Upload
christophe-vix-gras
View
654
Download
9
Embed Size (px)
Citation preview
2
INTRODUCTION
Contexte et hypothèse
Depuis la naissance de la techno et de la house à la fin des années 1980 et l’apparition des premières rave-‐parties au début des années 1990, la scène des musiques électroniques a beaucoup évolué. La techno est passée des champs aux salles de concerts, elle s’est démocratisée et s’est fait une place dans les circuits classiques des musiques actuelles. Aujourd’hui les musiques électroniques sont présentes dans les grands circuits artistiques commerciaux, des dizaines de milliers de personnes dansent chaque week-‐end sur les rythmes répétitifs délivrés par les DJs dans de nombreux clubs ou évènements en extérieur… Cependant, après plus de 20 ans d’existence, le secteur de l’organisation d’évènements électroniques est encore méconnu. La profusion et la diversité des acteurs, ainsi que le manque de structuration du milieu font qu’il est difficile d’avoir une vision d’ensemble fiable et réaliste. Si de nombreuses études sur les musiques actuelles, telles les « Chiffres de la diffusion » publiés par le Centre National des Variétés et du Jazz, prennent en compte les musiques électroniques dans leur champ d’étude, elles ne concernent que certains organisateurs liés aux réseaux qui produisent ces enquêtes, et ne permettent pas une observation approfondie de ce secteur en particulier. L’association Technopol – Techno Parade, fondée en 1996, est le réseau national de défense et de promotion des acteurs des musiques, arts et cultures électroniques. Elle a pour objectifs d’aider à la valorisation et à la promotion des cultures et musiques électroniques, et à l’accompagnement, la mise en réseau, et la professionnalisation de ses acteurs. L’association a pu observer l’évolution de la scène et des pratiques de ses acteurs au fil des années, et donc émettre des hypothèses : le secteur est largement dominé par le milieu associatif et les pratiques amateurs, où gratuité et bénévolat prennent le dessus sur les pratiques commerciales. Dans ce cadre, les acteurs sont souvent confrontés d’une part à une règlementation complexe et d’autre part à un blocage de la part des élus locaux. Ce dû parfois à un non respect de la règlementation par les organisateurs, mais parfois également à une opposition de principe – comme a pu le démontrer l’étude sur l’accès aux salles municipales menées par Unis-‐Sons en 20111. Ces hypothèses reposaient donc principalement sur l’action de Technopol – Techno Parade auprès des différents acteurs des musiques électroniques et sur les impressions et observations des membres de l’association, tous impliqués d’une manière ou d’une autre dans le milieu. Afin de répondre à sa mission d’observation, mais également d’adapter son discours et ses actions aux réalités socio-‐économiques connues par les organisateurs aujourd’hui, Technopol – Techno Parade a donc décidé de lancer une enquête auprès des organisateurs d’évènements électroniques de tous types, toutes tailles et venus de toute la France.
1 http://www.technoplus.org/t,1/2669/Soirees-‐techno-‐-‐une-‐discrimination-‐assumee-‐par-‐les-‐municipalites
3
-‐ Objectifs
Cette enquête répond à plusieurs objectifs établis par Technopol – Techno Parade dans le cadre de sa mission de défense et valorisation de la scène électronique :
-‐ dresser un état des lieux des événements en lien avec les cultures électroniques -‐ connaître les problématiques rencontrées par les organisateurs de soirées électroniques, -‐ avoir des données statistiques fiables pour favoriser et défendre la diffusion des cultures
électroniques -‐ négocier des formalités simplifiées avec les partenaires sociaux -‐ négocier des avantages pour nos adhérents -‐ suivre l’évolution globale du réseau, -‐ réaliser un annuaire des organisateurs électroniques dans toute la France
Cette enquête a vocation à être répétée régulièrement pour observer l’évolution de la situation de la scène électronique en France et maintenir des données à jour et représentatives pour les communications et actions au fil du temps.
-‐ Le panel
Le panel de l’enquête se compose de 240 organisateurs qui officient dans tous les styles de musiques électroniques, professionnels comme amateurs, détenteurs ou non d’une licence d’entrepreneur du spectacle…
Ces organisateurs font partie du réseau de Technopol – Techno Parade, ou ont répondu à l’appel qui a été transmis par divers canaux de communication : mails, réseaux sociaux, relais sur les sites Internet de Technopol -‐ Techno Parade et de ses partenaires, médias spécialisés, et organisateurs participant à l’enquête.
4
-‐ Remarques et limites
L’enquête, qui a été lancée en novembre 2013, concerne notamment l’activité de l’année 2012 des organisateurs pour les données chiffrées. En effet, nous voulions avoir comme base un exercice entier et ne pouvions donc pas demander les chiffres de l’année en cours. De ce fait, les organisateurs ayant débuté leur activité après cette année n’ont pas pu produire de chiffres. Ces organisateurs sont heureusement très minoritaires dans notre panel.
Cette enquête est la première étude de cette envergure menée par Technopol – Techno Parade. Elle ne prétend donc pas être complète ni parfaite : certaines questions ont parfois été mal comprises par les participants ou ont été formulées d’une manière qui rend le traitement des réponses difficile ; quelques lacunes ou imprécisions dans le questionnaire laissent certaines interrogations en suspens et demanderont à être précisées dans les prochaines éditions.
Comme nous le verrons, le panel est très hétérogène et touche à toutes les franges des musiques électroniques. Il ne peut se prétendre complètement représentatif de la scène électronique, de par la taille de l’échantillon et par l’absence de certains acteurs phares ou la sous représentation de certains types d’organisateurs, notamment le monde de la free-‐party qui se montre très indépendant et souvent méfiant, étant donné que les sound-‐systems opèrent hors du cadre légal. La diversité des répondants nous permet cependant de supposer que les résultats de l’enquête doivent être assez représentatifs des réalités du secteur.
5
1. TYPOLOGIE DES ORGANISATEURS
a. Cartographie
Les organisateurs du panel sont répartis sur toutes les régions de France métropolitaine à l’exception de la Corse. On retrouve également deux organisateurs en Outre-‐Mer, plus précisément à la Réunion.
La région Ile-‐de-‐France est la plus riche en organisateurs, puisqu’elle regroupe 30,5% des membres du panel. Suivent les régions Rhône-‐Alpes (16,7%) et Provence-‐Alpes-‐Côte d’Azur (7,3%).
b. Pros/amateurs
Nous différencierons dans cette enquête deux grandes catégories d’organisateurs. D’un côté les amateurs, dont la rémunération principale n’est pas liée à l’organisation d’évènements, électroniques ou non, et qui représentent une large frange des organisateurs (73,6%) ; de l’autre, les professionnels, dont l’activité d’organisateurs d’évènements est la principale activité et principale source de revenu, et qui constituent 26,4% du panel.
6
Sur une base de 231 réponses
Les amateurs viennent de différents horizons : employés (20%), étudiants (10%), cadres moyens (8%) ou supérieurs (6%). L’un des organisateurs amateurs du panel est patron de l’industrie et du commerce, et nous retrouvons également des enseignants cités dans la catégorie « Autre » ainsi que 3 professionnels du spectacle vivant.
26%
74%
Part d'amateurs et de professionnels
Professionnel
Amateur
Patrons de l’industrie et du commerce
Personnels de services
Sans acmvité
Professions libérales et cadres supérieurs
Ouvriers, armsan
Cadres moyens
Etudiant
Autre
Employés
Domaine d'acQvité des amateurs
7
c. Forme juridique
Les musiques électroniques, comme la majorité des domaines culturels, constituent un secteur majoritairement associatif. En effet, 83,3% des organisateurs d’évènements électroniques sont regroupés en associations de loi 1901.
De manière plus générale, 85% des structures organisatrices sont de droit privé non lucratif. 14% sont des structures de droit privé commercial. Seules 1% sont des structures de droit public – en l’occurrence, 4 structures dans le panel : trois EPIC (Établissement Public à caractère Industriel et Commercial) et une commune.
On retrouve dans la forme juridique des structures la première différence principale entre professionnels et amateurs. Tandis que les amateurs privilégient à 92% la structure de droit privé non lucratif pour 7% de droit privé commercial, seuls 32% des professionnels opèrent sous forme associative contre 67% de structures commerciales.
Type de structure % Association loi 1901 88% Autre organisme à but non lucratif 4% SARL 2% Autre structure de droit privé commercial 1% SAS 1% Auto-‐entrepreneur 1% EURL 1% EPIC 1% Commune 1% SCOP 1% Forme juridique des amateurs
1%
14%
85%
Forme juridique de la structure
Structure de droit public Structure de droit privé commercial
Structure de droit privé non lucramf
8
Type de structure % Association loi 1901 68% SARL 23% Autre structure de droit privé commercial 2% EURL 3% SAS 2% SA 2% Forme juridique des professionnels
La forme de structure commerciale la plus répandue dans le secteur est la SARL, suivie des EURL, SAS et des statuts d’auto-‐entrepreneurs.
57%
10%
10%
10%
7%
3%
3%
Forme juridique des structures de droit privé commercial
SARL
EURL
SAS
Auto-‐entrepreneur
Autre structure de droit privé commercial
SCOP
9
d. Année de création de la structure
Les structures participant à l’enquête ont en moyenne été créées en 2008, mais certaines ont aujourd’hui plus de 20 ans, datant des débuts du mouvement techno dans les années 1990. La plus ancienne des structures date de 1970 est un cas particulier puisqu’il s’agit de l’Office de Tourisme Port-‐Barcarès, aujourd’hui organisateur de l’Electrobeach Festival (producteur d’un événement attirant plus de 15 000 personnes).
Remarque : le sondage intègre des structures créées en 2014 par l’envoi du formulaire par des répondants à des tiers.
0,0%
2,0%
4,0%
6,0%
8,0%
10,0%
12,0%
14,0%
16,0%
18,0%
20,0%
1970
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Année de créaQon de la structure
10
2. ACTIVITE
a. Chiffre d’affaire
Le chiffre d’affaire généré par les organisateurs d’évènements électronique est très hétérogène, et varie grandement entre les professionnels et les amateurs.
Les 103 organisateurs ayant indiqué leur chiffre d’affaire de l’année 2012 ont généré un total de 10 314 354€, soit une moyenne de 100 139€ par structure. Cependant la médiane se situe à 14 000€, 10% des organisateurs seulement – tous professionnels – ayant un chiffre d’affaire supérieur à 100 000€ en 2012. 4% des structures se situent au dessus de 1 million d’euros de chiffre d’affaire, 1% au dessus de 3 millions d’euros.
Les 25 professionnels ayant répondu à cette question génèrent à eux seuls près de 90% du total, avec 9 269 331€ cumulés par ces structures. Le chiffre d’affaire moyen des professionnels est de 370 773€, et la médiane est de 68 300€.
Du côté des amateurs, 1 030 523€ ont été générés par 75 organisateurs, soit 13 740€ en moyenne. La médiane quant à elle est à 10 000€, le chiffre d’affaire le plus important parmi les amateurs étant de 60 000€.
0%
5%
10%
15%
20%
25%
Réparmmon des organisateurs en foncmon du chiffre d'affaire
11
b. Subventions
17,6% des organisateurs interrogés ont bénéficié de subventions publiques dans le cadre de leur activité en 2012. Les subventions ont représenté en moyenne 25% des recettes des 23 bénéficiaires qui ont renseigné ce taux et la médiane se situe à 20%. Pour 17% de ces organisateurs subventionnés, les subventions représentent 50% ou plus de leurs recettes, le plus haut taux indiqué par un répondant étant de 60%.
0%
5%
10%
15%
20%
25%
Inférieur à 10 000€
Entre 10 000 et 19 999€
Entre 20 000 et 49 999€
Entre 50 000 et 99 999€
Entre 100 000 et 199
999€
Entre 200 000 et 499
999€
Entre 500 000 et 999
999€
Plus de 1 000 000€
CA pros
0%
5%
10%
15%
20%
25%
30%
Inférieur à 1000€
Entre 1000 et 4999€
Entre 5000 et 10 000€
Entre 10 000 et 19 999€
Entre 20 000 et 49 999€
Entre 50 000 et 100 000€
CA amateurs
12
c. Les partenariats
Dans le cadre de leur activité, les organisateurs d’évènements électroniques peuvent être amenés à mettre en place des partenariats avec des structures extérieures. On retrouve habituellement trois grands types de partenariats dans les pratiques des entreprises culturelles, et donc par extension dans le domaine des musiques électroniques :
-‐ L’échange de visibilité, pratiqué par 52,6% des organisateurs. Ces opérations consistent généralement à la communication d’un évènement ponctuel ou de l’ensemble des actions de l’organisateur sur les moyens de diffusion du partenaire (espaces publicitaires, articles en amont ou en aval de l’évènement, relai via les réseaux sociaux). En contrepartie, le logo du partenaire apparait sur les supports de communication de l’organisateur (affiches, flyers, site internet, banderoles sur le lieu de l’évènement) Les structures partenaires peuvent être issues de divers secteurs : médias généralistes ou spécialisés, marques commerciales, collectivités et institutions…
-‐ Le partenariat matériel, mis en place par 32% des répondants. Les partenaires mettent à disposition des organisateurs à un prix réduit ou même gratuitement du matériel de sonorisation, d’éclairage, de décoration, des instruments, du matériel relatif à la sécurité, à la restauration... Ces mises à disposition se font généralement en échange d’une visibilité du partenaire sur les supports de communication de l’organisateur et sur le site de l’évènement via des moyens d’affichage ou encore la distribution d’objets promotionnels de la marque partenaire.
-‐ Le partenariat financier, dont bénéficient 17,2% des organisateurs. Ces partenariats généralement menés avec des entreprises consistent à faire sponsoriser un évènement par une marque qui fait un apport financier, souvent en échange de visibilité sur place ou contre un certain nombre de places offertes ou l’accès à un espace privatisé.
d. Variété des activités
53,5% des structures (99 sur les 185 répondants à la question) ont également une activité autre que l’organisation d’évènements. Ce taux monte à 71,4% quand il concerne les professionnels, tandis qu’il est de 46,2% chez les amateurs.
Les activités les plus répandues dans ces structures sont le booking pour 47% d’entre-‐elles, et la production musicale puisque 41% sont également des labels.
13
De nombreux organisateurs ne se contentent pas d’une double activité, puisque 71% des structures qui ont une activité diversifiée opèrent dans plus de deux domaines. Notons que les activités de label et de booking vont souvent de paire, avec 48,8% des labels qui font également du booking d’artistes.
On retrouve également citées dans la catégorie « Autres » des activités telles la réduction des risques, le catering, diverses actions et productions culturelles, des performances artistiques, de la prestation de sonorisation…
e. Salariat
23% des participants à l’enquête ont indiqué avoir salarié des personnes en 2012. Ces structures ont employé 833 personnes, soit une moyenne de 15 salariés par structure.
Les 19 amateurs ayant renseigné leur masse salariale ont employé 190 personnes en 2012, soit une moyenne de 10 par structure. 6% des organisateurs amateurs ont eu des employés à temps plein, avec une moyenne de 2 salariés chacun.
Pour les professionnels la moyenne est de 19 salariés par structures, avec 641 personnes ont été salariées par 34 organisateurs. 46% des professionnels ont indiqué avoir employé un total de 82 personnes à temps plein.
0,00% 5,00% 10,00% 15,00% 20,00% 25,00% 30,00% 35,00% 40,00% 45,00% 50,00%
AcQvités annexes
14
3. LES EVENEMENTS
a. Type d’évènements
Le modèle d’évènement le plus répandu dans les musiques électroniques est celui de la soirée, qui démarre traditionnellement entre 20h et minuit et dure jusqu’à l’heure de fermeture de l’établissement, parfois jusqu’au milieu de la journée du lendemain, et qui se retrouve chez 91% des organisateurs. Suit le modèle traditionnel des concerts et spectacles, proposé par 45% des participants, puis les festivals avec 30% de citation.
Les évènements qui ne se déroulent qu’en journée se démocratisent et sont au programme de 21% des organisateurs.
b. Nombre d’événements
En 2012, 220 organisateurs du panel de l’enquête ont organisé 3031 évènements en tout genre. La moyenne est donc de 13 évènements par organisateur et par an, la médiane se situant à 8 évènements. Cette moyenne est de 26 évènements par an pour les professionnels, alors qu’elle est de 9 évènements pour les amateurs.
c. Jauge et prix
La moitié des évènements électroniques (52,4%) ont un prix d’entrée inférieur à 5€ : 29,1% des évènements sont des gratuits, 9,9% ont une entrée à prix libre (donation), et 13,4% sont compris entre 1 et 5€.
16,8% des évènements ont un prix d’entrée compris entre 6 et 10€, et 25,5% sont compris entre 11 et 20€. Moins de 1% des évènements électroniques coûtent plus de 40€, avec uniquement 2
0 50 100 150 200 250
Happening Soirées étudiantes
Tournées Autre
Ater party Aterwork
Journées (de 7h du mamn à 2h du mamn) Free party / rave sauvage
Fesmvals Concerts / Spectacles
Soirées
Types d'évènements
15
évènements dans cette tranche de prix en 2012 chez les 204 organisateurs ayant répondu à cette question.
0,00%
5,00%
10,00%
15,00%
20,00%
25,00%
30,00%
35,00%
Gratuits Donamon Entre 1 et 5€
Entre 6 et 10€
Entre 11 et 20€
Entre 21 et 30€
Entre 31 et 40€
Plus de 40€
Prix d'entrée des évènements électroniques
0,00%
5,00%
10,00%
15,00%
20,00%
25,00%
30,00%
35,00%
40,00%
Gratuits Donamon Entre 1 et 5€
Entre 6 et 10€
Entre 11 et 20€
Entre 21 et 30€
Entre 31 et 40€
Plus de 40€
Prix des évènements professionnels
16
d. Les lieux
i. Localisation
87,3% des répondants organisent des évènements dans le département où se situe leur siège social et 53,7% en organisent dans un autre département. Les producteurs électroniques s’exportent également hors du pays, puisque 13,5% des répondants produisent des évènements à l’étranger.
ii. Types de lieux
90,7% des organisateurs (204 sur 225 répondants à la question) organisent des évènements en ERP (Etablissement Recevant du Public), et 42,3% utilisent des lieux hors-‐ERP. 56,6% des organisateurs organisent leurs évènements exclusivement en ERP, tandis que 8,2% d’entre eux ne le font que dans des lieux non-‐ERP. 35,2% des organisateurs exploitent les deux types de lieux. Ce sont les amateurs qui organisent le plus d’évènements hors-‐ERP, puisqu’ils sont 45% à se rendre dans des lieux non aménagés pour le public, contre 35% de professionnels. Les évènements électroniques se déroulent principalement dans des lieux d’une capacité inférieure à 700 personnes, et très peu d’organisateurs organisent des évènements de plus de 5 000 personnes : moins de 5% des organisateurs utilisent des ERP de plus de 5 000 places et moins de 10% pour les lieux non-‐ERP de cette même capacité.
0,00%
5,00%
10,00%
15,00%
20,00%
25,00%
30,00%
35,00%
Gratuits Donamon Entre 1 et 5€
Entre 6 et 10€
Entre 11 et 20€
Entre 21 et 30€
Entre 31 et 40€
Plus de 40€
Prix des évènements amateurs
17
La taille des lieux dans lesquels ils organisent leurs évènements est une caractéristique qui différencie professionnels et amateurs. 5% des amateurs organisent des évènements en ERP ayant une capacité supérieure à 1 500 personnes, alors que 29,3% des professionnels accueillent entre 1 500 et 5 000 personnes et 12,1% organisent même des évènements de plus de 5 000 personnes.
0,00% 10,00% 20,00% 30,00% 40,00% 50,00% 60,00% 70,00%
Capacité ERP
0,00% 10,00% 20,00% 30,00% 40,00% 50,00% 60,00%
Capacité hors-‐ERP
18
Amateurs en ERP
Professionnels en ERP
Jauge
% d’organisateurs utilisant ce type de lieu
Jauge
% d’organisateurs utilisant ce type de lieu
Jusqu’à 300 personnes
55,4%
Jusqu’à 300 personnes
36,2%
De 301 à 700 60,4%
De 301 à 700
53,4%
De 701 à 1500 26,6%
De 701 à 1500
60,3%
De 1500 à 5000 5,0%
De 1500 à 5000
29,3%
De 5000 à 30 000
0,0%
De 5000 à 30 000
12,1%
> 30 000 (Grands rassemblements)
0,0%
> 30 000 (Grands rassemblements)
0,0%
Amateurs hors ERP
Professionnels hors ERP
Jauge
% d’organisateurs utilisant ce type de lieu
Jauge
% d’organisateurs utilisant ce type de lieu
Jusqu’à 300 personnes
39,8%
Jusqu’à 300 personnes
38,1%
De 301 à 700 35,5%
De 301 à 700
33,3%
De 701 à 1500 23,7%
De 701 à 1500
28,6%
De 1500 à 5000 8,6%
De 1500 à 5000
38,1%
De 5000 à 30 000
1,1%
De 5000 à 30 000
14,3%
> 30 000 (Grands rassemblements)
1,1%
> 30 000 (Grands rassemblements)
4,8%
19
Les établissements recevant du public les plus usités par les organisateurs d’évènements électroniques sont les clubs et discothèques (dans lesquels 64% des sondés ont produit des évènements), les salles de concert (62,7%), les bars à ambiance musicale (56%) et les établissements de plein air (36,9%).
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70%
Zénith
Parc des exposimons
Salle municipale
Etablissements spéciaux (Chapiteaux, structures gonflables, parcs de stamonnement couverts,
établissements floyants...)
Salle de musique actuelle convenmonnée (SMAC)
Café-‐concert (avec une scène dédiée au spectacle)
Etablissement de plein air
Bar à ambiance musicale
Salle de concert
Club/discothèque
20
iii. Contractualisation
Les modes de contractualisation les plus usités par les organisateurs avec les lieux qui les accueillent sont la location – ou production directe – à 64,6% et la co-‐production pour 51% d’entre eux.
Les professionnels et amateurs diffèrent sur les autres modes de contractualisation qui régissent les relations avec les salles. Si les amateurs sont 33,8% à passer des accords informels avec des lieux (pratique notamment utilisée dans le cadre de soirées dans des bars), les professionnels ne sont que 13,6% à reconnaitre avoir une telle pratique. A l’inverse, alors le contrat de cession est utilisé par 44% des professionnels, seuls 10,8% des amateurs ont eu recours à ce type de contrat.
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70%
Aucun (free-‐party, squay…)
Contrat de cession
Co-‐réalisamon avec minimum garanm pour l'organisateur
Co-‐réalisamon avec minimum garanm pour la salle
Accord informel
Mise à disposimon gratuite
Co-‐producmon
Locamon de salle
ContractualisaQon avec les lieux
21
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%
Aucun (free-‐party, squay…)
Accord informel
Co-‐réalisamon avec minimum garanm pour la salle
Co-‐réalisamon avec minimum garanm pour l'organisateur
Mise à disposimon gratuite
Contrat de cession
Co-‐producmon
Locamon de salle
ContractualisaQon entre lieux et professionnels
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70%
Contrat de cession
Co-‐réalisamon avec minimum garanm pour l'organisateur
Aucun (free-‐party, squay…)
Co-‐réalisamon avec minimum garanm pour la salle
Accord informel
Mise à disposimon gratuite
Co-‐producmon
Locamon de salle
ContractualisaQon entre lieux et amateurs
22
e. L’artistique i. Style les plus représentées
Le style de musique électronique le plus représenté sur scène est la techno, programmée par 71,6% des organisateurs.
Suivent la house (58,9%) ; l’électro (58%) ; la bass music, terme qui regroupe dubstep, drum’n’bass et jungle et que l’on retrouve dans la programmation de 45,4% des organisateurs. La dance et l’EDM ne sont présentes que chez 5,7% des membres du panel.
Dans la catégorie « Autre », on retrouve notamment le dub cité par 3,9% des répondants, la deep-‐house (2,6%) ou encore le nu-‐disco (2,2%).
Notons que 3,9% des organisateurs citent également le hip-‐hop dans les styles qu’ils programment, et que d’autres musiques actuelles comme le rock et le reggae.
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%
Nu-‐disco
Deep-‐house
Dub
Dance (musique dancefloor grand public)
Autre
Hardcore, Hardtek, Frenchcore, Tribe
Musique expérimentale (noise, ambient, acousmamque)
Trance, Goa
Minimale et IDM
Bass music
Électro
House
Techno
Musique programmée
23
Il est également intéressant de remarquer que 40,2% des organisateurs (92 sur 229 répondants) organisent également des évènements non-‐électroniques. Mais pour 88,5% d’entre eux, les évènements électroniques sont majoritaires dans la programmation.
ii. Nombre d’artistes
Un total de 7 243 artistes a joué dans les évènements de 209 organisateurs en 2012, soit une moyenne de 37 artistes programmés par chaque organisateur avec une médiane de 20 artistes.
Amateurs et professionnels se démarquent sur le nombre d’artistes programmés, puisque 3 829 artistes ont joué dans les évènements de 153 structures amateurs, soit une moyenne de 25 par structure avec un maximum de 150 artistes programmés par un seul organisateur, tandis que 55 professionnels ont fait jouer 3 354 artistes, soit une moyenne de 61 par structure avec un maximum de 300 artistes.
f. Le public touché i. Les tranches d’âge
Le public des évènements électroniques est majoritairement jeune, les organisateurs estimant que 58% du public a moins de 25 ans. 34% des amateurs de musiques électroniques ont entre 25 et 40 ans, et les plus de 40 ans représentent 8% du public de ce type d’évènement.
8%
50%
34%
8%
Moins de 18 ans
18 -‐ 25
25 -‐ 40
Plus de 40
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60%
RéparQQon des différentes tranches d'âge
24
ii. Le nombre de spectateurs
Les estimations du public reçu par les organisateurs lors de leurs évènements en 2012 permettent d’évaluer le nombre total de participants :
-‐ Minimum : 660 000 personnes, soit 3 084 par organisateur en moyenne -‐ Moyenne : 1 114 750 personnes, soit 5 209 par organisateur en moyenne -‐ Maximum : 1 569 500personnes, soit 7 734 par organisateur en moyenne
Une fois encore, professionnels et amateurs montrent une différence dans le nombre de spectateurs reçus, le nombre d’évènements et la jauge moyenne des évènements de chaque catégorie d’organisateur entraine mécaniquement un plus grand nombre de participants aux évènements des professionnels : les amateurs ont reçu en moyenne 3 753 personnes dans l’année, les professionnels 13 908.
0%
5%
10%
15%
20%
25%
30%
35%
Moins de 500
Entre 500 et 1000
Entre 1000 et 3000
Entre 3000 et 5000
Entre 5000 et 10 000
Entre 10 000 et 20 000
Plus de 20 000
Public reçu
25
4. Les problèmes rencontrés
61,6% des organisateurs électroniques ont rencontré des difficultés lors de la préparation ou de la réalisation de leurs événements.
33,5% des organisateurs du panel ont été victimes de ce qu’ils qualifient de discrimination musicale. Les problèmes concrets les plus souvent rencontrés sont les refus d’autorisations municipale ou préfectorale qui ont déjà concerné 29,9% des organisateurs, 29% ont également fait face à des refus de location de salle ou des refus d’autorisation de fermeture tardive pour 23% d’entre eux. Notons également les pressions des autorités sur les propriétaires des lieux (20,5%), ainsi que les pressions de riverains, regroupés ou non en associations de voisinage (18%).
0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40%
Moins de 500
Entre 500 et 1000
Entre 1000 et 3000
Entre 3000 et 5000
Entre 5000 et 10 000
Entre 10 000 et 20 000
Plus de 20 000
Public reçu par les amateurs
0%
5%
10%
15%
20%
25%
30%
Moins de 500
Entre 500 et 1000
Entre 1000 et 3000
Entre 3000 et 5000
Entre 5000 et 10 000
Entre 10 000 et 20 000
Plus de 20 000
Public reçu par les professionnels
26
Des pressions sur l’organisation et le public sont citées par certains répondants qui se sont vus imposer des mesures de sécurité parfois lourdes et contraignantes, ou une fouille systématique des participants sur la route de l’évènement.
Les rapports parfois difficiles avec les collectivités locales peuvent aussi selon certains se traduire par des difficultés à obtenir des subventions, le manque de considération des pouvoirs publics entrainant entre autres des difficultés à prouver l’impact positif de l’action des organisateurs pour la collectivité.
Il est à noter qu’il n’y a pas de différences notables entre amateurs et professionnels quand il est question des problèmes rencontrés, on retrouve des proportions équivalentes dans les deux catégories quelque
La discrimination musicale s’exprime également par la difficulté d’accès aux lieux de diffusion : 66% des organisateurs estiment que l’accès est souvent voire toujours rendu plus difficile du simple fait que le plateau proposé est composé de musiques électroniques.
La différence entre amateurs et professionnels sur ce sentiment est ténue, elle ne dépasse jamais les 10% d’écart.
0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40%
Autre
Discriminamon musicale
Pression des autorités sur les propriétaires des lieux
Pression d'une associamon de voisinage
Refus d’autorisamon municipale ou préfectorale
Refus de délivrance de licence de débit de boisson temporaire de 2ème catégorie
Refus de délivrance d'une autorisamon de fermeture tardive
Refus de locamon de salle
Problèmes rencontrés
28
5. LA REGLEMENTATION
a. Comment jugent-‐ils la réglementation ?
Seuls 7,3% des organisateurs jugent la règlementation en vigueur en matière de taxes, droits et obligations comme étant claire et accessible. Au contraire elle est jugée comme floue et complexe par 75,5% des organisateurs, et incompréhensible par les 17,2%restants.
La professionnalisation des acteurs ne change que peu la compréhension de la règlementation. Du fait que l’organisation d’évènement est leur métier : les professionnels appliquent mieux les lois et règles en vigueur dans le spectacle vivant, mais ils les jugent quand même comme étant peu claires, puisque seuls 9% des professionnels jugent la règlementation comme claire et accessible et 80% la jugent floue et complexe, 11% la considérant incompréhensible.
76%
17%
7%
RèglementaQon en vigueur
Floue et complexe
Incompréhensible
Accessible et claire
29
b. La pratique : i. Salariat de l’artiste
Le salariat de l’artiste et le mode de contractualisation montrent une méconnaissance de la présomption de salariat de l’artiste, 51,7% des organisateurs ayant recours au moins occasionnellement au bénévolat, alors que cette pratique est interdite par la loi.
En effet, selon l’article L7121-‐3 du code du travail2, « tout contrat par lequel une personne s'assure, moyennant rémunération, le concours d'un artiste du spectacle en vue de sa production, est présumé être un contrat de travail dès lors que cet artiste n'exerce pas l'activité qui fait l'objet de ce contrat dans des conditions impliquant son inscription au registre du commerce. » Un artiste peut choisir de reverser sa rémunération à l’organisateur de l’évènement, mais ce dernier aura tout de même l’obligation de s’acquitter des charges sociales relatives à son salaire.
De même, 24,2% règlent des factures d’auto-‐entrepreneurs à certains artistes qu’ils programment alors que ce statut ne peut être choisi par un artiste, puisque le code APE correspondant n’existe pas, comme l’a confirmé une circulaire interministérielle en date du 28 juillet 20103. Enfin, 18% indiquent utiliser d’autres manières de rémunérer les artistes, qui correspondent souvent en un paiement liquide non déclaré.
Dans le cas du bénévolat, 29% des organisateurs le pratiquant font adhérer les artistes concernés à leur association, 57% ne le faisant que parfois.
2 http://www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do?idSectionTA=LEGISCTA000006189953&cidTexte=LEGITEXT000006072050&dateTexte=20080513 3 http://www.culture.gouv.fr/culture/dmdts/circulaire%20auto-‐entrepreneur%202010-‐002.pdf
Je paye directement l’armste en umlisant le GUSO
Salaire sous forme de contrat à durée déterminée d'usage en tant que musicien
Autre
Salaire sous forme de contrat à durée déterminée d'usage en tant qu’armste
Sur facture d’un auto-‐entrepreneur
Sur facture via un tourneur
Sur facture via une structure
Bénévolat
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60%
Mode de rémunéraQon des arQstes
30
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%
Autre
Je paye directement l’armste en umlisant le GUSO
Salaire sous forme de CDD d'usage en tant que musicien
Sur facture d’un auto-‐entrepreneur
Bénévolat
Salaire sous forme de CDD d'usage en tant qu’armste
Sur facture via une structure
Sur facture via un tourneur
Mode de rémunéraQon par les professionnels
31
ii. Le rapport aux institutions
1. CNV
32,6% des organisateurs s’acquittent de la taxe fiscale sur la billetterie du CNV (Centre National des Variétés). Les professionnels sont 64,2% à payer cette taxe, les amateurs 20,6%.
14% des organisateurs du panel sont affiliés au CNV, quasiment tous professionnels. Seuls deux d’entre eux ont bénéficié d’une aide de l’organisme hors droit de tirage (à savoir une aide financière sur un festival et aide à la trésorerie pour l’un, et une aide export et un plan d’action conjoncturel pour l’autre).
2. Sacem
54,5% des répondants (104 sur 191) paient la redevance Sacem sur les droits d’auteurs. Chez les amateurs, ce taux est de 44% et chez les professionnels il est de 81,1%.
47,7% des organisateurs qui ne paient pas la Sacem le justifient par le fait que les œuvres interprétées lors de leurs évènements ne font pas partie du répertoire Sacem ; 13,6% ne savaient pas qu’ils devaient s’acquitter de la redevance Sacem.
0,00% 10,00% 20,00% 30,00% 40,00% 50,00% 60,00% 70,00%
Salaire sous forme de CDD d'usage en tant que musicien
Je paye directement l’armste en umlisant le GUSO
Salaire sous forme de CDD d'usage en tant qu’armste
Autre
Sur facture d’un auto-‐entrepreneur
Sur facture via un tourneur
Sur facture via une structure
Bénévolat
RémunéraQon par les amateurs
32
Le taux Sacem le plus appliqué est celui de 8,8% réservé au spectacle vivant (appliqué pour 40,6% des répondants), suivi du taux musique enregistré à 11% (36,6% des répondants) et des forfaits (31,7%).
8,9% des répondants bénéficient d’un taux négocié, qui est en moyenne de 7% du prix de la billetterie.
Notons qu’aucun des organisateurs de festival du panel ne bénéficie d’un taux négocié.
48%
38%
14%
Pourquoi ils ne paient pas la Sacem
Car les œuvres interprétées ne font pas parme du répertoire
Je n’ai pas fait la démarche
8,9%
31,7%
36,6%
40,6%
Taux négocié
Forfait
Taux musique enregistrée à 11%
Taux spectacle vivant à 8.8%
Taux Sacem
33
3. SPRE
10,5% des organisateurs (20 sur 190 répondants) paient la redevance de droit au nom de la redevance équitable pour la diffusion de musique enregistrée.
6. La professionnalisation
a. La licence d’entrepreneur du spectacle vivant
La licence d’entrepreneur du spectacle vivant est obligatoire pour toute structure privée ou publique, à but lucratif ou non, dont l'activité principale est la production ou la diffusion de spectacle ou l'exploitation de lieu de spectacle. Si l'activité principale de l'entreprise n'est pas d'organiser des spectacles, la licence est obligatoire uniquement à partir de 7 représentations annuelles. Jusqu'à 6 représentations annuelles, la licence d'entrepreneur de spectacles n'est pas obligatoire : le professionnel est considéré comme un entrepreneur de spectacle occasionnel.
Trois catégories de licence existent :
1ère catégorie : Exploitant de lieux de spectacles aménagés pour les représentations publiques,
2ème catégorie : Producteur de spectacles ou entrepreneur de tournées ou festivals,
3ème catégorie : Diffuseur de spectacles.
Sur les 196 participants ayant répondu à cette question, 56 sont détenteurs d’une licence entrepreneur du spectacle, soit 28,6% des organisateurs. Dans le détail ; 13,8% des amateurs sont titulaires d’une licence, contre 66,7% des professionnels.
Les catégories les plus répandues sont les catégories 2 et 3, qui sont détenues par respectivement 22,9% et 22,4% des titulaires d’une licence. Les licences de catégorie 1 (exploitant de lieu) ne concernent que 4 membres du panel.
65% des détenteurs d’une licence d’entrepreneur du spectacle sont titulaires de deux licences de catégories 2 et 3.
34
44% des professionnels qui n’ont pas de licence le justifient par le fait qu’ils organisent moins de 6 spectacles par an, bien qu’ils programment tous plus de 6 artistes sur l’année. 28% ne sont pas intéressés. Enfin, 28% d’entre eux (soit 8% de l’ensemble des professionnels) ne la connaissent pas.
2%
16%
13%
2%
3%
64%
RéparQQon des types de licences
1ère catégorie
2ème catégorie
3ème catégorie
1ère et 3ème
1ère, 2ème et 3ème
2ème et 3ème
51% 23%
23%
2% 1%
Pourquoi ne pas avoir la licence
J’organise moins de 6 spectacles par an
Je ne suis pas intéressé par ceye licence
Je ne connaissais pas ceye licence
La DRAC n’a pas renouvelé ma licence
35
b. De la free au légal
89 (40,1%) des organisateurs du panel ont déjà organisé des free parties ou des raves sauvages. Parmi eux, 20 sont aujourd’hui des organisateurs professionnels.
La principale raison qui pousse les organisateurs à aller vers la free-‐party est une volonté politique de revendication de droit à la fête libre 47,2%. 27,6% passent par la free-‐party pour ne pas risquer de refus d’autorisation, et 21,4% pour ne pas avoir à effectuer de démarches d’autorisation ou autres formalités administratives. Pour 14,2% des organisateurs de free-‐parties ce sont les difficultés connues pour organiser des évènements légaux qui les ont amenés à sortir du cadre légal.
40%
60%
Avez-‐vous déjà organisé des free-‐parQes/raves sauvages?
Oui
Non
0,00% 5,00% 10,00% 15,00% 20,00% 25,00% 30,00% 35,00% 40,00% 45,00% 50,00%
Vous vous êtes réfugiés dans la free / la rave sauvage après avoir connu des difficultés à organiser des
évènements légaux
Pour ne pas risquer de refus
d’autorisamon
Pour ne pas avoir à faire les démarches d'autorisamon ou autres formalités administramves
Par volonté polimque (droit à la
fête libre)
Autre :
Pourquoi organiser des free-‐parQes
36
62,4% des organisateurs concernés ont arrêté l’organisation de ce type d’évènements pour diverses raisons : lassitude pour 39,6% d’entre eux, suite à des actions de répression pour 35,9% (saisie de matériel, amendes, condamnation), ou encore parce qu’ils considèrent qu’il est plus facile d’organiser des évènements légaux selon 32,1% de ces organisateurs.
Les organisateurs qui sont toujours actifs dans la free-‐party représentent 13,3% du panel. Notons que seuls deux participants à l’enquête n’organisent exclusivement que des free-‐parties.
c. Une volonté de professionnalisation
Des « carrières » longues : 55,5% des répondants organisaient des évènements électroniques avant d’exercer dans leur structure actuelle.
Sur les 129 amateurs répondants à la question « comptez-‐vous développer votre activité d’organisateur dans le but de devenir professionnel ? », 35,7% ont répondu par l’affirmative, et 37,2% sont indécis à ce sujet.
S’ils ne sont pas forcément intéressés pour devenir organisateurs professionnels, 108 participants à l’enquête, soit 56,3% des répondants à cette question, se sont montrés intéressés par une formation « Organisation d’évènements » que propose Technopol – Techno Parade, faisant preuve d’une volonté d’améliorer leurs connaissances et compétences.
1988
1989
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
Année de début de l'acQvité d'organisaQon d'évènements électroniques
37
CONCLUSION
L’objectif de l’enquête était d’évaluer le poids économique et les pratiques des producteurs électroniques dans le secteur des spectacles de musiques actuelles. La plupart des répondants appartiennent à la sphère des amateurs et des organisateurs alternatifs, pour ne pas dire en marge des organisateurs professionnels. Cette enquête souligne encore plus la nécessité de structuration des organisateurs se réclamant des musiques électroniques : * 7% des sondés connaissent la réglementation : la méconnaissance, voire la méfiance, de la réglementation du spectacle vivant, profession encore réglementée, est très importante, * 10,5% des organisateurs sondés payent la SPRE *, * 46% ignorent ou ne veulent pas de la licence d’entrepreneur de spectacle, * 51,7% des organisateurs ont recours au moins occasionnellement au bénévolat. Il faut pondérer les résultats à la lumière des éléments suivants : 1 – Panel Le panel est déclaratif et ne réunit pas toutes les sociétés ou associations dont l’activité a trait à la production de spectacle dans les musiques électroniques. 2 -‐ Économie des sondés. Seuls 25 organisateurs professionnels (c’est à dire avec licence d’entrepreneur de spectacle) ont répondu à cette question. Il n’est donc pas possible d’évaluer l’activité réalisée par les organisateurs électroniques en France, actuellement en pleine expansion avec des acteurs internationaux comme Live Nation ou des producteurs de taille plus réduite mais réalisant des dizaines de milliers d’entrées à des tarifs supérieurs à 20€. 3 -‐ L’amateurisme dans le spectacle vivant est une pratique constante dans la scène électronique. L’enquête révèle une économie échappant à la réglementation du spectacle vivant réalisée par les « amateurs » avec une moyenne de 13 740€ par les 75 sondés ayant répondu à la question. Cette pratique est totalement interdite au delà de 6 représentations annuelles et devrait faire l’objet d’une réglementation simplifiée, sur le modèle de la déclaration simplifiée créée par l’article 53 de la Loi Sécurité Quotidienne en mai 2002 pour encadrer les free parties, voir la proposition ci dessous. 4 -‐ L’amateurisme de l’artiste : 51,7% des organisateurs ont recours au moins occasionnellement au bénévolat de l’artiste, 24,2% règlent des factures d’auto-‐entrepreneurs à certains artistes qu’ils programment. Les pistes de réflexion possibles. Les organisateurs recensés sont doublement en faute face à la réglementation dans les deux derniers points évoqués précédemment. Technopol pose la question de la place des organisateurs « amateurs » à l’heure de l’Europe. Comme l’Union Européenne impose une libre concurrence, l’existence de la licence d’entrepreneur de spectacle en France est condamnée à terme. Comme la réglementation française va devoir s’adapter, n’y a t il pas un compromis possible pour satisfaire au versement des redevances de droit (Sacem), des charges sociales des cachets artistiques et personnel technique, affiliation au CNV et taxes sur la
38
vente de boissons ? Nous sommes aussi pour une simplification des critères de délivrance de la licence d’entrepreneur de spectacle. Un système de guichet unique à la GUSO de l’organisation de soirée à destination des petits événements serait une piste pour les milliers d’individus organisant des réunions à caractère musical de petite jauge et qui n’ont ni les connaissances, ni l’envie de respecter la réglementation. Quant aux artistes, l’enquête démontre la place importante de ce choix de statut pour facturer les prestations artistiques. L’auto entreprenariat de l’artiste oblige celui-‐ci à détenir la licence d’entrepreneur de spectacle, mais ce statut lui interdit de la détenir. L’artiste amateur est donc dans une impasse face à la loi. Technopol – Techno Parade recommande aux artistes de créer une d’Entrepreneur Individuel à Responsabilité́ Limitée (E.I.R.L.), mais ce type de forme juridique implique une gestion fiscale et sociale beaucoup plus importante. Un statut de l’artiste indépendant amateur répondrait à la situation : contre un stage de formation sur la présomption de salariat d’une journée l’artiste amateur se verrait autorisé par l’administration à facturer de manière temporaire et limitée afin qu’il puisse devenir professionnel et donc salarié. À la lumière des résultats obtenus, le réseau Technopol – Techno Parade continue son travail de structuration et d’accompagnement des acteurs. La priorité de notre travail d’observation se concentrera sur une étude de simulation d’un écosystème idéal des musiques électroniques en France similaire aux autres pays européens. Les Pays-‐Bas sont un pays modèle d’un environnement plus propice que celui de la France pour le développement des cultures et musiques électroniques. Paris, vendredi 19 décembre 2014. Enquête réalisée par : Théo Jacquet (avril 2013 : juillet 2014) comme chargé de mission polarité Organisateurs Avec l’aide de Clémence Richert, stagiaire. Conclusion rédigée par Christophe Vix-‐Gras, chargé de mission (juillet 2012 / décembre 2014).
* Technopol – Techno Parade milite depuis des années pour la déclaration en tant que spectacle vivant des événements électroniques au motif que les artistes (musiciens, DJs, VJs…) sont des artistes à part entière et non des animateurs, comme la SPRE a tendance à estimer.
Contact Technopol – Techno Parade : Tel. 01 53 36 04 19 Mail : [email protected] Enquête réalisée en partenariat avec : Avec le soutien du :
40
ANNEXE : LE PANEL
RAISON SOCIALE CP VILLE
1001 BASS 42100 SAINT-‐ETIENNE
A COUP D'ZIK 77420 CHAMPS SUR MARNE
ACETONE 25200 BETHONCOURT
ACTIVE TECHNO SOUND 77720 QUIERS
ADVANCED BEATS 31000 TOULOUSE
ALL IN ELECTRO 75011 PARIS
AMICAL SOUND SYSTEM 59000 LILLE
ANTRE2 75010 PARIS
ARTY FARTY 69002 LYON
ASSO 3MD 76700 HARFLEUR
ASSOCATION MOÏ MOÏ 64500 CIBOURE
ASSOCIATION "LES ENFANTS DE LA PLUIE" 67800 BISCHEIM
ASSOCIATION AMNEZIC 44000 NANTES
ASSOCIATION BEBOP SWING 31000 TOULOUSE
ASSOCIATION ECHO SONOR' 65240 BAGNÈRES DE BIGORE
ASSOCIATION HADRA 38000 GRENOBLE
AT HOME 30000 NIMES
ATRAP RAVE 73000 CHAMBERY
AUDIOCORP (ELECTROBOTIK INVASION) 13080 AIX EN PROVENCE
AUDIOGENIC 92110 CLICHY
BASS JUMP 38400 ST MARTIN D HERES
BEAR'D BOUNCE 67000 STRASBOURG
BEAT ADDICTS 27110 LE TREMBLAY-‐OMONVILLE
BEAT ME FOR A BEAT 63000 CLERMONT-‐FD
BEAT'S KICK 51530 CUIS
BIG BANG CORPORATION / MARCEL & CIE 19100 BRIVE LA GAILLARDE
BIG BROTHERS 75013 PARIS
BLEND IT 75011 PARIS
BUREAU DES ETUDIANTS SAINT-‐CHARLES 13013 CHATEAU GOMBERT
BYBC 75010 PARIS
CALME MUSIC 92800 PUTEAUX
CARTON PATE HOUSE MASTER RECORD 38000 GRENOBLE
CHWET PRODUCTIONS 75020 PARIS
CLYD MUSIC CONCEPT 67000 STRASBOURG
COLLECTIF DES HERETIQUES UTOPISTES (CHU)
BRETAGNE
COLLECTIF PERCEPSION 07410 SAINT FELICIEN
COM4PARTY / REPREZANT MTP 34000 MONTPELLIER
COSMOPOLIZM 94140 ALFORTVILLE
41
CREATIVE SOUND PROJECT 31410 MAUZAC
DA PYJAMA CLUB 71100 SAINT REMY
DANCEFLOOR CONCEPT BOOKING 17000 LA ROCHELLE DANCING ROBOTS (WE ARE THE ROBOTS / BOOGIE NIGHT / SUPER BOOGIE)
35000 RENNES
DEVIATIONS SONORES 44000 NANTES
EDDY RUMAS 38000 GRENOBLE
ELECTRO LEO ASSOC 61000 ALENÇON
ELECTRO LIBRE 59240 DUNKERQUE
ELECTRODIDACT 34000 MONTPELLIER
ELECTRONIC ELEMENTS 75015 PARIS
ELECTROSCOPE 67000 RIXHEIM
ENYGMATIK CREW 63190 BILLOM
ESKI TARK 93170 BAGNOLET
F&D COMPANY (AGENCE VATES) 92210 SAINT-‐CLOUD
FAIRFAX 75018 PARIS
FEELING & SOUND 74200 THONON LES BAINS
FHD RECORDING 75017 PARIS
FOLKLORE COLLECTIF 31300 TOULOUSE
FORECAST LABEL 75 PARIS
FR33JAK CREW 13005 MARSEILLE
FRAGRANCE SONORE 75019 PARIS
FREESSON 84470 CHATEAUNEUF DE GADAGNE
FULL MUSIC ART 21000 DIJON
GET HORSES 44000 NANTES
GHETTO ART 44100 NANTES
GOATRAX 78700 CONFLANS SAINTE HONORINE
GRITZ 50400 GRANVILLE
GROUPE VENDOME ORGANISATION 75002 PARIS
HARDPORK 16000 ANGOULÊME
HASTE 69001 LYON
HAT RECORDS 67690 HATTEN
HETERO CLIT 05000 GAP
HOUZ-‐MOTIK 92600 ASNIERES SUR SEINE
ICE CREAM FACTORY 67000 STRASBOURG
INTERZONE 31000 TOULOUSE
JUNGLE TREK 75000 PARIS
JUST A LITTLE BEAT 69150 DECINES
KARMA KUSALA 34120 TOURBES
KIRICREW SOUND SYSTEM 13003 MARSEILLE
L'ENTRE DEUX MONDES 33820 ST CIERS SUR GIRONDE
42
L’ESPOIR FAIT VIVRE 30128 GARONS
LA KONNECTION 37000 TOURS
LA MANGOUSTE PRODUCTIONS 75018 PARIS
LA METAMORPHOSE 38000 GRENOBLE
LA PETITE 31500 TOULOUSE
LA SYMBIOSE COMPAGNIE 78250 MEULAN
LE CITRON VERT 25000 BESANÇON
LE MOUTON NOIR 05100 BRIANCON
LE SON DU COEUR -‐ PANORAMX 07200 ST JULIEN DU SERRE
LE SUBMERSIBLE 91120 PALAISEAU
LEO WASSMER 71310 MERVANS
LES ELECTROPICALES 97400 SAINT DENIS DE LA REUNION
LES PLAGES ELECTRONIQUES (PANDA EVENTS) 06200 CANNES
LES SALES MOMES 75020 PARIS
LIBERTY OF SOUND 45000 ORLEANS
LINKED 31500 TOULOUSE
LITE LICHT 38000 GRENOBLE
LIVRAISON SONORE 31000 TOULOUSE
LOGISTIK SOUND 75012 PARIS
LUNARMOUTH/TORI RECORDS 25660 FONTAIN
MATOOL GROOVES 67000 STRASBOURG
MECANICK'S 93200 SAINT DENIS
MEDIATEK 73000 CHAMBERY
MISSION ELECTRO SUD 47000 AGEN
MODULE RECORDS 87000 LIMOGES
MOÏ MOÏ / BALEAPOP 64500 CIBOURE
MONSTART 34000 MONTPELLIER
MUSACT 38000 GRENOBLE
MUSICAL RIOT 13100 AIX EN PROVENCE
MUSIQUE CONCEPT SYSTEME 69008 LYON
NEO TEK SPIRITS 78480 VERNEUIL SUR SEINE
NEUROSONIC 94120 FONTENAY SOUS BOIS
NEWTRACK 75016 PARIS
NIBANA 78580 MAULE
NOCTUA 75003 PARIS
NOTHING IS DONE 13620 CARRY LE ROUET
NYKTALOP MELODIE 86000 POITIERS
OCTARINE PRODUCTIONS 21000 DIJON
OFFICE MUNICIPAL DE TOURISME PORT-‐BARCARES 66420 LE BARCARES
OLD BOYS MUSIC 59100 ROUBAIX
ONE ONE SIX 75003 PARIS
43
ORGAN ART 34470 MONTPELLIER
OVER SCENE 34000 MONTPELLIER
PACTK 38000 GRENOBLE
PERSHITUDE 77000 ESBLY
PHEROMONE PRODUCTIONS 74650 CHAVANOD
PME PANORAMA DES MUSIQUES ELECTRONIQUES 93160 NOISY LE GRAND
PSYMAGIK-‐PEOPLE 51150 TAUXIERES-‐MUTRY
QUALITYLAB 91080 COURCOURONNES
RAW 35000 RENNES
REGARTS 31200 TOULOUSE
REMY OTEZUKA EURL 92700 COLOMBES
RISK 21000 DIJON
ROTATION 31000 TOULOUSE
ROYAL PACIFIC EVENTS LLC 00988 NOUVELLE CALEDONIE
SARL CERCLE 2 FEU PRODUCTIONS 63670 LA ROCHE BLANCHE SARL DOOP EVENT / SARL BHL (TERMINAL CLUB) / ASSOCIATION ED'N LEGS
69001 LYON
SARL LA NOCHE 31000 TOULOUSE
SARL WBM (BTRAX) 75008 PARIS
SAS VERTIKAL 75006 PARIS
SAVAGE PARTY 13006 MARSEILLE
SOLARYTHM 41700 OISLY
SOUS TERRE 60500 CHANTILLY
SOUSLAJUPE 75000 PARIS
SUBAGORA 77470 POINCY
SUBTRONIC 67250 SOULTZ / FORET
SWARM 69001 LYON
SYMPHOMIX 69005 LYON
SYNAPSYS KREW 51140 CHENAY
T.LESCO.P 29600 MORLAIX
TAPAGE NOCTURNE ITINERANT 67660 BETSCHDORF
TECHNOLAB 97434 SAINT GILLES LES BAINS
TECHSOUND 90000 BELFORT
TECKYO 34000 MONTPELLIER
TEKNO-‐EVENTS 94400 VITRY SUR SEINE
THE DARE NIGHT 38000 GRENOBLE
THEORIZ 69100 VILLEURBANNE
TINITUS PRODUCTION 03000 NEUVY
TONNERRE PRODUCTIONS 36100 ISSOUDUN
TOTAAL REZ 69005 LYON
TRANSUBTIL 13006 MARSEILLE
44
TREUZZ BASS 38367 SAINT BERNARD DU TOUVET
TRIP & TEUF 92390 VILLENEUVE LA GARENNE
UNDERPOLIS 25000 BESANCON
UNISSON 94270 KREMELIN-‐BICETRE
UNLIMITED PUZZLE 68000 COLMAR
URBAN NATION 33000 BORDEAUX
URBANBASS 34430 ST JEAN DE VEDAS
VOLUM' 89690 CHEROY
VOUS Y ETES !* 69002 LYON
WAY OF HOUSE 30900 NIMES
WAZACREW ART'SYSTEM 38000 GRENOBLE
WE ARE THE ORACLE (WATO) 75002 PARIS
WELOVEREMIX 75017 PARIS
WISDOM 56100 LORIENT
WOBBLE 94800 VILLEJUIF
YES WE CAN CAN / RADIO BALISTIQ 36000 CHATEAUROUX
ZIRIS RECORDS 13008 MARSEILLE
ZONE HUMAINE 33130 BEGLES