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N° d’ordre : ACADEMIE DE MONTPELLIER UNIVERSITE DE PERPIGNAN VIA DOMITIA U.F.R. SCIENCES EXACTES ET EXPERIMENTALES THESE Pour obtenir le grade de DOCTEUR DE L’ UNIVERSITE DE PERPIGNAN VIA DOMITIA En cotutelle avec l’université de Sfax Formation doctorale : Sciences de l’ingénieur Spécialité : Mécanique et Energétique MODÉLISATION DES TRANSFERTS DE CHALEUR PAR CONVECTION- RAYONNEMENT DANS UN FOUR D’INCINÉRATION DES FUMÉES DE CARBONISATION DU BOIS Présentée par : Mohamed Ammar ABBASSI Ingénieur en Génie Energétique Soutenu le 30 Novembre 2009, devant le jury composé de : M. HALOUANI Foued Professeur à l’ENIS Président M. BACCAR Mounir Professeur à l’ENIS Rapporteur M. LePALEC Georges Professeur à l’université de la méditerrané Rapporteur M. KAIROUANI Lakhdar Professeur à l'ENIT Membre M. ZEGHMATI Belkacem Professeur à l’université de Perpignan Encadreur M. HALOUANI Kamel Professeur à l’IPEIS Encadreur

Modélisation des transferts de chaleur par convention-rayonnement dans un four d'incinération des fumées de carbonisation du bois par

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N° d’ordre :

ACADEMIE DE MONTPELLIER

UNIVERSITE DE PERPIGNAN VIA DOMITIA

U.F.R. SCIENCES EXACTES ET EXPERIMENTALES

THESE

Pour obtenir le grade de

DOCTEUR DE L’ UNIVERSITE DE PERPIGNAN VIA DOMITIA

En cotutelle avec l’université de Sfax

Formation doctorale : Sciences de l’ingénieur

Spécialité : Mécanique et Energétique

MODÉLISATION DES TRANSFERTS DE CHALEUR PAR CONVECTI ON-

RAYONNEMENT DANS UN FOUR D’INCINÉRATION DES FUMÉES DE

CARBONISATION DU BOIS

Présentée par :

Mohamed Ammar ABBASSI Ingénieur en Génie Energétique

Soutenu le 30 Novembre 2009, devant le jury composé de :

M. HALOUANI Foued Professeur à l’ENIS Président

M. BACCAR Mounir Professeur à l’ENIS Rapporteur

M. LePALEC Georges Professeur à l’université de la méditerrané Rapporteur

M. KAIROUANI Lakhdar Professeur à l'ENIT Membre

M. ZEGHMATI Belkacem Professeur à l’université de Perpignan Encadreur

M. HALOUANI Kamel Professeur à l’IPEIS Encadreur

Remerciements

Ce travail est le résultat d’une convention en cotutelle entre l’université de Sfax et

l’université de Perpignan ViaDomitia. Il a été réalisé au sein de l’unité de recherche Micro

Electro Thermal Systems (METS) du coté Tunisien et du Laboratoire (LAMPS) du coté

Français.

Je tiens a exprimer mes sincères remerciements à mon directeur de thèse Monsieur

Kamel HALOUANI Professeur à l’institut préparatoire aux études d’ingénieurs de Sfax pour

l'accueil cordial qu'il m'a réservé, pour ces conseils scientifiques tout au long de cette thèse et

pour la confiance qu'il m'a accordée.

Je remercie vivement mon directeur de thèse, Monsieur Belkacem ZEGHMATI

Professeur à l’université de Perpignan ViaDomitia pour avoir assurer la direction de ce

travail, et pour m'avoir apporter la rigueur scientifique nécessaire à son bon déroulement, je

tiens également à le remercier pour sa gentillesse et sa grande disponibilité.

Je remercie vivement Messieurs Mounir BACCAR , Professeur à l’école nationale

d’ingénieurs de Sfax (ENIS), et Georges LEPALEC Professeur à l’université de la

méditerrané, d'avoir accepter d'être les rapporteurs de cette thèse. Je leur exprime toute ma

gratitude pour l'intérêt qu'ils ont manifesté à l'égard de ce travail et pour leurs appréciations.

Je tiens à remercier, Monsieur Foued HALOUANI Professeur à l’école nationale

d’ingénieurs de Sfax, d'avoir participer à ce jury, en tant que président.

Mes remerciements s’adressent également à Monsieur Lakhdar KAIRAOUANI ,

professeur à l’école nationale d’ingénieurs de Tunis pour avoir accepter de participer à ce

jury.

Il m’est agréable de remercier Monsieur Andrè ZOULALIAN professeur à

l’université de Nancy qui m’a soutenu et aidé par sa rigueur scientifique pertinente, qu’il

trouve ici l’expression de mes remerciements les meilleurs.

Je suis très reconnaissant à l'aide que Monsieur Habib FARHAT et Xavier

CHESNEAU m’ont accordée au cours de ce travail de thèse.

Je tiens particulièrement à exprimer mes plus vifs remerciements à Monsieur le

Professeur Mohamed Sassi RADHOUANI qui m’a été toujours d’un grand concours afin de

mener à bien ce travail, qu’il trouve ici l’expression de mes remerciements les plus

distinguées.

Nomenclature....................................................................................................................8 Introduction générale.................................................................................................11

Chapitre I : REVUE BIBLIOGRAPHIQUE

I.1. GRANDEURS FONDAMENTALES DU RAYONNEMENT THERMIQUE……….....14

I.1.1 Luminance monochromatique…………………………………….………............14

I.1.2 Luminance du corps noir………………………………………………................14

I.1.3 Caractéristiques radiatives des milieux semi transparents………………….........15

I.2. ÉQUATION DE TRANSFERT RADIATIF………...……………………………..……15

I.2.1 Divergence du flux radiatif……………………….....……………………………..……16

I.3. MÉTHODES DE RÉSOLUTION DE L’ETR……………………….……………..……16

I.3.1. La méthode des zones……….………………………………………….............16

I.3.2. La méthode de Monte Carlo………………………………………………........17

I.3.3. Les méthodes multi-flux……………………………………………….............17

I.3.4. Méthode à deux flux…………………………...……………………................18

I.3.5. Méthode des harmoniques sphériques………………………………................18

I.3.6. La méthode des ordonnées discrètes (MOD) …………………………..............19

I.3.7. La méthode des volumes finis…………………………………………….........19

I.3.8. La méthode des transferts discrets (MTD) ………………………………….....20

I.3.9.Étude comparative entre la MOD, la MTDM et la MVF………….....................20

I.3.9.a.La méthode des volumes finis (MVF) ……………………..................20

I.3.9.b.La méthode des transferts discrets (MTD) ………………………........21

I.3.9.c.La méthode des ordonnées discrètes (MOD) ……………………........21

I.3.9.d. Quadratures pour une configuration cartésienne……………………...22

I.3.10 Effet de rayon……………………………………………………......................23

I.3.11. La procédure blocked-off-region .....................................................................24

I.4. MODÈLES DE CALCUL DES PROPRIÉTÉS RADIATIVES DES GAZ NON GRIS 24

I.4. MODÈLE RAIE PAR RAIE…………………………..…………………………………24

I.4.1. Présentation du modèle…………………………………………………...…….24

I.4.2. Emissivités spectrales et totales…….……………………..................................25

I.4.4 Le modèle des bandes étroites……………………………………………..........26

I.4.4.1 Le modèle D’ELSASSER………………………………………..........26

I.4.4.2. Le modèle statistique………………………………………………….27

I.4.4.3 Milieux isothermes………………………………………………….....27

I.4.4. 4.Loi exponentielle de Goody…………………………………………..27

I.4.4.5. Milieux anisothermes ou inhomogènes…………………………….....28

I.4.4.5.1. Approximation de Curtis-Godson……………………..........28

I.4.4.5.2. Modèles des bandes étroites corrélés et décorrélé.................29

I.5. Le modèle C-K…………………………………………………………………………...30

I.6. Le modèle C-K corrélé…………………………………………………………………...31

I.7. Le modèle CKFG…………………………………………………………………………32

I.8. Le modèle SNB C-K…………………………………………………………………......33

I.9. Modèle des bandes larges……………………..………………………………………….35

I.10. Le modèle du gaz gris…………………………………………………………………..35

I.11. Le model

SPG……………………………………………..…………………………….36

I.11.2. Présentation du modèle………………….…………………..........................36

I.11.3. Formulation………………………………………………………….............36

I.11.4. Emissivité spectrale………………………………………….........................37

I.11.5. Luminance spectrale…………………………………..…….........................38

I.12 Le modèle SLW………………………………………………………………………...38

I.13. Les Suies……………………………………………………………………………….39

I.14. Généralités sur la biomasse…………………………………………………….............40

I.14.1 Le bois…………………………………………………………………….......40

I.14.1.1.La cellulose…………………………………………….....................41

I.14.1.2.L’hémicellulose..................................................................................41

I.14.1.3.La lignine……………………………................................................42

I.14.2. Les différents procédés thermochimiques de dégradation de la biomasse.......43

I.14.2.1 Carbonisation………………………………………………..............43

I.14.2.2 La pyrolyse……………………………………………………..........43

I.14.2.2.1.Pyrolyse lente………………………………………….......44

I.14.2.2.2. Pyrolyse éclair…………………………………….............44

I.14.2.3. La combustion…………………………………………………........45

I.14.2.4. La gazéification……………………………………..........................45

I.14. 2.5. La liquéfaction directe sous pression……………………………....45

I.15. Les différents schémas réactionnels de la réaction de la cellulose……………………...46

I.15.1 Premiers schémas historiques………………………………………….............46

I.15.2. Facteurs agissant sur la carbonisation………………………………………....48

I.15.2.1. Paramètres opérationnels………………………………………........48

I.15.2.1.1 Température………………………………………............48

I.15.2.1.2 Le temps de séjour………………………..........................48

I.15.2.1.3 Vitesse de chauffage………………...................................48

I.15.2.1.4 Temps de séjour…………………………………..............48

I.15.2.1.5 Pression……………………………...…………………...49

I.15.2.2 Carbonisation par contact de gaz chauds……………...……………..49

I.15.2.3.Carbonisation par combustion partielle………………………...........49

I.15.2.4. Carbonisation par chauffage externe……………………...................50

I.15.3. Produits de la carbonisation……………………………...................................50

I.16. Craquage thermique des goudrons……………………………………………….……...51

I.17 Transferts par convection mixte dans une enceinte………………………52

I.18 EQUATIONS DE TRANSFERTS……………………………...……………………….55

I.18.1 Grandeurs Thermochimique………………………...……………………........55

I.18.2 Notions de Cinétique Chimique Complexe………...……………………….....56

I.18.3 Équations de l’aérothermochimie……………………………...……................56

I.18.3.1 Équation de conservation de la masse………………………………..56

I.18.3.2 Équation de conservation de la quantité de mouvement…..................56

I.18.3.3 Équation de diffusion des espèces………………………....................57

I.18.3.4 Équation de conservation de l’énergie…………………………...…..57

I.20.4 Conclusion……………….….……………………………………………........57

Chapitre II: ÉTUDE DU TRANSFERT RADIATIF DANS UN FO UR PYROLYSE DE

BIOMASSE

II.1.FORMULATION DE LA MÉTHODE DES TRANSFERTS DISCRETS MODIFIÉE...59

II.2. Formulation mathématique.....………………………………….......................................64

II.2.1. Hypothèses.……………………………............................................................64

II.2.2.Conditions aux limites.........................................................................................68

II.3. Méthode de résolution……………………………………...............................................69

II.4 Validation du code numérique…………………………………………………………...70

II.5 Transfert radiatif dans le modèle de chambre de combustion……………………………71

II.5.1 Influence du rapport de forme de la chambre de combustion……………….....73

II.5.2. Effet de rayon………………………………………….....................................74

II.5.3 Influence de l’émissivité des parois…………………………….........................74

II.5.4 Influence de l'épaisseur optique sur les transferts……………………...............76

II. 6. APPLICATION AU CAS DU FOUR DE PYROLYSE DE LA BIOMASSE ……...…77

II. 6.1 Modèle mathématique………………………………………………................77

II. 6.2 Conditions aux limites………………………………………………................79

II. 6.3 Solution de l’équation de transfert radiatif…………….....................................79

II. 6.3.1 Intégration spectrale……………………………………………….....79

II.6.3.2 Intégration spatiale et angulaire……………………………………....82

II.6.4 Densité du flux radiatif net………………………………………………..........83

II.6.5 Méthodologie numérique……………………………………….........................83

II.6.6 Validation du code numérique………………………………………………....83

II.6.6.1 Géométrie triangulaire…………………………………………..........84

II.6.6.2 Enceinte remplie de vapeur d'eau………………………………….....85

II.7 Transfert radiatif dans le modèle de chambre de combustion……………………………86

II.8 Influence de fraction de volume de suie……………………………………………….....89

II.9 Influence de la température des particules……………………………………………….90

II.10 Influence de la concentration des particules………………………………………….....91

II.11 Influence de la pression partielle……………………………………………………….92

II.12.MODÉLISATION DES TRANSFERTS RADIATIFS DANS LE RÉCUPÉRATEUR.93

II.12.1 Effet d’ombre…………………………………………...................................101

Conclusion……………………………………………………...........................................104

Chapitre III MODÉLISATION CINETIQUE D’UNE INSTALLAT ION PILOTE DE

PYROLYSE DE LA BIOMASSE AVEC COMBUSTION DES GAZ DE PYROLYSE

III. Description de l’unité pilote de pyrolyse de la biomasse………………..….………….108

III.3.1. Chambre de pyrolyse de la biomasse………………………………………....……108

III.3.2. Description de l’incinérateur de pyrolyse des fumées…………………………..…110

III.4. Cycle opératoire…………………………………………………………..………....110

III.I.4.1 Mécanisme de la carbonisation………………………………………..……….....111

III.2. Description de l’installation………………………………………………..………….112

III.2.1. Four de carbonisation…………………………………………………..……...…….112

III.2.2. Four de d’incinération…….…………………………………………………............113

III.3. Principe de fonctionnement…………………………………...………………………114

III.4. Contrôle du fonctionnement de l’installation………………………………….………114

III.5. Modèle thermochimique…………………………………………………...………….114

III.9.1. Bilan de matière au niveau de la chambre de pyrolyse (zone 1) ……………...…….115

III.9.1.1 Bilan massique de la biomasse……………………..……………………………...115

III.9.1.2 Fumées de pyrolyse………………………………..………………………………115

III.9.1.3 Air………………………………………………………………………...………..116

III.9.2. Bilan d’énergie………………………………………………………………..…….116

III.9.2.1. Chambre de carbonisation du la biomasse………………………………..………116

III.9.2.2. Chambre de combustion des fumées (Zone 2) …………………………..……….117

III.9.2.3. Echangeur de chaleur (Zone 3)………………………………………..………….119

III.10. Méthodologie numérique…………………………………………………..…..……119

III.11. Résultats et discussions…………………………………………………………..….120

III.12. Validation……………………………………………………………………..….….120

III.13. Dégradation de la masse de la biomasse…………………………………………..…124

III.14. Emballement des réactions………………………………………...…………………125

III.15. Influence du coefficient global d’échange……………………………...……………131

III.16. Influence de la température de l'air extérieur……………………………..…………134

III.17. Bilans en présence d'une action proportionnelle intégrale dérivée………………..…137

III.18. Influence de la température finale de carbonisation……………………….…...……141

III.19.Conlusions………………………………………………………………..……..…….142

Chapitre IV MODÉLISATION DES TRANSFERTS PAR CONVECT ION MIXTE ET

PAR RAYONNEMENT DANS LE FOUR DE COMBUSTION DES FUMÉ ES DE

PYROLYSE DE LA BIOMASSE

IV.1. Modèle physique et formulation mathématique……………………………..…….…143

IV.1.1 Description du modèle physique……………………………………………..….….143

IV.1.2 Formulation mathématique……………………………………………………….…144

IV.1.2.1 Hypothèses simplificatrices…………………………………………………....….144

IV.1.2.2 Equations de transfert……………………………………………………..……....145

IV.1.2.2.1. Conditions initiales et conditions aux limites………………………………......146

IV.1.2.2.1.a Conditions initiales………………………………………………………….…146

IV.1.2.2.1.b Conditions aux limites…………………………………………………….…...146

IV.1.3. Adimensionalisation………..………………………….……………………………147

IV.1.4. Température moyenne du mélange-Nombre de Nusselt…………………………….150

IV.1.4.1.Température moyenne du mélange de fumées…………....………………………..150

IV.1.4.2. Nombre de Nusselt local……………………….………………………...……….150

IV.2. Méthodologie numérique………………………………………………………...……150

IV.3. Validation………….…………………………………………………………….….…153

IV.3.1 Transfert radiatif………………………………………………………………….….153

IV.3.2 . Transfert convectif……………………………………………………………..…...155

IV.3.3 Sensibilité au maillage…………………………………………………………….…159

IV.3.4. Résultats et discussions…………………………………………………………..….160

IV.3.6 Influence du transfert radiatif………………………………………...………………167

IV.3.7 Influence du nombre de couplage rayonnement/conduction…………..………….....171

IV.3.8 Influence du nombre de Boltzmann……………………………………………….…173

IV.4 Structure de l'écoulement …………………………………………………..……….....177

IV.5 Champ thermique………………………………………………………………..….…179

IV.5.1 Courbes isothermes……………………………………………………………..……179

IV.5.2 Profils de température…………………………………………………………….….180

IV.6 Distribution d'iso-concentrations …………………………………………………...…182

IV.7 Influence de la cinétique chimique……………………………………………...……..183

IV.8 Conclusion……………………………………………………………………………..203

Conclusion générale ……………………………………………………………….………204

Références bibliographiques ………………………………………………………...……207

Annexes ……………………………………………………………………………….……218

NOMENCLATURE

a, b Coefficients de l’équation discrétisée Bo nombre de Boltzmann, 3

h2

ep T~n/UCBo σρ=

C1 1ère constante radiative (0.59544.10-8) C2 2ème constante radiative (1.4388µmk) µmk Cp Capacité calorifique molaire à pression constante J.mol-1K-1 CV Capacité calorifique molaire à volume constant J.mol-1K-1

∗pC Capacité calorifique molaire du bois J.Kg-1K-1

CPF Capacité calorifique molaire des fumées J.mol-1K-1 Cg Concentration molaire des gaz de pyrolyse mol.m-3 Ca1 Concentration molaire de l’air mol.m-3 E Fonction de Planck

lf Poids pour la MVF

FGS Débit molaire du gaz mol.s-1 Fa1 Débit molaire de l’air mol.s-1 FGE Taux de perte en mole mol.s-1 Fa2 Flux molaire de l’air au niveau de la chambre de pyrolyse mol.s-1

Fa2R Flux molaire de régulation mol.s-1 f Fonction de distribution fm Fraction molaire fv Fraction volumique de suie G rayonnement total, ∫

π=Ω

Ω=4

IdG W.m-2.sr-1

Gr nombre de Grashof, 23e /TdgGr ν∆β=

h Coefficient de transfert de chaleur par convection-rayonnement WK-1m-2 g Fonction cumulative h Constante de Planck I Luminance W.m-2.sr-1

J Terme de diffusion interne k conductivité thermique W/mK

Kb Constante de Stefan-Boltzmann Wm-2K-4

K Coefficient total de transfert de chaleur (K=hS) W.K-1 L hauteur de la cavité m

mA Masse du bois à l’instant t Kg mA∞ Masse du bois à la fin du procédé Kg MG Masse molaire moyenne des gaz de pyrolyse Kg Nr Nombre de conduction-rayonnement Nu Nombre de Nusselt N cosinus directeur normalisé n Indice de réfraction n

Vecteur unitaire N Angle adimensionnel P Fonction de phase / Pression P0 Pression totale N.m-2 Pr Nombre de Prandtl P Pression Pa Pr Nombre de Prandtl αν / Pe Nombre de Peclet ρ uL/ λ

Q1 Flux volumique au niveau du four de carbonisation m3.s-1 q Flux radiatif net Wm-2 Q Fonction de partition qri Composante i du flux radiatif net Wm-2 R Constante molaire des gaz parfaits Jmol-1K-1 Rc nombre de couplage rayonnement-conduction, k/T~ndR 3

h2

eC σ=

Re nombre de Reynolds, ν= /dURe ee

Ri nombre de Richardson, 2Re/GrRi = s Parcours optique m S Terme source S Surface latérale de la chambre de carbonisation m2 Sc Nombre de Schmidt Ti Température de la zone i. K

TEX Température extérieure K TC Température de consigne K T Température K t temps s

u, v Coefficients d’interpolation U Composante de la vitesse suivant X ms-1 V Composante de la vitesse suivant Y ms-1 V i Volume de la zone i m3 w poids x fraction massique

x, y, z Coordonnées cartésiennes m Symboles Grec

α diffusivité thermique m2s-1 α Fraction molaire de CH4 α Absorptivité β coefficient d’expansion thermique, K-1, Fraction molaire de CO2 ε Emissivité

ρ Réflectivité / densité volumique Kg/m3 γ Fraction molaire de H2 δ Fraction molaire du goudron η Fraction molaire de CO χ Fraction molaire de H2O ν Coefficient stoichiométrique, viscosité cinématique m2s-1 λ Conductivité thermique Wm-1K-1 σ Coefficient de diffusion σ Constante de Stefan-Boltzmann Wm-2K-4 θ température adimensionnelle ηµ, cosinus directeurs

λ Conductivité thermique W/mK Φ Variable générale, fonction de phase Ψ fonction de courant m2s-1 ω albédo de diffusion κ Coefficient d’absorption m-1 τ Epaisseur optique

θ ,ϕ Angles polaires et azimutales

Ω Angle solide ∆Ω Angle solide de contrôle

iA∆ Surfaces des volumes de contrôle m2

x∆ , y∆ Pas de discrétisation suivant x et y respectivement m

V∆ Dimension du volume de contrôle η∆

) ( Moyenne spectrale

H∆ Variation de l’enthalpie de réaction Jmole-1 Indices

a air abs Absorption b Corps noir

Comb combustion Conv convection

c Froid e entrée

EX extérieur g Gaz h chaud i zones (i=1,2,3) c froid l ligne de gaz m mur nb voisins p Particule

rad rayonnement s Suie / diffusion s sortie

w,e,s,n West, est, sud, nord respectivement η Nombre d’onde

Superscripts l Direction angulaire discrète

Introduction Générale

L'accroissement de l'effet de serre et l'épuisement des ressources fossiles a conduit,

depuis quelques décennies, un grand nombre de laboratoire de recherche à consacrer leur

thématique de recherche aux sources d'énergie alternatives dont les énergies renouvelables.

L'un des objectifs de leurs travaux est de réduire les émissions polluantes en utilisant des

procédés de production ou de consommation d'énergie fossile moins polluants et d’augmenter

l’efficacité énergétique par des moyens de régénération ou de récupération.

Le Mécanisme pour un Développement Propre (MDP) a été instauré par le Protocole de

Kyoto en tant que mécanisme de flexibilité afin de favoriser les investissements de réduction

de gaz à effet de serre (GES) dans les pays en développement et aider les pays industrialisés à

respecter leurs engagements de réduction et de limitation de GES. Dans ce mécanisme la

biomasse occupe une place principale vue que son utilisation rationnelle diminue d’une façon

remarquable les émissions polluantes. Depuis leur création les (MDP) ont attiré l’attention des

pays comme la Chine et l’Inde qui se sont largement investit et plusieurs projets ont été

proposés. En Tunisie des projets (MDP) utilisant la biomasse sont en cours de développement.

En Tunisie, la biomasse représente environ 17% de la consommation totale d'énergie. Le

bois est la principale biomasse consommée pour produire l'énergie avec 2.65 millions de

tonnes/an. Cette consommation est en grande partie dominée par le bois de chauffage qui

représente 72% de la demande en bois primaire, contre 28% pour la production de charbon de

bois. Malheureusement, la production du charbon de bois en Tunisie est actuellement réalisée

par des méthodes traditionnelles engendrant une pollution atmosphérique très significative et

mènent à un faible rendement de conversion. La conséquence est alors dramatique sur

l'environnement et sur les ressources en bois, ainsi leur rationalisation s'avère essentielle. En

effet, pour pallier ces problèmes et assurer une meilleure maîtrise de l’énergie, de nouvelles

technologies ont été élaborées afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre et assurer

des modes de production plus propres contribuant ainsi à une meilleure gestion des ressources

forestières.

Cette thèse s'inscrit dans cette démarche MDP et consiste à la conception et à

l'optimisation des procédés de carbonisation de la biomasse avec pyrolyse des gaz rejetés. En

effet, si la carbonisation de bois est étudiée depuis de nombreuses années en laboratoire le

passage à l’échelle semi-industrielle ou industrielle rencontre des difficultés technologiques.

Ainsi, lorsque la taille du pilote augmente, les pertes thermiques augmentent et l’inertie

thermique du pilote devient plus importante. Ces phénomènes entraînent une limitation de la

réaction et donc une chute du rendement de l'installation. L’étude d’une installation de

pyrolyse à l’échelle pilote s’avère donc intéressante et est abordée dans ce travail. Cette

installation est composée de différentes parties et différents phénomènes physiques

interviennent lors de sa modélisation. Chaque partie fera, à part, l’objet d’une modélisation

locale, puis l’ensemble des résultats de ces modélisations seront utilisés dans un code global

permettant la simulation du comportement dynamique de l’ensemble de l’installation. La

méthodologie retenue dans ce travail est basée sur une approche à la fois expérimentale et

numérique.

Ce mémoire est composé de quatre chapitres et de cinq annexes :

Le chapitre I présente quelques rappels bibliographiques sur les transferts radiatifs

dans les milieux semi transparents, la carbonisation et le craquage thermique du goudron.

Nous avons également établi l’équation de transfert radiatif et reporté les principales

méthodes de résolution de cette équation ainsi que les modèles d’étude des gaz non gris. Nous

avons procédé à une étude détaillée du modèle somme pondérée des gaz gris parce que ce

modèle sera utilisé dans la suite de ce travail.

Le chapitre II est consacré à la méthode des transferts discrets modifiés (MDTM)

utilisée pour la résolution de l'équation de transfert radiatif (ETR) dans une enceinte

parallélépipédique. Les différents modèles utilisés pour l’étude des gaz non gris et le modèle

SPGG ont été présentés. Une attention particulière a été accordée au modèle statistique à

bandes étroites (SNB). Ensuite, une étude paramétrique du transfert de chaleur par

rayonnement est effectuée dans une chambre de combustion de fumées de carbonisation de

bois assimilée à une enceinte cartésienne bidimensionnelle. L'équation de transfert radiatif est

résolue par la méthode des volumes finis (MVF) et la procédure blocked-off-region est

appliquée pour traiter les irrégularités géométriques dans cette enceinte. Le modèle de la

somme pondérée des gaz gris (SPGG) a été utilisé comme modèle non gris de gaz.

Dans le chapitre III, nous présentons le modèle thermochimique que nous avons

élaboré pour modéliser le fonctionnement d’une installation pilote de carbonisation du bois

avec récupération et incinération des fumées de pyrolyse. Ce modèle permet la prédiction des

températures, des débits molaires et des concentrations en tout point de l’installation. Un

système de régulation anticipée Proportionnel Intégrale Dérivée (PID) a été prévu pour

contrôler le fonctionnement de l’installation et éviter l’emballement du procédé

d’incinération.

Dans la première partie du chapitre IV, nous décrivons le four d'incinération des fumées de

pyrolyse de la biomasse, et posons les hypothèses simplificatrices et, ensuite nous formulons

mathématiquement les équations qui régissent les transferts par convection mixte dans ce

four, assimilées à un milieu semi-transparent. L’adéquation entre les champs de vitesse et de

pression est assurée par l’algorithme SIMPLE (Semi Implicit Method for Pressure Linked

Equations). Ces équations de transferts et l'ETR sont, après avoir été adimensionnalisées,

résolues par la méthode des volumes finis et l'algorithme TDMA pour les équations de

transfert de mouvement, d'énergie et de diffusion des espèces. La deuxième partie est

consacrée d'une part à la validation de code numérique que nous avons élaboré pour résoudre

ces équations et d'autre part à la présentation et discussion des résultats. Nous analysons

l’influence de l’épaisseur optique des fumées assimilée à un milieu semi-transparent, de

l’émissivité des parois de ce four, de la cinétique chimique sur les distributions d'isotherme,

d'iso-concentration et de fonction de courant. Ainsi, les résultats sont présentés pour plusieurs

nombre de Richardson, Boltzmann, nombre du couplage et l’épaisseur optique.

Chapitre 1

REVUE BIBLIOGRAPHIQUE

Dans la conclusion, nous ferons le point sur les différents résultats obtenus et nous

proposerons des perspectives et des axes d'études complémentaires.

Afin de ne pas alourdir le texte, nous reportons en annexe les définitions des nombres

adimensionnels, les caractéristiques radiatives des milieux semi-transparents, le calcul du

coefficient global de transfert thermique, les équations de combustion de l'H2, CO et CH4 et

les valeurs des cosinus directeurs et de pondérations de la méthode des transferts discrets

modifiée.

REVUE BIBLIOGRAPHIQUE

Dans ce chapitre, nous allons définir les différents paramètres et grandeurs utilisées

dans le développement de ce manuscrit. Il débute par une étude bibliographique du transfert

radiatif dans un milieu semi transparent ainsi que des différentes méthodes de résolution de

l’équation de transfert radiatif. Ensuite, nous reportons une étude des différents modèles

utilisés dans le cas de l’étude des transferts dans les milieux semi transparents non gris.

Quelques rappels bibliographiques portant sur la pyrolyse et de la cinétique de la pyrolyse de

la biomasse ont été aussi présentés. La troisième partie de ce chapitre est consacrée à la

présentation des équations de transfert dans un milieu réactif et à l’étude des écoulements par

convection mixte.

I.1 GRANDEURS FONDAMENTALES DU RAYONNEMENT THERMIQU E

I.1.1 Luminance monochromatique : C’est une grandeur fondamentale du rayonnement

thermique qui permet de spécifier le rayonnement en un point et dans une direction donnée.

Elle est définie comme étant le flux radiatif monochromatique émis ),M(d ∆Φη

dans une

direction ∆

dans un angle solide Ωd centré sur ∆

et à travers un élément de surfaceΣd . Le

flux s’écrit :

ηΩθΣ∆∆Φ ηη d)dcos( d),M(I),M(d

= (1.1)

Par la suite, la luminance s’écrit :

ηΩθΣ∆Φ

=∆ ηη d)dcos( d

),M(d),M(I

(1.2)

I.1.2 Luminance du corps noir : En se basant sur la théorie corpusculaire de la lumière et

des considérations de thermodynamique statistique, Planck a établi la distribution spectrale de

la luminance d’un corps noir sous la forme :

( )

ηη=η

1KT

hexpc

h2TI

20

0 (1.3)

Avec :h=6.6 10-34 J.s :constante de Planck. K=1.38 10-23J/K : constante de Boltzmann.

Si l’émission du corps noir s’effectue vers un milieu isotrope d’indice de réfractionηn , la

luminance s’écrit dans ce cas :

ηη==

η

ηηηη

1KT

hexpc

h2)T(In)T,n(I

2

3020 (1.4)

Où ηc est la vitesse de phase du rayonnement thermique dans le milieu d’indice de réfraction

ηn qui s’écrit η

η =n

cc 0 où 0c est la vitesse de l’onde thermique se propageant dans le vide.

L’intégration de l’équation (1.3) sur tout le spectre du rayonnement fourni la luminance totale

du corps noir, connue sous le nom de loi de Stefan :

( )π

σ=4

0 TTI (1.5)

Où 428 Km/W6710.5 −=σ : Constante de Stefan Boltzmann.

I.1.3 Caractéristiques radiatives des milieux semi transparents : Un rayonnement se

propageant à travers un milieu semi-transparent, peut subir soit une atténuation par absorption

dans le milieu ou par diffusion soit un renforcement par émission ou par diffusion. Ces

interactions rayonnement milieu semi transparent sont quantifiées par les coefficients

monochromatiques d’absorption, de transmission, d’émission, et de diffusion.

I.2. ÉQUATION DE TRANSFERT RADIATIF

Dans le cas général, l’équation de transfert radiatif (ETR) s’écrit :

i'

4

ssaba d),(P)(I

4III

s

I

t

I

c

1 ηΩΩΩπ

σ+σ−κ−κ=

∂∂

+∂

∂∫π

ηη

ηηηηηηηη

(1.6)

Où c est la célérité de la lumière, ηκa est le coefficient d’absorption spectral, ησs est le

coefficient de diffusion spectral. ),(P i ΩΩ

est la fonction de phase.

Si on introduit le coefficient d’extinction l’équation de transfert radiatif s’écrit

i

4

'eba d),(P)(I

4III.

ds

dIΩΩΩΩ

πσ

+β−κ=∇∆= ∫π

ηη

ηηηηηη

(1.7)

En fonction de l’albédo de diffusion du MST, l’équation de transfert radiatif s’écrit :

i'ii

4

ib d),(P)(I4

I)1(Id

dIΩΩΩΩ

πω

+ω−+−=τ ∫

πη

ηηηη

η

η (1.8)

qui s’écrit encore :

),(SId

dIΩτ=+

τ ηηηη

η (1.9)

avec i'ii

4

ib d),(P)(I4

I)1(),(S ΩΩΩΩπ

ω+ω−=Ωτ ∫

πη

ηηηηη

: terme source.

I.2.1 Divergence du flux radiatif

La divergence du flux radiatif s’écrit :

∫π

ηηηηη ΩΩκ−πκ=4

a0

ar d),s(I)T(I4)q(div

(1.10)

Le premier terme représente l'énergie émise et le second terme l'énergie absorbée. On

remarque que la diffusion n'intervient plus ici.

I.3 MÉTHODES DE RÉSOLUTION DE L’ETR

L'équation de transfert radiatif est une équation intégro-différentielle; la variable en

question qui est la luminance dépend en général de trois coordonnées d’espace et de deux

coordonnées angulaires. Le phénomène devient plus compliqué si le milieu est non-gris où

une nouvelle variable s’ajoute qui est le nombre d’ondeη . En conséquence, des solutions

analytiques ou exactes ne sont pas nombreuses et se limitent à des situations extrêmement

simples. Pour la plupart des systèmes de combustion, les problèmes sont multidimensionnels,

non-gris et non-homogènes. Par conséquent, un modèle de résolution doit tenir compte de

tous ces paramètres pour traduire réellement le système physique pour un temps de calcul

optimisé. Dans la suite nous procédons à une présentation générale de l'ensemble des

méthodes de résolution de l’équation de transfert radiatif.

I.3.1 La méthode des zones

La méthode des zones est l’une des méthodes les plus utilisées pour le calcul du

transfert radiatif. Elle a été introduite, en premier lieu, par Hottel et Cohen [2] et ensuite

développée par Hottel et Sarofim [3]. Dans cette méthode, le domaine réel est divisé en un

nombre fini de zones et de surfaces avec l’hypothèse de zones isothermes. Le bilan d’énergie,

effectué au niveau de chaque zone, ramène le problème du transfert radiatif à la résolution

d’un système d’équations algébriques non linéaires en fonction du flux et de la température.

Le flux net pour une zone i, est obtenu en faisant la différence entre l’énergie émise et celle

reçue. Le flux net Qi est donné par l’expression suivante :

)EE(SSQji bb

N

1jjii −=∑

=

(1.11)

Où 4b TE σ= est l’émittance totale d’un corps noir; jiSS est l’aire d’échange totale entre les

zones d’indices i et j, N est le nombre de zones.

On distingue trois types d’échange : (1) surface–surface (2) surface –volume, (3) volume–

volume.

La méthode des zones est une méthode rigoureuse numériquement; néanmoins elle présente

quelques inconvénients :

• Un énorme temps de calcul pour la détermination des aires d’échange direct.

• Elle est difficile à incorporer dans les codes de calcul de mécanique des fluides

anisothermes, incompatibilité des maillages.

• La méthode des zones traite difficilement les géométries complexes en raison du

problème de visibilité entre les zones. Elle reste une méthode de référence pour valider les

nouveaux modèles de calcul si les résultats expérimentaux ou les solutions exactes

n’existent pas.

I.3.2 La méthode de Monte Carlo

La méthode de Monte Carlo est une approche statistique pour l’étude des phénomènes

de transfert. La première application de la méthode a été effectuée par Perlmutter et Howell

[4]. Le rayonnement thermique émis par le milieu ou ses frontières est quantifié en un nombre

de « paquets de photons » appelé « quanta ». On suit ensuite leurs trajectoires dans le

domaine, au fur et à mesure de leurs absorption et réflexion successives jusqu’à leurs

extinction. Les résultats de la méthode de Monte Carlo sont très précis à condition de générer

correctement les nombres aléatoires de paquets de photons et de prendre un nombre très

grand. Cette méthode peut traiter le cas de MST non gris à diffusion anisotrope. Elle a été

adaptée au modèle statistique à bandes étroites par Lui et Tiwari [5] pour traiter le cas d’une

configuration 2D contenant H2O et pour les cas isotherme et anisotherme. De plus, la

technique de Monte Carlo est facilement adaptable à des géométries complexes.

L’inconvénient majeur de cette méthode réside dans sa difficulté d’insertion dans les codes de

calcul traitant les autres modes de transfert.

I.3.3 Les méthodes multi-flux

Pour résoudre un problème de transfert radiatif, la complexité réside dans la plupart

des cas de la dépendance angulaire des grandeurs en question. L’idée de base des méthodes

multi-flux est de séparer la dépendance angulaire de la dépendance spatiale; par suite

l’équation de transfert radiatif est remplacée par un système d’équations aux dérivées

partielles fonctions uniquement de la position. Parmi les méthodes multi-flux, on peut citer :

• La méthode des harmoniques sphériques due à Jeans [6].

• La méthode des transferts discrets due a Lockwood et Shah [7] développée ensuite par

H. Farhat et M.S Radhouani [8,9].

• La méthode des ordonnées discrètes qui a connu un grand essor et un vaste champ

d’application pendant la dernière décennie.

• La méthode des volumes finis due à Raithby et Chui [10] .

Dans la famille des méthodes multi-flux on trouve aussi les méthodes à deux flux, à 4 flux et

à 6 flux.

I.3.4 Méthode à deux flux

La méthode à deux flux a été proposée en premier lieu par Schuster [11] et

Schwarzschild [12] dans le cas d’une géométrie monodimensionnelle. Le principe de cette

méthode et de diviser la luminance en deux composantes amont et aval. Il s’ensuit que l’ETR

est réduite à deux équations différentielles ordinaires. Dans chaque hémisphère, la luminance

est supposée isotrope ce qui est une approximation grossière et irréaliste.

I.3.5 Méthode des harmoniques sphériques

La méthode des harmoniques sphériques a été formulée par Jeans [6] pour étudier le

transfert radiatif dans l’atmosphère. Pour cette méthode, l’intensité radiative est exprimée par

un développement en série de fourier.

),(Y)z,y,x(I),,z,y,x(I ml

0l

l

lm

ml ϕθ=ϕθ ∑∑

= −=

(1.12)

Où )z,y,x(I ml est la composante de la luminance dépendant seulement de la position.

),(Y ml ϕθ est la composante de la luminance dépendant seulement de la direction ; elle est

appelée harmonique sphérique et exprimée par :

)cos(P)imexp()!ml(

)!ml()1(),(Y m

l

2/1

2/)mm(ml θϕ

+−

−=ϕθ + (1.13)

mlP sont les polynômes de Legendre,θ et ϕ sont les angles polaires et azimutales

respectivement.

I.3.6 La méthode des ordonnées discrètes (MOD)

La méthode des ordonnées discrètes est basée dans sa formulation sur l’utilisation de

quadratures numériques pour calculer les intégrales suivant les angles solides qui apparaissent

dans le calcul des sources où des flux radiatifs. Elle s’appuie pour cela sur une discrétisation

de l’espace angulaire en un nombre fini de directions suivant lesquelles l’équation de transfert

radiatif est résolue afin d’obtenir, en tout point du domaine, plusieurs valeurs de luminances.

La somme pondérée de ces valeurs permet ensuite de calculer l’intensité locale de la source

ou du flux radiatif. Cette méthode a été utilisée par Chandrasekhar [13] pour l’étude des

problèmes d’astrophysique. Son utilisation pour étudier les problèmes de transport

neutronique a été effectuée par Carlson et Lathrop [14]. L’adaptation de la MOD pour étudier

l’équation de transfert radiatif a été réalisée par Khalil et Truelove [15] et Fiveland [16]. Les

inconvénients majeurs de cette méthode sont :

• L’effet de rayon dû à la discrétisation angulaire.

• La diffusion numérique due à la discrétisation spatiale.

• Dans le cas d’une géométrie cylindrique, le terme de redistribution angulaire nécessite

un traitement spécial.

Cette méthode partage le même esprit que la méthode des volumes de contrôles ; par

conséquent son adaptation à des problèmes de couplage est immédiate.

I.3.7 La méthode des volumes finis

La méthode des volumes finis fait partie des méthodes multi-flux. Elle a été présentée

pour la première fois par Raithby et Chui [10]. Le principe de cette méthode consiste à diviser

le domaine en plusieurs volumes de contrôle, l’espace angulaire en plusieurs angles solides de

contrôle et à intégrer l’équation de transfert radiatif dans chaque volume et dans chaque angle.

Cette méthode est parfaitement compatible avec la technique de volume de contrôle utilisée

dans les problèmes de transfert parce qu’elle peut être utilisée sur le même maillage que celui

choisi pour la résolution des problèmes d’écoulement. Elle a été utilisée en géométrie

cartésienne bidimensionnelle et tridimensionnelle par chai et al. [17-19], en géométrie

cylindrique axisymétrique par Kim et Baek [20] et Baek et Kim [21]. Comme dans le cas de

la MOD, la MVF souffre de l’effet de rayon et de la diffusion numérique. Contrairement à la

MOD, la MVF ne présente pas de sélection spécifique des angles de contrôle, mais par contre

le choix des angles solides de contrôle doit se faire de manière à contribuer à l’obtention

d’une solution physiquement acceptable.

I.3.8 La méthode des transferts discrets (MTD)

La méthode des transferts discrets a été présentée par Lockwood et Shah [7] et a été

développée principalement pour le calcul des transferts radiatifs dans les chambres de

combustion. Elle fait partie des méthodes multiflux. Dans cette méthode, le MST est

subdivisé en des cellules isothermes. Pour une direction donnée, les intensités sont calculées à

l’entrée puis à la sortie de chaque cellule du maillage à partir des conditions aux limites où

elles sont connues jusqu’à ce qu’elles quittent ce milieu. Dans toute la résolution de l’ETR, la

solution formelle de cette équation est l’équation de base pour cette méthode. Cette méthode a

fait l’objet de plusieurs améliorations visant à diminuer l’effet de rayon pour assurer la

conservation de l’énergie radiative, évaluer les erreurs commises dans le calcul des flux aux

parois où bien minimiser les hypothèses lors de la résolution de l’ETR pour obtenir la solution

formelle. Coelho et Carvalho [22] ont décrit l’effet de rayon dans la méthode des transferts

discrets classique. D’après eux, cette méthode n’est pas capable de reproduire la densité de

flux incident sur les parois si le rapport de forme est important. Cumber, [23] a examiné

l’influence d’une modification du calcul du flux incident aux parois en même temps que

l’hypothèse d’une variation linéaire de la température au sein des cellules. Cette dernière

amélioration semble être prometteuse surtout dans le cas des milieux optiquement épais.

Une nouvelle version de la méthode des transferts discrets a été proposée par Farhat et

Radhouani [8,9] où ils associent à la MTD modifiée (MTDM) les quadratures de la méthode

des ordonnées discrètes de Truelove [24] reprise ensuite par El Wakil [25]. En outre, ils

adoptent le profil linéaire de Cumber pour l’appliquer à la température et au terme source. La

MTDM consiste à subdiviser le domaine de calcul en des cellules anisothermes et à calculer,

pour une direction donnée, les intensités aux sommets de chaque cellule du maillage grâce à

la solution formelle de l’ETR dans chaque maille, pour un ensemble de direction pré-établies

en tenant compte de la diffusion anisotrope.

I.3.9 Étude comparative entre la MOD, la MTDM, et la MVF

I.3.9.a La méthode des volumes finis (MVF)

La méthode des volumes finis (MVF) partage la même idée et le même maillage avec

l'approche de volume de contrôle utilisée dans les problèmes de convection et de conduction.

Cette méthode peut traiter des milieux semi transparents qui absorbent, émettent et diffusent

d’une manière isotrope ou anisotrope l'énergie radiative. Cette méthode conserve l'énergie

radiative dans chaque angle de contrôle et dans chaque volume fini. La discrétisation

angulaire doit fournir des cosinus directeurs symétriques pour avoir ensuite des résultats ayant

une signification physique.

I.3.9.b La méthode des transferts discrets (MTD)

La méthode des transferts discrets (MTD) de Shah [26] est une méthode hybride parce

qu'elle combine des caractéristiques issues de plusieurs classes de méthodes. Dans la MTD,

les directions de propagation ne sont pas fixées comme dans la méthode de Monte Carlo.

Chaque rayon est censé contenir le flux radiatif de toute la partie de l'angle solide auquel il

appartient. De plus, cette méthode prend les avantages des méthodes multiflux.

I.3.9.c La méthode des ordonnées discrètes (MOD)

La MOD est basée sur la même procédure que la MVF, mais les cosinus directeurs et

les poids sont déjà fixés.

• La MVF a été développée sur la base de la conservation de l'énergie radiative sur chaque

élément de volume, comme sur chaque angle solide de contrôle. Cette méthode est

entièrement conservative même aux limites.

• La MOD est également conservative, excepté dans certaines conditions aux frontières. Un

traitement spécial peut être ajouté pour surmonter ce problème.

• La MTD traditionnelle ne garantit pas, dans tous les cas, la conservation de l'énergie

radiative. C’est l’un des inconvénients de la méthode mais les améliorations sont

disponibles afin de surmonter ce problème.

• Ces trois méthodes souffrent de l'effet de rayon et de la diffusion numérique. Des

solutions à ces problèmes sont proposées et des méthodes modifiées sont aussi

disponibles.

• La MOD et la MVF sont basées sur la méthode des différences finies pour résoudre

l’ETR, tandis que la MTD utilise la méthode de lancer de rayon pour résoudre cette

équation. Cette dernière méthode conduit à moins de diffusion numérique comparée à

celle observée avec la MVF et la MOD.

• Dans la MOD, le terme de redistribution angulaire apparaît dans le cas d’un problème

axisymmétrique ou dans le cas d’une configuration non orthogonale, à moins que la

direction du rayonnement externe coïncide avec une direction discrète.

• Dans la MTD classique, il y a une flexibilité dans le choix de la direction angulaire, tandis

que dans le cas de la MTDM, ce choix disparaît.

• Le problème des schémas numériques est un point faible aux méthodes MOD et MVF.

Certains de ces schémas donnent des solutions peu réalistes (schéma DIAMOND) ou des

solutions avec une grande diffusion numérique (schéma STEP). Dans la MTD, la solution

formelle de l’ETR est employée ; il s’ensuit que les schémas d'interpolation ne sont pas

nécessaires.

• Pour la MOD et la MTDM, il y a une difficulté de traiter un faisceau collimaté si la

direction du rayonnement incident ne coïncide pas avec la direction déjà fixée des

quadratures. Ce problème disparaît dans le cas de la MVF et la MTD classique.

• Pour le couplage avec les codes CFD, la MTD détermine les termes source et la

luminance aux sommets des cellules de calcul tandis que les autres grandeurs

(température, vitesse...) sont calculées aux milieux des volumes de contrôle. Ainsi, un

traitement spécial pour adapter les maillages des différentes méthodes utilisées doit être

fait. Ce problème n'apparaît pas avec la MVF et la MOD.

I.3.9.d Quadratures pour une configuration cartésienne

La méthode des transferts discrets modifiée comme la méthode des ordonnées

discrètes (MOD) utilise des quadratures numériquesmw pour calculer l’intégrale suivante

)(fwd)(f m

4

N

1mm

d

Ω=ΩΩ∫ ∑π=Ω =

(1.14)

où Ω

: angle solide.

dN : Nombre de directions.

La condition qui doit être satisfaite par n'importe quel arrangement de quadrature est que

l'intégrale sur la sphère unité de toute fonction f peut être approchée par une somme

pondéréde de cette fonction en différents points. Ces quadratures ont d’abord été utilisées par

Carlson et Lathrop [14] pour le calcul du flux neutronique puis par Fiveland [16] pour la

résolution de l’équation de transfert radiatif (ETR). Plusieurs types de quadratures telle que

ceux de Gauss, Rdau ont été utilisées pour mieux approcher ces intégrales tout en diminuant

l’influence de l’effet de rayon sur le résultat et vérifier les moments suivants :

ΩΩΩτ=τ ∫π=Ω

d),(I)(Mn

4

n

(1.15)

avec ),(I Ωτ

: luminance suivant la directionΩ

.

• Pour n=0, moment d’ordre zéro ; il représente le rayonnement total ou irradiation

• Pour n=1, moment d’ordre un ; il correspond au flux radiatif.

• Pour n=2, moment d’ordre deux ; il représente la pression radiative.

Les moments d’ordre supérieur à 2 n’ont pas de signification physique. Malgré l’absence

d'une théorie mathématique sur la détermination des quadratures, certaines conditions doivent

être vérifiées:

• Tous les cosinus ),,( mmmm µηξ=Ω

doivent être définis sur la sphère de rayon unité

c.à.d 12m

2m

2m =µ+η+ξ

• Tout les poids mw doivent être positifs.

• Le nombre de photons issu d’une source doit être conservé. Par conséquent, l’équation

suivante doit être vérifiée :

0).n(wM

1mmm =Ω∑

=

(1.16)

Il n’y aura donc ni perte ni création de flux radiatif lors de l’intégration de l’équation (1.16)

sur toutes les directions de l’espace.

• La quadrature doit être invariable pour toute rotation autour du centre de la sphère de

rayon unité.

La formulation classique de la méthode des transferts discrets (MTD) utilise des quadratures

géométriques. En général, ces quadratures ne satisfont pas tous les moments, Farhat et

Radhouani [8,9] ont utilisé les quadratures de la méthode des ordonnées discrètes (MOD)

pour le calcul d’un flux radiatif et d’une température avec la méthode des transferts discrets.

Cette nouvelle approche a conduit à la méthode des transferts discrets modifiée (MTDM).

Pour une configuration cylindrique, il est nécessaire de construire des quadratures propres à

cette configuration basées sur celles issues des travaux de Nadim el Wakil [25] (Annexe C).

I.3.10 Effet de rayon

L'effet de rayon est une imperfection des méthodes numériques basées sur la

discrétisation de l'espace angulaire pour la résolution de l'équation de transfert radiatif. Chai et

al.[17] ont montré que l’effet de rayon résulte de l’approximation supposant que la luminance

est continue sur l’espace angulaire est indépendante de la procédure de discrétisation

angulaire adoptée. Si le nombre d’ordonnés est petit, la distribution du flux de chaleur

radiative tout au long de la surface présente des sauts irréalistes; appelé l’effet de rayon qui

apparaît clairement dans le cas d’un milieu transparent. Cumber [23] a utilisé deux techniques

de réduction de l’effet de rayon dans l’étude du rayonnement émis par des flammes à grandes

vitesses. La première consiste à l’utilisation d’un maillage angulaire décalé suivant l’angle

azimutal et la seconde un maillage angulaire adapté à la valeur calculée du flux radiatif aux

parois. Cette dernière technique réduit le temps de calcul spécialement dans le cas de

l’évaluation du flux de chaleur loin de la flamme. Cette méthode est incapable de prédire le

flux de chaleur aux parois si le rapport de forme est important. Pour pallier à ce problème, du

à l’effet de rayon, la méthode la plus simple, mais qui est coûteuse en temps de calcul,

consiste à affiner le maillage.

I.3.11 La procédure blocked-off-region

La procédure « blocked-off-region » consiste à ajouter des domaines fictifs aux

domaines physiques afin d'obtenir une configuration simple où il est facile de déterminer la

solution de l’équation de transfert radiatif. Les domaines fictifs sont considérés comme des

milieux physiquement inactifs. Cette technique a été utilisée pour le transfert de chaleur par

conduction et par convection [27] et pour le transfert de chaleur par rayonnement par [18, 28,

29]. Pour distinguer les vrais domaines des domaines fictifs, le terme source est écrit sous la

forme suivante :

lppC ISSS += (1.17)

Pour une limite réelle donnée, le terme source additionnel est choisit comme suit :

( ) ( )0 ,0S ,S PC = pour le domaine réel et ( )M ,MI b − pour le domaine fictif (M est un nombre

très grand). Des géométries irrégulières ou inclinées peuvent aussi être traitées en utilisant

cette procédure; mais dans ce cas il faut affiner le maillage au voisinage des singularités.

I.4 MODÈLES DE CALCUL DES PROPRIÉTÉS RADIATIVES DES GAZ NON GRIS

Dans la littérature, il y a différents modèles de calcul des propriétés radiatives d’un

gaz non gris. Le choix d’un modèle dépend fortement du spectre du gaz non gris à étudier

ainsi que de la nature de l’étude. Dans le présent paragraphe, nous procédons à une revue des

principaux modèles présentés dans la littérature.

I.4.1 MODÈLE RAIE PAR RAIE

I.4.1.a Présentation du modèle

Dans les analyses raie par raie, le coefficient d’absorption spectral est défini comme la

somme des contributions des raies de gaz considérées indépendantes. La contribution laηκ de

la raie l pour le nombre d’onde η est [30] :

)(F)T(nS cla η−η=κ η (1.18)

Où n est le nombre des molécules absorbantes par unité de volume ; )T(S et )(F cη−η sont,

respectivement, l’intensité de raie pour la température T et le profil de la fonction normalisée.

cη est le nombre d’onde au centre.

S(T) : peut s’écrire [30] :

)T/cexp(1

)T/cexp(1

)T/Ecexp(

)T/Ecexp(

)T(Q

)T(Q)T(S)T(S

refc2

c2

ref2

2refref η−−

η−−−−

= (1.19)

Où E est l’état d’énergie le plus bas, Tref est une température de référence et Q(T) la somme

des partitions internes totales des molécules absorbantes.

Si on suppose un profil de Lorentz, )(F cη−η sera donnée par :

2c

2c )()T,P(

)T,P(1)(F

η−η+γγ

π=η−η (1.20)

Où )T,P(γ est la demi-largeur de la raie en unité de nombre d’onde.

Une fois que les paramètres de droite des équations (1.19) et (1.20) aient été déterminés raie

par raie, le coefficient d’absorption est évalué par l’équation (1.18), et le coefficient

d’absorption spectral pour le nombre d’ondeη se calcule par la sommation des contributions

de toutes les raies spectrales.

∑ ηη κ=κi

laa (1.21)

I.4.2 EMISSIVITÉS SPECTRALES ET TOTALES

L’émissivité spectrale pour un gaz participant, pour le nombre d’ondeη , est définie

par :

Lae1 ηκ−η −=ε (1.22)

Où L est le parcours optique.

Pour une largeur de bandeη∆ , le coefficient d’absorption spectral moyen ηκ ou l’émissivité

spectrale moyenne ηε peuvent être approchés par une moyenne des valeurs spectrales :

∑=

ηη κ=κd

i

n

1ia

da n

1 (1.23)

)Lexp(n

11

d

i

n

1ia

d∑

=ηη κ−−=ε (1.24)

Où iaηκ est le coefficient d’absorption spectral calculé à partir de l’équation (1.18) ; iη est

une valeur aléatoire à l’intérieur de l’intervalle ( η∆+ηη, ) et dn est le nombre total de points

aléatoires dans l’intervalle ( η∆+ηη, ).

L’émissivité totale est estimée à partir de l’émissivité spectrale intégrée sur toute la gamme de

nombres d’ondes sous la forme :

∑∞+

ηη

ηη

η∆ηε=ε

0

b

b

d)(I

)(I

(1.25)

Où )(I b η est la luminance spectrale du corps noir pour le nombre d’ondeη .

Ce modèle est très lourd pour la résolution de l’ETR, il nécessite 106 points spectraux pour

couvrir le domaine spectral thermique [30]. Néanmoins, il reste une solution de référence pour

valider les autres modèles.

I.4.3 Le modèle des bandes étroites

Le modèle des bandes étroites spécifie d’une manière explicite la dépendance

spectrale du coefficient d'absorption comme fonction, entre autres, du nombre d'onde.

),S

,(f j

j

jjja δ

η−ηδ

β=κ η (1.26)

Avec :

S : intensité de la raie.

δ : espacement moyen.

β : paramètre de chevauchement.

I.4.3.1 Le modèle D’ELSASSER

Ce modèle suppose que les raies sont équidistantes et présentent une même intensité. Il

peut être appliqué pour le cas des molécules diatomiques à basses températures pour

lesquelles les raies d'absorption sont régulièrement espacées et ont pratiquement la même

intensité.

Lorsque ce modèle est utilisé, le coefficient d'absorption est égal à la somme de tous les

coefficients d'absorption de toutes les raies [31] :

∑+∞=

−∞=η η−ηκ=κ

n

nmaa )n( (1.27)

La combinaison du modèle d'Elsasser avec le profil de Lorentz permet d'avoir:

[ ]∑+∞=

−∞=η η−η+γπ

γ=κn

n2

m2ia )n(

SPx (1.28)

qui s'écrit encore:

)/2cos()/2(ch

)/2(shP

Sx

mm

mia ηπη−ηπγ

ηπγγ

=κ η (1.29)

I.4.3.2 Le modèle statistique

Pour ce modèle, les raies d'absorption sont réparties d'une manière aléatoire et ont des

intensités irrégulières. Deux cas limites se présentent [32]:

I.4.3.2.a Milieux isothermes

La moyenne spectrale de la transmittivité s’écrit :

γπδ

δγπ−=τ

η∆)

2

s.x.P..K(LR2exp)s( (1.30)

δ=

η∆=∑

= SS

moyen espacement

moyenne ensitéint : K

N

1ii

(1.31)

N

γ

moyenne eurargl :

N

1ii∑

==γ (1.32)

∑∑

∑ ∑

γ

γδ=γ

γδ=δ

i

2ii

i

2ii

i iii

)SN

1(

S

)SN

1(

)N

1)(S

N

1(

moyen espacement: (1.33)

4.025.1)

2

y(1y)y(LR

π+= : fonction de Ladenberg-Reiche.

I.4.3.2.b Loi exponentielle de Goody [31 ]

Le modèle associé au profil de Goody suppose des raies de Lorentz ayant un

espacement aléatoire. L’intensité moyenne de ces raies est représentée par une distribution

exponentielle sous la forme : ∫+∞

=0

r dS)S(SPS ; Avec: S

)S/Sexp()s(Pr

−=

La transmittivité moyennée spectralement s’écrit, pour le modèle de Goody, sous la forme

γπδ+

−=τη∆

xsPK1

PxsKexp)s( (1.34)

Où K est l’intensité moyenne tabulée en fonction de la température et le nombre d’onde [31].

Pour la vapeur d’eau, γ s’écrit en fonction des variables thermodynamiques (P,T) sous la

forme [31] :

)cm( T

T17.0

T

T.

P

P.462.0 1

000OH2

+=γ (1.35)

0T et 0P sont respectivement la température et la pression standards.

I.4.3.2.c Milieux anisothermes ou inhomogènes

Pour des milieux anisothermes ou non homogènes, une évaluation correcte des

paramètres du MST demeure difficile. L’approximation de Curtis-Godson permet d’estimer

des moyennes de ces paramètres.

I.4.3.2.d Approximation de Curtis-Godson

La transmittivité d’une colonne de gaz comprise entre s1 et s2 est exprimée comme une

fonction de deux paramètres p1 et p2, représentant les propriétés moyennes du milieu entre s1

et s2, sous la forme :

)p,p(f)ss( 2121 =→τη∆

(1.36)

La fonction )p,p(f 21 doit, d’une part, tendre vers l’expression du modèle statistique à bandes

étroites dans le cas limite d’une colonne homogène et isotherme, d’autre part, elle doit

conduire aux bons comportements asymptotiques en absorption faible et en absorption forte.

Cette approximation consiste donc à utiliser une expression de la transmissivité identique à

celle obtenue par une colonne à propriétés uniformes, mais avec les paramètres moyens [31] :

∫ κ

=κ → 2

1

2

1

21 s

ss

s

s

a

ssa

ds)s(P)s(x

ds)s()s(P)s(x

(1.37)

∫ β

=β →2

1

2

1

21 s

s

s

sss

ds)s(P)s(x

ds)s()s(P)s(x

(1.38)

)s(x : fraction molaire.

I.4.3.2.e Modèles des bandes étroites corrélés et décorrélés

ηηηηη κ+κ−=

∂∂

baa IIs

I (1.39)

La moyenne spectrale de l’équation (1.39) sur une bande s’écrit :

)s(I)s(),s(Is

),s(Ibaa ηηηη

η κ=Ωκ+∂

Ω∂ (1.40)

L’intégration de l’ETR sur un trajet s et selon une direction Ω

:

''b

s

s

''awww ds)s(I)ss()s()ss(),s(I),s(I

w

ηηηηηη ∫ →τκ+→τΩ=Ω (1.41)

Cette dernière équation s’écrit encore :

''b

s

s'

'

www ds)s(Is

)ss()ss(),s(I),s(I

w

ηη

ηηη ∫ ∂→τ∂

+→τΩ=Ω (1.42)

La discrétisation de (1.42) sur les faces i et i+1 d’un volume de contrôle et dans une direction

donnée Ω

, s’écrit (Figure I.1):

),s(I ww Ωη

Ω

1wT

θ

),s(I Ων

k K+1/2 K+1 i i+1/2 i+1 1 M

2wT

[ ]∑−

=→η→+η+η→ηηη τ−τ+τ=

1i

1kik,i1k,2/1k,,bi1,1,,wi, )(III (1.43)

[ ]∑=

+→η+→+η+η+→ηη+η τ−τ+τ=i

1k1ik,1i1k,2/1k,,b1i1,1,,w1i, )(III (1.44)

i,η représentent respectivement le nombre d’onde et l’indice de discrétisation spatiale.

La différence entre les équations (1.43) et (1.44) donne 1i,I +η en fonction de i,I η soit :

[ ] )1(I)()(I

IIII

1ii,2/1k,,b

i

1kik,i1k,1ik,1i1k,2/11k,,b

i1,1,,w1i1,1,,wi,1i,

+→η+η

=→η→+η+→η+→+η+η

→ηη+→ηηη+η

τ−+τ−τ−τ−τ+

τ−τ+=

∑ (1.45)

L’équation (1.45) est la forme discrétisée de l’ETR pour un MST non diffusant où les

corrélations spectrales sont strictement conservées.

De Miranda et Saccadura [33] ont fait l’hypothèse suivante :

Les corrélations entre volumes de contrôle adjacents, dans le 3ième et le 4ième terme

du membre de droite de l’équation (1.45) sont négligés, soit :

1ii,i1,1,,w1i1,1,,w II +→η→ηη+→ηη ττ≅τ (1.46)

1ii,ik,1ik, +→η→η+→η ττ≅τ (1.47)

En moyennant ces deux dernières équations, l’équation (1.45) s’écrit encore :

[ ] )1()(II)1(III 1ii,

1i

1kik,i1k,2/1i,,bi1,1,,w1ii,2/1i,,bi,1i, −τ

τ−τ+τ+τ−+= +→η

=→η→+η+η→ηη+→η+ηη+η ∑ (1.48)

Cette dernière équation s’écrit encore, si on utilise (1.43) :

)1(III 1ii,2/1i,b1ii,i,1i, +→η++→ηη+η τ−+τ= (1.49)

Cette équation est la forme discrétisée de l’ETR pour les calculs non corrélés effectués avec le

modèle SNB. L’application de cette équation pour l’analyse radiative du comportement non

gris des gaz peut induire des erreurs car la loi de Beer n’est pas respectée. Néanmoins, le

temps de calcul est réduit comparé avec le modèle corrélé.[33]

I.5 Le modèle C-K

Pour ce modèle, la transmittivité moyenne sur l’intervalle η∆ pour une colonne de

MST isotherme et non homogène discrétisée en N éléments homogènes et isothermes, de

longueur )cm( l m , est obtenue par la quadrature déjà décrite [34].

)lexp(7

1j

N

1mmmjj∑ ∑

= =

η∆κ−ω=τ (1.50)

Pour chaque élément m, mjκ est un pseudo coefficient d’absorption donné par :

[ ] ∗− κ=κ mj1

mj )T(TQxP (1.51)

Où P est égale à 1 atmosphère; x est la fraction molaire des espèces absorbantes considérées ;

T est la température et Q(T) est la fonction de partition des molécules absorbantes, adaptée

par Gamache et al.[(in 32)] pour H2O et CO2. Cette fonction s’écrit sous la forme suivante :

]K200570[Tpour dTcTbTa)T(Q 32 −∈+++= (1.52)

]30002005]Tpour f)T(eLn)T(Q −∈+= (1.53)

pour CO2 on a e=3.195 et f=-14.234

Où a, b et c sont données dans le tableau suivant pour CO2 et H2O

a b c d

CO2

-2.1995

-35.179

0.96751

2.7793

-8.0827.10-4

-3.6737.10-3

2.80410-6

4.090110-6

T<400K

]2005,400[ KT ∈

H2O

-3.6972

-49.0193

0.26016

0.62718

1.358610-3

3.293110-4

6.749510-7

3.293110-4

T<400K

]2005,400[ KT ∈

Tableau I.1 Coefficients de la fonction de partition

Les quantités ∗κmj ( )k atm cm 11 −− sont les paramètres du modèle [34]

I.6 Le modèle C-K corrélé :

Le modèle C-K corrélé consiste en une subdivision du spectre totale en des bandes

étroites de largeurη∆ . L’intégration de l’ETR sur chaque bande nécessite deux variables : la

première est la fonction de distribution )(f aκη∆ , définie de manière à ce que

aa d)(f κκη∆ représente la fraction de η∆ quand le coefficient d’absorption varie entre aκ et

aa dκ+κ ; la deuxième est la fonction de distribution cumulative )(g aκη∆ du coefficient

d’absorption qui représente la probabilité pour que le coefficient d’absorption soit inférieur à

aκ dans la bandeη∆ . Cette dernière peut être interprétée comme un pseudo-nombre d’onde

variant entre 0 et 1.

Lorsqu’on utilise cette variable (g) et que l’on introduit la valeur intégrée de l’intensité d’un

corps noir sur η∆ , πσ∆=∆ η∆ /TFI 4b , l’ETR intégrée sur chaque bande s’écrit [35] :

dg)s(I)s(I)g(dgs

I 1

0

bg,m,a

1

0

g,m,

∫∫ η∆η∆η∆η∆ ∆−∆κ−=

∂∆∂

(1.54)

Avec :

F∆ : Fraction du rayonnement du corps noir émise dans l’intervalle η∆ ;

L’intégration sur g peut se faire en utilisant les quadratures de Gauss-Labatto [34]. l’ETR est

résolue pour chaque point gi de la quadrature.

)s(I)s(I)g(s

Ibi,m,ia

i,m,

η∆η∆η∆η∆ ∆−∆κ−=

∂∆∂

(1.55)

L’intensité totale est obtenue de la manière suivante :

∑=

η∆η∆ ∆ω=∆n

1i

i,m,im, )s(I)s(I et ∑∑η∆

η∆∆ω=m

m,m )s(I)s(I (1.56)

Où :

n : nombre de quadratures,

mω : Facteur de pondération associé avec la direction m.

I.7 Le modèle CKFG

Ce modèle, proposé par Riviere et al.[35], est une extension du modèle C-K dans son

concept; le gaz réel est remplacé par plusieurs gaz fictifs.

Si le gaz réel est remplacé par trois gaz fictifs, l’ETR s’écrit :

)IIW(ds

dIk,j,ibk,j,ik,j,i

k,j,i −κ= ν (1.57)

i, j, k sont les indices du ième, jième et le kième gaz fictif.

kjik,j,i WWWW = est défini comme la fraction intégrée des segments spectraux chevauchés

par les coefficients d’absorption des trois gaz fictifs.

η∆

η∆=∑

ij,i

jW (1.58)

Le coefficient d’absorption correspondant à k,j,iW est égal à la somme des contributions des

trois gaz fictifs :

kjik,j,i κ+κ+κ=κ (1.59)

Où ik est le coefficient d’absorption pour le ième gaz gris. L’intensité totale est exprimée par

la somme des solutions de l’équation (1.57) :

∑∑∑= = =

=l

1i

m

1j

n

1kk,j,iII (1.60)

I.8 Le modèle SNB C-K

I.8.1 Formulation

Pour ce modèle, l’intégration sur le nombre d’onde de n’importe quelle variableηΦ ,

fonction uniquement du coefficient d’absorption du gaz (ceci est vrai pour une bande étroite

où la fonction de Planck peut être considérée comme constante), peut être remplacée par une

intégration sur le coefficient d’absorption.

aa

0

aa d)()(fd)(1 κκΦκ=ηκΦη∆

=Φ ∫∫+∞

η∆ηη (1.61)

Où a

a d

d1)(f

κη

η∆=κ (1.62)

)(f aκ est la fonction de distribution normalisée du coefficient d’absorption à l’intérieur de

η∆ et aa d)(f κκ représente la fraction du nombre d’onde à l’intérieur de η∆ ou le coefficient

d’absorption du gaz varie entre aκ et aa dκ+κ .

Lorsque ηη τ=Φ , l’équation (1.61) donne :

∫+∞

η κκ−κ=τ0

aaa d)Lexp()(f)L( (1.63)

La détermination de la fonction de distribution se fait de deux manières :

La première se base sur l’analyse de la base de données de HITRAN faite par Tang et

Brewster [37]. L’autre, basée sur l’équation (1.63), consiste à utiliser la transformée de

Laplace inverse de la transmittivité du gaz pour une bande étroite.

Dans le modèle SNB, la transmittivité du gaz pour un parcours isotherme et homogène est

donnée sous la forme :

π+π−=τη )1

B

SL41(

2

Bexp)L( (1.64)

Où pfS , /2B maκ=πβ= η , L: est la longueur du parcours, fm : fraction molaire du gaz

radiatif, p est la pression et ηηη δγπ=β /2 .

ηγ : largeur moyenne (cm-1) ;

ηδ : espacement moyen (cm-1).

L’expression analytique de f est obtenue par la transformée de Laplace inverse pour la

transmittivité donnée par l’équation (1.64) ; elle s’écrit comme suit :

κ−

κ−πκ=κ

S

S2(

4

Bexp)BS(

2

1)(f a

a

2

1

2

3

aa (1.65)

La fonction cumulative )(g aκ est définie à partir de )(f aκ comme suit :

'a

0

'aa d)(f)(g

a

κκ=κ ∫κ

(1.66)

Cette fonction cumulative s’exprime analytiquement par :

Ba

aa

aa e)b

a(erf1

2

1)b

a(erf1

2

1)(g π

κ+

κ−+

κ−

κ−=κ (1.67)

Où BS2

1a π= , S/B

2

1b π=

)x(erf est la fonction d’erreur donnée par :

∫ −

π=

x

0

t dte2

)x(erf2

(1.68)

En utilisant la fonction cumulative g, la moyenne sur une bande étroite de n’importe qu’elle

variable ηΦ dépendante uniquement du coefficient d’absorption du gaz, peut être calculée

par :

∫∫ Φ=ηκΦη∆

=Φη∆

η

1

0

a dz)z(d)(1

(1.69)

L’équation (1.68) peut être calculée en utilisant des quadratures de Gauss sous la forme :

)g(w i

N

1ii Φ=Φ ∑

=η (1.70)

Où N est le nombre de points ou gaz gris utilisés.

Le tableau suivant représente les 7 points utilisés par [32] donnant la meilleure solution

physique pour un temps de calcul minimal.

i gi wi

1 0.00000 0.04500

2 0.15541 0.24500

3 0.45000 0.32000

4 0.74459 0.24500

5 0.90000 0.05611

6 0.93551 0.05125

7 0.98449 0.03764

Tableau I.2 Les 7 points de la quadrature de Gauss-Labatto.[32]

Pour la méthode SNBCK, une grandeur radiative pour le ième point de la quadrature,

)g( iΦ est obtenue en terme de coefficient d’absorption correspondant c’est-à-dire )( aiκΦ . Le

coefficient d’absorption aiκ correspondant au ième point de la quadratureig , est obtenu par

inversion de la fonction de distribution cumulative donnée par l’équation (1.67). L’utilisation

de l’algorithme de Newton-Raphson pour résoudre l’équation (1.67) permet de déterminer la

valeur de aκ .

I.9 Modèle des bandes larges

Pour ce type de modèle, l’intensité des raies d’absorption est supposée décroître de

façon exponentielle si on s’éloigne du centre de la bande d’absorption, et si l’on tient compte

du chevauchement des raies.

Le coefficient d’absorption moyen suit une loi exponentielle de la forme [38] :

)exp(aω

η−η−ωα=κ η

(1.71)

η : fréquence.

α : paramètre analogue à l’intensité intégrée sur la bande.

ω : paramètre de décroissance exponentielle.

I.10 Le modèle du gaz gris

Le traitement le plus simple des propriétés radiatives des gaz est celle se basant sur

l’approximation du gaz gris. Ce modèle suppose que l’absorption et l’émission radiative par

les molécules gazeuses sont indépendantes de la fréquence. Par conséquent, les propriétés

radiatives d’un mélange gazeux sont représentées par un seul paramètre, en l’occurrence, le

coefficient d’absorption effectif [39] :

[ ])L,T(1LnL

1mmg

mae ε−−=κ (1.72)

avec L8.1S

V6.3L m =≡

mL : Longueur moyenne.

V : volume du milieu.

S : surface.

L’avantage de ce modèle réside dans sa simplicité de formulation et le temps de calcul faible

qui lui est alloué. Néanmoins, les résultats de Liu et al. [39] montrent que les résultats de ce

modèle ne peuvent être que qualitatifs.

I.11.1 Le model SPGG

Le modèle somme pondérée des gaz gris (SPGG) a été utilisé par plusieurs chercheurs

vu sa souplesse en numérique et ses performances lui permettant de s’approcher de la réalité

physique [40,41]. Il a été, en premier lieu, utilisé par Hottel dans le contexte de la méthode

des zones [3]. Ensuite, Modest [42] a démontré que ce modèle peut être appliqué pour

n’importe quelle méthode de résolution de L’ETR.

I.11.2 Présentation du modèle

Le modèle SPGG détermine directement le coefficient d’absorption, qui est une

propriété plus fondamentale que la transmittivité ou l’absorptivité du gaz gris. Pour ce

modèle, le gaz non gris est remplacé par un nombre fini de gaz gris pour lesquels le flux de

chaleur est calculé indépendamment. Le flux de chaleur total est obtenu en additionnant les

flux de chaleur des gaz considérés gris après multiplication par des facteurs de pondération.

I.11.3 Formulation

Sur tout le spectre, le coefficient d’absorption est supposé indépendant du nombre

d’onde et ne dépend que de la température et de la pression du gaz non gris [40].

)P,T(fa =κ (1.73)

Sur une bande i, le coefficient d’absorption s’écrit :

)P,T,(fa η=κ η (1.74)

Ce type de relation entre le coefficient d’absorption aiκ , la température et la pression est

déduit à partir du modèle diatomique où aiκ est proportionnel à l’intensité de transition des

niveaux vibrationnels et rotationnels jη aux niveaux '' jη et de la pression.

absj

jai P.S''ν

ν∝κ (1.75)

En supposant que la fonction de partition est proportionnelle à la température, l’intégrale de la

transition jη à '' jη , s’écrit :

)e1(eTP

)(FS KT/hcKT

)j,(E

abs

absjj

'' ηη−η

η −ρη= (1.76)

Avec

absρ : densité des espèces émettrices et absorbantes.

)j,(E η : Energie de transition.

Dans cette étude, le coefficient d’absorption est modélisé par :

T2

absaiai

i

eT

P α−

κ=κ

(1.77)

Par conséquent, un gaz gris est identifié par une paire de constantes (aiκ et iα ). Ces

paramètres du modèle sont déterminés en définissant une fonction d’erreur et en la

minimisant. Kim et Song [40] ont essayé plusieurs fonctionnelles, dont on cite :

)2(Jt

m

m

t −εε

+εε

η

η

η (1.78)

Cette fonctionnelle exprime la différence entre l’émisivité réelle tηε moyennée sur une bande

(modèle SNB, Soufiani et al. [34]), et l’émissivité calculée à partir du modèle, mηε pour un

intervalle de température et un parcours donné dans un gaz homogène.

La fonction d’erreur considérée s’écrit :

∫ ∫ ηηη εε=T L

tm dIdT),(JE (1.79)

Cette intégrale est remplacée par la somme discrète suivante :

∑∑ −εε

+εε

η

η

ηη

T L t

m

m

t )2(E (1.80)

I.11.4 Emissivité spectrale

Pour un parcours et une température donnée dans le cas d’un gaz homogène,

l’émissivité spectrale est donnée par :

∑=

κ−η η−=ε

M

1ii

lm )(w)e1()L,T( ai (1.81)

M : nombre des gaz gris ;

aiκ : coefficient d’absorption du gaz gris ;

l : longueur du parcours ;

iw : facteur de pondération spectral, déterminé en définissant la fonction d’erreur.

Si on multiplie l’équation (1.81) par la fonction de Planck et l’on divise le résultat par

l’intensité totale du corps noir, puis l’on intègre l’expression trouvée sur tout le spectre des

nombres d’onde, l’émissivité totale du modèle obéit à l’expression suivante

∑=

κ−−=εM

1ii

lm )T(w)e1( ai (1.82)

Où le facteur de pondération total )T(w i est donné par :

b

bi

i I

I)(w

)T(w∑

ηη η∆η

= i=1,2,…,M (1.83)

I.11.5 Luminance spectrale

Si l’on considère un MST confiné entre deux plaques portées à deux températures

différentes, la luminance spectrale de la bande large moyenne à la face (x=0) est obtenue par

la formule suivante [42] :

dsds)s,(exp)T,(w)s(I)s,()0(LM

1i

L

0

's

0

'iibim ∑∫ ∫

=ηηη

ηκ−ηηκ= (1.84)

Où )0(I mη : luminance moyenne spectrale de la bande large en x=0 ;

s : position. M : nombre de gaz gris ; L : épaisseur du milieu ; η : nombre d’onde.

La luminance totale est obtenue en sommant sur toutes les bandes larges :

∑η

η η∆= )0(I)0(I m (1.85)

I.12 Le modèle SLW (Spectral Line Based Weighted Sum of Gray Gases Model)

Le modèle SPGG, décrit au paragraphe précédent, est bien adapté pour des milieux

non isothermes et homogènes. Cependant il ne peut pas refléter la réalité physique si le milieu

est non homogène. Pour surmonter cette contrainte, Denison et Webb [43] ont développé le

modèle SLW (Spectral Line Based Weighted Sum of Gray Gases Model) qui consiste en un

choix d’un nombre de sections de passage d’absorption; le calcul du transfert radiatif se fait

alors entre deux sections de passage consécutives. Les facteurs de pondération associés

dépendent non seulement de la température locale (comme dans le cas du SPGG) mais aussi

de la concentration locale [43].

La forme de l’ETR à résoudre est analogue à celle du SPGG. Entre deux ections de passage

d’absorption consécutives i,absC et 1absiC + , l’ETR s’écrit :

( )[ ])s(L)s(L)s(W)s(C)s(Nds

)s(dLi,mbii,abs

i,m −= (1.86)

Où N(s) est la densité molaire à la position s .

La luminance totale est obtenue à partir de :

∑∑ω=m i

i,mm )s(I)s(I (1.87)

Où mω : sont les quadratures de Gauss Labatto.

I.13 Les Suies :

Les suies sont des particules de faible diamètre (se présentant sous la forme d'agrégats

de sphères élémentaires ayant un diamètre de l'ordre de 10 à 50 nm. Elles se forment par

condensation d'hydrocarbures dans les zones riches des flammes. La formation des suies est

basée sur plusieurs processus (nucléation, agglomération, croissance de surface, oxydation)

qui dépendent fortement des conditions expérimentales (nature du combustible, température,

richesse...), ce qui rend ce phénomène difficilement quantifiable. Les suies conduisent dans

les brûleurs à un encrassement. La fraction volumique de suie s’exprime par la relation :

tsconstituan des totalVolume

suie de Volumef v = (1.88)

Le nombre de particules de suie par unité de volume est donné par la relation suivante :

tsconstituan des totalNombre

particules de NombreN = (1.89)

Les particules de suie sont produites dans les flammes riches en carburant, en raison de la

combustion incomplète des hydrocarbures [44]. Dans le cas de la chambre de combustion

actuelle, les fumées engendrées par la carbonisation du bois sont chargées de goudron, de

particules non brûlées et de cendre résiduelle. En flammes de diffusion des hydrocarbures, la

fraction volumique des suies varie dans l’intervalle 610− % à 410− % [45]. Les particules de

suie sont généralement à la même température que la flamme et émettent donc fortement le

rayonnement thermique dans un spectre continu. Normalement, les suies sont entièrement

brûlées lorsqu’elles sont mélangées avec l’air dans des milieux fortement oxydes. Dans le cas

de la carbonisation du bois, la fraction volumique des suies n'est pas encore bien connue, mais

elle est supérieure à celle de la combustion des hydrocarbures. Dans les chambres de

combustion, la suie est l’un des constituants qui contribue au transfert thermique par

rayonnement. Un calcul rigoureux de l'émission et de la diffusion de suie est d'une importance

cruciale pour la prévision du transfert radiatif dans des systèmes de combustion et a, par

conséquent, un fort impact sur la formation des polluants. Brown [44] a assimilé les suies à

une phase gazeuse et les équations de transport ont été résolues pour la fraction massique des

suies. Le taux de formation des suies dépend de la fraction massique locale de goudron et la

destruction des suies et du goudron est basée sur des taux globaux d'oxydation vérifiant la loi

d'Arrhenius. Kronenburg et al.[45] ont analysé la formation et l’oxydation des suies dans une

flamme de diffusion de gicleur d'air de méthane et ils ont focalisé leur étude sur l'influence de

la diffusion des particules de suie sur la formation des suies. Les facteurs qui influencent la

formation des suies sont : la température de flamme, la concentration locale d'oxygène, la

pression et les additifs chimiques. Il est à noter que les caractéristiques radiatives du milieu

augmentent la formation ou la destruction des suies.

I.14 Généralites sur la biomasse.

Le terme biomasse recouvre trois grandes catégories (Déglise et al. [46]):

• La biomasse forestière : naturelle ou plantations de forêts à objectifs énergétiques ou

non; déchets d’exploitation directe (écorces…) ou indirecte (industrie du bois: sciures…).

• La biomasse agricole: cultures alimentaires ou industrielles.

• La biomasse aquatique : algues.

I.14.1 Le bois. Le bois est composé de différents constituants dont les principaux sont les

suivants: cellulose, lignine et hémicellulose. La proportion de ces constituants dépend de son

origine. Cependant, il est possible de donner une composition pondérale moyenne du bois

complètement sec (Grioui et al.[47]):

Elément chimique Composition pondérale du bois d’olive sec (%)

Carbone 50

Hydrogène 6

Oxygène 43

Azote <1

Cendres 1(± 0.5)

Tableau I.3 Composition élémentaire du bois d’olive sec [47]

I.14.1.1 La cellulose La cellulose est le constituant majeur du bois, entre 40 et 52 % (Diebold

[48]; Dumon [49]). La cellulose est une structure polymérique linéaire composée de résidus

de glucose (entre 300 et 3000) liés par des liaisons β ( )41→ glucosidiques [50] (figure I.2)

La cellulose est constituée d’unités de formule brute (C6H10O5) reliées entre elles par des

liaisons éthers. Ces liaisons, ainsi que des liaisons hydrogènes et des forces d’interaction de

Van Der Waals, contribuent à la rigidité de la molécule. Les molécules sont condensées en

micelles, associés en microfibrilles. Les fibres de cellulose sont maintenues dans une matrice

de lignine et d’hémicellulose, comme les fibres de verre dans une résine de polyesters

(Diebold [51]). Le monomère est parfois considéré comme correspondant à deux unités de la

figure I.2.

Figure I.2 : Représentation schématique d’une liaison β ( )41→ de glucose (cellulose) [50]

Figure I.3 Structure de la cellulose dans la paroi cellulaire des plantes. Plusieurs molécules de

cellulose forment des micelles regroupées en microfibrilles. [50]

OH

O

OH

CH2OH

O

O H

n

O

CH2OH

OH OH

OH

Plusieurs molécules de cellulose

Micelle

Microfibrille

10µm

I.14.1.2 L’hémicellulose

L’hémicellulose a une structure voisine de la cellulose. L’hémicellulose est également

une molécule complexe à courtes chaînes à base de monomères en C6: hexoses ou en C5:

pentoses voisine de la cellulose et se déposant dans les espaces libres laissés par la cellulose.

Le bois contient 10% à 30% d’hémicellulose (Diebold [51]). A la différence de la cellulose,

qui a la même formule dans toutes les espèces de bois, l’hémicellulose a une composition

différente selon les espèces. Une autre différence est le degré de polymérisation, plus faible

(50 à 200 unités monomères), et la structure ramifiée (structure linéaire pour la cellulose).

Pour les expériences, le xylane, qui est le composant principal de l’hémicellulose, est souvent

utilisé (Koufopanos et al. [52]). Il convient de parler d’hémicelluloses en général car,

contrairement à la cellulose, sa composition diffère selon les espèces. (Figure I.4).

Figure I.4 Structure de l’hémicellulose

I.14.1.3 La lignine

La lignine constitue la matrice dans laquelle baignent les micro-fibrelles cellulosiques,

et donc contribue en grande partie à la résistance mécanique et à la compacité du bois. La

lignine est un mélange de polymère de phénylpropanes complexes qui se développent dans les

trois directions de l’espace. Elle contribue à la résistance mécanique et à la compacité du bois

en colmatant les espaces entre microfibrilles. Des exemples de structures peuvent être trouvés

dans la littérature (Train et al. [53]). Il a été montré que la lignine comprend plus de 250

groupes fonctionnels différents (Johannsen et al. [54]). Le bois contient 20 à 25% de lignine

(Dumon [49]). Figure I.5.

Xyloses Galactose

Xylose

Figure I.5 Structure d’une molécule de lignine [50]

I.14.2 Les différents procédés thermochimiques de dégradation de la biomasse

I.14.2.1 Carbonisation

La carbonisation est définie comme la formation d'un résidu carboné plus ou moins

pur par réaction de pyrolyse ou au cours d'une combustion incomplète. Comme pour toute

réaction pyrolytique, la carbonisation est un processus complexe où prennent place

concurremment la déshydrogénation, la condensation, le transfert d'hydrogène,

l’isomérisation. La température finale de pyrolyse régit le degré de carbonisation et le contenu

résiduel en éléments autres que le carbone. Ainsi, la fraction massique de carbone dans un

matériau organique carbonisé peut atteindre ou dépasser 90 % à 1200 K ; elle est

généralement supérieure à 99 % à 1600 K.

I.14.2.2 La pyrolyse

La pyrolyse peut être définie comme un processus primaire de décomposition thermique

de la biomasse. Dans le sens étymologique, la pyrolyse est composée du préfixe «pyro» qui

signifie feu et du suffixe «lyse» qui signifie coupure. On peut aussi la définir comme étant un

procédé de valorisation thermique de la biomasse. La pyrolyse se fait par chauffage de la

biomasse en atmosphère inerte qui produit un mélange de charbon, de liquide et de gaz. Selon

les conditions de température, on peut dénombrer deux types de pyrolyse :

• pyrolyse lente à basse température, la vitesse de chauffage des particules étant

lente.

• pyrolyse éclair (ou «flash») à haute température de réacteur et à vitesse de

chauffage des particules rapide (de quelque dizaines à quelques milliers de Ks-1) (Figure

I.6)

Figure I.6 Schéma de la pyrolyse du bois

I.14.2.2.1 Pyrolyse lente

Le processus de pyrolyse lente et à basse température est globalement endothermique.

Cependant, une partie des réactions est exothermique. C’est une opération qui conduit à:

• un produit solide: charbon de bois,

• un produit liquide très visqueux: goudrons,

• un produit liquide issu des gaz condensables: jus pyroligneux.

• des gaz (H2, CO, CO2, CH4,…)

La pyrolyse lente sert principalement à la fabrication du charbon.

I.14.2.2.2 Pyrolyse éclair

La pyrolyse éclair pour laquelle la température du réacteur est élevée donne des

produits différents de la pyrolyse à basse température. Le chauffage à haute température est

très rapide, suivi éventuellement d’une trempe pour éviter les recombinaisons et les

craquages. Ce chauffage rapide produit peu de charbon de bois mais essentiellement des

composés liquides et/ou gazeux, selon le temps de séjour des vapeurs dans le réacteur. Pour

certaines conditions, les molécules formées au cours de la pyrolyse éclair sont craquées en gaz

insaturés (éthylène, propylène, acétylène…) et saturés (méthane, éthane…).

Expérimentalement, ce chauffage éclair peut se faire, soit avec des particules fines chauffées

Eau

100°C

CO2, H2O, CH3COOH CO, CH4, CO2, H2, H2O

250°C 500°C

Séchage Réactions de pyrolyse Charbon de bois

Cinétique lente Cinétique rapide

Réactions endothermiques Réactions exothermiques

Température

dans un lit fluidisé (Liden et al. [55]), soit par «pyrolyse ablative». L’ablation consiste à

imposer un contact entre la biomasse et une surface chaude avec un déplacement relatif.

I.14.2.3 La combustion

La combustion est une réaction d’oxydation exothermique. Cette réaction libère le plus

rapidement le contenu énergétique de la biomasse. La cassure brutale et l’oxydation quasi

instantanée s’accompagnent d’un fort dégagement gazeux. Trois phases essentielles résument

l’ensemble des phénomènes; le séchage, la combustion des gaz produits et la combustion des

braises.

I.14.2.4 La gazéification

La gazéification produit des gaz non condensables (H2, CO…). Une partie des produits

obtenus dans la phase de pyrolyse (gaz, goudrons, huiles et charbon de bois) subit des

réactions secondaires produisant par combustion la chaleur nécessaire à l’ensemble des

réactions, ce qui diminue le rendement énergétique du procédé par rapport à l’alimentation en

biomasse. La plupart des gazogènes sont des lits fixes ou des lits fluidisés. Pour les lits fixes,

les circulations de gaz et de solides peuvent se faire à co-courant ou à contre-courant

(Beenackers al.[56]). Dans tous les cas, les différences proviennent du gaz rajouté et de la

pression de travail qui peut être atmosphérique ou plus élevée. Les utilisations des gaz

obtenus dans un gazogène sont multiples: production de chaleur d’électricité, d’hydrogène,

préparation de gaz de synthèse, procédés de cogénération.

I.14.2.5 La liquéfaction directe sous pression

La liquéfaction s’effectue selon diverses modifications chimiques et structurales

(solvolyse, dépolymérisation, décomposition thermique). Il existe deux types de procédés. Les

réactions en milieux aqueux utilisent des catalyseurs alcalins ou métalliques et du CO ou de

l’hydrogène comme gaz réducteur (Boocock [57]). La solvolyse se fait également dans un

solvant polaire (un mélange de phénol et d’acide sulfurique). Ce solvant évite une production

importante de charbon et stabilise les huiles produites (Bouvier et al. [58]). Dans tous les cas,

les réactions sont faites en milieu réducteur, aux environs de 600K et à des pressions

importantes.

I.15 Les différents schémas réactionnels de la réaction de la cellulose

I.15.1 Premiers schémas historiques

La structure chimique de la cellulose est connue depuis 1920 (Clément et Rivière

[59]), ainsi que la méthode de dégradation complète en cellobiose puis en unités monomères

de glucose. Par exemple, son hydrolyse complète en cellobiose puis en glucose peut être

obtenue par ébullition avec un acide dilué, ou par voie enzymatique (Arnaud [60]). Par contre,

les premiers travaux fournissant des données cinétiques précises sur la pyrolyse de la

biomasse, et de la cellulose en particulier, remontent principalement à une quarantaine

d’années. Historiquement, le premier schéma a été proposé en 1965 par Kilzer et Broido [61].

Il est présenté sur la figure I.7.

Des expériences de chauffage lent de la cellulose en réacteur fermé ont montré qu’il existe

deux voies de décomposition dépendant de la température. A basse température, la

déshydratation de la cellulose est suivie de la formation de charbon et de gaz. A haute

température, des goudrons sont obtenus dont le constituant principal est le lévoglucosane.

Plus tard, Shafizadeh [62] a présenté un schéma à trois voies Figure I.8.

Cellulose déshydraté+H2O Charbon, H2O, CO

Cellulose

473-553K

553-613K Goudrons

Figure I.7 Schéma de pyrolyse Kilzer et Broido

1

2

3

Gaz et volatils

Sucres anhydres et goudrons

Eau, charbon, CO, CO2

Cellulose

Figure I.8 Schéma de pyrolyse Shafizadeh

La première voie, à basse température imposée (environ 500K), consiste en la déshydration de

la cellulose et conduit, comme pour le schéma précédent, à la formation de charbon et de gaz.

La seconde voie, pour des températures intermédiaires (environ 700 K), est une

dépolymérisation qui conduit à la formation de goudrons. Enfin, pour les hautes températures

(supérieures à 700K), des gaz et des composés volatils légers sont récupérés. Finalement, en

1979, apparaît un nouveau schéma (Figure I.9) qui a été publié par Bradbury et al.[63]. Il

reprend des idées des deux schémas présentés ci-dessus et introduit un composé intermédiaire

provenant directement de la cellulose. Ce schéma est couramment appelé dans la littérature le

schéma de Shafizadeh.[62]

Pour obtenir ce schéma, les auteurs ont procédé à des expériences à basse pression sur des

échantillons de poudre de cellulose. La température est mesurée au centre de l’échantillon.

Une série d’expériences est effectuée pour une température du four constante allant de 532 à

614K. Pour déterminer, à un certain temps la perte en masse, l’échantillon est refroidi

rapidement puis isolé et pesé. Les auteurs remarquent que, pour des hautes températures

rapidement atteintes, il n’y a pas de période d’accélération initiale dans la courbe de perte de

masse. Ils en déduisent alors un schéma simple de type Cellulose →Vapeurs. Par contre, pour

des températures plus basses, ils observent une période initiale attribuée à l’activation de la

cellulose. Pendant cette période, il y a une réaction sans perte de masse. Ils obtiennent alors

un schéma du type: Cellulose→Composé intermédiaire→vapeurs. D’autre part, ils sont les

premiers à noter l’importance des conditions expérimentales sur les résultats cinétiques. Une

taille des échantillons plus grands et une hausse de la pression de travail augmente la fraction

de charbon obtenu. Ils expliquent cela par une élévation du temps de séjour des vapeurs dans

la matrice de cellulose. Les schémas qui sont présentés par la suite, même s’ils réparent

parfois quelques erreurs et complètent certains points, reprennent principalement des idées

contenues dans ces trois premiers schémas. Ils sont séparés en deux catégories: ceux qui

Figure I.9 Schéma de pyrolyse de Broido-Shafizadeh

Cellulose Composé intermidiaire

Vapeurs

Charbon + gaz

prennent en compte l’existence d’un composé intermédiaire et ceux qui n’en tiennent pas

compte

I.15.2 Facteurs agissant sur la carbonisation

I.15.2.1 Paramètres opérationnels

Les paramètres opérationnels de la carbonisation sont au nombre de quatre : la

température du réacteur, le taux de chauffe, le temps de séjour à une température fixée et la

pression.

I.15.2.1.1 Température

Les travaux expérimentaux [64] montrent que l’accroissement de la température du

réacteur provoque une diminution du rendement massique de la carbonisation et une

augmentation de la teneur en carbone du charbon de bois.

I.15.2.1.2 Le temps de séjour

Le temps de séjour des gaz à une température fixée affecte le rendement du procédé et

la composition chimique du charbon du bois. Le temps de séjour est considéré comme une

variable déterminée en fonction des caractéristiques du bois (humidité, dimension) et de la

température finale.

I.15.2.1.3Vitesse de chauffage

Les rendements de pyrolyse sont également déterminés par la vitesse de chauffage

auquel est soumise la particule de bois (figure I.10).

La production en gaz ou en charbon du bois est une fonction croissante de la vitesse de

chauffage.

I.15.2.1.4 Temps de séjour

Le temps de séjours est défini comme la période pendant laquelle le bois est soumis au

traitement thermique à une température déterminée. D’après Deglise et Magne [65], le temps

de séjour du bois dans le réacteur de pyrolyse dépend de la température et de la dimension des

particules. En effet, c’est le temps nécessaire pour que le centre de la particule atteigne la

température préfixée.

Selon Roy et al. [66], un temps de séjour long augmente la production de gaz non

condensables, mais diminue la production de liquide pyroligneux, alors que la production de

charbon n’est pas affectée par le temps de séjour.

Figure I.10 Influence des paramètres : temps de séjours, température et puissance de chauffage

sur la teneur en gaz, goudrons et charbon de bois produits par la pyrolyse de bois

I.15.2.1.5 Pression

La pression du four de carbonisation influence le déroulement de la carbonisation et

par conséquent la nature des produits de carbonisation ainsi que leur proportions. Antal et al.

[67] ont montré que l’augmentation de la pression du four génère un accroissement du

rendement en charbon de bois.

I.15.2.2 Carbonisation par contact de gaz chauds

Pour ce type de carbonisation l’énergie nécessaire à la carbonisation est fournie par

des gaz chauds provenant d’un foyer externe (il peut s’agir des gaz de pyrolyse brûlés) et mis

en contact direct avec la charge. Cette technologie est surtout employée pour les fours

industriels fonctionnant en continu.

I.15.2.3 Carbonisation par combustion partielle

L’énergie nécessaire à la carbonisation par combustion partielle est produite par la

combustion d’une partie de la charge et des produits volatils générés par cette combustion.

Les fours sont en métal, en terre ou en brique. Les effluents sont dilués par la présence d’azote

et d’oxygène non consommé provenant de l’air de combustion. La presque totalité du charbon

gaz

goudrons

charbon

104s 102s 1s Temps de séjour des solides 10-2s

Température de dégradation

=1000°C

=500°C

flash rapide Intermédiaire lent

Densité de puissance >106Wm-2 >105Wm-2 >104Wm-2 <103Wm-2

Type de chauffage

de bois produit dans les pays en voie de développement est fabriquée dans des systèmes à

combustion partielle, en raison de leur simplicité et du faible coût du matériel. Dans les pays

industrialisés, ce mode de carbonisation est encore largement utilisé dans les unités de faible

et moyenne production.

I.15.2.4 Carbonisation par chauffage externe

L’énergie nécessaire à cette opération est fournie à la charge, placée dans une enceinte

fermée, par un foyer de chauffage externe, par l’intermédiaire d’une surface d’échange. Une

fois que le processus de carbonisation est amorcé, les produits de pyrolyse combustibles

peuvent être injectés dans le foyer pour entretenir la pyrolyse. Ce principe a été largement

utilisé avant les années 50; il est actuellement utilisé pour de faibles productions de charbon

de bois.

I.15.3 Produits de la carbonisation

L’action de la chaleur sur les matières lignocellulosiques génère trois types de produits:

• le charbon de bois,

• les gaz non condensables,

• les gaz condensables donnant les goudrons après condensation.

La composition des fumées de pyrolyse de la biomasse est complexe et variée. La

distribution des produits de pyrolyse de la biomasse change selon la nature du bois, la

température, le taux de chauffage, la taille des particules de bois, la pression, ainsi que le type

de catalyseur utilisé. Deglise et Lédé [46] ont montré que la dégradation thermique du bois

donne quatre produits principaux ; les gaz (19%) composés de CO2 (10%), CO (7%), H2 et de

CH4 (2%), les huiles (22%) composés de CH3COOH (6%), CH3OH (2.5%), de phénols (3%),

de furfural (1%), de composés aromatiques (3.5%) et de goudron (6%), d’eau (28%) et de

charbon de bois (31%). Une partie de ces produits est instable à haute température et se

décompose en : CO, H2 et CH4. Une étude expérimentale a montré que la fraction de gaz non

condensable émise lors de la carbonisation de bois, pour différentes températures, est

composée de CO, H2, CO2, CH4, C2H2, C2H4, et C2H6. Des valeurs des fractions massiques

tabulées montrent que les composés les plus répandus sont CO2, CO, CH4, et H2. Les gaz non

condensables produits par la pyrolyse des matières lignocellulosiques sont composés

principalement de CO2, CO, CH4, et H2 auxquels viennent s’ajouter des hydrocarbures légers

tels que C2H4 et C2H6. Di Blasi et al.[68] ont montré expérimentalement que les gaz de

pyrolyse sont généralement composés de CO2, CO, CH4 et des quantités faibles de H2 et de

C2. Morf et al.[69] ont étudié la variation des produits gazeux de la pyrolyse durant la

conversion des goudrons pour différentes températures de carbonisation. Les produits formés

sont: CO, CO2, CH4, et H2. Ils ont reporté que les rendements massiques de CO, CH4, et H2

sont relativement stables pour une température variant entre 450 et 680°C. Les rendements de

CO et CH4 augmentent linéairement avec la température de conversion. L’hydrogène croit de

façon exponentielle avec sa fraction molaire lorsque la température du réacteur augmente. Le

rendement du dioxyde de carbone n’est pas sensible à l’augmentation de la température du

réacteur. Halouani et Farhat [70] ont étudié la dépollution des fumées issues de la

carbonisation de la biomasse par incinération composée de H2, CO, CO2, CH4, C2H4, O2, N2,

H2O, et d’autres composés organiques. L’analyse, par chromatographie, des gaz émis lors de

la dégradation du bois dans une atmosphère inerte montre que CO2 et CO sont prédominants,

alors que CH4 et H2 sont des produits minoritaires [71]. En nous basant sur la bibliographie

[46, 65-71] et sur des expériences qui ont été faites sur l’installation de carbonisation on a

remarqué que durant la pyrolyse de la biomasse les principaux produits de la carbonisation de

la biomasse sont CO, CH4, CO2, H2, et des goudrons. Il y a d’autres facteurs qui influent

également sur la composition des gaz à savoir l’humidité du bois, la granulométrie et la

vitesse de chauffe, mais d’une manière moindre que la température.

I.16 Craquage thermique des goudrons : Le goudron est l'un des produits les plus

importants libérés lors d’un procédé de carbonisation du bois. Il a une structure très complexe

qui dépend de la composition de la biomasse, de sa température, et du type de catalyseur

utilisé. Fagbemi et al. [72] ont évalué les divers produits de carbonisation (gaz, eau, goudron

et charbon de bois) de trois types de biomasses et ont suggéré un modèle cinétique pour le

craquage thermique du goudron pour l’intervalle de températures de 400°C à 900°C. Ils ont

proposé un modèle cinétique du craquage thermique du goudron pendant un temps de séjour

s'étendant de zéro à 4s. Yu et al.[73] ont étudié l’impact de la température sur la formation des

goudrons lors de la pyrolyse de la biomasse en mesurant l'évolution du dégagement des

goudrons en fonction de la température pendant la pyrolyse du bois à la pression

atmosphérique. Cette méthode conduit à des informations précises sur la distribution des

principaux composants du goudron à différents instants. Elle permet aussi de diminuer le

temps de préparation des échantillons. Di Blasi [74] a proposé un modèle à une seule étape

pour la dévolatilisation du bois, où les fractions de gaz, goudron, et charbon sont connues :

GoudronOHCHHCOCOCharbonBois T2OH4CH2H2COCOC 2422ν+ν+ν+ν+ν+ν+ν→ (1.90)

Di Blasi [74] a considéré que les goudrons subissent une réaction secondaire de craquage dans

les pores de bois, pour produire des gaz secondaires comme, le montre l’équation suivante :

4*CH2

*CO

*CO CHCOCOGoudron

42ν+ν+ν→ (1.91)

Wurzenberger et al.[75] ont considéré dans leur étude que le goudron suit une réaction globale

de la forme suivante :

inerteoudron G)g(H)g(CH)g(CO)g(COGoudron inert tar2H4CH2COCO 242ν+ν+ν+ν+ν→ (1.92)

k0Goudron (s-1) EGoudron (kJ/mol) Auteur

7.0×103 83.6 [76]

3.26×104 72.8 [77]

4.28×106 107.5 [78]

1.55×105 87.6 [79]

9.53×104 93.37 [68]

5.9×107 123.48 [80]

1.38×105 93.37 [81]

5.2×1011 170.437 [82]

Tableau I.4 Paramètres cinétiques du craquage de goudrons

Fagbemi [72] a montré expérimentalement que la quantité de goudron atteint une valeur

maximale à une température égale à 500°C, et ensuite diminue avec l'augmentation de la

température. Le craquage thermique du goudron se déroule à des températures supérieures à

600°C produisant ainsi une plus grande quantité de gaz.

I.17 Etude de la convection mixte dans une cavité

La convection mixte est la cœxistence de la convection naturelle et de la convection

forcée. Généralement pour un fluide qui obéit à l’approximation de Boussinesq, le nombre

adimensionnel qui caractérise la convection mixte est le nombre de Richardson défini par

2Re/GrRi = avec Gr est le nombre de Grashof et Re le nombre de Reynolds. En effet, dans

certains problèmes de convection le mouvement d’un fluide est simultanément engendré par

des gradients de masse volumique et une action mécanique. Lorsque le nombre Ri est très

faible, la contribution des forces volumiques et massiques au mouvement est prédominante

Dans la suite, nous présentons quelques résultats reportés dans la littérature traitant la

convection mixte dans les cavités. La convection mixte dans les locaux a attiré l’attention de

beaucoup de chercheur vu le vaste champ d’application dans la vie courante et l’intérêt

qu’elle apporte notamment pour la climatisation des locaux, les transferts dans les fours et les

incinérateurs. Davidson [83] a étudié la ventilation dans une cavité 3D. Il ressort de son étude

que l’écoulement est plus sensible au nombre de Richardson qu’au nombre de Reynolds et

que la cavité est divisé en une zone inférieure bien ventilée et en une zone supérieure de

recirculation. Raj et Hasnaoui [84] ont analysé numériquement la convection mixte laminaire

dans une cavité rectangulaire dont l’une des parois verticales est soumise à un flux de chaleur

uniforme de densité constante. L’analyse de l’influence des nombres de Reynolds et de

Rayleigh sur la structure de l’écoulement du fluide et sur le transfert de chaleur montre que la

convection naturelle est prédominante pour des nombres de Rayleigh supérieurs à 105. Le

nombre de Nusselt augmente avec le nombre de Reynolds jusqu’à atteindre une valeur

maximale correspondant à un nombre de Reynolds critique puis décroît linéairement avec le

nombre de Rayleigh. L’analyse numérique de la convection mixte en présence d’une source

de chaleur dans une cavité tridimensionnelle montre que l’écoulement est caractérisé par une

zone de recirculation engendrée par les forces de volume d’origines thermiques [85]. Le

refroidissement de la cavité est meilleur lorsque la sortie est placée en bas de la cavité et le

transfert thermique est favorisé dans un canal vertical. To et Humphrey [86] ont étudié

numériquement le cas d’une cavité chauffée et dont l’une des parois est entraînée. Il ressort de

leur étude que l’écoulement est dominé par la convection naturelle si 5.2Ri < et par la

convection forcée pour 5.0Ri > et que le nombre de Nusselt présente une valeur minimale

pour 1Ri = . Carlson et al.[87] ont mené une étude numérique des transferts thermiques dans

une enceinte dont les parois sont adiabatiques, avec et sans obstacle interne pour des valeurs

du nombre de Reynolds égaux à : 50,200 et 500. Leur étude a montré que, sans obstacles, le

fluide traverse la cavité sans échanger de l’énergie et qu’un échauffement dans la zone de

recirculation existe mais la chaleur n’est pas transférée à l’écoulement principal du fluide. La

présence d’obstacles augmente la surface d’échange paroi fluide et par conséquent la

température du fluide. Kanna et Das [88] ont développé une solution analytique pour les

transferts de chaleur par convection forcée dans le cas d’un jet plan laminaire. Dans le cas

où 1Re>> , Ils ont considéré la théorie de la couche limite. Ils ont mené une étude

paramétrique portant sur l’influence du nombre de Reynolds, de nombre de Prandtl et du

rapport des conductivités thermiques sur les transferts. Ainsi pour 1Pr << , le transfert de

chaleur dépend de ),kPr/,(Re 4/3 λ et pour 1Pr ≥ , de ),k/Pr,(Re 3/14/3 λ . Najam et al.[89] ont

présenté une étude numérique de la convection mixte instationnaire dans une conduite

horizontale contenant des blocks répartis périodiquement sur la paroi. Le nombre de Reynolds

varie dans l’intervalle 200Re1.0 ≤≤ et le nombre de Rayleigh est dans

l’intervalle 64 10Ra10 ≤≤ . La hauteur relative HhB = des blocks est comprise entre 0.25 et

0.5. L’écoulement par convection forcée totalement développé réduit considérablement les

transferts de chaleur à travers la surface froide pour un nombre de Reynolds relativement

important. Li et Garimella [90] ont déterminé expérimentalement des corrélations pour des

jets confinés et des jets submergés. Ces corrélations sont fonction du diamètre effectif de la

source de chaleur. Le tableau suivant récapitule les principales corrélations élaborées pour les

jets confinés :

Khanafer et al.[91] ont étudié numériquement le transfert de chaleur par convection

mixte. Leurs résultats montrent que l’isolation thermique de la cavité peut être obtenue par un

écoulement horizontal important. En effet, pour de faibles nombres de Grashof, le nombre de

Nusselt moyen bas sur la longueur de la base de la cavité est important pour un angle

d’attaque de 45° et faible pour un angle de 90°. Cependant, le nombre de Nusselt moyen

calculé en haut de la cavité atteint sa valeur maximale pour un angle de 90°. Pour des

nombres de Grashof important, les nombres de Nusselt moyens calculés en haut et en bas de

la cavité sont élevés pour un angle d’attaque égale à 45°. Une étude numérique des transferts

de chaleur par convection mixte dans un jet refroidie avec un flux de chaleur constant montre

que pour un nombre de Reynolds entre 100 et 500 et un nombre de Richardson entre 0 et 10,

le nombre de Nusselt moyen varie peu avec le nombre de Richardson.

Wang et al. [92] ont étudié le cas d’un canal horizontal dont la paroi est soumise à un flux de

chaleur uniforme de densité constante. La convection mixte a été décrite par le nombre 2

3Re

Gr

et la classification suivante a été proposée.

- 10Re

Gr

23

< : convection forcée prédominante.

- 400Re

Gr

23

> : convection naturelle prédominante.

Yao[93] a considéré le cas d’une conduite verticale chauffée. Les transferts sont régis

par la convection naturelle pour GrRe⟨ lorsque la paroi de cette conduite est isotherme.

Lorsque la paroi est soumise à un flux uniforme de densité constante la convection naturelle

est prédominante pour GrRe2 ⟨ . Bejan [94] a établi, à l’aide du nombre de Richardson, un

classement des modes de transfert par convection naturelle ou par convection forcée.

- Pour des nombres de Prandtl 1Pr <

<

>

forcée Convection 1Ri

naturelle Convection 1Ri25.0

25.0

-Pour des nombres de Prandtl 1Pr >

<

>

forcée Convection 1Pr

Ri

naturelle Convection 1Pr

Ri

083.0

25.0

083.0

25.0

Sarghini et Ruocco [95] ont procédé à une analyse numérique de l’écoulement par

convection mixte transitoire d‘un jet plan. L’équation qui régit les transferts de chaleur par

conduction dans le solide a été résolue afin d’étudier l’influence de la conductivité thermique

de la paroi sur les transferts convectifs. Deng et al.[96] ont présenté une étude numérique de

la convection mixte thermique et massique dans une enceinte dont les parois sont soumises à

un flux thermique et massique. Leur étude a été basée sur le calcul d’une fonction de courant,

d’une fonction thermique et d’une fonction massique. Ils ont montré que l’utilisation de telle

fonction permet de simplifier l’étude et de donner une visualisation de l’écoulement et des

transferts à l’intérieur du domaine. La compétition entre convection forcée et convection

naturelle en présence d’une source de chaleur et/ou de masse a été aussi analysé.

Dans le domaine de l’incinération il n’y a pas à notre connaissance de travaux concernant les

transferts par convection mixte lors de l’incinération.

I.18 EQUATIONS DE TRANSFERTS

I.18.1 Grandeurs Thermochimique

La modélisation numérique d’un problème de combustion nécessite la résolution des

équations de l’aérothermochimie. C'est-à-dire les équations de conservation de la masse, de la

quantité de mouvement, de diffusion d’espèces et de conservation d’énergie. Nous procédons,

dans ce paragraphe, à un rappel de définitions et de notions nécessaires à la compréhension

des équations de l’aérothermochimie que nous formulerons par la suite. Ces dernières seront

d’abord établies sous leur forme la plus générale, puis nous reporterons les hypothèses les

plus courantes permettant de réécrire ces équations sous une forme simplifiée (cas de la

convection mixte).

I.18.2 Notions de Cinétique Chimique Complexe

En combustion, les réactions chimiques sont fortement exothermiques. Chaque

réaction chimique élémentaire est représentée par une équation de bilan. En combustion, une

réaction chimique est supposée totale. En chimie, il existe deux sortes de schémas

réactionnels : les schémas à chimie simple et les schémas détaillés qui se composent d’un

grand nombre de réactions élémentaires. L’introduction de schémas cinétiques détaillés dans

un modèle de combustion (par exemple, CHEMKIN) peut très rapidement constituer un

obstacle d’un point de vue numérique vue qu’il nécessite un temps de calcul énorme. Les

schémas cinétiques simples au détriment de la précision des calculs et la réalité physique du

problème étudié. En effet, un schéma cinétique simple ne permet pas de décrire avec précision

les étapes intermédiaires de la combustion ; il donne seulement une vue globale. Toute

équation de bilan d’une réaction élémentaire réversible comportant k espèces, notées Mk, peut

être formulée de la façon suivante :

I.18.3 Équations de l’aérothermochimie

Les éléments de thermodynamique et cinétique chimique, que nous avons exposés ci-

dessus, permettent de modéliser l’aspect énergétique d’un milieu réactif en ajoutant l’équation

de diffusion des espèces et l’équation de conservation de l’énergie. Ils interviennent aussi

dans les équations permettant d’analyser l’aspect dynamique de l’écoulement via la masse

volumique du mélange et l’influence des forces extérieures qui varient en fonction des

espèces chimiques composant le mélange. En combustion, tout problème de modélisation se

base sur les équations de l’aérothermochimie présentées ci-dessous sous leur forme générale

qui peuvent être simplifiées en fonction du type de problème traité.

I.18.3.1 Équation de conservation de la masse

0).(t

=ρ∇+∂ρ∂

V (1.93)

où V représente le vecteur vitesse de l’écoulement du mélange.

I.18.3.2 Équation de conservation de la quantité de mouvement

∑=

ρ+σ−∇=∇ρ+∂∂ρ

K

1kkkij Y.)(

tFVV.

V (1.94)

où Fk est le vecteur des forces extérieures et ijσ le tenseur des contraintes tel que :

IIVVV P).3

2())((P T

ijijij −∇µ−∇+∇µ=δ−τ=σ (1.95)

où I est la matrice identité. Si l’on suppose qu’il n’y a pas de force extérieure telle que la

gravité, l’équation (1.94) s’écrit :

ij.)(t

σ−∇=∇ρ+∂∂ρ VV.V

(1.96)

I.18.3.3 Équation de diffusion des espèces

kkkk )Y.(Y)(

t

Yω+ρ−∇=∇ρ+

∂∂

ρ ɺkd,VV. (1.97)

où Vd,k : vitesse de diffusion de l’espèce k dans le mélange.

kωɺ : terme source relatif à chaque espèce k.

I.18.3.4 Équation de conservation de l’énergie

T

K

1kkij .Y:P)(

t

Ph)(

t

h ω+∇−ρ+

∇τ+∇+∂∂=∇ρ+

∂∂

∑=

ɺqFVVV.V. kkd, (1.98)

avec

rld,kd, qVVVq +−+ρ+∇λ−= ∑∑∑= ==

)(DW

DXRTYhT k,d

K

1k

K

1l klk

Tlk

K

1kkk (1.99)

TlD et Dkl qui sont respectivement les coefficients de diffusion thermique de l’espèce k et le

coefficient binaire des espèces k et l et Vd,k la vitesse de diffusion.

Le couplage entre les transferts par combustion et par rayonnement est assuré par le termerq .

I.20.4 Conclusion

Nous avons procédé à quelques rappels bibliographiques sur les transferts radiatifs

dans les milieux semi transparents. Nous avons également établi l’équation de transfert

radiatif et reporter les principales méthodes de résolution de cette équation. Les modèles

d’étude des gaz non gris et une étude détaillée du modèle somme pondérée des gaz gris a été

faite étant donné que ce modèle sera utilisé dans la suite de ce travail. Une analyse

bibliographique de la carbonisation et du craquage thermique du goudron nous a été aussi

Chapitre 2 ÉTUDE DU TRANSFERT RADIATIF DANS

UN FOUR DE PYROLYSE DE LA BIOMASSE

présentée. Cette étude nous sera utile lors de l’élaboration du modèle thermochimique

permettant de gérer le fonctionnement de toute l’installation.

ÉTUDE DU TRANSFERT RADIATIF DANS UN FOUR

D’INCINÉRATION DE BIOMASSE

Dans ce chapitre nous allons résoudre l'équation de transfert radiatif (ETR) pour trois

configurations géométriques :

- Une première configuration parallélépipédique (3D) remplie d'un gaz semi transparent

gris où l'ETR sera résolue par la méthode des transferts discrets modifiés. Nous avons analysé

l'influence du maillage angulaire sur l'effet de rayon engendré par la discrétisation angulaire.

L'influence de l'épaisseur optique ainsi que l'émissivité des parois sur le flux radiatif aux

parois a été aussi présentée.

- Une deuxième configuration 2D cartésienne de géométrie complexe (incinérateur vertical)

remplie d'un gaz non gris, contenant des suies et des particules en déséquilibre thermique

local. La technique « blocked off région a été utilisée pour traiter les irrégularités

géométriques des parois de l'enceinte. Nous avons analysé l'influence de la température des

particules, la concentration des particules, la pression partielle, et la fraction volumique des

suies sur le flux radiatif tombant sur les parois de l'incinérateur.

- Une troisième configuration 2D cartésienne de géométrie complexe (récupérateur) remplie

d'un gaz gris. Nous avons analysé l'effet d’ombre engendrée par les chicanes dans le

récupérateur de l'installation pilote assimilé à une enceinte cartésienne 2D dont les parois

verticales et celles des chambres de pyrolyse sont équipées de chicanes disposées sur les

parois verticales. La meilleure disposition permettant de donner un flux radiatif maximal

transférée vers les chambres de pyrolyse a été aussi déterminée.

II.1 FORMULATION DE LA MÉTHODE DES TRANSFERTS DISCR ETS

MODIFIÉE

L'analyse du transfert radiatif conduit à une demande accrue des méthodes capables de

modéliser rigoureusement les problèmes physiques. Dans la majorité des applications

industrielles, les géométries sont tridimensionnelles. La méthode des transferts discrets

(MTD) combine les avantages de la méthode des zones, de celle des flux, et de la méthode de

Monte Carlo. Cette méthode est basée sur la discrétisation angulaire du rayonnement aux

parois. Shah [97] a supposé que la distribution de la luminance est uniforme dans chaque

élément d'angle solide et en chaque volume de contrôle spatial. L'idée est de suivre un rayon

en même temps, plutôt que de résoudre toutes les intensités dans le milieu d'étude. Selon ces

auteurs [8,9], la méthode des transferts discrets est précise, rapide, économique et applicable

aux géométries complexes. Elle est simple, et a une approche physique facile d'application.

Elle n'exige pas une connaissance mathématique spéciale et son degré de précision est laissé à

l'appréciation de l'utilisateur. La méthode des transferts discrets se distingue des autres

méthodes bien connues par le fait qu'elle est basée sur une résolution directe de l'équation de

transfert radiatif. Elle est indépendante du système de coordonnées, donc applicable aux

géométries non orthogonales. Dans la MTD modifiée par Cumber [98], plusieurs méthodes

numériques du calcul des quadratures sont évaluées pour le calcul du flux radiatif sur les

parois. La variation linéaire de la température dans chaque cellule améliore les résultats dans

le cas des milieux semi-transparents dont l'épaisseur optique est élevée. Farhat et Radhouani

[8,9] ont associé à la méthode des transferts discrets traditionnelle les quadratures obtenues

par Truelove [6] et ont adopté le profil linéaire de Cumber [99] qui sera appliqué à la

température dans une cellule non isotherme et en considérant la diffusion anisotrope. En

outre, ils ont distingué le milieu semi transparent (MST) et les murs en faisant un maillage

suffisamment fin près des parois et ont prouvé que cette amélioration mène à une meilleure

évaluation du flux de chaleur. Pour une direction fixée, la luminance est calculée au sommet

de chaque cellule. La luminance à l'entrée de chaque cellule est approchée par interpolation

des luminances voisines. Selçuk et Kayakol [100] ont évalué la méthode des ordonnées

discrètes (MOD) et la méthode des transferts discrets (MTD) en comparant leurs résultats aux

solutions exactes fournies pour un problème 3D cartésien. L'essai comparatif prouve que la

MOD d'ordre 4 (S4) produit le meilleur compromis pour le calcul de la densité de flux radiatif

et nécessite moins de temps CPU que celui exigé par la MTD. Par conséquent, ils ont

recommandé l’utilisation de l’approximation S4 pour le couplage avec les codes de calcul

CFD. Coelho et al. [101] ont comparé les méthodes MOD, MVF et MTD dans le cas des

géométries 2D et 3D présentant des obstacles. Les auteurs ont noté que ces méthodes

conduisent à une précision identique, mais les méthodes MVF et MOD présentent moins de

temps de calcul comparé à la méthode TDM. Keramida et al. [102] ont résolu l'équation de

transfert radiatif dans une flamme en utilisant les méthodes de transfert discret et la méthode

des six flux. La MTD donne de bons résultats et a l'avantage de ne pas être sensible aux

propriétés optiques ni à la taille de la flamme, mais elle nécessite beaucoup de temps de

calcul. Versteeg et al. [103] ont évalué les erreurs dues à la discrétisation spatiale dans la

MTD en étudiant des problèmes radiatifs dans des géométries contenant des milieux

absorbants et émissifs. L’évaluation de l’erreur s'avère en excellent accord avec les erreurs

réelles de la MTD. Ces erreurs diminuent si la discrétisation spatiale devient plus fine.

Malalasekera et al. [104] ont passé en revue la méthode de Monte Carlo, la MTD, la méthode

YIX, la MOD et la MVF et ont analysé quelques applications liées aux problèmes de

combustion. Ils ont démontré les possibilités d’utilisation de la MTD dans une chambre de

combustion à géométrie complexe.

Plusieurs méthodes ont été proposées dans les dernières décennies pour modéliser

efficacement le transfert de chaleur par rayonnement dans des gaz participant aux échanges

radiatifs. Parmi ces méthodes, la méthode des volumes finis (MVF), introduite par Raithby et

Chui [10] offre un bon compromis entre la précision des résultats et le temps de calcul et

peut être facilement incorporée dans les codes de calcul traitant des transferts radiatifs des

gaz à hautes températures. Toutefois, l'effet de rayon et la diffusion numérique limitent

l’utilisation de ces méthodes. En conséquence, des schémas numériques destinés à des

applications pratiques ont été élaborés par de nombreux chercheurs tels que Chai et al. [105]

et Liu et Becker [106]. La MVF a été appliquée à des géométries régulières ou complexes.

Dans le cas de géométries irrégulières, la MVF a été développée avec la méthode multi-

bloque [107]. La technique « body fitted cordinates », employée par Chui et Raithby [108],

est parfois difficile à mettre en œuvre dans quelques configurations géométriques. La

méthode des volumes finis à base d’éléments finis (MVCEF) a été utilisée par Proulx et al.

[109] dans le cas d'une géométrie mono dimensionnelle. La méthode combinée volume finis-

Monte Carlo (CMCFVM) [110] pour les géométries irrégulières bidimensionnelles atténue

l’effet de rayon dans le cas d’un milieu, émissif et diffusant l’énergie radiative d’une manière

isotrope avec une source de chaleur interne. La technique « blockedd-off region » destinée à

l’étude du transfert radiatif dans des géométries complexes consiste à ajouter des domaines

fictifs aux domaines physiques réels afin d'obtenir une configuration simple où il est facile de

rechercher la solution de l'équation de transfert radiatif.

La complexité du traitement du transfert radiatif dans les milieux non gris réside dans

la forte dépendance de la luminance non seulement des propriétés de gaz en ce qui concerne

le nombre d’onde, mais également de la fonction de Planck, des propriétés radiatives des

parois, des particules absorbantes et des propriétés de diffusion des suies. La caractérisation

d'un mélange de gaz participant au transfert radiatif a, comme conséquence, l'évaluation des

propriétés radiatives spectrales. Les divers modèles, présentés dans la littérature [111-114],

conduisent à des résultats en bon accord qualitatif avec le modèle le plus fiable raie par raie.

Le choix d'un modèle dépend fortement de l'application considérée et de son potentiel à

traduire fidèlement la réalité. D'une façon générale, les modèles disponibles dans la

littérature sont divisés en deux catégories principales: modèles qui déterminent la

transmissivité tel que le modèle statistique à bande étroite (SNB) et le modèle exponentiel à

bande large (EWB) et ceux qui considèrent le coefficient d'absorption comme paramètre de

base comme le modèle simple de gaz gris (SGG) et le modèle somme pondérée des gaz gris

(SPGG). Un modèle doit conserver les corrélations spectrales entre les quantités

monochromatiques et s'adapter à la méthode de résolution choisie. La MVF doit être associée

à un schéma numérique approprié qui correspond au modèle radiatif utilisé pour le calcul des

propriétés radiatives. Par exemple, on ne peut pas associer le modèle statistique à bandes

étroites (SNB), qui calcule la transmissivité comme paramètre de base, aux schémas STEP

ou Diamond.

Le modèle de somme pondérée des gaz gris, développé par Hottel et al. [2] dans le

contexte de la méthode des zones, consiste à simuler les propriétés radiatives d'un mélange

gazeux dans les processus thermiques à températures élevées. Ce mélange, composé

généralement de CO2/H2O, est considéré comme un milieu typique des produits de

combustion. Smith et al. [115] ont fourni les paramètres intrinsèques du modèle SPGG pour

un mélange de CO2/H2O-gaz sans tenir compte de la présence des suies. Une autre

contribution qui est dans le même contexte, basée sur le travail de Smith et al. [115], a été

reportée par Felske et Charalampopoulos [116] pour un mélange constitué de gaz et de suie

non-gris. Les coefficients de pondération, pour calculer toutes les propriétés radiatives de

suie, sont donnés pour quatre concentrations de suie. Modest [117] a prouvé que le modèle

SPGG peut être appliqué à n'importe quelle méthode de résolution de l’ETR. Soufiani et al.

[113] ont établi une comparaison entre les résultats du modèle SPGG et ceux obtenus par le

modèle SNB; cette étude peut être considérée comme une contribution significative capable

de simuler le comportement non-gris d'un mélange gazeux. Les auteurs ont constaté que

l'absorption du rayonnement par les gaz froids émanant des murs chauds est sous estimée par

le modèle SPGG. Pour résoudre ce problème, Modest [117] a proposé une solution qui

consiste à employer une absorptivité totale selon les gammes entières de la température et de

la concentration en suie sur un parcours optique bien défini. Kim et al. [40] ont appliqué le

modèle SPGG sur une bande étroite pour analyser le transfert de chaleur par rayonnement

dans la vapeur d'eau. Le modèle SPGG avec un coefficient dépendant du nombre d’onde

donne des résultats en meilleur accord quantitatif avec les données de référence [41]. Une

étude comparative entre le modèle simple de gaz gris (SGG) et les modèles SPGG montre

que les résultats numériques sont bien conformes aux données expérimentales [22]. Les

températures des gaz, des parois et les flux de chaleur aux parois, déduits du modèle SPGG

concordent davantage avec les données expérimentales que celle obtenues par le modèle de

SGG. Le modèle SPGG est bien adapté aux modélisations des systèmes de combustion à

grande échelle puisqu'il fournit un compromis raisonnable avec les résultats déduits du

modèle raie par raie et le temps de calcul. D’autre part, Young et al. [23] ont étudié

théoriquement la relation entre les poids utilisés dans le modèle SPGG pour un mélange de

gaz non-gris et les particules grises dans le cas où il n’y a pas un équilibre thermique local.

Une variation de la concentration des particules, présentes dans le milieu, a une influence sur

le flux radiatif et sur le terme source radiatif quand la température des particules est

différente de celle du milieu gazeux. Kim et al. [41] ont développé une nouvelle version du

modèle SPGG basée sur le coefficient d'absorption en fonction de la pression, de la

température et des paramètres caractéristiques du modèle. Coelho [114] a récemment utilisé

le modèle SPGG pour la simulation numérique du transfert de chaleur par rayonnement se

produisant dans des cavités tridimensionnelles contenant des gaz non gris. Le calcul du

coefficient local d'absorption, donne des prévisions acceptables des flux de la chaleur

incidents dans le cas de milieux homogènes et isothermes et des résultats moins rigoureux

dans des milieux non homogènes ou non isothermes. Park et al. [118] ont appliqué le modèle

SPGG, basé sur les bandes spectrales, aux milieux unidimensionnels non homogènes d'un

gaz où les transmissivités du gaz sur les bandes étroites de CO2 et H2O sont égales au

produit de celles des bandes étroites de ces constituants ont été employées pour comparer les

intensités totales/spectrales à celles déduites du modèle SNB. Seulement 7 gaz gris sont

suffisants pour tous les cas considérés. Dans un travail récent, Méchi et al. [119] ont analysé

les échanges radiatifs dans une chambre de combustion des effluents atmosphériques de la

pyrolyse du bois en employant la méthode des zones ainsi que le modèle SPGG. Ils ont

étudié l'influence de l'émissivité intérieure des parois, du rapport de la pression partielle et de

la concentration de suie sur la distribution du flux de chaleur par rayonnement sur les murs

de la chambre de combustion. L’application de la méthode des zones dans les codes de

couplage des autres modes de transfert de chaleur nécessite beaucoup de travail et un grand

temps CPU tandis que la méthode des volumes finis fournit un compromis raisonnable entre

la précision des résultats et le temps de calcul.

Dans ce chapitre, la méthode des transferts discrets modifiée avec des cellules

supposées non isothermes et avec interpolation des luminances aux parois est présentée.

L’extension du modèle actuel pour traiter une chambre de combustion industrielle des

fumées de carbonisation de bois a été faite. La MVF est appliquée avec la technique «

blocked-off-region » et le modèle de SPGG. L'objectif est d'étudier le transfert de chaleur par

rayonnement dans une chambre 2D de combustion des fumées de carbonisation de bois

contenant des mélanges de CO2/H2O et des particules de suie. Le milieu est supposé être en

déséquilibre thermique; ainsi les températures des particules présentes dans le milieu aussi

bien que celle du gaz sont considérées différentes. L'effet de ce déséquilibre thermique local

sur les transferts radiatifs est analysé. En outre, l'étude de l'influence de la fraction volumique

des suies, l’influence de la pression partielle et de la concentration des particules sur le flux

radiatif au niveau des murs de la chambre de combustion est présentée.

II.2.1 Formulation mathématique

Le four que nous allons étudier est représenté sur la figure II.1a. C’est une enceinte

parallélépipédique dont les dimensions sont égales à l’unité. Le four possède des parois

noires émettant et diffusant l’énergie radiative. Ce four a une ouverture qui permet

l’admission des gaz de pyrolyse. Les dimensions et l’emplacement de cette ouverture sont

montrés sur la figure II.1.b.

Hypothèses

Pour simplifier le problème, les hypothèses suivantes sont introduites :

• Nous supposons que toute l'énergie des rayons contenus dans l'élément d'angle

solide est concentrée dans le rayon moyen qui est le seul responsable des

échanges radiatifs contenus dans l'angle solide élémentaire.

• Tous les rayons contenus dans chaque angle solide ont une intensité uniforme.

• Nous supposons un équilibre radiatif entre les phases solide et fluide.

• L'indice de réfraction en chaque volume de contrôle est constant et uniforme

• La distribution de la température varie linéairement en fonction du parcours

optique.

• La concentration de toutes les espèces présentes est constante et uniforme.

• Il n'y a aucune production ou destruction de suie.

• Le taux de génération de la chaleur en chaque volume de contrôle est constant et

uniforme.

L’ETR est écrite selon la direction Ω

et dans le cas de l’équilibre radiatif comme suit :

),s(S),s(Is

),s(I

)s(

1 Ω=Ω+∂

Ω∂β

(2.1)

où ''

4

0 d),s(I)(P4

)s()s(I)]s(1[),s(S

'

ΩΩΩ→Ωπ

ω+ω−=Ω ∫π=Ω

(2.2)

Cette équation de transfert radiatif (ETR), est résolue avec la méthode des transferts discrets

modifiée (MTDM).

Th

Lx

Ly

Lz

x

y z

0

Figure II.1.a

Figure II.1.b Caractéristiques géométriques et physiques du four

de carbonisation de bois et d’incinération des fumées de pyrolyse

La distribution du champ de luminance est calculée en résolvant l’ETR sur un parcours

optique. Nous commençons à partir de l'interpolation linéaire (profil de Cumber) qui suppose

que les volumes de contrôle sont non isothermes. Pour résoudre l’ETR dans toute la chambre

de combustion, nous employons la solution formelle de l’ETR et des tests sont effectués sur

les cosinus directeurs et sur les paramètres de forme. Pour deux points sn et sn+1,

respectivement situé à l'entrée et à la sortie d'une cellule de discrétisation (Figure II.2), nous

obtenons l'équation suivante pour des propriétés radiatives constantes en chaque cellule:

)s(Sds)ss()s(T)1(Kn

)ss()s(I)s(I 1n''

1n''s

s

''4b2

1nnn1n

1n

n++++ +→τ

πω−β

+→τ= ∫+

(2.3)

où "1n

"s

s4

'"1n ds)ss(d),s(I)(P

4)s(S

1n

n '

+π=Ω

+ →τ

ΩΩΩ→Ω

πβω= ∫ ∫

+

(2.4)

0.25 0.15 0.60

Brûleur

0.25

0.1

5 0.

60

y

z

1ns +

P

Ω

Figure II.2 Maille typique traversée par le rayonnement dans la direction Ω

La discrétisation angulaire de l'espace sphérique pour un nombre fixe de directions Nd permet

d’exprimer l’intégrale de l’Eq.4 sous la forme de quadratures sur l'intensité selon chaque

direction.

"1n

s

s

""m1nm ds)ss()s(J

4)s(S

1n

n++ →τ

πβω= ∫

+ (2.5)

∑=

→=d

'

'''

N

1mmmmmm wP)s(I)s(J (2.6)

J représente, en un point s de l'espace, le rayonnement diffusé selon la directionΩ

. Si nous

appliquons le profil linéaire de Cumber [98] à la température T et au terme de diffusion

interne J qui apparaît dans la solution formelle de l’ETR sur un parcours optique, il vient:

+−∆

∆=

+−∆∆=

)s(J)ss(s

J)s(J

)s(T)ss(s

T)s(T

nmnm

m

nn

(2.7)

L’ Eq. 3 permet d’établir une nouvelle expression de la luminance :

)s(S)ss(]s

T,T[f]

s

T,T[f)1(

Kn)ss()s(I)s(I 1nm1nnn1n

b2

1nnnm1nm +++++ +

→τ

∆β∆−

∆β∆ω−

π+→τ= (2.8)

→τ−

∆β∆

−→τ−π

ω= ++++ )]ss(1[s

J)ss()s(J)s(J[

4)s(S 1nn

m1nnnm1nm1nm (2.9)

et

−=∆+−+−=

+ )s(h)s(hh

U24TU24UT12UT4T)U,T(f

n1n

432234

(2.10)

1

4 3

M(x1, x2)

J+1

Figure II.3 Interpolation bilinéaire de l’intensité radiative en un point M par des intensités voisines

Le terme d’émission propre du milieu représente l’écart entre le rayonnement émis au

point sn+1 et celui émis en sn, puis transmis jusqu’à sn+1. Le terme de diffusion suivant la

direction mΩ

représente la différence entre d’une part, le rayonnement diffusé en sn+1 diminué

de celui diffusé en sn puis transmis jusqu’à sn+1, et d’autre part, la variation du rayonnement

diffusé en sn+1 et sn suivant la même direction et absorbé le long de son parcours sn→sn+1.

II.2.2 Conditions aux limites

Les conditions aux limites radiatives sous forme discrétisée aux parois sont écrites

sous la forme suivante :

y=0: )0(w)s(I)0y(I)s(I mm

)0(m

mwmbwm '

'm

'

'' >ξξπρ+=ε= ∑

(2.11.a)

y=Y: )0(w)s(I)Yy(I)s(I mm

)0(m

mwmbwm '

'm

'

'' <ξξπρ+=ε= ∑

(2.11.b)

z=0: )0(w)s(I)0z(I)s(I mm

)0(m

mwmbwm '

'm

'

'' >µµπρ+=ε= ∑

(2.11.c)

z=Z: )0(w)s(I)Zz(I)s(I mm

)0(m

mwmbwm '

'm

'

'' <µµπρ+=ε= ∑

(2.11.d)

Les expressions discrétisées des composantes du flux net radiatif et du terme source radiatif

sont présentées comme suit:

∑=

η=dN

1mmmmrx w)s(I)s(q

(2.12.a)

∑=

ξ=dN

1mmmmry w)s(I)s(q (12.b)

∑=

µ=dN

1mmmmrz w)s(I)s(q

(2.12.c)

−βω−=∇− ∑

=)s(TKn4w)s(I)1()s(q. 4

N

1mb

2mmr

d

(2.13)

La conservation de l’énergie radiative dans le cas stationnaire et en présence d’une source de

chaleur interne conduit à l’expression suivante pour le terme source radiatif.

−βω−= ∑

=

dN

1mmm

4b

2 w)s(I)s(TKn4)1(Sɺ

(2.14)

II.24 Méthode de résolution

Le principe de la résolution de l’ETR par la nouvelle formulation de la MTDM est le suivant:

Étape 1: Affectation au champ de température, de flux et au terme source de valeurs

arbitraires.

Étape 2: Lecture des cosinus et des poids de pondération.

Étape 3: Calcul de la radiosité.

Étape 4: Calcul de la luminance en chaque point du domaine.

Étape 5: Calcul en chaque noeud du flux de chaleur, des termes sources et de diffusion

interne.

Étape 6: Test de convergence portant sur le flux de chaleur (erreur relative égale à 10-5). Si

ce test est vérifié, les calculs passent à l’étape suivante si non ils sont repris à l’étape 3.

Étape 7: Calcul du champ de température.

Étape 8: Vérification du test de convergence sur la température (10-5). Si ce test n’est pas

vérifié les calculs sont repris à partir de l'étape 3 ; si non ils passent à l’étape suivante.

Étape 9: Stockage des résultats.

II.5 Validation du code numérique

Pour valider notre modèle numérique, nous avons procédé à une comparaison de nos

résultats avec ceux de la littérature [9]. Les distributions du flux net radiatif et de la

température ont été comparées aux résultats numériques obtenus par la méthode des zones

lors de la résolution de l’ETR dans un milieu semi transparent à l'équilibre radiatif dans une

cavité 3D. Le MST est gris, absorbant, émettant et diffusant d’une manière isotrope

l'énergie radiative. Les parois isothermes sont opaques, grises et diffusantes en émission

comme en réflexion. Une source de chaleur interne est distribuée uniformément dans le

milieu. Les calculs ont été effectué avec les valeurs suivantes: X=2m, Y=2m, Z=4m,

Sɺ =5KW.m-3, z=0: T=1200K, ε =0.85, z=Z: T=400, ε =0.7, les autres surfaces sont portées

à des températures T=900K, ε =0.7.

Nous avons considéré un maillage spatial de 21×21×21 volumes de contrôle et

l'approximation TDM10 pour la validation du code numérique. La figure II.4 illustre

l’évolution de la température en fonction de l’abscisse dans trois positions du milieu

déterminé avec la méthode des zones, la MTDM10 et le MTDM [9].

0,0 0,5 1,0 1,5 2,0800

900

1000

1100

z=3.6

z=2.0

z=0.4

β=0.5β=0.5β=0.5β=0.5ω=0.0ω=0.0ω=0.0ω=0.0

Présente MDT10 MTDM [9] Méthode des zones

T(K

)

x(m)

0,0 0,5 1,0 1,5 2,0

800

900

1000

1100

Figure II.4 Profils de la température sur les faces

==2

Xxor

2

Yy

La figure II.5 montre également l’évolution de la densité de flux radiatif net sur les faces

froides et chaudes calculées avec les méthodes citées précédemment. On constate que la

MTDM conduit à des résultats en bon accord avec ceux de la référence [9] et la méthode

des zones. En effet, l’écart maximal n’excède pas 4%.

0,0 0,5 1,0 1,5 2,010

20

30

40

50

60

z=0m

z=4m

P résen te M T D 10 M T D M [9 ] M éthode des zones

q r(Kw

/m2 )

x (m )

0,0 0,5 1,0 1,5 2,0

10

20

30

40

50

60

Figure II.5 Profils du flux radiatif net sur les faces chaudes et froides de la

cavité

==2

Xx or

2

Yy

II.2.4 Transfert radiatif dans le modèle de chambre de combustion

On considère un maillage spatial de 13×13×13 volumes de contrôle et

l'approximation MTDM4 pour l'étude de la chambre de combustion. Ce choix semble être

le meilleur compromis entre la précision, la stabilité de l’algorithme de résolution et le

temps de calcul. La convergence des algorithmes retenus pour les calculs de la température

comme de la densité de flux radiatif est assurée lorsque l’erreur est inférieure à 10-5. Le

champ de température dans le milieu, pour différentes épaisseurs optiques, différents

rapports de forme, taille du brûleur sont présentés. Les simulations ont été effectués avec

les valeurs suivantes : face chaude (brûleur) T=1000°C, faces froides T=30°C, 1=ε pour

toutes les faces ; le terme source est égal à :Sɺ =5KW/m3. Nous avons tracé la densité de

flux de chaleur par rayonnement sur la surface X=0 (figure II.6 ). La figure II.7 donne la

densité de flux de chaleur radiative le long de la direction des x. Nous notons que le flux de

chaleur augmente près du brûleur qui est la région chaude et décroît rapidement à

l’approche des faces froides.

0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 10

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

1

0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1

0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1

0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

1

0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

1

Figure II.6 Distribution de la densité de flux radiatif net sur la face X=0

0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,00

5

10

15

20

x=0.15, 0.5, 0.7, and 0.85

Present MDT 10

q r(KW

/m2 )

y(m)

0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0

0

5

10

15

20

Figure II.7 Influence de la distance x sur le flux radiatif net

pour différentes positions x (x=0.15, 0.5, 0.7, et 0.85)

II.2.5 Influence du rapport de forme de la chambre de combustion

Pour analyser l'influence des dimensions de la chambre de combustion sur le champ de

température, nous avons fait varier la valeur de son rapport de forme entre 1 et 3. La

y

z

température dans la chambre de combustion est représentée sur la figure II.4. Le maillage

spatial pour la figure II.8.a (R=1) est de 13×13×13 volume de contrôle spatiaux selon x, y et

z, et la méthode employée est d'ordre 4 (MTDM4). Le maillage spatial dans le cas de la figure

II.8.c (R=3) est de 13×13×13 volumes de contrôle spatiaux et la méthode employée est

d'ordre 10 (MTDM10). Pour un rapport de forme égal à l'unité, les faces froides sont proches

l’une de l’autre; par conséquent leur effet sur les pertes radiatives est plus significatif. Si le

rapport de forme augmente l’influence des parois s’atténue et on s’approche du cas

monodimensionnel. Lors de la conception des incinérateurs, il est donc essentiel de tenir

compte de ce rapport afin d'obtenir une distribution uniforme et stable de la flamme dans la

chambre de combustion.

Figure II.8 Influence de l’effet de rayon sur la température dans le milieu

II.7 Effet de rayon

La présente MTDM souffre aussi de l’effet de rayon qui augmente avec le rapport de

forme du domaine étudié. Pour un rapport de forme égale à 3, nous avons représenté la

distribution de température en utilisant la MTDM4 et la MTDM10. La figure II.8.b (MTDM4)

montre une distribution irréaliste du champ de température dans le four d’incinération. Pour

0.5

0.5

0.5

1.0

1.5

2.0

2.5

0.5

1.0

1.5

2.0

2.5

x

y

0.5

0.5

0.5

1.0

1.5

2.0

2.5

0.5

1.0

1.5

2.0

2.5

8. b 8. c

0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

8.a

améliorer cette solution il est possible d'augmenter le nombre de directions angulaires. Pour le

même maillage spatial, la MTDM10 conduit à une distribution plus réaliste (figure II.8.c) et

l’effet de rayon diminue comparé aux résultats obtenus avec la méthode MTDM4. Ce résultat

montre que si le nombre de directions (Nd) augmente, l’incertitude obtenue en utilisant la

MTDM diminue. Ce résultat est en bon accord avec les travaux de Versteeg et al.[120] qui ont

montré que l’incertitude diminue proportionnellement avec 1/Nd.

II.2.6 Influence de l’émissivité des parois :

L'émissivité des parois joue un rôle important dans l'échange thermique par

rayonnement dans l'incinérateur. Le contrôle de ce paramètre, qui peut augmenter suite à la

formation d’une couche de suie, peut retarder la détérioration des murs de l’incinérateur et

assurer le bon fonctionnement du procédé de pyrolyse. Pour étudier l’influence des

émissivités des parois sur le flux de chaleur par rayonnement, nous lui avons attribuée des

valeurs comprises entre 0.1 et 1. La figure II.10 montre l’influence de l’émissivité des parois

de l’incinérateur sur la densité du flux radiatif incident sur le plan x = 0.15m. (εi=0.1, 0.3, 0.5,

et 1). On constate que lorsque les murs sont réflichissants, le flux émis par les régions chaudes

est faible et les régions froides n’émettent pas d’énergie mais retournent par réflexion le flux

capté. La densité du flux de chaleur aux parois chaudes augmente avec l’émissivité des parois.

Il en résulte un accroissement des températures des parois avoisinantes les parois chaudes, par

conséquent le flux radiatif net augmente.

0.2 0.4 0.6 0.8

0.2 0.4 0.6 0.8

0.2

0.4

0.6

0.8

1.0

1.2

1.4

1.6

1.8

0.2

0.4

0.6

0.8

1.0

1.2

1.4

1.6

1.8

Figure II.9 Température de l’incinérateur pour un rapport de forme égale à 2

0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,00

5

10

15

ε = ε = ε = ε = 0.1, 0.3, 0.5, 0.8, and 1

Présent travail MTDM10

q r(K

W/m

2 )

y(m)

0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0

0

5

10

15

Figure II.10 Influence des émissivités des parois du four sur le flux radiatif net

pour différentes positions x (x=0.15, 0.5, 0.7, et 0.85)

II.2.7 Influence de l'épaisseur optique sur les transferts

y

z

Nous analysons l'influence de l'épaisseur optique du milieu sur le flux radiatif ou sur le

champ de température et examinons la validité de la nouvelle formulation de la MTDM pour

divers cas en effectuant les calculs pour des valeurs de τ comprises entre 0.1 et 5 pour avoir

des milieux optiquement minces ainsi que des milieux optiquement épais. Pour de faibles

valeurs de l’épaisseur optique (τ =0.1), nous notons que le flux radiatif émis par la face

chaude est transmis vers les faces froides. À mesure que l'épaisseur optique augmente, la

participation du milieu aux échanges radiatifs devient de plus en plus grande (Figure II.11).

Le milieu devient plus absorbant et la majeure partie du flux radiatif émise par la face chaude

est absorbé par les régions froides qui s’échauffent. Par conséquent, la température des

régions avoisinantes ces faces ne sont pas élevées. La densité de flux de chaleur par

rayonnement sur la face chaude, pour les faibles épaisseurs optiques, est maximale et presque

uniforme sur toute la face. L'augmentation de l'épaisseur optique provoque une diminution du

flux radiatif puisque le milieu s’oppose au transfert de chaleur vers les faces froides. Cet effet

s’accentue au centre de la cavité et loin des faces froides, ce qui explique la concavité des

courbes, qui devient de plus en plus grande lorsque l’épaisseur optique augmente.

(b) 1=τ (a) 1.0=τ

0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

x

y

0.6

0.7

0.8

0.9

0.6

0.7

0.8

0.9

0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

0.6

0.7

0.8

0.9

0.6

0.7

0.8

0.9

Figure II.11 Influence de l’épaisseur optique sur la distribution

de température dans le plan du brûleur

II.3 APPLICATION AU CAS DE L’INCINÉRATEUR

II.3.1 Modèle mathématique

Le modèle physique considéré est une chambre de combustion industrielle contenant

des fumées de carbonisation de bois assimilé à un milieu semi transparent (Figure II.12) qui

émet, absorbe et diffuse le rayonnement thermique. Afin de simplifier le problème, les

hypothèses suivantes sont présentées:

• La distribution de la température est constante et uniforme (suie, gaz).

• Les murs de la chambre de combustion sont supposés émissifs, diffusif et de réflexion

spéculaire.

• La concentration de toutes les espèces est constante.

• L’énergie liée à la production ou destruction de suie est négligée.

• Le taux de génération de la chaleur en chaque volume de contrôle est constant et

uniforme.

• L'indice de réfraction en chaque volume de contrôle est constant et uniforme.

• La dispersion dans le milieu de participation est isotrope.

• Les murs intérieurs de la chambre de combustion sont assimilés à un corps noir.

• Le rayonnement diffusé est réparti uniformément sur chaque volume de contrôle:

( ) ( ) ( ) D,ss,sp

4

',ss,sp'''

4

,ss,spI)(dsI

4

)(dsIs,s

4

)(ηηη

πη

ηηη

πη

ηη σ+σ=Ωπσ+σ

=ΩΦπσ+σ

∫∫

(2.15)

où DI η la luminance radiative moyenne diffuse. ( ) 1s,s ' =Φ η

Le transfert de chaleur par rayonnement dans le milieu de combustion est régi par l'équation

suivante :

( )

( ) ( ) '''

4

,ss,sp

s,b,sp,b,pg,b,g,ss,sp,s,p,g

d sI s,s4

)(

IIII ds

dI

ΩΦπσ+σ

+

κ+κ+κ+σ+σ+κ+κ+κ−=

ηπ

ηηη

ηηηηηηηηηηηηη

(2.16)

où ηκ ,g , ηκ ,p et ηκ ,s sont respectivement les coefficients d’absorption du gaz, des particules, et

des suies pour le nombre d’onde η . ησ ,sp et ησ ,ss sont respectivement les coefficients de

diffusion des particules de suies pour le nombre d’ondeη .

H2=1m Ψ=45°

R=2m

r=0.5m

H3=2m

Figure II.12 Caractéristiques géométriques et physiques de l’incinérateur des fumées

II.3.2 Conditions aux limites

En utilisant le modèle de SPGG pour étudier le caractère non gris et en nous basant

sur les hypothèses citées ci-dessus les conditions aux limites radiatives discrétisées s’écrivent

sous la forme :

x=0 : [ ] [ ] '

'1

' lcx

0.n

lk

1bk1

lk NI)y,0(TI)y,0(Tw)y,0(I ∑

<Ωπρ+ε=

avec 0N lcx > (2.17.a)

x=L: [ ] [ ] '

'1

' lcx

0.n

lk

LbkL

lk NI)y,L(TI)y,L(Tw)y,L(I ∑

>Ωπρ+ε=

avec 0N lcx < (2.17.b)

y=0 : [ ] [ ] '

'1

' lcy

0.n

lk

0bk0

lk NI)0,x(TI)0,x(Tw)0,x(I ∑

<Ωπρ+ε=

avec 0N lcy > (2.17.c)

y=L : [ ] [ ] '

'1

' lcy

0.n

lk

2bk2

lk NI)L,x(TI)L,x(Tw)L,x(I ∑

>Ωπρ+ε=

avec 0N lcy < (2.17.d)

II.3.3 Solution de l’équation de transfert radiatif

II.3.3.a Intégration spectrale. L’intégration de l’équation (2.16) sur la Kième bande grise

donne l’équation suivante :

( )( ) ( ) η

ΩΦπσ+σ

+

κ+κ+κ+σ+σ+κ+κ+κ−

=η∫ ∫ ∫

+

+

η

η

η

η ηπ

ηηη

ηηηηηηηηηηηηη

ddsIs,s

4

)(

IIII

dds

dIk

j

k

j

k

j

k

j

'''

4

,ss,sp

s,b,sp,b,pg,b,g,ss,sp,s,p,g

(2.18

)

avec ∫∫+

+

++

η

ηηηη

η

η

η

η

η−η

η−η=η

k

j

k

j

k

j

k

j

)(Ids

d)(I

ds

ddI

ds

dd

ds

dIk

j

k

jk

j

k

j

(2.19)

Pour un intervalle spectral donné ],[ k

j

k

j +− ηη , les deuxième et troisième termes de l’équation

(2.19) disparaissent, et l’équation (2.18) peut être exprimée par:

( )

( ) ( )

k

j

k

j

k

j

k

j

g,k p,k s,k sp,k ss,k k g,k g,k b,g p,k p,k b,p s,k s,k b,s k

sp, ss, ' ' 'k

4

dI d I w I w I w I S

ds

( )S s, s I s d d

4

+

+

η

ηη

η

η ηη η

πη

η = − κ + κ + κ + σ + σ + κ + κ + κ + σ + σ

= Φ Ω η π

∫ ∫

(2.20)

où k,gκ , k,pκ et k,sκ sont les coefficients d’absorption du gaz, des particules et de la suie pour

la Kième bande grise respectivement.

Cependant, il n’est pas toujours possible d’intégrer le terme source à cause de la forte

corrélation spectrale qui existe entre les variables ησ ,sp , ησ ,ss , ( )'s,s

ηΦ et ( )'sI

η .

Les différents poids de l’équation (2.6) sont présentés par :

)T(E

d),T(E

wib,i

jib,i

k,i

k

j

k

j

∑ ∫+

η

ηη ηη

= i signifie g, p ou s (2.21)

Ici, ηbE est la fonction de Planck définie par :

1e

hC2E

TK/hC

320

b b0 −ηπ= ηη (2.22)

Le coefficient d’absorption des particules et le coefficient de diffusion des particules sont

donnés respectivement par :

∑π

ε=κi

2i

ipp 4

dN (2.23)

( )∑ πε−=σi

2i

ipsp 4

dN1 (2.24)

L’émissivité des particulespε , le diamètre des particules et la densité des particules ρ sont

égales aux valeurs reportées dans la référence [121].

Dans l’équation (2.9) et (10), iN et ( 4/d2iπ ) sont la densité des particules et la surface

projetée de la particule respectivement.

Le cœfficient d’absorption spectrale des suies a été développé à partir de modèles basés sur

la théorie de Mie [38]; qui décrit la diffusion due à des sphères qui interagissent avec le

rayonnement électromagnétique. Le coefficient d’absorption spectrale est donné par :

λ=κ λ v

s

fC où λC est une constante développée à partir de la théorie de Mie. Plusieurs

méthodes ont été utilisées pour calculer les propriétés radiatives des suies. Ainsi le

coefficient λC peut être mieux modélisé en introduisant une loi en puissance en λ comme

suit [38]:

m

vs

fC

λ=κ λ

(2.25)

La valeur de m dépend de la composition chimique des suies, de la longueur d’onde de la

radiation et de la technique de mesure utilisée. En utilisant la loi de Wien ( 2898T =λ Kcm-1),

m

mv

s )2898(

TfCλ=κ .

Le coefficient d’absorption des suies utilisé dans la présente étude est pris dans la limite de la

diffusion de Rayleigh [42].

2

0vs C

TCf72.3=κ (2.26)

où ( )[ ]222220 kn42kn/nk36C ++−π= , 4388.1C2 = cm K n=1.85 est la partie réelle de

l’indice de réfraction complexe et , k=0.22 et l’indice d’absorption.

Le coefficient de diffusion des suies vérifie l’équation suivante :

( )( )[ ]( )[ ]222222

222222222v

4

,ss

kn42kn

kn36kn42kn1kn.

d

f4

++−

+++−−−α=σ η (2.27)

où λπ=α d

est le paramètre de forme.

Finalement, l’équation de transfert radiatif, intégrée sur la Kième bande grise, et en supposant

que le mélange contient des gaz non gris, des particules grises et des suies supposées gris est

écrite sous la forme :

( )

( ) ( )

η

ΩΦ

πσ+σ

=

+κ+κ+κ+σ+σ+κ+κ+κ−=

∫ ∫+

η

ηη

πη

ηη ddsIs,s4

)(S

SIwIwIwIds

dI

k

j

k

j

'''

4

,ss,spk

ks,bk,ssp,bk,ppg,bk,gk,gkspspspk,gk

(2.28)

II.3.3.b Intégration spatiale et angulaire.

L’intégration spatiale et angulaire de l’équation (2.14) conduit à l’équation suivante :

( ) ( )[ ]∑=

∆∆+κ+κ+κ+σ+σ+κ+κ+κ−=∆n,s,e,wi

kp,bppk,ps,bssk,sg,bk,ggk,gkssspspk,glcii

lki yxSI)T(wI)T(wI)T(wINAI

(2.29)

Young et al. [121] ont démontré que si les propriétés radiatives des gaz, des particules et des

suies appartiennent à la même bande grise et sont en déséquilibre thermique on peut supposer

que )T(ww pk,gk,p = et )T(ww sk,gk,s = . En tenant compte de cette dernière hypothèse et en

développant le premier terme de l’équation (2.28), il vient:

( ) ( ) ( ), , , , , , , ,( ) ( ) ( )l l l l l lke kw cx kn ks cy g k p s sp ss kp g k g gk bpg gk s s bps g k p p bp p kI I yN I I xN I w T I w T I w T I S x yκ κ κ σ σ κ κ κ − ∆ + − ∆ = − + + + + + + + + ∆∆

(2.30)

L’équation (2.30) représente la conservation de l’énergie radiative sur la Kième bande

spectrale, à travers un volume de contrôle spatial et un angle solide élémentaire l∆Ω centré

autour du point nodal P. Pour fermer le système d’équation (2.30), nous introduisons les

équations de fermeture suivantes :

( )( )

−+=

−+=lks

lky

lkn

lky

lkp

lkw

lkx

lke

lkx

lkp

If1IfI

If1IfI (2.31)

L’équation précédente signifie que les coefficients de pondération sont fonction des

coordonnées spatiales (x,y), de la direction angulaire ( )ϕθ,l et des caractéristiques radiatives

de la Kième bande.

La luminance au centre d’un volume de contrôle est donc, pour la direction 0lxN > et 0l

yN >

discrétisée pour la Kième bande à partir de l’équation suivante :

lk

lks

lks

lkw

lkw

lkp

lkp bIaIaIa ++= (2.32)

Les coefficients de l’équation (2.32) sont donnés par :

( ) yxf/xNf/yNa ssspspk,glky

ly

lkx

lx

lkp ∆∆σ+σ+κ+κ+κ+∆+∆=

(2.33.a)

lkx

lx

lkw f/yNa ∆= , l

kyly

lks f/xNa ∆= , yxSb k

lk ∆∆=

(2.33.b)

Si les schémas STEP ou DIAMOND sont utilisés, les quantités géométriques ( )lky

lkx f,f ne

donnent aucune information sur le caractère non gris du gaz. Par contre avec le schéma

exponentiel le terme de transmittivité contient le coefficient d’absorption du milieu qui donne

bien une information sur les caractéristiques radiatives du milieu.

II.3.4 Densité du flux radiatif net

L’intensité totale intégrée sur tout le spectre est donnée par :

∑=η

η η∆=M

1

II (2.34)

Où M est le nombre total de bandes étroites et η∆ la largeur de la bande large. Les

composantes de la densité du flux radiatif sont calculées à partir des relations suivantes :

Ωη∆=Ω= ∫ ∑ ∫π η π

η dI.n.nId.n.nq4 4

0i0ii

i=x or y. (2.35)

Où: in

est le vecteur unitaire d’une face qui pointe vers le milieu gazeux.

0n

est le vecteur unitaire dans la direction de propagation du rayonnement.

II.3.5 Méthodologie numérique

La procédure adoptée consiste à suivre le rayonnement lumineux dans sa

propagation ; c’est à dire tracer le trajet que peut parcourir le rayon lorsqu’il se déplace à

l’intérieur d’un volume de contrôle.

II.3.6Validation du code numérique

Dans cette étude, la géométrie de l’incinérateur est un cylindre. Cette géométrie

présente une symétrie tout au long de son axe. Une première approximation consiste à

considérer la géométrie cylindrique comme une configuration 2D cartésienne. La figure II.13

montre, pour trois épaisseurs optiques 5et 1 ,1.0=τ l’évolution du flux radiatif en fonction de

l’abscisse obtenu en considérant une configuration cylindrique et une configuration

cartésienne. On observe que les résultats obtenus en considérant une configuration

cartésienne 2D sont quasiment identiques à ceux d’une configuration cylindrique. En effet,

l’écart maximal n’excède pas 7%.

II.3.6.a Géométrie triangulaire

Nous avons validé notre code numérique pour une géométrie triangulaire remplie d’un

milieu semi transparent gris, absorbant, émissif et non diffusant. Trois épaisseurs optique

τ =0.1, 1 et 10 sont considérées. Les nombres de volume de contrôle spatiaux et angulaires

sont respectivement (Nx×Ny) = (21×21) et ( θN × ϕN ) = (4×24). La densité du flux radiatif

adimensionnel est défini comme le rapport entre la densité de flux de chaleur émis par le

milieu et celui émis par un corps noir placé dans les mêmes conditions de température. Une

comparaison entre nos résultats obtenus avec la MVF (schéma STEP) et ceux de la référence

[122] montre un bon accord quantitatif (Figure II.14).

0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,00,0

0,2

0,4

0,6

0,8

1,0

2D Cylindrique 2D Catésien

Den

sité

de

flux

de c

hale

ur a

dim

ensi

onne

l

X(m)

τ=0.1τ=0.1τ=0.1τ=0.1

τ=1τ=1τ=1τ=1

τ=5τ=5τ=5τ=5

0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0

0,0

0,2

0,4

0,6

0,8

1,0

Figure II.13 Comparaison des flux radiatifs calculés pour une configuration

2D cartésienne avec ceux calculés pour une configuration cylindrique

0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,00,0

0,2

0,4

0,6

0,8

1,0τ=10τ=10τ=10τ=10

τ=1τ=1τ=1τ=1

τ=0.1τ=0.1τ=0.1τ=0.1

Présent travail Référence [122]

Flu

x de

cha

leur

adi

men

sion

nel

X(m)

0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0

0,0

0,2

0,4

0,6

0,8

1,0

Figure II.14 Influence de l’épaisseur optique sur le flux de chaleur

adimensionnel sur les parois du four ( 1a m1 −=κ )

II.3.6.b Enceinte remplie de vapeur d'eau.

L'étude du cas d’un milieu non gris a été effectuée par la MVF associée au modèle de

SPGG pour une cavité remplie de vapeur d'eau confinée entre deux plaques parallèles de

longueur L séparées d’une distance H (L=H=0.1m). Les faces inférieures et supérieures sont

supposées être grises et à diffusion isotrope avec une émissivité égale à 0,5. Les autres faces

telles que celles en x=0 et L sont considérées comme des pseudos faces noires. Le milieu est

maintenu à une pression totale égale à la pression atmosphérique, les concentrations des

espèces présentes sont également supposées constantes. Le problème décrit ci-dessus a été

résolu pour un intervalle spectral pour H2O compris entre 150 et 4250 µ m à l’aide de la

technique de Monte Carlo et du modèle statistique à bande étroite (SNB) pris ici comme

solution de référence. Pour le modèle de SPGG, le spectre considéré est subdivisé en 164

bandes étroites où chaque bande contient 15 gaz gris. L’équation de transfert radiatif est

résolue pour chaque gaz gris. La luminance totale est égale à la somme des luminances

spectrales sur toutes les bandes étroites. Dans tous les calculs, le milieu est subdivisé en

21×21 volumes de contrôles uniformes et 4×24 angles de contrôle. La figure II.15 montre

l’évolution du flux de chaleur radiatif le long de la paroi inférieure pour deux rapports de

forme obtenues avec le modèle SPGG comparé aux résultats de Liu et Tiwari [5]. Pour les

deux rapports de forme, les résultats du modèle de SPGG de Kim et Song [41] sont en bon

accord qualitatif avec la référence [5].

0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0

2

4

6

8

10

Présent travail

F. Liu et Tiwari[31]

Flu

x de

cha

leur

rad

iatif

KW

/m2

X/L

0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0

2

4

6

8

10

H/L=4

H/L=1

Figure II.15 Comparaison des profils de densité de flux de chaleur par rayonnement calculés

par le modèle WSGG et ceux obtenus par le modèle SNB pour les cas: H/L=1, H/L=4

II.3.7 Transfert radiatif dans le modèle de chambre de combustion

Dans ce paragraphe, seulement le rayonnement sera considéré. La figure II.16 montre

la distribution de la température dans la chambre de combustion dont les parois considérées

sont à une température inférieure à celle du milieu de la chambre de combustion qui est

chaud et rempli de gaz semi-transparent. Le coefficient d'absorption de ce milieu est pris égal

à 1=κ 1−m . Le milieu est subdivisé en 6141× volumes de contrôle uniforme et 244×

angles finis de contrôle. Les parois de la chambre de combustion sont subdivisées en 5

régions (figure II.17). La région 1 est décomposée dans la direction des x en 20 volumes de

contrôles uniformes, les régions 2 et 4 sont décomposées dans la direction des y en 20

volumes de contrôles uniformes tandis que la région 3 est subdivisée dans la direction des x

en 14 volumes uniformes de contrôles et 20 volumes uniformes de contrôles dans la direction

des y. La région 5 est décomposée en 5 volumes uniformes de contrôle dans la direction des

x.

L’évolution de la densité de flux de chaleur radiative en fonction de l’abscisse

curviligne est donnée par la figure II.18.

0.00 0.50 1.00 1.50 2.00 2.50 3.00 3.50 4.000.00

0.50

1.00

1.50

2.00

2.50

3.00

3.50

4.00

4.50

Figure II.16 Distribution de la température adimensionnelle

à l’intérieur de l’incinérateur 11 −= maκ

La figure II.9 représente l’évolution de la densité de flux de chaleur radiative sur les parois

intérieures de la chambre de combustion en fonction de la température des particules Les

fractions volumiques de CO2 et H2O sont respectivement égales à 2/3 et 1/3. L’intervalle

spectral d'étude est compris entre 150 et 6000µm et chaque bande est divisée en 30 gaz gris,

avec une résolution spectrale de 25cm-1.

Figure II.17 Domaine simulé

Ψ=45°

z

r

( 0) Region 1

(2)

Region 2

(3.5)

Region 3

(5)

Region 4

(7)

Region 5 (7.5)

0 1 2 3 4 5 6 7 80

5

10

15

20

25

30

35

40

45

50

55

Zone 5Zone 4

Zone 3

Zone 2

Flu

x de

cha

leur

rad

iatif

(K

W/m

2 )

S(m)

Zone 1

0 1 2 3 4 5 6 7 8

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

50

55

Figure II.18 Evolution de la densité de flux de chaleur radiative en fonction de l’abscisse

curviligne sur les parois du four remplie par un milieu semi-transparent ( 11 −= ma κ ).

II.3.8 Influence de fraction de volume de suie

Afin d'analyser l’influence de la fraction volumique de suies sur le flux de chaleur

radiatif aux parois de la chambre de combustion, nous supposons que le milieu contient

seulement un mélange de gaz (H2O et CO2) et de suie. Quatre valeurs de fraction de volume

de suie sont considérées ( 7v 10f −= , 610− , 510− et 410− ). Le maillage spatial et angulaire est

identique à celui retenu dans le paragraphe précédent. L’intervalle spectral considéré s'étend

de 150 à 6000µm et chaque bande est divisée en 30 gaz gris, chaque bande à une largeur de

25cm-1. La distribution du flux de chaleur aux parois est illustrée sur la figure II.19 pour

quatre valeurs des fractions volumiques des suies. On constate que quand la fraction

volumique de suies augmente de 7v 10f −= à 410− la valeur du flux de chaleur aux parois de

la chambre de combustion augmente également.

0 1 2 3 4 5 6 7 8

0

10

20

30

40

50

60

70

fv=10-4,10-5,10-6 and 10-7

RA

DIA

TIV

E H

EA

T F

LUX

(K

W/m

2 )

X(m)

0 1 2 3 4 5 6 7 8

0

10

20

30

40

50

60

Figure II.19 Influence de la fraction volumique de suie sur la densité

du flux radiatif tombant sur les parois du four

II.3.9 Influence de la Température des Particules

La figure II.20 montre l'influence de la température des particules sur la densité de

flux de chaleur par rayonnement aux parois de la chambre de combustion. La température du

gaz est prise égal à 1000K tandis que les températures des particules sont prises égales à

900K, à 1000K et à 1100K. On constate que si la température des particules augmente, le

flux de chaleur par rayonnement sur les murs froids de la chambre de combustion augmente

parce que la température des particules est inférieure à la température moyenne, c.-à-d.

pendant un chauffage ou une période de dévolatilisation, le flux de chaleur émis par les

parois diminue parce que le rayonnement est absorbé par les particules suspendues froides. Si

la température des particules est supérieure à la température moyenne, c.-à-d. pendant une

période de combustion, le flux de la chaleur capté par les parois augmente parce que le

milieu et les particules émettent le rayonnement thermique vers les murs froids.

0 1 2 3 4 5 6 7 80

10

20

30

40

50

60

70

80

Tp(K)

11001000900

Flu

x de

cha

leur

rad

iatif

(K

W/m

2 )

X(m)

0 1 2 3 4 5 6 7 8

0

10

20

30

40

50

60

70

80

Figure II.20 Influence de la température des particules sur

la densité de flux radiatif tombant sur les parois du four

II.3.10 Influence de la concentration des particules

La figure II.21 montre l’évolution de la densité de flux de chaleur par rayonnement le

long de la paroi pour trois concentrations de particules et le cas sans particules. Toutes les

caractéristiques du milieu sont constantes. Les températures des particules, de suies et de gaz

sont prises égales à 1000K et la fraction volumique des suies est égale à 5v 10f −= . On

remarque que le flux de chaleur aux parois de la chambre de combustion augmente avec la

concentration des particules parce que l’accroissement de la concentration des particules

s’accompagne d’une augmentation du flux radiatif échangé dans le four.

0 1 2 3 4 5 6 7 80

10

20

30

40

50

60

70

Concentration des particules kg/m3 0.1 0.01 0.001 sans particulesF

lux

de c

hale

ur r

adia

tif (

KW

/m2 )

X(m)

0 1 2 3 4 5 6 7 8

0

10

20

30

40

50

60

70

Figure II.21 Influence de la concentration des particules sur

la densité de flux radiatif tombant sur les parois du four

II.3.11 Influence de la pression partielle

La figure II.22 illustre l'influence de la pression partielle de H2O et CO2 sur la densité

du flux radiatif net au niveau de la face interne de la paroi de la chambre de combustion pour

trois valeurs de la pression partielle (H2O, CO2) = (1/2, 1/2), (H2O, CO2)= (1/3, 2/3) et

(H2O, CO2)= (2/3, 1/3) sous une pression totale de 1 atmosphère. La température de gaz est

supposée inférieure à celle des parois, les autres propriétés ou caractéristiques sont

maintenues constantes. L'absorptance de la vapeur d'eau dans la gamme spectrale de 150-

6000µm est égal à 2698, tandis que pour le dioxyde de carbone elle est égale à 905.

L’accroissement de la concentration en H2O, provoque une augmentation du pouvoir

absorbant du milieu ce qui atténue le flux de chaleur par rayonnement aux parois intérieurs

de la chambre de combustion.

0 1 2 3 4 5 6 7 80

10

20

30

40

50

H2O-CO

2 Pression partielle

(1/3,2/3),(1/2,1/2) and (2/3,1/3) F

lux

de c

hale

ur r

adia

tif (

kW/m

2 )

S(m)

0 1 2 3 4 5 6 7 8

0

10

20

30

40

50

Figure II.22 Influence de la pression partielle sur la densité

de flux radiatif tombant sur les parois du four

II.4 MODÉLISATION DES TRANSFERTS RADIATIFS DANS LE

RECUPERATEUR

Dans ce paragraphe la méthode des volumes finis, la méthode Blocked-off region et le

modèle somme pondérée des gaz gris sont appliqués pour étudier les échanges radiatifs dans

la partie récupérateur. Le but de ce paragraphe est d’étudier l’influence des chicanes sur les

transferts radiatifs dans le récupérateur et de chercher la meilleure configuration permettant de

favoriser les transferts vers les deux chambres de pyrolyse. L’étude de l’influence de la

fraction volumique des suies sur le flux radiatif au niveau des parois des chambres de

pyrolyse est aussi présentée dans le cas où le milieu est supposé contenir un gaz non gris H2O

et CO2). Il est démontré que l’ajout des chicanes augmente considérablement les transferts à

condition de choisir le bon emplacement. De plus le meilleur emplacement des chicanes doit

être celui qui diminue l’effet d’ombre.

Dans cette étude on suppose que la profondeur du récupérateur est grande comparée

avec les autres dimensions ce qui nous permet de considérer le problème bidimensionnel.

Pour déterminer la meilleure configuration permettant le maximum de transfert de

chaleur aux chambres de pyrolyse, six cas ont été étudié (Figure II.23). Dans chaque cas on

ajoute des chicanes à une configuration de base Figure II.4.a et on étudie l’influence de cet

ajout sur le flux radiatif au niveau de la surface de la chambre de pyrolyse ainsi que sur la

distribution de la température. Dans les installations traditionnelles cette chaleur est rejetée

dans l’atmosphère.

Case 1 (a)

Case 2 (b)

Case 3 (c)

Case 4 (d)

Case 5 (e) Case 6 (f)

Figure II.23 Différentes configurations étudiées

Cas 1: Le récupérateur de chaleur est constitué seulement par deux chambres de

pyrolyse. (Figure II.23.a).

Cas 2: On ajoute au cas 1 une chicane horizontale reliant les deux chambres de

pyrolyse. (Figure II.23.b, Chicane 9).

Cas 3: On ajoute au cas 2 quatre chicanes inclinées sur la paroi droite et quatre

chicanes inclinées sur la paroi gauche. (Figure II.23.c, Chicanes numéro 1, 2, 3, 4, 14, 15, 16,

et 17).

Cas 4: On ajoute au cas 3 une chicane verticale sur la chambre de pyrolyse numéro 1

et une chicane verticale sur la chambre de pyrolyse numéro 2. (Figure II.23.d, chicanes

numéro 8, 13).

Cas 5: On élimine les chicanes numéros (1, 2, 3, 4, 14, 15, 16, et 17) du cas 4 et on

ajoute trois chicanes inclinées sur la chambre de pyrolyse numéro 1 (chicanes 5,6, et 7) et

trois chicanes inclinées sur la chambre de pyrolyse numéro 2 (Chicanes 10, 11, et 12). (Figure

II.23.e).

Cas 6: On ajoute au cas 5 quatre chicanes inclinées sur la paroi droite (Figure II.23.f.

Chicanes 1, 2, 3, et 4) et quatre chicanes inclinées sur la paroi gauche (Figure II.23.f.

Chicanes 14, 15, 16, et 17), ce cas représente le récupérateur existant donné par la Figure

II.24.

Figure II.24 Caractéristiques géométriques du récupérateur

La Figure II.25 donne le flux radiatif au sein du récupérateur pour les six cas étudiés.

La région haute est située à l’entrée du récupérateur située en bas, toutes les autres parois sont

supposées à une température froide (T=300K). Le coefficient d’absorption du milieu est pris

égal à 1m2.0 −=κ et le milieu est supposé non diffusant. Les émissivités des parois sont prises

égales à l’unité. On peut remarquer que l’énergie radiative est dirigée des régions hautes vers

les régions froides. Le flux radiatif augmente près des régions chaudes et diminue à proximité

des faces froides. On peut remarquer que le code développé traduit la géométrie du

récupérateur et donne des résultats symétriques et physiquement acceptables.

Entrée des gaz chauds x

z y

o

Chicane horizontale Chicane inclinée

Chambre de pyrolyse

(2)

Chambre de pyrolyse

(1)

1

2

3

4 5

6 7

8

9

13

10

11

12

14

15

16

17

s=0 rq

La Figure II.25a donne la distribution de température dans le récupérateur pour le cas

1. La température moyenne calculée est égale à 761K et le flux radiatif moyen sur les parois

des chambres de pyrolyse est égal à 158kW/m2. Le flux radiatif calculé sur les parois des

chambres de pyrolyse (rq

) est donnée par la Figure II.24.

0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 1.2 1.4 1.6

X(m)

0.2

0.4

0.6

0.8

1.0

Y(m

)

Figure II.25.a Distribution de la température dans le récupérateur pour le cas 1

Figure II.25.b donne la distribution de température dans le récupérateur pour le cas 2. Pour ce

cas la chicane horizontale contribue à l’augmentation de la température qui est égale à 768K.

Ce ci montre que la chicane horizontale à un rôle important pour stopper les gaz et

emprisonner l’énergie radiative entre les deux chambres de pyrolyse. Le flux radiatif moyen

sur la paroi de la chambre de pyrolyse est égal à 166kW/m2. Pour ce cas on peut remarquer

que la chicane horizontale qui relie les deux chambres de pyrolyse est très importante puisque

le flux radiatif augmente en plaçant cette chicane. On remarque l’apparition d’une zone de

stagnation où la température est de l’ordre de 1000K; cette zone de stagnation augmente de

taille si on augmente le nombre de chicanes

0.20 0.40 0.60 0.80 1.00 1.20 1.40 1.60

X(m)

0.2

0.4

0.6

0.8

1.0

Y(m

)

Figure II.25.b Distribution de la température dans le récupérateur pour le cas 2

La Figure II.25.c donne la distribution de température pour le cas 3, comparé avec le

cas 2 on a ajouté trois chicanes inclinées sur chacune des chambres de pyrolyse. La

température moyenne du milieu est égale à 791K et le flux radiatif moyen sur les parois des

chambres de pyrolyse est égal à 169kW/m2. On remarque que l’ajout de ces chicanes

augmente significativement le flux radiatif transféré aux deux chambres de pyrolyse.

0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6

0.2

0.4

0.6

0.8

1

Figure II.25.c Distribution de la température dans le récupérateur pour le cas 3

La Figure II.25.d donne la distribution de température dans le récupérateur pour le cas

4. Comparé avec le cas 3, ici nous avons ajouté quatre chicanes inclinées sur chaque paroi

(droite et gauche). La température moyenne calculée est égale à 791.3K et le flux radiatif

moyen est égal à 175.5kW/m2. On remarque que pour ce cas la température moyenne est

similaire à la température calculée pour le cas 2, par contre le flux radiatif moyen a augmenté.

Par conséquent l’ajout des quatre chicanes sur les parois internes du récupérateur contribue à

l’augmentation du flux radiatif perdu au niveau des parois externes du récupérateur, mais n’a

pas d’effet sensible sur la température moyenne du milieu. Ce ci montre que les chicanes

freinent les fumées de pyrolyse et permettent par conséquent d’augmenter leur temps de

séjours dans le récupérateur.

0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 1.2 1.4 1.6

X(m)

0.2

0.4

0.6

0.8

1.0Y

(m)

Figure II.25.d Distribution de la température dans le récupérateur pour le cas 4

La Figure II.25.e donne la distribution de température dans le récupérateur en fonction

des coordonnées x et y. pour le cas 5. Comparé avec le cas 4 nous avons ajouté une chicane

verticale au niveau de la chambre de pyrolyse 1 et une chicane verticale au niveau de la

chambre de pyrolyse numéro 2. On peut remarquer aussi que la température moyenne du

milieu augmente et est égale à 779.4K et le flux radiatif est légèrement diminué et est égal à

174.6 kW/m2, cette diminution peut être due à l’effet d’ombre puisqu’une partie de la

chambre de pyrolyse est cachée par la chicane verticale ajoutée.

0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 1.2 1.4 1.6

X(m)

0.2

0.4

0.6

0.8

1.0Y

(m)

Figure II.25.e Distribution de la température dans le récupérateur pour le cas 5

La Figure II.25.f représente la configuration réelle existante du récupérateur avec

toutes les chicanes donnée par la figure II.24. Cette configuration donne un flux radiatif

transféré aux chambres de pyrolyse qui peut être amélioré si on élimine les chicanes situées

sur les parois du récupérateur favorisant les pertes vers l’extérieur.

0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 1.2 1.4 1.6

X(m)

0.2

0.4

0.6

0.8

1.0

Y(m

)

Figure II.25.f Distribution de la température dans le récupérateur pour le cas 6

IV.1 Effet d’ombre

L’effet d’ombre est défini par une surface qui n’est pas irradiée ou partiellement irradiée à

cause de la présence d’un objet opaque entre cette surface et la source radiative. Dans le

calcul des transferts radiatifs entre surfaces l’effet d’ombre entre surfaces qui est due aux

irrégularités géométriques est important dans les bilans d’énergie. Pour estimer cet effet, nous

avons besoin de connaître la partie de la surface qui est éclairée ou sombre pour pouvoir

calculer le rayonnement qui va atteindre cette surface. Pour étudier l’influence de l’effet

d’ombre sur les transferts dans le récupérateur, des simulations ont été faites pour différents

nombres des chicanes afin de déterminer la contribution de l’ajout de ces chicanes.

0,00 0,05 0,10 0,15 0,20 0,25140

150

160

170

180

190

200

Flu

x ra

diat

if (K

w/m

2 )

s(m)

Configuration 1, 2, 3, 4, 5, et 6

Figure II.26 Flux radiatif sur les parois de la chambre de pyrolyse pour les différents cas

considérés

Au départ le récupérateur contient seulement les deux chambres de pyrolyse, après on

commence à ajouter les chicanes. On remarque que le flux radiatif augmente avec le nombre

de chicanes ajoutées, de même pour la température moyenne du milieu. En effet, le flux

radiatif moyen en fonction du nombre de chicanes ajoutées est présenté par la figure II.27 ; il

est intéressant de signaler que les chicanes numéros 8 et 13 doivent être choisit comme est

montré par la figure II.28 parce que cette situation diminue l’effet d’ombre par conséquent

l’énergie radiative transférée aux parois des chambres de pyrolyse augmente ce qui favorise

une meilleure pyrolyse de la biomasse.

0 2 4 6 8 10 12 14 16 18145

150

155

160

165

170

175

Flu

x ra

diat

if (K

W/m

2 )

Nombre de chicanes

Maximum

Minimum

Mean

Figure II.27 Flux radiatif en fonction du nombre de chicanes

Par conséquent la meilleure configuration qui donne le maximum d’énergie radiative

transférée à la biomasse est celle donnée par la Figure II.28. Cette configuration donne un

effet d’ombre minimal parce que les chicanes 8 et 13 dans les autres cas contribuent à

augmenter l’effet d’ombre. Si les chicanes sont localisées sur les chambres de pyrolyse près

de l’entrée du récupérateur (paroi chaude) le flux radiatif augmente, alors que si on elles sont

localisées sur les chambres de pyrolyse près de la sortie ou les parois froides le flux radiatif

diminue. Si on considère le problème du couplage conduction-rayonnement ces chicanes vont

contribuer à évacuer l’énergie par conduction à travers les parois froides et par conséquent

diminuer l’énergie utile pour la pyrolyse et donc diminuer l’efficacité de l’installation de

récupération.

0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6

X(m)

0.2

0.4

0.6

0.8

1

Y(m

)

Figure II.28 Distribution de la température dans le récupérateur pour le cas 7

II.4.2 Conclusion

Nous avons appliqué la méthode des transferts discrets modifiés (MDTM) pour la

résolution de l'équation de transfert radiatif (ETR) dans une géométrie cartésienne

tridimensionnelle. L'effet de rayon dans la méthode des transferts discrets modifiée (MTDM)

est mis en évidence et éliminé en affinant la discrétisation angulaire dans le cas où le rapport

de forme de la cavité augmente. Ce modèle est appliqué à l’étude des transferts radiatifs dans

les fumées de carbonisation de bois. L'influence de l'épaisseur optique, du milieu semi-

transparent et du rapport de forme sur la densité du flux radiatif ou sur la température est

analysée. Les différents modèles utilisés pour l’étude des gaz non gris et le modèle SPGG ont

été présentés. Une attention particulière a été accordée au modèle statistique à bandes étroites

(SNB). Ensuite, une étude paramétrique du transfert de chaleur par rayonnement a été

effectuée dans une chambre de combustion de fumées de carbonisation de bois assimilée à

une enceinte cartésienne bidimensionnelle. L'équation de transfert radiatif est résolue par la

méthode des volumes finis (MVF) et la procédure blocked-off-region est appliquée pour

traiter les irrégularités géométriques dans cette enceinte. Le modèle de la somme pondérée

des gaz gris (SPGG) de Kim et Song a été utilisé comme modèle non gris de gaz. Il ressort de

cette étude que la fraction volumique des suies et la concentration des particules sont deux

paramètres principaux qui affectent fortement la densité du flux de chaleur par rayonnement

dans les chambres de combustion des fumées de carbonisation du bois. En outre,

l’accroissement de la fraction volumique des suies provoque une augmentation du flux de

chaleur radiatif. De même, la présence des suies ayant une température différente de celle du

milieu dans la chambre de combustion provoque un déséquilibre thermique radiatif. Le

rapport entre les pressions partielles de H2O et CO2 n’influence pas le flux de chaleur par

rayonnement au niveau des parois de la chambre de combustion. Six cas ont été étudiés pour

déterminer la meilleure configuration donnant un flux radiatif maximal au niveau des

chambres de pyrolyse. L’influence de la position des chicanes dans le récupérateur a été aussi

étudié et démontrée avoir un rôle important dans les transferts dans l’unité pilote. L’effet

d’ombre causé par la présence des chicanes est étudié et le meilleur emplacement des

chicanes a été aussi déterminé.

Chapitre 3

MODÉLISATION CINÉTIQUE

D’UNE INSTALLATION PILOTE DE PYROLYSE DE LA BIOMASSE AVEC COMBUSTION DES GAZ DE PYROLYSE

MODÉLISATION CINÉTIQUE D’UNE INSTALLATION PILOTE DE PYROLYSE DE LA BIOMASSE AVEC

COMBUSTION DES GAZ DE PYROLYSE

Un des problèmes majeurs que doit affronter actuellement la population mondiale est

celui de la pollution atmosphérique engendrée par l’émission des gaz provenant des

installations industrielles. Cette pollution a un impact local, sur la santé de la population dans

les zones urbaines, mais aussi sur la chimie de l’atmosphère. Le coût global du retraitement

des déchets, les investissements nécessaires pour la santé publique et l’incertitude sur l’impact

climatique sont autant d’arguments justifiant le développement d’une industrie propre.

Actuellement, les ressources énergétiques renouvelables (dont le bois) et l’énergie nucléaire

peuvent être des solutions alternatives aux combustibles fossiles. Dans l’avenir, les énergies

renouvelables comme vecteur énergétique deviendront bien plus importantes puisque les

sources de combustibles fossiles ne sont pas inépuisables. La biomasse, est une source

d’énergie qui pourrait être rentable vue qu’elle est très répandue sur toute la terre. Cependant,

son exploitation, en tant que combustible engendre une grande quantité de polluants. Le bois,

source d’énergie dans de nombreuses régions du monde, est utilisé par les méthodes

classiques et contribue à la pollution atmosphérique. En effet, la carbonisation traditionnelle

mène dans la plupart des cas à des taux de conversion, en charbon du bois, faibles et à des

dégagements de goudrons et de gaz polluants. Pour pallier ces problèmes et assurer une

meilleure maîtrise de l’énergie, de nouvelles technologies ont été élaborées afin de réduire les

émissions de gaz à effet de serre et pour assurer des méthodes de production plus propres

contribuant ainsi à une meilleure gestion des ressources forestières. Afin de mener une

politique efficace de gestion de la pollution atmosphérique, différents projets visent à

éliminer, lors de la carbonisation du bois, les rejets gazeux qui sont classés dangereux pour la

santé.

En Tunisie, le bois est la principale biomasse source d’énergie avec 2.65 millions de

tonnes en 1997. Les déchets végétaux et les déchets animaux sont évalués respectivement à

(339.000 tonnes) et (120.000 tonnes) [123]. Le bois de chauffage représente 72% de la

demande en bois primaire tan disque 28% sont consacrés à la production du charbon de bois.

Le charbon de bois est un matériau très énergétique ayant une grande importance en Tunisie

(148000 tonnes en 1997). La consommation domestique du charbon de bois a atteint 138.000

tonnes en 1997 ce qui représente 94% de la consommation nationale de charbon et 17% dans

le bilan énergétique de la Tunisie. Malheureusement la production du charbon de bois en

Tunisie est actuellement faite par des méthodes traditionnelles. De telles méthodes utilisées

produisent une pollution atmosphérique très significative avec une faible efficacité de

conversion de bois en charbon de bois. La conséquence est dramatique sur l'environnement et

les ressources en bois. Aussi leur rationalisation s'avère essentielle. Plusieurs techniques et

processus de traitement on été proposé pour valoriser l'énergie des effluents atmosphériques

de la carbonisation du bois, mais la technique de carbonisation et de dépollution des fumées

s’avère actuellement la plus prometteuse [70]. De plus, la valorisation des fumées de pyrolyse

augmente l’efficacité énergétique du procédé [70]. Le travail de Gassara et al.[124] consiste

au développement de la première installation de carbonisation munie d’un incinérateur

vertical des fumées de pyrolyse. Ce procédé qui assure une valorisation des fumées de

pyrolyse est avéré prometteur et avantageux [70]. La conception des systèmes propres de

pyrolyse de la biomasse nécessite des outils numériques fiables pour la modélisation de

l'émission des polluants qui tiennent compte de tous les paramètres influençant la dynamique,

la chimie et la thermodynamique du procédé. Dans le traitement thermochimique du bois, la

connaissance des paramètres cinétiques de la dégradation thermique du bois est essentielle,

parce que la pyrolyse est toujours la première étape dans n'importe quel processus de

gazéification ou de combustion. Trois modes de carbonisation peuvent être employés : ¶

- Pyrolyse par combustion partielle : L’énergie nécessaire pour la combustion est obtenue par

la combustion d’une partie de la biomasse. Le rendement de production du charbon de bois

est faible et la qualité est variable.

- Pyrolyse par apport externe de chaleur : L’énergie nécessaire pour le chauffage de la

biomasse est obtenue par une source externe.

- Pyrolyse par contact direct des gaz chauds : L'énergie nécessaire à la pyrolyse est fournie par

les gaz chauds venant d'une source extérieure et mis en contact direct avec la biomasse.

Les méthodes de pyrolyse citées dans la littérature permettent d’augmenter soit le rendement

de la masse du charbon de bois soit augmenter l'efficacité énergétique du procédé utilisé.

Seulement quelques travaux ont pour finalité de regrouper à la fois l’augmentation de la

masse de charbon, l’efficacité du bilan énergétique, la qualité de charbon, et la propreté du

procédé vis-à-vis du dégagement des gaz polluants.

Un modèle thermochimique propre à une installation pilote de carbonisation de bois et

d’incinération des fumées de pyrolyse est présenté dans ce chapitre.

Dans ce travail, nous proposons un modèle thermochimique d'une installation pilote de

pyrolyse de biomasse équipée d’une chambre de combustion des fumées de pyrolyse

fournissant l'énergie thermique nécessaire à la pyrolyse. Ce dispositif contribue d'une part à la

production de charbon de bois, par une manière propre et d'autre part, améliore le rendement

massique du charbon de bois et l'efficacité énergétique de la conversion thermochimique de

biomasse comparée aux procédés classiques de pyrolyse. Ce système peut également assurer

la transformation complète du bois en charbon de bois et l'élimination des gaz de goudron et

de polluant produits par la pyrolyse du bois. Ce chapitre traite quatre points principaux:

D'abord, la description du principe de fonctionnement de l’installation, l’élaboration d’un

modèle mathématique permettant de prédire le comportement de l’installation, l'évolution

temporelle de la perte de la masse de bois, les températures, les débits molaires de gaz, dans

les différentes zones de l'installation pilote. En second lieu, l'emballement des réactions

chimiques provoqué par le débit d’air alimentant la zone 2. Troisièmement, le contrôle du

fonctionnement du dispositif par le moyen d’une régulation anticipée de type Proportionnel

Intégral Dérivée (PID). Enfin, l'effet de la température finale de chambre de carbonisation sur

l'optimisation du procédé.

III.1 Description de l’unité pilote de pyrolyse de la biomasse

L'installation pilote de pyrolyse de biomasse se compose d'un four en métal pour la

pyrolyse de biomasse situé sur le four de la combustion des fumées de pyrolyse. Deux tubes

de 110 millimètres de diamètre assurent l’écoulement des fumées entre ces deux fours.

L’installation pilote est thermiquement isolée par une couche épaisse de laines de verre. La

chambre de combustion est connectée à une cheminée pour l'évacuation des gaz de

combustion dans l'atmosphère (figure III.1).

L'installation pilote peut être divisée en trois zones homogènes comme représenté sur la figure

III.2. Les zones 1 et 2 correspondent respectivement aux chambres de pyrolyse de biomasse et

à la chambre de combustion des fumées de pyrolyse. La zone 3 se compose d'un échangeur

de chaleur entre les zones 1 et 2 qui assure le transfert de chaleur de la chambre de

combustion des fumées aux chambres de pyrolyse de biomasse. Nous associons à chaque

zone une température T1, T2 et T3. La température d'air d'alimentation à la zone 2 est Tex

(figure III.2).

III.1.1 Chambre de pyrolyse de la biomasse

Les chambres de pyrolyse sont deux cylindres métalliques de 0.63m3 de volume

chacun. Les parois métalliques sont en contact direct avec les gaz de combustion (zone 3).

Pour améliorer l'échange thermique entre les différentes zones et par conséquent augmenter le

temps de séjour des gaz chauds dans l'échangeur de chaleur des chicanes inclinées sont

disposées le long de la paroi de la zone 3. Chacune des deux chambres de pyrolyse est

connectée à la chambre de combustion des gaz de pyrolyse par des tubes collecteurs de

fumées.

Cheminée

Conduites

Chambres de pyrolyse

Echangeur de chaleur

Incinérateur des fumées

Ventilateur centrifuge

Figure III.1 Installation pilote de pyrolyse de la biomasse avec combustion des fumées

Figure III.2 Schéma de l’installation pilote

III.1.2 Description de l’incinérateur de pyrolyse des fumées

L’incinérateur à une forme cylindrique de 1 m de diamètre et 1.4 m de hauteur (figure

III.1). Dont les parois sont isolées par des briques réfractaires et une couche de laine de verre.

Les fumées de pyrolyse de la biomasse provenant des chambres de pyrolyse sont pré-

mélangées avec de l'air à l'intérieur de la chambre de combustion; pour les incinérateurs

l'énergie libérée par cette combustion est utilisée pour la pyrolyse du bois.

III.2 Cycle opératoire

Air

Fumée Fumée

Chambre de pyrolyse de la biomasse Zone 1

Incinérateur des fumées Zone 2

Echangeur de chaleur Zone 3

Cheminée

La biomasse est chauffée et séchée à l'intérieur des deux chambres de carbonisation

par la combustion des déchets de bois ou par l’intermédiaire d’un brûleur à mazout. Avant son

introduction dans la chambre de combustion, les fumées de pyrolyse sont pré-mélangées avec

de l'air ambiant. Quand les réactions de carbonisation produisent une quantité suffisante de

gaz permettant d’assurer l’autonomie de la réaction de pyrolyse, l'alimentation de l'installation

pilote par les déchets de bois est arrêtée. L'énergie des gaz de combustion est utilisée pour

chauffer les chambres de carbonisation de la biomasse avant d'être rejeté dans l'atmosphère

par l'intermédiaire de la cheminée.

III.2.1 Mécanisme de la carbonisation

Lors de la pyrolyse de la biomasse, on peut distinguer deux cas dépendant de la dimension

des particules. Dans le cas des particules « thermiquement fines », l’épaisseur de ces

particules est réduite et permet de considérer comme négligeable le gradient de

température à l’intérieur du solide. La pyrolyse de ces particules est déterminée par la

cinétique chimique. Pour les particules « thermiquement épaisses », le processus de la

pyrolyse est contrôlé par les transferts de masse et de chaleur et par la cinétique chimique.

Lors de la carbonisation du bois, on peut distinguer la présence de cinq phases :

• De la température ambiante jusqu’à 373 K, le bois commence par perdre son eau. La

période est une période de chauffage et le bois ne subit pas de changement d’ordre

chimique.

• Au-delà de 373 K et jusqu’à 473 K, le bois perd essentiellement l’eau qu’il contient.

Au fur et à mesure que la température augmente, le bois commence à brunir et on peut

constater la présence d’acide acétique dans l’eau condensée. Cette période nécessite

comme la précédente un fort apport de chaleur externe pour poursuivre le séchage du

bois. Ces deux périodes constituent une phase endothermique.

• Si la température augmente jusqu’à 543 K, la deuxième période reste toujours

endothermique. Les constituants les moins stables du bois (hémicelluloses) se

décomposent et donnent un dégagement de gaz oxygénés (CO2 et CO) et de la vapeur

d’eau. Le bois devient roussâtre et prend la couleur du café torréfié. On parle donc, de

torréfaction du bois.

• L’amorçage de la phase exothermique commence vers la température de T=533 K. Les

constituants les plus stables (cellulose et lignine) du bois sont partiellement

transformés en charbon du bois solide et sont partiellement volatilisés en produits

liquides (acide acétique, méthanol) ou gazeux (CO2, CO, vapeur d’eau, de très faible

quantité de H2 et quelques hydrocarbures) à la suite de quelques réactions avec

l’oxygène et l’hydrogène provenant également de la décomposition du bois.

• Au delà de T=553 K, on assiste à des réactions exothermiques conduisant à la

formation du charbon. Ces réactions se maintiennent jusqu’à ce que le bois atteigne

une température T=753 K et elles se terminent pour des températures voisines de

T=773 K. Durant cette phase, la température s’élève rapidement sans chauffage

extérieur. On peut distinguer deux sous périodes :

La première se déroule entre 553 K et 593 K ; on observe toujours un dégagement de

CO2, de CO, mais en quantité plus faible que précédemment, ainsi que la formation

d’hydrocarbures de poids moléculaire peu élevé (méthane, éthane, éthylène), d’acide

acétique, de cétone, d’alcool accompagné par celle de goudrons légers. Le résidu est

un charbon de bois dont la teneur en carbone est inférieure à 80%.

Entre 593 K et 773 K, la deuxième étape se traduit par une dégradation totale de la

cellulose qui génère des produits analogues aux produits de décomposition des

hémicelluloses. Les gaz formés sont principalement constitués par des hydrocarbures.

Parallèlement le pyroligneux résultant de la dégradation de la lignine s’enrichit en

goudrons lourds.

Au-delà de 773 K, il se produit une phase de dissociation durant laquelle les gaz

dégagés sont moins importants. Ils contiennent de l’hydrogène dont les quantités

croissent au fur et à mesure de l’élévation de la température.

Enfin, la dernière phase de la carbonisation est une étape de refroidissement sans

introduction d’air pour éviter la combustion totale.

Shah [71] signale que les réactions de pyrolyse de la biomasse sont très difficiles à

comprendre. Ceci est dû d’une part, à la complexité de la composition chimique de la

matière première et d’autre part aux conditions de la pyrolyse qui font intervenir plusieurs

paramètres tels que la température, le temps de séjour, le flux thermique, les conditions

ambiantes, etc. qui influencent directement le mécanisme de dégradation.

III.2.2 Description de l’installation

L’installation pilote de carbonisation incinération est composée d’un four métallique

pour la carbonisation du bois disposé sur un module de combustion incinération des fumées

formant le four d’incinération. La connexion entre ces deux fours est assurée par deux

conduites de 110mm de diamètre. L’ensemble est isolé par une épaisse couche de laine de

verre. Le four d’incinération est surmonté d’une cheminée assurant l’évacuation des fumées

dans l’atmosphère.

III.2.2.1 Four de carbonisation : Le four de carbonisation est formé de deux enceintes

cylindriques fermées par deux portes étanches. Deux trémies métalliques de capacité 75kg

chacune servent à charger le bois dans le four. Les parois des enceintes de carbonisation, en

contact direct avec les gaz de combustion, sont munies de plusieurs chicanes pour améliorer

l’échange thermique entre les fumées et le four de carbonisation. Chacune des deux chambres

de carbonisation est dans sa partie supérieure équipée d’une conduite pour évacuer les fumées

de la pyrolyse du bois vers l’incinérateur.

III.2.2.2 Four d’incinération : L’incinérateur est constitué d’une enceinte cylindrique de

diamètre extérieur 1.5m et de hauteur 1.4m. Ses parois sont composées, de l’intérieur vers

l’extérieur, d’une couche de béton réfractaire coulé sur de la tôle en acier d’épaisseur 5mm.

L’ensemble est calorifugé par une couche de laine de verre d’épaisseur 10cm.

Figure III.3 Caractéristiques géométriques du récupérateur de chaleur (zone 3)

Entrée des gaz chauds

x

z

y

o

Chambres de pyrolyse

Chicanes

Chicane horizontale

0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 1.2 1.4 1.6

x (m)

0.2

0.4

0.6

0.8

1.0

y (m

)

1.2

0.01.8

Figure III.4 Distribution du flux radiatif à l’intérieur de l’échangeur Z=0.5 (KW/m2) III.2.3 Principe de fonctionnement

Afin d’amorcer la réaction d’incinération des fumées, le bois disposé sur les deux

trémies du four de carbonisation est chauffé à l’aide d’un brûleur à mazout jusqu’à sa

carbonisation. Avant de pénétrer dans le four d’incinération les fumées produites par la

carbonisation du bois sont prémélangées avec l’air prélevé dans le milieu ambiant pour être

brûlées à l’intérieur de l’incinérateur. Lorsque la réaction de carbonisation produit une

quantité suffisante de gaz combustible pour assurer l’autonomie de l’installation le brûleur est

arrêté. Les gaz de combustion, provenant de l’incinérateur, sont acheminés à travers le four de

carbonisation afin de chauffer le bois avant d’être rejetés dans l’atmosphère via la cheminée.

III.3 Contrôle du fonctionnement de l’installation

Afin de maîtriser le fonctionnement de l'installation pilote, plusieurs essais

expérimentaux ont été effectués pour déterminer la durée et les conditions de stabilité de son

cycle de fonctionnement. Les températures sont mesurées avec six thermocouples de type K.

Les thermocouples sont reliés à une carte d'acquisition T851 comportant 16 canaux

permettant la mesure des températures entre -200 et 1370°C avec une résolution de 0.1°C,

pour T<1000°C et de 1°C pour T>1000°C. Les valeurs mesurées sont visualisées

simultanément sur la carte d'acquisition et l'écran de l'ordinateur. Le logiciel de traitement des

données (Hyper terminal) permet de choisir le pas de temps entre deux mesures et stocke les

résultats dans un fichier de données. Pendant les essais primaires de l'installation pilote nous

avons constaté que la quantité d'air d'alimentation à l’entrée de la chambre de combustion des

gaz (zone 2) a un rôle important. Si une grande quantité est présentée la flamme s'éteint et le

processus est arrêté. Si nous diminuons cette quantité, les températures des trois zones

augmentent et pour des valeurs critiques du débit d'air d'alimentation, nous avons noté que le

fonctionnement de l'installation pilote devient incontrôlable ; ce phénomène s'appelle

l’emballement des réactions. Nous proposons d'élaborer un modèle thermo-chimique

permettant la prévision de l’emballement des réactions et le contrôle du fonctionnement par

l’intermédiaire d’une régulation anticipée de type intégrale proportionnelle dérivée.

III.4 Modèle thermochimique

Pour contrôler le fonctionnement de l’installation, nous avons élaboré un modèle

thermochimique simplifié en supposant que l’installation pilote peut être décomposée en trois

zones homogènes comme indiquée sur la figure III.1. Les zones 1 et 2 de températures 1T et

2T correspondent à la carbonisation du bois et à l'incinération des gaz de pyrolyse et la zone 3

à l'échange thermique entre la zone 1 et 2 et à l'évacuation des gaz de combustion. L'air

alimentant la zone 2 est à la températureexT . Pour simplifier les bilans d’énergie, nous avons

admis également les hypothèses suivantes :

-Dans la zone 1, il y a une seule réaction; la décomposition du bois.

-Les fumées de pyrolyse sont constituées de CO, CH4, CO2, H2, et des goudrons avec des

fractions molaires respectivesα ,β , γ , δ , η .

- La masse molaire des fumées est constante.

- La réaction de combustion des gaz de pyrolyse est instantanée et totale.

- L’échange de chaleur entre les différentes zones et le milieu extérieur est négligeable. (Paroi

adiabatique)

- Au début du procédé les chambres de pyrolyse (zone 1) contiennent une faible quantité

d’air dans.

- Le mélange gazeux est parfait et la pression totale dans les trois zones est constante et

égale à la pression atmosphérique.

Pour établir le bilan d’énergie et de masse dans les différentes zones de l’installation, on

doit respecter l’équation générale suivante pour l’écriture de chaque bilan:

Génération sortantFlux - entrantFlux onAccumulati += (3.1)

III.5.1 Bilan de matière au niveau de la chambre de pyrolyse (zone 1)

III.5.1.1 Bilan massique de bois : À cette étape de la simulation, nous emploierons un

schéma relativement simple de réaction de pyrolyse de la biomasse :

( ) ( ) (fumée) oudrong)Char ( Solide CH ,H ,CO ,CO Gaz iomasseB A 422 ++→

(3.2)

2H4CH2COCO HCH CO COGoudron242

ν+ν+ν+ν→ (3.3)

La perte de masse dans la chambre de carbonisation est exprimée par une loi de premier

ordre de type Arrhenius:

( )

−−−= ∞

1

AAAA0

A

RT

Eexpmmk

dt

dm (3.4)

Les paramètres cinétiques nécessaires sont généralement obtenus expérimentalement en

considérant différents schémas cinétiques de décomposition de la biomasse. Les

paramètres cinétiques utilisés dans cette étude sont ceux de la référence [10] basé sur un

schéma cinétique à une seule étape.

III.5.1.2 Fumées de pyrolyse : L’équation (5) donne le bilan de matière au niveau de la

zone 2, qui s’écrit sous la forme suivante :

GEGSG

1 FFdt

dCV +−= (3.5)

Comme le montre l’équation générale (1), l’accumulation du débit des gaz dans la zone 1

est égale au flux molaire entrant (qui est égale à zéro) diminué du flux molaire de gaz

sortant ( GSF ) auquel s’ajoute la génération interne due au changement de phase et à la

décomposition de la biomasse (GEF ).

Où GEF est le débit molaire des gaz de pyrolyse, donné par la relation suivante :

dt

dm

M

1F A

GGE −= (3.6)

GM est la masse molaire moyenne des gaz de pyrolyse qui est égale à la masse molaire de

chaque gaz multiplié par la fraction molaire correspondante:

χ+η+++= 1828γ2β44α16M G (3.7)

III.5.1.3 Air: La concentration initiale de l’air au niveau de la zone 1 obéit à la forme

générale (équation 1) qui s’écrit sous la forme :

1a1a

1 Fdt

dCV −= (3.8)

Le débit molaire des fumées à la sortie de la zone 1 est lié au débit volumique à la sortie de

la zone 1 et à la concentration des fumées par l’équation suivante :

G1GS CQF = (3.9)

Similairement, le débit molaire au niveau de la zone 1 vérifie l’équation suivante:

1a11a CQF = (3.10)

Avec Ca1 : concentration des fumées.

En tenant compte des hypothèses décrites ci-dessus l’équation d’état pour les gaz au niveau

de la zone 1 s’écrit :

( ) 11aGS10 RTFFQP += (3.11)

III.5.2 Bilan d’énergie

III.5.2.1 Chambre de carbonisation du bois (Zone 1): Dans la zone 1, l’échange de

chaleur par conduction-convection avec la zone 3 se fait à travers les murs de la chambre

de carbonisation. Le bilan d’enthalpie au niveau de la zone 1 s’écrit sous la forme :

( )

( ) génération

GGE

sortant flux

1pGGSpa1a

entrant flux

3

onAccumulati

1pA HFTCFCFKKTTCmdtd ∆+++−=∗ (3.12)

PaC est la capacité calorifique molaire de l’air, qui se calcule de la façon suivante:

22 POPNPa C21.0C79.0C += (3.13)

PGC est la capacité calorifique molaire du gaz qui peut être calculée à partir de l’équation

(3.14) et en utilisant des données de la référence [125]:

4422222224 CHCHHHCOCOCOCOOPHPCOPHPCOPCHPG CPCPCPCPCCCCCC ν+ν+ν+νδ+χ+η+γ+β+α=

( ) ( ) ( ) ( ) OPHPCOCOPHHPCOCOPCHCHPG 2222244CCCCCC χ+δν+η+δν+γ+δν+β+δν+α=

(3.14)

Espèce νj espèce νj

CO 0.78×0.72222 CO2 0.78×0.14222

H2 0.78×0.02222 CH4 0.78×0.11334

Goudron -1.00000 Goudroninerte 0.22

Table III.1 Rendements des produits de goudron [126]

III.5.2.2 Incinérateur des fumées (Zone 2): Au niveau de la zone 2, l’air est introduit à un

débit molaire initial 2aF à la température Tex et se mélange à l’air initial de débit molaire

1aF et aux fumées de débit molaireGSF . Les expressions du débit molaire des différents

produits de la carbonisation et des produits de l’incinération à l’entrée de l’incinérateur

sont reportées dans le tableau 2. Le débit molaire des fumées est calculé par l’expression

suivante :

GSa2a1F F22

βFFF

γ+η++α++= (3.15)

Le débit molaire des fumées est égal à la somme des débits molaire de l’air provenant de la

zone 1 ( 1aF ), de celui de l’air provenant de l’extérieur (2aF ) et de celui produit par la

combustion du méthane (GSαF ), d’hydrogène ( GSF2

γ) et du monoxyde de carbone (GSβF ).

La masse molaire moyenne des fumées peut être évaluée à partir de l’équation suivante:

( ) ( ) ( )F

GS

F

GS

F

GSa2a1

F

a2a1F F

Fχα 2 γ18

F

Fη β α44

F

F )2

η

2

γ (2α)F0,21(F

32 F

FF 28x0.79M ++++++

++−+++=

(3.16)

Pour la zone 2, le bilan d’enthalpie s’écrit sous la forme :

( ) Génération

combGS

sortant flux

2PFF

entrant flux

1paa1pGGSexpaa

onAccumulati

2VFF22 HFTCFTCFTCFTCF

dt

dTCCV

12∆−−++= (3.17)

Table III.2 Débit molaire des gaz au niveau de la zone 2

Où PFC est la chaleur spécifique molaire des fumées qui peut être calculée en utilisant la

relation suivante :

( ) ( ) ( )[ ]

( ) ( )F

GSOHP

F

GSOPC

F

GSaaOP

F

aaNP

PF

F

F2C

F

FC

F

F2/2/2FF21.0C

F

FFC79.0C

22

122122

χ+α+γ+

η+β+α+

η+γ+α−++

+=

(3.18)

2FC est la concentration des fumées à la température2T , qui se calcule à partir de

l’équation d’état en considérant le gaz idéal :

Entrée Sortie

Azote : ( )2a

F1a

F 79.02NF += Azote : ( )

2aF

1aF 79.0

2NF +=

Oxygène : ( )2a1aO FF 21.0F2

+=

Oxygène :

( )CO

F2

1

2H

F2

1

4CH

F22a

F1a

F 21.02OF −−−+=

Méthane : GSCH F αF4

= Dioxyde de carbone: GSCO F βF2

= +

COCH FF4

+

Dioxyde de carbone :

GSCO F βF2

= ,

Hydrogène : GSH F γF2

=

Monoxyde de

carbone : GSCO FF η=

Vapeur d'eau : GSO2H FF χ=

Vapeur d'eau :422 CHHOH FFF +=

2

3-F2 T10 22.4

273 C = (3.19)

( )combH∆ est la variation d’enthalpie de la réaction de combustion qui peut être évaluée à

partir de ( )combH∆ de 4CH , 2H , et CO ( Annexe E).

( ) ( ) ( ) ( )combCOcombHcombCHcomb HHHH24

∆η+∆γ+∆α=∆ (3.20)

III.5.2.3 Echangeur de chaleur (Zone 3): Les échanges de chaleur entre les zones 1 et 3

se déroulent sans échange de masse. Le bilan d’enthalpie s’écrit sous la forme :

ttansor Flux

3pFF

entrant Flux

2pFF1

onAccumulati

3pFF3 TCFKTCFKT

dt

dTCCV

3+−+= (3.21)

La concentration 3FC au niveau de la zone 3 vérifie la relation suivante :

3

3F T01 x 22.4

273C

3 −= (3.22)

III.6 Méthodologie numérique :

Les équations qui régissent les transferts dans l’installation de carbonisation sont

discrétisées à l’aide d’une méthode implicite aux différences finies. Cette méthode, basée sur

un développement en série de Taylor d’une fonction, permet de transformer ces équations en

un système d’équations algébriques dont la résolution est assurée par l’algorithme de Gauss.

Un calcul itératif s’avère nécessaire pour déterminer les grandeurs physiques à un instant

donné en fonction des variables inconnues à ce même instant et de variables connues à

l’instant précédent parce que les Cp des gaz et du bois sont fonction de la température. La

détermination du pas de temps optimal qui représente un bon compromis entre le critère de

stabilité et l’algorithme de Gauss et une occupation mémoire acceptable nous a conduit à

retenir un pas de temps égal à 0.05s. La procédure de résolution de ces systèmes d’équations

algébriques est la suivante. A l’instant initial, les températures des trois zones sont affectées

de valeurs arbitraires supposées égales à la température d’entrée des fumées; la concentration

initiale des gaz est calculée par la loi des gaz parfaits et les différents débits sont pris égaux à

zéro. Les Cp des différents gaz présents et du bois sont calculés en fonction de la température

initiale. Le système d’équations algébriques est ensuite résolu et conduit à de nouvelles

valeurs des grandeurs recherchées qui sont comparées aux valeurs arbitraires. Si l’écart est

supérieur à la précision souhaitée ( 810−ε ≺ ), les valeurs des grandeurs calculées remplacent

les valeurs arbitraires et la procédure décrite ci-dessus est reprise jusqu’à l’obtention de la

précision souhaitée.

Paramètres Valeurs Unité Référence

k0 74000 s-1 [127]

E 88000 J/mol [127]

α 0.0423 --- [74]

β 0.0991 --- [74]

γ 0.18137 --- [74]

δ 0.4074 --- [74]

η 0.1088 --- [74]

χ 0.1608 --- [74]

( )GH∆ -418 KJ/Kg [127]

( ) CrackingTarH −∆ 42 KJ/Kg [126]

∗pC 1113.68+4.8567(T-273.15) (J/Kg/K) [128]

0Am 100 Kg données expérimentales

∞Am 30 Kg données expérimentales

Table III.4 Valeurs et paramètres de la modélisation

III.7 Résultats et discussions

Les conditions initiales des températures (T1, T2, et T3) sont prises égales à 600K. La

température de l’air extérieur alimentant la zone 2 est prise égale à 300K. Les paramètres

cinétiques, thermodynamiques et opératoires sont données dans le tableau 3. Les capacités

calorifiques molaires pour OH2 , 2CO , 4CH , 2H , et CO sont celle de la référence [11].

III.8 Validation

L’analyse de l’évolution temporelle des températures montre l’effet considérable

causé par le débit d’air d’alimentation sur les valeurs des températures dans la chambre

d’incinération. Les mesures sont prises durant le régime de croisière du fonctionnement de

l’installation pilote, Durant lequel la chambre d’incinération est régulièrement alimentée par

les gaz provenant des deux chambres de pyrolyse. Pour comparer les valeurs mesurées avec

les résultats numériques le modèle mathématique proposé a été appliqué à l’installation pilote.

Les températures sont mesurées avec six thermocouples type K (Figure III.5). Les

thermocouples ont été positionnés dans les emplacements suivants : TA(r1=32cm, z1=36 cm),

TB(r2=72 cm, z2=36 cm), TC(r3=54 cm, z3=45 cm), TD(r4=54 cm, z4=65 cm), TE(r5=32 cm,

z5=78 cm), TF(r6=72 cm, z6=78 cm). Les thermocouples sont placés à l’intérieur du four (zone

2) et loin des parois afin d’éviter leur effets. La température dans la zone 2 est la moyenne

arithmétique des six valeurs des températures mesurées localement dans la zone 2.

Figure III.5 Position des thermocouples à l’intérieur de l’incinérateur (zone 2)

La figure III.6 donne la comparaison entre les mesures expérimentales et les résultats calculés

à partir du modèle de l’évolution temporelle de la température dans la zone 1. Le débit d’air

TE TF

TD

TC

TA TB

d’entrée est mesuré par un tube de Pitot positionné à l’entrée de la zone 2. L’air extérieur

nécessaire pour la combustion des gaz de pyrolyse est introduit à la zone 2 par l’intermédiaire

d’un ventilateur centrifuge (Figure III.1). La température extérieure est prise égale à

Tex=300K, la température initiale est égale à T0=600K et le coefficient d’échange de chaleur

global est pris égal à h=100W/m2.

0 2000 4000 6000 8000 10000 12000 14000 16000 18000550

600

650

700

750

800

850

900

950

1000

T1(K

)

Temps (s)

Modèle Expérience

Fa2=11mol/s

h=100W/(Km2)T

ex=300K

T0=600K

Figure III.6 Comparaison entre les valeurs mesurées et calculées de la température dans la

zone 1

On peut remarquer que les valeurs calculées à partir du modèle sont qualitativement en bon

accord avec les valeurs mesurées expérimentalement et l’erreur maximale calculée par

l’équation 20 est égale à 15% pour T1 est l’erreur maximale pour T2 est égale à 10%.

100TT

TT2

N

1e

N

i expcal

expcal ×

+

−= ∑ (20)

On peut remarquer que la température mesurée dans la zone 1 est supérieure à la température

calculée par le modèle mathématique. En effet, la température mesurée T2 n’atteint pas la

température extérieure rapidement comme c’est le cas pour la température T2 calculée par le

modèle (Figure III.6). Ce ci peut être expliqué par :

0 2000 4000 6000 8000 10000 12000 14000 16000 18000

200

400

600

800

1000

1200

1400

1600

1800

2000

2200

Modèle Expérience

Fa2=11mol/s

h=100W/(Km2)T

ex=300K

T0=600K

T2(

K)

Temps (s)

Figure III.7 Comparaison entre les valeurs mesurées et calculées de la température dans la

zone 2

L’unité pilote a une inertie thermique qui fait que la température de l’incinérateur diminue

lentement cependant le modèle élaboré ne tient pas compte de l’inertie thermique. D’un autre

coté la température mesurée T1 diminue rapidement comparée à celle calculée; ce ci est du

aussi à l’inertie thermique de la chambre de pyrolyse. En effet, le mur de la zone 2 est

composé par une couche en brique (d’épaisseur 10cm), un mur métallique (d’épaisseur 5mm)

et une couche en laine de verre (d’épaisseur 10cm). Ce-ci peut expliquer la diminution rapide

de la température mesurée T1 et la diminution lente de la température mesurée T2.

La figure III.7 donne la comparaison entre les mesures expérimentales et les valeurs

calculées de la température pour la zone 2. Elle montre que la température de la zone de

flamme (T2) augmente graduellement pour atteindre un maximum correspondant à la

température adiabatique de combustion des fumées provenant des chambres de pyrolyse, puis

diminue à travers la cheminée et les murs du four d’incinération. Vers la fin du cycle, le débit

molaire des gaz de pyrolyse diminue provoquant la réduction de la richesse du mélange et par

conséquent une diminution de la température dans la zone de flamme jusqu’à atteindre la

température ambiante. On remarque à la fin du cycle de pyrolyse il y a une différence entre

les valeurs mesurées et les valeurs calculées des températures T2 ; ces différences peuvent

aussi expliquées par :

- Les hypothèses utilisées lors de la formulation du modèle mathématique et l’état de

fonctionnement de l’installation pilote.

- Lors de l’élaboration du modèle mathématique nous avons suppose que le débit

molaire d’air d’alimentation est constant, alors que ce débit réellement est variable.

-Dans le modèle nous avons travaillé avec un modèle cinétique simplifié qui s’approche

de notre procédé, alors que les mesures effectuées ont montré que la cinétique est plus

rapide

- Il ya plusieurs pertes de masse et d’énergie qui ne sont pas contrôlés.

III.9 Dégradation de la masse de la biomasse

La figure III.8 illustre l’évolution temporelle de la perte de masse pour différentes

valeurs du débit d’air d’entrée 2aF (Fa2=8, 9, 10, 11, 12, et 13mol/s). Trois principales phases

peuvent être distinguées : La première est une phase de chauffage caractérisée par le séchage

de la biomasse pour éliminer son eau. La deuxième phase montre que la perte de masse

augmente rapidement en fonction du temps. Cette augmentation de la perte de la masse

résulte de la décomposition thermique de la biomasse, qui apparaît par le dégagement des gaz

et des hydrocarbures oxygénés et la production des liquides et du charbon de bois. Pendant

cette phase, les composants les moins stables du bois (hémicelluloses) se dégradent pour

donner des gaz oxygénés, de la vapeur d'eau, des acides et du bois torréfié. En effet, cette

perte de masse est la conséquence, d'une part, de la décomposition de la cellulose qui est

accompagnée d'un dégagement d'eau, d'anhydride carbonique, d’hydrocarbures de poids

moléculaire faible, de goudron léger et de charbon de bois et en outre de la décomposition

partielle de la lignine en hydrocarbures, du goudron de poids moléculaire important et en

composés phénoliques. La troisième partie de la courbe démontre que la troisième phase de la

pyrolyse de la biomasse est caractérisée par une diminution d’environ 10% de la perte de

masse dû à la décomposition de la lignine qui ne peut être effectué qu’à une température

élevée. Le produit obtenu à la fin de cette phase est le charbon de bois. On note également

que si la circulation d'air à l'entrée de la chambre de combustion augmente, la pente de la

courbe mA(t) diminue et réduit par conséquent le taux de conversion de la biomasse en

charbon de bois et d'autres composants dérivés.

III.10 Emballement des réactions

Le couplage entre les zones 1, 2 et 3, en présence de transformations chimiques

exothermiques, entraîne une sensibilité paramétrique de l’ensemble de l’installation pouvant

conduire, en l’absence de régulation, à l’emballement de l’installation de carbonisation. La

modélisation va permettre de mettre en évidence ce phénomène en jouant sur le débit molaire

de l’air extérieur alimentant la zone 2. Pour les paramètres choisis, le débit molaire critique

est de 9 mol/s. Il est donc nécessaire d’opérer avec un débit d’air extérieur supérieur à cette

valeur afin d’éviter un réchauffement trop important des zones 1, 2 et 3. Bien entendu, cette

valeur critique dépend des paramètres opératoires choisis mais elle nous indique pour le

système étudié la nécessité d’envisager, pour la zone 2, deux alimentations d’air

indépendantes. La première a pour objectif de porter le bois à une température suffisante pour

amorcer la réaction de carbonisation; la deuxième, à une température inférieure (par exemple

température ambiante), sera utilisée pour contrôler le fonctionnement de l’installation de

carbonisation et permettre une optimisation de la carbonisation.

0 2000 4000 6000 8000 10000 12000

0,4

0,6

0,8

1,0

Fa2=8, 9, 10, 11, 12, and 13mol/s

h=100W/(Km2)T

ex=300K

T0=600K

mA

(t)/

mA

0

Temps (s)

Figure III.8 Influence du débit molaire de l’air Fa2 sur la perte en masse

Les figures III.8, III.9, III.10, III.11, III.12 et III.13 montrent respectivement les

variations de la masse résiduelle du bois mA(t)/mA0, des températures T1, T2, T3, le taux de

perte en masse FGE (dt

dm

M

1F A

GGE −= ) et le débit volumique des gaz Q1 pendant le cycle de

fonctionnement de l’installation pour différentes valeurs de Fa2. Sur les figures III.8 et III.9 on

peut déterminer la durée pour obtenir l’emballement pour deux débits molaires de l’air

d’alimentation au niveau de la zone 2 égale respectivement à Fa2=9mol/s et Fa2=11mol/s. Pour

une durée de ∆t=1000s la variation de la température T1 est égale à T∆ = 20K. Cependant,

pour les mêmes débits molaires la variation de la température T2 de la zone 2 est égale à T∆ =

400K pour un intervalle de ∆t=800s. Cette différence de variation de température au cours du

temps s’explique par le fait que la zone 2 est une zone de combustion où plusieurs réactions

exothermiques se produisent; d'ailleurs la cinétique de la décomposition de la biomasse peut

également influencer l'élévation rapide de la température si le débit d'air molaire d'admission

diminue. La zone 1 est une zone de carbonisation sous une atmosphère où les réactions

exothermiques ne sont pas aussi importantes que celles se produisant dans la zone 2. La

réaction d’emballement est censée commencer si la température T2 atteint une valeur égale à

T2=2000K. Cette valeur est retenue à partir de données expérimentales de la valeur de la

température de la zone 2 (T2). Pour les paramètres opérationnels utilisés dans nos calculs

l’emballement des réactions se produit pour un débit molaire d’air égale à Fa2min=23mol/s. Par

conséquent, il est nécessaire d’opérer avec un débit molaire extérieur supérieur à Fa2min. En

effet, la valeur du débit d’air au niveau de la zone 2 dépend des paramètres opérationnels de

l’installation de pyrolyse. Par conséquent, pour éviter l’emballement des réactions il est

nécessaire de considérer deux alimentations en air indépendantes. La première (air primaire)

sert à déclencher les réactions de pyrolyse, alors que la deuxième (air secondaire) sert à

diminuer la température de l’incinérateur (chambre de carbonisation (zone 1) et la

température de l’incinérateur (zone 2). Une régulation anticipée nous permettra d’optimiser le

fonctionnement de l’installation et ainsi éviter l’emballement des réactions. La température de

régulation TC est fixée afin de contrôler l’évolution des températures et ainsi optimiser la

durée du cycle de pyrolyse.

0 2000 4000 6000 8000 10000 12000 14000 16000 18000500

550

600

650

700

750

800

850

900

950

1000

h=100W/(Km2)T

ex=300K

T0=600K

Fa2=8, 9, 10, 11, 12, and 13mol/s

T1(K

)

Temps (s)

∆∆∆∆t=1000 s

∆∆∆∆T=20K

Figure III.9 Influence du débit molaire de l’air Fa2 sur la température T1

0 2000 4000 6000 8000 10000 12000 14000 16000 180000

500

1000

1500

2000

2500

Fa2=8, 9, 10, 11, 12, et 13mol/s

h=100W/(Km2)T

ex=300K

T0=600K

T2(K

)

Temps (s)

∆∆∆∆t=800s

∆∆∆∆T=400K

Figure III.10 Influence du débit molaire de l’air Fa2 sur la températureT2

0 2000 4000 6000 8000 10000 12000 14000 16000 18000400

600

800

1000

1200

1400

1600

1800

2000

h=100W/(Km2)T

ex=300K

T0=600K

Fa2=8, 9, 10, 11, 12, et 13mol/s

T3(

K)

Temps (s)

Figure III.11 Influence du débit molaire de l’air Fa2 sur la température T3

0 2000 4000 6000 8000 10000 12000 14000 16000 18000

0

5

10

15

20

25

30

35

Fa2=8, 9, 10, 11, 12, and 13mol/s

h=100W/(Km2)T

ex=300K

T0=600K

FG

E(m

ol/s

)

Temps (s)

Figure III.12 Influence du débit molaire de l’air Fa2 sur FGE

0 2000 4000 6000 8000 10000 12000 14000 16000 18000

0,0

0,5

1,0

1,5

2,0

h=100W/(Km2)T

ex=300K

T0=600K

Fa2=8, 9, 10, 11, 12, et 13mol/s

Q1(

m3/

s)

Temps (s)

Figure III.13 Influence du débit molaire de l’air Fa2 sur le débit volumique Q1

III.11 Influence du coefficient global d’échange

La complexité de la géométrie du four de carbonisation du bois (deux cylindres,

présence de chicanes…) les divers modes du transfert thermique ; la présence des réactions de

combustion de nature extrêmement complexe, le manque de données sur la nature des

composés libérés pendant la pyrolyse de la biomasse, la connaissance du coefficient

d'échange de chaleur entre les zones 2 et 3 est difficile à faire et exige le développement de

corrélations tenant compte de la géométrie et de la nature des espèces chimiques présentes et

du type d’écoulement. Pour étudier l’influence du coefficient global de transfert de chaleur

sur l’évolution des différentes grandeurs caractérisant le fonctionnement de l’installation nous

affecterons au coefficient de transfert de chaleur les valeurs suivantes h=80,90, 100, 110, et

120 W/(m2K). Cette étude est effectuée en supposant que la température extérieure est

constante et égale à K300TEX = . Le débit molaire à l’entrée Fa2 de la zone 2 est supposée

égal à 23mol/s et la température initiale T0 égale à 600K. Les figures III.14, III.15, III.16 et

III.17 illustrent respectivement l’évolution temporelle de mA(t)/mA0, T1, T2, et T3. On

remarque que si la valeur de h augmente, la pente de la courbe mA(t)/mA0 croit et par

conséquent la décomposition thermique de la biomasse devient plus rapide que pour le cas où

le coefficient de transfert de chaleur est faible. Ce ci peut être expliqué par le fait que si la

valeur de h augmente l’échange de chaleur entre les zones 3 et 1 devient plus important et par

conséquent le transfert d’énergie vers les chambres de carbonisation devient plus intense. Il

s’ensuit une augmentation de la température au niveau des trois zones. Pour mieux expliquer

l’influence de l’augmentation du coefficient de transfert de chaleur nous avons représenté la

variation de la durée du cycle de carbonisation en fonction de h i.e: le temps à partir duquel on

obtient( ) 20AA)t(A 510m/mm −

∞− ≺ . On constate que la durée du cycle de carbonisation

diminue si le coefficient global d’échange de chaleur augmente (figure III.18) traduisant ainsi

une augmentation de la pente de la courbe mA(t)/mA0. Un calcul à l’intérieur du récupérateur

d’une valeur approchée du coefficient d’échange h. Composé d’une composante convective et

radiative a conduit à une valeur de h≈ 100W/m2 (Annexe D). Par conséquent, dans notre

étude paramétrique nous avons choisit comme valeurs du coefficient de transfert de chaleur

des valeurs voisines de celle qui a été calculée (h=80, 90, 100, 110, et 120)

0 2000 4000 6000 8000 10000 12000 14000 16000 18000

0,3

0,4

0,5

0,6

0,7

0,8

0,9

1,0

h=80, 90,100, 110, et 120 W/(Km2)

Fa2=11 mol/s

Tex=300 K

T0=600 KmA

(t)/

mA

0

Temps (s)

Figure III.14 Influence du coefficient global de transfert de chaleur sur la perte de masse

0 2000 4000 6000 8000 10000 12000 14000 16000 18000

400

800

1200

1600

2000

2400

Fa2=11mol/sT

ex=300K

T0=600K

T2(

K)

Temps (s)

h=80, 90, 100, 110, et 120 W/(Km2)

Figure III.15 Influence du coefficient global de transfert de chaleur sur T2

0 2000 4000 6000 8000 10000 12000 14000 16000 18000400

600

800

1000

1200

1400

1600

1800

Fa2=11mol/sT

ex=300K

T0=600K

h=80, 90, 100, 110, et 120 W/(Km2)

T3(

K)

Temps (s)

Figure III.16 Influence du coefficient global de transfert de chaleur sur T3

0 2000 4000 6000 8000 10000 12000 14000 16000 18000

0,0

0,2

0,4

0,6

0,8

1,0

1,2

1,4

1,6

1,8

2,0

Fa2=11mol/sT

ex=300K

T0=600K

h=80, 90, 100, 110, et 120 W/(Km2)

T3(K

)

Temps (s)

Figure III.17 Influence du coefficient global de transfert de chaleur sur Q1

80 90 100 110 1205000

5500

6000

6500

7000

7500

8000

Dur

ée d

u cy

cle

(s)

Coefficient de transfert de chaleur h (W/(Km2))

Figure III.18 Variation de la durée du cycle de carbonisation en fonction du coefficient de transfert de chaleur

III.12 Influence de la température de l'air extérieur

L’installation pilote est un système ouvert dont l’alimentation en air nécessaire à la

combustion est prélevée directement dans l’atmosphère dont la température varie au cours du

temps. Une étude de l’influence de la variabilité de cette température sur le fonctionnement de

notre installation s’avère d’une importance majeure. Pour étudier l’influence de cette

température sur les différentes grandeurs caractérisant le fonctionnement du dispositif, nous

avons attribué à cette température les valeurs suivantes 280, 290, 300, 310, et 320K. La

température initiale est supposée égale à T0=600K et la conductance globale hs=100W/K

entre les zones 2 et 3. Les figures III.19, III.20, III.21, III.22, et III.23 représentent l’évolution

de T1, T2, T3, mA et Q1 en fonction du temps, montrent que si la valeur de Tex diminue la

décomposition de la masse décroît, les températures dans les trois zones baissent et les débits

molaires des gaz diminuent. Ceci peut être expliqué par le fait que la pénétration de l’air

extérieur dans l’incinérateur provoque une baisse de la température à l’intérieur de

l’incinérateur et par conséquent défavorise les réactions exothermiques. La diminution de la

température de l’incinérateur risque d’éteindre la flamme. Si on augmente la valeur de cette

température, il y a une tendance vers une incinération normale et la masse commence à se

décomposer pour engendrer des débits molaires de gaz importants. Par conséquent, les

réactions de combustion et les températures dans les trois zones augmentent.

0 2000 4000 6000 8000 10000 12000 14000 16000 18000

600

700

800

T1(

K)

Temps (s)

T0=600 K

K=100 W/m2

FA2=11 mol/s

Tex=280, 290, 300, 310, et 320 K

Figure III.19 Influence de la température extérieure sur la température T1

0 2000 4000 6000 8000 10000 12000 14000 16000 18000

200

400

600

800

1000

1200

1400

1600

1800

2000

2200

Tex=280, 290, 300, 310, et 320 K

T0=600 K

K=100 W/m2

FA2=11 mol/s

T2(

K)

Temps (s)

Figure III.20 Influence de la température extérieure sur la température T2

0 2000 4000 6000 8000 10000 12000 14000 16000 18000400

600

800

1000

1200

1400

1600

1800Tex=280, 290, 300, 310, et 320 K

T0=600 K

K=100 W/m2

FA2=11 mol/s

T3(

K)

Temps (s)

Figure III.21 Influence de la température extérieure sur la température T3

0 2000 4000 6000 8000 10000 12000 14000 16000 18000

0,3

0,4

0,5

0,6

0,7

0,8

0,9

1,0

1,1

Tex=280, 290, 300, 310, et 320 K

T0=600 K

K=100 W/m2

FA2=11 mol/s

mA

(t)/

mA

0

Temps (s)

Figure III.22 Influence de la température extérieure sur la perte en masse

0 2000 4000 6000 8000 10000 12000 14000 16000 18000

-0,10,00,10,20,30,40,50,60,70,80,91,01,11,21,31,41,51,6

T0=600 K

K=100 W/m2

FA2=11 mol/s

Tex=280, 290, 300, 310, et 320 K

Q1(

m3 /s

)

Temps (s)

Figure III.23 Influence de la température extérieure sur le débit molaire

III.13 Bilans en présence d'une action proportionnelle intégrale dérivée

Le bilan d’enthalpie au niveau de la zone 2 et en présence d’une action de régulation anticipée

est celui écrit pour la zone 2 au quel on ajoute un terme qui exprime l’énergie introduite lors

de l’ajout du débit de régulation R2aF :

( ) 0dt

dTCCVHFTCFTCFTCFTCFTCF 2

pFF2combGS1pa1a1pGGS

régulation de Terme

2expaR2a1expa2a2PFF =+∆+−−−−

(3.23)

R2aF : est le débit d’air de régulation et vérifie les relations suivantes :

-Proportionnel

( )c11R2a TTCF −= (3.24.a)

-Proportionnel-Intégrale

( ) ( )∫ −+−=t

1t

c12c11R2a dtTTCTTCF (3.24.b)

-Proportionnel-Intégrale-Dérivée

( ) ( ) ( )dt

TTdCdtTTCTTCF c1

3

t

1t

c12c11R2a

−+−+−= ∫ (3.24.c)

Tc est une température de consigne, C1, C2 et C3 sont des constantes à déterminer. Le débit

d’air R2aF intervient dans les équations seulement si T1 est supérieure à Tc. Les figures

(III.24, III.25, et III.26) illustrent respectivement l’évolution temporelle de mA, T1, T2, T3,

et Q1 dans le cas d’une régulation Proportionnelle-Intégrale-Dérivée (PID). Pour contrôler

la température des zones 2 et 3, on agit sur la température de la zone 1. Dans les

simulations, la température de consigne au niveau de la zone 1 est prise égale à 650, 680,

700, 720, 750 et 770K. Le débit molaire de l’air est considéré égal à 2aF =20mol/s,

h=100w/m2K, T0=600K, Tex=300K. Le choix de la valeur du débit d’air d’entrée est guidé

par le souci de montrer l’efficacité de la régulation anticipée dans le cas d’une réaction

emballée. On remarque que la température T1 commence à augmenter jusqu’à atteindre la

température de consigne. Ce contrôle de la température T1 est assuré par le déclenchement

d’un débit d’air de régulation Far(t) qui permet de maintenir la valeur de la température

constante. Dés que la température T1 baisse, le débit de régulation s’arrête

automatiquement. En effet, la valeur de ce débit de régulation, qui est assuré par un

ventilateur mécanique alimenté électriquement, peut renseigner sur la puissance du moteur

à installer et qui assurerait le bon contrôle de la combustion sans emballement ni

extinction de la flamme à l’intérieur du four d’incinération. Les figures (III.23, III.24 et

III.25) montrent l’évolution des grandeurs mA, T2, Q1 avec et sans régulation et

démontrant l’importance d’une telle régulation qui permet d’assurer la sécurité du

dispositif. En outre, le choix des constantes qui apparaissent dans le modèle de régulation

C1, C2 et C3 est déduit d’une étude de leur influence sur le fonctionnement et l’efficacité de

la régulation. En effet, une valeur de C1=C2=C3=0.01 est à rejeter puisque dans ce cas la

régulation est inexistante. Une valeur des constantes C1, C2 et C3 prise entre 0.1 et 10 est

acceptable et n’influe pas trop sur la régulation dans le cas d’une régulation de type

proportionnel intégral dérivée (PID). Après plusieurs simulations, les valeurs des

constantes C1, C2, et C3 qui assurent une bonne régulation sont prises égales à 0.8. On

remarque que pour une température de consigne TC=680K l’emballement de la réaction

dans la chambre de combustion des fumées peut être évité. La Figure III.27 illustre

l’évolution en fonction du temps du débit molaire de l’air alimentant la chambre de

combustion pour différentes températures de consigne (TC=650, 680, 700, 720, et 750K).

On remarque qu’au début de la régulation, le débit de l’air de régulation augmente

rapidement pour atteindre après quelques secondes une valeur maximale puis diminue

exponentiellement, il s’ensuit que la température T1 est stabilisée à la température de

consigne TC. (Figure III.27). On remarque aussi que le débit molaire de l’air de régulation

augmente si la température de consigne augmente.

0 2000 4000 6000 8000 10000 12000 14000 16000 180000,2

0,4

0,6

0,8

1,0

mA

(t)/

mA

0

Temps (s)

Tex=300KT0=600KFa2=9mol/sh=100(W/Km2)

TC=650, 680, 700, 750, and 770K

Sans régulation

Figure III.24 Influence de la température finale de carbonisation sur la perte de masse

0 2000 4000 6000 8000 10000 12000 14000 16000 18000

400

800

1200

1600

2000

2400

TC=650, 680, 700, 750, and 770K

Tex=300KT0=600KFa2=9mol/sh=100(W/Km2)

T2(K

)

Temps (s)

Sans régulation

Figure III.25 Influence de la régulation sur l’évolution de la température T2

0 2000 4000 6000 8000 10000 12000 14000 16000

0,0

0,1

0,2

0,3

0,4

0,5

0,6

0,7

0,8

0,9

sans régulation

TC=650, 680, 700, 720, 750, et 770K

Tex=300 K

T0=600 K

Fa2=20 mol/s

h=100W/(Km2)

Q1(

m3 /s

)

Temps (s)

Figure III.26 Influence de la régulation sur l’évolution du débit volumique Q1

III.14 Influence de la température finale de carbonisation

Le nombre important des paramètres intervenant dans le procédé de pyrolyse

complique la recherche d’un compromis entre la qualité de charbon et la durée du cycle de

pyrolyse. Un paramètre essentiel est la température finale de carbonisation. Pour étudier

l’influence de la température finale de carbonisation sur l’optimisation du cycle, Le bois est

carbonisé à différentes températures finales de la chambre de carbonisation. 13 températures

ont été testées de TC=650 à TC=770K avec un incrément de 10. La figure III.23 montre la

durée du cycle de carbonisation en fonction de la température finale de carbonisation. On

remarque qu’en premier lieu la durée du cycle de carbonisation diminue rapidement si la

température finale de carbonisation augmente. Si TC=750K, le taux de décroissance est faible

et la durée du cycle de carbonisation tend à être constante. Par conséquent, si la température

est augmentée, la durée du cycle diminue faiblement.

0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000 10000

0,0

0,2

0,4

0,6

0,8 TC=770K

TC=750K

TC=700K

TC=680K

FA

R(m

ol/s

)

Temps (s)

Tex=300K

T0=600K

h=100W/(Km2)Fa

2=9mol/s

TC=650K

Figure III.27 Influence de la température de consigne sur le débit de régulation

640 660 680 700 720 740 760 780 8004000

5000

6000

7000

8000

9000

10000

11000

Tex=300 K

T0=600 K

Fa2=9 mol/s

h=100W/(Km2)

Dur

ée d

e cy

cle

de p

yrol

yse

(s)

TC(K)

Figure III.28 Variation de la durée du cycle de pyrolyse en fonction de la température de

consigne

III.15 Conlusions

Nous avons élaboré un modèle thermochimique (modèle et logiciel) permettant de

modéliser le fonctionnement d’une installation pilote de carbonisation du bois avec

récupération et incinération des fumées de pyrolyse. Ce modèle permet la prédiction des

températures, des débits molaires et des concentrations en chaque zone de l’installation. La

recherche du débit molaire critique responsable de l’emballement de la réaction d’incinération

a été effectuée. Un système de régulation anticipée Proportionnel Intégrale Dérivée (PID) a

été prévu pour contrôler le fonctionnement de l’installation et éviter l’emballement du

procédé d’incinération.

Chapitre 4 MODÉLISATION DES TRANSFERTS PAR CONVECTION MIXTE DANS DES CAVITÉS PRÈSENTANT UNE ENTRÉE ET UNE SORTIE

MODELISATION DES TRANSFERTS PAR CONVECTION MIXTE ET PAR

RAYONNEMENT DANS LE FOUR DE COMBUSTION DES FUMÉES D E

PYROLYSE DE LA BIOMASSE

Ce chapitre est consacré d'une part, à la résolution numérique des équations qui régissent les

transferts dans le four de combustion des fumées de pyrolyse de la biomasse, assimilées à un

milieu semi-transparent, et d'autre part à la présentation et discussion des résultats. Nous

analysons l’influence de l’épaisseur optique des fumées assimilée à un milieu semi-

transparent, de l’émissivité des parois de ce four, de la quantité de chaleur dégagée par la

thermodestruction des fumées sur les distributions d'isotherme, d'iso-concentration et de

fonction de courant.

IV.1 Modèle physique et formulation mathématique

IV.1.1 Description du modèle physique

Le four de combustion des fumées de pyrolyse de la biomasse est une enceinte

parallélépipédique de hauteur L et de largeur W (W=L) (figure IV.1). Les parois du four sont

composées d’une couche de béton réfractaire coulé sur de la tôle en acier d’épaisseur 5mm.

L’ensemble est calorifugé par une couche de laine de verre d’épaisseur 10cm. Le fluide entre

dans le four par un orifice circulaire de diamètre 2 1ed y y= − (y1=0.15, y2=0.4) située sur la

paroi gauche et sort par un orifice de diamètre 2 1sd x x= − (x1=0.4, x2=0.6) située au milieu

de la paroi supérieure. (figure IV.1)

Nous avons opté pour une configuration parallélépipédique bien que que l'installation

pilote de pyrolyse de la biomasse avec combustion des fumées soit cylindrique parce que

d'une part, le développement dans le chapitre 2 de la Méthode des Transferts Discrets

Modifiées (MTDM) avec des cellules supposées non isothermes et avec interpolation des

luminances aux parois a été effectué pour une enceinte parallélépipédique et appliqué avec

succès à une configuration cylindrique et d'autre part que le modèle thermocinétique élaboré

dans le chapitre 3 pour la modélisation du fonctionnement de la chambre de pyrolyse peut être

appliqué à tout type de configuration. Aussi, le modèle développé dans ce chapitre pour

analyser l'influence du transfert radiatif, de la cinétique chimique sur les transferts peut être

appliqué à une configuration cylindrique dont la géométrie peut être décrite par une

configuration cartésienne 2D.

Figure IV.1 Modèle physique et référentiel

IV.1.2 Formulation mathématique

IV.1.2.1 Hypothèses simplificatrices

Posons les hypothèses simplificatrices suivantes :

-Les transferts sont bidimensionnels

-L'écoulement des fumées, assimilées à un fluide Newtonien et incompressible, est

laminaire,

- Les fumées se comportent comme un seul gaz avec une loi cinétique simple.

- Les propriétés thermo-physiques des fumées sont constantes, à l'exception de la

masse volumique qui obéit à l’approximation de Boussinesq,

- La dissipation d'énergie visqueuse est négligeable,

- Les effets Soret et Dufour sont négligeables,

- Les parois sont supposées grises et diffuses en émission comme en réflexion.

IV.1.2.2 Equations de transfert

Compte tenu des hypothèses simplificatrices formulées ci-dessus, les équations qui

régissent les transferts dans la chambre de combustion des fumées s’écrivent dans le

référentiel cartésien associé à cette chambre.

- Equation de continuité

0y

v

x

u =∂∂+

∂∂

(4.1)

0vu ==

g

0y

P ,0

y

v

y

u ,0

y=

∂∂=

∂∂=

∂∂=

∂∂θ

e

e

TT

uu

==

x

y

y1

y2

x1 x2

W

L

o

-Equation de mouvement

- Composante suivant l’axe [ox)

( ) ( )

∂∂

∂∂+

∂∂

∂∂+

∂∂−=

∂∂+

∂∂

y

u

yx

u

xx

P

y

uv

x

uu (4.2)

- Composante suivant l’axe [oy)

( ) ( )uv vv P v vgT

x y y x x y yρ

∂ ∂ ∂ ∂ ∂ ∂ ∂ + = − + + + ∂ ∂ ∂ ∂ ∂ ∂ ∂ (4.3)

-Equation de la fonction de courant

x

v

y

u

y

Ψ

x

Ψ

2

2

2

2

∂∂−

∂∂=

∂∂+

∂∂

(4.4)

avec y

u∂Ψ∂−= ,

xv

∂Ψ∂=

- Equation d’énergie

( ) ( )rad cinétique

uT vT T TS S

x y x x y y

∂ ∂ ∂ ∂ ∂ ∂ + = + + + ∂ ∂ ∂ ∂ ∂ ∂ (4.5)

- Equation de diffusion des espèces

( ) ( )c

uc vc c cS

x y x x y y

∂ ∂ ∂ ∂ ∂ ∂ + = + + ∂ ∂ ∂ ∂ ∂ ∂ (4.6)

Avec )RT

Eexp(ckSc 0 −=

(E, 0k ) : énergie d’activation et facteur pré exponentiel (chapitre III).

Equation de transfert radiatif

∫=

+−+−=∂∂+

∂∂

πΩ

ΩΩΩΦπ

ωττθωτξµ4

''4

'

d),(I4

)1(Iy

I

x

I (4.7)

Avec Ω

: vecteur unitaire décrivant la direction du rayonnement.

∫=Ω

ΩΩ=π4'

),,( dyxIG

(4.8)

Où G est l’irradiation ou le rayonnement total.

L'irradiation vérifie la relation suivante :

4r adiv( q ) ( 4 T G )κ σ= −

ɶ (4.9)

Le flux radiatif rq

est donné par :

∫=Ω

ΩΩΩ=π4'

),,( dyxIqr

(4.10)

IV.1.2.2.1. Conditions initiales et conditions aux limites.

Pour décrire complètement notre problème nous associons à ces équations les

conditions initiales et aux limites suivantes :

IV.1.2.2.1.a Conditions initiales

∀ t≤ t0, t0 étant l’instant où les fumées entrent dans la chambre de combustion.

T(t,x,y)= T0, u(t,x,y)= v(t,x,y) =0, p(t,x,y) = 0, c(t,x,y)= c0 (4.11)

IV.1.2.2.1.b Conditions aux limites

x=0; y1 ≤y ≤y2

u=ue, T=Te, p=pe, v=0, = e=-Uede; c= ce (4.12)

-x=0; 0 ≤y≤y1 et y2 ≤y ≤L

-Condition de non glissement

u= v=0, = 0; c=0

0r

Tq

x

∂− + =∂

(4.13)

-x=L, 0 ≤ y≤ L

u=v=0, = 0;

0r

Tq

x

∂− + =∂

; c=0 (4.14a-b)

-y=0 ; 0 ≤ x ≤W

u=v=0, = 0; c=0 ;

0r

Tq

y

∂− + =∂

(4.15a-b)

-y=H ; 0 ≤ x ≤x1 et x2 ≤ x ≤L

u=v=0, = 0; c=0

0r

Tq

y

∂− + =∂

(4.16a-b)

y=H ; x1 ≤ x≤x2

0y

v

y

u =∂∂=

∂∂

, 0y

T =∂∂

, 0c

y

∂ =∂

, 0y

p =∂∂

(4.17a-e)

-x=0: [ ] '

'

1

' lcx

0.n

lb

l DI)y,0(TI)y,0(I ∑<

+=Ωπ

ρε

avec 0D lcx > (4.18.a)

-x=L : [ ] '

'

1

lcx

0.n

lb

l DI)y,L(TI)y,L(I ∑>

+=Ωπ

ρε

avec 0D lcx < (4.18.b)

-y=0: [ ] '

'

1

lcy

0.n

lb

l DI)0,x(TI)0,x(I ∑<

+=Ωπ

ρε

avec 0D lcy > (4.18.c)

-y=L : [ ] '

'

1

lcy

0.n

lb

l DI)L,x(TI)L,x(I ∑>

+=Ωπ

ρε

avec 0D lcy < (4.18.d)

IV.1.3. Adimensionalisation

Les équations (4.1-7) et les conditions aux limites qui leurs sont associées (4.11-

18) sont adimensionalisées à l’aide des variables suivantes :

ed

xX = ,

ed

yY = , ee d/tU=τ ,

2eU

pP

ρ= ,

eψψΨ = ,

T/)TT( C ∆−=θ ,42 T~n

II

∆σ=∗ ,

42 T~n

GG

∆σ=∗ ,

ec

cC = (4.19a-g)

où Ch TTT −=∆ et hT et CT sont les températures des parois chaudes et froides

respectivement.

L’introduction des variables adimensionnelles (4.19a-g) dans les équations (4.1-18) conduit

aux équations adimensionnelles suivantes :

-Equation de continuité

0Y

V

X

U =∂∂+

∂∂

(4.20)

-Equation de mouvement

( ) ( )

∂∂+

∂∂+

∂∂−=

∂∂+

∂∂+

∂∂

2

2

2

2

Y

U

X

U

Re

1

X

P

Y

UV

X

UU

t

U (4.21)

( ) ( ) θ+

∂∂+

∂∂+

∂∂−=

∂∂+

∂∂+

∂∂

RiY

V

X

V

Re

1

Y

P

Y

VV

X

UV

t

V2

2

2

2

(4.22)

2 2

2 2

Ψ * Ψ * U V

X Y Y X

∂ ∂ ∂ ∂+ = −∂ ∂ ∂ ∂

(4.23)

-Equation d’énergie

( ) ( ) ( ) 42 2

*2 2

1 114

RePr 1 cinétique

U V RRG S

X Y X Y R Bo R

θ θ θθ θ θ ττ

∂ ∂ − + ∂ ∂ ∂ + + = + + − + ∂ ∂ ∂ ∂ ∂ −

(4.24)

-Equation de diffusion des espèces

( ) ( )c

UC VC 1 C 1 C 1 CS

X Y Re Sc X X Re Sc Y Y Re Sc X X

∂ ∂ ∂ ∂ ∂ ∂ ∂ ∂ + = + + + ∂ ∂ ∂ ∂ ∂ ∂ ∂ ∂ (4.25)

- Equation de transfert radiatif

∫π=Ω

ΩΩΩΦπ

ωτ+τθω−+τ−=∂∂ξ+

∂∂µ

4

''4

'

d),(I4

)1(IY

I

X

I (4.26)

L’adimensionalisation fait apparaître les nombres adimensionnels suivants :

ν= /dURe ee : nombre de Reynolds,

αν= /Pr :nombre de Prandtl,

D/Pr ν= :nombre de Schmidt

23e /TdgGr ν∆β= : nombre de Grashof

2Re/GrRi = : nombre de Richardson,

Ch T/TR = : rapport entre la température d’entrée et la température ambiante

k/T~ndR 3h

2eC σ= : nombre de couplage rayonnement- conduction

3h

2ep T~n/UCBo σρ= : nombre de Boltzmann

L’adimensionalisation des conditions initiales et aux limites conduit aux expressions

suivantes :

-∀≤ 0, 0 ,étant l’instant adimensionnelle où les fumées entrent dan

l’incinérateur.

(,X,Y)= 1 ; U(, X,Y)= V(,X,Y) =0, P(, X, Y) = 1, C(X,Y)=1 (4.27a-e)

-∀≤ 0,

-X=0

-Y1 ≤Y ≤Y2

U=1, θ =1, P=1, V=0, Ψ = 1, C=1 (4.28a-f)

- 0 ≤Y≤Y1 et Y2 ≤Y ≤1

U=V=0, C=0, Ψ = 0, 0r cq RX

θ∂− + =∂

(4.29a-d)

-X=L, 0 ≤ Y≤ 1

U=V=0, C=0, Ψ = 0, 0r cq RX

θ∂− + =∂

(4.30a-e)

-Paroi inférieure Y=0 ; 0 ≤X ≤1

U=V=0, C=0, Ψ = 0, 0r cq RY

θ∂− + =∂

(4.31a-e)

-Paroi supérieure Y=H

-0 ≤X≤X1 et X2 ≤ X ≤1

U=V=0, C=0, Ψ = 0, 0r cq RY

θ∂− + =∂

(4.32a-e)

- X1 ≤ X ≤X2

0U V

Y Y

∂ ∂= =∂ ∂

, 0Y

θ∂ =∂

, 0C

Y

∂ =∂

, 0P

Y

∂ =∂

(4.33a-e)

-X=0: [ ] '

'

1

lcx

0.n

l

bl NI)Y,0,(I)Y,0(I ∑

<

∗∗ +=Ωπ

ρτθε

avec 0N lcx > (4.34.a)

-X=L: [ ] '

'

1

lcx

0.n

lb

l NI)Y,L,(I)Y,L(I ∑>

∗∗ +=Ωπ

ρτθε

avec 0<lcxN (4.34.b)

-Y=0: [ ] '

'

1

lcy

0.n

lb

l NI)0,X,(I)0,X(I ∑<

∗∗ +=Ωπ

ρτθε

avec 0>lcyN (4.34.c)

-Y=L: [ ] '

'

1

lcy

0.n

lb

l NI)L,X,(I)L,X(I ∑>

∗∗ +=Ωπ

ρτθε

avec 0<lcyN (4.34.d)

Où lcxN est le cosinus directeur normalisé, et ε est l’émissivité des parois, ρ est la réflectivité.

IV.1.4. Température moyenne du mélange-Nombre de Nusselt

IV.1.4.1.Température moyenne du mélange de fumées

La température moyenne du mélange de fumées vérifie l’expression suivante :

∫ θ=θ

A

Ab

dAnV

dAnV

(4.35)

où bθ est la température de mélange, V

et n

sont le vecteur vitesse et la normale à la

direction de l’écoulement. θ est la température adimensionnelle, A est la surface

perpendiculaire à la direction de l’écoulement.

IV.1.4.2. Nombre de Nusselt local

Nous définissons le nombre de Nusselt local par :

y

h yNu =

k avec p f

0

Th (T -T ) =-k

yx=

∂∂

1j 1j+1 1j+2y

i=1

-3T +4T -TTNu y = y

y 2∆y

∂=∂

(4.36a-b)

A ce nombre de Nusselt local, nous associons le nombre de Nusselt moyen :

moy

0

1Nu = ( )

L

Nu x dxL ∫ (4.37)

IV.2. Méthodologie numérique

L'application de la méthode des volumes de contrôle aux équations de transfert s'appui

sur la mise en évidence d'une forme commune à toute ces équations qui permet d'appliquer

une technique de discrétisation pour l'équation générale (4.38). Cette technique est ensuite

appliquée à chaque équation du système à résoudre (4.19-24).

( ) ( ) 2 2

x y2 2Γ Γ S

u v

t x y x y

ρ ρρΦ Φ Φ

∂ Φ ∂ Φ∂ Φ ∂ Φ ∂ Φ+ + = + +∂ ∂ ∂ ∂ ∂

(4.38)

avec =(U,V,θ,C)

x et y : coefficient de diffusion dans les directions X et Y

Sterme source

Les termes de diffusion et de source des équations (4.19-24). sont reportés dans le tableau

IV.1.

L’adéquation entre les champs de pression et de vitesse est assurée par l’algorithme

SIMPLE (Semi Implicit Method For Pressure Linked Equation) développé par Pantakar [27].

Cet algorithme (Annexe E) permet de corriger itérativement les champs de vitesse et de

pression jusqu'à ce que la valeur de la correction de ces champs soit inférieure à 10-8

L’intégration sur un volume de contrôle du domaine d’étude (figure IV.2) des termes

de convection de l’équation de quantité de mouvement conduit à une expression qui peut

s’écrire sous la forme :

[ ] [ ] ssnnwweens

ew FFFFvu φ−φ+φ−φ=φρ+φρ (4.39)

avec = U,V,T,Cφ

EQUATIONS

Φ

S

Mouvement suivant X U

Re

1

X

P

∂∂−

Mouvement suivant Y V

Re

1 T.Ri

Y

P +∂∂−

Energie T

PrRe

1

Srad

Continuité 1 0 0

Concentration

C 1

Re Sc

Sc

Tableau IV.1 Termes de l’équation 4.5

E W

N

S

P

Figure IV.2 Volume de contrôle

Nous avons utilisé le schéma hybride pour les termes de convection et le schéma centré pour

les termes de diffusion.

La variable peut être calculée sur la face d’un volume de contrôle en utilisant une

interpolation des valeurs de en des nœuds voisins de cette face. Le choix du type de

l’interpolation/extrapolation détermine l’ordre ainsi que la précision du schéma de convection.

Nous adoptons l’interpolation géométrique pour faciliter la formulation des schémas

numériques.

Selon le schéma de discrétisation choisi, la forme générale de l’équation algébrique

discrétisée s’écrit sous la forme :

apΦp=aEΦE+aWΦW+aNΦN+aSΦS+Sp (4.40)

La discrétisation de l’équation de transfert radiatif (4.26) associée aux conditions aux

limites (4.34) par la méthode des volumes finis nécessite de subdiviser l’angle solide total en

un nombre arbitraire d’angles solides de contrôle. Ainsi, l’espace angulaire est décomposé en

un nombre de volumes de contrôle. L’équation discrétisée finale s’écrit sous la forme

suivante:

llN

ln

lS

ls

lE

le

lW

lw

lP

lP bIaIaIaIaIa ++++= (4.41)

[ ]0,DAmaxa lcii

li ∆−= i = w, e, s, and n (4.42.a)

[ ] ( ) lP

lm

nb

i

lcii

lP V0,DAmaxa ∆Ω∆β+∆=∑ nb = Noeuds voisins (4.42.b)

( ) lP

lm

l VSb ∆Ω∆= (4.42.c)

( )∫∆ΩΩ•=

ldnsD i

lci (4.42.d)

∫ ∫+

+

φ

φ

θ

θφθθ=∆Ω

l

l

l

lddsinl (4.42.e)

llllm 4

∆ΩΦπ

σ−σ+κ=β (4.42.f)

∑≠′=′

′′′ ∆ΩΦπ

σ+κ=L

ll,1l

llllb

lm I

4IS (4.42.g)

( ) ( ) ( ) zyx ecosesinsinecossins θ+φθ+φθ= (4.40.h)

( )

llll l l

dds,s′

∆Ω ∆Ω′

∆Ω∆Ω

ΩΩ′′Φ=Φ ∫ ∫ ′

(4.42.i)

Les systèmes d'équations algébriques ainsi obtenus sont résolus par l’algorithme TDMA (Tri-

Diagonal Matrix Algorithm) associé à une procédure itérative avec un coefficient de

relaxation égal à 0.4 pour les composantes de la vitesse et 0.8 pour la température. La

procédure itérative est arrêtée lorsque le test suivant est vérifié :

( ) ε≤ΦΦ−Φ − n1nn /max (4.43)

Où n est le nombre d’itérations, ε est la précision prise égal à 10-5 pour la luminance radiative

et 10-8 pour le terme source dans l’équation de la pression.

IV.3 Validation

IV.3.1 Transfert radiatif

La validation du code de calcul développé pour résoudre l'équation de transfert radiatif

a été reportée dans le chapitre 3. Dans ce paragraphe, nous l'appliquons au modèle du four de

pyrolyse présenté par la figure IV.1. La figure IV.3 montre l'évolution en fonction de

l'abscisse du flux radiatif adimensionnel incident sur la face interne des parois inférieure et

supérieure de la chambre de combustion. On observe que le flux radiatif incident sur la face

interne de la paroi inférieure augmente avec l’abscisse jusqu’à atteindre une valeur maximale

en x=0.2 puis diminue avec l'augmentation de l'abscisse jusqu'à la valeur en x=L. Ceci est du

à l’effet d’ombre. Cet effet caractérise l'impact des irrégularités géométriques du domaine

étudié sur le rayonnement incident. Lorsque la géométrie du domaine empêche le

rayonnement d'atteindre certaines de ses faces ; ces dernières sont à l’ombre. L'évolution en

fonction de l'abscisse du flux radiatif adimensionnel incident sur la face interne de la paroi

supérieure peut être décomposée en trois zones (figure IV.3). Dans la zone localisée entre

x=0m et x=0.4m, le flux radiatif augmente jusqu'à atteindre une valeur maximale en x=0.1 m

puis décroit faiblement jusqu'en x=0.4. Cette zone est une zone de combustion où se trouve le

front de flamme. Dans celle délimitée par x=0.4m et x=0.6m et correspondant à la sortie de

l'enceinte, le flux radiatif est quasiment nul parce que la sortie est considérée comme un

milieu transparent froid. En outre, le flux radiatif est absorbé par les parois proches de l’entrée

ayant une température inférieure à celle de l'entrée. Dans la troisième zone, située entre x=0.6

et x=1, les températures des parois supérieure et inférieure de la chambre de combustion

diminuent avec l'accroissement de l'abscisse jusqu'à la valeur correspond à celle des

extrémités supérieure et inférieure de la paroi verticale. Notons que le flux radiatif est pour la

paroi inférieure plus élevé que celui observé pour la paroi supérieure puisque l’entrée qui est

chaude est située près de la paroi basse.

La distribution des isothermes (figure IV.4) rejoint celle du flux radiatif (figure IV.3).

On peut remarquer que la température dans la zone d’entrée de du four atteint la valeur

maximale et qu'elle diminue au fur et à mesure que l'on s'éloigne de cette zone. Ainsi, le flux

radiatif contribue à l'augmentation de la température des coins de la cavité.

0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,00,00

0,05

0,10

0,15

0,20

0,25

Zone 3Zone 2

Paroi basse Paroi haute

Flu

x de

cha

leur

rad

iativ

e ad

imen

sion

nel

X(m)

Zone 1

Figure IV.3 Evolution en fonction de l'abscisse du flux radiatif sur les faces

internes des parois inférieure et supérieure de l'incinérateur.

Figure IV.4 Distribution du champ de température dans le four (rayonnement pur)

IV.3.2 Transfert convectif

La simulation des écoulements engendrés par le déplacement de l’une des parois d’une

cavité est l’un des problèmes test servant à évaluer les performances des codes de calcul de

dynamique des fluides. Cette configuration a été étudiée par plusieurs chercheurs et de

nombreuses solutions de référence sont disponibles dans la littérature [133, 134,135]. Trois

parois de la cavité de section carrée sont au repos et la paroi supérieure est animée d’une

vitesse horizontale constante. Le maillage utilisé est structuré et uniforme. Un facteur de sous

relaxation a été utilisé afin d’accélérer la convergence. Dans tous les cas de validation, les

résultats de référence sont ceux obtenus par Ghia [133] en résolvant les équations donnant la

vorticité et la fonction de courant sur un maillage structuré de 129*129 nœuds. Ces résultats

ont été obtenus avec une méthode aux différences finies et l’application de la technique multi-

grille. Trois nombres de Reynolds basés sur la longueur du côté de la cavité et la vitesse

d’entraînement de la paroi ont été retenus : Re=100, 400 et 1000. Les comparaisons ont été

effectuées sur les profils des composantes horizontale et verticale de la vitesse le long des

médianes de la cavité.

Les figures IV.5, IV.6, IV.7 et IV.8 montrent que les profils des composantes de la

vitesse déduits de notre code de calcul sont en bon accord qualitatif et quantitatif avec ceux

des références [133, 134,135]. En effet, l’écart relatif observé entre nos résultats et ceux de

Ghia et al[133] n’excède pas 3% pour un maillage de 101*101 nœuds.

-0,4 -0,2 0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,00,0

0,2

0,4

0,6

0,8

1,0

Présent travail Ghia et al. (133)

Y

U

Nx*Ny=41*41,51*51,77*77,101*101

Re=100

Figure IV.5 Comparaison entre les profils de la composante horizontale de la vitesse

et ceux obtenus par Ghia et al.[133] pour Re=100. Influence du maillage du domaine d'étude.

0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0-0,30

-0,25

-0,20

-0,15

-0,10

-0,05

0,00

0,05

0,10

0,15

0,20

0,25

0,30

V

X

Présent travail Ghia et al.(133)

Nx*Ny=41*41,51*51,77*77,101*101

Re=100

Figure IV.6 Comparaison entre les profils de la composante verticale de la vitesse et ceux

obtenus par Ghia et al.[133] pour Re=100. Influence du maillage du domaine d'étude.

Les figures IV.9 et IV.10 montrent les distributions des lignes de courant obtenues pour des

nombres de Reynolds égaux à Re=100 et Re=400 respectivement. On remarque un bon accord

qualitatif et quantitatif avec ceux de la référence [134, 135]

-0,4 -0,2 0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,00,0

0,2

0,4

0,6

0,8

1,0

Nx*Ny=51*51,77*77,101*101

Ghia et al.(133) Présent travail

Y

U

Re=400

Figure IV.7 Comparaison entre les profils de la composante horizontale

de la vitesse et ceux obtenus par Ghia et al.[133] pour Re=400.

0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0-0,6

-0,5

-0,4

-0,3

-0,2

-0,1

0,0

0,1

0,2

0,3

0,4

0,5

0,6

Nx*Ny=51*51,77*77,101*101

Présent travail Ghia et al.(133)

V

X

Re=400

Figure IV.8 Comparaison entre les profils de la composante verticale

de la vitesse et ceux obtenus par Ghia et al.[133] pour Re=100.

0.05 0.10 0.15 0.20 0.25 0.30 0.35 0.40

0.05

0.10

0.15

0.20

0.25

0.30

0.35

0.40

Figure IV.9 Distribution des lignes de courant pour Re=100

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

Figure IV.10 Distribution des lignes de courant pour Re=400.

Re Re=100 Re=400

Maillage u v u v

Présent travail

21*21

-0.19810

0.04467

-0.10108

0.07024

31*31

-0.20414

0.05775

-0.11696

0.06286

41*41

-0.20632

0.05767

-0.11584

0.05203

Ghia et al.[133] 129*129

-0.20581

0.05454

-0.11477

0.05186

Erreur relative % 2.4 5.7 0.9 3.2

Tableau IV.2 Valeur des composantes de la vitesse au centre de la cavité.

IV.3.3 Sensibilité au maillage

L'étude de la stabilité des algorithmes utilisés (TDMA, SIMPLE) pour résoudre les

systèmes d'équations algébriques déduits de la discrétisation des équations de transferts a été

réalisé en comparant pour un nombre de Richardson Ri=0.001 et un nombre de Reynolds

Re=1000, l'évolution de la valeur minimale de la fonction de courant en fonction de la taille

du maillage du domaine d'étude. Nous avons considéré des maillages dont la taille varie entre

50×50 et 200×200. Nous observons pour un pas de temps ∆=10-2 que la valeur minimale de

la fonction de courant diminue avec la valeur affectée au pas d'espaces jusqu'à atteindre une

valeur sensiblement constante pour le maillage 91×91 correspondant à ∆X ×

∆Y =0.011×0.011 (figure IV.11). Aussi, nous avons retenus ces pas d'espace pour mener à

bien la simulation des transferts dans le four de combustion des fumées de pyrolyse.

60 80 100 120 140 160 180 200

0,16

0,18

0,20

0,22

0,24

0,26

0,28

0,30

0,32

ψψ ψψm

in

Maillge spatial

Figure IV.11 Evolution de la valeur absolue de la fonction de courant

en fonction de la taille du maillage

IV.4 Résultats et discussions

Les calculs ont été effectués pour un nombre de Richardson Ri variant entre 0, et 10 un

nombre de Reynolds compris entre 10 et 1000 et des nombres de Prandtl et de Schmidt

respectivement égaux à Pr=0.71 et Sc=1. A l’entrée la température est prise égale à Te=300K

et la concentration est prise égale à 3

e

ee m/mol09.40

RT

PC == .

Comme on peut l’observer sur les figures IV.12 et IV.13, la structure des distributions

des isothermes et les lignes de courant est fortement influencée par la valeur du nombre de

Richardson. Ainsi, nous observons qu'en l'absence de convection naturelle (Ri=0) les

transferts se déroulent essentiellement de part et d'autre de la zone d'entrée. L'accroissement

du nombre de Reynolds provoque naturellement une intensification des transferts caractérisés

par des isothermes qui longent la paroi verticale opposée à celle comportant l'orifice d'entrée,

montrant ainsi que le transfert par conduction est prédominant au voisinage de cette paroi.

Notons que la forme des isothermes dans la zone d'entrée suit celle de l'écoulement et que leur

valeur diminue au fur et à mesure que le fluide s'éloigne de l'entrée. Pour un nombre de

Reynolds donné, l'accroissement du nombre de Richardson s'accompagne d'une

intensification des transferts d’autant plus importante que le nombre de Reynolds est élevé.

Une analyse comparative de la distribution des isothermes et des lignes de courant obtenue

pour le même nombre de Reynolds et les valeurs du nombre de Richardson reportées sur les

figures IV.12 et IV.13 montre que la convection naturelle, même de faible intensité

(Ri=0.001) influence considérablement la distribution des isothermes et des lignes de courant

d'autant plus que le nombre de Reynolds est élevé. La convection naturelle réduit donc les

transferts dans l'incinérateur. Il est intéressant de noter que lorsque les effets de la convection

naturelle sont équilibrés par ceux de la convection forcée, la structure de l'écoulement est

décrite par une cellule rotative centrée au milieu de l'incinérateur et communiquant avec

l'entrée et la sortie montrant une homogénéisation des transferts.

En l'absence de convection naturelle, le nombre de Nusselt local le long de la paroi de

du four munie de l'orifice d'entrée augmente avec l'ordonnée puis diminue brusquement à son

entrée puisque la valeur de la température des fumées est maximale (figure IV.14) . Ensuite, il

décrit, dans la zone d'entrée, un profil parabolique qui passe par une valeur maximale

symétrique à la précédente par rapport à l'axe de symétrie de l'orifice d'entrée puis diminu

lorsque l'ordonnée augmente jusqu'à tendre asymptotiquement vers une valeur constante le

long de la paroi puisque dans cette zone les transferts sont, pour de faibles nombres de

Reynolds, peu affectés par l'écoulement des fumées.

La figure IV.15 montre l’influence de la convection naturelle sur l’évolution du

nombre de Nusselt local en fonction de l'ordonnée pour une valeur fixe du nombre de

Reynolds. Cette évolution est décrite par une courbe qui comporte trois zones. Dans la

première, définie par 0<Y<0.15, le nombre de Nusselt local diminue lorsque le nombre de

Richardson augmente c'est à dire lorsque les transferts par convection naturelle s'intensifient.

Re=

10

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.90.0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.90.0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.90.0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

Re=

50

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.90.0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.90.0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.90.0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

Re=

100

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.90.0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.90.0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.90.0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

Re=

1000

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.90.0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.90.0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.90.0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

Ri=0 Ri=0.001 Ri=0.01

Figure IV.12a Distribution d’isothermes dans l’incinérateur des fumées de pyrolyse de la

biomasse. Influence du nombre de Richardson. (Ri=0, Ri=0.001, Ri=0.01).

Re=

10

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.90.0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.90.0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

0.00 0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90

0.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

Re=

50

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.90.0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.90.0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

0.00 0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90

0.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

Re=

100

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.90.0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.90.0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

0.00 0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90

0.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

Re=

1000

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.90.0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.90.0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

0.00 0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.900.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

Ri=0.1 Ri=1 Ri=10

Figure IV.12.b: Distribution d'isothermes dans l’incinérateur des fumées de pyrolyse de la

biomasse. Influence du nombre de Richardson. (Ri=0.1, Ri=1, Ri=10).

Re=

10

0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

1.0

0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

1.0

0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

1.0

Re=

50

0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

1.0

0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

1.0

0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

1.0

Re=

100

0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

1.0

0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

1.0

0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

1.0

Re=

1000

0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

1.0

0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

1.0

0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

1.0

Ri=0 Ri=0.001 Ri=0.01

Figure IV.13.a Distribution des lignes de courant dans l’incinérateur des fumées de pyrolyse

de la biomasse. Influence du nombre de Richardson. (Ri=0, Ri=0.001, Ri=0.01).

Re=

10

0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

1.0

0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

1.0

0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

1.0

Re=

50

0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

1.0

0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

1.0

0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

1.0

Re=

100

0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

1.0

0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

1.0

0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

1.0

Re=

1000

0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

1.0

0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

1.0

0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

1.0

Ri=0.1 Ri=1 Ri=10

Figure IV.13.b Distribution des lignes de courant dans l’incinérateur des fumées de pyrolyse

de la biomasse. Influence du nombre de Richardson. (Ri=0.1, Ri=1, Ri=10).

La première zone est caractérisée par une diminution plus importante du nombre de

Nusselt local que celle observée dans la première zone lorsque le nombre de Richardson

augmente. Dans la zone délimitée par 0.15<Y<0.4 correspondant à l'entrée de l'incinérateur

l'intensité de la convection naturelle est d'autant plus importante que le nombre de Richardson

est élevé c'est à dire que la température des fumées à l'entrée de l'incinérateur est importante.

Cette convection naturelle réduit donc les transferts de chaleur dans la zone d'entrée de

l'incinérateur. Le nombre de Nusselt décroit dans la troisième zone définie par 0.4<Y<1, et

tend asymptotiquement vers zéro quelque soit le nombre de Richardson retenu dans nos

calculs. Cette évolution signifie que l'intensité de la convection naturelle développée dans la

partie supérieure de l'incinérateur n'est pas suffisamment intense pour influencer les transferts

de chaleur.

0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0-40

-30

-20

-10

0

10

20

30

Nom

bre

de N

usse

lt lo

cal

Y(m)

Re=1000, 500, 100, and 10Ri=0

Figure IV.14 Evolution du nombre de Nusselt local en fonction de Y pour différents nombres de Reynolds

0 20 40 60 80 100-125

-100

-75

-50

-25

0

25

50

75

100

125

Zone 3Zone 2

Nom

bre

de N

usse

lt lo

cal

Y(m)

Ri=0.001, 0.01, 0.1, 1, and 10Re=100

Zone 1

Figure IV.15 Evolution du nombre de Nusselt local en fonction de Y pour différents nombres de Richardson

IV.4.1 Influence du transfert radiatif

La figure IV.16 montre la distribution du champ de température pour 1=ε , 0=ω ,

Bo=1, Rc=1, Re=50, 100, 500, et 1000, et Ri=0.01, et pour différentes valeurs de l’épaisseur

optique allant des milieux optiquement minces jusqu’au milieux optiquement

épais 0.1, 1, et 10τ = . L'examen de la figure IV.16 montre que la température de

l'incinérateur augmente avec l’épaisseur optique τ des fumées assimilées à un milieu semi-

transparent. Cette observation rejoint la distribution des isothermes qui présente une densité

élevée dans la zone d'entrée de l'incinérateur pour les milieux optiquement épais. Comme

illustré sur la figure IV.16, pour de faibles épaisseurs optiques ( 1<τ ) , la contribution du

milieu semi-transparent au transfert radiatif est faible. Il s'ensuit que le transfert de la chaleur

de la zone chaude (entrée) vers les parois dont la température est inférieure à celle des fumées

à l'entrée de l’incinérateur n’est pas affecté par le transfert radiatif. Pour les épaisseurs

optiques importantes ( 10τ = ), la distribution des isothermes montre que le transfert de

chaleur par rayonnement sur la paroi droite de l'incinérateur est faible et peut même être

négligé. Ceci peut être observé à partir de la valeur adimensionnelle de l’isotherme 0.3. En

effet, le milieu participant engendre des températures de parois plus faibles que celles

observées en présence d'un milieu non participant. Cela s'explique par le fait que le flux de

chaleur par rayonnement capté par les parois "froides" de l'incinérateur diminue lorsque

l’épaisseur optique du milieu semi-transparent augmente.

Les observations concernant les distributions d'isotherme et la température des parois

de l'incinérateur rejoignent l'évolution en fonction de l’épaisseur optique du nombre de

Nusselt moyen à la paroi gauche (Figure IV.17). En effet le nombre de Nusselt moyen à la

paroi gauche de l'incinérateur augmente avec l'épaisseur optique des fumées assimilées à un

milieu semi-transparent. Ce résultat est confirmé par l’évolution, pour différentes épaisseurs

optiques de la température moyenne de l’incinérateur en fonction d'une part, de l'abscisse et

d'autre part, de l'ordonnée (Figure IV.18, Figure IV.19). Ces figures montrent que la

température de l’incinérateur augmente avec la diminution de l’épaisseur optique.

Re=

50

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.90.0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.90.0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.90.0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

Re=

100

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.90.0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.90.0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.90.0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

Re=

500

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.90.0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.90.0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.90.0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

Re=

1000

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.90.0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.90.0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.90.0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

ττττ =0.1 ττττ =1 ττττ =10

Figure IV.16 Distribution d'isothermes dans l’incinérateur des fumées

de pyrolyse de la biomasse

0,1 1 10 100

5

10

15

20

25

30

Nom

bre

de N

usse

lt m

oyen

Epaisseur optique

Re=500

Figure IV.17 Evolution du nombre de Nusselt moyen

en fonction de l’épaisseur optique

0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,00,0

0,1

0,2

0,3

0,4

0,5

0,6

0,7

0,8

Avec rayonnementSans rayonnement

Tem

péra

ture

X(m)

τ=τ=τ=τ=100, 10, 1, et 0.1

Figure IV.18 Evolution de la température en Fonction de x pour différentes épaisseurs

optiques

0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,00,00

0,05

0,10

0,15

0,20

0,25

0,30

0,35

0,40

0,45

τ=τ=τ=τ=100, 10, 1, et 0.1

Sans rayonnement Avec rayonnement

Tem

péra

ture

Y(m)

Figure IV.19 Evolution de la température en Fonction

de y pour différentes épaisseurs optiques

IV4.2 Influence du nombre de couplage rayonnement conduction

Dans ce paragraphe, nous analysons l’influence du nombre de couplage rayonnement

conduction (Rc) qui caractérise l’importance relative du transfert radiatif vis-à-vis du transfert

par conduction. Les calculs ont été effectués pour1=τ , 1=ε , 0=ω , Bo=1, Re=1000, et

Ri=0.001. Physiquement, une augmentation de Rc engendre un accroissement des effets

radiatifs comparés aux effets conductifs. D'après les conditions aux limites associées à l'ETR,

un nombre Rc élevé signifie que le flux radiatif sur la paroi comparé au flux conductif est

prépondérant. Par conséquent, la température du milieu augmente avec le nombre de couplage

rayonnement-conduction. La figure IV.20 montre la distribution des isothermes pour

Rc=0.01, 0.1, 1 et 100. Pour des valeurs de Rc <1, la distribution des isothermes montre que

quelque soit le nombre de Reynolds retenu dans cette étude, la densité des isothermes est

élevée au voisinage de l'entrée et de la sortie de l'incinérateur. L'augmentation de Rc engendre

un accroissement de la température dans l'incinérateur qui se caractérise par un fort gradient

de température entre l’entrée de l’incinérateur et sa sortie. Ce résultat est en bon accord avec

celui de Kim et Baek [137] et s'explique par le fait que le flux radiatif émis par la paroi

comportant l'orifice d'entré de l’incinérateur est absorbé par les fumées et transformé en

chaleur provoquant ainsi une augmentation de la température des fumées et par conséquent de

celle de la paroi droite.

En ce qui concerne la structure de l'écoulement, on remarque que les lignes de courant

ne sont pas influencées par Rc à l’entrée de l'incinérateur car dans cette zone les transferts pas

convection forcée sont prédominants et l'apport de chaleur dans cette zone par rayonnement

émis par les parois de l'incinérateur est faible. Ce résultat est corroboré par les distributions

d'isothermes commentées précédemment et l’évolution du nombre de Nusselt moyen en

fonction du nombre Rc (figure IV.21). En effet, le nombre de Nusselt moyen augmente avec

le nombre de couplage Rc puisque l'accroissement du transfert radiatif ou la diminution du

transfert par conduction se traduit par une augmentation de la température des fumées.

Re=

50

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.90.0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.90.0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.90.0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

Re=

100

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.90.0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.90.0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.90.0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

Re=

500

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.90.0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.90.0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.90.0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

Re=

1000

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.90.0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.90.0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.90.0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

Rc=0.01 Rc =1 Rc =100

Figure IV.20 Distribution d'isothermes dans l’incinérateur

des fumées de pyrolyse de la biomasse

0,1 1 10 1005

10

15

20

25

30

35

Nom

bre

de N

usse

lt m

oyen

Rc

Figure IV.21 Evolution du nombre de Nusselt moyen en fonction de Rc

IV.4.3 Influence du nombre de Boltzmann

Le nombre de Boltzmann Bo caractérise l’importance relative du transfert de chaleur

par convection au transfert de chaleur par rayonnement. Les figures IV.22 et IV.23 montrent

respectivement les distributions des isothermes et des lignes de courant pour 1=τ , 1=ε ,

0=ω , Rc=1, Re=50, 100, 500, 1000, et Ri=0.01, et pour différentes valeurs du nombre de

Boltzmann variant du cas où la convection est prédominante au cas où le transfert de chaleur

par rayonnement devient prédominant, Bo=0.01, 0.1, 1, et 100. Pour de faibles valeur du

nombre de Bo, la distribution des isothermes, montre que quelque soit le nombre de Reynolds

retenu dans cette étude, la densité des isothermes dans la zone d'entrée est élevée et diminue

fortement dans le reste de l'incinérateur montrant ainsi que le transfert de chaleur par

rayonnement ne contribue pas de façon significative au transfert de chaleur dans les fumées.

L'accroissement du nombre de Boltzmann c.à.d du transfert par rayonnement s’accompagne

d'une élévation de la température des fumées et des parois de l'incinérateur. L'influence du

nombre de Boltzamm sur la distribution des isothermes rejoint l'évolution de la température

moyenne des fumées en fonction de l'abscisse (figure IV.24). On note que cette température

augmente comme nous l'avons mentionné ci-dessus avec le nombre de Boltzmann. Il s'ensuit

de par la définition du nombre de Nusselt que le nombre de Nusselt moyen décroit lorsque le

nombre de Boltzmann augmente pour tendre asymptotiquement vers une valeur sensiblement

constante pour des valeurs du nombre de Bolzmann supérieures à 1 puisque pour de telles

valeurs le transfert de chaleur par convection est supérieur à celui qui se déroule par

rayonnement (Figure IV.25). La structure de l'écoulement dans l'incinérateur est influencée

par la valeur du nombre de Boltzmann d'autant plus que le nombre de Reynolds est élevé

(figure IV.13).

Re=

50

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.90.0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.90.0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.90.0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

Re=

100

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.90.0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.90.0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.90.0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

Re=

500

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.90.0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.90.0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.90.0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

Re=

1000

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.90.0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.90.0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.90.0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

Bo=0.1 Bo=1 Bo=100

Figure IV.22 Distribution des isothermes dans l’incinérateur des fumées de pyrolyse de la biomasse

Re=

50

0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

1.0

0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

1.0

0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

1.0

Re=

100

0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 1.2 1.4 1.6 1.8

0.2

0.4

0.6

0.8

1.0

1.2

1.4

1.6

1.8

0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 1.2 1.4 1.6 1.8

0.2

0.4

0.6

0.8

1.0

1.2

1.4

1.6

1.8

0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

1.0

Re=

500

0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

1.0

0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

1.0

0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

1.0

Re=

1000

0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1.0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

1.0

0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1.0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

1.0

0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

1.0

Bo=0.1 Bo=1 Bo=100

Figure IV.23 Distribution des lignes de courant dans l’incinérateur

des fumées de pyrolyse de la biomasse

L'écoulement est, pour de faibles valeurs du nombre de Biot, décrit par une

distribution unicellulaire des lignes de courant centrée au dessus du plan passant par le milieu

de l'incinérateur. Notons que pour un même nombre de Reynolds l'accroissement du nombre

de Boltzmann se traduit par une intensification des transferts d'autant plus marquée que le

nombre de Reynolds est élevé. Pour un nombre de Boltzmann donné, l'accroissement du

nombre de Reynolds s'accompagne d'une modification de la structure de l'écoulement

caractérisée par l'apparition de deux cellules contrarotatives localisée de part et d'autre d'une

ligne de courant qui décrie la trajet du fluide entre l'entrée et la sortie de l'incinérateur.

0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,00,0

0,2

0,4

0,6

0,8

1,0

Avec rayonnement Sans rayonnement

Tem

péra

ture

X(m)

Bo=0.01, 0.1, 1, 10, et 100

Re=100, Ri=0.01

Figure IV.24 Evolution de la température moyenne du four pour

différents nombres de Boltzmann

0,01 0,1 1 10 1006

7

8

9

10

11

12

13

14

15

16

17

18

19

20

Nom

bre

de N

usse

lt m

oyen

Bo

Figure IV.25 Evolution du nombre de Nusselt moyen

en fonction du nombre de Boltzmann

IV.4.4 Structure de l'écoulement

La figure IV.25 représente quelques séquences de l’évolution temporelle des lignes de

courant. Les résultats sont disposés dans un tableau de façon à montrer la structure du champ

dynamique sous forme de lignes de courant à des instants différents pour les mêmes valeurs

de (Re et Ri). Au début du régime transitoire, une quantité de mouvement est transférée du

fluide à l’entrée au fluide ambiant situé juste au voisinage de l’ouverture d’entrée. Cette

quantité de mouvement est transmise de proche en proche et provoque un mouvement

d’ensemble dans la direction de sortie où une masse doit être immédiatement évacuée pour

satisfaire la condition de conservation de débit. A cause d’un gradient thermique vertical

engendré par les forces de poussée d’origine thermique associé aux forces d’inertie pour

repousser progressivement le fluide vers la sortie située en haut. La présence des parois ayant

des températures froides, comparées avec celles du milieu, constitue un obstacle qui freine le

mouvement du fluide vers la sortie.

Re=10, Ri=0,001 Re=100, Ri=0,001 Re=1000, Ri=0,001 t=

0.05

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

t=0.

15

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

t=0.

35

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

t=∞

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

Figure IV.25 Evolution au cours du temps des distributions de lignes de courant. Ri=0,001

Influence du nombre de Reynolds

IV.4.5 Champ thermique

IV.4.5.1 Distribution d'isothermes

La figure IV.26 représente quelques séquences de l’évolution temporelle des courbes

isothermes. Les résultats sont disposés de façon à présenter la structure du champ thermique,

en lignes à des instants différents pour la même valeur de (Re et Ri). On peut voire que la

distribution de la température dans le four dépend fortement du nombre de Reynolds et que le

four se refroidit plus rapidement lorsque la vitesse d’entrée est élevée.

Re=10, Ri=0,001 Re=100, Ri=0,001 Re=1000, Ri=0,001

t=0.

05

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

t=0.

15

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

t=0.

35

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

t=∞

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

Figure IV.26 : Evolution au cours du temps des distributions d'isothermes

dans l’incinérateur. Ri =0,001 Influence du nombre de Reynolds

IV.4.5.2 Profils de température

La figure IV.27 représente pour le cas (Re=100, Ri=0.001) et à des instants différents,

le profil de température le long du centre du four.

0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0

0,0

0,1

0,2

0,3

0,4

0,5

T

X

t=0.05, 0.15, 0.35 et l'infini

Figure IV.27 Evolution temporelle des profils de la température

le long du plan médian de l’incinérateur. Re=100, Ri=0.001

On remarque que la température du four en fonction de l’abscisse X augmente jusqu’à

atteindre un maximum situé près du centre du four puis décroît au voisinage des parois

froides. Le profil instationnaire de la température augmente puis diminue en fonction du

temps et tend à se stabiliser rapidement vers la solution stationnaire.

0,0 0,5 1,0 1,5 2,0

0,65

0,70

0,75

0,80

0,85

0,90N

usse

lt m

oyen

Temps

Figure IV.28 Evolution du nombre de Nusselt moyen en fonction du temps. Re=100,

Ri=0,001

La figure IV.28 représente l’évolution du nombre de Nusselt moyen en fonction du temps

pour (Re=100, Ri=0.001). On remarque que le nombre de Nusselt moyen est important au

départ du fonctionnement du four, ensuite passe par un minimum correspondant à un régime

de stabilisation du fonctionnement du four (régime de croisière) ensuite commence à

augmenter vers la fin du processus.

IV.4.6. Distribution d'iso-concentrations

La figure IV.29 représente quelques séquences de l’évolution temporelle des

distributions d’iso concentration. Lorsque le mode de transfert par convection forcée est

prédominant notamment pour Ri=0.001 et Re=10, la distribution des iso-concentrations est à

t=0.05 similaire à celle des isothermes montrant ainsi que la répartition des concentrations des

composants de la fumée est principalement régit par le mode convectif. Au cours du temps la

combinaison entre les modes de transfert par diffusion des composants des fumées et par

convection conduit à une distribution d'iso-concentrations différente de celle des isothermes

parce que les valeurs des nombres de Prandtl et de Schmidt des fumées que nous avons

utilisées dans nos calculs sont différentes. Rappelons que nous avons supposé que la

convection naturelle est engendrée uniquement par les forces de flottabilité d'origine

thermique. Ainsi, la composition des fumées à l'entrée et dans l'incinérateur n'a aucune

influence sur l'intensité de la convection naturelle.

Re=10, Ri=0,001 Re=100, Ri=0,001 Re=1000, Ri=0,001

t=0.

05

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

t=0.

15

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

t=0.

255

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

t=∞

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

Figure IV.29 Evolution au cours du temps des distributions d'iso concentration.

Ri =0.001. Influence du nombre de Reynolds.

Il est a noté que l'accroissement de l'intensité du mode de transfert par convection

naturelle (Ri=0.001, Re = 1000) conduit à une distribution des iso-concentrations différente

de celle des isothermes obtenues pour les mêmes valeurs du nombre de Richardson et de

Reynolds. Quand la convection naturelle est prédominante la distribution des iso-

concentrations montre que le mode par diffusion est prédominant au voisinage des parois et

qu'au cours du temps l'intensité du transfert convectif tend vers celle du régime établi

correspondant à un profil de température qui n'évolue plus au cours du temps (figure IV.27).

Ces observations rejoignent les distributions des lignes de courant et des isothermes et

confirme que le mode de transfert de chaleur par convection naturelle a tendance à

uniformiser la distribution des iso-concentrations dans l'incinérateur.

IV.4.7 Influence de la cinétique chimique

Ce paragraphe est consacré à une analyse d'une part, de l'influence de la quantité de

chaleur dégagée lors de l'incinération des composants des fumées de pyrolyse de la biomasse

(on considère que les fumées se comportent comme une seule espèces ayant une loi cinétique

simple) et d'autre part du type de convection sur la thermodestruction de ces fumées de

pyrolyse.

Afin de faciliter l'analyse de l'influence de la cinétique chimique sur les transferts,

nous avons présenté les distributions de lignes de courant, d'isothermes et d'iso-concentration

de l’espèce considérée obtenues avec et sans tenir compte de la cinétique chimique.

Les résultats sont disposés dans des tableaux de façon à montrer la structure des lignes

de courant, isothermes, et iso-concentration en lignes à des instants différents pour la même

valeur du couple (Ri, Re) et en colonnes au même instant pour différentes valeurs de (Ri, Re).

L'analyse des figures IV.30- IV.44 montre que la quantité de chaleur engendrée par

l'incinération des composants des fumées provoque une intensification et une

homogénéisation des transferts d'autant plus importante que le mode de transfert prédominant

est la convection forcée (Ri=0.001). Il a noté que pour la valeur de ce nombre de Richardson,

la structure de l'écoulement, décrite en présence et en l'absence de cinétique chimique, par

deux cellules contrarotatives localisées de part et d'autre d'un plan médian à la base de

l'incinérateur n'est pas fortement influencée par la quantité de chaleur produite par la

combustion des fumées. Cela signifie que la valeur de la différence de température entre les

parois verticales de l’incinérateur et le milieu extérieur obtenue lors du dégagement de chaleur

engendre une convection naturelle dont l'intensité est inférieure à la convection forcée de

l'écoulement des fumées à l'entrée de l'incinérateur.

La distribution des isothermes montre que quelque soit le nombre de Reynolds retenu

dans nos calculs, lorsque le mode de transfert prédominant est la convection forcée

(Ri=0.001), la quantité de chaleur produite par l'incinération des fumées a tendance à

uniformiser les transferts dans l'incinérateur (figure IV.32). En effet les isothermes décrivent

une cellule qui occupe l'ensemble de l'incinérateur mettant en évidence une zone de transfert

de type couche limite au voisinage des parois caractérisées par des valeurs inférieures à celles

des isothermes localisée au sein de l'incinérateur, zone ou s'effectue l'incinération des fumées.

L'accroissement du débit des fumées à l'entrée de l'incinérateur, donc du nombre de Reynolds

s'accompagne lorsque le mode de transfert prédominant dans l'incinérateur s'effectue par

convection forcée d'une intensification de la convection naturelle dont la distribution

d'isothermes montre qu'elle se développe à partir de la source de chaleur produite par la

combustion des fumées et localisée dans une zone d'autant plus proche du milieu de

l'incinérateur que le nombre de Reynolds est élevée.

Une analyse comparative entre les distributions d'iso-concentration obtenues en tenant

compte de la quantité de chaleur dégagée lors de la combustion des fumées et considérant les

fumées comme un milieu non réactif montre (figures IV.34- IV.35) comme l'on pouvait s'y

attendre que la quantité de chaleur modifie la distribution et la valeur de la concentration de

l’espèce considérée d'autant plus que le mode de transfert prédominant s'effectue par

convection forcée (Ri=0.001). Il est a noté que les distributions des iso-concentrations ne sont

pas similaires à celles des isothermes puisque d'une part les nombres de Prandtl et de Schmid

que nous avons utilisés dans nos calculs sont différents et que d'autre part la combustion des

composant des fumées provoque une thermodestruction des composants considérés et donc

une modification de la composition des fumées le long de son parcours dans l'incinérateur.

Lorsque la chaleur dégagée par la combustion des composants des fumées s'est

dissipée dans l'incinérateur et dans le milieu extérieur par conduction-convection et

rayonnement, les distributions de lignes de courant ont tendance à être similaire à celles

obtenue en l'absence de cinétique chimique d'autant plus que le débit des fumées à l'entrée de

l'incinérateur est faible (figure IV.31). Ce n'est pas le cas pour les distributions d'isotherme et

de d'iso-concentration (figures IV.33, IV.35) parce que comme nous l'avons mentionné ci-

dessus la composition des fumées après la thermodestruction est différente de celle à l'entrée

de l'incinérateur et donc de celle considérée dans l'incinérateur en l'absence de cinétique

chimique.

Avec source de chaleur Sans source de chaleur

Re=

1000

, Ri=

0.00

1

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

Re=

100,

Ri=

0.00

1

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

Re=

10, R

i=0.

001

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

Figure IV.30 Distribution des lignes de courant à t = 0.05.

Ri = 0.001. Influence du nombre de Reynolds

Avec source de chaleur Sans source de chaleur R

e=10

00, R

i=0.

001

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

Re=

100,

Ri=

0.00

1

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

Re=

10, R

i=0.

001

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

Figure IV.31 Distribution des lignes de courant pour t=0.5. Ri = 0.001. Influence du nombre de Reynolds

Avec source de chaleur Sans source de chaleur R

e=10

00, R

i=0.

001

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

Re=

100,

Ri=

0.00

1

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

Re=

10, R

i=0.

001

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.00 0.00 0.01 0.01 0.01 0.01 0.01 0.02 0.02 0.02

0.00

0.00

0.01

0.01

0.01

0.01

0.01

0.02

0.02

0.02

Figure IV.32 Distribution d'isothermes à t = 0.05. Ri = 0.001. Influence du nombre de Reynolds

Avec source de chaleur Sans source de chaleur R

e=10

00, R

i=0.

001

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

Re=

100,

Ri=

0.00

1

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

Re=

10, R

i=0.

001

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

Figure IV.33 Distribution d'isothermes à t=0.5. Ri = 0.001.

Influence du nombre de Reynolds

Avec source de chaleur Sans source de chaleur R

e=10

00, R

i=0.

001

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

Re=

100,

Ri=

0.00

1

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

Re=

10, R

i=0.

001

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

Figure IV.34 Distribution d'iso concentrations à t =0.05. Ri = 0.001.

Influence du nombre de Reynolds

Avec source de chaleur Sans source de chaleur R

e=10

00, R

i=0.

001

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

Re=

100,

Ri=

0.00

1

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

Re=

10, R

i=0.

001

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

Figure IV.35: Distribution d'iso concentrations à t=0.5. Ri = 0.01.

Influence du nombre de Reynolds

Les distribution de lignes de courant, d'isothermes et d'iso-concentration sont fortement

influencée par la valeur du nombre de Richardson retenue dans nos calculs d'autant plus

comme nous l'avons indiqué précédemment que le mode de transfert prédominant s'effectue

par convection naturelle (Ri=10).

L'écoulement est décrit par deux cellules contrarotatives situées dans la zone 2 au

début du processus de thermodestruction des fumées de part et d'autre du plan de la diagonale

de l'incinérateur. Au cours du temps l'orientation des deux cellules contrarotatives est

modifiée et en régime permanent elles sont verticales et sont pour les faibles nombres de

Reynolds symétriques par rapport au plan médian vertical du four. Il est a noté que

l'augmentation du nombre de Reynolds engendre une intensification des transferts convectifs

décrits par deux cellules contrarotatives dissymétriques par rapport au plan de la diagonale et

au plan médian de l'incinérateur.

Re=10, Ri=0,01 Re=100, Ri=0,01 Re=1000, Ri=0,01

t=0.

05

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

t=0.

15

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

t=0.

255

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

t=0.

5

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

Figure IV.36 Distribution de lignes de courant dans l’incinérateur

des fumées. Ri =0.01 Influence du nombre de Reynolds.

Re=10, Ri=0,1 Re=100, Ri=0,1 Re=1000, Ri=0,1

t=0.

05

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

t=0.

15

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

t=0.

255

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

t=0.

5

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

Figure IV.37 Distribution de lignes de courant dans l’incinérateur

des fumées. Ri =0.1 Influence du nombre de Reynolds.

Re=10, Ri=10 Re=100, Ri=10 Re=1000, Ri=10

t=0.

05

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

t=0.

15

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

t=0.

255

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

t=0.

5

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

Figure IV.38 Distribution de lignes de courant dans l’incinérateur

des fumées. Ri =10. Influence du nombre de Reynolds.

Re=10, Ri=0,01 Re=100, Ri=0,01 Re=1000, Ri=0,01

t=0.

05

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

t=0.

15

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

t=0.

255

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

t=0.

5

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

Figure IV.39 Distribution d'isothermes dans le four. Ri =0.01

Influence du nombre de Reynolds.

Re=10, Ri=1 Re=100, Ri=1 Re=1000, Ri=1

t=0.

05

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

t=0.

15

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

t=0.

255

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

t=0.

5

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

Figure IV.40 Distribution d' isothermes dans le four. Ri =1

Influence du nombre de Reynolds.

Re=10, Ri=10 Re=100, Ri=10 Re=1000, Ri=10

t=0.

05

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

t=0.

15

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

t=0.

255

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

t=0.

5

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

Figure IV.41 Distribution d’isothermes dans le four. Ri =10

Influence du nombre de Reynolds.

Re=10, Ri=0,01 Re=100, Ri=0,01 Re=1000, Ri=0,01

t=0.

05

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

t=0.

15

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

t=0.

255

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

t=0.

5

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

Figure IV.42 Distribution d'iso concentrations dans le four. Ri =0.01

Influence du nombre de Reynolds.

Re=10, Ri=1 Re=100, Ri=1 Re=1000, Ri=1

t=0.

05

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

t=0.

15

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

t=0.

255

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

t=0.

5

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

Figure IV.43 Distribution d'iso concentrations dans le four. Ri =1

Influence du nombre de Reynolds.

Re=10, Ri=10 Re=100, Ri=10 Re=1000, Ri=10 t=

0.05

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

t=0.

15

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

t=0.

255

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

t=0.

5

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

Figure IV.44 Distribution d'iso-concentrations dans le four. Ri =10

Influence du nombre de Reynolds.

La figure IV.41 donne les profils d'isothermes et d'iso concentration longent les parois

verticales et leur densité montre que les transferts de chaleur et de masse s'effectuent au

voisinage de ces parois par diffusion. On remarque que la convection naturelle tend à

uniformiser l’écoulement et les transferts dans le four d’incinération.

Lorsque le mode de transfert prédominant est la convection forcée (Ri >>1) la

structure de l'écoulement des fumées est décrite par deux cellules contrarotatives symétriques

par rapport au plan médian vertical de l'incinérateur et les transferts de chaleur et masse sont,

pour les faibles valeurs du nombre de Reynolds, de type couche limite thermique le long des

parois verticales (figure IV.38). L'accroissement du nombre de Reynolds, pour un nombre de

Richardson donné, s'accompagne d'une intensification des transferts décrits par une isotherme

de forme parabolique dirigée vers la sortie du four. Comme en convection naturelle, la

structure des profils des isothermes le long des parois verticales (figure IV.41) décrit un

transfert par conduction au voisinage de ces parois. Il est a noté que la distribution des iso

concentrations montre que la concentration de l’espèce représentant le mélange des fumées

est localisée essentiellement dans la partie gauche du four et presque inexistante dans la partie

droite montrant ainsi que la thermodestruction ne s'effectue pas dans la partie gauche du four

(à vérifier). Il en résulte que les profils d'iso concentration le long des parois verticales ne sont

pas identiques et que ceux observés le long de la paroi verticale gauche sont caractéristiques

d'un mode de transfert par diffusion (figure IV.44).

En convection mixte (Ri≈ 1) la structure de l'écoulement est également décrite par

deux cellules contrarotatives dont de taille évolue avec le nombre de Reynolds (figure IV.43)

et les profils des isothermes sont au milieu du four de type parabolique. Il est a noté que la

concavité de ces profils d'isothermes diminue avec l’augmentation du nombre de Reynolds

montrant ainsi une intensification des transferts de chaleur. L’augmentation du nombre de

Reynolds conduit à des profils d'isothermes le long des parois verticales caractéristiques d'une

diminution de l'épaisseur de la couche dans laquelle les transferts s'effectuent essentiellement

par conduction (figure IV.40). Les profils des iso-concentrations sont, pour les valeurs des

nombres de Reynolds considérées, similaires à ceux décrits précédemment en convection

forcée prédominante (figure IV.43).

IV.5 Conclusion

Nous avons procédé à la résolution numérique par la méthode des volumes de

contrôles des équations qui régissent les transferts par convection mixte en présence du

transfert radiatif dans un incinérateur destiné à thermodestruction de fumées produites par la

pyrolyse de la biomasse. Les résultats montrent notamment que le transfert radiatif influence

considérablement les transferts dans les fumées assimilées à un milieu semi-transparent et la

température des parois du four. L’épaisseur optique des fumées influence considérablement la

valeur et la distribution des isothermes mais son effet sur la structure de l’écoulement est

faible. L’influence du nombre de Boltzmann sur les transferts est importante. En effet la

température moyenne des fumées augmente tandis que le nombre de Nusselt moyen diminue

lorsque le nombre de Boltzmann augmente. L’étude de l’influence de la source de chaleur

d’origine chimique a été aussi abordée, son influence, pour différents nombres de Richardson

et de Reynolds, sur les transferts a été présentée en régime transitoire.

Conclusion générale

Nous avons étudié numériquement et expérimentalement les transferts par convection-

rayonnement dans un four d'incinération des fumées de pyrolyse de la biomasse dans une

installation pilote de carbonisation du bois avec récupération et incinération des fumées de

pyrolyse. Cette installation est constituée principalement par deux chambres de pyrolyse de la

biomasse et d'une chambre dans laquelle se déroule la combustion incinération des fumées de

pyrolyse. Cette étude est basée sur une synthèse bibliographique du transfert radiatif dans les

milieux semi transparents, des différents modèles utilisés pour l’étude des gaz non gris, des

différentes méthodes de résolution de l’équation de transfert radiatif, et de la cinétique de la

pyrolyse de la biomasse et des transferts par convection mixtes dans les enceintes.

Une modélisation thermochimique de l'installation pilote a été développée pour la

simulation de l’évolution des champs de températures, des débits molaires et les

concentrations des fumées en chaque zone de l’installation. Le modèle a été utilisé pour

déterminer le débit molaire critique responsable de l’emballement de la réaction

d’incinération. Une formulation mathématique de l'équation de transfert radiatif dans un

milieu semi-transparent a été également élaborée et complétée par l’écriture des équations qui

régissent les transferts par convection mixte- rayonnement dans le four d'incinération de

fumées de pyrolyse de la biomasse.

En effet, nous avons résolu l’ETR en utilisant la méthode des transferts discrets

modifiés (MDTM) avec des cellules supposées non isothermes et avec interpolation des

luminances aux parois l'équation de transfert radiatif (ETR) dans une cavité

parallélépipédique contenant des fumées produites par la carbonisation de bois. L'effet de

"rayon" dans la MTDM a été mis en évidence et éliminé en affinant la discrétisation angulaire

dans le cas où le rapport de forme de la cavité augmente. Nous avons effectué une étude

paramétrique du transfert bidimensionnel de chaleur par rayonnement dans le récupérateur de

l'installation pilote assimilé à une enceinte parallélépipédique dont les parois verticales des

chambres de pyrolyse sont équipées de chicanes. Nous avons également résolue l'ETR dans le

récupérateur, contenant des mélanges de CO2/H2O et des particules de suie, par la méthode

des volumes finis (MVF) et appliqué la procédure "blocked-off-region" au traitement des

irrégularités géométriques de cette enceinte et le modèle somme pondérée des gaz gris pour

étudier les échanges radiatifs dans la partie récupérateur.

Nous avons aussi analysé l’influence des chicanes sur les transferts radiatifs dans le

récupérateur et de chercher la meilleure configuration permettant de favoriser les transferts

vers les deux chambres de pyrolyse, considéré six configurations donnant un flux radiatif

maximal au niveau des chambres de pyrolyse. Ainsi, nous avons montré que la position des

chicanes dans le récupérateur joue un rôle important sur les transferts dans l’unité pilote.

L'analyse de l'effet d'ombre engendré par la présence des chicanes nous a permis de

déterminer le meilleur emplacement des chicanes dans le récupérateur. La fraction volumique

des suies et la concentration des particules sont aussi deux paramètres principaux qui affectent

fortement la densité du flux de chaleur par rayonnement dans les chambres de combustion des

fumées de pyrolyse de la biomasse. En outre, l’accroissement de la fraction volumique des

suies provoque une augmentation du flux de chaleur radiatif. De même, la présence des suies

ayant une température différente de celle du milieu dans la chambre de combustion provoque

un déséquilibre thermique radiatif. Le rapport entre les pressions partielles de H2O et CO2

n’influence pas le flux de chaleur par rayonnement au niveau des parois de la chambre de

combustion.

Le modèle thermochimique que nous avons élaboré suppose que l’installation pilote

peut être décomposée en trois zones homogènes. Deux de ces zones correspondent à la

pyrolyse de la biomasse et à l'incinération des gaz de pyrolyse et la troisième zone

(récupérateur) correspondant à l'échange de chaleur entre les deux précédentes zones et à

l'évacuation dans le milieu ambiant des gaz de combustion. Le modèle permet de déterminer

l’évolution temporelle de la perte de la masse de bois, les températures, et les débits molaires

de gaz dans les différentes zones de l'installation pilote. Nous avons montré que le contrôle de

la température de pyrolyse de la biomasse peut être assuré par un débit d'air qui permet de

maintenir constant la valeur de cette température et ainsi éviter l’emballement de la réaction

dans la chambre de combustion des fumées.

La résolution par la méthode des volumes finis, les algorithmes TDMA et SIMPLE

des équations qui régissent les transferts par convection mixte et par rayonnement a montré

notamment que pour de faibles épaisseurs optiques (1<τ ), la contribution des fumées au

transfert radiatif est faible. C'est ainsi que le transfert de chaleur de la zone d'entrée vers les

parois de l’incinérateur n’est pas affecté par le transfert radiatif. Il en est de même pour des

épaisseurs optiques importantes (10τ = ). La température moyenne de l'incinérateur augmente

avec la diminution de l’épaisseur optique des fumées. Cette température croit tandis que le

nombre de Nusselt moyen diminue lorsque le nombre de Boltzmann qui caractérise

l’importance relative du transfert de chaleur par convection au transfert de chaleur par

rayonnement augmente. L'accroissement du nombre de Boltzmann c.à.d. du transfert par

rayonnement s’accompagne d'une élévation de la température des fumées et des parois de

l'incinérateur. L'augmentation du nombre de couplage rayonnement conduction qui caractérise

l’importance relative du transfert radiatif vis-à-vis du transfert par conduction engendre un

accroissement de la température dans l'incinérateur qui se caractérise par un fort gradient de

température entre l’entrée et la sortie de l'incinérateur. Il est a noté que la structure de

l'écoulement est peu sensible au nombre de couplage et qu'elle est influencée par la valeur du

nombre de Boltzmann d'autant plus que le nombre de Reynolds est élevé.

L’ensemble des outils numériques développés au cours de ce travail, ont permis

l’investigation de plusieurs aspects complexes couplés (transferts couplés dans un milieu

réactif). Cependant, certaines hypothèses peuvent être améliorées davantage pour affiner les

résultats obtenus et envisager des validations avec des données expérimentales prises sur

l’installation.

Des prolongements du travail sont également envisageables, comme par exemple l’étude du

rayonnement thermique dans toute les parties de l’installation (récupérateur, incinérateur et

cheminée couplés ensemble) ou l’étude du couplage conduction rayonnement afin d’évaluer

les pertes dans le récupérateur. L’étude de l’aspect turbulent des transferts par convection

mixte et couplage avec le rayonnement peut aussi constituer une suite logique à ce travail.

En ce qui concerne l’étude cinétique, il serait intéressant de considérer une cinétique chimique

plus élaborée de la pyrolyse de la biomasse (un schéma à trois ou quatre réactions).

Concernant la partie expérimentale, l’instrumentation de l’installation doit être améliorée pour

pouvoir effectuer des mesures permettant de valider les codes radiatifs et d’écoulement.

Il serait aussi intéressant de réaliser une maquette labo de cette installation de dimensions

réduites afin de réaliser les essais de pyrolyse avec un temps et un coût raisonnables. Dans la

conception de cette maquette nous tiendrons évidemment compte des résultats des simulations

(nombre et positions des chicanes, dimension du four, …).

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Annexe A

A.1.3.a Coefficient monochromatique d’absorption thermique

Considérons un élément de volume d’un milieu semi transparent d’épaisseur ds, de

section droite )cos( d θΣ et de volume )dscos(dVd θΣ= . Soit )s(dΦ le flux radiatif à

l’abscisse s et )s(Iη sa luminance ; s’s est une direction rectiligne si l’indice de réfraction n du

MST est indépendant de s ou curviligne si n=n(s). D’après la définition de )s(Iη , on a :

ηΩθΣ=Φ η d)dcos(d)s(I)s(d (A.1)

Ce flux subit entre P’ et P, par suite de l’absorption thermique, une diminution

)s(d aΦ proportionnelle au flux incident en P, à )s(dΦ et à l’élément de longueur ds, soit :

ds)s(d)s(k)s(d aa Φ−=Φ η (A.2)

Ou encore :

dVdd)s(I)s(k)s(d aa ηΩ−=Φ ηη (A.3)

Où ηak est par définition le cœfficient monochromatique d’absorption thermique ou

absorptance ; il est homogène à l’inverse d’une longueur. Pour un milieu donné, il dépend de

la fréquence, de la température T(s) à l’abscisse s, de la pression dans le cas d’un gaz, de la

nature physico-chimique du milieu ainsi que de l’épaisseur du milieu. Physiquement, l’inverse

de ce coefficient apparaît comme le parcours optique des photons, c'est-à-dire la distance

moyenne que peut parcourir un photon sans être absorbé.

A.1.3.b Coefficient monochromatique de transmission

On considère un rayonnement qui se propage le long d’une colonne rectiligne de

longueur l appartenant à un milieu semi transparent, homogène, isotherme, non diffusant. Si

l’on considère l’absorption thermique seule (à l’exclusion de l’émission), entre les abscisses

s=0 et s=1, )s(d aΦ représente la variation [ ])s(dd Φ du flux sur le trajet ds. Par conséquent, le

flux transmis en s=1 se déduit du flux incident en s=0 par intégration de l’équation (A.2) soit :

)lexp(-k)0(d)l(d at ηΦ=Φ (A.4)

Où l est le libre parcours moyen.

En l’absence de réflexion aux deux extrémités de la colonne considérée du MST, il est

possible de définir à l’intérieur de ce MST un coefficient monochromatique de transmission

ou transmittance ητ , égale au rapport du flux transmis, à l’abscisse l au flux incident, à

l’abscisse s=0, soit :

)lexp(-k)0(d

)l(da

tηη =

ΦΦ

=τ (A.5)

A.1.3.c Cœfficient monochromatique d’émission ou pouvoir émissif

Un élément de volume dV d’un MST transforme, à chaque instant, une partie de son

énergie calorifique ou interne en rayonnement. Le flux )s(d eΦ émis selon la direction (PS),

dans l’angle solideΩd , est proportionnel à dV et à Ωd .

Par conséquent :

dVdd)s()s(d eve Ωηη=Φ (A.6)

avec )s(evη appelé coefficient monochromatique d’émission thermique est homogène à une

énergie volumique par unité d’angle solide. Pour un élément de volume dV placé dans une

enceinte contenant un milieu d’indice de réfraction n(s), à la température )s(T , la relation

entre evη et ηak s’écrit :

))s(T(I)s(n)s(k)s( 02aev ηη=η (A.7)

Or d’après la loi de Kirchoff, le facteur monochromatique d’émission ηε est lié à

l’absorptance monochromatique par la relation :

[ ]l.k-exp11 a''

ηηηη −=τ−=α=ε (A.8)

Donc le pouvoir d’émission représente le rapport de deux luminances, celle du flux émis par

la colonne et celle du rayonnement noir dans les mêmes conditions géométriques, spectrales

et de température.

Soit

[ ])T(In

ds)sl(k-exp

02

1

0

aev

η

η

η

∫ −η=ε (A.9)

A.1.3.d Coefficient monochromatique de diffusion

La diffusion modifie seulement le trajet suivi par le rayonnement ; chaque photon

diffusé ou réfléchi conserve sa fréquence, donc son énergie. L’apport énergétique par

diffusion au MST est donc rigoureusement nul. Ce type de diffusion est appelé diffusion

élastique. On distingue deux types de diffusion :

A.1.3.d.1 Diffusion externe

Le flux monochromatique, à l’abscisse s, arrivant en P, est partiellement diffusé dans

toutes les directions ∆

de l’espace. Il subit donc entre P’ et P une atténuation )s(d dΦ

proportionnelle à )s(dΦ et à ds soit :

ds)s(d)s()s(d dd Φσ−=Φ η (A.10)

Ou encore

dVdd)s(I)s()s(d dd ηΩσ−=Φ ηη (A.11)

)s(dησ est le cœfficient monochromatique de diffusion. Comme )s(),s(k da ηη σ est homogène

à l’inverse d’une longueur et dépend de la fréquenceη , de la température T(s) et

éventuellement d’autres paramètres tel que la pression pour les gaz semi transparents.

A.1.3.d.2 Diffusion interne

Dans ce cas, la diffusion contribue au renforcement de la luminance. En effet,

l’élément de volume dV diffuse, selon la direction∆

, dans l’angleΩd , une fraction

),s(d d ∆Φ

du flux qu’il reçoit provenant de toutes les directions i∆

de l’espace. Si l’on

considère le flux de luminance monochromatique ),s(I i∆η

arrivant dans l’angle solide idΩ ,

la fraction dVdd),s(I)s( iid ηΩ∆σ ηη

est diffusée par dV dans les π4 Sr de l’espace ; ce flux

est diffusé, seule une fraction s’écrivant :

Ω∆→∆ηΩ∆σπ ηηη d)(dVPdd),s(I)s(

4

1iiid

(A.12)

est diffusée suivant ∆

dans Ωd ;

)(P i ∆→∆η

représente la fonction angulaire de diffusion ou fonction de phase. Par la suite, le

flux ),s(d id ∆Φ

diffusé suivant ∆

centré sur Ωd à partir de toutes les directions i∆

centrées

sur idΩ s’écrit :

∫π=Ω

ηηη Ω∆→∆∆ηΩπ

σ=∆Φ

4

iiid d)(P),s(IdVdd4

)s(),s(d

(A.13)

A.1.4 Coefficient monochromatique d’extinction

Le coefficient monochromatique d’extinction est défini comme étant la somme du

coefficient monochromatique de diffusion et du coefficient monochromatique d’absorption :

)s()s(k)s( da ηηη σ+=β (A.14)

Pour un milieu anisotrope, le coefficient varie avec la fréquenceη , la température T et avec la

direction∆

.

A.1.5 L’albédo de diffusion

L’albédo monochromatique de diffusion ηω est par définition le rapport du coefficient

monochromatique de diffusion au coefficient monochromatique d’extinction :

ηη

η

η

ηη +σ

σ=

βσ

=ωad

dd

k (A.15)

Il présente la part de la diffusion dans l’extinction totale.

Deux cas limites se présentent :

1=ωη : le milieu est purement diffusant. 0=ωη : le milieu est purement absorbant.

A.1.6 Fonction de phase

La fonction de phase, dans le cas de la diffusion interne ou effet positif, permet

d’estimer la probabilité pour que le flux arrivant suivant la direction i∆

dans l’angle solide

idΩ soit diffusé dans la direction∆

et à l’intérieur de l’angle solideΩd . Pour un MST

supposé homogène et isotrope, et dont les particules solides présentent une symétrie sphérique

parfaite, la fonction de phase ne dépend que de l’angle χ entre les deux directions i∆

et∆

.

Cette fonction, est généralement modélisée par des expressions mathématiques dépendant des

caractéristiques du milieu. Comme la somme des densités de probabilités sur toutes les

directions de l’espace doit être égale à l’unité, la fonction de phase doit donc être normalisée :

1d)(P4

1

4

i =Ω∆→∆π ∫

π=Ωη

(A.16)

Certains auteurs ont exprimé la fonction de phase par une série de polynôme de Legendre :

∑∞

=ηηη χ=µ=µ=µ

0i000ii0 )cos( et 1a avec )(Pa)(P (A.17)

Les coefficients ηia qui dépendent des données spectrales, de la géométrie du MST ainsi que

des caractéristiques des particules diffusantes, sont calculés à partir de la théorie de Mie

A.1.6.a Diffusion isotrope

Dans ce cas, le rayonnement est diffusé d’une manière égale dans toutes les directions

de l’espace. La fonction de phase s’exprime par la relation suivante :

1)(P iso =χη (A.18)

A.1.6.b Diffusion moléculaire ou de Rayleigh

Dans un milieu constitué de particules sphériques de diamètre pd très inférieur à la

longueur d’ondeλ , la diffusion moléculaire suit la loi de Rayleigh :

)(cos 1(4

3)(P 2

RAYL χ+=χη (A.19)

A.1.6.c Diffusion linéaire anisotrope

Pour éviter la symétrie des diffusions avant et arrière, on adopte un modèle de

diffusion linéaire

)cos( a1)(P LAS χ+=χ ηη (A.20)

Pour des fonctions angulaires très pointues vers l’avant, Henyey et Greenstein [1] ont proposé

la fonction de phase suivante :

[ ] 23

2

2

HG

)cos( g2g1

g1)(P

χ−+

−=χ

ηη

ηη 1g1 ≺≺ η− (A.21)

Où ηg est un paramètre fonction de la fréquenceη .

A.1.7 Epaisseur optique

L’intégration de ηβ (s) sur l’intervalle [ ]s,0 fourni l’épaisseur optique du milieu qui

est une grandeur caractéristique du degré de transparence aux radiations de longueur d’onde

donnéeλ .

∫ ∗∗ηη β=τ

s

0

ds)s()s( (A.22)

Cette épaisseur optique est fonction de la température locale, de la pression locale et de la

concentration du gaz dans le MST. La valeur de ητ permet de caractériser le milieu vis-à-vis

du transfert radiatif :

1≺ητ : Il s’agit d’un milieu transparent pour les radiations de longueur d’ondeλ . Le milieu

est dit aussi optiquement « mince » pour ces radiations.

1≻ητ : Le milieu est dit optiquement « dense » ou « épais » pour les radiations de longueur

d’onde λ

5≺ητ : Le milieu peut être considéré comme opaque pour les radiations de longueur

d’ondeλ .

A.2.1 Divergence du flux radiatif

L'équation du transfert radiatif s'écrit:

∫π

ηηηη

η ΩΩ→ΩΩπ

σ+κ=Ωβ+

Ω

4

''s0a d)(P),s(I

4)T(I),s(I

ds

),s(dI

(A.23)

sachant que:

[ ]),s(I.divds

),s(dIΩΩ=

Ωη

(A.24)

et que:

ΩΩΩ= ∫π

ηη d),s(I.q4

r

(A.25)

L'équation précédente intégrée sur Ω donne:

[ ] '''

4

s0

4

a

4 4

d),s(I)(P4

d)T(Id),s(Id),s(I.div ΩΩΩ→Ωπ

σ+Ωκ=ΩΩβ+ΩΩΩ η

πη

ηη

πη

π πηηη ∫∫∫∫ ∫

(A.26)

soit:

''

444

0a

r d)(P),s(I4

d),s(I)T(I4)q(div ΩΩ→ΩΩπ

σ+ΩΩβ−πκ= ∫∫∫

πη

πη

ηη

πηηηη

(A.27)

∫π

ηηηηηη ΩΩβ−σ−πκ=4

0a

r d),s(I)()T(I4)q(div

(A.28)

La divergence du flux radiatif s’écrit :

∫π

ηηηηη ΩΩκ−πκ=4

a0

ar d),s(I)T(I4)q(div

(A.29)

Le premier terme représente l'énergie émise et le second terme l'énergie absorbée. On

remarque que la diffusion n'intervient plus ici.

Annexe B

B. Définitions de quelques nombres adimensionnels

B.1 Nombre de Sherwood

Le nombre de Sherwood représente le rapport du flux de matière global au flux de

matière transféré par diffusion. Il est normalement défini sous la forme suivante

D

L.KSh = (B.1)

Avec D : diffusivité

L : Longueur caractéristique

K : taux de diffusion

B.2 Nombre de Lewis

Le nombre de Lewis représente le transport par diffusion de chaleur au transport par

diffusion de la masse. Il est normalement défini sous la forme suivante :

Dp

CDeLρ

λ=α= (B.2)

B.3 Nombre de Schmidt

Le nombre de Schmidt est défini par le rapport entre la viscosité cinématique du fluide

et le coefficient de diffusion massique.

DDSc

ν=ρµ= (B.3)

Avec µ : viscosité dynamique

ρ : masse volumique.

D : coefficient de diffusion massique

B.4 Nombre de Reynolds

Le nombre de Reynolds est égal au rapport entre les forces d’inertie et forces de

visqueuse.

ν=

µρ= VLVL

Re (B.4)

ρ : masse volumique

L :longueur caractéristique

ν :viscosité dynamique

B.5 Nombre de Grashof

Le nombre de Grashof est définit par le rapport entre les forces volumiques d’origine

thermiques et les forces de viscosité

2

3TLgGr

ν∆β= (B.5)

Avec β : coefficient d’expansion thermique

T∆ : différence de température

g : coefficient d’accélération de la pesanteur

ν : viscosité dynamique

B.6 Nombre de Rayleigh

Le nombre de Rayleigh est employé dans le cas de la convection libre. Il est équivalent

à (Gr.Pr).

να∆β=

3TLgRa (B.6)

Avec α : diffusivité thermique

β : coefficient d’expansion thermique du fluide

B.7 Nombre de Nusselt

Le nombre de Nusselt intervient dans la caractérisation énergétique des transferts de

chaleur entre une surface solide ou liquide et un fluide. En convection forcée, il est lié au

nombre de Reynolds et au nombre de Prandtl. Il précise l’importance relative du flux de

chaleur réellement transmis par convection vis-à-vis d’un flux de chaleur conductif de

référence. Il est normalement défini sous la forme suivante :

1j 1j+1 1j+2y

i=1

-3T +4T -TTNu y = y

y 2∆y

∂=∂

(B.7)

B.8 Nombre de Prandtl

Ce nombre représente le rapport entre les viscosités de mouvement et thermique

αν=

λµ

= pCPr (B.8)

Avec pC : capacité calorifique à pression constante du fluide.

Annexe C

Tableau C.1.a Valeurs des cosinus directeurs et pondérations (S4) :

Directions η ζ µ Pondérations

1 0.2152744 0.2152744 0.9525302 0.2365204

2 0.2152744 0.6905277 0.6905277 0.2870783

3 0.2152744 0.9525302 0.2152744 0.2365204

4 0.6905277 0.2152744 0.6905277 0.2870783

5 0.6905277 0.6905277 0.2152744 0.2870783

6 0.9525302 0.2152744 0.2152744 0.2365204

Tableau C.1.b Valeurs des cosinus directeurs et pondérations (S6) :

Directions η ζ µ Pondérations

1 0.1776218 0.1776218 0.7969424 0.1528596

2 0.1776218 0.5773503 0.7969424 0.1637695

3 0.1776218 0.7969424 0.5773503 0.1637695

4 0.1776218 0.7969424 0.1776218 0.1528596

5 0.5773503 0.1776218 0.7969424 0.1637695

6 0.5773503 0.5773503 0.5773503 0.1296002

7 0.5773503 0.7969424 0.1776218 0.1637695

8 0.7969424 0.1776218 0.5773503 0.1637695

9 0.7969424 0.5773503 0.1776218 0.1637695

10 0.7969424 0.1776218 0.1776218 0.1528596

Tableau C.1.c Valeurs des cosinus directeurs et pondérations (S8) :

Directions η ζ µ Pondérations

1 0.2958758 0.2958758 0.9082483 0.5235988

2 0.2958758 0.9082483 0.2958758 0.5235988

3 0.9082483 0.2958758 0.2958758 0.5235988

Directions η ζ µ Pondérations

1 0.1548611 0.1548611 0.9757234 0.1129831

2 0.1548611 0.50596 0.8485414 0.1163206

3 0.1548611 0.6985764 0.6985764 0.0971721

4 0.1548611 0.8485414 0.50596 0.1163206

5 0.1548611 0.9757234 0.1548611 0.1129831

6 0.50596 0.1548611 0.8485414 0.1163206

7 0.50596 0.50596 0.6985764 0.0808025

8 0.50596 0.6985764 0.50596 0.0808025

9 0.50596 0.8485414 0.1548611 0.1163206

10 0.6985764 0.1548611 0.6985764 0.0971721

11 0.6985764 0.50596 0.50596 0.0808025

12 0.6985764 0.6985764 0.1548611 0.0971721

13 0.8485414 0.1548611 0.50596 0.1163206

14 0.8485414 0.50596 0.1548611 0.1163206

15 0.9757234 0.1548611 0.1548611 0.1129831

Tableau C.1.d Valeurs des cosinus directeurs et pondérations (S10) :

Directions η ζ µ Pondérations

1 0.1392234 0.1392234 0.9804253 0.0896502

2 0.1392234 0.4557996 0.8791266 0.0904645

3 0.1392234 0.6293833 0.7645217 0.0708076

4 0.1392234 0.7645217 0.6293833 0.0708076

5 0.1392234 0.8791266 0.4557996 0.0904645

6 0.1392234 0.9804253 0.1392234 0.0896502

7 0.4557996 0.1392234 0.8791266 0.0904645

8 0.4557996 0.4557996 0.7645217 0.0598476

9 0.4557996 0.6293833 0.6293833 0.0515569

10 0.4557996 0.7645217 0.4557996 0.0598476

11 0.4557996 0.8791266 0.1392234 0.0904645

12 0.6293833 0.1392234 0.7645217 0.0708076

13 0.6293833 0.4557996 0.6293833 0.0515569

14 0.6293833 0.6293833 0.4557996 0.0515569

15 0.6293833 0.7645217 0.1392234 0.0708076

16 0.7645217 0.1392234 0.6293833 0.0708076

17 0.7645217 0.4557996 0.4557996 0.0598456

18 0.7645217 0.6293833 0.1392234 0.0708076

19 0.8791266 0.1392234 0.4557996 0.0904645

20 0.8791266 0.4557996 0.1392234 0.0904645

21 0.9804253 0.1392234 0.1392234 0.0896502

Tableau C.1.e Valeurs des cosinus directeurs et pondérations (S12) :

Annexe D

Calcul du coefficient global de transfert thermique

Le nombre de Nusselt global est calculé par l'expression suivante:

uraduconvut NNN += (D.1)

Où uconvN est le nombre de Nusselt convectif et uradN est le nombre de Nusselt radiatif.

Le nombre de Nusselt convectif est calculé par la formule corrélée suivante fournie par [37]

( ) 25.0uconv PrGr53.0N = if 1000Pr.Gr > (D.2)

Où αν∆β=

3TegGr est le nombre de Grashof et

k

CP P

r

µ= est le nombre de Prandtl. Nous

avons choisi 73,0Pr = . Pour le calcul du nombre de Grashof nous prenons les valeurs

suivantes: L'épaisseur des murs de la chambre de carbonisation est: m10.5e 3−= ,

L'accélération de pesanteur -2sm 10g = , Le coefficient d'expansion thermique 13K10 −−=β , le

gradient de la température entre les zones 1 et 2 est: K 400T =∆ , la viscosité cinématique des

fumées à température élevée est prise égal à s/m10.2 24−=ν [37]. En utilisant la définition du

nombre de Grashof nous avons 5,12Gr = . Le nombre de Nusselt radiatif est calculé par

l'équation suivante :

dV)z,y,x(QNV

1N r

V

rurad ∫= (D.3)

Où rN est le paramètre de rayonnement-conduction donné par: Tk

TeN

4hot

r ∆σ

= , pour le calcul

du nombre de rayonnement-conduction nous avons employé les paramètres suivants: la

température des gaz chauds est prise égale à K1000Thot = , la constante de Stefan Boltzmann

est: )Km/(W10.67,5 428−=σ , la chambre de carbonisation a une conductivité égale à

mK/W 20k = , en utilisant ces données le paramètre de rayonnement-conduction est égal à

Nr=3,54.10-3. rQ est le flux radiatif net sans dimensions 4hot

rr T

qQ

σ= . En fait )z,y,x(qr est

calculé par la relation suivante: ∫Ω

ΩΩ= dI)z,y,x(qr

Où I est la luminance radiative obtenue

en résolvant l'équation de transfert radiatif (ETR) dans la zone 2. Le modèle numérique utilisé

[9] est basé sur le couplage entre le schéma de discrétisation angulaire FTn avec le schéma de

résolution CLAM et la procédure « blocked-off-region procedure ». La distribution du flux de

chaleur radiative à la zone 2 dans le plan Z=0.5 est donnée par la figure 2. Plus de détails

peuvent être trouvés dans [9]. L’échelle de longueur de la chambre de carbonisation est égale

à m 5,0D = , et la conductivité thermique des murs de la chambre carbonisation est égale à

20W/(mK). Le nombre de Nusselt total s’écrit:

k

hDNNN uconvuradut =+= (D.4)

Nous avons trouvé que le coefficient global de transfert thermique est égal à

)Km/(W100h 2≈ .

Annexe E

Chaleur de réaction

Pour calculer l’énergie dégagée lors de la combustion des différentes espèces présentes

dans le milieu on va écrire les équations de décomposition chimique de chaque espèce en

présence de l’oxygène. La combustion de chaque espèce est supposée totale et les produits

finaux sont seulement l’eau ( OH2 ) et le dioxyde de carbone ( 2CO ). La décomposition

chimique du méthane ( 4CH ) est donnée par:

2224 CO O2H 2O CH +→+ Kj/mol -801,553H 298,comb =∆ (E.1)

La chaleur dégagée, quand le mélange gazeux est porté à une température T et en

considérant les capacités calorifiques des différentes espèces présentes dans le milieu

comme fonction de la température, est donnée par la formule suivante:

( ) ( )dTC2CCC2HHH2HT

298T

POPCHPCOOPH298CHCOOHcombCH 24224224 ∫=

−−++−+=∆ (E.2)

De même la réaction de décomposition de H2 en présence de l'oxygène s’écrit comme

indiqué par l’équation suivante :

OH O2

1 H 222 →+ Kj/mol -241,595H 298,comb =∆ (E.3)

La chaleur libérée pendant la combustion de l'hydrogène s’écrit:

dTC2

1CCH

2

1HHH

T

298T

POPHOPH298

OHOHcombH 2222222 ∫=

−−+

−−=∆ (E.4)

La réaction de décomposition du monoxyde de carbone en présence de l'oxygène s’écrit

sous la forme:

22 OC O2

1 O C →+ Kj/mol -283H 298,comb =∆ (E.5)

La chaleur libérée est écrite comme suit:

dTC2

1CCH

2

1HHH

T

298T

POPCOPCO298

OCOCOcombCO 2222 ∫=

−−+

−−=∆ (E.6)

Après la détermination de la chaleur libérée par chaque espèce, l’enthalpie de la réaction

( )combH∆ peut être calculée par la formule suivante :

( ) ( ) ( ) ( )combCOcombHcombCHcomb HHHH24

∆η+∆γ+∆α=∆ (E.7)