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Observateur du Fonds Mondial LETTRE D’INFORMATION Numéro 31: 12 octobre 2016 OFM est une lettre d’information indépendante du Fonds mondial. OFM en direct>> Site Aidspan >> Contactez-nous >> AU SOMMAIRE : 1. ACTUALITÉS : 12,9 milliards de dollars de promesses la fin de la Conférence de reconstitution selon le Fonds mondial Selon le Fonds mondial, la fin de la Conférence de reconstitution qui s’est tenue Montréal, le Fonds a reçu 12,9 milliards de dollars américains de promesses de dons. Cela signifie que l'objectif de 13 milliards de dollars est quasi certain d'être atteint étant donné que certaines promesses sont encore attendues après la Conférence. 2. ACTUALITÉS : Le Fonds mondial estime que 20 millions de vies ont été sauvées grâce aux programmes qu’il soutien t Une semaine avant la Cinquième Conférence de reconstitution des ressources, le Fonds mondial a publié plus de résultats. Il estime que les programmes dans lesquels il a investi ont déj sauvé 20 millions de vies,

 · Web viewCOMMENTAIRE : Les évaluations de la performance des ICN et les plans d'amélioration toujours pas rendus publics Selon David Garmaise, deux éléments du dernier rapport

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Observateur du Fonds Mondial

LETTRE DINFORMATION

Numro 31: 12 octobre 2016

OFM est une lettre dinformation indpendante du Fonds mondial.

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AU SOMMAIRE:

1. ACTUALITS : 12,9 milliards de dollars de promesses a la fin de la Conference de reconstitution selon le Fonds mondial

Selon le Fonds mondial, la fin de la Confrence de reconstitution qui sest tenue Montral, le Fonds a reu 12,9 milliards de dollars amricains de promesses de dons. Cela signifie que l'objectif de 13 milliards de dollars est quasi certain d'tre atteint tant donn que certaines promesses sont encore attendues aprs la Confrence.

2. ACTUALITS : Le Fonds mondial estime que 20 millions de vies ont t sauves grce aux programmes quil soutient

Une semaine avant la Cinquime Confrence de reconstitution des ressources, le Fonds mondial a publi plus de rsultats. Il estime que les programmes dans lesquels il a investi ont dj sauv 20 millions de vies, et que ce nombre devrait atteindre 22 millions dici la fin de lanne 2016.

3. ACTUALITS ET ANALYSE : Les chefs d'tat africains adoptent un tableau de bord sur les financements nationaux pour la sant

Les chefs d'tat des 54 tats membres de l'Union africaine ont rcemment adopt le Tableau de bord de lAfrique sur les financements nationaux pour la sant. Le Tableau de bord de lAfrique constitue un nouvel outil de gestion des financements de la sant pour les gouvernements permettant de suivre les performances des dpenses nationales relatives la sant par rapport aux principaux talons en matire de financement de la sant et pour comparer les performances des pays africains entre eux.

4. ACTUALITS ET ANALYSE : Les partenaires lancent un cadre d'acclration de la couverture maladie universelle en Afrique

Un certain nombre d'organisations se sont runies pour lancer le document Couverture Sant Universelle: Un cadre pour l'Afrique. Le Fonds mondial engage 9 milliards de dollars, bien que ce ne soit pas de l'argent nouveau et quil soit conditionn au rapprovisionnement complet du Fonds hauteur de 13 milliards de dollars.

5. ANALYSE : Des progrs en RDC pour rpondre aux besoins des femmes et des filles

Lorsque les dernires subventions relatives la TB et au VIH ont t approuves, il a t dcid que le renforcement du volet communautaire des programmes constituerait la meilleure stratgie pour amliorer l'accs aux services pour les femmes et les filles. Un programme pilote pour les adolescentes visant rduire la violence fonde sur le genre est en train dtre mis en uvre.

6. ACTUALITS : Les PR de la socit civile africaine tablissent une communaut de pratique

Les rcipiendaires principaux de la socit civile en Afrique se sont engags apprendre, partager et simpliquer au travers dune communaut de pratique l'chelle continentale. Cette initiative vise, au travers dun renforcement des matres doeuvre de la socit civile, amliorer les rponses communautaires.

7. ACTUALITS : LAHF et les chercheurs appellent plus de transparence dans les estimations de l'ONUSIDA relatives au nombre de personnes sous ARV

LAHF et dautres chercheurs appellent plus de transparence dans les estimations de l'ONUSIDA relatives au nombre de personnes actuellement sous antirtroviraux. Une tude mene par un vaste groupe de chercheurs et publie dans The Lancet produit des rsultats diffrents de certaines donnes de lONUSIDA. LONUSIDA rpond quil est confiant que ses estimations sont justes.

8. ACTUALITS : Nouveauts concernant le processus de demande de fonds pour 2017-2019

Les prochaines demandes de financement pour la priode dallocation 2017-2019 feront lobjet dune approche diffrencies. Il y aura dsormais trois catgories de demandes. Le terme note conceptuelle est abandonn.

9. ANALYSE : Primes toujours payes par le Fonds mondial, en dpit defforts pour les supprimer

Le Fonds mondial cherche liminer des complments de salaires verss au personnel qui aide mettre en uvre ses programmes, mais dans certains pays, cela a t plus difficile que prvu. L'organisation souhaite que les paiements se terminent afin que les gouvernements nationaux assument pleinement la responsabilit de leurs systmes de sant. Trouver un moyen d'liminer ces paiements sans affecter la mise en uvre des programmes n'est facile.

10. COMMENTAIRE : Les valuations de la performance des ICN et les plans d'amlioration toujours pas rendus publics

Selon David Garmaise, deux lments du dernier rapport du Comit d'approbation des subventions nous rappellent que des problmes de transparence subsistent au Fonds mondial.

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ARTICLES:

1. ACTUALITS : 12,9 milliards de dollars de promesses la fin de la Confrence de reconstitution selon le Fonds mondial

Lobjectif de 13 milliards de dollars pour 2017 2019 va tre, selon toute vraisemblance, atteint.

Nous avons sauv huit millions de vies - Justin Trudeau

Charlie Baran

Photo: De gauche droite, Marie-Claude Bibeau, Ministre du dveloppement international et de la Francophonie du Canada; Sheikh Hasina, Premier Ministre de la Rpublique populaire du Bangladesh; Justin Trudeau, Premier ministre du Canada; Macky Sall, Prsident de la Rpublique du Sngal; et Michalle Jean, Secrtaire gnrale de lOrganisation internationale de la Francophonie, lors de la cinquime Confrence de reconstitution du Fonds mondial.

Le Fonds mondial a dclar qu'il tait tout prs d'atteindre son objectif de 13 milliards de dollars amricains de financement pour 2017 2019. l'issue de la cinquime Confrence de reconstitution qui sest tenue les 16-17 septembre Montral, au Canada, le Fonds a annonc que les promesses faites en amont et durant la Confrence ont atteint 12,9 milliards de dollars amricains. Ce montant a t ritr dans un communiqu publi le 17 septembre.

Bien que la Confrence de reconstitution soit termine, dautres promesses peuvent encore venir. Un pays - lEspagne - a annonc lors de la Confrence qu'il ferait part de sa promesse une date ultrieure. Lobjectif de 13 milliards de dollars amricains pour la reconstitution semble donc avoir t atteint. Cest prs de 1 milliard de plus que ce qui avait t promis lors de la dernire Confrence de reconstitution en 2013.

La Confrence de reconstitution sest droule aprs l'annonce du Fonds mondial selon laquelle, depuis sa cration en 2002, 20 millions de vies avaient t sauves par les programmes que le Fonds a pris en charge. la veille de cette Confrence, Mark Dybul, le Directeur gnral du Fonds mondial, a dclar: Si nous pouvions reproduire ce que nous avons ralis au cours des quinze dernires annes, alors nous pouvons certainement mettre un terme aux pidmies dans les 15 prochaines.

Peter van Rooijen, du Global Fund Advocates Network, a dclar: Nous flicitons le premier ministre [Justin] Trudeau et le gouvernement canadien pour leur leadership et leurs efforts diplomatiques avec d'autres gouvernements pour arriver obtenir le rsultat daujourd'hui. Au dbut de ce processus, le Fonds mondial a plaid en faveur dun investissement de 13 milliards de dollars amricains afin de lui permettre de rester du bon ct du point de bascule et continuer faire des perces significatives vers lradication des trois maladies. Aujourd'hui, nous sommes tout prs de raliser cet objectif, mais cela ne peut tre que le dbut d'un effort de rapprovisionnement continu qui ncessite une forte sensibilisation dans les prochaines annes .

Note de la Rdaction: Certains engagements ont t annoncs en dollar amricain, tandis que d'autres ont t faits dans les monnaies des pays contributeurs. Le Fonds mondial utilise une mthodologie moyenne fluctuante pour la conversion des promesses faites en monnaies locales en dollar amricain. Le Fonds n'a pas encore publi les dtails de cette mthodologie. Par consquent, dans cet article, toutes les promesses sont exprimes dans les monnaies dans lesquelles elles ont t faites, sans essayer de convertir les monnaies locales en dollar amricain. Le total de 12,9 millions de dollars amricains est une donne fournie par le Fonds.

(Aidspan tait prsent la Confrence de reconstitution. Dans cet article, nous prsentons les promesses qui ont t annonces durant [ou avant] la runion. Dautres promesses ont sans doute taient faites sans tre annonces. Le Fonds mondial publiera une liste compltes des contributions sous peu.)

La Confrence de reconstitution a t accueillie par M. Trudeau, qui avait ouvert lappel aux contributions en mai en annonant que son pays verserait 785 millions de dollars canadiens. Par ailleurs, le Canada sest engag verser 19 millions de dollars canadiens afin de soutenir les oprations de wambo.org, le nouveau march lectronique du Fonds pour les produits de sant. Au total, l'engagement du Canada slve 804 millions de dollars canadiens, soit une augmentation de 24% par rapport leurs contributions de 2013. Lorsque le Canada a accept d'accueillir cette Confrence en mai, il est devenu le principal collecteur de fonds pour le Fonds mondial , a dclar Marie-Claude Bibeau, la Ministre canadienne du Dveloppement international et de la Francophonie. Le fait daugmenter sa contribution et l'ide d'accueillir la Confrence de reconstitution traduisent un effort important du nouveau gouvernement libral du Canada, sous la direction de M. Trudeau, de rparer le pass et de faire progresser son rle dans le programme de dveloppement mondial aprs les neuf annes prcdentes durant lesquelles le gouvernement de Stephen Harper a t considr comme mou face aux impratifs de dveloppement et d'aide internationale.

Force du dollar amricain

La force actuelle du dollar amricain jette une ombre sur cette reconstitution. L'objectif de reconstitution est en effet exprim en dollar amricain. Or, la valeur des promesses exprimes en monnaies locales par les pays qui ont peu augment leur contribution ou lont maintenue au mme niveau, se trouve considrablement rduite une fois exprime en dollar amricain. Si, en septembre 2013, au moment de la dernire reconstitution, le dollar canadien tait presque parit avec le dollar amricain, l'ouverture de la reconstitution de cette anne, 1 dollar canadien valait seulement 0,76 dollar amricain, soit une baisse de 22% par rapport 2013. Aussi, exprime en dollar amricain, l'augmentation de 24% de l'engagement du Canada est en fait presque efface par la dvaluation de la monnaie canadienne. Si le dollar amricain n'tait pas devenu aussi fort par rapport presque toutes les autres monnaies, la cinquime reconstitution aurait pu tre un plus grand succs.

Parmi les autres grands donateurs, l'Italie avait la plus forte augmentation (en monnaie locale), promettant 140 millions deuros, soit 40% de plus que sa contribution pour 2014-2016. La Commission europenne a augment sa contribution de 28%, pour un total de 475 millions deuros. Le Japon, renouvelant sa contribution prcdente, sest engag verser 800 millions de dollars amricains. Lengagement important et continu du Japon est particulirement remarquable tant donn le marasme que son conomie connat actuellement. Le yen japonais a chut de manire significative face au dollar amricain, donc en yen, l'engagement du Japon a fait lobjet dune augmentation importante.

Parmi le groupe de tte des donateurs, l'Allemagne a promis 800 millions deuros, soit une augmentation de 33% par rapport sa contribution de 2013, tandis que la promesse de la France de 1,08 milliards deuros est identique celle de 2013. L'euro est environ 20% plus bas aujourdhui que ce quil ntait en septembre 2013 par rapport au dollar.

Les tats-Unis - le plus grand donateur - se sont engags verser jusqu' 4,3 milliards de dollars. En 2013, le pays avait promis jusqu 5,0 milliards de dollars . La contribution amricaine a t annonce le 31 aot par Susan E. Rice, conseillre la scurit nationale, qui a dcrit l'engagement de contrepartie : Nous nous engageons verser un dollar pour chaque contribution de deux dollars d'autres bailleurs de fonds au 30 septembre 2017. Nous demandons tous les partenaires de contribuer gnreusement pour augmenter notre contribution de contrepartie afin datteindre l'objectif de reconstitution des ressources du Fonds mondial.

Pour la priode 2014-2016, les tats-Unis avaient finalement contribu hauteur de 4,1 milliards de dollars, soit un tiers du total des promesses, qui slevaient environ 12,3 milliards de dollars (en prenant en compte les promesses qui sont venues aprs la Confrence de reconstitution).

La promesse des tats-Unis jusqu' 4,3 milliards de dollars pour 2017-2019 reprsente un tiers de tous les engagements la fin de la Confrence de reconstitution des ressources qui sest tenue la semaine dernire. Certains groupes de plaidoyer ont estim que les tats-Unis auraient d renforcer leur contribution. Selon Health GAP cet engagement des tats-Unis quivaut une rduction du plafond des contributions amricaines par rapport celui de la reconstitution prcdente de 5 milliards de dollars. Cet engagement constitue galement une augmentation marginale de 7,5% par rapport la contribution totale de 4 milliards de dollars de la fois prcdente .

L'engagement du Royaume-Uni

Parmi les autres donateurs, tous les yeux taient rivs sur Priti Patel, nouvelle Secrtaire du d'tat britannique au Dveloppement international et dfenseure du Brexit , en prvision de l'annonce de l'engagement de son pays au Fonds mondial. Le dsengagement de la communaut internationale que traduisait le vote de la Grande-Bretagne en faveur dune sortie de l'Union europenne a provoqu un frisson travers les autres canaux de coopration international britanniques, y compris le Dpartement pour le Dveloppement international. Lors de la sance de clture de la Confrence, Mme Patel a finalement annonc une contribution de 1,1 milliard de livres sterling. En outre, elle a annonc un fonds spcial de contrepartie pouvant aller jusqu' 200 millions de livres sterling. Pour ce fonds, rserv uniquement aux programmes de lutte contre le paludisme, le Royaume-Uni donnera 2 livres sterling pour chaque livre sterling promise par le secteur priv. Ainsi, la contribution britannique totale pourrait slevait 1,3 milliard de livres sterling en 2019. Mme Patel a dclar que cet engagement montrait un Royaume-Uni tourn vers l'extrieur et engag au niveau international.

Il est difficile de faire des comparaisons avec la contribution du Royaume-Uni faite en 2013 parce que cette contribution tait limite 1,0 milliards de livres sterling et tait soumise un plafond de 10% du total des contributions. Pour 2014-2016, le Royaume-Uni a finalement donn 800 millions de livres sterling.

Un aspect intressant de l'engagement du Royaume-Uni est que 10% de la portion des 1,1 milliard de livres sterling de sa contribution, est conditionn la ralisation des termes d'un contrat dobjectifs par le Fonds mondial. Le contrat nonce en termes gnraux ce que le Fonds mondial va faire pour amliorer sa performance. Par exemple, Le Fonds mondial continuera d'utiliser son pouvoir de march pour faire baisser les prix [des produits de sant]. Autre exemple : Le Fonds mondial se dote dune nouvelle politique permettant de diriger au moins 85% de ses ressources envers les pays faible revenu et revenu intermdiaire. Cela doit tre respect la lettre.

Aaron Oxley, Directeur gnral de RESULTS au Royaume-Uni, a dcrit le contrat dobjectifs de la faon suivante: Le Royaume-Uni demande au Fonds de maintenir et d'acclrer leurs processus d'amlioration continue en cours. M. Oxley a ajout que toutes les tudes du Fonds montrent qu'il est l'une des les meilleures organisations dans le monde ... les conditions de ce contrat dobjectifs doivent faire lobjet dun examen minutieux .

Plusieurs pays ont rduit leurs engagements envers le Fonds mondial, et d'autres ont continu tre absents. La Chine, troisime plus grande conomie dans le monde, est venue la Confrence de reconstitution les mains vides. Aprs navoir promis que 15 millions de dollars amricains en 2013, elle a seulement promis d'investir plus tard, au grand dam de nombreux participants la Confrence. Les contributions du Danemark (300 millions de couronnes danoises) et de l'Arabie Saoudite (15 millions de dollars amricains) taient en baisse d'environ 40% par rapport leurs engagements de 2013. LEspagne a contribu en 2010, mais n'a fait aucune promesse depuis. Un porte-parole a fait rfrence une situation politique interne difficile.

Les promesses de l'Afrique

Si la plupart des pays africains sont bnficiaires des subventions du Fonds mondial, plusieurs ont galement contribu lors de la campagne de reconstitution cette anne. Bien que ces contributions ne reprsentent pas une part importante du budget du Fonds, elles constituent une dmonstration importante de leadership et d'engagement envers le Fonds. Le 26 aot, le Kenya est devenu la premire nation africaine sengager pour 2017-2019. Il a promis de verser 5 millions de dollars. Mon gouvernement engage ces ressources dans un esprit de solidarit et de responsabilit partage , a dclar le prsident kenyan Uhuru Kenyatta. Montral, la Ministre knyane des Affaires trangres, Mme Amina Mohamed, a dclar: Ceci est le dbut de notre chemin vers un financement durable.

Selon le site Web du Fonds mondial, le Kenya a reu, ce jour, des subventions du Fonds pour un montant total de 816 millions de dollars.

Comme le Kenya, lAfrique du Sud sest galement engage hauteur 5 millions de dollars, soit plus de trois fois sa contribution pour la priode 2014-2016. Avec une promesse de 10 millions de dollars pour 2017, renouvelable chaque anne, la contribution du Nigria est la plus importante dAfrique, qui pourra monter potentiellement jusqu 30 millions de dollars pour 2017-2019. Lors de lannonce de sa contribution, le Nigria a reconnu quil navait pas t capable de respecter son engagement de 30 millions de dollars lors la quatrime reconstitution, raison pour laquelle son engagement couvre une anne la fois cette fois-ci.

Les promesses d'autres pays africains comprennent celles du Zimbabwe, qui a renouvel sa contribution de 2013 de 1,0 million de dollars amricains; Le Bnin, un nouveau donateur, qui a promis de verser 2,0 millions de dollars; Le Togo, la Cte d'Ivoire et le Sngal, qui ont promis de verser 1 million de dollars chacun; et la Namibie, qui a promis de verser 1,5 million de dollars.

Les engagements des pays bnficiaires ont t bien reus. Nous nous flicitons du leadership que montrent les pays faible revenu et revenu intermdiaire qui combattent ces pidmies et ce signe de solidarit internationale pour assurer un avenir sain pour l'Afrique , a dclar Rosemary Mburu, Directrice gnrale de WACI Health au Kenya. L'engagement d'aujourd'hui nous rappelle la fois ce qui est possible - et aussi les besoins plus grands qui restent combler.

Tout le monde ntait pas aussi enthousiaste. Rachel Ong, Point focal de la Communication pour la dlgation des Communauts au Conseil du Fonds mondial, a not: [cet engagement] traduit leurs efforts en matire de solidarit internationale, mais il ne devrait pas les loigner de leurs investissements nationaux en matire de sant en mme temps.

Le secteur priv et les fondations

Laccroissement de leffort de contribution du secteur priv a donn matire rjouissance. Dans son communiqu, le Fonds mondial a dclar que les engagements des donateurs privs et des initiatives novatrices de financement ont atteint 250 millions de dollars pour les trois prochaines annes, plus de deux fois plus que dans la priode prcdente. Au moment o le cour du dollar amricain limite fortement la valeur relle de nombreuses contributions, la hausse des contributions du secteur priv est particulirement importante pour le Fonds et les populations qu'il sert.

La Fondation Bill et Melinda Gates a promis un demi-milliard de dollars au Fonds le premier jour de la confrence, correspondant son engagement de 2014-2016, puis a ajout 100 millions de dollars le deuxime jour. Comic Relief et Catholic Relief Services, deux nouveaux bailleurs, ont promis respectivement 12,8 millions et 5 millions de dollars amricains. Lorganisation (RED) a plus que doubl sa contribution de 2013 en sengageant verser 100 millions de dollars amricains.

Parmi les engagements du secteur priv figurent ceux de deux socits bases en Afrique : Ecobank (3 millions de dollars amricains) et Standard Bank (4 millions de dollars amricains)

Lors de la Confrence, la Fullerton Health Fondation a sign un accord de partenariat avec le Fonds mondial dans lequel il a promis 25 millions de dollars singapouriens, en argent et en nature sur cinq ans. La contribution en espces au Fonds mondial pour 2017-2019 est de 7.5 millions de dollars singapouriens. Le solde, en contributions en nature, ira directement aux pays dAsie du Sud Est pour les innovations, les activits devant tre convenues avec les pays concerns. Patrik Silborn, Directeur du Dpartement Engagement avec le secteur Priv du Fonds mondial, a dclar que le Fonds [tait] ravi de ce partenariat.

En dpit du fait que toute lattention tait focalise sur les promesses et le financement au cours des deux jours, le Dr Dybul a rappel aux dlgus que la raison dtre du Fonds mondial nest pas damasser des fonds. Nous existons pour servir les gens . Et la fin de la sance de clture, en se rjouissant du fait davoir quasiment russi atteindre lobjectif de 13 milliards de dollars amricains, lhte de la Confrence, Justin Trudeau, a recentr le public sur ce qui importait le plus: Nous avons sauv huit millions de vies a-t-il dclar en rfrence au rsultat escompt si le Fonds mondial est entirement financ jusqu'en 2019.

HAUT

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2. ACTUALITS : Le Fonds mondial estime que 20 millions de vies ont t sauves grce aux programmes quil soutient

Le Fonds indique que ce chiffre devrait atteindre 22 millions d'ici la fin de lanne 2016

David Garmaise

Le Fonds mondial estime que le nombre de vies sauves par les programmes auxquels il contribue se situe maintenant 20 millions, et atteindra 22 millions d'ici la fin de l'anne 2016.

Cette information est contenue dans une vido - 20.Millions.De.Vies - qui est disponible sur le site Web du Fonds mondial, sur YouTube et dans le Rapport 2016 sur les rsultats publi le 1er septembre. En juillet, le Fonds avait publi une fiche signaltique qui contenait un grand nombre de rsultats similaires ceux contenus dans le Rapport 2016 sur les rsultats, mais cette fiche ne mentionnait pas le nombre de vies sauves (voir l'article dans la version anglaise de lOFM).

Voici une liste d'autres rsultats cls obtenus par les programmes soutenus par le Fonds mondial jusqu' la fin de lanne 2015:

9,2 millions de personnes vivant avec le VIH sont sous traitement antirtroviral

15,1 millions de personnes reoivent un traitement contre la tuberculose

659 millions de moustiquaires ont t distribues grce aux programmes relatifs au paludisme

146 millions d'infections au VIH, la tuberculose et au paludisme ont t vites

Le nombre de personnes qui meurent du VIH, de la tuberculose et du paludisme, a t rduit d'un tiers depuis 2002 dans les pays o le Fonds mondial investit

(Pour une liste plus complte de rsultats, consultez l'article relatif aux rsultats parus dans la fiche signaltique dans la version anglaise de lOFM.)

Le rapport indique galement que 40% des investissements du Fonds mondial est consacr au dveloppement des systmes de sant, et que 60% des investissements du Fonds ciblent les femmes et les filles.

Selon le rapport, ce jour les pays se sont engags verser un montant supplmentaire de 6 milliards de dollars amricains pour leurs programmes de sant pour la priode 2015-2017, ce qui reprsente une augmentation de 41% par rapport aux dpenses engages pour la priode 2012-2014.

HAUT

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3. ACTUALITS ET ANALYSE : Les chefs d'tat africains adoptent un tableau de bord sur les financements nationaux pour la sant

La baisse et l'imprvisibilit de l'aide au dveloppement oblige lAfrique se tourner vers ses ressources internes pour les soins de sant de son peuple. L'Afrique doit mobiliser des ressources internes pour la promotion de sa sant.

- Agenda 2063: L'Afrique que nous voulons, Document cadre; 2015

Paul Booth

Fin aot, l'Union africaine a lanc le Tableau de bord de lAfrique sur les financements nationaux pour la sant. Le lancement intervient peu de temps aprs l'adoption du tableau de bord par les chefs d'tat des 54 tats membres de l'Union africaine (UA) lors du 27me Sommet de l'UA qui sest tenu au Rwanda, le 17 juillet 2016.

Le Tableau de bord de lAfrique sur les financements nationaux pour la sant est un outil de gestion des financements de la sant pour les gouvernements sur le continent africain. Il est destin aider la planification financire pour le secteur de la sant et au suivi de la performance des dpenses de sant au niveau national par rapport aux principaux talons de financement de la sant au niveau mondial et rgional. Il est galement destin aider les gouvernements comparer leurs performances entre eux.

Dans un communiqu de presse (en anglais), l'UA a dclar que le tableau de bord de l'Afrique constituait une tape importante dans la promotion de la planification financire, la surveillance de la performance et de la responsabilisation des acteurs diffrents niveaux.

Les 54 pays de l'Union africaine tabliront un rapport annuel sur leur performance nationale en matire de financement de la sant. La Commission de l'Union africaine se servira de ces donnes pour publier, chaque anne, le Tableau de bord de lAfrique.

Figure 1 ci-contre : Tableau de bord de lAfrique

Objectifs du Tableau de bord de lAfrique

Le dveloppement et la compilation du Tableau de bord de lAfrique rpond trois objectifs :

d'abord, il sagira de stimuler les investissements nationaux dans la sant en fournissant aux gouvernements un outil de gestion des financements de la sant, en comparant la performance par rapport aux repres et par rapport aux autres pays, et en engageant les pays tablir un rapport annuel ;

d'autre part, il sagira d'utiliser l'investissement national accru et reddition de compte entre tats afin daccrotre la confiance dans les gouvernements africains et pousser les donateurs respecter leurs engagements ; et

troisimement, il sagira de fournir les donnes qui pourront montrer la faisabilit pour les pays daccrotre leurs parts de financement national - soutenant l'argument des donateurs qui restent engags en faveur des pays sous-dvelopps et des pays revenu moyen d'augmenter leurs contributions nationales en fonction de la capacit payer, de sorte quune somme adquate soit dpense dans les bons pays sur les bonnes priorits.

Ce Tableau de bord pour l'Afrique et les processus annuels permettant sa mise en uvre sont importants pour un certain nombre de raisons, notamment :

L'Afrique ragit de manire proactive un environnement changeant - le financement des bailleurs de fonds pour la sant a atteint un plateau depuis 2007 et a diminu en 2015 pour la premire fois en cinq ans (voir l'article dans la version anglaise de lOFM). L'appel laugmentation de l'investissement national et le suivi du financement intrieur pour la sant travers le Tableau de bord pour l'Afrique constitue une rponse proactive de l'Afrique au dfi pos par la diminution et l'imprvisibilit de laide au dveloppement.

L'Afrique recentre ses dpenses - pour surmonter des dcennies de sous-investissement national dans la sant; pour rorienter les systmes de sant africains vers un systme favorisant la Sant en gnral , et non plus une approche focalise sur la maladie ; et pour mieux positionner le continent pour rpondre sa vision dveloppe dans lAgenda 2063 et dans la Stratgie africaine de la sant, 2016 2030. (Pour une analyse approfondie, voir larticle de Sophie Witter, Alex Jones et Tim Ensor. 2014. How to [or not to]...measure performance against the Abuja target for public health expenditure - Health and Policy 2014; 29:.. 450-455. Disponible l'adresse suivante: http://heapol.oxfordjournals.org/content/29/4/450.full.pdf+html )

LAfrique amliore ses capacits - Les pays vont dsormais suivre et tablir des rapports chaque anne sur les indicateurs stratgiques importants et vont prsenter leur performance interne par rapport ces indicateurs pour discussion avec leurs pairs. Conformment la Dclaration de Paris (2005), le Programme d'action d'Accra (2008), et les principes du Partenariat de Busan (2011), le processus va investir dans et renforcer les systmes de sant nationaux existants en Afrique ainsi que sur les capacits de financement de la sant, et ce afin de gnrer les donnes de performance ncessaires, du financement de la sant. En outre, tous les tats membres de l'UA tabliront, chaque anne, des Comptes nationaux de la sant (CNS) et mettront niveau leurs systmes en vue d'adopter la dernire mthodologie des CNS (NHA 2011 - en anglais) de lOrganisation mondiale de la sant (OMS). L'OMS aidera les pays tablir des CNS (annuellement) et validera les donnes. Enfin, les tats membres de l'UA se sont engags veiller ce que l'OMS reoive les ressources ncessaires pour fournir ce soutien au niveau continental, en utilisant les ressources des donateurs en cas de besoin.

Indicateurs

Le Tableau de bord de l'Afrique suit la performance du financement de la sant au fil du temps et par les pairs :

1. Par habitant

2. En pourcentage du PIB

3. En pourcentage des dpenses du gouvernement (plutt quen tant que budget)

Le Tableau de bord de l'Afrique suit galement la performance nationale en termes de:

4. La proportion des dpenses de financement de la sant provenant de :

a. Gouvernement

b. Bailleurs de fonds

c. Mnages

5. Le montant des recettes fiscales perues en pourcentage du PIB

Figure 2 : Tableau de bord de lAfrique, montrant les indicateurs et les rsultats pour les 10 premiers pays (par ordre alphabtique)

Problmes de qualit des donnes

Les donnes relatives au financement de la sant sont, globalement, notoirement pauvres et difficiles pour faire un suivi. La meilleure mthode disponible est le systme de CNS de l'OMS. Cependant, cette mthodologie, a ses dfis. Ceux-ci comprennent l'incapacit de faire la distinction entre les fonds nationaux et l'appui des donateurs au budget, ou la difficult suivre globalement le financement des donateurs. Les donnes sont galement compromises car elles doivent compter sur des estimations faites sur la base des donnes obsoltes car les pays ntablissent pas de CNS rgulirement.

La premire itration du Tableau de bord de lAfrique a t publie par les tats membres de l'UA, tout en ayant conscience que les donnes taient loin d'tre exactes en raison de ces limitations. Pour surmonter ces dfis lors les futures itrations, l'UA a tabli un partenariat avec l'unit de financement de la sant de l'OMS afin de formuler des indicateurs qui composent du Tableau de bord de lAfrique. L'OMS est aussi en train de revoir la mthode comptable des CNS pour rpondre certaines de ces lacunes. Enfin, les tats membres se sont engags adopter la dernire mthodologie de CNS et de mener un CNS chaque anne afin de gnrer, au fil du temps, les donnes de financement de la sant fiables et qui permettent les comparaisons.

Combien les pays devraient consacrer la sant?

Si le Tableau de bord de lAfrique se veut tre un outil de gestion de financement de la sant, alors il doit fournir des indications sur le montant des dpenses que les pays devraient consacrer la sant. Bien qu'un certain nombre de commissions aient suggr des objectifs gnraux, il n'y a pas de consensus quant la part du financement (par habitant ou autre) que les pays devraient investir dans la sant.

L'intention de lUA tait que l'objectif de la Dclaration d'Abuja de 2001 - selon lequel les tats membres de l'UA consacrent 15% de leur budget gouvernemental pour la sant - fournisse une telle orientation. Cependant, mesurer la performance sur l'objectif d'Abuja savre difficile et l'objectif semble lui-mme inadquat. A titre d'exemple, le Malawi a consacr plus de 16% de son budget national sur la sant en 2014, remplissant ainsi l'objectif. Or, cela revient dpenser un peu plus de 15 dollars par habitant pour la sant, ce qui est insuffisant fournir un ensemble complet de services de sant.

Plutt que de dterminer un seul talon, le Tableau de bord de l'Afrique choisit de fournir des directives en assurant le suivi des dpenses de sant des tats membres de lUA par rapport un objectif similaire celui de la Dclaration d'Abuja (des dpenses de sant en pourcentage des dpenses du gouvernement [plutt que du budget]), ainsi que par rapport trois repres mondiaux tablis par habitant (gonfls 2012 USD): la Commission Macroconomie et Sant (CMH) dirige par l'OMS en 2001, la Taskforce de haut niveau sur les financement innovants des systmes de sant (HLTF) en 2005 et revu en 2009, et une tude de Chatham House mene par Di McIntyre et Filip Meheus en 2014. Le dernier de ces points de repre suit galement la performance des dpenses de sant en pourcentage du PIB. Enfin, bien que cela ne le soit pas t indiqu dans cette version inaugurale, partir de 2017, le Tableau de bord de lAfrique intgrera la performance par rapport une nouvelle rfrence de financement de la sant par habitant (ventiles par rgion et par catgorie de revenu) que l'OMS publiera dbut 2017.

Comment accder au tableau de bord

L'UA a mis le Tableau de bord de l'Afrique sur Dropbox dans les quatre langues de l'Union africaine. Les documents peuvent tre consults ici:

https://www.dropbox.com/sh/to293kfg5sywxgq/AAAn5c73EEBP1zLzxDxw3ieea?dl=0

Il ne fait aucun doute dans mon esprit que ceux d'entre nous en voie de dveloppement devons faire plus et mieux pour prendre notre destin en main, pour concevoir des programmes et des stratgies adaptes nos circonstances et pour mobiliser nos propres ressources comme le principal moyen d'atteindre les OMD. Je sais que cela est plus facile dire qu' mettre en oeuvre, d'autant plus qu'une grande partie de l'assistance croissante que nous obtenons suppose, en pratique, de se conformer la ligne de la communaut des donateurs plutt que de tracer notre propre ligne de conduite. Il reste, cependant, que nous ne pourrons pas tenir notre promesse envers nos peuples moins que nous fassions plus et mieux afin de prendre notre destin en main et que nous comptions sur nos propres ressources comme le principal moyen de raliser les OMD.

- L'ancien prsident de l'thiopie, Meles Zenawi, devant l'Assemble gnrale des Nations Unies (en anglais) en septembre 2010

Paul Booth a dvelopp le Tableau de bord de l'Afrique sur les financements nationaux pour la sant au nom de l'Union africaine. Aprs 10 ans de travail sur le VIH et la tuberculose au niveau mondial, Paul a rcemment termin une matrise en politique publique la Blavatnik School of government dOxford. Il vit entre Oxford et Johannesburg et peut tre contact par email ladresse suivante: [email protected].

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4. ACTUALITS : Les partenaires lancent un cadre d'acclration de la couverture maladie universelle en Afrique

La Banque mondiale et le Fonds mondial sengagent financer

David Garmaise

Selon les communiqus de presse de la Banque mondiale et du Fonds mondial (ici et ici - en anglais), l'Organisation mondiale de la sant (OMS), en collaboration avec le gouvernement du Japon, l'Agence japonaise de coopration internationale, le Fonds mondial et la Banque africaine de dveloppement ont lanc un rapport intitul Couverture sant universelle : Un cadre pour lAfrique qui donne une vue densemble de la couverture maladie universelle (CMU) dans la rgion et recense les lments runir ncessairement pour obtenir de meilleurs rsultats de sant, tels que des financements, de la prestation de services, du ciblage des couches vulnrables, de la mobilisation des secteurs cruciaux et du rle prpondrant des dirigeants politiques.

L'annonce a t faite le 26 aot lors d'un vnement parallle la sixime Confrence internationale de Tokyo sur le dveloppement de l'Afrique, qui sest tenue Nairobi, au Kenya.

La Banque mondiale et le Fonds mondial se sont engags investir 24 milliards de dollars en Afrique au cours des trois cinq prochaines annes pour aider les pays mettre en uvre les rformes de la sant, y compris la CMU. Le Fonds mondial engage 9 milliards de dollars condition que son objectif de rapprovisionnement de 13 milliards $ soit atteint.

Il convient de noter que ce ne sont pas de nouveaux fonds. Si le Fonds mondial atteint son objectif de reconstitution, le Fonds estime que 9 milliards de dollars est peu prs le montant qui serait allou aux pays africains pour programmes 2017-2019 pour le VIH, la tuberculose et le paludisme, et la mise en place des systmes de sant. Cest donc, pour le Fonds Mondial, une faon daffirmer que tous ses programmes en Afrique vont favoriser l'accs la couverture maladie universelle.

(A noter: 9 milliards de dollars est juste une estimation. Le montant final sera dtermin une fois que le montant total disponible pour les allocations est connu et que la mthode de rpartition est applique.)

La rduction et la prvention du VIH, de la tuberculose et du paludisme est extrmement important pour allger le fardeau pesant sur les systmes de sant, mais, acclrer la couverture maladie universelle et tous les ODD relatifs la sant suppose que nous investissions aussi activement pour construire des systmes de sant rsilients et durables a dclar Mark Dybul, le Directeur excutif du Fonds mondial.

Un membre de l'quipe ditoriale du bulletin d'information hebdomadaire du IHP network, a dclar : Certains de mes collgues ntaient pas du tout impressionns par ces nouvelles - pas beaucoup de financement nouveau, trop d'attention peut-tre sur les maladies infectieuses et la scurit sanitaire mondiale - et personnellement, jaimerais quun plus grand accent soit mis sur les maladies non transmissibles dans cette acclration de la CMU en Afrique, mais dans l'ensemble, je trouve ces nouvelles encourageantes.

Le bulletin d'information du IHP a cit quelques tweets ce sujet, y compris celui de Rob Yates: Formidable que des Md de financement de l'aide aient t trouvs pour la CMU en Afrique, mais le financement public NATIONAL est la cl de la #CMU.

Lors du lancement du cadre pour lacclration de la CMU, Margaret Chan, Directrice gnrale de l'OMS, a dclar: En 2014, les pays africains ont dpens environ 126 milliards $ en financement national pour la sant. Entre aujourd'hui et 2030, les ressources intrieures seront, de loin, la principale source de financement pour la CMU. L'OMS estime que les pays africains peuvent mobiliser 65 115 $ milliards supplmentaires par an en financement national au cours des dix prochaines annes.

D'autres tweets cits dans le bulletin d'information du IHP comprenaient ce qui suit:

Le cadre pour #UHCAfrica montre linsuffisance du financement national. Les Africains doivent taxer leurs riches et leurs entreprises #TICADVI.

Les pays africains sont les plus loigns de #UHC2030 et la solution est daugmenter le financement, la fiscalit et les dpenses publics. #uhcafrica #ticad6 .

[Kent Buse]" Meilleur des cas, rles complmentaires: @WHO offre une orientation normative; @WBG_Health donne des financements aux pays .

@DrTedros d'Ethiopie dclare: dites aux donateurs ce dont vous avez besoin pour construire #UHCAfrica et sils ne le font pas, refusez leur argent. #TICADVI ".

Voir aussi le rapport publi par l'OMS : Financement public de la sant en Afrique : de Abuja aux OMD.

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5. ANALYSE: Des progrs en RDC pour rpondre aux besoins des femmes et des filles

Lobjectif est de renforcer la composante communautaire des programmes

Bertrand Kampoer

La Rpublique dmocratique du Congo (RDC) est en train de raliser des progrs pour rsoudre les problmes que les femmes et les jeunes filles rencontrent pour accder aux services lis au VIH.

Bien qu'il y ait eu quelques succs - comme par exemple un plus grand nombre de femmes qui ont accd aux antirtroviraux (ARV) - de nombreux dfis demeurent, notamment en matire de prvention. Une combinaison de facteurs culturels, comportementaux et sociaux limitent l'accs des femmes et des filles aux services de prvention du VIH. En 2014, la RDC tait la 149e place (sur 155 pays) sur l'indice d'ingalit fonde sur le sexe du PNUD.

Selon la note conceptuelle prsente par la RDC, les femmes sont victimes de violence sexuelle ou physique de la part leurs maris ou partenaires, et de pratiques traditionnelles nfastes telles que le lvirat (pratique selon laquelle un homme est oblig d'pouser la veuve de son frre). La RDC est l'un des 22 pays o 90% des besoins des femmes enceintes en matire de prvention de transmission du VIH de la mre l'enfant ne sont pas remplis. La prvalence du VIH chez les femmes est demeur inchang entre 2007 et 2013 (1,6%), tandis que pour les hommes, elle a lgrement baiss (de 0,9% 0,6%). La prvalence du VIH parmi les travailleurs du sexe est de 6,9%.

En outre, dans les zones de conflit, le viol est frquemment utilis comme une arme de guerre par des groupes arms.

Entre 2010 et 2014, le pourcentage de femmes en RDC vivant avec le VIH qui ont accd un traitement a augment de 11% 28%.

Note conceptuelle

Le Fonds mondial a examin une note conceptuelle relative au VIH dveloppe par lInstance nationale de coordination (ICN) en janvier 2014. (La RDC tait un candidat au dbut de la phase de transition du nouveau modle de financement.) Le Comit technique dexamen des propositions (CTEP) et le Comit dapprobation des subventions (CAS) ont renvoy la proposition, demandant que le pays prsente une nouvelle note conceptuelle intgrant les dimensions TB et VIH pour favoriser une plus grande intgration des services ainsi que la collaboration entre les partenaires. Une note conceptuelle intgre TB / VIH a t prsente en aot 2014.

Au cours du dialogue national qui a prcd la prsentation de la note conceptuelle intgre TB/VIH, lICN a dcid qu'il restait encore beaucoup faire pour rduire les nouvelles infections et le taux de mortalit chez les femmes (et les populations cls).

La demande de financement intgre comprenait des modules spcifiquement sur la prvention de la transmission mre-enfant et sur la prvention pour les travailleurs du sexe. En outre, les interventions transversales sur le genre et les droits humains ont t inclus. La section sur les droits humains contient les stratgies suivantes:

la cration d'un environnement plus favorable pour les personnes vivant avec le VIH et les travailleurs du sexe (entre autres) ;

La prise en charge psychosociale pour les personnes vulnrables, en mettant l'accent sur le cadre juridique et lgislatif, impliquant une rvision et des rformes lgislatives, rglementaires et politiques ; et

la sensibilisation des lgislateurs et du personnel policier et pnitentiaire concernant la disponibilit des services juridiques spcifiques au VIH.

Les activits suivantes ciblant les femmes et les filles en particulier ont galement t incluses dans la note conceptuelle:

promouvoir une plus grande autonomisation des femmes ;

renforcer les capacits des femmes ngocier et prendre leurs propres dcisions ; et

lobbying pour promouvoir le leadership fminin.

Quand il a examin la note conceptuelle, le CAS a demand que, pendant le processus de demandes de subventions le pays mette un accent particulier sur les questions des femmes et des filles, et intgre mieux les activits traitant de la violence fonde sur le genre lors de la conception de ses programmes. Le CAS a galement demand ce que les plans oprationnels soient labors pour les populations cls, y compris les personnes transgenres et les travailleurs du sexe.

Au cours de l'octroi de subventions, lICN a demand le soutien de plusieurs consultants nationaux et internationaux, y compris Enda Sant Dakar et l'Universit John Hopkins, pour aider le pays rpondre aux recommandations du CAS. Les consultants ont t chargs de la ralisation d'un exercice impliquant la cartographie et l'estimation de la taille des populations cls.

Thrse Omari, membre de lICN, a dclar Aidspan que aprs plusieurs consultations, et en fonction de notre contexte national, nous avons dcid de renforcer la composante communautaire afin d'amliorer et d'largir les services de qualit relatifs au VIH / SIDA pour les populations cls, y compris les femmes et les filles. Mme Omari a dclar que cette stratgie permettrait galement la RDC daborder les questions de stigmatisation, de discrimination et de violence contre les populations cls. En fin de compte , dit-elle, nous cherchons crer des prestations de services de qualit qui conduisent une augmentation du dpistage du VIH, l'amlioration des liens avec les services de prvention et de traitement du VIH.

Afin de renforcer la composante communautaire, une forte relation de collaboration avec les principaux organismes communautaires dirigs par les populations sera dvelopp.

Selon l'une des confirmations de subventions, il y a trois rcipiendaires principaux (PR) chargs de la mise en uvre des programmes VIH en RDC: le ministre de la Sant ainsi que SANRU et Cordaid, les deux ONG. Le ministre de la Sant est responsable de la formation et du suivi du personnel de sant, de la mise en uvre d'un plan d'assistance technique, et de mener certaines des tudes de recherche. SANRU et Cordaid se concentrent sur les activits de prvention et de traitement ; ainsi que de l'achat, du transport et de la livraison des produits de sant.

Les subventions SANRU et Cordaid devait dmarr le 1 juillet 2015. Aidspan n'a pas t en mesure de trouver trace sur le site web du Fonds mondial d'une subvention VIH en cours pour laquelle le PR tait le Ministre de la sant.

Mise en uvre de la subvention

Les sous-bnficiaires des subventions SANRU et Cordaid ont tous t slectionns. Ils ont termin le recrutement du personnel supplmentaire au sein de leurs organisations, et l'acquisition d'quipements tels que les vhicules. La formation des personnes en charge dducation par les pairs est en cours.

La cartographie des populations cls et lestimation de leur taille a t ralise dans la ville de Kinshasa. Ce travail continuera dans quatre autres provinces (Kasai-Oriental, Katanga, Maniema et Orientale).

Un programme pilote pour les adolescentes a t tabli. Il vise rduire la violence fonde sur le sexe. Il sera mis en uvre dans les mmes localits mentionnes plus haut (y compris la zone de conflit dans le Maniema et la province Orientale). Les principales activits comprennent: la cration de centres d'amiti pour les adolescentes qui leur permettront, sous la direction d'un mentor, de discuter de leurs expriences, de partager des informations et de dvelopper l'estime de soi ; des activits d'information et d'ducation, y compris de communication pour le changement de comportement ; la distribution de prservatifs; et l'organisation de groupes de soutien psychosocial pour les femmes qui ont t victimes de violence sexuelle.

Cordaid et SANRU, qui ont de l'exprience dans la mise en uvre des actions humanitaires, travailleront avec des organisations communautaires pour contribuer rduire le risque de maladies sexuellement transmissibles - VIH et autres infections - ainsi qu tester des personnes potentiellement infectes par le VIH et de diriger celles qui sont testes positives vers un traitement ARV.

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6. ACTUALITS : Les PR de la socit civile africaine tablissent une communaut de pratique

Les PR sont runis Nairobi pour partager leurs expriences

Gemma Oberth

Lgende: Les PR de la socit civile (et quelques SR) de toute l'Afrique se rassemblent pour discuter des dfis communs, trouver des solutions communes, et tablir une communaut de pratique.

Les rcipiendaires principaux (PR) de la socit civile de toute l'Afrique se sont rcemment runis Nairobi, au Kenya, dans le but de consolider leurs connaissances et leurs expriences collectives et tablir une communaut de pratique formelle. Du 29 au 31 aot, 65 participants, en provenance de 20 pays africains, ont dmontr leur volont de renforcer la mise en uvre des subventions du Fonds mondial au travers dune plus grande collaboration et un apprentissage par les pairs. Cest la premire fois qu'un tel groupe diversifi de PR de la socit civile - du Libria la Somalie en passant par les Comores - se retrouvaient ensemble dans un mme espace, autour dun objectif commun.

La runion a t organise conjointement par le Fonds d'assistance technique pour l'Afrique orientale et australe (TSF ESA); la plate-forme rgionale pour la communication et la coordination pour l'Afrique anglophone (hberge par EANNASO); et l'quipe de soutien rgional de l'ONUSIDA pour l'Afrique orientale et australe.

Depuis la srie 8, le Fonds mondial demande aux pays de mettre en uvre des subventions l'aide d'un systme de financement deux voies , o se retrouvent des PR gouvernementaux et ceux de la socit civile. L'importance de la socit civile pour le Fonds mondial continue d'tre souligne et institutionnalise. Vous avez fait le Fonds mondial , a dclar John Ochero aux participants au cours de son discours d'ouverture de la runion. John Ochero est le Responsable du portefeuille Kenya au Secrtariat du Fonds mondial. Aprs John Ochero, le Dr Henry Tabifor, du bureau de l'ONUSIDA au Kenya, a dclar : La socit civile est le moteur du Fonds mondial. Elle assure que l'argent est utilis.

Le rapport du Fonds mondial 2012 sur les rsultats (dernier rapport faisant tat des rsultats de performance de la subvention par type de PR), montre que les PR de la socit civile avaient des performances souvent suprieures la fois celles des gouvernements et celles du PNUD en tant que matre doeuvre. En 2011, 36% des PR de la socit civile avaient une note A1 ou A2, alors que le PNUD nen avait que 25% et les PR gouvernementaux 22% (voir la figure).

Figure : Distribution cumulative des notes de rendement lors de l'examen de la subvention par type de rcipiendaires principaux la fin de 2011 (Fonds mondial, 2012)

Une vague de nouveaux PR de la socit civile est arrive avec le nouveau modle de financement (NMF) en 2014, notamment parce que le NMF mettait laccent nouveau sur lengagement de la socit civile. Par exemple, le Botswana et le Swaziland ont tous les deux ajouts des PRs de la socit civile pour la premire fois en 2014 (respectivement African Comprehensive HIV / AIDS Partnership et Co-ordinating Assembly of Non-Governmental Organisations). Les subventions dans ces pays avaient dj t mises en uvre par un seul PR gouvernemental. LAfrique du Sud a ajout deux nouveaux PR de la socit civile en 2015, Kheth'Impilo et AIDS Foundation of South Africa.

Avec de nombreux nouveaux PR venant de la socit civile, il est ncessaire de donner la priorit la formation et aux espaces d'apprentissage pour ces nouveaux matres doeuvre. En 2015, la TSF ESA a men une enqute auprs des PR de la socit civile afin de dterminer leurs priorits en matire de renforcement des capacits. L'anne suivante, les rsultats d'une enqute d'valuation des besoins mene par EANNASO a rvl que 33% des participants ont dclar que les organisations de la socit civile navaient pas toujours la capacit de mettre en uvre d'importantes subventions, et 23% ont indiqu que trop de temps tait consacr aux exigences dtablissement des rapports, qui restent des dfis pour matres doeuvre de la socit civile et des communauts. En avril 2016, le Fonds mondial a organis un forum de rencontre rgionale appel High Impact Afrique II, Maputo, au Mozambique, pour partager les expriences de mise en uvre au niveau national.

Il y a un manque d'information pour les matres doeuvre de la socit civile, en particulier les nouveaux PR. Vincent Titus de lorganisation Kheth'Impilo, nouveau PR en Afrique du Sud depuis 2015, a dclar: Il ne suffit pas d'avoir des manuels disposition. Le Fonds mondial a l'obligation de nous aider interprter cette information. L'atelier des PR de la socit civile tait une tentative de combler cette lacune. Dans un effort similaire, une srie de Global Fund Community Guides ( Guides des communauts du Fonds mondial) a t publie par EANNASO, afin de transcrire les politiques complexes du Fonds mondial en langue et formats plus accessibles.

Durant l'atelier, ont t organises des sessions sur la gestion des sous-bnficiaires, sur lintgration des droits humains et du genre dans les subventions, sur la gestion des relations avec les intervenants cls, et la gestion des risques travers un large ventail de problmatiques.

Les PR de la socit civile ont fait part de leurs opinions sur ce qui doit tre fait pour que le financement deux voies fonctionne pour les communauts. Il ne sagit plus daller vers les patients, mais daller vers ceux qui dtiennent l'argent ! Ce n'est pas correct. Nous devons consolider les gains que nous avons faits en tant PR , a dclar Michael Kachumi de Churches Health Association of Zambia (CHAZ). CHAZ est un PR du Fonds mondial depuis 2003.

Lgende: Deux nouveaux rcipiendaires principaux de la socit civile en Afrique du Sud, Kheth'Impilo ( gauche) et l'Institut Soul City pour la Sant et le dveloppement de la communication ( droite), apprennent de Pact (au centre), un PR de la socit civile expriment de Madagascar.

Une partie importante de l'atelier a t consacre l'exploration des options d'assistance technique (AT) pour les PR de la socit civile. Fait intressant, la majorit des PR de la socit civile qui ont assist l'atelier navait pas entendu parler du programme dassistance technique court terme du Fonds mondial - un pot de 4 millions de dollars au sein de lInitiative spciale relative la Communaut, aux droits, et au genre (CRG). Le peu de connaissance de ce programme dassistance peut sexpliquer par le fait que cette AT ne couvre pas la mise en uvre des subventions, bien que les PR de la socit civile soient en mesure d'accder cette AT au cours des phases de dialogue national, de dveloppement des notes conceptuelles et des subventions. Des appels ont t faits pour que le Fonds mondial tende lAT court terme la phase de mise en uvre de la subvention.

Les participants l'atelier se sont engags tablir une communaut de pratique pour les PR de la socit civile dans les pays africains anglophones afin de crer un espace plus formel leur permettant de poursuivre la mise en rseau et leur engagement mutuel. La communaut de pratique est prvue pour tre base au sein de EANNASO, en sa qualit d'hte de la Plate-forme rgionale pour la communication et la coordination pour l'Afrique anglophone (faisant partie de lInitiative spciale relative la Communaut, aux droits et au genre du Fonds mondial). La communaut de pratique se runira deux fois par mois pour les tlconfrences virtuelles et des webinaires pour identifier et dfinir les questions et les problmes cls auxquels les membres doivent faire face. Les membres chercheront galement dvelopper un ensemble de ressources communes, y compris des questions/rponses, des expriences, des histoires, des outils et des moyens de rgler les problmes rcurrents. Un forum annuel, en personne, viendra complter les plates-formes virtuelles.

La communaut de pratique travaillera en troite collaboration avec le Civil Society PR Network (CSPRN) existant, fonctionnant comme un sous-forum rgional. Les co-prsidentes du CSRPN (de Save the Children International et World Vision International) taient toutes deux prsentes lors de la runion Nairobi pour veiller ce que la communaut rgionale de pratique et le CSPRN puissent se soutenir mutuellement.

Si vous souhaitez rejoindre le rseau des PR de la socit civile (CSPRN), rseau mondial de la socit civile PR, contactez les co-prsidentes du rseau: Barbara Reickhoff ([email protected]) et / ou Ann Claxton ([email protected]).

Si vous voulez rejoindre la communaut dAfrique anglophone de la pratique pour la socit civile PR, contactez Olive Mumba: [email protected].

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7. ACTUALITS : LAHF et les chercheurs appellent plus de transparence dans les estimations de l'ONUSIDA relatives au nombre de personnes sous ARV

Certains rsultats du Global Burden of Disease Study 2015 diffrent des estimations de l'ONUSIDA

LONUSIDA rpond qu'il est confiant que ses donnes sont justes

Larson Moth

LONG AIDS Healthcare Foundation (AHF), une organisation internationale de services et de plaidoyer visant l'radication du sida base Los Angeles, a appel plus de transparence et de responsabilit dans la faon dont l'ONUSIDA estime le nombre de personnes vivant avec le VIH / SIDA sous traitements antirtroviraux (ARV).

Dans un article (en anglais) publi dans le magazine The Lancet le 1er septembre 2016 et reproduit sur le site de lAHF, la Fondation dclare que selon elle, l'annonce faite par l'ONUSIDA, le 31 mai 2016, selon laquelle deux millions de plus de personnes dans le monde suivraient actuellement des traitements contre le sida par rapport l'anne prcdente - portant 17 millions le nombre de personnes estimes sous traitement - est sans doute exagre.

LAHF fait tat dune tude (en anglais) publie dans The Lancet et mene par un organisme de recherche indpendant, le rseau GBD (ainsi nomm d'aprs le titre de l'tude, Global Burden of Disease Study 2015 ou tude 2015 sur le fardeau mondial des maladies ). L'tude GBD 2015 a produit des donnes relatives au taux de couverture de traitement diffrentes de celles publies par l'ONUSIDA. L'tude, qui a impliqu de nombreux collaborateurs, a utilis les Lignes directrices pour rapporter des estimations prcises et transparentes relatives la sant (Guidelines for Accurate and Transparent Health Estimates Reporting- GATHER) qui ont t mises au point par l'Organisation mondiale de la sant. Selon lAHF, l'ONUSIDA ne respecte pas strictement ces lignes directrices.

Selon Denys Nazarov, Directeur adjoint des Politiques globales de lAHF, lcart est grand entre certaines estimations obtenues par l'tude GBD et celles prpares par l'ONUSIDA. En 2014, par exemple, l'ONUSIDA a fait tat dun taux annuel de rduction des nouvelles infections beaucoup plus rapide que celui du GBD. Globalement, ltude GBD 2015 estime environ 2,5 millions le nombre de nouvelles infections en 2014, alors que l'ONUSIDA lestime environ 2 millions pour la mme priode . M. Nazarov dclare en outre: Un exemple encore plus spectaculaire est celui des estimations pour le Kenya. Alors que les rsultats du GBD 2015 montrent une augmentation des nouvelles infections annuelles, passant de de 60.000 en 2005, 146.700 en 2014, les chiffres produits par l'ONUSIDA montrent une diminution des cas de 73.000 56.000 au cours de la mme priode. tant donn que nous avons des services VIH au Kenya, qui devrions-nous croire? Je pense que la responsabilit de la transparence totale doit venir de l'ONUSIDA.

LAHF dclare qu'il est crucial d'avoir des estimations du nombre de personnes sous traitement aussi prcises que possible afin de pouvoir mieux dployer les ressources ncessaires pour mettre fin l'pidmie d'ici 2030 dans le cadre des objectifs 90-90-90 (90% des personnes vivant avec le VIH ont t diagnostiques, 90% des personnes diagnostiques reoivent des ARV, et la charge virale est supprime chez 90% des personnes sous ARV dici 2020).

Les estimations de l'ONUSIDA et du GBD sont de plus en plus convergentes au niveau global. Nanmoins, les estimations diffrent sensiblement dans plusieurs pays, en particulier dans les pays revenu intermdiaire et les pays revenu lev, o les estimations du GBD sont bases sur des donnes provenant de systmes de registres d'tat civil et les estimations de l'ONUSIDA, elles, sont bases sur des donnes de prvalence dans les groupes haut risque et des calculs de la prvalence en part de population de ces groupes.

Jorge Saavedra, lAmbassadeur de la Sant publique globale lAHF et ancien chef du Programme national sur le sida au Mexique, a dclar que malheureusement certaines des mthodes utilises ont tendance surestimer le nombre de personnes sous ARV, en ne comptant que les volumes d'approvisionnement sans prendre en compte si les mdicaments ont effectivement atteint le patient. D'autre part , a ajout Saavedra, quand les grands pays comme le Nigeria, l'Inde ou la Russie, entre autres, ne publient pas leurs donnes compltes, l'ONUSIDA doit jouer son rle de leader et dvoiler entirement toutes les hypothses utilises pour arriver leurs estimations.

Selon Michael Weinstein, le prsident de l'AHF, l'ONUSIDA doit rendre des comptes l'ensemble de la communaut internationale et non pas seulement aux gouvernements et aux donateurs. l'heure actuelle, on ne sait pas si une vrification site par site l'intrieur d'un pays produirait les mmes chiffres que ceux produits par l'ONUSIDA. Certains pays ne fournissent pas les donnes, ou ne les possdent pas, et donc les estimations de l'ONUSIDA sont bases sur des hypothses multiples. Ils finissent avec des chiffres qui sont parfois difficiles croire, mais qui dpeignent certainement une vision optimiste des progrs accomplis dans la lutte contre le sida.

Il est important pour le Fonds mondial que les chiffres soient prcis car lorganisation dpend en grande partie des donnes de lONUSIDA. Ne pas avoir accs des chiffres prcis peut entraner des dfis programmatiques, des annonces de rsultats inexacts, et des doutes entre les parties prenantes quant l'efficacit des prestations de service. Le GBD et l'ONUSIDA sont les deux seules sources qui fournissent des valuations des niveaux et tendances de l'pidmie de VIH / SIDA comparables, la fois au niveau mondial et au niveau national. L'ONUSIDA fournit des estimations mondiales sur le VIH / SIDA depuis 1997 et a mis au point deux programmes pidmiologiques pour estimer l'incidence, la prvalence et la mortalit: (a) Estimation et Projection par Pays (EPP - Estimation and Projection Package); et (b) Spectrum.

L'article du magazine The Lancet sur l'tude mene par le rseau GBD affirme que la promotion d'une culture d'une plus grande transparence et responsabilit dans les programmes de prvention et de traitement du VIH sera bnfique pour tous les acteurs qui ont coeur de lutter plus efficacement contre le VIH l'avenir.

Selon le site (en anglais) de l'OMS, une liste de contrle GATHER a t dveloppe par l'OMS et des chercheurs, y compris lInstitute for Health Metrics and Evaluation (IHME) de l'Universit de Washington Seattle, et a t publie dans The Lancet et PLoS Medicine. La liste contient 18 des meilleures pratiques qui fixent les standards en matire de divulgation des mthodes de calcul des estimations relatives la sant. Des exigences en matire de divulgation et de mise disposition des donnes servant aux calculs des estimations sont inclues dans GATHER; de mme que l'obligation de divulguer la faon dont on peut accder au code informatique utilis dans les calculs, permettant d'autres de reproduire les estimations, et ainsi de les rendre plus solides.

Raction de l'ONUSIDA

En rponse une demande de Aidspan de commenter les points soulevs par l'AHF, l'ONUSIDA a fourni copie d'une lettre que Peter Ghys, Directeur du Dpartement Information stratgique et valuation de l'ONUSIDA a envoy Michael Weinstein le 14 septembre 2016. Dans cette lettre, M. Ghys dclare : Nous sommes confiants quant l'exactitude des donnes de l'ONUSIDA.

Peter Ghys ajoute : Il nest possible de valider directement les donnes nationales relatives aux ARV entre diffrentes sources de donnes que dans quelques pays seulement. Nous constatons que le pourcentage de personnes recevant un traitement antirtroviral au Kenya est similaire lorsque le calcul est bas sur le nombre de personnes recevant un traitement antirtroviral dans les tablissements, divis par le nombre estim de personnes vivant avec le VIH, ou [quand] il est bas sur une estimation directe de la couverture du traitement antirtroviral provenant de lEnqute sur les indicateurs du VIH/Sida 2012-2013 au Kenya.

M. Ghys dclare que le nombre de personnes sous ARV en 2015 en Inde et au Nigeria, est disponible sur aidsinfo.unaids.org (en anglais). Il ajoute que le nombre de personnes sous ARV en 2015 pour la Russie (et la Chine), bien que soumis tardivement, est disponible sur le mme site.

M. Ghys dclare que l'ONUSIDA met disposition des pays des lignes directrices pour les aider gnrer et valider le nombre de personnes sous ARV ; et que l'ONUSIDA est la tte d'un processus de validation globale qui compare les donnes dclares d'autres sources d'information. Bien que cela ne permettra pas dliminer les doublons dans tous les pays, dclare M. Ghys, cela permettra de voir les carts importants.

L'ONUSIDA a galement renvoy Aidspan vers une page (en anglais) de son site qui explique comment l'ONUSIDA compile les donnes et fait ses estimations sur le VIH.

Larson Moth garde une copie de la lettre de Peter Ghys Michael Weinstein date du 14 septembre 2016 dans ses archives.

Cet article est le premier de Larson Moth pour lOFM. Larson a rcemment t nomm Rdacteur en chef dAidspan.

Vous pouvez aussi lire un autre article sur le Global Burden of Disease Study 2015 dans la version anglaise de lOFM.

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8. ACTUALITS : Nouveauts concernant le processus de demande de fonds pour 2017-2019

Il y aura trois catgories de demandes de financement des pays

Le terme note conceptuelle est abandonn

David Garmaise

Des demandes de fonds et des mthodologies d'examen diffrencies seront utilises pour les demandes de financement des pays relatives la priode dallocation 2017- 2019, remplaant ainsi lapproche unique qui a t utilise lors de la dernire priode.

Le Secrtariat a inform Aidspan qu'il y aura dsormais trois catgories de demandes de financement: continuation des programmes, examen sur mesure, et examen complet. Les pays seront informs de la catgorie laquelle leurs composantes relvent au moment o ils vont recevoir leurs lettres d'attribution. L'un des enseignements tirs de la premire procdure d'attribution est qu'il est ncessaire d'adopter des approches diffrencies, en fonction des circonstances du pays et en fonction de la nature de la demande de financement.

Les trois approches seront dcrites dans une note de politique oprationnelle sur l'accs au financement et la subvention, qui, selon le Secrtariat, devrait tre publie prochainement, peut-tre en octobre. Ils seront galement publis dans le manuel de demande de fonds (publication prvue pour dcembre), et un nouveau module de e-learning (susceptibles d'tre disponible en janvier 2017).

Le terme note conceptuelle est abandonn. Il sera remplac par demande de financement . Le Fonds mondial estime que demande de financement dcrit de manire plus adquate les diffrentes approches qui sont utilises.

Le Conseil dadministration du Fonds mondial devrait approuver les allocations lors de sa prochaine runion les 16-17 novembre. Le Fonds mondial prvoit d'informer les pays ligibles de leurs allocations en dcembre 2016.

Les principales tapes du processus de demandes de fonds seront similaires celles utilises pour les allocations 2014-2016, savoir : (1) le dialogue national ; (2) le dpt de la demande de financement ; (3) l'examen de la demande de financement par le Comit technique d'examen des propositions (CTEP) ; (4) tablissement de la subvention; (5) lexamen final et recommandation du Comit dapprobation des subventions (CAS), suivie par l'approbation du Conseil dadministration; (7) la signature de l'accord de subvention; et (8) le premier dcaissement. Notez qu'il n'y aura qu'un seul examen du CAS cette fois, alors qu'auparavant, il y en avait deux.

Des aller-retour entre le Secrtariat et le bnficiaire sont prvus pour clarifier les demandes de financement. Parfois, le CTEP recommande qu'une demande de financement soit re-crite.

Le Secrtariat espre que le processus, de la demande de financement au premier dcaissement, prendra moins de huit mois, mme sil admet que cet objectif n'a pas t atteint par une majorit des candidats lors de la dernire priode. (La dure moyenne du processus, de la demande de financement au premier dcaissement, tait de 10,5 mois.) Il faut noter toutefois que cela ne comprend pas le temps ncessaire aux discussions dans le cadre du dialogue national.

La priode de mise en uvre de la subvention sera de trois ans, comme auparavant.

Parce que certaines subventions pluriannuelles pour certaines composantes de la priode d'allocation 2014-2016 sont en train dtre signes, toutes les demandes de financement ne vont pas tre soumises en 2017. Certaines ne seront dposes quen 2018 ou 2019. (Une demande de financement pour la priode d'allocation 2017-2019 doit tre dpose le 31 dcembre 2019 au plus tard). Nanmoins, le Secrtariat du Fonds a dclar lOFM que plus de 60% du portefeuille actuel se compose de subventions qui se terminent en dcembre 2017, et on sattend donc ce quun nombre lev de demandes de financement soient soumises au premier semestre 2017.

Le Secrtariat n'est pas, jusqu prsent, all au del en terme de prvision du calendrier prcis de dpt des demandes de financement. La priode dexamen na pas encore t fixe. Les instances nationales de coordination seront invites, dbut 2017, senregistrer pour la priode dexamen.

Le Secrtariat a indiqu qu'il publiera, tous les mois, partir de septembre, une Foire aux questions (FAQ) sur son site. (Les premires questions devraient tre publies la semaine prochaine.) Les FAQ dcrivent les modifications du cycle de financement 2014-2017. Les documents de demande de fonds eux-mmes et des ressources d'information seront disponibles sur le site web du Fonds mondial dans le courant du mois de dcembre.

NB: Le Secrtariat suggre que les pays qui ont reu des allocations pour 2014-2016 et qui mettent en uvre des subventions se terminant au plus tard le 31 dcembre 2017 devraient commencer se prparer rapidement rpondre leurs prochaines demandes de financement.

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9. ANALYSE : Primes toujours payes par le Fonds mondial, en dpit defforts pour les supprimer

L'organisation cherche progressivement liminer le paiement de primes, mais se heurte une rsistance dans certains pays faible revenu

Mary Lloyd

Le paiement de primes en complment des salaires des travailleurs mettant en uvre les subventions du Fonds mondial a t - sauf circonstances exceptionnelles - interdit par le Fonds il y a deux ans mais dans certains pays, l'organisation a du mal trouver comment retenir le personnel dont ils ont besoin sans payer ces primes.

La pratique du paiement de primes des personnes mettant en uvre des subventions remonte 2003. Ces paiements ont t gnralement faits en faveur des fonctionnaires des ministres de la sant parce qu'ils effectuaient un travail qui venait en plus de leurs fonctions habituelles. Les paiements additionnels ont t conus comme un moyen de reconnaissance et de rcompense du travail supplmentaire accompli, et avait pour but de retenir le personnel de qualit.

Cependant, aprs avoir pay ces primes pendant plusieurs annes, le Fonds a ralis qu'elles taient problmatiques et allaient lencontre de ses efforts visant construire des programmes durables et conduire les pays sapproprier les programmes et prendre en charge le financement de leurs systmes de sant. Le Fonds estime que les incitations salariales ont finalement cr un type de dpendance duquel l'organisation essayait de sloigner.

Ce fut certainement le cas en Rpublique dmocratique du Congo (RDC), o le Fonds a utilis le systme de primes pendant de nombreuses annes, et dont il a dsormais du mal sortir.

L'un des problmes que le Fonds mondial a identifi en RDC est que ces paiements ont introduit des divergences au sein du personnel en matire de rmunration. Les organismes ou programmes dcidant chacun de leur ct combien ils versent qui, les gens faisant un travail semblable se retrouvaient recevoir parfois des salaires trs diffrents.

Comme Nicolas Farcy, Responsable du portefeuille RDC au Fonds, la expliqu, la prime verse une personne travaillant sur un programme de lutte antipaludique pouvait tre diffrente de celle donne une personne effectuant un travail similaire sur le programme VIH. Si ces travailleurs comparaient leurs salaires, cela pouvait crer des problmes, a-t-il ajout.

Un autre problme que ce systme posait en RDC tait que, parfois, plusieurs donateurs payaient chacun une prime aux mmes personnes. Par exemple, un chauffeur a reu trois primes de trois bailleurs de fonds, ce qui faisait qu'il gagnait plus que le chef de l'unit.

Aprs avoir identifi les problmes crs par les paiements des primes, le Fonds mondial a dcid de rduire progressivement la pratique d'inclure des incitations salariales dans les budgets des demandes de subventions. Pour ce faire, le Fonds a dclar que soit ces paiements devaient tre abandonns immdiatement, soit un plan pour les liminer progressivement devait tre conu par les candidats et obtenir laval du comit d'approbation des subventions et du Conseil dadministration.

Le Secrtariat a soulign que, aucun moment, il nexigeait que ces primes soient mises en place et a not quil ne les payait pas son propre personnel.

Changement de politique

La dcision de supprimer les incitations salariales a t tablie dans les Directives du Fonds mondial pour ltablissement des budgets des subventions et des rapports financiers annuels, publies en aot 2014, et disponible ici (consulter la rubrique Global Fund Policy). Dans ce document, le Fonds note quil devenait urgent de rationaliser les pratiques relatives aux mesures incitatives , et prcise que les complments de salaire ne pouvaient tre financs par des subventions que dans des circonstances exceptionnelles.

Selon ce document, les primes ne seraient autorises que si une justification claire du lien entre le paiement de ces montants et les objectifs de la subvention tait formule.

La politique reconnat quarrter de payer ces incitations peut se rvler difficile, et peut ne pas tre possible immdiatement. Lorsqu'il est impossible d'laborer des mesures de transition pour mettre fin ce systme de primes, la politique prvoit que les incitations salariales doivent tre directement lies aux rsultats.

Le Fonds mondial a dclar qu'il ouvrait la voie aux bailleurs pour faire disparatre progressivement cette pratique du paiement des incitations salariales et qu'un certain nombre de pays y ont mis fin avec succs. Toutefois, le Secrtariat n'a pas t en mesure de confirmer Aidspan combien de pays ont mis fin la pratique parce que, selon ces dires, la politique tait encore en cours d'excution. Il prvoit dtre en mesure d'valuer son taux de succs dans les deux trois ans venir.

Le Secrtariat a dclar que les pays o ces pratiques ont pu tre limines sont gnralement des pays revenu moyen-infrieur et les pays revenu intermdiaire. Dans ces pays, larrt a t progressif, de manire ce que les gouvernements puissent adapter leurs chelles salariales propres et compenser les agents de la perte des primes. Ainsi, le Vietnam a limin les primes en 2014. L'Indonsie a fait de mme, et aucune prime na t paye depuis juin 2016.

Dans d'autres pays, cela na pas t aussi facile. Les pays o les complments sont encore utiliss sont ceux dont le taux de pauvret est extrmement lev et o les fonctionnaires reoivent des bas salaires - par exemple dans les pays sub-sahariens comme la RDC.

Une longue saga

L'histoire des complments de salaires a t une longue saga, rappelle Nicolas Farcy, qui confie qu'il nest pas facile de trouver une solution en RDC. Il dclare que le Fonds mondial et d'autres bailleurs savaient que le paiement des incitations salariales tait un problme, mais les enlever sest aussi avr tre problmatique, parce que beaucoup de personnel qu'ils payaient recevaient des bas salaires du gouvernement. Il est tout simplement irraliste de demander tant de gens de travailler pour rien , dit-il.

Selon Nicolas Farcy, le personnel du ministre congolais de la sant, qui le Fonds mondial et d'autres donateurs payaient des primes, recevait des salaires extrmement bas. Cela a rendu la suppression des complments de salaire risque: Nicolas Farcy tait convaincu que si le Fonds cessait de payer les primes, les gens dont il dpendait s'arrteraient de travailler sur les programmes financs par le Fonds, ou retireraient leurs produits. Comment est-il possible pour moi, qui reoit un bon salaire, de dire que ces personnes devraient travailler dans ces conditions difficiles, sans recevoir d'argent? Cela nest galement pas la ralit, mon avis , a-t-il dit.

En RDC, le Fonds mondial a travaill pendant un certain temps avec le gouvernement et d'autres bailleurs de fonds pour rsoudre le problme des incitations salariales, mais il progresse lentement. Les primes vont continuer tre payes pour le reste de cette anne, et l'agent local du Fonds collectera des informations sur les montants verss par les organisations et leurs bnficiaires.

Le Fonds a travaill avec les bailleurs pour se mettre d'accord sur les plafonds de salaire pour des postes diffrents niveaux au sein de la fonction publique et ils esprent trouver une faon plus coordonne de payer le personnel. Au moins, les bailleurs peuvent prtendre - ce qui n'a pas t le cas ces dernires annes - que nous sommes travaillons de manire harmonise , a dclar Nicolas Farcy. C'est nouveau et cest une amlioration positive.

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10. COMMENTAIRE : Les valuations de la performance des ICN et les plans d'amlioration toujours pas rendus publics

David Garmaise

Dans son dernier rapport, le Comit d'approbation des subventions (CAS) a recommand daccorder la Rpublique Centrafricaine une subvention relative la Tuberculose et au VIH. Le rapport mentionne, entre autres, que les partenaires du CAS ont mis en vidence la possibilit de mettre en place une action pour renforcer lICN [Instance de coordination nationale].

Ceci nous rappelle que le Fonds mondial na toujours pas rendu publics les rsultats des valuations annuelles des ICN ni les plans d'amlioration mis au point pour remdier aux problmes de performance qui auraient pu tre identifies dans les ICN.

Le 22 mars 2016 dj, lOFM avait lanc un appel pour que l'valuation et l'amlioration de la performance des ICN soient rendues publiques (voir nos commentaires publis dans lOFM).

Il est inadmissible que cette information ne soit pas divulgue en dehors des ICN et du Secrtariat du Fonds mondial. Les ICN ne sont pas des entits prives. Elles ont t cres par les parties prenantes dans un pays donn parce que le Fonds mondial les obligeait le faire, et elles sont responsables devant ces parties.

Ce mme rapport du CAS rvle que durant les discussions sur la rpartition de son allocation 2014-2016 entre les programmes, lICN du Sngal avait dcid de ne pas demander de changer le montant suggr par le Secrtariat pour le programme relatif la tuberculose. Ceci information est nouvelle pour nous parce que le Secrtariat ne rend pas publiques la rpartition finale des fonds par programmes - un nouveau coup port la transparence.

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Ceci est le numro 31 de la lettre d'information de l'Observateur du Fonds Mondial (OFM). Pour nous faire parvenir des commentaires, des suggestions de sujets ou des remarques, vous pouvez crire au rdacteur en chef, Larson Moth ([email protected]). Pour vous abonner l'OFM, rendez vous sur www.aidspan.org. Les articles sont disponibles galement en anglais et certains en russe.

La lettre dinformation indpendante de lOFM couvre lactualit du Fonds Mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme et offre analyses, commentaires et opinions. (http://www.theglobalfund.org/fr/).

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