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HORS.SÉRIE . NOVEMBRE.DÉCEMBRE
SOMMAI RE
4 Le saviez-vous ?Jeu concour s: Opération DVD Borgia
I les Borgia font leur cinéma
l0 Lesdatesclés
12 Repérage
AU CITUR I]E R[}ME
l6 Main basse sur Ia VilleÉlu au trône pontifical,l'Espagnoi Alonso Borjas'attire les foudres des Italiens. Les portes du Vati-can s'ouvrent aunépotisme, par Claude Mossé
24 Htalie à sa botte
28 Alexandre restaure la splendeur
À la Renaissance,les cités-États sont aux mainsde grandes familles rivales. Alexandre VI tented'obtenir leur allégeance, par Jonathan Dumont
impérialePour ses travaux d'urbanisme et sonluxe person-nel, il fait appel aux talents du plus grand foyerartistique d'Occident, par Jean-Baptiste Delzant
34 Le temps de fêTes et des faiTs divers LA SAGA SUR PITIT TCRAN
78 [invité du Spécial
38 ['alun, nerf économique 80 [avis de I'historien
40 Anêt sur image
LA I.EIIENDE N()IHE
44 [e pape quifait scandaleQue n'a-t-on pas dit sur Rodrigo Borgia ? En réa-lité, celui qui est plus connu sous Ie nom dAlexan-dre VI n'estpas pire que la plupart des hommesd'État de son temps, par Alain Marchandisse
E iJ!§rsHiÀ spËt,Ai, t{ovEMBRr-oÉcrNgRt zon
numéro 2 - novembre-décembre 2011
52 César, modèle de MachiavelMéIange unique d'intelligence et deférocité,le fils du pape représente 1a résurgence de l'idéatantique de 1a uirtus romaine, par Sandro Landi
54 Les orgies du VaticanLepape en personne assiste à des banquets decourtisanes, par Séverine Fargette
58 Lucrèce, lafemmefataleElIelefut... contre son gré. Unpion surl'échiquierde son père et de son frère, par Andrea Martignoni
SANS IHI)NTIERES
BZ Un pays, objet de convoitiseLe pape fait entrer dans lejeu Ie roi de France,l'empereur et Ie sultan, par Laurent Vissière
70 Le pape préside au partage du mondeEn 1492, Portugais etEspagnols s'arrachentlAmé-rique. Alexandre VI arbitre, par Jacques Paviot
74 La menace ottomaneLes pontifes tentent de mobiliserles seigneursoccidentaux contre les Turcs, par Jacques Paviot
LaRome du Quattrocentoestune ville oùl'on aimes'amuser, surtout au carnaval, mais où l'on meurtfacilement, par Séverine Fargette Tom Fontana, scénariste de ia série de Canal+.
Grâce auxmines depierre d'alun deTolfa, dansle Latium, Alexandre VI s'assure une confortablesource de revenus, par Henri Pigaillem
Laurent Vissière analvse cette fiction événement.
Rome au temps des Borgia 86 Allez voir
82 PortfolioDes tableaux anciens qui prennent vie.
Livres. r'isites. m'ls iqrie. etc. par Véronique Dumas
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incrustées de pierteries, surmontée d'un globe et d'unecroix, coiffe la statue de saint Pierre le 29 juin, le jour de
sa fête. llanneau sert au pape à sceller les brèves apostoli'ques; celui de Sixte lV est en bronze et ctistal de roche'
Rien lt'est troB beau Bour Ia gloire de
trr,Docteurphilosophie et lettresde l'Université deLiège, il est maîtrede recherches duFNRS. Ses principauxcentres d'intérêtscientifique sont1'histoire politique,diplomatique etmilitaire.
odrigo Borgia prend placesur le siège de saint Pierresous le nom dAlexandre VI,devenant ainsi le souveraingarant de préceptes qui, Par'mi d'autres, sont supposés ré'gir la sainte Église romaine:
pauvreté, cétibat, respect de Ia vie humaine.Mais iI devient aussi un chef d'État régnantsur un territoire stratégique immense, ins-crit dans le jeu politique de son temps ; pouren être le maître, il ne peut guère avoir curede ces règles de vie.
Rodrigo, incarnation du neveu favoriséEn cette fin de XV" siècle, à Rome, l'argentest le veau d'or. Tout est prétexte à en fairepour mieux en jouir. Durant toute Ia car-rière qui va le conduire au titre suprême,Rodrigo accumule les charges ecclésiasti-ques, synonymes de plantureuses rentréespécuniaires. À son oncle, Ie pape Calixte III- celui-ci ne fait qu'appliquer un systèmeexistant bien avant 1ui et vise de Ia sorte
à rompre son isolement, dans la Rome des
factions, en se créant un entourage fidèle -il doit des fonctions enviées dans I'Églisede Valence, à quatorze ans seulement. Puisun notariat apostolique et, quelque tempsaprès son arrivée dans la Ville, un doyenné.
Lui échoient alors Ia barrette cardinalice,en 1456, Ia légation de Ia Marche dAncône,la vice'chancellerie de la curie, charge on
ne peut plus lucrative, puis celle de général
en chef de toutes les troupes pontificalesen Italie. Et l'on ne dit rien des nombreusesabbayes qu'il détient en Espagne et en ltalieni de ses quatre archevêchés et évêchésde Valence, Carthagène, Albano et Porto-Sainte-Rufine. Rodrigo reçoit I'abbaye de
Subiaco, puis une promotion dans I'ordrecardinalice pour avoir ceuvré à l'élection dupape Sixte IV; la sienne propre ne peut éga-
lement être qu'une question d'argent, maisI'on reste coi, à Rome, car il rassemble en luinombre des qualités de l'homme d'État.
Sur fond de funérailles grandioses,
celles d'Innocent VIII, de passions exacer-
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Êi.fllnf ET $ÀilRE. Dans I'appartement Borgia, Pinturicchiomagnif ie la famille - I'arc de Constantin, dominé par untaureau, porte I'inscription PACIS CVLTORI, "à l'artisan dela paix" - tandis qu'une caricature de 1 500 représente lepape Alexandre Vl en diable fourchu couvert d'or.
produit des dons des fidèles, en cette annéejubilaire, de l'impôt frappant les revenus desjuifs et du clergé (décimes), des emprunts,de la vénalité des charges - un véritable sys-tème de gouvernement -, de l'exptoitationdes mines d'alun de Tolfa et de la vente desbiens confisqués aux barons romains.
[a croisade ? Un prétexte à s'enrichirLa question du détournement des indul-gences et des décimes, dont le produit estsupposé financer une croisade sans cessepréconisée mais jamais vraiment entamée,et, qui, dans les faits, est totalement dévoyé,constitue l'un des scandales de l'ère Borgia.Sous le pontificat de Calixte III, outre lavente et Ia fonte d'ceuvres d'art en or et enargent, on se souvient de cette flotte rassem-blée et équipée par l'archevêque de Tarrago-ne avec I'argent de Ia croisade. Et qui, au lieud'aller combattre les Turcs, se spécialisedans la piraterie contre Vénitiens et Génois.Dans son outrance, la Lettre a Sauelli, célè-bre pamphlet contre Alexandre VI, qui y estqualifié dAntéchrist, ne manque pas d'évo-quer le trafic des fonctions religieuses et deleurs revenus, et ce « cardinal de ModèneIGiovanni Battista Ferrari], ministre descrimes, vendeurs des bénéfices pour assou-vir la cupidité du pontife », qui « comme Cer-bère [...] aboie sur tous ceux qui se présen-
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PETII C0MMERGE. La rémission des péchés contre espèces sonnantes et trébuchantesdépasselesbornesàl'occasionduJubiléde1500.. CaricaturedeCranachl'Ancien
dia, archidiacre de Jâliva, prévôt dAlbar,puis de Jâtiva, et trésorier de Carthagène.Il est fait évêque de Pampelune en 1491, puisarchevêque de Valence, titre qui rapporte18000 ducats, et enfin, cardinal, en 1493.
César, le cardinal défroqué11 est prêt à abandonner son titre cardina-Iice pour un mariage avec une Napolitaine,Sancia d'Aragon, sa belle-sæur, qu'il en-visage d'échanger avec son frère contre sabarrette, ou, mieux encore, avec Charlotte,1a fille légitime de Frédéric, roi de Naples.Au cours d'un consistoire, Ie 17 août 1498,
César déclare ne jamais avoir eu la vocationreligieuse, s'y être conformé pour plaireà son père et désirer se marier. Le pape Iedélie de ses væux et l'autorise à contractermariage. Ce1ui, préconisé avec Charlotte deNaples, que son père ne veut pas voir appeler« Madame la Cardinale », n'aboutit pas. Destractations visant à des noces de qualité,mais aussi à un accroissement de biens enFrance pour César, à l'érection de ces terresen duché et à l'obtention du comté dAsti, ontIieu entre Alexandre VI et Ie roi de FranceLouis XII, qui revendique Ie Milanais et Na-ples, l'annulation de son mariage avec Jean-ne de France, Ia fille difforme de Louis XI,et une dispense pour épouser la veuve deCharles VIII, Anne de Bretagne. C'est unsuccès surtoutelaligne. Césarépouseenfinde compte Chariotte dAlbret, sæur du roide Navarre, et entame la carrière politiqueet militaire, à la fois glorieuse, cruelle etfuneste, que l'on sait.
Entre le poison et la dagueRome n'est pas seulement un lieu où règne enmaître ce que nous tenons, à Ia différence denombreux contemporains, pour un stupresans nom, mais aussi le théâtre d'une vio-lence qui, très souvent, apparaît comme larésultante des ambitions politiques démesu-rées du clan Borgia. Un seul épisode suffiraà illustrer cette évidence. En août 1496, JuanBorgia, duc de Gandia, pénètre à Rome. Sonpère ambitionne pour lui une principautécréée aux dépens des Orsini. Juan obtientfinalement la 1égation du Patrimoine, ainsique les charges de gonfalonier de l'Égliseet de capitaine général des troupes pontifi-cales. Quelques mois plus tard, toujours enfaveur de Juan, Alexandre érige en duchédes enclaves pontificales dans le royaumede Naples, avant de lui obtenir le titre royallui-même. César fulmine, lui qui hait unfrère qui s'est généralement révé1é être leplus parfait des incapables. Le corps de ce
dernier est retiré des eaux du Tibre le 16 juin7497; de cet assassinat politique, l'identitéde l'instigateur ne fait guère de doute. Le18 août 1503, Alexandre VI rend son derniersoupir, emporté par la malaria, sans douteplus que par le poison. Après un intermèdede deux mois, celui créé par le très bref pon-tificat de Pie III Piccolomini, commence lerègne de Jules II. Sur plus d'un point, i1 varessembler à celui de son prédécesseur. r
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