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Revue de presse de la session de février 2009 Presseschau der Februarsession 2009 Grand Conseil Service parlementaire Grosser Rat Parlamentsdienst Le double mandat : un défi Schmidhalter Tagessieger Attention à ne pas tuer le maillot jaune Grundwasserspiegel gefährdet Des millions pour redonner des couleurs à nos vergers Parlaments-Splitter ZIG ZAG parlementaire

parlement.vs.ch · 04.02.2009 VOTATIONS CANTONALES 8 FÉVRIER 2009 Le double mandat, un défi. Témoignages POLITIQUE - Dimanche, les Genevois doivent se prononcer sur ce sujet. Trois

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Page 1: parlement.vs.ch · 04.02.2009 VOTATIONS CANTONALES 8 FÉVRIER 2009 Le double mandat, un défi. Témoignages POLITIQUE - Dimanche, les Genevois doivent se prononcer sur ce sujet. Trois

Revue de presse de la session de février 2009Presseschau der Februarsession 2009

Grand Conseil Service parlementaire Grosser Rat Parlamentsdienst

• Le double mandat : un défi

• Schmidhalter Tagessieger

• Attention à ne pas tuer le maillot jaune

• Grundwasserspiegel gefährdet

• Des millions pour redonner des couleurs à nos vergers

• Parlaments-Splitter

• ZIG ZAG parlementaire

Page 2: parlement.vs.ch · 04.02.2009 VOTATIONS CANTONALES 8 FÉVRIER 2009 Le double mandat, un défi. Témoignages POLITIQUE - Dimanche, les Genevois doivent se prononcer sur ce sujet. Trois

04.02.2009

VOTATIONS CANTONALES 8 FÉVRIER 2009

Le double mandat, un défi. Témoignages

POLITIQUE - Dimanche, les Genevois doivent se prononcer sur ce sujet. Trois élus s’expriment.

Le double mandat, ils connaissent! Les magistrats lausannois Daniel Brélaz et Olivier Français siègent au Conseil national depuis 2007. De son côté, le conseiller d’Etat valaisan Jean-René Fournier siège au Conseil des Etats aux côtés de Robert Cramer. Voici leurs témoignages.

Daniel Brélaz, municipal lausannois, conseiller national Vert. «Le double mandat, c’est un énorme engagement (80 heures hebdomadaires). Il est réservé de fait à des élus expérimentés, qui connaissent déjà leurs dossiers.

Le travail accompli à Berne n’est pas celui d’un parlementaire classique, qui lance des motions et des interpellations. Il est plus discret et est tissé de contacts. En lien avec d’autres fonctions, je suis aussi vice-président des Villes suisses, cela donne des résultats. On l’a vu avec les crédits d’agglomération ou avec la 3e voie CFF désormais reconnue comme une urgence.

J’ai la conviction qu’interdire le double mandat est une erreur. On l’a fait chez nous quand le canton était en crise. Aujourd’hui, la situation financière s’est éclaircie et il ne serait pas idiot pour le gouvernement d’avoir un élu à Berne. »

Jean-René Fournier, conseiller d’Etat et aux Etats valaisan PDC. «Je suis opposé au double mandat. Il a fallu que je m’y mette, car les élections sont décalées et démissionner du Conseil d’Etat aurait provoqué une élection partielle avec un mandat trop raccourci pour mon successeur.

En fait, je serais plutôt favorable à une autre organisation du gouvernement. Il s’organiserait pour avoir un département tourné vers les relations extérieures.

Son responsable serait explicitement chargé de représenter le canton à Berne et dans les instances intercantonales. »

Olivier Français, municipal vaudois et conseiller national radical. «Etre conseiller national ouvre des portes. Cela ne donne pas une politique spectaculaire, mais des résultats. Les Genevois pourraient d’ailleurs me remercier concernant le financement du dernier immeuble du CICR! Cela dit, c’est un casse-tête pour l’agenda et c’est lourd d’un point de vue personnel. Mais à mon sens, c’est aux partis et au peuple d’apprécier in fine le bien-fondé d’un double mandat. L’interdire, c’est le moyen trouvé par la gauche pour imposer son ordre moral. »

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COMMENTAIRE: Le mythe du héros

Dans un monde parfait, un élu assurerait parfaitement le lien entre collectivités cantonales et nationales. Hélas, nous ne vivons pas dans un monde idéal. Prenez Robert Cramer. A la tête du plus gros département de l’Etat, ce magistrat expérimenté a cru pouvoir conjuguer efficacement Conseil d’Etat et Conseil aux Etats. Le Vert a aussi voulu éviter une élection partielle à la gauche. Quelle qu’en soit la raison, le résultat n’est pas brillant. Son impulsion locale s’est largement dissipée. En résumé, cumuler a toujours été difficile, mais l’exercice semble être devenu aujourd’hui presque impossible. Cela ne signifie pas qu’un lien entre le gouvernement et Berne soit impensable. Mais son établissement nécessiterait au minimum une autre organisation, avec, par exemple, un conseiller d’Etat délégué, déchargé des tâches de gestion d’un département. Les radicaux genevois en ont fait la proposition. Le PDC valaisan Fournier dessine le même projet. La Constituante pourra se pencher sur le sujet. En attendant, disons adieu au mythe du héros.

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Freitag, 6. Februar 2009 WALLIS 9

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Skifahrender «Radarkasten»SUVA organisiert Tempo-Tage auf der Bettmeralp/Riederalp

R i e d e r a l p / B e t t m e r a l p. – (wb) Schneesportler unterschätzen oft ihre Geschwindigkeit: 50km/h sind auf Pisten keine Seltenheit. Zusammenstösse bei diesem Tempo verursachen schwere Verlet-zungen. Um Schneesportler für diese Gefahr zu sensibilisieren, lässt die SUVA an ihren Tempo-Tageneinen als Radarkasten verkleideten Skifahrer auf den Pisten zirkulieren. Am 7. und 8. Februar 2009 ma-chen die Tempo-Tage der SUVA auf Bettmeralp/Riederalp Halt.

Um die Schneesportler für die Gefahren zu sensibilisieren, organisiert die SUVA am 7. und 8. Februarim Skigebiet Bettmeralp/Riederalp Tempo-Tage. Foto zvg

Orgelkonzert zum Mendelssohn-Jahr Mit Organist Hilmar Gertschen

N a t e r s. – (wb) Am kom-menden Sonntag, dem 8.Februar wird der OrganistHilmar Gertschen in derPfarrkirche in Naters einOrgelkonzert mit Werkenvon Bach und Mendels-sohn spielen. Der Beginndieses vom OrgelforumOberwallis organisiertenKonzertes ist 16.30 Uhr.

Am letzten Dienstag jährte sichzum zweihundertsten Mal derGeburtstag des bedeutendenKomponisten Felix Mendels-

sohn. Mendelssohn hat vor al-lem als verantwortlicher Musik-direktor in Leipzig das Erbe vonJohann Sebastian Bach der Ver-gessenheit entrissen. So hat er1829 dessen Matthäuspassionhundert Jahre nach ihrer Urauf-führung wieder aufgeführt. Inmehreren Orgelkonzerten hatMendelssohn, der auch ein gu-ter Organist war, einige WerkeBachs für die Orgel wieder auf-geführt, unter anderem Präludi-um und Fuge in a-Moll und dieChoralbearbeitung über«Schmücke dich o liebe Seele».

Letztere hat Mendelssohn ganzbesonders geliebt. Hilmar Gert-schen, der an der Musikakade-mie Basel studiert hat und nunseit fast zwei Jahrzehnten alsOrganist in Naters und als Mu-siklehrer an der AllgemeinenMusikschule Oberwallis wirkt,wird dann auch zwei Werke vonFelix Mendelssohn spielen: Ausdem Opus 37 des Meisters dieNummer 2, Präludium und Fu-ge in G-Dur, und aus den sechsOrgelsonaten op. 64 die Num-mer 4, die aus vier Sätzen beste-hende Sonate in B-Dur.

Regierungsrätin Eggeram SPO-Kongress

Heute Abend im La PosteV i s p / O b e r w a l l i s. –eing.) Die Berner Regierungs-rätin Barbara Egger-Jenzer istGastrednerin am SPO-Wahl-kongress, der heute Freitag um19.00 Uhr im Zentrum «LaPoste» in Visp stattfindet. DieBau-, Verkehrs- und Energiedi-rektorin wird sich neben aktuel-len Fragen, die Bern und Wallisverbinden, auch zur bewährtenRegierungsbeteiligung derFrauen in den anderen Kanto-

nen äussern.Staatsratskandida-tin Esther Waeber-Kalbermat-ten, die gute Chancen hat, alserste Frau in die Walliser Regie-rung gewählt zu werden, stelltsich am Kongress den Fragender Parteibasis. Auf dem Pro-gramm steht zudem eine Debat-te über die SPO-Eckwerte zurEnergiepolitik. Vorgestellt wer-den auch die 32 OberwalliserKandidatinnen und Kandidatenfür die Grossratswahlen.Barbara Egger-Jenzer Foto zvg

Schmidhalter Tagessieger38. Parlamentarier-Skirennen in Grimentz

G r i m e n t z. – (wb) Im Skige-biet von Grimentz fand am letz-ten Samstag die 38. Auflage desSkirennens des Grossen Ratesstatt. Bei ausgezeichneten Ver-hältnissen zeigten sich die Ober-walliser Parlamentarier mitihrem Anhang einmal mehr vonder besten Seite. Die Tagesbest-zeit erzielte Claude-AlainSchmidhalter in 45,01 Sekun-den. Ihm am nächsten kam Lu-kas Brigger (46,12), der in derKategorie Herren siegte. In derKategorie Damen II siegte LuciaNäfen (56,99) vor Liliane Brig-ger (1,01,21) und Maria Oester-Ammann (1,07,68). ChristophMichlig siegte bei den SeniorenII in 48,43 Sekunden vor BeatAbgottspon (49,07).

Mädchen: 1. Studer Deborah1:06,47. 2. Studer Rahel 1:07,39. 3.Dupertuis Lätitia 1:09,21. 4. LoretanCéline 1:48,14.Snowboard: 1. Cina Laurent 1:15,02.2. Bregy Jan 1:19,33. 3. Martic Dimi-tri 1:34,24.Gäste Damen: 1. Copt Anaïs 48,95. 2Defayes Aline 56,05. 3. EnghebenMonica 58,73. 4. Lusti Dominique59,40. 5. Loretan Brigitte 1:01,17. 6.Bumann Caroline 1:03,12. 7. StuderCarmen 1:03,85.Damen II: 1. Näfen Lucia 56,99. 2.Brigger Liliane 1:01,21. 3. Oester-Ammann Maria 1:07,68. 4. Monnet-Terrettaz Marcelle 1:08,97.Damen I: 1. Cordonier Sandrine56,40. 2. Métrailler Sonia 1:08,60. 3.Massy Mittaz Mari-Noëlle 1:15,16.Gäste Herren: 1. Brigger Lukas46,12. 2. Vaudan Raoul 46,63. 3.Fournier Sébastien 46,80. 4. ClivazPatrice 51,04. 5. Cina Jean-Michel

54,88. 6. Bumann Claude 54,95usw.

Senioren II: 1. Michlig Christoph48,43. 2. Abgottspon Beat 49,07. 3. Copt Jean-François 50,28. 4. Ba-gnoud Charles-André 50,46. 5. Brunner Thomas 53,27. 6. Got-tet Edgar 57,34. 7. Roux Paul-André1.01,10. 8. Richard Claude-Alain 1:01,24. 9. Lugon Pascal1:06,23. 10. Rouvinez Je-an-Pierre1:16,70.

Senioren I: 1. Schmidhalter Claude-Alain 45,01. 2. Bourban Pierre-Oli-vier 47,86. 3. Bétrisey Albert 49,91.4. Gasser Jérôme 50,17. 5. Studer Da-mian 51,72. 6. De Preux Philippe52,37. 7. Ferrez Jean-Albert 54,85. 8.Bessero Christophe 55,81. 9. LoretanGilbert 57,90. 10. Pernet Claude1:01,50. 11. Kalbermatter Marc1:05,22. 12. Schröter Marc 1:06,95usw.

Auch kleine Orte haben eine touristische Zukunft

41. GV von Albinen TourismusA l b i n e n. – (wb) Einenoch nie erreichte AnzahlMitglieder fand sich zur41. GV von Albinen Tou-rismus ein. Für PräsidentArmin Mathieu zeigte diesklar auf, dass man auch inkleineren Orten die grosseBedeutung des Tourismusfür eine erspriessliche Zu-kunft erkannt hat.

Die statuarischen Geschäftegingen in gewohnt speditiverWeise über die Bühne. Rech-nung und Budget wurden mitAkklamation genehmigt. ImJahresbericht erwähnte der Prä-sident die Highlights des letztenJahres – Eröffnung des belieb-ten und oft begangenen Winter-

wanderweges Albinen–Guttet-Feschel, die fünf sehr gut be-suchten kulturellen Anlässe, dieneuen Willkommenstafeln, dieneue Dorfplatzbeleuchtung, denBlumenwettbewerb im Rahmenvon Enjoy Switzerland und inZusammenarbeit mit LeukerbadTourismus sowie den immer gutbesuchten Gäste-Apéro amMontagabend.Gemäss Statuten musste derVorstand neu gewählt werden.Vizepräsident Yvo Mathieu hatnach acht Jahren verdienstvollerTätigkeit seine Demission ein-gereicht. Zum Nachfolger imVorstand als Vertreter des Ga-strogewerbes wählte die Ver-sammlung mit AkklamationKlaus Tscherry. Als Präsident

wurde Armin Mathieu bestätigt,als Vizepräsident neu MarcelHermann gewählt. Der Gemein-derat delegiert neu seinen Präsi-denten Bernhard Grand in denVorstand und unterstreicht da-mit die Bedeutung der Touris-musförderung für Albinen.Armin Mathieu schloss die Ver-sammlung mit dem Dank anden Gemeinderat für die guteZusammenarbeit und die dau-ernde Unterstützung.Beim anschliessenden traditio-nellen Imbiss ergaben sich guteGespräche und Anregungen füreine touristische Zukunft auchfür kleinere Orte, zum Wohl derGäste, die nicht unbedingt diegrossen Stationen besuchenwollen.

Von links Paul-André Roux, Grossratspräsident, Lucia Näfen, Siegerin Damen II, Claude-Alain Schmid-halter, Tagessieger, und Jean-Michel Cina, Staatsratspräsident. Foto zvg

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JEAN-YVES GABBUD

Le député UDC Franz Rup-pen, par ailleurs candidatau Conseil d’Etat, a déposéhier une violente attaquecontre le conseiller d’EtatJean-Michel Cina. Cette pi-que a pris la forme d’uneinterpellation urgente inti-tulée «le moratoire Cina enquestions». Au total, vingtinterrogations ont été for-mulées.

Selon le député: «Ilsemblerait que le mora-toire Cina n’a frappé queles sept communes initia-lement visées et que parailleurs, d’autres commu-nes dont la situation eûtjustifié qu’elles tombassentelles aussi sous le coup dumoratoire y ont échappéen violation flagrante de ladécision du Gouverne-ment». Décision dans la-quelle le Conseil d’Etatavait fixé les règles de misesous moratoire des com-munes. Une de ces règlesétant que le délai d’attentene devait pas dépasser lestrois ans.

750 dossiers supplémen-taires. En d’autres termes,Franz Ruppen accuse, sousla forme interrogative maisde manière claire, Jean-Michel Cina de ne pas êtreintervenu dans certainescommunes du canton,alors que le nombre dedossiers en attente chez el-les était très important.Cette façon de faire aurait,aux yeux de l’élu UDC,provoqué un sérieux déra-page. Sous forme de questionstoujours, le député haut-valaisan laisse entendre«qu’entre le 11 janvier 2007et novembre 2007, il y a eupresque 750 nouveaux dos-siers en attente.» Ce qui faitque durant la durée d’ap-plication du moratoireCina, le nombre de dos-siers en attente dans lecanton est passé de 880 à1463. «Au rythme 2007-

2008, il faudra, enmoyenne, sept ans au can-ton pour régler les dossiersen attente» et même plusdans certaines communes.

Graves conséquences. Alire Franz Ruppen, l’atti-tude qu’il attribue à Jean-Michel Cina aura deuxgraves conséquences.

Tout d’abord, les septcommunes frappées parle moratoire pourraient«se sentir gravement péna-lisées par rapport à d’au-tres communes que l’onpourrait qualifier deconcurrentes» et qui ont,elles, pu échapper à lasanction.

L’autre conséquenceconcerne les communesqui n’ont pas été touchéespar le moratoire Cina. Se-lon Franz Ruppen,comme la règle fixée par leConseil d’Etat disait que le

moratoire frappait lescommunes dans lesquel-les le délai d’attente dé-passait les 3 ans, les ci-toyens de celles qui n’ontpas été touchées pou-vaient légitimement pen-ser que cette limite destrois ans n’avait pas été at-teinte. «Comment leconseiller d’Etat Cina va-t-il expliquer aux notaires etaux parties à des centainesd’actes qui, dès lors queceux-ci concernaient descommunes non frappéespar le moratoire, pen-saient de bonne foi que ledélai d’attente serait infé-rieur à 3 ans, qu’en réalité,ils devront attendre bienplus longtemps?» Le dé-puté agrarien se demandemême «si la responsabilitéde l’Etat pourrait être en-gagée» et si celle, politi-que, de Jean-Michel Cina,ne l’est pas également.

PASCAL GUEX

Premier pas franchi pour le nouveaucycle d’orientation! Par 101 oui, 19non et 1 abstention, le Parlement a eneffet accepté hier d’entrer en matièresur une réforme qui veut imposer lesystème à niveaux dans tout le canton;instaurer une structure ouverte surl’ensemble des 3 ans ou encore renfor-cer la vocation d’orientation de 40 éta-blissements. Le tout «en maintenantla bonne qualité de l’école valaisanne».

Louis Ursprungaffiche la couleur

Les jaunes du Haut n’ont donc pasréussi à faire obstacle à une mutationqu’ils ont combattue farouchement.«Il n’est pas normal de commencer uneréforme aussi importante par le tronccentral.C’est du rafistolage»,a ainsi at-taqué Maria Oester-Ammann. La dé-putée chrétienne-sociale de Viège aaussi défendu le système à sectionsplutôt que celui à niveaux dont l’ins-tauration dans les 40 cycles d’orienta-tion valaisans risque d’avoir «de gros-ses incidences financières». MariaOester-Ammann a aussi dit craindreque la liberté laissée aux communesau moment de désigner les ensei-gnants de leur cycle soit sacrifiée surl’autel de cette réforme.

L’UDC s’est également opposée àcette entrée en matière, mais pourdes raisons purement formelles.Après avoir qualifié ce projet de loi de«nécessaire», Franz Ruppen a ainsicurieusement appelé au rejet de sonentrée en matière. «Cet objet doit êtrereporté afin que ce soit les mêmes dé-putés qui traitent la première et ladeuxième lecture». Au final cepen-dant, jaunes et agrariens se sont re-trouvés trop isolés pour espérer fairebarrage à cette entrée en matière.Seul le noir Louis Ursprung a rejointle camp des «neinsager». Mais on saitdepuis quelques semaines déjà quel’ancien candidat à la candidaturepour le Conseil d’État est un démo-crate-chrétien sur le départ...

La 2e langue fait débatLe cap de l’entrée en matière fran-

chi, cette loi sur le cycle d’orientationdevrait passer une nouvelle étapemercredi matin avec la première lec-ture qui risque de donner lieu à undébat nourri. Car plusieurs groupes

ont promis de déposer des amende-ments notamment pour réclamer «lemaintien de la 2e langue dès la 1re an-née de CO». A l’image de Jean-DanielBruchez (PDC du Bas) ou d’AndréQuinodoz (PDC du centre).

Car le projet défendu par la com-mission de l’éducation et son prési-

dent Laurent Léger prévoit une intro-duction progressive des branches àniveaux. Deux disciplines en 1re an-née: soit une langue et une branchetechnique et quatre disciplines en 2eet 3e années, soit deux langues etdeux branches techniques. Pourquoice choix? «Mais pour garantir uneégalité des chances entre les élèves quisont plus techniques que linguisti-ques. Pour éviter une baisse de qualitéet de niveau dans l’enseignement de lalangue 2 en 1re année et de la langue 3en 2e et 3e années, la commission pro-pose donc un dédoublement des clas-ses pour ces matières.» Autre innova-tion qui sera discutée demain: letransfert possible entre les niveaux encours et au terme de l’année scolaireen fonction des capacités de l’élève...

Le Nouvelliste PARLEMENT 3130 PARLEMENT Mardi 10 février 2009cd - pf

GRANDCONSEILSEPTEMBRE 2008D

OSS

IER

LA QUESTION VACHE À...

LAURENT LÉGERDÉPUTÉ (PDC DU BAS) ET PRÉSIDENT

DE LA COMMISSION DE L’ÉDUCATION,

DE LA FORMATION, DE LA CULTURE

ET DES SPORTS

«Mais pas du tout, nous ne som-mes absolument pas germano-phobes! S’il est vrai que des dé-putés du Valais romand ont pusourire lors de certains échangesavec leurs collègues haut-valai-sans, c’était plus par incompré-hension que par manque de res-pect. Comment comprendre eneffet que des membres de lacommission germanophone ontdéposé plusieurs propositions vi-sant à atténuer les effets de la ré-forme sur le cycle d’orientation etqu’à l’heure du vote, ils se sontsystématiquement abstenus, neparvenant même pas à soutenirleurs propres amendements. Ona bien senti que du côté de Viègesurtout, on est philosophique-ment opposé au cycle à niveaux.Mais malgré cela, on ne peut pasparler de clivage Valais romand -Haut-Valais. Et pour atténuer unsentiment de germanophobieque pourraient avoir eu certainsmembres, je suis prêt à deman-der lors de la prochaine séancede notre commission un déplace-ment de la Raspille aprèsViège...» PASCAL GUEX

CAISSES DE PRÉVOYANCE

En routevers la fusion A partir du 1er janvier 2010, la Caisse deprévoyance du personnel de l’État du Valais(CPPEV) et la Caisse de retraite et de pré-voyance du personnel enseignant du can-ton du Valais (CRPE) ne devraient plus fairequ’une seule entité. Aucun député ne s’esten effet opposé hier à l’entrée en matièresur «le projet de modification de la loi ré-gissant les institutions étatiques de pré-voyance». Ce jeudi, le Parlement devraitdonc logiquement entériner la fusion deces deux caisses, qui gèrent les intérêts de13 800 assurés. Avant de pouvoir s’atta-quer au deuxième objectif de cette opéra-tion d’assainissement, à savoir le passagede la primauté des prestations à celui de laprimauté des cotisations qui doit être réa-lisé pour le 1er janvier 2012. Cette mutationindispensable aura bien sûr un coût. Leconseiller d’État Jean-René Fournier a rap-pelé hier que d’ici au 1er janvier 2010 unerecapitalisation de 310 millions de francssera nécessaire «pour d’une part harmoni-ser le degré de couverture de la CPPEV etde la CRPE et d’autre part pour augmenterle degré de couverture de la nouvelle insti-tution de prévoyance». Dans une deuxièmephase, mais au plus tard au 1er janvier2012, le canton devra prévoir une recapita-lisation permettant de porter à 80% le de-gré de couverture de la nouvelle institutionde prévoyance. Des montants qui vonts’ajouter aux 610 millions de francs accor-dés à ces caisses en 2007... PG

ATTAQUE

Socialistes contrele double mandatLes socialistes haut-valaisans ont constatéque le conseiller d’Etat Jean-René Fourniern’avait été présent qu’à une des cinq séan-ces de la commission parlementaire quis’est penchée sur les législations judiciai-res. Ils ont alors déposé une motion visantà interdire le double mandat pour unconseiller d’Etat, tel que celui exercé ac-tuellement par le Gouverneur qui est aussiconseiller aux Etats. L’idée socialiste a faitsourire Jean-René Fournier. «Il aura falluque j’arrive au terme de mon mandat pourconstater que je pouvais manquer auxparlementaires socialistes», a-t-il com-menté... JYG

INDEMNITÉS POUR LES DÉPUTÉS

La hausse bien vueLe Grand Conseil a accepté hier d’entreren matière sur l’augmentation des indem-nités des futurs députés et suppléants. Sicette hausse est définitivement adoptéemercredi, la demi-journée de session ou decommission rapportera 200 francs. Unmême montant sera également versé pourla participation à une séance de groupepar session.

Les présidents de groupe toucheront enplus une indemnité annuelle de 3000francs. A titre personnel, le député AndréVernay a déposé une proposition pour quela hausse soit moins importante et se li-mite à 300 francs par jour au lieu de 400.JYG

PLAN DE RELANCE

Une idée radicaleLe groupe radical-libéral, par Marcel Dela-soie, a déposé hier un postulat proposantd’associer les communes au plan de relanceéconomique. Le texte suggère au Conseild’Etat de faire dresser la liste des projetscommunaux et intercommunaux prévuspour ces prochaines années et d’anticiperleur mise en chantier par une accélérationdes procédures ainsi que des paiementsdes subventions cantonales. JYG

AUJOURD’HUIAu programme ce jour: l’hôpital Riviera-Chablais, les mesures de reconversiondu verger, la planification pluriannuellede l’Etat, ainsi que l’analyse de huitpostulats et motions.

«Il n’est pas normal decommencer une réformeaussi importante par le tronccentral. C’est du rafistolage» MARIA OESTER-AMANNDÉPUTÉE ET PORTE-PAROLE DES JAUNES DU HAUT

LE NOUVEAU CYCLE D’ORIENTATION SE PROFILE

Malgré l’opposition farouche d’une partie de la députationhaut-valaisanne qui ne veut pas d’un système à niveaux imposédans tout le canton, la réforme du cycle d’orientation a passél’échéance de l’entrée en matière....

75 POLICIERS SUPPLÉMENTAIRES D’ICI À 2013

Pas un député ne s’est opposé hier à l’augmentation spectaculairedes effectifs de notre police cantonale. D’ici à 2013, le Valaisva ainsi pouvoir investir 5,2 millions de francs pour recruter60 agents sur le terrain et 15 collaborateurs administratifs.

LE MORATOIRE CINA REMIS EN QUESTION

Le candidat Franz Ruppen attaque le candidat Jean-Michel Cinasur sa gestion de l’attribution de contingents de vente d’immeublespar des étrangers et plus particulièrement sur «le moratoire Cina».Selon l’élu UDC, le moratoire a gravement péjoré la situation.

27,9 MILLIONS POUR LES FUSIONS DE COMMUNES

Depuis l’an 2000, le Valais a connu douze fusions de communes.Elles coûteront ensemble 27,9 millions aux contribuables valaisans.Le Grand Conseil se penche actuellement sur la création de la com-mune du Mont-Noble qui recevra une aide de 2,5 millions de l’Etat.

Maria Oester-Amanna accusé lesdéputés fran-cophones detourner en dé-rision les inter-ventions desélus haut-va-laisans.Laurent Léger,la commissionde l’éducationque vous pré-sidez serait-elle germano-phobe?

PARLEMENTAIREZI GAG

Franz Ruppen lance une attaquecontre «le moratoire Cina»POLÉMIQUE � Le député UDC présente des chiffres qui montrent à ses yeux que l’actiondu conseiller d’Etat Jean-Michel Cina a non seulement raté sa cible, mais qu’elle a provoquéde sérieux dérapages.

Nax, Vernamiège et Mase, quicomptent à elles trois 796 habi-tants, vont fusionner le 1er janvier2011 et former la commune duMont-Noble.

Cette dernière devrait se voiroffrir une aide financière de la partde l’Etat du Valais d’un montant de2,56 millions de francs. Le GrandConseil a accepté hier d’entrer enmatière sur ce soutien.

On notera que la nouvellecommune, avant le versement dece soutien cantonal, bénéficied’une fortune nette par habitantde 2012 francs (chiffres 2007),grâce notamment à un coefficientfiscal resté élevé (il est de 1,5 à Naxet à Mase). Par contre, déclare leConseil d’Etat dans son message

explicatif, «des investissementsambitieux prévus en 2011 et 2012ont une influence négative sur lasituation de la nouvelle com-mune.» Ces investissements servi-ront à «combler le déficit d’équipe-ment dans des infrastructures debase», comme des routes, les ré-seaux d’eau potable et d’eau usée,la construction d’un local du feu,etc.

Le Conseil d’Etat ne cache pasnon plus que la hauteur de l’aideoctroyée à la commune du Mont-Noble, qualifiée de «généreuse,mais pas excessive» par Jean-RenéFournier, sert à «donner un signalclair aux communes du Valais ro-mand» en faveur des démarchesde fusion.

Celle qui concerne la com-mune du Mont-Noble est la dou-zième qu’a enregistrée le Valaisdepuis l’an 2000. Toutes ont béné-ficié d’un soutien financier analo-gue de la part du canton. Parexemple, la commune d’Ober-goms, née au début de l’année, atouché 3 millions de francs pourses 712 habitants, alors qu’Anni-viers et ses 2369 habitants a reçu4,98 millions. Au total, les douzefusions, celle du Mont-Noblecompris, auront bénéficié d’unesomme de 27,9 millions provenantdes caisses cantonales. Après la fu-sion des trois communes héren-sardes, le canton ne comptera plusque 141 communes, contre 163 enl’an 2000.

Débat. Lors des débats d’hier, leslibéraux-radicaux, par Marcel De-lasoie, ont estimé que les fusionscoûtent trop cher, soit 2730 francspar habitant.

Ils se sont demandé s’il ne fal-lait pas diminuer la taille des ca-rottes favorisant les rapproche-ments communaux et d’augmen-ter celle du bâton. Les noirs duHaut ont également contesté lemontant de l’aide.

De son côté, le groupe UDCs’est abstenu pour protestercontre le renouvellement du votepopulaire qui a précédé la fusion.Malgré tout, l’entrée en matière aété acceptée sans opposition.

JEAN-YVES GABBUD

La réforme du cycleest en marche...PREMIÈRE ÉTAPE � La loi sur le cycle d’orientation a passé le capde l’entrée en matière hier. Malgré l’opposition d’une partiede la députation haut-valaisanne.

109 oui, aucune opposition: le GrandConseil valaisan a apporté un soutienenthousiaste à la Police cantonale.D’ici à 2013, l’État du Valais va ainsipouvoir investir plus de 5,2 millionsde francs dans le recrutement de for-ces supplémentaires. Soit 60 policierset 15 collaborateurs administratifs.

L’ensemble du Parlement n’a pasmanqué de souligner la nécessité deconsentir un tel effort. Car les mis-sions comme les besoins ont évolué.Heureux de cette quasi-unanimité –seuls deux députés se sont abstenus –le conseiller d’État Jean-René Four-nier a ainsi rappelé hier que ces ren-forts devaient permettre à «notre»police de répondre efficacement àcette évolution de la délinquance quis’est fortement «complexifiée et di-versifiée». Comme les missions dévo-lues par le droit fédéral et cantonal

n’ont cessé d’augmenter, il devenaiturgent d’étoffer les effectifs mis à ladisposition du commandant Chris-tian Varone. Ceci d’autant plus qu’encomparaison intercantonale, le Va-lais figure parmi les moins bien lotisavec un policier pour 700 habitants.«C’est même un pour 770 résidents sil’on prend en compte l’apport des tou-ristes étrangers», a renchéri Jean-René Fournier. Dans le messageadressé au Parlement, le gouverneurn’a pas manqué non plus de rappelerque la Police cantonale valaisanneconnaît le pourcentage d’employésadministratifs le plus faible du paysavec un petit 6% alors que lamoyenne suisse dans ce domaine sesitue aux environs de 13%. L’apportde forces supplémentaires voté hierdevrait en tout cas permettre à notrecanton de combler certaines lacunes

en créant de nouvelles unités d’inter-vention.

Cette hausse ne servira donc entout cas pas à intensifier les contrôlesroutiers. A l’image d’Anne-Marie Sau-thier-Luyet (groupe radical-libéral),plusieurs parlementaires ont aucontraire souhaité que la police se

concentre sur la prévention et la luttecontre la criminalité, avec un effortparticulier sur la délinquance juvé-nile. L’élue radicale s’est aussi inquié-tée «des coûts exorbitants» généréspar une présence policière toujoursplus forte autour des matches de foot-ball et de hockey sur glace. PG

FEU VERT POUR DES FORCES DE POLICE SUPPLÉMENTAIRES

75 agents en renfortd’ici à 2013

L’entrée en matière de la loi sur le cycle d’orientation (ici celui de Saint-Guérin à Sion) donne lieu à un débat nourri. MAMIN

COMMUNE DU MONT-NOBLE

Deux millions et demi d’aide pour la fusion

Sollicité par nos soins, leconseiller d’Etat Jean-Mi-chel Cina nous a fait parve-nir le texte ci-dessous: «L’in-terpellation urgente dépo-sée par le député Ruppens’adresse au gouvernementet n’a pas été acceptée parle Bureau du Grand Conseilsous son aspect d’urgence.Le Bureau du Grand Conseilne considère donc pas cetteintervention comme étantd’actualité. Le traitement decette interpellation se feradans le respect des procé-dures ordinaires qui pré-voient que toute réponse àdes interventions parlemen-taires soit validée par le col-lège du gouvernement etdonnée par le Conseil d’Etatau Grand Conseil. Evidem-

ment, le gouvernement ap-portera les réponses à tou-tes ces questions qui ont,d’ailleurs, déjà été poséesau courant de cette législa-ture.Cette interpellation a ungoût de «réchauffé» et sem-ble être inspirée prioritaire-ment par des buts électo-raux. Comme les réponsesincombent donc au collègedu gouvernement, il nem’est pas possible de ré-pondre à vos questions quifont l’objet de l’interpella-tion.Toutefois, je profite de félici-ter Franz Ruppen pour l’ex-cellence du texte déposé enfrançais et pour l’utilisationde l’imparfait du subjonc-tif.»

Prise de positionde Jean-Michel Cina

Franz Ruppen s’en prend au moratoire mis en place par Jean-Michel Cina en 2007. Ce dernier estime que cette interventionressemble à une attaque électorale. MAMIN/HOFMANN

D’ici à 2013, l’État du Valais va ainsi pouvoir investir plus de 5,2 de millions defrancs dans le recrutement de forces supplémentaires. LDD

Page 6: parlement.vs.ch · 04.02.2009 VOTATIONS CANTONALES 8 FÉVRIER 2009 Le double mandat, un défi. Témoignages POLITIQUE - Dimanche, les Genevois doivent se prononcer sur ce sujet. Trois

JEAN-YVES GABBUD

Le député UDC Franz Rup-pen, par ailleurs candidatau Conseil d’Etat, a déposéhier une violente attaquecontre le conseiller d’EtatJean-Michel Cina. Cette pi-que a pris la forme d’uneinterpellation urgente inti-tulée «le moratoire Cina enquestions». Au total, vingtinterrogations ont été for-mulées.

Selon le député: «Ilsemblerait que le mora-toire Cina n’a frappé queles sept communes initia-lement visées et que parailleurs, d’autres commu-nes dont la situation eûtjustifié qu’elles tombassentelles aussi sous le coup dumoratoire y ont échappéen violation flagrante de ladécision du Gouverne-ment». Décision dans la-quelle le Conseil d’Etatavait fixé les règles de misesous moratoire des com-munes. Une de ces règlesétant que le délai d’attentene devait pas dépasser lestrois ans.

750 dossiers supplémen-taires. En d’autres termes,Franz Ruppen accuse, sousla forme interrogative maisde manière claire, Jean-Michel Cina de ne pas êtreintervenu dans certainescommunes du canton,alors que le nombre dedossiers en attente chez el-les était très important.Cette façon de faire aurait,aux yeux de l’élu UDC,provoqué un sérieux déra-page. Sous forme de questionstoujours, le député haut-valaisan laisse entendre«qu’entre le 11 janvier 2007et novembre 2007, il y a eupresque 750 nouveaux dos-siers en attente.» Ce qui faitque durant la durée d’ap-plication du moratoireCina, le nombre de dos-siers en attente dans lecanton est passé de 880 à1463. «Au rythme 2007-

2008, il faudra, enmoyenne, sept ans au can-ton pour régler les dossiersen attente» et même plusdans certaines communes.

Graves conséquences. Alire Franz Ruppen, l’atti-tude qu’il attribue à Jean-Michel Cina aura deuxgraves conséquences.

Tout d’abord, les septcommunes frappées parle moratoire pourraient«se sentir gravement péna-lisées par rapport à d’au-tres communes que l’onpourrait qualifier deconcurrentes» et qui ont,elles, pu échapper à lasanction.

L’autre conséquenceconcerne les communesqui n’ont pas été touchéespar le moratoire Cina. Se-lon Franz Ruppen,comme la règle fixée par leConseil d’Etat disait que le

moratoire frappait lescommunes dans lesquel-les le délai d’attente dé-passait les 3 ans, les ci-toyens de celles qui n’ontpas été touchées pou-vaient légitimement pen-ser que cette limite destrois ans n’avait pas été at-teinte. «Comment leconseiller d’Etat Cina va-t-il expliquer aux notaires etaux parties à des centainesd’actes qui, dès lors queceux-ci concernaient descommunes non frappéespar le moratoire, pen-saient de bonne foi que ledélai d’attente serait infé-rieur à 3 ans, qu’en réalité,ils devront attendre bienplus longtemps?» Le dé-puté agrarien se demandemême «si la responsabilitéde l’Etat pourrait être en-gagée» et si celle, politi-que, de Jean-Michel Cina,ne l’est pas également.

PASCAL GUEX

Premier pas franchi pour le nouveaucycle d’orientation! Par 101 oui, 19non et 1 abstention, le Parlement a eneffet accepté hier d’entrer en matièresur une réforme qui veut imposer lesystème à niveaux dans tout le canton;instaurer une structure ouverte surl’ensemble des 3 ans ou encore renfor-cer la vocation d’orientation de 40 éta-blissements. Le tout «en maintenantla bonne qualité de l’école valaisanne».

Louis Ursprungaffiche la couleur

Les jaunes du Haut n’ont donc pasréussi à faire obstacle à une mutationqu’ils ont combattue farouchement.«Il n’est pas normal de commencer uneréforme aussi importante par le tronccentral.C’est du rafistolage»,a ainsi at-taqué Maria Oester-Ammann. La dé-putée chrétienne-sociale de Viège aaussi défendu le système à sectionsplutôt que celui à niveaux dont l’ins-tauration dans les 40 cycles d’orienta-tion valaisans risque d’avoir «de gros-ses incidences financières». MariaOester-Ammann a aussi dit craindreque la liberté laissée aux communesau moment de désigner les ensei-gnants de leur cycle soit sacrifiée surl’autel de cette réforme.

L’UDC s’est également opposée àcette entrée en matière, mais pourdes raisons purement formelles.Après avoir qualifié ce projet de loi de«nécessaire», Franz Ruppen a ainsicurieusement appelé au rejet de sonentrée en matière. «Cet objet doit êtrereporté afin que ce soit les mêmes dé-putés qui traitent la première et ladeuxième lecture». Au final cepen-dant, jaunes et agrariens se sont re-trouvés trop isolés pour espérer fairebarrage à cette entrée en matière.Seul le noir Louis Ursprung a rejointle camp des «neinsager». Mais on saitdepuis quelques semaines déjà quel’ancien candidat à la candidaturepour le Conseil d’État est un démo-crate-chrétien sur le départ...

La 2e langue fait débatLe cap de l’entrée en matière fran-

chi, cette loi sur le cycle d’orientationdevrait passer une nouvelle étapemercredi matin avec la première lec-ture qui risque de donner lieu à undébat nourri. Car plusieurs groupes

ont promis de déposer des amende-ments notamment pour réclamer «lemaintien de la 2e langue dès la 1re an-née de CO». A l’image de Jean-DanielBruchez (PDC du Bas) ou d’AndréQuinodoz (PDC du centre).

Car le projet défendu par la com-mission de l’éducation et son prési-

dent Laurent Léger prévoit une intro-duction progressive des branches àniveaux. Deux disciplines en 1re an-née: soit une langue et une branchetechnique et quatre disciplines en 2eet 3e années, soit deux langues etdeux branches techniques. Pourquoice choix? «Mais pour garantir uneégalité des chances entre les élèves quisont plus techniques que linguisti-ques. Pour éviter une baisse de qualitéet de niveau dans l’enseignement de lalangue 2 en 1re année et de la langue 3en 2e et 3e années, la commission pro-pose donc un dédoublement des clas-ses pour ces matières.» Autre innova-tion qui sera discutée demain: letransfert possible entre les niveaux encours et au terme de l’année scolaireen fonction des capacités de l’élève...

Le Nouvelliste PARLEMENT 3130 PARLEMENT Mardi 10 février 2009cd - pf

GRANDCONSEILSEPTEMBRE 2008D

OSS

IER

LA QUESTION VACHE À...

LAURENT LÉGERDÉPUTÉ (PDC DU BAS) ET PRÉSIDENT

DE LA COMMISSION DE L’ÉDUCATION,

DE LA FORMATION, DE LA CULTURE

ET DES SPORTS

«Mais pas du tout, nous ne som-mes absolument pas germano-phobes! S’il est vrai que des dé-putés du Valais romand ont pusourire lors de certains échangesavec leurs collègues haut-valai-sans, c’était plus par incompré-hension que par manque de res-pect. Comment comprendre eneffet que des membres de lacommission germanophone ontdéposé plusieurs propositions vi-sant à atténuer les effets de la ré-forme sur le cycle d’orientation etqu’à l’heure du vote, ils se sontsystématiquement abstenus, neparvenant même pas à soutenirleurs propres amendements. Ona bien senti que du côté de Viègesurtout, on est philosophique-ment opposé au cycle à niveaux.Mais malgré cela, on ne peut pasparler de clivage Valais romand -Haut-Valais. Et pour atténuer unsentiment de germanophobieque pourraient avoir eu certainsmembres, je suis prêt à deman-der lors de la prochaine séancede notre commission un déplace-ment de la Raspille aprèsViège...» PASCAL GUEX

CAISSES DE PRÉVOYANCE

En routevers la fusion A partir du 1er janvier 2010, la Caisse deprévoyance du personnel de l’État du Valais(CPPEV) et la Caisse de retraite et de pré-voyance du personnel enseignant du can-ton du Valais (CRPE) ne devraient plus fairequ’une seule entité. Aucun député ne s’esten effet opposé hier à l’entrée en matièresur «le projet de modification de la loi ré-gissant les institutions étatiques de pré-voyance». Ce jeudi, le Parlement devraitdonc logiquement entériner la fusion deces deux caisses, qui gèrent les intérêts de13 800 assurés. Avant de pouvoir s’atta-quer au deuxième objectif de cette opéra-tion d’assainissement, à savoir le passagede la primauté des prestations à celui de laprimauté des cotisations qui doit être réa-lisé pour le 1er janvier 2012. Cette mutationindispensable aura bien sûr un coût. Leconseiller d’État Jean-René Fournier a rap-pelé hier que d’ici au 1er janvier 2010 unerecapitalisation de 310 millions de francssera nécessaire «pour d’une part harmoni-ser le degré de couverture de la CPPEV etde la CRPE et d’autre part pour augmenterle degré de couverture de la nouvelle insti-tution de prévoyance». Dans une deuxièmephase, mais au plus tard au 1er janvier2012, le canton devra prévoir une recapita-lisation permettant de porter à 80% le de-gré de couverture de la nouvelle institutionde prévoyance. Des montants qui vonts’ajouter aux 610 millions de francs accor-dés à ces caisses en 2007... PG

ATTAQUE

Socialistes contrele double mandatLes socialistes haut-valaisans ont constatéque le conseiller d’Etat Jean-René Fourniern’avait été présent qu’à une des cinq séan-ces de la commission parlementaire quis’est penchée sur les législations judiciai-res. Ils ont alors déposé une motion visantà interdire le double mandat pour unconseiller d’Etat, tel que celui exercé ac-tuellement par le Gouverneur qui est aussiconseiller aux Etats. L’idée socialiste a faitsourire Jean-René Fournier. «Il aura falluque j’arrive au terme de mon mandat pourconstater que je pouvais manquer auxparlementaires socialistes», a-t-il com-menté... JYG

INDEMNITÉS POUR LES DÉPUTÉS

La hausse bien vueLe Grand Conseil a accepté hier d’entreren matière sur l’augmentation des indem-nités des futurs députés et suppléants. Sicette hausse est définitivement adoptéemercredi, la demi-journée de session ou decommission rapportera 200 francs. Unmême montant sera également versé pourla participation à une séance de groupepar session.

Les présidents de groupe toucheront enplus une indemnité annuelle de 3000francs. A titre personnel, le député AndréVernay a déposé une proposition pour quela hausse soit moins importante et se li-mite à 300 francs par jour au lieu de 400.JYG

PLAN DE RELANCE

Une idée radicaleLe groupe radical-libéral, par Marcel Dela-soie, a déposé hier un postulat proposantd’associer les communes au plan de relanceéconomique. Le texte suggère au Conseild’Etat de faire dresser la liste des projetscommunaux et intercommunaux prévuspour ces prochaines années et d’anticiperleur mise en chantier par une accélérationdes procédures ainsi que des paiementsdes subventions cantonales. JYG

AUJOURD’HUIAu programme ce jour: l’hôpital Riviera-Chablais, les mesures de reconversiondu verger, la planification pluriannuellede l’Etat, ainsi que l’analyse de huitpostulats et motions.

«Il n’est pas normal decommencer une réformeaussi importante par le tronccentral. C’est du rafistolage» MARIA OESTER-AMANNDÉPUTÉE ET PORTE-PAROLE DES JAUNES DU HAUT

LE NOUVEAU CYCLE D’ORIENTATION SE PROFILE

Malgré l’opposition farouche d’une partie de la députationhaut-valaisanne qui ne veut pas d’un système à niveaux imposédans tout le canton, la réforme du cycle d’orientation a passél’échéance de l’entrée en matière....

75 POLICIERS SUPPLÉMENTAIRES D’ICI À 2013

Pas un député ne s’est opposé hier à l’augmentation spectaculairedes effectifs de notre police cantonale. D’ici à 2013, le Valaisva ainsi pouvoir investir 5,2 millions de francs pour recruter60 agents sur le terrain et 15 collaborateurs administratifs.

LE MORATOIRE CINA REMIS EN QUESTION

Le candidat Franz Ruppen attaque le candidat Jean-Michel Cinasur sa gestion de l’attribution de contingents de vente d’immeublespar des étrangers et plus particulièrement sur «le moratoire Cina».Selon l’élu UDC, le moratoire a gravement péjoré la situation.

27,9 MILLIONS POUR LES FUSIONS DE COMMUNES

Depuis l’an 2000, le Valais a connu douze fusions de communes.Elles coûteront ensemble 27,9 millions aux contribuables valaisans.Le Grand Conseil se penche actuellement sur la création de la com-mune du Mont-Noble qui recevra une aide de 2,5 millions de l’Etat.

Maria Oester-Amanna accusé lesdéputés fran-cophones detourner en dé-rision les inter-ventions desélus haut-va-laisans.Laurent Léger,la commissionde l’éducationque vous pré-sidez serait-elle germano-phobe?

PARLEMENTAIREZI GAG

Franz Ruppen lance une attaquecontre «le moratoire Cina»POLÉMIQUE � Le député UDC présente des chiffres qui montrent à ses yeux que l’actiondu conseiller d’Etat Jean-Michel Cina a non seulement raté sa cible, mais qu’elle a provoquéde sérieux dérapages.

Nax, Vernamiège et Mase, quicomptent à elles trois 796 habi-tants, vont fusionner le 1er janvier2011 et former la commune duMont-Noble.

Cette dernière devrait se voiroffrir une aide financière de la partde l’Etat du Valais d’un montant de2,56 millions de francs. Le GrandConseil a accepté hier d’entrer enmatière sur ce soutien.

On notera que la nouvellecommune, avant le versement dece soutien cantonal, bénéficied’une fortune nette par habitantde 2012 francs (chiffres 2007),grâce notamment à un coefficientfiscal resté élevé (il est de 1,5 à Naxet à Mase). Par contre, déclare leConseil d’Etat dans son message

explicatif, «des investissementsambitieux prévus en 2011 et 2012ont une influence négative sur lasituation de la nouvelle com-mune.» Ces investissements servi-ront à «combler le déficit d’équipe-ment dans des infrastructures debase», comme des routes, les ré-seaux d’eau potable et d’eau usée,la construction d’un local du feu,etc.

Le Conseil d’Etat ne cache pasnon plus que la hauteur de l’aideoctroyée à la commune du Mont-Noble, qualifiée de «généreuse,mais pas excessive» par Jean-RenéFournier, sert à «donner un signalclair aux communes du Valais ro-mand» en faveur des démarchesde fusion.

Celle qui concerne la com-mune du Mont-Noble est la dou-zième qu’a enregistrée le Valaisdepuis l’an 2000. Toutes ont béné-ficié d’un soutien financier analo-gue de la part du canton. Parexemple, la commune d’Ober-goms, née au début de l’année, atouché 3 millions de francs pourses 712 habitants, alors qu’Anni-viers et ses 2369 habitants a reçu4,98 millions. Au total, les douzefusions, celle du Mont-Noblecompris, auront bénéficié d’unesomme de 27,9 millions provenantdes caisses cantonales. Après la fu-sion des trois communes héren-sardes, le canton ne comptera plusque 141 communes, contre 163 enl’an 2000.

Débat. Lors des débats d’hier, leslibéraux-radicaux, par Marcel De-lasoie, ont estimé que les fusionscoûtent trop cher, soit 2730 francspar habitant.

Ils se sont demandé s’il ne fal-lait pas diminuer la taille des ca-rottes favorisant les rapproche-ments communaux et d’augmen-ter celle du bâton. Les noirs duHaut ont également contesté lemontant de l’aide.

De son côté, le groupe UDCs’est abstenu pour protestercontre le renouvellement du votepopulaire qui a précédé la fusion.Malgré tout, l’entrée en matière aété acceptée sans opposition.

JEAN-YVES GABBUD

La réforme du cycleest en marche...PREMIÈRE ÉTAPE � La loi sur le cycle d’orientation a passé le capde l’entrée en matière hier. Malgré l’opposition d’une partiede la députation haut-valaisanne.

109 oui, aucune opposition: le GrandConseil valaisan a apporté un soutienenthousiaste à la Police cantonale.D’ici à 2013, l’État du Valais va ainsipouvoir investir plus de 5,2 millionsde francs dans le recrutement de for-ces supplémentaires. Soit 60 policierset 15 collaborateurs administratifs.

L’ensemble du Parlement n’a pasmanqué de souligner la nécessité deconsentir un tel effort. Car les mis-sions comme les besoins ont évolué.Heureux de cette quasi-unanimité –seuls deux députés se sont abstenus –le conseiller d’État Jean-René Four-nier a ainsi rappelé hier que ces ren-forts devaient permettre à «notre»police de répondre efficacement àcette évolution de la délinquance quis’est fortement «complexifiée et di-versifiée». Comme les missions dévo-lues par le droit fédéral et cantonal

n’ont cessé d’augmenter, il devenaiturgent d’étoffer les effectifs mis à ladisposition du commandant Chris-tian Varone. Ceci d’autant plus qu’encomparaison intercantonale, le Va-lais figure parmi les moins bien lotisavec un policier pour 700 habitants.«C’est même un pour 770 résidents sil’on prend en compte l’apport des tou-ristes étrangers», a renchéri Jean-René Fournier. Dans le messageadressé au Parlement, le gouverneurn’a pas manqué non plus de rappelerque la Police cantonale valaisanneconnaît le pourcentage d’employésadministratifs le plus faible du paysavec un petit 6% alors que lamoyenne suisse dans ce domaine sesitue aux environs de 13%. L’apportde forces supplémentaires voté hierdevrait en tout cas permettre à notrecanton de combler certaines lacunes

en créant de nouvelles unités d’inter-vention.

Cette hausse ne servira donc entout cas pas à intensifier les contrôlesroutiers. A l’image d’Anne-Marie Sau-thier-Luyet (groupe radical-libéral),plusieurs parlementaires ont aucontraire souhaité que la police se

concentre sur la prévention et la luttecontre la criminalité, avec un effortparticulier sur la délinquance juvé-nile. L’élue radicale s’est aussi inquié-tée «des coûts exorbitants» généréspar une présence policière toujoursplus forte autour des matches de foot-ball et de hockey sur glace. PG

FEU VERT POUR DES FORCES DE POLICE SUPPLÉMENTAIRES

75 agents en renfortd’ici à 2013

L’entrée en matière de la loi sur le cycle d’orientation (ici celui de Saint-Guérin à Sion) donne lieu à un débat nourri. MAMIN

COMMUNE DU MONT-NOBLE

Deux millions et demi d’aide pour la fusion

Sollicité par nos soins, leconseiller d’Etat Jean-Mi-chel Cina nous a fait parve-nir le texte ci-dessous: «L’in-terpellation urgente dépo-sée par le député Ruppens’adresse au gouvernementet n’a pas été acceptée parle Bureau du Grand Conseilsous son aspect d’urgence.Le Bureau du Grand Conseilne considère donc pas cetteintervention comme étantd’actualité. Le traitement decette interpellation se feradans le respect des procé-dures ordinaires qui pré-voient que toute réponse àdes interventions parlemen-taires soit validée par le col-lège du gouvernement etdonnée par le Conseil d’Etatau Grand Conseil. Evidem-

ment, le gouvernement ap-portera les réponses à tou-tes ces questions qui ont,d’ailleurs, déjà été poséesau courant de cette législa-ture.Cette interpellation a ungoût de «réchauffé» et sem-ble être inspirée prioritaire-ment par des buts électo-raux. Comme les réponsesincombent donc au collègedu gouvernement, il nem’est pas possible de ré-pondre à vos questions quifont l’objet de l’interpella-tion.Toutefois, je profite de félici-ter Franz Ruppen pour l’ex-cellence du texte déposé enfrançais et pour l’utilisationde l’imparfait du subjonc-tif.»

Prise de positionde Jean-Michel Cina

Franz Ruppen s’en prend au moratoire mis en place par Jean-Michel Cina en 2007. Ce dernier estime que cette interventionressemble à une attaque électorale. MAMIN/HOFMANN

D’ici à 2013, l’État du Valais va ainsi pouvoir investir plus de 5,2 de millions defrancs dans le recrutement de forces supplémentaires. LDD

Page 7: parlement.vs.ch · 04.02.2009 VOTATIONS CANTONALES 8 FÉVRIER 2009 Le double mandat, un défi. Témoignages POLITIQUE - Dimanche, les Genevois doivent se prononcer sur ce sujet. Trois

JEAN-YVES GABBUD

Le député UDC Franz Rup-pen, par ailleurs candidatau Conseil d’Etat, a déposéhier une violente attaquecontre le conseiller d’EtatJean-Michel Cina. Cette pi-que a pris la forme d’uneinterpellation urgente inti-tulée «le moratoire Cina enquestions». Au total, vingtinterrogations ont été for-mulées.

Selon le député: «Ilsemblerait que le mora-toire Cina n’a frappé queles sept communes initia-lement visées et que parailleurs, d’autres commu-nes dont la situation eûtjustifié qu’elles tombassentelles aussi sous le coup dumoratoire y ont échappéen violation flagrante de ladécision du Gouverne-ment». Décision dans la-quelle le Conseil d’Etatavait fixé les règles de misesous moratoire des com-munes. Une de ces règlesétant que le délai d’attentene devait pas dépasser lestrois ans.

750 dossiers supplémen-taires. En d’autres termes,Franz Ruppen accuse, sousla forme interrogative maisde manière claire, Jean-Michel Cina de ne pas êtreintervenu dans certainescommunes du canton,alors que le nombre dedossiers en attente chez el-les était très important.Cette façon de faire aurait,aux yeux de l’élu UDC,provoqué un sérieux déra-page. Sous forme de questionstoujours, le député haut-valaisan laisse entendre«qu’entre le 11 janvier 2007et novembre 2007, il y a eupresque 750 nouveaux dos-siers en attente.» Ce qui faitque durant la durée d’ap-plication du moratoireCina, le nombre de dos-siers en attente dans lecanton est passé de 880 à1463. «Au rythme 2007-

2008, il faudra, enmoyenne, sept ans au can-ton pour régler les dossiersen attente» et même plusdans certaines communes.

Graves conséquences. Alire Franz Ruppen, l’atti-tude qu’il attribue à Jean-Michel Cina aura deuxgraves conséquences.

Tout d’abord, les septcommunes frappées parle moratoire pourraient«se sentir gravement péna-lisées par rapport à d’au-tres communes que l’onpourrait qualifier deconcurrentes» et qui ont,elles, pu échapper à lasanction.

L’autre conséquenceconcerne les communesqui n’ont pas été touchéespar le moratoire Cina. Se-lon Franz Ruppen,comme la règle fixée par leConseil d’Etat disait que le

moratoire frappait lescommunes dans lesquel-les le délai d’attente dé-passait les 3 ans, les ci-toyens de celles qui n’ontpas été touchées pou-vaient légitimement pen-ser que cette limite destrois ans n’avait pas été at-teinte. «Comment leconseiller d’Etat Cina va-t-il expliquer aux notaires etaux parties à des centainesd’actes qui, dès lors queceux-ci concernaient descommunes non frappéespar le moratoire, pen-saient de bonne foi que ledélai d’attente serait infé-rieur à 3 ans, qu’en réalité,ils devront attendre bienplus longtemps?» Le dé-puté agrarien se demandemême «si la responsabilitéde l’Etat pourrait être en-gagée» et si celle, politi-que, de Jean-Michel Cina,ne l’est pas également.

PASCAL GUEX

Premier pas franchi pour le nouveaucycle d’orientation! Par 101 oui, 19non et 1 abstention, le Parlement a eneffet accepté hier d’entrer en matièresur une réforme qui veut imposer lesystème à niveaux dans tout le canton;instaurer une structure ouverte surl’ensemble des 3 ans ou encore renfor-cer la vocation d’orientation de 40 éta-blissements. Le tout «en maintenantla bonne qualité de l’école valaisanne».

Louis Ursprungaffiche la couleur

Les jaunes du Haut n’ont donc pasréussi à faire obstacle à une mutationqu’ils ont combattue farouchement.«Il n’est pas normal de commencer uneréforme aussi importante par le tronccentral.C’est du rafistolage»,a ainsi at-taqué Maria Oester-Ammann. La dé-putée chrétienne-sociale de Viège aaussi défendu le système à sectionsplutôt que celui à niveaux dont l’ins-tauration dans les 40 cycles d’orienta-tion valaisans risque d’avoir «de gros-ses incidences financières». MariaOester-Ammann a aussi dit craindreque la liberté laissée aux communesau moment de désigner les ensei-gnants de leur cycle soit sacrifiée surl’autel de cette réforme.

L’UDC s’est également opposée àcette entrée en matière, mais pourdes raisons purement formelles.Après avoir qualifié ce projet de loi de«nécessaire», Franz Ruppen a ainsicurieusement appelé au rejet de sonentrée en matière. «Cet objet doit êtrereporté afin que ce soit les mêmes dé-putés qui traitent la première et ladeuxième lecture». Au final cepen-dant, jaunes et agrariens se sont re-trouvés trop isolés pour espérer fairebarrage à cette entrée en matière.Seul le noir Louis Ursprung a rejointle camp des «neinsager». Mais on saitdepuis quelques semaines déjà quel’ancien candidat à la candidaturepour le Conseil d’État est un démo-crate-chrétien sur le départ...

La 2e langue fait débatLe cap de l’entrée en matière fran-

chi, cette loi sur le cycle d’orientationdevrait passer une nouvelle étapemercredi matin avec la première lec-ture qui risque de donner lieu à undébat nourri. Car plusieurs groupes

ont promis de déposer des amende-ments notamment pour réclamer «lemaintien de la 2e langue dès la 1re an-née de CO». A l’image de Jean-DanielBruchez (PDC du Bas) ou d’AndréQuinodoz (PDC du centre).

Car le projet défendu par la com-mission de l’éducation et son prési-

dent Laurent Léger prévoit une intro-duction progressive des branches àniveaux. Deux disciplines en 1re an-née: soit une langue et une branchetechnique et quatre disciplines en 2eet 3e années, soit deux langues etdeux branches techniques. Pourquoice choix? «Mais pour garantir uneégalité des chances entre les élèves quisont plus techniques que linguisti-ques. Pour éviter une baisse de qualitéet de niveau dans l’enseignement de lalangue 2 en 1re année et de la langue 3en 2e et 3e années, la commission pro-pose donc un dédoublement des clas-ses pour ces matières.» Autre innova-tion qui sera discutée demain: letransfert possible entre les niveaux encours et au terme de l’année scolaireen fonction des capacités de l’élève...

Le Nouvelliste PARLEMENT 3130 PARLEMENT Mardi 10 février 2009cd - pf

GRANDCONSEILSEPTEMBRE 2008D

OSS

IER

LA QUESTION VACHE À...

LAURENT LÉGERDÉPUTÉ (PDC DU BAS) ET PRÉSIDENT

DE LA COMMISSION DE L’ÉDUCATION,

DE LA FORMATION, DE LA CULTURE

ET DES SPORTS

«Mais pas du tout, nous ne som-mes absolument pas germano-phobes! S’il est vrai que des dé-putés du Valais romand ont pusourire lors de certains échangesavec leurs collègues haut-valai-sans, c’était plus par incompré-hension que par manque de res-pect. Comment comprendre eneffet que des membres de lacommission germanophone ontdéposé plusieurs propositions vi-sant à atténuer les effets de la ré-forme sur le cycle d’orientation etqu’à l’heure du vote, ils se sontsystématiquement abstenus, neparvenant même pas à soutenirleurs propres amendements. Ona bien senti que du côté de Viègesurtout, on est philosophique-ment opposé au cycle à niveaux.Mais malgré cela, on ne peut pasparler de clivage Valais romand -Haut-Valais. Et pour atténuer unsentiment de germanophobieque pourraient avoir eu certainsmembres, je suis prêt à deman-der lors de la prochaine séancede notre commission un déplace-ment de la Raspille aprèsViège...» PASCAL GUEX

CAISSES DE PRÉVOYANCE

En routevers la fusion A partir du 1er janvier 2010, la Caisse deprévoyance du personnel de l’État du Valais(CPPEV) et la Caisse de retraite et de pré-voyance du personnel enseignant du can-ton du Valais (CRPE) ne devraient plus fairequ’une seule entité. Aucun député ne s’esten effet opposé hier à l’entrée en matièresur «le projet de modification de la loi ré-gissant les institutions étatiques de pré-voyance». Ce jeudi, le Parlement devraitdonc logiquement entériner la fusion deces deux caisses, qui gèrent les intérêts de13 800 assurés. Avant de pouvoir s’atta-quer au deuxième objectif de cette opéra-tion d’assainissement, à savoir le passagede la primauté des prestations à celui de laprimauté des cotisations qui doit être réa-lisé pour le 1er janvier 2012. Cette mutationindispensable aura bien sûr un coût. Leconseiller d’État Jean-René Fournier a rap-pelé hier que d’ici au 1er janvier 2010 unerecapitalisation de 310 millions de francssera nécessaire «pour d’une part harmoni-ser le degré de couverture de la CPPEV etde la CRPE et d’autre part pour augmenterle degré de couverture de la nouvelle insti-tution de prévoyance». Dans une deuxièmephase, mais au plus tard au 1er janvier2012, le canton devra prévoir une recapita-lisation permettant de porter à 80% le de-gré de couverture de la nouvelle institutionde prévoyance. Des montants qui vonts’ajouter aux 610 millions de francs accor-dés à ces caisses en 2007... PG

ATTAQUE

Socialistes contrele double mandatLes socialistes haut-valaisans ont constatéque le conseiller d’Etat Jean-René Fourniern’avait été présent qu’à une des cinq séan-ces de la commission parlementaire quis’est penchée sur les législations judiciai-res. Ils ont alors déposé une motion visantà interdire le double mandat pour unconseiller d’Etat, tel que celui exercé ac-tuellement par le Gouverneur qui est aussiconseiller aux Etats. L’idée socialiste a faitsourire Jean-René Fournier. «Il aura falluque j’arrive au terme de mon mandat pourconstater que je pouvais manquer auxparlementaires socialistes», a-t-il com-menté... JYG

INDEMNITÉS POUR LES DÉPUTÉS

La hausse bien vueLe Grand Conseil a accepté hier d’entreren matière sur l’augmentation des indem-nités des futurs députés et suppléants. Sicette hausse est définitivement adoptéemercredi, la demi-journée de session ou decommission rapportera 200 francs. Unmême montant sera également versé pourla participation à une séance de groupepar session.

Les présidents de groupe toucheront enplus une indemnité annuelle de 3000francs. A titre personnel, le député AndréVernay a déposé une proposition pour quela hausse soit moins importante et se li-mite à 300 francs par jour au lieu de 400.JYG

PLAN DE RELANCE

Une idée radicaleLe groupe radical-libéral, par Marcel Dela-soie, a déposé hier un postulat proposantd’associer les communes au plan de relanceéconomique. Le texte suggère au Conseild’Etat de faire dresser la liste des projetscommunaux et intercommunaux prévuspour ces prochaines années et d’anticiperleur mise en chantier par une accélérationdes procédures ainsi que des paiementsdes subventions cantonales. JYG

AUJOURD’HUIAu programme ce jour: l’hôpital Riviera-Chablais, les mesures de reconversiondu verger, la planification pluriannuellede l’Etat, ainsi que l’analyse de huitpostulats et motions.

«Il n’est pas normal decommencer une réformeaussi importante par le tronccentral. C’est du rafistolage» MARIA OESTER-AMANNDÉPUTÉE ET PORTE-PAROLE DES JAUNES DU HAUT

LE NOUVEAU CYCLE D’ORIENTATION SE PROFILE

Malgré l’opposition farouche d’une partie de la députationhaut-valaisanne qui ne veut pas d’un système à niveaux imposédans tout le canton, la réforme du cycle d’orientation a passél’échéance de l’entrée en matière....

75 POLICIERS SUPPLÉMENTAIRES D’ICI À 2013

Pas un député ne s’est opposé hier à l’augmentation spectaculairedes effectifs de notre police cantonale. D’ici à 2013, le Valaisva ainsi pouvoir investir 5,2 millions de francs pour recruter60 agents sur le terrain et 15 collaborateurs administratifs.

LE MORATOIRE CINA REMIS EN QUESTION

Le candidat Franz Ruppen attaque le candidat Jean-Michel Cinasur sa gestion de l’attribution de contingents de vente d’immeublespar des étrangers et plus particulièrement sur «le moratoire Cina».Selon l’élu UDC, le moratoire a gravement péjoré la situation.

27,9 MILLIONS POUR LES FUSIONS DE COMMUNES

Depuis l’an 2000, le Valais a connu douze fusions de communes.Elles coûteront ensemble 27,9 millions aux contribuables valaisans.Le Grand Conseil se penche actuellement sur la création de la com-mune du Mont-Noble qui recevra une aide de 2,5 millions de l’Etat.

Maria Oester-Amanna accusé lesdéputés fran-cophones detourner en dé-rision les inter-ventions desélus haut-va-laisans.Laurent Léger,la commissionde l’éducationque vous pré-sidez serait-elle germano-phobe?

PARLEMENTAIREZI GAG

Franz Ruppen lance une attaquecontre «le moratoire Cina»POLÉMIQUE � Le député UDC présente des chiffres qui montrent à ses yeux que l’actiondu conseiller d’Etat Jean-Michel Cina a non seulement raté sa cible, mais qu’elle a provoquéde sérieux dérapages.

Nax, Vernamiège et Mase, quicomptent à elles trois 796 habi-tants, vont fusionner le 1er janvier2011 et former la commune duMont-Noble.

Cette dernière devrait se voiroffrir une aide financière de la partde l’Etat du Valais d’un montant de2,56 millions de francs. Le GrandConseil a accepté hier d’entrer enmatière sur ce soutien.

On notera que la nouvellecommune, avant le versement dece soutien cantonal, bénéficied’une fortune nette par habitantde 2012 francs (chiffres 2007),grâce notamment à un coefficientfiscal resté élevé (il est de 1,5 à Naxet à Mase). Par contre, déclare leConseil d’Etat dans son message

explicatif, «des investissementsambitieux prévus en 2011 et 2012ont une influence négative sur lasituation de la nouvelle com-mune.» Ces investissements servi-ront à «combler le déficit d’équipe-ment dans des infrastructures debase», comme des routes, les ré-seaux d’eau potable et d’eau usée,la construction d’un local du feu,etc.

Le Conseil d’Etat ne cache pasnon plus que la hauteur de l’aideoctroyée à la commune du Mont-Noble, qualifiée de «généreuse,mais pas excessive» par Jean-RenéFournier, sert à «donner un signalclair aux communes du Valais ro-mand» en faveur des démarchesde fusion.

Celle qui concerne la com-mune du Mont-Noble est la dou-zième qu’a enregistrée le Valaisdepuis l’an 2000. Toutes ont béné-ficié d’un soutien financier analo-gue de la part du canton. Parexemple, la commune d’Ober-goms, née au début de l’année, atouché 3 millions de francs pourses 712 habitants, alors qu’Anni-viers et ses 2369 habitants a reçu4,98 millions. Au total, les douzefusions, celle du Mont-Noblecompris, auront bénéficié d’unesomme de 27,9 millions provenantdes caisses cantonales. Après la fu-sion des trois communes héren-sardes, le canton ne comptera plusque 141 communes, contre 163 enl’an 2000.

Débat. Lors des débats d’hier, leslibéraux-radicaux, par Marcel De-lasoie, ont estimé que les fusionscoûtent trop cher, soit 2730 francspar habitant.

Ils se sont demandé s’il ne fal-lait pas diminuer la taille des ca-rottes favorisant les rapproche-ments communaux et d’augmen-ter celle du bâton. Les noirs duHaut ont également contesté lemontant de l’aide.

De son côté, le groupe UDCs’est abstenu pour protestercontre le renouvellement du votepopulaire qui a précédé la fusion.Malgré tout, l’entrée en matière aété acceptée sans opposition.

JEAN-YVES GABBUD

La réforme du cycleest en marche...PREMIÈRE ÉTAPE � La loi sur le cycle d’orientation a passé le capde l’entrée en matière hier. Malgré l’opposition d’une partiede la députation haut-valaisanne.

109 oui, aucune opposition: le GrandConseil valaisan a apporté un soutienenthousiaste à la Police cantonale.D’ici à 2013, l’État du Valais va ainsipouvoir investir plus de 5,2 millionsde francs dans le recrutement de for-ces supplémentaires. Soit 60 policierset 15 collaborateurs administratifs.

L’ensemble du Parlement n’a pasmanqué de souligner la nécessité deconsentir un tel effort. Car les mis-sions comme les besoins ont évolué.Heureux de cette quasi-unanimité –seuls deux députés se sont abstenus –le conseiller d’État Jean-René Four-nier a ainsi rappelé hier que ces ren-forts devaient permettre à «notre»police de répondre efficacement àcette évolution de la délinquance quis’est fortement «complexifiée et di-versifiée». Comme les missions dévo-lues par le droit fédéral et cantonal

n’ont cessé d’augmenter, il devenaiturgent d’étoffer les effectifs mis à ladisposition du commandant Chris-tian Varone. Ceci d’autant plus qu’encomparaison intercantonale, le Va-lais figure parmi les moins bien lotisavec un policier pour 700 habitants.«C’est même un pour 770 résidents sil’on prend en compte l’apport des tou-ristes étrangers», a renchéri Jean-René Fournier. Dans le messageadressé au Parlement, le gouverneurn’a pas manqué non plus de rappelerque la Police cantonale valaisanneconnaît le pourcentage d’employésadministratifs le plus faible du paysavec un petit 6% alors que lamoyenne suisse dans ce domaine sesitue aux environs de 13%. L’apportde forces supplémentaires voté hierdevrait en tout cas permettre à notrecanton de combler certaines lacunes

en créant de nouvelles unités d’inter-vention.

Cette hausse ne servira donc entout cas pas à intensifier les contrôlesroutiers. A l’image d’Anne-Marie Sau-thier-Luyet (groupe radical-libéral),plusieurs parlementaires ont aucontraire souhaité que la police se

concentre sur la prévention et la luttecontre la criminalité, avec un effortparticulier sur la délinquance juvé-nile. L’élue radicale s’est aussi inquié-tée «des coûts exorbitants» généréspar une présence policière toujoursplus forte autour des matches de foot-ball et de hockey sur glace. PG

FEU VERT POUR DES FORCES DE POLICE SUPPLÉMENTAIRES

75 agents en renfortd’ici à 2013

L’entrée en matière de la loi sur le cycle d’orientation (ici celui de Saint-Guérin à Sion) donne lieu à un débat nourri. MAMIN

COMMUNE DU MONT-NOBLE

Deux millions et demi d’aide pour la fusion

Sollicité par nos soins, leconseiller d’Etat Jean-Mi-chel Cina nous a fait parve-nir le texte ci-dessous: «L’in-terpellation urgente dépo-sée par le député Ruppens’adresse au gouvernementet n’a pas été acceptée parle Bureau du Grand Conseilsous son aspect d’urgence.Le Bureau du Grand Conseilne considère donc pas cetteintervention comme étantd’actualité. Le traitement decette interpellation se feradans le respect des procé-dures ordinaires qui pré-voient que toute réponse àdes interventions parlemen-taires soit validée par le col-lège du gouvernement etdonnée par le Conseil d’Etatau Grand Conseil. Evidem-

ment, le gouvernement ap-portera les réponses à tou-tes ces questions qui ont,d’ailleurs, déjà été poséesau courant de cette législa-ture.Cette interpellation a ungoût de «réchauffé» et sem-ble être inspirée prioritaire-ment par des buts électo-raux. Comme les réponsesincombent donc au collègedu gouvernement, il nem’est pas possible de ré-pondre à vos questions quifont l’objet de l’interpella-tion.Toutefois, je profite de félici-ter Franz Ruppen pour l’ex-cellence du texte déposé enfrançais et pour l’utilisationde l’imparfait du subjonc-tif.»

Prise de positionde Jean-Michel Cina

Franz Ruppen s’en prend au moratoire mis en place par Jean-Michel Cina en 2007. Ce dernier estime que cette interventionressemble à une attaque électorale. MAMIN/HOFMANN

D’ici à 2013, l’État du Valais va ainsi pouvoir investir plus de 5,2 de millions defrancs dans le recrutement de forces supplémentaires. LDD

Page 8: parlement.vs.ch · 04.02.2009 VOTATIONS CANTONALES 8 FÉVRIER 2009 Le double mandat, un défi. Témoignages POLITIQUE - Dimanche, les Genevois doivent se prononcer sur ce sujet. Trois

PASCAL GUEX

«Le temps des polémiquesdoit cesser.» Jean-JacquesRey-Bellet a conclu son ul-time plaidoyer en faveur dela 3e correction du Rhônesur une note apaisante hiermatin.

Auparavant pourtant, leconseiller d’Etat agaunoiss’était montré beaucoupplus incisif pour défendre lasolution de l’élargissementau détriment de celle del’abaissement, réclaméeune énième fois par le dé-puté de l’UDC Albert Pitte-loud, via une interpellationurgente. Et à l’occasion decette ultime passe d’armes,le chef du Département destransports, de l’équipementet de l’environnement(DTEE) est ainsi passé réso-lument à l’offensive pourtoucher – et couler définiti-vement? – les partisans del’abaissement.

Variante illégalePour défendre la solu-

tion retenue par son dépar-tement, le chef du DTEE abien sûr fait référence auxexperts neutres qui ontécarté les conclusions desétudes techniques del’ADSA qui concluaient àl’efficacité supérieure del’abaissement du lit dufleuve. Il a aussi eu beau jeude rappeler la fin de non-re-cevoir adressé par les septsages à la variante prônéepar le député Albert Pitte-loud et ses amis. «Le Conseilfédéral a simplement ré-pondu qu’elle n’est pas dura-ble pour la sécurité, qu’elle aun impact trop fort sur la

nappe et qu’elle n’améliorepas l’état naturel du fleuve.»

Et l’aqueduc alors?Jean-JacquesRey-Belleta encore ré-pété qu’aufinal cettesolution «nesatisfait pasles bases lé-gales». Mais

pas seulement. Dans sa ré-ponse à cette interpellationurgente, le conseiller d’Étatagaunois a encore tenu à ri-ver le clou des opposantsqui ne cessent d’avancer laperte de terres agricoles

comme le fléau des annéesà venir. «Mais de quel sacri-fice parle-t-on? De 4% de lasurface agricole de plainedans les prochains 40 ans.Un pour mille par an.L’équivalent de 3 à 4 fois lessurfaces perdues par an surla seule commune de Fullypour y construire des villas.»Si le tribut à payer apparaîtcertes «sensible» au patrondu DTEE, celui-ci n’en es-time pas moins que «le canton pourra trouver descompensations». Percutantcomme jamais, le conseillerd’Etat démissionnaire a en-fin choisi de river – définiti-vement? – le clou à AlbertPitteloud et ses amis, accu-

sés de sortir de nouvelles«solutions miracle» à cha-que législature. «Il y a quatreans presque jour pour jour,c’est l’aqueduc qui faisait lesbelles pages en demandantque l’État le réalise en lieu etplace de la 3e correction.Quidéfend aujourd’hui cetaqueduc? Qui n’a pas com-pris que ce n’est pas unebonne solution pour la sécu-rité?»

Pas de doute donc auxyeux de Jean-Jacques Rey-Bellet: la solution proposéepar le plan d’aménagementRhône 3 et défendue parson département – «touteen nuances» – est bien laseule voie envisageable.

JEAN-YVES GABBUD

Le conseiller d’Etat Jean-Jacques Rey-Bellet, a résumé les enjeux des sujetsqui ont été présentés hier à la sagacitédu Parlement cantonal: «Trois projetsroutiers dont le maître d’œuvre est lecanton et quatre projets sécuritairesdont les maîtres d’œuvre sont les com-munes. Le montant total des créditsdemandés est de 24,1 millions, dont13,3 millions sont à la charge du can-ton.» Ils ont tous été adoptés à l’una-nimité par les députés. Les objetsconcernant le Valais romand sontprésentés ici.

«Recourite aiguë» Certains dossiers ont vu leurs

coûts prendre l’ascenseur. Face àcette situation, Jean-Jacques Rey-Bel-let a dénoncé «la recourite aiguë, unemaladie à soigner dans certaines par-ties du canton», en visant plus parti-culièrement ce qui s’est passé dans ledossier de la nouvelle route nord àViège et les 70 oppositions qu’il a pro-voquées. Il a également évoqué avecindignation la lenteur du traitementde ces recours qui renchérit les pro-jets.

La jonctionMartigny-Branson

Un premier crédit a été adopté en1999 pour la jonction Martigny-Bran-son. Depuis, d’importantes modifica-tions sont intervenues, comme l’ex-plique la commission, présidée parAntoine Maytain, en charge de cedossier: «L’augmentation de la lon-gueur de l’ouvrage sur le Rhône et dugabarit de sa traversée principale surle fleuve pour tenir compte des nou-

velles contraintes liées au projet de 3ecorrection du Rhône, la modificationen giratoire du carrefour à l’embran-chement de la route conduisant àBranson et de la route de Dorénaz etprolongement de la piste cyclable lelong de la route cantonale en directionde Martigny.» Tous ces changementsnécessitent un crédit complémen-taire de 2,5 millions. Les communesde Martigny, Fully, Saillon et Leytrondevront prendre à leur charge 625 000francs.

L’Etat du Valais a tenté de fairepayer une partie de la facture par laConfédération, car le surcoût est liéessentiellement à la 3e correction duRhône. «Essayé, pas pu», a résuméJean-Jacques Rey-Bellet. Les payeursde la facture resteront donc exclusi-vement valaisans.

Correction routièreà Chamoson

Actuellement, les villages de Rid-des et de Saint-Pierre-de-Clages su-bissent un fort trafic poids lourds.Pour éviter les désagréments liés à cetype de passages, une importantecorrection routière va être réalisée surle territoire de la commune de Cha-moson. Elle coûtera 3,8 millions, dont2,8 millions seront à la charge de lacaisse cantonale.

«Le projet utilise en partie la routeactuelle à la sortie de Riddes, en avaldu pont CFF existant. Le nouvel axeprojeté passe au-dessus des voies CFF,puis rejoint le passant inférieur exis-tant sous l’A9. L’axe existant en direc-tion de Saint-Pierre-de-Clages est ré-utilisé et le raccordement à la routecantonale s’effectue au moyen d’un gi-

ratoire», explique le Conseil d’Etatdans son message explicatif.

Protection contre les crues à Vétroz

En 1990, deux torrents ont dé-bordé et ont inondé la zone habitéede Vétroz. Suite à cet événement, unecarte des dangers a été établie. Il enressort que les dégâts potentiels d’unnouveau débordement pourraients’élever à 5 millions de francs. Des tra-vaux de protection ont donc été déci-dés. Leurs coûts s’élèvent à 3,27 mil-lions.

Lave torrentielle à GrôneLe torrent de la Merdassière, situé

sur le territoire de la commune deGrône, a provoqué des laves torren-tielles en 1995. Depuis, la zone a, elleaussi fait l’objet d’une carte de dan-gers. Les dégâts potentiels dépassentici les 5 millions de francs. Des tra-vaux de protection devisés à 2,5 mil-lions sont prévus.

Le paiement en incombe à lacommune de Grône, mais l’Etat lessubventionnera pour un montantmaximal de 2,12 millions.

Protection en AnniviersLe torrent des Bondes, qui prend

sa source au-dessus du village de Zi-nal, a provoqué régulièrement des la-ves torrentielles. La région est égale-ment sujette à des avalanches. Desouvrages de protection vont être réa-lisés au niveau du dépotoir existant etde la digue paravalanche actuelle. Ilen coûtera 2,5 millions, un coût prisen charge par l’Etat du Valais à hau-teur de 95%.

Le Nouvelliste Vendredi 13 février 2009 PARLEMENT 3534 PARLEMENT Vendredi 13 février 2009cd - yx

GRANDCONSEILFÉVRIER 2009D

OSS

IER

PATRIMOINE

Pour la conservationdes bissesVéronique Jenelten-Biollaz, pour le groupePDC du Centre, a déposé un postulat de-mandant la mise en place «d’une politiquecantonale d’entretien, de promotion et dedéveloppement des bisses». La députée-suppléante a insisté dans son texte sur latrès utile «multifonctionnalité des bisses».

Le Conseil d’Etat a été accepté le postulatet souhaite «l’élaboration d’un concept re-latif à la conservation et la mise en valeurdu réseau de bisses».

Malgré cette acceptation, Véronique Je-nelten-Biollaz a regretté que l’Exécutifcantonal ne se lance pas dans un projetplus ambitieux, par exemple, en deman-dant l’inscription de nos bisses dans le pa-trimoine mondial de l’Unesco. Jean-Jac-ques Rey-Bellet estime, en souriant unpeu, «que l’ensemble du canton pourraitêtre classé par l’Unesco» tant notre can-ton regorge de richesses et de beautés. Iln’a toutefois pas exclu des démarchespour classer nos bisses sur le plan interna-tional.

ARCHÉOLOGIE CANTONALE

Un rapportdemandéQuatre députés, issus de quatre groupesdifférents, ont demandé au Conseil d’Etatd’élaborer «un rapport sur l’archéologievalaisanne». Véronique Jenelten-Biollaz,Graziella Walker Salzmann, Virginie Crette-nand et Alexis Turin souhaitent que l’Etatprécise les priorités établies dans le choixdes travaux et les objectifs culturels pour-suivis par l’archéologie. La première éluenommée s’est également indignée de de-voir constater que certaines communesn’appliquent pas la loi dans le domaine dela surveillance des chantiers archéologi-ques.

Ce postulat a été accepté sans opposition.

NOMINATIONS

Les nouveaux chefs de serviceLe député PDC Jean-Pierre Rouvinez aconstaté que «ces prochains mois, cinqpostes de chefs de service devront êtrerenouvelés». Il se demande s’il ne seraitpas opportun que leurs successeurssoient nommés par le futur Conseil d’Etatet non par l’actuel.

Le conseiller d’Etat Jean-Michel Cina a ex-pliqué que le report de la nomination desremplaçants aurait provoqué une vacancedurant quelques mois.Il a également souligné le fait que le nou-veau statut des chefs de service, qui nebénéficient plus du statut de fonction-naire, permet plus de souplesse dans lagestion de leur mandat.

INSTRUCTION PÉNALE

Le jugeen questionLe groupe UDC estime que de nombreusesaffaires «mettent en cause le fonctionne-ment de l’instruction pénale valaisanne»et de son chef, le juge d’instruction canto-nal. Par la voix de Jean-Luc Addor, il a de-mandé ce que le Conseil d’Etat comptefaire dans ce dossier.

«En vertu du principe de la séparation despouvoirs, le Conseil d’Etat ne connaît pasles dossiers cités», a indiqué Jean-MichelCina qui a ajouté que l’Exécutif cantonaln’a pas mission de surveiller le fonctionne-ment de la justice.JEAN-YVES GABBUD

ÉNERGIE ET ÉCONOMIE

Changementde département?Est-ce la disparition prochained’une «Bodenmannerie»? Hier,le député Jacques-Roland Cou-dray (GRL) a en tout cas profitédu débat autour du Rapport duConseil d’Etat sur la politiqueénergétique cantonale pour ré-clamer la fin d’un particularismedécidé par Peter Bodenmannlors de son passage éclair auGouvernement valaisan. «L’enjeuénergétique étant économique-ment d’importance, nous sou-haitons voir, lors de la prochainerépartition des départements, lerapprochement du Service del’énergie auprès du Départementde l’économie.» Sur le départ, leprésident de la commission...économie et énergie a aussi pro-posé au gouvernement de met-tre de l’ordre dans les projets éo-liens qui fusent tous azimuts.

AFFICHAGE SAUVAGE

Les partis horsla loi paieront«Oui, les partis qui ne respectentpas la législation en matière d’af-fichage public devront passer àla caisse!» Le conseiller d’EtatJean-René Fournier a pu rassurerhier la députée Maria Oester-Am-man (jaune du Haut) qui voulaitsavoir «qui paie l’élimination desaffiches sauvages par la Policecantonale». Cette indiscipline ré-currente due «à l’excès de fou-gue des équipes de campagne»n’a évidemment pas épargnécette période électorale.Alorsque le canton avait publié les rè-gles à respecter dans le Bulletinofficiel du 2 janvier dernier, policecantonale et service des routesont déjà dû intervenir plus d’unevingtaine de fois pour faire dispa-raître des pubs électorales indé-sirables.Jean-René Fournier abien précisé qu’en cas de dénon-ciation et d’abus avérés, ces in-terventions sont facturées auxpartis incriminés.

ALCOOL ETJEUNESSE

Des moyens,svp!Que fait le canton pour tenter derésoudre le problème de l’alcoolchez les jeunes? A l’heure desquestions, la députée FranziskaLutz-Marti (PDC du Haut) s’estinquiétée de cette «jeunesse va-laisanne qui boit de plus en plustôt». Une évolution qui ne laissebien sûr pas le gouvernement debois! Thomas Burgener a rappeléhier qu’avec le concours de la Li-gue valaisanne contre les toxico-manies (LVT), le canton multiplieles campagnes de prévention,notamment au niveau des cyclesd’orientation. «Nous avons élargices actions vers les niveaux se-condaires.» Mais pour ThomasBurgener, l’idéal serait bien sûrde pouvoir également mettrel’accent sur la prévention desplus jeunes. «Il faudrait pouvoirproposer ces campagnes auxélèves de 5e et 6e primaires.Mais cela demande des moyenssupplémentaires…»PASCAL GUEX

LE DERNIER JOURHier, le Grand Conseil s’est réuni pour ladernière fois de la législature. Un tiers desparlementaires, au moins, ne se retrouve-ront plus sur les bancs du Législatif canto-nal lors de la prochaine rentrée. Nostalgie.

ET SI L’ÉNERGIE REVENAIT À L’ÉCONOMIE...

Le député Jacques-Roland Coudray a souhaité que la prochainerépartition des départements permette au Service de l’énergiede réintégrer le giron du Département de l’économie. Cette muta-tion marquerait alors la fin d’une «Bodenmannerie»...

DES TRAVAUX PRIORITAIRES POUR LA SÉCURITÉ

Pour sa dernière journée de session, après avoir siégé seize anscomme député et douze comme conseiller d’Etat, Jean-JacquesRey-Bellet a réussi le tour de force de faire accepter sept impor-tants dossiers routiers et sécuritaires à l’unanimité...

JEAN-JACQUES REY-BELLET ENTERRE L’ABAISSEMENT

L’élargissement du fleuve est la seule solution valable et viable! Lechef du DTEE est monté hier une dernière fois au créneau pour dé-fendre «sa» 3e correction du Rhône. Et pour clouer le bec aux par-tisans de l’autre variante: celle de l’abaissement du lit...

PAS DE NIDS DE POULE SUR LA ROUTE DU TOUR!

Jean-Michel Cina l’a promis hier: oui, les routes valaisannes quevont emprunter les stars du Tour de France en juillet prochain vontfaire l’objet de tous les soins. Oui encore, le canton va se donner lesmoyens de bien profiter de cette formidable vitrine...

PARLEMENTAIREZI GAG

Cinq mois avant d’enflammer lesroutes valaisannes, le Tour deFrance cycliste s’est offert un pro-logue remarqué hier devant le Par-lement. Ce ne sont pas moins detrois députés qui ont en effet pro-fité de l’heure des urgences pourinterpeller le gouvernement surcet événement planétaire, quitiendra l’affiche les 19, 20 et 21 juil-let prochain du côté de Verbier etMartigny.

Gare aux nids de poule Sous le titre accrocheur «Ne

tuons pas le maillot jaune dans unnid de poule», le député GilbertTornare (Groupe radical-libéral)s’est ainsi ému de l’état «plus quepitoyable, voire dangereux» de laroute que va emprunter la cara-vane du tour. Jean-Michel Cina acependant pu rapidement calmerles inquiétudes de l’élu de Bourg-Saint-Pierre, dont l’intervention aété qualifiée de largement exagé-rée. «Le chef technique du Tour de

France vient de visiter le parcourset n’a pas relevé de gros problèmesgénéraux.»

Et si ce spécialiste a certes misle doigt sur certains secteurs àaméliorer, Jean-Michel Cina a pupréciser que ces tronçons à pro-blèmes étaient déjà connus desservices de l’Etat. «Il était d’ailleursprévu d’y apporter les correctifs né-cessaires.» Sous l’effet du Tour deFrance, ces actions de réhabilita-tion seront simplement avancéesau printemps.

Vers un créditcomplémentaire

Au nom du groupe socialiste-Alliance de gauche, Marcelle Mon-net-Terrettaz a, elle, questionné legouvernement sur les moyens que le canton compte investir«pour valoriser au maximum cetévénement exceptionnel et en faireune vitrine touristique afin de ven-dre le Valais au monde». Egale-ment sensible à une possibilité de

promotion touristique exception-nelle pour notre canton, le députéAldo Resentera (Groupe radical-li-béral) a, lui, voulu en savoir plussur les moyens logistiques et fi-nanciers que le gouvernement en-tend apporter aux organisateurs.Et sur ce plan-là également, Jean-Michel Cina s’est voulu confiant,tout en admettant que l’aventure«Tour de France» allait vraisem-blablement nécessiter l’octroid’un crédit complémentaire. «Lecanton a agi en amont en ap-puyant officiellement l’organisa-tion de ces trois jours.» Un budgetprévisionnel a ainsi été établi. Si leconcept de promotion touristiqueest en bonne voie de concrétisa-tion, impossible cependant pourle moment d’en savoir plus, pourune question d’effet de manche.«Nous devons conserver une cer-taine confidentialité afin de pré-server l’efficacité de ces campa-gnes», a reconnu Jean-MichelCina. PG

LE VALAIS PRÉPARE «SON» TOUR DE FRANCE

Attention à ne pas tuer le maillot jaune…

Et lesrideauxabris?Projet de réaména-gement du Rhônetoujours, le député Sé-bastien Roh a relancéhier le problème des ri-deaux abris dans laplaine. «Lors de l’endi-guement du Rhône,des haies protectricescontre les vents des-tructeurs avaient étéplantées. Pour des rai-sons purement écono-miques et de rende-ments agricoles, cesstructures ont été sup-primées.» Or, au tra-vers de toutes les in-formations sur le pro-jet R3, il n’est jamaisfait mention de la re-constitution des ces ri-deaux abris.

Après avoir affirmé ap-puyer la démarche dugouvernement, l’élu duParti démocrate-chré-tien du Centre a doncdemandé par voie depostulat au Conseild’Etat «d’entreprendreune étude dans le butde constituer des ri-deaux abris dans laplaine du Rhône, plusparticulièrement dansla région comprise en-tre Martigny et Sion.»Pas combattue, cetterequête a été trans-mise à l’Exécutif can-tonal pour traitement.PG

Les 7 travaux de Jean-Jacques Rey-BelletSÉCURITÉ� Le Grand Conseil a adopté par sept votes unanimes les derniersdossiers présentés par le chef du Département des travaux publics. Les communes de Fully, Chamoson, Vétroz, Grône et Anniviers en bénéficieront.

L’abaissement du littouché,coulé?TROISIÈME CORRECTION DU RHÔNE� Pour son dernier jour de session, Jean-Jacques Rey-Bellet a renvoyé à leurs chères études les opposants à la solution de l’élargissement.

Jean-Jacques Rey-Bellet l’a répété hier sur tous les tons: la sécurisation de la plaine du Rhônepasse impérativement par l’élargissement du fleuve, comme ici dans la région de Martigny.FRANÇOIS PERRAUDIN

Pas de risque de sortie de routepour les stars et la caravane du tour.Les chaussées valaisannes vontfaire l’objet de toutes les attentions.LDD

DOSSIERS TRANSPORTS

Tonkin et glissières d’insécuritéPour sa dernière journée de ses-sion, le conseiller d’Etat Jean-Jac-ques Rey-Bellet a également eu droità quelques interpellations et autrespostulats. En voici deux qui sortentde l’ordinaire.

Interpellé sur le dossier du Tonkinpar la députée Marie-MadeleineBonvin (PS-AdG), Jean-Jacques Rey-Bellet s’est emporté. Il a déclaréavoir parfois l’impression d’en fairetrop et d’être critiqué pour cela. Il arappelé son total soutien au projet,tout en déclarant que la balle estmaintenant en mains françaises etque le Tonkin n’est pas une prioritédans l’Hexagone, au contraire, et quedes oppositions au projet y sontnées.

Quant à eux, les députés LaurentTschopp et Pierre-Olivier Bourban(GRL) ont attiré l’attention de Jean-Jacques Rey-Bellet sur le fait que«les glissières dites de sécurité sontune très importante source de dan-gers pour tous les amateurs dedeux-roues». Les deux élus insistentsur le fait que «des systèmes de pro-tection existent» pour éviter que lesglissières ne deviennent «des guillo-tines à motards». Le conseillerd’Etat a répondu que «un pro-gramme d’essai des prototypes deprotection disponibles sur le marchésera mis en place en 2009». JYG

En raison du projet de troisième correction du Rhône, le pont sur le fleuve valaisan près de Branson a dû être rallongé. L’ouvrage passe de 105 à 129 mètres et le gabaritde franchissement du Rhône de 65 à 70 m. MAMIN

PARLEMENTAIREZI GAG

Page 9: parlement.vs.ch · 04.02.2009 VOTATIONS CANTONALES 8 FÉVRIER 2009 Le double mandat, un défi. Témoignages POLITIQUE - Dimanche, les Genevois doivent se prononcer sur ce sujet. Trois

PASCAL GUEX

«Le temps des polémiquesdoit cesser.» Jean-JacquesRey-Bellet a conclu son ul-time plaidoyer en faveur dela 3e correction du Rhônesur une note apaisante hiermatin.

Auparavant pourtant, leconseiller d’Etat agaunoiss’était montré beaucoupplus incisif pour défendre lasolution de l’élargissementau détriment de celle del’abaissement, réclaméeune énième fois par le dé-puté de l’UDC Albert Pitte-loud, via une interpellationurgente. Et à l’occasion decette ultime passe d’armes,le chef du Département destransports, de l’équipementet de l’environnement(DTEE) est ainsi passé réso-lument à l’offensive pourtoucher – et couler définiti-vement? – les partisans del’abaissement.

Variante illégalePour défendre la solu-

tion retenue par son dépar-tement, le chef du DTEE abien sûr fait référence auxexperts neutres qui ontécarté les conclusions desétudes techniques del’ADSA qui concluaient àl’efficacité supérieure del’abaissement du lit dufleuve. Il a aussi eu beau jeude rappeler la fin de non-re-cevoir adressé par les septsages à la variante prônéepar le député Albert Pitte-loud et ses amis. «Le Conseilfédéral a simplement ré-pondu qu’elle n’est pas dura-ble pour la sécurité, qu’elle aun impact trop fort sur la

nappe et qu’elle n’améliorepas l’état naturel du fleuve.»

Et l’aqueduc alors?Jean-JacquesRey-Belleta encore ré-pété qu’aufinal cettesolution «nesatisfait pasles bases lé-gales». Mais

pas seulement. Dans sa ré-ponse à cette interpellationurgente, le conseiller d’Étatagaunois a encore tenu à ri-ver le clou des opposantsqui ne cessent d’avancer laperte de terres agricoles

comme le fléau des annéesà venir. «Mais de quel sacri-fice parle-t-on? De 4% de lasurface agricole de plainedans les prochains 40 ans.Un pour mille par an.L’équivalent de 3 à 4 fois lessurfaces perdues par an surla seule commune de Fullypour y construire des villas.»Si le tribut à payer apparaîtcertes «sensible» au patrondu DTEE, celui-ci n’en es-time pas moins que «le canton pourra trouver descompensations». Percutantcomme jamais, le conseillerd’Etat démissionnaire a en-fin choisi de river – définiti-vement? – le clou à AlbertPitteloud et ses amis, accu-

sés de sortir de nouvelles«solutions miracle» à cha-que législature. «Il y a quatreans presque jour pour jour,c’est l’aqueduc qui faisait lesbelles pages en demandantque l’État le réalise en lieu etplace de la 3e correction.Quidéfend aujourd’hui cetaqueduc? Qui n’a pas com-pris que ce n’est pas unebonne solution pour la sécu-rité?»

Pas de doute donc auxyeux de Jean-Jacques Rey-Bellet: la solution proposéepar le plan d’aménagementRhône 3 et défendue parson département – «touteen nuances» – est bien laseule voie envisageable.

JEAN-YVES GABBUD

Le conseiller d’Etat Jean-Jacques Rey-Bellet, a résumé les enjeux des sujetsqui ont été présentés hier à la sagacitédu Parlement cantonal: «Trois projetsroutiers dont le maître d’œuvre est lecanton et quatre projets sécuritairesdont les maîtres d’œuvre sont les com-munes. Le montant total des créditsdemandés est de 24,1 millions, dont13,3 millions sont à la charge du can-ton.» Ils ont tous été adoptés à l’una-nimité par les députés. Les objetsconcernant le Valais romand sontprésentés ici.

«Recourite aiguë» Certains dossiers ont vu leurs

coûts prendre l’ascenseur. Face àcette situation, Jean-Jacques Rey-Bel-let a dénoncé «la recourite aiguë, unemaladie à soigner dans certaines par-ties du canton», en visant plus parti-culièrement ce qui s’est passé dans ledossier de la nouvelle route nord àViège et les 70 oppositions qu’il a pro-voquées. Il a également évoqué avecindignation la lenteur du traitementde ces recours qui renchérit les pro-jets.

La jonctionMartigny-Branson

Un premier crédit a été adopté en1999 pour la jonction Martigny-Bran-son. Depuis, d’importantes modifica-tions sont intervenues, comme l’ex-plique la commission, présidée parAntoine Maytain, en charge de cedossier: «L’augmentation de la lon-gueur de l’ouvrage sur le Rhône et dugabarit de sa traversée principale surle fleuve pour tenir compte des nou-

velles contraintes liées au projet de 3ecorrection du Rhône, la modificationen giratoire du carrefour à l’embran-chement de la route conduisant àBranson et de la route de Dorénaz etprolongement de la piste cyclable lelong de la route cantonale en directionde Martigny.» Tous ces changementsnécessitent un crédit complémen-taire de 2,5 millions. Les communesde Martigny, Fully, Saillon et Leytrondevront prendre à leur charge 625 000francs.

L’Etat du Valais a tenté de fairepayer une partie de la facture par laConfédération, car le surcoût est liéessentiellement à la 3e correction duRhône. «Essayé, pas pu», a résuméJean-Jacques Rey-Bellet. Les payeursde la facture resteront donc exclusi-vement valaisans.

Correction routièreà Chamoson

Actuellement, les villages de Rid-des et de Saint-Pierre-de-Clages su-bissent un fort trafic poids lourds.Pour éviter les désagréments liés à cetype de passages, une importantecorrection routière va être réalisée surle territoire de la commune de Cha-moson. Elle coûtera 3,8 millions, dont2,8 millions seront à la charge de lacaisse cantonale.

«Le projet utilise en partie la routeactuelle à la sortie de Riddes, en avaldu pont CFF existant. Le nouvel axeprojeté passe au-dessus des voies CFF,puis rejoint le passant inférieur exis-tant sous l’A9. L’axe existant en direc-tion de Saint-Pierre-de-Clages est ré-utilisé et le raccordement à la routecantonale s’effectue au moyen d’un gi-

ratoire», explique le Conseil d’Etatdans son message explicatif.

Protection contre les crues à Vétroz

En 1990, deux torrents ont dé-bordé et ont inondé la zone habitéede Vétroz. Suite à cet événement, unecarte des dangers a été établie. Il enressort que les dégâts potentiels d’unnouveau débordement pourraients’élever à 5 millions de francs. Des tra-vaux de protection ont donc été déci-dés. Leurs coûts s’élèvent à 3,27 mil-lions.

Lave torrentielle à GrôneLe torrent de la Merdassière, situé

sur le territoire de la commune deGrône, a provoqué des laves torren-tielles en 1995. Depuis, la zone a, elleaussi fait l’objet d’une carte de dan-gers. Les dégâts potentiels dépassentici les 5 millions de francs. Des tra-vaux de protection devisés à 2,5 mil-lions sont prévus.

Le paiement en incombe à lacommune de Grône, mais l’Etat lessubventionnera pour un montantmaximal de 2,12 millions.

Protection en AnniviersLe torrent des Bondes, qui prend

sa source au-dessus du village de Zi-nal, a provoqué régulièrement des la-ves torrentielles. La région est égale-ment sujette à des avalanches. Desouvrages de protection vont être réa-lisés au niveau du dépotoir existant etde la digue paravalanche actuelle. Ilen coûtera 2,5 millions, un coût prisen charge par l’Etat du Valais à hau-teur de 95%.

Le Nouvelliste Vendredi 13 février 2009 PARLEMENT 3534 PARLEMENT Vendredi 13 février 2009cd - yx

GRANDCONSEILFÉVRIER 2009D

OSS

IER

PATRIMOINE

Pour la conservationdes bissesVéronique Jenelten-Biollaz, pour le groupePDC du Centre, a déposé un postulat de-mandant la mise en place «d’une politiquecantonale d’entretien, de promotion et dedéveloppement des bisses». La députée-suppléante a insisté dans son texte sur latrès utile «multifonctionnalité des bisses».

Le Conseil d’Etat a été accepté le postulatet souhaite «l’élaboration d’un concept re-latif à la conservation et la mise en valeurdu réseau de bisses».

Malgré cette acceptation, Véronique Je-nelten-Biollaz a regretté que l’Exécutifcantonal ne se lance pas dans un projetplus ambitieux, par exemple, en deman-dant l’inscription de nos bisses dans le pa-trimoine mondial de l’Unesco. Jean-Jac-ques Rey-Bellet estime, en souriant unpeu, «que l’ensemble du canton pourraitêtre classé par l’Unesco» tant notre can-ton regorge de richesses et de beautés. Iln’a toutefois pas exclu des démarchespour classer nos bisses sur le plan interna-tional.

ARCHÉOLOGIE CANTONALE

Un rapportdemandéQuatre députés, issus de quatre groupesdifférents, ont demandé au Conseil d’Etatd’élaborer «un rapport sur l’archéologievalaisanne». Véronique Jenelten-Biollaz,Graziella Walker Salzmann, Virginie Crette-nand et Alexis Turin souhaitent que l’Etatprécise les priorités établies dans le choixdes travaux et les objectifs culturels pour-suivis par l’archéologie. La première éluenommée s’est également indignée de de-voir constater que certaines communesn’appliquent pas la loi dans le domaine dela surveillance des chantiers archéologi-ques.

Ce postulat a été accepté sans opposition.

NOMINATIONS

Les nouveaux chefs de serviceLe député PDC Jean-Pierre Rouvinez aconstaté que «ces prochains mois, cinqpostes de chefs de service devront êtrerenouvelés». Il se demande s’il ne seraitpas opportun que leurs successeurssoient nommés par le futur Conseil d’Etatet non par l’actuel.

Le conseiller d’Etat Jean-Michel Cina a ex-pliqué que le report de la nomination desremplaçants aurait provoqué une vacancedurant quelques mois.Il a également souligné le fait que le nou-veau statut des chefs de service, qui nebénéficient plus du statut de fonction-naire, permet plus de souplesse dans lagestion de leur mandat.

INSTRUCTION PÉNALE

Le jugeen questionLe groupe UDC estime que de nombreusesaffaires «mettent en cause le fonctionne-ment de l’instruction pénale valaisanne»et de son chef, le juge d’instruction canto-nal. Par la voix de Jean-Luc Addor, il a de-mandé ce que le Conseil d’Etat comptefaire dans ce dossier.

«En vertu du principe de la séparation despouvoirs, le Conseil d’Etat ne connaît pasles dossiers cités», a indiqué Jean-MichelCina qui a ajouté que l’Exécutif cantonaln’a pas mission de surveiller le fonctionne-ment de la justice.JEAN-YVES GABBUD

ÉNERGIE ET ÉCONOMIE

Changementde département?Est-ce la disparition prochained’une «Bodenmannerie»? Hier,le député Jacques-Roland Cou-dray (GRL) a en tout cas profitédu débat autour du Rapport duConseil d’Etat sur la politiqueénergétique cantonale pour ré-clamer la fin d’un particularismedécidé par Peter Bodenmannlors de son passage éclair auGouvernement valaisan. «L’enjeuénergétique étant économique-ment d’importance, nous sou-haitons voir, lors de la prochainerépartition des départements, lerapprochement du Service del’énergie auprès du Départementde l’économie.» Sur le départ, leprésident de la commission...économie et énergie a aussi pro-posé au gouvernement de met-tre de l’ordre dans les projets éo-liens qui fusent tous azimuts.

AFFICHAGE SAUVAGE

Les partis horsla loi paieront«Oui, les partis qui ne respectentpas la législation en matière d’af-fichage public devront passer àla caisse!» Le conseiller d’EtatJean-René Fournier a pu rassurerhier la députée Maria Oester-Am-man (jaune du Haut) qui voulaitsavoir «qui paie l’élimination desaffiches sauvages par la Policecantonale». Cette indiscipline ré-currente due «à l’excès de fou-gue des équipes de campagne»n’a évidemment pas épargnécette période électorale.Alorsque le canton avait publié les rè-gles à respecter dans le Bulletinofficiel du 2 janvier dernier, policecantonale et service des routesont déjà dû intervenir plus d’unevingtaine de fois pour faire dispa-raître des pubs électorales indé-sirables.Jean-René Fournier abien précisé qu’en cas de dénon-ciation et d’abus avérés, ces in-terventions sont facturées auxpartis incriminés.

ALCOOL ETJEUNESSE

Des moyens,svp!Que fait le canton pour tenter derésoudre le problème de l’alcoolchez les jeunes? A l’heure desquestions, la députée FranziskaLutz-Marti (PDC du Haut) s’estinquiétée de cette «jeunesse va-laisanne qui boit de plus en plustôt». Une évolution qui ne laissebien sûr pas le gouvernement debois! Thomas Burgener a rappeléhier qu’avec le concours de la Li-gue valaisanne contre les toxico-manies (LVT), le canton multiplieles campagnes de prévention,notamment au niveau des cyclesd’orientation. «Nous avons élargices actions vers les niveaux se-condaires.» Mais pour ThomasBurgener, l’idéal serait bien sûrde pouvoir également mettrel’accent sur la prévention desplus jeunes. «Il faudrait pouvoirproposer ces campagnes auxélèves de 5e et 6e primaires.Mais cela demande des moyenssupplémentaires…»PASCAL GUEX

LE DERNIER JOURHier, le Grand Conseil s’est réuni pour ladernière fois de la législature. Un tiers desparlementaires, au moins, ne se retrouve-ront plus sur les bancs du Législatif canto-nal lors de la prochaine rentrée. Nostalgie.

ET SI L’ÉNERGIE REVENAIT À L’ÉCONOMIE...

Le député Jacques-Roland Coudray a souhaité que la prochainerépartition des départements permette au Service de l’énergiede réintégrer le giron du Département de l’économie. Cette muta-tion marquerait alors la fin d’une «Bodenmannerie»...

DES TRAVAUX PRIORITAIRES POUR LA SÉCURITÉ

Pour sa dernière journée de session, après avoir siégé seize anscomme député et douze comme conseiller d’Etat, Jean-JacquesRey-Bellet a réussi le tour de force de faire accepter sept impor-tants dossiers routiers et sécuritaires à l’unanimité...

JEAN-JACQUES REY-BELLET ENTERRE L’ABAISSEMENT

L’élargissement du fleuve est la seule solution valable et viable! Lechef du DTEE est monté hier une dernière fois au créneau pour dé-fendre «sa» 3e correction du Rhône. Et pour clouer le bec aux par-tisans de l’autre variante: celle de l’abaissement du lit...

PAS DE NIDS DE POULE SUR LA ROUTE DU TOUR!

Jean-Michel Cina l’a promis hier: oui, les routes valaisannes quevont emprunter les stars du Tour de France en juillet prochain vontfaire l’objet de tous les soins. Oui encore, le canton va se donner lesmoyens de bien profiter de cette formidable vitrine...

PARLEMENTAIREZI GAG

Cinq mois avant d’enflammer lesroutes valaisannes, le Tour deFrance cycliste s’est offert un pro-logue remarqué hier devant le Par-lement. Ce ne sont pas moins detrois députés qui ont en effet pro-fité de l’heure des urgences pourinterpeller le gouvernement surcet événement planétaire, quitiendra l’affiche les 19, 20 et 21 juil-let prochain du côté de Verbier etMartigny.

Gare aux nids de poule Sous le titre accrocheur «Ne

tuons pas le maillot jaune dans unnid de poule», le député GilbertTornare (Groupe radical-libéral)s’est ainsi ému de l’état «plus quepitoyable, voire dangereux» de laroute que va emprunter la cara-vane du tour. Jean-Michel Cina acependant pu rapidement calmerles inquiétudes de l’élu de Bourg-Saint-Pierre, dont l’intervention aété qualifiée de largement exagé-rée. «Le chef technique du Tour de

France vient de visiter le parcourset n’a pas relevé de gros problèmesgénéraux.»

Et si ce spécialiste a certes misle doigt sur certains secteurs àaméliorer, Jean-Michel Cina a pupréciser que ces tronçons à pro-blèmes étaient déjà connus desservices de l’Etat. «Il était d’ailleursprévu d’y apporter les correctifs né-cessaires.» Sous l’effet du Tour deFrance, ces actions de réhabilita-tion seront simplement avancéesau printemps.

Vers un créditcomplémentaire

Au nom du groupe socialiste-Alliance de gauche, Marcelle Mon-net-Terrettaz a, elle, questionné legouvernement sur les moyens que le canton compte investir«pour valoriser au maximum cetévénement exceptionnel et en faireune vitrine touristique afin de ven-dre le Valais au monde». Egale-ment sensible à une possibilité de

promotion touristique exception-nelle pour notre canton, le députéAldo Resentera (Groupe radical-li-béral) a, lui, voulu en savoir plussur les moyens logistiques et fi-nanciers que le gouvernement en-tend apporter aux organisateurs.Et sur ce plan-là également, Jean-Michel Cina s’est voulu confiant,tout en admettant que l’aventure«Tour de France» allait vraisem-blablement nécessiter l’octroid’un crédit complémentaire. «Lecanton a agi en amont en ap-puyant officiellement l’organisa-tion de ces trois jours.» Un budgetprévisionnel a ainsi été établi. Si leconcept de promotion touristiqueest en bonne voie de concrétisa-tion, impossible cependant pourle moment d’en savoir plus, pourune question d’effet de manche.«Nous devons conserver une cer-taine confidentialité afin de pré-server l’efficacité de ces campa-gnes», a reconnu Jean-MichelCina. PG

LE VALAIS PRÉPARE «SON» TOUR DE FRANCE

Attention à ne pas tuer le maillot jaune…

Et lesrideauxabris?Projet de réaména-gement du Rhônetoujours, le député Sé-bastien Roh a relancéhier le problème des ri-deaux abris dans laplaine. «Lors de l’endi-guement du Rhône,des haies protectricescontre les vents des-tructeurs avaient étéplantées. Pour des rai-sons purement écono-miques et de rende-ments agricoles, cesstructures ont été sup-primées.» Or, au tra-vers de toutes les in-formations sur le pro-jet R3, il n’est jamaisfait mention de la re-constitution des ces ri-deaux abris.

Après avoir affirmé ap-puyer la démarche dugouvernement, l’élu duParti démocrate-chré-tien du Centre a doncdemandé par voie depostulat au Conseild’Etat «d’entreprendreune étude dans le butde constituer des ri-deaux abris dans laplaine du Rhône, plusparticulièrement dansla région comprise en-tre Martigny et Sion.»Pas combattue, cetterequête a été trans-mise à l’Exécutif can-tonal pour traitement.PG

Les 7 travaux de Jean-Jacques Rey-BelletSÉCURITÉ� Le Grand Conseil a adopté par sept votes unanimes les derniersdossiers présentés par le chef du Département des travaux publics. Les communes de Fully, Chamoson, Vétroz, Grône et Anniviers en bénéficieront.

L’abaissement du littouché,coulé?TROISIÈME CORRECTION DU RHÔNE� Pour son dernier jour de session, Jean-Jacques Rey-Bellet a renvoyé à leurs chères études les opposants à la solution de l’élargissement.

Jean-Jacques Rey-Bellet l’a répété hier sur tous les tons: la sécurisation de la plaine du Rhônepasse impérativement par l’élargissement du fleuve, comme ici dans la région de Martigny.FRANÇOIS PERRAUDIN

Pas de risque de sortie de routepour les stars et la caravane du tour.Les chaussées valaisannes vontfaire l’objet de toutes les attentions.LDD

DOSSIERS TRANSPORTS

Tonkin et glissières d’insécuritéPour sa dernière journée de ses-sion, le conseiller d’Etat Jean-Jac-ques Rey-Bellet a également eu droità quelques interpellations et autrespostulats. En voici deux qui sortentde l’ordinaire.

Interpellé sur le dossier du Tonkinpar la députée Marie-MadeleineBonvin (PS-AdG), Jean-Jacques Rey-Bellet s’est emporté. Il a déclaréavoir parfois l’impression d’en fairetrop et d’être critiqué pour cela. Il arappelé son total soutien au projet,tout en déclarant que la balle estmaintenant en mains françaises etque le Tonkin n’est pas une prioritédans l’Hexagone, au contraire, et quedes oppositions au projet y sontnées.

Quant à eux, les députés LaurentTschopp et Pierre-Olivier Bourban(GRL) ont attiré l’attention de Jean-Jacques Rey-Bellet sur le fait que«les glissières dites de sécurité sontune très importante source de dan-gers pour tous les amateurs dedeux-roues». Les deux élus insistentsur le fait que «des systèmes de pro-tection existent» pour éviter que lesglissières ne deviennent «des guillo-tines à motards». Le conseillerd’Etat a répondu que «un pro-gramme d’essai des prototypes deprotection disponibles sur le marchésera mis en place en 2009». JYG

En raison du projet de troisième correction du Rhône, le pont sur le fleuve valaisan près de Branson a dû être rallongé. L’ouvrage passe de 105 à 129 mètres et le gabaritde franchissement du Rhône de 65 à 70 m. MAMIN

PARLEMENTAIREZI GAG

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Freitag, 13. Februar 2009 WALLIS 11

Grundwasserspiegel gefährdetSystematische Eintiefung der Rhone durch die 3. Rhonekorrektion

laut Experten nicht durchführbar(I-VS) Die vom Staatsratvorgeschlagenen Expertenzur Beurteilung der syste-matischen Eintiefung derRhone als Ersatz für dieAufweitungen des Flussbet-tes haben ihre Meinung ab-gegeben. Die Eintiefung,wie sie vom Verein zum Er-halt des landwirtschaftli-chen Bodens (ADSA) gefor-dert wird, hat eine zu fol-genschwere Auswirkungauf den Grundwasserspie-gel.

Sie würde eine Trockenlegungder landwirtschaftlichen Böden,Gebäudesenkungen und eineVerringerung der Wasserreser-ven zur Folge haben. Die Hoch-wasserschutzrichtlinien des Bun-des werden nicht erfüllt. Undlaut Stellungnahme des Bundes-rats erfüllt sie die geltenden Ge-setze nicht. Die Experten emp-fehlen deshalb die Umsetzungdes von den kantonalen Behör-den vorgestellten Projekts.

Verbreitern und absenken

Im «Generellen Projekt der drit-ten Rhonekorrektion (GP-R3)»werden die notwendigen Mass-nahmen zum Schutz gegen dieRhone-Hochwasser vorgestellt.Es betrifft die Kantone Waadtund Wallis. Im Auftrag desStaatsrates wurde es von einerIngenieurgemeinschaft mit 24Büros ausgearbeitet und im An-schluss von einem Expertenkol-legium validiert. Die gewählteLösung kombiniert im Wesentli-chen Verbreiterungen des Ab-flussquerschnitts (1,6-mal diederzeitige Breite) und Sohlenab-senkungen, insofern die Wir-kung auf das Grundwasser dieszulässt. Das GP-R3 wurde vonbeiden Kantonen vom 16. Maibis zum 30. September 2008 imRahmen einer Vernehmlassungveröffentlicht.Im Rahmen dieser Vernehmlas-sung hat der ADSA verlangt,dass anstelle des aufgelegtenProjekts eine systematische Ein-tiefung zum Schutz der Talebenevor Hochwasser als Ersatz fürdas aufgelegte Projekt ausge-führt werden soll. Er unter-streicht seine Forderungen mitden Ergebnissen einer techni-schen Studie, die er selber inAuftrag gegeben hat.

Projekt gefährdetGrundwasserspiegel

Am 3. Dezember 2008 ernannteder Staatsrat zwei Experten zurAnalyse dieser Studien. Es han-delt sich um Prof. Dr. Hans-Er-win Minor, ehemaliger Direktorder Versuchsanstalt für Wasser-bau (VAW) der ETH, für Fragender Hydraulik sowie FrançoisZwahlen, Direktor des Centred'hydrogéologie (CHYN) derUniversität Neuchâtel, für Fragenzum Grundwasserspiegel. DieseExperten haben ihren Bericht zu-handen des Staatsrats abgegeben.Der Experte Minor ruft in Erinne-rung, dass aus rein hydraulischerSicht das Schutzziel durch eineAbsenkung oder Verbreiterungerreicht werden kann. Seine Un-tersuchung kommt zum Schluss,dass «der gewählte Ansatz, ent-sprechend dem Schadenspotenzi-al differenzierte Schutzziele fest-zulegen und die Restrisiken zu li-mitieren, dem heute in derSchweiz üblichen Vorgehen ent-spricht». Er macht auf die not-

wendige Kiesbewirtschaftungaufmerksam und unterstreicht,dass «eine reine Eintiefung nichtgenehmigungsfähig wäre». Erverweist für die hydrogeologi-schen Aspekte auf den ExpertenZwahlen. Dieser warnt, dass eineEintiefung der Rhone zwischenGenf und Brig einen erheblichenEinfluss auf den Grundwasser-spiegel zwischen Brig und demGenfersee hätte. Im Gegensatzzum technischen Bericht des ADSA wird festgehalten, dass diesystematische Eintiefung derRhone einen erheblichen Einflussauf einen Grossteil der Grund-wasserspiegel zwischen Brig unddem Genfersee hätte. Diese Aus-wirkungen wären nicht vernach-lässigbar und hätten eine weitrei-chende Grundwasserabsenkungzur Folge . . . Dieser Vorschlag isteiner guten Beherrschung derGrundwasserstände dienlich. Unddie möglichen Folgen? Die Tro-ckenlegung von landwirtschaftli-chen Böden, Gebäudesenkungenund eine Verminderung unsererWasservorräte.

Experten empfehlenBehörden-Projekt

Die verantwortliche Ingenieur-gruppe hat ein Projekt erarbeitet,welches die Auswirkungen aufdas Grundwasser bestmöglichstbegrenzt, indem es Eintiefungennur dort vorsieht, wo keine andereLösung möglich ist. «Wir sind derAnsicht, dass es sich hierbei umein gutes Projekt handelt, undempfehlen die Umsetzung desProjekts, wie es im Synthesebe-richt des generellen Projekts vomMai 2008 vorgestellt wurde»,schliesst der Bericht Zwahlen.Was die Aspekte der Sicherheitund der Hydraulik anbelangt,stützen sich die R3-Verantwortli-chen auf die Erfahrung der Hoch-wasser der letzten Jahrzehnte.Dieses Know-how hat die Erstel-lung von Schutzrichtlinien er-laubt, die die Grundsätze zumnachhaltigen Schutz von Perso-nen und Gütern festlegen, undsoll die Wiederholung begange-ner Fehler verhindern. Der Be-richt der Experten unterstreicht,

dass mit der systematischen Ein-tiefung eben jene Grundsätzenicht erfüllt werden. Aus diesemGrund werden schweizweit zumSchutz vor Hochwasser Flussauf-weitungen gemacht.

Bundesrat gegen syste-matische Eintiefung

Aufgrund einer parlamentari-schen Intervention hat sich derBundesrat kürzlich mit dieserFrage beschäftigt. Seine Antwortist klar: Eine systematische Ein-tiefung ist keine nachhaltige Lö-sung für die Sicherheit. Die Fol-gen für das Grundwasser wärenzu erheblich, auch wird der natür-liche Flusslauf nicht gefördert.Somit entspricht dies nicht dengesetzlichen Vorschriften. DerStaatsrat wird demnächst über dienächsten Schritte des generellenProjekts entscheiden und stütztsich dabei auf die Gesetze, dievorhergehenden Entscheidungen,die Stellungnahme des Bundesra-tes und der Bundesämter sowiedie Stellungnahmen der Exper-ten.

Unter neuer FührungGerhard Schmid übernimmt den

Oberwalliser WaldwirtschaftsverbandO b e r w a l l i s. – (wb) An-lässlich der Generalver-sammlung vom letzten Frei-tag wurde Gerhard Schmidzum neuen Präsidenten desOberwalliser Waldwirt-schaftsverbandes gewählt.

Gerhard Schmid studierte Kul-turingenieur und Raumplanerund leitete viele Jahre das Ober-walliser Meliorationsamt. AlsPensionär hat er nun auch dienotwendige Zeit, um ein solchwichtiges Amt auszuüben. Ihmzur Seite stehen Siegfried Bell-wald als Vertreter der Dienststel-le für Wald und Landschaft,Hans Henzen, Vertreter desForstvereins, Martin Imesch,Vertreter der Forstreviere, Adal-bert Grand als Vizepräsident,Franz-Josef Julier, Reinhard Kal-bermatten sowie Anton Volken.Ein Vertreter der Region Visp istnoch vakant.

NFA als wichtigsteErrungenschaft

Adalbert Grand konnte mitFreude auf die gelungene Ein-führung des Neuen Finanzaus-gleichs aus Sicht des Waldes

berichten. Die Botschaft derWaldwirtschaftsverbände, dienötigen finanziellen Mittel fürdie Erhaltung der Schutzwälderbereitzustellen, wurde von denGrossräten bestens verstanden.Im Namen der Berggemeindendankt er ihnen für diese umsich-tige Entscheidung. Ein Wallis

ohne Schutzwälder sei für Be-wohner und Feriengast schlichtund einfach unvorstellbar. Jean-Christophe Clivaz und PhilippeBoissard informierten die An-wesenden über die Tätigkeitenund die Veränderungen im kan-tonalen Dachverband der Walli-ser Waldwirtschaft (Cafor).

Am vergangenen Freitag wurde die neue Führung des OberwalliserWaldwirtschaftsverbandes bestellt (v. links): Adalbert Grand (Vize-präsident), Gerhard Schmid (Präsident), Jean-Christophe Clivaz,(Geschäftsführer Cafor), Philippe Boissard (Präsident Cafor), Sieg-fried Bellwald (Kreisförster). Foto zvg

FMG VisperterminenAltersnachmittag. – Da-tum: Sonntag, 15. Februar

2009. – Zeit: 13.30 Uhr. –Ort: in der Turnhalle.

FMV WilerSchlittel- und Fon-dueplausch. – Datum:Samstag, 14. Februar 2008.

HHeeuuttee iimmOOBBEERRWWAALLLLIISS

Freitag, 13. FebruarALBINEN: 14.00–17.00,Heimatmuseum «Alte Müh-le» offen17.00–23.00, Kunstausstel-lung «Mathieu Berthod» inder GodswärgjistubuBELALP: 16.00, musikali-sche Unterhaltung mitHansrüedi im Hotel Aletsch-hornFERDEN: 21.30, Party mitLiveband im JugendlokalGLIS: 13.00, Bäjizunft-Fas-nacht, Besuch der Heilpä-dagogischen SchuleLEUKERBAD: 10.00–17.00, Wintermarkt auf demRathausplatz14.00–17.45, Patchwork-Ausstellung von Verena Fül-lemann in der Galerie St.Laurent

14.00–21.00, Kerzenziehenaus Bienenwachs in der al-ten Bleiche20.30, Panflötenkonzert mit«Panda-Bär» 21.00–1.00, Single Party imDancing Cûpido BarNATERS: 19.45, Drachen-ausbruch mit Maskentrei-ben, Einmarsch ab Rest.Simplon mit Drachenfeuer,FreinachtSAAS-FEE: 15.00, KidsWelcome Happy Friday, imVernissage-LoungeST. NIKLAUS: 19.00–21.00, Hallenbad und Bib-liothek zur Linde geöffnetVISP: ab 19.30 Beginn Mar-tinifasnacht, grosser Umzugab Bahnhof

Einladung an alleSeniorinnen und Senioren

ab 60 Jahren

Aqua-Fitness in StegFür AnfängerBeginn: Donnerstag, 5.März 2009. – Weitere Da-ten: 12./20. März (wegenFeiertag auf Freitag ver-schoben), 26. März, 2./9./23./30. April 2009. – Zeitund Ort: 15.30–16.20 Uhrim Hallenbad Steg. – Preis:Fr. 128.– inklusive Westeund Hallenbadeintritt. –Leitung: Patrizia Dea Alvi-no. – Anmeldung: beimSekretariat der Pro Senectu-te Oberwallis in Visp.

Gesprächsgruppein Brig

Für Angehörige von pfle-ge- und betreuungsbedürf-tigen Personen und De-menzbetroffenen. Treffen:einmal im Monat. – Zeitund Ort: 13.45–15.45 Uhrim Altersheim Englisch-gruss. – Kosten: Die Teil-nahme ist gratis. – Aus-kunft und Leitung: Lean-der Locher, Sozialarbeiterder Pro Senectute Ober-wallis, Visp.

† Anita AmherdN a t e r s. – Nach längererKrankheit ist Anita Amherd imAlter von 65 Jahren verstor-ben. Der Beerdigungsgottes-dienst findet heute Freitag um10.00 Uhr in der Kirche vonNaters statt Den trauerndenHinterbliebenen entrichten wirunser aufrichtiges Beileid.

† Jakob Steiner-Kalbermatter

N i e d e r g e s t e l n. – AmMittwoch ist Jakob Steiner-Kalbermatter im Alter von 88Jahren verstorben. Der Beerdi-gungsgottesdienst findet heuteFreitag um 10.00 Uhr in derPfarrkirche von Niedergestelnstatt. Den trauernden Angehö-rigen teilen wir unser christli-ches Beileid mit.

† Irene AlbertN a t e r s. – Nach kurzerKrankheit ist Irene Albert imAlter von 86 Jahren verstor-ben. Der Beerdigungsgottes-dienst findet heute Freitag um10.00 Uhr in der Pfarrkirchevon Naters statt. Den trauern-den Hinterbliebenen sprechenwir unser herzliches Beileidaus.

JodlermesseA g a r n. – Morgen Samstag,dem 14. Februar, gestaltet derJodlerklub «Noger» aus Aus-serberg in der Pfarrkirche vonAgarn den Vorabendgottes-dienst. Der Anlass findet ab19.15 Uhr statt, alle Jodler-freunde sind eingeladen.

Nein-KomiteeinformiertTourismusgesetz

S t. N i k l a u s. – Heute Frei-tag ab 19.00 Uhr findet imSingsaal der Orientierungs-schule von St. Niklaus die letz-te Informationsveranstaltungüber das neue Tourismusgesetzstatt. Die vom Referendums-komitee «Nein zum Touris-musgesetz» organisierte Ver-anstaltung ist öffentlich unddient der Information wie auchder Diskussion der Gesetzes-vorlage. Alle Interessiertensind herzlich eingeladen.

Die Experten empfehlen das von den Behörden vorgeschlagene Projekt für die 3. Rhonekorrektion. Foto wb

Page 11: parlement.vs.ch · 04.02.2009 VOTATIONS CANTONALES 8 FÉVRIER 2009 Le double mandat, un défi. Témoignages POLITIQUE - Dimanche, les Genevois doivent se prononcer sur ce sujet. Trois

B i t s c h / M ö r e l. – Waskehrt der Kanton an kon-kreten Sofortmassnahmenvor, um die drängenden Si-cherheitsprobleme derStrassenverbindung in denBezirk Östlich Raron undnach dem Goms zu verbes-sern? Diese Frage habengestern die Abgeordnetendes Bezirks Östlich Raronund des Goms aufgewor-fen.

Grossrat Marcel Mangisch(CVP Oberwallis) befasst sichim Namen der Abgeordnetendes Bezirks Östlich Raron in ei-nem dringlichen Postulat mitder Frage nach Sofortmassnah-men auf der StreckeBitsch–Mörel, am Ort genanntZen Hohen Flühen.

Nur dank einerglücklichen Fügung

Er verweist auf den jüngstenFelsabbruch. Tonnen von Felsendonnern auf die Strasse. Nurdank einer glücklichen Fügungkommt niemand zu Schaden.Schäden sind an der Kirche ent-

standen. Der Felssturz ist an ei-ner Stelle erfolgt, wo man bisherkeinerlei Gefahren vermutete.Das Projekt für den Ersatz desAbschnitts läuft zwar, aber esbraucht jetzt Sofortmassnahmen.

Eine provisorischeUmfahrung nötig

Was, wenn Steinschläge Fahr-zeuge oder einen Eisenbahnzugtreffen? Es braucht ein Umfah-rungsprovisorium, eine zweck-dienliche, sofort realisierbareLösung. Mit der unverzügli-chen Realisierung eines Um-fahrungsprovisoriums hilft mandem obersten Kantonsteil über-leben. Staatsrat Jean-JacquesRey-Bellet verweist auf die Be-deutung der Verbindungsstras-se. Die Gemeindebehördensind am 6. Februar 2009 umfas-send informiert worden. DieFelswand ist erneut einer Kon-trolle unterzogen worden. DieFelswand wurde in der Folgeauch auf diesem Abschnitt ge-reinigt, auch Gebüsch und an-dere Vegetation sind entferntworden.

Massnahmen werden ausgedehnt

Die Sicherheitsmassnahmen ge-gen den Steinschlag in Formvon Netzen werden im Märzausgeweitet. Auch das Mess-

und Beobachtungsnetz wird er-weitert. Eine provisorische Um-fahrung ist technisch sehrschwierig und von den Bewilli-gungen her aufwendig, wie bis-herige Abklärungen ergeben ha-ben. Man will aber diese Mög-lichkeit gleichwohl erneut undvertieft studieren. Die Zentrale

der Walliser Kantonspolizei isteinzig zuständig, um Strassen-sperrungen an Via Suissedurchzugeben. Am 18. Februarfindet eine Sitzung statt, um of-fene Fragen zu behandeln.Der erste Spatenstich für dasendgültige Projekt wird am 3.März 2009 erfolgen, und zwar

mit dem Arbeitsbeginn für dieVerschiebung der Erdgaslei-tung. Die eigentlichen Bauar-beiten dauern vier Jahre; dabeimuss die Strasse offen bleiben.Staatsrat Rey-Bellet nimmtdas dringliche Postulat an. Da-mit wird es an den Staatsrat zurAusführung überwiesen. lth

Freitag, 13. Februar 2009 WALLIS 3

Dringliche Massnahmen nötigDringliches Postulat der Abgeordneten der Bezirke Östlich Raron und Goms zu Zen Hohen Flühen

Der Staatsrat hat ein dringliches Postulat im Zusammenhang mit den Steinschlägen bei Zen Hohen Flühen angenommen. Studiert werden soll noch einmal eine provisorische Umfahrung. Foto wb

Aus demWalliser

Grossen Rat

Verschiedene SachgeschäfteKantonsstrasse durch den Pfynwald wurde wegen Schäden gesperrt,

seit gestern ist die Strecke wieder offenWasserleiten insWeltnaturerbe?

Véronique Jenelten-Biollaz(CVP Mittelwallis) zeigt sichzufrieden über das kantonaleKonzept für die Suonen. Sieregt die Aufnahme der Wasser-leiten in das Weltnaturerbe an,wie das die Waadt für die Reb-landschaft des Lavaux ge-macht hat. Die Suonen sind eineinmaliges Kapital, dem nochmehr Beachtung geschenktwerden sollte. Staatsrat Jean-Jacques Rey-Bellet präzisiert,dass sich der Kanton nach derDecke des Budgets streckenmuss. Die Budgethoheit liegtbeim Grossen Rat. Die Klas-sierung als Weltnaturerbe soll-te einen beträchtlichen Teil desKantons umfassen. Das kanto-nale Konzept für die Suonenund Wasserleiten umfasst eineganze Reihe von Massnahmen,die zusammen mit den Ge-meinden umgesetzt werden.Sie laufen auf die gewünschteAufwertung hinaus.

Pfynwald: Oberwallisnicht informiert

Erno Grand (CVP Oberwal-lis) geht auf die Schliessungder Pfynwaldstrasse ein. Manhat das Oberwallis nicht infor-miert; nun quälen sich die 40-Tonner durch die engen Krei-sel. Die CVPO hofft, dass derStaatsrat dem Problem die nö-tige Aufmerksamkeit schenkt.Es braucht auch eine bessereInformation. Staatsrat Jean-Jacques Rey-Bellet betont,dass die Information an derKantonspolizei liegt und damitnicht an seinem Departement.Wie Staatsrat Fournier späterauf eine Frage von Hans-Ul-rich Weger (CVP Oberwallis)präzisiert, musste der Pfyn-wald gesperrt werden, weil derZustand der Strasse an ver-schiedenen Orten sehr schlechtwar. Dort sind die dringends-ten Unterhaltsarbeiten ausge-führt worden. Dies erforderteine Schliessung von vier Ta-gen. Ab dem Donnerstagabendwird die Strasse im Pfynwaldwieder geöffnet.

Die längste Strassedieser Welt

Markus Truffer (CVP Ober-wallis) befasst sich mit der«längsten Strasse der Welt»,nämlich der Verbindung vonSt. Niklaus nach Grächen. Erdankt dem Baudepartement fürdie in Aussicht gestellten Aus-bauarbeiten. Staatsrat Jean-Jacques Rey-Bellet verweistauf das etappenweise Vorge-hen. Die Budgetverfügbarkei-ten sind beschränkt, aber manwill den Ausbau fortsetzen.

Die Windschutzheckensind nötig

Sébastien Roh (CVP Mittel-wallis) verlangt, dass denWindschutzhecken vermehrtBeachtung geschenkt wird.Dies vor allem im Zuge der 3.Rhonekorrektion. Der Windverursacht gerade in der Rho-neebene häufig Schäden. He-cken sind zudem ökologischsehr wertvoll.

Der Lastwagenverkehram Simplon

Doris Schmidhalter Näfen

(SP Oberwallis) will wissen,wie es mit dem Lastwagenver-lad am Simplon steht. StaatsratRey-Bellet verweist auf dieArbeit einer kantonalen Ar-beitsgruppe, die seit demHerbst 2008 am Werk ist. Mitersten Ergebnissen ist im Som-mer 2009 zu rechnen.

Zusatzkredit für Kleegärtenstrasse

Zwei Zusatzkredite für Stras-senprojekte stehen an, darun-ter auch der für die neue Klee-gärtenstrasse. Im Rat werdendiese Projekte unterstützt.Mehrere Sprecher betonen dieDringlichkeit. Der Durch-gangsverkehr belastet diesesQuartier von Visp heute über Gebühr. Die Nachtrags-kredite sind auch auf Verzöge-rungen zurückzuführen. Da-durch wachsen die Kosten.Die Arbeiten sind vergeben,doch die Einsprachen lähmendas Projekt. Staatsrat Rey-Bellet informiert über denStand der Dinge. Tatsächlichsind gegen das Kleegärtenpro-jekt gegen 70 Einspracheneingegangen.

Behebung vonWildwasserschäden

Der Rat bewilligt eine ganzeReihe von Wasserbauprojek-ten. Darunter auch die Aufräu-mungsarbeiten und dringlicheMassnahmen im Zusammen-hang mit dem Murgang in derGemeinde von Münster-Ge-schinen vom August 2008.Hans-Ulrich Weger (CVPOberwallis) verweist auf dievielfältigen Naturgefahren imWallis. Es gilt, die richtigenMassnahmen zu ergreifen.

Die Jugend trinkt immer früher

In der Fragestunde wirft Fran-ziska Lutz-Marti (CVP Ober-wallis) das Problem des Früh-trinkens auf. Staatsrat ThomasBurgener verweist auf denkürzlichen Bericht zur Gesund-heit der Jugend. Die Jugend imWallis trinkt mehr als imschweizerischen Vergleich. DieWalliser Liga gegen Suchtge-fahren und deren Partner füh-ren Aktionen zur Präventiondurch. Vielleicht muss sogar inder 5. und 6. Primarklasse an-gesetzt werden. Das brauchtaber zusätzliche Mittel.

Wer entfernt die wilden Plakate?

Maria Oester-Ammann (CSPOberwallis) will wissen, werfür die Kosten aufkommt, diefür das Entfernen von wildenPlakaten durch die Kantonspo-lizei entstehen. Staatsrat Jean-René Fournier führtdiese Erscheinung auf denÜbereifer der Wahlhelfer zu-rück. Die Spielregeln sind imAmtsblatt umrissen worden.Wenn die wilden Plakate nichtentfernt werden, geschieht diesauf Kosten der jeweiligen Kan-didaten oder Parteien.

Pauschalbesteuerung,was nun?

Laura Kronig (SP Oberwal-lis) befasst sich mit der um-strittenen Pauschalbesteue-rung. Staatsrat Jean-RenéFournier betont, dass der Kan-ton auf diesen Steuervorteil

nicht verzichten wird. Die pau-schalbesteuerten Personen tra-gen an den Finanzhaushalt desKantons im Umfang von 40Mio. Franken bei. Wenn dieseEinnahmen entfallen, dannmuss der Kanton zusätzlicheSparmassnahmen einleitenoder die Steuern erhöhen. Daswill die Regierung nicht.

Hochspannungs-leitungen in den Boden

Laura Kronig (SP Oberwal-lis) verlangt die Verlegung derHochspannungsleitung Mörel–Ulrichen in den Boden. Sieverweist auf die Bittschrift, dievon 3800 Personen unter-schrieben worden ist. Die Lei-tung tangiert auch den Land-schaftspark Binntal. Das Pro-jekt ist machbar. Eine 380 Ki-lovolt-Leitung im Tessin isterdverlegt. Die Erdverlegungzwischen Chamoson und Ulri-chen ist sinnvoll. StaatsratThomas Burgener erwähnt,dass die Walliser Regierungschon vor sechs Monaten beimBund vorstellig wurde. Auchhat Staatsrat Fournier diesim Ständerat verlangt. DerStaatsrat verlangt vom Bund,dass «keine vollendeten Tatsa-chen» geschaffen werden. DerStaatsrat will also, dass dieErdverlegung seriös abgeklärtwird. Mit dem Bund ist verein-bart worden, dass eine Abklä-rung für Chamoson–Chippisgemacht wird. Die Ergebnissesollen einem anerkannten Ex-perten vorgelegt werden.

Die erneuerbaren Energien fördern

Verschiedene Vorstösse im Ratverlangen die Förderung derneuen erneuerbaren Energien.Der Rat verabschiedet unteranderem eine breit abgestützteResolution mehrerer Fraktio-nen zu diesem Thema. Der Ratnimmt weiter die Berichte zurkantonalen Gesundheitspolitikund zur kantonalen Energiepo-litik zur Kenntnis. Der GrosseRat beschliesst die Legislatur-periode 2005–2009 mit einerAbschlussfeier. lth

Parlaments-Splitter

Eine halbe Stunde vorSitzungsbeginn ist es imRatsaal mäuschenstill.Die Papiere auf denPulten sind fein säuber-lich ausgerichtet wieSoldaten an einer Trup-peninspektion. Danntrudeln die Damen undHerren ein. Die Szene-rie belebt sich. Es wirdgeredet und gelacht.Draussen färbt derSchnee die grauenSchieferdächer weiss. . .

*Auskehrstimmung imGrossen Rat. Obwohldie Traktandenlistestark befrachtet ist wieselten, sind doch vieleRoutinegeschäfte da-bei, die der Rat in ganz-tägigen Sitzungen nochvor Ende der Legislatur-periode zu erledigensuchte. Und manchesVotum erschien im mil-den Licht des Abschiedseingefärbt von seltenerVersöhnlichkeit, ja vonleisen Spuren von Weh-mut. Denn eine stattli-che Anzahl von Abge-ordneten kehrt dem Ratden Rücken. Endgültig.

*Oft ist der Abschied ausdem Parlament auchein endgültiges Adieuvon der Politik. Es gibtja noch ein Leben jen-seits der Politik, mögensich die Abtretendentrösten. Aber der Ab-schied – und sei es nurder von einem Sitz imParlament – gehörtwohl zu den Dingen, dienachdenklich und trau-rig stimmen. Sunt lacri-mae res, hat Vergil inder Aeneis geschrieben.Es gibt Dinge, die trau-rig stimmen.

*Die Legislaturperiode2005 –2009 ist gesternmit einem Festakt be-schlossen worden. Beidieser Gelegenheit hatdas Parlament auch diedrei zurücktretendenStaatsräte verabschie-det und geehrt. Das ge-hört zu den Ritualenzwischen den Gewal-ten, die sich im politi-schen Alltag auch etwaargwöhnisch und eifer-süchtig beobachten.

*In der Rhoneebene sindin den letzten Jahrzehn-ten viele Hecken im Zu-ge der Intensivierungder Landwirtschaft aus-gerissen und zerstörtworden. Das führt nundazu, dass vermehrtWindschäden an denÄckern und Kulturen zuverzeichnen sind. DerMittelwalliser Abgeord-nete Sébastien Roh hatdarauf aufmerksam ge-macht. In der Tat: Dieweiten offenen Flächenhat es früher nicht gege-ben, und an Tagen mitstarkem Wind erinnertdie Rhoneebene oft aneine Wüste – zwar nichtmit Sand-, sonderneben mit Landstürmen.

*Stellvertretend für vieleGesten und Worte desAbschieds gesternNachmittag sei nur dieserwähnt: Jacques-Ro-land Coudray, FDP-Grossrat, hat zwei SP-Frauen, mit denen er oftrhetorisch die Klingekreuzte, mit einem Blu-menstrauss überrascht.Anne-Christine Ba-gnoud und MarcelleMonnet Terrettaz warensichtlich gerührt – undder Rat auch. . . lth

Die Strasse durch den Pfynwald ist kurzfristig geschlossen worden.Sie ist seit dem gestrigen Donnerstag wieder offen. Grund derSchliessung: Schäden auf einigen Strassenabschnitten. Foto wb

Page 12: parlement.vs.ch · 04.02.2009 VOTATIONS CANTONALES 8 FÉVRIER 2009 Le double mandat, un défi. Témoignages POLITIQUE - Dimanche, les Genevois doivent se prononcer sur ce sujet. Trois

S i t t e n. – Der Grosse Rathat gestern die Eintretens-debatte zum neuen Gesetzüber die Orientierungs-schule abgehalten. Dabeierhielt die Reform mehr-heitlich gute Noten. Ein-treten auf die Vorlagewurde mit komfortablen101 zu 19 Stimmen (bei 1Enthaltung) beschlossen.

Maria Oester-Ammann (CSPOberwallis) steht der Reformskeptisch gegenüber. In derKommission wurden die Vor-schläge aus dem Oberwallisbelächelt. Man betreibt Flick-werk auf einer einzigen Stufe.Das Lehrerstatut fehlt. Demganzen Kanton wird beim Ni-veauunterricht eine Vereinheit-lichung aufgezwungen. Begab-tenförderung ist nicht vorgese-hen. Die Zweisprachigkeit undder Schüleraustausch werdennicht genügend gefördert. DasDepartement hat die Chanceverpasst, ein griffiges Gesetzvorzulegen. Die CSP Oberwal-lis wendet sich gegen Eintre-

ten. Franz Ruppen (SVP) willdie Vorlage erst in der kom-menden Legislatur behandeltsehen und wendet sich eben-falls gegen Eintreten.

Orientierungsschulewird aufgewertet

Die CVP Mittelwallis begrüsstdie Reform; sie spricht sichfür Eintreten aus. Der Aspektder Orientierung auf dieserSchulstufe wird unterstrichen.Man soll aber nicht einzig dieSchüler mit Schwierigkeiten,sondern auch die Begabtenfördern. Die Kriterien für denÜbergang in die Mittelschuleerscheinen einigen zu streng,andere finden sie richtig. DieZweitsprache ist wichtig. Hierwird ein Schwerpunkt gelegt.Der Sprachunterricht ist abdem 1. OS-Jahr auszubauen.Luzia Näfen (CVP Oberwal-lis) begrüsst die Stossrichtungder Gesetzesreform. Das 3.OS-Jahr wird aufgewertet. DieCVP Oberwallis ist für Eintre-ten. Doch soll die Rolle der El-tern zusätzlich aufgewertetwerden. Verschiedene Korrek-turen sind aber bei der Vorlagenoch nötig. Ziel ist eine quali-tativ hochstehende OS. LautCVP Unterwallis stellt die Re-form der OS einzig eine Teil-

sanierung der Walliser Schuledar. Es fehlt im Schulwesen ei-ne Gesamtschau. Die CVPUnterwallis findet jedoch, dassdie Reform insgesamt den Be-dürfnissen Rechnung trägt.Die zehn Reformpunkte er-scheinen der Fraktion als rich-tig; sie will aber die zweiteLandessprache schon ab dem1. Jahr beibehalten. Die CVPUnterwallis tritt auf die Vorla-ge ein.

Zweisprachigkeit mehr fördern

Grossrat Minnig (SP Ober-wallis) stört sich daran, dassWerkklassen weiterhin geführtwerden können. Die zweiteLandessprache soll schon abder 1. Klasse unterrichtet wer-den. In den letzten Jahren wur-de viel für die schwachenSchüler gemacht; es geht da-rum, die guten Schüler mög-lichst nicht zu behindern. Vie-les spricht für eine einzige kan-tonale Struktur. Die Integrationwird im Gesetz richtigerweisein den Mittelpunkt gestellt. DieSP Oberwallis ist für Eintreten.Die SP-Linksallianz findetmanche Punkte im Gesetz alsunterstützenswert. Das Gesetzist insgesamt in Ordnung; Ein-treten darauf ist richtig.

Die Zweisprachigkeitaufwerten

René Constantin (freisinnig-li-beral) verweist auf die hohenAusfallquoten in den ersten Jah-ren der Gymnasien. DiesemUmstand trägt die ReformRechnung. Auch die Aufwer-tung des 3. OS-Jahres ist richtig.Die Förderung des Sprachunter-richts entspricht einem Bedürf-nis. Noch vermehrt aufzuwertenist die Zweisprachigkeit. DieFreisinnig-Liberalen stellen mitErstaunen fest, dass die CSPOberwallis gegen Eintreten ist.Christoph Föhn (FDP Ober-wallis) unterstreicht das Ziel,der Walliser Jugend eine guteSchule zur Verfügung zu stellen.Diesem Ziel trägt die Vorlageweitgehend Rechnung. DieFDPO ist für Eintreten.

Die Reform als Frucht der Erfahrung

Kommissionspräsident Lau-rent Leger (CVP Unterwallis)und Staatsrat Claude Roch be-tonen die Notwendigkeit derReform. Die Vorlage trägt denpraktischen Erfahrungen in derOS Rechnung. Die Stossrich-tung ist einfach: Es geht darum,diese wichtige Schulstufe insge-samt aufzuwerten. lth

Dienstag, 10. Februar 2009 WALLIS 3

Orientierungsschule aufwertenDer Grosse Rat beschliesst mit 101 zu 19 Stimmen Eintreten auf die Reform der OS

Aus demWalliser

Grossen Rat

Grau in Grau der Talgrund,raureifbestäubt die Schat-tenseite, schneebedecktdie Höhen. Die Kältebeisst wie ein toller Hund.Und doch strecken an ei-ner geschützten Ecke vordem Haus zwei, drei, vierSchneeglöckchen vorwit-zig ihre weissen Köpfchenaus der tiefgefrorenen Er-de. Guten Morgen, Febru-ar-Land, guten Tag, Vor-Vorfrühlingsland.

*Eben wird der Blumen-schmuck von zwei dienst-baren Geistern in den Par-lamentssaal gekarrt.Weisse Rosen, üppigeRiesendinger. Wohl kaumaus Athen, wie einst in ei-nem Schlager besungen,sondern wohl eher aus ir-gendeinem exotischenLand, wo es warm undwohlig und hell und som-merlich ist – auch mittenim Februar.

*Die abstimmungswilligenZürcherinnen und Zür-

cher haben am Wochen-ende eine Initiative gegendie Pauschalbesteuerungfür gutbetuchte Auslände-rinnen und Ausländer an-genommen. Zur allgemei-nen Überraschung. Unddie St. Galler wollen die-ser Form der Fiskalitätnächstens in den eidge-nössischen Räten ansLeder.

*Für das Wallis geht es umdie kokette Summe vonrund 40 Millionen Fran-ken, die wir mittlerweilevon nicht erwerbstätigen,aber rundum wohlhaben-den Ausländerinnen undAusländern an Pauschal-steuern einnehmen. Gottgebe, dass das so bleibe.Und die Tina Turner undandere wohlbestallteSteuerzahlende aus Zü-rich übernehmen wir inder Zwischenzeit natür-lich pauschal . . .

*Der «Beobachter» hat inseiner letzten Ausgabe

einen eleganten Schluss-strich unter die Kontro-verse gezogen, die vor ei-nigen Wochen im Ober-wallis und darüber hinauseinen Sturm im Wasser-glas verursacht hatte.Und merkt an, dass dieDeutschschweiz nun umeinen Begriff reicher sei,um den der «Chrütgag-ger». Heh nun, wir mögensie ja eigentlich wirklichsehr gerne, unsere liebenFreundinnen und Freun-de aus der Deutsch-schweiz. Selbst die weni-gen «Chrütgagger» unterihnen . . .

*Beim Parlamentarier-Ski-rennen haben die Ober-walliser geglänzt: Bei denHerren fuhr Claude-Alain Schmidhalter amschnellsten, bei den Da-men Luzia Näfen. Beidevon der CVPO. Die sindwirklich schnell, die«Schwarzen». Auch aufder Piste.

*

Die letzten Tage der Le-gislaturperiode 2005 bis2009 stehen auch im Zei-chen des Abschieds. Eineganze Reihe von Damenund Herren wird dem Ratden Rücken kehren – diemeisten freiwillig, einzel-ne wenige auch unfreiwil-lig. Weil sie nicht wieder-gewählt werden. Aber siewissen ja noch nichts vonihrem Glück.

*Littering ist eine Zeiter-scheinung, die zumindestin ihrem Umfang neu ist:Abfall einfach liegen las-sen, liegt im Trend. In Lu-zern hat das Stimmvolknun ein Gesetz ange-nommen, das dies unter-sagt und Bussen vor-sieht. Unter anderemauch dafür, Zigarettenkip-pen einfach wegzuwer-fen. Das geschieht in un-seren Breitengraden im-mer noch mit der gröss-ten Selbstverständlich-keit. Leider.

lth

Parlaments-Splitter

Mit 101 zu 19 Stimmen hat der Grosse Rat gestern Eintreten auf die Reform des Gesetzes über die Orientierungsschulen beschlossen. Foto wb

Verschiedene Sachgeschäfte

Pensionskassen: Weite-rer Sanierungsschritt

Die Pensionskassen der Leh-rerschaft und des Staatsperso-nals des Kantons sollen weitersaniert und fusioniert werden.Im Rat wird mehrfach betont,dass es darum geht, die Sündender Vergangenheit zu bewälti-gen. Dabei verschärft die Fi-nanzkrise die Situation. DiePerspektiven sind nicht rosig.Nach einer ersten Aufkapitali-sierung von 650 Mio. Frankenfolgt nun die zweite Sanie-rungsetappe in Form der Fusi-on. Der Deckungsgrad muss zudiesem Zweck auf 80 Prozenterhöht werden. Dies würde ei-ne weitere Aufkapitalisierungvon 570 Mio. Franken erfor-dern. Die Finanzkommissionist der Meinung, dass dieseweitere Aufkapitalisierungzum heutigen Zeitpunkt nichtangezeigt ist. Die Gesetzesän-derung bleibt unbestritten,auch wenn zahlreiche Beden-ken geäussert werden.

Keine kurzfristigen Betrachtungen

Die Finanzkommission, diethematische Kommission(durch Felix Zurbriggen,CSP) und Staatsrat Jean-Re-né Fournier warnen vor einerallzu kurzfristigen Betrach-tungsweise. Hier geht es ein-mal um die Fusion der beidenKassen und dann um den Sys-temwechsel vom Leistungs-zum Beitragsprimat im Jahr2012. Für die Fusion müssendie beiden Deckungsgrade har-monisiert werden. Dies erfor-dert einen Zuschuss von 55Mio. Franken in Form einesDarlehens. Die Sanierung istauf eine Frist von insgesamt 40Jahren angelegt. Es kann auchdavon ausgegangen werden,dass sich der Deckungsgrad er-holt, wenn sich die Finanz-märkte wieder besser entwi-ckeln. Es gilt, die einzelnenSanierungsschritte gut ausei-nanderzuhalten und mit Um-sicht zu vollziehen.

Mehr Polizisten für den Kanton

Die Walliser Kantonspolizeisoll um 60 Einheiten «an derFront» und um 15 administrati-ve Einheiten aufgestockt wer-den. Die Mehraufwendungenbelaufen sich auf 5 Mio. Fran-ken. Im Rat ist eine gewisseSkepsis auszumachen. Es be-steht kein Bedarf nach mehrKontrollen, wird betont. Prä-vention ist wichtig. Gefordert

wird eine bürgernahe Polizei.Die Bestandesaufstockungbleibt trotzdem unbestritten.Das Wallis weist eine verhält-nismässig niedrige Ratio Poli-zisten pro Einwohner auf.Auch bindet der administrativeBereich vergleichsweise wenigKräfte. Die Verordnung legtfest, dass künftig 1 Polizist auf650 Einwohner kommen soll;heute sind es rund 700 Ein-wohner. Die Kantonspolizeimuss künftig neue Aufgabenübernehmen wie zum Beispieldie Schaffung einer Abteilungfür Jugendgewalt. Die Verord-nung bleibt im Grundsatz un-bestritten.

Hohe Anerkennungfür Polizei

Kommissionspräsident FelixRuppen (CVP Oberwallis)und Staatsrat Jean-RenéFournier sind zufrieden. DieKantonspolizei erhält hohe An-erkennung, man fordert Bür-gernähe, man will keine zusätz-lichen Verkehrskontrollen,mehr Massnahmen gegen häus-liche Gewalt, die Jugend sollaltersgerecht behandelt werdenund eine Kooperation mit denGemeindepolizeien ist zu ver-bessern. Mehr Prävention istgefragt, gerade im Bereich derGewaltprävention. In siebenweiteren Kantonen derSchweiz werden die Beständeaufgestockt. Die Personalauf-stockung im Wallis ist bis insJahr 2013 etappiert. Die Ver-ordnung wird angenommen.

Eine umstritteneFusionsprämie

Die Fusion der Einwohnerge-meinden von Nax, Vernamiègeund Mase wird abgesegnet; dieneue Gemeinde Mont Noble er-hält eine zusätzliche Fusionsprä-mie von 1 Mio. Franken. Diesstösst auf Kritik zum Beispielaus der CVP Oberwallis. Kom-missionspräsident Felix Zur-briggen beziffert die gesamteFinanzhilfe auf 2,4 Mio. Fran-ken. Die Fusion tritt am 1. Janu-ar 2011 in Kraft. StaatsratFournier erwähnt, dass die Re-vision des Finanzausgleichsweitere Handhaben für Gemein-defusionen geben wird. Die Zahlder Gemeinden hat sich in denletzten Jahren um fast zwei Dut-zend verringert. Eintreten aufdie Erhöhung der parlamentari-schen Entschädigungen wird be-schlossen. Neu beträgt sie 3000Franken pro Fraktionspräsident(bisher 500) und 200 Franken(bisher 180) pro Abgeordnetenund Halbtag. lth

Das Walliser Polizeikorps wird in den nächsten Jahren aufgestockt.Foto Keystone

Page 13: parlement.vs.ch · 04.02.2009 VOTATIONS CANTONALES 8 FÉVRIER 2009 Le double mandat, un défi. Témoignages POLITIQUE - Dimanche, les Genevois doivent se prononcer sur ce sujet. Trois

S i t t e n. – Der Grosse Rathat gestern die Eintretens-debatte zum neuen Gesetzüber die Orientierungs-schule abgehalten. Dabeierhielt die Reform mehr-heitlich gute Noten. Ein-treten auf die Vorlagewurde mit komfortablen101 zu 19 Stimmen (bei 1Enthaltung) beschlossen.

Maria Oester-Ammann (CSPOberwallis) steht der Reformskeptisch gegenüber. In derKommission wurden die Vor-schläge aus dem Oberwallisbelächelt. Man betreibt Flick-werk auf einer einzigen Stufe.Das Lehrerstatut fehlt. Demganzen Kanton wird beim Ni-veauunterricht eine Vereinheit-lichung aufgezwungen. Begab-tenförderung ist nicht vorgese-hen. Die Zweisprachigkeit undder Schüleraustausch werdennicht genügend gefördert. DasDepartement hat die Chanceverpasst, ein griffiges Gesetzvorzulegen. Die CSP Oberwal-lis wendet sich gegen Eintre-

ten. Franz Ruppen (SVP) willdie Vorlage erst in der kom-menden Legislatur behandeltsehen und wendet sich eben-falls gegen Eintreten.

Orientierungsschulewird aufgewertet

Die CVP Mittelwallis begrüsstdie Reform; sie spricht sichfür Eintreten aus. Der Aspektder Orientierung auf dieserSchulstufe wird unterstrichen.Man soll aber nicht einzig dieSchüler mit Schwierigkeiten,sondern auch die Begabtenfördern. Die Kriterien für denÜbergang in die Mittelschuleerscheinen einigen zu streng,andere finden sie richtig. DieZweitsprache ist wichtig. Hierwird ein Schwerpunkt gelegt.Der Sprachunterricht ist abdem 1. OS-Jahr auszubauen.Luzia Näfen (CVP Oberwal-lis) begrüsst die Stossrichtungder Gesetzesreform. Das 3.OS-Jahr wird aufgewertet. DieCVP Oberwallis ist für Eintre-ten. Doch soll die Rolle der El-tern zusätzlich aufgewertetwerden. Verschiedene Korrek-turen sind aber bei der Vorlagenoch nötig. Ziel ist eine quali-tativ hochstehende OS. LautCVP Unterwallis stellt die Re-form der OS einzig eine Teil-

sanierung der Walliser Schuledar. Es fehlt im Schulwesen ei-ne Gesamtschau. Die CVPUnterwallis findet jedoch, dassdie Reform insgesamt den Be-dürfnissen Rechnung trägt.Die zehn Reformpunkte er-scheinen der Fraktion als rich-tig; sie will aber die zweiteLandessprache schon ab dem1. Jahr beibehalten. Die CVPUnterwallis tritt auf die Vorla-ge ein.

Zweisprachigkeit mehr fördern

Grossrat Minnig (SP Ober-wallis) stört sich daran, dassWerkklassen weiterhin geführtwerden können. Die zweiteLandessprache soll schon abder 1. Klasse unterrichtet wer-den. In den letzten Jahren wur-de viel für die schwachenSchüler gemacht; es geht da-rum, die guten Schüler mög-lichst nicht zu behindern. Vie-les spricht für eine einzige kan-tonale Struktur. Die Integrationwird im Gesetz richtigerweisein den Mittelpunkt gestellt. DieSP Oberwallis ist für Eintreten.Die SP-Linksallianz findetmanche Punkte im Gesetz alsunterstützenswert. Das Gesetzist insgesamt in Ordnung; Ein-treten darauf ist richtig.

Die Zweisprachigkeitaufwerten

René Constantin (freisinnig-li-beral) verweist auf die hohenAusfallquoten in den ersten Jah-ren der Gymnasien. DiesemUmstand trägt die ReformRechnung. Auch die Aufwer-tung des 3. OS-Jahres ist richtig.Die Förderung des Sprachunter-richts entspricht einem Bedürf-nis. Noch vermehrt aufzuwertenist die Zweisprachigkeit. DieFreisinnig-Liberalen stellen mitErstaunen fest, dass die CSPOberwallis gegen Eintreten ist.Christoph Föhn (FDP Ober-wallis) unterstreicht das Ziel,der Walliser Jugend eine guteSchule zur Verfügung zu stellen.Diesem Ziel trägt die Vorlageweitgehend Rechnung. DieFDPO ist für Eintreten.

Die Reform als Frucht der Erfahrung

Kommissionspräsident Lau-rent Leger (CVP Unterwallis)und Staatsrat Claude Roch be-tonen die Notwendigkeit derReform. Die Vorlage trägt denpraktischen Erfahrungen in derOS Rechnung. Die Stossrich-tung ist einfach: Es geht darum,diese wichtige Schulstufe insge-samt aufzuwerten. lth

Dienstag, 10. Februar 2009 WALLIS 3

Orientierungsschule aufwertenDer Grosse Rat beschliesst mit 101 zu 19 Stimmen Eintreten auf die Reform der OS

Aus demWalliser

Grossen Rat

Grau in Grau der Talgrund,raureifbestäubt die Schat-tenseite, schneebedecktdie Höhen. Die Kältebeisst wie ein toller Hund.Und doch strecken an ei-ner geschützten Ecke vordem Haus zwei, drei, vierSchneeglöckchen vorwit-zig ihre weissen Köpfchenaus der tiefgefrorenen Er-de. Guten Morgen, Febru-ar-Land, guten Tag, Vor-Vorfrühlingsland.

*Eben wird der Blumen-schmuck von zwei dienst-baren Geistern in den Par-lamentssaal gekarrt.Weisse Rosen, üppigeRiesendinger. Wohl kaumaus Athen, wie einst in ei-nem Schlager besungen,sondern wohl eher aus ir-gendeinem exotischenLand, wo es warm undwohlig und hell und som-merlich ist – auch mittenim Februar.

*Die abstimmungswilligenZürcherinnen und Zür-

cher haben am Wochen-ende eine Initiative gegendie Pauschalbesteuerungfür gutbetuchte Auslände-rinnen und Ausländer an-genommen. Zur allgemei-nen Überraschung. Unddie St. Galler wollen die-ser Form der Fiskalitätnächstens in den eidge-nössischen Räten ansLeder.

*Für das Wallis geht es umdie kokette Summe vonrund 40 Millionen Fran-ken, die wir mittlerweilevon nicht erwerbstätigen,aber rundum wohlhaben-den Ausländerinnen undAusländern an Pauschal-steuern einnehmen. Gottgebe, dass das so bleibe.Und die Tina Turner undandere wohlbestallteSteuerzahlende aus Zü-rich übernehmen wir inder Zwischenzeit natür-lich pauschal . . .

*Der «Beobachter» hat inseiner letzten Ausgabe

einen eleganten Schluss-strich unter die Kontro-verse gezogen, die vor ei-nigen Wochen im Ober-wallis und darüber hinauseinen Sturm im Wasser-glas verursacht hatte.Und merkt an, dass dieDeutschschweiz nun umeinen Begriff reicher sei,um den der «Chrütgag-ger». Heh nun, wir mögensie ja eigentlich wirklichsehr gerne, unsere liebenFreundinnen und Freun-de aus der Deutsch-schweiz. Selbst die weni-gen «Chrütgagger» unterihnen . . .

*Beim Parlamentarier-Ski-rennen haben die Ober-walliser geglänzt: Bei denHerren fuhr Claude-Alain Schmidhalter amschnellsten, bei den Da-men Luzia Näfen. Beidevon der CVPO. Die sindwirklich schnell, die«Schwarzen». Auch aufder Piste.

*

Die letzten Tage der Le-gislaturperiode 2005 bis2009 stehen auch im Zei-chen des Abschieds. Eineganze Reihe von Damenund Herren wird dem Ratden Rücken kehren – diemeisten freiwillig, einzel-ne wenige auch unfreiwil-lig. Weil sie nicht wieder-gewählt werden. Aber siewissen ja noch nichts vonihrem Glück.

*Littering ist eine Zeiter-scheinung, die zumindestin ihrem Umfang neu ist:Abfall einfach liegen las-sen, liegt im Trend. In Lu-zern hat das Stimmvolknun ein Gesetz ange-nommen, das dies unter-sagt und Bussen vor-sieht. Unter anderemauch dafür, Zigarettenkip-pen einfach wegzuwer-fen. Das geschieht in un-seren Breitengraden im-mer noch mit der gröss-ten Selbstverständlich-keit. Leider.

lth

Parlaments-Splitter

Mit 101 zu 19 Stimmen hat der Grosse Rat gestern Eintreten auf die Reform des Gesetzes über die Orientierungsschulen beschlossen. Foto wb

Verschiedene Sachgeschäfte

Pensionskassen: Weite-rer Sanierungsschritt

Die Pensionskassen der Leh-rerschaft und des Staatsperso-nals des Kantons sollen weitersaniert und fusioniert werden.Im Rat wird mehrfach betont,dass es darum geht, die Sündender Vergangenheit zu bewälti-gen. Dabei verschärft die Fi-nanzkrise die Situation. DiePerspektiven sind nicht rosig.Nach einer ersten Aufkapitali-sierung von 650 Mio. Frankenfolgt nun die zweite Sanie-rungsetappe in Form der Fusi-on. Der Deckungsgrad muss zudiesem Zweck auf 80 Prozenterhöht werden. Dies würde ei-ne weitere Aufkapitalisierungvon 570 Mio. Franken erfor-dern. Die Finanzkommissionist der Meinung, dass dieseweitere Aufkapitalisierungzum heutigen Zeitpunkt nichtangezeigt ist. Die Gesetzesän-derung bleibt unbestritten,auch wenn zahlreiche Beden-ken geäussert werden.

Keine kurzfristigen Betrachtungen

Die Finanzkommission, diethematische Kommission(durch Felix Zurbriggen,CSP) und Staatsrat Jean-Re-né Fournier warnen vor einerallzu kurzfristigen Betrach-tungsweise. Hier geht es ein-mal um die Fusion der beidenKassen und dann um den Sys-temwechsel vom Leistungs-zum Beitragsprimat im Jahr2012. Für die Fusion müssendie beiden Deckungsgrade har-monisiert werden. Dies erfor-dert einen Zuschuss von 55Mio. Franken in Form einesDarlehens. Die Sanierung istauf eine Frist von insgesamt 40Jahren angelegt. Es kann auchdavon ausgegangen werden,dass sich der Deckungsgrad er-holt, wenn sich die Finanz-märkte wieder besser entwi-ckeln. Es gilt, die einzelnenSanierungsschritte gut ausei-nanderzuhalten und mit Um-sicht zu vollziehen.

Mehr Polizisten für den Kanton

Die Walliser Kantonspolizeisoll um 60 Einheiten «an derFront» und um 15 administrati-ve Einheiten aufgestockt wer-den. Die Mehraufwendungenbelaufen sich auf 5 Mio. Fran-ken. Im Rat ist eine gewisseSkepsis auszumachen. Es be-steht kein Bedarf nach mehrKontrollen, wird betont. Prä-vention ist wichtig. Gefordert

wird eine bürgernahe Polizei.Die Bestandesaufstockungbleibt trotzdem unbestritten.Das Wallis weist eine verhält-nismässig niedrige Ratio Poli-zisten pro Einwohner auf.Auch bindet der administrativeBereich vergleichsweise wenigKräfte. Die Verordnung legtfest, dass künftig 1 Polizist auf650 Einwohner kommen soll;heute sind es rund 700 Ein-wohner. Die Kantonspolizeimuss künftig neue Aufgabenübernehmen wie zum Beispieldie Schaffung einer Abteilungfür Jugendgewalt. Die Verord-nung bleibt im Grundsatz un-bestritten.

Hohe Anerkennungfür Polizei

Kommissionspräsident FelixRuppen (CVP Oberwallis)und Staatsrat Jean-RenéFournier sind zufrieden. DieKantonspolizei erhält hohe An-erkennung, man fordert Bür-gernähe, man will keine zusätz-lichen Verkehrskontrollen,mehr Massnahmen gegen häus-liche Gewalt, die Jugend sollaltersgerecht behandelt werdenund eine Kooperation mit denGemeindepolizeien ist zu ver-bessern. Mehr Prävention istgefragt, gerade im Bereich derGewaltprävention. In siebenweiteren Kantonen derSchweiz werden die Beständeaufgestockt. Die Personalauf-stockung im Wallis ist bis insJahr 2013 etappiert. Die Ver-ordnung wird angenommen.

Eine umstritteneFusionsprämie

Die Fusion der Einwohnerge-meinden von Nax, Vernamiègeund Mase wird abgesegnet; dieneue Gemeinde Mont Noble er-hält eine zusätzliche Fusionsprä-mie von 1 Mio. Franken. Diesstösst auf Kritik zum Beispielaus der CVP Oberwallis. Kom-missionspräsident Felix Zur-briggen beziffert die gesamteFinanzhilfe auf 2,4 Mio. Fran-ken. Die Fusion tritt am 1. Janu-ar 2011 in Kraft. StaatsratFournier erwähnt, dass die Re-vision des Finanzausgleichsweitere Handhaben für Gemein-defusionen geben wird. Die Zahlder Gemeinden hat sich in denletzten Jahren um fast zwei Dut-zend verringert. Eintreten aufdie Erhöhung der parlamentari-schen Entschädigungen wird be-schlossen. Neu beträgt sie 3000Franken pro Fraktionspräsident(bisher 500) und 200 Franken(bisher 180) pro Abgeordnetenund Halbtag. lth

Das Walliser Polizeikorps wird in den nächsten Jahren aufgestockt.Foto Keystone

Page 14: parlement.vs.ch · 04.02.2009 VOTATIONS CANTONALES 8 FÉVRIER 2009 Le double mandat, un défi. Témoignages POLITIQUE - Dimanche, les Genevois doivent se prononcer sur ce sujet. Trois

S i t t e n. – Der Grosse Rathat gestern die Eintretens-debatte zum neuen Gesetzüber die Orientierungs-schule abgehalten. Dabeierhielt die Reform mehr-heitlich gute Noten. Ein-treten auf die Vorlagewurde mit komfortablen101 zu 19 Stimmen (bei 1Enthaltung) beschlossen.

Maria Oester-Ammann (CSPOberwallis) steht der Reformskeptisch gegenüber. In derKommission wurden die Vor-schläge aus dem Oberwallisbelächelt. Man betreibt Flick-werk auf einer einzigen Stufe.Das Lehrerstatut fehlt. Demganzen Kanton wird beim Ni-veauunterricht eine Vereinheit-lichung aufgezwungen. Begab-tenförderung ist nicht vorgese-hen. Die Zweisprachigkeit undder Schüleraustausch werdennicht genügend gefördert. DasDepartement hat die Chanceverpasst, ein griffiges Gesetzvorzulegen. Die CSP Oberwal-lis wendet sich gegen Eintre-

ten. Franz Ruppen (SVP) willdie Vorlage erst in der kom-menden Legislatur behandeltsehen und wendet sich eben-falls gegen Eintreten.

Orientierungsschulewird aufgewertet

Die CVP Mittelwallis begrüsstdie Reform; sie spricht sichfür Eintreten aus. Der Aspektder Orientierung auf dieserSchulstufe wird unterstrichen.Man soll aber nicht einzig dieSchüler mit Schwierigkeiten,sondern auch die Begabtenfördern. Die Kriterien für denÜbergang in die Mittelschuleerscheinen einigen zu streng,andere finden sie richtig. DieZweitsprache ist wichtig. Hierwird ein Schwerpunkt gelegt.Der Sprachunterricht ist abdem 1. OS-Jahr auszubauen.Luzia Näfen (CVP Oberwal-lis) begrüsst die Stossrichtungder Gesetzesreform. Das 3.OS-Jahr wird aufgewertet. DieCVP Oberwallis ist für Eintre-ten. Doch soll die Rolle der El-tern zusätzlich aufgewertetwerden. Verschiedene Korrek-turen sind aber bei der Vorlagenoch nötig. Ziel ist eine quali-tativ hochstehende OS. LautCVP Unterwallis stellt die Re-form der OS einzig eine Teil-

sanierung der Walliser Schuledar. Es fehlt im Schulwesen ei-ne Gesamtschau. Die CVPUnterwallis findet jedoch, dassdie Reform insgesamt den Be-dürfnissen Rechnung trägt.Die zehn Reformpunkte er-scheinen der Fraktion als rich-tig; sie will aber die zweiteLandessprache schon ab dem1. Jahr beibehalten. Die CVPUnterwallis tritt auf die Vorla-ge ein.

Zweisprachigkeit mehr fördern

Grossrat Minnig (SP Ober-wallis) stört sich daran, dassWerkklassen weiterhin geführtwerden können. Die zweiteLandessprache soll schon abder 1. Klasse unterrichtet wer-den. In den letzten Jahren wur-de viel für die schwachenSchüler gemacht; es geht da-rum, die guten Schüler mög-lichst nicht zu behindern. Vie-les spricht für eine einzige kan-tonale Struktur. Die Integrationwird im Gesetz richtigerweisein den Mittelpunkt gestellt. DieSP Oberwallis ist für Eintreten.Die SP-Linksallianz findetmanche Punkte im Gesetz alsunterstützenswert. Das Gesetzist insgesamt in Ordnung; Ein-treten darauf ist richtig.

Die Zweisprachigkeitaufwerten

René Constantin (freisinnig-li-beral) verweist auf die hohenAusfallquoten in den ersten Jah-ren der Gymnasien. DiesemUmstand trägt die ReformRechnung. Auch die Aufwer-tung des 3. OS-Jahres ist richtig.Die Förderung des Sprachunter-richts entspricht einem Bedürf-nis. Noch vermehrt aufzuwertenist die Zweisprachigkeit. DieFreisinnig-Liberalen stellen mitErstaunen fest, dass die CSPOberwallis gegen Eintreten ist.Christoph Föhn (FDP Ober-wallis) unterstreicht das Ziel,der Walliser Jugend eine guteSchule zur Verfügung zu stellen.Diesem Ziel trägt die Vorlageweitgehend Rechnung. DieFDPO ist für Eintreten.

Die Reform als Frucht der Erfahrung

Kommissionspräsident Lau-rent Leger (CVP Unterwallis)und Staatsrat Claude Roch be-tonen die Notwendigkeit derReform. Die Vorlage trägt denpraktischen Erfahrungen in derOS Rechnung. Die Stossrich-tung ist einfach: Es geht darum,diese wichtige Schulstufe insge-samt aufzuwerten. lth

Dienstag, 10. Februar 2009 WALLIS 3

Orientierungsschule aufwertenDer Grosse Rat beschliesst mit 101 zu 19 Stimmen Eintreten auf die Reform der OS

Aus demWalliser

Grossen Rat

Grau in Grau der Talgrund,raureifbestäubt die Schat-tenseite, schneebedecktdie Höhen. Die Kältebeisst wie ein toller Hund.Und doch strecken an ei-ner geschützten Ecke vordem Haus zwei, drei, vierSchneeglöckchen vorwit-zig ihre weissen Köpfchenaus der tiefgefrorenen Er-de. Guten Morgen, Febru-ar-Land, guten Tag, Vor-Vorfrühlingsland.

*Eben wird der Blumen-schmuck von zwei dienst-baren Geistern in den Par-lamentssaal gekarrt.Weisse Rosen, üppigeRiesendinger. Wohl kaumaus Athen, wie einst in ei-nem Schlager besungen,sondern wohl eher aus ir-gendeinem exotischenLand, wo es warm undwohlig und hell und som-merlich ist – auch mittenim Februar.

*Die abstimmungswilligenZürcherinnen und Zür-

cher haben am Wochen-ende eine Initiative gegendie Pauschalbesteuerungfür gutbetuchte Auslände-rinnen und Ausländer an-genommen. Zur allgemei-nen Überraschung. Unddie St. Galler wollen die-ser Form der Fiskalitätnächstens in den eidge-nössischen Räten ansLeder.

*Für das Wallis geht es umdie kokette Summe vonrund 40 Millionen Fran-ken, die wir mittlerweilevon nicht erwerbstätigen,aber rundum wohlhaben-den Ausländerinnen undAusländern an Pauschal-steuern einnehmen. Gottgebe, dass das so bleibe.Und die Tina Turner undandere wohlbestallteSteuerzahlende aus Zü-rich übernehmen wir inder Zwischenzeit natür-lich pauschal . . .

*Der «Beobachter» hat inseiner letzten Ausgabe

einen eleganten Schluss-strich unter die Kontro-verse gezogen, die vor ei-nigen Wochen im Ober-wallis und darüber hinauseinen Sturm im Wasser-glas verursacht hatte.Und merkt an, dass dieDeutschschweiz nun umeinen Begriff reicher sei,um den der «Chrütgag-ger». Heh nun, wir mögensie ja eigentlich wirklichsehr gerne, unsere liebenFreundinnen und Freun-de aus der Deutsch-schweiz. Selbst die weni-gen «Chrütgagger» unterihnen . . .

*Beim Parlamentarier-Ski-rennen haben die Ober-walliser geglänzt: Bei denHerren fuhr Claude-Alain Schmidhalter amschnellsten, bei den Da-men Luzia Näfen. Beidevon der CVPO. Die sindwirklich schnell, die«Schwarzen». Auch aufder Piste.

*

Die letzten Tage der Le-gislaturperiode 2005 bis2009 stehen auch im Zei-chen des Abschieds. Eineganze Reihe von Damenund Herren wird dem Ratden Rücken kehren – diemeisten freiwillig, einzel-ne wenige auch unfreiwil-lig. Weil sie nicht wieder-gewählt werden. Aber siewissen ja noch nichts vonihrem Glück.

*Littering ist eine Zeiter-scheinung, die zumindestin ihrem Umfang neu ist:Abfall einfach liegen las-sen, liegt im Trend. In Lu-zern hat das Stimmvolknun ein Gesetz ange-nommen, das dies unter-sagt und Bussen vor-sieht. Unter anderemauch dafür, Zigarettenkip-pen einfach wegzuwer-fen. Das geschieht in un-seren Breitengraden im-mer noch mit der gröss-ten Selbstverständlich-keit. Leider.

lth

Parlaments-Splitter

Mit 101 zu 19 Stimmen hat der Grosse Rat gestern Eintreten auf die Reform des Gesetzes über die Orientierungsschulen beschlossen. Foto wb

Verschiedene Sachgeschäfte

Pensionskassen: Weite-rer Sanierungsschritt

Die Pensionskassen der Leh-rerschaft und des Staatsperso-nals des Kantons sollen weitersaniert und fusioniert werden.Im Rat wird mehrfach betont,dass es darum geht, die Sündender Vergangenheit zu bewälti-gen. Dabei verschärft die Fi-nanzkrise die Situation. DiePerspektiven sind nicht rosig.Nach einer ersten Aufkapitali-sierung von 650 Mio. Frankenfolgt nun die zweite Sanie-rungsetappe in Form der Fusi-on. Der Deckungsgrad muss zudiesem Zweck auf 80 Prozenterhöht werden. Dies würde ei-ne weitere Aufkapitalisierungvon 570 Mio. Franken erfor-dern. Die Finanzkommissionist der Meinung, dass dieseweitere Aufkapitalisierungzum heutigen Zeitpunkt nichtangezeigt ist. Die Gesetzesän-derung bleibt unbestritten,auch wenn zahlreiche Beden-ken geäussert werden.

Keine kurzfristigen Betrachtungen

Die Finanzkommission, diethematische Kommission(durch Felix Zurbriggen,CSP) und Staatsrat Jean-Re-né Fournier warnen vor einerallzu kurzfristigen Betrach-tungsweise. Hier geht es ein-mal um die Fusion der beidenKassen und dann um den Sys-temwechsel vom Leistungs-zum Beitragsprimat im Jahr2012. Für die Fusion müssendie beiden Deckungsgrade har-monisiert werden. Dies erfor-dert einen Zuschuss von 55Mio. Franken in Form einesDarlehens. Die Sanierung istauf eine Frist von insgesamt 40Jahren angelegt. Es kann auchdavon ausgegangen werden,dass sich der Deckungsgrad er-holt, wenn sich die Finanz-märkte wieder besser entwi-ckeln. Es gilt, die einzelnenSanierungsschritte gut ausei-nanderzuhalten und mit Um-sicht zu vollziehen.

Mehr Polizisten für den Kanton

Die Walliser Kantonspolizeisoll um 60 Einheiten «an derFront» und um 15 administrati-ve Einheiten aufgestockt wer-den. Die Mehraufwendungenbelaufen sich auf 5 Mio. Fran-ken. Im Rat ist eine gewisseSkepsis auszumachen. Es be-steht kein Bedarf nach mehrKontrollen, wird betont. Prä-vention ist wichtig. Gefordert

wird eine bürgernahe Polizei.Die Bestandesaufstockungbleibt trotzdem unbestritten.Das Wallis weist eine verhält-nismässig niedrige Ratio Poli-zisten pro Einwohner auf.Auch bindet der administrativeBereich vergleichsweise wenigKräfte. Die Verordnung legtfest, dass künftig 1 Polizist auf650 Einwohner kommen soll;heute sind es rund 700 Ein-wohner. Die Kantonspolizeimuss künftig neue Aufgabenübernehmen wie zum Beispieldie Schaffung einer Abteilungfür Jugendgewalt. Die Verord-nung bleibt im Grundsatz un-bestritten.

Hohe Anerkennungfür Polizei

Kommissionspräsident FelixRuppen (CVP Oberwallis)und Staatsrat Jean-RenéFournier sind zufrieden. DieKantonspolizei erhält hohe An-erkennung, man fordert Bür-gernähe, man will keine zusätz-lichen Verkehrskontrollen,mehr Massnahmen gegen häus-liche Gewalt, die Jugend sollaltersgerecht behandelt werdenund eine Kooperation mit denGemeindepolizeien ist zu ver-bessern. Mehr Prävention istgefragt, gerade im Bereich derGewaltprävention. In siebenweiteren Kantonen derSchweiz werden die Beständeaufgestockt. Die Personalauf-stockung im Wallis ist bis insJahr 2013 etappiert. Die Ver-ordnung wird angenommen.

Eine umstritteneFusionsprämie

Die Fusion der Einwohnerge-meinden von Nax, Vernamiègeund Mase wird abgesegnet; dieneue Gemeinde Mont Noble er-hält eine zusätzliche Fusionsprä-mie von 1 Mio. Franken. Diesstösst auf Kritik zum Beispielaus der CVP Oberwallis. Kom-missionspräsident Felix Zur-briggen beziffert die gesamteFinanzhilfe auf 2,4 Mio. Fran-ken. Die Fusion tritt am 1. Janu-ar 2011 in Kraft. StaatsratFournier erwähnt, dass die Re-vision des Finanzausgleichsweitere Handhaben für Gemein-defusionen geben wird. Die Zahlder Gemeinden hat sich in denletzten Jahren um fast zwei Dut-zend verringert. Eintreten aufdie Erhöhung der parlamentari-schen Entschädigungen wird be-schlossen. Neu beträgt sie 3000Franken pro Fraktionspräsident(bisher 500) und 200 Franken(bisher 180) pro Abgeordnetenund Halbtag. lth

Das Walliser Polizeikorps wird in den nächsten Jahren aufgestockt.Foto Keystone

Page 15: parlement.vs.ch · 04.02.2009 VOTATIONS CANTONALES 8 FÉVRIER 2009 Le double mandat, un défi. Témoignages POLITIQUE - Dimanche, les Genevois doivent se prononcer sur ce sujet. Trois

PASCAL GUEX

Le Grand Conseil s’apprête à redonnerdes couleurs à nos vergers. Dès au-jourd’hui, le Parlement devrait en effetvoter un crédit-cadre destiné à faciliterla reconversion et la modernisationdes cultures de fruits et légumes. Aprèsavoir déjà consacré 6 millions defrancs dans une opération similaireentre 2005 et 2008, le canton projettecette fois-ci d’investir une enveloppede 10 millions de francs sur les cinqprochains exercices. Un coup depouce bienvenu qui devrait surtoutprofiter aux producteurs de pommeset d’abricots.

Pour coller aux futures conditionsdu marché, le canton préconise ainsid’intervenir sur plusieurs fronts. Ces10 millions dépensés sur cinq ans doi-vent par exemple permettre d’arracher200 hectares de poiriers (sauf Wil-liam’s) et de «vieux» pommiers, Mai-gold et golden surtout. Ceci afin depouvoir favoriser l’implantation decultures nouvelles de pommiers,

d’abricotiers avec un accent mis sur lemarché semi-tardif et tardif (29 ha), decerisiers (19 ha), de myrtilles (2 ha),mais aussi de fraises, de framboises oude légumes sur substrat ou encore deframboises de montagne.

Le credo de Jean-Michel CinaCe crédit-cadre aurait dû être voté

hier déjà. Mais le dépôt d’amende-ments a quelque peu retardé l’accep-tation de ce texte soutenu par l’ensem-

ble des groupes. Au nom des radicaux-libéraux, Willy Giroud a ainsi salué «unvéritable bol d’air qui tombe à pointnommé dans un contexte économiquetendu» qui pourrait décourager nom-bre de producteurs d’investir dans lareconversion de leurs cultures. Sans

parler des craintes que font planer lesaccords bilatéraux. Chef du Départe-ment de l’agriculture, Jean-MichelCina a certes précisé que le gouverne-ment cantonal était opposé à un ac-cord de libre-échange généralisé. «Iln’en reste pas moins que le secteur agri-cole doit bien faire avec».

Le conseiller d’État de Salquenen arappelé la volonté du gouvernement,«de positionner le Valais comme uneterre de plus-value et de gastronomie...»

PASCAL GUEX

C’est un signal fort que les députés va-laisans ont adressé hier à leurs homo-logues vaudois! Le Grand Conseil a eneffet accepté à une écrasante majorité– 103 oui, 2 non et 10 abstentions – laloi d’adhésion à la Convention inter-cantonale sur l’Hôpital Riviera-Cha-blais Vaud-Valais. Mieux, nos parle-mentaires ont choisi de donner leurfeu vert en une seule lecture – par 97oui contre 11 abstentions – sans com-battre l’entrée en matière, ni ouvrir ladiscussion sur l’ensemble du texte!

Un oui de raison!En attendant que les Vaudois don-

nent à leur tour leur aval à cette loid’adhésion – cet objet doit être soumisau vote du Parlement au plus tard le 3mars prochain – le Grand Conseil va-laisan a donc apporté un soutien sanséquivoque au futur Hôpital de Ren-naz. Même le Haut-Valais a manifestéun enthousiasme étonnant, non sansavoir plaidé pour le maintien sanscondition du site de Viège...

En fait, les seules réelles réticencesont curieusement émané des rangs dugroupe démocrate-chrétien du Cen-tre. Pascal Rey, le premier, s’est inter-rogé sur l’ampleur des dépenses liéesà ce projet de site unique. «En 2000, ceprojet avait été devisé à 200 millions.Aujourd’hui, on évoque un montant de300 millions, dont 75 seront à la chargede notre canton.» Au final, le PDC duCentre a tout de même accepté d’en-trer en matière, mais presque deguerre lasse. «Le cœur dit plutôt non,mais la raison dit oui!» Un oui pour-tant finalement refusé par deux élusdu PDC du Centre. Dont Pascal Bridyqui est monté à la tribune pour dres-ser «un triste constat, sans politicaille-rie, ni régionalisme». Pour l’élu savié-san, «cette convention ne correspondpas aux objectifs fixés par le Réseau

Santé Valais... Les prérogatives desdeux Parlements sont confisquées!» LeValais serait donc condamné à direoui amen aux investissements déci-dés du côté de Lausanne, sans droit deveto.

Moins cher que de rénover!Ces attaques ont bien sûr fait réa-

gir Margrit Picon-Furrer – la prési-dente de la Délégation aux affaires ex-térieures qui a dénoncé «des alléga-tions erronées» – mais aussi le conseil-

ler d’État Thomas Burgener. Pour lechef du Département de la santé, il neserait ainsi pas du tout logique quenotre canton puisse faire valoir undroit de veto alors que sa contributionfinancière est largement inférieure àcelle de son voisin. «Celui-ci nous adéjà fait un cadeau: un tiers du pou-voir de décision est en main valaisanne

alors que notre canton ne couvre que25% des coûts.»

Si Thomas Burgener a dit com-prendre la frustration de certains dé-putés de ne pouvoir que dire oui ounon sans proposer quelques retou-ches, il a aussi insisté sur les avantagesdu site unique de Rennaz. «La solu-tion la plus avantageuse tant du pointde vue médico-technique qu’économi-que».

Investir dans du neuf coûteraitainsi moins cher que de devoir réno-

ver les cinq établissements qui serontremplacés par celui de Rennaz. Et puissi cette solution entraînera certes uneréduction du nombre de lits – il n’y enaura plus que 300 au total – et des ef-fectifs, elle se réalisera sans licencie-ments! Thomas Burgener a tenu à ras-surer les députés valaisans sur ce do-maine combien sensible de l’emploi.

En deux étapesThomas Burgener l’a rappelé hier:la réalisation de ce futur Hôpital Ri-viera-Chablais Vaud-Valais s’effec-tuera en deux étapes. Une premièrephase destinée au concours d’archi-tecture (en 2009) et aux études dé-taillées (en 2010) et une secondeconsacrée à la construction propre-ment dite (entre 2011 et 2014). Logi-quement, les députés valaisans ontdonc été appelés hier à se pronon-cer séparément sur ces deux éta-pes. Ainsi après avoir largement ditoui au principe d’adhésion à cetteconvention intercantonale, nos par-lementaires ont également accepté«la décision portant sur le caution-nement de l’État du Valais pour le fi-nancement du concours d’architec-ture et des études détaillées.» Avec107 voix pour, une seule contre etcinq abstentions.

L’aticle 34 de la convention inter-cantonale prévoit en effet de finan-cer le concours, les études et laconstruction avec des empruntsbancaires contractés par le futurétablissement de Rennaz mais ga-rantis par les deux cantons parte-naires, à raison de 75% pour l’Étatde Vaud et de 25% pour le Valais.Concrètement, notre canton vaainsi devoir garantir à hauteur de5,375 millions de francs une pre-mière phase devisée à 21,5 millionsde francs. Dans son message, leConseil d’État a cependant bien sti-pulé que ces montants prévision-nels se basent sur les prix 2007, «etne comprennent donc ni les haus-ses légales, ni les intérêts intercalai-res qui courront jusqu’en 2015».Dont acte! PG

Le Nouvelliste PARLEMENT 3130 PARLEMENT Mercredi 11 février 2009sb - gb

GRANDCONSEILFévrier 2009D

OSS

IER

LA QUESTION VACHE À...

GABRIEL LUISIERDÉPUTÉ PDC DU BAS

«Ce n’est pas de l’acharnement.C’est simplement un constat. Jeconstate sur la base de docu-ments que la décision claire duGrand Conseil n’a pas été respec-tée. Le Parlement a en effet de-mandé au Département de Jean-Michel Cina de faire des proposi-tions législatives pour limiter lesrésidences secondaires. Cela n’apas été fait.

Jean-Michel Cina se présentecomme celui qui limite laconstruction de résidences se-condaires en Valais. En réalité, iln’a rien fait pour cela, à part pro-duire une fiche du plan directeurcantonal, la D 1.3, qui est d’ail-leurs illégale.» JYG

LIMITATION DES RÉSIDENCESSECONDAIRES

Mise en œuvre reportéeEn février 2007, le Grand Conseil acceptaitune motion urgente soutenue par les grou-pes PDC du Bas et du Centre et déposéepar le député Gabriel Luisier demandant«au Conseil d’Etat de présenter les modifi-cations de la législation dans le but de for-tement limiter les résidences secondairesen dehors des zones Lex Koller».

Selon le règlement, le Conseil d’Etat avaitdeux ans pour mettre en œuvre cette de-mande. Un délai qui échoit ce mois-ci. Hier,l’Exécutif cantonal a demandé une prolon-gation de ce délai jusqu’au mois de sep-tembre prochain en évoquant «une ana-lyse difficile de la constitutionnalité de lamodification légale» proposée. La de-mande de report a été acceptée par le Par-lement, par 94 voix à 7, non sans que Ga-briel Luisier ait dénoncé «l’incurie» danslaquelle se trouve, selon lui, le Départe-ment de Jean-Michel Cina.

COMMANDES PUBLIQUES

Pour des achatsétatiques durablesLes socialistes haut-valaisans ont réussi àfaire passer un postulat demandant auConseil d’Etat «de sensibiliser l’adminis-tration publique sur les possibilitésd’achats durables sur les plans social, éco-logique et économique».

Les deux auteurs du texte, German Eyer etDoris Schmidhalter-Näfen, ont eu la bonneidée de montrer que les entreprises d’iciont également intérêt à cette manière defaire. «Les entreprises suisses doivent res-pecter des obligations de droit du travailqui renchérissent leurs produits. Il n’estpas admissible que les pouvoirs publicsachètent ces produits meilleur marché làoù ils sont fabriqués en violation des droitshumains.» Un argument qui a fait moucheapparemment, puisque personne n’acontesté la pertinence de l’intervention so-cialiste.

PROMOTION TOURISTIQUE

Les Valaisansen ambassadeursLes députés de l’Alliance de gauche Fran-cine Zufferey Molina et Pascal Nicolo ontdemandé, à travers un postulat, «que lecanton mette sur pied un week-end «Va-lais découverte» à l’intention des habi-tants du Valais. Pour une modique sommeou gratuitement, les indigènes auraient lapossibilité de se rendre dans les hautslieux touristiques de notre canton.» Le butde cette opération est de transformer lesValaisans en ambassadeurs de leur can-ton, tout en faisant une fleur aux famillesau revenu modeste.Le Conseil d’Etat a estimé cette idée «per-tinente», mais l’a tout de même refusée enestimant que sa mise sur pied, «relève del’initiative privée». Le Grand Conseil l’asuivi dans ce refus par 86 non contre 21 oui.

DROIT COMMERCIAL AMÉRICAIN

Le cadeau d’EdmondPerruchoudLe député Edmond Perruchoud, par ail-leurs avocat-notaire et chargé d’enseigne-ment à l’Université de Genève, a offert hierà ses collègues son dernier ouvrage, inti-tulé «Introduction au droit commercial desEtats-Unis.»

Dans son livre, après 278 pages, l’élu écrit:«Notre étude, fort sommaire, sur le droitcommercial des Etats-Unis est dépourvued’ambition quelconque.» Si c’est lui qui ledit... JEAN-YVES GABBUD

AUJOURD’HUIAu menu du Grand Conseil aujourd’hui: laloi sur le cycle d’orientation, les mesuresde sauvetage des caisses de pension del’Etat, le soutien à la fusion des communesde Nax, Vernamiège et Mase.

«Nous voulons positionnerle Valais comme une terre deplus-value et de gastronomie...»JEAN-MICHEL CINAPRÉSIDENT DU GOUVERNEMENT VALAISAN

«Cette convention ne corres-pond pas aux objectifs du RSV...Les prérogatives des deux Parle-ments sont confisquées»PASCAL BRIDY

DÉPUTÉ DU PARTI DÉMOCRATE-CHRÉTIEN DU CENTRE

«Un tiers du pouvoir de décisionest en main valaisanne alors quenotre canton ne couvre que25% des coûts» THOMAS BURGENER

CONSEILLER D’ÉTAT ET CHEF DU DÉPARTEMENT DE LA SANTÉ

ACHARNEMENT CONTRE JEAN-MICHEL CINA

Le député PDC Gabriel Luisier a dénoncé hier «l’incurie» régnantdans le Département du conseiller d’Etat et candidat PDC Jean-Michel Cina. N’est-ce pas là faire preuve d’acharnement en cettepériode de campagne électorale?

L’HÔPITAL DE RENNAZ FAIT UN TABAC

Les députés valaisans ont montré la voie à suivre à leurshomologues vaudois. Hier, ils ont accepté à une écrasante majoritéla loi d’adhésion à la Convention intercantonale sur l’hôpital Riviera-Chablais Vaud-Valais qui devrait coûter près de 300 millions...

DIX MILLIONS POUR DYNAMISER NOS VERGERS

Ce n’est qu’une question d’heures! Provisoirement «gelé» par unamendement de la gauche, le crédit-cadre destiné à financer la re-conversion et la modernisation des cultures de fruits et légumesdevrait passer la rampe du Parlement. Sans coup férir.

UNE PLANIFICATION FINANCIÈRE QUI TOMBE MAL

Le Conseil d’Etat a présenté au Parlement une planification finan-cière pour les années 2009 à 2012. Le projet ne tient pas comptedes conséquences de la crise financière, ni des grosses dépensesdéjà prévues, comme le plan de sauvetage des caisses de pension...

Vous avez évo-qué «l’incurie»régnant dansles services deJean-MichelCina. Ne faites-vous paspreuved’acharnementà sonencontre?

PARLEMENTAIREZI GAG

JEAN-YVES GABBUD

Le Conseil d’Etat a présenté au Parlementun document intitulé «Planification inté-grée pluriannuelle 2009-2012». Il s’agitd’une sorte de budget succinct pour lesquatre années à venir.

Il laisse imaginer que l’Etat pourraitboucler ses comptes dans les chiffres noirsdurant cette période.

L’Exécutif cantonal prévoit que lescharges d’exploitation de l’Etat passerontde 2415,1 millions en 2009 à 2662,8 mil-lions en 2012. La hausse annuelle seraitalors de 3,4%.

Le Conseil d’Etat constate que «cetteaugmentation moyenne est nettementmoins importante que celles enregistréespar le passé.» Pour arriver à cette progres-sion relativement modérée, il faudra tou-tefois «réaliser d’importants efforts d’éco-nomies dans de nombreux services». Ceséconomies devraient frapper en prioritéles subventions. En réalité, il est déjà pré-visible que les dépenses de l’Etat progres-

sent plus vite encore que ce qui est prévudans la planification, puisque cette der-nière ne tient pas compte ni de l’augmen-tation des effectifs de la police cantonaleni des effets de la recapitalisation des cais-ses de pension de la fonction publique.

Les investissements nets pour la pé-riode 2010-2012 sont prévus à hauteur de210 millions par an.

Du côté des rentrées, le Conseil d’Etat,qui a finalisé sa planification en novembredernier, a été assez optimiste, en pré-voyant une croissance annuelle moyennede 4,1% des entrées fiscales et une haussede 17 millions des redevances hydrauli-ques.

La commission des finances estimeque la planification, qui ne tient pascompte des effets de la crise financière, estdevenue une «déclaration d’intentionsquelque peu désuète».

En d’autres termes, le Conseil d’Etatdevra revoir sa copie, en tenant compte del’évolution de la situation économique.

AVENIR DES FINANCES CANTONALES

Un optimisme d’avant-crise

Futur hôpital de Rennaz,nous voilà!LARGE SOUTIEN� C’est à une écrasante majorité et en une seule lecture quele Parlement valaisan a accepté hier d’adhérer au projet de l’Hôpital Riviera-Chablais Vaud-Valais. Coût de cette participation: plus de 70 millions de francs.

Le groupe PS/AdG, par le dé-puté suppléant Didier Fournier(photo), a présenté hier sesidées pour relancer l’économiecantonale. Le premier pointconsiste à «avancer, accélérercertains investissements»,comme l’assainissement éner-gétique des bâtiments, parexemple.

Le second élément vise à«renforcer le pouvoir d’achatdes consommateurs», par la

hausse des salaires de la fonction publique et «l’octroid’un crédit fiscal identique pour tous les contribua-bles.»

Cette idée a été combattue par la droite, notam-ment par le PDC Philippe Es-Borrat et le radical Jac-ques-Roland Coudray. Ce dernier refuse qu’unehausse de salaire ne bénéficie qu’aux seuls fonction-naires qu’il qualifie de «catégorie de privilégiés» et quine représentent que 8% des salariés du canton.

La motion socialiste a été refusée par 85 voix contre 23. JYG

RELANCE ÉCONOMIQUE

Plan socialiste rejeté

L’arboriculture valaisannedoit donc encore patienterquelques heures avant de sevoir offrir officiellement unbon bol d’air à 10 millions defrancs. Le temps pour lacommission de l’agriculture,du tourisme et de l’environ-nement de plancher surl’amendement déposé par legroupe PS/AdG et aux dépu-tés de se prononcer sur cetteproposition qui réclame quece crédit-cadre soit lié «à l’in-citation de planter 10 000 ar-bres à haut jet». Hier àl’heure du débat d’entrée enmatière, Marcelle MonnetTerrettaz est montée au cré-neau pour défendre la causede ces arbres sauvages oufruitiers à planter sur desparcelles publiques et pri-vées, «selon une vision d’en-semble coordonnée par lescommunes et par les servi-ces de l’État.»

Si la députée socialiste s’estdéclarée enthousiaste àl’idée de soutenir ce crédit,elle a aussi dit sa tristesse devoir le paysage de plainechanger irrémédiablement.«Des rangées de très petitsarbres remplacent les arbresfruitiers d’avant. De nom-breux oiseaux ne trouventplus d’endroit pour nicher etla biodiversité s’appauvrit».D’où l’idée du groupePS/ADG de demander laplantation d’arbres à haut jetqui, aux yeux des élus de gau-che, amélioreraient le pay-sage et offriraient un refugepour les oiseaux. De plus, cesbois assurant des fonctionsde purification de l’air, del’eau et du sol, «leur présenceaugmenterait aussi la rugo-sité du paysage. C’est doncun moyen de lutte efficacecontre le vent et l’érosion dessols.» PG

La gauche veutdes arbres à haut jet

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Des millions pour redonnerdes couleurs à nos vergersCRÉDIT-CADRE�Le canton devraitpouvoir injecter 10 millions de francs cescinq prochaines annéesdans la reconversion etla modernisation descultures de fruits et légumes.

La décision définitive a été ajournée pour permettre le traitement d’amendements. Qu’importe: on ne voit pascomment le Grand Conseil pourrait ne pas attribuer 10 millions de francs pour reconvertir le verger valaisan, laculture des abricots en tête. HOFMANN

L'emplacement du futur Hôpital Rivieria-Chablais Vaud-Valais se situe en bordure de l'autoroute A9 (à droite), à la hauteur de l'échangeur de Rennaz. LE NOUVELLISTE

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Page 16: parlement.vs.ch · 04.02.2009 VOTATIONS CANTONALES 8 FÉVRIER 2009 Le double mandat, un défi. Témoignages POLITIQUE - Dimanche, les Genevois doivent se prononcer sur ce sujet. Trois

S i t t e n. – Der WalliserGrosse Rat hat gestern dasGesetz über den Beitrittzur interkantonalen Ver-einbarung über das SpitalRiviera/Chablais in Re-nens VD mit 103 zu 2 Stim-men (10 Enthaltungen) be-schlossen. Gleichzeitig istein Rahmenkredit von 5,3Mio. Franken für einenArchitekturwettbewerbbewilligt worden.

Ein überzeugtes Ja,mit einigen Aber

Pascal Rey (CVP Mittelwallis)erwähnt, dass ein einziges Spitalfür das Walliser und Waadtlän-der Chablais wirtschaftlich undgesundheitspolitisch die richtigeLösung darstellt. Doch sind dieKosten inzwischen auf rund 300Mio. Franken angestiegen; da-von 75 Mio. zu Lasten des Kan-tons Wallis. Trotz einiger offe-ner Fragen ist die CVP Mittel-wallis mehrheitlich für Eintre-ten. Verena Sarbach Boden-müller (CVP Oberwallis) fin-det, dass dies für die Bevölke-rung die beste Lösung ist. Esbraucht eine bessere Anbindungan den öffentlichen Verkehr.Werden Patienten von Sittennach dem Chablais verlegt undgibt es darum freie Kapazitätenin Sitten, was wiederum zu Ver-lagerungen vom Oberwallisnach Sitten führen könnte?

Ein uneingeschränktesJa zum Projekt

Georges Mariétan (CVP Unter-wallis) bezeichnet die interkanto-nale Lösung als reif. Es musstenzahlreiche Interessen und Anlie-gen unter einen Hut gebrachtwerden – gesundheitspolitische,politische, finanzielle. Der Spre-cher der CVP Unterwallis be-zeichnete dieses Projekt als «Kir-sche auf der Torte». Der abtreten-de Frank Wenger (CSP Ober-wallis) nimmt eine Herabsetzungdes Personalbestandes durch die-ses Projekt mit Besorgnis zurKenntnis. Die Betriebseinsparun-gen dürfen auf keinen Fall aufdem Buckel des Personals reali-siert werden. Die CSP Oberwal-

lis unterstützt das Projekt, weilhier die Voraussetzungen für einegute Gesundheitsversorgung ge-schaffen werden.

Das Wallis bezahltnicht für die Waadt

Marie-Claire Ecoeur (freisin-nig-liberal) verweist auf die un-terschiedlichen Rechtsnaturender Spitäler in der Waadt undim Wallis. Diesem Umstand istRechnung zu tragen. Es bestehtkeine Gefahr, dass das Wallisfür die Waadt zur Kasse gebetenwird. Doris Schmidhalter Nä-fen (SP Oberwallis) stellt fest,dass das neue Spital die Schlies-sung von fünf Akutspitälern inder Region nach sich zieht. Mankonzentriert sich auf einenStandort. Studien haben erge-ben, dass ein Neubau die besteLösung darstellt. Dies ist ko-stengünstiger als die Renovati-on bestehender Spitäler. Es ent-steht so ein Spital mit 300 Bet-ten für ein Einzugsgebiet mit150000 Einwohnern. Zuerstwird ein Architekturwettbewerbdurchgeführt; das Wallis trägt

5,3 Mio. Franken an diesem er-sten Schritt. Der Bau an sichkostet 275 Mio. Franken. DieserKostenrahmen ist strikt einzu-halten. Pascal Bridy (CVP Mit-telwallis) ortet eine Gefahr fürdie bisherige Aufteilung derDisziplinen im Wallis. Die Wal-liser Interessen werden bei die-sem Projekt zu wenig berück-sichtigt.

Spital als Fruchtder Kooperation

Kommissionspräsidentin Mar-grit Picon Furrer (CVP Mittel-wallis) und Staatsrat ThomasBurgener unterstreichen die Be-deutung des Projektes. Er danktfür die Unterstützung gerade ausdem Oberwallis. Die Frucht istnun wirklich reif. Dabei war dieZusammenarbeit mit der Waadtnicht immer einfach. Doch jetztist das Projekt über den Berg.Die Schliessung von fünfSpitälern ist keine einfache Sa-che. Aber diese Erfahrung habenauch andere Regionen gemacht.In der Schweiz gibt es nichtgenügend Fachärzte und Fach-

personal. Schon darum drängtsich eine gemeinsame Lösungauf. Das Wallis hält 75 von 300Akutbetten. Die Zahl der Bettenwird um rund 50 reduziert. Eskommt zu einem Personalabbau,nicht aber zu Entlassungen.Auch zeichnen sich keine Pati-

entenverschiebungen von Sittenin Richtung Renens ab. Die An-bindung an den öffentlichenVerkehr ist zu verbessern. Diesist auch im Falle von Sittennötig. Die Finanzen sind in denkommenden Jahren im Auge zubehalten. lth

Parlaments-Splitter

Die «Financial Times»hat die Prioritäten in ihrerMontagnummer so ge-setzt: Dem bewilligtenAusbau des Kongres-szentrums in Davos wid-mete sie einen umfas-senden Artikel. Nur ganzam Rande wurde er-wähnt, dass die ZürcherStimmenden die Pau-schalbesteuerung abge-lehnt haben. Und die Ab-stimmung zur Personen-freizügigkeit wurde ganzam Ende des Beitragesabgehandelt - in geradeeinmal drei Zeilen.

*Ein Gesetz gegen «Litte-ring», also das Weg-schmeissen und Liegen-lassen von Abfall im öf-fentlichen Raum, habendie Luzerner Stimm-berechtigten im Verhält-nis 78 zu 22 Prozent an-genommen. Nun kostetAbfall wegwerfen zwi-schen 100 und 300 Fran-ken, je nach Menge. Werden Auto-Aschenbecherauf der Strasse einfachausleert bezahlt 80 Fran-ken, Hundekot liegen las-sen beläuft sich ebenfallsauf 80 Franken, Zigaret-ten, Kaugummi und Bier-dosen wegschmeissenkommt auf 40 Franken zustehen.

*Das Beispiel von Luzerndürfte bald schon auchanderswo Schule ma-chen. Denn diese schein-baren Kleinigkeiten, dieseAchtlosigkeiten, dieseFrechheiten sind es, dieviele Bürgerinnen undBürger auf die Palme brin-gen. Eine kleine Minder-heit von Abfallsündernprägt das Bild ganzerStädte. Allerdings gäbe eswirksamere Massnahmen,so etwa ein Pfand auf Ver-packungen aller Art.

*Aber auch im ländlichenRaum existiert das Pro-

blem: Dazu genügt einBlick auf unsere Stras-senränder. Offenbar ver-wechseln immer mehrLeute den öffentlichenRaum mit einem einzi-gen, grossen Kehrichtkü-bel.

*«Vor allem die West-schweizer Kantone, indenen am meisten Pau-schalbesteuerte leben,wollen sich diesen Vorteilim Steuerwettbewerbnicht nehmen lassen»,hält die «Neue ZürcherZeitung» in einem Kom-mentar fest. Und liegt da-mit wohl richtig. Ein Ge-meindepräsident der Zür-cher Goldküste hat denAusgang der Abstim-mung so kommentiert:«Wenn bei uns ein Rei-cher geht, dann kommtein anderer.» Bei unssind die Reichen haltnicht automatisch amSteuerzahlen . . .

*Die integrierte Mehrjah-resplanung 2009–2012ist ein richtiges Schön-wetterpapier. Die jüngs-ten Entwicklungen in derWeltwirtschaft sind nichtdarin eingeflossen. Umdas einmal so zu sagen:Alle Wirtschaftspapiere,die diese dramatischeEntwicklung (noch) nichtberücksichtigen, sind –Makulatur.

*Grossrat Jean-MarieSchmid hat darauf hinge-wiesen, dass es sich umeinen Schönwetterberichthandle und verlangte ei-nen Zusatzbericht für denMonat März. Marc Kal-bermatter von der SPOberwallis haute in die-selbe Kerbe. Die Situati-on werde beschönigt.Staatsrat Cina verwiesauf die Bildung einer Ar-beitsgruppe, die sich mitden jüngsten Entwicklun-gen sehr intensiv befasst.Die Regierung trage deraktuellen Wirtschaftsent-wicklung sehr wohl Rech-nung. Das ist tröstlich. lth

Mittwoch, 11. Februar 2009 WALLIS 2

UUNNTTEERRWWAALLLLIISS

Infoveranstaltungder Polizei

S a v a t a n. – Am Samstag,dem 14. März 2009, ab 8.00Uhr organisieren die Kan-tonspolizeien Waadt undWallis zum vierten Mal ei-nen Informations- und Test-tag bei der Polizeiakademiein Savatan. Dreihundertjunge Frauen und Männerwerden erwartet. Ihnenwird die Möglichkeit gebo-ten, sich auf die Aufnahme-prüfungen vorzubereiten.Interessierte können auchdie Ausbildungsplätze unddie verschiedenen Einsatz-mittel der Polizei kennen-lernen. Auf der Internetseiteacademie-de-police.ch fin-den sich weitere Informa-tionen und ein Anmel-dungsformular.

Kinos zeigenSVP-Werbung nichtS i t t e n. – Die Kinos vonSiders, Sitten und Mar-tinach würden die Werbungvon SVP-StaatsratskandidatFranz Ruppen nicht zeigenund das obwohl sie Abendfür Abend Fotos und Wahl-kampfbotschaften von Kan-didatinnen und Kandidatenanderer Parteien problemlosvorführten. Die SVP Unter-wallis beklagte sich gesternin einer Medienmitteilungüber die Ungleichbehand-lung. Die SVP habe dieWerbung via Publicitas ge-bucht und sie auch bereitsbezahlt.

Soap-Starszum Anfassen

C h â t e l. – Im französi-schen Châtel, nur wenigeKilometer von der WalliserGrenze entfernt und Teil desSkigebiets «Portes du So-leil», werden an diesemSamstag gleich mehrereSoap-Stars der Serie «Plusbelle la vie» erwartet. Von10.00 bis 12.00 Uhr werdenElodie Varlet (Estelle),Dounia Coesens (Johanna),Fabienne Carat (Samia) undStéphane Henon (Boher)Autogramme schreiben.«Plus belle la vie» ist einefranzösische Fernsehserie,die im August 2004 starteteund das Äquivalent zur deut-schen Lindenstrasse bildet.

Ehre fürSiderser Fotograf

S i d e r s. – Michel Lonfataus Siders macht Unterwas-ser-Fotografien. Für seinefantastischen Aufnahmenist er im letzten Jahr bereitsvom Festival für Unterwas-serbilder in Neuenburg aus-gezeichnet worden. Wie der«Nouvelliste» in seiner ge-strigen Ausgabe berichtete,ist ein Foto von MichelLonfat nun auch von der re-nommierten Fachwebsiteunderwaterphotopraphy.com zum Unterwasserfoto desJahres gewählt worden. EinStreifzug durch www.mi-chel-lonfat.ch lohnt sich.

Showtimein Collonges

C o l l o n g e s. – Die Un-terwalliser Brassbands sindnational und über die Gren-zen hinaus bekannt. DieFanfare von Collongesspielt an diesem Freitag undSamstag im örtlichen «SallePrafleuri» zwei Konzerte.Beginn ist jeweils um 20.30Uhr. Das Besondere an denMusikantinnen und Musi-kanten aus Collonges ist,dass sie mit zu den erstengehörten, die ihre Konzertemit Choreografien im Stilevon «Military Tattoo» un-termalt haben. Seit demJahr 2007 engagiert dieFanfare de Collonges sogareigens einen professionel-len Choreografen dafür.

Verschiedene SachgeschäfteDie integrierte

MehrjahresplanungDer Grosse Rat behandelt dieintegrierte Mehrjahresplanung2009–2012, indem er einen Be-richt des Staatsrates zur Kennt-nis nimmt. Das 50-seitigeGrundlagenpapier umreisst dieGrundzüge der Regierungspoli-tik. Der Rat nimmt die Planungeinzig zur Kenntnis. Im Ratwird auf die veralteten Kon-junkturvorgaben verwiesen. DieWeltfinanzkrise ist nicht einge-flossen. Die Finanzkommissionvermisst die Folgekosten der Fi-nanzkrise und der Schaffungneuer Posten (Kantonspolizei).

Die Planung wirdbereits aktualisiert

Staatsrat Cina (in Vertretungvon Staatsrat Fournier) erin-nert daran, dass seit der Nieder-schrift des Berichts im Septem-ber 2008 viel geschehen ist. DerStaatsrat hat im November eineArbeitsgruppe eingesetzt, diesich mit den Folgen der Finanz-krise intensiv beschäftigt. Be-reits ist vorgesehen, einen all-fälligen Finanzierungsüber-schuss aus der Rechnung 2008für ein Ankurbelungsprogrammfür die Wirtschaft zu benutzen.

Obst- und Gemüsekul-turen modernisieren

Der Rat behandelt einen Rah-

menkredit für die Umstellungund Modernisierung der Obst-und Gemüsekulturen im Wal-lis. Es geht um einen Beitragvon 10 Mio. Franken für dienächsten fünf Jahre. Mehrfachwird im Rat darauf verwiesen,dass die Pflanzungen an die Er-fordernisse eines konsumen-ten- und naturnahen Angebotesanzupassen sind. Im Rat wirddie Frage aufgeworfen, ob eseinen Sinn macht, diese Mas-snahmen zu fördern, wenn mangleichzeitig sehr viel landwirt-schaftlichen Boden für die 3.Rhonekorrektion verliert. DieCVP Oberwallis verweist aufdie Blauzungenkrankheit. Hierriskiert man, dass die zweiteImpfung zu Lasten der Bauerngeht. Die CSP Oberwallis be-tont die Bedeutung auch dernebenberuflichen Landwirt-schaft für den Tourismus. DieSP-Linksallianz spricht sich fürHochstammkulturen aus, umder Biodiversität im Vogel-schutz einen Dienst zu erwei-sen.

Agrarfreihandelmit Sicherheitslinien

Staatsrat Jean-Michel Cinawill das Wallis als ein Land desMehrwertes im Agrarsektorund der Gastronomie positio-nieren. Der Staatsrat ist gegeneine generelle Liberalisierungdes Agrarmarktes. Für den

Obst- und Gemüsesektor ist dasAbkommen negativ. Hierbraucht es Sicherheitslinien fürdie betroffenen Branchen. Beider Rhonekorrektion muss derErhaltung der landwirtschaftli-chen Böden ein besonderes Au-genmerk geschenkt werden.Der Obst- und Gemüsesektormacht auch aktiv beim Vogel-schutz mit, indem er Nistmög-lichkeiten schafft. Die Umstel-lung auf Biolandbau wird wei-ter gefördert. Auch bei derMilchwirtschaft findet eineRückerstattung der LSVA statt.Dies läuft über Beiträge zurVerbilligung der Milchtrans-porte. Eintreten bleibt unbe-stritten.

Flankierende Mass-nahmen umsetzen

Nach der Abstimmung vomletzten Wochenende stellt sichdie Frage nach der Umsetzungder flankierenden Massnahmen,sagt Doris Schmidhalter Nä-fen (SP Oberwallis). Das Be-schaffungswesen soll entspre-chend ausgestaltet werden, umDumpinglöhne zu verhindern.Das Postulat wird angenom-men. Auch soll mit öffentlichenAufträgen keinerlei Ausbeu-tung gefördert werden. Es gehtum fairen Handel. Dieses Po-stulat wird bekämpft und vomRat mit 82 zu 19 Stimmen (1Enthaltung) abgelehnt. lth

Ein interkantonales SpitalDas Projekt eines interkantonalen Spitals Waadt/Wallis in Renens VD findet breite Unterstützung

Aus dem Walliser Grossen Rat

In Renens im Kanton Waadt soll ein Spital für das Waadtländer und Walliser Chablais entstehen. Kostenpunkt rund 300 Millionen Franken.Fünf bestehende Spitäler in der Region werden geschlossen. Foto wb

Page 17: parlement.vs.ch · 04.02.2009 VOTATIONS CANTONALES 8 FÉVRIER 2009 Le double mandat, un défi. Témoignages POLITIQUE - Dimanche, les Genevois doivent se prononcer sur ce sujet. Trois

PASCAL GUEX

Le Grand Conseil s’apprête à redonnerdes couleurs à nos vergers. Dès au-jourd’hui, le Parlement devrait en effetvoter un crédit-cadre destiné à faciliterla reconversion et la modernisationdes cultures de fruits et légumes. Aprèsavoir déjà consacré 6 millions defrancs dans une opération similaireentre 2005 et 2008, le canton projettecette fois-ci d’investir une enveloppede 10 millions de francs sur les cinqprochains exercices. Un coup depouce bienvenu qui devrait surtoutprofiter aux producteurs de pommeset d’abricots.

Pour coller aux futures conditionsdu marché, le canton préconise ainsid’intervenir sur plusieurs fronts. Ces10 millions dépensés sur cinq ans doi-vent par exemple permettre d’arracher200 hectares de poiriers (sauf Wil-liam’s) et de «vieux» pommiers, Mai-gold et golden surtout. Ceci afin depouvoir favoriser l’implantation decultures nouvelles de pommiers,

d’abricotiers avec un accent mis sur lemarché semi-tardif et tardif (29 ha), decerisiers (19 ha), de myrtilles (2 ha),mais aussi de fraises, de framboises oude légumes sur substrat ou encore deframboises de montagne.

Le credo de Jean-Michel CinaCe crédit-cadre aurait dû être voté

hier déjà. Mais le dépôt d’amende-ments a quelque peu retardé l’accep-tation de ce texte soutenu par l’ensem-

ble des groupes. Au nom des radicaux-libéraux, Willy Giroud a ainsi salué «unvéritable bol d’air qui tombe à pointnommé dans un contexte économiquetendu» qui pourrait décourager nom-bre de producteurs d’investir dans lareconversion de leurs cultures. Sans

parler des craintes que font planer lesaccords bilatéraux. Chef du Départe-ment de l’agriculture, Jean-MichelCina a certes précisé que le gouverne-ment cantonal était opposé à un ac-cord de libre-échange généralisé. «Iln’en reste pas moins que le secteur agri-cole doit bien faire avec».

Le conseiller d’État de Salquenen arappelé la volonté du gouvernement,«de positionner le Valais comme uneterre de plus-value et de gastronomie...»

PASCAL GUEX

C’est un signal fort que les députés va-laisans ont adressé hier à leurs homo-logues vaudois! Le Grand Conseil a eneffet accepté à une écrasante majorité– 103 oui, 2 non et 10 abstentions – laloi d’adhésion à la Convention inter-cantonale sur l’Hôpital Riviera-Cha-blais Vaud-Valais. Mieux, nos parle-mentaires ont choisi de donner leurfeu vert en une seule lecture – par 97oui contre 11 abstentions – sans com-battre l’entrée en matière, ni ouvrir ladiscussion sur l’ensemble du texte!

Un oui de raison!En attendant que les Vaudois don-

nent à leur tour leur aval à cette loid’adhésion – cet objet doit être soumisau vote du Parlement au plus tard le 3mars prochain – le Grand Conseil va-laisan a donc apporté un soutien sanséquivoque au futur Hôpital de Ren-naz. Même le Haut-Valais a manifestéun enthousiasme étonnant, non sansavoir plaidé pour le maintien sanscondition du site de Viège...

En fait, les seules réelles réticencesont curieusement émané des rangs dugroupe démocrate-chrétien du Cen-tre. Pascal Rey, le premier, s’est inter-rogé sur l’ampleur des dépenses liéesà ce projet de site unique. «En 2000, ceprojet avait été devisé à 200 millions.Aujourd’hui, on évoque un montant de300 millions, dont 75 seront à la chargede notre canton.» Au final, le PDC duCentre a tout de même accepté d’en-trer en matière, mais presque deguerre lasse. «Le cœur dit plutôt non,mais la raison dit oui!» Un oui pour-tant finalement refusé par deux élusdu PDC du Centre. Dont Pascal Bridyqui est monté à la tribune pour dres-ser «un triste constat, sans politicaille-rie, ni régionalisme». Pour l’élu savié-san, «cette convention ne correspondpas aux objectifs fixés par le Réseau

Santé Valais... Les prérogatives desdeux Parlements sont confisquées!» LeValais serait donc condamné à direoui amen aux investissements déci-dés du côté de Lausanne, sans droit deveto.

Moins cher que de rénover!Ces attaques ont bien sûr fait réa-

gir Margrit Picon-Furrer – la prési-dente de la Délégation aux affaires ex-térieures qui a dénoncé «des alléga-tions erronées» – mais aussi le conseil-

ler d’État Thomas Burgener. Pour lechef du Département de la santé, il neserait ainsi pas du tout logique quenotre canton puisse faire valoir undroit de veto alors que sa contributionfinancière est largement inférieure àcelle de son voisin. «Celui-ci nous adéjà fait un cadeau: un tiers du pou-voir de décision est en main valaisanne

alors que notre canton ne couvre que25% des coûts.»

Si Thomas Burgener a dit com-prendre la frustration de certains dé-putés de ne pouvoir que dire oui ounon sans proposer quelques retou-ches, il a aussi insisté sur les avantagesdu site unique de Rennaz. «La solu-tion la plus avantageuse tant du pointde vue médico-technique qu’économi-que».

Investir dans du neuf coûteraitainsi moins cher que de devoir réno-

ver les cinq établissements qui serontremplacés par celui de Rennaz. Et puissi cette solution entraînera certes uneréduction du nombre de lits – il n’y enaura plus que 300 au total – et des ef-fectifs, elle se réalisera sans licencie-ments! Thomas Burgener a tenu à ras-surer les députés valaisans sur ce do-maine combien sensible de l’emploi.

En deux étapesThomas Burgener l’a rappelé hier:la réalisation de ce futur Hôpital Ri-viera-Chablais Vaud-Valais s’effec-tuera en deux étapes. Une premièrephase destinée au concours d’archi-tecture (en 2009) et aux études dé-taillées (en 2010) et une secondeconsacrée à la construction propre-ment dite (entre 2011 et 2014). Logi-quement, les députés valaisans ontdonc été appelés hier à se pronon-cer séparément sur ces deux éta-pes. Ainsi après avoir largement ditoui au principe d’adhésion à cetteconvention intercantonale, nos par-lementaires ont également accepté«la décision portant sur le caution-nement de l’État du Valais pour le fi-nancement du concours d’architec-ture et des études détaillées.» Avec107 voix pour, une seule contre etcinq abstentions.

L’aticle 34 de la convention inter-cantonale prévoit en effet de finan-cer le concours, les études et laconstruction avec des empruntsbancaires contractés par le futurétablissement de Rennaz mais ga-rantis par les deux cantons parte-naires, à raison de 75% pour l’Étatde Vaud et de 25% pour le Valais.Concrètement, notre canton vaainsi devoir garantir à hauteur de5,375 millions de francs une pre-mière phase devisée à 21,5 millionsde francs. Dans son message, leConseil d’État a cependant bien sti-pulé que ces montants prévision-nels se basent sur les prix 2007, «etne comprennent donc ni les haus-ses légales, ni les intérêts intercalai-res qui courront jusqu’en 2015».Dont acte! PG

Le Nouvelliste PARLEMENT 3130 PARLEMENT Mercredi 11 février 2009sb - gb

GRANDCONSEILFévrier 2009D

OSS

IER

LA QUESTION VACHE À...

GABRIEL LUISIERDÉPUTÉ PDC DU BAS

«Ce n’est pas de l’acharnement.C’est simplement un constat. Jeconstate sur la base de docu-ments que la décision claire duGrand Conseil n’a pas été respec-tée. Le Parlement a en effet de-mandé au Département de Jean-Michel Cina de faire des proposi-tions législatives pour limiter lesrésidences secondaires. Cela n’apas été fait.

Jean-Michel Cina se présentecomme celui qui limite laconstruction de résidences se-condaires en Valais. En réalité, iln’a rien fait pour cela, à part pro-duire une fiche du plan directeurcantonal, la D 1.3, qui est d’ail-leurs illégale.» JYG

LIMITATION DES RÉSIDENCESSECONDAIRES

Mise en œuvre reportéeEn février 2007, le Grand Conseil acceptaitune motion urgente soutenue par les grou-pes PDC du Bas et du Centre et déposéepar le député Gabriel Luisier demandant«au Conseil d’Etat de présenter les modifi-cations de la législation dans le but de for-tement limiter les résidences secondairesen dehors des zones Lex Koller».

Selon le règlement, le Conseil d’Etat avaitdeux ans pour mettre en œuvre cette de-mande. Un délai qui échoit ce mois-ci. Hier,l’Exécutif cantonal a demandé une prolon-gation de ce délai jusqu’au mois de sep-tembre prochain en évoquant «une ana-lyse difficile de la constitutionnalité de lamodification légale» proposée. La de-mande de report a été acceptée par le Par-lement, par 94 voix à 7, non sans que Ga-briel Luisier ait dénoncé «l’incurie» danslaquelle se trouve, selon lui, le Départe-ment de Jean-Michel Cina.

COMMANDES PUBLIQUES

Pour des achatsétatiques durablesLes socialistes haut-valaisans ont réussi àfaire passer un postulat demandant auConseil d’Etat «de sensibiliser l’adminis-tration publique sur les possibilitésd’achats durables sur les plans social, éco-logique et économique».

Les deux auteurs du texte, German Eyer etDoris Schmidhalter-Näfen, ont eu la bonneidée de montrer que les entreprises d’iciont également intérêt à cette manière defaire. «Les entreprises suisses doivent res-pecter des obligations de droit du travailqui renchérissent leurs produits. Il n’estpas admissible que les pouvoirs publicsachètent ces produits meilleur marché làoù ils sont fabriqués en violation des droitshumains.» Un argument qui a fait moucheapparemment, puisque personne n’acontesté la pertinence de l’intervention so-cialiste.

PROMOTION TOURISTIQUE

Les Valaisansen ambassadeursLes députés de l’Alliance de gauche Fran-cine Zufferey Molina et Pascal Nicolo ontdemandé, à travers un postulat, «que lecanton mette sur pied un week-end «Va-lais découverte» à l’intention des habi-tants du Valais. Pour une modique sommeou gratuitement, les indigènes auraient lapossibilité de se rendre dans les hautslieux touristiques de notre canton.» Le butde cette opération est de transformer lesValaisans en ambassadeurs de leur can-ton, tout en faisant une fleur aux famillesau revenu modeste.Le Conseil d’Etat a estimé cette idée «per-tinente», mais l’a tout de même refusée enestimant que sa mise sur pied, «relève del’initiative privée». Le Grand Conseil l’asuivi dans ce refus par 86 non contre 21 oui.

DROIT COMMERCIAL AMÉRICAIN

Le cadeau d’EdmondPerruchoudLe député Edmond Perruchoud, par ail-leurs avocat-notaire et chargé d’enseigne-ment à l’Université de Genève, a offert hierà ses collègues son dernier ouvrage, inti-tulé «Introduction au droit commercial desEtats-Unis.»

Dans son livre, après 278 pages, l’élu écrit:«Notre étude, fort sommaire, sur le droitcommercial des Etats-Unis est dépourvued’ambition quelconque.» Si c’est lui qui ledit... JEAN-YVES GABBUD

AUJOURD’HUIAu menu du Grand Conseil aujourd’hui: laloi sur le cycle d’orientation, les mesuresde sauvetage des caisses de pension del’Etat, le soutien à la fusion des communesde Nax, Vernamiège et Mase.

«Nous voulons positionnerle Valais comme une terre deplus-value et de gastronomie...»JEAN-MICHEL CINAPRÉSIDENT DU GOUVERNEMENT VALAISAN

«Cette convention ne corres-pond pas aux objectifs du RSV...Les prérogatives des deux Parle-ments sont confisquées»PASCAL BRIDY

DÉPUTÉ DU PARTI DÉMOCRATE-CHRÉTIEN DU CENTRE

«Un tiers du pouvoir de décisionest en main valaisanne alors quenotre canton ne couvre que25% des coûts» THOMAS BURGENER

CONSEILLER D’ÉTAT ET CHEF DU DÉPARTEMENT DE LA SANTÉ

ACHARNEMENT CONTRE JEAN-MICHEL CINA

Le député PDC Gabriel Luisier a dénoncé hier «l’incurie» régnantdans le Département du conseiller d’Etat et candidat PDC Jean-Michel Cina. N’est-ce pas là faire preuve d’acharnement en cettepériode de campagne électorale?

L’HÔPITAL DE RENNAZ FAIT UN TABAC

Les députés valaisans ont montré la voie à suivre à leurshomologues vaudois. Hier, ils ont accepté à une écrasante majoritéla loi d’adhésion à la Convention intercantonale sur l’hôpital Riviera-Chablais Vaud-Valais qui devrait coûter près de 300 millions...

DIX MILLIONS POUR DYNAMISER NOS VERGERS

Ce n’est qu’une question d’heures! Provisoirement «gelé» par unamendement de la gauche, le crédit-cadre destiné à financer la re-conversion et la modernisation des cultures de fruits et légumesdevrait passer la rampe du Parlement. Sans coup férir.

UNE PLANIFICATION FINANCIÈRE QUI TOMBE MAL

Le Conseil d’Etat a présenté au Parlement une planification finan-cière pour les années 2009 à 2012. Le projet ne tient pas comptedes conséquences de la crise financière, ni des grosses dépensesdéjà prévues, comme le plan de sauvetage des caisses de pension...

Vous avez évo-qué «l’incurie»régnant dansles services deJean-MichelCina. Ne faites-vous paspreuved’acharnementà sonencontre?

PARLEMENTAIREZI GAG

JEAN-YVES GABBUD

Le Conseil d’Etat a présenté au Parlementun document intitulé «Planification inté-grée pluriannuelle 2009-2012». Il s’agitd’une sorte de budget succinct pour lesquatre années à venir.

Il laisse imaginer que l’Etat pourraitboucler ses comptes dans les chiffres noirsdurant cette période.

L’Exécutif cantonal prévoit que lescharges d’exploitation de l’Etat passerontde 2415,1 millions en 2009 à 2662,8 mil-lions en 2012. La hausse annuelle seraitalors de 3,4%.

Le Conseil d’Etat constate que «cetteaugmentation moyenne est nettementmoins importante que celles enregistréespar le passé.» Pour arriver à cette progres-sion relativement modérée, il faudra tou-tefois «réaliser d’importants efforts d’éco-nomies dans de nombreux services». Ceséconomies devraient frapper en prioritéles subventions. En réalité, il est déjà pré-visible que les dépenses de l’Etat progres-

sent plus vite encore que ce qui est prévudans la planification, puisque cette der-nière ne tient pas compte ni de l’augmen-tation des effectifs de la police cantonaleni des effets de la recapitalisation des cais-ses de pension de la fonction publique.

Les investissements nets pour la pé-riode 2010-2012 sont prévus à hauteur de210 millions par an.

Du côté des rentrées, le Conseil d’Etat,qui a finalisé sa planification en novembredernier, a été assez optimiste, en pré-voyant une croissance annuelle moyennede 4,1% des entrées fiscales et une haussede 17 millions des redevances hydrauli-ques.

La commission des finances estimeque la planification, qui ne tient pascompte des effets de la crise financière, estdevenue une «déclaration d’intentionsquelque peu désuète».

En d’autres termes, le Conseil d’Etatdevra revoir sa copie, en tenant compte del’évolution de la situation économique.

AVENIR DES FINANCES CANTONALES

Un optimisme d’avant-crise

Futur hôpital de Rennaz,nous voilà!LARGE SOUTIEN� C’est à une écrasante majorité et en une seule lecture quele Parlement valaisan a accepté hier d’adhérer au projet de l’Hôpital Riviera-Chablais Vaud-Valais. Coût de cette participation: plus de 70 millions de francs.

Le groupe PS/AdG, par le dé-puté suppléant Didier Fournier(photo), a présenté hier sesidées pour relancer l’économiecantonale. Le premier pointconsiste à «avancer, accélérercertains investissements»,comme l’assainissement éner-gétique des bâtiments, parexemple.

Le second élément vise à«renforcer le pouvoir d’achatdes consommateurs», par la

hausse des salaires de la fonction publique et «l’octroid’un crédit fiscal identique pour tous les contribua-bles.»

Cette idée a été combattue par la droite, notam-ment par le PDC Philippe Es-Borrat et le radical Jac-ques-Roland Coudray. Ce dernier refuse qu’unehausse de salaire ne bénéficie qu’aux seuls fonction-naires qu’il qualifie de «catégorie de privilégiés» et quine représentent que 8% des salariés du canton.

La motion socialiste a été refusée par 85 voix contre 23. JYG

RELANCE ÉCONOMIQUE

Plan socialiste rejeté

L’arboriculture valaisannedoit donc encore patienterquelques heures avant de sevoir offrir officiellement unbon bol d’air à 10 millions defrancs. Le temps pour lacommission de l’agriculture,du tourisme et de l’environ-nement de plancher surl’amendement déposé par legroupe PS/AdG et aux dépu-tés de se prononcer sur cetteproposition qui réclame quece crédit-cadre soit lié «à l’in-citation de planter 10 000 ar-bres à haut jet». Hier àl’heure du débat d’entrée enmatière, Marcelle MonnetTerrettaz est montée au cré-neau pour défendre la causede ces arbres sauvages oufruitiers à planter sur desparcelles publiques et pri-vées, «selon une vision d’en-semble coordonnée par lescommunes et par les servi-ces de l’État.»

Si la députée socialiste s’estdéclarée enthousiaste àl’idée de soutenir ce crédit,elle a aussi dit sa tristesse devoir le paysage de plainechanger irrémédiablement.«Des rangées de très petitsarbres remplacent les arbresfruitiers d’avant. De nom-breux oiseaux ne trouventplus d’endroit pour nicher etla biodiversité s’appauvrit».D’où l’idée du groupePS/ADG de demander laplantation d’arbres à haut jetqui, aux yeux des élus de gau-che, amélioreraient le pay-sage et offriraient un refugepour les oiseaux. De plus, cesbois assurant des fonctionsde purification de l’air, del’eau et du sol, «leur présenceaugmenterait aussi la rugo-sité du paysage. C’est doncun moyen de lutte efficacecontre le vent et l’érosion dessols.» PG

La gauche veutdes arbres à haut jet

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LE N

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Des millions pour redonnerdes couleurs à nos vergersCRÉDIT-CADRE�Le canton devraitpouvoir injecter 10 millions de francs cescinq prochaines annéesdans la reconversion etla modernisation descultures de fruits et légumes.

La décision définitive a été ajournée pour permettre le traitement d’amendements. Qu’importe: on ne voit pascomment le Grand Conseil pourrait ne pas attribuer 10 millions de francs pour reconvertir le verger valaisan, laculture des abricots en tête. HOFMANN

L'emplacement du futur Hôpital Rivieria-Chablais Vaud-Valais se situe en bordure de l'autoroute A9 (à droite), à la hauteur de l'échangeur de Rennaz. LE NOUVELLISTE

BIT

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Page 18: parlement.vs.ch · 04.02.2009 VOTATIONS CANTONALES 8 FÉVRIER 2009 Le double mandat, un défi. Témoignages POLITIQUE - Dimanche, les Genevois doivent se prononcer sur ce sujet. Trois

PASCAL GUEX

Le Grand Conseil s’apprête à redonnerdes couleurs à nos vergers. Dès au-jourd’hui, le Parlement devrait en effetvoter un crédit-cadre destiné à faciliterla reconversion et la modernisationdes cultures de fruits et légumes. Aprèsavoir déjà consacré 6 millions defrancs dans une opération similaireentre 2005 et 2008, le canton projettecette fois-ci d’investir une enveloppede 10 millions de francs sur les cinqprochains exercices. Un coup depouce bienvenu qui devrait surtoutprofiter aux producteurs de pommeset d’abricots.

Pour coller aux futures conditionsdu marché, le canton préconise ainsid’intervenir sur plusieurs fronts. Ces10 millions dépensés sur cinq ans doi-vent par exemple permettre d’arracher200 hectares de poiriers (sauf Wil-liam’s) et de «vieux» pommiers, Mai-gold et golden surtout. Ceci afin depouvoir favoriser l’implantation decultures nouvelles de pommiers,

d’abricotiers avec un accent mis sur lemarché semi-tardif et tardif (29 ha), decerisiers (19 ha), de myrtilles (2 ha),mais aussi de fraises, de framboises oude légumes sur substrat ou encore deframboises de montagne.

Le credo de Jean-Michel CinaCe crédit-cadre aurait dû être voté

hier déjà. Mais le dépôt d’amende-ments a quelque peu retardé l’accep-tation de ce texte soutenu par l’ensem-

ble des groupes. Au nom des radicaux-libéraux, Willy Giroud a ainsi salué «unvéritable bol d’air qui tombe à pointnommé dans un contexte économiquetendu» qui pourrait décourager nom-bre de producteurs d’investir dans lareconversion de leurs cultures. Sans

parler des craintes que font planer lesaccords bilatéraux. Chef du Départe-ment de l’agriculture, Jean-MichelCina a certes précisé que le gouverne-ment cantonal était opposé à un ac-cord de libre-échange généralisé. «Iln’en reste pas moins que le secteur agri-cole doit bien faire avec».

Le conseiller d’État de Salquenen arappelé la volonté du gouvernement,«de positionner le Valais comme uneterre de plus-value et de gastronomie...»

PASCAL GUEX

C’est un signal fort que les députés va-laisans ont adressé hier à leurs homo-logues vaudois! Le Grand Conseil a eneffet accepté à une écrasante majorité– 103 oui, 2 non et 10 abstentions – laloi d’adhésion à la Convention inter-cantonale sur l’Hôpital Riviera-Cha-blais Vaud-Valais. Mieux, nos parle-mentaires ont choisi de donner leurfeu vert en une seule lecture – par 97oui contre 11 abstentions – sans com-battre l’entrée en matière, ni ouvrir ladiscussion sur l’ensemble du texte!

Un oui de raison!En attendant que les Vaudois don-

nent à leur tour leur aval à cette loid’adhésion – cet objet doit être soumisau vote du Parlement au plus tard le 3mars prochain – le Grand Conseil va-laisan a donc apporté un soutien sanséquivoque au futur Hôpital de Ren-naz. Même le Haut-Valais a manifestéun enthousiasme étonnant, non sansavoir plaidé pour le maintien sanscondition du site de Viège...

En fait, les seules réelles réticencesont curieusement émané des rangs dugroupe démocrate-chrétien du Cen-tre. Pascal Rey, le premier, s’est inter-rogé sur l’ampleur des dépenses liéesà ce projet de site unique. «En 2000, ceprojet avait été devisé à 200 millions.Aujourd’hui, on évoque un montant de300 millions, dont 75 seront à la chargede notre canton.» Au final, le PDC duCentre a tout de même accepté d’en-trer en matière, mais presque deguerre lasse. «Le cœur dit plutôt non,mais la raison dit oui!» Un oui pour-tant finalement refusé par deux élusdu PDC du Centre. Dont Pascal Bridyqui est monté à la tribune pour dres-ser «un triste constat, sans politicaille-rie, ni régionalisme». Pour l’élu savié-san, «cette convention ne correspondpas aux objectifs fixés par le Réseau

Santé Valais... Les prérogatives desdeux Parlements sont confisquées!» LeValais serait donc condamné à direoui amen aux investissements déci-dés du côté de Lausanne, sans droit deveto.

Moins cher que de rénover!Ces attaques ont bien sûr fait réa-

gir Margrit Picon-Furrer – la prési-dente de la Délégation aux affaires ex-térieures qui a dénoncé «des alléga-tions erronées» – mais aussi le conseil-

ler d’État Thomas Burgener. Pour lechef du Département de la santé, il neserait ainsi pas du tout logique quenotre canton puisse faire valoir undroit de veto alors que sa contributionfinancière est largement inférieure àcelle de son voisin. «Celui-ci nous adéjà fait un cadeau: un tiers du pou-voir de décision est en main valaisanne

alors que notre canton ne couvre que25% des coûts.»

Si Thomas Burgener a dit com-prendre la frustration de certains dé-putés de ne pouvoir que dire oui ounon sans proposer quelques retou-ches, il a aussi insisté sur les avantagesdu site unique de Rennaz. «La solu-tion la plus avantageuse tant du pointde vue médico-technique qu’économi-que».

Investir dans du neuf coûteraitainsi moins cher que de devoir réno-

ver les cinq établissements qui serontremplacés par celui de Rennaz. Et puissi cette solution entraînera certes uneréduction du nombre de lits – il n’y enaura plus que 300 au total – et des ef-fectifs, elle se réalisera sans licencie-ments! Thomas Burgener a tenu à ras-surer les députés valaisans sur ce do-maine combien sensible de l’emploi.

En deux étapesThomas Burgener l’a rappelé hier:la réalisation de ce futur Hôpital Ri-viera-Chablais Vaud-Valais s’effec-tuera en deux étapes. Une premièrephase destinée au concours d’archi-tecture (en 2009) et aux études dé-taillées (en 2010) et une secondeconsacrée à la construction propre-ment dite (entre 2011 et 2014). Logi-quement, les députés valaisans ontdonc été appelés hier à se pronon-cer séparément sur ces deux éta-pes. Ainsi après avoir largement ditoui au principe d’adhésion à cetteconvention intercantonale, nos par-lementaires ont également accepté«la décision portant sur le caution-nement de l’État du Valais pour le fi-nancement du concours d’architec-ture et des études détaillées.» Avec107 voix pour, une seule contre etcinq abstentions.

L’aticle 34 de la convention inter-cantonale prévoit en effet de finan-cer le concours, les études et laconstruction avec des empruntsbancaires contractés par le futurétablissement de Rennaz mais ga-rantis par les deux cantons parte-naires, à raison de 75% pour l’Étatde Vaud et de 25% pour le Valais.Concrètement, notre canton vaainsi devoir garantir à hauteur de5,375 millions de francs une pre-mière phase devisée à 21,5 millionsde francs. Dans son message, leConseil d’État a cependant bien sti-pulé que ces montants prévision-nels se basent sur les prix 2007, «etne comprennent donc ni les haus-ses légales, ni les intérêts intercalai-res qui courront jusqu’en 2015».Dont acte! PG

Le Nouvelliste PARLEMENT 3130 PARLEMENT Mercredi 11 février 2009sb - gb

GRANDCONSEILFévrier 2009D

OSS

IER

LA QUESTION VACHE À...

GABRIEL LUISIERDÉPUTÉ PDC DU BAS

«Ce n’est pas de l’acharnement.C’est simplement un constat. Jeconstate sur la base de docu-ments que la décision claire duGrand Conseil n’a pas été respec-tée. Le Parlement a en effet de-mandé au Département de Jean-Michel Cina de faire des proposi-tions législatives pour limiter lesrésidences secondaires. Cela n’apas été fait.

Jean-Michel Cina se présentecomme celui qui limite laconstruction de résidences se-condaires en Valais. En réalité, iln’a rien fait pour cela, à part pro-duire une fiche du plan directeurcantonal, la D 1.3, qui est d’ail-leurs illégale.» JYG

LIMITATION DES RÉSIDENCESSECONDAIRES

Mise en œuvre reportéeEn février 2007, le Grand Conseil acceptaitune motion urgente soutenue par les grou-pes PDC du Bas et du Centre et déposéepar le député Gabriel Luisier demandant«au Conseil d’Etat de présenter les modifi-cations de la législation dans le but de for-tement limiter les résidences secondairesen dehors des zones Lex Koller».

Selon le règlement, le Conseil d’Etat avaitdeux ans pour mettre en œuvre cette de-mande. Un délai qui échoit ce mois-ci. Hier,l’Exécutif cantonal a demandé une prolon-gation de ce délai jusqu’au mois de sep-tembre prochain en évoquant «une ana-lyse difficile de la constitutionnalité de lamodification légale» proposée. La de-mande de report a été acceptée par le Par-lement, par 94 voix à 7, non sans que Ga-briel Luisier ait dénoncé «l’incurie» danslaquelle se trouve, selon lui, le Départe-ment de Jean-Michel Cina.

COMMANDES PUBLIQUES

Pour des achatsétatiques durablesLes socialistes haut-valaisans ont réussi àfaire passer un postulat demandant auConseil d’Etat «de sensibiliser l’adminis-tration publique sur les possibilitésd’achats durables sur les plans social, éco-logique et économique».

Les deux auteurs du texte, German Eyer etDoris Schmidhalter-Näfen, ont eu la bonneidée de montrer que les entreprises d’iciont également intérêt à cette manière defaire. «Les entreprises suisses doivent res-pecter des obligations de droit du travailqui renchérissent leurs produits. Il n’estpas admissible que les pouvoirs publicsachètent ces produits meilleur marché làoù ils sont fabriqués en violation des droitshumains.» Un argument qui a fait moucheapparemment, puisque personne n’acontesté la pertinence de l’intervention so-cialiste.

PROMOTION TOURISTIQUE

Les Valaisansen ambassadeursLes députés de l’Alliance de gauche Fran-cine Zufferey Molina et Pascal Nicolo ontdemandé, à travers un postulat, «que lecanton mette sur pied un week-end «Va-lais découverte» à l’intention des habi-tants du Valais. Pour une modique sommeou gratuitement, les indigènes auraient lapossibilité de se rendre dans les hautslieux touristiques de notre canton.» Le butde cette opération est de transformer lesValaisans en ambassadeurs de leur can-ton, tout en faisant une fleur aux famillesau revenu modeste.Le Conseil d’Etat a estimé cette idée «per-tinente», mais l’a tout de même refusée enestimant que sa mise sur pied, «relève del’initiative privée». Le Grand Conseil l’asuivi dans ce refus par 86 non contre 21 oui.

DROIT COMMERCIAL AMÉRICAIN

Le cadeau d’EdmondPerruchoudLe député Edmond Perruchoud, par ail-leurs avocat-notaire et chargé d’enseigne-ment à l’Université de Genève, a offert hierà ses collègues son dernier ouvrage, inti-tulé «Introduction au droit commercial desEtats-Unis.»

Dans son livre, après 278 pages, l’élu écrit:«Notre étude, fort sommaire, sur le droitcommercial des Etats-Unis est dépourvued’ambition quelconque.» Si c’est lui qui ledit... JEAN-YVES GABBUD

AUJOURD’HUIAu menu du Grand Conseil aujourd’hui: laloi sur le cycle d’orientation, les mesuresde sauvetage des caisses de pension del’Etat, le soutien à la fusion des communesde Nax, Vernamiège et Mase.

«Nous voulons positionnerle Valais comme une terre deplus-value et de gastronomie...»JEAN-MICHEL CINAPRÉSIDENT DU GOUVERNEMENT VALAISAN

«Cette convention ne corres-pond pas aux objectifs du RSV...Les prérogatives des deux Parle-ments sont confisquées»PASCAL BRIDY

DÉPUTÉ DU PARTI DÉMOCRATE-CHRÉTIEN DU CENTRE

«Un tiers du pouvoir de décisionest en main valaisanne alors quenotre canton ne couvre que25% des coûts» THOMAS BURGENER

CONSEILLER D’ÉTAT ET CHEF DU DÉPARTEMENT DE LA SANTÉ

ACHARNEMENT CONTRE JEAN-MICHEL CINA

Le député PDC Gabriel Luisier a dénoncé hier «l’incurie» régnantdans le Département du conseiller d’Etat et candidat PDC Jean-Michel Cina. N’est-ce pas là faire preuve d’acharnement en cettepériode de campagne électorale?

L’HÔPITAL DE RENNAZ FAIT UN TABAC

Les députés valaisans ont montré la voie à suivre à leurshomologues vaudois. Hier, ils ont accepté à une écrasante majoritéla loi d’adhésion à la Convention intercantonale sur l’hôpital Riviera-Chablais Vaud-Valais qui devrait coûter près de 300 millions...

DIX MILLIONS POUR DYNAMISER NOS VERGERS

Ce n’est qu’une question d’heures! Provisoirement «gelé» par unamendement de la gauche, le crédit-cadre destiné à financer la re-conversion et la modernisation des cultures de fruits et légumesdevrait passer la rampe du Parlement. Sans coup férir.

UNE PLANIFICATION FINANCIÈRE QUI TOMBE MAL

Le Conseil d’Etat a présenté au Parlement une planification finan-cière pour les années 2009 à 2012. Le projet ne tient pas comptedes conséquences de la crise financière, ni des grosses dépensesdéjà prévues, comme le plan de sauvetage des caisses de pension...

Vous avez évo-qué «l’incurie»régnant dansles services deJean-MichelCina. Ne faites-vous paspreuved’acharnementà sonencontre?

PARLEMENTAIREZI GAG

JEAN-YVES GABBUD

Le Conseil d’Etat a présenté au Parlementun document intitulé «Planification inté-grée pluriannuelle 2009-2012». Il s’agitd’une sorte de budget succinct pour lesquatre années à venir.

Il laisse imaginer que l’Etat pourraitboucler ses comptes dans les chiffres noirsdurant cette période.

L’Exécutif cantonal prévoit que lescharges d’exploitation de l’Etat passerontde 2415,1 millions en 2009 à 2662,8 mil-lions en 2012. La hausse annuelle seraitalors de 3,4%.

Le Conseil d’Etat constate que «cetteaugmentation moyenne est nettementmoins importante que celles enregistréespar le passé.» Pour arriver à cette progres-sion relativement modérée, il faudra tou-tefois «réaliser d’importants efforts d’éco-nomies dans de nombreux services». Ceséconomies devraient frapper en prioritéles subventions. En réalité, il est déjà pré-visible que les dépenses de l’Etat progres-

sent plus vite encore que ce qui est prévudans la planification, puisque cette der-nière ne tient pas compte ni de l’augmen-tation des effectifs de la police cantonaleni des effets de la recapitalisation des cais-ses de pension de la fonction publique.

Les investissements nets pour la pé-riode 2010-2012 sont prévus à hauteur de210 millions par an.

Du côté des rentrées, le Conseil d’Etat,qui a finalisé sa planification en novembredernier, a été assez optimiste, en pré-voyant une croissance annuelle moyennede 4,1% des entrées fiscales et une haussede 17 millions des redevances hydrauli-ques.

La commission des finances estimeque la planification, qui ne tient pascompte des effets de la crise financière, estdevenue une «déclaration d’intentionsquelque peu désuète».

En d’autres termes, le Conseil d’Etatdevra revoir sa copie, en tenant compte del’évolution de la situation économique.

AVENIR DES FINANCES CANTONALES

Un optimisme d’avant-crise

Futur hôpital de Rennaz,nous voilà!LARGE SOUTIEN� C’est à une écrasante majorité et en une seule lecture quele Parlement valaisan a accepté hier d’adhérer au projet de l’Hôpital Riviera-Chablais Vaud-Valais. Coût de cette participation: plus de 70 millions de francs.

Le groupe PS/AdG, par le dé-puté suppléant Didier Fournier(photo), a présenté hier sesidées pour relancer l’économiecantonale. Le premier pointconsiste à «avancer, accélérercertains investissements»,comme l’assainissement éner-gétique des bâtiments, parexemple.

Le second élément vise à«renforcer le pouvoir d’achatdes consommateurs», par la

hausse des salaires de la fonction publique et «l’octroid’un crédit fiscal identique pour tous les contribua-bles.»

Cette idée a été combattue par la droite, notam-ment par le PDC Philippe Es-Borrat et le radical Jac-ques-Roland Coudray. Ce dernier refuse qu’unehausse de salaire ne bénéficie qu’aux seuls fonction-naires qu’il qualifie de «catégorie de privilégiés» et quine représentent que 8% des salariés du canton.

La motion socialiste a été refusée par 85 voix contre 23. JYG

RELANCE ÉCONOMIQUE

Plan socialiste rejeté

L’arboriculture valaisannedoit donc encore patienterquelques heures avant de sevoir offrir officiellement unbon bol d’air à 10 millions defrancs. Le temps pour lacommission de l’agriculture,du tourisme et de l’environ-nement de plancher surl’amendement déposé par legroupe PS/AdG et aux dépu-tés de se prononcer sur cetteproposition qui réclame quece crédit-cadre soit lié «à l’in-citation de planter 10 000 ar-bres à haut jet». Hier àl’heure du débat d’entrée enmatière, Marcelle MonnetTerrettaz est montée au cré-neau pour défendre la causede ces arbres sauvages oufruitiers à planter sur desparcelles publiques et pri-vées, «selon une vision d’en-semble coordonnée par lescommunes et par les servi-ces de l’État.»

Si la députée socialiste s’estdéclarée enthousiaste àl’idée de soutenir ce crédit,elle a aussi dit sa tristesse devoir le paysage de plainechanger irrémédiablement.«Des rangées de très petitsarbres remplacent les arbresfruitiers d’avant. De nom-breux oiseaux ne trouventplus d’endroit pour nicher etla biodiversité s’appauvrit».D’où l’idée du groupePS/ADG de demander laplantation d’arbres à haut jetqui, aux yeux des élus de gau-che, amélioreraient le pay-sage et offriraient un refugepour les oiseaux. De plus, cesbois assurant des fonctionsde purification de l’air, del’eau et du sol, «leur présenceaugmenterait aussi la rugo-sité du paysage. C’est doncun moyen de lutte efficacecontre le vent et l’érosion dessols.» PG

La gauche veutdes arbres à haut jet

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Des millions pour redonnerdes couleurs à nos vergersCRÉDIT-CADRE�Le canton devraitpouvoir injecter 10 millions de francs cescinq prochaines annéesdans la reconversion etla modernisation descultures de fruits et légumes.

La décision définitive a été ajournée pour permettre le traitement d’amendements. Qu’importe: on ne voit pascomment le Grand Conseil pourrait ne pas attribuer 10 millions de francs pour reconvertir le verger valaisan, laculture des abricots en tête. HOFMANN

L'emplacement du futur Hôpital Rivieria-Chablais Vaud-Valais se situe en bordure de l'autoroute A9 (à droite), à la hauteur de l'échangeur de Rennaz. LE NOUVELLISTE

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Page 19: parlement.vs.ch · 04.02.2009 VOTATIONS CANTONALES 8 FÉVRIER 2009 Le double mandat, un défi. Témoignages POLITIQUE - Dimanche, les Genevois doivent se prononcer sur ce sujet. Trois

JEAN-YVES GABBUD

Sept rabais fiscaux en cinq ans n’ont apparem-ment pas suffi aux députés. Le sujet est revenuà plusieurs reprises hier sur la table du GrandConseil, avec plusieurs propositions d’allége-ments.

Frais de garde et garde sans frais

La députée socialiste Claudine Oggier a dé-posé un postulat assez original dans lequel elledit: «A l’instar des déductions fiscales admisespour la garde d’enfants par une garderie et cejusqu’à l’âge d’entrée à l’école, nous demandonsau Conseil d’Etat d’examiner la possibilité d’unforfait déductible pour les cas où les parents quiexercent la garde d’enfants de manière privée.»

Selon l’Exécutif cantonal, une telle modifi-cation de la loi fiscale coûterait entre 6 et 8 mil-lions par an à la caisse cantonale et autant pourcelles des communes. De plus, la proposition«ne respecte pas le principe de l’égalité de traite-ment», puisque, par définition, les parents gar-dant eux-mêmes leurs enfants n’ont pas à sup-porter de frais réels.» Le postulat n’en a pasmoins été accepté par le Conseil d’Etat et leParlement et sera analysé lors d’une prochainerévision de la loi fiscale. Claudine Oggier a pré-cisé que d’ici là elle allait affiner sa demandeafin de tenir compte, notamment, du rôle desgrands-parents dans la garde des enfants.

L’inflation pourrait être mieux compensée

Actuellement, l’inflation n’est compenséesur le plan fiscal que lorsque l’indice du coût dela vie a progressé de 10%. C’est trop lent auxyeux du radical haut-valaisan Mathias Eggel,car pendant de nombreuses années les contri-buables paient trop d’impôts. Il a demandé quela correction se fasse chaque année.

Le Conseil d’Etat estime que cela serait tropcompliqué pour l’administration. Il proposepar contre «de baisser le taux actuel de l’évolu-tion de l’indice des prix à la consommation de10% à 5%.»

Cette modification devra, elle aussi, encoreêtre étudiée lors d’une future révision de la loifiscale, mais la tendance semble donnée.

La valeur locative ne sera pas revue

Le groupe PDC du Centre a eu moins dechance. Par Daniel Porcellana et Sébastien

Roh, il a mis sur la table du Grand Conseil unemotion par laquelle il souhaitait que l’on déter-mine le taux d’imposition d’un ménage sanstenir compte de la valeur locative de son loge-ment. Par contre, cette valeur locative «seraitensuite ajoutée aux autres revenus lors de l’ap-plication du taux.» Cette manière de calculeraurait permis une importante baisse de lacharge fiscale des familles valaisannes. LeConseil d’Etat a refusé cette idée. Il a notam-

ment déclaré: «Avec une imposition de la valeurlocative aux 60% du montant du loyer payé pardes tiers pour un logement analogue, le législa-teur valaisan a été à la limite de ce que le Tribu-nal fédéral accepte avant que cette diminutionforfaitaire soit contraire au principe d’égalité detraitement.» Cet argument juridique a appa-remment convaincu les postulants qui n’ontpas demandé le vote. Leur postulat a ainsi étérejeté sans suite.

PASCAL GUEX

Le cycle d’orientation valai-san peut entamer sa révolu-tion. Par 93 oui, 3 non et 20abstentions, le Parlement va-laisan a en effet adopté hier –en première lecture – unenouvelle loi qui consacre unsystème cantonal unique: ce-lui des niveaux.

Ce vote historique enté-rine ainsi la fin de l’organisa-tion par sections, encore envigueur dans neuf des qua-rante cycles d’orientation va-laisans. Ceci au grand damd’une partie de la députationhaut-valaisanne. Au nom desjaunes du Haut.

� Baroud d’honneurMaria Oester-Amman a

ainsi livré un baroud d’hon-neur pathétique contre cetteorganisation unique. «Lesjaunes ne sont pas opposés ausystème à niveaux. Nous vou-lons juste laisser la liberté dechoix aux cycles d’orienta-tion...»

� Maintien des cycles...Les chrétiens-sociaux

avaient ainsi choisi de dépo-ser un amendement récla-mant que le CO puisse êtreorganisé aussi bien en clas-ses hétérogènes (système àniveaux) qu’en classes ho-mogènes (système à sec-tions). Mais cette tentatives’est avérée tout aussi vainepuisque cette proposition aété balayée par 102 voixcontre 14.

C’est donc la voie d’unsystème cantonal unique,âprement défendu par lacommission de l’éducationet son président Laurent Lé-ger, que le Parlement a choisid’emprunter. Pour le plusgrand soulagement duconseiller d’Etat ClaudeRoch. «Le système à niveauxest peut-être plus astreignantpour les directions et pluscontraignant pour les ensei-gnants, mais il offre plus desouplesse et de flexibilité auxélèves...»

Cette pierre angulaire dunouveau cycle d’orientationposée, le Grand Conseil s’est

activé à peaufiner ce textetandis que Claude Roch a pus’employer à rassurer les dé-putés des vallées latérales.«Nous nous engageons à pri-vilégier la proximité et donc àmaintenir tous les cycles,même les plus petits.»

� Durcissement desexigences confirmé

Des établissements quivont bien sûr continuer denoter leurs élèves, mais selondes critères revus à la hausse.Par 75 voix contre 21 et 1 abs-tention, le Parlement a en ef-fet écarté un amendementdu PDC du Centre qui récla-

mait le statu quo. A savoirune moyenne générale de 4pour accéder aux écoles pré-paratoires à la maturité gym-nasiale.

C’est donc la propositionde la commission de l’éduca-tion – inscrivant dans la loiune moyenne générale mini-male de 4,5 pour obtenir lefeu vert – qui entre en vi-gueur.

Avec l’espoir émis hierpar Laurent Léger de voir cedurcissement des exigencescontribuer à faire diminuersensiblement le taux d’échec(20%) enregistré en premièreannée de collège.

� La 4e CO à la trappe!Les élèves en difficulté ne

pourront par contre pluscompter sur une éventuelle4e année de CO pour espérercorriger le... mauvais tir.

Le Parlement a en effetentériné hier la disparitionde la 4e du CO, au grand damde Jérémie Rey qui a plaidé lacause de cette structure quiaurait fait ses preuves depuisplus de vingt ans du côté deMontana, «avec un taux desatisfaction qui vous étonne-rait». Avant de retirer uneproposition qui avait été re-fusée par la commission àl’unanimité.

� 2e langue dans le flouReste en suspens le pro-

blème de la 2e langue et deson enseignement en pre-mière année qui n’a pas puêtre réglé hier. Dans la fouléede Jean-Daniel Bruchez(PDC du Bas), plusieursgroupes ont en effet souhaitépouvoir maintenir l’ensei-gnement de la deuxième lan-gue nationale dès la 1re an-née de cycle alors que lacommission, elle, prône uneintroduction progressive etune enveloppe d’heures per-mettant le dédoublement decertains cours, «en prioritél’enseignement des languesétrangères». A la 2e commis-sion désormais d’essayer detrouver un consensus et derevenir en avril prochainavec des nouvelles proposi-tions...

Le Nouvelliste PARLEMENT 2928 PARLEMENT Jeudi 12 février 2009jcz - gb

GRANDCONSEILFEVRIER 2009D

OSS

IER

LA QUESTION VACHE À...

... RENÉ CONSTANTINDÉPUTÉ GROUPE RADICAL-LIBÉRAL

«Mais pas du tout. Il fallait peut-être juste mieux prendre encompte le vécu de professionnelspour pouvoir recentrer le débat.Or force est de constater que cer-tains élèves valaisans ne voientleur titulaire que durant un mini-mum de périodes.

On m’a même reporté le cas dejeunes qui ne rencontraient leurtitulaire qu’une seule heure parsemaine. Comment voulez-vousdans ces conditions apporterl’aide et le soutien nécessairespour permettre à l’élève de choi-sir progressivement la voie deformation qui convient le mieux àses aptitudes et à ses goûts? Ilest parfois plus judicieux – sur-tout dans les petits établisse-ments – que cet enseignant réfé-rent soit la même personne toutau long des trois années de cycle.

Plutôt que de tout recommencerannée après année et de confiercet élève à un enseignant avecqui il n’aura pas le temps d’ins-taurer un vrai climat deconfiance...» PG

CAISSES DE PENSION DE L’ÉTAT

Le débat reporté La manière de renflouer les caisses depension de l’Etat du Valais divise profondé-ment le Grand Conseil. Le débat aurait pus’avérer tendu. Les députés ont choisi lavoie de la sagesse. Toutes les propositionsde modification du texte préparé par lacommission, qui provenaient pour certai-nes de la Commission des finances et pourd’autres des socialistes du Haut-Valais, ontété retirées par leurs auteurs. Comme l’asouligné Philippe de Preux, président de laCommission des finances, la «période dehaute tension électorale» n’étant pas pro-pice à l’analyse approfondie de solutionsqui pourraient engager l’Etat pour des di-zaines de millions sur une quarantained’années. Ce sera donc une deuxièmecommission, issue du prochain GrandConseil à élire le 1er mars prochain, qui de-vra trouver la bonne solution pour ren-flouer les caisses. JYG

COMMUNE DU MONT-NOBLE

Les 2,5 millions d’aideacceptésAprès quelques velléités de contestationslundi, le Grand Conseil a accepté hier sanssourciller les 2,56 millions d’aide à la fu-sion des communes de Nax, Vernamiège etMase pour former celle du Mont-Noble quinaîtra le 1er janvier 2011. «C’est une primeà la bonne gestion de ces communes», adéclaré le député radical Jacques-RolandCoudray. L’aide a été acceptée, sous lesyeux des trois présidents de communeconcernés, par 100 oui, 4 non (issus desrangs du PS du Haut) et 5 abstentions.Après le vote, le conseiller d’Etat Jean-René Fournier a reconnu qu’il faudrait re-voir la manière de soutenir les futures fu-sions. JYG

NOUVEAU JUGE CANTONAL

Thomas Brunnerassermenté!La matinée d’hier a pris fin sur une notedécontractée et festive. Les députés onten effet participé avec entrain à la cérémo-nie d’assermentation du juge cantonalThomas Brunner. Il est vrai que ce nou-veau magistrat est un habitué des travéesdu Parlement. Député-suppléant de 1998 à2001, député de 2001 à 2009, ThomasBrunner a également été un chef dugroupe des jaunes (chrétiens-sociaux duHaut) très écouté. PG

INDEMNITÉS PARLEMENTAIRES

Hausse adoptéeL’adaptation, à la hausse, des indemnitésparlementaires a été acceptée hier par 95oui et 11 abstentions. Le député André Ver-nay, qui s’était opposé, seul, à l’ampleur dela hausse proposée s’est rangé à l’avis deses collègues.Dès le début de la prochaine législature, lademi-journée de session ou de commis-sion rapportera 200 francs. JYG

RECONVERSION DU VERGER

Le crédit adoptéLe Grand Conseil a adopté hier le crédit-cadre en faveur de la reconversion du ver-ger à l’unanimité, avec 98 oui. JYG

MODIFICATION LÉGISLATIVE

Adaptation aux normes fédéralesLe Grand Conseil a accepté hier, sans op-position, six modifications législatives dé-coulant «de l’unification des procédurescivile et pénale et du nouveau droit de pro-tection de l’enfant et de l’adulte». JYG

AUJOURD’HUIPour le dernier jour de la législature,les députés vont se penchersur une longue série de crédits routiers.

«Les jaunes ne sont pas opposés ausystème à niveaux. Nous voulonsjuste laisser la liberté de choix auxcycles d’orientation...»MARIA OESTER-AMANNDÉPUTÉE - PARTI CHRÉTIEN-SOCIAL DU HAUT (CSPO)

«Le système à niveaux est peut-êtreplus astreignant pour les directionset plus contraignant pour les ensei-gnants, mais il offre plus de sou-plesse et de flexibilité aux élèves...»CLAUDE ROCHCONSEILLER D’ÉTAT ET CHEF DU DÉPARTEMENT DE L’ÉDUCATION

L’ENSEIGNANT RÉFÉRENT PAS FORCÉMENT TITULAIRE

Contre l’avis de son conseiller d’Etat Claude Roch et de la com-mission de l’éducation, le député radical René Constantin a réussià faire voter un amendement qui vise à ne pas réserver au seul titu-laire le rôle d’enseignant référent...

TOUS LES CYCLES D’ORIENTATION À NIVEAUX...

Le Grand Conseil a adopté hier en première lecture une nouvelle loisur les cycles d’orientation qui signe la disparition de l’organisationà sections pour consacrer un système unique pour les quaranteCO du canton: celui des niveaux...

L’IUKB SUR LA VOIE DE LA GUÉRISON?

Après avoir frôlé la disparition, l’Institut universitaire Kurt Bösch seporte mieux. Mais la pleine santé est encore loin. Tel est le constatde la COGEST qui propose plusieurs traitements pour poursuivre leredressement de ce centre de recherches et de formation.

LES DÉPUTÉS ONT DES IDÉES DE RABAIS FISCAUX

Les parents qui gardent leurs enfants sans avoir recours à une crèche n’ont pas droit à un rabais fiscal. Une députée propose decorriger ce fait. Un autre élu constate qu’en raison de l’inflation lescontribuables paient trop d’impôts. Il propose aussi une correction.

Avec votre proposition dene pas réser-ver au seul ti-tulaire le rôled’enseignantréférent, vousavez pris lecontre-pied devotre conseil-ler d’EtatClaude Roch.N’avez-vouspas l’impres-sion de vousêtre mis enporte-à-faux?

PARLEMENTAIREZI GAGBaisses fiscales proposées

FISCALITÉ� Pourquoi les parents qui gardent eux-mêmes leurs enfants n’auraient-ils pas droit à un rabais d’impôt? C’est une des propositions analysées hier au Grand Conseil.

PASCAL GUEX

Sorti des soins intensifs, l’Institutuniversitaire Kurt Bösch (IUKB)semble en passe de recouvrer lasanté. Appelée à son chevet, laCommission de gestion du GrandConseil (COGEST) a en tout cas puconstater que les mesures prisesont porté leurs fruits. Avantd’émettre un pronostic... réservé.«L’avenir de la Fondation dépen-dra de la réussite des nouveauxprogrammes d’enseignement.»

Pas question en tout cas pourla COGEST de délaisser cettestructure convalescente. Le prési-dent André Quinodoz et ses pairsont ainsi formulé plusieurs requê-tes au Conseil d’Etat, invitant no-tamment le gouvernement «à sepencher sur l’attribution à l’IUKBdes formations universitaires dansla filière tourisme».

La COGEST estime égalementqu’une amélioration passe parune comptabilité analytique, «afinde ressortir le coût par étudiant dechaque filière». Enfin, la Commis-sion de gestion a demandé un rap-port «sur l’utilité et les risques quele Conseil d’Etat encourt lorsqu’ilautorise l’un de ses membres à ac-

cepter la présidence ou l’apparte-nance à un organe décisionneld’une institution qu’il subven-tionne».

Pas de suites pénales... Et cetteprésence du conseiller d’EtatClaude Roch au sein de la Fonda-tion de l’IUKB n’inquiète pas quela COGEST. Tous les groupes oupresque ont profité du débatd’hier pour réclamer des éclaircis-sements du gouvernement. Lechef du Département de l’éduca-tion, de la culture et du sport atenu à calmer la polémique. «Il fal-lait sortir d’une situation difficileet sauver un institut de niveau aca-démique. Comme le chef du DECSa les contacts avec les universités,j’ai pris ce risque. Mais je vais met-tre fin à ce mandat en 2009. Et celan’a rien à voir avec des échéancesélectorales.»

Claude Roch a aussi voulu ré-pondre à ceux qui ont regretté que«la gestion déplorable» de l’an-cienne équipe dirigeante n’ait pasdébouché sur des poursuites civi-les voire pénales. «Mais c’est l’Ins-pection des finances qui a elle-même décidé de ne pas de donner

de suites pénales à ce dossier parcequ’elle estimait qu’il n’y avait pas làmatière à poursuite. Je suis se-rein…» Enfin au député Beat Ab-gottspon (PDC du Haut) qui esti-mait le travail déjà entrepris insuf-

fisant pour sauver IUKB, ClaudeRoch a répondu par un chiffre.«On a fait un pas important. Apreuve, la réussite des nouveauxprogrammes fréquentés par 19 étu-diants.»

RAPPORT DE LA COMMISSION DE GESTION SUR L’INSTITUT UNIVERSITAIRE KURT BÖSCH

Le grand malade se porte mieux...

Ce sera le systèmeà niveaux pour tous!RÉFORME� Fini l’enseignement par sections. Le Parlement a décidé hierd’imposer un système unique aux quarante cycles d’orientation valaisans.

Ce vote historique entérine la fin de l’organisation par sections encore en vigueur dans neuf des quarante cycles d’orientation valaisans. MAMIN

Appelée au chevet de l’Institut Kurt Bösch, la Commission de gestion duGrand Conseil a pu constater que les mesures prises ont porté leurs fruits.LE NOUVELLISTE/A

Les parents qui gardent leurs enfants de manière privée pourraient bénéficier, comme pour l’accueil en garderie, d’une déduction forfaitaire. BITTEL/A

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Donnerstag, 12. Februar 2009 WALLIS 3

Parlaments-SplitterJetzt wissen wir wenigs-tens, warum die Kantons-strasse durch den Pfyn-wald gesperrt ist: DieFahrbahn ist in schlech-tem Zustand. Aber nachdiesem Prinzip müssteschon bald einmal dashalbe Strassennetz imOberwallis geschlossenwerden. Jetzt umfasst derArbeitsweg nach Sittenein halbes Dutzend Krei-sel mehr und dauert fünfMinuten länger.

*Der Kanton hüllt sich offi-ziell in Schweigen. Undfährt gut damit. Denn dieDynamik der Oberwalli-ser Politik reicht nichteinmal mehr dafür, dasswenigstens die Signali-sation auf dem neuenTeilstück der Kantons-strasse verbessert wür-de. Wie sollen unsereGäste das Oberwallis sonoch finden? Vielleichtdank dem GPS. . .

*Gestern ist der neueKantonsrichter ThomasBrunner vereidigt wor-den. Er tritt die Nachfolgevon Dr. Erwin Leiggeneran. Ratspräsident Paul-André Roux wünschteihm erspriessliche Tätig-keit im Dienste der Walli-ser Justiz und der Walli-ser Rechtsuchenden.

*Die Kleidersitten imGrossen Rat haben sichetwas gelockert. Abernoch wohnen die meis-ten Damen in gepflegtenKostümen und die Her-ren in Anzug und Krawat-te den Sitzungen bei.Ausnahmen bestätigtendie Regel. Und über-haupt: Ist ja nur eine Stil-frage. Die beantwortetjeder und jede am bes-ten nach seiner Fasson.

*Wir haben gestern Gross-ratssuppleant Frank Wen-ger von der CSP als «ab-tretend» bezeichnet. Dasist falsch. Grossrats-Er-satzmann Wenger trittnoch einmal an. Da hat esirgendeinen «Knüppel»mit dem abtretenden Chefdes Gesundheitsdeparte-ments gegeben. Wir ent-schuldigen uns in allerForm und bitten umKenntnisnahme.

*Die Detailberatung zumGesetz über die Orientie-rungsschule fördertezahlreiche unterschiedli-che Ansichten zum Er-ziehungswesen zutage.Gleichwohl befindet sichdie Vorlage nach der ers-ten Lesung auf gutenWegen. Denn in Kernfra-gen wie Schulsystemund Übertrittsmodalitä-ten ins Gymnasium hatder Rat grundsätzlicheWeichenstellungen vor-genommen. Zu regeln istnoch die Frage desSprachunterrichts.

*Die Erhöhung der Ent-schädigungen für dieGrossräte von 180 auf200 Franken pro Halbtagwird von Konrad Martigverteidigt. Er könne diesgetrost tun, weil er demneuen Parlament nichtmehr angehören werde.Er verweist darauf, dassein Parlamentsabgeord-neter grob gerechnet aufeinen «Stundenlohn»von rund 50 bis 60 Fran-ken kommt. Ein Verwal-tungsrat der WalliserKantonalbank bringt esim Vergleich dazu auf ei-nen Stundenansatz von600 bis 800 Franken. DieErhöhung der parlamen-tarischen Entschädigungist also gerechtfertigt. lth

Wie steht es um die Lehrpersonen?

Abgeordnete aller Fraktionenund Kantonsteile werfen dieFrage auf, wie es um die Lehr-personen im Kanton eigentlichsteht. Das Postulat wird ange-nommen. Gaël Bourgeois(SP-Linksallianz) ist im Na-men der Unterzeichneten imGrundsatz zufrieden mit derAntwort. Aber er merkt gleich-wohl an, dass die Antwortdoch ein wenig enttäuschendund auch oberflächlich ausge-fallen ist. Es geht nicht nur umdie statistischen Absenzen,sondern um die Befindlichkei-ten der Lehrerschaft, um derenBeziehungen zu Eltern undBehörden. Staatsrat ClaudeRoch verweist darauf, dassman im Zusammenhang mitdem Lehrerstatut diese Analy-se durchaus noch vertiefenkann. Damit können die Unter-zeichner des Vorstosses leben;sie wollen die Thematik aberweiter verfolgen.

StrukturelleMassnahmen

Der Rat behandelt den Berichtder Geschäftsprüfungskom-mission (GPK) zu den struktu-rellen Massnahmen. Viele Re-

formen (zum Beispiel Territo-rialreform, Beamtenstatus)sind aber auf der Strecke ge-blieben, merkt die CVP Ober-wallis (durch Konrad Martig)an. Die CSP Oberwallis (durchGeorges Schnydrig) stelltfest, dass die strategischen Zie-le in der Kantonsverwaltungoft von denen ausgearbeitetwerden, die sie dann auch um-setzen sollen. Es gibt einen Re-formstau. Die GPK hat eineMotion angekündigt zur Auf-gabenentflechtung zwischen

Kanton und Gemeinden.Staatsrat Jean-René Four-nier sieht schwierigere Zeitenkommen. Bund und Kantonebrauchten zwölf Jahre für eineAufgabenteilung; für Kantonund Gemeinden bleiben ganzezwei Jahre. Das ist eine grosseHerausforderung.

Sanierung der Pensions-kassen: Erster Schritt

Die finanziellen Auswirkun-gen für die Sanierung der Pen-sionskassen sind erheblich.

Doch gibt es noch zu viele Un-wägbarkeiten. Alle Abände-rungsanträge sind zurückgezo-gen worden. Philippe dePreux, Präsident der Finanz-kommission, begründet, war-um die Finanzkommissionnicht mit dem Entwurf der Re-gierung klarkommt: Die Re-gierung sieht das Grundpro-blem beim Deckungsgrad, dieFinanzkommission bei der Er-tragskraft der Kassen.Schliesslich zieht auch die Fi-nanzkommission ihre Anträgezurück. Die künftige Regie-rung und das neue Parlamentmüssen sich aber mit dieserAngelegenheit umfassend be-fassen. Die wichtigen Wei-chenstellungen werden in derkommenden Legislaturperiodevorgenommen. Dies im Rah-men einer zweiten Lesung. DieLinke beklagt, dass man immernoch auf Wunder an der Börsehoffe. Der Casino-Kapitalis-mus ist tot. Trotzdem stimmtauch die SP dem Gesetz in 1.Lesung zu. Der Rat verab-schiedet die Sanierung im Sin-ne der Regierung mit 110 zu11 Enthaltungen. StaatsratFournier betont die Verant-wortung des Staates als Arbeit-geber. Die Fusion der beidenKassen ist notwendig.

Zusammenschlussvon drei Gemeinden

Der Rat segnet die Fusion derEinwohnergemeinden vonNax, Vernamiège und Mase zurGemeinde Mont Noble ab. Da-mit wird auch der ausseror-dentliche Beitrag von 1 Mio.Franken abgesegnet. Der Be-schluss wird mit 100 zu 4 Stim-men (5 Enthaltungen) verab-schiedet. Nach dieser Fusionzählt der Kanton noch 141 Ge-meinden. Kommissionspräsi-dent Felix Zurbriggen erin-nert daran, dass in der kom-menden Legislaturperiode ne-ben Gemeindefusionen auchnoch die Territorialreform ins-gesamt fällig wird. StaatsratFournier erinnert daran, dass esim Kanton immer noch 20 Ge-meinden mit weniger als 200Einwohnern gibt.

Häufigerer Ausgleichder kalten ProgressionMatthias Eggel (FDP Ober-wallis) begrüsst, dass mankünftig die kalte Progressionnicht mehr mit einer Teuerungvon 10, sondern schon von 5Prozent vornehmen will. Trotz-dem wäre einzig der jährlicheAusgleich der kalten Progressi-on richtig. lth

Verschiedene Sachgeschäfte

Pensionskassen: Die Regierung sieht das Grundproblem beimDeckungsgrad, die Finanzkommission bei der Ertragskraft derKassen. Foto Keystone

Orientierungsschule erneuernIm Gesetz über die Orientierungsschule werden in erster Lesung

wichtige Weichenstellungen vorgenommen

S i t t e n. – In der Detailber-atung zum Gesetz über dieOrientierungsschule wur-den das einheitliche Niveau-System für den ganzenKanton und die Mindestno-te für den Übertritt insGymnasium von 4,5 veran-kert. Der Grosse Rat verab-schiedete das Gesetz in ers-ter Lesung mit 93 Ja, 3 Neinund 20 Enthaltungen.

Christoph Föhn (FDP Ober-wallis) verlangt eine stärkereVerankerung der Elternrechte.Mehrere Fraktionen wollen dieMöglichkeit einer örtlichenVerschiebung von Schülern vor-sehen, damit die kleinen OS-Zentren erhalten bleiben. DieKommission gewichtet aber dieGemeindeautonomie höher.Staatsrat Claude Roch ver-weist auf die bestehenden Be-dürfnisklauseln. Man will diekleineren Zentren erhalten. DerRat folgt der Regierung und derKommission.

Das Niveau-Systemim ganzen Kanton

Maria Oester-Ammann (CSPOberwallis) will vom Prinzipdes Niveau-Unterrichts ab-kommen, wie es von der vor-beratenden Kommission ver-ankert worden war. Währendden drei OS-Jahren soll sowohldas Niveau-System (heteroge-ne Klassen) als auch das Abtei-lungs-System (homogeneKlassen) zugelassen werden.Man soll diesen Entscheid denSchulzentren überlassen. DieCSPO ist nicht gegen den Ni-veau-Unterricht, aber es solldoch auch das Abteilungs-Sys-tem möglich sein. Die Kom-mission und Staatsrat ClaudeRoch beharren auf dem einheitlichen Niveau-Unter-richt in allen OS-Zentren. DerRat spricht sich für das einheit-liche System des Niveau-Un-terrichts aus, ohne Wahlmög-lichkeit für die einzelnenSchulzentren. Dies mit 102 zu14 Stimmen.

Sprachunterricht:Mehr Klarheit

Was die konkrete Ausgestaltungdes Sprachunterrichts in der OSangeht, soll die zweite Kommis-sion entscheiden, da es noch er-hebliche Unklarheiten gibt. Dieguten Schüler sollen nicht be-hindert werden. ChristophFöhn (FDP Oberwallis) willmehr Klarheit bei der Benotung.Berichte sollen nur zusätzlichgemacht werden, sie sollen nichtanstelle von Noten treten. DerRat lehnt den Antrag Föhn mit85 zu 22 Stimmen ab. Chris-toph Föhn verlangt eine breiterezeitliche Staffelung der Bilanz inder 2. OS. Es braucht mehr Zeit;

die Bilanz ist bis Ende der 2. OSzu erstellen und nicht schon inder Mitte. Der Rat lehnt den An-trag mit 77 zu 31 Stimmen (2Enthaltungen) ab.

Schnupperzwangin der 1. und 2. OS?

Maria Oester-Ammann (CSP),Verena Sarbach Bodenmüllter(CVP Oberwallis) und NorbertMinnig (SP Oberwallis) wendensich gegen einen Schnupper-zwang in der 1. und 2. OS. Wa-rum sollen Schüler noch schnup-pern gehen, wenn sie schon wis-sen, dass sie zum Beispiel insGymnasium gehen wollen?Kommission und Regierungverweisen darauf, dass auch Stu-

dierende sich mit der Berufs-wahl auseinandersetzen sollen.Es geht nicht zuletzt darum, denJugendlichen einen Kontakt mitder Arbeitswelt zu vermitteln.Diese Schnupperlehrgänge stel-len eine Bereicherung dar, da-rum die obligatorische Form.Der Rat lehnt den Antrag aufFreiwilligkeit mit 62 zu 31 Stim-men (1 Enthaltung) ab.

Übertritt ins Gymnasi-um mit welcher Note?

Michel Roten (CVP Mittelwal-lis) wendet sich gegen eine An-hebung der Übertrittsnote von 4auf 4,5. Dies erschwert auch dieIntegration von fremdsprachi-gen Kindern, weil sie wegen der

Sprachschwierigkeiten geradean dieser Hürde scheitern. Esgibt auch Schüler, die mit 4,5 er-folgreich sind. Kommissionund Regierung wollen die An-hebung der Übertrittsnote beibe-halten. Im Gymnasium gibt eseinen hohen Anteil von Schul-versagern. Fast 100 Prozent derJugendlichen, die das Gymnasi-um im ersten Jahr nicht schaf-fen, weisen OS-Noten von 4 bis4,5 auf. Der Rat behält die Hür-de bei 4,5 und zwar mit 75 zu 21Stimmen (1 Enthaltung). In derSchlussdiskussion verlangt Je-an-Marie Schmid (CVP Ober-wallis) eine Gesamtschau zurWalliser Schule. Dies ist drin-gend nötig. lth

Künftig soll der Übertritt nach der 2. OS ins Gymnasium nur noch mit einem Notendurchschnitt von 4,5 möglich sein, bisher lag dieserSchnitt bei der Note 4.

Aus dem Walliser Grossen Rat

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Alors que les Romands hésitent, le Valais bannit les filières du Cycle d’orientation

Valais Le Grand Conseil généralise le système à niveaux, considéré comme moins stigmatisant. Il suit en cela l’exemple jurassien, alors que le débat reste vif dans les autres cantons

Sortie de classe au CO de Saint-Guérin, à Sion. La plupart des cycles du Valais proposent déjà le système adopté par les députés. sion, 9 février 2009 françois mamin/le nouvelliste

Xavier Filliez

Le nouveau Cycle d’orientation (CO) valaisan aura au moins deux vertus. Celle d’offrir «une meilleure égalité de chances» aux élèves, selon le Département de l’instruction publique. Et celle d’offrir à Claude Roch la première vraie réforme de ses huit années passées au gouvernement. L’ingrédient est non négligeable alors que le conseiller d’Etat radical est appelé à consigner son bilan de législature à trois semaines des élections cantonales.

Hier, en première lecture devant le Grand Conseil, la modification de loi, qui prévoit une généralisation de la structure dite «à niveaux» a, dans l’ensemble, reçu les faveurs de la classe politique. Sans doute parce que le projet avait longtemps mijoté dans la marmite d’une commission étoffée et multipartite et qu’il a été quasi cimenté par une vaste consultation.

Un système connu

Mais aussi parce que, si innovante soit-elle, la réforme est en fait le prolongement d’un système déjà largement entré dans les mœurs. Sur quarante cycles d’orientation, neuf, seulement, proposent un système à sections – ou filières – qui répartit les élèves dans des classes distinctes (degré secondaire et général) selon leur niveau dans les disciplines fondamentales à la sortie du primaire. Les autres proposent déjà une formation à niveaux que la loi sur le CO invite à généraliser.

Pourquoi institutionnaliser les niveaux? «Parce que nous avons vu le système des sections à l’œuvre et que nous l’avons surtout vu dériver», répond Jean-François Lovey, chef du Service de l’enseignement. «Une majorité des élèves sont en secondaire alors que c’est l’inverse qui était censé se produire.» Peu motivant pour ceux qui régatent en section générale et qui se retrouvent «dans l’œil du patron, stigmatisés, en quelque sorte. Ils sont aussi moins bons entre eux.»

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Le système des niveaux mise, lui, sur l’hétérogénéité des classes et une orientation progressive. Les élèves feront «classe à part» – selon leurs aptitudes – uniquement pour la première langue (ndlr, français dans le Valais romand et allemand dans le Haut-Valais) et les maths en première année du cycle, tronc commun pour le reste. Puis ils seront séparés pour quatre disciplines dès la deuxième année. On y ajoutera alors la deuxième langue et les sciences.

Adopté par le Jura, le système des niveaux ne se rencontre pas souvent en Suisse romande, où des structures hybrides cohabitent selon les traditions cantonales, comme le confirme Christian Berger, secrétaire général de la Conférence intercantonale de l’Instruction publique pour la Suisse romande et le Tessin: «Les adeptes des sections restent souvent sourds aux arguments des défenseurs des niveaux et inversement. Certains espéraient que les résultats des études PISA confirmeraient définitivement la pertinence d’un modèle aux dépens de l’autre. Vu les résultats de la Finlande, on s’est précipité sur le modèle des niveaux. Or, on ne peut absolument pas attribuer ce succès à l’hétérogénéité des classes finlandaises…»

Un peu d’avance…

De son côté, Cilette Cretton, la directrice de l’enseignement obligatoire dans le canton de Vaud, concède que le Valais a un peu d’avance en la matière mais que, si le système des niveaux y est effectivement recevable, probablement favorisé par «l’esprit communautaire des Valaisans, il n’est pas forcément exportable tel quel dans tous les cantons…»

Vaud est par ailleurs très occupé à revoir son cycle de transition pour être HarmoS-compatible Tandis que la réforme du Cycle d’orientation genevois, tiraillée entre deux initiatives – l’une privilégiant la multiplication des secteurs, l’autre plaidant pour des classes hétérogènes – et un contre-projet du gouvernement, est encore ébranlée par les démêlés politico-administratifs qui avaient abouti à l’annulation du scrutin populaire en novembre 2008.

Niveaux contre sections. Filière unique contre cloisonnement. Le débat scolaire a pu parfois se résumer à un combat gauche-droite. La gauche privilégiant le panachage, la non-stigmatisation. La droite craignant, elle, un nivellement de l’enseignement par le bas, une sorte «d’érosion des élites», vu le regroupement pour les branches secondaires.

Or, cet antagonisme est caricatural, met en garde Cilette Cretton. «La France a opté pour le collège unique sous de Gaulle déjà, puis avec Giscard D’Estaing. Les Etats-Unis aussi misent sur ce système. On ne peut pas dire que ce sont des gouvernements de gauche.» Au sein du parlement valaisan, à l’exception de quelques réticences haut-valaisannes, le PDC a d’ailleurs fait, dans l’ensemble, une déclaration forte en faveur des niveaux.

A la structure déjà en place, la nouvelle loi valaisanne apportera également de sensibles améliorations en termes de qualité de l’orientation, valeur première du secondaire I, insiste Claude Roch, en proposant des cours d’orientation, des stages obligatoires pour tous, y compris ceux qui se destinent à des études gymnasiales, et des études dirigées. Le système permettra également le transfert d’un niveau à l’autre – dans les deux sens – tout au long de l’année. A l’opposé de «l’effet guillotine» induit par la structure des sections. Une «souplesse et une orientation en continu», saluée par Christian Berger.

Enfin, pour offrir une meilleure qualité de transition entre le CO et les études gymnasiales, ceci dès la deuxième année du cycle comme prévu par HarmoS, la loi mettra la barre plus haut pour les candidats à la filière maturité: 4,5 au lieu de 4 de moyenne. Cela aura pour effet de réduire le taux d’échec en première année du Collège, qui se monte aujourd’hui à près de 20%. C’est aussi ça, le rôle d’un Cycle d’orientation, ont admis hier les députés valaisans.

Page 23: parlement.vs.ch · 04.02.2009 VOTATIONS CANTONALES 8 FÉVRIER 2009 Le double mandat, un défi. Témoignages POLITIQUE - Dimanche, les Genevois doivent se prononcer sur ce sujet. Trois

JEAN-YVES GABBUD

Sept rabais fiscaux en cinq ans n’ont apparem-ment pas suffi aux députés. Le sujet est revenuà plusieurs reprises hier sur la table du GrandConseil, avec plusieurs propositions d’allége-ments.

Frais de garde et garde sans frais

La députée socialiste Claudine Oggier a dé-posé un postulat assez original dans lequel elledit: «A l’instar des déductions fiscales admisespour la garde d’enfants par une garderie et cejusqu’à l’âge d’entrée à l’école, nous demandonsau Conseil d’Etat d’examiner la possibilité d’unforfait déductible pour les cas où les parents quiexercent la garde d’enfants de manière privée.»

Selon l’Exécutif cantonal, une telle modifi-cation de la loi fiscale coûterait entre 6 et 8 mil-lions par an à la caisse cantonale et autant pourcelles des communes. De plus, la proposition«ne respecte pas le principe de l’égalité de traite-ment», puisque, par définition, les parents gar-dant eux-mêmes leurs enfants n’ont pas à sup-porter de frais réels.» Le postulat n’en a pasmoins été accepté par le Conseil d’Etat et leParlement et sera analysé lors d’une prochainerévision de la loi fiscale. Claudine Oggier a pré-cisé que d’ici là elle allait affiner sa demandeafin de tenir compte, notamment, du rôle desgrands-parents dans la garde des enfants.

L’inflation pourrait être mieux compensée

Actuellement, l’inflation n’est compenséesur le plan fiscal que lorsque l’indice du coût dela vie a progressé de 10%. C’est trop lent auxyeux du radical haut-valaisan Mathias Eggel,car pendant de nombreuses années les contri-buables paient trop d’impôts. Il a demandé quela correction se fasse chaque année.

Le Conseil d’Etat estime que cela serait tropcompliqué pour l’administration. Il proposepar contre «de baisser le taux actuel de l’évolu-tion de l’indice des prix à la consommation de10% à 5%.»

Cette modification devra, elle aussi, encoreêtre étudiée lors d’une future révision de la loifiscale, mais la tendance semble donnée.

La valeur locative ne sera pas revue

Le groupe PDC du Centre a eu moins dechance. Par Daniel Porcellana et Sébastien

Roh, il a mis sur la table du Grand Conseil unemotion par laquelle il souhaitait que l’on déter-mine le taux d’imposition d’un ménage sanstenir compte de la valeur locative de son loge-ment. Par contre, cette valeur locative «seraitensuite ajoutée aux autres revenus lors de l’ap-plication du taux.» Cette manière de calculeraurait permis une importante baisse de lacharge fiscale des familles valaisannes. LeConseil d’Etat a refusé cette idée. Il a notam-

ment déclaré: «Avec une imposition de la valeurlocative aux 60% du montant du loyer payé pardes tiers pour un logement analogue, le législa-teur valaisan a été à la limite de ce que le Tribu-nal fédéral accepte avant que cette diminutionforfaitaire soit contraire au principe d’égalité detraitement.» Cet argument juridique a appa-remment convaincu les postulants qui n’ontpas demandé le vote. Leur postulat a ainsi étérejeté sans suite.

PASCAL GUEX

Le cycle d’orientation valai-san peut entamer sa révolu-tion. Par 93 oui, 3 non et 20abstentions, le Parlement va-laisan a en effet adopté hier –en première lecture – unenouvelle loi qui consacre unsystème cantonal unique: ce-lui des niveaux.

Ce vote historique enté-rine ainsi la fin de l’organisa-tion par sections, encore envigueur dans neuf des qua-rante cycles d’orientation va-laisans. Ceci au grand damd’une partie de la députationhaut-valaisanne. Au nom desjaunes du Haut.

� Baroud d’honneurMaria Oester-Amman a

ainsi livré un baroud d’hon-neur pathétique contre cetteorganisation unique. «Lesjaunes ne sont pas opposés ausystème à niveaux. Nous vou-lons juste laisser la liberté dechoix aux cycles d’orienta-tion...»

� Maintien des cycles...Les chrétiens-sociaux

avaient ainsi choisi de dépo-ser un amendement récla-mant que le CO puisse êtreorganisé aussi bien en clas-ses hétérogènes (système àniveaux) qu’en classes ho-mogènes (système à sec-tions). Mais cette tentatives’est avérée tout aussi vainepuisque cette proposition aété balayée par 102 voixcontre 14.

C’est donc la voie d’unsystème cantonal unique,âprement défendu par lacommission de l’éducationet son président Laurent Lé-ger, que le Parlement a choisid’emprunter. Pour le plusgrand soulagement duconseiller d’Etat ClaudeRoch. «Le système à niveauxest peut-être plus astreignantpour les directions et pluscontraignant pour les ensei-gnants, mais il offre plus desouplesse et de flexibilité auxélèves...»

Cette pierre angulaire dunouveau cycle d’orientationposée, le Grand Conseil s’est

activé à peaufiner ce textetandis que Claude Roch a pus’employer à rassurer les dé-putés des vallées latérales.«Nous nous engageons à pri-vilégier la proximité et donc àmaintenir tous les cycles,même les plus petits.»

� Durcissement desexigences confirmé

Des établissements quivont bien sûr continuer denoter leurs élèves, mais selondes critères revus à la hausse.Par 75 voix contre 21 et 1 abs-tention, le Parlement a en ef-fet écarté un amendementdu PDC du Centre qui récla-

mait le statu quo. A savoirune moyenne générale de 4pour accéder aux écoles pré-paratoires à la maturité gym-nasiale.

C’est donc la propositionde la commission de l’éduca-tion – inscrivant dans la loiune moyenne générale mini-male de 4,5 pour obtenir lefeu vert – qui entre en vi-gueur.

Avec l’espoir émis hierpar Laurent Léger de voir cedurcissement des exigencescontribuer à faire diminuersensiblement le taux d’échec(20%) enregistré en premièreannée de collège.

� La 4e CO à la trappe!Les élèves en difficulté ne

pourront par contre pluscompter sur une éventuelle4e année de CO pour espérercorriger le... mauvais tir.

Le Parlement a en effetentériné hier la disparitionde la 4e du CO, au grand damde Jérémie Rey qui a plaidé lacause de cette structure quiaurait fait ses preuves depuisplus de vingt ans du côté deMontana, «avec un taux desatisfaction qui vous étonne-rait». Avant de retirer uneproposition qui avait été re-fusée par la commission àl’unanimité.

� 2e langue dans le flouReste en suspens le pro-

blème de la 2e langue et deson enseignement en pre-mière année qui n’a pas puêtre réglé hier. Dans la fouléede Jean-Daniel Bruchez(PDC du Bas), plusieursgroupes ont en effet souhaitépouvoir maintenir l’ensei-gnement de la deuxième lan-gue nationale dès la 1re an-née de cycle alors que lacommission, elle, prône uneintroduction progressive etune enveloppe d’heures per-mettant le dédoublement decertains cours, «en prioritél’enseignement des languesétrangères». A la 2e commis-sion désormais d’essayer detrouver un consensus et derevenir en avril prochainavec des nouvelles proposi-tions...

Le Nouvelliste PARLEMENT 2928 PARLEMENT Jeudi 12 février 2009jcz - gb

GRANDCONSEILFEVRIER 2009D

OSS

IER

LA QUESTION VACHE À...

... RENÉ CONSTANTINDÉPUTÉ GROUPE RADICAL-LIBÉRAL

«Mais pas du tout. Il fallait peut-être juste mieux prendre encompte le vécu de professionnelspour pouvoir recentrer le débat.Or force est de constater que cer-tains élèves valaisans ne voientleur titulaire que durant un mini-mum de périodes.

On m’a même reporté le cas dejeunes qui ne rencontraient leurtitulaire qu’une seule heure parsemaine. Comment voulez-vousdans ces conditions apporterl’aide et le soutien nécessairespour permettre à l’élève de choi-sir progressivement la voie deformation qui convient le mieux àses aptitudes et à ses goûts? Ilest parfois plus judicieux – sur-tout dans les petits établisse-ments – que cet enseignant réfé-rent soit la même personne toutau long des trois années de cycle.

Plutôt que de tout recommencerannée après année et de confiercet élève à un enseignant avecqui il n’aura pas le temps d’ins-taurer un vrai climat deconfiance...» PG

CAISSES DE PENSION DE L’ÉTAT

Le débat reporté La manière de renflouer les caisses depension de l’Etat du Valais divise profondé-ment le Grand Conseil. Le débat aurait pus’avérer tendu. Les députés ont choisi lavoie de la sagesse. Toutes les propositionsde modification du texte préparé par lacommission, qui provenaient pour certai-nes de la Commission des finances et pourd’autres des socialistes du Haut-Valais, ontété retirées par leurs auteurs. Comme l’asouligné Philippe de Preux, président de laCommission des finances, la «période dehaute tension électorale» n’étant pas pro-pice à l’analyse approfondie de solutionsqui pourraient engager l’Etat pour des di-zaines de millions sur une quarantained’années. Ce sera donc une deuxièmecommission, issue du prochain GrandConseil à élire le 1er mars prochain, qui de-vra trouver la bonne solution pour ren-flouer les caisses. JYG

COMMUNE DU MONT-NOBLE

Les 2,5 millions d’aideacceptésAprès quelques velléités de contestationslundi, le Grand Conseil a accepté hier sanssourciller les 2,56 millions d’aide à la fu-sion des communes de Nax, Vernamiège etMase pour former celle du Mont-Noble quinaîtra le 1er janvier 2011. «C’est une primeà la bonne gestion de ces communes», adéclaré le député radical Jacques-RolandCoudray. L’aide a été acceptée, sous lesyeux des trois présidents de communeconcernés, par 100 oui, 4 non (issus desrangs du PS du Haut) et 5 abstentions.Après le vote, le conseiller d’Etat Jean-René Fournier a reconnu qu’il faudrait re-voir la manière de soutenir les futures fu-sions. JYG

NOUVEAU JUGE CANTONAL

Thomas Brunnerassermenté!La matinée d’hier a pris fin sur une notedécontractée et festive. Les députés onten effet participé avec entrain à la cérémo-nie d’assermentation du juge cantonalThomas Brunner. Il est vrai que ce nou-veau magistrat est un habitué des travéesdu Parlement. Député-suppléant de 1998 à2001, député de 2001 à 2009, ThomasBrunner a également été un chef dugroupe des jaunes (chrétiens-sociaux duHaut) très écouté. PG

INDEMNITÉS PARLEMENTAIRES

Hausse adoptéeL’adaptation, à la hausse, des indemnitésparlementaires a été acceptée hier par 95oui et 11 abstentions. Le député André Ver-nay, qui s’était opposé, seul, à l’ampleur dela hausse proposée s’est rangé à l’avis deses collègues.Dès le début de la prochaine législature, lademi-journée de session ou de commis-sion rapportera 200 francs. JYG

RECONVERSION DU VERGER

Le crédit adoptéLe Grand Conseil a adopté hier le crédit-cadre en faveur de la reconversion du ver-ger à l’unanimité, avec 98 oui. JYG

MODIFICATION LÉGISLATIVE

Adaptation aux normes fédéralesLe Grand Conseil a accepté hier, sans op-position, six modifications législatives dé-coulant «de l’unification des procédurescivile et pénale et du nouveau droit de pro-tection de l’enfant et de l’adulte». JYG

AUJOURD’HUIPour le dernier jour de la législature,les députés vont se penchersur une longue série de crédits routiers.

«Les jaunes ne sont pas opposés ausystème à niveaux. Nous voulonsjuste laisser la liberté de choix auxcycles d’orientation...»MARIA OESTER-AMANNDÉPUTÉE - PARTI CHRÉTIEN-SOCIAL DU HAUT (CSPO)

«Le système à niveaux est peut-êtreplus astreignant pour les directionset plus contraignant pour les ensei-gnants, mais il offre plus de sou-plesse et de flexibilité aux élèves...»CLAUDE ROCHCONSEILLER D’ÉTAT ET CHEF DU DÉPARTEMENT DE L’ÉDUCATION

L’ENSEIGNANT RÉFÉRENT PAS FORCÉMENT TITULAIRE

Contre l’avis de son conseiller d’Etat Claude Roch et de la com-mission de l’éducation, le député radical René Constantin a réussià faire voter un amendement qui vise à ne pas réserver au seul titu-laire le rôle d’enseignant référent...

TOUS LES CYCLES D’ORIENTATION À NIVEAUX...

Le Grand Conseil a adopté hier en première lecture une nouvelle loisur les cycles d’orientation qui signe la disparition de l’organisationà sections pour consacrer un système unique pour les quaranteCO du canton: celui des niveaux...

L’IUKB SUR LA VOIE DE LA GUÉRISON?

Après avoir frôlé la disparition, l’Institut universitaire Kurt Bösch seporte mieux. Mais la pleine santé est encore loin. Tel est le constatde la COGEST qui propose plusieurs traitements pour poursuivre leredressement de ce centre de recherches et de formation.

LES DÉPUTÉS ONT DES IDÉES DE RABAIS FISCAUX

Les parents qui gardent leurs enfants sans avoir recours à une crèche n’ont pas droit à un rabais fiscal. Une députée propose decorriger ce fait. Un autre élu constate qu’en raison de l’inflation lescontribuables paient trop d’impôts. Il propose aussi une correction.

Avec votre proposition dene pas réser-ver au seul ti-tulaire le rôled’enseignantréférent, vousavez pris lecontre-pied devotre conseil-ler d’EtatClaude Roch.N’avez-vouspas l’impres-sion de vousêtre mis enporte-à-faux?

PARLEMENTAIREZI GAGBaisses fiscales proposées

FISCALITÉ� Pourquoi les parents qui gardent eux-mêmes leurs enfants n’auraient-ils pas droit à un rabais d’impôt? C’est une des propositions analysées hier au Grand Conseil.

PASCAL GUEX

Sorti des soins intensifs, l’Institutuniversitaire Kurt Bösch (IUKB)semble en passe de recouvrer lasanté. Appelée à son chevet, laCommission de gestion du GrandConseil (COGEST) a en tout cas puconstater que les mesures prisesont porté leurs fruits. Avantd’émettre un pronostic... réservé.«L’avenir de la Fondation dépen-dra de la réussite des nouveauxprogrammes d’enseignement.»

Pas question en tout cas pourla COGEST de délaisser cettestructure convalescente. Le prési-dent André Quinodoz et ses pairsont ainsi formulé plusieurs requê-tes au Conseil d’Etat, invitant no-tamment le gouvernement «à sepencher sur l’attribution à l’IUKBdes formations universitaires dansla filière tourisme».

La COGEST estime égalementqu’une amélioration passe parune comptabilité analytique, «afinde ressortir le coût par étudiant dechaque filière». Enfin, la Commis-sion de gestion a demandé un rap-port «sur l’utilité et les risques quele Conseil d’Etat encourt lorsqu’ilautorise l’un de ses membres à ac-

cepter la présidence ou l’apparte-nance à un organe décisionneld’une institution qu’il subven-tionne».

Pas de suites pénales... Et cetteprésence du conseiller d’EtatClaude Roch au sein de la Fonda-tion de l’IUKB n’inquiète pas quela COGEST. Tous les groupes oupresque ont profité du débatd’hier pour réclamer des éclaircis-sements du gouvernement. Lechef du Département de l’éduca-tion, de la culture et du sport atenu à calmer la polémique. «Il fal-lait sortir d’une situation difficileet sauver un institut de niveau aca-démique. Comme le chef du DECSa les contacts avec les universités,j’ai pris ce risque. Mais je vais met-tre fin à ce mandat en 2009. Et celan’a rien à voir avec des échéancesélectorales.»

Claude Roch a aussi voulu ré-pondre à ceux qui ont regretté que«la gestion déplorable» de l’an-cienne équipe dirigeante n’ait pasdébouché sur des poursuites civi-les voire pénales. «Mais c’est l’Ins-pection des finances qui a elle-même décidé de ne pas de donner

de suites pénales à ce dossier parcequ’elle estimait qu’il n’y avait pas làmatière à poursuite. Je suis se-rein…» Enfin au député Beat Ab-gottspon (PDC du Haut) qui esti-mait le travail déjà entrepris insuf-

fisant pour sauver IUKB, ClaudeRoch a répondu par un chiffre.«On a fait un pas important. Apreuve, la réussite des nouveauxprogrammes fréquentés par 19 étu-diants.»

RAPPORT DE LA COMMISSION DE GESTION SUR L’INSTITUT UNIVERSITAIRE KURT BÖSCH

Le grand malade se porte mieux...

Ce sera le systèmeà niveaux pour tous!RÉFORME� Fini l’enseignement par sections. Le Parlement a décidé hierd’imposer un système unique aux quarante cycles d’orientation valaisans.

Ce vote historique entérine la fin de l’organisation par sections encore en vigueur dans neuf des quarante cycles d’orientation valaisans. MAMIN

Appelée au chevet de l’Institut Kurt Bösch, la Commission de gestion duGrand Conseil a pu constater que les mesures prises ont porté leurs fruits.LE NOUVELLISTE/A

Les parents qui gardent leurs enfants de manière privée pourraient bénéficier, comme pour l’accueil en garderie, d’une déduction forfaitaire. BITTEL/A

Page 24: parlement.vs.ch · 04.02.2009 VOTATIONS CANTONALES 8 FÉVRIER 2009 Le double mandat, un défi. Témoignages POLITIQUE - Dimanche, les Genevois doivent se prononcer sur ce sujet. Trois

JEAN-YVES GABBUD

Sept rabais fiscaux en cinq ans n’ont apparem-ment pas suffi aux députés. Le sujet est revenuà plusieurs reprises hier sur la table du GrandConseil, avec plusieurs propositions d’allége-ments.

Frais de garde et garde sans frais

La députée socialiste Claudine Oggier a dé-posé un postulat assez original dans lequel elledit: «A l’instar des déductions fiscales admisespour la garde d’enfants par une garderie et cejusqu’à l’âge d’entrée à l’école, nous demandonsau Conseil d’Etat d’examiner la possibilité d’unforfait déductible pour les cas où les parents quiexercent la garde d’enfants de manière privée.»

Selon l’Exécutif cantonal, une telle modifi-cation de la loi fiscale coûterait entre 6 et 8 mil-lions par an à la caisse cantonale et autant pourcelles des communes. De plus, la proposition«ne respecte pas le principe de l’égalité de traite-ment», puisque, par définition, les parents gar-dant eux-mêmes leurs enfants n’ont pas à sup-porter de frais réels.» Le postulat n’en a pasmoins été accepté par le Conseil d’Etat et leParlement et sera analysé lors d’une prochainerévision de la loi fiscale. Claudine Oggier a pré-cisé que d’ici là elle allait affiner sa demandeafin de tenir compte, notamment, du rôle desgrands-parents dans la garde des enfants.

L’inflation pourrait être mieux compensée

Actuellement, l’inflation n’est compenséesur le plan fiscal que lorsque l’indice du coût dela vie a progressé de 10%. C’est trop lent auxyeux du radical haut-valaisan Mathias Eggel,car pendant de nombreuses années les contri-buables paient trop d’impôts. Il a demandé quela correction se fasse chaque année.

Le Conseil d’Etat estime que cela serait tropcompliqué pour l’administration. Il proposepar contre «de baisser le taux actuel de l’évolu-tion de l’indice des prix à la consommation de10% à 5%.»

Cette modification devra, elle aussi, encoreêtre étudiée lors d’une future révision de la loifiscale, mais la tendance semble donnée.

La valeur locative ne sera pas revue

Le groupe PDC du Centre a eu moins dechance. Par Daniel Porcellana et Sébastien

Roh, il a mis sur la table du Grand Conseil unemotion par laquelle il souhaitait que l’on déter-mine le taux d’imposition d’un ménage sanstenir compte de la valeur locative de son loge-ment. Par contre, cette valeur locative «seraitensuite ajoutée aux autres revenus lors de l’ap-plication du taux.» Cette manière de calculeraurait permis une importante baisse de lacharge fiscale des familles valaisannes. LeConseil d’Etat a refusé cette idée. Il a notam-

ment déclaré: «Avec une imposition de la valeurlocative aux 60% du montant du loyer payé pardes tiers pour un logement analogue, le législa-teur valaisan a été à la limite de ce que le Tribu-nal fédéral accepte avant que cette diminutionforfaitaire soit contraire au principe d’égalité detraitement.» Cet argument juridique a appa-remment convaincu les postulants qui n’ontpas demandé le vote. Leur postulat a ainsi étérejeté sans suite.

PASCAL GUEX

Le cycle d’orientation valai-san peut entamer sa révolu-tion. Par 93 oui, 3 non et 20abstentions, le Parlement va-laisan a en effet adopté hier –en première lecture – unenouvelle loi qui consacre unsystème cantonal unique: ce-lui des niveaux.

Ce vote historique enté-rine ainsi la fin de l’organisa-tion par sections, encore envigueur dans neuf des qua-rante cycles d’orientation va-laisans. Ceci au grand damd’une partie de la députationhaut-valaisanne. Au nom desjaunes du Haut.

� Baroud d’honneurMaria Oester-Amman a

ainsi livré un baroud d’hon-neur pathétique contre cetteorganisation unique. «Lesjaunes ne sont pas opposés ausystème à niveaux. Nous vou-lons juste laisser la liberté dechoix aux cycles d’orienta-tion...»

� Maintien des cycles...Les chrétiens-sociaux

avaient ainsi choisi de dépo-ser un amendement récla-mant que le CO puisse êtreorganisé aussi bien en clas-ses hétérogènes (système àniveaux) qu’en classes ho-mogènes (système à sec-tions). Mais cette tentatives’est avérée tout aussi vainepuisque cette proposition aété balayée par 102 voixcontre 14.

C’est donc la voie d’unsystème cantonal unique,âprement défendu par lacommission de l’éducationet son président Laurent Lé-ger, que le Parlement a choisid’emprunter. Pour le plusgrand soulagement duconseiller d’Etat ClaudeRoch. «Le système à niveauxest peut-être plus astreignantpour les directions et pluscontraignant pour les ensei-gnants, mais il offre plus desouplesse et de flexibilité auxélèves...»

Cette pierre angulaire dunouveau cycle d’orientationposée, le Grand Conseil s’est

activé à peaufiner ce textetandis que Claude Roch a pus’employer à rassurer les dé-putés des vallées latérales.«Nous nous engageons à pri-vilégier la proximité et donc àmaintenir tous les cycles,même les plus petits.»

� Durcissement desexigences confirmé

Des établissements quivont bien sûr continuer denoter leurs élèves, mais selondes critères revus à la hausse.Par 75 voix contre 21 et 1 abs-tention, le Parlement a en ef-fet écarté un amendementdu PDC du Centre qui récla-

mait le statu quo. A savoirune moyenne générale de 4pour accéder aux écoles pré-paratoires à la maturité gym-nasiale.

C’est donc la propositionde la commission de l’éduca-tion – inscrivant dans la loiune moyenne générale mini-male de 4,5 pour obtenir lefeu vert – qui entre en vi-gueur.

Avec l’espoir émis hierpar Laurent Léger de voir cedurcissement des exigencescontribuer à faire diminuersensiblement le taux d’échec(20%) enregistré en premièreannée de collège.

� La 4e CO à la trappe!Les élèves en difficulté ne

pourront par contre pluscompter sur une éventuelle4e année de CO pour espérercorriger le... mauvais tir.

Le Parlement a en effetentériné hier la disparitionde la 4e du CO, au grand damde Jérémie Rey qui a plaidé lacause de cette structure quiaurait fait ses preuves depuisplus de vingt ans du côté deMontana, «avec un taux desatisfaction qui vous étonne-rait». Avant de retirer uneproposition qui avait été re-fusée par la commission àl’unanimité.

� 2e langue dans le flouReste en suspens le pro-

blème de la 2e langue et deson enseignement en pre-mière année qui n’a pas puêtre réglé hier. Dans la fouléede Jean-Daniel Bruchez(PDC du Bas), plusieursgroupes ont en effet souhaitépouvoir maintenir l’ensei-gnement de la deuxième lan-gue nationale dès la 1re an-née de cycle alors que lacommission, elle, prône uneintroduction progressive etune enveloppe d’heures per-mettant le dédoublement decertains cours, «en prioritél’enseignement des languesétrangères». A la 2e commis-sion désormais d’essayer detrouver un consensus et derevenir en avril prochainavec des nouvelles proposi-tions...

Le Nouvelliste PARLEMENT 2928 PARLEMENT Jeudi 12 février 2009jcz - gb

GRANDCONSEILFEVRIER 2009D

OSS

IER

LA QUESTION VACHE À...

... RENÉ CONSTANTINDÉPUTÉ GROUPE RADICAL-LIBÉRAL

«Mais pas du tout. Il fallait peut-être juste mieux prendre encompte le vécu de professionnelspour pouvoir recentrer le débat.Or force est de constater que cer-tains élèves valaisans ne voientleur titulaire que durant un mini-mum de périodes.

On m’a même reporté le cas dejeunes qui ne rencontraient leurtitulaire qu’une seule heure parsemaine. Comment voulez-vousdans ces conditions apporterl’aide et le soutien nécessairespour permettre à l’élève de choi-sir progressivement la voie deformation qui convient le mieux àses aptitudes et à ses goûts? Ilest parfois plus judicieux – sur-tout dans les petits établisse-ments – que cet enseignant réfé-rent soit la même personne toutau long des trois années de cycle.

Plutôt que de tout recommencerannée après année et de confiercet élève à un enseignant avecqui il n’aura pas le temps d’ins-taurer un vrai climat deconfiance...» PG

CAISSES DE PENSION DE L’ÉTAT

Le débat reporté La manière de renflouer les caisses depension de l’Etat du Valais divise profondé-ment le Grand Conseil. Le débat aurait pus’avérer tendu. Les députés ont choisi lavoie de la sagesse. Toutes les propositionsde modification du texte préparé par lacommission, qui provenaient pour certai-nes de la Commission des finances et pourd’autres des socialistes du Haut-Valais, ontété retirées par leurs auteurs. Comme l’asouligné Philippe de Preux, président de laCommission des finances, la «période dehaute tension électorale» n’étant pas pro-pice à l’analyse approfondie de solutionsqui pourraient engager l’Etat pour des di-zaines de millions sur une quarantained’années. Ce sera donc une deuxièmecommission, issue du prochain GrandConseil à élire le 1er mars prochain, qui de-vra trouver la bonne solution pour ren-flouer les caisses. JYG

COMMUNE DU MONT-NOBLE

Les 2,5 millions d’aideacceptésAprès quelques velléités de contestationslundi, le Grand Conseil a accepté hier sanssourciller les 2,56 millions d’aide à la fu-sion des communes de Nax, Vernamiège etMase pour former celle du Mont-Noble quinaîtra le 1er janvier 2011. «C’est une primeà la bonne gestion de ces communes», adéclaré le député radical Jacques-RolandCoudray. L’aide a été acceptée, sous lesyeux des trois présidents de communeconcernés, par 100 oui, 4 non (issus desrangs du PS du Haut) et 5 abstentions.Après le vote, le conseiller d’Etat Jean-René Fournier a reconnu qu’il faudrait re-voir la manière de soutenir les futures fu-sions. JYG

NOUVEAU JUGE CANTONAL

Thomas Brunnerassermenté!La matinée d’hier a pris fin sur une notedécontractée et festive. Les députés onten effet participé avec entrain à la cérémo-nie d’assermentation du juge cantonalThomas Brunner. Il est vrai que ce nou-veau magistrat est un habitué des travéesdu Parlement. Député-suppléant de 1998 à2001, député de 2001 à 2009, ThomasBrunner a également été un chef dugroupe des jaunes (chrétiens-sociaux duHaut) très écouté. PG

INDEMNITÉS PARLEMENTAIRES

Hausse adoptéeL’adaptation, à la hausse, des indemnitésparlementaires a été acceptée hier par 95oui et 11 abstentions. Le député André Ver-nay, qui s’était opposé, seul, à l’ampleur dela hausse proposée s’est rangé à l’avis deses collègues.Dès le début de la prochaine législature, lademi-journée de session ou de commis-sion rapportera 200 francs. JYG

RECONVERSION DU VERGER

Le crédit adoptéLe Grand Conseil a adopté hier le crédit-cadre en faveur de la reconversion du ver-ger à l’unanimité, avec 98 oui. JYG

MODIFICATION LÉGISLATIVE

Adaptation aux normes fédéralesLe Grand Conseil a accepté hier, sans op-position, six modifications législatives dé-coulant «de l’unification des procédurescivile et pénale et du nouveau droit de pro-tection de l’enfant et de l’adulte». JYG

AUJOURD’HUIPour le dernier jour de la législature,les députés vont se penchersur une longue série de crédits routiers.

«Les jaunes ne sont pas opposés ausystème à niveaux. Nous voulonsjuste laisser la liberté de choix auxcycles d’orientation...»MARIA OESTER-AMANNDÉPUTÉE - PARTI CHRÉTIEN-SOCIAL DU HAUT (CSPO)

«Le système à niveaux est peut-êtreplus astreignant pour les directionset plus contraignant pour les ensei-gnants, mais il offre plus de sou-plesse et de flexibilité aux élèves...»CLAUDE ROCHCONSEILLER D’ÉTAT ET CHEF DU DÉPARTEMENT DE L’ÉDUCATION

L’ENSEIGNANT RÉFÉRENT PAS FORCÉMENT TITULAIRE

Contre l’avis de son conseiller d’Etat Claude Roch et de la com-mission de l’éducation, le député radical René Constantin a réussià faire voter un amendement qui vise à ne pas réserver au seul titu-laire le rôle d’enseignant référent...

TOUS LES CYCLES D’ORIENTATION À NIVEAUX...

Le Grand Conseil a adopté hier en première lecture une nouvelle loisur les cycles d’orientation qui signe la disparition de l’organisationà sections pour consacrer un système unique pour les quaranteCO du canton: celui des niveaux...

L’IUKB SUR LA VOIE DE LA GUÉRISON?

Après avoir frôlé la disparition, l’Institut universitaire Kurt Bösch seporte mieux. Mais la pleine santé est encore loin. Tel est le constatde la COGEST qui propose plusieurs traitements pour poursuivre leredressement de ce centre de recherches et de formation.

LES DÉPUTÉS ONT DES IDÉES DE RABAIS FISCAUX

Les parents qui gardent leurs enfants sans avoir recours à une crèche n’ont pas droit à un rabais fiscal. Une députée propose decorriger ce fait. Un autre élu constate qu’en raison de l’inflation lescontribuables paient trop d’impôts. Il propose aussi une correction.

Avec votre proposition dene pas réser-ver au seul ti-tulaire le rôled’enseignantréférent, vousavez pris lecontre-pied devotre conseil-ler d’EtatClaude Roch.N’avez-vouspas l’impres-sion de vousêtre mis enporte-à-faux?

PARLEMENTAIREZI GAGBaisses fiscales proposées

FISCALITÉ� Pourquoi les parents qui gardent eux-mêmes leurs enfants n’auraient-ils pas droit à un rabais d’impôt? C’est une des propositions analysées hier au Grand Conseil.

PASCAL GUEX

Sorti des soins intensifs, l’Institutuniversitaire Kurt Bösch (IUKB)semble en passe de recouvrer lasanté. Appelée à son chevet, laCommission de gestion du GrandConseil (COGEST) a en tout cas puconstater que les mesures prisesont porté leurs fruits. Avantd’émettre un pronostic... réservé.«L’avenir de la Fondation dépen-dra de la réussite des nouveauxprogrammes d’enseignement.»

Pas question en tout cas pourla COGEST de délaisser cettestructure convalescente. Le prési-dent André Quinodoz et ses pairsont ainsi formulé plusieurs requê-tes au Conseil d’Etat, invitant no-tamment le gouvernement «à sepencher sur l’attribution à l’IUKBdes formations universitaires dansla filière tourisme».

La COGEST estime égalementqu’une amélioration passe parune comptabilité analytique, «afinde ressortir le coût par étudiant dechaque filière». Enfin, la Commis-sion de gestion a demandé un rap-port «sur l’utilité et les risques quele Conseil d’Etat encourt lorsqu’ilautorise l’un de ses membres à ac-

cepter la présidence ou l’apparte-nance à un organe décisionneld’une institution qu’il subven-tionne».

Pas de suites pénales... Et cetteprésence du conseiller d’EtatClaude Roch au sein de la Fonda-tion de l’IUKB n’inquiète pas quela COGEST. Tous les groupes oupresque ont profité du débatd’hier pour réclamer des éclaircis-sements du gouvernement. Lechef du Département de l’éduca-tion, de la culture et du sport atenu à calmer la polémique. «Il fal-lait sortir d’une situation difficileet sauver un institut de niveau aca-démique. Comme le chef du DECSa les contacts avec les universités,j’ai pris ce risque. Mais je vais met-tre fin à ce mandat en 2009. Et celan’a rien à voir avec des échéancesélectorales.»

Claude Roch a aussi voulu ré-pondre à ceux qui ont regretté que«la gestion déplorable» de l’an-cienne équipe dirigeante n’ait pasdébouché sur des poursuites civi-les voire pénales. «Mais c’est l’Ins-pection des finances qui a elle-même décidé de ne pas de donner

de suites pénales à ce dossier parcequ’elle estimait qu’il n’y avait pas làmatière à poursuite. Je suis se-rein…» Enfin au député Beat Ab-gottspon (PDC du Haut) qui esti-mait le travail déjà entrepris insuf-

fisant pour sauver IUKB, ClaudeRoch a répondu par un chiffre.«On a fait un pas important. Apreuve, la réussite des nouveauxprogrammes fréquentés par 19 étu-diants.»

RAPPORT DE LA COMMISSION DE GESTION SUR L’INSTITUT UNIVERSITAIRE KURT BÖSCH

Le grand malade se porte mieux...

Ce sera le systèmeà niveaux pour tous!RÉFORME� Fini l’enseignement par sections. Le Parlement a décidé hierd’imposer un système unique aux quarante cycles d’orientation valaisans.

Ce vote historique entérine la fin de l’organisation par sections encore en vigueur dans neuf des quarante cycles d’orientation valaisans. MAMIN

Appelée au chevet de l’Institut Kurt Bösch, la Commission de gestion duGrand Conseil a pu constater que les mesures prises ont porté leurs fruits.LE NOUVELLISTE/A

Les parents qui gardent leurs enfants de manière privée pourraient bénéficier, comme pour l’accueil en garderie, d’une déduction forfaitaire. BITTEL/A