Les maladies infectieuses des enfants et des bébés en collectivité : décryptage et prévention

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Thématiques abordées

• Les différents types de « microbes »

• Les principales infections en collectivité

• Prévention et traitements

• Le danger de la résistance aux antibiotiques

Les différents types de microbes

Ce sont des micro organismes peu ou nonvisibles, qu’on peut ranger en 5 grandes catégories : • Bactéries• Virus• Champignons• Parasites• ATNC

Bilan

• Microbes : petits, invisibles la plupart du temps• Très variés• Présents partout, plus nombreux que nos

cellules• Pas toujours pathogènes !

Infections en collectivités

• Définition : Une infection désigne l'envahissement puis la multiplication de micro-organismes au sein d'un organe du corps vivant, ou d’un autre organisme vivant.

Infections en collectivités• Les collectivités d'enfants constituent un cadre propice à la

transmission des agents infectieux car : - L'agent infectieux doit être excrété par la personne infectée à partir

d'un site tel que le nez, la bouche, ou les selles et rarement les urines. L'excrétion ne se produit pas à travers la peau (sauf en cas de furoncles, d'impétigo ou de la varicelle). Certains parasites (par ex. poux, gale) ne sont pas excrétés, mais se transmettent directement de personne à personne.

- Le transfert de l'agent peut se faire par l'air (gouttelettes aérosol), par contact direct (par les mains), par les aliments et l’eau, ou par l'intermédiaire d'une surface (poignées de porte, jouets, sols).

- Enfin, car l'agent infectieux doit atteindre un site susceptible d'être infecté (en général les muqueuses : la bouche, le nez ou un œil).

Infections en collectivité

• Pour soigner une infection, il faut d’abord connaitre son origine :

- Si celle-ci est virale -> Le corps produira des anticorps et la guérison sera spontanée ou nécessitera l’usage de rétrovirus

- Si celle-ci est bactérienne -> Antibiotiques- Si celle-ci est fongique -> Antifongiques- …

Infections en collectivités

• Quelques unes des principales infections récurrentes en collectivité :

- La gastro-entérite (Rotavirus)- La rhinopharyngite (quasiment tout le temps

virale)- L’otite (infection ORL virale ou bactérienne)- La varicelle (virale)- Le muguet (champignon)- Le PMB (virale)

Infections en collectivité

- La bronchiolite (virale mais souvent avec une conséquence de surinfection d’une RP)

- La laryngite (virale à incubation rapide)- L’infection urinaire (bactérienne)- …La plupart de ces maladies ne présentent pas decomplication si elles sont bien prises en charge.

Infections en collectivité

Infections en collectivité

- La bronchiolite (virale mais souvent avec une conséquence de surinfection d’une RP)

- La laryngite (virale à incubation rapide)- L’infection urinaire (bactérienne)- …La plupart de ces maladies ne présentent pas decomplication si elles sont bien prises en charge.

Infections en collectivités

Il existe également des maladies plus rares mais plus graves, tels que la rougeole, la rubéole, les oreillons, la scarlatine, la coqueluche, la méningite, la tuberculose…

La plupart sont moins fréquentes de nos jours en France car les enfants, notamment en collectivité, sont vaccinés.

Prévention et traitements• Contrairement à ce qu’on pourrait penser, les

moyens de prévention des maladies infectieuses dans les crèches ou d'autres collectivités préscolaires les plus efficaces résident dans des gestes simples. Ils n’en restent pas moins au final les plus importants.

• La mesure la plus importante pour la prévention de la transmission des infections est le lavage des mains. De nombreuses études cliniques ont montré une diminution conséquente des maladies infectieuses lorsque ce geste est récurrent chez les professionnels et au sein de la structure.

Prévention et traitements• Le retrait en cas de maladie à très fort taux de

contagion (ex : varicelle qui fait partie des MDO) est également un acte de prévention important

• Le retrait préventif (lorsqu’il est possible) pour éviter une fatigue et une surinfection à un enfant qui commence à présenter des symptômes est également un geste efficace

Prévention et traitements• Les actes préventifs, bien appliqués et bien

exécutés, sont également des vecteurs pouvant avoir un impact sur la récurrence et la complication des infections chez l’enfant. Parmi elles on peut citer

- Les lavages de nez avec expulsion des sécrétions nasales (type kiné)

- Le respect d’une température entre 19 et 20° dans la chambre de l’enfant, et un taux d’humidité mesuré par un hygromètre compris entre 40 et 60% (70% en cas de toux infectieuse) qui favorise un rétablissement plus rapide

Prévention et traitements- Aérer régulièrement, voire longtemps pour

renouveler l’air le plus souvent possible

- Les médecines douces/alternatives, même si la controverse scientifique existe, peuvent présenter, ne serait-ce que pour l’effet placebo, un recours intéressant : l’homéopathie, l’osthéopathie…

Prévention et traitementsLes traitements médicamenteux utilisés pour

soigner ces différentes infections peuvent être catégorisés (en vulgarisant au maximum) en 2 grandes catégories :

- L’antibiothérapie, qui va agir contre les infections bactériennes

- Les traitements « de confort », notamment pour les infections virales, qui ne vont pas guérir, mais simplement contribuer au mieux être de l’enfant en attendant une guérison spontanée.

Prévention et traitementsAinsi, par exemple, une otite bactérienne sera

soignée avec un antibiotique de manière systématique (amoxicilline, augmentin, orelox…) ; tandis qu’une rhinopharyngite sera plutôt combattue avec un antalgique (Paracétamol) et des sprays pouvant contenir de la cortisone à très faible dose.

Pour la gastroentérite très souvent d’origine virale, on utilisera un antidiarrhéique associé à une SRO.

Prévention et traitementsDe manière générale, et malgré la diversité des

médicaments existants, les traitements symptomatiques des infections virales et bactériennes chez l’enfant sont récurrents et assez peu diversifiés.

Seuls les médicaments ayant prouvé leur efficacité clinique sont régulièrement prescrits et recommandés par les médecins. L’auto-médication est peu voire pas recommandée (sauf homéopathie et encore le débat est ouvert).

Prévention et traitementsLes traitements doivent être administrés dans leur

ensemble et le nombre de jours prescrits, ni plus, et encore pas moins. Les médicaments non utilisés et à péremption rapide doivent être rapportés chez le pharmacien pour un recyclage. Ils ne doivent en aucun cas être mis avec les déchets ménagers classiques.

Ces recommandations sont encore plus valables pour l’antibiothérapie, dont le mauvais usage a entrainé un véritable problème de santé publique. -> La résistance aux antibiotiques

Le danger de la résistance aux antibiotiques

Les bactéries dans notre corps :

10 puissance10 bactéries dans la bouche10 puissance 12 sur la peau10 puissance 14 dans l’intestin

Microbiote intestinal : rôle important

10 à 100 fois le nombre de cellules de notre corps

800 à 1000 espèces bactériennes différentes1 à 2 kgs

Le danger de la résistance aux antibiotiquesPourcentage de staphylocoques dorés résistants à la méthicilline (SARM) en 2010en Europe (Source : Source : EARS-Net (European Antimicrobial Resistance Surveillance Network)

Le danger de la résistance aux antibiotiques

Le danger de la résistance aux antibiotiques

Petite histoire de la Résistance aux antibiotiques

• 1946 : Introduction de la pénicilline active sur 100% des S. aureus (staphylocoque doré)

• 1953 : La plupart des S. aureus isolés à l’hôpital sont résistants à la pénicilline (penicillinase plasmidique)

• 1960 : Introduction de la meticilline active sur les S. aureus résistant à la pénicilline

Le danger de la résistance aux antibiotiques

Petite histoire de la Résistance aux antibiotiques• 1961 : Résistance décrite à la méticilline en

Europe (gène mec A)

• 1990 : Résistance croissante aux anti tuberculeux

• Résistance à chaque nouvelle famille d’antibiotiques commercialisée

Le danger de la résistance aux antibiotiques

Le danger de la résistance aux antibiotiques

Le danger de la résistance aux antibiotiques

Les pistes de prévention :- Réduire le nombre de prescriptions !- Respecter la posologie (ex : temps dépendant)- Spectre étroit si antibiogramme : limiter impact sur flore

commensale- Limiter l’utilisation des quinolones (SARM, Tuberculose)- Privilégier traitement court (observance, moins derésistance, prix, moins de toxicité, efficacité identique)- Eviter les associations inutilesMais ne pas réduire la dose !• >> persistance de l’agent pathogène• >> développement de résistances

Le danger de la résistance aux antibiotiques

Les perspectives de lutte contre cette résistance :• Les progrès en génétique et immunité humaines• Innovations diagnostiques : temps réel• Modification des bactéries • Compétition entre bactéries• Vaccins ciblés• Nouveaux antibiotiques• Phagothérapie• Nouveaux comportements de manière générale

Le danger de la résistance aux antibiotiques

• Toute fièvre n’est pas infectieuse• Toute infection n’est pas bactérienne• Présence de bactéries ne signifie pas infection• L’antibiothérapie est rarement urgente• Les antibiotiques ne traitent pas une fièvre• Respecter scrupuleusement la posologie : bon usage• Prévention de la transmission croisée : solutions hydroalcooliques, bio nettoyage…• Réduction des actes invasifs, éviter hospitalisations

Conclusion

- La notion de collectivité constitue un enjeu de santé publique → trouver des solutions efficaces pour réduire les infections permet d'agir directement sur les dépenses de SS et le bien être des enfants et des parents

- L'information voire la formation des parents est nécessaire pour permettre une meilleure prise en charge globale

- Urgences souvent non adaptées

Conclusion

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