete pO'Jr eUI une rlelivrance; ils son I entres'l'oiontiers dans les rangs de lihcritleursj ils y onllrou.e UM honorable regeneration. l'ar de 1I0mbreuslls (leti- lions, ils ont demandeque la I)ualile de f,lL accordee. Le senatus-consulle enuce leurs vmul. L'arl. 2 les et leLlr ('onfere meme, comme an indigenes III. faculle de nir eitoyens frant;ais, § 5.- rll·((II!lel'l. 8. Leslois des 22 mars 1849, 5 dec, 1U9 et 7 fe". 11!51 forment la legislaUon aeluelle dca elranjl:ers. _ La naluralisation a beaucoup 'l'arie dans ses formes; sons III. legislalionde I'anciennemonarcbie, la qualile de l<'ranttais deri'fait du seul fait de lanllissance sur Ie sol Inde(lendamment de I'origine del pere et el de leur domicile, Ie principe de. la lou'erai- lIele dela terre emporlait la souverainele surles pera !onnes; la lerre fran4jaise J'enfant, Ie falsait sien at lui imprimait la national ito Les loij nouvelles de 1790 II I'an 8 chanl=ent Ie principe de la naluralisation; au simple fa.it ou hasard de la nais- sance sur Ie lerritoire de la France, ces lois substituenl I'inlention, la volonle; elle. ('herchent une presomp_ tion d'attaehement au pays, dans une O(liion inlelli- genie et Hbre, dans Ie cboix d'un domicile, da.ns !.t. residence de fait, dans une inlenlion rormellemeutel- primce et suivie d'elfet pendalll dit annees COIISO_ cu!ives. - Lo eodeNapoleon mainlient lalegislation .ur III. nationaHleella t:om(llele par quelques dls(losi- 1i0llS, qui, a,:ec 10 dee ret du 17 ma.rs 1808, mieulle droit de 1',lutorite reSpeCLdu. a. III. dignite de la.nallun, cn matiere de naluralisalion, - La durec dcccnnale de III. est reduile Ii une annee par un senalus-tonsulte du 19 rev, 1808, on faveur des ctrsllgcrs qui auronl rendu des services au pays. oous la lleslauraLion, Ie ratallraite du 30 mai llJU renditnecessaires quel'lues lois tlau.sitolresj (lLiis. furent elahlies des letLres de natumlilcetdeu;lturali_ IIlion; paries premicrcs, on cOTlservailla natiollalile on l'acqueraiL par Itls seeondes; toulerols.la plenitudedesdroitsplllitilluesn'claileOilfercel)uepar Ie concours dll roi et des dell 1 chamhres; cet acle a'appelaTt gl'ande naluralisation . C'est it I'assemblee legislative quo lonl les lois qui aujourd'hui III. La loi prln .. cipale (celie du 5 dec, 184a) em(lruule Ie prirlcipe de juridiction ou de competence au decret du 17 mars 1809, la natura!isation ordinaire, aprcs dix II.ns de residence, a la constitution de I'an 8, la elceplionnelle, au senalus-consulte de 1S01J, et la tor- mli.lilfl (lrealable de I'admissioo a uomicile, au code Napoleon, 9. Le senl'.tus-consulle elablit un autre syslcme de naturalisalion; il la duree decennale de sidence quP:'1ou"r l'Algerie. a pitru lrop prolongee, il la reduit a trois ans, el n'autorise qu'un mode de naturaJisationj en fin iI 6upprime la formaJite prealable de i'aulorisalion d'etahlir aOIl ell France, que I'etranger devait &voir de pouvoir oblcuir la - Pour apprecier Ie motif do cetle sll(lpression, iI coo,ient de. se meltre par Ie paue en presence delS faUs. - Un eLranger arrive en Algerie, iI n'a pas abandonne I'esprit de reteuren son pays na- tai; au eonlraire, iI 5e propose d'y rennir quand jJ (/tL ) " aura fait forlune : iI ne declare denc pas qu'it feut se en France ou en Algerie; II ne p61:1t pu falre la declaratlou par II. 101 du "dec. 1849; son cou'-Se el sonl rerompenses; II a ronde uu etablissement, II I'Y altacbe; iI esl devenu proprie .. laire, il aime sa propriete, etc. II a appris .. coonlflre nos et nos lois; II demande aloTll la naluralba- tion, invoqnant longue residenre, II. moralile et lies IC!rvie88, Eb b:en! eelte demande de nalura!lhlion est necesll.irement eeartee; pourquoit parce que cel etranger n'a pas l'aulori8alion preallble de domicile, qui est Ic poil.t de deparl do delai de residence, lIoit pour la natunlisaUon ordinaire, Boil meme pour II. naluralisalion exceplionnelle, Que celie formable C1isee en France, on Ie comprend j la France a une population qui lui suffil, elle n'a pas besoin d'iln renfprl de popnlation etrangere, elle n'appeUe pas les elrangers! Mais l'Algerie lei appelle et quand plus lard C8I6Irangers, colons, demandent It. etre .Fran- iI serait Injllsle et de les par une lin de non·recnolr. 10, Danll'jnlention da gou'l'ernemenl, II. nalnralisa- lion que Ie simatus-c.onsulle a pour objel de ne doit pas etre seulemenl 10l'ale ou speciale a I' A1Rerie, elle doll I'elendre a la melropole et avoir SOD eO'et en Fraoe6.- a objecle que si la naturali.sallon est ge- nerale, Ie lenatu5-consuile fournir. elrangers, par les racliiles qu'iJ donne, uu meren aise dese souslraire ap.x c(lndilions presrrUes en }'ranee par la loi actuelle; qu'ainsi la duree de la residence, l'admisslon It. domi- cile setonl desormals de. conditions lIIu.solres et vai- nes; la loi faile en vue de I' Algerie creera, a-t-on dit, plus de que II. loi franttalse; ce danger eSI-iJ bien redoUlable? Le colon elrllnger, apre. Iroia ans de residence en Atgerie, Irols de IrAvail,de privations, de sacrifices, n'a-t-i1 paR lubi des epreuv611 egales au moins 11. celles de dil anDees de sejour autorisees en :France '! Cllmparez IA shualioo de I'elranger admls a domicile en France et celie de I'immigranl en Algerie i Ie premier Irouve des habitudes d'cxistence analogues arcHes de son pays,les mreurs d'unenation pOlicee, la des droits ci'lils; Ie second, Ie plus ordinai- rement, 'l'itdans del conditions sotiales bien differen- tes; lout change pour lui, dimat, mnmrl, lois, Si III. naluralisalion est un aUrail assez puissant pour amener I'elranger en Algerie et pour I'y retenir pendant Irois anneel, doit-on .'en plaindre? On craint que III. naluralisation ne soit rechercheecomme uoe pTime pour I'lmmigration. Eb bien! heureuse prime, que celie qui recompense el saLisrai1 Ie Iravailleul', ell- richilel feconde Ie chump du tra.ail! II esl messu:urs les simalenfS, un aU Ire ordfe de consideration; vous avez pu apprecler Ie dan- ger prekndu d'une ayant un nr,lclCie general; laissez-nons vous mO:ltrer Ie danger Ilien plus serieul d'une natura.lisaLion a l'Algerie. Le lien moral Ie pius {ort qui rallaeile une colonie a Ia metroptlle, c'estla nalionalite. Si done, la naturali_ salion incomplete, si elle n'acenrde qu'une demi .. nalionalite, VOUS relA\'hez Ie lien de I'llnion; creer une nalionalile algerienne, ce seraH inlroduire un principe de secession; ce serait en quelque sorle 111 pre- miere assise d'vo .El«t separe et independaol, Loju51ice ella (lohlique conseiJlenldoncde eonferer all. nlltura- lisation un caraclere general et de lullaisder produ;le scs efl'ets legaul, aussi bien en France qu'en Algerie, sur louIe lerre la naUonalile doll elre ulle, commelapaLrie, 'felles sont, messieurs le8 leI disposiLions principales du senalUB-cousulte que nous atOlls l'hon- neur de a. votre haute approbation. _ Cet acle legislalifqui determine l'etat ch.iI des personnes, et ouvre ala famille algerienne I'enlree dans III. grande famille frant;aise, esl Ie premier fruit du "op.ge de J'em(lereur en Algerie i Ie premier a-.anlage d'une el- pedition pacifique qUi &era feconde, nous u'en dOlll0lls pU, daDS Ie double int.erih de I' Algrrie et de III. :Fraoce, de 1& colonisation et de la civilisation. Signea III. minule: Le conBeiller d'Etat mpPQrll'ur, }'Iandm. Ilrtpporl de M. Bur Ie p1'Oje/ de lenattl.!-eon- ,fUlll' rela/if ii l'elal del pet'Bonnes tt a la nalura- h, .. tiOIl en Algerie. 1. Ie senat a du gOUfernement un projetde de regler I'elal des persennes .en Algerie e\ de delerminer • quellea condilion. 16& etrangen '1 pourront acquerir la natura- lisaliou, Lots DllcRETS ET ACTES U!GISLATIFS. Aln: \ermel da premier arllele de eo seoalus-eon .. faile, 1'lDdlceM mu.ulman ell Fralll;I'a. II continue ne.anmolns a eire regie par la 101 musulm&De. 11 peut etre admls .. M"ir dans les armee. de terre et de mer, iI peut etre nomme a des fonclion. el emplol. ehils en peUl, lur.a demaude, etTe admia a joulrdes drolu de cltoyen : Jlans ce ('u, II esl regi par 161 lois cl,Ues el poHUques de la France. _ L'art. !I applique l l'indlgene Israelite de. dhpolltlonl Identl_ quea. - Selon I'art. S, i'etranger qui justifie de trois aDoee. de reside-uce en Algerie peut etre admis a joulr 4deler- mine I'Age auquel peul eire oblenue la qualil.e de ci- loyen et aoos queUe forme elle est - Entin un demier arlicle, I'art. 5, di$pose qu'uo. reglemenl d'adminislralion publique : _ 10 Le. oondi- lionsd'admiuion, de service et d'avan('ement dAS indi- genes mllsulmans et israelilel dans les armee. de k!rre et d8 mer; - i o Les fooctions el emplois civjJs aux". quels lei indigenel musulmlh8 el israeliles ponrronl eire nommes en Algerie; _ 30 Las formes dans les- queUes seronl inslruHes les demandea prevues par les trois premieres dispositions doni nous avons rappele Ie toxle. 2. Ces dispositlonl sont-elles pmdcnt.es aulitnt que Iiberales'! Est-il oe I'interet de la Fran('o et de la co .. elle-meme, que la qualile de Frant;ais soil con- feree aUI indigenes israelites et el qu'ils soienlappeles It. lajouissance immediate droits ci- viis! con forme aUl. notions d'une saine politi que et ala dignile de 1.1 France d'ounir I\UX Algeriens leli rangl des citoyens! - Les raits et l'utlJile pratique jus\iOenl-iJ.s les modiflca\ion. appork!es en ta'l'enr des etrlngen residant en Algerie aux principes qui reglel't en France Ii naturalintion? - Le gouverHment, en- lln, a-t-iJ pril les precautions pour qlle ie bienrait n'excede point la JUSle mesure, et qu'U n'en resulte aucune perlurbation 10111 qui louchent a la morale publique, aucune diminution des droits acquis am: na .. tiouaux, pour que de nOUfeaUI ne soit pour la patrie qu'uo nouvel element de force et de pllissance! Telles les questlonl que soule'l'e la loi qui VOU8 proposee, La commiasion leI a soignensement e1&- elle en a pese mu.rement leI resuUals et dam Ie presenl et dans I'avenir; et je viens, en son nom, 'foUS exposer les raisons qui I'ont delermineeadonner ]a ['leune du un plein assenliment. §t. 3, Tout Ie monde sail ee qu'i1 y a eu dans I'evenemenl qui a fait tomber sous notre empire l'AfriqueseplenttionJle; c'est un point d'honncur qui a porte nos armes la plage d'A{ri'lue; {"est un pOinl d'hoDneur qui les y a relenues el snr deux ctnls lienes de tcrriloire. l\Iais nucun projel de conqucte, auculle esperance de profit n'avaitgerme dans I'esprit de ceUl qui dirigerentlapremierenpedi- lion et en rerueillirent les frllils. _ Ce qU'OD {eraitdulerritoireconq.ds,sionlegarderait,ousi, apresavoirliredespiralesdelaregenceuneeclatanle 00 I'abaodouuerait. te probleme claU in- deeiy, Par un sentiment lie generositil eugeropeul clre, et qui deTAit, selon Ie parti qu'on adopterail, ('reer de grands emha.rras, Ie "alnquellr avail declare spontane- ment et qu'aucune necessile de !Juene I'y COII- traignft, que I'exercice de la religion mahometane reslerait libre, mais que la liberte des Ita- bitants de toutes classes, leur religion, proprie- tes, leur commerce, leur induslrie ne recevraient au- cuneatleinte. . C'etait done une conquete puremenl potiLique que la Franceenlendait faire.'" non une prise de possession du sol. Un nouveau sonernin elait proclame, Les (lro- prieles ne changeaient pas de main. Or, la alnsientendue,en faJJaU-iI e8(lerer desuDisanles com- pensations pour ce qu'elle avait coute et pour ce qu'elle denit couter encore'! - Des Ie premier JOLlr, eo efl'el, it elait e'l'ident que sl I'on 'oulait se fixer en Afrique, III. prise d'Alger el du )Uteral n'elaienl pas deB fail. deeisifs: les eSIJri11 fermes etalongue 'Vue compre- nalent qu'i1 rallaitaller en avDnt el s'emparer du pays. A leursyeU1. la conquete effective de l'Algerie elait la conditien d'un etabJiuement solide II. Alge.r et sur ('(Ite. Le premier IIgenl de la eolooisation et du progrel ealla domina:ion ella securite qll'elle produil. l. II serait sans utUUe de relracer leI incertiLudes des gou'l'ememenls qnl Ie sont suceede en France Sllr II. toDdnile a suine et Ie p"rlj a tirer de la conqllcte; ./ on ne pourrait sanl quelque trlstes8e exposer C.8 lange de peneve-ranee el d'inreTtiludequi a slgnale ceUe' grande entreprls., • - peneVeranM danl l'eWorl,- in('erLitude dana Ie bnt. t _ Inulile egalement de re- Iracer cel luues journalieres dana lesquellel .'pl for- mee ce"e glorieule armee, qui a ete et qui pi encore Ie meilleur praduU que noua ail donne Ie 101 africain, _ Inutile enftu de redlre les InurrectlonR des In!ligp.- nM chez qui .e renillal1 Inslantanemenlle senliment !lalional frolsae, et qui, lep&res de leurl nouveaU'( mattres par 181 prejoles. par lea par 16Iloia, par leun verlus memes, D'anient den de plus a rmur que d'opposer aUl droits des conqueruts toaN leI gen .. res de ac!i.eetpauive,-Ii suffil, pour I'appreciation du projel de 101 doni Ie Itnat elt saisi, de constaler que &i la CODqUete a ete laborleuse, iI n'y en a jamail PU de plus de plus humaine el de plufl complclP-. II n'a faUu qU'un quart de Riecle • la France pour sur un Immeose Itrrltoire_ Cependant, en France, la {oule ebloule par Ie pres- tige d'ane loinlaine. par pressenliment peul- etre,uait hll.le de se sur Ie territclre de II. nou.elle conquele; I'idp-e la colonisalion l'elOparait des esprili: on se rappelail que i'histoire avail qualifie I' A1riol'1e : Ie grenier du monde. - On y revall d61 forlunesbriIJanles et taciles.-C'est ulleverite con .. ucrooparl'cllleriencedelOUsl6lllempS que touteslell oolouicsqul onl reuss! ne Ie 80nl fondees lelilement alra'lers de eO'orl8, de cruellcs soufl'rancel, el alLern;lli'les repelee!' deluLleselde repos, de progres etdelangueur.-l'epeemarcbe.ile, disaiL Ie mare- chal Dugeaud; lacolonisalion est lente desanatuft. - Les oolons d'Afriqu8 devaient I'apprendre a leutll depens. Qued'obslacles, en eO'el, reuniS80usieun pas! Le sol d' Afrique auqllel, en leur patrie, leur imaltination pretall une {erlilite elcephounell •• til Ie Irounient reduil a une Borte de slerilile (lat lea de- teslablus procedes de culture pratique! par 188 indi- genes. II fallaH, pour eo lirer proHI, Ie renouTeler en quelque sorte. - :Faudrail-i1 enumerer les d!lticuites de Iii. "ie. du commerce, de I'industrie, au milieu d'une popuhlioll animee d'une iOl(llacabie raneune, poussee par 8a religion meme aUI plus eondamnablel violences en'l'ers leI 'l'll.inqueurs, les diffir.nlles non moins grandes suscitOO. a la coloulsation par I'absence de planM arretes par I'adminislration? Ces details o'an- raienl d'auLre n?81lltat que de ranlmer Ie souvenir d'ameres deceplions.lllesfautlaineral'ouhll. !i. entln Ie tem(ls qui ulle toul (I,mpU.t eda.l") faisah son mune. La l"rance, avec la plompte et forte vertu d'ulimllaUon a lal)uelle elle a du sa puissance, aUirllit insensiblemeot les eAprits et lea interels, combler les aMmes que creullent entre Ie musulmao et Ie Franttals Ill. diversile principes et l'o(lpOBilion deB croyances, II. necessite des communications ope .. raU des ra(l(lroehemenls. La sOJmmisslon a I'inlorile de'I'Cnait plus facil". II y a dans la civilisatiou des scductions auxquelJes ne resistent pal lea natur(', les plus intrailablel. Ajoutons, pour i'eternel honneur de la France, que la dominaLlon directe ne se que par des bienfaits chaque jour renouveles, ElJe OUVfaU dea routes et creusait des Cllnaul; lei ri'l'leres elaienl di8" ciplinees, le8 marais desseches; les 'l'lIIes totaienl aSa nlnies et embellies, les ports amellores. ])es abondanles jo.iIIissaienl du rocher, Putout ou 8e mon- trait Sit main, elle ylaissait latraced'unservice.- Ainsi Ie laboureur, qui oe lirltt de lIa lerrequede l'huile, du ble, dell trou(leaux, appreuall quesous J'in- fiuem:e d'un Bolel/ les plllntes les (llus pre .. cieuses pounient s'acclimaler IIJl Arrlque, et !IU'iI pouvait lirer df\ champ cuitive Ie labac, I'o(lium, la cochemlle, Ie cafe. Ie the, la I'in- digo, Ie C' lon, el, pour Ie guider daus ses it Irouvail Ie concours bienveillant de les msfires. L'ill- Le cbangemenl elait plus marque chef "habilant des lilies, qui devait a la domination DQuvelie une seeurUe qu'alanl elle il 0'a1'l1l jamais connue. et c'el' un resuUa' dont l'lmportance.nf! pouvalt meriler Irop d'aUenlion, la jeunesse indigene en nnait a BolliciLer I'bonneur de comb.tllre 100.8 ies dnpeaul Plu. de 7,000 Algerleos flgur3ient en 1t154 dans lell cadres de ['armee d'Arrique. Les mllrs de Sebaslopoi onl temoius de leur obeinanfe el de leur valeur , A Solferino ils onl contribue a la et, depuiB lon, quand de nouveaUJ ontele erees, on n'a pu eprouve 1a moindrepeine aen faire la levee; lis fe sont laiss6 trans(lorter sanl resislance lur les champl de bntaille les plus elolgneB, et jamals Ie pluslett:er doule ne s'eat eJeve Bur leur Odelite au drapeau frant;aiB, - Qu'a lie

28580726 Senatus Consulte Sur l Algerie 1865

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Page 1: 28580726 Senatus Consulte Sur l Algerie 1865

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11"1 .-

des traites a pa.s5er de gre a gre seroht prea­, .. blement soumises a I'approbation du ministre de J'intllricur.

(:HEIilIN DE FER DE CEINTURE DE PARIS, MARf:Ht ,\ BESTIAUX. EMRRANCHF.ME~l'.

19 od. 18fU-19 juill. 1~~5. - DelTet impc-

~~~Ie~~i'd'~~ 1\~I~~~l~fn rl;r~ilg,~ ~!~~lil%~~n~f;~~~~i~t

(I) Presentalion au senat I~ =.!:l: jLlin ~8~5 (MUlL du 23); rapport, par !1. lJelangle Ie 50 Jum (MUlL du I" juill); deliberalion rill senat etadoption Ie 5 jllill. H65 II unallimHe dc 111J "oix {Mill!. du 6),

E.I'/l1J51' dl'N m(l/ir~,

1, Mes!ieurs le~ senllleur~, la COllstiLlllion de 1852 a promis aUI coloniel( elal'Algerie des cOI1~titulions IIpeciale~; la promC8se faile aUI colonies est aecom­p[le:leMeoloniesootrer,'llievoMmainsleurcoosti_ lulion.-L'IIHnreeLaitfacilc; la, toutetailfran111is, terrilOire, lOiS, mlf'UrS, reli~ion, ci,ilisation el esprit de nalionalile, - Les choses claieut atHres en Alge­rie: psp ronlluis,ctdontla conquclesembiaiLdater rI'hier.lanl etaient profondes les causes flui &epaul8n1 les nincus des uinilueuTs:diO'erenresderacel, de mll'url, de loi~, de religions; anlaglmisme de p~uples et d~ clvilisalion~, lIone, nanl que l'Algerie fut en etll de re(~e'olr une con~tilution, il fallait qu'tlle hit pariliee 10111 I. dominalion illl:onle~lce de I, Pranr.e ~

~r y a deux mallieres de pacifier un pays; 1,1 pre­miere dispen¥e de lou I loin d'administralion, de lois el de consliLulion, c'est l'as~erYlssemeol ou la des­tru(,lion do peu(lle lIoumis; la IeCOllde, seule en har­monie nee le8 traditiolls et leI mmura de III. l<'rall(~e, est celie qui a cle commeneee et que I'empereur .eut pourBUlvre, Elle conlilte daus une Il'lune patienle ('I ~onlinue d'as~imilalion, ou d'inilialion (lrogressi.e, au blenfail d~ la rj.ilisiltion, - HE'puis un l~erLain nom­hre d'amlep.s, Ie peu(lle arabe sent qu'u .. gouverne­ment bienveillant a suceede ~ I. dominatinu qui. pe­~ait auparavanl aur lui. II vOII qlle la France elecute loyalement I"convention du 3julil. lR~O, par laqu~lIe elle s'est engagee Ii respecter Ia. liberte, la ,propriete, la religion des.habilanls; ce~endanl la deliance ni­,nait encore, dellance Anracinee par trois cenLs ans de servitude. Combien d'annees fallail .. iJ encore pour la diuiper f comment arracher du cll'lur del Arabell celle rroyance profonde el generale qu'un vainqueur est IOlljourlS un mahre el Ie matlre un oppresseur?

i, L'empereur, dahl II. lellre dn 6 fey, 1865, fait aUt Arabel ceUe declarahon 80lennelle : -. Je litns II honneurd'eleculer, commejel'aifailponrAlid_el .. Kader, ce qu'i1 y & de grand et de noLle dans les pro­mene. dea gouternem6ri11S qui m'ont precede. Je ven cODvaincre Ie. Arabe. que noua ne sommes pas venUI en Algerie pour le~ opprimer el les spolier, mais (lour leur ap(lorter les bjenraltl de la civilisation. _ LeI indi~el8e& ont, comme le8 colons, UII droit egal it ma protection, elje Kuis aus~1 bien I'empereur des Ara­hes que I'empereur des Franttais .•

Ou sait quel rut I'efl'et de II. leUre imperiale; el qUlllld I'emporcur, dans ce voyage memorable, lans jlfl'cedcnt ddn~ In ,.ie des lIou,.erdln~. (larul ell Alge .. rie,au milie'ldes populalion~arricnlnel!, I'arlout, ullns les ville~ e~ duns lea campagne~, Ie pe'I(lle araiJe re­pondil par 5es acelamalions" celie parolo qll.i I'avail fait IrcsHailllr:. Je 8uls auui bien I'empereur des Arabes que I'empereur des Fran~l\iM! • _ A son ar_ rivee ell Algeric, I'empereur dll aUI ballilanIS:_ • Je viens au milieu de vous (lour connaltre par moi­merna VOl interell(, lIe('onder vo~ e[orlll el VOUI u~u­rer que la protection de la mclrol'ole ne '1'01.11 man­quera pa~! •

L'cmperellr, s'adressanl ensuite aUI Arabe., rap­pelle Ie grand acle de II. conslitulion de la (lropriele danl les mains des posseneurs: « Vous connainez mellnlenliolJa, j'al irrefocablemenl assure dalll '0' malna la propriete des terres quo VilliS OCCUpI'Z; )':11 bonore voa chera, respecle 1'olre religion, je veu~ vOila laire participer de plul en piUS ir. J'adminislrll.lion de loire paya .•

Nous uons inside, menieurs les senaleun, lur ce. deul faits: la leLlre imperialedu 6 ref. etle voyage de I'empereur en Algerie, parr.e qu'lb ~ont I'clphca­tion poJilique et Ie commentaire antidpe du senatus­ronsult" que DeUs avons "honneur de boulZletire a 'l'OS ddiheratio»s.

~ 1. - {nr1igh1C~ fIIutuJman.f.

:;. Apres la conslitullon de la propriele, Ie point Ie plUb im(lortan! de I. legillaUon polillque na d'unfl

de.tine. r~~e~~::~a~c~.i':~:'::~x de Pari. rise laco~ )on en rente£.C. d~ b 5 avec Ie chemin de fer de ceinture ; jO approuve d6livres a la caisse d'amortissement du t .. avril Ja c?Dvenlion passee, Ie 26 juill. t86~, entre au 50 juin 1865 (Bull., n° 13,502). la vll!e de Pans et Ie syndical du cbe~m de,ler de ccmtul'c, pour la consLrul'lion et I explolla- AI.eEnIE, ETAr DES P[RSONNES, NATURALISATION. tioll dudit embranchemcnt (Dull., n° 15,501). 14-21 juill. 1865. _ ~bw.flts-consulte ~UJ'

l'IHat des persannes et fa naturalisation en J~o~s IIU TRtSOR, CO:;SOLIIlATION.. AlgiJrie (Bull., n° l:i,504) (t).

8-1H Judi tH65. - tiecrel imperial qUI aulo- Art. 1. L'injjgene musulrnan est Fran~ais;

coo-tilulion, c'esl I'elat ci,jJ des personnes. Le se· nnlus-consuHe du 25 an. 1863 est Ie premier chaa pitre de la constitulion de l'Algerie; lepreaent S~II:\­Iu~ ·consulle en est Ie second. _II commence par cellC derlaratio!, : • L'iudi!(ene musulmall est Fran~ais ••

Cetledeclaralion, faite par uo seualus-consulte, mel fin a toule incertitude, 1. toule conlro.erse, a louIe inteqlreLalioo. La nationalite fran~ai8e arrordee .u peopleuabe eallaconse('ralion. des liens formes sur les champs de b.laille .• (Proelamalion du 5 mai 1865.) ])eaormais. I'indig«me arabe, dcclare Frlnt;~b, e~l. en quelque payslJu'il se tr.ouve, 50usla prolection de la France; la nationalile elabJie lui assure, dlez les gouvernemenls etrangen, Ie respect de sa (lcuonne et deses droit!; iJ peul etre Idmis a senir dan~.les

:~:~~sa:~a;;:~!~S m~~,:f:::, :~q~~e~~~: ~~ofe~U~~~'i~: que les regnicoles, lies c~mpagnons d'armes, aUI pCII­Mions de retralle; les ecole8 du gouvernemenl honl ou~(!rles a les ilia; iI esl admis~lble aUI fonr-lions et em(llois citils en Algerie; en UII mot, q it (larticipe de plU3 en plua a I'admini~tra.tion de son pa~·s .•

4. Le code NapOleon porte, d;IIIs ~on art. 7, que .I'elercice dell droits civib est ill(le(lendant de la I)ualile de cHoyen; ~ celie Ilualile ile citoy.en, l'indi­gl'ne algerien prut I'aequcrir; II lui sunit, en juSli­Ii;,nl de &1. moralilti, de se soumellre a III. loi rran¥aise. On sait que Ie UOrlm est tout a la {ols une 101 reli­jtleu~e et ei.i1e; e'CHt un e.angile et un ,:odc Ilour Ie mu~ulman; an(:une abJurll.lion ne lui est demandee, aurun acte qui {asse violence a sa eOllseiencej Ilgarde sa loi religieusej on ne Illi demande meme pas lie relioncer par une decla.ration expreue, 11 son sla!ul civil; Ie senalus-consulle fait deriver inlplicitcment celte renunciation de sa aemllnde, puisque Ie stalul musulman e~t inconciliable avec III. loi rranl?iso; ci­loyen, son devoir est d'obelr 11. Ia. loi qui commande, son droitestd'invoqucr la loi qui prolege!

5. Ell admettanl comnle citoyen rran~ais I'indigeno arabe, pouvait-on lui l.1isser la faeulte de conserver Ie Btatut civil mu~ulman? Les partisans de ee systeme ont dit: Si vous .oule'l. que la loi soit effieace, qu'elle Ullisse l'Algerie a III. ~'Iance par dcs liens durables, ne CI'C(,l pas des ob8la(~lcs qui sombleront insurmonla­bles; Ie Coran est lin livre sacrc pour la conscience et la {oi du musulman j si vous eli gel que Ie musulmaQ fasse de~ distint:lions dansla loi de Mahomet. il renon­cuaplutolademanderla.'luaHtedeciloyen, et Ie se­nalus-r.onsultene lIera qu'uoe letlre morle, muvrepeu dlltlle, a-t·on dil, du gouvemement et du senal. Vllllii

jugere7., m('~sleuTlles sellaleuu, comme Ie jtou.erne­menl, Ilue Ie plein elerl'ieedes droilsducitoyen {ran­t;liS esl illt'om(lalible ,nel' la consetl'alion du slalut musulmall et de ses di~po~itionjl contraircs a nos lois el anOSmfl'Urll, sur Ie mal'iage,larepudiatlOn,ledivoree, I'elnl ri~il des enfants,

6. fnterroll;eons Ie Pit3Se : - l:n 1806, les israclite~ solhdl~relltla qualile de citoyens rrll.1I1ais; ils elaient alorsregis (lar Ie Talmlldquiconsacrait,commelet:o­ran, la pulygamie, la repudiation. etc. Napoleon I.r vouJul qu'on sepsr3~ ce qui eLait de la foi et ('e qui elait de la loi, II eOD.oqua une assemblee de notables israelites; iJ conslilua un conseil supedeurdeJa nalion juive, et Ie 2 mars 1R07 Ie Ilrand ~anbedrin, c'esl Ie nom de ce cO~lseil, rendlt une deci!ioll doclrinale con­forme Alahaulepenseede I'cmpereur.-Les israe­Jiles devinrenl alors cilO}enS frant;ais,

Le fanatisme musnlman a bien perdu de son ardeur et de son inlolerance; ~ous l'inDuenre de Irente~cinq annee8de relationaquolidienne~, Ie commerce,I'indus­Irie, les In.vaul do l'a~ricullure, les besolns d'une elistcncepluss('denlaire,ontrapPl'OcheJespeuples, adou~i Ie! babitudes dies mrours, el deja un raJo" de la civili~alion rran~:dse a ppnelre dans I:. sociele afri­taine, te seraiL, d'ailleurs, ulle erreur de croire que III. loi de Mahomet regnc d'lIne maniel'e "galemenL allsolue sur 1.1 populalion musulmane; I~s K,lbyl\'~, q'li del­cendent de families chrctiennes rerugiees, diO'erent des aulr6llArahes louslelriplerapporldes ma!urs, dell lois eldu cuUe meme. Ce million d'hommes qui De pralique pI.! la polygamle, donlles ramilles sont conl1lluee5 a

I'instar des mitres, 'lui s'est montre sensible aUI avan­tages de III. civilisation, 'l'oudra prollier do. nolneau hienfail que lui apportera Ie sEmalus-ronsoite,

§ 2, - l'IJig~lIr' i'Taelil~lt.

7. Avan! 1789, lei jo.Us elaient {'.ldus, en France, detous les dloil&dedte,d mcmeaprc& la grande.re­volfall/m il3 ne {urent aoimi~, ni dans les Ruemblees primaires convoqo.ees pour la nomination des etats ge­neraUl, ni meme danl lei as~emblges eommuDales. Leur et~t ei'l'iI, inaugure par III. loi dn 27 dec, 1791, ne fut dpfinili"ement elabJi que pllr Ie derretdn 17 mars 1IJOIJ et lange ordonninee dor.lrillale dont nous non~ (larle lout ilJ'hl'ure, -En 183f1, les israelileS nalit~ de l'Algerie n',"aienl pas un sort ,t,eilJeur que leurs ~oreligionnaires de France avant 1789, La conquete a ete pO'Jr eUI une rlelivrance; ils son I entres'l'oiontiers dans les rangs de lellr~ lihcritleursj ils y onllrou.e UM honorable regeneration. l'ar de 1I0mbreuslls (leti­lions, ils ont demandeque la I)ualile de ~'rallt;llisleur f,lL accordee. Le senatus-consulle enuce leurs vmul. L'arl. 2 les decl~re Fran~,ais et leLlr ('onfere meme, comme an indigenes musulmall~, III. faculle de de"e~ nir eitoyens frant;ais,

§ 5.- rll·((II!lel'l.

8. Leslois des 22 mars 1849, 5 dec, 1U9 et 7 fe". 11!51 forment la legislaUon aeluelle dca elranjl:ers. _ La naluralisation a beaucoup 'l'arie dans ses formes; sons III. legislalionde I'anciennemonarcbie, la qualile de l<'ranttais deri'fait du seul fait de lanllissance sur Ie sol fran~ais, Inde(lendamment de I'origine del pere et mc~e el de leur domicile, Ie principe de. la lou'erai­lIele dela terre emporlait la souverainele surles pera !onnes; la lerre fran4jaise saisi~sajt J'enfant, Ie falsait sien at lui imprimait la national ito rra.n~ai~e. Les loij nouvelles de 1790 II I'an 8 chanl=ent Ie principe de la naluralisation; au simple fa.it ou hasard de la nais­sance sur Ie lerritoire de la France, ces lois substituenl I'inlention, la volonle; elle. ('herchent une presomp_ tion d'attaehement au pays, dans une O(liion inlelli­genie et Hbre, dans Ie cboix d'un domicile, da.ns !.t. residence de fait, dans une inlenlion rormellemeutel­primce et suivie d'elfet pendalll dit annees COIISO_ cu!ives. - Lo eodeNapoleon mainlient lalegislation .ur III. nationaHleella t:om(llele par quelques dls(losi-1i0llS, qui, a,:ec 10 dee ret du 17 ma.rs 1808, m~rq'lent mieulle droit de 1',lutorite ~{jIl\'Nnineetle reSpeCLdu. a. III. dignite de la.nallun, cn matiere de naluralisalion, - La durec dcccnnale de III. re~idcn('e est reduile Ii une annee par un senalus-tonsulte du 19 rev, 1808, on faveur des ctrsllgcrs qui auronl rendu des services au pays.

oous la lleslauraLion, Ie ratallraite du 30 mai llJU renditnecessaires quel'lues lois tlau.sitolresj (lLiis. furent elahlies des letLres de natumlilcetdeu;lturali_ IIlion; paries premicrcs, on cOTlservailla natiollalile rran~aise. on l'acqueraiL par Itls seeondes; toulerols.la plenitudedesdroitsplllitilluesn'claileOilfercel)uepar Ie concours dll roi et des dell 1 chamhres; cet acle a'appelaTt gl'ande naluralisation .

C'est it I'assemblee legislative quo lonl due~ les lois qui re8is~ent aujourd'hui III. naluraii~ation. La loi prln .. cipale (celie du 5 dec, 184a) em(lruule Ie prirlcipe de juridiction ou de competence au decret du 17 mars 1809, la natura!isation ordinaire, aprcs dix II.ns de residence, a la constitution de I'an 8, la nalurall~ation elceplionnelle, au senalus-consulte de 1S01J, et la tor­mli.lilfl (lrealable de I'admissioo a uomicile, au code Napoleon,

9. Le senl'.tus-consulle elablit un autre syslcme de naturalisalion; il re~lreint la duree decennale de re~ sidence quP:'1ou"r l'Algerie. a pitru lrop prolongee, il la reduit a trois ans, el n'autorise qu'un ~eul mode de naturaJisationj en fin iI 6upprime la formaJite prealable de i'aulorisalion d'etahlir aOIl domi{~lle ell France, que I'etranger devait &voir re~u av~ot de pouvoir oblcuir la naturalba~ion; - Pour apprecier Ie motif do cetle sll(lpression, iI coo,ient de. se meltre par Ie paue en presence delS faUs. - Un eLranger arrive en Algerie, iI n'a pas abandonne I'esprit de reteuren son pays na­tai; au eonlraire, iI 5e propose d'y rennir quand jJ

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aura fait forlune : iI ne declare denc pas qu'it feut se 8~er en France ou en Algerie; II ne p61:1t pu falre la declaratlou pretl~rile par II. 101 du "dec. 1849; son cou'-Se el ~esiravaul sonl rerompenses; II a ronde uu etablissement, II I'Y altacbe; iI esl devenu proprie .. laire, il aime sa propriete, etc. II a appris .. coonlflre nos m~l)n et nos lois; II demande aloTll la naluralba­tion, invoqnant u~e longue residenre, II. moralile et lies IC!rvie88, Eb b:en! eelte demande de nalura!lhlion est necesll.irement eeartee; pourquoit parce que cel etranger n'a pas l'aulori8alion preallble de domicile, qui est Ic poil.t de deparl do delai de residence, lIoit pour la natunlisaUon ordinaire, Boil meme pour II. naluralisalion exceplionnelle, Que celie formable ~oil C1isee en France, on Ie comprend j la France a une population indi~ene qui lui suffil, elle n'a pas besoin d'iln renfprl de popnlation etrangere, elle n'appeUe pas les elrangers! Mais l'Algerie lei appelle et quand plus lard C8I6Irangers, ce~ colons, demandent It. etre .Fran­~.ais, iI serait Injllsle et ~mpo!ilique de les repous~er par une lin de non·recnolr.

10, Danll'jnlention da gou'l'ernemenl, II. nalnralisa­lion que Ie simatus-c.onsulle a pour objel de regle~ ne doit pas etre seulemenl 10l'ale ou speciale a I' A1Rerie, elle doll I'elendre a la melropole et avoir SOD eO'et en Fraoe6.- ~n a objecle que si la naturali.sallon est ge­nerale, Ie lenatu5-consuile fournir. a~x elrangers, par les racliiles qu'iJ donne, uu meren aise dese souslraire ap.x c(lndilions presrrUes en }'ranee par la loi actuelle; qu'ainsi la duree de la residence, l'admisslon It. domi­cile setonl desormals de. conditions lIIu.solres et vai­nes; la loi faile en vue de I' Algerie creera, a-t-on dit, plus de Fran~ais que II. loi franttalse; ce danger eSI-iJ bien redoUlable? Le colon elrllnger, apre. Iroia ans de residence en Atgerie, Irols all~ de IrAvail,de privations, de sacrifices, n'a-t-i1 paR lubi des epreuv611 egales au moins 11. celles de dil anDees de sejour autorisees en :France '! Cllmparez IA shualioo de I'elranger admls a domicile en France et celie de I'immigranl en Algerie i Ie premier Irouve des habitudes d'cxistence analogues arcHes de son pays,les mreurs d'unenation pOlicee, la jouis~ance des droits ci'lils; Ie second, Ie plus ordinai­rement, 'l'itdans del conditions sotiales bien differen­tes; lout e~1 change pour lui, dimat, mnmrl, lois, Si III. naluralisalion est un aUrail assez puissant pour amener I'elranger en Algerie et pour I'y retenir pendant Irois anneel, doit-on .'en plaindre? On craint que III. naluralisation ne soit rechercheecomme uoe pTime pour I'lmmigration. Eb bien! heureuse prime, disoll~-JIOUS, que celie qui recompense el saLisrai1 Ie Iravailleul', ell­richilel feconde Ie chump du tra.ail!

II esl d'ailleur~. messu:urs les simalenfS, un aU Ire ordfe de consideration; vous avez pu apprecler Ie dan­ger prekndu d'une naturalisa~ion ayant un nr,lclCie general; laissez-nons vous mO:ltrer Ie danger Ilien plus serieul d'une natura.lisaLion ~peeiale a l'Algerie.

Le lien moral Ie pius {ort qui rallaeile une colonie a Ia metroptlle, c'estla nalionalite. Si done, la naturali_ salion e~t incomplete, si elle n'acenrde qu'une demi .. nalionalite, VOUS relA\'hez Ie lien de I'llnion; creer une nalionalile algerienne, ce seraH inlroduire un principe de secession; ce serait puse~ en quelque sorle 111 pre­miere assise d'vo .El«t separe et independaol, Loju51ice ella (lohlique conseiJlenldoncde eonferer all. nlltura­lisation un caraclere general et de lullaisder produ;le scs efl'ets legaul, aussi bien en France qu'en Algerie, sur louIe lerre fran~Alise; la naUonalile doll elre ulle, commelapaLrie,

'felles sont, messieurs le8 ~enateurs, leI disposiLions principales du senalUB-cousulte que nous atOlls l'hon­neur de ~oumelLre a. votre haute approbation. _ Cet acle legislalifqui determine l'etat ch.iI des personnes, et ouvre ala famille algerienne I'enlree dans III. grande famille frant;aise, esl Ie premier fruit du "op.ge de J'em(lereur en Algerie i Ie premier a-.anlage d'une el­pedition pacifique qUi &era feconde, nous u'en dOlll0lls pU, daDS Ie double int.erih de I' Algrrie et de III. :Fraoce, de 1& colonisation et de la civilisation.

Signea III. minule: Le conBeiller d'Etat mpPQrll'ur,

}'Iandm.

Ilrtpporl de M. D~tallgll' Bur Ie p1'Oje/ de lenattl.!-eon­,fUlll' rela/if ii l'elal del pet'Bonnes tt a la nalura­h, .. tiOIl en Algerie.

1. Mes~ieurs, Ie senat a re~u du gOUfernement un projetde senatus-con8ulledontl'obj~te8t de regler I'elal des persennes .en Algerie e\ de delerminer • quellea condilion. 16& etrangen '1 pourront acquerir la natura­lisaliou,

Lots DllcRETS ET ACTES U!GISLATIFS.

Aln: \ermel da premier arllele de eo seoalus-eon .. faile, 1'lDdlceM mu.ulman ell Fralll;I'a. II continue ne.anmolns a eire regie par la 101 musulm&De. 11 peut etre admls .. M"ir dans les armee. de terre et de mer, iI peut etre nomme a des fonclion. el emplol. ehils en AI~erie.lI peUl, lur.a demaude, etTe admia a joulrdes drolu de cltoyen rran~ls : Jlans ce ('u, II esl regi par 161 lois cl,Ues el poHUques de la France. _ L'art. !I applique l l'indlgene Israelite de. dhpolltlonl Identl_ quea. - Selon I'art. S, i'etranger qui justifie de trois aDoee. de reside-uce en Algerie peut etre admis a joulr deloolllesdroilJdecilo)·enrran'tlis.-l'ar~. 4deler­mine I'Age auquel peul eire oblenue la qualil.e de ci­loyen et aoos queUe forme elle est conr~ree. - Entin un demier arlicle, I'art. 5, di$pose qu'uo. reglemenl d'adminislralion publique re~lera : _ 10 Le. oondi­lionsd'admiuion, de service et d'avan('ement dAS indi­genes mllsulmans et israelilel dans les armee. de k!rre et d8 mer; - i o Les fooctions el emplois civjJs aux". quels lei indigenel musulmlh8 el israeliles ponrronl eire nommes en Algerie; _ 30 Las formes dans les­queUes seronl inslruHes les demandea prevues par les trois premieres dispositions doni nous avons rappele Ie toxle.

2. Ces dispositlonl sont-elles pmdcnt.es aulitnt que Iiberales'! Est-il oe I'interet de la Fran('o et de la co .. 10n~tI elle-meme, que la qualile de Frant;ais soil con­feree aUI indigenes israelites et m1J~nlmll.lls, el qu'ils soienlappeles It. lajouissance immediate de~ droits ci­viis! E~t·iI con forme aUl. notions d'une saine politi que et ala dignile de 1.1 France d'ounir I\UX Algeriens leli rangl des citoyens! - Les raits et l'utlJile pratique jus\iOenl-iJ.s les modiflca\ion. appork!es en ta'l'enr des etrlngen residant en Algerie aux principes qui reglel't en France Ii naturalintion? - Le gouverHment, en­lln, a-t-iJ pril les precautions pour qlle ie bienrait n'excede point la JUSle mesure, et qu'U n'en resulte aucune perlurbation de~ 10111 qui louchent a la morale publique, aucune diminution des droits acquis am: na .. tiouaux, pour que I'acce~sion de nOUfeaUI clloyen~ ne soit pour la patrie qu'uo nouvel element de force et de pllissance!

Telles s~nt les questlonl que soule'l'e la loi qui VOU8 e~t proposee, La commiasion leI a soignensement e1&­mine~8; elle en a pese mu.rement leI resuUals et dam Ie presenl et dans I'avenir; et je viens, en son nom, 'foUS exposer les raisons qui I'ont delermineeadonner ]a ['leune du gouveroemen~ un plein assenliment.

§t.

3, Tout Ie monde sail ee qu'i1 y a eu d'a~ridenlel dans I'evenemenl qui a fait tomber sous notre empire l'AfriqueseplenttionJle; c'est un point d'honncur qui a porte nos armes ~ur la plage d'A{ri'lue; {"est un pOinl d'hoDneur qui les y a relenues el di~seminee. snr deux ctnls lienes de tcrriloire. l\Iais nucun projel de conqucte, auculle esperance de profit n'avaitgerme dans I'esprit de ceUl qui dirigerentlapremierenpedi­lion et en rerueillirent les premier~ frllils. _ Ce qU'OD {eraitdulerritoireconq.ds,sionlegarderait,ousi, apresavoirliredespiralesdelaregenceuneeclatanle r~vanrhe, 00 I'abaodouuerait. te probleme claU in­deeiy,

Par un sentiment lie generositil eugeropeul clre, et qui deTAit, selon Ie parti qu'on adopterail, ('reer de grands emha.rras, Ie "alnquellr avail declare spontane­ment et ~an8 qu'aucune necessile de !Juene I'y COII­

traignft, que non-~eulement I'exercice de la religion mahometane reslerait libre, mais que la liberte des Ita­bitants de toutes classes, leur religion, leur~ proprie­tes, leur commerce, leur induslrie ne recevraient au-cuneatleinte. .

C'etait done une conquete puremenl potiLique que la Franceenlendait faire.'" non une prise de possession du sol. Un nouveau sonernin elait proclame, Les (lro­prieles ne changeaient pas de main. Or, la conque~ alnsientendue,en faJJaU-iI e8(lerer desuDisanles com­pensations pour ce qu'elle avait coute et pour ce qu'elle denit couter encore'! - Des Ie premier JOLlr, eo efl'el, it elait e'l'ident que sl I'on 'oulait se fixer en Afrique, III. prise d'Alger el du )Uteral n'elaienl pas deB fail. deeisifs: les eSIJri11 fermes etalongue 'Vue compre­nalent qu'i1 rallaitaller en avDnt el s'emparer du pays. A leursyeU1. la conquete effective de l'Algerie elait la conditien d'un etabJiuement solide II. Alge.r et sur ~a ('(Ite. Le premier IIgenl de la eolooisation et du progrel ealla domina:ion ella securite qll'elle produil.

l. II serait sans utUUe de relracer leI incertiLudes des gou'l'ememenls qnl Ie sont suceede en France Sllr II. toDdnile a suine et Ie p"rlj a tirer de la conqllcte;

./ ~bS II~

on ne pourrait sanl quelque trlstes8e exposer C.8 m8~ lange de peneve-ranee el d'inreTtiludequi a slgnale ceUe' grande entreprls., • - peneVeranM danl l'eWorl,­in('erLitude dana Ie bnt. t _ Inulile egalement de re­Iracer cel luues journalieres dana lesquellel .'pl for­mee ce"e glorieule armee, qui a ete et qui pi encore Ie meilleur praduU que noua ail donne Ie 101 africain, _ Inutile enftu de redlre les InurrectlonR des In!ligp.­nM chez qui .e renillal1 Inslantanemenlle senliment !lalional frolsae, et qui, lep&res de leurl nouveaU'( mattres par 181 prejoles. par lea CtoyaDce~, par 16Iloia, par leun verlus memes, D'anient den de plus a rmur que d'opposer aUl droits des conqueruts toaN leI gen .. res de rosi~tall"e ac!i.eetpauive,-Ii suffil, pour I'appreciation du projel de 101 doni Ie Itnat elt saisi, de constaler que &i la CODqUete a ete laborleuse, iI n'y en a jamail PU de plus ~romple, de plus humaine el de plufl complclP-. II n'a faUu qU'un quart de Riecle • la France pour ~'etabllr sur un Immeose Itrrltoire_

Cependant, en France, la {oule ebloule par Ie pres­tige d'ane pos~eni'ln loinlaine. par pressenliment peul­etre,uait hll.le de se lr~nsporler sur Ie territclre de II. nou.elle conquele; I'idp-e d~ la colonisalion l'elOparait des esprili: on se rappelail que i'histoire avail qualifie I' A1riol'1e : Ie grenier du monde. - On y revall d61 forlunesbriIJanles et taciles.-C'est ulleverite con .. ucrooparl'cllleriencedelOUsl6lllempS que touteslell oolouicsqul onl reuss! ne Ie 80nl fondees qUf~ lelilement alra'lers de penihl~s eO'orl8, de cruellcs soufl'rancel, el de~ alLern;lli'les repelee!' deluLleselde repos, de progres etdelangueur.-l'epeemarcbe.ile, disaiL Ie mare­chal Dugeaud; lacolonisalion est lente desanatuft. - Les oolons d'Afriqu8 devaient I'apprendre a leutll depens. Qued'obslacles, en eO'el, reuniS80usieun pas! Le sol d' Afrique auqllel, en quilt~nl leur patrie, leur imaltination pretall une {erlilite elcephounell •• til Ie Irounient reduil a une Borte de slerilile (lat lea de­teslablus procedes de culture pratique! par 188 indi­genes. II fallaH, pour eo lirer proHI, Ie renouTeler en quelque sorte. - :Faudrail-i1 enumerer les d!lticuites de Iii. "ie. du commerce, de I'industrie, au milieu d'une popuhlioll animee d'une iOl(llacabie raneune, poussee par 8a religion meme aUI plus eondamnablel violences en'l'ers leI 'l'll.inqueurs, les diffir.nlles non moins grandes suscitOO. a la coloulsation par I'absence de planM arretes par I'adminislration? Ces details o'an­raienl d'auLre n?81lltat que de ranlmer Ie souvenir d'ameres deceplions.lllesfautlaineral'ouhll.

!i. Mai~ entln Ie tem(ls qui ulle toul (I,mpU.t eda.l") faisah son mune. La l"rance, avec la plompte et forte vertu d'ulimllaUon a lal)uelle elle a du sa puissance, aUirllit insensiblemeot les eAprits et lea interels, ~an8 combler les aMmes que creullent entre Ie musulmao et Ie Franttals Ill. diversile ~e~ principes et l'o(lpOBilion deB croyances, II. necessite des communications ope .. raU des ra(l(lroehemenls. La sOJmmisslon a I'inlorile fran~aise de'I'Cnait plus facil". II y a dans la civilisatiou des scductions auxquelJes ne resistent pal lea natur(', les plus intrailablel.

Ajoutons, pour i'eternel honneur de la France, que la dominaLlon directe ne se m~nifeataU que par des bienfaits chaque jour renouveles, ElJe OUVfaU dea routes et creusait des Cllnaul; lei ri'l'leres elaienl di8" ciplinees, le8 marais desseches; les 'l'lIIes totaienl aSa nlnies et embellies, les ports amellores. ])es sour~el abondanles jo.iIIissaienl du rocher, Putout ou 8e mon­trait Sit main, elle ylaissait latraced'unservice.­Ainsi Ie laboureur, qui oe lirltt de lIa lerrequede l'huile, du ble, dell trou(leaux, appreuall quesous J'in­fiuem:e d'un Bolel/ bienral~ant les plllntes les (llus pre .. cieuses pounient s'acclimaler IIJl Arrlque, et !IU'iI pouvait lirer df\ s~n champ ~ieul cuitive Ie labac, I'o(lium, la cochemlle, Ie cafe. Ie the, la soi~, I'in­digo, Ie C' lon, el, pour Ie guider daus ses e8liai~, it Irouvail Ie concours bienveillant de les msfires. L'ill­'erellmonplissait~ahaine,

Le cbangemenl elait plus marque chef "habilant des lilies, qui devait a la domination DQuvelie une seeurUe qu'alanl elle il 0'a1'l1l jamais connue. EnO~, et c'el' un resuUa' dont l'lmportance.nf! pouvalt meriler Irop d'aUenlion, la jeunesse indigene en nnait a BolliciLer I'bonneur de comb.tllre 100.8 ies dnpeaul tranliai~. Plu. de 7,000 Algerleos flgur3ient en 1t154 dans lell cadres de ['armee d'Arrique. Les mllrs de Sebaslopoi onl e~ temoius de leur obeinanfe el de leur valeur , A Solferino ils onl contribue a la vicloi~e, et, depuiB lon, quand de nouveaUJ regiment~ ontele erees, on n'a pu eprouve 1a moindrepeine aen faire la levee; lis fe sont laiss6 trans(lorter sanl resislance lur les champl de bntaille les plus elolgneB, et jamals Ie pluslett:er doule ne s'eat eJeve Bur leur Odelite au drapeau frant;aiB, - Qu'a lie

Page 2: 28580726 Senatus Consulte Sur l Algerie 1865

116 QUATRltME PAIITIE.

t.ds ~enires soil'iut dues des n~cOmpelltel proportion- 8, Le Sfoat n'/I. pas oublie qu'~ ceUe premiere eoD~ necs a leur u1illtr, tout Ie m1lnde Ie comprend. Sans I'Il.sion iI en JOInt une autre d'une egale Importance. d(l~le, au lendemai~de I. sonmis~ion des Ar~l!es, a 1/1. BI.I Olema temps qu'U est admissible an Ben ice mll~-ndle de reLelJioo! loujours pOHlbles et touJours me.- Iltre, Ie mU5uhnaD devlent aple a remplir des enlplOiI na~allles, on ne p"unH ~ollger ;. leur oelro!"er Ie dr'!,lt ~'de~ functions .1~hile8. La condition de l'iUl.ligime precieUl de I. nationahle (1II.utt.lise. A vee des poplIl.. Isral'lile est I, .meme. lilllli allssi ind.'penJanles el .us~i jl docilp~. des pre- l\Iai~ jIlSql"OU s'et.endra la facuite qui leur est ou-cautions sonl neccssaires, l'l la premiere de~ pre~au'" l'!'rte! Tous 16s grades dans I'armee, IOU lea les fonc-tlons, c'esll'epreufe du temps, lions dan! les carrierelJ cil'ile~ scroul·ils afce~sil.tle~ a

fL L' Empereur a pense que ~'eprcul'e ctail rdUe, _ ~~)~rl':~~::li::1 !laL~:~~'ti:nd:e 1I:;~lt::~~~:~I~~I;e ~~~~~I~~ En,melt,l.ut lI~ur la 8el'unde rOl~ Ie ,lIleoi sur Ie, 801 al- lIIeM d'admluistralion publique doit, cO/UDie l'OU~ .1'1._ genen, II I dlt aUl colons: • J~ l'1e.ns au m~lIeu!ie \'e1, enleudu. delerminer les ~ndiliun' d'aJous.lolI, l'OUS Ilonr l'onnalLre pM mOl rn~IIIC VOS IUIt'Ic!b. se- de ~enll'8 el d'afillcelUenL dall~ lea arrnet:II, conder l'OS elfurt_. VO'IS a'~un'r que 1;1 pi Ok!'lIO~l de Ia. La ~ommialion emeL Ie l'(J'U Ilue l'a~allcemcnl 10iL mello,lIole n~ 'fOIlS m",nquera pas, Vous lultet a\'el: arconle,non a I'anciennell'., ml.is IlUciWII, ('0\ qu'~lloIL ClIl1rgie d,'pu,s l"ngle~lIp~ wnlre deul oh~larl~i red"u- rellferml.l dilul de prudentell limite!, el t.n ce 'lUI con-tahll's ,: une I,lalure fle!j::e el un Ileul'le p;uerlll'r, ~I,us ('erne le~ rODcliuU8 cifile8, II l'Ilde IIoi quela marque de melll~urs J"ur~ 8'II11noll:I'II1. Iru', I'ole, des ~01~11'11'8 de couliance do ,nee a cel nouvellUI .'rlll~liH de~ld JI'Hlirulierc~ 'fOllt, pllr h'llf industrie el h'UfS .'apllnul, Lruuver S1l reMlril~Lion dan~ I'inlerel 8agnnlt:1I1 applecie dnelnpp,l r h'~ ridH'~~eR du ~ol, el dl! l'Il'lIre, II'~ Aralw~, !Ie II/. .'rance el de I. culonie clle-melne, It y a lies contenlls el erl"ir~s lIur nus inl('ntiOl.ls ,lJiellvl'llI"lIle~, .ilu,lll{ln, qui 8emIJlent lie puuyoir appdrlenir qu'a des ne pOllrrOnl ~III~ 1III,uhler, III. tranqUllilte du, lIa}~, - lilllllmes dOllll'origule g.-rantlL Ie dc~uueOlelll; ,ear It; A~el dfln.~ rOl,lIan~ I aVlllllr; IUJchel-~nu~ d. la.lcrre defuueml'nl a la pllrie lI'hl pa~ pour les nall~naul 'I ue 'fuu~ rulllll'l rOr1lf1l~ it ulle nou,elle paine, el Ijlle l'erlu reflcchie C'esl pour ain~i dtre la l'011 dll traill'l Irs Arabe~ au milieu de~quels vous devez 'livre sang. Comme de~ I'ompatrilllr.~, ~

AUI An,bes, I'ompereuradil dalls sa proclamation dlt 5 mlli : • You cOlluais~et. mes Inlenlum~. J'ai ir­revocalJll'n ent assure dan~ vos mllinM la prllprtele dr! terres que .ous oefupel; j'lIi IlIlnore l'oschds, re~pe!'le 'fOlrereligion: je'feUl augmenlflrl'oLre blen-clr!', vous flire partieiper de Flits en 1,Iuli a l'adhlini~'I'ati()1l dtl 'folre pays romme BUI biellfllil& de II eil'ilisalion; mai~ c'esl II la condiLiun que, de \'olre I'ole, l'OUIl re~peclerez ceUl qui rl'pro~etllelll mon aulllrilC ... - \'ou~ altZ eomprisqu'elanll'lIlre sou vera in. je SUli folre prillec­teur. Tous I'e"l qui .iyolltsous IIIIS IniS1l1l1 f'galenwnl droit a ma ~olJicitude Urja de granlls ,;outeUlrs eilio puls~lInt8 illlert~tl 'fOilS unis~elll a la nll're patrie; eIe­puis dil IIIIS ,ous a~el p,Irl;I!;" 1,1 ~Iuire de IIUg arme~,

el'fo, Ills onl di~nellltmi ('lIruhullu 1\ n"ite dl's 1I0ires en Crimce, el1 I alie, en Chille, au l\Iclillue, Lell lien! formes Bltr Ie ell/Imp de hlllulUe 80nt indi~soluble~, el l'OUS avelapllris 3 conllhli!e ce que nOU9 vlllolIS comme antis ou comme ennelllis. A\el donc r-onUallce dans 'fOS desllnpes, pUIsqu'l"lIes so'nl IIniea II I'elifl!l de I .. :Frallc,', el rel'unnai~~ez nee Ie Goran: Ul4r cell4i qw~ lJH'U dlngr e.t liiell dirigfl, I

ees pllrolc~ etllielll i'altllOnl'e et III juslilicalilln du ,uinalus-r-Ol18ulte: il ne reslaitquo la formule a Irou ..

9, nu reste, ai I'indigene devenu Fran~li~ vcul elargir Ie rAlrde dtll prerog'llilc~ 'lui lui 80nl a(:'1uisel (ks IHtjourd'hui; s'll veulpreudrellul amliresdullaYM 1I'le pMI plu. direcle el Illuli consideralJle, laloi prol'osce lui en f"urnit Ie mOl'en, IIl1ellL solilclLer II. '\I.Mllte d(! CilOYClI, Le teglcOlenL d'al1rllllli~lfalion pu­bll'lue reserve par l'art, 5 lui apprcnllra queUes con­ditiolls iI dOli remillir, qut'III',s lormel it dOlL ~uivre pOUI' alteiudrc Ie hut. - • G'esl la folie.rle lou~ Ic~ c,"Hltterants, a diLllllnle_quieu, d\1 vGuloir dOlillor a tou~ les peuplu leur~ loi8 elleun coutumes; eL cela, Ijoule-I-II n'e~t bOil 11 rien, car d .. ns tu'de sorle de gouvernemenl"onesteallabled'olJelr.I-IJastconlle eel usage Ii rre'lucIIL dau~ Ie pa~~e, Que raison med­leul'e, peul-elre: c'l'sLquelamcOlclliinepeulcolI­\enlr a des natiolls d'ongine el de m(ll~rs dJfr~r('nIC~; c'est que la disseOibldn.'e des e~prils ICli que les fonl i'ed'Jcdlion, Ie elimul, Ie gl'llre de ~ie, ne se peutac­eomnlOderll la mcme regie, et que,pour ne pasglis­lersurla penle dc la Lyrannie, II raul respl'der les di~ergences que la nnlure et la l'rO'fldenl'e elle-nu1111e ont eillblies, - La .Fralu:e n'a jamais mallqu" a ce devoir, ParLouL 00. elle a porle see armes l'iCIOrieusel, elll! a Idi~se aUI nalions qu'dle a MulJjugul'esletlrUIL de conserver leurs lui~, leur religion, leufll cllUiumes. 'fer; elie estaujourd'hui sous l'OS yeuI,

, " , (j'ctall. comme ~ous I'a.Vel l'U, ulle deg sLipulaLIOIlI1 '1, ~s indill:enes musulman~ et ,Is,raeitte~ .ont 10- forllleJles de la capl~Ula.1 ion qui ilvrllit .. I'aunee (ran-

'fSSUM ImmelhalemfliL des drmls cll'lls atLnbues lUI ~Ili~e la regeuce d'Alger. l<'ran~'Iis. UC811l'lIIai~t saOl> qu'd illtervienne ~n acle dE> La sUpullition II. ete IIdelemenl el I.inceremen~ ~,e-conditIOn queil'ollque, UIIII 8err1len~ 1r. plet.er, sans cutee, Ell bien! en devenalll }o'IIIII~,IL~, les !ndlgelte. tlOumiSiloll aUI~ulle, ilM sunl F~alt~li~, La lo'rl.nce se lie 80111 pas obliges d'ahduluer le~ SIIlLuls 80U~ I'empire m(tlIlre 1r. la rois Ilberille cL fOllltlWIl'; eUe lie be lJorlle de,qucls ih Ollt ~ecu, Ll'.ll lUIS qui reglsllellt 111 ramllle, pa~ ~ arquiller Ia. ,Iette d'un nin(lutlUr genereuJ. ~II- la jlfOllriete, lea succl'~8ions 1I0nl mlllllt.enues t:omme "crs Ie v .. ill(~u . .Elle escompte les eSllerall,es de 111- 1'111' Ie 11asse. M,lis ,',III jugeul a propos de 8'elever ... ~nir, , "ju~qu'it. la qualile de CilO}en8, la silualion challgl',

lIefen1llo'l'alllt,lis j'inditt:t'lIemu!lIlman estndnm~:hl.e .\PIIHle~ ill parliciper :1 Loulell lell prerogallves qUI

:~'~Ie;~i~~a~'~;~:l~:e 1l~~~:'~~:I~r t~I~: II~Ls dr6nl~:rl~~I~~~~~:: ~:I~:~:c,~~~~:ld: ~: ~~~~~r~li~I~~~(:e;lsa II!'(~~~~~II: e~:~: ;:(~; oUferla. Le gou.ernl'nlelll a pen~c, el il a eu ,raison, d'aulreg conditions que les ciloycns Irall~ais afec le~. quc, do lou~ lell mo)'tilll prollres II hlle~ III. fusulIl des (IU~I~ ils se con(nndeut, Ce 60uL d!'~ormais e~ le~ ra"ell, Ie IIlu, ellicll'e salis clllliredit Olall la ~,"'ulll' 0(' 1Il(!lIle$ droils et II'S memes devoir!, La loi frall~lise fcrLI! a ulle popullloUun e~sentiell('melll guernCle do, ~e duienl Ie guido eL la reKIO eIe lous ceUl qui, par m~[el' aUI TIlllg" d'une armre dunl ses pr(~IIrC~ dl.lf;lIle~ u,li~~llIu'c..oii plr thOll, } ~Olllll~~ujetti~. ::;i douc du JUI ont refl'le 11\ .... dlulII'o, On lie ~dUTIlit dlro quels ~tatul '1u'lbi onl Ilbandollue, nai~sa'enl des d!oits ou 5I1rrlll:('8 de preJugl" el de ressenlllllelll., ,quau,d It" des u~ll~es ilicOIllII,.tllllos a~ec III pudeur puhli'lue, cau~t'S en SOli I purell\Cnl mlllllle~, pl'ut rUII~I'llicr 11 ulle al'el' la murale, Il\'ec III o"n orolre de~ (anlllh's, ces jl'ulles~e Uele et n!llureliemenL I'P~I~{\ de III \:llIlre l'ILllII- droi's sonl alleanlis, L'l\n'rl'talion de 1110 ~u;lIitr de nrur ~e refclir ces ullirorme~ qUI so Mont,lllu.IICS ~'Ir- t'iW},'n frllll~-lIi~ en C(ln~tllue l'alJllit~tlon III plus t01l1 ou ih se soul monLre~, el de cun'luenr I'CS 111~IIIlC- f(lollcile, It 110 peul sur Ie sol de la Ilatne elister lies tiOIlS, ces gradl'l qui RonL Ie I,ut et la re,'omll<'me de clto\('n, ayant deM droil~ ('onlradicloiles. lallt d'ell'llIls, t:L puis la vie dos ?amps, en t'on!olld.ant Alllsi III religlOll mu~ullllane aulom,e la polygamie, danll un t:enlle commull I,es bahltudes, ,Ir~ g'luL~, I.:s la Irpudialion, Ie di\'or('r. II en ('sL de meme de la lal:rifit'cs, e5t liar elle-meme un de~ eleml'lIt~ d ~~S~- reJtgill11 juil'e II esl hi','11 entl'llill qne I'nerdl'e de mll,llion les plu~ (e('ontls. QueUe dl.sembJ.lllce d Ofl- lel~ droits sera inlerllil A J"illdlljl'ull dt'\'cnu ci!oyen (\111', de cro}llllce, d~ ~enlimenl. lie b'etf'lcc deV'IDt fr,\Il~&is ct ,\UO celui qui les IIra1i(IUerd.11 apres e~re ll! sO'1Venir de. peril~ qu'on & couru~ en~cmllit', de~ ehlrl' pleinemenL dans la ~ie frall~'lise serait 6lpOSO a !enile, fr,Ilemclicmeul ren~u~, du SllIIg ,"cue pour la l'actlOn des 10" cdlcll'es pour rel1rimer des rilits de palrie commune, tle II. gtolfe d~nt clial'ull a sa Ilart ectte mllure. Lc rt'glemcIII d'admmislralion publique D"blomelll conquise! Et SI f~US ajou1ez. a l'es ~OIl~ldt:- dont Ie goufCruemenl s't:$L rescue la reda, lion ne

~~'~~:::i\~udeUr~~~d~~u;;:I~;~~:I:~I~ec:r::I;~~:e:~I~1~~II~I:~~ ~~:~ij~:~I'O~~~81~el~~n~0Ils, 3UCUU douLe sur celie 5i-S~nllld.lhj,IUt', rllttelli~ellce el l'acLi~i~o de ~Oll ~sl'nt" , I'elllr.ill cOIILinu de 6a parolc, lIeul·etre II bC~llelez· t?, rJne s,eltle rhos~ res~era el dOli r~~ler en, ~f'bor. "ous pas a rccollnaftre la l'faiseillblanre rI~s resu!lats de I allllltCI.II~n des lUIs: c esl III quesLlon r~l~gleu~e, q'lI! Ie goul'ernemeut allend de la relolullOn qu II a La 101 (rllll~alse De proclanle pas de clille officlel; elle prise, cOD~acre 11. .... COnlralre II. Jibert.e de conscience comme

an droit uaturel. La conseience ue relel'e pl.l del loi •• II D'apparlieDlpa.laJ. goul'ernemenll de la terre lI'eler_ eer une dominalion lIur ItIS Amel, II eo esl d, mcme de II. Iiberle dll calles, La religion, alaire de croyanr,e el non de l'0101ll4l, a lOll uile danS Ie cmur; el II. loi ne saurail laOI Lyrannle 16 rendre juge das rapporl. impenelrables de I'bomme uec Dieu, - En dafeDaDl eiIO}en. fr.n~i~, Ie mU8ulman eL lejnH rest.erool done ma!\res de leur culte, mais a 1& eondllion de se dega­gerdesronsequeol'ell que reprou\'e II. loi rran~ise,

On s'est demande, el non sans que'que anliete, ai Ie senaluH:onsulle produinil Ie re~u/lll qu'on ~emble en.espl'rer, elsi laposllilJililtl de defeuir cjluyen fran­~als ne .erail pas accueillie par la populatl!)n musul­OIalie lI~ec indilJl'renre. II ne fauL pas se raire d'iIJn­Ilonll; ellts nelenenl,a riclI, Ji e~1 probable,rar trUe e~l l'illlilrenion de 1'1U1 le~ hommes 'lui Ollll'U de prel la POllullllion arlbe, que 101 generalioll IcLuelh: ne mon~ trer" pall unempressomelll egal a I'hmweur qu'onlni feul fairede l'lffilier a noire Itllioll.e·est qu'en elel, ii csldl'.8 liel:s dlflicile~ a rompre. On ne se degage pl.! ~an8 e[forl de8 prrjugt'll qu'on I apporle~ en oaiuanl, que I'llge et I'education onl forlHie~, que Ie poinL d'honneur ruite sans .ce~lIe, et que la de(aite meme a reudus pour lee Amesfiere~ plus cbef» at plus sacres. G'e~1 du temps, de 1'61emple, des conseils de I'lnteret pcrsonnel qu'll faul att.endre Ie de,eloppemeol du prin­cipe que pose la loi.

j,e tempsesl un puissanlaul.i1iaire dell. ci'fiitsatioll. Les pas&ion~ rehgieuses lI'alfiliblis~eot illsensiblemellt, e'c~t la lendan<.Al de noire 1ge: Ie ranatisrne s'lldoucil; iI ~e fera cerlaiuemenL un amalgame delicoulUllies na­lales el des inspiralions qui o,lls",nl du conlacl de~ Frlllll;ai! ; eL peuH!lre n'est·iJ pas loin Ie moment 011 ulle I'opula~ion chl'z qui Ie sentiment de I'bonneur efL ardent. renentira u~ legi~ime ors,ueil II parll.ger sanll re~lrh~Lion les deslinees d'une UII.11011 qui lienL daus Ie monde civili.e ulle 81 grande pla(~e, - MMis en ~uppo­'Ilul que. ce ne eoHla qn'une iIlu8ion quantllul AI'I­bu,on peuL aflirmerd'avallce queles plus rkbes el les plus considele~ plrmi les israeliles se monlreronl impaUenill de pimetrer dans II. l'oie qui leur esl ou­l'eILe.

tt, Avantla conquete d'Alger par l'armeelrall9aise, 101. situalion des juils dans la re~ellce etail une ~llua­lion precaile, hUOli1i~e, misel'able, el, comme iI b'ar­rile q'le Irop .i1.1 natiollS longlemps opprimees, III.

, Irace de ceL abalssemefll D'ed peut-elre plil encore complt~lementeffacce, C'esl Ie plus funeste eO'et de II. ~ervitude de degrader l'esllriL eL de j'aet'outumer a I'olbjeclion, LeslHaelttesonLlroufedans I'adnlillhllra­lioll el dansl'armee des protel'teuis euerglquel. La Ii· bertede leurs mO\J\'emelltg et III. lIet:urite leur 0111 ele Tentlues, jls s'ell sonl mOlltres recollllllis~anl8, el parmi les iIIusircs c,lpitaines quionl commande leslrmeel d'AfriqlJe, el que Ie ~ellal compte aUjourd'llui dana 5e. rallRo, 11 u'en e~t aucun qui ne Ltlllloigne que, daos l'ocl'lIL~ion, les israelile~ onl rendu d'utlltls ser'fires,­Or comll1l'ut doull'r qu'avee I'intrlligence qui leur est propre, l'esl,riL ouverl au Ilrogri.·,., il~ lie se hatent de seconfulldrenc('ldnlltiun 'lui li("lItlellambeaudela rilill.ation, el doni Ie premier ~oill a eLe de IIlI aO"an­chir du joug ~ous lequel ils geminaieltlf

L'avenir, au aUI'J,lu~, decidtrll, el, quoi qu'i1arril'e, Ie gouferutlnJent aura rail SOli devOIr: c'eslle signe de lolgrande polilique de ICllircolilpledu dnoir I.e-' cumllil IIIu8 encore que des avlnlag(!s qu'on en peul retll'cr, En lIare!ile moltiere, une tentalive, dUI-elle e\re'faine, ue peut qu'hollofcrle gouvernemeut qlli l'essaye:.I'in,lilference pour Ie bit'n{ait n'en altere pas Ie carllcLere, (Tres-bien! Ires-bien!)

12, Nous arri'fons ala questiou qui concerne Ie!! ctrallgers. Lesenat ~e sou\,;eIlL que Ie senalus-consuite les aUlOri~e, apres une rC!>ideuce de Irois annee. danl la colonie, II reclliDler II. qUllit.e de ciloyeu. rranttal8·

Sur celie disposition, deul oblections ont ele rRilel. La premiere fe re(ere. III compdence du senal; la ~econde II III siluation privill'giel' que crl'e II. loi non­l'elte pour I'W"r qui poursuit en Algerie la oa­tnralis,llion.

La premiere objection se formule ainli : C'e.t one loi de Ht49 qui a regie les condilions de la nalurali· sation des etrangerSj elle a elige d'eul Ulle residence de dil annees, el de pins i'autorillllLion prealable d'e­lablir leur domicile en France, Or iI ellt de priur.lpe que I'wulfe de la 101 ne peut etre lIeraitc ou modHiee que par 1:1 loielle'meme, (j'est du eorp. legisllltHque prllcede Illloi de 111.119; c'esl au corp. legislaW1 par con!equenl, que doil eL~ soumis I'e}amen de la dillpo­Iii ion qui a~porLe a III. regie une Ii profonde alt.erallon. _ Quelle que soit au foud III. valeur de I'objection, eUo

",cia me un ellmen serieUl. lei qu~tions de legllite ne peul'ent elre trailees legeremenl. II ne raut P'I qu'll puine ,'ele'fer Ie ~oinJre doute sur II. legitimile des droill qu'elerre Ie lend.

Denl upeeel de drDil1 allPa.rtienuent au FranJtl.i., leA droll. cil'iI.elleA droil8 poliUqnel : les droits ci' 'fils, qui embnluenl les ack"1 de II 'fh'l ci'file et dl'ri­'teul des loi. commune. a tou.; lei droiu polilique •• qui conl;elenl danl II. facuhe de participer plus ou moinl imme:llatemenllolt • I'exercice. 10H. I'etablil­lement de la puissance et des fonrtioDlpubliques.­C'elt Ie pade canslilutionnel de.tine 8Sseoliellemenl a eoncentrer. II diriger lei force. IOciales, qui determine

.- res droila, qui reglelu condition! de leur Ipplication, qui decide en quels ('as I:e}ercica eo est permi, oa ,uspendu Ces idees, ramilieres a lous leselprils, n'ont pas beloln de de,eloppement; eHes sonl conUrwees par la pralique de lous Ie. temps_

Ainsi I'arl, ~, tit i, de II. constilution du :s sepl. 1791, dennil a quellee conditiou eblllllachee III. qua­Ht.e de riloyen i I art. 6, en quels cal elle sa perd.­La con8tilulion de t795 reproduiL a'ec quelques modi­DealLonl les dj~posilionl qui pfl'!cedent - L'arl. 8, lil. !I, lIoborJonne la qualile de cltQ~'en II une residence etrtdife pendanl un an ,ur Ie lerrilolre de la Republi. que, el au payemenl d'one conlr.ibulion direcle fo~ciere ou penonnelle. Var\. 12 I'numere Il'a cas de de~bl'allce absolue on temporaire, - Les memea ri'glell se relrou­l'ent dans la conp~i!u\ion de frim, an IJ, q'l'on peu' con8iderer comme la loi de la matiere, - LeI drolls Jlolitiques 80nt donc des droit' constltulionnell; ill derifenldelaqualiledecitoyen,etnepeufenlappar_ lenlrqu'ltuICilo)en,rran'1ais .-,uanslousleslemp8, eepeodant, on a reconnu q'I'iI n'elaU pas de I'interel del nalions c\'filisees de s'entermer d,,"s leur consti­tution com me dan" une enc·eint.e rortiOee, el de ne per­mellre a per.onnedu dehors d'y penelrer. 8i precleu1 que soientles droits lIolilique8, eL 'Iuelquojaloul qu'il ,'en rallIe mOlltrer, i1esl des eas raras, Clceplionnels, ou iI est de I'itllelet el de I'honneur lIu pays d'en con­ceder la joulssD.nce aUI ctrangers. - De la I'usage de la naluralisaUon,

til, SOUl Ie droil anterieor A t789, quand WUI les pouvoirs se concentraient dans II. main dll aou.erain, qo&nd Ie roi itait l'E/at et 8a l'oloute la regie IU­

preml', 13 nalurillital\on etail conferee sans.condilion IIU1 elran!ers; rna is les leUrel de naluraJiLe qUi leur elaienl donnees elaienl ellregislre('s dana les cours de parlement, comme leslois eLles edill. Vinieneilliob del pl.rl~menls mainlenaille principe de droiL public qu'en paleille maliere Ie roi n'ag\saaU que comme de. lejl:lIedt'llanalion,

Les temps conslitulionnels arrivenl. La legislltion proclame hauttmcill que III naturalisalion, celie grue Clceplion au priDcipt1 de II. nalionalJle, ne peul re­suller que d'une dispo~ilion expreue du pacte locial. _ Ainsi, il eot ecritdanl la con81itutiondu :SStlll, '1791 ; • Ceul qui, nes bon du royume de parenti elranger~, resid('nten i<'ranre, defitnllenL citoyens rl'an­!filii aprel rinll ans de domicile t:onlinu dans la royaume, a'i11 y ont en outre acquis ~es immeubles. ou rpoo~e une Fran~aise. ou rOflne un etabliuemenld'a_ grh:ulture on de commerre, el s'ils OUL prele Ie sermenl flil'ique, • - La meme loi conferaH ,au pO.u'oir Il'gi~­lalif • Ie droit de donner, pour con81derallOlls impor_ lanles, a un elranger un acle de naturallslllion, IlIlIlS autres condiliolls que de (her son domi('ile en Fran('e eld'yliillJlj'6sermentcil'ique.1

La eOnalillltion du 5 rruet, an 3 conu,ere l'uception en modlnllnt Ira condillonil de son application: • L'e­Iran"er, porte I'art. to, devienl cHoyen rran~.!is lors­que apres .,.oir alleinll'Age de lin!1 et un IIOS aceom­plis el IVoir, dpclare I'inlenlio~ de ~e Ole~ en Fraoce, II y I. reside peudanl sepL allnees rOnsp.cuh'fes, ponnu qu'i1 pa)e IIneconlrihution directe, el qu'en oulre il 1 pOlsftde des proprielell ronciele, Oil. un etabli~Memelll d'ag:ricullure ou de commerce, ou qu'iI ait epouse une Fran~ise,.

La constitulion du ~i frlm, an 8, en coniacrallile principe i Ion lour, en modille auui I'appllcation. _ L'arl. 5 porte: • Un etrluger del'ient cltoyen fran~is lonqne aprel &folr att.eint I'lge de 'fingt tl Un Ilns accomplis. el apre. &fair de('ll.re I'intentiou de se nJ.er en France. II ya. re.ide pendan~ dl1 annees conSeclJ­culil'es._

LOIS, IItCRETS ET ACTES LEGlSLATlFS. 117

, et pour 1611 nalionllll. el pour les elrangen, et lelle a I -r,-.. -I'-;'-' -"-"-'-'-"-"-'-Iie-d-"-' .-,,-,,-'-d'-· m-,,-,-p-,,-'.-nge-·. ele, en eifel, la coulltant.e iolerprdaliou de I'ar\. '1 C. cil' II a~1 facile de rl'pondre. _ La premiere remarque

U: Ai,nsi. de la legislation al~rs ,en 'fi~ne~r iI re- ~~!:i~I:~~·~~:o:;.~:~;~~liac'f:: ~~e :~i~ e:n~~~n:f! lullall ~~ un leu I m~de ~e ~aluraltllt,lon emtall',I',1 If'le a'f~nlllge, BOIl de donner i l'l.cte par leqllell'elrHIger

~1'~~~~I~?e~a~~~~sp~;eu;t~~:~:::e~~:~ie;I~!e ~:~~a:~; :~~;,~e el; d~r~:~~r~~~e~~I:a~~~ l:nr~~~:·~~~ee~~:~~~I~~ du" fruel,.11 9, aucon~ell d Et~l, Rmdererelprlma lere- ~oi\ de donner II J'adnlilll5lralion toutel faclli1ell flour

!~:~ q~~~~es~c:r~~:~ ~:i:e;~:I~!::~:II~::, p~~A ~;::;I~~~: ~~r~;~~r ~e Cr:d~!~~d~~):et;:;~:r '~! ~~:~::~r ~'1ra~! poun'lueoi Jamala de'eotr Franlt'lls, pane qu 1.1' seralenl d.gne du blenrait qu'il lollidle ce stage ue Ills aontel d'un Age trop uanco pour eSllerer d'accompilr on ~lage u'e~1 cPpendanL pas cOhlidl're' camille une condition poliUqua.- L'obsenalion elait jnSle. 8'11 ell one rho~e irrilanle du eon~ral qui ~e forme entre I'etranger el Ie deli rabie, en eifel, parce qu'eHe esl honlle ell ~oi I t pays donl il redlme I'adoption. _ La 101 meme en bonorable pour Ie pays, e'esl ~Ull dea bomme8 utl!eB, fournilla prfU'f!, EII.e decide, arlo " que Ie delai de reeommandl's ou par Il'urs lenll~~s 0'1 par leur glolre, dn aos pnUlra eire rcduiL ~ lin an en fneur des elran-puispenl. ,'ils en elpriment Ie desir, etre a!lilies" la g~rs qui lurOllt relldu a II. France de. ler'fiCellm-f»milla rran9aill6 lans &Voir l subir de lenles e~ pl'ni- porlanlP, ou qu.i auronl apPorte en France aoil ulle hies "pren'fes. - Le gou.ernement rul de eel nis, induslde, so it des In'f("oLions uliles, soil des lalenl. Or a qui conner Ie soia de combler la. Ia.eune! II ne l\i~tlngue8, on qui aUI' nl rorme de graDdl etabhue-pouu,it I.ppartenir qu'ao senal charge de 'eilier au menls.-EIl'()Us D'oublirz pas que lei rtaillluulia maihlien 01 au pedectionnemenl de 1& conllitotion. rrgle conla('ree par Ie senatus-consuHe de I'an 11 et

Le 26 'end. an 11, un senalus-con~ulte fUI rt'odu; par reilli de 1808; que lei cOhstiluttous de t791, de en l'oiri les lermes : • Art. t. PendanL cinq an., 11 t795, de 1799, u'uail'nl pas sur te point de di~po&l-eompler de la pub!lcalion du present senalul-consulle lion uiliforme, In Ilremiere ('ligeant une reslden!'a de org:miqlle, les etrangersqui rendron! ou anralent rendu clnq an~, Ill. ~econde de sept ans,la Irol~ieme de dil, de. serviees imporlantgll la RepubJiq'le, qui apporlerol.t eL qu'ainsl, dana celie condilion de tl'mps, II n'ya dans ~on seln des talents, deslnl'colinns ou une indus- rien de sacramentel el d'ineIOtllble. C'eKII'utiJite du trie utile, ou qui forrneront de grands elabli~~emenls, mnment qui a seni de regie pour delerminer la duree 1I0urrollt, aprea un an de domiCile, eire admis II jO'lir de II. residence. La seula chose qu'all'nl l'ouln les le-du droll ~e ciloyen rrlor,ais, - Arl, ~. Ce droit leur gislall'UT9 qUI ~ul'ee8Shement se sont O('cupes de la sera. COil (ere par un arrele Ilu gouferroement, pris sur Ie question. 'i a ele de ~a pr.emuDir coutre Ie danger des rapport du ministre de i'interieur, Ie conseil d'Etl1 1I:.tura i8a1J01I~ improvisees qui dniennenl Ie pril entendll. I d'une court.e re~idenre, pissagere danp sa nature, in-

La di8po~ition ell1ill~mporaire : - Un nOOfeau le- rerlaine dans son 81'en;r. _ Or, a ce point de 'fOe, nailis-coosulle, du t9 ref, t 808, II. rendil dellnHi,e : quel embllrras y a-t, il II jU91ifier la pen,ti>e du lenalu,. I Art. t. iu elrangers qui renelront ou qui auraietll ,'on~uHef II n'y a lias ~ relenir sur les dlffi,'ul1es de I'clldu del &el''fices imporlanl8 a l'Elal, ou qui apllorte- lous genres que les t'o.lons rran4(ai. 0111 rencoutreel en ronl d~nl Ion &eln des lalentf, des infentions ou line Algerie, diffi':lIlLe8 nees de la devaslation du sol, de iudultrie utllel, ou qui formeronl de grands elalJJlne- l'hostilUe des ArllbeF, du climat el de eeA mille eir-nteflt~, pourTOnt, all res un an de domicile, eire admls ron~lances dont, a distance, iJ elt Ii mal"lae de Ie a jouir du droil de citoyen fran'i,l\s, - Art i. Ge droit reudre comple. leur sera eonrere par un d~crel ~pecial rendu lur Ie Ce qui elt certain, proeiame par l'admlnislraUon, rallporl d'un minishe, Ie conseil d'Elal £'nlelldu. I par les colona eUl-meme., c'ell qu'au mIlieu del Irl-

Le goufernenlenl de II. restauralion n'a rien cblnge bulalions IIUlquelles elaiL linea la colonie, un 'eCOUri a eel ctd.t de choses. Si en eifel une ordonnance !lu puinalillu; t'sl "enu del elraugers que l'eApoir de 10 juin 1814, ordonnluce d~une legalite !Uspede, de- h'cnrit-hir ou Ie gOUL des a'fenlOre8 naieut aUires en dare qua d('8ormaill aucuo elr~nger ne poorra sieger, Arrillue, Auj!lurd'hui I'emigration l'trl.njlere rorme II ni dan~ III. cbambre des pairl, ni dllns celie des depnles, peu pri's la mollie de la colonie arricaine. eil~ ai' Ii moius que, par tl'imporLllinl8 strviceR rpndu~ II FEI.!I, de ... enue l'un des plU8 ferme. Bouliens de 1'Q!une en-il n'aitobleno des leures de nl.lllrali~alioll 'fI!rlJlees par treprise ~ur III terre conquise atec Ie lallg eL I'argen& lell deUl chl.mbreR, I'arl, 2 de celie ordonnance de· de la Frlnce Comb len d'etraugets y ont apporte dea clde • que le8 di~po~Hions dn code chil, relaliles capltllul, de l'indu8lrie, des methode! perllll'Unnuee. aUl elrlolen eL a leur nllluralislILion, n'en resteronl de cui ure ! combii'n, en aS80danl leurs erortl • ceUI lias Oloinll en l'igueur, el.seronl eleculees ~elon leur de nos nationa'll,onl conlflblie a cilanRer la faee de {orDIe. el teneur. I-Le pas8l', pour le8 ea.s generaul de celte lerre, qui redamait, pour redefenir ferLile , un naluralisallon elail ainsl mainlenu sans modificolUon Iravail au~sl Inlel igrnl qu'obsLine! au('une. ' Or n'l's! ce 11118 la ~n se, ::e rt'ndu ll' France,

C'esL avec ('elle lti>gisldion qu'on est Arrile ~ t848, un service red III qUi reclaDl' au premier cber I'allen • et qu'apres une dispusilion Clceptionnelle du 31 mars lion du j!:on'ernemenL ? N'y a ',i1 rieD a ralte pour de. de ('elle annet, Ie 11 det'" tIl49 a ele promulgufe la hommes q'li, pilices ~ toLe doj nous, onl par1age no. I~i qui regiL la maliere" Or l'~sse~lblee Il'gislalife labeurs, conlribue, ,non Fans danger, a no~ IUcee~. reunis~aiL I"us 1(';8 POU10lrS Il'F-lslllllf~, el 8allS dou\f eL qui, toul en recueiliani. non polll toul, Ie JUlie Pfll si 1'011 el.it encore sous i"empire dela conslihllion en de leulS travauI, IIs~urllient ~ II. Francede~ avanlagel "erlU de laquelle elle {onctionnail, ee serait flU'corps hien superit'urs It ('eUl dont i1s aC'lneraieul III, jouis-legi~laur de prononl'er, Mais la consUlutit},n'de Ht41J S:llll'e; car il8 aldalelll 8 (d.il'ede la terre algerienn6 a ete renl'Onee; une aulre constitution"a. ell! promul- une terre rral''1.abe; i1s en consolidaielll Je. londe .. guee, Le senal a ele retabli dans les aUributinns que menla," , lui avail conferees la constitution de I'an II, Ajoulons On ne sara pas emharrane de IrOUler de. colon., qU'11 a re~u par II. constitution d~ IIJ,52 une dell'gation 9ualld 011 sera cOllvaincu, d'une pari. que les mauvaill 811ecillie pour regler II. consiliution de I'Algerie jours dela COlollisaliOIi sonl passCl, e', d'aulre pari, (art. 27). qu'on eht anure de houver dans l'.adminislration Un

En rlul-II dnanlage pour demontrer, que, Boil qu'oo hiellfeillant el Bolide appui .. s'al1acbe a III regie specialemenl ediclee pour I' Alge- No lenl-on pal quel inlelel capilal II y ~ d'empe_ ril', soil qu'on in1erroge les principes du droit (Onsli- cber que l'Algerie ne perde" a ce melange d'elranlerl, ,uUonMI, la competence do senal e&t a I'abrl de toule Ie caructrre de la naliollalile fran~i~e, en Irllnsfor_ contestation. manL, e' III pi os ,ito qu'on pourra, en Fran~ail Ie.

En 1805 esl promulgne Ie ('.ode chil, II oe tonlient pas de dilpolition. elplicilessur II. naluralluUoo. Mail eo dedaranl, arl, '1, 'lue II. quahte de cltoyen frall,?i' oe s'aequlerl el ne Ie cou.ene que eonrormemenl a II. loi ronllilutioonelle, Ie legislalenrllerererail neeeuai­remenl a la couslitntion de I'an 8 qui reglait la maliere

U. Nous 10ur\lons it II. IAcllnde objecllOD, a relle donll'objetesl d'ap~lerla solliritude du leoat sur les Dlodin('alionl allPorltoel a II. loi de tU9.-lh>s espril. &eri~ux .e sonl demande pourquoi la loi de 1849 elail auui profond~menl modifiee en f4l'tur des elrangen files en Algerie; pourquol II. neensile d'une refi­dence de d;l annees en lo'rance Ie reduisllU II Iroisanl en Arrique; pourquol I'elranger, en A.Jrique, ne le­rail pllsrorce d'oblenlr une autorinlion prealllble pour y ~ta.blir Ion domicile' 00 l'eAt dema.nde nrioul s'i1 n'etallpasprobllbleqlJeluracililes creeesenl'uede I'Algeriedel'iendraienl pour I'etranger, que Ion ioterel et sea gOUII appelaient en .'rance, un moyen d'abreger

I II. re8iden{ede('ennale, eldc se ~Iiuerdan. laf.mille

elral:gHs qui viendronl se ther en Arrique? - Lei deul plus grande~ plJissanl'e. COloDlsa.lrice. du monde, quelque hHul q~'eJJe. porlelll I'orgueil lIalion,d, ne fo.11 pas difficulte de puj~er de toules mains en Europe poor pl'upler Iell regions qu'ellel'fCulenl allpeler a la l'i'ilisQlion, ell'(tn uiL &i e1le~ouljama\H mlrcbande aCCUl qui repondeliia son apllel lea drolts politique. les pllU comlllot8. Lea Ebh-Uni8 d'Amerique ant trou'fe dans r.etle conduite babilemeulelcoDslammenl .uhiedeseiem(lntllefo ceauxqllelapeul-elre il_dol­l'enL aUjourd'hui Ie mainlien del'unioo.-L'6leRlple esl bon a imlter. Quell. I<'ranceounea detubaUanl. II I'emigration elraogere les portes de II. colonie; qu'elle rendt\ racile eL p,oBtable, alllani qu'll depend d'elle, i"elerci('e dcs indu~lries famrllbl~s au pays;

Page 3: 28580726 Senatus Consulte Sur l Algerie 1865

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neunmoill:; il continuera a. etre regi pal' la lui mu"ulmane.

11 ucut clrc mlmis a scrvir dans lc~ al'~m!cs

t~n:.~jl~·~~ ~~t ~~II~I~i:' (.~! ir~c~~l e~l~i,~rt~'C a des

tI!'!' tl~~,~:~ d~r r~i:o;~~':ln~I~:~~;il~};t'd~I~I~l::~ ~.}~),Uiil e:,l rI'j.:-i liar It,~ lui:, cinles cl PfJlitjqu4'~ Ut' 1,\ }o'rull('c (f).

'to L'iotlil!i'lIc I~rai'litc l':'t Frant'Jlsj nean­muill~ il C'llUtinur' it eIre n"~i lJaI' sOli :,t,ltut l)cr~ 1>01ln('1.

11 P"lIt .'Ire atlmis il scrvir dans Ic!'t armrC'fo; tit· ti'rre 1'1 tic IIlt'l'. II Ileut Clrc appclc it dcs fnnrLiollS rt ('mpiuj" ci\'ils ell AI{!,cfH'.

II IH'ut, ~ur sa tit'mandt', CtI'I' athnis il jouir

qut' ('eu\ qui luront rcpondu d. I'appel qui leur est adrcHIl >oient relenus par une de ees loi~ de nalura­lisation Ii coulle echeauce, (lui grossissellt si rapido­men~ la populaHon des IlOUl'eaUI Etali d'Alllerique. Yoil:1 ce que ('(mseille la saine polilique.

(J'II'I ~I'rUVl.l6 P(lut donc, rai~oLlllablernen~ inspirer ]a dill'clemo que ,'ree Ie ~ellaLlJs~('onsulle elLlre l'll­'rlluger qui ~ollirite en ."'ralll·e 1(\ na~urali~atiun e~ celui qlli redamo eu Alj:r.rio Ie IIIcme bicurllll? L'e­'raugtlr qui 'ient en Fraru-e et qUi I'y elablil 11.'6"

I'auto, i,uLioll du gou,ernement, juuit immediulement de tous le~ dmilS d'ils. (;'est la ,olontp. de la 101. II l' e~cn·e Pdislbillmeu' Ion indllslrieel s'enril-hit, loul en pllrtidl,anl aUI avanlllgri que la civili~atioll frall­cai!'l! as~urc a lous l~eUI Ilui 1Iallilelll Ie terriLuire; tit qUllIJd. IIIHi's dil D.II~ do reshleul:e continue, iI rc~ dame Ie JlelU'lice de 1(\ naluralisation. it e~1 llien per­lIlis de vell~or '\u'ill"1 gaj:UC SIUlH be,lUl'oup do IICillC, En ('~l~il ain~i du ('!llon qui va. !:hen'her forlune en Afrique, ilvI3nl il 1'(lH'OIlIlIl ~a ~alllp. ~a \il', d '·0 quo ,nUlenL il m,lirnll II un jLlus haUl prix. ~e,; .. api­bul.·! E~l-(e qu'eu honne ju~liee de lclJe~ ~lluaLIUIlH peuvenl cLre aHHimilee~?

16. Oue aulre circonslallre 'fient a I'appui de la me.,ure proposeo, c'cst qu'il est pC'rmis, san~ Irop d'i1~ JUllions, d'espererquele lilsdel'eLrauger rel,ondra, par sa reconnaiS~lInce, a la ronliance qU'tm aura le­moij::nt'e II ~on auleur i c'esl qu'en s'empamnl des droits ot d('s iutert11s deM J,atrieatlolllive, iI en prell­dra !'cRpril; ,~'el!t qUf!, sul'ant l'eleUlple de son prill, U aUachent ses de~linees 11. la des Ii nee de la colonie au llt'.in dell'qut'lle iI aura l·ollqnis ce grand hOlln!'ur d'elre cHoycn frIlIH:ais. - t.:'e~t ulle mauvaise combi­naillOD, quand on reronnah Ie bcsoin de I'emigralion etrau~ere, de lui lemoigncr de la nll'liance el de la le­nir it I'erarl, '·ODtiamnee II une ~orle de miuonlc qui l'ohli~e Ii gardrt ses iulerols distincts, et eOllsequem­menllOutes sesatrectious eloiguees de la colonie qu'eHe halli\e.

Menieur~, dans I'dill prell'lnt des lOiS, I'etranger, dans la colouU! afrkalllc, eKI prive de 1001Ie espI'ee de dwil elvil, rOllIrneu~ s'y allneheraH-il? U('veuu eHoyen franr.ais, au !'ontraire, II 8'y trouvllta euchalne par le~ lien; lell plu~ ('Iroils. - C" no ~'~m plu~ seulemell\ une qur~tion de protluit~ ~ realispt, mil is aUMsi une question tl'lnUm'lwe 11 re~oudre; \ine si.Lunlion adllliuiKlralive ollpolitique ill'lwqu"rir, un espoirfolldl'd'ohlenltlu di~ltlLC'lou!l eL I,~s honneurs que 111 patrie garde pour reUl 'lui In ~Nvrut llien. Ilien lie ~eraat lUeilleur 'hSU~ lemenl que d'(,lIvo}'er en Artique des Frall~ai~ pour III. ('I'upler, Iii. "uHiv~r, lui rendre sa repu,lalion hislonque til' fel'ondlle; mal.~ rela n'e~1 pas faCllp, on Ie recoll­II Iii. (Ju('1 in(~on'enient y a~I-11 dt's Ion i ce que do l'Afrique A SOil lour sorlelltde nouveau l<'ran~ais?

17. J'ose penser que cell teOelioll5juslilientample~ ment Ie ~enatus~cousulle. Sans doule on pl'lIl re~reller que Ie point de deparl du temps de reSidence," ('lige jloul'la naluralislltion, ne soli pas ofliridlemrllt 1'011-

Ftalr, et qu'aiD<i m,lIlque l'e premier I'acte qUi devient an rait Ie principe d'un pn~agelllenl ~erieul. AV(,C I'ad· ministration. Mais I'objectlon n'eBt-elle pas plus sl,e­t'.it'Qse que reelle? Uue daull un pays ou la popUlation a~t immense, ou le~ etrangers abundenl el se ranou~ 'fellenl SHns c,'slIe, la nalurahslllion ail pour base ne­eessaire une lIulori~alion de lilerson domicile, on com­prondl'ulililedelamesure: l'.'esllepoiutde departdlJ ~ulltrole que doil elcrcer l'admLllislration lur la ,'011-,Iulle de I'elra.nger. Mais duns les ville! de l'Afrique, i'lIdminillraliol'l connatl,noD pas Ie jour, mais I'henro marne a laqul'lIe I'elrll.nger mel Ie pied lur Ie 101 afd­('ain. II eli~\.e un lien neces~aire enLre I'etranger qui arrive avec l'lnlentionde colonilerell'adrninistralion; du prp.lllier jour, Ie colon eslsoumis ala tUlelle dont il a brl01ll. Or quan~, aprrs trois ans ecoules dt'pnil

QUATRIEME PARTIE. •

des droits de cit~yen fra~~ais ~ dans ce cas, il est regl var la 101 fran('aJse (2;,.

5: L'ctranger 'lui jusLifie de trois annees- de ri'~ldcnce en Algerie peut Mre admis a. jouir de tou~ le:o; droits de citoyen fran~ais (5).

4. La qualil1! de citoycn fl'anrai~ ne peut l!Lre oUlenue, cunformemenL aux arl. 1, 2 et 5 du present :o;enalus-consulte, flu'a J"ag:e de "iugt l'l Uf! an.s ,arcumpli~; elle e!'~ e~nf("rl~e par de-tT('t IIllperml renliu en con~cLI 1 Etul. .

5. 1"n re~lcment d·udminislrali(ln publique tlCterlllillcm:

Iu Lcs condition:oo d'admi:,siun, de service et d'avanccmellt des intliJ!:pne:-; mus-ulmans et des i IItli~i'lLes israClilcs dans Ic!' armcc:, de tcrre t'l dc mer;

Ion arn'fee l'e1ranger 50llicilerala naturalisalion,lt'I renseiguem~nls ne pourronl manquer ni sur la date precilede lonsejouf,ni sur lesvieiniludesaulquelJel ilaura et.e elPOSe, ni sursesliucces, ni sur ses revers, ni sur sa moralile.

1\e peul~iI llrri,er aU5si qu'un elranger abo~e.en A:lrique ~ans aulre inlenlion d'abord q~c de 'fOIr, I.n­dcds du parLi qu'il prendra? et qu'apres deul mOLs, tloas 1II0is de rcIlclions, ilsedetermine ay ronder un clallli~~cmcnl? Or si 111011 lard eel elranger rer.Jame II nalurolli,aLion, fau~ra-t-il reLrancher des trois annees de re~idcnce reellemeut aecomplie.~ Ips quelques jour& qU'11 aura dounes ala prudence? Que gdgnerait·oll A celie rigueur~

i8. II es', nu dcmeuranl, uue ollservalion qui 80rl du Il"lilorle la 101 mctn(!, el dissille tOllsles scrupule~: c'csl qU'I'1l Algerie, pas pillS qu'en r'rance, iI ne suf­fit, pour eire Iinlur,lllse, dllju51i1ierqu'01l a remjlliles coutillions etli~ll'I~~ par la loi, ':·c~I-;I-dir6 que ~lIil en i-"ranl'e, soiL en AlgtJrie,ladureelegaledelaresldenl'e I ele accomplie, LafilllQrlllisation lI'esl pas un droit, c'elll une faveur; el avanl dela Ulnceder, iI apparlienl a I'ndminislralion de 'fea"ifler 8i, au-dessulldes eondi~ lionsofficielles,iln'Cljlllep~dellrai8onsdemorllilti. d'ordre, d'inlcrcl pulllic 'lui s'opposenl 11 ce que Ie re­clamant soil adoille pa\" la nation rran~aise; s'i1 n'~ • Ila~ quelque motif de craindre que ce lilLe de citoyen qu'li amllilioune ne 50it par Illi comprollli~ el sOlllile: c'csl une I,rcl"ogaliye don~ l'elercice est predominanl el sacre.

lJevant celie r, fledon t>g,demenll'(h·lnooit la crainto elprimee pnr '1l111I'lues-uns dll IlO~ honorables rolle­gues, qu'on lie se ~rne de Ill. faclhLe ouverte par Ie seual'lS,cllllblilte pour eebapper II. la loi qui regit I. .'rlm'c, et 116 procurer, ~ans a'foir subi la condilion de dil IInnecs, UII litre doul I'application esl gellerale II. Loutl'rmpire?-Le mal en 80i n'eSlpas bien grave: mll.i~ la probabilite m~l\le dillparati devant Ie conlrole altribue a l'adrninisll"ation. el ~i par basard la fraude leussi~sail, faudrail-il s'en amlger beaucoup?

Nous'fivOIIII dan~ unlemps ou le~ idees de nationl­liLe.qtlelquerespeclablesqu'ellessoielll,nesoDtlllus etrnites el jll.louses. Lo palriolisme ue conllisle pa~ A fairolfllideaulour de 10i; illlemoulreild'/lutre,si­!:lIps,ets'llestpermis d'emettre unvmu, c'esl que Ie I'rt',enl 't'natu,~,·oll~nIlE' ~niL Ie prelude de lIlodilka· tiOU9 l\ faire II la loi de t,,49, el qu'en abaisaaulla IImile de la reSidence, ,~'esi-a-dire en re'enanl aul. prrsrriplloliB lies lois eonslilutionllelles de 1791 el 1795, on rende plus ahordablt' en France el plus corn­morlc l'oblclltion de la naturaliS,1 IOU. La faculte ilJi~ milre de rt'JelClr les dr-mandes indisct'ele~ dOllne une 811[Jjsllnle ~ec'urile ('Oulre la possibllite des alios. Mais, eurorf! une (ois, disulls nous, 1'0 neserai! pas un grand m~lheur si, ap~e8 lro!S ans d'epreuve~ el de Iravalll ullles en All;ent',tlnctrall!:er con'lueraUlleaitreded_ tOYf'1l fralu:ais 11'1 venniLen joulr en France? N'e~l-il pas rcr"IL t1all~ la loi meme qu'apre~ un an de residence en Frllllf'e,I'etralll'rr qui a rendudessenicesypeulctrc atloplc lloir la lIalinn?

Ainsi toul s'arrlllll:"eet se concilio; Ie senaLus-con­sulle dunne aUl inleriils 1IJ.(ioIl(lUl les c;aranlics qui Irur 80nL dues, en meRle teOlps qu'iloune a del ei~ 10~tlns uilies nne fa('ulte doni J'usnge profile A la ,France nou moiull qu'aceilli qui I'ele'ce.

19. Au surplus, etc'edparcelteob;ervllionqurse lermine ce rapporl, trop IOllg peul~etre, c'esL Ie regle­ment d'idminisiralion publique qui dlJlermiueu les formes dans lesquelle~ seronll1l8truiles lei demandes a lin de naluralisalion. Nous pOIIVon.nous reposerlur la prudellce du conseil d'Elal du soin de pre,enJr louie Bupereherie et d'empccher que la naluralisa~ion, de­lournee de 80n bUI. ne soitla recompense d'aulrell ser­'fiees que de$ services rend us ~ la rolonlo.

) jO Les fonctions et emplois civils auxquels

les indigenes musulmans et les indi~imes brae­lites peuvent elre nommes en Algerie; •

50 Les formes dans lesquellcs seront instrui­tes les demandes prevues par les art. 1, '2 et 5 du present senatus-consuke (i-).

DOUAriEs, Iu; .DE~PAIl.I.E, Bt:"REAu,OUl'"ERTURE

Ie 8b~:e{~I~el~~~1~; ~~cl~ltl!~le~r~~i11~i(H~~1~~. Rhin) au transit des marchalldises prohibees et Don prohibees (Bull., liD 13,512).

TRAITE INTERNATJO:"l"AL,

MII.(TAIRES IIl.Essi:s smt I,ES CHAMPS liE hATAII.U:. I ~ ·i:t juill. 1865. - Deeret imperial pnrf(mt

Le:, .; grand honneur que pnisse raire un grand pa}S " <les elrangers, c'esl de les rece,oir dins son sein, c'eslde les nppeler au plrtagedesel droits,c'ed de lesaulOriser a porler un nom qui seulesl une pro­leclion. Ce n'esl pas Ie gouvernemeol de I'empereur qui dimiuuera jamais Ie p~eslige qui I'}' alt .. ebe, en Ie pro­iiguant ou en Ie rf'lIferaol I. qui n'en Recail pas diine.

Telle est, ml"~sieurs, la loi soumise 11 'fOB delibera· tion.s. La rommission, apres une elude approfondie, a juge qu'elh~ lIP1l1/rlail Ii. la lituation .ctuello une heu­reu~e moo.lficalion; qu'en ounant an indigenes el aUI colons des horizons nouveaUl, Ie {l:ouvernemenl accompli881lil ~n acte de Jlniyoya~te et lago polilique, Ilt que ses palnoliques des~eill!l menlaieul du Henal \iDe approbaliou sans resene.

II y a deul. al,nces, eo 1863, un lenalus-coneullo a fixe Ie sorl de la prnpriete rn AI!;erie. Aujourd'hui c'estun nouveau pas. Une pierre nouveJle esl apporlee a I'edillell. L'ctal dl'H personnes esl rf'gle, Sojels hier, les Algerlens ~ont l~raueais lIujourd'hui i la France les ad met dans son ~ein; eile les in,ile iI. devenir dtoyen~ el It. recueillir lous les avanlages, tOU8 le~ droils que noire grande nalion reserve II ses prupresellfants.

G'esl Ie deair de I'emperour qu'il en soil aillsi, eL eeL acte doni iI apris l'iulUati,eleracomple parmi les meilleUfS de ~on reSile. Aunt de prononrer. II I 'folliu loir et j~lger par ses ycu]. queUes etaienL les souffra~ees de l'Algerie. qur.ls claienl ~el besoins, qnela rellledes p"lIlrral~nl rendre 11 Ctl corps defaillanlill 'ie qui lem­blail I'ejluiser. II a vu, il a lou!'be de sa main les plaies, II le~ a ~ondees, el all lieu de rel'ourir aces nius pallialif, doni Ie Beul elfet est de prolollli;'er Ie mal, sa haule sa!:eHe a adopte une de fes mtlsures energjque~ et deC\si~o8 dans lesquelles so compla11 son genie orgllnigaleur. L'Algerie esllrans[ormeo. L'a~eoir lui appartie~ll. Ain~i~ pourrions-n?lIs dire, 10 solei! perre el dissLpe les le~ebres, ella 011 regnaienlla n.uit et l'in~Dlubrile, ramelle la lumiere ella fecondllo. (Bravo! tres-bien!)

20. Lii. rommiuion a I'honnenr de proposer a l'a8~ semhlee I'lldo,fllon du senatus·consulte, 811 subsLiLuanl toutefois au~ mols qui termillcnt I'art. t : Ail el/ngi par III lui {rrlll~·ailJr, " ~'eul-ri : ",' t'~' riyi 1JaT ltl tOI~ clVi(~.y pi Jloliliqu~, dl' ta I'l'alICP, La CODlmis8ion a pense 'Iue la nou'elle retladion rendait a'ec plus de precision 01 t1'autorHe la pensee de Ja loi.

(t) V. elpose des motirs, n"" 5 eL suiy,; rapport, nul 7 el suiy., 20. - Le lelte du § 2 portai! dan~ Ie projet que I'indigene mu~ulman peut eire nomJl'It' d lle~ fou,'lions eLemploillcivilsen Aigerie.-.Or,a 1111 M. Rouber, II I'heureacluelle, Cf! fait Clis\.e: des mu~ sui mans sonl nommes a des emploil ei,i1s en Algerie, ot de phiS ils sont elu~, soit membres des conBeils mu­nicipaul,soil melllbresdesconscilsgeneraul,Quelql1es personnes onl paru craindre que ,'e mo11101IIm,; hit con­~idere comme uclusif de la possilliliLe, pour les indi,· I:cnes musulmans, de faire partie, par 101 ,oie de I'elet~ lion, de~conBeils muuieipaul etgeneralll. ADn d'clller louie lui'foque Ii eet egard, j'aurai I'honneur de pro­posel ,u senal de remplaf·rr Ie mot Jwmme par Ie mot appeU, Alon on lirail : II /It'III.IITe appele a at" {oue.­fiol-..l-~.pwi' cil'lIs ell ,\Iyn·H', ce qui .... ompreudlall loul II III fois la 1l0minaLioil par 10 pOU'foir civil ella oominationpar la 'foiede I'eleclion .•

L'arlide, rnis aux 'foil, a ele adopte avec I'amclldr­men I indique par M. Ie minislre d Elat (seance du 5juilL).

('l) V. expose des motHs, DO 7; rapport, nOl 7 etsuiv. _ M. ROllher a renounle 1'01lservaiioD qui precooe au sujetdu § 2de eet arlicle.

(3) V. elpOSe des motafs, no' 8 et suiY.; tappolI, 00'12 et luiv.

(") V. rapport, nUl 8 olliluiv .• 19.

) promulgation de la convention !'nternati01lale relative aux militaires blesses .~r les champs de bataille, signee Ii Geneve, Ie 22 aout 186" (Bull., n" 13,519).

NAPOLtO;ol, etc.; - Sur Ie rapport de notre ministre secretaire d'Etat au departement des affaires etrangeres; - Avons decrete, etc. :

Art. 1. L'ne convention internationale pour l'amelioration du sort des militaire~ blesses sur les champs de bataille ayant ele 8ignee it Ge­new', Ie 22 aout 1861., et les ratilications de cet actc ayant ete ecbangces a. Berne, Ie 5!:j juin 1865, ladite convention, dont la leneur suit, rel.:evra sa pleino et entiere exec.ution.

('onvention.

S. M. I'empereur des }o'ran~ai~! S. A. R. Ie g-rand-duc de Bade, S. ~I. Ie rot de!' Belg-ps, S. M. Ie roi de Danem,u·l.., S. M. la reine d'Es~ pagnc, S.A.n.le grand-due de Hes:-.e, S. M.ll! roi d'italie, S. ~1. Ie roi des Pays~lIas, S. 111. Ie roi de PortuA"al et des AI!!!ln'es; S. lH. Ie roi de Prussc, la confederation sui:o;se, S. 1'1'1. Ie roi de Wurtemberg-, ep;alemcnt animes du drsir d'a­doucir, autant qu'il depend II'eux.,. lc!' Illau.x inseparable:o; de la J!:uerre, de :-;uppnmer le~ fI­gueurs inutiles ct d'ami,jiorer Ie :-.ort deli mili-1aires blesses !'ur Ie .. champ~ de bat.allie, ont re­solu de conc1ure une convention a eet elTet et ont nommo pour leurs plellipntenLiaires, ~a­voil', etc.;-Les!luels, aprt!s avoir eehang-e leurs pom'oirs, Lrollv(is en bonne ct !Iuc forlllf', sOlll convenu~ des article!' suivants :

Art. t. Les fUllbulanccs ct les hUllitau'{ mi­litaires seront reeolluus ueulrfs, et, l'OIllIllC tt!I~, proteges et respectes par Ics ueJlh.:erants, aus:-;i longtemps qu'iJ s'v Irouvera des malades ou des blesses. •

La neutralite cesserait, si ces ambulances ou c('s hopitaux etaicnt gard~!' par une force mili­taire.

Ja;~etectn~~~~~~~~ I!if~t~~(r.:~~~~:.~~ s~e;:i~~~b~~ sunte, d'administralion, de tl'amlJOI'ts des hles-

~~ric~id~i ~u~;~rr~~~o~~~~;~'!la~~:::~ri~~~:,~"h~t tant IIu'H restera des bless(!~ it rclever ou iL sc­courir.

5. Les personnes designees d;ln~ l'artide pre~ cedent pourront, llu'l~e apri'~ I'Ot'f'.upation par l'enneml, continuer a remplir leurs foncLions

~:~t ~~6r~t~~t?I~r";~~UI:~j~ill~~~e:!e~o:::s~~= 'Iuel eUcs ttpparticnnent.

LOIS, DjCRETS ET ACTES L£GISLATIFS.

Les autres pourron& Mre egalement renvop'!s, a la condition de ne pas reprendre les armes pendant la du~ee de la guerra.

Les evacuations, avec Ie personnel qui les di~ rige,serontcouvertes par une neulralite absolue.

7. Un drapeau dlstinctif et uniCorme scra adopte pour les bOpitaux, les ambulances et les evacllllhons .. II devra Mre, en toute rirconstancc, accoIJ;lpagne du drapeau national.

I.:"1l brassard sera egaletneut admis pour Ie personnel neulrali:o;e, mais la dClivram'c {'n :'icra Jaissee it I'autorite miliLairc.

Le drapeau et Ie bras:o;ard porteront croix rouge sur lond blanc.

S. Les detaib d'c~ecution de la presenle ('un~ vention seront regles par les commandants en chef des armees beiligerante:o;, d'apres les in­structions de leurs gouvernements respeetifs ct eonformement aux principes generau.\. cnonce:; dan~ celte cOllvention.

9. Les hautes puissances contractantes sOlll convenues de communiquer la pl'csente conVl'n~ tion aux gouverneme.nts qui n·ont pu euvoyer del:5lJlenipotelltiaires a Ill. ronfl'rcnce interllatlO~ nale de Gcneve, en les im'itant it y accederj Ie prutocole cst, it cet eITet, lui:-.se ouvert.

10. La presente COIIH:ntlOn liera ratiliee et les ratifications en scront ecllitllg:eeS a Bcrne, da.ns I'espace t.Ic quatre mois, oUllius tot si (airc se ~eut.

En foi de quoi, les plcnipotcnLiairell rc:,pcc­tifs ront signoe et y Ollt UI1[lOSC III rachel de leurs armcs.

Fail a (~eniwc, III 22 aout 186~.

(L. S.) Sigilli ell. Jagerschmillt (France). (L. S.) Sigw} H. de l--'rcval (France). (L. S.) SlfllU! Uoudier (France). (L. S.) ~I,YIlt! Hobert Volz (Hade). (L. S.) '::'l1!1l1e Steiner (llade). (L. S.) SI:gml Visschcr~ (llclghlllc). (L. S.) ~l!JJI/! 'Fenger (Danelllark). (I.. S.) Sigilli Garcia de Quevcdo (E~llagf}(,). (L. S.) Sl/Jne llrodrucl (Hcss('). (L. S,) SI.yne ~apellu (llalie)~ (I... S.) St!JfUl1'. Baroffio (italiC). (L. S.) SiylU} We:-;tenberJ!: (Pa}~~nas). (I... S.) :)itillt! Jose Antonio !rlarquez (11ortugal). (L. S.) Signt! lie Kalllptz (Prusse). (t. S.) S~!JIlt! Lll'llier (Pnlsse). (L. s.) SlfllUl H.itter (pru:-;!'e). , . (I... S.) ~l:gnlJ j!:enill·al G. H. Durour (Sul~se). (L. S.) SlynA G. l\oIoynier (Sui~:-;I~).

~t: ~:) ~:'t:~ ~;hH:h~1 0~~;~~;'~berg). ce~~~~n~elec~~:~oros~~ti~~i, IOe.~~~tte~~~i~~: aux avant-postes ennemis par le:-l 1l0ins de I'ar- TItAl"rf: llHERNATIONAL, PltOPRlt:T1~ AUTISTIQt:F. mee occupante. ET LITTEII"AIRE, PRUSSE.

4. Le materiel des hUpitau"" militaires de- 50 juin-22 juill. lH65. -.J)i!r'l'ef ill/jll'rlal mcuraltt soumi~ llUX lois de la A'UCl're, les pcr~ I,t'la.fif (~ ["f'.r(i(:ution de III r:onvl!uiion ('w/clue,

~~~"~~i~l~~~:c~~~~;~;~~:I~I:l~~~l~l~j;t~ !~~r~~~lf~t{e~~ ~~)~r(t;:t(j~~!!li:ll;'~~it~:;'I;;n:~~ (t/~)I~~~':'::I~;:: JlI"OJlriHi' particulicl"e. rtl'S wUVI'es d'esprit et d'art (BlIIl., nu 15,5:tO).

Dans les lIl(mlC~ cirmn:otances, au contraire, NAfOLEON, etc.; - Sur Ie rapport de notre lIli~ I'ambulance eonservefil sOlllllalt!riel. ni:-.lre secretaire d'Etat au tiepartcmcnt de rin-

5. Les babitant:o;du Jlay~ !Iui portcront secour" terieur; - Vu la CODvclltion condue, Ie 2 aout aux blesses seront l"e~l'ectb eL u('uwurCI'Olit 1K62, entre la Fmnce et la Prusse, pour III libres. , . . . . ~arantie redproque t.Ie la pl"Opf'iete ues miines-

Les generaux (Ies pUls!'anecs h('Jlll!erantell au- (I't'spl'it et dart, et nolamment les art. I, 12, ront pour mission ue Ill"evellir It's hilbilallt~ lie l3 et 14; - Vu Ie decret du 28 Illars 1R52; -I'appel fait Ii, leur bumanite, ct de la Ileutralite N(~tre conseiL d'Etat entcndu; - A,'ons di)-qUt en sera la consl'quence. . crete, etc. :

Toul blcsse rccueilli et 1.0i~ne dans UIlC' mai~ Art. 1. Immediatemcnt aprcs la mise en vi SUII y servira de sau,·cgardc. L'habitant qui A"ucur lie la eonventioll du 2 aoOt 1862, il sera aura recueiIli chez lui de~ blesses sera dispen~!·~ Ilrocede, par les soins de notre minislre seae-du iop:ement des troupe!', ainsi llue d·une ~arti(} laire d'Etat au departcment de I'interieur, chez des contributions de guerre qui seraient ImJlo~ to us lel' libraires oditeurs cl imprimeurs, a I'in~ sees. 'Velltaire de toutes les reimprcssion!' d'ouvra!!;es

6. Les militaire:, ble!':,cs ou malades scront prussiens non tombos dan.:; Ie domaine public, recueillis et soi~ncs, a (Iuelque nation qu'ils Iesquelles ont ete pllLliees ou eLaient en cours appartiendront. Les tommandants. en ehet au~ I de puhlication en Francc Ie 2 aout 1"'62. ront la faeultc de remeltre illllnedlatern~nt au>:: i. Dans un delai de trois mois, a. dater du a.vant-postes ennemis les militaires ble~se~ pcn~ jour de la publication dll presenL reg-Iement, dant Ie comhat, lorsque lcs rirconstances le'per~ I 8aUr prolongation en eas d'impossibililc mate­mettront ct du consentement des deux partl~. ! ricHe, 11 sera appose g-ratuitement, par les de-

Seront renvoyes dans leur pays ceux qui, i Jegues de notre ministre secretaire d'Etat au

:~~:ir. guerison, seront reconnus IDcapabJes de I ~~r~~t~~i:: ~~v~!~~~rii~~r~n~~rfll:b~hc~~i~~~:

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libraire detaillant. (luan! aux editeurs, un compte leur sera ouvert au ministere de "iD­terieur pour chllque ouvrage de propriet~ pru88ienne reprodmt par eux, avec ou sans au­torisation, et qui e:\lste dans leurs magasins. L'apposiLion du timbre, pour chacune de ces re­productionll, aura lieu sur la demande desdits t.diteurs, au fur et a mestIre de leurs besoins, jlIsqu'a concurrence du nombre d'exempluires porte a. leur compte dans l'in,'cntaire ~eneral IR{'ntionne it. l'art. 1 du Ilresent rc~l(>mellt.

5. Aprcs I'expiration du delai Illentionne a I'art. 2 pour I'appositiun du timbre, toutc rcim­pre~~ion non alltorisce de livres prussiens, mise

~ib,:~:t~ai~e ~~~tr:~\rt:a!'~~~t:t~~ J~~imt~!~ En ce qui rel!anlo les dctaiilants, tout(' reim­pression non.auLorisee et depourvue du timbre, dont, it partir de la. meme epoqul', ils scront d(·tenteurs, pourra etre saisie et cOlllisquee.

4. Toute conlrefaron, toute fabilication OU tout usage frauduleux du timbre :,era passible des peilles portee~ par les art. 142 et U5 c. pen.

;,. En ce qui c~ncerne les ouvra~cs qui etaient ell ('our~ de pubh('ation Ie '2 aoo.t 1862, les Mi­teurs frallral~ ... eront tenus, dans los dix jours Ip~i suivroilt Ia mi8e en 'Vig-ueur du traite, de [alra Ie depol illl minisH're des cuUes, a Berlin, ou:"t la chancellerie de la legation prussienne, it Pari~, d·un e'\emplaire de tnus les volumes ou livrai~on~ lJarus des ouvral!e~ (Iont iI s'agit. Ce lIepot sera actompagn~ ~'une deeiaration du

r~I~~~~ dl~~r~~;~:::I~\~if~I~,~~se~~~~ ~~l~ltl~;iC~~'~ editiull~.

Les ,"olunles ou liHaisons it. paraitre ne pour-

fi:nts cJ~e tll~~:~te~\ de;l}~a~:~~yti~~ ~~eti:br~o~:t cial auront i'te dument rempJies. Dan~ aurun cas, Ie tirage des 'Volumes ou Ii ~

vraisons a paraitre ne pourra depasser Ie chifJre du tirag-e Uf'S volumes ou livraisons deja parus.

6. Les diehl's, bois et IJlanches gravees de toute 80I"t(>, ainsi que les pierres IitholZ'rapllique!'o existant cn map:asin, chez les editeurs ou im­Ilrimeurs rr,U1~ais, constituant une reproduction Hon autorisee uelllodeles prussiens, seront ega­Imuent inventories par le~ soins du departement de I'interieur. lis nc pourront Cire utilises que pendant quatre ans, a dater de la mise eo vi­gueur de la conHnlion.

7. Les estam(les, !!;ravures ou lithographies,

~~;i~~~~o~~i~~tJ~?1~:~'1l~~~~~i:,!r::~~~t X;:t!~r~~ r"~i~l~rj~~s~li~hu~s,sb~i~t o~t'~t:~~bsesO~r~!~ee~S o~ pierres lithographi(IUes ~p(',cifiees. dans I'article precedent, ne pourront Mre mlses en 'Vente qu'aprt's avoir ele revetucs du timbre special.

Lei! lil'agcs tl'lipl'cuves necessaires pour com­pleter les 'Volumes imprimes ne donneront lieu it aucune indemnite au profit du propriMaire de I"lldition originale.

R. L'importation de Prusse en France des ouvrRges rranrais rcimprimes sans autorisatioD, qui auront ete· soumis a la lormalitc du timbre,

d~/~~r:~tr~t~~ eeITJi~~~I~: 1~~~:,~i~ei~~~;::st:s~e~~ lorsque I'ouvrage original scm tombo duns Ie domaine publiC.

9. Les livres d'importation Hcite venant de Prusse seront adlllis en .'rance, conformement a I'art. it de la ('.onvention, tant it. I'entree lIu'au tran!'it direet Oll pal' enLrelJlH, savoir:

10 Les lines en lanl!ue franl'aise, par les douanes de FUl'bacil, Wissembourg et Saint­Louis;

Par Ics douanes SUi"ilDtes, ouvertes, en vertll

~~n~el!i'~;1r:~rr:s4 e~I~~~i!t~~~~~\ ;~~~e:t I;;: r~~~:I~~ g:er: Stra!'~ourg! Bayonne, l\larseiJle, Ra~­tia, Lillo, 'al,t'~cL('nnes,. Ie Ha.vre, Belleg-arde, ThiolLville, SalDt~Nal~l1re, NH'C, Pont~de-la­Caille, t..:hamherr, Saint- Michel, Pontarlier, Longwy, Givet: Hehohie. Bordea.ux, Saint~Malo, riantes, GranVille, Dunli.erque, Boulogne, Ca-

lattetp~;ef!e jouanes d'Ajaccio et d'Helldaye,