View
4
Download
0
Category
Preview:
Citation preview
DOSSIER DE PRESSE
2015
THOMAS MERCIER+33 1 44 54 03 47
2, rue de castiglione 75001 PARISwww.popandpartners.com
LES MACHINES À VOYAGER AVEC SON TEMPS
L’impression d’accélération du temps envahit nos esprits sans cesse connectés et sollicités.
La nouvelle marque klokers propose de se réapproprier ce temps qui nous échappe. Ainsi, elle
crée, fabrique et vend des Machines à Voyager avec son Temps qui révèlent la singularité des
individus les plus créatifs, originaux et inspirés.
SOMMAIRE
KLOKERS, LA SINGULARITÉ À L’HONNEUR 04REGARDS CROISÉS 081| GENÈSE 082| PRODUCTION 113| DESIGN 144| DISTRIBUTION 16COLLECTION 2015 18ECOSYSTÈME KLOKERS 19KLOK-01 20KLOK-02 21PHOTOS 22CONTACTS 28
KLOKERS, LA SINGULARITÉ À L’HONNEUR
klokers est né de rencontres. De rencontres d’humains, d’idées, de valeurs. D’une façon de
voir les choses autrement et d’une volonté de faire la part belle à l’homme d’aujourd’hui. À
contresens de la tradition horlogère, pour laquelle le temps ne s’exprime qu’à travers la
performance, parfois l’ostentation, souvent les conventions, klokers propose de choisir notre
temporalité. D’en trouver le bon rythme. Le maître-mot de la marque est la singularité. klokers
invite à dépasser les conventions, s’en affranchir et affirmer sa personnalité.
klokers offre la possibilité de créer son propre style : la tête de montre et le bracelet sont
tous deux des éléments interchangeables. La tête de montre se fixe sur le bracelet à l’aide d’un
système breveté. Les combinaisons – de têtes de montre, bracelets, matières, couleurs,
accessoires, etc. – sont démultipliées. Cela permet aussi de porter sa montre selon l’envie et le
moment de la journée : au poignet, à gousset, sur son bureau ou son carnet de notes,... Le choix
appartient à son propriétaire. klokers accompagne mais n’impose rien.
klokers révèle aussi la singularité de l’individu en allant à rebours des codes du temps lui-
même. Alors que la lecture de l’heure avec des aiguilles ou des chiffres est devenue la norme
universelle, klokers a pensé les choses différemment : chaque pièce de la collection 2015 propose
une lecture de l’heure transformée. Pour le premier modèle KLOK-01, ce ne sont plus les aiguilles
qui tournent mais trois cadrans – un pour les heures, un pour les minutes et un pour les secondes.
Affichant une lecture du temps alternative, l’individu lutte contre l’uniformisation des modes de
pensée, et révèle ainsi son caractère unique.
Enfin, la marque révèle nos souvenirs et nos émotions personnels : chaque pièce est
inspirée d’objets du passé dont l’usage emblématique est toujours là, quelque part dans
l’inconscient collectif. Ainsi, KLOK-01 rappelle la règle à calcul circulaire, autrefois utilisée pour
réaliser des opérations mathématiques. Les garde-temps klokers ne sont ni vintages ni retros mais
projetés dans une réalité transverse ; ils offrent une passerelle pour voyager entre le passé et le
futur, en étant résolument tournés vers l’avenir.
Ainsi sont les Machines à Voyager avec son Temps klokers.
À L’ORIGINE
Des idées sur un carnet, la compilation de milliers d’images sur un ordinateur, des dessins.
La lecture des ouvrages du physicien spécialiste du temps, Étienne Klein, des recherches
sociologiques de Richard Florida sur la creative class ou encore des analyses de Seth Goldin, qui
conceptualise le marketing par permission.
Être dans le bon temps. S’ouvrir et rencontrer les bonnes personnes. Un jour, les étoiles
s’alignent et cela devient une évidence : le concept klokers est né.
LA MISSION
Mettre la singularité à l’honneur et se jouer des conventions ; telles sont les missions de klokers.
La marque invite à affirmer sa singularité. Elle s’adresse à ceux et celles pour qui
l’homogénéisation des styles appauvrit l’originalité et la créativité.
Il est une gageure de trouver sa place dans le temps, et plus particulièrement dans son
temps. Ce dernier permet de désigner la durée, la succession, la simultanéité, le changement, le
devenir, la vitesse, etc., et le cerveau est un piètre chronomètre. La montre en retire sa principale
fonction. Celle de repère. Pourtant, l’impression d’accélération envahit nos esprits. klokers propose
de reprendre notre temps en main.
L’AMBITION
Respectueuse de la tradition horlogère mais bien décidée à aller au-delà, klokers s’adresse
à ceux qui se jouent des diktats de notre époque. Les libres-penseurs, les créatifs, les hommes et
les femmes qui ont choisi leurs modes de vies, qui acceptent d’incarner la culture, l’innovation, le
changement et la liberté. Les garde-temps klokers seront les témoins du temps de tous ceux là.
klokers n’impose rien. L’interchangeabilité pour choisir son accord ou tenir le temps dans la
main, les complications pour penser le temps différemment et la technologie pour pouvoir se
l’offrir, klokers pose les jalons d’une relation entre la marque et ses utilisateurs de façon ouverte. Si
le consentement se crée, l’histoire peut démarrer.
L’ADN
klokers se veut non conventionnelle sans faire aucune concession quant à la qualité des
produits tous « Swiss Made » présentés à des prix accessibles vus les niveaux de complications
proposées.
klokers fait le pari d’inventer une nouvelle gestuelle à travers son système de fixation
propriétaire et breveté. La partie réceptrice fixe a été imaginée comme un bijou donnant enfin au
bracelet une vraie autonomie. Le garde-temps libéré de son lien peut exister seul, s’accrocher à
son carnet d’écriture, sa table, son sac, sa ceinture ou comme une montre à gousset. klokers
invente un écosystème.
klokers fait un pas en avant dans la conception des mouvements de montres en
investissant dans la technologie novatrice des micromoteurs. klokers crée ainsi un attrait visuel
dans la lecture du temps grâce à des complications horlogères mettant en scène les secondes et
minutes rétrogrades, l’heure sautante, l’heure GMT ou un balancier qui anime le temps. Ces
garde-temps s’articulent autour d’un triptyque : technologie, mouvement et mise en scène spatiale
et graphique des informations.
klokers innove aussi dans sa distribution. Une campagne mondiale sur le site de
crowdfunding Kickstarter a été lancée en septembre 2015. La date exacte a été communiquée par
la marque quelques jours avant le lancement. Le succès, mondial, a été d’emblée au rendez-vous.
Les internautes ont pré-réservé leurs modèles dont les premiers sont numérotés. Dès le 1er
novembre, le e-shop klokers.com prendra le relai offrant une véritable expérience pour la
communauté des klokers. Les premières commandes seront honorées dès février 2016. Le réseau
de distribution classique en magasin sera mis en place au même moment.
LE CREDO
klokers joue avec la mémoire sans être ni passéiste, ni nostalgique, ni vintage. Mais en
étant résolument tournée vers l’avenir. Pour cela, chaque modèle fait référence à un objet-souvenir
original : la règle à calcul pour KLOK-01 et les fuseaux horaires pour KLOK-02. Ces objets sont
projetés, transposés et métamorphosés dans un exercice stylistique contemporain.
LA CIBLE
klokers désigne aussi les membres de la communauté. C’est l’origine du nom. KLOK -
comme le préfixe du nom de chaque montre - et - ERS - comme le suffixe indiquant l’appartenance
à la communauté. Libres, à la recherche d’expériences nouvelles, ce sont des découvreurs qui
explorent le monde qui les entoure. Richard Florida les nomme la creative class. Le découvreur
combat le risque d’uniformisation en développant son temps propre, son espace de liberté pour
créer. L’originalité des formes, la singularité de l’expérience, la finesse des détails et la vie
retrouvée dans le cadran peuvent faire des garde-temps klokers le symbole de ces découvreurs.
LES FONDATEURS
klokers est né de rencontres. La rencontre des idées, des valeurs, et des humains. De
Nicolas Boutherin et Richard Piras, qui partagent la même vision sur un futur concept horloger.
Un jour, les étoiles s’alignent et klokers devient une evidence.
Nicolas Boutherin, co-fondateur, président et directeur artistique, a construit sa
carrière dans les domaines de la communication, de l’innovation et des médias, du dessin animé
aux produits de luxe. En tant que directeur artistique ou directeur général, il a travaillé dans des
start-ups comme InVisio ou au sein de grands Groupes comme Publicis, Canal + et Arpin 1817.
Une autre idée de la conception du temps prit forme après de longues recherches et les
études des ouvrages du physicien Étienne Klein, des sociologues Hartmut Rosa et Zygmunt
Bauman, et de l’auteur Daniele Del Giudice. La lecture des œuvres de Richard Florida ou celle des
analyses marketing de Seth Godin a également nourri sa compréhension des nouveaux besoins et
désirs liés à nos modes de vie contemporains.
Après quinze ans dans les domaines de l’innovation technologique, des véhicules
électriques, de l’aéronautique et des dispositifs médicaux, Richard Piras, co-fondateur et directeur général, commence à repenser la notion du temps. En tant qu’entrepreneur dans
l’horlogerie traditionnelle suisse, il contribua à en repousser les limites. Richard a toujours été
fasciné par la mécanique céleste et les ciels étoilés. Selon lui, le temps est un élément
fondamental de l’univers mais jusqu’à présent, aucun être humain n’a été capable de définir le
temps sans utiliser une tautologie.
REGARDS CROISÉS 1 - GENESE Avec Nicolas Boutherin, co-fondateur, président et directeur artistique & Richard Piras, co-fondateur et directeur général
LES CRÉATEURS
Richard Piras : Cela fait dix ans que j’entreprends dans le domaine de l’horlogerie avec la volonté
de repousser les limites d’un métier qui a peu changé en trois siècles. Mon métier d’ingénieur m’a
conduit à travailler sur les innovations technologiques dans des domaines variés allant du véhicule
électrique au biomédical.
Nicolas Boutherin : Richard et moi avons un point commun très fort : l’entreprenariat.
L’innovation, la création et les nouvelles technologies, voilà comment je pourrais résumer ma vie
professionnelle. Mon guide ? Le plaisir et l’envie de faire bouger les lignes. Bien que n’étant pas
ingénieur comme Richard, j’ai un background technologique que j’essaie de mettre au service du
sociétal. Comment modifier l’usage des objets pour améliorer la vie des gens ? J’ai imaginé ce
projet d’horlogerie avec un regard neuf. Mon objectif était de supprimer les entraves de l’horlogerie
et de la mode. L’idée était de construire un univers polymorphe qui tienne compte des usages pour
mieux les dépasser et regarder vers l’avenir.
LA RENCONTRE
R.P. : Nicolas m’a fait part d’une vision extrêmement pointue et pertinente de l’horlogerie que je
partageais mais qui est loin de faire l’unanimité.
N.B. : Tout en étant respectueux des acteurs horlogers, je résume cela ainsi : « l’horlogerie est un
grand numéro de claquette technologique. » De l’extérieur, je pense que plus les marques en
mettent dans le mouvement, le moteur, plus on en voit les tripes, plus on se désintéresse du temps
et de sa mise en scène. On est dans l’ostentation de l’exercice technique.
R.P. : Cette vision est parfaitement dans le timing de ce secteur en pleine mutation.
LA VISION
R.P. : Derrière ce constat, Nicolas voulait redonner à l’objet-montre sa définition d’origine : le
temps ! Or le temps est indéfinissable sauf à faire une tautologie. Ainsi il fallait remettre du temps
dans le cadran de la montre. Ne pas créer une montre à partir d’un design mais bien remettre le
temps au centre.
N.B. : En effet, mon territoire d’expression et ce qui me fascine est la mise en scène du temps. Le
rematérialiser.
R.P. : Dans la tradition horlogère, il est très compliqué de faire évoluer ce qui se passe dans le
cadran car l’architecture d’un mouvement, comme dans un moteur de voiture, est toujours la
même.
REMETTRE LE TEMPS AU CENTRE
N.B. : Le temps, c’est le rythme. klokers remet du mouvement et du rythme dans le cadran. On
veut créer une curiosité visuelle et changer les habitudes de lecture du temps, déstabiliser et
obliger à s’interroger pour comprendre la lecture de l’heure. Il faut désapprendre pour sortir de ses
schémas exclusifs et réducteurs. Par ailleurs, nos produits tentent d’accompagner une reprise en
main du temps, le revaloriser, pour ralentir.
R.P. : C’est la raison pour laquelle nous appelons nos montres des Machines à Voyager avec son
Temps. C’est un processus émotionnel par le truchement d’objets-souvenirs pris quelque part
dans l’histoire de l’homme.
LES OBJETS-SOUVENIRS
N.B. : Je ne souhaitais pas fabriquer une histoire factice ou marketing. Ces objets-souvenirs font
appel au cerveau et à son fonctionnement tout autant qu’à la mémoire. Même si on ne les connaît
pas, on a une impression bizarre de déjà-vu. Ces objets embarquent des souvenirs émotionnels
appartenant parfois à l’inconscient collectif dans la mise en scène du temps.
LES VALEURS
R.P. : klokers ne veut pas être péremptoire et imposer ses valeurs. klokers n’est pas une marque
de luxe. Notre ambition est de bien faire les choses et c’est pour cela que nous souhaitions un
mouvement Swiss Made et offrir à nos klokers un produit élégant et accessible.
N.B. : klokers, c’est une marque mais ce sera aussi le nom d’une communauté, de ceux qui
possèdent une « KLOK ». Les klokers auxquels on s’adresse sont des créatifs, des libres
penseurs, des artistes, des urbains. Ils sont mobiles, curieux, connectés. Cette creative class,
chère à Richard Florida, s’est appropriée le temps. klokers offre la liberté de penser son temps et
un territoire d’expression comme peuvent l’être un carnet Moleskine ou les briques d’un Lego.
L’AMBITION
R.P. : L’objectif est d’avoir vendu 150 000 Machines à Voyager avec son Temps en 2019.
N.B. : Nous assumons que ce soit un projet industriel. Derrière cette idée, il faut comprendre que
klokers se veut un projet mondial et global qui couvre et investigue le design, la production et la
distribution de façon non conventionnelle. Par ailleurs, nos produits tentent d’accompagner une
reprise en main du temps, pour le revaloriser.
REGARDS CROISÉS 2 - PRODUCTION
Avec Richard Piras, co-fondateur et directeur général, Yannick Girardin, directeur de production & David Marmilloud, associé au bureau d’études partenaire Cortes Ingénierie
Biographie de Yannick Girardin, directeur de production
Yannick est ingénieur plasturgiste. Pendant huit ans, il est consultant en management de
l’innovation dans l’industrie. Il exerce ensuite pendant cinq ans en tant directeur de production
dans le secteur horloger.
Biographie de David Marmilloud, associé au bureau d’études partenaire Cortes Ingénierie
David est constructeur micro-mécanique. Fort de dix ans d’expérience dans l’industrie, il est
désormais spécialisé dans les projets innovants. Il est par ailleurs formateur à l’université Savoie
Mont Blanc.
LA COLLABORATION
David Marmilloud : Je suis intervenu très tôt dans le projet klokers en tant que dessinateur
mécanique pour travailler d’abord sur le système de fixation en amont du bureau de design.
Ensuite, les designers ont travaillé sur le projet global avant de nous passer les visuels pour que
nous dessinions les pièces. Il fallait aussi travailler sur les matières et s’assurer que les pièces
s’assemblent entre elles et que l’ensemble fonctionne. Il fallait aussi se pencher sur la puissance
des moteurs pour qu’ils puissent entraîner les différents disques.
Yannick Girardin : Pour ma part, j’ai été contacté par Richard pour mon savoir-faire d’ingénieur
plasturgiste sur les cadrans.
Richard Piras : Le cadran est ce qui met en retard tous les projets horlogers car c’est là que se
concentrent le plus grand nombre d’opérations et qu’il ne peut pas y avoir d’erreurs.
Y.G. : Finalement, mon travail est de développer et produire tout ce qui sort de la tête de Nicolas.
D.M. : Ça résume un peu notre travail à tous !
LA MÉTHODE
D.M. : Il faut d’abord établir le cahier des charges à partir des idées de Nicolas et Richard. Ensuite,
la priorité était le système de fixation car c’était l’élément commun à tous les modèles. Le
challenge était de concevoir des montres sans faire des montres. L’horlogerie, c’est haut de
gamme et artisanal même si beaucoup de règles ne sont pas écrites. Elles sont reproduites de
génération en génération. L’idée était de sortir de ce cadre et envisager la montre de façon plus
modulaire et en utilisant les techniques de production moderne avec un regard plus particulier sur
la construction du boitier.
LA DOUBLE ORIGINALITÉ
1. L’architecture de montage
Y.G. : La montre s’assemble toujours de la même façon depuis trois siècles. Avec klokers, on a
inversé la configuration de montage.
D.M. : Plus précisément, habituellement, le montage se passe ainsi : on monte d’abord le
mouvement et le cadran sur lequel on chasse les aiguilles. Ensuite on prend la carrure et on vient
emboiter mouvement, cadran et aiguilles associés. On ajoute un cercle d’emboitage pour plaquer
le cadran et le mouvement en position. On le visse. On pose un fond puis une lunette et sa glace
par dessus.
Y.G. : Avec klokers, on prend la carrure et on vient mettre le mouvement, le cadran, les aiguilles et
la glace.
D.M. : D’un point de vue industriel, c’est beaucoup plus simple.
Y.G. : On a pensé les choses différemment.
D.M. : Ce qui compte pour les futurs acheteurs, c’est que pour un même coût de revient, on
augmente la qualité en baissant les coûts de montage. On peut répartir les coûts différemment et
donc offrir un produit aux caractéristiques horlogers habituellement très couteux à un prix
accessible.
Y.G. : Autre différence majeure avec l’horlogerie traditionnelle, ce sont les vis. Dans l’horlogerie,
tout le monde aime les vis car c’est mécanique donc fiable. Avec klokers, on utilise la colle. Ce qui
est une vraie transgression. Il reste quelques vis pour que la montre soit démontable, notamment
pour changer la pile mais c’est tout.
2. La révolution du mouvement
Y.G. : Notre typologie de mouvement se situe entre le quartz qui date des années 70 et le
mouvement mécanique historique. C’est un mouvement hybride appelé micromoteur. Le
mouvement est donc composé de différents moteurs alimentés par une pile. Cette batterie va,
grâce à des composants électroniques, alimenter des mini-rouages pour animer les aiguilles
indépendamment.
D.M. : Dans un mouvement à quartz classique, il y a une transmission mécanique entre chaque
aiguille. Autrement dit, si l’on fait tourner la première, les autres tournent moins vite. Il y a un
rapport fixe. Là, chaque aiguille a son propre moteur. C’est un petit ordinateur. Le tout est contrôlé
par un mini-programmateur, un processeur. Le mouvement devient un composant électronique.
R.P. : L’alliance de nos micromoteurs et du mouvement mécanique permet de développer une
puissance sur un axe mais au lieu que l’axe soit au centre du mouvement, on peut le mettre
n’importe où sur une platine. Tout cela est contrôlé par une puce qui programme le mouvement.
C’est ce qui crée l’animation du cadran que nous souhaitions. Nous sommes en veille permanente
pour trouver des collaborations et ainsi nous permettre de continuer d’innover sur la miniaturisation
et l’animation. Il faut bien comprendre que les complications que nous proposons sont
habituellement disponibles pour des montres mécaniques vendues entre 3 000 et plus de 20 000
euros dans la tradition horlogère. Plus on travaillera sur la maîtrise de ce mouvement là, sa
miniaturisation, sa consommation d’énergie et sa puissance, plus on sera capables de faire de
l’animation dans le cadran.
D.M. : Cela offre une souplesse inégalable.
Y.G. : L’une des difficultés est le couple. En effet, actuellement, les mouvements classiques ne
peuvent pas entraîner un poids trop lourd sur l’aiguille. Il faut donc des aiguilles très légères. Pour
KLOK-01, on a des disques de 35 mm de diamètres, ce qui représente une taille importante et un
vrai défi.
Y.G. : Nous avons donc utilisé un moteur pour la KLOK-01, cinq moteurs pour la KLOK-02 et trois
moteurs sur la KLOK-03.
R.P. : Enfin, il fallait offrir une consommation suffisante pour ne pas avoir à changer la pile tous les
quatre matins. Et nous avons réussi puisque nos montres offrent deux ans de consommation.
REGARDS CROISÉS 3 - DESIGNAvec Nicolas Boutherin, co-fondateur, président et directeur artistique, Michel Berra & Ludovic Blanquer du cabinet de design BBDC
Biographies de Michel Berra et Ludovic Blanquer, Designers
Michel et Ludovic sont associés fondateurs de l’agence Berra Blanquer Design depuis 1996. Ils
sont spécialisés dans les domaines de l’horlogerie, du luxe et de l’aviation d’affaires.
LE CHOIX DES PARTENAIRES
Michel Berra : Nous sommes des designers produits devenus spécialistes de l’horlogerie au fil
des années et des projets. Il nous arrive aussi de conduire des projets de design d’aménagement,
d’espaces restreints voire confinés comme des ascenseurs, des coques de bateaux ou
d’hélicoptères. Dans ce cas, on se penche sur la compréhension de la fonction et l’ergonomie. La
montre est aussi un espace restreint.
Nicolas Boutherin : C’est précisément pour ces raisons que je vous ai choisis car vous ne faîtes
pas que de l’horlogerie. Je ne voulais pas refaire une énième montre. Il fallait une culture pour
sortir de l’horlogerie traditionnelle. Qu’ils soient capables d’avoir des raisonnements disruptifs
fondés sur des oxymores et accepter une démarche de co-création pour faire bouger les lignes.
LA CRÉATION D’UNE MONTRE
Ludovic Blanquer : La difficulté dans l’horlogerie est d’abord le goût du client. Ensuite, c’est le
goût du client du client, c’est à dire le détaillant. Puis le goût du client du client du client, c’est à
dire le consommateur, celui qui va acheter et porter la montre. L’horlogerie est une histoire
d’émotion et de ressenti et spécialement quand on sort des critères classiques. Cela devient de
l’artistique. Ensuite, c’est de la psychologie ! Il faut comprendre la logique qui inspire le fabricant et
imaginer ce que va ressentir le consommateur final sans renier nos propres intuitions et notre
propre goût.
M.B. : Ensuite, il faut un savoir-faire pour inventer des formes et les rendre compatibles avec une
réalité technique, industrielle et commerciale. Enfin, il faut savoir dessiner un produit dans son
temps. C’est notre rôle de faire une recommandation en la matière.
LA CRÉATION D’UNE MONTRE KLOKERS
N.B.: On récolte les informations et le cadre des contraintes. On les intègre. Chaque membre de
l’équipe design dessine des bouts de croquis au crayon puis on propose des idées à la marque.
M.B. : Ensuite, c’était un jeu de ping-pong avec Nicolas. La clef : ne jamais perdre l’idée de départ
qui a plu à tout le monde. Ensuite, Nicolas était le gardien du temple et du design contre le
marketing notamment.
L.B. : L’une des difficultés en terme de design était le système d’interchangeabilité. Pas la
référence aux objets-mémoire. Il fallait imaginer un geste, un son, et des matières pour en faire un
véritable bracelet-bijou qui pourrait vivre sans la montre. Il fallait donc imaginer les deux garde-
temps, les montres, et dessiner un bracelet avec une interface permettant de les recevoir.
N.B. : L’idée sous-jacente est de créer une gestuelle temporelle. Nous continuerons à améliorer ce
bracelet pour un écosystème d’accessoires différents chaque année.
LA GRANDE DIFFÉRENCE DE KLOKERS
M.B. : Outre le montage et le mouvement, la grande différence de klokers réside dans sa façon de
représenter le temps. Afficher l’heure de façon non conventionnelle et mettre en scène le temps
sans jouer avec les complications horlogères classiques.
N.B. : Je voulais que l’on innove sur la mise en scène du temps dans le cadran plus que sur le
mécanisme. Je voulais que l’on se réapproprie le temps qui passe, par nature immatériel. Je
voulais que l’on puisse tenir le temps dans la main comme un chapelet et redonner au bracelet
non plus une fonction de sous-composant mais d’accessoire de mode évolutif.
L.B. : L’autre élément très transgressif : le plastique combiné ou non avec d’autres matériaux
comme le métal ou l’acier. Cela offre des sensations différentes très intéressantes. Le chaud et le
froid par exemple.
N.B. : Je veux ouvrir un nouveau chemin. Avec klokers, j’ai voulu proposer un nouvel alphabet
d’expression temporel et gestuel dans l’espoir que le client saura se l’approprier pour inventer ses
propres scenarios de vie.
REGARDS CROISÉS 4 - DISTRIBUTIONAvec Richard Piras, co-fondateur et directeur général & Michel Pescio, directeur de distribution
Biographie de Michel Pescio, directeur de distribution
Fort de vingt ans d’expérience dans la mode urbaine en tant que distributeur ou directeur du
développement, Michel a travaillé pour de grandes marques internationales et reconnues, comme
pour des marques de niche à fort ADN (Adidas Original’s, Obey, etc.). Il possède par ailleurs une
véritable expertise dans le lancement de nouvelles marques.
L’ATOUT KLOKERS
Michel Pescio : Pour moi, klokers, c’est d’abord le transitif design1 et les objets-mémoire ou
souvenir. L’idée de développer une montre à partir d’un objet et ne pas développer une montre en
soi. J’ai beaucoup travaillé pour des marques avec un héritage mais je pense que l’on arrive au
bout de cette tendance liée à notre société en proie au doute. J’ai la nostalgie d’une période où
l’on regardait vers l’avenir ! Et klokers, c’est ça, ce lien entre l’histoire, les références et le futur.
D’un point de vue commercial, on se distingue des autres marques qui ne sont que dans l’héritage.
LA COMMERCIALISATION
M.P. : Je crois que l’horlogerie n’est pas un univers si distant de la mode que cela. Les montres
klokers sont aussi des accessoires de mode. Dans ce cadre, le bracelet qui peut s’associer avec la
tenue est un élément capital. Il a fallu définir un environnement de marques à côté desquelles
nous souhaitions être et envisager un double réseau : celui de l’horlogerie et celui de la mode.
Nous souhaitions créer des passerelles entre le passé et le présent, en regardant vers l’avenir,
mais aussi créer des passerelles entre l’horlogerie et la mode.
Richard Piras : La difficulté est que la mode et l’horlogerie ne sont pas dans le même calendrier.
La mode commercialise ses collections très en avance et est relativement rétif à l’objet montre qui
engendre du S.A.V.
M.P. : Nous faisons le pari que klokers saura réconcilier ces réseaux avec un produit différent,
fiable, et séduisant !
LA STRATEGIE DE DISTRIBUTION
M.P. : On appuie notre stratégie sur trois présences : une sélection d’horlogers-bijoutiers
« trendy », de magasins de mode qui vendent des accessoires, et les concept-stores.
R.P. : Il existe une véritable mutation du secteur retail entre la puissance des marques qui ont
leurs propres magasins et les magasins multimarques qui se questionnent sur la façon de vendre.
Tout risque de changer très vite.
1 Produits ou objets qui font le lien entre le passé et le futur au nom de la continuité
LA DISTRIBUTION
M.P. : Aux USA comme en Asie, il y a un fort pouvoir des mall constitués de franchisés. En
Europe, c’est plus segmenté. Il devrait y avoir un rapprochement de ces deux modèles comme au
Moyen-Orient qui construit d’énormes malls. C’est une façon différente d’organiser le commerce et
à la fin de consommer. Aujourd’hui, certains distributeurs investissent même dans des start-up qui
alimentent ensuite les vitrines en nouveautés produits ou en enseignes nouvelles. Nous serons
présents dans cinq à six pays sur le marché européen à fin 2015, ce qui représente deux cents
points de vente puis dans les grands magasins mi-2016 avec, en parallèle l’e-shop. Nous
distribuerons en Asie et aux États-Unis d’ici fin 2016. Pour le Moyen-Orient, c’est un marché à part
avec lequel nous sommes déjà en discussion.
R.P. : La première mise en place est de 3500 montres par modèle. Nous essayons d’innover aussi
côté distribution. La première mise en place se fera sur la plateforme Kickstarter. Cette campagne
Kickstarter nous servira aussi de campagne de publicité. On bascule ensuite sur le site de klokers
qui proposera une véritable expérience client autour de la lecture du temps. Là encore, on pourra
réserver son modèle. Enfin, si tout se passe bien, nous souhaitons ouvrir la première boutique
klokers à l’horizon 2018.
LE MERCHANDISING
M.P. : klokers doit émerger dans les magasins multimarques grâce à des mini-corners visibles dès
2016. L’idée est de changer la présentation habituelle de la montre. Là encore, ne pas être
conventionnel. Il faudra mettre en scène ces Machines à Voyager avec son Temps, mettre en
valeur la modularité boîtier / bracelet et enfin la lecture du temps, le mouvement et le rythme.
COLLECTION 2015
La collection 2015, composée de deux modèles KLOK-01 et KLOK-02, a été pensée comme une
projection de l’identité de marque klokers selon trois approches :
- Technologique La collection 2015 propose une approche stylistique du mouvement et de l’assemblage différente.
C’est en cela qu’elle s’adresse à la creative class connectée au monde à travers une vision
temporelle ubiquitaire, se jouant de la technologie en l’utilisant pleinement pour augmenter son
mieux-être.
- HédoniqueLa collection 2015 accompagne et promeut les modes urbaines de demain, vacillant entre un
hédonisme individualiste et le besoin de lien social. Les matières, les couleurs et les surfaces
tiennent une place essentielle. klokers cherche à créer un contact physique et une gestuelle
expérientielle entre le porteur et son environnement.
- Non-conventionnelle La collection 2015 propose une forme d’expression esthétique singulière. Elle concilie les
contraires en gardant à l’esprit la volonté d’être soi, d’être unique. La collection 2015 crée des
passerelles entre la mode et l'horlogerie dans un nouveau rapport à la forme, à l’usage et à l’objet.
klokers propose une rematérialisation du temps face à sa dématérialisation constante.
ECOSYSTEME KLOKERS
L’écosytème klokers offre des usages démultipliés. Tous ces éléments sont interchangeables et la
combinaison appartient au propriétaire.
A. La Clef klokers
Toutes les pièces présentent une clef klokers brevetée permettant l’interchangeabilité des têtes de
montres et des supports. La tête de montre se déverrouille de son support, facilement et
rapidement.
La clef klokers est l’élément central de l’univers : c’est elle qui crée l’écosystème, offrant de porter
les différentes pièces au poignet, à gousset, dans sa poche, sur son bureau, son carnet de notes,
etc.
Caractéristiques :
- Système breveté
- Fonctionnalité : verrouille et déverrouille la tête de montre
- Matière : acier inoxydable brossé, 316 L
- Fixée sur le support à l’aide d’une plaquette en acier inoxydable vissée
A.1. Bracelet klokers- Position de la Clef klokers : au centre du bracelet
- Fonctionnalité : conçu pour être porté avec ou sans tête de montre
- Largeur : 22 mm
- Matière du bracelet : cuir veritable ; autres matières encore à l’étude (textile, caoutchouc, mix de
matières)
- Couleurs disponibles en 2015 : cuir noir mat, cuir noir satiné, cuir indigo, orange alcantara, gris
alcantara et cuir jaune Newport
- Matière de la boucle ardillon : acier inoxydable
A.2. Gousset klokers - Position de la Clef klokers: dans un étui protecteur
- Matière de la chaînette : acier inoxydable 316L, maille serpent ou maille plate
- Matière de l’étui protecteur : cuir véritable
- Couleur disponible en 2015 de l’étui protecteur : noir
A.3. Autres accessoires à venir- Support avec fonction réveil de voyage
- Autres types de bracelets
KLOK-01
le modèle inspiré de la règle à calcul
KLOK-01 est inspirée de la règle à calcul circulaire, un instrument autrefois omniprésent. Il
s’agissait d’un ordinateur mécanique analogique, généralement composé de trois échelles dont
l’une d’entre elles glisse entre les deux autres. D’abord utilisée pour les multiplications et les
divisions, elle servit ensuite à effectuer des opérations plus complexes.
CARACTERISTIQUES Trois disques concentriques tournent pour indiquer l’heure le long d’un axe vertical rouge (brevet
déposé).
BOITIER- Clef klokers : bouton-poussoir à 8 heures pour déverrouiller la tête de montre de son support
- Matière : composite métal-polymères
- Dimensions : 44 mm de largeur x 11,5 mm de hauteur
- Waterproof, jusqu’à 5 m
- Construction partiellement non-démontable
- Verre: polymère transparent décoré avec lentille de grossissement intégrée
MOUVEMENT- Swiss Made
- Animation par un mouvement de haute technologie Ronda (mouvement de haute précision à
quartz), batterie de 1,55 V
- Affichage des disques rotatifs rendu possible par un mouvement extrêmement efficace et
économe en énergie
GARANTIE Garantie de deux ans contre tout défaut de fabrication
KLOK-02
le modèle inspiré des fuseaux horaires
Sir Sandford Fleming propose en 1884 de diviser le monde en 24 fuseaux horaires. Il universalise
ainsi la notion du temps. KLOK-02 est inspirée de ces fuseaux horaires. Idéale pour voyager à
travers le monde, elle permet de capter l’heure dans son guichet central, parmi vingt-quatre villes
internationales. Sous le verre un affichage retrograde -minutes et secondes- égrène le temps qui
passe.
CARACTERISTIQUES - Affichage du temps : heure sautante dans le guichet ; minutes et secondes rétrogrades
- Affichage de la date : une pression sur le bouton poussoir à 17 heures permet de choisir son
fuseau horaire parmi vingt-quatre villes internationales
BOITIER- Clef klokers : bouton-poussoir à 8 heures pour déverrouiller la tête de montre de son support
- Matière : boîtier en composite métal-polymères et gainage simili cuir effet grainé. Haute
résistance à la rayure et toucher lisse. Bague, poussoir et couronne métalliques
- Dimensions : 43,2 mm de largeur x 13,2 mm de hauteur
- Waterproof, jusqu’à 5 m
- Verre : polyméthacrylate de méthyle bombé de haute transparence
MOUVEMENT- Swiss Made
- Mechatronic SOPROD
- Cinq micro-moteurs
- Microcontrôleur TI
- Batterie 3V
GARANTIEGarantie de deux ans contre tout défaut de fabrication
Recommended