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LA coMplExlrć EN LANGUE ET soN AcQUlslTloN Textes róunis par Urszula Paprocka-Piotrowska Universitó Catholique de Lublinfean Paul II (Pologne) claire Martinot Universitó Paris-Sorbonne (France) sonia Gerolimich Universitó d'Udine (Italie) Lublin TOWARZYSTWO NAUKOWE KUL KATOLICKI I]NI\,YERSYTET LUBELSKI JANA PAWŁA II

Formes de la polyprédicativité et tendances évolutives des langues naturelles 2012

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LA coMplExlrćEN LANGUE

ET soN AcQUlslTloN

Textes róunis par

Urszula Paprocka-PiotrowskaUniversitó Catholique de Lublinfean Paul II (Pologne)

claire MartinotUniversitó Paris-Sorbonne (France)

sonia GerolimichUniversitó d'Udine (Italie)

LublinTOWARZYSTWO NAUKOWE KUL

KATOLICKI I]NI\,YERSYTET LUBELSKI JANA PAWŁA II

RecenzenciDr hab. Katarzyna Karpińsha-Szaj, prof. UAM

Prof. Danietle Leeman

Opracowanie redakcyjne i skład komputerowystanisław sarek

Projekt okładki i stron tytułowychMarta i Zdzisław l(wiatkowscy

Wydanie publikacji dofinansowaneprzez Ministra Nauki i SzkolnictwaWyższego

O Copyright by Towarzystwo Naukowe KUL& Katolicki Uniwersy,tet Lubelski |ana Pawła II,2012

ISBN 97B-83-73 06-571-0ISBN 978-83_77 02-583_3

TOWARZYSTWO NAUKOWEKATOLICKIEGO UNIWERSYTETU LUBELSKIEGO JANA PAWŁA

ul. Gliniana 21,,20-676 Lublin, skr. poczt, 123tel. 81 525 01 93, tel./fax8l 524 31 77

e-mail: tnkul@kul,lublin.pl http://tn.kul,lublin.plDział Marketingu i Kolportażu tel. Bl524 5171

Drukarnia,,Tekst" sj,, ul. Wspólna 19,20-344 Lublin

II

Prćsentation .. . ..

PRpttłIEąE płnlET ACQUISIT

Conłpt,Extrr ors l

Hanne-Leth As_

Eva Hłvu et }Ii,) propos du c

Amr H. IsRĄu11.1

Naoyo FuRux_ł-"

Sylvie a les ,,:,.

Dominique Kil:constructionfranęais ?.....,.

Dorota SIxozuł. '

de prćfluies ,,-,

verbale

Ągnieszka K. Llutives des ia:

AcQuIsIrIox or i

Claire N,l.łnrir,-Turur]tu. l-,

nelle : le cas c

Agnieszka K. Kłrlsrł

Formes de la poĘrćdicativitóet tendances ćvolutives

des langues naturelles

_ ,lntroduction

: - _:quistique, surtout en linguistique historique, nombreuses sont les com-

:__-:_sons des langues naturelles i lbrganisme vivant, qui nait, vit, ćvolue,

. :": _:_dir€ passe d'une forme d'existence żr une autre, et parfois meurt ou, -:]nue ż vivre sous une forme nouvelle (p.ex.: Schleicher, 19B3 [1863]). Il y_ :.. langues moribondes qui, tout comme certaines espćces d'animaux et de

:.i:ii,llx, sont en danger; il y en a qui sont mortes. Les termes d'inspirationl , gique introduits pour caractćriser des ćlĆments de la structure interne

::, _:.ngues et des processus Ępiques ir leur ćvolution sont une consćquence:_.-:_te de l'application des thóories ćvolutionnistes en linguistique et elles ont

_:-",:.u jusqu'il nos jours, bien que l'Ąge dbr de la linguistique naturaliste_::"rtienne dćji au passć. C'est le cas du terme morphologie introduit par,:...eicher en 1859 dans Zur Morphologie der Sprache pour dćsigner l'en-

,:-::1ć des rćgles rćgissant la structure interne des mots (Desmet, 1996 : 88) ;

;:T]ent, de lćvolution des langues naturelles par l'association i la formation:, .: dćveloppement des espćces vivantes et de la formation des compćtences:- _z.ngue naturelle par l'association i l'ensemble des processus qui, chez un:.:nisme animal ou vćgćtal, conduisent de la cellule auf i l'adulte repro-

: _ -eur. Un autre signe de l'application en sciences du langage des thćories-.::ralistes c'est de considćrer que lbntogenćse reproduit en quelque sorte les

:,j_]ćs de la phylogenćse. Cette thćse ćmise et developpće par Ernst Haeckel

.-rgnieszka K. Karlsrł - Universitć Adam Mickiewicz dePoznań.

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Agnieszka K. KALIsKA

sous le nom de thćorie dela recapitulątionconfirmerait des analogies entre la

phylogenćse et ibntogeń" ,o**,, b trtre dexemple, texpansion d,es formes

poĘródicatives. 1 t ,,L^ ^+_.,^+11ł, .;te dans l'expan-

l-bvolution interne de toute structure linguistique consls

sion dun trait (phonologique, rno,pt,otogif,o,_ o".,yntaxique) et dans la

rćgression c* u,rt.i i;;t:p;. .r.*pi., lćiude des changements i l,intórieur

des systćme. a. ru.jń J., _icro_ it d"s macrofamilles de

'angues au cours

des sićcles, permet óbb""", que _ tout comme, en phonologie,le pourcen_

tagedeslanguesisonsexpiresaugmentetandisquelepourcentagedeslangues żr clics (sons non pulmonaires qui dominent encore dans des langues

de la famill. ar,i,uń, ńoin) diminue -, €[ morphosyntaxe fanalyticite

gagne du terrain au dćtriment d., p.o.ćdćs moins ćcónomiques et aussi plu_,

complexes .onl.r,." tłir.o-rp oration, rugglrrtirrution, la dćclinaison casuelle e:

des o caprices , _o.|t otogiques q.ri, ,so,ru..rt,

en dćcoulent (p.ex.: alter_

nances vocaliques ;;;;;;;tiques dans les langues ) flexion),

La tendanc. ;;ńq"e est iiće au dóvelop|ement *1 lro,fa*:§'visentfaugmentationdelatransparencedudiscours.CelapeutSemanl-fester dun cótć;;.*;" lexical de la langue _ oir lbn,:b:"": T,diffćrenciation prJg...rirr. a., langues de spćcialitć _ et de lautre, au nl_

veau syntaxiq". :";;;- la tendanie croissinte i se servir de 'a

phrase

compiexe pour satisłaire ainsi ur* .riG..s de clartć du discours et de dis_

cernement d" ,;;;;ement,. En effet, la phrase complexe illustre une

dćcompositiondesensenplusieurs,.'*phto'.setvise.l'augmentationdetransparence et łinńmativitć. Blr. ,."i possible une rćorganisation de

particules d. ,.nJ *b; des rćgles lexico_grammaticales pour donner i une

informatio. tu qouiitJio.,da_J.rtale de prżcision et de sagacić, _ _ _^^^_:

Une tendan.. aiirer.rrre est la tendance żr l,abstraction, Celle_ci se manr_

feste surtou, "" ,i*.."l."i.u1 pu. t,._ptoi de mots o de plus en plus ab_

straits, qui peńettent de fa'on ,ynih.tiq.r. d,exprimer des contenus

complexesr. u., e"".cice qui consiste'i chercler des ćquivalents d,un mot

:n,i- :ć":i am;]L @r o], _:. j"*-: : :ri]ił.&

l _ ], _ : .i_l ]_j]. *\ ]

uEkonomiawysiłkumoglaodgrywać.rolęwrozpowszechnieniusięstrukturzdąniązłożo.nego (...), struktura,,a"łi,ił'i,';;;, *::::"::y:.:::::r#I#:r?r:ł',::ł'f'**Tli l,;;;ł ł#ii! t' ;

"

:, j ;: ";,

; ;; ó ;y d o z an ahź ow ani a, > (M|lewski, 1 9 62 : 3 9 ),

u Wyrazy bardziej abstrakcyjne .po,,'o"oiQ, ,,i!._c;rkiej dlatego, Ze n(afl się do bardzie j

różnorodnych sytuacji, co spiawi-a że sq mniejiĘoi^ujqu,,:'Yl::",Y_, 1962: 25), A titre

de comparais on.. <one ł7 th, *ost productive recursiye processes in _naturąl

languages

ąnd one thąt is withou, i","i, unirirra consists of the jormation of nominąlizątion, "

(Ruwet, t973:I72),

_\ - -_: *-- ,- ]--:-:-1 -\ -a__,t__!- l- ---

! _, a.

150

Formes de la poĘrćdicativitć et tendances ćvolutives des langues naturelles

: :re langue dans une autre langue peut s'avćrer particulićrement utile: , jr exemplifier le phćnomćne d'u{r mot abstrait, p.ex.: le nom pertinence::: Je\renu, au cours de lćvolution de la langue franęaise, un mot qui couvre:.:sieurs concepts et, par la suite, plusieurs sens; or les mćmes concepts

:_: exprimćs par des mots distincts, trćs diffćrents l'un de l'autre, dans une.:,gue comme le polonais: skuteczność (p.ex; pertinence d'une rćgle),:",;,,,,,idłowość (p.ex.: pertinence d'un rąisonnement), dowodowość (p.ex.:

:.,:inence d'une preuve), adekwatność (p.ex.: pertinence d'un exemple),. : solt,ąlność (p.ex.: pertinence d'une connaissance), dyferencjalność ou"" ::,t,nktywność (p, ex.: pertinence d'un trait phonologique),

Outre le fait qu'ils soient polysćmiques comme la plupart des mots d'une:__Sue, les noms abstraits ont une tendance particulićre i ćvoquer des idćes.a.res et imprćcises surtout lorsqu'ils apparaissent dans des emplois

.:rolus. Nous sommes d'accord pour dire que la rćference des noms

.:r:raits est une question discutable: les abstraits ne peuvent rĆfercr_ _ indirectement, par l'intermćdiaire de leurs complćments et de leurs

-.:erminants. D'autre part, plus spćcifique est la rćference d'un nom, moins.:strait il est, parait-il, si l'abstrait signifie, comme le veulent maintes---:eptions courantes: sóparć ou isolć, gćneral ou gćnćrique, informe ou:.natćriel, non saturć ou syncatćgorćmatique (Kleiber et Galmiche,1996;"-:1met, 1996).

\ous pouvons nćanmoins admettre que la rćfćrence des noms abstraits a

:,-lsieurs degrćs. Elle consiste grosso modo h,refćrer ir une situation parti-_ -,ićre oir lbn focalise sur une qualitć, une action ou un ćtat en parlant

- *ne chose, p.ex.: la satisfaction ćprouvće par celui qui a obtenu ce qu'il, uhaitait peut ćtre limitće i un cas particulier comme dans la phrase: |ean::,ouvait la satisfaction dhvoir dit d Marc ce qu'il pensait de lui oi le nom,.;.!s_faction se prćsente comme ayant une ręference bien spćcifique;mais il:.ut apparaitre comme ayant un caractćre pour ainsi dire moins prćcis: ,mme dans la phrase : |ean ćprouvait une indicible satisfuction. Le fait de.:isser une (ou des) position(s) argumentale(s) non-saturće(s), dćs que lbn:]nspose un adjectif ou un verbe en un nom, permet d'exprimer l'idće:.signće d'une perspective diffćrente, Parfois c'est la condensation d'infor-::ations qui est lbbjectif majeur de la rćduction. Une sorte de sous-infor-::ativitć qui en dćcoule serait mćme requise dans certains types de discours_-_]mme le discours politique ou journalistique quand il s'agit de rćorganiser le:]scours de sorte que le destinataire du message ait des informations:;nćrales et imprćcises sans s'en rendre compte vćritablement. Dhutre part la

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Agnieszka K. KALIsKA

non-saturation d'une poqition argumentale ne doit pas forcćment empćcherla communication, surtout lorsque les facteurs extralinguistiques entrent encompte, comme c'est le cas de la communication de tous les jours.

Dans notre ćtude, nous nous concentrerons sur la tendance ) lhb-straction, d'un cótć, et la tendance żr la transparence du discours, de l'autre,

en vue d'examiner les niveaux de complexitć et de prćdicativitć reprćsentćspar des syntagmes prćdicatifs, des phrases simples et des phrases com-plexes. lbtude de textes authentiques permet dbbserver que certainesstratćgies, que les usagers de la langue mettent en Guvre en vue d'augmen-

ter l'efficacitć dans l'expression de l'information, consistent ir insćrer des

syntagmes abstraits prćdicatifs dans des chaines de phrases complexes. Ils'agit notamment des procćdures de condensation et de dćsambiguisationde l'information. Nos rćflexions seront basóes sur l'analyse d'exemplesfranęais mais il apparait que lĆtude pourrait ćtre ćtendue sur toute autrelangue qui connait la distinction verbe - adjectif - nom d'un cótć, et Ia

distinction phrase simplevs. phrase complexe de l'autre.

2. Polyprćdicativitć en phrase simple et complexe

Nous admettons que la phrase comporte nćcessairement un prćdicat. Nousnous concentrerons sur des phrases verbales, c'est-ir-dire celles qui com-portent un verbe conjuguć. Nous distinguons entre le prćdicat et le verbe,

ótant donnć que dans certains emplois, le prćdicat se manifeste sous laforme d'un nom (p.ex.: mćfiance - Yves ćprouve de la mćfiance d l|ćgard

d'Yvonne) ou un adjectif (p.ex.: mćfiant - Yves est mćfiant d l4gard

d'Yvonne), tandis que le verbe, dćpourvu alors de tout pouvoir prćdicatilapporte simplement des informations grammaticales qui concernent le

temps, l'aspect, le mode d'action, mais aussi le nombre, la personne et, dans

certains cas, le genre, Ce Ępe de verbe est appelć en lexique-grammaireverbe supporź depuis Daladier (I978).

Contrairement ir la phrase simple qui, selon une acception courante, ne

contient qu'un seul verbe conjuguć, p.ex.:

Yves prćfćre le bleu azur au bleu givrć,

les phrases complexes en contiennent au moins deux, p.ex.:

Je comprends qu'Yves prćfćre le bleu azur au bleu givrć,

l5ż

_ , :_: _::a ]._;

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Formes de la polyprćdicativitć et tendances ćvolutives des langues naturelles

ot les verbes comprendre etprćfćrer sont des prćdicats verbaux. En revanche,une phrase obtenue par la nominalisation de la subordonnće complćtivecomporte plus d'un prćdicat mais seulement un verbe conjuguć, p.ex.:

|e comprends la prófćrence d'Yves pour le bleu azur.

Nous admettons qu'une nominalisation comme la prćfćrence d'Yves pour lebleu azur puisse ćtre considćrće comme une forme rćduite de la prćdicationpropositionnelle, lorsqu'elle est incorporće dans une phrase comme /ecomprends la prćfćrence d'Yves pour le bleu azur. Certains verbes introduc-teurs comme ffirmer, constater, confirmer prennent en assertion pour ainsidire les prćdicats seconds nominalisćs qui les suivent. Ainsi la phrase :

|e constate la prćfćrence d'Yves pour le bleu azur au dćtriment du bleu givrć

prćsuppose-t-elle qu'Yves prefćre le bleu azvr aubleu givrć.La pol1prćdicativitć peut ćtre dófinie comme l'accumulation de deux

prćdicats (ou plus) qui sont, l'un par rapport i l'autre, dans une relationd'implication unidirectionnelle (l'un est lhrgument de l'autre). Une telleformulation n'est toutefois pas exempte d'imperfections, surtout qu'elleenglobe des phrases simples (A cause de la prćfćrence d'Yves pour le bleugivrć, je nai pu ącheter lą robe bleu azur) aussi bien que des phrasescomplexes (|e comprends qu'Yves prćfćre le bleu azur au bleu givrć).

3. Nominalisation en tant qubpćration d'abstractionet de synthćse

Labstraction est une općration intellectuelle, spontanće ou systćmatique,qui consiste i abstraire ou isoler par l'analyse un ou plusieurs ćlćments dutout dont ils font partie, de manićre i Ies considćrer en eux-mćmes et poureux-mćmes (TLF|).I1 ne serait pas abusif de dire, compte tenu de la dćfi-nition citće, que la totalitć de la langue est abstraite puisque pour pouvoirnommer les diffćrents ćlćments de la rćalitć extralinguistique, homo loquensa dri par ćtapes successives, au cours de lćvolution des langues naturelles,abstraire leurs multiples proprićtćs pour en construire ensuite, grĄce i laiacultć du langage, des idees gćnćrales et augmenter de cette faęon lenombre de concepts mentaux et, partant, le nombre de mots du lexiqued'une langue. Labstraction est donc inhćrente i lćvolution des languesnaturelles au sein desquelles aucune catćgorisation naurait ćtć ćtablie si lbn

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Agnieszka K. KALISKA

riavait pas d'abord observć et comparć entre eux les faits pour donner suite

) des općrations dćductives et abstractives (La Calle, 1881 : 3I3-3I4;Desmet, 1996 : ż87,296,308 et 327 : Martin, 1996 : 41).

En linguistique, le terme ąbstraction est utilisć pour exprimer la pos-sibilitć de construire par dćrivation des noms d'action (nomina actionis) et

des noms de qualitć (nomina qualitatis) ayant pour origine, d'une manićregćnćrale, les verbes et les adjectifs. A la source de cette općration lin-guistique, il y a selon toute probabilitć une reprćsentation mentale quiconsiste i concevoir les actions et les qualitćs en tant qu'< objets mentąLtx >>

(Karolak, ż003 [1993] : 506-508). De ce point de vue, la nominalisationserait donc une sorte de mćtaphore grammaticale.

I1n'est pas rare que les noms abstraits subissent une concrćtisation. Ainsile nom consolątion a-t-il subi une modification de sens grAce ir laquelle ilpeut dćsigneĘ au-deli de l'action de consoler, tout ce qui apporte unrćconfort moral, matćriel ou physique, y compris un objet concret (TLFi).Pareillement, le nom avertissement signifie < l'action d'avertir > mais il peutdćsigner une note ćcrite par laquelle une personne en avertit une autre dequelque chose, une peine infligee par une personne i une autre pourrćprimer une mauvaise action qu'elle a commise, ainsi qu'une prćface dans

un ouvrage destinće d attirer l'attention du lecteur sur un aspect particulier(TLFi). La concrćtisation est aussi l'aboutissement commun des nomsd'action susceptibles d'avoir, ) cótć de l'interprćtation processive, uneinterprćtation < stąbilisće r> ou n rćsultative > (Milner, 1982: 124). Ainsi est-

il impossible dbpter pour une seule interprćtation dans le cas des nomschant ou description qut peuvent ćtre interprćtćs soit comme des nomsd'action soit comme des noms de rćsultat - nomina effecti,

La formation des noms abstraits est liće ir la nominalisation au sens oul'entend Giry-Schneider : o la nominalisation consiste d enchdsser une

proposition dąns une autre dite phrase matrice; la proposition enchdssće

figure dans la position d'un substąntiJ sujet ou complćment, de la phrasemątrice ; elle subit gćnćralement une sćrie de transformations qui la rćduisentd un substantif ou d un infinitif par exemple. > (Giry-Schneider, 7978 ; voiraussi: Polański, 2003 |1993] : 3963).

3 n Nominalizacja. Wprowadzenie struktury zdaniowej do innej struktury zdaniowej w po-

zycję składniowq charakterystycznq dla struktury imiennej. Rozróżnią się nominalizacjeo formie zdaniowej, tj. majqce formę zdania podrzędnego oraz nominalizacjeprzybierajqce formę grupy imiennej, > (Polański, 2003 ||993] : 396),

l54

:r Sulte3--114 :

a FL]s-}ni-i eitaniereln i:n-Lle c,ui

lfll:1-::

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l; ut1.1lt-

Le raPProclrement fait entre les noms et les phrases enchassćes est justifić.prenons comme exemple la phrase subordonnće complćtive. En tant quesous-phrase enchAssće dans la phrase principale u,., -oy.., du mot ligatóurque,la Phrase subordonnće complćtive peut ćtre pronominalisće, u,rrJ bi..,par le que par cela, comme le sont par leur natureles noms :

|e comprends qu'Yves prćfćre le bleu azur au bleu givrćvs. |e comprends celavs. |e le comprends

ces faits confirment dans une certaine mesure les conjectures menćesautour de lbrigine de la conjonction que. D'un cótć, sa fonction consiste,synchroniquement parlant, d conjoindie deux propositions mais il ne seraitpas abusif de dire qu'elle comporte en mćme temps une trace d'ancienpronom relatif : < Il faut reconnąttre que le que complćtif est encore sen-s.iblement plus proche de ses origines relńtives |..'.] qubn n, ń ait dbrdinąire. >(Le Goffic, 1993:543).

pour les besoins de la prćsente ćtude, nous admettons que :

1) la nominalisation est une forme nominale d'un prćdicat qui peut semanifester ćgalement sous la forme d'un verbe ou d'ń adjectif ; en effet,-lne majoritć de nominalisations sont des noms morphologiquemenijerivćs d'un prćdicat verbai (p.ex.: remplir > remplissage) óu d'u"n prćdicat:djectival (p.ex.: beau > beautć); certains noms prćdicatifs ne sont tout de]eme ni des dćrivćs verbaux ni des dćrivćs adjeciivaux mais, actualisćs par:es verbes supports, ils peuvent assumer la pródicatio., p.irr.ipule dans une::oposition (p.ex.: intentionvs, avoir Dćt intention) ;

2) la nominalisation est l'effet d'une transformation morphosyntaxique.".,ant pour origine une phrase verbale, p. ex.:

\1,es prćfćre le bleu azur au bleu givrć> la prćfćrence d'yves pour le bleu azur au dćtriment du bleu givrć ;

.\farie est belle> Ia beąutć de Mąrie;':,,

es a l'intention de partir en France- .'intention d'Yves de partir en France;

- prćdicat nominalisć se manifeste dans le discours sous la forme d'un" : :redicatif qui est le noyau du syntagme nominal obtenu au cours d'une

Formes de la pol1prćdicativitć et tendances ćvolutives des langues naturelles

--lalisation ; il a les proprićtćs distributionnelles de la catćgorie de nom ;

tll rlliill

&ułllinl{Mu,liiilł

t55

Agnieszka K. Kłusrł

2) le noyau du syntagme obtenu au cours d'une nominalisation doit rćfćrerir une mćme situation que celle dćsignće par le prćdicat d'une phrase ver-bale dbriginea, p.óx.: aussi bien Yves prćfćre le bleu azur au bleu givrć que laprefćrence d'Yves pour le bleu azur au dćtriment du bleu givrć exprimentqu'Yves a une prćference pour le bleu azur et que, littćralement, il dćfavo-rise le bleu givrć, ce qui veut dire qu'il a i choisir entre ces deux couleurs.La seule diffćrence est que le syntagme n'est pas une phrase et que, parconsćquent, il ne peut ćtre considćrć comme jugement.

La transformation d'une phrase verbale en un syntagme nominal s'ac-compagne d'un certain nombre de modifications lićes au changement decatćgorie grammaticale du noyau comme: le recours i des prćpositionsplutót incolores (p.ex.: de, d) ou i des locutions prćpositives plus Óu moinslexicalement colorćes (p.ex.: au sujet de, au dćtriment de); l'effacementd'une partie des complćments de dćpart; la permutation des termes; le faitd'abstraire l'action ou lćtat dćsignćs par le prćdicat nominalisć du cadremodal et, du moins pour partie, du cadre temporel. Un caractćre prćcairede cette derniĆre remarque dćcoule du fait qu'il est ćventuellement possiblede remćdier i une abstraction temporelle par l'ajout de modifieurs Lxicauxcomme dernier, rćcent ou prochailr. Ainsi dans les syntagmes le dernierchargement de ciment et le prochain dćpart d'Yvonne le temps est-il impliqućde faęon non directe puisqu'il est portć par des mots sćparćs grAce urr"q.rul.on apprend qu'un ćvćnement a eu lieu (ou aura lieu) dans un passć (ou unfutur) plus ou moins indćfini. Nous pouvons observer la plupart des pro-prićtćs citćes dans les exemples suivants :

Yves ćcrase les noix de cajou ąu mortiervs.l'ćcrasement des noix de cajou au mortier par Yves

Yves et Yvonne chargent le camion de cimentvs.le chargement du cąmion de ciment par Yves et Yvonne

Yves punit Yvonne d'une giJ7eys.lą punition d'Yvonne par Yves d'une gifle

4 Il est imPossible de nominaliser la phrase sans recourir d des mćcanismes syntaxiquesautres que la nominalisation par affixation, lorsque les dćrivćs nominaux dćsignent desPhĆnomĆnes differents de ceux dćsignćs par les verbes ou les adjectifs base, p,ex.:donation ne renvoie pas ) Ihction de donner; dormition ne renvoie pas i lćtat de dor-mir. Par contre, toutes les phrases verbales se laissent ( nominaliser > i lhide de la sć_quence Ie fait que, p.ex; le fait qu'Yves dort.

156

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loit refćrer,hrase t er-:,,:ł que laerlriment. il detavo-§ ćLruleurs.:i que, Par

n,Linal s'ac-igenent derepositionss t')u moinse:lacementn:e. ; le faite .]u cadre:re prćcaire:nt possible:,ns lexicaux; .e dernier-i1 inrpliqućce auxquelsa-.sć (ou trnrt des pro-

es !\,ntaxrques

" cesignent des,:s base, p.ex.:a ]etat de dor-_'ade de Ia sć-

:!]

]

Formes de la polyprćdicativitć et tendances ćvolutives des langues naturelles

L expression de tous les complćments de dćpart peut alourdir les groupesnominaux grais cela ne les invalide pas. Il s'agit en fait de l'application demĆcanismes syntaxiques rćcursifs (rćcurrents). Rappelons que la rćcursivitćde mćcanismes syntaxiques ćtant, selon l'hlpothćse ćmise par Chomsky etMiller (1963), ir la source de la crćativitć du langage, ne se limite pas,comme lbnt stipulć les gĆnćrativistes, aux mćcanismes de production desphrases complexes. Nous admettons qu'une multiplication de complćmentsdu nom, dćpithćtes et de complćments des adjectifs ćpithćtes, qui s'en-chainent pour former une hićrarchie de complćments, est une autre mani-festation de la rćcurrence syntaxique qui permet de rendre compte de lanotion de crćativitć dans le cadre des < processus finis > comme le postulaitGross (1975 : 1B).

Pour ne pas encombrer inutilement son discours, le locuteur peutomettre une partie des arguments d'un prćdicat nominalisć. lbffacementd'arguments est par ailleurs souvent pratiquć dans le discours, ćtant donnćqu'il permet d'abstraire les concepts exprimćs par les nominalisations descadres qui leur ont ćtć imposćs par les phrases verbales correspondantes.C'est < le moule grammaticąl nominąl r, au dire de Rćmi-Giraud (1996:114), qui impose <<une reprćsentątion statique et spatialisće du procćs>>,< une rĆduction de la combinatoire actąncielle logće trop d lćtroit dans desexpansions nominales prĆpositionnelles rr. Le rapprochement fait entre lesnominalisations et les idćes gćnćrales est donc tout ) fait justifić. D'autrepart,lbmission d'arguments peut occasionner une sous-informativitĆ, p.ex.:

lUcrąsement des noix de cajou ąu mortier - peut dćsigner l'action dćcraserdes noix de cajou au mortier sans prćciser qui les ćcrase ou la mćthodedćcrasement des noix de cajou i laide d'un mortier

le chargement de cimenf - peut dćsigner l'action de charger un vóhicule deciment, l'ensemble de ciment chargć, ou encore le poids de ciment chargć(TLFi)

la punition d'Yvonne - peut dćsigner l'action de punir Yvonne ou l'action depunir quelqu'un et, dans ce dernier cas, c'est Yvonne qui inflige une peine

Dans de rares cas, l'expression des arguments peut ćtre pour partiebloquće malgre la parentć dćrivationnelle et sćmantique entre nom dćrivć(p.ex.: consolation) et verbe base (consoler). Le substantif apparaitra plutótdans un syntagme nominal rćduit, p.ex.:

I57

Agnieszka K. K,łrIsKA

yves console yvonne de son ćchec

vs. *la consolatian d'Yvonne de son ćchec par Yves

vs. la consolation d'Yvonne par Yves - dćsigne l'action de consoleryvonne par yves sans prćciser quelle est la cause de cette action.

.Lanominalisation et la contrainte de rćduction

La transformation d'une phrase verbale en un syntagme nominal avec,

comme rćsultat, un effacement d'argument peut ćtre envisagće comme une

consćquence de l'application de la contrainte de rćduction au sens har-

rissien du terme (Harris, ż0O7 II988]), en admettant que le syntagme

nominal prćdicatif puisse ćtre dćcrit comme une variante rćduite de la

phrase. Le degrć de complexitć est ici mesurć par le nombre de cooccur-

rents qu'un mot ou une sćquence requidrent par rapport i un autre mot ou

une autre sćquence.Irffacement d'arguments qui peut survenir comme rćsultat de la nomi-

nalisation est un sous-produit de l'application de la contrainte de rĆduction.

La contrainte de probabilitć dbccurrence et la contrainte de rĆduction que

nous considćrons aprćs Harris selon les explications qui suivent :

< Ce qui peut ćtre rćduit est le mątćriau qui a une probabilitĆ dbccurrence

ćlevći (.,-,) Les mots qui ont lą plus haute probabilitć dbccurrence, cbst-d-

dire qui sont prćvisibles dąns un environnement donnć, fournissent peu ou

po, i'ir7or*otio, quand ils entrent dans lą phrase ąu sens thćorique de

i'information. (...) Ceci suggćre que ce qui dćtermine lhptitude d la rćduc-

tion nbst pas seulement lą hąute probabilitć dbccurrence mais aussi la

faible information qui est une proprićtć commune d toutes ces situations. >>

(Harris,2007 [1988] : 40),

ne sont tout de mćme pas des raisons directes de lbmission d'argument

observće dans la suite : la prófćrence d'Yves pour Ie bleu azur, oir l'exPression

au dćtriment du bleu givrć aćtć omise non pas parce qu'elle a une probabilitć

dbccurrence ćlevće ou totale mais parce que la grammaire locale du mot

prćfćrence autorise son omission en surface. Autrement dit, l'expression de

l'aigument ąu dćtriment du bleu givrć riest pas une condition sine qua non

de i'acceptabilitć du syntagme ayant comme noyau le nom prćfćrence. La

seule expression dont on peut dire ćventuellement que sa prćsence serait

redondante dans le cas citć est le pronom indćfini quelque chose. En effet, si

l58

:}:

:'-,: -

:;.].": !

le consoler\ ri",]

lminal avec,

aojl1nle uneru sens har-le sr ntagmereouite de la,Ce cooccur-altre mot ou

tt ce ia nomi-će reduction,

reouction que

trL

:i .1'L')CClłrrence

ł-łi,.Ce, c'est,d,

1.,i;_i_i9'1Jf PeU OU

,:: :i,.ćorique de,;.u;'a r1 la rćduc-

1 t;i,if_i aussi la

;.: sittłątions, >>

,it-:: d'argument,. ,_.u l'expressiona,.,,:c probabilitć; lt'lcale dtr mott. t'erpression de

ton ,.ltle qua non

m yefĆrence, La

. pr.rarraa serait

i/:.._.?. En effet, si

FormesdelapoĘrćdicativitćettendancesćvolutivesdeslanguesnaturelles

quelqu,un prćfdre la couleur bleu azur, ii la prćfćre ?r quelque chose, pro_

bablement ir une u,rtr. .o,rl.ur. Lindćfint qielque chye ::t rn mot d,une

grandefrćquencetotale,audiredeHarris(2007[19s8]:41)et,pourcetteraison, il est effaęable.

D,autres mots et expressions d,une grande frćquence totale sont: quel_

qrin "t

en gćnćral,ce dernier ćtant par ailleurs difficilement acceptable, vu

le sens, dans les ,y.iug;.. qui rćfćrent i des situations oii sont engagćs des

individus particuliers :

l]ćcrasement des noix de cajou au mortier

vs.lćcrąsement des noix de cajou au mortier (par quelqu'un + E)

vs.lćcrasement des noix de cajou au mortier (en gćnćral + E)

la punition d'Yvonnevs.la punition d'Yvonne (par quelqu'un + E)

vs,la punition d'Yvonne (?en gćnćral + E)

Lesmotsd,unefrćquencećlevće(nontotaie)sontfacilesiridentifierdans des textes authentiques grĄce au contexte. Le contexte, d,un cótć, et la

dótermination, de l]autre, ,oń d., facteurs qui permettent la comprćhen_

,io., ,.rulg.ć des rćductions qubn rencontre frćquemment dans la commu_

nication de tous les jours. Dńs les textes que nous avons soumis żr fanalyse,

les mots d,une proóabilitć dbccurrence óievće navaient pas ćtć utilisćs, et

cela, sans que se produise un effet d,ambiguitć nuisible i la communication,

Nous avons essayć de les reconstruire : ils sont donc prćcćdćs d,un labe| ex,

quipermetdelesdiffćrencierdesautressćquencesarguments.Touslessyntagmes urg,r^.ri, sont entre crochets [ ], munis d,indicateurs de fonc_

tion sćmantiq.,., q.ri facilitent leur identification, Les ćtiquettes utilisćes

sont celies ćlaborćis pour VerbNet. A Class_Bąsed Verb Lexicon, ia plus

grandebasede,,e.b..anglaisdisponibleenligne.LeprćdicatnominalisćÓst en caractćres gras. Analysons :

Enmćmetempsquenoseffectifssacerdotauxdiminuent,crottlademandepour la cćlćbrłi'źn ae ?uiłrańles le samedi, on comprend la prófćrence

|ex. des fidćles l de:,s fimilles de defunts + E]Exp |trlour cette journće qui

I

llll3]9

]

:

Nous utilisons 1es abrćviations : Ag (Agent), Pt (Pątient), Th (Theme), Exp (Expe-

riencer), Gv (Giver), acp (,RecipienÓ, ri rropi,),.Gl (Go,aI), 9: @?!_:')^:,'::'^::::::.

ment). Le rópertoire d., fo",ńo", sćmantiques (angl thematic ro,Ies) .et

les principes

d,application sont disponlbles sur le site officiel de Martha palmer (universitć de colo_

rado Boulder) , http,tlverbs,colorado,edui -mpalmer/projects/verbnet,htmi,

159

Agnieszka K. KAIIsKA

facilite lhssistąnce d'un plus grand nombre]Th |ex. au dćtriment d'une

autre journće de la senląine + E]Th6.

I]Associatiolr SOS ćlćphant du Tchad et la dćlćgation de la commission de

l'UE dćnoncent avec lą dernićre ćnergie l'abattage |de j ćlćphanfs]Pt [ex.

par quelqu'un + E)Ag au courant du mois de novembre 2009 dans le parc

national de Zakouma7.

I_}intelligence est mesurće d laide du test de Porteus; on observe la prć-

fórenci |des sujets]Exp |pour une rćcompense immćdiate ou dffirće]Th en

leur donnant d choisir entre un bonbon tout de suite ou deux bonbons plus

tard |ex. ąu dćtriment du manque de rćcompense quelconque + E]Th8.

Conformćment d la thćorie quantitative de l'information de Claude

E. Shannon (A Mathematical Theory of Cryptography en 1945 ; A Mąthema-

tical Theory of Communications en 1948), plus une information est incer-

taine, plus elle est intćressante, et un ćvĆnement certain ne contient aucune

information. Les arguments effaęables proposćs dans tous les exemples d'en

haut ne prćsentent aucune utilitć du point de vue de l'information, C'est

pour cette raison qubn peut facilement les omettre sans que cela empćche

la comprćhension des messages.

5. stratćgies de condensation et de dćsambiguisationd'informations

IrnchĄssement d'un syntagme nominal prćdicatif dans une phrase peut

d'une manićre gćnćralelever l'ambiguitć de ce syntagme. certains contextes

|"orr.* ćtre tJutefois moins adaptes ) une dćsambiguisation instantanće,

pour compenser une imprćcision produite par l'effacement de l'argument

Agent,le lócuteur peut recourir żr une construction complexe :

Yves confirme l]ćcrasement des noix de cajou au mortier

vs. Yves'confirme ayoir ćcrasć les noix de cajou au mortier

6 http://www.dioceserimouski.com/ch/dec/funerailles.pdf 16 Ix 20 10

7 http://mataila.over_blog.com/article_l_eunion_europeenne_denonce_l_abattage_des_elephants-au-tchad-4055824 1 -comments,htm1 16 IX 20 10

8 htę,//www,informaworld.com/smpp/content_db=all_content=a782358478_frm=abslink 16 IX 2010

-:"::i*;:1ć:

a; -r,"]rd,]

] _,..-

u|łi'-ł1

.-iją- -" * :.

_- : L::

,-." a

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-:-

160

Formes de la polyprćdicativitć et tendances ćvolutives des langues naturelles

vs. Yves confirme qubn a ćcrasć les noix de cajou ąu mortier9

La phrase simple se prćsente comme un moyen d'expression i la foisćconomique et trćs abstrait. En comparaison, la phrase syntaxiquementcomplexe serait une forme de simplification du discours, car elle permetd'atteindre un degrć de clartć souvent impossible ou difficile i assurer auniveau des ćnoncćs polyprćdicatifs d structure syntaxique simple.

Une des stratćgies utilisćes par les locuteurs en vue dćviter des alour-dissements et de supplćer aux ćventuelles imprćcisions que peut occasion-ner un effacement d'arguments consiste żr insćrer un syntagme prćdicatifdans une proposition relative, surtout lorsqu'un pronom relatif - p.ex.: dont- a pour antćcćdent un des arguments du prćdicat nominalisć. Cetargument est alors dćplacć de droite ir gauche, d une position syntaxique quin'alourdit pas le syntagme nominal, p.ex.:

Dans ses rćcits et nouvelles, Caragiale prćsente avec sarcasme [des chroni-queurs mondains et des femmes bourgeoises snoblBxp dont l'aspirationfau < beau monde "lGl sbxprime par un langage plein de nćologismes, sur-tout franęais, mal assimilćs|o.

łen n'empćche cependant de combiner les deux contraintes de Harris i une:elativation, ce qui permet une meilleure condensation d'informations, p.ex.:

En dćbut de projet, on extrąit les termes rćcurrents des fichiers et onconstitue |un glossaire]Th dont lą traduction [ex. d'une langue + E]Th|ex. vers une langue ćtrangćre + E]Th rćąlisóe |par une seule personne]Ag"est approuvće par le client||.

|Les patients]Pt dont le soulagement de |la douleur]Th [ex. avec unanesthćsique + E]Instr avait ćtć jugć moins efficace ćtąient les moins dis-posćs a payer'2.

._ serait plus naturel de dire dans ce dernier cas malgrć lhpplication d'un;,,esthćsique et d'intćgrer d'une meilleure faęon le syntagme argament un

]l existe nĆanmoins des irrćgularitćs quant h, < la rćpartition des complćments nominauxł-ssocids d des complćtives par rąpport d celles-ci >, p.ex.: Mąx ą confirmć d Jean (que}Iarie arrivait + lhrrivće de Marie) vs. Max a ffirmć d Jean (ąue Mąrie ąrrivait +- l'arrivće de Marie) (Giry-Schnei der, 1994 : l03).;lttp ://www.univie.ac. atlaedf/texte/spanu.htm 1 6 IX 20 1 0

rttp://www.anl,word.frlfaq/qu-est-ce-que-la-traduction-technique 16 IX 2010rttp:i/cat.inist.frl?aModele=afficheN&cp sidt=2597 452 1 6 IX 20 1 0

16l

Agnieszka K. KALIsKA

anesthćsique dans l'ensemble de la phrase. Par exemple : Les patients dont lesoulagement de la douleur avait ćtć jugć moins efficace malgrć lapplicationd'un anesthćsique ćtąient les moins disposćs d payer.

Une accumulation de nominalisations qui s'enchainent entre elles demanićre ir ćviter des redondances et des rćpćtitions est une consćquencedirecte des procćdures qui visent ir condenser des informations pour n'enretenir que l'essentiel. Cet enchainement est plus efficace si les prćdicatsenchainćs partagent un domaine d'arguments, p.ex.:

Les patients dont le soulagement de lą douleur ąux ądducteurs malgrćlhpplication dhnćsthesiques locaux |par nos mćdecins + E] a ćtć jugćmoins efficace ćtaient les moins disposćs d payer.

Lexpression de tous les arguments des prćdicats nominalisćs - notamment:patients, douleur, anesthćsiaques locaux, mćdecins pour le prćdicatsoulagement et anesthćsiques locąux, patients, mćdecins (dont mćdecinseffaęable et rćcupćrable grĄce i la contrainte de probabilitć dbccurrence)pour le prćdicat application - a ćtć possible grĄce aux mćcanismes de rćcur-rence et de synthćse qui ont aussi permis dćviter des ćIćments redondantset informationnellement vides.

Un cas trćs intćressant est constituć dĆnoncćs ou un syntagme nominalprćdicatif comme comparaisor est combinć ir un prćdicat verbal qui a pourcomplćment l'un des arguments du syntagme, p.ex.:

Cela |nous]Ag permet une comparaison entre |la comptabilitć de gestionou analytique)Th et fla comptabilitć gćnćrale]Thl3,

Exprimć i l'aide du pronom noLls,I'argument du prćdicat nominalisć estdćplacć i gauche du syntagme, il ne l'encombre donc pas inutilement touten laissant possible une juste interprćtation du sens.

lemploi d'un dćterminant ou d'un modifieur adjectival permet d'expri-mer un argument du prćdicat sous une forme non nominale, Lbmploi del'adjectif possessif son permet, par exemple, d'exprimer la fonction Agent duprćdicat nominalisć et de rćduire l'expansion nominale prćpositionnelle :

Sur ce plan quantitatif, |son]Gv explication |du problćme de lą valeur]Ępar |l'utilitć-rąre, envisagće comme lbxpression du rapport de lbffre d lademande]Instt, ne laisse-t-elle pas d?tre bien insffisantela.

l3 http://www.cigpme.frlmodules.php?name=ContenuĘa=showpage&pid=30 16 IX 2010

l62

_:nterpr"j,.:-tr,3a-

::;.niere-Z ć :,(

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-;:,.:-:.... a -

Formes de la poĘrćdicativitć et tendances ćvolutives des langues naturelles

Linterprćtation causative, plutót quhgentive, de l'adjectif relationnel ter-restre dans le syntagme lattraction terrestre ci-dessous est possible car, d'unemaniĆre gĆnĆrale, les syntagmes lhttrąction terrestre et lhttraction de ląTerrels peuvent commuter :

La pesanteur et l'impesąnteur sont des consćquences directes de l'at-tr ac ti on |t e r r e str e] CsI 6

.

On pourrait considĆrer l'attraction terrestre comme une transformće de laconstruction Lą Terre attire ou plutót comme une variante absolue de laconstruction: La Terre attire Nl. Le prĆdicat attirer apparait obligatoire-nent avec deux arguments, p.ex.: La Terre attire la Lune (77 sur env. 551occurrences relevĆes sur Google le 20 sept. 2010), La Terre attire le Soleil10 occurrences) ou encore La Terre ąttire lą pomme (24 occurrences) ; tan-

,lis qu'aucune occurrence de l'emploi absolu La Terre attire riaćtć trouvće.Un cas particulier est constituć de syntagmes prćdicatifs dans lesquels la

;lartć sćmantique et rćfćrentielle sont garanties grĄce aux procćduressr-ntaxiques anaĘiques telles que l'expansion des syntagmes participiaux et.es propositions relatives qui, au lieu de raccourcir le syntagme prĆdicatif,i'allongent. C'est le cas de la relative qui a ćtć faite par plusieurs dbntre vousjans le premier exemple ci-dessous, et du syntagme participialfaite par le:,emier ministre isrąćlien dans le second exemple :

Nous reprenons dhilleLłrs une suggestion ąui a ćtć faite fpar plusieursdbntre vous]Gv |pour donner une suite ąux rencontres du mi-cente-naire]Tpl7.

Les mćdias rapportent une suggestion faite |par le premier ministreisraćlien]Gv, pendant są visite ąu Caire, il y a une semainels.

http://classiques.uqac.calclassiques/walras_auguste/nature_richesse/ nature_richesse_intro3. html28 IX 2010\otons un dĆsĆquilibre entre i.030.000 occurrences pow lattraction de la Terre et,3.200.000 occurrences pour l'attraction terrestre sur Google, le 28 sept. 20l0.hrrp://www.cnes.frlweb/CNES-fr/407-une-consequence-de-lattraction-terrestre.php 16L\ 2010

lttp:l l|953.poĘechnique .orgl 28IX 2010. lbxemple est ambigu : pour donner une suite,lux rencontres du mi-centenaire peut dĆpendre syntaxiquement de faite, de suggestion.1u de reprenons.

rę:/i ism-france.org/news/article.phpid=L3240&qTe=analyse&lesujet=Sionisme 28],\ 2010

l63

Agnieszka K. KALIsKA

Il apparait que les noms prćdicatifs qui peuvent s'actualiser au moyen desverbes supports pour constituer la prćdication principale se prćtent souventi ce tlpe de transformations :

No a fait Dćt remarque a> Dćt remarque qui a ćtć faite par No a> Dćt remarque faite par No aIl y a une remarque |qui a ćtć faite par Henri]Gv, qui mćrite qubn iyarrćte. I}Europe est un compromis, cbst vrąi. Cbst un compromis entrepays, dhbord, surtout entre pays. Il se trouve que cbst aussi un compromisentre partisl9,

La remarque |faite par plusieurs ćrudits]Gv |qu'il nbst pas question dansYlliade de la figue cultivće, Sukai]Ę, ne prouve donc pas l'ąbsence duFiguier en Grćce2l.

No a fait Dćt proposition a> Dót proposition qui a ćtć faite pąr No a> Dćt proposition faite pąr No aLa proposition Lqri a ćtć faite par le prćsident de IAMS\]NEM,Mąmoutou Thiam]Gv visąit d |commćmorer l?vćnement dans satextualitć]Ę2l.

La Commission salue la proposition |faite par la Lituanie]Gv [de rćduireles tarifs de terminaison des appels mobiles]Tp2z.

Na a fait Dćt objection a> Dćt objection qui a ćtć faite par No a> Dćt objection faite par No aCbst une objection Iqui a ćtć faite d l'Eglise]Rcp au IVe sićcle lpar uncertain Helvidius]Gv |que saint lćróme na pas eu de peine d refuter]Ę'3.

1 9 http://discours.vie-publique.frlnotice s l O43003I2I.html 28 IX 20 1 020 http,//www.archive.org/stream/originedesplantOOcandgoog/originedesplant00 candgoog_

djlu.txt 10 I 201l2 l http://www.maliweb.net/category.php?NlD=68259 8 I 20 l l22 http:lleuropa.eu/rapid/pressReleasesAction.doreference=IP/09/l845&format= HTML

&aged= 0&language=FR&guilanguage=en 28 IX 201023 http://wrłw.crc-resurrection.org/Meditations/2009/Nazareniens-incredules.php8I201l

6, Col

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I64

[es

Int

-§ 1,

trełtis

Formes de la polyprćdicativitć et tendances óvolutives des langues naturelles

Leibniz rćpond premićrement que l'objection |faite par Bayle]Gv fpourbląmer la raison (la raison serąit essentiellement destructrice)]Tp est, d

l'inverse de ce qu'il pąrait, d son avantage2a.

Dans les exemples rćunis, les stratćgies de condensation et de dćsam-biguisation d'informations consistent żr combiner les differents types de

formes poĘrćdicatives: phrases complexes et structures prćdicativesnominalisćes. Cela peut paraitre paradoxal de prime abord que l'abstractionet la nominalisation, qui servent plutót i synthćtiser les informations,soient prćsentes li oi lbn vise leur dćsambiguisation. Il est remarquablecependant que les općrations abstractives comme celles qui aboutissent i laformation des syntagmes prćdicatifs abstraits participent i l'augmentationde la transparence du discours lorsqu'ils sont insćrćs dans des phrases par-fois trds complexes i vocation analytique.

6. Conclusion

La tendance ir l'augmentation de la transparence du discours, qui se mani-feste entre autres au niveau syntaxique par futilisation frćquente de laphrase complexe, et la tendance croissante i l'emploi des syntagmes prćdi-catifs abstraits permettent de prćsumer que la phrase complexe par rapportżr la phrase simple et la nominalisation par rapport i la phrase verbale sonten concurrence les unes avec les autres dans un objectif de comrnunicationcomme le sont ćgalement les ćlćments du lexique et de la grammaire. Si,dans le discours en gćnćral ou du moins dans un type de discours, la phrasecomplexe est plus ancrće que la phrase simple, c'est parce qu'elle rćpond ir

l'exigence de " lbfficacitć dans lbxpression de l'information et plus prćcisć-ment dans sa transmission >> (Harris, 2007 [1988] : 89). Laspiration d l'effica-citć est sans doute une des principales caractćristiques des langues natu-relles qui, de par leur nature, sont des systćmes ćvolutifs, ir la fois stables et

flexibles, dans lesquels la capacitć informationnelle oriente ła plupart des

changements sinon tous les changements observćs au cours des sićcles(Harris, 2007 [l988l : S9). Maintes ćtudes confirment que les textes scien-tifiques et administratifs (lois et rćglements) constituent un champ d'appli-cation particulićrement propice ir l'usage expansif des nominalisations et

des phrases complexes qui s'avćrent donc plus općratoires dans un but de

2a http : l l www. memoireonline.com/O7lO 7 l 533 l I- optimisme -de-leibniz.html 8 I 20 1 1

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Agnieszka K. Kłusxe

communication que d'autres moyens d'expression (voir, p.ex.: |ędrzejko,1993 - pour le polonais).

Par analogie avec la phylogenćse des langues naturelles, on peut dćli-miter dans le cadre de l'acquisition d'une langue maternelle pa. ,rń locuteurnatif des ĆtaPes successives comme la tendance croissante il'utilisation desPhrases complexes et l'expansion dbpćrations abstractives. Dans le cadre delbntogenćse, la polyprćdicativitć est une ćtape postćrieure żr lćtape de laphrase simple monoprćdicative, tout comme l'abstraction est une ćtapepostćrieure i une pensće prćlinguistique (onomatopćes, langage affectii),ćtant donnć qu'elle ne peut shccomplir autrement que par le biais de la1angue.

La tendance i l'utilisation de procćdćs abstractifs et la tendance i l'uti-lisation des phrases complexes constituent une ćtape naturelle dans le per-fectionnement de la langue et du raisonnement qui se reflćte dans la langueet qui est pour une partie, sinon entićrement, dćtermin ć pat la langue.D'autre Part, il est curieux dbbserver que malgrć plusieurs analogies entie laphylogenćse et lbntogenćse, < les langues, dans leurs change*rńt, morpho-logiques, marchent gćnćralement du rudimentąire au

-complexe ,i d,complexe au simple, [alors que] le dćveloppement du langage et le dćvelop-pement des idćes vont toujours, Au contraire, de l'homogćne d l'hćtćrogćnr, d,simple au complexe et du concret d labłrąit., (La Calle, 1881 : 313). Ils'ensuit que la pol1prćdicativitĆ ne peut ćtre considćrće simplement commeune manifestation de la complexitć puisqu'elle permet parfois de simplifieren langue ce qui est complexe en pensće. En effet, le polyprćdlcatif ei l'ab-strait permettent d'exprimer, de faęon i la fois exacte et condens će, Iapensće humaine et ses nombreux dćtours labyrinthiens.

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Agnieszka K. Kłusxe

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