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MONTBELIARDOT Plan Local d'Urbanisme Élaboration initiale V -Eléments du paysage à protéger au titre de l’article L151-19° du Code de l’Urbanisme Vu pour être annexé à la délibération du conseil municipal du 3 juillet 2018 Le Maire Isabelle GELION Arrêté par délibération du conseil municipal le 3 juillet 2018 Approuvé par délibération du conseil municipal le

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  • MONTBELIARDOT

    Plan

    Local

    d'Urbanisme Élaboration initiale

    V -Eléments du paysage à protéger au titre de l’article L151-19° du Code de l’Urbanisme

    Vu pour être annexé

    à la délibération du conseil municipal

    du 3 juillet 2018

    Le Maire

    Isabelle GELION

    Arrêté par délibération du conseil municipal le 3 juillet 2018

    Approuvé par délibération du conseil municipal le

  • 1

  • 2

    Table des matières

    Les effets de l’identification comme élément du paysage à protéger .............................................. 3

    Les éléments à protéger : ................................................................................................................. 2

    Elément n°1 : le pont ................................................................................................................. 2

    Elément n°2 : l’arboretum et le sentier des orchidées................................................................. 4

    Elément n°3 :la mairie, son espace vert et la croix de chemin..................................................... 6

    Elément n°4 :la vierge ................................................................................................................... 8

    Elément n°5 : Croix de chemin au carrefour des Fruitières ......................................................... 9

    Elément n°6 : Croix du jubilé de 1875. en face de l’ancien chemin du Luhier ........................... 10

    Elément n°7 : ancienne ferme parcelles 79et 80 au village ....................................................... 11

    Elément n°8 : ferme au Bois Bannal ........................................................................................... 11

    Elément n°9 : Préservation des haies ......................................................................................... 14

  • 3

    Les effets de l’identification comme

    élément du paysage à protéger

    L’article L151-19 du Code de l’Urbanisme offre la possibilité suivante, au travers du Plan Local

    d’Urbanisme : Le règlement « peut identifier et localiser les éléments de paysage et délimiter les

    quartiers, îlots, immeubles, espaces publics, monuments, sites et secteurs à protéger, à mettre en

    valeur ou à requalifier pour des motifs d'ordre culturel, historique ou architectural et définir, le cas

    échéant, les prescriptions de nature à assurer leur préservation ».Ce dispositif permet au Plan Local

    d’Urbanisme d’assurer la protection du patrimoine communal.

    A Montbéliardot ce sont des éléments de bâtiments traditionnels, d’organisation urbaine, du petit

    patrimoine tel que calvaires, fontaine, murets de pierres sèches, ainsi que des haies composant le

    paysage, qui méritent une attention particulière.

    Cette mesure de protection se justifie par une pluralité d’objectifs :

    - l’importance patrimoniale considérée du point de vue historique, culturel et esthétique.

    - ou d’intérêts relevant de l’appartenance à un affectif collectif local.

    Les éléments bâtis ou espaces de paysage protégés sont identifiés par des chiffres et localisés par les

    documents graphiques du PLU.

    Ce classement impose qu’une déclaration préalable soit déposée en cas de travaux sur un élément

    protégé et dans le cas d’une démolition qu’un permis de démolir soit déposé.

  • 2

    Les éléments à protéger :

    Elément n°1 : le pont

    Ce qui frappe en arrivant au village de Montbéliardot par son entrée sud, c’est « le pont » qui est en

    réalité un viaduc en béton armé, remarquable d’élégance et de simplicité.

    La base de données d’inventaire du centre d’archives de l’IFA, du Centre d’archives d’architecture

    du XXème siècle nous apprend que cet ouvrage édifié en 1931 a été conçu par l’ingénieur Auguste

    Moreau.

    La Cité de l’architecture et du patrimoine, conserve les plans et écrits sur le viaduc de

    Montbéliardot ;

    Cet organisme est un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) placé sous la

    tutelle du ministère de la Culture et de la Communication qui a pour mission d’assurer la promotion

    de l’architecture française en France et à l’étranger, et de faire découvrir les œuvres emblématiques

    du patrimoine architectural français et la création contemporaine internationale

    La forme du pont s’inspire des constructions métalliques, il suit de trente ans la construction du

    premier pont en béton armé.

    Il relie le village à celui du Luhier où se situe l’église que la commune a partagé depuis sa

    construction et où, depuis elle partage le secrétariat de mairie.

    Sans cet ouvrage, il faut faire un détour en descendant en partie dans la vallée pour trouver un autre

    accès avec un carrefour malaisé surtout en période hivernale, d’où l’importance qu’il a pour la vie

    du village.

    Outre l’intérêt que ce pont représente pour son utilité et pour son inscription dans le paysage qui

    donne au village de Montbéliardot son caractère unique, il est très important de veiller à sa bonne

    conservation pour ce qu’il représente dans les débuts des ouvrages d’art en béton.

  • 3

    Carte postale ancienne, auteur Janin

    Il serait intéressant que le garde-corps soit peint régulièrement sa finesse autorise l’application

    d’une couleur tonique sans dénaturer l’ensemble.

    Cet ouvrage devrait figurer dans les documents d’information touristique et être indiqué à partir de

    la RD 41 au Luhier, et l’accompagner d’un petit panneau informatif à son accès, côté du village.

  • 4

    Elément n°2 : l’arboretum et le sentier des orchidées

    Plus que le pont, l'arboretum de Montbéliardot est renommé.

    L’association villageoise a aménagé un espace paysager présentant bien évidemment des espèces

    d'arbres et d'essences ligneuses mais ne s’est pas arrêté là.

    Elle en a fait un véritable parc avec ses nombreuses tables de pique-nique son barbecue et ses

    statues en bois. Le lieu a vite connu une forte notoriété, il est fréquenté chaque jour et les dimanches

    de beau temps il faut y arriver de bonne heure pour y trouver une place.

    Sa position sur un léger coteau orienté au sud offre au visiteur une vue étendue sur la chaîne

    jurassienne appelant à la contemplation.

    L’inspiration du sculpteur sur le thème de Blanche Neige s’est révélée riche de formes,

    offrant au visiteur le loisir d’y trouver sujet à la rêverie.

  • 5

    Le site offre bon nombre de tables de pique-

    nique suffisamment espacées pour que chacun

    s’y trouve à l’aise, il y a même une structure

    offrant un ombrage reposant.

    En outre il se trouve sur un sentier de petite

    randonnée formant une boucle, nommé le

    « Sentier des Orchidées ».

    C’est un sentier thématique sur la flore et

    plus particulièrement sur les Orchidées, son

    parcours de 2 km permet au plus grand

    nombre de le suivre.

    Le randonneur longera le bord de la vallée du Dessoubre puis descendra partiellement vers la rivière

    en traversant forêts et pâturages et il découvrira de nombreux points de vue caractéristiques du

    plateau du Russey.

    Outre l’arborétum, les points forts de l’itinéraire sont le belvédaire de la Roche du Miroir et le Point

    de vue de la Croix blanche.

    Le site est entretenu à la perfection, on ne peut que souhaiter qu’il le demeure, le seul impératif est

    de le préserver.

  • 6

    Elément n°3 :la mairie, son espace vert et la croix de

    chemin

    S’il est un autre élément du patrimoine de Montbéliardot, c’est bien l’ensemble constitué par la

    mairie et de l’espace vert la séparant du village ancien.

    La mairie avant travaux

    La mairie après travaux

    Cet ensemble représente la commune, tout comme le pont,. On connaît peu de villages qui se soit

    développés ainsi, en deux quartiers très distints représentant deux époques distantes et qui ont gardé

    l’identité de chacun dans le temps :

  • 7

    Le village était abouti lorsque la croix de chemin a été installée, elle se trouvait à l’entrée du village et en protégeait l’entrée.

    Dans un premier temps, lorsque la commune s’est dotée d’une mairie elle l’a construite au-delà de la croix pour trouver un terrain relativement plat.

    Dans un deuxième temps, à partir des années 1950, le village à doublé le nombre de constructions sous la forme pavillonaire, depuis cette extension s’est poursuivie en longeant

    la rue principale laissant la mairie comme un trait d’union entre les deux etités composant le

    village.

    Le seul moyen de préserver cette image du village est de garder l’espace séparant la mairie du

    village ancien vierge de toute construction et d’assurer la bonne conservation de la croix, en

    assurant un entretien régulier de l’espace vert.

  • 8

    Elément n°4 :la vierge

    Comme chaque commune du Haut-Doubs, Montbéliardot possède une vierge dont la présence

    remonte au début du XXème siècle, généralement elle disposait d’un enclos paysager, ici elle n’a eu

    qu’un espace minimum protégé contrairement à beaucoup de vierges du haut-Doubs qui disposent

    d’un véritable enclos spacieux et ombragé accueillant le fidèle.

    On doit lui garder son aspect actuel et principalement conserver l’unité de couleur de la statue et de

    son enclos.

    Les arbres qui lui forment un fond doivent également être maintenus avec une certaine

    transparence.

  • 9

    Elément n°5 : Croix de chemin au carrefour des

    Fruitières

    Suivant la tradition religieuse, des calvaires ont été implantés aux entrées de village et carrefours de

    chemins pour la protection des villageois et des passants.

    La tradition chrétienne a très fortement marqué le Haut-Doubs, ce qui explique cette pratique.

    La croix, peut servir de borne. Les entrées et sorties des villages sont normalement pourvues d'une

    croix, mais toutes les limites, religieuses ou profanes, pouvaient être ainsi matérialisées.

    Ces monuments conservent une grande importance d’où la nécessité de les préserver autant pour

    leur valeur patrimoniale que paysagère.

    Les carrefours ont toujours fait l'objet d'une attention particulière. Il y a, en effet, un symbolisme de

    la croisée des chemins. La croix fait donc office ici d’objet protecteur.

    Cette préservation consiste à ne pas les transformer par un vocabulaire contemporain et ne pas

    modifier le cadre dans lequel ils s’insèrent et à ne pas chercher à leur apporter des couleurs plus

    contemporaines.

    Si leur pierre présente un aspect sale, on pourra les nettoyer de préférence par lavage à l'eau sans

    pression pour préserver le calcin de la pierre, si nécessaire avec rejointoiement préalable, brossage,

    application d'un nettoyant biocide ; Le sablage comme le grattage mécanique seront prohibés. La

    couleur du symbole religieux demeurera inchangée.

  • 10

    Elément n°6 : Croix du jubilé de 1875. en face de l’ancien

    chemin du Luhier

    Cette croix a été élevée lors du jubilé de 1875 et suite à la guerre de 1914-1918 fait office de

    monument aux morts.

    Comme les autres monuments la commune en assure parfaitement l’entretien qui ne demande qu’à

    perdurer.

    On ne peut que regretter la position de l’écriteau de la paroisse du Luhier qui dénaturerait moins la

    base du monument.

  • 11

    Elément n°7 : ancienne ferme parcelles 79et 80 au village

    Cette construction est une ancienne ferme comme on en rencontre bon nombre sur le plateau de

    Maîche – Le Russey.

    Le mur pignon orienté plein sud est habillé avec la « lambréchure » (bardage fait de planches de

    sapin verticales) typique des fermes du secteur.

    Les fenêtres ont gardé leurs proportions d’origine, leur encadrement de pierre de taille d’un côté et

    de bois de l’autre anime la façade.

    Par sa qualité ce bâtiment ne saurait supporter que de légères modifications de ses ouvertures,ni

    d’ajout d’une véranda, ou à la rigueur si celle-ci est faite sur le modèle des modèles anciens faits

    d’acier de grande finesse.

    Un changement de couleur de la façade n’est pas acceptable, il pourrait y avoir un apport de couleur

    si des persinnes étaient posées, de couleur vive suivant la tradition.

    On peut tout au plus imaginer qu’une véranda soir construite à la condition qu’elle respecte les

    conditions suivantes : qu’elle soit totalement vitrée sur ses parois et sa couverture sur une ossature

    de très grande finesse sur le modèle des vérandas à structure acier où tout aussi fine, mais pas sur

    les modèles en bois ou aluminium qui réduiraient l’intérêt de la façade.

    Elément n°8 : ferme au Bois Bannal

    Comme la ferme repérée au N° 6, celle-ci a toutes les caractéristiques des fermes du plateau de

    Maîche-Le Russey.

  • 12

    Elle présente un intérêt encore plus fort, la façade principale orientée au sud est caractéristique d’un

    plus petit nombre de constructions traditionnelles avec le mur gouttereau ou « mur de long-pan »

    débordant sur le mur pignon, créant avec la « lambréchure » (bardage fait de planches de sapin

    verticales) en encorbellement, le « cache » qui est une protection contre les vents et repousse la

    neige.

    La

    façade nord côté rue

    On ne peut que regretter que la façade principale ne soit visible que de loin

    Comme cela se pratiquait généralement le jardin potager avait sa place à l’avant de cette façade, on

    en voit toujours l’emplacement, il était capital pour assurer l’alimentation malgré le climat très

    rigoureux.

    L’abbé Jean Garneret n’a pas manqué d’en faire le relevé publié dans son ouvrage, « La Maison du

    Montagnon »

  • 13

    Cette belle construction présente l’exceptionnelle particularité d’avoir sa façade arrière traitée avec

    la même noblesse, dotée également du « cache »

    La façade nord côté rue

    On voit sur la photographie la levée de grange, nommée communément pont de grange qui porte

    bien ce nom car il présente effectivement cette particularité de permettre le passage sans faire un

    détour important et à l’abri des intempéries.

    On remarque que sur la photo et sur le dessin de Jean Garneret les fenêtres du premier étage sont

    fermées par du bois et non vitrées, c’est aussi une tradition d’apporter de la lumière et assurer la

    ventilation de la grange afin de sécher le fourrage. Quelque fois des chambres y ont été aménagées à

    une époque relativement récente, suivant l’évolution du mode de vie familial.

    La transformation de l’espace éclairé par ces ouvertures serait une bonne chose, mais il faudra le

    faire en préservant l’ordonnancement des façades et surtout ne pas modifier les couleurs du crépi,

    ne pas installer de volet roulant et remplacer lorsque ce sera nécessaire les lambris par le même bois

    posé verticalement sans le teinter pour lui laisser prendre sa couleur grise naturelle.

    Il est très important que cette bâtisse conserve toutes ses caractéristiques sans rien enlever ni

    ajouter. Nous sommes en présence d’un témoin de l’architecture agricole locale traditionnelle

    conduite à son plus haut niveau d’adaptation à son environnement.

  • 14

    Elément n°9 : Préservation des haies

    Les haies principales structurant le paysage sont repérées au plan de zonage afin de les préserver

    pour leur intérêt paysagé et leur importance pour la biodiversité en ce qu’elles abritent une faune et

    une flore particulières et permettent aux animaux de plus grande taille de traverser les étendues

    agricoles en plusieurs étapes ; les haies leurs sont nécessaires pour assurer leur discrétion par

    rapport aux prédateurs.

    L’évolution du climat s’orientant vers des épisodes de sécheresse et des épisodes de pluies

    abondantes milite également pour la préservation des haies capables de retenir l’eau dans les racines

    des arbres et arbustes et protège les sols de l’érosion.

    Leur préservation n’exclut pas leur exploitation traditionnelle ni, si les besoins d’exploitation le

    demandent la création d’un passage éventuel, l’essentiel étant d’en conserver l’image générale.