00b49528ce48d1e03b000000

Embed Size (px)

Citation preview

  • 8/18/2019 00b49528ce48d1e03b000000

    1/5

    Obésité, insulinorésistanceet complications métaboliques :ce que l’obésité morbide apprendau médecin

    Hélène Bihan, Carine Choleau, Régis Cohen, Gérard Reach

    Disponible sur internet :le 24 avril 2007

    Service d’endocrinologie, diabétologie et maladies métaboliques,Hôpital Avicenne AP-HP, et Centre de recherche en nutrition humaine

     Île-de-France, Université Paris 13, EA 3412, Bobigny (93)

    Correspondance :Gérard Reach, Hôpital Avicenne, Service de médecine interneet d’endocrinologie, 93009 Bobigny Cedex.Tél. : 01 48 95 51 58Fax : 01 48 95 55 [email protected]

    ■ Key points

    Obesity, immune resistance and metabolic complications:What morbid obesity can teach the doctor

     Abdominal   —   and not peripheral   —   obesity induces insulin

    resistance.

     Morbid obesity  is not always accompanied by either diabetes mel-

    litus or metabolic syndrome.

    Development of morbid obesity   can require appropriate insulin

     secretion and recruitment of small insulin-sensitive adipocytes, able

    to store fatty acids.

    These fatty acids are therefore not stored in ectopic sites  (mus-

    cle, liver, islets of Langerhans), and neither insulin resistance nor glu-

    colipid toxicity develops and causes insulin deficiency. This explains

    the relative rarity of diabetes in morbid obesity.

    Patients with morbid obesity   are at greater risk of developing

    mechanical complications (e.g. cardiac, pulmonary, or locomotor 

     system, or sleep apnea) than metabolic complications or cardiovas-

    cular heart disease.

    ■ Points essentiels

    C’est l’obésité abdominale qui entraîne une insulinorésistance.

    L’obésité morbide ne s’accompagne pas toujours d’un diabète sucré

    ou d’un syndrome métabolique.

    Le développement d’une obésité morbide  peut en effet nécessi-

    ter la présence d’une insulinosécrétion appropriée ainsi que la possi-

    bilité de recruter un nombre important de petits adipocytes insulino-

    sensibles capables de stocker les acides gras.

    Les acides gras ne se déposent donc pas dans des sites ectopiques

    (muscle, foie, îlots de Langerhans) et il n’y a donc souvent ni insuli-

    norésistance ni glucolipotoxicité responsable d’une insulinopénie.

    Ceci explique la relative rareté du diabète dans l ’obésité morbide.

    Les patients ayant une obésité morbide  sont souvent davantage

    menacés par la survenue de complications mécaniques (cardiaques,

    pulmonaires, syndrome d’apnée du sommeil, rhumatologiques) que

    de complications métaboliques et vasculaires.

    Presse Med. 2007; 36: 1893– 7© 2007 Elsevier Masson SASTous droits réservés.

    en ligne sur / on line on

    www.masson.fr/revues/pm   e n d o c r i n o l o g i e /m a l a d i e s m é t a b o li q u e s

    tome 36 > no 12 > décembre 2007 > cahier 3

    doi: 10.1016/j.lpm.2007.04.001

  • 8/18/2019 00b49528ce48d1e03b000000

    2/5

    Le diabète de type 2 est dû à l’incapacité par le pancréasde répondre à l’augmentation des besoins en insuline secon-daire à une insulinorésistance, elle-même en général liée à la

    survenue d’une obésité. Le tissu adipeux libère des acides graset des facteurs hormonaux (TNF-a :  Tumor Necrosis Factor  a,

    résistine, IL-6 : interleukine 6) qui inhibent l’effet de l’insulinesur son récepteur. L’obésité est également associée à unediminution de la sécrétion d’adiponectine, une hormone quiau contraire favorise la sensibilité des tissus à l ’insuline.La logique voudrait donc que lorsqu’on passe du simple sur-poids à l’obésité modérée, pour aller à l’obésité sévère et,enfin, à l’obésité morbide, on chemine sur un continuum oùl’on voit augmenter progressivement la fréquence de l ’insuli-norésistance et son corollaire, la prévalence du syndromemétabolique et du diabète de type 2. Cette idée ne peut êtreque confortée par la constatation du parallélisme de la pro-gression, d’Est en Ouest, des épidémies d’obésité et de dia-bète de type 2 [1].Le but de cet article est de montrer que cette notion de  conti-nuum, bien que logique en apparence, est en fait fausse : enun mot, l’obésité morbide s’accompagne rarement d’un dia-bète de type 2. En fait, ces patients, non seulement ne sontsouvent pas insulinorésistants, mais sont au contraireinsulinosensibles. On ne trouve pas alors les éléments du syn-drome métabolique qui confèrent un risque accru de complica-tions vasculaires (hyperlipidémie, hypertension artérielle).Pour comprendre ce paradoxe apparent, il suffit de réaliser quele développement d’une obésité morbide nécessite d’abord la

    possibilité de recruter un nombre important de petits adipocy-tes insulinosensibles capables de stocker les acides gras : lesacides gras ne se déposent donc pas dans des sites ectopiques(muscle, foie) et il n’y a donc pas d’insulinorésistance et desyndrome métabolique qui accompagne cette dernière. Deplus le développement d’une obésité morbide pourrait néces-siter la présence d’une insulinosécrétion appropriée ; de fait,les acides gras libres ne se déposent pas non plus dans les

    cellules b  pancréatiques, et il n’y a pas de risque de glucolipo-toxicité risquant de conduire à une insulinopénie. S’il n’y a niinsulinopénie ni insulinorésistance, on comprend que le dia-

    bète soit en fait rare dans l’obésité morbide.

    Bases physiopathologiques de l’hypothèse

    C’est l’obésité viscérale qui entraîneune insulinorésistance

    Dès 1956, Jean Vague distingue d’un côté obésité centrale, vis-cérale, androïde, touchant l’abdomen, mesurée par le tour detaille et, de l’autre, l’obésité périphérique, gynoïde, touchantles fesses et les hanches. La différence entre ces 2 typesd’obésité en termes d’insulinosensibilité a été démontrée à lafois chez l’animal et chez des patients obèses. Expérimentale-

    ment, des hamsters adultes sont par exemple soumis à unelipectomie périphérique, suivie d’un régime hypergras quientraîne une augmentation de leur graisse abdominale, sansrégénération du tissu adipeux sous-cutané ; ils développentune insulinorésistance, marquée par un hyperinsulinisme, unehypertriglycéridémie, une stéatose hépatique [2]. Inversement,chez des patients ayant une obésité morbide ayant bénéficié dela pose d’un anneau gastrique, le fait de réaliser également uneablation du tissu adipeux viscéral entraîne une amélioration dela tolérance au glucose, de la sensibilité à l ’insuline, de la gly-cémie et de l’insulinémie à jeun 2 à 3 fois plus importante quedans le groupe sans   “omentectomie”, et ce, indépendamment

    de la baisse de l’indice de masse corporelle [3].On peut remarquer que c’est peut-être un des modes d’actions

    des glitazones utilisées dans le traitement du diabète de type 2,qui améliorent la sensibilité à l’insuline, en induisant une fontede la graisse abdominale au profit de la graisse périphérique [4].

    Obésité viscérale : des adipocytes naturellementinsulinorésistants

    On peut expliquer l’insulinorésistance particulière de l’obésitéabdominale par certaines caractéristiques des adipocytes vis-céraux [5]. Ces adipocytes sont pauvres en récepteurs à l’insu-line et peuvent ainsi être considérés comme étant naturelle-

    ment insulinorésistants et, par conséquent, le siège d’une

    lipolyse active, puisque l’insuline est antilipolytique. Les acidesgras libérés par le tissu adipeux abdominal vont directementdans le foie pour y produire un état d ’insulinorésistance hépa-tique. Par ailleurs, les adipocytes viscéraux sont riches enrécepteurs aux corticoïdes, aux androgènes, et aux récepteursb3 adrénergiques. Ces patients ayant une obésité abdominaleauront donc une lipolyse importante en cas de stress, et onpeut voir ici un lien physiopathologique entre stress etinsulinorésistance.

    GlossaireHDL   High Density Lipoproteinhs-CRP   high sensitivity C-Reactive ProteinIL-6   interleukine 6LDL   Low Density LipoproteinMHO   Metabolically Healthy, but Obese

    individualsMONW   Metabolically Obese, but Normal 

    Weight PPAR-gamma   Peroxisome Proliferator-Activated 

    Receptors  g TNF-aa   Tumor Necrosis Factor  a

    Bihan H, Choleau C, Cohen R, Reach G

    tome 36 > no 12 > décembre 2007 > cahier 3

  • 8/18/2019 00b49528ce48d1e03b000000

    3/5

    Constitution de l’obésité : des petits adipocytesinsulinosensibles

    Au cours de la constitution d’une obésité, les adipocytes recru-tés sous l’effet de l’activation du facteur PPAR-gamma (Pero-

     xisome Proliferator-Activated Receptors   g ) par les acides grasprésents dans l’alimentation sont de petite taille. Ceci a été enparticulier montré dans un essai clinique dans lequel desIndiens Pima ont été soumis pendant 12 jours à une surali-mentation (4 600 kcal/jour) : l’analyse des histogrammes destailles des adipocytes avant et après la suralimentation metclairement en évidence une augmentation du nombre despetits adipocytes [6].Ces petits adipocytes qui sont recrutés lors de la constitutionde l’obésité sont insulinosensibles. Ceci a été montré il y a unetrentaine d’années par Olefsky :  in vitro, des petits adipocytesrépondent à l’insuline par une augmentation de l’oxydation duglucose en réponse à des concentrations croissantes d’insuline,

    ce qui n’est pas le cas des grands adipocytes  [7].

    Hypothèse physiopathologique

    À partir de ces données, on voit se dégager la possibilité quele développement d’une obésité morbide nécessite la pré-sence d’une insulinosécrétion appropriée et la possibilité derecruter indéfiniment un nombre important de petits adipocy-tes insulinosensibles capables de stocker les acides gras. Tantque le patient est capable de recruter ces petits adipocytesinsulinosensibles, il va rester très sensible à l’insuline et nondiabétique. Si, par ailleurs, son potentiel insulinosécréteur estadéquat, manqueraient les deux conditions qui normalement

    conduisent au diabète sucré : l’insulinorésistance et l’insulino-pénie relative : il deviendrait   “obèse morbide”  mais ne pour-rait donc pas devenir, en même temps, diabétique. La notiond’un continuum de la relation entre indice de masse corporelleet prévalence du diabète est donc fausse.

    Démonstration clinique de l’hypothèse

    On peut d’abord remarquer que si la contre-hypothèse ducontinuum obésité-diabète correspondait à la réalité, ondevrait trouver une corrélation entre indice de masse corpo-relle et degré de l’insulinorésistance, telle que, par exemple,on peut l’apprécier par le test HOMA. En fait, une étude  [8]  a

    montré qu’une telle corrélation n’était pas observée lorsqu’onprenait une gamme d’indices de masse corporelle allant de 30à 55 kg/m2 (r2 = 0,04).Nous-mêmes, sur les 46 premiers patients ayant bénéficiéd’une chirurgie bariatrique à l’hôpital Avicenne en 2003et 2004, avons observé que seuls 7 patients étaient diabéti-ques. Nous avons montré l’absence de corrélation entrel’indice de masse corporelle et le taux de peptide-C circulantà jeun chez les patients qui avaient une glycémie normale [9].Le   tableau I  montre les caractéristiques des 10 patients les

    plus sensibles à l’insuline (taux de peptide-C le plus bas) etdes 10 patients les plus résistants à l’insuline (taux depeptide-C le plus élevé). Les 2 groupes de patients ne diffé-raient pas par leur âge, leur indice de masse corporelle, leurglycémie à jeun ou à 14 heures, leur taux d’HbA1c ; mais lespatients les plus insulinosensibles avaient une concentrationsanguine de triglycérides significativement plus basse et decholestérol HDL (High Density Lipoprotein) plus élevée, une

    pression artérielle systolique plus basse. Ces données suggè-rent qu’il est possible d’identifier dans une populationd’obèses morbides des patients très insulinosensibles, quisont a priori  à l’abri du syndrome métabolique et de ses possi-bles conséquences vasculaires.

    De fait, on a identifié récemment une entité nosologique,connue sous le nom de MHO (Metabolically Healthy, but Obeseindividuals), sujets métaboliquement sains, mais obèses [10]. Ilspourraient représenter 15 à 30 % des patients obèses. Ils ontune haute sensibilité à l’insuline, une pression artérielle nor-male, un bilan lipidique favorable (triglycérides < 1,7 mmol/L,cholestérol total < 5,2 mmol/L, LDL (Low Density Lipoprotein)-

    cholestérol < 2,6 mmol/L, HDL-cholestérol > 1,3 mmol/L). Faitintéressant, leur concentration de hs-CRP (high sensitivity C-Reactive Protein) est plus basse que celle des sujets obèsesinsulinorésistants  [11]. On a aussi pu montrer que les adoles-cents obèses, lorsqu’ils sont sensibles à l’insuline, ont moins degraisse viscérale et intramusculaire, et ont des concentrationsd’adiponectine circulante plus élevées que leurs pairs insulino-résistants   [12].   Ceci suggère qu’ils pourraient être protégésvis-à-vis du risque vasculaire. Enfin, il a été montré qu ’il existeune relation inverse entre l’insulinémie et les taux de ghréline,

    Tableau IAbsence de syndrome métabolique chez des patients non diabétiques

    ayant une obésité morbide et une concentration sanguine de peptide

    C basse

    Peptide C bas(n = 10)

    Peptide C élevé(n = 10)

    p

    Peptide C 8h (pmol/L)   565 ± 30 1 181 ± 120 < 0,0001

    Peptide C 14h (pmol/L)   1 339 ± 156 2 074 ± 265 < 0,03

    Âge (ans)   44 ± 3 38 ± 3 0,21

    IMC (kg/m2)   44 ± 1 45 ± 2 0,72

    Glycémie 8h (mmol/L)   6,0 ± 0,5 6,0 ± 0,5 0,96

    Glycémie 14h (mmol/L)   6,3 ± 0,6 5,9 ± 0,6 0,58

    HbA1c (%)   5,7 ± 0,3 5,6 ± 0,6 0,96

    Triglycérides (mmol/L)   1,0 ± 0,1 2,0 ± 0,2 0,0009

    HDL-cholestérol (mmol/L)   66 ± 3 50 ± 0,4 0,009

    PA systolique (mmHg)   119 ± 9 141 ± 9 0,09

    PA diastolique (mmHg)   74 ± 4 80 ± 7 0,39

    IMC : indice de masse corporelle.

    Obésité, insulinorésistance et complications métaboliques :ce que l’obésité morbide apprend au médecin   e n d o c r i n o l o g i e /m a l a d i e s m é t a b o li q u e s

    tome 36 > no 12 > décembre 2007 > cahier 3  

  • 8/18/2019 00b49528ce48d1e03b000000

    4/5

    l’hormone orexigène. L’observation de taux élevés de ghrélinechez les obèses insulinosensibles   [13]   ne conduit-elle pas àsuggérer l’existence d’un cercle vicieux dans lequel la ghrélineparticiperait à la prise alimentaire permanente conduisant à laconstitution d’une obésité morbide (figure 1) ?

    À l’inverse, on a décrit récemment l

    ’entité nosologique des

    MONW (Metabolically Obese, but Normal Weight , métaboli-quement obèses, mais de poids normaux !) : il s’agit de

    sujets ayant un indice de masse corporelle normal, un tourde taille élevé, une insulinémie élevée, des concentrationssanguines de triglycérides élevées et de cholestérol HDLbasses, une pression artérielle systolique élevée, en fait leséléments permettant habituellement de définir le syndrome

    métabolique [14].

    Conclusion

    La graisse viscérale, spontanément insulinorésistante, estcause de la libération d’acides gras et d’insulinorésistance ;l’augmentation de la masse grasse viscérale est celle quiconfère le risque vasculaire. Dans l’obésité morbide, il existesouvent une augmentation de la graisse périphérique insulino-sensible, et ces patients, souvent, ne sont pas diabétiques etn’ont pas les éléments du syndrome métabolique.Selon l’hypothèse décrite ici, une limite du potentiel adipogé-nique, empêchant la formation de dépôts périphériques, pour-

    rait conduire à la formation de dépôts de graisse au niveauviscéral, mais aussi au niveau du muscle, conduisant à l’insuli-norésistance, et des cellules  b  des îlots de Langerhans, condui-sant à l’insulinopénie, par le phénomène de glucolipotoxicité[15]. Au contraire, tant que le potentiel adipogénique permetle recrutement de petits adipocytes périphériques sensibles, lepatient poursuit sa course vers le développement de l ’obésitémorbide, mais est en quelque sorte protégé contre le syn-drome métabolique et le diabète. On comprend le sens d’unéditorial publié en 2000 dans lequel l’auteur se demandait sil’obésité ne protège pas du diabète [16] !Néanmoins, il reste à déterminer pourquoi certains sujetsdéveloppent une obésité morbide et d’autres non : on peutévoquer l’intervention de facteurs génétiques, du sexe, del’ethnie, mais aussi de facteurs éventuellement modifiablescomme la nature des habitudes alimentaires ou l’activité phy-sique, voire l’arrêt du tabac.Dans l’obésité morbide, les complications mécaniques (appa-reil locomoteur, respiratoire, cardiaque, syndrome d’apnée dusommeil) sont sans doute souvent plus à craindre que les com-plications métaboliques et vasculaires.

    Conflits d’intérêts : aucun

    F i g u re 1Hypothèse : un cercle vicieux contribuant au développement

    de l’obésité morbideLors d’un repas, ici un gâteau dans le coin en bas et à gauche, les acides gras activent PPAR-

    gamma et stimulent le recrutement de petits adipocytes insulinosensibles, capables de stocker

    les acides gras. L’obésité qui s’ensuit s’accompagne d’une hs-CRP basse, d’un taux

    d’adiponectine élevé. Il n’y a donc pas d’insulinorésistance. L’absence d’élévation

    de l’insulinémie s’accompagne d’un taux élevé de ghréline, hormone stimulant l’appétit,

    et on peut émettre l’hypothèse que ce dernier phénomène réalise un cercle vicieux qui

    conduit à la poursuite, sans fin, du développement de l’obésité morbide.

    Références

    1 http://www.cdc.gov/nccdphp/dnpa/obse-

    sity.

    2 Weber RV, Buckley MC, Fried SK, Kral JG. Sub-

    cutaneous lipectomy causes a metabolic syn-

    drome in hamsters. Am J Physiol Regul Integr

    Comp Physiol. 2000; 279: R936-R943.

    3 Thorne A, Lonnqvist F, Apelman J, Hellers G,

    Arner P. A pilot study of long-term effects of

    a novel obesity treatment: osmentectomy in

    connection with adjustable gastric binding.

    Int J Obes Relat Metab Disord. 2002; 26:

    1993-9.

    4 Miyazaki Y, Mahankali A, Matsuda M,Mahankali S, Hardies J, Cusi K et al . Effect ofpioglitazone on abdominal fat distributionand insulin sensitivity in type 2 diabeticpatients. J Clin Endocrin Metab. 2002; 87:2784-91.

    5 Bjorntrop P, Rosmond R. Neuroendocrineabnormalities in visceral obesity. Int J ObesRelat Metab Disord. 2000; 24(Suppl 2): S80-5.

    6 Kashiwagi A, Mott D, Bogardus C, Lillioja S,Reaven GM, Foley JE. The effects of short-term overfeeding on adipocyte metabolism

    in Pima Indians. Metabolism. 1985; 34:

    364-70.

    7 Olefsky JM. The effects of spontaneous obe-

    sity on insulin binding, glucose transport, and

    glucose oxidation of isolated rat adipocytes.

     J Clin Invest. 1976; 57: 842-51.

    8 Stubbs RS, Wickremesekera SK. Insulin resis-

    tance in the severely obese and links with

    co-morbidities. Obes Surg. 2002; 12: 343-8.

    9 Bihan H, Le Quang T, Catheline JM, Cohen R,

    Reach G. Absence de syndrome métabolique

    chez certains obèses morbides. Société Fran-

    Bihan H, Choleau C, Cohen R, Reach G

    tome 36 > no 12 > décembre 2007 > cahier 3

  • 8/18/2019 00b49528ce48d1e03b000000

    5/5