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55 e ANNÉE – N o 17033 – 7,50 F -1,14 EURO FRANCE MÉTROPOLITAINE FONDATEUR : HUBERT BEUVE-MÉRY – DIRECTEUR : JEAN-MARIE COLOMBANI DIMANCHE 31 OCTOBRE - LUNDI 1 er NOVEMBRE 1999 Allemagne, 3 DM ; Antilles-Guyane, 9 F ; Autriche, 25 ATS ; Belgique, 45 FB ; Canada, 2,25 $ CAN ; Côte-d’Ivoire, 850 F CFA ; Danemark, 15 KRD ; Espagne, 225 PTA ; Grande-Bretagne, 1 £ ; Grèce, 500 DR ; Irlande, 1,40 £ ; Italie, 2900 L ; Luxembourg, 46 FL ; Maroc, 10 DH ; Norvège, 14 KRN ; Pays-Bas, 3 FL ; Portugal CON., 250 PTE ; Réunion, 9 F ; Sénégal, 850 F CFA ; Suède, 16 KRS ; Suisse, 2,10 FS ; Tunisie, 1,2 Din ; USA (NY), 2 $ ; USA (others), 2,50 $. UN JOUR... LE NIL Censuré à sa sortie, ce film lyrique de Youssef Chahine est diffusé dans sa première version restaurée, sur Arte. Page 25 BERNARD-MARIE KOLTÈS Dix ans après la mort du dramaturge, France-Culture salue le révélateur des violences et des manques contemporains. Page 7 SEMAINE DU 1AU 7 NOVEMBRE 1999 i.télévision, une nouvelle idée de l’info La nouvelle chaîne lancée le jeudi 4 novembre par Canal + parie sur l’information « de proximité » en continu. Un défi intéressant, mais risqué. Pages 4-5 JEAN-MARC LENGLEN Le scénariste- dialoguiste des Minikeums, sur France 3, a insufflé un ton nouveau aux émissions pour enfants. Page 6 RUGBY Finale de la 5Coupe du monde, à Cardiff, en direct sur TF 1. En léger différé sur Canal+. Page 38 International ............. 2 France-Société .......... 6 Carnet........................... 10 Horizons ...................... 12 Entreprises ................. 19 Placements................. 20 Abonnements ............ 20 Aujourd’hui ................ 24 Météorologie, jeux .. 27 Culture......................... 28 Guide culturel............ 30 Radio-Télévision ....... 31 LE MONDE TÉLÉVISION a Le lancement de i.télévision a Jean-Marc Lenglen l’âme des Minikeums Au sommaire du numéro de novembre Chez votre marchand de journaux 30 F - 4,57 ¤ Dossier : La formation des professeurs. Les IUFM sont-ils archaïques ? L’année de formation-stage. La formation permanente. P Entretien avec Clément Rosset. P Mouvement lycéen : zéro délai pour zéro défaut. P L’école et les gens du voyage. P Pédagogie : les villes acteurs de l’éducation. P Voyage au Yémen. P Guide culture. P Petites annonces. Le magazine résolument enseignant AFP SHAWN BALDWIN/AP L’OPA américaine sur la défense européenne ENTRE les quinze pays de l’Union européenne, d’une part, les Etats-Unis, de l’autre, l’écart ne fait que croître en matière d’efforts consentis pour bâtir une défense collective. L’opération al- liée au Kosovo a été un révélateur de cette disparité des deux côtés de l’Atlantique. Au point que le sommet européen de Cologne, en juin, a fourni l’occasion de bril- lantes plaidoiries sur la nécessité – au nom d’un rééquilibrage au sein de l’OTAN – de donner un coup d’arrêt à ce divorce entre des forces armées de plus en plus inégales. Mais, aujourd’hui, l’ana- lyse du budget américain de la dé- fense pour 2000, tel qu’il vient d’être adopté par le Congrès, fait apparaître que les Etats-Unis vont encore creuser l’écart avec les Eu- ropéens. Washington s’estimera en si- tuation de tancer ses alliés, ac- cusés de ne pas déployer suffi- samment d’énergie pour partager la charge commune, et de les mettre en contradiction avec la velléité de certains de revendi- quer l’autonomie d’un « pôle » européen à l’OTAN. De fait, le montant global du budget américain voté – avec ses 267,8 milliards de dollars (251,7milliards d’euros), soit 6,9 % de mieux qu’en 1999 si l’on exclut le coût exceptionnel des raids aériens au Kosovo – ne se contente pas d’être supérieur à ce que Bill Clinton avait réclamé. Il comprend surtout des accéléra- tions inhabituelles de dépenses dans des secteurs-clés qui, au vu de ce que préparent les gouverne- ments européens pour 2000, risquent à nouveau d’accentuer le contraste entre les Etats-Unis et leurs alliés. A s’en tenir à deux observa- tions, il est évident que Washing- ton est en train de creuser l’écart. D’abord, au seul titre des achats d’armes pour renouveler et compléter les panoplies, soit 53 milliards de dollars (49,8 mil- liards d’euros) : selon les armées, la hausse des crédits par rapport à 1999 varie entre 2,9 % pour l’ar- mée de l’air (la moins bien traitée parce qu’elle a du mal à arbitrer entre ses deux programmes de nouvel avion de combat, le JSF et le F-22) et 8 % pour l’armée de terre, voire jusqu’à 12 % pour la marine. Jacques Isnard Lire la suite page 16 La culture et l’Etat MARYVONNE DE SAINT-PULGENT ANCIENNE directrice du patri- moine au ministère de la culture, Maryvonne de Saint-Pulgent pu- blie Le Gouvernement de la culture. Elle y dénonce la fonctionnarisa- tion d’une des grandes missions publiques. Claude Mollard, ingé- nieur culturel, défend la thèse in- verse dans Le Cinquième Pouvoir. Lire page 28 MÉDECINE Les mystères de la bronchiolite Provoquée principalement par le virus respiratoire syncytial, la bronchiolite ai- guë atteint un nombre de plus en plus élevé de très jeunes enfants et de nour- rissons. Entre 1992 et 1997, les consul- tations d’urgence dans les hôpitaux français ont progressé de 119 %, et les hospitalisations de 69 %, sans que l’on connaisse les causes réelles d’une telle expansion. Un médicament préventif, le Synagis, suscite une polémique en raison de son coût très élevé. p. 26 TIMOR-ORIENTAL Le combat de Kofi Annan Les dernières troupes indonésiennes devaient quitter Dili, capitale du Timor- Oriental, samedi 30 octobre. A cette occasion, notre correspondante aux Nations unies, Afsané Bassir Pour, ra- conte la gestion de cette crise majeure par l’ONU, l’histoire en partie secrète du combat solitaire mené par le secré- taire général, Kofi Annan (photo), de- puis le référendum sur l’indépendance. p. 12 et 13, et nos informations p. 4 Au Brésil, la Fondation pour le bien-être des mineurs, jardin des horreurs RIO DE JANEIRO de notre correspondant Les images repassées au ralenti montrent qu’il n’y a pas eu erreur de zapping et que l’on n’est pas tombé par mégarde sur un film d’épouvante trash. La jambe que les téléspec- tateurs brésiliens ont pu voir, dans la soirée du lundi 25 octobre, voler par-dessus un mur d’enceinte cerné par des policiers appartenait, apprennent-ils grâce à un sobre commentaire censé traduire une indignation indicible, à un adolescent qui vient d’être martyrisé par ses compagnons de détention au cours d’une énième rébellion dans le centre de la Fonda- tion régionale pour le bien-être du mineur (Fe- bem) de Sao Paulo. Affreusement mutilé, dé- capité et démembré à la scie à bois, le cadavre de la victime, dont l’identité n’a pas encore été établie, ne sera bientôt plus, précise la voix off, qu’un « amas de chair calcinée ». Enveloppée dans des couvertures imbibées d’essence, la dépouille sera finalement livrée aux flammes. En proie, ces dernières semaines, à des ré- voltes généralement suivies d’évasion collec- tive, l’institution publique chargée de l’accueil des mineurs délinquants est devenue l’« uni- versité du crime », à en croire une mère éplorée venue désespérément aux nouvelles devant les portes de l’établissement transformé en camp de suppliciés. Le lynchage, pour des motifs en- core inconnus, de quatre pensionnaires de la Febem lors du dernier soulèvement, qui s’est achevé sur la reddition du millier de mutins, a en tout cas mobilisé les médias. Au point que La Fohla de Sao Paulo, l’un des quatre grands quotidiens nationaux, a, il y a quelques jours, consacré un cahier spécial de six pages à la tra- gédie « marquée par des scènes de barbarie ». « J’ai vu des personnes mourir d’une manière in- habituelle. On peut tuer quelqu’un d’une balle ou d’un coup de couteau. Maintenant, le tuer comme un rat, le détruire, en faire un résidu de rien, c’est de la cruauté pure », témoigne, comme au sortir d’un cauchemar, l’un des « moniteurs » (éducateurs), retenu en otage pendant une dizaine d’heures. Le juge des mineurs du tribunal de Sao Pau- lo, Sueli Riviera, met le vent de folie qui s’est soudain abattu sur la Febem sur le compte des flacons d’alcool à 90 degrés raflés dans l’infir- merie et « descendus » par les révoltés. D’autres attribuent le déchaînement de vio- lence à la peur panique suscitée chez les jeunes détenus par l’annonce d’un prochain mouvement de grève des moniteurs – pour protester contre le récent limogeage de vingt d’entre eux accusés de torture –, qui se tradui- rait par l’occupation du centre d’accueil par une unité anti-émeute de sinistre réputation. Toujours est-il que ces actes abominables, abondamment illustrés par les chaînes de télé- vision, ont mis à nu l’impuissance du gouver- neur de Sao Paulo, Mario Covas, face à un pourrissement qui pousse désormais le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) à préconiser la disparition pure et simple de la Febem. Sorti en 1981, Pixote, « la loi du plus faible », film-culte signé Hector Babenco, retraçait déjà la plongée aux enfers d’un garçon des rues, transfuge de la Febem. Mais, comparée à la réalité, cette fiction sentirait aujourd’hui presque l’eau de rose. Jean-Jacques Sevilla Les risques de l’assurance-vie a LES SOUSCRIPTEURS d’un contrat d’assurance-vie, le placement préféré des Français de- puis des années, doivent-ils se préoccuper de la solidité financière de leur compagnie ? Depuis la fail- lite d’Europavie en 1998, la pru- dence est de mise. Elle recommande de privilégier les grands groupes et de répartir éventuellement son épargne sur plusieurs contrats de divers assureurs. D’autant que l’agence de notation américaine Moody’s vient de publier une étude qui met en lumière la faiblesse de certaines compagnies françaises. La création récente d’un fonds de ga- rantie, plafonné à 459 000 francs par assuré, devrait pourtant rassu- rer la majorité des épargnants. Lire page 20 RUGBY Une affaire de gros bras Le XV de France rencontre la Nouvelle- Zélande en demi-finales de la Coupe du monde de rugby, dimanche 31 oc- tobre, à Twickenham. Le combat semble inégal : plus lourds, plus grands, plus rapides, les All Blacks sont les grands favoris de l’épreuve. Mais les Français comptaient sur l’inspiration la- tine de leurs attaquants, au premier rang desquels Philippe Bernat-Salles (1,81 m, 79 kilos) (photo), le « lévrier d’Ibron », dernier survivant de la fa- mille des ailiers finisseurs, adversaire direct du redouté Jonah Lomu (1,96 m, 120 kilos). p. 24 et 25 Bœuf britannique : l’embargo français est injustifié, selon les experts européens APRÈS la décision, vendredi 29 octobre, du Comité scientifique directeur de la Commission euro- péenne de ne pas retenir les argu- ments français contre les importa- tions de viande de bœuf britannique, Paris veut se donner le temps d’étudier le document du comité. M me Lebranchu, secrétaire d’Etat au commerce, a simplement déclaré que l’avis des scientifiques européens est « plutôt rassurant ». Les experts de Bruxelles ont rejeté à l’unanimité les affirmations de l’Agence française de sécurité ali- mentaire des aliments (Afsaa) sur l’existence d’un risque persistant de contamination des viandes britan- niques par la maladie de la « vache folle ». Londres se félicite de cette victoire jugée totale et espère que l’embargo que la France avait main- tenu sera rapidement levé. Lire page 2 et notre éditorial page 16 MNEF : les tourments de Lionel Jospin b Dominique Strauss-Kahn sera soit mis en examen, soit entendu par le juge comme « témoin assisté », dans l’affaire de la MNEF b Avant son départ pour les Antilles, le premier ministre s’en était entretenu avec le ministre des finances b Il l’avait alors assuré de sa confiance LA MENACE d’une mise en exa- men de Dominique Strauss-Kahn, ministre de l’économie et des fi- nances, pour « usage de faux », à la suite de la déposition d’un ancien dirigeant de la Mutuelle nationale des étudiants de France (MNEF), place Lionel Jospin devant un di- lemme : respecter la « jurispru- dence » instituée par Pierre Béré- govoy et Edouard Balladur, qui avaient contraint à la démission leurs ministres mis en examen, ou bien rompre avec cette règle non écrite en considérant que la mise en cause de M. Strauss-Kahn par un seul témoin ne justifie pas le départ d’un des principaux piliers du gouvernement. Dominique Strauss-Kahn et Lionel Jospin se sont entretenus de cette affaire avant le départ du premier mi- nistre pour les Antilles. Le premier ministre a alors assuré son mi- nistre des finances de sa confiance. M. Strauss-Kahn a été mis en cause par Philippe Plantagenest, le 14 octobre. Entendu par les juges Riberolles et Néher, l’ancien direc- teur des filiales et de la diversifica- tion de la MNEF a affirmé avoir antidaté la lettre d’engagement de M. Strauss-Kahn en tant qu’avo- cat-conseil de la mutuelle, entre 1994 et 1996, dans le cadre d’une négociation engagée avec la Compagnie générale des eaux (de- venue Vivendi). Réclamé par les magistrats, un réquisitoire supplé- tif pour « faux et usage de faux » a été délivré par le parquet de Paris, jeudi 28 octobre, contre « MM. Strauss-Kahn, Spithakis et tous autres ». Cette décision place les juges devant le choix de mettre en examen les personnes nom- mées ou d’emprunter la voie inha- bituelle de leur audition en tant que « témoins assistés », sans mise en examen. L’audition d’un ministre comme simple témoin nécessite l’autorisation du conseil des ministres. Les réactions provoquées par la mise en cause de M. Strauss-Kahn sont restées prudentes jusqu’à présent. Lire pages 6 à 8

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55e ANNÉE – No 17033 – 7,50 F - 1,14 EURO FRANCE MÉTROPOLITAINE FONDATEUR : HUBERT BEUVE-MÉRY – DIRECTEUR : JEAN-MARIE COLOMBANIDIMANCHE 31 OCTOBRE - LUNDI 1er NOVEMBRE 1999

25 ATS ; Belgique, 45 FB ; Canada, 2,25 $ CAN ;Côte-d’Ivoire, 850 F CFA ; Danemark, 15 KRD ;Espagne, 225 PTA ; Grande-Bretagne, 1 £ ; Grèce,500 DR ; Irlande, 1,40 £ ; Italie, 2900 L ; Luxembourg,46 FL ; Maroc, 10 DH ; Norvège, 14 KRN ; Pays-Bas,3 FL ; Portugal CON., 250 PTE ; Réunion, 9 F ;Sénégal, 850 F CFA ; Suède, 16 KRS ; Suisse, 2,10 FS ;Tunisie, 1,2 Din ; USA (NY), 2 $ ; USA (others), 2,50 $.

LE MONDE TÉLÉVISION

Dossier : La formatio

Les IUFM sont-ils archa

L’année de formation-s

La formation permanen

P Entretien avec C

P Mouvement lycé

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P L’école et les g

P Pédagogie : les

de l’éducation.

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P Guide culture.

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La cultureet l’Etat

Au Brésil, la FonRIO DE JANEIRO

Les risquesde l’assurance-vie

LES SOUSCRIPTEURS d’un

Bœuf britannique :l’embargo françaisest injustifié,selon les expertseuropéens

APRÈS la décision, vendredi

MNEF : les tourments de Lionel Jospinb Dominique Strauss-Kahn sera soit mis en examen, soit entendu par le juge comme « témoinassisté », dans l’affaire de la MNEF b Avant son départ pour les Antilles, le premier ministre

s’en était entretenu avec le ministre des finances b Il l’avait alors assuré de sa confianceLA MENACE d’une mise en exa- teur des filiales et de la diversifica-

men de Dominique Strauss-Kahn,ministre de l’économie et des fi-nances, pour « usage de faux », à lasuite de la déposition d’un anciendirigeant de la Mutuelle nationaledes étudiants de France (MNEF),place Lionel Jospin devant un di-lemme : respecter la « jurispru-dence » instituée par Pierre Béré-govoy et Edouard Balladur, quiavaient contraint à la démissionleurs ministres mis en examen, oubien rompre avec cette règle nonécrite en considérant que la miseen cause de M. Strauss-Kahn parun seul témoin ne justifie pas ledépart d’un des principaux piliersdu gouvernement. DominiqueStrauss-Kahn et Lionel Jospin sesont entretenus de cette affaireavant le départ du premier mi-nistre pour les Antilles. Le premierministre a alors assuré son mi-nistre des finances de saconfiance.

M. Strauss-Kahn a été mis encause par Philippe Plantagenest, le14 octobre. Entendu par les jugesRiberolles et Néher, l’ancien direc-

Au sommaire

du numéro

de novembre

Chez votremarchand

de journaux30 F - 4,57 ¤

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ENTRE les quinze pays de

dation pour le bien-être des mineurs, jarddes mineurs délinquants est devenue l’« uni- merie et

tion de la MNEF a affirmé avoirantidaté la lettre d’engagement deM. Strauss-Kahn en tant qu’avo-cat-conseil de la mutuelle, entre1994 et 1996, dans le cadre d’unenégociation engagée avec laCompagnie générale des eaux (de-venue Vivendi). Réclamé par lesmagistrats, un réquisitoire supplé-tif pour « faux et usage de faux » aété délivré par le parquet de Paris,jeudi 28 octobre, contre« MM. Strauss-Kahn, Spithakis ettous autres ». Cette décision placeles juges devant le choix de mettreen examen les personnes nom-mées ou d’emprunter la voie inha-bituelle de leur audition en tantque « témoins assistés », sansmise en examen. L’audition d’unministre comme simple témoinnécessite l’autorisation du conseildes ministres.

Les réactions provoquées par lamise en cause de M. Strauss-Kahnsont restées prudentes jusqu’àprésent.

Lire pages 6 à 8

29 octobre, du Comité scientifiquedirecteur de la Commission euro-péenne de ne pas retenir les argu-ments français contre les importa-tions de viande de bœufbritannique, Paris veut se donner letemps d’étudier le document ducomité. Mme Lebranchu, secrétaired’Etat au commerce, a simplementdéclaré que l’avis des scientifiqueseuropéens est « plutôt rassurant ».Les experts de Bruxelles ont rejeté àl’unanimité les affirmations del’Agence française de sécurité ali-mentaire des aliments (Afsaa) surl’existence d’un risque persistant decontamination des viandes britan-niques par la maladie de la « vachefolle ». Londres se félicite de cettevictoire jugée totale et espère quel’embargo que la France avait main-tenu sera rapidement levé.

Lire page 2et notre éditorial page 16

in des horreurs« descendus » par les révoltés.

de notre correspondantLes images repassées au ralenti montrent

qu’il n’y a pas eu erreur de zapping et que l’onn’est pas tombé par mégarde sur un filmd’épouvante trash. La jambe que les téléspec-tateurs brésiliens ont pu voir, dans la soirée dulundi 25 octobre, voler par-dessus un murd’enceinte cerné par des policiers appartenait,apprennent-ils grâce à un sobre commentairecensé traduire une indignation indicible, à unadolescent qui vient d’être martyrisé par sescompagnons de détention au cours d’uneénième rébellion dans le centre de la Fonda-tion régionale pour le bien-être du mineur (Fe-bem) de Sao Paulo. Affreusement mutilé, dé-capité et démembré à la scie à bois, le cadavrede la victime, dont l’identité n’a pas encore étéétablie, ne sera bientôt plus, précise la voix off,qu’un « amas de chair calcinée ». Enveloppéedans des couvertures imbibées d’essence, ladépouille sera finalement livrée aux flammes.

En proie, ces dernières semaines, à des ré-voltes généralement suivies d’évasion collec-tive, l’institution publique chargée de l’accueil

versité du crime », à en croire une mère éploréevenue désespérément aux nouvelles devant lesportes de l’établissement transformé en campde suppliciés. Le lynchage, pour des motifs en-core inconnus, de quatre pensionnaires de laFebem lors du dernier soulèvement, qui s’estachevé sur la reddition du millier de mutins, aen tout cas mobilisé les médias. Au point queLa Fohla de Sao Paulo, l’un des quatre grandsquotidiens nationaux, a, il y a quelques jours,consacré un cahier spécial de six pages à la tra-gédie « marquée par des scènes de barbarie ».« J’ai vu des personnes mourir d’une manière in-habituelle. On peut tuer quelqu’un d’une balleou d’un coup de couteau. Maintenant, le tuercomme un rat, le détruire, en faire un résidu derien, c’est de la cruauté pure », témoigne,comme au sortir d’un cauchemar, l’un des« moniteurs » (éducateurs), retenu en otagependant une dizaine d’heures.

Le juge des mineurs du tribunal de Sao Pau-lo, Sueli Riviera, met le vent de folie qui s’estsoudain abattu sur la Febem sur le compte desflacons d’alcool à 90 degrés raflés dans l’infir-

D’autres attribuent le déchaînement de vio-lence à la peur panique suscitée chez lesjeunes détenus par l’annonce d’un prochainmouvement de grève des moniteurs – pourprotester contre le récent limogeage de vingtd’entre eux accusés de torture –, qui se tradui-rait par l’occupation du centre d’accueil parune unité anti-émeute de sinistre réputation.Toujours est-il que ces actes abominables,abondamment illustrés par les chaînes de télé-vision, ont mis à nu l’impuissance du gouver-neur de Sao Paulo, Mario Covas, face à unpourrissement qui pousse désormais le Fondsdes Nations unies pour l’enfance (Unicef) àpréconiser la disparition pure et simple de laFebem.

Sorti en 1981, Pixote, « la loi du plus faible »,film-culte signé Hector Babenco, retraçait déjàla plongée aux enfers d’un garçon des rues,transfuge de la Febem. Mais, comparée à laréalité, cette fiction sentirait aujourd’huipresque l’eau de rose.

Jean-Jacques Sevilla

a contrat d’assurance-vie, leplacement préféré des Français de-puis des années, doivent-ils sepréoccuper de la solidité financièrede leur compagnie ? Depuis la fail-lite d’Europavie en 1998, la pru-dence est de mise. Elle recommandede privilégier les grands groupes etde répartir éventuellement sonépargne sur plusieurs contrats dedivers assureurs. D’autant quel’agence de notation américaineMoody’s vient de publier une étudequi met en lumière la faiblesse decertaines compagnies françaises. Lacréation récente d’un fonds de ga-rantie, plafonné à 459 000 francspar assuré, devrait pourtant rassu-rer la majorité des épargnants.

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France-Société .......... 6Carnet........................... 10Horizons ...................... 12Entreprises ................. 19Placements................. 20

Aujourd’hui ................ 24Météorologie, jeux .. 27Culture......................... 28Guide culturel............ 30Radio-Télévision ....... 31

éricaine européenne(251,7 milliards d’euros), soit

l’Union européenne, d’une part,les Etats-Unis, de l’autre, l’écartne fait que croître en matièred’efforts consentis pour bâtir unedéfense collective. L’opération al-liée au Kosovo a été un révélateurde cette disparité des deux côtésde l’Atlantique. Au point que lesommet européen de Cologne, enjuin, a fourni l’occasion de bril-lantes plaidoiries sur la nécessité– au nom d’un rééquilibrage ausein de l’OTAN – de donner uncoup d’arrêt à ce divorce entredes forces armées de plus en plusinégales. Mais, aujourd’hui, l’ana-lyse du budget américain de la dé-fense pour 2000, tel qu’il vientd’être adopté par le Congrès, faitapparaître que les Etats-Unis vontencore creuser l’écart avec les Eu-ropéens.

Washington s’estimera en si-tuation de tancer ses alliés, ac-cusés de ne pas déployer suffi-samment d’énergie pour partagerla charge commune, et de lesmettre en contradiction avec lavelléité de certains de revendi-quer l’autonomie d’un « pôle »européen à l’OTAN.

De fait, le montant global dubudget américain voté – avec ses267,8 mill iards de dollars

6,9 % de mieux qu’en 1999 si l’onexclut le coût exceptionnel desraids aériens au Kosovo – ne secontente pas d’être supérieur à ceque Bill Clinton avait réclamé. Ilcomprend surtout des accéléra-tions inhabituelles de dépensesdans des secteurs-clés qui, au vude ce que préparent les gouverne-ments européens pour 2000,risquent à nouveau d’accentuer lecontraste entre les Etats-Unis etleurs alliés.

A s’en tenir à deux observa-tions, il est évident que Washing-ton est en train de creuser l’écart.D’abord, au seul titre des achatsd’armes pour renouveler etcompléter les panoplies, soit53 milliards de dollars (49,8 mil-liards d’euros) : selon les armées,la hausse des crédits par rapport à1999 varie entre 2,9 % pour l’ar-mée de l’air (la moins bien traitéeparce qu’elle a du mal à arbitrerentre ses deux programmes denouvel avion de combat, le JSF etle F-22) et 8 % pour l’armée deterre, voire jusqu’à 12 % pour lamarine.

Jacques Isnard

Lire la suite page 16

Allemagne, 3 DM ; Antilles-Guyane, 9 F ; Autriche,

MARYVONNE DE SAINT-PULGENT

ANCIENNE directrice du patri-moine au ministère de la culture,Maryvonne de Saint-Pulgent pu-blie Le Gouvernement de la culture.Elle y dénonce la fonctionnarisa-tion d’une des grandes missionspubliques. Claude Mollard, ingé-nieur culturel, défend la thèse in-verse dans Le Cinquième Pouvoir.

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RUGBY

Une affairede gros brasLe XV de France rencontre la Nouvelle-Zélande en demi-finales de la Coupedu monde de rugby, dimanche 31 oc-tobre, à Twickenham. Le combatsemble inégal : plus lourds, plusgrands, plus rapides, les All Blacks sontles grands favoris de l’épreuve. Mais lesFrançais comptaient sur l’inspiration la-tine de leurs attaquants, au premierrang desquels Philippe Bernat-Salles(1,81 m, 79 kilos) (photo), le « lévrierd’Ibron », dernier survivant de la fa-mille des ailiers finisseurs, adversairedirect du redouté Jonah Lomu (1,96 m,120 kilos). p. 24 et 25

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Le combatde Kofi AnnanLes dernières troupes indonésiennesdevaient quitter Dili, capitale du Timor-Oriental, samedi 30 octobre. A cetteoccasion, notre correspondante auxNations unies, Afsané Bassir Pour, ra-conte la gestion de cette crise majeurepar l’ONU, l’histoire en partie secrètedu combat solitaire mené par le secré-taire général, Kofi Annan (photo), de-puis le référendum sur l’indépendance.p. 12 et 13, et nos informations p. 4

International ............. 2 Abonnements ............ 20

MÉDECINE

Les mystères dela bronchioliteProvoquée principalement par le virusrespiratoire syncytial, la bronchiolite ai-guë atteint un nombre de plus en plusélevé de très jeunes enfants et de nour-rissons. Entre 1992 et 1997, les consul-tations d’urgence dans les hôpitauxfrançais ont progressé de 119 %, et leshospitalisations de 69 %, sans que l’onconnaisse les causes réelles d’une telleexpansion. Un médicament préventif,le Synagis, suscite une polémique enraison de son coût très élevé. p. 26

UN JOUR... LE NILCensuré à sa sortie,ce film lyrique de Youssef Chahine est diffusé dans sa première version restaurée, sur Arte. Page 25

BERNARD-MARIE KOLTÈSDix ans après la mort dudramaturge, France-Culturesalue le révélateur des violences et des manques contemporains.Page 7

SEMAINE DU 1er AU 7 NOVEMBRE 1999

i.télévision, une nouvelle idée de l’info La nouvelle chaîne lancée le jeudi 4 novembre par Canal + parie sur l’information

« de proximité » en continu. Un défi intéressant, mais risqué. Pages 4-5

JEAN-MARC LENGLEN

Le scénariste-dialoguiste des Minikeums, sur France 3, a insufflé

un ton nouveau aux émissions pour enfants. Page 6

RUGBYFinale de la 5e Coupe du monde, à Cardiff,en direct surTF 1. En légerdifféré sur Canal+.Page 38

a Le lancementde i.télévisiona Jean-Marc Lenglenl’âme des Minikeums

LeMonde Job: WMQ3110--0002-0 WAS LMQ3110-2 Op.: XX Rev.: 30-10-99 T.: 10:59 S.: 111,06-Cmp.:30,11, Base : LMQPAG 20Fap: 100 No: 0630 Lcp: 700 CMYK

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I N T E R N A T I O N A LLE MONDE / DIMANCHE 31 OCTOBRE - LUNDI 1er NOVEMBRE 1999

Quel avenir pour l’Agence sanitaire française ?En estimant qu’aucune nouvelle donnée scientifique ne justifiait

de rétablir l’embargo qui, depuis mars 1996, frappait les viandes bo-vines britanniques, le comité scientifique directeur de la Commisioneuropéenne a-t-il désavoué le travail mené par la jeune Agencefrançaise de sécurité sanitaire des aliments (Afssa), dirigée par Mar-tin Hirsch ? C’est l’analyse faite par M. Hirsch, au vu des conclusionsdu groupe des experts français, présidé par le docteur Dormont, quiavait conduit le gouvernement français à ne pas lever l’embargo,contrairement aux dispositions communautaires.

La question est d’autant plus complexe que Gérard Pascal, spécia-liste français de nutrition et président du CSD, est aussi le présidentdu conseil scientifique de l’Afssa. En revanche, le gouvernementfrançais n’estime pas, aujourd’hui, que l’Afssa soit décrédibilisée.L’Agence sera ainsi étroitement associée, les prochains jours, à laréflexion gouvernementale et à la décision de suivre ou non les in-jonctions de la Commission européenne.

A Londres, les autorités ont le triomphe modeste

LONDRESde notre correspondant

Le grand chelem ! Seize expertsà convaincre, seize convaincus, àl’unanimité, que « le bœuf britan-nique est aussi sain que n’importequel autre en Europe ». Victoire to-tale pour Londres, défaite en rasecampagne pour Paris. La pressebritannique exulte. Le Daily Mailtitre : « La France est grillée », TheTimes la dit « en déroute », les syn-dicats de marchands de viandetriomphent, Tony Blair, plus sobre,se félicite de « l’excellente nou-velle », pour lui et pour l’Europe.

L’opposition conservatrice ré-clamait des mesures punitivescontre la France et moquait àgrands cris la « confiance naïve »du premier ministre à l’endroit deBruxelles : elle avait tort, et lui rai-son. « Nous le disions depuis le dé-but, a souligné M. Blair, nousavions la loi et la science de notrecôté. Nous avons montré qu’en res-pectant les règles et en défendantnos positions calmement mais éner-giquement, il est possible pour laGrande-Bretagne de gagner en Eu-rope. »

Gagner ? En réalité chacun saitbien ici que l’éventuelle levée del’embargo français ne changerapas grand-chose immédiatementaux résultats catastrophiques del’exportation britannique deviandes. L’Italie, qui a levé l’em-bargo au 1er août, n’a pas achetéun gramme de bœuf anglais de-puis. Le Danemark, dans la mêmesituation, en a fait venir... 69 kilosen tout et pour tout. Bref, une ba-taille symbolique est remportée,mais pas encore la guerre. Reste àvoir notamment comment les au-torités françaises, qui espéraientau moins sauver la face grâce àune ou deux voix d’experts dissi-dents, vont réagir. Entêtement, ca-pitulation ou esprit de compro-mis ?

« UNE ACTION EN JUSTICE » A Londres, mis à part quelques

tories enragés, quelques organesde la presse de caniveau et BenGill, le président du syndicat desfermiers (NFU), qui trouvaient en-core vendredi soir l’énergie vindi-cative de fustiger, après la victoire,« l’arrogante attitude française »,l’atmosphère est au triomphe mo-deste. Tim Yeo, ministre fantômeconservateur de l’agriculture, pou-vait réclamer « une action en jus-tice immédiate contre la France »,de manière à lui réclamer « dejustes compensations financièrespour nos agriculteurs », le gouver-nement travailliste, lui, laissaitclairement entendre que, s’il étaitprêt à intenter un procès auxFrançais dans le cas où ils s’entête-raient, il préférait nettement unarrangement diplomatique.

En clair, un petit contrôle sup-plémentaire, préconisé la semaine

prochaine par la commission pourles exportations de British Beef,fournirait à Lionel Jospin la feuillede vigne qu’il espère sans doute.Et Tony Blair n’en ferait pas un ca-sus belli. Ce dernier s’est d’ailleursengagé, sans précision de date nimenace sous-jacente, à « travaillerpour s’assurer que la décision [desexperts] sera mise en œuvre ». Sonministre de l’agriculture, NickBrown, espère que Paris va lever« très rapidement » son embargoet se réjouit à l’avance de pouvoir« boire un verre de vin français dèsla semaine prochaine avec [son]collègue Jean Glavany ». Mais,conciliant, il précise que ce n’estpas à lui « d’imposer un calen-drier ».

Le seul ministre britannique enexercice à s’être imposé – augrand dam de Tony Blair – un boy-cottage « personnel » mais très pu-blic des produits du terroir hexa-gonal depuis quinze jours espèrepouvoir vite annuler l’autopuni-tion qu’il s’était infligée, « non paresprit de revanche, mais par solida-rité avec les agriculteurs » de sonpays. « La balle est dans le campfrançais, précisait M. Brown ven-dredi soir, j’espère qu’ils sentirontque leurs préoccupations ont étéproprement et scientifiquementtraitées. »

Patrice Claude

BRUXELLES(Union européenne)de notre correspondant

« Les viandes et produits deviande exportés du Royaume-Unidans le cadre du DBES [le schémadécrivant les précautions à prendrepour réaliser ces exportations] sonttout aussi sains que ceux en prove-nance de n’importe quel autre Etatmembre » : le communiqué publiévendredi soir par le Comité scienti-fique directeur (CSD) de laCommission européenne, aprèsdeux jours de réunion, légitimecomplètement la décision des au-torités communautaires de lever àcompter du 1er juin 1999 l’embargoimposé à la viande de bœuf britan-nique.

En sens inverse, il indique de lamanière la plus nette, et sans luidonner d’arguments pour sauver laface, que les préoccupations mani-festées par l’Agence française de

sécurité sanitaire des aliments (Afs-sa) ne sont pas fondées. Cesconclusions, adoptées à l’unanimi-té des seize membres du CSD, ontété accueillies avec satisfaction parla Commission, mais elles placentdans une situation embarrassantele gouvernement français.

L’Afssa avait cru relever un cer-tain ralentissement dans la diminu-tion des cas d’ESB (encéphalopa-thie spongiforme bovine)outre-Manche, pouvant accréditerl’idée qu’il existait une troisièmevoie de contamination, autre queles deux identifiées (par les farinesanimales, et de la vache au veau) ;et donc un risque supplémentairede transmission de la maladie auxconsommateurs de viande. A la lu-mière des statistiques les plus ré-centes, le CSD explique qu’il n’enest rien : le nombre de cas enregis-trés en Grande-Bretagne continuebien à décroître, conformément

aux prévisions scientifiques. Il in-dique que les précautions prisespar Londres sont suffisantes.

Dans ces conditions, pourquoiles discussions du CSD ont-ellesété aussi longues ? Pourquoi les ex-perts du « sous-groupe ESB », quiavait auparavant préparé ses tra-vaux, étaient-ils divisés ? Le profes-seur Gérard Pascal, qui est françaiset qui préside le CSD, s’est em-ployé à écarter le doute que pou-vaient faire surgir de telles ques-tions. Il a expliqué qu’effecti-vement des divergences étaientapparues au cours de la discussion,mais qu’elles ne portaient pas surl’essentiel, à savoir l’évaluation durisque.

C’est au niveau du risque accep-table que se situe la différenced’appréciation, à la fois specta-culaire et difficilement admissiblepour le citoyen moyen, entre leCSD et l’Afssa. En simplifiant,

celle-ci, comme sous l’emprise del’affaire du sang contaminé, auraitmis la barre trop haut dans l’appli-cation du « principe de précau-tion ». « Il ne faut pas me demanderde dire que notre avis signifie lerisque zéro. Cependant nous faisonsdes recommandations pour nous enrapprocher », a commenté le pro-fesseur Pascal.

« SOLUTION AMIABLE »Reste à solder les comptes : deux

pays qui maintiennent l’embargo– la France et l’Allemagne – n’ontplus de justification pour ne pasappliquer la décision communau-taire. Le ton, vendredi à Bruxelles,n’était pas à la confrontation. Da-vid Byrne, le commissaire (irlan-dais) responsable, a expliqué qu’ilfaudrait aux gouvernements quel-ques jours de réflexion pour assi-miler l’avis du CSD, et il s’est mon-tré « confiant ». Il n’y a pas de

problème apparemment du côtéallemand, où le gouvernement a sujusqu’ici gérer discrètement undossier pourtant au moins aussisensible pour l’opinion qu’enFrance. « J’ai discerné une volontéd’arriver à une solution amiable », aconstaté le commissaire Byrne, fai-sant référence à ses contacts avecJean Glavany et Dick Brown, lesministres français et britannique del’agriculture.

Dès mardi, M. Glavany évoquaitla possibilité d’une solution « scien-tifique et politique ». Pour ce faire, ilconvient que les Anglais, qui ontdésormais beaucoup de cartes enmain, s’y prêtent. Il est vrai, commeles événements des derniers joursl’ont illustré, qu’au petit jeu de l’es-calade des mesures de rétorsion lesdeux pays, sans parler de l’Europe,sont perdants. Les recommanda-tions du CSD peuvent aider à bâtirle compromis : les scientifiques in-

sistent sur l’utilité que représente-ront dans la lutte contre l’épizootieles tests permettant de déceler lesbêtes malades dès la période d’in-cubation. Français et Anglaispeuvent souligner leur volontéd’accélérer la phase d’expérimenta-tion de ces tests et, en attendantqu’elle soit achevée, Londres ac-cepter quelques mesures de pré-cautions supplémentaires.

Compte tenu de l’avis rassurantdu CSD, il est difficile d’imaginerque l’effort dans ce sens puisse al-ler très loin. Mais les Français sontdésormais isolés. Si un arrange-ment entre Londres et Paris n’estpas rapidement trouvé, il n’est pasdouteux que la Commission enga-gera la procédure d’infraction pré-vue par le traité, avec à la clé un re-cours devant la Cour européennede justice de Luxembourg.

Philippe Lemaître

Embarrassé, le gouvernement français veut prendre son temps pour réagir

LE GOUVERNEMENT français afait savoir, vendredi 29 octobre,qu’il ne commenterait pas la déci-sion des experts du comité scienti-fique directeur (CSD) de laCommission européene qui ont re-jeté, à l’unanimité, les argumentsfrançais en faveur du rétablisse-ment de l’embargo frappant lebœuf britannique. Paris souhaiteétudier le document détaillant lesarguments de ces experts, docu-ment qui ne devrait pas être trans-mis avant plusieurs jours. MaryliseLebranchu, secrétaire d’Etat auxPME et au commerce, a toutefoisestimé, vendredi, que « par rapportà l’ensemble des consommateurs ci-toyens », l’avis des scientifiques eu-ropéens est « plutôt rassurant ».« Une décision de scientifiques nepeut choquer personne », a-t-elleajouté.

En déplacement en Guadeloupeavec Lionel Jospin, Mme Lebranchu aannoncé qu’une réunion serait or-ganisée dès mardi 2 novembre à Pa-ris avec les experts français et Do-minique Gillot, secrétaire d’Etat à lasanté. Les responsables français de-vraient, selon elle, rencontrer le4 novembre David Byrne, commis-

saire européen chargé de laconsommation, Après avoir prisconnaissance des conclusions duCSD, José Bové, membre fondateurde la Confédération paysanne, apour sa part déclaré vendredi soirqu’il fallait « suivre » son avis. « Si lecomité a pris cet avis, c’est qu’il n’y apas d’autres arguments de la poli-tique française, a-t-il jugé. Le gouver-nement français doit maintenant tirerles leçons de cette affaire. Soit il faitdes propositions pour améliorer lesystème de fonctionnement entre laCommission européenne et un paysadhérent, soit il accepte le système telqu’il est. » Pour M. Bové, « il fautque le principe de précaution, qui estdans tous les discours, ait un cadreconcret d’application, et qu’il soit dis-cuté au niveau européen au prochainconseil des ministres de l’agricultureet de l’environnement ».

« UNE DÉCISION POLITIQUE »Pour Luc Guyau, président de la

Fédération nationale des syndicatsd’exploitants agricoles (FNSEA), laFrance doit « maintenant négocierpour la mise en application de la le-vée d’embargo ». « Le gouvernementfrançais doit prendre ses responsabi-

lités » après la décision des expertseuropéens, car « il s’agit d’une déci-sion politique ». M. Guyau « s’en re-met pleinement à l’avis des scienti-fiques ». « Je demande aux Anglaisde tout mettre en œuvre pour que lalevée du boycott à l’égard des pro-ducteurs francais soit immédiate »,a-t-il ajouté. Il a aussi exigé que « legouvernement français demande desrègles de traçabilité très strictes pourprotéger le consommateur et rassurerle producteur ».

En France, le débat va se pour-suivre la semaine prochaine. Selondes sources parlementaires, l’am-bassadeur de Grande-Bretagne àParis, Michael Jay, doit se rendre àl’Assemblée nationale, mercredi3 novembre, pour un « échange devues » avec les députés de lacommission d’enquête sur la sécuri-té sanitaire de la filière alimentaireen France. La création de cettecommission, présidée par Félix Ley-zour (PCF, Côtes-d’Armor), avaitété votée, le 7 octobre, à l’unanimi-té et avec le soutien du gouverne-ment, alors que la France se trou-vait en plein bras de fer avecl’Union européenne sur le bœuf bri-tannique.

La gestion du risque, une question autant politique que scientifiqueLa décision inattendue, rendue

publique vendredi 29 octobre, ducomité scientifique directeur de laCommission européenne, est le der-nier élément en date d’une gestionchaotique du dossier de l’encépha-lopathie spongiforme bovine (ESB,ou maladie de la « vache folle »),l’une des principales menaces sani-taires dans le domaine alimentaire.

b Les débuts de l’épidémie. For-mellement détectés pour la pre-mière fois en 1986 sur le sol britan-nique, les premiers cas d’ESBdevaient rapidement être diagnosti-qués puis confirmés, grâce à un re-marquable travail des services vété-rinaires britanniques portant sur laconsommation par les bovins de fa-rines animales de viandes et d’oscontaminées par un prion patholo-gique, agent transmissible nonconventionnel à l’origine d’unenouvelle affection neurodégénéra-tive de longue incubation et d’issuetoujours fatale. Les autorités britan-niques prennent alors une série demesures progressives d’interdictionde l’usage de ces farines dans l’ali-mentation des animaux d’élevage.Elles ne devaient toutefois pas par-venir à atteindre leur objectif avant,au mieux, la seconde partie des an-nées 90. Il est aujourd’hui établi quedes farines contaminées ont, durantcette longue période, été illégale-ment exportées vers différents paysde l’Union européenne, dont laFrance. Ce qui explique les contami-nations ponctuelles observées cesdernières années dans différents

pays du continent. Le Portugal, plusparticulièrement touché par l’ESB,fait depuis un an l’objet d’un em-bargo sur ses viandes bovines, dé-crété par Bruxelles : à la différencede celui visant la Grande-Bretagne,il n’a été l’objet d’aucune tentativede levée, malgré un nombre de casbeaucoup plus faible qu’en Grande-Bretagne.

b Les nouveaux mystères desmodes de transmission. L’une desprincipales difficultés à laquelle sontaujourd’hui confrontées les autori-tés scientifiques et politiques tientau fait que rien ne permet d’affir-mer que les deux voies connues decontamination des bovins (par lesfarines infectées et par la transmis-

sion de la vache au veau) sont lesseules. Comment comprendre quela majorité des bovins actuellementvictimes de l’ESB soient (enGrande-Bretagne et ailleurs) nésaprès l’interdiction de l’usage desfarines animales ? Comment expli-quer que les autorités britanniquessoient toujours confrontées à uneépidémie (près de 3 000 cas sont an-

noncés pour 1999) et qu’ellessemblent ne pas être en mesure del’éradiquer avant longtemps ?

Les experts avancent différenteshypothèses (transmission de l’agentpathogène entre bovins, nouvelleévolution de cet agent, réservoir in-connu non contrôlé) qui font re-douter l’installation de cette affec-tion sur un mode endémique dansle cheptel bovin britannique, repro-duisant le modèle de la tremblantedu mouton, autre maladie à prionprésente depuis deux siècles dans cepays.

b Le mode de transmission dela maladie à l’homme. La gestionde la crise de la « vache folle » enGrande-Bretagne (où près de200 000 animaux ont été atteints etoù près de la moitié des troupeauxétait concernée) a jusqu’en 1996 étéfondée sur le postulat rassurant se-lon lequel l’ESB n’était pas trans-missible à l’homme. La Commissioneuropéenne et la majorité des Etatsde l’Union ont sans difficulté retenucette hypothèse. Tout fut brutale-ment remis en question au début de1996, lorsque le gouvernement bri-tannique de John Major reconnutofficiellement que le prion patholo-gique bovin avait, vraisemblable-ment, franchi la « barrière d’es-pèces » et pouvait, par voiealimentaire, provoquer chezl’homme une nouvelle forme, tou-jours mortelle, de la maladie neuro-dégénérative dite de Creutzfeldt-Ja-kob.

Depuis, on dénombre une cin-quantaine de cas humains identifiésen Grande-Bretagne. Compte tenudu volume des viandes et abats bo-vins potentiellement infectés ayant,depuis 1986, pu entrer dans les cir-cuits alimentaires humains, etcompte tenu aussi de la durée del’incubation chez l’homme des ma-

ladies à prion (jusqu’à trente ans ouplus) aucun expert ne se risque au-jourd’hui à prédire le nombre à ve-nir de victimes humaines : les esti-mations varient entre quelquescentaines et plusieurs dizaines demilliers de cas.

b L’embargo de 1996 et le refusfrançais de sa levée. La découvertede la transmission du prion du bo-vin à l’homme est, depuis 1996, àl’origine d’un embargo décrété ini-tialement par la France, auquel de-vait vite se ranger la Commissioneuropéenne. Londres prit ensuite,au sommet européen dit de Flo-rence, une série d’engagements vi-sant à réduire, sinon à prévenir to-talement, le risque infectieuxinhérent à la consommation de sesdérivés bovins destinés à l’exporta-tion. Bruxelles jugeant, notammentsur la base des inspections de sesservices, que ces engagementsavaient pour l’essentiel été tenus,décidait en juin 1999, en accord avecune majorité des Etats membres,que l’embargo devait être levé le1er août.

C’était compter sans les réti-cences procédurales de l’Allemagne,où le Bundesrat ne se prononceraque dans plusieurs mois sur la levéede l’embargo. C’était compter sur-tout sans les nouvelles analysesscientifiques que Paris avait deman-dées à l’Agence française de sécuri-té sanitaire des aliments (Afssa), quiconduisirent la France à décider, le1er octobre, de maintenir, pour desraisons sanitaires, cet embargo.

b La portée de l’affaire du sangcontaminé. L’interprétation fran-çaise du principe de précaution ré-sulte-t-elle ici des affaires judiciairesdéveloppées dans le champ sani-taire, celles du « sang contaminé »notamment ? Dans ce dernier cas,la France est le seul pays au mondeoù des hommes politiques ont dûsubir des poursuites judiciaires,créant dans la classe politique uneextrême sensibilité à la gestion durisque.

Ces diverses affaires ont conduità la création de l’Afssa et à la disso-ciation claire entre l’évaluation et lagestion du risque sanitaire. C’estdans ce cadre qu’ont été amenés àtravailler, en toute indépendance,les trente experts du groupe ad hocprésidé par le docteur DominiqueDormont, expert de renomméemondiale des maladies à prion.C’est aussi dans ce cadre que legouvernement a décidé de suivreles recommandations de l’Afssa.Aucun autre pays de l’UE ne s’est,jusqu’à présent, doté d’un tel sys-tème, qui permet aux responsablespolitiques de fonder leur action surune démarche scientifique sans am-biguïté.

Ce qui explique sans doute quel’ambassadeur de Grande-Bretagneen France ne craignait pas, pour sapart, de réfuter ces derniers joursles arguments développés par lesexperts français.

Jean-Yves Nau

EUROPE A l’unanimité de sesseize membres, le Comité scientifiquedirecteur (CDS) de la Commission eu-ropéenne a rendu vendredi soir29 novembre un verdict sans ambi-

guïté, rejetant les arguments françaisvisant à rétablir l’embargo sur les ex-portations de bœuf britannique.b L’ÉCHEC est cuisant pour le gouver-nement et pour les scientifiques fran-

çais, et en particulier pour l’Agencefrançaise de sécurité sanitaire des ali-ments (Afssa). b À BRUXELLES, le dé-bat entre les scientifiques n’a pas por-té sur l’évaluation du risque, question

sur laquelle l’unanimité s’est faitequant à l’impossibilité de parvenir àun « risque zéro », mais sur la gestiondu risque et le seuil d’application duprincipe de précaution. b LE GOU-

VERNEMENT britannique préfère nepas pavoiser, et attend que Parisprenne des mesures pour sortir rapi-dement de la crise. (Lire aussi notreéditorial page 16.)

Paris subit un revers cinglant à Bruxelles dans la « guerre du bœuf »A l’unanimité, les experts de la Commission européenne ont jugé que les mesures prises par Londres sont suffisantes pour justifier

la levée de l’embargo sur le bœuf britannique. La question de la gestion du risque et du seuil acceptable du principe de précaution reste posée

LeMonde Job: WMQ3110--0003-0 WAS LMQ3110-3 Op.: XX Rev.: 30-10-99 T.: 11:01 S.: 111,06-Cmp.:30,11, Base : LMQPAG 20Fap: 100 No: 0631 Lcp: 700 CMYK

I N T E R N A T I O N A L LE MONDE / DIMANCHE 31 OCTOBRE - LUNDI 1er NOVEMBRE 1999 / 3

Le Monténégro préparesa souveraineté monétaire

Le pays veut s’affranchir de la fédérationyougoslave en introduisant le mark

comme monnaie parallèle, aux côtés du dinarIGALO (Monténégro)

de notre envoyée spécialeC’est dans un complexe hôtelier

dominant les eaux de l’Adriatique,entre béton et palmiers, que s’estpeut-être jouée l’une des étapes de« l’affranchissement » du Monténé-gro vis-à-vis de la Serbie. L’un desdeux « verrous » (l’armée et la mon-naie) qui lient encore, tant bien quemal, les deux républiques au sein dela fédération yougoslave, acommencé à sauter.

Si l’armée yougoslave continued’exister, la monnaie commune, ledinar, pourrait prochainement dis-paraître de bien des transactions auMonténégro. Quatre mois après lafin des bombardements de l’OTAN,qui avaient exacerbé les tensionsentre les deux capitales, cette évolu-tion est autant politique qu’écono-mique. Le président du Monténé-gro, Milo Djukanovic, a déclaré lorsd’une conférence réunissant, du 27au 29 octobre à Igalo, hommes d’af-faires, diplomates américains et diri-geants monténégrins, que « le gou-vernement et la banque centrale » dela république pourraient prendre« dans les jours qui viennent » lecontrôle du « système monétaire ».« Nous avons plusieurs modalités »pour le faire, a ajouté le jeune diri-geant pro-occidental, qui s’efforce,depuis son élection en 1997, demaintenir la cohésion dans sa répu-blique de 650 000 habitants, où 40 %de la population, selon des son-dages, s’oppose à l’idée de rompretous les liens avec la Serbie. Selondes analystes locaux et des partici-pants américains à la conférence,l’initiative monténégrine consisteraità introduire le deutschemarkcomme monnaie parallèle dans larépublique, au côté du dinar. LeMonténégro veut se prémunir deseffets de la campagne de « re-construction » lancée en Serbie parSlobodan Milosevic. Une campagnedont le financement serait essentiel-lement assuré par la planche à bil-lets.

Pour le Monténégro, petit paysmontagneux, dépendant de nom-breuses importations et trafics avecl’Ouest, la chute du dinar provoquede lourdes pertes. La monnaie you-goslave aurait perdu près de 40 % desa valeur depuis la guerre. Le gou-vernement monténégrin doit se réu-nir le 4 novembre. Certains sug-gèrent que le mark soit introduit dèsle 1er novembre. Les fonctionnaireset retraités recevraient alors leurpremière paie en deutschemarks finnovembre. Le salaire minimum

s’établirait, à la demande des syndi-cats, à 50 deutschemarks.

Steve Hanke, un économiste amé-ricain qui conseille le président Dju-kanovic pour la réforme monétaire,propose qu’un « mark monténé-grin » succède un jour au deutsche-mark, comme moyen légal de paie-ment dans la république. M. Hankea participé, ces dernières années, àla mise en œuvre, dans des paysbaltes, de « directoires monétaires »,système ancrant la monnaie locale àune devise forte et qui avait permisde consolider l’indépendance de cesrépubliques face à Moscou.

GESTE DE DÉFILe Monténégro et la Serbie ont

entamé cette semaine une série dedifficiles négociations au niveau despartis politiques, sur le devenir de lafédération. Le président Djukanoviccherche à obtenir l’accord de Bel-grade sur un document « redéfinis-sant » les liens entre les deux répu-bliques, qu’il a présenté le 5 août.Des politiciens monténégrinsparlent de tenir un référendum surl’indépendance « au printemps », siune entente n’intervient pas avec laSerbie. L’extrémiste serbe VojislavSeselj, vice-premier ministre serbe, arétorqué qu’une sécession mèneraità « la guerre civile ».

Dans un autre geste de défi, leParlement de Podgorica a adoptéjeudi une loi sur la citoyennetémonténégrine. Les députés du prin-cipal parti proserbe, le Parti nationalsocialiste (SNP) du premier ministreyougoslave, Momir Bulatovic, ontquitté la salle en guise de protesta-tion. Les élus indépendantistes dupetit Parti libéral étaient absents, es-timant qu’« avant d’accorder la ci-toyenneté il faut créer un Etat ». Lesdiplomates américains présents àIgalo – soucieux de préserver lesfrontières dans la région et de nepas fournir à Belgrade un prétextepour intervenir militairement auMonténégro – incitent leur hôte à lamodération. L’opposition des Occi-dentaux à une indépendance duMonténégro irrite de plus en plusl’élite locale, qui considère que c’estbien mal payer en retour sa coopé-ration durant la campagne aériennede l’OTAN et la crise des réfugiés. Lepremier ministre Filip Vujanovic areconnu ces jours-ci que l’introduc-tion d’une monnaie parallèle était,pour l’heure, « la solution la moinsrisquée » au dilemme qui taraude leMonténégro.

Natalie Nougayrède

Le juge Garzon pourrait inculper des militaires argentinsMADRID

de notre correspondanteA l’image de ces justiciers de sé-

rie noire dont on lui a d’ailleursdonné le surnom, le juge madrilèneBaltasar Garzon ne désarme ja-mais. Après avoir déterré quelquesgros scandales de corruption dansla fin de règne du socialiste FelipeGonzalez, contribué à démantelerles réseaux financiers de l’organisa-tion séparatiste basque armée ETA,et signé le mandat d’arrêt interna-tional qui retient, depuis un an àLondres, l’ancien dictateur chilien,Augusto Pinochet, celui que l’onappelle aussi « le juge vedette »,pour sa propension à se retrouversouvent sous les feux de l’actualité,s’apprête peut-être à accrocherdeux nouvelles prises à son tableaude chasse.

La première n’est autre que Sil-vio Berlusconi, ex-président duconseil italien, magnat de la presse,ami et financier de l’ancien etcontroversé dirigeant socialiste

Bettino Craxi, réfugié en Tunisiepour éviter la justice de son pays.

Que Baltasar Garzon s’en prenneà Silvio Berlusconi, élu député eu-ropéen en juin, n’est pas nouveau :depuis deux ans, en effet, le juge aouvert une enquête sur une présu-mée fraude fiscale de 5 milliards depesetas (11 millions d’euros), dansles comptes de Tele Cinco, lachaîne espagnole dont la Fininvestde M. Berlusconi détient officielle-ment 25 %. Et le juge a même in-terrogé l’industriel à Madrid. Seu-lement cette fois, estimant que sonenquête piétine, M. Garzon a de-mandé, mercredi 27 octobre, toutsimplement la levée de l’immunitéparlementaire de M. Berlusconi auParlement européen.

A l’heure où Giulio Andreotti,qui fut sept fois président duconseil, vient d’être doublementblanchi de l’accusation d’incitationà assassinat et association ma-fieuse, des voix nombreuses récla-ment le retour dans la patrie de ce-

lui qui fut l’autre bête noire de cesdernières années, Bettino Craxi.Autant dire que dans ce climat, quia tout d’une réhabilitation de lapremière république italienne, ladémarche du juge Garzon va àcontre-courant.

RANCŒUR TENACEIl en va de même de sa nouvelle

initiative visant les militaires ar-gentins, dossier sur lequel il tra-vaille depuis 1996 ; elle va, à coupsûr, à l’encontre de la volonté detranquillité du gouvernement es-pagnol, en butte à la rancœur te-nace de son allié chilien, à proposde l’affaire Pinochet. Selon le quo-tidien espagnol El Pais – ce queconfirme l’entourage des avocatsdes droits de l’homme – BaltasarGarzon peaufinerait sa prochainedemande d’inculpation des res-ponsables de la dictature militaireargentine (1976-1983) pour terro-risme et tortures.

Il pourrait ainsi demander leur

extradition pour les juger en Es-pagne. Une centaine de militairesseraient concernés, dont les dixchefs des trois corps de l’armée,ainsi que ceux de l’Ecole méca-nique de la marine, de sinistre mé-moire.

Une initiative qui sera un bap-tême du feu politique pour le nou-veau président argentin, Fernandode la Rua, car certains de ces mili-taires avaient été déjà condamnéssous M. Alfonsin et graciés sousM. Menem.

Quant au gouvernement espa-gnol, se trouver en délicatesse avecl’Argentine après le Chili, deux deses clients et alliés, serait unecatastrophe. Surtout au momentde présider, à La Havane, un som-met ibéro-américain (15 et 16 no-vembre), que les deux pays du sudde l’Amérique latine ont décidé deboycotter, en raison du cas Pino-chet.

Marie-Claude Decamps

Bombardements meurtriers en TchétchénieL’aviation russe a repris ses bombardements intensifs sur la capi-

tale tchétchène, Grozny, dans la nuit de vendredi 29 à samedi 30 oc-tobre, a indiqué, samedi, l’état-major des troupes russes basées enIngouchie. Les avions russes ont effectué cinquante sorties dans lanuit, tuant, selon la même source, une centaine de combattantstchétchènes. Vendredi, dans l’après-midi, deux avions russesavaient bombardé une colonne de véhicules tchétchènes, près deChaami-Iourt (ouest de la Tchétchénie), sur la route Rostov-Bakou,qui cherchaient à se réfugier en Ingouchie, faisant une cinquantainede morts, selon Grozny. Un médecin qui a accompagné une quin-zaine de blessés jusqu’à l’hôpital de Sleptsovsk, en Ingouchie, aconfirmé à l’AFP que ce bombardement avait « fait de nombreuxmorts et plus de trente blessés ». Moscou a démenti, dans la soirée,que l’armée russe ait bombardé une colonne de réfugiés, affirmantavoir tiré sur deux camions transportant des rebelles. – (AFP.)

Tchétchénie, Arménie, Géorgie : Moscou manœuvrecontre l’indépendance transcaucasienneLa volonté de revanche russe et le pétrole expliquent les événements récents

Pour de nombreux experts, il n’y a pas de simplecoïncidence entre la guerre en Tchétchénie, lemassacre au Parlement arménien et la tentative

d’assassinat du président géorgien. Moscoutente de maintenir son hégémonie dans le Cau-case et d’empêcher les rapprochements entre les

différents pays de la région. Le tracé du futuroléoduc qui doit passer par la Russie ou la Tur-quie avive les conflits d’intérêts.

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Mer Noire

Mer Caspienne

Tbilissi

BakouErevan

FÉDÉRATION DE RUSSIE

Une région sous influence

300 km

Makhachkala

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RÉP. DES ADYGHÉENS

RÉP. DES KARATCHAÏS-TCHERKESSESRÉP. DEKABARDINO-BALKARIE

OSSÉTIE DU NORD

INGOUCHIE

TCHÉTCHÉNIE

RÉP. D'ABKHAZIE

RÉP. D'ADJARIE

OSSÉTIE DU SUD

TBILISSIde notre envoyée spéciale

« Le problème avec les théoriesdu complot dans la région, c’est quela plupart sont vraies », soupireDennis Sammut, directeur del’ONG londonienne Links, actif de-puis cinq ans dans les zones deconflits du nord et du sud du Cau-case, foyer du nouveau « grandjeu » qui s’est rallumé de façonsanglante autour des richesses dela Caspienne. Pour cet expert oc-cidental rencontré à Tbilissi,comme pour divers représentantsde la classe dirigeante géorgienne,il n’y a pas de simple coïncidenceentre la série d’événements qui sesont précipités dans la région, àcommencer par la deuxièmeguerre de reconquête lancée enTchétchénie par la Russie, en pas-sant par le massacre, filmé en di-rect, des principaux dirigeants ar-méniens réunis, jeudi 28 octobre,au Parlement d’Erevan.

Si le choc ainsi subi par l’Armé-nie a, semble-t-il, plongé dans lesilence sa classe politique tradi-tionnellement prorusse, leslangues se délient, en revanche,chez sa voisine « émancipée », laGéorgie, où se déroulent, di-manche 31 octobre, les électionslégislatives, qualifiées de crucialespar les partisans du président pro-occidental Edouard Chevardnad-ze. Ces derniers craignent, en ef-fet, d’être victimes à leur tour dece qu’ils appellent « la revanche dela Russie ».

« Je ne respirerai calmement qu’àl’issue du scrutin », déclare KakhaTchitaya, président de la commis-sion parlementaire des affairesétrangères et candidat du parti aupouvoir, l’Union des citoyens. « Ledrame d’Erevan, venant après lestentatives d’assassinat du présidentChevardnadze, prouve qu’une nou-velle provocation reste possible »,dit-il. Il ne veut pas accuser la Rus-sie sans preuve, mais il remarqueque son « ami », le premier mi-nistre arménien Vazgen Sarkisyan,devenu le véritable numéro un dupays, a été tué au moment où « ilcommençait à être indépendant, àcoordonner avec la Géorgie une po-litique régionale et à prendre languesérieusement avec le Pentagoneaméricain ».

RÈGLEMENTS DE COMPTESUn autre député, le président de

la commission sur la coopérationrégionale, Mamouka Arechivze,est plus explicite encore : « Jem’attendais à quelque chose de cegenre en Arménie, même si je nepouvais imaginer un scénario si ex-trême. Je savais que Serge Sarkis-sian [le ministre arménien de la sé-curité] devait régler ses comptesavec le premier ministre, qui lui aarraché, il y a quelques mois, lecontrôle sur les ventes de carburant.Mais, sans soutien extérieur, il n’au-rait jamais régler ses comptes decette façon. »

M. Arechivze énumère les initia-tives du premier ministre assassinéqui ne pouvaient que déplaire auKremlin. A commencer par l’as-

cendant que cet ex-ministre de ladéfense avait acquis en Arménie.Tout en gardant la haute main surl’armée, il avait su se créer unebase politique solide en faisant al-liance avec Karen Demirtchian,l’ancien patron communiste, préfi-gurant un « triumvirat » restauréavec les présidents de Géorgie– Edouard Chevardnadze – etd’Azerbaïdjan – Gueïdar Aliev. Cetascendant a aussi permis à VazgenSarkisyan d’engager une politiquede rapprochement avec la Turquieet l’Azerbaïdjan, les ennemis detoujours.

Conformément à son vœu delancer une politique régionale in-dépendante, son président, RobertKotcharian, a rencontré plusieursfois tête à tête, ces derniers mois,le président azéri, à la grande irri-tation des Russes, écartés.

Les médiateurs américains, eux,se sont engouffrés dans la brèche,poussant un nouveau plan de ré-glementation du conflit du Haut-

Karabakh, qu’ils voulaient annon-cer lors du sommet de l’Organisa-tion pour la sécurité et lacoopération en Europe (OSCE), ennovembre à Istanbul. Vazgen Sar-kisyan en avait posé les jalons ense rendant à Bruxelles et à Was-hington, où il fut très bien reçu,notamment par les militaires, alorsque son allié Karen Demirtchianallait donner le change à Moscou.

Le président Aliev, de son côté,multipliait les bonnes paroles en-vers les émissaires du Kremlin.

Mais, dans le même temps, levieux « renard » de Bakou recevaitson homologue turc, Suliman De-mirel, pour relancer le projetd’oléoduc sur la côte turque, che-val de bataille des Américains dansla région. Plus grave encore pourMoscou : la société BP Amoco, quidirige le premier consortium ex-ploitant le pétrole azéri de la Cas-pienne, a annoncé qu’elle ne s’op-posait plus au tracé turc pourexporter son brut, malgré son coûtsupérieur aux autres voies pos-sibles, dont celle passant par laRussie...

L’assassinat de MM. Sarkisyanet Demirtchian, avec six autres dé-putés et ministres arméniens, va-t-il remettre en question ce succèsaméricain, qui supposait au moinsun début de règlement de la ques-tion du Haut-Karabakh, situé prèsde l’oléoduc devant rallier la Tur-quie en passant par la Géorgie ?« L’intégration régionale de l’Armé-nie est aujourd’hui brisée net », dé-

plore M. Arechivze. « Ce massacrea enterré la petite chance apparue.Plus personne à Everan ne pourranégocier pendant longtemps », ren-chérit Dennis Jammut.

C’est aussi un coup dur pour laGéorgie : M. Chevardnadze acommencé à sortir son pays duchaos en 1993, en misant sur lesprojets occidentaux d’en faire unevoie de transit entre l’Asie centraleet l’Europe, notamment pour lebrut de la Caspienne et duKazakhstan en contournant la

Russie. Le Kremlin ne l’a jamaisaccepté. Dans l’entourage du pré-sident géorgien, nul ne doute quel’attentat raté qui l’a visé, le 5 fé-vrier 1998, fut commandé à Mos-cou ; même si les exécutantsétaient des extrémistes tché-tchènes et géorgiens.

Les réactions occidentalesfurent très vives. La Géorgie est letroisième plus important récipien-daire d’aide américaine par têted’habitant (après Israël etl’Egypte), et le Kremlin auraitcompris que M. Chevardnadzedoit être chassé autrement. Unedes tentations de Moscou estd’amener au pouvoir Aslan Aba-chidze, roitelet de l’Adjarie et amides militaires russes, toujours dé-ployés dans cette province fronta-lière de la Turquie, qui s’arrogenttoutes les taxes douanières.

Un nouveau moyen de peser surles dirigeants de Transcaucasie aété activé par Moscou en Tché-tchénie. « L’Europe a tort de croireque les Russes finiront par écrasersans bruit les Tchétchènes. Le dé-bordement de la guerre sur la Géor-gie est inévitable, ce n’est plusqu’une question de temps », affirmeDennis Sammut.

EXTRÊMEMENT INQUIETSMoins catégoriques, les diri-

geants géorgiens n’en sont pasmoins extrêmement inquiets. Ilspensent que les Tchétchènes, s’ilsdevaient être réellement acculésdans leurs montagnes du Sud,franchiront les trois ou quatre colsqui s’ouvrent sur la Géorgie, leurseule voisine sans gardes-fron-tières russes (les derniers ont quit-té le pays cette semaine). Ces cols,déjà enneigés, sont presque im-praticables en hiver, sauf par deshommes entraînés ou des réfugiéspersuadés qu’ils fuient une mortcertaine. La seule route qui ypasse, inaugurée cet été, est bom-bardée par les avions russes. Lesgardes-frontières géorgiens n’ylaissent plus passer les hommesâgés de seize à soixante ans. Lesréfugiés, qui seraient déjà plus detrois mille en Géorgie, marchent lanuit pour échapper aux bombes.Ce qui ne suffit pas toujours : plu-sieurs blessés furent évacués par laGéorgie, a déclaré au Monde le gé-néral en chef des gardes-frontièresgéorgiens, Valeri Tchkheidze.

Lundi 1er novembre, il devaitrencontrer à Moscou les militairesrusses, qui réclament en vain des’installer sur cette frontière nordde la Géorgie. « Au risque de voirces messieurs de Moscou bombar-der les réfugiés sur notre territoire,en les qualifiant de terroristes », re-lève le général Tchkheidze, dont lebudget est fortement subvention-né par les Etats-Unis. « Ce seraitalors la fin du projet d’oléoduc Ba-kou-Ceyhan, de la nouvelle « routede la soie » et du rêve d’une Trans-caucasie pacifiée », dit-il. Son tonest celui de quelqu’un qui ne croitpas totalement à une telle catas-trophe.

Sophie Shihab

LeMonde Job: WMQ3110--0004-0 WAS LMQ3110-4 Op.: XX Rev.: 30-10-99 T.: 10:47 S.: 111,06-Cmp.:30,11, Base : LMQPAG 20Fap: 100 No: 0632 Lcp: 700 CMYK

M. Khatami a sollicité de l’indulgencepour la « très jeune » démocratie iranienne

4 / LE MONDE / DIMANCHE 31 OCTOBRE - LUNDI 1er NOVEMBRE 1999 I N T E R N A T I O N A L

« SOYEZ SÛRS que leur jugementsera équitable » et n’oubliez pasque plus la procédure dure, plus« elle est à l’avantage des accusés »,a déclaré, vendredi 29 octobre à Pa-ris, le président iranien MohamadKhatami. Il était interrogé sur lesort de treize juifs iraniens accusésd’espionnage au profit d’Israël etdes Etats-Unis (Le Monde du 28 oc-tobre). Ces détenus, a soulignéM. Khatami lors de la conférencede presse qui a clos sa visite detrois jours en France, sont « ac-cusés et non encore jugés ». Ils « sontlibres de contacter leurs familles. Ilsont des avocats ». S’ils ont été incar-cérés, ce n’est pas sur la base deleur religion, mais d’accusationspolitiques, et comme tout autre ci-toyen « ils doivent passer en juge-ment », a ajouté le président ira-nien, non sans avoir d’abord attiré« l’attention » des journalistes surle caractère « sensible des questionsde sécurité nationale ».

L’Iran en particulier, a-t-il dit, aété la cible de « plusieurscomplots », d’une « vague de terro-risme », d’une « guerre imposée »par l’Irak, de « multiples embargos »et de « pressions et menaces écono-miques et politiques ». « Noussommes donc très sensibles à la sé-curité », a-t-il souligné, tout en sedemandant « pourquoi on parle destreize juifs et non des huit musul-mans » qui ont été incarcérés dansle cadre de la même affaire.

M. Khatami s’est en tout cas en-gagé, en sa qualité de vigile de« l’application de la Constitutionquiprévoit la séparation des pouvoirs »,à « faire le nécessaire » si elle n’étaitpas respectée. C’est le maximumqu’il pouvait dire publiquement surcette affaire, dans la mesure où ils’est érigé en champion du respectdes lois et de la Constitution de laRépublique islamique. Mais en réa-lité, le pouvoir judiciaire, au regretdes avocats, est hautement politiséen Iran.

Sur la minorité bahaïe, dont lesquelque 400 000 membres sontsoumis à des brimades et privés dedroits élémentaires, M. Khatami aaffirmé, contre toute évidenceconstatée par le rapporteur desdroits de l’homme de l’ONU et tousles témoignages, que seul le statutde « religion officielle » lui était re-fusé. Il a estimé que des facteurs« politiques » entraient en jeu« lorsqu’on parle de certains groupesreligieux » et que se révélait ainsi lerôle « des lobbies internationaux ».Plus généralement, à propos des li-bertés, le président iranien a impli-citement sollicité de l’indulgence

pour son pays, où la démocratie est« très jeune » et souffre de « ba-vures ».

La position de M. Khatami sur leprocessus de paix israélo-arabetient en deux paramètres : « pasd’ingérence » dans les décisions desparties directement concernées parle conflit avec Israël, qu’il s’agissede la Syrie ou du Hezbollah, alliésde la République islamique, qui, a-t-il dit, « prendront leurs décisionsselon leurs intérêts ». L’autre para-mètre est que l’Iran considère tou-tefois qu’une paix « durable » doitnécessairement « tenir compte desdroits de toutes les parties ». Or il y aaujourd’hui « des millions de Pales-tiniens qui ont été chassés de leursterres ». L’énoncé est clair, mais ilne permet pas de savoir ce que fe-rait l’Iran si les « millions de Palesti-niens » n’étaient pas rétablis dansleurs droits.

LA VOIE DU « DIALOGUE »Auparavant, dans une interven-

tion devant la Conférence généralede l’Unesco, il avait souhaité unchangement « radical et profond »dans « la pratique concrète de lamorale politique » à l’échelle inter-nationale. « Si le XXe siècle a été axésur la force de l’épée, (...) nous de-vons savoir que le siècle prochain de-vra être celui du dialogue, faute dequoi l’épée se transformera en lameacérée, à double tranchant, quin’épargnera personne », avait-ilajouté.

Il avait invité, sans les nommer,« les Etats qui, s’appuyant sur leurpuissance économique et militaire,pèchent par orgueil en privilégiant lalogique de la force et de la domina-tion », à « préférer la voie de la sa-gesse, en se prêtant au dialogue ».Pour lui, il serait toutefois « naïf etsimpliste » de parler « de paix et decompréhension mutuelle, sans es-sayer de réduire la distance affolanteentre la richesse et la misère » etsans venir en aide aux « déshéritésdu monde ».

Au ministère français des affairesétrangères, on estimait vendredique la visite de M. Khatami « aconsacré le soutien » que Paris en-tend « apporter à sa politique d’ou-verture et de réformes ». Dans le do-maine politique, les échangesseront plus nombreux et réguliers ;dans le domaine culturel, un centrede langue française pourrait êtreouvert à Téhéran ; par ailleurs, desperspectives s’offrent dans le sec-teur des transports, de l’énergie etdes télécommunications.

Mouna Naïm

Les derniers soldats indonésiensquittent le Timor-Oriental

Dans l’enclave d’Ambeno, un navire français rapatrie des réfugiés et apporte du rizDe très strictes mesures de sécurité avaient étémises en place samedi 30 octobre à Dili, la capi-tale du Timor-Oriental, pour le départ des der-

nières troupes indonésiennes (800 à 1 000 sol-dats). Une cérémonie officielle était prévue àl’aéroport pour amener le drapeau après vingt-

quatre ans d’occupation. Les réfugiés re-viennent à un rythme lent dans les villes dévas-tées du territoire.

OECUSSI (Timor-Oriental)de notre envoyé spécial

« Je me suis préparé au pire. »D’un œil impassible, Frances Suniregarde la chaloupe se rapprocherdu rivage de son pays. Une brumelégère masque le flanc escarpé

d’une haute montagne qui tombe àpic sur l’étroite bande de territoireoù s’étend Oecussi, capitale du dis-trict d’Ambeno. De la mer, on nevoit encore qu’une rangée de coco-tiers, une jungle épaisse et quel-ques bungalows de style colonialconstruits le long d’une prome-nade où il a jadis dû faire bon vivre.

Quelques instants auparavant,les chaloupes de débarquements’étaient extirpées du ventre du Si-roco, porte-hélicoptères et trans-porteur de chalands de la marinefrançaise qui effectue des missionshumanitaires au Timor-Oriental.« J’ai vu des photos et je sais déjàque tout est détruit », ajouteFrances, un ancien professeurd’une trentaine d’années, qui, lorsdu référendum d’autodétermina-tion du 30 août, travaillait icicomme traducteur pour la missiondes Nations unies au Timor-Orien-tal.

VULNÉRABILITÉ GÉOGRAPHIQUEDébut septembre, il avait dû être

évacué avec le reste du personnelpour échapper à la violence des mi-lices pro-indonésiennes, renduesfurieuses, à Oecussi, par le résultatde la consultation, qui avait donnéla victoire aux partisans de l’indé-pendance.

Dans quelques minutes, lesquatre chaloupes de la marinefrançaise vont décharger une cen-taine de tonnes de riz destinées à lapopulation d’Ambeno, district en-clavé dans le Timor-Occidental in-donésien, mais qui fait administra-tivement partie du Timor-Oriental.Sur les 57 000 personnes quecomptait le district, seules 4 000sont revenues à Oecussi. Le restedes habitants sont, soit encore ré-fugiés dans la montagne, soit « dé-

placés » au Timor-Occidental voi-sin, où les Indonésiens les ontdéportés ou « convaincus » defuite.

Les soldats australiens de laForce multinationale d’interven-tion, l’Interfet, ont attendu plusd’un mois pour débarquer à Oe-cussi, dont la vulnérabilité géogra-phique pouvait faire craindre lepire. Les milices anti-indépendan-tistes, appuyées par les soldats in-donésiens, ont eu tout le loisir dese livrer, sans grands risques, àleurs exactions habituelles, avantde se retirer à quelques dizaines dekilomètres plus au sud, dans leur« sanctuaire » de l’ouest timorais.

Par-dessus la ridelle du camionde l’armée australienne, qui leconduit au centre d’Oecussi,Frances regarde ce qui reste de saville natale. Mais, comme ailleursau Timor de l’Est, il n’y a plusgrand-chose à regarder, à l’excep-tion de rectangles brûlés marquantl’emplacement de maisons incen-diées et des murs écroulés de bâti-ments pillés.

Le camion s’arrête sur la placecentrale de ce qui fut le marché.Frances saute. Un homme vient àsa rencontre, coiffé de la casquettebleue des Nations unies. C’est uncommerçant d’origine chinoise qui,lui aussi, travaillait pour la missiononusienne à Oecussi. Les deuxhommes tombent dans les brasl’un de l’autre. Un petit hommecourt alors vers Frances en criant.C’est l’un de ses parents. Il l’étouffedans une longue étreinte. Il san-glote, il gémit : « Tu es là, tu eslà !... » « Il me croyait mort », ditFrances.

Plus loin, devant l’église, le seulbâtiment qui a résisté à la violencedes milices, des centaines de réfu-giés se sont installés. Ce sont, pourbeaucoup, des paysans pauvre-ment vêtus, armés de couteaux etde machettes. Leurs femmes, auxdents rougies de bétel, sont assisessous de grands parapluies pour seprotéger du soleil brûlant. « Nousétions dans les montagnes, raconteun barbu dans la foule. Quand lessoldats australiens sont arrivés, je mesouviens que nous avons vu, de là-haut, des miliciens se précipiter versla plage : ils croyaient que c’étaientdes navires indonésiens. Ils ont étédéçus ! », ajoute l’homme en riant.Selon lui, plusieurs cadavres ont

été découverts dans un puits, à unequinzaine de kilomètres de là.D’autres, continue-t-il, ont étéabandonnés dans les rizières. « Leschiens ont mangé leurs corps », af-firme-t-il.

Un jeune homme, Jackson Tana,dit avoir vu dix-huit personnes sefaire massacrer devant lui dans levillage de Makalab, « abattues àcoups de fusil ou tuées à la machetteet poignardées par les milices et lessoldats indonésiens ». Jackson ra-conte qu’il s’était dissimulé der-rière des rochers jusqu’à la fin de la

tuerie. « Dix d’entre elles avaient étédécapitées. Il n’y a pas de mots pourdécrire ce que j’ai vu », conclutJackson. Il en a enterré lui-mêmecinq. Selon une liste publiée par lesrésistants est-timorais, qui faitmention de noms de victimes etdes conditions dans lesquelles ellesauraient trouvé la mort, unesoixantaine de personnes ont ététuées à Ambeno au mois de sep-tembre.

« JE SUIS TELLEMENT DÉSOLÉ »Dans une baraque écroulée, des

soldats népalais du régiment bri-tannique du deuxième bataillondes Royal Gurkha Riffles gardentquatre suspects que des Timoraisleur ont remis, les accusant d’avoirappartenu aux milices. L’un d’euxfait le « V » de la victoire et ditdoucement : « Je ne suis pas un mi-licien. » Frances sursaute, le re-garde et se jette sur lui en l’em-brassant. « Pourquoi avez-vousdétruit notre pays ? », lui demande-t-il. Le jeune homme au regardsoumis reste un long moment si-lencieux avant de lui murmurerquelque chose à l’oreille. Plus tard,Frances dira : « C’est un vieux co-pain d’école. Je ne lui ai pas deman-dé s’il avait été milicien. Mais il m’asimplement dit "Je suis désolé, telle-ment désolé". »

Bruno Philip

REPORTAGEDes cadavres ont étéabandonnés dans les rizières. « Les chiensont mangé leurs corps »

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I N D O N É S I E500 km

TIMOR

DJAKDJAKARARTADJAKARTA

����Iles Solor

Iles Alor

Mer de Timor

Dili

Liquica

MalianaSuai

150 km

AMBENO(Enclave du Timor-Oriental)

L’enclave d’Ambeno

TIMOR-ORIENTAL

Les dirigeants du parti de M. Ouattarasont emprisonnés en Côte d’IvoireABIDJAN. Après avoir dormi deux nuits sur un banc de bois dans leslocaux de l’école de police, Henriette Diabaté, soixante-quatre ans, se-crétaire générale du Rassemblement des républicains (RDR, centredroit), parti d’opposition d’Allassane Ouattara, candidat déclaré àl’élection présidentielle d’octobre 2000, a passé, vendredi 29 octobre, sapremière nuit en prison. Comme elle, quatre députés, dont le vice-président de l’Assemblée nationale, et près d’une quinzaine de cadresdu parti ont été placés sous mandat de dépôt et déférés à la maisond’arrêt d’Abidjan. Interpellés, mercredi 27 octobre, à la suite d’une ma-nifestation du RDR qui s’est soldée par des affrontements violents avecles forces de l’ordre, ils tombent sous le coup de la « loi anticasseurs »,selon laquelle les organisateurs sont responsables des débordementsdes manifestants. Ils risquent jusqu’à dix ans de prison ferme. Leur pro-cès a été fixé au 4 novembre. – (Corresp.)

Le référendum sur le Sahara occidental pourrait être repousséNEW YORK. Le référendum d’autodétermination au Sahara occidentalpourrait de nouveau être repoussé en raison du nombre de personnesayant demandé à la dernière minute à être inscrites sur les listes électo-rales, a déclaré, vendredi 29 octobre, le secrétaire général des Nationsunies, Kofi Annan. Il a précisé que l’examen de ces quelque 79 000 re-quêtes pourrait prendre un an et de ce fait influer sur l’organisation duréférendum, fixé au 31 juillet 2000. La consultation était prévue par leplan de paix signé en 1991 par les autorités marocaines et le Front Poli-sario – qui milite pour l’indépendance de ce territoire, une ancienne co-lonie espagnole annexée en 1975 par le Maroc. Elle aurait dû se dérou-ler en 1992 mais a été depuis répoussée à plusieurs reprises. Le FrontPolisario accuse Rabat d’envoyer des Marocains peupler le territoirepour les faire enregistrer sur les listes et faire pencher la balance versl’intégration du Sahara occidental au Maroc. – (Reuters.)

La loi sur le commerce avec l’Afrique trébuche au Sénat américainWASHINGTON. Une loi visant à libéraliser les échanges entre les Etats-Unis et l’Afrique a été enterrée, vendredi 29 octobre, au Sénat, les parle-mentaires ayant échoué à surmonter le dernier obstacle législatif leurpermettant de voter sur ce texte. Cet échec représente un désaveu pourle président Bill Clinton à un mois des négociations commerciales del’Organisation mondiale du commerce (OMC) qui commencent le30 novembre à Seattle. Bill Clinton avait appelé le Sénat jeudi, lorsd’une conférence de presse à Washington au côté du président nigé-rian, Olusegun Obasanjo, à adopter cette législation « vitale » selon luipour l’Afrique. Le président américain avait lancé cette initiative visantà libéraliser les échanges avec le continent africain lors d’une grandetournée en Afrique en avril 1998. Le commerce avec l’Afrique subsaha-rienne représente moins de 1 % du total des exportations américainesdans le monde. – (AFP.)

DÉPÊCHESa ISRAËL/PALESTINE : les principaux acteurs du processus de paixseront lundi 1er et mardi 2 novembre à Oslo à l’invitation de la Norvègepour commémorer la disparition de l’ancien premier ministre israélien,Itzhak Rabin, assassiné le 4 novembre 1995 par un extrémiste juif dedroite. Les participants devraient tenter de favoriser la reprise des né-gociations sur le statut définitif des territoires palestiniens, ouvertes le13 septembre. – (AFP.)a IRAK/ÉTATS-UNIS : le premier congrès de l’opposition irakiennedepuis sept ans s’est ouvert vendredi 29 octobre à New York, en l’ab-sence toutefois d’importantes formations, surtout chiites. Plus de300 délégués de l’opposition irakienne en exil, taditionnellement trèsdivisée, ont répondu à l’appel du Congrès national irakien (CNI). Lecongrès, selon le CNI, doit « réaffirmer l’unité de l’opposition irakienne,élire une nouvelle direction, et parvenir à un accord sur une stratégie et unprogramme d’action en vue de renverser le régime ». – (AFP.)a LIBYE : les deux suspects libyens de l’attentat de Lockerbie en1988 ont été inculpés vendredi 29 octobre par les procureurs écossaisqui mènent l’accusation à leur procès aux Pays-Bas. Abdel-Basset Ali ElMegrahi et Al Amin Khalifa Fhima plaident non coupables de l’attentatà la bombe contre un Boeing de la PanAm qui avait explosé en vol au-dessus de Lockerbie le 21 décembre 1988, faisant 270 morts. Leur procèsdoit s’ouvrir début février 2000 et pourrait durer plus d’un an. – (AFP.)a GÉORGIE : la Géorgie doit élire, dimanche 31 octobre, un nou-veau Parlement, une élection test à six mois de la présidentielle pourl’actuel président Edouard Chevardnadzé. Deux groupes politiquessont en concurrence : l’Union des citoyens de Géorgie (CUG) du pré-sident Chevardnadzé et le bloc Renouveau de la Géorgie d’Aslan Aba-chidzé, président de la région autonome d’Adjarie et virulent opposant.– (AFP.)a MACÉDOINE : les Macédoniens sont appelés, dimanche 31 octo-bre, à élire le successeur du président Kiro Gligorov. Les sondagesd’opinion ont longtemps donné en tête Boris Trajkovski, du principalparti gouvernemental, Organisation révolutionnaire interne de Macé-doine-Parti démocratique pour l’unité nationale macédonienne (Vmro-Dpmne), et Tito Petkovski, de l’Union sociale-démocrate de Macédoinede M. Gligorov (SDSM, communiste réformé, premier parti d’opposi-tion). Un deuxième tour devrait être nécessaire pour les départager, le14 novembre. – (AFP.)a UKRAINE : le chef de l’Etat, Leonid Koutchma (centre droit), faitfigure de favori pour l’élection présidentielle de dimanche 31 octo-bre, face à une gauche éclatée. Treize candidats sont en lice dans lacourse à la présidence qui se jouera vraisemblablement sur deux tours,à la majorité absolue puis simple, les 31 octobre et 14 novembre. – (AFP.)a CHINE : le Parlement a adopté samedi 30 octobre une loi renfor-çant la répression des sectes comme le mouvement bouddhiste FaLun Gong qui défie le régime depuis plusieurs mois, a rapporté Chinenouvelle. La secte, qui revendique des dizaines de millions d’adhérentsen Chine, a été interdite le 22 juillet. – (AFP.)

Au Pakistan, l’armée ne donne pasde date pour le retour à la démocratieNEW DELHI. Le nouvel homme fort du Pakistan, le général PervezMoucharraf, ne veut pas s’enfermer dans un cadre rigide en annonçantune date pour le retour du processus électoral. Recevant vendredi29 octobre une délégation du Commonwealth conduite par le ministrecanadien des affaires étrangères, Lloyd Axworthy, le général Mouchar-raf s’est contenté de réaffirmer son engagement de respecter les liber-tés fondamentales. Le général a refusé à la délégation de rencontrerl’ancien premier ministre, Nawaz Sharif, lui accordant de s’entretenirpar téléphone avec lui, ce que ce dernier aurait refusé. Apparaissantpour la première fois en public depuis le coup d’Etat du 12 octobre,Mme Sharif a affirmé que les militaires ont offert à sa famille de quitterle Pakistan et la politique, ce qu’elle aurait refusé. – (Corresp.)

LeMonde Job: WMQ3110--0006-0 WAS LMQ3110-6 Op.: XX Rev.: 30-10-99 T.: 11:15 S.: 111,06-Cmp.:30,11, Base : LMQPAG 20Fap: 100 No: 0634 Lcp: 700 CMYK

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F R A N C E - S O C I É T ÉLE MONDE / DIMANCHE 31 OCTOBRE - LUNDI 1er NOVEMBRE 1999

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M ON IMPER

Les juges ont désormais le choix entre une miseen examen et une audition comme témoin assistéLA DÉCISION du parquet de Pa-

ris de délivrer, vendredi 29 octobre,un réquisitoire supplétif contreDominique Strauss-Kahn placel’éventuelle mise en examen duministre de l’économie et des fi-nances au cœur du débat judi-ciaire. Alors que l’audition mêmede M. Strauss-Kahn ne relevait jus-qu’ici que de l’hypothèse, elle ap-paraît aujourd’hui inéluctable. Nereste plus qu’à déterminer le statutqui sera le sien lorsqu’il se présen-tera devant les juges : « témoin as-sisté » ou « mis en examen ».

Le réquisitoire du procureur dela République a, en effet, été prisnon pas contre X... mais contre despersonnes dénommées, à savoir« Dominique Strauss-Kahn, OlivierSpithakis et tous autres ». Une par-ticularité qui trouve ses causesdans le déroulement de la procé-dure. Au cours de leur instruction,les deux juges, Armand Riberolleset Françoise Néher, se sont trouvésplacés face à des faits nouveaux.Un des mis en examen, PhilippePlantagenest, a mis en cause laréalité du travail effectué parM. Strauss-Kahn en tant qu’avo-cat-conseil de la mutuelle. Devantces accusations, les deux magis-trats ne pouvaient pas interroger leministre comme simple témoin :d’abord, parce que ces faits ne re-levaient pas de leur saisine d’ori-gine (ouverte contre X..., ladeuxième information judiciaireouverte dans le dossier de laMNEF, le 12 janvier, visait les chefs

d’escroquerie, d’abus de confianceet recel, d’abus de biens sociaux etrecel, et d’abus de crédit et recel) ;ensuite, parce qu’en cas de mise enexamen ultérieure les avocats deM. Strauss-Kahn auraient pu faireannuler la procédure au motif quecelui-ci, contre qui il existait des in-dices « graves et concordants »,avait été entendu hors la présencede son avocat et que les droits dela défense n’avaient ainsi pas étérespectés.

« Si l’on commetune erreur, c’esttoute l’institutionjudiciaire quenous discréditons »

Des faits précis, des personnesclairement incriminées : la de-mande de réquisitoire contre per-sonne dénommée s’imposait. Leparquet disposait cependant en-core de nombreuses possibilités al-lant du classement sans suite àl’enquête préliminaire, en passantpar la désignation d’un autre juged’instruction. Il a choisi de suivre larequête des deux magistrats encharge de l’affaire et de les laisserinstruire eux-mêmes ces faits.

Si cette décision paraît logique,elle n’est pas exempte de consé-quences. Au ministère de la justice,on ne cache pas qu’en pareil cas,« l’étape suivante est quasi-automa-tiquement la mise en examen ». Eneffet, si les deux magistrats ont ré-clamé ce réquisitoire contre per-sonne dénommée, c’est bien qu’ilsestimaient disposer de chargescontre le ministre. Si le parquet leleur a accordé, c’est, a priori, qu’ilpartageait leur analyse.

Reste que, comme le dit un jugede la galerie financière, « la mise enexamen d’un ministre n’est pas ano-dine. Si l’on commet une erreur etque l’on doit rendre ensuite un non-

lieu, ou, pire, que le tribunal pro-nonce la relaxe, ce n’est pas seule-ment nous-mêmes que nous discré-ditons, mais toute l’institutionjudiciaire ». De ce point de vue, lesmagistrats ont en tête trois précé-dents : ceux des anciens ministresMichel Roussin et Gérard Longuet,contraints de démissionner aprèsavoir été mis en examen ; des an-nées plus tard, l’un avait bénéficiéd’un non-lieu, l’autre d’une relaxe.Le troisième cas concerne AlainJuppé, que le procureur de Parisn’avait pas voulu poursuivre dansl’affaire de son appartement pari-sien (lire ci-contre).

« Nul doute que, dans la même si-tuation, l’individu lambda serait misen examen, souligne un magistratparisien. Mais pour un ministre, onpourrait envisager de l’entendrecomme "témoin assisté". ». Cettedisposition du code de procédurepénale, très peu usitée, offre auxmagistrats la possibilité d’entendreune personne mise en cause sansrisquer de voir la procédure annu-lée. En l’espèce, elle permet égale-ment d’éviter un tremblement deterre politique. Quitte, si les expli-cations du ministre ne sont pasconvaincantes, à procéder ensuiteà sa mise en examen. Une solutionqui pourrait sembler envisageable,si ce n’était un détail : pour en-tendre un ministre comme témoin,les magistrats ont besoin de l’ac-cord du conseil des ministres.

A la chancellerie comme au par-quet de Paris, on expliquait, same-di matin, qu’il n’existe pas de juris-prudence en la matière mais que, siune telle décision était prise par lesjuges, elle le serait conformémentà l’article 652 du code de procé-dure pénal, qui précise : « Le pre-mier ministre et les autres membresdu gouvernement ne peuventcomparaître comme témoinsqu’après autorisation du conseil desministres, sur le rapport du gardedes sceaux, ministre de la justice.Cette autorisation est donnée pardécret. »

Nathaniel Herzberg

QUELS QUE SOIENT les déve-loppements de l’affaire de laMNEF, la mise en cause de Domi-nique Strauss-Kahn constitue pourle gouvernement un séisme, à lamesure de la place – centrale – qu’iloccupe dans le « dispositif Jospin ».Le premier ministre pourrait-il en-visager de se séparer de son mi-nistre de l’économie et des financesdans l’hypothèse où il serait mis enexamen ? Deux thèses s’affrontentau sein du gouvernement, l’une es-timant que la démission est inéluc-table, l’autre qu’elle ne l’est pas. Se-lon des indications concordantes,Lionel Jospin pencherait pour la se-conde position.

Premier indice : si le premier mi-nistre a pris soin, lors de la consti-tution du gouvernement, d’en écar-ter les personnalités qui pourraientavoir des démêlés avec la justice(lire page 8), il n’a jamais pris l’en-gagement d’appliquer la « jurispru-dence Bérégovoy-Balladur » quiveut qu’un ministre mis en examendonne sa démission. M. Strauss-Kahn, lui-même, s’est montré ré-

servé sur le sujet. Estimant, le8 mars 1998, sur Radio J, qu’ils’agissait d’« une règle morale assezcorrecte », il y voyait pourtant deseffets pervers puisque « ce genre depratique conduit à mettre en causela présomption d’innocence ».« Donc, il y a un vrai problème poursavoir comment concilier la morale »et la présomption d’innocence,concluait le ministre.

RELATION DE CONFIANCELe second indice est la nature du

lien – très fort – qui unit le premierministre à son ministre des fi-nances. Jospiniste de la premièreheure, M. Strauss-Kahn a vécu enpermanence dans le sillage de sonmentor. L’un et l’autre savent cequ’ils se doivent. Ayant fait le choixd’indexer sa carrière sur celle deM. Jospin, M. Strauss-Kahn a étéremercié de sa fidélité en décro-chant le poste qu’il convoitait de-puis si longtemps, celui de patronde Bercy. Dans cette relation deconfiance qui ne s’est jamais dé-mentie, M. Jospin, lui, a obtenu

beaucoup de son ami. Faut-il fairel’inventaire de toutes les idées queM. Strauss-Kahn a apportées àM. Jospin ? Des emplois-jeunes jus-qu’à la réforme des 35 heures, laliste serait trop longue à établir.

Ce qui était vrai durant les an-nées d’opposition l’a été plus en-core après l’accession de M. Jospinà Matignon. Ne cherchant jamais, àla différence d’un Pierre Bérégovoydans les gouvernements de MichelRocard et d’Edith Cresson, à userde sa position de force à la tête dela forteresse de Bercy, M. Strauss-Kahn a offert au premier ministreun « confort » que peu de ses pré-décesseurs avaient pu goûter : pilo-tant les privatisations, même quandelles pouvaient faire des vagues ;négociant un virage budgétaire dif-ficile pour respecter le pacte de sta-bilité européen, M. Strauss-Kahn aoffert un luxe rare à M. Jospin, celuide pouvoir se reposer sur lui pourtout ce qui relève de l’économie,sans jamais craindre que son mi-nistre ne lui fasse d’embrouilles.

A quelques incidents près, vite

oubliés, M. Strauss-Kahn a donc,depuis 1997, un rôle irremplaçable.Alors que, durant des années,M. Bérégovoy avait usé de sa popu-larité dans les milieux financierspour mener une guerre de tran-chées contre ses premiers ministressuccessifs, M. Strauss-Kahn a jouéd’une même image, mais pourconsolider la position de M. Jospin.La stratégie a longtemps produitson effet. Le gouvernement s’est-illancé dans l’aventure des35 heures, au risque d’inquiéter lespatrons ou les investisseurs étran-gers ? Le ministre des finances, trèsapprécié par les uns comme par lesautres, a fait son office : rassurer...

Même dans l’hypothèse d’unemise en examen de M. Strauss-Kahn, M. Jospin pourrait donc en-visager de ne pas s’en séparer. Sicertains ministres jugent, en aparté,que la « jurisprudence Bérégovoy-Balladur » s’imposerait alors néces-sairement, il n’est pas certain qu’ilssoient entendus. D’abord, le pre-mier ministre connaît la très granderéputation dont jouit l’actuel pa-

tron de Bercy hors des frontières :aussi bien auprès de nombreuxgouvernements étrangers que desgrandes institutions ou des mar-chés. Selon la formule consacréedans les milieux financiers, il est unélément-clé de « crédibilité ». Parsurcroît, dans la planète socialiste,les autres compétences écono-miques sont peu nombreuses, endehors d’un François Hollande oud’un Pierre Moscovici.

PAS DE COMMENTAIRESSurtout, pour qui connaît la rela-

tion qui lie les deux hommes, il pa-raît évident que la première réac-tion de M. Jospin sera de faireconfiance à son ministre del’économie et des finances. Vrai-semblablement, le premier ministrea d’ailleurs déjà pris sa décision. Ilfaut, en effet, avoir à l’esprit que ladéclaration devant les juges de l’an-cien responsable de la mutuelleétudiante, Philippe Plantagenest,qui a mis le feu aux poudres, datedu 14 octobre. Avant que M. Jospinne parte pour les Antilles et

M. Strauss-Kahn pour le Vietnam– dont il ne rentrera que dimanche31 octobre, c’est-à-dire moins pré-cipitamment qu’on ne l’a dit –, ilsont su que la menace judiciaire seprécisait et ont eu l’occasion des’en entretenir ensemble. Ils saventaussi que les juges, s’ils disposentd’un réquisitoire supplétif, n’ontpas encore choisi de mettreM. Strauss-Kahn en examen ou del’entendre comme « témoin assis-té » (lire ci-dessous).

Le ministre des finances a, in-dique t-on de très bonne source,reçu l’assurance du premier mi-nistre qu’il lui maintiendrait saconfiance et qu’il lui laisserait lesoin, à son poste à Bercy, d’appor-ter la preuve de sa bonne foi. EnGuadeloupe, M. Jospin s’est refuséà tout commentaire sur le sujet. Ilsemble qu’il ne l’ait même pas évo-qué, en aparté, avec les ministresqui l’accompagnaient. Pour l’heure,il ne paraît pas enclin à sacrifier sonami et principal soutien.

Laurent Mauduit

La droite reste circonspecte et la majorité prudenteON AURAIT PU s’attendre à

une contre-offensive d’envergure.Ce fut le service minimum en pa-reille circonstance. A droite, ven-dredi 29 octobre, Patrick Deved-jian a été le seul à établir unparallèle entre l’affaire de laMNEF et celles de la Ville de Paris.Tout en soulignant queM. Strauss-Kahn avait « droit à laprésomption d’innocence », le dé-puté RPR a assuré que l’affaire dela MNEF « est cent fois plus graveque celle de la Mairie de Paris, puis-qu’elle porte sur plus de 20 millionsde francs ». Cette affaire « ternitl’image d’un gouvernement qui sevoulait vertueux de la racine descheveux jusqu’au bout des orteils »,a indiqué, quant à elle, la députéeRPR Nicole Catala.

Député de Paris et porte-parolede DL, Claude Goasguen s’en estpris à François Hollande, aprèsque le premier secrétaire du Partisocialiste eut répété qu’il n’y avait« aucun financement croisé » entrele PS et la mutuelle étudiante. « Ace niveau de la procédure, il n’estplus acceptable de voir le premiersecrétaire du PS jouer les Ponce Pi-late », a souligné M. Goasguendans un communiqué, en affir-mant que « cette indifférence de fa-çade (...) ne pourra pas durer long-temps ».

Les autres réactions ont dû êtresollicitées par Le Monde. Parmi lescandidats à la présidence du RPR,François Fillon s’est borné à sou-ligner que « tous ceux qui hurlaientà gauche sur les affaires quitouchent le RPR doivent se mordreles doigts ». Autre candidat à laprésidence du RPR, Renaud Muse-lier a souligné qu’il fallait « faireattention tant qu’une malhonnêtetén’était pas prouvée ». Interrogé surla mise en garde à vue de FrançoisBernardini, premier secrétaire dela fédération PS des Bouches-du-Rhône, l’adjoint au maire de Mar-

seille a simplement indiqué : « lesautres ont leurs problèmes. Ça nenous concerne pas. Les électeurs fe-ront la différence. » Ni Jean-PaulDelevoye ni Michèle Alliot-Marien’ont pu être contactés. Enfin,Jacques Myard (RPR) a même prisla défense de M. Strauss-Kahn,qui, comme Alain Juppé, est « unhomme qui a de la stature et dont ladémocratie a besoin ». Quant aumaire de Paris, Jean Tiberi, il n’apas souhaité réagir.

« Tous ceux quihurlaient à gauchesur les affairesqui touchent le RPRdoivent se mordreles doigts »

François Fillon

Côté UDF, le silence a été total.Vendredi soir, Dominique Paillé,député des Deux-Sèvres et délé-gué général de l’UDF, confiait quela formation présidée par FrançoisBayrou ne souhaitait pas être« mêlée à la cacophonie d’un duelRPR-PS relatif à Paris, qui ne sertpas la classe politique ».

A gauche, les socialistes sonttrès silencieux. A peine Jean LeGarrec, président de la commis-sion des affaires sociales de l’As-semblée nationale, assure-t-ilavoir « toute confiance en la droi-ture de "DSK" », tandis que Domi-nique Gillot, secrétaire d’Etat à lasanté, souhaite que « la justicesuive son cours sur cette affaire pastrès agréable ».

Les partenaires de la majoritéfont également preuve de la plus

grande prudence. Début juillet,Daniel Cohn-Bendit affirmait, àpropos des municipales à Paris,que « chacun sait que Jospin seratout à son élection présidentielle etStrauss-Kahn rattrapé d’ici là parl’affaire de la MNEF » (Le Mondedu 9 juillet). Joint par téléphone,vendredi, M. Cohn-Bendit s’est dit« attentif à tous les scandales qui senouaient et se dénouaient enFrance ». Aujourd’hui, il entendrester « prudent » et éviter la polé-mique. « C’est à la justice de faireson travail. On saura seulementdans deux ans qui a totalement tortet qui a totalement raison », es-time-t-il. Les Verts sont au diapa-son. Jean-Luc Bennahmias, secré-taire national du mouvement,considère qu’« il faut que toute latransparence soit faite et que la jus-tice aille jusqu’au bout, mais dans lecalme et la sérénité ». Proche deDominique Voynet, Denis Baupinestime pour sa part qu’« il n’y aaucune raison de taire la vérité surdes méfaits commis par des gensproches du Parti socialiste commesur ceux réalisés par la droite ; laturpitude des uns ne doit pas cachercelle des autres ».

Au Parti communiste, comme auMouvement des citoyens, ons’abstient de commenter les démê-lés judiciaires de la mutuelle étu-diante et ses conséquences poli-tiques. Il est vrai que Robert Huevient d’être renvoyé devant le tri-bunal correctionnel pour « recel detrafic d’influence » dans une affairedu financement du PCF, au débutdes années 90 (Le Monde du 23 oc-tobre). Au Parti radical de gauche,Michel Scarbonchi, vice-président,fait savoir que « le PRG garde toutesa confiance à Dominique Strauss-Kahn et n’a aucune raison demettre en cause sa parole ».

Alain Beuve-Méryet Jean-Baptiste de Montvalon

Trois précédentsLE 14 NOVEMBRE 1994, Michel Roussin, ministre

de la coopération, était mis en examen par le jugeEric Halphen pour « recel d’abus de biens sociaux etrecel d’infraction à la législation sur la facturation »,dans le cadre du dossier des HLM de Paris, En vertude la « jurisprudence Balladur », qui veut qu’un mi-nistre mis en examen quitte le gouvernement, il an-nonçait immédiatement sa démission. Treize moisplus tard, le juge Halphen rendait, le 15 décembre1995, un non-lieu en sa faveur, estimant que ledoute devait « bénéficier au mis en examen ».

Un mois avant M. Roussin, un autre ministre dugouvernement Balladur, Gérard Longuet, avait éga-lement été contraint à la démission. Le 14 octobre1994, le ministre de l’industrie et du commerce ex-térieur avait été mis en examen pour « recel d’abusde crédit » par la juge d’instruction parisienne Mi-reille Filippini, dans le cadre de l’affaire de laconstruction de sa villa de Saint-Tropez (Var). Le14 novembre 1997, il était pourtant relaxé par le tri-

bunal de Paris et, à la suite de l’appel déposé par leparquet de Paris, cette décision était confirmée, le27 novembre 1998, par la cour d’appel de Paris.

POUVOIR D’« OPPORTUNITÉ »Le 11 octobre 1995, enfin, le procureur de Paris,

Bruno Cotte, décidait de ne pas poursuivre le pre-mier ministre, Alain Juppé, dans l’affaire portantsur l’attribution de son appartement, rue Jacob, àParis. Dans son communiqué, le procureur estimaitles éléments du délit de prise illégale d’intérêt « suf-fisamment caractérisés pour que (...) la responsabilitépénale de M. Juppé soit engagée ». Toutefois, en ver-tu de son pouvoir d’« opportunité », le magistratavait décidé de classer sans suite, estimant que lagravité des faits incriminés ne justifiait pas une dé-cision qui aurait abouti à la chute du gouverne-ment.

N. H.

GOUVERNEMENT Lionel Jos-pin et Dominique Strauss-Kahn sesont entretenus, au cours des der-niers jours, du risque de mise enexamen du ministre de l’économie

et des finances à la suite de la dépo-sition d’un ancien dirigeant de laMNEF. Le premier ministre paraît en-clin à ne pas imposer à son ministrede démissionner. b LE PARQUET leur

ayant accordé un réquisitoire sup-plétif pour « faux et usage » contreM. Strauss-Kahn, les juges ont lechoix entre deux solutions : uneconvocation à des fins de mise en

examen ou une audition du ministrecomme « témoin assisté », cette der-nière éventualité nécessitant un ac-cord du conseil des ministres.b LORS de son interrogatoire, l’an-

cien directeur général de la MNEF,Olivier Spithakis, a dû s’expliquersur la trentaine de comptes ban-caires qu’il possède dans divers payseuropéens (lire aussi pages 7 et 8).

Lionel Jospin face au dilemme Strauss-KahnAlors que le ministre de l’économie et des finances, pilier de son gouvernement et garant de la confiance économique, est menacé

de mise en examen, le premier ministre incline, pour l’heure, à lui conserver son soutien et à ne pas lui imposer de démissionner

LeMonde Job: WMQ3110--0007-0 WAS LMQ3110-7 Op.: XX Rev.: 30-10-99 T.: 11:11 S.: 111,06-Cmp.:30,11, Base : LMQPAG 20Fap: 100 No: 0635 Lcp: 700 CMYK

F R A N C E - S O C I É T É LE MONDE / DIMANCHE 31 OCTOBRE - LUNDI 1er NOVEMBRE 1999 / 7

Le parcours de six responsables politiquesde la mutuelle étudiante au Parti socialisteIls ont fait leurs premières armes dans le sérail des organisations de jeunesse

MIS EN EXAMEN pour – entreautres – « détournement de fondspublics », OIivier Spithakis, anciendirecteur général de la MNEF, ci-tait, dans un entretien publié parLe Monde (daté 24-25 octobre),plusieurs administrateurs de lamutuelle étudiante au moment oùil en était devenu lui-même le tré-sorier, en 1979.

b Jean-Marie Le Guen. Etu-diant en médecine, il a vingt ansquand il rejoint, en 1973, le Partisocialiste. Mitterrandiste, il estpremier secrétaire, de 1977 à 1979,du Mouvement de la jeunesse so-cialiste. Dès 1977, il entre au comi-té directeur du PS, qu’il ne quitte-ra que pour une courte période(1984-1987). Lorsque, le 3 mai1980, à Nanterre, s’ouvre le« congrès de réunification » dumouvement étudiant, M. Le Guenest depuis 1979 vice-président dela MNEF. Dans la nouvelle UNEF-ID (« indépendante et démocra-tique »), il apporte les troupes duComité pour un syndicalisme desétudiants de France (Cosef), crééen 1975 et qu’il anime avecd’autres mitterrandistes ou mau-royistes comme Jean-MichelGrosz, Olivier Spithakis, PatrickMennucci et Pascal Beau. L’UNEF-US (« unité syndicale »), le Mou-vement d’action syndicale (MAS)de Julien Dray, le Mouvementd’action syndicale étudiante(MASE) et quelques militants au-togestionnaires, comme Gilles Ca-sanova, Alain Bauer, StéphaneFoucks et Manuel Valls, fu-sionnent dans l’UNEF-ID. Lors del’élection présidentielle de 1981, iltravaille pour le directeur de cam-pagne de François Mitterrand,Paul Quilès, dont il deviendra, en1988, le suppléant aux élections lé-gislatives (9e circonscription de Pa-ris). Premier secrétaire de la fédé-ration de Paris depuis 1987, battuaux législatives de 1993, réélu en1997, ce proche de Lionel Jospin etde Dominique Strauss-Kahn, âgéaujourd’hui de quarante-six ans,siège depuis deux ans au bureaunational du PS.

b Jean-Michel Grosz. Son ac-cession, le 6 février 1979, à la pré-sidence de la MNEF ressemble àun putsch. Avec la caution deFrançois Mitterrand et d’AndréBergeron, secrétaire général deFO, un deal est conclu entre socia-listes et trotskistes de l’Organisa-tion communiste internationaliste(OCI) de Pierre Lambert. Les so-cialistes récupèrent la MNEF, etles lambertistes le syndicalismeétudiant en voie de réunification.Proche de Pierre Mauroy,

M. Grosz est secrétaire général duCosef. A Nanterre, il célèbre cetEpinay du syndicalisme étudianten proclamant : « La MNEF peutexprimer concrètement sa re-connaissance à l’égard de l’UNEFen mettant au service du syndicatson infrastructure et son poids sur lemonde étudiant. » M. Grosz pré-side la MNEF jusqu’en 1986, puisanime le cercle Ramadier, qui réu-nit des parlementaires francs-ma-çons. Fondateur du Centre desjeunes dirigeants de l’économiesociale, il entre à l’ENA par la troi-sième voie, puis appartient au ca-binet de Laurent Fabius, présidentde l’Assemblée nationale, en 1988,à celui de Michel Delebarre, mi-nistre de l’équipement, en 1989.Administrateur civil, il occupe di-verses fonctions aux ponts etchaussées et à la préfecture de po-lice de Paris. Agé de quarante-quatre ans, depuis seize mois « endisponibilité pour convenance per-sonnelle », il vit retiré dans l’Orne.

b Jean-Christophe Cambadé-lis. Sous le pseudonyme de « Phy-ra », il entre, en 1971, à vingt ans,chez les lambertistes de l’OCI. Unan plus tard, après une infiltrationrocambolesque de son groupe parun policier, l’étudiant en sciencessociales se mue en « Kostas ». En1973, il manifeste contre la loi De-bré. Il récidive, en 1976, contre laréforme universitaire d’Alice Sau-nier-Seïté. Cette même année, ildevient administrateur de laMNEF, jusqu’en 1983. En 1977, ilprend la présidence de l’UNEF-US,créée en 1971 avec le soutien de laCFDT, de la FEN et de FO. A cetitre, il joue un rôle de premierplan dans le deal de 1979, grâce àsa proximité avec FO, et dans lacréation de l’UNEF-ID, dont ilprend la présidence jusqu’en 1984.

Fin 1986, il rejoint le PS par l’en-tremise de Jean-Louis Bianco, àl’Elysée, et de Paul Quilès, en en-traînant avec lui quatre cents mili-tants lambertistes, dont ses suc-cesseurs à la tête de l’UNEF-ID,Marc Rozenblatt et Philippe Dar-riulat. En juillet 1992, il accède aubureau exécutif du PS commesuppléant. Député de la 20e cir-conscription de Paris en 1988,conseiller du 19e arrondissementdepuis 1995, M. Cambadélis s’in-vestit dans les états-majors decampagne présidentielle de Fran-çois Mitterrand et de Lionel Jos-pin. Devenu antimitterrandiste ettrès proche de M. Jospin, il anime,en 1993-1994, les Assises de latransformation sociale. Agé dequarante-huit ans, il est au-jourd’hui chargé des relations ex-

térieures et des fédérations, et, defacto, numéro deux du PS.

b Marc Rozenblatt. Lamber-tiste lui aussi, il se révèle dans lesmanifestations contre la loi Debréen 1973. Président de l’UNEF-IDde 1983 à 1986, il s’oppose souventaux amis de M. Dray, comme Isa-belle Thomas, sa compagne, avantque l’un et l’autre ne s’entendent,ensuite, avec eux. A son départ duPS, en 1989, il fonde Le Mouve-ment, puis rejoint GénérationEcologie. Depuis 1993, il ne faitplus de politique. Agé de qua-rante-quatre ans, il dirige une en-treprise d’informatique.

b Julien Dray. Etudiant à l’uni-versité de Villetaneuse, minori-taire au sein de la Ligue commu-niste révolutionnaire, il dirige leMAS. Après la création de l’UNEF-ID, il manque, à l’été 1981, uncomité central de la LCR pour as-sister, à Biarritz, à un séminaire dela tendance socialiste du syndicat,organisé par M. Le Guen. Blâmé, ilrefuse d’être démis de ses man-dats syndicaux et est exclu, en dé-cembre 1981, de la LCR. Il rejointalors la tendance socialiste del’UNEF-ID, avant d’adhérer au PS,en juin 1982, dans le 10e arrondis-sement de Paris. Cofondateur deSOS-Racisme en 1984, il est élu, en1988, député de l’Essonne. Lamême année, il fonde, avec Jean-Luc Mélenchon, la Nouvelle Ecolesocialiste, qui se transforme, enseptembre 1991, en Gauche socia-liste. Elu au comité directeur duPS comme suppléant, en 1990, ilaccède, en 1993, au conseil natio-nal et au bureau national. Rééludéputé de l’Essonne en 1993 et en1997, âgé aujourd’hui de quarante-quatre ans, il est vice-président duconseil régional d’Ile-de-France.

b Patrick Weil. A vingt et unans, en 1977, il entre à la directiondu Mouvement de la jeunesse so-cialiste. Deux ans plus tard, il estélu, sur le quota du Ceres de Jean-Pierre Chevènement, au comitédirecteur du PS. Chef de cabinet,en 1981, de François Autain, secré-taire d’Etat chargé des immigrés, iltravaille, de 1982 à 1985, au minis-tère de l’industrie. Chargé de mis-sion, de 1985 à 1994, à la Fonda-tion nationale des sciencespolitiques, il s’éloigne de la poli-tique active. Agé de quarante-troisans, professeur à l’IEP de Paris,membre du Haut-Conseil à l’inté-gration (1996-1999), il a remis àM. Jospin un rapport sur une ré-forme de la législation sur la na-tionalité.

Michel Noblecourt

Olivier Spithakis a été interrogé sur la trentainede comptes bancaires qu’il possède en Europe

LA PREMIÈRE COMPARU-TION devant la justice, dans la soi-rée du jeudi 28 octobre, de l’anciendirecteur général de la Mutuellenationale des étudiants de France(MNEF), de 1983 à 1998, OlivierSpithakis, n’a donné lieu à aucunenouvelle mise en cause de person-nalités politiques.

En revanche, M. Spithakis a dûlonguement répondre aux ques-tions des juges d’instruction pari-siens, Armand Riberolles et Fran-çoise Néher, qui le soupçonnentd’avoir bénéficié, personnelle-ment, de plusieurs millions defrancs détournés des comptesd’EFIC, une filiale de la MNEFchargée des travaux d’impressionde la mutuelle. M. Spithakis a étémis en examen, le même jour,pour « complicité et recel d’abus debiens sociaux, détournements defonds publics, abus de confiance,destruction de preuves » et placé endétention.

Au cours de leurs investigations,les magistrats ont découvert queM. Spithakis possédait une tren-taine de compte bancaires dissé-minés à travers plusieurs pays eu-ropéens. Les commissionsrogatoires internationales ont per-mis de constater, notamment,l’existence de dépôts réguliers defonds, en espèces, sur un compteouvert au Luxembourg. La justices’interroge ouvertement sur le faitde savoir si ces versements n’au-raient pas été alimentés, entre1990 et 1993, par un système defausses factures mis au jour ausein de la société EFIC. Les auteursde ces détournements de fonds– le propre dirigeant de l’entre-prise, Bruno Pelletier, et deuxprestataires de services – ontd’ores et déjà confirmé, au coursde l’instruction, l’existence de cesystème de facturations falsifiées.Selon l’ancien président d’EFIC,Philippe Plantagenest, M. Spitha-

kis aurait joué un rôle central : de-vant les juges, le 14 octobre, il afait état de « sa conviction que Spi-thakis, au minimum, couvrait desdétournements de fonds au seind’EFIC ».

Afin d’expliquer le dépôt de1,5 million de francs, en plusieursversements, sur un de sescomptes, au Luxembourg, M. Spi-thakis a indiqué qu’un avocat,Me Claude Duval, égalementconseil de la MNEF, s’occupait deses intérêts dans ce pays. « M Du-val et non Me Duval, car il agissait àtitre amical et personnel (...), m’adésigné à une ou deux reprises despersonnes auxquelles j’ai remis per-sonnellement ou fait remettre desespèces pour alimenter mon compteau Luxembourg. Ces personnesn’étaient chargées que du transportphysique de ces fonds. » A en croireson dire, lorsqu’il voulait déposerdes fonds, il prévenait Me Duval,qui lui indiquait, par la suite, « lejour, l’heure, l’endroit et la personneà qui il devait les remettre ».

« CONSCIENCE TRANQUILLE »S’il reconnaît cette forme d’éva-

sion fiscale, il a déclaré que cesfonds provenaient d’économiesfamiliales. Il a tout juste concédéaux juges l’hypothèse que BrunoPelletier aurait « peut-être » utilisécette filière pour « sortir » desfonds pour son propre compte.« J’ai la conscience tranquille, aajouté M. Spithakis, je ne suis pasau fait ni le bénéficiaire de ces dé-tournements. »

Les magistrats ont égalementquestionné l’ancien directeur gé-néral de la MNEF sur l’exploita-tion d’un bateau géré par la socié-té Derya Tour, créée par BrunoPelletier, et dont l’essentiel des ac-tionnaires appartiennent à la mou-vance de la MNEF. Les juges sus-pectent M. Spithakis d’avoir été levéritable ayant droit économique

de cette structure qui aurait éténon seulement financée, engrande partie, par les détourne-ments de fonds au sein d’EFIC,mais utilisée aux fins personnellesdu directeur de la MNEF et de sonentourage proche.

M. Spithakis a démenti ces ac-cusations. « Il m’apparaît impos-sible que l’achat de Derya ait puêtre financé au détriment d’EFIC »,estime-t-il, en ajoutant que le seulintérêt qu’il pouvait avoir pour cebateau relevait de sa passion pourle sport nautique.

Les juges ont par ailleurs soumisà M. Spithakis le compte rendud’un contrôle fiscal, effectué surles comptes d’EFIC, en 1994, et ré-digé par un des avocats de laMNEF, Eric Turcon. Ce documentfait état de la « situation alarmiste[sic] d’EFIC ». Ce qui ne paraît pasavoir ému pour autant M. Spitha-kis. Interrogé sur les conclusionsde cette note, il répond : « Je nepense pas qu’il s’agit de l’examendes malversations, mais d’une ana-lyse du contrôle fiscal. En tout étatde cause, je n’ai jamais eu l’occa-sion de travailler directement avecTurcon sur cette question. Je dé-couvre cette note de Turcon au-jourd’hui. »

Enfin, visant, cette fois-ci, l’an-cien président d’EFIC, M. Planta-genest, auteur des accusations lesplus accablantes à son encontre, ila tenu à préciser que, contraire-ment aux déclarations de l’intéres-sé, ce dernier n’était pas une « po-tiche » qu’il aurait mise à la tête decette société pour mieux couvrirdes faits inavouables. M. Plantage-nest aurait, d’après lui, suivi méti-culeusement la gestion de BrunoPelletier de 1990 à 1992 avant de« lâcher du lest ». « Il s’est réelle-ment occupé de la gestion d’EFIC »,a ajouté M. Spithakis.

Jacques Follorou

Le lambertisme, rude école de l’anticommunisme de gaucheLE 14 AVRIL 1986, « Kostas »,

« Ibsen » et « Crimso » quittent leParti communiste internationaliste(PCI). S’il n’était annoncé sur deuxcolonnes par Le Monde, l’événe-ment prendrait facilement des al-lures de canular. Il s’agit pourtantd’un des derniers épisodes de lalongue histoire du « lamber-tisme », autrement dit d’une desbranches françaises du trotskisme,animée depuis les années 50 parPierre Boussel, alias Lambert. Der-rière les pseudonymes réglemen-taires des trois démissionnaires, secachent, en effet, Jean-ChristopheCambadélis, Marc Rozenblatt etPhilippe Darriulat, présidents suc-cessifs de l’Union nationale desétudiants de France (UNEF-US,puis UNEF-ID) depuis une dizained’années. Quelques semaines plustard, « Camba » et ses amisadhèrent au Parti socialiste, auterme de contacts discrets, pen-dant deux ans, avec François Mit-terrand et son entourage à l’Elysée.

Le PCI, qui en avait pourtantconnu tant d’autres, ne se remettrajamais vraiment de cette scission.En quelques semaines, son chef dé-jà vieillissant perd l’essentiel : unlieutenant brillant et efficace en lapersonne de M. Cambadélis ; unejeune garde aguerrie par des an-nées de militantisme ; enfin, le le-vier politique essentiel que consti-tuait pour lui, depuis unequinzaine d’années, le syndica-lisme étudiant.

Privé de ces atouts, « Lambert »ne recueillera que 0,38 % des suf-frages exprimés au premier tour del’élection présidentielle de 1988,

qu’il décide pour la première foisd’affronter. Autant dire qu’au-jourd’hui le lambertisme – rebapti-sé Parti des travailleurs – vautmoins par ce qu’il est que par cequ’il a été : une des plus solidesécoles de formation politique, àgauche, pendant quatre décennies,par laquelle Lionel Jospin se dé-fend d’être passé ; un de ces grou-puscules où se sont rencontrées etfrottées des générations de jeunesmilitants de l’après-68 ; mais aussicette organisation secrète au pointd’être trouble, intolérante jusqu’ausectarisme, que dénoncent la plu-part de ceux qui l’ont quittée ou, leplus souvent, qui en ont été exclus.

Une organisation, en réalité, bienà l’image de son indéboulonnablechef. Lorsqu’il s’empare, avec quel-ques autres, en juillet 1952, de lamajorité du Parti communiste in-ternationaliste – au terme d’uneénième scission avec les autres hé-ritiers de Léon Trotski, qui fonde-ront ensuite la Ligue communisterévolutionnaire –, Pierre Boussel-Lambert a trente-deux ans. Il a déjàparcouru, en quinze ans, toute lagalaxie de la gauche dissidente, fa-rouchement anticommuniste, oùles jeunes socialistes en rupture deban, comme il le fut avant-guerre,côtoient les militants chevronnésde la IVe Internationale, fondée parTrotski en 1938.

Au fil de ces années, « Lambert »trouve sa base : membre du comitécentral du PCI, il est chargé du tra-vail dans les syndicats. Il jetterason dévolu sur les deux nouvellesfédérations nées de la guerrefroide : la Fédération de l’éduca-

tion nationale et, surtout, Forceouvrière, où les lambertistesjouent, aujourd’hui encore, unrôle-clé après avoir assuré l’élec-tion d’André Bergeron, puis cellede Marc Blondel. Ces relais syndi-caux, comme les amitiés franc-ma-çonnes qu’il ne néglige pas, serontdeux leviers essentiels du pouvoird’influence du PCI.

L’OBSESSION DE L’INFILTRATIONHormis cette toile syndicale, le

PCI ne rassemble, bien longtemps,que quelques poignées de mili-tants. Avec une obsession : infiltrertout ce que la gauche non commu-niste compte, au début de la Ve Ré-publique, de mouvements effer-vescents tentant de bousculer laSFIO de Guy Mollet. Il faudra at-tendre mai 1968 pour que des pers-pectives plus prometteuses se des-sinent. Les lambertistes – alorsrebaptisés Organisation commu-niste internationaliste – sont pour-tant tout sauf des « trublions ».Clamant invariablement leur atta-chement au « front unique » despartis ouvriers et des syndicats, ilspassent à côté des événementsde mai et de leur dimension liber-taire. Et quand leur organisationest dissoute par le ministre de l’in-térieur, en juin 1968, ils déposentun recours devant le Conseil d’Etat,se défendent d’être des « gau-chistes » et obtiennent gain decause.

Pour autant, Lambert ne laissepas passer l’occasion. Dès sep-tembre 1968, il crée l’Alliance desjeunes pour le socialisme, qui vaêtre, dix ans durant, son fer de

lance dans la jeunesse étudiante etforger son style, sous la férule deCharles Berg, aujourd’hui JacquesKirsner : un mouvement où toutdébat interne est exclu et toute dis-sidence réprimée par les « cassagesde gueule », un activisme violentqui se gave de meetings, de mani-festations et de descentes sur lescampus. A la clé, dès mars 1971, laconquête expéditive de l’UNEF,abandonnée par le PSU et quittéepar les communistes. Pour la pre-mière fois, des trotskistes prennentle contrôle d’une organisation syn-dicale nationale.

Les lambertistes ne négligentrien pour l’exploiter. Et pour tenterde peser sur la reconstruction duPS engagée par François Mitter-rand. A la présidentielle de 1974, ilsappellent à voter, au premier tour,pour le candidat unique de lagauche. En 1977, ils soutiennent lePS contre le PCF lors de la rupturede l’union de la gauche. En contactavec Pierre Bérégovoy, ils appuientnettement François Mitterranden mai 1981 et mettent leur serviced’ordre à sa disposition, à la Bas-tille, le soir de la victoire. Cesgestes paient : sous la houlette deJean-Christophe Cambadélis, lecongrès de « réunification » del’UNEF, en 1980, permet aux lam-bertistes d’élargir leur assise auxétudiants socialistes. Au terme dece « Yalta » étudiant, le sort de laMutuelle nationale des étudiantsde France (MNEF) échoit aux étu-diants mitterrandistes. Pour lemeilleur et pour le pire.

Gérard Courtois

Des incertitudes autour de la missionde conseil accomplie par M. Strauss-Kahn

LES RECHERCHES sur la na-ture exacte du rôle joué, en tantqu’avocat, par l’actuel ministre del’économie et des finances, Domi-nique Strauss-Kahn, pour lecompte de la MNEF, entre 1994 et1996, n’ont véritablementcommencé que cet été. N’ayantsaisi, au cours des diverses perqui-sitions menées par les policiers,que la copie du chèque– 603 000 francs – adressé par lamutuelle à M. Strauss-Kahn, lesjuges s’interrogeaient sur le rôlejoué par ce dernier dans l’entréede la Compagnie générale deseaux (ex-CGE, devenue Vivendi)dans la holding Raspail participa-tion et développement (RPD), quiregroupe l’essentiel des filiales dela MNEF.

Les magistrats ont vérifié les re-levés d’honoraires de M. Strauss-Kahn. Ils ont épluché ses déclara-tions fiscales et ont interrogé sonancien comptable. Certains sala-riés de la MNEF ont été égalementinterrogés sur le rôle joué par l’ac-tuel ministre. Mais les juges seheurtaient toujours à l’absence depreuves attestant son interventioneffective. Afin de contournerl’obstacle du secret professionnel,qui interdit aux avocats de révélerle contenu d’un dossier,M. Strauss-Khan avait, dans unpremier temps, demandé auConseil de l’Ordre des avocatsd’expertiser ses honoraires. L’an-cien bâtonnier Bernard Vatieravait ainsi eu accès à des docu-

ments pouvant laisser penser queM. Strauss-Kahn avait bel et bienparticipé à cette négociation.M. Vatier avait qualifié les hono-raires de « rémunération régulière-ment acquise ».

Interrogé, le 14 octobre, par lesdeux magistrats en charge du dos-sier de la MNEF, l’ancien directeurde RPD, Philippe Plantagenest,déclarait que la lettre d’engage-ment de M. Strauss-Kahn, datéedu 13 décembre 1994, et signée desa propre main, avait été, en fait,rédigée deux ans plus tard. En in-diquant qu’un maquillage juri-dique aurait été réalisé, pour lecompte de M. Strauss-Kahn, dansle cadre de cette négociation,M. Plantagenest faisait ainsi peserde lourds soupçons sur la presta-tion elle-même. Cette accusation acontraint la défense de l’actuel mi-nistre à passer outre le secret pro-fessionnel et à produire devant lajustice, le 28 octobre, l’ensembledes pièces justificatives.

Les affirmations de M. Plantage-nest n’excluent pas que M. Strauss-Kahn ait accompli une activitéde conseil. Les magistratsn’écartent pas l’hypothèse d’unerégularisation a posteriori. Pourl’heure, i ls constatent que siM. Strauss-Kahn a déclaré, pourl’année 1996, au fisc, ses603 000 francs d’honoraires, laMNEF n’a, pour sa part, signalé ceversement qu’en 1998.

J. Fo.

LeMonde Job: WMQ3110--0008-0 WAS LMQ3110-8 Op.: XX Rev.: 30-10-99 T.: 11:12 S.: 111,06-Cmp.:30,11, Base : LMQPAG 20Fap: 100 No: 0636 Lcp: 700 CMYK

Une opposition radicale à la « logique de marché »émerge au sein du monde médical

8 / LE MONDE / DIMANCHE 31 OCTOBRE - LUNDI 1er NOVEMBRE 1999 F R A N C E - S O C I É T É

Les principales dispositions adoptéesLE PROJET de loi de financement de la Sécurité so-

ciale pour 2000 n’a été que très peu modifié au coursdu débat à l’Assemblée nationale, sauf... par le gouver-nement.

b Allègement de charges. L’article 2 du texte créeun fonds spécial d’allègement de charges pour les en-treprises qui passeront à 35 heures. En dernière minute,le gouvernement a réécrit cet article. Désormais, cefonds sera financé par la « ristourne Juppé » (39,5 mil-liards de francs), la contribution sociale sur les béné-fices (CSB, 4,3 milliards), une taxe sur les activités pol-luantes (3,2 milliards), les droits des alcools (5,5milliards) et le produit des heures supplémentaires(7 milliards). Au final, la CSB ne concernera que 4 000entreprises, dont 400 à taux plein. Celles qui feront unefausse déclaration devront payer une majoration de10 %.

b Partenaires sociaux. N’ayant pas voulu participerau financement des 35 heures, ils ne seront pas re-présentés au conseil d’administration du Fonds d’allè-gement des charges.

b Lessives. Le projet de loi étend le champ de la taxegénéralisée sur les activités polluantes (TGAP), créée en1998, aux lessives phosphatées, aux granulats et auxproduits phytosanitaires. A l’initiative de Laurent Fa-bius, un amendement du PS a réduit la différence detaxation entre les lessives avec ou sans phosphates.

b CSG. Le seuil de recouvrement de la contributionsociale généralisée (160 francs) sera aligné sur celui desimpôts (400 francs). Cette mesure est destinée à réduirel’imposition sur les personnes âgées modestes qui dis-posent d’un petit patrimoine.

b Retraites. Le fonds de réserve, créé en 1998, seraabondé à hauteur de 20 ou 22 milliards de francs. La

Caisse des dépôts a décidé, in extremis, d’y verser quel-que 3 milliards.

b Recettes et dépenses. Les objectifs de recettes durégime général (famille, vieillesse, accidents du travailet assurance-maladie) sont en retrait de 5,5 milliards defrancs. Les dépenses, elles, passent de 1 856,3 à1 851,4 milliards.

b Tabac. Le gouvernement s’est engagé à augmenterde 5 % par an, au cours des années 2000-2002, le prixdes cigarettes.

b Assurance-maladie. Pour la première fois, le gou-vernement délègue la responsabilité de gestion de lamédecine de ville à la Caisse nationale d’assurance-ma-ladie (CNAM), qui pourra jouer sur les tarifs de leurshonoraires en cas de dérapage des dépenses de santé.En l’absence d’accords avec les syndicats, la CNAMpourra signer des protocoles, spécialité par spécialité.Elle pourra seulement améliorer la prise en charge descotisations sociales des médecins vertueux, mais nonl’abaisser comme l’avait souhaité le plan stratégique deson directeur, Gilles Johanet.

Des médecins-conseils feront des « recommanda-tions » pour inciter les gros consommateurs de soins àse restreindre. Les médicaments génériques pourrontobtenir une autorisation de mise sur le marché, sans at-tendre l’expiration du brevet de leur spécialité de ré-férence. Enfin, les centres de santé bénéficieront dutiers-payant, subordonné jusqu’ici à une convention.

b Amiante. Le régime de cessation d’activité dans laconstruction ou la réparation navale au contact del’amiante est étendu à certains dockers et aux salariésde la sidérurgie.

Cl. F. et I. M.

LANCÉ il y a moins d’un mois àl’initiative du docteur Patrice Mul-ler, médecin généraliste et rédac-teur en chef de la revue Pratiques,les cahiers de la médecine utopique,un appel dénonçant les méfaits dunéolibéralisme dans le champ sani-taire a d’ores et déjà recueilli prèsd’un millier de signatures de sou-tien. Les auteurs de cette initiative,soutenus notamment par le socio-logue Pierre Bourdieu, organisent,samedi 30 et dimanche 31 octobre,à l’université Paris-VIII de Saint-De-nis, un colloque sur le thème :« Quels soins pour la santé ? Pourune alternative à la logique de mar-ché ».

« Le néolibéralisme, peut-on liredans l’“Appel contre la dictature dunéolibéralisme en médecine”, meten péril jusqu’aux principes mêmesdu fonctionnement de notre systèmede soins : l’accès pour tous à des soinsde qualité. Le système est taraudépar des logiques marchandes. Une

part du coût des soins de plus en plusimportante est laissée à la charge desindividus avec l’augmentation du tic-ket modérateur, les dépassementsd’honoraires des médecins, le secteurprivé à l’hôpital. Cette part croissantedes dépenses de soins non couvertespar la Sécurité sociale ouvre auxcompagnies d’assurances privées lemarché très juteux de l’assurancecomplémentaire. »

« PATHOLOGIE MODERNISTE »En lançant, il y a près de deux

ans, leur nouvelle revue (Le Mondedu 24 mars 1998), les responsablesde la revue Pratiques entendaient,déjà, lutter contre les pouvoirsd’argent, la bureaucratisation, le re-tour en force du scientisme et l’ins-trumentalisation de l’homme. « Deplus en plus, dans nos cabinets demédecins généralistes, rares lieux oùles individus puissent encore au-jourd’hui porter plainte et tisser desliens, notre société se met à nu et ré-

vèle l’ampleur de sa pathologie mo-derniste », pouvait-on lire dansl’éditorial du premier numéro decette revue. Et les auteurs de conti-nuer : « Favorables à une médecinedu sujet plutôt qu’à une médecinedes organes, nous continuerons dedénoncer l’emprise des industriespharmaceutiques et biomédicalesqui contribuent à embourber lessoins dans des logiques exclusivementcommerciales, à écarter de l’accèsaux soins et à accentuer l’inflationd’un tel système ».

Outre Patrick Braouezec, députéet maire (PCF) de Saint-Denis, denombreux médecins participeront àce colloque, parmi lesquels le pé-dopsychiatre Stanislas Tomkiewicz,Noëlle Lasne, responsable de lamission France de Médecins sansfrontières, et Didier Ménard, pré-sident de la Coordination nationaledes réseaux.

Jean-Yves Nau

Formation et vicissitudes du courant « jospiniste »SI UN COURANT, au Parti socia-

liste, se définit par la constitutiond’une écurie présidentielle ou laprésentation, sous forme de mo-tion, d’orientations à un congrès,Lionel Jospin n’a jamais eu de cou-rant. Pendant son premier « septen-nat » (1981-1988) à la tête du PS,M. Jospin aimait à répéter : « Je n’aini courant ni club. Mon seul courant,c’est le Parti socialiste. » Lorsqu’il estdevenu premier secrétaire, dix ansaprès sa prise de carte et en raisonde la décision de François Mitter-rand de se mettre en congé pourmener sa campagne présidentielle,il appartenait au courant « A-B »,qui regroupait les mitterrandistes etles fidèles de Pierre Mauroy.

M. Jospin s’entoure cependant dequelques amis, ceux de la « bandedu 18e arrondissement » de Paris,dont il est député, comme DanielVaillant, Bertrand Delanoë, PierreSchapira, Claude Estier, Anne-Ca-therine Frank, Gérard Le Gall, Hen-ry Pradeaux, mais aussi André Lai-gnel, Dominique Strauss-Kahn –jeune économiste auquel il confie,en 1984, les études – et un ami,Claude Allègre, qu’il place à la têtedu groupe des experts. Le conflitavec Laurent Fabius, en 1985, quandle premier secrétaire s’oppose aupremier ministre pour la conduitede la campagne législative de 1986,solidifie l’équipe et la renforce avec,notamment, le ralliement d’HenriEmmanuelli.

C’est en 1988 qu’un courant jospi-niste prend véritablement formeaprès la réélection de François Mit-terrand. L’objectif est d’empêcherl’élection de M. Fabius, favori del’Elysée, au poste de premier secré-taire, et de soutenir M. Mauroy. Lastratégie est élaborée lors d’un dé-jeuner autour de M. Jospin, qui réu-nit notamment M. Allègre,M. Strauss-Kahn, M. Estier etM. Emmanuelli, qui fait venir Jean-Christophe Cambadélis, jusqu’alorsproche des fabiusiens. Leur cham-pion l’emporte, avec l’appui, no-tamment, de Roland Dumas etd’Edith Cresson. L’opposition à

M. Fabius est déclarée, la prise dedistance avec François Mitterrandest actée.

Pour préparer le congrès deRennes (mars 1990), les nouveauxalliés déjeunent au ministère del’éducation ou dans les bureaux pa-risiens du maire de Lille. S’y croisentainsi Louis Mermaz, Louis Mexan-deau, M. Vaillant, M. Estier, MichelDelebarre, Jean Glavany, M. Emma-nuelli, M. Strauss-Kahn, M. Camba-délis, M. Le Gall, M. Laignel, Jean LeGarrec, Michel Pezet, Nicole Pery,Véronique Neiertz, Jean-Louis Car-rère, Bernard Roman, Jean-MarieLe Guen. A Rennes, symbole de ladivision du PS éclaté en sept mo-tions, le texte Jospin-Mauroy-Mer-maz recueille 28,95 %. L’Elysée dé-pêche François Hollande pourfavoriser, après le congrès, la syn-thèse.

UNE CONSIGNE LIMPIDEEn janvier 1992, M. Fabius est élu

premier secrétaire après un accordavec M. Mauroy et M. Rocard, le-quel se voit promu « candidat natu-rel » des socialistes à l’élection pré-sidentielle. « Je n’ai pas été informéde cet accord », grogne M. Jospin.Le jospiniste Glavany est coiffé aupoteau, pour le poste de trésoriernational, par un jeune poulain de« DSK », Pierre Moscovici. A l’As-semblée nationale, M. Vaillant pré-side des réunions de jospinistesavec M. Emmanuelli, M. Glavany,Mme Neiertz, M. Strauss-Kahn,M. Cambadélis, M. Moscovici.Après le départ de M. Jospin du mi-nistère de l’éducation nationale,M. Emmanuelli, président de l’As-semblée nationale, utilise la salleColbert – ce que n’aime pas M. Jos-pin, car c’est « un lieu de la Répu-blique » – pour des réunions aux-quelles se joignent aussi PierreGuidoni, Jean-Pierre Bel, Henri Nal-let.

Après la déroute législative de1993, qui est aussi la sienne enHaute-Garonne, M. Jospin décidede s’éloigner « pour un temps del’action publique ». Il ne se pro-

nonce pas sur l’élection de M. Ro-card, en avril, au poste de premiersecrétaire. Numéro deux du PS,M. Emmanuelli réunit ce qui restedu courant jospiniste, que prend enmain M. Laignel. Après le congrèsdu Bourget (octobre 1993), où seconstitue un instant une allianceRocard-Fabius-Jospin-Mauroy, ro-cardiens et jospinistes unissentleurs forces. Dans les locaux deM. Rocard, MM. Laignel et Huchonaniment les réunions mais, lors du« putsch » contre M. Rocard, le19 juin 1994, l’alliance éclate.MM. Glavany, Bel, Guidoni etMme Neiertz complotent contre l’an-cien premier ministre. Pis, pour suc-céder à M. Rocard, les jospinistesprésentent deux candidats : le mo-derniste Strauss-Kahn et le traditio-naliste Emmanuelli. M. Jospin pré-fère s’abstenir.

Après l’élection de M. Emma-nuelli, le rocardien Alain Bergou-nioux crée un éphémère « pôle ré-novateur » avec M. Cambadélis, oùse retrouvent, parmi d’autres, Mar-tine Aubry, « DSK », Elisabeth Gui-gou et M. Moscovici. Les emma-nuellistes, comme M. Bel,M. Glavany, M. Guidoni, M. Lai-gnel, Mme Neiertz, entourent le nou-veau premier secrétaire. Les jospi-nistes fidèles – M. Vaillant,M. Delanoë, M. Estier, Sylvie Guil-laume – fréquentent chaque se-maine un bistrot du quartier des In-valides autour de leur mentor. Aucongrès de Liévin (novembre 1994),M. Jospin, isolé, s’exprime devantune salle quasi vide et inattentive.Quand, après le retrait de JacquesDelors dans la course à l’Elysée, il semet sur les rangs, seule une poignéede fidèles, autour de MM. Vaillantet Delanoë, l’assiste. Les rénova-teurs les rejoignent pour le soutenirdans la primaire qu’il gagne face àM. Emmanuelli. Le 14 octobre 1995,M. Jospin reprend la direction duPS. Sa première consigne est lim-pide : pas de courant, plus de cou-rants.

M. N.

M. Jospin attend de ses ministresqu’ils assument leur « propre responsabilité »

Contrairement à deux de ses prédécesseurs, Pierre Bérégovoyet Edouard Balladur, le chef du gouvernement ne s’est jamais engagé

sur la démission de ministres mis en examenC’ÉTAIT le 8 octobre 1998, sur

France 2. La seule fois où le premierministre évoque publiquement l’af-faire de la mutuelle étudiante.« Nous verrons bien si des respon-sables socialistes sont ou non concer-nés par l’affaire de la MNEF, indiqueLionel Jospin. Je considère que lapresse doit faire son travail, menerses enquêtes (...). Nous, nous faisonsla transparence. Un certain nombrede faits ont été transmis au parquet.Des procédures judiciaires aurontlieu, peut-être. On verra qui sera encause. Chacun assumera individuel-lement sa propre responsabilité. »L’intervention s’achève par un aver-tissement à peine voilé à l’intentionde Jacques Chirac : « Je ne crois pasque les responsables politiques, eux,compte tenu de la diversité des pro-blèmes et des affaires, aient intérêt às’attaquer sur ce terrain. »

M. Jospin ne s’est pas prononcéexplicitement sur l’application de larègle, instaurée en mai 1992 parPierre Bérégovoy à l’encontre deson ministre de la ville, Bernard Ta-pie, qui veut qu’un ministre mis enexamen démissionne aussitôt dugouvernement. Mais quand ilcompose son gouvernement, enjuin 1997, M. Jospin, voulant distin-guer sa conception de l’éthique enpolitique de celle du mitterran-disme, prend la précaution de nepas retenir des personnalités misesen examen ou susceptibles de l’être.« Cela me paraîtrait un très mauvaisdépart », prévient-il avant le pre-mier tour. Robert Hue, secrétairenational du PCF, mis en examenpour « recel de trafic d’influence »dans une affaire de financement deson parti via Gifco, Jean-MichelBaylet, président du Parti radical degauche (PRG), mis en examen ennovembre 1996 pour « recel d’abusde biens sociaux » comme proprié-taire de La Dépêche du Midi, ensont pour leurs frais. Tout commeJean-Christophe Cambadélis, soup-çonné d’avoir été employé fictive-ment par un organisme gérant desfoyers de travailleurs immigrés, et

mis en examen le 8 novembre 1996.Sur l’implication de responsablespolitiques dans des « affaires » decorruption, M. Jospin prône unejustice indépendante du pouvoirpolitique, face à laquelle tous lesjusticiables, quels qu’ils soient, sonttraités à égalité. Toutefois, le tonn’est pas le même avant et aprèsson accession au poste de premierministre.

Il prône une justiceindépendante dupouvoir politique.Toutefois, le tonn’est pas le mêmeavant et après sonaccession au postede premier ministre

Ainsi, dans les affaires pari-siennes, celui qui est alors premiersecrétaire du PS s’en prend vigou-reusement au président de la Répu-blique, Jacques Chirac, au premierministre, Alain Juppé, et au ministrede la justice, Jacques Toubon, don-nant à l’affaire des HLM de la villede Paris un tour politique. « Quiétait le maire de Paris pendant cettepériode ? », interpelle-t-il le 6 juin1996 à Nantes. Le 30 juin, il va plusloin encore en qualifiant le classe-ment sans suite de l’enquête surl’appartement du fils de M. Tiberid’« affaire d’Etat ». Enfin, pendantla campagne législative de 1997, ilne manque pas une occasion, avantle premier tour, de promettre auxélecteurs qu’il n’entend pas « gérerla France comme ils [la droite a] géréParis ».

Sa nomination à Matignon etl’entrée dans une cohabitation civi-lisée rendent M. Jospin plus

prudent. Quand, en mai 1998, Elisa-beth Guigou, ministre de la justice,déclare au « Club de la presse d’Eu-rope 1 », que, « comme tous lesFrançais, le président de la Répu-blique peut être traduit devant les tri-bunaux s’il a commis des délits »,alors même que la garde à vue deXavière Tiberi se précise, M. Jospinlui fait fermement savoir que ces at-taques devront être les dernières dugenre. Quelques jours plus tard, lepremier ministre appelle, avecM. Chirac, à une trêve sur les « af-faires » et lance un « appel aucalme, à la raison, à la sérénité ».Seule nuance : tandis que l’Elysées’inquiète de « dérives », Matignonse réfère, dans son pacte de non-agression, aux « discours » qui« risquent de troubler la vie politiquefrançaise au détriment de la démo-cratie ». Les investigations desjuges, insiste-t-on, ne sont pas vi-sées.

Quelques mois plus tôt, en dé-cembre 1997, alors que la Cour decassation confirme la condamna-tion d’Henri Emmanuelli, dans l’af-faire Urba, en tant qu’ancien tréso-rier du PS, à une peine de dix-huitmois de prison avec sursis et dedeux ans de privation de ses droitsciviques, le locataire de Matignonexprime, à l’Assemblée nationale,ses « sentiments de tristesse, de soli-darité personnelle, et de sympathiechaleureuse ». Il ne peut pas faireplus. En mars 1996, lorsque le dépu-té des Landes avait été condamnépar la cour d’appel de Rennes,M. Jospin, alors premier secrétairedu PS, avait critiqué une décision« inique ». Le PS avait lancé unecampagne de soutien au député desLandes mais n’avait recueilli que70 000 signatures au lieu du millionescompté. Le PS, avait expliquéM. Jospin, « ne conteste pas la jus-tice, il demande la justice ». Au nomde la défense, périlleuse, de sesamis.

Ariane Cheminet Michel Noblecourt

Les députés ont achevé l’examendu budget de la Sécurité sociale

Les communistes ont voté contre plusieurs articlesLes députés ont achevé à l’aube, samedi 30 octobre,l’examen en première lecture du projet de loi sur le fi-nancement de la Sécurité sociale en 2000. Jusqu’au

bout, la droite s’est montrée pugnace. Les communistesont voté contre plusieurs dispositifs-clés du texte, quifera l’objet d’un vote solennel, mardi 2 novembre.

L’ÉPROUVANT marathon a prisfin après dix-huit heures de débatininterrompu ! A l’aube, les traitscreusés par la fatigue, la ministrede l’emploi et de la solidarité, Mar-tine Aubry, et la secrétaire d’Etat àla santé, Dominique Gillot, ont prisleur petit-déjeuner à la buvetteparlementaire, entourées d’élus so-cialistes. Il est 6 h 15, samedi 30 oc-tobre : le débat en première lecturedu projet de loi sur le financement2000 de la Sécurité sociale (PLFSS)vient de s’achever. A minuit, les dé-putés avaient pourtant à peine en-tamé la « deuxième mi-temps ». Ilrestait encore une quinzaine d’ar-ticles à passer en revue...

La droite a tiré la corde jusqu’aubout. « La seule limite, ce sera notrerésistance physique », avait prévenuFrançois Goulard (DL, Morbihan).Pendant quatre jours, l’oppositionn’a combattu qu’une seule chose,le financement des 35 heures prévudans le texte, à grands renforts de« hold-up », « racket » et « détour-nement de fonds » sur la « Sécu ».« Vous êtes des monomaniaques dela répétition », s’est fâchée Mme Gil-lot. Au début, la droite a été dopéepar le recul forcé du gouvernementsur un dispositif qui faisait partici-per les organismes sociaux. A la fin,la mise en cause de DominiqueStrauss-Kahn dans l’affaire de laMNEF l’a encore stimulée dans sabataille. « M. Strauss-Kahn connaîtmoins bien que vous les questions desanté, mais il les connaît un peugrâce aux mutuelles... », lance, dansl’hémicycle, M. Goulard à Mme Au-bry.

Sacrée soirée. La ministre a fait,entre deux discussions, un aller-re-tour Paris-Lille pour participer à unconseil municipal ! Elle n’est pasrevenue les mains vides. Elle offreun cadeau à Jean-Luc Préel (UDF,Vendée) qui fête ses cinquante-neuf ans. Peut-être le dernier ro-man de Le Clézio, Hasard, adouciracelui qui ne la ménage pas. Unecarte, ornée de 35... cœurs, ac-compagne ce petit paquet rouge :« Haut les cœurs ! Vive les35 heures ! Surtout quand on a lachance de passer 35 heures par joursavec vous dans l’hémicycle », a prissoin d’écrire la ministre. Tchin-tchin. M. Préel demande une inter-ruption de séance pour offrir lechampagne à la buvette. Sans ran-cune, on se fait la bise, avant de re-prendre le match.

OPPOSITION « SILENCIEUSE »L’adversaire est toujours aussi

déterminé. La famille puis les re-traites opposent clairement lesdeux camps. Nombreux sont ceuxà droite qui réclament la créationdes fonds de pension, « Laurent Fa-bius aussi ! », s’écrie M. Préel. Al’exception de M. Goulard, ancienbanquier, les médecins Bernard Ac-coyer (RPR, Haute-Savoie), YvesBur (UDF, Bas-Rhin), JacquelineMathieu-Obadia (RPR Alpes-Mari-times) et M. Préel s’acharnent en-suite sur l’assurance-maladie.« Vous êtes en train de soviétiser lamédecine », accuse M. Accoyer, ausujet des centres de santé. Mme Au-bry explique peu après qu’elleconfie la délégation de gestion des

soins de ville à la Caisse nationaled’assurance-maladie, ce quis’éloigne des ordonnances Juppé.La droite a du mal à en faire sondeuil. « Vous proposez une solutionbancale ! », lance aussitôt M. Bur.« Avec vous, on ne peut pas négocier,on ne peut pas contrôler, on ne peutpas inciter, on ne peut pas sanction-ner ! », riposte la ministre.

De leur côté, les communistespoursuivent leur opposition « si-lencieuse ». Après le volet des al-légements de charge, ils votentcontre l’article sur les retraites,contre l’article qui permet aux pra-ticiens de convoquer les grosconsommateurs de soins hypo-condriaques, contre l’article sur lesarrêts maladie que les médecins se-ront désormais susceptibles de jus-tifier. « Des abus, sans doute, il y ena et il faut les empêcher. La CNAM aaujourd’hui les moyens de luttercontre. Mais quand Michelin an-nonce 7 500 suppressions d’emploi,ça en fait des dégâts, tous les méde-cins pourront vous le dire », s’émeutJacqueline Fraysse (PCF, Hauts-de-Seine). Du coup, les socialistess’épuisent. Il faut sans cesse appe-ler à la rescousse des troupes pourrester majoritaire. Enfin, la dis-cussion s’achève.

Il reste d’autres épreuves. Mardi2 novembre, l’Assemblée nationaledevra se prononcer sur l’ensembledu texte. Le même jour, Mme Aubryaffrontera les sénateurs sur les35 heures...

Clarisse Fabreet Isabelle Mandraud

LeMonde Job: WMQ3110--0009-0 WAS LMQ3110-9 Op.: XX Rev.: 30-10-99 T.: 10:34 S.: 111,06-Cmp.:30,11, Base : LMQPAG 20Fap: 100 No: 0637 Lcp: 700 CMYK

F R A N C E - S O C I É T É LE MONDE / DIMANCHE 31 OCTOBRE - LUNDI 1er NOVEMBRE 1999 / 9

M. Falco veut marginaliser M. Marchiani dans la bataille des municipales à ToulonTOULON

de notre correspondantL’ancien préfet Jean-Charles

Marchiani n’est plus seul dans lacourse aux élections municipalesde Toulon. Après de multiplesatermoiements, le sénateur et pré-sident du conseil général du Var,Hubert Falco (DL), vient de lui em-boîter le pas en organisant, ven-dredi 29 octobre, la premièred’une série de réunions publiquesdestinées à « faire le point sur lesgrands dossiers de la ville et créerune association de réflexion et depropositions ouverte à l’ensemble dela population afin de préparer lesmunicipales de 2001 ».

Cette initiative paraissait d’au-tant plus urgente, pour la droitetoulonnaise, qu’un certain flotte-ment s’installait dans ses rangs. Encampagne pour la présidence duRPR, Renault Muselier déclarait, le23 octobre à Toulon, qu’« ici il fau-dra négocier avec toutes les compo-santes de droite, dont le RPF ».Reste qu’interrogé sur la candida-ture de M. Marchiani M. Falco, quiest soutenu par François Léotard,a déclaré, vendredi, qu’« une pri-maire ne [le] gêne pas ». Ce à quoil’ancien préfet a immédiatementrépliqué qu’à son avis « les pri-maires ne sont pas une bonne solu-tion », mais, a-t-il continué, « siHubert Falco le veut, nous en feronsnon seulement aux municipales,

mais aussi aux cantonales ». Dansl’entourage de M. Falco, on necache pas que l’entrée en lice duprésident de l’assemblée départe-mentale vise à marginaliserM. Marchiani. Il essaie, avec beau-coup de difficultés, de séduire unélectorat hétérogène, dont les dé-çus et exclus de l’extrême droitesont une composante. Le sénateurne désespère pas non plus de « ré-cupérer certains électeurs degauche » et tente de mettre à pro-fit la lutte pour la candidature quiembarrasse le PS depuis plusieursmois.

DISSENSIONS À GAUCHESi les rivalités opposant les deux

députés socialistes Odette Casa-nova et Robert Gaïa ont long-temps été considérées comme unstimulant pour la conquête de cir-conscriptions, elles se sont trans-formées en dissensions perma-nentes depuis que les élus aspirentà conquérir la mairie. En désac-cord sur les grands dossiers de laville (sa traversée, son tramway,l’avenir de l’arsenal), s’évitant enpublic, s’opposant, par voie decommuniqués, dans la presse lo-cale ou lors de conseils munici-paux, ils donnent souvent l’im-pression de ne pas appartenir à lamême formation politique et dedéfendre des idées éloignées.Cette atmosphère explique que la

section socialiste de Toulon aitpris l’initiative de faire un docu-ment, en cours de diffusion, afinde donner les grandes lignes d’unprogramme officiel pour au-jourd’hui et pour 2001.

Si le PS toulonnais veut « pré-senter un programme sans avoir né-cessairement un candidat », ils’emploie tout de même, en cou-lisse, à convaincre l’un des deuxdéputés de jeter l’éponge. Mme Ca-sanova prétend, quand on l’inter-roge, ne pas se préoccuper de ceproblème. Pour sa part, M. Gaïaest plus explicite quand il déclareau Monde : « Je pars pour être lea-der d’une liste qui gagnera. » Misen examen au côté du maire Jean-Marie Le Chevallier dans le dossierd’attribution du marché des can-tines scolaires, il revendique sesactes tout en précisant que son« rôle n’aura été que marginal et[sa] démarche dictée par des prin-cipes républicains et démocrates » ;il se montre confiant sur la conclu-sion de cette affaire judiciaire.

Encore faudra-t-il que sa candi-dature soit avalisée par les210 adhérents de la section tou-lonnaise. En tant que jospiniste, ilsait pouvoir recueillir une largemajorité. Jean-Luc Mélenchon,l’un des dirigeants de la Gauchesocialiste, qui lui apporte son sou-tien, le laissait entendre lors d’unevisite à Toulon, le 6 octobre, récla-mant le « cessez-le-feu ». Hasarddu calendrier, le lendemain, Ro-bert Alfonsi, premier secrétaire fé-déral du PS et réputé proche deMme Casanova, organisait uneconférence de presse, au cours delaquelle il déclarait qu’« à Toulonla gauche n’a pas le droit deperdre ». « Nous ferons tout pourque le choix de la tête de liste n’en-gendre pas un cataclysme.Nous avons deux députés, il ne fau-drait pas que cet avantage se trans-forme en handicap », a-t-il insisté,avant d’en appeler à un arbitragenational.

José Lenzini

Catastrophe du Lauzet : les avocats de la défensetentent de revenir sur le terrain du droit

L’avocate du guide Daniel Forté dénonce un réquisitoire dénué de démonstration juridiqueLe procès de l’avalanche de la crête du Lauzet qui,le 23 janvier 1998, avait causé la mort de onze per-sonnes dont neuf collégiens, s’est achevé, vendre-

di 29 octobre, avec les plaidoiries des avocats dela défense. Ces derniers s’en sont pris à l’absencede démonstration juridique du réquisitoire pro-

noncé la veille par le procureur Michel Sélaries ;celui-ci avait demandé une peine de trois ans deprison à l’encontre du guide Daniel Forté.

GAPde notre envoyé spécial

Ce fut un moment discret, saisiau détour d’un couloir du palais dejustice de Gap. Un homme aux

yeux rougis at-tend devant lasalle du tribu-nal correction-nel. Cinq ado-lescentss’approchent,lui serrent lamain et en-

gagent une courte conversation.Des sourires sont échangés.L’homme, c’est Daniel Forté, guidede haute montagne, poursuivi avectrois autres prévenus pour « homi-cides et blessures involontaires »après l’avalanche de la crête duLauzet qui, le 23 janvier 1998, avaitcausé la mort de onze personnesdont neuf collégiens d’une classede quatrième de Montigny-le-Bre-tonneux (Yvelines). Les cinq ado-lescents sont des rescapés dudrame, parties civiles au procès.

Ce vendredi 29 octobre, au der-nier jour d’audience, Daniel Forté areçu les mots de réconfort qu’il

n’espérait sans doute plus. A samanière, cette scène symbolise àelle seule tout le procès. D’un côté,quatre prévenus, brisés par la mortde ceux dont ils avaient la charge.De l’autre, des victimes rescapées,blessées dans leur chair et leurcœur, qui cherchent à comprendre,et qui semblent prêtes au pardon.

Pendant les quatre jours de dé-bats, l’émotion avait submergé lasalle d’audience. Au moment decommencer leurs plaidoiries, lesavocats de la défense ne cachentpas leur crainte de la voir prendrele pas sur la nécessaire sérénité dela justice. « Il faut parfois accepterqu’il y ait des tragédies sans cou-pable, explique ainsi Me FrédéricWeyl, conseil de l’UCPA, l’em-ployeur de trois des quatre préve-nus. La détresse ne peut avoir pourécho la vindicte. La culpabilité nes’évalue pas à l’aune du tribut payéet ne peut être le gage obligé del’émotion. »

C’est moins aux familles des vic-times que s’adresse l’avocat qu’auprocureur de la République, MichelSélariès, qui, la veille, a requis, auterme d’une intervention aux ac-

cents émotionnels parfois mal pla-cés, des peines sévères à l’encontredes deux principaux prévenus : Da-niel Forté, qui dirigeait le groupede randonneurs, et Hervé Poude-vigne, le directeur du centre UCPAqui les hébergeait (Le Monde du30 octobre).

« J’attendais que monsieur le pro-cureur nous parle en homme, cequ’il a fait. J’attendais qu’il nousparle en juriste, ce qu’il n’a pasfait. » En prononçant ces mots,Me Jacky Jobard, conseil d’HervéPoudevigne, résume l’état d’espritde ses confrères de la défense qui,à tour de rôle, ont dénoncé un ré-quisitoire dénué, selon eux, de mo-tivations juridiques. « Vous avez af-firmé, purement et simplement ,insiste Me Jobard. Mais il vous a étéimpossible de démontrer le lien decausalité nécessaire entre une mala-dresse, une imprudence, une inat-tention ou une négligence commisespar les prévenus et les conséquencesdu drame. »

Me Nelly Seloron, avocate de Da-niel Forté, veut elle aussi replacer ledébat sur le terrain juridique, parceque « la souffrance, même extrême,

ne doit pas entraîner la justice versla démesure ». « C’est une condam-nation pénale qui est en cause et ellene peut intervenir que sur la base decertitudes, dit-elle. Je suis frustréequ’à l’issue des débats, on en soit en-core, du côté de l’accusation, aux af-firmations, aux présupposés et mêmeaux jugements moraux et non pas àla démonstration rigoureuse. »

L’avocate s’attache donc, pen-dant deux heures, à démonter un àun les éléments du dossier quimettent en cause son client : sonrôle dans l’équipe d’encadrement,son implication dans le choix etl’organisation de l’itinéraire, sa dé-cision de maintenir la randonnéemalgré le risque d’avalanche. Maisc’est sur le déclenchement mêmede la coulée de neige que l’avocateva s’attarder. « C’est la charge laplus importante, déclare-t-elle, cellequi signe le lien de causalité, etpourtant il n’y est pas fait allusiondans l’ordonnance de renvoi, d’ail-leurs dépourvue de toute motiva-tion. »

Jugement le 13 janvier 2000.

Acacio Pereira

Démocratie libérale accueillesans enthousiasme M. Soisson

« JE FINIS là où j’ai commencé »,soupire Jean-Pierre Soisson. Appa-renté, depuis jeudi 28 octobre, augroupe Démocratie libérale de l’As-semblée nationale, l’ancien secré-taire général du Parti républicainavait été exclu du groupe UDF le2 septembre 1998 en raison de saréélection à la présidence du conseilrégional de Bourgogne grâce auxvoix du Front national. Il lui aurafallu patienter plus d’un an parmiles non-inscrits avant que le pré-sident du groupe DL, José Rossi, dé-cide de consulter ses troupes à sonsujet.

L’affaire n’a pas suscité de vagues,à la différence de l’adhésion aumême groupe, en août 1998, d’unautre président de région réélu avecles voix du Front national, JacquesBlanc (Languedoc-Roussillon). Cettefois, nul n’a jugé bon de déchirer sacarte du parti devant les caméras detélévision, comme l’avait alors faitGilles de Robien, aujourd’hui porte-parole de l’UDF. Le 29 septembre,lorsque la question de l’apparente-ment de M. Soisson est venue àl’ordre du jour de la réunion dugroupe DL, les critiques ont portésur un parcours sinueux « entaché »par son entrée, en juin 1988, dans legouvernement de Michel Rocard.

« Je suis rentré en politique en 1983pour lutter contre François Mitter-rand », explique Bernard Deflesselle(Bouches-du-Rhône), qui s’est pro-noncé contre l’apparentement augroupe d’un homme qui « n’a paseu un parcours d’une très grande rec-titude ». « Je vois assez bien les em-merdements que ça va nous procurer,mais pas les avantages », affirmeégalement Dominique Dord, qui n’a« pas le sentiment que Jean-PierreSoisson, le roi du slalom géant, est leportrait type de l’homme politiqueque nos concitoyens appellent de leursvœux ».

« Son parcours et son profil sont as-sez peu compatibles avec la moderni-té qu’entend incarner DL », notepour sa part Michel Herbillon (Val-de-Marne), qui souhaite que DL nesoit pas « la voiture-balai de tousceux qui sont en déshérence poli-tique ». M. Rossi balaie ces voix cri-tiques qui sont restées minoritaires :« Si on regardait les parcours indivi-duels, on trouverait des choses di-verses », souligne-t-il, en jugeant« absurde de mettre dans une situa-tion d’ostracisme des élus républi-cains qui sont clairement dans l’oppo-sition au gouvernement ».

Jean-Baptiste de Montvalon

La Légion d’honneurva être retirée à M. PaponLE CONSEIL de l’ordre de la grande chancellerie de la Légion d’hon-neur va, selon Libération du 30-31 octobre, retirer sa décoration àMaurice Papon lors de sa réunion du 16 novembre. De nombreusespersonnalités, dont l’éditeur Alain Moreau ou l’avocat Serge Klars-feld, s’étaient offusquées que l’ancien préfet occupe toujours le rangde commandant dans l’ordre de la Légion d’honneur et arbore, lorsde son procès, son ruban.Le code de la Légion d’honneur prévoit des sanctions allant jusqu’àl’exclusion pour ses membres touchés par des jugements ou arrêtsrendus en matière criminelle et correctionnelle. En ce qui concerneM. Papon, le conseil de l’ordre a préféré attendre que sa condamna-tion soit définitive avant de se prononcer, ce qui a été fait le 21 octo-bre quand la Cour de cassation a déchu l’ancien préfet de son pour-voi.

DÉPÊCHESa MUNICIPALES : le président de Démocratie libérale, Alain Ma-delin, estime dans un entretien publié, samedi 30 octobre, par Le Pa-risien qu’il devrait y avoir une « liste non RPR », dans laquelle « les li-béraux ont un rôle moteur à jouer », à côté de celle du RPR auxélections municipales de 2001 à Paris. Il juge « évident » qu’il est « dif-ficile pour le RPR d’incarner [le] renouveau » et estime qu’il y a « ma-nifestement tout un système qui est, aujourd’hui, à bout de souffle et quesymbolise le nom de Tiberi ». Interrogé sur son éventuelle candidatureà Paris, M. Madelin répète qu’il est « déjà maire de Redon ».a PACA : le président (PS) de la région Provence-Alpes-Côted’Azur, Michel Vauzelle, a dénoncé, vendredi 29 octobre, les « glis-sements de terrain » des élus d’extrême droite vers les formations dedroite, à la suite du ralliement de Robert Crépin, conseiller régionalFront national au RPF. Le président du groupe RPR au conseil régio-nal, Christian Estrosi, a expliqué que M. Crépin siégeait désormais« tout naturellement parmi les apparentés RPR ». « Je ne peux pas merésigner à une séparation des gaullistes entre le RPR et le parti deCharles Pasqua », a-t-il fait valoir. a ASSASSINATS : Marie-Claude Vignaud-al Hamchari, LindaWeil-Curiel et Bachir Ben Barka ont annoncé, vendredi 29 octobre,la création d’une association baptisée « Mémoire, vérité, justice »pour tenter d’élucider les affaires d’assassinats politiques commis surle territoire français depuis les années 60. Citant l’enlèvement deMehdi Ben Barka en 1965, les assassinats d’Henri Curiel et DulcieSeptember en 1978 et en 1988, l’association évoque dans un commu-niqué le « manque de zèle de la recherche policière, les pièces retenues,dissimulées ou versées tardivement aux dossiers, sans parler de la volontédélibérée de ne pas juger l’assassin en le renvoyant dans son pays ».a JUSTICE : sept personnes, âgées de vingt à trente-trois ans, ontété condamnées, vendredi 29 octobre, à des peines de huit mois àdeux ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Nîmes(Gard) pour les violences qui avaient suivi le meurtre d’un jeuned’origine maghrébine, Mounir, dix-huit ans, le 16 mai à Vauvert. Lespremiers incidents s’étaient produits à Vauvert le 8 mai lorsqu’un po-licier municipal avait été frappé par un jeune de la cité : son agresseura été condamné, début septembre, à un an de prison.a Un restaurateur de Saint-Florentin (Yonne) a été condamné,vendredi 29 octobre, à deux mois de prison avec sursis et 8 000 francs(près de 1 220 euros) de dommages et intérêts pour discrimination àl’embauche par le tribunal correctionnel d’Auxerre. Recevant pour unentretien d’embauche un Français d’origine marocaine, le restaura-teur avait affirmé à ce dernier que « sa clientèle ne souhaitait pas êtreservie par un Arabe ».a PRISON : quatre détenus et quatre surveillants de la maisond’arrêt de Cherbourg (Manche) ont été sérieusement intoxiquésau monoxyde de carbone, vendredi 29 octobre au soir, à cause d’unefissure dans l’appareil de chauffage de l’établissement, et ont dû êtrehospitalisés. Quatorze autres personnes, se disant sujettes à destroubles, ont été placées sous oxygène au sein de l’établissement pé-nitentiaire.a VOL : le directeur de l’hôpital de Hautepierre à Strasbourg(Bas-Rhin) a lancé, vendredi 29 octobre, un avertissement à des vo-leurs de produits pharmaceutiques, assurant que leur utilisation pou-vait « entraîner un décès immédiat ». Il s’agit de trente-quatre am-poules contenant chacune 1 millilitre d’un produit anesthésiquefortement concentré, qui ont été dérobées lors d’un vol avec effrac-tion dans un bloc opératoire du CHU de Hautepierre, dans la nuit du26 au 27 octobre.

LeMonde Job: WMQ3110--0010-0 WAS LMQ3110-10 Op.: XX Rev.: 30-10-99 T.: 10:08 S.: 111,06-Cmp.:30,11, Base : LMQPAG 20Fap: 100 No: 0638 Lcp: 700 CMYK

10 / LE MONDE / DIMANCHE 31 OCTOBRE - LUNDI 1er NOVEMBRE 1999 C A R N E T

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Et d’autres articles, accompagnés d’une importante bibliographie, d’une liste de sitesInternet et d’un glossaire.

Balzac, le titanNon, Balzac n’est pas seulement

la doublure de Gérard Depardieu.Un dossier pour faire le tour de ce créateur,génial observateur de la nature humaine.

L’art du naturalismeQu’est-ce que le naturalisme en littérature ?

A partir de l’œuvre de Zola,une analyse de ce courant littéraire

et de ses héritiers.

DOSSIERS DOCUMENTS 0123

& littéraires

UNE PUBLICATION DU MONDECHEZ VOTRE MARCHAND DE JOURNAUX

AU CARNET DU « MONDE »

Naissances

Laurence et Christophe DUJANCOURT,Pauline et Philippine,

sont heureux d’annoncer la naissance de

Edouard,

le 27 octobre 1999.

6, avenue de Gravelle,94220 Charenton-le-Pont.

Décès

– Le recteur Peter Skalickyet son épouse, Claude,Leurs beau-fils et fils,Jérôme et Jean-François Petroff,

ont la très grande douleur de faire part dudécès de leur oncle et grand-oncle, le

capitaine de vaisseau (C.R.)

Maurice AVENARD,officier de la Légion d’honneur,

ancien directeur généralde la raffinerie Shell-Berre,

survenu à Paris, le 25 octobre 1999.

La cérémonie religieuse sera célébréele mardi 2 novembre, à 10 h 30, enl’église Saint-Jean-Baptiste de Grenelle, àParis-15e.

Cet avis tient lieu de faire-part.

9/7 KaserngasseA-1230 VienneAutriche.

– Catherine et Serge Sobczynski,Patrick et Anne Bernard,

ses enfants,Judith, Raphaelle et Marianne,

ses petits-enfants,ont l’infinie tristesse de faire part de lamort de leur mère et grand-mère,

M me Michel BERNARD,née Gabrielle DEGHY,

survenue à Gstaad, le 28 octobre 1999.

Les obsèques auront lieu dans la plusstricte intimité, lundi 1er novembre.

– Mme Simone Carbouè,M. et Mme Marceau-Carbouè

et leurs enfants, Maximilien et Alexis,M. et Mme Cibot Carbouè,M. et Mme Carbouè

et leur fils, Yohan,M. Antoine Carbouè,

ont la douleur de faire part du décès de

Pierre CARBOUÈ,ingénieur E.C.P.,ancien cheminot.

Il était né le 1-11-1911, à Béziers.

Il s’est éteint le 26-10-1999, à Royan.

Ni fleurs ni couronnes.

Mais des dons peuvent être faits à l’orphelinat de la SNCF, 23, rue Clotilde-Gaillard, case 539, 93515 Montreuil Cedex.

L’inhumation a lieu le samedi 30 octo-bre à 16 heures, au cimetière Saint-Pierre,à Royan.

– Le directeur, le personnel,Les étudiants de

l’ENAD Limoges-Aubusson,écoles nationales d’art décoratif,ont la profonde tristesse d’annoncer ladisparition brutale de

Jean-Claude DUBOYS,architecte d’intérieur et designer

et enseignant à l’ENAD depuis 1968.

– Montargis.

Le président,Les membres du conseil d’adminis-

tration,La direction et le personnel de la

Mutuelle nationale des hospitaliers et despersonnels de santé,ont la tristesse de faire part du décès de

Marcelle FABRE,épouse du président-fondateur.

Les obsèques auront lieu à l’égliseSaint-Didier de Villemandeur, le mardi2 novembre 1999, à 16 h 30.

– Antoinette Fumoux,Christine Fumoux et Gabriel Marquette,Thérèse et Francis Fumoux

et leurs enfants,Sa famille, ses proches et ses amis,

ont le regret de faire part du décès de

André FUMOUX,inspecteur général de l’administration

de l’éducation nationale,

survenu le samedi 23 octobre 1999.

Ses obsèques ont eu lieu le jeudi 28 oc-tobre, au crématorium du Mont-Valérien,à Nanterre.

Cet avis tient lieu de faire-part.

7, Parc du Château78430 Louveciennes.

Vous pouveznous transmettre

vos annonces la veillepour le lendemain

jusqu’à 17 hPermanence le samedi

jusqu’à 16 heures

– Le président de l’université Pierre-et-Marie-Curie-Paris-VI,

Les directeurs des UFR de physique etsciences de la Terre,

Le directeur du laboratoire de minéra-logie et cristallographie,

Ses collègues, tous les personnels,ont la profonde tristesse de faire part dudécès de leur collègue et ami,

Philippe ILDEFONSE,professeur,

survenu le 26 octobre 1999, à l’âge dequarante-six ans.

La levée du corps aura lieu à l’Institutmédico-légal (quai de la Rapée), le mer-credi 3 novembre, à 14 h 30, une cérémo-nie se tiendra au funérarium d’Arpajon(Essonne) à 16 heures.

– Les personnels de l ’UFR dessciences de la Terre et évolution des milieux naturelsont la profonde douleur de faire part dudécès de leur collègue

Philippe ILDEFONSE,professeur de minéralogie sédimentaire

à l’université Pierre-et-Marie-Curie.

– Mme Jean Michon,née Annik Nizery,son épouse,

Jean-François et Danièle Michon,Christine et Yves Guéguen,Martine et Jean-Louis Dupont,Sabine Michon,Antoine et Eliane Michon,Domitille et Laurent Soumagnac,Marika et Christian Chaumont,Pascal et Ulrique Michon-Pasturel,

ses enfants,Ses vingt-six petits-enfants,Les familles Michon et Nizery,

ont la tristesse de faire part du décès de

Jean MICHON,

survenu le 28 octobre 1999, dans saquatre-vingtième année.

La cérémonie religieuse sera célébréele mercredi 3 novembre, à 10 h 30, enl’église Saint-Jacques du Haut-Pas,252, rue Saint-Jacques, Paris-5e.

Cet avis tient lieu de faire-part.

Nos abonnés et nos action-naires, bénéficiant d’uneréduction sur les insertionsdu « Carnet du Monde»,sont priés de bien vouloirnous communiquer leur

numéro de référence.

– Après une vie de création,

Charlotte PERRIAND

est devenue une poussière d’étoile dans lanuit du mercredi 27 octobre 1999.

Pernette, Tessa et Jacques regardent leciel avec une infinie tristesse.

Ce communiqué tient lieu de faire-part.

Nous vous informerons ultérieurementde la messe qui sera donnée à Paris ensouvenir de Charlotte.

– Jean-Jacques Aillagon,président du Centre national d’artet de culture Georges-Pompidou,

Werner Spies,directeur du Musée national d’art moderne-Centre de création industrielle,

Marie-Laure Jousset,conservateur, responsable du Designau Musée national d’art moderne-Centrede création industrielle,apprennent avec une infinie tristesse ladisparition de

Charlotte PERRIAND.

Ils s’associent à la peine de sa famille,Pernette, Tessa et Jacques.

[Elle a été une pionnière de l’histoiredu design du XXe siècle et un fidèlecompagnon de route du Musée nationald’art moderne.]

– Les Editions Odile Jacobont la très grande tristesse de faire part dudécès de

Charlotte PERRIAND,

survenu à son domicile à Paris, le mer-credi 27 octobre 1999, au lendemain deses quatre-vingt-seize ans.

– Franco Cassina,président de Cassina SPA,participe avec une tristesse infinie à ladouleur de Pernette et de sa famille pourla perte de

Charlotte PERRIAND,

avec qui il a eu l’honneur de partager unevie d’amitié et de collaboration précieuseet unique.

Elle demeurera toujours dans noscœurs et restera comme protagoniste irremplaçable dans l’histoire de Cassina.

168, rue du Faubourg-St-Honoré,75008 Paris.

(Le Monde du 30 octobre.)

– Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine).

Mme Geneviève Suisse,son épouse,

Ses enfants et ses petits-enfants,font part du décès de

M. Jacques SUISSE,

le 28 octobre 1999.

La cérémonie religieuse sera célébréele mercredi 3 novembre, à 10 heures, enl’église Sainte-Thérèse, à Châtenay-Mala-bry, suivie de l’inhumation au cimetièrelocal.

Anniversaires de décès

– Il y a deux ans, le 31 octobre 1997,

Edith BLANDEL

nous quittait.

Que celles et ceux qui l’ont connueaient une pensée pour elle en cette périodede Toussaint.

« Qu’elle repose en paix. »

– Il y a dix ans,

Jean-Claude LE FAUCHEUR

rejoignait sa fille

Josée.

Ceux qui les ont connus, aimés,pensent à eux.

Familles : Bellot, Kientz, Le Faucheur,Prudon.

– Il y a quatre ans,

Annie LEMOINE

nous quittait.

Ceux qui l’ont connue, ceux qui l’ontaimée, se souviennent.

– Le 31 octobre 1981, s’en est allé le

docteur Isia MALKIN.

Il est toujours présent dans nos cœurs.

– En mémoire de

Roland SCHWARTZ

et de ses parents,

Denise et Pierre,

une musique, une pensée, un souvenirheureux.

– A la mémoire de

Nane STERN,

notre amie décédée le 1er novembre 1998.

Lise et Jean Marie Dunoyer.

Souvenir

– Le 30 octobre 1998,

Corinne GALLOUIN

nous quittait.

Elle repose en paix au cimetière duMontparnasse, à Paris.

Oui, des printemps comptaient sur toi,Oui, des étoiles attendaientQue ton cœur les atteignent

R. M. Rilke

Familles Meyer-Gallouin,157, avenue du Maine75014 Paris

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Soutenances de thèse

– Mme Oudot-Ly Thanh Huê, a soute-nu, le 20 septembre 1999 à Jussieu, Pa-ris-7e, sa thèse de doctorat de sciences hu-maines cliniques, spécialité psycho-pathologie fondamentale et psychanalyse.Elle a obtenu la mention très honorableavec les félicitations du jury. Le jury étaitcomposé de M. Paul-Laurent Assoun, di-recteur de thèse, professeur à l’universitéParis-VII, de Mme Michèle Huguet, pré-sidente de thèse, professeur à l’universitéParis-VII, de M. Jean-Jacques Rassial,professeur à l’université Paris-XIII, deM. François Sauvagnat, professeur àl’université Rennes-II.

CARNET DU MONDETARIFS 99 - TARIF à la ligne

DÉCÈS, REMERCIEMENTS, AVIS DE MESSE,ANNIVERSAIRES DE DÉCÈS 136 TTC - 20,73 ¤TARIF ABONNÉS 118 F TTC - 17,98 ¤

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DISPARITIONS

a Mgr JEAN CADILHAC, évêquede Nîmes, Uzès et Alès depuis1978, est mort mercredi 27 octobreà Nîmes (Gard) des suites d’uncancer. Né le 11 octobre 1931 àFraisse-Cabardès (Aude), Jean Ca-dilhac a été ordonné prêtre le29 juillet 1955, dans l’Aude. Il a étéensuite successivement vicairedans une paroisse du diocèse deMontauban (Tarn-et-Garonne),aumônier régional, puis national,du mouvement Chrétiens pour unmonde rural (CMR), curé de Cas-telsarrasin (Tarn-et-Garonne),avant d’être nommé évêque auxi-liaire d’Avignon en septembre1973, puis évêque de Nîmes enmars 1978. Mgr Cadilhac était égale-ment membre du comité épiscopalchargé de l’enfance et de la jeu-nesse. En mars 1998, il avait prispubliquement position contre leFront national, soulignant que lesidées qu’il défend étaient « encontradiction avec l’Evangile et ladoctrine sociale de l’Eglise ». Dansun message de condoléancesadressé à sa famille, Alain Clary,député et maire communiste deNîmes, a salué « le courage, la luci-dité » de Mgr Cadilhac dans sa luttecontre l’intolérance, la xénophobieet le racisme.

a JEAN DESMARETS, ancien sé-nateur (CNI) du Nord, ancienmaire de Villeneuve-d’Ascq, estmort samedi 23 octobre à Lille. Néle 3 juin 1910 à Flers-lez-Lille, agentcommercial, Jean Desmarets ad’abord été maire de Flers-lez-Lille, de 1947 à 1970, puis de Ville-neuve-d’Ascq, de 1970 à 1977, aprèsla fusion en 1970 de Flers avec An-nappes et Ascq. Il a aussi été séna-teur du Nord, de 1974 à 1983.

JOURNAL OFFICIEL

Au Journal officiel daté lundi25 - mardi 26 octobre est publié :

b Agriculture : un décret relatifaux commissions paritaires d’hy-giène, de sécurité et des conditionsde travail en agriculture.

Au Journal officiel du mercredi27 octobre est publié :

b Fonction publique territo-riale : un décret portant modifi-cation de certaines dispositions re-latives à la fonction publique terri-toriale.

Au Journal officiel du jeudi 28 oc-tobre sont publiés :

b ENA : un décret portant dis-positions statutaires applicables àcertains personnels de l’Ecole na-tionale d’administration et del’Institut international d’adminis-tration publique.

b Unesco : un décret portantnomination des délégués françaisà la 30e session de la conférencegénérale de l’Organisation des Na-tions unies pour l’éducation, lascience et la culture (Unesco).

Au Journal officiel du vendredi29 octobre sont publiés :

b Spoliations : un décret et unarrêté portant nomination de Lu-cien Kalfon, préfet, comme direc-teur à la commission pour l’indem-nisation des victimes de spo-liations intervenues du fait des lé-gislations antisémites en vigueurpendant l’Occupation.

b Vins : un décret définissant lesconditions de production des vinsde pays Portes de Méditerranée.

LeMonde Job: WMQ3110--0012-0 WAS LMQ3110-12 Op.: XX Rev.: 30-10-99 T.: 08:30 S.: 111,06-Cmp.:30,11, Base : LMQPAG 20Fap: 100 No: 0640 Lcp: 700 CMYK

12 / LE MONDE / DIMANCHE 31 OCTOBRE - LUNDI 1er NOVEMBRE 1999

H O R I Z O N SENQUÊTE

Le combat solitaire de Kofi Annan

« Pour tous les gouvernements du monde,la stabilité de l’Indonésie, avecses 220 millions d’habitants, était nettementplus importante que l’indépendance duTimor-Oriental avec ses 800 000 habitants »

De l’acceptationdu référendumsurl’indépendancepar JusufHabibie,le présidentindonésien,jusqu’auxmassacres

de populations timoraisespar l’armée et les milices, notrecorrespondante auprès desNations unies retrace la gestionde cette crise majeure par l’ONU.Au grand jour, mais surtouten coulisse.Elle révèle les luttesdu secrétaire généralpour garantir la sécuritédu référendum, malgré l’attitudehostile des militaires indonésienset les réservesdu Conseil de sécurité

EN trente ans de car-rière, le diplomaten’avait rien vu depareil. La lettre dusecrétaire général del’ONU, adressée auprésident de l’Indo-nésie, est renvoyée,rejetée. Rédigée fin

avril, elle contient, en sept points,les conditions jugées « indispen-sables » par Kofi Annan pour quel’ONU soit en mesure d’organiser leréférendum sur l’indépendance duTimor-Oriental : strict contrôle desgroupes armés, arrestation immé-diate et poursuite de ceux qui in-citent à la violence, redéploiementet départ, un mois avant le vote,des forces militaires indonésiennesdu territoire, et surtout, désarme-ment de toutes les milices anti-in-dépendantistes avant le début duprocessus électoral. Plus qu’un af-front politique, cette fin de non-re-cevoir par Djakarta est un avertis-sement, à quatre jours de lasignature, prévue pour le 5 mai, del’accord tripartite entre l’Indonésie,le Portugal, l’ancienne puissanceoccupante, et les Nations unies. Unaccord qui confie à l’ONU l’organi-sation du référendum et à l’Indoné-sie le maintien de la sécurité sur leterritoire.

« Certains voulaient rendre lalettre publique tout de suite, avant laréunion du 5 mai », se souvient lePéruvien Alvaro de Soto, secrétairegénéral adjoint aux affaires poli-tiques. D’autres estiment que sapublication révélerait une confron-tation et risquerait de « torpiller »le processus de négociation. KofiAnnan tranche. La lettre ne serapas rendue publique. Il décide d’en-voyer un « mémorandum » à Dja-karta réitérant les sept conditionset ajoute une annexe détaillant lesresponsabilités de l’Indonésie.Pourtant, la signature, le 5 mai, parl’Indonésie et le Portugal, ne ras-sure guère le secrétaire général. Ilfait part de ses inquiétudes auConseil de sécurité.

b Mercredi 6 mai 1998,antichambre de la salledu Conseil de sécurité.

« L’atmosphère était extrêmementaccommodante en faveur de l’Indo-nésie, se rappelle un diplomate, lespays membres préférant se féliciterde la décision « historique » du pré-sident Jusuf Habibie de permettre leréférendum plutôt que se pencher surles risques possibles. » Kofi Annanprend ses précautions : « J’ai enta-mé, dès fin mai, des négociations se-crètes avec des pays prêts à déployerdes troupes au Timor-Oriental, aucas où... » L’Australie accepte leprincipe de la création d’une telleforce et évoque la possibilité de ladiriger. Pourquoi alors n’a-t-il pasinsisté pour que la force soit dé-ployée au Timor-Oriental avant levote ? « Tout simplement parcequ’aucun pays, et je dis bien aucun,n’acceptait d’y déployer ses forcessans l’aval de l’Indonésie », répondle diplomate ghanéen. Après le re-jet de la lettre, explique-t-il,« j’avais le choix entre insister surune présence internationale au Ti-mor-Oriental, ce qui, nous ont ditclairement les Indonésiens, mettraitfin aux négociations, ou prendre lerisque d’une résistance armée desforces anti-indépendantistes, risqueque les dirigeants est-timorais nousdemandaient de prendre ».

La résolution 3730, qui confiaitau secrétaire général de l’ONU unpremier mandat de médiation de-puis l’occupation du Timor-Orien-tal par l’Indonésie en 1975, avait étévotée en... 1982. « Quinze ans etdeux secrétaires généraux plus tard,le dossier était toujours moribond »,explique Antonio Monteiro, alorsjeune diplomate portugais, devenuambassadeur de son pays auprès del’ONU. Mais dès sa prise de fonc-tion, en janvier 1997, Kofi Annan adécidé de donner une priorité à laquestion du Timor-Oriental, quiavait fait, en vingt-quatre ans, plusde 200 000 victimes. Le secrétairegénéral a nommé, comme repré-sentant « personnel » pour le Ti-mor-Oriental, le diplomate pakista-nais Jamsheed Marker, qui s’estaussitôt rendu sur place. « Pendantun quart de siècle, Djakarta et Lis-bonne avaient campé sur deux posi-tions opposées, explique-t-il lorsd’un passage à New York. Il fallaitun compromis. » Après une pre-mière conversation avec le leader

indépendantiste du Timor-Oriental,José Alexandre « Xanana » Gus-mao, en prison depuis sept ans, lecompromis prend la forme d’unprojet de texte sur l’autonomie duterritoire. Texte qui, près de deuxans plus tard, sera accepté par lesparties, fin 1998.

b Mercredi 27 janvier 1999.Au pouvoir depuis mai 1998, le

président de l’Indonésie, B. J. Habi-bie, fait volte-face sur le Timor-Oriental. Il surprend la communau-té internationale en évoquant, pourla première fois, la possibilité del’indépendance pour ce territoire.Un pari « visionnaire et courageux »pour certains, et que d’autres consi-dèrent « irréfléchi et dangereux ».Compte tenu de la proximité desélections présidentielles en Indoné-sie, c’est la dernière « fenêtre d’op-portunité » pour les Est-Timorais dechoisir leur destin. « Sa décision,Habibie l’a prise sans avoir réfléchiaux conséquences », estime le diplo-mate espagnol Francesc Vendrell,directeur des Nations unies pourl’Asie et le Pacifique, qui se dit« quasiment convaincu » qu’elleavait été prise sans consultation,« ni avec son cabinet, ni avec son mi-nistre des affaires étrangères, Ali Ala-tas, et surtout, sans l’aval du chef del’armée, le général Wiranto ». D’où,estime le diplomate, la réaction vio-lente de l’armée. Arrivé mi-janvierà New York, pour négocier les mo-dalités de la mise en œuvre d’une« consultation populaire » (les Indo-nésiens n’ont jamais accepté le mot« référendum »), Ali Alatas, proposeque la décision sur l’indépendancesoit prise après des discussions avecdes dirigeants est-timorais à l’inté-rieur et à l’extérieur du pays. Pro-position refusée par le secrétairegénéral : « L’ONU ne pouvait, en au-cun cas, accepter cette proposition,elle aurait été sans aucun doute reje-tée par le Parlement indonésien »,explique Francesc Vendrell.

b Vendredi 11 juin.Pour la première fois, l’ONU éta-

blit une présence civile au Timor-Oriental. Cette mission, l’Unamet,est chargée de l’organisation du ré-férendum. La situation est tendue.Les milices anti-indépendantistesont déclaré leur intention de résis-ter par la violence. Jamsheed Mar-ker retourne à Djakarta. Lors d’uneréunion avec le président Habibieet le général Wiranto, la questiond’une présence internationale estévoquée.

Elle est « fermement et catégori-quement rejetée ». Le pouvoir indo-

nésien étant à l’origine de la notiond’indépendance, il entend assurerlui-même sa mise en œuvre. L’ar-mée indonésienne se portera ga-rante de la sécurité au Timor-Oriental. « Que voulez-vous que l’ondise ? », demande Jamsheed Mar-ker. Quand le président et le chef del’armée d’un pays membre de l’ONUnous donnent leurs garanties, est-ceque l’ONU est en mesure de dire non,je ne vous crois pas, vous êtes desmenteurs ? » Une fois de plus, le di-plomate pakistanais se rend chezXanana Gusmao, dont il avait,entre-temps, obtenu la mise en li-berté, mais qui restait en résidencesurveillée.

« Le rejet catégorique d’une pré-sence internationale par Djakarta abeaucoup inquiété Xanana, se rap-pelle M. Marker, mais il voulait cou-rir le risque et, étant certain du résul-tat du vote, il voulait mettrel’Indonésie devant un fait ac-compli. » Gusmao recommande lacontinuation du processus électo-ral.

b Jeudi 1er juillet.Sur le terrain, la situation se dé-

tériore. A New York, le conseil desécurité est silencieux. Malgré lesbriefings quotidiens du sous-secré-taire général Prendergast, aucuneaction n’est entreprise.

« C’était comme si on parlait à dessourds », nous dit un diplomate. Ilest évident, dit un responsable derang élevé à l’ONU, « que pour tousles gouvernements du monde, la sta-bilité de l’Indonésie avec ses 220 mil-lions d’habitants était nettement plusimportante que l’indépendance duTimor-Oriental avec ses 800 000 ha-bitants ».

b Lundi 5 juillet. L’ONU est donc seule. Aucun

pays n’accepte de mettre la pres-sion sur Djakarta. Au cabinet du se-crétaire général, les divergencesréapparaissent. M. Annan exhortele Conseil à insister sur le déploie-ment des observateurs militaires auTimor-Oriental avant le vote. LeConseil refuse. « C’est à ce moment-là que le secrétaire général aurait dûfaire appel directement à l’opinionpublique », estime Shepard For-man, directeur du centre des rela-tions internationales à l’universitéde New York et expert du Timor-Oriental.

Kofi Annan décide de ne pas cé-der. « Si on se laisse impressionnerpar les menaces, dit-il, cela serait in-terprété par les milices comme lesigne qu’il suffit de continuer la vio-lence pour que le référendum soitannulé. » Avant d’arrêter sa déci-sion sur le processus, il sollicite ànouveau l’avis des dirigeants est-ti-morais. Le 12 juillet, le directeur del’ONU pour l’Asie, Francesc Ven-drell, est dépêché à Djakarta pourune longue discussion avec XananaGusmao : « Je lui ai dit "vousconnaissez la situation, vous tenezdonc la clé, si vous estimez qu’il esttrop dangereux d’organiser le vote, lesecrétaire général m’a chargé devous dire qu’il est prêt à l’annuler",explique M. Vendrell. Je lui ai aussidit que, dans ces conditions, le CNRT(conseil national de la résistance ti-morais) ne serait pas en mesured’organiser une campagne électo-rale. » L’absence de campagne élec-torale n’inquiète guère le leader in-dépendantiste. « Nous n’avons pasbesoin de faire campagne, dit-il àson interlocuteur. Les Est-Timoraissavent très bien ce qu’ils veulent. »Gusmao recommande que l’oncommence le processus d’inscrip-tion pour une période initiale dedix jours.

A Dili, le personnel de l’ONU estinquiet. Dans un mémorandum in-terne, un des volontaires parle d’unincident survenu à Maliana : « Ilfaut absolument que vous sachiez,écrit-il au chef de la mission del’ONU, qu’ici, à Maliana, la policelocale ne cesse de menacer les gensen leur disant que, s’ils optent pourl’indépendance, le Timor-Orientaldeviendra un "nouveau Kosovo" ; le

secrétaire général est-il au courantde la situation ? »

La décision finale sur le lance-ment du processus d’inscription re-vient à Ian Martin, chargé de lamission de l’ONU au Timor-Orien-tal et ancien président d’AmnestyInternational. « Evidemment quel’on savait que la campagne d’intimi-dation était orchestrée et organiséepar l’armée indonésienne, expliquele Britannique, et l’on savait aussique des dizaines de milliers d’Est-Ti-morais avaient été déplacés de force.Nous avons donc décidé, en consul-tation avec les dirigeants timorais,d’entamer le processus et de voir siles personnes déplacées seraient em-pêchées de s’inscrire, auquel cas onaurait annulé le processus électo-ral. » Après vingt-quatre ans de ré-

pression, la population du Timor-Oriental était déterminée à expri-mer sa volonté ; 98 % sont venuss’inscrire.

b Vendredi 16 juillet, Dili.« Ce matin-là, je me demandais si

les gens allaient venir, se souvient lafrançaise Cehlia de Lavarene, char-gée pour l’ONU de l’éducation ci-vique des électeurs. La veille encore,les rues de Dili étaient vides, la capi-tale était comme une ville fantôme.On était évidemment inquiets de voirs’ils oseraient venir, eh bien, ils sontvenus par centaines des milliers. Monrôle était de les rassurer en leur di-sant que leur vote resterait secret,mais cela ne les intéressait pas, ils te-naient à nous dire qu’ils allaient vo-ter pour l’indépendance et que pourcela, ils étaient prêts à prendre n’im-porte quel risque... »

b Mercredi 11 août, Djakarta.Fort du succès « inespéré » du

processus de l’enregistrement et ducalme relatif dans lequel il s’est dé-roulé, Jamsheed Marker et FrancescVendrell retournent dans la capitaleindonésienne. Ils sont rassurés parla réunion avec le président Habi-bie et le général Wiranto : « Notreimpression était qu’ils avaient accep-té le fait accompli », dit M. Vendrell.Xanana Gusmao aussi est réconfor-té. Pour lui, le référendum est dé-sormais « inévitable ».

b Dimanche 22 août.La situation au Timor-Oriental ne

cesse de se dégrader. Dans unelettre adressée au chef de la mis-sion de l’ONU, les membres de lacommission électorale font part deleurs inquiétudes. Les trois jugesont pour mandat de certifier queles conditions de sécurité existentpour le déroulement du référen-dum. Elle n’existent évidemmentpas : « Huit jours avant le vote, il estévident que le gouvernement indoné-sien refuse d’accomplir les obliga-tions fondamentales. » Selon lesjuges, « à aucun moment depuis ledébut du processus électoral nousn’avons pu constater une atmosphèrequi pourrait être décrite comme libred’intimidation de violences ». Lesjuges ne recommandent pourtantpas l’annulation du processus élec-toral.

Initialement fixé par l’ONU au di-manche 8 août, le référendum a dûêtre repoussé au lundi 30 août, àcause de l’insécurité. Pendant lapériode de 22 au 30 août, le secré-taire général travaille « vingt-quatreheures sur vingt-quatre ». Sa straté-gie est triple : rappeler aux diri-geants leurs responsabilités, conti-nuer la création d’une forceinternationale, s’assurer que leConseil de sécurité est pleinementinformé des risques. Le sous-secré-taire général Prendergast proposeau Conseil de dépêcher une mis-sion de haut niveau à Djakarta. LeConseil refuse.

« Les miliciens étaient convaincusque si tous les fonctionnaires et leursfamilles, les soldats indonésiens etleurs proches votaient contre l’indé-

pendance et qu’une partie de la po-pulation cédait à l’intimidation pourne pas voter, les forces pro-intégra-tion auraient pu obtenir 52 % desvoix », explique une source de re-tour de Dili.

b Lundi 30 août.Si la peur est restée présente, le

référendum sur l’avenir du Timor-Oriental s’est néanmoins déroulédans le calme. Ce lundi 30 août,Cehlia de Lavarene se réveille à4 h 30 du matin. « Je ne savais pas àquoi m’attendre, explique-t-elle. Ceque j’ai vu, je ne l’oublierai jamais,une marée humaine, les hommes, lesfemmes, les vieillards, les bébés, ilsétaient tous là, habillés comme pouraller à l’église, les yeux étincelants,des grappes humaines accrochéesaux grilles de l’école où je devais lesaider à voter. C’était hallucinant. Ilsétaient tellement nombreux que l’onavait peur pour les plus vulnérables.Ils étaient pressés de voter, ils étaientsûrs qu’en sortant de l’école, ils al-laient être tués. Ils n’avaient pas peurde se faire tuer mais ils avaient trèspeur de se faire tuer avant d’avoirvoté... Je n’ai jamais vu un enthou-siasme pareil », dit la Française. LesEst-Timorais ont participé à 98,6 %au référendum.

b Vendredi 3 septembre. Le secrétaire général annonce le

résultat du référendum : 78,5 % desEst-Timorais ont rejeté l’offre del’autonomie au sein de l’Indonésieet ont choisi l’indépendance. Was-hington se félicite de la naissanced’une « nouvelle nation ». Le pre-mier ministre portugais, AntonioGuterras, salue une « nouvelle légiti-mité démocratique ». A Djakarta,où il est déjà samedi 4 septembre,le président indonésien déclare à latélévision que son gouvernement« respecte et accepte » les résultatsdu référendum. En revanche, Xana-na Gusmao s’inquiète. Le leader in-dépendantiste, toujours en rési-dence surveillée, réclame l’envoiimmédiat d’une force de l’ONU afind’« éviter un second génocide ». Ilprédit que des forces indoné-siennes « vont contraindre des Est-Timorais à tuer leurs frères ». Il a rai-son. La réaction des milices est im-médiate. Dès l’annonce desrésultats, le Timor-Oriental est misà feu et à sang. Des dizaines de per-sonnes sont tuées. Des centaines demilliers d’Est-Timorais sontcontraints, par la force, à quitterleur foyer. Les organisations huma-nitaires et les journalistes étrangerssont évacués.

A New York, le secrétaire généralconvoque la presse. Il déclarequ’une présence militaire interna-tionale est désormais nécessaire auTimor-Oriental. Son représentant,M. Marker, se rend à Djakarta etproteste vigoureusement auprès duprésident Habibie contre les actesde violences et « l’apathie » de lapolice indonésienne. M. Annanexige, lors d’une conversation avecle président indonésien, que lesforces armées indonésiennes ar-rêtent les milices et il l’informe deson intention de demander le dé-ploiement d’une force multinatio-nale.

M. Habibie continue d’assurer lesecrétaire général que « l’envoid’une force n’est pas nécessaire ». Lesecrétaire général passe la nuit duvendredi 3 au samedi 4 septembreau téléphone avec les dirigeants degrands pays : aucun n’accepte ledéploiement d’une force militaireau Timor-Oriental sans l’accord del’Indonésie.

Le 5 mai 1999. Le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan,entouré du ministre portugais des affaires étrangères, Jaime Gama

(à droite), et de son homologue indonésien, Ali Alatas.

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Le 25 juin 1999. Le représentant des Nations uniespour le Timor-Oriental, Jamsheed Marker,

rencontre des habitants de Liquica.

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LeMonde Job: WMQ3110--0013-0 WAS LMQ3110-13 Op.: XX Rev.: 30-10-99 T.: 08:30 S.: 111,06-Cmp.:30,11, Base : LMQPAG 20Fap: 100 No: 0641 Lcp: 700 CMYK

H O R I Z O N S - E N Q U Ê T E LE MONDE / DIMANCHE 31 OCTOBRE - LUNDI 1er NOVEMBRE 1999 / 13

« Ils n’avaient paspeur de se faire tuer,mais ils avaient trèspeur de se faire tueravant d’avoir voté...Je n’ai jamais vu untel enthousiasme »Cehlia de Lavarene,de l’ONU

Le 12 septembre 1999. Le président B. J. Habibie (à gauche)annonce « sa » décision d’accepter le déploiement de la forceinternationale au Timor-Oriental. A droite, le général Wiranto.

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Le 30 août 1999. Avec leur certificat d’inscription en main, des milliers d’Est-Timorais se pressent pour participer au votesur l’indépendance du Timor-Oriental, au bureau de vote de l’Unamet dans le village de Hatukesi, du district de Liquica.

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K/A

P

Le 30 août 1999. Xanana Gusmao, leader indépendantisteest-timorais, emprisonné pendant sept ans,

salue ses supporters après le vote.

AC

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IM/A

P

b Samedi 4 septembre, New York.Kofi Annan ne trouve un allié que

le 4 septembre. Le premier ministreportugais estime que la présenced’une force militaire internationaleest désormais « indispensable ». Il secharge de passer le message à seshomologues occidentaux. M. Pren-dergast réitère sa recommandationd’envoyer une mission de haut ni-veau à Djakarta. Le Conseil refuse.

b Dimanche 5 septembre,New York.

A la demande du secrétaire géné-ral, le Conseil se réunit pour une ses-sion urgente. M. Prendergast estsans équivoque : « Il s’agit d’une stra-tégie orchestrée par l’armée indoné-sienne », dit le Britannique, il fautune décision du Conseil. Faute dudéploiement d’une force militaire,toujours « hors de question » pour lespays membres, il insiste, pour la troi-sième fois, sur l’envoi « immédiat »d’une mission du Conseil à Djakarta.Le secrétaire général reçoit l’engage-

ment de l’Australie pour diriger uneforce multinationale. Dans uneconversation de 30 minutes, Kofi An-nan fait à nouveau part de ses in-quiétudes au président Habibie, quilui annonce son intention d’instaurerla loi martiale au Timor-Oriental.M. Annan lui répond : « Noussommes prêts à vous donner 48heures ; si la loi martiale n’a pas poureffet de calmer la situation, une forcemilitaire sera déployée sur le territoirepour aider l’Indonésie. » Lors de cetteconversation, le président Habibieannonce son intention de relâcherXanana Gusmao et de le confier àl’Unamet. L’offre est refusée par KofiAnnan, qui n’a aucun moyen d’assu-rer la sécurité du leader indépendan-tiste.

b Lundi 6 septembre, Dili.Les rues de Dili sont de nouveau

désertées. Les milices déchaînées.Les forces indonésiennes, qui ont laresponsabilité du territoire,comptent plus de 20 000 hommes.

Plusieurs dizaines de civils sont déjàtués. Les déplacements forcés despopulations continuent. Selonl’ONU, plus de 150 000 personnesont été évacuées de force. Les mi-lices attaquent la résidence deMgr Carlos Belo, évêque de Dili, PrixNobel de la paix, et le siège de laCroix-Rouge, où s’étaient réfugiésdes milliers de civils. L’ONU est im-puissante. Selon les relevés de télé-phone de l’ONU, entre le 3 et le15 septembre, le secrétaire général apassé 111 coups de téléphone au su-jet du Timor-Oriental, dont 25 avecle président Habibie. Le 6 sep-tembre, Kofi Annan accepte la de-mande du président Habibie d’at-tendre 24 heures de plus pour que laloi martiale rétablisse le calme, sanslequel « l’Indonésie n’aura aucune ex-cuse pour rejeter la Force internatio-nale ».

b Mardi 7 septembre.Le Conseil de sécurité finit par ac-

cepter l’idée d’une mission diploma-tique au Timor-Oriental. Cinq am-bassadeurs se portent volontaires. Lamission est composée des ambassa-deurs britannique, malaisien, slo-vène, du numéro deux néerlandais etest dirigée par l’ambassadeur de Na-mibie.

b Mercredi 8 septembre.Dans une conversation télépho-

nique avec le président Habibie, de

3 h 25 à 4 h 30 du matin (heure deNew York), le secrétaire général l’in-forme que la loi martiale reste ineffi-cace. Il l’informe aussi de sa décisiond’évacuer le personnel de l’ONU.M. Habibie demande 24 heures deplus. Kofi Annan retourne au Conseilde sécurité. Il exige le déploiement« immédiat » de la Force multinatio-nale. En l’absence d’accord de Dja-karta, les pays membres refusent.Kofi Annan s’adresse à la presse :« L’Indonésie refuse de mettre fin à laviolence, nous ne pouvons plus accep-ter la situation, il faut qu’une force mi-litaire soit déployée. » Le Conseil de-mande au secrétaire générald’accorder 24 heures de plus à l’In-donésie, mais accepte, pour la pre-mière fois, d’adopter une ligne plusdure face à Djakarta. Malgré les re-commandations de plus en pluspressantes de Ian Martin, chef de lamission de l’ONU au Timor-Oriental,pour évacuer son personnel, entourépar les milices, le secrétaire généralhésite. Il est troublé à l’idée d’aban-donner la population, qu’il avait en-couragée à voter. A Washington, leprésident Clinton parle de « viola-tions graves des droits de l’homme » etprend des mesures pour isoler l’In-donésie. Le FMI annonce sa décisionde suspendre des prêts de plusieursmilliards de dollars à Djakarta.

b Jeudi 9 septembre, Djakarta.Les cinq ambassadeurs en mission

sont assis face au président Habibie,entouré de son cabinet. Le chefd’Etat explique que la situation auTimor-Oriental est « sous lecontrôle » du gouvernement quiremplit ses obligations. Le chef del’armée réitère sa position : une pré-sence militaire étrangère est hors dequestion. Les ambassadeurs ne sontpas convaincus. Ils font part des inci-dents de deux derniers jours.

b Vendredi 10 septembre,ministère de la défenseindonésien.

Flanqué de ses généraux, le géné-ral Wiranto, qui ne maîtrise pas réel-lement les unités d’élite comme leKopassus, organisateur du recrute-ment et de l’entraînement des mi-lices dès le début de l’année, estcalme. Il relate aux ambassadeurs saversion des événements au Timor-Oriental. L’ambassadeur de Nami-bie, Martin Andjaba, refuse d’accep-ter les propos de Wiranto : « Vous nedites pas la vérité. Nous insistons pournous rendre au Timor-Oriental et pourvoir de nous-mêmes ce qui s’y passe. »« Le général Wiranto était visiblementétonné, se rappelle l’ambassadeurbritannique, Sir Jeremy Greenstock,d’entendre un tel langage direct de lapart d’un ancien révolutionnaire de laSWAPO (mouvement indépendan-tiste de la Namibie). Il retrouve soncalme : « Ce n’est pas nécessaire, dit-il. Je vous assure que le calme est reve-nu au Timor-Oriental, les informationssont exagérées. » Au moment mêmeoù le général parle, le téléphone por-table du chef de la mission duConseil de sécurité sonne : c’est IanMartin. Le siège de l’ONU vientd’être attaqué à la grenade, dit lechef de l’Unamet. L’ambassadeurnamibien fait part de sa conversa-tion au général Wiranto. Le chef del’armée indonésienne demande à sesaides de camp de vérifier l’informa-tion. Les incidents ne sont pas sé-rieux, insiste-t-il. Les soldats pro-tègent le siège de l’ONU... Letéléphone de l’ambassadeur nami-bien sonne de nouveau : les attaquessont de plus en plus graves, dit en-core Ian Martin. « Le général Wiranton’avait plus le choix, nous dit l’ambas-sadeur britannique. Il accepte l’idéed’une visite à Dili. »

b Vendredi 10 septembre,New York.

Le Timor-Oriental est de plus enplus victime d’une politique systé-matique de terre brûlée. Frustré parson impuissance à influencer politi-quement le cours des événementssur le territoire et son incapacité àcontraindre les grandes puissances àaccentuer leurs pressions sur Djakar-ta, conscient en outre de l’atteintegrave à la crédibilité de l’ONU, KofiAnnan lance un avertissement solen-nel aux autorités indonésiennes. Illes exhorte à accepter une présencemilitaire internationale et les avertitqu’en refusant elles « ne sauraientéchapper à la responsabilité de ce quiéquivaudrait à des "crimes deguerre" ».

b Samedi 11 septembre, New York.Après quatre jours de négocia-

tions, Antonio Monteiro fait accep-ter l’idée d’une réunion publique duConseil de sécurité : « Il fallait que lespays membres expliquent leurs posi-tions, dit-il. Pourquoi ont-ils décidé delancer une opération militaire au Ko-sovo, sans l’autorisation de Belgrade,alors que les Timorais sont massacréset chassés de chez eux, et la commu-nauté internationale attend l’accordde Djakarta avant de réagir. » La réu-nion révèle un changement d’atmo-sphère. L’opinion publique demandedésormais des explications. Le secré-taire général déclare que l’Indonésie« a clairement failli à prendre ses res-ponsabilités, malgré l’introduction dela loi martiale ; l’heure est venue pourle déploiement d’une force internatio-nale ». Il annonce que l’Australie, laNouvelle-Zélande, les Philippines etla Malaisie seraient prêtes a partici-per à une telle force.

b Samedi 11 septembre, Dili.Accompagnés par le général Wi-

ranto, les cinq ambassadeurs duConseil arrivent à Dili. Des journa-listes les accompagnent. Pour la pre-mière fois, les télévisions témoignentdes destructions dans la capitale ti-moraise. « La visite à Dili était cru-ciale, explique l’ambassadeur britan-nique. On a pu voir de nos propresyeux le niveau des destructions. »Quant au général Wiranto, « il étaitvisiblement secoué de voir qu’on ne luiavait peut-être pas dit toute la vérité. Ilse rendait compte que, désormais, cesimages pouvaient être vues dans lemonde entier grâce à CNN et à laBBC. Il savait qu’il ne pouvait plus nierquoi que ce soit ». C’est à Dili que legénéral décide de « recommander »le déploiement de la force interna-tionale. « C’est bien le général Wiran-to qui a pris la décision, explique unautre diplomate, présent ce jour-là àDili, mais il ne voulait pas l’annoncer

lui-même. Pas fou, il voulait garder lepouvoir sans être tenu responsable dela présence étrangère sur le sol timo-rais. » Le général prend son télé-phone et demande au président Ha-bibie d’annoncer la décision del’Indonésie.

b Dimanche 12 septembre, Dili.Le président indonésien annonce

« sa » décision d’accepter le déploie-ment de la force multinationale. Ilreçoit la mission du Conseil, de re-tour à Djakarta. « Le président Habi-bie nous a expliqué qu’il avait annon-cé sa décision avant de nous recevoir,explique l’ambassadeur britannique.Il nous a dit qu’il ne voulait pas don-ner l’impression à son propre cabinetque cette décision ait été prise sous lapression du Conseil de sécurité. » Il estdécidé que le ministre des affairesétrangères Ali Alatas se rendrait àNew York pour finaliser le déploie-ment de la Force multinationale.

b Mercredi 15 septembre,New York.

Tard dans la nuit de mercredi àjeudi, le Conseil de sécurité donne lefeu vert au déploiement d’une Forcemultinationale sous commandementaustralien. Dès le lendemain du vote,l’ONU se trouve sous le feu des cri-tiques.L’organisation et, surtout, son secré-taire général sont accusés par lescommentateurs d’avoir failli à leursresponsabilités envers la populationest-timoraise. Parmi le personnel del’ONU, certains partagent ces cri-

tiques : « Jamsheed Marker et IanMartin devraient être jugés, estimel’un d’entre eux. Il ne suffit pas de direque la population civile voulait à toutprix voter. Evidemment qu’elle voulaitvoter, mais elle pensait être protégéepar l’ONU, or l’ONU l’a trahie. »« Il est facile de critiquer l’ONU aprèscoup, dit Kofi Annan. Je répète qu’auTimor-Oriental le choix était entre unréférendum qui pouvait être violent oul’abandon des négociations. Les Est-Ti-morais ne voulaient pas perdre l’occa-sion, peut-être la dernière, de choisirleur propre destin. En évoquant la pos-sibilité de l’indépendance pour le Ti-mor-Oriental, le président Habibie apris un risque, et s’il n’est pas réélu ? »Ce risque, ajouté au scandale de laBali Banki, révélateur de la corrup-tion du régime, a peut-être coûté àM. Habibie sa réélection. Son suc-cesseur, Abdurrahman Wahid, et levice-président, Megawati Sukarno-putri, étaient contre l’indépendancepour le territoire occupé.

Le nouvel administrateur del’ONU pour le Timor-Oriental, Ser-gio Vieira de Mello, ne mâche passes mots : « Nous sommes peut-êtrecoupables d’avoir fait confiance à deshommes tels que B. J. Habibie et AliAlatas et de n’avoir pas su imaginer lescénario dantesque qui a suivi l’an-nonce des résultats du référendum,mais nul ne pouvait prévoir l’enver-gure des violences. Fallait-il annulerles élections ? Et avec quelles consé-quences ? » Le diplomate brésiliensouligne que, lorsque la communau-té internationale a « finalement » dé-cidé d’autoriser une force militaireau Timor-Oriental, cela s’est fait« avec une rapidité sans précédent carle secrétaire général avait déjà prépa-ré le terrain ». La meilleure défensedu secrétaire général des Nationsunies dans l’affaire du Timor-Orien-tal vient peut-être de Xanana Gus-mao, qui se félicitait, sans ambiguï-té, de la gestion de la questionest-timoraise, lors de son passage àNew York, mardi 28 septembre : « Jesuis navré, voire choqué, que le secré-taire général soit la cible des critiques.Je tiens à dire fermement que nousl’avons soutenu dans ses décisionscourageuses que personne d’autren’avait osé prendre. Il y avait desrisques, nous le savions, mais nousétions déterminés à les prendre, pourpouvoir, après trois siècles de coloni-sation portugaise et un quart de siècled’occupation indonésienne, détermi-ner notre propre destin. Il n’y avaitpas d’autre voie que celle prise par lesecrétaire général de l’ONU, et lepeuple timorais lui est reconnais-sant... »

Afsané Bassir Pour

LeMonde Job: WMQ3110--0015-0 WAS LMQ3110-15 Op.: XX Rev.: 30-10-99 T.: 08:30 S.: 111,06-Cmp.:30,11, Base : LMQPAG 20Fap: 100 No: 0643 Lcp: 700 CMYK

H O R I Z O N S - H I S T O I R E LE MONDE / DIMANCHE 31 OCTOBRE - LUNDI 1er NOVEMBRE 1999 / 15

Le permis de conduire a cent ans. En 1899, les pouvoirs publics décidaient de réglementer la circulation des « voitures sans chevaux »,mais le volant n’existait pas encore. Seule une « queue de vache », difficile à manier, permettait d’aller dans la direction souhaitée

Le candidat doit faire étalage de « sang-froid et de présence d’esprit,de justesse, de coupd’œil, de sûreté dedirection, d’habiletéà varier la vitessedu véhicule... »

Le permis de conduire (...) ne s’est que trèsimparfaitementadapté aux défisposés parle développement de l’automobile de masse

Une chance sur deux d’être reçu la première foisL ES nombreux tests réa-

lisés par le LAB (Labo-ratoire d’accidentolo-gie, de biomécanique et

d’étude du comportement hu-main), un organisme créé conjoin-tement par Renault et Peugeot,sont édifiants. En situation d’ur-gence, 30 % des automobilistes dé-brayent en même temps qu’ilsfreinent, ce qui atténue évidem-ment l’efficacité de la manœuvre.Parmi les autres, une forte propor-tion exerce une pression progres-sive sur le frein alors qu’un frei-nage d’urgence exige d’écraser lapédale puis de relâcher la pression.Où apprend-on à freiner ? Pas dansles auto-écoles, répondent les mé-chantes langues. Elles n’ont pastout à fait tort.

Vingt heures de formation auminimum (une trentaine par can-didat, en moyenne) pour un bud-get d’environ 7 200 francs (contre5 000 francs en francs constants il ya vingt ans) et, statistiquement,une chance sur deux d’être reçudès la première tentative. Voilàpour les chiffres. Pour le reste, unpays dont les quinze-vingt-cinqans représentent plus du quart des

tués sur la route, alors qu’ils neconstituent que 15 % de la popula-tion. De quoi s’interroger sur lesystème de formation à laconduite, ses examens théoriquesréalisés à l’aide des vieilles sériesde diapositives parfois jaunies etd’antiques cartes perforées. Le per-mis de conduire, confié après laguerre à l’UNAT (l’Union des asso-ciations de tourisme, un organismeprivé) puis à un établissement pu-blic avant d’être rattaché en 1982 àla direction de la Sécurité routière,ne s’est que très imparfaitementadapté aux défis posés par le déve-loppement de l’automobile demasse. Au point que certains esti-ment que, plutôt que de compléterl’arsenal répressif du permis àpoints, les pouvoirs publics fe-raient mieux de rénover le systèmed’apprentissage. D’urgence et enprofondeur.

L’argument est un peu court. In-déniablement perfectible, le per-mis de conduire est d’abord tribu-taire du rapport qu’entretiennentles Français avec l’automobile.« Les candidats ne viennent pasdans une auto-école pour apprendreà conduire, mais pour passer le per-

mis de conduire, ce qui n’est pastout à fait la même chose », com-mente, désabusé, un fonctionnairedu ministère des transports. End’autres termes, il ne faut pascompter sur le permis de conduire

pour former des citoyens conduc-teurs, car ce n’est pas ce que l’onattend de lui. On voit mal, en effet,ce que peut cette institution faceaux maux qui sont à la base de laviolence routière : consommationd’alcool, vitesse excessive, projec-tion dans l’automobile d’uneforme d’agressivité sociale.

Chez nous, on apprend par cœurle code de la route. Outre-Manche,où le nombre de tués (à trafic égal)est moitié moindre, on s’initie aurespect d’autrui tel que le décritavec précision le Driving Manual etl’on privilégie depuis longtempsl’apprentissage progressif par lebiais de la conduite accompagnée,élevé au rang de véritable affairefamiliale. Outre-Atlantique, c’estdès l’école que les futurs conduc-teurs découvrent les usages quipermettent de cohabiter sur la voie

publique. Sans doute ne faut-il pasidéaliser les exemples étrangers. Ilsméritent tout de même réflexion.

Au cours des dernières années,des efforts de modernisation ontnéanmoins été engagés. L’intro-duction de la conduite accompa-gnée permet à des jeunes de s’en-gager, dès seize ans, dans uncursus au long cours en s’appuyantsur l’enseignement d’une auto-école et sur celui prodigué, au vo-lant du véhicule familial, par unproche avec lequel il faudra avoirparcouru 3 000 kilomètres avant dese présenter à l’épreuve du permis.Encore minoritaire (20 % des can-didats), cette formule – choisie à60 % par des garçons et plus popu-laire dans les zones rurales et dansles villes de moins de 200 000 habi-tants que dans les grandes villes –exige une participation active del’entourage familial. Accessoire-ment, la conduite accompagnée setraduit par un taux de réussite aupermis nettement plus importantque la moyenne (80 % contre54 %).

La dernière réforme en dateconcerne le réseau des 12 000 auto-écoles, qui a – enfin ! – fait l’objetd’une réglementation. La loi Gays-sot votée en juin pour « moraliserla profession » définit pour la pre-mière fois les conditions d’exercicede la formation à la conduite. Dé-sormais, les propriétaires d’auto-écoles doivent être titulaires d’undiplôme spécifique alors que lesmoniteurs auront suivi plusieurscentaines d’heures de formation etrédigé un mémoire sur un thèmede la sécurité routière. Dernièrenouveauté, et non des moindres :un contrat en bonne et due formedoit être signé entre le candidat etson auto-école.

J.-M. N.

Plus d’un million de candidats chaque annéeChaque année, plus d’un million de candidats se présentent aux

épreuves du permis de conduire. Environ 780 000 sont reçus (taux deréussite moyen de 54 %), car chacun peut se présenter plusieurs foisen l’espace d’une année. Environ 70 % des Français âgés de plus dedix-huit ans sont titulaires du permis de conduire, obtenu dans lamoitié des cas avant l’âge de vingt ans. Quelque 12 % des hommes et36 % des femmes (contre 53 % en 1982) n’ont pas été initiés à laconduite, mais les femmes rattrapent leur retard. Ces dernières an-nées, elles décrochent un peu plus de la moitié des permis attribués.

Parmi les populations âgées, posséder un permis est devenu lanorme. En 1994, 88 % des 60-69 ans ont le petit carton rose (48 % desfemmes) ; ils étaient respectivement 71 % et 24 % en 1982. Une évolu-tion qui s’explique, notamment, par le développement du travail desfemmes depuis les années 50.

INSTAURÉ par l’article 11du décret du 10 mars 1899,le « certificat de capacitépour la conduite des auto-mobiles » est un examenplutôt sommaire. Le can-didat se présente sur leslieux avec son propre vé-hicule et répond aux quel-

ques questions (comment démar-rer, freiner, rétrograder et procéderaux vérifications d’usage) que luipose un ingénieur des Mines.Prudent, l’examinateur – qui n’a engénéral jamais eu le loisir deconduire lui-même un tel engin –évalue l’habileté du futur conduc-teur en se tenant à bonne distancede la voiture.

S’il peut aujourd’hui nous pa-raître expéditif, l’ancêtre de notrepermis de conduire est immédiate-ment pris très au sérieux. Il ne cir-cule alors que quelques milliersd’automobiles mais on les re-marque assez pour que les pouvoirspublics décident de réglementer etd’organiser la circulation de ces« voitures sans chevaux ». Décrié parles premiers pionniers de l’automo-bile, qui dénoncent un dispositifdiscriminatoire, le certificat de ca-pacité est une réaction à l’anarchiequi règne sur les voies de circula-tion de la France de la fin duXIXe siècle. A cause de l’automo-bile ? Pas encore. Depuis 1851, une« police du roulage » a été consti-tuée pour assurer « la conservationdes chemins » et faire respecter unecertaine discipline par les équipageshippomobiles, toujours plus lourds.

L’automobile qui affole la Francerurale dans des nuages de poussièreet complique la circulation des atte-lages en ville ne fait que – modeste-ment – aggraver la situation. Cetobjet controversé suscite l’enthou-siasme et engendre des vocations,mais d’autres le désignent commeune nuisance nauséabonde et dan-gereuse. Sur le mode du « on vousl’avait bien dit », les premiers acci-dents mortels ne passent pas ina-perçus. Pourtant, selon les évalua-tions de l’époque, les automobilesne sont à l’origine que de 3 % desaccidents alors que les chevauxsont impliqués dans 80 % des casdevant les tramways et les cheminsde fer.

Malgré tout, il faut bien admettreque l’arrivée pétaradante d’un« vis-à-vis » Peugeot, d’une DeDion Bouton ou d’une Renault n’arien de très rassurant. Plus pratiqueet moins dangereux en cas de choc,le volant ne s’est pas encore géné-ralisé. On lui préfère encore la« queue de vache », une barre dedirection à laquelle il faut s’accro-cher de tous ses muscles pour ten-ter d’aller dans la direction souhai-tée. Le freinage est à l’avenant, et latenue de route incertaine. Peu im-porte, la France est le pays de l’au-tomobile, et ses marques sont les

plus réputées. En 1899, la revueScientific American y recense 6 546voitures contre 688 aux Etats-Unis,434 en Allemagne et 412 enGrande-Bretagne.

Jusqu’alors, seule la préfecture deParis avait réglementé « la conduited’un automobile » (on optera offi-ciellement pour le féminin en 1901)par le biais d’une ordonnanced’août 1893. Le décret du 10 mars1899 s’en inspire étroitement. Il pré-cise les conditions d’attribution etgénéralise à l’ensemble du territoirela délivrance d’un certificat d’apti-tude par le préfet du département

de résidence, sur l’avis favorable duservice des Mines. La circulaire duministère des travaux publics a unpeu vieilli, mais aujourd’hui encoreles apprentis conducteurs pour-raient s’en inspirer.

Le candidat doit faire étalage de« sang-froid et de présence d’esprit,de justesse de coup d’œil, de sûretéde direction, d’habileté à varier sui-vant les besoins la vitesse du véhicule,de promptitude pour mettre enœuvre, lorsqu’il y a lieu, les moyensde freinage et d’arrêt ». Il doit « res-ter constamment maître de sa vi-tesse » – la formule a fait florès – et

ne pas dépasser 30 km/h en rasecampagne et 20 km/h en ville. Lesmoyens de contrôler ces limitationsne sont pas précisés...

En fait, l’épreuve s’apparente àune simple formalité. Rares sont lesrecalés au certificat de capacité, unpetit morceau de carton rose – dé-jà ! – accompagné d’une photogra-phie du titulaire, qui, souligne l’his-torien Pierre Robillard dans lenuméro de septembre 1999 de la re-vue L’Histoire, « constitue l’acte fon-dateur d’une politique de la circula-tion routière ». Rapidement, lescritiques adressées à la nouvelle ré-glementation se font discrètes. Lecertificat, soupçonné d’en entraverl’essor, devient un formidable outilde popularisation de l’automobileen lui offrant la crédibilité qui luimanquait. Les premiers impétrantsfont la « une » des gazettes, telle laduchesse d’Uzès qui n’hésite pas àdevancer l’appel. Maître d’équipagede chasse à courre, elle tient à deve-nir la première femme « brevetée »et parvient à ses fins dès mai 1899devant un public tout acquis à sacause. Relatant l’événement, La Vieau grand air constate que la du-chesse, « qui avait revêtu pour la cir-constance un costume, ma foi, trèssimple et qui s’était coiffée d’un petitchapeau de feutre noir qu’elle portaitincliné sur l’oreille, tenait en main labarre de direction qu’elle maniaittrès savamment ». En juillet 1899, lejeune Paul Panhard, futur patron dePanhard-Levassor, décroche à sontour le permis de conduire.

Quatre-vingt-six certificats de ca-pacité portant le numéro 1 – autantque de départements de Francemétropolitaine – seront délivrés. Lefichier est géré par les préfectures,auxquelles le décret de mars 1899confie le suivi d’un autre documentcélèbre, rapidement baptisé « cartegrise » en raison de sa couleur.Fiche d’identité du véhicule, ellecomporte un numéro d’inscriptionqui devra figurer à l’avant et à l’ar-rière de la voiture sauf si cette der-nière ne peut dépasser les 30 km/h.Il faudra donc visser une plaqued’immatriculation aux deux extré-mités de la voiturette De Dion, queson moteur développant 1,75 che-val-vapeur à 2 000 tours-minutepropulse à la vitesse ébouriffantede 36 km/h. Aboutissement logiquede cette institutionnalisation, estcréée en 1901 une taxe calculée se-lon la puissance fiscale de la voi-ture. Remplacé dans les années 30par une taxe sur l’essence, ce pré-lèvement sera réintroduit à partirde 1956 avec la trop fameuse « vi-gnette ».

L’effectif des « brevetés » ne cessede croître. Le certificat de capacitén’est plus seulement un privilège de

grand bourgeois. Il devient aussi unoutil professionnel, et pas seule-ment pour les chauffeurs de maître.Dès 1899, l’administration despostes constitue un corps de fac-teurs automobiles. Le traiteur Potel& Chabot fait sensation en utilisantdes autos pour assurer le service dubanquet annuel des maires deFrance.

En dix ans, le nombre d’automo-biles en circulation n’est pas loin dedécupler pour atteindre près de50 000 en 1909 (on en dénombre89 000 en Grande-Bretagne) et leslimites de la réglementation de-viennent manifestes. Le nombred’accidents mortels de la circula-tion augmente. A Paris, on en dé-plore 149 en 1903 et 223 en 1907 (55ont été provoqués par des voitures,85 par des tramways, les autressont imputables aux fiacres). Il fautélaborer des règles du jeu plusstrictes et plus précises. En 1907,sont créés les quinze premiers pan-neaux de signalisation.

Un damier annonce une chaus-sée mal pavée, et un point blanc,dessiné au pied d’une croix qui pré-vient d’un croisement dangereux,signifie qu’il faut « corner ». Troisans plus tard, le préfet Lépine tented’atténuer l’anarchie qui règnedans la capitale en instaurant unerègle simple : la priorité à droite. Lepremier feu rouge est installé en1922 au carrefour Rivoli-Sébasto-pol.

Une commission constituée auministère des travaux publicsplanche sur un code de la route quis’applique à partir des années 20 etinstaure le « permis de conduire ». Ilne s’agit pas seulement d’un chan-gement de vocabulaire. Le permisde conduire est plus moderne etson contenu moins frustre que lecertificat de capacité. Ce sésame del’automobile de masse, pouvant

être délivré dès l’âge dix-huit ans,est – exceptionnellement, il estvrai – susceptible d’être retiré aprèscontravention. Notamment lorsquecelle-ci est aggravée par l’ivresse duconducteur.

A mesure que l’automobile se dé-mocratise, les auto-écoles poussentcomme des champignons. Le per-mis de conduire, modifié en 1954 et1958, n’évolue pas fondamentale-ment jusqu’à ce que la détériora-tion catastrophique des statistiquesroutières (20 000 morts par an aumilieu des années 70, dont nombrede jeunes conducteurs) n’engendreune prise de conscience. L’épreuvethéorique, renforcée, devient plusstricte et se déroule dans une salled’examen. Les conditions d’obten-tion du permis de conduire unemoto sont également durcies. Tou-tefois, le grand tournant se situe en1992 avec l’instauration du permis àpoints, qui place le contrevenantsous la menace d’une suspensionde son permis de conduire et im-pose dans certains cas le suivi destages de remise à niveau pour ré-cupérer son capital de points.

Politiquement courageuse, cettemesure faillit ne pas résister à lamobilisation estivale des chauffeursroutiers, inquiets des répercussionsde ce texte sur leurs conditionsd’emploi. Dans les années qui sui-virent ce tournant, le bilan de la cir-culation routière s’est sensiblementamélioré. Examen le plus populairede France (presque 35 millions dediplômés et 800 000 nouveaux titu-laires chaque année), le permis deconduire n’est plus, désormais, pra-tiquement accordé à vie. Cela luidonne une tout autre valeur.

Jean-Michel Normand

« Certificat de capacité valable pour la conduited’automobiles à pétrole » délivré en 1912 par le

département de l’Eure.

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Parcours d’apprentissagepour automobilistes.Des silhouettes représentent des obstaclesque lesconducteurs doivent apprendre àéviter (dessin parudans « L’Illustration »du 19 novembre 1898).K

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Un carton rose pour les automobilistes

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16 / LE MONDE / DIMANCHE 31 OCTOBRE - LUNDI 1er NOVEMBRE 1999 H O R I Z O N S - A N A L Y S E S

IL Y A 50 ANS, DANS 0 123

0123 est édité par la SA LE MONDEPrésident du directoire, directeur de la publication : Jean-Marie ColombaniDirectoire : Jean-Marie Colombani ; Dominique Alduy, directeur général ;

Noël-Jean Bergeroux, directeur général adjoint

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ÉDITORIAL

AU COURRIER DU « MONDE »

L’accord hollando-indonésienLE 2 NOVEMBRE, le texte de la

Constitution de la République desEtats-Unis d’Indonésie sera publiéà La Haye, et la conférence de laTable ronde tiendra sa séance declôture.

Après plus de deux mois de né-gociations délicates, dont l’issuesembla plus d’une fois compro-mise, les parties en présence sonten effet parvenues à un accord,fruit de concessions réciproquesdont on connaîtra la mesureexacte quand le texte constitu-tionnel et les statuts de l’Unionhollando-indonésienne serontrendus publics.

Au cours des négociations lesdifficultés étaient d’ailleurs appa-rues d’une façon moins persis-tante sur le plan purement poli-tique que sur des questionsannexes, comme celles du statutde la Nouvelle-Guinée, du mon-tant de la dette indonésienne et

du retrait des troupes hollan-daises.

Les accords qui ont été conclusà La Haye ramèneront-ils la stabi-lité dans l’archipel ? Il faut souhai-ter que l’esprit de conciliation quia permis aux négociateurs de cé-der aux exhortations de lacommission des Nations uniestrouve un écho en Indonésie.

Les leaders indonésiens rega-gneront Batavia dès la clôture dela conférence et parviendrontpeut-être à convaincre les milieuxd’opposition du bien-fondé desconcessions qu’ils ont été amenésà faire.

L’avenir montrera si l’Indonésieest destinée à demeurer le théâtredes désordres qui s’y prolongentdepuis quatre ans ou si, commel’affirmait dimanche le New YorkTimes, elle est « maintenant sauvéepour le monde démocratique ».

(1er novembre 1949.)

Si M. Milosevic avait les moyens d’acheter quelquesAirbus, serait-il reçu dans la demeure privée de M. etMme Chirac, se demande un lecteur, tandis qu’un autreen appelle à Alfred Jarry et à son Ubu pour tenterd’expliquer aux jeunes les principes qui permettent àla fois la condamnation de Maurice Papon et l’accueil

du président Jiang Zemin. De son côté, un ancien dé-porté refuse que l’on puisse prendre en compte l’âgede l’ancien secrétaire général de la Gironde pour luiéviter la vie carcérale. Egalement dans le courrier,l’étonnement d’un ancien député sur le silence des in-tellectuels face à l’intervention russe en Tchétchénie.

LE GESTE ET LA PAROLELa honte, la colère et l’indigna-

tion me saisissent lorsque je voisquel traitement est réservé par laFrance, et notamment par le pré-sident de la République, à JiangZemin. Les puissantes envoléesprononcées par M. Chirac lors duconflit du Kosovo auraient-ellesdéjà été oubliées ? Les atrocités –l’élimination méthodique d’unpeuple et de sa culture –commises par les Chinois au Tibetsont-elles moindres que celles desSerbes au Kosovo ? M. Chirac est-il prêt à recevoir au château de Bi-ty M. Milosevic, dans un soucid’égalité de traitement ? Certes,M. Milosevic n’a pas prévu depasser de commandes à AirbusIndustrie... Que sont donc par ail-leurs devenues les belles voix desténors du devoir d’ingérence ?Combien de temps et de morts,combien de lâchetés occidentalesfaudra-t-il attendre encore pourque ses tenants agissent au Ti-bet ? Enfin, au risque de passerpour un de ces « bavards » qui ir-ritent tant M. Barre, je me per-mets de rappeler à l’ancien pre-mier ministre mais toujoursdonneur de leçons, pour le cas oùil l’aurait oublié, qu’un certain« bavard » norvégien, souverainde son pays, ne s’est pas privé deremettre personnellement le prixNobel de la paix à Sa Sainteté ledalaï-lama, alors que le gouverne-ment de la Chine menaçait derompre ses relations diploma-tiques avec la Norvège, ce paysqui ne compte que quatre mil-lions d’habitants. Cette rupturetant brandie n’est cependant ja-mais intervenue.

Robert A. Haas Le Pecq (Yvelines)

LA MAGISTRATUREET SON PASSÉ

L’attitude de la justice françaiseface à Papon depuis dix-huit ansque dure la procédure à son en-contre ne peut s’expliquer quepar la mauvaise conscience, par-tagée avec toute la société fran-çaise, que la magistratureéprouve face à la période de l’Oc-cupation. Il ne s’est trouvé qu’unmagistrat pour sauver son hon-neur personnel, et celui de soncorps, en refusant de prêter leserment d’allégeance personnel àPétain. Des juges n’ont éprouvéaucun scrupule à faire le procèsde la République et de la démo-cratie à Riom. Des juges ont esti-mé qu’il n’était pas contraire àl’honneur et à tous les principesdu droit de siéger dans les « sec-tions spéciales », où étaient appli-quées des lois rétroactives et oùl’on bafouait le principe de l’auto-rité de la chose jugée. La condam-nation définitive de Papon, sonincarcération et lui faire purger sa

peine à l ’égal de tout autrecondamné, tout cela revient à re-connaître que la magistrature, ettoute la haute fonction publique,a eu collectivement tort en 1940.Pour un général de brigade à titreprovisoire et pour ses quelquescompagnons de Londres, del’ombre ou de Koufra qui ont pré-féré les risques du courage et del’honneur, combien d’autres ontpréféré le confort de la lâcheté etde la compromission avec un ré-gime indigne et illégitime, et avecl’ennemi ?

Patrick ManéTrappes (Yvelines)

JIANG ZEMIN ET PAPONCe week-end, les médias ont fo-

calisé sur une chasse à l’homme ;le fugitif était un vieillard dequatre-vingt-neuf ans, un rescapéde l’histoire et le symbole d’unpassé tabou. (...) Mais en utilisantun bouc émissaire, pouvons-nousréellement masquer notre res-ponsabilité, gommer notre faute ?Ironie de l’histoire, ce même jour,le président chinois, despote-as-sassin, dictateur sans foi ni loi,grand décideur de génocide, net-toyeur d’opposants, est reçu engrande pompe par le gouverne-ment français. Quelle hypocrisie !Comment expliquer aux adoles-cents que l’un est diabolisé (lepassé), tandis que l’autre est ma-gnifié (le présent) ? Ubu est tou-jours d’actualité, semble-t-il...

Jean-Louis DelmasParis

LA NONNEET LA MUSICIENNE

Ce lundi matin, 25 octobre, surFrance-Musiques, j’ai entenduGuy Carlier conter l’histoire de cevieux monsieur très myope quibrandissait, lors de la remise à lapolice de Papon, un violoncelledans son étui, avec Clara écritdessus. Dans les années 40, lejeune homme d’alors avait remar-qué, dans le tramway, une jeunefille, assise en face de lui, qui serendait régulièrement au conser-vatoire de Bordeaux pour étudierle violoncelle. Ils avaient faitconnaissance et elle lui avait parlédu quatuor de Haydn L’Empereurcomme d’une musique suprême ;lors d’un mouvement, une étoilejaune était tombée du manteaude la musicienne... La semainesuivante, il ne revit pas celle quilui avait dit se nommer Clara. In-quiet, il se rendit au conservatoireet y apprit qu’une rafle venaitd’être faite par la milice : Claraavait été emmenée. Le conciergelui remis alors le violoncelle por-tant le nom de la jeune fille quimourut au camp de Ravensbrücken 1944. Ce même matin, à la ra-dio, on discutait aussi de l’accueilréservé à Jiang Zemin, de la ma-

nifestation à Paris autour de WeiJing Sheng, et des pro-Tibétains...arrêtés pour contrôle d’identité.Alors, en écoutant le quatuor deHaydn, dédié à ce vieux monsieuret au souvenir de Clara, j’ai pleu-ré. J’ai pensé aux prisonniers tibé-tains torturés, aux Tibétainesavortées de force, à huit mois degrossesse, à cette jeune nonneNgawang Sangdrol (Le Monde da-té 24−25 octobre) qui ne se taitpas et ose chanter dans la prisonde Drapchi. J’ai pensé à ce peuplesacrifié à des promesses commer-ciales et aux Chinois mis, eux aus-si, dans des camps dits de réédu-cation . Et j’ai honte.

Annie LeblancNantes (Loire-Atlantique)

LE VIEILLARDET L’ENFANT

Certains regrettent que laFrance possède le plus vieux pri-sonnier du monde ! A ceux-là, jevoudrais dire que, en France, vitdepuis plus de cinquante-quatreans un des plus jeunes rescapésdes camps de concentration nazisdu monde, en l’occurrence le si-gnataire de la présente. J’ai été li-béré à Buchenwald, le 11 avril1945, à tout juste huit ans et aprèsplus de soixante-quatre mois deprivation de liberté dans un campde travail, puis dans un camp deconcentration. Si l’âge n’a pas« joué » pour moi ni pour le mil-lion et demi d’enfants juifs exter-minés par les nazis, je ne vois paspourquoi l’âge de Maurice Paponpourrait l’empêcher de purger sapeine de prison, qui a été pronon-cée par un tribunal français aunom du peuple français. (...)

David Perlmutter Paris

L’HALLALIIl est des occasions où la démo-

cratie, qu’on doit chérir plus quetout, donne un irrépressible senti-ment de dégoût. L’affaire Paponest de celles-là. Après le procès,dont on retiendra beaucoup derodomontades et les pitreriesd’un avocat ivre de médiatisation,c’est l’hallali ! La mascarade hai-neuse et veule à laquelle on as-siste, pour faire expier de la plusimpitoyable manière, à un vieil-lard de quatre-vingt-neuf ans, descrimes commis cinquante ans plustôt, relève d’une innommablecurée. Pour anticommuniste queje sois, au plus profond de mestripes, je ne souhaite pas ce sortau pire des assassins bolche-viques, pourvu qu’on m’assurequ’il ne puisse plus nuire. Desfléaux que l’homme a pu engen-drer, le nazisme est incontestable-ment l’un des pires, mais, quediable, il appartient à l’Histoire !Faisons en sorte que le souvenirdes calamités passées nous pré-

serve de nouvelles, mais ne don-nons pas une fois encore raison àMe Roland et à son cri désespéré :« Oh ! liberté, que de crimes oncommet en ton nom ! » Est-il en-core possible au président de laRépublique d’user de son droit degrâce, plutôt que de faire desronds de jambe gracieux devant lepremier des Chinois ?

Pierre-Henri Thoreux Saint-Brieuc

(Côtes-d’Armor)

LE RÔLEDE L’INTELLIGENTSIA

Lors de l ’ intervention del’OTAN au Kosovo, nous avons ludans votre journal des pages etdes pages de débats sur sa validi-té. L’opposition à cette interven-tion, par une partie de l’intelli-gentsia, était fondée sur unantiaméricanisme primaire. Nousavons même eu droit à des ma-nifestations organisées par l’ex-trême gauche, le PCF et unefrange de la gauche non commu-niste, à l’unisson avec ces intellec-tuels. Avec l’intervention desRusses en Tchétchénie, pas de dé-bats, peu de contestation, pas demanifestation. (. . .) Ces deuxconstats me renvoient auxcomportements d’une majoritéd’intellectuels de « gauche », dansce siècle. Alors que leur rôle au-rait dû être d’éclairer le peuple, aunom des valeurs républicaines deliberté, d’égalité et de fraternité,c’est toujours l’antiaméricanismeet l’anticapitalisme qui l’empor-taient dans leurs jugements, audétriment de la défense élémen-taire des libertés. En serait-il demême aujourd’hui ? Tout ce quivient des Etats-Unis serait-il paressence mauvais, donc diabolisé,et tout le reste supportable ? Nedevrait-on pas attendre de ces intellectuels qu’ils soient des veilleurs et des éclaireurs deconscience, et non des manipula-teurs, par idéologie, des réalités ?

Georges Le Baill Clamart (Hauts-de-Seine)

MISE AU POINTContrairement à ce qui a été

écrit dans une lettre publiée parLe Monde du 5 octobre, aucun,absolument aucun, des rédac-teurs en chef du Concours médicalou de La Revue du praticien n’aété remercié à l’occasion du chan-gement d’actionnaire intervenuen avril dernier. Ces deux titres,dont la réputation est sans égale,font partie du groupe de pressemédicale J.-B. Baillière Santé,dont la tradition et la volonté affi-chée sont la qualité et la rigueurde l’information et de la forma-tion, qui reposent sur l’indépen-dance.

Philippe LeducParis

L’OPAaméricainesur la défenseeuropéennesuite de la première page

Ensuite, au titre – majeur – desdépenses d’études, de recherche etdéveloppement, qui préserventl’avenir des technologies : ce bud-get-là, avec un total de 37,7 mil-liards de dollars (35,4 milliardsd’euros) à lui seul, croît de 2,3 % etmême davantage (8,6 %) si on lerapporte aux demandes deM. Clinton. Si l’on tient à unecomparaison, le projet de budgetfrançais de la défense pour 2000,en matière d’acquisition d’équipe-ments nouveaux, est en régressionsur 1999 et il marque même unechute de 11 % par rapport à la« bible » que veut être la loi deprogrammation militaire 1997-2002. L’Institut international desétudes stratégiques (IISS), àLondres, a fait les comptes. L’Eu-rope part de bien bas et nul n’envi-sage qu’elle soit en état de remon-ter le courant.

En 1999, les dépenses militairesdes Quinze ont – tous paysconfondus – décliné de 7 % etcette baisse est continue depuis1992, totalisant 22 %. En matière

de crédits d’études, de rechercheet développement, les Européensde l’OTAN investissent, avecl’équivalent de 9 milliards de dol-lars (8,4 milliards d’euros), le quartde ce que les Etats-Unis yconsacrent. Il y a quelque 2 mil-lions d’hommes et de femmes quiportent l’uniforme en Europe,mais c’est le bout du monde– l’existence d’armées non encoreprofessionnalisées est un obs-tacle – si on parvient à aligner 2 %à 3 % des effectifs aptes à remplirdes missions opérationnelles demaintien ou de rétablissement dela paix, comme celles dans les Bal-kans. « Les Européens, disent les ex-perts de l’IISS, n’ont apparemmentpas de plans qui soient efficaces etcollectifs pour refaire le terrain per-du. » Ou, alors, il leur faudrait ac-croître singulièrement les créditsde la défense, malgré l’impopulari-té d’une telle initiative, et se ran-ger ainsi à l’avis de RaimondoMontecuccoli, prince italien au-près de l’empereur d’Allemagnependant la guerre de Trente Ans,qui lui prescrivait : « Il faut troischoses pour guerroyer : de l’argent,de l’argent, de l’argent ! » Avanta-gés par leur avance et par le poidsqu’elle leur procure dans une coa-lition, les Etats-Unis n’en sont queplus à l’aise pour, sur la base deleur prédominance technologiqueavérée, feindre de mettre l’Europeau pied du mur en lui suggérant deprendre la place qui lui revient ausein d’une défense collective. Car,dans le même temps, Washingtonveille à ce que le rééquilibrage

dans la relation transatlantiquen’entraîne pas une autonomiestratégique des Européens au-delàde ses propres intérêts. De lasorte, et selon la formule du toutnouveau secrétaire général del’OTAN, George Robertson, l’an-cien ministre britannique de la dé-fense, « plus d’Europe ne signifiepas moins d’Etats-Unis ». Autre-ment dit, les Européens sont invi-tés à prendre leur essor, mais pointtrop, dans une alliance où, commene leur a pas envoyé dire le géné-ral Michael Short, le « patron »des raids aériens au-dessus de laSerbie et du Kosovo, celui qui tirel’épée la plus aiguisée est aussi ce-lui qui donne les ordres. De cedouble langage américain, onvient d’avoir une preuve avec leschantiers de rationalisation dansl’industrie européenne de l’arme-ment.

INVESTIR PLUS EFFICACEMENTLe 18 octobre, à Londres, Strobe

Talbott, secrétaire d’Etat adjoint, ademandé aux Européens de rele-ver le défi qui consiste, au sein del’OTAN, à ne pas dépenser plus,mais à investir de manière plus ef-ficace. C’est l’objectif à terme desalliances industrielles en train dese nouer entre Européens. Mais,dans le même temps, Bill Clinton aécrit à Tony Blair, le premier mi-nistre britannique, pour lui en-joindre d’adopter un missile air-airà longue portée du groupe améri-cain Raytheon, de préférence à unarmement européen similaire à laconception duquel contribue le

groupe British Aerospace. Ce quisous-entend que la standardisa-tion des moyens de défense, dansl’OTAN, passe par la technologieaméricaine et non par l’édificationd’un « pôle » industriel européenqui la concurrencerait. C’est de cepoint de vue que le coup d’accélé-rateur donné aux crédits militairesaux Etats-Unis est aussi une façon– indirecte – de tenir en laisse lesEuropéens et de jeter en quelquesorte une OPA sur la défense euro-péenne. Dès lors que vous ne pou-vez pas escompter en faire autantque nous, semblent dire en subs-tance les Américains aux Euro-péens, pourquoi perdre du tempset de l’argent à vouloir combler unécart qui ne cesse de croître, etn’est-il pas vain, dans ces condi-tions, de vous obstiner sur la voied’une identité européenne de défense à l’horizon fuyant ?

Jacques Isnard

RECTIFICATIF

RAFAEL ALBERTIDans l’article sur la mort de

l’écrivain espagnol Rafael Alberti(Le Monde du 29 octobre), quelqueslignes ont été omises, qui signa-laient qu’une grande partie de sonœuvre était traduite en français : lapoésie, presque exclusivement auxéditions Gallimard, et le théâtreaux éditions de l’Arche. Par ailleurs,le titre de la revue qu’Alberti a diri-gée pendant la guerre civile est ElMono azul et non El Mondo azul.

« Vache folle » et précautionL A presse britannique

exulte et Tony Blair sedit « satisfait » : dansl’affaire de la « vache

folle », Bruxelles a donné raison,vendredi 29 octobre, à Londrescontre Paris et Berlin. Réunis ausein du comité scientifique di-recteur, les experts de laCommission européenne ontchoisi de rejeter, à l’unanimité,les différents arguments avan-cés ces derniers jours par laFrance pour justifier le rétablis-sement d’un embargo sur laviande bovine britannique quela Commission avait levé le1er août. La Commission devraitaccorder quelque délai au gou-vernement français. Et si Parisdécidait de ne pas lever, au plusvite, l’interdiction d’entrée, laFrance serait sans nul doutepoursuivie devant la Cour euro-péenne de justice.

Cette décision soulève une sé-rie de questions majeures. Enmatière de santé publique (qu’ils’agisse de l’alimentation hu-maine et animale ou de l’envi-ronnement), il est aujourd’huiétabli qu’en dépit des progrès dela science et de la médecine il nepeut y avoir, de « risque zéro ».La responsabilité des expertsscientifiques consiste à évaluerle risque au cas par cas et au vude l’état des connaissances dis-ponibles. La responsabilité desdirigeants politiques est d’uneautre nature : celle de la gestiondu risque ainsi évalué. Les ex-perts de la Commission euro-péenne ne se sont pas prononcéssur l’importance des risques liésà la consommation de viandesbritanniques potentiellementcontaminée par les prions de la« vache folle » mais bien sur la

seule gestion de ce risque. En cesens, sous l’apparence d’une dé-cision scientifique, ils ont fait unchoix éminemment politique.

Cette décision est en contra-diction avec l’analyse des ex-perts de l’Agence française desécurité sanitaire des aliments.Cette divergence s’explique parle fait que les experts de laCommission se sont bornés à ré-pondre à la question de savoirs’il existait, dans ce dossier, des« éléments nouveaux » de natureà rétablir l’embargo alors queleurs homologues françaisavaient estimé que l’on ne pou-vait pas, en levant ce même em-bargo, maîtriser le risque infec-tieux inhérent à laconsommation des viandes bo-vines britanniques.

Les experts de la Commissionont donc pris le risque de se pla-cer en porte-à-faux avec la poli-tique conduite par Bruxellesdans les affaires du bœuf auxhormones ou des organismesgénétiquement modifiés (OGM).Face aux Etats-Unis, la Commis-sion a, en effet, dans ces dossierssystématiquement invoqué lerespect du « principe de précau-tion », un principe auquel laFrance, profondément marquéepar le scandale du sang contami-né, est sans doute plus sensibleque ne le sont les Britanniquesou les Espagnols. Conscient del’importance de la sécurité ali-mentaire pour les citoyens euro-péens, Romano Prodi, le nou-veau patron de la Commission,en a fait l’une de ses priorités.Dans l’affaire de la « vachefolle », il aura désormais bien dumal à concilier ce double soucide la santé publique et de la co-hésion européenne.

LeMonde Job: WMQ3110--0019-0 WAS LMQ3110-19 Op.: XX Rev.: 30-10-99 T.: 10:49 S.: 111,06-Cmp.:30,11, Base : LMQPAG 20Fap: 100 No: 0647 Lcp: 700 CMYK

60 000 suppressions d’emplois annoncées en octobre Bien que, pour le second mois consécutif, le taux de chômage au

Japon ait légèrement régressé (4,6 % en septembre, soit 0,1 point demoins qu’en août), le coût social des restructurations industriellessera sévère. Les annonces de suppression d’emplois se multiplient :au cours du seul mois d’octobre ont été annoncées quelque60 000 réductions d’emplois par mises à la retraite anticipées etcompression de l’embauche (21 000 chez Nissan, 10 000 chez Mitsu-bishi, 20 000 chez Nippon Telegraph and Telephone et 1 000 chez Ja-pan Air System). Ces suppressions s’ajoutent aux 9 000 prévues parles banques Sumitomo et Sakura jusqu’à leur fusion en 2002.

Au total, les grands groupes japonais supprimeront 140 000 em-plois, soit 12 % de leurs effectifs, d’ici à 2011, a estimé le ministère dutravail. Mais c’est ailleurs, dans les petites et moyennes entreprises,que le coût des restructurations sera le plus douloureux.

Le syndicat minoritaire de Nissan se rebiffe

De nouveaux conglomérats géants, dignes des « zaibatsu »

E N T R E P R I S E SLE MONDE / DIMANCHE 31 OCTOBRE - LUNDI 1er NOVEMBRE 1999

19

MONDIALISATION Contrai-rement aux apparences, les entre-prises japonaises n’ont pas attendule débarquement en force du capitalétranger pour prendre conscience

de la nécessité de se transformer. b ILY A UN CONSENSUS au Japon, au-jourd’hui, sur la nécessité du change-ment afin de ne pas perdre la bataillede la mondialisation. b LE PROBLÈME

n’est pas la qualité de l’outil de pro-duction, toujours puissant et compé-titif, mais la gestion de surcapacitéshéritées des années 80. b DU COUP, ilne se passe plus un jour sans que

soient annoncées des fermeturesd’usines, des ventes, des fusions, desprises de participations croisées. b LECOÛT SOCIAL des restructurations estsévère. Les annonces de suppressions

d’emplois se multiplient : 60 000 aucours du mois d’octobre. b MAIS,DISCRÈTEMENT, le Japon reconsti-tue ses conglomérats tout-puissantsd’avant-guerre, les zaibatsu.

TOKYOde notre correspondant

Le plan de redressement de Nissan concocté parCarlos Ghosn, ancien « numéro deux » de Renault,n’est pas unanimement accepté par les salariés dudeuxième constructeur japonais. A l’appel du syndi-cat des métallurgistes de la confédération Zenroren,une centaine d’employés ont manifesté, vendredi29 octobre, devant le siège de l’entreprise à Tokyo.

Zenroren, organisation syndicale d’obédiencecommuniste, compte 830 000 adhérents à travers lepays. Sa branche chez Nissan est minoritaire maishérite du militantisme des syndicats du constructeurautomobile Prince, absorbé par Nissan en 1965, dontle « fief » était l’usine de Musashi-Murayama (ban-lieue de Tokyo), que Carlos Ghosn a décidé de fer-mer. « Nous ne sommes pas des pièces détachées quel’on prend ou que l’on jette. Nous sommes des êtres hu-mains et nous ne pouvons accepter un plan qui affectesi durement les salariés et l’économie locale », nous ditMasatoshi Sakanoshita, président de la branche Nis-san du syndicat des métallurgistes de Zenroren.

En arrière-plan à la lutte de Zenroren se profile lavieille opposition entre les deux « âmes » du syndi-calisme japonais : l’une plus « collaborationniste »,représentée au niveau national par la confédérationRengo, et l’autre, plus militante mais minoritaire,dont Zenroren est représentative. L’usine de Mu-rayama fut l’un des hauts lieux de la lutte entre ces

deux tendances. Afin de venir à bout de la résistancedes syndicats militants de Prince opposés à la main-mise de Nissan, le syndicat maison de celle-ci s’em-ploya, à la demande de la direction, à « noyauter »celui de Prince. L’opération a si bien réussi (la fusiona eu lieu l’année suivante) que le syndicat Nissan aété appelé depuis lors le « second service du person-nel » de l’entreprise pour souligner la collaborationétroite syndicat-patronat.

DIRECTION EMPRISONNÉEPar la suite, le syndicat est systématiquement in-

tervenu dans la gestion du groupe, obtenant notam-ment l’engagement de la direction de ne jamais pro-céder à des licenciements. En échange, il étouffaittoute velléité de « gauchisme » parmi les salariés. Etle petit syndicat communiste a été pratiquement ré-duit au silence.

Selon le quotidien des milieux économiques NihonKeizai, cette collaboration patronat-syndicat, garan-tie de la paix sociale dans l’entreprise, aurait empri-sonné la direction de Nissan dans un carcan l’empê-chant de prendre les mesures nécessaires auredressement. Aujourd’hui, Zenroren essaie de pro-fiter de la mise sur la touche du syndicat maison, pla-cé devant le fait accompli des décisions de la direc-tion, pour relever la tête.

Ph. P.

La mutation du capitalisme japonais est en marcheFermetures d’usines, ventes, fusions, il ne se passe pas un jour sans qu’une annonce ne confirme la métamorphose de l’industrie nippone.

Pour ne pas perdre la bataille de la mondialisation, le Japon reconstitue dans l’ombre ses conglomérats tout-puissants d’avant-guerreTOKYO

de notre correspondantRenault, devenu le premier ac-

tionnaire de Nissan, est-il en traind’apprendre aux Japonais les nou-velles règles du jeu du capitalisme ?Jusqu’à un certain point. Car lesrestructurations en cours vont bienau-delà des prises de participationclaironnées dans les firmes nip-pones. Cette entrée massive du ca-pital étranger est nouvelle etconstitue un apport d’air frais quiaccélère les mutations. C’est le caschez Nissan, sclérosé et démorali-sé. Mais le plan Ghosn n’est que laversion radicale de mesures déci-dées dès 1998. Les entreprises japo-naises n’ont pas attendu le débar-quement en force du capitalétranger pour prendre consciencede la nécessité de changer – aurisque de perdre la bataille de laglobalisation des marchés. S’il y aun consensus au Japon au-

jourd’hui, c’est que le changementest inévitable et impératif.

Le problème n’est pas la qualitéde l’outil de production, toujourspuissant et compétitif dans beau-coup de secteurs, mais la gestiondes surcapacités héritées de la« bulle spéculative » des années 80.Un surinvestissement évalué à1 000 milliards de dollars (957 mil-liards d’euros) par Goldman Sachs.

ASSAINIR LE SYSTÈME FINANCIERLes prises de participation des

étrangers ne sont que la partieémergée de l’iceberg de la grandemutation du capitalisme nippon.Elles augmentent certes : au coursdes huit premiers mois, le nombredes fusions-acquisitions entrefirmes étrangères et japonaises (86)a dépassé le total de 1998. Et leurcroissance en valeur est plus spec-taculaire encore (la France se pla-çant derrière les Etats-Unis). Après

la finance (percée de Merrill Lynch,de GE Capital et de la Société géné-rale), les Occidentaux, qui ont prisconscience qu’ils ne pouvaient pré-tendre à la « globalité » sans avoirun pied au Japon, s’attaquent dé-sormais à l’industrie et aux services(arrivée de Carrefour par exemple).

Pour spectaculaire qu’elle soit,l’entrée du capital étranger au Ja-pon, longtemps impensable, restecependant de la « petite bière » auregard des investissements étran-gers dans d’autres pays, estimeJean-Pierre Lehman, professeur àl’International Institute for Mana-gement Development de Lau-sanne. La vraie « partie » se joueailleurs.

Fermetures d’usines, ventes, fu-sions, prises de participation croi-sées : la déferlante de la resutura(restructuration) s’est abattue surl’archipel, et il ne se passe pas unjour sans qu’une annonce ne

confirme la métamorphose encours du paysage industriel. La res-tructuration s’opère avec une dé-termination que l’on n’imaginaitpas il y a encore un an. Au-delà desannonces médiatisées, une multi-tude d’entreprises moins ou peuconnues ont commencé leur muta-tion.

Pourquoi ce sursaut après huitannées d’enlisement ? Longtemps,les Japonais ont pensé que la situa-tion se retournerait. Mais à la chutedu marché intérieur et de l’inves-tissement productif et à la guerreglobale des prix s’est ajoutée lacrise asiatique, qui s’est traduitepar des pertes à l’exportation. Lavalorisation du yen (aubaine pourl’Asie) a porté un coup ultime.Mais, plus que tout autre, l’irrésis-tible moteur des mutations de lamachine productive est la restruc-turation et l’assainissement du sys-tème financier.

Les entrepreneurs ont prisconscience que l’époque des finan-cements quasi automatiques àfaible coût sans se soucier de larentabilité immédiate est révolue.Le « big bang » ne permet plus auxbanques, alourdies par les mau-vaises créances et en butte à laconcurrence internationale, devivre autocentrées sur les keiretsu(réseau d’entreprises dans la mou-vance d’une maison mère ou d’ungroupe) qui aujourd’hui, par les so-lidarités qu’ils impliquent (soutienaux entreprises en difficulté),grèvent leur redéploiement.

REGROUPEMENTS MULTIFORMESPrivée du soutien inconditionnel

des banques, l’entreprise doit ac-cepter de nouvelles règles du jeu.Elle découvre les agences de nota-tion et des exigences de transpa-rence telles que l’obligation decomptes consolidés, qui bannit les

possibilités de camouflage despertes dans les filiales. Les indus-triels ont aussi pris consciencequ’ils ne peuvent plus se contenterd’être les premiers chez eux et que,à part les quarante plus grandsgroupes, leurs entreprises n’ont pasla taille critique suffisante pourconcurrencer des géants mon-diaux. Certains cherchent à se ren-forcer en se recentrant sur leur mé-tier d’origine ; d’autres en donnantplus d’autonomie à leurs filialestout en les maintenant sous lacoupe d’une holding (c’est le casdes « généralistes » tels que Hita-chi, Toshiba ou Mitsubishi Elec-tric.) ; d’autres encore (Sony, NEC)opèrent des regroupements multi-formes en faisant par exemple sau-ter les frontières entre les produits(composants, jeux, électroniquegrand public).

La plupart se consolident par desfusions. Celles-ci ont commencédans les secteurs où les surcapaci-tés sont importantes, tels que lapétrochimie et la sidérurgie. En1998, Nippon Oil et Mitsubishi Oilont fusionné, devenant la premièrecompagnie pétrolière avec 24 % dumarché ; Toa Steel a été absorbépar NKK. Dans l’automobile, Toyo-ta a « avalé » le petit constructeurDaihatsu puis le camionneur Hinoet entend constituer une holdingqui coiffera aussi ses grands équi-pementiers. Au groupe organisé enfonction d’un keiretsu est en trainde se substituer celui placé sous lacoupe d’une holding financière.

Philippe Pons

TOKYOde notre correspondant

Le Japon n’est pas en reste dansla course aux concentrations quitransforment l’économie de marchéen économie de puissance. La fu-sion des banques Sakura et Sumito-mo, qui donnera naissance en avril2002 au numéro deux mondial, estsignificative par ses conséquencessur la structure industrielle du Ja-pon. En associant pour la premièrefois deux des anciens zaibatsu(conglomérats) de l’avant-guerre,Sumitomo et Mitsui (banque Saku-ra), cette fusion va en effet entraî-ner des regroupements entre lesquelque 200 000 entreprises dans lamouvance des deux groupes.

Sumitomo compte, parmi lavingtaine de sociétés mères quiconstituent le noyau du groupe,une maison de commerce ainsi quele métallurgiste Sumitomo Kinzokuet NEC, tandis que Mitsui (25 socié-tés) a, dans son giron, sa propremaison de commerce, ainsi que To-ray, Toshiba et Toyota. Si un rap-prochement entre les filialeschimiques et les chantiers navalsdes deux groupes est probable, unregroupement de certainesbranches de NEC et Toshiba ne se-rait pas impensable. En d’autrestermes est en gestation la constitu-tion de l’un des plus gigantesquesgroupes industriels et financiers dumonde : un « néo-zaibatsu » depuissance planétaire. Un autre pôlegéant pourrait naître du rapproche-ment attendu des banques Tokyo-Mitsubishi et Sanwa.

Les zaibatsu (« cliques finan-cières ») apparurent au milieu duXIXe siècle. Les premiers de ces oli-gopoles eurent pour origine de flo-rissantes entreprises nées deux

siècles auparavant avec l’avène-ment du capitalisme marchand.C’est le cas de Sumitomo, à l’ori-gine (1690) un commerçant decuivre d’Osaka, et de Mitsui, mar-chand d’étoffes qui ouvrit boutiqueà Edo (Tokyo) en 1673 et deviendraagent de change des shoguns.D’autres zaibatsu se constituèrentau lendemain de la restauration deMeiji (1868), qui fit basculer le Ja-pon dans l’époque moderne : c’estle cas de Mitsubishi (à l’origine, unesociété de transport maritime). Lesderniers se développèrent dans lesannées 30 grâce aux commandesmilitaires.

INTERDICTION LEVÉEEntretenant des liens étroits avec

le pouvoir politique, les conglomé-rats, souvent contrôlés par une fa-mille, étaient des organisations py-ramidales soudées par des relationsde dépendance étroites entre lesentreprises dans leur mouvance.Après la défaite de 1945, l’occupantaméricain fit du démantèlementdes zaibatsu une clé de la démocra-tisation du Japon. Mais, avec le dé-but de la guerre froide, ce soucipassa au second plan et le renforce-ment du Japon, destiné à devenirl’ancrage de leur stratégie anti-communiste en Asie, devint l’objec-tif prioritaire des Américains. La li-quidation des zaibatsu prit fin avantd’avoir abouti. Et les entreprisesconservèrent leur affiliation à ungroupe dont le cœur devint unebanque, jouant le rôle pivot de laholding d’avant-guerre. Lesgroupes se structurèrent en fonc-tion de liens moins rigides, les kei-retsu (« réseaux »). La réforme de laloi antimonopole, en décembre1998, a levé l’interdiction des hol-

dings financières et balayé les ul-times contraintes qui subsistaientdes réformes de 1948.

Depuis les années 50, six groupesdominent l’économie nippone :Mitsui, Mitsubishi, Sumitomo,Fuyo, Sanwa et Dai-ichi Kangyo.D’autres se sont affaiblis, commeFuyo (héritier du zaibatsu d’avant-guerre Yasuda) est en déclin depuisla faillite de sa maison de titres Ya-maichi. Fuyo, qui a dans sa mou-vance Nissan et NKK, cherche à serestructurer par la fusion de sabanque, Fuji, avec son homologueDai-ichi Kangyo (du groupe dumême nom, également en perte devitesse) et avec la Banque indus-trielle du Japon.

Face à Fuyo, Dai-ichi Kangyo etSanwa, qui forment le courant mi-neur du grand capital nippon,trônent les trois « grands » : Mitsui,Mitsubishi et Sumitomo. Cesgroupes se tenaient mutuellementen respect, campant sur leur terri-toire, tels des seigneurs de laguerre. La fusion des banques Sa-kura (Mitsui) et Sumitomo va ba-layer les frontières entre leursgroupes d’appartenance.

Alors que l’alliance de la Fuji avecles deux autres banques relèved’une stratégie de survie, la fusionSakura-Sumitomo s’inscrit, elle,dans la logique d’expansion decette dernière. Mitsui, groupe libé-ral et à la structure assez souple, asouffert de la crise et sa solidaritéinterne a été entamée : Toyota a re-fusé de contribuer au refinance-ment de la banque Sakura. Sumito-mo, en revanche, s’est renforcé.Puissant à Osaka, il voulait consoli-der sa présence à Tokyo.

Ph. P.

LeMonde Job: WMQ3110--0020-0 WAS LMQ3110-20 Op.: XX Rev.: 30-10-99 T.: 08:30 S.: 111,06-Cmp.:30,11, Base : LMQPAG 20Fap: 100 No: 0648 Lcp: 700 CMYK

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P L A C E M E N T SLE MONDE / DIMANCHE 31 OCTOBRE - LUNDI 1er NOVEMBRE 1999

La hausse des taux fragilise les compagnies d’assurance-vieL’agence de notation américaine Moody’s vient de publier une étude qui met en lumière certaines faiblesses des compagnies vie françaises.

Elle relève toutefois que les assureurs ont dans l’ensemble bien réagi pour remédier à cette situationLES SOUSCRIPTEURS de

contrat d’assurance-vie doivent-ils s’inquiéter de la solidité finan-cière de leur compagnie ? Jusqu’àrécemment, la question pouvaitparaître incongrue. Le placementpréféré des Français était syno-nyme de rentabilité et de sécuri-té. La baisse continue des rende-ments des contrats en francsdepuis le début des années 90 arendu l’assurance-vie moins at-tractive.

Surtout, la déconfiture d’Euro-pavie en 1998 a rappelé aux sous-cripteurs que même les assureurspouvaient connaître des défail-lances. Depuis, la création d’unfonds de garantie pour les assu-reurs avait quelque peu rassuréles épargnants (lire ci-dessous). Lapublication cette semaine d’uneétude de la très sérieuse agencede notation financière Moody’s aravivé le débat sur la solidité descompagnies françaises.

Selon l’agence américaine, cesentreprises sont exposées à descontraintes financières et à desrisques de liquidités. « Depuisune quinzaine d’années, le marchés’est développé sur la base decontrats liquides et transparentsqui procurent aux assurés des ren-dements attractifs. Le prix d’unetelle flexibilité donnée aux assurésa été un manque de flexibilité pa-rallèle pour les entreprises d’assu-rance », explique Moody’s.

PLUSIEURS AVANTAGES« Ces contraintes sont illustrées

par le nombre d’options et de ga-ranties données aux assurés, quirendent difficile pour les assureursl’évaluation exacte de la durationde leur passif. Par comparaisonavec les produits offerts dansd’autres pays, les contrats françaisd’assurance-vie contiennent leplus souvent des valeurs de rachattrès élevées protégées par la régle-

mentation et peuvent offrir un tauxde rendement minimum garanti àlong terme », relève Moody’s.

Le souscripteur d’un contratd’assurance-vie en francs disposeen France d’un certain nombred’avantages. Il bénéficie notam-ment d’une protection du capitalinvesti chaque année, d’un tauxd’intérêt technique et de la fa-culté de demander le rachat àtout moment de son contrat avecune garantie réglementaire de re-cevoir au moins 95 % de la provi-sion mathématique du contrat,sa valeur. « Le scénario d’unehausse rapide des taux d’intérêtpourrait être une menace pour lesassureurs si les assurés deman-daient le rachat de leurs contratsalors que les portefeuilles obliga-taires des assureurs sont en situa-tion de moins-value latente », ob-serve l’agence.

Toute remontée des taux a desconséquences négatives sur la

valeur des obligations, quicomposent presque totalementl’actif des contrats en francs exis-tants. Les souscripteurs de cesproduits pourraient être tentésde demander le rachat de leurscontrats pour se diriger vers desinvestissements plus rémunéra-teurs. « La solvabilité et la renta-bilité des compagnies d’assuranceen souffriraient », estime Moo-dy’s.

PRISE DE CONSCIENCEDéjà, la rentabilité des compa-

gnies d’assurance-vie « a baissésubstantiellement », s’inquiètel’agence de notation américaine.La brusque remontée des tauxdepuis le début de l’été risqued’écorner un peu plus la rentabi-lité des entreprises d’assurance.

Toutefois, l’agence de notationaméricaine se veut rassurante. Laprise de conscience des risquesque courent les compagnies

s’améliore et les assureurs réa-gissent, utilisant notamment desproduits dérivés pour limiter leurexposition aux changements detaux d’intérêt. L’agence de nota-tion juge également de « trèsbonne qualité » les placementscouvrant les contrats en francspuisqu’ils sont constitués dansune grande majorité d’obliga-tions d’Etat. Enfin, l’étude sou-ligne que les produits commer-cialisés par les assureurs ontaussi été modifiés.

Depuis quelques années, le dé-veloppement des contrats en uni-tés de compte (multisupports)s’accélère (lire ci-dessous). Si cesnouveaux produits élargissent lechamp d’investissement desépargnants, i ls sont aussi unmoyen pour les compagnies detransférer une bonne partie desrisques financiers aux assurés.

Joël Morio

Les multisupports prennent le passur les contrats en francs

CELA faisait plusieurs mois qu’onle prédisait, c’est désormais chosefaite : les contrats en unités decompte, dits multisupports, repré-sentent désormais plus de la moitiéde la collecte nouvelle de l’assu-rance-vie sur les six premiers mois de1999 (90 milliards de francs – soit13,72 milliards d’euros – sur 170 ontété placés sur ces supports). Chezcertains assureurs, la tendance estencore plus marquée. « Aujourd’hui,notre gamme est essentiellementconstituée de contrats multisupports,affirme Philippe Mathouillet, direc-teur général de Natio-Vie, sociétéd’assurances de la BNP. Ils repré-sentent près de 80 % des nouvellessouscriptions, et plus de la moitié desencours globaux [164 millions defrancs au total, fin août] ».

« RENTABILITÉ ET SÉCURITÉ »Cela fait plusieurs années mainte-

nant que les multisupports gagnentdu terrain. En 1998, alors que le mar-ché connaissait une baisse historique(– 17 % en chiffre d’affaires global) etque les contrats en francs reculaientde 40 % en termes de souscriptionsnouvelles, les formules en unités decompte progressaient, elles, de 21 %.Fin juin 1999, la hausse était de 45 %,et d’autant plus significative que, dé-sormais, ce ne sont plus les compar-timents francs (obligataires) de cescontrats qui dominent comme c’étaitencore le cas il y a deux ans, mais lapartie investie en Bourse ou dansl’immobilier. « Les compartiments enfrancs ne représentent plus que 35 %de l’encours des multisupports », pré-cise-t-on à la Fédération françaisedes sociétés d’assurances.

Or, contrairement à ce que cer-tains pourraient croire, ce n’est pas àproprement parler le succès des nou-veaux contrats dits « DSK », investis– moyennant avantages fiscaux spé-

cifiques (ils ne sont pas soumis à lanouvelle taxe à la sortie de 7,5 % ins-taurée fin 1997) – à hauteur de 50 %au moins en actions françaises (dont5 % en valeurs à risque), qui expliquece changement. « Ces contrats, quireprésentaient à la fin de 1998 à peine30 milliards de francs d’encours, dontplus des deux tiers issus de transferts,demeurent marginaux et n’intéressentvraiment que les gros souscripteurs »,rappelle un assureur. Le phénomèneest plus large et traduit un change-ment de mentalité des assurés, da-vantage prêts à optimiser leur prisede risque sur le long terme, dans uneoptique d’épargne retraite complé-mentaire. « Les souscripteurs trouventavec le multisupport un produit fisca-lement avantageux qui répond à leurattente de rentabilité tout en leur of-frant une grande souplesse et une bellemarge de sécurité », résume un pro-fessionnel.

Certes, les multisupports de-meurent sensiblement plus risquésqu’un contrat en francs classique. Lesécarts de rendements (près de 20 %parfois) d’un support à l’autre leprouvent. Cependant, concurrenceoblige, en quelques années, les for-mules proposées par les assureurs sesont sophistiquées et affinées, multi-pliant notamment les passerellesd’un support à l’autre. Cela au grandprofit du souscripteur, qui, selon sonâge et le seuil de risque qu’il accepte,pourra opter pour un contrat profiléplus ou moins prudent, une formuledite évolutive (l’allocation d’actifs semodifie au fur et à mesure que l’as-suré s’approche de l’âge de la re-traite) ou, au contraire, pour uncontrat ultra-dynamique investi enunités de compte « pures » (actionsaméricaines, marchés émergents,etc.).

Laurence Delain

La COB épingleune sicav luxembourgeoiseLA COMMISSION des opérations de Bourse (COB) a mis en garde lesépargnants français contre une publicité sur un compartiment de la sicavluxembourgeoise Oyster. Le gendarme de la Bourse précise qu’elle« pourrait réexaminer l’autorisation de commercialisation délivrée à cettesicav ». Il reproche à la banque suisse Syz and Co, qui gère cette sicav,d’avoir fait ressortir dans sa publicité pour le compartiment Europe Va-lue de la sicav Oyster une progression de 226,3 % du 1er avril 1995 au1er septembre 1999, un chiffre qui a été calculé de la façon la plus flatteusepossible. De plus, la performance est calculée en euros alors que la devisede comptabilité du compartiment est le dollar : la publicité omet de men-tionner que le seul effet de change contribue à majorer substantiellementla présentation de la performance, souligne la COB. La banque Syz andCo assure que le nécessaire a été fait pour corriger ces « erreurs ».

La sécurité financière des contrats s’est amélioréeLORSQUE, en juillet 1998, la liqui-

dation de la société Europavie futdéclarée par l’administrateur judi-ciaire, faute de repreneur potentielparmi les six assureurs sollicités, ses4 000 clients furent stupéfaits. Unetelle situation était jugée inimagi-nable en France puisqu’il existe unorgane public reconnu, la Commis-sion de contrôle des assurances(CCA), dont la vocation est d’éviterles catastrophes en donnant desconseils aux entreprises d’assu-rances en difficulté.

Au moment de la mise en liquida-tion laissant un passif de 200 mil-lions de francs (30,49 millions d’eu-ros) et une perte de près de 50 %pour les épargnants, les représen-tants des sociétés d’assurances refu-sèrent de payer les pots cassés, avecpour argument d’avoir rejeté pardeux fois l’adhésion de cette entre-prise à leur fédération, en 1992 et1996. Après de nombreuses péripé-ties, dont la mise en cause de l’Etatpar des associations de victimes, unesolution de place a finalement ététrouvée dans la douleur. Bien qu’ils’agisse du seul cas de mise en liqui-dation d’une société d’assurance-viedepuis l’instauration d’un contrôledans les années 30, les pouvoirs pu-blics ont décidé de mettre en œuvreune réforme législative permettantaux déposants, aux investisseurs etaux assurés d’être protégés en cas dedéfaillance d’un établissement decrédit ou d’une compagnie d’assu-rances.

Deux fonds de garantie ont étémis en place. Le premier, uniquepour tout le secteur bancaire fran-çais, met désormais les déposants àégalité, qu’ils aient placé leurépargne dans une banque membrede l’AFB (Association française desbanques), un établissement mutua-liste ou une coopérative. En cas deretrait d’agrément ou de radiation,tout client détenteur de fonds rem-boursables ou de dépôts sera indem-

nisé, mais dans la limite de459 169,90 francs. Ce fonds inter-vient après le sinistre, mais aussi àtitre préventif en imposant alors cer-taines mesures à l’établissement endifficulté. Pour plus de sûreté, lesparlementaires ont souhaité trans-poser le mécanisme prévu pour lesdéposants (couvrant à la fois les dé-pôts, les titres et les cautions) aux as-surés.

POUVOIRS PUBLICS EMBARRASSÉSLe second fonds mis en place est

plus spécialement destiné à la pro-tection des assurés. Si son montantd’indemnisation est soumis aumême plafond que celui des établis-sements financiers, les assureurssoulignent qu’il suffira à couvrir in-tégralement 80 % des contrats d’as-surance-vie. Malgré ces quelquespoints de convergence avec son ho-mologue, ce second fonds ne peutintervenir à titre préventif. Autrehandicap : alors que le premierfonds s’applique à tous les typesd’établissements financiers, celui-làne touche que les compagnies sou-mises au code des assurances – quece soient des sociétés anonymes oudes sociétés mutuelles d’assurances–, mais en aucun cas les mutuellesrelevant du code de la mutualité oules institutions de prévoyance. Lesystème fait donc l’objet de critiquesdes assureurs traditionnels pourcette distorsion de concurrence,dans la mesure où ils doivent yconsacrer 0,05 % de leurs provisionsmathématiques.

Mais la Fédération nationale de lamutualité française a créé en 1976 unsystème s’appuyant sur la solidaritéfinancière entre mutuelles adhé-rentes, qui dispose d’un fonds d’in-tervention de 250 millions de francs,représentant 10 % de sa réserve glo-bale de sécurité. Elle peut donc mo-biliser au besoin 2,5 milliards defrancs, ce qui constitue une sécuritépour les sociétaires.

Le mécanisme applicable aux as-sureurs-vie traite certes tous leursclients de façon identique, quels quesoient le montant de l’épargne et lenombre de contrats qu’ils ont sous-crits auprès de la même compagnie.Mais, dès lors que la CCA ne peutplus garantir à 100 % la fiabilité et lapérennité d’un assureur, toute per-sonne souhaitant investir pour sesvieux jours dans un contrat d’assu-rance-vie doit en tirer quelquesconséquences pratiques. Elle ne doitplus se contenter d’analyser les qua-lités et le rendement des contratsproposés, elle doit répartir sonépargne sur plusieurs contrats de di-verses compagnies, choisir plutôt ungrand groupe, une petite sociétéadossée à un grand groupe et/oubien notée par les analystes, etprendre en compte, en les relativi-sant, les appréciations des grandesagences de notation américaines,dont les avis sont parfois nuancés,voire divergents. Enfin, il est prudentpour le souscripteur de demander àson intermédiaire d’assurance – sur-tout s’il est indépendant – ou à songestionnaire de patrimoine des in-formations sur la qualité de la signa-

ture dont il prescrit tel ou tel produit.En toute hypothèse, serait-il rai-

sonnable de leur demander plus devigilance que la CCA ou les agencesde notation ? Chacun perçoit ici lacomplexité de cette question et l’in-déniable progrès que représente cenouveau fonds. C’est peut-être cequi explique la volonté de certainsprofessionnels de voir un tel disposi-tif étendu aux assurances de dom-mages. Et l’actualité semble leurdonner cruellement raison, avec lecas de la société ICS, qui a un impor-tant portefeuille de risques-construction et ne semble plus êtreen mesure de faire face à ses engage-ments depuis l’été.

Les pouvoirs publics semblentembarrassés, craignant que de nom-breux petits promoteurs dispa-raissent en cas de sinistre non in-demnisé. Compte tenu de ce casd’école, il devient de plus en plusprobable que l’Etat étudiera bientôtavec les professionnels concernés unsystème de garantie voisin pour l’as-surance des biens et des responsabi-lités.

Didier Verneuil

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Source : FFSA1988 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98

Une rentabilité en baisse

Résultat net comptable en pourcen-tage capitaux propres moyens des compagnies d'assurance-vie françaises.

en pourcentage

7,3%en 1998

LeMonde Job: WMQ3110--0021-0 WAS LMQ3110-21 Op.: XX Rev.: 30-10-99 T.: 11:06 S.: 111,06-Cmp.:30,11, Base : LMQPAG 20Fap: 100 No: 0649 Lcp: 700 CMYK

P L A C E M E N T S E T M A R C H É S LE MONDE / DIMANCHE 31 OCTOBRE - LUNDI 1er NOVEMBRE 1999 / 21

REVUE DES ACTIONSENERGIE29-10-99 en ¤uros Diff.

Coflexip 75 – 6,83Elf Aquitaine 140 – 15,56Esso 75 – 4,58Geophysique 49,50 – 5,80Total Fina SA 128,50 + 3,79

PRODUITS DE BASE29-10-99 en ¤uros Diff.

Air Liquide 146,50 + 5,85CFF.(Ferrailles) 29,30 – 2,33Eramet 48,40 – 1,22Gascogne 74 – 3,58Metaleurop 6,80 – 0,72Pechiney Act Ord A 53,20 – 5Rhodia 18,35 + 2,34Rochette (La) 3,62 + 10,70Usinor 13,21 + 0,68Vallourec 37 + 6,04Grande Paroisse 22,71 – 6,58Oxyg.Ext-Orient 576 – 3,83

CONSTRUCTION29-10-99 en ¤uros Diff.

Bouygues 331 + 0,39Bouygues Offs. 36,60 + 1,69Ciments Francais 60,80 – 7,24Colas 196,70 + 1,23Eiffage 67,35 + 7,76Groupe GTM 104 + 10,63Imerys(ex.Imetal) 136 + 1,72Lafarge 91,50 – 8,17Lapeyre 65,70 – 1,35Saint-Gobain 165 – 0,72SGE 44,20 + 1,14Vicat 52,90 + 1,92

BIENS D’EQUIPEMENT29-10-99 en ¤uros Diff.

Alcatel 148,50 + 7,29Alstom 28,80 + 5,49Bull# 6,92 – 3,21Carbone Lorraine 40,91 + 3,38CS Signaux(CSEE) 40,83 + 2,71Dassault-Aviation 203 + 12,59De Dietrich 62,50 + 11,60Fives-Lille 87 + 1,16France Telecom 91,85 + 7,30Intertechnique 416,20 + 7,07Legrand 227,50 + 7,31Legris indust. 39,35 + 3,33Schneider Electric 65,50 – 2,96Sidel 95 + 0,36Thomson-CSF 32,30 + 8,38Zodiac ex.dt divid 172 – 5,59Sagem SA 757 + 8,14Algeco # 78,50 + 1,68CNIM CA# 40,20 + 3,07Cofidur # 6,30 – 10Entrelec CB # 46 + 3,95GFI Industries # 20,85 – 8,55Latecoere # 115 + 7,47Lectra Syst.(B) # 6,84 + 3,63Manitou # 46,50 – 2,10Mecatherm # 36 – 4Radiall # 75,30 + 2,44

AUTOMOBILE29-10-99 en ¤uros Diff.

Labinal 121,70 + 7,69Michelin 41,40 + 4,51Montupet SA 31,02 + 3,40Peugeot 182,50 + 4,58

Plastic Omn.(Ly) 120,50 + 4,78Renault 49,20 – 2,38Sommer-Allibert 25,72 – 2,90Valeo 68,30 + 0,88Sylea 52 – 1,88

AUTRES BIENS DE CONSOMMATION29-10-99 en ¤uros Diff.

BIC 46,50 + 0,64Chargeurs 54,50 + 2,83Christian Dalloz 44,50 + 0,90Clarins 93,60 + 1,87Deveaux(Ly)# 68,60 + 0,88DMC (Dollfus Mi) 6,19 – 1,58Essilor Intl 300 + 5,26Facom SA 69,50 + 2,28Hachette Fili.Med. 47,90 + 4,47L’Oreal 634,50 + 7,54Moulinex 9,34 + 5,77Rhone Poulenc A 53,20 + 4,82S.E.B. 62,90 + 3,88Skis Rossignol 15,40 + 2,66L.B.D. Dupont # 94,90 ....Ales Gpe ex.Phyto# 27,90 + 2,91Arkopharma # 63,90 + 0,78Beneteau CA# 219 + 1,86Boiron (Ly)# 56,50 – 0,87CDA-Cie des Alpes 30,49 – 3,51Europ.Extinc.(Ly) 47,64 + 11,56Exel Industries 52 + 2,97Gautier France 41,85 – 0,35Guerbet S.A 23,79 – 3,68Guy Degrenne # 30,90 + 10,16

Hermes intl 104 – 0,47Info Realite # 32,70 – 7,62Pochet .... ....Reynolds .... ....Robertet # 141 + 2,91Smoby (Ly) # 45,39 – 2,70S.T. Dupont # 10,10 + 3,06Virbac 56,50 – 1,22Walter # 96,05 + 1,90

INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE29-10-99 en ¤uros Diff.

Bongrain 374 + 1,08Danone 242,50 + 1,33Eridania Beghin 108 + 2,07Fromageries Bel 766,50 + 7,20LVMH Moet Hen. 287 – 0,93Pernod-Ricard 64,20 + 1,82Remy Cointreau 18,93 + 5,16Royal Canin 63,30 + 4,62SEITA 53 + 2,21Taittinger 650 + 1,56Brioche Pasq.(Ns)# 90,80 + 0,33L.D.C. 95,50 + 2,68louis Dreyfus Cit# 16,70 + 8,09

DISTRIBUTION29-10-99 en ¤uros Diff.

Bazar Hot. Ville 116,50 + 1,30Carrefour 176 + 11,04Casino Guichard 108 + 0,93Castorama Dub.(Li) 284,80 + 2,07

Damart 81,50 + 1,87Galeries Lafayette 140 – 0,99GrandVision 29,40 + 5,94Groupe Andre S.A. 156 + 11,03Guilbert 141,80 + 0,99Guyenne Gascogne 488 + 0,82Pinault-Print.Red. 181,30 + 7,27Primagaz 80 + 0,06Promodes 1020 + 8,28Rexel 85 + 3,03Monoprix 105,50 ....Bricorama # 65,90 + 16,63Etam Developpement 29,70 – 7,18Hyparlo #(Ly) 118 + 1,63IMS(Int.MetalSer)# 9 – 1,74Manutan Inter. 55,50 + 3,73Rallye(Cathiard)Ly 67,30 + 1,35Rubis # 22,55 – 1,74

AUTRES SERVICES29-10-99 en ¤uros Diff.

Accor 214 + 6,46Altran Techno. # 325,90 + 6,15Atos CA 121,80 + 6,74BIS .... ....Canal + 66 + 10,36Cap Gemini 144 – 2,70Cegid (Ly) 178,50 + 4,38Club Mediterranee 95,20 – 0,31Dassault Systemes 39,43 + 12,33Euro Disney 1,31 + 1,55Eurotunnel 1,22 ....Gaumont # 62,80 + 4,92

Groupe Partouche # 65 ....Havas Advertising 266,50 + 3,69Infogrames Enter. 88,10 + 4,32Ingenico 23,50 – 0,59Norbert Dentres.# 23,30 – 4,54NRJ # 296 + 2,42Penauille Poly.CB# 312,40 + 1,59Publicis # 240,20 + 4,43Sodexho Alliance 156 + 5,40Sogeparc (Fin) 80,80 – 3,80Sopra # 58,20 + 0,51Spir Communic. # 59,45 + 6,44SR Teleperformance 131 + 2,42Suez Lyon.des Eaux 153,50 + 3,08TF1 298 + 4,56Technip 96,50 + 6,51Unilog 65,20 + 8,66Vivendi 72,05 + 6,03Europe 1 .... ....Louvre # 61 ....Pathe 104 + 3,89S.I.T.A 220 – 4,34Assystem # 34,70 + 15,66CEGEDIM # 54 + 11,34Fininfo 191 – 0,52Fraikin 2# 79,25 + 0,12Geodis 60,70 + 2,88Groupe J.C.Darmon 62 + 0,40Leon Bruxelles 24,40 – 3,55LVL Medical Gpe 22,50 + 1,80M6-Metropole TV 260 + 8,28Seche Environnem.# 46,40 + 4,97UBI Soft Entertain 139,30 + 1,30

IMMOBILIER29-10-99 en ¤uros Diff.

Bail Investis. 128 + 4,06Finextel 21,24 – 2,34Fonc.Lyon.# 127,30 – 0,07Gecina 114 – 1,63Cie Fonc.Klepierre 98,30 + 5,69Rue Imperiale (Ly) 1840 – 0,80Silic CA 157 – 0,43Simco 81,90 + 1,11Unibail 139 + 3,57Fonciere Euris 102,50 + 1,48Im.Marseillaise 1980 + 0,50Sefimeg CA 69,05 – 3,15Immob.Batibail Ny# 52 – 0,19Immob.Hotel. # 1,04 – 1,88

SERVICES FINANCIERS29-10-99 en ¤uros Diff.

AGF 53 + 4,22Axa 134,10 + 9,46B.N.P. 83,50 + 8,16C.C.F. 109,50 – 4,69CPR 47,40 + 4,63Dexia France 134 – 3,59Interbail 26 + 0,50Locindus 111 + 3,44Natexis Bq Pop. 74 + 7,24Paribas 99 – 5,89SCOR 47,50 + 14,18Selectibanque 13 + 0,38Societe Generale 207 – 0,90Sophia 42,20 + 4,14Union Assur.Fdal 122,40 – 3,54Via Banque 27 + 4,44Worms (ex.Someal) 14,79 – 1,40Credit Lyonnais CI 28,05 + 3,88Immobanque 112,40 + 1,35April S.A.#(LY) 113 + 0,98Assur.Bq.Populaire 94 ....C.A. Paris IDF 155 + 0,12Factorem 147,50 + 2,43Union Fin.France 130,90 + 6,85

SOCIETES D’INVESTISSEMENT29-10-99 en ¤uros Diff.

Bollore 165,40 + 0,24Cerus 7,40 ....CGIP 43,95 + 1,45Christian Dior 170,20 + 2,09Dynaction 25,40 + 7,62Eurafrance 574 + 1,86Fimalac SA 107 + 1,90Gaz et Eaux 48,50 + 4,52ISIS 63,70 – 4,85Lagardere 38,50 + 0,78Lebon (Cie) 50,80 – 2,30Marine Wendel 141 + 1,58Nord-Est 26,49 + 3,47Salvepar (Ny) 77,85 + 2,43Bollore Inv. 38,49 + 5,74Burelle (Ly) 69,35 + 12,76Contin.Entrepr. 41,56 + 5,21F.F.P. (Ny) 70,95 – 0,07Finaxa 100,50 + 11,66Francarep 47,50 – 1,04Unibel .... ....Cie Fin.St-Honore 71,50 + 2,14Finatis(ex.LocaIn) 106,20 + 5,98Siparex (Ly) # 26,20 – 6,42

LES PERFORMANCESDES SICAV MONETAIRES(Les premieres et les dernieres de chaque categorie) le 22 octobre

L I B E L L EOrganisme

RangPerf. %

RangPerf. % Valeur

promoteur 3 mois 1 an liquid.

SICAV MONETAIRES FRANCSPerformance moyenne sur 3 mois : 0,51 %, sur 1 an : 2,48 %CIC Tresorerie Plus (C) CIC PARI 1 1,18 1 6,14 230,31CIC Tresorerie Plus (D) CIC PARI 2 1,18 2 6,14 211,69Natexis Pibor Gestion NATEXIS 3 0,69 4 3,05 29475,10Azur-GMF Securite (C) GROUPAZU 4 0,67 9 2,97 155,77Azur-GMF Securite (C) GROUPAZU 5 0,66 11 2,96 160,52Sanpaolo Institutions SANPAOLO 6 0,66 5 3,04 1781,96Centrale Premiere CCR 7 0,66 6 3 1159,05Haussmann Jour B WORMS 8 0,65 8 2,97 25937,89Orsay Securite ORSAY 9 0,64 10 2,97 1723,25Acti Jour BBL FRAN 10 0,64 14 2,95 290,43Cardif Arbitrages BQE FIN 11 0,64 7 2,98 16515,80Placements Monetaire NSM 12 0,63 17 2,94 183644,86Dexia Money 3M DEXIA MN 13 0,63 12 2,96 15102,01Phenix Securite (D) AGF 14 0,63 33 2,88 1125,77DB Cash DEUTSCHE 15 0,63 21 2,91 16496,26Fimasecurite (C) FIMAGEN 16 0,63 23 2,90 5180,52Fimasecurite (D) FIMAGEN 17 0,63 24 2,90 4157,76Union Plus CFCIC UE 18 0,63 16 2,94 29846,97Real Monetaire SOFIDEP 19 0,63 25 2,90 172,65Pleiades ATLAS 20 0,63 27 2,88 160,20ABF-MJ ABF 21 0,63 19 2,92 301,55Partner Regularite KBL FRAN 22 0,62 45 2,86 149,76BFT Securite 2 BFT 23 0,62 22 2,90 310,37CNP Assur-Monet CDC ASSE 24 0,62 46 2,85 275,60Iena Performance 3 BFT 25 0,62 18 2,92 2038,78CDC Monetaire CDC ASSE 26 0,62 43 2,86 3115,26Primacic CIC PARI 27 0,62 32 2,88 207121,66Indocam Arbitrages 3 mois GROUP CA 28 0,62 13 2,96 16043,92Dresdner RCM Court Terme KLEIN BE 29 0,62 31 2,88 19351,71Centrale Monetaire CCR 30 0,62 30 2,88 4064,29Diademe Jour LB 31 0,62 29 2,88 534145,68Tresorys LA POSTE 32 0,62 61 2,81 43627,70Citi-Monetaire Plus CITIBK L 33 0,62 36 2,87 18012,29BTP Tresorerie BANQUE B 34 0,62 28 2,88 7648,87Barclays Institutions BARCLAYS 35 0,62 55 2,83 124421,34Moneplus SG 36 0,62 34 2,87 17083,70Etoile Euro Jour CDT NORD 37 0,62 44 2,86 153441,39Natexis Securite Jour NATEXIS 38 0,62 37 2,87 10271,04AXA Court Terme (D) AXA UAP 39 0,62 40 2,86 1628,41AXA Court Terme (C) AXA UAP 40 0,61 41 2,86 1783,12SNVB Cash SNVB 41 0,61 39 2,86 158617,31Absolu Vega VEGA FIN 42 0,61 20 2,92 1961,33CPR Cash CPRGESTI 43 0,61 26 2,89 16084,43SGAM EONIA Plus SG 44 0,61 54 2,83 15706,79BP Securite BQUE POP 45 0,61 53 2,83 94734,72Fimatresorerie FIMAGEN 46 0,61 35 2,87 3027,78Cardif Tresorerie CARDIF 47 0,61 63 2,80 13752,51Arcade DBPF 48 0,61 47 2,85 253571,16Ofima Tresor OFIVALMO 49 0,61 65 2,79 3146,99Cyril Court Terme CYRIL FI 50 0,61 71 2,75 2891,33CMN Tresorerie (D) CFCM NOR 51 0,61 49 2,84 3040,25CMN Tresorerie (C) CFCM NOR 52 0,61 48 2,84 3318,35Rivaud Court Terme (C) B RIVAUD 53 0,61 139 2,57 3803,30Rivaud Court Terme (D) B RIVAUD 54 0,61 140 2,57 3450,36Ecofi-Cash ECOFI FI 55 0,61 51 2,84 45422,78AGF Monetaire AGF 56 0,60 60 2,81 156,41Phenix Securite (C) AGF 57 0,60 57 2,83 1322,96GP Cash SMC 58 0,60 52 2,83 24328,94DB Court Terme DEUTSCHE 59 0,60 3 3,39 190,94Eparcic CIC PARI 60 0,60 69 2,75 795,13BFT Securite Premiere BFT 61 0,60 56 2,83 291,83Valunion CFCIC UE 62 0,60 67 2,77 8148,01AGF Securite AGF 63 0,60 59 2,81 1703,45EFI-Performance CRED COOP 64 0,60 66 2,77 335,20Natexis Capital Securite NATEXISG 65 0,60 135 2,58 3058,17Midland Protection MIDLAND 66 0,59 64 2,79 3041,22Saint-Honore Securite CF ROTHS 67 0,59 70 2,75 32063,51Placements Tresorerie NSM 68 0,59 74 2,74 223175,55Sequin BFT 69 0,59 77 2,73 7509,14Boreal CDC ASSE 70 0,59 42 2,86 1379,29Invesco Tresorerie INVESCO 71 0,59 50 2,84 166,16RG Monetaire France ROBECO 72 0,59 68 2,76 3071,52Tresoricic CIC PARI 73 0,59 76 2,73 28998,74Atlas Court Terme ATLAS 74 0,58 62 2,80 256,59Vega Securite VEGA FIN 75 0,58 58 2,82 2970,58Fonsicav CDC TRES 76 0,58 90 2,68 3204,29Acti Tresorerie BBL FRAN 77 0,58 15 2,95 312,44

Unisecurite SANPAOLO 78 0,58 93 2,68 32251,68Austral CDC ASSE 79 0,58 85 2,70 2011,68UBS Brinson Tresorerie SBC BRIN 80 0,58 94 2,67 227,77Mone-Bor PARIBAS 81 0,58 86 2,70 89671,56Dresdner RCM Entreval KLEIN BE 82 0,58 91 2,68 317,23Federal Tresorerie FEDFIN 83 0,58 84 2,70 1661,81Moneterme PARIBAS 84 0,58 115 2,63 17029,09Moneprime (C) PARIBAS 85 0,58 96 2,67 25797,09Moneprime (D) PARIBAS 86 0,58 97 2,67 23343,75Acti Institutionnels BBL FRAN 87 0,58 72 2,75 91926,21Stratege CCF 88 0,58 87 2,70 4823,66Dresdner RCM 3 mois KLEIN BE 89 0,58 122 2,59 336,84Statere BFT 90 0,58 80 2,73 350,83Generali Tresorerie GENERALI 91 0,58 117 2,63 2518,79Soprane J BACOT 92 0,57 78 2,73 7745,05Moneden BRED 93 0,57 99 2,67 15061,13BTP Monecourt BANQUE B 94 0,57 92 2,68 3184,29Pension TMP -3/32 GERER CO 95 0,57 75 2,73 143468,45Indocam Investicourt GROUP CA 96 0,57 79 2,73 3081,81BP Institutions (C) BQUE POP 97 0,57 101 2,66 29319,22BP Institutions (D) BQUE POP 98 0,57 102 2,66 23802,26Groupama Court Terme GROUPAMA 99 0,57 166 2,48 628,30Ouestar Tresorerie CFCM LOI 100 0,57 89 2,69 21825,20

CM Jour (D) CDT MUTU 242 0,43 225 2,19 3039,41CM Jour (C) CDT MUTU 243 0,43 227 2,18 3698,64Eficoop Sicav (C) CRED COOP 244 0,43 244 2,12 304,95OBC Securite OBC 245 0,43 249 2,11 2968,87Dresdner RCM Securite (C) KLEIN BE 246 0,43 277 1,99 340,38Citi-Valor (C) CITIBK L 247 0,43 253 2,09 3025,23Citi-Valor (D) CITIBK L 248 0,43 252 2,09 2770,68Indosuez Euribor (D) GROUP CA 249 0,43 226 2,18 61,18Eficoop Sicav (D) CRED COOP 250 0,43 247 2,12 280,26BRO-Securite (C) BRO 251 0,42 257 2,05 2804,63BRO-Securite (D) BRO 252 0,42 258 2,05 2462,46Demachy + DEMACHY 253 0,42 141 2,56 327,07Iena Monetaire (C) BFT 254 0,42 239 2,15 2046,13Iena Monetaire (D) BFT 255 0,42 238 2,15 1748,65Ecureuil Monetaire (D) ECUREUIL 256 0,41 284 1,98 188,81Securi-Taux LEGAL FR 257 0,41 256 2,06 294,17Ecureuil Monetaire (C) ECUREUIL 258 0,41 282 1,98 209,30Leumi Court Terme (C) B LEUMI 259 0,41 267 2,02 2626,23Leumi Court Terme (D) B LEUMI 260 0,41 269 2,02 2334,85Mone.J (D) GROUP CA 261 0,41 287 1,96 1776,28Mone.J (C) GROUP CA 262 0,41 286 1,96 1919,15Partnet Prolea CT KBL FRAN 263 0,41 121 2,59 1218,84Provence Court Terme CS AST F 264 0,41 294 1,92 8388,73Ouestar Court Terme (C) CFCM LOI 265 0,41 265 2,03 2816,46Ouestar Court Terme (D) CFCM LOI 266 0,41 266 2,03 2493,63Lion 20000 (D) CL 267 0,41 288 1,96 837,20Placements Securite (C) NSM 268 0,40 260 2,05 14697,72Placements Securite (D) NSM 269 0,40 259 2,05 12736,36Lion 20000 (C) CL 270 0,40 289 1,96 917,87SNVB Monetaire (D) SNVB 271 0,40 261 2,04 1238,28SNVB Monetaire (C) SNVB 272 0,40 262 2,04 1475,24Pyramides Court (D) VERNES 273 0,40 270 2,01 649,05Pyramides Court (C) VERNES 274 0,40 271 2,01 786,28Finord Securite (C) CDT NORD 275 0,40 278 1,99 3434,37Finord Securite (D) CDT NORD 276 0,40 279 1,99 3113,57Topcash (C) CPRGESTI 277 0,40 273 1,99 270,91

Topcash (D) CPRGESTI 278 0,40 274 1,99 248,72Selection Monetaire CCF 279 0,40 215 2,22 76354,23Opera Tresorerie DIDIERPH 280 0,40 292 1,94 3011,26Ecureuil Tresorerie (C) ECUREUIL 281 0,39 281 1,98 51,35Sicaixa CAIXA DE 282 0,39 291 1,95 3868,75BICS Monetaire (C) ECOFI FI 283 0,39 272 2 294,96BICS Monetaire (D) ECOFI FI 284 0,39 275 1,99 233,95Ecureuil Tresorerie (D) ECUREUIL 285 0,39 285 1,96 46,93Credit Maritime Securite (C) CDT MARI 286 0,38 297 1,88 275,73Credit Maritime Securite (D) CDT MARI 287 0,38 299 1,87 254,73Acti Reguliere GERER CO 288 0,37 300 1,87 317,04Securita (C) BDEMACHY 289 0,37 293 1,92 32,27Sicav Associations CDC 290 0,37 298 1,88 387,96SB Securite (D) CIC SB 291 0,37 302 1,83 240,92Mone Associations GROUP CA 292 0,37 309 1,65 184,89SB Securite (C) CIC SB 293 0,36 303 1,83 259,35Monesud (C) LB 294 0,36 283 1,98 63,94La Henin Euribor (C) LA HENIN 295 0,36 221 2,21 3058,50La Henin Euribor (D) LA HENIN 296 0,36 222 2,21 2662,24JPM Court Terme B HARWAN 297 0,36 301 1,85 2266,33Securicic (D) CIC PARI 298 0,36 296 1,91 330,49Securicic (C) CIC PARI 299 0,36 295 1,91 365,69Monesud (D) LB 300 0,36 280 1,99 53,47BNP Monetaire (C) BNP 301 0,35 305 1,74 874,02BNP Monetaire (D) BNP 302 0,35 306 1,74 804,50Monedyn GROUP CA 303 0,34 223 2,20 1575,23Fimacourt Premiere FIMAGEN 304 0,32 268 2,02 30275,33Capimonetaire (D) SG 305 0,32 307 1,68 56,47Cyril Plus CYRIL FI 306 0,31 203 2,27 148,91Capimonetaire (C) SG 307 0,31 308 1,67 65,58Sanpaolo-Cash SANPAOLO 308 0,23 304 1,81 47,61UBS Brinson Euribor Plus SBC BRIN 309 – 0,30 290 1,95 158,33

(PubliciteÂ)

http://www.fininfo.fr

ment été atteints. Le bureau d’analyse JacquesChahine Finance, qui a pour objectif 5 300 pointsà moyen terme, n’entrevoit pas cependant l’in-dice CAC 40 dépasser la barre des 5 000 pointsavant l’année prochaine.

Les valeurs de la cote ont été également ani-mées par l’annonce de modifications dans lacomposition des indices, principalement dans leCAC 40. Alors qu’aux Etats-Unis Microsoft et In-tel vont intégrer l’indice Dow Jones pour reflétertout un pan de l’économie, à Paris, l’indiceCAC 40 a subi des aménagements. Bouygues aremplacé, vendredi, l’action d’Eridania Beghin-Say, tandis que Aerospatiale-Matra a pris laplace d’Elf. Alstom va intégrer le CAC 40 à laplace de Promodès dès le 5 novembre. Ces ajus-tements n’ont pas manqué de faire réagir lestitres nouvellement admis dans l’indice par lesachats des gestionnaires.

INTERTECHNIQUE RECHERCHÉLes investisseurs ont fait monter l’action du

groupe Vivendi de plus de 6 % cette semaine. Letitre fait l’objet d’importantes transactions horsBourse. Mardi soir, 6 millions de titres, soit 1 %du capital, ont été échangés en dehors du mar-ché sous forme d’application. Peu de tempsaprès, deux autres applications de 696 000 et90 000 actions ont été enregistrées. Ces opéra-tions ont alimenté les rumeurs sur l’entrée éven-

POUR ESTIMER la tendance à la Bourse deParis, les investisseurs examinent... l’économieaméricaine. Après un début de semaine hésitant,les actions françaises se sont envolées, ces der-niers jours, après la publication, jeudi 28 octo-

bre, des statistiques mon-trant une croissancesoutenue de l’économiesans dérapage de l’inflation.Après avoir fait flamberWall Street et baisser lestaux d’intérêt aux Etats-Uniscomme en Europe, ces in-dices ont entraîné la Bourse

de Paris dans un mouvement d’optimisme. L’in-dice CAC 40 profitait de ce climat pour battre denouveaux records. Le seuil historique des4 773 points, figé le 10 septembre, a volé enéclats dès jeudi. Le marché a fini la séance dejeudi en progression de 1,14 %. La hausse s’estpoursuivie le lendemain, où l’indice CAC 40, éga-lement soutenu par la forte baisse du chômageen France, et insensible aux déboires du ministrede l’économie et des finances, DominiqueStrauss-Kahn, se hissait jusqu’à 4 888,62 points,un record en clôture. En hausse de 2,95 % sur laseule journée de vendredi, il progresse de 4,51 %sur la semaine. Avec un plus haut niveau à4 903,43 points en séance, les objectifs des ana-lystes financiers pour la fin de l’année ont quasi-

tuelle d’un groupe industriel au sein du capitalde Vivendi. Le groupe Intertechnique, spécialisédans l’équipement dans le domaine de l’aéro-nautique, était sous les feux de la rampe cette se-maine. Il a profité en Bourse de perspectives derésultats annoncées, mardi, par la société, quis’attend à une progression de 50 % de ses béné-fices pour l’année. Dès le lendemain, mercredi, letitre était de nouveau recherché en raison d’unemodification de son capital. Zodiac a acquis lesparticipations de Bolloré et de Dassault, en tout63 % du capital de l’équipementier, au prix de420 euros par titre. Les opérateurs, qui ont, sur lajournée de jeudi, sanctionné le titre Zodiac en lefaisant baisser de 9,68 %, ont fini par juger l’opé-ration satisfaisante pour la société. Vendredi,après avoir débuté la séance par un gain de 8 %,il finissait la séance en hausse de 2,38 %.

La Bourse a également mis du temps à appré-cier l’annonce faite, jeudi, par l’équipementierfrançais Valeo. En perte de 0,59 %, jeudi, l’actiona pris, vendredi, 1,79 %. Le groupe va créer unesociété commune avec son homologue japonaisZexel Corp. dans le domaine des systèmes ther-miques pour l’automobile. Le français va ainsi,par l’intermédiaire de sa filiale Valeo Climatisa-tion, devenir le numéro trois mondial de la cli-matisation automobile.

Cécile Prudhomme

Nouveaux sommets à la Bourse de Paris

Vers un léger mieux pour les sicav monétairesLA RÉCENTE remontée des

taux n’a pas encore eu de véritableeffet sur le rendement des sicavmonétaires. Si la progression deces placements est parvenue à sestabiliser à 0,52 % ces trois derniersmois, sur un an la performancecontinue de baisser, pour s’établirà 2,48 %, contre 2,55 % lors denotre dernier classement il y a unmois. Cette mauvaise passe devraitcependant bientôt se terminer.Beaucoup d’observateurs anti-cipent une remontée des taux di-recteurs de la Banque centrale eu-ropéenne (BCE) dès la prochaineréunion du conseil des gouver-neurs, jeudi 4 novembre. Cettepossible hausse profite déjà à cer-taines sicav monétaires. NatexisPibor Gestion reprend ainsi desplaces dans notre palmarès. Lesperformances de cette sicav sont

indexées à l’évolution du taux euri-bor 3 mois, qui anticipe l’évolutiondes taux d’intérêt dans les troismois.

Toutefois, même avec des mar-chés monétaires mieux orientés,les sicav monétaires continuerontd’être pénalisées par les frais degestion, qui grèvent leurs perfor-mances. Alors que les rendementsde ces produits ont été divisés parplus de trois en cinq ans, les fraisde gestion des sicav monétairesn’ont que très faiblement reculé.Selon une étude réalisée par Euro-performance, ils se situent à 0,59 %en moyenne dans les réseaux ban-caires contre 0,66 % en 1994. Pis,ces frais ont légèrement augmentéchez d’autres établissements ges-tionnaires comme les assureurs !

Joël Morio

SOCIÉTÉ DES LECTEURS DU « MONDE »Conforter l’indépendance du Monde, avec la Société des lecteurs

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Cours de l’action le 30 octobre 1999 : 242,05 F.

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22 / LE MONDE / DIMANCHE 31 OCTOBRE - LUNDI 1er NOVEMBRE 1999 P L A C E M E N T S E T M A R C H É S

La courbe des taux, indicateur privilégiéLes banques centrales sont de plus en plus conscientes de la né-

cessité de compléter l’usage des agrégats monétaires par des indica-teurs de marché pour déterminer leur politique monétaire, maiselles butent sur la difficulté à les interpréter, estime l’OCDE dansson rapport d’automne.

La courbe des taux d’intérêt est la principale exception, note l’OC-DE, les instituts d’émission y voyant non seulement un moyen demesurer les anticipations d’inflation, mais aussi le reflet des at-tentes du marché en matière de politique monétaire. « Si les attentesdes marchés sont en contradiction avec le jugement des banques cen-trales, ajoute l’OCDE, les instituts d’émission peuvent faire un effortpour ne pas prendre les marchés par surprise en signalant par avanceun changement au travers de prises de position publiques ».

L’influence monétaire de l’Allemagne remise en causeDe nombreuses voix s’élèvent, outre-Rhin, pour contester le bien-fondé d’une hausse des taux dans la zone euro.

Mais le point de vue allemand pourrait se retrouver minoritaire, jeudi 4 novembre, lors du conseil de la BCELa probabilité d’une hausse des taux de laBanque centrale européenne (BCE) a aug-menté, cette semaine, avec la publication desstatistiques monétaires dans la zone euro enseptembre : l’agrégat de monnaie M 3 a pro-

gressé de 6,1 % sur un an, soit nettement au-dessus de la référence de 4,5 % établie parl’institut d’émission. Selon une enquête réali-sée, après cette annonce, par l’agence Reu-ters auprès de vingt-quatre économistes, dix-

sept d’entre eux prévoient une augmenta-tion du taux de refinancement de la BCE dèssa réunion du 4 novembre. La publication deM 3 a provoqué une hausse des marchésobligataires européens mais entraîné un re-

pli de l’euro face au billet vert. Les analystesse demandent si les membres de la BCE ose-ront, jeudi 4 novembre, aller à l’encontre desthèses allemandes, favorables à un statu quosur les taux directeurs.

QUELLE EST aujourd’hui l’in-fluence exacte de l’Allemagnedans la politique monétaire de lazone euro ? La décision que pren-dra le conseil de la Banque cen-trale européenne (BCE), réuni jeu-di 4 novembre, à Francfort,permettra de répondre en partie àcette question décisive, tant pourles historiens monétaires que pourles opérateurs financiers. De tousles pays de l’Union, c’est en Alle-magne que les voix sont les plusnombreuses à s’élever pourcontester le bien-fondé d’un res-serrement monétaire. Les six prin-cipaux instituts de conjoncture dupays ont jugé que, pour empêcherune reprise de l’inflation dans lazone euro, un relèvement d’un de-mi-point du taux directeur de laBCE dans la « première moitié del’an 2000 » était suffisant. Mêmeanalyse du côté de la Fédérationdes banques privées allemandes(BdB) ou encore à la DeutscheBank, le premier établissement fi-nancier du pays. Quant au mi-nistre allemand des finances, HansEichel, il a critiqué à l’avance unetel geste, estimant qu’il ne seraitd’aucune utilité pour lutter contrel’inflation importée. Le présidentde la Bundesbank, Oskar Welteke,apparaît lui-même très réticent.« Certains pensent que la hausse dela masse monétaire ne permet pas àl’heure actuelle d’identifier des dan-gers inflationnistes et que leshausses des prix du pétrole ne sont

que temporaires », se plaît-il à sou-ligner. Enfin, le chef économiste– allemand – de la BCE, Otmar Is-sing, juge que le rythme d’inflationdans la zone euro n’a « rien d’alar-mant ».

Une telle résistance a de quoisurprendre compte tenu de la ré-putation de grande rigueur moné-taire des Allemands. Mais l’Alle-magne est aujourd’hui à la traîne

en matière de croissance : son pro-duit intérieur brut (PIB) devrait auplus progresser de 1,5 % en 1999(contre une moyenne de 2,1 %dans la zone euro). Dans cecontexte, une hausse des taux se-rait peu adaptée aux besoins del’économie outre-Rhin.

La grande nouveauté est toute-fois que le point de vue monétaireallemand pourrait se retrouver mi-noritaire. De nombreux pays del’Union sont favorables à un tourde vis. C’est, de façon quasi offi-cielle, le cas des pays à croissanceforte (Espagne, Finlande, Pays-Bas, Irlande). Mais sans doute aus-si celui de l’Italie, où le rythmed’inflation a atteint 2 % en octo-bre, ou encore de la France, où, se-lon une enquête de l’Insee, lesperspectives de production des in-dustriels s’améliorent de « ma-nière exceptionnelle » et où le chô-mage reflue rapidement.

En dépit des affirmations des di-rigeants monétaires, tout indiqueque les réflexes nationalistes n’ontpas disparu à la BCE. Or, à ce jeu,compte tenu du principe « unpays-une voix », l’Allemagne nepèse pas plus lourd, au sein duconseil de l’institut d’émission,que la Finlande.

Jeudi, une décision majeure depolitique monétaire en Europerisque donc d’être prise non seule-ment sans l’accord, mais surtoutcontre l’avis de l’Allemagne. Unegrande première. En avril, la baisse

des taux avait été essentiellementmotivée par la nécessité de volerau secours d’une économie alle-mande en plein marasme.

Même s’il était écrit que la nais-sance de l’euro conduirait mécani-quement à la fin au diktat moné-taire de la Bundesbank – denombreux pays ont même voulu la

monnaie européenne pour cetteseule raison –, nul ne pensaitqu’une telle marginalisation inter-viendrait aussi vite. On peut mêmepenser que, jeudi, au moment devoter, quelques membres de laBCE ne pourront s’empêcherd’éprouver un certain plaisir, sousforme de revanche, à mettre enminorité une Allemagne dont ladomination monétaire s’est exer-cée sans partage et sans nuance

sur l’Europe depuis plusieurs dé-cennies. Si, au contraire, la BCEopte pour le statu quo, preuve seradonnée que son conseil a du mal às’émanciper, à s’affranchir de latutelle allemande, et que M. Dui-senberg reste prioritairement àl’écoute des préoccupations del’Allemagne.

De façon plus immédiate etterre à terre, la probabilité d’unehausse des taux a nettement aug-menté avec la publication des sta-tistiques monétaires dans la zoneeuro au mois de septembre :l’agrégat de monnaie M 3 a pro-gressé de 6,1 % sur un an, soit net-tement plus que la référence de4,5 % établie par l’institut d’émis-sion. Selon une enquête réalisée,mercredi, par l’agence Reuters,après cette annonce, auprès devingt-quatre économistes, dix-septd’entre eux prévoient une aug-mentation du taux de refinance-ment de la BCE, aujourd’hui fixé à2,5 %, dès sa réunion du 4 no-vembre.

La réaction des investisseurs à lapublication de M 3 a été plus am-biguë. Si les marchés obligatairesl’ont accueillie favorablement – lerendement de l’emprunt à 10 ansest passé de 5,56 % à 5,30 % – l’eu-ro, en revanche, a lourdementchuté, revenant de 1,0675, à1,0450 dollar. Selon certains ana-lystes, ce double mouvement dé-montre qu’une hausse des taux dela BCE serait prématurée et auraitpour principal effet d’« étrangler »la reprise économique en coursdans la zone euro. D’autres ex-perts ont plutôt vu dans le repli del’euro une conséquence indirectede l’ascension du yen et du dyna-misme intact de l’économie améri-caine (+ 4,8 % en rythme annuel autroisième trimestre). Quant à lahausse des marchés d’empruntsaprès l’annonce de M 3, elle dé-montrerait, selon eux, la nécessitéd’un resserrement monétaire pourrassurer les investisseurs et apaiserleurs craintes inflationnistes. Dansles salles de marchés, comme ausein du conseil de la BCE, le débatsur la stratégie monétaire à adop-ter dans la zone euro fait rage.

Pierre-Antoine Delhommais

MATIÈRESPREMIÈRES

LA BATAILLE du cacao a-t-ellepris fin ? Le conseil des ministresde l’Union européenne vintd’adopter une « positioncommune » sur la proposition dedirectives cacao-chocolat. Leschocolatiers auront la possibilité,si le texte est approuvé par le par-lement de l’Union, d’utiliser desmatières grasses végétales autresque le beurre de cacao (MGV)dans la fabrication du chocolat. Ilaura fallu vingt-cinq années de cequi a plus ressemblé à une partiede bras de fer qu’à des négocia-tions pour aboutir à un compro-mis accepté du bout des lèvres parles producteurs et par des utilisa-teurs soucieux de qualité. L’enjeuconcerne les papilles du consom-mateur, que l’on pousse douce-ment à consommer des produitsélaborés en fonction des intérêtsd’un marché largement dominépar des motivations financières.« Les chocolatiers français sont sa-tisfaits de cette initiative, qui pré-serve la qualité des produits de cho-colaterie (la « position commune »précise que les teneurs minimalesen cacao et beurre de cacao se-ront maintenues) et apporte unemeilleure information au consom-mateur ». La Chambre syndicalenationale des chocolatiers, qui re-présente les industriels, note ainsisa satisfaction.

Les artisans, réunis dans laConfédération des chocolatiers etconfiseurs de France, sont, eux,furieux et pas du tout impression-nés par l’étiquetage obligatoire etle taux de 5 % maximum de MGVintervenant dans la fabrication duchocolat. Des MGV tropicalessont permises : huile de palme,karité ou bien amandes demangue. Mais il faudrait que lademande en chocolat soit beau-coup plus forte (elle s’élèvera à2,835 millions de tonnes en 1999-2000 selon l’Organisation interna-tionale du cacao) pour que leurutilisation pèse favorablementdans la balance des pays produc-teurs. D’ores et déjà, la Belgique,qui a voté contre la directive, adéclaré qu’elle ne l’appliqueraitpas. Les Ivoiriens (43 % de l’offremondiale) imputent à l’avenir in-certain de la demande – la direc-tive leur ferait perdre200 000 tonnes par an – le trèsmauvais niveau des prix :581 livres la tonne sur le Liffe lon-donien et 874 dollars à New York.

Carole Petit

Semaine euphorique pour les Bourses mondialesportées par la croissance américaine

TOKYO NEW YORK PARIS LONDRES FRANCFORTNIKKEI DOW JONES CAC 40 FT 100 DAX 30 IBIS

p+ 2,89% p+ 2,48% p+ 4,51% p+ 3,25% p+ 3,13%17 942,08 points 10 729,86 points 4 888,62 points 6 255,70 points 5 525,40 points

UNE CROISSANCE qui ne se dé-ment pas, un chômage historique-ment bas, une inflation toujourscontenue : l’économie américainese porte toujours comme uncharme. Le département du travaila annoncé, jeudi 28 octobre, que lescoûts salariaux, outre-Atlantique,n’ont augmenté que de 0,8 % autroisième trimestre en rythme an-nuel (contre 0,9 % attendu), alorsqu’ils s’étaient envolés de 1,1 % audeuxième trimestre, leur plus fortehausse en huit ans. L’hydre infla-tionniste dont tous redoutent la ré-surgence outre-Atlantique – car elleimposerait une nouvelle hausse destaux d’intérêt, ce qui ne manqueraitpas d’affaiblir la croissance –,semble pour l’heure vaincue. Cettebonne nouvelle a été assortie del’annonce d’une progression de4,8 % en rythme annuel du produitintérieur brut (PIB) au troisième tri-mestre – la plus rapide de l’année !Les financiers ont applaudi : toutesles places boursières se sont envo-

lées, dans le sillage de Wall Street.A Paris, l’indice CAC 40 a franchi denouveaux records, en grimpant de4,51 % en cinq jours.

Les économistes, pour leur part,y perdent leur latin. « On anticipeun ralentissement depuis un momentmaintenant... qui ne vient pas », aconstaté cette semaine Cathy Mi-nehan, présidente de la Banque deréserve fédérale de Boston, l’unedes douze aux Etats-Unis. Même leprésident de la banque centraleaméricaine, la Fed, Alan Greens-pan, prompt à mettre en garde lesmarchés financiers contre lesrisques de surchauffe, s’est félicitéde ces bonnes nouvelles. Devant unparterre d’hommes d’affaires enFloride, il a salué le « cycle ver-tueux » de l’économie, tirée par lesnouvelles technologies des télé-communications et au premier chefInternet. Celles-ci permettent auxentreprises de prendre plus rapide-ment leurs décisions, d’écluser leursstocks, de dissiper le chômage tech-

nique et génèrent, in fine, une crois-sance plus rapide de la productivité« qui maintient un couvercle sur lescoûts et les prix ».

Au final, en cinq jours, l’indiceDow Jones de la Bourse de NewYork s’est adjugé 2,48 %, à10 729,86 points. La nouvelle esttombée, mardi 26 octobre : le géantmondial des logiciels informa-tiques, Microsoft, et son homo-logue pour les microprocesseurs,Intel, feront leur entrée dans l’in-dice Dow Jones, lundi 1er novembre,consacrant le triomphe de la nou-velle économie de l’informatique etdes télécommunications sur lavieille industrie manufacturière quia fait le XXe siècle. Aux côtés de Mi-crosoft et d’Intel, qui resteront co-tés sur le Nasdaq, Home Depot(bricolage) et SBC Communications(télécommunications) entrerontaussi dans la composition du DowJones. En sortent, en revanche, lesactions de Sears (distribution), Che-vron (pétrole), Goodyear (pneuma-

tique) et Union Carbide (chimie),racheté par Dow Chemical.

Si les industriels des logiciels etdes composants sont à la fête, lesfabricants de PC sont malmenés.Après IBM, la semaine dernière,c’est, cette fois, Hewlett-Packardqui a révisé ses résultats à la baissepour le quatrième trimestre. Il in-voque des problèmes persistantsdans ses ventes d’ordinateurs auxentreprises américaines, alors queses activités, en Asie comme en Eu-rope, donnent satisfaction.

NATWEST VEUT LICENCIERA Londres, l’indice Footsie a pro-

gressé de 3,25 %, à 6 255,7 points,d’un vendredi sur l’autre. Le titre dela National Westminster Bank a cé-dé 1,85 %, à 1 374 pence, alors quecelui de son prédateur, la Bank ofScotland, qui a lancé une offre pu-blique d’échange sur NatWest, abondi de 7,82 %, à 759 pence. Nat-West a présenté un plan de défensede sa stratégie à ses actionnaires de

50 pages, prévoyant des cessionsd’actifs pour 5 milliards de livres etquelque 10 000 suppressions d’em-plois. L’opération n’a visiblementpas convaincu. Qui plus est, Nat-West n’aurait pas reçu d’autre offreque celle de Bank of Scotland, cequi conforte cette dernière.

A Francfort, l’indice Dax s’est ad-jugé 3,13 %, à 5 525,40 points, encinq jours. L’action de la DeutscheBank n’a gagné que 0,72 %, à67,98 euros. La première banque al-lemande a, certes, enregistré unbond de 40,1 % de son bénéficed’exploitation de 2,559 milliardsd’euros sur les neuf premiers moisde l’année. Mais ce chiffre est infé-rieur aux prévisions des analystesfinanciers, qui s’inquiètent de l’in-flation des coûts administratifs(+ 41,8 %, à 10,367 milliards d’eu-ros).

La flambée de Wall Street a, elleaussi, soutenu la place nippone,confortée par l’affaiblissement duyen face au dollar, qui favorise les

entreprises exportatrices. L’indiceNikkei a gagné 2,89 %, à17 942,08 points, sur la semaine. Legéant de l’électronique Toshiba n’apas profité de cette embellie. Soncours a chuté de 11,95 %. L’indus-triel va voir ses pertes s’aggraversur l’exercice 1999-2000 : il devra as-sumer une charge exceptionnellede 110 milliards de yens pour réglerà l’amiable un litige aux Etats-Unisqui portait sur les systèmes decontrôle de disquettes de ses ordi-nateurs portables. Le titre Mitsubis-hi a lui aussi perdu du terrain(– 2,97 %) : le quatrième construc-teur automobile japonais a annon-cé un plan de suppression de9 900 emplois, soit 11 % de ses ef-fectifs. Lourdement endetté, Mitsu-bishi a vu ses immatriculations chu-ter de 3,5 % en septembre au Japonet apparaît de plus en plus fragileavec son million et demi de véhi-cules vendus par an.

Sophie Sanchez

Marché international des capitaux : des rendements difficiles à évaluerDEUX CATÉGORIES d’obligations interna-

tionales retiennent en ce moment l’attention :celles émises par des emprunteurs dont le cré-dit est jugé passable et celles dont le crédit estexcellent. Les premières, achetées de façon trèssélective, procurent des rendements élevés quireflètent les risques qu’elles comportent. Lessecondes, bien recherchées, rapportent beau-coup moins, mais elles offrent une parfaite sé-curité et, dans la plupart des cas, parce qu’ellessont suffisamment grandes, donnent aux por-teurs l’assurance qu’elles seront facilement né-gociables. Entre les deux, les bonnes signaturessont moins demandées. Cela conduit, notam-ment, à une diminution du volume des em-prunts contractés par des entreprises indus-trielles de qualité. Le choc provoqué parl’affaire Mannesmann n’est pas encore amorti.

Rappelons que les cours des obligations decette entreprise allemande très réputée ontbaissé dans d’importantes proportions à lasuite de l’annonce, récente, de son intentiond’acquérir une autre société de télécommuni-cation, la britannique Orange. Dans cette pers-pective, il est permis de prévoir une diminutiondes notes décernées aux emprunts de Mannes-mann par les maisons spécialisées dans l’éva-luation du crédit. Les remous qui ont accompa-gné cette affaire ont suscité un réexamengénéral des rémunérations dont les groupes in-dustriels doivent s’acquitter lorsqu’ils font ap-pel au marché de l’euro. Les services d’étudesdes principaux établissements financiers sepenchent avec le plus grand soin sur d’autressecteurs d’activité, celui de l’énergie, par

exemple, pour savoir quel groupe pourraitbientôt être moins bien noté qu’aujourd’hui.Bref, de notre côté de l’Atlantique, on est unefois de plus confronté à la difficulté d’établirune échelle convenable des rendements dansun compartiment encore neuf en Europe, celuides emprunts industriels.

RÉALISER SES PERTESDès lors, les regards se tournent vers le mar-

ché américain, qui sert de référence. Des dif-férences majeures apparaissent aussitôt. Rete-nons, du côté de l’offre, un évident déséquilibredans la gamme des signatures. La place prisepar le secteur des télécommunications dans lesnouvelles émissions est envahissante cette an-née en Europe, limitant le choix des investis-seurs qui, pourtant, sont soucieux de diversifi-cation. Du côté de la demande, les Européensont, dans l’ensemble, assez peu l’habitude deréaliser rapidement leurs pertes sur le marchéobligataire. Or, maintenant que chacun peutconstater que les cours des obligations bougentpresque autant que ceux des actions, il faudrabien en venir à réagir avec la même vivacitéque sur le marché des valeurs à revenu variable,comme cela se produit aux Etats-Unis.

De fait, étant donné l’attitude de nombreuxporteurs d’obligations en Europe, certainescraintes se font jour. D’une façon générale, lesinvestisseurs accordent de plus en plus d’im-portance aux notes données aux emprunts.Beaucoup se sont fixés des règles contrai-gnantes. Ils peuvent détenir des obligationsd’emprunts bien notés, mais pas d’emprunts

jugés passables. Si une note baissait fortement,il leur faudrait se défaire aussitôt des titres enquestion. Aux Etats-Unis, où l’on anticipe da-vantage que chez nous, les dégagements seproduisent fréquemment avant que la note nediminue vraiment, lorsqu’une telle évolutionest prévisible. Tout cela fait que certains spé-cialistes s’attendent à une seconde vague deventes qui suivrait celle de ces derniers jours etqui affecterait, le moment venu, certains em-prunts d’entreprise.

Pour ce qui est des titres de la meilleure qua-lité possible, la fin du mois d’octobre a vu l’ap-parition de quatre débiteurs français : laCompagnie de refinancement de l’habitat, laCades, la Caisse nationale des autoroutes et laCompagnie de financement foncier, qui tousont choisi d’augmenter l’encours d’opérationsen circulation. Dans une conjoncture finan-cière aussi difficile que celle d’aujourd’hui, leprocédé est habile. Il permet de mieux ré-pondre à la demande que celui consistant àémettre de nouvelles transactions. Les débi-teurs évitent de se lancer sur un terrain in-connu et ils bénéficient en outre d’une plusgrande discrétion. C’est un avantage pour ceuxqui n’ont pas besoin de la forte publicité qui,normalement, accompagne les nouvelles émis-sions. Les augmentations font moins parlerd’elles et, partant, échappent à l’avis parfoissommaire de ceux qui se prononcent sur laréussite d’une transaction en fonction de l’ac-cueil initial qui lui est fait.

Christophe Vetter

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1999 Source : Bloomberg

M J J A S O

COURS DE L'EURO FACE AU DOLLAR

Faiblesse de l'euro

L'euro ne profite pas des anticipa-tions de la hausse des taux de la Banque centrale européenne.

1,0521le 29 oct.

1999

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Source : Bloomberg

en dollars par tonne

M J JFJ M A A S O

COURS DU CACAO À NEW YORK

Nouveau recul du cacao

870le 28 oct.

LeMonde Job: WMQ3110--0024-0 WAS LMQ3110-24 Op.: XX Rev.: 30-10-99 T.: 09:19 S.: 111,06-Cmp.:30,11, Base : LMQPAG 20Fap: 100 No: 0652 Lcp: 700 CMYK

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A U J O U R D ’ H U ILE MONDE / DIMANCHE 31 OCTOBRE - LUNDI 1er NOVEMBRE 1999

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Australie Nlle-Zélande Afr. du Sud France

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Australie Afr. du Sud Nlle-Zélande France

Afr. du Sud Australie France Nlle-Zélande

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Australie Nlle-Zélande France Afr. du Sud

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Australie Nlle-Zélande Afr. du Sud France

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107,87106,75 103,22

98,72

200,08119,17197,07

196,38

114,75112,23111,15 110

191,23 190,48190,08188,26

105,04104,53101,91

96,71

191,66191,5191,35188,12

110,16 107,12

103,22100,75

186 183,22181,95181,1

93,1192,489,2184,78

184182,76181,16179,85

89,7 88,1684,71

82,85

176,87176,8 176

173,88

83,7183,3783,2

75,11

182,88 181179,41

177,16

88,588,2287 81,38

183,81183,52

182,18

181,18

97,4593,0592,31

84,37

Différences de poids et de taille entre l’élite des joueurs français et les meilleurs Sud-Africains, Néo-Zélandais et Australiens ÉTUDE COMPARATIVE MENÉE AUPRÈS DE 556 JOUEURS FRANÇAIS ÉVOLUANT DANS LES 16 CLUBS QUALIFIÉS AUX PHASES FINALES DU CHAMPIONNAT DE FRANCE 1998-1999, ET AUPRÈS DE 350 JOUEURS DE L'HÉMISPHÈRE SUD AYANT DISPUTÉ LE SUPER 12 (90 Australiens, 128 Sud-Africains et 132 Néo-Zélandais).

Infographie : Le Monde Source : Étude réalisée par le laboratoire de recherche sur les activités physiques et sportives (Laraps) à l'université Paul-Sabatier de Toulouse.

Nlle-Zélande Afr. du Sud Australie France

185,35182,9

182,21

TAILLE (cm)

Philippe Bernat-Salles, dernier survivant de la famille des ailiers finisseurs

Toutes les phases de jeu comparéesLes statistiques des premiers matches de la Coupe du monde, éta-

blies par le Daily Telegraph, bouleversent plusieurs idées reçues. Desquatre équipes qualifiées pour le dernier carré, la France est cellequi a plaqué avec le plus d’assiduité et d’efficacité : sur 245 pla-quages tentés, les Bleus n’en ont manqué que 29, alors que les AllBlacks se sont loupés 42 fois sur 230 tentatives. Dans le domaine desfautes de mains, les Français se sont montrés moins maladroits queles Néo-Zélandais : 29 fautes en 4 matches, contre 31. De même, lepourcentage de réussite en touche est favorable aux Bleus, auteursde 47 prises de balle sur 57 lancers (82,5 %), contre 55 prises sur68 lancers pour les coéquipiers de Taine Randell (80,9 %). Mais unedonnée est conforme aux clichés en cours dans le rugby mondial : lesFrançais concèdent plus de pénalités que leurs adversaires : ils ontété sanctionnés 62 fois en 4 matches, contre seulement 40 pour lesNéo-Zélandais (38 pour les Sud-Africains et 47 pour les Australiens).

LONDRESde notre envoyé spécial

A ma droite, le « camion néo-zé-landais » ; à ma gauche, le « lévrierd’Ibron ». Le premier surveille sonpoids afin de ne pas dépasser les120 kilos (pour 1,96 m) ; le seconds’efforce, en vain, de franchir labarre des 79 kilos (pour 1,81 m). Jo-nah Lomu contre Philippe Bernat-Salles : on imagine difficilementface-à-face plus inégal que celui quidevait opposer l’ailier français àson adversaire néo-zélandais, di-manche 31 octobre, sur la pelousede Twickenham. Deux poids, deuxmesures et deux idées du rugby de-vaient s’affronter, entre l’ailier néo-zélandais, capable de tout empor-ter sur son passage, et son alter egofrançais, soucieux d’éviter son im-posant vis-à-vis pendant 80 mi-nutes.

Avec son gabarit de footballeur,le Béarnais aux longues mèches gri-sonnantes incarne une tradition dejeu en voie d’extinction depuis quel’hémisphère Sud imprime au rug-by international sa pensée unique,

fondée sur l’addition des kilos etdes centimètres à tous les postes.« Philippe Bernat-Salles, c’est l’ailierfrançais des années 70, dit Max Go-demet, le préparateur physique del’équipe de France. Il est rapide etbon finisseur. C’est le type de joueurqui voit le poteau de coin et qui vamarquer. Il a un très grand sens de laligne. » Il sait aussi varier sescourses, comme en témoignent seslongues enjambées tracées dans ladiagonale du terrain de LansdowneRoad pour inscrire son premier es-sai face à l’Argentine, l’un des plusbeaux de la compétition.

Spécialiste du cadrage-déborde-ment, de l’art du contournement etde l’accélération à contre-temps,Philippe Bernat-Salles a cru pen-dant de longs mois que son registreappartenait à la nostalgie. « Monstyle de jeu, c’est plutôt l’évitement, jen’ai pas les moyens d’aller pétercontre les mecs d’en face, admet l’ai-lier du Biarritz olympique. Je l’aifait à un moment, du moins j’ai es-sayé. Cela ne m’a pas trop plu. Jepréfère aller me rajouter dans la

ligne, pas pour percuter, pour faireun plus un. »

Héros du grand chelem 1998 – ilavait inscrit quatre essais en quatrematches –, il avait cru son heure degloire passée lorsque, l’année sui-vante, les sélectionneurs françaisont fait appel à quelques « beauxpoulets » pour jouer aux ailes :Emile Ntamack (1,89 m, 98 kilos),

Olivier Sarraméa (1,93 m, 103 kilos)ou encore Xavier Garbajosa(1,85 m, 87 kilos). Adieu vitesse,bonjour puissance ? Un faux pro-cès, selon Max Godemet : « Phi-lippe Bernat-Salles est sélectionnépour ses qualités de finisseur, mais, àun moment donné, il a été jugémoins efficace. »

Samedi 2 octobre, à Béziers, l’ai-

lier au pied léger a débuté la Coupedu monde « en costume », dans lestribunes du Stade de la Méditerra-née. Pour services rendus au XV deFrance, une chance lui a été donnéeau match suivant, face à la Nami-bie. Sa performance, lumineuse, aumilieu d’une foule de partenairesempruntés et suffisants, lui a oc-troyé un droit de résidence perma-nente à l’aile gauche de l’équipe deFrance. Ses concurrents directs ontémigré vers l’arrière (Garbajosa),vers le centre (Ntamack) ou sontrestés dans les tribunes (Sarraméa).

Dimanche 31 octobre, PhilippeBernat-Salles retrouvera Jonah Lo-mu en travers de ses courses folles.Les sélectionneurs français ont hé-sité avant de trancher en sa faveur :« Si on avait voulu répondre à laforce par la force, il aurait fallu fairereculer au minimum un deuxième-ligne », assure Jo Maso. Le Béarnaisconnaît la force du « monstre » Lo-mu. Il se souvient d’une premièrerencontre, en 1995, avec les Barba-rians : « J’étais mort de trouille. » Lechoc, pourtant, n’avait pas trop mal

tourné : « Je l’ai passé une fois à l’in-térieur, une fois à l’extérieur. Quandon fait 120 kilos comme lui, c’est dif-ficile de se lancer. » Le jeu défensifde Jonah Lomu, c’est connu, aquelques failles. En revanche, sescourses ballon en main affolentplus d’un défenseur de la planèterugby. Il faudra l’arrêter. « Avec unpistolet trois coups dans la chaus-sette ? », s’interroge le finisseurfrançais.

Philippe Bernat-Salles a regardéfaire les Ecossais, les plus habilesface au titan d’origine tongienne :« Je crois qu’il faut plonger très trèsbas, dans ses pieds ou dans ses che-villes. Sinon, c’est 120 kilos plein ferdans les bras. » Partout autour delui, il entend des mots rassurants :« Lomu ? Il reste sur son aile, il nejoue que deux ou trois ballons parmatch. » Lui-même pratique la mé-thode Coué : « Au pire, je peux êtreaussi ridicule que les autres. Aumieux, je réussis l’exploit. » De lepasser ? « Non, de le retourner... »

Eric Collier

Le pilier français a gagné 16 kilos et 6 centimètres en vingt ansL’ARRIVÉE du professionnalisme dans le rugby, en

1995, a profondément modifié la morphologie desjoueurs français. S’ils accusent un retard encore très im-portant sur leurs homologues de l’hémisphère Sud, lesgabarits des rugbymen participant au championnat deFrance Elite n’ont plus rien à voir avec ceux de leurs aî-nés.

Dans l’étude comparative du Laboratoire de recherchesur les activités physiques et sportives (Laraps) de l’Uni-versité Paul-Sabatier de Toulouse, plusieurs donnéesmontrent « l’explosion » morphologique, en France, desjoueurs au cours de ces vingt dernières années.

En 1979, un talonneur français pesait ainsi, enmoyenne, 82 kilos et mesurait 173,9 cm. Il se situe au-jourd’hui à 98,72 kilos et à 179,39 cm. Un joueur dedeuxième ligne pesait, lui, 94,6 kilos et mesurait 190 cm.Son poids est désormais de 111,15 kilos et il mesure196,38 cm. Chaque poste a connu, peu ou prou, la mêmeprogression.

La plus grande marge revient au pilier, qui, en deuxdécennies, a grossi de 16,72 kilos et grandi de 6,41 cm. Laplus faible croissance est celle du demi de mêlée, qui n’agagné que 3,11 kilos et 2,5 cm pendant la même période,mais son poste spécifique n’a subi qu’assez faiblementles récentes évolutions du jeu vers plus de puissance etde percussion.

Les joueurs des lignes arrière, en revanche, ont litté-ralement mué : leurs 10 kilos et 6 à 8 cm supplémen-taires sont significatifs. A ce rythme, les ailiers fluets etvéloces qui donnèrent au « french flair » ses lettres denoblesse seront bientôt des espèces en voie de dispari-tion.

Ces métamorphoses sont dues aux nouvelles exi-gences physiques réclamées par ce rugby fraîchementversé dans le professionnalisme. « Cette évolution est enrapport avec les nouvelles formes de jeu où les phases decombat pour le gain ou pour la conservation de la ballesont quasi permanentes pour l’ensemble des joueurs »,note le chercheur Jean-Paul Doutreloux.

Fini le temps où les avants se contentaient des re-groupements et où les arrières étaient juste bons àcourir avec le ballon. Adieu l’époque où les « gros »étaient systématiquement mis devant, où les« grands » jouaient obligatoirement deuxième-ligne etoù les « petits » n’avaient pas d’autre choix que d’évo-luer à l’arrière. Tout le monde doit savoir tout faire, dé-sormais, et notamment rester debout le plus long-temps possible avec le ballon sous le bras.L’uniformisation des gabarits est en marche. Dans lerugby français comme ailleurs.

F. P.

LONDRESde notre envoyé spécial

Le rugby ne s’est jamais souciéde ranger ses pratiquants dans descatégories de poids comme dansles sports de combat, la boxe, lalutte ou encore le judo. Si tel étaitle cas, l’équipe de France n’auraitcertainement pas le droit de parti-ciper aux demi-finales de la Coupedu monde, dimanche 31 octobre,face aux All Blacks. Dernière repré-sentante européenne, la sélectiondu capitaine Raphaël Ibanez estloin, en effet, de « faire le poids » àcôté des trois autres formationsencore en course pour le titremondial.

Le calcul est simple. Un interna-tional français pèse en moyenne96,93 kg (chiffre obtenu à partirdes poids des quinze titulaires dedimanche). Tous ses rivaux, pré-sents ce week-end à Twickenham,atteignent ou dépassent les 100 kg :le poids moyen d’un Néo-Zélan-dais est de 102,2 kg ; celui d’unAustralien, 101,66 kg ; le Sud-Afri-cain est, lui, à 100 kg tout rond.Multiplié par le nombre de joueurset par le nombre de mêlées, de re-groupements et de plaquages dansun match, cet écart suffirait à luiseul à expliquer la suprématie deséquipes de l’hémisphère Sud surcelles du Nord.

Pareille différence n’a rien d’unhasard. Les sélectionneurs auraientretenu d’autres joueurs, le mêmefossé apparaîtrait, ainsi que le dé-montre une étude comparativeque vient de réaliser le laboratoirede recherche sur les activités phy-siques et sportives (Laraps) del’université Paul-Sabatier de Tou-louse. Dirigée par le chercheur en

science biologique Jean-Paul Dou-treloux, cette enquête arrive auconstat suivant : en taille commeen poids, les rugbymen français,qu’ils soient internationaux ounon, font pâle figure à côté desrudes gaillards du Pacifique et del’océan Indien.

COURSE EFFRÉNÉEL’étude a répertorié les valeurs

staturo-pondérales de quelque906 professionnels de rugby. D’uncôté : 556 joueurs évoluant dansles seize clubs qui ont pris part aux

phases finales du championnat deFrance 1998-1999. De l’autre :350 joueurs appartenant auxéquipes de l’hémisphère Sud (troisaustraliennes, cinq néo-zélan-daises, quatre sud-africaines) ayantdisputé le « Super 12 » cette année.Dix joueurs types ont été retenus :le pilier, le talonneur, le deuxième-ligne, le troisième-ligne aile, le troi-sième-ligne centre, le demi de mê-lée, le demi d’ouverture, le trois-quarts aile, le trois-quarts centre etl’arrière. Pour chaque poste, lesdonnées ont été comparées.

Dans 60 % des cas, le rugbymanfrançais est le plus petit des quatre.Et neuf fois sur dix, le plus léger. Ilmanque en moyenne 7,25 kg à unjoueur des lignes arrière pour éga-ler son homologue du Sud. Cettedifférence est de 6,95 kg pour lesjoueurs de la charnière (demi demêlée et demi d’ouverture) et de5,44 kg pour les avants. Comme leconstate Jean-Paul Doutreloux, cesvariations sont telles que « les trois-quarts aile et les trois-quarts centredu Sud ont le même gabarit que lesjoueurs qui composent la troisième

ligne en France ». Le cas de l’ailiernéo-zélandais Jonah Lomu (1,96 m,118 kg), dont le poids va jusqu’à dé-passer celui des deux deuxièmes-lignes des « Bleus », Abdelatif Be-nazzi (1,97 m, 112 kg) et Fabien Pe-lous (1,98 m, 113 kg), n’est donc passi exceptionnel qu’il y paraît.

Effrénée aux yeux de certains,cette course aux kilos se doit d’êtrequalitative avant tout. Prendre dupoids est une chose ; prendre dupoids « utile » en est une autre.Mais, là aussi, les rugbymen del’hémisphère Sud font la diffé-rence. Chez un pilier français, laproportion moyenne de massegrasse dans l’organisme se situeaux alentours de 18,5 %. Elle ne dé-passe pas les 15 % chez un joueurde première ligne néo-zélandais.Réalisée à partir des plis cutanés dedifférents endroits du corps, cettemesure permet de mieuxcomprendre pourquoi les avantsdes antipodes donnent souventl’impression d’être plus mobiles etplus vifs dans les phases de jeu enmouvement que leurs vis-à-vis eu-ropéens.

Reste à connaître les raisons quiaboutissent à de telles amplitudes.Jean-Paul Doutreloux ne peut for-muler que des hypothèses. « Lesrugbymen français n’ont pas uncomportement de joueurs profes-sionnels aussi poussé que ceux del’hémisphère Sud, dit-il. Leur rap-port à l’alimentation est significatif.Ils ont souvent tendance à accumu-ler des masses grasses parce qu’ils nefont pas suffisamment attention à cequ’ils mangent. Le fait, également,qu’un grand nombre de joueurs pos-sèdent un emploi à mi-temps à côtéde leur activité de sportif n’est pas

sans conséquence. La quantité et laqualité de l’entraînement ne sontpas les mêmes que lorsque vousn’avez pas autre chose à faire quede vous concentrer à 100 % sur lerugby. Les organismes se fatiguentplus vite et les blessures s’ac-cumulent. »

CHAMPIONNAT INCOHÉRENTComparé aux autres joueurs eu-

ropéens, le rugbyman français setrouve, par ailleurs, dans uncontexte quelque peu particulieren raison de l’incohérence duchampionnat auquel il participe.« Les joueurs sont souvent crevés,chez nous, poursuit Jean-Paul Dou-treloux. Un international françaispeut jouer jusqu’à 45 matches parsaison alors qu’un international néo-zélandais n’en dispute que 25 ou 27.Il se crée un déficit important au ni-veau de la récupération. Du coup,comme le joueur n’a pas le temps debien se reposer, il perd toute lamasse musculaire gagnée pendantla préparation physique, ce qui n’estpas le cas dans l’hémisphère Sud. »

Faute d’éléments, le chercheurn’aborde pas la question du do-page. « Il n’y a aucun indice, seule-ment des bruits de couloirs. On saitseulement que les joueurs du Sudutilisent la créatine, qui leur permetde récupérer plus vite. Mais la créa-tine ne figure pas sur les listes deproduits interdits. Quant à savoir siun joueur de rugby peut, de façonnaturelle, gagner 3 à 5 kg en deux outrois mois, je dis que cela est par-faitement possible. Certains interna-tionaux français ont connu des évo-lutions musculaires de ce type. »

Frédéric Potet

Les gabarits des rugbymen français sont loin de ceux de l’hémisphère SudUne étude de l’université Paul-Sabatier de Toulouse montre que les joueurs tricolores sont plus petits et moins lourds que leurs vis-à-vis sud-africains,

néo-zélandais et australiens. Ces écarts morphologiques s’expliqueraient d’abord par le professionnalisme plus avancé des équipes de l’hémisphère Sud

SPORTS Une étude comparative del’université de Toulouse sur les gaba-rits de 900 joueurs français, austra-liens, sud-africains et néo-zélandaisconfirme que les rugbymen tricolores

ne combattent pas dans la « même ca-tégorie ». b LE POIDS moyen d’unjoueur français participant à la Coupedu monde s’élève à 96,93 kg, alorsqu’il est de plus de 100 kg chez les Aus-

traliens, les Néo-Zélandais et les Sud-Africains. Cette différence s’explique-rait par une plus grande professionna-lisation des joueurs du Sud. b À LAVEILLE des demi-finales de la Coupe du

monde, ce constat permet d’expliquerla suprématie des équipes de ces troispays. Le rôle éventuel du dopage n’apas été pris en compte , faute d’élé-ments probants.

LeMonde Job: WMQ3110--0025-0 WAS LMQ3110-25 Op.: XX Rev.: 30-10-99 T.: 10:45 S.: 111,06-Cmp.:30,11, Base : LMQPAG 20Fap: 100 No: 0653 Lcp: 700 CMYK

A U J O U R D ’ H U I - S P O R T S LE MONDE / DIMANCHE 31 OCTOBRE - LUNDI 1er NOVEMBRE 1999 / 25

Vaincre les All Blacks pour oublier une année noireLONDRES

de notre envoyé spécialL’histoire du rugby n’est qu’un

éternel recommencement. Depuisun siècle, la chronique a retenuque les colosses du monde australdominaient souvent les chevauxlégers Européens. C’est un faitbrut : les superpuissances du rug-by sont localisées dans l’hémi-sphère Sud. La géographie dumonde de l’ovale, elle, a quelquechose de plus subtil. Elle divise laplanète en plusieurs pôles : lesAnglo-Saxons, dits « British »dans la langue vernaculaire del’Ovalie française ; la France – « lesLatins » – ; les Polynésiens – « ca-mions » ou « poulagas » – ; l’hémi-sphère Sud, soit la Nouvelle-Zé-lande – « les Blacks » –, l’Australie– « les Wallabies » – et l’Afrique duSud – « les Springboks » ou« Boers ». Le reste n’est qu’unevaste béance.

La règle est communément ad-mise, donc : la moitié sud de laplanète rugby ne compte que troispays. « L’Argentine, ce n’est pasl’hémisphère Sud », a récemmentdéclaré le pilier français FranckTournaire, sans risque d’êtrecontredit. Le XV de France batl’Argentine avec la mêmeconstance qu’il s’incline devant lestrois équipes du bout du monde.Dans le match France-hémisphèreSud, la victoire des premiers estl’exception. Depuis le 11 no-vembre 1995, où quinze Bleus su-rexcités avaient étouffé quinzeBlacks estomaqués (22-15), larègle ne souffre plus d’exceptions.

UNE VIOLENTE CRISE D’IDENTITÉL’équation est devenue simplis-

sime : hémisphère Sud égale dé-faite(s). Cela tombe mal. La Nou-velle-Zélande, l’Australie etl’Afrique du Sud, vainqueurs destrois premières Coupes du monde,se dressent toutes sur la route duXV de France dans l’édition 1999.Pour le camp français, l’enjeu dela demi-finale du dimanche 31 oc-

tobre, face aux All Blacks, ne serésume pas à une éventuelle ac-cession en finale. Battre les grandfavoris de la compétition, c’estaussi une occasion inespérée demettre un terme à une troplongue série de défaites et de clô-turer en beauté une des années lesplus noires de l’histoire du XV deFrance : « Ce match représente unechance unique de repositionner lerugby français sur l’échiquier inter-national », reconnaît Jo Maso, lemanager de l’équipe de France.

En un an, la sélection nationalea reculé de plusieurs cases. Voilàdouze mois, pourtant, les donnéesétaient absolument identiques àcelles qui précèdent la demi-fi-nale. Le 14 novembre 1998, lesBleus de Jean-Claude Skrelaavaient péniblement écarté l’Ar-gentine en match amical, à Nantes(34-14). Une formalité avant le vé-ritable test de l’automne, le 21 no-vembre, contre l’Australie. Invain-cus en Europe depuis deuxsaisons, les Français attendaientleurs visiteurs du Sud avec unzeste d’angoisse, avec cette bouleà l’estomac qui saisit les étudiantsles plus dilettantes à l’approche del’examen.

Un an avant la Coupe dumonde, ils allaient à la rencontrede l’Australie pour « savoir », vé-rifier qu’ils avaient bien le niveaupour aller jouer dans la cour desgrands. Ils étaient championsd’Europe mais une petite voix in-térieure leur suggérait qu’ilsn’étaient, après tout, que « leschampions du quartier ». « Peutmieux faire », répétaient leurs pro-fesseurs de vertu, assez nombreuxchez les retraités du rugby.

Le jour de l’examen, au Stade deFrance, la bande de Raphaël Iba-nez s’était laissée prendre en fauteplus souvent qu’à son tour, par lesaccélérations australiennes, puispar l’arbitre, M. Watson. La leçonaustralienne, pas si impression-nante sur le tableau d’affichage(21-32), avait laissé le moral trico-

lore en lambeaux. Avec le recul, lacorrection du maître du Sud peutêtre interprétée comme le facteurdéclenchant de l’invraisemblablenévrose qui a entraîné le XV deFrance dans la dépression.

Pendant un an, de la dernièreplace dans le Tournoi des cinq na-tions au désastre de la tournéed’été dans le Pacifique Sud, la sé-lection nationale a traversé unecrise d’identité d’une violenceinouïe. A son corps défendant,elle s’est plongée dans un abîmepsychologique dont les effets sesont propagés jusqu’aux pre-mières semaines de la Coupe dumonde.

UN MORAL DE CONVALESCENTS« On sort d’une histoire très

lourde, il y aura des rechutes »,avait prévenu Raphaël Ibanezaprès les débuts mitigés du XV deFrance, contre le Canada. Avantde quitter Toulouse, à la fin dupremier tour, les joueurs françaisaffichaient un moral de convales-cents. Ils avaient réussi une bonnefin de match contre les Fidji (28-19). La guérison était en vue. En-fin. En quart de finale, contre l’Ar-gentine (47-26), ils ont retrouvéune « dimension mentale » à lahauteur des attentes de Jean-Claude Skrela.

Dimanche 31 octobre, ils de-vaient se lancer à l’assaut des AllBlacks avec cette santé retrou-vée... Un moral reconstruit et la« force de l’événement » suffiront-ils à repousser les géants du Sud ?Ou faudra-t-il, pour prévenirtoute rechute, entonner le grandair de la revanche des condamnés,avec Christophe Dominici : « Noussortons d’une année de galère, rap-pelle l’ailier du XV de France. Enaccédant à la demi-finale, nousavons soulagé énormément demonde dans le rugby français.Alors, aujourd’hui, à nous de nousfaire un petit cadeau. »

Eric Collier

Trois champions du monde... et la Franceb Cinq organisateurs. La4e Coupe du monde de rugby adébuté le 1er octobre ets’achèvera le 6 novembre. Elleest organisée par le pays deGalles avec l’aide de quatreautres nations : l’Angleterre,l’Ecosse, l’Irlande et la France. Levainqueur, le finaliste et letroisième de l’épreuve sontdirectement qualifiés pour laprochaine édition, en 2003.b Vingt équipes. Ont participé àla Coupe du monde : l’Afrique duSud, l’Ecosse, l’Espagne,l’Uruguay, la Nouvelle-Zélande,l’Angleterre, l’Italie, les îlesTonga, la France, le Canada, lesîles Fidji, la Namibie, le pays deGalles, l’Argentine, le Japon, lesîles Samoa, l’Australie, l’Irlande,les Etats-Unis, la Roumanie.b Le dernier carré. Lesdemi-finales se jouent(samedi 30 et dimanche31 octobre) au stade deTwickenham (73 500 places), àLondres. Le stade du Millenium(72 500 places), construit àCardiff, sur les ruines de l’ArmsPark, accueille le match pour latroisième place (jeudi4 novembre, à 21 heures) et lafinale (samedi 6 novembre, à16 heures).b Les précédentes éditions. LaNouvelle-Zélande a remporté, en1987, la première Coupe dumonde, qu’elle organisaitconjointement avec l’Australie.Elle avait battu la France enfinale (29-9). L’Australie a gagnél’édition 1991, organisée parl’Angleterre, dominée en finale(12-6). En 1995, c’est l’Afrique duSud qui s’impose à domicile ensurprenant la Nouvelle-Zélande,en prolongation (15-12).b Le palmarès du XV deFrance. La France s’est plutôtbien comportée en Coupe dumonde. En 1987, elle est finalistede l’épreuve après avoir battul’Australie en demi-finale(30-24). En 1991, le XV tricoloreest éliminé en quart de finale parl’Angleterre (19-10). En 1995, les

Bleus atteignent les demi-finales,où ils sont battus par l’Afriquedu Sud (19-15), avant des’adjuger la troisième placedevant l’Angleterre (19-9).b La France cette année. En1999, la France a emporté tousses matches de poule. Elle adisposé du Canada (33-20), puisde la Namibie (47-13) avantd’écarter les îles Fidji (28-19)pour la première place de lapoule C. En quart de finale, àDublin, elle a éliminé l’Argentine(47-26). Elle devait rencontrer laNouvelle-Zélande, dimanche31 octobre, à Twickenham(Londres) pour une place enfinale.

Les Français Philippe Bernat-Salles, Xavier Garbajosa, Emile Ntamacket Christophe Lamaison (de gauche à droite) à l’entraînement, jeudi 28 octobre, à Londres.

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STF/

AFP

La succession à Jean-Claude Skrela est ouverteLONDRES

de notre envoyé spécialEn décrochant un billet pour les

demi-finales de la quatrième Coupedu monde, les joueurs du XV deFrance ont sans doute évité au rug-by français de sombrer dans unecrise majeure. L’accès de fièvre quiavait saisi tout l’entourage desBleus pendant le premier tour de lacompétition est brutalement re-tombé au soir de leur victoire surl’Argentine (47-26), en quarts de fi-nale. Sauf en cas de résultat catas-trophique contre la Nouvelle-Zé-lande, l’orage est donc passé, mêmesi les nombreuses questions soule-vées cette année par l’inadéquationflagrante du système français de-mandent à être traitées d’urgence.

Avant même la fin de la 4e Coupedu monde, une autre interrogationse dessine chaque jour un peu plusnettement : quel avenir pour l’enca-drement de l’équipe de France aulendemain de l’épreuve et, si néces-saire, quels successeurs ? Si PierreVillepreux a fait savoir de longuedate qu’il ne souhaitait plus seconsacrer qu’à son poste de direc-teur technique national (DTN), laquestion reste entière pour troisdes quatre bons amis que la Fédéra-tion française de rugby (FFR) a pro-gressivement installés auxcommandes de la sélection natio-nale depuis 1995.

Premier nommé, en octo-

bre 1995, l’entraîneur Jean-ClaudeSkrela est un salarié de la FFR, où iljouit d’un contrat à durée indéter-minée. Après quatre ans de ser-vices, il a indiqué lors d’un bureaufédéral, tenu au mois de juillet àToulouse, qu’il tenait à prendre sesdistances « quel que soit le par-cours » de son équipe en Coupe dumonde. Pour aller où ? « Je n’ai riendécidé, je n’y ai pas encore pensé etje n’en ai encore jamais parlé avec leprésident de la Fédération », assure-t-il.

DANS UNE AMBIANCE PAISIBLEJo Maso, élu en 1996 au titre de

manager du XV de France « par lepeuple du rugby » – un comité di-recteur de la FFR –, aura encore unan de mandat à honorer à l’issue dela compétition. « Mon objectif,c’était la Coupe du monde », sou-ligne-t-il, sans rien révéler de ses in-tentions. Il devrait au moins aller auterme de son « contrat ». Max Go-demet a, lui, déjà exprimé sa volon-té de mettre un terme à ses fonc-tions de préparateur physique. Ilpréfère poursuivre ses recherchesdans la préparation des joueursqu’il conduit avec des professeursde l’université de Bordeaux.

Pendant quatre ans ou presque,les entraîneurs du XV de Francen’ont pas été victimes de franchescampagnes de déstabilisation. SiPierre Villepreux a été la cible de

plusieurs éditoriaux vengeurs aprèsla défaite des Bleus contre l’Afriquedu Sud (32-36), en novembre 1997,Jean-Claude Skrela a pour sa partbénéficié d’une rare clémence pourexercer ses fonctions. Dans unelarge mesure, il a pu effectuer seschoix à l’écart des habituellesguerres d’influence.

Avant d’entrer dans sa phase ac-tive, la guerre de succession se dé-roule dans une ambiance plutôtpaisible : les candidats ne cachentpas vraiment leur jeu. « Il n’y a rieneu d’officiel, mais des discussions etdes échanges de vue ont eu lieu »,admet la FFR. Olivier Saïsset, en-traîneur de l’équipe de France A,membre de la direction techniquenationale, et Didier Cordorniou,entraîneur de la sélection des moinsde vingt et un ans, ont été parmi lespremiers à exposer publiquementleurs desseins.

Plus discrète, la candidature del’entraîneur du Stade français, Ber-nard Laporte, n’en est pas moinsréelle, et des plus sérieuses : sonbon parcours à la tête du club pari-sien plaide en sa faveur. D’autrescandidats, enfin, ont fait part deleur intérêt dans la plus grande dis-crétion. C’est le cas, selon la Fédéra-tion, de l’entraîneur d’un club « pastrès huppé de l’Elite 1 ». Il lui a étéconseillé d’écrire au président.

E. C.

DÉPÊCHESa FOOTBALL : en match avancéde la 13e journée de premièredivision du championnat deFrance, vendredi 29 octobre, l’ASMonaco s’est imposé àNantes (3-0) et Sedan a fait chu-ter Lyon, le leader provi-soire (2-0).a La Ligue nationale de foot-ball (LNF) et la police nationaleont signé, vendredi 29 octobre,une convention mettant par écritles modalités déjà appliquéespour assurer la sécurité des spec-tateurs à l’intérieur et hors desstades (loi de 1995) lors des ren-contres de 1re division. La conven-tion fixe notamment le prix de laprestation sécurité de la police à50 000 francs (7 622 ¤).

Les Néo-Zélandais comme un seul hommeLa concurrence entre joueurs instaurée par l’entraîneur John Hart

n’altère pas l’ambiance de l’équipeLONDRES

de notre envoyé spécialPour animer l’ambiance du

groupe, les All Blacks savent qu’ilspeuvent compter sur lui. Glen Os-borne est toujours là pour fairerire. Il marie un solide sens del’humour à un art subtil de la gui-tare. GO improvisé du club deshommes en noir, l’arrière ou ailierremplaçant déploie sa bonne hu-meur en dehors du terrain. Tantpis si sa situation de joueur qui nejoue pas, de talent sans emploi, esttriste à pleurer.

Il y a quatre ans, il avait enchan-té les stades sud-africains de sesrelances sur la corde raide et deses imparables contre-pieds. Cettefois, il a dû se contenter d’un petitmatch de poule, une ballade ita-lienne a capella, interprétée furioso(101-3). Depuis, il est resté sansvoix, privé du plus infime espoirde resurgir à la diable dans un re-coin du terrain où on ne l’atten-dait pas.

Glen Osborne n’a même pas eul’honneur de s’asseoir une seulefois sur le banc des remplaçants.Ecarté, oublié, négligé, il est toutcela à la fois, inéluctable perdantd’une trop vive concurrence. Avingt-huit ans, il n’a pas la conso-lation d’une préretraite que JohnHart, l’entraîneur, aurait discrète-ment ménagée à un vieux soldatpour services rendus à la patrie durugby.

Dans son malheur, Glen Os-borne n’est pas tout seul. Le ves-tiaire néo-zélandais est rempli depremiers rôles reclus dans la figu-ration, talents au rebut dont n’im-porte quelle autre équipe auraitfait son miel. Ian Jones, ledeuxième-ligne, est un exemplefrappant. Depuis 1990, il compte77 sélections avec les All Blacks.

Dans cette Coupe du monde, il n’aenrichi ce plantureux palmarèsque d’une cape et demie, le matchcontre l’Italie et un gros morceaude la seconde mi-temps du quartde finale contre l’Ecosse.

Les entraîneurs de toutes leséquipes considèrent toujours cegéant dégingandé comme l’un desmeilleurs joueurs à son poste. Jus-tin Marshall, vingt-six ans, habi-tuel demi de mêlée titulaire, vientde rejoindre le camp des exilés in-volontaires. Pour la demi-finalecontre la France, John Hart lui apréféré Byron Kelleher, un jeunotde vingt-deux ans.

RIEN N’EST JAMAIS ACQUISCraig Dowd a eu plus de chance.

Lui a accompli le chemin inverse.Au coup d’envoi de la compéti-tion, il n’était que le troisième pi-lier néo-zélandais, après avoir étéun indiscutable titulaire pendantprès de six ans. La blessure deKees Meeuws a provoqué son rap-pel. Malgré la guérison de son ri-val, il a été maintenu à son poste,pour cause de bonne perfor-mance. Ouf ! Chez les All Blacks,rien n’est jamais acquis. Le prin-cipe est encore plus en voguelorsque les résultats de l’équipesont positifs.

En 1998, saison noire aux cinqdéfaites consécutives, John Hartavait maintenu envers et contretout sa confiance à un groupe detitulaires critiqués de toutes parts.Les vétérans des campagnes pas-sées avaient été écartés au profitd’une nouvelle génération. Lapresse néo-zélandaise, peuconvaincue de cette place faite auxjeunes, réclamait des têtes. JohnHart n’en avait pas donné, choisis-sant, en un facétieux contre-pied àl’adage, de ne pas changer une

équipe qui perd. Cette fois, laconcurrence est de nouveau àl’honneur. Le rugby des All Blacksest bien en place, l’entraîneur sepenche avec plus d’attention surles performances individuelles,sans crainte de bouleverser l’en-semble. Les joueurs sont dansl’obligation d’en prendre leur par-ti, comme ils doivent s’accoutu-mer à leur éventuel changementde poste sur le terrain. Que dire deChristian Cullen, qui a commencél’année à l’arrière, puis a été dépla-cé à l’aile, avant de se découvrirtrois-quart centre ? A ces considé-rations, John Hart répond qu’iln’obéit qu’à un seul souci, celuid’aligner la meilleure équipe pourchaque match. Ainsi, Byron Kelle-her lui semblait plus apte que Jus-tin Marshall, par sa vitesse et parsa puissance physique, à mettre enpéril la troisième-ligne française,soupçonnée de faiblesse défen-sive.

Les All Blacks s’accommodentd’une politique qui peut nourrirles incertitudes des plus fragiles.Officiellement, tout va bien. « Iln’y a aucun problème d’ambiancedans le groupe, estimait Byron Kel-leher, jeudi 28 octobre. Dès l’an-nonce de ma sélection, Justin m’aassuré de son soutien. » AndrewMehrtens, encore incertain, lais-sait un moment percer son désap-pointement. Justin Marshall estson partenaire dans le Super 12, etles deux hommes ont une longuepratique du jeu en commun. « Ilfaudra juste bien assurer la commu-nication sur le terrain, surtout àTwickenham où le stade est trèsbruyant », reprenait-il cependant.A l’heure du match, il n’est plustemps de penser aux remplaçants.

Pascal Ceaux

LeMonde Job: WMQ3110--0026-0 WAS LMQ3110-26 Op.: XX Rev.: 30-10-99 T.: 09:14 S.: 111,06-Cmp.:30,11, Base : LMQPAG 20Fap: 100 No: 0654 Lcp: 700 CMYK

26 / LE MONDE / DIMANCHE 31 OCTOBRE - LUNDI 1er NOVEMBRE 1999 A U J O U R D ’ H U I - M É D E C I N E

La chutedu mur de Berlin

0123

daté 2Du lundi 1er novembre au samedi 6 novembre

C’était il y a dix ans. Dans une série en six épisodes, retour sur l’année 1989et les événements qui ont précipité l’effondrement du bloc socialiste

Que faut-il faire ? Chez les enfants ne présentant aucun des facteurs de gravité (âge

inférieur à 6 semaines, difficultés à prendre les biberons, anciensprématurés, affections pulmonaires ou cardiaques et nourrissonsdont la surveillance par la famille apparaît incertaine), l’hospitalisa-tion n’est pas nécessaire, ni même les examens complémentaires(dosages biologiques ou radiographies). A domicile, il faut maintenirle nourrisson couché sur le dos, la tête légèrement surélevée, et assu-rer une hydratation suffisante (environ 80 à 100 ml/kg/j, avec un sup-plément de 25 % en cas de fièvre élevée ou d’importantes sécrétionsbronchiques). On peut donner les biberons de manière fractionnée etrépétée. Une kinésithérapie respiratoire spécialisée est presque tou-jours nécessaire. L’antibiothérapie n’est nullement systématique etdoit être adaptée. La prescription de médicaments bronchodilata-teurs est très discutée, tout comme celle des corticoïdes. Les diuré-tiques et des antitussifs sont formellement contre-indiqués.

Polémique sur l’efficacité du premier médicament préventif

Les nouveaux mystèresde la bronchiolite aiguë du nourrissonCette infection épidémique, hautement anxiogène pour les parents,a pris la dimension d’un problème de santé publique

L’INFORMATION a été publiéerécemment par le Journal of theAmerican Medical Association : auxEtats-Unis, le nombre d’enfants demoins d’un an atteints de bron-chiolite aiguë a plus que doubléentre 1980 et 1996. Selon une étudedirigée par l’équipe du docteur Da-vid Kay des Centres de préventionet de contrôle des maladies infec-tieuses (CDC) d’Atlanta, le nombred’hospitalisations d’enfants demoins de cinq ans durant cettepériode s’est élevé à 1,65 million,dont 81 % concernaient des en-fants de moins d’un an et 57 % demoins de six mois. La France estégalement confrontée depuis quel-ques années au phénomène. Lesépidémies hivernales de cette in-fection virale sont à l’origine d’unnombre croissant de consultationsdans les services d’urgence des hô-pitaux, qui ont parfois des diffi-cultés à répondre à cette nouvelledemande.

Le diagnostic de la bronchioliteest apparemment d’une grandesimplicité. Il ne peut, toutefois,être porté que devant un ensemblede symptômes associant souvent,quelques heures après le débutd’une rhinite, une respirationanormalement rapide, des diffi-cultés respiratoires, ainsi qu’unetoux répétitive et quinteuse. S’yajoutent, à l’auscultation pulmo-naire, des râles dits sibilants (detimbre aigu) et un phénomène dewheezing (onomatopée anglaiseimitant le bruit du vent dans lesbranches), qui signalent une réduc-tion du diamètre de la lumière desbronches. La fièvre, souvent pré-sente, est en général modérée.

Chez le nourrisson, ces symp-tômes sont la conséquence de l’in-fection de l’organisme (et plus par-ticulièrement des bronchioles,partie terminale du réseau bron-chique pulmonaire) par différentstypes de virus, dont le virus respi-ratoire syncytial (VRS), dans 60 %à 80 % des cas. C’est la réplicationdu virus dans la région du rhino-pharynx qui est à l’origine de l’in-flammation des muqueuses repira-toires et, ainsi, del’obstruction desvoies aériennes des bronchioles.Un tel tableau, d’apparition rapideet survenant chez un tout-petit, estgénéralement une cause de grandeanxiété pour les parents et pour

l’entourage, qui craignent que l’en-fant ne meure par asphyxie. Néan-moins, en dépit de leur caractèreparfois spectaculaire, ces symp-tômes régressent avant de dispa-raître sans laisser de séquelles etsans que des prescriptions médica-menteuses soient nécessaires.

Aucun doute n’est permis quantà la fréquence de cette infection vi-rale, la plupart des enquêtes épidé-miologiques estimant à 10 % (voireplus) le taux d’enfants atteints lorsde leur première année de vie. Ilsemble également acquis que c’estle VRS qui est le plus fréquemmenten cause, les autres virus éventuel-lement impliqués ne modifiant rienaux symptômes. En dé-

cembre 1991, l’épidémie fut suffi-samment sévère en Ile-de-Francepour entraîner une saturation mo-mentanée des capacités d’hospita-lisation pédiatrique de l’Assistancepublique-Hôpitaux de Paris. C’està la suite de cet épisode exception-nel que fut créé un réseau spéci-fique de surveillance, baptisé Epi-démiologie et recueil desbronchiolites en urgence pour sur-veillance (Erbus), qui permet au-jourd’hui d’établir de précieux bi-lans comparatifs.

VAGUE ÉPIDÉMIQUEEntre l’hiver 1992-1993 et l’hiver

1996-1997, pour les seuls hôpitauxde l’AP-HP, les consultations d’ur-gence pour bronchiolite ont pro-gressé de 119 %, et les hospitalisa-tions de 69 %. La même tendance aété constatée durant l’hiver 1997-

1998, mais pas l’année suivante,sans que l’on puisse fournir à celad’explication satisfaisante. Selonl’Institut national de veille sani-taire, 2 % des nourrissons de moinsd’un an seraient hospitaliséschaque année en France pourbronchiolite. Et, si nul ne se risqueaujourd’hui à faire de pronosticpour les prochaines semaines, lesadministrations hospitalières et lesservices d’urgence de pédiatrie re-doutent d’être une nouvelle foisdépassés par la vague épidémique.

Une question reste en suspens :ces chiffres et cette progressioncorrespondent-ils à une plusgrande circulation des virus – etnotamment du VRS – au sein des

populations enfantines ou ré-sultent-ils d’une fréquentation ac-crue des hôpitaux ? « Il est clair quenous devons faire face à une ten-dance qui se développe rapidementet qui conduit à venir en urgence àl’hôpital dans les heures qui suiventles premiers symptômes d’une affec-tion que les parents tiennent pourpotentiellement grave, explique leprofesseur Antoine Bourrillon,chef du service de pédiatrie géné-rale et urgences pédiatriques médi-cales (hôpital Robert-Debré, Paris).C’est vrai pour la bronchiolitecomme pour certaines diarrhéesd’origine virale, voire pour unesimple fièvre. » On peut ainsi sup-poser que des enfants qui, hier,étaient pris en charge par les mé-decins généralistes ou par des pé-diatres exerçant en secteur libéralsont dorénavant conduits en pre-

mière intention à l’hôpital. Cet af-flux hivernal d’enfants souffrant debronchiolite est souvent mal vécupar l’institution hospitalière. En ef-fet, ces enfants peuvent être unesource non négligeable d’infec-tions nosocomiales, la maladiehautement contagieuse étanttransmise à des enfants hospitali-sés pour d’autres motifs, chez les-quels elle peut constituer un han-

dicap supplémentaire. « Il fautavoir le courage de dire que nousprogrammons ainsi, sous lacontrainte, des infections noso-comiales dès lors que la structurehospitalière n’est pas en mesure defournir des volumes adaptés à laprise en charge de ces enfants, faitvaloir le professeur Bourrillon.Beaucoup plus qu’un problème mé-dical – la plupart des bronchiolites

pouvant être prises en charge par lesgénéralistes et les kinésithéra-peutes –, il s’agit là d’un problèmede santé publique. »

De nombreux éléments in-diquent, enfin, que les très jeunesenfants des grandes villes sont net-tement plus à risque de bronchio-lite que ceux vivant à la campagneou dans de petites agglomérations.Les pédiatres y voient la consé-quence néfaste des modes detransport collectif et de la promis-cuité des milieux défavorisés quiexposent ces nourrissons à la cir-culation de virus pathogènes.

Cette situation n’est, au fond,guère éloignée de celle des crèches.Selon un travail conduit par le pro-fesseur Daniel Floret, chef du ser-vice d’urgence et de réanimationpédiatrique (hôpital Edouard-Her-riot, Lyon), et publié par La Revuedu praticien, médecine générale(numéro du 25 octobre), les en-fants vivant en crèche sont cinqfois plus victimes d’infections(ORL surtout mais aussi gastro-en-térite, bronchiolite et varicelle) queceux gardés à la maison.

« Des études épidémiologiquessont indispensables pour préciser lesmultiples facteurs de risque, estimele docteur Antoine Leblanc, chefdu service de pédiatrie-néonatolo-gie (hôpital Louise-Michel, Evry).L’organisation des crèches et lesconseils aux familles pourraientalors mieux en tenir compte. Celapermettrait aux jeunes enfants debénéficier, avec le minimum derisques infectieux, des stimulationsde la vie en groupe et aux mères decontinuer à travailler plus sereine-ment. »

Jean-Yves Nau

ÉVÉNEMENT dans le champ de la viro-logie et de la lutte contre la bronchioliteaiguë du nourrisson : la multinationalepharmaceutique américaine Abbott obte-nait il y a quelques semaines de l’Agenceeuropéenne du médicament une autorisa-tion de commercialisation pour le palivizu-mad (ou Synagis). Cette molécule étaitalors présentée comme le premier traite-ment médicamenteux préventif des infec-tions respiratoires provoquées par le virusrespiratoire syncytial (VRS) (Le Monde du10 septembre).

En France, ce médicament est disponibledepuis peu dans les pharmacies hospita-lières, grâce à une procédure administra-tive particulière dite « autorisation tempo-raire d’utilisation ». Au moment où lespharmacies hospitalières sont soumises àdes contraintes budgétaires croissantes,l’une des principales questions soulevéesen pratique par cette décision est d’ordreéconomique. La multinationale a décidé,en effet, de fixer, à l’échelon international,à 30 000 francs (4 574 euros) le prix uni-taire de ce traitement préventif quiconsiste en cinq injections intramus-culaires au cours des cinq mois hivernauxdurant lesquels sévit l’épidémie.

Ce prix n’est pas étranger au fait que leSynagis est aujourd’hui au centre d’une

polémique qui – phénomène inédit – voitles spécialistes habilités à prescrire la mo-lécule critiquer les modalités de sa mise surle marché en les jugeant par trop laxistes.

COÛTEUSES DÉRIVESPour les responsables de la Fédération

nationale des pédiatres néonatalogistes,les pouvoirs publics doivent impérative-ment mettre en place des études complé-mentaires afin qu’il soit possible d’aboutirà des « indications raisonnées de prescrip-tion ». En d’autres termes, ces spécialistesaccusent les autorités européennes encharge du médicament d’avoir fourni un li-bellé officiel des indications qui entrouvrela porte à de sérieuses et coûteuses dé-rives.

Les membres de cette fédération – quidevraient être prochainement rejoints parceux de la Société française de pédiatrie –considèrent, « au terme d’une lecture ap-profondie et critique des données dispo-nibles dans la littérature internationale, quel’utilité réelle de ce produit n’est pas défini-tivement démontrée ». Leur position prendégalement en compte « l’attitude des pro-fessionnels d’un certain nombre de pays eu-ropéens qui ont choisi, dans l’immédiat, oubien de ne pas prescrire le Synagis ou biend’en restreindre les indications. »

Le Synagis est un anticorps de souris« humanisé » de type IG, dirigé contre unerégion particulière de la protéine qui as-sure la fusion entre le VRS et les celluleshumaines. Cet anticorps « exerce une puis-sante activité neutralisante et d’inhibition defusion vis-à-vis des variétés de sous-types deschaînes A et B du VRS », peut-on lire dansle texte de son autorisation de mise sur lemarché (AMM).

« Dans un essai contrôlé contre placebode la prévention à VRS réalisé chez 1 502 en-fants à haut risque (1 002 Synagis et 500 pla-cebo), l’administration mensuelle de 15 mg/kg a réduit de 55 % l’incidence des hospitali-sations liées au VRS, indique encore le textede l’AMM. Le taux d’hospitalisations liéesau VRS dans le groupe placebo a été de10,6 %. Sur cette base, la réduction du risqueabsolu est de 5,8 %, ce qui signifie que lenombre nécessaire de traitements pour pré-venir une hospitalisation est de 17. »

PRESCRIPTION RESTREINTEAinsi donc, l’efficacité de ce médicament

est calculée sur la base de la réduction dunombre d’hospitalisations d’enfants traitésde manière préventive. Ce critère est d’ail-leurs retenu également par le fabricantpour justifier le prix élevé, qui a été calculésur la base du coût des hospitalisations

dans les services spécialisés de pédiatrie.Dans l’attente des futures décisions de la

direction générale de la santé et del’Agence française de sécurité sanitaire desproduits de santé, les spécialistes ont déci-dé que la prescription de Synagis ne pour-ra, dans les semaines qui viennent, êtrefaite sans avoir au préalable été validée parun comité médical ad hoc créé au sein dechaque établissement hospitalier. Elle de-vra, d’autre part, être restreinte à dejeunes enfants dont la vulnérabilité à labronchiolite aura été parfaitement établie.Il s’agit notamment des enfants prématu-rés nés à un terme inférieur ou égal à32 semaines (et non pas à 35 semainescomme le disent les indications officielles)et âgés de moins de six mois au début de lapériode d’épidémie. Mais, soulignent cesspécialistes, « la prescription de Synagis nedoit, en aucun cas, être considérée commesystématique pour les enfants à risque. Elledoit résulter d’une analyse clinique au caspar cas. »

À la filiale française d’Abbott, on esti-mait, ces dernières semaines, qu’entre 8 et10 % de jeunes enfants devraient, à terme,pouvoir bénéficier d’une prévention parSynagis.

J.-Y. N.

Un nombre croissant de cas

Souces : Professeur Alain Goudeau (CHU de Tours)/AP-HP/Revue du praticien-médecine générale)

1992-93 93-94 94-95 95-96 96-97

ÉVOLUTION DES ÉPIDÉMIES DE BRONCHIOLITE À L'AP-HP(pour 14 semaines de surveillance)

CONSULTATIONS HOSPITALISATIONS

Sour

ce :

AP-H

P

3 85

9

1 42

2

1 78

9 2 42

1

2 33

2

2 41

05 09

9

7 71

0

7 48

5

8 45

8

1992-93 93-94 94-95 95-96 96-97

en nombre de casDocteur JP DURAND,Ancien interne des hôpitaux de Paris

100

90

80

70

60

50

40

30

20

10

0

Syncytial(Bronchiol i te)

Parainf luenza

Adénovirus

Mycoplasmapneumoniae

Inf luenza virus A (gr ippe)

Autres

VIRUS Parts des d i f férents v i rus associés dans les maladies respi rato i res a iguës par t ranches d’âge

ÂGE

en %

1

2

3

4

RESPIRATION ANORMALEMENT RAPIDE(avec, à l’auscultation pulmonaire, la présence de râles dits «sibilants » et un phénomène de wheezing)

RHINITE (facultative)

UNE FIÈVRE (en général modérée)

La bronchiolite aiguë du nourrissonse caractérise par un ensemblede manifestations pathologiques.

UNE TOUX (répétitive et quinteuse)

VIRUS RESPIRATOIRE SYNCYTIAL

ADÉNOVIRUS

PARAMYXOVIRUS

VIRUS DE LA GRIPPE

Le VRS est l’un des représentantsde la vaste famille des paramyxovirusqui groupe une grande partie de lapathologie virale commune.

Ces virus à ARN non segmentésont constitués d’une capside desymétrie hélicoïdale et d’une membrane.

Ils sont composés d’une capside tubulaire hélicoïdaleau sein de laquelle on trouve 8 fragments d’ARN.

Ce sont des virus à ADN, dénués d’enveloppe et à symétrie cubique responsables d’infections le plus souvent banales.

l ’ o r d o n n a n c e t y p e u n e u r g e n c e c r o i s s a n t e

u n e p o p u l a t i o n d i f f é r e m m e n t t o u c h é e

l e s s y m p t ô m e s l e s p r i n c i p a u x v i r u s r e s p o n s a b l e s

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A U J O U R D ’ H U I LE MONDE / DIMANCHE 31 OCTOBRE - LUNDI 1er NOVEMBRE 1999 / 27

MOTS CROISÉS PROBLÈME No 99258 ÉCHECS No 1868

HORIZONTALEMENTI. Se fait entendre avec violence. –

II. Impossible à trouver. Œuf pour lechef. – III. Convient mieux à la jupequ’à l’ouvrage. Répond au tic. –IV. Expulsion que l’on voudrait dis-crète. Est donc fixé. – V. Bien descendu.Club phocéen. – VI. Personnel. Malassortis. – VII. Pour une taille sansdétails. Convient même s’il ne sert pastrès souvent. – VIII. Que l’on pourrafaire sans peine. Associé à Paris enpâtisserie. – IX. Comme un muraveugle. Difficile à trouver. Au bout dela jetée. – X. Tout surpris quand on entombe. Pluies froides.

VERTICALEMENT1. Grave crise intérieure. – 2. Lar-

moyante. Fera peut-être une granderivière. – 3. Souvent organisée pourinformer. Un petit supplément bienvenu. – 4. Fleur des rois. Peu portés surle sacré. – 5. Données avec brutalité. –

6. Dépassent les plus grands. Ne vautplus rien au travail. – 7. Préparas lebâtiment. En arrière. – 8. Impossible àprévoir. Ouvert à tout le monde. –9. Pour aller droit sur la table. Donnentde bien mauvais conseils. – 10. Essaiede déstabiliser. – 11. Souvent impuis-sante malgré sa force. Sa fleur serécolte dans les marais. – 12. Font loidans les cas exceptionnels.

Philippe Dupuis

SOLUTION DU No 99257

HORIZONTALEMENTI. Mousquetaire. – II. Absout.

Agrès. – III. Ré. Le. Apnée. – IV. Clou-terie. La. – V. Herbe. List. – VI. Eluci-der. – VII. Paies. Votive. – VIII. Ill.Etat. Sen. – IX. Eole. Anes. Lu. –X. Diélectrique.

VERTICALEMENT1. Marchepied. – 2. Obèle. Aloi. –

3. Us. Oreille. – 4. Soluble. El (le). –5. Quêteuse. – 6. Ut. Tac. – 7. Arrivant.– 8. Tapi. Doter. – 9. Agnelet. Si.– 10. Ire. Iris. – 11. Réels. Velu. – 12. Es.Atténue.

g SOS Jeux de mots :3615 LEMONDE, tapez SOS (2,23 F/min).

Situation le 30 octobre à 0 heure TU Prévisions pour le 1er novembre à 0 heure TU

CHESS MEETING(Dortmund, 1999)Blancs : P. Leko.Noirs : M. Adams.Partie espagnole.Gambit Marshall.

1. é4 é52. Cf3 Cç63. Fb5 a64. Fa4 Cf65. 0-0 Fé76. Té1 b57. Fb3 0-08. ç3 (a) d59. é×d5 C×d5

10. C×é5 C×é511. T×é5 ç612. d4 Fd613. Té1 Dh414. g3 Dh315. Té4 (b) Fb7 (c)

16. Th4 Dé6 (d)17. Cd2 f5 (e)18. Dh5 h619. Cf3 Fé7 (f)20. Th3 (g) ç5 (h)21. d×ç5 F×ç522. Ff4 Ta-é8 (i)23. Td1! (j) Té7 (k)24. Tg5! (l) Td7 (m)25. Té1! (n) Db6 (o)26. Té2 Rh7 (p)27. Th4! (q) a5 (r)28. F×h6! D×h6 (s)29.Dg5 a430.Té6! abandon

NOTESa) 8. a4 évite le gambit Marshall, mais les

Blancs se sont bien préparés face au grandexpert de cette attaque qu’est Adams.

b) La variante 15. Fé3, Fg4 ; 16. Dd3, Ta-é8 ; 17. Cb-d2, Té6 ; 18. ç4 est classique.15. Té4, à la mode depuis une dizaine d’an-nées, peut se jouer aussi après 12. d3. Celuiqui fut le plus jeune grand maître de tousles temps (à quatorze ans, en 1993 !) a leculot de rejouer le même début qu’il y aquelques mois contre Adams, à Linares.

c) La partie précitée se termina rapide-ment par la nulle après 15..., Df5 ; 16. Cd2,Dg6 ; 17. Té1, f5 ; 18. f4 (à considérer est18. Cf3, f4 ; 19. Cé5, F×é5 ; 20. T×é5, f×g3 ;21. h×g3, Ff4 ; 22. Dé1, comme dans la par-

tie Leko-Svidler, Dortmund, 1998), F×f4 ;19. Df3, Fb8 ; 20. F×d5, ç×d5 ; 21. Cb3, Df7!On a aussi essayé à ce stade 18. Df3 (Polgar-Adams) et 18. a4 (Anand-Adams) au tour-noi de Dos Hermanas, en 1999. Contre Svi-dler (Elista, 1998), Adams poursuivit sanssuccès par 15..., Cf6. Korchnoï a recomman-dé ici la suite agressive 15..., g5 ; 16. Df3 (etnon 16. F×g5?, Df5!), Ff5 ; 17. Fç2, F×é4 ;18. F×é4, Dé6 avec un jeu équilibré.

d) Et non 16..., Df5? ; 17. Fç2.e) Après 17..., Ta-é8 ; 18. Cé4, Fé7 ;

19. Cç5, F×ç5 ; 20. d×ç5, les Blancs sontmieux (Nunn-Hebden, Londres, 1990).

f) Déplaçant la Th4 mais cédant la caseé5.

g) La Th3 semble totalement hors jeu.h) Les Noirs ouvrent la diagonale de leur

F-D, enfermé derrière le pion ç6, mais sesoumettent à un désagréable clouage duCd5.

i) Si 22..., Dé2 ; 23. Tf1 ou 23. F×h6.j) Appuyant sur le clouage. Et non

23. Té1?, D×é1+ ; 24. C×é1, T×é1+ ; 25. Rg2,Rh7 ; 26. F×d5, F×d5+ ; 27. f3, Tg1 mat.

k) 23..., Dé2 est vain : 24. Td2!, F×f2+ (ou24..., Dé6 ; 25. F×h6!, g×h6 ; 26. T×d5, F×d5 ;27. F×d5, D×d5 ; 28. Dg6+, Rh8 ; 29. T×h6mat) ; 25. Rg2 gagnant le F. 23..., Tf7 nesauve rien : 24. Cé5, Té7 ; 25. Cd3, Fb6 ;26. Cb4.

l) Chaque coup des Blancs pèse lourde-ment sur la défense ennemie.

m) Et non 24..., h×g6 ? ; 25. Dh7+, Rf7 ;26. C×g5+. Reculer par 24..., Té-é8 ne sert àrien : 25. F×h6, g×h6 ; 26. T×d5!

n) S’emparant de la colonne é.o) Si 25..., Df7 ; 26. Cé5, D×h5 ; 27. T×h5,

Té8 ; 28. Fd2 avec un pion de plus.

p) Se déclouant avec soulagement, sinonque faire ?

q) Une précision d’horloger qui prépare28. F×h6, D×h6 ; 29. Dg5.

r) 27..., Rg8 semble absurde mais permetde durer un peu plus longtemps.

s) Si 28..., g×h6 ; 29. Cg5+, Rh8 ; 30. Té6!,F×f2 ; 31. Rf1!, Cé3+ ; 32. Ré2, et les Blancsgagnent.

SOLUTION DE L’ÉTUDE No 1867L. MITROFANOV (1969)

(Blancs : Rh3, Fa5 et ç2, Cé6, Pf2. Noirs :Ra7, Fg1, Cç6, Pé2 et g2.)

1. Fé1, F×f2 ; 2. F×f2+, Cd4!! ; 3. C×d4!,é1=D ; 4. R×g2!!, Dé8 ; 5. Cb5+, Rb8 ;6. Fg3+, Rç8 ; 7. Cd6+, R joue ; 8. C×é8+.

ÉTUDE No 1868H. RINCK (1923)

a b c d e f g h

8

7

6

5

4

3

2

1

Blancs (6) : Rf8, Ch4, Pç5, é6, f3 et h2.Noirs (6) : Ré2, Fç6, Pb5, b7, g7 et h7.Les Blancs jouent et gagnent.

Claude Lemoine

Adressesb Association françaised’information funéraire (AFIF).9, rue Chomel, 75007 Paris ;tél. : 01-45-44-90-03.Fax : 01-45-44-99-64. Répondà toutes questions concernantle funéraire. Son site Internet(www.afif.asso.fr) comporte unerubrique « griefs des familles ».b Salon funéraire 1999.Manifestation professionnelleorganisée du 12 au 14 novembreau Bourget par la Chambresyndicale nationale de l’artfunéraire. Adresse Internet :

[email protected] Contrats d’entretien.Association pour l’entretien desmonuments et sépultures (AEMS) :50 100 F (7 638 ¤) pour trente ans,102 440 F (15 617 ¤) pour une duréeindéterminée. Renouvellement dela concession : 4 000 F (610 ¤).Le Choix funéraire : réseaud’indépendants offrant desservices personnalisés. Contrat« Eparnité ». Zone artisanale deBeauséjour, 22490Peslin-Trigavou ;tél. : 02-96-27-17-71.Servitor : de 850 F à 1 950 F (130 ¤

à 297 ¤) ; tél. : 0800-11-10-50.

PRATIQUE

L’achat d’une concession et l’entretien d’un monument funéraireLA DERNIÈRE DEMEURE sera

de moins en moins éternelle : lescommunes ont toute latitude pourla gestion de leurs cimetières, etnombre d’entre elles n’accordentplus de concessions perpétuelles.Elles préfèrent louer pour dix,quinze, trente ou cinquante ans,des concessions renouvelables àl’échéance, moyennant finances.Les familles disposent de deux anspour se manifester. Passé ce délai,la ville peut reprendre la conces-sion sans autre forme de procès,car rien n’oblige légalement lemaire à prévenir le concession-naire ou ses ayants droit. Cer-taines communes annoncent ce-pendant la reprise des concessionsdans le bulletin municipal officiel(BMO), par voie d’affichage enmairie et dans les cimetières, surles panneaux électroniques d’in-formation ou sur un écriteau prèsde la tombe à l’époque de la Tous-saint.

Pour la concession perpétuelle,encore en vigueur à Paris, Nice,Marseille, Bordeaux, Toulouse ouLimoges, la ville doit se conformeraux règles édictées par le code descommunes (articles L 361-17,R 361-21 à 23). Si la sépulture est àl’état d’abandon (pierre tombale

descellée, stèle brisée), lacommune a le droit de reprendrela concession. Elle doit tenter deretrouver les descendants ou suc-cesseurs des concessionnaires etles convoquer un mois à l’avancepar lettre recommandée avec ac-cusé de réception à une visite de latombe en présence du maire et ducommissaire de police, qui dresse-ra un procès-verbal. Cette procé-dure ne peut être lancée que dixans après la dernière inhumationet doit respecter un délai de trenteans à compter de l’acte de conces-

sion. Les ayants droit disposentalors de trois ans pour remettre lasépulture en état, sous peine devoir les restes de leurs ancêtresversés dans l’ossuaire ou incinérés.

Le prix d’une concession dépendà la fois de sa durée, de sa surfaceet de son emplacement : les bor-dures d’allée et les angles sont pluschers que les rangées intérieures.La facture pour une concessionperpétuelle ordinaire de deuxmètres carrés dans une grandeville va de 13 157 F (2 006 ¤) à Li-moges à 100 000 F (15 245 ¤) à Nice

(250 000 F, 38 112 ¤, pour troismètres carrés en bordure à Ci-miez). Une concession trentenairecoûte 666 F (102 ¤) à Lille et7 680 F (1 171 ¤) à Lyon. Paris intramuros pratique le prix unique :44 907 F (6 846 ¤) sauf à Montpar-nasse (66 452 F, 10 131 ¤).

DES PRIX TRÈS VARIABLESAvant de faire édifier un monu-

ment funéraire, il vaut mieuxprendre le temps de comparer lesdevis et les prix proposés par lesentreprises de pompes funèbres etles marbriers. Les styles varient se-lon les régions : pierres tombalesavec jardinières à Paris, avec prie-Dieu en Bretagne, simples dallesplates dans le Nord, monumentsimposants en Alsace, stèles enforme de montagnes enneigées enSavoie. « Les goûts varient aussi se-lon les classes sociales : à Saint-Cloud et Vaucresson, on aime lespierres tombales sobres et clas-siques, tandis qu’à Suresnes on pré-fère les monuments plus sophisti-qués avec des décors sculptés »,indique-t-on à la marbrerie Jaboin.

Le prix varie selon la qualité et lacouleur du granit, les dimensionsdu monument, et ses formes plusou moins travaillées : soubasse-

ments, chanfreins, pans coupés. Leclassique « bordure cinq piècesavec prie-Dieu et doucine sur lastèle » (un arrondi qui adoucit l’as-pect angulaire) coûtera de 18 000 à40 000 F (2 744 à 7 000 ¤) selonqu’il est en simple granit gris clairdu bassin de Sidobre ou bien engranit noir ou en labrador bleu,importés d’Afrique du Sud ou deNorvège. Ceux qui aiment les tonsplus chauds préféreront le « rosede clarté » de Bretagne. Certainstailleurs tentent de créer desmodes : « Nous proposons les Hes-pérides, une dalle reposant surquatre plots ronds, carrés ou trian-gulaires, ou le Mer et Nature, avecdes galets et des végétaux quipoussent dans les rocailles », ex-plique-t-on à la marbrerie Le Gal àFougères.

Une fois le monument funéraireréalisé se pose le problème de l’en-tretien, surtout si l’on réside loinde son caveau familial. Les prix va-rient selon les sociétés et les ré-gions : de 300 à 680 F (45,7 à103,7 ¤) pour un nettoyage annuelet de 670 à 1 100 F (102 à 167,7 ¤)pour trois plantations par an. Leplus difficile est de s’assurer que letravail a été fait, ainsi qu’en té-moigne la mésaventure survenue à

Danièle F., signalée dans le site In-ternet de l’Association françaised’information funéraire (AFIF).Elle acquittait régulièrement lesfactures présentées par une socié-té pour l’entretien de la sépulturefamiliale au cimetière de Pantin.Elle a fini par se rendre compteque, faute de renouvellement dansles délais, la concession avait étérelevée depuis trois ans ! Elle n’areçu ni excuse, ni remboursementdes trois dernières factures de490 F (74,7 ¤) chacune. « L’ouvriera pu se tromper de tombe, et j’aifacturé en toute bonne foi », ré-pond le PDG de cette entreprise.

« Pour éviter de telles erreurs,nous apposons à l’intention des jar-diniers une marque sur la semelledes monuments dont nous assuronsl’entretien », explique-t-on chezJaboin. Chez Servitor, on envoie àtitre de preuve une photo de la sé-pulture nettoyée et fleurie. Repre-nant une coutume déjà en vigueurdu temps des Romains, l’Associa-tion pour l’entretien des monu-ments et sépultures (AEMS) pro-pose des contrats « perpétuels ».Mais l’association elle-même du-rera-t-elle jusque-là ?

Michaëla Bobasch

LE CARNETDU VOYAGEUR

a DANEMARK. Le Conseil dutourisme met en place le « CityBreak », un forfait avantageuxpour passer un week-end de troisjours à Copenhague. Le prix, àpartir de 1 999 F (305 ¤), comprendles vols A-R sur la compagnie SAS,deux nuits avec petit-déjeunerdans un établissement du centre-ville et la Copenhague Card, soitl’accès gratuit aux transports et àune soixantaine de musées et ex-positions de la capitale. Réserva-tions au 01-53-99-50-00 (Bennett),au 01-42-86-97-04 (EuroPauli) etau 01-42-85-64-10 (Scanditours).a FRANCE-ALLEMAGNE. Lacompagnie allemande Lufthansadoit ouvrir, lundi 1er novembre,une nouvelle liaison entre Stras-bourg et Munich, assurée par lacompagnie régionale allemandeAugsburg Airways. Lufthansa an-nonce aussi la mise en place d’untroisième vol quotidien entre lesvilles de Toulouse et de Francfort.

La Toussaint au balconDIMANCHE. Un anticyclone se

forme sur la France dans la jour-née de dimanche. Il chasse vers lenord-est la perturbation qui atraversé notre pays dans la nuitde samedi à dimanche, et nousapporte du soleil pour la Tous-saint.

Bretagne, pays de Loire,Basse-Normandie.– Après dissi-pation des petites brumes mati-nales, le soleil va briller le matinavant de jouer à cache-cachel’après-midi avec les nuages. Il fe-ra de 15 à 18 degrés.

Nord-Picardie, Ile-de-France,Centre, Haute-Normandie, Ar-dennes.– Des brumes se formentlocalement en fin de nuit. Ellesdisparaissent en matinée pourpermettre au soleil de dominerune bonne partie de la journée.Sur le Nord, la Picardie et laHaute-Normandie, des nuagescirculent dans l’après-midi. Lestempératures sont voisines de 14à 17 degrés.

Champagne, Lorraine, Al-sace, Bourgogne, Franche-

Comté.– Ce dimanche estagréable et très ensoleillé. Seulesquelques petites brumes ap-portent un peu de grisaille en dé-but de matinée. Au meilleur del’après-midi, les thermomètresaffichent 13 à 15 degrés.

Poitou-Charentes, Aquitaine,Midi-Pyrénées.– Les brouillardspeuvent par endroits se montrerdenses et difficiles à disparaître.L’après-midi, le soleil reprend ledessus parfois tardivement. Il fe-ra au mieux de 19 à 23 degrés.

Limousin, Auvergne, Rhône-Alpes.– Si des brumes sont pré-sentes le matin dans les vallées,la journée devient rapidement etpartout bien ensoleillée. Les pe-tits nuages sont rares. Les tempé-ratures maximales approchent les13 à 16 degrés.

Languedoc-Roussillon, Pro-vence-Alpes-Côte d’Azur,Corse.– C’est un très beau di-manche qui s’annonce. Le soleilbrille dans un ciel bleu azur. Lestempératures restent douces avecdes maxima de 19 à 22 degrés. 10o 20o0o

40 o

50 o

Belfast

Belgrade SofiaToulouse

Barcelone

Dublin

Londres

Paris

Lyon

Nantes

Bruxelles

Amsterdam

Liverpool

StockholmOslo

Berlin

Prague

VienneBudapest

Bucarest

Strasbourg

Moscou

Kiev

MadridLisbonne

Séville

Alger

Rabat

Tunis

Berne

Milan

RomeNaples

Athènes

Istanbul

Varsovie

Prévisions vers 12h00

Ensoleillé

Peu nuageux

Couvert

Averses

Pluie

Orages

Brumebrouillard

Brèveséclaircies

Vent fort

Neige

PRÉVISIONS POUR LE PRÉVISIONS POUR LE Ville par ville, les minima/maxima de température et l’état du ciel. S : ensoleillé ; N : nuageux ; C : couvert ; P : pluie ; * : neige.FRANCE métropoleAJACCIOBIARRITZBORDEAUXBOURGESBRESTCAENCHERBOURGCLERMONT-F.DIJONGRENOBLELILLELIMOGESLYONMARSEILLE

NANCYNANTESNICEPARISPAUPERPIGNANRENNESST-ETIENNESTRASBOURGTOULOUSETOURSFRANCE outre-merCAYENNEFORT-DE-FR.NOUMEA

PAPEETEPOINTE-A-PIT.ST-DENIS-RÉ.EUROPEAMSTERDAMATHENESBARCELONEBELFASTBELGRADEBERLINBERNEBRUXELLESBUCARESTBUDAPESTCOPENHAGUEDUBLINFRANCFORTGENEVEHELSINKIISTANBUL

KIEVLISBONNELIVERPOOLLONDRESLUXEMBOURGMADRIDMILANMOSCOUMUNICHNAPLESOSLOPALMA DE M.PRAGUEROMESEVILLESOFIAST-PETERSB.STOCKHOLMTENERIFEVARSOVIE

VENISEVIENNEAMÉRIQUESBRASILIABUENOS AIR.CARACASCHICAGOLIMALOS ANGELESMEXICOMONTREALNEW YORKSAN FRANCIS.SANTIAGO/CHITORONTOWASHINGTON AFRIQUEALGERDAKARKINSHASA

LE CAIRENAIROBIPRETORIARABATTUNISASIE-OCÉANIEBANGKOKBEYROUTHBOMBAYDJAKARTADUBAIHANOIHONGKONGJERUSALEMNEW DEHLIPEKINSEOULSINGAPOURSYDNEYTOKYO

31 OCTOBRE 1999

13/23 N 12/23 S 9/19 S 8/17 S

11/15 N 11/14 N 12/15 N 7/16 S 7/15 S 8/15 S

10/15 N 6/18 S

10/16 S 15/21 S

9/17 S 8/14 S

13/20 S 8/15 S 5/24 S

14/19 S 9/16 S 9/15 S 9/14 S

10/19 S 8/16 S

22/33 S 24/29 P 22/27 S

13/21 S 14/21 S 10/14 S

20/25 S

24/29 S 24/29 P

7/13 N 7/18 S 8/12 P 4/10 N 9/14 S 4/15 S 5/15 S 8/12 P 7/14 N 5/15 S

10/12 N 6/9 S

11/16 S

10/17 S 7/20 S 7/11 S

10/14 S 8/16 S

3/11 S 16/21 S

4/6 C 5/13 P

15/23 N 5/10 P 14/25 S 5/14 P

14/21 N 12/25 S 2/15 S 5/9 N 6/10 S

15/21 S 6/16 S

13/17 C 26/31 S 17/28 C 18/24 C

13/17 N 7/15 N

16/21 S 15/21 S 9/19 S 8/14 C 13/20 S 10/18 S 10/16 P 8/14 C 10/22 S

15/26 S 26/30 S 22/31 C

18/25 N

17/31 S 14/24 S

18/26 N 16/29 S

24/31 P

24/33 S 19/23 N

26/30 C 24/32 S 22/26 P 24/28 C 18/24 S 18/33 S 5/11 C 6/14 P

26/29 C 16/24 P 15/19 C

31 OCTOBRE 1999 31 OCTOBRE 1999

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LeMonde Job: WMQ3110--0028-0 WAS LMQ3110-28 Op.: XX Rev.: 30-10-99 T.: 08:30 S.: 111,06-Cmp.:30,11, Base : LMQPAG 20Fap: 100 No: 0656 Lcp: 700 CMYK

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C U LT U R ELE MONDE / DIMANCHE 31 OCTOBRE - LUNDI 1er NOVEMBRE 1999

La culture en plein ventAU BEAU TEMPS de la IIIe Ré-

publique, sans doute paraissait-ilcertain que le meilleur de la culturese composait de chefs-d’œuvre etd’idées venus d’Occident issus des

lignées antiques et judéo-chré-tiennes. Cette doctrine se réclamaitdes Lumières et de la Révolutionfrançaise. Elle proclamait l’univer-salité et l’excellence d’œuvres quidevaient s’imposer à tous, hors detoute considération géographiqueou sociale. La manifestation géné-rale de cette supériorité devait allerde pair avec la disparition ou lamarginalisation des expressions ju-gées mineures, exotiques, primi-tives, populaires ou naïves. Jacobi-nisme, colonialisme etnationalisme culturel se fondentsur cette conviction qui a long-temps tenu de principe premier.

Cette conviction et ce principene tiennent plus. Même si Mary-vonne de Saint-Pulgent, aprèsMarc Fumaroli, continue à parleren leur nom. On sait que, depuis letournant du siècle, sont apparuesdes formes d’art qui ne doivent quefort peu à la culture occidentaleainsi comprise : autant d’évidencesqu’il devrait être inutile de rappe-ler. Soit cette apparition est liée àune découverte technique : le ciné-ma en est l’exemple patent. Soitelle émane d’un monde négligé, si-non méprisé : le jazz a d’abord étéune musique de rues, de bordels etd’esclaves. Mais ces expressions nesont pas demeurées cantonnées àleur lieu de naissance et n’ont cesséd’occuper une place de plus en plusessentielle dans ce qui s’appelletoujours la culture occidentale.Cette dernière a constamment ab-sorbé ces nourritures nouvelles, etles progrès de la communication etde la diffusion ont, tout naturelle-

ment, accentué ce flux. Lesexemples de cultures « ex-primi-tives », « ex-populaires » ou « ex-marginales » acceptées et assimi-lées sont innombrables. De l’en-gouement pour les arts africains etocéaniens de Picasso et des surréa-listes, de la découverte de l’art brutà tous les types de musique,qu’elles viennent des Etats-Unis, deGrande-Bretagne, d’Afrique noire,d’Amérique latine ou du Maghreb.Peut-on ignorer aujourd’hui les ci-némas chinois, iranien, indien oujaponais ? Ce processus, loin derester accidentel, est devenu cen-tral et affecte autant la créationque la consommation.

DES SUPPORTS MOINS MATÉRIELS Il serait en effet trop commode

de croire que ces phénomènes nesont que de l’ordre de la vogue, duloisir et du commerce. Il faut êtreaveugle et sourd à la créationcontemporaine pour excommuniersous prétexte de « consomma-tion » des formes d’art que l’onjuge mineures sans se demander sielles ne produisent pas leurs effetsjusque dans l’ordre de la créationdite savante – une typologie que laFrance s’obstine à pratiquer. Com-ment croire que l’enregistrementmusical n’a pas influencé la créa-tion musicale ? Le rappeur de ban-lieue et le compositeur de l’Ircamutilisent les mêmes techniquesd’échantillonnage musical pourconstruire leurs propres morceauxà partir de matériaux sonorespréexistants. Le résultat est dif-férent ? Assurément. Comme sontdifférentes les œuvres de Messiaenou de Xenakis, de Miles Davis oud’Ornette Coleman, d’Astor Piaz-zolla ou de Gilberto Gil. Le mêmeraisonnement vaut pour lesimages, qu’il est devenu si facile dedécouper, de détourner, de greffer,de mixer – tout cela sur fond de re-production à l’infini.

Les révolutions informatiquesqui s’enchaînent affectent tous lesdomaines de la création de ma-nière radicale. D’abord parce quela matière brute de cette création

n’est précisément plus brute, maisdéjà élaborée. Ensuite parce queapparaissent de nouveaux sup-ports, de plus en plus rapides, demoins en moins matériels. La mon-dialisation des réseaux impliquequ’une nouveauté inventée àHongkong ou à Dakar peut êtrevue, écoutée, jaugée à Paris,Londres ou New York, en tempsréel.

Ce serait une autre commoditéde prétendre que cette mondialisa-tion détermine nécessairementl’uniformisation médiocre des pra-tiques et des goûts. L’inverse peutmême se produire à l’excès : unebabélisation des cultures fragmen-tées, la prolifération de ghettos dé-finis par un âge, une ethnie, uneorigine sociale, une religion, unetradition, une terre. Contradictionporteuse de dangers : le mouve-ment de circulation universelle etpermanent des œuvres et des motsprovoque, en retour, replis et ex-clusions, des dégâts considérablesautrement dit. Et tout cela se passeici et maintenant.

Quelles doivent être dans cesconditions les missions d’un minis-tère de la culture, quand culture nepeut plus s’écrire qu’au pluriel ? Sereplier sur un service minimum dupatrimoine et du répertoire ? C’estpréparer la construction d’un mau-solée sans visiteurs. Accompagnertoutes les actualités ? C’est seperdre dans une agitation brow-nienne. L’immobilisme est impos-sible, mais la réforme d’une admi-nistration, difficile. Peut-êtrefaudrait-il commencer par réfléchirà une refonte des structures du mi-nistère, par remettre en questionson découpage administratif selondes catégories obsolètes, par redé-finir ses directions, pour lui per-mettre de s’adapter à une réalitéqui n’en finit pas de se transformer.En sachant que le rôle de la Rue deValois n’est pas d’élaborer la créa-tion, mais de la comprendre, de lasuivre et de la servir.

Philippe Dagen et Emmanuel de Roux

ANALYSEL’immobilisme estimpossible, la réformed’une administration,difficile

ÉDITION La parution simultanéede deux ouvrages, signés par desénarques ayant occupé des postesimportants Rue de Valois, relancele débat ancien sur l’action de

l’Etat dans la culture et le bilan desa politique. b LE PREMIER, de Ma-ryvonne de Saint-Pulgent, donneune vision de droite très libéralepour fustiger la fonctionnarisation

de la création et prôner un repli del’Etat sur ses missions essentielles.b LE SECOND, de Claude Mollard,brosse une chronique minutieusede la Rue de Valois depuis l’arrivée

d’André Malraux, mais perd toutsens critique lorsqu’il aborde lesannées Lang. b L’ACTION de l’Etatne saurait s’inscrire ni dans la dé-fense frileuse du patrimoine et du

répertoire, ni dans le suivisme detoutes les nouveautés. L’immobi-lisme est impossible et une ré-forme du ministère semble aussinécessaire que difficile.

Deux livres relancent le débat ancien sur l’action de l’Etat dans la cultureMaryvonne de Saint-Pulgent et Claude Mollard, énarques ayant occupé des fonctions importantes Rue de Valois, proposent deux bilans très différents

de la politique culturelle. La première dénonce l’omnipotence des « philistins », le second offre une hagiographie de Jack LangDEUX OUVRAGES paraissent si-

multanément sur le même sujet :comment administre-t-on la cultureen France, pour quel résultat ? Ma-ryvonne de Saint-Pulgent et ClaudeMollard répondent à ces questionspar la description et l’analyse dufonctionnement de la machine mi-nistérielle. Les auteurs ont encommun d’avoir été formés parl’Ecole nationale d’administration(ENA) et d’avoir occupé des postesimportants au ministère de laculture. La première, qui relève duConseil d’Etat, a été directeur du Pa-trimoine de 1993 à 1997. Le second,magistrat à la Cour des comptes, anotamment été délégué aux artsplastiques de 1982 à 1986 avant decréer une entreprise privée d’ingé-nierie culturelle. L’un et l’autre sefondent sur leurs expériences pas-sées autant que sur leurs dossiers.

Leurs similitudes s’arrêtent là.Mme de Saint-Pulgent, tenante de ladroite la plus libérale, a aiguisé saplume pour une charge polémiqueassez allègre. Elle reprend pour l’es-sentiel le point de vue maintes foisexprimé par Marc Fumaroli depuisla publication de son Etat culturel(1991), qui accuse l’Etat d’avoir per-verti la création en la fonctionnari-sant. M. Mollard, le cœur à gauche,ancien collaborateur de Jack Lang, achoisi de brosser la chronique mi-nutieuse de la Rue de Valois depuisl’arrivée d’André Malraux dans cesmurs, en 1959, jusqu’en 1993, quandM. Lang quitte son poste ministé-riel. Il parie, plus que jamais, surune création renouvelée et jaillis-sante dont les héros s’abreuveraient

aux fontaines publiques. L’unesemble nostalgique d’un temps oùla culture ne pouvait être que clas-sique, au sens que les manuelsd’histoire littéraire ont donné aumot : la culture, ça s’apprend et çase mérite. L’autre paraît croire auxvertus d’une pratique ludique et dé-mocratique : la culture, c’est l’imagi-nation permanente.

LE GRIS FADE ET LE MIROBOLANTM. Fumaroli demandait la sup-

pression de ce ministère néfaste au-tant qu’inutile. Mme de Saint-Pulgent ne va pas jusque-là. Si« l’administration de la culture estdevenue impopulaire », si la Rue deValois « est brocardée pour sa futilité,sa confusion mentale et son philisti-nisme », elle admet que le ministère« n’est pas moins indispensable quecelui des sports ». Mais elle le verraitbien replié sur ses missions fonda-mentales, c’est-à-dire, en gros, lepatrimoine, le répertoire classiqueet l’enseignement artistique. DeMalraux à Catherine Trautmann,peu de ministres trouvent grâce àses yeux. Car depuis quarante ans,estime-t-elle, on assiste à la bataille– inégale – des anciens contre lesmodernes. Inégale parce que l’Etatest sorti de son rôle d’arbitre pourporter au pinacle « les avant-gardes », qui occupent aujourd’huitout l’espace du champ culturel.« La grande lueur que Malraux avaitfait quelque temps briller Rue de Va-lois s’est en effet éteinte, et le gris fadedes colonnes de Buren, installées parLang le mirobolant, noie désormaistoute l’aile du ministère. » Elle n’est

pourtant guère plus tendre avec leministre du général de Gaulle qui a« retiré à l’Institut de France toute in-fluence sur l’enseignement des arts etles achats et commandes de l’Etataux artistes ». D’autant que les aca-démies du quai Conti ont été rem-placées par une « académie invi-sible », aussi mystérieusequ’apatride, chef d’orchestre clan-destin des sournoises menées des-dites « avant-gardes » – Pierre Bou-lez, « installé au cœur du pouvoirmusical d’Etat », est une de sesbêtes noires. « La vraie mission del’Etat, écrit-elle, est donc de protégerles artistes contre tous les philistins, y

compris eux-mêmes, et de s’opposer àtoute instrumentation de l’art et deses œuvres, celle de la société demasse (...), mais aussi celle de tous lesprofessionnels de la gloire quipeuplent la sphère politico-média-tique. On mesure la difficulté d’un telprogramme, à quel point notre poli-tique culturelle s’en est écartée et queldegré de sainteté serait nécessaire auministre qui voudrait l’y amener. »

Pour Claude Mollard, qui réfutede bout en bout ce programme, cesaint laïque existe. Il s’appelle JackLang.

L’ouvrage de « l’ingénieur cultu-rel » s’apparente à une chronique.Lente, foisonnante, ramifiée, minu-tieuse, quasi médiévale, elle estégayée de portraits souvent bienve-nus : Edmond Michelet, immédiatsuccesseur de Malraux ; « FrançoisCoppée succédant à Pindare » ;

Jacques Rigaud, « maître queux » deson patron Jacques Duhamel ; Mau-rice Druon, « gonflé de lui-même etde son importance »... Ce travail debénédictin sera fort utile aux histo-riens de demain, ceux qui se pen-cheront sur les diverses politiquesmenées depuis André Malraux, etsur les personnels qui ont hanté laRue de Valois et ses abords. Ils ytrouveront une mine de renseigne-ments sur le rôle de la politiqueculturelle dans l’évolution de laVe République – elle a fini par deve-nir un des leviers du pouvoir –, surl’invention des maisons de laculture, la crise Landowski-Boulez,l’élaboration du Centre Pompidou,le concours de l’Opéra-Bastille, l’af-faire des colonnes de Buren ou lacréation des fonds régionaux d’artcontemporain (FRAC). M. Mollardtire d’une série de tableaux chiffrés,

de confidences et d’archives iné-dites, des conclusions radicalementdifférentes, on s’en doute, de cellesde Mme de Saint-Pulgent. Mais cepointillisme a un revers, le chroni-queur, les mains plongées dans lecambouis, manque singulièrementde recul, et son défaut de perspec-tive écrase tout. Singulièrementquand il aborde les années Lang.

« GÉNIE DES ALPAGES »Est-ce parce que M. Mollard a

étroitement travaillé avec le députéet maire de Blois qu’il perd soudaintout sens critique ? Le bilan de celong ministère (dix ans, autant quecelui d’André Malraux) est loind’être négatif, et il serait vain de leréduire à une poignée de paillettes.Mais on passe insensiblement de lachronique documentée de la Rue deValois à l’hagiographie. L’anciencréateur du Festival de Nancy setrouve transformé en une sorte de« génie des alpages », qui aide à« l’accouchement de nouvelles géné-rations » et serait même respon-sable de l’augmentation de la placeconsacrée par Le Monde à la culture.Si le ministre de François Mitter-rand a certainement « transformé enprofondeur la politique culturelle »,a-t-il pour autant « transformé enprofondeur les pratiques culturellesdes Français » ? Telle est la vraiequestion à laquelle M. Mollard nerépond pas.

E. de R.

. Le Gouvernement de la culture,de Maryvonne de Saint-Pulgent,Gallimard, « Le Débat » , 378 p.,130 F (19,82 ¤).. Le Cinquième Pouvoir, la cultureet l’Etat de Malraux à Lang, deClaude Mollard, Armand Colin,572 p., 180 F (27,44 ¤).

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C U L T U R E LE MONDE / DIMANCHE 31 OCTOBRE - LUNDI 1er NOVEMBRE 1999 / 29

Le ministère de la culture confiel’Opéra-Comique à Jérôme Savary

L’actuel directeur du Théâtre national de Chaillot, jugé seul capablepar Mme Trautmann de faire venir le public en grand nombre,

prendra ses fonctions le 1er octobre 2000JÉRÔME SAVARY a été désigné

directeur de l’Opéra-Comique parle conseil d’administration de cetteinstitution, réuni dans la soirée du27 octobre, sous la présidence deBernard Auberger, président de laBanque directe. Cette nominationa été rendue officielle, le lende-main, par un communiqué depresse du ministère de la culture etde la communication. Jérôme Sa-vary prendra ses fonctions de fa-çon anticipée – le 1er octobre 2000au lieu du 1er septembre 2001. Ilremplacera Pierre Médecin.

Baptisé « Théâtre musical popu-laire », son dossier, présenté parJérôme Savary, a été préféré àceux de diverses personnalités,dont les chefs d’orchestre WilliamChristie et Marc Minkowski, la di-rectrice artistique des concerts duMusée du Louvre, Monique De-vaux, et la directrice de l’Opéra deGenève, en partance, Renée Au-phan. Propriété de l’Etat, l’Opéra-Comique est géré par une associa-tion régie par la loi de 1901 dont lerôle du conseil d’administration selimite statutairement, pour lechoix du directeur de cette salleparisienne, à entériner celui du mi-nistère. Des voix se sont quandmême élevées, pendant le conseil,pour faire remarquer que ce projetn’était pas fiable financièrementpour des raisons liées à l’insuffi-sance de la dotation budgétaire del’Etat – l’Opéra-Comique reçoit28,7 millions quand il lui faudrait32,4 millions dans les conditionsactuelles de son exploitation. C’estl’une des raisons qui ont conduitcette institution à un déficit de8 millions de francs, dont on re-connaît, au ministère, qu’il pour-rait être révisé à la hausse ces pro-chains jours. Cela contraindrait latutelle à prendre des mesuresdrastiques. M. Auberger a déjà né-gocié un prêt relais auprès d’unebanque pour permettre le paie-ment des salaires, informationconfirmée par le ministère.

Au ministère et à la direction dela musique, de la danse, du théâtreet du spectacle vivant (DMDTS),on aurait préféré mettre l’Opéra-Comique en jachère de façon à yeffectuer des travaux de rénova-tion jugés indispensables. Cepen-dant, les deux années et demie né-cessaires aux études et à la

réalisation de ces travaux et l’am-pleur du déficit ont contraint l’Etatà nommer Jérôme Savary – instruitdes difficultés de ce théâtre et jugéseul capable, par Catherine Traut-mann, de faire venir le public engrand nombre.

Cette nomination ne fait pasl’unanimité auprès des recalés etpas systématiquement au minis-tère et à la DMDTS, où l’on réflé-chissait depuis longtemps à laplace que devait occuper l’Opéra-Comique dans le paysage musicalfrançais. Les tutelles refusent decommuniquer la totalité du projetde Jérôme Savary. Le Monde anéanmoins réussi à s’en procurerune copie. Sa teneur ne cadre pasavec l’histoire des genres auxquelscette maison est associée depuis safondation, à cause d’une program-mation qui associe les manifesta-tions audacieuses et ambitieusesdu Festival d’automne, un spec-tacle consacré à la dernière revue

de Mistinguett, une opérette (LaMascotte, d’Edmond Audran), unecomédie musicale associantCharles Aznavour et Serge Hu-reau, L’Histoire du soldat de Stra-vinsky, Carmen, de Bizet, dansdeux versions (opéra et comédiemusicale), un festival baroque(sans indication de programma-tion), des concerts et un spectaclelyrique pour enfants. On relèvel’absence de tout orchestre ferme-ment associé à ces productions.Des partenariats avec différentsmédias sont envisagés pour assu-rer « la promotion non seulementdes spectacles mais également del’ensemble de la saison ». Le Mondey a ainsi appris qu’il serait choisi,de préférence à tout autre quoti-den, sans pour autant qu’aucuncontact, formel ou informel, ait étépris entre l’impétrant et la direc-tion du journal.

Alain Lompech

Croisière branchée sur la rivière Chao PhrayaBANGKOK

de notre envoyé spécial« Cities on the Move » est une

manifestation baladeuse, où semêlent expositions, films et perfor-

mances, afin de mettre en valeur lacréativité fluctuante de jeunes ar-tistes et architectes. Cette potionassez marquée par le « jeunisme »a été concoctée par deux penseurs,le Zurichois Hans-Ulrich Obricht etle Cantonais Hou Hanru. Elle apour thème générique, sauf erreurde traduction fatale : « Chaos ur-bain et évolution globale, art d’Ex-trême-Orient, architecture et cinémad’aujourd’hui ». Toujours marquéepar les apports du cru, elle a étéprésentée à Vienne, en Autriche,avec un succès inégal (Le Monde du3 janvier 1998), puis à Bordeaux,New York, Humelebaek (Dane-mark), Londres et à Bangkok, avantd’être propulsée vers Helsinkien novembre, puis Séoul.

Les deux commissaires d’origine,épuisés par leur course au concept,ont dépêché en Thaïlande deux bri-gadiers, Ole Scheeren et ThomasNordanstad, dont l’énergie in-quiète a été renforcée par la pré-sence d’Albert Paraviwongchira-chai. Heureux hasard, Bangkok,« Cité des anges », a permis au vainbavardage de « Cities on theMove » de trouver un semblantd’authenticité et surtout de ren-contrer les réalités de la mégalo-pole. La manifestation a été répar-

tie en une quinzaine de lieuxquelquefois très éloignés. Maisquel repos et quel plaisir, une foisarrivé à l’About Cafe, au cœur duquartier chinois : ici, le courant al-ternatif passe en continu. Une salleest occupée par deux ou trois ins-tallations charmantes et par lesprojections bienvenues d’un jour-nal tourné sur place par ChrystelEgal. Un travail très mode, maissoigné et sans rien du côté destroyqu’on aurait attendu de son flirtaux limites infernales de Bangkok –drogue, prostitution, boxe, trans-sexuels, massages variés... Au rez-de-chaussée déambule un publicd’étudiants curieux de tout, maisau rythme thaï, céleste lenteur.

MASSEURS ET TUKS-TUKSLe Théâtre Patravadee est instal-

lé avec un ensemble sui generis derestaurants chics, et un centred’études ethnographiques, surl’autre rive de la rivière ChaoPhraya parcourue par les bateaux-bus. On cherche d’abord une expo-sition : on se laisse vite abuser parquelques objets renversés et réunispar le hasard où l’on peut voir lamain d’un artiste. Ici, en fait, onprojette des films de tous les hori-zons, géographiques et culturels :d’une avant-garde confuse et sté-réotypée au charme réel d’un conteédifiant sur les vertus des rizières etles dangers de la mégalopole.

A la Galerie Tadu, à l’autre ex-trémité (est de la ville), sont expo-sés des projets urbains en parfaiteapesanteur. Ils sont majoritaire-ment inspirés par Rem Koolhaas,principal dieu-lare des cérémoniesde « Cities on the Move ». Dans lequartier de Sukhumvit, foyer de laville moderne qui relève à peine latête de la crise financière, devant la

Siam Society où sont d’ordinaireexposés des objets d’inspirationtraditionnelle, un quarteron dehaut-parleurs aboient à la de-mande ce qui semble être des frag-ments de performance. A l’univer-sité Silpakorn et à l’écoled’architecture, l’imaginaire des étu-diants est confronté à celui de pro-fessionnels supposés aguerris. Quil’emporte sur qui ? Les masseurs,que les organisateurs ont eu l’heu-reuse idée de faire venir avec leursmatelas pour délasser les visiteursfourbus. Ils font le lien, tonique,entre les multiples sites.

Masseurs et tuks-tuks, cyclesmotorisés fort maniables, ont par-ticipé à la réussite de la version thaïde « Cities on the Move », portée àbout de bras, notamment par Fran-cine Méoule, missionnaire localede l’Association française d’actionartistique, qui a aussi obtenu l’aidede l’ambassade de France en Thaï-lande, de la Siam Society, de laFondation Asie-Europe et le sou-tien matériel de quelques sponsorsdirectement intéressés au mouve-ment des villes (l’Hôtel Peninsulaou Thai Airways). La manifestation,assez piteuse lorsqu’elle est réuniedans un seul lieu d’exposition,prend son véritable sens lorsqu’ellepermet l’exploration d’une citécomme Bangkok, via ses officinesofficielles ou alternatives. Au-delàdes manifestations d’octobre, pro-grammées tambour battant, « Ci-ties on the Move » perdurera,presque à l’identique, dans les lieuxqui l’ont accueillie.

Frédéric Edelmann

. « Cities on the Move ». AFAA,ambassade de France, 29 SathornTai Road. Tél . : 00-66-2-287-15-92.

REPORTAGEL’exposition« Cities on the Move »fait escaleà Bangkok

COMMENTAIRE

POMPIER ET PYROMANESLe choix de Jérôme Savarycomme futur directeur del’Opéra-Comique, par Cathe-rine Trautmann, ministre de laculture et de la communication,« en harmonie totale avec legouvernement », selon MarcSadaoui, son directeur de cabi-net, contredit la réflexionconduite depuis de longs mois àla direction de la musique, de ladanse, du théâtre et du spec-tacle vivant. Le projet Savaryremplira peut-être la salle, maisil pèche par une ambition intel-lectuelle limitée, un caractèrehétéroclite et la prééminencede la stature médiatique de sonauteur sur la mission artistiquede ce théâtre.

Les problèmes de l’Opéra-Comique se reposeront quandce metteur en scène le quitteraau terme de son mandat. Imageet public seront à reconstruire :il n’y a qu’un Savary. Problèmesqui ne se poseront pas quandl’heure de la retraite aura son-

né pour Hugues Gall : le patronde Bastille et Garnier œuvre,dans le cadre d’une mission deservice public, à la constitutiond’un répertoire et d’une imagedont profitera son successeur.

Le prestige d’un directeur dé-pend directement de celui del’institution qu’il dirige. Cathe-rine Trautmann a ignoré cetteévidence. L’appel à candidaturedu ministère n’a été qu’unleurre : Jérôme Savary en étaitle bénéficiaire depuis le début.Il y avait urgence, dit le minis-tère, à nommer un pompierpour sauver l’Opéra-Comique.Or la responsabilité de la Ruede Valois dans les problèmes ré-currents de cette institution estpatente et son incurie avérée.Le tort d’un projet comme celuide Monique Devaux, directriceartistique des concerts du Mu-sée du Louvre, est d’avoir réaf-firmé l’impossibilité de rendreson lustre à la Salle Favart avecla subvention qui lui est al-louée. Et sans doute aussid’avoir réussi à intéresser la ré-gion Ile-de-France et la Ville deParis à son financement.

A. Lo

LeMonde Job: WMQ3110--0030-0 WAS LMQ3110-30 Op.: XX Rev.: 30-10-99 T.: 08:30 S.: 111,06-Cmp.:30,11, Base : LMQPAG 20Fap: 100 No: 0658 Lcp: 700 CMYK

30 / LE MONDE / DIMANCHE 31 OCTOBRE - LUNDI 1er NOVEMBRE 1999 C U L T U R E

SORTIR

PARIS

LuluL’Orchestre de l’Opéra national deParis reprend pour une série de sixreprésentations Lulu, d’AlbanBerg, dans une mise en scène del’Allemand Willy Decker, aveccertains des chanteurs de lapremière distribution, dontnotamment la sopranoautrichienne Anna-KatharinaBehnke (Lulu), la mezzo suisseJulia Juon (la comtesse) et le ténoraméricain David Kuebler (Alwa).Parmi les nouveaux venus figureun vétéran : le baryton basseautrichien Franz Mazura. En 1976,il faisait déjà partie de ladistribution historique de Chéreauet de Boulez, qui présentaient enpremière mondiale la version entrois actes achevée par lecompositeur autrichien FriedrichCehra, de mise dorénavant àl’Opéra de Paris et ailleurs.Mazura chante Schigolch aprèsavoir été le docteur Schoen etJack l’Eventreur. Le chef de cettereprise est l’Allemand UlfSchirmer.Opéra-Bastille, place de la Bastille,11e. Mo Bastille. Les 2, 5, 8, 12, 15 et18 novembre, à 19 h 30. Tél. :08-36-69-78-68. De 60 F à 575 F.Trio BadoPianiste et compositeur, DenisBadault, ancien chef du big bandLa Bande à Badault, del’Orchestre national de jazz,retrouve le plaisir du jeu musical,à trois cette fois, avec lecontrebassiste Olivier Sens et lebatteur François Merville.L’improvisation est au cœur de ceTrio Bado qui, après ces concertsau Duc des Lombards ira à LaTour rose, à Lyon (du 5 au 7).Au duc des Lombards, 42, rue desLombards, 1er. Mo Châtelet. Le 30octobre et les 1er et 2 novembre,20 h 30 et 22 h 30. Tél. :01-42-33-22-88. 80 F.L’Orchestre national de BarbèsL’ONB est né en 1995, à l’initiativedu bassiste Youcef Boukella, qui aréuni douze musiciens d’originesdiverses (Alger, Marrakech, Oran,Kabylie, Oujda, Caen, Charentes).Le châabi de la région d’Alger, la

ville d’origine de Boukella, le raïoranais, la musique gnawa du Sudmarocain, le chant des montagnesde Kabylie, les mélodiesarabo-andalouses, le funk, le rock,le rhythm and blues, le reggae, unsoupçon de jazz : tels sont lesingrédients de cette « pop duMaghreb » qui s’offre au passagele plaisir d’interpréter SympathyFor the Devil des Rolling Stones.Zénith, 209, avenue Jean-Jaurès,19e. Le 2 novembre, à 20 heures.Tél. : 01-42-08-60-00. 143 F.

TROYES

Nuits de ChampagneJulien Clerc estl’auteur-compositeur invité decette douzième édition des Nuitsde Champagne, festival axé sur lachanson et plus particulièrementcette année sur les musiquesmétisses, notamment celles del’Afrique et des Caraïbes. Près devingt-cinq concerts sont prévusdans trois salles proches du centrehistorique de Troyes. Le chanteursera en concert à plusieursreprises (dont une fois avec ElSikameya et une autre avec DidierSquiban), au travers de rencontresquotidiennes avec ses paroliers(Etienne Roda-Gil, Jean-LoupDabadie, David McNeil...) et dansles voix de six cents choristesfrancophones qui interpréterontses succès le 6 novembre, enclôture du festival. Auprogramme, reflet des goûtsmusicaux de Julien Clerc, onretrouvera Youssou N’Dour,Cesaria Evora, Chico Buarque,Femi Kuti, La Familia ValeraMiranda, Pierpoljak, Mangu,Sergent Garcia, P 18, GilbertBécaud, Renaud, Maxime LeForestier, Jean-Louis Murat,Jean-Claude Vannier, Tindersticks,Louis Philippe et, pour une partieclassique, Bruno Rigutto et LaureFavre-Kahn. Différents forums etateliers complètent cetteprogrammation.Théâtre de la Madeleine, Théâtrede Champagne et Espace Argence,10 Troyes. Du 1er au 6 novembre.Tél. : 03-25-40-02-03. De 80 F à210 F.

GUIDE

REPRISES CINÉMALe Faux Coupabled’Alfred Hitchcock. Britannique, 1957,noir et blanc, copie neuve (1 h 45).Action Ecoles, 5e (01-43-29-79-89).L’Inconnu du Nord-Expressd’Alfred Hitchcock. Américain, 1951,noir et blanc, copie neuve (1 h 40).Action Christine, 6e (01-43-29-11-30).La Loi du silenced’Alfred Hitchcock. Américain, 1952,noir et blanc, copie neuve (1 h 35).Action Ecoles, 5e (01-43-29-79-89).Les Oiseauxd’Alfred Hitchcock. Américain, 1963,copie neuve (2 h).Grand Action, 5e (01-43-29-44-40) ;Mac-Mahon, 17e (01-43-80-24-81).

TROUVER SON FILMTous les films Paris et régions sur le Mi-nitel, 3615 LEMONDE ou tél. : 08-36-68-03-78 (2,23 F/mn)

VERNISSAGESJoel BartoloméoGalerie Alain Gutharc, 47, rue deLappe, 11e. Mo Bastille. Tél. : 01-47-00-32-10. De 14 heures à 19 heures ; same-di de 11 heures à 13 heures et de14 heures à 19 heures. Fermé dimancheet lundi. Du 30 octobre au 4 décembre.Entrée libre.

ENTRÉES IMMÉDIATESLe Kiosque Théâtre : les places du jourvendues à moitié prix (+ 16 F decommission par place). Place de la Ma-deleine et parvis de la gare Montpar-nasse. De 12 h 30 à 20 heures, du mardiau samedi ; de 12 h 30 à 16 heures, ledimanche.Quatuor TalichSmetana : Quatuooz (contrebasse),Jean-Marc Luisada (piano).Théâtre musical de Paris, 1, place duChâtelet, 1er . Mo Châtelet. Le 31, à11 heures. Tél. : 01-40-28-28-40. 120 F.Everything but the GirlElysée-Montmartre, 72, boulevard Ro-chechouart, 18e. Mo Anvers. Le 30, à19 h 30. Tél. : 01-55-07-06-00. De 110 F à130 F.La Comparsa (Cuba)Le Divan du monde, 75, rue des Mar-tyrs, 9e. Mo Pigalle. Le 30, à 23 heures.Tél. : 01-44-92-77-66. 100 F.Guem« Halloween Africa » : carte blancheau percussionniste africain.Divan du monde, 75, rue des Martyrs,9e. Mo Pigalle. Le 31, à 21 heures. Tél. :01-44-92-77-66. 90 F.Festival du Cap-VertElysée-Montmartre, 72, boulevard Ro-chechouart, 18e. Mo Anvers. Le 31, à19 h 30. Tél. : 01-55-07-06-00. 154 F.Hubert-Félix ThiéfaineCasino de Paris, 16, rue de Clichy, 9e.Mo Trinité. Le 2, à 20 h 30. Tél. : 01-49-95-99-99. 185 F.

RÉSERVATIONSCharles TrenetSalle Pleyel, 252, rue du Faubourg-Saint-Honoré, 8e . Les 4, 5 et 6 no-vembre, à 20 h 30. Tél. : 01-45-61-53-00.De 250 F à 475 F.Savannah Bayde Marguerite Duras, mise en scène deJean-Claude Amyl, avec Martine Pascalet Gisèle Casadesus.Théâtre du Rond-Point des Champs-Elysées, 2 bis, avenue Franklin-Roose-velt, 8e. Du 4 novembre au 19 dé-cembre. Tél. : 01-44-95-98-10. De 60 F à130 F.John LewisThéâtre des Champs-Elysées, 15, ave-nue Montaigne, 8e . Le 8 novembre, à20 heures. Tél. : 01-49-52-50-50. De60 F à 250 F.Merce Cunningham Dance CompanyBiped et pièces du répertoire.Théatre de la Ville, 2, place du Châte-let, 4e . Du 9 au 20 novembre, à20 h 30 ; le 14, à 15 heures. Tél. : 01-42-74-22-77. 100 F et 160 F.JudeElysée-Montmartre, 72, boulevard Ro-chechouart, 18e. Le 13 novembre, à20 heures. Tél. : 01-55-07-06-00. 126 F.

DERNIERS JOURS30 octobre : Paul RebeyrolleGalerie Jeanne-Bucher, 53, rue deSeine, 6e. Tél. : 01-44-41-69-65. Entréelibre.5 novembre : Le Tartuffede Molière, mise en scène de Jean-Ma-rie Villégier.Athénée-Louis Jouvet, 4, square del’Opéra-Louis-Jouvet, 9e. Tél. : 01-53-05-19-19. De 35 F à 160 F.6 novembre : Noces de sangde Federico Garcia Lorca, mise enscène d’Omar Porras-Speck.Théâtre de la Ville, 31, rue des Ab-besses, 18e. Tél. : 01-42-74-22-77. 95 F et140 F.7 novembre : Sauvésd’Edward Bond, mise en scène deChristian Benedetti.Entrepôt, 16, rue Marcelin-Berthelot,94 Alfortville. Tél. : 01-43-76-86-56.50 F et 100 F.Le Voyage à La Hayede Jean-Luc Lagarce, mise en scène deFrançois Berreur.Théâtre de la Commune, 2, rueEdouard-Poisson, 93 Aubervilliers.Tél. : 01-48-33-93-93. De 50 F à 130 F.Benyounes Semtati, Mario PalmieriMaison d’art contemporain Chaillioux,5, rue Julien-Chaillioux, 94 Fresnes.Tél. : 01-46-68-58-31. Entrée libre.SACEM, 25 ans de la collection d’artcontemporain, 1974-1999Manufacture des Œillets, 27, rue Ras-pail, 94 Ivry-sur-Seine. Tél. : 01-46-71-71-10. Entrée libre.

Morts et résurrection, du naturalismele plus cru au symbolisme le plus cristallin

Galeries. Trois expositions qui se saisissent du spectateur et ne le lâche plusDepuis la guerre de Sécession, la photographie re-présente ce que la peinture et le dessin répugnent àfigurer : les cadavres. Trois expositions dans les ga-

leries parisiennes s’articulent autour de la mort. Lapremière, intitulée « La mort », montre des imagesde morgue ou de faux meurtres métaphoriques.

Erik Dietman utilise des crânes et procède par allu-sions, sexuelle ou artistique. Les sculptures de Fran-çoise Vergier trouvent la beauté dans la poussière.

LA MORT, Galerie Gilles Peyrou-let et Cie, 80, rue Quincampoix,Paris, 3e. Mo Rambuteau. Tél. : 01-42-78-85-11. Du mardi au vendre-di de 14 heures à 19 heures, le sa-medi de 11 heures à 19 heures.Jusqu’au 27 novembre.ERIK DIETMAN, Centre culturelsuédois, 11, rue Payenne, Paris,3e. Mo Saint-Paul. Tél. : 01-44-78-80-20. Du mardi au vendredi de14 heures à 18 heures, samedi etdimanche de 14 heures à19 heures. Jusqu’au 7 novembre.FRANÇOISE VERGIER, GaleriePapillon-Fiat, 16, rue des Cou-tures-Saint-Gervais, Paris, 3e .Mo Saint-Paul. Tél : 01-40-29-98-80. Du mardi au vendredi de14 heures à 19 heures, le samedide 11 heures à 19 heures. Jus-qu’au 1er décembre.

La mort et la photographie sontde vieilles amies. La photographiepeut être une petite mort qui figele monde en un instant définitif.Elle est aussi, depuis la guerre deSécession, l’instrument grâce au-quel les hommes représentent ceque peintres et dessinateurs, leplus souvent, répugnaient à figu-rer : le cadavre plus ou moins frais.La machine permet tous les réa-

lismes, jusqu’au plus pénible, celuique préfère Sue Fox, jeune photo-graphe britannique. Pour champd’action, elle a les morgues et,pour motifs, les corps. Gros plans,couleurs, cadrages calculés, desabdomens ouverts, mains crispées,yeux énucléés. Regardés de loin,les clichés peuvent passer pour descompositions presque abstraites.De près, plus d’abstraction, des dé-bris humains dans une salle de dis-section. Les œuvres balancententre esthétisme et écœurement.

CONSTRUCTIONS BURLESQUESLes photos de Sue Fox tiennent

une place majeure dans l’exposi-tion « La mort ». Robin Collyer,Yves Trémorin ou Nick Wapling-ton blessent moins. Ils procèdentpar allusions et mises en scène. Ilfaut être attentif pour repérer,dans les paysages de Collyer, les al-lusions à la guerre de Sécession.Les métaphores de Trémorin sontvégétales, un amas de lichen pourune cervelle, des tiges desséchéespour les artères. Waplington in-vente des faux meurtres, avec dé-cors choisis, accessoires et maquil-lage, de sorte que l’on ne peutignorer l’artifice. Fox est plus bru-tale et plus perverse.

Mais comment faire encore de

l’art avec la mort après des sièclesde vanités, de gisants et d’écor-chés ? Jan Van Oost pastiche lessomptuosités macabres du ba-roque. Fondus en argent, sescrânes et ses mains sont des reli-quaires des basiliques, auxquelsont été ôtés leurs symboles chré-tiens. Ces crânes, Erik Dietman lesemploie tels quels ou les faitfondre en bronze. Os ou métal, ilen parsème ses assemblages de dé-bris, d’objets trouvés, de cailloux,de légumes ou de bicyclettes tor-dues. Les allusions pullulent, pastoutes funèbres, allusions artis-tiques – Picasso, Duchamp, Miró –,allusions historiques et allusionssexuelles que le regard le plus in-nocent ne pourrait manquer. Dansdeux salles et le jardin de l’hôtel deMarle, ces constructions symboli-co-burlesques sont aussi à leur aiseque d’énigmatiques vieilleries dansun grenier. On ne sait à quoi ellesont pu servir, on ne sait ce qui les amis dans un tel état, mais elles ar-rêtent le regard.

Les sculptures de Françoise Ver-gier sont tout juste à l’opposé.Elles célèbrent le plaisir, la grâce, lafertilité, la peau. Terres cuites, ellesoffrent aux regards les courbes deleurs flancs, les lignes serpentinesde leurs volumes, leurs harmonies

chromatiques. Il est des pièces oùl’œil reconnaît des doigts, desongles, un sein, des hanches ; etd’autres où, de l’anatomie, ne de-meurent visibles que des allusionsbiomorphiques ; et d’autres encoreoù ces dernières disparaissent àpeu près complètement. Il en estmême où la sculpture se fait vasepour accueillir des plantes, ma-nière d’introduire explicitement lanature dans l’œuvre – manière desuggérer qu’elles croissent en-semble, qu’elles ne se séparentplus, que l’art est l’émanation spi-ritualisée de la nature.

Du reste, que sont ces pièces ?Des terres pétries et chauffées.Elles doivent leurs couleurs à despigments minéraux et des réac-tions chimiques. Le travail de Fran-çoise Vergier semble n’être qued’accompagnement tant il est dis-cret, tant il s’interdit de brusquerles matériaux et de leur imposerune forme qui aurait été prémédi-tée. Nous finirons tous poussière,rappellent les allégories funèbresqui parsèment l’art contemporain.Evidence à laquelle Françoise Ver-gier oppose la splendeur épurée deses œuvres, poussière devenuebeauté.

Philippe Dagen

INSTANTANÉ

ALERTE SIBELIUSÀ L’ORCHESTRE DE PARIS

Le premier volet du cycle Sibe-lius proposé cette saison par l’Or-chestre de Paris avait inspiré, enmarge de considérations élo-gieuses pour les interprètes (LeMonde du 25 septembre), quelqueinquiétude quant au choix descompositeurs prévus pour ac-compagner le maître finlandais. Lesecond, le 27 octobre, a atteint lacote d’alerte. Non par la fauted’Hector Berlioz qui, avec son Car-naval romain très imagé, a assuréun efficace lever de rideau, maispar celle de Sofia Goubaïdoulinaqui, avec son fastidieux Concertopour alto (1996), s’est révélée inca-pable d’occuper la scène orches-trale avant l’acte symphonique si-bélien.

Pour une fois, la musique de lacompositrice tatare (née en 1931)ne veut rien dire : pas de titre mys-tique ni de dialectique édifiante.Elle n’apparaît pourtant pas sansqueue ni tête puisqu’elle s’ouvreet se referme sur une figure de ré-férence, articulée autour de lanote ré. Mais elle semble totale-ment écrite au fil de la plume. Detâtonnements (intrusions detimbres particulièrement malve-nus comme celui d’un clavecin am-plifié qui sonne – trilles intermit-tents – comme un téléphoneportable !) en égarements (re-cherches motiviques qui partentde la Valse des fleurs de Tchaïkov-ski pour aboutir à la Rhapsodie es-pagnole de Ravel en passant parl’anagramme de Dimitri Chostako-vitch et la signature d’Arvö Part),ce concerto qui sent l’effet (glis-sandis à tire-larigot) et l’effort(chromatisme tortueux) ne valo-rise le soliste (le théâtral YuriBashmet) que dans son aptitude àsauter d’un ré à l’autre sur quatreoctaves.

A la différence de Goubaïdouli-na, Sibelius sait qu’il est parfoisnécessaire de s’autocensurer. Sa5e Symphonie, révisée à trois re-prises, présente les bienfaits d’unetelle lucidité. Elle conserve tout demême l’allure d’une « tempêtesous un crâne » avec Christoph vonDohnanyi et ses tempi très élevés.Soucieux de mobilité énergétiqueplus que de versabilité affective, lechef allemand néglige ainsi quel-ques détails expressifs (le modeléchorégraphique des bois dans lequasi allegretto, l’intonation hym-nique des cuivres dans le finale) dela tourmente sibélienne pour par-venir à la définition (très probantesur un plan global) d’une sympho-nie tout en poussées dynamiques,fringante et leste. En un mot,alerte.

Pierre Gervasoni

LeMonde Job: WMQ3110--0031-0 WAS LMQ3110-31 Op.: XX Rev.: 30-10-99 T.: 09:14 S.: 111,06-Cmp.:30,11, Base : LMQPAG 20Fap: 100 No: 0659 Lcp: 700 CMYK

R A D I O - T É L É V I S I O N LE MONDE / DIMANCHE 31 OCTOBRE - LUNDI 1er NOVEMBRE 1999 / 31

CANAL+23.00 Halloween 3, le sang du sorcier aUn film d’horreur, programmédans l’intéressante mais parfoisinégale case de Jean-Pierre Dion-net, découvreur de films fantas-tiques ou de terreur plus ou moinsinsolites. Réalisé par Tommy LeeWallace, avec Tom Atkins et StaceyNelkin dans les principaux rôles, cetroisième volet de Halloween estune satire de la société de consom-mation américaine.

FRANCE MUSIQUES23.00 Hommage à Gérard GriseyQuatre œuvres de ce compositeurdisparu il y a un an, alors qu’il étaitâgé de cinquante-deux ans. Sonœuvre se révèle irréductible auxprocédés dont on croit qu’elle senourrit. Il s’agissait surtout, pource compositeur radical, de mettreles sons, « leur devenir, l’histoire deleurs différences et de leurs affini-tés » au service de l’idée et d’aiderl’auditeur à passer de l’autre côtédu miroir.

FRANCE 323.50 Salman RushdieVictime de la fatwa lancée contrelui en 1989, Salman Rushdie fut lehéros malgré lui d’une « mauvaisecélébrité » ou d’une « célébriténoire ». La caméra, pour ce portraitd’« Un siècle d’écrivains », circulede l’Inde à la Grande-Bretagne etde Bombay à Cambridge, où l’ado-lescent, qui savait déjà qu’il voulaitécrire, fut en butte au racisme. Uneexpérience qui fut « détermi-nante » pour lui.

GUIDE TÉLÉVISION

DÉBATS17.10 Le Monde des idées.

Thème : le Maroc au cœur. Invités :Abraham et Christine Serfaty. LCI

21.05 Lorsque la littératures’approprie le réel. Forum Planète

MAGAZINES18.50 Union libre.

Invitée : Michèle Bernier. France 219.00 T.V. +.

La naissance d’I télévision. Canal +19.00 Recto Verso.

Arlette Laguiller. Paris Première21.05 Thalassa.

Les Géants d’Alaska. TV 521.40 Metropolis. Cher. Le château

de Dracula. Cybernews. Arte22.15 Envoyé spécial. Les Chasseurs.

Enfants travailleurs et militants.Post-scriptum : La guerre du thon. TV 5

23.20 Fous d’humour.Humour et sexe. France 2

23.50 Un siècle d’écrivains.Salman Rushdie. France 3

DOCUMENTAIRES

20.40 Les Années fracture.La Grande Guerre à l’écran. Odyssée

20.45 L’Aventure humaine.L’Enigme des Nazcas. Arte

20.45 Les Routes de la lumière.[1/3]. Le fil bleu. Histoire

21.00 Planète animal.La Course du guépard. TMC

21.35 Tueurs en série. Arthur Shawcross : le monstre des rivières. Odyssée

21.50 L’Age d’or de la RKO.[6/6]. Howard Hughes. Ciné Classics

21.55 Chemins de fer. [14/19]. TMC

22.15 Les Meilleurs Moments des JO. [5/10]. Réussites sportives. Histoire

22.20 Paul Auster. Planète22.30 Questions d’enfants.

[4/6]. Etre lavé. France 322.30 Jeunes interprètes.

Fazil Say. Muzzik0.15 Le Front de l’Est. [4/4].

La marche sur Berlin [2/2]. Planète

SPORTS EN DIRECT

20.00 Football. Championnat de D 1 : Le Havre - Paris-SG. Superfoot

20.30 Basket. Championnat de Pro A :Besançon - Limoges. Pathé Sport

1.30 Base-ball. Major League :World Series (6e match). Pathé Sport

MUSIQUE

20.30 Norma. Opéra de Bellini.Par l’Orchestre Elizabethain de Sydneyet l’Australian Opera Chorus,dir. Richard Bonynge. Mezzo

21.45 Le Beaux-Arts Triojoue Schubert. Muzzik

23.05 Frédéric Chopinpar Philippe Giusano. Mezzo

23.30 Eagle-Eye Cherry.Belfort 1999. Paris Première

23.50 Astor Piazzolla.Lisbonne 1987. Muzzik

VARIÉTÉS

20.55 Sol en Si Olympia 99. France 2

TÉLÉFILMS

20.30 Elvis Aziz.Frédéric Compain. Ciné Cinémas

20.30 La Bastide blanche. Miguel Courtois [1 et 2/2]. Festival

20.45 Au bout du rouleau. Gilles Béhat. 13ème RUE

20.55 Le Record. Edwyn Baily. France 322.35 L’Innocence et la Preuve.

Aisling Walsh [1/2]. Arte23.15 Express pour l’enfer.

Worth Keeter. %. TF 1

SÉRIES

20.00 Ally McBeal.Happy Trails (v.o.). Téva

20.05 Les Simpson. Simpson Horror ShowIX spécial Halloween. &. Canal +

20.10 Mister Bean.Joyeux Noël, Mister Bean. France 3

20.20 Animorphs.[1/2]. Je m’appelle Jake. Canal J

20.40 H. Une histoirede cassette. &. Canal +

20.50 Le Caméléon. Vengeance. M 622.13 Le Marathon American Gothic,

1re partie. Lucas Black. La vérité. Œilpour œil. Résurrection. Inhumanitas. LaLeçon de maître Buck. Equation à uneinconnue. Requiem. Amoursincendiaires. L’ultime adieu.L’étrangleur de Boston. 13ème RUE

SIGNIFICATION DES SYMBOLES

Les codes du CSA& Tous publics% Accord parental souhaitable? Accord parental indispensable

ou interdit aux moins de 12 ans! Public adulte

Interdit aux moins de 16 ans# Interdit aux moins de 18 ans

Les cotes des filmsa On peut voir

a a A ne pas manquera a a Chef-d’œuvre ou classiqueLes symboles spéciaux de Canal +DD Dernière diffusiond Sous-titrage spécial pour

les sourds et les malentendants

SAMEDI 30 OCTOBRE

DIMANCHE 31 OCTOBRE

FILMS15.00 Tout l’or du monde a a

René Clair (France, 1961, N.,90 min) &. Cinétoile

16.00 Gentleman Jim a aRaoul Walsh (Etats-Unis, 1942, N.,105 min) &. Ciné Classics

16.30 Fantôme à vendre a aRené Clair (Grande-Bretagne, 1935,N., 85 min) &. Cinétoile

23.00 Halloween 3,le sang du sorcier aTommy Lee Wallace (Etats-Unis, 1982,94 min) ?. Canal +

23.00 Rembrandt a aAlexander Korda.Avec Charles Laughton,Elsa Lanchester (Grande-Bretagne,1937, N., v.o., 90 min) &. Ciné Classics

23.00 L’Affaire Pélican aAlan J. Pakula (Etats-Unis, 1993, v.o.,140 min) &. Cinéstar 2

23.10 Halloween,la nuit des masques a aJohn Carpenter (Etats-Unis, 1978,95 min) !. Cinéfaz

0.30 Manèges a a aYves Allégret (France, 1949, N.,95 min) &. Ciné Classics

0.55 Trois vies et une seule mort aRaoul Ruiz (France, 1995,120 min) %. Ciné Cinémas 2

1.05 La Charge de la brigade légère a aTony Richardson (Grande-Bretagne,1968, 135 min) &. Cinétoile

1.20 Superman 3 a aRichard Lester (Etats-Unis, 1983,120 min) &. Cinéstar 1

2.20 Orange mécanique a a aStanley Kubrick (GB, 1971, v.o.,135 min) !. Ciné Cinémas 1

2.55 Le Maître de musique a aGérard Corbiau (Belgique, 1987,95 min) &. Ciné Cinémas 2

PROGRAMMES

TÉLÉVISION

TF 118.05 Sous le soleil. &.19.00 Etre heureux comme...19.05 Beverly Hills. &.20.00 Journal, Au nom du sport.20.42 Le Résultat des courses, Météo.20.50 5 millions pour l’an 2000.20.55 Les P’tites Canailles. Halloween.23.15 Hollywood Night.

Express pour l’enfer.Téléfilm. Worth Keeter. %.

0.55 Formule F1.1.30 Formule foot.

FRANCE 218.00 Police Academy. &.18.45 1 000 enfants vers l’an 2000.18.50 Union libre.19.55 et 20.45 Tirage du Loto.20.00 Journal, Météo.20.55 Sol en Si Olympia 99.23.20 Fous d’humour. Humour et sexe.

0.55 100 ans de sport.1.00 Journal, Météo.1.25 Rince ta baignoire.

FRANCE 318.20 Questions pour un champion.18.48 Un livre, un jour.18.55 Le 19-20 de l’information, Météo.20.10 Mister Bean. &.20.35 Tout le sport. 20.55 Le Record. Téléfilm. Edwyn Baily. &.22.30 Questions d’enfants.23.25 Météo, Soir 3.23.50 Un siècle d’écrivains.

Salman Rushdie.

CANAL +

f En clair jusqu’à 20.4018.04 Entre chien et chat. &.18.05 Visions d’Escaflowne.18.30 Les Renés. &.18.55 Flash infos.19.00 T.V. +. La naissance d’I télévision.20.05 Les Simpson.20.30 Le Journal du cinéma.20.40 Samedi comédie.

H. ; Spin City ; Seinfeld.21.45 South Park. %.22.15 Jour de foot.23.00 Halloween 3 a

Film. Tommy Lee Wallace. ?.0.35 Amistad. Film. Steven Spielberg. %.

ARTE19.00 Histoire parallèle.

Semaine du 30 octobre 1949.Vincent Auriol président.

19.45 Météo, Arte info.20.05 Le Dessous des cartes. Mali.20.15 Black Adder. &.20.45 L’Aventure humaine.

L’Enigme des Nazcas.21.40 Metropolis.22.35 L’IInnocence et la Preuve.

Téléfilm. Aisling Walsh [1/2] &.0.20 Music Planet. Tamara Danz.1.20 Les Traces du mal.

Téléfilm. Catherine Millar. &.

M 617.10 Chapeau melon et bottes de cuir.18.10 Amicalement vôtre. &.19.10 Turbo, Warning.19.50 Mieux vaut prévenir.19.54 Le Six Minutes, Météo.20.05 Plus vite que la musique.20.40 Cinésix.20.50 La Trilogie du samedi.

Le Caméléon ; Buffy contreles vampires ; Profiler.

23.30 Au-delà du réel,l’aventure continue. %.

0.25 Poltergeist. ?.

RADIO

FRANCE-CULTURE20.00 Voie carrossable.20.50 Expresso.21.00 Mauvais genre.

En direct du Futuroscope de Poitiers.22.05 Fiction.

Les Cenci, de Percy Bysshe Shelley.

FRANCE-MUSIQUES19.30 La Dame de pique.

Opéra de Tchaökovski. Par la Maîtrisedes Hauts-de-Seine, le Chœurd’Enfants et le Chœur et l’Orchestre del’Opéra national de Paris, dir. VladimirJurovski, Karita Mattila (Lisa), ElenaZaremba (Pauline).

23.00 Le Bel Aujourd’hui.Hommage à Gérard Grisey.

RADIO CLASSIQUE20.00 Les Soirées. Jean Sibelius.22.00 Da Capo. Wilhelm Backaus.

Œuvres de Bach, Beethoven,Brahms, Mendelssohn, Chopin.

ARTE20.40 Drôles d’oiseauxLes grues inspirent les artistes, duMerveilleux Voyage de Nils Holgers-son, « livre culte » de la romancièresuédoise Selma Lagerlöf, au filmMême les cow-boys ont du vague àl’âme de Gus Van Sant. Dans cetteThema, l’ornithologue HermannHeintzel, filmé par Jacques Mitsch,suit une migration et évoque lesmythes et les figures imaginairesqui accompagnent les grues migra-trices.

PARIS PREMIÈRE21.00 L’Hôtel New Hampshire aUn film aux rebondissements ex-travagants, adaptation par TonyRichardson du célèbre roman deJohn Irving. Une famille éprise deliberté et d’indépendance investitun hôtel mythique dans lequels’expriment tous les anticonfor-mismes. Mise en scène accéléréeou nonchalante pour ce film kaléi-doscope dans lequel se fondent lesinterprètes, saisis par l’esprit liber-taire du cinéaste. En v.o.

FRANCE 20.35 Le Cœur à l’armeBrigitte Martinez a donné la paroleà des militaires de carrière qui s’in-terrogent maintenant sur le sensde leur engagement, après les mu-tations dans lesquelles est entréel’armée. Entre missions humani-taires et d’interposition, une gale-rie de portraits et d’entretiens quifait mieux comprendre les tiraille-ments de ces hommes qui risquentleur vie sans avoir le droit de sebattre.

GUIDE TÉLÉVISION

DÉBATS

12.10 et 0.10 Le Monde des idées.Thème : le Maroc au cœur. Invités :Abraham et Christine Serfaty. LCI

16.50 Berlin 1989,le communisme s’effondre. Invités : Simone Veil ; Jean-BernardRaymond ; André Fontaine. Odyssée

18.30 Le Grand Jury RTL-Le Monde-LCI.Invité : Pierre Lellouche. LCI

19.00 19:00 dimanche.Invité : Philippe Seguin. TF 1

21.05 Energiesrenouvelables. Forum Planète

22.05 Sport et télévision,les enjeux. Forum Planète

23.05 L’Amourdans la différence. Forum Planète

MAGAZINES

9.30 Journal de la création.Sam Karman. Elisabeth de Senneville.Boris Charmatz. La Cinquième

11.00 Droit d’auteurs. Avec Pierre Milza ;François Fetjö ; Maurizio Serra ;Hubert Védrine. La Cinquième

12.30 Arrêt sur images. Noirs en séries.Invités : Jacques Martial ;Thierry Desroses. La Cinquième

13.05 Géopolis.La Chine, les Han et les autres. TV 5

13.45 Planète animal.Un parc national modèle. TMC

16.15 TV 5 Questions.Invité : Albert Uderzo. TV 5

16.30 Le Sens de l’Histoire.Les Juifs de Francesous l’Occupation italienne. Invités : Paolo Frajese ;Annette Wieviorka. La Cinquième

18.00 Ripostes. L’horreur alimentaire,alerte ou intox ? Le « testing » pourdénoncer la discrimination raciale ;Hollywood, contre la véritéde l’Histoire. La Cinquième

20.00 Recto Verso.Arlette Laguiller. Paris Première

20.40 L’Equipe du dimanche.Avec le XV de France. Canal +

20.50 Capital. Immobilier :l’envers du décor. M 6

21.05 Faut pas rêver. Invité : Plantu.Iran : Le bazar de Téhéran. France : Les rouleurs de barriques.Chine : Les femmes mosos.Invité : Plantu. TV 5

23.55 Metropolis. Cher. Le châteaude Dracula. Cybernews. Arte

DOCUMENTAIRES

17.00 Et si les bossdevenaient employés. [5/6].Descente chez les cafards. Planète

17.05 Je t’aime moi non plus. Régine ;

Charles Aznavour. Paris Première

17.30 Le Fracas des ailes. [8/13].Le prix de l’incompétence. Planète

17.45 Les Meilleurs Moments des JO.[4/10]. Battre le record. Histoire

18.15 La Maison Windsor. [3/3]. Histoire

18.20 Lonely Planet.Tanzanie et Zanzibar. Planète

19.00 Maestro. L’Art du piano. [2/3]. Arte

19.10 Un mariage juif. Planète

19.50 L’Europe des pèlerinages.[10/11]. El Rocio. Odyssée

20.30 Base-Ball. [18/18]. Planète

20.35 Thema. Drôles d’oiseaux. Arte

21.00 Eclats noirs du samba. Zeze Motta,la femme enchantée. Muzzik

21.10 Equinoxe.L’eau : l’énergie du futur ? Odyssée

21.20 Des animaux et des stars.Les lions avecAnthony Hopkins. Disney Channel

22.30 Aventures asiatiques.Philippines. Odyssée

23.25 Grand document. Le Procès K,Omar Raddad. [2/2]. RTBF 1

23.55 Les Dugongs, des sirènesen voie d’extinction. Odyssée

0.20 Paul Auster. Planète

0.35 Lignes de vie.Le Cœur à l’arme. France 2

SPORTS EN DIRECT

13.00 Ski. Coupe du monde : slalom géantmessieurs (2e manche). Eurosport

14.00 Motocyclisme.Championnat du monde de vitesse :grand prix d’Argentine. Eurosport

15.00 Golf. Masters d’Espagne(4e jour). Pathé Sport

16.00 Rugby. Coupe du monde.Demi-finale :France - Nouvelle-Zélande. TF 1

18.00 Handball. Ligue des champions :Montpellier - Kiel. Pathé Sport

1.30 Base-ball.Major League. World Series(7e match si nécessaire). Pathé Sport

MUSIQUE

19.05 Debussy. Images pour piano I.Avec Stanislav Bunin, piano. Mezzo

19.30 Un requiem allemand de Brahms.Avec Maria Angela Blasi, soprano ;Bryn Terfel, baryton. Par l’Orchestresymphonique et les Chœursde la Radio-télévision bavaroise, dir. sir Colin Davis. Muzzik

20.30 Tayfa et Gaelic Storm.Lorient 1999. Mezzo

21.25 Carlos Nuñez. Lorient 1999. Mezzo

21.55 Tomatito et son groupe.Mont-de-Marsan 1998. Muzzik

22.30 Trio Esperança.

Bruxelles 1995. Mezzo

22.45 The Manhattan Project.Paris Première

23.00 Keb’Mo’ et ses musiciens. Montréal1998. Muzzik

TÉLÉFILMS

19.50 Le Fantôme de Canterville.Crispin Reece. Disney Channel

21.55 L’Histoire de l’oie.Tim Southam. Arte

22.15 Stirn et Stern. Peter Kassovitz. TV 5

23.40 J’ai bien l’honneur. Jacques Rouffio. Festival

COURTS MÉTRAGES

22.25 Présumé meurtrier.Didier Delaître. ?. 13ème RUE

22.40 Thermostat 7, 360 degrésde révolution ésothermique.D. Deluze et M. Ménager. Arte

SÉRIES

20.00 Friends. Celui pour qui le foot, c’estpas le pied (v.o.). Canal Jimmy

20.15 Mister Bean. Le retourde Mister Bean. France 3

20.30 Cadfael.Les Ailes du corbeau. Festival

20.40 That 70’s Show.Thanksgiving (v.o.). Canal Jimmy

20.45 The Practice.Cadavre gênant. Série Club

20.50 Sex and the City. Femmes seules etcélibataires endurcis (v.o.). Téva

20.55 Urgences. Genèse.Les rites du printemps.Joyeux Halloween. France 2

20.55 Jacotte. Coquilles brisées.Valse macabre. France 3

21.05 Les Soprano. Révélationsintimes (v.o.). Canal Jimmy

21.15 Ally McBeal.Happy Trails (v.o.). Téva

21.30 Ultime recours. Provocation (v.o.). Série Club

22.30 Jesse. The Kiss (v.o.). Téva

22.45 Oz.In excelsis Deo (v.o.). Série Club

23.40 Star Trek, Voyager.Emanations (v.o.). Canal Jimmy

0.15 Le MarathonAmerican Gothic (2e partie).L’arbre de la résurrection. Le Ferrailleur. La morte vivante.Les Carnassiers. Le Pays des ombres.La Semeuse.Le Cycle diabolique. ?. 13ème RUE

0.30 Star Trek, Deep Space Nine.Le Défiant (v.o.). Canal Jimmy

0.45 Histoires gay. [1 et 2/2] ?. Canal +

FILMS17.15 Gentleman Jim a a

Raoul Walsh (EU, 1942, N., 105 min) &. Ciné Classics

18.25 Les Sorcières aNicolas Roeg (GB, 1990, 95 min) &. Cinéstar 1

19.05 Amateur aHal Hartley (Etats-Unis, 1994, 100 min) &. Cinéfaz

19.30 Moderato cantabile a aPeter Brook (France, 1960, N., 100 min) &. Cinétoile

20.30 Feux croisés a aEdward Dmytryk (EU, 1947, N., v.o., 95 min) &. Ciné Classics

20.30 Sans espoir de retour aSamuel Fuller (France - Portugal, 1989, 90 min) &. Cinéstar 1

20.45 Le miroir se brisa aGuy Hamilton (GB, 1980, 105 min) &. Ciné Cinémas 1

20.45 American Graffiti a aGeorge Lucas (Etats-Unis, 1973, 110 min) &. Ciné Cinémas 2

20.55 Le Flic de Beverly Hills 3 a a aJohn Landis. Avec Eddie Murphy, Timothy Carhart (Etats-Unis, 1994, 110 min) &. TF 1

21.00 L’Hôtel New Hampshire aTony Richardson. Avec Jodie Foster, Beau Bridges (Etats-Unis, 1984, v.o.) &. Paris Première

21.00 Orange mécanique a a aStanley Kubrick (GB, 1971, v.o., 135 min) !. Ciné Cinémas 3

21.05 L’Affaire Pélican aAlan J. Pakula (EU, 1993, v.o., 135 min) &. Cinéstar 2

22.05 Pension d’artistes a aGregory La Cava (EU, 1937, N., v.o., 90 min) &. Ciné Classics

22.40 Fantôme à vendre a aRené Clair (GB, 1935, N., v.o., 85 min) &. Cinétoile

23.15 Trois vies et une seule mort a aRaoul Ruiz (France, 1995, 120 min) %. Ciné Cinémas 3

23.50 Les Leçons de la vie a aMike Figgis (GB, 1994, v.o., 95 min) &. Cinéstar 2

0.05 Tout l’or du monde a aRené Clair (France, 1961, N., 85 min) &. Cinétoile

0.45 Shining a a aStanley Kubrick (EU, 1980, 120 min) &. Ciné Cinémas 2

CIN

É C

LASS

ICS

CO

LLEC

TIO

N C

HR

ISTO

PHE

L

PROGRAMMESTÉLÉVISION

TF 115.20 Rugby.

France - Nouvelle Zélande. 17.40 30 millions d’amis. 18.15 Vidéo gag.18.55 L’Euro en poche.19.00 19 : 00 dimanche.19.55 Etre heureux comme...20.00 Journal, Météo, Trafic infos.20.50 Ciné femmes.20.55 Le Flic de Beverly Hills 3 a a a

Film. John Landis &.22.45 Ciné dimanche.22.55 Excès de confiance

Film. Peter Hall. ?.0.30 La Vie des médias.0.45 TF 1 nuit, Météo.

FRANCE 215.40 Les Cinglés de la télé.16.25 Les Chercheurs

de la forêt d’émeraude.17.20 Nash Bridges &.18.10 Parcours olympique.18.15 Stade 2. 19.20 et 23.25 1 000 enfants

vers l’an 2000.19.25 Vivement dimanche prochain.20.00 Journal, Météo.20.55 Urgences. Genèse &.

Les rites du printemps &. Joyeux Halloween &.

23.30 Millennium. La malédiction de Frank Black &.

0.10 Journal, Météo.0.35 Lignes de vie. Le Cœur à l’arme.

FRANCE 315.55 Tiercé. 16.10 Coup de cœur.

Téléfilm. Michael Miller &.17.45 Va savoir.18.20 Le Mag du dimanche.18.55 Le 19-20 de l’information, Météo.20.10 Bingo.20.15 Mister Bean &.20.55 Jacotte. Coquilles brisées &.

Valse macabre &.22.45 Météo, Soir 3.23.10 Cinéma de minuit.

Cycle policier français. Picpus aFilm. Richard Pottier &.

0.40 Les Indiffusables.

CANAL +

15.00 Le Coup de l’oreillette.Téléfilm. Glenn Jordan %.

16.30 Surprises.16.45 Le Journal du cinéma.16.55 Total Recall 2070 %.17.30 H &.18.00 Taxi

Film. Gérard Pirès &.

f En clair jusqu’à 20.4019.35 Ça cartoon.20.40 L’Equipe du dimanche.23.15 Mortal Kombat,

Destruction finaleFilm. John R. Leonetti %.

0.45 Histoires gay [1/2] ?.

LA CINQUIÈME/ARTE15.00 L’Ouest américain.16.00 Les Couples légendaires.16.30 Le Sens de l’Histoire.18.00 Riposte.19.00 Maestro. L’Art du piano [2/3].19.45 Météo, Arte info.20.00 Anticipations.20.15 Les Ailes du dragon &.20.35 Thema. Drôles d’oiseaux.

20.40 Hermann Heinzel ou le pointde vue de l’échassier.21.55 L’Histoire de l’oie. Téléfilm. Tim Southam &. 22.40 Thermostat 7, 360 degrésde révolution ésothermiqueFilm. Dominique Deluze et Marc Ménager &. 22.55 L’Homme animal,« le Pingouin ».23.20 Notre cigogne.

23.55 Metropolis. Cher. 0.50 Il y a des jours... et des lunes

Film. Claude Lelouch &.

M 613.21 Délivrez-moi de l’enfer.

Téléfilm. Bill L. Norton [1 et 2/2] &.16.50 Avant 1re .17.10 Château Magot.

Téléfilm. Jean-Louis Lorenzi &.18.55 Sept Jours Pour Agir &.19.50 Demain en 1 mot.19.54 Le Six Minutes, Météo.20.05 E = M 6.20.40 et 1.00 Sport 6.20.50 Capital.

Immobilier : l’envers du décor.22.45 Météo, La Minute internet.22.50 Culture pub. La pub des enfants

perdus. Traktor, griffe de la pub.23.20 Désirs confidentiels.

Téléfilm. Carlo Gustaff !.1.10 Motocyclisme.

RADIO

FRANCE-CULTURE19.30 For intérieur. Françoise Bonardel. 20.30 Le Concert. Chroniques guerrières

et chants amoureux. Italie - Japon. 21.45 Expresso, Sonographies.22.05 Projection privée.22.35 Atelier de création

radiophonique.0.05 Le Gai savoir.

FRANCE-MUSIQUES19.10 Un dictionnaire de musique. 20.00 C’était hier.

Œuvres de Beethoven, Ravel.21.30 Comme de bien entendu.23.00 Transversales.

RADIO CLASSIQUE20.00 Soirée lyrique. La Fiancée du tsar.

Opéra de Rimski-Korsakov. Par le Chœur et l’Orchestre du Kirov,dir. Valery Gergiev.

22.40 Soirée lyrique (suite) Paillasse.Opéra de Leoncavallo. Par le Chœursymphonique de Westminster, leChœur de Garçons de Philadelphie et l’Orchestre de Philadelphie, dir. Riccardo Muti.

LeMonde Job: WMQ3110--0032-0 WAS LMQ3110-32 Op.: XX Rev.: 30-10-99 T.: 11:15 S.: 111,06-Cmp.:30,11, Base : LMQPAG 20Fap: 100 No: 0660 Lcp: 700 CMYK

POINTE-À-PITREde notre correspondant

Un regard d’une fixité sceptiquequ’accentuent des lunettes rectan-gulaires, la taille petite, tout en

muscles, et le geste lent dissimu-lant mal une vivacité physiquecontenue : Gaby Clavier, qua-rante-quatre ans, dirige depuis1993 l’Union générale des travail-leurs de la Guadeloupe (UGTG), lacentrale syndicale indépendantistequi tient le haut du pavé dans l’île.

La centrale de M. Clavier est detous les conflits sociaux. Ceux-cicommencent toujours par un blo-cage total de l’entreprise. L’UGTGne négocie que sous la pression eny incluant la dimension antillaisede l’éternité du temps. Quand l’ac-cord est trouvé, elle pose alorsl’ultime revendication, le paie-ment des jours de grève sans le-quel la grève, déjà illimitée, sepoursuit encore. Et l’UGTG va ain-si de succès en succès, accueillantdans ses rangs des salariés quis’affirment, en privé, violemmentanti-indépendantistes.

Educateur spécialisé au CHU dePointe-à-Pitre, Gaby Clavier se

32

DIMANCHE 31 OCTOBRE - LUNDI 1er NOVEMBRE 1999

ACTIVE:ESKOFOT:PQUO3030-0000not online

Tirage du Monde daté samedi 30 octobre : 488 027 exemplaires 1 - 3

En Guadeloupe, M. Jospin dénie aux indépendantistes« le droit de penser à la place du peuple »

Le mot d’ordre de grève générale n’est pas parvenu, vendredi, à paralyser l’activité insulaire

DÉPÊCHESa RECHERCHE : Georges Charpak, Prix Nobel de physique 1992, aété nommé par le ministre de l’éducation nationale, de la recherche etde la technologie, Claude Allègre, au Conseil national de la science, enremplacement de Claude Cohen-Tannoudji, Prix Nobel de physique1997, démissionnaire en raison d’un désaccord sur le rôle dévolu à cetteinstance. Georges Charpak avait récemment pris position en faveur dela politique scientifique conduite par Claude Allègre.a PRIX LITTÉRAIRES : les prix Femina seront décernés jeudi 5 no-vembre à l’Hôtel de Crillon à Paris. Restent en lice pour le Prix du ro-man français : Yann Andréa (Cet amour-là, Pauvert) ; Jean Echenoz (Jem’en vais, Minuit) ; Maryline Desbiolles, (Anchise, Seuil) ; Michèle Ga-zier (Le Merle bleu, Seuil) ; Boualem Sansal (Le Serment des barbares,Gallimard). Pour le Prix du roman étranger : Michael Cunningham (LesHeures, Belfond) ; Abilio Estevez (Ce royaume t’appartient, Grasset) ;Margriet de Moor (Duc d’Egypte, Seuil) ; Hitonari Tsuji (Le Bouddhablanc, Mercure de France) ; William Trevor (Mourir l’été, Phébus). Pourle Prix de l’essai : Josette Alia (Etoile bleue, chapeaux noirs, Grasset) ; Mi-chel del Castillo (Colette, une certaine France, Stock) ; Alain Finkielkraut(L’Ingratitude, Gallimard) ; Marc Petit (Eloge de la fiction, Fayard) ; Elisa-beth Roudinesco (Pourquoi la psychanalyse ?, Fayard).

BASSE-TERREde notre envoyée spéciale

Il ne les a jamais cités, mais il n’aparlé que d’eux. Les indépendan-tistes, qui avaient appelé à unejournée « île morte », ont été lacible de chaque discours prononcépar le premier ministre, lors de lapremière de ses deux journées devisite en Guadeloupe, vendredi29 octobre. De Basse-Terre à Saint-François, en passant par l’île de laDésirade et la commune du Gosier,Lionel Jospin a répété le mêmemessage : « Aucune minorité nepeut s’arroger le droit de penser à laplace du peuple. »

C’est à l’hôtel de ville de Basse-Terre, où il était accueilli en débutde matinée par Lucette Michaux-Chevry, qu’il s’est exprimé le plus

longuement. De son propre chef,la présidente (RPR) du conseil ré-gional avait décidé de transformerson entretien en tête à tête avec lepremier ministre, en discours re-transmis par haut-parleurs sur laplace de la mairie. L’occasion étaittrop belle pour M. Jospin. Lui quin’avait pas manqué de dénoncerles « alliances surprenantes » entreles indépendantistes et une partiede la droite, lors de son séjour enMartinique, n’était pas mécontentd’affirmer, devant l’élue RPR de laGuadeloupe et ancienne ministrede Jacques Chirac, la volonté defermeté de son gouvernement.

« Celui qui vous parle a commen-cé son engagement militant dans lapériode de la décolonisation enAfrique, en Algérie, en Indochine »,

a déclaré le premier ministre, avantd’observer que « le dialogue nepeut se conduire que dans le respectdes lois de la République. Autant lepluralisme, le droit de manifester, defaire grève doivent être respectés,autant on ne doit pas accepter lesactions qui débordent le cadre nor-mal de l’action syndicale ».

BARRAGES ROUTIERS Dans une formule, martelée en-

suite tout au long de la journée, lepremier ministre a ajouté : « Laviolence est un aveu de faiblessedans une démocratie. On veut inti-mider parce que l’on n’est pas sûr deconvaincre. Si l’on croit en ses idées,on n’a pas besoin de faire de l’inti-midation. Les Guadeloupéens sontmajeurs, citoyens, cultivés, ils saventdécider eux-mêmes, ils n’ont pas be-soin de maîtres à penser. »

Une heure plus tard, entre flon-flons, majorettes et pancartes pro-clamant « Jospin président » sur laplace de l’hôtel de ville de Saint-François, où l’attendait le député(app. PC) et maire Ernest Mou-toussamy, le premier ministre a in-sisté : « Les Guadeloupéens n’ont

pas besoin d’avant-garde autopro-clamée. » Et dans la soirée, alorsque les informations faisaient étatde l’échec de l’appel à la grève gé-nérale lancé par les indépendan-tistes – la traduction du motd’ordre s’étant limitée à des bar-rages routiers qui n’ont pas paraly-sé l’activité insulaire –, M. Jospin asaisi l’occasion du « buffet républi-cain » offert à la résidence préfec-torale dans la commune du Gosier,pour affirmer : « Je n’ai en rientrouvé ici une île morte, mais, aucontraire, une population bien vi-vante et déterminée. »

La présidente du conseil régio-nal, qui, quelques jours plus tôt, àl’issue d’une rencontre avec seshomologues de Guadeloupe et deGuyane, Alfred Marie-Jeanne (in-dépendantiste) et Antoine Karam(socialiste), s’était montrée parti-culièrement sévère à l’égard de lapolitique du gouvernement dansles DOM, glissait, en boutade, cecommentaire sur M. Jospin : « Il adû sortir ses tripes... et elles n’étaientpas mauvaises. »

Pascale Robert-Diard

A la tête de l’UGTG, Gaby Clavierun syndicaliste de tous les conflits

PORTRAITEducateur au CHUde Pointe-à-Pitreet partisande l’indépendance

rappelle, qu’à ses débuts, le patro-nat le qualifiait de « bouledogue »,mais il considère avoir appris àmoduler. Un point de vue qui n’estévidemment pas partagé dans desmilieux patronaux où le paterna-lisme antillais ancienne manièretient bien souvent lieu de dialoguesocial.

« Il est très habile, il a une straté-gie et ne change jamais ses mé-thodes : quand on lui parle desexactions de ses troupes, il répondque ce n’est pas possible, qu’il vavoir et arranger ça, mais en fait illes suscitent et laisse faire », affirmeun chef d’entreprise pourtantconsidéré comme « moderniste ».Après la dernière flambée de vio-lence à Pointe-à-Pitre (Le Mondedaté 26-27 septembre), Gaby Cla-vier avait estimé que les émeu-tiers-pillards étaient « des jeuneslaissés pour compte de la société deconsommation qui ont fait leurscourses ».

L’UGTG, qui se réclame du« camp patriotique de la lutte pourl’indépendance nationale et de l’op-tion de la lutte des classes », reven-dique 4 000 adhérents et la majori-té des juges salariés aux Conseilsde prud’hommes. Elle s’est dotéeen décembre d’un drapeau, au-jourd’hui le seul oriflamme indé-pendantiste, et d’un slogan qui af-firme sa volonté de « détotyié »(redresser) la Guadeloupe.

Eddy Nedeljkovic

La chute du mur de Berlinen sept épisodes dans « Le Monde »a LE 9 novembre 1989, le mur qui séparait les deux parties de l’an-

cienne capitale allemande tombait. Des dizaines de milliers d’Alle-mands de l’Est qui n’avaient pu se rendre à l’Ouest depuis 1961 s’engouf-fraient dans la brèche. L’ouverture du mur était le premier signe del’effondrement du bloc communiste, le plus grand tremblement de terre poli-tique que l’Europe ait connu depuis la seconde guerre mondiale. A partir dulundi 1er novembre, Le Monde conte en sept épisodes les prémices de la réuni-fication de l’Allemagne. De la table ronde polonaise qui amena un non-communiste à la tête du gouvernement à l’ouverture de la porte de Brande-bourg. Cette série s’achèvera le lundi 8 novembre (daté mardi 9) par la publi-cation d’un ensemble de photographies illustrant cet événement majeur.

D’autre part, la publication de la page Kiosque est interrompue durant lesvacances scolaires de la Toussaint jusqu’au lundi 8 novembre.

Mutation du chef de la sectionfinancière du parquet de ParisLa « nécessaire mobilité » des magistrats est invoquéeLE PROCUREUR de la République

de Paris, Jean-Pierre Dintilhac, a an-noncé, vendredi 29 octobre, le rem-placement du chef de la section fi-nancière du parquet de Paris,Marie-José Fulgéras, par l’actuel pre-mier substitut chargé de la luttecontre la délinquance organisée, Da-vid Peyron, lui-même remplacé parBernard Pagès. Dans une lettre en-voyée à tous ses collaborateurs,M. Dintilhac explique que Mme Fulgé-ras a passé neuf ans à la section fi-nancière où « elle a effectué un travailde très grande qualité ». Cette décisions’inscrirait, selon le parquet, dans lecadre de la « nécessaire mobilité » desmagistrats.

Dans le climat actuel des affaires,dominé par le dossier de la Mutuellenationale des étudiants de France(MNEF), cette décision suscite toute-fois une polémique. En annonçantcette mutation dans son édition du29 octobre, Le Point y voit une sanc-tion. Selon l’hebdomadaire, Mme Ful-géras, de même que son supérieur di-rect, le procureur adjoint chargé desaffaires économiques et financières,Jean-Claude Marin, se verraient re-proché de « n’avoir pas su endiguer le

flot des affaires ». Dans le rôle du cen-seur, le journal dénonce le procureurDintilhac, décrit comme « un soldatsans état d’âme et qui a le sens de l’in-térêt général ».

« AUCUNE DÉFIANCE » Dénonçant le « travestissement de

la réalité », le procureur profite de lanote annonçant cette nominationpour s’expliquer devant tous ses col-laborateurs. « Si je suis un “ soldat ”,c’est uniquement, comme chacun devous, pour l’application de la loi et dudroit, en toute liberté et en toute indé-pendance », écrit-il. Il assure n’avoir« aucune défiance » tant à l’égard deM. Marin que de Mme Fulgéras.

Rendant un « hommage appuyé àl’action conduite quotidiennement parM. Marin », le procureur évoque le« projet formé par Mme Fulgéras d’exer-cer de nouvelles fonctions ». Samedi30 octobre, on précisait au parquetqu’il « lui avait été proposé un postehors magistrature ». Sans préciser lanature du poste, on estimait que« tout devrait être finalisé dans les joursà venir ».

Nathaniel Herzberg

LeMonde Job: WEL4399--0001-0 WAS TEL4399-1 Op.: XX Rev.: 30-10-99 T.: 07:24 S.: 75,06-Cmp.:30,08, Base : LMQPAG 07Fap: 100 No: 0056 Lcp: 700 CMYK

UN JOUR... LE NILCensuré à sa sortie,ce film lyrique de Youssef Chahine est diffusé dans sa première version restaurée, sur Arte. Page 25

BERNARD-MARIE KOLTÈSDix ans après la mort dudramaturge, France-Culturesalue le révélateur des violences et des manques contemporains.Page 7

SEMAINE DU 1er AU 7 NOVEMBRE 1999

i.télévision, une nouvelle idée de l’info La nouvelle chaîne lancée le jeudi 4 novembre par Canal + parie sur l’information

« de proximité » en continu. Un défi intéressant, mais risqué. Pages 4-5

JEAN-MARC LENGLEN

Le scénariste-dialoguiste des Minikeums, sur France 3, a insufflé

un ton nouveau aux émissions pour enfants. Page 6

RUGBYFinale de la 5e Coupe du monde, à Cardiff,en direct surTF 1. En légerdifféré sur Canal+.Page 38

LeMonde Job: WEL4399--0002-0 WAS TEL4399-2 Op.: XX Rev.: 29-10-99 T.: 19:28 S.: 75,06-Cmp.:30,08, Base : LMQPAG 07Fap: 100 No: 0057 Lcp: 700 CMYK

2 Le Monde Télévision b Dimanche 31 octobre-Lundi 1er novembre 1999

LES MEILLEURES AUDIENCES

SEMAINE DU 18 AU 24 OCTOBRE

1 % = 525 900 individus âgés de 4 ans et plus.(Source Médiamat-Médiamétrie. Tous droits réservés Médiamétrie.)

Les 5 meilleurs scores d’avant-soiréeDate de Heure de Chaîne Programme Audience Partdiffusion diffusion d’audienceLundi 18 19.07 F 3 Actualités régionales 11,9 39,9Lundi 18 19.32 F 3 Le 19-20 de l’information 10,7 29,2Mardi 19 19.02 TF 1 Le Bigdil (jeu) 10,2 31,9Mercredi 20 17.57 TF 1 Ligue des champions (football) 9,8 35,8Dimanche 24 18.54 M 6 7 Jours pour agir (série) 7,7 23,4

Les 5 meilleurs scores de la première partie de soiréeDate de Heure de Chaîne Programme Audience Partdiffusion diffusion d’audienceJeudi 21 21.00 TF 1 Navarro (série) 19,8 46,3Mardi 19 20.55 F 2 La Petite fille en costume marin 14,4 31,6Vendredi 22 21.00 TF 1 Les Enfants de la télé (magazine) 15 39,7Dimanche 24 21.00 TF 1 Apollo 13 (film) 14,8 36 Mardi 19 21.00 TF 1 L’Arme fatale II (film) 14,6 32,2

Les 5 meilleurs scores de la seconde partie de soiréeDate de Heure de Chaîne Programme Audience Partdiffusion diffusion d’audienceDimanche 24 21.45 F 2 Urgences (série) 12,2 27,1Mercredi 20 22.00 F 2 La Crèche (série) 9,2 26,9Vendredi 22 21.55 F 2 Avocats et associés (série) 8,9 24,7Samedi 23 21.45 M 6 Le Caméléon (série) 6,8 18,9Mercredi 20 21.45 M 6 Ally McBeal (série) 6 16,4

Tout surles fictionsLa chaîne Festival, dédiéeà la fiction française, lanceen coproduction avecExpand Images sapremière production.« Atmosphère,atmosphère », unmagazine mensuel devingt-six minutes, produitpar Monique Cara etprésenté par PhilippeCollignon, consacré àl’actualité de la fiction.Diffusion le premiervendredi de chaque mois à20 h 30, et rediffusionquatre fois au cours dumois. Premier numérovendredi 5 novembre.

Hommageà NathalieSarrauteA partir du mardi16 novembre (21 h 45), lachaîne thématiqueHistoire propose un longentretien inédit deNathalie Sarraute, menéen avril 1973 par 0livierSoufflot de Magny. Cedocument, extrait des« Archives du XXe siècle »réunies par Jean JoséMarchand, sera diffusétous les mardis soirspendant six semaines.L’écrivain y parlenotamment de sonenfance, de la découvertede la lecture et de sarencontre avec Sartre...

« Les Géantsdu siècle » auxEmmy AwardsLa série en dix volets deJean-Paul Thomas « LesGéants du siècle », réaliséepar Krysztof Talczewski,a été nominée auxInternational EmmyAwards dans la catégoriedocumentaire pourl’épisode intitulé Les Starset la gloire. Produite parLa Cinquième, XXIe Siècle,Europe Audiovisuel et TBCCommunication, cettesérie de portraits estactuellement diffusée ledimanche à 14 heures surLa Cinquième.

Ensemblecontrele sidaEn partenariat avecl’association Ensemblecontre le sida (ECS), TF 1lance, à partirdu 2 novembre, unenouvelle campagned’appels aux dons.La chaîne diffuserajusqu’au 14 novembre, auxheures de grande écoute,des spots en faveurde la lutte contre le sida.Les principalespersonnalités de la chaînese sont associées à cettecampagne. Les promessesde dons s’effectueront enappelant le 0-836-67-2000(1,49 F/min).

CombatsPar DanielSchneidermann

CE soir-là, la Justice etl ’Emploi s’affron-taient. Sur TF 1, Elisa-beth Guigou répon-dait aux questions deR u t h E l k r i e f s u rl ’affaire Papon etq u e l q u e s a u t r e sgrands sujets, tandis

que, sur France 2, Martine Aubry étaitlivrée au trio de redoutables amuseurs Mil-ler, Masure, Gelluck, dont s’est entouréMichel Drucker depuis la rentrée.

Martine Aubry remporta ce combat,attirant davantage de spec-tateurs qu’Elisabeth Gui-gou. Mais il faut se garderd’en tirer des conclusionshâtives sur les cotes depopularité respectives dedeux des plus belles imagesdu gouvernement Jospin.Se faisant concurrence surdeux chaînes voisines, lesdeux ministres illustraientsurtout l’affrontement dedeux types de spectacles detélévision. Des paroles deMartine Aubry chez Druc-ker, on serait bien en peinede se souvenir. Tout justeen retiendra-t-on qu’elles’y montra fort sympa-thique. On avait fabriquéspécialement pour elle unecouverture de livre pourenfants, Martine à l’Elysée,qui la fit beaucoup rire. Sondirecteur de cabinet, narra-t-elle, excellait en imita-tions. Toutes les femmesd u g o u v e r n e m e n t ,apprit-on encore, déjeunaient ensembleune fois par mois pour parler – notamment– régime.

Mais l’autoportrait de Martine enchouette copine ne constituait pas l’essen-tiel du spectacle. Pourquoi, en effet,vient-on désormais, presque par réflexe,écouter et regarder Gérard Miller et Phi-lippe Gelluck sur France 2 ? Pourquoi, àcette heure-là, est-on en passe de se débar-rasser du réflexe TF 1 aussi facilement qued’une peau morte ? Non point pourentendre les invités, évidemment, maispour partager un vrai moment de télé-vision, cruel, funambulesque, imprévisible.Les moqueries mutuelles fusent. Gelluck,tendre fantaisiste belge, moque Miller, quicampe un psychanalyste-commissairepolitique plus vrai que nature, tandis queMasure fait tampon entre les deux. On riténormément. Clou du spectacle, Druckerlui-même, maître théorique des lieux,

icône du service public de qualité, n’est pasménagé. Mièvre, incompréhensible,gâteux ; Miller et Galluck ne cessent deprendre son personnage pour punching-ball. Et l’on touche là au ressort profonddu spectacle. A voir ainsi Miller gesticuler,on se demande si l’on va assister à la mortde Drucker, sous les coups de la turbulenteéquipe qu’il a lui-même constituée, ou à saénième résurrection. C’est le suspense dela rentrée. De ce combat, les invités ne sontque les spectateurs hilares, et on ne leurdemande pas davantage.

A l’inverse, que nous offre Ruth Elkrief ?Le seul spectacle de l’inter-vieweuse à punch qui, mul-t ip l i ant l e s « coups »(Xavière Tiberi, BernardBonnet, Philippe Jaffré),assommant son invité dequestions-choc, s’épuise às’efforcer de faire survivrele « sacro-saint rendez-vous du dimanche soir deTF 1 », et pour cela de faireoublier Anne Sinclair –l’intermède Field s’étantdéjà auto-dissous dans lesmémoires. Autant dire que,si elle ne manque ni depugnacité ni de talent,Elkrief se bat contre unea b s e n c e , c o m b a t q u imanque tragiquement deressort dramatique ; AnneSinclair, hélas, n’est pas là.Ah, si Sinclair consentait àtenir le rôle de Drucker, àvenir se laisser moquer parElkrief sur son passé glo-rieux d’intervieweuse deprésidents et son placard

doré d’aujourd’hui ! Mais, à TF 1, on pré-serve les icônes de la chaîne et l’on ne sau-rait faire subir à Sinclair les avaniesqu’essuie Drucker. Dans le paysage audio-visuel d’aujourd’hui, cette viscérale inapti-tude à l’autodérision est d’ailleurs uneétrange particularité de la chaîneBouygues, mais ses animateurs doiventfaire avec.

Si Aubry, donc, bat Gigou, ni leurs cotespersonnelles ni les symboles qu’ellesincarnent n’ont rien à y voir. Les eût-oninterverties que les scores des chaînes eneussent sans doute été inchangés. La régu-lière défaite au score d’Elkrief face à Druc-ker-Miller depuis la rentrée est simple-m e n t c e l l e d ’ u n e t é l é v i s i o n d e sconvenances et des principes, étrange-ment incarnée dans la chaîne privée,contre une télévision jubilatoire, affran-chie de tout surmoi, qui savoure jusqu’àl’ivresse son propre narcissisme.

La régulière

défaite au score

d’Elkrief

face à Drucker

est simplement

celle

d’une télévision

des convenances

et des principes

contre

une télévision

jubilatoire,

affranchie

de tout surmoi

LeMonde Job: WEL4399--0003-0 WAS TEL4399-3 Op.: XX Rev.: 29-10-99 T.: 20:31 S.: 75,06-Cmp.:30,08, Base : LMQPAG 07Fap: 100 No: 0058 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 31 octobre-Lundi 1er novembre 1999 b Le Monde Télévision 3

LES ECHOS LA VIE DES MEDIAS

« Hors Stade », nouveaumagazine sportif de M 6

Les potesde NaguiActuellement en cours detournage, « Mes pirespotes », sitcom produitepar Air Prod (la sociétéde Nagui), devrait être àl’antenne sur Canal+ àpartir de mars 2000. Cettenouvelle série prendra lerelais des sitcomsfrançaises du samedi soir.Elle met en scène unebande de copains quivivent ensemble dans unemaison, en banlieue. Lesacteurs ont joué dans lefilm Les Parasites dePhilippe de Chauveron.Jean-François Hallin, quifut l’un des piliers desGuignols, est le directeurde collection de cettesitcom.

Le « Club » deSydney PollackA l’occasion de la sortie enFrance de son dernierfilm, L’Ombre d’unsoupçon, Sydney Pollackest l’invité du magazinede Ciné Classics (1re diff.,mercredi 10 novembre à14 h 05). Belle occasion dereparcourir en compagniede Denis Parent,Jean-Jacques Bernard,Jean Olle-Laprune etChristine Haas l’itinéraireprolifique d’un acteur,réalisateur et producteuraméricain réfractaire auxcodes de la moralehollywoodienne.

Une journéeà Amsterdam TV 5 voyage au cœur desPays-Bas. Pour cettetroisième édition de« 24 heures en directde... Ça me dit ! » (aprèsMarrakech en avril etAbidjan en juin), la chaînefrancophoneinternationale proposedocumentaires,reportages et entretienssur le pays des polders.Cette journée spécialesera coanimée par ChaziaMourali, présentatricevedette de deuxtélévisions néerlandaises,la NOS et AT5.Nouveauté : l’ensembledes programmes diffusésdu samedi 6 (à partir de16 heures) au dimanche7 novembre serontsous-titrés ennéerlandais.

Rendez-voustrès spéciauxAvec « Sériesspéciales », la chaîne13ème RUE inaugure uneprogrammationhebdomadaire (le vendredià 22 h 30) consacrée auxpilotes et épisodesspéciaux des productions« cultes » du genre− « Super Jaimie », « NewYork Undercover », « LaPlanète des singes »...Autre rendez-vous à ne pasmanquer, les petits contescruels de « Chambre 13 »− treize histoiresmeurtrières de cinqminutes chacune, réaliséespar de jeunes auteurs(1re diff. le dimanche à22 h 15). Enfin, une soiréeconsacrée aux phobies dumillénaire et à l’homme dufutur, « Le 13e Jour, "Etrehumain surcommande" » (samedi13 novembre, à partir de20 h 45), présentée parMichel Cymès, avec leconcours de généticiens etchirurgiens.

Prix RomanFranceTélévisionLe jury de sélection duPrix Roman FranceTélévision, présidé parBernard Pivot, aprésélectionné septromans, qui seront soumisau vote définitif du jury– aux deux tiers féminin –,constitué par vingt-sixtéléspectateurs. Ils ont sixsemaines pour choisirentre : Je m’en vais de JeanEchenoz (éditions deMinuit), Le Serment desbarbares de BoualemSansal (Gallimard), LaDemande de MichèleDesbordes (Verdier),Première Ligne deJean-Marie Laclavetine(Gallimard), Journal d’uncœur sec de MathieuTerence (Phébus), Lafemme qui avait deuxbouches d’Alain Fleischer(Seuil) et Le Psychanalystede Leslie Kaplan (POL).

France-CulturerécompenséeLes Radios publiques delangue française(CRPLF) ont décerné le12 octobre, en Belgique,leur Grand PrixPaul-Gilson 1999 de lameilleure fiction radio àFrance-Culture pourChambre d’amour. Cettefiction, adaptée duroman de ChristopheFerré (éd. Arléa 1995), etréalisée pour la radio parChristineBernard-Sugy, a étédiffusée le 7 mai.

Rencontresd’AverroèsA l’occasion desVIes Rencontresd’Averroès, au Théâtrede la Criée à Marseille,les 5 et 6 novembre,France-Culture rendracompte de l’actualité etde l’histoire culturelle etsociale de la ville au coursde plusieurs émissionsdont certaines en directet en public. « LaMéditerranée,questionsd’identité(s) », thème deces Rencontres, feral’objet d’une « Radiolibre » enregistrée le6 novembre et diffusée le samedi 4 décembre, à 15 heures.

RFI en FMau Kosovo Les émissions de RFI sontdésormais écoutéesvingt-quatre heures survingt-quatre en FM surune grande partie duKosovo, notamment àPristina et à Mitrovicasur 100.9 FM, ainsi qu’ausud du Kosovo sur 98FM.Les programmes diffuséscomportent desémissions d’informationen français, desséquences quotidiennesd’actualité de trenteminutes en serbe et encroate à 7 heures, enalbanais à 7 h 30, ainsique des extraits de lachaîne RFI musique.

CREDITS DE « UNE » :

BRUNO GARCIN-GASSER ;

MARC ENGUERAND

CINÉMATHÈQUE FRANÇAISE :

CH. LIEWIG/TEMPSPORT ;

ROZÉ/ANDIA

TV 5 en Afrique et ailleursL ’AFRIQUE, qui ne bénéfi-

ciait jusqu’ici que d’unsimple décrochage de quel-

ques heures par semaine à partirde la grille Europe de TV 5, va re-cevoir dès samedi 31 octobre sapropre chaîne francophone,TV 5 Afrique, 24 heures sur 24 etsept jours sur sept. Une initiativerendue possible par le passagede la chaîne internationale autout-numérique ces jours-ci. Ce-la se traduira par davantage defilms et de productions afri-caines ou consacrées à l’Afrique,une nouvelle émission d’infor-mation un samedi sur deux et la

matinée du jeudi consacrée auxenfants. Cette nouvelle offres’inscrit dans la politique vouluepar TV 5 : apporter une pro-grammation de mieux en mieuxadaptée aux spécificités des ter-ritoires concernés.

Ainsi l’Asie, puis le Proche-etle Moyen-Orient ont vu leur pro-grammation évoluer depuis unan. A partir du 15 novembre,TV 5 Europe va se scinder à sontour, avec une grille Europefrancophone (qu i inc lut laFrance, la Belgique et la Suisse)et une grille Europe non franco-phone. a

P ETIT à petit, M 6investit l’univers tur-bulent mais t rès

« porteur », en termesd’audience, du sport. Aprèsavoir racheté les Girondinsde Bordeaux, la chaîne deJean Drucker lance, le16 novembre à 20 h 50, unmagazine mensuel dequatre-vingt-dix minutes,« Hors Stade », consacréaux coulisses du sport.Après l’économie, l’infor-mation ou le droit, « HorsStade » s’inscrit dans laligne des magazines quifont le succès de M 6, qu’ils’agisse de « Capital », de« Zone Interdite » ou de« De quel droit ? ».

Présenté par Olivier Car-reras, ancien animateur du« Grand Zap » puis de« Mister Biz », l’émissionqui compte de nombreuxreportages, se décline encinq rubriques : L’Enquête,Histoire de famille, Destin,Dans la peau d’un championet Vous en avez rêvé.« “ HorsStade ” a pour ambitiond’élargir le public habituel des émis-sions sportives. Il ne s’agit pas d’un“Capital” du sport. L’aspect écono-mique sera bien sûr abordé, mais ilne sera pas le seul », souligneMathieu Schwartz, rédacteur enchef de ce nouveau magazine aprèsavoir été l’un des piliers de « Capi-tal » pendant sept ans.

Au sommaire du premiernuméro : une enquête approfondieexpliquant pourquoi le tennis fémi-nin est devenu un filon trèsconvoité par les annonceurs. His-toire de famille s’intéressera auxfemmes de pilotes de F 1, quiconfieront les émotions qu’elles res-sentent lors des courses parfois sidangereuses pour la vie de leurcompagnon.

Le destin de Richard Virenque,« héros ou guignol ? » sera évoqué

en détail. Puis, Dans la peau d’unchampion plongera dans l’universdes judokas français : des larmes dedétresse de Marie-Claire Restoux autriomphe de Larbi Benboudaoud,les reporters de M 6 ont suivil’équipe de France lors des récentschampionnats du monde disputés àBirmingham.

Olivier Carreras s’est aussi renduau club des Mils à Auckland (Nou-velle-Zélande), dans l’un des plusgrands clubs de gym (25 000 m2) dela planète. « Comme beaucoup, jesuis un passionné de sport mais pasdu tout un spécialiste. Avec “HorsStade”, nous voulons montrer lesémotions que le sport véhicule et quitouchent le cœur du public. Le toutsur un ton très convivial », affirmeCarreras.

A. Ct

Olivier Carreras

LeMonde Job: WEL4399--0004-0 WAS TEL4399-4 Op.: XX Rev.: 29-10-99 T.: 20:59 S.: 75,06-Cmp.:30,08, Base : LMQPAG 07Fap: 100 No: 0059 Lcp: 700 CMYK

4 Le Monde Télévision b Dimanche 31 octobre-Lundi 1er novembre 1999

ENQUETE NAISSANCE

i.télévision en quêtede la « France exacte »Lancée le jeudi 4 novembre sur le câble et le satellite, la nouvelle chaîne de Canal+ proposeune nouvelle idée de l’information en continu inspirée des télévisions « de proximité » américaines

DE grands pla-teaux ouvertssur un espaceimmense, unesca l ier t rès« t e n d a n c e »signé PhilippeD é s e r t , u nc a d r e l u m i -

neux. A deux pas de la gare Montpar-nasse, les locaux flambant neufs de i-télé-vision, petite dernière du PAF, font belleimpression. Installés devant leurs écransplats d’ordinateurs individuels, de jeunes« journalistes spécialisés », selon la termi-nologie maison, écrivent, mixent etmontent leurs sujets sur ce matériel depointe.

Pour les responsables de cette nouvellechaîne tout-info que les abonnés au bou-quet CanalSatellite et au réseau Numéri-câble découvriront à partir du 4 no-vembre, date symbolique marquant lequinzième anniversaire de la création dela grande sœur Canal+, la rapidité dans letraitement et l’envoi des sujets est à labase du projet. « Plus d’images et moins debla-bla que sur LCI ! », résume en quel-ques mots Noël Couëdel, ancien patronde la rédaction du Parisien devenu celuid’i-télévision.

Pierre Lescure, PDG du groupe Canal+et instigateur du projet (« Nous créons ceprogramme parce que Canal+ avait besoind’information dans sa palette de chaînesthématiques... »), insiste également sur larapidité d’exécution qui devrait, si tout sepasse comme prévu, distinguer son nou-veau bébé de LCI, chaîne d’info en conti-nu qui, depuis sa création il y a cinq ans, asu fidéliser un public, notamment dans lacatégorie très recherchée par les annon-ceurs des cadres supérieurs. « La force dei-télévision réside dans ce qui a pratique-ment disparu à la télévision mais que le pu-blic a toujours plébiscité : le direct, l’instan-tané, l ’événement, c’est-à-dire.. . lerisque ! » Objectif demandé à tous : ré-duire au maximum le laps de temps entrel’arrivée de l’information et son traite-ment à l’antenne.

Face à LCI désormais bien installée,comment une nouvelle chaîne tout-infopeut-elle séduire un public, celui du câbleet du satellite, habitué à papillonner ? « Ilexiste un champ d’informations inexploitédans ce pays qui mérite un vrai traite-ment », souligne Couëdel qui décrit sonprojet rédactionnel de la manière sui-

« Plus d’images

et moins

de bla bla

que sur LCI ! »,

résume

en quelques

mots

Noël Couëdel

Siège de i.télévision à Montparnasse : des locauxmodernes et une jeune équipe de journalistes

Christian Dutoit, directeur généralet Noël Couedel, directeur de la rédaction

de la nouvelle chaîne info

vante : « Une info nationale de terrain. »Autrement dit, avec une grande majoritéde jeunes JRI (Journalistes reportersd’images) basés en province, i-télévisionveut privilégier l’info proche du quotidiende millions de gens qui ne se re-connaissent pas dans les débats jugés trop« parisiens ».

La redistribution des cartes dans le do-maine du tout-info sur le câble serait-elledonc la suivante : à LCI l’international et

les « décideurs », à i-télévision les ré-gions ? « Pas du tout, nous ne sommes pasune chaîne d’infos régionales ! Nous traite-rons toute l’actualité, du Timor à l’Armor »,tient à préciser Couëdel, qui ajoute :« nous n’avons pas un œil rivé sur LCI. Jepense que neuf fois sur dix, le thème denotre débat quotidien qui sera diffusé en di-rect à 18 heures n’aura même pas été ima-giné par LCI ! Quant aux sujets intéressantsen provenance des régions, ils ne manque-ront pas. Récemment, nous avons fait untest en épluchant de fond en comble lapresse quotidienne régionale sur une jour-née. Résultat de cette recherche : 290 sujetssusceptibles de nous intéresser ! » Si ceconstat laisse sceptiques beaucoup deprofessionnels, il permet aux respon-sables de i-télévision de rester fidèles àleur idée de base : 90 % des images pas-sant à l’antenne doivent être réalisées parles équipes de terrain. La ligne rédaction-nelle devra réfléter « la France exacte »,selon l’expression intriguante employéepar les responsables de la nouvelle chaîne.Pour savoir en quoi consiste ce mysté-rieux pays « exact », il faudra patienterjusqu’au 4 novembre. En attendant, laguerre des mots fait rage : face à la « séré-nité conquérante » de LCI, i-télévisiontient à développer une « curiosité géné-reuse »...

Ancien responsable de LCI et vieux rou-tier de la télé, Christian Dutoit, directeurgénéral de cette nouvelle chaîne, a été ap-pelé dès 1997 par Pierre Lescure pour pilo-ter le projet. En 1998, il partait à New Yorkafin de comprendre comment fonctionneNY1, chaîne locale dont les reportersvivent dans le quartier qu’ils couvrent.Impressionné par ce système de travail etce fort ancrage communautaire, Dutoitest revenu en France avec l’idée de l’appli-quer à son nouveau bébé. Mais couvrir leQueen’s ou Brooklyn est une chose, s’oc-cuper d’un « quartier » de la taille de plu-sieurs départements français en est uneautre. L’équipe (un JRI, un assistant) ba-sée à Pau, par exemple, est censée couvrirles Landes, les Pyrénées-Atlantiques, leGers et les Hautes-Pyrénées. Celle basée àNantes est en charge de la Loire-Atlan-tique, mais également de la Vendée, duMaine-et-Loire, de la Mayenne et de laSarthe. Beaucoup de kilomètres à faire enperspective, que ce soit à bord de leursimpressionnants véhicules équipés dematériels qui permettent la captationd’images et leurs transmissions, ou de la

LeMonde Job: WEL4399--0005-0 WAS TEL4399-5 Op.: XX Rev.: 29-10-99 T.: 21:01 S.: 75,06-Cmp.:30,08, Base : LMQPAG 07Fap: 100 No: 0060 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 31 octobre-Lundi 1er novembre 1999 b Le Monde Télévision 5

voiture mise à disposition de chaqueéquipe.

Jeunes (vingt-six ans de moyenned’âge), motivés, « multicartes » (tousdoivent être capables de faire la prise devue, le montage, les commentaires et l’en-voi des sujets), médiocrement payés(entre 5 500 francs et 10 000 francs parmois), les journalistes recrutés par i-télé-vision s’apprêtent à vivre une aventurepeu banale. La plupart ont déja derrièreeux une première expérience télévisuelle,que ce soit dans les stations régionales deFrance 3, les bureaux de TF 1 en provinceou des télévisions locales (Aqui TV, TV-Mont-Blanc, TV Cholet, TV Essonne...).De longues semaines de formation ontété nécessaires pour s’habituer aux nou-veaux matériels. En revanche, pas de pro-blème d’adaptation sur le terrain puisquela grande majorité de ces JRI sont restésdans leur région d’origine. « Cetteconnaissance des lieux et des spécificités lo-cales est un atout fondamental », souligneGilles Trenel, rédacteur en chef chargé depiloter les jeunes troupes disséminées àtravers la France.

Basés à Bordeaux, Pascal Bonnefon(vingt-quatre ans) et son assistante ClaireLise Fossat (vingt-deux ans) attendentavec impatience le 4 novembre. En chargede la Gironde, du Lot-et-Garonne et de laDordogne, le duo connaît parfaitement lecoin. Originaire de Sarlat, Pascal à déjatravaillé pour Aqui TV puis pigé pour TF 1,LCI, France 3 et M 6 à Bordeaux. PureBordelaise, Claire Lise a participé au lan-

RO

ZÉ/A

ND

IA

A bord de leurs imposantsvéhicules de reportage équipés

d’une antenne parabolique etd’un matériel performant, lesjournalistes peuvent monter,mixer et envoyer rapidement

leurs sujetscement de la chaîne « Demain » sur Ca-nalSatellite avant de faire la connaissancede Pascal au bureau TF 1 de Bordeaux.Dans leur camion magique, ils sillonnentla région pour envoyer « à blanc » des re-portages. « Les sujets doivent faire trois mi-nutes au minimum, six minutes au plus. Se-lon nos chefs, tous les JRI ont la possibilitéd’envoyer trois sujets différents chaquejour », lance Pascal, installé dans le ca-mion devant sa valise de montage. Faceaux deux petits écrans, il monte et mixeun sujet tourné quelques minutes aupara-vant sur le marché de Caudéran. Sou-plesse, rapidité de la transmission en di-rect par satellite, pour l’instant, les

Jean-Claude Dassier (LCI) : « Leur conceptjournalistique n’est pas le nôtre »

CINQ ans après sac r é a t i o n , L aChaîne Info seporte bien : pre-

mière chaîne du câble etdu satellite en Ile-de-F r a n c e , t r o i s i è m e àl’échelle nationale (der-rière RTL9 et Eurosport).Le directeur général deLCI envisage l’avenir avecsérénité

« La naissance d’i.télé-vision est-elle vécuecomme une menace parvotre chaîne ? »

– Non. Pour la simpleraison que son conceptjournalistique n’est pas lenôtre ! LCI a plus que ja-mais l’intention de développer la couver-ture de l’actualité internationale et d’en-richir les débats à l’antenne. Couvrir lesfaits divers, d’accord. Mais il faut faireattention à ne pas tomber dans la télé deMme Michu !

– Les responsables de cette nouvellechaîne estiment qu’il y a beaucoup desujets intéressants dans les régions,qui sont sous-traités à la télévision...

– Sincèrement, si l’on fait le compted’événements majeurs et imprévus quisurviennent en province, on ne doit pasdépasser la demi-douzaine par an. Nousne suivrons donc pas i.télévision sur leterrain de la débauche de moyens tech-niques en régions. Leur dispositif, avecvingt-neuf camions satellites, me paraît

totalement disproportion-né par rapport aux be-soins d’une télévision na-tionale. En revanche, c’estun joli dispositif pourfaire une belle télé régio-nale... A LCI, nous esti-mons qu’il suffit de deuxhélicoptères précâbléspour être performants encas d’événement excep-tionnel, comme lors d’unecatastrophe naturelle parexemple.

– Il ne s’agit donc pasd’un concurrent pourvous ?

– Pour LCI non. Maispour France 3 peut-être !

– Vous n’avez pas l’airde prendre leur projet au sérieux...

– Il n’y a rien de plus dur à faire qu’unebonne télé de proximité. Et ne lancer quedes jeunes sur le terrain, c’est délicat.Avoir vingt-cinq ans n’est pas forcémentsynonyme de talent. Dans une rédaction,avoir des “vieux”, ce n’est pas si mal !Sur LCI, près de 40 % de nos journalistesont beaucoup d’expérience...

– Si i . té lévis ion n’est pas unconcurrent, qu’en est-il d’Euronews ?

– Ils ont parfois des images que j’aime-rais bien avoir ! Mais cette chaîne n’a pasde “visages”, et le grand public a besoinde voir celle ou celui qui lui annonce lesnouvelles. C’est un phénomène d’identi-fication important.

– La nouvelle grille de LCI mise en

place à la rentrée vous satisfait-elle ? – Le 9-11 heures est formidable. Autre

nouveauté positive : la mise à l’antenned’un JT à 19 heures. Pendant longtemps,ce carrefour stratégique, qui est notreprime time, était occupé par GuilllaumeDurand puis Ruth Elkrief. Depuis le dé-part de Ruth pour TF 1, j’ai décidé de re-mettre du news à 19 heures, et j’ai bienfait. Il nous reste à améliorer la tranche14-17 heures. Ce sera possible la saisonprochaine grâce aux nouveaux moyensnumériques.

– Des moyens dus à votre déménage-ment dans les locaux de TF 1 ?

– Oui. Nous y serons définitivementinstallés en septembre 2000 et toute larédaction passera alors au numérique,avec tout ce que cela implique de sou-plesse et de rapidité. La création d’unegrande agence de presse numérisée TF 1-LCI permettra aux journalistes de pio-cher dans un catalogue d’images d’unegrande richesse.

– L’arrivée d’une nouvelle chaîned’information en continu met-elle enpéril la présence de LCI sur le bouquetCanalSatellite ?

– Des discussions ont actuellementlieu entre les patrons des groupesconcernés – Patrick Le Lay pour TF 1 etPierre Lescure pour Canal+. Ils ont jus-qu’à janvier pour trouver une solution.

Propos recueillispar Alain Constant

Face à faceI.TÉLÉVISION

b LancementJeudi 4 novembre 1999b Budget annuel160 millions de francs(24,39 millions d’euros)b Effectifs170 collaborateurs, dont68 journalistes reportersd’images (51 en province,9 en Ile-de-France et 8 àParis).b Moyens techniques29 VS (véhicules équipésd’une parabole satellite)b Programmes24 heures sur 24,disponibles sur le bouquetde base CanalSatellite(canal 20) et sur le réseauNuméricâble.

LA CHAÎNE INFO(LCI)

b LancementLe 24 juin 1994b Budget annuel280 millions de francs(42,68 millions d’euros)b Effectifs150 journalistespermanents et70 pigistes, sans compterles correspondants enprovince et à l’étranger.b Programmes24 heures sur 24 depuis le1er juin 1999, disponiblessur le bouquet de baseCanalSatellite, sur TPS etsur la plupart des réseauxcâblés.b AudienceTroisième chaîne la plusregardée sur le câble et lesatellite derrière RTL9 etEurosport. Premièrechaîne du câble regardéeen région parisienne.

promesses technologiques sont tenues.Reste à trouver chaque jour des sujets in-téressants...

« Il n’y aura pas de journées plates ! »,assure Couëdel. En attendant le lance-ment, les responsables ont mis au point lagrille des programmes. Articulée autourd’un journal tout en images de quatre mi-nutes (un format permettant le passagede sept à huit sujets) diffusé tous lesquarts d’heure, elle fera la part belle auxreportages envoyés des régions par les« Marie-Louise » numérisés. Un seul débatquotidien est programmé, à 18 heures.Des journées « fil rouge » sont égalementprévues, au cours desquelles un thèmed’actualité (le dixième anniversaire de lachute du mur de Berlin et ses consé-quences par exemple) sera décliné et dis-séqué. Début de l’aventure le 4 no-vembre, à midi.

Alain Constant

LeMonde Job: WEL4399--0006-0 WAS TEL4399-6 Op.: XX Rev.: 29-10-99 T.: 19:32 S.: 75,06-Cmp.:30,08, Base : LMQPAG 07Fap: 100 No: 0061 Lcp: 700 CMYK

6 Le Monde Télévision b Dimanche 31 octobre-Lundi 1er novembre 1999

PORTRAIT TARATATOUILLE

L’âme desMinikeumsJEAN-MARC LENGLEN.La fantaisieet l’humour très second degrédu « père » des marionnettesde France 3 ont révolutionnéle ton des programmes pour enfants

Pour ses

marionnettes,

Lenglen

a inventé

un langage

hors mode,

difficilement

compréhensible

pour les non-

initiés,

mais qui plaît

aux gamins

DEPUIS que Zidouest arrivé, à la ren-t r é e d e s e p -tembre, rien ne vaplus chez les Mini-keums. Son re-gard doux, sonsourire enjôleur,son petit accent

du Sud ... Les filles ont toutes craqué.Même Vaness, pourtant raide-dingue deJojo depuis toujours. Les téléspectateursn’ont pas tardé à se manifester, les unspour consoler Jojo, les autres pour deman-der à rencontrer le beau Zidou. Chaque foisqu’un petit événement se produit dans lafamille des Minikeums, les lettres pleuvent.

« Les enfants écrivent à Coco, à Nag ou àVaness comme s’ils s’adressaient à des cama-rades de jeu », s’amuse Jean-Marc Lenglen,le « papa » des marionnettes, petits frèreset petites sœurs des Guignols, qui, depuisbientôt sept ans, aux heures du p’tit déj etdu goûter, accompagnent les jeunes télé-spectateurs de France 3.

Avec sa silhouette d’ado trop vite grandi,son regard naïf, sa bouille de gamin et sesépis dans les cheveux, ce quadragénaire àla voix timide rappelle un peu le Gaston La-gaffe de Franquin. Ancien élève de Sup deCo, employé un temps aux Communautéseuropéennes, Jean-Marc Lenglen, lecteuradmiratif de Perec et de Queneau, a décou-vert l’écriture tardivement. En 1989, ilcroise Jean-Edern Hallier, qui lui confie unechronique humoristique dans L’Idiot Inter-national.

Le hasard des rencontres le conduit surles plateaux de télévision. On l’aperçoit aucôté d’Arthur, puis de Christine Bravo, enlanceur de blagues et faiseur de jeux demots. Depuis quatre ans, c’est aux Mini-keums qu’il consacre tout son temps. Safantaisie et son humour très second degréont révolutionné le ton des émissions en-fantines. Tous les matins, il s’installe devantson ordinateur et enchaîne les répliques,qu’il répète à voix haute, avec l’intonation.

Son préféré, c’est Coco, le sale gosse dela bande. Au nombre de six lors de leurcréation, en 1993, les Minikeums comptentaujourd’hui douze marionnettes, inspiréesde vedettes de la télé ou du show-biz (Va-nessa Paradis, Nagui, MC Solaar, JosyaneBalasko, Gérard Depardieu, Zinedine Zi-dane, etc.) ramenées à l’âge enfant et fa-çonnées, comme les Guignols de Canal+,par le génial Alain Duverne.

Cantonnés à l’origine aux simples rôlesde présentateurs des programmes, les ma-rionnettes se sont émancipées, s’éloignantprogressivement de leurs modèles adultes.Elles vivent désormais leurs vies dans desmini-fictions, tournant en dérision les pro-

grammes de la télé (Fort Bobard, Questionssous un lampion) et les contes pour en-fants (Blanche-Vaness et les sept petitsKeums, Aladin et la magikeum lampe). De-puis quelque temps, la joyeuse bande faitaussi sérieusement concurrence auxchanteurs de variété : Melissa, leur pre-mier album, a remporté un disque d’or en1997 (plus de 350 000 exemplaires ven-dus). Un énorme succès, qui a donnél’idée au ministère de la santé d’associercette année les Minikeums à sa campagneantitabac. Le CD Stop la clope (paroles deJean-Marc Lenglen, musique de Rody Ju-l i e n n e ) a é t é v e n d u à p l u s d e150 000 exemplaires. « J’ai essayé de fairequelque chose de pas trop lourdingue, je neveux surtout pas jouer au donneur de le-çon », explique l’auteur.

L’inspiration, il la trouve en flânant,carnet à la main, mais aussi en observantson fils Valentin, cinq ans, et en l’écoutantbavarder avec ses copains à la sortie del’école. Pour ses marionnettes, il a inventéun langage hors mode, difficilementcompréhensible pour les non-initiés(« Taratatouille ! » « gâche pas ta pêche »,« c’est extramidouble »), mais qui plaît auxgamins. « Je n’essaie pas de mettre dans labouche de mes personnages un hypothé-tique langage “enfant”. Si je les faisais par-

ler comme dans les cours de récré, ça son-nerait faux. Ça ferait sociologue ou ministreen banlieue. »

« Jean-Marc a un don pour le dialogue,estime Laurent Almosnino, directeur ar-tistique de Tilt, société qui depuis l’ori-gine produit les Minikeums. Sur le ton dela complicité, il réussit à faire passer des pe-tites valeurs, comme la solidarité, la géné-rosité... »

Immergé du matin au soir dans ses ma-rionnettes, Jean-Marc Lenglen aurait bienenvie de temps en temps de « sortir s’aé-rer la tête ». Ecrire un scénario pour unesitcom, comme le lui a proposé Canal+,par exemple. Mais à France 3 et à Tilt Pro-duction, on n’a encore jamais trouvéquelqu’un capable de le remplacer. « On afait tourner une vingtaine d’auteurs, ex-plique Marie Guillemain, conseiller desprogrammes jeunesse de la chaîne. Aucunn’a cette forme d’humour, incisif et poé-tique à la fois ». Et, ajoute-t-elle, « detoute façon, Jean-Marc n’accepterait ja-mais de céder sa place. Les Minikeums, cesont un peu ses enfants ! » Le « papa »songe d’ailleurs plutôt à agrandir la fa-mille : il rêve de donner la parole à uneversion junior de Valérie Lemercier.

Sylvie Kerviel

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LeMonde Job: WEL4399--0007-0 WAS TEL4399-7 Op.: XX Rev.: 29-10-99 T.: 20:25 S.: 75,06-Cmp.:30,08, Base : LMQPAG 07Fap: 100 No: 0062 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 31 octobre-Lundi 1er novembre 1999 b Le Monde Télévision 7

ACTUALITE RADIO ET TELEVISION

Les vérités incisives de Koltès, l’« exact contemporain »

Sur France-Culture, deux émissionsspéciales pour saluer le dramaturgeBernard-Marie Koltès, mort il y a dixans, et l’actualité vive de son œuvre

DIX ans après samort des suitesd u s i d a , l e15 a v r i l 19 8 9 ,

alors qu’il était à peine âgéde quarante et un ans, Ber-nard-Marie Koltès est de-venu la figure de proue dela scène théâtrale contem-poraine. L’auteur de LaNuit juste avant les forêts etde Combat de nègres et dechiens est un des drama-turges français le plus jouésdans le monde et sonœuvre radicale, objet demultiples études et thèsesdans les universités, consti-tue une référence de pre-mier plan pour la jeune gé-nération des comédiens etmetteurs en scène.

A Metz, sa ville natale,vient de s’achever la pre-mière édition des Ren-contres internationalesBernard-Marie Koltès,journées d’hommage aveccolloque international,spectacles et exposition.Sur France-Culture, où ilaccueillit L’Héritage, en1972, dans le cadre de son« Nouveau répertoire dra-matique », Lucien Attounsalue à son tour ce passantsingulier, sans prédéces-

seur ni descendance. Et dela meilleure façon qui soit,c’est-à-dire sans cettecomplaisance empesée quiest souvent le propre descommémorations, dansl’affection respectueused’une bonne compagnie– quelques proches, amis,collaborateurs, passeurs,interprètes ou exégètes del’œuvre.

Entre les voix des « men-tors », compagnons deroute ou de vie, et cellesdes nouveaux porte-paroledu répertoire Koltès, cesdeux heures et demie, réa-lisées avec tout le soin quel’on connaît à BlandineMasson (extraits d’entre-tiens et lectures à l’appui),font la part belle à cetteprécieuse et fragile notionde « reconnaissance »,sans laquelle la transmis-sion resterait lettre morte.

De ce que fut ce jeunehomme rimbaldien révéléau théâtre par la force bou-leversante d’une Maria Ca-sarès en Médée ; voyageurlucide de continents gan-grenés et condamnés tan-tôt par un matérialismeforcené tantôt par une in-digence absolue. Tout en-

tier et jusqu’au bout – jus-qu’à l’éclatante « chute versle soleil » de Roberto Zucco,son ultime pièce, créée prèsd’un après sa mort par Pe-ter Stein – « dans la tensionvers l’écriture et le goût pourl’expérience ». De ce quebrasse l’acuité de ses tragé-dies modernes, vrillées surla question du désir et del’absence d’amour – « Cene sont pas les situationscomplexes qui cachent des jet’aime, ce sont les je t’aimequi cachent des situationscomplexes », dit-on dansQuai Ouest –, dans l’universde perdition violente quiest le nôtre.

Patrice Chéreau, metteuren scène et interprète de laplupart des textes de Koltès– dont trois versions inou-bliables de Dans la solitudedes champs de coton –, ditde cet ami qu’il avait « unpoint de vue sur le monded’une incroyable précision etd’une incroyable brutali-té » ; que c’est en cela qu’ilavait envie « d’être à l’écolede cet exact contempo-rain ». En écho, Hubert Gi-gnoux, créateur du Théâtrenational de Strasbourg,premier guide et interlo-

cuteur du dramaturge, voiten Bernard-Marie Koltèsun « leader de sa généra-tion » et souligne que sonthéâtre est le plus existen-tiel qui soit, « le plus dénuéd’idéologie. Ce n’est pas le"pourquoi ?" qui l’intéresse,mais le "comment ?" ».

Autrement dit, et avecun humour certain, d’unetelle acidité qu’il n’a pastoujours été perçu, com-ment faire avec le désas-treux héritage des sociétésoccidentales modernes– exclusion, solitudes jux-taposées, mépris, violence,dislocation du lien. Avec lacruauté meurtrière de cerécurrent « il n’y a pasd’amour ».

Valérie Cadet

a Samedi 6 novembre surFrance-Culture (FM Paris93,5 ou 93,9). « Radiolibre » : De foutusattachements /Bernard-Marie Koltès(15 heures) ; « Fiction » :Koltès, descorrespondances (22 h 05).Emissions de LucienAttoun, réalisées parBlandine Masson.

« Hélène et les garçons », décryptage d’un phénomèneLIVRE. La Culturedes sentiments,de Dominique Pasquier

LA sociologue Domi-nique Pasquier s’estplongée dans lecourrier des fans

d’« Hélène » : des dizainesde milliers de lettres. Horsjugement qualitatif, elleanalyse la fonction socialede cette série diffusée de1992 à 1994 sur TF 1 qui aconnu un gros succès au-près des adolescents touten suscitant le rejet desadultes et d’une bonne par-tie de la critique ?

« La télévision serviraità informer, éduquer etdistraire. Pour vous, ycompris dans ses sériesles plus décriées, elle re-vêt une fonction essen-tielle : la socialisation,notamment des petitesfilles.

– La socialisation par latélévision a toujours étédifficile à démontrer. Pen-dant quatre ans, j’ai dé-pouillé les milliers de lettresde jeunes téléspectateurs

aux acteurs d’“Hélène etles garçons”. J’ai aussi en-quêté dans les familles,dans les écoles. Les jeunesont utilisé “Hélène” pourpenser le monde qui les en-toure, pour réfléchir surl’amour, à un âge où lecorps et l’esprit se transfor-ment. Les modèles de fémi-nité et de masculinité pro-posés par la série leur ontpermis de s’identifier,d’étudier les situations etde les réintégrer dans leurvie. Comme le font lesadultes avec des sériesadultes, mais à un âge oùchacun est obligé de se bâ-tir une identité.

– V o u s i n d i q u e zqu’“Hélène” est un phé-nomène qui touche par-ticulièrement les filles...

– Le courrier est massive-ment féminin, centré sur cequi préoccupe les adoles-centes. Avant douze ans,c’est la famille, l’école, lameilleure amie, les garçons.Après, les filles parlentd’elles, se décrivent physi-quement, évoquent les top-models, les actrices. Lesquestions sont alors : “quisuis-je ?”, “que penses-tu

de moi ? Les garçons ontaussi regardé “Hélène”mais quand il s’agit d’enparler, ils gardent leur dis-tance face à une série tropmarquée “féminité”. Ilsverbalisent davantage surdes séries plus masculines,où le héros est un rebelle etle couple absent.

– Comment expliquerle rejet des adultes ? Etcelui des mères censéesêtre proches de leursfilles ?

– Les adultes critiquaientla superficialité des conte-nus et leur caractère asepti-sé. Ils ont cru que les jeunesétaient dupes. Mon en-quête prouve l’incroyablematurité télévisuelle desenfants : ils ne confondentpas le comédien et le rôlequ’il interprète. Ils saventqu’il y a des scénaristesobligeant les personnages àobéir à des codes narratifspropres à la fiction. La plu-part des jeunes téléspecta-

teurs – six ou sept ans – ap-p r é h e n d e n t l ecomportement d’un per-sonnage, ils savent qu’il re-présente un caractère-typequi évoluera selon des pa-ramètres précis. Quant auxmères, cela dépend du mi-lieu social. Dans les milieuxp o p u l a i r e s , e l l e s o n tsouvent regardé la sérieavec leurs filles. En re-vanche, celles qui ont faitcarrière et se sont battuespour tout cumuler (travail,couple, enfants) n’ont pascompris l’engouement deleurs filles. Et se sont sen-ties remises en question. Lecourrier d’“Hélène” m’aappris que des milliers defilles trouvent que la réalitéde la femme d’aujourd’huiest très – ou trop – compli-quée. »

Propos recueillis parYves Mamou

a La Culture dessentiments (L’expériencetélévisuelle desadolescents), Editions de laMaison des sciences del’homme, 233 p., 120 F.(18,29 ¤)

Toutel’équiped’« Hélèneet lesgarçons »

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LeMonde Job: WEL4399--0008-0 WAS TEL4399-8 Op.: XX Rev.: 29-10-99 T.: 17:04 S.: 75,06-Cmp.:30,08, Base : LMQPAG 07Fap: 100 No: 0063 Lcp: 700 CMYK

8 Le Monde Télévision b Dimanche 31 octobre-Lundi 1er novembre 1999

LUNDI

TF 1

France 2

France 3

La Cinquième Arte

1erN O V E M B R ELe film

5.40 Elisa, un roman photo.6.05 Des filles dans le vent.6.30 TF 1 info. 6.38 et 8.28,8.58, 1.37 Météo. 6.40 TF ! jeu-nesse. 8.30 Téléshopping.

9.00 TF ! jeunesse.Les Petites Crapules; HéArnold! Fifi Brindacier; LaNouvelle Famille Adams;Les Petites Sorcières.

11.15 Dallas. La vedette &.12.05 Tac O Tac TV. Jeu.12.10 et 15.55, 19.00

Etre heureux comme.12.15 Le Juste Prix. Jeu.12.50 A vrai dire. Magazine.13.00 Journal, Météo.

13.42 Bien jardiner. Magazine.13.55 Indiana Jones

et le temple maudit Film. Steven Spielberg. Avec H. Ford. Aventures(1984) &. 5171994

16.00 L’Asdes aventuriers. Série.Bandit au Far West &.

17.30 Melrose Place. Série. Amours fous &.

18.25 Exclusif. 19.05 Le Bigdil. Jeu.19.55 L’Air d’en rire.19.57 Clic et net. 20.00 Journal, 5 millions

pour l’An 2000.

20.55

CHÈRE MARIANNETéléfilm. Pierre Joassin.Avec Anny Duperey, Guy Bedos(1999, 105 min) &. 2611197

Une sous-préfet, la cinquantaine, plutôtséduisante et énergique, comprend mall’attitude de son mari, éminenthistorien, qui ne peut s’em pêcher de séduire d’autres femmes.

22.40

Y A PAS PHOTO !Magazine présentépar Pascal Batailleet Laurent Fontaine.Les histoires étonnanteset drôles de la télé.Invités : Muriel Hermine,Sacha Distel (90 min). 270604

0.10 F 1 magazine. 0.45 Football. 1.25 TF 1 nuit,Clic et net. 1.40 Très chasse. Chasse au gibierd’eau en France et au Québec (55 min). 40779562.35 Les Aventures du jeune Patrick Pacard.Feuilleton [5/6] (50 min) &. 6141376 3.25 Repor-tages. Dons d’organes, actes d’amour (25 min).2128901 3.50 Histoires naturelles. Faire lesmoores ou la chasse aux grouses (30 min).6227482 4.20 Musique (30 min). 9728444 4.50Histoires naturelles (50 min). 1084314

20.55

LA GRANDE BAGARREDE DON CAMILLOFilm. Carmine Gallone. Avec Fernandel, Gino Cervi.Comédie (It., 1955, N.) &. 2606265

Pour devenir député, Peppone doitpasser son certificat d’études.

22.40 Météo, Soir 3.

23.10

CRAZY HORSE, LE PLUS GRAND D’ENTRE TOUSTéléfilm. John Irvin. Avec M. Greyeyes (Etats-Unis, 1996) &. 1961159

En 1876, les Cheyennes de Crazy Horse,associés aux Sioux, anéantissentle 7e de Cavalerie commandépar Custer à Little Big Horn.

0.40 La Case de l’Oncle Doc. El Niño, un mystère planétaire. Documentaire. U. Maurer. 9919666

1.30 Les Indiffusables. 6793314 2.00 Nocturnales.Intégrale Chopin, 1829-1830 (35 min). 8487173

6.00 Euronews. 6.40 Les Mini-keums. Babar ; Denis la Malice ;Inspecteur Gadget ; Pingu ; Pa-trouille 03 ; Tom et Sheenah ; LesTroubakeums ; Les Razmoket ;Cliff Hanger ; La Famille pirate ;Les Cinékeums ; etc.11.30 A table ! Magazine.11.55 Le 12-13 de l’info.12.50 Echappées sauvages.

Les Derniers Gorilles.Documentaire.

13.40 Julie pot-de-colle Film. Philippe de Broca. Avec Marlène Jobert. Comédie de mœurs (1976, 87 min) &. 5255642

15.07 Keno. Jeu.15.10 Diana, sa vraie histoire.

Téléfilm. Kevin Connor. Avec David Threlfall[1 et 2/2] (1992) &. 828265 - 4945888

18.13 Comment ça va aujourd’hui ?

18.20 Questions pour un champion.

18.48 Un livre, un jour. Les Causes perdues, de Jean-Christophe Rufin.

18.55 Le 19-20 de l’info.20.02 Météo.20.05 Fa si la. 20.30 Tout le sport.

5.35 La Chance aux chansons.6.30 Télématin. 8.30 et 12.10,18.10 Un livre, des livres.Œuvres complètes, de Desnos.8.35 Amoureusement vôtre.

9.00 Source de vie. 9.30 Orthodoxie.

10.00 Chrétiens orientaux. 11.00 Messe.12.00 Pèlerinage

du rosaire à Lourdes.12.15 et 19.10 1 000 enfants

vers l’an 2000.12.20 Pyramide. Jeu.12.55 et 0.30, 4.35 Météo.13.00 Journal, Météo.13.45 Consomag. Magazine.

13.55 Le Jardin secret.Film. Agnieszka Holland. Avec Heydon Prowse. Comédie dramatique (1993, 100 min) &. 9651197

15.35 Tiercé.15.50 Sabrina,

l’apprentie sorcière. Téléfilm. Tibor Takacs. Avec Melissa Joan Hart(1996) &. 1189791

17.25 Police Academy. Série.Manque de flair &.

18.15 Hartley, cœurs à vif. &.19.15 Qui est qui. Jeu.19.50 Un gars, une fille. &.20.00 Journal, Météo.

22.55 Canal+

L’Examende minuitDanièle Dubroux(Fr., 1998). Avec FrançoisCluzet, Julie Depardieu.

DÉBARQUANT dansun village de laDrôme pour épou-

ser un nobliau à la suited’une annonce matrimo-niale du Chasseur français,une grande godiche blonderencontre un agriculteur quidevient fou d’elle au pointde braquer des banquespour lui offrir une « vie dechâteau ». Ils se marientmais, le soir des noces, lafille s’enfuit. Elle tombe surun écrivain angoissé qui laséquestre pour ne pasperdre sa muse. Avec cettedésinvolture envers les« lois » du scénario, DanièleDubroux, auteur complet(et titulaire, ici, d’un secondrôle féminin), embrouille,avec désinvolture, les fils deplusieurs intrigues, et filme,jusqu’à l’absurde, des situa-tions et des personnagescomme on n’en voit nullepart ailleurs dans le cinémafrançais contemporain.Sans la force ni le mystèrede Border Line et du Journald’un séducteur, son nouvelopus plaît par un humourdéjanté.

Jacques Siclier

20.45

L’ÎLE DU DIABLEFilm. Fridrik Thor Fridriksson.Avec Baltasar Kormakur, Sveinn Geirsson. Chronique(Islande, 1996, 100 min) &. 304159

La vie dans un quartier défavoriséde Reykjavik au lendemainde la deuxième guerre mondiale.22.25 Court-circuit 1.

Anouk et les autres. Court métrage.Alexandra Milgrom &. 1962772

22.35

DRÔLE DE DRAME aFilm. Marcel Carné. Avec Louis Jouvet, Michel Simon.Comédie burlesque(France, 1937, N.) &. 54023330.15 Court-circuit 2. Gros lolos.

Court métrage. Gunnar Vikene.Avec Arne Lyngbo, Trine Wiggen (1997, v.o.) &. 93115980.20 Amour platonique.Court métrage. Philipp Kadelbach.Avec Luise Bähr, Birte Berg (1998, v.o.) &. 71727530.30 Tant qu’il y aura des pommes.Court métrage. Manuel Otero (1999) &. 9345005

0.40 Les Derniers Vénitiens. Documentaire. So-rin Dragol (1998). 7491802 1.30 Le Pouvoir FMI.Documentaire (1999, 90 min). 1307753

19.00 Nature. Magazine.R é c i f s d e c o r a u xartificiels ; Le bambou,une p lante mirac le ;Mons ieur G lace auxBaléares.

19.45 Arte info.20.10 Météo.20.15 360o ,

le reportage GEO.

L’Empire de la lumière.

Soif de soleil [1/4].Documentaire (1999).

En automne et en hiver,pourquoi notre corpsréagit-il avec une tellesensibilité au manque de lumière ?

5.25 Les Amphis de La Cin-quième. 6.25 Italien. 6.45 Aunom de la loi. 7.15 Ça tourneBromby. 8.35 Les Ecrans du savoir.

Allô ! la Terre. 8.50 Ledessous des cartes. Leschemins du savoir. 9.20Histoires de profs. 9.45Net plus ultra. Galilée.

10.20 Les Métiers de la re-cherche. 10.40 Enquête surPaul de Tarse. 11.30 Le Tour deFrance des métiers. 11.50 LeMonde des animaux. 12.15Cellulo. 12.48 100 % question.13.15 Passe-partout. 13.40 LeJournal de la santé. 14.00Voyage. Les Bahamas et Cuba.

14.35 La Cinquième rencontre...Travail et économie.14.40 Internet, cliquerpour quels déclics ? Matériaux, du nouveaupour quoi faire ? E n t r e t i e n a v e cVé r o n i q u e R a d i e r,Mathilde Thomas etElisabeth Lerminier.

16.20 Cent personnalités pré-sentent cent films.16.30 La Tulipe noire a

Film. Christian-Jaque. Avec Alain Delon,Virna Lisi. Aventures(1964) &. 7781791

18.20 Météo. 18.25 Le Mondedes animaux.

20.55

CHASSEURS D’ÉCUMETéléfilm. Denys Granier-Deferre. Avec Jacques Perrin, Aurore Clément[1/3] (France, 1999) &. 2619739

Un père, directeur d’un armementbreton, s’oppose à son fils, prêt à toutpour satisfaire sa passion de la voile,et qui refuse de reprendrel’entreprisefamiliale.

22.40

PANIQUE SUR LE VOL 285Téléfilm. Charles Correll. Avec James Brolin, Barbara Stock(EU, 1996) %. 6547284

Un criminel parvient, avec l’aide dedeux complices, à prendre le contrôlede l’avion dans lequel il est transféré.Menaçant d’abattre tous les passagersdu vol, il exige 20 millions de dollars enéchange de leur libération...

0.15 Journal. 0.40 Tennis. Open messieurs de Paris. 12034442.10 Mezzo l’info. 7502734 2.20 Envoyé spécial.4295579 4.20 24 heures d’infos. 7829983 4.40 DeZola à Sulitzer. Documentaire (35 min).90837956

LeMonde Job: WEL4399--0009-0 WAS TEL4399-9 Op.: XX Rev.: 29-10-99 T.: 15:41 S.: 75,06-Cmp.:30,08, Base : LMQPAG 07Fap: 100 No: 0064 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 31 octobre-Lundi 1er novembre 1999 b Le Monde Télévision 9

LUNDI 1erN O V E M B R E

L’émission

Canal +

M 6

f En clair jusqu’à 9.006.59 et 12.24, 0.39 Pin-up.7.00 et 7.20, 8.55, 12.25, 18.15Flash infos. 7.05 ABC News.7.25 et 13.40 Le Journal del’emploi. 7.30 Teletubbies.7.55 La Semaine des Guignols.8.25 D 2 Max.9.00 Cuisine américaine

Film. Jean-Yves Pitoun.Avec Eddy Mitchell.Comédie (1998) &. 8438642

10.25 et 6.25 Surprises.10.45 C’est ça l’amour ?

Film. Carl Reiner. Avec Bette Midler.Comédie (1998) &. 9842230

20.55

BATMAN a aFilm. Tim Burton. Avec Michael Keaton, Jack Nicholson. Fantastique (EU, 1989) %. 1136517

La redécouverte inspirée d’un superhéros de bande dessinée. Un filmqui accumule diverses influences picturales et réfléchit avec jubilationsur la culture populaire.

23.10

STARGATE SG-1L’enfant des dieux %. Episode pilote [1 et 2/2] 3851943-8755666

Série. Avec Richard Dean Anderson.

Après l’épisode pilote en deux partiesprogrammé ce soir, M 6 entame dèsmercredi à 18.25 la rediffusion – dulundi au vendredi – de l’intégralité desdeux premières saisons de cette très bonne série dont la troisième a démarréaux Etats-Unis le 25 juin.

1.05 Jazz 6. Pat Metheny Trio à Jazz à Vienne 99.1955208 2.10 M comme musique. 3842937 3.10Unisexe. 7767937 3.35 Fréquenstar. Gérard Jugnot. 4181550 4.20 Mike Stern. Concert au NewMorning (65 min). 9171869

5.10 Fan de. 5.30 Sports événe-ment. 6.00 et 9.30 M... commemusique.

9.00 M 6 boutique. 9.55 Le Cavalier fantôme.

Téléfilm. Howard Rubie. Avec Beth Buchanan &.

11.55 Madame est servie.Série. L’appel du nid &.

12.30 Docteur Quinn, femme médecin.Série. Berceuse pour un cow-boy &.

13.25 Sauver ou périr. Téléfilm. John Power. Avec Patrick Duffy(1996, 105 min) &. 8705178

15.10 La Vendetta Film. Jean Cherasse. Avec Francis Blanche. Comédie (1961, N.) &. 107284

16.40 Le garde-champêtre mène l’enquête Film. Maurice Delbez. Avec Louis de Funès (1961, N.) &. 9501401

18.25 Le Flic de Shanghaî.Série. Requiem &.

19.15 Unisexe. Magazine.19.54 Le Six Minutes, Météo.20.10 Une nounou d’enfer. &.20.40 Le Six minutes

sur le siècle.

20.40

SEPT ANS AU TIBET Film. Jean-Jacques Annaud. Avec Brad Pitt, David Thewlis. Aventures (EU, 1997) &. 9716284

L’épopée d’un célèbre alpinisteallemand qui rencontre le dalaï lamadans les années 40.22.51 Tragédies minuscules.

Série &. 109825505

22.55

L’EXAMEN DE MINUIT aFilm. Danièle Dubroux.

Avec François Cluzet, Serge Riaboukine.

Comédie (Fr., 1998) &. 290361

0.40 Vidange aFilm. Jean-Pierre Mocky.

Avec Marianne Basler.

Comédie dramatique

(1998, 95 min) %. 9777666

2.15 Boxe hebdo. 4491869 3.15 Football. Cham-pionnat d’Angleterre. Liverpool - Bradford City.4688395 4.55 Le Comptoir. Film. Sophie Tatis-cheff. Comédie dramatique (1998) &. 7368395 6.30H. Série (26 min).

f En clair jusqu’à 13.4512.30 et 16.35, 20.30

Le Journal du cinéma.12.40 Un autre journal. 947277213.45 L’Ultime Cavale.

Téléfilm. Richard Standeven.Avec Susan Vilder,Jonathan Cake (1998) %. 39932604

16.45 L’Ombre de mon père.Téléfilm. Peter Levin.Avec Peter Strauss,Henry Czerny(1998) &. 5776449

f En clair jusqu’à 20.4018.20 Nulle part ailleurs.

21.00 Paris Première

Un acteurd’exceptionsSOIRÉE JEAN-LOUIS TRINTIGNANT.Enki Bilal et Nathalie Sarraute,deux univers et deux facettesd’un comédien surprenant

AMOUREUX éperdu sur les plages deDeauville, juge d’instruction enbutte au fascisme grec, ingénieur

catholique intello et prude, colonel homo-sexuel de l’armée mussolinienne, puis ànouveau magistrat mais helvète et misan-thrope, etc., etc. Après avoir joué dansplus d’une centaine de films, avoir tournéavec les plus grands metteurs en scène –de Costa-Gavras à Kieslowski, de Rohmerà Truffaut en passant par Scola –, et avoirincarné de multiples personnages authéâtre, « l’intéressant monsieur Trinti-gnant » est le sujet d’exception d’une« soirée » de Paris Première.

Après Bunker Palace Hôtel, premier longmétrage de l’auteur de bande dessinéeEnki Bilal, la chaîne diffuse Pour un oui oupour un nom, pièce de Nathalie Sarrauteréalisée par Jacques Doillon. Jean-LouisTrintignant a joué dans l’une et l’autreœuvre. Car cet homme que l’une de ses

ex-compagnes, Brigitte Bardot, croque enêtre « effacé, profond, attentif, sérieux,calme, puissant, timide », est aussi sansexclusive.

Amateur de vignes et d’oliviers, d’auto-mobiles et de poésie – en témoigne soninterprétation des Poèmes à Lou, avec safille Marie, au Théâtre de l’Atelier au prin-temps dernier –, le comédien accepta sansbarguigner la proposition d’Enki Bilal dejouer dans son film. Crâne rasé, il yincarne, avec le cynisme et la cruauté dontil est capable, un dignitaire politique réfu-gié dans un bunker, où une jeuneinconnue sèmera une suspicion délétère.Le film vaut aussi pour son atmosphère,celle d’un univers ravagé par la pollutionet la guerre comme l’auteur de La TrilogieNikopol sait la (re)créer.

Le duo Bilal-Trintignant s’entend depuisà merveille. L’un a même dessiné l’éti-quette des bouteilles de côtes-du-rhône

de la propriété de l’autre. Le théâtre, Jean-Louis Trintignant l’a effleuré au début desa carrière, en jouant Hamlet, en 1960 puisen 1971. L’acteur, qui déteste « les numérosd’épate », a toujours répété qu’il ne vou-lait plus faire de scène. Mais le désirdemeure. En 1986, il joue dans Deux sur labalançoire (William Gibson), et deux ansplus tard dans Pour un oui ou pour un non,la pièce la plus jouée de Nathalie Sarrauteet l’un des sommets du répertoire français.

Depuis le film de Jacques Doillon, en1988, d’autres acteurs – Jean-François Bal-mer et Sami Frey, Hugues Quester et Jean-Damien Barbin – ont incarné cette ren-contre de deux amis qui s’assassinent àforce de mots. Mais dans ce meurtre del’autre par le verbe, Jean-Louis Trintignantet André Dussolier sont, si l’on peut dire,uniques.

Yves-Marie Labé

André Dussolieret Jean-LouisTrintignantdans « Pourun oui ou pourun non »,une piècede théâtrede NathalieSarraute

BAM

BER

GER

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20.55 TF 1

ChèreMarianne

VOILÀ le genre detéléfilm avec lequelon est sûr de passer

une soirée détendue etsans migraine. L’histoire,divertissante, sans plus,renverse les rôles tradi-t i o n n e l s d u c o u p l e :Marianne Rivais est sous-préfè te , e t Jean , sonépoux, la suit fidèlementdans ses différentes affec-tations. A peine nommée às o n n o u v e a u p o s t e ,Marianne se heurte aumaire qui semble avoir degros appétits immobiliers.Pensant aider sa femme,Jean enquête de son côtéavec l’aide d’une ravis-sante journaliste. Quipro-quos, querelle conjugalesont les ficelles efficacesdu vaudeville qui, ici, méri-terait le qualificatif de« gentillet » s’il n’y avait laprésence explosive d’AnnyDuperey, pétante de santécomme à l’accoutumée, etde Guy Bedos, à contre-emploi et réjouissant.

Armelle Cressard

20.55 France 2

Chasseurs d’écume

M I N I S É R I Er a c o n t a n t l e sm a x i d r a m e s

d’une famille d’armateursde Saint-Malo, les Carri-bans . Joë l (S téphaneMetzger), fils prodigue,dérobe à son père, Jaouen(Jacques Perrin), une fortesomme d’argent pours’acheter un voilier decompétition. Brouil le,embrouilles et abus debinious. En trois épisodes,pas déplaisants, cette sériesignée Denys Granier-Deferre, préalablementdiffusée sur la chaîne Fes-tival, tire les ficelles dufeuilleton télé : découverted ’un mét ier e t d ’unerégion à travers des pas-sions contrariées. Pouramateurs du genre seule-ment.

A. Cr.

LeMonde Job: WEL4399--0010-0 WAS TEL4399-10 Op.: XX Rev.: 29-10-99 T.: 17:18 S.: 75,06-Cmp.:30,08, Base : LMQPAG 07Fap: 100 No: 0065 Lcp: 700 CMYK

10 Le Monde Télévision b Dimanche 31 octobre-Lundi 1er novembre 1999

LUNDI

Le câble et le satellite1erN O V E M B R E

SYMBOLES

Les chaînesdu câble etdu satelliteC CâbleS CanalSatelliteT TPSA AB Sat

Les cotesdes filmsa On peut voira a A ne pas

manquera a a

Chef-d’œuvreou classique

Les codesdu CSA& Tous publics% Accord

parentalsouhaitable

? Accordparentalindispensableou interditaux moinsde 12 ans

! Public adulteInterditaux moinsde 16 ans

# Interditaux moinsde 18 ans

Lessymbolesspéciauxde Canal +DD Dernière

diffusiond Sous-titrage

spécial pourles sourdset lesmalentendants

Planète C-S

6.50 Animaux des jardins. 7.35Halloween à Montorgueil. 7.50Cinq colonnes à la une. [40e volet].8.45 Paul Auster. 9.40 La GrandeBouffe d’Elvis Presley. 10.35 LeFront de l’Est. [4/4] La marche surBerlin [2/2]. 11.35 Les Treize Viesde Corto Maltese. 12.30 Les Ani-maux des rivières. 13.00 Artrafic.[2/3] Musées à ciel ouvert. 14.00Catastrophes naturelles. Quellespolitiques adopter ? 14.50 Du rug-by et des hommes. [4/5] Une ballecontre un mur. 15.50 Vietnam,10 000 jours de guerre. [13/13] Leretour des vétérans. 16.40 LesNaufragés du « Jan Van Gent ».17.40 Julio Ribera (Phylactère 10).18.10 La Chute du Mur. [2/3] Unechronique. 19.05 Nylons Blues.Une histoire anecdotique du basnylon. 20.00 Et si les boss deve-naient employés. [5/6] Descentechez les cafards.

20.30 Le Fracas des ailes.[9/13] Bombardementsjour et nuit. 6670333

21.20 Lonely Planet. La Chinedu sud-ouest. 18301623

22.15 7 jours sur Planète. 22.40C a r n e t d ’ e x p u l s i o n s . D eSaint-Bernard à Bamako et Kayes.23.40 Hip hop en Trans. 0.10Base-Ball. [18/18] (70 min).

Odyssée C-T

10.50 Les Authentiques. Il étaitune fois la truffe. 11.20 Si lesplaces m’étaient contées. [3e volet]La mémoire du Dam. 12.10 Tueursen série. [3e volet] Douglas Clark.12.35 Aventures asiatiques.[1er volet] Philippines. 13.30Equinoxe. L’eau : l’énergie du fu-tur ? 14.25 Les Dugongs, des si-rènes en voie d’extinction. 15.20Le Tour de France des métiers. Legraveur à la poussette. Le mo-saïste. 15.50 Salut l’instit ! [20/24]Hôpital. 16.05 Une île et deshommes. Nouvelle-Calédonie.17.05 L’Europe des pèlerinages.[10/11] El Rocio. 17.40 Il était unefois le royaume d’Angleterre.Hatfield et St Albans. 18.05Nomades. Sibérie, les dernierschamans. 19.05 Eau douce, eauvive. Entretenir une rivière, laBienne. 19.20 Going Wild. L’Edenrusse. 19.50 Le Sauvetage desorangs-outangs.

20.45 L’Espagne sauvage.Sur les chemins... 500619371

21.15 Les Plantes à fleurs d’Aus-tralie. 21.40 Partir sur la route desîles. Time Out in the Grenadines.22.30 Les Indiens d’Amérique ra-contés par eux-mêmes. [1/6] LeNord-Est : Premiers contacts. 23.25Les Secrets de la guerre secrète.Mission guérilla. 0.35 Le Prix àpayer. 1.10 Les Mystères ducosmos. [9/25] Uranus et Neptune(10 min).

TV 5 C-S-T

20.30 Journal (France 2).21.00 et 1.00 TV 5 infos.21.05 Le Point. 9536915922.00 Journal TV 5.22.15 La Promesse a

Film. Luc et Jean-PierreDardenne. Avec JérémieRenier, Olivier Gourmet.Drame (1996) %. 33173807

23.45 Les Coups de cœurde Télécinéma.

0.00 Journal (RTBF).0.30 Soir 3 (France 3).1.05 Marguerite Volant.

Feuilleton [2/11] &(55 min). 15561260

RTL 9 C-T

19.50 La Vie de famille.Série &. 3985913

20.15 Friends.Série. Celui qui a du malà se préparer &. 6952536

20.40 Excalibur a aFilm. John Boorman.Avec Nigel Terry,Helen Mirren. Aventures(1981) &. 47407284

23.05 Un casse d’enfer.Téléfilm. Terry Winsor.Avec Sean Bean(1992, 50 min) &. 93226791

Paris Première C-S

19.30 Rive droite,rive gauche. Magazine.

21.00 Soirée Trintignant.21.00 Bunker PalaceHôtel a aFilm. Enki Bilal.Avec Jean-Louis Trintignant,Carole Bouquet. Fantastique(1989) &. 3936782622.45 Pour un ouiou pour un non.Pièce. Nathalie Sarraute.Mise en scène.Jacques Doillon.Avec Jean-Louis Trintignant,André Dussollier. 20967468

23.40 Rive droite,rive gauche (90 min).

Monte-Carlo TMC C-S

19.30 Les Veuves.Feuilleton &. 4136710

20.25 La Panthère rose.20.35 Pendant la pub.

Invité : Gilbert Bécaud.

20.55 Je ne veux pasmourir idiot.Pièce. Claude Confortès.Théâtre des Bouffesdu Nord, en 1988.Mise en scène.Claude Confortès.Avec Jean-Pierre Bisson,Pascal Bongard. 39868333

22.35 Holocauste.Téléfilm [3/4]. MarvinChomsky. Avec Fritz Weaver,Rosemary Harris(1978) &. 36265536

0.10 Les Chevaux du soleil.Laguelaa, avril 1871.Feuilleton [5/12].Avec Maurice Barrier& (55 min). 76879227

Téva C-T

19.55 Murphy Brown.Série. Nouvel an, nouvellesembûches &. 500555401

20.20 Téva éducation.Le dossier : la télévision :un peu, beaucoup,pas du tout ? 500378710

20.50 Maman sur le tard.Documentaire. 506479130

21.45 Bahia Yemanja,déesse de la mer.Documentaire. 500724159

22.30 Téva Styles.

23.00 September a a aFilm. Woody Allen.Avec Denholm Elliott.Comédie dramatique(1987, 90 min) &. 500093062

Canal J C-S

18.15 Godzilla. La créaturedu Loch Ness. 7717826

18.45 Pas d’quartier ! Jeu.

18.50 Faut que ça saute !

19.05 Sabrina.Série. &. 1709913

19.30 Sister Sister.Série. Vacances à Hawaii[2/2] &. 4073197

19.50 Tom-Tom et Nana.

Disney Channel C-S

19.50 Le Roi lion aFilm d’animation. Roger Allers et Rob Minkoff(1994) &. 8836449

21.20 Au gré du vent.Série. Le mariagede tante Grace &. 4556178

22.10 Art Attack.Magazine. 6410130

22.45 Le Labo des Blouzes.

23.00 Art Attack (50 min). 968536

Télétoon C-T

17.15 Gadget Boy 2. Boris bat de l’aile. 586949401

17.40 Lucky Luke.Jessie James. 509454333

18.05 Drôles de monstres.Promenons-nousdans les bois. Krumm a le hochet. 505157178

18.35 Draculitomon saigneur.Bagarre à l’écoledes démons. 575144975

19.00 Frissons. Jambes brisées.

19.05 Extrêmes dinosaures.La prophétie des dinosaures. 503819197

19.30 Sacrés dragons.Le tournoi. 508689739

19.50 Billy the Cat.Ni queue ni tête. 509676449

20.15 Les Défenseursde la Terre.Réunion de famille. 587996081

20.35 Soirée superhéros(85 min). 507997178

Mezzo C-T

20.45 Portrait d’un festivalsingulier.Documentaire. 67281772

21.55 Requiem, de Fauré.Avec le Chœur de laCathédrale de Winchester,l’English Chamber Orchestra,dir. Martin Neary, ThomasAllen, baryton, et DominicHarvey, soprano. 40819997

22.45 Pavarottiet Abbado à Ferrare. Par le Chamber Orchestraof Europe, dir. ClaudioAbbado. 51393791

0.45 Mezzo l’info (15 min).

Muzzik C-S

20.25 Concerto Palatino.Concerti ecclesiastici.Par le Concerto Palatino, dir. Bruce Dickey et Charles Toet. 500492449

21.00 La Traviata.Opéra de Verdi.Par le Royal Opera HouseOrchestra et le Chœur duRoyal Opera, dir. Sir GeorgSolti. Mise en scène deRichard Eyre. Solistes :Angela Gheorghiu, FrankLopardo. 507261265

23.30 Le Journal de Muzzik(30 min). 500001710

Festival C-T

20.30 L’Enfance sacrifiéede Gemma.Téléfilm. Julian Jarrold.Avec David Threlfall,Jennifer Kate Wilson(1994) &. 40333178

22.10 Le Mur aux fées.Téléfilm. Michel Léviant.Avec Hélène Lapiower(1995) &. 28003178

23.40 Les Kilos en trop.Téléfilm. Gilles Béhat.Avec Marc Jolivet,Isabelle Renauld (1993)& (90 min). 96898888

Voyage C-S

20.15 Suivez le guide.Magazine. 500098352

22.00 L’Heure de partir.Magazine. Spécial Père-Lachaise. 500044352

22.55 Carnetsdu bourlingueur.

23.00 Long courrier.Amérique du Sud :Le Chili. 500063246

0.00 La Boutique Voyage.0.15 Rough Guide.

Afrique du Sud(45 min) 504091666

13ème RUE C-S

20.45 ParanoFilm. Yann Piquer, AlainRobak, Manuel Flèche, AnitaAssal et John Hudson. AvecGustave Parking, Smaïn.Sketches (1994) ?. 503714710

22.10 American Gothic.Série. L’étrangleurde Boston ?. 518487265

22.50 Court au 13. Magazine.

23.05 New York District.Série. Mort dans l’exercicede ses fonctions(v.o.) &. 545895333

23.55 New York Undercover.Série &. 544572178

0.40 Le Météorede la nuit II.Téléfilm. Roger Duchowny.Avec Brian Kerwin(1995) & (85 min). 551366579

Série Club C-T

19.30 Clair de lune.Série. Drôlesde numéros &. 634994

20.20 et 23.45 100 % Séries.Magazine &. 315642

20.50 Docteur Quinn,femme médecin. Série.Un conte de Noël &. 281401

21.35 Los Angeles Heat.Série. Duo de choc[Episode pilote] &. 831420

22.20 Buffy contreles vampires. Série.Innocence [1/2] &. 2110807

23.05 Au-delà du réel,l’aventure continue.Série. Ordreet obéissance &. 481449

0.15 Hawaï police d’Etat.Série. Le rat d’hôtel & (50 min). 3774753

Canal Jimmy C-S

20.25 Chronique du front.

20.30 Rude Awakening. Série.Qu’est-il arrivéà Billie Franck ? &. 71683420

21.05 La Route. Magazine.Invités : Hugues Aufray,Tony Frank. 85112371

21.50 New York Police Blues.Série. Le videur(v.o.) &. 20014555

22.40 Itinéraired’un enfant gâté a aFilm. Claude Lelouch.Avec Jean-Paul Belmondo.Comédie dramatique(1988) &. 74028159

0.40 Elton John 1977.Wembley, juillet 1977(55 min). 66383192

Histoire C-T

20.15 Le Journalde l’histoire. 505079284

20.45 La Renaissance.Espagne, la reconquête et la conquête.[5/6]. 50996242021.45 1588, l’annéecharnière. [6/6]. 501120710

22.45 Benito Mussolini.Documentaire(120 min). 505047081

La Chaîne Histoire C-S

20.35 L’Histoireet ses mystères.Les légions anciennesde Rome. 539558352

21.25 Histoires secrètes.La stratégiede l’ombre. 554971623

22.15 Génération.Femmesen mouvement. 506720975

22.50 Biographie.Fidel Castro, el commandante. 554830401

23.35 Les Mystèresde l’Histoire.La crise des missilesde Cuba. 504110826

0.30 Cuba, la Promesse(55 min). 543492173

Forum Planète C-S

19.05 Sport et télévision,les enjeux. Invités : Janine LangloisGlandier, Daniel Beauvois, Marc-André Feffer, Patrick Chene, Bernard Brochand,Roland Faure. 508479888

20.05 Lorsquela littératures’approprie le réel.Invités : Philippe Vilain,Marc Petit, Raphäel Sorin, Anne Carrière. 503451826

21.05 Les Sans-papiers.Invités : ChristopheCaresche, Sekou Diabate, Ababacar Diop, Jean-Pierre Garson, Thierry Mariani, Emmanuel Terray. 509386178

22.15 Météo,scienceà l’épreuvedu temps.Invités : François Fandeux, Robert Kandel, Jean-Philippe Broux, Jean-Pierre Beysson, Emmanuel Bocrie. 506763888

23.15 La Vie quotidienne des Français à la Libération.Débat (60 min). 503901517

Eurosport C-S-T

21.00 Lundi soir. Avec Bernard Lama. 653975

22.00 Equitation.Le Mondial du Lion. A Angers. 659159

23.00 Eurogoals. 8568070.30 Motocyclisme.

Championnat du mondede vitesse. Grand Prixd’Argentine. La course des 500 cc(60 min). 5536717

Pathé Sport C-S-A

19.30 Basket Info. 50073088420.30 Formule 3.

Championnat de France. Au Val de Vienne. 500404468

22.30 Football.Championnat d’Argentine. 13e journée. 505648468

0.15 Super combats.Boxe. 509083531

1.00 Watersports. Magazine(60 min). 504186276

« Le Roi Lion », un film d’animationde Roger Allers et Rob Minkoff,à 19.50 sur Disney Channel

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LeMonde Job: WEL4399--0011-0 WAS TEL4399-11 Op.: XX Rev.: 29-10-99 T.: 12:01 S.: 75,06-Cmp.:30,08, Base : LMQPAG 07Fap: 100 No: 0066 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 31 octobre-Lundi 1er novembre 1999 b Le Monde Télévision 11

LUNDI 1erN O V E M B R E

La radio

Sur les chaînes cinéma

Action

LA CHARGE DE LA BRIGADE LÉGÈRE a a15.30 Cinétoile 500832739 Tony Richardson. Avec Trevor Howard (GB, 1968, 135 min) &.La charge d’un régimentbritannique pendant la guerrede Crimée, dans un contextegénéral d’incompétencede l’encadrement militaire.LA PATROUILLE PERDUE a a14.35 Ciné Classics 97437739 John Ford. Avec Victor McLaglen (EU, N., 1934, 74 min) &.Perdue dans le désert, unepatrouille anglaise lutte contreun ennemi invisiblequi s’emploie à éliminerles hommes les unsaprès les autres.TOPKAPI a10.25 Cinétoile 594096197 Jules Dassin. Avec Mélina Mercouri,Peter Ustinov(Etats-Unis, 1964, 118 min) &.Un couple d’aventuriersorganise et exécute uncambriolage au célèbre muséeTopkapi à Istanbul.

Comédies

DIAMANTS SUR CANAPÉ a a19.30 Cinétoile 504910159 Blake Edwards. Avec Audrey Hepburn (Etats-Unis, 1961, 115 min) &.Une écervelée et un écrivains’éprennent l’un de l’autre.FANTÔMEÀ VENDRE a a0.55 Cinétoile 508092519

René Clair. Avec Robert Donat (GB, N., 1935, 78 min) &.Un fantôme écossais estcontraint de déménager enFloride pour suivre le châteauauquel il est attaché.

MA FEMMEEST UNE SORCIÈRE a a8.55 Cinétoile 503674212

René Clair. Avec Fredric March (EU, N., 1942, 73 min) &.Trois cents ans après avoir périsur le bûcher, une sorcièrerevient parmi les vivantspour empêcher le mariagedu descendantde son dénonciateur.MARS ATTACKS ! a a20.30 CinéCinémas 2 500637246 Tim Burton. Avec Jack Nicholson (Etats-Unis, 1996, 103 min) %.Venus des confins de la galaxie,des Martiens aux yeux globuleuxet au crâne énorme débarquentsur Terre.THE HALF-NAKED TRUTH a a11.40 Ciné Classics 63205178 Gregory La Cava. Avec Lupe Velez (EU, N., 1932, 77 min) &.Un forain prend en mainla carrière d’une danseuse.THE SECOND CIVIL WAR a a22.25 Cinéfaz 523504352 Joe Dante. Avec Beau Bridges (Etats-Unis, 1997, 100 min) &.Aux Etats-Unis, une décision dugouverneur de l’Idaho menacede déclencher une nouvelleguerre de Sécession.TOUT L’OR DU MONDE a a14.05 Cinétoile 502836739 René Clair. Avec Bourvil (France, N., 1961, 85 min) &.Un projet immobilier sèmel’émoi et la dispute dans unpetit village jusque-là paisible.

Comédies dramatiques

LE PETIT CHOSE a a15.50 Ciné Classics 70875739 Maurice Cloche. Avec Robert Lynen (France, N., 1938, 90 min) &.Le destin d’un jeune provincialmonté à Paris.

LES LEÇONS DE LA VIE a a12.30 Cinéstar 1 507733081Mike Figgis.AvecAlbert Finney(GB, 1994, 100 min) &.Un professeur vieillissant fait le maigre bilan de sa vie.M. BUTTERFLY a a17.25 Cinéfaz 519108352 David Cronenberg. Avec Jeremy Irons (Etats-Unis, 1993, 100 min) &.Un diplomate français en posteà Pékin tombe sous le charmed’une cantatrice mystérieuse. ORANGE MÉCANIQUE a a a2.00 CinéCinémas 1 96901173

Stanley Kubrick. Avec Malcolm McDowell (GB, 1971, 140 min) !.Un jeune voyou hyper-violentsubit un traitement de choc.PETITS ARRANGEMENTS AVEC LES MORTS a a18.25 CinéCinémas 3 502578410 Pascale Ferran. Avec Charles Berling (France, 1994, 104 min) &.Cinq personnes se souviennent,chacune à sa façon, de la mortd’un être cher, et se débattentavec leur souffrance.

TROIS VIES ET UNE SEULE MORT a a13.55 CinéCinémas 1 38811178 Raoul Ruiz. Avec Marcello Mastroianni (France, 1995, 123 min) %.Un homme, affligé du syndromede la « personnalité multiple »,possède trois existences.TRUST ME a a19.00 Cinéfaz 534253994 Hal Hartley. Avec Adrienne Shelly (Etats-Unis, 1991, 105 min) &.Deux jeunes paumés tententde forcer le destin.LES PRISONS a a10.50 Cinéstar 2 537672791Jacques Rivette. Avec Sandrine Bonnaire (France, 1993, 168 min) &.Les combats et le sacrifice de Jeanne d’Arc.

Fantastique

LA NUIT DES MASQUES a a2.00 Cinéfaz 509416260

John Carpenter. Avec Jamie Lee Curtis,Donald Pleasance(Etats-Unis, 1978, 90 min) !.Halloween. Un jeune hommeest saisi de folie meurtrière.

KING KONG a a a13.00 Ciné Classics 18956623 Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack. Avec Fay Wray (EU, N., 1933, 90 min) &.Un groupe de cinéastesse rend sur une île habitée parun gorille monstrueux.SHINING a a a22.40 CinéCinémas 3 503692975 Stanley Kubrick. Avec Jack Nicholson (Etats-Unis, 1980, 120 min) &.Dans un hôtel vide de clients,noyé sous la neige, un écrivainva jusqu’au bout de sa folie.THX 1138 a a9.05 CinéCinémas 1 61712333

George Lucas. Avec Robert Duvall (Etats-Unis, 1970, 95 min) &.Un couple se révolte et tented’échapper à un monde réglépar des machines.

Musicaux

LE MAÎTRE DE MUSIQUE a a17.25 CinéCinémas 2 506567449 Gérard Corbiau. Avec José Van Dam (Belgique, 1987, 93 min) &.Un chanteur lyriqueabandonne sa carrière pour seconsacrerà deux de ses élèves

Policiers

LE PETIT CÉSAR a a0.05 Ciné Classics 91686024

Mervyn LeRoy. Avec Edward G Robinson (EU, N., 1930, 85 min) &.L’ascension sanglanted’un truand, devenu redoutablechef de bande.LES HOMMES DU PRÉSIDENT a14.40 CinéCinémas 3 504468791Alan J. Pakula. Avec Dustin Hoffman (Etats-Unis, 1976, 130 min) &.En 1972, le « Watergate »contraint Nixon à démissionner.f Horaires en gras italique =diffusions en v.o.

France-Culture

Informations : 6.00 ; 7.00 ; 7.30 ;8.00 ; 9.00 ; 12.30 ; 18.00 ; 22.00.

6.10 Longtemps je me suis levé debonne humeur. 6.15 Poésie par AndréVelter ; 6.18 Livres par ChristianGiudicelli ; 6.22 L’œil de la taupe deSophie Berbar - Sollier ; 6.30 Le paradoxedu chroniqueur par Alain Rollat ; 6.40 Lesenjeux internationaux par Thierry Garcinavec Eric Laurent ; 6.58 L’agenda. 7.05Première édition. 8.03, La Chronique.8.32 Intimes convictions. 8.40 Revue dep r e s s e . 8 . 4 5 E x p r e s s o . 8 . 5 0Marque-pages. Julien Green (Le tempsn’existe pas). 9.05 Orthodoxie. 9.30 Ser-vice protestant de France. 10.00 Messe.En direct de l’église du Monastère desmoniales dominicaines, à Plerguer.

11.00 Fiction. Sherlock Holmes, L’AffaireFrankenstein, de Denis Boissier.

11.20 Sonographies, Poésie sur parole.Israël Eliraz.

11.30 Les Entretiens Alfred Hitchcock avecFrançois Truffaut.A l’occasion du centenaire de la naissanced’Alfred Hitchcock [21/25].

12.00 Jeux, Expresso. 12.45 La Suitedans les idées. 13.30 Les Décraqués.Tourisme aléatoire [1/5]. 13.40 Expresso,Sonographies. 14.00 Les Cinglés du mu-sic-hall. 15.00 La Fabrique de l’Histoire.Spécial Marseille. Les grandes famillesmarseillaises. 17.25 Poésie sur parole.17.30 A voix nue. Daniel Bensaïd. 18.00Pot-au-feu. 19.30L’Economie enquestions. Faut-il annuler la dette dutiers-monde ?.

20.30 Prima la musica.21.20 Expresso, Poésie sur parole.

Israël Eliraz.

21.30 Les Entretiens AlfredHitchcock avec FrançoisTruffaut (rediff.) [21/25].

22.10 Carnet de notes. Archives d’unmélomane. Le mois du piano.Sviatoslav Richter.

22.30 Surpris par la Nuit. Entretien.Invité : Patrick Suter. Petite forme.La fenêtre. Grande forme.Marseille, comment ça va avec laculture ?. 1. Le spectacle vivant.

0.00 Du jour au lendemain. JeanBaudrillard (L’Echange impossible). 0.30La Culture c’est vous. 0.55 Expresso.1.00 Les Nuits (rediff.). Le temps dessciences. Le cri de l’étoffe ou le langage duvêtement et du tissu ; 2.24 De bouche àoreille. L’huître ; 2.54 Lieux de mémoire.La baguette. Programme non communi-qué.

France-Musiques

Informations : 7.00 ; 8.00 ; 9.00 ;12.00 ; 19.00.

7.06 Tous les matins du monde. 8.30Revue de presse. 9.05 Si j’ose dire.10.27 et 12.27 Alla breve. Œuvre deChen. 10.30 Papier à musique. SergiuCelibidache par lui-même. Les classiques.Œuvres de Haydn, Mozart, Beethoven.12.05Postlude. Sergiu Celibidache parlui-même. Œuvre de Cherubini.

12.30 Déjeuner-concert.52e Festival de musique deBesançon - Franche-Comté.Extrait des concerts donnés les 23et 25 septembre, par le QuatuorYsaye, avec Guillaume Sutre et

Luc-Marie Aguera, violons, Miguel Da Silva, alto,Marc Coppey, violoncelle : Œuvres de Beethoven.

14.00 Au fur et à mesure.Schéhérazade, de Ravel.

15.30 6e Festival internationalde musique ancienne.Par l’Ensemble Accentus, dir.Thomas Wimmer : Œuvres deGuerrero : O gue Plazer ! ; Virgensancta ; Œuvres de De Cabezon :Dic Nobis, Maria ; Tiento ; Œuvresde Guerrero : Nino Dios d’amorherido ; Baxome mi descuydo ;Hombres, victoria, victoria ! ;Œuvres de De Cabezon :Fabordon y glosas del sexto tono ;Dexo el mondo ; Diferencias sobreel canto del cavallero ; Oy, Josephque mesa y que manjar !, deGuerrero ; Œuvres de Correa deArauxo, Guerrero, De Cabezon,œuvres anonymes.

17.00 Au rythme du siècle. 18.00 Le jazzest un roman. Une journée particulière :le 19 septembre 1955, Errol Garner donneà Carmel son Concert by the Sea. 19.07 Acôté de la plaque. Séquence Alla breve.

20.00 Concert. Salle Olivier Messiaen de laMaison de Radio-France, à Paris,par le Chœur de Radio-France,Michel Tranchant, chef de chœuret l’Orchestre national de France,dir. Pascal Rophé. Œuvres deStravinsky, Berg, Boulez.

22.30 Jazz, suivez le thème.In a Mellow Tone.

23.00 Le Conversatoire. En direct et en public du restaurant Les Grandes Marches, à Paris.

0 . 0 0 Ta p a g e n o c t u r n e . Inv i té :Dominique Vasseur, compositeur.Musique de scène. 1.00 Les Nuits.

Radio Classique

Informations : 7.00 à 9.00,Classique affaires matin ;12.30, Midi Classique ;12.45, Flash infos ; 19.30, Classique affaires soir.

14.00 Les Après-midi. Guillaume Lekeu, compositeur.

16.30 Grand répertoire. Œuvres de Bach,Vivaldi, Boccherini, Haydn, Mozart,Mendelssohn, Heinichen. 18.30 Le Maga-zine. Election du Choc des mélomanes1999.

20.15 Les Soirées. Petite suite op. 1, deNielsen, par le Guildhall StringEnsemble, dir. Robert Salter ; EnSvane et Varen, de Grieg, parl’Orchestre symphonique deGöteborg, dir. Neeme Järvi,B. Bonney, soprano. 20.40 Vadim Repin à Verbier. Au Festival de Verbier. Sonate LeTrille du diable, de Tartini, VadimRepin, violon, AlexandreKorsantia, piano ; Quintette avecpiano op. 57, de Chostakovitch,Alexandre Korsantia, piano, VadimRepin et Renaud Capuçon,violons, Andrei Gridchuk, alto,Gary Hoffman, violoncelle ;Réminiscences de Don Giovanni, deLiszt, Alexandre Melnikov, piano ;Variations sur Nel cor più non misento de Paisiello, de Paganini ;Fantaisie sur des motifs de Faust deGounod, de Wieniawski ;Carmen-Fantasy, de Waxman,Vadim Repin, violon.

22.23 Les Soirées... (suite). Symphonieno 4, de Schubert, par l’Orchestresymphonique de la Radio bavaroise, dir.CM Giulini ; Œuvres de R. Schumann,Brahms. 0.00 Les Nuits.

RTBF 119.30 et 23.55 Journal, Météo. 20.15Dangereuse alliance. Film. AndrewFleming. Avec Robin Tunney.Fantastique (1995) ?. 22.00 Faut-ilcroire au paranormal ? Débat. 23.20Lundi sports (60 min).

TSR19.30 TJ Soir. 20.00 Météo. 20.05Mesures d’urgence a Film. MichaelApted. Avec Hugh Grant. Suspense(1996) &. 22.15 et 23.00 Auxfrontières du réel. Brelan d’as %.23.50 New York Police Blues. Levideur & (60 min).

Canal + vert C-S2 0 . 5 5 Footbal l . Championnatd ’ A n g l e t e r r e (13e j o u r n é e ) .L i v e r p o o l - B r a d f o r d C i t y . ALiverpool. En direct. 23.15 La Classede neige a Film. Claude Miller. AvecClément van den Bergh. Drame(1998) ? (95 min).

Encyclopedia C-S-A19.30 Désert vivant. Mort, signe derenouveau. 20.00 Musée d’Orsay, lavisite. 20.50 Les Grands Moments del’art en Italie. Raphaël. 21.35 Le Sièclede l ’espace. 22.30 High TechChallenge. L’univers en questions.23.05Le Monde méditerranéen(25 min).

Comédie C-S20.00 Voilà ! How Nina Got HerGroove Back &. 20.30 et 1.00 Dinguede toi. Lettres d’amour &. 21.00Frankenstein 90 a a Film. AlainJessua. Avec Jean Rochefort. Comédie(1984) & . 22.30 Demandez leprogramme. 2 3 . 0 0 La GrosseEmission II, le retour (60 min).

MCM C-S19.45 et 22.30 Le JDM. 20.15 Jobs.20.20 Netflash. Cyberart. 20.30L’Intégrale. 22.00 Sub Culture. 23.00Total Groove. 0.30 Gomez. "Live auMCM Café". Concert (90 min).

MTV C-S-T20.00 Top Selection. 21.00 1999 MTVEurope Music Awards. Special : BestBreakthrough Artist. 21.30 Bytesize.0.00 Superock (120 min).

Régions C-T19.30 La Route du lapin. Besançon :c o n c o u r s d e j e u n e s c h e f sd’orchestre. 20.00 et 21.00 R info.20.02 Le Magazine de languesBretagne. 20.30 Le Journal desjournaux. 20.49 et 0.26 Le Journal del’outremer. 21.02 La Vie toutsimplement. 21.28 et 0.44 Le Club desvisionautes. 21.32 Le Magazine ducheval. 22.00Midi Méditerranée(30 min).

RFO Sat S-T19.30 et 0.00 JT Guyane. 19.45 et0.15 JT Martinique. 19.55 Pawol a timoun. 20.00 Hebdo Tahiti. 20.20Hebdo Wallis et Futuna. 20.30 TchoPei. 20.45 Variety Zik. 21.00 Regards.Tortues de Sazlley. 21.30 Djembe.22.00 Ramdman. 22.30 Point de vue.22.45 New Zik. 23.00 HebdoM a y o t t e . 2 3 . 2 0 H e b d oSaint-Pierre-et-Miquelon. 23.30 JTRéunion. 23.45 JT Guadeloupe(15 min).

LCI C-S-T6.00 Journal permanent. 8.07 et 8.52L’Invité du matin. 8.10 et 22.15 LeJournal du monde. 9.05 On en parle.11.10 et 16.10, 1.10 Le Débat. 12.0012/13. 13.00 et 18.00 Journal. 14.10 et17.10, 21.10, 0.10 LCA. Les spectacles.15.10 Le Monde des idées. 18.30 et21.30 L’Invité de PLS. 19.00 Le GrandJournal. 19.50 Economie. 20.00 LesDossiers du grand journal. 22.0022h/Minui t . 2 2 . 4 0 Journal del’économie (65 min).

Euronews C-S6.00 Infos, Sport, Economia, météotoutes les demi-heures jusqu’à 2.00.10.00 Culture, Cinéma, Style, Visa,E u r o p e a n s , 2 0 0 0 , G l o b u s ,International et No Comment toute lajournée. 19.00 Journal, Analyse etEuropa jusqu’à 0.30.

CNN C-SInformations 24 heures/24. 20.30World Business Today Live. 21.30 Q &A Live. 22.30 Insight Live. 23.30World Sport Live. 0.00 World View(30 min).

Beau Bridges (à gauche) dans « The Second Civil War », de Joe Dante, à 22.25 sur Cinéfaz

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LeMonde Job: WEL4399--0012-0 WAS TEL4399-12 Op.: XX Rev.: 29-10-99 T.: 17:30 S.: 75,06-Cmp.:30,08, Base : LMQPAG 07Fap: 100 No: 0067 Lcp: 700 CMYK

12 Le Monde Télévision b Dimanche 31 octobre-Lundi 1er novembre 1999

MARDI

TF 1

France 2

France 3

La Cinquième Arte

2N O V E M B R E

Le film

5.40 Elisa, un roman photo.6.05 Des filles dans le vent.6.30 TF 1 info. 6.38 et 8.28,8.58, 13.45, 20.45, 0.47 Météo.6.40 TF ! jeunesse. Salut lestoons. Franklin ; Anatole ; OliverTwist ; Beethoven ; Dink ; Geleuilet Lebon. 8.30 Téléshopping.

9.00 TF ! jeunesse. Magazine.Les petites crapules ;Arnold!; Fifi Brindacier;Nouvelle Famille Addams;Les Petites Sorcières.

11.15 Dallas. L’idole déchue &.12.05 Tac O Tac TV. Jeu.12.10 et 14.40, 19.00

Etre heureux comme.

12.15 Le Juste Prix. Jeu.12.50 A vrai dire. Magazine.13.00 Journal, Bien jardiner.13.55 Les Feux de l’amour. &.14.45 Arabesque. Tout

finit par des chansons &.15.40 Sydney Police. Série.

Sur un arbre perché &.16.40 Sunset Beach. Série &.17.30 Melrose Place. Série.

Docteur par accident &.18.25 Exclusif. Magazine.19.05 Le Bigdil. Jeu.19.55 L’Air d’en rire.19.57 Clic et net. 20.00 Journal, 5 millions

pour l’An 2000.

20.55

L’AILE OU LA CUISSEFilm. Claude Zidi.Avec Louis de Funès,Coluche. Comédie burlesque(France, 1976, 115 min) &. 7361735

Le cinéma populaire françaisa toujours aimé les confrontationsd’acteurs...

22.50

LE DROIT DE SAVOIRLe coût de vos élus :la République à découvert.Présenté par Charles Villeneuve. 441111

0.10 Les Rendez-vousde l’entreprise. Magazine. 18241

0.35 TF 1 nuit, Clic et net.0.50 Reportages. Magazine. On achève

bien les châteaux ! 63628321.20 Très chasse. 2.15 Les Aventures du jeune Pa-trick Pacard. Feuilleton [6/6] &. 7788222 3.05 His-toires naturelles. Maroc : l’éternel retour. 84136284.00 Histoires naturelles. Drôle de brâme. 4.30Musique 4141628 4.50 Histoires naturelles Toutn’est pas perdu (50 min) 1051086

5.15 Paul Delvaux, le somnam-bule de Saint-Idesbald. 6.30Télématin. 8.35 Amoureuse-ment vôtre. 9.05 Amour,gloire et beauté.

9.30 La Planète de Donkey Kong.

10.45 et 17.40, 22.35Un livre, des livres. L’Univers, les Dieux, les Hommes, de Jean-Pierre Vernant.

10.50 Flash infos.11.00 Motus. Jeu.11.40 Les Z’amours. Jeu.12.15 et 19.10 1 000 enfants

vers l’an 2000.

12.20 Pyramide. Jeu.12.55 et 0.30, 4.30 Météo.13.00 Journal, Météo.13.50 Derrick. Si Dieu

était une femme &.14.55 Le Renard. Série.

L’inconnu dans le jeu &.16.05 La Chance

aux chansons. 17.10 Des chiffres

et des lettres. Jeu.17.45 Cap des Pins.

Feuilleton &.18.15 Hartley, cœurs à vif. &.19.15 Qui est qui. Jeu.19.50 Un gars, une fille. &.20.00 Journal.

6.00 Euronews. 6.40 Les Mini-keums. Babar ; Denis la Malice ;Inspecteur Gadget ; Pingu ; LaSorcière Camomille ; etc.11.30 A table ! Magazine.11.55 Le 12-13 de l’info.13.20 Une maman

formidable. Série. Coursdu soir, espoir &.

13.50 Corky, un adolescentpas comme les autres.Série. Merci pour tout,docteur Lamaze &.

14.42 Keno. Jeu.14.48 Le Magazine du Sénat. 14.58 Questions

au gouvernement.

16.05 Saga-Cités. Et la lumière fut.

16.35 Les Minikeums. 17.40 Le Kadox. Jeu.18.13 Comment ça va

aujourd’hui ? La thyroïde : hypo ou hyper ?.

18.20 Questions pour un champion.

18.48 Un livre, un jour. Rencontres savoureuses, d’Alain Ducasse.

18.55 Le 19-20 de l’info.20.02 Météo.20.05 Fa si la. 20.34 Tout le sport.

20.55

23E FESTIVALINTERNATIONAL DU CIRQUE DE MONTE-CARLOPrésenté par Sergio. 266282122.30 Météo, Soir 3.

23.05

TEXTOLes livres sous l’oreiller. Présenté par Philippe Bertrand. Avec Didier van Cauwelaert, Serge Toubiana, Michèle Gazier,Robin Renucci, Régis Clinquart,Eric-Emmanuel Schmitt. 17277530.00 Libre court

La Gotera. Grojo S.et Jorge Sanchez-Cabezudo. Avec Dominique Pinon &. 28864

0.10 Le Magazine olympique. Magazine. 355740.40 Les Indiffusables. Divertissement. 47658161.10 Nocturnales. Magazine. Intégrale Chopin,

1830. 82471425

5.30 Les Amphis de La Cin-quième. 6.25 Italien. 6.45 Aunom de la loi. 7.15 Ça tourneBromby. 8.35 Les Ecrans du savoir.

A l l ô ! l a Te r r e . L e smicrobes. 8.55 Les motsde l’économie. Epargne.9.10 Histoire personnellede la littérature. 9.25Histoire de comprendre.Madame de Staël.9.45 Cinq sur cinq. 10.05Galilée : Les 30 dernières.Etre une femme.

10.20 Les Métiers de la re-cherche. L’océanographie. 10.40Les Guerres du cancer. 11.30Silence, ça pousse ! 11.50 Le

Monde des animaux. 12.15Cellulo. 12.48 et 17.25 100 %question. 13.15 Fête des bébés.13.45 Le Journal de la santé.14.00 Les Dessous de la Terre.Du volcan à la baguette.14.35 La Cinquième

rencontre... Justice et société.14.40 Grandir entre cielet terre. 15.30 Entretiena v e c M a r i e - H é l è n eEncrevé-Lambert.

16.00 Le Temps des souris.16.30 Alf. 16.55 Abécédaire dupolar. L comme loi. 17.10 His-toires de profs. 17.55 CôtéCinquième. 18.25 Météo. 18.30Le Monde des animaux.

14.40 La Cinquième

Grandir entreciel et terre

COMMENT un enfantsurvit-il à la mort deson père ou de sa

mère ? Quels sentimentséprouve-t-il ? Comments’effectue le travail dedeuil ? Pour répondre à cesq u e s t i o n s , é v o q u é e saujourd’hui dans « La Cin-quième rencontre justice/société », la réalisatriceCatherine Hume a interrogéune douzaine d’enfants,âgés de cinq à quatorze ans,orphelins de père ou demère depuis peu de temps.Avec leurs mots à eux et leurvision enfantine de la mort,ils disent le manque, lapeine, la peur, la culpabilitéaussi. « Je pensais que c’étaità cause de moi, parce quej’étais pas restée assez aveclui, j’allais plutôt jouer avecmon ami Martin », confieLinsay-Anne, huit ans, dontle père est mort d’une crisecardiaque. « Fallait pasqu’elle meure avant que jesois adulte », lance Sarah,douze ans, en évoquant samaman décédée d’une leu-cémie. Les questions deCatherine Hume sont insis-tantes, pénibles. On écouteces témoignages avec unfort sentiment de malaise.

S. Ke.

19.00 Archimède. Magazine.V o i r : T u r b u l e n c e ;Pourquoi : Qui descend dequi ? ; Brève : Placedu marché ; Expérience :Vide ; Sciences animées :Cavitation ; Portrait :André Nel ; Brève :Une bonne descente ;A p p l i c a t i o n :Micro-algues.

19.45 Arte info.20.10 Météo.20.15 360o ,

le reportage GEO.L’Empire de la lumière.Luminescencedes profondeurs [2/4].Documentaire (1999).

20.40

LA VIE EN FACE WEEK-END DANS L’EMPIRE DES SENSVoyage organiséà la Biennale de Venise.Documentaire. Susanne Bausch(Allemagne, 1999, 55 min). 9299227

Les réactions d’un groupe d’amateursd’art à la biennale de Venise.

21.35

THEMAECOLOGIE DEMAIN Variations sur le futur.21.40 Le Passé du futur.

Documentaire. Rüdiger Moersdorfet Urs Kalbfuss (1999). 8533956

22.30 L’Avenir du futur.Documentaire (1999). 4004869

23.40 Le Présent du futur.Documentaire (1999). 5977869

0.25 La Symphonie du futur.Documentaire (1999). 253048

0.45 Le Facteur. Film. He Jianjun. Avec FangYuanzheng. Chronique (Chine, 1994, v.o.) &.9897796 2.20 Toro de nuit. Court métrage (1996)&. 4490593 2.30 Danse comique. Court métrage.Roza Chusnutdinova (1998) &. 9884203 2.40T.R.A.N.S.I.T. Court métrage. Piet Kroon (1997,15 min) &. 1588241

20.55

BABE, LE COCHONDEVENU BERGERFilm. Chris Noonan. Avec James Cromwell, M. Szubanski.Comédie (Austr., 1995) &. 2678482

Les aventures d’un cochon qui veutgarder les moutons. Filmé avec de vraisanimaux et de discrets trucages.

22.40

PLUS BEAU QUE MOI,TU MEURS ! Film. Philippe Clair.Avec Aldo Maccione, Philippe Clair.Comédie (Fr. - It., 1982) % 6591005

Libéré de prison, un truand, très sensible aux charmes féminins,rend visite à son jumeau, un prêtre.

0.30 Journal. 0.50 Tennis.

Open messieurs de Paris. 12096282.20 Mezzo l’info. 7579406 2.35 Lignes de vie. LeCœur à l’arme. Documentaire. 6109390 3.25Adam Mickiewicz. Documentaire. 42298512 4.0024 heures d’infos. 4.20 Crocodile ballon. Docu-mentaire. 1277680 4.30 La Vierge noire. [4/6](Sui., 1990, 55 min) &. 5842767

LeMonde Job: WEL4399--0013-0 WAS TEL4399-13 Op.: XX Rev.: 29-10-99 T.: 20:09 S.: 75,06-Cmp.:30,08, Base : LMQPAG 07Fap: 100 No: 0068 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 31 octobre-Lundi 1er novembre 1999 b Le Monde Télévision 13

MARDI 2N O V E M B R E

L’émission

Canal +

M 6

f En clair jusqu’à 9.006.59 et 12.24, 1.29 Pin-up.7.00 et 7.20, 8.55, 12.25, 18.15Flash infos. 7.05 ABC News.7.25 et 13.40 Le Journal del’emploi. 7.30 Teletubbies.7.55 Tom et le Robot. 8.00 LaRhapsodie du lapin. 8.10 LeVrai Journal.

9.00 My Name is Joe Film. Ken Loach. Avec Peter Mullan. Comédie dramatique (1998) %. 7813260

10.40 et 15.15 Surprises. 10.55 et 12.30, 16.40

Le Journal du cinéma.

11.00 Ça ne se refuse pas Film. Eric Woreth. Drame (1998) %. 9575260

f En clair jusqu’à 13.4512.40 Un autre journal. 944944413.45 La Classe de neige

Film. Claude Miller.Drame (1998) ?. 5229227

15.25 1 an de +. Le Hondurasaprès le cyclone Mitch.

16.15 Le Souffle sacré &.16.50 Taxi

Film. Gérard Pirès.Comédie (1998) &. 5888482

f En clair jusqu’à 20.4518.20 Nulle part ailleurs.

Invités : Arab Strap.

5.25 Fan de. 5.45 M commemusique. 8.00 et 9.00, 10.00,11.50 M 6 Express, Météo. 8.05et 9.35, 10.05, 16.10 M commemusique.9.05 M 6 boutique.

10.41 M 6 Kid. Magazine.12.00 Madame est servie.

L’invincible Tony &.12.30 La Minute beauté. 12.35 Docteur Quinn,

femme médecin. Série.La légende du bisonblanc.

13.30 La Rivière infernale. Téléfilm. C. Thompson. Avec Joe Spano(1993) &. 1297192

15.15 La Belle et la Bête. Série. Les lumières de la ville &.

17.35 Les Bédés de M 6 Kid.Achille Talon ; Tintin.

18.25 Le Flic de Shanghaï. Série. Fin de partie &.

19.15 Unisexe.Magazine.

19.50 La sécurité sort de la bouche des enfants.

19.54 Le Six Minutes, Météo.20.10 Une nounou d’enfer.

Le concours de baisers &.20.40 Le Six minutes

sur le siècle, E = M 6 découverte.

16.15 Ciné Cinémas 1

Les Hommesdu présidentAlan J. Pakula(E.U., 1976, v.o.).Avec Dustin Hoffmann,Robert Redford.

LES faits sont connus,ils ont fait assez debruit. Le 17 juin 1972,

cinq hommes furent surprispar une patrouille de policeen train de cambrioler lesbureaux du quartier géné-ral du Parti démocrate,dans l’immeuble du Water-gate, à Washington. BobWoodward, jeune journa-liste au Washington Post,soupçonne, en suivantl’enquête, une affaire beau-coup plus grave.Avec Carl Bernstein, jour-naliste plus expérimenté, ilremonta une filière condui-sant à la Maison Blanche.Ainsi le tandem « Wood-Stein », comme on disaitaux Etats-Unis, fit-il décou-vrir une machination poli-tique qui causa la chute duprésident Nixon. Atteintpar le scandale, celui-cidémissionna en 1974.C’est à l’initiative de RobertRedford que fut produit LesHommes du président. Cefilm, dans lequel le comé-dien endossa le rôle de BobWoodward, Dustin Hoff-mann étant Bernstein,raconte, dans le détail,l’enquête menée par lesdeux journalistes, alors peuconnus. Pakula l’a construitcomme un film policier,tout en reconstituant avecminutie les faits et gestesdes deux protagonistes etla vie, l’atmosphère d’ungrand journal. Belle illus-tration du rôle de contre-pouvoir de la presse auxEtats-Unis, cette œuvre,qui reçut quatre Oscars en1977, se rattache à la tradi-tion hollywoodienne ducinéma d’intervention avecdeux acteurs vedettes assi-milés à des justiciers. LesHommes du président est undes grands classiques dufilm politique américain.

Jacques Siclier

20.50

LES MOMENTS DE VÉRITÉPrésenté par Laurent Boyer.Invités : Laétitia Hubert et NelsonMonfort ; Michel Hidalgo,Marius Trésor et Michel Drucker ;Guy Lux et Mme de Fontenay ; JacquesChancel et Karl Zéro ; etc. 84387937

23.00

VENGEANCE À DOUBLE FACETéléfilm. Jack Bender. Avec J. Wilder,Yasmine Bleeth (EU, 1996) %. 3689181

Séduite par un petit escroc, une jeunefemme, défigurée après un terribleaccident, commet un vol qui lui vautla prison. Libérée, elle se voit offrirune seconde chance...

0.40 Capital. Magazine. Immobilier :l’envers du décor. 6922203

2.25 La Minute Internet. 2.30 Culture pub. Ma-gazine. La pub des enfants perdus. Traktor, griffede la pub. 9891593 2.50 Unisexe. Magazine.9030135 3.20 Turbo. Magazine. 7718661 3.45 Al-bert Lee. New Morning (90 min). 3819883

20.45

FOOTBALLLIGUE DES CHAMPIONSMarseille - Croatia Zagreb.(6e journée, Groupe D).20.45 Coup d’envoi.En direct du Stade-Vélodrome. 80425591

23.45

ALIEN, LA RÉSURRECTION aFilm. Jean-Pierre Jeunet. Avec Sigourney Weaver, Winona Ryder. Science-fiction(EU, 1997, v.o., DD) ?. 2398956

Les studios hollywoodiens ont confié la quatrième volet de la série Alien à un cinéaste français.

1.30 Aimez-vous les femmes ? Film. Jean Léon.Comédie (1963, N.) &. 1670593 3.00 Football NFL.Green Bay Packers - Seattle Seahawks. 69399705.00 Mortal Kombat, Destruction finale. Film.John R. Leonetti. 6.35 H. Série (26 min).

10.40 La Cinquième

L’argentet la maladieLES GUERRES DU CANCER.La santé publique faceaux enjeux économiqueset politiques

L ’ORIGINE des cancers se trouvedans l’environnement et, pour 30 %,dans la fumée de tabac. Les Alle-

mands l’avaient déjà découvert avant laseconde guerre mondiale. Pourtant leurrecherche, de grande qualité mais estam-pillée nazie, fut vite oubliée. Pendant desannées, on ne parlera plus du cancer,maladie mortelle et donc honteuse. Enrevanche, dans l’après-guerre, le tabacassocié à la fête, au glamour et à la sociétédu spectacle, est présenté aux Etats-Uniscomme le meilleur remède contre lestress.

Inconscients des dangers du tabac, leschercheurs incriminent les gaz d’échap-pement. Les premières études britan-niques, qui en 1950 attestent de manièreirréfutable le rôle du tabac dans le déclen-chement et l’accroissement de la fré-quence des cancers du poumon, atten-dront dix ans avant d’être prises en

considération par l’académie de méde-cine anglaise, puis d’être adoptées par lesAméricains.

C’est auss i à cette époque quedeviennent manifestes les enjeux écono-miques et politiques de la lutte contre lesméfaits du tabac ou contre les causes,avérées scientifiquement, d’autres can-cers. Qu’ils s’agisse des Indiens Navajostravaillant dans les mines d’uranium, oudes ouvriers des usines de transformationde l’amiante, l’homme passe toujoursaprès les « contraintes économiques ».

Pourtant, la « guerre contre le cancer »sera déclarée par le président Nixon, enquête d’un projet frappant les imagina-tions aussi sûrement que les premiers pasde l’homme sur la Lune. Mais au lieu des’attaquer aux causes, la priorité est don-née à la recherche de traitements. Une

manne pour les labora-toires. Les premiers suc-cès, dus à l’acharnementdes médecins usant demoyens déjà existants (laradiothérapie) puis ladécouverte de moléculesa n t i c a n c é r e u s e s ,concernent les enfants

leucémiques. Les progrès dans la luttecontre les autres cancers sont très lents etvont engendrer, dans le public, un grandsentiment de frustration. Les charlatansne sont pas près de perdre leur clientèle.

Témoignages, extraits de films et archi-ves photo à l’appui, la série britanniquede George Carrey (quatre épisodes diffu-sés chaque mardi depuis le 26 octobre surLa Cinquième) s’intéresse aux enjeuxéconomiques et politiques mêlés en per-manence à la lutte contre une maladieconsidérée comme l’un des défis majeursde la médecine. Ce remarquable docu-mentaire, plus social que médical, montreà quel point la science est confrontée auxintérêts « supérieurs » des pouvoirséconomiques et politiques.

Elisabeth Bursaux

Le film

Les premières étudessur la nocivitédu tabac datentde 1950. Elles attendrontdix ans pour être reconnues.

DO

D M

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R/N

ETW

OR

K

LeMonde Job: WEL4399--0014-0 WAS TEL4399-14 Op.: XX Rev.: 28-10-99 T.: 09:13 S.: 75,06-Cmp.:30,08, Base : LMQPAG 07Fap: 100 No: 0069 Lcp: 700 CMYK

14 Le Monde Télévision b Dimanche 31 octobre-Lundi 1er novembre 1999

MARDI

Le câble et le satellite2

N O V E M B R E

SYMBOLES

Les chaînesdu câble etdu satelliteC CâbleS CanalSatelliteT TPSA AB Sat

Les cotesdes films

a On peut voira a A ne pas

manquera a a

Chef-d’œuvreou classique

Les codesdu CSA

& Tous publics% Accord

parentalsouhaitable

? Accordparentalindispensableou interditaux moinsde 12 ans

! Public adulteInterditaux moinsde 16 ans

# Interditaux moinsde 18 ans

Lessymbolesspéciauxde Canal +DD Dernière

diffusiond Sous-titrage

spécial pourles sourdset les mal-entendants

Planète C-S

6.40 Hip hop en Trans. 7.10Base-Ball. [18/18]. 8.25 L’Architecturesolaire en question. 9.10 Animauxdes jardins. 9.50 Halloween à Mon-torgueil. 10.10 Cinq colonnes à laune. [40e volet]. 11.00 Paul Auster.11.55 La Grande Bouffe d’Elvis Pres-ley. 12.55 Le Front de l’Est. [4/4] Lamarche sur Berlin [2/2]. 13.50 LesTreize Vies de Corto Maltese. 14.50Les Animaux des rivières. 15.20Artrafic. Musées à ciel ouvert. 16.20Catastrophes naturelles. Quellespolitiques adopter ?17.05 Du rugby etdes hommes. [4/5] Une balle contreun mur. 18.10 Vietnam, 10 000 joursde guerre. Le retour des vétérans.19.00 Les Naufragés du « Jan VanGent ». 20.00 Pascal Rabaté.

20.30 La Chute du Mur. [3/3]Une chronique. 6179005

21.30 Hongkong avantla rétrocession. 4918289

22.20 Et si les boss devenaientemployés. [5/6] Descente chez les ca-fards. 22.55 Le Fracas des ailes. [9/13]Bombardements jour et nuit. 23.45Lonely Planet. La Chine du sud-ouest.0.40 Carnet d’expulsions. DeSaint-Bernard à Bamako et Kayes(55 min).

Odyssée C-T

10.50 Il était une fois le royaumed’Angleterre. Hatfield et St Albans.11.20 Partir sur la route des îles. TimeOut in the Grenadines.12.10 Les Mys-tères du cosmos. [9/25] Uranus etNeptune. 12.20 Les Indiens d’Amé-rique racontés par eux-mêmes. [1/6]Le Nord-Est : Premiers contacts. 13.15Le Tour de France des métiers. Legraveur à la poussette. Le mosaïste.13.45 L’Espagne sauvage. [1er volet]Sur les chemins... 14.15 Les Plantes àfleurs d’Australie. 14.40 Eau douce,eau vive. Entretenir une rivière, laBienne. 15.00 Le Sauvetage desorangs-outangs. 15.50 Tueurs ensérie. [3e volet] Douglas Clark. 16.20Aventures asiatiques. [1er volet] Phi-lippines.17.15 Les Secrets de la guerresecrète. Mission guérilla.18.25 Le Prixà payer. 19.05 Les Authentiques. Ilétait une fois la truffe.19.35 Equinoxe.L’eau : l’énergie du futur ?

20.25 Si les places m’étaientcontées. La mémoiredu Dam. 508918111

21.15 Les Dugongs,sirènes en voied’extinction. 504343579

22.05 Une île et des hommes.Nouvelle-Calédonie. 23.10 Nomades.Sibérie, les derniers chamans. 0.05 Sa-lut l’instit ! [20/24] Hôpital. 0.20Going Wild. L’Eden russe. 0.45 L’Eu-rope des pèlerinages. [10/11] El Rocio(28 min).

TV 5 C-S-T

20.00 Journal (TSR).20.30 Journal (France 2).21.00 et 1.00 TV 5 infos.21.05 Temps présent.

Magazine. 9532953122.00 Journal TV 5.22.15 et 1.05 Nestor Burma.

Série. Corrida auxChamps-Elysées &. 10944260

0.00 Journal (RTBF).0.30 Soir 3 (France 3).

RTL 9 C-T

19.50 La Vie de famille.Série. Mon onclece héros &. 3952685

20.15 Friends. Série.Celui qui avait la techniquedu câlin &. 6929208

20.40 Star Trek 5 :L’ultime frontièreFilm. William Shatner.Avec William Shatner,Leonard Nimoy. Fantastique(1989) &. 6600840

22.30 Blue HeatFilm. John Mckenzie.Avec Brian Dennehy,Joe Pantoliano. Policier(1990) &. 96689918

0.15 Confessions érotiques.Série. Plaisirs virtuels &.

0.40 Les Nouvelles Fillesd’à côté. Série.Les statuettes Ming& (25 min). 92625116

Paris Première C-S

19.30 Rive droite,rive gauche 6731050

21.00 Le Gai Savoir.Magazine. 39334598

22.35 Mario, Maria et MarioFilm. Ettore Scola.Avec Giulio Scarpati,Valeria Lavalli.Comédie dramatique(1993) &. 60899173

0.30 Rive droite,rive gauche (85 min).

Monte-Carlo TMC C-S

19.30 Les Veuves.Feuilleton &. 4103482

20.25 La Panthère rose.Dessin animé.

20.35 Pendant la pub.Invité : Gilbert Bécaud.

20.55 Anastasia a aFilm. Anatole Litvak.Avec Ingrid Bergman,Yul Brynner. Drame(1956) &. 39839821

22.45 FlorilègeMarseille-Cassis 1999.Athlétisme. Le 31 octobre.

23.00 Sud. Magazine.Invités : André Aschieri,Claire Moracchini. 7492376

0.20 Les Chevaux du soleil.Le maître de la Mitidja.Feuilleton [6/12] &(55 min). 45330845

Téva C-T

19.55 Murphy Brown.Série. Une bonnedouche froide &. 500114734

20.20 Téva santé.Question d’équilibre :Destination vacances,partez assuré et rassuré.

20.50 La Vie à cinq.Série. Incidentsde parcours &. 507479314

21.40 Ally McBeal.Série. Just Looking(v.o.) &. 508528024

22.30 Sex and the City.Série. Femmes seuleset célibataires endurcis(v.o.) &. 500003145

23.00 La Loi de Los Angeles.Odeurs nauséabondesArt douteux. Série (90 min)& 500095289-505952550

Festival C-T

20.30 Cognacq-Jay.Téléfilm.Laurent Heynemann.Avec Mathieu Carrière,Roland Blanche(1993) &. 40393550

22.10 Les coquelicotssont revenus.Téléfilm. Richard Bohringer.Avec Clémentine Célarié,Frédéric Pierrot(1998) &. 81127294

23.50 La Règle du jeu a a aFilm. Jean Renoir.Avec Marcel Dalio.Comédie de mœurs (1939,N.) & (120 min). 93539647

Voyage C-S

20.15 Suivez le guide.Magazine. 500056956

22.00 L’Heure de partir.Invité : Michel Blanc,comédien. 500046550

22.55 Globe-notes, lesmusiques du monde.Magazine. Mali.

23.00 Long courrier.Magazine. Soleilde minuit. 500021840

0.00 La Boutique Voyage.0.15 Rough Guide.

Prague (45 min) 504068338

13ème RUE C-S

19.55 New York Undercover.Série. L’homme de l’année[Pilote] &. 535117802

20.45 Cible Hong-Kong.Téléfilm. Lawrence GordonClarke. Avec Rob Lowe,Gary Graham. &. 509135111

22.30 Danger réel.Sauveteurs d’élite.Documentaire. 504121395

23.10 New York District.Série. Femmes en péril(v.o.) &. 503778918

23.55 Au-delà du réel.Série. Le facteurhumain &. 503314005

0.50 Au bout du rouleau.Téléfilm. Gilles Béhat.Avec Daniel Olbrychski,Silvana De Faria (1988)& (90 min). 546004067

Série Club C-T

19.30 Clair de lune. Série. Il estné le divin enfant &. 286937

20.20 Happy Days. Série.C’est dur la vie &. 148192

20.45 Code Quantum.Tranche de vie.La malédiction du pharaon.Série 865043-682753

22.20 100 % séries.Magazine. & 290550

22.50 The Practice.Série. Cadavre gênant(v.o.) &. 2199314

23.35 Docteur Katz.Série. Metaphors(v.o.) &. 6216918

23.55 Hawaï police d’Etat.Série. Trafic d’or(50 min) &. 820579

Canal Jimmy C-S

21.00 Du rouge à lèvressur ton col. Série(v.o.) &. 95137208

22.10 That 70’s Show. Série.Thanksgiving &. 18963043

22.35 Friends. Série. Celuipour qui le foot, c’est pasle pied (v.o.) &. 99375444

23.05 Les Soprano.Série. Révélationsintimes &. 90962208

23.55 Décrypterles années 60.Au cœur des ténèbres.Documentaire. 95409463

0.55 Top bab. Iggy Pop(45 min). 28268406

Canal J C-S

18.45 Pas d’quartier ! Jeu.

18.50 Faut que ça saute ! 19.05 Sabrina &. 1776685

19.30 Sister Sister.Série. L’académieExcelsior &. 4040869

19.50 Tom-Tom et Nana.20.00 Les jumelles

s’en mêlent. Série. L’oncle Matt &. 8722024

20.20 Animorphs.Série. Le piège &. 3242260

20.45 Les Frères Flub.

Disney Channel C-S

19.50 Un chevalierhors du temps.Téléfilm.Avec Whoopie Goldberg(1999) &. 8896821

21.20 Le Petit Malin. Série. Votez Henderson &. 314956Série. Tel père, tel singe &. 463821

22.10 Art Attack. 6487802

22.45 Le Labo des Blouzes.23.00 Art Attack

(50 min). 742550

Télétoon C-T

18.05 Drôles de monstres.Rencontre d’un certain type.Un vol au poil. 505117550

18.35 Draculitomon saigneur.Vent de folieà minuit. 575111647

19.00 Frissons. Cactus animé.

19.05 Extrêmes dinosaures.Les squeletosaures.

19.30 Sacrés dragons. Excalibrule. 508649111

19.50 Billy the Cat.Roméo et Juliette. 509636821

20.15 Les Défenseurs de la Terre.La planète Ilinia. 587963753

20.35 Soirée superhéros(85 min). 507957550

Mezzo C-T

20.45 Caspar David Friedrich.Court métrage.Peter Schamoni &. 48123753

21.25 La Jeune Fille et la Mort, de Schubert.Le Quator n0 14 en ré mineur,par le Quator Alban Berg. 86743869

22.25 Mouvementde quatuor, de Schubert.Par le Quatuor NeuesZuercher.

22.35 Impromptu 2 op. 90, de Schubert. Avec Krystian Zimerman.

22.45 Méphistophélès. Opéra de Boito. Parl’Orchestre et les Chœursde l’Opéra de San Francisco, dir. Maurizio Arena (160 min). 77687111

Muzzik C-S

20.30 Jazz à Vienne 1998. Monty Alexander Trio. Avec Monty Alexander, piano. 500000034

21.00 Vladimir Ashkenazy.Back in the USSR (1).Par le Royal PhilharmonicOrchestra, dir. VladimirAshkenazy. 500036869

23.00 Musiques aujourd’hui. Metallics. 500024444

23.20 Keb’Mo’ et ses musiciens.Lors du Festival internationalde jazz. 503506444

0.25 Maurice Béjart.Le temps d’un ballet (95 min). 503115845

Histoire C-T

20.45 Rabin Remembers. Documentaire. 509939192

21.45 Emmanuel Berl.[5/5]. 501197482

22.45 Lieux mythiques.Les sites sacrés des Cornouailles. [3/10]. 50498073423.15 Aix-La-Chapelle. [4/10]. 504990111

23.45 Rangoon.Documentaire (60 min). 507486550

La Chaîne Histoire C-S

20.35 Encyclopédiede la Seconde Guerremondiale.Documentaire. 567546956

21.30 Cuba, la Promesse.[1/2]. 505150753

22.00 Les Mystères de la Bible. L’ennemi originel : les Philistins. 504127579

22.45 Biographie.Abraham Lincoln.[1/2]. 578078043

23.35 En quête de l’Histoire.Chasseurs d’aliens. 502508127

0.25 Les Mystèresde la Bible.Le Paradis et l’Enfer(45 min). 544593661

Forum Planète C-S

19.10 Météo, scienceà l’épreuve du temps.Invités : François Fandeux, Robert Kandel, Jean-Philippe Broux, Jean-Pierre Beysson, Emmanuel Bocrie. 508436173

20.10 Energies renouvelables.Débat. 503427869

21.10 Un mur à Berlin. Invités : Ernst Stetter, Renata Fritsch-Bournazel, Serge Bernstein, Jean-Michel Gaillard,Cyril Buffet. 503045598

22.10 La Double Vied’Hugo Pratt.Invités : Gilles Cazaux, Jean-Claude Guilbert, Latino Imparato, Dominique Petitfaux, Silvina Pratt, Joan Sfar. 511977208

23.15 Sport et télévision,les enjeux.Invités : Daniel Beauvois, Janine Langlois Glandier, André Feffer, Patrick Chene, Bernard Brochand, Roland Faure(60 min). 503978289

Eurosport C-S-T

13.30 Tennis.Open messieurs de Paris. 2e jour. Au palais omnisportsde Paris-Bercy. En direct. 14778260

22.00 Boxe. Poids super-légers. En direct. 478043

0.00 Motocyclisme.Championnat du mondede vitesse. Grand Prixd’Argentine. La coursedes 250 cc. 840661

1.00 Sailing (30 min). 7254628

Pathé Sport C-S-A

20.00 Hockey sur glace. Ligue européenne. Amiens -Dynamo Moscou (Rus.). En direct. 505351753

22.30 Starter. 500792869

23.00 Jappeloup. 500326840

23.30 Golf.Masters d’Espagne. 4e jour. 500819376

1.00 NHL Power Week(60 min). 508481488

Iggy Pop en vedette du magazine « Top bab »,à 0.55, sur Canal Jimmy, et de « Music Planet »,samedi 6 novembre à 0.30 sur Arte

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LeMonde Job: WEL4399--0015-0 WAS TEL4399-15 Op.: XX Rev.: 28-10-99 T.: 18:45 S.: 75,06-Cmp.:30,08, Base : LMQPAG 07Fap: 100 No: 0070 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 31 octobre-Lundi 1er novembre 1999 b Le Monde Télévision 15

MARDI 2N O V E M B R E

La radio

Sur les chaînes cinéma

RTBF 119.30 et 23.20 Journal, Météo. 20.15Forts en tête. Divertissement. 21.25Que reste-t-il... Téléfilm. EtiennePérier. Avec Danielle Darrieux. &.23.00 Coup de film (45 min).

TSR19.30 TJ Soir. 20.00 Météo. 20.05 Abon entendeur. 20.40 Mes doubles,ma femme et moi. Film. HaroldRamis. Avec Michael Keaton.Comédie (1996) &. 22.35 100 % 2000.23.35 Millennium. Omerta &. 0.25 LaVie en face. La Route 66 à vélo(55 min).

Canal + vert C-S20.20 Surprises. 20.40 Football. Liguedes champions (1er tour) (6e journée).Match non communiqué par lachaîne. En direct. 22.45 Taxi. Film.Gérard Pirès. Avec Samy Nacéri.Comédie (1998) &. 0.10 Docs, docs,docs. Histoire de rats (50 min).

Encyclopedia C-S-A20.00 Longitude, latitude. Le sel.20.30 Explorer. 21.10La Frontièred e l ’ A m o u r. 21. 2 5 Le M o n d eméditerranéen. L’érosion. 21.55D é s e r t v i v a n t . L e s î l e s d eBasse-Californie. 22.20 Sénégal. Letiercé PMU. 22.30 Eternels militants.23.30 Un enfant me raconte.Apprendre pour se défendre. 0.00 LeSiècle de l’espace. 0.55 High TechChallenge. Mirage (35 min).

Comédie C-S2 0 . 0 0 L a r r y S a n d e r s S h o w .Headwriter Phil &. 20.30 et 1.00Dingue de toi. 21.00 Jerry LewisShow. 22.00 Les Nuls, l’émission.23.00 La Grosse Emission II, le retour(60 min).

MCM C-S19.45 et 22.30 Le JDM. 20.20Netflash. 20.30 Chuck Berry Hail !Hail ! Rock’n Roll a Film. TaylorHackford. Avec Chuck Berry. Musical(1987) &. 23.00 Total Reggae. 0.30Bongo Man (90 min).

MTV C-S-T20.00 Top Selection. 21.00 1999 MTVEurope Music Awards. Special : BestMale Artist. 21.30 Bytesize. 0.00Alternative Nation (120 min).

Régions C-T19.30 Télé Cité. Le Club de foot deNoisy-le-Sec. 20.00 et 21.00 R info.20.02 Côté jardins. 20.30 Le Journaldes journaux. 20.49 et 0.26Le Journalde l’outre mer. 21.02 Témoins d’unsiècle. 21.28 et 0.44 Le Club desvisionautes. 21.30 Les Mordus. 22.00Côté maison. 22.30 et 0.00 Le Journaldes régions (30 min).

RFO Sat S-T19.30 et 0.00 JT Guyane. 19.45 et0.15 JT Martinique. 19.55 Pawol at i m o u n . 2 0 . 0 0 H e b d o N o u -velle-Calédonie. 20.20 New Zik. 20.30En commune. 20.45 Tipik Zik. 21.00Des gens comme nous. 22.00 Reyelattitudes. Les jeunes et l’argent.23.00 Hebdo Tahiti. 23.20 HebdoWallis et Futuna. 23.30 JT Réunion.23.45 JT Guadeloupe (15 min).

LCI C-S-T6.00 Journal permanent. 8.07 et 8.52L’Invité du matin. 8.10 et 22.15 LeJournal du monde. 9.05 On en parle.11.10 et 16.10, 1.10 Le Débat. 12.0012/13. 13.00 et 18.00 Journal. 14.10 et17.10, 21.10, 0.10 LCA. Le cinéma.15.10 La Vie des médias. 15.40Nautisme. 18.30 et 21.30 L’Invité dePLS. 19.00 Le Grand Journal. 19.40 LeClub de l’opinion. 19.50 Economie.20.00 Les Dossiers du grand journal.22.00 22h/Minuit. 22.40 Journal del’économie (65 min).

Euronews C-S

6.00 Infos, Sport, Economia, météotoutes les demi-heures jusqu’à 2.00.10 .00 Culture, Cinéma, Style ,Visa, Europeans, 2000, Globus,International et No Comment toute lajournée. 19.00 Journal, Analyse etEuropa jusqu’à 0.30.

CNN C-S

Informations 24 heures/24. 20.30World Business Today Live. 21.30 Q &A Live. 22.30 Insight Live. 23.30World Sport Live. 0.00 World View(30 min).

Action

DANSE AVEC LES LOUPS a a a12.55 Cinéfaz 540774424 Kevin Costner. Avec Kevin Costner (Etats-Unis, 1990, 181 min) &.Pendant la guerre de Sécession,un officier nordiste est adoptépar une tribu indienne.LA CHARGE DE LA BRIGADE LÉGÈRE a a23.30 Cinétoile 503318531Tony Richardson. Avec Trevor Howard (GB, 1968, 135 min) &.La charge d’un régimentbritannique pendant la guerrede Crimée.LA PATROUILLE PERDUE a a22.25 Ciné Classics 32076918 John Ford. Avec Victor McLaglen (EU, N., 1934, 74 min) &.Perdue dans le désert,une patrouille anglaiselutte contre un ennemiinvisible qui s’emploieà les éliminer.LE LION a20.30 CinéCinémas 1 7761573 Jack Cardiff. Avec William Holden (GB, 1962, 100 min) &.Par amour pour leur fillette, unhomme et une femme, divorcés,tentent un nouveau départ.LE TOUR DU MONDE EN 80 JOURS a a19.30 Cinétoile 501950579 Michael Anderson. Avec David Niven (Etats-Unis, 1956, 137 min) &.Deux hommes font le pari deréaliser le tour du monde.WYATT EARP a17.50 Cinéfaz 560456579 Lawrence Kasdan. Avec Kevin Costner (Etats-Unis, 1994, 190 min) &.Après une jeunesse agitée, lecélèbre shérif de Tombstonerassemble les siens et combat labande des frères Clanton.

Comédies

À LA GLOIRE DES CELTICS a19.05 Cinéstar 2 502748289 Tom de Cerchio. Avec Daniel Stern (Etats-Unis, 1996, 85 min) &.Deux supporters d’une équipede basket-ball enlèventle meilleur joueurde l’équipe adverse.C’EST ARRIVÉ DEMAIN a a8.05 Cinétoile 504642444

René Clair. Avec Dick Powell (EU, N., 1943, 85 min) &.Les aventures d’un jeunereporter qu’un fantômeinforme des nouvellesdu lendemain.DROITDANS LE MUR a21.05 Cinéstar 2 504095579 Pierre Richard. Avec Pierre Richard (France, 1997, 95 min) &.Une ancienne star du comique,qui tente un improbablecome-back, fait face à desérieux problèmes conjugaux.MARS ATTACKS ! a a14.00 CinéCinémas 2 502514840 Tim Burton. Avec Jack Nicholson (Etats-Unis, 1996, 103 min) %.Des Martiens aux yeuxglobuleux et au crâne énormedébarquent sur Terre.METTONSLES VOILES ! a0.50 Cinéstar 2 508341425

Jonathan Lynn. Avec Eric Idle (GB, 1989, 85 min) &.Deux voleurs en cavale seréfugient dans un couvent.THE HALF-NAKED TRUTH a a16.20 Ciné Classics 21721840 Gregory La Cava. Avec Lupe Velez (EU, N., 1932, 77 min) &.Un forain prend en main la carrière d’une danseuseet devient l’imprésario le plus coté du showbusiness.

Comédies dramatiques

AVANTI ! a a15.15 Cinétoile 503877314 Billy Wilder. Avec Juliet Mills (Etats-Unis, 1972, 140 min) &.Venus enterrer leurs père etmère respectifs, un homme etune femme que tout opposefinissent par se rapprocher.

LE PETIT CHOSE a a23.40 Ciné Classics 32148647 Maurice Cloche. Avec Robert Lynen (Fr., N., 1938, 90 min) &.Le destin d’un jeune provincialmonté à Paris.ORANGE MÉCANIQUE a a a20.30 CinéCinémas 2 506124032 Stanley Kubrick. Avec Malcolm McDowell (GB, 1971, 140 min) !.Un jeune voyou hyperviolentsubit un traitement de choc.

PETITS ARRANGEMENTS AVEC LES MORTS a a15.45 CinéCinémas 2 501617482 Pascale Ferran. Avec Charles Berling (France, 1994, 104 min) &.

Cinq personnes se souviennentde la mort d’un être cher.

LES PRISONS a a15.05 Cinéstar 1 529551260 Jacques Rivette. Avec Sandrine Bonnaire (France, 1993, 168 min) &.Le sacrifice de Jeanne d’Arc.TROIS VIES ET UNE SEULE MORT a a8.25 CinéCinémas 3 538365579

Raoul Ruiz. Avec Marcello Mastroianni (France, 1995, 123 min) %.Un homme, affligé dusyndrome de la « personnalitémultiple », possède troisexistences.

Fantastique

LA NUIT DES MASQUES a a3.45 Cinéfaz 572813951

John Carpenter. Avec Donald Pleasence (Etats-Unis, 1978, 90 min) !.Halloween. Un jeune hommeest saisi de folie meurtrière.KING KONG a a a18.40 Ciné Classics 71851821Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack. Avec Fay Wray (EU, N., 1933, 90 min) &.Un groupe de cinéastes se rendsur une île habitéepar un gorille monstrueux..

PREDATOR II a12.30 CinéCinémas 3 507430024 Stephen Hopkins.Avec Danny Glover(Etats-Unis, 1990, 108 min) ?.Un détective californienaffronte une bête monstrueusevenue de l’espace.SHINING a a a16.30 CinéCinémas 3 508336647 Stanley Kubrick. Avec Jack Nicholson (Etats-Unis, 1980, 120 min) &.Dans un hôtel vide de clients,noyé sous la neige, un écrivainva jusqu’au bout de sa folie.THX 1138 a a3.10 CinéCinémas 2 504691086

George Lucas. Avec Robert Duvall (Etats-Unis, 1970, 95 min) &.Un couple se révolte contre unmonde régi par des machines.

Musicaux

LE MAÎTRE DE MUSIQUE a a9.10 CinéCinémas 2 5021132581.40 CinéCinémas 1 25119999

Gérard Corbiau. Avec José Van Dam (Belgique, 1987, 93 min) &.Un chanteur lyriqueabandonne sa carrièrepour se consacrerà deux de ses élèves.

Policiers

LE PETIT CÉSAR a a11.05 Ciné Classics 82996802 Mervyn LeRoy. Avec Edward G Robinson (EU, N., 1930, 85 min) &.L’ascension sanglanted’un truand, devenu redoutable chef de bande.

QUAND LA VILLE DORT a a a21.35 Cinétoile 507003192 John Huston. Avec Sterling Hayden (EU, N., 1950, 112 min) &.La préparation, le déroulementet les suites du cambriolaged’une bijouterie.f Horaires en gras italique =diffusions en v.o.

France-Culture

Informations : 6.00 ; 7.00 ; 7.30 ;8.00 ; 9.00 ; 12.30 ; 18.00 ; 22.00.

6.10 Longtemps je me suis levé debonne humeur. 7.05 Première édition.8.03, La Chronique. 8.32 Intimes convic-tions. 8.40 Revue de presse. 8.45 Ex-presso. 8.50 Marque-pages. FlorenceDelay (Dit Nerval). 9.05 La Matinée desautres. Le livre des autres. Invité :Jean-Jacques Schmidt. 10.20 Sonogra-phies.

10.30 Les Chemins de la musique.L’Opéra de Paris entre la guerre et Liebermann.

11.00 Fiction. Sherlock Holmes,L’Affaire Frankenstein,de Denis Boissier.

11.20 Sonographies, Poésiesur parole. Israël Eliraz.

11.30 Les Entretiens Alfred Hitchcock avec François Truffaut [22/25].

12.00 Jeux.12.10 La Comédie des mots,

Expresso.12.45 La Suite dans les idées.13.30 Les Décraqués [2/5].

13.40 Expresso, Sonographies. 14.00Tire ta langue. Comme feuilles au vent, lelangage des tombes. 15.00 Le Vif dusujet. A l’occasion des VIe Rencontresd’Averrœs à Marseille les 5 et 6novembre. Marseille ou l’expérience dumonde. 17.25 Poésie sur parole. IsraëlEliraz. 17.30 A voix nue. Daniel Bensaïd.18.00 Pot-au-feu. 19.30 In vivo. Revued’actualité. Billet d’humeur. L’invité de lasemaine : Moshe Yaniv. Science etsociété : Le marché de la santé.

20.30 Prima la musica.21.20 Expresso, Poésie sur parole.

Israël Eliraz.

21.30 Les Entretiens AlfredHitchcock avec FrançoisTruffaut (rediff.). [22/25].

22.10 Carnet de notes. Libre cour.Les Nuits de Champagne àTroyes. Les chorales amateurs.

22.30 Surpris par la Nuit. Entretien.

Invitée : Solveig Anspach. Petiteforme. La fenêtre. Grande forme.Marseille, comment ça va avec laculture ?. 2. Les arts plastiques.

0.00Du jour au lendemain. ArmandGatti (La Parole errante). 0.30 La Culturec’est vous. 0.55 Expresso. 1.00 Les Nuits(rediff.). Etat d’alerte. Hubert de Luze ;2.30 Les Histoires du Pince-Oreille. Contesde la cité endormie, de Louis-StéphaneUlysse [1/5]. ; 2.54 Nuits magnétiques.Beatrix Beck aux Flamands. Programmenon communiqué.

France-Musiques

Informations : 7.00 ; 8.00 ; 9.00 ;12.00 ; 19.00.

7.06 Tous les matins du monde. 8.30Revue de presse. Magazine culturel. 9.05Si j’ose dire. Philippe Hersant pour sonactualité discographique. 10.27 et 12.27Alla breve. Œuvre de Chen. 10.30 Papierà musique. Sergiu Celibidache parlui-même. Les romantiques. Œuvres deSchubert, R. Schumann, Dvorak,Tchaïkovski, Brahms. 12.05 Postlude.Sergiu Celibidache par lui-même.Tannäuser (ouverture), de Wagner, parl’Orchestre philharmonique de Munich.

12.30 Déjeuner-concert. 19e Festival international de pianode La Roque-d’Anthéron. Au parcdu Château de Florans, BrigitteEngerer, piano : Œuvres deChopin : Nocturne op. 15 no 1 ;Nocturne op. 15 no 2 ; Nocturneop. 27 no 2 ; Nocturne en ut dièsemineur op. posthume ;Sonate op. 58.

14.00 Au fur et à mesure.Alceste, de Gluck.

15.30 Festival de Radio Franceet Montpellier Languedoc-Roussillon. Par le Chœur de Radio France et le Quatuor Rosamonde, dir.Guy Reibel, Christophe Maudot,synthétiseur : Œuvres de ThatTiet : La Danse du temps(improvisation-création) :Mémoire de la rivière ; Temps oublié.

17.00 Au rythme du siècle. 18.00 Le jazzest un roman. Une journée particulière :le 8 août 1956, le trio d’Oscar Peterson seproduit au Festial shakespearien de Strat-ford. 19.07 A côté de la plaque.Séquence Alla breve.20.00 Un mardi idéal.

En direct et en public du studioCharles Trenet, à Radio France.Musique traditionnelle duMexique : Adama, par La Calaca,musiciens mexicains, VladimirAnselme et Mauro Gioa, chants,Henri Demarquette, violoncelle,Marc Laforet, piano.

22.30 Jazz, suivez le thème.How Long Has this Been Going On ?

23.00 Le Conversatoire. En directet en public du restaurant Les Grandes Marches, à Paris.

0.00 Tapage nocturne. Musique pourl’image. 1.00 Les Nuits.

Radio Classique

Informations : 7.00 à 9.00,Classique affaires matin ;12.30, Midi Classique ;12.45, Flash infos ; 19.30, Classique affaires soir.

14.00 Les Après-midi. Carlos Kleiber, chef d’orchestre.

16.30 Grand répertoire. Œuvres deProkofiev, Ravel, Chausson, Franck. 18.30Le Magazine. Election du Choc desmélomanes 1999.

20.15 Les Soirées. Introduction et variations pour flûteet piano sur Trockne Blumen D802, de Schubert, EmmanuelPahud, flûte, Eric Le Sage, piano.20.40 Franz Anton Hoffmeister,un éditeur compositeur.Arrangement de la Marche turquede Mozart, de Hoffmeister, G.Rumpel, flûte, M. Kurtz, violon, S.Onozaki, alto, C. Hopkins,violoncelle ; Quatuor no 20 K 499,de Mozart, par le Quatuor AlbanBerg ; Concerto pour piano no 2,de Beethoven, par l’Orchestresymphonique de Boston, dir. SeijiOzawa, Rudolf Serkin, piano ; Triopour deux flûtes et basson no 3, deHaydn, Gilbert Audin, basson,Jean-Pierre Rampal et WolfgangSchulz, flûtes ; Concerto italienBWV 971, de Bach, A. Brendel,piano ; Ouverture pour orchestre en ut majeur, de Clementi,par l’Orchestre Philharmonia, dir.F. D’Avalos ; Concerto pour deuxclarinettes en mi bémol majeur,de Hoffmeister.

22.40 Les Soirées... (suite). Œuvres deStravinsky, Tchaïkovski, Glinka, Balakirev.0.00 Les Nuits.

« King Kong », de Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack,avec Fay Wray, à 18.40 sur Ciné Classics

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LeMonde Job: WEL4399--0016-0 WAS TEL4399-16 Op.: XX Rev.: 29-10-99 T.: 16:17 S.: 75,06-Cmp.:30,08, Base : LMQPAG 07Fap: 100 No: 0071 Lcp: 700 CMYK

3N O V E M B R E

MERCREDI

TF 1

France 2

France 3

La Cinquième Arte

Le film

20.55 France 2

Les Enfantsdu jour

LISA, ébéniste, mère ded e u x e n f a n t s ,s’inquiète pour son

fils aîné, Denis, vingt ans,étudiant. Alertée par sonchangement brutal decomportement – il a rompuavec sa petite amie, sècheles cours à la fac, élaboretoutes sortes de stratégies,p o u r s e p r o c u r e r d el’argent –, elle le suit etdécouvre qu’il fréquenteune librairie qui dépendd’une secte, Les Enfants dujour, installée en Alle-magne. Lisa alerte son mari,sa famille, les amis de sonfils, mais personne ne laprend vraiment au sérieux.Ecrit par Gabrielle Borile,ex-reporter qui est par ail-leurs co-scénariste del’excellente série de BD Vic-tor Sackville, l’espion deGeorge V, ce téléfilm inédit,coproduit par France 2, laRTBF et 13 Production etréalisé par Harry Cleven,montre, à travers le combatsolitaire de Lisa, la difficultéà lutter contre l’emprise dessectes. Au côté de MatthieuBoujenah (Denis), Clémen-tine Célarié joue avecconviction le rôle de lamère déboussolée.

S. Ke.

5.40 Elisa, un roman photo.6.05 Papa revient demain. 6.30TF 1 info. 6.38 et 13.45, 20.28,1.12 Météo. 6.40 TF ! jeunesse.Franklin ; Jim Bouton ; Sonic leRebelle ; Fifi Brindacier ; Castorsallumés ; Hé Arnold ; Mad Jack ;Animorphs ; La Nouvelle FamilleAddams ; Les Petites Sorcières.11.15 D a l l a s . Fe u i l l e t o n .

L’enlèvement &.12.05 Tac O Tac TV. Jeu.12.10 et 14.40, 19.00

Etre heureux comme.12.15 Le Juste Prix. Jeu.12.50 A vrai dire. 13.00 Journal.

13.55 Les Feux de l’amour.Feuilleton &.

14.45 TF ! jeunesse. Magazine.Kangoo ; SOS Croco ;Montana ; La légende de Zorro ; Sandokan ; Beetleborgs Metallix ; Pif et Hercule.

17.35 Melrose Place. Série. Au revoir Los Angeles &.

18.25 Exclusif. Magazine.19.05 Le Bigdil. Jeu.19.55 L’Air d’en rire.19.57 Clic et net. 20.00 Journal, 5 millions

pour l’An 2000.

5.30 La Chance aux chansons.6.30 Télématin. 8.35 Amou-reusement vôtre.

9.05 Amour, gloire et beauté. Feuilleton &.

9.30 Donkey Kong. 10.45 et 13.50, 17.30

Un livre, des livres. National Zéro, d’Olivier Douzou.

10.50 Flash infos.11.00 Motus. Jeu.11.40 Les Z’amours. Jeu.12.15 et 19.10 1 000 enfants

vers l’an 2000.12.20 Pyramide. Jeu.12.55 et 1.00, 4.20 Météo.

13.00 Journal, Météo.13.55 Derrick. Série.

Le monde de Billie &.14.45 Le Renard. Série.

Double mixte &.15.50 La Chance

aux chansons. 17.00 Cap des Pins. &.17.35 Rince ta baignoire. 18.10 Une fille à scandales.

Collision en vue &.18.40 Friends. Celui qui

était à Las Vegas & [1/2].19.15 Qui est qui. Jeu.19.45 et 20.45 Tirage du Loto.19.50 Un gars, une fille. &.20.00 Journal, Météo.

5.30 Les Amphis de La Cin-quième. 6.25 Italien. 6.45 Aunom de la loi. 7.10 Debout leszouzous. Caillou. Le jardin deslutins. Rolie Polie Olie. Timbouc-tou. Ketchup. Petit Basile. TobiasTotz et son lion. Escargolympics.Rolie Polie Olie.

8.20 Ça tourne Bromby.Détective Boguey.Drôle de voyou.Bêtes à craquer.

9.15 C’est mercredi.Bêtes de télé.9.40 Les enquêtesdu moutard. Le nougat.9.45 T.A.F. Prof. 10.15 Les Enfants de l’an 2000.

10.20 Va savoir ! 10.55 Daktari.

11.45 Le Monde des animaux.12.15 Cellulo. 12.45 et 17.25100 % question. 13.10 Pi égale3,14. 13.40 Le Journal de lasanté. 14.00 Jangal.14.30 En juin,

ça sera bien. 22833816.00 T.A.F. Biotechnologies.16.35 Alf. 17.00 Cinq sur cinq.Dans les coulisses d’un parcaquatique. 17.10 Culture bas-ket. Newchild, playgrounds inNew York. 17.55 Côté Cin-quième. 18.25 Météo. 18.30 LeMonde des animaux. Bélugaset narvals, bavardages de fan-tômes.

20.45

LES MERCREDISDE L’HISTOIRERDA, la grande braderie[1/2] Histoire de la Treuhand, 1990-1994(1999, 55 min). 642913521.40 Les Cent Photos du siècle.

L’ayatollah Khomeiny, Michel Setboun (1979). 5648574

21.50

MUSICASERGE PROKOFIEVJournal intime.Documentaire. Oliver Becker (Allemagne, 1999, 60 min). 106120322.50 Rostropovitch joue Prokofiev.

La Symphonie concertante.Avec l’Orchestre philharmoniquede Moscou, dir. K. Kondrachine(1966, 20 min). 9796390

23.10 Filmforum. Le Regard du Viking.Le cinéma magique de Fridrik Thor Fridriksson.Documentaire (1999). 5086406

0.10 La Lucarne. Le Ciné dans la tête.Documentaire. Michael Glawogger(1996, 90 min). 1713433

1.40 La Vie en face. Mon affaire de cœur. TamasAlmasi (1996, 75 min). 2261487

20.35

FOOTBALLLIGUE DES CHAMPIONS(6e journée, Groupe G)Willem II Tilburg - Bordeaux20.45 Coup d’envoiEn direct du stade Willem-II (125 min). 4834512

22.40 Football. Ligue des champions.Résumés des autres rencontres :Olympiakos - FC Porto ; MoldeReal Madrid ; Bayern Munich -Glasgow Rangers ; FC Valence -PSV Eindhoven ; Sparta Prague -Spartak Moscou ; Chelsea - HerthaBerlin ; Galatasaray - Milan AC(95 min). 6583086

0.15 Minuit sport. Boxe.Championnat d’Europe à Cologne.Axel Schultz - Vladimir Klitschko(45 min). 5462839

1.00 TF 1 nuit, Clic et net. 1.15Très chasse. 2.05 La Rue des miroirs. Téléfilm.Giovanna Gagliardo (85 min) &. 1660810 3.30 Re-portages. A quoi rêvent les jeunes filles ? 94268103.55 et 4.40 Histoires naturelles. 6195839 4.25Musique (15 min).

6.00 Euronews. 6.40 Les Mini-keums.11.30 A table ! Magazine.11.55 Le 12-13 de l’info.13.20 Une maman

f o r m i d a b l e . S é r i e .Personne n’est parfait &.

13.50 Corky. Série. Le fantôme du grand-père &.

14.43 Keno. Jeu.14.58 Questions

au gouvernement. A l’Assemblée Nationale.

16.00 Les Minikeums.Oggy et les Cafards ; Les Razmoket ; Mission Pirattak.

17.45 C’est pas sorcier. Les Sorciers décrochent la lune.

18.13 Comment ça va aujourd’hui ? Le rhume : avec ou sans mouchoir ?.

18.20 Questions pour un champion.

18.48 Un livre, un jour. L’Histoire des plantes en Méditerranée, de Fabio Benzi et Luigi Berliocchi.

18.55 Le 19-20 de l’info.20.02 Météo.20.05 Fa si la. 20.35 Tout le sport.

20.55

LES ENFANTS DU JOURTéléfilm. Harry Cleven. Avec Clémentine Célarié, Matthieu Boujenah (Fr., 1999) &. 2645154

Une femme se bat pour récupérerson fils de vingt ans qui a interrompuses études de médecine et est tombédans les griffes d’une secte.

22.35

ÇA SE DISCUTEVivre avec une personne célèbre. Présenté par Jean-Luc Delarue. Invités : Chantal Wattelet, DanièleCharasse, Arnaud Poivre d’Arvor,Véronique Lagaff, Olivia Candeloro,David Martin, Marie-Claire Noah,Ludovic Chancel. 11829990.40 100 ans de sport. 0.45 Journal. 1.05 Tennis.

Open messieurs de Paris. 32250792.35 Mezzo l’info. 1646636 2.50 Présence protes-tante. 6038346 3.20 Source de vie. 8769452 4.0524 heures d’info. 1928592 4.25 Outremers(65 min). 19891075

20.55

LA MARCHE DU SIÈCLEHôpital : il y a urgence ! Présenté par Michel Field.Invités : Emile Papiernik,Martin Malvy, Philippe Douste-Blazy,Solange Ménival, François Malye,Jérôme Vincent. 336137522.50 Météo, Soir 3.

23.25

LES DOSSIERS DE L’HISTOIRELe Dos au Mur.Documentaire. Maurice Najman,Richard Puech et Philippe Kohly.Présenté par J.-M. Gaillard. 1201999

1.00 La Case de l’Oncle Doc. Victor Schoelcher, un homme contre l’esclavage. Documentaire.Antoine Lassaigne. 8510758

1.50 Les Indiffusables. 2661181 2.15 Nocturnales.Intégrale Chopin, 1830-1831. Interprètes : BrigitteEngerer, Daniel Alberti, Jean-Marc Luisada(35 min). 84083723

16 Le Monde Télévision b Dimanche 31 octobre-Lundi 1er novembre 1999

TEM

PSPO

RT

19.00 Connaissance.Demain les sciences.Le cerveauet la conscience [5/6].

19.45 Arte info, Météo.20.15 Le Reportage GEO.

L’Empire de la lumière.La vitessede la lumière [3/4].

La lumière pourraitdevenir un support in-formatique idéal, avecune capacité de trans-mission quasiment illi-mitée. Malheureusementsa vitesse, 300 000 km/s,rend très complexesl’introduction et l’ex-traction de données.

LeMonde Job: WEL4399--0017-0 WAS TEL4399-17 Op.: XX Rev.: 29-10-99 T.: 19:38 S.: 75,06-Cmp.:30,08, Base : LMQPAG 07Fap: 100 No: 0072 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 31 octobre-Lundi 1er novembre 1999 b Le Monde Télévision 17

MERCREDI 3N O V E M B R E

L’émission

Canal +

M 6

5.15 Fréquenstar. 6.00 et 8.05,9.35 M comme musique. 8.00et 9.00 M 6 Express, Météo. 9.05 M 6 boutique. 9.55 Chérie, j’ai rétréci

les gosses. Série. Chérie, on m’appelle le cow-boy de l’espace &.

10.45 Gargoyles. Un long chemin vers l’aube.

11.06 Disney Kid. Magazine.Couacs en vrac; 101 Dalmatiens, la série.

12.05 Madame est servie. Angela aux fourneaux &.

12.35 Docteur Quinn, femme médecin. &.

13.20 M 6 Kid. Godzilla ; Air Academy ; Achille Talon ; Enigma;

17.20 Fan de. 17.55 Moesha. Série.

Kim sort ses griffes &.18.25 Stargate SG-1. Série.

L’ennemi intérieur &.19.15 Unisexe. Magazine.19.50 La sécurité sort de

la bouche des enfants. 19.54 Le Six Minutes, Météo.20.10 Une nounou d’enfer.

Série. Le commencement de la fin &.

20.40 Décrochages info, Avant 1er.

20.55

ALLY MCBEALSexe, mensonges et politique &. 306999Guerre civile &. 1078593Série. Avec Calista Flockhart, Gil Bellows, Courtney Thorne-Smith.

Croulant sous la culpabilité, Ally et Billyavouent à Georgia et Greg qu’ils se sont embrassés...

22.40

VIRUSTéléfilm. Armand Mastroianni. Avec Nicolette Sheridan, William Devane (EU, 1995) %. 6344406Alors que plusieurs cas de fièvre de typeEbola sont signalés dans diverses villesaméricaines, une biologiste du centrede lutte contre les épidémies mènel’enquête, persuadée que lacontamination est d’originecriminelle...

0.25 L’Heure du crime.Série. Mea culpa. &. 5984636

1.15 M comme musique 77361002.15 Unisexe. Magazine. 64993164 2.50 Sportsévénement. VTT. 3765655 3.10 Fan de. SpécialHalloween. 7621181 3.35 Fleetwood Mac. Concertau New Morning (105 min). 2178988

21.00

AMISTADFilm. Steven Spielberg. Avec Morgan Freeman, Nigel Hawtorne. Drame (EU, 1998) %. 5509796

Reconstitution « ripolinée »de la révolte d’esclaves sur un bateauet de celui qui s’en suit.

23.25

VAMPIRES a aFilm. John Carpenter. Avec James Woods, Daniel Baldwin.Fantastique (EU, 1998) ?. 1204086

Derrière les conventions du genreintelligemment rénovées, une réflexionpessimiste sur les rapportshomme-femme.

1.15 Champions League.Magazine. 9214966

1.45 Surprises. 1551094 2.05 Basket-ball NBA.15925920 5.05 Cuisine américaine. Film. Jean-Yves. Pitoun. 6.35 H Série (25 min).

f En clair jusqu’à 9.007.00 et 7.20, 8.55, 12.25, 18.15Flash infos. 7.05 ABC News.7.25 et 13.40 Le Journal del’emploi. 7.30 Teletubbies.7.55 Ça cartoon.9.00 Atlantique

latitude 41 a

Film. Roy W. Baker. Avec Kenneth More.Drame (1958, N.) &. 7091951

11.00 Titanic, anatomied’un naufrage &. 9542932

f En clair jusqu’à 13.4312.30 Le Journal du cinéma.12.40 Un autre journal. 9416116

13.43 C+ Cléo &. 30697659314.55 H. Série. Une histoire

de cassette &.15.20 Spin City. Rat-psodie

en Mike mineur &.15.40 Seinfeld. Série.

La petite odeur &.16.05 Total Recall 2070. Série.

Première vague %.16.45 Le Compagnon

du Grand Nord. Téléfilm. Peter Svatek. Avec Rutger Hauer(1996) &. 5703593

f En clair jusqu’à 21.0018.20 Nulle part ailleurs. 20.30 Le Journal du cinéma.

20.45 Arte

Les Mercredisde l’Histoire : RDA,la grande braderie

LE 9 novembre 1989, lachute du mur de Ber-lin suscita joie et

espoir en Allemagne. Lepays tout entier célébraitl’unité retrouvée. Mais onignorait encore le prix de laréunification. La transitionde l’économie planifiée àl’économie de marché dansl’ex-RDA allait être doulou-reuse : quatre millionsd ’emplo is suppr imés ,150 milliards d’euros depertes. Pendant plus de qua-r a n t e a n s , l e r é g i m ecommuniste avait entretenul’illusion de la réussiteéconomique. Avec l’ouver-ture de la porte de Brande-bourg, la RDA révélait sonvrai visage : des caissesvides, une infrastructureindustrielle vétuste, uneproductivité de moitié infé-rieure à celle de la Répu-blique fédérale d’Allemagne.Nul ne s’y attendait.RDA-La Grande Braderie,histoire de la Treuhand(1990-1994), d’Axel Grote etMichael Jürgs (photo),retrace cette traversée dudésert. L’engloutissementdes fleurons de l’industrieest-allemande, les erreursd’appréciation des poli-tiques et des économistes, letravail de la Treuhand, cetorgane de transition chargéde privatiser les quelquehuit mille entreprises d’Etatet de remettre à flot l’écono-mie des nouveaux Länder.Cette enquête fouillée, maisdont le manque de conci-sion entame un peu lerythme et le suspenserecherchés par ses auteurs,est programmée sur deuxjours. La seconde partie(jeudi 4, à 20 h 45) est pro-posée dans la Thema Alle-magne : une unité très divi-sée, premier élément d’uneriche programmation pré-sentée par Arte pour ledixième anniversaire de lachute du mur de Berlin,

Florence Hartmann

17.55 La Cinquième

RomancetéléviséeCÔTÉ CINQUIÈME. Un nouveaurendez-vous qui se distinguesurtout pour le ton et les sujetsde « Tendance femme »

A peine née, « Côté Cinquième »,l’émission lancée au début du moiset qui veut donner aux « hommes,

aux femmes, aux jeunes et à un invité unregard différent sur l’actualité », a nourri lapolémique. Elle se décline en quatre voletsdiffusés à 17 h 55 : « C’est bien, c’estmâle », le mardi ; « Tendance femme », lemercredi ; « Ça me regarde », le jeudi ; et« Côté week-end », le vendredi.

Deux rendez-vous (« Ça me regarde » et« Côté week-end ») ont été confiés auxsociétés des animateurs et producteursvedettes, Jean-Luc Delarue et ChristopheDechavanne. Un choix qui a déclenché l’iredes producteurs indépendants. Aprèsavoir travaillé pour La Cinquième dans desconditions difficiles, ceux-ci se sont indi-gnés de voir arriver à l’antenne des stars àqui l’on a reproché des contrats mirobo-lants sur France 2 (« Le Monde Télévi-sion » daté 10 et 11 octobre). Les autres

cases ont également échu à des produc-teurs connus : Pascale Breugnot (Ego Pro-duction, avec « Tendance femme ») etNelly Mathieu (Sorciers Productions, avec« C’est bien, c’est mâle »).

Après deux semaines de galop d’essai, lebilan est mitigé, dû pour partie aux pré-sentateurs. Il est un peu malaisé d’accro-cher au physique de top model d’AgnèsBrunet-Gladieu et au côté clône de Decha-vanne de Frédéric Courant, coprésenta-teurs de « C’est bien, c’est mâle ». Onapprécie davantage la sérénité insolentede Bruno Roger-Petit, ex-France 2, dans« Ça me regarde », ou les pirouettes et lagourmandise humaine et culturelled’Albert Algoud dans « Côté week-end ».

Mais la vraie découverte, c’est « Ten-dance femme », animé par LaurenceRomance. Avec deux nouvelles têtes télé-visées (Géraldine Levasseur et surtout Sté-phane Sanchez, journaliste à Radio France

Champagne), la journaliste – Libération,France-Inter – offre un « regard de femmequi n’est pas bêtement féministe », selonl’expression de Pascale Breugnot, quitte àmanier les paradoxes. Et à intéresser aussiles téléspectateurs masculins.

Les sujets, choisis à partir d’« un faitdivers, d’une prise de position, d’un phéno-mène repéré dans la presse », sont traitésavec vivacité (il n’y a pas de montage)même si l’on regrette, compte tenu du for-mat de vingt-six minutes, que le tempsfasse défaut à certains comme « Paternitésous X ». Intelligemment amenés, bienillustrés et surtout mis en perspective, ilssont très éclectiques : ce mercredi parexemple : « Pourquoi les jeux vidéo sont-ilsmachos ? », avant « A quoi servent lestrente-cinq heures ? » puis « Est-ce qu’il y ades métiers inaccessibles aux femmes ? ».

Y.-M.L.

Deuxanimateursde « Tendancefemme »,LaurenceRomanceet StéphaneSanchez, et leurproductrice,PascaleBreugnot

LeMonde Job: WEL4399--0018-0 WAS TEL4399-18 Op.: XX Rev.: 29-10-99 T.: 14:22 S.: 75,06-Cmp.:30,08, Base : LMQPAG 07Fap: 100 No: 0073 Lcp: 700 CMYK

MERCREDI

Le câble et le satellite3

N O V E M B R E

Planète C-S

6.50 Et si les boss devenaientemployés. [5/6] Descente chez lescafards. 7.20 Le Fracas des ailes, la2e Guerre mondiale vue du ciel.[9/13] Bombardements jour et nuit.8.15 Lonely Planet. La Chine dus u d - o u e s t . 9 . 1 0 C a r n e td’expulsions. De Saint-Bernard àBamako et Kayes. 10.05 Hip hop enTrans. 10.35 Base-Ball. [18/18]. 11.50L’Architecture solaire en question.12.35 Animaux des jardins. 13.15Halloween à Montorgueil. 13.35Cinq colonnes à la une. [40e volet].14.25 Paul Auster. 15.20 La GrandeBouffe d’Elvis Presley. 16.20 LeFront de l’Est. [4/4] La marche surBerlin [2/2]. 17.15 Les Treize Vies deCorto Maltese. 18.10 Les Animauxdes rivières. 18.45 Artrafic. [2/3]Musées à ciel ouvert. 19.45 Catas-t r o p h e s n a t u r e l l e s . Quel lespolitiques adopter ?

20.30 Du rugbyet des hommes. [5/5]Vivement dimanche. 6146777

21.30 119 ballesplus trois. 36550425

22.35 Les Passeurs. 23.25 PascalRabaté. 23.55 La Chute du Mur.Une chronique. 0.55 Hongkongavant la rétrocession (55 min).

Odyssée C-T

10.50 Salut l’instit ! [20/24] Hôpital.11.05 Les Secrets de la guerresecrète. Mission guérilla. 12.20Going Wild. L’Eden russe. 12.45Nomades. Sibérie, les derniers cha-m a n s . 13 . 4 0 L ’ E u r o p e d e spèlerinages. [10/11] El Rocio. 14.10Le P r i x à p a y e r. 14 . 4 5 Le sAuthentiques. Il était une fois latruffe. 15.15 Si les places m’étaientcontées. [3e volet] La mémoire duDam. 16.00 Les Dugongs, des si-rènes en voie d’extinction. 16.55Equinoxe. L’eau : l’énergie du fu-tur ? 17.45 Les Mystères ducosmos. [9/25] Uranus et Neptune.18.00 Une île et des hommes. Nou-velle-Calédonie. 19.05 Le Tour deFrance des métiers. Le graveur à lapoussette. Le mosaïste. 19.35 Il étaitune fois le royaume d’Angleterre.Hatfield et St Albans. 20.05 Partirsur la route des îles. Time Out inthe Grenadines.

20.55 Aventures asiatiques.Philippines. 502289951

21.50Le Sauvetage des orangs-ou-tangs. 22.40 Eau douce, eau vive.Entretenir une rivière, la Bienne.23.00 Les Plantes à fleurs d’Austra-lie. 23.25 Tueurs en série. [3e volet]Douglas Clark. 23.55 Les Indiensd ’ A m é r i q u e r a c o n t é s p a reux-mêmes. [1/6] Le Nord-Est :Premiers contacts. 0.45 L’Espagnes a u v a g e . [1er vo le t ] Sur l e schemins... (27 min).

TV 5 C-S-T

20.00 Journal (TSR).20.30 Journal (France 2).21.00 et 1.00 TV 5 infos.21.05 Strip-tease.

Magazine. 95396203

22.00 Journal TV5.22.15 et 1.05 Cécile.

Téléfilm. Roger Guillot.Avec Patrick Raynal,Aude Briant(1995) &. 10911932

0.00 Journal (RTBF).0.30 Soir 3 (France 3).

RTL 9 C-T

19.50 La Vie de famille. Série.Héros malgré lui &. 3929357

20.15 Friends. Série.Celui qui ne supportaitpas les poupées &. 6989680

20.40 Dernier souhait,dernier sourire.Téléfilm. Jeff Bleckner.Avec Patty Duke,Maureen Stapleton(1991) &. 6677512

22.30 Maxie aFilm. Paul Aaron.Avec Glenn Close,Mandy Patinkin. Comédie(1985) &. 96648661

0.10 Un cas pour deux.Série. Un bon garçon& (60 min). 9411346

Paris Première C-S

19.30 Rive droite,rive gauche.Magazine. 3756002

21.00 Paris modes.Femmes de mode. 6147406

22.00 Motown Live.Concert. 6602135

22.45 Paris dernière.Magazine. 41136203

23.40 Rive droite,rive gauche (90 min).

Monte-Carlo TMC C-S

19.30 Les Veuves au parfum.Feuilleton.Avec Ann Mitchell. 4170154

20.25 La Panthère rose.Dessin animé.

20.35 Pendant la pub.Invité : Gilbert Bécaud.

20.55 Meurtreavec préméditation :Nature morte.Téléfilm. Peter Gardos.Avec Catherine Wilkening,Kaszas Attila(1993) &. 9402796

22.25 H2O. Magazine.

22.55 Météo.23.00 Je ne veux pas

mourir idiot.Pièce. Claude Confortès.Avec Jean-Pierre Bisson,Pascal Bongard. 19539680

0.35 Le Club (75 min).

Téva C-T

19.10 Les Anges du bonheur.Série. Un bon prof.

19.55 Murphy Brown.Série. La cordeau cou &. 500773067

20.20 Téva cuisine.Gaspacho au veloutéd’avocats ; Pavé d’espadonaux aubergines. 500570338

20.50 Queenie, la forced’un destin.Téléfilm. Larry Peerce.Avec Mia Sara,Kirk Douglas (1987)[2/2]. &. 584341135

23.00 Maman sur le tard.Documentaire. 500053883

23.45 Bahia Yemanja,déesse de la mer.Documentaire(45 min). 505929222

Festival C-T

20.30 Lorfou.Téléfilm. Daniel Duval.Avec Niels Arestrup(1985) &. 73600690

21.50 Cadfael.Série. Traficde reliques &. 57685086

23.15 Une gare en or massif.Téléfilm. Caroline Huppert.Avec Véronique Genest(1991) &. 59569883

0.45 Les coquelicotssont revenus.Téléfilm. Richard Bohringer.Avec Clémentine Célarié& (95 min). 64075365

Voyage C-S

20.15 Suivez le guide.Magazine. 500088135

21.55 Idées week-end.Magazine. Les guinguettes.

22.00 L’Heure de partir.Magazine. 500037222

22.55 Vues du ciel.Magazine. La Bretagne :Belle-Ile-en-Mer.

23.00 Long courrier.Magazine. Aventuresasiatiques au Japon :Le mont Fuji. 500063406

0.00 La Boutique Voyage.0.15 Rough Guide. Jamaïque

(45 min). 504955810

13ème RUE C-S

20.45 New York District.Série. [1 et 2/2]La loi du silence &.

502398203-50791104822.30 Dossiers brûlants.

Série. Le démon.La terreur en héritage&. 504192883-545852628

0.10 Danger réel.Documentaire. 572417758

0.50 Contes de l’au-delà.Série. Juste du cinéma& (25 min). 567014013

Série Club C-T

20.25 Frasier.Série. Le siègedu pouvoir &. 799406

20.50 Homicide. Série.Sniper [1/2] &. 8038883

21.40 Ultime recours.Série. Victime de circonstance &. 5455715

22.30 Oz. Série. Peinecapitale (v.o.) &. 843680

23.25 King of the Hill.Hilloween (v.o.) &.Bobby Slam (v.o.) &.Série. 6284319-5738338

0.10 Hawaï police d’Etat.Série. Les voies de l’amour(50 min) &. 7473966

Canal Jimmy C-S

20.00 That 70’s Show. Série.Thanksgiving &. 35189661

20.25 Chronique de la route.20.30 The Comic Strip. Série.

Mister Jolly Lives Next Door[1/2] (v.o.) &. 71627864

21.05 Star Trek,Voyager. Série.Emanations &. 73776999

21.55 Star Trek,Deep Space Nine. Série.Le Défiant &. 20048512

22.45 Babes in the Wood.Série. The New Neighbour(v.o.) &. 26304338

23.10 Monty Python’sFlying Circus. Série.Mr and Mrs Brian Noris’Ford Popular(v.o.) &. 98519845

23.45 Quatre en un.Magazine. 20414593

0.15 Trois hommessur le green. Série.Comme un éléphant dansun salon (v.o.) &. 42963891

0.40 Les Soprano. Série.Révélations intimes (v.o.)& (50 min). 54119029

Canal J C-S

18.15 Godzilla.Combatsde monstres [2/3]. 7744970

18.45 Pas d’quartier ! Jeu.

18.50 Faut que ça saute ! 19.05 Sabrina &. 1743357

19.30 Sister Sister. Série.Tia et les garçons &. 4000241

19.50 Tom-Tom et Nana.

Disney Channel C-S

19.50 Vie de chien,vie de château.Téléfilm. Paul Schneider.Avec Kirk Cameron,Chelsee Noble(1998) &. 8863593

21.20 Fais-moi peur ! Série. &.

22.10 Art Attack. 6454574

22.45 Le Labo des Blouzes. 23.00 Art Attack

(50 min). 301883

Télétoon C-T

17.15 Gadget Boy 2.Gadget Boy et les robots. 586983845

17.40 Lucky Luke. Dalton city. 509498777

18.05 Drôles de monstres.Ordures en tout genre. Frissons. 505184222

18.35 Draculitomon saigneur. Little Drac fait du cinéma. 575188319

19.00 Frissons.L’odeur mystérieuse.

19.05 Extrêmes dinosaures.Effet de serre. 503846241

19.30 Sacrés dragons.Triton d’un jour. 508616883

19.50 Billy the Cat.Nuit de Chine,nuit câline. 509603593

20.15 Les Défenseursde la Terre.Tel père, telle fille. 587930425

20.35 Soirée superhéros(85 min). 507924222

Mezzo C-T

20.45 Tri Yann. Lors du Festivalinterceltique.Avec Jean Chocun. 50059208

21.40 Iron Horse.Lors du Festivalinterceltique.Avec Gavin Marwicj,violon. 62245593

22.45 Lyon, le pas de deuxd’une ville.Documentaire. 16745203

23.40 Necesito. Ballet. Chorégraphie de Dominique Bagouet. Musique de Gasd’après Bach(60 min). 42432661

Muzzik C-S

21.00 Maurice Béjart, Choregraphy in the Making.Malraux or the Metamorphosisof the Gods. 500017932

21.50 Cinq tangos. Spectacle. 502880796

22.30 Les Instantanésde la danse. Le groupe Grenade. 500000090

23.00 Big Bad Voodoo Daddy.Lors du Festival internationalde jazz. Avec Scotty Morris,chant, guitare. 500982628

0.05 Frédéric Chopin,le romantisme exilé.Documentaire(55 min). 501543907

Histoire C-T

20.45 Histoires secrètesde la Deuxième Guerremondiale.Le cadavre qui trompaitl’Axe. [1/26]. 509906864

21.45 Film pour un son imaginaire.Documentaire. 501164154

22.45 Une histoire de la médecine.Médecine et médecines. [8/8]. 503151086

23.45 Dix fondations.La villa et les jardins Ephrussi de Rotschild [8/10].

0.00 Drapeau,pour quoi faire ?Belgique [8/16] (15 min).

La Chaîne Histoire C-S

20.40 Bilan du siècle.Semaine 44. 507279883

21.05 Les Grandes Batailles. Balaklava. 560808048

22.00 Et pourtant, ça marche ! Modes de vie.

22.05 Cuba, la Promesse. [1/2]. 506705425

22.35 Les Grandsde l’Histoire.Grace Kelly.

22.40 Biographie. George Washington.

23.30 En quête de l’Histoire. Astéroïdes(50 min). 505425796

Forum Planète C-S

19.00 La Double Vied’Hugo Pratt. Débat. 504556661

20.05 Les Sans-papiers.Invités : ChristopheCaresche, Sekou Diabate,Ababacar Diop, Jean-Pierre Garson, Thierry Mariani, Emmanuel Terray. 537958319

21.15 Le Prix de la mort.Invités : Christian deCaqueray, Jean-Pierre Sueur,Philippe Martineau, François Michaud-Nérard,Michel Kawnick. 503004241

22.15 Lorsque la littératures’approprie le réel.Invités : Philippe Vilain, MarcPetit, Raphäel Sorin, Anne Carrière. 506790932

23.15 Météo, science à l’épreuve du temps.Invités : François Fandeux,Robert Kandel, Jean-Philippe Broux, Jean-Pierre Beysson, Emmanuel Bocrie(60 min). 503938661

Eurosport C-S-T

20.30 Basket-ball.Euroligue masculine. (1re phase, 1re journéeretour). Groupe D :Pau-Orthez (Fr.) - BuducnostPodgorica (Youg.).Au palais des sports de Pau.En direct. 845357

22.00 Fitness. Miss Fitness 1999et Miss USA Show. 860425

23.00 Fléchettes.Grand Prix européende fléchettes américaines. 1er tour(60 min). 851777

Pathé Sport C-S-A

20.30 et 0.15 Basket-ball.Euroligue masculine (1re phase, 1re journéeretour)Groupe A : Trévise (It.) - Cholet. En direct. 500593375

22.30 Football.Championnat du Brésil. Guarani - Vitoria(110 min). 505675512

SYMBOLES

Les chaînesdu câble etdu satelliteC CâbleS CanalSatelliteT TPSA AB Sat

Les cotesdes filmsa On peut voira a A ne pas

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Chef-d’œuvreou classique

Les codesdu CSA& Tous publics% Accord

parentalsouhaitable

? Accordparentalindispensableou interditaux moinsde 12 ans

! Public adulteInterditaux moinsde 16 ans

# Interditaux moinsde 18 ans

Lessymbolesspéciauxde Canal +DD Dernière

diffusiond Sous-titrage

spécial pourles sourdset les mal-entendants

« Paul Auster », un documentaire de Susan Shaw,à 14.25 sur Planète.

18 Le Monde Télévision b Dimanche 31 octobre-Lundi 1er novembre 1999

LeMonde Job: WEL4399--0019-0 WAS TEL4399-19 Op.: XX Rev.: 28-10-99 T.: 13:56 S.: 75,06-Cmp.:30,08, Base : LMQPAG 07Fap: 100 No: 0074 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 31 octobre-Lundi 1er novembre 1999 b Le Monde Télévision 19

MERCREDI 3N O V E M B R E

La radio

Sur les chaînes cinéma

RTBF 119.30 et 0.00 Journal, Météo. 20.15Strip-tease. 21.20 Joker, Lotto. 21.25L’Appât. Film. Bertrand Tavernier.Avec Marie Gillain. Drame (1995) %.23.25 Télécinéma. Au cinéma (60 min).

TSR19.30 TJ Soir. 20.00 Météo. 20.05 Viva.21.23 Loterie suisse. 21.25 K. Film.Alexandre Arcady. Avec IsabellaFerrari. Suspense (1997) %. 23.45 LesSoprano. A bout de souffle & (55 min).

Canal + vert C-S20.30 Lautrec. Film. Roger Planchon.Avec Régis Royer. Biographie (1998) %.22.30 My Son the Fanatic. Film.Udayan Prasad. Avec Om Purvi.Drame (1998) & (90 min).

Encyclopedia C-S-A19.35 Mémoire vivante. 20.05 Le Passédisparu. Yémen. 21.00 La Terred’Ouganda. La perle de l’Afrique. 21.35La Pêche, des bateaux et des hommes.22.15 Un enfant me raconte. 22.45 et23.00 Les Grandes Dates de la scienceet de la technique. 23.15 Les SeptMerveilles du monde. Danny Hillis.23.45 et 1.10 Les Yeux de la découverte.Voler (35 min).

Comédie C-S20.00 Drew Carey Show. Série &. 20.30et 1.00 Dingue de toi. Désorientation&. 21.00 Daniel Prévost. Spectacle.22.00 Demandez le programme. 22.30Le Grenier. 23.00 La Grosse EmissionII, le retour (60 min).

MCM C-S19.45 et 22.30 Le JDM. 20.15 Jobs.20.20 Netflash. Zapping de différentssites. 20.30 French and Saunders.Série. &. 21.30 Le Mag. 23.00 TotalMétal. 0.30 Gomez. "Live au MCMCafé". Concert (90 min).

MTV C-S-T20.00 Top Selection. 21.00 1999 MTVEurope Music Awards. Special : BestFemale Artist. 21.30 Bytesize. 0.00 TheLate Lick. 1.00 Night Videos (240 min).

Régions C-T19.30 Le Magazine du cheval. 20.00 et21.00 R info. 20.02 Midi Méditerranée.20.30 Le Journal des journaux. 20.49 et0.26 Le Journal de l’outre-mer. 21.02Affaires de goût. L’aubergine. 21.28 et0.44 Le Club des visionautes. 21.32Europeos. 22.00 Les Déboussolés.Rochefort. 22.30 et 0.00 Le Journal desrégions. 23.00 7 en France. Montpellier(55 min).

RFO Sat S-T19.30 et 0.00 JT Guyane. 19.45 et 0.15JT Martinique. 19.55 Pawol a ti moun.20.00 Kaléidosport. 20.30 Tcho Pei.20.45 World Zik. 21.00 Outremers.22.00 Les Thématiques de RFO -Shakawe. A la poursuite de la forêt.23.00 Hebdo Nouvelle-Calédonie.23.20 New Zik. 23.30 JT Réunion.23.45 JT Guadeloupe (15 min).

LCI C-S-T6.00 Journal permanent. 8.07 et 8.52L’Invité du matin. 8.10 et 22.15 LeJournal du monde. 9.05 On en parle.11.10 et 16.10, 1.10 Le Débat. 12.0012/13. 13.00 et 18.00 Journal. 14.10 et17.10, 21.10, 0.10 LCA. Les livres. 15.10Mode. 15.40 Grand angle. 18.30 et21.30 L’Invité de PLS. 19.00 Le GrandJournal. 19.50 Economie. 20.00 LesDossiers du grand journal. 22.002 2 h / M i n u i t . 2 2 . 4 0 J o u r n a l d el’économie (65 min).

Euronews C-S6.00 Infos, Sport, Economia, météotoutes les demi-heures jusqu’à 2.00.10.00 Culture, Cinéma, Style, Visa,Europeans, 2000, Globus, Internationalet No Comment toute la journée. 19.00Journal, Analyse et Europa jusqu’à 0.30.

CNN C-SInformations 24 heures/24. 20.30World Business Today Live. 21.30 Q &A Live. 22.30 Insight Live. 23.30 WorldSport Live. 0.00 World View (30 min).

Action

DANSE AVEC LES LOUPS a a a15.40 Cinéfaz 551426067 Kevin Costner. Avec Kevin Costner (EU, 1990, 181 min) &.Pendant la guerre de Sécession,un officier nordiste est adoptépar une tribu indienne.LA PATROUILLE PERDUE a a23.30 Ciné Classics 82436883 John Ford. Avec Victor McLaglen (EU, N., 1934, 74 min) &.Perdue dans le désert, unepatrouille britannique luttepour sa survie contre un ennemiinsaisissable.LE LION a17.15 CinéCinémas 3 505463319 Jack Cardiff. Avec WilliamHolden (GB, 1962, 100 min) &.Par amour pour leur fillette, unhomme et une femme, divorcés,tentent un nouveau départ.

Comédies

À LA GLOIRE DES CELTICS a16.40 Cinéstar 1 505048338 Tom de Cerchio. Avec DanielStern (EU, 1996, 85 min) &.Deux supporters d’une équipede basket enlèvent le meilleurjoueur de l’équipe adverse.LA GRANDE COURSE AUTOUR DU MONDE a a15.20 Cinétoile 503783796 Blake Edwards. Avec JackLemmon (EU, 1965, 150 min).Une folle course automobilede New York à Paris, au débutdu siècle.MA FEMME EST UNE SORCIÈRE a a10.20 Cinétoile 508429512 René Clair. Avec Fredric March (EU, N., 1942, 73 min) &.Une sorcière revient parmiles vivants pour empêcherle mariage du descendantde son dénonciateur.

MARS ATTACKS ! a a15.15 CinéCinémas 1 65557406 Tim Burton. Avec Jack Nicholson (Etats-Unis, 1996, 103 min) %.Des Martiens aux yeuxglobuleux et au crâne énormedébarquent sur Terre.METTONSLES VOILES ! a8.10 Cinéstar 1 505637777

Jonathan Lynn. Avec Eric Idle (GB, 1989, 85 min) &.Deux voleurs en cavale seréfugient dans un couvent.THE HALF-NAKED TRUTH a a10.00 Ciné Classics 47107932 Gregory La Cava. Avec Lupe Velez (EU, N., 1932, 77 min) &.Un forain prend en main lacarrière d’une danseuse etdevient l’imprésario le plus cotédu show-business.THE SECOND CIVIL WAR a a18.45 Cinéfaz 571248970 Joe Dante. Avec BeauBridges (EU, 1997, 100 min) &.Une décision invraisemblabledu gouverneur de l’Idahomenace de déclencher unenouvelle guerre de Sécession.TOUT L’OR DU MONDE a a13.55 Cinétoile 501263086 René Clair. Avec Bourvil (France, N., 1961, 85 min) &.Un projet immobilier sèmel’émoi et la dispute dans unpetit village jusque-là paisible.

Comédies dramatiques

CASABLANCA a a19.30 Cinétoile 504976715 Michael Curtiz. Avec Humphrey Bogart (EU, N., 1942, 102 min) &.En 1942, à Casablanca. Pourl’amour d’une femme, unAméricain sort de sa neutralitédésabusée et aide deuxrésistants pourchassés par lesnazis.

LE PETIT CHOSE a a21.55 Ciné Classics 74493932 Maurice Cloche. Avec RobertLynen (Fr., N., 1938, 90 min) &.Le destin d’un jeune provincialmonté à Paris.M. BUTTERFLY a a12.20 Cinéfaz 583007406 David Cronenberg. Avec Jeremy Irons (Etats-Unis, 1993, 100 min) &.Un diplomate français en posteà Pékin tombe sous le charmed’une cantatrice qui cache biendes mystères.

ORANGE MÉCANIQUE a a a2.35 CinéCinémas 3 578941723

Stanley Kubrick. Avec Malcolm McDowell (GB, 1971, 140 min) !.Un voyou hyper-violent subit untraitement de choc qui le renddoux comme un agneau.

PETITS ARRANGEMENTS AVEC LES MORTS a a22.10 CinéCinémas 1 19870932 Pascale Ferran. Avec CharlesBerling (Fr., 1994, 104 min) &.Cinq personnes se souviennentde la mort d’un être cher, et sedébattent avec la souffrance delui avoir survécu.

TOMBE LES FILLES ET TAIS-TOI a a21.15 Cinétoile 505763280 Herbert Ross. Avec Woody Allen (Etats-Unis, 1971, 90 min) &.Un passionné de cinéma entreen communication avec l’espritde son idole, Humphrey Bogart.TROIS VIES ET UNE SEULE MORT a a15.15 CinéCinémas 3 506191864 Raoul Ruiz. Avec Marcello Mastroianni (France, 1995, 123 min) %.Un homme, affligé du syndromede la « personnalité multiple »,possède trois existences, dont ilchange comme de chemise.

Fantastique

LA NUIT DES MASQUES a a2.10 Cinéfaz 546475471

John Carpenter. Avec Donald Pleasence (Etats-Unis, 1978, 90 min) !.Un jeune homme est saisi defolie meurtrière la nuit deHalloween. Il s’échappe d’unasile psychiatrique et revientsemer la terreur dans la ville oùil a déjà tué voilà quinze ans.

KING KONG a a a17.15 Ciné Classics 94368609 Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack. Avec Fay Wray (EU, N., 1933, 90 min) &.Un groupe de cinéastes se rendsur une île habitée parun gorille monstrueuxet le capture.

ROBOCOP a a20.30 CinéCinémas 1 8816262 Paul Verhoeven. Avec Peter Weller (Etats-Unis, 1987, 105 min) ?.Un officier gravement blessé esttransformé en un êtrecybernétique qui traqueles méchants à coups d’effets spéciaux.

Musicaux

LE MAÎTRE DE MUSIQUE a a21.00 CinéCinémas 3 508548406 Gérard Corbiau. Avec José Van Dam,Anne Roussel(Belgique, 1987, 93 min) &.Un chanteur lyrique abandonnesa carrière pour se consacrerà deux de ses élèvesparticulièrement doués.

Policiers

LE PETITCÉSAR a a20.30 Ciné Classics 16286390 Mervyn LeRoy. Avec Edward G. Robinson (EU, N., 1930, 85 min) &.L’ascension sanglante d’untruand, devenu un redoutablechef de bande.QUAND LA VILLE DORT a a a8.20 Cinétoile 503041574

John Huston. Avec Sterling Hayden,Louis Calhern(EU, N., 1950, 112 min) &.La préparation, le déroulementet les suites du cambriolaged’une bijouterie.f Horaires en gras italique =diffusions en v.o.

France-Culture

Informations : 6.00 ; 7.00 ; 7.30 ;8.00 ; 9.00 ; 12.30 ; 18.00 ; 22.00.

6.10 Longtemps je me suis levé debonne humeur. 7.05 Première édition.8.03, La Chronique. 8.32 Intimes convic-tions. 8.40 Revue de presse. 8.45 Ex-presso. 8.50 Marque-pages. PatriceLepage (L’Ange sur le pont) . 9.05Métropolitains. Thésard. Piéton de Paris.Les Buttes-Chaumont. 10.20 Sonogra-phies.10.30 Les Chemins de la musique.

[2/4]. Les grands spectacles.11.00 Fiction. Sherlock Holmes,

L’Affaire Frankenstein, de Denis Boissier.

11.20 Sonographies, Poésie sur parole. Israël Eliraz.

11.30 Les Entretiens Alfred Hitchcock avecFrançois Truffaut [23/25].

12.00 Jeux.12.10 La Comédie des mots,

Expresso.12.45 La Suite dans les idées.13.30 Les Décraqués [3/5].

13.40 Expresso, Sonographies. 14.00Peinture fraîche. Eduardo Arroyo.15.00Trans-formes. Œuvres virtuelles(arts plastiques et cinéma). 17.25 Poésiesur parole. Israël Eliraz. 17.30 A voix nue.Daniel Bensaïd. 3. Histoire mélancolique.18.00 Pot-au-feu. 19.30 Personne n’estparfait. Invité : David Lynch.

20.30 Prima la musica.21.20 Expresso,

poésie sur parole. Israël Eliraz.

21.30 Les Entretiens.Alfred Hitchcockavec François Truffaut(rediff.). [23/25].

22.10 Carnet de notes.Tu vois ce que j’entends. Cinémafantastique et musique. [2/2].

22.30 Surpris par la nuit. Entretien.Invité : Bessorat. Petite forme. Lafenêtre. Grande forme. Marseille,comment ça va avec la culture ?. 3.La littérature.

0.00 Du jour au lendemain. François Bon(Sept jours sur l’autoroute). 0.30 LaCulture c’est vous. 0.55 Expresso. 1.00Les Nuits (rediff.). Atelier de créationradiophonique. Algérie, le fleuvedétourné ; 2.30 Cultures d’Islam. L’Europeet l’Islam. Programme non communiqué.

France-Musiques

Informations : 7.00 ; 8.00 ; 9.00 ;12.00 ; 19.00.

7.06 Tous les matins du monde. 8.30 Re-vue de presse. Magazine culturel. 9.05 Sij’ose dire. Invitée : Sylvie Auclair. 10.27Alla breve. 10.30 Papier à musique.Sergiu Celibidache par lui-même.Bruckner et Richard Strauss. Œuvres deBruckner, R. Strauss. 12.05 Postlude.Sergiu Celibidache par lui-même. Œuvrede R. Strauss.

12.30 Déjeuner-concert.52e Festival de musiquede Besançon - Franche-Comté.Extrait du concert donné le 21septembre, au Théâtre de Dole,par le Quatuor Ysaye, avecGuillaume Sutre et Luc-MarieAguera, violons, Miguel Da Silva,alto, Marc Coppey, violoncelle :Œuvres de Beethoven : Quatuor à cordes no 14 op. 131...

14.00 Au fur et à mesure.Concerto pour alto et orchestreSz 120, de Bartok.

15.30 Voix et chants des ancienspoètes manganyars duRajasthan. Extrait du concert auThéâtre de la Ville, à Paris. Œuvrestraditionnelles du Rajasthan :Raga khamaji ; Dédié à Krushna ;Chant de mariage(raga soob)...

17.00 Au rythme du siècle. 18.00 Le jazzest un roman. Une journée particulière :le 16 janvier 1958, le trio d’Ahmad Jamalenregistre au Pershing Lounge de Chica-go. 19.07 A côté de la plaque. SéquenceAlla breve.

20.00 A pleines voix. Concert. 1. Atout : Lied. Lieder, deR. Schumann, Stephen Genz,baryton, Claar Ter Horst, piano ;Lieder, de Brahms et Wolf, StephenGenz, baryton, Roger Vignoles,piano. 2. Marie Devellereau enconcert. Ouverture des nuitsromantiques du lac du Bourget.Donné le 15 octobre. Œuvres deChopin, Busoni, Bizet, Gounod,Bellini. 3. Œuvres de Debussy, R.Strauss. 4. Donné le 15 octobre, auThéâtre du Casino d’Aix-les-Bains,Marie Devellereau, soprano, KunWoo Paik, piano : Œuvres deChopin, Busoni, Bizet, Gounod,Bellini, Verdi, Liszt, Donizetti.

22.30 Jazz, suivez le thème. Mean to Me.

23.00 Le Conversatoire. En direct et en publicdu restaurantLes Grandes Marches, à Paris.

0.00 Tapage nocturne. Electroniques.1.00 Les Nuits.

Radio Classique

Informations : 7.00 à 9.00,Classique affaires matin ;12.30, Midi Classique ;12.45, Flash infos ;19.30, Classique affaires soir.

14.00 Les Après-midi. Leopold Kozeluh, compositeur.

16.30 Grand répertoire.Œuvres de Dvorák, Saint-Saëns,Paganini, Cherubini, Rossini.

18.30 Le Magazine.Election du Choc des mélomanes 1999.

20.15 Les Soirées. Sonate pour clarinette et piano no 2op. 120 no 2, de Brahms,Paul Meyer, clarinette, François-René Duchâble, piano.20.40 Le Dialogue des carmélites. Opéra de Poulenc. Par le Chœur etl’Orchestre de l’Opéra de Lyon, dir.Kent Nagano, Catherine Dubosc(Blanche de La Force),Rita Gorr (la prieure du Carmel),Rachel Yakar (la nouvelle prieure),Martine Dupuy (Mère Marie),Brigitte Fournier (Constance),Jean-Luc Viala (le chevalier de LaForce), José Van Dam (le marquisde La Force), François Le Roux (le geôlier), Michel Sénéchal(l’aumônier).

23.15 Les Soirées... (suite). Grandsmotets versaillais. Anchor che col partire etUng gay, de Gabrielli, par l’EnsembleLabyrinto, dir. P. Pandolfo ; MotetBenedictus, de Lully, par le Concertspirituel, dir. Hervé Niquet ; Motet :Miserere mei, Deus, de De Brossard, par leChœur de chambre Accentus etl’Ensemble baroque de Limoges, dir.Christophe Coin. 0.00 Les Nuits de RadioClassique.

Veronica Lake dans « Ma femme est une sorcière »,de René Clair, à 10.20 sur Cinétoile

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LeMonde Job: WEL4399--0020-0 WAS TEL4399-20 Op.: XX Rev.: 29-10-99 T.: 15:46 S.: 75,06-Cmp.:30,08, Base : LMQPAG 07Fap: 100 No: 0075 Lcp: 700 CMYK

20 Le Monde Télévision b Dimanche 31 octobre-Lundi 1er novembre 1999

JEUDI

TF 1

France 2

France 3

La Cinquième Arte

4N O V E M B R E

Le film

Le film

5.40 Elisa, un roman photo.6.05 Papa revient demain. 6.30TF 1 info. 6.38 et 8.28, 8.58Météo. 6.40 TF ! jeunesse.Franklin ; Anatole ; Oliver Twist ;Beethoven ; Dink ; Geleuil et Le-bon. 8.30 Téléshopping.

9.00 TF ! jeunesse. Les Petites Crapules ;Arnold; Fifi Brindacier;Nouvelle Famille Addams;Les Petites Sorcières.

11.15 Dallas. Feuilleton. Qu’on est bien chez soi &.

12.05 Tac O Tac TV. Jeu.12.10 et 14.40, 19.00

Etre heureux comme.

12.15 Le Juste Prix. Jeu.12.50 A vrai dire. 13.00 Journal, Bien jardiner. 13.55 Les Feux de l’amour. &.14.45 Arabesque. Série.

Le manuscrit perdu &.15.40 Sydney Police. Série.

Roméo et Juliette &.16.40 Sunset Beach. Série &.17.30 Melrose Place. Série.

Au cœur de l’orage &.18.25 Exclusif. Magazine.19.05 Le Bigdil. Jeu.19.55 L’Air d’en rire.19.57 Clic et net. 20.00 Journal, 5 millions

pour l’An 2000.

6.00 Euronews. 6.40 Les Mini-keums.11.30 A table ! Magazine.11.55 Le 12-13 de l’info.13.20 Une maman

formidable. Série.Devine qui ne vient pas déjeuner &.

13.50 Corky, un adolescentpas comme les autres.Série. Arthur &.

14.41 Keno. Jeu.14.58 Questions

au gouvernement. 16.00 Côté jardins. Magazine.16.35 Les Minikeums. 17.40 Le Kadox.

18.13 Comment ça va aujourd’hui ?Dépression : avec ou sans lumière ?.

18.20 Questions pour un champion.

18.48 Un livre, un jour. L’Univers, les Dieux, les Hommes, de J-P. Vernant.

18.55 Le 19-20 de l’info.19.57 Résumé régional

en images.20.02 Météo.20.05 Fa si la. 20.33 Tout le sport. 20.55 Consomag.

21.00

UN HOMME PRESQUE PARFAITFilm. Robert Benton. Avec P. Newman,Jessica Tandy. Comédie dramatique(Etats-Unis, 1994) &. 9647758

Un vieux râleur se découvre une affection pour son petit-fils.

22.50 Météo, Soir 3.

23.25

PRISE DIRECTEEn direct de Toulouse.Présenté par Michel Field. 39340940.35 Saga-Cités. Magazine.

Et la lumière fut. 14025631.00 Espace francophone. Magazine.

Ecrans francophones. 66211431.30 Les Indiffusables.

Magazine. 92628721.55 Nocturnales. Intégrale Chopin, 1831. Inter-prètes : Maria Sartova, Teresa Zylis-Gara, Gabrie-la Montero, Lisak Magdanela, Bruno Rigutto(35 min). 84068414

20.44

THEMAALLEMAGNE : UNE UNITÉ TRÈS DIVISÉERDA, la grande braderie.[2/2] Histoire de la Treuhand, 1990-1994Documentaire. Axel Grote,Michael Jürgs et Hans Peter Labonté(1999, 55 min). 6312891

21.50 Les Années du MurFilm. Margarethe von Trotta. Avec Corinna Harfouch,Meret Becker. Drame (All.-Fr.-Sui., 1995) &. 2722365

L’histoire d’un couple séparépar le Mur de Berlin. Une sagaromanesque étalée sur plusieursannées.

23.35 Débat à Chemnitz.Présenté par Hervé Claudeet Alexandra Gerlach. 5993742

Autrefois connue sous le nom deKarl-Marx-Stadt, la ville deChemnitz est aujourd’hui en passede devenir un des hauts lieux de latechnologie de pointe allemande.

0.35 L’île du Diable. Film. Fridrik T. Fridriksson.Chronique (1996, v.o.) &. 3169476. 2.15 Black Ad-der. Série (45 min) &. 9916501

21.00 Paris Première

Si j’avaisun millionErnst Lubitsch(E U., 1932, N., v.o.).Avec Charles Laughton,W. C. Fields.

UN vieux millionnaire,qui se croit à l’articlede la mort et ne

veut pas laisser sa fortune àsa famille rapace, choisit, auhasard dans l’annuaire dutéléphone, huit personnesauxquelles il fait envoyer, desuite, un chèque de 1 millionde dollars. Soit sept réalisa-teurs – sans qu’on ait jamaistrès bien su qui avait faitquoi – pour huit sketchesinégaux sur un thème qu’onretrouve dans toutes lescomédies hollywoodiennesdes années 30 : l’argentfait-il ou non le bonheur ?Seule certitude : Lubitsch,maître d’œuvre de cetteproduction Paramount– dans laquelle on retrouveW. C. Fields, désopilant enchasseur de chauffard ;George Raft en faussaire etGary Cooper en militaire –,est l’auteur de l’inénarrablesketch de la vengeance dePhineas Lambert (CharlesLaughton, extraordinaire),vendeur maladroit dans unmagasin de porcelaines,brimé par son patron.

Jacques Siclier

19.00 Voyages, voyages.Le Pérou.Documentaire (1999).

Retour sur une civili-sation disparue.

19.45 Arte info.20.10 Météo.20.15 360o ,

le reportage GEO.L’Empirede la lumière.L’art de la lumière [4/4].Documentaire (1999).

L’impact de la lumièreartificielle sur notrequotidien.

5.30 Les Amphis de La Cin-quième. 6.25 Italien. 6.45 Aunom de la loi. 7.15 Ça tourneBromby. Léa et Gaspard. Détec-tive Boguey. Drôle de voyou.Bêtes à craquer. Iznogoud.

8.40 Les Ecrans du savoir.Allô ! la Terre. 8.55 Les mots du droit. L e p a r q u e t . 9 . 1 0L’abécédaire du polar. B comme Bunker. 9.25 Galilée : D’imageset de sons. 9.45 Net plusultra. 10.05 Cinq sur cinq.

10.20 Les Métiers de la re-cherche. L’histoire. 10.40 Arrêtsur images. 11.35 Forum Terre.Les abeilles folles du « gaucho ».

11.50 Le Monde des animaux.12.15 Cellulo. 12.48 et 17.25100 % question. 13.15 Les Lu-mières du music-hall. Véro-nique Sanson. 13.45 Le Journalde la santé. 14.00 Terres defêtes.14.35 La Cinquième

rencontre...14.40 Airbus ou l’airde la liberté. 15.30 Entretien.

16.00 Les Authentiques. 16.30Alf. 17.00 Cinq sur cinq. Uneusine à champignons. 17.10 Ga-lilée. 17.55 Côté Cinquième.Invité : Marie-Georges Buffet.18.30 Le Monde des animaux.

20.55

ENVOYÉ SPÉCIALPrésenté par Paul Nahon.Allergies alimentaires : les enfants en première ligne ;Pour quelques degrés de plus ;Violons d’Amazonie ; P-s : Bébés sur ordonnance. 993410023.05 Expression directe. CGPME.

23.15

MARION aFilm. Manuel Poirier. Avec Coralie Tetard, Pierre Berriau. Comédie dramatique (Fr., 1996) &. 2255297

Un couple de bourgeois parisienscherche à adopter une adolescentede la campagne. Une observation finedu parasitage des différences de classepar les liens affectifs.

1.00 Journal.

1.25 Tennis. Open messieurs de Paris. 11503082.55 Union libre. 4316124 3.55 Mezzo l’info.1157872 4.05 24 heures d’info. 5223704 4.25 LaVierge noire. Téléfilm. Jean-Jacques Lagrange etIgaal Niddam (Sui, 1990, 65 min) &. 19868747

20.45

RUGBYCoupe du monde 1999Finale pour la troisième placeEn direct de Cardiff.21.00 Coup d’envoiOU Une femme d’honneur.Série. Coupable idéalAvec Corinne Touzet (110 min). 160075

22.35

MADE IN AMERICA

LA COLÈRE DU TUEURTéléfilm. Michael Preece.Avec Chuck Norris,Eddie Cibian, James Gammon(EU, 100 min) %. 7329655

Un homme qui prépare sa vengeancedepuis quinze ans, parvient à infiltrerle milieu du crime de Chicago et àidentifier l’homme qui a commandité le meurtre de ses parents.

0.15 Histoires naturelles. 1.05 TF1 nuit, Clic etnet. 1.20 Très pêche. 9834921 2.10 Mark Twain.Série. Le Voyage des innocents&. 7752389 3.40 et4.45 Histoires naturelles. 4.40 Musique (5 min).

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5.30 La Chance aux chansons.6.30 Télématin. Magazine. 8.30et 10.45, 17.40 Un livre, des livres. L’amour en grippe, de Clémence de Bielville.8.35 Amoureusement vôtre.

9.05 Amour, gloire et beauté. Feuilleton &.

9.30 La Planète de Donkey Kong.

10.50 Flash infos.11.00 Motus. Jeu.11.40 Les Z’amours. Jeu.12.15 et 19.10 1 000 enfants

vers l’an 2000.12.20 Pyramide. Jeu.12.55 et 1.15, 4.20 Météo.

13.00 Journal, Météo.13.50 Derrick. Série.

Le virus de l’argent &.14.45 Le Renard.

Série. Evasion &.15.50 Tiercé.16.05 La Chance

aux chansons. 17.10 Des chiffres

et des lettres. Jeu.17.50 Football. En direct.

Coupe de l’UEFA(2e tour retour) :Montpellier - La Corogne.

19.50 Un gars, une fille. &.20.00 Journal, Météo,

Point route.

LeMonde Job: WEL4399--0021-0 WAS TEL4399-21 Op.: XX Rev.: 29-10-99 T.: 19:28 S.: 75,06-Cmp.:30,08, Base : LMQPAG 07Fap: 100 No: 0076 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 31 octobre-Lundi 1er novembre 1999 b Le Monde Télévision 21

JEUDI 4N O V E M B R E

L’émission

Canal +

M 6

20.55

X-FILESAUX FRONTIÈRES DU RÉELLe grand jour &. 7312075A cœur perdu %. 1964346Série. Avec Gillian Anderson.

L’épisode Le Grand Joura été écrit et réalisé parDavid « Fox Mulder » Duchovny.

20.39

NUIT TITANIC 20.40 Titanic

Film. James Cameron. Avec Kate Winslet, Leonardo DiCaprio, Drame (EU, 1998, 185 min) &. 47711926

Le grand retour du lyrismeclassique hollywoodien.

23.45 Le Cinéma de James Cameron.Documentaire. Jean-Pierre Devillers(1999) &. 396278

0.40 Nuit Titanic. Titanic 1912. Documentaire (1912) &. 3253211

0.50 Atlantique latitude 41 a

Film. Roy W. Baker. Avec Kenneth More. Drame (1958, N., v.o.) &. 31592124

Une reconstitution du naufragedu Titanic par un artisan du cinéma britannique.

2.45 Titanic effets spéciaux. Documentaire(1998) &. 9581230 3.25 Titanic, anatomie d’unnaufrage. Documentaire (1997) &. 1348582 4.55Hockey NHL. 37235124 6.35 H Série (26 min).

5.20 Plus vite que la musique.5.40 Turbo. 6.10 et 8.05, 9.35,10.05, 16.10 M comme mu-sique. 8.00 et 9.00, 10.00, 11.50M 6 Express, Météo.

9.05 M 6 boutique. 10.42 M 6 Kid.

Les Entrechats ; CreepyCrawlers ; Robocop.

12.00 Madame est servie. Série. Le divorce d’Angela et de Tony &.

12.30 La Minute beauté. 12.35 Docteur Quinn,

femme médecin. Série. Joyeux anniversaire, docteur Quinn &.

13.30 Malin comme un singe. Téléfilm. M. Anderson. Avec Michael Ontkean(110 min) &. 1161723

15.20 La Belle et la Bête.Série. Le prince Brian &.

17.35 Les Bédés de M 6 Kid.18.25 Stargate SG-1. Série.

La théorie de Broca &.19.15 Unisexe. Magazine.19.50 La sécurité sort de

la bouche des enfants. 19.54 Le Six Minutes, Météo.20.10 Une nounou d’enfer.

Série. On n’a pas tousles jours 16 ans &.

20.40 Passé simple.

f En clair jusqu’à 8.257.00 et 7.20, 8.55, 12.25, 18.15Flash infos. 7.05 ABC News.7.25 et 13.40 Le Journal del’emploi. 7.30 Teletubbies.7.55 C’est ouvert le samedi.8.25 Champions League.9.00 McCallum. Série.

Les Soupçons ?. 778470410.40 Surprises.10.45 et 12.30, 13.45, 15.40

Le Journal du cinéma.10.50 Casper,

l’apprenti fantôme.Téléfilm. S. McNamara. Avec Steve Guttenberg(1997) &. 2555948

f En clair jusqu’à 13.4512.40 Un autre journal. 931098814.05 Cuisine américaine

Film. Jean-Yves Pitoun. Avec Eddy Mitchell,Irène Jacob.Comédie (1998) &. 2445278

15.45 Amistad Film. Steven Spielberg. Avec Morgan Freeman,Nigel Hawthorne.Drame (1998) %. 4583487

f En clair jusqu’à 20.4018.20 Nulle part ailleurs.

Invités : Flaming Lips.20.30 Le Journal du cinéma.

Du mardi au vendredi10.30 France-Culture

L’Opéra de Parisentre la guerreet Liebermann

LA disparition de RolfLiebermann a étél’occasion de rappe-

ler l’éclat particulier dontbrilla l’Opéra de Paris soussa direction, entre 1973 et1980. On n’oubliera pas,cependant, qu’en faisanttable rase du répertoire etdes traditions du PalaisGarnier, il contribua à lastandardisation de la mai-son. Les stars, qui bou-daient la « grande bou-tique », y sont revenues,mais avec des cachets biensupérieurs à ceux dont secontentaient leurs prédé-cesseurs, parmi lesquels oncitera pourtant ElizabethSchwarzkopf , RenataTebaldi, Maria Callas,Leontine Price, Tito Gobbi.Les Français de la troupen’étaient pas indignes,d’ailleurs : Régine Crespin,Mado Robin, Guy Cauvet,Alain Vanzo, Robert Mas-sard, Ernest Blanc, GabrielBacquier... Une recréationmémorable des Indesgalantes, Wozzeck dirigé parBoulez, l’entrée specta-c u l a i r e d e C a r m e n àl’Opéra, un somptueuxDon Carlos, des mises enscène de Wieland Wagner,voilà pour les souvenirs,mais aussi des ouvrages quisortaient de l’ordinaire(Oberon, Benvenudo Cellini,Le Prisonnier) parallèle-ment aux ressassementsdes piliers du répertoire. Cen’était pas bon tous lessoirs, certes, mais on pou-vait, à l’improviste, allerécouter Faust ou La Tosca(en français) au poulailler.On y croisait un publicd’habitués et, quand Marioentonnait son air, il y avaitlà haut une douzaine defort-ténors du dimanchepour chanter avec lui ;l ’ e f f e t s ’ e n t r o u v a i tdécuplé.

Gérard Condéa FM Paris 93,5 ou 93,9.

22.45

JEUDIS DE L’ANGOISSE

DANGEREUSEALLIANCEFilm. Andrew Fleming.Avec Neve Campbell, Robin Tunney. Fantastique (EU, 1995) ?. 5117723

Des collégiennes américainesse découvrent des talents de sorcièreet décident de les employer.

0.30 L’Heure du crime. La mortest sans rancune &. 3224056

1.20 M comme musique. 5149105 2.25 Unisexe.Magazine. 5731327 2.55 Turbo. Magazine.7541037 3.20 Fan de. Spécial Halloween. 37132923.40 Fréquenstar. Michel Leeb. 4026679 4.25 Jim-my Thackery. Concert au New Morning (60 min).6590037

L’émission

Canal +

M 6 A la radio

SIPA

20.40 Canal+

Oceano noxNUIT « TITANIC ». Pour sesquinze ans, la chaîne cryptéeoffre à ses abonnés le film auxonze Oscars et desdocumentaires inéditssur le naufrage du siècle

UN film à grand spectacle, un por-trait de réalisateur, deux documen-taires et de surprenantes archives.

Pour célébrer sa naissance il y a quinzeans, Canal + offre à ses abonnés une« Nuit Titanic », soit huit heures de plon-gée dans l’univers de ce paquebot de tousles superlatifs qui sombra, dans la nuit du14 avril 1912, au large des côtes de Terre-Neuve : le plus grand drame maritime dusiècle. Comment la fierté des chantiersnavals de Belfast a-t-elle pu devenir unaussi terrible engin de mort ? Cette « NuitTitanic » montre l’envers de beaux décorset fait remonter en surface des secrets biencachés.

En ouverture de soirée, et pour la pre-mière fois à la télévision, le champion desOscars et du box-office : Titanic, réalisé en1997 par l’américain James Cameron.L’auteur, dont un portrait suit la projec-tion du film, avoue sa passion pour les

profondeurs – Alien (1986), The Abyss(1989) –, pour les machines – Terminator(1984) et Terminator 2 (1991) –, toujoursavec une virtuosité consommée de l’illu-sion cinématographique. Images de syn-thèse à l’appui, Titanic effets spéciaux nousexplique, notamment, comment le plusaérien des travellings se résume, au prix demultiples ajustements, à une savantealchimie entre acteurs réels et décors– voire figurants – virtuels.

Egalement inédit à la télévision, Titanic1912, un film d’archives anonyme. Outre ledépart du paquebot, l’opportun caméra-man parvient, le lendemain du naufrage,sur le pont du Carpathia, le bâtiment quis’était porté au secours du navire. Il yimmortalise une étonnante séance d’auto-graphes : le visage émacié, un révérendpasteur britannique, rescapé du drame, seprête au jeu de l’une des premières misesen scène médiatiques.

Après Atlantique latitude 41 degrés, unecuriosité britannique de Roy Ward (1958),la nuit se clôt sur « Titanic, anatomie d’unnaufrage ». Ce document s’intéresse auxscientifiques qui interrogent inlassable-ment l’épave enfouie dans la pénombre lai-teuse de l’océan, par 4 000 mètres de fond.Les yeux rivés sur les sonars, ils ont réussi àsonder ses flancs. Diagnostic : la brèche nefut pas si grande qu’on le prétendit, et lemétal employé, « friable » à basse tempé-rature, est le principal responsable dudésastre. Car le choc ne fut pas d’une sigrande violence. D’ici peu, il ne restera plusrien du Titanic, qui se décompose au fondde l’eau, sauf de vieux magazines et despartitions, presque intacts. En dépit de plusde quatre-vingts années d’immersion dansl’océan, de vénérables valises de cuir ontpermis ce miraculeux déballage.

Jean-Jacques Larrochelle

Le visageémacié,un révérendpasteurbritannique,rescapédu drame,se prête aujeu de l’unedes premièresmisesen scènemédiatiques

LeMonde Job: WEL4399--0022-0 WAS TEL4399-22 Op.: XX Rev.: 28-10-99 T.: 17:31 S.: 75,06-Cmp.:30,08, Base : LMQPAG 07Fap: 100 No: 0077 Lcp: 700 CMYK

22 Le Monde Télévision b Dimanche 31 octobre-Lundi 1er novembre 1999

JEUDI

Le câble et le satellite4

N O V E M B R E

SYMBOLES

Les chaînesdu câble etdu satelliteC CâbleS CanalSatelliteT TPSA AB Sat

Les cotesdes filmsa On peut voira a A ne pas

manquera a a

Chef-d’œuvreou classique

Les codesdu CSA& Tous publics% Accord

parentalsouhaitable

? Accordparentalindispensableou interditaux moinsde 12 ans

! Public adulteInterditaux moinsde 16 ans

# Interditaux moinsde 18 ans

Lessymbolesspéciauxde Canal +DD Dernière

diffusiond Sous-titrage

spécial pourles sourdset les mal-entendants

Planète C-S

6.50 La Chute du Mur. [3/3] Unechronique. 7.50 Hongkong avantla rétrocession. 8.40 Et si les bossdevena ient employés . [5/6]Descente chez les cafards. 9.15 LeFracas des ailes, la 2e Guerremondiale vue du ciel. [9/13]Bombardements jour et nuit.10.05Lonely Planet. La Chine duS u d - O u e s t . 11 . 0 0 C a r n e td’expulsions. De Saint-Bernard àBamako et Kayes. 11.55Hip-hopen Trans. 12.25 Base-Ball. [18/18].13.40 L’Architecture solaire enquestion. 14.25 Animaux des jar-dins. 15.05 Halloween à Montor-gueil. 15.25 Cinq colonnes à laune. [40e volet]. 16.15 Paul Auster.17.10 La Grande Bouffe d’ElvisPresley. 18.10 Le Front de l’Est.[4/4] La marche sur Berlin [2/2].19.05 Les Treize Vies de CortoMaltese. 20.05 La Dernière Ligne.

20.30 Artrafic. [3/3]Affaires en cours. 6040549

21.30 Les Mystèresdu cerveau. 6039433

22.30 Du rugby et des hommes.[5/5] Vivement dimanche. 23.25119 balles plus trois. 0.30 Les Pas-seurs. 1.20 Pascal Rabaté (35 min).

Odyssée C-T

10.55 Le Sauvetage des orangs-outangs. 11.50 L’Europe despèlerinages. [10/11] El Rocio. 12.20Les Dugongs, des sirènes en voied’extinction. 13.10 Partir sur laroute des îles. Time Out in theGrenadines. 14.00 Aventuresasiatiques. [1er volet] Philippines.14.55 Les Indiens d’Amérique ra-contés par eux-mêmes. [1/6] LeNord-Est : Premiers contacts.15.50 Les Plantes à fleurs d’Aus-tralie. 16.15 Going Wild. L’Edenrusse. 16.45 Le Tour de France desmétiers. Le graveur à la poussette.Le mosaïste. 17.15 Si les placesm’étaient contées. [3e volet] Lamémoire du Dam. 18.00 Tueurs ensérie. [3e volet] Douglas Clark.18 . 3 0 L ’ E s p a g n e s a u v a g e .[1er volet] Sur les chemins... 19.05Salut l’instit ! [20/24] Hôpital.19.20 Nomades. Sibérie, lesderniers chamans. 20.15 Une île etdes hommes. Nouvelle-Calédonie.

21.15 Les Secretsde la guerre secrète.Mission guérilla. 509713075

22.30 Le Prix à payer. 23.00 LesAuthentiques. Il était une fois latruffe. 23.30 Les Mystères ducosmos. [9/25] Uranus et Neptune.23.40 Equinoxe. L’eau : l’énergiedu futur ? 0.35Il était une fois leroyaume d’Angleterre. Hatfield etSaint Albans. 1.05 Eau douce, eauvive. Entretenir une rivière, laBienne (14 min).

TV 5 C-S-T

20.00 Journal (TSR).20.30 Journal (France 2).21.00 et TV 5 infos.21.05 Notre siècle.

1918-1928 : Les années jazz.[3/9]. 95290075

22.00 Journal TV 5.22.15 et 1.05 Les Disparus

de Saint-Agil.Téléfilm. Jean-Louis Benoît.Avec Micheline Presle,Michel Galabru(1990) &. 10815704

0.00 Journal (RTBF).0.30 Soir 3 (France 3).

RTL 9 C-T

20.15 Friends. Série. Celuiqui bricolait &. 6883452

20.40 Quand l’esprit vientaux femmes aFilm. Luis Mandoki.Avec Melanie Griffith,John Goodman. Comédie(1993) &. 6563365

22.25 Persécution fatale.Téléfilm. Sandor Stern.Avec Alexandra Powers(1990) %. 22115617

0.00 Un cas pour deux. Série.L’occasion fait le meurtrier(60 min) &. 8203940

Paris Première C-S

19.30 Rive droite,rive gauche. 9385574

21.00 Si j’avaisun million a aFilm. Ernst Lubitsch,Norman Taurog, StephenRoberts, Norman McLeod etJames Cruze, William Seiteret H. Bruce Humberstone.Avec Gary Cooper,George Raft. Sketches (1932,N., v.o.) &. 24272075

22.25 Charles Trenet.Au Printempsde Bourges 87. 3062075

23.25 VondelparkConcert 1997.Par l’Orchestreroyal du Concertgebouwd’Amsterdam,dir. G. Rojdestvenski.

36014710.25 Rive droite,

rive gauche (90 min).

Monte-Carlo TMC C-S

19.30 Les Veuves au parfum.Feuilleton &. 4074926

20.25 La Panthère rose.Dessin animé.

20.35 Pendant la pub.Invité : Gilbert Bécaud.

20.55 Contre ventset passions.Téléfilm. Rod Hardy.Avec Joséphine Byrnes,Marcus Graham (1990)[1/2]. &. 39700365

22.40 Boléro.Invitée : Marlène.

23.45 Les Chevaux du soleil.Feuilleton [7/12]& (55 min). 2822452

Téva C-T

20.20 Téva Styles.Magazine. 500332051

20.50 Consentementmutuel aFilm. Bernard Stora.Avec Richard Berry,Anne Brochet.Comédie dramatique(1994) &. 500258549

22.40 Téva portrait.Michèle Laroque. 505862346

23.10 Queenie, la forced’un destin.Téléfilm Larry Peerce.Avec Mia Sara,Kirk Douglas (1987) &[2/2] (140 min). 506624723

Canal J C-S

17.20 Police Academy. La rouede la fortune. 4479636

17.50 Spirou et Fantasio. Le prince Mandarine. 3790013

18.15 Godzilla. Combats de monstres [3/3]. 7648742

18.45 Pas d’quartier ! Jeu.

18.50 Faut que ça saute !19.05 Sabrina &. 1710029

19.30 Sister Sister.Série. Le retour de papyCampbell &. 4904013

19.50 Tom-Tom et Nana.

Disney Channel C-S

19.50 Peter Pan a aFilm d’animation. Hamilton Luske(1953) &. 8767365

21.20 Histoires de compositeurs.Série. Le rêvede Bizet &. 1447520

22.45 Le Labo des Blouzes.23.00 Art Attack (50 min).

Télétoon C-T

17.15 Gadget Boy 2.Boris fakir. 586887617

17.40 Lucky Luke. La caravane. 509392549

18.05 Drôles de monstres.Le monstre qui venaitdu froid. Un animalde compagnie. 505088094

18.35 Draculitomon saigneur.L’excursion des scoutsvampires. 575075891

19.00 Frissons.Va chercher la balle.

19.05 Extrêmes dinosaures.Le retour d’Argor. 503740013

19.30 Sacrés dragons.Gredin des bois. 508510655

19.50 Billy the Cat.Le grand cramoisi. 509507365

20.15 Les Défenseursde la Terre.L’apprenti défenseur. 587834297

20.35 Soirée superhérosSpiderman(85 min). 507828094

Mezzo C-T

20.45 Les Chieftainsen Chine.Documentaire. 33803920

21.40 Les Chieftainsen concert. Lors du Festivalinterceltique. 62149365

22.45 Portraitd’un festival singulier.Documentaire. 96889181

23.55 Requiem, de Fauré. A la cathédralede Winchester. Avec Thomas Allen, baryton (50 min). 99459520

Muzzik C-S

20.30 Accordéon for ever.Documentaire. 500000346

21.00 Piano récital Zoltan Kocsis.Concert. 500049926

22.30 Le Journal de Muzzik. 500000810

23.00 Jazz Summit.Avec Chick Corea& Friends. 500452013

0.05 Tristan et Isolde.Opéra de Wagner. Par l’Orchestre et les Chœursde l’Opéra de Berlin, dir. JiriKout. Mise en scène. GötzFriedrich. Solistes : RenéKollo, Gwyneth Jones (235 min). 564021872

Histoire C-T

19.45 Les Meilleurs Moments des JO.Battre le record. [4/10]. 505990723

20.15 Le Journalde l’histoire. 505900100

20.45 Un, deux, trois a a aFilm. Billy Wilder. Avec James Cagney, Horst Buchholz. Comédie sentimentale(1961, N.) &. 508915568

22.45 Télé notre histoire.Marcel Bluwal. [1/2]. 503128758

23.45 Mémoires de France.Mémoires de Bretagne(1905-1937). [8/12]. 509078549

0.15 N.U. Documentaire(30 min). 506054143

La Chaîne Histoire C-S

20.35 Cuba, la Promesse. 509817926

21.35 Gizmos. La cuisine.

21.40 Encyclopédie de la seconde guerre mondiale.Documentaire. 501049891

22.40 Fellini, l’amour de la vie. 554787365

23.25 En quête de l’Histoire.Le vrai secretdu Jour J. 545728617

0.15 Ile de Sein, compagnonde la Libération(55 min). 596579476

Forum Planète C-S

19.10 Lorsque la littératures’approprie le réel.Invités : Philippe Vilain, Marc Petit, Raphäel Sorin, Anne Carrière. 508307617

20.10 Un mur à Berlin. Invités : Renata Fritsch-Bournazel, Ernst Stetter, Cyril Buffet, Jean-Michel Gaillard,Serge Bernstein. 503381013

21.10 Le Cerveau,cet inconnu.Invités : Alain Berthoz,Laurent Pierot. 503909742

22.10 Energies renouvelables.Débat. 506695433

23.10 La Double Vie d’Hugo Pratt.Invités : Gilles Cazaux, Jean-Claude Guilbert, Latino Imparato, Dominique Petitfaux, Silvina Pratt, Joan Sfar (65 min). 516082471

Eurosport C-S-T

19.00 Football.Coupe de l’UEFA. 32e de finale.Matchs retour. En direct. 20084013

23.00 Rugby.Coupe du monde 1999.Match pour la 3e place. 596655

1.00 Course de camions.Motor Madness Monster Jam(30 min). 7118872

Pathé Sport C-S-A

20.30 et 0.15 Basket-ball.Euroligue masculine(1re phase, 1re journée retour).Groupe C : Asvel -Ulker Istanbul (Turq.).En direct. 500622094

22.15 Cybersports. Magazine.

22.30 Football.Coupe de l’UEFA. 32e de finale. Match retour. Lokomotiv Moscou (Rus.) -Leeds United (GB)(115 min). 505579384

Festival C-T

20.30 Pas si grand que ça !Téléfilm. Bruno Herbulot.Avec Marianne Denicourt,Christophe Odent(1994) &. 40264094

22.10 Pierre qui roule.Téléfilm. Marion Vernoux.Avec Marianne Denicourt,Benoît Régent(1991) &. 28934094

23.40 Il faut qu’une portesoit ouverte ou fermée.Pièce. Alfred de Musset.Avec Marianne Denicourt,Thibault de Montalembert(40 min) 57654568

Voyage C-S

20.15 Suivez le guide.Magazine. 500050988

22.00 L’Heure de partir.Magazine. 500050568

23.00 Long courrier.L’appel du large : Les géantsde la Méditerranée.

0.00 La Boutique Voyage.0.10 Idées week-end.

Magazine. Les guinguettes.

0.15 Rough Guide. Canada(45 min). 504922582

13ème RUE C-S

20.45 Le Complot du silence.Téléfilm. Gene Levitt.Avec Louis Jourdan, MaryTyler Moore. &. 501514365

22.20 Alfred Hitchcockprésente. Série. Effetsspéciaux &. 502744487

22.45 L’araignée blanchedéfie Scotland YardFilm. Harald Reinl.Avec Joachim Fuchsberger,Karin Dor. Policier(1963, N.) &. 582446704

0.25 Dossiers brûlants.Série. Le démon &(50 min). 568344853

Série Club C-T

20.20 Happy Days. Série.Marion en prison &. 413094

20.45 Buffy contreles vampires. Série.Innocence [2/2] &. 963891

21.30 Zoé, Duncan, Jack& Jane. Série. The Troublewith Jane (v.o.) &. 200758

22.00 100 % séries.Magazine. 127471

22.30 Los Angeles Heat.Série. Duo de choc[Episode pilote] &. 767094

23.15 3e planète aprèsle Soleil. Série. ScaredyDick &. 9788487

23.40 Docteur Katz. Série.Metaphors &. 6177075

0.00 Hawaï police d’Etat.Série. Plus de fleursbleues (50 min) &. 971704

Canal Jimmy C-S

20.00 Babes in the Wood.Série. The New Neighbour(v.o.) &. 35083433

20.25 Chroniquede mon canapé.

20.30 Monty Python’sFlying Circus. Série.The Money Programme(v.o.) &. 71521636

21.05 Les Cousins a aFilm. Claude Chabrol.Avec Gérard Blain, Jean-Claude Brialy. Drame(1958, N.) &. 34105471

22.55 Mischief aFilm. Mel Damski.Avec Doug McKeon,Catherine Mary Stewart.Comédie sentimentale (1985,v.o.) &. 77044568

0.30 Rude Awakening. Série.Qu’est-il arrivé à BillieFranck ? (v.o.) &. 47160056

1.00 That 70’s Show. Série.Thanksgiving (v.o.)& (25 min). 97107698

LETT

O/D

ELU

ZE/S

TILL

S PR

ESS

Les Chieftains sur Mezzo, avecun documentaire d’Alan Wright surla tournée du groupe folklorique irlandaisen Chine (à 20.45) et un concert enregistréau Festival interceltique de Lorient (à 21.40)

LeMonde Job: WEL4399--0023-0 WAS TEL4399-23 Op.: XX Rev.: 28-10-99 T.: 09:51 S.: 75,06-Cmp.:30,08, Base : LMQPAG 07Fap: 100 No: 0078 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 31 octobre-Lundi 1er novembre 1999 b Le Monde Télévision 23

JEUDI 4N O V E M B R E

La radio

Sur les chaînes cinéma

RTBF 119.30 et 0.15 Journal, Météo. 20.15Autant savoir. Petite criminalité :que doit faire la victime ? 20.40Ju l i e Lescaut . Les Fugi t ives .Téléfilm. Alain Wermus. AvecVéronique Genest . & . 2 2 . 2 0Pulsations. Les phobies (60 min).

TSR19.30 TJ Soir. 20.00 Météo. 20.05Temps présent. 21.30 Urgences.C œ u r s m e u r t r i s % . 2 2 . 2 0Faxculture. Invité : Jacques Weber.23.20 Le Siècle en images. La chutedu mur de Berlin. 23.30 Euroflics.Silence on tue & (55 min).

Canal + vert C-S20.10 Champions League. 20.40Boxe hebdo. 21.40 Taxi. Film.Gérard Pirès. Avec Samy Nacéri.Comédie (1998) &. 23.05 Docs, docs,docs. Tellement Marseille (100 min).

Encyclopedia C-S-A19.30 Les Yeux de la découverte. Lavue. 20.00 Le Siècle de l’espace.20.55 High Tech Challenge. Mirage.21.30 et 21.45 Les Grandes Dates dela science et de la technique. 22.00Les Sept Merveilles du monde. JohnMaynard Smith. 22.30 Cézanne etZola. 23.00 Gorée, l’île du peintre(20 min).

Comédie C-S20.00 Les Dessous de Veronica. Lesecret du Père Noël &. 20.30 et1.00 Dingue de toi. Turbulences &.21.00 Noblesse oblige a a a Film.Robert Hamer. Avec Dennis Price.Comédie satirique (1949, N.) &.23.00 La Grosse Emission II, leretour (60 min).

MCM C-S19.45 et 22.30 Le JDM. 20.20Netflash. Metalweb. 20.30 The Wiza Film. Sidney Lumet. Avec DianaRoss. Musical (1978) &. 23.00 TotalR o ck . 0 . 3 0 Q u e e n . "L ive inBudapest". Concert (90 min).

MTV C-S-T20.00 Top Selection. 21.00 1999M T V E u r o p e M u s i c A w a r d s .Special : Best Song. 21.30 Bytesize.0.00 Alternative Nation (120 min).

Régions C-T19.33 Côté jardins. 20.00 et 21.00 Rinfo. 20.02 Témoins d’un siècle.D’une libération à l’autre. 20.30 LeJournal des journaux. 20.49 et 0.26Le Journal de l’outremer. 21.02Saga-Cités. Un homme, un droit[1/2]. 21.28 et 0.44 Le Club desvis ionautes. 21.32 Destinationpêche. 22.00 Bonjour l’ancêtre.22.30 et 0.00 Le Journal des régions(30 min).

RFO Sat S-T19.30 et 0.00 JT Guyane. 19.45 et0.15 JT Martinique. 19.55 Pawol a timoun. 20.00 Bien glacé. 20.30 et22 .30 Pays Mart inique. 20 .40Zandoli. 20.45 Rétro Zik. 21.00 Çacoule de source. Ali Farka Touré.22.00 Kaléidosport. 22.45 Tcho Pei.23.00 Studio 5. 23.15 En commune.2 3 . 3 0 J T R é u n i o n . 2 3 . 4 5 J TGuadeloupe (15 min).

LCI C-S-T6.00 Journal permanent. 8.07 et8.52 L’Invité du matin. 8.10 et 22.15Le Journal du monde. 9.05 On enparle. 11.10 et 16.10 Presse hebdo.12.00 12/13. 13.00 et 18.00 Journal.14.10 et 17.10, 21.10, 0.10 LCA.15.10 Science info. 15.40 Le Journaldes régions. 18.30 et 21.30 L’Invitéde PLS. 19.00 Le Grand Journal.19.40 Polotoscopie. 19.50 Economie.20.00 Les Dossiers du grand journal.22.00 22h/Minuit. 22.40 Journal del’économie (65 min).

Euronews C-S6.00 Infos, Sport, Economia, météotoutes les demi-heures jusqu’à 2.00.10.00 Culture, Cinéma, Style, Visa,E u r o p e a n s , 2 0 0 0 , G l o b u s ,International et No Comment toutela journée. 19.00 Journal, Analyse etEuropa jusqu’à 0.30.

CNN C-SInformations 24 heures/24. 20.30World Business Today Live. 21.30 Q& A Live. 22.30 Insight Live. 23.30World Sport Live. 0.00 World View(30 min).

Action

LA PATROUILLEPERDUE a a1.00 Ciné Classics 42713921

John Ford. Avec Victor McLaglen (EU, N., 1934, 74 min) &.Perdue dans le désert, unepatrouille britannique luttepour sa survie contreun ennemi insaisissable.LE LION a22.05 CinéCinémas 1 85813641Jack Cardiff. Avec William Holden (GB, 1962, 100 min) &.Par amour pour leur fillette, unhomme et une femme, divorcés,tentent un nouveau départ.WYATT EARP a0.40 Cinéfaz 559276124

Lawrence Kasdan. Avec KevinCostner (EU, 1994, 190 min) &.Après une jeunesse agitée, lecélèbre shérif de Tombstonerassemble les siens et combat labande des frères Clanton.

Comédies

À LA GLOIRE DES CELTICS a13.20 Cinéstar 2 503099758 1.45Cinéstar 1 507095563 Tom de Cerchio. Avec DanielStern (EU, 1996, 85 min) &.Deux supporters d’une équipede basket enlèvent le meilleurjoueur de l’équipe adverse.C’EST ARRIVÉ DEMAIN a a12.45 Cinétoile 507712365 René Clair. Avec Dick Powell (EU, N., 1943, 85 min) &.Les aventures d’un jeunereporter qu’un fantôme informedes nouvelles du lendemain.DROIT DANS LE MUR a23.05 Cinéstar 2 505760346 Pierre Richard. Avec Pierre Richard (France, 1997, 95 min) &.Une ancienne star du comique,qui tente un improbablecome-back, fait face à desérieux problèmes conjugaux.

LA GRANDE COURSE AUTOUR DU MONDE a a19.30 Cinétoile 502688487 Blake Edwards. Avec Jack Lemmon (Etats-Unis, 1965, 150 min) &.Une folle course automobilede New York à Paris, au débutdu siècle.LES FUGITIFS a a22.00 Cinétoile 500104181Francis Veber. Avec PierreRichard (Fr., 1986, 90 min) &.La cavale mouvementéed’un gangster repentiet d’un apprenti-braqueur.MARS ATTACKS ! a a8.35 CinéCinémas 1 368196050.15 CinéCinémas 2 505965292

Tim Burton. Avec Jack Nicholson (Etats-Unis, 1996, 103 min) %.Des Martiens aux yeuxglobuleux et au crâne énormedébarquent sur Terre.METTONS LES VOILES ! a16.55 Cinéstar 2 502370920 Jonathan Lynn. Avec EricIdle (GB, 1989, 85 min) &.Deux voleurs en cavale seréfugient dans un couvent.MON HOMME GODFREY a13.20 CinéCinémas 1 63898181Henry Koster. Avec JuneAllyson (EU, 1957, 85 min) &.Un noble autrichien émigrés’éprend d’une fille de bonnefamille.THE HALF-NAKED TRUTH a a22.05 Ciné Classics 29830704 Gregory La Cava. Avec Lupe Velez (EU, N., 1932, 77 min) &.Un forain prend en main lacarrière d’une danseuse etdevient l’imprésario le pluscoté du show business.THE SECOND CIVIL WAR a a13.00 Cinéfaz 510624297 Joe Dante. Avec BeauBridges (EU, 1997, 100 min) &.Une décision invraisemblabledu gouverneur de l’Idahomenace de déclencher unenouvelle guerre de Sécession.

Comédies dramatiques

ACCUSÉE, LEVEZ-VOUS a20.30 Ciné Classics 2115079 Basil Dearden. Avec MichaelCraig (GB, N., 1962, 90 min) &.Une fillette se meurt. Sesparents, témoins de Jéhovah,refusent toute transfusionsanguine.AIMEZ-VOUS BRAHMS ? a1.45 Cinétoile 508515563

Anatole Litvak. Avec Ingrid Bergman (EU, N., 1961, 120 min) &.Une femme délaissée par sonamant s’éprend d’un hommebeaucoup plus jeune qu’elle.AVANTI ! a a10.20 Cinétoile 517526636 Billy Wilder. Avec JulietMills (EU, 1972, 140 min) &.Venus enterrer leurs père etmère respectifs, amants delongue date, un homme et unefemme que tout oppose finissentpar se rapprocher.BLUE VELVET a17.15 Cinéfaz 516185094 David Lynch. Avec KyleMcLachlan (EU, 1986) ?.

Une enquête amène un jeunehomme à découvrir les sombresdessous de sa petite ville.

LE PETIT CHOSE a a18.50 Ciné Classics 1277704 Maurice Cloche. Avec Robert Lynen (France, N., 1938, 90 min) &.Le destin d’un jeune provincialmonté à Paris.ORANGE MÉCANIQUE a a a22.55 CinéCinémas 3 502470549 Stanley Kubrick. Avec Malcolm McDowell (GB, 1971, 140 min) !.Un voyou hyper-violent subit untraitement de choc qui le renddoux comme un agneau.PETITS ARRANGEMENTS AVEC LES MORTS a a12.20 CinéCinémas 3 505129075 Pascale Ferran. Avec Charles Berling (France, 1994, 104 min) &.Cinq personnes se souviennentde la mort d’un être cher, et sedébattent avec la souffrance delui avoir survécu.THELMA ET LOUISE a a22.30 Cinéfaz 576165097 Ridley Scott. Avec Susan Sarandon (Etats-Unis, 1991, 125 min) %.Deux Américaines parties pourun week-end de détentebasculent dans la criminalité.

TROIS VIES ET UNE SEULE MORT a a14.25 CinéCinémas 2 503611365 Raoul Ruiz. Avec Marcello Mastroianni (France, 1995, 123 min) %.Un homme, affligé du syndromede la « personnalité multiple »,possède trois existences, dont ilchange comme de chemise.

Fantastique

KING KONG a a a13.50 Ciné Classics 57567487 Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack. Avec Fay Wray (EU, N., 1933, 90 min) &.Un groupe de cinéastes se rendsur une île habitée parun gorille monstrueuxet le capture.ROBOCOP a a22.35 CinéCinémas 2 501007029 Paul Verhoeven. Avec Peter Weller (Etats-Unis, 1987, 105 min) ?.Un officier gravement blessé esttransformé en un êtrecybernétique qui traque lesméchants à coups d’effetsspéciaux.

Musicaux

LE MAÎTRE DE MUSIQUE a a15.55 CinéCinémas 3 508161891Gérard Corbiau. Avec José Van Dam (Belgique, 1987, 93 min) &.Un chanteur lyrique abandonnesa carrière pour se consacrerà deux de ses élèvesparticulièrement doués.

Policiers

LE PETIT CÉSAR a a17.25 Ciné Classics 70154839 Mervyn LeRoy. Avec Edward G Robinson (EU, N., 1930, 85 min) &.

L’ascension sanglante d’untruand, devenu un redoutable chef de bande.f Horaires en gras italique =diffusions en v.o.

France-Culture

Informations : 6.00 ; 7.00 ; 7.30 ;8.00 ; 9.00 ; 12.30 ; 18.00 ; 22.00.

6.10 Longtemps je me suis levé de bonnehumeur. 7.05 Première édition. 8.03, LaChronique. 8.32 Intimes convictions. 8.40Revue de presse. 8.45 Expresso. 8.50Marque-pages. Fred Vargas (Debout lesmorts) et autres titres. 9.05 Continentsciences. Les récifs, jardins des océans.10.20 Sonographies.

10.30 Les Chemins de la musique.L’Opéra de Paris entre la guerre et Liebermann [3/4].

11.00 Fiction. [14/15].

11.20 Sonographies, Poésiesur parole. Israël Eliraz.

11.30 Les Entretiens Alfred Hitchcock avec François Truffaut.[24/25].

12.00 Jeux.12.10 La Comédie des mots,

Expresso.12.45 La Suite dans les idées.13.30 Les Décraqués. [4/5].

13.40 Expresso, Sonographies. 14.00 LesJeudis littéraires. 15.00 La vie comme elleva. Le voisinage. 17.25 Poésie sur parole.Israël Eliraz. 17.30 A voix nue. DanielBensaïd. 4. 18.00 Pot-au-feu. 19.30 En vi-vant, en écrivant. Invités : Anne Garréta(La Décomposition) ; Jean-Yves Cendrey (LesPetites Sœurs de sang).

20.30 Décibels. Portraitdu pianiste Eric Watson.

21.20 Expresso, Poésie sur parole.Israël Eliraz.

21.30 Les Entretiens Alfred Hitchcockavec François Truffaut (rediff.).[24/25].

22.10 Carnet de notes. Méli-mélodies. Les mélodies en arpèges.

22.30 Surpris par la nuit. Entretien.Invité : Bernard Ruhaut. Petiteforme. La fenêtre. Grande forme.Marseille, comment ça va avec laculture ?. 4. Audiovisuelet multimédia.

0.05 Du jour au lendemain. JacquesHenric (Donnez mes bien-aimées). 0.30 LaCulture c’est vous. 0.55 Expresso. 1.00Les Nuits (rediff.). Atelier de créationradiophonique. Algérie, chant du désert ;2.30 Agora. Souvenirs d’un voyage auMaroc de Delacroix. Programme noncommuniqué.

France-Musiques

Informations : 7.00 ; 8.00 ; 9.00 ;12.00 ; 19.00.

7.06 Tous les matins du monde. 8.30 Re-vue de presse. Magazine culturel. 9.05 Sij’ose dire. 10.27 et 12.27 Alla breve.Œuvre de Chen. 10.30 Papier à musique.Sergiu Celibidache par lui-même. Lerépertoire français. Œuvres de Bizet,Debussy, Roussel, Ravel, Dutilleux. 12.05Post lude. Sergiu Celibidache parlui-même. Boléro, de Ravel, par l’Orchestrephilharmonique de Munich.

12.30 Déjeuner-concert.Concerts euroradio : Découvertes. Par l’Ensemble Huelgas, dir. PaulVan Nevel : De tout plongiet / Forsseulement, de Brumel ; Dulcesexuviae (d’après Virgile), de DesPrès ; Dulces exuviae (d’aprèsVirgile), de Mouton ; Dulces exuviae

(d’après Virgile), de De Orto ; OFlorence rose, de Ghiselin ; De toutplongiet / Fors seulement (deuxièmeversion), de Brumel ; Quiconsolabatur me à 5, de non Papa ;Œuvres de Agricola.

14.00 Au fur et à mesure. Invité :Franck Braley, pianiste. En directdu studio 107, à la Maison de RadioFrance. Deuxième concerto pourpiano et orchestre op. 22,de Saint-Saëns.

15.30 Concert. Par les Percussionsde Strasbourg : Vis sans fin, deSuzuki : Die Runde Zahl, deD’Adamo ; Tempus perfectum, deAndré : First Construction, de Rujkoet Cage ; Darkness pour sixpercussions, de Donatoni ; Cycles dutemps, de That Thiet ; Métal poursextuor de sixxens op. 30, de Manoury.

17.00 Au rythme du siècle. 18.00 Le jazzest un roman. Une journée particulière : le25 juin 1961, le trio de Bill Evans est àl’affiche du Village Vanguard de New York.19.07 A côté de la plaque. Séquence Allabreve.

20.00 Rendez-vous d’aujourd’hui. Par l’Orchestre nationalde France, dir. Marc Foster,Jean-François Heisser, piano : Agon,de Stravinsky ; Ombres,de Boucourechliev ; Prélude àl’après-midi d’un faune, deDebussy ; Concerto pour piano etorchestre, de Boucourechliev.

22.30 Jazz, suivez le thème. My Shinning Hour.

23.00 Le Conversatoire. En directet en public du restaurant Les Grandes Marches, à Paris.

0.00 Tapage nocturne. Actualités. 1.00 LesNuits.

Radio Classique

Informations : 7.00 à 9.00,Classique affaires matin ; 12.30, Midi Classique ;12.45, Flash infos ;19.30, Classique affaires soir.

14.00 Les Après-midi. Rudolf Serkin, piano.

16.30 Grand répertoire. Œuvres deStamitz, Reicha, Dussek, Beethoven, Ber-wald.18.30 Le Magazine. Elextion du Chocdes mélomanes 1999.

20.15 Les Soirées. Œuvres de Gershwin : UnAméricain à Paris, par laPhilharmonie de New York, dir.Z. Mehta ; Shall We Dance : They AllLaughed, André Prévin, piano, D. Finck, contrebasse. 20.40 Portraits musicaux. La Princesse Marie, de Couperin,C. Rousset, clavecin ; Pièces declavecin en concerts : 3e concert en lamajeur, de Rameau, C. Rousset,clavecin, Ryo Terakado, violon,Kaori Uemura, viole de gambe ;Suite en la mineur, de Visée,P. Monteilhet, théorbe ; Concert desymphonies (suite no 2), d’Aubert,par le Collegium Musicum 90, dir.S. Standage ; Sonates no 3 et 11, de Mozart, J. Schröder, violon,S. Hoogland, pianoforte ; La Dianede Fontainebleau (fin), deDesmaret, par la Symphonie duMarais, dir. Hugo Reyne ; Suite no 2(extraits), de Forqueray, ChristopheCoin et Jordi Savall,b. de viole, Ton Koopman, clavecin ;Ordre 14 (livre III, extraits), deCouperin, C. Rousset, clavecin.

22.30 Les Soirées... (suite). Œuvres deLalo, Chausson, Fauré. 0.00 Les Nuits.

Marcello Mastroianni dans « Trois vies et une seule mort »,de Raoul Ruiz, à 14.25 sur CinéCinémas 2

LeMonde Job: WEL4399--0024-0 WAS TEL4399-24 Op.: XX Rev.: 28-10-99 T.: 19:08 S.: 75,06-Cmp.:30,08, Base : LMQPAG 07Fap: 100 No: 0079 Lcp: 700 CMYK

24 Le Monde Télévision b Dimanche 31 octobre-Lundi 1er novembre 1999

VENDREDI

TF 1

France 2

France 3

La Cinquième Arte

5N O V E M B R E

Le film

20.50 13ème RUE

First Wave

MICHEL de Nostre-Dame, dit Nos-tradamus, l’avait

prédit. Dans un manuscritresté secret, l’astrologuemédecin du XVIe siècleavertissait que trois vaguesd’invasion extraterrestrepourraient conduire àl’anéantissement de la racehumaine. La première adéjà débuté : infiltration,étude et clonage des Ter-riens. Mais le sujet 117,dernier survivant descobayes humains, ancienvoleur repenti, va s’oppo-ser au démentiel projet desaliens. Aidé dans sa luttepar Edd ie « le Fou » ,rédacteur d’un journal surInternet, The ParanoidTimes, l’homme « deux foisbéni » décrit par le mage,ultime espoir de l’huma-nité, va utiliser comme unearme les quatrains prophé-tiques pour contrecarrer leprojet meurtrier des aliens.Créée par Chris Brancato,et coproduite par FrancisFord Coppola, cette série,d o n t t r o i s s a i s o n s(soixante-six épisodes) ontété commandées par lachaîne Sci-fi, mérite qu’ons’y intéresse, même si ellene brille pas par son origi-nalité.

Thierry Nirpot

5.40 Ma voyante préférée.6.05 Papa revient demain. 6.30TF 1 info. 6.38 et 8.28, 8.58,13.50, 20.45, 1.52 Météo. 6.40TF ! jeunesse. Salut les toons.Franklin ; Anatole ; Oliver Twist ;Beethoven ; Dink ; Geleuil et Le-bon. 8.30 Téléshopping.

9.00 TF ! jeunesse. Magazine.11.15 Dallas. Feuilleton.

A contre cœur &.12.05 Tac O Tac TV. Jeu.12.10 et 14.40, 19.00

Etre heureux comme.12.15 Le Juste Prix. 12.50 A vrai dire. 13.00 Journal.

13.45 Bien jardiner.13.55 Les Feux de l’amour.

Feuilleton &.14.45 Arabesque. Série.

Contravention fatale &.15.40 Sydney Police. Série.

Un choix difficile &.16.40 Sunset Beach. Série &.17.30 Melrose Place.

Série. On est bien chez soi &.

18.25 Exclusif. 19.05 Le Bigdil. Jeu.19.55 L’Air d’en rire.19.57 Clic et net. 20.00 Journal, 5 millions

pour l’An 2000.

5.30 La Chance aux chansons.6.30 Télématin. 8.35 Amou-reusement vôtre.

9.05 Amour, gloire et beauté. &.

9.30 La Planète de Donkey Kong.

10.50 Flash infos.11.00 Motus. Jeu.11.40 Les Z’amours. Jeu.12.10 et 17.40, 22.50

Un livre, des livres. Le Dernier Coyote, de Michael Connely.

12.15 et 19.10 1 000 enfants vers l’an 2000.

12.20 Pyramide. Jeu.

12.55 et 0.40 Météo.13.00 Journal, Météo.13.50 Point route.13.55 Derrick. Série.

Une tendresse fugitive &.15.00 Le Renard. Série.

Une morte au safari &.16.05 La Chance

aux chansons.Tel père, telle fille.

17.10 Des chiffres et des lettres. Jeu.

17.45 Cap des Pins. &.18.15 Hartley, cœurs à vif. &.19.15 Qui est qui. Jeu.19.50 Un gars, une fille. &.20.00 Journal, Point route.

20.55

UNE SOIRÉE, DEUX POLARS 20.55 P.J. Série.

Maternité &. 238225921.55 Avocats et associés. Série.

Parole d’honneur &. 672396922.55 Bouche à oreille.

Magazine. 2494292

23.05

BOUILLON DE CULTUREMémoire des dieux,mémoire des hommes. Présenté par Bernard Pivot.Invités : Jean-Yves et Marc Tadié ;Jean-Pierre Vernant ;Jean Malaurie. 62290490.25 Journal. 0.45 Tennis.

Open messieurs de Paris. 11336312.15 Mezzo l’info. 1871709 2.30 Tatort. Songed’une nuit d’été. Série. %. 9712490 3.55 LesZ’amours. 6120525 4.25 Taq pas la porte. Docu-mentaire (55 min). 5031588

20.55

LES ANNÉES TUBESDivertissement présentépar Jean-Pierre Foucault.Invités : Tina Turner, AlainSouchon, la troupe de Starmania,Larusso, Adamo, Enrique Iglesias,Nathalie Cardone (140 min). 9981018

23.15

SANS AUCUN DOUTERuinés par injustice.Magazine présenté par Julien Courbet(110 min). 4035872

Ils ont fait confiance à un proche,à une banque, à une société...et se retrouvent ruinés.Quels sont les recours possibles ?1.05 Les Coups d’humour.

Divertissement.Invité : Eric Collado. 82318902

1.40 TF1 nuit, Clic et net. 1.55 Très chasse. 2.50Enquêtes à l’italienne. Série. &. 8079438 3.45 Re-portages. Les prêtres de la dernière heure(25 min). 7080341 4.10 Histoires naturelles(30 min). 9635780 4.40 Musique (20 min).7830051

6.00 Euronews. 6.40 Les Mini-keums. Babar ; Denis la Malice ;Inspecteur Gadget ; Pingu ; LaSorcière Camomille ; Pense-Bêtes ; Patrouille 03 ; Tom etSheenah ; Les Troubakeums ; LesRazmoket ; Cliff Hanger ; La Fa-mille Pirate ; Eerie Indiana ; Doc-teur Doogie.11.30 A table ! Magazine.11.55 Le 12-13 de l’info.13.25 Tennis.

Open messieurs de Paris.16.30 Keno. Jeu.16.35 Les Minikeums.

Oggy et les Cafards ; Les Razmoket.

17.40 Le Kadox. Divertissement.

18.13 Comment ça va a u j o u r d ’ h u i ?Magazine. Syncope :grave, pas grave ?.

18.20 Questions pour un champion.

18.48 Un livre, un jour.Provence ma douce, de Marthe Seguin-Fontès.

18.55 Le 19-20 de l’info.20.02 Météo.20.05 Fa si la. 20.33 Tout le sport. 20.37 Le Journal de

l’Open de Paris.

20.50

THALASSAAux couleurs de la mer. 587785

Une émission spéciale à l’occasion de l’exposition « Aux couleurs de lamer » qui regroupe les plus bellesœuvres impressionnistes sur le thème de la mer, organisée par « Thalassa » et le Musée d’Orsay du 6 novembreau 16 janvier 2000.

22.00

FAUT PAS RÊVERPrésenté par Laurent Bignolas. Invitée : Cecilia Bartoli. Guinée : Les Bas-Fonds ; France : Les murs de pêches ; Angleterre : Anges de Salisbury. 1174723.00 Météo, Soir 3. 23.15 Ciné week-end. Magazine.

Invité : Philippe Haïm.23.20 BarracudaFilm. Philippe Haïm. Comédiedramatique (1997) ?. 4758582

1.05 3 x + net. Magazine. 55606311.15 Les Indiffusables. Divertissement.5014308

1.45 Nocturnales, jazz à volonté. Jazz à Antibes98, Phil Woods (30 min). 1620186

20.45

L’HOMME DE MA VIETéléfilm. Thomas Bohn.Avec Floriane Daniel, Max Tidof(Allemagne, 1998, 85 min) &. 804563

Une publicitaire rencontre un peintreroumain. Son allure d’artiste provoquechez elle une attirance érotiqueimmédiate. Comédie.

22.10

GRAND FORMAT Sur les rives de la Volga.Documentaire. William Aldridge et Christiane Bauermeister(Allemagne, 1997, 90 min). 895812423.40 Un jour... le Nil a a a

Film. Youssef Chahine.Avec Salah Zulfikkar.Histoire (1970, v.o.) &. 2268834

Une fresque unanimiste surla construction du barraged’Assouan. Un lyrisme digne deFord ou de Dovjenko. Longtempsinvisible, retrouvé dans sa versiond’origine.

1.25 Le Dessous des cartes. Mali. 7289099 1.40Hermann Heinzel ou le point de vue de l’échas-sier. Documentaire. Jacques Mitsch (1999,80 min). 2195490

5.30 Les Amphis de La Cin-quième. 6.25 Italien. 6.45 Aunom de la loi. 7.15 Ça tourneBromby. Léa et Gaspard. Détec-tive Boguey. Drôle de voyou.Bêtes à craquer. Iznogoud.

8.40 Les Ecrans du savoir.Allô ! la Terre. 8.55 Eco et compagnie : Europe.9.15 Gal i lée : Les 30dernières. 9.30 Histoiresde profs. 9.50 Cinq surcinq Inventions. Dans lesprofondeurs de la Terre.10.05 Culture basket.

10.20 Les Métiers de la re-cherche. La physique. 10.40 LesGrandes Civilisations ou-bliées. 11.35 Le Tour de France

des métiers. Le fabricant d’huilede cade. 11.45 Le Monde desanimaux. Les champions del’évolution. 12.15 Cellulo.12.48 et 17.25 100 % question.13.15 Leur vie au quotidien.13.45 Le Journal de la santé.14.00 Voyage.14.35 La Cinquième

rencontre...Famille et école.14.40 Les Enfants de cœur. 15.30 Entretien.

16.00 Vive la retraite ! 16.30Alf. 16.55 Le Magazine ciné.17.55 Côté Cinquième. 18.25Météo. 18.30 Le Monde desanimaux.

19.00 Tracks. Magazine.D r e a m : A n d r e a sVollenweider ; Tribal :Les analphabètes ;Live : Busi Mhlongo.

19.45 Arte info.20.10 Météo.20.15 Un job sanglant,

le polar, l’auteuret son privé.Valérie Wilson Wesleyet Tamara Hayle.Documentaire.André Schäfer [4/6](1999).

LeMonde Job: WEL4399--0025-0 WAS TEL4399-25 Op.: XX Rev.: 29-10-99 T.: 19:15 S.: 75,06-Cmp.:30,08, Base : LMQPAG 08Fap: 100 No: 0080 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 31 octobre-Lundi 1er novembre 1999 b Le Monde Télévision 25

20.55

LA SPIRALETéléfilm. Miguel Courtois.Avec Julie Debazac, J.-F. Garreaud(Fr., 1995) %. 2105872

Une jeune mère célibataire s’achèteun appartement, grâce à l’héritage de son père, et démarre une nouvellevie. Son voisin, d’abord affable, devientvite envahissant puis menaçant.

VENDREDI 5N O V E M B R E

Canal +

M 6

f En clair jusqu’à 9.007.00 et 7.20, 8.55, 12.25, 18.15Flash infos. 7.05 ABC News.7.25 et 13.35 Le Journal del’emploi. 7.35 Teletubbies.8.00 T.V. +.9.00 Cap Canaille a a

Film. Juliet Berto. Avec Juliet Berto. Policier (1983) &. 7754563

10.45 My Name Is JoeFilm. Ken Loach.Avec Peter Mullan.Comédie dramatique(1998) %. 1076438

f En clair jusqu’à 13.4512.30 Le Journal du cinéma.

12.40 Un autre journal.13.45 Le Comptoir

Film. Sophie Tatischeff.Avec Mireille Perrier.Comédie dramatique(1998) &. 5150143

15.15 Le Vrai Journal %.16.00 Attention bandits

Film. Claude Lelouch. Avec Jean Yanne.Policier (1987) &. 2032766

17.45 C’est ouvert le samedi. f En clair jusqu’à 21.0018.20 Nulle part ailleurs.

Invité : Patrice.20.30 Allons au cinéma

ce week-end.

22.45

PLAYERSVictimes de la mode &. 8771360Série. Avec Ice-T, Costas Mandylor.

les « Players » enquêtent dans le milieude la mode sur des contrefaçons...

23.35 Total Security. Série.Les joies du mariage &. 573056

0.25 Chapeau melon et bottes de cuir. Série.Le chevalier de la mort.Avec Diana Rigg &. 4753780

1.20 M comme musique. 7779815 2.20 Unisexe.Magazine. 5709728 2.50 Projection privée. Ma-gazine. 7519438 3.15 Culture pub. Magazine.7657506 3.40 Fréquenstar. Lio. 4086051 4.25 Jazz6. Magazine. Pat Metheny Trio à Jazz à Vienne1999 (60 min). 6567709

5.25 Plus vite que la musique.5.50 et 8.05, 9.35, 10.05, 16.10M comme musique. 8.00 et9.00, 10.00, 11.50 M 6 Express,Météo. 9.05 M 6 boutique.

10.39 M 6 Kid. Les Entrechats ; CreepyCrawlers ; Robocop.

12.00 Madame est servie.Série. Coursd’entomologie selon Mona &.

12.30 La Minute beauté. 12.35 Docteur Quinn,

femme médecin. Série. Rite d’initiation &.

13.30 Un complice inattendu.Téléfilm. Dan Curtis. Avec Danny Aiello(1994) &. 1138495

15.20 La Belle et la Bête. Le phénomène de foire &.

17.35 Les Bédés de M 6 Kid.Achille Talon ; Tintin.

18.25 Stargate SG-1. &.19.15 Unisexe. Magazine.19.50 La sécurité sort de

la bouche des enfants. 19.54 Le Six Minutes, Météo.20.10 Une nounou d’enfer.

La grande épreuve &.20.40 Décrochages infos,

Politiquement rock.

21.00

LE DERNIER MISSILETéléfilm. Hans Horn. Avec Jens Neuhaus, Regula Grauwiller(Allemagne, 1999) %. 9538056

Des terroristes russes prennentle contrôle d’un bunker nucléairede l’armée allemande. Un soldat vatenter de leur faire échec...

22.40

SEPT ANS AU TIBET Film. Jean-Jacques Annaud.Avec Brad Pitt, David Thewlis.Aventures (EU, 1997) &. 8899582

0.50 Seinfeld. Série. La petite odeur &. 1481070

1.15 Spin City. Série. Rat-psodie en Mike mineur &. 1472322

1.40 C’est ça l’amour ?Film. Carl Reiner.Comédie (1998, v.o.) &. 3652815

3.20 La Classe de neige. Film. Claude Miller.Drame (1998) ?. 1318341 4.50 Surprises. 78522735.10 Taxi. Film. Gérard Pirès. 6.35 La Légende deCalamity Jane Série. Quand le rideau tombe(22 min).

RM

N

Canal +

anal +

L’émission

Le film

CIN

ÉMAT

HÈQ

UE

FRAN

ÇAI

SE

23.40 Arte

Le maîtredu fleuveUN JOUR... LE NIL. Commanditépar l’Egypte et l’URSS, le filmde Youssef Chahine futpourtant censuré à sa sortie

C’EST Nasser, alors maître des desti-nées de l’Egypte, qui décida dedétourner le cours du Nil en faisant

construire le haut barrage d’Assouan, des-tiné à l’irrigation des terres et à la produc-tion d’électricité pour relancer l’économienationale. De gigantesques travaux furentaccomplis avec l’aide d’ingénieurs, de tech-niciens et d’ouvriers soviétiques. L’inaugura-tion eut lieu dans l’enthousiasme, le 15 mai1964. Un jour... le Nil, coproduction entre lesdeux pays (ce fut la seule), devait, selon unecommande passée à Youssef Chahine, célé-brer cet événement.

A sa sortie, le film fut interdit par la cen-sure en Egypte et en URSS. Chahine duts’atteler à un nouveau scénario, avec denouveaux interprètes. Une autre versionqu’il renia par la suite. Il avait pu confier àHenri Langlois la seule copie positive (tour-née en 70 mm) du premier. C’est cette copierestaurée par la Cinémathèque française en

1996, qu’Arte présente ce soir. Même s’il nes’agit pas d’une œuvre maîtresse de Cha-hine, Un jour... le Nil mérite le plus grandintérêt.

Le film commence donc le 15 mai 1964,dans la fièvre de l’inauguration du grandbarrage d’Assouan. Le jeune nubien Barâk(Salah Zulfikkar) et le jeune ingénieur deLéningrad Nikolaï (Igor Vladimirov), sebaignent une dernière fois dans le bras dufleuve qui va être détourné. Des images deleur passé surgissent. Même chose pour lesingénieurs, l’Egyptien Saâd et le SoviétiqueAlik – dont l’épouse Zoïa a renoncé à sonpropre travail d’ingénieur en URSS pour lesuivre, et a qui l’on n’a pas permis de travail-ler sur le chantier d’Assouan.

Même sans connaître toutes les implica-tions politiques de l’époque dans les deuxcinématographies (et à plus forte raisonquand on les connaît), on peut se rendrecompte de ce qui provoqua la colère des

censures. Celui qui, en 1963, avait étél’auteur de Saladin, à la gloire de Nasser, afait d’une commande officielle une œuvrepersonnelle reposant sur des destins et desproblèmes individuels, en exaltant l’amitié,l’amour et la liberté féminine au lieu de « laconstruction commune du socialisme »,citée avec désinvolture au détour d’uneséquence.

Il a montré la réalité des Nubiens, obligésde quitter leurs villages inondés pours’entasser dans une sorte de caserne, lemépris de l’individu et la corruption du côtédes autorités. Dans la crise conjugale entreAlik et Zoïa (déjà inadmissible !) il a faitapparaître la peur et l’horreur de la mort decelui qui, à dix-neuf ans, avait été uncombattant de Stalingrad. Et les grandsmoments lyriques traversant ce film sontpure poésie et non propagande idéologique.

Jacques Siclier

20.50 France 3

Thalassa

GEORGES Pernoudet son équipe fontescale, ce soir, au

Musée d’Orsay où a lieu,du 6 novembre au 16 jan-vier 2000, l’exposition« Aux couleurs de la mer »,associée au magazine« Thalassa ». Elle réunit,sur le thème de la mer,quelques-unes des plusbelles œuvres impression-nistes signées Courbet,Manet, Boudin, Monet ouCézanne. Ces tableauxnous emmènent à Etretat,Trouville, Belle-Ile ou dansle quartier de l’Estaque, àMarseille. Autant de desti-nations que les reportersde « Thalassa » ont visitéesdepuis la création dumagazine, il y a près devingt-cinq ans.« Cette exposition est unesorte de pause dans le mil-lier d’émissions que nousavons diffusées, expliqueGeorges Pernoud. Lors denos reportages, nous avonstous des moments d’émo-tion, difficiles à faire passerà l’antenne. Nous avonsvoulu les restituer à traversles pastels de Degas, leslumières de Signac, Cézanneet d’autres. »Plusieurs reportages ponc-tueront cette visite del’exposition. On décou-vrira, par exemple, le secretde fabrication et la paletteinfinie des bleus utilisés parles peintres. Et, pour fairele lien entre le passé et leprésent, l’équipe de « Tha-lassa » a eu la bonne idéed’installer six caméras surles lieux qui ont inspiré cesgrands maîtres de l’impres-sionnisme, et de retrans-mettre les images filmées àcôté des peintures. Le visi-teur pourra donc, par lamagie de l’électronique,admirer une œuvre tout enregardant ce qui se passeen direct à Belle-Ile, Cama-ret ou Etretat. Avec, enm u s i q u e d e f o n d , l arumeur de la mer.

Daniel Psenny

Une oeuvreexaltantl’amitié,l’amouret la libertéféminine,au lieu de la« constructioncommunedu socialisme »

LeMonde Job: WEL4399--0026-0 WAS TEL4399-26 Op.: XX Rev.: 29-10-99 T.: 16:00 S.: 75,06-Cmp.:30,08, Base : LMQPAG 08Fap: 100 No: 0081 Lcp: 700 CMYK

26 Le Monde Télévision b Dimanche 31 octobre-Lundi 1er novembre 1999

VENDREDI

Le câble et le satellite5

N O V E M B R E

SYMBOLES

Les chaînesdu câble etdu satelliteC CâbleS CanalSatelliteT TPSA AB Sat

Les cotesdes filmsa On peut voira a A ne pas

manquera a a

Chef-d’œuvreou classique

Les codesdu CSA& Tous publics% Accord

parentalsouhaitable

? Accordparentalindispensableou interditaux moinsde 12 ans

! Public adulteInterditaux moinsde 16 ans

# Interditaux moinsde 18 ans

Lessymbolesspéciauxde Canal +DD Dernière

diffusiond Sous-titrage

spécial pourles sourdset les mal-entendants

Planète C-S

6.20 Du rugby et des hommes. [5/5]Vivement dimanche. 7.15 119 ballesplus trois. 8.20 Les Passeurs. 9.10Pascal Rabaté. 9.45 La Chute duMur. [3/3] Une chronique. 10.45Hong-Kong avant la rétrocession.11.35 Et si les boss devenaientemployés. [5/6] Descente chez lescafards. 12.10 Le Fracas des ailes, la2e Guerre mondiale vue du ciel.[9/13] Bombardements jour et nuit.13.00 Lonely Planet. La Chine dus u d - o u e s t . 1 3 . 5 5 C a r n e td’expulsions. De Saint-Bernard àBamako et Kayes. 14.55 Hip hop enTrans. 15.20 Base-Ball. [18/18]. 16.35L’Architecture solaire en question.17.20 Animaux des jardins. 18.00Halloween à Montorgueil. 18.20Cinq colonnes à la une. [40e volet].19.10 Paul Auster.

20.30 DMB 91 au cœur del’armée Rouge. 6000921

21.30 Aventures enAmazonie [1/2]. 4849105

22.20 Herzog et de Meuron, archi-tectes suisses. 23.00 La DernièreLigne. 23.30 Artrafic. [3/3] Affairesen cours. 0.30 Les Mystères ducerveau (55 min).

Odyssée C-T

10.55 Les Indiens d’Amérique ra-contés par eux-mêmes. [1/6] LeNord-Est : Premiers contacts. 11.50L’Espagne sauvage. Sur les che-mins... 12.20 Il était une fois leroyaume d’Angleterre. Hatfield etSt Albans. 12.45 Une île et deshommes. Nouvelle-Calédonie. 13.50Going Wild. L’Eden russe. 14.15Tueurs en série. Douglas Clark.14.45 Equinoxe. L’eau : l’énergie dufutur ? 15.40 Les Secrets de laguerre secrète. Mission guérilla.16.50 Le Prix à payer. 17.25 Salutl’instit ! [20/24] Hôpital. 17.40 LesAuthentiques. Il était une fois latruffe. 18.10 Le Sauvetage desorangs-outangs. 19.05 Les Mys-tères du cosmos. [9/25] Uranus etNeptune. 19.20 Les Dugongs, dessirènes en voie d’extinction. 20.10Eau douce, eau vive. Entretenir unerivière, la Bienne. 20.30 Le Tour deFrance des métiers. Le graveur à lapoussette - le mosaïste.

21.00 Nomades.Sibérie, les dernierschamans. 500884292

21.50 L’Europedes pèlerinages.[10/11] El Rocio. 503707747

22.25 Si les places m’étaientcontées. La mémoire du Dam. 23.10Partir sur la route des îles. TimeOut in the Grenadines. 0.00 Aven-tures asiatiques. Philippines. 0.55Les Plantes à fleurs d’Australie(24 min).

TV 5 C-S-T

20.00 Journal (RTBF).20.30 Journal (France 2).21.00 et 1.00 TV 5 infos.21.05 Marguerite Volant.

Octobre 1763.Feuilleton [3/11] 95267747

22.00 Journal TV5.22.15 Sol en Si Olympia 99.

Divertissement. 108824760.00 Journal (TSR).0.30 Soir 3 (France 3).1.05 Argent public.

Avec François de Closets(85 min). 84716631

RTL 9 C-T

20.15 Friends.Série. Celui quise souvient &. 6850124

20.40 Le Cassede la Lufthansa.Téléfilm. James A. Contner.Avec John Mahoney, KarenYoung. (1991) &. 6548056

22.30 Photos scandalesFilm. Patrick Aubin.Avec Brigitte Lahaie,Pierre Aubin. Erotique(1979) &. 38511921

23.55 Un cas pour deux. Série.Meurtre dans l’ascenseur(60 min) &. 9497766

Paris Première C-S

19.30 Rive droite,rive gauche.Magazine. Best of.

21.00 Recto Verso.Invité : Philippe Sollers.

22.05 Vincent Roca.Spectacle.Texte appeal. 79172476

23.15 Récital de galaà Covent Garden 96.Par l’Orchestre du RoyalOpera House de CoventGarden, dir. Asher Fisch.Avec Placido Domingo,Leontina Vaduva. 97187211

0.50 Rive droite,rive gauche.Magazine (85 min).

Monte-Carlo TMC C-S

19.30 Les Veuves au parfum.Feuilleton &. 4041698

20.25 La Panthère rose.Dessin animé.

20.35 Pendant la pub.Invité : Gilbert Bécaud.

20.55 Police des polices.Téléfilm. Michael Tuchner.Avec Richard Crenna,Kate Capshaw (1988)[1/2]. &. 39766921

22.30 FlorilègeMarseille-Cassis 1999.Athlétisme. Le 31 octobre.

22.45 Pour l’amour du risque.Série. Un servicebien fait &. 15469747

23.40 A la redécouvertedu monde. Australie :Le Peuple de la merdesséchée (50 min). 9271211

Téva C-T

19.55 Murphy Brown.Série. Coursde journalisme &. 500888105

20.20 Téva déco.Magazine. De la caveau grenier : Visite à AudeCardinale. 500685476

20.50 Téva soirée sitcom.20.50 Jesse. The Cheese Ship(v.o.) & ; 21.10 Clueless. Cheret son clône & ; 21.35 Susan !Premier week-endamoureux & ; 22.00 Cybill.Thanks Giving : une mèreindignée & ; 22.30 I LoveLucy. Be a Pal (v.o.) &.

23.00 Mes dix-sept ans.Téléfilm. Philippe Faucon.Avec Valentine Vidal(1996, 90 min) %. 500097560

Festival C-T

20.30 Atmosphère,atmosphère.Invité : Didier Sandre.

21.05 L’Eléphant blanc.Téléfilm [1 et 2/2].Gianfranco Albano.Avec Axelle Grelet,Vincent Lecœur(1997) &. 24828211-96880766

0.30 Les Mômes.Téléfilm. Patrick Volson.Avec Charles Aznavour,Pascale Roberts (1999)& (95 min). 81431273

Voyage C-S

20.15 Suivez le guide.Magazine. 500027230

22.00 L’Heure de partir.Magazine. 500057292

22.55 Voyage infos. Magazine.

23.00 Lonely Planet.L’Italie du Sud.Documentaire. 500046394

0.00 La Boutique Voyage.0.15 Rough Guide.

Les Baléares(45 min) 504999254

13ème RUE C-S

19.55 New York Undercover.Série. Opérationpoubelle &. 535055018

20.45 Utopia 99. Magazine.

20.50 First Wave. Série.Sujet 117 &. 502268018

21.35 Au-delà du réel.Série. Attractions pourtouristes &. 563886308

22.30 Séries spéciales.Super Jaimie.Bienvenue Jaimie [1 et 2/2](v.o.) 504063327-545716872

0.10 Contes de l’au-delà.Série. Justedu cinéma &. 503969803

0.35 Dossiers brûlants.Série. La terreuren héritage &(50 min). 586281186

Série Club C-T

19.30 Clair de lune.Série. La nuit du mort-vivant &. 934360

20.20 Happy Days.Série. Richie ira-t-ilà Venise ? &. 812563

20.45 Stargate SG-1. Série.Les réfugiés &. 539414

21.30 Au-delà du réel,l’aventure continue.Série. L’homme aux yeuxviolets &. 786785

22.15 Poltergeist. Série.La vie des morts %. 5943327

22.55 La Quatrièmedimension. Série.L’auto stoppeur &.Le dernier vol &.

1346679-9671143

23.50 100 % séries.Magazine &. 5496230

0.20 Hawaï police d’Etat.Série. Le mauvais numéro& (45 min). 1536849

Canal Jimmy C-S

20.00 Batman.Série. Le cridu chat &. 35050105

20.25 Petits gadgetset grandes inventions.Documentaire [9/60].Fairbanks et Carlisle.

20.35 Max la Menace.Série. Rendez-vousau Sahara &. 50898940

21.05 T’as pas une idée ?Invitée : Amélie Nothomb,écrivain. 74105230

22.10 Décrypterles années 60.La fin de l’innocence.Documentaire. 71929698

23.15 The Wall. Pink FloydLive in Berlin 1989(115 min). 20133747

Canal J C-S

18.15 Godzilla. Les cobrasmutants. 7615414

18.45 Pas d’quartier ! Jeu.

18.50 Faut que ça saute ! 19.05 Sabrina. Série &. 1607501

19.30 Sister Sister. Série.Les bénévoles &. 4971785

19.50 Tom-Tom et Nana.

Disney Channel C-S

19.50 La Ferme aux ballons.Téléfilm. William Dear.Avec Mara Wilson, Laurie Metcalf(1997) &. 8734037

21.20 Fantastic Studio.Série.&.

22.10 Art Attack. 6325018

22.45 Le Labo des Blouzes. 23.00 Art Attack (50 min).

Télétoon C-T

18.05 Drôles de monstres. Le rival. Chapeau bas. 505055766

18.35 Draculitomon saigneur. Pas si petit que çaLittle Dracula. 575042563

19.00 Frissons.Cannibales par accident.

19.05 Extrêmes dinosaures.Le père Noël. 503717785

19.30 Sacrés dragons.La pierre de la sagesse. 508587327

19.50 Billy the Cat. Commentêtre zoupic. 509574037

20.15 Les Défenseursde la Terre.Ouverturesur les ténèbres. 587801969

20.35 Soirée superhéros(85 min). 507895766

Mezzo C-T

20.45 Sergeant Early’s Dream.Ballet. Chorégraphie de Christopher Bruce. Par la Rambert Dance Company. 68638143

21.35 Les Tambours de Tokyo.Documentaire. 96098698

22.30 La Symphonie n0 1 de Mozart, par Böhm.Par l’Orchestrephilarmonique de Vienne, dir. Karl Böhm.

22.45 Tayfa et Gaelic Storm. Lors du Festival interceltiquede Lorient. 16616747

23.40 Carlos Nuñez.Lors du Festival interceltiquede Lorient (55 min). 42303105

Muzzik C-S

20.59 Soirée Richard Bona.21.00 Escales musicales...

à Paris.Richard Bona. Documentaire. 500000747

21.30 Joe Zawinul & the ZawinulSyndicate.Lors du festival Sons d’hiver. 506543768

23.10 Le Journaldu jazz (4). 503826785

23.40 Pictures on the Edge.Spectacle. Le Boléro,de Ravel. 503654389

0.05 Spivakov dirige Rachmaninovet Tchaïkovski.Lors du 10e Festivalinternational de musique. Avec Dmitri Alexeev, piano.Par l’Orchestre symphoniqueTchaïkovski de la Radio de Moscou, dir. Vladimir Spivakov(85 min). 509749099

Histoire C-T

20.45 Lieux mythiques.Le Stonehenge américain [5/10]. 50631629221.15 Minorque,l’île aux pierres. [6/10]. 506347037

21.45 Yougoslavie,suicide d’une nationeuropéenne.La fièvre nationaliste(1987-1989). [1/6]. 501035698

22.45 La Renaissance. La liberté de l’esprit [1/2]. 50301523023.45 [2/2](60 min). 507324766

La Chaîne Histoire C-S

19.55 En quête de l’Histoire.Le géant de Cardiff. 535053650

20.45 Les Mystères de la Bible.L’ennemi originel : les Philistins. 539452124

21.35 En quête de l’Histoire.Le vrai secret du Jour J. 510600747

22.25 Bilan du siècle.Semaine 44. 514037940

22.45 Biographie.Yitzhak Rabin, soldat de la paix. 554746018

23.30 En quête de l’Histoire.Le garçon qui livra la bombe (50 min). 505389940

Forum Planète C-S

19.00 Energies renouvelables.Débat. 509102389

20.00 Le Prix de la mort.Invités : Christian de Caqueray, Jean-Pierre Sueur, François Michaud-Nérard,Philippe Martineau,Michel Kawnick. 509124501

21.00 Les Duos de la réussite.Invités : Jean-Michel Larqué, Thierry Roland. 501037105

22.00 Les Sans-papiers.Invités : Sekou Diabate, Christophe Caresche, Ababacar Diop, Jean-Pierre Garson, Thierry Mariani, Emmanuel Terray. 508598308

23.10 Lorsque la littératures’approprie le réel.Invités : Philippe Vilain, Marc Petit, Raphäel Sorin, Anne Carrière (60 min). 503800834

Eurosport C-S-T

20.30 Handbal.Championnat de D 1masculine.6e journée :Dunkerque - Chambéry. En direct. 941747

22.00 Football.Ligue des champions. Tirage au sort de la 2e phase.Analyse et interviewsdes joueurs et des entraîneurs. 982853

23.00 Rallye.Championnat du monde.13e manche. Rallye d’Australie. 1re étape. Résumé.

23.15 Rugby.Coupe du monde 1999. Résumé (60 min). 8071230

Pathé Sport C-S-A

19.30 Karting.Championnats de France. 500440292

20.00 Handball. 500940018

21.30 Super combats.Boxe. 500125747

23.30 Football.Championnat du Chili.Play-offs.S. Morning - Universidad de Chile. 500654414

0.15 Jetmania(30 min). 500903709

A 21.45 sur Histoire : « Yougoslavie, suicide d’une nation européenne ». Premier des six volets de la remarquable série documentaire dirigée par Brian Lapping : « La Fièvre nationaliste (1987-1989) ».

ZULL

O/W

OST

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PRES

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LeMonde Job: WEL4399--0027-0 WAS TEL4399-27 Op.: XX Rev.: 28-10-99 T.: 10:09 S.: 75,06-Cmp.:30,08, Base : LMQPAG 08Fap: 100 No: 0082 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 31 octobre-Lundi 1er novembre 1999 b Le Monde Télévision 27

VENDREDI 5N O V E M B R E

La radio

Sur les chaînes cinéma

RTBF 119.30 et 0.30 Journal, Météo. 20.00 et0.55 A bout portant. 20.30 Duel. 21.20Dis-moi oui. Film. Alexandre Arcady.Avec Jean-Hugues Anglade. Comédiedramatique (1995) &. 23.10 Coupd’envoi (20 min).

TSR19.30 TJ Soir. 20.00 Météo. 20.05 C’estla vie. 20.50 Hold-up en l’air. Téléfilm.Eric Civanyan. Avec Philippe Caroit.&. 22.35 Malice a Film. HaroldBecker. Avec Alec Baldwin. Suspense(1993) % (110 min).

Canal + vert C-S19.55 Eddy Time. 20.25 Surprises.20.35 Les Renés. Saint-Relou &. 21.00Mortal Kombat, Destruction finale.Film. John R Leonetti. Avec RobinShou. Aventures (1998) %. 22.30Malpertuis. Film. Harry Kümel. AvecOrson Welles. Fantastique (1972) %(105 min).

Encyclopedia C-S-A19.30 Longitude, latitude. La mer deG u i n é e . 2 0 . 0 0 L e M o n d eméditerranéen. Les champignons.20.25 Désert vivant. Qu’est-ce que ledésert ? 20.55 et 1.15 Les Yeux de ladécouverte. La montagne. 21.25 L’Orvert du Costa Rica. 21.35 Muséed’Orsay, la visite. 22.30 Les GrandsMoments de l’art en Italie. Raphaël(45 min).

Comédie C-S20.00 News Radio. Spooky RappingCrypt &. 20.30 et 1.00 Dingue de toi.Nuit blanche &. 21.00 DanyBoon.Spectacle. 23.00 La Grosse Emission II,le retour (60 min).

MCM C-S19.45 et 22.30 Le JDM. 20.15 Jobs.20.20 Netflash. Computer vs Humanau ciné. 20.30 Le Hit de la semaine.22.00 Cinémascope. 23.00 AustinPowers Night Fever. 1.00 AmericanCollege a Film. John Landis. AvecThomas Hulce. Comédie (1978) &(120 min).

MTV C-S-T20.00 Megamix. 21.00 et 2.00 1999MTV Europe Music Awards. Special :Best Group. 21.30 Bytesize. 0.00 PartyZone (120 min).

Régions C-T19.30 Europeos. Qui a peur deslangues régionales ? 20.00 et 21.00 Ri n f o . 2 0 . 0 2 L e s D é b o u s s o l é s .Rochefort. 20.30 Le Journal desjournaux. 20.49 et 0.26 Le Journal del’outre-mer. 21.02 Pays de France.L ’ O i s a n s . 2 1 . 2 8 L e C l u b d e sv i s i o n a u t e s . 21. 3 0 C h r o n i q u e sd’en-haut. Aiguille du Midi. 22.00 VentSud (30 min).

RFO Sat S-T19.30 et 0.00 JT Guyane. 19.45 et 0.15JT Martinique. 19.55 Pawol a timoun.20.00 Pacific Boulevard. Oedin Jimmy.20.30 Top course. 20.45 Bomba Zik.21.00 Culture Sud. 21.10 Mixages. Lesucre. 22.00 Kat chemen. Débat. 23.00Regards. Tortues de Sazlley. 23.30 JTRéunion. 23 .45 JT Guadeloupe(15 min).

LCI C-S-T6.00 Journal permanent. 8.07 et 8.52L’Invité du matin. 8.10 et 22.15 LeJournal du monde. 9.10 et 11.10, 16.10,21.10 Imbert/Julliard. Débat. 10.10 et15 .10 , 18 . 4 0 , 1.10 Le C l u b d el’économie. 12.00 12/13. 13.00 et 18.00Journal. 14.10 et 17.10, 0.10 LCA. 18.30et 21.30 L’Invité de PLS. 19.00 LeGrand Journal. 19.50 Economie. 20.00Les Dossiers du grand journal. 22.002 2 h / M i n u i t . 2 2 . 4 0 J o u r n a l d el’économie (65 min).

Euronews C-S6.00 Infos, Sport, Economia, météotoutes les demi-heures jusqu’à 2.00.10.00 Culture, Cinéma, Style, Visa,Europeans, 2000, Globus, Internationalet No Comment toute la journée. 19.00Journal, Analyse et Europa jusqu’à 0.30.

CNN C-SInformations 24 heures/24. 20.30World Business Today Live. 21.30 Q &A Live. 22.00 Perspectives. Solders ofPeace : A Children’s Crusade. 23.30World Sport Live. 0.00 World View(30 min).

Action

LA CHARGE DE LA BRIGADE LÉGÈRE a a3.10 Cinétoile 537033612

Tony Richardson. Avec Trevor Howard,Vanessa Redgrave(GB, 1968, 135 min) &.La charge d’un régimentbritannique pendant la guerrede Crimée, dans un contextegénéral d’incompétence del’encadrement militaire.LA PATROUILLE PERDUE a a12.45 Ciné Classics 57866105 John Ford. Avec Victor McLaglen (EU, N., 1934, 74 min) &.Perdue dans le désert, unepatrouille britannique luttecontre un ennemi invisiblequi s’emploie à éliminerses membresles uns après les autres. LE LION a10.50 CinéCinémas 2 509144921Jack Cardiff. Avec William Holden (GB, 1962, 100 min) &.Par amour pour leur fillette, unhomme et une femme, divorcés,tentent un nouveau départ.LE TOUR DU MONDE EN 80 JOURS a a1.05 Cinétoile 595842780

Michael Anderson. Avec David Niven (EU, 1956, 137 min) &.Deux hommes font le pari deréaliser le tour du monde enquatre-vingts jours et s’engagedans une formidable épopée.

Comédies

A LA GLOIRE DES CELTICS a21.00 Cinéstar 2 500831389 Tom de Cerchio. Avec Daniel Stern (Etats-Unis, 1996, 85 min) &.Deux supporters d’une équipede basket-ball enlèvent le meilleur joueurde l’équipe adverse.

DROIT DANS LE MUR a0.05 Cinéstar 2 506554612

Pierre Richard. Avec Pierre Richard (France, 1997, 95 min) &.Une ancienne star du comiquetente un come-back. LA GRANDE COURSE AUTOUR DU MONDE a a11.35 Cinétoile 504324211Blake Edwards. Avec Jack Lemmon (EU, 1965, 150 min) &.Une course automobilede New York à Paris,au début du siècle.MARS ATTACKS ! a a14.20 CinéCinémas 3 507649582 Tim Burton. Avec Jack Nicholson (Etats-Unis, 1996, 103 min) %.Des Martiens aux yeuxglobuleux et au crâne énormedébarquent sur Terre.METTONS LES VOILES ! a22.55 Cinéstar 1 500994740 Jonathan Lynn. Avec Eric Idle (GB, 1989, 85 min) &.Deux voleurs en cavale seréfugient dans un couvent.MON HOMME GODFREY a8.15 CinéCinémas 3 501247360

Henry Koster. Avec June Allyson (Etats-Unis, 1957, 85 min) &.Un noble autrichien émigrés’éprend d’une fille de bonne famille.THE HALF-NAKED TRUTH a a23.40 Ciné Classics 84885495 Gregory La Cava. Avec Lupe Velez (EU, N., 1932, 77 min) &.Un forain prend en mainla carrière d’une danseuse etdevient l’imprésario le plus cotédu show-business.

TOUT L’OR DU MONDE a a

10.05 Cinétoile 508395501René Clair. Avec Bourvil (France, N., 1961, 85 min) &.

Un projet immobilier sèmel’émoi dans un village.

Comédies dramatiques

ACCUSÉE, LEVEZ-VOUS a15.20 Ciné Classics 8599476 Basil Dearden. Avec Michael Craig (GB, N., 1962, 90 min) &.Une petite fille se meurt, car sesparents, témoins de Jéhovah,refusent toute transfusion.LE PETIT CHOSE a a10.10 Ciné Classics 18445747 Maurice Cloche. Avec Robert Lynen (France, N., 1938, 90 min) &.Le destin d’un jeune provincialmonté à Paris.ORANGE MÉCANIQUE a a a2.45 CinéCinémas 3 513494457

Stanley Kubrick. Avec Malcolm McDowell (GB, 1971, 140 min) !.Un jeune voyou hyper-violentsubit un traitement de choc.PETITS ARRANGEMENTS AVEC LES MORTS a a21.00 CinéCinémas 2 508419940 Pascale Ferran. Avec Charles Berling (France, 1994, 104 min) &.Cinq personnes se souviennent,chacune à sa façon, de la mortd’un être cher.

THELMA ET LOUISE a a12.35 Cinéfaz 522560018 Ridley Scott. Avec Susan Sarandon (Etats-Unis, 1991, 125 min) %.Deux Américaines parties pourun week-end de détentebasculent dans la criminalité.TROIS VIES ET UNE SEULE MORT a a11.50 CinéCinémas 3 586245308 Raoul Ruiz. Avec Marcello Mastroianni (France, 1995, 123 min) %.Un homme, affligé du syndromede la « personnalité multiple »,possède trois existences.

Fantastique

KING KONG a a a20.30 Ciné Classics 3260768 Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack. Avec Fay Wray (EU, N., 1933, 90 min) &.Un groupe de cinéastes se rendsur une île habitée parun gorille monstrueux.POSSESSION a a0.45 CinéCinémas 1 26656457

Andrzej Zulawski. Avec Isabelle Adjani (Fr. - All., 1981, 120 min) !.La vie orageuse d’un couple.

ROBOCOP a a16.15 CinéCinémas 2 504165747 Paul Verhoeven. Avec Peter Weller (Etats-Unis, 1987, 105 min) ?.Un officier blessé est transforméen être cybernétique.

Musicaux

LE MAÎTRE DE MUSIQUE a a0.30 CinéCinémas 2 505952761

Gérard Corbiau. Avec José Van Dam (Belgique, 1987, 93 min) &.Un chanteur abandonnesa carrière pour ses élèves.

Policiers

DONNIE BRASCO a a21.00 CinéCinémas 1 76869835 Mike Newell. Avec Al Pacino (Etats-Unis, 1996, 125 min) ?.Un agent du FBI infiltre la mafia de New York.LE FAUCON MALTAIS a a19.30 Cinétoile 504839230 John Huston. Avec Humphrey Bogart (EU, N., 1941, 100 min) &.A Los Angeles. Meurtres ettrahisons en cascade autourd’une mystérieuse statuette.LE GRAND SOMMEIL a a a21.10 Cinétoile 508202281Howard Hawks. Avec Humphrey Bogart (EU, N., 1946, 110 min) &.Le détective Philip Marlowedémêle les fils d’une intrigue.LE PETIT CÉSAR a a13.55 Ciné Classics 41397673 Mervyn LeRoy. Avec Edward G. Robinson (EU, N., 1930, 85 min) &.L’ascension sanglanted’un chef de bande.QUAND LA VILLE DORT a a a14.05 Cinétoile 503555259 John Huston. Avec Sterling Hayden (EU, N., 1950, 112 min) &.Le casse d’une bijouterie. f Horaires en gras italique =diffusions en v.o.

France-Culture

Informations : 6.00 ; 7.00 ; 7.30 ;8.00 ; 9.00 ; 12.30 ; 18.00 ; 22.00.

6.10 Longtemps je me suis levé debonne humeur. 7.05 Première édition.8.03, La Chronique. 8.32 Intimes convic-tions. 8.40 Revue de presse. 8.45 Ex-presso. 8.50 Marque-pages. Léon Bloy( J o u r n a l , t o m e s I e t I I ) . 9 . 0 5L’International. Transeurope Express. LePortugal. Invité : Francesco Bethencourt.10.20 Sonographies.

10.30 Les Chemins de la musique. L’Opéra de Paris entre la guerre etLiebermann.

11.00 Fiction. Sherlock Holmes,L’Affaire Frankenstein,de Denis Boissier.

11.20 Sonographies,Poésie sur parole.Israël Eliraz.

11.30 Les Entretiens Alfred Hitchcock avec François Truffaut.[25/25].

12.00 Jeux.12.10 La Comédie des mots,

Expresso.12.45 La Suite dans les idées.13.30 Les Décraqués [5/5].13.40 Expresso, Sonographies. 14.00 Enétrange pays. Grands navigateursitaliens. Invités : Paolo Carile, historien,Frank Lestrigant. 15.00 Carnet nomade.Des histoires d’amour au singulier.Invités : Yann Andrea ; Gila Lustiger ;Patrick Cazals ; Irène Bérélowitch ;Jean-Baptiste Harang. 17.25 Poésie surparole. 17.30 A voix nue. Daniel Bensaïd.18.00 Pot-au-feu. 19.30 Appel d’air. A

l’occasion de l’exposition Sigmund Freud,Culture et conflit. Vienne, entre nostalgieet modernité.

20.30 Black & Blue.Les sept péchés capitaux. L’avarice. Invité : Gilles Anquetil.

21.20 Expresso, Poésie sur parole.Israël Eliraz.

21.30 Multidiffusion.22.10 Carnet de notes.

Circuits alternatifs.Allemagne : l’art du mix. Invité : Sven Väth, DJ.

22.30 Surpris par la nuit. Entretien.Invité : Patrick Cahuzac. Petiteforme. La fenêtre. La Grandeforme. Marseille, comment ça vaavec la culture ? Musique(s).

0.00 Du jour au lendemain. 0.35 LaCulture c’est vous. 0.55 Expresso. 1.00Les Nuits (rediff.). Programmme noncommuniqué.

France-Musiques

Informations : 7.00 ; 8.00 ; 9.00 ;12.00 ; 19.00.

7.06 Tous les matins du monde. 8.30 Re-vue de presse. Magazine culturel. 9.05 Sij’ose dire. Séquence Alla breve. 10.30 Pa-pier à musique. Sergiu Celibidache parlui-même. La musique du XXe siècle.Œuvres de Respighi, Enesco, Milhaud,Stravinsky, Bartok. 12.05 Postlude. SergiuCelibidache par lui-même. Roméo etJuliette (extraits), de Prokofiev, parl’Orchestre national de France. SéquenceAlla breve.

12.30 Déjeuner-concert. 52e Festival de musique deBesançon - Franche-Comté. Au Théâtre de Morteau, par leQuatuor Ysaye, avec Guillaume

Sutre et Luc-Marie Aguera,violons, Miguel Da Silva, alto,Marc Coppey, violoncelle : Œuvresde Beethoven :Quatuor à cordes no 5 ;Quatuor à cordes no 8 op. 59 no 2.

14.00 Au fur et à mesure.La Servante Maîtresse,de Pergolesi.

15.30 De vive voix. A l’EgliseNotre-Dame-du-Travail, Paris,par le Chœur de Radio France,dir. Simon Haley : Œuvres deVaughan-Williams : Lord Thou HastBeen Our Refuge ; O Taste and See ;Three Shakespeare Songs ; Œuvresde Ives : Psalm 100 ; Psalm 67 ;Œuvres de Holst : Nunc dimitis :The Evening Watch ; Œuvres deBritten : A Hymn to the Virgin ;Rejoice in the Lamb ; The DoveDescending, de Stravinsky ; Sing YePraise to Our King,de Copland ; Œuvre de Barber.

17.00 Au rythme du siècle. 18.00 Le jazzest un roman. L’auberge des songes.Séquence de Philippe Carles. 19.07 A côtéde la plaque. Séquence Alla breve.

20.00 A l’affiche.Concert par l’Orchestrephilharmonique de Radio France,dir. Marek Janowski : Le Tombeaude Couperin, de Ravel ; Concertopour alto et orchestre, de Bartok,Kim Kashkashian, alto ; Symphonieno 3, de Jolivet.

22.30 Alla breve.22.45 Jazz Club. En direct du Duc des

Lombards, à Paris. Le triode Kenny Werner, piano,avec Johannes Weidenmueller,contrebasse et Ari Hœnig, batterie.

1.00 Les Nuits de France-Musiques.

Radio Classique

Informations : 7.00 à 9.00,Classique affaires matin ;12.30, Midi Classique ;12.45, Flash infos ; 19.30, Classique affaires soir.

14.00 Les Après-midi. Serge Diaghilev.

16.30 Grand répertoire.Œuvres de Brahms, R. Schumann, Chopin, Tchaïkovski, Scriabine.

18.30 Le Magazine.Elextion du Chocdes mélomanes 1999.

20.15 Les Soirées. Suite pour orchestre no 1 BWV1066, de Bach, par l’Orchestra of the Age of Enlightenment,dir. Frans Brüggen. 20.40 Quatuor Takács. Quatuor à cordes op. 103,de Haydn ; Bagatelles op. 47,de Dvorak ; Sérénade italienne,de Wolf ; Quatuor no 15 D 887,de Schubert ; Sextuor pour piano,cordes, clarinette et cor op. 37,de Dohnanyi, A. Schiff, piano,K. Berkes, clarinette,R. Vlatkovic, cor.

22.40 Zarzuela : Vientoes la Dicha de Amor.Opéra de Nebra.Par la Capilla Peñaflorida etl’Ensemble baroque de Limoges,dir. Christophe Coin, Maite Arruabarrena (Zefiro),Marta Almajano (Liriope),Raquel Pierotti (Amor), Pilar Jurado (Delfa),Maria del Mar FernandezDoval (Marsias).

0.00 Les Nuits de Radio Classique.

Susan Sarandon et Geena Davis dans « Thelma et Louise »,de Ridley Scott, à 12.35 sur Cinéfaz

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LeMonde Job: WEL4399--0028-0 WAS TEL4399-28 Op.: XX Rev.: 29-10-99 T.: 19:03 S.: 75,06-Cmp.:30,08, Base : LMQPAG 08Fap: 100 No: 0083 Lcp: 700 CMYK

28 Le Monde Télévision b Dimanche 31 octobre-Lundi 1er novembre 1999

SAMEDI

TF 1

France 2

France 3

La Cinquième Arte

6N O V E M B R E

23.00 Ciné Classics

Accusé, levez-vousBasil Dearden(GB, 1962, v.o.).Avec Michael Craig,Patrick Mc Goohan.

A Durham, dans lenord de l’Angleterre,la petite Ruth Harris

(huit ans), victime d’unaccident, pourrait être sau-vée par une transfusion san-guine. Son père, ingénieur àla mine, appartient à unesecte religieuse (non préci-sée, et dans laquelle il aentraîné son épouse, angli-cane) qui interdit d’absorberdu sang sous peine deperdre la vie éternelle. Ilrefuse la transfusion. Ruthmeurt. Le médecin de l’hôpi-tal réussit à traîner Harris enjustice sous l’inculpationd’homicide.La force du sujet, plusqu’une mise en scène,neutre à force de vouloiréviter le film à thèse, ne peutque retenir l’attention. Lesimpl icat ions soc ia les ,morales et théologiques dece drame sont passées enrevue, ainsi que les modali-tés légales anglaises. Lesinterprètes masculins quis’opposent et l’émouvantpersonnage de la mèredonnent du relief à ce débat(audacieux pour l’époque)sur le fanatisme religieux.

Jacques Siclier

6.15 Cousin William. 6.30Voyage en Egypte, rencontres.7.25 Debout les zouzous.

8.30 A vous de voir. Hors dessentiers battus. 9.00 Guerre etcivilisation.9.55 Les Ecrans du savoir.

L’abécédaire du polar. L comme loi.10.10 Histoires de profs. Véronique Demaître.1 0 . 2 0 e t 1 1 . 1 5 L e smétiers de la recherche. 10.35 Culture basket. Jérôme Moïso.10.50 Tous sur orbite. Prenez vos repères.11.00 Cinq sur cinq.Dessine-moi un avion.

11.30 Forum Terre. 11.45 Si-lence, ça pousse ! 12.05 Leurvie au quotidien. 12.35 JohnCleese. Dans la jungle des lé-muriens. 13.30 100 % question.14.00 Econoclaste. 14.30 Cor-respondance pour l’Europe.L’alcoolisme en Europe. 15.00Le Journal de la santé. 15.30 Piégale 3,14. 16.00 Sur les chemins

du monde. Le Culte bueti.16.55 Jangal. Liberté pour les éléphants.17.25 Va savoir. Histoires d’huîtres.

18.05 Daktari. Série.Miracle dans la jungle.

5.00 Histoires naturelles. Inso-lites. 5.55 Paradis d’enfer. Co-quillages et crustacés. 6.20 Em-b a r q u e m e n t p o r t e no 1 :Madrid. 6.45 TF 1 info. 6.55Shopping à la une. 7.40 Télé-vitrine. 8.10 Téléshopping.8.56 et 12.05, 12.52, 20.45, 1.43Météo. 8.58 et 20.50 5 millions

pour l’An 2000.9.00 TF ! jeunesse. Magazine.

12.08 et 18.58Etre heureux comme.

12.15 Le Juste Prix. Jeu.12.50 A vrai dire. Magazine.

Plantations d’arbres.

13.00 Journal.13.25 Reportages. Magazine.

Les héritiers de Bolivar.13.55 MacGyver. Série.

Le compromis &.14.50 Rugby.

En direct de Cardiff.Finale de la Coupe du monde 1999(190 min). 83455728

18.00 Sous le soleil. Série.L’amitié retrouvée &.

19.00 Beverly Hills. Série. Codétenus &.

19.58 Bloc mode.Magazine.

20.00 Journal.

5.20 La Vierge noire. Episodeno 6. 6.10 Anime ton week-end.7.00Thé ou café. Invité : Ber-nard Bonnet. 8.00 Anim’+. Fra-casse ; Princesse du Nil. 8.55Warner.10.40 Clueless. Série.

Le manoir hanté &.Le scream ne paye pas &.

11.35 Les Z’amours. Jeu.12.10 et 18.45 1 000 enfants

vers l’an 2000.12.15 Pyramide. Jeu.12.45 Point route.12.55 et 1.30 Météo.13.00 Journal, Météo.13.15 L’Hebdo du médiateur.

13.45 Consomag. 13.50 Tennis.

En direct du POPB.Open messieurs de Paris :demi-finale. 11600780

16.05 Tiercé.16.25 Madame

le proviseur. Série.Attention, peinture fraîche &. 532051

18.00 Police Academy. Série. Chasseà l’homme &.

18.55 Union libre. Magazine. Invité : Michel Leeb.

19.55 et 20.50 Tirage du Loto.20.00 Journal, Météo.

6.00 Euronews. 6.40 Les Mini-keums. Les Animaniacs ; Pa-trouille 03 ; Tom et Sheenah ;Bob Morane ; La Famille Pirate ;Les Troubakeums ; Cinékeum ;Michatmichien ; Ripley et lesaventuriers de l’étrange ; Mis-sion Pirattak.10.30 et 18.10

Expression directe. CFTC. CGPME.

10.40 L’Hebdo de RFO. 11.10 Grands gourmands. 11.42 Le 12-13 de l’info.12.57 et 15.40 Couleur pays. 13.55 Côté maison. 14.28 Keno. Jeu.

14.35 Les Pieds sur l’herbe. Balades interdites en Grande-Bretagne ; Le roi des poules ; Le pays du Berry.

15.05 Destination pêche. 18.20 Questions pour

un champion. 18.48 Un livre, un jour.

Une poire pour la soif, de James Ross.

18.55 Le 19-20 de l’info.20.02 Météo.20.05 Mister Bean. Série &.20.35 Tout le sport. 20.40 Le Journal de

l’Open de Paris.

19.00 Histoire parallèle.Magazine présentépar Marc Ferro.Semaine du 6.11.1949.Ces héros de la boxe.Invité : Paul Yonnet,sociologue.

19.45 Arte info.20.00 Le Dessous des cartes.

Chronique géopolitique.1989-1999 : dix ansd e r e l a t i o n sinternationales.

20.10 Météo.20.15 Black Adder.

Série. Encre et cancre.Avec Rowan Atkinson.[14/24] (v.o.) &.

20.45

L’AVENTURE HUMAINE VERS TOMBOUCTOUL’Afrique des explorateurs.Documentaire.Jean-Claude Lubtschansky(France, 1999, 60 min). 312750621.45 Metropolis. Magazine.

Jean Echenoz ; De page en page ;

Le « Vu » de Lucien Vogel ;Beaubourg BPI. 1900148

22.45

L’INNOCENCEET LA PREUVETéléfilm [2/2]. Aisling Walsh.Avec David Hayman, Kate Buffery(GB, 1997, 105 min) &. 51535250.30 Music Planet. Iggy Pop.

La rage de vivre.Documentaire. Gilles Nadeauet Gérald Guignot (1998). 3260858

1.20 Drôle de drame aFilm. Marcel Carné.Avec Michel Simon, Louis Jouvet.Comédie burlesque (France,1937, N., 95 min) &. 23129755

Une des réussites du tandemCarné-Prevert. Acteurs déchaînéset répliques qui restent.

20.55

JEAN-BAPTISTE,HOMME DE CŒURLa Montagne Noire.Série. Avec Joël Cantona &. 140419

Ancien international de rugby,Jean-Baptiste a su se rendre utile endevenant l’épicier ambulant d’ungros village de la montagne Noire.

22.25

QUESTIONS D’ENFANTS[5/6] Jouer.Documentaire. Sylvie Durepaire. 284614823.25 Météo, Soir 3. 23.50 La Nuit de Saga-Cités.

Magazine. Kafig ;Femmes de chœur ; Les deuxièmes Rencontresdes cultures urbaines ;Rap’parité. 5490544

1.25 Plumes et paillettes.Magazine. 1374736

1.50 Un livre, un jour. L’intégrale de la semaineécoulée. (20 min). 1490939

20.55

TAPIS ROUGEAUX PLUS BELLES CHANSONSDE MICHEL BERGERET DE VÉRONIQUE SANSONInvités : Patrick Bruel, David Hallyday,Axelle Red, Marc Lavoine, Luck Mervil,Bruno Pelletier, Hélène Segara, Carole Fredericks, Lââm, Liane Foly,Starmania, Luc Plamondon. 7032902

23.25

TOUT LE MONDE EN PARLEPrésenté par Thierry Ardisson et Linda Hardy. 11168771.10 100 ans de sport. 1.15 Journal.

1.40 Tennis. Open messieurs de Paris. 52252593.10 Rince ta baignoire. Le cinéma français : starou scénar ? 5976228 3.35 Bouillon de culture.Mémoire des dieux, mémoire des hommes. Invi-tés : Jean-Yves et Marc Tadié ; Jean-Pierre Ver-nant ; Jean Malaurie. 5513649 4.50 Aventures enmontgolfière. Vol du kangourou. Documentaire(55 min). 4180692

20.55

PLEIN LES YEUXMagazine présenté par Carole

Rousseau et Jacques Legros. Charmeurs

de serpents ; Chute vertigineuse en

basejump ; Une amitié hors du

commun ; La fin d’un paradis ;

A l’unisson... (140 min). 9941490

23.15

HOLLYWOOD NIGHT

ULTIME CHÂTIMENTTéléfilm. Rod Hewitt.

Avec Robert Davi, Michael Paré

(EU, 1994, 100 min) ?. 2283070

Deux jeunes gens décident de vengerla mort de leur sœur, une journalistejaponaise, en tuant un par un, selon un cérémonial ancestral,les gros bonnets de la drogue.

0.55 Formule foot. 1.30 TF1 nuit. 1.45 Trèschasse. 2.35 Enquêtes à l’italienne. Série. &.8056587 3.30 Reportages. Quand je serai grand,je serai flic. 9364026 3.55 et 4.45 Histoires na-turelles. 4.25 Musique (20 min).

Le film

LeMonde Job: WEL4399--0029-0 WAS TEL4399-29 Op.: XX Rev.: 29-10-99 T.: 17:11 S.: 75,06-Cmp.:30,08, Base : LMQPAG 08Fap: 100 No: 0084 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 31 octobre-Lundi 1er novembre 1999 b Le Monde Télévision 29

SAMEDI 6N O V E M B R E

L’émission

Canal +

M 6

5.25 Sports événement. 5.45M comme musique. 6.42 M 6Kid. Gadget Boy ; Hurricanes ;Captain Planet ; La Famille Dela-jungle ; Les Entrechats.

9.00 Samedi boutique. 9.30 M 6 boutique.

10.35 Hit machine. 11.55 Fan de. Londres.12.25 Demain à la une. Série.

Hautes tensions &.13.20 La Minute bébé. 13.25 Code Quantum.

Série. Au douzièmecoup de minuit &.

14.20 V. Série. Le jourde la libération &.

15.10 Les Mystères de l’Ouest. La nuit des traquenards. &.

16.10 Mission impossible, 20 ans après. Série. Cow-boy. &.

17.10 Chapeau melon et bottes de cuir. Série. Caméra meurtre. &.

18.10 Amicalement vôtre. Entre deux feux &.

19.10 Turbo. Magazine.19.40 Warning. Magazine.19.50 Mieux vaut prévenir. 20.05 Plus vite

que la musique. 20.40 Cinésix. Magazine.

20.39

SAMEDI COMÉDIE 20.40 H. Série. Une histoire

d’humanitaire &. 16150621.05 Spin City. Série.

Le mariage de Paul &. 660598321.25 Seinfeld. Série. Y a-t-il

un pilote dans la série ? &. 77849022.10 South Park.

Série. Damien %. 346235

22.35

JOUR DE FOOTPrésenté par Hervé Mathoux. 8143439

0.00 Le Journal du hard #.0.10 Rêves de cuir 2

Film. Francis Leroi. Avec Tabatha Cash. Classé X (1993, 85 min) #. 3995113

1.35 Justin de Marseille aFilm. Maurice Tourneur.Avec Antonin Berval. Policier (1934, N.) &. 6402754

3.10 Golf. Championnat du monde. American Ex-press Stroke Play. 1298533 4.40 McCallum. Série.Les Soupçons ?. 7108945 6.30 Dans la natureavec Stéphane Peyron (53 min).

20.50

LA TRILOGIEDU SAMEDI20.50 Le Caméléon.

Série. Meurtre parfait &. 635796421.45 Buffy contre les vampires. Série.

Les belles et les bêtes %. 639687722.40 Profiler. Série.

Vision double %. 8749761

23.30

AU-DELÀ DU RÉELL’AVENTURE CONTINUESursis post-mortem %. 10964Série. Jason Priestley. Avec Stephen Lang, Michael Ontkean.

Un épisode réalisé par Jason Priestley,le Brandon Walsh de Beverly Hills.

0.25 Poltergeist,les aventuriers du surnaturel.Série. Les répliquesdu saint ?. 5815552

1.15 M comme musique. 47475523.15 Fréquenstar. Mimie Mathy. 5135910 4.00Plus vite que la musique. Magazine. 4461465 4.20Jazz 6. Pat Metheny Trio à Jazz à Vienne1999 (60 min). 6464668

7.00 Le Journal du golf. 7.25Les Superstars du catch.8.10 et 6.20 Surprises. 8.25 Al-lons au cinéma ce week-end.8.45 Menace sur Berlin.10.20 La Cité de la peur

Film. Alain Berberian. Avec Chantal Lauby.Comédie (1994) &. 9810436

f En clair jusqu’à 14.0512.00 Micro ciné.

F u s i o n e t e f f u s i o nparentale dansle court métrage &.

12.30 et 20.00 Flash infos.12.40 1 an de +.13.30 C’est ouvert le samedi.

14.05 L’Ombre de mon père.Téléfilm. Peter Levin. Avec Peter Strauss(1998, 90 min) &. 2160051

15.35 Football NFL. Oakland - Miami. 2555896

f En clair jusqu’à 18.0017.04 Entre chien et chat &.17.05 A la une. Série.

Liste noire &.17.30 Vision d’Escaflowne. &.18.00 Rugby.

Coupe du monde.Finale. 258877

f En clair jusqu’à 20.4020.10 Les Simpson &.20.30 Le Journal du cinéma.

18.30 Canal+

Les Renés

LES Renés sont commeles Marcels, ces sous-vêtements si seyants :

ils sont affligeants. Les poils,la crasse et la bêtise y trans-pirent. Joachim et Pierre-Louis, huit et cinq ans, sontdubitatifs. « On dirait de lapeinture, mais j’aime bienquand même », a dit l’aîné.Rédhibitoire. Car « LesRenés » (26 × 24 min) sontl’œuvre d’un artiste, bienmoins mauvais qu’on veutparfois le dire, Hervé DiRosa. Qu’on apprécie oupas ses personnages criardset truculents, l’homme a sucréer un style, et s’inventerun monde. Lequel heurte lebourgeois, parfois, et la cri-tique, souvent. A la télé, çaempire. La peinture estmuette ; la série comman-dée par Canal+, non.La bande-son a empruntéaux dessins animés japonaisce qu’ils ont de plus affrio-lant : des voix à vomir, desdialogues idiots. Plus, unefranchouillerie, c’est-à-direun goût quasi obsessionnelpour les jeux de motsdébiles. Madame Renévend des palourdes, mon-sieur René des farces eta t t r a p e s . B é b é R e n éconchie tout ce qui passe àsa portée. Et cela entonne :« La vie serait amère si onn’avait à faire que desaffaires... » C’est bien dom-mage, parce que le fond del’histoire effraie, et avaittout pour forger un mythe :les habitants de Bonheur-les-Bains (Di Rosa est natifde Sète) sont en butte auxattaques des Internatio-naux vilains, représentéspar Maurice Pimpon, histo-rien des mythes imbéciles,qui vient bouleverser leurscroyances et imposer la voiedu godillot. Ils résistent, parhasard, ou par inertie. Onétait là pas bien loin d’Asté-rix. Mais un Astérix où onlaisserait le barde chanter.Faites-le taire !

Harry BelletDéprogrammé en raison

de la Coupe du monde derugby.

20.45 Arte

Tombouctoula mystérieuseL’AVENTURE HUMAINE. A larecherche de la cité rêvée par troisdécouvreurs d’Afrique : MungoPark, René Caillé et Heinrich Barth

A la fin du XVIIIe siècle, l’Europe pra-tique un commerce très actif avecles comptoirs africains situés sur les

côtes, mais l’intérieur du continent restetotalement inconnu. Or, depuis le MoyenAge, un nom résonne dans l’imaginaire,celui de Tombouctou, cité fabuleuse surgiedes sables come un mirage. Entre 1797 et1853, trois jeunes Européens vont concré-tiser ce rêve.

Le premier, Mungo Park, médecin écos-sais en quête d’aventures, découvre Ségouet « le majestueux Niger, large comme laTamise à l’ouest de Westminster », mais il nepourra atteindre la ville mythique. Trenteans plus tard, René Caillé, fils de forçat quia quitté sa Saintonge natale pour le Séné-gal à l’âge de dix-sept ans, réussit à entrerdans Tombouctou en se faisant passerpour musulman. Craignant d’être démas-qué (et tué comme le major anglais qui l’aprécédé), il quitte les lieux au bout de deux

semaines. Vingt-cinq ans encore et c’estun jeune Allemand, Heinrich Barth, géo-graphe, historien, archéologue, natura-liste, anthropologue, linguiste, quiséjourne dans la ville légendaire. Chacunde ces voyageurs explore « sa » direction,que l’on retrouve dans ses récits. MungoPark, c’est la découverte de l’Afrique ani-miste. René Caillé, c’est l’islam. Avec Hein-rich Barth surgit l’esprit scientifique.

Après Il était une fois la Mésopotamie,Quand le Japon s’ouvrit au monde et Gali-lée, messager des étoiles, Vers Tombouctou,l’Afrique des explorateurs est le quatrièmefilm tourné par Jean-Claude Lubtchanskyà partir de la collection « Découvertes »chez Gallimard. De film en film, le réalisa-teur-monteur peaufine sa méthode. Unemise en relation permanente du passé etdu présent, de l’histoire, de la mémoire etdu réel. Ni reportage ni interview. Unmontage d’images d’archives (cartes, gra-

vures, photos) et de scènes filmées sur leslieux de l’action.

« C’est un travail à la frange du réel et del’imaginaire, explique le cinéaste. EnAfrique, il y a un symbolisme extraordinairedans tous les actes de la vie quotidienne quifait qu’on éprouve un sentiment profond deculture, d’humanité. Ma démarche, c’est defaire vibrer cette réalité invisible. Révélerquelque chose que les gens ont sans en êtreforcément conscients. » Les imagesactuelles s’insèrent avec fluidité dans lerécit, comme une résonance du passé dansle présent, un glissement poétique d’hier àaujourd’hui, pour faire revivre les émo-tions et les sensations des découvreurs àtravers les corps et les visages contempo-rains. Les êtres et les lieux, comme unécho, une persistance de ce qui a ému,étonné, fasciné les explorateurs.

Thérèse-Marie Deffontaines

Sortiede masquesdans la régionde San. « VersTombouctou »a bénéficiéde la profondeconnaissancedu terraindel’ethnologuemalienYoussoufTata Cissé.

LeMonde Job: WEL4399--0030-0 WAS TEL4399-30 Op.: XX Rev.: 29-10-99 T.: 16:30 S.: 75,06-Cmp.:30,08, Base : LMQPAG 08Fap: 100 No: 0085 Lcp: 700 CMYK

30 Le Monde Télévision b Dimanche 31 octobre-Lundi 1er novembre 1999

SAMEDI

Le câble et le satellite6

N O V E M B R E

SYMBOLES

Les chaînesdu câble etdu satelliteC CâbleS CanalSatelliteT TPSA AB Sat

Les cotesdes filmsa On peut voira a A ne pas

manquera a a

Chef-d’œuvreou classique

Les codesdu CSA& Tous publics% Accord

parentalsouhaitable

? Accordparentalindispensableou interditaux moinsde 12 ans

! Public adulteInterditaux moinsde 16 ans

# Interditaux moinsde 18 ans

Les symbolesspéciauxde Canal +DD Dernière

diffusiond Sous-titrage

spécial pourles sourdset les mal-entendants

Planète C-S

6.20 Herzog et de Meuron, archi-tectes suisses. 7.05 La DernièreLigne. 7.35 Artrafic. [3/3]. 8.35 LesMystères du cerveau. 9.30 Du rug-by et des hommes. [5/5] Vivementdimanche. 10.30 119 balles plustrois. 11.35 Les Passeurs. 12.25 Pas-cal Rabaté. 12.55 La Chute du Mur.[3/3] Une chronique. 13.55 Hong-kong avant la rétrocession. 14.50 Etsi les boss devenaient employés.[6/6] Les dessous de l’hôpital. 15.20Le Fracas des ailes, la 2e Guerremondiale vue du ciel. [9/13]. 16.10Lonely Planet. La Chine du Sud-Ouest. 17.05 Carnet d’expulsions.De Saint-Bernard à Bamako etKayes. 18.00 Hip-hop en Trans.18.30 Base-Ball. [18/18]. 19.45 L’Ar-chitecture solaire en question.

20.30 Un sièclepour le meilleuret pour le pire.[1/3] Aux frontièresde l’inconnu. 5415362

21.25 Cinq colonnes à la une. 22.15Roberto Rossellini, un Prométhéefranciscain. 23.10 DMB 91 au cœurde l’armée Rouge. 0.10 Aventuresen Amazonie. [1/2] (45 min).

Odyssée C-T

10.50 Aventures asiatiques. Philip-pines. 11.45 Equinoxe. L’eau :l’énergie du futur ? 12.40 Salutl’instit ! [20/24] Hôpital. 12.55 LesAuthentiques. Il était une fois latruffe. 13.20 Si les places m’étaientcontées. La mémoire du Dam. 14.10I l était une fois le royaumed’Angleterre. Hatfield et Saint Al-bans. 14.40 Partir sur la route desîles. Time Out in the Grenadines.15.30 L’Europe des pèlerinages.[10/11] El Rocio. 16.00 Nomades.Sibérie, les derniers chamans. 16.55Eau douce, eau vive. Entretenir unerivière, la Bienne. 17.10 Les Du-gongs, des sirènes en voie d’ex-tinction. 18.05 Le Tour de Francedes métiers. Le graveur à lapoussette - le mosaïste. 18.35 LesPlantes à fleurs d’Australie. 19.05Les Secrets de la guerre secrète.Mission guérilla. 20.15 Le Prix àpayer.

20.50 Les Indiensd’Amérique racontéspar eux-mêmes.[1/6] Le Nord-Est :Premiers contacts. 508803235

21.40 Tueurs en série.Douglas Clark. 500126631

22.10 Les Mystères du cosmos.[9/25] Uranus et Neptune. 22.25L’Espagne sauvage. 22.55 GoingWild. L’Eden russe. 23.20 Le Sauve-tage des orangs-outangs. 0.15 Uneîle et des hommes.Nouvelle-Calédonie (59 min).

TV 5 C-S-T

20.30 Journal (France 2).21.00 et 1.00 TV 5 infos.21.05 24 h à Amsterdam :

Thalassa.Le Pays du vent. 86302544

21.35 24 h à Amsterdam :Faut pas rêver.Magazine. 88863438

22.00 Journal TV5.22.15 24 h à Amsterdam :

Une mère commeon n’en fait plus.Téléfilm. Gérard Vergez.Avec Mimie Mathy, BrunoWolkowitch &. 10859148

0.00 Journal (TSR).0.30 Soir 3 (France 3).1.05 24 h à Amsterdam :

Signé : Beatrix.Documentaire. 60129397

1.30 24 h à Amsterdam :Un pays waterproof.Documentaire (30 min).

RTL 9 C-T

20.15 Friends. Série.Celui qui était profet élève &. 6827896

20.40 Un cas pour deux.Série. Un aller pourle ciel &. 93919877

21.45 Derrick.Série. La bonnedécision &. 44665709

22.50 Le Renard.Série. Un radeau pourl’au-delà &. 3949877

23.55 Confessions érotiques.Série (65 min) &. 9230419

Paris Première C-S

20.30 Voile.Coupe de l’America.Coupe Louis-Vuitton. En baie de Hauraki,à Auckland. 14392728

22.35 Paris dernière.Magazine. 3021728

23.35 Spécial trip-hop :Tricky.Belfort 99. 17073186

0.50 Spécial trip-hop :Portishead. Saint-Malo(1998, 25 min). 56073002

Monte-Carlo TMC C-S

19.35 Un privé sousles tropiques. Série.FeedBack Hurlant &. 51079780

20.30 Les Aventuresde Delphine. Magazine.

20.35 Planète animal.Les Défis de la vie.La venue au monde [1/12].Documentaire. 5538964

21.35 Planète Terre.Chemins de fer. Du Zimbabweà la Tanzanie.Documentaire. 85062780

22.35 Nature morte.Téléfilm. Peter Gardos.Avec Catherine Wilkening(1993) &. 9332983

0.05 Journal intimede chimpanzés.Documentaire [1/6](30 min). 4323755

Téva C-T

20.00 Ally McBeal. Série.Just Looking &. 500012761

20.50 Le Grand Batre.Feuilleton.[9/9]. &. 500687815

22.30 Arthur et Théa.Téléfilm. Eric Le Hung.Avec Stéphane Rodin,Cécile Pallas &. 500083631

0.00 Sexe dans la ville.Série. Femmes seuleset célibataires endurcis(v.o.) &. 500001804

0.30 Les Craquantes.Série. Cinq épisodes(v.o., 150 min). 557363194

Festival C-T

20.30 Les Complices.Téléfilm. Serge Moati.Avec Bernard Verley,Sophie Broustal(1997) %. 40208438

22.10 Le Passager clandestin.Téléfilm. Agusti Villaronga.Avec Simon Callow,Bruno Todeschini(1995) &. 55426001

23.55 Sa dernière lettre.Téléfilm. Serge Meynard.Avec Marc Jolivet,Jean-Baptiste Begny(1994)& (100 min). 16252815

Voyage C-S

20.30 Deux jours en France.Magazine. 500007815

21.00 Lonely Planet.L’Italie du Sud.Documentaire. 500054544

22.00 Circum.Les chasseurs de trésorsaux Philippines. 504985780

23.10 Globe-notes, lesmusiques du monde.Magazine. Mali.

23.15 Long courrier.Eco-challenge :Première étape. 505916693

0.15 La Boutique Voyage.0.20 Suivez le guide

(120 min). 501959007

13ème RUE C-S

19.50 Dossiers brûlants.Série. Le démon &.

533082902

20.45 Eaux troubles.Téléfilm. Alain Bonnot.Avec Claude Brasseur,Michel Vitold. &. 501786490

22.13 New York District.La loi du silence [1 et 2/2]&. 883572709-505361544

23.45 Super Jaimie.Série. Bienvenue Jaimie[1/2] (v.o.) &. 503552867

0.35 High Incident.Série. Mascarade (v.o.)& (45 min). 521704133

Série Club C-T

19.35 Gregory Hines Show.Série. Le canapé &. 319457

20.00 Working.Série. Mum’s the Word(v.o.) &. 565419

20.25 King of the Hill.Série. The UnbearableBlindness of Laying(v.o.) &. 487457

20.50 Antoine Rives.Série. L’Affaire du DC 10.[6/6] &. 912964

22.20 100 % séries.Magazine. 514506

22.50 Homicide. Série. Sniper[1/2] &. 2097902

23.35 Oz. Série. Peinecapitale (v.o.) &. 4147099

0.35 La QuatrièmeDimension. Série.L’auto-stoppeur &. 8301552

1.00 Highlander.Série. Les rabatteurs& (45 min). 8514823

Canal Jimmy C-S

21.00 Vélo.Magazine. 71578544

21.40 Acajou.Magazine. Classic Weekde Monaco. 73445186

22.10 New York Police Blues.Série. Commedes gamins &. 77517612

23.00 Cambouis.Magazine. Prada ItaliaClassica. 28155612

23.55 La Route.Invités : Hugues Aufray etTony Frank. 64932693

0.35 Fast Track. Série.Situation triangulaire& (50 min). 54947804

Canal J C-S

18.00 Les Jules, chienne de vie. 9041506

18.30 Pas d’quartier ! Jeu. 9059525

19.00 Sabrina. &. 493970919.25 Sister Sister.

Série. &. 356705119.50 Tom-Tom et Nana. 20.00 Les jumelles

s’en mêlent. Série. Drôles de couples &. 8620612

20.20 Animorphs. Série. Le piège &. 3157148

20.45 Les Frères Flub. Dessin animé (15 min).

Disney Channel C-S

19.40 Mickey ManiaCartoon. Magazine.

19.50 Les Ailes de la victoire Film. Gary Nadeau. Avec Matthew Lawrence, David Gallagher. Comédie(1997) &. 8701709

21.20 Planète Disney. 442143822.10 Art Attack. 78305122.35 Rolie Polie Olie.

Qui se ressemble s’assemble.

22.45 et 0.05Le Labo des Blouzes.

23.00 et 23.25 Art Attack(25 min).

Télétoon C-T

17.45 Albert, le 5e mousquetaire. Dessin animé. 509326506

18.10 Anatole. Dessin animé. Les fous volants. 505021709

18.40 George et Martha. 19.00 Z’oiseaux. 50770486719.30 et 20.05 Frissons.

Fif s’en va.Une bestiole dans l’oreille.

19.35 Drôles de monstres. Krumm prend la tête. Phobie or not phobie.

20.10 Draculito mon saigneur (30 min). 507554001

Mezzo C-T

20.25 Rétro Mezzo. 20.30 Le Chevalier à la rose.

Opéra de Richard Strauss.Par l’Orchestre et le Chœur de l’Opéra d’Etat de Vienne, dir. de Carlos Kleiber. Mise en scène d’Otto Schenck. Solistes : Felicity Lott, Anne-Sofie von Otter.

0.00 Jacques Pellen. Le grand avec une guitare. Documentaire (30 min). 86240552

Muzzik C-S

19.30 Symphonie no 4, de Mahler. Par l’Orchestre philharmonique de Berlin, dir. Bernard Haitink. Avec Sylvia McNair, soprano. 502065709

20.40 Andreï Gavrilov joue Scriabine. Avec Andreï Gavrilov, piano. 506694877

21.00 Conducting Mahler. Documentaire. 503355070

22.15 Sensuelle solitude, de Nils Tavernier. Ballet. Musique de Perrone.

22.30 Musiques aujourd’hui. Documentaire. 500032815

22.50 Uzeste en marche. Documentaire. 504705490

0.30 Mozart, un autre regard.Documentaire (50 min). 508355823

Histoire C-T

20.45 Les Routes de la lumière. Au bout de l’arc-en-ciel. Documentaire [2/3]. 509837780

21.45 Dix fondations. Le château de Chantilly. Documentaire.

22.00 Drapeau, pour quoi faire ? Royaume-Uni.Documentaire.

22.15 Les Meilleurs Moments des JO. Célébrations. Documentaire. 506629051

22.45 Rabin Remembers. Documentaire. 503082902

23.45 Emmanuel Berl. Documentaire (60 min). 507391438

La Chaîne Histoire C-S

20.40 Les Défis de l’absurde. Le monde de la mer. Documentaire.

20.45 Un jour qui a bouleversé le monde.Documentaire.

20.50 Fellini, l’amour de la vie. Documentaire. 502233322

21.35 Biographie. Yitzhak Rabin, soldat de la paix. Documentaire. 510677419

22.25 Notre siècle. 14-18, le prix de la victoire. Documentaire. 583568506

23.15 Les Mystères de la Bible. Le paradis et l’enfer. Documentaire (50 min). 545766877

Forum Planète C-S

19.00 Les Sans-papiers. Débat. 503595983

20.10 Le Cerveau, cet inconnu. Débat. 503325457

21.10 Cinéma, le néoréalisme. Débat. 503943186

22.10 Un mur à Berlin. Débat. 506639877

23.10 Energiesrenouvelables. Débat(55 min). 526637070

Eurosport C-S-T

18.00 Football. Championnat de D 2 (17e journée). Cannes - Nice. En direct. 759780

20.00 Rugby. Coupe du monde 1999. Au Millenium stadium, à Cardiff (pays de Galles)Finale. 5268099

22.30 Rallye. Championnat du monde (13e manche). Rallye d’Australie (2e étape). A Perth. Résumé.

22.45 Score express. Magazine.

23.00 Snooker.Championnat du monde de Trickshot 1999.A Paisley (Ecosse) (120 min). 370457

Pathé Sport C-S-A

19.30 NHL Power Week. Magazine. 500988693

20.30 Basket-ball. Championnat de France Pro A (9e journée). Cholet - Pau-Orthez. A Cholet. En direct. 500817322

22.15 Inside the PGA Tour.Magazine. 500868612

22.45 Golf. US PGA. The Tour Championship (3e jour). A Houston (60 min). 501691322

« Rabin Remembers », un documentaire de Nissim Mossec Miller, à 22.45 sur Histoire

SIPA

LeMonde Job: WEL4399--0031-0 WAS TEL4399-31 Op.: XX Rev.: 29-10-99 T.: 08:48 S.: 75,06-Cmp.:30,08, Base : LMQPAG 08Fap: 100 No: 0086 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 31 octobre-Lundi 1er novembre 1999 b Le Monde Télévision 31

SAMEDI 6N O V E M B R E

La radio

Sur les chaînes cinéma

RTBF 119.30 et 23.30 Journal, Météo. 20.10BingoVision. 20.45 Joker, Lotto.20.50 Un éléphant sur les bras.Film. Howard Franklin. Avec BillMurray. Comédie (1996) &. 22.20Keno. 22.25 Javas. 22.40 Match 1.0.00 Courants d’art (30 min).

TSR19.30 et 3.05 TJ Soir. 20.00 Météo.20.05 et 2.35 Le Fond de lacorbeille. 20.40 et 21.30 Rex. 22.25Perry Mason. Complot diabolique.Téléfilm. Ron Satlof. Avec RaymondBurr. &. 0.00 La Compagnie desloups a a Film. Neil Jordan. AvecAngela Lansbury. Fantastique (1984)& (95 min).

Canal + vert C-S20.40 Boxe hebdo. 21.40 Le Journaldu golf. 22.05 Les Superstars ducatch. 22 .50 Surpr ises . 23 .00Amistad. Film. Steven Spielberg.Avec Morgan Freeman. Drame(1998) % (150 min).

Encyclopedia C-S-A19.35 Les Hooligans. 20.00 Mémoirevivante. 20.50 Les Scaldini. 21.00 Unenfant me raconte. 21.30 Longitude,latitude. Le sel. 21.55 Explorer.22.40 La Frontière de l’Amour(15 min).

Comédie C-S19.30 Les Robins des Bois, theStory. 20.00 Les Nuls, l’émission.Invité : Isaac de Bankolé. 21.00 LaGrosse Emission II, le retour, leremix. 22.00 Saturday Night Live80’s. Invitée : Madonna. 23.00Embrasse le poney. Série (v.o.) &.23.30 Alexei Show. Série (v.o.) &.0.00 Allô ! Allô ! Enigma (v.o.) &(30 min).

MCM C-S19.45 et 22.30 Le JDM. 20.15 Jobs.H&M et les métiers de la grandedistribution vestimentaire. 20.20 et4.00 MCM Tubes. 20.30 Le Mag.21.30 French and Saunders. Deuxépisodes &. 23.00 Total Club. 1.00Total Dance (90 min).

MTV C-S-T21.00 Stylissimo. 21.30 Disco 2000.22.00 Megamix. 23.00 Amour. 0.00The Late Lick. 1.00 MTV EuropeMusic Awards 1999 Special. BestHip Hop (30 min).

Régions C-T19.57 La Minute du Net Rentrée 99.20.00 Collections 99. 20.15 Le 13.20.30 et 0.00 Le Journal desjournaux. 20.49 et 0.20 Le Journalde l’outremer. 21.00 R info. 21.02Chroniques d’en-haut. Corse duSud, archéologie et légendes. 21.30Le Magazine du cheval. 22.15Nautilus (15 min).

RFO Sat S-T19.50 New Zik. 20.00 L’Hebdo deRFO. 20.30 Djembe. 21.00 et 22.00,23.00 La Nuit des sorciers. LeSouffle de la forêt. Secrets defemmes. La Nuit du bwiti. 0.00Miou Zik (30 min).

LCI C-S-T7.00 Journal permanent. 9.15 La Viedes médias. 9.40 et 13.45, 19.55 LaBourse et votre argent. 10.10 et22.10 LCA «En image». 11.10 et18.45, 23.15 La Bourse en action.11.40 et 18.15 Le Journal desrégions. 12.10 et 17.10 Le Mondedes idées. 13.10 et 16.10 Nautisme.14.10 et 16.40, 21.10 Grand angle.14.40 et 0.40 Place au livre. 15.10 et20.10 Science info. 15.40 et 19.45Décideur. 20.40 Mode. 21.40 et23.50 Musiques. 23.10 et 23.40,0.10 Sport week-end (50 min).

Euronews C-S6.00 Infos, Sport, Economia, météotoutes les demi-heures jusqu’à 2.00.10.00 Culture, Cinéma, Style, Visa,E u r o p e a n s , 2 0 0 0 , G l o b u s ,International et No Comment toutela journée. 19.00 Journal, Analyse etEuropa jusqu’à 0.30.

CNN C-SInformations 24 heures/24. 19.30Showbiz this Weekend. 20.30 WorldBeat. 21.30 Style. 22.30 The ArtClub. 23.30 World Sport. 0.00 et2.00, 4.00 World View. 0.30 InsideEurope (30 min).

Action

LA PATROUILLE PERDUE a a18.00 Ciné Classics 24905693 John Ford. Avec Victor McLaglen (EU, N., 1934, 74 min) &.Perdue dans le désert, unepatrouille britannique luttecontre un ennemi invisiblequi s’emploie à les éliminerles uns après les autres.LE LION a2.15 CinéCinémas 1 49345113

Jack Cardiff. Avec William Holden (GB, 1962, 100 min) &.Par amour pour leur fillette, unhomme et une femme, divorcés,tentent un nouveau départ.LE TOUR DU MONDE EN 80 JOURS a a9.25 Cinétoile 567547235

Michael Anderson. Avec David Niven (Etats-Unis, 1956, 137 min) &.Deux hommes font le pari de réaliser le tour du mondeen quatre-vingts jours.

Comédies

À LA GLOIRE DES CELTICS a2.20 Cinéstar 1 508250668

Tom de Cerchio. Avec Daniel Stern (Etats-Unis, 1996, 85 min) &.Deux supporters d’une équipede basket enlèvent le meilleurjoueur de l’équipe adverse.FANTÔME À VENDRE a a18.10 Cinétoile 507844070 René Clair. Avec Robert Donat (GB, N., 1935, 78 min) &.Un fantôme écossais doitdéménager en Floride poursuivre son château. LA GRANDE COURSE AUTOUR DU MONDE a a1.00 Cinétoile 568395262

Blake Edwards. Avec Jack Lemmon (Etats-Unis, 1965, 150 min) &.

Une course automobile (NewYork - Paris) au début du siècle.

MA FEMME EST UNE SORCIÈRE a a15.00 Cinétoile 500891273 René Clair. Avec Fredric March (EU, N., 1942, 73 min) &.Trois cents ans après avoir périsur le bûcher, une sorcièrerevient parmi les vivants pour empêcher le mariagedu descendantde son dénonciateur.MARS ATTACKS ! a a11.30 CinéCinémas 1 31859070 Tim Burton. Avec Jack Nicholson (Etats-Unis, 1996, 103 min) %.Des Martiens aux yeux globuleuxet au crâne énorme débarquentsur Terre.METTONS LES VOILES ! a9.45 Cinéstar 1 507074235

Jonathan Lynn. Avec Eric Idle (GB, 1989, 85 min) &.Deux voleurs en cavalese réfugient dans un couvent.THE HALF-NAKED TRUTH a a15.05 Ciné Classics 66714254 Gregory La Cava. Avec Lupe Velez (EU, N., 1932, 77 min) &.Un forain prend en mainla carrière d’une danseuse.

Comédies dramatiques

AVANTI ! a a7.05 Cinétoile 506221896

Billy Wilder. Avec Juliet Mills (Etats-Unis, 1972, 140 min) &.Venus enterrer leurs père etmère respectifs, un homme etune femme que tout opposefinissent par se rapprocher.

CASABLANCA a a13.15 Cinétoile 505904964 Michael Curtiz. Avec Humphrey Bogart (EU, N., 1942, 102 min) &.En 1942, à Casablanca. Pourl’amour d’une femme,un Américain sort de saneutralité désabusée et aidedeux résistants pourchasséspar les nazis.

CRISS CROSS a11.05 Cinéstar 2 504019490 Chris Menges. Avec Goldie Hawn (Etats-Unis, 1992, 100 min) &.Key West, Floride, 1969.Un adolescent, qui vit seul avecsa mère, se lance dans lecommerce de la drogue.LE PETIT CHOSE a a13.30 Ciné Classics 97639542 Maurice Cloche. Avec Robert Lynen (France, N., 1938, 90 min) &.

Le destin d’un jeune provincialmonté à Paris.ORANGE MÉCANIQUE a a a3.05 CinéCinémas 2 537939842

Stanley Kubrick. Avec Malcolm McDowell (GB, 1971, 140 min) !.Un jeune voyou hyper-violentsubit un traitement de choc.PETITS ARRANGEMENTS AVEC LES MORTS a a7.25 CinéCinémas 1 56746983

Pascale Ferran. Avec Charles Berling (France, 1994, 104 min) &.Cinq personnes se souviennent,chacune à sa façon, de la mortd’un être cher.

TROIS VIES ET UNE SEULE MORT a a1.05 CinéCinémas 2 506534194

Raoul Ruiz. Avec Marcello Mastroianni (France, 1995, 123 min) %.Un homme, affligé du syndromede la « personnalité multiple »,possède trois existences.

Fantastique

LA NUIT DES MASQUES a a4.00 Cinéfaz 503180858

John Carpenter. Avec Donald Pleasence (Etats-Unis, 1978, 90 min) !.

Un jeune homme est saisi defolie meurtrière la nuit deHalloween. Il s’échappe d’unasile psychiatrique et revientsemer la terreur dans la ville oùil a déjà tué voilà quinze ans.KING KONG a a a0.35 Ciné Classics 32353007

Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack. Avec Fay Wray (EU, N., 1933, 90 min) &.Un groupe de cinéastes se rendsur une île habitée parun gorille monstrueux.

POSSESSION a a23.00 CinéCinémas 3 500959815 Andrzej Zulawski. Avec Isabelle Adjani (Fr. - All., 1981, 120 min) !.La vie orageuse d’un couplequi se déchire.ROBOCOP a a1.00 CinéCinémas 3 505874939

Paul Verhoeven. Avec Peter Weller (EU, 1987, 105 min) ?.Un officier gravement blesséest transformé en un êtrecybernétique.

Musicaux

LE MAÎTRE DE MUSIQUE a a23.05 CinéCinémas 1 49573780 Gérard Corbiau. Avec José Van Dam (Belgique, 1987, 93 min) &.Un chanteur lyrique abandonnesa carrièrepour se consacrerà deux de ses élèvesparticulièrement doués.

Policiers

DONNIE BRASCO a a12.40 CinéCinémas 3 50848134123.00 CinéCinémas 2 503788544 Mike Newell. Avec Al Pacino (Etats-Unis, 1996, 125 min) ?.Un agent du FBI infiltre la mafiaet approche, grâce à laprotection d’un gangstercrédule, les caïds de New York.LE FAUCON MALTAIS a a16.30 Cinétoile 508222490 John Huston. Avec Humphrey Bogart (EU, N., 1941, 100 min) &.A Los Angeles. Meurtres ettrahisons en cascade autourd’une mystérieuse statuette.LE PETIT CÉSAR a a8.50 Ciné Classics 78342631

Mervyn LeRoy. Avec Edward G Robinson (EU, N., 1930, 85 min) &.L’ascension sanglante d’un truand, devenuredoutable chef de bande.f Horaires en gras italique =diffusions en v.o.

Isabelle Adjani et Heinz Bennent dans « Possession »,d’Andrzej Zulawski, à 23.00 sur Ciné Cinémas 3

France-Culture

Informations : 6.00 ; 7.00 ; 7.30 ;8.00 ; 9.00 ; 12.30 ; 18.30 ; 0.00.

7.05 Terre à terre. L’écosite de Mèze, enLanguedoc-Roussillon. Invités : YvesPietrasanta, Philippe Brière. 8.00 Les Vi-vants et les Dieux. La guerre des étoiles :une mythologie d’aujourd’hui. Invités :Jacques Goimard ; Alain Nevant ; FajmiliGirod. 8.45 Expresso. 8.50 Sonogra-phies. 9.07 Répliques. Le dépérissementde la polit ique. Invités : MyriamRevault-d’Allonnes ; Pierre Hassner.10.00 Concordance des temps. La mortdu roi. Invité : Jacques Julliard.

10.50 Sonographies.11.00 Le Bien commun.

Le droit face à la misère.Invités : Diane Roman,juriste ; Jean-Luc Bedos, avocat.

11.50 Sonographies.12.00 La Rumeur du monde.

12.30 Le Journal.

13.30 Les Histoiresdu Pince-oreille.La Vie de traviole,de Karine Mazloumian.Traviole, petit homme.

14.00 Communauté des Radios Pu-bliques de Langue Française. 15.00 Ex-presso. 15.05 Radio libre. A l’occasion du10e a n n i v e r s a i r e d e l a m o r t d eBernard-Marie Koltès. De foutusattachements - Bernard-Marie Koltès.Invités : Anne-Françoise Benhamou ;Bernard Boëglin ; Madeleine Camparo ;Patrice Chéreau ; Hubert Gignoux ;François Koltès ; Catherine Marnas ;Jean-Marie Rausch ; François Regnault ;Jean-Christophe Saïs ; Claude Stratz ;Anne Ubersfeld. 17.30 Studio Danse.Invitée : Mathilde Monnier. 18.00 Poésie

sur parole. Yves Bergeret. 18.37 Profes-sion spectateur. Carrefour. C’était hierdé jà . Inv i tés : Frédér ic Ferney ;Jean-Pierre Léonardini. Premières loges.Invités : Jacques Nichet ; Alain Milianti ;François Le Pillouer. Profil. Invité : EricRuf. Rencontres.

20.00 Jazz à l’affût.Festival Jazz d’or à Strasbourg.Festival de Nevers.

20.50 Expresso.21.00 Mauvais genre.

Le polar allemand.Invités : Jean-Paul Schweighauser ;Agnès Michaud.

22.00 Fiction. Koltès : des correspondances.Lettres à sa mère ; Lettresd’Afrique ; La Marche ; PourKoltès, une interventionde François Bon.

0.05 Clair de nuit. 1.00 Les Nuits deFrance-Culture (rediff.).

France-Musiques

Informations : 7.00 ; 8.00 ; 9.00 ;12.30 ; 19.00.

7.02 Violon d’ingres. 7.20 Musique etformation. Jean Leber, directeur del’Ecole nationale de musique de Chartreset des classes maîtrisiennes. 7.40 LeRendez-vous des amateurs. Le Big Bandde Tulle. 8.10 Musique autrement. TranQuan Haï, responsable des archivessonores au CNRS, pédagogue etethnomusicologue. 8.30 Un fauteuilpour l’orchestre.

9.07 Etonnez-moi Benoît.Invitée : Anna Prucnal, chant.

11.00 L’Autre Histoire. Quatre pièces de l’op. 3,de Rachmaninov, BéatriceBerthold, piano ; Symphonie no 2,

de Bax, par le Royal ScottishNational Orchestra, dir. DavidLloyd-Jones ; Up Side Down, deDavid Darling, violoncelle ;Concerto pour piano et orchestreno 4 op. 40, de SergeRachmaninov, piano, par lePhilharmonia Orchestra, dir. Eugène Ormandy.

12.40 L’Atelier du musicien.14.00 Micro.15.30 Les Imaginaires.

En direct et en public, salle SachaGuitry de la Maison de RadioFrance.

18.00 Fin de siècle. 19.10 Place del’opéra.19.30 Alceste.

Opéra de Gluck (version françaisecréée en 1776). Enregistré le 9octobre, au Théâtre du Châtelet, àParis, par The English BaroqueSoloists et le Monteverdi Choir,dir. John Eliot Gardiner, AnneSofie von Otter (Alceste), PaulGroves (Admète), DietrichHenschel (le grand prêtre), YannBeuron (Evandre), Ludovic Tézier(un héraut / Appollon), LaurentNaouri (Hercule), Frédéric Caton(l’oracle / un dieu infernal).

23.00 Le Bel Aujourd’hui. Festival Musica 99. Donné le 18 septembre, au Palaisde la musique et des congrès, àStrasbourg, par l’Orchestrenational d’Espagne, dir. Luca Pfaff,Saschko Gawrilov, violon :Senderos del aire (premièrefrançaise), de De Pablo ; Concertopour violon et orchestre (premièrefrançaise), de Lopez ; Symphonieno 4 New York (première française),de Gerhard.

1.00 Les Nuits de France-Musiques.

Radio Classique

Informations : 9.00, Questions orales.

14.30 En marge. 15.30 Des œuvres

et des hommes.Tafelmuzik, de Telemann.

17 . 3 0 C o n c e r t . Pa r l e G r o u p eInstrumental de Paris. Oeuvres ,deSaint-Saëns , de Martin, de Czemy et deChostakovitch. 19.00 Le Choc desmélomanes. Election du Choc desmélomanes 1999.20.00 Les Soirées.

Les femmes compositeurs. Trio op. 17, de Wieck-Schumann,par le Trio C. Wieck ; Oratorio surdes thèmes bibliques, deMendelssohn-Hensel, parl’Orchestre Kurrende de Cologne,dir. EM Blankenburg ; Sonate op. 8,de Le Beau, M. Stucki, piano ;Cavatine variéed’après Rossini, de Demar, M.Nordmann, harpe ; Symphonieno 1, de Farrenc, par l’Orchestre dela NDR de Hanovre, dir. J.Goritzki ; Lieder,deWieck-Schumann, B. Bonney,soprano, V. Ashkenazy, piano.

22.00Da Da Capo. Szymon Goldberg,violon. Sonate K 377, de Mozart, L.Kraus, piano ; Concerto BWV 1042, deBach, par la Philharmonia, dir. W.Süsskind ; Symphonie no 57, de Haydn,par l ’Orchestre de chambre desPays-Bas ; Variations sur Ich bin derSchneider Kakadu, de Beethoven, P.Casals, violoncelle, R. Serkin, piano ; DonJuan, de R. Strauss, par la Philharmoniede Berlin, dir. W. Furtwängler ; Duo K424, de Mozart, P. Hindemith, alto. 0.00Les Nuits.

LeMonde Job: WEL4399--0032-0 WAS TEL4399-32 Op.: XX Rev.: 29-10-99 T.: 17:15 S.: 75,06-Cmp.:30,08, Base : LMQPAG 08Fap: 100 No: 0087 Lcp: 700 CMYK

32 Le Monde Télévision b Dimanche 31 octobre-Lundi 1er novembre 1999

DIMANCHE

TF 1

France 2

France 3

La Cinquième Arte

7N O V E M B R E

Le film

Le film

6.15 Cousin William. SmartAlek. 6.30 La Route de la soie.De Samarkand à Djarkend. 7.25Debout les zouzous. Caillou. LeJardin des lutins. Rolie Polie Olie.Timbouctou. Ketchup. Petit Ba-sile. Tobias Totz et son lion. LesAnimaux des quatre saisons. Ro-lie Polie Olie.8.25 L’Art du 7e jour.

8.30 Un automne de concert. Transclassiques9.00 La Leçon de théâtre. Michel Laubu.9.30 Le Journal de la création. 10.00 L’Art du piano.La conquête du public.

11.00 Droit d’auteurs. GisèleSapiro ; Nathalie Heinich ; PaulNothomb ; Jorge Semprun. 12.00Le Magazine ciné. 12.30 Arrêtsur images. Magazine. 13.30Les Lumières du music-hall.Dean Martin.14.00 Les Géants du siècle.

Les stars et la gloire.15.00 Les Voiles

du Rajasthan. Documentaire. 52736

16.00 Les Couples légendaires.Barbara Stanwyck et Robert Taylor.

16.30 Le Sens de l’Histoire. Le miracle de Berlin. 26113

18.00 Droit de riposte. 49216

19.00 Maestro.[3/3] L’Art du piano.Emil Guilels, SaviatoslavRichter, Arturo BenedettiMiche lange l i , G lennGould et Claudio Arrau.Documentaire. ChristianLabrande et DonaldSturrock (1999).

19.45 Arte info.20.00 Anticipations.

Sebastiao Salgado,photographe.

20.10 Météo.20.15 Les Ailes du dragon.

Série animée. La facedu dragon [7/26] &.

5.35 Aimer vivre en France.6.30 TF 1 info. 6.35 TF ! jeu-nesse. Salut les toons. 8.00 Dis-ney ! Timon et Pumbaa; Alad-din; Cour de récré; Pepper Ann.

9.53 et 10.38, 12.10 Météo.9.55 Auto moto. Magazine.

10.40 Télérugby. Magazine.11.05 Téléfoot. Magazine.12.00 L’Esprit du foot. 12.05 Spécial Transat. 12.12 et 19.55

Etre heureux comme.12.15 Le Juste Prix. Jeu.12.50 A vrai dire. 13.00 Journal, Météo.13.20 Au nom du sport.

13.25 5 millions pour l’An 2000.

13.30 Walker, Texas Ranger.Série. Noces de sang &.

14.25 Les Dessous de Palm Beach. Série. Dangereuse prière &.

15.15 Rick Hunter. Requiempour le sergen McCall &.

16.10 Air America. Série. L’affrontement &.

17.05 Felicity. Sueurs froides.17.55 30 millions d’amis. 18.30 Vidéo gag. 18.55 L’Euro en poche. 19.00 19.00, dimanche. 20.00 Journal, Météo.

6.00 Euronews. 6.40 Les Mini-keums. Cléo et Chico ; Le Labo-ratoire de Dexter ; Histeria ; LesAnimaniacs ; Minus et Cortex ;Titi et Grominet ; Superman ;Batman, la Relève. 10.00 C’estpas sorcier. A pied, à mob ou envoiture, attention sur la route !.10.30 3 x + net. Magazine.10.50 Outremers. Magazine.11.45 Le 12-13 de l’info.13.00 Sur un air d’accordéon. 13.30 Le Magazine du cheval. 14.00 Chroniques d’ici.

L’Aventure de la soie : Les magnaneries de l’espoir.

14.31 Keno. Jeu.14.35 Sports Dimanche. 14.40 Tiercé.14.55 Tennis.

Open messieurs de Paris.17.45 Va savoir. Magazine.

Le Celte acrobate à cheval.

18.20 Le Mag du dimanche. 18.55 Le 19-20 de l’info.20.02 Météo.20.05 Bingo. Jeu.20.15 Mister Bean. Série.

Mister Bean va en ville &.20.40 Le Journal

de l’Open de Paris. 20.50 Consomag.

5.45 Dites-le en vidéo. 6.15Anime ton week-end. 7.00 Théou café. Invité : Albert Uderzo.8.00 Rencontres à XV.

8.20 Expression directe. 8.30 Voix bouddhistes. 8.45 Islam.9.15 A bible ouverte. 9.30 Orthodoxie.

10.00 Agapè. Magazine.11.00 Messe.11.50 Midi moins 7.

Magazine.12.05 D.M.A (Dimanche

Midi, Amar). Magazine.13.00 Journal.13.25 et 20.45, 23.50Météo.

22.40

LIGNES DE VIELa Saison du cobaye.Documentaire.Jean-Michel Carré. 1512823

23.35 Journal. 0.00 La 25e Heure. Magazine.

Radio Free Europe. Documentaire. Csaba Kardoset Martin Ledinsky. 23156

0.55 Thé ou café.Invité : Albert Uderzo. 1860779

1.45Le Temps des usines. Architecture indus-trielle [1/2] 7507359 2.35 Le Temps des usines.Architecture industrielle [2/2]. Documentaire.8663224 3.20 Sentier d’ombres. Documentaire.9071232 3.45 Thaïlande. Enfance thaï. Documen-taire. 7959427 4.10 Délirenlair. Documentaire.4.25 Stade 2 (65 min). 19799663

20.55

JACOTTEVin pour sang &. 2313129

L’orphelin &. 6681939

Série. Avec Danièle Evenou,Benoist Brione, Philippe Bellouche.

22.50 Météo, Soir 3.

23.10

FRANCE EUROPEEXPRESSPrésenté par Christine Ockrent,Gilles Leclerc et Serge July. 76048230.15 Cinéma de minuit.

Cycle policier françaisL’Alibi aFilm. Pierre Chenal. Avec Louis Jouvet,Eric von Stroheim. Policier(1937, N., 90 min) &. 7087798

Un polar français que l’on peut voir surtoutpour Stroheim et Jouvet.

20.55

GAZON MAUDIT aFilm. Josiane Balasko.Avec Victoria Abril,Josiane Balasko. Comédie (France, 1995, 115 min) %. 6315295

Un des succès récents du cinémapopulaire français.

22.50 Ciné dimanche.

23.00

POINT BREAK,EXTRÊME LIMITE Film. Kathryn Bigelow.

Avec Keanu Reeves,

Patrick Swayze. Aventures

(EU, 1991, 130 min) ?. 6306194

1.10 La Vie des médias.Magazine. 6649243

1.25 Hiver 54, l’abbé PierreFilm. Denis Amar.

Avec Lambert Wilson. Chronique

(1989, 100 min) &. 95849224

3.05 TF1 nuit. 3.20 La Pirogue. Documentaire.4.10 et 4.45 Histoires naturelles. 4.40 Musique(5 min).

20.39

THEMALA REINE DE SABA20.40 Salomon

et la reine de Saba a a

Film. King Vidor. Avec Yul Brynner,Gina Lollobrigida. Aventures(EU, 1959) &. 9164484

Le lyrisme d’un grand cinéasteaméricain au service de lareconstitution à grand spectacled’un drame biblique.

21.00 Paris Première

Elephant ManDavid Lynch (EU, 1980,N., v.o.). Avec AnthonyHopkins, John Hurt.

EN 1884, à Londres, unjeune chirurgien,Treves, repère, dans

une baraque foraine où ilest exhibé comme unmonstre, John Merrick, unhomme déformé par lesexcroissances d’une bizarremaladie. Il le prend sous saprotection, découvre qu’ilest intelligent et sensible. Ilmène un long combat pourintégrer « l’homme-élé-phant » à la société deshumains. Ce deuxième filmde David Lynch (après Era-serhead, cauchemar poé-tique et surréaliste) est ins-piré de l’histoire tragiquede John Merrick, atteint deneurofibromatose. Lynch aréalisé une fable extrême-ment noire − et traverséed’éclairs de violence − del’intolérance à la « diffé-rence » dans la société vic-torienne et un appel au res-pect de la dignité humaine,au-delà des apparences. Lamagnifique photo en noiret blanc de Freddie Francis,la rigueur morale de la miseen scène et une interpréta-tion exceptionnelle en ontfait le chef-d’œuvre ducinéaste.

Jacques Siclier

CO

LLEC

TIO

N C

HR

ISTO

PHE

L.

22.55 Sur les tracesde la reine de Saba.La reine de Sabaracontée par les Arabes.La reine de Saba vue de Jérusalem.La reine de Sabaracontée par les Ethiopiens.Documentaire. MartinMeissonnier (1999, 105 min). 737620

0.40 Metropolis. Magazine.Jean Echenoz ; De page en page ; Le « Vu » de Lucien Vogel ;Beaubourg BPI. 3428514

1.40 Antonio Machado, a los lomos de la quime-ra. Documentaire. Isaac Montero et Cesar AlonsoDe Los Rios (1998). 7634798 2.40 Court-circuit 1.Anouk et les autres. Court métrage. Alexandra Mil-grom (1997, 10 min) &. 8995494

13.30 Rapport du Loto.13.35 Vivement dimanche. 15.40 Les Cinglés de la télé.

Divertissement.16.25 National Geographic

Penny, le puma des Andes. Documentaire.

17.20 Nash Bridges. Série. L’exécution &.

18.10 Parcours olympique. 18.15 Stade 2. Magazine.19.20 1 000 enfants

vers l’an 2000.19.25 Vivement

dimanche prochain.Invité : J.-P. Belmondo.

20.00 Journal.

20.55

URGENCESToute-puissance &. 2228200Urgences %. 3512026Série. Avec Anthony Edwards, Eriq La Salle, Kelly Martin.22.35 1 000 enfants vers l’an 2000.

LeMonde Job: WEL4399--0033-0 WAS TEL4399-33 Op.: XX Rev.: 30-10-99 T.: 07:24 S.: 75,06-Cmp.:30,08, Base : LMQPAG 08Fap: 100 No: 0088 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 31 octobre-Lundi 1er novembre 1999 b Le Monde Télévision 33

DIMANCHE 7N O V E M B R E

L’émission

Canal +

M 6

5.20 Fan de. 5.45 M commemusique. 7.50 Filles à papas.8.15 Studio Sud. 8.40 L’Étalon noir.9.04 M 6 Kid. Rock Amis ;

La Famille Delajungle ; Robocop ; Godzilla ; Blake et Mortimer ; Achille Talon.

11.35 Projection privée. Magazine.

12.05 Turbo. Magazine.12.31 Le Meilleur du sport. 12.40 Warning. Magazine.12.50 Sports événement.

Spécial X Games no 4.13.20 La Minute bébé.

13.25 L’Instinct d’une mère. Téléfilm [1 et 2/2]. James S. Sadwith. Avec JoBeth Williams(1988) &. 8575939-8280714

17.15 Profession infirmière. Série. Sacha &.

18.55 Sept Jours Pour Agir. Série. Au nom du père &.

19.50 Demain en un mot. 19.54 Le Six Minutes, Météo.20.05 E = M 6. Magazine.

Feu d’artifice spécial an 2000 ; Cigarette : pourquoi on fume toujours plus ; etc.

20.40 Sport 6. Magazine.

20.50

ZONE INTERDITEAuto-folie, auto-macho.Présenté par Bernard de la Villardière. Fous de vitesse;Les pièges de l’auto-école;La route nationale de tous les dangers;Californie: traque des chauffards. 59853322.45 Météo, Minute Internet.

22.55

CULTURE PUBprésenté par Christian Blachaset Thomas Hervé.Le respect des conventions.Orgasme ou dessert. 74639723.20 Plaisirs diaboliques.

Téléfilm. Joe D’Amato. Avec Alex Dane,Mark Davis !. 9487484

1.00 Sport 6. Magazine. 10815761.10 M comme musique. 7644175

2.10 Plus vite que la musique. Magazine. 74632052.35 Baïa, l’hégémonie afro-musicale. Docu-mentaire (55 min). 7470345 3.30 Fréquenstar.Pierre Palmade. 7629040 4.20 Georgie Fame.(55 min). 4610601

20.45

L’ÉQUIPE DU DIMANCHE20.45 Football. Championnat de D 1 :

Monaco - Marseille. En direct.Match décalé. 939945

22.30 L’Equipe du dimanche.Coupe du monde de rugby ;Football européen.

0.15 Football. En différé.Championnat de D 1.Nantes - Auxerre. 2539392

1.55 Vampires a a

Film. John Carpenter.Avec James Woods, Daniel Baldwin. Fantastique(EU, 1998, v.o.) ?. 95856514

Derrière les conventions du genreintelligemment rénovées,une réflexion pessimiste sur les rapports homme-femme.

3.40 Golf. Championnat du monde. American Ex-press Stroke Play (90 min). 1902330

7.25 Aimez-vous les femmes ?Film. Jean Léon. 8.55 C’est çal’amour ? Film. Carl Reiner.10.35 Taxi

Film. Gérard Pirès.Comédie(1998, DD) &. 7331397

12.05 S o u t h Pa r k . S é r i e .Damien %.

12.25 et 17.55, 19.35Flash infos.

f En clair jusqu’à 14.5512.40 Le Vrai Journal %.13.30 La Semaine

des Guignols.14.05 L’Homme des rochers

de Palawan &.

14.55 Impact gros calibre.Téléfilm. Sidney J. Furie. Avec Thomas Ian Griffith(1995, 100 min) %. 7072571

16.35 Le Journal du cinéma. 16.40 Total Recall 2070 %.17.25 H. Série. Une histoire

d’humanitaire &.17.50 Surprises.18.00 La Cité de la peur

Film. Alain Berberian.Avec Chantal Lauby,Alain Chabat.Comédie (1994) &. 489945

f En clair jusqu’à 20.4519.45 Ça cartoon.

Spéciale loup &.

19.00 Arte

L’Art du piano

IL y aurait certes beau-coup à dire sur l’absencede pianistes français

dans cet Art du piano diffusépart Arte (Samson François,Yves Nat par exemple), surl’absence d’artistes français,parmi les témoignagesrecueillis auprès d’autres(Ciccolini, Béroff, Engerer,pour ne parler que d’euxsont-ils moins intéressants àentendre que Piotr Anders-zewski et Tamas Vasary ?)etsur la couleur, par tropanglo-saxonne, d’un docu-mentaire pourtant cofi-nancé par l’argent publicfrançais. Ce sera pour laprochaine mise sur le mar-ché de cet Art du piano par-cellaire, chez Warner Vision.Pour le moment, admironsPaderewski, Hofmann,Rachmaninov, Moïsewitsch,Horowitz, Cziffra, Hess,Rubinstein, Planté, Cortot,Backhaus, Fischer, Gilels,Richter, Michelangeli ,Gould, et Arrau (photo).Constatons la trop grandeplace accordée à Paderewskiet à Hess, la trop petiteaccordée à Gilels, la qualitédiscutable du documentconsacré à Fischer, notonsque la francisque pétainisteorne le revers du costumed’Alfred Cortot (par ailleurssublime dans la fin desScènes d’enfants de Schu-mann), relevons une erreurde sous-titrage (la DeuxièmePartita de Bach ne vient pasdu Clavier bien tempéré), lapertinence intellectuelle ethistorique des témoignagesde Daniel Barenboïm et deGyorgy Sandor quand ilsparlent de ces grands pia-nistes du passé : le premier,quand il parle de leur sono-rité et le second lorsqu’ilévoque leur supérioritétechnique. Ecoutons, enfin,Claudio Arrau quand il jouesublimement et parle avecla sagesse, la modestie etl’humanité qui étaient lamarque de fabrique de l’undes artistes majeurs de cesiècle.

Alain Lompech

22.55 Arte

Du Livreau(x) mythe(s)SUR LES TRACES DE LA REINEDE SABA. A la recherched’une figure de légende au Yémen,en Israël et en Ethiopie

LA reine de Saba est un des person-nages communs aux gens du Livre,juifs, chrétiens et musulmans. Mais

elle est sortie des textes sacrés pour s’ins-crire dans un imaginaire populaire plusvaste, jusqu’à servir de base à l’histoire decertains pays. Et cette saga a été jugéesuffisamment forte par Hollywood pourmériter un traitement cinématographiqueà grand spectacle. En témoigne le péplumflamboyant de King Vidor (son dernierfilm), avec Yul Brynner dans le rôle deSalomon et Gina Lollobrigida dans celuide Magda, reine de Saba, qui ouvre laThema d’Arte (en version française).

Martin Messonnier n’a certes pas eu lesmoyens du metteur en scène américainpour tenter de retrouver les origines decette triple légende. Il s’est contenté defilmer au Yémen, en Israël et en Ethiopie,un certain nombre d’archéologues, dereligieux, de lettrés, qui, chacun à leur

tour, vont nous donner une interprétationde ce récit. Les fils de ces paroles entre-croisées finissant par tisser la trame d’unehistoire commune et diverse à la fois. Unrécit qui ne va pas sans lenteur ni répéti-tions, interventions confuses et parfoisdécousues. Mais curieusement, cesdéfauts finissent par insuffler une vie sin-gulière à cette légende qui commencedans la bouche d’un intervenant pour sepoursuivre, avec un léger décalage, danscelle d’un autre. Une légende qui racontela venue à Jérusalem d’une reine de Saba,vers le Xe siècle avant notre ère. La visi-teuse embrassera la religion de son hôte,le roi Salomon.

Au Yémen, cette reine s’appelle Bilquis.Aucune trace archéologique n’atteste saprésence. Mais les imans lisent avecconviction aux enfants des écoles la sou-rate du Coran où est narrée la rencontrefabuleuse. Et les jeunes lycéennes

d’entonner d’une seule voix : « Le Yémenest notre patrie, Bilquis est notre mère. » EnIsraël, où le personnage central est Salo-mon, les vieilles pierres sont aussimuettes qu’au Yémen. Des escouades derabins décortiquent les textes à l’infinipendant que sur les plages de Tel-Aviv, debelles Israéliennes chantonnent des cou-plets à la gloire de la reine. C’est en Ethio-pie que le mythe est le plus fort. Ici la sou-veraine s’appelle Makeda. Elle a vaincu leserpent et donné la nourriture à sonpeuple. De Salomon, dont la rencontreest notée dans Le Livre des rois, elle a euun fils, Ménélik, qui déroba à son pèrel’Arche d’alliance, Ici la reine participe à lalégende fondatrice du vieil Empire. « Aujour du Jugement, annonce un patriarcheéthiopien, cet te femme jugera lesnations. »

Emmanuel de Roux

En ouverture de cette Thema,« Salomon et la reine de Saba », un péplumflamboyant de King Vidor,avec GinaLollobrigida et Yul Brynner

LeMonde Job: WEL4399--0034-0 WAS TEL4399-34 Op.: XX Rev.: 29-10-99 T.: 09:04 S.: 75,06-Cmp.:30,08, Base : LMQPAG 08Fap: 100 No: 0089 Lcp: 700 CMYK

34 Le Monde Télévision b Dimanche 31 octobre-Lundi 1er novembre 1999

DIMANCHE

Le câble et le satellite7

N O V E M B R E

SYMBOLESLes chaînesdu câble etdu satelliteC CâbleS CanalSatelliteT TPSA AB Sat

Les cotesdes filmsa On peut voira a A ne pas

manquera a a

Chef-d’œuvreou classique

Les codesdu CSA& Tous publics% Accord

parentalsouhaitable

? Accordparentalindispensableou interditaux moinsde 12 ans

! Public adulteInterditaux moinsde 16 ans

# Interditaux moinsde 18 ans

Lessymbolesspéciauxde Canal +DD Dernière

diffusiond Sous-titrage

spécial pourles sourdset les mal-entendants

Planète C-S

6.10 DMB 91 au cœur de l’arméeR o u g e . 7 .10 Av e n t u r e s e nAmazonie. [1/2]. 7.55 Herzog et deMeuron, architectes suisses. 8.40La Dernière Ligne. 9.10 Artrafic.[3/3] Affaires en cours. 10.10 LesMystères du cerveau. 11.05 Durugby et des hommes. [5/5]. 12.05119 balles plus trois. 13.30 Les Pas-seurs. 14.20 Pascal Rabaté. 14.55La Chute du Mur. [3/3] Une chro-nique. 15.55 Hongkong avant la ré-trocession. 16.45 Et si les boss de-venaient employés. [6/6] Lesdessous de l’hôpital. 17.15 Le Fracasdes ailes, la 2e Guerre mondialevue du ciel. [9/13] Bombardementsjour et nuit. 18.10 Lonely Planet. LaChine du sud-ouest. 19.05 Carnetd’expulsions. De Saint-Bernard àBamako et Kayes. 20.00 Carava-niers de Mauritanie.

20.30 Hockey sur glace,le sport nationalcanadien. [1/4]. 4764674

21.25 Eves futures. 21.40 La Crisede l’eau au Moyen-Orient. 22.25Un siècle pour le meilleur et pourle pire. [1/3] Aux frontières de l’in-connu. 23.20 Cinq colonnes à laune. 0.10 Roberto Rossellini, unProméthée franciscain (50 min).

Odyssée C-T

10.50 Eau douce, eau vive. De l’eaupour tous. 11.05 Aventuresasiatiques. Philippines. 12.00Afrique du Sud - Canada : his-toires parallèles. 12.55 Volcan deglace. 13.20 Il était une fois leroyaume d’Angleterre. L’abbaye etle palais de Westminster. 13.50 Sa-lut l’instit ! [21/24] Mer. 14.05 L’Es-pagne sauvage. Le printemps.14.35 Les Mystères du vagabonddes mers. 15.35 Les Secrets de laguerre secrète. La guerre des cer-veaux. 16.45 Les Indiens d’Amé-rique racontés par eux-mêmes.[2/6] Le Far-West. 17.35 GoingWild. Eléphants en danger. 18.05Partir sur la route des îles. Les îlesde la mer Andaman, la Thaïlande.19.05 L’Europe des pèlerinages.[11/11] Medjugorje. 19.35 Trèschasse, très pêche. Histoires desanglier. 20.30 Le Tour de Francedes métiers. Fabricant d’huile decade - fabricant de supportsd’œuvres.

21.00 Equinoxe. Les neuf viesdes démineurs. 500906620

21.50 Les Baleinesde l’Australieméridionale. 502707552

22.45 Les Amants royaux. 23.40Les Authentiques. Dolci Corsi. 0.10Tueurs en série. C. Wood et G.Graham, les amantes meurtrières[1 et 2/2]. 1.05 Les Mystères ducosmos. [10/25] (10 min).

TV 5 C-S-T

20.00 Journal (RTBF).20.30 Journal (France 2).21.00 et 1.00 TV5 infos.21.05 Faut pas rêver.

Magazine. 95121991

22.00 Journal TV5.22.15 et 1.05

Quand j’étais p’tit.Téléfilm. Daniel Janneau.Avec Catherine Frot(1997) &. 33942939

23.45 Images de pub.0.00 Journal (TSR).0.30 Soir 3 (France 3).

RTL 9 C-T

19.50 La Vie de famille.Série. On achève bienles Urkel &. 3827945

20.15 Friends. Série.Celui qui avait pris un coupsur la tête &. 6721668

20.40 Best of the Best 3Film. Philip Rhee.Avec Philip Rhee. Action(1992) &. 6493552

22.20 Meurtre en mémoire.Téléfilm. Robert M. Lewis.Avec Nancy Allen, RobinThomas (1990) &. 80774533

23.55 Un cas pour deux. Série.Un aller pour le ciel(60 min) &. 9351910

Paris Première C-S

20.00 Recto Verso.Invité : Philippe Sollers.

21.00 Elephant Man a a aFilm. David Lynch.Avec John Hurt, AnthonyHopkins. Drame (1980, N.,v.o.) %. 67950561

23.05 Lena Horne. An Eveningwith Lena Horne. Par leCount Basie Orchestra,dir. Frank Foster. 41062674

0.00 Les 50 Livres du siècle.0.05 Paris dernière. Magazine

(60 min). 6287446

Monte-Carlo TMC C-S

19.35 Pour l’amourdu risque. Série. Trainde luxe &. 75747842

20.25 La Panthère rose.20.35 Le Quatrième

Pouvoir aFilm. Serge Leroy.Avec Philippe Noiret, NicoleGarcia. Thriller politique(1985) &. 1613007

22.15 Météo.22.20 Tour de chauffe.

Magazine. 5262684223.25 NBA Action. Magazine

(30 min). 7402858

Téva C-T

19.30 Téva Styles.Magazine. 500008129

20.00 La Vie à cinq.Série. Incidentsde parcours &. 500078113

20.50 Sex and the City.Série. Models and Mortals(v.o.) &. 500558194

21.15 Ally McBeal. Série. JustLooking (v.o.) &. 500543842

22.00 Téva déco.Visite à Aude Cardinale.Magazine. 500002378

22.30 Jesse.Série. The Cheese Ship(v.o.) &. 500057216

22.50 Clueless.Série. Cher et sonclône &. 500736910

23.15 Susan !Série. Premier week-endamoureux &. 506068533

23.35 Cybill. Série.Thanks Giving : une mèreindignée &. 508309465

0.00 Love Lucy.Série. Be a Pal (v.o.)(30 min) &. 500003224

Festival C-T

20.30 Cadfael.Série. La Vierge dansla glace &. 73646282

22.00 Nature morte.Téléfilm. Patrick Dewolf.Avec Pascal Légitimus,Yvon Back &. 40284858

23.35 Le salondu prêt-à-saigner.Téléfilm. Joël Seria. Avec Hugues Quester(1985) & (85 min). 87263991

Voyage C-S

20.30 Cité partant.Rome. 500002945

21.00 Long courrier.Aventures asiatiquesau Japon : Le mont Fuji.

22.00 Circum.Magazine. Les loupsà nos portes. 504889552

23.10 Carnetsdu bourlingueur.Magazine. Manger surles marchés au Pérou.

23.15 Lonely Planet.L’Italie du Sud(60 min). 505810465

13ème RUE C-S

20.45 Ascenseurpour le passé.Téléfilm. Larry Elikann.Avec Connie Sellecca(1989) ?. 501680262

22.15 Chambre 13.Chair en vie . Court métrage.Aruna Villiers et FabienneBerthaud. Avec ElizabethKaza (1999) ?.

22.25 Histoirespeu ordinaires.Série. Un hommesûr de lui &. 502674674

22.50 The Comedyof Terrors a aFilm. Jacques Tourneur.Avec Vincent Price,Peter Lorre. Comédie(1964) &. 504748649

0.10 High Incident.Série. Shake, Rattle And Roll(v.o., 45 min) &. 544307866

Série Club C-T

20.25 King of the Hill.Série. Meet the MangerBabies (v.o.) &. 1620200

20.45 The Practice. Série.La défense &. 651842

21.30 Ultime recours. Série.Victime de circonstance(v.o.) &. 808113

22.15 100 % séries.Magazine. 793228

22.45 Oz. Série. Peinecapitale (v.o.) &. 7362194

23.40 La Quatrièmedimension. Série.Le dernier vol &. 5566113

0.05 Highlander.Série. Le porte-bonheur(50 min) &. 1772773

Canal Jimmy C-S

20.40 That 70’s Show.Série. Un dimanche idyllique(v.o.) &. 93503216

21.05 Les Soprano.Série. Agent artistique(v.o.) &. 57085262

22.05 Rude Awakening.Série. Ma maman à la télé(v.o.) &. 19244216

22.40 Trois hommessur le green. Série.Le jeu des devinettes(v.o.) &. 26210945

23.05 The Comic Strip. Série.Mister Jolly Lives Next Door[1/2] (v.o.) &. 98352552

23.40 Star Trek, Voyager.Série. Directive première(v.o.) &. 84328755

0.30 Star Trek, Deep SpaceNine. Série. Fascination(v.o.) & (45 min). 63123601

Canal J C-S

18.00 Les Jules, chienne de vie. 9945378

18.30 Faut que ça saute ! Best of. 9953397

19.00 Sabrina. &. 482628119.25 Sister Sister. &. 346182319.50 Tom-Tom et Nana.

Dessin animé (10 min).

Disney Channel C-S

19.50 Robin de Locksley. Téléfilm (1995) &. 8698281

21.20 Des animaux et des stars. Documentaire. 4318910

22.10 Tartarin de Tarascon aFilm. Raymond Bernard. Avec Raimu. Comédie(1934, N.) &. 5160755

23.50 et 0.40Le Labo des Blouzes.

0.20 Rolie Polie Olie. Le vaisseau fantôme.Silence on tourne.

0.55 Art Attack (25 min). 9684243

Télétoon C-T

18.40 George et Martha. George et le jardinage.Molassins et pois cassés.

19.00 Z’oiseaux. 506053179

19.30 et 20.05 Frissons. Le livreur de pizza.Le vendeur de tapis.

19.35 Drôles de monstres. L’œil du serpent. Conflit de génération.

20.10 Draculito mon saigneur. Dessin animé. 501859213

20.40 Les Singes de l’espace (20 min). 543708649

Mezzo C-T

20.00 Carolyn Carlson. Documentaire. 87030378

20.25 Rétro Mezzo. Magazine.

20.30 Danses et rhapsodies. Par l’Orchestre philharmonique de Berlin, dir. de Jansons. Avec Mikhaîl Rudy, piano. 98559755

22.30 Tri Yann. Au Festival interceltique de Lorient. Avec Jean Chocun. 19235113

23.25 Iron Horse. Au Festival interceltique de Lorient. Avec Gavin Marwicj, violon (65 min). 67494115

Muzzik C-S

19.30 Dixit Dominus, de Haendel. Au Festival de La Chaise-Dieu. Avec Helena Rasker, mezzo-soprano. 500064228

20.05 Stabat Mater, de Vivaldi. Par l’Orchestre et la Chorale Paul Kuentz. Avec Jean Nirouet. 500640649

20.30 Hallelujah, Show 1. Special Guest : Laura Smith. Avec Novelea Buchan.

21.00 Cérémonie Qawwali. Documentaire. 500047755

21.55 Antonin Dvorak. Quatuor à cordes 12. Par le Quatuor Prazak. 506569649

22.30 Zlika 2, musiques de tout le monde [2].

23.00 Escales musicales... à Paris. Documentaire. 500034668

23.35 Pictures on the Edge. Le Boléro, de Ravel.

0.00 Le Journal de Muzzik (30 min).

Histoire C-T

20.15 Le Journalde l’histoire. 505911216

20.45 Télé notre histoire. Alain Decaux. Documentaire. 509731552

21.45 Mémoires de France.Mémoires de Normandie 1910-1947. 506393216

22.15 N.U. 50652382322.45 Histoires secrètes

de la Deuxième Guerre mondiale. Le cadavre qui trompait l’Axe. 503059674

23.45 Film pour un son imaginaire. Documentaire (60 min). 507288910

La Chaîne Histoire C-S

20.55 Biographie. George Washington. Documentaire. 539307620

21.45 Biographie. Abraham Lincoln. Documentaire. 501491736

22.30 Béatrice Cenci aFilm. Guido Brignone. Avec Osvaldo Valenti, Tina Lattanzi. Drame(1941, N.) &. 503471281

0.00 Notre siècle. 14-18, le prix de la victoire. Documentaire. 506857798

0.50 Les Mystères de la Bible. L’ennemi originel : les Philistins(50 min). 542204430

Forum Planète C-S

19.00 Un mur à Berlin. Débat. 509066533

20.00 Les Duos de la réussite. Débat. 502204649

20.55 L’Eau Potable, à quel prix ? Débat. 503914674

21.55 Le Prix de la mort. Débat. 508496939

22.55 Les Sans-papiers. Débat (70 min). 583239823

Eurosport C-S-T

10.00 Escrime.Championnats du monde. Sabre dames et épée messieurs par équipes. En direct. 6218200

13.45 Automobilisme. Euro Open Movistar Nissan (8e et dernière manche). A Valence (Espagne). En direct. 3165842

16.30 et 0.00 Marathon. Marathon de New York. En direct. 9487804

21.00 et 23.15Automobilisme. Endurance. American Le Mans Series 1999 (8e et dernière manche). A San Diego (Californie). En direct. 5915303

22.45 Rallye. Championnat du monde (13e manche). Rallye d’Australie (3e étape). A Perth. Résumé.

23.00 Sportscentre (15 min).

Pathé Sport C-S-A

12.00 Basket Info. 20.00 Goleada.

Magazine. 50056953320.30 NHL Power Week.

Magazine 50019485821.30 et 22.30 Golf. US PGA.

The Tour Championship (3e et 4e jour). A Houston (Texas).

0.00 Karting. 5007608660.30 Volley-ball.

America’s Cup. Brésil - Canada. A Orlando (Floride) (90 min). 505651205

Peter Lorre et Vincent Pricedans« Comedy of Terrors »,de Jacques Tourneur, à 22.50 sur 13 ème RUE

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LeMonde Job: WEL4399--0035-0 WAS TEL4399-35 Op.: XX Rev.: 28-10-99 T.: 19:30 S.: 75,06-Cmp.:30,08, Base : LMQPAG 08Fap: 100 No: 0090 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 31 octobre-Lundi 1er novembre 1999 b Le Monde Télévision 35

DIMANCHE 7N O V E M B R E

La radio

Sur les chaînes cinéma

RTBF 119.30 et 0.20 Journal, Météo. 20.15 LeJardin extraordinaire . 20 .50 LeCaméléon. Réunion de famille [1/2] &.21.40 Profiler. Dans les abysses %.22.30 Homicide. Initiation & (45 min).

TSR19.30 et 0.45 TJ Soir. 19.50 Météo.20.00 Mise au point. 20.55 Navarro.Sur ma vie. Téléfilm. Patrick Jamain.Avec Roger Hanin. &. 22.25 Jesse.Série &. 22.50 Benben Show. Encoreune p’tite goutte &. 23.20 Les Dessousde Veronica. Série (v.o.) & (25 min).

Canal + vert C-S20.45 Alien, la résurrection a a Film.Jean-Pierre Jeunet. Avec SigourneyWeaver. Science-fiction (1997) ?. 22.30La Classe de neige a Film. ClaudeMiller. Avec Clément van den Bergh.Drame (1998) ?. 0.00 H. Une histoired’humanitaire &. 0.25 Spin City. Lemariage de Paul & (25 min).

Encyclopedia C-S-A19.30 High Tech Challenge. L’universen questions. 20.05 et 20.20 LesGrandes Dates de la science et de latechnique. 20.35 Les Sept Merveilles dumonde. Steve Jones. 21.05 Les Yeux dela découverte. Les planètes. 21.35 LePassé disparu. Yémen. 22.35 La Terred’Ouganda. La perle de l’Afrique. 23.10Le Siècle de l’espace. Mission planèteTerre. [4/6] (55 min).

Comédie C-S19.30 Alexei Show. Série. &. 20.00 Onsavait rire. Le Théâtre de Bouvard.21.00 Sitcomédie. Séries (v.o.) &. 23.00Bienvenue, Mister Chance a Film. HalAshby. Avec Peter Sellers. Comédiesatirique (1980, v.o.) & (120 min).

MCM C-S19.45 et 22.30 Le JDM. 20.20 et 1.25MCM Tubes. 20.30 American Collegea Film. John Landis. Avec ThomasHulce. Comédie (1978) &. 23.00 TotalRap. 0.30 Hip Hop History (55 min).

MTV C-S-T21.00 MTV Live. 22.00 Amour. 1.00Sunday Night Music Mix (240 min).

Régions C-T19.33 Midi méditerranée. 20.00 et21.00 R info. 20.02 Flâneries enIle-de-France. 20.30 et 0.00 Le Journaldes journaux. 20.49 et 0.20 Le Journalde l’outremer. 21.02 Aléas. 21.30 TéléCité. Muriel Hurtis. 22.00 Les Mordus(30 min).

RFO Sat S-T20.00 Hebdo Mayotte. 20.20 HebdoSaint-Pierre et Miquelon. 20.30 26minutes dans la Caraïbe. 21.00 LesPlantes endémiques et médicinales auxSeychelles. 22.00 Outremers. 23.00L’Hebdo de RFO. 23.30 Bien glacé. 0.00Miou Zik (30 min).

LCI C-S-T7.00 Journal permanent. 9.10 Le Clubde l’économie. 10.15 La Bourse et votreargent. 10.45 et 14.50, 16.50 Musiques.11.15 et 17.15, 21.10 L’Hebdo dumonde. 12.10 et 0.10 Le Monde desidées. 13.10 et 20.10 Nautisme. 13.45 et16.40 Décideur. 14.10 Mode. 14.40 et19.45 Le Journal des régions. 15.10 LCA«En image». 16.10 Place au livre. 18.10et 22.10 La Vie des médias. 18.30 LeGrand Jury RTL-Le Monde-LCI. Débat.20.40 La Bourse en action. 22.40 et23.10, 23.40 Le Week-end politique.22.50 et 23.20, 23.50 Sport week-end(70 min).

Euronews C-S6.00 Infos, Sport, Economia, météotoutes les demi-heures jusqu’à 2.00.10.00 Culture, Cinéma, Style, Visa,Europeans, 2000, Globus, Internationalet No Comment toute la journée. 19.00Journal, Analyse et Europa jusqu’à 0.30.

CNN C-SInformations 24 heures/24. 19.30Buisiness Unusual. 20.30 InsideEurope. 21.30 Pinnacle Europe. 22.30CNN dot com. 23.30 World Sport Live.0.00 et 1.00, 2.00 World View. 0.30Style (30 min).

Action

LA CHARGE DE LA BRIGADE LÉGÈRE a a19.30 Cinétoile 501753668 Tony Richardson.Avec Trevor HowardVanessa Redgrave(GB, 1968, 135 min) &.La charge d’un régimentbritannique pendant la guerrede Crimée, dans un contextegénéral d’incompétence del’encadrement militaire.LA PATROUILLE PERDUE a a20.30 Ciné Classics 15861397 John Ford. Avec Victor McLaglen,Boris Karloff(EU, N., 1934, 74 min) &.Perdue dans le désert, unepatrouille britannique lutte poursa survie contre un ennemiinsaisissable.PASSAGE POUR MARSEILLE a21.40 Cinétoile 505120378 Michael Curtiz. Avec Humphrey Bogart,Michèle Morgan(EU, N., 1944, 105 min) &.Un journaliste français combatle régime de Vichy et en meurt.

Comédies

À LA GLOIRE DES CELTICS a9.45 Cinéstar 1 507978007

Tom de Cerchio. Avec Daniel Stern (Etats-Unis, 1996, 85 min) &.Deux supporters d’une équipe debasket enlèvent le meilleurjoueur de l’équipe adverse.C’EST ARRIVÉ DEMAIN a a5.30 Cinétoile 513533397 1.50

Cinétoile 506561408 René Clair.Avec Dick Powell,Linda Darnell(EU, N., 1943, 85 min) &.Les aventures d’un jeunereporter qu’un fantôme informedes nouvelles du lendemain.

FANTÔMEÀ VENDRE a a13.10 Cinétoile 506358823 René Clair. Avec Robert Donat (GB, N., 1935, 78 min) &.Un fantôme écossais estcontraint de déménager enFloride pour suivre le châteauauquel il est attaché.LA GRANDE COURSE AUTOUR DU MONDE a a10.40 Cinétoile 502248262 Blake Edwards. Avec Jack Lemmon (Etats-Unis, 1965, 150 min) &.Une folle course automobile deNew York à Paris, au début dusiècle.LES FUGITIFS a a18.00 Cinétoile 500361668 Francis Veber. Avec Pierre Richard (France, 1986, 90 min) &.La cavale mouvementéed’un gangster repentiet d’un apprenti-braqueur.MARS ATTACKS ! a a18.00 CinéCinémas 3 500624378 Tim Burton. Avec Jack Nicholson (Etats-Unis, 1996, 103 min) %.Des Martiens aux yeux globuleuxet au crâne énorme débarquentsur Terre.THE HALF-NAKED TRUTH a a17.40 Ciné Classics 98600484 Gregory La Cava. Avec Lupe Velez (EU, N., 1932, 77 min) &.Un forain prend en main lacarrière d’une danseuse etdevient l’imprésario le pluscôté du show-business.THE SECOND CIVIL WAR a a19.05 Cinéfaz 567438216 Joe Dante. Avec Beau Bridges (Etats-Unis, 1997, 100 min) &.Aux Etats-Unis, une décisioninvraisemblable du gouverneurde l’Idaho menace dedéclencher une nouvelle guerrede Sécession.

Comédies dramatiques

AVANTI ! a a23.30 Cinétoile 503753858 Billy Wilder. Avec JulietMills (EU, 1972, 140 min) &.Venus enterrer leurs père etmère respectifs, amants delongue date, un homme et unefemme que tout oppose finissentpar se rapprocher.LA LUMIÈRE DES ÉTOILES MORTES a a20.30 Cinéstar 1 500650668 Charles Matton. Avec Jean-François Balmer (France, 1993, 110 min) &.En 1942, une petite trouped’Allemands s’installe dansune demeure réquisitionnée.LE PETIT CHOSE a a7.40 Ciné Classics 20125262

Maurice Cloche. Avec RobertLynen (Fr., N., 1938, 90 min) &.Le destin d’un jeune provincialmonté à Paris.ORANGE MÉCANIQUE a a a1.55 CinéCinémas 2 568363663

Stanley Kubrick. Avec Malcolm McDowell (GB, 1971, 140 min) !.Un jeune voyou hyper-violentsubit un traitement de choc.

PETITS ARRANGEMENTS AVEC LES MORTS a a1.50 CinéCinémas 1 29160345

Pascale Ferran. Avec CharlesBerling (Fr., 1994, 104 min) &.Cinq personnes se souviennentde la mort d’un être cher, etse débattent avec la souffrancede lui avoir survécu.THELMA ET LOUISE a a0.25 Cinéfaz 579097601

Ridley Scott. Avec SusanSarandon (EU, 91, 125 min) %.Deux Américaines parties pourun week-end de détentebasculent dans la criminalité.TOMBE LES FILLES ET TAIS-TOI a a9.15 Cinétoile 508227991

Herbert Ross. Avec WoodyAllen (EU, 1971, 90 min) &.Un passionné de cinéma entreen communication avec l’espritde son idole, Humphrey Bogart.TROIS VIES ET UNE SEULE MORT a a7.35 CinéCinémas 2 506945397

Raoul Ruiz. Avec Marcello Mastroianni (France, 1995, 123 min) %.Un homme, affligé du syndromede la « personnalité multiple »,possède trois existences.

Fantastique

KING KONG a a a9.15 Ciné Classics 57117718

Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack. Avec Fay Wray (EU, N., 1933, 90 min) &.Un groupe de cinéastesse rend sur une île habitéepar un gorille monstrueuxet le capture.POSSESSION a a2.20 CinéCinémas 3 506896663

Andrzej Zulawski. Avec Isabelle Adjani (Fr. - All., 1981, 120 min) !.La vie orageuse d’un couplequi se déchire.ROBOCOP a a11.05 CinéCinémas 1 28211281Paul Verhoeven. Avec PeterWeller (EU, 1987, 105 min) ?.Un officier gravement blesséest transformé en un êtrecybernétique.

Musicaux

LE MAÎTRE DE MUSIQUE a a11.25 CinéCinémas 3 581598007 Gérard Corbiau. Avec José Van Dam (Belgique, 1987, 93 min) &.Un chanteur lyrique abandonnesa carrière pour se consacrerà deux de ses élèvesparticulièrement doués.

Policiers

DONNIE BRASCO a a23.45 CinéCinémas 1 56975465 Mike Newell. Avec Al Pacino (EU, 1996, 125 min) ?.Un agent du FBI infiltrela mafia et approche, grâceà la protection d’un gangstercrédule, les caïds de New York.LE PETIT CÉSAR a a21.45 Ciné Classics 79298939 Mervyn LeRoy. Avec Edward G. Robinson (EU, N., 1930, 85 min) &.L’ascension sanglante d’untruand, devenu un redoutablechef de bande.f Horaires en gras italique =diffusions en v.o.

France-Culture

Informations : 6.00 ; 7.00 ; 9.00 ;12.30 ; 18.30 ; 0.00.

7.05 Culture physique. 7.30 Culturesd’Islam. L’optique d’al-Kindî (IXe siècle).Invité : Roshdi Rashed, du CNRS. 8.00Orthodoxie. 8.23 Emission du ComitéProtestant des Amitiés Françaises àl’étranger. 8.30 Service religieux organi-sé par la fédération protestante deFrance. 9.07 Ecoute Israël. 9.40 Diversaspects de la pensée contemporaine.10.00 Messe. En direct de l’église del’Immaculée Conception, à Paris. 11.00L’Esprit public.

12.00 De bouche à oreille.Autour du pot.

12.40 Des papous dans la tête.14.00 Expresso.14.10 Etat de faits.

ZEP sensible, une journée au collège.

15.00 Œuvres croisées. Invité : Henri Meschonnic.

16.00 Liberté de presse.Le journaliste dans la guerre. Invités : Gilles Jacquier ; MaryseBurgot ; Jean-Marie Porcher ;Isabelle Dor.

17.00 Une vie, une œuvre.Nicolas Leskov, 1831-1895.Invités : Jacques Imbert ; LubaJurgenson ; Bernard Kreize ;Paul Lequesne ; Ines Muller de Morogues.

18.30 Rendez-vous de la rédaction.19.30 For intérieur. Vladimir Volkoff, écri-vain.

20.30 Le Concert.Musique traditionnelleukrainienne. Enregistré le 5

octobre à l’Auditorium deSaint-Germain des Prés à Paris.Avec le Trio Zoloty Klioutchi ;Nina Matviyenko.

21.45 Expresso.21.55 Sonographies.22.05 Projection privée.

Invitée : Karine Viard, pour son film Haut les cœurs.

22.35 Atelier de créationradiophonique. Histoired’avancer ou portrait du passanten arpenteur. Invités : Petr Kral ;Nathalie Anton ; Paola Lago ;Philippe Sergeant.

0.05 Le Gai savoir. Bruno Latour. 1.00Les Nuits de France-Culture (rediff.).

France-Musiques

Informations : 7.00 ; 8.00 ; 9.00 ;12.30 ; 19.00.

7.05 Les Boréales. 7.15 Ephémérideillustré. 7.30 Agenda des festivités. 8.30 -Partie magazine. 9.07 Les Muses endialogue. Invité : Mark Minkowski.Jauchzet Gott in Allen Landen : cantateBWV 51, de Bach, par la Musica AntiquaKöln, dir. Reinhard Gœbel, ChristineSchäfer, soprano. 11.00 Le Fauteuil demonsieur Dimanche.

12.35 Jazz à Juan.Concert donné le 25 juillet, par leduo de Bireli Lagrène et SylvainLuc, guitares. Donné le 18 juillet,par Le Chucho Valdes et MichelCamilo All Stars, avec ClaudioRoditi, trompette, Juan PabloTorres, trombone, Chucho Valdeset Michel Camilo, pianos,Francisco Rubio Panpin,contrebasse, Paul Pineda Roque,batterie, Giovanni Hidalgo et

Roberto Vizcaino Guillot,percussions et Marya Valdes,chant. Donné le 23 juillet, par BBKing, chant et guitare, avec JamesDolen et Stanley Abernathy,trompettes ; Melvin Jackson,saxophone, James Toney, claviers,Leon Warren, guitare, MichaelDoster, contrebasse, CalepEmphrey Jr, batterie et TonyColeman, percussions.

14.00 Les Greniersde la mémoire.

15.30 Présentez la facture.17.00 Idéaux et débats.

Invités : André Tubeuf ; JacquesDoucelin. Spéciale nouveautés du disque. En partenariat avec le journal Le Monde.

18.00 Jazz de cœur,jazz de pique.1. Edito. Billet d’actualité.2. Jazz de cœur. 3. Mémoire.4. Concert de la semaine. 5. Jazz de pique.

19.10 Un dictionnaire de musique.

20.00 C’était hier.Concert. Donné le 20 mai 1963, àLugano, en Suisse. Variations etfugue sur un thème de Haendelop. 24, de Brahms ; Gaspard de lanuit, de Ravel ; Œuvres de Liszt :Etude de concert no 2 : Ronde deslutins ; Mephisto-Waltz no 1 S 514 ;Chant polonais no 5 (transcrit parLiszt), de Chopin, Claudio Arrau,piano. Suivi de : Disques à lacarte : le choix des auditeurs.

21.30 Comme de bien entendu.Invité : Christian Ivaldi, pianiste.

23.00 Transversales.1.00 Les Nuits de France-Musiques.

Radio Classique

14.00 Portrait. Artur Rubinstein, piano.

16.30 Concert.Enregistré le 16 mars, àl’Université de Lyon II, par lesSolistes de Lyon, dir. BernardTétu, Hsin-I Huang Bardon,piano : Œuvres de Chausson :Motet : Ave verum corpus op. 6no 1 ; Motet : Deus Abraham ;Tantum ergo sacramentum ; AveMaria ; Deux duos op. 11 ; Troismélodies Epithalame ; Hélène(extraits) ; Quatre mélodies,

de Shakespeare.18.00 Sinfonia.

Œuvres de Haydn, Bartok,Mozart, Prokofiev.

20.00 Soirée lyrique. La Norma. Opéra de Bellini. Par le ChœurAmbrosian et le NationalPhilharmonic Orchestra, dir.James Levine, Renata Scotto(Norma), Tatiana Troyanos(Adalgisa), Giuseppe Giacomini(Pollione), Paul Plishka (Oroveso),Ann Murray (Clotilde),Paul Crook (Flavio).

22.00 Soirée lyrique (suite).La Vestale (extraits de la musiquede ballet), de Spontini, parl’Orchestre de la Scala de Milan,dir. Riccardo Muti ; Solima II,opéra turc, de Krauss, par leChœur et l’Orchestre de l’Opéraroyal de Suède, dir. PhilipBrunelle ; L’Enlèvement au Sérail(le final), de Mozart, par le ChœurMonteverdi et The EnglishBaroque Soloists, dir. John Eliot Gardiner.

0.00 Les Nuits de Radio Classique.

James Russo, Al Pacino et Michael Madsen dans « DonnieBrasco », de Mike Newell, à 23.45 sur CinéCinémas 1

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36 Le Monde Télévision b Dimanche 31 octobre-Lundi 1er novembre 1999

LES FILMS DE LA SEMAINE SUR LES CHAINES HERTZIENNES

Lundi 1er novembre

JULIE POT DE COLLE13.40 France 3Philippe de Broca (Fr., 1976, 85 min).Avec Marlène Jobert, Jean-Claude Brialy.Une tentative d’acclimater la comédiedébridée américaine. Peu convaincant.

LE JARDIN SECRET13.55 France 2Agnieszka Holland (EU, 1993, 102 min).Avec Kate Maberly, John Lynch.A la mort de ses parents, une fillette quitteles Indes pour l’Angleterre. En explorant lemanoir de son oncle, elle découvre unjardin laissé à l’abandon.

INDIANA JONES ET LE TEMPLE MAUDIT13.55 TF 1Steven Spielberg (EU, 1984, 118 min).Avec Harrison Ford, Kate Capshaw.Le deuxième volet des aventures du hérosde Spielberg. Une restauration caricaturalede l’esprit des serials des années 30 et 40.Le film sera-t-il présenté au formatCinémascope respecté ?

LA VENDETTA15.10 M 6Jean Chérasse (Fr., 1961, N., 77 min).Avec Francis Blanche, Louis de Funès.Louis de Funès en bandit corse ? Pourquoipas.

LA TULIPE NOIRE a16.30 La CinquièmeChristian-Jaque (Fr., 1964, 110 min).Avec Alain Delon, Virna Lisi.Les aventures de deux frères jumeaux sousla Révolution française. Un film de cape etd’épée où Delon tient un double rôle. Lameilleure manière de démontrer qu’il estunique.

LE GARDE-CHAMPÊTREMÈNE L’ENQUÊTE16.40 M 6Maurice Delbez (Fr., 1960, N., 87 min).Avec Louis de Funès, Pierre Dudan.Une farce macabre qui s’est aussi appeléeDans l’eau qui fait des bulles.

L’ÎLE DU DIABLE20.45 ArteFridrik Thor Fridriksson(Isl.-Dan.-Nor.-All., 1996, v.f., 99 min). Avec Baltasar Kormakur, Sveinn Geirsson.Chronique d’un quartier défavorisé deReykjavik au lendemain de la secondeguerre mondiale.

LA GRANDE BAGARREDE DON CAMILLO20.55 France 3Carmine Gallone (Fr.-It., 1955, N., 97 min). Avec Fernandel, Gino Cervi.Troisième volet de la série des DonCamillo. De pire en pire.

BATMAN a a

20.55 M 6 Tim Burton (EU, 1989, 121 min).Avec Michael Keaton, Jack NicholsonLa redécouverte inspirée d’un super hérosde bande dessinée. Un film qui accumulediverses influences picturales et réfléchitavec jubilation sur la culture populaire.

DRÔLE DE DRAME a22.35 ArteMarcel Carné (Fr., 1937, N., 95 min).Avec Michel Simon, Louis Jouvet.Une des réussites du tandemCarné-Prévert. Des acteurs déchaînés et des répliques qui restent.Une réputation un peu usurpée.

Mardi 2 novembre

L’AILE OU LA CUISSE20.55 TF 1Claude Zidi (Fr., 1976, 111 min).Avec Louis de Funès, Michel ColucheLe cinéma populaire français a toujoursaimé les confrontations d’acteurs. Colucheet de Funès : deux générations de comiquesse rencontrent ici.

BABE, LE COCHON DEVENU BERGER20.55 France 2Chris Noonan (EU, 1995, 91 min).Avec Christine Cavanaugh,James CromwellLes aventures d’un cochon qui veut garderles moutons. Filmé avec de vrais animauxet grâce à un travail de montage et dediscrets trucages numériques. Il faut aimerl’anthropomorphisme qui retire auxanimaux leur privilège d’animaux : laneutralité du regard.

LE FACTEUR 0.45 ArteHe Jianjun (Chine, 1994, v.o., 100 min).Avec Fang Yuanzheng, Liang Danni.Rediffusion du jeudi 21 octobre.

Jeudi 4 novembre

UN HOMME PRESQUE PARFAIT21.00 France 3Robert Benton (EU, 1994, 105 min).Avec Paul Newman, Jessica Tandy.Un vieux râleur se découvre une affectionpour son petit-fils. Une chronique sur desgens sans importance destinée surtout àmettre en valeur l’acteur principal.

LES ANNÉES DU MUR21.50 ArteMargarethe von Trotta (All.-Fr.-Sui., 1995,119 min).Avec Corinna Harfourch, Meret Becker.L’histoire d’un couple séparé par le mur deBerlin. Une saga romanesque étalée surplusieurs années. Lourd.

DANGEREUSE ALLIANCE22.45 M 6Andrew Fleming (EU, 1995, 97 min).Avec Robin Tunney, Fairuza BalkDes collégiennes américaines se découvrentdes talents de sorcière et décident de lesemployer. Démarrant sur un registre decomédie, le film bascule dans l’épouvante.Ne vaut que pour la beauté de sesactrices...

MARION a23.15 France 2Manuel Poirier (Fr., 1996, 106 min).Avec Coralie Tétard, Pierre Berriau.Un couple de bourgeois parisiens cherche àadopter une adolescente de la campagne.Une observation fine du parasitage desdifférences de classe par les liens affectifs.

L’ÎLE DU DIABLE0.35 ArteFridrik Thor Fridriksson(Isl.-Dan.-Nor.-All., 1996, v.o., 99 min).Avec Baltasar Kormakur,Sveinn Geirsson.Rediffusion du lundi 1er novembre.

Vendredi 5 novembre

BARRACUDA23.20 France 3Philippe Haïm (Fr., 1997, 89 min).Avec Jean Rochefort, Guillaume Canet.Un homme solitaire séquestre son jeunevoisin. Un scénario curieux traité avec tropde grandiloquence artificielle.

UN JOUR... LE NIL a a a23.40 ArteYoussef Chahine (Eg.-URSS, 1968/70, v.o.,105 min).Avec Salah Zulfikkar, Igor Vladimirov.Une fresque unanimiste sur la constructiondu barrage d’Assouan. Youssef Chahineentremêle destins individuels et Histoire enmarche. Un lyrisme digne de Ford ou deDovjenko. Longtemps invisible, retrouvédans sa version d’origine.

Samedi 6 novembre

DRÔLE DE DRAME a1.20 ArteMarcel Carné (Fr., 1937, N., 95 min).Avec Michel Simon, Louis Jouvet.Rediff. du lundi 1er novembre.

Dimanche 7 novembre

SALOMON ET LA REINE DE SABA a a20.40 ArteKing Vidor (EU, 1959, 140 min).Avec Yul Brynner, Gina Lollobrigida.Le lyrisme d’un grand cinéaste américainau service de la reconstitution à grandspectacle d’un drame biblique.

GAZON MAUDIT a20.55 TF 1Josiane Balasko (Fr., 1994, 105 min).Avec Josiane Balasko, Victoria Abril.Un des succès récents du cinéma populairefrançais. Un sujet « scabreux », des acteursen verve, un récit qui emprunte, en lesdépoussiérant, les ficelles du théâtre deboulevard. Pour spectateur du samedi soir.

POINT BREAK/EXTRÊME LIMITE23.00 TF 1Kathryn Bigelow (EU, 1991, 120 min).Avec Patrick Swayze, Keanu Reeves.Un policier s’intègre à un gang de surfeurssoupçonnés de commettre des hold-up. Ilest petit à petit aspiré par l’esprit dugroupe.

L’ALIBI a0.15 France 3Pierre Chenal (Fr., 1937, N., 80 min.)Avec Eric von Stroheim, Louis Jouvet,Albert Préjean.Un polar français que l’on peut voir surtoutpour Stroheim et Jouvet.

HIVER 54, L’ABBÉ PIERRE1.25 TF 1Denis Amar (Fr., 1989, 100 min).Avec Lambert Wilson, Claudia Cardinale.Une reconstitution de l’action de l’abbéPierre. Le retour anachronique du dramesocial sulpicien.

Canal+

Premières diffusions

SEPT ANS AU TIBETLundi 20.40Jean-Jacques Annaud(Fr., 1997, 131 min).Avec Brad Pitt,David Thewlis.L’épopée d’un célèbrealpiniste allemand quirencontra le dalaï-lamadans les années 40.

L’EXAMENDE MINUIT a

Lundi 22.55Danièle Dubroux(Fr., 1998, 99 min).Avec François Cluzet,Serge Riaboukine.Une jeune femme,débarquant à la campagnepour répondre à uneannonce matrimoniale, vitune suite d’aventuresétranges. Une comédiedécalée, peuplée depersonnages extravagants.

ATLANTIQUELATITUDE 41 a

Mercredi 9.00Roy Ward Baker(GB., 1958, N., 118 min).Avec Kenneth More, DavidMcCallum.Une reconstitutiondu naufrage du Titanicpar un artisandu cinéma britannique.

VAMPIRES a a

Mercredi 23.25John Carpenter(EU, 1998, 103 min).Avec James Woods,Daniel Baldwin.Encore une histoire devampires. Derrière lesconventions du genreintelligemment rénovées,une réflexion pessimistesur les rapportshomme-femme.

TITANICJeudi 20.40James Cameron(EU, 1998, 187 min).Avec Leonardo DiCaprio,Kate Winslet.Grand retour du lyrismeclassique hollywoodien ougrosses ficelles efficacespour ce succès planétaire ?

LA CITÉ DE LA PEURSamedi 10.20Alain Berberian(Fr., 1994, 96 min).Avec Chantal Lauby,Alain Chabat.L’adaptation au cinéma del’humour télévisé des Nuls.Le burlesque à la françaisechange pour mieux seperpétuer.

RÊVES DE CUIR 2Samedi 0.10Francis Leroi(Fr., 1993, 84 min).Avec Tabatha Cash,Deborah Wells.La suite du premier. Unetentative, imitée desAméricains, de mêler uncertain esthétisme chic avecles figures imposées du X.

La critiquede Jean-François Rauger

a On peut voira a A ne pas manquer

a a a Chef-d’œuvre ou classique

Josiane Balasko, Victoria Abril et Alain Chabat dans « Gazon maudit »

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Dimanche 31 octobre-Lundi 1er novembre 1999 b Le Monde Télévision 37

VIDEO-DVD UNE SELECTION

La Hollande, l’autre paysdu cinéma ABEL.

LES HABITANTS.Alex van Warmerdam.L’ILLUSIONNISTE.L’AIGUILLEUR.Jos Stelling.

QUATRE films, signés pardeux réalisateurs hollan-dais, nous offrent l’op-portunité d’appréhender

un cinéma méconnu.Alex van Warmerdam est âgé

de quarante-sept ans. Cofonda-teur, en 1973, du Hauser Orkater,une troupe de théâtreiconoclaste, il tourne sonpremier long-métrage,Abel, en 1985. Primé à Ve-nise l’année suivante ainsiqu’au festival de Mamersen 1997, le film révèle ununivers et un ton vérita-blement personnels.

Abel, incarné par lemetteur en scène, est unadolescent très prolongé.A trente et un ans, il nes’est toujours pas résolu àsortir de chez lui où saprincipale occupation estd’essayer de couper lesmouches en deux avec une pairede ciseaux. Sa mère le surpro-tège tandis que son père – inter-prété par Henri Garcin, très àl’aise en hollandais – le houspillesans cesse , quand i l ne seconsacre pas à sa liaison avecune strip-teaseuse.

L’émancipation d’Abel sera tu-multueuse... Drôle mais subtil, lefilm témoigne, mine de rien,d’un sens aigu de l’observation.Décalé, incongru, l’univers qu’ilinvente, à la limite de l’absurde,n’en dit pas moins sur un certainordre familial bourgeois qu’il dy-namite avec jubilation.

Son deuxième film, tourné en1992, avant La Robe (prix de lacritique internationale à Veniseen 1996), est encore plus ahuris-sant. Les Habitants décrit une pe-tite communauté complètementdéjantée qui habite un lotisse-ment jamais achevé au début desannées 60. La rue principalesemble téléportée d’un westernde la grande époque mais c’est levoyeurisme, la promiscuité et lesexe qui sont au cœur d’une dé-monstration brillante.

Un boucher libidineux et safemme frigide et mystique, unfacteur indiscret et farceur, unjeune garçon fasciné par laguerre civile au Congo qui senoircit le visage et se fait appelerLumumba, tels sont quelques-uns des personnages loufoquesqu’Alex van Warmerdam animecomme des marionnettes dansun ballet insolite et ravageur. Al’instar d’Abel, la comédie est ir-résistible mais le caractère ordi-naire des protagonistes, au-delàde leur comportement, laisse en-trevoir la finesse d’une analysedes êtres et des rapports hu-mains qui , pour ne pas seprendre au sérieux, n’en est pasmoins profonde.

Au petit jeu des rapproche-ments, si Alex van Warmerdamévoque le croisement atypiquede Buñuel et de Tati, Jos Stellingaurait plus à voir avec Emir Kus-turica. Cinéaste autodidacte decinquante-quatre ans, son pre-mier film est la seule œuvre hol-landaise à avoir jamais été pré-sentée en sélection officielle àCannes, en 1975. L’Illusionniste,tourné en 1983, est le fruit d’unecollaboration avec Freek deJonge, le comédien de café-théâtre le plus populaire de Hol-lande. Il incarne un grand enfantnaïf qui découvre le monde, er-rant d’un cabaret de travestis àun vieux moulin, seule conces-sion ironique à l’image d’Epinaldu pays. Difficile d’en dire plustant le film part dans tous lessens...

L’Aiguilleur, tourné en 1986, està peine plus évident. Une trèsbelle femme descend par erreurd’un train qui repart en la lais-sant seule au beau milieu d’unegare perdue dans la neige. Elleparle français, l’aiguilleur pas. Lejeu de la séduction, étrange etparfois inquiétant, qui va les oc-cuper pendant tout le film, nes’éclairera donc pas par les dia-logues, dont Jos Stelling fait tou-jours un usage limité. Il y a là unebeauté poétique qui suffit pour-tant à nous retenir au fil de celong fantasme.

Olivier Mauraisin

a Abel, Les Habitants,L’Illusionniste et L’Aiguilleur.4 cassettes, couleur, v.o.sous-titrée, 100 min ; 105 min ; 90 min et 95 min, ED Distribution,140 F (21,34 ¤) chaque cassette(prix indicatif).

« Abel »,d’Alex van Warmerdam

Le Princed’EgypteANIMATIONProduit par les studios deSteven Spielberg, cedessin animé, sorti sur lesécrans françaisen décembre 1998, s’inspired’un chapitre de la Bible,L’Exode. Pour le protégerdes Egyptiens, Moïse,enfant hébreu, estabandonné par sa mère.Recueilli par l’épouse dupharaon, il est élevé avec lefils de celui-ci, Ramsès.Devenu adulte, Moïsedécouvre ses originescachées, et prendconscience de son destinexceptionnel. Lesréalisateurs, BrendaChapman, Steve Hickneret Simon Wells, avec leconcours de spécialistes(théologiens, historiens ouégyptologues), ont bâti unehistoire susceptible decaptiver enfants et adultes.Le dessin – décors etpersonnages – ainsi quel’animation sontremarquablement maîtriséset la musique, signée HansZimmer, apporte unetouche d’émotion à ce filmqui a bénéficié de moyenstechniques trèsmodernes. – S. Ke.a 1 cassette, couleur, v.f. ouv.o. sous-titrée, 90 min,Dreamworks HomeEntertainment, distributeurCIC, 149 F (22,71 ¤).

Des Cinékeumsà faire peurANIMATIONA l’occasion d’Halloween,quatre minifilms pourfrissonner avec lesMinikeums : DocteurCokyll et Mister Cokyde,Frankeumstein, Attentionfantômes et Le Motel de lapeur.a 1 cassette, couleur,60 min, France Télévisiondistribution, Warner HomeVidéo, 100 F (15,24 ¤).

HuitmillimètresCINÉMASpécialiste des films à thèsecontroversés (on sesouvient de son discutableDroit de tuer), JoelSchumacher s’attaque iciaux « snuff movies », cesfilms extrêmes danslesquels les participantssont torturés et tués, etdont l’existence n’a jamaisété démontrée. Cettedescente aux enfers qui sevoudrait une dissertationsur le mal se vautre dans ungrand-guignol malsaindont on retiendraseulement l’excellenteinterprétation de JoaquinPhenix. Interdit aux moinsde seize ans lors de sasortie en salles, le film estfortement déconseillé auxâmes sensibles. – O. M.a 1 DVD, couleur, deuxlangues, trois sous-titrages,120 min., Columbia TristarHome Video, 179 F(27,28 ¤).

Halloween,20 ans après,il revientCINÉMADe toutes les déclinaisonscommerciales de cette fêteaméricaine devenueomniprésente en France, lefilm de Steve Miner estsans doute celui qui mettrale plus les nerfs à vif. Lecauchemar inventé parJohn Carpenter est remisau goût du jour par KevinWilliamson, icicoproducteur, devenumondialement célèbregrâce au scénario deScream. Il recycle lesmêmes recettes et l’actriced’origine, Jamie LeeCurtis, en utilisant leseffets les plus éculés dugenre. Cela n’a rien de génial mais çamarche. – O. M.a 1 cassette, couleur, v.f.,85 min, TF 1 Vidéo, 129 F(19,66 ¤), 209 F (31,85 ¤) leDVD.

La Passionde Jeanne d’ArcCINÉMALa sortie du film de LucBesson a donné àGaumont la bonne idée derendre à nouveaudisponible la version deCarl Th. Dreyer, tellequ’elle a été reconstituéeen 1985 par laCinémathèque Françaiseà la faveur de la découverted’une copie d’époque enexcellent état. On retrouveainsi un grand classiquedu muet, tourné en 1927.Les gros plans sur lesvisages lui donnent uneforce exceptionnelle etl’interprétation de RenéeFalconetti, aux côtésd’Antonin Artaud et deMichel Simon, suscitetoujours lafascination. – O. M.a 1 cassette, noir et blanc,85 min, GaumontColumbia Tristar HomeVideo, 149 F (22,71 ¤).

Maryà tout prixCINÉMALe succès considérable dufilm de Bobby et PeterFarrelly laisse pantois.L’humour potache decette petite comédieinsignifiante sembleformaté pour plaire à unegénération réduite àl’infantilisme. Matt Dillonest parfait de ringardise,Ben Stiller passera sansdoute à la postérité pourla scène, hilarante, de labraguette coincée et lecharme de Cameron Diazne souffre pas dediscussions. Mais tout celane va pas très loin. – O. M.a 1 cassette, couleur, v.o.sous-titrée ou v.f., 115 min,20th Century Fox,distribution PFC Vidéo,150 F (22,86 ¤), 219 F leDVD (33,38 ¤), 199 F(30,33 ¤) le disque laserchez Pioneer.

(Prix indicatifs.)

LeMonde Job: WEL4399--0038-0 WAS TEL4399-38 Op.: XX Rev.: 29-10-99 T.: 19:17 S.: 75,06-Cmp.:30,08, Base : LMQPAG 08Fap: 100 No: 0093 Lcp: 700 CMYK

38 Le Monde Télévision b Dimanche 31 octobre-Lundi 1er novembre 1999

LES GRANDS RENDEZ-VOUSSPORT

Le monde ovale penche au SudCOUPE DU MONDE DE RUGBY : FINALE Samedi 6 novembre 14.50 TF 1

AVANT que la Coupe dumonde commence, onpressentait que le Sud

était supérieur au Nord.Maintenant, c’est évident. »L’aveu est de Pierre Vil-lepreux, l’entraîneur ad-j o i n t d e l ’ é q u i p e d eFrance, au sort i r desquarts de finale. Depuisla création du Mondialde rugby, en 1987, aumoins deux des troiséquipes du Sud se sonttoujours placées en de-mi-finales. Cette annéel’Afrique du Sud, l’Aus-tralie et la Nouvelle-Zé-lande réussissent même,pour la première fois, àêtre présentes ensembledans le dernier carréd’une Coupe du monde.Aux qualités physiqueset techniques est venues’ajouter une domina-tion tactique prégnantelors des matches décisifs.

Un retour en arrièredans le livre d’or de laC o u p e d u m o n d econfirme ce tropisme su-diste. En 1987, la France,auréolée d’une victoiree n d e m i - fi n a l e s s u rl’Australie (30-24), neparvient pas à inquiéterdes All Blacks sur le toitdu monde. La fatigue desavants français contrasteavec la fraîcheur du pack

néo-zélandais. Si le scoreest serré à la pause (9-0p o ur l e s h o m m e s e nnoir), la suite prend desallures de calvaire. Unessai de Pierre Berbizier,dans les derniers ins-tants, viendra récompen-ser l’œuvre des Trico-lores et sauver l’honneur(9-29). Mais la logiqueest respectée. Le cham-pion d’Europe s’incline

sur le terrain des pre-m i e r s c h a m p i o n s d umonde.

L’édition 1991 est orga-nisée par l’Angleterre. Enfinale, les locaux croientà leurs chances de s’im-poser devant l’Australie.Les espoirs du XV de laRose vont se faner dansune rencontre frileuse(12-6) où les Wallabiesfont valoir non pas leursfameuses lignes arrière

mais une défense dontpersonne ne les soup-ç o n n a i t . Pa r a d o x a l e -m e n t , l e s A n g l a i s ,adeptes d’un rugby sté-rile et peu esthétique,perdent le jour où ilsproduisent leur jeu leplus offensif. Nick Farr-Jones reçoit la coupe desmains de la reine.

La dernière finale endate, en 1995, est aussi laplus chargée en émo-tions. Elle oppose, à Jo-hannesburg , l a Nou-velle-Zélande à l’Afriquedu Sud. Fait unique dansles annales de la Coupedu monde, on joue lesprolongations (9-9). An-drew Mehrtens, pour lesAll Blacks, et Joel Strans-ky, pour les Springboks,ajoutent trois points àleur équipe avant que leSud-Africain ne passe undrop victorieux (15-12),libérant tout un peuple.Nelson Mandela, le mail-lot vert sur les épaules,peut exulter. Le symbolede cette nation unie dé-passe la cadre du sport.

Il est peu probable quela coupe William WebbE l l i s ch a n g e d ’ h é m i -sphère le samedi 6 no-vembre. Sauf surprise...

Eric Camacho

Athlétisme

MARATHON DE NEW YORK16.30 Dimanche 7 novembre EurosportRendez-vous dans les rues de la GrossePomme, pour l’épreuve 1999.

Basket-ball

EUROLIGUE20.30 Mercredi 3 novembrePathé SportPour la première journée des matchesretour, les Italiens de Trévise reçoiventles joueurs de Cholet.20.30 Mercredi 3 novembre EurosportPau-Orthez reçoit les Yougoslaves deBuducnost Podgorica.20.30 Jeudi 4 novembre Pathé SportASVEL contre Ulker Istanbul (Turquie),en direct de Villeurbanne.

Escrime

CHAMPIONNATS DU MONDE10.00 Samedi 6 novembre EurosportEpreuves de fleuret hommes et d’épéedames par équipes, à Séoul (Corée duSud).10.00 Dimanche 7 novembre EurosportEpreuves de sabre dames et d’épéemessieurs par équipes.

Football

LIGUE DES CHAMPIONS20.45 Mardi 2 novembre Canal+Sixième journée du championnat desclubs européens, l’OM déjà qualifié,rencontre le Croatia Zagreb au stadeVélodrome de Marseille.20.45 Mercredi 3 novembre TF1Les Hollandais de Willem II Tilburgreçoivent les Girondins de Bordeaux.

CHAMPIONNAT DE FRANCE20.00 Samedi 6 novembre SuperfootPour la quatorzième journée de lapremière division rencontre PSG-Saint-Etienne au Parc des princes.18.45 Dimanche 7 novembreCanal+ VertNantes-Auxerre à La Beaujoire. 20.45 Dimanche 7 novembre canal+Monaco-Marseille au stade Louis-II.

Hockey sur glace

LIGUE EUROPÉENNE20.00 Mardi 2 novembre Pathé SportLes hockeyeurs d’Amiens reçoivent lesRusses du Dynamo Moscou.

Rugby

COUPE DU MONDE20.45 Jeudi 4 novembre TF 1En direct du Millennium Stadium deCardiff match pour la troisième place(sous réserve).14.50 Samedi 6 novembre TF 1Finale, toujours en direct de Cardiff.

Tennis

OPEN DE PARIS 13.30 Lundi 1er novembre EurosportPremière journée du tournoi masculindisputé au Palais omnisport deParis-Bercy. Autres rendez-vous mardi 2,mercredi 3, jeudi 4 vendredi 5 à 15.30 ;samedi 6 à 15.30 et dimanche 7 à 19.00.

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Joel Stransky, des Springboks, pendant la finalede la Coupe du monde en 1995 à Johannesburg

TEM

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RT

LeMonde Job: WEL4399--0039-0 WAS TEL4399-39 Op.: XX Rev.: 29-10-99 T.: 17:24 S.: 75,06-Cmp.:30,08, Base : LMQPAG 08Fap: 100 No: 0094 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 31 octobre-Lundi 1er novembre 1999 b Le Monde Télévision 39

LA PAROLE AUX LECTEURS COURRIER

Les hérosbâillent aussi

Je m’étonne des réactionsde rejet des journalistes deFrance 2 après la diffusion dudocumentaire de WilliamKarel « Le Journal commenceà 20 heures » [en page 3 du« Monde-Télévision daté 24et 25 octobre »]. Ce docu-ment montre une rédactionqui a bien évolué. D’unesituation de crise en 1998 oùl ’antagonisme entre les« a u d i m a t e u r s » e t l e s« déontologues » est scléro-sant, on découvre en 1999 unerédaction qui s’entend bien,même si elle doit, jour aprèsjour, peiner pour surmontercette indépassable contradic-tion.

Tout n’est pas toujoursenthousiasmant dans uneréunion de travail, quellequ’elle soit. Qui n’y a jamaisbâillé ? Claude Sérillon baillealors que sa voisine est entrain de proposer des sujetsde reportages. Elle n’appréciepas et le dit. Le conflit estdépassé par le rire. Ceci estune situation archiclassiqueet nullement malsaine. Ledocumentaire de WilliamK a r e l m o n t r e d e s g e n scomme vous et moi, des gensqui travaillent et ont deschoix à faire, des contradic-tions à surmonter et qui, pourc e f a i r e , t o u t à t o u rs’indignent ou rient, pra-tiquent la dérision ou lecompromis.

Je trouve plutôt rassurantque mon « 20 heures » soitfait par de tels gens. Ce nesont pas tous des héros nonplus. Philippe Rochot critiqueWilliam Karel en tant que pré-sident de la Société des jour-nalistes de France 2. Il a tortcar, à mon sens, ce documen-taire, est très positif pour larédaction de France 2.

Il a raison en tant quehéros. Certains journalistes,lui tout particulièrement,paient très cher pour faireleur métier. Cela n’a-t-il passuffisamment été montré iciou là ? Le documentaire deWilliam Karel en tout cas nele montre pas. Il montre quedes héros bâillent et rientaussi parfois.

Gustave SavignatParis

Déontologieet urticaire

Dans sa nouvelle émission,Guillaume Durand nous a pro-posé de nous apitoyer sur ledouloureux sacrifice d’AnneSinclair, confinée, de par sa

volonté à un exil que l’on a res-senti plus doré que laborieux.Et tout cela, pleurez chau-mières, pour l’amour d’unmembre de notre gouverne-ment et, bien sûr, au nom de lasacro-sainte déontologie.

Mais au fait, ne s’agirait-ilpas du même gouvernementqui s’était engagé mordicus àfaire obligation à TF 1, la terred’exil de Mme Sinclair, de sépa-rer ses activités de communi-cation du reste de son groupequi intervient sur les marchéspublics ? Quand faut-il croireaux vertueuses promesses ouaux opportunes co ïnc i -dences ?. Notre premierministre s’est engagé, non sanscourage, à une politique dem o r a l i s a t i o n d e l a v i epublique, elle semble quelque-fois bien sélective.

Le plus agaçant, en pareilcas, est que ceux qui profitentsans vergogne de ces situa-tions, nous infligent, en sus,leurs leçons de déontologie.Qu’ils se contentent de nousfaire part de leurs soucis ména-gers via la presse « people »,leur popularité s’en trouveraconfortée, et ils nous éviterontles crises d’urticaire.

Noël BerthierBourges (Cher)

France-Musiques :moinsde « parlottes »

Face aux critiques négativesque vous avez publiées sur lanouvelle programmation deFrance-Musiques, nous vou-lons témoigner de notre plai-sir devant cette transforma-tion. Cette manière peut-être« journalistique » de présen-tation éclectique nous appa-rait très moderne et trèsagréable.

Nous apprécions entreautres Thierry Beauvert etl’émission d’Alain Pâris etnous vivons toute la journéeavec France-Musiques. Lamusique classique n’est pasnégligée, bien au contraire, laplace faite au jazz nousenchante. L’introduction dejournaux radiodiffusés àintervalles plus fréquents,plus résumés, moins dilués etémotionnels que sur lesautres chaînes radios ou télé-visées nous plaît beaucoup.Nous trouvons qu’il y a beau-coup moins de « parlottes »qu’avant. Nous précisons quenous adorons Mozart, Bach,...Duke Ellington, Monteverdi,

Debussy... Billie Holiday... leschansons.

Merci à Pierre Bouteillerd’avoir osé toucher à unmonument respectable.. .mais vieilli.

Alain et Valentine GéraudRabastens (Tarn)

Bourdieuet France-Culture

Dans vos différentes édi-tions vous vous êtes faitl’écho des inquiétudes denombreux auditeurs au sujetde la dérive actuelle deFrance-Culture. Faut-il yajouter aujourd’hui celle del’éminent sociologue PierreBourdieu, lorsque, devant lesmaîtres du monde de l’audio-visuel, il s’est interrogé sur, jecite « le destin de telle chaîned e r a d i o c u l t u r e l l e ,aujourd’hui livrée à la liquida-tion au nom de la modernité,de l’Audimat et des conni-vences médiatiques ».

Une telle mise en accusa-tion solennelle appelle, à monhumble avis, une réponsenon seulement de la premièreintéressée, c’est à dire LaureAdler, mais aussi du présidentde Radio-France, Jean-MarieCavada, et, pourquoi pas, demadame la ministre de laculture elle-même.

Joseph PaletouMeudon (Hauts-de-Seine)

A proposdes portraitsde Philippe Meyer

Heureux habitants de l’Ely-sée, de Matignon, du Palais-Bourbon et des autres palaisnationaux. La direction deRadio-France a décidé de reti-rer au « chroniqueur matuti-nal » Philippe Meyer le soin defaire le portrait de la personna-lité politique invitée des petitsdéjeuners de France-Inter. Il estvrai que la pertinence journalis-tique des portraits de PhilippeMeyer ne doit pas toujoursplaire aux hommes politiquescomme à ceux de ses confrèresdes médias, qui « commu-niquent » davantage qu’ilsn’informent.

Martine Aubry aura donc étéla première à bénéficier (à soncorps défendant ?) de cet effetd’aubaine. Les auditeurs deFrance-Inter auraient sansdoute aimé comprendre les rai-sons de cette brutale éviction.

Virginie BourgeoisParis

Lettre à CatherineTrautmann

Arte est une entreprisefranco-allemande. Vous pre-nez la décision de l’attacher àFrance-Télév is ion, toutcomme si nos partenairesallemands n’existaient pas.Incroyable arrogance !

Lorsque le président d’Arteexprime son désaccord,d’une façon d’ailleurs modé-rée, vous criez à la polé-m i q u e ! ( L e M o n d e d u24 octobre). Vous avez,Madame, un exceptionnelculot. Qui me fait rougir pourmon pays.

Un vrai ministre de laculture et de la communica-tion eût plutôt veillé à ce quesoit maintenue à un niveaudécent la dotation françaised’Arte, évitant ainsi à unechaîne qui fut de premièrequal i té la nécess i té derecourir à la publicité quiest, comme chacun sait,l’antichambre de la médio-crité.

Pierre MontagnonParis

Publicitéindécente

Souvent exaspéré par lamarée noire de la publicité,je suis, bien sûr, conscientq u e s a n s e l l e c e r t a i n smédias ne pourraient sur-vivre. Il en faut donc, maispas trop tout de même. Etdans certains cas ponc-tue l s , sans l e moindredoute, pas du tout.

Cela dit, qu’au cours de latrès remarquable et fortpoignante émission « Zoneinterdite », présentée parBernard de la Villardière etdiffusée le 24 octobre surM 6, qui traitait des drama-t i q u e s g é n o c i d e s d uKosovo, du Cambodge etdu Chili, aient été insérésde longs messages publici-taires me semble tout à faitindécent.

Il n’y a pas de règle sansexception. Quel qu’en soitle prix, la direction de cettechaîne eut, incontestable-ment, dû en faire une encette circonstance.

François BaradezVille-d’Avray (Hauts-de-Seine)

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