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METIERS BATI LA REVUE TECHNIQUE DE LA FFB www.ffbatiment.fr OCTOBRE 2007 NUMERO 9 Choisir un produit est une étape essentielle de l’acte de construire, qui peut engager la responsabilité de l’entrepreneur et déterminer la réussite d’un chantier. Devoir de conseil, technique courante ou non courante, conformité avec la réglementation, exigences spécifiques du client, marques de qualité, certification de produits... autant d’éléments qu’il est important de prendre en compte. PRODUITS DE CONSTRUCTION Quelques repères utiles pour bien choisir

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METIERSBATILA REVUE TECHNIQUE DE LA FFBww

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OCTOBRE 2007 NUMERO 9

Choisir un produit est une étape essentielle

de l’acte de construire, qui peut engager la

responsabilité de l’entrepreneur et

déterminer la réussite d’un chantier. Devoir

de conseil, technique courante ou non courante,

conformité avec la réglementation, exigences

spécifiques du client, marques de qualité,

certification de produits... autant d’éléments qu’il est

important de prendre

en compte.

PRODUITS DECONSTRUCTIONQuelques repères utiles pour bien choisir

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S O M M A I R EB Â T I M É T I E R S ž• R E V U E Q U A D R I M E S T R I E L L E • N U M É R O 9 • O C T O B R E 2 0 0 7

OCTOBRE 2007 B Â T I M É T I E R S 1

Revue éditée par IT-FFB (Institut technique de la Fédérationfrançaise du Bâtiment). 9 rue La Pérouse 75784 Paris Cedex 16 -Tél. 01 40 69 52 58 - www.ffbatiment.fr -Association déclarée – Siret 301 652 673 0015Code APE 913E – ISSN 1772-3078 Dépôt légal : octobre 2007 Directeur de la publication : Christian Baffy Directeur de la rédaction : Georges Rigaud Comité de rédaction : Membres de la Fédération française du Bâtiment, de ses Fédérations départementales et régionales, de ses Unions et Syndicats de métiersJournalistes : Jean-Marc Brujaille,Didier le Gorrec, Sabine Germain, Stéphane Mi g e t, François SalanneConception et réalisation Idé Édition :

André Haillotte, Pierre Salanne, Nelly Hurlé,Caroline Palma, Françoise JuquinPhotogravure/Impression : Sphinx/SibTirage de ce numéro : 79 000 exemplairesPhotos de couverture et dossier : Apex BPSolar, Arcora, Barrès & Coquet, Carrelage Plus, B. Charpentier/CCCA-BTP, FBTP Ain, FFB-UMGO, FFIE, Knauf, V. Leloup, Manitou,G. Maucuit-Lecomte, L. Mercier, PhotoAlto,Photowatt, Phovoir, Rockwool, Roussel,F. Salanne, Sto, Wienerberger, Xella Thermopierre.Prix du numéro : 25 € TTCAbonnement annuel : 60 € TTC (3 numéros) -voir bulletin p. 64Service abonnement :SEBTP - Tél.: 01 40 69 53 05Régie publicitaire: SAGERET - Tél.: 01 70 95 15 86

Maçonneries isolantes spéciales : l’alliance du polystyrène et du béton 24

Le ciment : un matériau en pleine évolution 28

Bétons légers : partenaires de la réhabilitation 29

Prédalles suspendues : vers des règles professionnelles ? 30

Fiche accessibilité : les escaliersintérieurs 31

Assemblage des structures en acier : une étape vers l’Eurocode 3 32

Béton de granulats recomposés : la voie de l’excellence 33

Fixations : des chevilles pour tout faire 36

Étanchéité des toitures-terrasses : prévenir les dommages en phase chantier 40

Imperméabilité des façades : le nouveau DTU 42.1 41

Portes et portails : nouveau guide pour la conception et l’installation 42

« Risque malveillance » : un outil de prescription 42

Sécurité : nouvelle édition du guide « portes automatiques pour piétons » 44

Fenêtres en bois : premières fiches de déclaration environnementale et sanitaire 44

La ventilation, un lot à part entière ? 48

Travaux d’âtrerie : quels changements avec le nouveau DTU ? 52

Fiche accessibilité : les équipements techniques dans les logements 54

Énergies renouvelables : bien orienter son client 56

Canalisations : les nouveaux DTU intègrent l’évolution des matériaux 56

Eaux de pluie : quels systèmes de récupération ? 57

Les métiers du plâtre et de l’isolation face à l’approche thermique globale 58

Fiche accessibilité : habitations, les revêtements de sols et murs 62

Carrelages en extérieur : une pose exigeante 63

Revêtement de sol « résine » : nouveau DTU 65

Finitions : réussir l’interface sur chantier 65

Nouveau CPT : chapes fluides à base de sulfate de calcium 66

GROS ŒUVRE/STRUCTURE

ENVELOPPE

M É T I E R S

ÉQUIPEMENTSTECHNIQUES

24

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58

FINITIONS/AMÉNAGEMENT

D O S S I E R

PANORAMABrie-Comte-Robert : une rénovationécologiquement responsable 4

RT2005 : mode d’emploi 4Déchets de chantier 5

Rénovation énergétique : mise en place des formations à l’offre globale 5

Coulisses du Bâtiment : essai transformé ! 6

Construction durable : salon de l’habitat de Limoges 6

Environnement : du nouveau pour la planète 8Cinq nouveaux «Calepins de chantier» 8

Maxibat : suivre la rentabilité de ses chantiers 11

GRAND TÉMOINAlain Maugard : «Nous sommes au débutd’une nouvelle vague d’innovations » 14

INNOVATIO NÉconomies d’énergie : la géothermieappliquée aux maisons individuelles 68

Maçonnerie : les remontées capillairesfont l’objet d’une étude 70

PRODUITS DE CONSTRUCTION

SÉCURITÉTravailler en hauteur : quelle solutionchoisir ? 72

Lara BTP : identifier et prévenir les risques chimiques 73

QUALIFICATIONConstruction durable : comment recon-naître l’engagement des acteurs ? 74

Trois nouvelles qualifications pour promouvoir les énergies renouvelables 75

RÉGLEMENTATIONMaîtriser le risque incendie dans les hôtels 77

Réglementation thermique : quel rôle pour les entreprises ? 78

ENVIRONNEMENTTri des déchets sur chantier : l’importance de la sensibilisation 79

Un broyeur pour recycler les fenêtres bois 80

QUELQUES REPÈRES UTILES POUR BIEN CHOISIR Page 17

@VOUS CHERCHEZ UN ARTICLE DE BATIMETIERS?

Co nsultez-le sur www.ffbatiment.fr (espace adhérents)LE MOTEUR DE RECHERCHE DU SITE VOUS PERMETTRA DE RETROUVERAISÉMENT L’ENSEMBLE DES DOCUMENTS DISPONIBLES PAR MOTS-CLÉS

Bâtimétiers en ligne

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É D I T O R I A L

OCTOBRE 2007 B Â T I M É T I E R S 3

Construire et rénoverprès les débats parfois vifs du « Grenelle de l’Environnement »qui s’achève, le consensuel rendez-vous biennal de Batimatmarque les premiers jours de novembre.De prime abord, tout semble opposer ces deux événements de

la rentrée 2007. Et pourtant, pour la Fédération française du Bâtiment, acteurde l’un comme de l’autre, un même fil conducteur les relie : celui de l’énergie,de la performance thermique et énergétique des bâtiments, et en particulier dela rénovation énergétique.Le monde du Bâtiment est invité par les pouvoirs publics, et plus largement parla société civile, à effectuer en quelques années une mutation sans précédent.Le défi qui nous est proposé, et que nous voulons relever, est en effet colossal.Dans le neuf, il s’agit de viser très vite le niveau des bâtiments à basse consom-mation, voire à énergie positive. Nous nous orientons vers des constructions qui,tout au long de leur vie, atteindront l’excellence d’un « triple zéro » : énergie,carbone et charges de chauffage.Dans l’existant, il s’agit d’exploiter le principal gisement d’économies d’éner-gie. L’objectif d’un facteur 4 de réduction des émissions de gaz à effet de serred’ici à 2050, impose un vaste programme de rénovation énergétique du parc bâti,avec ses 31 millions de logements et ses 850 millions de mètres carrés de locauxtertiaires et industriels.Construire et rénover de la sorte, en quantité, en qualité et à coûts maîtrisés, c’estun chantier sans égal depuis la reconstruction de l’après-guerre.Matériaux et équipements innovants, modes constructifs repensés, organisationperformante de nos ateliers et de nos chantiers, priorité à la formation de noscollaborateurs : tous les efforts doivent converger.Aux acteurs de la construction de trouver tous ensemble les réponses qui convien-nent, afin de transformer l’essai du « Grenelle ».

AChristian Baffy,président de la Fédération française du Bâtiment

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4 B Â T I M É T I E R S OCTOBRE 2007

P A N O R A M A

Bâtiments existants :comprendre la nouvelleréglementation thermique

L’arrêté du 3 mai 2007(1) fixe lesnouvelles exigences énergétiques àrespecter, à compter du 1er novembre2007, lors de travaux dans desbâtiments existants d’une superficieinférieure à 1000 m2(2). À la différencede la RT 2005, qui s’applique auxbâtiments neufs et fixe des objectifsde consommation globale, lesbâtiments existants de moinsde 1000 m2 seront soumis à uneréglementation dite « par éléments »,qui impose des performancesminimales pour chaque composantde l’enveloppe et chaque équipementtechnique mis en œuvre. La FFB éditeraen novembre 2007 une brochurequi réunira les points clés essentielsà l’application de cette nouvelleréglementation. Elle détaillera en particulier la responsabilité desentreprises quant à la conformitédes travaux prescrits et effectués,ainsi que les performances énergétiquesfixées pour les différents équipements etparties de l’ouvrage. La réglementationthermique pour les bâtiments existantsde plus de 1000 m2 et dont les montantsde travaux sont supérieurs à 25% de lavaleur du bâtiment fera l’objet quant àelle d’un nouvel arrêté ; sa publicationest prévue en début d’année pour uneentrée en vigueur au 1er avril 2008.

(1) Arrêté publié au JO du 4 mai 2007.(2) Et ceux d’une superficie supérieure à1000 m2 dont le montant des travaux effectuésn’excède pas 25 % de la valeur du bâtiment.

Le peintre spécialistede la façadeDans la série des « Carnets du peintre »,l’UPPF-FFB a publié en septembredernier le n°2 intitulé « Le peintrespécialiste de la façade : pathologieset remèdes ». Ce document permet devisualiser les différentes pathologieset d’en connaître les causes et remèdespour faire face aux différentes situations.Pour en savoir plus :UPPF-FFB (Union professionnellepeinture finitions), tél. : 01 40 69 53 73www.uppf.ffbatiment.fr (volet adhérent).

BRIE-COMTE-ROBERT Une rénovation écologiquement responsable

Changement de destina-tion pour la gare de Brie-

Comte-Robert, en Seine-et-Marne : désaffecté, ce bâti-ment de 250 m2 fait l’objetd’une réhabilitation exem-

plaire du point de vue envi-ronnemental. « L’ensemble dela filière se mobilise autourde ce projet “Bâtir Eco”»,explique Louis Ledru, vice-président de BTP 77(1).

RT2005 Mode d’emploi

La RT 2005 (réglementa-tion thermique 2005) s’ap-

plique à toutes les construc-tions neuves dont le permis deconstruire a été déposé à partirdu 1er septembre 2006. Com-ment permettre aux profes-sionnels de maîtriser au mieuxtoutes les subtilités de ce texteencore plus ambitieux que laRT 2000 ? Les performancesvisées par la RT 2005 enmatière de consommationsénergétiques sont en effet supé-rieures de 15 % à celles de la

RT 2000. Et ce n’est pas fini : lespouvoirs publics se sont enga-gés à réactualiser leurs exigen-ces tous les cinq ans. Mieuxvaut donc maîtriser la RT 2005avant que la RT 2010 ne soitadoptée !C’est précisément pour guiderles entrepreneurs dans la miseen œuvre de la RT 2005 que laFFB va publier cinq guides pra-tiques : « Parois opaques »,« Parois vitrées », « Équipe-ments techniques », « Cons-tructions métalliques » et

« Constructions bois ». En 20 à30 pages, ces guides techniqueslargement illustrés décortique-ront les nouvelles exigences dela RT 2005 et leurs implica-tions concrètes pour chaquecorps de métier. Ils viendrontcompléter la plaquette RT 2005parue cet été. L’ensemble de la collection seratrès prochainement à la dispo-sition des entreprises, auprèsde leur fédération. �

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« Donneurs d’ordre, architec-tes, entrepreneurs et fournis-seurs agissent de façonconcertée pour faire de cebâtiment une référence. » Unobjectif d’autant plus ambi-tieux qu’il est toujours plusdifficile d’intervenir sur uneréhabilitation – avec toutesles contraintes du bâti existant– que de construire du neuf. Ilne s’agit pas seulement d’uti-liser des matériaux et tech-niques respectueux de l’envi-ronnement, mais d’inscrire ceprojet dans une réflexion surle coût global de construc-tion, « qui sera la référence dedemain, prévoit Louis Ledru.Actuellement, on se réfèreessentiellement aux coûts deconstruction d’un bâtiment,alors que son utilisation repré-sente, sur 50 ans, 75 % de soncoût total. » �

(1) La Fédération du BTP 77, les archi-tectes de Seine-et-Marne, le Conseil d'ar-chitecture d'urbanisme et de l'environne-ment (CAUE), l'Office du bâtiment etdes travaux publics (OBTP), la mairie deBrie-Comte-Robert et l'Ademe sontengagés dans cette opération.

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P A N O R A M A

OCTOBRE 2007 B Â T I M É T I E R S 5

DU 1er AU 4 NOVEMBREVivons Bois, parc des expositions,Bordeaux Lac.Nouveau salon de la construction bois.

DU 5 AU 10 NOVEMBREBâtimat, porte de Versailles, Paris.Salon international de la construction.

DU 27 AU 30 NOVEMBREPollutec Horizons, parc desexpositions, Paris-Nord Villepinte.Salon des solutions d'avenir auservice des enjeux environnementauxet économiques. Préenregistrementobligatoire.

DU 6 AU 8 DÉCEMBREConférences ENERGAÏA,Montpellier. DU 5 AU 8 FÉVRIERInterclima + Elec, Porte de Versailles, Paris. Salon de l’offre globale multi-technique pour les bâtimentsrésidentiels, tertiaires et industriels.

IdéoBain, Porte de Versailles, Paris. Salon de la salle de bains.

DU 13 AU 14 FÉVRIERBuilding Performance Rhône-Alpes,parc des expositions SAVOIEEXPO,Chambéry.Solutions pour le bâtiment intelligent,performant et durable.

DU 20 AU 22 FÉVRIERAquibat, parc des expositions,Bordeaux Lac.Le salon des professionnelsdu Bâtiment et des travaux publicsdu Grand Sud-Ouest.

DU 12 AU 15 MARSExpobois, parc des expositions, Paris-Nord Villepinte. Le salon de la filière bois : machines,outils et solutions pour transformerle bois.

DU 13 AU 14 MARSBuilding Performance Grand Ouest,parc des expositions de la Beaujoire,Nantes.Solutions pour le bâtiment intelligent,performant et durable.

DU 14 AU 16 MARSEcobat, porte de Versailles, Paris.5e édition du salon de l’éco-construction.

DU 2 AU 4 AVRILNord Bat, Grand Palais de Lille.Salon professionnel du Bâtimentde Lille.

AGENDA 2007/2008

pour chaque catégorie dedéchets produits. �

Un partenariat avec laFNTP est en cours. Objec-

tif : compléter le recensementdes lieux d’accueil des déchetsde chantier actuellement enligne sur le site Internetwww.dechets-chantier.ffbati-ment.fr. Ce partenariat faitsuite au constat que certainesfilières de traitement et de valo-risation des déchets de chantiersont identiques pour les acti-vités du Bâtiment ou des tra-vaux publics, même si lesentreprises de travaux publicspréfèrent parler d’excédents dechantier. Ainsi, le site Internetdevient un outil commun auxdeux fédérations pro fession -

nelles. À ce jour, 16 régions ontrenseigné la base, les dernièresle seront en 2008. Les entrepri-ses peuvent donc trouver faci-lement le prestataire le plusproche du lieu de leur chantier

RÉNOVATION ÉNERGÉTIQUEMise en place des formations à l’offre globale

en charge à hauteur de 95 %par l’investissement des obli-gés, permettront aux différentsmétiers concernés de se formerensemble, de sorte que chaqueentrepreneur puisse devenirl’interlocuteur unique apte àproposer à son client une offretransversale recouvrant l’inté-gralité des corps d’état concer-nés par la rénovation. �(1) Les résultats de cette étude ont étépubliés dans le dossier de Bâtimétiersn° 8 (juin 2007).(2) Centre d’études et de formationpour le génie climatique et l’équipe-ment technique du Bâtiment.

Les fournisseurs d’énergie(aussi appelés « obligés »)

disposent désormais d’un nou-veau moyen pour obtenir lescertificats d’économie d’énergieque leur impose la réglemen-tation. En plus d’inciter leursclients à réaliser des travaux derénovation énergétique, ils peu-vent financer des actions deformation aux économies d’énergie destinées exclusive-ment aux entreprises du Bâti-ment. Le dispositif, défendudepuis plus d’un an par la FFBet EDF auprès des ministères,permet ainsi de transformerles heures de formation en cer-tificats d’économie d’énergie. À l’issue d’une consultationlancée par l’Association tech-nique Énergie Environnement(ATEE), une trentaine d’orga-nismes de formation ont étéhabilités à dispenser ce pro-gramme. Le réseau des Institutsde formation et de recherche

du Bâtiment (IFRB) de la FFBvont ainsi proposer des for-mations innovantes centréessur l’offre globale en rénovationénergétique. Leur contenus’inspire de la récente étude(1) duCostic(2), initiée par la FFB, quipermet de modéliser les per-formances énergétiques des dif-férents types d’habitats (mai-sons individuelles et logementscollectifs) et d’évaluer, pourchaque « bouquet de travaux »(modification de l’enveloppeet/ou remplacement d’un équi-pement technique), les écono-mies réalisées et le temps deretour sur investissement. Cesformations, qui seront prises

POUR EN SAVOIR PLUS 

www.dechets-chantiers.ffbatiment.fr

POUR EN SAVOIR PLUS 

Contactez la FFB de votre département.

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RETROUVEZ LE STAND DE LA FFB ET SES PARTENAIRES

dans un espace convivial pouréchanger, partager, vous

rencontrer entre professionnels.(Hall 1 –žallée H)

DÉCHETS DE CHANTIER Les filières de traitement recensées en France

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P A N O R A M A

6 B Â T I M É T I E R S OCTOBRE 2007

COULISSES DU BÂTIMENTEssai transformé !

CONSTRUCTION DURABLESalon de l’habitat de Limoges

Début octobre, les chantiers etateliers du Bâtiment avaient

un air de fête. Drapeaux, ban-deroles, panneaux et affichesindiquaient l’entrée de lieuxhabituellement inaccessibles. À cette occasion, les entrepre-neurs et artisans du Bâtiment

Pour la deuxième annéeconsécutive, la Fédération

du Bâtiment de la Haute-Vienne a participé au Salonde l’habitat et de la décora-tion, du 4 au 7 octobre, auPalais des expositions de Limo-ges. Avec un double objectif :faire découvrir la constructiondurable aux quelque 35 000visiteurs de ce salon et mieux

faire connaître les métiers duBâtiment aux jeunes élèves. Vedette du salon, un espace« éco-construction » de 600 m2

animé par la FFB en partena-riat avec l’Éducation nationale,représentée par les plates-formestechnologiques « Bâtimentréhabilitation » de Felletin et« Bois construction » d’Égle-tons, et avec la Fédération

compagnonnique des métiersdu bâtiment, le CREFA BTP etl’Afpa. La construction écolo-gique y était présentée soustoutes ses facettes : les énergiesrenouvelables, la constructionen bois, les matériaux natu-rels (chanvre, brique mono-mur, isolants et peinture). Desdémonstrations et des anima-tions étaient également orga-nisées sur cet espace aménagépour accueillir le grand public.Les 4 et 5 octobre, les élèves dela région ont également étéinvités à découvrir les métiersde la construction. Cette mani-festation, jumelée aux Coulis-ses du Bâtiment, leur a donnél’occasion de rencontrer desprofessionnels et de découvrir– par le biais de démonstra-tions ou de vidéos – desmétiers pleins d’avenir. �

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ont fait découvrir au grandpublic leur quotidien, leurscompétences et leur passion.Depuis la création des Coulis-ses du Bâtiment en 2003, plusde 1500 sites ont été ouverts aupublic dans toute la France, et7500 entreprises d’accueil sesont mobilisées pour recevoirprès de 550 000 visiteurs. Chaque année, 300 chantierset ateliers emblématiques pré-sentent ainsi la diversité desréalisations du Bâtiment. Ilsreflètent la richesse d’un secteuren pleine mutation et la vie deshommes et des femmes quiont fait de la passion de cons-truire leur métier.L’un des objectifs de cette opé-ration est de séduire les jeu-

nes : avec un nombre d’ap-prentis qui a augmenté de 16%dans le secteur depuis son lan-cement, on peut dire que laFFB a visé juste. Ensemble,continuons à bâtir l’avenir denotre profession ! �

Tableau de bord Sycodès2007 : amélioration de laqualité de la construction Réalisé par l’Agence Qualité Construction(AQC), le tableau de bord annuelSycodès, fondé sur une base statistiquede plus de 200 000 désordres, permetaux professionnels du Bâtiment et de

l’assurance de mesurerl’évolution de la qualité de laconstruction. L’édition 2007,publiée en juin dernier,confirme la tendance àl’amélioration déjà constatéeen 2006. Premier indicateur,la fréquence d’apparitiondes désordres, quis’applique au secteur

résidentiel, semble stabilisée depuishuit ans à 0,4 % des constructionscouvertes par la garantie décennalechaque année, ce qui correspond à 4 %de sinistralité à l’issue de la décennale.L’exécution des travaux est donc demieux en mieux maîtrisée, ce qui est dûnotamment aux progrès de la préventionet de la formation – dans lesquels la FFBs’est largement investie. Secondindicateur, le coût de réparation desdésordres pour l’ensemble de laconstruction a été contenu : il apparaît enléger recul, en euros constants, depuisdix ans. Consultable sur le site de l’AQC(www.qualiteconstruction.com), letableau de bord Sycodès 2007 proposeégalement un « zoom » sur les deuxpremières années de la garantie.

Environnement : un sitede veille réglementaireen préparationLa réglementation relative àl’environnement évolue en permanenceet la suivre au jour le jour est plus quejamais indispensable. Les donneursd’ordre intègrent en effet de plus en plussouvent, dans leurs appels d’offres, unchapitre sur l’impact environnementaldes chantiers. Conscientes de l’enjeu,les entreprises du Bâtiment s’organisentet intègrent les questionsenvironnementales dans leur gestionquotidienne, certaines allant jusqu’à lacertification de leur système demanagement environnemental(certification qui impose, entre autres,de pratiquer une veille réglementaire surce thème). Pour les aider à suivrel’actualité de l’environnement dans lesecteur de la construction, la FFBproposera, dans le courant de l’annéeprochaine, un site d’informationréglementaire. À suivre.

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P A N O R A M A

8 B Â T I M É T I E R S OCTOBRE 2007

Qualibat communiquesur son nouveaufonctionnement Pour permettre aux professionnels duBâtiment d’échanger sur son nouveaufonctionnement, en application de lanorme récente qui régit l’activité desorganismes de qualification, Qualibata réuni ses mandataires, dont denombreux entrepreneurs et artisansmandatés par la FFB, dans le cadrede quatre forums régionaux. Cesrencontres, qui se sont dérouléesà Bordeaux, Lyon, Châlons-en-Champagne et Rennes du 12 au26 octobre dernier, ont égalementdonné l’occasion de débattre sur deuxthèmes : « La dématérialisation desmarchés publics » et « Construction etdéveloppement durable ».

Accueil favorable pourla Carte d’identificationBâtiment Étape intermédiaire vers la qualification,la Carte d’identification Bâtiment (CIB)intéresse un nombre croissantd’entreprises. À l’issue d’une campagnede marketing direct initiée enseptembre 2006, Qualibat fait état de1800 CIB attribuées un an plus tard, surenviron 85000 entreprises prospectéessur 50 % du territoire national. Pour sesdétenteurs, la Carte d’identificationBâtiment ouvre nécessairement la voieà la qualification professionnelle : unedémarche qui doit être entreprise dansun délai de quatre ans maximum. Parmi les entreprises contactées, près de 800 ont directement demandéleur dossier de qualification, sans passer par l’étape de la CIB.

Plaques de plâtrecartonnées et encloisonnementd’escaliers en ERPLa Commission centrale de sécurité(CCS), invitée à réexaminer la question,a émis un avis favorable sur l’utilisationde plaques de plâtre cartonnées pourl’encloisonnement d’escaliers dansles établissements recevant du public(ERP). Dès lors, les entreprises peuvent,en toute légalité, répondre à des appelsd’offres en proposant des variantessur l’encloisonnement des escaliersdans les ERP. Pour rappel, le précédent avis de la CCS,qui datait de 1988, interdisait cettedisposition.Pour en savoir plus :www.platreisolation.com

ENVIRONNEMENT Du nouveau pour la planète

Cinq nouveaux « Calepins de chantier »

À l’heure où les orientationsdéfinitives du « Grenelle

de l’environnement » sont entrain de se préciser, retour surl’organisation de cette consul-tation participative sur le thèmede l’environnement, initiée parle président de la République.Son objectif est de définir unplan d’actions, cohérent vis-à-visdes engagements de Kyoto –diminution des gaz à effet deserre, maîtrise de la consom-

Avec 216 000 exemplairescommandés, les six pre-

miers « Calepins de chantier »(1)

publiés l’an passé ont rencontréun réel succès auprès des entre-prises et de leurs collaborateurs.Cinq nouveaux titres seront

mation énergétique… – au tra-vers des propositions dessix groupes de travail (voir enca-dré) mis en place en juillet der-nier. La consultation, élargie àl’ensemble des acteurs – État,collectivités locales, salariés,employeurs, associations envi-ronnementales –, a permis dedégager des orientations dontl’impact sur les pratiques cou-rantes des Français sera particu-lièrement important. Tous les

secteurs économiques sontvisés : bâtiment, transport, éner-gie, industrie et agriculture. Lesmesures proposées toucherontfortement les entreprises de Bâti-ment. Celles-ci vont devoir rele-ver un véritable défi dans les dixprochaines années. �

GROUPES DE TRAVAILG1 • Lutter contre leschangements climatiques etmaîtriser la demande d’énergieG2 • Préserver la biodiversitéet les ressources naturellesG3 • Instaurer unenvironnement respectueuxde la santéG4 • Adopter des modesde production et deconsommation durablesG5 • Construire unedémocratie écologiqueG6 • Promouvoir desmodes de développementécologiques favorables àl’emploi et à la compétitivité

POUR EN SAVOIR PLUS 

www.legrenelle-environnement.gouv.fr

POUR EN SAVOIR PLUS 

Les «calepins de chantier» sontdisponibles auprès des FFBdépartementales.

donc publiés en fin d’année :« Revêtements de sol textile »,« Planchers chauffants à eauchaude », « Ouvrages en plaquesde plâtre », « Ouvrages enbéton » et « Réfection de façadesavec revêtement d’imperméa-bilisation ».Ces calepins de 30 à 50 pagessont spécialement conçus pouraccompagner les compagnonsdans leur travail quotidien. Defaçon simple et synthétique, àgrand renfort de schémas etde dessins explicatifs, ils pré-sentent les bons gestes et lesméthodes à mettre en œuvrepour respecter les NT DTU

récemment mis à jour (aprèsintégration des normes euro-péennes de produits). Pratiques(format 10,5 x 18 cm) et résis-tants, ils peuvent être glissésdans la poche d’un bleu de tra-vail et consultés à tout moment,y compris et surtout sur unchantier. �

(1) «Revêtements de sol scellés»,«Fumisterie», «Toitures-terrasses»,«Couvertures en tuile», «Revêtementsde sol souples PVC » et « Planchers enbois et parquets ».

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P A N O R A M A

OCTOBRE 2007 B Â T I M É T I E R S 11

Gros œuvre : des indexBT plus en phase avec les prix réels À la demande de l’Union de lamaçonnerie et du gros œuvre (UMGO-FFB), le mode de calcul des index BT 03– Maçonnerie-blocs et briques – et BT 06– Ossatures, ouvrages en béton armé –,a été modifié. Jusqu’à présent, les prixdes matériaux relatifs à ces deux indexétaient établis uniquement à partir desdéclarations des industriels. En faisantétat des données recueillies auprès desentreprises par l’Observatoire des prixdes matériaux du gros œuvre, l’UMGO-FFB a obtenu du ministère concernéque les deux index soient désormaiscalculés à 50 % selon les prix déclaréspar les industriels, et à 50 % selon lesprix déclarés par les entreprises, ce quipermettra de se rapprocher des prixréels supportés par ces dernières.

Construire malinavec eXpertDans la continuité d’e-bat(1), la FFB s’estengagée avec d’autres organismesprofessionnels représentant l’ensembledes acteurs de la construction dans un nouveau projet pour susciter etaccompagner l’usage des technologiesde l’information dans toute la filière.En cours de développement (jusqu’auprintemps 2009), eXpert est unsystème d’échange normalisé etsécurisé d’informations sur les projetset produits de construction. Grâce à lamaquette numérique (BIM, ou BuildingInformation Model en anglais), il seranotamment possible de mutualiser lesdonnées par et pour tous (architectes,ingénieurs, entrepreneurs…) et, enfin,de supprimer les doubles saisies.

(1) Plate-forme de solutions informatiques etInternet à l’usage des entreprises du Bâtiment.

Peinture anticorrosionMétrez juste !Le « Mode de métré », rédigé sousl’égide du Groupementdes entrepreneurs depeinture industrielle(GEPI), encollaboration avecl’UNTEC, est ledocument deréférence reconnu partoute la profession enmatière de métré.Pour en savoir plus : document disponibleauprès du GEPI – Tél. : 01 40 69 53 74.

MAXIBATSuivre la rentabilité de ses chantiers

Lancé en 2006 avec le sou-tien du Fonds social euro-

péen, le portail www.e-bat.orgaccompagne les entrepreneursdu Bâtiment dans l’appropria-tion des technologies de l’in-formation et de la communi-cation. Il s’enrichit, dès cetautomne, d’une nouvelle fonc-tionnalité : Maxibat, un outil degestion développé spécialementpour les artisans et TPE duBâtiment. Quel que soit leurcorps de métier, il permet deréaliser des devis, de suivre les

chantiers et leur facturation,de contrôler les marges, d’op-timiser les plannings… Bref :de mesurer, au jour le jour, larentabilité de chacun des chan-tiers.Créé et développé avec des arti-sans et des entrepreneurs parun éditeur de logiciels spécialisédans le Bâtiment, Pharos, cetoutil présente de nombreuxavantages : interopérabilité desmodules pour éviter les dou-bles saisies, nombreux modèles d’édition pour personnaliser

les documents, connaissancedu prix de revient du chantieret du profit dégagé lorsque ledevis est terminé, etc. L’utilisa-teur accède aussi à des tableauxde bord de gestion, outils depilotage alimentés automati-quement par Maxibat, quidonnent une vision synthé-tique et instantanée des chiffresclés de l’entreprise.L’ensemble de ces fonctionna-lités est accessible depuis Inter-net. L’utilisateur dispose d’uneapplication sécurisée à partird’un simple navigateur, opti-misée quel que soit son PC etdisponible en permanence.Moyennant un abonnementmensuel, cette solution d’ex-ternalisation permet à l’entre-preneur de maîtriser son bud-get informatique (si l’on intègreles coûts d’acquisition des logi-ciels, de mise à jour et de main-tenance, l’économie est de l’or-dre de 20 à 40 %) et de serecentrer sur son cœur demétier : la construction. �

Le carrelage au sommet

Le premier Sommet du car-relage organisé par l’Union

nationale des entrepreneurscéramistes du Bâtiment de laFFB a eu lieu le 5 juillet dernier,à Marseille. Tous les profes-sionnels de la filière céramiqueeuropéenne (négociants, fabri-cants et entrepreneurs) se sontrencontrés pour dresser un étatdes lieux du marché et penserson avenir. Formats inadaptésdes carreaux ou des condition-nements, showrooms présen-tant des carreaux posés à jointsnuls, préconisations trop floues,lancement de nouveaux pro-

duits (carreaux clipsés, de verreou avec couche d’usure)... : lesentrepreneurs ont pu faire partà leurs fournisseurs de tous lesproblèmes qu’ils rencontrent,au quotidien, dans la mise en

œuvre des produits mis sur lemarché. �

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POUR EN SAVOIR PLUS 

UNECB-FFB Tél. : 01 40 69 58 20.

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G R A N D T É M O I N

D’INNOVATIONSNOUS SOMMES AU DÉBUTD’UNE NOUVELLE VAGUE

UN ENTRETIEN AVECALAIN MAUGARD, PRÉSIDENT DU CSTB

Avec le développement durable et la nouvelle approche des questionsd’énergie, le Bâtiment voit s’ouvrir devant lui d’immenses perspectives de progrès, explique le président du CSTB(1). Enjeux majeurs pour lesentreprises : se former en permanence aux nouvelles techniques, etreconquérir leur valeur ajoutée en amont et en aval du chantier.

Vous pointez souvent le développement durable comme un enjeu majeur pourla profession. Qu’en est-il précisément ? Nous sommes en train de vivreun changement complet d’époque,comparable dans son ampleur àcelui de la reconstruction et de lavague hygiéniste de l’après-guerre.Le Bâtiment a longtemps été pointédu doigt comme un secteur de« bétonneurs », de pollueurs, et ilfaut reconnaître que nous avonslongtemps « rasé les murs » sur lesquestions environnementales, ennous concentrant sur des actionsdéfensives – chantiers propres, gestion des déchets, recyclage... Tout change aujourd’hui avecla montée en puissance des enjeuxdu développement durable, qui setraduit par une nouvelle appro-che des questions d’énergie – et parl’émergence du concept de bâti-ment à énergie positive. Notre sec-teur prend conscience que, à condi-tion d’être innovant, il peut passerde la défensive à l’offensive, il peutinventer des solutions pour limiter– voire inverser en positif – l’impactenvironnemental de ses métiers,

et devenir ainsi un contributeurmajeur dans la lutte contre lesémissions de gaz à effet de serre.

C’est une mutation de fond ?Tout à fait. Rarement, dans sonhistoire, le Bâtiment aura vu s’ou-vrir devant lui de telles perspecti-ves de progrès. Jusqu’à ces der-nières années, on pensait enquelque sorte que l’essentiel avaitdéjà été inventé, qu’il s’agissaitsimplement de perfectionner lestechniques existantes. Avec le développement durable,nous sommes au début d’unenouvelle vague d’innovations. Celaconcerne non seulement les ques-tions d’énergie, auxquelles lesentrepreneurs commencent à êtresensibilisés, mais aussi des thèmesplus neufs comme la santé envi-ronnementale. Ainsi, la qualité del’air intérieur – celui que nousrespirons durant la majeure partiede notre vie – est en train de deve-nir une préoccupation croissante :on voit se développer les recher-ches sur l’impact des gaz volatils,des champignons, des fibres et despoussières sur la santé humaine,sur les moyens de filtration, sur

le traitement de l’air afin dedétruire les bactéries, etc. Lemême bouillonnement d’inno-vation caractérise les matériaux,avec les études sur les peintures,le traitement du bois, les revête-ments de sol, etc.

Quelles sont les conséquencespour les entreprises du Bâtiment ?La mutation du développementdurable implique pour les entre-prises un immense effort d’adap-tation afin de se former à de nou-veaux savoir-faire, de nouveauxmatériaux, de nouvelles façonsde concevoir et construire les bâti-ments. Les organisations profes-sionnelles comme la FFB jouerontun rôle moteur dans cette démar-che, et leurs premiers efforts desensibilisation vis-à-vis des entre-prises commencent à porter leursfruits. Mais il ne faut pas sous-estimer l’ampleur de la tâche. Latradition de la transmission dusavoir entre les générations nesera pas une réponse suffisante :tout le monde va devoir se former,en permanence. Tous les profes-sionnels concernés, par exemple,

savent-ils installer aujourd’huiune pompe à chaleur ?

Dans ce contexte, comment les entreprises vont-elles préserver leur valeur ajoutée ?En déplaçant cette valeur ajoutéeen amont et en aval du chantier.On peut faire la comparaison avecle pharmacien, qui a longtempsfabriqué lui-même ses médica-ments avant d’évoluer vers un rôlede conseil. Jusqu’à présent, l’entre-preneur, lui aussi, utilisait principa-lement des matériaux bruts, l’es-sentiel de son travail consistant àles mettre en œuvre sur le chantier.Demain, de plus en plus, son rôlesera aussi de prescrire les bonscomposants à partir des offres deplus en plus élaborées des indus-triels, et de concevoir les bonnessolutions de mise en œuvre. Cessolutions devront être globales.En réponse aux attentes de leursclients, les entreprises devrontêtre capables de réaliser des étudesoptimisées, intégrant plusieurscorps d’état, et de développer desoffres globales, notamment dansle domaine de la rénovation éner-gétique. Ces solutions incluront, en amont,le volet financement, et en aval, leservice après-vente et l’exploita-tion. Construire n’est pas la seuletâche noble : prescrire et assurer lamaintenance le sont aussi.

Faut-il faire évoluer dans lemême temps les dispositifs

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qualité et les outils d’aide à lamise en œuvre ?Dans le domaine de la qualité, ilme paraît indispensable d’aller au-delà des dispositifs actuels et dedévelopper à plus grande échelleun système de qualification et decertification pour les entreprises duBâtiment. Dans un monde où tousles matériaux et composants sontdéjà sous contrôle qualité, nousdevons être capables de garantiraussi la qualité de l’ingénierie et dela mise en œuvre, c’est-à-dire laqualité du produit final – le bâti-ment. C’est inéluctable. Dans ununivers de concurrence, la réputa-tion ne suffit plus pour faire ladifférence, sauf sur des micromar-chés locaux. Les entreprises doiventapporter la preuve de leur efficacitéet s’engager plus avant dans lesdémarches de certification.Quant aux outils au sens large –qu’il s’agisse des normes de carac-térisation des produits, des Avistechniques ou encore des Atex,dédiés aux techniques expérimen-tales –, nous sommes collectivementen train de les faire évoluer pour lesrendre européens, ou tout dumoins « euro-compatibles ». Cetteévolution, initiée avec les directiveseuropéennes sur les produits deconstruction et sur la performanceénergétique des bâtiments, est déjàbien avancée. Vis-à-vis des entreprises, l’impor-tant me paraît surtout de mieuxfaire connaître et reconnaître tousces outils. Pour choisir les maté-riaux, pour affiner les prescrip-tions, pour optimiser la concep-tion, les entrepreneurs disposentd’outils de plus en plus perfor-mants. Dans la reconquête de lavaleur ajoutée, ils constituent uneaide précieuse. L’effort de forma-tion que j’évoquais à l’instant doitporter aussi sur ce terrain, notam-ment pour ne pas voir se creuser lafracture numérique entre les géné-rations. �(1) Centre scientifique et technique duBâtiment.©

CS

TB

Ancien élève de l'Écolepolytechnique et ingénieurgénéral des Ponts etChaussées, Alain Maugard a été l'animateur du planConstruction et Architecture(1978-1981), avant derejoindre les cabinets de Roger Quillot puis Paul Quilès, ministres del'Urbanisme et du Logement(1981-1984). Il a été ensuitedirecteur de la Constructionau ministère de l'Équipement,du Logement, des Transportset de la Mer (1984-1990), puis directeur général de l'Établissement publicd'aménagement de LaDéfense (EPAD, 1990-1993),avant de devenir président du Centre scientifique et technique du bâtiment(CSTB). Il est notammentl’auteur de Regards sur le bâtiment, livre d’entretienspublié en 2007 aux éditionsdu Moniteur.

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D O S S I E R

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Bien choisir un produit est une étape essentielle de l’actede construire, qui peut engager la responsabilité de l’en-trepreneur et déterminer la réussite d’un chantier. Devoirde conseil, technique courante ou non courante, confor-mité avec la réglementation, exigences spécifiques duclient, marques de qualité, certification de produits…autant d’éléments qui entrent en ligne de compte. Voiciquelques repères utiles pour aider les professionnels àchoisir en toute connaissance de cause.

QUELQUES REPÈRES UTILES POUR

bienchoisir

PRODUITS DE CONSTRUCTION

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D O S S I E R PRODUITS DE CONSTRUCTION

ne construction de qua-lité repose principale-ment sur deux piliers :les produits utilisés et

leur mise en œuvre. Il est doncessentiel de ne pas se tromperdans le choix des produits, d’au-tant que, face à son client, l’en-trepreneur est un « sachant » :acheter et mettre en œuvre unproduit équivaut à le considérercomme apte à remplir la fonctiondemandée.

CONTRAT ET RÉGLEMENTATIONLe choix du bon produit doit êtreconditionné par la prise encompte, l’une après l’autre, de l’en-semble des règles auxquelles il estsoumis. En principe, la confor-mité des produits prescrits avec

la réglementation – thermique,incendie, acoustique, accessibilitéou antisismique – doit être garan-tie par les études confiées enamont par le maître d’ouvrage àdes cabinets spécialisés. Ces étudesse fondent sur les textes régle-mentaires en vigueur et leursconclusions servent de base à laprescription des produits. Mais,en vertu de son devoir de conseil,l’entrepreneur est tenu de s’assurerque les produits qu’il met enœuvre et les prestations qu’ilréalise, définis dans le contrat quile lie à son client, sont conformesà la réglementation sur les ouvra-ges. Dans le cas contraire, ou s’ilconstate par exemple une anoma-lie dans les documents particuliersdu marché (DPM), il doit refuserde les utiliser. Rappelons que la

réglementation s’exprime aumoyen de textes comme les décretset arrêtés émanant des pouvoirspublics, et doit être appliquée defaçon obligatoire.

NORMALISATION ET PROCÉDURESD’ÉVALUATIONLes critères de choix des produitspeuvent être spécifiés par unenorme NF DTU qui encadre lamanière de les mettre en œuvre.Dans ce cas, le produit peut êtrechoisi suivant les caractéristiquestechniques qui sont contenuesdans la partie critères généraux dechoix des matériaux (CGM), l’ex-chapitre « matériaux » du cahierdes clauses techniques (CCT) desanciens DTU. Si un produit seréfère à une norme européenne,les spécifications du NF DTUviennent parfois la compléter enprécisant, par exemple, la classe deperformance à laquelle il appar-tient, les valeurs de certainescaractéristiques lorsque la normen’indique pas de valeur mini-male, les options choisies lorsquela norme en propose plusieurs,etc. En effet, certains produits,bien que conformes à la norme

Le choix du bon produitdoit être conditionné par la prise en compte de l’ensemble des règlesauxquelles il est soumis.

MARQUAGES, REPÈRES UTILESLe marquage CE indique qu’un produit est conforme aux dispositions de la directiveeuropéenne « Produits deconstruction », ce qui permet au fabricant de le commercialiserdans l’ensemble de l’Unioneuropéenne. Mais ce marquage n’est pas une marque de qualité et, encela, il n’est donc pas un critèrede choix. Il existe en revanche de nombreux labels etcertifications de produits,procédures volontaires parlesquelles un organisme,indépendant des fabricants et des pouvoirs publics, certifieque le produit est conforme aux exigences spécifiées dansune norme ou un référentiel. La plus connue est la « marque NF », délivrée par Afaq-Afnor Certification, avec le concours d’organismeschoisis suivant leur domaine de compétences. Elle atteste la conformité auréférentiel ainsi que la constancede fabrication des produitscertifiés (carreaux en céramique,équipements sanitaires,robinetterie, menuiseries en PVC...). Il existe également une certification CSTBat qui, attachée à l’Avis technique,assure la qualité d’un produitinnovant. Enfin, on peut citer les exemplesdes certifications Acermi (isolantsthermiques du bâtiment),Acotherm (menuiseriesextérieures), NF Upec(revêtements de sols) ou encoreEurovent (produits declimatisation et de réfrigération),ou encore le label SNJF délivrépour les mastics de jointoiement.

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«Une double attentionaux DTU et à la réglementation»GEORGES SAUSSINE, SAUSSINE MAÇONNERIE(MORMANT, SEINE-ET-MARNE)

«Dans la grande majorité des cas, nous mettons enœuvre des techniques courantes. Les bétons que

nous commandons sont conformes à la norme européenne et proviennent de centrales agréées NF BPE. En ce qui concerne les blocs béton et les ferraillages, nousnous assurons de la conformité des produits, le plus souventestampillés NF, en consultant le DTU en vigueur. Il nous est arrivé de réaliser des travaux selon des techniquesnon courantes, et même sans Avis technique, ce qui était lecas du monomur il y a quelques années. Dans ce cas-là, notredémarche consiste à nous rapprocher du fabricant et à luidemander des démonstrations pour nous faire notre propreidée. Si on est convaincu, alors on peut se lancer, sans oublierde demander par écrit l’accord de son assureur. En revanche,si l’on n’est pas sûr d’une technique, alors il faut refuser de la mettre en œuvre, en motivant son refus. En ce qui concernela réglementation – thermique, acoustique, incendie ouaccessibilité –, les prescriptions découlent normalement des études qui ont été menées en amont. Mais on voit tout de suite, à la lecture du CCTP (Cahier des clauses techniquesparticulières), si les produits permettent de respecter cetteréglementation ou s’il manque des éléments, par exemple unisolant en polystyrène de 5 ou 6 cm sous le dallage, ou unisolant phonique entre deux logements. Notre rôle consistedonc aussi à valider les produits prescrits et, parfois, à signalerles produits manquants. Ce devoir de conseil doit s’exercer le plus tôt possible, car plus le chantier est avancé, plus il estdifficile et compliqué d’obtenir des modifications. »

européenne, ne sont pas adaptésà une mise en œuvre en France.Par exemple, seules les tuiles enterre cuite de la classe 1 convien-nent aux couvertures actuelle-ment réalisées en France, celles dela classe 2, moins imperméables,étant destinées aux pays où l’onréalise une sous-toiture étanche àl’eau. L’entrepreneur peut doncêtre amené à exiger de son four-nisseur des produits dont lescaractéristiques présentent unevaleur minimale supérieure à cellequi est exigée par la norme euro-péenne. La vigilance doit êtreencore plus grande dans les cas oùla norme ne comporte ni classe, nivaleur minimale. Il existe aussi des produits deconstruction dont le caractère estinnovant, produits qui sont sou-mis de ce fait à d’autres procédu-res d’évaluation qui permettentd’en attester leur aptitude à l’em-ploi. Dans ce cas, leurs caracté-ristiques techniques peuvent êtredonnées par différentes procé-dures d’évaluation. Ces produitspeuvent bénéficier d’un Avis tech-nique, établi par une commis-sion d’experts, dont le secréta-riat est géré par le CSTB (1). Cet

avis précise les conditions d’em-ploi, la durée de la validité et lesréserves éventuelles. Ils peuventégalement obtenir une ATEX(Appréciation technique d’expé-rimentation), une procédure plusrestrictive portant sur le produitou la technique d’un chantierprécis. Il existe aussi les ATE(Agrément technique européen),qui, depuis la directive euro-péenne « Produits de construc-tion », cohabitent avec les Avistechniques ; ils sont obligatoirespour obtenir le marquage CEnécessaire à la mise sur le marchédu produit. Mentionnons aussiles DTA (Documents techniquesd’application), qui complètentl’ATE, ce dernier ne couvrant queles exigences de la directive euro-péenne (sécurité au feu, sécurité despersonnes, stabilité mécanique,environnement), en prenant encompte la mise en œuvre du pro-duit quand le marquage CE est envigueur sur la famille de produits.Pour finir, en l’absence de NF DTUapplicable, les entrepreneurs peu-vent se reposer sur des règles pro-fessionnelles qui sont le fruit de leurexpérience commune. Par ailleurs,certaines techniques ances-

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«Faire venir le fournisseur sur leschantiers compliqués»JACQUES GAUTIER, SRS, ENTREPRISE DE CARRELAGE ET REVÊTEMENT DE SOLS (BLOIS, LOIR-ET-CHER)

«Dans notre métier, la réglementation à respecter estnotamment acoustique, ce qui passe par le respect

des prescriptions des cabinets spécialisés, qui peuvent nousdemander la pose d’un isolant sous le carrelage. Dans le cas des techniques courantes (par exemple DTUcarrelage scellé), le choix des produits est facilité par leurclassement Upec (usure, poinçonnement, eau, agentschimiques), qui définit les caractéristiques nécessaires des carreaux en fonction de leur utilisation et par pièce type,ainsi que les performances des produits de mise en œuvrecomme les mortiers et les colles. Mais nous savons que certains carreaux, bien que conformes à la norme, ne donneront pas satisfaction au client, parce qu’ilss’encrassent et deviennent glissants au bord d’une piscine, par exemple : à nous, alors, de faire jouer notre expérience en proposant un choix alternatif. Quand on est dans le non courant, ou sur un chantier un peu compliqué, il fautfaire venir le fournisseur et lui demander une préconisation par écrit, ce qui limite le risque de sinistre et donne des éléments d’information à l’assureur. Notre activité touche également à la décoration : il faut donc aussi choisir un produit en tenant compte des tendances et de l’esthétique de l’ensemble de la pièce. »

trales peuvent être non écri-tes et seulement de tradition orale.

D O S S I E R PRODUITS DE CONSTRUCTION

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PRODUITS MIS EN OBSERVATIONDans le but d’alerter surles risques de sinistres,certains produits peuventêtre « mis en observation »par la CommissionPrévention Produits mis en œuvre (C2P), créée parl’Agence Qualité Construc -tion. Celle-ci publie, tousles six mois, un communi -qué qui informe desfamilles de produits mis enobservation, consultablesur son site www.qualite construction.com

V I G I L A N C E

souscrit par l’entreprise. Les tra-vaux de technique courante sontgénéralement ceux relevant desnormes NF DTU ainsi que desprocédés bénéficiant d’une procé-dure d’évaluation (un Avis tech-nique par exemple), dès lors qu’ilsne relèvent pas d’une famille miseen observation par la C2P. Pour lesavoir précisément, il convient de sereporter à la définition de soncontrat d’assurance et, dans ledoute, d’interroger son assureur.En revanche, si le produit ou pro-cédé employé est considéré parl’assureur comme relevant des tech-niques non courantes, l’entreprisedoit lui signifier par écrit. Ce dernierdécidera des conditions spécifiquesd’assurance du produit, assortiesou non d’une surprime. Les nor-mes NF DTU et les procéduresd’évaluation technique ne relèventpas de la réglementation et n’ontdonc pas de caractère obligatoire.En définitive, le choix d’un produitde construction doit amener l’en-treprise à s’interroger sur les règlesde mise en œuvre du produit (d’oùdécouleront ses caractéristiques)et sur la nature de son contratd’assurance.Enfin, le dernier critère à

ÊTES-VOUS SÛR D’ÊTREASSURÉ POUR LES BONSTRAVAUX ?Parallèlement au choix des pro-duits et de leur mise en œuvre,l’entrepreneur doit se poser laquestion de leur assurabilité. Si leproduit ou le procédé est consi-déré par l’assureur comme relevantdes techniques courantes, les tra-vaux sont normalement garantispar le contrat d’assurance décennale

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«Un exercice complexe à renouveler sur chaque chantier»ALAIN MAFFRE, RESPONSABLE ACHAT ET BUREAU DE MÉTHODES, SOMEPOSE,ENTREPRISE DE BÂTIMENT SECOND ŒUVRE MENUISERIE ET AGENCEMENT(AUCAMVILLE, HAUTE-GARONNE)

«Pour nous assurer de la conformité des produits avec la réglementation, nous demandons à nos fournisseurs de nous en apporter la preuve, grâce

à toute la documentation qui les accompagne, que nous confrontons aux textesréglementaires. Mais le choix du produit peut se situer au carrefour de réglementationsparfois contradictoires. Par exemple, la réglementation accessibilité impose que le seuil soit inférieur à 20 mm, ce qui fait perdre au produit son classement AEV(étanchéité à l’air, au vent et à l’eau). Pour prévenir toute difficulté, sur les chantiers où

nous intervenons – logements ou ERP –, nous adressons systématiquement des plans d’implantationsau bureau de contrôle, pour faire valider notre choix. Quand il nous arrive de faire du non courant – parexemple, deux menuiseries posées côte à côte reliées entre elles sur 4 mètres de largeur –, nousmenons toujours une étude pour en vérifier la résistance au vent. Quant aux marques commerciales,elles rassurent mais il faut rester vigilant car elles ne préjugent pas de la conformité des produits. De même, le marquage CE ne dispense pas d’analyser le produit, car il n’apporte pas de garantie de fait,par exemple concernant les performances thermiques minimales. Le choix du produit est finalement un exercice complexe qu’il faut renouveler sur chaque chantier. »

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EXIGENCESSPÉCIFIQUES DUCLIENT : OUI, MAIS...Le marché de l’entreprisepeut comporter desexigences spécifiques du client, portant sur des caractéristiquesparticulières des produits,une marque commerciale,une marque de qualité, un faible impactenvironnemental... Cesexigences sont inclusesdans les documentsparticuliers du marché(DPM) et s’imposent àl’entreprise. Il faut bienévidemment les respectersauf s’il s’avère qu’ellessont en contradiction avecles clauses types, risquent de générer des sinistresou sont inutiles. Leprofessionnel doit exercerpar écrit son devoir deconseil auprès du maîtred’ouvrage et proposer de les modifier. Le conseildoit comporter quatreéléments : ce qui est prévu, les risquesprésentés par cette

V I G I L A N C E

solution, la solutionproposée par l’entrepriseet son coût. Leséventuelles modificationsdoivent être consignéespar écrit dans un avenantau contrat.

Le professionnel doit pouvoirmodifier les exigences du client si elles risquent de générer des sinistres.

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«Le choix se fait en fonction du besoindu client»PHILIPPE LANSARD, LANSARD ÉNERGIE, GÉNIE CLIMATIQUE (ANNECY, HAUTE-SAVOIE)

«Toutes les techniques que nous mettons en œuvre sont courantes et le choix de nos produits est bien balisé : ils ont tous le marquage CE, mais, surtout,

ils sont certifiés Eurovent, c’est-à-dire que leurs performances sont attestées par unorganisme indépendant, selon les normes en vigueur. C’est ce qui nous permet deconnaître les coefficients de performance des machines – pompes à chaleur, groupesde refroidissement, climatiseurs – et de nous assurer qu’elles sont conformes à la réglementation thermique et à la réglementation sur les fluides frigorigènes.

Le choix du produit se fait donc essentiellement sur des critères techniques, en fonction du besoin de nos clients. Dans les bureaux, le besoin de confort prime, et il s’agit de choisir, par exemple, entreune climatisation unique pour tous les locaux et du « zoning », avec des installations qui permettentd’avoir des températures différentes selon les pièces. Dans certains locaux industriels ou hospitaliers,en revanche, les exigences particulières du client sont essentielles et incontournables : nouschoisissons les machines et les installations pour obtenir la température précise, l’hygrométrie et la vitesse de déplacement d’air exigées par chaque activité, avec une obligation de résultat. En ce qui concerne le choix des marques commerciales, notre critère de sélection est la présenced’une structure technique et d’un service après-vente en France. »

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UNE BASE DE DONNÉESCOMPLÈTE En cours de construction, un « Répertoire permanent des matériaux et produits de construction » sera bientôtconsultable sur Internet. Il mettraà la disposition de tous les acteursde la construction une informationsynthétique et actualisée sur les textes de référence régissant la réalisation des ouvrages, et surles produits prescrits par ces textes. Le répertoire référencerales spécifications des produits qui relèvent des NF DTU, ainsi que ceux relevant des règles professionnelles reconnues et Avis techniques. Il indiquera les caractéristiques exigées ou utiles de chaque produit entrantdans la réalisation d’un ouvrage,ainsi que les textes techniques et procédures d’évaluation ou decertification, y compris volontaires,dont ils font l’objet.

prendre en compte est lamarque commerciale. Si elle nefait pas partie des exigences par-ticulières du client, elle relèved’un choix personnel de l’entre-preneur et participe de sa prise derisque. Le bon sens invite à choi-sir des marques dans lesquelles le professionnel a pleinementconfiance et qui présentent, au-delà de leur organisation com-merciale, une structure techniquecapable d’apporter un conseilavisé en cours de chantier. �(1) Centre scientifique et technique duBâtiment.

Le choix d’un produit de construction doit amener l’entreprise à s’interroger sur les règles de mise en œuvre de ce même produit.

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D O S S I E R PRODUITS DE CONSTRUCTION

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GROS ŒUVRE/STRUCTURE

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L’ÉLÉVATION DES MURS se fait par emboîtement des panneaux en polystyrène réunis par des pièces de liaison en plastique crantées. Un travail qui ne nécessite pas de vêtements professionnels.

LES MAÇONNERIES ISOLANTESSPÉCIALES permettent de construire des maisons individuelles sur plusieursniveaux. Après application du revêtementextérieur, rien ne les distinguera d’uneconstruction classique.

LES PANNEAUX EN POLYSTYRÈNEEXPANSÉ sont livrés par palettes et stockés sur le chantier.

UNE ÉPAISSEUR DE 6 CM depolystyrène de part et d’autre de 16 cmde béton donne un coefficient thermique U de seulement 0,28 W/m2.K.

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MAÇONNERIES ISOLANTES SPÉCIALESL’ALLIANCE DU POLYSTYRÈNE ET DU BÉTON

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S’il s’agit d’une technique deconstruction aujourd’hui peurépandue, les maçonneries isolantesspéciales sont une réponse efficace aux impératifs de la réglementationthermique. Ces procédés innovants,sous Avis technique du CSTB,conjuguent les performances isolantesdu polystyrène expansé et lesperformances porteuses du béton.

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est bien une mai-son individuelleen maçonneriequ’on est en trainde construire sur

ce chantier situé à proximitéde Guingamp, dans les Côtes-d’Armor. Et pourtant : pas unbloc de béton, pas un sac deciment, pas de trace d’un quel-conque mortier fabriqué sur place.Le silence règne au milieu de lacampagne bretonne. Les maçonsà l’œuvre sont aussi propres ques’ils sortaient d’un bureau ! Leurtravail consiste à monter à secdeux rangées de panneaux depolystyrène expansé parallèles –en les coupant au besoin avec unescie égoïne – entre lesquelles estménagé un espace. Ce système« sandwich » servira de coffragepour du béton coulé à la pompe,ensemble qui constituera un muren maçonnerie isolante spéciale.

UNE TECHNIQUE PROCHEDU JEU DE CONSTRUCTIONCette technique exige en premierlieu un soubassement réalisé avecun grand soin, car il ne sera paspossible pendant l’élévation decorriger les erreurs de départ.Après avoir monté les deux pre-miers rangs, on vérifie que lespanneaux de polystyrène sontd’aplomb et de niveau, et oncoule 10 cm de béton pour scel-ler le coffrage. La suite est un jeude Meccano, à base de panneauxde polystyrène expansé superposéset maintenus ensemble dans le senshorizontal comme dans le sens ver-tical par des pièces de liaison en

plastique : écarteurs pour stabiliserla distance entre les deux parois et,pour solidariser un panneau avecl’autre, des équerres de base et deséquerres standard pour le traite-ment des angles. La règle consisteà positionner le nombre suffisantd’écarteurs en limitant de manièreprécise l’espacement entre eux afind’exclure tout risque d’éclatementdu coffrage au moment du cou-lage. Le système comporte deuxpièces supplémentaires, lesembouts de linteau et les emboutsde fermeture des murs. Au fur et à mesure de l’élévation,les armatures métalliques sontintroduites dans le coffrage.Quand le mur est arrivé à hauteurd’étage, le coulage s’effectue d’unseul tenant avec du béton qui peutêtre additionné d’un plastifiantou d’un fluidifiant, pour limiter laquantité d’eau et en augmenter larésistance. Il doit être vibré dans lecoffrage isolant, pour éviter laségrégation et obtenir un mélangebien homogène. Quant au pare-ment du mur, fait de polysty-rène expansé, il peut recevoirtoutes sortes de finitions, desenduits grattés ou projetés auxbardages bois. Une fois le chantierterminé, rien ne distingue, exté-rieurement, une telle construc-tion d’une maison réalisée enmaçonnerie classique.

UN PRODUIT PERFORMANTLe chantier nécessite cependant,en amont, un calepinage précispour connaître le nombre d’élé-ments nécessaires à la construc-tion. Le fabricant indique

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ainsi qu’un mètre carré de coffragedeux faces correspond à 6,35 pan-neaux, que le nombre d’écarteursverticaux dits à volet nécessaire estégal au nombre de panneaux mul-tiplié par 1,04, que le nombred’écarteurs horizontaux dits debase est égal au périmètre de lafaçade multiplié par 1,6, qu’il fautune équerre de base par angle,etc. L’entreprise doit donc passerpar une phase de réflexion et decalcul pour pouvoir formuler lacommande précise qui cor-respond au chantier. Ce travailpréparatoire est le prix à payerpour pouvoir mettre en œuvreun procédé, qui soude le murporteur à un double isolant méca-niquement solidaire, avec uneconséquence majeure : des per-formances élevées. Ainsi, le coefficient de transmissionthermique U est seulement de0,28 W/m2.K avec un mur com-posé de deux panneaux de poly-styrène de 6 cm de part et d’autrede 16 cm de béton, soit un mur de28 cm d’épaisseur auquel il fautajouter l’épaisseur de l’enduit ; ilatteint 0,19 W/m2.K si on portel’épaisseur de chaque panneau depolystyrène à 9 cm, formant cettefois-ci un mur de 34 cm d’épais-seur (+ enduit), des valeurs supé-

� � � rieures à celles exigées par la RT2005. On estime que le coût d’unetelle technique de construction estde 4 à 6 % plus élevé que celui dela maçonnerie traditionnelle, maisque ce surinvestissement peut êtrefacilement compensé par les éco-nomies d’énergies liées à desdéperditions surfaciques très limi-tées et une quasi-absence de pontsthermiques.Les maçonneries isolantes spécia-les introduisent enfin une toutautre manière de construire, quine va pas sans bousculer quelquespréjugés. S’il a montré sa perti-nence en association avec le béton,le polystyrène expansé n’est pasconsidéré comme un produit demaçonnerie par un grand nombrede professionnels, à tort. Car ilgénère des chantiers propres, et lepoids de chaque panneau – 450 à600 g – est sans commune mesureavec les éléments de maçonnerieclassique, entraînant la suppres-sion de la majorité des effortsphysiques et l’émergence d’unnouveau confort de travail. �

POUR EN SAVOIR PLUS 

UMGO-FFB (Union de la maçonnerieet du gros œuvre)Tél. : 01 40 69 51 59.

«UNE CONSOMMATION INFÉRIEURE À 50 KWH/(M2.AN)» Jacques Le Bras, Le Bras Constructions (Guingamp, Côtes-d’Armor)

Vous construisez des maisons en maçonnerie isolante spéciale depuis 20 ans. Avec quel bilan ?Nous avons employé cette techniqueinnovante pour relancer notre activitédurant les années 1980 qui étaient un peumoroses pour la construction. Avec environ

350 maisons construites, nous en avons fait unespécialité sur le plan local : elles représentent 30 à 40 %de nos chantiers actuels. À condition de respecter lesprescriptions du fabricant, il s’agit d’une techniqueconstructive tout à fait fiable : nous n’avons enregistréaucun sinistre en 20 ans.

Cette technique est-elle adaptée à l’époque actuelle ?Elle répond à bon nombre d’attentes : le délai deconstruction moyen d’une maison individuelle est réduità 3 ou 4 mois, le travail est moins pénible et, surtout, laperformance thermique est au rendez-vous. Le coût dechauffage de nos maisons est voisin de 2 à 3 euros/m2/an,pour une température de 19 °C, soit une consommationinférieure à 50 kWh/(m2. an). Ajoutons que le polystyrène est un produit valorisable, composé de styrène et de vapeur d’eau, et que le béton est protégé de part et d’autre par un mur manteau, gage de pérennité. Il s’agit enfin d’un mur classé M1,quasi ininflammable.

Que faudrait-il, selon vous, pour que cette technique se développe ? Il faudrait que les maçons renoncent à une vision trop traditionnelle de leur métier, et reconnaissent lesqualités extraordinaires de solidité et d’isolation du polystyrène. Il faudrait aussi que le respect de la réglementation thermique devienne la priorité numéroun de ceux qui bâtissent. Enfin, les fabricants devraientcommuniquer davantage pour promouvoir leursproduits, car ils sont encore très peu connus.

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DES COFFRAGES AUX BLOCS OU BRIQUES ISOLANTSLes maçonneries isolantes spéciales sont une famille de produits qui comporte aussi, outre les coffrages isolants en polystyrène expansé,des blocs composés de deux planelles en béton réunies par une âme en polystyrène expansé, dont la mise en œuvre se fait par hourdage. Desrainures verticales ménagées dans l’isolant sont destinées à recevoir dubéton coulé sur le chantier, ce qui permet d’assurer un maillage et unebarrière d’étanchéité entre les blocs. Ces produits, également sous Avistechnique du CSTB, permettent par exemple d’atteindre un coefficient Ude 0,30 W/m2.K pour un mur de 37,5 cm d’épaisseur.Autre type de produit, les briques monolithes isolées en terre cuite. Ces briques de hauteur d’étage (2,60 ou 2,80 m) se composent, à l’intérieur, d’une brique porteuse à parement lisse et d’une plaqued’isolant en polystyrène extrudé au centre ; et, côté extérieur, d’unebrique à parement peigné pour assurer l’accroche des enduits. Elles sont reliées entre elles par collage à l’isolant et leur coefficient de transmission thermique U est de 0,38 W/m2.K. Le point commun à cette famille de produits est l’emploi du polystyrène expansé associéde façon solidaire à un matériau porteur et une isolation par l’extérieursynonyme de haute performance thermique.

DES ARMATURES MÉTALLIQUES renforcent la résistance du mur, et les linteauxsont réalisés en béton armé.

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LE CIMENTUn matériau en pleine évolutionDans un contexte plus attentif à l’environnement et à la santé des utilisateurs, le ciment, composant de basedu béton, le matériau de construction le plus utilisé, connaît des évolutions très importantes tant en termes de mise en œuvre que de performances du produit fini.

a nécessité de construireet de produire autrementdonne aujourd’hui nais-

sance à des ciments de nouvellegénération. Les évolutions récen-tes ont concerné en particulier laprotection de la santé des utilisa-teurs. Le ciment a longtemps étéassocié en effet aux dermites,

ces affections cutanées parfoisgraves, autrefois répandues chezles maçons, et qui découlent ducontact du ciment avec la peau.Ces allergies sont provoquéespar le chrome VI hexavalent, unphénomène mis en évidence parles travaux du professeurEscande(1), réalisés à la demande

de l’industrie cimentière.La réponse réglementaire à cettequestion est arrivée sous la formedu décret 2005-577 du 26 mai2005, qui limite à 0,0002 % dupoids sec total la quantité dechrome hexavalent autorisée dansle ciment. Ce taux très bas estobtenu par l’ajout au ciment

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PETITE HISTOIRE DU CIMENTLe ciment ou liant, dont lafonction est de lier lescomposants entre eux pourobtenir un matériau deconstruction, est connu depuisl’Antiquité. Pour le produire, lesbâtisseurs ont longtemps faitappel aux propriétés naturellesde certains matériaux, comme lachaux. Il faut attendre les travauxde l’ingénieur Louis Vicat (1786-1861) pour voir l’invention duciment artificiel : à la base de sa découverte, une formulationtoujours actuelle de 80 % decalcaire et de 20 % d’argilefinement broyés, le tout étant cuità 1 450 °C, qui a ouvert la voie à l’industrialisation du matériau.L’essor de l’industrie cimentières’accélère après la SecondeGuerre mondiale, à mesure quele béton s’impose massivementsur les chantiers dereconstruction. Tous les cimentssont aujourd’hui soumis à lanorme NF EN 197-1, et laproduction française a été de 21 millions de tonnes en 2005.

d’agents réducteurs ayant une effi-cacité limitée dans le temps : c’estpourquoi l’arrêté du 26 mai 2005impose un étiquetage fixant unedate limite d’utilisation avantlaquelle la neutralisation duchrome hexavalent est garantie.Les campagnes de prévention,dans le prolongement de ces mesu-res réglementaires, ont permis dediviser par quatre le nombre dedermites. Attention cependant :même sans chrome hexavalent, le ciment reste un produit alca-lin responsable de dermatoses,notamment lors de son mélangeavec l’eau, et doit toujours êtremanipulé avec des gants. Le bien-être de l’utilisateur a motivé uneautre avancée technologique avecla mise au point, par un leadermondial du secteur, de cimentssans poussière. Mis sur le marchéen 2007, ces nouveaux produitssignifient plus de propreté et deconfort sur le chantier, ils sontaussi plus maniables et plus sou-

PRÉSENTÉS SOUS FORME DE PÂTE, ces nouveaux ciments n’émettent pas de poussière à l’ouverture des sacs ou lors deleur maniement. Ils présentent aussi des performances intéressantes en matière de résistance et de durcissement.

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BÉTONS LÉGERS Partenaires de la réhabilitation

Béton et réhabilitation peu-vent faire bon ménage. Si

les bétons usuels, dont la massevolumique est comprise entre2 300 et 2 400 kg/m3, sont peu uti-lisés dans la réhabilitation de bâti-ments anciens, il existe des bétonslégers qui sollicitent beaucoupmoins les structures existantes etleurs fondations. Pour obtenir untel résultat, les fabricants peuventremplacer le sable et le gravillonpar des granulats plus légers,depuis le polystyrène, qui donneune densité de 250 kg/m3 avecun faible dosage en ciment, jus-

qu’à l’argile expansé (1 800 kg/m3).Autres granulats de substitution,la vermiculite ou le bois permet-tent l’élaboration des bétons légers(sous Avis technique). Une seconde méthode consiste àincorporer de l’air dans le mélange,au moyen d’une réaction provo-quant un dégagement gazeux(bétons cellulaires dont la massevolumique est comprise entre370 et 550 kg/m3), ou encoregrâce à un agent moussant (bétonmousse). La présence d’air à l’in-térieur des bétons légers leurconfère par ailleurs des propriétés

thermiques bien supérieures àcelles des bétons usuels. Lesbétons légers offrent enfin unerésistance au feu supérieure àcelle des bétons courants.Ces produits sont mis en œuvresoit sous la forme d’élémentsmanufacturés de plus ou moinsgrandes dimensions – blocs,hourdis, cloisons, dalles pour bar-dages, éléments de planchers... –soit sous la forme de béton coulésur le chantier pour réaliser dessous-couches de dalles de plan-cher, des réhabilitations de plan-chers anciens ou encore des dal-

les d’isolation sur terre-plein. Si lesbétons légers présentent de nom-breux atouts appréciables en réha-bilitation, leur résistance méca-nique est très variable : seulscertains – notamment les bétonscellulaires – peuvent être utilisésdans les structures porteuses. �

« UN PRODUIT À MODERNISER, TOUT EN MAÎTRISANT SON PRIX »

Jean-Yves Lefèvre, Entreprise Fedrigo à Baule (Loiret)

Quel regard portez-vous sur le cimentaujourd’hui ? Il s’agit d’un matériau que nous utilisonsdans la rénovation, en maçonnerie

traditionnelle et dans la réalisation des enduits, etintégré dans le béton prêt à l’emploi. Pour moi, le ciment fait partie du paysage, mais il est unproduit un peu ancien, dont l’image est associée auxgrands ensembles en béton construits dans les annéessoixante.

Comment ce produit évolue-t-il et comment pourrait-ilêtre amélioré à l’avenir ?Le ciment profite depuis peu de progrès incontestables,comme l’inhibition du chrome VI hexavalent et le conditionnement en sacs de 35 kg. Attention à la tendance à la spécialisation : un grandnombre de ciments avec des applications précises peut être une source d’erreurs, et nous avons aussibesoin de produits polyvalents. Du côté de l’innovation,un ciment sans poussière sera évidemment un plus,mais nous n’avons pas encore de recul sur ce type de produit.

Êtes-vous sensible à la réduction de ses impactsenvironnementaux ?Bien que cette préoccupation soit encore peu présente,nous sommes bien sûr favorables à des ciments moins préjudiciables à l’environnement, mais avec unenuance de taille : il ne faut pas que leur prix devienneprohibitif pour notre activité. Les ciments « verts »peuvent certainement, associés aux progrès réalisés en matière de santé au travail, contribuer à moderniserl’image des métiers du Bâtiment.

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ples pour la mise en œuvre desmortiers. Permettant un dur-cissement plus rapide, un travailoptimisé et plus soigné, ils sontaussi générateurs de gains deproductivité.Enfin, des progrès ont égalementété accomplis dans le sens de l’er-gonomie, des conditions de travailet de la santé. Une charte natio-nale, dont l’UMGO-FFB (2) estsignataire, met en avant un nou-veau conditionnement de 35 kgdes sacs de ciment (au lieu de50 kg), réduisant ainsi de 30 % lacharge transportée.

VERS UNE RÉDUCTION DES IMPACTSENVIRONNEMENTAUXDans le cadre des objectifs conte-nus dans le protocole de Kyoto,l’industrie cimentière travailleactuellement à réduire ses émis-sions de gaz à effet de serre par unepolitique de substitution. Premiè-rement, les combustibles fossilesnécessaires à la cuisson du cimentseront progressivement rempla-cés par des déchets industriels(pneumatiques, farines anima-

les...), qui auraient de toute façonété incinérés par ailleurs. Deuxiè-mement, le clinker (résultat de lacuisson des composants du cimentavant le broyage) sera en partieremplacé par d’autres composantsoffrant des propriétés intéressan-tes, comme les fillers calcaires, lai-tiers ou cendres volantes compo-sées de silice et d’aluminium. Enfin, le produit est en train dedevenir « intelligent » : avec l’ajoutde composants comme le dioxydede titane, le ciment est capable dese nettoyer tout seul, en détruisantles micro-organismes par photo-catalyse, un phénomène naturelutilisant la lumière, l’eau et l’oxy-gène de l’air, qui est simplementaccéléré par la présence de l’agentcatalytique. Le ciment est doncl’objet de formulations innovan-tes qui en font un allié de laconstruction de demain, tout enpréservant les performancesmécaniques qui sont à l’origine deson succès. �(1) Le professeur Jean-Paul Escande estchef de service de dermato-vénérologie àl’hôpital Tarnier-Cochin.(2) Union de la maçonnerie et du grosœuvre.

POUR EN SAVOIR PLUS 

Voir l’ouvrage « Construire en bétoncellulaire », édité par le Syndicatnational des fabricants de béton cellulaire. Disponible auprès dewww.eyrolles.com

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PRÉDALLES SUSPENDUESVers des règles professionnelles ?

n estime à 1,2 millionde m2 la superficie deprédalles suspendues

mises en œuvre chaque année enFrance, soit environ le quart de latotalité des prédalles. Cette tech-nique de construction consiste, àl’aide d’une grue, à venir posi-tionner la prédalle en béton pré-contraint ou armé sur des étais,au niveau de boîtes d’attentecontenant des armatures en métalet incorporées dans l’ossatureporteuse. L’étape suivante consisteà ouvrir les boîtes, à déployer lesarmatures au-dessus de la pré-dalle et à prendre ses aciers dansdes suspentes. On peut ensuitecouler sur la prédalle une dallecollaborante qui assure le mono-lithisme de l’ensemble. Résultat :la prédalle ne repose plus sur des

appuis, poutres ou poteaux, maiselle est « suspendue » à la dallecollaborante, ce qui donne unenouvelle qualité de parement ensous-face.

UNE TECHNIQUE RAPIDEMAIS EXIGEANTELes prédalles suspendues sont enexpansion, notamment parce queleur utilisation est cohérente avecla réalisation de voiles de grandehauteur, et parce qu’elles permet-tent de travailler vite et de mieuxrespecter les délais de chantier.Elles bénéficient par ailleurs de lamaîtrise industrielle des produitsfabriqués en usine et permettentde supprimer une partie des opé-rations de coulage sur le chantier.Comme toute technique alterna-tive, leur utilisation mérite exa-

men : si la productivité est aurendez-vous – gain de temps,moins de compagnons nécessairessur le chantier –, la prédalle rested’un coût supérieur au bétoncoulé sur place. Sa mise en œuvrenécessite un réglage des étaie-ments, un positionnement desboîtes d’attente rigoureux, ainsique le respect du plan de pose, etla livraison en temps et en heuredu chantier. Un projet de règles

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professionnelles (1) concernant lesprédalles suspendues est actuelle-ment en cours d’élaboration. Unguide est également en prépara-tion pour définir les bonnes pra-tiques en matière de remplissagedes joints entre prédalles, quigarantiront une bonne étanchéitéet un plafond esthétique. �(1) Ces règles sont élaborées en partenariatavec l’UMGO-FFB (Union de la maçon-nerie et du gros œuvre), des experts et desindustriels du secteur.

De plus en plus utilisées, notammentpour leurs gains de productivité, lesprédalles suspendues pourraient bientôtbénéficier de règles professionnelles. Des travaux sont en cours.

« SIMPLE COMME DES NIVEAUX EMPILÉSDANS UNE BOÎTE »

Sylvain Chevillot, conducteur de travaux,entreprise Vitte (Provins, Seine-et-Marne)

Dans quels cas de figure mettez-vous en œuvre des prédalles suspendues ?Cette technique est adaptée aux voiles degrande hauteur (R+1, R+2) coulés d’un seul

tenant avec du béton autoplaçant. Les prédallessuspendues permettent de réaliser les planchersintermédiaires sans avoir à utiliser de passerellespignons, ce qui est un plus en termes de sécurité et deconfort de travail.

Quels sont les avantages et les limites de cettetechnique ?L’avantage majeur est le gain de temps : c’est comme sion venait empiler des niveaux l’un après l’autre dansune boîte vide. D’autre part, les prédalles suspenduessupportent des charges d’exploitation identiques auxprédalles traditionnelles, et sont adaptées auxlogements aussi bien qu’aux locaux techniques etindustriels (parkings, par exemple). Les limites desprédalles tiennent à leur forme : cette technique neconvient pas pour tout ce qui est en porte-à-faux.

Quels sont pour vous les points saillants à retenir ?Il faut bien respecter le positionnement des étaiementset le plan de pose indiqués par l’industriel. Il est aussifortement conseillé de réaliser un joint d’étanchéité aumortier simple entre la prédalle et le mur porteur, avantde couler la dalle collaborante.

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UNE FOIS LA POSE ACHEVÉE, les armatures des boîtes d’attente sont repliéessur la prédalle, avant le coulage de la dalle collaborante.

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ESCALIER

ÉTABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC COLLECTIF (PARTIES COMMUNES) INDIVIDUEL ETINTÉRIEUR LOGEMENT

GIRON minimum 28 cm 28 cm 24 cm

• escaliers hélicoïdaux, balancés Marches non parallèles : le giron est mesuré à 0,50 m du mur extérieur.• escaliers sans contremarche Le giron se mesure à l'aplomb du nez de marche ou du plancher supérieur.HAUTEUR maximum 16 cm 17 cm 18 cm

Pas de débord excessif à la contremarche ; contrasté et non glissant. Les matériaux Pas de débord excessifpolis (sans traitement de surface ni élément antidérapant rapporté) sont donc à éviter par rapport à la contremarche.

NEZ DE MARCHE (ex : béton, pierre, métal, verre poli).Préconisation débord ≤10 mm pour éviter que le pied « accroche ».

80 cmSi empiètement de la main

LARGEUR MINIMALE de l’escalier courante sur l’emmarchement(mesurée entre les mains courantes) ≥ 0,10 m, la largeur de l’escalier

se mesure à l’aplomb de la maincourante.

• Largeur imposée entre mains Largeur imposée entre mainscourantes : largeur entre parois de 1,40 m. courantes : largeur entre parois de 1,20 m.ESCALIER ENCLOISONNÉ

(préconisations lorsqu’un garde-corps• Largeur emmarchement < 1,40 m si • Largeur de l'emmarchement < 1,20 m,tient lieu de main courante)passage plus large à hauteur des épaules. passage à hauteur des épaules suffisant.

ÉVEIL DE LA VIGILANCE• Haut de l’escalier : revêtement de sol contrasté (visuel et tactile) à 0,50 m de la 1re marche• Première et dernière marches pourvues d’une contremarche (hauteur minimale 0,10 m) visuellement contrastée.

MAIN COURANTE

ÉTABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC COLLECTIF (PARTIES COMMUNES) INDIVIDUEL ETINTÉRIEUR LOGEMENT

L’escalier, quelle que soit sa conception (voir norme NFP 01.012), doit comporter Au moins une main courante une main courante de chaque côté. lorsque l’escalier est inséré entre

SPÉCIFICITÉS parois pleines ; sinon, le garde-corps installé tient lieu de maincourante.

• 0,80 m ≤hauteur ≤1 m. Si un garde-corps tient lieu de main courante, celle-ci devra être située à la hauteur minimale requise pour le garde-corps ; • prolongée horizontalement de la longueur d’une marche au-delà de la première et de la dernière marche de chaque volée

EXIGENCES COMMUNES sans créer d’obstacle au niveau des circulations horizontales ;• être continue, rigide et facilement préhensible; • être différenciée de la paroi support grâce à un éclairage particulier ou à un contraste visuel.

LES ESCALIERS INTÉRIEURSF I C H E A C C E S S I B I L I T É

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POINTS DE VIGILANCE• Un appui à la main (main courante, arceau…) reste souhaitable dès qu'ilexiste une marche à franchir. • Logements de maisons individuelles réalisés sur plusieurs niveaux : tousles niveaux doivent être reliés par un escalier adapté. • Les escaliers des immeubles d’habitation collectifs, desservant desniveaux comportant des logements, des locaux collectifs, caves et celliersou des places de stationnement adaptées, sont concernés à l’exception desescaliers desservant uniquement des locaux techniques. • Éveil de la vigilance : il doit être conçu et mis en œuvre de façon homo-gène pour tous les escaliers du même bâtiment. Son relief éventuel ne devrapas induire de risques de chute.• L’éclairage : 150 lux au sol en tout point de l’escalier pour les ERP et habi-tations collectives. Éviter aussi le risque d’éblouissement et les zonesd’ombre. Les dispositifs d’éclairage temporisé sont possibles en veillant à

ce qu’une personne ne se retrouve jamais dans le noir.• L’arrêté du 25 juin 1980 (sécurité ERP) impose, pour des escaliers inté-rieurs sans contremarche, un recouvrement de 5 cm entre marches ; règlefortement recommandée également dans l’habitation (extérieur et intérieur). • Travaux sur bâtiments existants : certaines spécifications, moins contrai-gnantes, peuvent être envisageables.• Lieux de travail : la réglementation en vigueur s’applique (décret 92-332du 31 mars 1992 et arrêté du 27 juin 1994).• Des règles particulières portent sur les escaliers extérieurs.

120 cm 100 cm

POUR EN SAVOIR PLUS 

FFB Métallerie (Union des Métalliers) – Tél. : 01 40 55 13 00 ; UMGO-FFB (Union de la maçonnerie et du gros œuvre) – Tél. : 01 40 69 51 59 ;FFB-CMP (Fédération française du Bâtiment Charpente, Menuiserie, Parquets) – Tél. : 01 40 69 57 40.

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GROS ŒUVRE/STRUCTURE

ASSEMBLAGE DES STRUCTURES EN ACIERUne étape vers l’Eurocode 3L’appropriation des règles de calcul des assemblages d’éléments en acier est une étape importante du passage à l’Eurocode 3.

l’horizon 2010, les pro-fessionnels de la cons-truction métallique uti-

liseront, pour le calcul desassemblages de structures en acier,la partie 1-8 « Calcul des assem-blages » de l’Eurocode 3. Issu d’unconsensus entre les différentesapproches préconisées dans lespays de l’Union, ce texte normatifne bouleverse pas la conceptiondes assemblages traités, mais modi-fie la façon de les calculer ; il réunitles prescriptions concernant l’en-semble des assemblages de struc-tures métalliques (boulonnés etsoudés), jusqu’alors réparties dansdifférentes normes françaises. L’Eu-rocode introduit cependant unenotion nouvelle, celle d’assemblagesemi-rigide : jusqu’à présent, lesnormes françaises prenaient encompte soit les assemblages arti-culés (dont la rotation est entière-ment libre), soit les assemblagesencastrés (dont la rotation est entiè-rement bloquée). Avec l’arrivée del’Eurocode 3, il sera désormais pos-

sible de prendre en compte le com-portement semi-rigide des assem-blages (à rotation partielle ouempêchée), au prix d’un calculplus complexe mais en bénéficiantd’une source potentielle d’écono-mies. Le comportement semi-rigide permettra en effet de gom-mer certains pics de sollicitation et,ainsi, de mieux distribuer les effortsdans la structure.

APPRIVOISER LES EUROCODESSi les concepteurs de l’Eurocodeont fait en sorte d’appliquer unedémarche identique (méthode descomposants) pour les différentstypes d’assemblages répertoriés,les calculs à entreprendre appa-raissent plus complexes que ceuxréalisés par référence aux normesfrançaises, ce qui devrait un peus’estomper à mesure de leur entréedans la pratique. Pour aider lesprofessionnels à s’approprier lanouvelle norme, le CTICM (1)

mettra à leur disposition dès cetautomne des tables decapacité d’assemblagesstandardisés – sous formepapier pour une gammed’assemblages courantset sous forme de CD-Rom pour une gammebeaucoup plus large –,ainsi que des logiciels uti-lisables en ligne à partirdes différents sites Inter-net et permettant de cal-culer des assemblagesdans une configuration

spécifique. Le premier guide d’ap-plication publié concernera lescontinuités de poutres par platined’about (environ 400 assemblagestabulés sur papier, 7 000 assem-blages sur CD-Rom). Viendront ensuite les assemblagespoteau-poutre par platinesd’about, et les appuis simples pardouble cornière. Une utilisationjudicieuse de ces outils de calculautomatique ne pourra cepen-dant se faire sans une bonne com-

À

« MIEUX EXPLOITER LES NOUVELLESPROPRIÉTÉS DES MATÉRIAUX »

Valérie Boniface, chef du bureau d’étudesouvrages spéciaux d’Eiffel (groupe Eiffage)

Où en êtes-vous vis-à-vis de l’Eurocode 3 ?Nous utilisons aujourd’hui les prénormes,sorties dans les années 1990, et quiprécèdent les Eurocodes. Mais ces deux

générations de textes relèvent de la même approche du calcul, nous n’aurons aucun mal à basculer vers le système des Eurocodes, à la fin 2007.

Que pensez-vous des assemblages semi-rigides ?Il s’agit de quelque chose de nouveau par rapport auxnormes françaises. Ce type d’assemblage demande descalculs plus complexes mais sera intéressant, notammentpour certains bâtiments industriels, car il permettra defaire des économies de matière sur un grand nombred’assemblages, donc d’en optimiser le coût.

Quels sont les progrès apportés par l’Eurocode 3 ?Les entreprises françaises et étrangères pourrontconcourir sur un pied d’égalité en Europe, puisque les codes de conception seront identiques. L’Eurocode 3permettra aussi de mieux exploiter des matériaux quiont progressé depuis les anciennes normes, par exemple les aciers qui pourront être utilisés en plasticité.

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Allongement de la zone tendueFlexion de l'aile du poteau

Flexion de la platineAllongement des boulons

Raccour-cissement dela zone comprimée

Déformation encisaillement dupanneau d'âme

préhension de la logique de l’Eu-rocode 3, seule garante de la maî-trise du risque d’erreur. Cette nou-velle norme européenne sera, àpartir de mars 2010 (date pré-vue), la seule en vigueur pour lecalcul des assemblages des struc-tures en acier. La norme d’exécution EN 1090-2,attendue à la mi-2008, seraconjointement applicable. �(1) Centre technique industriel de laconstruction métallique, www.cticm.com

DÉFORMABILITÉ AMPLIFIÉE D'UNASSEMBLAGE POUTRE-POTEAU

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OCTOBRE 2007 B Â T I M É T I E R S 33

BÉTON DE GRANULATS RECOMPOSÉSLa voie de l’excellence

e béton de granulatsrecomposés, à ne pasconfondre avec le béton

de granulats recyclés, a pour spé-cificité de mettre en œuvre ungranulat unique, tandis que deuxsont nécessaires pour obtenir unbéton classique. Ce granulat estcomposé d’un mélange de gra-villon et de sable, autrement dit,il s’agit d’un granulat « 2 en 1 ». « Son utilisation en région Rhône-Alpes remonte au milieu du XIXe

siècle, commente Norbert Fon-tanel, dirigeant de l’entreprise degros œuvre éponyme, qui emploie190 salariés à Quincieux (Rhône).Mon père et ses confrères l’utili-saient déjà depuis longtemps. Surle chantier, la mise en œuvre d’untel granulat unique simplifie lafabrication du béton et permet degagner de la place. Mais ce n’est passon unique intérêt : ce granulat,que nous appelons “paveur” enrégion lyonnaise, est intrinsèque-ment résistant et de forme arron-die, ce qui confère au béton uneouvrabilité et des performancesmécaniques exceptionnelles. »

REMPLIR UN VIDENORMATIFReconnu pour ses qualités, cegranulat a pourtant été oubliépar la norme béton NF EN 206-1, qui le classe, par défaut, dans lafamille des graves, et limite son

utilisation à des bétons de classede résistance à la compressioninférieure ou égale à C12/15,alors qu’un béton classique aune résistance double. Un clas-sement qui apparaît commearbitraire, puisque ces bétons degranulats recomposés affichentune résistance bien supérieureà 25 MPa… Certes, la normeeuropéenne béton ne peut pas

prendre en compte toutes les par-ticularités régionales, toutefois ilest précisé dans le texte de laNF EN 206-1 : « En l’absence denorme européenne pour un

constituant particulier, faisantspécifiquement référence à l’utili-sation de ce constituant dans dubéton conforme à l’EN 206-1 (...),l’aptitude à l’emploi peut êtreétablie par des dispositions envigueur là où le béton est utilisé,faisant spécifiquement référenceà l’utilisation de constituantsdans du béton. »Pour remédier au mutisme de lanorme sur le granulat recomposé,qui limite son utilisation à la fabri-cation de bétons à faible résis-tance à la compression, il existedésormais des règles profession-nelles, qui ont rejoint en juillet2007 la liste établie par la Com-mission de Prévention Produits del’Agence Qualité Construction. Ces règles sont le résultat d’unprocessus qui a consisté à démon-trer la fiabilité de cette techniqueà toutes les étapes de l’élaborationdu béton, à savoir : méthode derecomposition du granulat encarrière, stockage sur le chantier,utilisation de la centrale de chan-tier, formulation du béton, sansoublier les contrôles du béton,qui en garantissent la qualité entermes de résistance et de dura-bilité (1). « La publication de cesrègles professionnelles va dans lesens de l’obligation de résultat quicaractérise notre activité, conclutNorbert Fontanel. Pouvoir réalisernos bétons avec les matériaux denotre choix, notamment en termesde granulats, est un moyen degarantir à nos clients des ouvragesà la mesure de leurs attentes. » �(1) Règles professionnelles : « Ouvrages enbéton confectionné avec du granulatrecomposé, béton de bâtiment de catégorieA ou B de résistance inférieure ou égale àC25/30 » (UMGO-FFB, 2007).

POUR EN SAVOIR PLUS 

UMGO-FFB (Union de la maçonnerie etdu gros œuvre) – Tél. : 01 40 69 51 59.Règles professionnelles téléchargeables sur www.umgo.ffbatiment.fr

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Sous-estimé par la norme NF EN 206-1, qui lui attribuearbitrairement une faible résistance à la compression, le béton de granulats recomposés dispose désormais de règlesprofessionnelles qui encadrent une utilisation plus conformeà ses performances réelles.

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LE GRANULAT RECOMPOSÉ EN CARRIÈRE est couramment utilisépar les entrepreneurs de la régionRhône-Alpes, pour l’élaboration de béton de chantier, de classe de résistance C25/30, destiné à desbâtiments de catégorie A ou B.

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34 B Â T I M É T I E R S OCTOBRE 2007

GROS ŒUVRE/STRUCTURE

Pour concevoir, mettre en œuvre et utiliser tout type d’échafaudage,les personnels encadrement et bureaux d’études disposent d’un nouveau manuel de calcul,actualisé en fonction deschangements réglementaires etdes normes européennes – quidatent de 2004(1). La bonneapplication des textes en vigueurreste le meilleur moyen de prévenirles risques pour les installateurs,les utilisateurs et le public.

(1) Ce manuel a été réalisé par les bureauxd’études des principaux fabricants, l’INRS,les bureaux de contrôle, le CEBTP et leSyndicat français de l’échafaudage, ducoffrage et de l’étaiement de la FFB.

Pour en savoir plus : FFBÉchafaudage, tél. : 01 40 55 13 00.

Échafaudage, étaiement, coffrage : le guide des formations

Échafaudages bien calculés, sécurité renforcée

E n l’absence defilière de for-

mation initiale, lesprofes s ionne l sréunis au sein duSyndicat français del’échafaudage, ducoffrage et de l’é-taiement travaillentdepuis 15 ans àdévelopper unevéritable politiquede formation conti-nue à leurs métiers. Leur der-nière initiative, en avril 2007, estl’édition d’un guide qui réperto-rie toutes les formations de réfé-rence – dispensées exclusivement

par des organismessélectionnés par laprofession. Le guiderépertorie aussiles formationspermettant d’ob-tenir les deux cer-tificats de qualifica-tion pro fessionnelle(CQP) du secteur :monteur d’écha-faudage et mon-teur en plates-

formes suspendues. �POUR EN SAVOIR PLUS 

FFB Échafaudage (Syndicat françaisde l’échafaudage, du coffrage et del’étaiement) – Tél. : 01 40 55 13 00.

Premiers CQP Maçon du patrimoineLa FFB des Pays de la Loire vient de délivrer les premierscertificats de qualificationprofessionnelle de Maçon du patrimoine, à l’issue de la formation mise en place et proposée par son Institut de formation et de recherche du Bâtiment (IFRB). Cette première formation était une expérimentation en vue de sa pérennisation et d’un développement au sein d’autres régionsintéressées.

Pour en savoir plus :IFRB Pays de la Loire, tél. : 02 40 20 19 70.UMGO-FFB (Union de la maçonnerie et du gros-œuvre), tél. : 01 40 69 51 59.

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our le métallier, lemenuisier et mêmel’échafaudeur, fixa-tion (ou ancragedans le cas de l’écha-

faudage) est de plus en plus syno-nyme de cheville. Quel que soitl’ouvrage – garde-corps, volet,portail, etc. –, il existe une solu-

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parfois en partenariat avec lesfabricants, élaborent et propo-sent aux entreprises des guides(voir encadré p. 38) et outils (cata-logues, logiciels de calcul) per-mettant d’assurer une exécutionsans défaut.Le premier critère à prendre encompte est évidemment le maté-riau support : le professionnelpeut avoir affaire à du béton plein,des blocs de béton creux, de labrique (pleine ou creuse), de lapierre, etc., et chaque matériaudétermine le type de cheville àemployer.S’agissant du béton, l’appellation

tion. Mais déterminer le type et ladimension de la cheville à utiliser,est tout sauf simple en raison dela diversité des critères à prendreen compte, de l’importance dela mise en œuvre et de la variétédes produits proposés. Autant deraisons expliquant que les Unionset Syndicats de métiers de la FFB,

FIXATIONS :DESCHEVILLES POUR Par rapport au scellement de naguère,la fixation par cheville mécanique ou chimique marque un progrès maispas toujours une simplification.

CHEVILLE UNIVERSELLEMÉTALLIQUE POUR CHARGEMOYENNE. Les pans sedéveloppent de façon à créer un verrouillage derrière lapremière paroi du matériau creux(photo 1) ; dans le cas d’unmatériau plein, la zone depression et d’adhérence est crééeau niveau des parois du trou.

CHEVILLE MÉTALLIQUEÀ AUTO-EXPANSION, pour chargelourde dans béton plein. Le corps de la cheville comporteun cône à son extrémité. Celui-ci remonte à travers la bague, et permet de lui donnerune pression contre les parois du trou.

CHEVILLE UNIVERSELLEMÉTALLO-PLASTIQUE POURCHARGE LÉGÈRE. La déformationdu corps plastique permet à la cheville d’adhérer aux paroisdu trou (cas d’un matériau plein)ou de gonfler suffisamment pourcréer une ancre derrière la première paroi traversée (casd’un matériau creux, voir photo).

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TOUT FAIRE

UN PROGRÈS POUR TOUT LE MONDEMichel Pilliard, Pilliard S.A., Montreuil(Seine-Saint-Denis)

« L’usage des chevilles, que l’on ignorait il y a 20 ans, est devenu universel enserrurerie comme en charpente métallique,et c’est un progrès qui satisfait tout

le monde : les maçons, qui ne sont plus obligés deréaliser de réservations, et les serruriers, qui ne sontplus contraints par les réservations des maçons. Dans le choix des chevilles, devenu très vaste, nous restonstributaires du support que les chevilles chimiques nouspermettent dans une certaine mesure d’améliorer, etnous pouvons nous appuyer sur de nombreux outils :guides, catalogues, logiciels… Nous pouvons mêmesolliciter une consultation du fabricant. »

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générique du matériau ne doitpas faire oublier que les perfor-mances ne sont pas les mêmesselon le dosage des composants, etque la résistance varie du simpleau double entre des bétons declasse C 20/25 et C 40/50. Avantde procéder à une fixation, ilconvient donc de contrôler larésistance du matériau en véri-fiant sa classe ou, dans certains casparticuliers, en procédant à desessais au dynamomètre. Selon lasituation de la fixation, en surfaceou en sous-face d’une dalle sou-mise à une charge, la zone fissu-rable du béton (état fissuré ou

non fissuré) est également à pren-dre en compte. En effet, elle peutentraîner une variation de l’ordrede 30 % des performances de lacheville. Cet état de fissurationdoit être spécifié par le maîtred’ouvrage ou le bureau decontrôle. À défaut, il peut êtreévalué à partir des recommanda-tions du Cisma(1).Deux autres critères importantsdans la détermination du modèleet du dimensionnement des che-villes sont le type de charges quecelles-ci sont amenées à subir(statiques ou dynamiques) et lanature de l’effort qui leur � � �

Béton plein, bloc de béton creux,brique (pleine ou creuse), pierre...chaque matériau détermine le type de cheville à employer.

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LE CAS DE LA BRIQUE MONOMURBernard Legarand, entreprise Legabat,Wasquehal (Nord)

« La brique creuse classique et la briquemonomur en terre cuite diffèrent par leurs performances thermiques mais aussimécaniques. Cuite à une température

moins élevée, la brique monomur est moins résistante,et il faut en tenir compte au moment de réaliser unancrage. Amené à fixer des cornières dans des parois enmonomur, j’ai recouru à deux reprises à des scellementschimiques avec chevilles filtres. Cette solution, définie avec le fabricant et agréée par un bureau de contrôle, associe une cheville métalliquepercée sur son pourtour et une résine injectée dans les alvéoles au travers de la cheville. À côté des briquesmonomur en terre cuite qui représentent le cas le plusdélicat en termes de fixation, on trouve sur le marchéd’autres solutions : le parpaing monomur de pierreponce, plus dur, ou la thermopierre, qui se développefortement en bâtiment industriel, qui sont pluscompatibles avec les systèmes classiques de chevilles. »

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est appliqué (traction oucisaillement).Quelle qu’elle soit, la chevilleexerce une compression sur unezone de matériau lors de sonexpansion (chevilles mécaniques)ou de sa mise en charge (che-villes mécaniques ou chimiques).Dans le béton, cette zone prend laforme d’un cône dit de compres-

RÉSINE EN CARTOUCHE EN BÉTON CELLULAIRE. Elle s'adapte à toutes les applications courantes pour charges légères et moyennes. Sans styrène et lavable à l'eau, c'est une solution rapide et facile d'utilisation adaptée au béton et à la maçonnerie pleine ou creuse.

CHEVILLE POLYAMIDE DANS BÉTON. La cheville exerce une tenue par frictionadaptée aux supports plein et creux (béton, maçonnerie). Elle est conforme auxapplications de charges moyennes en pose au travers ou avant la pièce à fixer.

RÉSINE URÉTHANE MÉTHACRYLATE EN MAÇONNERIE CREUSE. Utilisée avec des tamis connectables, elle réalise un verrouillage de forme qui permetde retenir des valeurs de charges inédites dans tous les matériaux creux.

� � � sion, dont les caractéristiquesdéterminent les performances dela fixation. Quatre paramètresdoivent faire l’objet d’une atten-tion particulière pour garantir laqualité de l’ancrage : la distancedu bord de dalle, qui doit être suf-fisamment importante (risqued’éclatement du support dans lecas d’une fixation réalisée tropprès d’un bord de dalle) ; l’entraxeentre chevilles (un trop faibleespacement entre deux chevillespeut aussi entraîner un éclate-ment du matériau support) ; laprofondeur de l’ancrage (tropsollicité, le matériau risque decéder) ; et, bien sûr, la qualité dusupport. Les « bons » type etdimensionnement de la chevilleétant déterminés, il ne reste plusqu’à exécuter la « bonne » mise enœuvre qui assurera la qualité opti-male de la fixation. On soulignera l’importance dedeux gestes à ne pas négliger : ledépoussiérage du trou de fixa-tion, à effectuer juste avant depositionner la cheville (méca-nique ou chimique), et le respectdu couple de serrage préconisépar l’utilisation d’une clé dyna-mométrique, qui permet de pré-venir le glissement de la fixation(serrage trop faible) ou la rupturede la fixation ou du matériausupport (serrage trop fort).Ultime donnée de la durabilitéd’une fixation par cheville : sacorrosion doit être maîtrisée entenant compte de son matériau etde l’environnement où elle estmise en œuvre. �(1) Syndicat des équipements pour construction,infrastructures, sidérurgie et manutention, tél. : 01 47 17 63 20.

UN GUIDE POUR LES MÉTALLIERS…L’Union des Métalliers, enpartenariat avec deux fabricants, a réalisé à l’intention de ses

adhérents un « Guide de fixation »rappelant les principesgénéraux et le contextenormatif, et proposantdes exemplesde fixationspar chevillesmécaniqueset par

chevilles chimiquespour 280 cas concrets résultantde la combinaison de 3 typesd’ouvrages courants, de 5 lieuxd’installation, de 3 types demontage et de 4 sortes deplatines.

… ET UN POUR LES ÉCHAFAUDEURSTenu à des obligations quant au nombre et à l’implantation des ancrages de son ouvrage en façade, l’échafaudeur restelibre de son mode de fixation. De plus en plus fréquemmentréalisées par chevilles, cesfixations doivent être définies etdimensionnées en fonction dumatériau support et des efforts àreprendre (principalement sous lapression du vent). Avec un objectifpratique analogue à celui desmétalliers, la FFB Echafaudage,en collaboration avec un fabricantet le Cisma, a édité en janvier 2007 un dossiertechnique, « Ancrage deséchafaudages fixes par chevilles »,destiné aux professionnels. Un manuel de calcul a par ailleurs été mis en chantieren collaboration avec les bureauxde contrôle.

COMPTE À REBOURS POUR LE MARQUAGE CE DE DEUX TYPES DE CHEVILLESPour bénéficier du marquage CE, obligatoire au titre de la directiveeuropéenne sur les produits de construction, les chevilles defixation doivent obtenir un ATE (agrément technique européen). EnFrance, cet agrément, de même que l’attestation de conformité, estdélivré par le CSTB(1) selon les prescriptions d’un guide d’agrémenttechnique (Etag). L’Etag n° 001 définit ainsi les principesd’évaluation des chevilles métalliques pour béton fissuré et nonfissuré, ou pour béton non fissuré seulement. La publicationéchelonnée de ses six parties entre octobre 1997 et février 2004 setraduit notamment, pour les professionnels, par des dates d’entréeen vigueur différentes de l’obligation de marquage CE selon lescatégories de chevilles (voir tableau ci-dessous).(1) Centre scientifique et technique du bâtiment.

POUR EN SAVOIR PLUS 

FFB Métallerie (Union des Métalliers) et FFB Échafaudage(Syndicat français de l’échafaudage,du coffrage et de l’étaiement)Tél. : 01 40 55 13 00.

Dates d’obligation de marquage des chevilles métalliques pour béton (Etag n° 001)

Exigences générales communes à tous les typesde chevilles (Partie 1) 1er janvier 2004Chevilles à expansion par vissage à couple contrôlé (Partie 2) 1er janvier 2004Chevilles à verrouillage de forme (Partie 3) 1er janvier 2004Chevilles à expansion par déformation contrôlée (Partie 4) 1er janvier 2004Chevilles à scellement (Partie 5) 1er août 2008Chevilles pour applications non structurellespar points de fixation multiples (Partie 6) 1er août 2008

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a logique constructive quidicte l’ordre et l’enchaî-nement des opérations au

stade du gros œuvre s’imposebeaucoup moins clairement dèsque les corps d’état du secondœuvre entrent en scène. C’estpourquoi leurs interfaces, souventcomplexes, doivent être rigoureu-sement analysées et gérées. À lacharnière de ces deux étapes biendistinctes, il semble que les travauxd’étanchéité en toiture-terrasse,qui visent à mettre le bâtimenthors d’eau, devraient faire l’objetd’autant d’attention de la part dumaître d’œuvre ou, le cas échéant,de l’entreprise générale.Selon le type d’étanchéité mis enœuvre, les professionnels distin-guent en effet les terrasses « acces-sibles » (avec des protectionsadaptées à la sollicitation prévue,par exemple des dalles sur plots)et les terrasses « inaccessibles »,adaptées au simple accès occa-sionnel nécessaire à l’entretien del’étanchéité, mais pas à des pas-sages répétés ou des piétinementssusceptibles d’endommager lerevêtement. Cette distinctiongarde toute sa pertinence en coursde chantier, où la présence etl’activité, sur la terrasse, d’autrescorps d’état – façadiers, ravaleurs,plombiers-chauffagistes, etc. –,nécessitant parfois l’installationd’un échafaudage, risquent deprovoquer d’importants dégâts.Une situation à risque qui préoc-cupe les membres de la Chambre

réception des travaux. Consé-quences pour l’entrepreneur : troismois d’investigations pour recen-ser toutes les sources de fuite, laréfection de l’étanchéité sur unezone entière de la terrasse et denombreuses réparations ponc-tuelles. « Chaque fois qu’elles sur-viennent, souligne DominiqueRoyer, ces situations sont autantd’occasions de tensions, de liti-ges et de coûts supplémentairespour l’entreprise, et elles ne serésolvent généralement que grâceà la bonne volonté des acteurs. »Cette bonne volonté serait toute-fois mieux employée en amont.Même si l’ordre des tâches n’estpas entièrement défini au momentde l’appel d’offres, le maître d’œu-vre devrait anticiper ce risque quin’a rien de rare, en exigeant enamont une protection adaptée(platelage, plate-forme…).

ÉTANCHÉITÉ DES TOITURES-TERRASSESPrévenir les dommages en phase chantierAnticiper les risques, en prévoyant notamment une protection adaptée, est une nécessité pour éviter les dommages liés à la présence des différents corps d’état sur une toiture-terrasse en chantier.

POUR EN SAVOIR PLUS 

CSFE-FFB (Chambre syndicale française de l’étanchéité)Tél. : 01 56 62 13 20.

syndicale française de l’étanchéitéde la FFB (CSFE-FFB).« Ces dommages liés à la coacti-vité sont très fréquents, et ils sontd’autant plus graves que les pro-jets sont importants et les corpsd’état nombreux », confirmeDominique Royer, le directeurtechnique adjoint du groupeSmac, spécialisé dans les métiersde l’asphalte et dans ceux de l’en-veloppe du Bâtiment, vers quiremontent nombre de cas ren-contrés dans quelque 70 agencesrégionales. Dominique Royer rap-porte ainsi l’exemple récent d’unétablissement paramédical enconstruction, où des interventionsde ravalement et de plomberie-chauffage réalisées en terrasseaprès les travaux d’étanchéité ontentraîné trous et déchirures dansle complexe d’étanchéité, dégâtsqui n’ont été constatés qu’à la

L Le même esprit d’anticipationdevrait conduire l’entreprise elle-même à poser des questions avantd’élaborer son offre, afin d’avoir lavision d’ensemble du projet et defaire valoir, le cas échéant, sonpoint de vue sur l’ordre des inter-ventions (car la mise hors d’eaud’un bâtiment n’est pas exclusive-ment liée aux travaux d’étanchéitéréalisés en terrasse). Dans un espritde « bonnes pratiques » de la coac-tivité, on peut encore imaginer – etsouhaiter – que l’entreprise ayantà intervenir sur une étanchéité nele fasse pas sans attirer l’attentiondu maître d’œuvre afin de mobi-liser les bonnes volontés préventi-vement, de préférence.Dans cet esprit, pour attirer l’at-tention de l’ensemble des inter-venants et mettre clairementl’accent sur ce problème, desamendements en cours dans lesCahiers de clauses spéciales des NFDTU 43.3 et 43.4 prévoient expli-citement que « si la toiture estconçue comme inaccessible, l’in-tervention d’autres entreprisespendant et après la réalisation desouvrages d’étanchéité est inter-dite ». En espérant que cela contri-bue à transformer des démarchesde « bonne volonté » en obliga-tions de « bonne gestion » deschantiers ! �

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POUR EN SAVOIR PLUS 

SFJF-FFB (Syndicat français des jointset façades) – Tél. : 01 56 62 10 03.

IMPERMÉABILITÉ DES FAÇADESLe nouveau DTU 42.1

S’inscrivant dans le cadrede la mise en conformité

des DTU avec les normes euro-péennes, prévue par le PlanEurope, la révision de la norme demise en œuvre NF DTU 42.1(1)

(Réfection des façades en servicepar revêtements d’imperméabilitéà base de polymères) s’est achevéeen mai dernier.Ce travail visait en premier lieul’intégration des caractéristiquesdes produits de revêtement defaçade répondant aux spécifica-tions de la norme NF EN 1062-1.Cette norme permet dorénavantde préciser la constitution des

systèmes d’imperméabilité selonun code d’identification qui prenden compte leur épaisseur, leurperméabilité à la vapeur d’eau età l’eau, et leur résistance à la fis-suration (codification dénomméeEVWA), ainsi que leur classementd’imperméabilité à l’eau de pluie(I 1 à I 4). Afin de faciliter le choixdes matériaux, le DTU compor-tera un guide d’emploi des revê-tements courants, chacune desclasses I 1 à I 4 correspondant à uncode EVWA (à titre d’exemple,un revêtement d’imperméabili-sation de la classe I 1 correspondau code E4V2W2A2).

Les fabricants de revêtements d’im-perméabilité pourront apporter lapreuve de la conformité de leursproduits aux spécifications indi-quées dans le guide d’emploi. Cetterévision a par ailleurs été l’occasiond’intégrer au DTU les dispositionsdes règles professionnelles « Réfec-tion des façades en mortier de plâ-tre de “type parisien” par revête-ment d’imperméabilisation à basede polymères ». Pour les entreprises, ce nouveautexte, qui conserve l’essentiel desdispositions du DTU actuel,constituera la nouvelle référencenormative dans le choix des pro-

duits et leur mise en œuvre, l’ar-ticle 9 précisant en outre lesmodalités d’essais et vérificationsde réception. La publication du nouveau NFDTU 42.1 est attendue prochaine-ment. À noter qu’à la suite, uncalepin de chantier sera édité etlargement diffusé par la FFB, enparticulier aux entrepreneursconcernés. �(1) Relative à la norme NF P84-404(parties 1, 2, et 3).

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POUR EN SAVOIR PLUS 

FFB Métallerie (Union des Métalliers) Tél. : 01 40 55 13 00.

PORTES ET PORTAILSNouveau guide pour laconception et l’installation

La réglementation complexepropre aux portes et portails

industriels, commerciaux et rési-dentiels avait amené l’Union desMétalliers à réaliser à l’intentiondes professionnels un guide recen-sant l’ensemble des normes fran-çaises. Depuis, les normes euro-péennes ont conduit l’Union àrecentrer cet ouvrage sur le métieret à remanier sa structure en pro-fondeur – 33 textes sont désormaisconcernés : 4 directives, 19 normeseuropéennes et 10 textes régle-mentaires !Pour permettre aux profession-nels de s’y retrouver, le nouvelouvrage, intitulé Guide pratique deconception et d’installation – Porteset portails industriels, commerciauxet résidentiels, se « met en trois ».

Il est en effet composé de troisvolumes, dont le premier proposeen une centaine de pages la syn-thèse la plus complète qui soit destextes réglementaires, notammentla compilation des exigences nor-matives spécifiées dans la norme deproduit NF EN 13241-1, ainsiqu’un calendrier d’application.Les deux autres volumes, d’unnombre de pages équivalent, sontentièrement tournés vers la pra-tique et traitent respectivement desportes et des portails. Tous deuxont été conçus avec un même soucide commodité et d’efficacité. De latable des matières, qui recense latotalité des cas de figure, le lecteurest renvoyé vers une double pageoù les informations essentiellessont présentées sous forme d’illus-

tration et de tableau synoptiquerappelant, pour chaque critère(type d’ouverture, manuelle ouautomatique, par exemple), le textede référence concerné, éventuelle-ment assorti d’un commentaire.Réalisé avec l’aide des bureaux decontrôle Apave, Bureau Veritas etSocotec, et avec la contribution

du Cetim (1), ce guide en trois volu-mes est disponible à la FFB Métal-lerie depuis septembre 2007. �(1) Centre technique des industriesmécaniques.

Complet sur la réglementation, lenouveau guide est aussi un outil tournévers la pratique, illustrations à l’appui.

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A boutissement d’une dé -marche de l’Union des

Métalliers menée dans le cadredu programme Recherche Déve-loppement Métiers de la FFB,en partenariat avec le CEBTP etle Service Informatique Sécurité(SIS) de la préfecture de Police(cf. Bâtimétiers n° 5, p. 37), leguide Analyse du risque mal-veillance est disponible depuis

le mois de juin. Sous forme decoffret, il contient tous les élé-ments nécessaires (supportspapier et CD-Rom) pour aiderun client à évaluer son expositionau risque malveillance. Cette analyse a par ailleurs étéreprise par la norme européenne« Prévention de la malveillance,urbanisme et conception desbâtiments-logements ». �

« RISQUE MALVEILLANCE » Un outil de prescription

POUR EN SAVOIR PLUS 

FFB Métallerie (Union des Métalliers), tél. : 01 40 55 13 00.

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44 B Â T I M É T I E R S OCTOBRE 2007

ENVELOPPE

SÉCURITÉ Nouvelle édition du guide « portes automatiques pour piétons »

Si l’activité des professionnelsest très logiquement touchée

par l’application d’une nouvelleréglementation, il arrive aussiqu’elle le soit alors même que lestextes n’ont pas encore vu le jour.Tel est le cas des portes automa-tiques pour piétons. Les normeseuropéennes, toujours en projet,sont prises en compte dans leur étatet synthétisées avec les exigences dela réglementation française et de ladirective européenne 98/37/CE,dite directive « Machines », dans leGuide technique de conception etd’installation - Règles de sécuritédes portes automatiques pour pié-

tons. Celui-ci a vu sa troisième édi-tion paraître en février 2007. Ilintègre – c’est une des nouveautésà signaler – les derniers textes régle-mentaires relatifs aux personnes àmobilité réduite, très concernéespar les problématiques d’accès.Réalisé par des membres de la FFBFermeture et store, et destiné àl’ensemble des acteurs de la pro-fession – fabricants, installateurs,prescripteurs et bureaux decontrôle –, ce guide prend le partide proposer systématiquement,pour chaque situation, la règleapportant le maximum de sécurité.Il comprend trois grands volets : les

définitions et les aspects régle-mentaires selon les lieuxd’installation (lieu de tra-vail, ERP, IGH, bâtimentsd’habitation) ; les textes deréférence ; enfin, au cœurde l’ouvrage, les disposi-tions techniques et le réca-pitulatif par type de porte, conçudans un esprit très pratique puis-qu’il décline tous les cas de figure(ERP - portes coulissantes - déga-gement réglementaire ; ERP - por-tes coulissantes - dégagement nonréglementaire, etc.) et proposesous forme d’illustrations l’en-semble des règles à respecter. �

POUR EN SAVOIR PLUS 

FFB Fermeture et store (Syndicatnational de la fermeture, de la protection solaire et des professionsassociées) –žTél. : 01 40 55 13 00.

POUR EN SAVOIR PLUS 

FFB-CMP (Fédération française du Bâtiment Charpente, Menuiserie,Parquets). –žTél. : 01 40 69 57 40

En attendant la finalisation des normes européennes de 2002, le guide de conception et d’installation des portes automatiques pour piétons sort sa 3e édition qui met en avant le principe de sécurité.

FENÊTRES EN BOIS Premières fiches de déclaration environnementale et sanitaire

Matériau naturel par excel-lence, le bois n’est pas sans

impact environnemental dans sesapplications puisqu’il doit êtrerécolté, acheminé et transformépour être utilisé. Afin d’évaluerprécisément cet impact et, plusgénéralement, afin d’identifier desvoies de progrès dans une per-spective de développement dura-ble, les entreprises signataires dela charte de qualité Menuiserie 21avaient sollicité en 2005 une ana-lyse de cycle de vie (ACV) desfenêtres en bois qu’elles fabriquentauprès de la FFB Charpente,

Menuiserie, Parquets. Les hypo-thèses retenues pour la fabricationdes fenêtres (essence, dimensions,colles utilisées, etc.) ont été défi-nies avec l’aide des entreprisessignataires. Cette étude a étéconfiée au CTBA(1) début 2006.Ses résultats ont été publiés enjuin dernier et ont permis d’éta-blir les fiches de déclaration envi-ronnementale et sanitaire (FDES)des fenêtres en chêne et des fenê-tres en pin sylvestre. Ces fichessont désormais nécessaires à lacomparaison des produits et àleur sélection dans des projets

dits « de qualité environnemen-tale ».Comme c’était prévisible, l’étude aconfirmé les atouts du bois sur denombreux points : économie desressources naturelles (matériaurenouvelable), lutte contre le chan-gement climatique (stockage duCO2), valorisation des déchets (enénergie ou comme matériau). Enrevanche, le bois est injustementpénalisé sur le plan de la consom-mation énergétique puisque lanorme NF P 01-010 comptabilisel’énergie solaire nécessaire à la crois-sance du bois. Quoi qu’il en soit, le

bénéfice de la démarche ne s’est pasfait attendre : avant même l’achè-vement de l’étude, les donnéesrécapitulatives fournies par unsignataire de Menuiserie 21 à unmaître d’ouvrage public lui avaientpermis de remporter le lot de four-niture des fenêtres d’un projet debâtiment qui respectait la démar-che HQE®. �(1) Centre technique du bois et de l’ameu-blement.

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OCTOBRE 2007 B Â T I M É T I E R S 45

Dans un métier où la multi-plicité des ouvrages (char-

pente, garde-corps, serrurerie, etc.)s’accompagne d’une réglementa-tion foisonnante, un outil man-quait aux professionnels pourdisposer aisément de l’ensembledes textes de référence. Depuis juindernier, le logiciel Métal’ Normes,développé par l’Union des Métal-liers, comble cette lacune. Il a étéenvoyé à l’ensemble des métalliersadhérents et reste disponible à tousles autres professionnels. �

POUR EN SAVOIR PLUS  FFB Métallerie (Union des Métalliers) Tél. : 01 40 55 13 00.

MÉTAL’ NORMES L’outil réglementation du métallier

Bois : guide de l’achatpublic éco-responsablePromouvoir l'utilisation du boisdans la construction en informantles acheteurs sur ses possibilitésd'utilisation : c’est l’objectif du« Guide de l’achat public éco-responsable – le bois, matériau deconstruction ». Cinquième docu -ment édité par le GPEM/DDEN(Groupe d’études des marchés« développement durableenvironnement »), ce guidestructuré en questions/réponses esttéléchargeable sur le site du minis -tère de l’Écologie, du dévelop -pement et de l’aménagementdurables. « Le bois est un matériaude construction moderne avec desperformances techniques,fonctionnelles et esthétiquesimportantes », souligne la préface. Pour en savoir plus :www.ecologie.gouv.fr

DTU 40.44 :couvertures paréléments métalliquesen feuillesLa version révisée du DTU 40.44,couvertures par élémentsmétalliques en feuilles et longuesfeuilles en acier inoxydable, a étépubliée. Outre l’adjonction d’uncahier « critères généraux de choixdes matériaux », le NF DTU 40.44reprend et complète lesprescriptions antérieures et lesconditions de mise en œuvre(pentes des charpentes etdimensions des feuilles d’acier descouvertures planes ou cintréesréalisées en France métropolitaineet utilisant les techniques àtasseaux et couvre-joints ou à joint-debout). Le nouveau NF DTU 40.44aligne désormais sa présentationsur celle du NF DTU 40.41 sur les couvertures en zinc.

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ENVELOPPE

La garantie décennale pro-tège le maître d’ouvrage au

terme d’un chantier. Mais, pours’assurer que la toiture reste enparfait état et joue son rôle dansle temps, l’UNCP-FFB proposedepuis une dizaine d’années auxentreprises adhérentes un modèlede contrat d’entretien dont lesprestations doivent être préciséespar l’entreprise et le maître d’ou-vrage. Dans cet esprit, et pour répondreaux demandes des syndics decopropriété et des organismespublics, un contrat d’entretienpour la charpente et la couverturea été mis au point en Haute-

Contrats d’entretien pour la toiture RETRAIT DE COUVERTURESEN AMIANTE CIMENTPrécisions de l’administrationGaronne. « Il nous permet de

jouer concrètement notre rôle deconseil », explique M. Izquierdo,responsable d’une entreprise decharpente et couverture de Tou-louse. « Depuis qu’il a été instauré,ce contrat a été souscrit par unedemi-douzaine de clients – y com-pris des entreprises –, et renouvelé,ce qui est un bon signe. » �

POUR EN SAVOIR PLUS 

FFB-CMP (Fédération française du Bâtiment Charpente, Menuiserie,Parquets) –žTél. : 01 40 69 57 40.UNCP-FFB (Union nationale deschambres syndicales de couvertureet de plomberie de France) Tél. : 01 40 69 53 07.

À la demande du Groupe-ment national Amiante

(GNA) de la FFB, la Directiongénérale du travail (DGT)confirme qu’au 1er mars 2008, lestravaux de retrait de toitures enamiante ciment ne seront passoumis à certification, qu’ils’agisse de retrait par l’intérieurou par l’extérieur du bâtiment.Toutefois, la DGT rappelle qu’encas de forte dégradation desmatériaux contenant de l’amiante,« il y a parfois lieu de considé-rer que les travaux de retrait de

toiture concernent des maté-riaux friables et doivent êtreréalisés par une entreprise cer-tifiée à ce titre ». En conclusion, le GNA rappelleune nouvelle fois l’importancede l’évaluation des risques, de laprotection des travailleurs et desmodes opératoires pour éviterau maximum l’émission de fibresd’amiante. �

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48 B Â T I M É T I E R S OCTOBRE 2007

est maintenantun fait avéré, lapollution de l’airintérieur desbâtiments a un

impact sur la santé des occupants.Toutes les études sur la qualité del’air vont dans le même sens : dansles agglomérations notamment,l’air intérieur contient plus depolluants que l’air extérieur. Lesniveaux mesurés dans les bâtimentssont, en général, bien plus élevésque dans le milieu extérieur :monoxyde de carbone, fumée detabac, radon, benzène, éther deglycol, dioxyde d’azote... Autantde substances qu’il n’est pas rare de

respirer dans les logements. Fré-quemment rencontrée, la conden-sation liée à l’activité humainepeut également avoir des consé-quences graves pour le bâti (moi-sissures, décollement de revête-ment...) et pour les occupants(allergies, inconfort dû à l’humi-dité...). Face à ces enjeux de santépublique, il n’est pas inutile derappeler quel rôle joue – ou doitjouer – la ventilation.

DÉBIT DE VENTILATION La qualité de l’air intérieur et l’ab-sence d’humidité résiduelle sontdirectement liées à la présence ounon de ventilation.

C’La qualité de l’air intérieur estdirectement liée à la qualité desinstallations de ventilation. Cettespécialité, qui interfère avec lathermique, l’acoustique et la sécuritéincendie, bénéficie de moyenstechniques adaptés mais souffre d’un manque d’intérêt des donneursd’ordre et d’une réglementationvieillissante.

LA VENTILATION,UNLOTÀ PARTENTIÈRE ?

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ÉQUIPEMENTS TECHNIQUES

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OCTOBRE 2007 B Â T I M É T I E R S 49

En la matière, l’Observatoire de laqualité de l’air intérieur tente d’ap-porter des réponses concrètes. Ils’agit de réfléchir sur l’état de laréglementation par rapport auxavancées technologiques et à lamodification des modes de vie.Cette réflexion porte notammentsur les débits de la ventilation dansdes logements de plus en plusconfinés – confinement accru quis’explique par l’amélioration de laperméabilité de l’enveloppe dans lesbâtiments neufs mais aussi dansl’ancien en cas de réhabilitation. Lesdébits sont jugés aujourd’hui insuf-fisants et il devient nécessaire eturgent de les augmenter. Atten-

tion toutefois : ces débits doiventavoir un impact limité, voire inexis-tant, sur la thermique ; ils devrontainsi tenir compte des contraintesénergétiques pour rester confor-mes, aujourd’hui, à la RT 2005 et,demain, aux nouvelles générationsde réglementation thermique. Ven-tilation et performance énergé-tique doivent trouver « le bon com-promis », ce qui n’est pas toujoursfacile.

CONCEPTION DES SYSTÈMESLa difficulté est d’autant plusgrande que la thermique n’estpas seule à entrer en ligne decompte : l’acoustique, avec la nou-

velle réglementation acoustique(NRA), et la sécurité incendie sontégalement de la partie. De fait,l’ensemble de ces éléments inter-fèrent de manière parfois contra-dictoire et compliquent singuliè-rement la tâche de l’installateuret des bureaux d’études. Dans tousles cas, une ventilation réussienécessite un équilibre entre qualitéde l’air, confort et consommationd’énergie. Cette complexité exige,de la part des installateurs, un tra-vail de conception des systèmes enamont. Autre source de difficultés,la ventilation est souvent le parentpauvre dans la conception du bâti-ment, alors qu’elle devrait

LA VMC repose sur un principe de “balayage”. L’air neuf pénètre par les entrées d’air situées au-dessus desfenêtres dans les pièces sèches, circule sous les portes détalonnées et est extraitpar des bouches situées dans les pièceshumides (cuisine, salle de bains, WC...).

LES BOUCHES D’EXTRACTIONHYGRORÉGLABLES sont munies d’un détecteur d’humidité qui en ouvre ou referme le volet en fonction du tauxd’humidité intérieure (faible ouverture en haut, ouverture importante en bas).

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LES SOURCES DE POLLUTION DE L’AIR INTÉRIEUREn passant près de 22 heures sur 24 à l’intérieur de bâtiments(logements, lieux de travail, écoles…), chacun d’entre nouss’expose à des sources multiples de pollution de l’air intérieur.

QUATRE D’ENTRE ELLES SONT IDENTIFIÉES :• La première provient des occupants eux-mêmes. Elle est liée à leurs activités et à leur comportement :tabagisme, bricolage, traitement des plantes, absence ou insuffisance d’aération…

• La seconde est générée par les équipements de la maison :ameublement, système de production d’eau chaude,chauffage, climatisation…

• La troisième est liée au bâtiment proprement dit : matériaux de construction, revêtements de sol et de murs,traitements divers…

• La quatrième est issue des apports d’air extérieur lui-même pollué.

Dans les agglomérations notamment, l’air intérieurcontient plus de polluants que l’air extérieur. Les niveaux mesurés dans les bâtiments sont, en général,bien plus élevés que dans le milieu extérieur.

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ÉQUIPEMENTS TECHNIQUES

50 B Â T I M É T I E R S OCTOBRE 2007

type, le code du travail et la loi Evinrelative à la protection des non-fumeurs. Du côté de la conception et de laréalisation, les NF DTU 68.1« Installations de ventilation méca-nique contrôlée – Règles deconception et de dimensionne-ment » et NF DTU 68.2 « Exécu-tion des installations de ventilationmécanique » ne sont pas devenusobso lètes. Leur révision est encours. Il s’agit d’y intégrer les nor-mes européennes et les pratiques

en être un élément majeur.La solution idéale passe-t-elle parla définition d’un lot à part entièredans les consultations ? On pour-rait également disposer d’une régle-mentation plus claire, avec de véri-tables obligations de moyens et decontrôle. Car aujourd’hui, le moinsque l’on puisse dire est que la régle-mentation ayant trait à la ventila-tion commence à dater. Dans le secteur tertiaire, trois tex-tes quantifient les débits d’air : lerèglement sanitaire départemental

« CRÉER UN POSTE DE “VENTILISTE” ? »Patrice Weill, Net Climatis, Lisses (Essonne)« Pour que la ventilation prenne toute saplace dans la construction des immeublesd’habitation, je ne suis pas sûr que lasolution passe uniquement par la mise en place d’un lot unique. La problématiqueest plus complexe car l’installation

d’un système de ventilation nécessite le concours de nombreux corps d’état, du menuisier au couvreur en passant par l’électricien ou l’installateur de génieclimatique. Difficile, avec autant d’intervenants, d’ima gi ner un lot unique sans une gestion des interfacesentre les métiers. On règlerait mieux le problème encréant, comme cela existe déjà en Suisse, un poste de « ventiliste », qui aurait à valider la mise en place des équipements. Il vérifierait, entre autres, la capacitédes installations, lesquelles sont souvent sous-dimension nées, faute de contrôles. Pourquoi ne pasimaginer un contrôle de type Qualigaz sur lesinstallations de gaz domestique ? Une telle démarche iraitdavantage dans le sens de la directive européenne sur leséconomies d’éner gie. Nous avons aujourd’hui dessolutions techniques pour réaliser, dans le neuf commedans l’ancien, des systèmes qui permettent de ventilerintelligemment, en consommant moins et en assurant leconfort des occupants. Pour les installations existantes,l’entretien des conduits (au moins tous les cinq ans) et des bouches d’entrée/sortie d’air (au minimum tous les ans) est une réponse immédiate pour davantage de performances et une meilleure garantie pour la santé. Un réseau propre permet de réaliser 15 % d’économie sur la facture énergétique. »

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et CONDUIT avant et aprèsnettoyage.

DÉBOUCHAGE de conduits dansune minoterie.

OPÉRATION DE NETTOYAGEpar aérocurage sous pression d’aircomprimé.

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LES AVANTAGES DE LA VENTILATION MÉCANIQUE CONTRÔLÉE DOUBLE FLUXComment améliorer la ventilation des logements en diminuant lesconsommations énergétiques, les polluants, les nuisances acoustiques ?La réponse est dans la ventilation mécanique contrôlée double flux.Un système de ventilation double flux associe une entrée d’air et uneextraction mécaniques. Le réseau est équipé de bouches d’insufflationdans les pièces principales (salon, salle à manger) et de bouchesd’extraction dans les pièces de service (salle de bains, toilettes…).Différentes évolutions intéressantes de ce système permettent de préchauffer pendant la période froide l’air insufflé grâce à unrécupérateur de chaleur sur l’air extrait. L’air est extrait des pièces deservice par des bouches d’extraction situées au plafond. Le réseau ad hoc est relié à un conduit collecteur à travers lequel l’air vicié est amené au récupérateur de chaleur, dont l’élément principal est un échangeur. Les bouches installées dans les pièces de vie servent à l’insufflation de l’air neuf, qui est filtré puis conduit à l’échangeur pour être réchauffé. Il est recommandé d’installer le circuit aérauliquedans le volume chauffé. Le récupérateur peut être remplacé par unepompe à chaleur, cette dernière permettant également de rafraîchirl’air insufflé en période d’été. La performance du système dépend toutefois de la qualité de l’étanchéité du bâtiment et d’une maintenance périodique deséquipements par des professionnels compétents. Lorsque cesconditions sont satisfaites, la ventilation double flux offre au final un triple avantage : . plus de confort grâce à la suppression des entrées d’air en façade ;. des économies d’énergie car elle permet de récupérer la chaleurcontenue dans le logement ;. une meilleure qualité de l’air du fait d’une filtration particulièrementimportante pour les personnes allergiques, notamment au pollen.

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INTÉRIEUREXTÉRIEUR

AIR NEUFPRÉCHAUFFÉ

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SCHÉMA DE PRINCIPE DE RÉCUPÉRATION DE CHALEUR(FONCTIONNEMENT EN PÉRIODE DE CHAUFFAGE)

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OCTOBRE 2007 B Â T I M É T I E R S 51

liées aux nouvelles technologies. Sur le plan des techniques, le sec-teur est actuellement en pleineévolution.

MODULARITÉDans le tertiaire, les systèmes sontd’une plus grande modularitéen fonction des besoins : naturedes locaux, capacité, mode d’oc-cupation... Une modularité obte-nue via, par exemple, la juxtapo-sition de systèmes à double flux,simple flux et ventilation natu-relle. Cette évolution en impliqueune autre, celle de la régulation.Dans le logement, en neuf commeen réhabilitation, on note l’émer-gence de solutions mixtes qui asso-cient extraction par tirage naturel

et mécanique. Ce type de tech-niques permet une gestion piècepar pièce. Les équipements sontmaintenant capables de gérer auto-matiquement les débits d’airextraits et entrants. Les automa-tismes prennent en compte le tauxd’humidité, la présence ou l’ab-sence d’occupants. En revanche, ilsne perçoivent pas encore la pré-sence d’acariens, de pollens etautres micropoussières. C’est pour-quoi il faut y associer des filtres spé-cifiques pour une meilleure pro-tection contre lesdits polluants.Incontestablement, les réglemen-tations thermiques successives ontdonné un coup de fouet au sys-tème de ventilation hygroréglablede type B dans la construction

neuve : les entrées d’air et bou-ches d’extraction sont dites hygro-réglables car elles agissent en fonc-tion du taux d’humidité de la pièce. Ce système, qui pourrait biens’imposer comme un standarddans les années qui viennent,s’avère extrêmement performant,tout en offrant aux occupantsconfort et facilité d’entretien. Autres pistes suivies : les puitscanadiens ou provençaux, inté-grés dès la conception du bâti-ment, offrent de sérieux atouts.D’ailleurs, nos voisins allemandsles ont systématisés dans les bâti-ments tertiaires neufs. Mais que dire, enfin, des nom breuxdysfonctionnements liés à unemauvaise conception ou à une

maintenance sommaire, voireabsente ? Dans ce domaine aussi,l’installateur a un devoir de conseilet doit faire preuve d’une capacitéde réflexion globale, depuis laphase de conception jusqu’auxopérations de maintenance. Maisl’accessibilité des systèmes pouren faciliter l’entretien n’est tou-jours pas une réalité ni dans laréglementation, ni dans la concep-tion au sens large. Enfin et plusgénéralement, une ventilationmoderne, qui inclut tous les para-mètres de confort et de sécurité,exige un minimum de connais-sances en aéraulique et en génieclimatique, ce qui implique descompétences dévolues aux entre-prises du secteur. �

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ÉQUIPEMENTS TECHNIQUES

52 B Â T I M É T I E R S OCTOBRE 2007

DIFFUSION AIR CHAUD

RECYCLAGE AIR AMBIANT

ENTRÉE AIR EXTÉRIEUR

ADAPTATEUR

EMBOÎTEMENT40 MM MINI

BUSE APPAREIL

HOTTE

MODÉRATEUR DE TIRAGE

ISOLATION POUTRE

GRILLE

TRAVAUX D’ÂTRERIEQuels changements avec le nouveau DTU ?Le NF DTU 24.2 fixe de manière très claire l’ensemble des bonnes pratiques pour les travaux d’âtrerie. Tour d’horizon.

crit dans la foulée du NFDTU 24.1 « Travaux defumisterie », le NF DTU

24.2 « Travaux d’âtrerie », appli-cable depuis le 20 décembre 2006,vient utilement compléter lestextes relatifs aux travaux réaliséspar les cheministes. Complémen-taire du NF DTU 24.1, auquel ilconvient désormais de se référerpour les conduits de fumée, ce texten’a trait qu’aux travaux d’âtrerie. Ne sont pas concernés les appareilsdont la température des fuméesdépasse 400 °C, ceux dont la posefait l’objet d’un Avis technique oudont le fonctionnement n’est pasà tirage naturel, ainsi que tous lespoêles à combustible solide – cesderniers étant considérés commedes appareils de chauffage.

NORMALISATIONEUROPÉENNE Ce texte, qui regroupe les anciensDTU 24.2.1, 24.2.2 et 24.2.3, neprovoquera pas de révolution dansles habitudes des professionnels.En revanche, il a le mérite de cla-rifier et de formaliser les bonnespratiques, tout en intégrant la nor-malisation européenne. Ce quientraîne des changements dans levocabulaire utilisé. Ainsi, le NFDTU fait la différence entre lesappareils et les réalisations sur site.Pour les appareils, deux appella-tions sont retenues : les inserts et lesappareils à foyer ouvert. Les pre-miers regroupent les foyers ferméset les inserts tels qu’ils étaient dési-

gnés dans les anciens textes ; lesseconds visent les foyers ouvertsindustrialisés. Et, lorsque le foyerouvert est réalisé sur site, seulel’appellation « âtre » est désor-mais autorisée.

AMENÉES D’AIR Sur le plan technique, les change-ments portent, entre autres, sur lessections des amenées d’air com-burant. Le NF DTU 24.2 les prévoitplus importantes qu’auparavant. Ils’agit de prendre en compte le ren-forcement de l’étanchéité des loge-ments, qui limite, de fait, les ame-nées d’air parasites. Sauf indicationcontraire du fabricant dans sanotice technique ou dans le cas desâtres, l’amenée d’air comburantdoit présenter une section au mini-mum égale au quart de la sectiondu conduit de fumée avec, danstous les cas, un minimum de 200 cm2

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de passage d’air. Bien sûr, pour êtreefficaces, les amenées d’air doiventêtre prises directement sur l’exté-rieur du logement ou sur une piècequi est ventilée depuis l’extérieur.Dans ce chapitre consacré audimensionnement des amenéesd’air, les rédacteurs ont pris soin derappeler les problèmes qui peu-vent survenir lorsqu’il y a coexis-tence d’un âtre, d’un appareil àfoyer ouvert ou d’un insert avec

une installation de ventilationmécanique contrôlée (VMC). Ils’agit d’éviter les risques de refou-lement. Une VMC mal régléerisque, en effet, de provoquer unedépression importante dans le loge-ment, dépression qui perturbe lefonctionnement de la cheminée.

CONDUIT DE RACCORDEMENT ET TUBAGE En ce qui concerne le conduit deraccordement et le tubage duconduit de fumée (respectueuxdes distances de sécurité fixéesdans le NF DTU 24.1), tous lesproduits utilisés doivent désor-mais posséder la désignation G.Celle-ci prouve la résistance aufeu de cheminée du produit. Pourles inserts et appareils à foyerouvert avec des températures defumée inférieures ou égales à400 °C, lesdits conduits sont obli-gatoirement désignés avec 50 °C deplus que la température déclaréepour l’appareil et ce, quel que soitle mode de raccordement. Ainsi,un appareil compatible avec desfumées de 400 °C sera raccordé àun conduit compatible avec destempératures de 450 °C au mini-mum. Pour les âtres, les compo-sants de conduits de fumée et deraccordement, le classement retenuest au minimum T400. Toujourspour les conduits de raccorde-ment, seuls les produits stricte-ment métalliques sont acceptés(interdiction de l’acier aluminé) et,

UN TEXTE EN TROIS PARTIESComme tous les nouveaux NFDTU, le 24.2 compte trois parties :un cahier des clauses techniques(NF DTU 24.2 P1-1), un cahier descritères de choix des matériaux(24.2 P1-2) et un cahier desclauses spéciales (24.2 P2). Cestrois parties couvrent la totalitédes règles de conception et demise en œuvre des inserts, desappareils à foyers ouverts et desâtres. Et ce, dans la constructionneuve comme dans l’ancien.

EXEMPLE DE RACCORDEMENT DES INSERTS

ARRIVÉE D’AIR ≥1/4 SECTION DU CONDUIT DE FUMÉE ET ≥200 CM2.

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OCTOBRE 2007 B Â T I M É T I E R S 53

« UN RÔLE DE CONSEIL POUR LES PRESCRIPTIONS D’ENTRETIEN ET D’INSTALLATION »

Guy Erhard, artisan

« Le nouveau NF DTU “Travaux d’âtrerie”a été écrit dans le respect des normeseuropéennes et dans un état d’esprit de compromis entre tous les acteurs :artisans, experts, fabricants et

représentants des ministères. Il permet de formaliser etde légaliser des pratiques qui étaient courantes sur leschantiers mais qui ne figuraient pas dans l’ancien DTU.C’est positif pour les entreprises. Ainsi, le NF DTUindique comment tuber des conduits existants de grandesection ou évasés en partie basse, et comment modifierles caractéristiques d’un local pour raccorder un insert.Le professionnel aura dorénavant la possibilité de jouerun rôle de conseil auprès du client, dans le cas où il estconcepteur de l’installation, en lui édictant desprescriptions d’entretien. C’est, pour moi, un progrèsimportant. »

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dans le cas de conduits flexibles,seuls les systèmes à double peau àintérieur lisse sont admis. Autreobligation : le conduit de raccor-dement doit être visible sur toutson parcours. Pour le reste, le textese contente de rappeler les bonnespratiques : montage de la partiemâle du conduit vers le bas, inter-diction des conduits d’air chauddans le conduit de fumée, raccor-dement obligatoire sur conduitindividuel, nature des dévoiements(deux au maximum de 45° parrapport à la verticale), etc.

DISPOSITIF DE CHAUFFAGE Une nouveauté, enfin : le textes’intéresse davantage aux disposi-tifs de chauffage dépendant desfoyers ou inserts. Pour les systèmesà eau chaude, c’est du cas par cas

et la réalisation doit être conformeaux indications du fabricant. Pourle chauffage à air chaud, le texteintroduit un distinguo entre lessystèmes de distribution et derécupération d’air chaud. Les pre-miers assurent la distribution d’airchaud par le biais d’un réseaudans les autres pièces du loge-ment ; les seconds se contentent derenvoyer l’air chaud dans la pièceoù se trouve l’appareil. Dans le casde la récupération, la mise enœuvre du système doit êtreconforme aux indications dufabricant de l’insert ou de l’appa-reil et à celles des notices tech-niques. Dans le cas de la distribu-tion d’air chaud, il y a lieu de seréférer aux prescriptions donnéesdans l’Avis technique du disposi-tif à installer. �

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54 B Â T I M É T I E R S OCTOBRE 2007

ÉQUIPEMENTS TECHNIQUES

F I C H E A C C E S S I B I L I T É

LES ÉQUIPEMENTS TECHNIQUES DANS LES LOGEMENTSLes métiers de l’électricité, du verre, de la fermeture et de la menuiseriesont pleinement concernés par les exigences d’accessibilité des bâti-ments portant sur les équipements techniques à l’intérieur des logements(habitat collectif et maisons individuelles en neuf(1)).

QUELS SONT LES POINTS DE VIGILANCE ?• La serrure doit être considérée comme un « dispositif de commande »et, à ce titre, respecter les exigences de hauteur.• En cas d'installation de volets battants, il est souhaitable qu'ils puissentêtre manœuvrés depuis l’intérieur par une personne en position assiseet possédant des moyens physiques réduits.• Les dispositifs d'arrêt d'urgence peuvent concer-ner les alimentations en eau, en gaz, en électricité.• Prise à proximité de l’interrupteur en logementrez-de-chaussée : elle est utile pour les personnesen fauteuil, pour celles éprouvant des difficultés àse baisser ainsi que pour les personnes sourdes quisouhaitent équiper les pièces de vie de leur loge-ment avec des dispositifs d'alarme ou de commu-nication visuelle.• Veiller à la lisibilité de l’information accompagnantles dispositifs (annexe 3 de l’arrêté du 1er août2006).• Fenêtres (voir ) : attention aux dimensions ;ne sont pas concernées celles situées en hauteur (ensalle de bains, par exemple) ; l’exigence porte surcelles dont la disposition et la hauteur sont telles queles produits correspondants existent.• Appareils à menu ou à liste déroulant (munis d’unécran sur lequel défilent les informations nécessairesà leur utilisation et les noms des occupants de l'im-meuble) : inaccessibles aux aveugles, à la plupart desmalvoyants et, du fait de leur complexité d'utilisa-tion, à bon nombre d’autres usagers, ces appareils

doivent être munis d'un clavier et conçus de manière à pouvoir déclen-cher l'appel d'un logement soit par utilisation de la liste déroulante, soitpar saisie directe d'un code individuel (attribué à chaque logement et com-municable par un occupant par avance à ses visiteurs).

(1) La réglementation s’applique en principe aussi aux bâtiments d’habitation collec-tifs existants, principalement aux parties communes, et, le cas échéant, à l’intérieur deslogements, lorsqu’ils sont concernés par des travaux (permis de construire ou autori-sation de travaux).

TEXTES DE RÉFÉRENCEÀ noter : la réglementation, basée sur la loi n° 2005-102 du 11 février 2005 et le décret n° 2006-555 du 17 mai 2006, porte autant sur le neuf que surl’existant (permis de construire ou autorisation de travaux), à l’exception desmaisons individuelles existantes ou celles construites à la demande d’unparticulier pour son usage propre.• Arrêté du 1er août 2006 : accessibilité des bâtiments d’habitation collectifs et des maisons individuelles lors de leur construction (JO du 24 août 2006) –notamment articles 6 et 25.• Arrêté du 1er août 2006 : accessibilité des établissements recevant du publicet des installations ouvertes au public lors de leur construction ou de leurcréation (JO du 24 août 2006).• Arrêté du 26 février 2007 : accessibilité des bâtiments d’habitation collectifslorsqu’ils font l’objet de travaux et des bâtiments existants où sont créés deslogements par changement de destination (JO du 8 mars 2007).• Arrêté du 21 mars 2007 : accessibilité des établissements existantsrecevant du public et des installations existantes ouvertes au public (JO du 5 avril 2007).

Tous les dispositifs de commande, y comprisles dispositifs d’arrêtd’urgence, de manœuvredes fenêtres et portes-fenêtres, ainsi que lessystèmes d’occultationextérieurs commandés de l’intérieur (tels que les volets roulants, àcommande manuelle ouélectrique) doivent être :• situés entre 0,90 et1,30 m de hauteur ;• manœuvrables enposition « debout »comme en position« assis ».

Un interrupteur decommande d’éclairagedoit être installé en entrée

de chaque pièce.Logements en rez-de-chaussée : pour chaquepièce de l’unité de vie, une prise de courant estdisposée à proximitéimmédiate del’interrupteur decommande d’éclairage.

Les prisesd’alimentation électrique,d’antenne et detéléphone, ainsi que les branchements diversimposés par les normes et règlements applicables,doivent être situés à une hauteur inférieure ou égale à 1,30 m du sol(compatible avec lesrecommandations du

Consuel – Comité nationalpour la sécurité desusagers de l’électricité).

Tout signal lié au fonctionnement des dispositifs d’accèsdoit être sonore et visuel.Les interphones doivent être munis d’un système permettantà un occupant devisualiser ses visiteurs.Les combinés sontéquipés d’une bouclemagnétique permettantl’amplification par uneprothèse auditive. Les appareils à menudéroulant doiventpermettre l’appel directpar un code.

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56 B Â T I M É T I E R S OCTOBRE 2007

ÉNERGIES RENOUVELABLES Bien orienter son client

L’entrepreneur de génie cli-matique, en tant qu’homme

de l’art, est tenu envers son clientà une obligation de conseil, quicommence en amont de l’instal-lation, avant même l’établisse-ment du devis. Ces conseils sontd’autant plus indispensables lorsde la mise en place d’une solutionutilisant une énergie renouvelable.Il s’agira alors de guider le clientpour déterminer le choix le mieuxadapté à sa problématique. Pourcela, réaliser une étude de faisa-bilité est nécessaire, car il n’existepas de solution toute faite etreproductible. Chaque cas estparticulier, et entre le solaire ther-mique, l’aérothermie, la géother-

mie ou encore le bois énergie, lespossibilités sont légion. Cetteétude permettra aussi d’écarterles solutions les moins pertinen-tes et dispensera donc l’entre-prise d’un chiffrage inutile.

NÉCESSAIRE ÉTAT DES LIEUX Par exemple, pour la mise enplace d’un chauffe-eau solaireindividuel (Cesi) dans un bâti-ment existant, plusieurs paramè-tres seront à prendre en comptepour bien conseiller le maîtred’ouvrage. La solution « Cesi »n’est peut-être pas la plus perti-nente. Peut-être faudra-t-il passerdirectement par un système

solaire combiné (SSC). Pour s’enassurer, une seule technique, réali-ser un état des lieux : état de l’ins-tallation existante (eau chaudesanitaire et chauffage), recense-ment des emplacements dispo-nibles pour le stockage desappoints, vérification des accèspour le passage du ou des bal-lons... S’il s’avère, par exemple,que l’installation existante estvétuste, il sera certainement pré-férable d’orienter son client versun SSC plutôt qu’un Cesi. Cesi ou SSC, le conseil et l’étatdes lieux ne s’arrêtent pas là. D’au-tres points sont à considérer : typede sanitaire, nombre d’occupants,habitudes de consommation – il

En apportant le bon conseil dans le choix des systèmes à énergie renouvelable, l’entrepreneur doit satisfaire son client en évitant de chiffrerl’ensemble des solutions. Il limitera ainsi le risque de contre-références.

peut être envisagé de demander lesfactures à son client –, nombred’appareils électroménagers…Autant d’informations indispen-sables pour déterminer au plusprès la consommation et, parconséquent, le dimensionnementde l’installation. Car une installa-tion surdimensionnée entraîne dessurcoûts inutiles, des baisses derendement par capteur et desrisques de surchauffe de ces mêmescapteurs. Pour l’installation depompes à chaleur ou d’une solu-tion bois énergie, les probléma-tiques sont strictement les mêmes.À savoir : vérifier la pertinence detel ou tel type de système dansune configuration donnée. �

CANALISATIONSLes nouveaux DTU intègrent l’évolution des matériauxApplicables depuis mai 2007,

les NF DTU 60.31 « Canali-sations en chlorure de polyvinylenon plastifié – Eau froide avecpression » et NF DTU 60.32« Canalisations en polychlorure devinyle non plastifié – Évacuationdes eaux pluviales » font la partbelle aux matériaux de synthèse.Profondément modifiées par rap-port à leurs anciennes versions,dont la rédaction datait de 1981, cesdeux normes intègrent désormaistoutes les évolutions technolo-

giques. Comme tous les nouveauxDTU, ces documents se présen-tent, dans une première partie, sousla forme d’un Cahier des clausestechniques (CCT). Précisément :pour le NF DTU 60.31, un CCT demise en œuvre des installationsd’adduction d’eau froide avec pres-sion des bâtiments et de leursannexes, y compris les réseaux etcanalisations de branchemententerrés, réalisées en chlorure depolyvinyle non plastifié ; pour leNF DTU 60.32, un CCT à insérer

dans un marché de travaux d'ins-tallations d'évacuation des eauxpluviales des bâtiments et de leursannexes, situées à l'intérieur ou àl'extérieur, enterrées ou non, etréalisées en polychlorure de vinylenon plastifié. Dans une seconde partie, la des-cription des critères généraux dechoix des matériaux, qui donnent,à partir des normes produits pourla plupart d’origine européenne, lesspécifications relatives aux maté-riaux (canalisations, raccords, acces-

soires, etc.) afin de permettre àl’entreprise de répondre aux exi-gences propres de l’ouvrage à réali-ser. À noter enfin : le DTU 60.33« Canalisations en polychlorure devinyle non plastifié – Évacuationd'eaux usées et d'eaux vannes » alui aussi subi un toilettage dumême type. �

POUR EN SAVOIR PLUS 

Pour vous procurer ces DTU aux meilleures conditions, consultezla FFB de votre département.

ÉQUIPEMENTS TECHNIQUES

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OCTOBRE 2007 B Â T I M É T I E R S 57

EAUX DE PLUIE Quels systèmes de récupération ?

On constate aujourd’hui unintérêt croissant des maîtres

d’ouvrage, particuliers commeinstitutionnels, pour la récupéra-tion des eaux de pluie, y comprispour un usage sanitaire. Et ce, alorsmême que la Direction générale dela santé (DGS) ne souhaite pasvoir s’étendre l’utilisation des eauxde pluie à autre chose que l’arro-sage du jardin. Toutefois, l’admi-nistration semble de plus en plusouverte sur ce thème, d’autant qu’ilexiste une volonté politique defaire avancer les choses. Rappelons que la loi sur l’eau du

30 décembre 2006 a instauré uncrédit d’impôt pour les particu-liers qui installent à leur domicileun système de récupération del’eau de pluie (entre le 1er janvier2007 et le 31 décembre 2011). Ilserait dommage que les aidespubliques soient utilisées unique-ment pour l’arrosage des jardins.La note de mars 2006 de la DGSprécise les conditions techniques demise en œuvre des systèmes derécupération des eaux de pluie :distinction entre réseaux d’eaupotable et d’eau récupérée, décon-nexion des deux réseaux dans le cas

où l’eau potable est utilisée enappoint du système de récupéra-tion des eaux de pluie(1), évacuationdes premières eaux au niveau dupremier système de filtration etutilisation de cuves, en polyéthylèneou en béton, dédiées à cet usage.Ces préconisations sont en phaseavec les habitudes des entreprises.Reste à transformer les usages envéritables règles professionnellesen instituant, par exemple, descodes couleurs pour distinguer lesréseaux. D’ores et déjà, le GroupeEau de la commission environne-ment et développement durable

de la FFB prévoit de publier, à des-tination des entreprises, deux docu-ments sur le sujet. Dans un premiertemps, une brochure permettraaux entreprises de Bâtiment derépondre aux attentes de leursclients déjà très demandeurs ; puis,courant 2008, devrait sortir unguide technique qui détaillera lesrègles professionnelles pour la miseen œuvre des systèmes de récupé-ration des eaux de pluie. �(1) Conformément à la norme NF EN 1717(P43-100) sur la protection contre lapollution de l'eau potable dans les réseauxintérieurs et exigences générales desdispositifs de protection.

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bale constitue sans aucun doute lameilleure des solutions. Encou-ragée par l’Union des métiers duplâtre et de l’isolation (UMPI-FFB), cette approche se justifiepar un double constat. D’unepart, l’isolation est une des pro-blématiques essentielles ; de l’au-tre, l’efficacité énergétique nedépend pas seulement de l’isola-tion, mais d’autres aspects du bâtiqui peuvent concerner l’enve-loppe mais également les équipe-ments installés (parois vitrées per-formantes, systèmes de chauffage,ventilation, etc.).

FORMER DES ENTREPRISES« LEADERS »Pour toutes ces raisons, l’UMPI-FFB a lancé une démarche d’ap-proche thermique globale fon-dée sur l’émergence

fficacité énergé-tique », « éco-effica-cité »... Quel que soitle terme utilisé, l’ar-senal réglementaire

destiné à favoriser les économiesd’énergie est de plus en plus inci-tatif ou, selon le point de vue,contraignant. Initié à Kyoto, avecl’ambition affichée de s’attaquer àl’émission des gaz à effet de serre(GES) – on parle de réductiond’un facteur 4 d’ici à 2050 – cemouvement se traduit notam-ment, en France, par des régle-mentations thermiques visant leneuf et, depuis cette année, l’exis-tant. Concernant la constructionneuve, l’une des évolutions signi-ficatives est la suivante : dans l’objectif que la moyenne desbâtiments ait un niveau deconsommation énergétique de

E référence (Cepréf RT 2005), lesgarde-fous et références sont ren-forcés pour permettre d’accroîtred’environ 10 % la performancedes parois et de diminuer d’envi-ron 20 % les pertes par les pontsthermiques. Rappelons parailleurs que l’une des contraintesréglementaires nouvelles tientdans l’obligation de réaliser undiagnostic de performance éner-gétique, d’abord pour les ventes(1er novembre 2006) puis, désor-mais, pour les locations depuis le1er juillet 2007. Si en neuf, environ 400 000 loge-ments sont concernés, ils ne sontpas moins de 30 millions en réno-vation, dont les deux tiers ontété édifiés avant la premièreRéglementation thermique de1974. Pour attaquer ce vaste mar-ché, l’approche thermique glo-

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LES MÉTIERS DU PLÂTRE ET DE L’ISOLATIONFACE À L’APPROCHE THERMIQUE GLOBALE

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Face aurenforcement desréglementationsénergétiques,l’approchethermique globalepermet de tirer partidu vaste marché de rénovation qui s’ouvre pour les années à venir.

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d’entreprises volontaires,susceptibles de jouer le rôle de lea-ders. Ces entreprises spécialiséesau départ dans l’isolation peu-vent décider soit d’acquérir lescompétences nécessaires pourexploiter une activité multi-métiers – c’est le cas, par exemple,de Jean-Michel Fourniau (voirencadré) –, soit de s’associer avecd’autres professionnels (ther-miciens, chauffagistes, spécialis-tes de la fenêtre, etc.). Afin d’acquérir ces compétences,l’UMPI-FFB a testé un premiermodule de formation pilote, lequela donné lieu à des sessions en marset juin 2007. Une quinzaine d’en-treprises y ont participé et ellesont pu aborder différentes appro-ches : techniques, commerciales etfinancières. Ces formations seront

� � � intégrées à terme dans le dispositifgénéral développé par la FFB dansle cadre des certificats d’économied’énergie. Sur le plan technique, ils’agit de bien intégrer les différen-tes composantes de la performancethermique d’un bâtiment, maisaussi de maîtriser la réglementa-tion, les ouvrages et les produits.L’entrepreneur doit, bien sûr, sefamiliariser avec les notions derésistance thermique (« R ») ouencore de coefficient de transmis-sion (« U »). Il doit égalementintégrer les différents modesd’évaluation des consommationsénergétiques d’un bâtiment.

SAVOIR EXPLIQUER LE CRÉDIT D’IMPÔTLes aspects financiers sont directe-ment liés à ce volet technique. Eneffet, l’entrepreneur qui développeune approche thermique globaledoit être capable d’expliquer à sesclients quelles sont les conditionsnécessaires pour se voir accorderun crédit d’impôt. Or, ce dernier,qui est seulement applicable sur lesmatériaux, est conditionné auxperformances techniques du maté-riel installé (coefficient R supé-rieur ou égal à 2,4 m2.K/W pour lesplanchers, murs ou toitures-ter-rasses, ou à 4,5 m2.K/W pour lestoitures sur combles). Ces aspectsfiscaux sont directement exploita-bles sur un plan plus strictementcommercial. Il faut en effet savoirles mettre en avant et expliqueraux clients en quoi le crédit d’im-pôt permet de limiter leur dépenseet de mettre en place une relationgagnant-gagnant avec l’entreprise.�

Le crédit d’impôt, qui est seulementapplicable sur les matériaux,

est conditionné aux performancestechniques du matériel installé.

FINITIONS/AMÉNAGEMENT

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« UNE DÉMARCHE DE SERVICE »Jean-Michel Fourniau, Bourguignon SA, (Poitiers)

Au côté de votre entreprise d’isolation et plâtrerie, vous avez créé une structurespécialisée dans l’approche globale

« isolation ». Pourquoi ?Nous avons souhaité transformer notre approche métier,qui s’avère être traditionnellement, dans le Bâtiment,une approche « produits ». En allant sur le terrain du service, nous partons du besoin du client, lequel se résume rarement à de la pose de laine de verre dansun coin de pièce. Il souhaite plutôt isoler une piècehabitable, réaménager un grenier, etc. D’où son besoind’avoir en face de lui un interlocuteur capable derépondre sur plusieurs lots et d’aborder une véritabledémarche de service, avec prise en compte du respectdes délais, etc.

Comment avez-vous constitué vos équipes chargées de cette offre globale ?Bien qu’essentiellement plâtrier, l’effectif déjà existantétait en partie polyvalent, avec des compétences en menuiserie, carrelage et maçonnerie, ce qui nous a facilité la tâche. Pour les lots techniques, nous avonsprocédé à des recrutements externes. Cette polyvalencerassure les clients, en ce sens qu’ils ne nous perçoiventpas comme des intervenants possédant leur domaine de prédilection (fenêtres, ou autres) et faisant tout pourl’imposer. La performance énergétique est le résultatd’une combinaison de savoir-faire. Les prescripteurs sont également sensibles à cette approche, qui nous a d’ailleurs amenés à former des collaborateurs à ladémarche de service : comportement en site habité, etc.Il y a dans cette structure ce que nous appelons des chefs d’équipe pivots, qui sont les interlocuteurs des clients pour tous les lots.

Quel bilan tirez-vous de votre démarche ?Non seulement elle est de nature à satisfaire les attentesde la clientèle, mais elle est renforcée par l’approche de type « bilan énergétique ». Cette dernière offre un boulevard pour des travaux d’isolation. L’approcheénergétique globale va nous permettre d’aller encoreplus loin sur le marché de la rénovation, qui va devenirun débouché essentiel pour les lots de second œuvredans les années qui viennent.

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MATÉRIAUX D’ISOLATION :PAS TOUS ÉLIGIBLESTous les produits d’isolation ne sont pas éligibles. Pour l’être,ils doivent présenter desperformances minimales entermes de résistance thermique(R supérieur ou égal à 2,4 m2.K/Wpour les planchers, murs ou toitures-terrasses, ou à 4,5 m2.K/W pour les toitures sur combles). Par ailleurs, les certifications du matériaupermettent un choix de qualité.Ainsi, la certification ACERMIpour les isolants précise lescritères suivants : résistance et conductivité thermiques,comportement à l’eau,comportement mécanique,réaction au feu. Pour lesmatériaux de constructionisolants (béton cellulaire, briques,monomur terre cuite, etc.), les certifications CSTBat ou NFconstituent un gage de qualité.

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FINITIONS/AMÉNAGEMENT

62 B Â T I M É T I E R S OCTOBRE 2007

• « Les revêtements de sols […] situés sur le sol des cheminementsdes parties communes doivent être sûrs et permettre une circula-tion aisée des personnes handicapées » (arrêté du 1er août 2006 -art. 7). On veillera notamment à leur caractéristique de glissance(cuisines, salles d’eau, sanitaires, etc.).Autres caractéristiques utiles :• Classement recommandé des locaux en fonction de leur résistanceà la glissance (norme expérimentale XP P05-011). Ainsi, les locauxà usage privatif (ex : salles d’eau) sont classés PN 6 tandis que les par-ties communes sont classées PC 10 (escaliers, balcons, etc.). • Résistance des revêtements (indication sur la dureté du sol) : véri-fier s’ils ont fait l’objet d’essais de poinçonnement ou de la « chaiseà roulettes ». Se reporter aussi au classement UPEC du produit(U = intensité d’utilisation, P = poinçonnement).• Possibilité d’utiliser des peintures à effet antidérapant.

LE CONFORT• Parties communes et halls : les revêtements de sols, murs et plafondsne doivent pas créer de gêne visuelle ou sonore pour les personnesayant une déficience sensorielle. • L’aire d’absorption équivalente(3) des revêtements et élémentsabsorbants disposés dans les halls et les circulations intérieures des-servant des logements doit représenter au moins 25 % de la surfaceau sol de ces circulations(4). • Il est important de veiller à ce que le positionnement d'éventuelsmiroirs ou autres surfaces réfléchissantes ne crée ni éblouissementdu fait de l'éclairage, ni reflet pouvant désorienter une personne mal-voyante ou souffrant d’une déficience mentale. L’expérience du pro-fessionnel, tant pour le choix des produits que pour leur mise enœuvre, sera primordiale.

LES POINTS DE VIGILANCE • S’il ne peut être évité, le ressaut dû au seuil doit comporter au moinsun bord arrondi ou muni d’un chanfrein, et sa hauteur maximaledoit être de 2 cm. • Pour des travaux sur des bâtiments existants, certaines spécifica-tions, moins contraignantes, peuvent être envisageables.

REVÊTEMENTS EXIGENCES. RECOMMANDATIONS

Proscrits dans les circulations communes si risque d’enfoncement (fauteuil roulant) ou de torsion du pied : TAPIS DE SOL à remplacer pour garantir une continuité dans la qualitédu revêtement du sol du cheminement.Pas de trous ou fentes ayant une largeur ou un diamètre> 2 cm. Posés ou encastrés, les tapis devant les portes TAPIS FIXES d’accès au bâtiment et dans les halls ne doivent pas gênerla progression d’un fauteuil roulant.

Pour ces produits, se référer généralement à la classification fondée sur l’usage (sol mouillé).

SYMBOLES À CONNAÎTRE

Les soliers, carreleurs et peintres doivent tenir compte de trois grandsimpératifs fixés par la réglementation accessibilité pour les ouvragesde revêtements de sols et murs des habitations.

LE REPÉRAGE ET LE GUIDAGE• Règle générale (collectif) : entrées principales des bâtiments faci-lement repérables par des éléments architecturaux ou par un traite-ment utilisant des matériaux différents ou visuellement contrastés.• Les principaux éléments structurants du cheminement doivent êtrerepérables par les personnes ayant une déficience visuelle et facile-ment identifiables par les personnes ayant une déficience mentale.

LA SÉCURITÉ• Règle générale (collectif) : les circulations intérieures horizonta-les doivent être accessibles et sans danger pour les personnes han-dicapées. Pas de ressaut supérieur à 2 cm. • Escaliers desservant les étages : un revêtement de sol doit permettre,en haut des marches, l’éveil de la vigilance à une distance de 0,50 mde la première marche grâce à un contraste visuel et tactile(1).

(1) Voir pour plus de détails la fiche « Escaliers », en page 31.(2) Pour les parquets : une norme d’essai à la glissance est en cours d’élaboration.(3) L’aire d’absorption équivalente A d’un revêtement absorbant est donnée par laformule : A = S x w, où S désigne la surface du revêtement absorbant et w son indiced’évaluation de l’absorption, défini dans la norme NF EN ISO 11 654. (4) Il appartient au maître d'ouvrage de fournir les caractéristiques acoustiques desmatériaux installés et des surfaces concernées. Cette exigence renforce la réglementationacoustique pour les logements (arrêté du 30 juin 1999) qui ne prévoit la pose derevêtements absorbants que dans les circulations horizontales desservant des logements.

HABITATIONS : LES REVÊTEMENTS DE SOLS ET MURS

F I C H E A C C E S S I B I L I T É

POUR EN SAVOIR PLUS 

UNRST-FFB (Union nationale des revêtements de sols techniques), tél. : 01 40 69 51 45. UNECB-FFB (Union nationale des entrepreneurs céramistes du Bâtiment),tél. : 01 40 69 58 20.UPPF-FFB (Union professionnelle peinture finitions), tél. : 01 40 69 53 73.

REVÊTEMENTSDE SOLSCÉRAMIQUES, À BASEDE RÉSINES, PEINTURESDE SOLS, SOLS RÉSILIENTSET SOLSSTRATIFIÉS (2)

GLISSANCE

DS : résistance à la glissanceES : résistance accrue à la glissance (PVC)

USAGE Classes adaptées pour les logements (domes-tique modéré à élevé) : classes 21, 22, 22+ et 23.

HUMIDITÉ

RÉFLÉCHISSEMENT

EXIGENCES ET RECOMMANDATIONS PAR TYPE DE REVÊTEMENT

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OCTOBRE 2007 B Â T I M É T I E R S 63

SEL, en utilisant la colle prescritedans le cahier des charges de cedernier.

CARREAUX ADMISSIBLES En dehors de la pose elle-même, ilest important de vérifier si les car-reaux sélectionnés par le maîtred’œuvre ou le maître d’ouvragesont admissibles au regard des tex-tes régissant leur mise en œuvre. Enparticulier, bien que satisfaisantslors de l’essai au gel de la norme NFEN ISO 10545-12, certains car-reaux céramiques AII émaillés, BII,BIII et AIII émaillés ou non(1), peu-vent présenter des risques au gel.Ces carreaux ne sont pas recom-mandés en sols extérieurs. Demême, la norme XP P 05-011 (clas-sement des locaux en fonction deleur résistance à la glissance) a classécertains locaux extérieurs en PC10(2), par exemple les terrasses delogement d’habitation. �(1) AII, AIII, BII, BIII sont des classes deporosité définies par la NF EN 14 411.(2) Classe PC ou pieds chaussés.

« SENSIBILISER LES MAÎTRES D’OUVRAGEÀ NOS CONTRAINTES »

Michel Droin, entreprise Batisol Plus(Cenon-sur-Vienne, Vienne)« En carrelage extérieur, l’essentiel dumarché porte sur les terrasses privatives.Toutefois, la terrasse constitue rarementune priorité lors de la construction : un

jeune couple qui fait bâtir sa maison, par exemple, seconcentre généralement sur l’aménagement intérieur.Parallèlement, l’entreprise de gros œuvre qui réalise le dallage extérieur anticipe rarement les contraintesspécifiques à la pose de carrelage, d’autant plus lorsquecelle-ci doit intervenir plusieurs années après. Pour toutes ces raisons, nous devons être très prudentsavant d’accepter de tels marchés. Le chantier doitsatisfaire un certain nombre de règles. Ainsi, le carreleurdoit vérifier si la pente est suffisante. Si ce n’est pas le cas, il doit notamment prévoir un ouvraged’interposition, mais aussi réaliser un système dedrainage de manière à ce que l’eau arrive en bordureextérieure de la terrasse et puisse être évacuée sur uneterre végétale. Au total, il s’agit d’exigences assezlourdes, dont les clients n’ont pas souvent conscience.Or, l’intervention doit se faire dans de bonnes conditionssi l’on veut que l’ouvrage ait une durée de vie supérieureà dix ans. À nous de sensibiliser maîtres d’ouvrage etentreprises de gros œuvre à l’importance du support. »

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es règles à suivre pour lapose de carreaux en exté-rieur concernent tout

d’abord le support. Il est essentielque celui-ci soit conçu avec unepente – qui doit être de 1,5 % mini-mum. En pose scellée, le NF DTU52.1 rend obligatoire l’interpositiond’un système de drainage. Il seraconstitué soit d’un lit de granulats de2 cm d’épaisseur, soit d’un systèmebénéficiant d’un Avis technique. Enpose collée, dont la mise en œuvreest régie soit par le CPT « Sols P3 »,soit par le CPT « Sols P4/P4S », cedrainage n’est pas nécessaire. Dans le cas d’une étanchéité tradi-tionnelle (NF DTU 43.1), l’étan-cheur doit également réaliser uneprotection lourde, sur laquelle lescarreaux seront collés ou scellés(dans ce cas, un adjuvant plasti-fiant réducteur d’eau ou un super-plastifiant doit être incorporé dansle mortier de scellement). Enfin, sur Système d’étanchéitéliquide (SEL), le mortier de scelle-ment sur une couche de désolida-risation peut constituer la protectiondure du SEL (Règles profession-nelles des SEL). En pose collée, lecarrelage est directement collé sur le

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Scellée ou collée, la pose de carreaux en extérieur répond à de sévères exigences. Rappel de quelques principes d’application.

CARRELAGES EN EXTÉRIEUR Une pose exigeante

UNE ATTENTION PARTICULIÈRE doit être accordée au taux d’humidité

du support, mesuré ici à l’aide d’une sonde hygrométrique.

POUR EN SAVOIR PLUS 

UNECB-FFB (Union nationale des entrepreneurs céramistes duBâtiment, tél. : 01 40 55 58 20.

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Comment le plâtrier et lepeintre se partagent-ils tâches

et responsabilités sur un ouvragefini ? L’Union des métiers du plâ-tre et de l’isolation (UMPI-FFB) aréalisé, avec l’Union profession-nelle peinture finitions (UPPF-FFB), une fiche pratique afin derappeler les règles qui existent dansce domaine. Concernant les ouvra-ges en plaques de plâtre, le plâtrierdoit respecter un certain nombrede consignes normatives. Ainsi,conformément à la norme NFDTU 25.41, l’état de surface de ceparement doit permettre l’appli-cation des revêtements de finitionsans autres travaux préparatoiresque ceux normalement admispour le type de finition considéré.Cela veut dire que, quel que soit letype de finition de peinture retenu,aucune prestation complémen-taire n’est due par le plâtrier. En cequi concerne la planéité locale,une règle de 0,20 m appliquéesur le parement ne doit faire appa-raître entre le point le plus saillantet le point le plus en retrait niécart supérieur à 1 mm, ni

peintre doit procéder préalable-ment aux travaux préparatoiresnécessaires.Sur enduit plâtre, enfin, la normeNF DTU 25.1 précise les respon-sabilités du plâtrier. En fin d’exé-cution, l’enduit ne doit pas pré-senter de pulvérulence superficielle,

ni de gerçure, craquelure, trou oustrie de profondeur supérieure à1 mm. De son côté, le peintredoit, selon la norme NF DTU59.1, faire en sorte que l’enduitplâtre ne présente pas de tachesd’humidité, moisissures, salpê-tre, etc. �

manque, ni changement de planbrutal entre plaques. Pour la pla-néité générale, une règle de 2 mappliquée sur le parement et pro-menée en tout sens ne doit pasfaire apparaître un écart supé-rieur à 5 mm entre le point leplus saillant et le point le plus enretrait. À ces dispositions, s’ajoutele respect des règles et tolérancesd’horizontalité et d’aplomb.

TROIS FINITIONS DE PEINTURE Concernant les ouvrages en pein-ture sur plaques de plâtre, tels quedéfinis dans la norme NF DTU59.1, le peintre doit respecter lestrois types de finitions définis : C,B et A. Dans le premier cas (C), lefilm de peinture couvre le subjec-tile et présente un aspect poché. Enfinition B, la planéité générale n’estpas modifiée et les altérations acci-dentelles sont corrigées. Quelquesdéfauts d’épiderme et traces d’ou-tils d’application sont admis. Enfinition A, en revanche, la planéitéfinale doit être satisfaisante etl’aspect d’ensemble uniforme. Le

FINITIONS Réussir l’interface sur chantier

REVÊTEMENT DE SOL «RÉSINE» Nouveau DTU

Trois ans après les premierstravaux lancés par une com-

mission ad hoc, la nouvelle normeNF DTU 54.1 devrait entrer envigueur au plus tard au tout débutde 2008. Ce DTU a pour finalitéde définir les clauses techniquesd’exécution sur support neuf dessystèmes de revêtements de solscoulés à liant de résine époxy-dique, polyuréthane, méthacry-late ou époxy-uréthane – livrésen kit et dont le mélange de com-posants s’effectue in situ.

Le NF DTU s’applique aux systè-mes posés sur chapes, dalles debéton, dallages armés et planchersintermédiaires, et concerne leslocaux intérieurs classés de P2 àP4S – soumis à une sollicitationrésultant d’un trafic d’activitéhumaine usuelle (charges infé-rieures à 10 kN/m2). L’une des principales avancées decette norme tient dans la méthodede reconnaissance des supportsqu’elle propose. Elle stipule que lerésultat de cette reconnaissance

doit être consigné dans un rapportcontradictoire (annexe A du cahierdes clauses techniques). En susdu clos et couvert, les critères àévaluer sont le taux d’humidité dusupport (méthode identique àcelle du DTU 53.2 relatif aux revê-tements de sols PVC collés), lepoint de rosée, le relevé des fissu-res, la rupture cohésive du sup-port, la porosité, la planéité, lapente, etc. Tout l’intérêt de cettenouvelle norme est donc qu’ellepermet à l’entreprise, avant d’en-

gager sa responsabilité, de biendiagnostiquer l’état qualitatif dusupport sur lequel elle est amenéeà poser son revêtement de sol« résine », de façon à prendre tou-tes les dispositions techniquesnécessaires pour bien en exécuterla mise en œuvre. �

POUR EN SAVOIR PLUS 

UNRST-FFB (Union nationale desrevêtements de sols techniques), tél. : 01 40 69 51 45.

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« VEILLER AUX TOLÉRANCES D’HUMIDITÉ »Jean-Marie Fladenmuller, Plâtrerie Fladenmuller(Strasbourg, Bas-Rhin)

« Des règles existent pour les ouvrages de plâtre et leurfinition : il faut s’appuyer sur elles. Si un point de frictionapparaît sur un chantier avec un peintre, je n’hésite pasà faire état du DTU 59.1(1) afin que nous disposions de la même base. Tous les plâtriers ne connaissent pastoutefois les règles existantes, il est vrai. Lors de laréception des supports, le peintre doit prêter attention en particulier aux planéités. Le problème le plusfréquemment rencontré est celui du séchage sur lesenduits plâtre (taux d’humidité inférieur à 5 %). Il fautsensibiliser chaque corps d’état à l’importance destolérances établies, la norme NF DTU 59.1 détaillant lescaractéristiques d’humidité des supports. Tout le mondedoit respecter cette norme car il est essentiel de faire les choses dans les règles de l’art. »(1) Norme NF P 74-201 (référence DTU 59.1).

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FINITIONS/AMÉNAGEMENT

NOUVEAU CPT Chapes fluides à base de sulfate de calcium

Également appelées chapesanhydrites, les chapes fluides

sont élaborées à partir d’un liantcomposé de sulfate de calcium,d’un activateur de prise, de sable etd’un fluidifiant. Visant à regrouperles multiples Avis techniques émisces dernières années sur leur miseen œuvre, le CPT « Chapes fluidesà base de sulfate de calcium » apour domaine d’application leslocaux intérieurs sans siphon desol et classés au plus U4 P3 E2 C2.Rappelons que les chapes fluides àbase de sulfate de calcium offrent denombreux avantages. Elles procu-rent notamment une ergonomie etun confort de travail importants,permettant d’appliquer jusque

1 000 m2/jour, et elles présententune résistance mécanique élevée àla compression et à la traction, cequi permet de travailler en faibleépaisseur et de minimiser la chargesur le plancher. Ces chapes anhy-drites sont également des produitsautonivelants qui garantissent uneparfaite planéité. Le CPT précise que leur mise enœuvre nécessite un certain nom-bre de conditions préalables(absence de courant d’air pendantau moins 24 heures, étanchéitédes installations de chauffage et deplomberie, etc.). De même, il fait état des impératifsà respecter, liés au séchage de lachape ou encore à l’élimination de

la pellicule de surface (celle-ci peutgénérer un défaut d’adhérence avecles revêtements). Soulignons enfin

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« SACHONS APPLIQUER CE CPT »Daniel Hoursiangou, Plamursol (Bègles, Gironde)

« Nous réalisons près de 70 000 m2

de chapes liquides par an, autant dire quela création d’un CPT nous réjouit.Désormais, la mise en œuvre des chapesanhydrites bénéficie de règles précises.

Sur le plan de la prépara tion des supports, par exemple,les points essen tiels sont détaillés, notamment les mesures d’humi dité résiduelle. Il faut maintenantque nous sachions appliquer ce CPT et que d’autrescorps de métier, comme les chauffagistes, soient à même de le respecter. »

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que le CPT traite également desconditions de mise en œuvre dansle cas de plancher chauffant. �

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I N N O V A T I O N

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ÉCONOMIES D’ÉNERGIE La géothermie appliquée aux maisons individuellesPeut-on réellement réaliser des économies d’énergie en plaçant des capteurs géothermiques dans la semelle de fondation des maisons individuelles ? Éléments de réponse avec une étude du Costic,soutenue par la FFB.

Diviser par quatre les consom-mations énergétiques des

bâtiments à l’horizon 2050 : pourtenir cet objectif, les professionnelsdu secteur ne pourront pas secontenter de miser sur la seuleisolation ; ils devront égalementcompter avec les énergies renou-velables. L’installation de capteursgéothermiques dans les fonda-tions des bâtiments est considéréecomme une solution d’avenir.En Suisse et en Allemagne, lesexpérimentations en matière defondations thermoactives por-tent principalement sur ce qu’onappelle les « pieux énergétiques ».Ces pieux de grande profondeur

(10, 20, voire 30 mètres), qui sta-bilisent les bâtiments, peuvent eneffet être équipés de capteurs géo-thermiques. Une formule parti-culièrement efficace, mais quiconvient mal aux maisons indi-viduelles dont les fondations ontrarement plus d’un mètre de pro-fondeur. Or, il se construit enFrance quelque 230 000 maisonsindividuelles par an. Ces bâti-ments cumulent, au regard desexigences de la géothermie, leshandicaps : des fondations peuprofondes, un terrain réduit (quirend difficile la construction d’unpuits canadien, par exemple) etune faible inertie (accentuant leseffets de chaleur ou de froid).C’est pourquoi l’idée d’équiper lasemelle de fondation des mai-sons individuelles avec des cap-teurs thermiques commence àfaire son chemin. Cette solutionprésente bien des avantages : facileà mettre en œuvre et à entretenir,de dimensions et de coût réduits,elle peut générer des économiessur les consommations d’énergiel’hiver, ainsi qu’une améliorationdu confort thermique l’été. Denombreuses questions restenttoutefois en suspens : quel impactpeut avoir ce dispositif sur la sta-bilité de l’ouvrage ? Commentgérer un tel chantier, qui combineles interventions de professionnelsde la maçonnerie et du génie cli-matique ? Quelle est la capacité derécupération énergétique et derégénération de ces fondationsthermoactives ?C’est pour répondre à toutes cesquestions que le Costic (Centre

d’études et de formation pour legénie climatique et l’équipementtechnique du Bâtiment) mèneactuellement une étude sur lesperformances énergétiques d’unsystème thermique raccordé àune boucle d’eau incorporée dansles semelles de fondation d’unemaison individuelle. À la demande de l’UMGO-FFB(Union de la maçonnerie et dugros œuvre) et de l’UCF-FFB(Union climatique de France), cetteétude comporte deux volets :l’évaluation des performancesénergétiques de ce système, puis laconstruction en grandeur réellede fondations à semelles thermo-actives (voir encadré). La premièrephase d’expérimentation vient des’achever. Bien que mitigés, sesrésultats laissent toutefois entre-voir de belles perspectives.

SIMULATIONS TOUTES SAISONSDeux dispositifs ont été modéli-sés puis testés (voir schéma) :• un système de VMC simple fluxen insufflation (appelé à disparaî-tre à plus ou moins court terme) :le caisson de VMC est équipéd’une batterie à eau raccordée à lagéostructure, qui permet un pré-chauffage de l’air neuf en hiver etun rafraîchissement en été ;• un système de VMC doubleflux équipé d’un échangeur àplaques (en voie de généralisa-tion dans la plupart des cons-tructions) : le caisson de VMCcomprend une batterie à eau rac-cordée à la géostructure ; la miseen place d’un by-pass permet

d’optimiser le fonctionnementde cette installation.À partir de ces deux dispositifs, leschercheurs du Costic ont réalisédes simulations en toute saisonsous trois types de climat : conti-nental (Nancy), méditerranéen(Nice) et tempéré (Trappes, enrégion parisienne). Dans tous les cas, ces dispositifspermettent de réduire efficace-ment les périodes d’inconfortdurant les chaleurs d’été : àNancy, la température relevée àl’intérieur de la maison est infé-rieure de 2,5 à 3 °C à ce qu’elleserait sans semelle thermoactive ;à Nice, le nombre d’heures durantlesquelles la température est supé-rieure à 25 °C est divisé par deux.En hiver, l’utilisation de la géo-structure écrête les très bassestempératures et permet de réduirelégèrement les consommationsde chauffage.Tout bénéfice ? Pas forcément : lebilan énergétique peut en effet,dans certains cas, être négatif. Lessurconsommations d’énergie liéesà la mise en service permanentedu ventilateur et de la pompe àcirculation ne sont en effet pastoujours compensées par lesapports thermiques. « Le bilanénergétique peut, selon les cas,être très légèrement positif outrès légèrement négatif, com-mente Olivier Lesniewski, cher-cheur au Costic. Il est, en tout étatde cause, proche de zéro. »Il serait tout de même dommaged’en conclure que ce dispositifn’a aucun intérêt. D’une part,parce qu’en écrêtant les très bas-

FONDATION THERMOACTIVE, MODE D’EMPLOIComment transformer lesfondations d’une maisonindividuelle (semelle filante ou dalle pleine) en capteurgéothermique ? Tout simplementen leur incorporant dès laconstruction une boucle d’eauraccordée à un échangeur à airou une pompe à chaleur air/eau.Un dispositif simple et peucoûteux qui permet depréchauffer l’air en hiver et de lerafraîchir en été. L’organisationdu chantier (notamment entre les équipes de maçonnerie et de chauffage) et les modalitésde mise en œuvre (stabilité de l’ouvrage, capacité de récupération de l’énergie et derégénération de la terre) doiventtoutefois être soigneusementétudiées : c’est l’objet de ladeuxième phase de l’étudemenée par le Costic durant lesecond semestre 2007, grâce à laconstruction d’une plate-formeen grandeur réelle. À suivre...

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ses températures, il offre unefonction « hors gel » appréciable.Mais surtout, la donne énergé-tique et économique risque dechanger considérablement quandles constructeurs auront amélioréles performances des maisonsindividuelles en matière d’isola-tion. « Nous avons compléténotre étude en nous projetant à

l’horizon 2020-2030, avec desmaisons sur-isolées, poursuitCédric Beaumont, lui aussi cher-cheur au Costic. Ces maisonsauront – du fait de leur niveautrès faible de déperditions – desbesoins de chauffage réduits. Ilsera alors possible d’utiliser desmicropompes à chaleur, consom-mant elles-mêmes peu d’énergie.

Le capteur géothermique insérédans la semelle de fondation suf-fira quasiment, à lui seul, à chauf-fer entièrement la maison ! »En attendant, les semelles de fon-dation thermoactives ne trouve-ront réellement leur utilité quelorsque la gestion des régulations(ventilateur et pompe) aura étéoptimisée. « Nous avions sans

doute une vision un peu sim-pliste et idéaliste de ce système »,concède Olivier Lesniewski. Cetteétude a le mérite de remettre lespendules à l’heure… sans hypo-théquer, loin s’en faut, l’avenirdes semelles de fondations thermo-actives.Du reste, l’UCF-FFB et l’UMGO-FFB ont l’intention, avec le Costic,de consulter l’UCI-FFB (Uniondes constructeurs immobiliers)dans la deuxième phase de sonétude : cette solution pourrait eneffet, à plus ou moins long terme,être mise en œuvre dans la plu-part des nouvelles constructions. La preuve : PREBAT 2005 (leProgramme énergie dans le Bâti-ment) a sélectionné ce projettant il lui semble porteur d’ave-nir. Si les 150 000 maisons indi-viduelles construites chaqueannée à travers la Franceincluaient, lors de leur cons-truction et pour un coût margi-nal, une semelle de fondationthermoactive assurant la moitiédes consommations liées aurenouvellement d’air, le gisementglobal d’économies d’énergieserait de l’ordre de 250 GWh(1)

par an. �(1) 1 GWh = 1 million de kWh.

EMPRISE DELA MAISON

ALLER

ALLER

COLLECTEUR

RETOURRETOUR

SYSTEMEOU12

NIVEAUDU SOL

Batterie à eau Batterie à eau

Airneuf

By-pass

Air rejeté

ÉchangeurEau/Sol

ÉchangeurEau/Sol

1 SYSTÈME

Airneuf

VMC SIMPLE FLUX2 SYSTÈME

VMC DOUBLE FLUX

Échangeurà plaques

LES SYSTÈMES ÉTUDIÉS –žPRINCIPE DE LA BOUCLE D’EAU INCORPORÉE DANS LES SEMELLES DE FONDATION

LE PREMIER SYSTÈMEMODÉLISÉ est un système deVMC simple flux en insufflation.Le caisson de VMC est équipéentre autres d'une batterie à eauraccordée à la géostructure. En hiver, cette batterie permet un préchauffage de l'air neuf et, en été, un refroidissement.

LE DEUXIÈME SYSTÈMEMODÉLISÉ est un système deVMC double flux équipé d'unéchangeur à plaques. Le caissonde VMC comprend égalementune batterie à eau raccordée à la géostructure. En hiver, cettebatterie permet un préchauffagede l'air neuf et, en été, unrefroidissement. La mise enplace d'un by-pass permetd'optimiser le fonctionnement de l'installation.

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MAÇONNERIELes remontées capillaires font l’objet d’une étudeL’Union de lamaçonnerie et du grosœuvre de la FFBs’engage dans uneétude sur trois ansvisant à étudier etcomparer les différentsprocédés destinés à inhiber le processusde capillarité dans le milieu poreux despierres de bâtiment.

Cette étude, menée en colla-boration avec le Cercle des

Partenaires du Patrimoine (CPP)et Rincent BTP (responsable del’instrumentation), avec la parti-cipation du CSTB (Centre scien-tifique et technique du bâti-ment), fera l’objet d’un rapportfinal et de recommandations quiseront présentées sous forme deguides méthodologiques utilisa-bles par les prescripteurs et lesentrepreneurs.Ce projet a une double ambi-tion : il s’agit non seulementd’évaluer l’aptitude des procédésà réduire les quantités d’eau dansles pierres, mais égalementd’apprécier les conséquences deces remèdes du point de vue dela dégradation des maçonneriesdans les zones soumises à unediminution significative de lateneur en eau. Il est basé sur l’analyse compa-rative de l’efficacité des princi-paux procédés actuellementdisponibles sur le marché.Cinq procédés seront testés surune période de trois ans, avecdes rapports d’étape au bout de12 mois et 24 mois :Première phase : le CSTB metà disposition un site expéri-mental composé de cinq murets

séparés, permettant de testercinq procédés de façon indé-pendante.Deuxième phase : cinq muretsde 1,50 m x 0,30 m x 1,20 m sontconstruits en pierre de tuffeau.Un système d’alimentation eneau est mis en œuvre, avec unsuivi du débit et une procédurede contrôle chimique de lacharge ionique des solutionsdans le cas de contaminationpar des saumures (chlorure ousulfate de sodium).Troisième phase : la méthodede suivi et la mise en place desprocédés font l’objet d’une vali-dation. Les propriétés pétro-physiques de transfert des pier-res et leur degré de saturationen sel par la pose de sondes sont

analysés (pour une même pro-fondeur et suivant un profil ver-tical bas). Une contamination de 8 à 10mois des alimentations en solu-tion permet une collecte desdonnées de référence du point devue dynamique des transfertsd’eau et de la répartition des selséventuels.Quatrième phase : des systèmesde lutte contre les remontéescapillaires sont mis en place.Cinquième phase : des mesuresrégulières permettent de suivrel’évolution des profils hydriques.Elles sont complétées par desmesures directes de teneur eneau lors de trois campagnes deprélèvements au bout de 12, 22et 32 mois. �

CINQ PROCÉDÉS D’ASSÈCHEMENT DESREMONTÉES CAPILLAIRESSONT SOUMIS À CE BANC D’ESSAIL’électro-osmose passive ;deux types de barrière parinjection ; l’électro-osmosephorèse ; le système Murtronic.Ces systèmes seront posés par les entreprises titulairessollicitées sur des murets quiauront été au préalable construitset équipés de sondes. À noter :deux sondes sur trois serontposées au-dessus de la coupurecapillaire. Le suivi dynamique desmesures et des contrôles réaliséssur 32 mois conduira àl’établissement d’un tableaucomparatif des procédés testés.Cette étude permettra dedégager toutes les incertitudesquant à la recherche du meilleurmoyen de lutte contre les remontées capillaires sur les ouvrages en milieu hostile.

DE NOMBREUX OUVRAGES SONT DÉGRADÉS sous l’effet des remontées capillaires et de l’humidité des murs.

LA PIERRE DE TUFFEAU a été choisie pour mener cette expérimentation. C’est une pierre de variété crayeuse, d’un tufcalcaire grossier et plus ou moins gréseux, largement utilisée en Touraine, en Allemagne, en Autriche et en Italie commepierre à bâtir. Elle est en effet facile à extraire et à tailler, puis elle durcit au contact du gaz carbonique de l’air.

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72 B Â T I M É T I E R S OCTOBRE 2007

S É C U R I T É

TRAVAILLER EN HAUTEUR Quelle solution choisir ?Plate-forme individuelle ? Console ? Échafaudage mobile ? Pour travailler en hauteur, il convient de toujours choisir le matériel le plus adapté à son chantier.

Le travail en hauteur est sou-mis à une réglementation

très stricte, dont les principesgénéraux sont énoncés dans l’ar-ticle L230-2 du code du travail,qui prévoit notamment quel’employeur doit privilégier laprotection collective sur la pro-tection individuelle. De nouvel-les règles relatives aux matérielspermettant de travailler en hau-teur sont venues, en 2004, com-pléter le code du travail (articlesR 233-13-20 à R 233-13-37). Il s’agit de la transposition de ladirective européenne 2001/45/CEconcernant les prescriptionsminimales de sécurité et de santépour l’utilisation d’équipementsde travail.Il est important de choisir soi-

gneusement son matériel en fonc-tion de l’usage qui en est fait : safréquence et sa durée d’utilisa-tion, la hauteur des bâtimentssur lesquels il s’agit d’intervenir,le nombre de personnes appeléesà travailler dessus et les chargesqui les accompagnent, l’accessi-bilité du poste de travail… Lemontage ou le démontage d’unéchafaudage ne peut être effec-tué que sous la direction d’unepersonne ayant reçu une for-mation à la sécurité (détailléedans les articles R 233-13-31, R233-35 et R 233-36). Enfin, ne pas oublier que l’ins-tallation de ce type d’équipe-ment sur la voirie est soumise àl’obtention d’une autorisationadministrative. �

GROS PLAN SUR 9 MATÉRIELS DE TRAVAIL EN HAUTEUR

Charge Hauteur À notermaximale maximale

normaliséedu plancher

Plate-forme individuelle 150 daN 1 m 1 seule personneroulante légère (PIRL) sur le plan de travailPlate-forme individuelle 150 daN 2,50 m 1 seule personneroulante (PIR) sur le plan de travailÉchafaudage roulant 200 daN/m 8 m en Classe maximum 3

corres- extérieur, (200 daN/m2)pondant à 12 m enla classe 3 intérieur

Échafaudage de pied Il existe Jusqu’à Peu de contraintes de6 classes 24 m dimensions (possibilités de charge de surface de travail et normalisées de charge importantesjusqu’à pour les 600 daN/m2 multidirectionnels)

Plate-forme élévatrice En général, Selon modèle Vérifier que la mobile de personne ce type de et notice plate-forme est(PEMP) à ciseaux plate-forme fabricant utilisable aussi bien en

autorise extérieur qu’à l’intérieurle levage (si la vitesse maximalede charges de vent est nulle,en plus de la plate-forme personnes ne peut être utilisée (voir notice qu’en intérieur)fabricant)

Plate-forme élévatrice En général, Selon modèle Le bras déporté donnemobile de personne pas + de 2/3 et notice une grande souplesse (PEMP) à bras déporté personnes. fabricant de mouvement. Vérifier

Ce type de que la plate-forme estplate-forme utilisable aussi bienn’autorise en extérieur qu’enpas le levage intérieur (si vitessede charge maximale du vent nulle,en plus des elle ne peut êtrepersonnes. utilisée qu’en intérieur)(voir noticefabricant)

Plate-forme motorisée Elle peut Pratiquement Son ergonomie rendsur mât être élevée illimitée si cette plate-forme

(voir notice des ancrages particulièrement fabricant) reprennent intéressante

les charges pour des travauxverticales répétitifstransmisespar les mâts

Plate-forme suspendue Très limitée L’installation Cette plate-formemotorisée à niveau du fait de la doit être nécessite une terrassevariable performance guidée si adaptée et protégée

des treuils elle dépasse contre les risqueset du lest 40 m de de chute de hauteur.des lancées hauteur La vitesse du vent

admissible est très faibleÉchafaudage 200 daN/m Critère Ce type d’échafaudage,en console corres - non pertinent très utilisé par les

pondant couvreurs, n’est pasà la classe 3 encore normalisé.

À la demande duministère du Travail,et suite à des accidentsmortels, un groupe de travail est en train d’élaborer une norme

LA DIVERSITÉ DES MATÉRIELS proposés permet de prendre

en compte les différentes caractéristiques d’utilisation

(durée, charge, hauteur des bâtiments...).

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R

Page 75: BATIMETIERS...BATIMETIERS LA REVUE TECHNIQUE DE LA FFB NUMERO 9 OCTOBRE 2007 Choisir un produit est une étape essentielle de l’acte de construire, qui peut engager la responsabilité

S É C U R I T É

LARA BTP Identifier et prévenir les risques chimiques

Six mois après son lance-ment, le logiciel de pré-

vention des risques chimiquesLara BTP, commercialisé parl’OPPBTP(1), a déjà été adopté parplusieurs centaines d’entreprises.« Notre idée initiale est d’aiderles petites structures, largementmajoritaires dans notre secteurd’activité – 85 % de TPE demoins de 10 salariés –, expliqueDominique Payen, chef de projet“chimie et environnement” àl’OPPBTP. Nous avons eu l’agré-able surprise de voir des entrepri-ses de toutes tailles s’intéresser àcet outil : de la TPE de couverturen’utilisant qu’une quinzaine deproduits dangereux répertoriés,au groupe de travaux publics qui

en recense plusieurs centaines. »Contrairement aux idées reçues,les entreprises de BTP utilisenttoutes – quels que soient leurtaille et leur corps de métier – desproduits chimiques : ciments,peintures, solvants, acides, déca-pants, produits à base de résine...Lara BTP s’appuie ainsi sur unebase de données de quelque200 substances chimiques em -ployées sur les chantiers ou enatelier.Ce logiciel a été conçu pour êtresimple : il suffit de décrypterl’étiquette des produits contenantl’un des symboles de danger.« Pour chacun de ces produits, ilfaut saisir les données de l’éti-quette (pictogrammes, phrases

de risque, “contient du”) et décrireles conditions dans lesquelles onl’utilise (application manuelle oumécanique, chantier intérieur ouextérieur, fréquence d’usage…) »,explique Dominique Payen. Lelogiciel Lara BTP estime alors leniveau de risque pour la santé etl’inflammabilité, et formule desconseils pratiques (hygiène, modeopératoire, protections à mettreen œuvre...). Les entreprises peu-vent imprimer ces conseils sous

forme d’affichettes pour chacundes postes de travail. Elles peuventégalement utiliser cette méthodepour évaluer leur risque chi-mique, élaborer leur documentunique ou bâtir un plan d’actionet de prévention. �(1) OPPBTP : Organisme professionnel deprévention du Bâtiment et des Travauxpublics.

POUR EN SAVOIR PLUS 

www.lara-btp.net

OCTOBRE 2007 B Â T I M É T I E R S 73