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Courriel: [email protected] Site Web: www.atlasmedias.com Pour vos annonces dans le journal Atlas.Mtl : (514) 962-8527 nº 170 du 08 au 21 décembre 2011 Page 13 6 décembre Journée d’action 2011 contre la violence faite aux femmes Bombardier au Maroc Un Choix stratégique Les explications de Souad Elmallem Page 4 Assermentation de M. Mohammed Brihmi en qualité de juge de paix à la Cour de justice de l'Ontario. Page 20

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Atlas.Mtl 170 du 8 décembre 2011

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Pour vos annonces

dans le journal Atlas.Mtl: (514) 962-8527

nº 170 du 08 au 21 décembre 2011

Page 13

6 décembre Journée d’action 2011 contre la violence faite aux femmes

Bombardier au Maroc

Un Choix stratégique Les explications de Souad Elmallem

Page 4

Assermentation de M. Mohammed Brihmien qualité de juge de paix à la Cour de justice de l'Ontario.

Page 20

2 Atlas.Mtl nº 170 du 08 au 21 décembre 2011

Politique

Élections partielles : Bonaventure reste Rouge

SolidaritéSoutien aux blessés de la révolution tunisienne

Dossier

Bombardier au Maroc

Sommaire

J’ais toujours pensé que le racisme était le stade suprême de l’imbécilité humaine; le cas Anders Behring Breivik et son traitement judiciaire vient m’éclairer et corriger mon erreur d’appréciation.

« Les psychiatres qui ont évalué l'auteur des attaques qui ont fait 77 morts le 22 juillet en Norvège concluent qu'il est psychotique, a annoncé le procureur Svein Holden lors d'une conférence de presse. Anders Behring Breivik serait donc inapte à subir son procès et pourrait du coup se retrouver en institution psy-chiatrique plutôt qu'en prison. Selon M. Svein, le rapport des experts-psychiatres Synne Serheim et Torgeir Husby conclut que l'extrémiste de droite a développé avec le temps « une schizophrénie paranoïaque ».

Breivik a déjà confessé être l'auteur de l'attentat à la voiture piégée contre le siège du gouvernement d'Oslo, qui a fait 8 morts, et des meurtres de 69 jeunes travaillistes réunis sur l'île d'Utoya. Il dit avoir agi pour défendre l'Europe contre le multiculturalisme et l'immigration musulmane. »

Grace à la justice norvégienne et à sa décision qui prend valeur jurispruden-tielle, je crois maintenant que le racisme est une forme de schizophrénie para-noïaque dont les symptômes principaux sont des troubles du raisonnement et donc du comportement, de nature obsessionnelle compulsive et dont la manifestation ultime peut se traduire par des meurtres en série.

Le cas Martineau

Dans le cas Breivik, ces meurtres ont eu lieu les armes à la main.

Mais que dire de tous ces Breivik du monde qui tuent avec une plume et de l’encre avant autant d’inconséquence et une tout aussi pernicieuse efficacité?

Vous l’aurez deviné, mon opinion vise certains écrivailleurs sévissant dans la presse du Québec et de Navarre. Entre

autres un certain Richard Martineau, faux prêtre de la laïcité intégriste et vraie grenouille de bénitier honteuse, qui ne cesse de se noyer dans le fantasme du Péril islamique et de nous abreuver de ses vitupérantes obsessions, de ses imprécations délirantes vouant les musulmans aux gémonies et promettant l’Enfer éternel à quiconque ferait mine de les comprendre ou qui croirait que l’on peut cohabiter avec un musulman.

Il est parti en croisade, c’est sûr; dans la peau et sous l’armure de ce peu recom-mandable sire que fut Renaud de Chatillon, seigneur - brigand qui s’en allât délivrer Jérusalem au prétexte du salut de son âme mais au vrai motif de saquer et piller, de glaner butin d’or et d’argent, de satisfaire pulsions de meurtre et de sang.

Et il tue, notre Richard Cœur de …; et il tue, il tue la cohésion du Québec si fier de sa diversité humaine et culturelle; il tue l’avenir de notre société qui se veut inclusive en remuant les sentiments les moins honorables qui se cachent au fond de nos cœurs; il tue l’interculturalisme en tentant de dresser les uns contre les autres les différents segments d’une pop-ulation qui se veut une et indivisible; il tue l’espoir et l’intelligence…

Mais pour ces tueries massives, lui on ne l’enfermera pas à l’Institut Pinel. Lui, on continuera de le payer pour qu’il finisse de transformer le Journal de Montréal en une feuille de choux infâme, pataugeant dans la lie et dégageant de putrides relents de racisme. On lui offrira même une tribune télévisée pour que ses mes-sages d’exclusion vindicative portent plus loin.

Mais qu’il continue donc; car plus il crie et plus il ressemble à ces faux «imams» de Brossard ou du Caire qu’il prétend dénoncer et dont il est au fond, l’allié objectif dans cette lutte de la bêtise con-tre l’intelligence, de la folie contre la rai-son, de l’obscurité contre la lumière.

3 Atlas.Mtl

Editeur : Abdelghani Dades.

Directeur Général Rachid Najahi.

Rédaction : Jalal Bouzrara, Hassan Boutabssil, Narjisse El-Bakkali, Radouane Bnou-Nouçair, Jamila Bourmaki, Zahira EL Wahid Megherbi

Publicité : Amine Benjelloun, Rachid Najahi.

Conception et Réalisation Graphique : Rachid Najahi.

Atlas.Mtl est un produit du. GROUPE ATLAS MEDIA

Editeur de. * La Voix des Marocains à Montréal

et du site web: www.atlasmedias.com

Tél. : (514) 962-8527(514) 994-9582Courriel: [email protected]

nº 170 du 08 au 21 décembre 2011

Le racisme, une forme de schizophrénie paranoïaque…

Éditorial

Asser-mentation de M. Moham-med Brihmijuge de paix

Sites WebUne entreprise montréalaise offre un hébergement gratuit

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Abdelghani Dades

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Monde

Retour sur les Élections législatives 2011 au Maroc

4 Atlas.Mtl nº 170 du 08 au 21 décembre 2011

À la Une

La nouvelle, diffusée quelques jours seulement avant des élections législa-tives qui ont changé le portrait poli-tique du Maroc, a fait grand effet. Il s’agit de la signature d’un accord entre Bombardier aéronautique, entre-prise québécoise-canadienne et troisième avionneur au monde, avec un pays du Sud dont la politique de dével-oppement fait désormais une «écono-mie émergente» et une destination Affaires crédible. Cet accord est important en ce sens qu’il vient «réchauffer» des relations politiques et diplomatiques excellentes mais qui ne connaissait qu’une faible coopération économique. Le fait est suffisamment important pour que l’on s’y arrête. Nous avons choisi de nous y arrêter à travers un entretien avec l’un des fac-teurs de l’accord, Mme Souad Elmallem, Chef de pays, Maroc / Afrique du nord chez Bombardier (voir portrait en page suivante) qui a bien voulu nous révéler quelques aspects de la négociation qui a précédé la signa-ture de l’accord ainsi que nous parler de différents aspects stratégiques et opérationnels de l’initiative marocaine de l’entreprise.

Entretien réalisé parAbdelghani Dades

Atlas.Mtl : Bombardier Aéronautique vient d’annoncer son intention d’implanter une unité de production au Maroc. C’est une Première dans l’histoire des rela-tions économiques entre le Canada - et plus exactement le Québec - et le Maroc; en ce sens que, jusqu’à présent ce pays représentait un mar-ché potentiel, un débouché commer-cial, plus qu’un partenaire ou une zone de développement d’affaires. Quels sont les facteurs objectifs qui ont déterminé le choix du Maroc comme lieu d’implantation?

Souad Elmallem: Ces installations permettront à Bombardier Aéronautique de développer une capacité de fabrication qui réduira sa dépendance à l’égard de tiers pour les composants structurels d’avion.Nous avons évalué quelques pays, et nous avons choisi le Maroc pour plu-sieurs raisons : coûts manufacturiers concurrentiels sur le plan international; faibles coûts de transport et d’expédition; proximité avec l’Europe et engagement du gouvernement maro-cain à développer l’industrie aéronau-tique.D’autres manufacturiers aéronautiques ont déjà installé une empreinte au Maroc. Ceux-ci comprennent : Safran (par le biais d’Aircelle Maroc, Labinal Maroc, Sagem Sécurité Maroc et Snecma Morocco Engine Services); Matis Aerospace (une coentreprise de Boeing, Royal Air Maroc et Labinal); EADS Maroc Aviation; Zodiac; Nexans; Daher; Selha Electronic Premium; Le piston français; Excelsa Techniques Composite; Creuzet Aéronautique; Minco; Segula Technologies; Souriau.

La concurrence entre le Maroc et d’autres pays méditerranéens et africains pour l’accueil de votre pro-jet a été rude nous a-t-on dit. Pouvez-vous nous en parler?

Ces décisions sont basées sur la com-plexité de la technologie et la chaîne d’approvisionnement, la stabilité économique et politique, la main-d’œuvre et la rentabilité. Un engage-ment ferme de la part du gouverne-ment du pays visant à développer une industrie aéronautique locale constitue également un facteur clé. Après des études approfondies, nous avons déter-miné que le Maroc représentait le pays le plus favorable pour réaliser notre expansion.

Les discussions, pour ne pas dire négociations, avec les responsables marocains n’en ont pas moins été longues et ardues. Est-ce un proces-sus normal?

Tout à fait normal pour un projet de cette envergure. Bombardier Aéronautique s’est engagé dans une relation à long terme avec le gouverne-ment marocain afin de créer une indus-trie aéronautique de calibre mondial dans le pays. En établissant des installations de fab-rication entièrement intégrées au Maroc, Bombardier Aéronautique sera un catalyseur pour l’industrie aéronau-tique dans le pays et aura la possibilité de transmettre des connaissances et de partager des processus de fabrication complexes.

Revenons au projet lui-même. Voulez-vous nous en redire les grands traits?

Ceci représente un investissement de la part de Bombardier d’environ 200 millions $ US en équipement, en immeubles et frais de démarrage au cours des huit prochaines années. La production à la nouvelle usine devrait commencer en 2013 et inclura des capacités d’assemblage partiel pour les structures simples. La main-d’œuvre pourrait atteindre approxima-tivement 850 employés sur une péri-ode de huit ans au Maroc.

Sait-on; cette information ne figu-rait pas dans vos premiers commu-niqués; dans quelle ville du Maroc il va être implanté?

L’endroit exact du site sera annoncé ultérieurement. Aussitôt que notre décision sera arrêtée, nous annoncero-ns où seront situées nos installations au Maroc. Nous prévoyons une mise en place par étape, débutant en 2012.

Que représente le Maroc pour Bombardier et que représente-t-il dans la stratégie de développement de votre entreprise? Y a-t-il d’autres développements à prévoir dans les années à venir?

La décision d’investir dans de nou-velles installations est conforme à notre stratégie d’industrialisation qui est en place depuis plusieurs années. En outre, il s’écoulera plusieurs années avant que les nouvelles installations ne soient en pleine production, au moment où nous prévoyons que le marché de l’aéronautique connaîtra à nouveau une période de croissance.

Bombardier Canada compte de nombreux employés et cadres d’origine marocaine dans ses effec-tifs. Ils ont suivi le cours des discus-sions avec intérêt et accueilli avec satisfaction la conclusion d’un

accord. Sont-ils éligibles aux emplois qui vont être créés au Maroc?

Il est trop tôt, à ce moment-ci, pour indiquer si des employés seront invités à déménager. Toutefois, nous sommes une entreprise mondiale disposant d’un solide avenir et de plusieurs possibili-tés pour les employés quant à leur per-fectionnement et leur croissance. Nous les encourageons à explorer de nou-velles occasions, donc cela constitue toujours une possibilité. Également, une équipe expérimentée d’employés de Bombardier est habituellement dépêchée sur place pour appuyer la mise en train initiale.

Bombardier au MarocUn Choix stratégiqueLes explications de Souad Elmallem

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À la Une

Bombardier a finalement décidé de s’installer au Maghreb; plus précisément au Maroc. Au cours des longues discussions qui ont précédé cette initiative, un cadre de la société aéronautique québécoise, troisième avionneur au monde, s’est particulièrement distingué par son action de «modérateur» autant que par sa pugnacité. D’origine marocaine, cette personne qui s’est ainsi avé-rée personnalité, à illustré de manière significative, le rôle qui doit être celui des double-nationaux dans la con-crétisation des relations politiques et diplomatiques – souvent «excellentes» - entre un pays d’origine et un pays de vie. Il s’agit de Souad Elmallem, actuellement Chef de pays, Maroc / Afrique du nord chez Bombardier.

Mme Elmallem est née à Casablanca en 1968. Elle y a effectué ses études primaires et secondaires avant d’entamer, en 1990, la préparation d’un diplôme d’études universitaires générales en droit.

En 1993, elle décide de poursuivre ses études au Canada et rejoint les Hautes Études Commerciales (HEC) Montréal.

Pendant son parcours académique, elle démontrera une force de caractère impressionnante puisque, à la veille de sa graduation en 1998, elle est déjà repérée et recrutée par une grande entreprise montréalaise mais au surcroît mariée et enceinte. Sa grossesse ne l’empêche cependant ni d’étudier, ni de travailler ni, encore moins de s’occuper de sa famille.

Lorsqu’elle obtient son Baccalauréat en Administration des Affaires (B.A.A.) avec une option mixte très recher-chée en Gestion des opérations et de la production & Système d’information; elle est en effet déjà à l’emploi de la division de FCI /Nortel Networks au poste de

superviseur des analystes d’affaires dans l’implantation du logiciel MFG-Pro. En 2000, elle devint chef de projet dans l’implantation du système de gestion de la non-con-formité (NCM) pour l’Amérique du Nord.

En 2001, Souad rejoint à Bombardier Aéronautique afin de participer à l’implantation du plus important système manufacturier au monde à l’aide du progiciel SAP; une mission qu’elle assumera pleinement pendant 4 ans en occupant alors une série de fonctions couvrant la gestion des différentes équipes engagées dans le projet, la gestion du projet et la gestion de livraison du système. Elle ne part en congé de maternité, en 2005, qu’après avoir mené le projet à terme; et comme elle ne fait jamais une chose à la fois, elle donne le jour à …des jumelles.

Dès son retour du congé de maternité, elle est affectée à de nouvelles fonctions, en planification stratégique afin d’appuyer l’équipe de gestion de la technologie de l’information (ITLT) et les gestionnaires des TI afin d’élaborer et actionner l’orientation stratégique, la plani-fication et les budgets.

Lors d’un séjour de vacances au Maroc au cours de l’été 2008, entre deux réunions familiales, elle s’intéresse à ce qui se fait en aéronautique au Maroc. À l’invitation du GIMAS (le groupement industriel du Maroc pour l’industrie aérospatiale), elle visite l’aéropole de Casablanca et reconnaît immédiatement le potentiel incroyable que peut offrir ce secteur émergent. Depuis cette visite, Souad s’attache à faire connaître le potentiel du Maroc auprès de la direction de Bombardier. C’est ainsi qu’en 2009, elle planifie une visite des installations aérospatiales du Maroc en compagnie du vice-président, Ingénierie et Chaîne d’approvisionnement de Bombardier. Cette visite éveille définitivement l’intérêt

de Bombardier pour le Maghreb, intérêt qui aura pour effet direct la nomination de Souad au poste de chef de pays-Afrique du nord.

Sa vision de l’importance du développement de relations durables avec le Maghreb vient de trouver un premier débouché avec l’accord marocain. Un décollage qui pro-met déjà un vol au long cours…

Bombardier au MarocSouad Elmallem; l’énergie faite femme

Mme Souad Elmallem

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À la Une

Bombardier au Maroc

L’usine sera construite à l’aéropole de Nouaceur sur un terrain de 7 ha avec une extension probable sur 3 ha supplémentaires. Le démarrage des activités devrait commencer début 2013. L’investissement est de 200 millions de dollars. Il per-mettra de créer 850 postes directs et 4 000 emplois indirects.

La montée en charge se fera gradu-ellement. Dans une première phase, il y aura des sous-assem-blages de composants. Dans une deuxième période, l’usine passera à la fabrication de pièces en com-posite et à l’assemblage de nacelles. Ce n’est que par la suite que débutera l’installation de sys-tèmes, des postes de pilotage des avions et des parties de fuselage.

Bombardier est le troisième con-structeur mondial d’avions. Il emploie 8 000 personnes au seul titre de cette activité et construit des avions commerciaux, des avi-ons d’affaires et amphibies. Pour l’exercice clos le 31 janvier 2011, son chiffre d’affaires total (aviation et activité ferroviaire) s’est élevé à 17,7 milliards de dollars.

Source : La Vie éco

Un investissement en trois phases

Bombardier aéronautique, le troisième constructeur aérospatial mondial a finalement décidé de s’installer au Maroc pour y rejoindre Boeing, Airbus et Snecma, entre autre, déjà sur place depuis quelques années.

Cette décision confirme une situation que l’on connaissait déjà : l’industrie aéronautique au Maroc connait une expansion qui fait de ce pays une plate forme d’expertise reconnue mondialement.

Au départ de cette dynamique, la compagnie nationale Royal Air Maroc, seule compagnie de transport aérien opérant dans les cieux du pays, avait développé des outils importants, destinés à la doter en moyens nécessaires à l’entretien et la maintenance de sa flotte en état de navigabilité. C’est ainsi qu’a été créée l’école des métiers de l’aéronautique (RAM Academy) qui formaient les pilotes de lignes, tech-niciens aéronautiques toutes spéciali-tés confondues, personnel navigant commercial, agent technique d’exploitation etc.).

Cette école qui a vu le jour dans les années soixante du 20 siècle, était le vivier qui alimentait la politique de Marocanisation de la compagnie avec des compétences purement marocaines exerçant dans le respect des standards internationales en vigueur dans les métiers de l’aéronautique.

C’est ainsi que le Maroc est devenu l’unique pays arabo-africain à exporter de l’expertise aéronautiques aux quatre coins du mondes. Les

pilotes marocains ont ainsi pu pren-dre les commandes des avions des pays du Golfe à une époque ou les pilotes européens et américains occi-dentaux s’appropriaient de cette fonction sans concurrence aucune.

Parallèlement, des techniciens marocains en aéronautique exercent leurs métiers avec brio et contribuent puis-samment au développement de ce secteur dans de nombreux pays dont le Canada, les USA, la France, le Royaume Uni, la Turquie, les pays du Golfe ou l’Inde ainsi que dans de nombreux pays d’Afrique.

Ces compétences sont à l’origine d’une réputation qui a amené le con-structeur motoriste Snecma à établir une joint venture avec Royal Air Maroc depuis les années 90, matéri-alisé dans la création d’une filiale spécialisée dans la réparation des moteurs CFM et des APU (Auxillary Power Unit). Avec une main d’œuvre à 100% marocaine, cette filiale a atteint sa vitesse de croisière avec plus de 40 clients a

travers le monde qui font lui confient l’entretien de leurs moteurs d’avions au Maroc.

Matis, né d’un autre partenariat entre Royal Air Maroc, le constructeur Boeing et Labinal (filiale du groupe Safran), entreprise spécialisée dans la fabrication des câblages aéronau-tiques pour différents avionneurs (Boeing, Airbus, et Dassault avia-tion) à également choisi de poser ses bases à la technopole industrielle de Nouasseur.

50 entreprises spécialisées dans les constructions et la maintenance aéro-nautiques ont fait de même; citons parmi elles Crouzet, EADS Maroc aviation, Aircelle Maroc, Sermp, Sefcam etc.

Ces cinquante entreprises sont répar-ties entre la technopole industrielle de Casablanca, et la Free Zone de Tanger; elles fournissent plus de 6000 emplois directs et réalisent un chiffre d’affaires dépassant les 300 millions d’Euros.

L’industrie aéronautique au MarocPar Abdelmajid Jerroumi

Bombardier Aéronautique est le chef de file mondial dans la conception et la fabrication de services et de produits aéronautiques novateurs destinés aux marchés des avions de transport région-al, d’affaires et amphibies. Elle offre le programme de multipropriété d’avions Bombardier Flexjet, le nolisement et la gestion d’avions, des services tech-niques et de formation à la mainte-nance et au pilotage aux clients de l’aviation d’affaires, du marché du transport régional et du secteur mili-taire. Bombardier Transport est le chef de file mondial dans la fabrication de matériel de transport sur rail et la pres-tation de services connexes. Sa vaste gamme de produits inclut des véhicules

de transport-passagers ainsi que des systèmes de transport sur rail.

Le groupe fabrique également des loco-motives, des bogies, des systèmes de propulsion et de contrôle et fournit des systèmes de contrôle ferroviaire.

Les avions

• BombardierAvionsd’affairesNotre gamme d’avions d'affaires, qui va des avions d’affaires légers jusqu'aux biréacteurs très long-courri-ers, satisfait aux exigences et aux attentes des voyageurs les plus avertis. En 2006, nous sommes devenus le chef de file attitré du marché des avions d'affaires grâce à nos gammes d’avions d’affaires Learjet, Challenger et

Global, qui se classent premières dans l’industrie.

• BombardierAvionscommer-ciaux Notre segment d'avions commerciaux comprend la série CRJ, la série Q et la CSeries. Nos gammes d'avions com-merciaux à réaction et à turbopropul-sion ont révolutionné l'industrie en pro-posant aux exploitants des possibilités de croissance incomparables tout en leur permettant de réduire leurs coûts au minimum. Les avions de série CRJ et de série Q ont fait leur marque dans l’industrie, et le programme d'avions de série CRJ est reconnu comme étant le programme le plus réussi de l’histoire des avions commerciaux.

La famille CSeries est la seule gamme d’appareils qui s’adresse expressément au segment inférieur du marché des avions de 100 à 140 places. Les avions construits offriront aux exploitants un rendement opérationnel, un niveau de respect de l'environnement, un soutien pour la durée de vie utile, une soup-lesse opérationnelle et une fiabilité de calibre supérieur. La mise en service est prévue pour 2013.

• BombardierAvionsamphibiesNotre avion amphibie Bombardier 415, l’avion de lutte contre les incendies le plus productif au monde, peut être con-figuré pour des rôles multimissions : opérations de recherche et sauvetage, patrouille maritime, maintien de l’ordre et contrôle de l’environnement

Bombardier aéronautiqueDes avions; dans le monde entier…

Atlas.Mtl7 nº 170 du 08 au 21 décembre 2011

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Entreprise

Vers un partenariat minier québéco-marocain48e Nord international et Managem prennent langueDes représentants du groupe minier et hydro-métallurgique marocain Managem ont rencontré différents inter-venants du domaine minier en région au cours de la dernière semaine.

Cette délégation s’est arrêté en région après avoir suivi une formation spéciali-sée dans le domaine des mines offerte par l’École Polytechnique de Montréal et a complété ce séjour au Canada avec des visites de mines et des rencontres avec des équipementiers miniers de l’Abitibi-Témiscamingue.

Les organisations faisant partie du groupe minier Managem opèrent six gisements au Maroc et possèdent six autres projets aurifères au Soudan, au Gabon et en République du Congo.

Managem est le premier exportateur de phosphate au monde. L’entreprise est aussi dans la production de charbon, de plomb, de l’argent, de l’or, du zinc, du cuivre et du cobalt. Le groupe exploite aussi des gisements de minéraux indus-triels.

L’organisateur de la semaine, Jean-

Marc Barbera explique : «En septembre dernier, l’École Polytechnique s’est rendu au Maroc pour donner de la for-mation sur les mines.»

Les dividendes sont arrivés rapidement. «Il ont rapidement mandaté huit direct-eurs de mines et des travailleurs pour suivre une formation supplémentaire à la Polytechnique. Ce séjour s’est com-plété par une semaine de visites pra-tiques sur le terrain.»

Retombées probables

Les expertises développées par des entreprises régionales québécoises ont attiré l’attention de la délégation maro-caine et pourraient éventuellement trou-ver preneur sur le marché africain.

«Au niveau de la gestion de l’eau c’est assez intéressant. C’est aussi le cas pour la formation et les techniques d’exploitation et de transformation de l’or, du cuivre et du cobalt» prévoit M. Barbera.

Source : L’Écho Abitibien

La Vie en Rose Inc. s’est stratégique-ment insérée dans le marché algérien en ouvrant une boutique internationale au début de l’automne 2011 au centre d’achats Bab Ezzouar à Alger, le plus grand centre commercial et de loisirs du Maghreb. Les chiffres de ventes lors de l’ouverture ont grandement dépassé les attentes initiales de l’entreprise. L’ouverture d’un deuxième magasin est prévue pour printemps 2012.

« Grâce à leurs voyages, les femmes algériennes connaissaient déjà, et étaient fidèles à, la marque La Vie en

Rose avant l’ouverture de notre bou-tique, explique François Roberge, président et directeur général de La Vie en Rose. Certains styles ont été com-plètement vendus dès les premières semaines d’ouverture! »

Le principal détaillant de lingerie au Canada compte également ouvrir sa septième boutique en Égypte, dans le Sun City Mall au Caire, au début de janvier 2012. « Notre concept marche excessivement bien en Égypte et c’était donc logique de poursuivre notre expansion sur ce marché », poursuit

François Roberge.

La Vie en Rose compte plus de 50 bou-tiques internationales dans 8 pays. L’Algérie rejoint l’Arabie Saoudite, le Liban, les Émirats arabes unis, la Jordanie, l’Égypte, le Koweït et le Kazakhstan sur la liste croissante des ouvertures en dehors du Canada.

La Vie en Rose est le chef de file cana-dien des détaillants spécialisés en lin-gerie. La marque s’adresse à toutes les femmes de 25 à 45 ans et évoque la beauté naturelle, le raffinement et la

passion sensuelle.

Reconnu comme spécialiste des sou-tiens-gorge, La Vie en Rose offre également de la lingerie, des tenues de nuit et de détente, ainsi que des mail-lots de bains. C’est en 1996 que François Roberge, président et direct-eur général, a fait l’acquisition de la chaîne, qui compte aujourd’hui 150 boutiques au pays, dont trois concepts de magasins : La Vie en Rose, La Vie en Rose Aqua et La Vie en Rose Entrepôt.

La Vie en Rose Inc. investit le marché algérien

Une entreprise 100% québéco-marocaine à l’œuvreInformatique EBR Inc. fournisseur du gouvernementLa firme de Québec, Informatique EBR, vient d’être retenue afin de fournir et d’installer les tableaux blancs interactifs (TBI) pour l’appareil gouvernemental de la province. La PME a été sélectionnée par le Centre de services partagés (CSPQ) du Conseil du Trésor pour ce contrat de trois ans qui touche principalement le sec-teur de l’éducation. L’accord entrera en vigueur dès le 1er décembre prochain.

Cet appel d’offres s’inscrit dans le cadre du plan pour le Québec du gouvernement Charest. Au début de l’année 2011, le Premier ministre annonçait dans son dis-cours inaugural que toutes les classes du Québec allaient être dotées des TBI d’ici

les cinq prochaines années. Tel qu’annoncé dans son budget en mars dernier, l’investissement du gouvernement du Québec pour cette implantation est de 240 millions de dollars $.

Au moment de cette annonce, EBR était déjà le fournisseur officiel en TBI du Centre collégial des services regroupés (CCSR) pour les établissements scolaires de la province. La firme de Québec a aussi réalisé deux contrats majeurs total-isant 6,5 millions $ auprès de deux com-missions scolaires avant-gardistes, Marguerite-Bourgeois et Beauce-Etchemin.

EBR se réjouit d’avoir été retenue pour ce contrat, car elle a investi depuis cinq ans, plus d’un demi-million de dollars dans la formation des installateurs, formateurs, programmeurs et intégrateurs des TBI.

EBR en bref

Avec des bureaux aux quatre coins du Québec, EBR est un chef de file en solu-tions de technologies de l’information. L’entreprise est spécialisée dans les solu-tions de collaboration visuelle, de vidéo-conférence, de stockage de données et de consolidation et de virtualisation de serveur. Pour en savoir plus sur EBR, consultez la page Web www.ebr.ca.

Source : Informatique EBR Inc.

M Mohammed ElkhayatPrèsident de EBR inc

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Conjoncture

Des perspectives économiques peu réjouissantes au pays

Sans surprise, la Banque du Canada garde inchangé son principal taux directeur. Comme c'est le cas depuis plus d'un an, il reste à 1 %. L'institution confirme d'ailleurs l'assombrissement des perspectives économiques.

Fin octobre, la Banque du Canada avait évoqué pour la première fois une brève récession en zone euro. La banque centrale anticipe maintenant une récession plus marquée, « en raison de la réduction accrue du levier d'endettement et du resserrement des conditions finan-cières, ainsi que de l'austérité budgétaire », précise-t-elle dans un communiqué.

Toutefois, la Banque du Canada est encouragée par cer-taines données récentes aux États-Unis qui « indiquent que la croissance aux États-Unis a été un peu plus robuste » que prévu, surtout en raison de la vigueur des dépenses de consommation et des investissements des entreprises. Par contre, l'institution précise que la réces-sion en Europe et la réduction du déficit budgétaire des États-Unis assombrissent les perspectives de croissance.

Pour la deuxième moitié de l'année, la croissance au pays devrait être légèrement plus marquée que ne l'avait anticipé la Banque du Canada fin octobre. Tout comme aux États-Unis, les dépenses des ménages sont plus importantes que prévu et les investissements des entreprises restent élevés.

Le contexte économique mondial devrait toutefois peser sur l'économie canadienne et modérer la progres-sion du PIB, prévient la Banque du Canada, qui rap-pelle que « l'économie est toujours confrontée à des problèmes sur le plan de la compétitivité, en particulier la vigueur persistante du dollar canadien ».

Par ailleurs, la Banque du Canada maintient sa cible d'inflation à moyen terme à 2 %, même si la hausse des prix à la consommation est plus élevée que prévu. L'institution s'attend à ce que l'inflation recule d'ici 2013.

La semaine dernière, Statistique Canada rapportait que le pays a renoué avec la croissance de son produit inté-rieur brut au troisième trimestre de 0,9 %, surtout en raison de l'accroissement de la demande à l'exportation, après un recul de 0,1 % au deuxième trimestre.Source : Statistique Canada

La crise de l’Euro va peser sur la croissanceprévoit la Banque du Canada

La rémunération hebdomadaire moy-enne des employés salariés non agri-coles a diminué de 0,3 % pour s'établir à 872,75 $ en septembre, vient d’indiquer Statistique Canada, ce qui a partielle-ment contrebalancé la hausse enregistrée en août.

La rémunération a été relativement sta-ble depuis le début de l'année, a précisé l'agence fédérale. D'une année à l'autre, la rémunération hebdomadaire moyenne a progressé de 1,1 %, soit le taux de croissance le plus bas depuis novembre 2009. La semaine de travail moyenne est restée inchangée durant les 12 mois ayant pris fin en septembre, s'établissant à 33 heures. Le nombre moyen d'heures travaillées par semaine a progressé de 0,3 % en septembre par rapport à août.

Durant les 12 mois ayant pris fin en sep-tembre, la rémunération hebdomadaire moyenne a augmenté dans toutes les provinces, exception faite de l'Ontario et de la Nouvelle-Écosse.

Source : Presse canadienne

SalairesRecul de la rémunération hebdomadaire

Comme l'an dernier, Vienne reste la ville bénéficiant de la meilleure qualité de vie dans le monde, suivie de Zurich et de la ville australienne d'Auckland.

L'étude Mercer, qui compare chaque année la qualité de vie dans 221 grandes villes à travers les six continents, accorde les quatrième et cinquième rangs à deux villes allemandes, Munich et Düsseldorf, mais cette dernière partage sa place avec Vancouver.

Deux autres villes canadiennes, Ottawa et Toronto, se classent respectivement aux 14e et 15e rangs, alors qu'au 22e rang se trouvent à égali-té Montréal et Bruxelles. Calgary est 33e alors que la pre-mière ville américaine à figurer au classement est Honolulu, en 29e place.

Bagdad se retrouve en toute dernière place, au 221e rang. Quant au classement des villes les plus sûres, il est dominé par Luxembourg, Berne, en Suisse, et Helsinki.

Cinq villes canadiennes partagent la 17e place avec Amsterdam: Montréal, Toronto, Calgary, Ottawa et Vancouver. Aucune ville des États-Unis ne figure parmi les 50 villes du monde les plus sûres.

Les critères retenus pour l'analyse de Mercer sont la stabilité interne, le taux de criminalité, l'efficacité des poursuites pénales et les relations internationales du pays concerné.

Source : Associated Press

Qualité et coût de vieMontréal ne bouge pas

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10 Atlas.Mtl nº 170 du 08 au 21 décembre 2011

Québec

PolitiqueÉlections partielles : Bonaventure reste RougeLe candidat libéral Damien Arsenault, maire de Saint-Elzéar, a remporté lundi 5 décembre l'élection partielle dans Bonaventure, en Gaspésie, avec 49,5 % des suffrages.

« Pour moi, ce fut une belle campagne, une belle victoire libérale », a-t-il lancé à ses partisans. Le député a aussi remer-cié les gens de sa communauté. Les rési-dents de Saint-Elzéar, la municipalité dont il est maire, ont voté à plus de 80 % pour M. Arsenault.

Homme bien connu dans la région, M. Arsenault a présenté tout au long de sa campagne ce qu'il a appelé « le plan Bonaventure », une stratégie de dével-oppement économique qui permettrait à la région de combattre le taux de chômage gaspésien de plus de 13 %. Damien Arsenault avait reçu un appui sans équivoque de sa prédécesseure Nathalie Normandeau, qui a démission-né le 6 septembre dernier.

Entouré entre autres des députés de la région, le député des Îles, Germain Chevarie et celui de Gaspé, Georges Mamelonet, Damien Arsenault a reconnu qu'il devait une partie de sa victoire à l'ex-députée Normandeau. Mme Normandeau, qui fut députée, min-istre et vice-première ministre, représen-tait la circonscription depuis 1998. Ancienne mairesse de Maria, elle a rem-porté sa plus forte majorité, 5863 voix, lors des élections de 2008.

Déception pour le PQ

Le Parti québécois souhaitait bien ravir

ce bastion libéral qui a été représenté à l'Assemblée nationale pendant 37 ans par Gérard D. Lévesque. Un seul politicien, le péquiste Marcel Landry, avait réussi à arracher la circonscription aux libéraux durant qua-tre ans, de 1994 à 1998.

La déception était palpable parmi les rangs péquistes réunis à Carleton. Commentant les résultats du scrutin, la chef de l'opposition officielle Pauline Marois a indiqué que le PQ avait dû se battre en campagne contre deux « fan-tômes ». Le premier fantôme, a expliqué Mme Marois, était celui de Nathalie Normandeau. Le second était celui de François Legault et de la Coalition ave-nir Québec qui n'a pas eu le courage de présenter un candidat, a ajouté Mme Marois. « On doit l'évaluer à cette aune-là, et non aux résultats potentiels qu'il aurait pu avoir », a déclaré Pauline Marois.

Mme Marois, qui est venue trois fois faire campagne depuis le déclenchement des élections partielles, a promis d'être à nouveau présente lors des prochaines élections. Elle a de nouveau assuré que cette élection ne constituait pas pour elle un nouveau test pour son leadership. Les résultats montrent que le PQ a mieux performé qu'en 2008. Lors de ces élec-tions générales, le PQ avait obtenu 29 % des suffrages.

Avec 37 % des appuis, soit 5935 voix, Sylvain Roy promet qu'il sera à nouveau dans la course aux prochaines élections générales.

Québec Solidaire 3e

La candidate de Québec solidaire (QS), Patricia Chartier, espérait bien atteindre 10 % des voix. Avec 8,92 % des appuis, c'est presque mission accomplie.

Patricia Chartier souligne qu'elle a presque triplé son score de 2008 où elle avait récolté 3,20 % des suffrages.

L'ambiance était d'ailleurs à la fête lundi soir parmi les partisans gaspésiens de Québec solidaire. Mme Chartier s'estime d'autant plus satisfaite que la campagne a permis à QS de hausser le nombre de membres du parti dans Bonaventure. Mme Chartier est aussi connue pour être l'attachée politique du nouveau député fédéral dans Gaspésie-Les Îles, le néo-démocrate Philip Toone.

Le candidat de l'Action démocratique du Québec (ADQ), Georges Painchaud, un Madelinot d'origine et ancien président de la Fraternité des policiers de la Communauté urbaine de Montréal, a admis que sa campagne avait quelque peu souffert de l'incertitude qui pèse actuellement sur son parti. L'ADQ, qui est en pourparlers avec la Coalition ave-

nir Québec de François Legault, obtient à peine 2 % des suffrages.

Deux autres candidats étaient en lice. Jean Cloutier, président de l'aile québé-coise du Parti vert, a toutefois invité les électeurs à appuyer le candidat péquiste Sylvain Roy au cours d'un des trois débats qui ont animé la campagne élec-torale. Moins de 2 % des électeurs ont choisi de l'appuyer. Enfin, un résident de la circonscription, Martin Zibeau, se présentait comme indépendant. M. Zibeau avait indiqué qu'il représentait la Coalition des sans-parti qui veut défendre la voix des régions à l'Assemblée nationale, en dehors des lignes de parti. Il a obtenu moins de 1 % des voix.

Au cours de la journée, les 29 481 élect-eurs ont pu exercer leur droit de vote dans 33 lieux différents de la circon-scription qui s'étend de L'Ascension-de-Patapédia à Port-Daniel-Gascons.

Damien Arsenault,

Les résultatsDamien Arsenault, Parti libéral du Québec : 7887 voix ; 49,46 % Sylvain Roy, Parti québécois : 5935 voix ; 37,22 % Patricia Chartier, Québec solidaire : 1422 voix ; 8,92 % Georges Painchaud, Action démocratique du Québec : 365 voix ; 2,29 % Jean Cloutier, Parti vert du Québec : 205 ; 1,29 % Martin Zibeau, indépendant : 131 voix ; 0,82 %

Le taux de participation a été de 54,55 %, comparativement à 57,96 % en 2008.

Des souverainistes du RRQ de l'Université Laval ont tenté de détourner l'association péquiste au profit du nouveau parti Option nationale (ON). Cette démarche a été vivement dénoncée par le président du Comité des jeunes du Parti québécois de la Capitale-Nationale, Marc-André Pharand, lequel dit avoir assisté, désemparé, à cette sorte de tenta-tive de «coup d'État». Il n'y a «rien d'illégal» dans ce qui a été tenté, a pour sa part commen-té le chef d'ON, Jean-Martin Aussant, mais ce type d'action directe «est à éviter», a-t-il dit.

Le PQ-Laval tenait son assemblée générale. Des militants péquistes membres du Réseau de résistance du Québécois (RRQ) s'y sont présentés avec un des militants, dont certains avaient acheté leur carte de membre en mati-née. Ensemble, ils formaient la majorité de l'assemblée constituée d'une trentaine de per-sonnes. Ils ont fait modifier l'ordre du jour, liq-uidant toutes les questions sauf celle des élec-tions et une autre, sur «l'avenir du PQ-Laval». Ils se firent élire aux postes de l'exécutif, où ils occupèrent rapidement la presque totalité des postes. Une fois abordé le point de l'avenir de PQ-Laval, le nouvel exécutif et les membres présents ont proposé que l'association fasse une demande d'accréditation auprès d'ON. Cette proposition a été jugée irrecevable par M. Pharand, qui présidait l'assemblée. Le nou-vel exécutif, qui venait à peine d'être élu, «démissionna» alors et publia un communiqué soutenant que «la quasi-totalité des officiers»

du PQ-Laval avait démissionné «en bloc pour rejoindre le nouveau parti de Jean-Martin Aussant, Option nationale, suivie par la majorité des membres présents à l'assemblée générale». L'éphémère président du PQ-Laval, Julien Gaudreau, est présenté comme «directeur du financement» sur le site du RRQ. Quant au cosignataire du communiqué, Simon Domingue, il est désigné sur le même site responsable de la cellule du RRQ section Québec. Jusqu'à ce jour, M. Domingue militait aussi au PQ dans Taschereau comme représen-tant jeune.

Marc-André Pharand et le nouveau président du PQ-Laval, Vincent-Gabriel Langlois, se sont dits «navrés» que des militants «s'adonnent à de telles manœuvres, dépourvues de tout sens éthique, pour arriver à leurs fins». Le chef d'ON, Jean-Martin Aussant, a certifié ne pas avoir été mis au courant de cette manœuvre, qu'il a mise sur le compte d'un «enthousiasme des débuts». «Ce n'était pas du tout une commande. Il n'y a rien eu de cassé et il n'y a rien eu de si dommageable, mais ce n'est pas une chose que j'encourage.» Sur les liens d'ON avec le RRQ, il a souligné que l'âme dirigeante du réseau, Patrick Bourgeois, appuie ON, pour ajouter ensuite qu'il «n'y a pas de lien ni hiérarchique ou opérationnel entre les deux organisations», sauf «des mili-tants en commun».

Tentative d’OPA sur le PQ-Laval

Depuis plusieurs mois, un changement majeur de men-talité s’est installé à l’arrondissement de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension et des préoccupa-tions environnementales sont apparues plus que pri-oritaires. À travers ses mul-tiples services et interven-tions, l’arrondissement avait déjà un souci de répondre aux besoins de ses citoyens. À partir de maintenant, toutes les actions entreprises par l’arrondissement sont teintées d’un esprit de dével-oppement durable et l’environnement devient une priorité. Dans ce contexte, l’élaboration d’un plan d’action concret devenait incontournable.

Le maire de l’arrondissement de Villeray–Saint-Michel–Parc-

Extension, Madame Anie Samson, a, dans cette démarche, organisé une con-férence de presse le mardi 6 décembre 2011 pour présenter le Plan local de développement durable de l’arrondissement. Détails dans nos prochaines édi-tions.

Source : Ville de Montréal - Arrondissement de Villeray–Saint-Michel–Parc Extension

Administration municipaleDéveloppement durable : Saint Michel passe à l’action

Mme Anie Samson, maire de l’arrondissement de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension

11 Atlas.Mtl nº 170 du 08 au 21 décembre 2011

Monde

Retour sur les Élections législatives 2011 au MarocQuel gouvernement maintenant?Dix jours après le scrutin législatif qui a porté le Parti Justice et Développement (PJD), parti politique à fort référentiel religieux, au pouvoir au Maroc Abdelillah Benkirane, secrétaire général du parti et donc, par la force de la Constitution du pays, Premier ministre désigné, continuait de chercher les alliances qui lui permettront de constituer une majorité au Parlement et constituer un gouvernement.

La tâche est cependant loin d’être aisée. M. Benkirane comptait s’allier au bloc appelé La Koutla, composé du Parti de l’Istiqlal (formation tra-ditionnaliste socialisante), de l’USFP (parti socialiste) et du PPS (parti communiste). L’USFP (39 parlementaires élus) a en effet dit non à une nouvelle participation au gouvernement; estimant après 13 années au pouvoir que le parti avait besoin de recul et d’un séjour dans les rangs de l’opposition qui lui permettrait de se rétablir d’une certaine «usure du pouvoir». Sans l’USFP, l’alliance PJD-Koutla ne pouvant plus atteindre la majorité requise (198 dépu-tés sur les 395 que compte le Parlement); le pressenti Président du gouvernement n’avait plus comme res-source que de se retourner vers d’autres partenaires possibles. Dans ce sens, la voie était fermée par une autre alliance, celle dite du «G8» regroupant les partis du Centre-droite dont les deux principaux membres, les partis du RNI (52 sièges) et le PAM (47 députés) refusent toute alliance avec le PJD. Cette voie s’est cependant débloquée avec l’éclatement du G8 et les intentions déclarées, respectivement du MP (32 élus)

et de l’UC (23 députés), de rejoindre éventuellement une entente de gouverne-ment pouvant alors être majoritaire.

Ces évolutions, en résumé, pourraient donner à M. Benkirane, une assise de 232 voix à l’Assemblée qui, avec le ralliement – toujours en instance – du Parti commu-niste, lui conférerait une confortable majorité de 250 députés.

Mais rien n’est encore joué. Avant d’en arriver là, il faudra encore passer les écueils de la répartition des portefeuilles ministériels, une négociation féroce, ren-due d’autant plus aléatoire que chacun des cinq partis pouvant se rallier peut se con-sidérer comme «l’équilibre de la balance» et multiplier les exigences, voir les démesurer.

De surcroît, M. Benkirane, encore une fois sous l’empire des stipulations de la Constitution est pressé par le temps. Il dispose en effet de 30 jours seulement pour constituer son gouvernement.

L’échéance tombera le 27 décembre. Si, à ce jour, il n’est pas en mesure de présenter son équipe exécutive, il devra passer la main, comme formateur du gou-vernement, au leader du parti arrivé second aux légis-latives, en l’occurrence l’Istiqlal (leader gouverne-

mental sortant).

En attendant son gouvernement, le pays retient son souffle. Pour mieux comprendre cette situation et en apprécier les enjeux nous vous proposons, dans les pages suivantes, un retour sur les grands traits d’un scrutin qui selon de nombreux observateurs dont M Bob Rey, est «historique» à plus d’un égard.

Les résultats définitifs du scrutin du 25 novembre 2011

Parti de la justice et du développement : 107 sièges.Parti de l'Istiqlal : 60 sièges.Rassemblement national des indépendants : 52 sièges.Parti authenticité et modernité : 47 sièges.Union socialiste des forces populaires : 39 sièges.Mouvement populaire : 32 sièges.Union constitutionnelle : 23 sièges.Parti du progrès et du socialisme : 18 sièges.Parti travailliste : 04 sièges.Mouvement démocratique et social : 02 sièges.Parti du renouveau et de l'équité : 02 sièges.Parti de l'environnement et du développement durable : 02 sièges.Parti Al Ahd Addimocrati : 02 sièges. Parti de la gauche verte : 01 siège.Parti de la Liberté et de la justice sociale : 01 siège.Front des forces démocratiques : 01 siège.Parti de l'Action : 01 siège.Parti unité et démocratie : 01 siège.

Taux de participation : 45 % Le taux de participation aux élections législatives maro-caines a atteint 45 % à la fermeture des bureaux de vote, selon les « premières estimations » du ministre de l'Intérieur, Taib Cherkaoui. Ce taux est nettement supérieur à celui des dernières législatives. En 2007, seuls 37 % des inscrits avaient jugé bon d'aller voter. « Le scrutin s'est déroulé dans un contexte normal ainsi que dans un climat de mobilisation et de responsabili-té », a déclaré M. Cherkaoui en conférence de presse. Le ministre de la Communication, Khalid Naciri, a quant à lui estimé que la « compétition électorale était ardue » et « le processus de maturation démocratique, véritablement enclenché ». « Les pouvoirs publics ont tout fait pour que ce scrutin soit un moment démocratique sain et transparent », a-t-il ajouté.

Vendredi 25 novembre 2011, les Marocains étaient appelés aux urnes pour le neuvième scrutin législatif depuis l’indépendance du pays. Ces élections prévues pour septembre 2012, ont été anticipées en raison des protestations popu-laires internes, dans un contexte de soulève-ments dans le monde arabe. Ci-après la cartog-raphie de ce scrutin, basée sur les chiffres mis en ligne par le ministère de l’Intérieur.

13,5 millions d’électeurs

Quelques 13 475 435 personnes se sont inscrites sur les listes électorales, sur une popu-lation qui dépassent les 33 millions d’individus. Ces inscrits, vont élire les 395 députés de cette chambre, répartis sur deux listes : 305 sur les listes locales et 90 sur la liste nationale. Quelques 7 102 candidats sont en lice (5 392 au niveau local-92 circonscriptions- et 1 710 au niveau national). Il faut noter que plus des 3/4 sont des hommes, contre 22,87% de femmes.

31 partis en lice

La compétition réunit 31 formations politiques et une liste de SAP (Sans appartenance poli-tique). Le Parti de l’Istiqlal, le seul a être représenté dans toutes les circonscriptions, compte le plus grand nombre de candidats, 395 (soit 5,56% du total), suivi du PJD et de l’USFP

avec 393 candidats (5,53% du total) pour cha-cune de des deux formations, et du PPS (386, soit 5,44%). Sur l’ensemble du territoire nation-al, seuls 6 candidats sont sans casquette poli-tiques (SAP). Des formations de gauche comme le PSU, le PADS et Ennahj Addimocrati ont appelé au boycott.

Profils des candidats

Côté âge, le rajeunissement de la classe semble amorcé. En effet, plus de la moitié des candi-dats ont moins de 45 ans. 27,09% (1 924) du total des prétendants à la députation ont moins de 35 ans et ceux âgés de 35 à 45 ans représen-tent 30,15% (2 141) des candidats. Au niveau des listes locales, 87,57% des mandataires en sont à leur baptême du feu, alors que 12,43% des candidats figurant sur les listes ont déjà été parlementaires. 36,03% des candidats têtes de listes ont moins de 45 ans, contre 36,16% âgés de 45 et 55 ans.

Quant aux niveaux d’instruction, à retenir que moins de la moitié des candidats a fait des études supérieures (46,42%). La grande majori-té n’a pas dépassé le secondaire : 12,14% se sont arrêtés au primaire et 38,62% se sont limi-tés au niveau secondaire alors que 2,82% des candidats n’ont quant à eux pas fait d’études académiques.

Des faits et des chiffres

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nº 170 du 08 au 21 décembre 201112 Atlas.Mtl

Monde

Retour sur les Élections législatives 2011 au MarocLe déroulement de la consultationRapport d’observation du processus électoralLe conseil national des droits de l’homme (CNDH), qui a présidé la commission chargée de l’accréditation des observa-teurs marocains et étrangers, a publié son rapport préliminaire sur l’observation des législatives du 25 novembre. Son secré-taire général, Mohamed Sebbar, a indiqué, avant de présenter a indiqué avant de présenter le rapport, que 3.828 observa-teurs veilleront au suivi des élections lég-islatives du 25 novembre, dont 3.497 nationaux et 331 étrangers.

Moyens mis en œuvreLe conseil a mobilisé 227 observateurs pour une période de 15 jours sous la supervision de 28 coordinateurs provin-ciaux et créé une cellule centrale de 12 personnes au sein du CNDH pour le suivi de l’opération électorale au niveau de 92 circonscriptions électorales, 742 com-munes, 926 bureaux de vote, 206 bureaux centralisateurs et 82 commissions provin-ciales pour le recensement.Les observateurs du CNDH ont rempli 3.054 formulaires relatifs au déroulement de la campagne électorale, 245 sur les lieux réservés aux meetings aménagés par l’État où les autorités locales au profit des candidats et 1.388 formulaires sur les dif-férentes phases du vote, de l’ouverture du scrutin à la proclamation des résultats.

ViolenceLe rapport préliminaire note que les actes de violence verbale et corporelle constatés de manière directe concernent 372 cas, ajoutant que la violence verbale (insultes, propos racistes, dénonciation etc.) représente 91,3 pc alors que la violence corporelle a concerné les candidats et leurs assistants lors des meetings et des rassemblements mais aussi les interven-

tions des équipes de campagne des candi-dats et des forces de sécurité contre les activistes appelant au boycott des élec-tions.

Violations du code électoralS’agissant de l’octroi de dons et autres infractions visant à influencer l’électorat, le rapport souligne que 45,42 pc des 317 cas constatés de visu concernent des dons en nature, ajoutant que le durcissement des mesures répressives sanctionnant ces actes ont contribué à diminuer le nombre de ces agissements et affecté l’opération de distribution de ces dons.Le rapport confirme que les pratiques rel-atives à la distribution des dons sont favorisées par la pauvreté et la précarité socio-économique et la prédisposition d’une catégorie d’électeurs à vendre leurs voix.

Quant à l’utilisation des moyens et équipements des administrations pub-liques et des collectivités territoriales et les sociétés et entreprises régies par la loi 69.00 relative au contrôle financier de I’État sur les entreprises publiques et autres organismes, le rapport fait état de 89 cas dont 61,79 pc portent sur la mobil-isation des moyens des autorités locales.

ManifestationsPar ailleurs, le rapport indique que seuls 24 pc des manifestations et rassemble-ments publics observés ont connu des cas de troubles à l’ordre public qui ont revêtu surtout un caractère verbal à l’encontre des équipes d’assistance électorale, alors que les cas d’agression sur les personnes ou de dégradation de biens sont trop rares pour avoir une valeur statistique.

AccessibilitéLe CNDH souligne aussi que 9 pc des bureaux de vote observés étaient situés à plus de 4.000 m des habitations con-cernées, souvent dans des zones difficiles d’accès ou à faible densité.Évaluant l’accessibilité des bureaux de vote, 42 pc des observateurs du conseil ont estimé que les bureaux étaient généralement accessibles du fait qu’ils se situaient au rez-de-chaussée des établisse-ments consacrés à cet effet, mais sans toutefois être équipés pour garantir l’accès des personnes à besoins spéci-fiques et leur permettre d’exercer leur droit de vote dans les meilleures condi-tions.

OrganisationD’autre part, le rapport met l’accent sur l’amélioration sensible des compétences des présidents de bureaux de vote, en comparaison avec les élections de 2007, grâce à la formation appropriée assurée par l’administration chargée des élections.Néanmoins, les observateurs ont relevé quelques dysfonctionnements, certains chefs de bureaux ayant par exemple con-sidéré que la présentation de l’avis d’information portant le numéro du bureau de vote était une condition néces-saire pour voter, ce qui va à l’encontre des dispositions de l’article 70 de la loi organique relative à la chambre des Représentants.De même, des présidents de bureaux de vote ont accepté d’autres documents d’identification que la carte nationale d’identité, pourtant seule pièce d’identité recevable, ou n’ont pas vérifié l’identité des accompagnateurs des personnes hand-icapées.

InfractionsL’analyse préliminaire de l’opération de vote a permis de dégager plusieurs types d’infractions qui, pour la plus part, ont été commises par les équipes d’assistance électorale et rarement par les candidats eux-mêmes.

Le rapport enregistre notamment la distri-bution de tracts électoraux (4 pc des cas enregistrés), l’usage de rumeurs et de fausse informations pour influencer l’électeur (25 pc), les rassemblements ou manifestations d’intimidation (2 pc), la distribution de cadeaux ou dons (4 pc), la transgression de l’interdiction des télé-phones portables et autres moyens de communication dans les bureaux de vote (10 pc) et les violence contre les membres des bureaux de vote (1 pc).

Les observateurs du CNDH ont, par ail-leurs, relevé que les opérations de dépouillement et de recensement des votes se sont déroulées dans des condi-tions normales et dans le respect des pro-cédures en vigueur, à l’exception de 7 pc des cas observés où les opérations de dépouillement ont connu un léger retard pour différentes raisons, telles que des coupures d’électricité.

La plupart des représentants des candidats présents dans les bureaux de votes ont reçu des copies des procès-verbaux de l’opération de dépouillement, de recense-ment et de proclamation des résultats, indique le rapport.

Source : Maghreb Arabe Presse

Adulé par certains, traité de "collabo" par les islamistes marocains, Abdelilah Benkirane, 57 ans, a réussi à faire de son parti la première force politique du Maroc. La victoire du PJD aux législa-tives laisse perplexes les partis poli-tiques convaincus que les islamistes n’avaient pas leur place au Maroc. L’homme qui a rejoint dans les années ’70 l’organisation secrète de la Chabiba Islamiya, un mouvement radical des plus violents de l’islam politique dirigé par Abdelkrim Moutiî, devient vite le numéro deux de cette organisation avant de s’en séparer pour créer la "Jamaâ Islamiya" avec Saâdine El Othmani, le sage du PJD.

Incarcéré au milieu des années ’70 pour avoir appartenu à un mouvement clandestin, Benkirane décide de militer dans la légalité et fonde à la fin des années 1980 le mouvement réforme et renouveau (Jamaât Al Islah wa Tajdid) qui prône un Islam tolérant et adopte des positions modérées sur la monar-chie. "Al Islah wa Tajdid" engage le dialogue avec d’autres entités isla-mistes dans l’optique d’unir leurs rangs. C’est ainsi que la formation de

Benkirane fusionne avec l’association de "L’avenir islamique" dirigée par Ahmed Raïssouni, et d’autres associa-tions islamistes, qui formeront en 1996 le "Mouvement de réforme et d’unification".

Ce natif du quartier populaire d’Akkari, à Rabat, voulant exercer la politique en profitant de sa proximité avec la scène islamiste du pays, tentera de créer le "Parti du Renouveau National" (Tajdid Al Watani). L’initiative fût interdite par Hassan II, qui refusait qu’un parti islamiste exerce dans un pays dirigé par le commandeur des croyants.

C’est ainsi que Benkirane engage son mouvement "Al Islah wa Tajdid" dans l’action politique à travers le "Mouvement populaire démocratique constitutionnel" (MPDC), parti crée par le docteur Abdelkrim El Khatib, le défunt président du PJD, en 1967. Avec l’entrée des islamistes, le parti change de nom pour devenir le Parti de la Justice et du Développement présidé aujourd’hui par Abdelilah Benkirane.

Ce raz de marée isla-miste n’aura pas pour autant calmé l’ardeur de la rue, ce qui a pous-sé le patron du PJD à inviter les mouvements 20 février et Al Adl Wal Ihssane au dia-logue afin de les con-vaincre que l’action politique est désormais possible au Maroc, mais doit être menée de l’intérieur d’organisations offi-cielles.

A l’annonce des résul-tats du vote, Abdelilah Benkirane s’est empressé de déclarer que le PJD n’était pas venu pour obliger les femmes à porter le voile ou pour scruter la vie privée des maro-cains, mais plutôt pour résoudre les problèmes socio-économiques majeurs du pays sans mettre en jeu la stabilité politique du Royaume.

Titulaire d’une licence en physique, Abdelilah Benkirane a enseigné à

l’école nationale supérieure (ENS) avant de créer son groupe scolaire privé. Père de six enfants, dont quatre sont adoptés, l’homme qui ne mâche pas ses mots est désormais l’une des personnalités préférées des Marocains, qui aiment à répéter qu’il vaut mieux un leader qui appelle un chat un chat tout en servant les intérêts de la nation.

PortraitAbdelillah Benkirane, «Prof» de physique et Premier ministre

M Abdelillah Benkirane

13 Atlas.Mtl nº 170 du 08 au 21 décembre 2011

Société

Famille : Médiation familiale et pensions alimentairesDeux initiatives gouvernementalesDans un communiqué récemment diffu-sé, la Clinique juridique Juripop salue les nouvelles mesures visant à améliorer l’accès à la justice familiale annoncées le 27 novembre 2011 par le ministre de la Justice, M Jean-Marc Fournier. Les deux initiatives annoncées par Québec prévoient une bonification du pro-gramme de médiation familiale et la mise sur pied d'un service d'aide à la révision des pensions alimentaires pour enfants (SARPA), mais espère toujours la création d’un tribunal unique en mat-ière familiale.Pour la Clinique juridique Juripop, les mécanismes encadrant la médiation en matière familiale sont insuffisants à l’heure actuelle, alors que les délais et les formalités à rencontrer pour faire modifier les détails d’une pension alimentaire à l’enfant sont des obstacles lorsque l’on parle d’accès à la justice.

Les mesures proposées sont une avan-cée qui aura des impacts importants, bien que d’autres éléments méritent d’y

être ajoutés.

Recommandations Les membres de la Clinique juridique Juripop, lors de la dernière assemblée générale de l’organisme, ont ainsi adop-té une proposition visant à recommand-er au ministère de la Justice de regrou-per toutes les affaires familiales au sein d’un tribunal unique, une sorte une Maison de la famille. « Cette mesure aurait pour effet de diminuer le stress lié à un litige familial, et d’inciter beau-coup plus les gens à user d’autres méth-odes que d’aller en Cour pour régler leurs différends. La simple perception d’avoir à se soumettre à l’autorité d’un juge peut avoir pour effet de camper les deux parties dans des positions irrécon-ciliables qui ne font qu’envenimer toute la situation. Il ne s’agit pas toujours de la bonne solution, surtout lorsque des enfants sont impliqués, » a expliqué le président de l’association. La Clinique juridique Juripop rappelle également l’importance de créer un Fonds pour

l’accès à la Justice. Ce Fonds pourrait être financé par l’augmentation des amendes sur les infractions pénales. La Clinique juridique Juripop suggère également la possibilité d’exiger une contribution aux grandes entreprises qui monopolisent les tribunaux pendant plus de cinq jours pour un unique dos-sier. La création de ce Fonds permettra d’améliorer le système de justice en général, en stabilisant le financement de la mission d’organismes communau-taires essentiels au système, » a con-tinué M. Cloutier.

La Clinique juridique Juripop est une entreprise d’économie sociale et un organisme à but non lucratif, qui a pour mission de favoriser l’accès à la justice, notamment par des initiatives de sensi-bilisation et d’information juridique. L’organisme, par le biais d’avocats-con-seils, prend en charge gratuitement ou à coût très modique les dossiers de citoy-ens refusés à l’aide juridique gouverne-mentale qui ne sont pas en mesure de

payer pour la défense de leurs droits.

Source : [email protected]

M Jean-Marc Fournier

Le 6 décembre 1989 est une date à résonance tragique qui restera à jamais gravée dans la mémoire des Montréalaises et des Montréalais. Ce jour-là, la vie de 14 jeunes filles a été fauchée à l’École Polytechnique. Pour perpétuer leur souvenir et rappeler l’importance de l’égalité entre les femmes et les hommes, les élus de l’administration montréalaise ont porté un ruban blanc tout au long de la journée, comme nombre d’employés, en appui à la Campagne du ruban blanc. Depuis 2009, le conseil municipal proclame à chaque année le 6 décem-bre Journée montréalaise de commé-moration et d’action contre la violence faite aux femmes et aux filles. Le con-seil de ville a par ailleurs réclamé le maintien du registre des armes à feu dans une résolution adoptée à l'unanimité en mai 2006. Le 10 novem-bre dernier, une motion a été déposée à cet égard.

En 2008, la Ville adoptait en outre sa politique « Pour une participation égal-itaire des femmes et des hommes à la vie de Montréal » et le plan d’action 2008-2012 s’y rattachant. En partenari-at avec le ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, le ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale ainsi que le ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles, la Ville sou-tient également plusieurs projets ayant pour objectif de venir en aide aux femmes de tous les milieux afin qu’elles puissent prendre leur place au sein de notre société sur tous les plans, culturel, politique, économique et social.

Rappelons enfin que le 6 décembre a été déclaré en 1991 par le Parlement canadien Journée nationale de commé-moration et d’action contre la violence faite aux femmes.

Source : Ville de Montréal

6 décembre : Journée d’action 2011 contre la violence faite aux femmes

"Sommet des femmes arabes"L' «Égalité du genre à travers les nouvelles technologies»au centre des débatsLe "sommet des femmes arabes" (SFA) se tient les 6 et 7 décembre à Rabat, sous le thème: "Egalité du genre à travers les nouvelles technologies".Organisé en partenariat entre la société IDC North Africa et l'Organisation islamique pour l'Éducation, les Sciences et la Culture (ISESCO), ce sommet vise à promouvoir les réflexions critiques, aux plans économique et social, à travers les technologies de l'information et de la communication (TIC) et à encourager le dialogue, les programmes et les poli-tiques fondées sur les "bonnes pratiques" partagées au niveaux mondial, régional et sous-régionale.Le Sommet abordera également les besoins et défis, notamment la bonne gouvernance, l'éducation ainsi que les questions qui menacent l'amélioration de la situation des femmes dans toute la région arabe. Le SFA est aussi une occasion pour réfléchir à des mécanismes et des actions d'intégration des nouvelles tech-nologies permettant de renforcer la posi-

tion des femmes au sein de la société arabe.Lors de ces deux jours du Sommet, les participants se pencheront également sur "le rôle des femmes arabes dans la société numérique d'aujourd'hui", "com-ment les TIC servent à assurer une équi-té entre les sexes dans les pays arabes" ainsi que sur "le renforcement des capacités des femmes grâce aux nou-velles technologies".

Plusieurs ateliers sont au programme de cette rencontre. Ils porteront, entres autres, sur les défis auxquels les femmes arabes font face en matière de TIC.Le sommet des femmes arabes a été conçu comme un outil pour soutenir la coopération régionale arabe. Il fournit un cadre pour le renforcement de la coo-pération entre les pays de la région en faisant le diagnostic des défis partagés de développement et en proposant des solutions, notamment pour renforcer l'équité genre

Source : Maghreb Arabe Presse

20-22 janvier 2013 : États généraux sur la situation des femmes immigrées et racisées La Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes (TCRI) a organisé une conférence de presse le mercredi 30 novembre 2011 à 11h, pour le dévoilement de l’affiche et de la programmation officielle des États généraux sur la situation des femmes immigrées et racisées qui auront lieu les 20, 21 et 22 janvier 2012, ainsi que le lancement du blogue portant sur l’évènement.

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Solidarité

La sensibilisation au handicap auprès des per-sonnes "ordinaires" et la promotion de la solidarité pour la réinsertion des personnes à besoins spéci-fiques ont été mises en lumière lors d'un banquet bénéfice organisé, samedi 3 décembre, par l'Association Solidarité Canada-Maroc (ASCM) à Montréal.

C'est dans le cadre du neuvième anniversaire de l'ASCM, qui coïncide avec la célébration de la journée internationale des handicapés, que ce gala de levée de fonds a été organisé en présence notamment de Mme Nouzha Chekrouni, ambassa-deur du Maroc au Canada, Zoubair Hakam, consul général du Maroc à Montréal, Bruno Clerc, consul général de France à Montréal, des membres cana-diens du CCME, des représentants d'Associations marocaines et des personnalités du monde poli-tique, associatif et culturel, de médias, ainsi que des hommes d'affaires marocains et canadiens.

Après avoir souligné les différentes actions et les projets aussi bien en cours que réalisé par L'ASCM, la présidente de l'Association Mme Khadija Lamrani a salué les efforts des différents bénévoles ainsi que le soutien des institutions marocaines et des partenaires veillent à la sensibili-sation au handicap auprès de la population.Cette manifestation a vu aussi la présence de per-sonnalités de nationalités et confessions différentes venus témoigner de leur solidarité et de leur sou-tien "parce que chaque citoyen peut faire bouger les choses à son niveau", a dit la présidente de l'ASCM.

Dans une allocution de circonstance, l'Ambassadeur du Maroc au Canada a indiqué que l'action du Banquet bénéfice 2011 s'inscrit dans un

large processus de développement dans lequel le Maroc s'est engagé au cours des dernières années, visant le bien-être de toutes et de tous les citoyens maro-cains.

La diplomate a estimé que les membres de la diaspora marocaine ainsi que les Associations marocaines au Canada représentent "un potentiel extraordi-naire" dont le rayonnement a traversé l'Atlantique, appelant tous les acteurs associatifs marocains et maroco-cana-diens à poursuivre leurs efforts et à être "plus imaginatif" pour explorer de nou-velles pistes de partenariat et à continu-er d'être une "facteur de rapprochement et de renforcement" des relations entre ces deux pays, riverains du 2è plus grand océan du monde, le Maroc et le Canada.

Et de souligner que cette manifestation "représente une occasion propice permettant la consécration et la promotion des valeurs de solidarité à travers la levée de fonds destinés à donner l'élan nécessaire à la réussite des actions humaines entreprises par cet organisme à but non lucratif" et se veut aussi "une occasion permettant de retracer les moments forts, les événements attrayants et les réalisation remar-quables qui ont marqué les neuf ans de l'histoire de cette Association".

Dans un message lu en son nom, la ministre de l'Immigration et des communautés culturelle du Québec Kathleen Weil, a loué les efforts de l'ASCM et son engagement en faveur de l'intégration des nouveaux arrivants à la société

québécoise.

Elle a aussi salué le "remarquable travail" de l'Association auprès des personnes ayant des limi-tations fonctionnelles et de celles en situation de précarité.

Cet événement a été rehaussé par la participation de l'artiste comédien Hassan El Fad (animateur) et Abderrahim Souiri, l'une des voix célèbres qui sert la musique arabo-andalouse.

Venus du Maroc, chacun d'eux s'évertue à arracher le sourire au public présent avec un style propre.

Source : Maghreb Arabe Presse

IXeme anniversaire de l'ASCMUne association au service de la sensibilisation et de la réinsertion des personnes handicapées

La 11e édition de La grande gui-gnolée des médias a démarré jeudi 1er décembre, presque partout au Québec.

L’objectif de cette grande journée de solidarité est d’amasser un maximum de denrées non périssables et de dons en argent afin de venir en aide à des milliers de démunis et de familles lors de la période des Fêtes.

La grande guignolée est organisée et soutenue par une centaine de médias québécois. Depuis ses débuts, en

2001, elle a permis de récolter près de 16 millions $, dont 2,7 millions $ l’an dernier, en plus d’une importante quantité de denrées non périssables. Les dons sont ensuite remis à des organismes qui luttent contre la pau-vreté et soutiennent les familles en difficulté.

Comme chaque année, La grande gui-gnolée des médias s’est entouré de personnalités de différents secteurs qui en seront les porte-parole tout au long de la journée : le chef Thierry Daraize, l’auteure India Desjardins, la

designer Mariouche Gagné, l’humoriste Cathy Gauthier, les chan-teurs Marc Hervieux et vincent Vallières, l’humoriste Philippe Laprise, le comédien Alex Perron et l’athlète Marianne St-Gelais.

Les dons en denrées non périssables peuvent être déposés jusqu’au 24 décembre dans des centaines d’établissements de vente au détail du Québec.

Plus de 500 bénévoles attendent les dons du public dans une trentaine de

points de collecte, partout à Montréal et dans la région (ils sontouverts de 6 h à 10 h et de 15 h à 19 h).

En plus des points de collecte, les Québécois peuvent faire des dons par téléphone, de 9 h à 22 h tous les jours, jusqu’au 24 décembre. À Montréal, il faut composer le 514-908-9090. Ailleurs dans la province, il faut composer le 1-866-908-9090.

Informations : http://lagrandeguig-noleedesmedias.com

Aide aux démunisLa grande guignolée des médias

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www.atlasmedias.com

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Solidarité

Samedi 26 novembre, Le Collectif tunisien au Canada (Ctc) s’est associé à l’association Nsitni pour lever des fonds pour les blessés de la révolution tunisi-enne. Plus de 150 personnes ont participé à l’évènement ‘‘Ne les oublions pas !’’. Le but était de récolter des dons afin de financer les besoins urgents des blessés de la révolution tunisienne.«Il y a beaucoup de blessés qui n’ont pas les moyens de s’acheter des pansements et des médicaments ou encore de payer leurs examens médicaux. Certains blessés ne peuvent plus attendre d’être soignés. Ils sont entre la vie et la mort», explique Khaoula Zoghlami, organisatrice de l’évènement.

Mme Zoghlami, 24 ans étudie la psychol-ogie à l’université de Montréal. Elle fait également partie du Ctc. Quand elle est de passage en Tunisie, elle est bloggeuse sur le site de Nawaat, très impliquée dans la cause des blessés de la révolution. Suite à son dernier séjour dans son pays d’origine, durant le mois de juillet dernier, elle a rendu visite à quelques blessés. La vue des souffrances de ces êtres abandon-nés à leur sort l’a fortement marquée. Elle est rentrée au Canada avec une seule idée en tête : sensibiliser la communauté et les amis de la Tunisie à ce problème.«À chaque fois que je rencontrais un bles-sé, l’aider devenait une évidence, surtout lorsqu’on entend toute leur amertume et désespoir», témoigne l’organisatrice de l’évènement. «Tu ne peux tout simple-ment pas les laisser comme ça», ajoute-t-elle. C’est ainsi qu’elle a réuni quelques membres de la communauté à Montréal pour leur parler de ces blessés oubliés.

Une diaspora solidaire Un buffet sucré et salé a été mis à la dis-position des invités. Toutes les demi-heu-res, la présidente du Collectif tunisien, Sonia Djelidi et Khaoula rappelaient aux personnes présentes d’aller manger ; car c’était l’un des moyens d’augmenter les dons puisque la totalité des recettes revi-ent aux blessés..La communauté s’est montrée généreuse. «Une femme a acheté un thé à 2 dollars, elle m’a tendu un billet de 100$ et m’a demandé de garder la monnaie», raconte l’une des bénévoles au buffet à ses col-lègues. En effet, vers la fin de la soirée, le buffet gastronomique aurait rapporté plus de 2000 dollars.Pendant que les invités dévoraient leurs plats, une vente aux enchères a été organi-sée par le collectif.Un tableau peint par le calligraphe tunisien Karime Jabbari, fait pendant l’évènement, a été vendu, ainsi que quelques lots offerts par une épicerie tunisienne partenaire de cette levée de fond.

Ils sont si jeunes… La partie la plus troublante de la soirée a été le moment où le collectif a diffusé une vidéo de quelques blessés témoignant du jour où ils ont été attaqués par balle ou bombes lacrymogènes par les forces de l’ordre. Durant la projection, les visages des présents étaient figés et dans les yeux, on pouvait lire une douloureuse compas-sion pour tous ces jeunes innocents broyés par la machine de la répression : «Les témoignages sont insoutenables. Ça me rend si triste de les écouter. Ils sont si jeunes», révèle Monia, venue assister à l’évènement. Mohamed qui l’accompagne, ajoute : «C’est important

d’avoir permis au public de mettre un visage sur quelques-uns des 2000 blessés de la révolution tunisienne. C’est sûr qu’on verra différemment les choses à partir de maintenant. Nous devons en parler autour de nous, afin de mobiliser un maximum de personnes pour cette cause».L’élocution du vice-président de la Fédération des jeux paralympiques du Canada, Marc-Antoine Fabien, a également beaucoup touché les hôtes : «Dans quelques semaines, l’un de ces blessés sera là pour partager avec vous et face à face, sa situation», déclare M. Fabien. En effet, il y a quelques mois, ce dernier est tombé, par hasard, sur la vidéo de Wael Karrafi, un jeune de 20 ans qui a été frappé par deux balles. Il en a d’ailleurs perdu sa jambe droite. Il a alors pris contact avec l’activiste qui a filmé ce témoignage… quelques jours après il entra en contact avec Khaoula Zoghlami et lui annonça qu’il souhaitait prendre en charge Wael au Canada. Il souhaite lui faire rencontrer des athlètes amputés afin que le jeune tunisien s’y identifie. Il veut également couvrir les frais de son suivi psy-chologique : «Je voulais l’encourager et lui faire comprendre que sa vie ne s’est pas arrêtée le jour où il a perdu sa jambe, mais qu’un avenir gratifiant l’attendait», annonce Marc-Antoine Fabien. Puis il ajoute : «Wael est déprimé ; il faut qu’il sorte de son environnement pendant une petite période. Il faut lui changer les idées.»

Plus de 5.500 dollars dans la cagnotte Le public était généralement ému de cet évènement qui s’est passé dans une ambi-

ance solidaire, d’échange, de don et de partage. «Ne les oublions pas !» a permis de récolter, au 26 novembre, 5580 dollars canadiens, soit près de 8.000 dinars. A la fin de la soirée, Sonia Djelidi était très contente du déroulement de l’évènement. «Nous sommes très satisfait du résultat. Les invités ont eu l’air d’apprécier et ont été très généreux. Nous étions loin de penser qu’on arriverait à récolter cette somme. Ça fait plaisir de voir que la com-munauté est sensible à la cause des bles-sés.»

D’ici la fin de semaine des promesses de dons devraient rentrer dans la caisse du collectif pour l’initiative Nsitni. Quelques jours après, le montant sera envoyé à l’association Tunaide en Tunisie, qui se chargera d’acheter le matériel médical nécessaire aux blessés. Elle prendra aussi en charge les soins médicaux.

Le collectif tunisien garantit la transpar-ence de toutes ces opérations aux dona-teurs et compte bien les tenir au courant de l’évolution de ce dossier par voie élec-tronique.

Soutien aux blessés de la révolution tunisienneLevée de fond à Montréal

nº 170 du 08 au 21 décembre 201120 Atlas.Mtl

Carnets

Assermentation de M. Mohammed Brihmien qualité de juge de paix à la Cour de justice de l'OntarioLe Marocain Mohamed Brihmi a été assermenté, mardi 22 novembre 2011 à Toronto (Canada), en quali-té de juge de paix à la Cour de jus-tice de l'Ontario.

La cérémonie d'assermentation, qui s'est déroulée au Palais de justice de Toronto, a été rehaussée par la présence notamment de Mme Nouzha Chekrouni, ambassadeur du Maroc au Canada, M. Zoubair Hakam, consul général du Maroc à Montréal, ainsi que de plusieurs membres de la communauté maro-caine établie au Canada. Dans une déclaration à la MAP, le Premier magistrat d'origine marocaine au Canada s'est dit "honoré, comblé et heureux d'avoir obtenu cette dis-tinction", affirmant garder "une fierté absolue de mon héritage marocain".

Le juge de paix Mohamed Brihmi, premier membre de la communauté arabo-musulmane à occuper ce poste, s'est installé au Canada en 1981. Il a exercé pendant plus de 25 ans dans la fonction publique, oeuvrant auprès des communautés francophones établies à l'étranger comme dans la province anglo-

phone canadienne de l'Ontario. Dans leurs discours, les différents membres du corps de la justice de l'Ontario présents à cette céré-monie ont loué les efforts et actions de M. Brihmi, considéré comme une "source d'inspiration" et un "remarquable exemple de réussite et d'intégration" pour la communauté arabo-musulmane établie au Canada.

Consultant et Coordonnateur du Réseau de soutien à l'immigration francophone du Nord de l'Ontario, Mohamed Brihmi a été aussi Président d'EMB Consulting, une firme de consultation en planifica-tion stratégique, gestion de pro-jets, développement des ressources humaines et management pour le secteur public, parapublic et privé.

Il est impliqué activement depuis plus de 25 ans dans la francophonie ontarienne et canadienne, la com-munauté marocaine et arabo-musulmane ainsi que les commu-nautés ethnoculturelles, en s'intéressant particulièrement aux questions de l'immigration et de la diversité ainsi que la sociologie et les relations humaines.

Titulaire de plusieurs prix et dis-tinctions, M. Brihmi a également été le premier membre de la com-munauté arabo-musulmane à être élu au niveau municipal (1991 à 1997). Il a ainsi occupé les fonc-tions de conseiller scolaire, vice-président et président du Conseil des écoles de langue française de la communauté urbaine de Toronto et membre du Conseil scolaire de la

communauté urbaine de Toronto.Le gouvernement de l'Ontario a nommé le Marocain Mohamed Brihmi Juge de paix et le Juge en chef de la Cour de justice de l'Ontario l'a assigné à la Cour régionale de Toronto en juillet dernier, rappelle-t-on.

Source : Maghreb Arabe Presse

M Mohammed BrihmiLe premier juge de paix arabo-musulman au Canada

SM le Roi Mohammed VI a reçu, mardi 6 mars 2011 à la salle du Trône du Palais royal de Rabat, plusieurs nouveaux ambassadeurs, auxquels le Souverain a remis leurs dahirs de nomi-nation.Vingt neuf nouveaux ambas-sadeurs ont ainsi reçus leurs lettres de créances, dont quatre femmes, parmi lesquelles figure Mme Soraya Otmani, ancienne Consule Générale du Royaume du Maroc à Montréal qui occupera ainsi désormais les fonctions d’ambassadeur de SM le Roi en République Tchèque.

Ancienne Consule Générale du Maroc à Montréal Mme Souriya Otmani reçoit ses lettres de créancesEn qualité d’ambassadeur du Maroc en Tchéquie

Les obsèques du Secrétaire Général de la Fondation du Patrimoine Culturel Judéo-Marocain Simon Levy, qui a rendu l'âme ven-dredi 2 décembre 2011 dans un hôpital à Rabat des suites d'une longue maladie à l'âge de 77 ans, ont eu lieu, dimanche 4 décembre à Casablanca, en présence des membres de la famille du défunt, des conseillers du Souverain, André Azoulay et Omar Azziman, du secrétaire général du Parti de la Justice et du Développement (PJD), Abdelilah Benkirane, que SM le Roi vient de nommer chef du gouvernement.

Ont également assisté à ces funérailles des leaders de partis politiques, des représentants de la société civile, des organisations de droit de l'Homme, du corps diplomatique accrédité au Maroc et plusieurs autres personnalités.Militant pour l’indépendance nationale du Maroc dès 1953, ce linguiste et fin connais-seur de l’arabe a commencé son parcours de militant communiste en 1954, d’abord dans le cadre de l’action estudiantine, puis dans les instances dirigeantes du PPS (anciennement parti communiste) et comme syndicaliste à la tête de l’Union marocaine du travail (UMT).

Élu conseiller municipal de la ville de Casablanca de 1976 à 1983, il s’occupera du secteur social et culturel qui créa biblio-thèques de quartier, centres de formation pro-fessionnelle, etc. Simon Lévy fut rédacteur en chef des hebdomadaires “La Nation” puis “Al Jamahir” (1958 -1959), et participa, longtemps, à la rédaction du quotidien “Al Bayane”.

Farouchement attaché à son identité maro-

caine, Simon Levy, un natif de Fès en 1934, dirigeait depuis 1998 le musée du judaïsme marocain de Casablanca, un musée privé d’histoire et d’ethnographie, unique institution du genre dans le monde arabe.

Depuis ce musée, feu Simon Levy à puissam-ment contribué à rassembler les juifs maro-cains à travers le monde et à les encourager à défendre la cause nationale du Maroc et a accorder un intérêt à la culture et à l'identité nationale, a-t-il souligné, indiquant que ses inlassables efforts ont permis, entre autres, la création du musée du judaïsme marocain à Casablanca, qui est Licencié ès lettres d’espagnol et de portugais (1956) il a obtenu un DES (1958) pour son travail sur “la Guerre du Rif, sous le règne d’Alfonso XIII”, et un Doctorat d’État (1990) pour sa thèse sur les “Parlers arabes des juifs du Maroc: particulari-tés et emprunts. Histoire sociolinguistique et géographie dialectale”. Simon Lévy a égale-ment été l’auteur de plusieurs travaux portant sur l’histoire du judaïsme marocain.

Ad memoriamSimon Levy; marocain, juif, militant et homme de principes

Mme Souriya Otmani

M Simon Levy

6eme anniversaire de la disparition de Anas Bennis

Une vigile pour la véritéLa Coalition Justice pour Anas a tenu le 1er décembre écoulé, jour du 6eme anniversaire de sa mort, une vigile pour commémorer sa mémoire. La coalition à saisit cette occasion pour dénoncer une nouvelle fois l’absence d’objectivité de l’enquête du coroner sur la mort d’Anas et rappeler qu’une plainte a été déposée contre Catherine Rudel-Tessier, qui a présidé l’enquête du coroner. « Malheureusement, l’enquête qui a eu lieu n’était qu’une mascarade qui n’a servi qu’à discréditer l’image du bureau du Coroner auprès du public» a également rappelé la coalition. La plaine contre la coroner Rudel-Tessier dénonce son man-quement à sept éléments du code de déontologie des coroners, notamment son manque d’objectivité et sa négligence envers ce qui aurait du être son souci pre-mier: la protection de la vie humaine.

nº 170 du 08 au 21 décembre 201121 Atlas.Mtl

La ministre de l'Immigration et des Communautés culturelles, Mme Kathleen Weil, annonce que, depuis le 1er décembre, des tests standardisés de compétences linguistiques, notamment sur la con-naissance de la langue française, sont obligatoires pour les candidats à l'immigration. « Afin d'assurer la pérennité du français et de permettre une meilleure intégration des immigrants à la société québécoise, de nombreuses mesures ont été mises en place par le ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles en ce qui a trait à la sélection et à la francisation des personnes immigrantes. Dans cette foulée, l'exigence de tests de compétences linguistiques nous permet d'assurer une meilleure évaluation de la connaissance de notre langue commune », a déclaré la ministre.

Connaissance du français : un enjeu importantMme Weil rappelle que la connaissance de la langue française est un enjeu qui a été soulevé à maintes reprises lors de la récente consultation publique sur les niveaux et la composition de l'immigration. « Cette nouvelle façon d'évaluer les candidatures, qui s'applique aux travailleurs quali-fiés, fait l'objet d'un large consensus tant au sein de la population qu'auprès des intervenants. De plus, elle assure aux candidats une évaluation pré-cise, homogène et équitable de leurs compétences linguistiques », a ajouté la ministre.

«Une évaluation rigoureuse»

Notons que tous les nouveaux candidats à l'immigration de la sous-catégorie Travailleurs qualifiés qui souhaitent obtenir des points dans la grille de sélection pour leur connaissance du fran-çais (requérant principal et conjoint : maximum de 16 points) et de l'anglais (requérant principal seulement : maximum de 6 points) devront doré-navant démontrer leurs compétences en expres-sion et compréhension orale en présentant obliga-toirement, au moment du dépôt de leur demande, les résultats d'un test de compétences linguis-tiques réalisé auprès d'un établissement reconnu par le Ministère. « Une évaluation rigoureuse en amont du proces-sus assure d'une part une meilleure sélection et, d'autre part, une meilleure planification de l'offre de service en francisation pour répondre aux besoins des candidats, à leur arrivée au Québec. Par ailleurs, ces tests permettront de donner suite à la recommandation du Vérificateur général qui souhaitait la conformité et l'équité dans la prise de décision», a conclu la ministre.

Pour plus d'information sur les tests de compé-tences linguistiques reconnus par le Ministère et pour obtenir la liste des centres agréés qui les offrent, consultez notre site Web : www.immigra-tion-quebec.gouv.qc.ca/competenceslinguistiques.

Source : CNW Telbec et Cabinet MICC

Critères de sélection pour l’admission au QuébecLes connaissances linguis-tiques reprennent du galon

Regroupement familialLe «super visa» pour parents et grands-parents est entré en vigueurLes premières demandes de super visa pour parents et grands-parents ont été acceptées à partir du 1er décembre 2011, a annoncé le ministre de la Citoyenneté, de l’Immigration et du Multiculturalisme, Jason Kenney.Le super visa pour parents et grands-parents est l’une des composantes de la Phase I du Plan d’action pour accélérer la réunification familiale, annoncée en novembre. Le super visa per-met aux titulaires de rester au Canada pendant une période maximale de 24 mois sans devoir renouveler leur statut.

Pour être admissible, le demand-eur doit :– être un parent ou un grand-parent d’un citoyen canadien ou d’un résident permanent du Canada;– fournir une attestation écrite d’engagement de soutien finan-cier de la part d’un enfant ou d’un petit-enfant au Canada, y compris une preuve que l’enfant ou le petit-enfant respecte

l’obligation relative au revenu. Minimum requis (seuil de faible revenu);– se soumettre à l’examen médi-cal aux fins d’immigration;– démontrer qu’il a contracté une assurance médicale cana-dienne complète, valide pour au moins un an;– convaincre l’agent des visas qu’il répond à tous les autres critères d’admission.

Passer de huit ans d’attente à huit semainesActuellement, les délais de traite-ment des demandes au titre de la catégorie du regroupement famil-ial indiquent que de nombreux parents et grands-parents pour-raient devoir attendre un mini-mum de huit ans avant que leur demande soit traitée et qu’ils puissent venir au Canada. Grâce au super visa, ils pourront être en compagnie des membres de leur famille dans un délai d’environ huit semaines.

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Migrations

nº 170 du 08 au 21 décembre 201122 Atlas.Mtl

En plein remaniement ministériel en Italie, un professeur d'agronomie canadien a révélé samedi 3 décembre avoir été approché par erreur pour devenir secrétaire d'Etat à l'Agriculture.

Francesco Braga, 53 ans, d'origine itali-enne, enseigne les dérivés à l'université de Guelph, dans le sud-ouest de l'Ontario.

Lundi, il découvre son nom et sa photo dans la presse italienne sur internet. L'article annonçait sa nomination portée par "des avis positifs de l'industrie" a-t-il expliqué à l'AFP, précisant ne plus vivre en Italie depuis 28 ans et n'y avoir aucune attache politique.

Peu après sa prétendue nomination, Francesco Braga reçoit un courriel du min-istre italien de l'Agriculture l'enjoignant à prendre ses fonctions ainsi que de nom-breux messages de félicitations."Ma femme a pensé que mes amis en Italie me faisaient un canular", a raconté M. Braga, qui entame tout de même les pré-paratifs d'un voyage en Italie pour assister à sa cérémonie d'investiture, sous l'injonction du gouvernement italien.

"Une erreur stupide"Après quelques contacts au plus haut niveau, M. Braga est informé de la méprise.

En réalité, le poste était destiné à Franco Braga (et non pas Francesco), un profes-seur de génie civil à l'université La Sapienza de Rome, spécialisé dans les tremblements de terre.

Le nouveau ministre italien de l'Equipement, Altero Matteoli, avait pres-senti Franco Braga pour le poste de sous-secrétaire à l'Equipement. "Mais ils l'ont affecté à l'agriculture" a déclaré le ministre au quotidien Corriere Della Serra.

"C'est une stupide erreur" a déclaré Francesco Braga. "Mais il ne faut pas oublier que ces hommes ont la mission de sauver l'Italie de l'implosion et ils semblent pour le moins brouillons".

Dans un sourire, il ajoute : "C'est aussi un triste jour pour l'agroalimentaire italien s'ils nomment un ingénieur en génie civil, spécialisé dans la construction de bâti-ments résistants aux séismes, et pas un économiste qui connaît le secteur de l'agroalimentaire".

Errare humanum est !Un professeur canadien nommé ministre … en Italie

Météo : Le temps fera des siennes cet hiverLes Canadiens devraient s'attendre à un hiver imprévisible, avec un temps en dents de scie, Cela serait imputable au retour du phénomène de La Nina, tandis que le temps sera plus clément au Québec et dans les Maritimes.Le météorologue de MétéoMédia, Chris Scott, a affirmé que la saison froide serait faite de vérita-bles montagnes russes au pays cette année.

Il a ajouté qu'il faudrait s'attendre à plusieurs épisodes de gels et de dégels, principalement dans les régions plus promptes à geler.MétéoMédia a publié ses prévi-sions pour les mois de décembre à février, annonçant un temps gla-cial semblable au froid ressenti l'an dernier, auquel s'ajoutent de fortes pluies et des tempêtes de neige, ainsi qu'un vent plus mar-qué que la normale.Outre le Québec et les provinces des Maritimes, qui devraient prof-iter d'un temps moins froid, les régions du sud de l'Ontario devraient elles aussi être épargnées.

Le sud de la Colombie-Britannique devrait notamment recevoir des précipitations de

neige plus élevées qu'à l'habitude. La majeure partie de la province, de même que celles des Prairies, devraient enregistrer des tempéra-tures sous les normales de la saison. Le Yukon et les Territoires du Nord-Ouest, de même que la pointe sud-ouest du Nunavut con-naîtront quant à eux une période froide plus longue que la normale.

Le phénomène de La Nina, une importante quantité d'eau provo-quant un refroidissement inhabitu-el au large des côtes de l'Amérique du Sud, explique largement le car-actère imprévisible de l'hiver à venir.

Insolite

nº 170 du 08 au 21 décembre 201123 Atlas.Mtl

Media & communication

Jean-Guy Roy quitte Radio Ville-MarieAprès 12 ans à la barre du réseau Radio Ville-Marie, Jean-Guy Roy a annoncé qu'il quittera son poste de directeur général le 1er avril 2012. Avec fidélité et ingéniosité, il aura donné un rayon-nement considérable à cette petite radio entrée en ondes en 1995. Grâce à ses talents d'organisateur, de communica-teur et de rigoureux gestionnaire, il aura créé un vaste réseau radiophonique qui compte aujourd'hui six stations couvrant 70% de la population québécoise. Plus d'un demi-million d'auditeurs sont à l'écoute chaque semaine (Léger Marketing 2010). Il a même développé un volet international où des émissions québécoises sont diffusées sur plus de 200 fréquences dans le monde.

Un bilan positif

Dès son entrée en fonction en mars 2000, Monsieur Roy assuma aussi la direction des programmes pendant trois ans et aura vu à une révision complète de la programmation et de la structure organisationnelle de ce média spécialisé fondé par une équipe issue de Radio-Canada. Tout en gardant son volet spi-rituel, la station a fait une grande place aux questions sociales, humanitaires et culturelles. Au fil des années, ce média est devenu l'un des plus culturels du Québec en faisant une place de choix à la relève. « C'est une radio branchée sur la vie ! » aime souvent répéter le directeur général.

En 2005, il aura réussi à relocaliser la station mère dans de magnifiques locaux modernes et spacieux, à la fine pointe de la technologie, dans le

Château St-Ambroise du quartier St-Henri. Soucieux de rejoindre les besoins de la population, il aura favori-sé le développement de partenariats où plus d'une trentaine d'organisations et d'institutions de renom collaborent à la réalisation d'émissions uniques par leur contenu. Quelques 300 personnes sont impliquées dans le réseau RVM à travers la province. Sur le plan finan-cier, il aura mis en place des outils de saine gestion qui ont favorisé le dével-oppement harmonieux du réseau qui n'accuse aucune dette tout en mainte-nant un budget équilibré. Il aura fait du radio-don annuel, une grande fête des ondes où plus de 200 personnalités qué-bécoises y participent. Rappelons que RVM est un média spécialisé, muni d'une licence commerciale, propriété de la Société Radio Ville-Marie, un organ-

isme sans but lucratif.

Attiré par les nouvelles technologies, Jean-Guy Roy lança en 2002 le bulletin électronique Proximo portant sur l'actualité religieuse au pays et comp-tant aujourd'hui près de 9 500 abonnés; dès 2001, la radio était diffusée à travers le monde via le Web. Il aura publié au cours des quatre dernières années plus de 370 articles touchant l'actualité sur son blogue qui attire pas moins de 11 000 visites annuellement. Monsieur Roy quittera RVM sans aucun doute avec tout un bagage d'histoires, de souvenirs, de savoir-faire et d'expériences inoubliables. Comme il aime souvent dire : « Le meilleur est à venir ! »

Source : [email protected]

Walili Technologies, fournisseur de services Internet, propose d’héberger gratuitement, et ce à vie, toute associ-ation communautaire sans but lucratif du Québec. L’idée derrière cette offre est toute simple : faciliter le passage en ligne des nombreuses associations communautaires du grand Québec qui donnent déjà vie à notre commu-nauté depuis des années.

La compagnie citoyenne, engagée dans la communauté québécoise offre donc, sur une base complètement gra-tuite :

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L’offre n’inclut pas le nom de domaine de site, ce qui ne surprendra pas les connaisseurs de services inter-net, le prix d’une adresse (URL) pou-vant varier énormément. Les associa-tions intéressées sont néanmoins tout à fait libres d’acheter leur nom de domaine où que ce soit, et d’aller chez Walili pour profiter de l’offre d’hébergement gratuit à vie.

Walili Technologies offre entre-autres des services de référencement, de paiement en ligne, et aussi le dével-oppement des applications mobiles.

L’idée est simplement de redonner un peu à cette communauté tellement active, qui nous a tant aidés, et qui bénéficiera tant du passage à

l’internet. « Franchement, avec l’hébergement gratuit, et le nombre d’applications gratuites pour créer et gérer des sites internet de nos jours, cela devient vraiment dommage de ne pas faire le pas, » commente Nabil Haraoui, webdesigner-free-lance.

L’hébergement est la fondation d’un site internet, un serveur qui permet à un site de fournir de l’information et d’être trouvable sur le web. Avec les médias sociaux, les applications de géolocalisation qui aident à trouver un commerce sur son smartphone, les forums où les internautes échangent avis, notations comme tuyaux, le passage à l’internet devi-ent très bon marché et énormément plus efficace que n’importe qu’elle alternative « off-line ».

« Et ils ne font pas que ça, » com-mente Charles Leblanc, consultant Internet. « Ca serait dommage d’oublier que cette compagnie offre toutes sortes de services bien pensés pour le succès d’un site internet, comme le référencement ou la pro-motion d’un site, la création de sites web, l’achat et le conseil de noms de domaines, et évidemment différentes solutions d’hébergement qui vont du simple passionné d’un hobby, jusqu’au propriétaire d’un énorme site servant des milliers de pages à la minute. » ajoute-t-il.

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Sites WebUne entreprise montréalaise offre un hébergement gratuitaux associations communautaires

nº 170 du 08 au 21 décembre 201124 Atlas.Mtl

Arts & spectacle

Le médecin chantant

Samir El Assimi se produit à Montréal

Wahid Megherbi : La diaspora algérienne à l étranger est-elle admi-ratrice de Samir El Assimi?

Samir El Assimi : Lorsque je pars à l’étranger pour animer des soirées, je suis, souvent, chagriné et peiné car je ressens la douleur de celles et ceux qui sont loin de leur pays : “ El ghourba maihass biha ghir li kouatou ”. Ce n’est pas facile de quitter son pays natal, quitter les personnes que nous aimons. Chanter pour ce public me procure un sentiment du devoir accompli. Le pub-

lic est le principal élément de toute cré-ation artistique.

Étant médecin de formation, com-ment avez-vous jumeler votre coté cartésien de clinicien avec celui jovial de chanteur ?

C’est une question qui m’est souvent posée. J’arrive à composer avec les deux facettes de ma vie professionnelle. Je revendique mon appartenance au monde de l’Art tout en exerçant mon métier de Médecin spécialiste ORL.

Mes débuts de percussionniste m’ont inculqué l’envie d’épouser une carrière de chanteur car je voyais autour de moi des opportunités de m’améliorer. Il est vrai que le style de musique Chaabi d’ Alger a toujours eu une place de choix dans mon répertoire.

Quel est votre Instrument préféré ?

C’est incontestablement le Luth (Tar) ; c’est un instrument mythique, qui pro-cure une envie pérenne de créer et produire une musique de qualité : “

Ettar houa chbah el Qaada“.

Quels sont vos projets ?

Je souhaiterai voir éclore de nouveaux talents, qui puissent transmettre un héri-tage musical de grande valeur et voir rayonner, de par le monde, une culture ancestrale. Celle-ci se ressource, tou-jours, dans une histoire faite par des ténors. Je suis disposé à épauler toute personne désireuse d’évoluer dans le monde de l’art.

Samir El Assimi en compagnie de Wahid Megherbi

Soirée de clôture de la Quinzaine Sépharade 2011, l’hommage à Enrico Macias aura été à la fois une apothéose.

Avec la complicité de Grégory Charles, de Mario Pelchat, de Robert Charlebois et avec un duo Enrico Macias - Lynda Thalie; tous deux, faut-il le rappeler, enfants de l’Algérie, c’est une soi-rée de chant et d’enchantement qui a ainsi été offerte aux maghrébo-montréalais de toutes confessions et à tous les mélomanes de la Métropole.

Et ce n’est que justice rendue à un poète chantant que la remise à l’artiste, par M. Raymond Bachand ministre des finances st du revenu sous le regard de Mme Kathleen Weil ministre de l’immigration et des communautés culturelles, à Enrico de la médaille de l’Assemblée Nationale du Québec, en reconnaissance de sa carrière - immense -, de son talent - incommensurable – et de sa générosité lui qui n’a cessé depuis cinquante ans d’offrir du bonheur à tous ceux qui l’écoutent.

Quinzaine sépharade 2011L’Hommage à Enrico Macias, un enchantement …

L’artiste algérien Samir El Assimi a animé le 28 Novembre 2011 à Montréal une soirée artistique qui a ravit un public avide de goûter aux délices de la musique Algérienne et Maghrébine .

Pour Inas Benchaa ,chanteuse installée à Montréal , : “ Samir a un style de musique moderne, il s’ est adapté avec le temps. Il chante vrai ”.

Son ami Azzedine Maghrabi, qui vit également au Canada affirme que Samir : “ est un artiste de haut niveau, capable avec une remarquable polyvalence, de s’adonner à tous les genres et à tous les styles musicaux ”.

Samir El Assimi à d’autres talents : dans la vie de tous les jours, il est médecin; ce qui lui permet déclare Wahid Megherbi (qui a réalisé l’entretien suivant pour le compte de Atlas.Mtl) de «soigner les âmes après avoir soigné les corps»

«Le public est le principal élément de toute création artistique»

Entretien réalisé par Wahid Megherbi

Enrico Macias et Lynda Thali

nº 170 du 08 au 21 décembre 201125 Atlas.Mtl

Culture

Cinéma

Le FIFM honore l'acteur et réalisateur Roschdy ZemUne cérémonie d'hommage bien par-ticulière a été organisée, dimanche 4 décembre au Palais des Congrès de Marrakech, à l'acteur et réalisateur fran-çais d'origine marocaine, Roschdy Zem, dans le cadre de la 11ème édition du FIFM.

Lors de cet hommage, rehaussé par la présence d'un parterre de personnalités marocaines et internationales, Roschdy Zem a déclaré :"Que ce soit pour le fes-tival de Marrakech ou pour moi-même, le meilleur est devant nous", a dit Roschdy Zem, ajoutant que "le festival de Marrakech a fait découvrir des films, des réalisateurs et des acteurs du monde entier".

S'arrêtant sur les moments phares de son parcours cinématographique, Roschdy Zem a rappelé que son pre-mier grand rôle lui a été confié en 1991 par le réalisateur français, André Téchiné.

"Vingt ans après, le rêve continue au-delà de mes espérances" précise-t-il, rendant hommage au passage aux réal-isateurs tels que Patrice Chéreau, Pascal Elbe, Rachid Bouchareb et tant d'autres" qui lui ont confié des rôles et permis d'avoir un métier".

Auparavant, l'actrice française d'origine algérienne, Leila Berti a estimé que "Roschdy Zem fait partie de ceux qui ont su ouvrir les portes à toute une génération de comédiens, dont elle fait partie".

La jeune comédienne, qui a joué dans le film "Mauvaise foi", première réali-sation de Roschdy Zem, a livré un témoignage des plus touchants à Roschdy Zem.

Roschdy est "tel un artisan qui a su transmettre son art aux autres sans rien en imposer", a dit Leila Berti, en lui remettant l'étoile d'or du festival. Une manière d'immortaliser un instant de

reconnaissance à un bon fils du pays.

Comédien, scénariste, réalisateur Roschdy Zem, est un acteur qui a su se construire une filmographie variée, n'hésitant pas à marier les films d'auteurs et les comédies popu-laires.

Il a tourné avec de grands réalisa-teurs comme André Téchiné, Laeticia Masson, Rachid Bouchareb et Patrice Chéreau.

En 2006, il a reçu le prix collectif de la meilleure interprétation masculine au festival de Cannes pour son rôle dans le film "indigènes" de Rachid Bouchareb.

Roschdy Zem est également le réal-isateur de deux longs métrages, "Mauvaise foi" et "Omar m'a tuer", récemment présenté et distribué en salles à Montréal. Roschdy Zem

Prévu du 7 au 14 décembre, le Festival International du Film de Dubaï prévoit une sélection de 171 films provenant de 56 pays, dont 4 poids lourds marocains. Le film « dense et mature» réalisé par la Maroco-Canadienne Hind Benchekroun, le film «L'amante du Rif » écrit par Noufissa Sbaï, qui représentera également le cinéma marocain au Festival international du film de Marrakech. Le réalisateur marocain Hakim Bellabès, présentera « Shi ghadi w shi jay », où il se penche sur les affres vécues par les immigrants et le 4ème film «Jnah el hawa » de réalisateur Abdelhaï Laraki.

Festival international du film de DubaïHind Benchekroun présente «Dense et mature»

LittératureVOIX DU SILENCEUn recueil de nouvelles de Mostafa Benfares, édité par les éditions Passerelle

Voix du silence. Un recueil de nou-velles de Mostafa Benfares où l’exil par le corps est une absence dans la présence, un carillon qui se répand dans les dédales de la ville de Fès où les personnages tentent souvent de se situer par rapport à un destin imma-nent, à un espace géographique où des voix tonitruantes s’incrustent dans le silence des Salajs, dans les ruelles étroites de la veille médina, dans le cri des colporteurs sillonnant les rues. Des voix où l’aube répercute les revers de la démence.

Dans ces nouvelles, le combat des personnages pour une vie meilleure génère nécessairement un exil inté-rieur incurable, et qui projette vers une traversée sans fin, une traversée vers le chaos et vers l’oubli définitif de ces voix obsédantes du silence.

Le bonheur ici c’est la réincarnation nécessaire du moi dans l’espace et le temps. L’âme humaine s’imbrique aux rêves, aux idéaux et à la délivrance.

Ainsi, La réappropriation de quelques éminents penseurs arabes y est présente et se veut une invocation à la sagesse des grandeurs. De ce fait, cette consécration de la pensée mythique semble être une échappa-toire fiable contre le tourment des voix et les contre-courants du temps.

Né à Fès en 1969, Mostafa Benfares, est docteur ès lettres. Il est professeur du FLE et membre des chercheurs de l’AUF et de l’EFRARD. Il poursuit toujours ses recherches sur des problèmes qui touchent l’altérité Maghrébine, le multiculturalisme et la cohabitation culturelle. Ce premier recueil de l’écrivain vient s’ajouter à une et la cohabitation culturelle. Ce premier recueil de l’écrivain vient s’ajouter à une dizaine de publications dans différents magazines et journaux.Source : E-passerelle; www.e-passerelle.ca

nº 170 du 08 au 21 décembre 201126 Atlas.Mtl

Santé

L’OMS évalueLes publicités anti-tabacLe tabac tue en moyenne 6 millions de personnes par année dans le monde. Afin de contrer ce fléau, l’Organisation mondi-ale de la santé (OMS) a cherché à identi-fier quels types de publicité parviennent réellement à faire baisser la consomma-tion de tabac. L’organisme a donc évalué l’efficacité de différentes campagnes pub-licitaires antitabac.

Il y a trois ans, l’OMS a mis en place des politiques globales afin de fournir une assistance technique aux pays désirant mettre en œuvre des politiques visant à réduire la consommation de tabac. Aujourd’hui, dans son récent Rapport de l’OMS sur l’épidémie mondiale de tabag-isme en 2011, l’organisme fait état de l’avancement de la lutte antitabac et éval-ue les stratégies de mises en garde sani-taires, dont les campagnes publicitaires antitabac dans les médias.

Devenues un facteur important dans les programmes de contrôle du tabagisme, les campagnes télévisuelles et radiophoniques s’avèrent rentables par rapport à d’autres stratégies. En effet, bien qu’elles soient coûteuses, elles rejoignent un public très large, aussi rapidement qu’efficacement.

Une exposition à ce type de campagne a des effets similaires sur les adultes et les jeunes, les premiers étant plus suscepti-bles d’arrêter de fumer et les deuxièmes étant moins susceptibles de devenir des fumeurs établis. À ce sujet, un public jeune est davantage interpellé par les campagnes traitant de l’impact négatif de la cigarette sur la santé et des tromperies véhiculées par l’industrie du tabac. À l’inverse, les publicités suscitant de fortes émotions négatives et exposant une mala-die attribuable au tabagisme sont celles ayant le plus d’impact sur les adultes.

Plus une campagne publicitaire est diffu-sée longtemps, plus elle peut se traduire par une baisse soutenue de la consomma-tion de cigarettes par les jeunes et les adultes. Par contre, plus une publicité sus-cite les émotions des téléspectateurs, moins elle a besoin d’être diffusée sur une longue période pour atteindre ces derni-ers.

Afin d’assurer l’efficacité des campagnes médiatiques, une planification et une évaluation continue sont nécessaires. De plus, des campagnes antitabac basées sur des faits scientifiques facilement démon-trables permettent de contrer les stratégies publicitaires de l’industrie du tabac.

D’autres stratégies s’avèrent efficaces dans la lutte antitabagique, telles qu’une interdiction globale de toute publicité, promotion ou commandites du tabac, ainsi qu’une présence accrue dans les

médias non payants et une campagne soutenue de relations publiques. Augmenter les taxes sur les produits du tabac constitue la meilleure option pour encourager les gens à diminuer et à cesser de fumer.Enfin, le rapport de l’OMS suggère que les gouvernements investissent davantage dans la lutte antitabagique. En effet, plus de 133 milliards $ US sont perçus par les gouvernements en impôts indirects sur le tabac, mais moins d’un milliard de dollars seulement y sont réinvestis.

Document source: WHO Report on the Global Tobacco Epidemic, 2011

Une étude présentée à Chicago, devant la Radiological Society of North America, cette semaine montre qu'un régime extrême très réduit en calories pourrait enrayer le diabète sucré en seulement quatre mois. Selon l'étude, ce régime a éliminé la dépendance à l'insuline et réduit la quantité de graisse autour du cœur des patients obèses atteints de diabète de type 2, et serait encore plus efficace que les médicaments.

Des effets sur le long termePour arriver à ces conclusions, une équipe hollandaise du Leiden University Medical Center a analysé le fonction-nement cardiaque et la graisse péricar-diaque (autour du coeur) de 15 personnes atteintes de diabète de type 2:, sept hom-mes et huit femmes. Elles ont été mises au régime sec pendant quatre mois, con-sommant seulement 500 calories par jour. Les chercheurs ont aussi mesuré les changements de leur indice de masse corporelle (IMC). “C'est frappant de voir comment l'intervention relativement sim-ple d'un régime très réduit en calories peut soigner le diabète de type 2. De plus, ces effets perdurent sur le long

terme, illustrant le potentiel de cette méthode. Les changements de comporte-ment au quotidien pourraient avoir des effets sur le cœur plus importants sur ces patients que le recours au médicaments.”

Une thérapie au cas par casMême si ces résultats s'avèrent promet-teurs, ce type de thérapie n'est pas adapté à tous les patients, selon les chercheurs, qui encouragent les malades à consulter leur médecin avant de se lancer dans n'importe quel type de régime basses cal-ories.

Pour une autre étude présentée l'été dernier, une équipe de l'Université de Newcastle (Royaume-Uni) a réduit l'apport calorique quotidien de 11 sujets atteints de diabète sucré à 600 calories pendant huit semaines. Après seulement une semaine, le taux de glucose dans le sang des sujets était redevenu normal. Au terme de l'expérience, et après un mois d'une alimentation normale, sept volon-taires sur onze s'étaient débarrassés de leur maladie.

Source : Au fait

Endiguer le diabète de type 2 en quatre mois ?Un régime alimentaire dras-tique identifié

Manger du poissonPour rester en bonne santé mentaleDes chercheurs de l'Université de Pittsburgh ont découvert que les per-sonnes qui consommaient du poisson grillé ou cuit à la vapeur au moins une fois par semaine disposaient d'un vol-ume plus important de matière grise dans les parties du cerveau les plus sus-ceptibles d'être touchées par la maladie d'Alzheimer. Leurs résultats ont été présentés cette semaine au cours du con-grès annuel de la Radiological Society of North America.Le volume de matière grise est essentiel à la santé mentale. Plus le cerveau dispose de matière grise, plus il jouit d'une bonne santé. La perte de volume de cette matière indique que les cellules cérébrales rétrécissent.Selon les chercheurs, leur étude serait la pre-mière à établir une relation directe entre la consommation de poisson, la structure cérébrale et le risque de souffrir d'Alzheimer, cette maladie dégénérative du cerveau qui met à mal progressive-ment et irrémédiablement les fonctions mentales, dont la mémoire.

Les bienfaits des omégas 3 et des huiles de poisson

Parmi les 260 sujets choisis pour l'étude Cardiovascular Health Study, 163 ont

confié avoir consommé du poisson de façon hebdomadaire. La plupart de ces patients ont aussi expliqué en consom-mer entre une et quatre fois par semaine.Afin d'évaluer leur santé mentale, les sujets ont subi des IRM permettant de mesurer leur volume de matière grise. Une modélisation a ensuite été créée pour établir la relation entre la matière grise et la consommation de poisson afin de prédire la structure cérébrale 10 ans plus tard. Les chercheurs ont aussi mon-tré que la consommation de poisson séché ne protégeait pas contre la perte de facultés intellectuelles. Ces résul-tats ne sont pas très surprenants, car de nombreuses recherches sur la maladie d'Alzheimer ont déjà mis en lumière l'importance des omégas 3 et des huiles de poisson sur la santé cérébrale. En août dernier, des chercheurs du Rhode Island Hospital à Providence (Etats-Unis) ont établi un lien entre la consom-mation de compléments alimentaires à base d'huile de poisson et le fonction-nement cognitif- un lien qui change la structure cérébrale des consommateurs contrairement à ceux qui n'en prennent pas.

nº 170 du 08 au 21 décembre 201127 Atlas.Mtl

Sports

Algérie-Gambie, c’est la rencontre du second tour qualificatif à la CAN 2013 en Afrique du Sud, la ren-contre aller est prévue à Banjul, tandis que le match retour aura lieu à Alger. Comme l’Algérie, plusieurs nations seront dans l’obligation de passer par ces tours préliminaires, ce sont les équipes non-qualifiées à la CAN 2012, certaines formations mal classées en Afrique, sont même passées par un premier tour pré-liminaire avant d’intégrer ce 2e tour qui va extraire 15 teams qui croiseront le fer avec les 15 qui prendront part à la CAN au Gabon et en Guinée équatoriale du 21 janvier au 12 février prochain, jusqu’ici tout est clair, ou presque. Récemment dans l’une de nos édi-tions, on vous annonçait en exclusivité la date du déroulement du match aller prévu à Banjul, ce dernier aura lieu finalement le 29 février 2012, la CAF a eu du mal à trouver une date FIFA pour programmer ce match, à cause d’un agenda assez chargé, mais a fina-lement placé cette partie dans l’ultime jour du mois de février.

La CAF trouve des difficultés à programmer le match retourL’EN est donc sûre de jouer à Banjul le 29 février prochain, mais la question qui se pose, quand va-t-elle jouer le match retour à Alger, car en fouillant dans les différentes dates FIFA du reste du premier semestre 2013, on n’y a rien trouvé, c’est ce qui explique le retard pris par la CAF avant d’annoncer les dates des matches aller-retour de ce second tour et ceux du dernier tour qui verront l’entrée des équipes ayant par-

ticipé à la CAN 2012.

Une sélection sans ses pros ?L’indisponibilité de dates FIFA durant le premier semestre nous amène à penser au pire pour notre sélection, car il est désor-mais évident que la CAF va opter pour une date qui n’est pas dans l’agenda de la FIFA, et cela nous amène à en déduire que Halilhodzic pourrait être dans l’obligation de composer son équipe lors de cette ren-contre retour face à la Gambie sans ses pros, une chose inimaginable, surtout lorsqu’on sait que notre EN est essentiellement com-posée de pros depuis quelque temps. Les dates FIFA, il y en a peu jusqu’à juin 2012, celle du 29 février est la seule. Au mois de juin, les deux dates disponibles ont été réquisitionnées pour les élimina-toires du mondial brésilien, et mis à part le 15 août, qui paraît un peu lointaine par rapport à la date de l’aller, la sélection algérienne devra bel et bien jouer hors des dates de la fédération de Blatter, et lorsqu’on sait que les clubs européens notamment sont souvent exigeants même lorsqu’il s’agit de dates FIFA, on imagine bien les difficultés que va rencontrer la FAF pour réunir un maximum de joueurs, elle pourrait mettre la main à la poche pour négocier la venue de certains éléments comme elle l’a fait avec Aberdeen, Newcastle, Burgas et l’Ismaïly pour avoir les 4 pros U23 lors de l’aventure ratée au Maroc, mais rien ne nous assure une fin heureuse à ces négociations.

Les pros à l’aller et les locaux au retour ?Vahid a assisté à plusieurs rencontres des U23 ces der-niers mois, il n’hésite pas à se déplacer pour les voir à l’œuvre, on parle souvent de son envie de renforcer son team en choisissant les meilleurs de cette équipe, mais à cause de ce problème de dates, il pourrait être dans l’obligation de reconduire la majorité des olymp-iens qui viendront s’ajouter aux locaux habituellement convoqués chez les A, à l’image de Bouchouk et Zemmamouche, c’est tout ce beau monde qui pourrait être la solution pour assurer le match retour. Espérons seulement que les pros leurs assureront la moitié de la qualif’ en arrachant un bon résultat en Gambie le 29 février prochain.

Soccer - CAN 2013Algérie - Gambie : les Verts sans les pros ?

Après qu’elle arrêtera la date du match retour du seconde tour préliminaire, la CAF devra choisir deux dates parmi trois disponibles pour l’organisation du dernier tour, les 15 matches barrages qui éliront les 15 heureux élus qui pren-dront part à la CAN 2013 en Afrique du Sud. Pour le moment, trois dates sont disponibles, il s’agit du 15 août 2012, de la période allant du 7 au 11 septembre, et celle entre le 12 et le 16 octobre.

Si on se réfère aux durées de ces périodes, il est fort probable que l’instance gérée par Hayatou opte pour les dates de septembre et octobre, elles correspon-dent parfaitement aux critères, étant donné que les 5 jours donnent la possibilité aux équipes de se réunir et de se déplacer pour jouer, le tout en ayant l’intégralité des joueurs. La CAF devrait annoncer les dates de ces matches bar-rages le même jour que pour les double dates du second tour. Notons enfin qu’un tirage au sort sera effectué pour arrêter le programme des rencontres bar-rages entre les 15 équipes de la prochaine CAN et 15 autres non concernées par le tournois conjointement organisé par le Gabon et la Guinée équatoriale.

Les 15 barrages qualifi-catifs se joueront entre septembre et octobre 2012

L'équipe nationnale d'algérie

nº 170 du 08 au 21 décembre 201128 Atlas.Mtl

Sports

Le Moghreb de Fès remporte la Coupe de la Confédération 2011Le Moghreb de Fès a battu le Club Africain de Tunis par 6 tirs au but à 5 (temps réglementaire: 1-0) en finale retour de la Coupe de la Confédération africaine de football (CAF)à Fès.Le but du MAS dans le temps réglementaire a été inscrit par Moussa Tigana à la 3è minute du temps additionnel de la première mi-temps (45+3è).A l’aller, le club Africain l’avait emporté 1 à 0.C’est le gardien de but marocain Anas Zniti qui a été le héros de la partie, après avoir arrêté un tir au but et marqué le 6e pour offrir la coupe à la ville de Fès.Cette coupe de la CAF restera au Maroc car la précé-dente édition avait été remportée en 2010 par le club du Fath de Rabat.

Le parcours du MAS Tour préliminaireUSS Krake (Benin) - Moghreb Fès 1 - 1.Moghreb Fès - USS Krake 4 - 1.

16eme de finalesMoghreb Fès -Sahel SC (Niger) 0 - 0.Sahel SC - Moghreb Fès 1 - 2.

8eme de finaleMoghreb Fès - El Khartoum (Soudan) 5 - 1.El Khartoum - Moghreb Fès 2 - 0.

8eme de finale bis

Zesco Utd (Zambia) - Moghreb Fès 1 - 0.Moghreb Fès - Zesco Utd 2 - 0.

Phase de poules (Gr. B)Moghreb Fès - JS Kabylie (Algérie) 1 - 0.JS Kabylie - Moghreb Fès 0 - 1.DCMP (RD Congo) - Moghreb Fès 1 - 1.Moghreb Fès - Sunshine Stars (Nigeria) 1 - 0.Sunshine Stars –-Moghreb Fès 1 - 1.JS Kabylie - Moghreb Fès 0 - 1.Moghreb Fès - DCMP 3 - 0.

Demi-finalesInterclube (Angola) - Moghreb Fès 2 - 1.Moghreb Fès –-Interclube 1 - 0.

FinaleClub Africain - Moghreb Fès 1 - 0.Moghreb Fès - Club Africain 6 - 5 t.a.b (1-0)

Le palmarès de l’épreuve

1992 : Shooting Stars (NIG).1993 : Stade Abidjan (CIV).1994 : Bendel United (NIG).1995 : Etoile du Sahel (TUN).1996 : Kawkab Marrakech (MAR).1997 : Espérance Tunis (TUN).

1998 : CS Sfaxien (TUN).1999 : Etoile du Sahel (TUN).2000 : JS Kabylie (ALG).2001 : JS Kabylie (ALG).2002 : JS Kabylie (ALG).2003 : Raja Casablanca (MAR).2004 : Hearts of Oak (GHA).2005 : FAR Rabat (MAR).2006 : Etoile du Sahel (TUN).2007 : CS Sfaxien (TUN).2008 : CS Sfaxien (TUN).2009 : Stade Malien (MAL).2010 : FUS Rabat (MAR).2011: Moghreb Fès (MAR)

La Super Coupe d'Afrique de Football, qui oppose cette année le Moghreb de Fès, vainqueur de la Coupe de la CAF (Confédération Africaine de Football), à l'Espérance de Tunis, détentrice de la Ligue des Champions, devra avoir lieu le 26 ou 27 février au stade Radès à Tunis.

L'Espérance de Tunis a décroché la Ligue des Champions aux dépens du Wydad de Casablanca, après un nul (0-0) à l'aller et une victoire (1-0) au retour au stade Radès.

Quant au MAS, il a remporté la Coupe de la CAF, son premier titre continental, dimanche dernier au Complexe sportif de Fès, en battant le Club Africain de Tunis aux tirs au but (6-5) en finale retour (Temps réglementaire: 1-0/ défaite à l'aller: 1-0).

La Super Coupe d'Afrique se dispute sur le terrain du vainqueur de la Ligue des Champions en un seul match. La dernière édition a été rem-portée par le club congolais du TP Mazembe, aux dépens du FUS de Rabat aux tirs aux buts 9-8 (0-0).

Super Coupe d'AfriqueEspérance de Tunis - Moghreb Fès le 26 ou 27 février à Tunis

POUR VOS ANNONCES DANS LE JOURNAL ATLAS.MTL

(514) 962-8527 [email protected]

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Le Moghreb de Fès (MAS)

nº 170 du 08 au 21 décembre 201129 Atlas.Mtl

Sports

Il a mis les pieds au Québec pour la pre-mière fois il y a un an et demi, et déjà, Alae Hamidouch rêve de devenir l’entraîneur de l’équipe nationale de soc-cer du Canada. Le récipiendaire du prix Reconnaissance mérite immigrant (REMI) dans la catégorie Personnalité sportive croit même que son objectif est plus qu’atteignable.

Alae Hamidouch a grandi au Maroc avec un ballon au pied, ce qui l’a mené jusqu’à l’équipe nationale U17 et U20.«Je n’ai par contre pas eu la chance de poursuivre la pratique du soccer de haut niveau à cause de mes études. Au Maroc, j’étais pharmacien. Maintenant, je veux me consacrer à mon sport et devenir entraîneur professionnel. J’étudie

présentement en kinésiologie afin d’améliorer mes connaissances», souligne le Sherbrookois d’adoption.Cette année, Alae Hamidouch a dirigé les équipes masculines U17 AAA et senior AA des Verts de Sherbrooke et avoue avoir adoré l’expérience.«Je compte reprendre mes fonctions avec le U18 AAA la saison prochaine et par la suite, j’aimerais gravir les échelons. Peut-être qu’un jour, je deviendrai l’entraîneur d’une équipe provinciale ou nationale, qui sait?»

Comment compte-t-il s’y prendre?«Souvent, il s’agit d’un coup de chance, mais il faut également faire ses marques. L’organisation des Verts de Sherbrooke m’a récompensé à la fin de la saison et

semble très satisfaite de mon travail. Je considère avoir pris une équipe qui devait terminer au 9e rang et de lui avoir donnée plus d’outils pour qu’elle puisse prendre finalement le 4e rang.»

Une mentalité différenteAu Maroc, presque tous les jeunes craquent pour le soccer. Ici, le hockey prend beaucoup de place constate Alae Hamidouch.«Pour que le Canada devienne une puis-sance au soccer, il faudrait accorder autant d’importance au soccer qu’au hockey. Les immigrants occupent un rôle important dans le développement du soc-cer, car pour la plupart d’entre nous, il s’agit de notre sport national. Je suis un passionné de soccer et il faudrait que les parents le soient tout autant et encour-

agent leur enfant en se présentant d’abord aux parties», conseille-t-il, tout en ajoutant que l’arrivée de l’Impact dans la MLS rendra certainement le bal-lon rond encore plus intéressant aux yeux des Québécois.

Alae HamidouchLe pharmacien qui veut devenir entraineur national du Canada

Alae Hamidouch

Un accord de coopération et de parte-nariat a été signé, lundi à Madrid, entre neuf clubs de football, dont le Raja de Casablanca, apprend-on auprès du club espagnol de l'Atletico de Madrid, promoteur de cette initia-tive. Outre le Raja, l'accord a été signé par Al Ain (Emirats Arabes Unis), Chicago Fire (USA), Club America (Mexique), Internacional de Porto Alegre (Brésil), Besiktas (Turquie), Shanghai Shenhua (Chine), Muangthong United (Thaïlande) et l'Atletico de Madrid, précise le club espagnol sur sa page web.

Signée en marge du 1er sommet inter-national des clubs (du 3 au 5 décem-bre), cette convention rassemble l'ensemble des équipes avec lesquelles l'Atletico de Madrid était déjà lié par des accords de coopéra-

tion bilatéraux, précise la même source.Cet accord est une sorte d'alliance stratégique visant la défini-tion d'une méthodologie de travail conjointe entre les neuf clubs, ainsi que la mise en place d'un modèle sportif global basé surtout sur la créa-tion d'écoles de football et l'identification d'opportunités de coo-pération, d'actions sociales et de com-munication. Le président de l'Atletico de Madrid, Enrique Cerezo, a fait savoir que cet accord vise à jeter les bases d'une coopération internationale entre des équipes de football de neuf pays.“Je suis convaincu du fait que le football constitue un instrument fab-uleux pour renforcer les liens entre les peuples et les personnes”, a-t-il ajouté.

Accord de coopérationRaja - Atletico de Madrid

Taekwondo7e édition du Grand Montréal Métropolitain La 7e édition du GMM de Taekwondo, a eu lieu au Centre Étienne-Desmarteau situé au 3430 rue Bellechasse, dans l’arrondissement Rosemont-Petite Patrie à Montréal. Les compétitions ont débuté à 8h00 et se sont poursuivis toute la journée.

Organisée par l’École des Champions Olympiques de Taekwondo en collabo-ration avec l’Association Canado-Marocaine de la Promotion du Taekwondo, cette septième édition a accueilli des athlètes de différents âges et grades provenant de la grande région montréalaise ainsi que de la province québécoise. C’est grâce à la qualité de son entraînement auprès des jeunes ath-lètes et à l’excellence de son leadership dans le domaine du Taekwondo que l’École des Champions a su, au cours des années, laisser sa marque sur la scène sportive aux niveaux régional,

provincial. L’École des champions a pu également compter sur la présence de bénévoles et d’entraîneurs, de parte-naires médias et de commanditaires, qui ont contribué ensemble au succès de l’évènement. Signalons également que lors de la 26ème édition de la Soirée des Lauréats montréalais du 4 novembre 2011, et sous la présidence d’honneur de Messieurs Joey Saputo et Jesse Marsch de l’Impact de Montréal, l’école des champions olympiques de Taekwondo a réussi à décrocher le trophée de finaliste dans la catégorie Événement sportif par excel-lence pour sa 7ème édition du Grand Montréal Métropolitain (GMM) de Taekwondo. Cet évènement tant attendu par le milieu sportif amateur, rend hom-mage à ceux et celles qui se sont distin-gués par leurs accomplissements sportifs entre le 1er septembre 2010 et le 31 août 2011.

Le 4 janvier 2012, une confrontation amicale opposera l’Olympique de Marseille qui effectuera à l’occasion un stage d’intersaison à Tanger et une sélection issue des deux clubs de Casablanca, le Raja et le Wydad. Surnommé « le Maestro » Abdelmajid Dolmy ancien international marocain, avait essentiellement évolué durant sa carrière au Raja de Casablanca au poste de milieu de terrain.

HommageL’OM à Tanger pour honorer Dolmy

nº 170 du 08 au 21 décembre 201130 Atlas.Mtl

Points de vue

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Lettre ouverte à Djemila Benhabib

«Madame BenhabibL’extrémisme religieux a toujours été une épine dorsale destiné à contrer l’émergence des peuples qui aspirent à la paix. De là où notre monde est rendu, il est tout à fait légitime de dénoncer l’extrémisme sous toutes ses formes pour la survie de nos valeurs humaines communes.

Votre dernier livre (Soldats d’Allah à l’assaut de l’occident) confirme, dans un autre ton, votre croisière rampante et haineuse envers l’extrémisme islamiste. Vous brossez un historique de toutes ces mouvances en incriminant par intervalle les USA de leur complicité dans la créa-tion de ces mouvements. Somme toute, vous vous évertuez à dénoncer les radi-caux de la Charia en occident, ce qui est légitime.

Cependant, vous semblez ne pas vrai-ment faire un cas de ces gourous du multiculturalisme, convertis pour la plus part aux tendances de la Droite Évangéliste extrémiste. Bien qu’il est édifiant de voir que vous faites de ce combat votre cheval de Troie, le gout de l’inachevé demeure présent à la lecture de vos livres, il est présent aussi dans l’imminence des grands amalgames dont vous tracez les limites, sans en faire potentiellement un cas social

majeur.

Vous êtes vous demandé pourquoi la Droite Évangéliste extrémiste n’est pas aussi médiatisée en occident que l’extrémisme islamiste? Oui, cette mou-vance qui a octroyé à un certain GW Bush le droit divin de disposer de la loi de guerre contre les « forces du mal », cette mouvance minée par le révision-nisme des grandeurs et qui tente par tout les moyens, de noyer les pays musulmans dans des conflits d’intérêt. Sachez tout simplement que les exac-tions commises par ce mouvement sont telles qu’on ne préfère concentrer l’attention que sur ce qui est vendeur.L’heure n’est-elle pas à la victimisation et aux intérêts mercantiles de la vente de l’information teintée de propagandes défaitistes ?

Tout au long de vos interventions et écrits, vous avez scandé avec l’âme d’une féministe chevronnée que « on meurt d’être Femme lorsqu’on nait femme musulmane ». En bon musul-man, je me permets de vous affirmer qu’une telle catégorisation ne puise son essence que dans vos propres percep-tions et vos propres expériences, encore que vous faites une certaine abstraction du contexte socio géographique. Plus loin, vous affirmez dans vos textes : « j’ai vieilli prématurément en devenant schizophrène à temps partiel » comment ne pas voir là une souffrance aliénante qui se développe tout au long de vos réflexions? Vous établissez ainsi la médiane de vos dérives avec hargne, cette hargne que vous accolez à l’islam, à même les titres de vos livres. N’est ce pas qu’il faut finir par vendre? Bref, un combat qui s’émeut dans la force des convictions doit avoir des assises sol-ides. Cependant, pour vous qui avez choisi vos combats hors de votre pays d’origine, en fuyant ainsi la barbarie, vous utilisez sciemment la démocratie pour mieux l’éradiquer, vous continuez

d’utiliser les musulmans comme un fond de commerce dans votre croisière, administrant l’argument de faveur aux médias qui vous tendent la perche, s’enorgueillissent de vous utiliser en lubrifiant sciemment leur message à tout le monde musulman. Quelle nuance faut-il établir entre vous et les femmes qui sont restées chez elles, en militant contre l’obscurantisme sans se protéger par aucune carapace?

Votre combat centré sur l’exigence de la laïcité demeure rationnel. Vous affirmez que « sans laïcité, aucune perspective démocratique n’est possible ». Cette théorie, néanmoins plausible d’un point de vue éthique, pose au niveau des sociétés musulmanes le problème émi-nent de l’adhésion à une pensée islamique contemporaine, fédératrice d’une concertation collective entre toutes les castes au nom de l’unicité de la religion. Vous revendiquez un monde musulman purement laïque comme si vous n’assumez pas que les paramètres d’application de cette laïcité sont dépendants de modules d’allégeances et de tribalisme qui engouffrent sciem-ment la structure sociétale arabe. À votre façon, vous attaquez à la question du voile des femmes musulmanes au sein de la société québécoise, auprès de laquelle vous avez, dans l’un de vos écrits, quémandé la solidarité.

Vous ne prenez de l’altérité que ce qui arrange vos mœurs.

La laïcité n’a pas pour mission d’exclure une religion en particulier de l’espace civique, mais toutes les reli-gions, aussi bien le voile à l’école que le crucifix à l’assemblée Nationale, voir même sur le Mont Royal. Dans le con-texte québécois, les valeurs de la laïcité auxquelles vous êtes très attachées, ne sont pas aussi menacées par les isla-mistes plus que par le cheminement intègre de la société québécoise vers la

laïcité.

Lors de vos récents passages dans des émissions de Télévision, vous ne cessez de caresser au sens du poil les musul-mans modérés sans manquer de pointer l’islam du doigt. Vous obtenez ainsi la faveur des médias en occident car vous acceptez de dilapider les musulmans en cautionnant l’image rétrograde que ces médias se plait de maintenir sur eux.

Sachez que le jeu des miroirs aux alou-ettes finit par discréditer les détenteurs des grandes vérités. Je me joins ouver-tement à ceux qui dénoncent le fait de vous voir semer la haine des percep-tions auprès de la population Québécoise. Je me joins ouvertement à ceux qui dénoncent le fait de vous voir utiliser le vide religieux d’une grande frange de la population québécoise, et ce en véhiculant vos messages, et en fermant les yeux sur la censure du débat avec des musulmans modérés, pratique-ment invisibles dans ces mêmes médias.Pour mériter le suc de la fleur, il ne suf-fit pas juste de le laper. Il suffit de tâter l’espace avant l’œuvre finale. Et là où les pétales ont une structure difforme, le risque qu’ils se fanent par l’effet des tempêtes demeure bien imminent.»

Par Kamal Benkirane

Kamal Benkirane Djamila Benhabib

nº 170 du 08 au 21 décembre 201131 Atlas.Mtl

nº 170 du 08 au 21 décembre 201132 Atlas.Mtl