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1 de 33 Étude généalogique Lévesque Adam Côté Bergeron (version préliminaire) par Grant Regalbuto 15 août 2010

Family Genealogy: Lévesque, Adam, Côté and Bergeron (in French)

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Étude généalogique – Lévesque – Adam – Côté – Bergeron

(version préliminaire)

par Grant Regalbuto

15 août 2010

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Étude généalogique – Lévesque – Adam – Côté – Bergeron

Introduction

Les tout premiers souvenirs de mon enfance sont de mes grands-parents maternels, Joseph Lévesque et Adeline

Adam, plus particulièrement du voyage en train, l’hiver, d’Ottawa à Fort-Coulonge dans le comté de Pontiac au

Québec et, surtout, le trajet en traineau tiré par deux énormes chevaux de trait, de la gare de Fort-Coulonge à la

ferme familiale. Plus de 50 ans après, je m’en souviens encore !

Une vingtaine d’années plus tard, une autre famille québécoise m’accueille lorsque, pour des raisons

professionnelles, je déménage d’Ottawa à Québec, en 1970. C’est la famille de Paul-Henri Côté et de Germaine

Bergeron de Duberger, ville en banlieue de Québec. Duberger a par la suite été annexée à la ville de Québec. La

famille de mon épouse, Jocelyne Côté, car c’est bel et bien de cette famille qu’il s’agit, m’a accueilli

chaleureusement, de sorte que je me suis senti un peu chez moi à Québec, malgré le fait que j’étais anglophone

et que je parlais un français quelque peu bizarre, coloré d’expressions « franglaises » et de tournures de phrases

anglaises typiques alors de la région de l’Outaouais.

Les rencontres familiales chez Paul-Henri et Germaine étaient nombreuses et Paul-Henri assumait le transport, à

l’aller et au retour de plusieurs convives qui n’avaient pas de voiture. Voilà un autre exemple de la grande

générosité de Paul Henri et de Germaine.

Mon attachement à la société québécoise peut s’expliquer, en partie à tout le moins, par les liens avec ces deux

familles et les événements qui y sont associés et qui ont jalonné ma vie, ainsi que par ma carrière très

enrichissante, sur le plan professionnel, à l’Université du Québec.

À entendre des histoires de famille et des anecdotes un peu hors de l’ordinaire, j’ai développé le goût de

connaître les origines familiales. Dans un premier temps et à l’occasion de la préparation d’un voyage en Italie,

j’ai entrepris des recherches sur la famiglia Regalbuto et me suis rendu en Sicile au village d’origine de l’aïeul

Guiseppe Regalbuto, soit San Fratello. Les premiers résultats de ces travaux ont été publiés et diffusés sur

Internet en 1992. Ces recherches se poursuivent car la famiglia possède des ramifications en Amérique du Sud

(par exemple à Buenos Aires en Argentine) et aux États-Unis d’Amérique.

Le présent document renferme les résultats préliminaires des recherches menées en 2008-2009 à Québec, sur les

familles de Joseph Lévesque et de son épouse, Adeline Adam, et de Paul-Henri Côté et de son épouse, Germaine

Bergeron.

Méthodologie

La tradition familiale constitue un point de départ intéressant et utile dans la recherche de ses ancêtres. Les

données de base (nom et prénom et date et lieu de naissance, de mariage et de décès des grands-parents

maternels et paternels, leur lieu d’origine, les noms et données analogues relatives à leurs parents et à leur

progéniture) proviennent souvent des discussions avec les membres plus âgés de la famille. Les anecdotes

permettent de les incarner et de colorer leur vie. Il faut se garder, cependant, de tout considérer comme

véridique. La réalité est parfois différente de ce que l’on perçoit des années plus tard : un enfant né hors mariage,

une maîtresse ou un amant !

Ces données de base sont parfois hétéroclites et incomplètes. Par exemple, à la question : « Quel est le nom de

votre grand-père ? », la réponse « grand-père Côté » n’est pas vraiment utile ! Avec ces données de base

commence le vrai travail de moine : la consultation des répertoires et des registres de mariages, de baptêmes et

de sépultures. Signalons que la presque totalité des aïeux étaient des catholiques romains, demeurant dans des

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paroisses canadiennes-françaises, au Québec et dans des régions limitrophes en Ontario. Le généalogiste en

herbe rencontre à cette étape deux difficultés majeures : l’absence d’information sur les lieux d’origine et les

orthographes variables des noms et prénoms.

Les données récentes sur les ascendants sont complétées à l’aide des répertoires et banques de données

disponibles à la Société de généalogique de Québec et dans les registres paroissiaux des paroisses Saint-Sauveur

et Saint-Roch à Québec.

1 Graphie des noms

La façon d’écrire le nom de famille varie selon les connaissances de celui ou de celle qui inscrit les

renseignements au registre À titre d’exemple, DION, le nom de famille de la mère de Germaine Bergeron, s’écrit

dans les registres du comté de Montmorency au moins de trois façon : DION, DYON et GUYON. Il en est de

même pour le patronyme Lévesque, qui s’écrit Leveque et L’Éveque. De plus, la même personne peut être

identifiée DION dans un registre et GUYON dans un autre. De la même façon, la graphie du nom de famille de

la bisaïeule de l’auteur, LECLAIR,, peut être LECLERC, LECLAIR ou encore LECLAIRE. Ce n’est qu’en

recoupant des données que l’on réussit à y voir clair ; espérons-le !

Dans le présent texte, nous tenterons d’utiliser la graphie la plus récente.

2 Lieu d’origine

Dans le cas de la présente recherche, les répertoires de mariages, de baptêmes et de sépultures constituent les

sources principales d’information généalogique. Les informations de base de ces répertoires trouvent leur source,

pour les Canadiens-français du Québec, qui étaient très majoritairement des catholiques romains, dans les

registres paroissiaux. Or, pour repérer le répertoire renfermant les données d’un acte ou d’un événement

particulier, il faut connaître le nom de la paroisse où l’événement a eu lieu et l’acte a été enregistré.

Heureusement, certains répertoires regroupent les données de plusieurs paroisses d’une même ville ou d’un

même comté. Ce n’est malheureusement pas le cas des paroisses de la ville de Québec.

Le recours à la paroisse comme outil de base soulève, pour le généalogiste en herbe contemporain, plusieurs

problèmes :

i) il faut connaître le nom de la paroisse ;

ii) au cours des dernières années, plusieurs paroisses ont été regroupées ; il faut donc connaître les

noms des anciennes paroisses ; ce phénomène ira croissant, vu le nombre de personnes qui

délaissent la pratique religieuse catholique au Québec ;

iii) plusieurs ancêtres se sont mariés ou leurs sépultures ont eu lieu à l’extérieur du Québec, où des

répertoires ou registres paroissiaux ne sont pas facilement disponibles ; il n’y en a pas dans certains

cas. C’est souvent le cas des ascendants des familles LÉVESQUE et ADAM ;

iv) plusieurs ancêtres ont quitté leur lieu d’origine pour s’établir dans des nouvelles colonies (ex. le

nord du Pontiac et l’Abitibi). Les actes enregistrés dans les nouvelles paroisses, missions ou

dessertes, ne font pas toujours état avec précision des lieux d’origine. En outre, certaines de ces

paroisses sont à l’extérieur du Québec ou, bien qu’au Québec, se trouvent sous la juridiction de

diocèses hors du Québec. C’est notamment le cas des paroisses du haut Pontiac (ex. Fort-Coulonge)

qui relève du diocèse de Pembroke en Ontario. Dans ces cas, les registres ne sont pas facilement

accessibles.

Sources

On aura compris que les registres paroissiaux et répertoires regroupant des données de plusieurs paroisses sont

les sources principales des données généalogiques utilisées par l’auteur.

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D’autres répertoires, électroniques, renferment des données utiles à la recherche des ancêtres. Le site Internet

« mesaieux » permet, moyennant paiement, l’accès à des données fort utiles. La banque de données de l’Église

de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, les Mormons, est également une bonne source ; elle est facile de

consultation électronique, et cela, sans frais.

Les médias écrits de langue française dans certaines régions francophones du Québec ne sont pas, comme dans

les milieux anglophones, une source importante d’anecdotes ou d’information relatives aux naissances, aux

mariages ou aux décès d’aïeux. C’est notamment le cas dans le Pontiac où il n’y avait pas de journal, quotidien

ou hebdomadaire, de langue française ou bilingue (anglais-français) jusqu’à tout récemment.

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Lévesque – Adam – Côté – Bergeron

Ce texte concerne la famille de la mère de l’auteur et la famille de son épouse ; il s’agit des ascendants des

enfants de l’auteur. Le tableau suivant permet de mieux cerner le cadre de ce travail.

Tableau I – Ascendants et descendants de la famille Regalbuto – Côté

Ainsi le document concerne les ascendants des petits-enfants, Christine et Jean-François Regalbuto, soit les

familles en gris dans le tableau ci-dessus.

Il sera question, dans un premier temps, des familles Lévesque et Adam et, par la suite, des familles Côté et

Bergeron.

Lévesque - Adam

Joseph Lévesque, le grand-père maternel de l’auteur, est né le 2 juillet 1882 (même jour que l’auteur). Il a

épousé, le 23 avril 1906, Adeline Adam, née le 19 avril 1889 ; elle était mineure. Ils sont nés et se sont mariés à

Fort-Coulonge, dans le comté de Pontiac au Québec. Le couple Lévesque-Adam vivait au village et a eu six

enfants dont un, Laurier, est décédé à l’âge de 4 ans de la « diphtérie ». Homme d’affaires assez prospère, Joseph

Lévesque était, semble-t-il, propriétaire d’une entreprise de transport et de taxi. La région de Fort-Coulonge était

très proche, sur les plans géographique et social – on y reviendra -, de la province de l’Ontario. Une forme de

syncrétisme linguistique était assez répandue, de sorte que l’entreprise de Joseph était connue comme une

« Livery ».

La famille de Joseph et d’Adeline menait une vie assez aisée, à en juger par les commentaires de leurs enfants :

la femme de maison pouvait compter sur les services d’une aide ménagère et d’une bonne.

Ce mode de vie a pris fin brusquement, en 1934 (circa), car Joseph a décidé de déménager à la campagne et de

devenir « cultivateur ». Il s’installe sur une ferme dont il était déjà propriétaire, à 6 milles du village, dans un

endroit où s’étaient déjà installés des membres de sa famille, notamment son demi-frère, Philias Lévesque et un

neveu, Gédéon Lévesque. Avant que la famille de Joseph Lévesque s’installe à la ferme, celle-ci avait été louée à

une famille de la région, qui ne suivait pas les mêmes règles de salubrité que les Lévesque1. La rumeur familiale

explique le déménagement en évoquant un feu qui aurait détruit l’ensemble des bâtiments de l’entreprise de

transport, bâtiments qui n’étaient pas protégés par une police d’assurance. La famille aurait tout perdu, sauf la

propriété à la campagne. Il y a également une autre hypothèse pour expliquer le déménagement à la ferme :

1 Une des filles de la famille a dû s’excuser auprès des locataires pour avoir dit en leur présence, lors d’une visite,

que la maison était sale et « pleine de mouches ».

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l’entreprise utilisait surtout des chevaux pour faire le transport et une voiture automobile pour le taxi ; or,

l’avènement des camions aurait constitué une concurrence majeure pour l’entreprise qui n’avait pas les moyens

de remplacer les chevaux par des chevaux-vapeur.

Les filles de la famille n’aimaient pas, semble-t-il, la campagne ni la ferme et ont quitté le domicile familial pour

s’installer ailleurs. Le fils étant trop jeune est resté à la ferme avec ses parents.

La ferme était, selon les standards d’aujourd.hui, petite – 120 arpents ; on y comptait 4 vaches à lait, des poules,

des cochons et 2 ou 3 chevaux de trait et un chien, Bonny2. Tout juste ce qu’il faut pour assurer la subsistance de

la famille. Le plus jeune enfant, le fils, devient bûcheron et quitte la région pour s’installer dans la région de la

capitale fédérale, où demeurait sa sœur Flora (Fleurette de son vrai nom) qui avait, entre-temps, épousé, le 6 juin

1942, Alfred Regalbuto, le fils d’un couple d’immigrants, l’un de la Sicile, Giuseppe Regalbuto, et l’autre de

l’Angleterre, Katherine Hannan.

À Fort-Coulonge, les bâtiments de ferme3 étaient au nombre de 8 : maison et cuisine d’été, crèmerie, hangar pour

le bois de chauffage, soue à cochons, sanitaires (bécosse), poulailler, étable à chevaux - grange – étable à vaches,

et hangar à machinerie.

Dans les années 60, le couple Lévesque-Adam quitte la ferme et s’installe à Pointe-Gatineau45, en banlieue

d’Ottawa, à proximité des familles de deux de leurs enfants, Jeannette Lévesque, mariée à Lionel Labine, et

Roger Lévesque, qui a épousé Denise Morin. Joseph Lévesque quitte l’agriculture à la suite d’un accident : il

s’était fracturé une hanche de sorte qu’il ne pouvait plus « travailler la terre ».

Homme de caractère, Joseph a surmonté bien des épreuves. Orphelin de mère dès l’âge de 14 ans et de père à 16

ans, il souffrait d’une certaine surdité depuis sa naissance selon certains membres de la famille, tandis que pour

d’autres sa surdité est venue plus tard, car il pouvait parler et, si l’interlocuteur parlait très fort, il pouvait

l’entendre. La cause de la surdité est inconnue. En outre, comme plusieurs de ses compatriotes, il était

analphabète : il signait, semble-t-il, les contrats avec une croix. Son épouse, Adeline, pouvait lire et écrire. Le

déménagement à Pointe-Gatineau, dans un petit appartement de deux pièces, a sans doute été difficile, tout

comme celui, plus tard, à Aylmer, dans une petite résidence privée pour personnes âgées.

Malgré

son goût un peu exagéré pour la boisson, son orgueil – il refusait de se promener au village de Fort-

Coulogne avec une canne à la suite de sa chute qui a brisé la hanche – et

le fait qu’il portait à longueur d’année des combinaisons Stanfield avec manches et jambes, même l’été,

il pouvait compter sur l’appui indéfectible de son épouse Addé (Adeline), « une sainte femme6 », qui a supporté

des difficultés matérielles considérables : avant le déménagement à la ferme en 1934 (circa), elle pouvait

compter sur les services d’une aide ménagère et d’une bonne. À la ferme, elle est devenue une partenaire active

du « cultivateur » Joseph : elle devait s’arranger sans les aides domestiques auxquelles elle était habituée et sans

électricité .7..

2 Débrouillard, Joseph a soigné le chien, dont une des pattes antérieures avait été sectionnée par une faucheuse, en

enveloppant le moignon avec de la boue et des feuilles de tabac ! 3 Voir annexe. 4 Par le phénomène de syncrétisme linguistique évoqué précédemment, on disait Gatineau-Pointe, l’expression

anglaise, au lieu de Pointe-Gatineau. 5 La ville de Pointe-Gatineau est devenue par la suite un secteur de la grande ville de Gatineau. 6 Elle recevait régulièrement des magazines religieux (ex. : les annales de Sainte-Anne) qu’elle reléguait après

lecture au grenier de la cuisine d’été et que ses petits-enfants « trouvaient » lorsqu’ils y allaient. 7 L’électrification des fermes dans se secteur ne s’est faite que dans les années 60.

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La routine quotidienne d’Addé à la ferme comportait invariablement la préparation de la pâte et la cuisson du

pain, la fabrication du beurre, la préparation des repas (déjeuners copieux), la cueillette des œufs et, avec Joseph,

le jardinage et la traite des vaches.

La maison8 de ferme comportait deux étages et un caveau : 4 chambres à coucher et un endroit pour le « petit

pot » à l’étage, et une grande chambre à coucher et une salle à dîner – cuisine au rez-de-chaussée. Le revêtement

extérieur de la maison était en bardeau d’asphalte (simili brique rouge) tandis que celui de la cuisine d’été était

en bois, les toits étaient en bardeaux de bois. On utilisait le bran de scie comme isolant et le solage de la maison

et celui de la cuisine d’été étaient en ciment. Les murs du caveau étaient en billots de bois et le sol en terre

battue. Les planchers intérieurs étaient en planches de bois sans revêtement et les murs intérieurs étaient revêtus

de boiserie du plancher jusqu’à mi-hauteur du mur et de plâtre.

Le quotidien comprenait également la récitation du chapelet9 en famille ; tout le monde, y compris les petits-

enfants en visite, était à genoux, chacun devant une chaise dite « de couvent », s’appuyant les coudes sur le siège

et regardant devant soi entre les barreaux du dossier. Joseph récitait la première partie de chaque prière (ex. :

« Notre Père qui êtes aux cieux… » et les participants récitaient l’autre partie de la prière (ex. : « Donnez-nous

aujourd’hui notre pain de ce jour… ». Or, Joseph parlait très vite, et étant sourd, amorçait la prochaine prière

avant que les autres aient terminé la précédente ; tous se regardaient et riaient… en silence il va sans dire !

Comme « personne n’est parfait dans ce beau monde », Adeline avait au moins un défaut de taille : elle préférait,

de beaucoup, ses petits-fils aînés de ses enfants à ses petites-filles et aux autres petits-fils.

Le couple Lévesque – Adam a eu six enfants :

Laurier, décédé en bas âge ;

Gertrude, qui épousa Lorenzo Leclair ;

Jeanne (June), qui épousa Lionel Labine ;

Fleurette (Flora), qui épousa Alfred Regalbuto ;

Rose de Lima (Lima), qui épousa Merrill Dunlop ;

et Roger, qui épousa Denise Morin.

Adeline et Joseph sont décédés dans la région de l’Outaouais : Adeline, le 2 décembre 1964, et Joseph, le 16

août 1965. Ils sont inhumés, à côté de leur fils Laurier, à Fort-Coulonge.

Ascendants de Joseph Lévesque

Les parents de Joseph, Noël (selon certaines sources, Emmanuel) et Victoire Boucher étaient respectivement de

Fort-Coulonge et de l’Île-du-Grand-Calumet, localité non loin de Fort-Coulonge. Leur mariage a eu lieu le 23

septembre 1872 à, comme il se doit10, l’Île-au-Grand-Calumet. Dans les registres, le nom de la municipalité de

Victoire est « Île du Calumet », or, aucune municipalité, localité ou paroisse ne porte ce nom. Il pourrait s’agir

de l’Isle-aux-Allumettes qui se trouve dans la région de Fort-Coulonge. En effet, dans la grande rivière des

Outaouais, à proximité de Fort-Coulonge, on trouve deux grandes îles habitées :

l’île-du-Grand-Calumet un peu au sud de Fort-Coulonge ; la ville de La Passe, en Ontario, se trouve face

à la partie nord-ouest de cette île ;

l’île aux Allumettes, un peu plus au nord de Fort-Coulonge ; la ville de Pembroke, en Ontario, se trouve

en face de cette île. La rivière des Outaouais est tellement large à cet endroit qu’on l’appelle lac aux

Allumettes.

8 Voir annexe. 9 Par le phénomène de syncrétisme linguistique évoqué précédemment, on disait « le rosaire », traduction de

l’anglais rosary. 10 Signalons que normalement le mariage a lieu dans la paroisse de la mariée.

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Ces deux îles se trouvent au Québec. Nous pensons raisonnablement que le lieu d’origine de Victoire Boucher

est la localité de l’Île-du-Grand-Calumet.

Après le décès de Victoire Boucher, Noël épouse Mary-Jane (Marie) Bérubé, le 7 juillet 1884. Il se peut que

Noël ait eu une autre épouse, car Joseph Lévesque avait, semble-t-il, un demi-frère, Philias, dont la mère n’était

ni Victoire Boucher ni Mary-Jane Bérubé.

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Noël aurait eu au moins 6 enfants :

de mère non identifiée : Philias Lévesque qui épousa Imelda (Émelda) Côté ;

de Victoire Boucher : William (Bill), qui épousa Clara Graveline ; Dora, qui épousa Jules Bertrand

puis, en deuxième noce, Cléophas Soucie ; Albine, qui épousa Het Joseph, qui épousa Adeline Adam.

de Mary-Jane Bérubé : Henriette, qui épousa Moïse Soucie,

Il y aurait eu également, dans la famille immédiate, un dénommé Albéric Verhels qui serait, vraisemblablement,

l’époux d’une des filles de Noël.

Remarquez que deux sœurs (Dora et Henriette) ont épousé deux frères (Cléophas et Moïse Soucie (sic).

Les parents de Noël étaient Norbert Lévesque et Sophie Ayet Malo, qui se sont mariés le 28 juillet 1846, à Saint-

Paul-de-Joliette. Les données dans les registres ne nous permettent pas, à ce moment-ci, de repérer, leurs dates

de naissance, de mariage ni de décès. On croit savoir que Norbert et Sophie ont eu au moins quatre enfants :

Noël,

Norbert,

Benjamin, et

Françoise.

Norbert, comme son frère Noël, aurait eu deux épouses : Henriette Duquette, qu’il épousa à La Passe en Ontario,

le 4 février 1878, et Catherine Graveline de Chapais, qu’il épousa le 12 septembre 1898.

Les parents de Norbert, Louis Lévesque de Rivière-Ouelle et Geneviève Botineau, se sont mariés à Berthier, le

22 février 1808. On trouve plusieurs façons d’écrire le nom de famille de Geneviève : Botino, Botineau,

Boteleau, Bitineau et Boutineau.

Les parents de Sophie Ayet-Malo étaient Michel Malo et Élizabeth Lavoie (parfois Savoie).

Les parents de Louis étaient Anselme (parfois Antoine) Lévesque de Rivière-Ouelle et Marie-Françoise Doiron

dit Vincent. Il n’a pas été facile de repérer le nom de l’épouse d’Anselme : dans certains registres, elle se nomme

Marie Noiron. Après de multiples recherches, nous n’avons pas repéré les ascendants de Marie, car son de

famille n’était sans doute pas Noiron11 Dans un autre registre, elle porte le nom Marie François Doiron dit

Vincent, tandis que dans un autre, Marie François Vincent. Nous avons décidé d’utiliser l’appellation Marie

François Doiron dit Vincent, à la suggestion de la Société de généalogie de Québec. Pour rendre encore plus

difficile notre tâche, dans un registre, le lieu de leur mariage est Saint-Louis-de-Kamouraska et dans un autre

encore, Saint-Louis-de-Kent au Nouveau-Brunswick.

Les parents de Geneviève Botineau, Pierre Botineau et Marie-Angélique Joly se sont mariés le 20 janvier 1783 ;

le grand-père de Geneviève portait le même nom, Pierre Botineau, tandis que sa grand-mère Fournaise, se

nommait également Marie-Angélique Fournaise.

Les données dans les registres nous permettent de remonter à Pierre Lévesque et son épouse Marie Caumont.

C’est leur fils Robert, né en 1642 à Hautot-Saint-Sulpice, en Haute-Normandie12, France, qui aurait immigré en

Nouvelle-France et aurait épousé, à Montmagny, Jeanne Chevalier ou Lechevalier (née en 1645). Ils

11 Bien que rare le patronyme Noiron puisse être véridique ; selon, le Dictionnaire des noms de famille et prénoms de

France, ce nom serait un dérivé du nom Noir, que l’on retrouve dans la région lyonnaise en France ; il pourrait

également s’agir d’une déformation de Noiret. 12 Hautot-Saint-Sulpice est, aujourd’hui (2009), une commune située dans le département de la Seine-Maritime

(région de Haute-Normandie). La ville d'Hautot-Saint-Sulpice appartient au canton de Doudeville et à

l'arrondissement de Rouen.

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demeuraient, en Nouvelle-France, à Rivière-Ouelle, le berceau des Lévesque en Amérique. Robert Lévesque a

été inhumé dans cette paroisse le 3 septembre 1699.

L’annexe 2 présente les ascendants Lévesque, en ligne directe, de Christine et Jean-François Regalbuto, qui sont

de la XIe génération de Lévesque d’Amérique.

Ascendants d’Adeline Adam

Les parents d’Adeline, l’épouse de Joseph Lévesque, étaient Narcisse Adam et Adeline Leclair ; elle portait le

même prénom que sa mère, ce qui n’était pas inhabituel à cette époque. Adeline fille et Joseph Lévesque se sont

mariés à La Passe en Ontario, le 29 octobre 1872. La rumeur familiale veut que la famille d’Adeline Leclair soit

de la localité de Saint-Félix-de-Valois, une paroisse près de Joliette dans la région de Lanaudière au Québec. Or,

les registres de baptêmes et de sépultures de cette paroisse ne font pas référence à cette famille. Les premiers

colons se sont installés dans cette paroisse en 1830, et cette dernière relevait de la paroisse Sainte-Élizabeth. Il ne

serait pas surprenant que la famille Leclair soit de Saint-Félix-de-Valois, mais on n’en trouve aucune trace, parce

que, lors de la colonisation, les registres n’étaient pas toujours tenus avec toute la rigueur requise par les

généalogistes.

Pour rendre la chose encore plus complexe, on trouve, pour les mêmes personnes, trois façons d’écrire le nom de

famille : Leclair, Leclerc et Leclaire. Les descendants contemporains croient que, dans la famille d’Adeline, on

écrivait Leclair. En outre, il y aurait eu deux Adeline Leclair nées à La Passe au même moment.

Narcisse Adam et Adeline Leclair ont eu au moins huit enfants :

Alexandrine Dora, qui épousa Télesphore Couturier ;

Adeline, qui épousa Joseph Lévesque ;

Avéline Louise (Évéline), qui épousa Camille Gervais ;

Ida May, qui épousa Alexandre Perreault ;

Joseph, qui épousa Louise Perreault ;

Alfred, qui épousa Clémence Soucie ;

Victor, qui épousa Marie-Louise Leblanc ;

Ildège (Aldège), qui épousa Julia-Agnès Lemaire.

Remarquez qu’un frère et une sœur (Ida May et Joseph) ont épousé respectivement un frère et une sœur

(Alexandre et Louise Perreault).

Narcisse, comme ce fut le cas dans plusieurs familles, après le décès d’Adeline, s’est remarié en 1907 ; il avait

77 ans et sa deuxième épouse était la sœur de sa première épouse ; nous n’avons pas repéré le nom de cette

épouse !

Il semble que les parents de Narcisse étaient Élie Adam et Rose Joly, qui se seraient mariés le 30 avril 1839, à

Sainte-Élizabeth (parfois on utilise l’appellation Élisabeth). Il y a bel et bien une paroisse Sainte Élisabeth dans

l’Outaouais québécois, dans la municipalité de Cantley. Cependant, elle fut érigée, semble-t-il, en 1871, quelque

32 ans après le mariage d’Élie et de Rose ! Il y a également une paroisse de Sainte Élizabeth-de-Warwick,

constituée en 1887 dans les Cantons-de-l’Est. (Victoriaville). Il y a par ailleurs, et ce depuis 1798, la paroisse

Sainte-Élisabeth et, depuis 1855, la municipalité de Sainte-Élisabeth dans la région de Lanaudière (Joliette). On

se rappellera qu’Adeline Leclair, épouse de Narcisse Adam, venait, semble-t-il, de la même région. Nous avons

réussi à repérer les ascendants paternels d’Élie Adam jusqu’en 1675 circa, car leur fils Jean Adam s’est marié le

16 avril 1708, à Batiscan, à Marie Mazaret.

Les parents d’Adeline Leclair étaient Germain Leclair / Leclerc et Rosalie Saint-Onge (Saintonge) ; ils se sont

mariés le 16 juillet 1852, à l’église Notre-Dame d’Ottawa.

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Ni les registres ni la famille ne permettent de repérer avec certitude :

les dates et lieux de naissance et de sépulture de Narcisse Adam et d’Adeline Leclair ; d’Élie Adam et de

Rose Joly ; de Germain Leclair – Leclerc et de Rosalie Saint-Onge (Saintonge) ;

les noms et données relatives à leurs frères et sœurs et à leurs parents.

La piste, en ce qui concerne les Leclair, s’arrête ici à ce moment-ci.

Les données dans les registres nous permettent de remonter à Jean (Jean-Baptiste) Adam, né en 1636-44 à

Brienon-sur-Armançon, Yonne, en Bourgogne13, France. Jean aurait épousé, à Lauzon en face de la ville de

Québec, Marie Madeleine Mezeray (Mezaret); née en 1654; décédée et inhumée le 22 novembre 1714 à Saint-

Étienne de Beaumont.

L’Annexe 3 présente les ascendants Lévesque, en ligne directe, de Christine et de Jean-François Regalbuto, qui

sont de la Xe génération des Adam d’Amérique.

Côté – Bergeron

Ce texte concerne la famille des beaux-parents de l’auteur, la famille de son épouse, Jocelyne Côté. Les parents

de Jocelyne sont Paul-Henri Côté et Germaine Bergeron. Paul-Henri est né le 27 avril 1913 à Québec et est

décédé le 27 septembre 2000 également à Québec. Germaine est née le 7 octobre 1918 à Sain t-Jean de l’Île-

d’Orléans en banlieue de Québec.

Paul-Henri et Germaine ont eu 4 enfants : Nicole, Gérard, Jocelyne, la conjointe de l’auteur, et Louise. Paul-

Henri a refusé, avec l’accord de Germaine, de donner suite aux exhortations d’un curé bien connu d’avoir plus

d’enfants : ils en avaient déjà quatre. « Est-ce que c’est vous qui allez les élever ? » aurait-il répondu au curé

malhabile.

Les parents de Paul-Henri étaient Joseph-Damase (Odilon) JO Côté et Éva Gingras et ceux de Germaine étaient

Joseph Henri Adélard Bergeron et Mathilda Dion.

Joseph-Damase (Odilon) JO Côté

Les grands-parents paternels de Jocelyne Côté, l’épouse de l’auteur, sont Joseph Damase (Odilon) Côté (né le 19

septembre 1882, et Éva Gingras, née en 1885 (circa) ; ils se sont mariés à Québec, le 2 juillet 1907. Pour une

raison inconnue, Joseph Damase, de son vrai nom, se faisait appeler JO. Ça fait plutôt compliqué lorsque l’on

tente de faire la généalogie. Le processus est davantage compliqué, car JO s’est marié trois fois et a eu plusieurs

enfants et sa dernière conjointe était veuve et déjà mère de deux enfants. Sa première épouse Éva Gingras est

décédée à l’âge de 37 ans, après avoir donné naissance à environ 10 enfants.

JO aurait eu au moins 11 enfants et 37 petits-enfants :

avec Éva Gingras : Fernando, qui épousa Juliette Renaud (10 enfants) ; Cécile, qui épousa Wilfrid

Chouinard (2 filles [1 adoptée]) ; Gabriel(mort en bas âge ou à la naissance) ; Annette, qui épousa

Benedict Murphy (11 enfants) ; Adrienne ; Paul-Henri, qui épousa Germaine Bergeron (4 enfants),

René ; Lionel ; Paul et Paul ; ces quatre derniers seraient morts en bas âge ou à la naissance ;

avec Émelda (Imelda) Marie Gauvin : Majella, qui épousa Cécile Drouin (2 enfants) ;

avec Anna Lagacé- Lepage : Gisèle, qui épousa Henry (Hank) Costello de New York (3 filles) ;

Thérèse, qui épousa Roch Gingras (3 enfants) ; Robert, qui épousa en première noce Jacqueline Lemieux

13 Brienon-sur-Armançon est, aujourd’hui (2009), une commune située dans le département de l'Yonne (région de

Bourgogne). La ville de Brienon-sur-Armançon est le chef-lieu du canton de Brienon-sur-Armançon et appartient à

l'arrondissement d'Auxerre.

14 de 33

(2 enfants) et en deuxième noce, Diane Miller. Anna Lagacé avait déjà deux enfants (Jean-Marie et

Narcisse) d'un mariage précédent avec un dénommé Hector Lepage.

JO avait sans doute de grandes qualités humaines : il avait réussi à convaincre trois femmes de l’épouser.

Toujours bien mis au travail, il était, semble-t-il, « tout un numéro » aimant prendre un « petit verre » souvent à

un tel point que, selon la rumeur familiale, il se vantait d’avoir ingurgité une fortune (il aurait dit « il y a 3 000 $

là-dedans cette année »), tout en se flattant la « bedaine » ; il était assez corpulent. Quand il était saoul, il pouvait

faire des choses très bizarres ; on cite, à titre d’exemple, la fois qu’il avait peinturé le plancher de la cuisine la

veille du jour de l’An ; de plus, il s’était peinturé dans le coin ! Ses frasque n’étaient pas toujours drôles et bien

appréciées de ses enfants ; un de ses fils a quitté le nid familial, car il ne pouvait endurer les « querelles »

provoquées par son père. Une tante, sa marraine, avait accepté de le loger jusqu’à son mariage. Il faut se

souvenir que la consommation exagérée d’alcool était, à cette époque, un problème assez répandu.

Voyageur de commerce pendant de nombreuses années, JO arpentait l’est du Québec en train et par la suite en

voiture. Il se plaignait souvent de l’état lamentable des routes. De plus, comme voyageur de commerce, il avait

un sens développé de l’humour : à titre d’exemple, il prétendait pouvoir arrêter le traversier en le retenant avec

sa canne lorsqu’il était un peu en retard ! Son fils, Paul-Henri, s’est également fait, en 1947, voyageur de

commerce et vendait, au début, les mêmes lignes que son père. Ils travaillaient et voyageaient ensemble jusqu’à

ce que JO prenne sa retraite.

La vie n’était pas toute rose pour JO. Il est devenu veuf deux fois et est devenu aveugle quatre ans avant son

décès en raison, semble-t-il, de la fumée, car il aimait bien la pipe ; il en avait toujours trois sur lui !

JO avait de nombreux frères et sœurs, car ses parents ont eu au moins 8 enfants nés vivants. C’est dans cette

famille élargie que l’on trouve le lien entre la famille Côté et Lewiston Maine aux États-Unis d’Amérique ; en

effet, ce serait une des sœurs de JO, Méloda, qui a déménagé à Lewiston et qui se trouvait être la voisine de la

famille d’Arthur Bazinet. Paul-Henri, un des fils de JO, et son épouse ainsi que leurs enfants ont entretenu des

liens d’amitié avec les Bazinet pendant de nombreuses années même après le décès d’Arthur.

Pour des raisons évidentes, les relations entre les enfants de JO étaient beaucoup plus développées que celles

avec JO lui-même.

La première épouse de JO, Éva Gingras, de Loretteville ou de L’Ancienne-Lorette en banlieue de Québec,

provenait d’une famille relativement petite, 5 enfants :

Émile ;

Édouard ;

Pamela (ou Pomela), qui épousa Christophe Bédard ;

X, qui épousa Arthur Talbot ;

Éva, qui épousa Joseph Damase (Odilon), dit JO, Côté.

Les ascendants de Joseph Damase (Odilon) Côté et de Éva Gingras

Le père de Joseph Damase (Odilon) se nommait Damase ; il épousa Léa Gamache, à Québec le 18 août 1880.

Damase et Léa ont eu au moins huit enfants

Frédéric, qui épousa Maria Mercier ;

Arthur ;

Alcide ;

Lucien ;

Exilda ;

Léa, qui épousa Eugène Laliberté ;

15 de 33

Méloda ;

Joseph Damase (Odilon), dit JO.

Les parents de Damase, François-Xavier Côté et Scolastique Audet (Odet)-Lapointe, de Sainte-Marguerite, se

sont mariés dans cette paroisse / localité, en 1856. Les parents de Léa étaient Joseph Gamache et Émérence

Fortin qui, selon l’information disponible, se seraient épousés avant 1849.

Les parents d’Éva Gingras, Jean Gingras et Marie-Suzanne Caron, se sont mariés à Québec, en 1876.

Nous ne disposons à ce moment-ci d’aucune information sur les aïeux d’Éva Gingras.

Les données dans les registres nous permettent de remonter à Jean (Jehan) Côté, né à Mortagne-au-Perche,

Orne14, France. Il aurait épousé, le 17 novembre 1635, à Québec, Anne Martin (sœur d'Abraham Martin dit

l'Écossais), qui était née en 1614, et fut inhumée le 4 décembre 1684.

Jean est décédé le 27 mars 1661. Jean et Anne sont décédés et inhumés à Château-Richer. Il était le fils

d’Abraham Côté (Coste), né vers 1577, à Mortagne-au-Perche. Ce dernier aurait épousé, le 15 janvier 1605,

Françoise Loiselle également à Mortagne-au-Perche.

L’Annexe 4 présente les ascendants Côté, en ligne directe, de Christine et de Jean-François Regalbuto, qui sont

de la XIIe génération des Côté d’Amérique.

Adélard (Joseph Henri) Bergeron

La famille du grand-père maternelle de Jocelyne Côté15, Adelard Bergeron, était très différente de celle des

grands-parents paternels. En effet, la famille d’Adélard était très nombreuse ; ses parents ont eu 16 ou 17 enfants

et au moins 45 petits-enfants :

Adélard et Mathilda Dion, cette dernière de Saint-François, Île d’Orléans, se sont mariés le 21 août 1916, à

Saint-Jean, Île d’Orléans, et ils ont eu 12 enfants :

Gérard, qui épousa Jacqueline Anger ;

Germaine, qui épousa Paul-Henri Côté ;

Gratia, qui épousa Victorien (Victor) Desrosiers ;

Héloïse, qui épousa Raymond Saint-Hilaire ;

Adrien, qui épousa Jacqueline Fortin de la paroisse Saint-François-d'Assise à Québec ;

Georges ;

Gemma, qui épousa Jean Bilodeau ;

Antoinette, qui épousa Alexandre Lortie ;

Julienne, qui épousa Roger Auger ;

Fernande, qui était la conjointe de fait de Jean Chabot ;

Marcel, qui épousa Marie-Paule Allard ;

Gisèle, qui épousa Henri Hamel.

Deux enfants étaient morts-nés et Mathilda a eu deux fausses-couches.

La recherche généalogique concernant Adélard était plutôt difficile, car il portait au moins trois prénoms

principaux16 : Adélard (le plus connu), Joseph et Henri (comme son père17).

14

Mortagne-au-Perche fait partie du canton du même nom dans le département de l'Orne dans la région de Basse-

Normandie. 15 Jocelyne Côté est l’épouse de l’auteur – chercheur principal du présent projet.

16 de 33

La rumeur familiale veut qu’Adélard ait exercé plusieurs métiers et ait prospéré dans au moins un : patronniste

pour la chaussure. Rappelons que la ville de Québec comptait à l’époque plusieurs fabriques de souliers. Il a

même eu sa propre entreprise. L’implication dans l’industrie de la chaussure s’est transmise à au moins une de

ses filles, Germaine, qui a travaillé, étant fille, chez Faber. Une tante de Germaine lui aurait enseigné son métier

de couturière dans la chaussure, expertise qui lui a permis de travailler beaucoup plus tard chez Faber, à la

confection des échantillons, lorsque son époux était sans travail. Ce travail, comme c’était le cas dans plusieurs

usines, était rémunéré « à la pièce » ; chaque semaine, il fallait faire le décompte du travail pour calculer sa

« paie ».

16 Habituellement, à cette époque, les parents donnaient trois prénoms aux enfants : s’il s’agissait d’une fille, le

premier prénom était Marie tandis que, dans le cas d’un garçon, il était Joseph. 17 Il n’était pas inhabituel de donner aux enfants, comme prénom, le nom du grand-père ou de la grand-mère, selon le

cas.

17 de 33

La famille Bergeron-Dion a fait preuve d’une grande générosité pour les siens :

Adélard et Mathilda ont accueilli chez eux la famille d’une des sœurs d’Adelard, Marie Julliette Adrienne,

après que son logement eut été détruit par le feu causé par l’embrassement de l’arbre de Noël ;

une des filles d’Adélard et Mathilda, Germaine, avant son mariage, faisait don de son salaire à une de ses

tantes (Julliette) qui avait deux enfants mais dont le conjoint était malade, ce qui l’empêchait de travailler à

l’extérieur, de sorte qu’il était sans emploi de façon chronique ;

une nièce d’Adélard et de Mathilda, Irène, et son époux ont élevé les frères et sœurs d’Irène au décès des

parents de cette dernière.

La vie était dure !

Mathilda a eu 16 grossesses en moins de 20 ans :

un de leurs fils a souffert de la poliomyélite dans son jeune âge ; comble de malheur, le même enfant a

été ébouillanté, accidentellement, dans la cuisine ; Adélard et Mathilda éprouvaient une responsabilité

particulière à l’égard de cet enfant. Ils l’ont aidé financièrement pour lui permettre de se lancer en

affaires ; avec un collègue, il aurait acheté, dans les années 40, une mercerie qui a par la suite fait faillite.

Les parents ont perdu dans cette aventure une somme très importante ;

une fille a dû quitter l’école à la 7e année, malgré le fait qu’elle aimait l’école et réussissait bien, pour

s’occuper de ses frères et de ses sœurs plus jeunes ;

un autre fils est né borgne ;

pauvre Mathilda n’était pas au bout de ses peines, car elle a découvert qu’Adélard avait une maitresse !

Elle exige qu’il mette fin à cette relation, ce qu’il a fait, mais quelle douleur !

Ascendants d’Adélard Bergeron

Les parents d’Adélard, Henri Bergeron18 de Cap-Saint-Ignace et Anaïs (dit Élise) Rioux, de Trois-Pistoles, se

sont mariés le 21 juillet 1890 à Québec. Ils ont eu 16 ou 18 enfants dont :

Joseph Louis Henri Adélard, baptisé le 28 octobre 1891 et mort en bas âge ;

Marie Albertine, baptisée le 4 septembre 1893, a épousé Albert Savard de L'Ancienne-Lorette ou de

Loretteville, 12 enfants ; dont Albert, Cécile, Arthur, Georgette ;.

Marie Rosanna Amélie, baptisée le 19 juin 1896 ;

Adélard, né le 10 mars 1896, qui épousa Mathilda Dion (16 enfants) ;

Joseph Henri Edgar, baptisé le 19 août 1897 ;

Joseph Adjutor Arthur, baptisé le 25 décembre 1898;

Joseph Louis Lauréat, baptisé le 13 août 1900, a épousé le 2 octobre 1944 Bernadette Chamberland ;

Joseph William Roméo, baptisé le 31 octobre 1901 ;

Joseph Albert Adolphe, baptisé le 8 août 1903 ;

Marie Juliette Adrienne, baptisée le 6 décembre 1905, a épousé Raoul Maranda, sans emploi ; ils ont eu

deux enfants (Denise et Raynald) ;

Joseph Maurice Nestor, baptisé le 2 décembre 1907 ;

Joseph Viateur Ernest, baptisé le 7 mars 1909, était paralytique ;

Marie Évangeline Cécile, baptisée le 26 février 1912, a épousé René Bélanger; ils ont eu un fils, Robert ;

enfants absents du Registre de la paroisse Saint-Sauveur :

Albert, qui a épousé Simone Bélanger, de la paroisse de Sacré-Cœur à Québec ; ils ont eu deux enfants,:

Jacques et Raymonde qui a épousé le chef de police de Ville Vanier.

18 à ne pas confondre avec Henri Bergeron, un des frères d’Adélard,

18 de 33

Henri, né un 4 mai à la fin du XIXe siècle ou au début du XXe siècle à Québec (paroisse inconnue), était

très pauvre ; il a épousé Marie Dion, décédée le 9 octobre 1944 ; elle était la sœur de Mathilda Dion. Ils

ont eu 9 enfants, dont Irène, qui a épousé un dénommé Alexandre Jobidon et qui ont eu deux enfants

morts en bas âge; ils ont élevé les frères et sœurs d’Irène au décès de Henri et Marie; Roger ; Fernande ;

Jeannette qui épousa un livreur de lait de la Laiterie Laval ; Thérèse ; Simonne ; Jacqueline décédée de

la méningite à 4 ans ; Robert qui a eu une fille) ;

Maurice ;

Lucienne qui épousa Armand Vigneault avec qui elle a eu 5 enfants).

Henri était mécanicien / charretier et nettoyait les chemins publiques. Comme plusieurs de sa génération, il

abusait de la boisson ; c’est parfois son cheval qui le ramenait à la maison ; il aurait également été violent avec

son épouse.

Henri et Anaïs avaient chacun 8 frères et sœurs. Les parents d’Henri étaient Louis (Joseph) et Marie-Malvina

Lessard.

Louis et Marie Malvina ont eu plusieurs enfants dont,

Marie Malvina Victoria, baptisée le 31 mai 1868 dans la paroisse Saint Roch à Québec ;

Victoria, née le 30 mai 1869 à Québec (paroisse inconnue) ;

Marie Eulalie, née le 15 février 1870 à Québec (paroisse inconnue) ;

Henri Bergeron, né le 4 juin 1870 et décédé le 4 mai 1939 ; il a épousé Anaïs Rioux le 21 juillet 1890 à

la paroisse Saint-Sauveur à Québec ;

Jacob Fleurie, né le 12 juin 1871 à Québec ;

Élzéar Arthur, né le 21 avril 1873, décédé le 5 janvier 1899 et inhumé le 7 janvier 1899 dans la paroisse

Saint-Sauveur, à Québec ;

Marie Eugénie, née le 5 février 1875 et baptisée le lendemain (6 février 1875) dans la paroisse Saint-

Joseph à Montréal ; les parrain et marraine étaient Pierre Mathias Bergeron et Marie Loiselle qui se sont

mariés le20 février 1871 à la paroisse Notre-Dame de Montréal ; Pierre Mathias était le frère de Louis

Bergeron et Martie Loiselle était la belle-sœur de Marie Malvina ;

Marie Rosalie, née le 9. janvier.1877 dans la paroisse Saint-Sauveur de Québec ;

Joseph Élzéar Adjutor, né le 17 ou le 18 juin 1879, dans la paroisse Saint-Sauveur à Québec ; il a épousé

le 18 juin 1900 Phébée Thousell (mineure) à Québec ;

Louis épouse le 3 octobre 1887, à Cap-Saint-Ignace, ,Marie-Zélie Guimont ;

Rose-Anna épouse le 15 janvier 1901, à Saint-Thomas-de-Montmagny, Joseph-Elzéar Boulanger.

Les parents d’Anaïs étaient de Trois-Pistoles et ils étaient tous les deux des Rioux : Olivier, un cultivateur

prospère et sectionnaire du Chemin de fer Intercolonial (intégré plus tard aux Chemins de fer nationaux du

Canada - CN) et Philomène.

Nous n’avons trouvé, à ce moment-ci, aucune information sur le mariage de Louis Bergeron (mécanicien /

forgeron) qui aurait épousé Marie (Victoire) Malvina Lessard (Lesart) à Québec. Ils ne se seraient pas mariés à

Québec dans les paroisses Saint-Roch, Saint-Sauveur, Saint-Jean-Baptiste-de-Québec et Notre-Dame-de-

Québec, ni à Beauport ou Charlesbourg, ni dans les comtés de Montmagny et de Montmorency. Une question se

pose alors : Louis Bergeron s’est-il marié ? Les experts de la Société généalogique de Québec ont émis

l’hypothèse qu’il se serait marié aux États-Unis d’Amérique comme beaucoup de compatriotes de ce temps.

Nous savons également que Louis aurait épousé en deuxième noce Sophie Devarennes, le 30 août 1881, à

L’Ancienne-Lorette.

19 de 33

Les parents de Louis Bergeron fils, époux de Marie Malvina Lessard, soit Louis père et Clémentine Boucher dit

Desrosiers ont également eu plusieurs enfants dont

Sophronie, qui épouse le 2 février 1863, Élzéard Bédard dans la paroisse Saint-Roch, à Québec ;

Célina, qui épouse le 1er juillet 1857, Damase Boutin dans la paroisse Saint-Roch, à Québec ;

Julienne, qui épouse le 26 juillet 1865, Edouard Jean dans la paroisse Saint-Roch, à Québec ;

Eulalie, qui épouse le 29 octobre 1862, Eusèbe Ruel dans la paroisse Saint-Roch, à Québec ;

Louis Joseph, né le 7 mai 1847 et baptisé le lendemain dans la paroisse Saint-Roch, à Québec et décédé

le 11 septembre 1914 et inhumé le 14 septembre 1914 à Saint-Thomas-de-Montmagny ; il a épousé (date

et lieux inconnus) Maria (Victoire) Malvina (Mélina) Lessard (Lesart) ;

Philomène, qui épouse le 22 octobre 1861, Félix Touchet dans la paroisse Saint-Roch, à Québec ;

Pierre Mathias, qui épouse le 20 fév 1873, Marie Loiselle, dans la paroisse Notre-Dame de Montréal ;

Magloire mineur, qui épouse le 24 février 1873, Marie-Cléophée Gamache, dans la paroisse Notre-Dame

de Montréal.

Encore une fois, on constate l’absence de rigueur dans la tenue des registres : le nom de la mère des enfants

Célina et Philomène est Clémence Boucher, au lieu de Clémentine Boucher, et le nom de la mère de Mathias et

de Magloire, est Clémentine Desrosiers, au lieu de Clémentine Boucher dit Desrosiers.

Les aïeux de Louis, époux de Marie Malvina, se sont installés dans plusieurs régions du Québec. Ses parents,

Louis et Marie Clémentine (Clémence) Boucher dit Desrosiers, se sont mariés à Saint-Pierre-Apôtre, Les

Bequets non loin de Nicolet ; ses grands-parents (Louis et Geneviève Desharnais) et arrière-grands-parents

(Antoine et Charlotet Charest) étaient cultivateurs à Sainte-Croix-de-Lotbinière). Les aïeux Charles et son

épouse Louise Huard demeuraient à Saint-Joseph-de-Lévis ; Jean (Baptiste) et son épouse, Marguerite Grenon,

demeuraient à Pointe-aux-Trembles dans Portneuf, tandis que le fils André du premier Bergeron (Pierre) résidait

à Lauzon, en face de Québec.

L’Annexe 6 présente les ascendants de Germaine Bergeron, en ligne directe patriarcale et matriarcale, de

Christine et de Jean-François Regalbuto qui sont de la XIIe génération des Bergeron d’Amérique.

Mathilda Dion

Si nous ne disposons pas de beaucoup d’informations sur les Bergeron et les Rioux, il en est autrement pour la

famille et les ascendants de Mathilda Dion. Elle était la grand-mère maternelle de Jocelyne Côté ; elle épouse

Adélard Bergeron à l’église de Saint-Jean de l’île d’Orléans le 21 août 1916. Elle est décédée à l’âge de 66 ans

après une vie assez difficile, comme on l’a vu précédemment. Son époux, Adélard, est décédé 7 ans plus tard à

l’âge de 76ans.

Mathilda, en épousant Adélard, abandonnait le mode de vie rural. Cependant, leurs premiers enfants sont nés à

l’île d’Orléans et leurs enfants et certains de leurs petits-enfants ont conservé et conservent encore des souvenirs

agréables de l’île et une certaine nostalgie de la vie à l’île : la ferme ancestrale Juchereau avec sa croix de

chemin à Saint-François, sa plage et sa maison aux planchers en bois et aussi la vieille maison de « pilote » à

Saint-Jean. Le père de Mathilda, François-Xavier Dion, avait été pilote de goélette sur le fleuve Saint-Laurent.

La maison ancestrale à Saint-François, la croix de chemin et la maison de pilote existent encore (en l’an 2009).

Outre ses grandes qualités d’accueil et de générosité19, Mathilda avait également un sens développé de la famille.

La tradition familiale veut, à titre d’exemple, qu’elle ait renoncé à la ferme familiale dont son père avait héritée

de sa première épouse, Octavie Jinchereau, au bénéfice de son demi-frère. Il semble que la ferme lui revenait

pour une raison que nous n’avons pas encore bien cernée ou parce que son père, François-Xavier, aurait voulu la

lui léguer, car elle avait un époux travaillant, Adélard, condition essentielle pour pouvoir faire fonctionner la

19 Pour des exemples tirés de sa vie à Québec, voir la section précédente.

20 de 33

ferme. La donation était assortie d’une condition, habituelle dans ces circonstances : on devait accepter de

fournir le gîte à une sœur de la première épouse, Adela, jusqu’à son décès ou jusqu’à ce qu’elle y renonce. Dans

les faits, elle y a renoncé quelques années avant son décès et est demeurée « célibataire, martyre et vierge », aux

dires d’un membre de la famille, jusqu’à son décès.

Pourquoi ce renoncement de Mathilda à la ferme ? Selon la rumeur, plusieurs facteurs l’expliqueraient :

Mathilda n’aimait pas vraiment la vie sur la ferme ;

son époux, Adélard, était un « gars de la ville » qui n’affectionnait pas la vie rurale ;

son demi-frère avait déjà plusieurs enfants et ne pouvait subvenir aux besoins de sa famille qu’en travaillant

à la ferme.

Les deux sœurs Dion (Mathilda et Marie) ont épousé deux frères (Adélard et Henri Bergeron).

Les parents de Mathilda, François-Xavier Dion et Aurélie Blouin, se sont mariés à Saint-François de l’île

d’Orléans le 18 juillet 1896.

La famille et les ascendants de Mathilda Dion nous plongent en plein cœur de l’île d’Orléans, banlieue mythique

de Québec.

Ascendants Dion de Mathilda Dion

François-Xavier Dion, le père de Mathilda, est né en 1857 et décédé le 23 mars 1924. Il était pilote de son

métier. Il épouse en première noce, le 14 avril 1885, Octavie Jinchereau. Il épouse la mère de Mathilda, Aurélie

Blouin, le 18 juillet 1896. Les deux mariages ont été célébrés à Saint-François de l’île d’Orléans, car les deux

épouses résidaient, semble-t-il, dans ce village.

Mathilda a eu deux frères, une sœur, un demi-frère et une demi-sœur, Marie, décédée à l’âge de 17 ans (circa) ;

car sa mère était la 2e épouse de son père François-Xavier Dion. Il était veuf de dame Octavie Jinchereau qu’il

avait épousée le 14 avril 1885, onze ans avant son mariage avec Aurélie Blouin.

Les enfants mouraient assez jeunes dans cette famille. En effet, Aurélie Blouin, mère de Mathilda, a perdu deux

garçons décédés en très bas âge. Malgré ces décès, la famille de François-Xavier a eu, par sa première épouse,

une nombreuse progéniture : son fils Alphonse a eu 16 ou 18 enfants et la fille de ce dernier, Germaine, a eu 10

ou12 enfants. Mathilda n’était pas en reste, car elle a eu 12 enfants et 16 grossesses.

Cinq enfants sont issus du mariage des parents de François-Xavier, Louis Dion et Lucie Audet (Odet)-Lapointe

qui se sont mariés à Saint-Jean de l’île d’Orléans, le 1er février 1842 :

Pierre ;

Jacques, qui épousa Rebecca Blouin ;

François-Xavier, qui épousa en première noce Octavie Jinchereau et en deuxième noce Aurélie Blouin ;

Philomène, qui épousa Pierre Marquis ;

Marguerite.

Louis et Lucie ont été éprouvés par la mer : leur fils Pierre, leur beau-fils et deux petits-fils sont décédés lors

d’un naufrage en 1919. Une rumeur familiale persiste à vouloir que les deux petits-fils ont survécu et se soient

établis en Gaspésie.

Encore une fois, deux frères (Jacques et François-Xavier Dion) épousent deux sœurs (Aurélie et Rebecca

Blouin). Comme on l’a vu, ce phénomène n’est pas rare ; deux des petits-fils de François-Xavier (Georges et

Omer) auraient épousé deux sœurs Lévesque de Shawinigan.

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Les parents de Louis, Anatole Dion et Marguerite Lemelin, se sont mariés à Saint-François de l’île d’Orléans le

27 octobre 1807. On a rencontré, à cette étape de notre recherche, une difficulté de taille que l’on n’aurait pas pu

résoudre sans l’expertise et la mémoire de Jocelyne Côté. Dans les registres, le nom de famille d’Anatole

s’écrivait GUYON ; au son cela se rapproche de la prononciation du nom de famille de Céline Dion dans

certaines régions de la France. Cette trouvaille couplée à d’autres informations a permis de conclure qu’Anatole

Guyon et Anatole Dion étaient une seule et même personne. Les parents de Marguerite Lemelin étaient François

Lemelin et Madeleine Labé / Labbé).

Les parents de Lucie, l’épouse de Louis Dion, étaient Olivier Audet (Odet)-Lapointe et Marie-Louise

Tremblay. Nous ne disposons, à ce moment-ci, d’aucune information relative à eux ni à leurs ascendants. Un

élément plutôt cocasse : le nom de famille Audet s’écrit dans certains registres Odet, ce qui rend amusante et

intéressante la recherche généalogique.

Les ascendants d’Anatole Dion (Guyon) remontent aux années 1700. Son père, Augustin (Dyon, Guyon ou

Dion) épousait, à Saint-Jean de l’île d’Orléans, Thérèse (Marie-Françoise) Delisle, le 31 janvier 1774. Les

parents d’Augustin étaient Joseph Dion et Marie-Bidet Desrousel (Desrouselle) et les parents de l’épouse

d’Augustin, Thérèse, étaient Joseph Dion et Gertrude Lemieux. Retenons le nom Bidet-Desrousel, on le

retrouvera dans les ascendants d’Aurélie Blouin.

Les données dans les registres nous permettent de remonter à Mathurin Dion né, selon certaines sources, entre

1530 – 1535 et baptisé à l’église Saint-Martin dans la localité d’Auxerre, département de l’Yonne de la région de

Bourgogne, France; et qui s’est marié en 1556, à Marie Huet, dans la paroisse de Saint-Jean et Saint-Malo dans

la localité Mortagne-au-Perche20.

Il nous paraît utile, à ce moment-ci, de préciser que, dans le présent texte, nous avons, dans la mesure de nos

connaissances, souvent utilisé la toponymie d’aujourd’hui (2009), afin de contourner les difficultés découlant de

l’absence de précisions dans les noms des localités et des paroisses dans les divers registres consultés. Dans

plusieurs de ceux-ci on trouve des références à la région du Perche. Il importe de souligner que le Perche était

une ancienne province de la France de l’ancien régime avant la Révolution (1789). Le territoire du département

de l’Orne recouvre une partie de l’ancienne province du Perche ; ainsi la localité de Tourouvre est aujourd’hui

une commune du département de l’Orne de la Basse Normandie. Il en va de même pour Mortagne-au-Perche ou

Mortagne-sur-Perche et de Sees. La Haute-Normandie correspond à la partie orientale de l’ancienne province de

Normandie avec comme capitale Rouen ; la Basse-Normandie correspond à sa partie occidentale à laquelle s’est

adjointe une partie du Perche ; la capitale de la Basse-Normandie est Perche. …

Aunis et Saintonge étaient également des anciennes provinces ; Aunis se trouve aujourd’hui dans le département

de Charente-Maritime, tandis que Saintonge aujourd’hui chevauche cinq départements, dont la Charente-

Maritime. La Rochelle orthographe ??? était la capitale de la province d’Aunis.

L’Annexe 5 présente les ascendants Dion, en ligne directe patriarcale et matriarcale, de Christine et de Jean-

François Regalbuto, qui sont de la XIIe génération des Dion d’Amérique.

Ascendant Blouin de Mathilda Dion

Aurélie Blouin, la mère de Mathilde Dion, avait au moins une sœur, Rebecca, qui épousa Jacques, le frère de

François-Xavier Dion, père de Mathilda.

20 Nous avons, dans la mesure de nos connaissances, utilisé la toponymie d’aujourd’hui (2009) afin de contourner les

difficultés découlant de l’absence de précisions dans les noms des localités et des paroisses dans les divers registres

consultés. Dans plusieurs de ceux-ci on trouve des références au Perche. Il importe de souligner que le Perche

était une ancienne province de la France de l’Ancien Régime avant la Révolution (1789). Le territoire du

département de l’Orne recouvre une partie de l’ancienne province de Perche; ainsi la localité de Tourouvre est

aujourd’hui une commune du département de l’Orne de la Basse-Normandie. Il en va de même pour Mortagne-au-

Perche ou Mortagne-sur-Perche et de Sees.

22 de 33

Les parents d’Aurélie, Guillaume Blouin et Séraphine Pichette (Pichet) se sont mariés le 3 février 1846. Son

grand-père Blouin, qui se prénommait également Guillaume (afin de compliquer le travail du généalogiste en

herbe) a épousé Josette Laverdière le 26 juillet 1819. Les deux Guillaume se sont mariés à Saint-Jean de l’île

d’Orléans, le village voisin de Saint-François, lieu du mariage d’Aurélie Blouin et de François-Xavier Dion.

Parfois, dans les registres, les noms et prénoms de Josette Laverdière s’écrivent Marie-Josephte Cauchon-

Laverdière. Les parents de l’époux Guillaume Blouin, époux de Josette Laverdière, étaient Joseph Blouin et

Hélène Audet (Odet)-Lapointe.

Les parents de Séraphine Pichette (Pichet), Louis Pichette (Pichet) et Françoise Bidet-Desrouselle se sont mariés,

également à Saint-Jean de l’île d’Orléans, le 26 janvier 1818. Les parents de Louis sont Joseph Pichette (Pichet)

et Marguerite Feuilteau.

Rappelons-nous que l’on trouve les noms de famille Bidet-Desrouselle et Audet (Odet)-Lapointe dans les

ascendants Dion d’Aurélie. Le monde de l’île est petit ! Les familles Dion, Blouin et Bidet-Desrouselle trouvent

toutes leurs origines québécoises à Saint-Jean de l’île d’Orléans !

Conclusion

La recherche des ascendants pour un généalogiste en herbe est une fascinante aventure. Les recherches dans les

registres sont fastidieuses mais elles permettent de mieux cerner l’évolution de la langue et de la démographie ;

de plus, dans ce cas, on peut voir les effets de l’isolement des gens dans les petits villages séparés, voir coupés,

les uns des autres par à peine quelques kilomètres !

La discussion avec les « vieux » est enrichissante, car elle permet d’incarner le récit en y ajoutant des anecdotes.

On peut de cette façon mieux cerner la vie des gens et l’évolution de la société.

Les enfants du chercheur principal et de son épouse trouvent, dans leurs ascendants québécois, les familles

importantes dans l’histoire du Québec : Côté, Blouin, Dion et Lévesque. Ils peuvent en être fiers.

Je souhaite remercier mon épouse, Jocelyne Côté, pour son assistance dans la réalisation de ce projet et pour son

encouragement ainsi que des membres de la famille de ma mère (Lévesque – Adam) et de la famille de ma belle-

mère (Côté, Dion, Blouin et Bergeron) pour leur assistance. Un remerciement particulier à la tante de Jocelyne,

Gisèle Bergeron. Évidement, l’ensemble du contenu relève de la responsabilité du chercheur principal et des

sources dans lesquelles il a puisé les données pour ce projet.

Enfin, les tableaux détaillés des ascendants québécois de Jean-François et de Christine Regalbuto sont

disponibles chez l’auteur.

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Bibliographie sélectionnée

Bélanger, Paul-Émile ; Généalogie des Bergeron (2 volumes) ; Les productions Édition ; juillet 2005 ; Québec

Bernier, Marcel, o.m.i; Le quartier Saint-Sauveur de Québec - Jalons historiques ; Conférence donnée en l’église

Saint-Sauveur de Québec le 27 février 1978 sous les auspices de la Société historique de Québec ; Québec,

Québec

Dauzat, Albert ; Dictionnaire étymologique des noms de famille et prénoms de France ; Augé, Gillon, Hollier-

Larousse, Moreau et Cie (Librairie Larousse), Paris F rance ; 3e éditions ; 1951

Jacob, Roland ; Votre nom et son histoire ; Les noms de famille au Québec ; Les éditions de l’homme ; Montréal,

Québec ; 2006.

Jetté, Pierre ; Dictionnaire généalogique des familles du Québec ; 1983 ; Presse de l’Université de Montréal ;

Montréal ; Canada

Langlois, Michel ; Dictionnaire biographique des ancêtres québécois (1608-1700) ; 1998 ; La Maison de

l’Ancêtre inc. ; Sillery, Québec, Canada

Lebel, Gérard ; « Nos Ancêtres »; 1990 ; La Revue Sainte-Anne ; Sainte-Anne-de-Beaupré, Québec, Canada

Methot-Laraby, Pierrette ; Fête des familles Côté ; 4 août 1979 ; Bureau de l’Éditeur officiel du Québec.

Répertoire alphabétique des mariages des Canadiens français 1760 à 1935 ; ordre masculin ; Institut

généalogique Drouin ; Montréal, Canada.

Répertoire alphabétique des mariages des Canadiens français 1760 à 1935 ; ordre féminin ; Institut

généalogique Drouin ; Montréal, Canada

Saintonge, Jacques ; Jean Côté et quelques descendants ; sept 1977.

Site Internet http://www.familysearch.org/eng/default.asp Family Search, de l’Église de Jésus-Christ des

saints des derniers jours, les Mormons (Church of Jesus Christ of Latter-Day Saints) ; consulté durant les mois

d’août et septembre 2009.

Divers registres de mariages des paroisses, localités, comtés et villes du Québec et de certains localités en

Ontario.

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Annexe 1

Disposition des pièces dans la maison de ferme de Joseph Lévesque et Adeline Adam

1960s

2e étage

1e étage

cuisine d'été

chambre #2 chambre des maîtres

chambre #3chambre #4 pièce à

débarrat

chambre d'invité de marque

pot de

chambreescalier au 2e étage

escalier vers 2e étage

cuisine et salle à dinervers caveau

porte vers

l'extérieur

porte vers la

cuisine d'été

porte vers la

maison

principale

grande pièce

escalier vers

le grenier -

cuisine d'été

grande veranda

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Annexe 2

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Annexe 3

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Annexe 4

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Annexe 5

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Annexe 6

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