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Weekly epidemiological record Relevé épidémiologique hebdomadaire 8 MAY 2020, 95th YEAR / 8 MAI 2020, 95 e ANNÉE No 19, 2020, 95, 185–208 http://www.who.int/wer 2020, 95, 185–208 No 19 Contents 185 COVID‑19 strategy update (as of 14 April 2020) Sommaire 185 Mise à jour de la stratégie COVID‑19 (au 14 avril 2020) 185 COVID‑19 strategy update (as of 14 April 2020) The coronavirus disease 2019 (COVID-19) pandemic is exacting a huge toll on indi- viduals, families, communities, and societies across the world. Daily lives have been profoundly changed, economies have fallen into recession, and many of the traditional social, economic, and public health safety nets that many people rely on in times of hardship have been put under unprecedented strain. In just a short time, a localized outbreak of COVID-19 evolved into a global pandemic with 3 defining characteristics: Speed and scale: the disease has spread quickly to all corners of the world, and its capacity for explosive spread has overwhelmed even the most resilient health systems (Map 1). Severity: overall 20% of cases are severe or critical, with a crude clini- cal case fatality rate currently of over 3%, increasing in older age groups and in those with certain underlying conditions. Societal and economic disruption: shocks to health and social care systems and measures taken to control transmission have had broad and deep socio-economic conse- quences. This document is intended to help guide the public health response to COVID-19 at national and subnational levels, and to update the global strategy to respond to the COVID-19 pandemic. This docu- ment complements, and provides links to, the technical guidance published by WHO on preparing for and responding to COVID-19 since the beginning of the response. It translates knowledge accumu- lated since the publication of the Strategic Preparedness and Response Plan (SPRP) 1 1 For the Strategic Preparedness and response Plan see: https:// www.who.int/docs/default‑source/coronaviruse/srp‑ 04022020.pdf Mise à jour de la stratégie COVID‑19 (au 14 avril 2020) La pandémie de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) fait payer un lourd tribut aux indi- vidus, aux familles, aux communautés et aux sociétés du monde entier. La vie quotidienne a été profondément modifiée, les économies sont entrées en récession et nombre des filets de sécurité traditionnels dans les domaines social, économique et de la santé publique, sur lesquels beaucoup de personnes comptent en période de difficultés, ont été mis à rude épreuve. En peu de temps, une flambée épidémique localisée de COVID-19 s’est transformée en une pandémie mondiale présentant 3 caracté- ristiques fondamentales: Vitesse et ampleur: la maladie s’est rapi- dement propagée aux 4 coins du monde, et sa capacité de propagation explosive a saturé même les systèmes de santé les plus résilients (Carte 1). Gravité: globalement, 20% des personnes infectées développent une forme grave ou critique de la maladie, avec un taux brut de létalité actuellement supérieur à 3%, qui augmente chez les personnes âgées et chez celles atteintes de certaines patholo- gies sous-jacentes. Perturbation sociétale et économique: les chocs subis par les systèmes de santé et de protection sociale et les mesures mises en œuvre pour maîtriser la transmission ont eu des conséquences socio-écono- miques multiples et profondes. Ce document est destiné à orienter la réponse de santé publique à la COVID-19 aux niveaux national et infranational, et à mettre à jour la stratégie mondiale de riposte à la pandémie de COVID-19. Ce document complète les orientations techniques publiées par l’OMS sur la préparation et la riposte à la COVID-19 depuis le début de la pandémie, et fournit des liens vers celles-ci. Il traduit les connaissances accumulées depuis la publication du Plan stra- tégique de préparation et de riposte (PSPR) 1 le 3 février 2020, en orientations pratiques 1 Le Plan stratégique de préparation et de riposte (en anglais seule‑ ment) est disponible à l’adresse: https://www.who.int/docs/default‑ source/coronaviruse/srp‑04022020.pdf

185–208 No 19 Weekly epidemiological record Relevé ... · Selon les données des premiers pays touchés par la pandémie, environ 40% des personnes infectées présenteront une

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Page 1: 185–208 No 19 Weekly epidemiological record Relevé ... · Selon les données des premiers pays touchés par la pandémie, environ 40% des personnes infectées présenteront une

Weekly epidemiological recordRelevé épidémiologique hebdomadaire 8 MAY 2020, 95th YEAR / 8 MAI 2020, 95e ANNÉENo 19, 2020, 95, 185–208http://www.who.int/wer

2020, 95, 185–208 No 19

Contents

185 COVID‑19 strategy update (as of 14 April 2020)

Sommaire185 Mise à jour de la stratégie

COVID‑19 (au 14 avril 2020)

185

COVID‑19 strategy update (as of 14 April 2020)The coronavirus disease 2019 (COVID-19) pandemic is exacting a huge toll on indi-viduals, families, communities, and societies across the world. Daily lives have been profoundly changed, economies have fallen into recession, and many of the traditional social, economic, and public health safety nets that many people rely on in times of hardship have been put under unprecedented strain.

In just a short time, a localized outbreak of COVID-19 evolved into a global pandemic with 3 defining characteristics:

Speed and scale: the disease has spread quickly to all corners of the world, and its capacity for explosive spread has overwhelmed even the most resilient health systems (Map 1).

Severity: overall 20% of cases are severe or critical, with a crude clini-cal case fatality rate currently of over 3%, increasing in older age groups and in those with certain underlying conditions.

Societal and economic disruption: shocks to health and social care systems and measures taken to control transmission have had broad and deep socio-economic conse-quences.

This document is intended to help guide the public health response to COVID-19 at national and subnational levels, and to update the global strategy to respond to the COVID-19 pandemic. This docu-ment complements, and provides links to, the technical guidance published by WHO on preparing for and responding to COVID-19 since the beginning of the response. It translates knowledge accumu-lated since the publication of the Strategic Preparedness and Response Plan (SPRP)1

1 For the Strategic Preparedness and response Plan see: https://www.who.int/docs/default‑source/coronaviruse/srp‑04022020.pdf

Mise à jour de la stratégie COVID‑19 (au 14 avril 2020) La pandémie de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) fait payer un lourd tribut aux indi-vidus, aux familles, aux communautés et aux sociétés du monde entier. La vie quotidienne a été profondément modifiée, les économies sont entrées en récession et nombre des filets de sécurité traditionnels dans les domaines social, économique et de la santé publique, sur lesquels beaucoup de personnes comptent en période de difficultés, ont été mis à rude épreuve.

En peu de temps, une flambée épidémique localisée de COVID-19 s’est transformée en une pandémie mondiale présentant 3 caracté-ristiques fondamentales:

Vitesse et ampleur: la maladie s’est rapi-dement propagée aux 4 coins du monde, et sa capacité de propagation explosive a saturé même les systèmes de santé les plus résilients (Carte 1).

Gravité: globalement, 20% des personnes infectées développent une forme grave ou critique de la maladie, avec un taux brut de létalité actuellement supérieur à 3%, qui augmente chez les personnes âgées et chez celles atteintes de certaines patholo-gies sous-jacentes.

Perturbation sociétale et économique: les chocs subis par les systèmes de santé et de protection sociale et les mesures mises en œuvre pour maîtriser la transmission ont eu des conséquences socio-écono-miques multiples et profondes.

Ce document est destiné à orienter la réponse de santé publique à la COVID-19 aux niveaux national et infranational, et à mettre à jour la stratégie mondiale de riposte à la pandémie de COVID-19. Ce document complète les orientations techniques publiées par l’OMS sur la préparation et la riposte à la COVID-19 depuis le début de la pandémie, et fournit des liens vers celles-ci. Il traduit les connaissances accumulées depuis la publication du Plan stra-tégique de préparation et de riposte (PSPR)1 le 3 février 2020, en orientations pratiques

1 Le Plan stratégique de préparation et de riposte (en anglais seule‑ment) est disponible à l’adresse: https://www.who.int/docs/default‑source/coronaviruse/srp‑04022020.pdf

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186 WEEKLY EPIDEMIOLOGICAL RECORD, NO 19, 8 MAY 2020

on 3 February 2020, into additional practical guidance for whole-of-government and whole-of-society strategic action that can be adapted according to specific national and subnational situations and capacities.

This strategy update provides guidance for countries preparing for a phased transition from widespread transmission to a steady state of low-level or no trans-mission. This update also highlights the coordinated support that is required from the international commu-nity to meet the challenge of COVID-19: it complements plans (including the Global Humanitarian Response Plan)2 that specifically address the issues of COVID-19 response in humanitarian and fragile settings, and plans currently under development that will address the broader social and economic impacts of COVID-19.

Map 1 Countries, areas or territories with COVID‑19 cases reported in the last 7 days, as of 31 March 2020Carte 1 Pays, zones ou territoires dans lesquels des cas de COVID-19 ont été confirmés au cours des 7 derniers jours, au 31 mars 2020

supplémentaires pour une action stratégique pangouvernemen-tale et pansociétale, qui peuvent être adaptées en fonction des situations et des capacités nationales et infranationales spéci-fiques.

Cette mise à jour de la stratégie fournit des orientations aux pays qui se préparent à une transition progressive d’une trans-mission généralisée à une transmission durablement faible, voire nulle. Cette mise à jour souligne également les efforts coordonnés requis de la part de la communauté internationale pour relever le défi de la COVID-19: elle complète les plans (dont le Plan mondial de réponse humanitaire)2 qui traitent spécifiquement des questions de riposte à la COVID-19 dans des contextes humanitaires et fragiles, et les plans en cours d’élaboration qui traiteront des impacts sociaux et économiques plus larges de la COVID-19.

Cases reported in the last 7 days – Cas confirmés au cours des 7 derniers jours

1 – 100 101 – 10001001 – 10 000 10 001‑ 50 000 > 50 000

Country, area or territory with no cases reported in the last 7 days – Pays, zone ou territoire n’ayant enregistré aucun cas au cours des 7 derniers jours Country, area or territory without cases – Pays, zone ou territoire sans cas

All references to Kosovo in this document should be understood to be in the context of the United Nations Security Council resolution 1244 (1999). – Toutes les références au Kosovo figurant dans ce document doivent être comprises dans le contexte de la résolution 1244 (1999) du Conseil de sécurité des Nations Unies.

Number of cases of Serbia and Kosovo (UNSCR 1244,1999) have been aggregated for visualization purposes. – Le nombre de cas en Serbie et au Kosovo (RCSNU 1244, 1999) a été agrégé à des fins de visualisation.

The boundaries and names shown and the designations used on this map do not imply the expression of any opinion whatsoever on the part of the World Health Organization concerning the legal status of any country, territory, city or area or of its authorities, or concerning the delimitation of its frontiers or boundaries. Dotted lines on maps represent approximate border lines for which there may not yet be full agreement. – Les limites et appellations figurant sur cette carte ou les désignations employées n’impliquent de la part de l’Organisation mondiale de la Santé aucune prise de position quant au statut juridique des pays, territoires, villes ou zones, ou de leurs autorités, ni quant au tracé de leurs frontières ou limites. Les lignes en pointillé sur les cartes représentent des frontières approximatives dont le tracé peut ne pas avoir fait l’objet d’un accord définitif.

Data Source: WHO and ministries of health – Sources des données: OMS et ministères de la santé

2 For the Global Humanitarian Response Plan see: https://www.unocha.org/sites/unocha/files/Global-Humanitarian-Response-Plan-COVID-19.pdf

2 Le Plan mondial de réponse humanitaire (en anglais seulement) est disponible à l’adresse: https://www.unocha.org/sites/unocha/files/Global-Humanitarian-Response-Plan-COVID-19.pdf

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RELEVÉ ÉPIDÉMIOLOGIQUE HEBDOMADAIRE, No 19, 8 MAI 2020 187

Current situation and key insightsCOVID-19 is a new disease, distinct from other diseases caused by coronaviruses, such as Severe Acute Respira-tory Syndrome (SARS) and Middle East Respiratory Syndrome (MERS). The virus spreads rapidly, and outbreaks can grow at an exponential rate. At present, there are no therapeutics or vaccines proven to treat or prevent COVID-19, although national governments, WHO and partners are working urgently to coordinate the rapid development of medical countermeasures.3 According to data from countries affected early in the pandemic, about 40% of cases will experience mild disease, 40% will experience moderate disease including pneumonia, 15% of cases will experience severe disease, and 5% of cases will have critical disease.

The crude mortality rate varies substantially by country depending on the populations affected, the point a country is at in the trajectory of its outbreak, and the availability and application of testing (countries that only test hospitalized cases will have a higher reported crude mortality rate than countries with more wide-spread testing). The crude clinical case fatality is currently over 3%, increasing with age and rising to approximately 15% or higher in patients over 80 years of age. Morbidity associated with COVID-19 is also very high. Underlying health conditions that affect the cardiovascular, respiratory, and immune systems confer an increased risk of severe illness and death.

Countries are at different stages of national and subna-tional outbreaks. Where there has been early action and implementation of comprehensive public health measures – such as rapid case identification, rapid test-ing and isolation of cases, comprehensive contact trac-ing and quarantine of contacts – countries and subna-tional regions have suppressed the spread of COVID-19 below the threshold at which health systems become unable to prevent excess mortality. Countries that have been able to reduce transmission and bring outbreaks under control have maintained the ability to deliver quality clinical care, and minimize secondary mortality due to other causes through the continued safe delivery of essential health services.

In many countries where community transmission has led to outbreaks with near exponential growth, coun-tries have introduced widespread population-level physical distancing measures and movement restric-tions in order to slow spread and set in place other control measures. Physical distancing measures and movement restrictions, often referred to as “shut downs” and “lock downs,” can slow COVID-19 transmission by limiting contact between people. However, these measures can have a profound negative impact on indi-viduals, communities, and societies by bringing social and economic life to a near stop. Such measures dispro-portionately affect disadvantaged groups, including people in poverty, migrants, internally displaced people

Situation actuelle et principaux enseignements La COVID-19 est une nouvelle maladie, distincte des autres maladies à coronavirus, telles que le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) et le syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS). Le virus se propage rapidement, et les flambées épidé-miques peuvent se développer à un rythme exponentiel. Il n’existe actuellement aucun traitement ni vaccin dont l’effica-cité pour traiter ou prévenir la COVID-19 est avérée, bien que les gouvernements nationaux, l’OMS et ses partenaires s’ef-forcent de coordonner le développement rapide de contre-mesures3 médicales. Selon les données des premiers pays touchés par la pandémie, environ 40% des personnes infectées présenteront une forme légère de la maladie, 40% une forme modérée, avec notamment le développement d’une pneumonie, 15% une forme grave et 5% une forme critique.

Le taux brut de mortalité varie considérablement d’un pays à l’autre en fonction des populations touchées, du point auquel un pays se trouve sur sa trajectoire épidémique, et de la dispo-nibilité et de la mise en œuvre des tests (les pays qui ne testent que les cas hospitalisés auront un taux brut de mortalité plus élevé que les pays où les tests sont réalisés à plus grande échelle). Le taux brut de létalité est actuellement supérieur à 3%, augmentant avec l’âge pour atteindre environ 15% ou plus chez les patients de plus de 80 ans. La morbidité associée à la COVID-19 est également très élevée. Les pathologies sous-jacentes qui affectent les systèmes cardiovasculaire, respiratoire et immunitaire contribuent à un risque accru de forme grave de la maladie et de décès.

Les pays se trouvent à des stades différents de flambées épidé-miques nationales et infranationales. Lorsqu’il y a eu une action précoce et la mise en œuvre de mesures globales de santé publique, telles que l’identification, le dépistage et l’isolement rapides des cas, le suivi exhaustif des contacts et le placement en quarantaine de ceux-ci, les pays et les régions infranationales ont limité la propagation de la COVID-19 en la ramenant sous le seuil à partir duquel les systèmes de santé se trouvent dans l’incapacité de prévenir la surmortalité. Les pays qui ont réussi à réduire la transmission et à maîtriser les flambées épidé-miques ont conservé la capacité de fournir des soins cliniques de qualité et de minimiser la mortalité secondaire due à d’autres causes grâce à la prestation continue et sûre des services de santé essentiels.

Dans de nombreux pays où la transmission locale a entraîné des flambées épidémiques à croissance quasi exponentielle, des mesures de distanciation physique et de restriction des dépla-cements généralisées au niveau de la population ont été intro-duites afin de ralentir la propagation, et d’autres mesures de contrôle ont été mises en place. Les mesures de distanciation physique et de restriction des déplacements souvent appelées «mesures de confinement», peuvent contribuer à freiner la transmission de la COVID-19 en limitant les contacts entre les personnes. Cependant, ces mesures peuvent avoir un impact négatif profond sur les individus, les communautés et les socié-tés en mettant la vie sociale et économique quasiment à l’arrêt. Ces mesures touchent de manière disproportionnée les groupes défavorisés, notamment les personnes en situation de précarité,

3 For the Global Research and Development Roadmap see: https://www.who.int/blueprint/priority‑diseases/key‑action/Roadmap‑version‑FINAL‑for‑WEB.pdf?ua=1

3 La feuille de route pour la recherche mondiale (en anglais seulement) est disponible à l’adresse: https://www.who.int/blueprint/priority‑diseases/key‑action/Roadmap‑version‑FINAL‑for‑WEB.pdf?ua=1

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and refugees, who most often live in overcrowded and under resourced settings, and depend on daily labour for subsistence.

For countries that have introduced widespread physical distancing measures and population-level movement restrictions, there is an urgent need to plan for a phased transition away from such restrictions in a manner that will enable the sustainable suppression of transmission at a low-level whilst enabling the resumption of some parts of economic and social life, prioritized by care-fully balancing socio-economic benefit and epidemio-logical risk. Without careful planning, and in the absence of scaled up public health and clinical care capacities, the premature lifting of physical distancing measures is likely to lead to an uncontrolled resurgence in COVID-19 transmission and an amplified second wave of cases.

For countries that currently have few reported cases, there is no time to lose in learning and applying the lessons of others to specific national contexts and capacities.

A renewed focus on public healthPerhaps the most important insight from the global COVID-19 response to date has been that to successfully slow transmission and protect health systems, it is essential to accurately diagnose and effectively isolate and care for all cases of COVID-19 including cases with mild or moderate disease (in health setting or home setting, depending on the context and degree of illness).

As COVID-19 transmission has advanced globally, the primary focus of most countries has been the rapid identification, testing and treatment of patients with serious and severe COVID-19, and the sheltering of indi-viduals at the highest risk of poor outcomes. Fewer have put in place measures for those with mild disease, or contacts of cases.

Countries must do everything they can to stop cases from becoming clusters and clusters from becoming explosive outbreaks. They must put in place the capacities for testing and diagnosis, isolation, contact tracing and quarantine; they must engage everyone in the response.

A renewed focus on large-scale public health capacities must be implemented with urgency. The world stands at a pivotal juncture in the course of this pandemic. Collaborative research and knowledge sharing have helped to answer crucial questions about the benefits and costs of different response strategies in different contexts, the transmissibility of the virus, the clinical spectrum of the disease, and its capacity to rapidly overwhelm even the most resilient health systems. We know now what we are up against, and we are learning how to beat it. COVID-19 threatens human life, threatens livelihoods, and threatens the way of life of every indi-vidual in every society.

Speed, scale, and equity must be our guiding principles. Speed, because the explosive nature of the virus means

les migrants, les déplacés internes et les réfugiés, qui vivent le plus souvent dans des endroits surpeuplés et dépourvus de ressources, et qui dépendent de leur emploi pour subvenir à leurs besoins.

Pour les pays qui ont introduit des mesures de distanciation physique et de restriction des déplacements généralisées au niveau de la population, il est urgent de planifier une transition progressive vers l’abandon de ces restrictions de manière à obtenir un niveau de transmission durablement faible tout en permettant la reprise de certains pans de la vie économique et sociale, en veillant à maintenir un équilibre prudent entre béné-fices socio-économiques et risque épidémiologique. Sans une planification minutieuse et en l’absence de capacités renforcées en matière de santé publique et de soins cliniques, la levée prématurée des mesures de distanciation physique risque d’en-traîner une résurgence incontrôlée de la transmission de la COVID-19 et une seconde vague de cas amplifiée.

Pour les pays où le nombre de cas confirmés est faible, il n’y a pas de temps à perdre pour tirer des enseignements des autres pays et les appliquer aux capacités et contextes nationaux spéci-fiques.

Une attention renouvelée à la santé publique Le constat le plus important de la riposte mondiale à la COVID-19 à ce jour est peut-être que pour réussir à ralentir la transmis-sion et à protéger les systèmes de santé, il est essentiel de poser un diagnostic précis et d’isoler et de soigner efficacement tous les cas de COVID-19, y compris les formes légères ou modérées de la maladie (en milieu médical ou à domicile, selon le contexte et le degré de la maladie).

À mesure que la transmission de la COVID-19 a progressé à l’échelle mondiale, la plupart des pays se sont concentrés sur l’identification, le dépistage et le traitement rapides des patients atteints de formes graves et sévères de la COVID-19, ainsi que sur la protection des personnes les plus à risque. Moins nombreux sont ceux ayant mis en place des mesures à destina-tion des personnes atteintes d’une forme légère de la maladie ou pour les contacts des cas confirmés.

Les pays doivent faire tout ce qui est en leur pouvoir pour éviter que les cas ne se transforment en clusters et que ces clusters ne deviennent des foyers épidémiques explosifs. Ils doivent mettre en place les capacités nécessaires de test et de diagnos-tic, d’isolement, de suivi des contacts et de quarantaine; ils doivent impliquer tout un chacun dans la réponse.

Il est urgent de remettre les capacités de santé publique à grande échelle au centre de l’attention. Le monde se trouve à un tournant décisif de cette pandémie. La recherche collaborative et le partage des connaissances ont permis de répondre à des questions cruciales sur les avantages et les coûts de différentes stratégies de riposte dans différents contextes, la transmissibi-lité du virus, le spectre clinique de la maladie et sa capacité à saturer rapidement même les systèmes de santé les plus rési-lients. Nous savons maintenant à quoi nous sommes confrontés, et nous apprenons à le combattre. La COVID-19 menace la vie humaine, met en péril les moyens de subsistance et le mode de vie de chaque individu dans chaque société.

La rapidité, l’ampleur et l’équité doivent être nos principes directeurs. La rapidité, car la nature explosive du virus signifie

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every day lost in implementing effective response capacities and behaviors costs lives; scale, because everyone in society has a part to play in building the capacities required to control this pandemic; and equity, because everyone is at risk until the virus is controlled everywhere in the world: collective resources must be directed to where there is greatest risk. COVID-19 is a truly global crisis: the only way to overcome it is together, in global solidarity.

Global strategy to respond to COVID‑19The overarching goal is for all countries to control the pandemic by slowing down the transmission and reduc-ing mortality associated with COVID-19.

The global strategic objectives are as follows:

Mobilize all sectors and communities to ensure that every sector of government and society takes ownership of and participates in the response and in preventing cases through hand hygiene, respi-ratory etiquette and individual-level physical distancing.

Control sporadic cases and clusters and prevent community transmission by rapidly finding and isolating all cases, providing them with appropri-ate care, and tracing, quarantining, and supporting all contacts.

Suppress community transmission through context-appropriate infection prevention and control measures, population level physical distancing measures, and appropriate and propor-tionate restrictions on non-essential domestic and international travel.

Reduce mortality by providing appropriate clinical care for those affected by COVID-19, ensuring the continuity of essential health and social services, and protecting frontline workers and vulnerable populations.

Develop safe and effective vaccines and therapeu-tics that can be delivered at scale and that are accessible based on need.

Every country should be implementing a comprehen-sive set of measures, calibrated to their capacity and context, to slow down transmission and reduce mortal-ity associated with COVID-19, ultimately with the aim of reaching and/or maintaining a steady state of low-level or no transmission. Appropriate strategies at the national level and subnational level must balance measures that address the direct mortality attributable to COVID-19, the indirect mortality caused by the over-whelming of health systems and the interruption of other essential health and social services, and the acute and long-term detrimental effects on health and well-being of the socioeconomic consequences of certain response measures.

Maintaining a steady state of low-level or no transmis-sion is important because, as the pandemic has spread, its public health and socioeconomic impacts have been profound, and have disproportionately affected the vulnerable. Many populations have already experienced

que chaque jour perdu dans la mise en œuvre de capacités et de comportements de riposte efficaces coûte des vies; l’ampleur, car chacun au sein de la société a un rôle à jouer dans la mise en place des capacités nécessaires pour maîtriser cette pandé-mie; et l’équité, car tout le monde est en danger tant que le virus n’est pas maîtrisé partout dans le monde: les ressources collectives doivent être dirigées là où les risques sont les plus élevés. La COVID-19 est une véritable crise mondiale: la seule façon de la surmonter est de s’unir dans le cadre d’une solida-rité mondiale.

Stratégie mondiale de lutte contre la COVID‑19 Le but principal est que tous les pays maîtrisent la pandémie en ralentissant la transmission et en réduisant la mortalité asso-ciée à la COVID-19.

Les objectifs stratégiques mondiaux sont les suivants:

Mobiliser tous les secteurs et toutes les communautés pour s’assurer que chaque secteur du gouvernement et de la société adhère et participe à la riposte et à la prévention des cas par l’hygiène des mains, le respect des règles d’hy-giène en cas de toux ou d’éternuement et la distanciation physique au niveau individuel.

Maîtriser les cas sporadiques et les clusters et prévenir la transmission locale en identifiant et en isolant rapidement tous les cas, en leur fournissant des soins appropriés, ainsi qu’en recherchant tous les contacts, en les plaçant en quarantaine et en leur apportant un soutien.

Éliminer la transmission locale par des mesures de prévention et de lutte contre l’infection adaptées au contexte, des mesures de distanciation physique au niveau de la population, et des restrictions appropriées et proportionnées des déplacements nationaux et inter-nationaux non essentiels.

Réduire la mortalité en fournissant des soins cliniques appropriés aux personnes touchées par la COVID-19, en assurant la continuité des services sanitaires et sociaux essentiels et en protégeant les travailleurs de première ligne et les populations vulnérables.

Développer des vaccins et des traitements sûrs et efficaces qui peuvent être administrés à grande échelle et qui sont accessibles en fonction des besoins.

Chaque pays doit mettre en œuvre un ensemble complet de mesures, adaptées à sa capacité et à son contexte, pour ralentir la transmission et réduire la mortalité associée à la COVID-19, dans le but ultime d’atteindre et/ou de maintenir un niveau de transmission durablement faible, voire nul. Des stratégies appropriées au niveau national et infranational doivent conci-lier les mesures visant à lutter contre la mortalité directe attri-buable à la COVID-19, la mortalité indirecte causée par l’engor-gement des systèmes de santé et l’interruption d’autres services sanitaires et sociaux essentiels, avec les effets néfastes à court et à long terme sur la santé et le bien-être des conséquences socio-économiques de certaines mesures de riposte.

Il est important de maintenir un niveau de transmission dura-blement faible, voire nul car, à mesure de la propagation de la pandémie, ses répercussions sanitaires et socioéconomiques ont été profondes et ont affecté de manière disproportionnée les populations les plus vulnérables. Nombreuses sont celles qui

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a lack of access to routine, essential health services. Migrants, refugees, displaced populations, and residents of high-density and informal settlements, are at a particularly high risk from the interruption of already limited health and social services. The closure of schools increases the risk of some students being neglected, abused or exploited, and risks the interruption of basic services such as school meals. Every action taken now to slow the transmission of COVID-19 is an action that brings forward the day that these services can return.

The risk of re-introduction and resurgence of the disease will continue and will need to be sustainably controlled through the rigorous application of public health interventions as the virus circulates between and within countries. Ultimately, the development and deliv-ery of a safe and effective vaccine or vaccines and therapeutics may enable a transition away from some of the measures necessary to maintain this state of low-level or no transmission.

To prevail against COVID-19, we need an approach that unites in common cause every individual and commu-nity, every business and non-profit, every department of every government, every non-governmental organi-zation, every international organization, and every regional and global governance body, to harness their collective capacity into collective action. Everyone has a crucial role to play in stopping COVID-19:

Individuals must protect themselves and others by adopting behaviours such as washing hands, avoid-ing touching their face, practicing good respiratory etiquette, individual level distancing, isolating in a community facility or at home if they are sick, identifying themselves as a contact of a confirmed case when appropriate, and cooperating with phys-ical distancing measures and movement restric-tions when called on to do so.

Communities must be empowered to ensure that services and aid are planned and adapted based on their feedback and local contexts. Critical func-tions, such as community education, protecting vulnerable groups, supporting health workers, case finding, contact tracing, and cooperation with physical distancing measures can only happen with the support of every part of affected communities.

Governments must lead and coordinate the response across party lines to enable and empower all individuals and communities to own the response through communication, education, engagement, capacity building and support. Governments must also re-purpose and engage all available public, community and private sector capacity to rapidly scale up the public health system to find and test, isolate, and care for confirmed cases (whether at home or in a medical facility), and identify, trace, quarantine and support contacts. At the same time, governments must give the health system the support it needs to treat

ont déjà été confrontées à un problème d’accès aux services de santé ordinaires essentiels. Les migrants, les réfugiés, les popu-lations déplacées et les habitants des zones d’habitation à forte densité et informelles sont particulièrement exposés à l’inter-ruption de services sanitaires et sociaux déjà limités en temps normal. La fermeture des écoles augmente le risque que certains élèves soient négligés, maltraités ou exploités, et soient affectés par l’interruption de services de base, tels que les repas scolaires. Chaque action entreprise aujourd’hui pour ralentir la transmission de la COVID-19 nous rapproche du jour où ces services pourront être rétablis.

Le risque de réintroduction et de résurgence de la maladie persistera et devra être durablement maîtrisé par l’application rigoureuse de mesures de santé publique tant que le virus circu-lera entre les pays et à l’intérieur de ceux-ci. En fin de compte, la mise au point et la diffusion d’un ou de plusieurs vaccins et traitements sûrs et efficaces pourront permettre d’abandonner certaines des mesures nécessaires pour maintenir ce niveau de transmission faible, voire nul.

Pour remporter la lutte contre la COVID-19, nous avons besoin d’une approche qui mobilise autour d’une cause commune chaque individu et chaque communauté, chaque entreprise et chaque organisation à but non lucratif, chaque département de chaque gouvernement, chaque organisation non gouvernemen-tale, chaque organisation internationale et chaque organe de gouvernance régionale et mondiale, afin de mettre leur capacité collective au service d’une action collective. Chacun a un rôle crucial à jouer dans la lutte contre la COVID-19:

Les individus doivent se protéger et protéger les autres en adoptant des comportements appropriés, tels que se laver les mains, éviter de se toucher le visage, respecter les règles d’hygiène en cas de toux ou d’éternuement, prati-quer la distanciation physique, s’isoler dans un établisse-ment communautaire ou à domicile en cas de maladie, s’identifier comme contact d’un cas confirmé le cas échéant, et respecter les mesures de distanciation physique et de restriction des déplacements lorsqu’ils sont appelés à le faire.

Les communautés doivent être habilitées à veiller à ce que les services et l’aide soient planifiés et adaptés sur la base de leurs commentaires et des contextes locaux. Les fonc-tions essentielles, telles que l’éducation communautaire, la protection des groupes vulnérables, le soutien aux agents de santé, l’identification des cas, le suivi des contacts et le respect des mesures de distanciation physique, ne peuvent être assurées qu’avec le soutien de toutes les composantes des communautés touchées.

Les gouvernements doivent diriger et coordonner la réponse en faisant abstraction des frontières politiques afin de permettre à tous les individus et à toutes les communautés de s’approprier la réponse à travers la communication, l’éducation, l’engagement, le renforcement des capacités et le soutien. Les gouvernements doivent également réorienter et mobiliser toutes les capacités disponibles dans les secteurs public, communautaire et privé afin de renforcer rapidement le système de santé publique pour rechercher et tester, isoler et soigner les cas confirmés (que ce soit à domicile ou dans un établissement médical), et identifier, suivre, placer en quarantaine et soutenir les contacts. Dans le même temps, les gouverne-

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patients with COVID-19 effectively and maintain other essential health and social services for all. Governments may have to implement blanket physical distancing measures and movement restrictions proportionate to the health risks faced by the community, if they need more time to put in place the above measures.

Private companies must ensure the continuity of essential services such as the food chain, public utilities, and the manufacture of medical supplies. Private companies can provide expertise and inno-vation to scale and sustain the response, most notably through the production and equitable distribution of laboratory diagnostics, personal protective equipment, ventilators, medical oxygen and other essential medical equipment at fair prices, and the research and development of diag-nostic tests, treatments and vaccines.

National strategies to respond to COVID‑19Each country must continue to implement National Action Plans based on a whole-of society approach and a realistic appraisal of what is feasible to achieve first in terms of slowing down transmission and reducing mortality, and subsequently in terms of sustaining low level transmission while society and economic activity resumes. Plans must be flexible enough to react to rapidly changing epidemiological situations in different parts of the country, and take into account the local contexts and capacities to respond.4 The core pillars of an effective national response were set out in detail in the SPRP.

Every national strategy has a crucial part to play in meeting the global objectives, and must, at a minimum, set out the basis for a) coordination of the national and subnational response; b) engagement and mobilization of affected and at-risk communities; c) implementation of context-appropriate public health measures to slow transmission and control sporadic cases; d) preparation of the health system to reduce COVID-19-associated mortality, maintain essential health services, and protect health workers, and e) contingency planning to ensure continuity of essential public functions and services.

Coordination and planningSuccessful implementation of adaptive COVID-19 preparedness and response strategies will depend on all of society being engaged in the plan, and strong national and subnational coordination.5 To provide coordinated management of COVID-19 preparedness and response, national public health emergency management mecha-

ments doivent apporter au système de santé le soutien nécessaire pour traiter efficacement les patients atteints de COVID-19 et maintenir d’autres services sanitaires et sociaux essentiels. Les gouvernements peuvent être amenés à mettre en place des mesures générales de distanciation physique et de restriction des déplacements proportion-nelles aux risques sanitaires encourus par la communauté, s’ils ont besoin de plus de temps pour mettre en place les mesures ci-dessus.

Les entreprises privées doivent assurer la continuité des services essentiels, tels que la chaîne alimentaire, les services publics et la fabrication de fournitures médicales. Les entreprises privées peuvent fournir l’expertise et l’in-novation nécessaires pour renforcer et soutenir la riposte, notamment à travers la production et la distribution équi-table de tests diagnostiques de laboratoire, d’équipements de protection individuelle, de respirateurs, d’oxygène médical et d’autres équipements médicaux essentiels à des prix justes, et à travers la recherche et le développement de tests diagnostiques, de traitements et de vaccins.

Stratégies nationales de lutte contre la COVID‑19Chaque pays doit continuer à mettre en œuvre des plans d’ac-tion nationaux basés sur une approche pansociétale et une évaluation réaliste de ce qu’il est possible de faire, dans un premier temps en termes de ralentissement de la transmission et de réduction de la mortalité, puis en termes de maintien d’un faible niveau de transmission tandis que les activités sociales et économiques reprennent. Les plans doivent être suffisam-ment souples pour s’adapter à l’évolution rapide des situations épidémiologiques dans les différentes régions du pays, et tenir compte des capacités de réponse4 et des contextes locaux. Les principaux fondements d’une réponse nationale efficace ont été exposés en détail dans le PSPR.

Chaque stratégie nationale a un rôle crucial à jouer dans la réalisation des objectifs mondiaux et doit, au minimum, jeter les bases a) d’une coordination de la réponse nationale et infranationale; b) de l’engagement et de la mobilisation des communautés touchées et à risque; c) de la mise en œuvre de mesures de santé publique adaptées au contexte pour ralentir la transmission et maîtriser les cas sporadiques; d) de la préparation du système de santé pour réduire la mortalité associée à la COVID-19, maintenir les services de santé essen-tiels et protéger les agents de santé, et e) de la planification d’urgence pour assurer la continuité des fonctions et des services publics essentiels.

Coordination et planification Le succès de la mise en œuvre des stratégies adaptatives de préparation et de riposte à la COVID-19 dépendra de la parti-cipation de l’ensemble de la société au plan et de la solidité de la coordination nationale et infranationale.5 Afin de garantir une gestion coordonnée de la préparation et de la riposte à la COVID-19, il convient d’activer les mécanismes nationaux de

4 For all current WHO guidance related to Critical preparedness, readiness and response actions for COVID‑19 see: https://www.who.int/emergencies/diseases/novel‑corona‑virus‑2019/technical‑guidance/critical‑preparedness‑readiness‑and‑response‑ac‑tions‑for‑COVID‑19

5 For all current WHO guidance related to national coordination and planning see: https://www.who.int/emergencies/diseases/novel‑coronavirus‑2019/technical‑gui‑dance/country‑readiness

4 Toutes les lignes directrices actuelles de l’OMS relatives aux actions critiques de préparation et de riposte à la COVID‑19 (en anglais seulement) sont disponibles à l’adresse: https://www.who.int/emergencies/diseases/novel‑coronavirus‑2019/technical‑guidance/critical‑preparedness‑readiness‑and‑response‑actions‑for‑COVID‑19

5 Toutes les lignes directrices actuelles de l’OMS relatives à la coordination et à la planification nationales (en anglais seulement) sont disponibles à l’adresse: https://www.who.int/emergen‑cies/diseases/novel‑coronavirus‑2019/technical‑guidance/country‑readiness

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nisms, including a multidisciplinary national coordina-tion cell or incident management structure, should be activated, with the engagement of relevant ministries such as health, foreign affairs, finance, education, trans-port, travel and tourism, public works, water and sani-tation, environment, social protection and agriculture. In certain contexts, this may be through the support of National Disaster Management or other crisis manage-ment authorities.

If they have not done so already, national authorities should, as a matter of urgency, develop operational plans to address COVID-19. Plans should include capacity assessments and risk analyses to identify high-risk and vulnerable populations. Plans should include civil society and national NGOs to extend the reach of public health and socioeconomic interventions. National plans should also be developed for the prevention and mitigation of the social impacts of the crisis, including areas of the response that disproportionately affect women and girls.

For example, many countries that have implemented restrictions on movement outside of households have reported sharp increases in gender-based violence, primarily impacting women. Additionally, women are often most likely to be in insecure work and least likely to be covered by income-protection schemes, which are primarily designed for workers in formal employment.

Engage and mobilize communities to limit exposureSlowing the transmission of COVID-19 and protecting communities will require the participation of every member of at-risk and affected communities6 to prevent infection and transmission. This requires everyone adopting individual protection measures such as wash-ing hands, avoiding touching their face, practicing good respiratory etiquette, individual level distancing and cooperating with physical distancing measures and movement restrictions when called on to do so.

It is therefore essential that international, national, and local authorities engage through participatory 2-way communication efforts proactively, regularly, transpar-ently and unambiguously with all affected and at-risk populations.

Understanding knowledge, behaviours, perceptions, and identifying the right channels and community-based networks and influencers to promote scientific and public health messages will be a key determinant of the effectiveness of the response. Building the capacity of national, regional, and local stakeholders is essential to establish authority and trust. The role women play in communities needs to be harnessed in community mobilization efforts.

gestion des urgences de santé publique, notamment une cellule de coordination nationale multidisciplinaire ou une structure de gestion des incidents, avec la participation de tous les minis-tères concernés, tels que la santé, les affaires étrangères, les finances, l’éducation, les transports, le tourisme, les travaux publics, l’eau et l’assainissement, l’environnement, la protection sociale et l’agriculture. Dans certains contextes, cela peut se faire avec le soutien de l’autorité nationale de gestion des catas-trophes ou d’autres autorités de gestion des crises.

Si elles ne l’ont pas encore fait, les autorités nationales doivent, de toute urgence, élaborer des plans opérationnels pour lutter contre la COVID-19. Les plans doivent inclure des évaluations des capacités ainsi que des analyses des risques afin d’identifier les populations vulnérables et à haut risque. Ils doivent inclure la société civile et les ONG nationales afin d’étendre la portée des interventions de santé publique et socio-économiques. Des plans nationaux doivent également être élaborés dans le but de prévenir et d’atténuer les impacts sociaux de la crise, notam-ment les domaines de la réponse qui touchent de manière disproportionnée les femmes et les filles.

Par exemple, de nombreux pays ayant mis en place une restric-tion des déplacements à l’extérieur des foyers ont signalé une forte augmentation des violences sexistes, qui visent principa-lement les femmes. En outre, les femmes sont souvent les plus susceptibles d’occuper un emploi précaire et les moins suscep-tibles d’être couvertes par des programmes de protection des revenus, qui sont principalement conçus pour les travailleurs du secteur structuré de l’économie.

Engager et mobiliser les communautés pour limiter l’exposition Le ralentissement de la transmission de la COVID-19 et la protection des communautés nécessiteront la participation de tous les membres des communautés6 à risque et touchées afin de prévenir l’infection et la transmission. Pour ce faire, chacun doit adopter des mesures de protection individuelle, telles que se laver les mains, éviter de se toucher le visage, respecter les règles d’hygiène en cas de toux ou d’éternuement, pratiquer la distanciation physique et respecter les mesures de distanciation physique et de restriction des déplacements, le cas échéant.

Il est donc essentiel que les autorités internationales, nationales et locales nouent le dialogue, à travers des efforts de commu-nication participative bilatérale, de manière proactive, régulière, transparente et sans ambiguïté avec toutes les populations touchées et à risque.

La compréhension des connaissances, des comportements et des perceptions, ainsi que l’identification des canaux, des réseaux communautaires et des personnes influentes adaptés pour promouvoir les messages scientifiques et de santé publique seront des facteurs déterminants de l’efficacité de la riposte. Le renforcement des capacités des acteurs nationaux, régionaux et locaux est essentiel pour asseoir l’autorité et la confiance. Le rôle que les femmes jouent dans les communautés doit être mis à profit dans les efforts de mobilisation communautaire.

6 For all current WHO guidance related to risk communication and community enga‑gement see: https://www.who.int/emergencies/diseases/novel‑coronavirus‑2019/technical‑guidance/risk‑communication‑and‑community‑engagement

6 Toutes les lignes directrices actuelles de l’OMS relatives à la communication des risques et à l’engagement communautaire (en anglais seulement) sont disponibles à l’adresse: https://www.who.int/emergencies/diseases/novel‑coronavirus‑2019/technical‑guidance/risk‑commu‑nication‑and‑community‑engagement

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Participatory community engagement interventions should include accurate information on risks, what is still unknown, what is being done to find answers, what actions are being taken by health authorities, and what actions people can take to protect themselves.

Ensuring that global recommendations and communi-cations are tested and adapted to local contexts is an essential part of helping countries to empower commu-nities to own the response and control the COVID-19 pandemic. Informed and empowered populations can protect themselves by taking measures at the individual and community level that will reduce the risk of trans-mission.

By contrast, misleading, ambiguous, and false informa-tion can have serious negative public health conse-quences, including by undermining adherence to phys-ical distancing measures and movement restrictions, promoting the hoarding and inappropriate use of essen-tial supplies and equipment, and encouraging the inap-propriate use of potentially dangerous or fatal curative and prophylactic measures without any evidence of benefit.

In all the above, countries must ensure that communi-ties, including the most hard-to-reach and vulnerable groups, have a voice and are part of the response.

Find, test, isolate and care for cases and quarantine contacts to control transmissionStopping the spread of COVID-19 requires finding and testing all suspected cases so that confirmed cases are promptly and effectively isolated and receive appropri-ate care, and the close contacts of all confirmed cases are rapidly identified so that they can be quarantined and medically monitored for the 14-day incubation period7 of the virus.

To achieve this, countries and communities must funda-mentally increase their capacity to identify suspected cases of COVID-19 in the general population quickly based on the onset of signs or symptoms. This will require a shift from reliance on existing surveillance networks to system of rapid, population-level active surveillance. In addition to active case finding in communities, health facilities, and at points of entry, it will be necessary to enable the general population to practice self-surveillance, in which individuals are asked to self-report as a suspected case as soon as they have symptoms or signs and/or if they are a contact of a confirmed case. To achieve this shift, countries will need to rapidly scale up their workforce to find cases, includ-ing by looking outside the traditional public health system to train non-public-health workers, and by using innovative technology such as online applications to enable individuals to self-report.

Les interventions participatives d’engagement communautaire doivent inclure des informations précises sur les risques, ce que l’on ne connaît pas encore, ce qui est fait pour trouver des réponses, les mesures prises par les autorités sanitaires et les actions que les personnes peuvent effectuer pour se protéger.

Il est essentiel de veiller à ce que les recommandations et les communications mondiales soient testées et adaptées aux contextes locaux afin d’aider les pays à donner aux communau-tés les moyens de s’approprier la réponse et de maîtriser la pandémie de COVID-19. Des populations informées et respon-sabilisées peuvent se protéger en prenant des mesures au niveau individuel et communautaire qui réduiront le risque de trans-mission.

En revanche, des informations trompeuses, ambiguës et fausses peuvent avoir des conséquences désastreuses sur la santé publique, notamment en compromettant le respect des mesures de distanciation physique et des restrictions de déplacement, en favorisant la thésaurisation et l’utilisation inappropriée de fournitures et d’équipements essentiels et en encourageant l’uti-lisation inappropriée de mesures curatives et prophylactiques potentiellement dangereuses ou fatales sans aucune preuve de bénéfice.

Dans tout ce qui précède, les pays doivent veiller à ce que les communautés, y compris les groupes les plus difficiles à atteindre et les plus vulnérables, aient leur mot à dire et fassent partie de la réponse.

Identifier, tester, isoler et soigner les cas et placer en quarantaine les contacts pour maîtriser la transmission Pour arrêter la propagation de la COVID-19, il convient d’iden-tifier et de tester tous les cas présumés afin que les cas confir-més soient rapidement et efficacement isolés et reçoivent les soins appropriés, et que les contacts étroits de tous les cas confirmés soient rapidement identifiés afin qu’ils puissent être placés en quarantaine et faire l’objet d’une surveillance médi-cale pendant la période7 d’incubation de 14 jours du virus.

Pour y parvenir, les pays et les communautés doivent fonda-mentalement accroître leur capacité à identifier rapidement les cas présumés de COVID-19 dans la population générale en se basant sur l’apparition de signes ou de symptômes. Il faudra pour cela remplacer l’utilisation des réseaux de surveillance existants par un système de surveillance active et rapide au niveau de la population. Outre la recherche active de cas dans les communautés, les établissements de santé et aux points d’entrée, il sera nécessaire de permettre à la population générale de pratiquer l’autosurveillance, dans laquelle les individus sont invités à se déclarer comme cas présumé dès qu’ils présentent des symptômes ou des signes et/ou s’ils ont été en contact avec un cas confirmé. Pour que ce changement puisse avoir lieu, les pays devront rapidement renforcer leurs effectifs pour pouvoir identifier les cas, notamment en formant des travailleurs qui ne sont pas issus du système de santé publique traditionnel et en utilisant des technologies innovantes, telles que les applica-tions en ligne, pour permettre aux individus de se signaler s’ils pensent être infectés.

7 For all current WHO guidance related to COVID‑19 surveillance see: https://www.who.int/emergencies/diseases/novel‑coronavirus‑2019/technical‑guidance/surveil‑lance-and-case-definitions

For all current WHO guidance related to national laboratories see: https://www.who.int/emergencies/diseases/novel‑coronavirus‑2019/technical‑guidance/labora‑tory‑guidance

7 Toutes les lignes directrices actuelles de l’OMS relatives à la surveillance de la COVID‑19 (en anglais seulement) sont disponibles à l’adresse: https://www.who.int/emergencies/diseases/novel-coronavirus-2019/technical-guidance/surveillance-and-case-definitions

Toutes les lignes directrices actuelles de l’OMS relatives aux laboratoires nationaux (en anglais seulement) sont disponibles à l’adresse: https://www.who.int/emergencies/diseases/novel‑co‑ronavirus‑2019/technical‑guidance/laboratory‑guidance

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Once suspected cases are identified they should be tested immediately to confirm or rule out infection with COVID-19. In contexts where testing is not possible, confirmation of COVID-19 may instead be based on reported symptoms or signs.

Confirmed cases – whether confirmed through testing or on the basis of symptoms or signs – should be safely, effectively, and rapidly isolated to prevent onward trans-mission in the community. Ideally, confirmed cases should be isolated in dedicated facilities to minimize the potential for onward transmission and maximize the provision of any support necessary. If this is not possi-ble, and cases are instead required to self-isolate in households, there should be appropriate follow-up and support to ensure that individuals are able to self-isolate effectively with no social contact.

It is also essential to identify and trace the close contacts of every confirmed or probable case, and quarantine and monitor them for 14 days. This ensures that even pre-symptomatic cases (and potentially asymptomatic cases) that arise as a result of contact with a confirmed case do not mix with the general population. Quarantine can be a stressful experience and a significant imposi-tion and disruption to the life of the quarantined indi-vidual and their family. Every effort must be made to support individuals required to undergo quarantine, including through the provision of basic necessities, income support, psychosocial support, and health care as needed.

Provide clinical care and maintain essential health services to reduce mortalityOne of the defining features of COVID-19 is the huge stress placed on health systems and health workers by the large proportion of COVID-19 patients who can require quality clinical care.8 Many patients need help to breathe, with outbreaks placing acute burdens on staffing levels, availability of equipment, and crucial supplies such as medical oxygen, ventilators and personal protective equipment (PPE). Frontline health workers have had to put themselves in harm’s way to save lives, and some have lost their own lives as a result. In many countries, women account for up to 70% of the health workforce, and have therefore been dispropor-tionality affected. Even very robust health systems can be rapidly overwhelmed and compromised by an explo-sive COVID-19 outbreak. Contingency planning should include extreme scenarios, such as the need to rapidly and completely reconfigure and largely repurpose the entire health sector.

Une fois les cas présumés identifiés, ils doivent être testés immédiatement pour confirmer ou exclure une infection à COVID-19. Dans les situations où la réalisation de tests n’est pas possible, la COVID-19 peut être confirmée sur la base des symptômes ou des signes rapportés.

Les cas confirmés, qu’ils soient validés par des tests ou sur la base des symptômes ou des signes, doivent être isolés de manière sûre, efficace et rapide afin d’éviter toute nouvelle transmission locale. Idéalement, les cas confirmés devraient être isolés dans des établissements spécialisés afin de minimiser le potentiel de transmission ultérieure et d’apporter toute l’as-sistance nécessaire. Si cela n’est pas possible, et qu’il est demandé aux cas confirmés de s’isoler chez eux, un suivi et un soutien appropriés doivent être mis en place pour s’assurer que les individus sont capables de s’isoler efficacement sans aucun contact social.

Il est également essentiel d’identifier et de retrouver les contacts étroits de chaque cas confirmé ou présumé, afin de les placer en quarantaine et de les surveiller pendant 14 jours. Ainsi, même les cas présymptomatiques (et les cas potentiellement asymptomatiques) qui surviennent à la suite d’un contact avec un cas confirmé ne se mélangent pas à la population générale. La quarantaine peut être une expérience stressante et perturber de façon considérable la vie de la personne placée en quaran-taine et de sa famille. Tous les efforts doivent être entrepris pour soutenir les personnes devant être placées en quarantaine, notamment en leur fournissant les produits de première néces-sité, un soutien financier, un soutien psychosocial et des soins médicaux si nécessaire.

Fournir des soins cliniques et maintenir les services de santé essentiels afin de réduire la mortalité L’une des caractéristiques de la COVID-19 est l’énorme pression qu’elle exerce sur les systèmes de santé et sur les agents de santé par la grande proportion de patients atteints de COVID-19 pouvant nécessiter des soins cliniques de qualité.8 De nombreux patients ont besoin d’une assistance respiratoire, alors que les flambées épidémiques pèsent lourdement sur les effectifs, la disponibilité des équipements et les fournitures essentielles, telles que l’oxygène médical, les respirateurs et les équipements de protection individuelle (EPI). Les agents de santé de première ligne ont dû se mettre en danger pour sauver des vies, et certains ont même perdu la leur. Dans de nombreux pays, les femmes représentent jusqu’à 70% du personnel de santé et ont donc été touchées de manière disproportionnée. Même les systèmes de santé très robustes peuvent être rapide-ment dépassés et fragilisés par une flambée épidémique explo-sive de COVID-19. Les plans d’urgence doivent prévoir des scénarios extrêmes, comme la nécessité de reconfigurer rapide-ment et complètement ainsi que de réorienter largement l’en-semble du secteur de la santé.

8 For all current WHO guidance related to maintenance of essential health services see: https://www.who.int/emergencies/diseases/novel‑coronavirus‑2019/technical‑guidance/maintaining‑essential‑health‑services‑and‑systems

For all current WHO guidance for health workers see: https://www.who.int/emer‑gencies/diseases/novel‑coronavirus‑2019/technical‑guidance/health‑workers

For all current WHO guidance on infection prevention and control see: https://www.who.int/emergencies/diseases/novel‑coronavirus‑2019/technical‑guidance/infec‑tion‑prevention‑and‑control

8 Toutes les lignes directrices actuelles de l’OMS relatives au maintien des services de santé essentiels (en anglais seulement) sont disponibles à l’adresse: https://www.who.int/emergen‑cies/diseases/novel‑coronavirus‑2019/technical‑guidance/maintaining‑essential‑health‑ser‑vices‑and‑systems

Toutes les lignes directrices actuelles de l’OMS à l’intention des agents de santé (en anglais seulement) sont disponibles à l’adresse: https://www.who.int/emergencies/diseases/novel‑co‑ronavirus‑2019/technical‑guidance/health‑workers

Toutes les lignes directrices actuelles de l’OMS sur la prévention et la lutte contre l’infection (en anglais seulement) sont disponibles à l’adresse: https://www.who.int/emergencies/diseases/novel‑coronavirus‑2019/technical‑guidance/infection‑prevention‑and‑control

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In addition to the direct mortality caused by COVID-19, response at the national and subnational level must also address the risks of indirect mortality posed by the possible interruption of essential health and social services. The acute burden that COVID-19 places on health systems, combined with the disruptive effects of shielding strategies, physical distancing and movement restrictions, must be mitigated in order to minimize the negative health impacts of COVID-19 on individuals who depend on essential, non-COVID-19-related services.

Maintaining population trust in the capacity of the health system to safely meet essential needs and to control infection risk in health facilities is key to ensuring appropriate care-seeking behavior and adherence to public health advice. Continuation of primary health care services is essential. Where possible, the use of technological solutions such as telemedicine to monitor patients and remote consultations should be consid-ered, to minimize risk to patients.

Countries will need to make difficult decisions to balance the demands of responding directly to COVID-19, while simultaneously engaging in strategic planning and coordinated action to maintain essential health service delivery, mitigating the risk of system collapse. Many routine and elective services might have to be postponed or suspended. In addition, when routine practice comes under pressure due to competing demands, simplified purpose-designed governance mechanisms and protocols can mitigate outright system failure. Establishing effective patient flow (through screening, triage, and targeted referral of COVID-19 and non-COVID-19 cases) is essential at all levels.

Adapt strategies based on risk, capacity, and vulnerabilityThe ability of countries to engage and mobilize commu-nities; find, test, and isolate cases; provide effective clinical care; and maintain essential health services will differ according to their capacity and context as well as the intensity and prevalence of COVID-19 transmission. The combination of public health measures that should be implemented at any one time will depend to a large extent on whether there is community transmission, clusters of cases, sporadic cases, or no cases and the capacity of the public health system.

Every country must put in place comprehensive public health measures to maintain a sustainable steady state of low-level or no transmission and have the surge capac-ity to rapidly control sporadic cases and clusters of cases to prevent community transmission from occurring. If community transmission occurs, exceptional measures will need to be taken to suppress transmission as quickly as possible and transition back to a steady state of low-level or no transmission. This approach needs to be applied at the lowest administrative level possible in each country to ensure a tailored and appropriate response depending on the situation and capacities to respond.

Outre la mortalité directe associée à la COVID-19, la réponse au niveau national et infranational doit également traiter les risques de mortalité indirecte posés par l’interruption éven-tuelle des services sanitaires et sociaux essentiels. Le lourd fardeau que la COVID-19 fait peser sur les systèmes de santé, combiné aux effets perturbateurs des stratégies de protection, de distanciation physique et de restriction des déplacements, doit être atténué afin de minimiser les conséquences néfastes de la COVID-19 sur la santé des personnes qui dépendent de services essentiels, non associés à la COVID-19.

Il est ainsi primordial de préserver la confiance de la population dans la capacité du système de santé à répondre en toute sécu-rité aux besoins essentiels et à maîtriser le risque d’infection dans les établissements de santé pour garantir un comporte-ment approprié en matière de recours aux soins et le respect des conseils de santé publique. Le maintien des services de soins de santé primaires est essentiel. Dans la mesure du possible, le recours à des solutions technologiques telles que la télémédecine pour surveiller les patients et les consultations à distance devrait être envisagé, cela afin de minimiser les risques pour les patients.

Les pays devront prendre des décisions difficiles pour concilier les exigences d’une réponse directe à la COVID-19, tout en s’engageant simultanément dans une planification stratégique et une action coordonnée pour maintenir la prestation de services de santé essentiels, réduisant ainsi le risque d’effon-drement du système. De nombreux services courants et facul-tatifs pourraient devoir être reportés ou suspendus. En outre, lorsque les pratiques habituelles sont soumises à des pressions en raison de demandes concurrentes, des mécanismes et des protocoles de gouvernance simplifiés et spécialement conçus peuvent atténuer la défaillance totale du système. La mise en place d’une gestion efficace du flux des patients (à travers le dépistage, le triage et l’orientation ciblée des cas de COVID-19 et des autres cas) est essentielle à tous les niveaux.

Adapter les stratégies en se basant sur le risque, les capacités et la vulnérabilité L’aptitude des pays à dialoguer avec les communautés et à les mobiliser; à identifier, tester et isoler les cas; à fournir des soins cliniques efficaces et à maintenir les services de santé essentiels variera selon, d’une part, leurs capacités et leur contexte et, d’autre part, l’intensité et la prévalence de la transmission de la COVID-19. La combinaison de mesures de santé publique devant être mises en œuvre à tout moment dépendra en grande partie de la présence ou non de transmission locale, de clusters, de cas sporadiques ou de l’absence de cas, ainsi que des capa-cités du système de santé publique.

Chaque pays doit mettre en place des mesures globales de santé publique afin de maintenir un niveau de transmission durable-ment faible, voire nul et doit disposer de capacités d’accéléra-tion permettant de maîtriser rapidement les cas sporadiques ou les clusters afin de prévenir la transmission locale. Si une transmission locale se produit, la prise de mesures exception-nelles s’imposera afin de stopper la transmission dans les plus brefs délais et de faciliter le retour à un niveau de transmission durablement faible, voire nul. Cette démarche doit être appli-quée dans chaque pays à un niveau administratif aussi bas que possible pour garantir une intervention sur mesure et appro-priée en fonction de la situation et des capacités de réponse.

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Suppressing community transmissionEven with the proactive implementation of comprehen-sive public health measures, transmission of COVID-19 can rapidly become established in countries and subna-tional regions, with explosive outbreaks that grow at an exponential rate.

In countries and/or subnational regions in which community transmission has become established, or that are at risk of entering this phase of an epidemic, authorities must immediately adopt and adapt popula-tion-level distancing measures and movement restric-tions in addition to other public health and health system measures to reduce exposure and suppress transmission, including the following:

Personal measures that reduce the risk of person-to-person transmission, such as hand washing, physical distancing, and respiratory etiquette;

Community-level measures to reduce contact between individuals, such as the suspension of mass gatherings, the closure of non-essential places of work and educational establishments, and reduced public transport;

Measures to reduce the risk of importation or rein-troduction of the virus from high-transmission areas, such as limits on national and international travel, enhanced screening and quarantine;

Measures to ensure the protection of health workers and vulnerable groups, such as through the provi-sion of correct personal protective equipment.

Targeted and time-limited implementation of these measures will potentially reduce mortality by flattening the trajectory of the epidemic and relieving some pres-sure on clinical care services. However, these measures are blunt tools with considerable social and economic costs, and should be implemented with the understand-ing, consent, and participation of communities, and based on the principle of doing no harm. The risks of implementing these measures must be effectively communicated to the affected populations and commu-nities engaged to own and participate in them.

Support systems must be in place to ensure communi-ties are able to comply with these measures. Individuals, especially the most vulnerable, must also be supported (and be provided with refuge or safe spaces where necessary) through coordinated economic and social measures that provide incentives to participate, and which mitigate negative social and economic conse-quences. Food security, mental health, and gender safe-guarding issues, including the need to protect women from an increased risk of domestic abuse, are high-prior-ity areas for attention.

The precise nature and feasibility of implementing these measures will be heavily dependent on the context of affected communities. In low-income and crisis settings, physical distancing and movement restrictions are structurally more difficult to implement, and should

Élimination de la transmission locale Même si des mesures globales de santé publique sont mises en œuvre de façon proactive, la transmission de la COVID-19 peut s’installer rapidement dans les pays et les régions infranatio-nales, avec des flambées épidémiques explosives à croissance exponentielle.

Dans les pays et/ou les régions infranationales où la transmis-sion locale s’est installée ou qui risquent d’entrer dans une telle phase épidémique, les autorités doivent immédiatement adopter et adapter des mesures de distanciation au niveau de la popu-lation et imposer des restrictions de déplacement, en sus d’autres mesures concernant la santé publique et le système de santé, pour réduire l’exposition et éliminer la transmission, notamment:

Au niveau individuel, des mesures pour réduire le risque de transmission interhumaine, comme le lavage des mains, la distanciation physique et les règles d’hygiène en cas de toux ou d’éternuement.

Au niveau communautaire, des mesures pour réduire le contact entre les personnes, comme l’annulation des grands rassemblements, la fermeture des lieux de travail non essentiels et des établissements scolaires, et la réduc-tion des transports en commun.

Des mesures pour réduire le risque d’importation ou de réintroduction du virus en provenance de zones à forte transmission, telles qu’une restriction des voyages natio-naux et internationaux, un dépistage renforcé et le place-ment en quarantaine.

Des mesures pour assurer la protection des agents de santé et des groupes de personnes vulnérables, par exemple en fournissant des équipements de protection individuelle appropriés.

La mise en œuvre ciblée et limitée dans le temps de ces mesures devrait permettre de réduire la mortalité en aplatissant la courbe de l’épidémie et en allégeant la pression sur les services de soins cliniques. Cependant, ces mesures créent des change-ments brutaux qui ont un coût socio-économique considérable et doivent être mises en œuvre en s’appuyant sur la compré-hension, l’acceptation et la participation des communautés, et en veillant à ne pas causer de préjudice. Les risques associés à la mise en œuvre de telles mesures doivent être communiqués de manière efficace aux populations touchées, tout en engageant le dialogue avec les communautés pour qu’elles se les appro-prient et les adoptent.

Pour que les communautés puissent respecter ces mesures, il est indispensable de mettre en place des systèmes de soutien. Il convient également d’apporter aux personnes, surtout les plus vulnérables, un soutien (ainsi qu’un refuge ou des espaces sûrs, si nécessaire) par le biais de mesures socio-économiques coor-données qui incitent les personnes à participer et qui atténuent les conséquences socio-économiques négatives. Les questions de sécurité alimentaire, de santé mentale et de protection face aux violences sexistes, y compris la nécessité de protéger les femmes face à un risque accru de violences domestiques, doivent avoir un caractère prioritaire.

La nature exacte de ces mesures et la faisabilité de mise en œuvre dépendront essentiellement du contexte dans lequel se trouvent les communautés touchées. Dans les situations de crise et de faibles revenus, la distanciation physique et la restriction des déplacements sont structurellement plus difficiles à mettre

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only be implemented where justified by an analysis of the trade-offs between public health measures against COVID-19 and the necessity for people to meet their basic food and protection needs.

During periods of sustained community transmission, diagnostic capacity may be insufficient, and it may be necessary to prioritize testing of vulnerable populations who are at risk of developing severe disease; symptom-atic health workers and essential staff; and the first symptomatic individuals in a closed setting (e.g. schools, long term living facilities, prisons, hospitals) to quickly identify outbreaks and implement effective isolation of all confirmed and suspected cases.

Innovative solutions to increase clinical care capacity will be required, such as substantially reconfiguring existing health facilities and repurposing existing public and private facilities to provide safe areas for emer-gency case management, quarantine and isolation – this should be feasible even in remote and low resource areas. Rapid expansion of clinical capacity for life-saving measures should be focused on care for the majority of patients through simple treatments such as providing oxygen. Other essential health and social services and systems must be maintained wherever possible with a focus on primary health care.

The necessary duration of physical distancing measures and movement restrictions will be difficult to calculate accurately before their implementation: it is prudent to plan for the application of such measures for 2 to 3 months based on the experiences of the countries first affected by COVID-19.

Transitioning to and maintaining a steady state of low-level or no transmission

For many countries and subnational authorities and communities, managing a controlled and deliberate transition from a scenario of community transmission to a sustainable, steady state of low-level or no trans-mission is, at present, the best-case outcome in the short and medium term in the absence of a safe and effective vaccine. For countries yet to report community trans-mission, preventing the escalation of transmission and maintaining a steady state of low-level or no transmis-sion may be feasible.

Achieving either of these aims will hinge on the ability of national and/or subnational authorities to ensure that 6 key criteria are satisfied:

1) COVID‑19 transmission is controlled to a level of sporadic cases and clusters of cases, all from known contacts or importations and the incidence of new cases should be maintained at a level that the health system can manage with substantial clinical care capacity in reserve.

2) Sufficient health system and public health capaci‑ties are in place to enable the major shift from detecting

en œuvre et ne doivent l’être que si elles sont justifiées par une analyse des compromis entre les mesures de santé publique pour lutter contre la COVID-19 et la nécessité pour les personnes de satisfaire leurs besoins essentiels en matière d’alimentation et de protection.

Durant les périodes de transmission locale soutenue, les capa-cités de diagnostic peuvent s’avérer insuffisantes et il peut être nécessaire de tester en priorité les populations vulnérables risquant de développer une forme grave de la maladie, les personnels de santé et les travailleurs essentiels présentant des symptômes, ainsi que les premières personnes présentant des symptômes dans des environnements fermés (par exemple: écoles, établissements d’hébergement de longue durée, prisons, hôpitaux) afin d’identifier rapidement les flambées épidémiques et d’instaurer des mesures efficaces d’isolement de tous les cas confirmés et présumés.

Des solutions innovatrices devront être trouvées pour augmen-ter les capacités de soins cliniques, par exemple en reconfigu-rant substantiellement les installations de soins existantes et en réaffectant des locaux publics et privés afin de fournir des zones sûres pour gérer les cas d’urgence, le placement en quarantaine et l’isolement. Cela devrait être possible même dans des zones reculées et disposant de faibles ressources. L’expansion rapide des capacités cliniques pour sauver des vies doit se concentrer sur les soins fournis à la majorité des patients grâce à des traitements simples comme l’apport d’oxygène. Les autres services et systèmes sanitaires et sociaux essentiels doivent être maintenus dans la mesure du possible, en mettant l’accent sur les soins de santé primaires.

Il est difficile de calculer exactement la durée nécessaire des mesures de distanciation physique et de restriction des dépla-cements avant leur mise en œuvre: par prudence, il faut prévoir d’appliquer ces mesures pendant 2 à 3 mois, en se basant sur l’expérience des premiers pays touchés par la COVID-19.

Instauration progressive et maintien d’un niveau de transmission durablement faible, voire nul

Pour de nombreuses autorités nationales et infranationales et bon nombre de communautés, la gestion d’une transition prudente et contrôlée en partant d’un scénario de transmission locale pour aboutir à un niveau de transmission durablement faible, voire nul est, à l’heure actuelle, le meilleur résultat possible à court et à moyen terme, en l’absence d’un vaccin sûr et efficace. Dans les pays n’ayant pas encore signalé de trans-mission locale, il pourrait être possible d’empêcher la hausse des cas de transmission et de maintenir un niveau de transmis-sion durablement faible, voire nul.

La réalisation de ces objectifs reposera sur la capacité des auto-rités nationales et/ou infranationales à remplir les 6 critères clés suivants:

1) La transmission de la COVID‑19 est maîtrisée à un niveau de cas sporadiques et de clusters, qui sont tous issus de contacts attestés ou d’importations, et l’incidence de nouveaux cas doit être maintenue à un niveau que le système de santé est capable de gérer, tout en gardant en réserve des capacités substantielles de soins cliniques.

2) Des capacités suffisantes en termes de système de santé et de santé publique sont en place pour permettre une évolution

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and treating mainly serious cases to detecting and isolating all cases, irrespective of severity and origin:

Detection: suspect cases should be detected quickly after symptom onset through active case finding, self-reporting, entry screening, and other approaches;

Testing: all suspected cases should have test results within 24 hours of identification and sampling, and there would be sufficient capacity to verify the virus-free status of patients who have recovered;9

Isolation: all confirmed cases could be effectively isolated (in hospitals and/or designated housing for mild and moderate cases, or at home with suffi-cient support if designated housing is not avail-able) immediately and until they are no longer infectious;10

Quarantine: all close contacts could be traced, quarantined and monitored for 14 days, whether in specialized accommodation or self-quarantine. Monitoring and support can be done through a combination of visits by community volunteers, phone calls, or messaging.11

3) Outbreak risks in high-vulnerability settings are minimized, which requires all major drivers and/or amplifiers of COVID-19 transmission to have been iden-tified, with appropriate measures in place to minimize the risk of new outbreaks and of nosocomial transmis-sion (e.g. appropriate infection prevention and control, including triage, and provision of personal protective equipment in health care facilities and residential care settings).12

4) Workplace preventive measures are established to reduce risk, including the appropriate directives and capacities to promote and enable standard COVID-19 prevention measures in terms of physical distancing, hand washing, respiratory etiquette and, potentially, temperature monitoring.13

5) Risk of imported cases managed through an analy-sis of the likely origin and routes of importations, and measures would be in place to rapidly detect and manage suspected cases among travelers (including the capacity

majeure de la détection et du traitement principalement des cas graves vers la détection et l’isolement de tous les cas, quelles que soient leur gravité et leur origine:

Détection: les cas présumés doivent être détectés rapide-ment après l’apparition des symptômes, par une recherche active des cas, par un auto-signalement, par un dépistage aux points d’entrée et d’autres approches;

Tests: pour tous les cas présumés, les résultats des tests doivent être disponibles dans les 24 heures suivant l’iden-tification et le prélèvement d’échantillon, et les capacités doivent être suffisantes pour permettre de vérifier que les patients s’étant rétablis9 sont testés négatifs au virus;

Isolement: tous les cas confirmés ont pu être efficacement isolés (à l’hôpital et/ou dans des locaux désignés pour les cas légers et modérés, ou à domicile avec l’apport d’un soutien suffisant si des locaux désignés ne sont pas dispo-nibles) et ce, immédiatement et jusqu’à ce que les patients ne soient plus contagieux;10

Quarantaine: tous les contacts proches ont pu être retrou-vés, placés en quarantaine et surveillés pendant 14 jours, soit dans des locaux spécialisés, soit à domicile. La surveil-lance et le soutien peuvent être assurés par une combinai-son de visites de membres volontaires de la communauté, d’appels téléphoniques ou de SMS.11

3) Les risques de flambée épidémique dans les environne‑ments de grande vulnérabilité sont minimisés, ce qui exige que tous les leviers et/ou facteurs amplificateurs majeurs de la transmission de la COVID-19 aient été identifiés et que des mesures appropriées aient été adoptées afin de réduire au mini-mum le risque de nouvelles flambées épidémiques et de trans-mission nosocomiale (par exemple: mesures appropriées de prévention et de lutte contre l’infection, notamment le triage, et mise à disposition d’équipements de protection individuelle dans les établissements de santé et les établissements résiden-tiels de soins).12

4) Des mesures de prévention sont mises en place sur les lieux de travail afin de réduire le risque, avec notamment des directives et capacités appropriées pour promouvoir et faciliter les mesures standard de prévention de la COVID-19: distancia-tion physique, lavage des mains, règles d’hygiène en cas de toux ou d’éternuement et, éventuellement, prise de température.13

5) Le risque de cas importés est géré par une analyse de l’ori-gine et des itinéraires probables d’importation, et des mesures sont en place pour détecter et prendre en charge rapidement les cas présumés chez les voyageurs (y compris la capacité de

9 For guidance on the strategic use of diagnostic testing in different COVID‑19 trans‑mission scenarios see: https://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/331509/WHO‑COVID‑19‑lab_testing‑2020.1‑eng.pdf

10 For advice on home care of individuals with suspected COVID‑19 see: https://www.who.int/publications‑detail/home‑care‑for‑patients‑with‑suspected‑novel‑coronavi‑rus‑(ncov)‑infection‑presenting‑with‑mild‑symptoms‑and‑management‑of‑contacts

11 For guidance on quarantine of individuals see: https://www.who.int/publications‑detail/considerations‑for‑quarantine‑of‑individuals‑in‑the‑context‑of‑containment‑for‑coronavirus‑disease‑(covid‑19)

12 For IPC guidance for long‑term care facilities see: https://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/331508/WHO‑2019‑nCoV‑IPC_long_term_care‑2020.1‑eng.pdf

13 For all guidance related to schools, workplaces and institutions see: https://www.who.int/emergencies/diseases/novel‑coronavirus‑2019/technical‑guidance/gui‑dance‑for‑schools‑workplaces‑institutions

9 Les lignes directrices relatives à l’utilisation stratégique des tests diagnostiques selon les diffé‑rents scénarios de transmission de la COVID‑19 (en anglais seulement) sont disponibles à l’adresse: https://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/331509/WHO‑COVID‑19‑lab_tes‑ting‑2020.1‑eng.pdf

10 Des conseils sur les soins à domicile des cas présumés de COVID‑19 sont disponibles à l’adresse: https://www.who.int/fr/publications‑detail/home‑care‑for‑patients‑with‑suspected‑novel‑coro‑navirus‑(ncov)‑infection‑presenting‑with‑mild‑symptoms‑and‑management‑of‑contacts

11 Les lignes directrices concernant le placement en quarantaine des personnes (en anglais seule‑ment) sont disponibles à l’adresse: https://www.who.int/publications‑detail/considerations‑for‑quarantine‑of‑individuals‑in‑the‑context‑of‑containment‑for‑coronavirus‑disease‑(covid‑19)

12 Les lignes directrices relatives à la prévention et à la lutte contre l’infection dans les établisse‑ments de soins de longue durée (en anglais seulement) sont disponibles à l’adresse: https://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/331642/WHO‑2019‑nCoV‑IPC_long_term_care‑2020.1‑fre.pdf

13 Toutes les lignes directrices concernant les établissements scolaires, les lieux de travail et les institutions (en anglais seulement) sont disponibles à l’adresse: https://www.who.int/emergen‑cies/diseases/novel‑coronavirus‑2019/technical‑guidance/guidance‑for‑schools‑workplaces‑institutions

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to quarantine individuals arriving from areas with community transmission).

6) Communities are fully engaged and understand that the transition entails a major shift, from detecting and treating only serious cases to detecting and isolating all cases, that behavioural prevention measures must be maintained, and that all individuals have key roles in enabling and in some cases implementing new control measures.

Decisions about when and where to transition must be evidence based, data driven and implemented incre-mentally. It is essential to have real-time, accurate data on the testing of suspected cases, the nature and isola-tion status of all confirmed cases, the number of contacts percase and completeness of tracing, and the dynamic capacity of health systems to deal with COVID-19 cases.

To reduce the risk of new outbreaks, measures should be lifted in a phased, step-wise manner based on an assessment of the epidemiological risks and socioeco-nomic benefits of lifting restrictions on different work-places, educational institutions, and social activities (such as concerts, religious events, sporting events). Risk assessments may eventually benefit from serolo-gical testing, when reliable assays are available, to inform understanding of population susceptibility to COVID-19.

Ideally there would be a minimum of 2 weeks (corre-sponding to the incubation period of COVID-19) between each phase of the transition, to allow sufficient time to understand the risk of new outbreaks and to respond appropriately.

Low-capacity and humanitarian settingsMany low-capacity countries with comparatively weak health systems and limited capacity to offset the economic and social costs of population-level physical distancing, including some countries with health system fragility and extremely vulnerable populations, are now reporting sporadic cases, clusters of cases, and commu-nity transmission.14 The window for containment at the subnational and national level may be closing in many of these countries.

The trajectory of national outbreaks in these settings will depend not only on how effectively the health system capacity can be increased and public health measures implemented, but also on the complex inter-play of demographics, the prevalence of underlying conditions associated with poor COVID-19 outcomes, the prevalence of infections that could complicate the diagnosis of COVID-19 (such as malaria, bacterial pneu-monias, and tuberculosis), and the relative importance

placement en quarantaine des personnes provenant de zones où la transmission locale est attestée).

6) Les communautés participent pleinement et comprennent que la phase de transition suppose une évolution majeure, de la détection et du traitement seulement des cas graves à la détection et l’isolement systématiques de tous les cas, qu’il convient de respecter les mesures comportementales de préven-tion et que toutes les personnes ont un rôle clé à jouer pour faciliter et, dans certains cas, mettre en œuvre de nouvelles mesures de lutte.

Les décisions concernant le moment et les zones géographiques propices à la transition doivent être fondées sur des preuves, s’appuyer sur les chiffres et être mises en œuvre de manière incrémentielle. Il est essentiel de disposer de données précises en temps réel sur les tests réalisés sur les cas présumés, la nature et l’état d’isolement de tous les cas confirmés, le nombre de contacts par cas et le caractère exhaustif du suivi des contacts, ainsi que sur la capacité dynamique des systèmes de santé à traiter les cas de COVID-19.

Afin de réduire le risque de nouvelles flambées épidémiques, les mesures doivent être levées progressivement, par étape, en se basant sur l’analyse des risques épidémiologiques et des bénéfices socio-économiques de la levée des restrictions dans les différents lieux de travail, les établissements scolaires et les activités sociales (concerts, cérémonies religieuses, événements sportifs...). L’évaluation des risques pourra à terme tirer parti des tests sérologiques, lorsque des tests fiables seront dispo-nibles, pour mieux connaître la susceptibilité d’une population face à la COVID-19.

Dans l’idéal, il faudrait attendre 2 semaines au minimum (ce qui correspond à la période d’incubation de la COVID-19) entre chaque phase de transition, afin de laisser suffisamment de temps pour comprendre le risque de nouvelles flambées épidé-miques et réagir de manière appropriée.

Faible capacité et contextes humanitaires De nombreux pays à faible capacité dotés de systèmes de santé moins développés et de capacités limitées pour contrebalancer le coût socio-économique de la distanciation physique de leur population, y compris certains pays ayant un système de santé fragile et des populations extrêmement vulnérables, signalent maintenant des cas sporadiques, des clusters et une transmis-sion locale.14 La fenêtre d’action pour contenir le virus aux niveaux infranational et national pourrait être en train de disparaître dans bon nombre de ces pays.

La courbe des flambées épidémiques nationales dans de tels environnements dépendra de la possibilité ou non d’augmenter efficacement la capacité du système de santé et de mettre en œuvre des mesures de santé publique, mais aussi de l’interac-tion complexe entre les données démographiques, la prévalence des pathologies sous-jacentes associées à une évolution néga-tive de la COVID-19, la prévalence d’infections susceptibles de compliquer le diagnostic de COVID-19 (comme le paludisme, les pneumonies bactériennes et la tuberculose), et l’importance

14 For all current WHO guidance on preparing for and responding to COVID‑19 in humanitarian operations, camps and other fragile settings see: https://www.who.int/emergencies/diseases/novel‑coronavirus‑2019/technical‑guidance/humanita‑rian‑operations‑camps‑and‑other‑fragile‑settings

14 Toutes les lignes directrices actuelles de l’OMS sur la préparation et la riposte à la COVID‑19 dans les opérations humanitaires, les camps et autres environnements fragiles (en anglais seu‑lement) sont disponibles à l’adresse: https://www.who.int/emergencies/diseases/novel‑corona‑virus‑2019/technical‑guidance/humanitarian‑operations‑camps‑and‑other‑fragile‑settings

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of social, religious, and cultural gatherings that have been shown to be important drivers of COVID-19 trans-mission in other contexts.

Within the broader categories of low-capacity settings, it is also essential to consider the need for measures tailored specifically to humanitarian settings and high-risk groups. People affected by humanitarian crises, particularly those displaced and/or living in camps and camp-like settings, are often faced with specific chal-lenges and vulnerabilities that must be taken into consideration when planning for COVID-19 readiness and response operations. Under the umbrella of the Inter-Agency Standing Committee, WHO has worked with the IFRC, IOM, and UNHCR to produce interim guidance15 to scale up readiness and response capacities for people in humanitarian settings, which may include internally displaced persons (IDPs), host communities, asylum seekers, refugees and returnees, and migrants.

People living in collective sites are vulnerable to COVID-19 in part because of the health risks associated with movement or displacement, overcrowding, increased climatic exposure due to sub-standard shelter, and poor nutritional and health status among affected popula-tions. Although some adaptations of site plans may not be feasible, maximizing site planning for better distanc-ing among residents and crowd management, adherence to infection prevention and control standards, strong risk communication and community engagement and a good surveillance system to detect initial cases early can greatly reduce the propensity for COVID-19 to spread within such settings. Appropriate case manage-ment can reduce mortality among those infected with the virus. The Interim Guidance outlines the necessary steps to ensure all of these capacities are in place.

As national governments act rapidly to protect their most vulnerable populations, it is essential that the international community come together in solidarity to protect the most vulnerable global populations. To address the needs of countries where urgent humanitar-ian activities must be supported to continue in addition to urgent new health and non-health requirements due to COVID-19, WHO is part of the IASC COVID-19 Global Humanitarian Response Plan (GHRP; issued on 25 March 2020) coordinated by the UN Office for Coordination of Humanitarian Affairs (OCHA). The GHRP sets out the most urgent health and humanitarian actions required to prepare and respond to COVID-19 in these contexts.

International community’s response to COVID‑19

The scale of the COVID-19 crisis requires a significant shift in the international system to support countries

relative des regroupements à caractère social, religieux et cultu-rel dont on sait qu’ils ont contribué de manière significative à la transmission de la COVID-19 dans d’autres contextes.

Dans la catégorie plus large des environnements à faible capa-cité, il est aussi essentiel d’envisager la nécessité de mesures adaptées spécifiquement aux situations humanitaires et aux groupes à haut risque. Les personnes touchées par les crises humanitaires, en particulier celles qui sont déplacées et/ou vivent dans des camps ou des environnements semblables, sont souvent confrontées à des défis et des vulnérabilités spécifiques qui doivent être pris en compte dans la planification des opéra-tions de préparation et de riposte à la COVID-19. Sous l’égide du Comité permanent interorganisations (IASC), l’OMS a colla-boré avec l’IFRC, l’OIM et l’UNHCR pour publier des lignes directrices provisoires15 afin de renforcer les capacités de prépa-ration et de riposte pour les personnes dans les situations humanitaires, pouvant inclure les déplacés internes (IDP), les communautés hôtes, les demandeurs d’asile, les réfugiés et les rapatriés, et les migrants.

Les personnes vivant en collectivité sur des sites sont vulné-rables à la COVID-19 en partie du fait des risques sanitaires associés aux mouvements ou au déplacement, à la surpopula-tion, à une plus grande exposition aux conditions climatiques en raison d’abris de mauvaise qualité, et du fait du mauvais état de santé et de la malnutrition des populations touchées. Bien qu’il ne soit pas toujours possible d’apporter certaines adaptations au plan du site, l’optimisation de l’agencement du site pour permettre une meilleure distanciation des habitants et la gestion des foules, le respect des normes de prévention et de lutte contre les infections, une communication des risques renforcée et un engagement communautaire, ainsi qu’un bon système de surveillance visant à détecter les cas initiaux peuvent fortement contribuer à réduire la tendance à la propagation de la COVID-19 dans ces environnements. La prise en charge appropriée des cas permet de réduire la mortalité chez les personnes infectées par le virus. Les lignes directrices provi-soires présentent les étapes nécessaires pour garantir la mise en place de toutes ces capacités.

Alors que les gouvernements des pays agissent rapidement pour protéger leurs populations vulnérables, il est essentiel que la communauté internationale se rassemble dans un esprit de solidarité pour protéger les populations mondiales les plus vulnérables. Pour répondre aux besoins des pays nécessitant un soutien pour poursuivre des actions humanitaires d’urgence tout en satisfaisant aux nouvelles exigences sanitaires et non sanitaires urgentes dues à la COVID-19, l’OMS fait partie du Plan mondial de réponse humanitaire COVID-19 de l’IASC (GHRP, publié le 25 mars 2020) qui est coordonné par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA). Le GHRP définit les actions sanitaires et humanitaires les plus urgentes qui sont requises pour la préparation et la riposte à la pandémie de COVID-19 dans ces environnements.

Riposte de la communauté internationale à la pandémie de COVID‑19 L’envergure de la crise de la COVID-19 est telle qu’elle requiert une réorientation significative du système international pour

15 For the IASC interim guidance see: https://interagencystandingcommittee.org/other/interim‑guidance‑scaling‑covid‑19‑outbreak‑readiness‑and‑response‑opera‑tions‑camps‑and‑camp

15 Les lignes directrices provisoires de l’IASC (en anglais seulement) sont disponibles à l’adresse: https://interagencystandingcommittee.org/other/interim‑guidance‑scaling‑COVID‑19‑out‑break‑readiness‑and‑response‑operations‑camps‑and‑camp

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to plan, finance and implement their response. Coun-tries need authoritative real-time information on the evolving epidemiology and risks; timely access to essen-tial supplies, medicines and equipment; the latest tech-nical guidance and best practices; rapidly accessible and deployable technical expertise, access to an emergency health workforce and medical teams; and equitable access to newly developed vaccines, therapeutics, diag-nostics and other innovations, as well as complemen-tary socio-economic measures, including material and protection assistance.

Particular attention and support will be required in countries with low-capacity and humanitarian settings ill-equipped to cope with COVID-19 due to weak health systems and workforces that are heavily reliant on the support of donors, UN and NGO partners.

Coordination and monitoring of country preparedness and responseThis document builds on the Strategic Preparedness and Response Plan (SPRP), which was published on 3 February 2020 and outlined the public health measures that the international community stands ready to provide to support all countries to prepare for and respond to COVID-19. Overall UN coordination is provided through the UN Crisis Management Team, which was established on 4 February 2020. This is the highest possible level of crisis alert in the UN system, and this is the first time this mechanism has been acti-vated for a public health crisis.

On 12 February 2020, the Operational Planning Guide-lines to support the development National Action Plans were issued and the COVID-19 Partners Platform was launched to enable national authorities, UN Country Team and partners to plan resource needs, allocate resources and identify funding gaps, and monitor pro-gress against the National Action Plans at the national and subnational level.

On 25 March 2020, OCHA issued the COVID-19 Global Humanitarian Response Plan and activated the IASC scale-up protocol to mobilize the whole humanitarian system to support its implementation. Simultaneously, the UN Development Coordination Office (UNDCO) has led the development of a UN framework for the imme-diate socio-economic response to COVID-19, which outlines an integrated support package offered by the UN Development System to protect the needs and rights of people living under the duress of the pandemic, with a focus on the most vulnerable countries, groups, and people who risk being left behind.

WHO coordinates actively with Member States. They have been actively engaged in the response and the WHO Director-General has provided the highest possi-ble level of representation, advice, and support to all requests coming from various Member State groupings

apporter un soutien aux pays dans la planification, le finance-ment et la mise en oeuvre de leur réponse. Les pays ont besoin d’informations en temps réel faisant autorité sur l’évolution épidémiologique et les risques; d’un accès dans les plus brefs délais aux fournitures, médicaments et équipements essentiels; des toutes dernières orientations techniques et des bonnes pratiques; d’une expertise technique qui soit accessible et puisse être déployée rapidement; de l’accès à des équipes médicales et des personnels sanitaires d’urgence; et d’un accès équitable aux vaccins, traitements, outils de diagnostic nouvellement mis au point et à d’autres innovations, ainsi qu’à des mesures socio-économiques complémentaires, y compris une assistance maté-rielle et de protection.

Une attention et un soutien particuliers seront requis dans les pays à faible capacité et connaissant des situations humani-taires, qui sont mal équipés pour lutter contre la COVID-19 du fait de systèmes de santé diminués et de personnels qui dépendent fortement du soutien des donateurs, des Nations Unies et des ONG partenaires.

Coordination et suivi de la préparation et de la riposte dans chaque pays Ce document s’appuie sur le Plan stratégique de préparation et de riposte (PSPR), publié le 3 février 2020, décrivant les mesures de santé publique que la communauté internationale est prête à fournir pour soutenir tous les pays dans leur préparation et leur riposte à la pandémie de COVID-19. Les Nations Unies assurent la coordination globale via l’Équipe de gestion de crise, qui a été formée le 4 février 2020. Il s’agit du plus haut niveau d’alerte de crise existant dans le système des Nations Unies, et c’est la première fois que ce mécanisme est déclenché face à une crise de santé publique.

Le 12 février 2020, les Lignes directrices en matière de planifi-cation opérationnelle pour soutenir le développement de plans d’action nationaux ont été publiées et la Plateforme des Parte-naires COVID-19 a été lancée pour permettre aux autorités nationales, à l’Équipe de pays des Nations Unies et aux parte-naires de planifier les besoins en ressources, d’affecter les ressources et d’identifier les carences en matière de finance-ment, et de suivre les progrès par rapport aux Plans d’action nationaux aux niveaux national et infranational.

Le 25 mars 2020, l’OCHA a publié le Plan mondial de réponse humanitaire COVID-19 et a déclenché le protocole de mise à l’échelle de l’IASC afin de mobiliser l’ensemble du système humanitaire pour appuyer sa mise en œuvre. Simultanément, le Bureau de la coordination des activités de développement (UNDCO) a dirigé l’élaboration d’un cadre de l’ONU pour une réponse socio-économique immédiate à la pandémie de COVID-19, qui présente un programme d’aide intégré proposé par le système de développement des Nations Unies afin de protéger les besoins et les droits des personnes subissant les effets de la pandémie, en mettant l’accent sur les pays, les groupes et les personnes les plus vulnérables qui risquent d’être laissés pour compte.

L’OMS gère la coordination active avec les États Membres. Ces derniers ont participé activement à la réponse et le Directeur général de l’OMS a assuré le plus haut niveau de représentation possible, prodigué des conseils et appuyé toutes les demandes provenant de divers groupements d’États Membres tels que

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such as the African Union, ASEAN, the EU, the G7, the G20, the G12 donors, as well as other regional multila-teral organizations to support and finance the response. WHO provides Member States the best available advice based on all available evidence and science as it becomes available.

The World Bank Group, International Monetary Fund and other multi-lateral development banks and finan-cial institution’s including GAVI, the Global Fund and UNITAID, have provided emergency support for deve-loping countries to fast-track financial and operational facilities for COVID-19 response. Collaborative arrange-ments established under Global Action Plan for Healthy Lives and Well-being for All are being utilized for the COVID-19 response.

Organizations representing aviation, maritime, trade, and tourism sectors have worked with WHO to develop joint guidance, joint statements of support, to monitor the measures taken by governments and private entities that impact international travel and trade, and to assess and mitigate the health and economic impact of such measures, in line with the provisions of the Interna-tional Health Regulations (2005). WHO has also devel-oped risk-based approaches and guidance for the orga-nization of mass gathering events,16 and is continuing to work with key partners from many sectors, including sports and entertainment sectors, as well as faith-based organizations.

The unique scale of the COVID-19 crisis requires the international community to reach out beyond its own capacity. The private sector has been actively engaged in the response, with high-level regular participation into the weekly consultations on the pandemic orga-nized by industry bodies such as the World Economic Forum and the International Chamber of Commerce.

Epidemiological analysis and risk assessmentOngoing, comprehensive and verified global surveil-lance data about COVID-19 is crucial for response at the global, national, and local levels. Epidemiological surveillance information is collected from all countries, territories, and areas and is made accessible through multiple channels, including a dynamic dashboard, a daily situation report, as well as downloadable data extracts.17

There are challenges to conducting global surveillance includes the lack of a global data architecture that faci-litates the rapid and efficient sharing of data and infor-mation from countries, states, or territories. While the IHR stipulates the legal responsibilities to inform WHO about the occurrence of certain public health events, there is currently no harmonized public health reporting

l’Union africaine, l’ANASE, l’UE, le G7, le G20, les donateurs du G12, ainsi que d’autres organisations multilatérales régionales en vue de soutenir et de financer la réponse. L’OMS apporte aux États Membres les meilleurs conseils qui soient disponibles, fondés sur toutes les données et études scientifiques en main dès qu’elles sont accessibles.

Le Groupe de la Banque mondiale, le Fonds monétaire interna-tional et d’autres banques multilatérales et institutions finan-cières pour le développement, notamment le GAVI, le Fonds mondial et UNITAID, ont fourni un soutien d’urgence aux pays en développement afin d’accélérer la mise en place de disposi-tions financières et opérationnelles pour la réponse à la pandé-mie de COVID-19. Les mécanismes collaboratifs établis dans le cadre du Plan d’action mondial pour permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous sont utilisés pour la réponse à la pandémie de COVID-19.

Les organisations représentant les secteurs aéronautique, mari-time, commercial et touristique ont collaboré avec l’OMS pour élaborer des lignes directrices communes, des déclarations communes de soutien, pour surveiller les mesures prises par les gouvernements et les entités privées qui ont un impact sur les déplacements et le commerce internationaux, et pour évaluer et atténuer l’impact sanitaire et économique de ces mesures, conformément aux dispositions du Règlement sanitaire inter-national (2005). L’OMS a également mis au point des approches axées sur les risques et des lignes directrices pour l’organisa-tion de grands rassemblements;16 elle continue à collaborer avec des partenaires clés dans divers secteurs, notamment dans le domaine du sport et des spectacles, ainsi qu’avec les organisa-tions confessionnelles.

De par l’envergure exceptionnelle de la crise de la COVID-19, la communauté internationale doit faire appel à d’autres capa-cités que les siennes. Le secteur privé s’est engagé activement dans la riposte et participe régulièrement à haut niveau aux consultations hebdomadaires sur la pandémie organisées par les acteurs économiques tels que le Forum économique mondial et la Chambre de commerce internationale.

Analyse épidémiologique et évaluation des risques La riposte aux niveaux mondial, national et local doit pouvoir s’appuyer en permanence sur des données de surveillance mondiale de la COVID-19 qui soient exhaustives et confirmées. Les informations de surveillance épidémiologique de tous les pays, territoires et régions sont recueillies et diffusées par le biais de multiples canaux, notamment un tableau de bord dyna-mique, un bilan de situation quotidien, ainsi que des extraits de données téléchargeables.17

L’exercice d’une surveillance mondiale se heurte à des défis, notamment l’absence d’une architecture de données mondiale qui faciliterait le partage rapide et efficace des données et infor-mations en provenance des pays, États ou territoires. Bien que le Règlement sanitaire international stipule qu’informer l’OMS de la survenue de certains événements de santé publique constitue une responsabilité légale, il n’existe actuellement

16 For WHO guidance on point of entry and mass gatherings see: https://www.who.int/emergencies/diseases/novel‑coronavirus‑2019/technical‑guidance/points‑of‑entry‑and‑mass‑gatherings

17 For all WHO COVID‑19 situation reports see: https://www.who.int/emergencies/di‑seases/novel‑coronavirus‑2019/situation‑reports/

16 Les lignes directrices de l’OMS relatives aux points d’entrée et aux grands rassemblements (en anglais seulement) sont disponibles à l’adresse: https://www.who.int/emergencies/diseases/novel‑coronavirus‑2019/technical‑guidance/points‑of‑entry‑and‑mass‑gatherings

17 Tous les bilans de situation sur la COVID‑19 de l’OMS (en anglais seulement) sont disponibles à l’adresse: https://www.who.int/emergencies/diseases/novel‑coronavirus‑2019/situation‑re‑ports/

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mechanism that enables information exchange from public health institutes and agencies directly to WHO. The lack of such a mechanism is a barrier for access to disaggregated data, which is needed to understand age and sex-specific epidemiologic features, risk charac-teristics of certain subgroups, and distributions of cases over time and geographic areas.

The global response to the COVID-19 pandemic requires the capacity to conduct ongoing risk assessment at the global, regional, national, and subnational levels. To fully leverage the investments and capacities for data collection and analysis for risk assessment, a new global public health data architecture will be required.

The foundations of such an architecture have already been laid through the creation of the Epidemic Intel-ligence from Open Sources (EIOS) data platform, which enables multiple communities of users to collabora-tively assess and share information about outbreak events in real time. The future vision of the new data architecture has been articulated by the EPI-BRAIN initiative, which harnesses cutting-edge tools for big data, crowd sourcing and artificial intelligence to miti-gate the impact of epidemics by allowing stakeholders to merge public health data with data on the myriad, complex factors that drive epidemics, including human and animal population movement, animal diseases, environmental and meteorological factors, using advances in language processing and machine learning to provide a more comprehensive analysis that helps to predict outbreaks and track their spread.

Risk communication and community engagementAccurate information of COVID-19 has been communi-cated through multiple media channels to provide the right information, at the right time, to the right audi-ence, so that it triggers the right action. Unfortunately, the global public health response to the COVID-19 pandemic has been accompanied by an infodemic, which is an over-abundance of information – some accurate and some not – that makes it hard for people to find trustworthy sources and reliable guidance when they need it. This misinformation hampers public health responses to epidemics and prevents people from taking adequate measures to effectively prevent disease transmission. Some misinformation may also lead to dangerous behaviours, such as self-medication with harmful substances.

To manage the infodemic, the communication around COVID-19 has been monitored to detect as early as possible misinformation or gaps in information. Using the WHO Information Network for Epidemics (EPI-WIN)18 – a close partnership with various sectors and

aucun mécanisme harmonisé de rapport de santé publique qui permette aux instituts et agences de santé publique d’échanger des informations directement avec l’OMS. L’absence d’un tel mécanisme représente un obstacle à l’accès aux données désa-grégées, qui sont nécessaires pour interpréter les tableaux épidémiologiques en fonction de l’âge et du sexe, les caracté-ristiques de risque de certains sous-groupes et la répartition des cas dans le temps et les zones géographiques.

La riposte mondiale à la pandémie de COVID-19 exige la capa-cité de conduire une évaluation permanente des risques aux niveaux mondial, régional, national et infranational. Pour tirer entièrement parti des investissements et des capacités de collecte et d’analyse de données aux fins d’évaluation des risques, il faudra une nouvelle architecture mondiale des données de santé publique.

Les premières pierres d’une telle architecture ont déjà été posées avec la création de la plateforme de données Epidemic Intelligence from Open Sources (EIOS), qui permet à de multiples communautés d’utilisateurs d’évaluer de manière collaborative et de partager en temps réel des informations concernant les flambées épidémiques. La vision future de la nouvelle architecture de données a été articulée par l’initiative EPI-BRAIN, qui mobilise des outils de pointe dans le domaine du « big data », du « crowdsourcing » et de l’intelligence arti-ficielle en vue d’atténuer l’impact des épidémies en permettant aux parties prenantes de fusionner des données de santé publique avec des données sur la myriade de facteurs complexes qui favorisent les épidémies, que ce soit les déplacements de personnes ou d’animaux, les maladies animales, les facteurs environnementaux et météorologiques, en utilisant les avancées réalisées dans le domaine du traitement du langage et de l’ap-prentissage automatique pour fournir une analyse plus exhaus-tive contribuant à la prédiction des flambées épidémiques et au suivi de leur propagation.

Communication des risques et engagement communautaire Des informations précises sur la COVID-19 ont été communi-quées par l’intermédiaire de multiples canaux et supports pour que le public concerné reçoive l’information correcte au moment opportun, afin de déclencher l’action appropriée. Hélas, la riposte mondiale de santé publique à la pandémie de COVID-19 s’est accompagnée d’une infodémie, c’est-à-dire d’une sura-bondance d’informations – correctes et incorrectes – qui fait que les personnes ont du mal à identifier des sources fiables et des lignes directrices sûres quand elles en ont besoin. Ces désin-formations entravent les ripostes de santé publique face aux épidémies et empêchent les personnes de prendre des mesures adéquates et efficaces pour prévenir la transmission de la mala-die. Certaines désinformations peuvent également conduire à des comportements dangereux, comme l’automédication avec des substances nocives.

Pour gérer l’infodémie, la communication autour de la COVID-19 a fait l’objet d’une veille afin que les fausses informations ou les lacunes à combler soient détectées le plus tôt possible. Par le biais du Réseau d’information de l’OMS sur les épidémies (EPI-WIN)18 – un partenariat étroit avec divers secteurs et leurs

18 For EPI‑WIN see: https://www.who.int/teams/risk‑communication 18 Des précisions sur le Réseau d’information de l’OMS sur les épidémies (EPI‑WIN) (en anglais seulement) sont disponibles à l’adresse: https://www.who.int/teams/risk‑communication

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their respective members such as faith-based organiza-tions, sporting event organizers, travel and trade sectors, international employers’organizations, trade unions organizations, health care delivery sector and others – existing trusted sources of information have been amplified and tailored for particular audiences. This has allowed for the timely corrective action such as displac-ing misinformation through a high output of public health messages that inform individuals and popula-tions how to protect themselves and support outbreak control activities.

The COVID-19 pandemic continues to evolve rapidly. This heightens the need for accurate, trusted informa-tion adapted to changing scenarios. Trusted channels of communication and information through EPI-WIN play a critical role in meeting information needs.

Through the Global Outbreak and Alert Network (GOARN),19 IFRC, UNICEF, and WHO are coordinating technical andoperational updates on risk communica-tion and humanitarian partners, with a special focus on highly vulnerable populations, and the integration of humanitarian partners to support physical distancing solutions in migrant and camp settings.

Social science and community insights, including perception surveys and feedback from communities affected by physical distancing and movement restric-tions, are being rapidly synthesized to ensure that future response measures are informed by and cali-brated according to the ongoing experiences of affected communities by GOARN research partners are support-ing this effort through the creation of a repository of risk communication and community engagement data collection tools (surveys, questionnaires, rapid assess-ment methods) to aid researchers and public health organizations to roll out quick assessments in their communities of interest.

Coordinated global supply chain management

Essential health commodities (including vaccines, ther-apeutics and diagnostics) are a global good. The COVID-19 pandemic has led to an acute shortage of essential supplies, including personal protective equip-ment, diagnostics, and medical products. The UN has rapidly convened a Supply Chain Task Force. This task force will, as an urgent priority, establish a new emer-gency global supply chain system (EGSCS) to provide countries with essential supplies related to COVID-19 response.

The task force will ensure that supply chains are driven by strategic and tactical health and medical priorities, and that the most critical gaps in supplies are identified and met in a timely fashion. This will include a dynamic view of global, regional, and national demand for infec-

membres respectifs, comme les organisations confessionnelles, les organisateurs d’événements sportifs, les secteurs du voyage et du commerce, les organisations d’employeurs internationales, les organisations syndicales, les prestataires de santé et d’autres – des sources d’information existantes et fiables ont été ampli-fiées et adaptées sur mesure à des publics particuliers. Cela a permis d’engager des actions correctives en temps opportun, par exemple en remplaçant la désinformation par un volume élevé de messages de santé publique informant les personnes et les populations sur les moyens de se protéger et de soutenir les activités de lutte contre la flambée épidémique.

La pandémie de COVID-19 continue à évoluer rapidement. Cela accentue les besoins en matière d’informations précises, fiables et qui soient adaptées aux scénarios changeants. Les canaux fiables de communication et d’information via l’EPI-WIN jouent un rôle crucial en répondant aux besoins d’information.

Par le biais du Réseau mondial d’alerte et d’action en cas d’épi-démie (GOARN),19 l’IFRC, l’UNICEF et l’OMS assurent la coor-dination des mises à jour techniques et opérationnelles sur la communication des risques et les partenaires humanitaires, en mettant l’accent sur les populations hautement vulnérables et en intégrant les partenaires humanitaires pour soutenir les solutions de distanciation physique chez les migrants et dans les camps.

La recherche en sciences sociales et les informations issues des communautés, notamment les enquêtes de perception et les retours des communautés concernées par les mesures de distan-ciation physique et les restrictions des déplacements, sont synthétisées rapidement pour s’assurer que les futures mesures de riposte sont prises en connaissance de cause et ajustées en fonction des expériences continues des communautés touchées. Les partenaires de recherche du GOARN soutiennent cet effort par la création d’un référentiel de communication des risques et d’outils de collecte de données relatives à l’engagement communautaire (enquêtes, questionnaires, méthodes d’évalua-tion rapide) pour aider les chercheurs et organisations de santé publique à déployer des évaluations rapides dans leurs commu-nautés d’intérêt.

Gestion coordonnée de la chaîne d’approvisionnement mondiale Les produits de santé essentiels (y compris les vaccins, traite-ments et outils de diagnostic) sont une marchandise mondiale. La pandémie de COVID-19 a entraîné des carences aiguës de fournitures essentielles, notamment les équipements de protec-tion individuelle, les outils de diagnostic et les produits médi-caux. L’ONU a constitué rapidement un Groupe de travail pour la chaîne d’approvisionnement. Ce groupe de travail établira, à titre prioritaire et urgent, un nouveau système de chaîne d’ap-provisionnement mondiale d’urgence (EGSCS) pour approvi-sionner les pays en fournitures essentielles pour la riposte à la pandémie de COVID-19.

Le groupe de travail veillera à ce que les chaînes d’approvision-nement soient axées sur des priorités stratégiques et tactiques de santé et médicales, et à ce que les carences en approvision-nement les plus urgentes soient identifiées et résolues dans les plus brefs délais. Cela permettra d’obtenir un aperçu dyna-

19 For more information about GOARN see: https://www.who.int/ihr/alert_and_res‑ponse/outbreak‑network/en/

19 Plus d’informations sur le Réseau mondial d’alerte et d’action en cas d’épidémie (GOARN) sont disponibles à l’adresse: https://www.who.int/ihr/alert_and_response/outbreak‑network/fr/

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tion prevention and control supplies, personal protec-tive equipment, diagnostic tests, and clinical support equipment, supplies, therapeutics and vaccines (when available). A bottom-up assessment of needs through the COVID-19 partners portal is being combined with top-down modelling to provide a robust forecast of overall needs, and flag areas with urgent unmet needs, vulnerabilities, and gaps in independent procurement capacity.

A hub-and-spoke distribution chain will form the basis of a global logistics distribution chain. The system will include 4 strategic international consolidation hubs, including a sourcing hub in Shanghai and additional international consolidation hubs in Dubai, Atlanta, and Liege, as well as 6 regional staging areas located along primary corridors serving all countries.

Airlifts will move cargo between international and regional hubs and onward to countries – these services are a crucial contribution of the task force given current disruptions to commercial operators and competing demand. A similar hub-and-spoke model will be estab-lished for passenger air services where commercial airlines are disrupted, to ensure that frontline health and humanitarian responders are operational in prior-ity countries.

Technical expertise and health emergency workforceOperational, technical and research networks have all been activated in the fight against this pandemic. Experts from around the world and frontline respond-ers are reviewing all available evidence to develop and update technical guidance for countries to prepare and respond to COVID-19. Much has been learnt about COVID-19 in the 4 months since this outbreak began, but there remain significant knowledge gaps that must be filled by ongoing surveillance and research activities. Research protocols to address these gaps have been rapidly and transparently developed.

The first comprehensive set of technical guidance20 was published on 10 January 2020, and is being constantly reviewed and revised based on available evidence.

Technical guidance is being adapted for different settings and contexts based on the intensity of trans-mission, the capacity of countries to implement public health measures, and available resources, and translate key actions required for countries through the EPI-WIN platform and other information products. 1.2 million people have enrolled in the OpenWHO training plat-form which has COVID-19-specific courses available in 43 languages.

mique de la demande aux niveaux mondial, régional et national pour les produits de prévention et de lutte contre l’infection, les équipements de protection individuelle, les tests diagnos-tiques, ainsi que les équipements, les fournitures, les traite-ments et les vaccins (quand ils seront disponibles) pour le soutien clinique. Une évaluation ascendante des besoins via le portail des partenaires COVID-19 est combinée à une modéli-sation descendante pour fournir des prévisions solides des besoins globaux et identifier les zones ayant des besoins urgents non satisfaits, des vulnérabilités et des lacunes dans leur capa-cité d’approvisionnement indépendant.

Une chaîne de distribution en étoile formera la base d’une chaîne de distribution logistique mondiale. Le système compren-dra 4 plateformes stratégiques internationales de groupement, y compris une plateforme d’approvisionnement à Shanghai et d’autres plateformes internationales de groupement à Dubaï, Atlanta et Liège, ainsi que 6 zones de rassemblement régional situées sur les principaux corridors desservant tous les pays.

Les marchandises seront transportées par pont aérien entre les plateformes internationales et régionales et acheminées vers les pays. Ces services apportent une contribution cruciale au groupe de travail, vu les perturbations actuelles dans les circuits des opérateurs commerciaux et la demande concurrentielle. Un modèle en étoile semblable sera établi pour le transport aérien de passagers, lorsque les liaisons aériennes commerciales sont perturbées, afin de veiller à ce que les intervenants médicaux et humanitaires de première ligne soient opérationnels dans les pays prioritaires.

Expertise technique et personnel sanitaire d’urgence

Les réseaux opérationnels, techniques et de recherche ont tous été activés dans le cadre de la lutte contre cette pandémie. Les experts et intervenants de première ligne du monde entier examinent tous les éléments d’information qui sont disponibles afin de développer et de mettre à jour des orientations tech-niques pour permettre aux pays de se préparer et de lutter contre la COVID-19. Depuis le début de cette flambée épidé-mique il y a 4 mois, l’état des connaissances sur la COVID-19 a fait des progrès considérables, mais des lacunes significatives restent à combler en poursuivant les activités de surveillance et de recherche. Des protocoles de recherche pour combler ces lacunes ont été développés rapidement et de manière transpa-rente.

Le premier ensemble complet d’orientations techniques,20 publié le 10 janvier 2020, est constamment revu et révisé sur la base des éléments disponibles.

Les orientations techniques sont adaptées en fonction des diffé-rents environnements et contextes, selon l’intensité de la trans-mission, la capacité des pays à mettre en œuvre des mesures de santé publique ainsi que les ressources disponibles, et traduisent les actions clés nécessaires dans les pays, par le biais de la plateforme EPI-WIN et d’autres produits d’information. Actuellement, 1,2 million de personnes se sont inscrites sur la plateforme OpenWHO de l’OMS, qui propose des cours de formation spécifiques sur la COVID-19 dans 43 langues.

20 For an overview of all technical guidance available for COVID‑19 see: https://www.who.int/emergencies/diseases/novel‑coronavirus‑2019/technical‑guidance

For OpenWHO see: https://openwho.org/

20 Une vue d’ensemble de toutes les orientations techniques disponibles pour la COVID‑19 (en anglais seulement) est accessible à l’adresse: https://www.who.int/emergencies/diseases/novel‑coronavirus‑2019/technical‑guidance

La plateforme de formation OpenWHO est accessible à l’adresse: https://openwho.org/

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Direct technical assistance to Member States is also facilitated through GOARN which has made 209 offers of technical support. Experts have been deployed from 27 partner institutions and technical networks to provide support to countries directly and by remote assistance. GOARN colleagues from UNICEF, IFRC, US CDC, and OCHA are embedded in the global COVID-19 incident management team and are supporting all pillars of response.

Access to emergency health workforce capacity is coor-dinated through the over 100 Emergency Medical Teams (EMTs)21 and focal points worldwide, who are working closely with the EMT secretariat to continuously moni-tor, guide, and facilitate national and international COVID-19 response operations.

The EMT secretariat is involved in intensive discussions to strengthen capacity and support to countries in Africa. In addition, EMTs worldwide are identifying technical experts and coordinators who can support integrated public health and clinical teams.

In addition, the Global Health Cluster (GHC)22 continues to support Health Clusters in 29 countries to implement the COVID-19 GHRP to respond and preserve existing humanitarian health action and commitments in line with the GHRP 2020.

Accelerating research, innovation, and knowledge sharingOn 11 and 12 February 2020, the Global Research Forum, hosted by WHO in Geneva, developed an initial COVID-19 Global Research Roadmap to guide a united COVID-19 agenda for research and development.23 The forum was unanimous that there is an urgent need to research and develop medical countermeasures, including vaccines, therapeutics, and diagnostics.

Important investments are already funding many efforts and activities to address the challenge of COVID-19. A report on the landscape of global research efforts on vaccines is issued weekly and provides updates on the progress of research and innovation efforts including the stages of advancement of candidate vaccines, 2 of which are currently in clinical evaluation phase. There are already areas of targeted coordination and funding such as CEPI for vaccines and the WHO Solidarity Trial for therapeutics, which is a trial testing potential old and new therapies to fight COVID-19. Many other efforts are also being independently organized and financed. For maximum impact, the global community will require a truly unified and international effort.

L’assistance technique directe des États Membres est également facilitée via le GOARN, qui a transmis 209 offres d’assistance technique. Les experts de 27 institutions partenaires et réseaux techniques ont été déployés pour fournir une assistance aux pays, directement et à distance. Des collègues du GOARN venant de l’UNICEF, de l’IFRC, des Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis d’Amérique et du Bureau de la coor-dination des affaires humanitaires (OCHA) sont intégrés dans l’équipe mondiale de gestion d’incident COVID-19 et apportent leur soutien à tous les piliers de la réponse.

L’accès aux capacités en personnels sanitaires d’urgence est coordonné par plus d’une centaine d’Équipes médicales d’ur-gence (EMU)21 et de points focaux à travers le monde; en étroite collaboration avec le secrétariat des EMU, ils surveillent en permanence, guident et facilitent les opérations de riposte à la COVID-19 aux niveaux national et international.

Le secrétariat des EMU participe à des discussions approfondies pour renforcer les capacités des pays d’Afrique et le soutien qui leur est fourni. En outre, les équipes EMU du monde entier identifient les experts médicaux et les coordinateurs capables de soutenir les équipes intégrées de santé publique et de soins cliniques.

Par ailleurs, le Groupe sectoriel Santé mondial (GHC)22 continue à soutenir les groupes sectoriels de 29 pays pour mettre en œuvre le Plan mondial de réponse humanitaire (GHRP) COVID-19 afin d’intervenir et de préserver les actions sanitaires et enga-gements humanitaires conformément au GHRP 2020.

Accélération de la recherche, de l’innovation et du partage des connaissances Le Forum mondial pour la recherche, organisé par l’OMS à Genève les 11 et 12 février 2020, a mis au point une Feuille de route initiale pour la recherche mondiale sur la COVID-19 afin de guider un programme commun pour la recherche et le déve-loppement23 sur la COVID-19. Le forum était unanime dans sa conviction qu’il est urgent d’engager des efforts de recherche et de développer des contre-mesures médicales, notamment des vaccins, des traitements et des outils de diagnostic.

De nombreux efforts et activités sont déjà financés par des investissements importants en vue de surmonter les difficultés de la pandémie de COVID-19. Un rapport hebdomadaire fait le bilan des efforts mondiaux dans la recherche de vaccins et informe sur les progrès de la recherche et les efforts d’innova-tion, notamment sur les stades d’avancement des vaccins candi-dats, qui pour 2 d’entre eux sont actuellement en phase d’éva-luation clinique. Des domaines ciblés de coordination et de financement existent déjà, comme la CEPI (Coalition for Epide-mic Preparedness Innovations) pour les vaccins, et l’essai Soli-darity de l’OMS pour les traitements, qui teste des thérapies potentielles existantes et nouvelles pour lutter contre la COVID-19. D’autres initiatives nombreuses sont également organisées et financées de manière indépendante.

21 For more on the EMT initiative see: http://origin.who.int/hac/techguidance/prepare‑dness/emergency_medical_teams/en/

22 For more on the GHC see: https://www.who.int/health‑cluster/about/structure/glo‑bal‑cluster‑unit/en/

23 For more on research and development see: https://www.who.int/emergencies/di‑seases/novel‑coronavirus‑2019/global‑research‑on‑novel‑coronavirus‑2019‑ncov

21 Plus d’informations sur l’initiative EMU (en anglais seulement) sont disponibles à l’adresse: http://origin.who.int/hac/techguidance/preparedness/emergency_medical_teams/en/

22 Plus d’informations sur le Groupe sectoriel Santé (GHC) (en anglais seulement) sont disponibles à l’adresse: https://www.who.int/health‑cluster/about/structure/global‑cluster‑unit/en/

23 Plus d’informations sur la recherche et le développement (en anglais seulement) sont dispo‑nibles à l’adresse: https://www.who.int/emergencies/diseases/novel‑coronavirus‑2019/global‑research‑on‑novel‑coronavirus‑2019‑ncov

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Acting now requires the public and private sectors to come together in support of a transparent and coordi-nated global process to pursue research and innovation priorities for collective action around this common global threat.

A global COVID-19 accelerated vaccine venture has been established to coordinate an unprecedented part-nership of stakeholders with WHO that is needed to align the ecosystem around a dedicated vaccine master plan and uncover every opportunity to maximize speed of innovation and scale of delivery. Within the context of the broader Research and Innovation Action Plan, this special initiative drives the unique targeting and intense global focus to achieve mass immunization from COVID-19 at breakneck speed.

Building and expanding on the Global Research Road-map, WHO is working with partners to develop a frame-work for coordinated research and innovation and an overview of the scale of investments required for financing. Enabling the greatest global good will require solidarity and collaboration, establishing sufficiently funded, collaborative, cross-agency and public-private partnerships, and facilitating open data access and information sharing. Support and investment will be necessary across public, private and philanthropic sectors along with prioritization and proper steward-ship of those resources.

Coordination and the combination of efforts will be critical to collective success. Individual and isolated action, however dedicated and determined, will not be sufficient to meet the current challenge of COVID-19. In order to be successful we will need to pool, build, and pass innovation from strength to strength. This will require proactive and intentioned coordination rather than more passive monitoring and reporting of activi-ties.

A concerted and ongoing effort will be required to ensure coordination across stakeholders. Convening, coordination and benefit sharing will be critical to ensure that all stakeholders are appropriately engaged. Data, virus and technology sharing arrangements can facilitate expedited discovery and early development efforts while also creating a foundation for longer-term research and development beyond the current outbreak. Tactically, aligning on common protocols and stan-dards, priority setting, and the development of target product profiles will be important to ensure that inno-vation flows seamlessly from one stage to the next, while simultaneously ensuring key milestones for deci-sion making are understood and downstream develop-ment and delivery vehicles are proactively prepared. To facilitate this, resource mobilization and investment prioritization as well as monitoring and oversight will be required and are underway.

Given the differences in research platforms, develop-ment processes, timelines, key players, and coordination

Pour obtenir un impact maximum, il faudra que la communauté mondiale déploie un effort véritablement unifié et international. Pour agir dès maintenant, les secteurs public et privé doivent se rassembler afin d’appuyer un processus mondial transparent et coordonné qui soit consacré à la recherche et aux priorités d’innovation pour agir collectivement sur cette menace mondiale qui nous concerne tous.

Une initiative mondiale de développement accéléré de vaccin contre la COVID-19 a été établie en vue de coordonner un parte-nariat sans précédent rassemblant des parties prenantes et l’OMS. Cela permettra d’aligner l’écosystème autour d’un plan directeur dédié à la recherche de vaccins et de cerner toutes les opportunités de maximiser la rapidité d’innovation et l’exécu-tion à grande échelle. Dans le contexte plus large du Plan d’ac-tion en matière de recherche et d’innovation, cette initiative spéciale fait avancer le ciblage unique et les efforts intenses au niveau mondial qui sont nécessaires pour parvenir, à un rythme effréné, à une immunisation massive contre la COVID-19.

En partant de la Feuille de route pour la recherche mondiale et en l’enrichissant, l’OMS collabore avec ses partenaires au développement d’un cadre pour la coordination de la recherche et de l’innovation, avec une vue d’ensemble des investissements d’envergure requis pour le financement. Pour mettre en place ce qui sera le plus grand bien de la communauté mondiale, solidarité et collaboration seront indispensables; il faudra établir des partenariats collaboratifs public-privé et interdisci-plinaires disposant de financements suffisants et faciliter l’accès libre aux données ainsi que le partage d’informations. L’apport de soutien et d’investissements sera nécessaire dans les secteurs public, privé et philanthropique, ainsi qu’une priorisation et une gestion en bonne et due forme de ces ressources.

La coordination et l’alliance des efforts seront cruciales au succès collectif. L’action individuelle et isolée, aussi dédiée et déterminée soit-elle, ne suffira pas pour surmonter les difficul-tés actuelles que présente la pandémie de COVID-19. Pour y parvenir, nous devrons rassembler, développer et transmettre l’innovation et la consolider. Cela nécessitera bien plus qu’un suivi passif et des bilans d’activités, mais au contraire une coor-dination proactive et déterminée.

Des efforts concertés et continus seront requis pour la coordi-nation de toutes les parties prenantes. La planification, la coor-dination et le partage des bénéfices seront indispensables pour assurer l’engagement approprié de toutes les parties prenantes. Les dispositions de partage des données, des virus et de la tech-nologie sont à même de favoriser la rapidité des découvertes et les efforts précoces de développement, tout en constituant les fondements de la recherche à long terme et du développe-ment post-flambée épidémique. Sur le plan tactique, l’aligne-ment sur des normes et des protocoles communs, la définition de priorités et le développement de profils de produits cibles seront importants pour ne pas freiner les flux d’innovation d’une étape à l’autre; en même temps, on veille ainsi à ce que les étapes décisionnelles clés soient connues et les moyens de développement et d’exécution en aval soient préparés de manière proactive. Pour faciliter cela, la mobilisation des ressources et la priorisation des investissements ainsi que le suivi et la supervision seront nécessaires et sont en cours.

Étant donné les différences qui existent entre les plateformes de recherche, les processus de développement, les calendriers,

Page 24: 185–208 No 19 Weekly epidemiological record Relevé ... · Selon les données des premiers pays touchés par la pandémie, environ 40% des personnes infectées présenteront une

208 WEEKLY EPIDEMIOLOGICAL RECORD, NO 19, 8 MAY 2020

les acteurs clés, ainsi que les considérations ayant trait à la coordination pour les vaccins, les traitements et les outils de diagnostic, un ensemble de plans d’action détaillés pour chaque contre-mesure est en train d’être développé rapidement.

Renforcement de la préparation aux pandémies pour l’avenir Le monde étant confronté à une menace sans précédent, l’opportunité existe d’émergence de systèmes de santé plus robustes et d’une meilleure collaboration mondiale qui permet-tront de faire face à la prochaine menace sanitaire. Alors que nous nous concentrons sur la riposte immédiate à la crise de la COVID-19, il faut garder à l’esprit l’ampleur et l’intensité des conséquences qui se font déjà sentir à travers le monde. Il nous appartient de tirer dès maintenant les leçons de cette pandémie et, ce faisant, de veiller à ce que notre réponse, chaque fois que c’est possible, ait une empreinte positive et durable et contribue à rendre plus sûr le monde de demain.

La version française complète de ce document est disponible à l’adresse: https://www.who.int/docs/default-source/coronavi-ruse/strategy-update-french.pdf

considerations for vaccines, therapeutics and diagnos-tics, a set of detailed action plans for each countermea-sure is under rapid development.

Strengthening pandemic preparedness for the futureWith the world facing an unprecedented threat, there is an opportunity to emerge with stronger health systems, and improved global collaboration to face the next health threat. As we focus on the immediate response to the COVID-19 crisis, it is important to keep in mind the breadth and depth of consequences already being felt across the globe. We must learn the lessons of this pandemic now and, in so doing, ensure that our response, wherever possible, leaves a lasting positive legacy, and makes the world of the future a safer place.

The full English version of this document is available at https://www.who.int/docs/default-source/coronavi-ruse/covid-strategy-update-14april2020.pdf

COVID‑19 update

The first cases of an outbreak of a disease caused by a novel coronavirus were reported to WHO by the People’s Republic of China on 31 December 2019. The disease was subsequently named coronavirus disease 2019, abbreviated as COVID-19.

Daily situation reports can be found here: https://www.who.int/emergencies/diseases/novel-coronavi-rus-2019/situation-reports/, and a collection of the latest scientific findings on COVID-19 are found in a freely accessible database here: https://www.who.int/emergencies/diseases/novel-coronavirus-2019/global-research-on-novel-coronavirus-2019-ncov

Le point sur la maladie à coronavirus 2019 (COVID‑19)Les premiers cas d’une flambée de maladie due à un nouveau coronavirus ont été signalés à l’OMS par la République popu-laire de Chine le 31 décembre 2019. La maladie a par la suite été désignée sous le nom de maladie à coronavirus 2019, ou COVID-19 dans sa forme abrégée.

Des rapports de situation quotidiens sont disponibles sur: https://www.who.int/emergencies/diseases/novel-coronavi-rus-2019/situation-reports/, et les dernières données scienti-fiques disponibles sur la COVID-19 peuvent être consultées dans une base de données en libre accès: https://www.who.int/emergencies/diseases/novel-coronavirus-2019/global-research-on-novel-coronavirus-2019-ncov

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