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Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la technologie Université de Monastir Faculté de Pharmacie de Monastir Maitre de stage : Mme Ouertani Samira Ep Regaya Etudiant : Manai Bou okazi Melek CARNET DE STAGE EN OFFICINE 6 ème ANNEE PHARMACIE

 · Web viewLes huiles et les préparations officinales sont rangées à part dans d’autre étagère Les produits parapharmaceutiques sont rangés de façon à ce qu'ils soient

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Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la technologie

Université de Monastir

Faculté de Pharmacie de Monastir

Maitre de stage : Mme Ouertani Samira Ep Regaya

Etudiant : Manai Bou okazi Melek

Année Universitaire 2014-2015

CARNET DE STAGE EN

OFFICINE

6ème ANNEE PHARMACIE

Sommaire

1- Objectifs généraux………………………………………………………… 32- Organisation de l'officine: aménagement des locaux et rangements des

médicaments………………………………………………………………. 43- Gestion du stock…………………………………………………………… 114- Législation relative aux produits appartenant aux différents tableaux, 

stupéfiants et certains psychotropes……………………………. 155- Etiquetage ………………………………………………………………… 216- Les différents types de couvertures sociales………………………………. 247- Préparations officinales……………………………………………………. 318- Ordonnance n°1……………………………………………………………. 349- Ordonnance n°2……………………………………………………………. 3910- Ordonnance n°3………………………………………………………… 4411- Préparation magistrale………………………………………………….. 4812- Conseil à l’officine……………………………………………………... 5013- Gestion financiére……………………………………………………… 5514- Gestion des ressources humaines………………………………………. 5715- Epilogue………………………………………………………………… 61

Objectifs Généraux

Agencement de l’officine et classification des médicaments (par classe

thérapeutique, par tableau, forme galénique, ordre alphabétique…)

Validation et dispensation des prescriptions

Gestion du stock, réalisation et réception des commandes

Conseils pharmaceutiques : éducation pour la santé du citoyen et dispensation de

produits conseil

Application de la législation relative aux produits appartenant aux différents

tableaux,  stupéfiants et certains psychotropes

Validation et réalisation de préparations officinales et magistrales

Gestion des ressources humaines et financières

Communication avec le citoyen et le corps médical

Maîtrise des différents systèmes de couverture sociale (CNAM, mutuelle…)

Organisation de l'officine: aménagement des locaux et rangements des médicaments

I- Définition de l’officine   :

Selon la loi 73-55, on entend par officine de détail « l’établissement où se déroulent les opérations suivantes :

Préparation et vente des médicaments prescrits par l’ordonnance médicale.

Préparation et détention en vue de la vente au détail des médicaments inscrits à la pharmacopée.

Vente au détail des spécialités pharmaceutiques, des produits d’hygiène, des produits diététiques…

Le mot officine désigne à la fois le local (correctement aménagé) et également le fond de commerce, cela veut dire que l’officine est une entreprise soumise au droit commercial et également au droit pharmaceutique. »

En Tunisie, il existe 2 types d’officine :

Les officines de catégorie A : de jour Les officines de catégorie B : de nuit

D’après la législation Tunisienne l’exploitation d’une entreprise pharmaceutique est soumise à l’octroi préalable d’une licence d’exploitation. Celle-ci est attribué par arrêté du

ministre de la santé publique après avis de CNOP, l’arrêté doit mentionner la catégorie de licence (A ou B).

Pour obtenir une telle licence il faut réunir les conditions suivantes :

-Etre de nationalité Tunisienne depuis au moins 5 ans.

-Etre muni du diplôme national du docteur en pharmacie.

-Etre en règle avec la loi sur les services militaires.

-Etre inscrit à l’ordre des pharmaciens.

II- Aménagement des locaux dans la pharmacie :

L’arrêté du ministre de la santé public du 19 avril 1974 fixe les conditions et superficies nécessaires pour l’agencement des locaux destinés aux pharmacies de détail.

En effet, le local réservé à l’aménagement d’une officine doit comporter :

Une salle de vente au public dont la hauteur du plafond doit être de 2,80 m au minimum, comprenant le comptoir vitré dans lequel se trouve les ordinateurs, ainsi que des présentoirs pour les différents produits parapharmaceutiques.

Un bureau où sont rangés les documents indispensables : Vidal, pharmacopée, manuel du préparateur et autres source d’information tel que les magazines à visée médicales ou pharmaceutiques et les archives personnelles du pharmacien. Une armoire fermée à clé renfermant les produits inscrits au tableau B : spécialités, matières premières, registre des entrées et sorties des stupéfiants….

Une salle de dépôt où sont gardés les stocks des produits reçus en grande quantité lors d’une commande groupée.

Une salle d’injection qui est aménagée pour pratiquer les injections. Elle comporte : des seringues, coton, solution antiseptique (alcool iodé), alcool, éther, un lavabo…

Un préparatoire où on prépare les préparations officinales et magistrales. Ces préparations sont consignées sur l’ordonnancier (date de préparation, nom du médecin, formule, quantité, nom du patient)

Un coin sanitaire

La surface totale utile nécessaire pour l’agrément du local doit être de 50 m² dont au moins 30 m² au sol.

L’équipement doit comporter le matériel et l’installation nécessaires pour le bon fonctionnement de l’officine, exemple : eau potable, réfrigérateur, téléphone,…

L’agencement extérieur comporte :

Une enseigne lumineuse mentionnant « PHARMACIE ». Un tableau affichant le nom du pharmacien titulaire accompagné de ses titres

universitaires, scientifiques. Une vitrine. Sur la porte, on mentionne le tableau de garde.

III- L'arrangement des médicaments dans la pharmacie:

Les médicaments dans la pharmacie sont rangés dans des tiroirs, en premier lieu, par forme galénique :

Comprimés et gélules Injectables Gouttes nasales Gouttes auriculaire Sirops et suspensions buvables Collyres, pommades et gels ophtalmiques Produits pour usage externe Suppositoires Gouttes buvables Pommades, crèmes et gels Sachets Ampoules buvables Bains de bouches et collutoires

Remarque :

les antibiotiques sont rangés à part selon la forme galénique ; On trouve ainsi : Comprimés et gélules Sirops et sachets Injectables

Les psychotropes sont rangés dans compartiment à part

Un compartiment pour les médicaments homéopathiques présentés sous formes de tubes granule, sirops et comprimés

Les formes gynécologiques sont rangées dans un compartiment à part

On distingue aussi un coin spécial pour le rangement des médicaments conseils. Le contenu de ce rayon est changé d'une période à l'autre selon la saison et il est visible au public.

Les médicaments nécessitant des conditions de température bien particulière sont conservés dans un réfrigérateur ; il s'agit des médicaments thermosensibles :

Les vaccins (Euvax B®, Infanrix®) L’immunoglobine anti tétanique Les insulines (Insulatard®, Actrapid®, Novomix®, Lantus®) Des collyres (Xalatan®) Des hormones (Ovitrelle®, Gonal®) Test de grossesse

Les laits infantils sont rangés dans des étagères spécifiques

Les huiles et les préparations officinales sont rangées à part dans d’autre étagère

Les produits parapharmaceutiques sont rangés de façon à ce qu'ils soient bien visibles au public dans des étagères spécifiques. On y trouve:

Shampooings Produits de soins pour visage Produits bébé Produits de soins pour pieds, mains…

En deuxième lieu, les médicaments sont rangés par ordre alphabétique.

IV- Les documents trouvés dans la pharmacie   :

Pour le bon déroulement du travail à l’officine, la présence de certains documents est indispensable. En effet, dans la pharmacie où j’ai effectué mon stage j’ai trouvé les documents suivants :

Le formulaire thérapeutique Le Vidal

Le manuel du préparateur L'ordonnancier Pharmacopée Française 10ème édition.

L’ordonnancier :

Chaque pharmacien doit disposer d’un registre délivré par le conseil nationale de l’ordre des pharmaciens, ce registre est côté et paraphé par le pharmacien inspecteur de la région, et il doit être conservé pendant 10 ans pour des raisons de traçabilité.

Selon la loi 69-54 du 26 juillet 1969 on inscrit sur l’ordonnancier :

Les médicaments contenants des substances vénéneuses appartenant au tableau A, B ou C. Pour chaque médicament il faut indiquer le numéro d’ordre, l’identifiant du

médicament (spécialité et forme), date de dispensation, le nom du malade, le nom du médecin prescripteur et le nombre d’unités vendues.

les produits appartenant au tableau A et C en bleu les stupéfiants (tableau B) en rouge Les psychotropes : AKLONIL® (Clonazépam), VALIUM® (Diazépam),

PARKISOL® (Trihéxyphénidyle), TEMESTA® (lorazepam) en vert

Les ordonnances doivent être transcrites sur l’ordonnancier au moment de leur exécution

Les préparations magistrales en indiquant pour chaque préparation : le numéro d’ordre, la date, le nom du malade, le nom du médecin prescripteur et la formule de la préparation (si la préparation contient des substances vénéneuses, la quantité doit être écrite en toute lettre), le prix

Les préparations officinales qui contiennent des substances tableau B même à quantité exonérée

V- Outil informatique   :

Le système informatique de gestion de la pharmacie est un outil indispensable pour la gestion de la pharmacie, étant donnée la complication des opérations, en vue de contrôler les différentes opérations : achats, ventes, commandes, variété des produits à gérer…

Le logiciel qu'on utilise dans la pharmacie où j'ai effectué mon stage est le logiciel AVICENNE dot NET qui installé sur des ordinateurs liés par un réseau local.

1) Ventes   :                                                                        

La saisie des opérations de vente et d’achat est caractérisée par une simplicité et une rapidité étonnante grâce à la méthode de saisie corrélée à la volée (au fur et à mesure de la saisie du nom du produit une fenêtre s’ouvre et affiche les produits commençants par les initiales en cours de saisie sans être obliger à appuyer sur la touche ‘Entrée).

Recherche produit par nom, forme+nom, prix, dci et code à barres

Les ventes au comptant avec possibilité de gérer les différents modes de paiement (espèces, chèques, cartes de crédit, virements)

Les ventes spéciales (remise, arrondit, coûtant, crédit normale ou spéciale)

Les possibilités de modification de prix, provisoires ou définitives

Les ventes sociétés, assurances et mutuelles

Les avoirs sur les produits vendus et manquants

Le classement et la reprise des ventes en instance dans des tiroirs

La possibilité de reprendre des opérations de vente même après clôture.

Impression des tickets de vente avec détail

Impression des devis et factures

Recherche des opérations de vente, statistiques et audit des mouvements des produits, …etc. 

2) Achats   :    

La recherche des produits à l’achat se fait de la même façon qu’à la vente, la saisie par code à barres et opérationnelle et intelligente.

Saisies des unités gratuites (bonus)

Saisie des avoirs

Demande de saisie des dates de péremption intelligente, paramétrable et adaptable par pharmacie

Les remises et classement et la reprise des achats en instance dans des tiroirs

La reprise des bons de livraison pour modification

Contrôle de la date des bons de livraison à la saisie

Information sur la nature du stock et devenir des bons de livraison en temps réel

Recherche des opérations d'chat, statistiques et audit des mouvements des produits, …etc.

Paiement fournisseur, Recherche factures achats, audit et statistiques  dans le même écran de saisie des achats

3) La commande automatique   :

Le système de proposition de commande d’Avicenne est complet et permet de générer les quantités des produits à passer en commande et vous libère de la tache manuelle. La commande est établie selon plusieurs principes : rapide, grossiste, couvrir le min, max ou

personnalisée en fonction du nombre de jours de couverture de stock en considérant ou non les paramètres min, max, stock actuel et vitesse de rotation, par famille, forme, labo et fournisseur.

4) Nomenclature et paramétrage   :  

Les fonctions paramétrage et nomenclature permettent l’introduction et la mise à jour de données permanentes :

Nomenclature : maintenance des fiches produits, labos, médecins, fournisseurs, clients, sociétés, assurances, mutuelles, banques, comptes comptabilité, caisses…etc.

Paramétrage : Zones géographiques, formes, familles, marges, dci, incompatibilités, antécédents, classes thérapeutiques…etc.

5) Module chimie   :

Il permet de définir les formules officinales, magistrales, semi-finies, maisons et services. La fabrication, la refabrication de ces formules. Le flaconnage, déflaconnage des préparations officinales et produits nature. La définition et le paramétrage avancé des primes de manipulation.

6) Stock   :

Recherche multicritères dans le fichier stock avec valorisation par famille, forme, labo, vitesse de rotation, zone, TVA, quantités positives, négatives ou nulles.

Audits et statistiques par produit

Journalisateurs et évaluations

Produits périmés et déstockage des périmés

Opération de régularisation de stock

7) Résultats et statistiques   :

Caisse, listes, journaux et journalisateurs des achats et des ventes

Situations fournisseurs et comptes crédits, mutuelles, sociétés et prêts

Comptes bancaires, chèques et traites échus

Inventaire et audit stock, stock en surcharge

Statistiques par utilisateur

Evolution Chiffre d’affaires

Historiques des régularisations de stock, reprises factures, changements de prix, rendus, produits périmés, ordonnancier…etc.

.

Gestion du stock

Afin d’optimiser son chiffre d’affaire, le pharmacien d’officine doit assurer une gestion de stock optimale et équilibrée. En effet, une telle gestion est indispensable pour éviter deux grandes contraintes qui sont :

Le surstock qui mène à une perte d’argent par péremption des produits.

Le sous-stock qui de façon prolongée nuit à l’image de l’officine.

Plusieurs facteurs peuvent influencer la gestion de stock à savoir :

Le coefficient de rotation du produit (c’est la fréquence de demande du produit) La saison (par exemple en hiver, ce sont les antitussifs, les antibiotiques, les

antalgiques, antipyrétiques, anti-inflammatoires qui sont les plus délivrés) l’emplacement de l’officine (l’officine où je fais mon stage est proche de la

maternité donc les vaccins tels que le vaccin BCG, INFANRIX®, PRIORIX® sont très délivrés)

I. Réalisation de la commande   :

Il existe plusieurs types de commandes : commande journalière, commande à la demande, commande groupée, commande ferme.

1) La commande journalière   :

Chaque fois que le stock s’épuise, on l’inscrit sur un registre spécial appelé «Cahier de commande » et on mentionne le nom du produit, son dosage, sa forme et la quantité à commander.

La commande se fait par téléphone auprès des différents fournisseurs.

Les principaux fournisseurs qui approvisionnent l’officine sont :

MEGA PHARMA, COGIPHA, PHARMA SERVICE, B & A

2) La commande groupée   :

Pour l’approvisionnement des besoins approximatifs en grande quantité de produits qui ont un grand coefficient de rotation.

3) La commande à la demande   :

Pour un client donné, elle concerne les produits rarement prescrit ou les produits très coûteux

4) La commande ferme   :

Elle concerne les produits n’ayant pas d’AMM en Tunisie

Pour la réalisation de cette commande un dossier doit être présenté auprès de la DPM, ce dossier comporte : l’ordonnance médicale, un rapport du médecin justifiant la prescription, le bon de commande et un timbre fiscal de un dinar, tout en double exemplaire. L’approvisionnement se fait à la Pharmacie Centrale de Tunisie (PCT)

II- Réception de la commande   :

Le bon de livraison est en double exemplaire, on garde un, l’autre est retourné au grossiste après apposition du cachet.

On fait le pointage du bon de livraison en vérifiant le contenu de la commande. Les produits nécessitant une conservation au réfrigérateur sont les premiers à vérifier et sont aussitôt placés au froid.

On doit vérifier :

La conformité du produit reçu au bon de livraison La conformité de la quantité des produits facturés et ceux reçus L’intégrité des produits, leurs dates de péremptions (qu’on doit noter sur le bon de

livraison) Les prix des produits

Calcul du prix   :

Prix d’achat La marge bénéficiairePrix< 1.022 DT 42.9%

1.023< Prix<1.596 DT 38.9%1.597<Prix<9DT 35.1%

Prix>9DT 31.6%

Pour les produits tableau il faut toujours ajouter au PVP une indemnité tableau qui est:

-pour les produits appartenant au tableau A et C = 80 millimes

-pour les produits appartenant au tableau B = 100 millimes

Pour les produits de parapharmacie soumis à une TVA de 18%, les prix sont libres. Une marge de 50% est en général adoptée.

En cas de changement de prix, une circulaire adressée par la PCT comporte les spécialités concernées, les prix public le prix du gros et le prix pharmacien.

En cas de non-conformité, une réclamation est faite sous forme d'avoir le produit est alors rendu au fournisseur approprié accompagné d'un bon où l’on indique:

o La date

o La désignation du médicament

o La quantité

o Le numéro du bon de livraison

o La raison pour la quelle on veut rendre le produit

o Le cachet de la pharmacie

En contre partie le livreur fournira par la suite « un bon de retour » qui servira à mettre à jour le stock.

III- Rangement des produits   :

Chaque produit est placé dans l’endroit qui lui est spécifié tout en respectant la date de péremption : les produits ayant la date de péremption la plus proche sont toujours placés en avant (principe du premier entré premier sorti).

IV- Saisie informatique de la commande   :

La saisie informatique de la commande se fait à travers le module « Achat » du logiciel.

On précise le nom du produit, sa date de péremption et la quantité achetée.

En fin, on doit vérifier que le montant qui figure dans le bon de livraison et le même indiqué par le logiciel.

V- Payement des commandes   :

A la fin de chaque mois, on procède au pointage de toutes les factures du mois.

Le payement peut se faire selon différentes modalités : en espèces, par chèque, par traite

Avantages Inconvénients

En espèces Facile, rapide, ne peut pas être refusé

Non pratique pour grand montant, risque d’erreur

Par chèque Simple, rapide et pratiqueTraçabilité possible

Risque de vol, de perte, de falsification, d’erreur

Par traite mettre de l’ordre dans la gestion financière de certains clients irréguliers en termes de paiement

Obligation de payer avant une date butoir fixée par le tireur

VI- Inventaire   :

L’inventaire vise à vérifier la conformité de la quantité réelle de médicaments et de tous les articles présents à l’officine, à celle enregistrée dans le système informatique.

Par défaut de temps, cette tache se fait annuellement au mois de décembre.

VII- Gestion des périmés   :

Tout produit tombant périmé doit être retiré immédiatement du rayon et rangé dans un carton portant la mention « Périmé ».

Ces produits vont être par la suite brûlés en présence d’un huissier notaire et d’un membre de la direction régionale des impôts ou, pour certains laboratoires, échanger ces produits par d’autres de date de péremption éloignée via les délégués médicaux.

Législation relative aux produits appartenant aux différents tableaux, stupéfiants et certains

psychotropes

I- Application de la législation relative aux spécialités appartenant aux tableaux A et C   :

1. Régime du tableau A (Produits toxiques = Liste I)  : (Articles 22, 23, 24 et 25 de la loi 69-54)

- Détention : Hors de la portée de toute personne étrangère à l’établissement dans des locaux ou armoires fermants à clef (exception : spécialité)

- Conditions de renouvellement des ordonnances :Renouvellement n’est pas possible sauf si autorisé par le prescripteur et après délai déterminé par le mode d’emploi

- Inscriptions portés sur l’ordonnance :Cachet, N° de transcription, date d’exécution, prix, et éventuellement « Renouvellement interdit »

2. Régime du tableau C (Produits dangereux = Liste II)   : (Articles 95, 96, 97 et 98 de la loi 69-54)

- Détention :

Hors de portée de personnes étrangères à l’établissement à l’exception des spécialités.Les acides et les bases toxiques sont obligatoirement conservés sous clef (circulaire de septembre 1987)

- Conditions de renouvellement des ordonnances :Renouvellement possible sauf avis contraire du prescripteur et après délai déterminé par le mode d’emploi

- Inscriptions portés sur l’ordonnance :Cachet, N° de transcription, date d’exécution et prix

II- Cas particuliers de certains psychotropes   :

Compte tenu de certains constatations relatives à un usage abusif des médicaments psychotropes et pour lutter contre l’émergence de tout trafic illicite des mesures sont prises en ce qui concerne les prescriptions de :

Trihéxyphénidyle ARTANE ® PARKIZOL ® Clonazépam AKLONIL ® RIVOTRIL ® Diazépam VALIUM ® Lorazépam TEMESTA ® (rajouté par la circulaire de 2013)

- Approvisionnement :L’approvisionnement se fait par un bon de commande comportant la date, la quantité, le cachet du pharmacien et sa signature

- Détention :Détention dans des armoires fermant à clef

- Dispensation :Prescription sur ordonnances en triple exemplaires numérotées de couleur bleue distribuée par le CNOMT

Un seul exemplaire est délivré, et il doit être conservé par le pharmacien après dispensation

Dispensation exclusive par les pharmaciens du gouvernorat du lieu d’exercice du médecin prescripteur et/ou de la résidence du patient

La durée de prescription ne doit pas dépasser 3 mois

Il est interdit d’associer le Clonazépam avec le Trihéxyphénidyle

Les chevauchements (prescriptions répétées) et les posologies excessives sont interdits

Tout renouvellement est interdit sauf avis contraire du prescripteur

On doit vérifier que l’ordonnance est lisible, la date est bien claire, le nom et le prénom du malade, le N° de CIN du malade, le cachet du médecin et sa signature

Exiger la CIN du patient et éventuellement de la personne tierce chargée de se procurer le traitement

Transcription sur l’ordonnancier à l’encre verte

III- Cas de produits chimiques dangereux   :

Liste des produits chimiques dangereux : (la circulaire du 12/07/2006 des ministères de l’intérieur et du développement local du commerce et de l’artisanat, de l’industrie et de l’énergie des petites et moyennes entreprises)

Iode Iodure de potassium Eau oxygénée (110 V) Soufre Acétone Glycérine

Le pharmacien présente un bon de commande à la direction régionale de la santé

Il reçoit une attestation pour chaque produit comportant le nom et la quantité demandé.

Cette attestation est considérée comme le bon de commande qui sera présenté au grossiste.

Le pharmacien détient :

un cahier des entrées : sur lequel il mentionne la date, la quantité reçue et le nom du fournisseur

un cahier des sorties : sur lequel il mentionne la date, la quantité livrée et la destination.

Ces produits sont détenus dans une armoire fermant à clef

IV- Régime tableau B   :

1. Approvisionnement   :

Le carnet à souche   :

Carnet pour l’achat et la circulation des produits stupéfiants comportant deux volets foliotés, délivré par le conseil national de l’ordre des pharmaciens CNOP, côté et paraphé par le pharmacien inspecteur est réservé à ce type de commande.

Le carnet est de couleur rose et comporte 50 bons numérotés.

Le volet souche renferme : nom et prénom du pharmacien, son adresse, noms des produits demandés et quantité en toutes lettres, le nom de fournisseurs, la date en toute lettre, signature et cachet du pharmacien.

Les deux volets restants comportent les mêmes informations avec indications de la quantité commandée et celle livrée.

Le fournisseur signe au niveau des deux volets, il garde l’un d’eux comme éléments de traçabilité et remet le volet restant au pharmacien

La validité du bon de commande est de 84h

La durée de conservation des souches et des volets est de 3 ans

2. Détention   :

Stockage dans une armoire fermée à double clef

Le pharmacien doit détenir une liste minimale :

Skenan®10mg : une boite de 14 gélules

Skenan®30mg : une boite de 14 gélules

Moscantin®10mg : une boite de 14 comprimés

Moscantin®30mg : une boite de 14 comprimés

Morphine injectable (chlorhydrate de morphine à 10 mg/ ml) : 10 ampoules de 1 ml

3. Dispensation   : Loi n° 2009-30 du 9 juin 2009

Prescription sur ordonnance extraite d’un carnet à souche imprimé par le conseil de l’ordre des médecins ou des chirurgiens dentistes (à l’exception des liniments et des pommades) L’ordonnance doit comporter : le numéro d’ordre de l’ordonnance, nom et prénom du médecin, l’adresse du médecin, nom et prénom du malade, l’adresse du malade, la formule de la prescription en toutes lettres, la voie d’administration, le mode d’emploie en toutes lettres, la date en toutes lettres le cachet et la signature du médecin prescripteur.

Délai de validité : 48heures, si l’exécution se fait après les 48heures le pharmacien ne délivre que la quantité nécessaire pour le reste de la durée du traitement

Limitation géographique : Dispensation exclusive par les pharmaciens du gouvernorat du lieu d’exercice du médecin prescripteur et/ou de la résidence du patient

Durée de traitement : Il est strictement interdit d’exécuter des ordonnances prescrivant des substances du tableau B sous forme orale ou transdermique pour une période dépassant 28 jours Il est aussi interdit d’exécuter des ordonnance prescrivant des substances tableau B sous forme injectable pour une période dépassant 14 joursCes dispositions ne s’appliquent pas aux liniments et aux pommades

Transcription sur l’ordonnancier : L’ordonnance est obligatoirement transcrite sur l’ordonnancier à l’encre rouge en indiquant les informations suivantes : date, n° d’ordre, nom du médecin prescripteur, désignation, forme, quantité, nom, prénom et adresse du malade ou du tiers avec n° de la CIN

Conservation de l’ordonnance : Les ordonnances doivent être obligatoirement conservées chez le pharmacien pendant 3ans à partir du 31 de l’année en cours et il doit garder aussi une copie de la CIN du malade ou bien du tiers

Sur l’ordonnance, on dépose le numéro de transcription à l’encre rouge, le cachet et la signature, la date de l’exécution.

En cas de manque : Au cas où le pharmacien ne disposerait pas du produit prescrit, il doit apposer sur l’ordonnance son cachet et sa signature avec la mention  « manque » de manière manuscrite et lisible, Ainsi l’ordonnance pourrait être exécutée dans une autre officine qui vérifie les règles de limitations géographiques.

Renouvellement : ne sont pas renouvelables à l’exception des liniments et des pommades qui ne peuvent être renouvelés qu’après le délai déterminé par le mode d’emploi indiqué par le prescripteur. Dans ce cas le renouvellement sera transcrit sous un nouveau numéro d’ordre à l’ordonnancier

Ne jamais dispenser des produits tableau B en nature

4. Documents de gestion des stupéfiants   :

a) Registre de sorties journalières   :

Il comporte : la date, le numéro d’ordre de transcription à l’ordonnancier, la désignation de la préparation ou de la spécialité et la quantité en toutes lettres (nombre d’unités thérapeutiques délivrées).

Ce registre doit être arrêté à la fin de chaque mois 

b) Registre d’entrée et de sorties mensuelles   :

Il comporte pour chaque spécialité :

Les entrées journalières : la date, les quantités reçues en chiffres, non et adresse du fournisseur.

Les sorties mensuelles : la date, le relevé mensuel des sorties en lettres et en chiffres, le stock restant en toutes lettres et les observations (concernant les produits périmés ou détruits par l’inspecteur)

Ce registre doit être arrêté le 31 décembre de chaque année

5. Gestion des stupéfiants   :

Inventaire annuel des produits tableau B :

Le pharmacien est aussi tenu d’établir un inventaire annuel indiquant pour chaque substance tableau B ou médicament tableau B :

- Nom de chaque produit et sa forme.

- Stock existant le 1er janvier.

- Les entrées et les sorties au cours de l’année.

- Stock restant au 31 décembre.

Etats trimestriels des sorties :

Le pharmacien est tenu d’établir à la fin de chaque trimestre un état de sorties qui regroupe les ordonnances des produits tableau B qu’il a exécuté. Cet état doit indiquer :

- Le n° d’inscription dans l’ordonnancier.

- Les noms et prénoms des prescripteurs et leurs adresses.

- La date de prescription et la date d’exécution.

- Les noms et prénoms des malades et leurs adresses.

- Les noms des spécialités et le nombre d’unités thérapeutiques délivrées.

ETIQUETAGE

I. Classification :

Les substances vénéneuses sont régies par une loi : loi 69-54 du 26 juillet 1964.

Selon cette loi, il existe 3 catégories de substances vénéneuses classées dans trois tableaux :

Substances du tableau A : « substances toxiques »

Substances du tableau C : « produits dangereux »

Substances du tableau B : « produits stupéfiants »

II. Exonération :

Un médicament est dit exonéré quand il referme un ou plusieurs substances vénéneuses à des doses inférieures ou égales à celles indiquées au niveau des tables d'exonération.

Nom des

Substances

vénéneuses

Formes

pharmaceutiques

ou voix

d'administration

Non /en prises concentration

maximale pour cent

(en poids)

/ en prises dose

limite par unité

de prise

(en grammes)

Quantité

minimale de

substances

remises au public

(en grammes)

……………….. ……………….. ……………….. ……………….. ………………..

Si le médicament est divisé en prise, on vérifie les colonnes 2 et 3 sinon, on vérifie les colonnes 1 et 3.

III. Médicaments n'ayant pas fait objet d'un conditionnement destiné au public :

Tableau C: étiquette verte comportant le nom de la préparation tel qu’il figure à la pharmacopée ( eau de laurier cerise, Teinture de belladone... ) + Contre étiquette verte “dangereux”.

Tableau B ou A: étiquette rouge portant le nom du produit + contre étiquette rouge “poison”.

IV. Préparations officinales et magistrales :

1. Contenant des produits vénéneux exonérés ou sans produits vénéneux :

Si la voie est interne, l'étiquette est blanche. Si la voie est externe, l'étiquette est blanche + une contre étiquette jaune orange ou

autre non rouge orange « usage externe »

2. Contenant des produits vénéneux non exonérés :

Si la voie est interne, 1’étiquette est blanche + une contre étiquette rouge orange « ne pas dépasser la dose prescrite ».

Si la voie est externe, l'étiquette est rouge + une contre étiquette rouge orange « ne pas avaler ».

Dans tous les cas, si la préparation est une suspension, on accompagne l'étiquette d'une contre étiquette jaune orange ou autre non rouge orange avec la mention « agiter avant usage ».

V. Spécialités pharmaceutiques :

Pour les spécialités l’emballage secondaire comporte un espace blanc :

Entouré d’un filet rouge pour le tableau A Entouré d’un double filet rouge pour le tableau B Entouré d’un filet vert pour le tableau C

Avec contre étiquette

« Ne pas dépasser la dose prescrite » pour la voie interne.

« Ne pas avaler » pour la voie externe.

NB   :

Si la spécialité ou la préparation est destinée à l’usage

Vétérinaire on ajoute une contre étiquette «  usage vétérinaire »

Les différents types de couvertures sociales

I. La CNAM   :

Il s’agit d’un établissement public à caractère non administratif doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière, régie par le décret n°2005-321.

1) Modalités de prise en charge   :

La filière publique de soins   : (carnet bleue)

CNAM

Filière publique de soins

Remboursement de frais

Filière privée de

soins

Les affilés à cette filière bénéficient d'une prise en charge pour les prestations services dans les structures sanitaires relevant du ministère de la santé publique (centre de santé de base, hôpitaux universitaires et régionaux, policliniques de la CNSS,...) moyennant le paiement d'un ticket modérateur (la participation actuelle aux frais de soins). L'affilié est exonéré du paiement de ce ticket lorsqu'il souffre de maladie chronique ou de longue durée et lorsque les frais engagés dépassent le plafond annuel du ticket modérateur.

La filière privée de soins   : (carnet jaune)

L'assuré doit choisir, dans le cadre de cette filière, un médecin de famille conventionné avec la CNAM. Celui-ci se chargera du traiter et de soigner l'assuré ou de l'orienter en cas de nécessité vers un médecin spécialiste. Toutefois, l'aval du médecin de famille n'est pas indispensable pour certaines maladies ou soins qui relèvent des spécialités médicales suivantes: la gynécologie-obstétrique, l'ophtalmologie, la pédiatrie, la médecine dentaire, les maladies chroniques et de longue durée, pour lesquelles l'assuré a obtenu l'accord préalable de la couverture de la CNAM.

Pour les malades ayant choisi ce parcours de soins, il faut :

- Exiger le carnet de soins (bordure jaune): vérifier la validité du carnet, ainsi que du matricule de l'assuré.

- Vérifier la conformité entre le médecin prescripteur et le médecin de famille, si non d'une indication OMF sur l'ordonnance rédigée par un médecin dont la spécialité est autre que: pédiatrie, gynécologie, ophtalmologie.

- On doit aussi vérifier la date de prescription de l'ordonnance qui doit être inférieure à dix jours la date de la dispensation.

Après la validation et la dispensation de l'ordonnance, le pharmacien perçoit 30% du montant total de l’ordonnance des médicaments pris en charge par la CNAM.

L'ordonnance sera par la suite imprimée et on mettra le cachet de la pharmacie.

La pharmacienne sera remboursée dans un délai d'une à deux semaines sur la base d'un bordereau accompagné des ordonnances délivrées dans le mois précédent par virement bancaire dans le compte commercial de la pharmacie.

Pour la médecine dentaire, le patient paie toute la somme exigée (la consultation et les médicaments prescrits) puis il se fait rembourser par la CNAM.

La prise en charge se fait dans la limite d’un plafond annuel.

Le système de remboursement   : (carnet vert)

Ce système permet à l'assuré social de se faire soigner par tous les prestataires de soins publics et privés conventionnés avec la CNAM en contrepartie du paiement intégral des frais. Il sera ensuite remboursé dans la limite d'un plafond annuel fixé, et ce, pour les maladies ordinaires. En cas de maladies chroniques et de longue durée qui ont fait l'objet d'un agrément de prise en charge par la CNAM, l'assuré bénéficiera d'un remboursement intégral des frais engagés sans aucun plafond.

Pour bénéficier du remboursement des frais et des soins, le formulaire de remboursement doit nécessairement comporter toutes les pièces justificatives. Ce formulaire est remis au centre régional ou local de la CNAM le plus proche dans un délai ne dépassant pas les 60 jours qui suivent la date des soins.

Pour les malades ayant choisi la méthode de remboursement des frais, il faut :

- Exiger le carnet de soin (bordure verte).

- Vérifier sa validité.

- Vérifier le bulletin de soins signé et cacheté par le médecin conventionné.

Après dispensation des médicaments, on inscrit le montant, la date d’exécution de l’ordonnance, et on colle les vignettes ou on fait joindre le prospectus (avec la mention « sans vignette» et le numéro du lot correspondant ou la mention « sans prospectus et sans vignettes » en l’absence de ces derniers: sur l'ordonnance) ou on peut imprimer la liste des médicaments avec leurs codes de CNAM dernière l’ordonnance et on ajoute notre code de CNAM et le cachet de la pharmacie (remplace les vignettes). Sur la feuille d’assurance, on met le code de la CNAM et le cachet de la pharmacie.

Les taux de prise en charge fixés qui sont:

- Médicaments dentaires : 50%

- Médicament vital : 100%

- Médicament essentiel : 85%

- Médicament intermédiaire : 40%

2) Les bénéficiaires de ces régimes   :

L'assuré social

Son conjoint non divorcé

Ses descendants à charge (mineurs, filles non mariées ou sans emplois, enfants handicapés)

Ses ascendants à la charge de l'assuré

3) Cas particulier des APCI   :

C’est une prise en charge intégrale par la CNAM des maladies de longue durée.

S'il s'agit de filière privée de soins, on doit garder une copie de l'admission en APCI avec l'ordonnance délivrée et le patient paye 30% de la somme des prix des médicaments remboursables puis l'assuré sera remboursé sur la base des 30% par la CNAM après un an.

S'il s'agit de filière de remboursement, l'assuré sera remboursé à 100% sur la base du générique le moins cher pour les médicaments remboursables par la CNAM.

Lors de la réception d'une ordonnance APCI il faut vérifier que l'ordonnance comprend le même code d'APCI que la feuille d'admission en APCI et que l'ordonnance ne comporte que des médicaments de la maladie concernée.

LISTE DES AFFECTIONS

PRISES EN CHARGE INTEGRALEMENT

1. Diabète insulinodépendant ou non insulinodépendant ne pouvant être

équilibré par le seul régime.

2. Dysthyroïdies.

3. Affections hypophysaires.

4. Affections surrénaliennes.

5. HTA sévère.

6. Cardiopathies congénitales et valvulopathies.

7. Insuffisance cardiaque et troubles du rythme.

8. Affections coronariennes et leurs complications.

9. Phlébites.

10. Tuberculose active.

11. Insuffisance respiratoire chronique.

12. Sclérose en plaques.

13. Epilepsie.

14. Maladie de Parkinson.

15. Psychoses et névroses.

16. Insuffisance rénale chronique.

17. Rhumatismes inflammatoires chroniques.

18. Maladies auto-immunes.

19. Tumeurs et hémopathies malignes.

20. Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin.

21. Hépatites chroniques actives.

22. Cirrhoses et insuffisance hépatique.

23. Glaucome.

24. Mucoviscidose.

4) Cas particulier des médicaments nécessitant un accord préalable   :

Certains médicaments nécessitent un accord préalable de la prise en charge par la CNAM. Cet accord est un bon d'achat obtenu de la caisse après le dépôt d'une demande comportant un rapport du médecin traitant et une ordonnance médicale indiquant le nom de la spécialité et la durée du traitement.

La livraison du médicament est faite sur la base du bon de prise en charge présenté par le malade à la pharmacie.

L'accord préalable contient:

Le nom et prénom du malade

La désignation du médicament pris en charge

La durée du traitement

Le nombre d'unités à délivrer

La différence de prix à la charge du malade s'il ne s'agit pas du générique le moins cher car la prise en charge est faite sur la base du prix du générique le moins cher.

L'assuré ne paye alors que la somme non prise en charge par la CNAM lors de son approvisionnement du médicament.

Après la délivrance du médicament on fait l'impression du bon et on met le cachet de la pharmacie. La pharmacienne sera par la suite remboursée auprès de la CNAM.

Exemples de médicaments nécessitant un accord préalable de la caisse :

- Clopidogrel (Plavix®)

- Atrovastatine (Ator®)

- Sirnvastatine (Vascor®)

- Gabapentine (Neurontin, Gabentin, Gaba)

II. Les mutuelles   :

Ce sont des assurances sociales offertes par des organismes à leur personnel.

La pharmacie où j'ai effectué mon stage est conventionnée avec:

STEG assurance: prise en charge complète

STEG mutuelle: prise en charge de 90%

CNI mutuelle : prise en charge de 90%

SFBT mutuelle : prise en charge de 90%

Les assurés ont chacun une fiche sur le logiciel informatique qui comporte le nom, le prénom, le matricule et le type de mutuelle dont il profite pour l'assuré lui-même et s'il s'agit d'un membre de la famille on trouvera le nom, le prénom, le matricule de l'assuré et le type de mutuelle dont il profite.

L'assuré doit présenter une ordonnance médicale et un bulletin de soin comportant son nom, son prénom, son matricule, sa signature, le nom du médecin prescripteur, avec le cachet, la signature et la date.

On doit coller les vignettes ou joindre le prospectus sur lequel on a inscrit le numéro du lot du médicament ainsi que le cachet de la pharmacie et la signature (sur l'ordonnance on écrit « sans vignette» et le numéro du lot correspondant où l’on écrit « sans prospectus ni vignettes » en l’absence de ces deux derniers) dans l'espace correspondant ou sur l'ordonnance elle-même.

On oppose le cachet, l’arrêté et la signature sur l'ordonnance.

Sur le bulletin de soin on mentionne le montant total, la date de dispensation et on oppose le cachet et la signature.

La pharmacienne sera par la suite remboursée de la part de ces assurances sur la base d'un bordereau accompagné des ordonnances dispensées.

Préparations officinales

I. Vaseline salicylée à 5%   :

1- Formule   :

Acide salicylique……………………………………………. 5 g

Vaseline…………………………………………………. QSP 100g

2- Mode opératoire   :

- On pèse l’acide salicylique sur une balance Trébuchet et la vaseline sur une balance Roberval.

- On triture l’acide salicylique dans le mortier et on le tamise.

- On met l’acide salicylique dans le mortier et on ajoute la vaseline petit à petit de façon qu’on ajoute à chaque fois une quantité égale à celle dans le mortier

- On mélange jusqu’à homogénéisation et on conditionne dans un pot en plastique.

3- Indications   :

La vaseline salicylée possède des propriétés kératolytiques, selon la concentration elle est indiquée dans le traitement d’appoint des sécheresses cutanées dans le psoriasis, dans les verrues, les cors et les durillons et pour la croute de lait de bébé à faibles concentrations 1% et 2%, pour les mains squameuses 5% et pour la sécheresse des pieds 10% et 20%.

4- Etiquetage   :

Etiquette Blanche + contre étiquette « Usage externe »

- Nom et prénom et adresse du pharmacien

- Mode d’emploi : par voie locale

- Posologie : 1 à 2 fois par jour

II. Eosine aqueuse   à 2%:

1- Formule   :

Eosine ……………………………………………………………. 20 g

Eau distillée…………………………………………………. QSP 1000 ml

2- Mode opératoire   :

- On pèse 20g d’éosine sur une balance trébuchet.

- Dans un bécher, on dissout l’éosine dans la quantité suffisante d’eau distillée.

- On transvase cette solution dans l’éprouvette graduée et on complète à 1000 ml. avec l’eau distillée. On mélange pour favoriser la dissolution complète et on laisse reposer.

- On filtre sur une bande à gaze à l’aide d’un entonnoir.

- On conditionne dans des flacons en verre de 60 ml.

3- Indications   :

- Préparation desséchante utilisée pour l’érythème fessier et le soin de l’ombilic du nourrisson.

- Préparation cicatrisante.

4- Etiquetage   :

Etiquette Blanche + contre étiquette « Usage externe »

- Nom et prénom et adresse du pharmacien

- Mode d’emploi : par voie locale

- Posologie : 1 à 2 fois par jour

III. Alcool boriqué   :

1- Formule   :

-acide borique…………2,7g

-alcool à 60°…………..qsp 1 litre

2- Mode opératoire   :

On mesure 1 litre d’alcool à 60° (préalablement préparé par mouillage à partir de l’alcool à 90°).

On pèse l’acide borique et on le dissout dans l’alcool.

On laisse en contact quelques heures puis on filtre par une bande à gaz.

On conditionne dans des petits flacons en verre de 30 ml.

3- Indication   :

Antiseptique des conduits auditifs, utilisé en instillation auriculaire à l’aide d’un compte-goutte.

4- Étiquetage   :

étiquette blanche + contre étiquette non rouge « Usage externe »

ORDONNANCE N°1

Co-tareg 160/25…….......... 1 cp/j

Hypoten 100……………... 1 cp/j

Torva 20……………......... 1 cp/j

Aspegic 100…………….... 1 sachet/j

Mibral 10………………… 1 cp/j

Amarel 4……………......... 1 cp/j

Medicaments prescripts:

Spécialités DCI Classe thérapeutique

Co-tareg Valsartan/Hydrochlorothiazide ARAII/diurétique hypokaliemiant

Hypoten Aténolol Betabloquant cardiosélectif

Torva Atorvastatine Inhibiteur de HMG-CoA

Aspegic Acide acétylsalicylique Anti-agrégant plaquettaireAnti-pyrétiqueAntalgiqueAnti-inflammatoire

Mibral Amlodipine Inhibiteur calcique (dihydropyridine)

Amarel Glimepiride Sulfamide hypoglycémiant

Analyse réglementaire   :

Le prescripteur est bien identifié : nom, prénom, qualité, adresse, numéro de téléphone

L'ordonnance est datée, signée et le cachet du médecin est bien présent

Seuls les nom et prénom de la patiente sont mentionnés, l’âge, le poids et la taille font défaut.

Anayse pharmaceutique   :

I. Objectif thérapeutique   :

Traitement post-IDM (post-SCA)

Traitement de l’hypertension artérielle

Traitement du diabète type II

II. Etude des médicaments prescrits   :

1) Co-tareg   :

Indications Contre-indications Effets indésirables Posologie

- Hypertension artérielle

- Insuffisance cardiaque

- Hypersensibilité- Insuffisance rénale- Déplétion

hydrosodique excessive

- Hypotension- Déshydratation- IR

fonctionnelle

160/25 mg soit 1 cp /j On peut atteindre 2 cp/j si la TA est encore élevée

2) Hypoten   :

Indications Contre-indications Effets indésirables Posologie- Hypertension

artérielle- Prophylaxie de la

crise d’angor- Phase aigue de

l’IDM- Post- IDM- Insuffisance

cardiaque

- Hypersensibilité- Insuffisance

rénale- IC non contrôlée- Bradycardie

importante- BAV- Syndrome de

Reynaud

- Bradycardie sévère

- BAV- Troubles de

rythme- Hypotension- Hypoglycémie- Impuissance- Troubles digestifs

100 mg/j soit 1 cp/j

- Hyperthyroïdie - Asthénie

3) Torva   :

Indications Contre-indications Effets indésirables Posologie- Hypercholestérolémie pure

ou mixte- Prévention cardiovasculaire

primaire ou secondaire

- Allergie- Myopathie- Affection

hépatique- Grossesse et

allaitement

- Troubles musculaires

- Troubles hépatiques

La posologie initiale est de 10 mg/j puis adaptée (peut atteindre 80 mg/j)

4) Aspégic   :

Indications Contre-indications Effets indésirables Posologie- Etats fébriles en 2°

intention et/ou affections douloureuses légères à modérées

- Affections rhumatismales aiguës et chroniques à forte dose

- maladie thromboembolique en prévention

- AVC en prévention - angor instable - IDM en phase aigue

et en prévention des récidives

- Allergie à la même classe chimique.

- Grossesse (début et fin).

- Insuffisance hépatique ou rénale sévère.

- Ulcère gastroduodénal évolutif (compliqué).

- Maladie hémorragique constitutionnelle ou acquise

- Troubles digestifs

- Accidents allergiques: urticaire, rash, eczéma, urticaire, œdème de Quincke, syndrome de Lyell

- Syndromes hémorragiques

- Néphrotoxicité- Asthme et

bronchospasmes (liés à l’inhibition des prostaglandines)

- Ototoxicité à forte doses (> 6 g/j) et au long cours

A faibles doses : c’est un antiagrégant plaquettaire par inhibition de la synthèse de thromboxane A2. ( doses : 30-300mg/j )A doses moyennes : c’est un antipyrétique ( doses de 300 à 1000mg/j )A fortes doses : c’est un anti-inflammatoire ( doses de plus de 3 g/jours )

5) Mibral   :

Indications Contre-indications Effets indésirables Posologie- Hypertension artérielle- Traitement préventif de

l’angor- Syndrome de Reynaud

- Angor instable- Insuffisance

hépatique ou rénale sévère

- Grossesse et allaitement

- Bouffées de chaleur

- Céphalées, vertiges

- Palpitation reflexe

- Œdème de membres inf

- Asthénie- Douleurs

gastriques

5 à 10 mg/j en une seule prise

6) Amarel   :

Indications Contre-indications Effets indésirables Posologie- Diabète type II ne pouvant

être équilibré par le seul régime

- Insuffisance rénale sévère

- Insuffisance hépatique sévère

- Hypersensibilité aux sulfamides

- Grossesse et allaitement

- Hypoglycémie- Troubles gastro-

intestinaux- Prise de poids

Posologie initiale de 1 mg/j pouvant atteindre par la suite 4 voire 6 mg/j

III. Interactions médicamenteuses:

Hypoten (bétabloquant) + Amarel (sulfamide hypoglycémiant) : précaution d’emploi

Le bétabloquant masque les signes d’hypoglycémie

Augmenter l’autosurveillance de la glycémie

Association de plusieurs médicaments antihypertenseurs (Hypoten,Mibral,Co-tareg) : prendre en compte

Augmentation du risque de l’hypotension

Surveillance de la valeur de la PA

IV. Plan de prise   :

Hypoten : 1 cp/j de préférence le matin Torva : 1 cp/j à prendre toujours à la même heure

Normalement les statines doivent etre prises le soir (maximum d’activité de la HMG-Co A)

Mais puisque la Torva présente une demi-vie longue, elle peut être prise à n’importe quel moment de la journée

Aspégic : 1 sachet/j à midi Amarel : 1 cp/j à prendre juste avant ou pendant le petit-déjeuner pour éviter le risque

d’hypoglycémie Co-tareg : 1 cp/j le matin Mibral: 1 cp/j le matin

ORDONNANCE N°2

Lowrac 10………………………… 1 cp/j

Hypoten 50…………………………. 1 cp 2 fois/j

Aldactazine………………………... 1 cp

Metforal 850……………………..... 1 cp 2 fois/j

Purinol 100……………………….. 1 cp 2 fois/j

Lipanor 100……………………….. 1 cp/j

Medicaments prescripts:

Spécialités DCI Classe thérapeutique

Lowrac Amlodipine Inhibiteur calcique

Hypoten Aténolol Betabloquant cardiosélectif

Aldactazine Altizide + Spirinolactone Diurétique thiazidiqueAnti-aldostérone

Metforal Metformine Anti-diabétique oral

Purinol Allopurinol Inhibiteur de l’uricosynthèse

Lipanor Ciprofibrate fibrate

Analyse réglementaire   : Le prescripteur est bien identifié : nom, prénom, qualité, adresse, numéro de téléphone

L'ordonnance est datée, signée et le cachet du médecin est bien présent

Seuls les nom et prénom de la patiente sont mentionnés, l’âge, le poids et la taille font défaut.

Anayse pharmaceutique   :

I. Objectif thérapeutique   :

Traitement de l’hypertension artérielle

Prise en charge de diabéte type II

Traitement de fond de la goutte

Traitement de l’hypertriglycéridémie mixte ou essentielle

II. Etude des médicaments prescrits   :

1) Lowrac   :

Indications Contre-indications Effets indésirables Posologie

- Hypertension artérielle

- Traitement préventif de l’angor

- Angor instable- Insuffisance

hépatique ou rénale sévère

- Grossesse et allaitement

- Bouffées de chaleur

- Céphalées, vertiges

- Palpitation reflexe

- Œdème de membres inf

- Asthénie- Douleurs

gastriques-

Dose initiale à 5 mg/j qui pourra etre augmentée jusqu’à 10 mg/j

2) Hypoten   : voir ordonnance n°1

3) Aldactazine   :

Indications Contre-indications Effets indésirables Posologie

- Hypertension artérielle

- Insuffisance cardiaque

- Oedémes d’origine cardiaque, rénale et hépatique

- Hypersensibilité- Insuffisance rénale- Déplétion

hydrosodique excessive

- Hypotension- Augmentation de

la glycémie ou de l'uricémie

- Hypotension- Déshydratation- IR fonctionnelle- dyskaliémie

- HTA : ½ à 1 cp/j le matin

- Oedéme d’origine rénale : 3 à 4 cp/j (attaque) puis 1 à 2 cp/j (entretien)

- Oedéme d’origine hépatique : 4 à 6 cp/j (attaque) puis 1 à 2 cp/j (entretien)

4) Metforal   :

Indications Contre-indications Effets indésirables Posologie

- Diabète type II ne pouvant être équilibré par le seul régime

- Insuffisance rénale (Cl créat < 60 ml/mn)

- Affection aigue altérant la fonction rénale (déhydratation, infection grave, état de choc)

- Hypoxie tissulaire (IC, I resp, IDM récent)

- Insuffisance

- troubles digestifs

- acidose lactique- gout métallique- prurit- urticaire- anémie

mégaloblastique

500 mg ou 850 mg 2 ou 3 fois/j au cours ou à la fin du repasDose maximale : 3 g/j en 3 prises

hépatique- grossesse

5) Purinol   :

Indications Contre-indications Effets indésirables Posologie-  La goutte ou des états

d'hyperuricémie associés  à des manifestations pathologiques

- Hyprsensibilité- Affections

hépatiques- Insuffisance

rénale

-  un accès de goutte en début de traitement

associer la colchicine au début

- Troubles digestifs, nausées, gastralgie, diarrhée prendre après les repas  

- Réactions allergiques cutanées

- Agranulocytose- Hépatite

Usuelle de

 100 à 400

 mg/jour.

 - A ajuster en fonction de l’uricémie

 

6) Lipanor   :

Indications Contre-indications Effets indésirables Posologie- Hypertriglycéridémie

endogéne (type IV)- Hypertriglycéridémie

associée (type II b, type III)

Après échec de régime

- Insuffisance hépatique

- Insuffisance rénale- hypersensibilité

- troubles digestifs- tteinte musculaire (myalgie,

faiblesse)- rhabdomyolyse- lithogénicité biliaire- dysfonctionnement érectile- allargie

1 gélule/j le soir

III. Interactions médicamenteuses:

Association de plusieurs médicaments antihypertenseurs (Hypoten, Lowrac, Aldactazine) : prendre en compte

Augmentation du risque de l’hypotension

Surveillance de la valeur de la PA

Aldactazine : spironolactone + AltizideL'association d'un diurétique épargneur de potassium et d'un natriuréique n'exclut pas la survenue d'une hyperkaliémie ou d'une hypokaliémie.Le suivi des patients, et notamment des patients à risque, devra comporter un ionogramme sanguin, avec un particulier un contrôle de la kaliémie, de la natrémie, et de la fonction rénale :. avant l'instauration du traitement puis une semaine à 15 jours après,. de même (avant et après) chaque augmentation de dose ou modification de traitement,Puis en traitement d'entretien, les contrôles devront être réalisés régulièrement ou lors de la survenue d'un évènement intercurrent.

Aldactazine + Purinol :

L’aldactazine contient l’altizide, un diuritique thiazidique, qui entraine l’augmentation de l’uricémie, ce qui peut diminuer l’efficacité du Purinol

IV. Plan de prise   : Lowrac  10 : 1 cp/j le matin Hypoten 50 : 1 cp 2 fois/j Aldactazine : 1 cp/j le matin Metforal 850 : 1 cp 2 fois/j au cours ou à la fin du repas Purinol 100 : 1 cp 2 fois/j après le repas Lipanor 100 : 1 cp/j le soir

ORDONNANCE N°3

Tiorfan…………………… 1 gélule 2 fois/j

Ercefuryl…………………. 2 gélules 3 fois/j

Pradis……………………... 30 gouttes 3 fois/j

Smecta……………………. 1 sachet 3 fois/j

Doliprane 500……………. 2 comprimés /j

Medicaments prescripts:

Spécialités DCI Classe thérapeutique

Tiorfan Racécadotril Anti sécrétoire intestinal

Ercefuryl Nifuroxazide Antiseptique intestinal

Pradis Metoclopramide Antiémétique

Smecta Disomectine Anti diarrhéique

Doliprane 500 Paracétamol Antalgique, antipyrétique

Analyse réglementaire   : Le prescripteur est bien identifié : nom, prénom, qualité, adresse, numéro de téléphone

L'ordonnance est datée, signée et le cachet du médecin est bien présent

Seuls les nom et prénom de la patiente sont mentionnés, l’âge, le poids et la taille font défaut.

Anayse pharmaceutique   :

I. Objectif thérapeutique   :

Prise en charge d’une infection intestinale :

- Traitement symptomatique de : diarrhée aigue (tiorfan et smecta), vomissement (pradis) et fièvre (doliprane)

- Désinfection de l’intestin (ercefuryl)

II. Etude des médicaments prescrits   :

1) Tiorfan   :

Indications Contre-indications Effets indésirables

Posologie

Traitement symptomatique des diarrhées aigues

- Grossesse - Allaitement- Diarrhées dues

aux antibiotiques

- Céphalées- Nausée- Constipation- Rash,

érythème

- Adulte :1 gélule (100 mg) d’emblée puis 1 gélule au début des 3 principaux repas- Enfant et nourrissons :1 prise d’emblée puis 3 prises/j (soit 4 prises le 1er j) puis 1 prise 3 fois/j<9 ans : 2 sachets enfant/prise30 mois à 9 ans : 1 sachet enfant/priseSachet enfant (30 mg)9 à 30 mois : 2 sachets nourrisson/prise1 à 9 mois : 1 sachet nourrisson/prise Sachet nourrisson (10 mg)Ne pas dépasser 7 jours de traitement

2) Ercefuryl   :

Indications Contre-indications Effets indésirables PosologieEn complément de la réhydratation, en cas de diarrhée aigue présumée

- Hypersensibilité au produit

- Nouveau né, prématuré

- Réactions allergiques cutanées voire anaphylactique

800 mg/j en 2 ou 4 prises

d’origine bactérienne

3) Pradis   :

Indications Contre-indications Effets indésirables PosologieTraitement symptomatique des nausées et vomissements

- Hypersensibilité au produit

- Hémorragie gastro-intestinale

- Dyskinésie- En association avec

L-Dopa

- Somnolence- Vertiges- Céphalées- Gaz intestinaux- Diarrhée- Symptômes extra

pyramidaux- Syndrome malin

au neuroleptique

Pradis goutte 5 mg/5 ml

- Adulte :15 à 30 mg/j

- Enfant :0,3 à 0,4 mg/kg/j

4) Smecta   :

Indications Contre-indications Effets indésirables PosologieTraitement symptomatique des diarrhées aigues

- Hypersensibilité au produit

- Vomissement- Flatulence- Réaction

d’hypersensibilité

- Constipation +++

Diarrhée aigue :- Adulte :

6 sachets le 1er jour puis 3 S/j- Enfant>1ans :

4 S/j pendant 3 j puis 2 S/j- Enfant<1 ans :

2 S/j pendant 3 j puis 1 S /j Autres indications :- Adulte : 3 sachets/j- Enfant : 1 à 3 sachets/j

5) Doliprane   :

Indications Contre-indications Effets indésirables PosologieEn première intention pour les fièvres et les douleurs modérées mais aussi en cas de contre-indication aux AINS

- Hypersensibilité- Insuffisance

hépatocellulaire- Insuffisance rénale

aigue- Déficit en

- Eruption- Thrombopénie- Hépatotoxicité

- Adulte :0,5 à 1g 3 fois/j sans dépasser 3g/j- Enfant :60 mg/kg/j en 4 prises

gluthation

III. Interactions médicamenteuses:

Précaution d’emploi :

Smecta + les autres médicaments pris par VO

Le disomectine diminue l’absorption des autres médicaments ingérés simultanément

Prendre le smecta à distance de tout autre médicament (plus de 2 h si c’est possible)

Préparation magistrale

Tercyd 1% crème …………………….. 1 Tube

Uciderm 2% crème ………………….. 1 Tube

Propriétés pharmacologiques des composants :

Tercyd 1%  :Crème dermique à base de terbinafine qui est un anti-fongique

Traitement des mycoses cutanées

Uciderm 2% crème :Cème à base de l’acide fusidique qui est un antibactérien à usage local

Traitement des infections cutanées dues à Staphylococcus, Streptococcus, Corenebacterium…

Préparation :

- Vider le contenu des deux tubes dans un mortier- Mélanger les deux crèmes à l’aide d’une spatule- Conditionner dans un pot de 50g- Etiquettage : étiquette blanche contenat la posologie et le mode d’emploie… + contre

étiquette rouge « NE PAS AVALER »

Transcription sur l’ordonnancier :

La préparation doit etre transcrite sur l’ordonnancier, le numéro de transcription doit etre indiqué sur l’étiquette et sur l’ordonnance médicale

Tarification :

La tarification est établie par le conseil de l’ordre national des pharmaciens. Pour chaque opération effectuée il y a une rémunération correspondante ou indemnité. Par exemple:

- Indemnité de division : 250 millimes

- Indemnité d’incorporation : 750 millimes

- Indemnité de mortier : 750 millimes

- Indemnité de mélange: 1.500 millimes

- Indemnité de transcription : 635 millimes…

Prix = prix des deux spécialités + indemnités

Conseil à l’officine

De part sa facilité d’accés (proximité,absence de rendez-vous…), et la gratuité de son conseil, le pharmacien et son équipe constituent souvent l’un des premiers recours du patient face à ses problèmes de santé. La qualité des réponses apportées est essentielle et permet de garantir une bonne image de la profession. Cette position stratégique implique cependant une connaissance pointue dans le domaine du conseil officinal afin d’accompagner et/ou, si c’est nécessaire, d’orienter les patients.

Néanmoins, Le pharmacien doit respecter la législation et il ne doit dans aucun cas délivrer des médicaments nécessitant la presentation d’une ordonnance médicale exp : antibiotiques, corticoides, psychotropes…

Donc la dispensation de médicaments sans avis médical se limite aux produits non tableau et exige une vigilance particulière de la part du pharmacien en fonction :

Du terrain : femme enceinte ou allaitante, nourrisson, enfant, personne âgée…

Du contexte physiopathologique : maladie chronique préexistante, allergie médicamenteuse…

D’une éventuelle médication en cours : traitement en cours, automédication, effets indésirables qui se surajoutent, contre indications,…

Du contexte social

Quelques exemples   :

1) Toux séche   :

la toux sèche est un acte réflexe le plus souvent unitile, déclenché par irritation des zones tussigènes (larynx, pharynx, trachée…).

Elle est le plus souvent le signe d’une infection ORL (bronchite aigue, rhinopharyngite…)

Une consultation médicale est nécessaire en cas de fiévre supérieure à 38.5°C, de douleurs thoraciques, ou en absence d’ amélioration dans 2 ou 3 jours, en cas de toux déclenchée par l’effort, toux chronique, ou déclenchée par prise médicamenteuse à savoir les IEC.

Médicaments   :

- Anti-tussifs à base de codéine : narcotiquesNéo-codion ®, calmatux ®, pecto 6 ®, pulmosérum ®…

- Anti-tussifs non narcotiques :Drill ® toux séche, tussipax ®, pectolyse ® (dextrometorphane)

Dricod ® (butamirate)

Toplexil ® (oxymemazine)

Paxeladine ® (oxeladine)

- Homéopathie :Stoodal ®, Drosétux ®

2) Toux grasse   :

Elle est productive, permet la libération des voies aériennes respiratoires et d'éviter l'encombrement bronchique. Le traitement est assuré par les fluidifiants bronchiques (bromhexine, térébentine), les mucolytiques vrais (dérivés de la N-acétylcystéine), les mucorégulateurs (dérivés du carbocysteine) .

Médicament   :

- Dérivés de cystéine : attention en cas d’ulcére gastro-duodénal Mucosol ®, Mucolar ®, carbogam ®, rhinathiol®, mucolyse ®, mucolator ®,

Bronchokod ® ….

- Bromexine :Bromisol ®, mycolyte ®…

- Ambroxol :Muxol ®, muxol fort ®, ambrogam®…

- Homéopathiques: Stodal®, Ipeca 5 CH

3) Rhume de l’adulte   :

Le rhume ou rhinopharyngite et une atteinte inflammatoire des voies respiratoires supérieures, le plus souvent virale.

La consultation s’impose en cas de fiévre supérieure à 38.5 °C pendant plus de 48h, en cas de terrain asthmatique ou bronchtique chronique.

Médicament   :

- Nettoyage des fosses nasales par le chlorure de sodium en flacons unidoses Physiol®- Lutter contre la fiévre :

Paracétamol (doliprane ®, panadol ®, analgan®…)

Ibuproféne (dolven ®, gelufene ®, Ibuphil ®…)

- Soulager la congestin nasale : Rhinostop® (paracétamol, pseudoephedrine, chlorpheniramine), Dolirhume® (paracétamol, pseudoéphédrine)

Les vasoconstricteurs (pseudoéphedrine) sont contre-indiqués en cas de glaucome, de troubles prostatiques, d’insuffisance coronarienne, d’HTA sévère , de grossesse et d’allaitement.

- Homéopathie :Cephyl ®, belladona 9 CH

4) Diarrhée de l’adulte   :

La diarrhée correspond à l’émission de selles trop liquide et trop nombreuse.

La consultation est nécessaire en cas de risque majeur de déshydratation, si elle fait suite à un voyage tropical, en cas de diarrhée sévère lors d’une antibiothérapie…

Médicament   :

- la réhydratation : favoriser l’apport hydrique- anti-sécrétoires intestinaux : Tiorfan ®- ralentisseurs de transit : lopéramide Imodium ®- topiques adsorbants : smecta ®- antiseptiques intestinaux : ercéfuryl ®, normix ®…- antispasmodiques : en cas de douleurs spastiques de l’intestin associées

spasmocalm ®, anaspasm ®, spasmomen®…

- probiotiques : ultralevure ®

5) Constipation   :

La constipation est l’émission trop rare de selles trop dures. C’est un symptôme fréquent qui peut révéler une maladie digestive ou extra-digestive.

Seules les constipations récentes, sans autres symptômes révèlent d’un traitement officinal.

Médicament   :

- Laxatif de lest : normacol ®- Parrafine liquide : laxafine ®- Laxatif osmotique : duphalac ®, osmolax ®, Ilax ®…- Laxatif à usage rectal : laxagel ®, glyss ® suppo, normacol ® lavement

6) Maux de gorge   :

C’est une inflammation au niveau des muqueuses de la gorge. Elle est souvent virales, favorisées par un air très sec, fatigue, tabac, allergie.

Ses symptômes sont : absence de fièvre, brulures, difficulté d’avaler, enrouement, haleine désagréable.

Médicament   :

- Anesthésique local + antiseptique :Drill ® pastilles, Verax blu ® collutoire, hexaspray ® collutoire

- Anti-inflammatoire : maxilase ®- Antalgiques : produits à base de paracétamol

7) Poux   de cuir chevelu:

Les poux sont présents toute l’année, mais favorisés par la promiscuité. On observe des pics épidémiologiques liés à chaque début de vie en collectivité (arrivée en colonie de vacances, rentrée de classes…), et notamment chez les 6 à 8 ans.

Les poux ne volent pas, ne sautent pas et sont des mauvais nageurs. La contamination se fait de tête à tête suite à la cohabitation en espace restreint. Les poux peuvent vivre entre 30 et 40 jours dans des conditions optimales, mais ne survivent que 24 à 48 heures hors d’une tête.

Médicament   :

Anti-poux sous forme de shampooing ou spray (à éviter en cas d’asthme)

Appliquer le shampooing sur le cuir chevelu

Laisser agir pendant la durée indiquée

Rincer abondamment

Utiliser un peigne pour décoller les lentes

Répéter l’application uns semaine après

Gestion financière

Le pharmacien est considéré comme une personne physique. Il est soumis à un régime réel et non forfaitaire qui impose la tenue d’une compatibilité (livre de compatibilité) et donc la présentation des états financiers : les recettes doivent être marquées sur un carnet numéroté et la somme de toutes les recettes constitue le chiffre d’affaire mensuel.

I. Déclarations mensuelles   :

Avant le 15 de chaque mois, le pharmacien doit procéder à la déclaration des impôts du mois précédent :

- Retenue à la source :Retenue sur les salires des employés (1%), retenue sur le loyer (15%)

- TFP : Taxe sur la Formation Professionnelle2% des salaires et toute somme d’argent versée sur les employés

- FOPROLOS : Fond de Promotion de Logement sociaux1% des salaires des employés

- TCL : Taxe aux communautés locales0,2% du chiffre d’affaire

- TVA : Taxe su la valeur ajoutée

II. Déclarations trimestrielles   :

- CNSS :le pharmacien doit remettre une déclaration trimestrielle des salaires à la caisse sous peine de pénalités dans les 15 premiers jours qui suivent le trimestre. Dans cette déclaration, on rapporte une liste exhaustive des salaires distribués mentionnant pour chaque salarié : numéro d’immatriculation, nom, prénom, rémunération pour tout le trimestre et un état récapitulatif des salaires (taux de cotisation pour la sécurité sociale = 25,75% dont 16,57% à la charge patronale et 9.18% à la charge personnel).

- Acompte provisionnel :Il s’agit d’une avance qu’on donne à l’état et représentant 90% de la somme totale due aux impôts de l’année dernière, à payer sur 3 tranches :

La 1ére tranche : avant le 25 Juin.

La 2ème tranche : avant le 25 Septembre.

La 3ème tranche : avant le 25 Décembre.

A la fin de l’année, le pharmacien a déjà payé 90% de ses impôts

III. Déclarations annuelles   :

- Déclaration de l’employeur :Le pharmacien doit dresser et tenir à jour une liste indiquant de façon nominative tous les employés qui ont été recrutés durant toute l’année écoulée avec leurs salaires accordés.Cette liste devra être adressée annuellement à l’administration fiscale, avant le 28 Février.

- Déclaration du bilan annuel :chiffre d’affaire annuel et somme de l’avance payée, elle doit etre présenter avant la fin du mois de Mai.

Gestion des ressources humaines

La gestion des ressources humaines fait partie des axes de fondement d’une gestion officinale réussie. Le pharmacien d’officine doit alors :

Définir les besoins de son officine et les compétences associées.

Il doit créer un organigramme opérationnel en définissant le rôle de chaque employé.

Répartir et planifier les activités en fonction des contraintes (absence, maladie d’un employé, …)

Evaluer régulièrement les compétences de ses employés

Gérer le recrutement, l’intégration et la formation du personnel.

Développer un dispositif de contrôle hygiène/sécurité

Préparer et réguler les conflits entre les membres de personnel.

Il faut signaler que la relation entre employeur (pharmacien) et employés est régie par :

- Le code de travail

- La Jurisprudence : « Prendre les mêmes décisions pour des cas similaires par les tribunaux »

- Les conventions collectives : ces dernières complètement le Code, amélorent le statut de l’employé (prime, congé, salaire minimal, heures de travail) et organisent les règles particulières au secteur d’activité officinale.

I. Différent types d’employés   :

catégorie I : le factotum (femme de ménage, coursier...)

catégorie II : le caissier/vendeur/aide préparateur

catégorie III : le caissier confirmé / vendeur confirmé/préparateur

catégorie IV : le préparateur principal/ Technicien supérieur

catégorie V : le préparateur chef

Le cadre de la pharmacie est le pharmacien assistant qui adhère au minimum à la catégorie V.

II. Différents types de contrats   :

Stage d’initiation à la vie professionnelle (SIVP): Le jeune pharmacien bénéficie d’une bourse d’état de 250 dinars/mois et son recrutement se fait par une annonce au niveau du conseil d’ordre des pharmaciens ou par l’intermédiaire du bureau d’emploi. La période d’essai est de 1 an maximum

Contrat d’emploi formation (CEF): Concerne les nouveaux préparateurs en pharmacie durant 1 seule année. La période d’essai est de 6 mois maximum

III. La fiche de paye   :

Une fiche de paye doit comporter les indications suivantes :

- Le nom du pharmacien et son N° de CNSS

- Le nom de l’employé, son N° de CNSS et sa qualité

- Le salaire de base : c’est le salaire accordé sur la base du nombre d’heures légal de travail par mois.

- Le nombre d’heures supplémentaires.

- Les primes : telles que la prime de transport, prime de présence...

- Le salaire brut : c’est le salaire de base auquel s’ajoutent les primes et la rémunération sur les heures supplémentaires.

- Le salaire net : c’est la somme perçue par l’employé après soustraction, de la cotisation à la CNSS et la retenue des impôts, du salaire brut.

Total des revenues = Salaire de base + les heures supplémentaires + les primes

Total des retenues = Cotisation à la CNSS + impôts (TFP, FOPROLOS, Retenue à la source)

IV. Les horaires   :

- Chaque employé effectuer 40 h/semaine (soit 173h/mois).

- En cas d’heures supplémentaires :

Majoration de 25% si le nombre d’heures < 32h/ mois.

Majoration de 50% si le nombre d’heures >32h/mois.

Pour une femme allaitante ce nombre d’heures/semaine est ramené à 34 h pour qu’elle puisse assurer 1 h de tétée/jour

V. Les congés payés   :

Tout employé a droit à un mois de congé payé par an, en plus des jours fériés et des fêtes religieuses (1er Mai-25 juillet-Mouled-1er janvier-Aid Kabîr et Aid seghir...) et si l’employé ne bénéficie pas de la totalité de son congé, ou des jours fériés, il sera rémunéré doublement pendant ces jours restants (majoration de 100%).

Les employés peuvent également bénéficier d’autres congés payés dans des circonstances particulières : tel que le congé de maternité.

Le salaire net à payer = total des revenues – total des retenues

VI. Déclaration trimestrielle pour la CNSS   :

Elle se fait 4 fois par an :

1er trimestre : avant le 15 Avril 2ème trimestre : avant 15 Juillet 3ème trimestre : avant 15 Octobre 4ème trimestre : avant 15 Janvier de l’année suivante

Epilogue

Le pharmacien à l'officine peut occuper deux fonctions principales : celle de titulaire (propriétaire de la pharmacie) et assistant (pharmacien salarié).

Le pharmacien titulaire a plusieurs casquettes : il est un manager d'équipe, il est un chef d'entreprise, il est un professionnel du médicament et des produits de santé en général.

Donc les journées sont rythmées par l'élaboration de planning, la comptabilité, les relations avec les fournisseurs (grossistes, labos spécialisés, distributeurs de matériel médical...), les paperasses (vérification des ordonnances...), les relations avec les "gros clients" et bien sûr le service au comptoir. 

Au comptoir, le rôle du pharmacien est de conseiller le patient pour les médicaments sans ordonnance, pour cela il faut posséder de bonnes connaissances à la fois sur les médicaments et la clinique, mais aussi sur les antécédents du patient(maladies en cours ou passées, âge, grossesse...) qui vont orienter le conseil.

 A côté de cela, le pharmacien peut aussi être amené à conseiller des médicaments de phytothérapie, d'homéopathie, d'aromathérapie (huiles essentielles), les laits pour bébés, des produits vétérinaires ou cosmétiques. Il faut donc qu'il ait de solides connaissances dans tous ces domaines, et surtout qu'il se tienne à jour, notamment par le biais de la formation continue, notamment organisée par les labos.

Concernant les médicaments sur ordonnance, le pharmacien effectue une analyse pharmaceutique avant de la délivrer, autrement dit il fait un screening mental de l'ordonnance, à la recherche d'interactions ou d'une prescription non conforme. Le dialogue avec le patient est fondamental pour s'assurer qu'il prend bien son traitement (observance), qu'il n'a pas d'effets indésirables gênants (tolérance). Le pharmacien peut être amené à contacter le médecin en cas de doute sur une prescription, d'où la nécessité d'entretenir une relation de confiance avec les cliniciens.