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Livron-Veynes, France, voie unique n° 912 000, non electrifiée
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109,542 km de voie unique, non electrifiée __
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109,542 km de voie unique, non electrifiée
Photographies de Jean Pierre Bos
109,542 km de voie unique, non electrifiée
Le décret du 3 août 1859 rendait définitive la concession d’un chemin de fer de Livron à Crest à la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM). Cette section constituait l’amorce d’une ligne destinée à desservir Briançon très à l’écart du réseau ferré de l’époque, avec un prolongement vers l’Italie.Le décret du 3 août 1875 concédait la section Crest - Aspres-sur-Buëch à la même compagnie. Les dates d’ouverture à l’exploitation par le PLM seront tardives :Le 25/09/1871, mise en service de la section de ligne de Livron à Crest. Le 01/09/1885, mise service de la section de ligne de Crest à Die. Le 01/06/1894, mise en service de la section de Die à Aspres-sur-Buëch.Peu d’événements affectèrent cette ligne montagnarde depuis l’ouverture. Le seul chantier important a été le remplacement du tablier du viaduc du Claps atteint de corrosion fissurante en 1976. Ces travaux ont nécessité le détournement du train de nuit Paris-Gare de Lyon - Briançon par la ligne Lyon-Perrache - Marseille-Saint-Charles (Via Grenoble) pendant plusieurs mois.Description de la ligne [modifier]
La ligne se sépare de la radiale Paris-Marseille à la sortie de Livron et se dirige vers l’est pour remonter le cours de la Drôme. Après avoir traversé Crest dominé par un donjon médiéval, elle circule au pied du synclinal perché de la forêt de Saou qui culmine au Veyrou à 1 589 m. Après avoir longé le bourg de Saillans, le tracé s’infléchit vers le nord dans une région plus montagneuse où la vigne est abondante (production d’un vin pétillant : la clairette de Die). La Drôme est franchie pour la 3e fois sur le viaduc de Pontaix qui surplombe un village médiéval pittoresque. Peu après, la vallée s’élargit et la ligne atteint Die, ancienne ville romaine et sous préfecture de la Drôme, au pied des hauts plateaux sud du Vercors qui culminent à 2 041m au Pié Ferré.Après avoir quitté Die, la ligne plonge vers le sud dans un décor splendide pour atteindre Luc-en-Diois suivi peu après par un viaduc qui franchit l’éboulement rocheux du Claps. Le tracé s’éloigne momentanément de la vallée de la Drôme et s’élève d’une quarantaine de mètres en traversant les tunnels de Clamontard et du Col-Bonnet pour déboucher dans une petite plaine qui est un ancien lac asséché. La ligne quitte la vallée de la Drôme peu après l’ancienne gare de Lesches-Beaumont, repart vers le nord et traverse Beaurières à plus de 700 m d’altitude.
À partir de cette gare, la ligne va gagner une centaine de mètres d’altitude par un tracé en forme de fer à cheval établi de part et d’autre de la vallée du Maravel. On dénombre 5 tunnels et 3 galeries sur ce tronçon.Après avoir dominé le ruisseau de Chauranne, la ligne passe sous le col de Cabre par un tunnel de 3 764 m à 884 m d’altitude, point culminant du parcours, qui fait passer la ligne du département de la Drôme à celui des Hautes-Alpes. À la sortie de ce souterrain, se trouve la gare de La-Beaume. Le tracé serpente ensuite le long d’un affluent du Buëch dans un décor montagneux et boisé pour arriver, après avoir traversé le tunnel du Chevalet, à la gare de bifurcation d’Aspres-sur-Buëch, à 760 m d’altitude.Caractéristiques [modifier]Cette ligne est très sinueuse et comporte 245 courbes dont le rayon de plus d’un tiers s’abaisse à 300 m. Aussi les vitesses limites ne dépassent pas les 100 km/h même dans les parties les plus favorables du parcours.Le profil est très accidenté, il est en rampe pratiquement continue de Livron au tunnel du col de Cabre. Les déclivités maximum sont de 20 mm/m.
Cette ligne est à voie unique sur l’ensemble de son parcours. L’armement de la ligne est ancien. En 2010, plus de la moitié de sa longueur est encore équipée de traverses métalliques. Le reste est composé majoritairement de traverses bois. Depuis 2007, de gros travaux de renouvellement ont été réalisés. Programmés jusqu’en 2013, ils ont déjà permis le renouvellement complet d’environ 9 km de voies entre Vercheny et Die. En 2011, le remplacement de 5,2 km est prévue avant la gare de Vercheny.Les tunnels sont au nombre de 13, complétés par 4 galeries de protection contre les éboulements. La partie souterraine cumulée est de 8 289 m, soit 7,6% du parcours.Le tunnel le plus important est celui du col de Cabre (3 764 m). Pour en faciliter l’aération, son gabarit est celui de la double voie. Il comporte 2 cheminées d’aération (encore visibles) de 185 et 100 m de hauteur. Son percement qui a duré 5 ans (1886 - 1891) a fait de nombreuses victimes à la suite d’explosions de grisou.Il existe 2 autres tunnels notables, ceux du Col-Bonnet (863 m) et du Prieuré (1 026 m).Peu après la construction de la ligne, des mouvements de terrain ont entraîné la modification du tracé sur 942 m au niveau du tunnel de Baritel entre Beaurières et le col de
Cabre. Un nouveau tunnel plus long a été construit. L’ancien tracé ainsi que l’ancien tunnel sont toujours visibles.Des viaducs constitués de travées métalliques en treillis, appuyées sur des piles en maçonnerie, ont été établis pour le franchissement de la Drôme. Le plus significatif est le viaduc du Claps, situé peu après Luc-en-Diois, d’une longueur de 217 m et d’une hauteur maximale de 44 m. Son tablier en mauvais état a été remplacé en 1976 modifiant ainsi profondément son aspect.Enfin il existe de très nombreux murs de soutènement, aqueducs souterrains et ponceaux.La section Livron - Crest a été équipée du block automatique à permissivité restreinte (BAPR lors de la construction du tronçon sud de la ligne Combs-la-Ville - St-Louis (LGV) afin d’assurer un débit convenable pour l’approvisionnement du chantier en rails et ballast. Une «base travaux» avait en effet été établie à Eurre peu avant Crest. Il subsiste aujourd’hui à ce niveau des voies de service et un raccordement avec la LGV. Le tronçon Crest - Aspres-sur-Buëch est équipé du block manuel. Enfin, le contrôle de vitesse par balises ainsi que la radio sol-train ne sont pas installés sur cette ligne.Il existait 17 gares ou haltes intermédiaires à l’origine.Toutes les gares non desservies par les TER sont fermées et certaines ont reçu un autre usage : La gare de Pont-de-Quart - Châtillon sert de mairie, celle de Lesches - Beaumont est un restaurant. Les bâtiments d’Allex - Grane, Piégros-la-Clastre et Pontaix - Sainte-Croix ont été rasés.Les gares de Crest, Saillans, Die, Luc-en-Diois, Beaurières et La Beaume comportent des évitements. Seuls ceux de Crest et Die sont utilisés en service normal. Les autres sont mis en service à l’occasion des pointes de sports-d’hiver ou en raison de travaux.L’ensemble de ces gares est de style ”PLM”, celle d’ Aspres-sur-Buëch a une disposition particulière : elle est établie perpendiculairement aux voies dans le «Y» constitué par les lignes de Livron à Aspres-sur-Buëch et de Lyon-Perrache à Marseille-Saint-Charles par Grenoble.
Viaduc de Pontaix
44°33’22’’N, 5°31’23’’E
44.56336225,5.54263718
Galerie de La Cascade N°1 (31m)
44°33’48’’N, 5°32’33’’E
Tunnel de l’Adret (88m)
4°45’0’’N, 4°54’41’’E
Tunnel des Tours (120m)
Pont d’Allex
Viaduc de la Condamine
D.93
44°35’42’’N, 5°28’15’’E
Ancienne gare de Livron-sur-Drôme
Viaduc du Clap
Gare de Recoubeau
Gare de Luc-en-Diois
Passage à niveau des Ramières à Allex
Photographies JP Bos
___________édition FluxTendu 2010_________
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