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2 - Panthéonisation de Jean Zay | Dossier de presse

27 mai 2015, Jean Zay entre au Panthéon

Né le 6 août 1904 à Orléans (rue du parc), Jean Zay a suivi sa scolarité à l’école élémentaire des Charretiers (actuelle école élémentaire Jean Zay à Orléans) puis au lycée Pothier, avant de rejoindre Paris pour des études de droit.

Pendant ses études, il est journaliste au Progrès du Loiret (qui deviendra La France du Centre). Il participe également à la revue littéraire Le Grenier.

Le 8 mai 1932, Jean Zay est élu député du Loiret. Il sera réélu député le 3 mai 1936 puis conseiller général du canton Orléans nord-est le 14 mars 1937.

Le gouvernement du front populaire le nomme ministre de l’Éducation nationale et des Beaux-arts, le 4 juin 1936 (il démissionnera de son poste le 13 septembre 1939 pour devenir soldat et combattre les nazis).

Son travail au ministère fonde l’école.

Arrêté au Maroc le 16 août 1940, il sera emprisonné à Riom pendant 3 ans.Il meurt le 20 juin 1944, assassiné par la milice.

Aujourd’hui, 92 écoles et établissements scolaires portent son nom en France dont 12 dans l’académie d’Orléans-Tours.

Le 27 mai 2015, il entrera au Panthéon.

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Jean Zay, ministre

Le 4 juin 1936, Léon Blum nomme Jean Zay ministre de l’Éducation nationale et des Beaux-arts du premier gouvernement de Front populaire. À trente et un ans, il est le plus jeune ministre de toute la troisième République. La nomination de Jean Zay est un pari sur la jeunesse.

Le 5 mars 1937, Jean Zay dépose à la Chambre un projet de loi scolaire. Devant l’augmentation rapide des effectifs du second degré (depuis 1930 la scolarité est gratuite), il ne suffit pas de garantir l’accès de tous les enfants à l’école : il faut leur donner les moyens de réussir.

Jean Zay définit lui-même son projet. L’orientation veut introduire la rationalité et la justice au sein de la complexité sociale. Elle s’appuie sur le bureau universitaire de statistique (BUS) créé par Alfred Rosier, en 1932, dont les représentants, les « orienteurs professionnels », participent aux conseils de classe rénovés (mai 1937). Un réseau départemental de centres d’orientation ouvre rapidement (mai 1938). La sixième d’orientation, charnière entre les deux degrés, est expérimentée dès 1937.

RéformesJean Zay prolonge jusqu’à quatorze ans l’obligation scolaire et dédouble les classes au-delà de trente-cinq élèves (octobre 1936), ce qui occasionne la création de postes dans le primaire (5.241 en 1936) et dans le secondaire (2.252 chaires créées en 1936-1937). L’État multiplie par cinq et rationalise ses dotations qui financent pour la première fois l’ensemble de l’équipement pédagogique.

De nouvelles instructions pour une pédagogie activeDans sa circulaire aux recteurs du 9 octobre 1936, pour lutter contre le surmenage, Jean Zay recommande de mieux répartir le travail à la maison, d’étaler les compositions ; il récuse les méthodes pédagogiques absurdes comme la recopie. Les Instructions de 1938, saluées par Célestin Freinet pour

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leur modernité, allègent et refondent les programmes de toutes les matières et remplacent la méthode d’autorité par la méthode active. Elles introduisent les activités dirigées du samedi après-midi.

Jean Zay marque de son empreinte tous les autres registres de la politique éducative et culturelle. Partout il approfondit la démocratie et modernise la République : une réponse républicaine aux défis fascistes.

Les bourses d’étudeDans l’enseignement supérieur le ministre démocratise l’accès aux bourses. Le montant de celles-ci est multiplié par deux dès 1936, et leur volume total par deux et demi. La création du comité supérieur des œuvres sociales en faveur des étudiants, ancêtre des Crous, est confiée à Alfred Rosier (juillet 1936).

L’école nationale d’administration (Ena)« Quel enfant du peuple a jamais pu être ambassadeur ? » Le projet d’une Ena appartient au programme du Front populaire : c’est en effet à l’État de contrôler la formation des hauts fonctionnaires qui vont le servir et de garantir à tous l’égalité d’accès aux carrières publiques. Déposant le projet de loi, Jean Zay s’attaque au monopole de l’école libre des sciences politiques (privée), et rencontre de vives résistances. Il engage alors une longue négociation. Le projet de loi, voté en 1938 par la Chambre, est bloqué au Sénat.

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Politique scientifique pour favoriser la rechercheJean Zay porte le projet de Jean Perrin (prix Nobel 1926), qui remplace en septembre 1936 Irène Joliot-Curie (prix Nobel 1935) comme sous-secrétaire d’État à la Recherche. Cette politique scientifique comporte trois volets : l’augmentation des dotations de la recherche qui passent de 15 millions en 1936 à 35 millions en 1939, la définition d’un statut des chercheurs, la fusion des structures de recherche dans un CNRS créé par les décrets d’octobre 1939, « organisme permanent chargé d’encourager, aider et orienter les chercheurs ». Jean Zay et Jean Perrin décident de pérenniser l’existence du Palais de la Découverte, cette « cathédrale des temps nouveaux », construit pour l’exposition internationale de 1937.

Étude des méthodes pédagogiques étrangèresDe 1937 à 1939, Jean Zay se rend en Autriche, Yougoslavie et Angleterre, en URSS et aux Pays-Bas, plus longuement en Grèce, en Égypte et aux États-Unis. Il conforte les établissements d’enseignement et de recherche français à l’étranger, tout particulièrement les missions archéologiques de Grèce et d’Égypte. Il se montre partout curieux des méthodes pédagogiques.

L’éducation physiqueLa rénovation de l’éducation physique, jusqu’alors très «militaire», est aussi une réponse des démocraties aux régimes totalitaires. Le projet de loi qui rend obligatoire l’éducation physique de 6 à 16 ans (juin-juillet 1937), dans et hors de l’école, est long à finaliser. En attendant, Jean Zay expérimente « l’heure quotidienne » de sport dans le Loiret, l’Aude et la Meurthe-et-Moselle dès la rentrée de 1936 : en fait, une demi-heure par jour et la fameuse demi-journée de « plein air ». L’expérience est élargie à 29 départements en 1937, et à 40 en 1938. Le couronnement de cette politique est l’institution du brevet sportif populaire (mars 1937), initiative partagée avec Léo Lagrange, sous-secrétaire d’État aux Loisirs et Sports : 450.000 candidats dès la première saison, un énorme succès.

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Jean Zay à l’initiative de l’Usep, fédération sportive scolaire du premier degré

Jean Zay n’était guère sportif. Cependant il a toujours eu conscience de l’importance de l’éducation physique et de son rôle à la fois dans le domaine social et dans celui de la santé. En 1938, dans la préface qu’il écrit pour l’ouvrage « L’éducation physique », il place celle-ci au premier plan en disant « Rien ne doit être sacrifié de la culture de l’esprit pour la culture du corps. Mais nulle part le développement de l’éducation physique n’a nui à la réussite de l’enfant. »Au sein du gouvernement du Front populaire, il travaille avec trois sous-secrétaires d’État : Pierre Dézarnaulds (élu du Loiret), Léo Lagrange (élu du Nord), Suzanne Lacorre (de la Dordogne). Avec eux, il donne au sein de l’École, une place pour le corps sans opposition avec l’esprit. Il sait s’entourer au niveau national de personnes aux grandes compétences pour mettre en œuvre une réforme basée sur le principe de démocratie, sur un socle de valeurs. Il se base donc sur l’expertise mais aussi sur l’expérimentation, là aussi en s’appuyant sur des femmes et des hommes relayant ses objectifs et ses missions au niveau local.

Le 1er février 1939, Jean Zay signe une circulaire à tous les recteurs d’académie leur annonçant la mise en place de la « commission scolaire de l’Ufolep, désignée sous le nom d’union sportive de l’enseignement du premier degré (Usep), dont la composition est remaniée en accord avec mon administration, est habilitée : d’une part, pour apporter sa collaboration aux autorités scolaires dans le domaine de l’éducation physique ; d’autre part, pour organiser au sein des établissements scolaires ce qui est proprement athlétisme et sport, ainsi que les compétitions et championnats entrant tant dans le cadre de chaque école que dans le cadre du département, de l’académie et de l’université. »

Cette circulaire est l’acte de naissance de l’Usep. En plaçant l’Usep au sein de l’Ufolep et de la ligue de l’enseignement, elle ancre la fédération du sport scolaire du premier degré, non seulement dans une activité sportive réfléchie et adaptée à son public mais aussi dans le socle de valeurs républicaines de l’École.

La création de l’Usep s’est appuyée sur deux expérimentations locales participant toutes deux de la même volonté de permettre à tous les enfants de bénéficier une pratique physique et sportive importante pour leur développement tant physique que social et culturel.

D’une part le plan Zay-Dézarnaulds a mis en place dans trois départements (l’Aube, le Loiret et la Meurthe-et-Moselle) cinq heures d’éducation physique par semaine pour tous les enfants des écoles publiques et ce, dès 1937. D’autre part, sur Orléans, était créée sous l’instigation de l’équipe municipale dirigée par Claude Léwy, avec le soutien de Jean Zay et Pierre Dézarnaulds la confédération municipale des sociétés sportives laïques d’Orléans en novembre 1936. Cette confédération avait parmi ses objectifs de développement du sport de « donner une collaboration pleine et entière à l’enseignement de l’éducation physique dans l’école et autour de l’école » (statuts de la confédération municipale des sociétés sportives laïque d’Orléans, archives municipales, ville d’Orléans). Dans le discours que Jean Zay prononce lors de l’inauguration de la confédération le 14 novembre 1936, il déclare que « Notre gouvernement a tenu à accorder dans les œuvres de l’enfance et dans la vie de la Nation, par un effort cohérent et méthodique, la place essentielle, la place primordiale qui revient aux sports. (...)

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Le gouvernement a voulu faire porter le deuxième point de son programme sur l’éducation physique scolaire. » [France du Centre, 15 novembre 1936]

Ce plan s’accompagne de financements de la part du conseil général du Loiret (dont Jean Zay et Pierre Dézarnaulds étaient également élus). Ces financements visent le renforcement des visites médicales auprès des élèves, le défraiement des enseignants chargés de la formation en éducation physique des instituteurs ainsi que des dotations en matériel sportif pour les écoles. Le plan Zay-Dézarnaulds est donc bien mobilisateur dans un objectif de santé publique.Mais il convient de ne pas minimiser le rôle émancipateur que Jean Zay veut donner à l’accès à tous les enfants à tous les domaines de la culture dont la culture sportive.

Le plan Zay-Dézarnaulds appuyé sur l’expérience renforcée sur Orléans est élargi à 27 départements français. L’intérêt de la pratique physique pour les enfants est donc bien pris en compte, que ce soit en temps scolaire comme hors temps scolaire.

L’Usep, fidèle à son fondateur, continue à faire vivre concrètement les valeurs de l’École de la République pour tous les enfants des écoles publiques.

Sources : Jean Zay, le ministre : exposition « Jean Zay, sa vie, son œuvre » / Cercle Jean Zay.Jean Zay à l’initiative de l’Usep : Jean-Michel Sautreau, président national de l’Usep et Véronique Bury, présidente du comité régional Usep du Centre.

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L’académie d’Orléans-Tours rend hommage à Jean Zay

L’hommage du lycée Jean Zay d’Orléans (Loiret)Lycée Jean Zay - 2 rue Ferdinand Buisson - 45000 Orléans T 02 38 78 12 12

« Jean Zay… Derrière un simple nom… se cachent un homme, des valeurs et une histoire, une empreinte omniprésente. Portons et écrivons son nom avec respect » (parole d’une lycéenne).

À l’occasion de l’entrée de Jean Zay au Panthéon le 27 mai 2015, le lycée Jean Zay à Orléans s’organise et s’engage dans différentes actions éducatives et pédagogiques.

Donner le nom d’un homme ou d’une femme historique à un établissement scolaire n’est pas que nommer administrativement. Porter le nom de Jean Zay est un honneur : un vrai choix de valeurs lié à une histoire locale, à un contexte géographique et aussi un pari pour l’avenir. Jean Zay est né à Orléans le 6 août 1904, il incarne une part de notre histoire et reste par ses initiatives et ses réalisations politiques, un référent au quotidien dans notre projet éducatif commun. Ministre de l’Éducation nationale et des Beaux-arts au sein du gouvernement du Front populaire, il veut que l’école soit « œuvre de justice et un instrument de progrès social ».

C’est pourquoi le lycée Jean Zay fait le choix d’honorer la mémoire de Jean Zay, de découvrir, redécouvrir et faire découvrir son œuvre à toute la communauté éducative, et au-delà.

Les actions

Carnet du lycéenInsertion du portrait de Jean Zay et de sa biographie dans le « carnet du lycéen » : carnet de liaison avec les familles.

Site web de l’établissementMise en valeur sur le site du lycée du portrait de Jean Zay et sa biographie, rappel et présentation des évènements à venir.

Mercredi 28 janvier 2015Sortie citoyenne avec les élèves et étudiants délégués élus (33 jeunes) dans le cadre de leur représentation au sein du CVL (conseil de vie lycéenne), du CA (conseil d’administration) et de la MDL (maison des lycéens). Le projet de vie lycéenne « Les lycéens sur les pas de Jean Zay » est un projet éducatif de formation des délégués réalisé par les conseillers principaux d’éducation (référent : Éric Vernon) avec Mme Mouchard-Zay (fille de Jean Zay) au titre de grand témoin et accompagnatrice :> visite privée du Panthéon, accueil et visite commentée par Pascal Monnet,

administrateur du Panthéon,> visite de l’Assemblée nationale sur invitation de Valérie Corre, députée, et de

la présidence de l’Assemblée nationale,> déjeuner et visite du ministère de la Culture et de la Communication,

réception par Mme la ministre, Fleur Pellerin (à son initiative).

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Mercredi 11 février 2015Participation et contribution à la cérémonie « Le CNRS rend hommage à Jean Zay » :> présentation et déclaration d’un dialogue entre deux jeunes à propos de Jean

Zay : texte écrit par 2 lycéens, qui sera inséré dans un petit recueil édité à cet occasion et remis aux participants,

> participation d’une classe de 2nde à l’événement sous la responsabilité pédagogique de leur professeur d’histoire, Mme Laffitte,

> présence des élèves et étudiants élus du lycée Jean Zay : poursuite du projet « les lycéens sur les pas de Jean Zay ».

Courant mars 2015Installation d’un visuel (grand format, visible depuis le boulevard Alexandre Martin) sur le mur extérieur du lycée, au-dessus de la plaque d’identité du lycée, qui rappellera l’information « le 27 mai 2015 Jean Zay entre au Panthéon ».

Mardi 20 avril 2015Intervention de Jean-Pierre Sueur, sénateur du Loiret sur le thème « Jean Zay député et être élu aujourd’hui », en conclusion du projet « Lycéens sur les pas de Jean Zay ».

Du 18 mai au 6 juin 2015Mise en place d’une exposition « Jean Zay », dans le cadre de l’événement avec constitution spécifique d’un fonds documentaire sur Jean Zay, Germaine Tillion et Pierre Brossolette (anciens collaborateurs directs de Jean Zay), et Geneviève de Gaulle-Anthonioz ainsi que sur le thème du Panthéon (son histoire, son architecture et sa fonction) dans le hall de la maison des lycéens, assurée par les professeurs documentalistes : montage vidéo, diaporama, portrait des personnages et exposition du Cercle Jean Zay.

Lundi 18 mai 2015Lecture de textes choisis de Jean Zay dans le cadre de l’accompagnement du cortège organisé dans le cadre d’une cérémonie officielle, à l’initiative de la ville d’Orléans et de la famille de Jean Zay. Préparation pédagogique assurée par France Bernard, professeur de lettres, dans le dispositif « littérature et société » et le projet classe de la 2nde 9.

Mercredi 27 mai 2015Vingt-sept élèves du lycée seront présents au Panthéon.

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Après le 27 mai 2015Inauguration d’une plaque spécifique qui sera apposée dans le lycée (entrée hall, au-dessus de la vitrine Jean Zay) en présence des membres de la famille de Jean Zay, avec invitation du préfet du Loiret et de la région Centre-Val de Loire, du recteur de l’académie d’Orléans-Tours, de l’inspecteur d’académie, directeur académique des services de l’Éducation nationale du Loiret et de l’inspecteur d’académie, inspecteur pédagogique régional d’histoire-géographie, des collectivités locales (président de la région Centre Val de Loire, président du conseil départemental (Jean Zay était conseiller général du Loiret), député-maire d’Orléans et représentants), de la presse, du CNRS, du Crous, de Canopé et des associations « Les amis de Jean Zay » et « Cercle Jean Zay », avec projection en direct dans le hall de la maison des lycéens de la cérémonie à destination des élèves (selon horaires).

Vendredi 5 juin 2015Spectacle musical « I have a Dream », dans le cadre du dispositif « Aux arts lycéens » de la région Centre, en collaboration avec la Scène nationale, avec la participation du Quatuor Diotima, sous la responsabilité de Charles Tobermann, professeur d’éducation musicale et des 30 élèves des options musique. Ce projet met en lien Martin Luther King et Jean Zay autour du thème de la lutte contre les discriminations.

L’hommage de l’école Jean Zay / Pierre Bodin de Vierzon (Cher)École Jean Zay / Pierre Bodin - Rue Gérard Philipe - 18100 Vierzon T 02 48 75 38 14

Deux classes de l’école Jean Zay / Pierre Bodin de Vierzon participent à ce projet. Les classes de CE2 et de CM1 ont réalisé les actions suivantes :

> une vidéo / échanges avec les élèves sur la vie de Jean Zay,> un poème écrit et lu par les élèves sur un diaporama s’appuyant sur les

archives départementales du Cher,> une affiche sur la vie de Jean Zay réalisée par les élèves.

L’hommage de l’école Jean Zay de Mainvilliers (Eure-et-Loir)École Jean Zay - 23 rue Jean Zay - 28300 Mainvilliers T 02 37 36 44 20

À l’occasion du 100ème jour de l’année scolaire (17 février 2015), l’équipe enseignante a envoyé 100 lettres dans 100 écoles, collèges ou lycées portant le nom de Jean Zay en France. Ils ont reçu 100 réponses accompagnées d’une photo de chaque établissement. Ce projet permettra aux enfants de cycle 2 d’acquérir des connaissances en géographie.

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L’hommage de l’école élémentaire d’application Jean Zay de Châteauroux (Indre)École Jean Zay - 35 bis boulevard Saint-Denis - 36000 Châteauroux T 02 54 34 26 76

Les actions mises en œuvre sont les suivantes :

> deux classes (CE2 et CM1-CM2A) ont chacune réalisé une vidéo de 3 minutes dans le cadre du concours national « Panthéon 2015 »,

> recherches documentaires et/ou activités à visée artistique dans des classes de l’école en vue d’une exposition,

> cérémonie « officielle » le 27 mai 2015 au matin (présentation de l’œuvre et de la biographie de Jean Zay par des élèves, chant, dépôt de fleurs, exposition des travaux) à laquelle ont été invités tous les élèves, leurs parents, les enseignants, l’Onac, les élus, les proches de l’école, les associations qui ont un lien avec l’œuvre de Jean Zay (Usep par exemple).

L’hommage du collège Jean Zay de Chinon (Indre-et-Loire)Collège Jean Zay - 6 rue Auguste Correch - 37500 Chinon T 02 47 98 26 26

Les élèves de 3ème Segpa de l’atelier Habitat ont réalisé un portrait de Jean Zay au pochoir, sur le mur du collège. Celui-ci a été inauguré, vendredi 10 avril 2015 en présence d’Hélène Mouchard-Zay, fille de Jean Zay.Cet événement a été filmé par les élèves du lycée Rabelais de Chinon.

Des élèves du collège se rendront au Panthéon le 27 mai 2015.

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L’hommage de l’école Jean Zay d’Orléans (Loiret)École Jean Zay - 50 rue des Charretiers - 45000 Orléans T 02 38 53 86 31

Cette école a réalisé un portrait de Jean Zay à partir de photos d’identité de tous les élèves et enseignants de l’école formant un portrait en mosaïque.

L’école participera à la marche républicaine de la ville d’Orléans le 18 mai 2015 :> une édition spéciale des « Zaycoliers », journal de l’école, sera distribuée au

parc Pasteur,> des élèves chanteront le « Chant des Partisans » à l’hôtel Groslot.

Des élèves de l’école se rendront au Panthéon le 27 mai 2015.

Projet commun « À la rencontre de Jean Zay enfant » entre l’Espé, le collège Saint-Exupéry de Saint-Jean-de-Braye, l’école Jean Zay de Saint-Jean-de-Braye et l’école Charles Péguy d’Orléans (Loiret)Ce travail s’effectue dans le cadre du conseil école-collège et du parcours de formation des étudiants de l’Espé (deuxième année du master « Métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation » (MEEF)).

Actions :

> étude de la vision de la 1ère Guerre mondiale par un jeune enfant,> étude du contenu, de la présentation et du contexte d’écriture de ces carnets,> mise en évidence des sentiments d’appartenance, d’enracinement dans un

pays, une nation,> comparaison entre les préoccupations d’un petit garçon en 1914 et celles

d’un enfant de 2014,> étude de la vie de Jean Zay,> création d’ateliers par les étudiants sur les carnets dans la classe de CM1,> création d’un diaporama sur la vie de Jean Zay par les étudiants à l’Espé

accompagné d’une présentation aux trois classes réunies au collège Saint-Exupéry,

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> préparation d’une interview de Mme Mouchard-Zay par les étudiants dans les trois classes concernées,

> interview de Mme Mouchard-Zay lors d’une rencontre au collège Saint-Exupéry,

> rencontre entre les trois classes au Cercil.

L’hommage du collège Denis Poisson de Pithiviers (Loiret)Collège Denis Poisson - Allée de Burglendenfeld - 45300 Pithiviers T 02 38 32 75 00

Les enseignants d’éducation musicale du collège font travailler l’ensemble des élèves de 6ème sur les chants de la pièce musicale « Mademoiselle Louise et l’aviateur allié » de Julien Joubert.Représentation prévue le 9 juin 2015 à la salle des fêtes de Pithiviers (18h).

L’hommage du Crous (Loiret)Le Crous a réservé l’exposition Jean Zay du 28 septembre au 16 novembre 2015. Elle tournera dans l’académie pendant cette période dans des lieux universitaires ou du Crous.

La marche républicaine à Orléans (Loiret)La mairie d’Orléans organise lundi 18 mai 2015 une marche républicaine dans les rues d’Orléans. Avec comme point de départ le parc Pasteur et point d’arrivée l’hôtel Groslot. Le parcours rendra hommage à Jean Zay dans différents lieu de la ville :

> hommage de la jeunesse (parc Pasteur),> hommage de la Nation (esplanade du monument de la Victoire),> hommage de la population (hôtel Groslot).

Participeront à cet évènement de nombreux élèves :> des écoles Jean Zay, du Nécotin et Gutenberg d’Orléans,> des collèges de l’Orbellière d’Olivet, Alain Fournier d’Orléans-La Source,

Dunois d’Orléans, Jean Rostand d’Orléans, Val de Loire de Saint-Denis-en-Val, Saint-Exupéry de Saint-Jean-de-Braye,

> des lycées Jean Zay, Benjamin Franklin et Pothier d’Orléans,> de l’Espé Centre Val de Loire.

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Mais aussi... au lycée Benjamin Franklin d’Orléans (Loiret)Lycée Benjamin Franklin - 21 bis rue Eugène Vignat, 45000 Orléans T 02 38 79 10 10

Lors de travaux à l’hiver 2014-2015 au lycée Benjamin Franklin, a été découvert une fresque de Nicolas Untersteller.

Nicolas Untersteller est un artiste contemporain de Jean Zay . En 1935, Jean Zay l’appelle à l’école des Beaux-arts de Paris comme chef de l’atelier fresque. En 1948, il en deviendra le directeur.

Le lycée Benjamin Franklin possède déjà une fresque « l’écolier bâtisseur de sa cité ».

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27 mai 2015, l’esprit de Résistance entre au Panthéon

Le 21 février 2014, le Président de la République François Hollande a annoncé le transfert des cendres au Panthéon en 2015 de Pierre Brossolette, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Germaine Tillion et Jean Zay, « deux femmes et de deux hommes qui ont incarné les valeurs de la France quand elle était à terre ».

« J’ai voulu que ce soit l’esprit de Résistance qui puisse être salué » par le choix de ces quatre personnalités qui seront « autant d’exemples pour la Nation » a expliqué le chef de l’État.

Geneviève de Gaulle-AnthoniozGeneviève de Gaulle-Anthonioz (1920-2002), est une résistante française, déportée en 1944 au camp de Ravensbrück, puis militante des droits de l’Homme et de la lutte contre la pauvreté, présidente d’ATD Quart Monde de 1964 à 1998.

Résistante dès juin 1940 dans le groupe du musée de l’Homme, Geneviève de Gaulle multiplie les actions de renseignement et d’information, notamment au sein du réseau Défense de la France. Arrêtée à la suite d’une trahison dans une souricière tendue aux membres de Défense de la France par Pierre Bonny de la Gestapo française, le 20 juillet 1943, et emprisonnée à Fresnes, elle est déportée au camp de concentration de Ravensbrück le 2 février 1944. Au camp, elle rencontre et se lie d’amitié avec quatre autres résistantes : Jacqueline Péry d’Alincourt, Suzanne Hiltermann, Anise Postel-Vinay et Germaine Tillion. En octobre 1944, elle est placée en isolement au « bunker » du camp, décision prise par Himmler afin de la garder en vie et de l’utiliser comme monnaie d’échange, à une époque où Charles de Gaulle gouverne la France libérée. Elle n’en sortira que le 25 avril 1945 lors de la libération du camp par l’Armée rouge.

Elle a tiré de cette expérience La Traversée de la nuit, écrit cinquante ans après sa libération, publié le 1er janvier 1998, et qui évoque sa vie à Ravensbrück, l’entraide entre les détenues et les circonstances de sa sortie du camp, ainsi que des articles, notamment sur la condition des enfants au camp de Ravensbrück.

Photo : Jean-Pierre Lavoie

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L’hommage du collège Geneviève de Gaulle-Anthonioz des Bordes (Loiret)

Collège Geneviève de Gaulle-Anthonioz - 30 rue du château d’eau 45460 Les Bordes - T 02 38 29 15 16

Avril-mai 2015

> Mise en valeur sur le site maquisdelorris.fr/resistance de la page consacrée à Geneviève de Gaulle-Anthonioz, rappel et présentation des cérémonies du Panthéon du 27 mai 2015.

> Installation d’un visuel (grand format) sur le mur extérieur du collège, qui rappellera l’information « Le 27 mai 2015, Geneviève de Gaulle-Anthonioz entre au Panthéon ».

> Commande d’une plaque qui sera apposée dans le hall du collège où figurent déjà les panneaux réalisés par les élèves à l’occasion de l’inauguration du collège en 2008.

> Création d’une chanson consacrée à Geneviève de Gaulle-Anthonioz, écrite et réalisée par Syrano, sous la responsabilité de M. Berthet et M. Momboisse. Participation au concours de vidéos « Panthéon 2015 ».

26 mai 2015 (16h-17h)

> Mise en place dans le hall du collège d’une exposition « Geneviève de Gaulle-Anthonioz, une femme engagée » (dessins des élèves, fiches biographiques…) sur Jean Zay, Germaine Tillion et Pierre Brossolette, ainsi que sur le Panthéon (son histoire, son architecture, et sa fonction).

> Inauguration de la plaque spécifique qui sera apposée dans le hall du collège, présentation par les élèves des quatre résistants transférés au Panthéon.

> Projection d’extraits des deux DVD réalisés par les élèves du club résistance 2007-2008 : Carnets de route, à la découverte de l’Allemagne centré sur le camp de Ravensbrück visité en 2008 par les élèves, et Geneviève de Gaulle-Anthonioz, une femme engagée.

> Les élèves de la chorale chantent devant tous les élèves la chanson écrite avec Syrano.

27 mai 2015

> Des élèves du collège se rendront au Panthéon le 27 mai 2015.

Juillet 2015

> Voyage à Paris avec le club résistance, visite du Panthéon, visite du Sénat sous la direction de Jean-Pierre Sueur, sénateur du Loiret.

Rentrée 2015-2016

> Insertion du portrait et de la biographie de Geneviève de Gaulle-Anthonioz dans le carnet de correspondance des élèves à la rentrée 2015, les élèves du club en rédigent le texte.

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Dossier de presse | Panthéonisation de Jean Zay - 17

Pierre BrossolettePierre Brossolette (1903-1944), est un journaliste et homme politique socialiste français. Il fut un des principaux dirigeants et héros de la Résistance française.

Au début de la Seconde guerre mondiale, il rejoint l’armée avec le grade de lieutenant au 5ème régiment d’infanterie Navarre, est promu capitaine avant la défaite de la France et est décoré avec la première Croix de guerre 1939-1945 avec étoile de Bronze, le 11 juillet 1940, en raison de son attitude au cours de la retraite de son unité. Hostile au régime de Vichy, il rejoint le groupe du musée de l’Homme présenté à Jean Cassou par Agnès Humbert, écrit le dernier numéro du journal Résistance du mouvement et échappe de peu à son démantèlement. Quand le régime de Vichy lui interdit d’enseigner, Brossolette et son épouse rachètent une librairie russe à Paris, au 89 rue de la Pompe, qui sert de lieu de rencontre et de « boîte aux lettres » pour les résistants. En avril 1942, Brossolette entreprend un voyage à Londres en tant que représentant de la Résistance pour rencontrer Charles de Gaulle. Il travaille dès lors, promu commandant, pour les services secrets de la France Libre, le bureau central de renseignements et d’action (BCRA), en liaison avec la section RF du Special Operations Executive (SOE) britannique. À la suite de deux perquisitions successives effectuées par les autorités allemandes à son domicile à Paris en mai 1942, il vend la librairie, fait franchir à sa famille la ligne de démarcation en juillet 1942, navigue vers Gibraltar en felouque et sa famille parvient à Londres en cargo. Il continue la résistance seul en France tandis que Gilberte Brossolette assure la liaison entre le commissariat à l’intérieur de la France libre et la BBC. Le 1er octobre 1942, il prend la tête de la section opératoire, service chargé de faire le lien entre les résistances extérieure et intérieure. Il est parachuté à trois reprises en France, la deuxième fois en janvier 1943 avec André Dewavrin, alias le colonel Passy, et Forest Yeo-Thomas alias « Shelley », agent du SOE surnommé familièrement « le Lapin Blanc ». Ils vont parvenir à unifier l’ensemble des mouvements de résistance de la zone occupée, dans le cadre de la mission « Arquebuse-Brumaire », du nom de code de Passy et Brossolette. Pierre Brossolette est aussi le porte-voix à Londres des combattants de l’ombre. Dans un discours à la BBC le 22 septembre 1942, il rend un vibrant hommage aux « soutiers de la gloire », expression qui deviendra par la suite usitée. Fait prisonnier, retenu au quartier général de la Gestapo à Paris depuis le 19 mars, Pierre Brossolette est torturé pour le faire parler. Le 22 mars, pendant la pause-déjeuner de son gardien, il se serait levé de sa chaise, menotté dans le dos, aurait ouvert la fenêtre de la chambre de bonne dans laquelle il était enfermé, et serait tombé d’abord sur le balcon du 4ème étage et ensuite devant l’entrée de l’immeuble côté avenue. Gravement blessé, il succombe à ses blessures vers 22 heures à l’hôpital de la Salpêtrière, sans avoir parlé.

Germaine TillionGermaine Tillion (1907-2008) est une résistante et une ethnologue française. Elle a reçu le prix Pulitzer en 1947, pour ses actes héroïques durant la Seconde guerre mondiale.

Ethnologue dans le sud algérien dans les années trente, elle cherche à comprendre mais aussi à aider ceux qui l’entourent. Rentrée en France au moment de la débâcle, elle s’engage dans la résistance ; s’ensuivent arrestation, prison, camp de concentration où elle cherchera encore à s’informer et à soulager la détresse de ses camarades. Au retour des camps, elle devient historienne de la déportation et de la résistance. En 1954 éclate la guerre d’Algérie : elle luttera contre la misère et le terrorisme, la torture et les exécutions. Plus tard elle étudiera l’asservissement des femmes… Traversant les heures les plus sombres du siècle, elle n’aura jamais perdu la compassion pour ses semblables, ni son sourire malicieux. Le retour de Tillion en France

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coïncide avec la débâcle, les armées allemandes déferlent sur le pays. Dès le mois de juin 1940, la jeune ethnologue cherche à participer à un mouvement de résistance. Elle monte un groupe qui entre en rapport avec le réseau dit du musée de l’Homme. Ce groupe aux dimensions fluctuantes se livre à des activités multiples : collecter des informations à envoyer à Londres, accueillir des soldats évadés ou organiser des évasions, fabriquer de faux papiers, diffuser des appels au combat, liquider des agents de la Gestapo. Plusieurs membres du réseau sont trahis et arrêtés, elle intervient pour essayer de leur sauver la vie, sans succès. En août 1942, à la suite à d’une trahison, elle-même sera arrêtée. Elle passe une année dans les prisons françaises, où elle a la possibilité de terminer sa thèse.

L’hommage de l’école Germaine Tillion de Saint-Hilaire-de-Court (Cher)

École Germaine Tillion de Saint-Hilaire-de-Court Route de Saint-Georges - 18100 Saint-Hilaire-de-Court T 02 48 75 45 24

Une cérémonie en l’hommage de Germaine Tillion est organisée le mercredi 27 mai 2015 à partir de 11h30 par et à l’école Germaine Tillion, Saint-Hilaire-de-Court. Les élèves de la classe du cycle 3 ont participé au concours pour son entrée au Panthéon.

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Maud PestelChargée de communication et des relations presseT 02 38 79 45 [email protected]

Rectorat de l’académie d’Orléans-Tours21 rue Saint-Étienne45043 Orléans Cedex 1

www.ac-orleans-tours.fr@ac_orleanstours

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