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Mor Ngom, mauvais élève C M J N EFFORTS DE RÉDUCTION DU TRAIN DE VIE DE L’ÉTAT ISSN • 2230-133X 100 F www.enqueteplus.com LUNDI 16 JUILLET 2012 NUMÉRO 331 P.6 ACCORDS DE DÉFENSE SÉNÉGAL - FRANCE Le parc de Hann a-t-il été cédé aux Français ? NÉCROLOGIE Le dernier clin d’œil de Madior Fall tire P. 3 LUTTE- GRIS BORDEAUX/MODOU LÔ Combat nul, nul, nul...! P. 12 Billets d’avion à 2,5 millions, ses factures téléphoniques de 2009 à 2010 payées par ADS P. 5

100 F ISSN • 2230-133X EFFORTS DE RÉDUCTION DU TRAIN DE ... · Billets d’avion à 2,5 millions, ses factures téléphoniques de 2009 à 2010 payées par ADS P. 5. BSDA : Bataille

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Mor Ngom,mauvais élève

CMJN

EFFORTS DE RÉDUCTION DU TRAIN DE VIE DE L’ÉTAT

I S S N • 2 2 3 0 - 1 3 3 X100 F www.enqueteplus.com

LUNDI 16 JUILLET 2012 NUMÉRO 331

P.6

ACCORDS DE DÉFENSE SÉNÉGAL - FRANCE

Le parc de Hann a-t-ilété cédé aux Français ?

NÉCROLOGIE

Le dernier clin d’œil de Madior Fall tire P. 3

LUTTE- GRIS BORDEAUX/MODOU LÔ

Combat nul, nul, nul...! P. 12Billets d’avion à 2,5 millions, ses factures téléphoniques de 2009 à 2010 payées par ADS

P. 5

Page 2: 100 F ISSN • 2230-133X EFFORTS DE RÉDUCTION DU TRAIN DE ... · Billets d’avion à 2,5 millions, ses factures téléphoniques de 2009 à 2010 payées par ADS P. 5. BSDA : Bataille

BSDA : Bataille de coulisses entre le Dg et le Pca

Avis de tempête au Bureau sénéga-lais des droits d'auteur (Bsda) où l'onnous signale un bras de bras de ferdes plus épiques entre le Directeurgénéral, tout fraîchement nomméMounirou Sy et Aziz Dieng, Présidentdu Conseil d'administration (Pca). Cedernier a plein d'amis dans le Dakar“qui compte”. Eh bien, il semblebien que le le chouchou de YoussouNdour ait doublé son salaire sansl'aval du conseil d'administration.Compte non pris des autres largessesqu'il s'est octroyées. Eh oui, l'appétitvient aussi en mangeant chez lesnouveaux barons du pouvoir. Nous yreviendrons plus amplement dansnotre prochaine édition.

Polémique autour du perchoir,Niasse s'interdit d'entrer dans le débatLa polémique autour du fauteuil de

président de l'Assemblée nationalene semble pas émouvoir MoustaphaNiasse, un des prétendants au posteles plus sérieux. Du moins, si l'on sefie à ses déclarations à ce propos,hier, sur RFM. “Je m'interdis d'entrerdans ce débat”, a déclaré celui qui aété la tête de la liste de Benno BokkYaakaar, sortie majoritaire auxLégislatives du 1er juillet dernier.Selon Niasse, ce qui importe, c'est lamarche du pays et la prise en charge

des problèmes des Sénégalais. Il fautdire que Moustapha Niasse est main-tenant assuré de prendre laPrésidence de son parti, maintenantque Macky Sall a cloué le bec à tousceux qui ne veulent pas le voir à latête de l'Assemblée nationale,Moustapha Cissé Lô en premier...

Prolongement de la VDN de Dakar, le Fond Kowetien consent un prêt de 8 milliards pour les travaux Le Sénégal et le Koweit ont signé

dimanche 15 juillet 2012 à AddisAbeba, en Éthiopie, un accord de prêtadditionnel relatif au financement duProjet de réhabilitation de la Voie dedégagement Nord (VDN) de Dakar.Selon un communiqué en faisantétat, l’accord porte sur un prêt addi-

tionnel de 5 millions de Dinars kowei-tiens, environ 8 milliards de FCFA,issus du Fond Koweitien pour le déve-loppement économique arabe(FKDEA). Le financement est destinéau projet de prolongement de la sec-tion 3 de la VDN. Le ministre del’Économie et des Finances, AmadouKane et le ministre des Affaires étran-gères de l’État du Koweit, et lePrésident du conseil d’administrationdu Fonds Kowétien, ont paraphé l'ac-cord pour ce nouveau financementqui vient s’ajouter à celui d’un mon-tant de 5 millions de Dinars kowei-tiens déjà consenti par le Fonds, soitau total un concours de dix (10) mil-lions de Dinars koweitiens (environ16 milliards de FCFA) pour la seulesection 3 de la VDN. D'après le com-muniqué, le projet de prolongementde la VDN s’inscrit dans le cadre de lapolitique de décongestion des péné-trantes de la ville de Dakar à traversl’amélioration des conditions dedéplacement et la réduction descoûts de transport. “Il constituera àson terme une véritable alternativepour l’entrée et la sortie de Dakar”,indique la même source.

Présidence de la Commission del'Union africaine : la Sud-africaineZuma bat le Gabonais Jean Ping

La sud-africaine Nkosazana Zumaa été officiellement élue à la prési-dence de la Commission de l'Unionafricaine (UA), hier soir à Addis-Abeba, après un huis clos des chefsd’État et de gouvernement. MmeZuma a obtenu 37 voix, soit plus de

la majorité des 2/3 des suffragesrequis pour son élection, rapportel'APS. L'élection a nécessité un qua-trième tour, car ni elle ni le présidentsortant Jean Ping n'avaient réussi àobtenir les suffrages nécessaires pourêtre élus, a déclaré le présidentMacky Sall, au sortir du huis clos quia duré plusieurs heures. Le choixporté sur Mme Zuma constitue l'épi-logue d'un long duel entre les deuxcandidats, car en janvier dernier,dans cette même capitale éthio-pienne, les chefs d’État et de gouver-nement n'avaient pas réussi à porterl'un des deux candidats à la tête de laCommission de l'Union. Faute deconsensus, proposition avait alors étéfaite pour que Jean Ping assure l'inté-rim jusqu'au prochain sommet. Ils'agit donc d'un grand soulagementpour l'organisation continentale, carbeaucoup redoutaient un nouveaublocage qui risquerait de plonger lecontinent dans une crise sans précé-dent. Mme Zuma est la premièrefemme, mais aussi premier responsa-ble anglophone à accéder à accéder àce poste. Elle est l’ex-épouse deJacob Zuma. Elle fut ministre del’Intérieur et ministre de la Santé.

Mali : Abdou Diouf et Chirac appellent à un “plan Marshall pour le Sahel”...Jacques Chirac et l'ancien prési-

dent du Sénégal, Abdou Diouf, appel-lent à “ne pas abandonner le Mali”dans une tribune au journal LeMonde, repris par L'express. JacquesChirac et Abdou Diouf, qui sont desamis, appellent à soutenir Bamakoalors que le nord du pays est en proieaux islamistes qui saccagent les mau-solées à Tombouctou. “C'est àTombouctou aujourd'hui que se jouele combat contre le terrorisme et l'ex-trémisme, le combat pour l'huma-nisme, pour la paix, le combat pour latolérance et le respect”, écrivent-ils,avant d'ajouter : “Il y a urgence àagir”. “L'indifférence est impossiblecar, si une poignée d'extrémistesréussit à imposer sa loi dans cetterégion aux équilibres fragiles, c'estl'ensemble des pays du Sahel quipeut être déstabilisé, avec des consé-quences funestes d'abord pour lespopulations locales, ensuite pour tous

les partenaires de ces pays, au pre-mier rang desquels tous les voisins duMali ainsi que l'Europe”, selon MM.Chirac et Diouf. Pour eux, il faut“d'abord mettre en oeuvre toutes lesvoies légales pour faire échec auxvisées mortifères des extrémistes”.Jacques Chirac et Abdou Diouf ajou-tent qu'”il faut ensuite lancer un véri-table plan Marshall pour le Sahel”.Cet appel est relayé sur le siteInternet de la Fondation Chirac, quipropose de signer l'”appel deTombouctou”.

… Les Touaregs du MNLA renoncentà un État indépendantRestons avec ce pays voisin du

Sénégal, pour rapporter, d'aprèsReuters, que les rebelles touaregs duMouvement national de libération del'Azawad (MNLA), qui s'étaient empa-rés du nord du Mali en avril, ontannoncé, hier, avoir renoncé à leurintention de créer un État séparé.“Nous aspirons à une indépendanceculturelle, politique et économiquemais pas à la sécession”, a déclaré àReuters par téléphone Ibrahim AgAssaleh, l'un des dirigeants duMNLA, organisation que ses anciensalliés islamistes, liés à Al Qaïda, ontévincée ces dernières semaines descentres urbains du nord du Mali. “Ceserait quelque chose comme leQuébec”, a-t-il dit, allusion au statutspécial de la province francophonedu Canada. L'Azawad est le nom quedonne le MNLA au nord du Mali, dontil a proclamé l'indépendance, déci-sion qui a été ignorée par une com-munauté internationale plus préoccu-pée par la menace de voir la régiondevenir une plaque tournante pourdes organisations réputées prochesd'Al Qaïda. Des organisations isla-mistes, dont Ansar Dine, ont imposéla charia (loi islamique) dans le norddu Mali, fouetté des couples adul-tères présumés et détruit au moinshuit des 16 mausolées musulmansrépertoriés de Tombouctou, provo-quant un tollé international. Contactépar téléphone à Tombouctou, SandaOuld Boumana, porte-parole d'AnsarDine, a dit ne pas être au courant d'unquelconque changement de la posi-tion du MNLA, tout en ajoutant : “Ceque je peux vous dire, c'est que c'estnous qui contrôlons les trois régionsdu Nord” - allusion aux régions deGao, Tombouctou et Kidal.

COULISSES page 2

numéro 331 • lundi 16 juillet 2012

Publications - Société éditriceBoulevard de l’Est-Point EImmeuble Samba Laobé Thiam DakarTél. : 33 825 07 31E-mail : [email protected]

Directeur de la publication :Mahmoudou WaneDirecteur de la rédaction :Mamadou Lamine BadjiRédacteur en chef : Momar DiengRédacteur en chef délégué :Bachir FofanaChefs de desk :Momar Dieng - PolitiqueBachir Fofana - Économie / SocialNdiassé Sambe - SportDirecteur artistique : Renaud LioultMise en page : Penda Aly Ngom, Fodé BaldéPhotographe : Amadoune Gomis Impression : Graphic Solutions

Régie publicitaire :[email protected]él. : 77 834 11 [email protected]él. : 33 825 07 31 / 77 299 96 72

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Monsieur Badara Diop, ancien Député, pèredes défunts et famille à Malika Montagne,Monsieur Mamadou Diop et famille MakaColobane à Pikine, Mor Binta Diop et familleà Pikine, Mamadou Lamine Diène et familleà Nord Foire, Abdoulaye Diallo et famille àPikine, les familles Diop, Gaye, Diène, Fall,Diallo, Sy, Séne, parents, amis et prochesvous remercient pour votre compassion lorsdu décès de Mme Diallo née N’DeyeMaimouna Diop dite Mamy et de PapaDjibril Diop survenu respectivement les 6 et 7 juillet 2012 par suite de maladie.PAIX A Leur Ame.

AL FATIHA plus 11 LIKHLASS

REMERCIEMENTS

E n convalescence depuis un mois en France, leministre du Commerce et des Mines, par ailleursmembre de l'Alliance des forces de progrès (AFP),

Mata Sy Diallo est rentrée, hier, à Dakar. L'ancienne pré-sidente du Conseil régional, surnommé la “Lionne duNdoucoumane” était tombé malade et a dû se rendre enFrance pour se soigner. Beaucoup d rumeurs avaientainsi circulé sur elle, laissant croire qu'elle allait être reti-rée du gouvernement. Mais au rythme où sa santé s'amé-liore, Mata Sy Diallo n'est pas du tout au bord de laretraite...

APRÈS UN MOIS D'ABSENCE

Mata Sy Diallo de retour à Dakar

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numéro 331 • lundi 16 juillet 2012www.enqueteplus.com

SOCIÉTÉ

ASSANE MBAYE

A lors qu'on n'a pas encore finide pleurer Souleymane Diopdit Jules, Ancien chef de

desk ''Dossiers et enquêtes'' du jour-nal EnQuête et ancien directeur depublication de L'observateur, etChérif El Walid Sèye, ancienDirecteur de Sud Fm, un autre journa-liste casse sa plume. Madior Fall a eneffet, tiré sa révérence hier, à Dakardes suites d'une maladie qui l'a cloué

au lit après un accident de la circula-tion. Le Rédacteur en chef de SudQuotidien, un des pionniers de lapresse nationale, s'en est allé sur lapointe des pieds laissant derrière luitoute une famille éplorée. Mais égale-ment une presse orpheline et un lec-torat sevré de ses pertinents com-mentaires et analyses.Tonton Madior comme aimaient

l'appeler certains de ses ''confrères''de la dernière génération qu'il a d'ail-leurs beaucoup formé, était connu

pour son sérieux, sa rigueur au travail,son amour et son esprit ''Sud'', maissurtout pour ses idéaux commu-nistes. De son lit d’hôpital où il a faitson voyage sans retour, il n'hésitaitpas à demander un support pourécrire sur un tel ou tel sujet d'actua-lité ou bombarder à ses confrèresvenus souvent lui rendre visite, desujets de reportages à traiter.Tellement l'homme nourrissait unamour propre pour son métier auquelil a consacré toute une vie entière.Madior Fall était également de

cette race d'homme très généreux quin'hésitait pas à prendre de sa proprepoche pour encourager et motiver sonson personnel. Au commerce facile età la voix grave, Madior Fall, né en1954, a tenu la baraque pendant desmoments difficiles du journal «Sudquotidien». C'est d'ailleurs dans cequotidien qu'il a fait ses premièresdans la presse, il y a plus de 20 ans.''Je suis diplômé de l'école Sud'',aimait-il à répondre quand certainss'interrogeait sur son parcours. S'inclinant devant sa mémoire,

tout le personnel de EnQuête pré-sente à sa famille ses condoléancesles plus attristés et prie pour le reposde son âme.A Dieu Pa MadiorPaix à ton âme, Damel !

APRÈS SOULEYMANE DIOP DIT JULES

Madior Fall tire sa révérence

L es nouvelles autorités veulent mettre en place unecouverture médicale universelle, comme l'avait pro-mis Macky Sall aux Sénégalais, lors de la campagne

pour la présidentielle de février-mars dernier. Pour ce faire,elles peuvent compter sur les nouvelles technologies de l'in-formation et de la communication, selon AbdourahmaneNdoye, président Directeur général du Consortium d'étudeset de réalisations techniques (CERTEC). “La couverturemédicale universelle, le gouvernement peut bel et bien leréaliser. Mais il faudrait qu'on s'appuie sur une planifica-tion”, explique M. Ndoye qui décline le modus operandi àpartir duquel les nouvelles technologies pourraient venir ausecours des populations. “Par exemple, on pourrait connec-ter avec le système de la télémédecine pour qu'au niveau ducentre, en prenant deux ou trois hub à Dakar (Principal, LeDantec, HOGGY), interconnectés avec des équipements auniveau des régions qui, à leur tour, seront interconnectés àdes centres périphériques (postes de santé et centres desanté) ayant au bout des échographes portatifs. Ces écho-graphes peuvent renvoyer l'image au niveau secondaire pourinterprétation par le spécialiste. Ce qui permet à l'infirmer,ou à l'agent sanitaire de prodiguer les soins sans qu'il y aitdéplacement du malade”.Est-ce une technologie accessible pour le Sénégal ? Le PDG

de CERTEC, par ailleurs président de l'Association sénéga-laise des professionnels de l'équipement médical (ASPEM),assure que ces appareils ne sont aussi chers qu'on le croit.D'ailleurs, “un échographe portable qui peut faire tout ce quiest gynécologie et de petits examens ne coûte pas plus de 7millions. Et pour 1,4 milliards de francs Cfa, on peut mettre200 échographes dans les districts du pays. Pour 3 milliardsde francs Cfa, on peut mettre 10 scanner de 14 à 16 barrettesdans 10 localités”, assure M. Ndoye qui ajoute, en ce quiconcerne la connexion internet, que “la SONATEL est dispo-sée à accompagner les autorités dans ce sens”.

Leader dans le marché de l'équipement médicat auSénégal parce qu'étant à la pointe de “l'imagerie médicalequi représente près de 60% des investissements dans ledomaine de la télémédecine”, le PDG de CERTEC n'enpense pas moins qu'il évolue dans un “secteur très perfor-mant et très difficile”. “Nous, on a la chance non seulementd’être les pionniers, mais aussi d'être avec des leaders mon-diales”, a soutenu M. Ndoye qui regrette que des équipe-ments de bas de gamme inondent le marché sénégalais.“Nous avons des difficultés à gagner des marchés. Et celaest dangereux, parce que ces appareils peuvent se casser aumoment des diagnostics, ou peuvent chauffer. Donc il fauttenir compte de la spécificité de ce secteur car c'est unrisque très grave”, Abdourahmane Ndoye.Par ailleurs, M. Ndoye a donné des propositions pour éra-

diquer le paludisme au Sénégal. Selon lui, il ne suffit pasd'avoir des moustiquaires imprégnées car on peut éradiquerle paludisme en traitant l'environnement. «Si les gens arri-vaient à trouver des solutions, pour traiter l'environnement,au bout de 10 ans, je crois que le paludisme finirai par dis-paraître au Sénégal”, a-t-il souligné. S'agissant des autresmaladies, il pense que le traitement est bien, mais la préven-tion est mieux. Le gouvernement peut encore mettre l'accentsur la communication parce qu'en réalité, la communicationest le parent pauvre de la santé. Même à la télévision, dit-il,on met de petites émissions sur la santé qui ne sont mêmepas suivies, à des heures quine sont pas de grande écoute.Pour lui, c'est des problèmes qu'il faut soulever parce qu'ilfaudrait que les gens sachent que l'éducation et la santésont des choses qu'il faudrait en prendre compte pour ledéveloppement du Sénégal. “Aucun pays ne peut se déve-lopper sans des gens qui ne sont en bonne santé, avec unesprit bien cultivé. C'est ça notre problème”, argue M.Ndoye qui rappelle le credo de CERTEC : “Notre credo, c'estde lutter contre la mortalité maternelle et infantile. Il n'estacceptable qu'au 21e siècle, qu'une personne en bonnesanté est allée accoucher et mourir. Il n'est pas acceptablequ'on perde la vie en donnant la vie”.

VIVIANE DIATTA

COUVERTURE MÉDICALE UNIVERSELLE

CERTEC invite à miser sur la télémédecinePUBLI-R

EPORTAGE

GASTON COLY

L es Sénégalais ont encore enmémoire, l'épisode desarmes iraniennes vendues à

la Gambie et tombées dans l'escar-celle des combattants du MFDC. Ils'en était suivi une vague d'attaquesrebelles dans la partie sud du payset la rupture des relations diploma-tiques entre le Sénégal et l'Iran. Unepareille mésaventure pourrait neplus se reproduire, si la commu-nauté mondiale en conclave ausiège des Nations Unies à New-Yorkparvient à un traité international surle commerce des armes. ''Chaqueannée, ces armes constituent unedes principales causes de la mortd’un demi-million de personnes etdu déplacement de 27 millionsd’autres, déracinées par les conflitsarmés et les persécutions'', adéclaré, il y a quelques jours, SeydiGassama de Amnesty International,du haut de la tribune des Nations-Unies. La conférence qui a débutéle 02 juillet, devrait se terminer le27 juillet avec l'adoption d'un Traitédont les négociations s'annoncentardues. Ce qui fait dire au compa-

triote sénégalais que les délégués nedoivent pas se laisser ''prendre enotage par ceux qui veulent diluer leTraité au point de vider ses disposi-tions de tout leur sens''. Ainsi, Seydi Gassama estime que

les obligations que le Traité entraî-nera pour les gouvernementsdevront être ''claires et nettes''. Dece fait, ''ses règles ne sauront êtrefacultatives, dès lors qu’elles reflè-tent les obligations des États auxtermes du droit international car,autrement, le Traité pourrait rapide-ment être discrédité aux yeux del’opinion publique mondiale''. Leprésident de Amnesty Sénégal pré-conise donc que ''le Traité ait uneportée générale'' et que ''les méca-nismes de contrôle soient rigou-reux''. Car, selon Seydi Gassama''lorsque les gouvernements pren-nent des décisions sur des transfertsd’armes internationaux, leur respon-sabilité doit être davantage engagéeet ils doivent être tenus de rendredes comptes''. L'idéal aujourd’huiserait de parvenir à un ''traité avecun champ d’application exhaustifcouvrant tous les types d’armes ettous les types de transferts''.

SEYDI GASSAMA, AMNESTY INTERNATIONAL SÉNÉGAL

Plaidoyer pour un Traité surle commerce des armes

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POLITIQUE

ASSANE MBAYE

L e limogeage de Moustapha Cissé Lô par le président dela République Macky Sall, a été un très grand soulage-ment dans Benno siggil senegaal, Benno bokk yaakaar et

dans le pays. Selon Ibrahima Sène, membre du Comité centraldu Parti de l'indépendance et du travail (PIT), les sorties intem-pestives du désormais ex-ministre conseiller de Macky Sallcontre Moustapha Niasse avaient fini d'installer le malaise ausein de la mouvance présidentielle. Heureusement, dira-t-il hierau cours de l'émission Objection sur Sud Fm, le président de la

République Macky Sall a mis un terme à cela. “Si Macky Sall apris cette décision, c'est parce qu'il voulait donner un signal fortqu'il n'acceptera que dans son parti, les gens sur ses choix stra-tégiques, aillent à contre-courant”, déclare Ibrahima Sène quireste convaincu qu'au plan politique, cette décision de MackySall est une décision qui va raffermir la confiance entre lesmembres de BBY. Deuxièmement, il estime que c'est une déci-sion qui montre au peuple sénégalais que le président MackySall met en avant la nécessité de consolider sa coalition mêmes'il lui faut affronter des caciques de son parti qui œuvrent àcontre sa décision.

“Écarter Niasse, un signal de désaveu très grave de Macky”Selon Ibrahima Sène, il n'y a nullement pas de risque qu'un

non membre du parti présidentiel préside aux destinées del'Assemblée nationale comme le font croire certains militant del'Alliance pour la République (APR). Mieux, il soutient que “lesgens qui parlent de ce risque sont encore prisonniers de la cul-ture de parti-État où c'est le parti présidentiel qui contrôlel'Exécutif, gouverne dans tout, préside aux destinées del'Assemblée nationale, aux destinées du Sénat, si sénat existe,bref un pouvoir totalitaire”. Pour lui, ces gens qui ont été mar-qués de plus de 50 ans de culture de parti-État, ne peuvent pasconcevoir un seul instant qu'il y ait une coalition dans laquelleles rôles sont partagés. Mais, prévient-il, écarter MoustaphaNiasse de la présidence de l'Assemblée nationale serait unsignal très grave de désaveu de leur chef qui est le président dela République. Un désaveu qui risque de déteindre gravementsur sa crédibilité, d'après lui.

LAMINE BA (Correspondant, Sédhiou)

A lors que l'on pensait la polé-mique autour de la présidence del'Assemblée nationale tassée à la

faveur du recadrage et limogeage deMoustapha Cissé Lô de son poste deministre-conseiller à la Présidence de laRépublique, Ali Aïdar en rajoute unecouche. En marge d'une visite de travailà Sédhiou, ce week-end, le ministre del’Écologie et de la Protection de la nature,a sorti le nom d'Ousmane Tanor Dieng deson chapeau pour le proposer pour le per-choir. “Si je devais choisir quelqu’un pour

présider au destinées de l’Hémicycle, ilest bien évident que j’aurais proposéOusmane Tanor Dieng pour son intégrité,sa connaissance de l’État et sa loyauté”,a soutenu Ali Aïdar. Il entend ainsi “tairela controverse” sur ce dossier qui faitdésordre dans le camp présidentiel, entrel'Alliance pour la République (APR) etses alliés de Benno Bokk Yaakaar. L'alliéde Tanor Dieng au premier tour de la pré-sidentielle 2012 recommande “que lechoix du président de l’Assemblée natio-nale revienne aux députés élus par le

peuple comme le veut le président MackySall qui a annoncé qu’il ne choisira per-sonne pour occuper le fauteuil”. M. Aïdar a, dans la foulée, fustigé l’at-

titude de Moustapha Cissé Lô qui, a-t-ildit, “n’honore pas la nation”. Ali Aïdarapprouve le limogeage de Cissé Lô, esti-mant que le responsable politique APRde Mbacké “est allé trop loin”. “On nepeut pas être responsable et utiliser lesmédias pour s’attaquer comme ça, demanière aussi ouverte en exigeant deschoses. C’est quelque chose que jeregrette”, a renchéri M. Aïdar. Sa propo-sition risque, au contraire, de nourrir lapolémique.

IBRAHIMA SÈNE, MEMBRE DU COMITÉ CENTRAL DU PITLa décision de Macky Sall de limoger Moustapha Cissé Lô de son poste de ministre conseiller du présidentde la République, Ibrahima Sène n'y est pas allé de quatre chemins pour soutenir que cela raffermit la cohésion de Benno Bokk Yaakaar (BBY ).

“Le limogeage de Cissé Lô raffermit la confiance dans BBY”

PRÉSIDENCE DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE

Ali Aidar veut “taire la controverse” en misant Tanor DiengOusmane Tanor Dieng en lieu et place de Moustapha Niasse ou deMoustapha Cissé Lô pour la présidence de l’Assemblée nationale. C’est ce que propose Ali Aidar pour, dit-il, faire “taire la controverse”.

MENACES TERRORISTES DANS LA SOUS-RÉGION OUEST-AFRICAINEMbaye Ndiaye rassure sur la sécurisation du Sénégal

F ace aux menaces qui assaillent le Sénégal, notamment avec cequi se passe au Mali, le ministre sénégalais de l’Intérieur,Mbaye Ndiaye, a voulu rassurer ses compatriotes sur la prise

en charge de la sécurité des personnes et des biens et à réaffirmer ladétermination des autorités sénégalaises à anticiper et à maîtriserdiverses menaces actuellement en cours en Afrique. “Les Sénégalaiseset les Sénégalais doivent continuer à faire confiance au président de laRépublique (Macky Sall) qui ne dort plus, qui passe tout son temps àprendre en charge l’ensemble des défis et des menaces qui assaillentnotre pays et notre continent”, a indiqué Mbaye Ndiaye, dimanche, àSaly-Portudal dans le département de Mbour. Il s’est dit “convaincu”que, “très rapidement”, le Sénégal retrouvera un niveau où il fera bonvivre pour chaque Sénégalais, pour ses biens et pour lui-même. “C’estcela notre ambition, notre objectif, mais dans une gestion transpa-rente, une gestion qui soit la meilleure des gestions possibles, sanspour autant verser dans des excès, d’un côté comme de l’autre”, asignalé le ministre de l’Intérieur.

Par ailleurs, il a estimé que la mesure prise par le Chef de l’ÉtatMacky Sall de se séparer de son ministre-conseiller, Moustapha CisséLô, doit être “saluée” par tous ceux qui lutte pour que l’État de droitsoit soumis au droit. “L’Alliance pour la république (APR) a été fon-dée sur la base du refus de l’inacceptable, pour lutter contre l’injuste.Mais la Constitution, qui est la clé de voûte de l’ensemble des loisnationales, dispose qu’il y a des postes qu’on ne peut pas cumuler. Onne peut pas être député et, en même temps, être membre del’Exécutif ”, a-t-il insisté. Pour lui, le limogeage de Moustapha CisséLô, c'est un problème de cumul de fonctions interdites par laConstitution, même s'il admet qu'un individu en situation de cumula un délai d'un mois pour choisir entre les deux postes. “Si on ne le fai-sait pas, d’aucuns diraient qu’on est en train de cumuler des postes quine sont pas cumulables. Je ne pense que c’est cette lecture qu’il fautfaire de la situation de mon frère et ami Moustapha Cissé Lô. Il n’y apas autre chose”, a lancé M. Ndiaye. “Peut-être que le contexte danslequel nous sommes, avec la gestion du pouvoir qui se fait sans ani-croche, on cherche à trouver des poux ça et là, mais il n’y a vraimentpas de feu en la matière. C’est quelque chose qui entre normalementdans le respect d’un État de droit qui doit se soumettre au droit”, a pré-cisé Mbaye Ndiaye.

Mbaye Ndiaye a présidé la clôture de l’atelier de deux jours (samediet dimanche) pour la validation du Cadre de dépenses sectorielles àmoyen terme (CDSMT) du ministère de l’Intérieur pour la période2013-2015 dont les financements se chiffrent à 30.740.535.395francs CFA.

MOUHAMED KHALY KÂNE (Correspondant, Mbour)

PARFUM DE TRANSHUMANCE À SEBIKHOTANELe maire se rapproche de l’APR

Le maire de Sébikhotane boude le Parti démocratique sénégalais(PDS). Mbaye Ciss avance comme raisons de sa sortie ou gel deses activités, l’ostracisme dont lui et ses frères de la fédération

Pds de Bargny, englobant Bargny, Diamniadio, Sébikhotane et Yène,sont victimes de la part de ceux de Rufisque ville et des responsablesnationaux. “Lorsqu’il s’est toujours agi de choisir des hommes devantreprésenter le département, ce sont des personnes de la fédération deRufisque qui sont choisis au grand dam de la banlieue ; ce qui est fortregrettable”, s’offusque-t-il citant le choix des personnes devant figurersur la liste pour les législatives.

En outre, pour le maire de Sébikhotane, certains responsablesn’avaient pas la carrure et l’envergure pour manager le parti. En plus,tonne le maire, “si tout va, ils disent que c’est grâce à eux et quand rienne va, ils mettent le problème sur le dos de tout le monde par manquede courage. C’est ce qui, d’après lui, a fortement contribué à la défaitedu PDS. Mais l’antipathie des dignitaires du régime de Wade n’est pasà écarter d’après l’édile de Sébikhotane. “Il y avait une arrogancenotoire du PDS en plus des agressions, qui ont fait que beaucoup desénégalais ont tourné le dos à ce parti”.

Le premier magistrat de la commune de Sébikhotane avance par ail-leurs que sa commune a été asphyxiée délibérément par le pouvoir libé-ral. En effet, il fait noter qu’en manque de terres habitables, il avaitdemandé le déclassement de la forêt classée de la zone en vain. Alorsque des usines étrangères ont bénéficié de superficies de cette forêt. Cequi lui fait dire : “Je leur ai clairement dit lors d’une réunion à la prési-dence que quand les populations ont besoin de terres vous dites nietalors que vous voulez les utiliser pour qu’elles votent pour vous”.

En protestation à de toutes ces injustices, l’édile de Sébikhotanerévèle qu’il a fait le tour de sa commune “pour dire aux populations devoter contre la liste du Pds et voter utile”. C'est-à-dire pour la listeBenno Bokk Yaakar qui, dans le département de Rufisque, a en sonsein Aminata Lo, une suppléante originaire de Sébikhotane. “Demain,elle pourrait être député et être la fierté de notre ville”, se justifie lemaire. Ce qui n’a pas manqué selon lui d’influer sur les résultats. Unpied de nez à l’ARP ?

PAPE MOUSSA GUÈYE (Correspondant, Rufisque)

Ali Aïdar

Ousmane Tanor Dieng

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POLITIQUE

AMADOU NDIAYE

Curieux, ce legs du parc de Hann aux forcesFrançaises présentes au Sénégal ! Cettemention qui figure dans les accords mili-

taires signés entre Macky Sall et Nicolas Sarkozy,le 18 avril 2012 à Paris, suscite bien des interroga-tions. En tout cas à la section 3 du régime des ins-

tallations mises à dispositiondes forces françaises, il est clai-rement mentionné que “lapartie sénégalaise met gracieu-sement à la disposition desforces françaises stationnées ouen transit les installations sui-vantes, à titre exclusif : le Campde Ouakam, la station d’émis-sion interarmées de Rufisque,le parc de Hann”. Interpellé sur la question, un

officier supérieur de l’Armée,contacté pour avis, n’a pascaché sa surprise : “Je neconnais pas de base françaiseau parc de Hann, il n’y en existepas et je ne crois pas que leSénégal ait mis à la dispositiondes forces françaises ce parc.C’est certainement une erreur”.

Pourtant la réalité contenue dans le “traitéinstituant un partenariat en matière de coopérationmilitaire entre la République du Sénégal et la Répu-blique française”, dont EnQuête détient copie estbien têtue. Mieux, les logements du parc de Hannsont également mis à la disposition de la partie fran-çaise à titre exclusif, lit-on un peu plus loin dans lemême document. Le parc forestier et zoologique de

Hann qui constitue un havre de verdure au cœur deDakar, tient particulièrement à cœur les populationsenvironnantes et les Dakarois. Il se situe à environ6 km du centre ville de Dakar entre la route desPères Maristes, la route du front de terre et lechemin de fer. Il couvre une superficie de 60 hadont une partie abrite les bâtiments des servicesforestiers. On y compte aujourd’hui plus de troiscents (300) espèces de la flore Sénégalaise et leparc zoologique comprend plus de 130 animaux.Sa pépinière produit deux à trois millions de planschaque année. Outre ces zones “exclusifs” mis à la disposition

des Français, le Sénégal met “gracieusement” à ladisposition de ses hôtes de l'Hexagone en tenues,mais “à titre non exclusif”, la partie militaire de l’aé-roport Léopold Sédar Senghor, celles “des emprisesde la base navale des forces armées sénégalaiseoccupées par les forces française (unité marine,direction des travaux, direction interarmées du ser-vice de santé des armées, centre médical interar-mées et Poste protection sécurité défense)”. “Lesvillas d’autorités de la Pointe de rade, les logementsde la cité Saint Saint-Exupéry, les logements del’unité marine, les logements du camp de Ouakam,les logements du parc de Hann (et) les logementsde la station d’émission interarmées de Rufisque”sont aussi mis “gracieusement” à la disposition dela partie française.

Le matériel français exempté d’impôts et de taxesDe façon plus générale, les nouveaux accords de

défense entre la France et le Sénégal portent sur“un partenariat en matière de coopération militaire,afin de concourir à une paix et une sécurité durablessur leur territoire ainsi que dans leur environnementrégional respectif”. Selon l’article 4 du protocole,les domaines et formes de ce partenariat portentsur les “échanges de vues, d’informations et ren-seignements relatifs aux risques et menaces à lasécurité nationale et régionale”. “L’organisation,équipement et entraînement des forces le cas

échéant pour un soutien logistique, des formationset des exercices bilatéraux” sont aussi prévus danscet accord. Il en est de même pour la formation desmembres du personnel sénégalais par leur accueilou leur admission en qualité d’élève ou de stagiairedans les écoles de formation militaire françaises ousoutenues par la France. Sur les “facilités accordées aux forces

françaises” prises en compte dans les annexes, le“matériel et les approvisionnements nécessairesaux activités et au fonctionnement des forces fran-çaises stationnées ou en transit bénéficiant de lafranchise des droits et taxes d’entrée, sontexemptés d’inspection avant embarquementprévue du PVI (Programme de vérification desimportations, NDRL), mais demeurent soumis à laDéclaration préalable d’importation (DPI)”.

Les accords, c’est Wade pas MackyPour rappel, lors de l’interview accordée, il y a

quelques jours à Ziguinchor, à des organes depresse du Sénégal, le chef de l’État sénégalais,Macky Sall, avait réitéré le principe de la publicationdes accords signés avec son homologue français,mais avait précisé que ces accords ont été négociéspar le pouvoir d'Abdoulaye Wade. Macky Sall avaitajouté que “le seul aspect sur lequel il y avait unmalentendu entre l’ancien gouvernement du Séné-gal et le gouvernement français portait sur les loge-ments retenus par les militaires français”. En effet,pour le gouvernement sortant, il s’agissait de fairepayer le loyer aux Français, tandis que ceux-ci pen-saient devoir garder l’équivalent du montant duloyer pour assurer la maintenance des bâtiments.Macky Sall a finalement demandé aux Français demaintenir leurs bâtiments et que le Sénégal n’avaitpas besoin du versement ce loyer. Le nouveau pré-sident sénégalais n’avait pas manqué de préciser :“Je n’ai touché à aucune virgule, ce sont les accordsqui ont été signés par l’ancien régime. C’est lemême accord qu’il y avait du temps du présidentAbdoulaye Wade en dehors du loyer pour les Élé-ments français du Sénégal”.

ASSANE MBAYE

L e président de la République,Macky Sall tient visiblement àrespecter sa parole donnée sur la

réduction de la durée du mandat prési-dentiel de sept à cinq ans. Après avoirclôt ce débat au Sénégal, il a abordé laquestion à l'occasion du 19ème sommetordinaire des chefs d'État et de gouver-nement de l'Union africaine, qui s'esttenu du 13 au 15 juillet 2012 à AdisAbeba en Éthiopie. Devant ses pairs afri-cains, Macky Sall dont sa première par-ticipation à ce sommet lui conférait ledroit de s’adresser à l’assembléegénérale des chefs d'États au même titreque ses homologues du Lesotho etd’Égypte, a redit sa volonté de réduireson mandat présidentiel. Bien qu’étantélu pour un mandat de sept ans à l'issuedu second tour de l'élection présiden-tielle du 25 mars 2012, le tombeurd'Abdoulaye Wade a décidé d’engagerles réformes constitutionnelles néces-saires, avec application immédiate, pourinstaurer un quinquennat renouvelable

une seule fois. Un engagement du chefde l'État sénégalais qui sonne commeune leçon servie à ses homologues afri-cains dont certains totalisent plus dedeux décennies de pouvoir. Expliquant son parti pris par une

volonté de se conformer aux standardsinternationaux, le président Sall a sou-tenu, par ailleurs, “c’est pour le mêmeidéal qu'il a souhaité instaurer une gou-vernance sobre mais efficace et transpa-rente”.

Le procès d'Hissène Habré en vue De même, Macky Sall a réaffirmé sa

volonté de faire tenir le procès deHissène Habré au Sénégal, conformé-ment au mandat confié au pays parl’Union africaine. Un procès à proposduquel le régime d'Abdoulaye Wadeavait toujours tergiversé malgré la pres-sion internationale qui s'exerçait sur lui.Mais, optant pour la rupture, M. Sall apris sur lui l'engagement de faire bougerles choses en prenant toutes les disposi-tions nécessaires pour que l'ex-président

tchadien, poursuivi pour crime contrel'humanité, soit jugé dans de brefsdélais.

Pour une représentation descollectivités locales à l'UaPour sa première participation à un

sommet de l'Ua, Macky Sall s'est faitaccompagner d'une forte délégationd'élus locaux comprenant les mairesKhalifa Sall (Dakar), Abdoulaye Baldéde (Ziguinchor), Cheikh Bamba Dièye(Saint-Louis), par ailleurs ministre encharge des Collectivités locales, ainsique leur doyen Daby Diagne. Il a profitéde l'assemblée générale des chefsd'États africains pour annoncer qu’il vaprochainement soumettre à l’Ua uneinitiative visant une représentationappropriée des Collectivités locales ausein de l’organisation continentale.Cela, a-t-il expliqué, “en raison de l’im-portance accrue que revêt la gouver-nance locale dans nos politiques dedéveloppement économique et social”.Dans la foulée, il a fait part de la tenueà Dakar, du 4 au 8 décembre 2012, de

la 6e édition du Sommet Africités.Auparavant, le président Sall a tenu,

devant ses pairs africains, à rendre unvibrant hommage au peuple sénégalaisqui, selon lui, s’est “exceptionnel-lement mobilisé dans toutes ses com-posantes politiques et citoyennes, amassivement voté pour le changement,

dans le calme et la sérénité, à l’issue dedeux tours de scrutin âprement dispu-tés, libres et transparents”. Il a par lasuite rendu, “au nom de la continuitéde l'État”, hommage à ses prédéces-seurs à la tête du Sénégal, LéopoldSédar Senghor, Abdou Diouf et Abdou-laye Wade.

ACCORDS MILITAIRES ENTRE LA FRANCE ET LE SENEGALMacky Sall avait promis de rendre publics les accords militaires entre la France et le Sénégal et c'est fait. Seulement, le document révèle une curiosité liée à la mise à disposition “exclusive” du parc de Hann aux forces Françaises.

Le parc de Hann cédéaux forces françaises ?

RÉDUCTION DE LA DURÉE DE MANDAT, SOBRIÉTÉ ET TRANSPARENCE DANS SA GESTION

Macky prend date devant ses pairs africainsLe 19ème sommet ordinaire des chefs d'État et de gouvernement de l'Union africaine, qui a pris finhier à Adis Abeba en Éthiopie, a été une occasion pour le président de la République Macky Sall de réitérer ses engagements de réduire la durée de son mandat et de rupture dans sa gouvernance.

Un sommet marathon pour le président sénégalais

Le 19ème sommet des chefs d'États et de gouvernements de l'Union africaineaura été très chargé pour le chef de l'État sénégalais. Dès le lendemain deson arrivée à Adis Abeba, samedi 14 juillet, Macky Sall a présidé deux réu-

nions en présence de certains de ses homologues africains. Il a par la suite dirigéles travaux du 17èmeForum des chefs d’État et de gouvernements du Mécanismeafricain d’évaluation par les pairs (MAEP). M. Sall a à l'occasion salué “le rôleéminent dans l’alerte et la prévention des crises en ces temps de tumultes et desoubresauts”. Il a appelé ses pairs à “unir leurs efforts pour faire face à la persistancede la crise économique qui risque d’annihiler les efforts de développement”. Lechef de l'État a en outre annoncé que le Sénégal recevra prochainement le MAEPpour lancer le processus d’évaluation du pays. Il a invité ses collègues membres àmettre l’accent sur le suivi post-évaluation qui permettra de veiller sur les recom-mandations. Le président Sall a également présidé le 27ème sommet du Comité

d’orientation des chefs d’État et de gouvernements du Nouveau partenariat pourle développement de l'Afrique (NEPAD) dont le Sénégal assure la vice-présidence. Et en l’indisponibilité du Premier ministre éthiopien Méles Zenawi,Macky Sall, accompagné du ministre des Affaires étrangères Alioune BadaraCissé, et de celui de l’Économie et des Finances, Amadou Kane, accomplirason rôle “avec autorité, efficacité et amabilité”, confie à EnQuêteun source quia pris par à la rencontre. Le même jour, M. Sall a participé à la rencontre de hautniveau des Commissions économiques régionales sur le commerce intra-africainavant de prendre part à la réunion du Comité des 10 chefs d’État sur la réformedu système des Nations Unies.

A.MB

Les Présidents Macky Sall et Nicolas Sarkozy, le 18 avril, lors de la signature des accords de défense

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CMJN

ECO / SOCIAL

BACHIR FOFANA

M or Ngom, le ministre desInfrastructures et desTransports est-il l’élé-

ment hors du commun qui n’estpas concerné par la réduction dutrain de vie de l’Etat, notammentles voyages en classe affaires ? Unequestion à se poser à la lecture dela somme qu’il a dépensée pour unvoyage à Paris. Mais aussi du paie-ment de ses factures téléphoniquespar d’un montant de presque 2 mil-lions de francs Cfa ; montant anté-rieur à sa nomination commeministre dans le gouvernementd’Abdoul Mbaye car portant sur lapériode 2009-2010.En effet, le ministre des

Transports et des Infrastructures afait casquer à l’Agence des aéro-ports du Sénégal (ADS) 2 594 800francs Cfa pour un billet d’avionDakar-Paris-Dakar. Le prix du billetcomme l’agence qui l’a payé à laplace de son cabinet intriguent à

plus d’un titre. Dans la mêmeveine, un chèque de 1.798.514francs Cfa a également été émis parl’Agence des aéroports du Sénégalpour le paiement de ses facturestéléphoniques impayées. Selon lerelevé téléphonique, les factures enquestions portent sur la périodeavril 2009 à juin 2010, c'est-à-direune période antérieure à sa nomi-nation en tant que ministre desTransports et des Infrastructures. Des actes qui ne semblent pas

aller dans le sens voulu par le pré-sident de la République qui, allantdans le sens de la réduction dutrain de vie de l’Etat, a décidé desupprimer des voyages en premièreclasse pour toutes les autoritéspubliques. En effet, dans son pre-mier discours à la nation du 3 avrildernier, comme lors des tout pre-miers conseils des ministres,Macky Sall avait annoncé que ‘’lesvoyages de première classe serontsupprimés pour les ministres etagents de l’Etat’’.

‘’C’est une cabale contre mapersonne’’Joint au Téléphone Mor Ngom

explique qu’il a voyagé en ‘’classe pre-mium, pas en classe affaire. LePremium, c’est la classe compriseentre l’Economique et le Business’’.‘’J’étais assis à coté de Baïla Sow(Secrétaire général du Syndicat uniquedes travailleurs des transports aérienset des activités annexes (SUTTAAS),NDRL)’’, se défend le ministre desTransports qui ajoute : ‘’Maintenant lecoût d’un billet est relatif à la date àlaquelle tu achètes le billet. Quand tuveux voyager dans l’immédiat, le billetdevient plus cher’’. Il fait égalementsavoir qu’en revenant de Paris, il a prisune place en business. Relativement à ses factures de télé-

phonique, Mor Ngom fait la genèse decelles-ci : ‘’Le numéro en question, jel’ai eu quand j’étais responsable desinfrastructures aux ADS. Quand j’aiété nommé président du Conseil desurveillance de la Haute autorité del’aéroport Léopold Sédar Senghor, j’aiconservé le numéro mais les ADSn’avaient pas cédé ce numéro à laHaute autorité. Quand j’ai été démisde mes fonctions, le numéro avait étésuspendu parce que ni les ADS, ni laHaute autorité de l’aéroport n’ontjamais voulu réglé ces factures. Donc,quand j’ai été nommé ministre, j’ai ditque je récupère mon numéro, faitestout pour régulariser ces factures.Voilà pourquoi les ADS ont payé cettefacture’’. Pour Mor Ngom, ‘’il faut sedemander pourquoi les ADS ontaujourd’hui rétabli la ligne et régula-risé la facture alors que pendant long-temps, ils refusaient de le faire’’.‘’C’est une cabale contre ma per-sonne’’, ajoute-il.

FARA SYLLA (Correspondant, Saint-Louis)

La question du financement des partis poli-tiques en campagne électorale est largementrevenue lors du débat de la campagne de

lutte contre l’impunité et le recouvrement des biensmal acquis lancée par la section du Forum civil deSaint Louis, sous la présidence du coordonnateurnational. Mouhamadou Mbodj et ses camarades ontlevé un coin du voile en relevant l’action de lobbiesqui seraient tapis à l’ombre au Palais et surtout auxcôtés de Macky Sall. ‘’Quand vous gagnez les élections, il y a forcément

le retour d’ascenseur pour les gens qui vous ont aidéavec un niveau de traitement inégal’’, a faitremarquer Mouhamadou Mbodj. Selon lui,aujourd’hui il y a des conflits d’intérêt dans ce nouvelattelage gouvernemental. Il donne comme exemplele Premier ministre, Abdoul Mbaye qui selon lui, ades relations particulières avec le Directeur decabinet du président de la République, Abdou AzizMbaye. ‘’Alors qu’on est dans un régime semi parle-mentaire où ces deux stations doivent être potentiel-lement séparées’’, dira t-il. A l’en croire il y a desrisques de conflits d’intérêts entre eux deux. Mouha-madou Mbodj de soutenir qu’on en a d’autres exem-

ples avec des gens du privé qui sont nommésconseils spéciaux de Macky Sall et qui vont convoiterdes marchés dans le domaine de l’énergie. Il s’agitde Baba Diaw d’ITOC. Pour mettre fin à cela, il propose une loi sur les

conflits d’intérêts et il révèle que le Forum civil vaproposer un avant projet dans les semaines à venir.Pour lui, il y a une volonté d’aller sur la bonne gou-vernance mais il y a des risques et il se demandecomment peut-on expliquer, après douze mois decombat sur la place de l’Obélisque, retrouver dans

une position centrale du gouvernement des gens quin’ont pas mené ce combat. Et il pointe les banquiersnotamment le Premier ministre Abdoul Mbaye et leministre de l’Economie et des Finances, AmadouKane. Il pense qu’il faut expliquer si leur nominationest due à une légitimité tirée de leurs compétencesou non, avant de leur rappeler de faire unedéclaration de leur patrimoine pour savoir s’ils n’ontpas des intérêts dans les marchés de l’Etat. Toutefois le Forum civil trouve en Macky Sall un

gage de sérieux en ce qui concerne la bonne gouver-nance. En effet le Forum civil qui travaille avec luidepuis 2009 sur cette question comme maire deFatick, a pu mesurer en trois ans son engagementdans le programme de certification citoyenne. MaisM. Mbodj rappelle au chef de l’Etat l’effectivité dudécret de création de la commission derecouvrement des biens mal acquis et des avoirsvolés. Cependant le forum civil précise que cela doitêtre du ressort des corps de contrôle et non duPremier ministre qui ‘’n’a pas à diriger ces audits’’.Il pense que les audits doivent être laissés à l’IGE età la Cour des comptes et non à des hommes de cabi-nets privés. ‘’C’est cet interventionnisme des hautesautorités qui avait amené Wade à déconstruire toutela rationalité de l’Etat’’, souligne t-il.

INTERDICTION DES VOYAGES EN CLASSE AFFAIRESAlors que l’heure est à l’austérité, le ministre des Transports et des Infrastructures paie un billetd’avion, entre Dakar-paris-Dakar, à plus de 2,5 millions de francs Cfa. Pis, il fait payer ses factures detéléphone antérieures à sa nomination à une agence relevant de son département.

Mor Ngom la brebis galeuse ?

SAUVEGARDE ET RÉHABILITATION DU PARC DE HANN

La Sonatel investit 25 millions pour le rendre plus attrayant

C’est une enveloppe de 25 millions de FCFA que la Sonatel a décaissépour la réhabilitation et la sauvegarde pour rendre la fréquentation duparc de Hann plus attrayante. Ce parc qui reste le seul poumon vert de

Dakar est de plus en plus menacé par l’action humaine. Ce geste de la Sonatel entredans le cadre de l’agrandissement et l’éclairage du plateau multifonctionnel utilisépour des manifestations culturelles et sportives, l’aménagement et l’équipementd’une aire de jeux gratuit pour les enfants, l’installation d’un wifi public permettantaux visiteurs de pouvoir se connecter gratuitement à l’internet et 25 bennes àordures. A l’occasion de la cérémonie de réception du matériel, samedi, des activitésde nettoyage et de reboisement ont été menées à l’intérieur du parc par les travailleursde Sonatel. “Notre rôle en tant qu’opérateur historique est aussi d’être acteur actif etun leader dans la préservation de l’environnement, respecter et anticiper les normesenvironnementales nationales et internationales, mais aussi soutenir activement lesdémarches respectueuses de l’environnement“, précise le directeur général deSonatel, Cheikh Tidiane Mbaye.

1100 visiteurs par jourLe parc forestier et zoologique de Hann reçoit plus de 1100 visiteurs par jour, a

souligné le directeur du parc, le commandant Lamine Guèye. “Le problème majeurdu parc est un problème organisationnelle, lié aux nombreux visiteurs du parc, quine se soucient pas de la préservation du cadre de vie“, explique-t-il. Il appelle à plusde sensibilisation pour les visiteurs du parc et à une culture de responsabilité pour laprotection du parc. “Depuis quelques années, l’affluence que connait le parc granditde jour en jour. Il est heureux que la Sonatel ait pensé à la quantité énorme d’orduresgénérées par ses usagers et de nous doter de poubelles“, se réjouit, le commandantLamine Guèye.

ALIOU NGAMBY NDIAYE

POUR SON ACCESSIBILITE ET SA COMMUNICATION DE PROXIMITÉYankhoba Diattara gagne le Prix du meilleur élu local

L’ adjoint au maire de la ville de Thiès, Yankhoba Diattara, a été élu meilleurélu local de la région de Thiès par l’institut Africain de développementlocal (IADL), ce samedi, pour son ‘’accessibilité’’ et sa ‘’notoriété’’. Mais

également pour son ‘’système de communication de proximité qu’il a mis en placepour diriger la mairie’’, selon le directeur de l’IADL, Alioune Niang Mbaye. Une dis-tinction que l’adjoint au maire de la ville de Thiès a dédié à son mentor et ‘’inspira-teur’’, Idrissa Seck qu’il qualifie de ‘’visionnaire’’. ‘’Je remercie le maire de la ville deThiès, Idrissa Seck, pour la confiance placée à ma personne pour conduire les desti-nées de la ville de Thiès. C’est sous sa supervision, ses directives, ses orientations etson encadrement que je dirige cette municipalité’’. Mieux, ‘’si notre travail estreconnu et encouragé par un institut composé d’experts et de scientifiques, je le doisà Idrissa Seck. Nous allons redoubler d’efforts pour que cette confiance placée ennous puisse être amplement méritée’’, a ajouté M. Diattara.

NDÈYE FATOU NIANG

CONFLIT D’INTERÊT AU SOMMET DE L’ETAT

Le Forum civil met en garde contreles lobbies autour de Macky SallÀ Saint-Louis dans le cadre de la campagne contre l'impunité et le recouvrementdes biens mal acquis, le Coordonnateur général du Forum civil a mis en gardecontre les lobbies aujourd’hui au cour des instances de décision, depuis l'arrivéede Macky Sall à la tête de l'État.

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EN VUE

TRADITIONS - "BOUKOUT 2012” DE KARTIACKLes préparatifs démarrent sur fond d'appel à la paix en Casamance

Les ressortissants du village de Kartiack (département de Bignona), établis àDakar, Saint-Louis, Thiès, Mbour, en partenariat avec le Collectif des cadrescasamançais (CCC), ont lancé, hier, à Dakar, les activités préparatoires à la

cérémonie initiatique d’entrée dans le bois sacré (Boukout, en diola). Trente trois ansaprès la dernière édition de la cérémonie d’initiation (1979), le village de Kartiack vaaccueillir ses fils pour la traditionnelle cérémonie d’initiation “Boukout”, d'iciquelques semaines.

Organisé à la Place du Souvenir africain, le lancement a également servi à annoncerles journées d’hommage qui seront rendus du 7 au 22 décembre prochain, entreDakar, Bignona, Tendième et Ziguinchor, à l’ancien ministre Emile Badiane (1915-1972). Il fut un acteur politique majeur de la décolonisation aux côtés de LéopoldSédar Senghor, Lamine Guèye et Mamadou Dia. Apôtre de l’enseignement tech-nique et professionnel, M. Badiane a été à la base de la création de plusieurs centresd’apprentissage technique. Grand rassembleur, sa mort en 1972 a été ressentiecomme une véritable perte nationale.

Le ministre de l’Agriculture et de l’Équipement rural, Benoit Sambou s’est dit satis-fait en voyant à travers les préparatifs pour le “Boukout” que la perpétuation de la tra-dition casamançaise au Sénégal. “Malgré les crises économiques, nous restons encoreancrés dans nos traditions”, a souligné M. Sambou, qui est également originaire de larégion de Ziguinchor. Selon lui, le “Boukout” est un passage obligatoire pour lesjeunes. Après plusieurs cérémonies d’initiation, a expliqué M. Sambou, “il faudragarder, une fois dans le bois sacré, les secrets que les anciens auront à transmettre”.S’adressant aux ressortissants du village de Kartiack, M. Sambou a soutenu que “cettecérémonie montre combien la culture casamançaise est riche et combien laCasamance est une chance pour le Sénégal”. A cet effet, le ministre de l’Agricultureet de l’Equipement rural les a invités à préserver et à montrer au reste du pays lesvaleurs qui sont exaltées dans le Sud du Sénégal, notamment le sens de l’honneur. Ila demandé également à tous ceux qui ont pris part à la rencontre d’être “solidaires”afin que le processus de paix engagé entre le Mouvement des forces démocratiquesde la Casamance (MFDC, rébellion) et l’État du Sénégal puisse aboutir.

Pour sa part, le professeur Amsatou Sow Sidibé, ministre-conseiller chargé desréfugiés et des personnes déplacées au Sénégal, a indiqué que les Sénégalais for-maient un même peuple, dans leur diversité, mais chacun continue de faire la valeuret le complément de la nation. Rappelant le sens du discours du président de laRépublique, Macky Sall, invitant les habitants de Kartiack à s’ériger en “ambassa-deurs de la paix”, Mme Sidibé a invité les ressortissants de la localité à “prendre ce titreà la volée” et travailler pour la paix en Casamance. (APS)

BIGUÉ BOB

Comme on s’y attendait, le GrandThéâtre a refusé du monde,samedi, à l’occasion du “Grand

bégué” (grand divertissement) de PapeDiouf et son groupe la Générationconsciente qui fêtaient leur anniversaire.Avant 22h, la salle était archi-comble. Leprotocole s’est vu obligé de fermer lesportes. Une seule exception a été faite pourl’épouse de l’interprète de “Casse casse”,Bébe Basse, et ses amies arrivées après lafermeture des portes. Mais après plusd’une quinzaine de minutes d’attente etquelques coups de fils. Mais le problèmen’était résolu qu’à moitié. Dans la salle,toutes les places assises sont prises. Unepartie du fan club de Pape Diouf s'est alorslevé pour entonné un “Bébé, affaire bi yawla” (Bébé, c'est toi qui tient la barre). Élé-gamment habillée, la belle femme dePape Diouf a pu ainsi trouver place auxpremières loges avec sa suite.

Même les journalistes arrivés après21h ont été contraint de faire leur repor-tage dehors. Nombre de ses aficionadosétaient dehors. . . ticket à la main.Certains sont restés devant la portejusqu’à la fin du spectacle. D'autres ensont même venus aux mains. Un blesséa été enregistré. C’est d’ailleurs leministre des Sports, El hadji MalickGakou qui l’a transporté à l’hôpital, et n'adonc pu assister à la soirée aux côtés duministre de la Justice, Aminata Touré.Mais, pour se rattraper et réparer le pré-

judice causé aux inconditionnels duchanteur, le label Prince Art de PapeDiouf devait organiser hier, au Thiossane,une soirée reproduisant le même specta-cle que celui de samedi, selon un com-muniqué parvenu à EnQuête.

Un spectacle de haute facture22h 43 minutes. La voix perçante de

l'animatrice de RFM, Niatam Bâ, maî-tresse de cérémonie, déchire la salle. Le

spectacle démarre avec les rappeursXuman et du groupe Da Brains quientonnent leur tout nouveau tube“Temps boy ba teye”, repris en choeurpar le public. Les Gambiens Abou etFafa les succèdent sur scène au grandbonheur du fan club de Pape Diouf venuexpress de chez Yahya Jammeh pour lapremière soirée anniversaire de leuridole. Guélongal et Fata jouent ensuiteleur partition avant l’entrée fracassantedu roi de l'événement Pape Diouf,annoncé par Dj Boubs à travers unebande annonce projetée sur le grandécran du grand théâtre. Le leader de la Génération consciente

entame son show par “Serigne Saliou”sous les applaudissements. Habillé d’unensemble trois-pièces “diezner” vertd’eau, assorti à des babouches de mêmecouleur, le chéri de Bébé Basse livre ainsila première partie du spectacle durantlaquelle Viviane Chidid l'a rejoint surscène pour un bœuf en “Partira”.

Bébé Basse distribue des liasses d'argent Après une pause, Kiné Lâm, Fatou

Laobé, Mbaye Dièye Faye, Aïda Samb,entre autres vedettes, ont participé à lafête. Et Bébé Basse, la douce moitiéde Pape Diouf, s'est fait remarquer parsa générosité offrant des billets debanque craquant à chaque duettiste deson mari, aux danseurs et mêmes bat-teurs de la Génération consciente.Madame a tellement claqué fort quela célèbre Adji Goumbé Ndiaye faisaitgnognote avec ses euros et une montreen or offerts à Pape Diouf.

SOPHIANE BENGELOUN

Pari tenu. Dakar a renoué, à l'instarde Saint-Louis, avec le carnavalet et musique traditionnels,

appelé Fanal. Samedi, le carnaval estallée de Niarry Tally à l’Université CheikhAnta Diop de Dakar (Ucad) où s'est tenuun concert de percussions. La processionbariolée était composée de l’Alliance cul-turelle africaine mais aussi d’enfantshabillés par la styliste Oumou Sy, de Cap-Verdiens de la compagnie San Jon et,entre autres, de la fanfare des anciensmilitaires et policiers de Dakar sous labaguette du major Momodou Guèye. Quittant le quartier de Niarry Tally aux

alentours de 16h, cette joyeuse file a ralliél’université vers 19h, le tout dans la joieet la bonne humeur. Masques en papiermâché, cracheurs de feu, costumes cha-toyants, chorégraphies olé-olé des dan-seurs de la San Jon… le carnaval offraitun beau tableau aux curieux, dont

nombre ont interrompu leurs activitéspour admirer la procession.Évidemment, les organisateurs du

défilé n’ont pas ménagé leurs efforts pourarriver à un résultat aussi éclatant.Oumou Sy, en particulier, parle del’énorme travail qui se cache derrière tantde beautés. “C’est 110 costumes en toutqu’on a eu à confectionner, une moitiédédiée au filles et l’autre aux garçon. Jepense que les expériences comme leFanal sont non seulement à pérennisermais à populariser et, en cela, je remercieet encourage la ville de Dakar, parcequ’elles apprennent aux enfants àconnaître, via les costumes, leurs cultureet tradition”, a soutenu la modéliste. D'après le directeur de la Culture et du

Tourisme à la mairie de Dakar, OumarNdao, “le Fanal, à l’instar du Ribidion(déformation de réveillon, Ndlr) au mois dedécembre, est une célébration tradition-nelle centrée autour de la rencontre descommunautés locales dites 'invisibles'

avec la grande population de Dakar. C’estaussi, avant tout, une fête dédiée auxenfants qui, grâce aux masques, se voientreplongés dans leur folklore et peuvent,ainsi, renouer et revendiquer avec les iden-tités fortes qui y sont enfouis”, a expliquéM. Ndao. “Le Fanal est une façon pournous de motiver une certaines économiede la culture et de permettre à ceux qui ontfait de l’art leur vie et métier d’avoir desrevenus pour perpétuer ce style de vie etainsi sauvegarder nos traditions”, a ajoutéOumar Ndao en insistant sur la portéesociale de l’événement.La soirée s’est achevée en beauté sur

un concert en plein air avec, en plus deformations locales, dont la compagnie dutambour major Doudou Ndiaye Rose et leSing Sing Rythme, des formations étran-gères telles que les Tambours du Burundi,le Benso de Kayes. Le Fanal ou festivaldes traditions prend fin mardi par unsoirée “Sons et lumières” dite Fespencau Grand Théâtre.

M algré la polémique et lesmenaces de religieux, la finalede Miss Jongoma s’est tenue

vendredi soir dans au Penc-Bi à Dakar.Mais sans le direct de SenTv dont l'ani-mateur, Pape Cheikh Diallo, a déserté lepodium avant même le premier des troispassages des quatorze candidates en licepour la couronne. Ces femmes ont pourdénominateur commun des formesdébordantes et un popotin hyper géné-reux. Au finish, le jury a estimé que lareprésentante de Pikine, Oumy Gaye, ales meilleures rondeurs, pas forcément laplus belle. Chacun de ses passages sur lepodium était très applaudie. Ses soute-neurs ne se contentaient pas de l’encou-rager à travers des chants entonnés à sonhonneur. Ils offraient des bonbons à lamenthe au public et maniait des “vuvu-zelas” (clarinettes en plastique). Ce quiplongeaient la salle dans une ambiancesurchauffée de matche de “navétanes”(football populaire). Très sûre d’elle, laOumy ne se faisait pas prier pour afficherun large sourire et exhibait fièrement ses“salagne salagne” (trucs et astuces)constitués de ceinture en perles, d’encen-soir très stylé, de petits pagnes et de“thiouraye” (encensoir).Reine des “driankées” à seulement 26

ans, Oumy Gaye est un cœur à prendre.Teint “xessalisé” (dépigmenté”, elle nedevrait crouler sous les offres demariages. En attendant cet autre grandsoir, la lauréate a eu droit à une télévisionplasma offerte par l’un des sponsors, unréfrigérateur et un billet d’avion.

Une première dauphine plus belle De loin la plus belle des quatorze can-

didates, Mame Diarra Ndong a été dési-gnée première dauphine. Sourireéclatant, Diarra a tout d'une bellesSignares de Saint-Louis. Elle est rentréevendredi soir avec un réfrigérateur et unbillet d’avion offert par une compagniesénégalaise de voyage. La dernière sur lepodium s'appelle Nanette Diouf. Teintégalement dépigmenté, taille moyenne,la Sérère est apparue en larmes sur lepodium après l'annonce des résultats duvote. Se destinait-elle le Graal ? La soirée a été agrémentée par différents

artistes, en présence du promoteur de MissJongoma, Moïse Ambroise Gomis. A la pro-chaine élection, donc, si des religieux nejouent pas encore les empêcheurs de roulerle popotin en rond.

B. BOB

MUSIQUE - CONCERT ANNIVERSAIRENombre de fans n'ont pu admirer le chanteur Pape Diouf et sa femme, Bébé Basse, casser la baraque, samedi au Grand Théâtre de Dakar.

La folle soirée de PapeDiouf et sa douce moitié

BEAUTÉ - FINALE MISS JONGOMA

Oumy Gaye, une sacrée rondeur !

CULTURE - 1ère ÉDITION DU FANAL DE DAKAR

La capitale a renoué avec ses traditions

Pape Diouf en duo avec Viviane Chidid sous les yeux de la femme du chanteur à gauche

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HumourNuméros UtilesMOTS FLÉCHÉS • N°304 (FORCE 2)

MOTS MELÉS • N°256

SUDOKU N°253

“Commencer une compétitionet ne pas vouloir la gagner,c'est être un compétiteur malhonnête.”

MICHEL NOVAK

“Un dictateur n'est qu'une fiction.Son pouvoir se dissémine en réalitéentre de nombreux sous-dictateursanonymes et irresponsables dont latyrannie et la corruption deviennentbientôt insupportables.”

GUSTAVE LE BON

Cita

tions

Un écolier a eu unemauvaise note à uncontrôle de maths. Sa mère l'interroge :- Tu étais loin de labonne réponse ?- Tu parles. Au moinsà trois rangées. Je nepouvais pas voir à unedistance pareille !

Dans une cour de ré-création, un élève enmenace un autre :- Dis un mot, un seul,et je te laisse sur lecarreau. - Ta gueule !- Bon ! Ça fait deuxmots : Tu as de lachance.

Cela fait maintenant 3bonnes heures qu'unhomme regarde avecattention son certificatde mariage...Sa femme lui demande : - Que cherches-tu ?Le mari lui répond:- La date d'expiration !

SECURITEGendarmerie Nationale :800 00 20 20Police secours : 17Sapeurs Pompiers : 18

TELEPHONERenseignements Annuaire :1212Service Dérangements :1213Service Clients : 1441

EAU - SDEService dépannage & Renseignements800.00.11.11(appel gratuit)

ONASEgoûts, collecteursNUMERO ORANGE (appel gratuit)81 800.10.12

SENELECService Dépannage : 33 867.66.66

TRANSPORTSSociété nationale de Chemins de Fer du Sénégal(SNCS): 33 823.31.40Aéroport Léopold S. Senghorde Yoff : 33 869.22.01 / 02Port Autonome de Dakar(24H/24) : 33 849.45.45Heure non ouvrableCapitainerie : 33 849.79.09Pilotage : 33 849.79.07

URGENCES :S.U.M.A : 33 824 24 18SUMA-MEDECIN : 33 864 05 6133 824 60 30S.O.S MEDECINS : 33 889 15 15

HOPITAUXPrincipal : 33 839.50.50Le Dantec : 33 889.38.00Abass Ndao : 33 849.78.00Fann : 33 869.18.18HOGGY (ex-CTO) : 33 827.74.68 / 33 825.08.19

Haricot sec

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SERVICES & LOISIRS

HoroscopeMOTS FLÉCHÉS • N°299 (FORCE 3)

BélierVous retrouverez facilement la grandeforme car les choses commencent trèsnettement à bouger vers le chemin dusuccès. Vous aurez la conviction intimequ'un événement incertain n'est pas ar-rivé par hasard. Vous bénéficierez de re-tombées très favorables.

TaureauLa réussite sera avec vous. Tout vous sou-rira à condition de bien mesurer la portéede vos actes. Surveillez votre imaginationquelquefois débordante, soyez réaliste,votre détermination fera le reste. D'excel-lentes perspectives générales se fontchaque jour. Bridez votre impatience.

GémeauxVous adopterez une attitude pondéréedans une relation délicate avecquelqu'un que vous connaissez bien.Malgré certains grincement de dentsvous parvenez difficilement à gardervotre calme. Avec un peu de chancevous connaissez la griserie de la victoire.

CancerGrâce à votre forme physique (et votremoral s'en ressent) vous n'aurez pasbesoin d'attendre la fin de la journéepour conclure. Vous aurez une vue trèsclaire de la direction à prendre pour lasuite des événements. Mais restez trèsattentif aux signes particuliers et auxindices révélateurs tout le long de votreparcours.

LionVous parviendrez facilement à vos finsdans cette aventure que vous aurez lachance de mener à bien, il suffit d'unpeu de patience. Vous n'en manquerezpas. Tout vient à point à qui sait attendremais encore faut-il s'investir avec énergieau bon moment.

ViergeCertains principes vous gènent dansvotre progression et vous vous impa-tientez. Comme vous savez qu'il y vade votre intérêt de faire face au plusvite vous contournez l'obstacle. Unecoupe de chance vous permet de réa-liser une ambition légitime.

BalanceUne offre intéressante vous sera faitesmais vous tentez de la refuser malgré uneenvie pressante de l'accepter, Vous hési-tez longtemps avant de prendre la bonnedécision, Une opportunité semblable seprésentera que vous saurez saisir au mo-ment décisif.

ScorpionProfitez de vos bonnes dispositions pourfaire quelques mouvements. Vous avezbesoin de vous sentir bien dans votrecorps. Bougez, ne restez pas statique,vous ressentirez d'ardents désirs de vousdéplacer dans le temps et dans l'espace.Respirez profondément, ouvrez la fenêtretoute grande et aérez-vous.

SagittaireVous pensez devoir travailler vos appa-rences en fonction d'une conjoncture quivous paraît peu favorable. Dites simple-ment quelles sont vos réelles intentionset l'on risque de vous croire. Vous êtes àmême maintenant de récolter les fruitsde votre obstination.

CapricorneVous devriez découvrir de réelles pos-sibilités dans une nouvelle affaire. Es-sayez de ne pas céder aux craintes etaux doutes qui pourraient vous assail-lir. Aller de l'avant, tout ce que vousavez à faire est de croire en vous.Maintenant tous les espoirs vous sontpermis.

VerseauVous vous sentirez un moral de vain-queur. Vos tâches habituelles ne vousfont pas peur et vous travaillerez pourvous avec acharnement. Vous aurezune nouvelle vision des choses. Votreétat d'esprit positif va pouvoir vous pro-curer beaucoup de joies et de bonheur.

PoissonsLa chance vous aide à profiter d'uneoffre providentielle que vous auriez tortde différer. Une opposition de dernièreminute vous fait prendre des dipsosi-tions d'envergure pour parvenir à exé-cuter dans les délais les plans dontvous aviez lancé les bases.

SolutionsHANJIE N°298

HEURES DE MESSE• Cathédrale : 7H• Martyrs de l'Ouganda :

6H30-18H30

• Saint Joseph :

6h30 - 18h30

HEURES DE PRIERES MUSULMANES• Fadiar : 05:50• Tisbar : 14:15• Takussan : 17:00• Timis : 19:51• Guéwé : 20:51

Priè

res

MOTS FLÉCHÉS • N°298 (FORCE 3)MOTS FLÉCHÉS • N°303 (FORCE 2)

HANJIE N°297

SUDOKU N°252

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LIBRE PAROLE

A près la conquête du pouvoirexécutif par le peuple séné-galais, sous la bannière de

l’alliance Benno Bokk Yaakaar dirigéepar le Président Macky Sall, l’heureest à la mise en place de l’Assembléenationale, poste juteux et stratégiqueet des différents membres devantprésider aux destinées de cette pres-tigieuse institution de la Républiquedu Sénégal.L’analyse des circonstances ayant

menées à l’alternance survenue le 25mars 2012, voudrait qu’un terme soitmis à la guerre de positionnementd’autant plus que les raisons quiavaient mené à la journée du 23 juinrestent encore d’actualité.Devant les déséquilibres macroé-

conomiques, la hausse fulgurante desprix des denrées de premières néces-sité, la gabegie, l’enrichissement illi-cite etc. qui ont fini par noyer les réa-lisations de très haute facture duPrésident Abdoulaye Wade, lesSénégalais, debout comme un seulhomme, oubliant aux calendes gre-cques les clivages politiques, se sontjetés à l’assaut du pouvoir politique.Cette nouvelle cure de jouvence vou-drait que le relais soit transmis aux

nouveaux parlementaires pour lapoursuite du combat au niveau del’Hémicycle.La bataille qui fait rage actuelle-

ment autour du futur président del’Assemblée nationale et surtoutentretenue par les partisans duPrésident Macky Sall, en la personneCissé Lo, n’a pas droit de citer dans lamesure où, d’une part, en politique,les alliances ne naissent pas ex nihiloet, d’autre part, la stabilité du nou-veau régime requiert l’existenced’une atmosphère de paix et deconfiance entre les membres de lacoalition Benno Bokk Yaakaar.Le besoin de changement, maté-

rialisé par le mouvement du 23 juin,a amené les politiques, la sociétécivile et le peuple, dans un élan desolidarité, à se regrouper au seind’une large coalition pour venir à boutdu régime sortant. Après cent joursd’exercice du pouvoir, ce serait mal-heureux de revivre le syndrome qui afait voler en éclat la coalition de2000, brisant par la même occasionle rêve de pouvoir enfin formater unnouveau type de dirigeant mais aussi,de citoyen pour une société plus éga-litaire où existeraient moins de frus-

trés et moins de désespoir. Les parle-mentaires de la nouvelle législatureet, en tête Cissé Lo, ne devraient pasêtre en reste pour éviter le bégaie-ment de l’histoire et rendre irréalisa-bles les attentes des populations àtravers ce bel élan de solidarité.Le perchoir de l’Assemblée, station

privilégiée, peut et doit aiguiser lesappétits mais aussi, susciter desconvoitises car c’est une posturenantie de moult avantages au planétatique, social, politique etc. Cep-endant, le contexte historique ayantmené au 25 mars 2012 doit primersur toutes considérations partisanespour ne pas briser l’élan populairequi fut déterminant dans le change-ment intervenu au Sénégal. La courageuse mesure prise par le

Président Maky Sall qui vient dedémettre Cissé Lo de sa fonction deministre-conseiller prouve davantageque l’avenir du Sénégal et desSénégalais est mille fois plus impor-tant que la recherche de sinécures etde prébendes.Choix ne peut être meilleur que celui

porté en la personne de Mousta-pha Niass, personnage charismatique,diplomate de carrière doté d’une bellecarte de visite pour occuper le poste deprésident de l’Assemblée nationale.

MOHAMED NDIAYEProfesseur au lycée Coumba Diack

Guèye de Khombole

L e débat haché sur le choix dufutur président de l’Assembléenationale mérite plus de séré-

nité de part et d’autres et surtout denous membres de l’APR et ne doit pasêtre une occasion d’exhiber des pro-pos et comportement proches de l’ar-rogance qui a perdu fraichement leSopi, il y a quelques jours.Qu’un militant donne une forme

d’ultimatum ou de chantage au chefde l’Etat ne semble pas élégant etparticipe de ces formes d’amalgamequi, depuis la révolution citoyenne du23 juin, ne vont plus prospérer dansce pays.L’objectif n’est pas d’être le pre-

mier dans le parti mais d’être dans lecœur des sénégalais qui ont commedonné au Président Macky Sall l’oc-casion de rassembler tout le mondeau-delà des parties politiques. Il a euà dire qu’il est en mission. Il estimportant que les militants sachentce que veut dire une mission dans unSénégal mis en lambeaux dans tousles segments par l’ancien régime. Lapremière mission du Président est derebâtir l’éthique et le sens de laparole donnée, en politique. Il le faitd’ailleurs avec une élégance remar-quable que tous nous devons appuyerà tout point de vue. Le chef de l’Etata compris la nécessité de l’union despatriotes, lui qui n’a mis qu’un tiersdes membres de la coalition Macky

2012 dans le gouvernement dirigépar un membre de la société civile. Jedis bien société civile. Aujourd’huique la coalition Benno Bokk Yaakaara obtenu des sénégalais la majoritéabsolue à l’assemblée nationale,devons-nous poser la question de laprésidence de l’assemblée nationalesous l’angle du parti plus que surcelui du profil ?Nous devons savoir que cette nou-

velle assemblée doit participer audébat sur la nouvelle Constitution duSénégal, conformément aux conclu-sions des Assises nationales et auprogramme Yoonu Yokkute, notam-ment dans sa conception de la démo-cratie. L’Assemblée nationale doit, depar la qualité des hommes et femmesqui la composent, bâtir des lois enphase avec les nécessités de plus dejustice, d’égalité et de prospérité. Elledoit aussi changer son Règlementintérieur pour être un véritable siègede pouvoir législatif total, pilieressentiel devant accompagner l’Exé-cutif dans les bonnes décisions etrecadrer au besoin au cas de déra-page quelconque. Elle doit être àl’écoute du peuple d’abord et travail-ler en parfaite intelligence avec leprésident de la République qui estson partenaire naturel dans le redres-sement national.Ceux qui sous le prétexte d’un

risque d’affrontement entre l’Exécutif

et le Législatif, prônent une prési-dence obligatoirement proche duPrésident n’ont pas compris que lepeuple ne pardonnera plus trop deboulimie. Ceux que l’on craintaujourd’hui sont en bonne intelli-gence avec le chef de l’État qui est leseul décideur dans l’exécutif et quiest le gardien de la constitution. Nousdevons comprendre qu’un présidentde la République qui a 51 ans n’a pasde soucis à se faire de voir l’Assem-blée dirigée par quelqu’un ayantatteint un certain âge et qui a claire-ment signifié son intention de ne plusbriguer la fonction de chef d’État.De plus, dans l’année qui va suivre,

il sera impossible de changer l’actuelarticle 15 du Règlement intérieur quine donne au Président de l’assem-blée nationale qu’un mandat d’un anrenouvelable. Durant un an, on auraassez testé l’engagement des uns etdes autres sur le chemin du redresse-ment national. Les prochainesreformes sur le Règlement intérieurne devraient avoir lieu que dans lecadre de la nouvelle Constitution qui,en principe, n’interviendra que dansun peu plus d’un an. Alors, faut-il secrêper les chignons tout de suite aurisque de paraître arrogant ?Je crois que l’exercice pour un an

d’une autorité sur une institution qui,quoique jouissant de l’autonomiefinancière (article 17 du règlementintérieur), n’en est pas pour autantune mine d’or à pomper. Diriger lesservices administratifs, ordonner lebudget de l’institution et déléguerdes pouvoirs au besoin aux autresvice-présidents, sont les seuls vérita-bles attributs du président de l’as-

semblée nationale qui n’est pas lesuccesseur constitutionnel du chefde l’État, en cas de vacance du pou-voir. Alors faut-il se bagarrer tout desuite au risque de paraître à la finagaçant ?Je crois que l’APR a plus à faire

dans la massification du parti qu’à lalutte pour récolter de suite tous lesfruits même ceux qui ne sont pasencore murs. Qui sait ? La massifica-tion du parti APR pourrait passer, àcourt terme, par une stratégie defusion avec d’autres partis de l’ac-tuelle coalition Bennoo Bokk Yaakarque nous devons nous garder de trai-

ter en moins que rien.On n’insulte pas l’avenir. Le faire

est un signe d’arrogance et c’est l’ar-rogance qui a perdu l’ancien régime.Plus que la demande sociale, le

peuple attend de nous la demanded’éthique d’abord.Le Président Macky Sall l’a com-

pris. Nous devons aussi le compren-dre une bonne fois pour toute.

MAMADOU NDIONECadre Economiste Ecrivain

Logisticien, APR Medina [email protected]

PRÉSIDENCE DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE

Le meilleur choixNOMINATION D’EX CONSEILLERS RURAUX OU MUNICIPAUX DANS LES DÉLÉGATIONS SPÉCIALES

Amateurisme ou autoritarisme ?

“D ans le cadre de la mise en œuvre de la directive de M. le président dela République, prise lors du Conseil des ministres du 12 avril 2012, ils’avère nécessaire de donner la place qu’ils méritent aux hommes et

aux femmes qui ont été démocratiquement élus en 2009 et dont les mandats ontété injustement écourtés.

Ainsi, mon département a pris les dispositions utiles pour nommer, à la tête descollectivités locales concernées par le découpage, de nouvelles équipes composéesde personnes librement choisies lors des élections locales de 2009. Cette mesure estconforme à l’esprit de la décentralisation et à la volonté démocratiquement expri-mée par les populations.”

C’est en ces termes que le ministre de l’Aménagement du territoire et desCollectivités locales s’est adressé aux délégations nées du découpage de l’ancienneCommunauté rurale de Sangalkam intervenu en mai 2011. Sur sa lancée, leMinistre a signé ce 29 Juin, l’arrêté portant nomination de membres de délégationsspéciales dans les collectivités locales concernées par le découpage, délégationsentièrement composées d’ex-conseillers ruraux et municipaux des collectivitéslocales découpées.

Cette mesure, et la communication qui va avec, cachent mal un camouflet, unéchec pour le Ministre à mener à termes les véritables directives que le président dela République lui avait données au sortir du Conseil des ministres du 12 Avril 2012.Il lui a en effet été demandé de préparer des décrets abrogeant et remplaçant ceuxqui ont supprimé certaines collectivités locales en créant d’autres ; en atteste, la sor-tie du ministre porte-parole du gouvernement suite à ce Conseil des ministres.

Devant les obstacles juridiques reconnus, somme toute par son directeur de cabi-net, dans une contribution parue dans le journal en ligne : “lerel.net”, il a usé d’unsubterfuge subtil peut-être, mais malheureusement illégal. En nommant dans lesdélégations d’anciens conseillers ruraux (ou municipaux), le ministre peut certespermettre au président de la République de respecter dans une certaine mesure, unepromesse électorale, mais il tord malheureusement le cou à la loi 96-06 portantCode des collectivités locales.

L’article 193 du Code des collectivités locales (CCL) stipule, en effet, que Dansles cas de fusion ou de fractionnement de communautés rurales, les conseils rurauxsont dissous de plein droit et remplacés par une délégation spéciale. Il est procédé àdes élections dans les six mois à compter de la date de dissolution. En outre l’article237 précise que les fonctions de la délégation spéciale expirent de plein droit dèsque le conseil est reconstitué. S’agissant des communes, l’article 176 du CCL pré-voit que toutes les fois que le conseil municipal a été dissous et qu’une délégationspéciale a été nommée, il est procédé à la réélection du conseil municipal dans lessix mois à dater de la dissolution. Le délai visé au deuxième alinéa du présent article,peut être prorogé pour une, deux ou au plus, trois périodes de six mois par décretmotivé.

En fait, une délégation spéciale est, par essence, neutre et l’usage voudrait qu’ellesoit composée d’agents fonctionnaires ou assimilés n’ayant aucune coloration pourqu’elle soit équidistante des chapelles politiques. Sur un autre plan, le Président dela délégation spéciale dans une commune, est en règle générale, un fonctionnaire dela hiérarchie A.

Autant de règles qui n’ont pas été respectées. Par amateurisme ou par méconnais-sance ?

Nous osons aussi croire que ce n’est pas par autoritarisme, car venant d’un minis-tre de la République qui, dans un passé récent, a voulu s’enchainer aux grilles del’Assemblée nationale pour protester contre le non-respect de la Constitution ;cette nouvelle attitude ne cadre évidemment pas avec celle adoptée devantl’Assemblée nationale et qui avait été saluée par le monde entier.

Devant les grilles de l’Assemblée nationale, il avait vaillamment défendu le respectde la règle de droit ; aujourd’hui, lui – même est en train de bafouiller le droit.Jouait-il à la comédie en ces circonstances ? Nous ne le pensons pas, car connaissantl’homme pour l’avoir pratiqué entre 1991 et 1994 en Algérie, c’est peut être les cir-constances du moment qui imposent sa démarche actuelle. Comme le dit l’adagewolof, “du jikko, jamono la” !

En tout état de cause, la riposte se fera, mais au plan strictement légal. Le pro-blème sera soumis aux juridictions compétentes et indépendantes auxquelles nousfaisons entière confiance et qui, s’en nulle doute, diront le droit.

YABA WADEPrésident de l’Union pour le développement de Jaxaay, Coordonnateur du collec-

tifs des habitants pour la défense des intérêts de la commune de Jaxaay – Parcelles– Niacoulrab, Membre de la délégation sortante de la commune de Jaxaay-Niacoulrab- Parcelles.

PRÉSIDENCE DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE

Eviter de verser dans l’arrogance et le sectarisme

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numéro 331 • lundi 16 juillet 2012

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SPORTS

Dans un entretien paru dansl'édition de dimanche dujournal suisse Sonnta-

gsblick, le président de la FIFA SeppBlatter a maintenu ses explications àpropos du scandale de corruptionimpliquant son prédécesseur, leBrésilien Joao Havelange. “Je n'ai euconnaissance que plus tard, après ladisparition d'ISL, de l'existence depots-de-vin”, a affirmé Blatter ausujet de la société de marketing quidétenait l'exclusivité des droits de laCoupe du monde et dont la failliteretentissante en 2001 avait laissé untrou de 245 millions d'euros.

“La corruption est inacceptable”“Lorsque je dis maintenant qu'il

est difficile de mesurer le passéselon les normes actuelles, il s'agitd'une simple constatation, a pour-suivi le dirigeant. Pour moi, la cor-ruption est inacceptable et je netolère ni ne cherche à justifier lacorruption. Mais c'est ce dont jesuis accusé maintenant (...) Unefois de plus, je n'ai été au courantque des années après la chuted'ISL. Les personnes qui m'atta-quent le savent désormais maiselles continuent quand même.Elles veulent ma perte”.La ligne de défense du Suisse,

répétée dans cet entretien, selonlaquelle ces versements ne contre-venaient pas à la loi en vigueur àl'époque dans la Confédération hel-vétique, a déjà suscité de vivesréactions. Le président de laFédération allemande de footballWolfgang Niersbach s'est notam-ment dit “choqué” samedi par lefait que le président de la FIFAminimise la gravité des faits, ajou-tant toutefois que la décision éven-tuelle de démissionner de sonposte revenait à Blatter.

(LEQUIPE.FR)

L es arbitres de football qui réclamaient le paiement des reliquats deleurs honoraires avant de reprendre les sifflets, pour la fin de laLigue 1 professionnelle, ont maintenu leur position après leur réu-

nion statutaire tenue ce dimanche à Dakar. “Nous excluons toute reprisedes compétitions de la Ligue professionnelle jusqu’au paiement de toutesles sommes dues”, a déclaré Oumar Diouck, membre de la commissionformation de la Commission centrale des arbitres (CCA). Rappelant que lesarbitres n’ont pas de problème avec la Fédération sénégalaise de football(FSF) qui “a toujours respecté ses engagements”. “Ils (LSFP) ont épongéle reliquat de la saison dernière (2010-2011) en ce début de saison etpour cette saison qui tire à sa fin, la LSFP n’avait payé que pour les troispremières journées”, a relevé M. Diouck. “Nous maintenons nos exigencescomme nous appelons les autorités sportives à prendre les mesuresidoines pour renforcer la sécurité autour des matchs”, a dit le chargé desdésignations à la CCA, Amadou F. Guèye, rappelant les incidents qui ontémaillé la rencontre US Ouakam-Niary Tally (3 juillet dernier). Les forcesde sécurité avaient fait usage de grenades lacrymogènes pour mettre fin àune bataille rangée entre supporters des deux camps qui s’est poursuiviejusqu’à la tribune officielle, poussant les dirigeants à fuir. “Il pouvait yavoir mort d’homme”, a estimé M. Guèye, ajoutant que ce qui s’est passéà Ziguinchor (jet de projectile sur un arbitre) est un incident mineur parrapport à ce qui s’est passé à Demba Diop.

(APS)

FIFA - BLATTERCritiqué pour ses explications au sujet de l'affaire de pots de vinimpliquant son prédécesseur brésilien Joao Havelange, le patronde la FIFA Sepp Blatter se défend dans un entretien paru dans le journal suisse Sonntagsblick.

“Les gens veulent ma perte”

FOOT - LIGUE 1 DU SÉNÉGAL

Les arbitres maintien-nent le boycott

BASKET - COUPES DU MAIREDUC et Douanes sacrés

Les filles du Dakar université club(DUC) et les garçons de l’AS Douanesont remporté samedi la Coupe du maire,en finales de cette compétition. L’équipeféminine du DUC a décroché pour la 11efois la Coupe du maire en dominant (64-43) l’Union sportive de Ouakam. En 12éditions, les duchesses n’en ont perduqu’une seule. La Coupe du maire est ledeuxième sacre des étudiantes, cette sai-son, après la Coupe arc-en-ciel.

En garçons, l’AS Douanes a conservéson titre en battant (77-64) la Jeanned’Arc. La Coupe du maire est organiséepar la Ligue de Dakar.

TOLAC - FINALES

4 victoires sénégalaises sur 5

Le Sénégal a obtenu quatre victoires surles cinq finales individuelles de la cin-quième édition du Tournoi de lutte de laCEDEAO (TOLAC), samedi soir auStade Iba Mar Diop de Dakar. Cinq lut-teurs sénégalais, soit deux de plus que l’an-née dernière, s'étaient présentés à cettephase du TOLAC, lancé par laCommission de la Communauté écono-mique des États de l’Afrique de l’Ouest(CEDEAO). Ces finales en individuelclôturent la cinquième édition du tournoide la CEDEAO qui a connu la participa-tion de 12 sur les 13 pays annoncés. Peuavant, le Sénégal a gagné devant le Niger,par 5 à 0, la finale en équipe de la cin-quième 5ème édition de tournoi de luttecommunautaire. En équipe toujours, leTogo a terminé troisième en battant égale-ment le Nigeria par 5 à 0.

FORMATIONVers l’érection d’uneuniversité des sports

Le ministre des Sports El Hadj MalickGackou a évoqué samedi la volonté del’Etat d’ériger une université des sportspour améliorer la formation et l’encadre-ment des sportifs. “Dans le cadre du pro-gramme Sénégal horizon 2022 qui doitpermettre de doter notre pays d’infra-structures sportives de haut niveau, nousavons pensé à une université des sports”, a-t-il déclaré lors de la cérémonie d’ouver-ture de l’assemblée générale de l’Associa-tion nationale de la presse sportive(ANPS) du Sénégal. M. Gackou s'est ditconvaincu que cette université des sportsest utile pour ancrer la pratique sportive etpermettre aux sportifs sénégalais d’occu-per les premiers rangs dans les arènes spor-tives internationales. (APS)

TRANSFERTSB. Coundoul approchéen Grèce

Les internationaux sénégalais BounaCoundoul et Khalifa Sankaré “sont atten-dus la semaine prochaine en Grèce” pourparapher des contrats avec des clubs de cepays, rapportent des médias grecs reçusdimanche à l’APS. Bouna Coundoul, leportier des Lions qui évolue présentementen Finlande à Vaasan Palloseura, est dansle viseur du club grec de Panthrakikos,nouveau pensionnaire de l’élite grecque.“Le contrat du gardien sénégalais enFinlande se termine le 15 août prochain etil est attendu très prochainement enGrèce”, indiquent les mêmes sources.Quant à Khalifa Sankaré, ancien défen-seur de l’AS Douanes (D1 sénégalaise), il ajoué en France et en Belgique, avant derejoindre la Grèce où il évolue depuis plu-sieurs saisons à l’Aris Salonique.

Thiago Silva au Paris-SG !…

En attendant la possible arrivée deZlatan Ibrahimovic, le Paris-SG a déjàfrappé un grand coup sur le marché destransferts. Le club de la capitale a officia-lisé sur son site internet l'arrivée de ThiagoSilva en provenance de l'AC Milan. Ledéfenseur brésilien s'est engagé pour cinqsaisons. Cette annonce est intervenuequelques secondes après le nul (2-2)concédé par les joueurs de CarloAncelotti face au CSKA Moscou à l'occa-sion de leur deuxième match de prépara-tion.

…Ibra et Verratti attendus aujourd’hui

La Gazzetta dello Sport confirme uneinformation communiquée depuissamedi : Zlatan Ibrahimovic (30 ans, 32matchs et 28 buts en Serie A en 2011-12)devrait s'engager lundi en faveur du ParisSG. Selon le journal italien, le Suédoissignera pour quatre ans et percevra unsalaire net de 14,5 millions d'euros. Maisl'attaquant milanais ne débarquera passeul. Le milieu de Pescara Marco Verratti(19 ans, 31 matchs en Serie B en 2011-2012) serait lui aussi attendu lundi !

El-Arabi, 4 ans à Grenade

L’International marocain, Youssef El-Arabi, a signé un contrat de quatre ansavec Grenade. Le club espagnol devrapayer une indemnité de cinq millionsd’euros au club d’Al-Hilal. Le joueur de 25ans fait enfin son grand retour au plushaut niveau, lui qui avait préféré les argu-ments financiers du Golfe plutôt quel’OM en 2010 au moment de son départdu Stade Malherbe de Caen.

EURO U19L'Espagne sacrée

L'Espagne a remporté l'Euro des moinsde 19 ans de football en battant la Grèce(1-0) en finale dimanche à Tallinn. LesEspagnols, qui avaient éliminé la Franceen demi-finale (4 tab à 2, 3-3 a.p.), se sontimposés sur un but à la 80e minute de JeséRodriguez. Ils conservent le titre rem-

porté en 2011 et portent à six le nombrede leurs sacres continentaux dans cettecatégorie depuis son instauration en 2002.

FIFALe Bénin menacé de suspension

La FIFA a menacé de suspension laFédération béninoise de football (FBF) sila décision de la Cour d’appel de Cotonouinvalidant l’élection d'AnjorinMoucharafou, actuel président de cetteinstance, venait à être appliquée. “Celaconstituerait une ingérence dans lesaffaires intérieures de la FBF et violerait lesstatuts de la FIFA”, indique un courrier del’instance dirigeante du football mondialadressé au président Anjorin Moucharouet dont l’APS a obtenu une copie. La Courd'appel de Cotonou a décidé récemmentd’invalider l’AG de la FBF du 15 avril2011 et demandé au présidentMoucharafou “de passer service à uneFédération non reconnue par la FIFA.Dès lors, nous nous verrions dans l’obliga-tion de saisir le Comité d’urgence en vuede lui soumettre le cas pour prise de déci-sion. Celle-ci pourrait aller jusqu’à la sus-pension de la FBF, ce qui signifierait, entreautres que la FBF ne pourrait participer àaucune activité internationale, y comprisles éliminatoires de la Coupe du monde2014”, indique le même texte signé dusecrétaire général adjoint de la FIFA,Markus Kattner. Le Bénin est leader dugroupe H des éliminatoires de la Coupedu monde 2014 avec 4 points, devantl’Algérie (3 pts), Mali (3 pts) et le Rwanda(1 pt).

FRANCEP. Diouf décoré de la Légion d'honneur

Pape Diouf (60 ans) a été élevé au gradede chevalier de la Légion d'honneur en cesamedi 14 juillet. Ancien journaliste,agent puis président de l'Olympique deMarseille, il avait apporté son soutien àFrançois Hollande durant la campagneprésidentielle.

NECROLOGIEDécès de Moustapha Dieng

Moustapha Dieng, ancien défenseurcentral des Lions à la CAN 1968(Asmara), est décédé dimanche à Dakar,des suites d’une longue maladie, a apprisl’APS auprès de la famille. La levée ducorps de l’ancien joueur de la Jeanne d’Arcest prévue lundi à 15h à la Zawiya El HadjMalick Sy, dans le quartier du Plateau.Moustapha Dieng est décédé à l'hôpital deFann à l'âge de 70 ans. Il a été capitaine dela Jeanne d'Arc de Dakar et de l'équipenationale.

L'ancien défenseur central des Lions aquitté le Sénégal en 1971 pour s'engageravec Chaumont, à l'époque en Ligue 2française. Il y évolua jusqu'en 1974 avantde renter au bercail il y a de cela une tren-taine d'années. Moustapha Dieng a par lasuite entraîné la JA, club avec lequel il agagné la Coupe du Sénégal en 1984.

REVUE TOUT TERRAIN

Page 12: 100 F ISSN • 2230-133X EFFORTS DE RÉDUCTION DU TRAIN DE ... · Billets d’avion à 2,5 millions, ses factures téléphoniques de 2009 à 2010 payées par ADS P. 5. BSDA : Bataille

KHADY FAYE

L es amateurs de lutte n'ont pasvécu, cette saison, une fin desaison de rêve comme l'année

dernière avec la victoire éclatante deBalla Gaye 2 sur Tyson. Car le mon-tagne a finalement accouché d'unesouris dans une affiche présentéecomme excitante entre Gris Bordeauxde l'écurie Fass et Modou Lô de RockÉnergie.Pourtant la fête était partie pour

être très belle. Depuis le début de la

saison, c'est la première fois queDemba Diop a affiché plein.Politiques, artistes, autres lutteurs etamateurs ont fait le déplacement.Mais les vedettes étaient sans douteles lutteurs Balla Gaye 2, EumeuSène, Tapha Tine, Lac de Guiers 2 quiont assuré l'ambiance dans le stade.Mais également les deux protago-nistes du jour, Gris Bordeaux etModou Lô, qui ont offert de belleschorégraphies à leurs supportersvenus nombreux. Mais les fruits n'ontpas tenu la promesse des fleurs, les

deux lutteurs ont montré un tristespectacle lors de leur confrontationdans l'enceinte de l’arène.

Gris atterri sur le terrain minéTous les deux sont arrivés très

confiants au stade. Venu deux heuresavant l'heure de convocation qui étaità 16h 45, Modou Lô a franchi la portedu stade en adressant un signe devictoire à ses fans. Son adversaire,Gris Bordeaux, arrivé peu après 17heures, a tenté d'imiter l'ancien“Tigre” de Fass, Tapha Guèye, quiavait l'habitude de rentrer dans lestade en escaladant le mur avec uneéchelle placé du côté de la tribunevirage. Manque de pot, Gris est passépar là où Modou Lô a installé son“thioumoukaye” (arsenal mystique).Pris à partie par les supporters de“Xaragne” qui lui ont balancé despierres et bouteilles rempliesd'urines, Gris a dû rebrousser cheminavec ses accompagnateurs et rentrerpar une autre porte. Un premierimpair qui a sonné comme une vic-toire pour les supporters de ModouLô. La bataille psychologique s'estpoursuivie dans l’enceinte de l’arène.

Les deux lutteurs n'ont pas cessé dese lancer des piques pendant leurséchauffements. Mêmes les suppor-ters sont rentrés dans le jeu en balan-çant des bouteilles remplies d'urineset des sachets d'eau dans les “thiou-moukaye” des deux lutteurs.

Victoire par avertissementsAprès un si succulent apéritif, le

public s'attendait donc à un duelexplosif. Mais le scénario final adonné un goût d'inachevé. Car la vic-toire a été octroyée à Modou Lô paravertissements. Le premier infligéaux deux protagonistes par les arbi-tres, qui ont donné le coup d'envoivers 19h 15 minutes, était lié à lapréparation mystique dans l'enceintejugée trop longue par rapport au 5minutes accordées. Les balance-ments interminables sans actionsconcrètes leur ont valu aussi deuxautres avertissements à chacun. Le4e avertissement qui a perdu GrisBordeaux est intervenu dans uncorps-à-corps lors duquel le succes-seur de Tapha Guèye au trône deFass a asséné un coup à la nuque deson adversaire. À la fin du tempsréglementaire, l'arbitre a alors sou-levé la main de Modou Lô en signe devictoire à la surprise générale. Pourcause, Gris à eu 4 avertissements, unde plus que son adversaire. Suffisantpour provoquer l'ire du camp de Grisqui a copieusement hué les membresdu Comité national de gestion de lalutte (CNG).

AMADOU THIAM

18 heures à Fass. Les rues duquartier sont presque désertes. Lesrares personnes se trouvant dehorsont les yeux rivés sur un poste télévi-seur pour suivre le combat à traversles fenêtres d'une maison. Juste àcôté d'une cantine, un vieux et unjeune ont le regard rivé sur un autrepetit écran installé dans une cham-bre dont la porte donne une vuedirecte sur la rue. Quelques minutesplus tard, un autre jeune, 20 ansenviron, s'est invité au groupe, pre-nant place sur l'une des cinq (5)chaises installées pour les étrangers“Je vois une défaite de GrisBordeaux”, a pronostiqué ce jeune”.A l'intérieur de la pièce, les incondi-tionnels de lutte sont soulagés devoir la fin d'un long combat opposantBoy Guet Ndar à Système. Aumoment où certains se replacentbien, un vieux sort une cigarettecomme pour vaincre le stress. A quelques mètres de là, un

groupe de gamins, avec une jeunefille à leur tête, scandaient le nom deModou Lô dans un quartier à majo-rité acquis à sa cause. Le tempsavançait et les deux lutteurs s'apprê-taient à en découdre. Les commen-taires d'avant-combat vont bon train.“Gris est lourd aujourd'hui”, a criéun téléspectateur. Les supporterssursautaient et criaient à la moindreaction. Mais les bonnes initiativesn'ont pas suffi à leur idole qui a fina-lement perdu le combat. “Je te l'avais dit, avec ces avertis-

sements, Gris est donné perdant”, alancé un jeune qui venait juste degriller une cigarette. Les supportersdu “Tigre” de Fass ont contesté etcritiqué l'arbitrage, alors que ceuxdu lutteur des Parcelles exultaient.Chacun y est allé de son commen-taire. Sur le chemin du retour, unjeune s'est attaqué à une fille quiscandait le nom du vainqueur dujour en la menaçant de ses foudres.Fass avait renoué avec la mine desjour sans.

ALIOU NGAMBY NDIAYE

Une fille à la démarche noncha-lante, t-shirt à l’effigie deModou Lô, bonnet sur la tête et

une photo du lutteur autour du cou, sedirige tranquillement vers l’Unité 10 desParcelles Assainies, fief du chef de file del'écurie “Rock Énergie”. A l’image decette jeune fille, les Parcelles Assainiesont vibré au rythme du combat Gris Bor-deaux / Modou Lô. Toutes les rues etruelles ont été parées aux couleurs du lut-teur de l'écurie Rock Energie. Les Fanssont venus de partout et par milliers pourassister à son départ pour le stade DembaDiop. D'autres ont rallié le stade en carset sur des motos. “Je suis venu justeassister au départ de Modou Lô pour lestade Demba Diop. En voyant cette fortemobilisation, il aura plus de courage et dedétermination. Nous sommes confiantset il va prendre le dessus sur Gris Bor-deaux”, a lancé Baye Fall, un jeune trouvédevant l’église, lieu de départ des carsloués pour transporter les supporters.

“Je peux gagner 50.000 F”L’Unité 10 des Parcelles Assainies

s'est aussi transformée à un véritablecentre commercial à ciel ouvert. Des t-shirts, des photos grands formats, desbracelets, tous aux couleurs de ModouLô y étaient vendus. Tout le long desmurs du centre d’État-civil des Par-celles Assainies et du camp dessapeurs-pompiers était occupé par les

marchands. Les articles étaient dispo-nibles pour toutes les bourses. “Depuisdeux jours, je vends des t-shirts deModou Lô. Je suis un marchand ambu-lant, c’est juste pour le combat que jesuis venu vendre des produits aux Par-celles”, a soutenu Mor Diop, qui a étalésa marchandise devant le centred’État-civil. Les acheteurs ne man-quaient surtout pas. Des jeunes filleset des enfants venaient se procurer desarticles pour supporters leur lutteur.“Modou Lo est très populaire. C’estpourquoi j’ai choisi de venir aux Par-celles où les t-shirts à son effigie sevendent comme de petits pains”,explique Khalifa, commerçant. Cepetit commerce lui a beaucoup rap-porté. Depuis trois jours, le vendeur aélu domicile au quartier général du lut-teur de Rock Énergie : “Chaque jour, jegagne entre 15.000 et 20.000 francsCfa. Il m’arrive d’écouler plus de 15 t-shirt en une journée. Aujourd’hui, der-nier jour du combat, je peux gagner50.000 FCFA”, à l'en croire. En dehorsde ces commerçants “stables”,d’autres se faufilaient dans la foulepour écouler leurs produits.Vers 13h 30, le bruit a couru que

Modou Lô s'apprêtait à rallier DembaDiop. La foule surexcitée s'est alorsruée vers son domicile, chacun vou-lant voir “Xaragne Lô”, comme l’ap-pellent communément ses fans. Lasécurité était obligée de bander lesmuscles pour retenir les retenir.

Nuit de fêteAprès la victoire de Modou Lô,

Parcelles a renoué avec la fête. Lesklaxons des motos jakarta, mêlés auxbruits des moteurs rendent lesdiscussions quasi-inaudibles. Du croise-ment 22 jusqu’au domicile de Modou Lô,c’est un flux de supporters scandant lenom du puncheur de rock Energie.Impossible de se frayer un chemin danscette marée humaine. Plus les heurespassent, plus des supporters surexcitésregagnent l’Unité 10 pour fêter Modou Lôqui vient d'ajouter une nouvelle victoire àson riche palmarès de 16 succès, un nulet une défaite.

numéro 331 • lundi 16 juillet 2012

CMJN

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SPORTS

MBAYE GUÈYE, COACH DE L'ÉCURIE FASS“Les arbitres ont faitce que bon leursemble”

“On ne peut pas comprendre quenotre lutteur (Gris Bordeaux) ait ter-miné (sa préparation) quinze minuteavant son adversaire et qu'on l'aver-tisse pour retard. On n'a rien à repro-cher à notre lutteur, il a respecté lesconsignes. Les arbitres ont fait ce quebon leur semble. Comment peut-ondonner un quatrième avertissement àGris pour un coup donné sur lanuque alors qu'il ne l'a pas fait exprèset qu'il a reçu aussi un coup au mêmeendroit ?”

ABASS NDOYE, PRÉSIDENT DE L'ÉCURIE FASS“On ne peut pascomprendre que Gris ait été averti”

“On ne peut pas, pour l'instant, direquelque chose à chaud parce que,quand on est responsable, il faut avoirtoutes les informations et parler avectout le monde avant de prendre unedécision. On ne peut pas comprendreque Gris est terminé 15 minutesavant Modou Lô et qu'on les avertissetous les deux, on le déplore en pre-mier lieu. On attend de voir ce qu'endisent les textes pour pouvoir, commeje l'ai dit, parler de cette affaire. Maisnotre lutteur a fait un combat sérieuxet s'était bien préparé.”

MODOU LÔ, LUTTEUR “On disait que Grisétait bagarreur, il nel'a pas fait”

“J'étais blessé aux côtes à cinq joursdu combat et j'ai même failli renoncerau combat. Je ne pouvais rien faire, onm'aidait à me lever et me coucher. Jesavais que j'allais gagner ce combat carje me suis bien préparé. Je ne m'étaispas préparé pour une telle fin de com-bat car je pensais que cela allait se ter-miner par une chute. Gris est un lut-teur avec qui il est difficile de lutter, ilm'a fermé toutes les portes, ça ne pou-vait que se passer ainsi. On disait queGris était bagarreur, il ne l'a pas fait.Moi j'ai cherché la bagarre une fois,mais lui n'a rien fait. Il n'a pas lutté”.

PAR MAMADOU LAMINE SANÉ

RÉACTIONS...LUTTE - GRIS BORDEAUX / MODOU LÔAnnoncée comme une affiche de rêve pour cette fin de saison, le combat entre Gris Bordeaux etModou Lô, hier, a accouché d'une souris. Moudo Lô a été donné vainqueur pour avoir écopé moinsd'avertissements que son challenger.

Le combat finit en eau de boudin

FASS

Dans son fief, certains ontprédit... la défaite du Tigre

PARCELLES ASSAINIES

L'hystérie chez “Xaragne Lô”