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De l’efficacité des sanctions de l’ONU : bilan de l’année 2012

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Edito . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 3

UN MONDE EN GUERRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 6ANALYSE Qu’est-ce qu’une « guerre humanitaire » juste ? . . . . . . p. 8

ANALYSE Sur la prétendue « obsolescence » des guerres majeures . p. 12

ANALYSE Commerce des armes : vers une nouvelle donne mondiale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 16

TABLEAU DE BORD Le marché mondial de l’armement . . . . . . . . p. 21

ANALYSE De l’effi cacité des sanctions de l’ONU : bilan de l’année 2012 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 23

PORTFOLIO Timor oriental : quel avenir sans l’ONU ? . . . . . . . . . . p. 25

TABLEAU DE BORD Opérations de maintien de la paix dans le monde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 28

ANALYSE La nature comme outil de puissance : l’exemple américain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 30

PORTFOLIO US Army vs Sandy . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 35

TABLEAU DE BORD Guerres et nature, les enjeux du développement durable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 36

ANALYSE Guerre et religion : entre enjeu scientifi que et défi diplomatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 38

PORTFOLIO Dieu est-il pro-israélien ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 41

TABLEAU DE BORD Religions et confl its . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 43

ANALYSE La guerre cybernétique, nouveau cheval de bataille américain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 44

PORTFOLIO Corée du Nord : les risques de cyberguerre se précisent . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 47

PORTFOLIO « Gauss » s’attaque aux banques arabes . . . . . . . . . . p. 49

PORTFOLIO Vers une sanctuarisation de l’Internet iranien ? . . . . p. 51

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SOMMAIRE

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L’ÉTAT DES CONFLITS AU MOYEN-ORIENT . . . . . . . P. 52ANALYSE Les confl its du Moyen-Orient : un état des lieux . . . . . p. 54

TABLEAU DE BORD État des confl its au Moyen-Orient . . . . . . . . . p. 61

REPÈRES Syrie : vers un confl it à la libanaise ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 62Turquie : une paix possible avec le PKK . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 64Yémen : une transition sous tension . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 66

L’ÉTAT DES CONFLITS EN AFRIQUE . . . . . . . . . . . . . . . P. 68

ANALYSE L’Afrique face aux confl its identitaires et aux inégalités sociales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 70

TABLEAU DE BORD État des confl its en Afrique . . . . . . . . . . . . . . p. 75

REPÈRESMali : vers un possible « Sahelistan » ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 76Soudans : le pétrole au cœur du confl it . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 78Congo : vers l’embrasement des Grands Lacs ? . . . . . . . . . . . . . . p. 80

L’ÉTAT DES CONFLITS EN ASIE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 82

ANALYSE Asie : quelles perspectives stratégiques pour 2013 ? . . . p. 84

PORTFOLIO Entre Pékin et Washington, l’Asie en équilibre . . . . . . p. 87

TABLEAU DE BORD État des confl its en Asie . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 89

REPÈRESAfghanistan : quel avenir après 2014 ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 90Pakistan : entre le marteau et l’enclume . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 92

Lectures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 94

Abonnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 97

L’ÉTAT DES CONFLITS 2013

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Un monde en guerre

analyse

L’ heure est au bilan concernant l’action de l’ONU en 2012, année qui marquait le vingtième anniversaire de la publication de l’Agenda pour la Paix de Boutros

Boutros-Ghali, censé jeter les bases de l’action onusienne dans un monde post-guerre froide. Débutant par une sé-rieuse aggravation de la situation en Syrie – qui mènera au déploiement de la Mission de supervision des Nations Unies en Syrie (MISNUS) – et se terminant avec le retrait de la Mis-sion intégrée des Nations Unies au Timor-Leste (MINUT), 2012 restera dans les annales onusiennes comme une année agitée, avec des échecs mais aussi des succès, et entre ces deux extrêmes, une infinité d’événements et de défis, la plu-part tournant autour d’un type d’acteurs : les États fragiles.

Brève rétrospective de l’année écouléeÀ première vue, 2012 a été une année difficile pour l’ONU

dans sa réponse aux menaces à la paix et à la sécurité

internationales. En Syrie, l’organisation s’est trouvée en-gagée dans une mission d’observation d’un cessez-le-feu qui ne s’est jamais matérialisé, puis suite au retrait de ces quelques dizaines de Casques bleus, le Conseil de Sécurité est allé de blocages en impasses dans ce conflit, comme aux plus belles heures de la guerre froide. En RDC, la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) a as-sisté impuissante à la prise de Goma, ville de plus d’un de-mi-million d’habitants, par le mouvement rebelle du M23. En Centrafrique, les programmes de réforme du secteur de la sécurité (RSS) et de désarmement, démobilisation et réin-sertion (DDR) entrepris par les acteurs onusiens n’ont pas empêché l’offensive du Séléka. La situation au Mali s’est brutalement détériorée au début de l’année avec un coup d’État suivi de la partition de facto du pays, le Nord tom-bant aux mains de groupes islamistes armés. Face à cette

Malgré les succès enregistrés en Côte d’Ivoire ou au Timor oriental, l’ONU peine aujourd’hui à imposer sa voix dans les États fragiles, Syrie et RDC en tête. Un bilan mitigé qui amène à s’interroger sur l’efficacité des sanctions du Conseil de Sécurité.

De l’efficacité des sanctions de l’ONU : bilan de l’année 2012

Par Étienne Tremblay-Champagne et Damien Larramendy, chargé de projet et coordinateur au Réseau de recherche sur les opérations de paix (ROP) de l’Université de Montréal.

Photo ci-dessus :Le 22 janvier 2013, les membres du Conseil de Sécurité des Nations Unies adoptent à l’unanimité la résolution 2087. Celle-ci condamne le lancement par la Corée du Nord d’une fusée le 12 décembre 2012 et inscrit l’Agence spatiale nord-coréenne ainsi que cinq banques et entreprises sur la liste des entités faisant l’objet de sanctions économiques (gels des avoirs et interdictions de voyager) de l’ONU. (© UN Photo/Eskinder Debebe).

RÉSEAU DE RECHERCHE SUR LES OPÉRATIONS DE PAIX

Les Grands Dossiers de Diplomatie n° 13Affaires stratégiques et relations internationales 23

Un monde en guerre

situation et aux appels des dirigeants de la sous-région, le Conseil de Sécurité, préoccupé par ses désaccords internes au sujet de la Syrie, n’a pas été des plus réactifs, n’autorisant le déploiement d’une mission africaine que fin décembre. La Guinée-Bissau a, quant à elle, subi un nouveau changement inconstitutionnel de gouvernement en dépit de la présence au pays d’un bureau onusien de consolidation de la paix. Dans la catégorie des situations en stagnation, le Burundi est toujours en proie à un conflit latent de basse intensité alors que les autorités ont poursuivi tout au long de l’année leur répression des groupes politiques d’opposition et que les rumeurs d’éclosion d’un nouveau foyer de rébellion se font plus persistantes. En Haïti, la MINUSTAH a continué à pâtir de sa mauvaise réputation, engendrée par ses bour-

des de 2011 (responsabilité présumée dans l’importation de l’épidémie de choléra sur l’île, viol d’un jeune Haïtien par des Casques bleus uruguayens…). Enfin, les violences se sont poursuivies au Darfour et les tensions entre Khartoum et Juba ont connu plus de hauts que de bas. Bref, après une décennie au cours de laquelle le nombre des missions et des personnels déployés a crû de manière radi-cale, ces situations sont venues rappeler certaines limites du maintien de la paix onusien, notamment dans les États fra-giles, même si les problèmes sécuritaires dans les pays men-tionnés ne sauraient découler des seuls échecs de l’ONU. L’action de l’ONU dans le domaine de la paix pour 2012 ne se limite toutefois pas à ces échecs, bien que ceux-ci aient tendance à trouver avec un plus grand fracas leur chemin sur nos écrans de télévision. C’est ainsi que la Côte d’Ivoire a connu un apaisement relatif aux niveaux sécuritaire et poli-tique, ainsi qu’un regain de croissance économique. La situa-tion au Libéria et en Sierra Leone a continué de s’améliorer et au Liban, la FINUL a su jouer son rôle de modérateur dans le Sud du pays.Enfin, la MINUT a achevé son mandat au Timor oriental le 31 décembre 2012, mettant fin à un engagement onusien

amorcé il y a 13 ans. Prenant littéralement les commandes de ce nouvel État, l’implication onusienne n’a pas été sans diffi-cultés, mais elle a pu graduellement transférer ses responsa-bilités aux autorités nationales, tandis qu’elle recentrait son action sur le développement. Signe des progrès accomplis, les élections présidentielles de 2012 ont permis un transfert pacifique et démocratique de pouvoir lorsque Taur Matan Ruak a succédé au prix Nobel de la paix, José Ramos-Horta. Cette réussite mérite d’être soulignée.

Une attitude paradoxale face aux États fragilesL’action de l’ONU est de plus en plus étudiée à travers le

prisme des États fragiles, ces États qui peinent à pacifier leurs territoires nationaux et à assurer la protection des popula-tions vivant sur ces territoires. Ces acteurs et leur recrudes-cence sont un sujet d’une importance grandissante dans les forums internationaux et les capitales, surtout depuis le 11 septembre 2001. Ainsi, l’une des principales raisons avancées pour justifier l’intervention française au Mali le 11 janvier der-nier, a été la nécessité d’éviter une « afghanisation » du Mali, c’est-à-dire d’éviter que le pays ne devienne une base pour des groupes terroristes, comme l’Afghanistan dans les années 1990. La création, en 2005, de la Commission de consolidation de la paix, puis de l’initiative de l’ONU, amorcée en 2011, en fa-veur du renforcement des capacités civiles des États en sortie de crise, peuvent être vues comme une tentative de réponse de l’ONU au problème des États fragiles. Un État peut être « fragile » de différentes manières. En prenant comme facteurs la capacité et la volonté d’assurer le bien-être de sa population dans son intégralité, l’on peut distinguer trois types d’État fragiles : les États ayant à la fois une faible capacité et une faible volonté (Somalie, RDC…) ; les États ayant une faible capacité et une volonté certaine ou forte (Haïti), et ceux ayant une capacité certaine ou forte et une faible volonté (Soudan, Syrie, ou dans une moindre mesure Corée du Nord). L’action de l’ONU face aux États fragiles – qui diffère selon qu’ils appartiennent à l’une ou l’autre de ces catégories – est sous-tendue par deux importants paradoxes.Le premier de ces paradoxes réside dans le fait que l’ONU considère souvent les États fragiles et les acteurs y évoluant, à la fois comme des victimes et comme des menaces. Le se-cond paradoxe concerne les actions à entreprendre face à ces États et acteurs, qu’il convient tantôt d’aider et tantôt de punir.Concernant le premier paradoxe, tout État fragile est par dé-faut vu comme une menace réelle ou potentielle selon son degré de fragilité. Par contre, plus ses capacités à assurer le bien-être de sa population seront faibles et plus sa volonté de pallier ce problème sera élevée, plus l’État sera étiqueté avant tout comme une victime. Un État avec de fortes capa-cités et une faible volonté sera quant à lui perçu sans équi-voque comme une menace (même si sa population pourra être considérée et traitée par la communauté internationale comme une victime). Les dirigeants et entités proches du pouvoir de ces États fragiles seront traités, dans cette même logique binaire, selon leurs actions en faveur ou au détri-ment de la paix et de la sécurité internationales. S’agissant du second paradoxe, les actions mises en place par l’ONU dans les États fragiles dépendront en grande partie de cet exercice d’« étiquetage ». En effet, les acteurs vus comme

Photo ci-dessus :Le 21 mai 2012, Vijay Nambiar (à gauche), conseiller particulier du Secrétaire général des Nations Unies, rencontre Taur Matan Ruak, nouveau président de la République démocratique du Timor oriental. Entre les deux, le délégué du Secrétaire général des Nations Unies pour le Timor oriental. (© UN photo/Bernardino Soares).

Les Grands Dossiers de Diplomatie n° 13Février-Mars 201324

Arrivées en 1999 après 25 ans d’occupation indonésienne, les forces internationales de maintien de la paix quittent le Timor oriental le 31 décembre 2012. Durant ces 13 ans, pas moins de 6 missions de l’ONU se succèdent sur le sol timo-rais : la Mission des Nations Unies au Timor oriental (MINUTO, créée par la résolution 1246 du Conseil de Sécurité), qui encadre le processus de transition vers l’indépendance, puis la Force internationale pour le Timor oriental (INTERFET, réso-lution 1264) déployée en septembre 1999 pour mettre fin aux violences des milices pro-indonésiennes qui rejettent les résultats du référendum d’autodétermination du 30 août. Elles sont suivies de l’Administration transitoire des Nations Unies au Timor oriental (ATNUTO, résolution 1272) qui gère le pays jusqu’à son indépendance le 20 mai 2002 ; et qui est par la suite remplacée par la Mission d’appui des Nations Unies au Timor oriental (MANUTO, résolution 1410) dont la

mission première est de contribuer à la sécurité interne et externe du nouvel État. En 2005, l’amélioration de la situation dans le pays concourt à l’allègement du dispositif onusien et à la création du Bureau des Nations Unies au Timor oriental (BUNUTIL, résolution 1599). Mais la grave crise politique et sécuritaire d’avril 2006 entraine un réengagement des forces internationales et la mise en place de la Mission intégrée des Nations Unies au Timor oriental (MINUT, résolution 1704). Alors que le mandat de la MINUT s’est achevé le 31 décem-bre dernier, le développement institutionnel du pays semble aujourd’hui terminé, comme en témoigne le bon déroule-ment des élections présidentielles et législatives au prin-temps 2012. De même, d’après le représentant spécial par intérim pour le Timor oriental, Finn Reske-Nielsen : « La police nationale est désormais capable d’assumer toutes les tâches de police sur toute l’étendue du territoire ».

Timor oriental : quel avenir sans l’ONU ?Une Timoraise présente sa carte d’électeur lors du premier tour des élections présidentielles de mars 2012, les secondes depuis l’indépendance du pays en 2002. (© UN photo/Isaac Billy)

Les Grands Dossiers de Diplomatie n° 13Affaires stratégiques et relations internationales 25

Un monde en guerre

des « victimes/menaces » auront plus tendance à être « aidés » par l’ONU, surtout si leur volonté d’assurer le bien-être de la population est élevée, et en dépit du fait que certaines me-sures d’aide peuvent sembler trop drastiques pour mériter le nom d’« aide ». Ces mesures pourront ainsi être plus ou moins « punitives » selon que l’acteur sera vu comme étant le prin-cipal responsable de la faiblesse des capacités étatiques, par exemple pour cause de corruption au sein de l’appareil d’État. L’ONU cherchera ainsi à affaiblir leur capacité de nuisance tant envers les autres membres de la communauté internatio-nale qu’envers leur propre population. Parmi les outils pacifi-ques à la disposition de l’ONU pour « punir » ces acteurs, les sanctions sont les plus utilisées.

Les sanctions : un outil face aux États fragiles ?Les sanctions, outils mis à la disposition du Conseil de Sé-

curité par l’article 41 de la Charte de l’ONU, sont de plus en plus utilisées en cas de menace contre la paix, de rupture de la paix ou d’acte d’agression. Peu utilisées jusqu’à la fin de la guerre froide, les sanctions ont connu un engouement dans les années 1990. Toutefois, les résultats mitigés – voire catas-trophiques dans le cas de l’Irak – des quelque 15 régimes de sanctions adoptés au cours de cette décennie ont amené des réformes afin de les rendre plus ciblées, tant au niveau des acteurs visés que des actions entreprises. Ces sanctions, qu’elles prennent la forme de gels d’avoir, d’interdictions de voyager ou d’embargos variés, ciblent dé-sormais autant des acteurs dits « classiques » (États et indi-vidus) que non-traditionnels (réseaux transnationaux tels qu’Al-Qaïda, entreprises, ONG, etc…). Les sanctions peuvent également toucher des filières entières selon les contextes (armement, industries extractives, etc…). Leurs objectifs sont principalement d’atténuer ou de stopper un conflit armé et/ou des exactions, d’aider à débloquer un processus politique, de lutter contre la prolifération d’armes de destruction massive ou encore de réduire les capacités des groupes terroristes.La gestion du dispositif de sanctions revient au Conseil de Sécurité, celui-ci étant souvent appuyé par un comité de sanctions chargé de surveiller leur application. Ces comités

peuvent se baser sur le travail de groupes d’experts indé-pendants ayant pour tâches principales de veiller à la mise en œuvre des sanctions, d’enquêter sur les allégations de violations, d’établir des rapports réguliers et de faire des re-commandations aux comités de sanctions sur la base de leurs recherches. En 2012, les douze comités des sanctions de l’ONU en vigueur concernaient les situations suivantes : Somalie et Érythrée, Irak, Libéria, RDC, Côte d’Ivoire, Soudan, Liban, Corée du Nord, Iran, Libye, Afghanistan et Guinée-Bissau. Les person-nes et entités liées à Al-Qaïda ont également fait l’objet d’une surveillance particulière orchestrée par un comité. À la possible exception de l’Iran, les sanctions de l’ONU tou-chent presque exclusivement des acteurs et entités évoluant dans des États fragiles. Elles peuvent cibler des dirigeants et des personnes et entités proches du pouvoir en place (Gui-

née-Bissau, Soudan, Corée du Nord) ou des anciens dirigeants et des personnes et entités leur ayant été proches (Libye, Irak, Libéria, Côte d’Ivoire). Elles peuvent aussi cibler des acteurs engagés ou soutenant des activités de rébellion armée et des exactions (RDC, Soudan, Libéria, Somalie et Érythrée), des ac-tivités terroristes (Liban, Somalie et Érythrée, Afghanistan), ainsi que la production et le commerce illicites d’armes nu-cléaires et de destruction massive (Corée du Nord et Iran).En dépit de résultats que l’on pourrait qualifier de satisfai-sants à différents niveaux (impacts limités sur la population, limitation des transactions financières internationales des ac-teurs ciblés, etc…), les sanctions de l’ONU présentent toute-fois plusieurs limites, notamment dans le contexte particulier des États fragiles. Le cas de la RDC est illustratif des limites du régime onusien de sanctions dans un tel contexte. La première de ces limites réside dans le fait que le régime onusien de sanctions repose principalement sur la volonté politique et la capacité des États voisins à appliquer ces sanc-tions, ce qu’ils sont souvent incapables ou réticents à faire. Dans le cas des sanctions touchant les groupes rebelles armés dans l’Est de la RDC, le Rwanda et l’Ouganda sont soupçon-nés de fournir un appui logistique et militaire aux rebelles du M23. Outre la porosité des frontières, le contournement des sanctions est également facilité par l’absence de mécanisme de contrôle en amont, tel qu’une certification des minerais exportés par les pays limitrophes de la RDC. C’est d’ailleurs pour cela que le comité des sanctions pour la RDC a recruté au cours des dernières années deux nouveaux experts spécialisés dans les ressources naturelles et les questions financières. Il est également important de noter que certaines sanc-tions, par exemple les embargos sur les armes, sont souvent

Photo ci-dessus :Kinshasa, République démocratique du Congo (RDC). Le 23 novembre 2012, des Congolaises manifestent pour la paix dans l’Est de la RDC, peu après que le mouvement rebelle du M23 soutenu par le Rwanda s’est emparé de Goma, capitale du Nord-Kivu. (© AFP/Junior D. Kannah)

Le régime onusien de sanctions repose principalement

sur la volonté politique et la capacité des États voisins à appliquer ces sanctions, ce

qu’ils sont souvent incapables ou réticents à faire.

Les Grands Dossiers de Diplomatie n° 13Février-Mars 201326

Un monde en guerre

soumises à une exemption pour les forces armées du pays. Dans un État fragile, comme la RDC, où les forces de sécu-rité nationales font plus souvent partie du problème que de la solution, certaines sanctions peuvent avoir pour effet de ren-forcer la domination du pouvoir central – politique et/ou mili-taire – sur le reste de la population, risquant ainsi de renforcer le statu quo et de perpétuer les inégalités et les exactions qui sont à la fois une manifestation et une cause de la fragilité de l’État en question.Autre limite à l’efficacité des sanctions onusiennes dans les États fragiles, l’observation du respect des sanctions repose sur la capacité des experts à se déplacer afin d’avoir accès à un nombre important de témoins. Or, les faibles infrastruc-tures des États fragiles sont un frein logistique bien réel à ces déplacements. Outre cet obstacle logistique, la faiblesse de l’autorité de Kinshasa sur de larges pans du pays où les mê-mes groupes ciblés par les sanctions font la loi, rend le travail d’observation du respect des sanctions des experts indépen-dants au mieux risqué et au pire impossible. Enfin, les sanctions individuelles, telles que le gel d’avoirs fi-nanciers ou les interdictions de voyager, peuvent avoir peu d’emprise sur des acteurs non-conventionnels qui échappent aux schémas traditionnels d’action et qui œuvrent dans des États faillis.

Quel bilan ?L’efficacité des régimes de sanctions qui ciblent des acteurs

évoluant dans des États fragiles reste mitigée à bien des ni-veaux. Ces sanctions énoncées mais non mises en œuvre auront principalement des répercussions symboliques liées à une stigmatisation internationale qui, à elle seule, n’aura pas d’impact suffisant pour faire changer les choses. De plus, en dépit de leur non-mise en œuvre, l’imposition de

sanctions onusiennes pourra dans certains cas être manipulée par les acteurs ciblés afin de faire vibrer la fibre nationaliste des populations, renforçant ainsi l’emprise et le pouvoir de ces acteurs. Même des sanctions effectivement mises en œuvre – pen-sons aux programmes nucléaires iranien et nord-coréen – n’auront pas d’impact profond si l’enjeu est trop important pour le régime visé. Un régime sentant son existence mena-cée et faisant de l’acquisition de l’arme nucléaire une priorité, aura tendance à voir dans l’imposition de sanctions une me-nace supplémentaire : si les sanctions rendront la réalisation de son objectif plus difficile, elles renforceront également sa détermination à les contourner. C’est ainsi que la guerre ci-vile syrienne semble mettre l’Iran à l’épreuve davantage que les sanctions internationales, et que ces dernières n’ont pas réussi à infléchir la politique nord-coréenne de nucléarisation lors de la première année au pouvoir de Kim Jong-un. Dans le même ordre d’idées, l’affaiblissement marqué d’Al-Shebab en 2012 est davantage dû aux offensives menées par les pays voisins de la Somalie, bien que les sanctions visant le groupe aient pu leur faciliter la tâche. Le régime de sanctions de l’ONU sera donc amené à pour-suivre son évolution au cours des prochaines années, afin notamment de s’adapter au contexte spécifique des États fra-giles. Le ciblage de plus en plus fréquent d’acteurs non-con-ventionnels reste une réalité nouvelle à laquelle l’ONU n’a pas encore réussi à s’adapter, alors que les sanctions ont encore peu d’emprise sur certains de ces acteurs. Il convient par ailleurs de saluer les efforts onusiens réalisés au cours des dernières années, dans la mise en place d’un point focal et d’un poste de médiateur indépendant pour les demandes de radiation des listes de sanctions.

Les défis pour 2013À l’instar de l’année écoulée, 2013 risque d’être mouve-

mentée pour l’ONU. L’arc sahélo-saharien, importante zone de fragilité étatique dans laquelle circule un grand nombre d’armes au travers de frontières poreuses, devrait ainsi être à l’avant-plan des préoccupations onusiennes. Comment des États en déliquescence comme la Centrafrique – ou sous le coup de sanctions onusiennes comme la Côte d’Ivoire et la Libye – pourront-ils participer de manière efficace aux efforts de paix et au renforcement du régime de sanctions dans la région ? La crise malienne, causée en partie par la libre-circu-lation des armements au Sahel depuis la chute de Kadhafi et – assez ironiquement – en dépit des sanctions sur les armes visant la Libye depuis plusieurs années, devrait ainsi mettre l’ONU et son régime de sanctions face à leurs paradoxes. En effet, l’impact des sanctions prises envers AQMI et le MUJAO en raison de leurs liens avec Al-Qaïda est encore difficile à évaluer, alors que les interventions française (opération « Ser-val »), européenne (EUTM-Mali) et ouest-africaine (MISMA) pourraient renforcer les capacités d’une armée malienne dont le poids politique reste grand, malgré les promesses d’un re-tour à l’ordre constitutionnel. Le dilemme de l’ONU dans la région résidera donc dans la recherche d’un équilibre entre l’affaiblissement des groupes islamistes œuvrant au Mali et le renforcement de l’état de droit au pays.

Étienne Tremblay-Champagne et Damien Larramendy

Photo ci-contre :Téhéran (Iran). Le 7 février 2013, des commandants de l’armée de l’air iranienne saluent l’Ayatollah Khamenei. Le Guide suprême de la révolution islamique a récemment rejeté l’offre de négociation en bilatéral que lui a proposé Washington au sujet de son programme nucléaire. « Vous, Américains, voulez négocier alors que vous pointez une arme sur l’Iran. La nation iranienne ne sera pas intimidée par ce genre d’acte », a-t-il déclaré. (© AFP/Iranian Supreme leader)

Les Grands Dossiers de Diplomatie n° 13Affaires stratégiques et relations internationales 27

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N°01

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N°06HistoireL’empire continentalÉconomie & sociétéGéopolitique

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HistoireUn ÉtatÉconomieGéopolitiqueStratégieProspective

ÉHistoireL’empireÉconomie & sociétésGéopolitique

StratégieProspective

État des lieux des réseauxInformation & économieGéostratégie et cyberguerre

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Conformément.à.la.loi.Informatique.et.Libertés.du.6 .01 .1978,.vous.disposez.d’un.droit.d’accès.et.de.rectification.des.données.vous.concernant ..Les.renseignements.demandés.sont.réservés.au.traitement.de.votre.commande ..Par.notre.intermédiaire,.vous.n’êtes.pas.amené.à.recevoir.de.propositions.émanant.d’autres.sociétés .

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