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INTRODUCTION Dans les régions considérées, les débuts de la période laténienne restent encore relativement obscurs. Au milieu du Ve s., dans les zones continentales tout au moins, des traditions locales fortes (incinération, céramique peinte au graphite) coexistent avec des innovations dans la culture matérielle (fibules de type La Tène A ancienne, équipement militaire). Cependant, les zones maritimes, la Saintonge et le bas Poitou, connaissaient dès le VIe s. des productions céramiques apparentées à celles des aires continentales, «jogassienne» en particulier, qui montrent que l’Occident ne reste pas à l’écart des évolutions stylistiques des régions tra- ditionnellement considérées comme les berceaux de la culture laténienne. Il semble que c’est au cours de la seconde moitié du Ve s. que la culture laténienne s’impose définitivement. L’inégalité de l’information d’une province à l’autre laisse encore difficile et incomplète la définition de la culture maté- rielle de La Tène B et de La Tène C1. L’artisanat céramique produit des vases sur pied creux, certains enduits de pigment rouge, avec diverses formes à large diffusion dans le monde laténien (écuelles carénées en particulier) ; armement comme parure ne diffèrent pas des standards laténiens classiques. Les productions artistiques (tête janiforme de Lacoste, casque d’Agris, dépôt de Niort) prouvent que la région n’est en rien marginale par rapport aux grands courants de l’art laténien. Les sanctuaires à dépôts d’armes (Muron, Faye-l’Abbesse, Nalliers, Vieux-Poitiers et peut-être Barzan) montrent une pré- cocité de certaines pratiques cultuelles laténiennes dans l’Ouest. D’ailleurs, le sanctuaire armoricain de Saint-Jean-Trolimon ou le dépôt sacré d’Agris recelaient des éléments du IVe s., et même quelques-uns du Ve pour le premier. Initiés dès le VIe s., les contacts avec le monde méditerranéen se multiplient pendant la période considérée Du milieu du Ve au IIIe s. av. n. è. en Centre-Ouest, Aquitaine septentrionale et ouest du Massif Central José GOMEZ de SOTO (coordinateur), Thierry LEJARS, Sébastien DUCONGÉ, Karine ROBIN, Christophe SIREIX, Bruno ZELIE* * JGS : CNRS, UMR 6566 «Civilisations atlantiques et Archéosciences», Universités de Poitiers et de Rennes I ; TL : CNRS, UMR 8546, Ecole Normale Supérieure, Paris, IRRAP Compiègne ; SD : Université de Tours ; KR : service archéologique départemental de la Charente-Maritime ; CS : INRAP Grand-Sud-Ouest ; BZ : Université de Poitiers. (céramiques attiques, amphores et pâtes claires de Marseille, bassin étrusque). Dès la seconde moitié du Ve s., les provinces du Centre- Ouest, d’Aquitaine septentrionale et de l’ouest du Massif Cen- tral apparaissent parfaitement intégrées au monde laténien, et purent donc assurer un rôle dans son évolution. Les provinces de la Gaule de l’Ouest ont longtemps été considérées comme «périphériques» dans le monde laténien, du moins pendant ses phases anciennes, et cette impression persiste chez nombre d’auteurs, et non des moindres : on ne compte plus les cartes du monde celtique qui assignent à l’Extrême Occident une celtisation tardive, pas avant le IIIe s. av. J .-C., y compris dans des ouvrages des plus récents ! Pourtant, voici plus de trois décennies, Fr. Schwappach avait mis en lumière les liens étroits unissant les décors de la céramique armoricaine et les styles ornementaux de l’Europe laténienne nord-alpine (Schwappach 1969). Pour les régions concernées par la présente contribution, la date souvent récente d’acquisition de la documentation, rare avant le dernier quart du siècle dernier (elle demeure encore, comme on le constatera, quasi inexistante en Limousin et dans la Marche), qu’elle fût le résultat des recherches récentes ou du réexamen de découvertes anciennes (par exemple, les sanctuaires de Nalliers en Vendée et de Faye-l’Abbesse dans les Deux-Sèvres) a contribué à maintenir cette théorie du retard ou, si l’on préfère, de la «périphériquité» : beaucoup d’objets, de la modeste fibule au somptueux casque d’Agris faisaient figure de curiosités isolées. Plusieurs auteurs ont déjà attiré l’attention sur le peu de consistance de cette vision (Boudet 1991, 1995 ; Bolle 1997 ; Gomez de Soto 1989 et 2001). A la lumière de l’état actuel de l’information, quelle image pouvons-nous donner des régions du Centre-Ouest, de l’Aquitaine septentrionale et de la bordure occidentale du Massif Central de la Tène A à la fin de la Tène B ou au début de la Tène C1 ?

Du milieu du Ve au IIIe siècles avant notre ère en Centre-Ouest, Aquitaine septentrionale et ouest du Massif Central

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INTRODUCTION

Dans les régions considérées, les débuts de la période laténienne restent encore relativement obscurs. Au milieu du Ve s., dans les zones continentales tout au moins, des traditions locales fortes (incinération, céramique peinte au graphite) coexistent avec des innovations dans la culture matérielle (fibules de type La Tène A ancienne, équipement militaire). Cependant, les zones maritimes, la Saintonge et le bas Poitou, connaissaient dès le VIe s. des productions céramiques apparentées à celles des aires continentales, «jogassienne» en particulier, qui montrent que l’Occident ne reste pas à l’écart des évolutions stylistiques des régions tra-ditionnellement considérées comme les berceaux de la culture laténienne. Il semble que c’est au cours de la seconde moitié du Ve s. que la culture laténienne s’impose définitivement.

L’inégalité de l’information d’une province à l’autre laisse encore difficile et incomplète la définition de la culture maté-rielle de La Tène B et de La Tène C1. L’artisanat céramique produit des vases sur pied creux, certains enduits de pigment rouge, avec diverses formes à large diffusion dans le monde laténien (écuelles carénées en particulier) ; armement comme parure ne diffèrent pas des standards laténiens classiques. Les productions artistiques (tête janiforme de Lacoste, casque d’Agris, dépôt de Niort) prouvent que la région n’est en rien marginale par rapport aux grands courants de l’art laténien.

Les sanctuaires à dépôts d’armes (Muron, Faye-l’Abbesse, Nalliers, Vieux-Poitiers et peut-être Barzan) montrent une pré-cocité de certaines pratiques cultuelles laténiennes dans l’Ouest. D’ailleurs, le sanctuaire armoricain de Saint-Jean-Trolimon ou le dépôt sacré d’Agris recelaient des éléments du IVe s., et même quelques-uns du Ve pour le premier.

Initiés dès le VIe s., les contacts avec le monde méditerranéen se multiplient pendant la période considérée

Du milieu du Ve au IIIe s. av. n. è. enCentre-Ouest, Aquitaine septentrionale et ouest du Massif Central

José GOMEZ de SOTO (coordinateur), Thierry LEJARS, Sébastien DUCONGÉ, Karine ROBIN, Christophe SIREIX, Bruno ZELIE*

* JGS : CNRS, UMR 6566 «Civilisations atlantiques et Archéosciences», Universités de Poitiers et de Rennes I ; TL : CNRS, UMR 8546, Ecole Normale Supérieure, Paris, IRRAP Compiègne ; SD : Université de Tours ; KR : service archéologique départemental de la Charente-Maritime ; CS : INRAP Grand-Sud-Ouest ; BZ : Université de Poitiers.

(céramiques attiques, amphores et pâtes claires de Marseille, bassin étrusque).

Dès la seconde moitié du Ve s., les provinces du Centre-Ouest, d’Aquitaine septentrionale et de l’ouest du Massif Cen-tral apparaissent parfaitement intégrées au monde laténien, et purent donc assurer un rôle dans son évolution.

Les provinces de la Gaule de l’Ouest ont longtemps été considérées comme «périphériques» dans le monde laténien, du moins pendant ses phases anciennes, et cette impression persiste chez nombre d’auteurs, et non des moindres : on ne compte plus les cartes du monde celtique qui assignent à l’Extrême Occident une celtisation tardive, pas avant le IIIe s. av. J .-C., y compris dans des ouvrages des plus récents ! Pourtant, voici plus de trois décennies, Fr. Schwappach avait mis en lumière les liens étroits unissant les décors de la céramique armoricaine et les styles ornementaux de l’Europe laténienne nord-alpine (Schwappach 1969).

Pour les régions concernées par la présente contribution, la date souvent récente d’acquisition de la documentation, rare avant le dernier quart du siècle dernier (elle demeure encore, comme on le constatera, quasi inexistante en Limousin et dans la Marche), qu’elle fût le résultat des recherches récentes ou du réexamen de découvertes anciennes (par exemple, les sanctuaires de Nalliers en Vendée et de Faye-l’Abbesse dans les Deux-Sèvres) a contribué à maintenir cette théorie du retard ou, si l’on préfère, de la «périphériquité» : beaucoup d’objets, de la modeste fibule au somptueux casque d’Agris faisaient figure de curiosités isolées. Plusieurs auteurs ont déjà attiré l’attention sur le peu de consistance de cette vision (Boudet 1991, 1995 ; Bolle 1997 ; Gomez de Soto 1989 et 2001). A la lumière de l’état actuel de l’information, quelle image pouvons-nous donner des régions du Centre-Ouest, de l’Aquitaine septentrionale et de la bordure occidentale du Massif Central de la Tène A à la fin de la Tène B ou au début de la Tène C1 ?

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1. LA CULTURE MATÉRIELLE

1.1. Les armes

1.1.1. Conditions d’abandon (fig. 1 et 2)

Les armes découvertes entre Loire et Gironde sont peu nombreuses au regard d’autres régions comme la Champagne, la Picardie (Lejars 1998) ou même de certains sites comme En-sérune en Languedoc (Jannoray 1955, Schwaller 2001). Cette situation s’explique par le contexte même des découvertes. D’une manière générale, les trouvailles funéraires sont rares et, même, complètement absentes pour certaines périodes. Les sépultures elles-mêmes et à fortiori les nécropoles constituent donc une exception, nous privant ainsi d’une importante sour-ce d’information. C’est là un constat qui vaut pour bien d’autres régions du monde celtique (Lejars 1998).

Cette situation n’est pas, semble-t-il, imputable à un quelconque retard de la recherche régionale. La fouille des grands ensembles à vocation funéraire et cultuelle d’Antran et de Civaux/Valdivienne (Vienne) ou de Rivières (Charente) s’est avérée particulièrement avare en données de ce genre, tout comme les fouilles de sauvetage de ces dernières années.

Fig. 1 : Carte de répartition des principales catégories d’armes laté-niennes entre Loire et Gironde (dessin T. Lejars). 1 : Andard (49) ; 2 : Nantes (44) ; 3 : Le Fief-Sauvin (49) ; 4 : Le Pont-de-l’Ouen (44) ; 5 : Faye-l’Abbesse (79) ; 6 : Levroux (36) ; 7 : Vieux-Poitiers (86) ; 8 : Val-divienne (86) ; 9 : Civaux (86) ; 10 : Mazerolles (86) ; 11 : Nalliers (85) ; 12 : Pétosse (85) ; 13 : Germond (79) ; 14 : Torxé (17) ; 15 : Muron (17) ; 16 : Puyréaux (16) ; 17 : Agris (16) ; 18 : Saint-André-de-Lidon (17) ; 19 : Barzan (17) ; 20 : Courcoury (17) ; 21 : Saint-Simon (16) ; 22 : Pons (17) ; 23 : Cognac-sur-l’Isle (24) ; 24 : Mouliets-et-Villemartin

(33) ; 25 : Léognan (33) ; 26 : Sos-en-Albret (47).

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Fig. 2 : Contextes d’abandon des armes laténiennes entre Loire et Gi-ronde (dessin T. Lejars).1 : Andard (49) ; 2 : Nantes (44) ; 3 : Le Fief-Sauvin (49) ; 4 : Le Pont-de-l’Ouen (44) ; 5 : Faye-l’Abbesse (79) ; 6 : Levroux (36) ; 7 : Vieux-Poitiers (86) ; 8 : Valdivienne (86) ; 9 : Civaux (86) ; 10 : Mazerolles (86) ; 11 : Nalliers (85) ; 12 : Pétosse (85) ; 13 : Germond (79) ; 14 : Torxé (17) ; 15 : Muron (17) ; 16 : Puyréaux (16) ; 17 : Agris (16) ; 18 : Saint-André-de-Lidon (17) ; 19 : Barzan (17) ; 20 : Courcoury (17) ; 21 : Saint-Simon (16) ; 22 : Pons (17) ; 23 : Cognac-sur-l’Isle (24) ; 24 : Mouliets-et-Villemartin (33) ; 25 : Léognan (33) ;

26 : Sos-en-Albret (47).

Les rares cas de sépultures avec armes donnent le sentiment qu’il s’agit à chaque fois d’individus échappant à la norme. Ce sont presque toujours des ensembles isolés ou associés à des structures fossoyées dans lesquels on reconnaît volontiers des complexes où les fonctions funéraires et cultuelles paraissent fortement intriquées. Il n’est pas sans intérêt de préciser qu’un fanum gallo-romain a été implanté à une cinquantaine de mètres de la tombe de La Tène D1 découverte, seule, à Saint-Georges-lès-Baillargeaux (Vienne) (Pétorin 1999). Cette proxi-mité rappelle le contexte d’une autre découverte également exceptionnelle, à Antran (Vienne), d’une fosse dont le contenu simule un dépôt funéraire aristocratique (Pautreau 1999, Bou-lestin 2002). On peut en dire autant de la tombe de Pétosse (Vendée) (Lourdaux 1999) où l’individu a été inhumé sur le ventre avec son équipement militaire et divers petits objets de type amulette. Si les deux sépultures voisines n’ont livré aucun mobilier, elles contenaient en revanche les restes de plusieurs animaux déposés entiers, des bœufs, un veau et un cheval. Pour les ensembles plus anciens comme Puyréaux (Charente) (Go-mez de Soto 1989), les données sont trop lacunaires pour dire quoi que ce soit. Le contexte de l’ensemble funéraire de Maze-rolles (Vienne) (Nicolini 1983, Lejars 1989) ne manque pas, en revanche, d’étonner dans la mesure où on aurait trouvé au cen-

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tre de l’enclos les restes d’une sépulture multiple comprenant au moins trois épées, la première intacte, la seconde brisée et conservée à moitié (partie proximale), la dernière entièrement ruinée et pliée, avec les traces de nombreux coups. Le caractère fortuit de la découverte pourrait expliquer l’aspect insolite et original de l’ensemble.

C’est probablement dans le rituel funéraire lui-même et le traitement des morts qu’il convient de rechercher les raisons de l’absence de véritables nécropoles, la rareté des sépultures et plus encore de celle d’inhumer les armes avec le défunt. Proba-blement faut-il envisager pour le traitement des morts d’autres pratiques, en tous cas des pratiques qui, sur le plan archéo-logique, ne sont pas nécessairement lisibles. Les découvertes d’armes en sépultures parfaitement documentées concernent surtout la fin du premier âge du Fer et le début de La Tène A (épées de Valdivienne, Vienne - Camus 1992 - et de Puyréaux, agrafe de ceinture de Civaux, Vienne - Gomez de Soto 1989 , Pautreau 1992 -), la fin de La Tène B et le début de La Tène C1 (Mazerolles ; Léognan, Gironde - Boudet 1987 -) et quel-ques tombes isolées des deux derniers siècles avant notre ère (Pétosse ; Châtillon-sur-Indre, Indre - Ferdière 1993 - ; Tesson, Charente-Maritime - Duval 1986 - ; Saint-Georges-lès-Baillar-geaux) que leur mobilier exceptionnel (poignards anthropoï-des, couteaux en bronze et amphores) qualifie comme celles d’individus appartenant à l’élite.

Les découvertes en contexte humide (rivières et marais) sont plus nombreuses et il n’est pas rare de dénombrer plusieurs exemplaires réunis, bien que la collecte soit généralement aléa-toire (Nantes et Le Pont-de-l’Ouen - de Lisle du Drenneuc 1913, Nos ancêtres les Gaulois 1999 : 115 -, Torxé). Les armes qui ont été trouvées couvrent l’ensemble de la période. La conservation de ces objets est souvent remarquable et comme dans les sépul-tures les objets sont généralement complets.

Cependant, c’est dans les lieux de culte et certains enclos de petites dimensions de forme circulaire ou quadrangulaire qu’ont été trouvées la plupart des armes découvertes dans la ré-gion. Certains dépôts relativement importants se singularisent aussi par un étalement du mobilier plus ou moins important dans le temps : Muron, Charente-Maritime (Gomez de Soto 1991a), Faye-l’Abbesse, Deux-Sèvres, Nalliers, Vendée (Gen-dron 1986a, Lejars 1989) et dans une moindre mesure Vieux-Poitiers, Vienne (Florendeau 1997). Il s’agit malheureusement souvent de fouilles anciennes ou de découvertes fortuites, souvent incomplètes et mal documentées. Muron et Le Fâ à Barzan sont les seuls pour lesquels on dispose d’une informa-tion satisfaisante, mais il s’agit de fouilles à caractère limité. Plusieurs de ces sites ont donné naissance à l’époque romaine à un sanctuaire monumental : Andard et Le Fief-Sauvin, Maine-et-Loire (Parenteau 1870-71), Nalliers, Faye-L’Abbesse, Barzan et peut-être Vieux-Poitiers et Muron (Lejars 1999, 2001).

Dans les ensembles de petite taille, le nombre d’objets est souvent limité à quelques exemplaires (Germond, Deux-Sèvres - Gendron 1986 -, grotte des Perrats à Agris, Charente

Fig. 3 : Equipement militaire du Ve s. av. J.-C. 1 : agrafe de ceinturon, enclos de La Croix de Laps à Civaux (86) ; 2 : agrafe de ceinturon, Le Moulin du Fâ à Barzan (17) ; 3 : fragment de fourreau d’épée et ses

anneaux de suspension, tombe de Puyréaux (16)(dessin Th. Lejars ; n°1 d’après J.-P. Pautreau, n°2 d’après J.-P.

Mohen,n°3 d’après J. Gomez de Soto).

Fig. 4 : Lame d’épée mutilée, enclos I de Courcoury (17). Entre les flèches : écrasement du tranchant (dessin J. Gomez de Soto).

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- Gomez de Soto 1996 -) voire un seul (Courcoury, Charente-Maritime - Gomez de Soto 2002 -, Fontenay-le-Comte, Vendée - Poux 2002 -, Valdivienne, Vienne - Pautreau 2000 : 61 -, ou encore pour un site situé en marge de notre zone d’étude, Le-vroux, Indre - Colin 1984 -) souvent incomplets et déformés.

Pour le moment les fouilles d’habitat (Lacoste à Mouliets-et-Villemartin, Gironde -Sireix 1984 et 1986, Boudet, 1987-, Les Arènes à Levroux -Buchsenschutz 2000) ont livré très peu de vestiges d’armes.

1.1.2. Typologie

Les différentes composantes de l’armement sont attestées dans la documentation régionale : épées, fourreaux, éléments de suspension (agrafes, anneaux et chaînes), garnitures de boucliers et armes d’hast (lances et javelots). Les équipements complets demeurent en revanche tout à fait exceptionnels ; celui de Pétosse, Vendée, est le seul connu pour le moment (épée, ceinturon, lance et bouclier), mais il s’agit d’une sépul-ture tardive qui ne peut être antérieure à la fin de La Tène C2. L’unique casque connu a été découvert à Agris, dans une grotte. Cette pièce, exceptionnelle mais peu fonctionnelle, appartient à une petite série qui se distingue, par le luxe de sa décoration et des matériaux mis en œuvre, des exemplaires habituels, en bronze ou en fer, que l’on trouve dans les sépultures. Mis à part la tombe de Tesson, de La Tène D, dont le mobilier reste très imparfaitement connu, le char et ses équipements ne sont guè-re perceptibles en dehors de quelques objets trouvés en dépôt : mors de Nalliers (Lejars 1989) et Faye-l’Abbesse et une possible clavette à Barzan, ou en milieu sub-aquatique (mors inédit de la Charente à Saint-Simon, Charente). Il faut aussi signaler la mise au jour à Barzan d’une série de plaquettes ondulées en fer comparables à certaines pièces de revêtement de chars de La Tène A découverts en Champagne (voir, en particulier, Verger 1996, pour ce type de mobilier largement méconnu).

Les pièces d’armement que l’on peut attribuer à La Tène A sont encore peu nombreuses. Signalons cependant les extrémi-tés de bouterolles de Barzan et l’umbo de bouclier bivalve iné-dit du Pont-de-l’Ouen. Ces derniers datent de la fin de La Tène A alors que l’ensemble de Puyréaux, Charente (fig. 3, n° 3), avec son fourreau, appartient plus probablement au début de la pé-riode. C’est à ce même horizon ancien (fin premier âge du Fer - début La Tène) qu’il faut rattacher les agrafes de ceintures en bronze ou en fer de Barzan (fig. 3, n° 2) et Civaux (fig. 3, n° 1). Ces accessoires du ceinturon, parfois trouvés sans autres armes comme à Civaux, sont habituellement associés à la suspension de l’arme. Ces objets typiques de la phase ancienne sont, avec certaines pièces du dépôt de Saint-Jean-Trolimon, Finistère (Duval 1990), parmi les témoignages laténiens les plus occi-dentaux trouvés à ce jour.

La période suivante (La Tène B1) est documentée par le casque somptueux d’Agris (fig. 5) (Gomez de Soto 1986a, Eluè-re 1987, Gomez de Soto 1999a) et une magnifique épée trouvée

Fig. 5 : Casque, grotte des Perrats à Agris (17). Fer, bronze, or, argent et corail. IVe s. av. J.-C.

(cliché J. Gomez de Soto / musée d’Angoulême).

dans la Loire à Nantes, avec son fourreau orné d’une applique trilobée en bronze (Nos ancêtres les Gaulois 1999 : n° 218). C’est très certainement de ce même horizon chronologique que date l’épée découverte jadis à Sos-en-Albret, Lot-et-Garonne. Avec sa lame nervurée, longue d’environ 60 cm et large de 3,5 cm, elle présente une morphologie et des dimensions incompatibles avec la datation dans le courant du IIIe s. av. J.-C. qui a été proposée (Beyneix 1996). Sa morphologie évoque davantage les armes d’estoc de petit module associées aux fourreaux de type Hatvan Boldog. Le fragment d’épée de Courcoury, également apparenté aux armes de ce type, appartient plus probablement à l’horizon récent de La Tène B (fig. 4). C’est à ce même hori-zon qu’il faut rattacher le fragment d’anneau bivalve en bronze provenant d’Agris (Gomez de Soto 1996 : fig. 55, n° 13), ainsi que les fragments d’épées (nervurées, étroites et courtes) et les petits fers de lance d’Andard (Delestre 1986).

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La transition La Tène B2/C1 est mieux documentée. En té-moignent en particulier les trois épées et les deux fers de lance de l’enclos funéraire de Mazerolles. C’est aussi de cette époque que datent les vestiges les plus anciens des dépôts cultuels du Centre-Ouest, en particulier de Nalliers, Faye-l’Abbesse et Muron (Lejars 2001, Minat 2003). Les ceinturons métalliques les plus anciens, lourds, à longs maillons torsadés, sont pré-sents dans chacun de ces dépôts. Le mobilier de la sépulture de Léognan, Gironde, constitué d’une épée avec son fourreau et d’un fer de lance, appartient en revanche au début de la période suivante (Boudet 1987). Il faut cependant souligner la présence inhabituelle au sein de cet ensemble d’un lingot de plomb. Si l’essentiel du matériel des grands dépôts couvre, autant que l’on puisse en juger à travers les vestiges conservés, l’ensemble de La Tène moyenne (Nalliers, Faye-l’Abbesse), on constate en revanche un hiatus dans certaines séries, comme à Muron, puisque la plupart des pièces peuvent être datées de la fin de La Tène C2 ou du début de la période suivante. Il en va de même du petit ensemble relativement homogène de La Tène C2 découvert fortuitement sur le site du Vieux-Poitiers, près de fondations romaines.

Les épées avec fourreau, une découverte en rivière à Torxé, une trouvaille terrestre de nature un peu incertaine à Corgnac-sur-Isle en Dordogne (Boudet 1986), appartiennent aussi à La Tène moyenne et plus exactement à sa phase ancienne (La Tène C1), alors qu’une dernière arme récupérée à Nantes, dans la Loire, caractérise en revanche, avec sa marque estampée (sur la lame) et son décor à triscèle (sur l’entrée du fourreau) le dé-but de la phase C2. Il en va de même du fragment de fourreau décoré et de l’umbo trouvés avec une anse de seau dans l’angle d’un fossé partiellement fouillé à La Font-Barbot, près de Pons en Charente-Maritime (Gomez de Soto 1993). Enfin, la phase ultime de La Tène C2 est signalée dans la région par le dépôt funéraire de Pétosse où gisaient les restes d’un jeune guerrier. Son armement constitué d’une grande épée avec son fourreau, d’un ceinturon avec anneaux et agrafe, d’un grand fer de lance et d’un umbo de bouclier à ailettes rectangulaires longues, est conforme à l’équipement des guerriers de cette période connu dans les autres régions du monde celtique et, plus près de nous, à travers le riche mobilier des enclos cultuels de Saumeray en Eure-et-Loir (Hamon 2002).

1.2. La céramique du Ve au IIIe s. av. J.-C.

La production céramique du Ve au IIIe s. av. J.-C. est parti-culièrement mal connue en Limousin, mais l’est moins en Cen-tre-Ouest et en Aquitaine septentrionale. Les profondes lacunes de la documentation archéologique empêchent de réaliser des chronologies fines comme dans d’autres régions de Gaule. Par conséquent, dans l’état actuel de l’information, les ensembles ne peuvent être datés que par les éléments métalliques qui les accompagnent, lorsqu’il s’en trouve, ce qui, dans le cas d’objets à usage long, peut entraîner a fortiori des biais temporels.

Nous tâcherons ici de suivre l’évolution des productions céramiques dans les régions concernées au travers de quelques échantillons issus de sites dont la datation est assurée.

1.2.1. Phase I

Dans une première phase, pendant le second quart et autour du milieu du Ve s. av. J.-C., en Centre-Ouest, les formes céramiques sont dans la continuité de celles du premier âge du Fer. Les décors géométriques peints au graphite ou avec une peinture mate, connus de l’Auvergne au Centre-Ouest, sont encore fréquents. A peu près à la même époque, on connaît ces décors au graphite, rares et probablement sur des vases importés, en Saintonge (Barzan) et en Gironde, où les décors à la peinture mate sont également présents (Sireix 1988 : 14-16). Des sites comme Ribérolles à Rivière, les tumulus de Chenon ou probablement la grotte du Quéroy à Chazelles (Charente) et les niveaux à céramique graphitée récents du Camp Allaric à Aslonnes (Vienne) peuvent lui être rattachés (Gomez de Soto 2000a, Gauron 1986, Pautreau 1986). A Ribérolles, comme à Chenon, aux dépôts primaires de céramiques à décor graphité (de fondation à Ribérolles, funéraires à Chenon) succèdent dans un temps plus ou moins court (ou en sont contempo-raines ?) des céramiques laténiennes, dont des écuelles à bord festonné (Ribérolles). Des fibules en fer ou en bronze à gros ressort à deux fois deux spires et pied vertical connues à Che-non et au Quéroy comme dans les tumulus limousins (Daugas 1976, Lambert 1992) attestent la fin de cette phase au début de La Tène A ancienne. Cette proposition est corroborée par la datation des céramiques graphitées importées en Languedoc à Mailhac (Aude) au deuxième quart du Ve s. (Gailledrat 2002 : 83), et surtout par celles de Bourges (Cher) : les céramiques à décor graphité, de production probablement régionale voire locale, comme à Mailhac, associées à des importations médi-terranéennes, ont disparu lors de la phase Bourges I-4, c’est à dire après 440 av. J.-C. (Alvarez-Sanchis 2002).

La situation est analogue pour l’enclos de La Croix de Laps II à Civaux (Vienne), dont le mobilier de la sépulture associe une agrafe de ceinture de type La Tène A à trois fibules à ressort en arbalète de type Hallstatt D3. Son fossé ne contenait pas de céramique à décor graphité, si ce n’est quelques pieds creux bas peut-être vestiges de tels vases, mais reste dans la tradition du premier âge du Fer avec en particulier des vases à haut pied creux. Des bords en bourrelet sont déjà de style laténien, mais la trop grande fragmentation ne permet guère la détermination des formes. L’usage d’une enduction rouge, couramment utili-sée au Bronze final III, peut-être disparue ensuite pour réap-paraître au Hallstatt D (tumulus de La Bataillerie), est attestée (Pautreau 1992).

1.2.2. Phase II (fig. 6)

La phase II, pendant probablement une grande partie de la

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Fig. 6 : Céramique de la phase II (La Tène A2). 1-13 : Le Coteau de Montigné, Coulon (79) (dessins M. Mataro i Pladelasala, retouchés) ; 14-19 : La Fontaine, Reignac-Barbezieux (16) (dessins F. Lecomte, retouchés).

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Fig. 7 : Céramique de la phase III (La Tène B1). 1-11 : Saint-Martial-de-Ribérac, Ribérac (24) (dessins B. Véquaud et P. Galibert, retouchés) ; 12-20 : Les Grandes Vignes, Sainte-Florence (33), niveau I (dessins C. Sireix, retouchés).

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Fig. 8 : Céramique de la phase IV (La Tène B1/B2). 1-5 : Le Pétreau chantier II, Abzac (33), chantier II (dessins F. Barois d’après R. Boudet, retouchés) ; 6-14 : grotte des Perrats à Agris (17), phases I et II (dessins S. Ducongé). Reignac-Barbezieux (16) (dessins F. Lecomte, retouchés).

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Fig. 9 : Céramique de la phase V (La Tène B2/C1). 1-7 : Mazerolles (86) (dessins G. Nicolini, retouchés) ; 8-14 : La Papotière à Civaux (86)(dessins A. Villard, retouchés).

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seconde moitié du Ve s. av. J.-C. et au tournant des Ve et IVe, reste assez floue en l’état actuel de nos connaissances. Les cols terminés par des lèvres en bourrelet éversé semblent se multi-plier (fig. 6). Les décors au graphite ne semblent plus usités. Dans l’enclos IV-V de Coulon voisinent toujours vases à décor digité dans la tradition du premier âge du Fer, diverses variétés de vases biconiques et des formes laténiennes, dont un récipient (une écuelle ?) caréné à col sub-cylindrique enduit (1) de rouge (Pautreau 1995 : 52). Dans les fosses d’un établissement rural de Reignac (Charente) (fig. 6, n° 14-19), les céramiques dans la tradition du premier âge du Fer voisinent avec des éléments laténiens anciens, dont un fragment d’écuelle à bord festonné. La présence d’une écuelle carénée à col sub-cylindrique est ici assurée (Robin 1994).

1.2.3. Phase III

Avec La Tène B1 débute la phase III, caractérisée par des fibules de type pré-Dux. L’héritage du premier âge du Fer est toujours visible, notamment au travers de certaines formes comme les vases sub-cylindriques à encolure plus ou moins marquée et à décor d’impressions digitales (fig. 7, n° 1 et 13) ou les écuelles tronconiques à bord non rentrant (fig. 7, n° 5 et 16). De même, les décors de cordons digités ou les enductions rou-ges perdurent (fig. 7, n° 3, 8 et 14), tout comme les baguettes horizontales à la base des cols (fig. 7, n° 20). Des pieds annulai-res bas côtoient des formes plus hautes. Cependant, il apparaît clairement dès cette phase que certaines formes courantes de la culture laténienne se rencontrent sur les différents sites : écuelles carénées à col sub-cylindrique plus ou moins rentrant (fig. 7, n° 9, 18 et 19), écuelles à bord rentrant (fig. 7, n° 6 et 15), écuelles à profil en S (fig. 7, n° 11 et 12). Ces deux dernières formes, encore rares durant cette phase, ne sont donc plus à attribuer uniquement à La Tène finale comme ce fut régiona-lement longtemps le cas. Ces vases démontrent, avec d’autres éléments comme la forme du vase n° 2, fig. 7, par exemple, que la région est alors déjà fortement intégrée à l’aire laténienne, au sein même de la production domestique. On notera encore que les lèvres en bourrelet éversé sont très fréquentes mais que les décors lissés sont absents, la préférence allant encore aux décors plastiques. Les sites aquitains de Saint-Martial-de-Ribé-rac à Ribérac (Dordogne) et du niveau 1 des Grands-Vignes II à Sainte-Florence (Gironde) sont les meilleurs exemples de cette troisième phase (Bolle 1997, Sireix 1989a).

1.2.4. Phase IV

Une quatrième phase, à la transition de La Tène B1/B2 et à La Tène B2, voit l’enduction rouge toujours largement utilisée du pays girondin au Poitou. Cette couleur se rencontre en par-ticulier sur les écuelles carénées à col sub-cylindrique qui sem-blent connaître alors leur plein essor (fig. 8, n° 2, 6, 7, 8 et 9). Ces écuelles, au col plus ou moins haut et orienté diversement,

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Fig. 10 : Vase de l’aérodrome de Pons (17) (dessin S. Ducongé d’après L. Lassarade). Enduction rouge et barrettes en pigment sombre.

Fig. 11 : Répartition des écuelles carénées à col sub-cylindrique, de la seconde moitié du Ve / début du IVe s. au IIIe s. av. J.-C. (en NMI) (dessins S. Ducongé). 1 : La Papotière à Civaux (86) ; 2 : La Ganne à Mazerolles (86) ; 3 : Embourie (16) ; 4 : Les Perrats à Agris (16) ; 5 : La Lède du Gurp à Grayan-et-l’Hôpital (33) ; 6 : Saint-Martial-de-Ribérac à Ribérac (24) ; 7 : Le Pétreau à Azbac (33) ; 8 : Niord à Saint-Etienne-de-Lisse (33) ; 9 : Le Château à Vayres (33) ; 10 : Lacoste à Mouliets-et-Villemartin (33) ; 11 : Turon à Sainte-Florence (33) ; 12 : Maurey à Blasimon (33) ; 13 : La Fontaine à Reignac (16) ; 14 : La Croix de Laps II à Civaux (86) ; 15 : Le Quéroy à Chazelles (16) ; 16 : Immeuble des Impôts à Angoulême (16) ; 17 : Les Petits Clairons à Barbezieux (16) ; 18 : aérodrome à Pons (17) ; 19 : Moulin du Fâ à Barzan (17) ; 20 : Brion à Saint-Germain-d’Esteuil (33) ; 21 : Les Quatre Fils Aymon à Cubzac-les-Ponts (33) ; 22 : centre ville de Bordeaux (33) ; 23 : Bourg

de l’Isle-Saint-Georges (33).

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reposent fréquemment sur des pieds annulaires. Les écuelles tronconiques sont toujours dominées par le modèle à bord non rentrant (fig. 8, n° 11). Des formes peu fréquentes se rencon-trent ici ou là (fig. 8, n° 10). A côté des fonds plats ordinaires on trouve fréquemment des pieds annulaires de différentes hau-teurs. Les décors lissés font leur apparition sur des céramiques fines et soignées, plutôt sur les bas de panse (fig. 8, n° 9 et 14), mais les cordons digités semblent perdurer en Aquitaine (fig. 8, n° 3). Les sites du chantier II du Pétreau à Abzac (Gironde) (Barraud 1986) et de la grotte des Perrats à Agris (Charente), phase I (Gomez de Soto 1996, Ducongé 2003), correspondent à cette quatrième phase.

1.2.5. Phase V

Durant la phase V, bien datée à Mazerolles (Vienne) du pas-sage de La Tène B2 à La Tène C1 par des pièces d’armement (Nicolini 1983, Lejars 1989), la présence des écuelles carénées à col sub-cylindrique et de l’enduction rouge reste un fait mar-quant (fig. 9, n° 1, 3, 8, 9, 13). Des pieds creux, parfois hauts (de type «piédouche») ne sont pas rares à côté d’autres très bas. Les deux sites principaux retenus pour cette cinquième phase, ceux de Mazerolles et de La Papotière à Civaux, Vienne (Villard 1992), montrent des éléments forts intéressants. En effet, au travers du décor estampé du vase n° 12 (fig. 9), et l’enduction de graphite couvrant l’intérieur du col du vase n° 3, les affinités de l’aire ar-moricaine paraissent être bien plus importantes avec le Poitou qu’avec le reste de la zone géographique ici considérée (2). Des décors de type «armoricain» sont aussi à signaler à Barzan : preuve supplémentaire des échanges par voie maritime le long des côtes atlantiques ? Les formes des vases n° 10 et 11, décorés de baguettes mais sans anse, ne sont pas sans évoquer celle des gobelets d’Ampurias, ce qui, dans ce cas là, nous rapprocherait de l’Auvergne (Périchon 1978) et surtout du Limousin dont les deux sites poitevins sont peu éloignés. En effet, au moins dès La Tène C2 la cité des Lémovices semble avoir connu des échanges importants, notamment économiques, avec la Catalogne (3) : ces vases pourraient-ils être la preuve d’échanges plus anciens ? Ou de flux de biens, encore méconnus, depuis les pays de la Médi-terranée occidentale ?

1.2.6. Conclusion

Au terme de ce rapide survol des Ve, IVe et IIIe s. av. J.-C. en Centre-Ouest, Aquitaine septentrionale et Limousin, il est possi-ble de dégager quelques traits caractéristiques de l’évolution de la céramique de cette période. Des travaux plus ou moins récents avaient déjà permis de mettre en avant quelques formes ou dé-cors de ces régions à La Tène B et C1, en Aquitaine (Mohen 1980, Boudet 1991) comme en Centre-Ouest (Gomez de Soto 1996). L’étude du mobilier céramique de la grotte des Perrats à Agris, qui vient de s’achever, complète quant à elle les connaissances en Centre-Ouest pour la même période (Ducongé 2003).

Fig. 12 : Répartition des vases enduits de rouge du Ve au IIIe s. av. J.-C. (d’après Boudet 1991, complété par S. Ducongé).1 : La Papotière à Civaux (86) ; 2 : La Ganne à Mazerolles (86) ; 3 : Embourie (16) ; 4 : Les Perrats à Agris (16) ; 5 : La Lède du Gurp à Grayan-et-l’Hôpital (33) ; 6 : Saint-Martial-de-Ribérac à Ribérac (24) ; 7 : Le Pétreau à Azbac (33) ; 8 : Niord à Saint-Etienne-de-Lisle (33) ; 9 : Le Château à Vayres (33) ; 10 : Lacoste à Mouliets-et-Villemartin (33) ; 11 : Turon à Sainte-Florence (33) ; 12 : Maurey à Blasimon (33) ; 13 : La Fontaine à Reignac (16) ; 14 : La Croix de Laps II à Civaux (86) ; 15 : Le Quéroy à Chazelles (16) ; 16 : Immeuble des Impôts à Angoulême (16) ; 17 : Les Petits Clairons à Barbezieux (16) ; 18 : aérodrome à Pons (17) ; 19 : Moulin du Fâ à Barzan (17) ; 20 : Brion à Saint-Germain-d’Esteuil (33) ; 21 : Les Quatre Fils Aymon à Cubzac-les-Ponts (33) ; 22 : centre

ville de Bordeaux (33) ; 23 : Bourg de l’Isle-Saint-Georges (33).

Comme on a pu le voir précédemment, dès La Tène B1 abondent les écuelles carénées à col sub-cylindrique, qui semblent apparaître dès la seconde moitié du Ve s. et que l’on rencontre tout au long des IVe et IIIe s. av. J.-C. (fig. 11). Dans le nord de l’Aquitaine où ces vases sont nombreux, ils ont été principalement découverts dans des sites d’habitat (Abzac, Grayan-et-L’Hôpital, Mouliets-et-Villemartin, Sainte-Florence, etc.), mais ailleurs on les connaît aussi dans des sites en grotte (Mauray, Agris - ce dernier étant à vocation cultuelle -), et dans des sépultures à incinération (Mazerolles, Civaux). Générale-ment réalisés en pâte fine ou mi-fine, leur finition est soignée et ils sont parfois porteurs d’enductions rouges (Grayan-et-L’Hôpital, Agris, Paizay-Naudouin-Embourie), voire blanches (Mouliets-et-Villemartin), ou de rares décors lissés.

Déjà, R. Boudet (1991 : 51) avait remarqué la présence

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significative de ces écuelles et avait posé le problème de la présence de vases similaires dans l’aire champenoise durant les mêmes siècles, principalement dans des sépultures (Céramique peinte 1987 : 79, 81, 87, 88). On sait, depuis, que ces récipients sont également connus en Auvergne, en Berry ou en Orléanais, mais jusque voici peu, le Centre-Ouest était la seule région avec la Champagne à connaître la pratique de l’enduction rouge sur ces vases. Les décors peints géométriques ou curvilignes ne sont pas connus en Centre-Ouest, mais un exemple de su-perposition d’un décor sombre - en l’occurrence des barrettes verticales - sur des surfaces enduites de rouge existe sur un vase de l’aérodrome de Pons, Charente-Maritime (Lassarade 1986 ; fig. 10), dont on peut rapprocher la forme d’un récipient - enduit de rouge mais sans barrettes sombres - du début du IVe s. de Combe Fages 2 à Loupiac, Lot (Sireix, 2001 : fig. 56). R. Boudet (ibid.) avait émis l’hypothèse que la présence de ce modèle d’écuelle en Champagne pouvait être expliquée par le fait que cette région se trouvait au bout d’un axe de circulation facile vers la Méditerranée, d’où le modèle de ce vase serait originaire, mais il s’interrogeait quant à sa présence en Centre-Ouest. Les récentes découvertes en Orléanais s’insèrent entre celles d’Occident et celles du Nord-Est : il faudrait sans doute y reconnaître une manifestation, parmi d’autres, d’une unité culturelle sur un vaste territoire au nord et à l’ouest du Massif central. Cette dernière région était d’ailleurs étroitement liée avec la première, comme le montre la présence de modèles de récipients semblables, mais dépourvus d’enductions rou-ges. La zone d’origine du modèle reste conjecturale, mais sa plus grande ancienneté, semble-t-il, en Occident, inviterait à y rechercher la genèse. Comme nous le verrons ci-dessous, la présence bien attestée de matériel grec et étrusque rend cette hypothèse d’autant plus plausible.

Quelques rares exemplaires de ces écuelles sont encore si-gnalés en Gironde et en Charente à La Tène C2, sans enduction rouge, mais à fond plat et col rectiligne (Boudet 1987 : 175-178 ; Ducongé 2003 : 80).

L’utilisation de l’enduction rouge sur des formes cérami-ques diverses est un marqueur important du Ve au IIIe s. av. J.-C. dans les régions concernées (fig. 12). On en connaît jusqu’en Quercy, et ce probablement au moins dès le début du IVe s., sur le site de Combe Fages 2 à Loupiac, Lot (Sireix 2001). Les exemples les plus nombreux se situent autour de la basse vallée de la Dordogne : cela reflète-il un état de la recherche, comme l’avait suggéré R. Boudet en 1991, ou bien faut-il y voir le foyer de cette production particulière ? En effet, les vases ayant reçu cette couleur ont généralement subi une cuisson réductrice-oxydante plutôt rare dans la production céramique de l’époque, qui devait réclamer des compétences particulières que tous les ateliers ne devaient pas maîtriser : ainsi la présence de tessons enduits de rouge sur le site de Barbezieux en Charente à La Tène moyenne n’est pas corroborée par d’autres témoins dans la production des fours du site (Baigl 2000). Par contre, à Sain-te-Florence, en Gironde, ils ont été trouvés dans un contexte

Fig. 13 : Fibules du Ve au IIIe s. av. J.-C. : 1 : Les Châtelliers à Paizay-Naudouin-Embourie (16), bronze, ressort brisé réparé avec un axe en fer ; 2 : La Grange à Surgères (17), bronze ; 3 : Saint-Martial-de-Ribé-rac à Ribérac (24), fer ; 4 : grotte des Perrats à Agris (16), bronze ; 5 : Le Moulin du Fâ à Barzan (17), fer ; 6 : Le Moulin du Fâ à Barzan (17), fragment de bracelet à bossettes en bronze (1-4 : dessins J. Gomez de

Soto ; 5-6 : dessins K. Robin).

Fig. 14 : Niort (79), paire d’anneaux de cheville à oves creux en bronze (cliché J. Gomez de Soto).

de production, associés à deux fours de potiers (Sireix 1990 : 14). Cette couleur est encore utilisée dans des contextes de La Tène moyenne, à Barbezieux et à Agris (Ducongé 2003 : 88). En Champagne, les vases enduits sont découverts en pourcentage nettement supérieur dans les sépultures que dans les habitats (Chossenot 1997 : 142). En Centre-Ouest et Aquitaine septen-

José GOMEZ de SOTO et alii80 Du milieu du Ve au IIIe s. av. n. è. en Centre-Ouest, Aquitaine septentrionale et ouest du Massif Central 81

Fig. 15 : Lacoste à Mouliets-et-Villemartin (33), tête janiforme à dou-ble feuille de gui en bronze (dessin M. Coutureau, INRAP).

trionale, on les trouve couramment dans les habitats, ainsi que sur des sites d’autres natures, cultuels et/ou funéraires, mais nous ne pouvons actuellement préciser dans quel contexte ils furent le plus utilisés.

Enfin, indiquons que l’utilisation du tour est courante dès la phase III définie plus haut, après une apparition dès la fin du VIe ou la première moitié du Ve s. av. J.-C. (Pautreau 1988). Mais l’utilisation du tour rapide n’est attestée qu’à partir de La Tène moyenne (Les Perrats à Agris).

1.3. La parure et les accessoires du vêtement

Un premier inventaire des objets de parures et des acces-soires du vêtement avait déjà été donné par R. Boudet (1991). Depuis, le nombre des pièces connues n’a que peu augmenté.

Il a été fait plus haut allusion aux fibules du Ve s. à pied relevé et ressort à deux fois deux spires en fer ou en bronze, fréquentes dans les ensembles funéraires d’Angoumois et du Limousin. Dans la Marche, on en connaît dans la sépulture 1C du tumulus II d’Augères (Léger 1988 : 61, pl. 12) ainsi que sur des habitats comme au Camp des Chastres à Aubusson et à Crozant (ibid : pl. 12). Celles d’Augères sont associées à des brassards d’armille en bronze dans la tradition du premier âge du Fer, un type de parure fréquent dans les tumulus du Limou-sin et représenté en Angoumois dans la grotte du Quéroy. Deux autres fibules du même modèle, en bronze, viennent, la pre-mière résiduelle, des Châtelliers à Paizay-Naudouin-Embourie en Charente (inédite ; fig. 13, n° 1) et du Moulin du Fâ à Barzan (Robin 2002 : pl. 21). En Berry, mais près de la limite du Poitou, il faut encore noter les deux fibules en bronze à faux ressort sur le pied de la grotte de la Roche Noire à Mérigny, Indre (Cordier 1978 : fig. 8). Le contexte céramique du site se situe dans la tradition du premier âge du Fer, avec des vases sur pied creux proches des modèles à décor peint au graphite du Poitou.

Pour une période un peu plus récente de La Tène A, on note la fibule à pied ramené vers l’arc, proche du type de Marza-botto, venant d’une cavité des environs de la grotte de La Calé-vie à Meyrals en Dordogne (Chevillot 1977), peut-être déposée en contexte funéraire. De La Tène B1 datent plusieurs fibules à arc tendu de type pré-Dux de Sainte-Florence et Ribérac (fig. 13, n° 3), évoquées à propos de la céramique, auxquelles s’ajoutent divers exemplaires, dont une à Lacoste à Mouliets-et-Villemartin, Gironde (Sireix 1990 : 52) et une trouvée en milieu aquatique à Surgères en Charente-Maritime (Giraud 1996 ; fig. 13, n° 2). Une fibule du type de Dux provient de la grotte des Perrats (Gomez de Soto 1996 : 92 ; fig. 13, n° 4). Quelques classiques fibules de type La Tène II, encore rares, de Lacoste, des Perrats (ibid. : 101) et de Segonzac, Charente (inédite), nous amènent jusqu’au IIe s., hors de la période concernée par cet article.

Compte tenu de la rareté des sépultures, le reste de la pa-rure reste très méconnu. Les agrafes de ceinture du début de La Tène ont été évoquées ci-dessus à propos de l’armement.

Peu de pièces en sus seront à retenir. La paire d’anneaux de cheville à oves creux et fermoir articulé (inédits) dont la pro-venance de Niort, Deux-Sèvres (fig. 14), est plausible, appelle des comparaisons jusque dans l’aire danubienne. Les bracelets à nodosités de Lacoste, dont un à décor bourgeonnant (Boudet 1991 : fig. 6), et de Barzan (fig. 13, n° 6) renvoient à la même aire culturelle.

L’apparent isolement en Gaule de l’Ouest d’accessoires du vêtement et de bijoux de type ou style «orientaux» surprendra moins, si l’on prend en compte les autres pièces de même nature à affinités centre-européenne trouvés en Gaule du Sud-Ouest, hors de la région concernée par cette contribution, par exemple le bracelet à décor bourgeonnant de Buzeins, Aveyron (Gruat 1990 : 69 ; Boudet 1991), ou le bracelet dit «du Tarn». P.-M. Duval et R. Boudet, qui ont commenté ce célèbre bijou, ont montré qu’il s’agit non d’une importation, mais d’une production occidentale interprétant la morphologie et le style ornemental des anneaux à oves creux centre-européens (Duval 1977 : 254 ; Boudet 1995). Dans le même ordre d’idées, en Gau-le du Sud, les objets de facture laténienne ou inspirés par elle ne manquent pas (Feugère 1994) ; des fibules du type de Dux viennent de Mailhac dans l’Aude (Taffanel 1996 : fig. 15).

Le caractère exotique de ces parures du Centre-Ouest et d’Aquitaine septentrionale est certainement plus la conséquen-ce de leur actuelle rareté, fruit de l’insuffisance de la documen-tation, que de la réalité passée.

2. ART ET VIE SPIRITUELLE

2.1. Art

Longtemps, l’art laténien connu en Gaule occidentale s’est limité à celui de l’aire armoricaine, avec ses céramiques à dé-cor estampé et/ou incisé et ses rares stèles ornées. Quant aux exceptionnels objets métalliques richement ornés, ils voyaient

José GOMEZ de SOTO et alii82 Du milieu du Ve au IIIe s. av. n. è. en Centre-Ouest, Aquitaine septentrionale et ouest du Massif Central 83

leur origine occidentale régulièrement contestée : au profit de l’Italie, et bien qu’on n’y connaisse aucun parallèle convaincant, pour les restes de casques de Saint-Jean-Trolimon (Finistère) ; de la Celtique d’Europe centrale, malgré les mêmes difficultés pour produire des correspondances fiables, pour le couteau à fourreau orné de Quiberon (Morbihan). Depuis un quart de siè-cle, de nouvelles découvertes sont venues étendre notablement le corpus vers le sud jusqu’à la Gironde, avec des pièces de grande qualité : casque de la grotte des Perrats à Agris, évoqué ci-dessus (fig. 5), dépôt de bronzes du «Pain Perdu» à Niort, Deux-Sèvres (Gomez de Soto 1986b ; fig. 16), tête janiforme de Lacoste (Sireix 2002 ; fig. 15).

L’état actuel de l’information sur l’art laténien entre Loire et Gironde a fait l’objet de récents commentaires de la part de l’un de nous (Gomez de Soto 2001), qu’il n’y a pas lieu de reprendre en détail ici. Le constat principal qu’il convient de rappeler est celui du parallélisme des manifestations des styles successifs entre l’Extrême Occident et la Celtique «classique» de l’aire marnienne et au-delà, orientale.

Les motifs de l’art de La Tène A, depuis longtemps iden-tifiés en Armorique (Schwappach 1969), sont illustrés par la tête à double feuille de gui de Lacoste ou, un peu hors de la région concernée par cette contribution, par la passoire en céramique de Brion, Maine-et-Loire, ornée d’une palmette à trois folioles particulièrement caractéristique (Nos ancêtres les Gaulois 1999).

Plus récent dans le IVe s., le casque d’Agris combine une organisation de ses motifs végétaux dans la tradition du Early Style défini par P. Jacobsthal à de rares éléments du style vé-gétal continu (ou style de Waldalgesheim). L’hypothèse de l’origine lointaine de cette exceptionnelle pièce est désormais discutable : au contraire, elle semble bien, à en juger par les analyses de son or, d’origine occidentale (Eluère 1987). L’image du masque humain encadré par la double feuille de gui y sub-

siste, dissimulé sous la forme des palmettes renversées d’une frise proche de son sommet (Sireix 2002).

Du IVe s., l’anse de chaudron (fig. 16) et certaines coupelles du Pain Perdu à Niort sont ornés dans le style végétal con-tinu, d’autres coupelles portent des motifs répétitifs d’origine ancienne, tels que «cornes», petits «flacons», ou encore esses à extrémités pointillées proches de celles de la grammaire or-nementale armoricaine. Le style végétal continu est largement plus répandu en Gaule de l’Ouest qu’on le pensait voici encore un vingtaine d’année : en plus du célèbre casque d’Amfreville, il est attesté en Armorique à Saint-Jean-Trolimon.

Des motifs plastiques apparaissent sur un fermoir de torque en bronze de Lacoste (Boudet 1987 : 118) et sur une nodosité de pied de fibule en fer de Barzan (Robin 2002 ; fig. 13, n° 5).

2.2. Sanctuaires et sépultures

Pour les pratiques religieuses, qui elles aussi ont fait l’objet d’une synthèse récente (Gomez de Soto 2003), nous nous bor-nerons à des rappels.

Les plus anciennes armes déposées dans les sanctuaires datent de la transition de La Tène B2 à La Tène C1. Il faut se demander s’il ne s’agit que de dépôts tardifs, ou au contraire d’indices de l’ancienneté en Gaule de l’Ouest des pratiques de dépôts d’armes dans des sanctuaires spécifiques, pratiques qui prendront à partir de La Tène C1 l’ampleur que l’on sait en Gaule du Nord et du Centre, comme en Centre-Ouest (Lejars 1991, 1999, 2001 ; Gomez de Soto 1991). Le démantèlement du casque du IVe s. d’Agris, dépôt de sanctuaire en milieu souter-rain, les armes et œuvres d’art de la même époque du sanctuai-re de Saint-Jean-Trolimon dans le Finistère (Duval 1990) pour-raient être des indications en ce sens. La destruction volontaire des armes serait peut-être à inscrire dans une tradition attestée en Aquitaine, en milieu funéraire il est vrai, pendant le VIe et le Ve s. av. n. è. (Mohen 1980). L’actuelle absence de sanctuaire laténien à dépôts d’armes en Aquitaine invite à examiner cette hypothèse avec réserve.

Dans les nécropoles-sanctuaires à enclos fossoyés, des pratiques trouvant des parallèles dans les sanctuaires évoqués ci-dessus sont attestées, en particulier les dépôts, mais en nom-bre restreint, d’armes et autres objets mutilés (céramiques). Des exemples sont attestés, à divers moments de la période laténienne, à Courcoury, Civaux-Valdivienne ou Pons. Nous en avons fait état plus haut.

La pratique de l’immersion des armes, dans certains cas luxueuses, telles une épée à fourreau enrichi d’appliques de bronze de Nantes, est bien attestée durant l’ensemble de la période laténienne (cf. supra et fig. 2). Cette pratique est large-ment attestée dans l’Europe protohistorique et a donné lieu à nombre de commentaires, il n’est pas utile d’y revenir ici.

Le panorama actuel des pratiques funéraires est trop mo-deste pour la période considérée pour être significatif. Aucune nécropole à tombes plates n’est connue, seulement des «nécro-

Fig. 16 : Le Pain Perdu à Niort (79), fragment de chaudron, anse à anneau d’articulation orné dans le style végétal continu. Bronze sur

âme en fer pour l’anse (cliché J. Gomez de Soto).

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Fig. 17 : Céramiques attiques de Saintonge. 1 : Ile de Ré ; 2-4 : Le Moulin du Fâ à Barzan ; 5 : colline de l’Hôpital à Saintes (dessins J. Gomez de Soto sauf n°5 par J.-L. Tilhard).

poles-sanctuaires» aux sépultures fort rares et quelques tombes isolées. La plupart des très rares sépultures connues ont été évoquées à propos de l’équipement militaire.

Incinération et inhumation sont l’une et l’autre attestées pendant la phase de transition du premier au second âge du Fer puis toute La Tène ancienne (Civaux, Puyréaux, Coulon). Ensuite, on ne connaît plus que de rares incinérations, à Mazerolles, de La Tène B2/C1, avec un dépôt d’armes assez original, et à Puyréaux, une seconde sépulture inédite et isolée elle aussi, à peu près contemporaine de celle de Mazerolles. Les enclos des nécropoles-sanctuaires, qui en possèdent pour les étapes anciennes du second âge du Fer (Civaux, Coulon), n’ont pas révélé de tombes pour La Tène B, soit qu’on n’en ait pas déposé, soit que celles-ci fussent détruites de longue date (Gomez de Soto 2000b).

3. HABITAT, MODES DE VIE, ÉCONOMIE

Dans ces domaines, l’information demeure encore parti-culièrement indigente. Les habitats étudiés sont des établisse-ments ruraux (Grand Pasilier à Pouillé en Vendée, Barbezieux en Charente) ou des villages du plat pays (Muron en Charente-Maritime), dont l’occupation débute à une date postérieure à celle concernée par ce colloque. Parfois, du matériel en circu-lation résiduelle peut y être attesté, comme une fibule à arc décoré du Grand Pasilier, mais qui ne démontre évidemment pas la fondation à date ancienne des établissement qui les produisent (Nillesse 1994). Le vaste site de plaine de Lacoste à Mouliets-et-Villemartin et des habitats en bord de mer comme celui de La Lède du Gurp à Grayan-et-l’Hôpital (Boudet 1987 ; Roussot-Larroque 1988), en revanche, sont fondés à date an-

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cienne. Des habitats de hauteur existent également, comme par exemple sur le plateau d’Angoulême en Charente.

Le principal fait économique notable est l’apparition, au moins dès La Tène ancienne, des établissements sauniers sur les bords des golfes (Gabet 1976 ; Perrichet-Thomas 1986 ; Dar-tevelle 1998), et à une date bien antérieure, vers la fin de l’âge du Bronze ou le début du premier âge du Fer, sur la bordure nord du golfe des Pictons, en Pays de Retz (Tessier, 1986).

4. L’OCCIDENT ET LA MÉDITERRANÉE

Après des contacts étroits à la fin de l’âge du Bronze, à partir du Hallstatt D recommencent à arriver en Aquitaine et sur ses marges des biens exotiques d’origine méditerranéenne (Bey-neix 1995). Des VIe et Ve s. datent la coupelle à bandes rouges massaliète et le bassin étrusque de Courcoury (Gomez de Soto 1999b), un fragment de verre polychrome originaire du Proche-Orient ou de Méditerranée occidentale du site de La Lède du Gurp (Boudet 1987 : 175), les amphores massaliètes du même site et de Saint-Etienne-de-Lisse en Gironde (Sireix 1989b : 32), les fragments de céramique en pâte claire massaliote de Ribé-rolles à Rivières, Charente (Gomez de Soto 2000a) et Chalucet à Saint-Jean-Ligoure, Haute-Vienne (Chevillot 1984 : 34). Une palmette en bronze, fragment d’une anse ornée de lutteurs d’un bassin étrusque du Ve ou IVe s. vient de Barzan (Adam 2003 : 65 ; Robin 2003). Plusieurs sites saintongeais ont produit des tessons de céramique attique des Ve et IVe s. (Robin 2003a) : un pied de lécythe sur la plage de l’Arnerault à La Flotte-en-Ré (fig. 17, n° 1), des tessons d’un skyphos, d’une olpé, d’une pro-bable coupe et d’un dernier de vase de type non identifiable au Moulin du Fâ à Barzan (fig. 17, n° 2-4), une petite assiette sur la colline de l’Hôpital à Saintes (fig. 17, n° 5).

Au cours de la fin du premier âge du Fer et de La Tène ancienne, les contacts entre Aquitaine septentrionale, Centre-Ouest et leurs marges et Méditerranée sont effectifs, comme pour la Gaule du Centre et de l’Est. Ces régions étaient bien parties prenantes des grands réseaux d’échange de ces pério-des, et, pour cela encore, on ne peut les tenir pour marginales.

5. CONCLUSION

La multiplication des trouvailles depuis un quart de siècle et le ré-examen de diverses découvertes anciennes modifient ra-dicalement la perception que nous avons désormais de la Gaule de l’Ouest entre la péninsule armoricaine et les pays de l’estuai-re girondin. Image encore très lacunaire, certainement, mais des trouvailles inattendues, certaines spectaculaires, indiquent sans conteste que le retard de la recherche de terrain était seule responsable de l’image de provinces «périphériques», peu, mal ou tardivement «celtisées» qui prévalait jusque là, et qu’on trouve affirmée encore bien souvent.

Le bilan actuel montre le grand parallélisme entre les ré-

gions concernées par la présente étude et celles mieux connues de la Gaule centrale et orientale :

- l’équipement militaire obéit dès le Ve s. aux standards trans-européens.

- l’association pendant la phase ancienne de céramiques des types de la fin du premier âge du Fer avec des éléments métalliques laténiens anciens est un fait largement attesté également en Gaule de l’Ouest, en Armorique par exemple (Le Goffic 1997 ; Villard 1998 : 64 sq.) comme du Centre (ex. : grotte de La Roche Noire à Mérigny, Indre : Cordier 1978). L’apparition des formes laténiennes se fait sans rupture avec les traditions antérieures, dès le milieu du Ve s. av. J.-C. sem-ble-t-il, et incontestablement tout au long de la seconde moitié du siècle et au début du IVe. Pas plus que dans les provinces centrales ou orientales de la Gaule, le passage entre les deux âges du Fer ne marque donc de rupture brutale. Qui plus est, pour la fin du premier âge du Fer, de fortes parentés appa-raissent entre les productions céramiques de Vendée et à un degré moindre de Saintonge (Baigl 1999) d’une part, de l’aire «jogassienne» d’autre part (Nillesse 1999). Sans doute doit-on lire ici un indice de relations plus étroites qu’on aurait pu le penser entre l’Occident et une région considérée comme un des foyers de la culture laténienne. Et, aussi, peut-être, un indice de la capacité d’innovation de ce même Occident : pourrait le confirmer l’apparition précoce, dès la seconde moitié du Ve s., des écuelles carénées à col sub-cylindrique que l’on retrouvera tout au long des IVe et IIIe s. av. J.-C. (fig. 6, n° 18 ; fig. 7, n° 19 ; fig. 8, n° 2, 6-7 ; fig. 9, n° 3, 8, 13), alors que l’aire champenoise ne les connaît guère qu’à partir de La Tène ancienne IIb (Hatt 1977 et 1999 ; Céramique peinte 1987). Dans les Pays de Loire, dans le Maine tout au moins, la situation est à la fin du Ve et/ou au début du IVe s. analogue à celle du Centre-Ouest et de l’Aquitaine septentrionale au même moment : le site de Brion en Maine-et-Loire (Barbier 1995) associe formes dans la tra-dition du premier âge du Fer, céramique décorée dans le style «armoricain» et formes laténiennes, dont une passoire ornée d’une palmette caractéristique du Early Style (Gomez de Soto 2001). Des écuelles carénées à col sub-cylindrique constituent des relais entre l’Occident et l’aire champenoise. En Aquitaine, au sud des régions de l’estuaire girondin et du Périgord, les traditions du premier âge du Fer ne cèdent pas le pas devant les standards laténiens. L’établissement rural du Travers de Saint-Hilaire à Montfaucon, Lot (Beausoleil 2002), donne un exemple particulièrement significatif : une fibule à pied libre et arc coudé d’un type de transition La Tène B2/C1 y est associée à des céramiques non laténiennes. On retrouve ici un cas de figure de longue date souligné, la présence d’éléments laténiens dans un contexte pas ou fort peu réceptif à la culture laténienne (Mohen 1979 et 1980). On se rappelle qu’au Ier s. av. J.-C. Cé-sar dans ses Commentaires distingue encore les Aquitains des autres peuples de la Gaule.

- l’art laténien occidental connaît les mêmes étapes d’évo-lution que celui des régions classiques, du Early Style au style

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végétal continu. Ce parallélisme ne permet plus d’éluder la question : l’Occident a-t-il joué un rôle novateur dans l’évo-lution, sinon dans la genèse, de l’art laténien ? La présence au même moment qu’en Gaule du Centre et de l’Est comme dans les régions du Rhin moyen et du haut Danube d’im-portations méditerranéennes éventuellement porteuses de modèles iconographiques irait dans ce sens. Les stèles ornées d’Armorique, dont les motifs copient des décors architectu-raux de Grande Grèce (Daire 1996), témoignent de relations directes avec la Méditerranée et sont tout aussi significatives en ce sens que, sur le haut Danube, le rempart bastionné de la Heuneburg.

Si les régions étudiées conservent une part d’originalité, par exemple le choix jusqu’à une date avancée de l’incinération (comme, il vrai, d’autres régions) - mais ce constat vaudrait partout -, il est désormais indiscutable que le Centre-Ouest, l’Aquitaine septentrionale et leurs marges n’étaient pas «périphé-riques», mais bien parties intégrantes du monde laténien, et ce probablement dès la seconde moitié du Ve s..

Que des mouvements de population se soient produits en direction de l’Occident vers 400 av. n. è., c’est possible, mais il est clair que ce modèle est désormais largement inapproprié pour comprendre l’évolution culturelle de la Gaule de l’Ouest entre le Ve et le IIIe s. av. J.-C.

ANNEXE : INVENTAIRE DES ARMES ET ÉQUIPEMENTS ÉQUESTRES EN AQUITAINE SEPTENTRIONALE, EN CENTRE-OUEST ET SUR LES MARGES SEPTENTRIO-NALES DU CENTRE-OUEST

[S] = sépulture[S/C] = sanctuaire / lieu de culte[H] = trouvaille en milieu humide, marais ou rivière

La Tène A - Puyréaux (16) [S] : fourreau d’épée (entrée plaque arrière avec pontet), 4

anneaux de suspension en fer (épée et pointe de lance non retrouvées)- Barzan, Moulin du Fâ (17) [S/C ?] : agrafe de ceinture en bronze La Tène

A ancienne, 2 bouterolles La Tène A récente- Civaux (86) [S] : agrafe de ceinture de La Tène A- Pont-de-l’Ouen (44) [H]: coque d’umbo bivalve- Valdivienne, La Bataillerie (86) [S] : épée et fourreau en bois (fin premier

âge du Fer)

La Tène B1 - Nantes, dans la Loire (44) [H] : épée et fourreau orné d’une applique en

bronze ornée d’une palmette- Agris, grotte des Perrats (16) [S/C] : casque d’apparat

La Tène B2 - Agris, grotte des Perrats (16) [S/C] : demi-anneau de suspension d’épée- Courcoury (17) [SC] : lame d’épée

La Tène B2/C1- Mazerolle (86) [S] : 3 épées, lances- Nalliers (85) [S/C] : chaînes- Faye-l’Abbesse (79) [S/C] : chaînes- Muron (17) [S/C] : chaînes

La Tène C1 - Léognan (33) [S] : épée et fourreau avec bouterolle à extrémité massive.- Faye-l’Abbesse (79) [S/C] : épées et chaînes.- Nalliers (85) [S/C] : épées et chaînes- Muron (17) [S/C] : chaînes- Fief-Sauvin (49) [S/C] : épées et chaînes.- Torxé (17) [H] : épée et fourreau orné d’une paire de dragons et fragment

de bouterolle- Corgnac-sur-Isle (24) [ ?] : épée et fourreau orné.

NOTES

(1) Aux termes «peint» et «peinture», plus couramment utilisés, nous préférons les termes «enduit» et «enduction», plus conformes à la réalité technique : le pigment rouge, à base d’un oxyde de fer, proba-blement de l’hématite, était mêlé à une barbotine (Maitay 2002 : 18).

(2) Dès le Ve s. av. J.-C., des décors de style «armoricain» sont

largement présents dans les pays de la Loire moyenne, en Mayenne comme en Maine-et-Loire (bibliographie dans Gomez de Soto 2001). L’absence de ces décors en Poitou avant la phase V n’est-elle que la conséquence de l’insuffisance de la documentation ?

(3) Information orale de Catherine Maringer, que nous remercions.

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