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Journal Atlas.Mtl 172

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Pour vos annonces

dans le journal Atlas.Mtl: (514) 962-8527

nº 172 du 19 janvier au 2 février 2012

Kathleen Weil, Ministre de l’immigration

et des communautés culturelles

« (…) il faut redoubler d’efforts

dans l’insertion en emploi»

Page 7

Sports - Soccer : L’Afrique en fête à partir du 21 janvier

CAN 2012 : revue d’effectifPage 28

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2 Atlas.Mtl nº 172 du 19 janvier au 2 février 2012

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Parti libéral du Canada

Un congrès pour se refaire une santé

Vandalisme à la Mosquée de GatineauLe gouvernement canadien condamne

Kathleen Weil

« (…) il faut re-doubler d’efforts dans l’insertion en emploi»

Sommaire

Les Cassandres n’ont pas manqué ces semaines dernières, pour nous annoncer une fin du monde prochaine. Se basant cette fois sur un calendrier Maya érigé en Livre de la sagesse et de la vérité absolue, ils nous annoncent la fin du monde pour le 21 décembre prochain. Mais comme ce ne sera jamais, depuis Nostradamus et l’an de grâce 1555, que la 183e fin du monde annoncé, nous avons préféré en sourire avant - en forme de pied de nez ,- de souhaiter nos meilleurs vœux de nouvel an à nos con-citoyens Imazighen qui célébraient le 13 janvier écoulé, l’avènement de la 2692eme année de leur calendrier, fai-sant ainsi de la fin du monde 2012 une histoire ancienne puisqu’elle se serait déjà produite il y a 680 ans.

Car, de retour de vacances, Atlas.Mtl préfère considérer que nous sommes plutôt au début d’une ère nouvelle et il prouve à travers un contenu qui veut d’abord et avant tout explorer les voies du futur et rendre l’avenir intelligible.

Il en est ainsi de l’entretien réalisé avec Mme Kathleen Weil, Ministre québé-coise de l’immigration et des commu-nautés culturelles, dans lequel, sur une question qui nous interpelle tous, nous essayons d’aller plus loin que le simple échange de vue sur des actualités, plus loin dans la réflexion, plus loin dans les perspectives. À son honneur, la ministre a joué le jeu; d’abord en répudiant dans ses réponses toute langue de bois et toute approche plus idéologique que pratique et réaliste, et ensuite en accep-tant de répondre à des questions long-temps esquivées par ceux et celles qui l’ont précédées au MICC ces dernières décennies par exemple sur l’évaluation des politiques d’intégration mises en place. Dans cet exercice de franchise, dicté par un souci d’efficience peu cou-rant dans le microcosme politique, elle a le courage d’admettre que «dans l’insertion en emploi (…) il faut redou-bler d’efforts» avant de nous offrir un «scoop» : l’annonce de la mise en place d’ «un plan pluriannuel qui prévoit des évaluations dont plusieurs concernant

les politiques et les programmes d’intégration» des immigrants.

Porté par cette introduction, votre jour-nal part à la recherche des voies du futur avec les derniers travaux du Conseil de la fédération qui se penche sur nos per-spectives Santé au-delà de l’horizon 2015; avec les évolutions à venir des galaxies politiques Canada vue sous l’angle de la reconstruction du Parti Libérale fédéral et Québec avec la relec-ture par le Parti Québécois du projet de souveraineté.

Nous élargissons ensuite le champ des investigations au Maghreb, de Tunis à Rabat, via Alger où s’annoncent des élections législatives qui pourraient achever la mutation démocratique en cours dans cette région du monde.

Ce saut dans le futur ne se conçoit cependant pas sans que puisse s’exprimer une citoyenneté agissante; d’où quelques pages consacrées à la lutte contre des maux de société tels que le profilage racial et social et aux asso-ciations qui ne cessent, et ne cesseront pas, d’agir pour faire des sociétés dans lesquelles nous vivons un espace où, à défaut de mieux vivre tous, un carrefour de compassion et de solidarité.

Et, dernière projection dans le futur, un peu plus immédiat, spectaculaire et ludique, un dossier sur l’événement qui démarre dans une semaine : la Coupe d’Afrique des Nations 2012 de soccer, incomparable terrain de passions, de joies et d’émotions.

Et nous, parce que nous continuons de croire que fin du monde ou pas, il est important d’agir tous les jours pour faire que le lendemain soit meilleur, offrons-nous un dernier vœu : que le 25 décem-bre 2012, quatre jours après la fin du monde, notre numéro 195 soit porté par le même souffle, le même contenu et la même volonté que celui que vous tenez entre vos mins.

3 Atlas.Mtl

Editeur : Abdelghani Dades.

Directeur Général Rachid Najahi.

Rédaction : Hassan Boutabssil, Narjisse El-Bakkali, Radouane Bnou-Nouçair, Jamila Bourmaki, Zahira EL Wahid Megherbi

Publicité : Mohamed EzzemouriAhmed MendiliWahid Megherbi

Conception et Réalisation Graphique : Rachid Najahi.Younes Q

Atlas.Mtl est un produit du. GROUPE ATLAS MEDIA

Editeur de. * La Voix des Marocains à Montréal

et du site web: www.atlasmedias.com

Tél. : (514) 962-8527(514) 994-9582Courriel: [email protected]

nº 172 du 19 janvier au 2 février 2012

Pour aller plus loin que la fin du monde…

Éditorial

Maghreb

Algérie : Élections en vue…

Soccer : L’Afrique en fête à partir du 21 janvierCAN 2012 : revue d’effectif

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Abdelghani Dades

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Le PQ en perspective électoraleMise en chantier de l’actualisation de 148 études sur la souveraineté

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4 Atlas.Mtl nº 172 du 19 janvier au 2 février 2012

Insolite

Nous entrons, paraît-il, en année apoca-lyptique selon le calendrier maya. Depuis les prophéties de Nostradamus en 1555, ce ne sera cependant jamais que la 183e fin du monde annoncée; soit en moyenne une fin du monde con-firmée toutes les 2,5 années. Mais il y a encore (et toujours!) des gens pour y croire. Pourquoi? Sans doute parce que les religions sont toutes basées sur un mythe eschatologique (L'eschatologie est une branche de la théologie spéciali-sée dans «l'étude de la fin des temps»). Mais les religions ne sont pas seules sur ce créneau. Les «Verts» la nomment «réchauffement climatique», les marx-istes l’appellent le «Grand soir» et les scientifiques ne sont pas en reste, avec en tête le physicien Carl Sagan annonci-ateur de l’Apocalypse nucléaire, les informaticiens qui nous avaient annoncé le grand Bogue de l’an 2000, les auteurs de science fiction et les cinéastes qui marchent dans leurs traces. Ces derniers font généralement de mauvais romans et de mauvais films, mais le genre reste très prisé.

Une vieille histoire…Ainsi donc 2012 sera l’année de la fin du monde. Mais comment pouvons nous être sûrs que nous sommes en 2012? Parce que le calendrier le dit? Oui mais le calendrier grégorien est bien le seul à le dire. Car le calendrier hégirien n’est pas d’accord; il affirme que nous venons seulement d’aborder l’an de grâce 1433 annonçant ainsi encore 579 années à vivre (et dans la foulée 204 autres fin du monde à

prévoir). Son compatriote le calendrier amazigh (berbère) démarre sa 2692eme année faisant de la fin du monde une histoire ancienne puisqu’elle se serait déjà produite il y a 680 ans. C’est encore une histoire plus ancienne avec le calendrier chinois qui célébrera son nouvel an le 23 janvier prochain pour la 4710eme fois et avec le calendrier juif a quand à lui entamé sa 5773eme année le 17 septembre de l’année écoulée. On pourrait épiloguer aussi sur le calendrier éthiopien (qui vit sa 3004eme année), le calendrier pakistanais (ou on vit aujourd’hui encore en 1934) ou encore le calendrier iranien (1389)…

Erreur de calculMême dans notre calendrier grégorien, on n’est pas vraiment sûrs d’être en 2012 d’ailleurs. Si certains chercheurs disent vrai on serait en effet en…2015 puisque, disent-ils, le collège de scienti-fiques dirigé par Christophorus Clavius et chargé par le Pape Grégoire XIII en l’an 532 de «corriger la dérive séculai-re du calendrier julien» s’est trompé sur la date de naissance de Jésus et l’aurais rajeuni de trois ans. Si l’on accepte cette thèse, on est, en vérité je vous le dis, déjà en 2015 et la fin du monde selon les Mayas à eu lieu le 21 décembre 2009 sans que nous rendions compte de rien !

Fins du monde…Pour mieux nous entendre, peut-être faudrait-il s’entendre sur ce que l’on peu appeler «Fin du monde». Et là cha-cun fera comme il l’entendra! Il n’y a

d’ailleurs que l’embarras du choix en la matière. En Europe, il ne serait ainsi nullement étonnant que l’on fasse remonter la fin du monde à 1989, plus précisément à chute du mur de Berlin. Ailleurs (de Kaboul à Guantanamo), ça ne peut être que le 11 septembre 2011.

Pour Zine el Abidine Benali et le clan Trabelsi, la seule vraie date est celle du 14 janvier 2011. À Thetford Mines, pour les travailleurs de l’amiante, c’est la fermeture de Lab Chrysotile qui a sonné comme les trompettes du juge-ment dernier et pour Mike Camallieri c’est la transaction avec les Flames de Calgary qui peut tenir lieu de jour de l’apocalypse…

De la sorte, parce que 2012 ressemblera sans doute comme une goutte d’eau à 2011 et cela jusqu’au 22 décembre 2012 au moins, on peut prévoir beaucoup de fins de mondes.

Avec des pertes d’emplois, des ruptures amoureuses, des certitudes à revisiter, des idées à changer. Mais surtout du temps à vivre, pleinement et, autant que possible utilement.

Pour sa part, Atlas.Mtl vous donne ren-dez-vous le jeudi 25 décembre 2012, pour célébrer ensemble, la parution de notre numéro 195.

21 décembre 2012Chronique d’une Fin du monde annoncée

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5 Atlas.Mtl nº 172 du 19 janvier au 2 février 2012

Célébration

Le jour de l’an 2962du calendrier Amazigh Atlas.Mtl 151 du 10 au 23 mars 2011Les Imazighens ont célébré le vendredi 13 janvier 2012 écoulé, premier jour du mois de Yennayer, le début de l’an 2962 du calendrier berbère.

Également appelé «elâam el filahi» (calendrier agraire) ce mode de datation traditionnelle reste encore en usage en milieu ruraux au Maghreb et dans l’ensemble de l’Afrique du Nord, où il rythme les travaux agricoles notam-ment.

Le jour de l’anParmi les traditions qui se perpétuent à ce jour pour célébrer cette date, les Imazighens organisent des sortes d’agapes durant lesquelles sfenj (beig-nets) et toghrifin (crêpes) sont dégustés avant des repas de famille autour d’un couscous, de thé et de plateaux débor-dants de fruits secs, appelant des récol-tes abondantes; autant d’usages rappel-ant que la culture amazighe tradition-nelle est pétrie de symboles et de val-eurs dérivés essentiellement de la civili-sation agraire. « La société amazigh a développé une culture qui célèbre l'unité profonde entre l'homme et la nature », rappelle Ahmed Boukous, recteur de l’Institut Royal de la Culture Amazigh (Maroc). Le jour de l’an célèbre, selon les historiens, l’anniversaire de l'accession du grand monarque amazighe Shishong au trône des

Pharaons. La célébration de cette journée marque, à en croire Ahmed Boukous une renaissance de l'amazighité depuis la seconde moitié du siècle dernier ainsi qu’une signification identitaire collective.

Célébration collective La signification identitaire collective se traduit notamment par des célébrations collectives. Selon Ahmed Boukous « le nouvel an amazigh s'inscrit, par sa sig-nification anthropologique dans la cul-ture nationale ». Le recteur de l’IRCAM trouve « juste et logique qu'il soit parta-gé par toutes les composantes de la nation marocaine et donc reconnu et fêté à l'échelle nationale ».

De nombreux citoyens attachés à l'identité amazighe le célèbrent d’ailleurs déjà, en famille ou collec-tivement. Kaoutar, étudiante à Agadir se rendra chez ses parents à Tiznit pour l’occasion et pour déguster des gâteaux et de la « tagoulla », un mets à base de grains de mais ou de blé.

Salima, étudiante en Virginie, aux Etats-Unis est originaire d'Agadir, où elle a vécu jusqu'à l’âge de 15ans. Elle se dit « fière d'être un cocktail amazigh » et s’insurge contre la négligence de l’évènement. « Le diner ce jour là doit être servi tard et se doit d'être copieux,

ce qui aux yeux des Imazighens augure-ra une année abondante », nous expli-que t-elle. De l’avis de la jeune femme, actuellement dans certaines régions du Maroc, la célébration de Yennayer n'a rien perdu de sa fraicheur ni de son authenticité.

Pour beaucoup d’expatriés marocains et maghrébins, Yennayer est d'abord l'occasion de se rencontrer et fêter la nouvelle année dans un bain culturel amazigh. Cela est notamment le cas à Montréal.

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Entretien

« Le seul Québec possible est celui de la diversité ». C’est sur cette citation du Premier ministre Jean Charest que Kathleen Weil, ministre québécoise de l’Immigration et des communautés cul-turelles a choisi de clôturer l’entretien qu’elle a accordé à Atlas.Mtl en ce début d’année 2012; premier exercice d’un plan triennal d’immigration qui devrait mener la Belle province à une performance : accueillir un volume sta-ble de 50 000 nouveaux arrivants par an.

Par ce choix, la ministre réfute l’idée sous-jacente à la toute première ques-tion répercutant un sentiment souvent présent chez les communautés culturel-les du pays, suggérant que la question

de l’immigration peut avoir été instru-mentalisée jusqu’à ne plus être qu’un instrument de «politique politicienne» ou un enjeu électoraliste. Auparavant, elle aura également pris soin de relever le fait que, malgré quelques gesticula-tions médiatiques épisodiques, «les Québécois sont ouverts à l’immigration et saisissent son importance dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre et de vieillissement de la population».

Mme Weil, met également à profit cet entretien pour souligner une ligne de démarcation importante entre l’approche québécoise de l’immigration et celles de différents autres pays - on pensera ici notamment à la France et à sa Circulaire Guéant - en faisant état

du Programme de l’Expérience Québécoise (PEQ), destiné aux travail-leurs temporaires et aux étudiants étrangers.

Mais elle a également le courage d’admettre que «dans l’insertion en emploi (…) il faut redoubler d’efforts et ce, avec le concours des différents employeurs. (…) nous le savons, il n’est pas toujours facile pour un nouvel arri-vant de trouver un emploi à la hauteur de ses compétences et de ses ambi-tions». De même, elle accepte de répon-dre à une question longtemps esquivée par ceux et celles qui l’ont précédées au MICC ces dernières décennies sur l’évaluation des politiques d’intégration mises en place et annonce la mise en

place d’ «un plan pluriannuel d’évaluation qui prévoit des évaluations dont plusieurs concernant les politiques et les programmes d’intégration».

Mme Weil consent ainsi à Atlas.Mtl un entretien dans lequel on va enfin au-delà des clichés et des mots pour attein-dre l’essentiel, sans langue de bois, sans faux-fuyants. Le tout avec une sérénité dans les propos qui révèle à la fois une réelle maitrise des dossiers et un souci d’efficience dans le traitement des problèmes; autant d’assurances souvent rares dans la planète Migrations. Entretien.

Entretien réalisé par Abdelghani Dades

Kathleen Weil, Ministre de l’immigration et des communautés culturelles« (…) il faut redoubler d’efforts dans l’insertion en emploi»

Atlas.Mtl : Madame la Ministre, à la lumière de votre expérience gouver-nementale, n’avez-vous pas l’impression que la question de l’immigration, au lieu d’être abor-dée comme un enjeu démographique et économique et une assurance sur l’avenir, est plutôt devenue une question de politique politicienne et un enjeu de politique intérieure dans lequel la démagogie, le populisme et l’électoralisme l’emportent sur la raison?

Kathleen Weil : Tout d’abord, vous me permettrez de vous dire, sur une note très personnelle, que l’immigration est une question qui me passionne depuis très longtemps. Toute ma vie, que ce soit au plan personnel ou professionnel, j’ai vu l’apport économique, social et culturel des immigrants à notre société. Aujourd’hui, à titre de ministre de l’Immigration et des Communautés culturelles, j’ai l’immense chance d’être aux premières loges, comme témoin privilégiée, de la richesse qu’insuffle la diversité à notre société et je suis très heureuse de faire partie d’un gouvernement qui a compris que l’immigration joue un rôle clé dans le

développement du Québec. Évidemment que nous retrouvons des personnes préoccupées par des ques-tions d’intégration, notamment en emploi, et de francisation et je peux vous assurer que je suis moi-même très sensible à ces questions. Néanmoins, de récentes études démontrent que les Québécois sont ouverts à l’immigration et saisissent son impor-tance dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre et de vieillissement de la population.

Revenons au triennat 2012-2014. Il fixe pour objectif l’accueil de quelques 52 000 nouveaux arrivants par an, choisis en fonction de com-pétences professionnelles très précis-es. Que va faire le Québec pour atteindre ces objectifs, sachant que beaucoup d’autres pays en déficit de main d’œuvre et de compétences lui livrent une féroce concurrence, dans les mêmes bassins démographiques, pour le recrute-ment de candidats à l’émigration?

En fait, nous comptons graduellement stabiliser le volume d’immigration pour atteindre 50 000 nouveaux arriv-ants en 2015, dont la majorité provient

de la catégorie des travailleurs quali-fiés. Évidemment, je considère que pour atteindre ces objectifs de volumes importants, nous devons être proactifs sur la scène internationale afin de recruter des compétences dont notre marché de l’emploi a besoin. Comme vous le dites, dans un contexte de

mobilité de main d’œuvre et de mondi-alisation, le Québec se retrouve en concurrence avec plusieurs autres juri-dictions pour attirer les meilleurs tal-ents. Il faut donc développer des stra-

« Le seul Québec possible est celui de la diversité » (Jean Charest)

Suite à la page 7

Mme Kathleen Weil, ministre québécoise de l’Immigration et des communautés culturelles

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Atlas.Mtl7 nº 172 du 19 janvier au 2 février 2012

Politique

tégies de prospection et de promotion performantes. Parmi ces actions, nous retrouvons l’intensification des efforts de promotion à l’étranger dans des ter-ritoires ciblés, tels la France, le Mexique et le Brésil, la mise sur pied des « journées Québec» en France, la réalisation de missions dans de nou-veaux marchés présentant un bon potentiel, la réalisation de campagne promotionnelle de grande envergure sur le Web comme « Vous avez une place au Québec ». Et nous nous n’arrêtons pas là. Même chez nous, nous développons des programmes qui nous permettent de retenir les forces vives qui sont déjà sur le territoire, et je pense notamment au Programme de l’Expérience Québécoise (PEQ), desti-né aux travailleurs temporaires et aux étudiants étrangers, qui, après une expérience de travail ou suite à l’obtention d’un diplôme d’un établissement d’éducation Québécois, peuvent demander leur certificat de sélection du Québec grâce à cette voie rapide que nous mettons à leur dispo-sition. Alors, je peux vous assurer que nous sommes bien outillés pour attein-dre les objectifs que nous nous som-mes fixés.

La meilleure publicité en la matière demeurant un bon niveau d’intégration, en particulier en emploi, le Québec est-il aujourd’hui vraiment une destination concurren-tielle?

Les dernières données indiquent que d’ici 2015, 730 000 emplois seront à pourvoir au Québec. Nous avons donc des besoins en main-d’œuvre qualifiée auxquels il faut répondre et l’immigration est appelée à jour un rôle essentiel pour combler ces besoins. Vous savez, mettre à profit l’immigration pour relever le défi que représente cette pénurie de main-d’œuvre est une priorité pour moi. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard que l’on

retrouve dans le plan d’immigration 2012-2015, une orientation qui vise à mieux arrimer les compétences des candidats à l’immigration avec les besoins de notre marché du travail. Nous avons des besoins croissants dans des secteurs particuliers comme celui de l’informatique, de la recher-che biomédicale, de l’aéronautique et des télécommunications. Étant donné que la rareté de la main-d’œuvre se fait déjà sentir due au vieillissement de la population qui mène à des départs massifs à la retraite, le Québec est toujours une destination concurrenti-elle en matière d’emploi.

Plus précisément, que considérez-vous comme succès dans les poli-tiques publiques visant à l’intégration et où faut-il faire des efforts supplémentaires ?

Je considère qu’il est important de souligner le pas de géant que nous avons fait en matière de francisation. En effet, depuis que nous sommes au pouvoir, nous avons déployé des efforts supplémentaires dans le but de préserver le fait français au Québec. Que ce soit grâce à une meilleure sélection ou à une formule de francisa-tion plus rapide, plus facile et plus accessible, nos bilans sont satisfai-sants. Bien entendu, l’adoption du français comme langue d’usage par les nouveaux arrivants exige un support continu. Par contre, je considère que c’est dans l’insertion en emploi ou il faut redoubler d’efforts et ce, avec le concours des différents employeurs. Comme nous le savons, il n’est pas toujours facile pour un nouvel arrivant de trouver un emploi à la hauteur de ses compétences et de ses ambitions. Cependant, nous avons mis en place d’importants outils aidant à la recon-naissance des compétences et à l’insertion au marché du travail, notamment des ententes avec une tren-taine d’ordres professionnels, des pro-grammes de stages, des formations d’appoints, de mentorat et d’accompagnement. Ce qui est impor-

tant un mes yeux, ce que je considère mon cheval de bataille, c’est l’ouverture des entreprises à la diversi-té. Cette ouverture est importante pour l’immigrant à la recherche d’emploi mais aussi cruciale pour les entrepris-es. Plusieurs études, dont celle du « Conference Board » le confirment : les entreprises qui misent sur la diver-sité sont plus compétitives, car elles comptent parmi leurs équipes des têtes de ponts entre différents marchés, des personnes ayant des cultures et des langues différentes qui amènent des idées innovantes. Je peux vous assurer que j’ai cette question à cœur et que je compte déployer tous les efforts néces-saires afin de relever ce défi!

Comment vous évaluez l’impact des politiques menées en matière d’intégration et leur efficacité ?

Nous estimons qu’il est important d’évaluer correctement l’impact des politiques menées en matière d’intégration. C’est donc pour cela que nous avons mis en place en 2009-2010 un plan pluriannuel d’évaluation qui prévoit des évaluations dont plusieurs concernant les politiques et les pro-grammes d’intégration. Il est à mes yeux importants de connaître les per-formances des programmes que nous mettons en place. L’évaluation de per-formance est un outil précieux pour que nos actions et nos projets soient efficaces et répondent aux différents besoins exprimés. Par ailleurs, j’ai un intérêt marqué pour la question et c’est d’ailleurs pour cette raison que je ren-contre de temps en temps des cherch-eurs universitaires afin d’identifier des défis particuliers en intégration. Nous sommes aussi en veille constante de ce qui se passe à travers le monde en matière d’intégration. Mais évidem-ment, il faut être patient et laisser le temps aux politiques que nous mettons en place de faire effet avant de les évaluer, et c’est peut-être là mon seul problème : je ne suis pas patiente !

Vous savez que les principaux pays

émetteurs d’émigration vers le Québec se dotent d’organismes con-sultatifs chargé de proposer des stratégies et des politiques migra-toires. Ces démarches vous interpel-lent-elles ?

Tout à fait ! Ces organismes consulta-tifs permettent d’avoir une fine con-naissance de leurs diasporas respec-tives au Québec, leur dynamique et leur composition. D’ailleurs, j’ai eu la chance et l’immense plaisir d’assister au colloque Marocaines d’ici et d’ailleurs du Conseil de la communau-té marocaine à l’étranger, il y a quelques mois, ou j’ai rencontré des membres de votre communauté qui provenaient des quatre coins du monde et qui enrichissaient de leurs expéri-ences les discussions et débats organ-isés dans le cadre de ce colloque.

Si on vous demandait de résumer cet entretien à trois phrases-clés, quelles seraient ces trois phrases ?

- Le seul Québec possible est celui de la diversité » - Jean Charest- L’emploi est au cœur de l’intégration- La diversité est une valeur ajoutée pour la société.

Kathleen Weil, Ministre de l’immigration et des communautés culturelles« (…) il faut redoubler d’efforts dans l’insertion en emploi»Suite de la page 6

Mme Kathleen Weil, ministre québécoise de l’Immigration et des communautés culturelles lors du IFTAR d'Atlas Media

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(514) 661-1057

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8 Atlas.Mtl nº 172 du 19 janvier au 2 février 2012

Réunis en Conseil de la fédération à Victoria en Colombie-Britannique, plusieurs premiers ministres provinciaux et territoriaux entendent convaincre Ottawa, qui a décrété unilatérale-ment, il y a quelques semaines, un nouveau système de calcul des transferts fédéraux en santé, de revenir sur sa décision.

Selon le plan dévoilé en décembre par le min-istre fédéral des Finances, Jim Flaherty, Ottawa continuera à augmenter les paiements de trans-fert en santé de 6 % par année jusqu'en 2017, mais par la suite, l'augmentation sera ramenée à la croissance du PIB nominal, qui tourne actuellement autour de 4 %. Le mode de calcul se fera par ailleurs en fonction du PIB par habitant. Le financement ne prend pas en compte les coûts liés au vieillissement de la population et le nombre de personnes âgées que compte chaque province.

La nouvelle formule fédérale déplaît en effet aux provinces moins riches, qui recevront moins l'argent dans le processus. Au terme de l'entente, en 2024, la Nouvelle-Écosse, perdra par exemple jusqu'à 157 millions de moins.

Le plan d'Ottawa reçoit toutefois l'assentiment d'autres provinces. Le premier ministre sas-katchewanais, Brad Wall, soutient que le plan fédéral n'est pas déraisonnable. L'Alberta est quant à elle satisfaite. La première ministre Alison Redford juge que le calcul basé sur la croissance économique est équitable pour toutes les provinces.

Selon l'hôte de la conférence, la première min-istre de la Colombie-Britannique, Christy Clark, les provinces sont unanimes à dénoncer la façon dont Ottawa a géré les choses. En point de presse, le premier ministre du Québec, Jean Charest, a estimé qu'Ottawa devait respecter l'esprit fédératif du Canada et ne pou-

vait donc pas prendre des décisions unilaté-rales. « Si nous faisons le choix de vivre dans un système de gouvernement fédéral, il y a des conséquences », a estimé M. Charest. « Cela exige qu'il y ait un dialogue sur ces questions, ce qui n'est pas le cas », a-t-il ajouté, se mon-trant étonné que le gouvernement fédéral ait ainsi décrété une décision avant même toute discussion préalable. L'ensemble des trans-ferts doivent en outre être discutés, croit M. Charest, puisqu'il ne souhaite pas que les transferts dans certains domaines réduisent ceux dans d'autres secteurs.

Le premier ministre Stephen Harper maintient toutefois sa position. « Si les provinces veulent réformer le système d'une façon coordonnée - et il y a une façon où nous pouvons travailler avec les provinces pour assurer, pour aider les réformes - nous sommes prêts à le faire », a-t-il dit en entrevue à Radio-Canada. Le docteur John Haggie, président de l'Association médicale canadienne, a de son côté fait valoir que les premiers ministres devaient saisir l'occasion d'évaluer de nou-velles méthodes pour financer et améliorer le système de santé canadien.

Source : Presse canadienne

Conseil de la FédérationLes transferts en santé au cœur des débats

Stephen Harper entame 2012 en confirmant ses grandes priorités. Dans une entrevue accordée à Radio-Canada et diffusée le 16 janvier, le premier ministre a dit assumer chacune des décisions prises depuis qu'il a obtenu la majorité à la Chambre des com-munes.

Il avertit d'entrée de jeu les provinces : sa formule de financement pour les soins de santé est non négociable. Loin de se retirer du financement de la santé comme le lui reprochent les provinces, il parle plutôt d'une offre stable qui respecte leurs compétences.

Concernant les compressions attendues dans le prochain bud-get, Stephen Harper tente de se faire rassurant et minimise sur-tout l'ampleur de l'exercice.

Il tente aussi de rassurer les fonctionnaires fédéraux, qui craignent pour leur régime de retraite. S'il n'exclut pas

d'éventuels changements, il n'envisage rien à court terme et affirme que les élus devraient prêcher par l'exemple.

Quant aux voix qui se sont élevées au Québec pour dénonc-er certains projets de loi fédéraux, Stephen Harper estime que le Québec a eu droit au même traitement que les autres provinces

Source : Radio Canada

Stephen Harper : «J’assume!»

Jean Charest, premier ministre qu QuébecStephen Harper, premier ministre du Canada

Canada

Le gouvernement du Canada "s'engage à amé-liorer le processus de reconnaissance des qualifications des travailleurs étrangers", a déclaré le ministre canadien de l'Immigration, Jason Kenney, alors que son département a lancé un site Web conçu à l'intention des partenaires en la matière qui travaillent dans le domaine de l'évaluation et de la reconnais-sance des qualifications internationales.

Le site Web du Réseau des qualifications internationales (RQI) est un espace virtuel destiné aux employeurs, aux organismes de réglementation, aux gouvernements et aux organismes d'aide aux immigrants qui leur permet de "tirer profit des pratiques les plus prometteuses en matière d'évaluation et de reconnaissance des qualifications" des travail-leurs formés à l'étranger en vue de réussir au Canada, explique le ministre.

Il a été créé sous la supervision du Conseil consultatif du RQI, qui regroupe 20 parte-naires et intervenants représentant diverses provinces ainsi que divers employeurs et établissements d'éducation postsecondaire à travers le Canada, ajoute-t-on.Le gouvernement du Canada s'est déjà enga-gé, voici deux ans, à soutenir les efforts des provinces, des territoires et des intervenants pour améliorer la reconnaissance des

diplômes internationaux via le Cadre pancan-adien d'évaluation et de reconnaissance des qualifications professionnelles acquises à l'étranger.

Bon nombre de cadres formés à l'extérieur du Canada seraient actuellement sans travail ou pratiquent des métiers qui ne sont pas liés à leur formation. Ce sont les difficultés liées, en particulier, à la reconnaissance de leurs diplômes qui empêchent tous ces travailleurs étrangers d'exercer au pays.

Dans un communiqué rendu public, lundi, M. Kenney estime que le portail du RQI "aidera à trouver des solutions permettant aux immi-grants de mieux intégrer le marché du travail canadien", expliquant que les intervenants peuvent, via le site Web, mettre en commun les outils et pratiques d'évaluation efficaces, les études, les projets-pilotes, les rapports et les vidéos, ainsi qu'afficher des renseigne-ments sur des événements comme des ateliers et des conférences.

Le site Web du Réseau des qualifications internationales est administré par le Bureau d'orientation relatif aux titres de compétences étrangers, une division de Citoyenneté et Immigration Canada. 16/01/2012

Source : Maghreb Arabe Presse

Qualifications des travailleurs étrangers Le Gouvernement s'engage

Le chef libéral par intérim, Bob Rae, a donné le ton du congrès bisannuel du PLC dès l’ouverture, le 14 janvier à Ottawa en appelant les troupes à cesser de voir leur formation comme un «club privé». Il a appelé les organisateurs à mettre un terme aux «vendettas personnelles» et à travailler ensemble pour gagner l'élection de 2015. «Il n'y a pas de place pour les con-flits de personnalités dans ce parti. Une organisation ne peut pas sur-vivre aux guerres intestines», a-t-il lancé aux présidents d'associations de circonscription libérales.

En point de presse, M. Rae a dit que ce changement de culture s'était amorcé dès 2006 parce que les candidats principaux à la chef-ferie, Michael Ignatieff, Stéphane Dion et lui-même, sont restés en bons termes.

À peine une centaine de personnes se trouvaient dans la salle lors de l'allocution de M. Rae, alors qu'il existe 308 circonscriptions au pays et autant de présidents en théorie. Cinq associations libérales ont été dissoutes récemment par Élections Canada parce qu'il n'y avait plus d'organisation pour sou-mettre les rapports requis. M. Rae a noté qu'à peine 127 circonscrip-tions peuvent se vanter de compter 100 membres libéraux ou plus. «Le travail sur le terrain est égale-ment important et je dois dire que ça reste un point faible du parti à ce moment.»

Le congrès bisannuel du PLC s’est terminé dimanche après l’approbation par les participants de nombre de changements à la constitution du parti.

Un nouveau présidentAutre décision : l’élection d’un nouveau président du Parti. C'est l'Ontarien Michael Crawley qui a été choisi par les quelque 3000 participants au congrès biennal qui vient de s'achever à Ottawa. Au terme d'une course très serrée, il a battu la politicienne de longue date Sheila Copps, qui briguait elle aussi ce poste.

Michael Crawley incarne ainsi pour ceux qui l'ont choisi un vent de changement au parti, alors que certains militants semblaient voir en Sheila Copps l'incarnation d'une époque révolue.

Cinq candidats étaient en lice pour la présidence. Bien que ce rôle se joue essentiellement en coulisse, il n'en est pas moins important au sein de la formation fédérale puisque son titulaire contribue à définir les règles du parti, y com-pris celles qui entourent la course à la direction.

Tout comme son prédécesseur Alfred Apps, Michael Crawley a déclaré qu'il est ouvert à l'idée de revoir les règles internes au parti pour permettre à un chef intéri-maire de participer à la course à la direction.

Parti libéralUn congrès pour se refaire une santé

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Canada

Le PQ en perspective électoraleMise en chantier de l’actualisation de 148 études sur la souverainetéPauline Marois veut remettre la souver-aineté au goût du jour et le Parti québé-cois met la machine en branle pour actualiser une centaine d'études sur le sujet.

La chef péquiste, Pauline Marois, l'avait promis à maintes reprises dans le passé sans qu'il y ait trop de suite, mais il semble que cette fois-ci soit la bonne: les fameuses études seront actualisées, si possible à temps pour la prochaine campagne électorale.

Le projet est ambitieux: mettre à jour quelque 148 études pertinentes sur l'impact de la souveraineté produites depuis le début des années 1990, à l'époque de la commission Bélanger-Campeau sur l'avenir constitutionnel du Québec.

Il faut «qu'on soit capable d'illustrer concrètement, avec les données d'aujourd'hui, ce que ça signifie, la sou-veraineté», commente Mme Marois, prête à reprendre le bâton de pèlerin.

Quand le Parti québécois était au pou-voir, en 2001, le gouvernement avait confié le mandat à Claude Corbo, à l'époque professeur à l'Université du Québec à Montréal, de revoir ces études, de les trier et de les actualiser au besoin. M. Corbo avait alors passé en revue 79 d'entre elles, pour en retenir 48 qui avaient été mises à jour et rendues publiques en 2002. Le tout formait une pile de 3800 pages.

Dix ans plus tard, le PQ entreprend

donc de former un groupe de travail d'une dizaine de personnes, formé de la chef, de députés et d'intellectuels, qui aura pour mandat de former des sous-comités responsables de trouver des experts aptes à remettre cette montagne de données au goût du jour, en tenant compte du contexte actuel.

Un peu à l'image du projet de tenir des États généraux sur la souveraineté, l'initiative fait suite aux plaintes maintes fois formulées par l'ex-premier ministre Jacques Parizeau, qui reproche au parti de ne pas préparer le terrain en vue de transformer le Québec en pays. Pour la chef péquiste, le but du nouveau Comité d'étude sur la souveraineté consiste pré-cisément à étayer l'argumentaire du parti en faveur de la souveraineté. Cependant, si l'on se fie aux études Corbo, rien n'indique que les données recueillies en cours de route iront toutes en ce sens. C'est pourquoi le parti se réserve le droit de rendre public ou non le résultat des travaux.

En fait, le PQ veut ratisser très large et déborder de la masse d'études, déjà impressionnante, sélectionnée par M. Corbo. La tâche s'annonce donc titan-esque. Obstacle supplémentaire: les experts consultés devront fournir leur travail bénévolement. En 2002, la mise à jour avait coûté 600 000 $ aux con-tribuables. Cette fois, le parti n'est pas au pouvoir et estime qu'il n'a pas les moyens d'assumer une telle dépense.

Toute une série de thèmes seront abor-dés pouvant aller de la reconnaissance

internationale d'un Québec souverain, aux limites du territoire, l'utilisation de la monnaie canadienne, jusqu'au partage de la dette avec Ottawa au lendemain d'un référendum gagnant.

La première étape du projet — le tri des documents — a été faite au cours des derniers mois, «un travail de moine», selon la chef, mais le plus important reste à faire. «On a un travail de logis-tique qui s'est fait, [mais] il n'y a pas un travail d'analyse stratégique et politique qui s'est fait, ou de contenu un petit peu plus élaboré, et c'est ce que je veux que l'on puisse faire», dit Mme Marois.

Avant d'analyser les données, il faudra

d'abord trouver des volontaires. «Il faut aller chercher des sympathisants. Il faut aller chercher des intellectuels qui vont accepter de travailler avec nous», expli-que de son côté M. Thériault-Marois.Dans la perspective d'une élection en 2012, le temps risque de manquer pour mener à terme le projet. «On va essayer d'en faire le plus possible avant de retourner au pouvoir», dit M. Thériault-Marois. «Je ne veux pas mettre d'échéance, mais éventuellement, on va en voir apparaître», ajoute Mme Marois, consciente de la possibilité d'une élec-tion hâtive.

Source : Presse canadienne

Pauline Marois, chef du partis Québecois

Des travaux ont été menés tout au long de l’année 2011, qui ont débouché sur un rapport présenté lundi 16 janvier par le président du groupe de travail sur la simplifica-tion réglementaire et administrative, M. Michel Audet, au ministre du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation, M. Sam Hamad. Si le contenu du rap-port n’a pas encore été porté à la connaissance du public, les parte-naires sociaux, qui ont il est vrai participé à son élaboration, ont été prompts à réagir. Il en va ainsi du Conseil du Patronat du Québec qui «appuie entièrement les recomman-dations » émises.

« Si beaucoup de travail reste encore à faire afin d’alléger le fardeau réglementaire et administra-tif avec lequel les entreprises québé-coises doivent composer, l’initiative présentée s’avère valable et utile. Elle témoigne de la volonté réelle du gouvernement de collaborer avec les employeurs afin de trouver des moyens concrets pour simplifier la tâche des entreprises. J’en profite pour souligner la collaboration de plusieurs membres de la direction des ministères et des organismes

dans la recherche de solutions et d’engagements au regard des diverses problématiques soulevées », a ainsi indiqué le président du Conseil du patronat du Québec, M. Yves-Thomas Dorval.

Le conseil, par la voix de son prési-dent apporte cependant un bémol : le rapport, dit-il, se concentre prin-cipalement sur l’administration de la réglementation et non sur la réglementation elle-même, notam-ment en ce qui concerne plusieurs programmes donnant lieu à des coti-sations sur la masse salariale (santé et sécurité du travail, régimes de rentes, assurance parentale), ou d’autres domaines comme les rela-tions et les normes du travail, les régimes de pension ainsi que l’environnement.

Rappelons que, dans son Bulletin de la prospérité du Québec 2011, dévoilé en août dernier, le Conseil du patronat attirait l’attention sur le nombre moyen plus élevé de docu-ments produits annuellement par les entreprises québécoises par rapport à leurs concurrentes d’autres prov-inces comparables et à la moyenne canadienne.

Simplification réglementaire et administrativeUn pas en avant

La ministre de l’Immigration et des Communautés culturelles, Mme Kathleen Weil, a annoncé, le 17 janvier 2012, le début de la période de mise en candidature des Mérites en francisation des personnes immigrantes. Ces distinctions seront attribuées au cours de la prestigieuse Soirée des mérites et des prix Francopub, le 22 mars 2012, à l’occasion de la Francofête qui se déroulera du 19 au 25 mars 2012 sur le thème La Francofête, pour la volo-nté et le plaisir de vivre en français.

Les Mérites sont décernés à des personnes, à des partenaires institutionnels ou communau-taires ainsi qu’à des entreprises qui, par leurs réalisations, favorisent l’intégration en français des personnes immigrantes à la société québé-coise. La ministre de l’Immigration et des Communautés culturelles remettra quatre Mérites en francisation des personnes immi-grantes dans les catégories suivantes :- Personne immigrante non francophoneCette récompense est décernée à une personne qui, par ses efforts pour apprendre le français ou pour parfaire ses connaissances en français, a réussi à s’intégrer à la société québécoise et dont le parcours constitue une source d’inspiration pour les personnes nouvellement arrivées au Québec.- Personne œuvrant dans le domaine de la francisation des personnes immigrantes

Cette récompense est remise à une personne qui s’est illustrée au cours de sa carrière par ses réalisations, son engagement et la mise en place de ressources ou d’activités dans le domaine de la francisation des personnes immigrantes.- Partenaire institutionnel ou communau-taire en francisationCette récompense est attribuée à un partenaire du Ministère qui s’est distingué par la qualité des services de francisation qu’il offre à la cli-entèle immigrante ainsi que par son engage-ment et ses réalisations exceptionnelles et novatrices visant à faciliter l’intégration des personnes nouvellement arrivées au sein de la société québécoise.- EntrepriseCette récompense vise à reconnaître les efforts d’une entreprise au chapitre de la francisation des travailleuses et travailleurs immigrants et de leur intégration en milieu de travail, par la mise en place de cours de français et d’une offre de formation en milieu de travail.

Mise en candidature

www.quebecinterculturel.gouv.qc.ca/meritesDate limite d’inscription : le vendredi 10 février 2012, 17 heures, par courriel ou par la poste (le cachet de la poste faisant foi).

Francisation Le printemps des Prix et Mérites

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Faits divers

Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) enquête sur la présence d'une taupe au sein de ses propres rangs qui aurait tenté de monnayer de l'information très sensible auprès de la mafia.

Selon les informations obtenues par les médias, il s'agirait d'un sergent détective des services de renseignements criminels, aujourd'hui à la retraite, qui aurait fourni au crime organisé les noms de sources ayant pour mandat d'infiltrer la mafia.

Cet ancien policier était l'une des rares personnes à avoir accès à la liste de noms de ces sources. Deux ou trois per-sonnes seulement auraient accès à ces listes. Selon les informa-tions obtenues par Radio-Canada, après avoir pris sa retraite en janvier dernier, il a rencontré un avocat qui représente des gens du crime organisé pour essayer de mon-nayer chèrement des informa-tions qu'il possède. Il aurait montré quatre noms de sources à l'avocat pour montrer son sérieux et amorcer des négocia-tions. Son stratagème aurait échoué.

Le SPVM aurait découvert l'identité de cette présumée taupe à partir d'écoutes électro-

niques dans le milieu du crime organisé. La police nie cette information.

L'ancien policier, contre qui aucune accusation n'a été dépo-sée, a été arrêté en octobre. Il a été interrogé, un mandat de per-quisition a été accordé et une liste des noms des sources a été saisie. « On a eu des informations qui nous sont parvenues au mois d'avril 2011.

On a débuté une enquête sur un ex-employé du Service de police de la Ville de Montréal. [...] C'est quelqu'un qui avait des fonctions sensibles [...] il avait des responsabilités au niveau des renseignements », précise Didier Deramond, directeur adjoint au service des enquêtes spécialisées du SPVM. M. Deramond a précisé que l'ex-policier avait été à l'emploi du SPVM pendant plus de 30 ans et que rien ne lui avait été reproché avant ces allégations. Il assure que les agents sources dont les noms auraient circulé sont en sécurité. L'enquête est toujours en cours.

Source : Radio Canada

Une «taupe maffieuse» au SPVM… Vandalisme à la Mosquée

de Gatineau Le gouvernement canadien condamneLe gouvernement canadien a vivement condamné les actes de vandalisme com-mis récemment dans une mosquée de Gatineau, au Québec.

"Tout acte de vandalisme est déplorable, mais le vandalisme perpétré à l'endroit de lieux de culte, peu importe la religion, est tout particulièrement lâche et odieux. Le gouverne-ment canadien condamne fortement ces attaques odieuses qui ont terrorisé toute la communauté", a indiqué le ministre de la Citoyenneté, de l'immigration et du multiculturalisme, Jason Kenney.

"Plus tôt hier (jeudi 12 janvier), des van-dales ont peint des messages haineux sur les murs du Centre islamique de l'Outaouais. La mosquée a déjà été ciblée lundi soir par des vandales qui ont brisé les fenêtres de l'édifice et de deux voitures garées sur les lieux", a rappelé le ministre, affirmant que "notre gouvernement est pro-fondément troublé par les actes commis par des individus qui encouragent ce type de haine".

"La société pluraliste et harmonieuse que nous avons fondée est source de fierté pour

tous les Canadiens. Lorsque des individus commettent de tels vils actes de vandal-isme, ils trahissent notre fierté nationale et ébranlent notre cohésion sociale", poursuit le ministre fédéral de l'immigration.

"En tant que ministre de la Citoyenneté, de l'immigration et du multiculturalisme, j'espère que l'ensemble des Canadiens et Canadiennes rejettera cette intolérance insensée. Le sectarisme religieux et le van-dalisme sont inacceptables et contraires aux valeurs fondamentales du Canada que sont la liberté, notamment la liberté de religion, et la primauté du droit", a conclu M. Kenney.

Source : Maghreb Arabe Presse

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Conjoncture

Dure année pour l'emploi au QuébecLe pire bilan en 30 ans: 69 500 emplois perdus au dernier trimestreIl s'agit pour le Québec d'une année décevante au chapitre de l'emploi, avec un dernier trimestre «préoccupant», a commenté Joëlle Noreau, économiste principale au Mouvement Desjardins. «Nous ne sommes pas isolés. L'économie québécoise subit les con-trecoups d'un recul de l'activité dans l'habitation et de l'inertie manufacturière aux États-Unis.»

Le Québec se démarque dans les dernières données d'un marché du tra-vail canadien qui, par ailleurs, subit plus que jamais l'influence du vieillissement de la population. Ainsi, la forte hausse du taux de chômage québécois mesurée en décembre est à l'image d'une année particulièrement décevante au chapitre de l'emploi. Si le Québec a été la prov-ince ayant récupéré le plus rapidement les emplois perdus lors de la récession de 2008-2009, les derniers mois de 2011 marquent un net revirement de tendance, le Québec se permettant même d'afficher son pire bilan en 30 ans, avec 69 500 emplois perdus au dernier trimestre.

Dans les plus récentes données de Statistique Canada, le Québec est seul à afficher un recul de l'emploi en décem-bre. L'inscription d'une perte nette de 25 700 emplois le mois dernier a fait bond-ir le taux de chômage québécois à 8,7 %, contre 8 % en novembre. L'emploi au Québec a diminué pour un troisième mois consécutif, la perte pour l'ensemble du dernier trimestre atteignant les 69 500 postes, soit une chute de 6,8 % en rythme annualisé.

Parlant de ce trimestre, «il s'agit du pire bilan en près de 30 ans», s'est exclamé Matthieu Arseneau, économiste et stratège à la Banque Nationale. Qualifiant la performance québécoise d'«intrigante», l'économiste a rappelé que le Québec a été l'une des premières provinces au Canada à récupérer les emplois perdus lors de la crise de 2008-2009. «Il ne faut pas conclure que l'économie de la province est en réces-sion. D'abord, le fossé actuel entre la

situation de l'emploi au Québec et dans le reste du Canada est exceptionnelle-ment large. Ensuite, les plus récentes données sur les ventes au détail, les mises en chantier résidentielles et les ventes manufacturières dépeignent une économie en croissance et non en con-traction», s'est-il empressé d'ajouter.

Dernier de la classeLa contre-performance québécoise a ramené la création d'emplois à l'échelle canadienne à 17 500 le mois dernier. Il s'agit toutefois d'un premier gain en trois mois, concentré dans le segment à temps partiel et essentiellement chez les travailleurs plus âgés. Une hausse du nombre de personnes participant au marché du travail vient cependant expli-quer la légère progression, de 7,4 à 7,5 %, du taux de chômage canadien entre novembre et décembre.

Selon Statistique Canada, sur l'ensemble de l'année l'économie canadienne a créé 199 200 emplois, soit une progression de 1,2 % comparativement à 1,8 % en 2010. Le travail autonome a augmenté de 2 % et le nombre d'employés du secteur privé, de 1,3 %, l'emploi dans le secteur public demeurant en définitive inchangé.

En moyenne sur l'année, le taux de chô-mage se situe à 7,5 % en baisse de 0,5 point de pourcentage par rapport à 2010. L'on retient également que sur 12 mois, «le nombre de travailleurs à temps partiel a peu varié, tandis que l'emploi à temps plein a progressé de 1,5 % (+208 000)», a ajouté l'agence. Et le nombre total d'heures travaillées a augmenté de 1,4 %.

À l'opposé, l'emploi au Québec est en baisse de 51 000, ou de 1,3 % compara-tivement à décembre 2010. Dans la province ontarienne voisine, l'emploi a pris le chemin inverse, augmentant de 15 700 en décembre et poussant l'augmentation annuelle à 91 000 emplois, en hausse de 1,4 %. Le taux de chômage ontarien a terminé l'année à 7,7 %, soit un point de pourcentage

sous le taux québécois.

Moyenne annuelleCes dernières observations, faites d'un mois de décembre à l'autre, ne traduisent toutefois pas la même réalité lorsque la moyenne annuelle est utilisée. Cette dernière approche, retenue par les économistes parce que moins tributaire de la performance d'un seul mois, fait ressortir une création nette de 38 500 emplois au Québec en 2011, en net repli par rap-port au gain net de 68 700 mesuré en 2010. En Ontario, la moy-enne annuelle indique une création nette de 121 300 emplois l'an dernier, après celle de 108 000 en 2010. «Depuis 2008, le Québec affiche un gain net de 73 000 emplois, contre 65 000 pour l'Ontario», a renchéri Joëlle Noreau, économiste principale au Mouvement Desjardins.

N'empêche, il s'agit pour le Québec d'une année décevante au chapitre de l'emploi, avec un dernier trimestre «préoccupant», a commenté Mme Noreau. «Nous ne sommes pas isolés. L'économie québécoise subit les contre-coups d'un recul de l'activité dans l'habitation et de l'inertie manufacturière aux États-Unis», résume-t-elle.

La contraction du marché du travail québécois, particulièrement prononcée au dernier trimestre, fait écho à la dété-rioration des conditions économiques depuis septembre, alimentée par le débordement de la crise de la dette sou-veraine sur les marchés financiers et par une conjoncture économique plus diffi-cile en Europe. Benoit P. Durocher, économiste principal au Mouvement Desjardins, n'a également pas été sans rappeler que la croissance du marché du travail au Canada et au Québec a été particulièrement vigoureuse en 2010 et en première moitié de 2011. «Contrairement à plusieurs autres régions dans le monde, notamment aux États-Unis [voir autre texte, page C 1],

le rattrapage est terminé depuis un cer-tain temps. Dans les circonstances, la progression de l'emploi devrait davan-tage refléter l'évolution de la production au cours des prochains mois», a-t-il souligné. Ainsi, avec la croissance économique plutôt modeste attendue au premier semestre de 2012, «il faut s'attendre à ce que la création d'emplois demeure assez limitée dans les mois à venir».

Une autre donnée ressort du bilan de Statistique Canada, qui vient cette fois témoigner de l'impact du vieillissement de la population. En décembre, l'emploi a progressé de 24 000 chez les per-sonnes âgées de 55 ans et plus, expli-quant l'essentiel des gains observés sur le marché du travail le mois dernier. «L'emploi pour ce groupe d'âge était en hausse de 3,4 % (+102 000) par rapport à 12 mois plus tôt. Cette hausse est presque entièrement attribuable au vieil-lissement de la population, le nombre de personnes dans ce groupe d'âge ayant augmenté de 3,2 % au cours de la péri-ode.» À l'autre extrémité du spectre, l'emploi chez les jeunes de 15 à 24 ans a diminué de 17 000 en décembre, encaissant un troisième mois consécutif de recul. «À la suite de cette baisse, l'emploi chez les jeunes était de 12 000 (-0,5 %) en deçà du niveau observé 12 mois plus tôt», a ajouté Statistique Canada.

Sources : Actualités économiques

Même sans forte augmentation des impôts, le salaire net des Canadiens sera un peu moins élevé à compter du 1er jan-vier, en raison, notamment, de la hausse des primes d'assurance-emploi.

La Fédération canadienne des con-tribuables affirme que les primes d'assurance-emploi et le Régime de pen-sions du Canada priveront les travailleurs et leurs employeurs d'un total d'environ 306 $ en 2012.

Le 1er janvier, les travailleurs verront leurs primes d'assurance-emploi aug-menter de 5 ¢, à 1,83 $, par tranche de 100 $ de revenu imposable, tandis que le maximum de la rémunération assurable passera à 45 900 $, contre 44 200 $. De

plus, le maximum des gains annuels ouvrant droit à pension sera de 50 100 $, comparativement à 48 300 $.

En conséquence, les chèques de paye des employés atteignant le maximum seront inférieurs de quelque 142 $ sur l'ensemble de l'année. Les employeurs seront quant à eux plus durement touchés puisqu'ils seront privés de 164 $.

Cependant, la plus importante modifica-tion apportée en matière d'impôt con-cernera le taux d'imposition des sociétés. À compter du 1er janvier, les entreprises verront leur taux d'imposition fédéral passer de 16,5 % à 15 %.

Salaires 2012; une année à la baisse…

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Algérie : Élections en vue…L’Algérie ne sera pas en reste dans le courant de changement politique vécu par le reste du Maghreb en 2011. Des élec-tions législatives sont annoncées pour Mai 2012. Verra-t-on la boite de Pandore s’ouvrir encore une fois en laissant som-brer le pays dans une instabilité politique saignant les forces vives d’un peuple meurtri par une guerre civile qui n’a encore pas révélé tous ses secrets? Doit-t-on se mettre dans l’expectative ou, au contraire, participer à un processus élec-toral promettant un réel changement et une alternance effective du pouvoir?

Pour justifier ces questions, il sera sans doute utile de rappeler qu’en 1991, l’Algérie a connu des élections qui firent la part belle aux islamistes ; cela se termi-na par une interruption du processus élec-toral et la suite nous la connaissons tous. Une vague d’émigration s’en est suivi faisant en sorte que le pays perde sa nomenklatura intellectuelle, installée, depuis principalement en France et au Canada. Cette diaspora est, souvent, réticente à tout engagement dans tout rendez-vous électoral. Dissuadée sans doute aussi par la multiplicité des ten-dances et idées politiques aussi nom-breuses que les idées des membres de la communauté Algérienne à l’étranger.

L’année passée, nous avons vu l’implication des Tunisiens, installés au Canada, dans des élections, qui ont vu l’émergence d’une Assemblée constitu-ante octroyant à la Tunisie des instances politiques provisoires à éviter au pays une vacance du pouvoir après le départ de Ben Ali.

Le Maroc a vécu, également, un change-ment de gouvernance, qui a vu l’avènement d’ un gouvernement dominé par un parti Islamiste modéré.

Et l’Algérie ?On se souvient que lors d’une visite à Montréal en Novembre 2011, le Chef du parti d’opposition RCD, M. Saïd Saadi a animé une conférence débats ou il a réité-ré sa dénonciation des méthodes utilisées

par le pouvoir en place pour se maintenir au pouvoir.

Pour M. Saadi : “ le pouvoir Algérien agite l’épouvantail de l’islamisme pour terroriser le peuple afin qu’il ne s’allie pas à cette mouvance ”; il déclarait néanmoins “ préférer vivre sous un régime islamiste, plutôt que le régime actuel ”, qu’il accuse de faire le lit de l’islamisme ; il cite pour exemple le code de la famille.

Le leader du RCD évoquait par ailleurs les élections dont la date vient d’être annoncée en réclamant notamment « une surveillance internationale lors du pro-chain scrutin législatif» estimant que la présence d’observateurs étrangers sera un gage pour obtenir des élections libres. “ Il faut établir un cahier des charges puis le respecter scrupuleusement ” : a-t-il égale-ment affirmé.

Mais ceci, c’est l’avis de Saïd Saadi et il n’engage que lui. Pour notre part, nous aurons sûrement l’occasion de nous faire une meilleure idée dès les tous prochains jours. Il est certain en effet que nous n’allons pas tarder à Nous allons, sure-

ment, voir défiler les représentants des différents partis politiques Algériens venus ici pour sensibiliser les potentiels électeurs au programme de leurs candi-dats. Ceci est d’autant plus vrai que

depuis deux législatures, la communauté nationale résidante en Amérique du Nord est représentée à L’Assemblée populai-re…

Maghreb

Par Wahid Megherbi

Le tour cycliste du Maroc passera par l’Algérie. Les fédérations de cyclisme des pays se sont alliées afin de plaider pour la cause sportive et le gouvernement algérien a décidé d’ouvrir la frontière avec le Maroc. La 23ème édition du tour cycliste du Maroc prévue du 23 mars au 1er avril prochain passera bel et bien par l’Algérie, rapporte le quotidien arabe Asharq al-Awsat. La Fédération marocaine de cyclisme « a programmé une 3e étape de 160 km qui doit relier Guercif (est du Maroc) à Maghnia en territoire algérien via Oujda (ville frontalière de l'Algérie) », déclarait à l’AFP, jeudi dernier, son président, Mohamed Belmahi. Le passage frontalier entre les deux pays, Zouj Bghal, sera ouvert pendant une journée.

D’après les déclarations du juge de la cour de Maghnia, le gou-vernement algérien a donné l’ordre de prendre toutes les mesures administratives et sécuritaires pour mener à bien l’opération.

« A l’instar du tour de France qui passe par la Belgique, la Fédération marocaine de cyclisme a eu l’initiative d’écrire à la fédération algérienne afin de passer par le ville de Maghnia en Algérie. Les gouvernements se sont ensuite concertés. Il nous a fallu deux semaines pour obtenir l’accord », explique le Secrétaire de la Fédération.

La frontière entre le Maroc et l’Algérie est fermée depuis 1994. Depuis lors, les relations entre les deux pays sont marquées par un grand différent, celui du Sahara. L’ouverture prochaine de la frontière rappelle celle de 2009 et 2010 pour le passage d’un convoi humanitaire à destination de Gaza.Il y a quelques mois encore, plusieurs associations algériennes réclamaient l’ouverture de la frontière, appelant à la « concré-tisation de l’union du Maghreb ». La rencontre de la diplomatie maghrébine prévue en février prochain pourrait ainsi être por-teuse d’espoir.

Une journée de diplomatie par le sport La frontière algéro-marocaine sera ouverte le 1er avril…

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nº 172 du 19 janvier au 2 février 201214 Atlas.Mtl

Maghreb

TunisieLe Canada recrute…

Dans le cadre de son programme de promotion de la francophonie, l’ambassade du Canada en Tunisie a organisé pour la troisième fois une session de recrute-ment au profit de jeunes Tunisiens désirant partir tra-vailler au Canada. D’ici la fin du mois de février 2012, une trentaine de jeunes, filles et garçons, iront entamer une nouvelle vie en Amérique du Nord. Marie Pouliot, agent d’immigration à l’ambassade a reçu le 13 janvier une dizaine parmi les nouvelles recrues, pour leur accorder leur visa professionnel.

En quoi consiste le programme de promotion de la francophonie ? « Il s’agit d’une campagne qui a l’habitude d’avoir lieu en France et en Belgique.

Depuis trois ans, elle se passe en Tunisie parce qu’on y trouve le terrain propice. Des employeurs canadiens viennent ici pour recruter des Tunisiens, dans dif-férents domaines d’activités », explique Marie Pouliot. Cette session de recrutement se fait en collab-oration avec l’Agence Nationale pour l’Emploi et le Travail indépendant (ANETI).

Les principales spécialités prisées par les recruteurs canadiens sont en relation avec le domaine de la res-tauration, la santé, les télécommunications, la soudure et la mécanique.

« Nous faisons la promotion auprès des employeurs canadiens. Ils nous envoient la description des profils qu’ils recherchent. Nous contactons l’ANETI, qui s’occupe d’une première sélection, ensuite les employeurs canadiens viennent sur place pour faire passer des interviews et des tests aux candidats. Après quoi ils arrêtent leur choix », ajoute la responsable. Au mois de novembre dernier, sept employeurs cana-diens se sont déplacés en Tunisie, pour faire passer des entretiens aux éventuels intéressés.

Les dix recrues qui auront la chance de partir bientôt travailleront dans la restauration et la mécanique.

Prochain rendez-vous : Mars 2012Au mois de mars prochain, quatre nouveaux employ-eurs canadiens vont visiter la Tunisie pour une nou-velle cession de recrutement : « Quand un employeur canadien est satisfait de ses nouvelles recrues, il en parle autour de lui et il crée un engouement. C’est le cas de la Tunisie où l’on trouve des candidats de qual-ité », précise Marie Pouliot. Au bout de la période d’embauche stipulée dans le contrat, celui-ci est généralement reconduit par l’employeur s’il est satis-fait du rendement du candidat.

C’est sans oublier que le Canada est truffé d’opportunités pour les émigrés qualifiés. « Quasiment tous ceux qui sont partis durant les ses-sions précédentes sont toujours au Canada parce qu’ils réussissent », précise l’agent du service émigration.

Selon la Presse Canadienne à Montréal (Canada), l’un des plus grands groupes d’ingénierie et de con-struction au monde, le canadien SNC-Lavalin a obtenu un contrat de 340 millions de dollars pour la conception et la construction d’une centrale au gaz d’une puissance de 429 MW à Sousse. La firme québécoise réalisera ce projet en collaboration avec Ansaldo Energia, de Gênes en Italie, principal fabri-cant italien de centrales électriques et de turbines.

SNC-Lavalin est chargée des travaux d’ingénierie et

de tout le matériel auxiliaire, qui comprend la con-struction du générateur de puissance, les installations de traitement du gaz et de l’eau, l’air comprimé et l’installation de l’équipement d’alimentation élec-trique. Pour sa part, Ansaldo Energia fournira l’équipement du générateur de puissance et sera responsable de sa maintenance pendant 12 ans.

Le travail, qui devrait débuter fin décembre 2011, durera environ 30 mois.

SNC-Lavalin décroche un gros contrat

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Maghreb

Le 30eme marocain depuis l’Indépendance du pays en 1956, a été présenté au chef de l’État le 3 janvier dernier. Particularité de cette équipe exécutive, qui doit cependant encore recueillir la confiance du Parlement : né des élections législatives du 25 novem-bre 2011 qui avaient donné une majorité au Parti Justice et Développement, il est le premier à être dirigé par une person-nalité issue d’un parti politique dont le référent principal est la religion.

Cette caractéristique est-elle le signe que le pays va entrer en révolution poli-tique? Rien n’est moins vrai. En fait il est bien plus juste de penser que les processus de démocratisation entamé il y a un peu plus d’une décennie mainte-nant vont se poursuivre. Le premier indicateur de cette «continuité positive» est le fait que le parti majoritaire gagne certes le portefeuille de chef du gouver-nement; mais il est quand même obligé de constituer une alliance avec d’autres partis politiques n’ayant ni les mêmes référents ni les mêmes vues. L’exercice du pouvoir exécutif sera donc négocié au jour le jour.

Et le tout nouveau Premier ministre en est parfaitement conscient puisque, dès sa première déclaration de chef de l’exécutif il affirmait que si "Le nou-veau gouvernement dispose d’une réelle volonté de réforme» il n’en restera pas moins «fidèle aux engagements pris par l’État» en particulier en matière d’affaires étrangères où dit-il toujours «Nous encouragerons les alliances actu-elles et bâtiront de nouveaux partenari-ats qui conforteront la place du Maroc à l’échelon Maghrébin, Arabe, Africain et international».

Conscient que gouverner n’est pas tou-jours une partie de plaisir, M. Benkirane à cru bon de préciser aussi que «aucun gouvernement au monde ne peut rem-plir sa mission que si le peuple est avec lui et que toutes les forces vives de la nation sont mobilisées pour entrepren-dre des réformes».

"L’ensemble de l’exécutif nommé fera en sorte que l’action gouvernementale soit en harmonie avec les ambitions du Roi Mohammed VI et sa volonté, dans le cadre de la volonté commune des partis de la coalition" a par ailleurs prudemment conclu Abdelilah Benkirane dans cette première déclara-tion.

Le nouveau gouvernementIl a fallu réunir pas moins de quatre par-tis politiques pour constituer la majorité qui a permis à Abdelilah Benkirane de devenir président de l’Exécutif : son parti le Parti Justice et Développement à référent religieux qui détiendra 11 por-tefeuilles, le parti de l'Istiqlal (centre droit) qui désigne 6 ministre, le Mouvement Populaire (tendance amazigh) à qui reviennent 4 porte-feuilles, le Parti du Progrès et du Socialisme (communiste) 4; pour faire bonne mesure 5 personnalités sans affil-iation politique ont été appelées au gou-vernement. Voici la composition du gouvernement selon les appartenances politiques

Parti Justice et Développement

Abdellah Baha : ministre d'État. Saad-Eddine El Othmani : ministre des Affaires étrangères et de la coopéra-tion. Mustafa Ramid: ministre de la Justice et des libertés. Lahcen Daoudi : ministre de l'Enseignement supérieur, de la recher-che scientifique et de la formation des cadres. Aziz Rabbah : ministre de l'Équipement et du transport. Mustapha El Khalfi : ministre de la Communication, porte-parole du gou-vernement. Abdelkader Aâmara : ministre de l’industrie, du commerce et des nou-velles technologies. Bassima Hakkaoui : ministre de la sol-idarité, de la femme, de la famille et du développement social. Lahbib Choubani : ministre chargé des Relations avec le parlement et la société civile. Mohamed Najib Boulif : ministre délé-gué auprès du chef de gouvernement chargé des Affaires générales et de la gouvernance Idriss Azami Al Idrissi: ministre délé-gué auprès du ministre de l'économie et des finances chargé du budget.Parti de l’Istiqlal

Nizar Baraka : ministre de l'Économie et des finances. Mohamed El Ouafa: ministre de l’Éducation nationale. Fouad Douiri: ministre de l'Énergie, des mines, de l'eau et de l'environnement. Abdessamad Qaiouh : ministre de l’Artisanat. Youssef Amrani : ministre délégué auprès du ministre des Affaires

étrangères et de la Coopération. Abdellatif Maâzouz : ministre délé-gué auprès du chef de gouvernement chargé des Marocains résidant à l'étranger.

Mouvement Populaire

Mohand Laenser : ministre de l'Intérieur. Mohamed Ouzzine : ministre de la Jeunesse et des sports. Lahcen Haddad : ministre du Tourisme. Abdelâdim El Guerrouj : ministre délégué auprès du chef de gouverne-ment chargé de la fonction publique et de la modernisation de l'administration.

Parti du Progrès et du Socialisme

Nabil Benabdellah : ministre de l'Habitat, de l’urbanisme et de la poli-tique de la ville.

El Hossein El Ouardi : ministre de la Santé. Abdelouahed Souhail : ministre de l'Emploi et de la formation profession-nelle. Mohamed Amine Sbihi : ministre de la Culture.

Sans appartenance partisane

Ahmed Toufiq: ministre des Habous et des affaires islamiques. Aziz Akhannouch : ministre de l'Agriculture et de la pêche maritime. Driss Dahak : secrétaire général du gouvernement. Abdellatif Loudiyi : ministre délégué auprès du chef de gouvernement chargé de l'Administration de la défense natio-nale. Charki Draiss : ministre délégué auprès du ministre de l'Intérieur.

Le 30 eme gouvernement du MarocCohabitation et continuité

Le président tunisien Moncef Marzouki se rendra au Maroc et en Algérie et à partir du 6 février, vient d’annoncer Saad Eddine Othmani, ministre marocain des Affaires étrangères. Ces visites interviennent au moment où l'Union du Maghreb arabe (UMA) tente de prendre un nouvel essor dans le cadre de la nouvelle donne dans cette région, au lendemain du printemps arabe qui a vu un rapprochement entre pays de cette région. Fondée en février 1989, l'UMA regroupe cinq pays: Maroc, Tunisie, Algérie, Libye, et Mauritanie, mais cette organisation est en panne depuis des années en rai-son notamment de différends entre ses membres. Son dernier sommet régional date de 1994.

Le président tunisien attendu à Rabat début février

Abdelillah Benkirane

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Points de vue

Victoire électorale du PJ D Une équation pour une coalitionLa victoire du parti de la justice et du développement aux dernières élections législatives est une première dans l’histoire politique du Maroc. Cette réussite couronne un processus inauguré par le discours royal du 9 mars 2011 qui répondait à la pression d’une large frange du peuple marocain revendiquant des réformes urgentes. Devant tant de mécontentement, la montée de ce parti était imminente, la chute des partis de la Koutla et surtout de l’USFP traduisent finalement la situation d’un paysage politique marocain nébuleux, dont les repères écartelés ont plus que jamais besoin de concertation. Ainsi, les résultats de ces élections traduisent non seulement une sanction contre certains partis, mais aussi l’aspiration de tout un peuple à une ère nouvelle, celle de la démocratie et de la justice sociale.

La moralisation de la vie publiquePour autant que le PJD ne s’est pas encore compromis dans des scandales, il est évident qu’il tire sa popularité de la moralisation de la vie publique, entre autres, qui l’a porté au devant de la scène. Abdelilah Benkirane a déjà donné le ton en allant de pied ferme avec une austérité budgétaire et l’instauration d’un sang neuf au sein du gouvernement en réduisant de ce fait le nombre de ministres. Rassurant, Benkirane compte sur l’évolution d’un Maroc qui évolue sur la même longueur d’onde que la monarchie, sans bailleurs de fond, et à cheval sur les principes de la justice sociale. Moraliser la vie pub-lique suppose une prédisposition de tous les partis à jouer leur rôle de médi-ateurs pour assainir le climat actuel, et cela ne peut se faire sans œuvrer à ren-dre audible la voix de l’opposition, et en prenant aussi conscience du rôle de la bonne gouvernance dans la gestion des affaires. Il a déclaré récemment aux

médias occidentaux : « l’essentiel de notre programme et de ceux qui vont gouverner avec nous aura deux axes : la démocratie et la bonne gouvernance ». La notion de la démocratie est ainsi appelé à cohabiter avec celle de justice sociale, encore faut-il faire de la bonne gouvernance un objectif stratégique inclusif de toutes les tendances et rester surtout fidèle à l’esprit du PJD et son idéologie fondatrice comme parti islamiste.

De la politique et de la coalitionEn terme de coalition, le PJD est appelé à surmonter d’abord ses propres contra-dictions en faisant de l’objet de ses con-sultations un levier de compensations entre toutes les tendances politiques, de façon à en former une mosaïque capa-ble d’endiguer le mécontentement du peuple. Le nouveau chef du gouverne-ment, en tentant de rallier tout le monde autour d’une monarchie unificatrice, ne peut avoir des résultats probants qu’en appliquant sciemment le programme proposé lors des élections. Ceci ne sera pas évident dans l’immédiat tant que l’assainissement de la vie politique et publique n’est pas abordé avec des pro-grammes sérieux. Cela dit, les coali-tions ne doivent pas occulter le mouve-ment du 20 février. Or, malgré la dis-corde dans les rangs de ce mouvement, il y a lieu d’établir que le paysage poli-tique marocain sera éventuellement dominé par trois grands acteurs : la monarchie, le PJD et le mouvement du 20 février.

La question serait de voir comment ce mouvement s’organisera dans ce nou-veau paysage politique et comment il restera dans la même tendance contesta-taire du printemps arabe. La question aussi serait de savoir comment les islamistes du PJD continueront de com-

poser avec le roi qui conserve encore de larges privilèges mandatés par les claus-es de la nouvelle constitution, et com-ment ils devraient composer avec des technocrates libéraux issus des autres partis politiques, et qui auront pour ligne directrice de s’ouvrir à un monde dont les pratiques usuraires dans le monde de la finance internationale ris-que de contrer l’idéologie du parti.

De la cravate et de l’éluParmi les leaders du monde qui abhor-raient le port de la cravate, citons le père de la charte des droits et des liber-tés canadiennes Pierre Elliott Trudeau. Bousculade de l’image de l’homme politique figé ou souplesse intellectu-elle? Si le style fait l’homme, l’homme ne fait-il pas le style?

Du coté de chez les marocains, Abdelilah Benkirane a avoué ne pas savoir nouer une cravate. Il aurait bien pu insinuer qu’il n’aime tout simple-ment pas porter la cravate, ou qu’il lui arrive de la porter très rarement, mais il n’a pas fait dans la langue de bois. Or, sans nous enfarger dans les suppositions psychanalytiques où l’étiquetage risque d’être de mise, il va sans dire que la

spontanéité de l’élu l’emporte dans un tel contexte. Dans un récent sondage effectué auprès des citoyens marocains, 82% avouent qu’ils font confiance au PJD grâce au sérieux et à la fiabilité de son engagement, mais aussi à la sim-plicité de ses leaders. Il serait enfin judicieux que le PJD agrémente ses approches par plus d’ouverture envers le peuple, toutes appartenances et con-fessions confondues et sans discrimina-tion aucune, et aussi par les vertus du travail, sans cesser de barrer la route à tout ces satrapes, techniquement imbus de leur apparence, et qui tiennent mor-dicus à leurs privilèges. Le PJD peut-il réussir dans ses coali-tions et sa nouvelle mission? Cela dépendra de sa capacité à contenir la rogne sociale du peuple. Cela dépendra aussi de sa capacité à vaincre ses pro-pres contradictions en tranchant entre le populisme et l’allégeance. L’avenir nous dira s’il réussira ce défi, ou s’il finira par entrer dans le moule du makhzen comme les autres partis qui l’ont précédé au pouvoir.

*[email protected]

Devant le soulèvement des peuples arabes contre l’injustice, l’absence de démocratie et de libertés et la revendication de la sim-ple dignité avant tout, chacun des régimes des pays concernés a opté une attitude pour gérer les mouvements. C’est ainsi qu’au Maroc, suite aux contestations du mouvement du 20 février, les décideurs ont privilégié la voie pacifique de la sag-esse en optant pour des changements, qui ne répondent pas totalement aux attentes des Marocains, certes; mais, il faut le reconnaitre, ces changements permettent tout de même de garder l’espoir en une transformation graduelle vers une démocratie plus concrète permettant une répartition équitable des richesses et une équité des chances pour tous les citoyens.

Dans l’histoire du pays depuis son indépendance, Le 25 novembre2011 res-tera une date considérée comme le début d’une ère nouvelle. En effet, elle a connu les premières élections législatives una-nimement reconnues libres, indépendantes et n’ayant subi aucune altération. Bien que le taux de participation déclaré officielle-ment ne fût que de 45.40%, c’est la pre-

mière fois qu’il y a unanimité entre tous les acteurs politiques, les observateurs nationaux et internationaux et la société civile marocaine sur le fait que ces élec-tions ont été une réussite sans précédent. Ce qui ne rend que plus crédible la vic-toire du parti Justice et du Développement (PJD) qui enlève 107 sièges sur un total de 395 soit 27.08%.

Une première lecture du fait révèle nette-ment une régression des partis dits pro-gressistes et libéraux, sanctionnés pour leurs résultats médiocres réalisés depuis 1997, au nom d’un gouvernement dirigé par le socialiste Abderrahman El-Youssoufi. Pour laisser place à la mon-tée du parti islamique PJD, les partis de la Koutla (PI, USFP et le PPS) réunis n’ont remportés que 109 sièges.

La seconde observation portera sur la défaillance du mode électoral adopté, qui ne peut donner, en aucun cas, à un parti la possibilité de constituer une majorité aisée lui permettant de gouverner seul et d’appliquer son programme, d’où la nécessité d’une cohabitation politique sys-

tématique, impliquant des concessions contraignantes en terme de respect du choix de l’électorat d’une part et d’autre part d’être effectivement jugé sur résultats de fin du mandat.

En dernier lieu il faut attirer l’attention sur le fait qu’ il importe de noter que toutes les étapes qu’a traversé le Maroc au cours de la dernière année, ne sont que des moy-ens; la fin étant le résultat auquel vont mener ces changements. Il est donc trop tôt pour juger du succès ou de la stabilité du processus de réforme au pays. Ceci dit, il est clair que les défis demeurent énormes, l’héritage étant lourd, la respon-sabilité de réussir incombe à tout le monde et à tous les niveaux, institution royale, partis politiques (majorité et opposition) et société civile.

Car si tout le monde est unanime sur la moralisation de la vie politique, la revalo-risation des institutions, la promotion de la bonne gouvernance et du développement humain, le véritable tournant historique, décisif si le Maroc veut réellement créer la différence par rapport aux autres et par le

fait même éviter l’enlisement dans la con-frontation, est le succès de la démarche initiée par le scrutin du 25 novembre 2011, succès qui doit se dessiner avec ce gouver-nement; même si l’on ne croit pas comme beaucoup semblent le penser, qu’ un éven-tuel échec du gouvernement Benkirane serait une catastrophe nationale. Mais les risques demeurent importants; les attentes vis-à-vis du nouveau gouvernement sont immenses. Il aura besoin d’une opposition constructive - levier indispensable pour l’aider à la réalisation et à la concrétisa-tion de résultats capables de satisfaire la rue. Il aura besoin aussi de citoyens eux aussi participatifs, patients et vigilants.

Cela sera-t-il le cas? Les prémices sem-blent moins encourageantes, sinon quelle explication pouvons-nous donner à cette multitude des manifestations et sit-in a travers tous le pays qui mettent beaucoup de sable dans le mécanisme du change-ment rejoignant ainsi objectivement des lobbys qui ne manqueront pas de s’opposer aux vœux de progrès et de développement du peuple Marocain et de son Roi?

Les difficiles voies du changement

Par Kamal Benkirane*

Par Hajjar Jerroumi

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Société

Lutte au profilage racial et socialMontréal se dote d’un plan d’actionLe maire de Montréal M. Gérald Tremblay, le directeur du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) M. Marc Parent, et le président du conseil d’administration de la Société de trans-port de Montréal (STM) M. Michel Labrecque, ont annoncé le 17 janvier la démarche de la Ville et de ses services pour lutter contre le profilage racial et social.

« Nous pouvons être fiers de vivre dans une ville inclusive, reconnue pour la richesse de sa diversité, une ville où l’on peut vivre en harmonie, dans le respect des droits et différences de chacun. Le profilage, quel que soit ses formes, est inacceptable parce qu’il remet en question les valeurs d’inclusion, d’égalité, de dig-nité qui sont chères aux Montréalais. La lutte au profilage racial et social est un enjeu majeur de notre Administration et toutes les entités de la Ville se joignent à nos efforts pour y mettre fin », a déclaré le maire de Montréal, M. Gérald Tremblay.

En effet, les services centraux de la Ville de Montréal joueront un rôle-clé dans la mise en place des actions pour contrer le profilage racial et social et entend à cet effet créer un Comité d’intégration des mesures en matière de profilage. Celui-ci se penchera principalement sur les six enjeux suivants pour relever le défi de la

discrimination raciale : la sécurité pub-lique, l’accès à l’égalité en emploi, la ges-tion et le partage de l’espace public, la formation des ressources humaines ainsi que le développement social et la lutte à la pauvreté.

Un comité spécialCe comité, composé d’élus et de représentants du SPVM, de la STM, de l’Office municipal d'habitation de Montréal, de représentants des arrondisse-ments, du service du capital humain de la Ville de Montréal et de la direction de la diversité sociale, assurera le suivi et la coordination des différentes mesures et proposera des mécanismes de reddition de compte.

Un projet avant-gardisteEn ce qui concerne le SPVM, il a arrimé sa définition du profilage racial à celle de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse. De plus, il s’est doté de l’un des plans les plus avant-gardistes au Canada.

« En mai dernier, j’ai pris l’engagement de déposer un plan pour prévenir, agir et contrer le phénomène du profilage racial et social qui pouvait exister au sein du SPVM. Aujourd’hui, je suis heureux de vous annoncer qu’après une consultation auprès de nos différents partenaires insti-tutionnels et des différentes communautés

culturelles, nous lançons un plan stratégique afin de contrer ce phénomène », de dire Marc Parent, directeur du SPVM. « Bien que ce genre de plan touch-ant l’aspect humain doive évoluer avec la société, il n’en demeure pas moins qu’il est l’un des meil-leurs au Canada », conclut-il.

Le SPVM a également adapté sa politique interne à la réalité opérationnelle d’une ville cos-mopolite comme Montréal. De son côté, la STM compte poursuivre la série d’actions qu’elle a implantées au fil des ans pour contrer le racisme et la discrimination. « L’ensemble des initiatives mises de l’avant par la STM depuis 1987 vont dans le même sens que les recommandations de la Commission des droits de la per-sonne et de la jeunesse du Québec. En effet, la Société continue de mettre beau-coup d’efforts pour contrer le profilage racial, notamment avec son code d’éthique, la formation continue de ses employés travaillant avec la clientèle et l’accroissement de son bassin d’employés pour bien refléter la représentativité de la communauté qu’elle dessert. À cet égard, 20 % des employés sont membres d’une minorité visible ou ethnique, une hausse de 8 % depuis 2006 », a souligné M. Labrecque.

Enfin, rappelons que Montréal est un acteur de premier plan et un leader en matière de gestion de la diversité. En plus de ses différentes déclarations et de sa Charte montréalaise des droits et respon-sabilités, Montréal a été reconnue à l’automne 2011 par le Conseil de l’Europe et la Commission européenne comme une « Cité interculturelle ». « Cette reconnaissance internationale est un témoignage éloquent des efforts consentis par notre Administration afin que les quelque 120 communautés qui s’y côtoi-ent y vivent en harmonie », a conclu le maire.

Source: Ville de Montréal

Le Dr Omar Samaouli, gérontologue, auteurs de plusieurs ouvrages sur les pro-blèmes des communautés migrantes, vient de lancer via internet, un appel visant à apporter des solutions durable à un problème récurrent et dramatique : les situations dramatiques résultant des décès d’émigrants isolés ou démunis. Voici le texte diffusé par le Dr Samaouli :

« Devant la multiplication des situations dramatiques devant lesquelles se retrou-vent nombreux compatriotes marocains qui ne vivent pas en famille, en cas de décès à l’étranger, pour être enterrés ou rapatriés au Maroc : blocage des comptes et avoirs bancaires, refus systématique des prestataires du funéraires d’avancer des frais d’obsèques, il est nécessaire qu’une mesure dans ce sens soit étudiée et mise en pratique le plus rapidement.

L’action caritative des institutions tout

comme les élans de solidarité spontanés que nous observons doivent continuer à bénéficier aux nécessiteux, aux sans argent et aux gens dans une grande détresse financière. Mais nos compa-triotes qui vivent seuls, qui disposent d’un compte bancaire dans un établisse-ment marocains parce qu’ils n’ont pas souscrit un contrat obsèques ou n’ont pas donné de leur vivant une procuration à un proche, se retrouvent dans cette même difficile également.

Nous appelons à un changement des pra-tiques bancaires qui doivent intégrer cette difficulté dans leur gestion des comptes de nos compatriotes. Une réforme est plus que nécessaire. Elle nous met tout autant en conformité avec l’éthique musulmane nous faisant obligation de procurer une sépulture à un musulman et apporte une solution pratique à des situa-tions sociales dramatiques et détestables

que nous ne pouvons plus tolérer. En conséquence nous proposons à l’examen l’objet de la réforme suivant :

• Toutressortissantmarocain résidant à l’étranger, tit-ulaire d’un compte dans un établissement bancaire marocain, doit automatiquement pouvoir bénéficier d’une prestation enter-rement ou rapatriement en cas de décès à l’étranger et ce même sans avoir souscrit un contrat obsèques.

• Enl’absenced’ayantsdroits ou de mandataire, les services ban-caires doivent assurer les frais d’obsèques avec possibilité de reprises sur succession.»

Ayant tous eu à connaître de situations

tels que celles décrites par le Dr Samaouli,il est certain que nous serons nombreux à soutenir sa démarche.

À cette fin, soyez nombreux à écrire, pour manifester votre soutien à l’adresse : [email protected]

Inhumations et rapatriements de dépouillesAppel à une réforme des systèmes en vigueur

M. Gérald Tremblay et M. Marc Parent,

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Société

Association Solidarité Canada MarocUne action de plus au bénéfice des enfantsà besoins spécifiques

L'Association Solidarité Canada Maroc (ASCM) procédera, dimanche 22 janvier à Casablanca, à la dis-tribution de dons humanitaires (médicaments, matéri-els médical et paramédical et autres) et ce, dans le cadre de son action humanitaire au profit d'enfants à besoins spécifiques et aux familles nécessiteuses, apprend-on lundi auprès de sa présidente Mme Khadija Lamrani.

Organisée en partenariat avec les associations marocaines "Bénévoles Sans Frontières Maroc" et "ISSAFARNE", cette opération se éroulera au quartier Moulay Abdallah, à Casablanca, sous la supervision de bénévoles actifs au sein de l'ASCM, ajoute-t-on de même source.

Le conteneur de 40 pieds que l'Association Solidarité

Canada Maroc, a été envoyé au Maroc en collabora-tion avec son partenaire Collaboration Santé Internationale (CSI) a indiqué Mme Lamrani. .

"La date du 22 janvier est retenue pour la distribution, au quartier Moulay Abdallah à Casablanca, de dons composés de biens humanitaires d'origine canadienne, américaine, hollandaise et japonaise", a-t-elle précisé.Cette action de bienfaisance sera parrainée par l'humoriste Hassan El Fad.

La mission principale de l'ASCM est de venir en aide aux personnes handicapées et démunies au Maroc. Depuis sa création le 15 mars 2002, l'ASCM participe

également aux actions des organismes canadiens et québécois qui œuvrent dans ce même sens au Québec et au Canada. Cette mission se concrétise par différen-tes activités d'aide dont l'opération annuelle sac d'école fait partie.

Lors de la rentrée scolaire 2011-2012, ce sont 320 enfants de l'école Nouirate du groupe scolaire Ibn Roumi, Commune Nouirate de la province Sidi-Kacem, qui ont bénéficié de cette opération, rappelle-t-on.

Source : Maghreb Arabe Presse

Pour la deuxième année consécutive, l'humoriste marocain Hassan El Fad a donné à Paris, une nou-velle “Soirée du Rire Solidaire”, avec le défi aussi de rendre le sourire à ceux qui ont en le plus besoin, les enfants en situation difficile au Maroc. En parrainant cette manifestation caritative portée par des jeunes Marocains de l'association française “KeepSmiling”, El Fad fait d'une pierre deux coups: aider l'association à financer son projet de point d'accueil d'enfants des rues à Marrakech, et soutenir

de jeunes humoristes en début de carrière en les invi-tant à se produire avec lui sur scène.

Dimanche 22 janvier Hassan sera de nouveau à l’œuvre sur le front de l’humanitaire en président à Casablanca la cérémonie de remise des dons de l’ASCM, dont il avait également animé, bénévolement, le gala annuel organisé en décembre dernier à Montréal.

Hassan El Fad Un humoriste au service des bonnes causes

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Société

Vivre ensembleTournoi de Triballon à Montréal-NordÀ l’initiative du Conseil des leaders religieuxLe Conseil des leaders religieux de Montréal-Nord organise un tournoi interreligieux de Triballon samedi 21 janvier 2011 destiné aux jeunes de 13 à 18 ans, vivant à Montréal-Nord. Au programme :

- Pour chaque équipe : Soccer, Basket, Volley-ball - Double arbitrage : Éthique et Sportif - Collation et Remise des prix

Objectif du projet : encourager les jeunes à vivre une vie où la dimension spirituelle est toujours présente et, ainsi, éduquer à la paix, à la fraternité entre tous. S’ouvrir à une dimension éthique et spirituelle qui permet de dépasser les préjugés et l’indifférence pour constru-ire un quartier, une ville, un monde plus uni.

Moyen : Faire du sport, dans un esprit

fraternel, avec des jeunes de différentes religions et milieux sociaux et culturels.

Une formule innovante Toutes les équipes, catégorie filles et catégories garçons, devront participer aux trois disciplines sportives basket, soccer et volley-ball. Elles devront avoir une moyenne d’âge de 15 ans.

Elles feront face à un double arbitrage : un arbitrage technique et l’autre éthique. À la fin des épreuves, il sera procédé à la remise de médailles, la marque finale étant une moyenne des points accumulés par les scores tech-niques et éthiques.

Cette formule amène les jeunes à main-tenir un esprit sportif : à donner son 100% sportif et éthique qu’il soit dans sa zone d’excellence ou non; à jouer franc-jeu; à ne pas être mauvais per-

dants; à respecter les arbitres et tous les joueurs; à jouer en équipe et non individuellement; à se réjouir autant pour l’autre que pour lui; à accepter l’erreur et l’échec; à réaliser qu’ensemble… « Nous sommes tous des gagnants ! »

En effet, cette formule implique que les jeunes pourront compter sur leurs compétences sportives dans le sport dans lequel ils excellent s’ils choisissent de rester entre jeunes forts dans une même discipline sportive mais qu’ils devront compter sur leur marque éthique dans les autres sports; à moins qu’ils choisissent de former de équipes composées de jeunes performants dans différentes disciplines, ce qui impliquera une reconnaissance des capacités respectives pour gagner des points

Du côté âge, même chose, soit ils form-eront des équipes 14 - 16 ans et devront se mesurer à des équipes avec des jeunes plus vieux, soit ils feront face à une différence d’âge telle qu’ils dev-ront, pour gagner des point éthiques, s’assurer de faire une place aux plus jeunes.

Source : CLRMN

La Fête d'hiver du RIFE (Rencontre Interculturelle des Familles de l'Estrie) aura lieu le 29 janvier 2012 à 16:30h au Pavillon du parc Bureau 925, rue Walsh Sherbrooke, QC J1G 4L7 :

Comme chaque année l'association Rencontre Interculturelle des Familles de l'Estrie invite les familles de toutes origines, habituée du RIFE, une famille nouvelle-ment arrivée, à participer à cette activité.

Une règle à observer : Chaque famille vient avec un met (un plat cuisiné) et on partage lors d'un repas communautaire. Le RIFE offre les boissons et le dessert ainsi que des cadeaux pour les enfants de 0 à 16 ans, cadeaux distribués par le Père Noël de retour pour

l'occasion.

Une animation familiale inter-culturelle est organisée.La participation est gratuite. Les familles désireuses de participer son priées de s'inscrire par internet directe-ment à l'adresse du RIFE par réponse à ce message.

Pour le passage du père Noël, le RIFE souhaite être infor-mée:- du nombre de personnes participantes,- du nombre d'enfants, - de leur sexe - et de leur âge entre 0 et 16 ans.

Toutes ces informations doi-vent parvenir à l'adresse du RIFE pour le 20 janvier 2012 au plus tard. Courriel: [email protected]

29 JanvierLa Fête d’hiver du RIFE

TorontoLa naissance d’ArganaUne association au féminin plurielGrâce aux efforts fournis par un groupe de femmes marocaines, ARGANA, Association des femmes maroco-canadiennes a vu le jour le 11 décembre 2011.

ARGANA vise à renforcer la visibilité, la participation et l’implication des femmes maroco-canadiennes en particulier, et des femmes d’origine arabe et francophone de manière générale, dans leurs communautés à travers l’Ontario. Inspirée par plusieurs his-toires de succès des femmes immigrantes marocaines qui vivent au Canada, et de leurs expériences quant à surmonter les divers obstacles pour s’intégrer, ARGANA a pour mission de répondre aux besoins des femmes en situation minoritaire, d’assurer une soli-darité nécessaire à leur développement, de lutter contre leur isolement ainsi que de défendreleurs intérêts et ceux de leurs familles. ARGANA se veut être le porte-parole de ces femmes dans la revendication de leurs droits et l’appui des actions menant à leur épanouissement socioéconomique, cul-turel et politique.

Cette initiative aspire à être une valeur ajou-tée et complémentaire aux associations marocaines qui ont déjà fait preuve de leurs compétence, dévouement et diligence. ARGANA s’engage à travailler en étroite col-laboration avec toutes ces associations pour faciliter davantage l’intégration et l’adaptation des membres de la communauté marocaine dans leur nouveau pays, le Canada.Lors de la première assemblée générale, ayant eu lieu le 11 décembre 2011 au Hôtel de ville de Toronto, le comité exécutif d’ARGANA s’est formé comme suit :

· Malika Mounir Présidente· Fatiha Mountassir Vice-présidente· Nadia Rachad Trésorière· Hanane Mjama Secrétaire générale· Asmaa Aryb Directrice Régionale· Samira Abdouh Directrice· Zhour Yatim Directrice

Information : [email protected]

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nº 172 du 19 janvier au 2 février 201225 Atlas.Mtl

Bourses universitaires au profit des étudiants marocains résidant

à l’étrangerAppel à candidature pour bénéfi-cier des bourses universitaires au profit des étudiants marocains démunis résidant à l’étranger au titre de l’année universitaire 2011-2012 Dans le cadre de la mise en œuvre du pro-gramme culturel et social initié par le Ministère chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l’Etranger au titre de l’année 2011 au profit des personnes qui se trouvent dans une situation de précarité, et dans le cadre de la mise en œuvre de la convention de partenariat et de coopération signée le Jeudi 19 Mars 2010 entre le Ministère Chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l’étranger et le Ministère de l’Education National ,l’Enseignement Supérieur ,la Formation des Cadres et la Recherche Scientifique 1000 bourses d’études ont été réservées au titre de l’année universitaire 2011-2012 au profit des étudiants MRE résidants à l’étranger et qui se trouvent dans une situa-tion précaire et qui poursuivent leur étude universitaire dans les pays de résidence dans les niveaux universitaires ci-indiqués (licence, master, doctorat) .

Les conditions relatives à l’octroi des bourses aux licenciés :

Les bourses seront attribuées chaque année, et ce en fonction de la situation sociale et de l’excellence scientifique des étudiants universitaires et des étudiants des grandes écoles après étude et sélection de leur dos-siers.

Cette bourse attribuée aux dits étudiants est valable pour une année renouvelable à con-dition que l’intéressé présente un certificat d’inscription à la deuxième année

• Dossier de candidature pour béné-ficier de la bourse :

1. Demande manuscrite destinée au Ministre de l’éducation nationale, l’enseignement supérieur, la formation des cadres et la recherche scientifique en parte-nariat sous l’égide du Ministre chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l’étranger

2. Une copie légalisée par les autorités compétentes du baccalauréat obtenu dans le pays d’accueil de l’étudiant

3. Copie de la carte d’identité nationale ainsi que de la carte consulaire

4. Copie légalisée par les autorités compétentes de certificat d’inscription dans

les établissements universitaires supérieurs au cours de l’année universitaire 2011-2012 traduit dans l’une des langues suivantes : arabe, français, Anglais.

5. Copie légalisée par les services des postes consulaires du lieu de résidence du concerné de la carte de résidence du parent ou tuteur légal. (si la tutelle est exercé par la mère, présentez un document prouvant qu’elle est divorcée ou veuve. Et s’il s’agit d’un tuteur légal présentez un document prouvant la tutelle).

6. Relevé de note des trois années du baccalauréat

7. Copie légalisée par les services des postes consulaires de l’attestation de salaire ou du revenu annuel du parent ou tuteur des candidats

8. Le formulaire remplie par le candi-dat

Les conditions relatives à l’octroi des bourses aux étudiants du Master et du Doctorat :

Les bourses seront attribuées chaque année en fonction de l’excellence scientifique ten-ant compte du nombre d’année d’études et des mentions obtenues.

Pour les étudiants du Master les bourses seront attribuées pour une année renouvel-able à condition de la réussite de l’étudiant et son passage à la deuxième année

Pour les étudiants dans le cycle de doctorat les bourses seront attribuées pendant 4 ans au maximum et ce en fonction du rapport annuel fait par le directeur de thèse qui évalue l’avancement du travail du cher-cheur

• Dossier de candidature :

1. Demande manuscrite destinée au Ministre de l’éducation nationale, l’enseignement supérieur, la formation des cadres et la recherche scientifique en parte-nariat sous l’égide du Ministre chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l’étranger

2. Préciser la situation précaire du con-cerné dans la demande

3. Une copie légalisée par les autorités compétentes du baccalauréat obtenu dans le pays d’accueil de l’étudiant

4. Copie légalisée par les autorités compétentes de certificat d’inscription dans les établissements universitaires supérieurs

au cours de l’année universitaire 2011-2012 traduit dans l’une des langues suivantes : Arabes, Français ou Anglais.

5. copie légalisée de la carte de rési-dence du parent ou du tuteur légal (si la tutelle est exercé par la mère, présentez un document prouvant qu’elle est divorcée ou veuve. Et s’il s’agit d’un tuteur légal présentez un document prouvant la tutelle).

6. copie de la carte d’identité nationale de l’étudiant

7. Copie légalisée de la licence pour les étudiants du Master

8. Copie légalisée de licence et du Master pour les étudiants de Doctorat

9. Relevé de note des années de la licence pour les étudiants du Master

10. Relevé de note des années du Master pour les étudiants de Doctorat

11. Copie légalisée par les services des postes consulaires du lieu de résidence de l’étudiant de l’attestation de salaire ou du revenu annuel du parent ou tuteur des can-didats

• Conditions de dépôt des dossiers :

Les étudiants résidant à l’étranger désirant bénéficier des bourses indiquées ci-dessus doivent présenter les dossiers ainsi que les documents demandés aux services des postes diplomatiques et consulaires marocains du pays de résidence, pour qu’ils soient envoyés directement et en une seule fois au Ministère chargé de la communauté Marocaine résidant à l’étranger

• Conditions de sélection des candi-datures :

La sélection des dossiers de candidature ainsi que la sélection des bénéficiaires de la bourse d’étude seraient faites par le biais d’un comité commun entre le Ministère Chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l’’Etranger et le Ministère de l’Education Nationale l’Enseignement Supérieur la Formation des Cadres et la Recherche Scientifique.

* Date limite pour déposer les dossiers de candidature est le 31 Janvier 2012.

L’appel à candidature est téléchargeable à partir du Site internet du Ministère www.marocainsdumonde.gov.ma

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nº 172 du 19 janvier au 2 février 201226 Atlas.Mtl

Arts & spectacles

Chaou et Anouar à MontréalPour deux folles nuits de «Châabi» et de «Raï»Deux grands galas musicaux animeront les nuits du Montréal maghrébin en ce mois de janvier 2012. La première sera animée par Abdelkader Chaou, pionnier du «Châabi» et le second par Cheb Anouar, une étoile du «Raï».Montréal sera égayée, en ce mois de janvier, par deux chantres de la musique algérienne:

Abdelkader Chaou, le dernier des pion-niersAbdelkader Chaou est un brillant inter-prète de chaâbi né en 1941 à la Casbah d’Alger, de parents Kabyles. Sa carrière musicale démarre lorsqu’il participe à l’émission de Djillali Haddad à Radio Crochet. Fortement encouragé par son entourage, il décide alors de se perfec-tionner en s’inscrivant au conservatoire d’Alger, alors dirigé par Hadj M’hamed El Anka. Il enregistre en 1966 son tout premier titre, « Ya dou âyani », à Radio Alger. Deux années plus tard, il intègre pour une courte durée le Théâtre National d’Alger (le TNA), et participe entre autres à un gala donné à Shiraz en Iran.Le succès est définitivement au rendez-vous en 1970, lorsqu’il enregistre « Ghazali qoudami » et « Lila win Cheft mehboubi», qui constituent son premier disque, puis « Djah rebi ya djirani », qui le consacre chanteur à succès sur la scène musicale.

Abdelkader Chaou fut un chanteur incon-tournable durant les années 70, grâce à l’école Mahboub Bati , avec des très beaux titres à succès tels que « Mazal khatmi », « Ya lâadra win moualik » ou encore « Mériem Mériem ». Il a de plus un répertoire très diversifié qu’il emprunte à la musique arabo-andalouse, qu’il s’agisse de complaintes mélan-coliques ou de mélodies plus gaies.En revanche, si certains de ses pairs, tels

que les Maestros Mahboub Bati, Stambouli, Maâti Bachir, Kamel Hamadi et Skandrani, le reconnaissent comme un grand modernisateur du chaâbi, d’autres ne manquent pas de l’accuser d’avoir dénaturé l’essence de cette musique. Il est en effet un virtuose, lui et Guerouabi ont eu le mérite d’introduire un nouveau souf-fle et de nouveaux instruments non clas-siques, ce qui leur a permis de renouveler le style chaâbi de manière dynamique.

Son répertoire, à date, enregistre plus de 300 titres à succès à son ascension. Abdelkader Chaou s’inscrit, donc parmi les derniers grands noms de sa génération.

Il a toujours vécu en Algérie où il contin-ue de se produire. Mais c’est aussi un voyageur qui n’arrête pas de séduire ses fans à travers le Maghreb, l’Europe, mais aussi l’Amérique du nord.

Montréal et les Montréalais lui réser-vent une place de choix, à chaque fois qu’il vient avec son mandole. Parmi les ami(e)s qu’il s’est fait ici, le musicien Djamel Lahlou qui l’invite et lui promet un cadre des plus agréables, dans une salle somptueuse, un orchestre chevronné et un auditoire Maghrébin des plus accueillants et avertis. Il se produira à Montréal le samedi 28 janvier 2012 à la salle Hellénique sise au 5757 Wilderton à Côte des neiges.

Cheb Anouar, L’enfant prodige de TlemcenCheb Anouar est un chanteur Algérien de raï sentimental, d’origine chaouie, il vit dans la région de Tlemcen. Il fait ses débuts, très jeune, dans la maison de disques Rallye, auprès des deux frères Baba

Ahmed qui ont eu leur moment de gloire pendant les années 70-80, avant de se lancer dans la pop- raï au milieu des années 80.

La première chanson qu’Anouar enregistre, un très beau tube « nekri berrah ». Il connut une grande notorié-té durant toutes ces années. Il poursuit son ascension avec d’autres chansons à grand succès, dont « Lalla laroussa », « ma yjouz », «achoufou mali ».

Il chante également un très beau duo avec le célèbre Cheb Khaled, « salou ala nbi », au cœur d’une période trou-ble de l’histoire algérienne où les chanteurs de Rai étaient gravement menacés par les terroristes.

Anouar finit par se réfugier à Oujda, au Maroc. Il revient sur scène

quelques années plus tard, avec plusieurs chansons dont « Amour secret » et ré-accède, pas à pas à son succès habituel qu’il a toujours connu auprès des com-positeurs Rachid et Fathi, cette fois-ci avec un répertoire plus maghrébin et marocain, reprenant des anciens tubes de Abdelhadi belkhayat, entre autres. Sa stratégie est , donc, claire : séduire les jeunes avec le rai, en même temps que les moins jeunes, avec dles classiques bien interprétés.

Cheb Anouar, qui est toujours jeune, mal-gré les décennies de succès qu’il a son actif. Il sera à Montréal, à côté du Maître Abdelkader Chaou, ce dernier samedi du mois de janvier, invité par leur ami l’artiste Djamel Lahlou.

Abdelkader Chaou

Cheb Anouar

Le chanteur berbère et spécialiste du "Ouatar" est décédé aujourd'hui à Khénifra à l'âge de 62 ans suite à une détérioration fulgurante de son état de santé.

Mohamed Rouicha, Chanteur et poète amazigh est décédé à Khénifra à l'âge de 62 ans suite à une détério-ration fulgurante de son état de santé, apprend-on auprès de son entourage.

Le chanteur à la voix mélodieuse, était l’un des meilleurs interprètes au Maroc des chants amazigh et arabe. Né en 1950, Mohamed Rouicha à commencé sa carrière à la RTM en 1964 comme amateur. En 1979, il devient musicien professi-onnel. Il gagne rapidement en renommée dans tout le Royaume du Maroc grâce à des titres tels que Ya lehbiba, bini w'binek darou lehdouden en langue tamazigh et arabe...

Les thèmes des textes de Rouicha évoquent , dans un style populaire et traditionnel,

l'amour, la nature, la justice, la politique, la vie et la mort.

Rappelons qu'il avait été hospitalisé à Rabat le mercredi 28 décembre suite à des difficul-tés cardiaques.

Décès de Mohamed Rouicha Une voix Amazigh s’est tue

Disparition de Mohamed Sousdi, fondateur du groupe Lamchaheb Le flambeau s’est éteint…

Né en 1952 au quartier de Hay Mohammadi, le défunt fut un des fonda-teurs du groupe Lamchaheb.

L'artiste marocain Mohamed Sousdi, une des

voix du groupe mythique "Lamchaheb", s'est éteint, mardi 17 janvier à l'hôpital Mohammed V de Casablanca à l'âge de 60 ans, rapporte la chaîne de télévision Al Oula, dans son JT de la mi-journée.

Mohamed SousdiMohamed Rouicha

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Sports

Une étoile est née !

Sélectionné sous les couleurs du Canada, Adam Lamhamedi à finalement couru sous le drapeau de son pays d’origine, le Maroc. Pour lui cependant, qui porte également ses deux pays dans son cœur, l’essentiel était d’abord de participer, puis de gag-ner. Et il l’a fait. Né le 22 avril 1995 de père cana-do-marocain et de mère canadienne, Adam a rem-porté le 14 janvier dernier, le Super G des jeux olympique d’hiver de la jeunesse qui se poursuivent jusqu’au 22 courant à Innsbruck en Autriche. Pour remporter ce titre, Adam a dévalé la piste dans le temps de 1 mn 04 secondes 45 .

De la sorte, le seul représentant marocain inscrit à ces jeux a offert au Maroc sapremière médaille d’or en discipline hivernale, une médaille après laquelle plusieurs générations de skieurs courraient en vain depuis leur premiers pas internationaux en 1968 à Grenoble.

Son rêve était de représenter honorablement le Maroc aux Jeux Olympiques chez les grands, appa-rait plus que jamais possible aujourd’hui ; et d’ailleurs, il ne cesse lui-même de répéter que «tout est possible ; il faut seulement ne jamais abandonner ses rêves».

Parions que comme il a brillé parmi les 1 060 ath-lètes âgés de 15 à 18 ans ; dont 115 skieurs et skieuses, qui se livrent compétition dans 15 disci-plines olympiques ; il saura également faire parler son talent dans les catégories d’âge supérieures.Adam Lamhamedi qui vit à Charlesbourg est mem-bre du Club de ski de Stoneham depuis huit ans et de Skibec alpin depuis quatre ans.

Adam est un jeune homme qui ne vit que pour le ski. Pendant l'été, il fait du vélo de montagne et s’entraine en salle afin d’arriver au meilleur de sa forme sur les pentes enneigées. L’année passée, Adam a été classé parmi les meilleurs de son âge au Canada. De plus, le titre de l’athlète masculin de l’année de SKIBEC Alpin lui a été décerné, ainsi que le méritas du meilleur sportif en ski alpin de

l’École Secondaire Cardinal-Roy.

Ces honneurs ne doivent rien au Hasard : pour sa première participation, dans sa catégorie, à une compétition inscrite dans le cadre du circuit de la Fédération internationale de ski alpin (FIS) en 2010, au Canada, Adam Lamhemdi s'était classé premier au slalom spécial, premier au slalom géant et second au super géant. Le moins que l'on puisse dire est qu'Adam avait placé la barre bien haut pour un début.

Dans les environs de la Capitale Nationale on ne tarit pas d’éloges à son endroit : «Nous sommes très fiers qu’un athlète de Skibec alpin puisse vivre une expérience aussi exceptionnelle, a précisé le prési-dent de Skibec alpin, Marco Boucher. Nous sommes par ailleurs d’avis que le cheminement d’Adam depuis son association de quatre ans avec notre organisation l’a bien préparé pour se mesurer aux meilleurs skieurs âgés de 15 et 16 ans du monde entier.»

Adam Lamhamedi, médaille d’or du Super G Olympique Juniors à Innsbruck

Adam Lamhamedi

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nº 172 du 19 janvier au 2 février 201228 Atlas.Mtl

Sports

Soccer : L’Afrique en fête à partir du 21 janvier

CAN 2012 : revue d’effectifLe 21 janvier 2012 débutera, au Gabon et en Guinée-Équatoriale, la Coupe d’Afrique des Nations. Cette compétition regroupe les 16 meilleures équipes afric-aines.Pour permettre à nos lecteurs de suivre cette passion-nante compétition, une présentation des participants est nécessaire. Pour cela, il faut rappeler que les équi-pes élues ont été réparties en quatre groupes : A, B, C et D.

Groupe AGuinée-Équatoriale : Sans aucun doute l’équipe la plus inexpérimentée et la plus inconnue de la compé-tition. Cependant, l’équipe va bénéficier l’avantage du public.Joueur(s) à surveiller : Javier Balboa et Rodolfo BodipoSénégal : Après un cuisant échec lors des qualifica-tions de la Coupe du Monde 2010, les Lions de la Téranga, dirigés par Amara Traoré, sont de retour sur la scène africaine. Forte d’une attaque puis-sante avec notamment de gros noms comme Moussa Sow ou Mamadou Niang, l’équipe reste un favori de la compétition.Joueur(s) à surveiller : Mamadou Niang, Demba Ba, Moussa Sow et Souleymane Diawara.Zambie : Après un bon parcours lors de l’édition précédente (défaite en quart de final face au Nigéria 0-0 4-5 t.a.b), les Chipolopolo espèrent faire mieux en 2012. L’équipe constituée de joueurs peu connus, pourrait créer la surprise. Joueur(s) à surveiller : Given Singuluma .Lybie : Malgré la guerre civile qui a eu lieu dans le pays, l’équipe libyenne a fait preuve de courage et de combativité et elle a réussi à se qualifier pour la CAN 2012. À suivre.Joueur(s) à surveiller : Ahmad Saad.

Groupe BCôte-D’Ivoire : Les Éléphants sont, encore une fois, favoris. Cependant, malgré les talents individuels de l’équipe, les Éléphants ont toujours déçu. Vont-ils, en 2012, contredire leurs détracteurs et remporter la CAN ?Joueur(s) à surveiller : Doumbia, Gervinho, Drogba, Cheick Tioté et les frères TouréBurkina-Faso : C’est sans doute l’équipe qui peut déjouer toute les pronostics de cette compétition. Les Étalons du Burkina Faso peinent à briller sur la scène africaine, malgré une nouvelle génération de joueurs prometteurs. 2012 serait-elle l’année du réveil ?Joueur(s) à surveiller : Charles Kaboré, Moumouni Dagano, Jonathan Pitroipa et Bakary Koné .Soudan : Malgré l’âge élevé de beaucoup de joueurs, le Soudan a réussi à se qualifier à la Coupe d’Afrique des Nations en finissant parmi les meilleurs deuxième. Les Crocodiles du Nil pourront compter sur leur expérience sur le sol africain puisque le Soudan a été finaliste de la CHAN 2011.Joueur(s) à surveiller : Haitam KararAngola : Après une CAN 2010 difficile devant leur public, l’équipe du portugais Lito tentera de faire

mieux que les quarts de finale. La sélection angolaise monte en flèche dans le continent africain depuis sa qualification à la Coupe du Monde 2006 ; désormais, c’est un outsider.Joueur(s) à surveiller : Manucho, Flávio, Gilberto et Mateus

Groupe CGabon : Coorganisateurs, les Panthères ont pour mis-sion de se rendre au moins jusqu’au dernier carré. Mission difficile, mais pas impossible, car Gernot Rohr compte dans ses rangs de jeunes joueurs tal-entueux et déterminés. Joueur(s) à surveiller : Patrick Aubameyang, Daniel

Cousin et Eric Mouloungui .Tunisie : Les Aigles de Carthage ont eu chaud ! En effet, la bande de Trabelsi avait besoin de gagner le dernier match et espérer un mauvais résultat du Malawi lors de la dernière journée pour se qualifier à la CAN. Comble de chance, c’est ce qui arriva. Mais la chance suffira-t-elle à la Tunisie pour aller loin ?Joueur(s) à surveiller : Chikhaoui, Haggui, Issam Jemaa et Jamel Saihi Maroc : Après des phases de qualifications pour la Coupe du Monde 2010 catastrophiques, les Lions de l’Atlas reviennent forts. Avec l’arrivée d’Eric Gerets , les marocains ont retrouvé une discipline, une com-bativité et une homogénéité qui leur ont longtemps manqués. Vu la richesse de leur effectif, beaucoup de spécialistes voient le Maroc remporter cette compé-tition.Joueur(s) à surveiller : i Benatia, Chamakh, Boussoufa, Belhanda, Youssouf Hadji et Assaidi.Niger : Un outsider certes, mais qui n’est pas à pren-dre à la légère. Les Mena, lors de leur parcours pour la qualification à la CAN, ont éliminé, ni plus ni moins, que les triples champions en titre, l’Égypte, ainsi que les organisateurs de la dernière Coupe du Monde, l’Afrique du Sud. Joueur(s) à surveiller : Moussa Maazou

Groupe DGhana : Les Black Stars entament la compétition, à l’instar des ivoiriens, comme favoris. Après un échec en finale lors de l’édition précédente, le Ghana tentera

de faire mieux que l’édition précédente, bien que diminué par plusieurs absences.Joueur(s) à surveiller : Asamoah Gyan, André et Jordan Ayew et Kwadwo AsamoahMali : Les Aigles du Mali tenteront d’effacer l’échec de la dernière édition de la Coupe d’Afrique des Nations. Pour ce faire, Alain Giresse, le sélection-neur des Aigles du Mali, a rajeuni l’équipe en écar-tant notamment Frédéric Kanouté, Mohamed Sissoko et Mamadou Diarra. Joueur(s) à surveiller : Seydou Keita et Modibo Maiga Guinée : Le Syli National est de retour après une

absence lors de la CAN 2010. Les guinéens créèrent la surprise en éliminant le Nigéria de la Coupe d’Afrique des Nations 2012. Une équipe à prendre au sérieux.Joueur(s) à surveiller : Pascal Feindouno, Kevin Constant et Ismail BangouraBotswana : Une équipe à ne pas négliger. Les zèbres du Botswana sont les premiers à s’être qualifié à la CAN 2012. Comme les joueurs du sélectionneur Stanley Tshotsane n’ont rien à perdre, tout est possi-ble.Joueur(s) à surveiller : Dipsy Selolwane et Jerome Ramatlhakwane

Dans le programme des 32 matches, certains seront particulièrement à suivre, tant ils sont riches de promesses de spectacle et d’émotions. Nos choix (match, groupe, date et heure; les horaires sont indiqués GMT+1):

Phase qualificatives1 Guinée Équatoriale – Libye A 21/01 19H30 2 Sénégal – Zambie A 21/01 22H00 3 Côte d’Ivoire – Soudan B 22/01 17H00 4 Burkina Faso – Angola B 22/01 20H00

5 Gabon – Niger C 23/01 17H00 6 Maroc – Tunisie C 23/01 20H00 7 Ghana – Botswana D 24/01 17H00 8 Mali – Guinée D 24/01 20H00 9 Libye – Zambie A 25/01 17H00 10 Guinée Équatoriale– Sénégal A 25/01 20H00 11 Soudan – Angola B 26/01 17H00 12 Côte d’Ivoire – Burkina Faso B 26/01 20H00 13 Niger – Tunisie C 27/01 17H00

14 Gabon – Maroc C 27/01 20H00 15 Botswana – Guinée D 28/01 17H00 16 Ghana – Mali D 28/01 20H00 17 Guinée Équatoriale – Zambie A 29/01 19H00 18 Libye – Sénégal A 29/01 19H00 19 Soudan – Burkina Faso B 30/01 19H00 20 Côte d’Ivoire – Angola B 30/01 19H00 21 Gabon – Tunisie C 31/01 19H00 22 Niger – Maroc C 31/01 19H00 23 Botswana – Mali D 01/02 19H00 24 Ghana – Guinée D 01/02 19H00

Les matches à suivre

Sénégal

Tunisie

Côte d'Ivoir

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nº 172 du 19 janvier au 2 février 201229 Atlas.Mtl

Sports

Il existe un lien si étroit entre le soc-cer et le peuple marocain que cela relève presque du mystique. En effet, les marocains vouent une passion au soccer qui n’a d’égale que leur foi religieuse.C’est pourquoi, il suffit d’une belle victoire, comme celle contre l’Algérie (4-0) ou d’un beau parcours même non finalisé, comme la CM1998 ou la CAN2004 pour que ce peuple explose de joie.

Et comme la nature n’est pas ingrate, elle récompense de temps en temps ce peuple en lui offrant une génération exceptionnelle de joueurs aptes à flat-ter sa fierté.

Un passé glorieuxCe fut le cas en 1970, quand le Maroc représenta l’Afrique en coupe du monde, obtenant ainsi l’unique place accordée à l’Afrique après une haute lutte contre la FIFA. Les Allal, Bamous, Maaroufi, Houmane , etc. ne déçurent pas.

Ce fut encore le cas en 1986 avec les «héros de Mexico» : Zaki, Dolmy, Timoumi, Bouderbala, Khayri, etc.

qui firent traverser à l’Afrique, pour la première fois, le cap du deuxième tour d’une coupe du monde.

Ensuite, il y eut les deux parenthèses des exploits inachevés de 1998 avec «la bande à Henri Michel » puis de 2004 qui vit «la bande de Zaki» échouer en finale de la CAN 2004 après un merveilleux parcours.

Aujourd’hui, plusieurs éléments per-mettent d’avancer que la génération actuelle est une des plus belles de l’histoire et qu’elle portera très haut l’étendard d’une nation en pleine mutation. Cette génération tombe à pic pour refléter les choix actuels du Maroc moderne : un Maroc respectueux de son illustre passé et tourné vers l’international pour son développement.

L’équipe nationale actuelle est consti-tuée essentiellement de joueurs issus de la diaspora marocaine d’Europe auxquels s’ajoutent quelques joueurs issus de la Botola locale et formés comme leurs illustres prédécesseurs sur les plages et par les tournois de quartiers.

La génération la plus prometteuseCette équipe, bourrée de talents et qui ne demande qu’à se montrer digne de la confiance

Cette affirmation est basée sur plus-ieurs constatations :La plupart des joueurs de cette générations, non seulement sont très jeunes mais, surtout, ils sont issus des meilleurs centres de formations euro-péens. Mieux, après avoir acquis une solide formation de base et après avoir outrepassés la rude sélection et la forte concurrence de ces centres, ils sont devenus les fers de lance des plus grands clubs européens comme Arsena, Ajax, Feyenord, Anderlecht, Dynamo de Kiev, PSV Eindhoven, AZ Almar, Fiorentina, Udinese et la plupart des grands clubs français.

Il y a quelques années, les marocains n’osaient même pas rêver qu’un jour des marocains en feraient partie.Aujourd’hui, le rêve est devenu réali-té et le Maroc s’apprête à toucher les prébendes de cette situation.

Encadrés par un staff technique (Gérets, Cupperly, Férujia) de grande

qualité, les Benatia, Boussoufa, Belahanda, Essaidi, Kharja, Hajji, Carcela, Chamakh, etc. s’apprêtent à écrire une autre des belles pages de l’histoire du football au Maroc.

Des résultats impressionnantsÀ quelques jours de la CAN2012, le Maroc fait partie des favoris, pour les uns tandis qu’il reste outsider pour d’autres car peu d’observateurs ont vraiment évalué les forces et faibless-es de cette équipe dont les derniers résultats sont assez impressionnants : 4-0 contre l’Algérie, 2-0 pour le Sénégal à Dakar, 0-0 face à la République Centrafricaine, malgré une dizaine d’occasions ratées et, enfin, 3-1 contre la Tanzanie.

Si on ne tient pas compte du tournoi LG Cup qui a servi à tester les rem-plaçants de l’équipe, on peut conclure que c’est un bilan intéressant qui reflète bien l’émergence d’une grande équipe.

Alors, le Maroc champion d’Afrique en 2012 ? Pourquoi pas, mais atten-dons la confirmation dans quelques jours !

Soccer : L’Afrique en fête à partir du 21 janvierLe Maroc à la conquête de son deuxième titre africain?Par Radouane Bnou-nouçair

Les Lions de l’Atlas ont battu l’équipe suisse de Grasshopper Club Zurich 3-1, grâce à un triplé de Youssef Hadji. Les buts marocains de la rencontre amicale, jouée au stade de Marbella en Espagne, ont été marqués par l’attaquant marocain à la 72ème, la 81ème et la 90ème minute. Les joueurs de Gerets sont en stage de préparation pour la CAN 2012, en Espagne depuis diman-che 8 janvier. Lors de la CAN, les Lions affronteront la Tunisie (23 jan-vier), le Gabon (27 janvier) et le Niger (31 janvier).

Amical: Maroc -Grasshopper Club Zurich 3-1

La Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF) prévoirait une prime d’un million de dirhams pour chaque Lion de l’Atlas, si le Maroc remporte la Coupe d’Afrique des Nations 2012. La commission de la FRMF chargée d’étudier l’échelle des primes de la sélection marocaine, aurait décidé d’accorder 300.000 dirhams à chaque joueur si le Maroc atteint les quarts de finales. Le sélectionneur des Lions, Eric Gerets, a affirmé vendredi lors d’une conférence de presse que son équipe et lui même iraient à la CAN pour gagner.

CAN 2012 : Prime d’un million de DH en cas de victoire

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nº 172 du 19 janvier au 2 février 201230 Atlas.Mtl

Sports

Messi rattrape Platini Le Japon primé chez les femmesC’est sans aucune surprise que l’argentin du Barça, Lionel Messi vient d’être couronné «ballon d’or FIFA 2011».

Chez les femmes, la capitaine de la sélection jap-onaise en coupe du monde 2011, Homare Sawa vient de remporter le titre de meilleure joueuse.

Si en 2010, son titre avait été contesté par ses com-pères du Barça, Xavi et Iniesta, à cause de sa pâle participation en coupe du monde, son titre de 2011 ne souffre d’aucune contestation possible. L’Argentin a été plébiscité par toutes les catégories de votants.

L'Argentin devient ainsi le deuxième joueur de l'histoire, après Michel Platini (1983, 1984 et 1985), à remporter le Ballon d'or trois années de suite. Le plus impressionnant, c’est que Messi n'a que 24 ans. Johan Cruyff, Michel Platini et Marco Van Basten, les trois précédents triples lauréats, avaient au moins trois ans de plus pour leur troisième couronne.Ballon d'Or féminin : Homare Sawa primée

La Japonaise Homare Sawa, capitaine de la sélec-tion féminine, championne du monde l'été dernier devant les États-Unis, a remporté le FIFA Ballon

d'Or 2011 de la meilleure joueuse de l'année, devant la Brésilienne Marta et l'Américaine Abby Wambach.

L'internationale nippone de 33 ans a été récompen-sée pour le fantastique parcours du Japon mais aussi pour ses cinq buts inscrits durant la compétition.

1. Homare Sawa (Japon) 28,51 %2. Marta (Brésil) 17,28 %3. Abby Wambach (USA) 13,26 %

Soccer - Ballon d’or 2011

Ballon d'Or : Lionel MessiMeilleure joueuse : Homare SawaMeilleur entraîneur : Pepe GuardiolaMeilleur entraîneur d'une équipe féminine : Norio SasakiPrix Puskas (plus beau but) : NeymarPrix spécial du président : Alex FergusonOnze Fifa de l'année : Casillas - Dani Alves, Piqué, Vidic, S. Ramos - Iniesta, Xabi Alonso, Xavi - Messi, C. Ronaldo, Rooney.

Le palmarès 2011

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