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Pourquoi s’intéresser à la santé rurale dans
un pays d’Afrique subsaharienne où le
développement des élites médicales est
incontestable ?
Pourquoi vouloir intervenir loin des grandes
villes en complément des structures mises en
place par le ministère de la santé du pays ?
Pourquoi choisir la région la plus aride et la plus
pauvre du Sénégal ?
Car les populations du Sénégal Oriental, en
grande majorité rurales, vivent dans des condi-
tions diffi ciles avec des contraintes climatiques
très importantes, avec peu de ressources fi nan-
cières, avec un accès aux soins rare et lointain,
car un paysan de cette région est en moyenne à
plus de quarante kilomètres d’un poste de santé
sommairement équipé.
La mortalité materno infantile est encore sévère,
la morbidité due aux grandes endémies est
toujours importante, l’accès à l’hygiène domes-
tique élémentaire est peu fréquent.
Notre projet est à la fois innovant et héritier de
méthodes quasi centenaires qui ont fait leur
preuve en leur temps.
Notre ambition est d’élever le niveau de la santé
des populations rurales en apportant in situ :
l’enseignement de l’hygiène, l’éducation sani-
taire élémentaire, les soins de santé primaires, la
surveillance de la santé de la mère et de l’enfant,
le contrôle des pathologies infectieuses aigües,
la lutte contre les maladies dévastatrices que
sont le diabète et l’hypertension artérielle ; ceci
de manière simple et pérenne !
Cet objectif ne peut être atteint rapidement que
par la mise en œuvre d’équipes mobiles médi-
cales, à la fois d’enseignement, de dépistage et
de soins agissant à partir d’un centre de coor-
dination, en toile d’araignée dans les villages
ciblés avec un chronogramme précis permettant
la prévision du passage de l’équipe et l’organisa-
tion optimale de son effi cacité.
Ce système repose sur le choix d’agents de santé
communautaire dans chaque village concerné,
en choisissant la personne la plus adaptée, grâce
à un partenariat de confi ance avec les autorités
villageoises.
Cet agent recevra une formation initiale au centre
de coordination, puis reviendra périodiquement
pour des sessions de perfectionnement. Il devra
pouvoir grâce à des moyens simples, transmettre
et pérenniser les messages d’hygiène et d’éduca-
tion sanitaire, préparer la venue de l’équipe mobile
médicale en regroupant les personnes concernées
par le message d’éducation sanitaire, les femmes
enceintes et les enfants à examiner, les malades
aigus et les malades suivis.
Cette démarche de prise en charge de la santé
en zone rurale par des équipes mobiles néces-
site : organisation, rigueur et moyens suffi sants.
Le centre de coordination devra être vaste, bien
conçu et bien équipé, permettant le recyclage
des hommes, l’entretien des matériels tech-
niques médicaux et logistiques et le repos dans
de bonnes conditions des membres des équipes
soumis à un rythme soutenu.
La nécessité de placer ce centre à une distance
raisonnable d’une grande ville, sur un axe
goudronné avec une possibilité de rayonne-
ment effi cace pour des véhicules tout terrain,
nous a fait choisir le village de Bala sur l’axe
Tambacounda - Bakel.
Le centre sera construit sur un terrain de cinq
hectares à l’entrée du village, qui permettra à la
fois la présence de bâtiments techniques médi-
caux, administratifs, d’enseignement, de logis-
tique, de logement et un espace de loisirs et de
culture vivrière.
Au sein de cet ensemble sera érigé un centre
de chirurgie en partenariat avec l’association
LEKEET BI, permettant aux missions de chirurgie
spéciale d’effectuer facilement, dépistage et
interventions dans le cadre de la lutte contre les
maladies ophtalmologiques ou d’autres sphères
sensibles.
Ce projet se place dans la durée et sera évalué
périodiquement sur des indices de santé
publique permettant de juger de l’amélio-
ration du niveau de santé des populations
rurales avec une sensibilité particulière pour la
mère et l’enfant.
SOMMAIRE
Lettre du Président ..................................... 1
Présentation de l’association ........... 2
Premiers jours et réalisations de l’association en 2009 ...................... 3
Présentation de l’Hôpital Principal de Dakar ........................................ 4
Projet du Centre de Santé de Bala ...................................................................... 8
Informations pratiques ........................ 11
Simplicité
et pérennité !
Lettre
du PrésidentDocteur Francis Klotz,
Président de l’association le Kaïcédrat.
Un centre de coordination et de formation des équipes mobiles médicales
au Sénégal Oriental, un pôle de lutte contre les maladies ophtalmologiques.
Un projet innovant du Kaïcedrat
2
Extraits des Statuts de l’association « Le Kaïcedrat »
L’association « Le Kaïcedrat / les amis de l’hôpital principal de Dakar et de la santé rurale »
est régie par la loi du 1er juillet 1901.
Bureau de l’AssociationFrancis KLOTZ, Président.
Guido ZOSIMO-LANDOLFO, Secrétaire Général.
François ARIBAUD, Trésorier.
Conseil d’Administration
L’association a pour missions :• de soutenir les activités de l’Hôpital
Principal de Dakar, participant au
service public, tant dans la formation
de son personnel que dans l’acquisition
d’équipements.
• de développer des actions décen-
tralisées d’éducation sanitaire, de
médecine rurale et des missions de
médecine spécialisée à l’intérieur
du pays.
• de faire connaître par tous les moyens
appropriés les points de vue de l’as-
sociation en dehors du cercle de ses
adhérents, et plus particulièrement
aux élus et responsables des collecti-
vités publiques, aux responsables des
entreprises et aux autorités politiques,
administratives et professionnelles, en
France et à l’étranger ;
• de contribuer au développement des
connaissances de ses membres notam-
ment par la l’organisation d’actions
professionnelles, culturelles ou de forma-
tions, ou la participation à des formations
dispensées par des établissements d’en-
seignement, la publication d’ouvrages ou
tout autre moyen approprié.
Toute personne voulant soutenir les
actions de l’association sur le plan logis-
tique, technique ou en matière d’ensei-
gnement peut être membre de l’associa-
tion à si elle s’acquitte de sa cotisation
annuelle dont le montant est fi xé en
assemblée générale sur proposition du
conseil d’administration.
Les ressources de l’association sont
constituées par les cotisations de ses
membres, le produit des éventuelles pres-
tations fournies par elle, les dons, legs et
subventions et toutes autres ressources
autorisées par les textes en vigueur.
L’association est administrée par un
conseil d‘administration composé de
3 membres au moins élus pour 6 ans
par l’assemblée générale et un Bureau
composé du Président, du Secrétaire
Général et du Trésorier.
Les personnes morales sont représentées par
leur représentant légal en exercice ou toute
autre personne dûment habilitée à cet effet.
L’Hôpital Principal de Dakar est de facto
invité au conseil d’administration comme
personne morale.
Le conseil d’administration peut s’ad-
joindre, à titre consultatif, des personnes
susceptibles de l’éclairer particulièrement
sur les sujets mis à l’ordre du jour.
L’association est constituée pour une
durée illimitée. La dissolution ne peut être
prononcée que par l’assemblée générale
extraordinaire statuant à la majorité des
deux tiers des membres présents ou
représentés à cette assemblée.
Ce dossier de présentation
a été coordonné par Guido
Zosimo-Landolfo à partir de
textes et photos fournis par
les membres de l’association.
La maquette a été réalisée
par Serge Thierry-Mieg
sergetm@free.fr.
Cette plaquette, tirée à 200
exemplaires, a été imprimée par
3L Communication
à Boulogne-Billancourt.
© Le Kaïcédrat. Reproduction des
textes et photos autorisée sous
réserve de citation de la source.
Le siège social de l’association est fi xé au
68, boulevard de Strasbourg, 75010 Paris.
Les chèques sont à adresser au nom de
Association Le Kaïcédrat
Les coordonnées bancaires de l’association sont :
Société Générale compte N° 30003 03010 00037260185 15
François ARIBAUD
Jacques CHAIGNEAU
Gilles DEGOIS
Patrice DE LAAGE
Patrick DEWAVRIN
Nicholas FOX-WEBER
Georges ISSERLIS
Francis KLOTZ
Madicke NDAO
Guido ZOSIMO-LANDOLFO
3
Notre partenairele LEKEET BI
De nombreuses opérations sur
le terrain se font conjointement
avec d’autres ONG ou asso-
ciations recherchant le même
objectif. C’est ainsi que nous
faisons route commune avec l’as-
sociation LEKEET BI dans notre
projet de construction d’un
centre de santé à Bala.
Le LEKEET BI, dont le nom veut
dire calebasse en Wolof est déjà
très actif au Sénégal où elle a déjà
participé la mise en place d’une
structure médicale dans la région
de Tambacounda et au fi nance-
ment d’études, notamment dans
les domaines de l’ophtalmologie
et de la dermatologie.
Le partenariat du KAICEDRAT
avec le LEKEET BI apporte incon-
testablement du dynamisme et
de l’expertise à notre action.
Premiers jours de l’Association, premières actions, premiers résultats
Les soutiens des premiers jours
L’Association des Amis de l’Hôpital
Principal de Dakar – qui a pris ensuite le
nom d’Association Le Kaïcédrat - a été
offi ciellement fondée en avril 2009 à
l’initiative du Professeur Francis Klotz.
A l’origine, elle comptait 12 membres
fondateurs rapidement rejoints par
une trentaine de membres
inscrits, recrutés grâce à
un mailing d’informa-
tion lancé en juin/
juillet 2009. Un
second mailing
e f f e c t u é e n
octobre 2009 a
porté le nombre
d e m e m b r e s
actifs à 52.
Un article sur l’As-
sociation a été publié
le vendredi 18 septembre 2009 dans le
Quotidien du Médecin. Un autre a fait
l’objet d’un Flash Hebdo de l’Hôpital
Principal de Dakar daté du 25 septembre
2009. L’Association a ensuite été citée
dans plusieurs revues et bulletins.
L’Association a organisé la livraison
de 2 conteneurs de matériel
hospitalier à l’Hôpital
Principal de Dakar en
septembre 2009.
Cette opération
a été possible
grâce au don de
la Clinique de la
Loire (qui a offert
le matériel) et au
soutien du Club
des Investisseurs
Français du Sénégal
(CIFAS) qui a fi nancé le transport. Le
dédouanement des conteneurs a été
assuré par l’Hôpital Principal.
Un troisième conteneur a été envoyé
à Dakar en novembre 2009 avec de
l’équipement offert par la clinique de
Vendôme en collaboration avec l’ONG
Horizon Sahel. Ce matériel comprenait
notamment 50 lits à élévation élec-
trique, un respirateur et un amplifi ca-
teur de brillance. Son transport a été en
partie fi nancé par les dons des membres
de l’Association.
Un premier bilan ne peut pas se faire
sans des remerciements aux personnes,
physiques ou morales, qui nous ont
aidé dans nos premières actions.
D’abord, un merci à nos membres,
médecins pour la plupart, qui ont
adhéré à un projet généreux et néces-
saire. Nous ne les nommerons pas
pour respecter leur modestie et leur
altruisme. Mais ils sont tous sincère-
ment nos soutiens les plus solides.
Nous souhaitons particulièrement asso-
cier le CIFAS à nos premières réussites,
ainsi d’ailleurs que la Clinique de la Loire
et la clinique de Vendôme.
Enfi n, l’appui et le partenariat des
organismes associatifs : Horizons
Sahel, Fondation de France, AFLK,
Fondation pour une maternité sans
risques, Lekeet Bi sont essentiels pour
notre effi cacité.
Le Kaïcédrat (Khaya Senegalensis) est un arbre pouvant atteindre plus de 30 mètres de hauteur. Son feuillage touffu et son tronc massif muni de contreforts expliquent sans doute sa fonction « d’arbre à palabre » dans différentes régions d’Afrique. Souvent confondu avec l’acajou du Sénégal (Khaya Grandofolia), il est désigné sous les noms de « hay » en Wolof, « dala » en Bambara, « bu kay » en Mandingue, « kail » en Peul, « ngarin » en Serer et « kuka » en Maure. Il pousse en savane, dans des terrains dégagés, à faible altitude.
Certains auteurs lui attribuent des propriétés médicinales très diverses mais peu rensei-gnées : fébrifuge, traitement de la stérilité, anthelminthique, laxatif, antiseptique, etc. L’espèce serait actuellement menacée.
Le Kaïcedrat
4
L’Hôpital Principal de Dakar : l’écho de la VilleInspiré d’un document publié par l’Hôpital
Les travaux de construction de l’Hôpital
débutent en 1880, sur le plateau, au
Nord de la ville. Le site est élevé, dégagé,
éloigné du port où se regroupe la popu-
lation, loin des lieux marécageux et donc
réputé pour une relative salubrité. Les
plus anciennes photographies connues
(1898 environ) montrent bien qu’une
zone pratiquement déserte et dénudée
le séparait de la zone urbaine, qui s’ar-
rêtait au niveau de l’actuelle place de
l’Indépendance. L’accès se faisait par la
route de l’Ambulance, premier nom de
l’avenue Léopold Sédar Senghor. L’hô-
pital est inauguré en août 1884. Comme
à Gorée, les religieuses de Saint-Joseph
de Cluny assurent les soins infi rmiers.
Les sept premiers bâtiments à un étage avec
des arcades de briques, se font face, trois
par trois. Le premier, qui abritait la chef-
ferie, présente des renforcements colon-
naires en forme de canon selon un style
attribué à Galliéni, alors colonel d’artillerie.
En 1897 se terminent, en façade de part
et d’autre, deux bâtiments de logements à
deux niveaux. Une galerie à arcades réunit
ces deux constructions, avec une façade
tournée vers le Palais du gouverneur, édifi é
par Roume de 1902 à 1907.
Il est intéressant de remarquer que ce
premier ensemble subsiste de nos jours.
Il constitue le noyau central de l’hôpital,
et lui confère son charme. Par contre, la
superfi cie totale était inférieure, le mur
d’enceinte étant à cette époque à l’inté-
rieur de la voir circulaire actuelle.
Entre 1898 et la guerre de 1914, l’Hô-
pital Militaire s’agrandit. Il se complète
d’annexes : cuisines, lingerie, chapelle,
morgue. L’épidémie de fi èvre jaune de
1900 entraîne la construction de trois
bâtiments de contagieux. Ils renforcent
le Lazaret de la Quarantaine, au Cap
Manuel, qui regroupait les malades
psychiatriques et les contagieux. Sous
l’appellation « d’Ambulance », avec un
médecin capitaine et quelques infi r-
miers, il dépendra de l’Hôpital Principal
de Dakar jusqu’à 1965.
Ce lazaret (actuellement occupé par
l’administration pénitentiaire sénéga-
laise), avait été construit en 1870 sur
les recommandations de Pinet-Laprade,
pour tenter de protéger la colonie de
nouveaux cas de fi èvre jaune et de
choléra. Jusqu’à l’entre-deux-guerres,
les nouveaux venus, s’ils étaient
fi évreux à l’arrivée du bateau, devaient y
séjourner en observation (quarantaine).
On construisit aussi des logements pour
les tirailleurs et les infi rmiers sénégalais
entre l’Hôpital et la rue Paul Doumer (où
se trouve un Baobab maintenant cente-
naire) au-dessus de la corniche. Ils exis-
tent encore en l’état, c’est le « Camp des
Mariés ».
La deuxième grande période architectu-
rale se situe entre 1922 et 1930. Elle voit
se construire quatre réalisations dans le
plus pur style colonial.
• C’est tout d’abord, en 1922, le
magnifi que bâtiment à un étage de la
Maternité, puis en 1923 la Pharmacie
d’Approvisionnement des Troupes de
l’A.O.F., rapidement surélevée d’un
étage de logements.
• En 1927, le Médecin Général
l’Herminier, à partir du premier
passage à arcades au nord, ferme
le parc intérieur avec une galerie
en cloître à deux niveaux reliant
les bâtiments centraux et les sept
bâtiments latéraux. Il est intéressant
de constater que de nos jours, certains
experts en conception hospitalière
moderne louent l’originalité et surtout
la fonctionnalité de cet aménagement.
• Enfi n en 1930, est créé le Pavillon
des Dames (service Bouffl ers), avec
un service d’hospitalisation pour
les femmes. Il est agrémenté d’un
beau jardin. Ce bâtiment est relié au
bâtiment central (cloître).
En septembre 1940, le Médecin-Colonel
Huart, assisté du chirurgien de l’hôpital,
fi t aménager un bloc opératoire souter-
rain qui reçut une centaine de blessés
lors de l’opération « anglo-gaulliste » sur
Dakar, tandis que des tranchées avaient
été creusées à l’extérieur. Il fut aban-
donné après les combats.
Selon le goût de l’époque, l’architec-
ture délaisse le style colonial et prend
le tournant de la modernité. En 1941,
le Gouverneur Général Brévié fait
construire une garderie d’enfants qui
portera le nom de son épouse Marie-
Louise. Ce petit bâtiment rond est
resté la partie centrale de l’actuelle
Clinique Brévié.
Le centre d’appareillage orthopédique
est transféré en 1947 à son emplace-
ment actuel, à côté du futur Hôpital de
Fann. La maison de Repos Mandel, à la
Médina, devient l’Hôpital ABASS NDAO.
En 1957, le bâtiment de Pédiatrie (67 lits
à l’époque) est construit sur deux étages.
De conception résolument moderne et
européenne, il rompt avec le charme et
la remarquable adaptation aux fl ux de
visiteurs des bâtiments antérieurs.
En 1961, une Banque de Sang est créée
au sein de l’hôpital pour assurer le
contrôle et la sécurité de l’approvision-
nement en sang.
La notion d’équilibre budgétaire appa-
raît en 1965 : les examens faits jusques
là gratuitement par l’Institut Pasteur
deviennent payants, ce qui oblige la
direction de l’hôpital à créer des labo-
ratoires autonomes de biochimie et de
biologie.
En 1965 également, la pharmacie de
l’Hôpital, s’installe dans les deux bâti-
ments (plus les annexes) de l’immense
et ancienne pharmacie d’approvision-
nement des troupes de l’A.O.F. avec ses
bureaux et ses logements. La stoma-
tologie, qui avait remplacé la garderie
d’enfants créée par Marie-Louise Brévié,
passe à la partie antérieure de l’ancienne
pharmacie de l’Hôpital. L’arrière devient
le service de Kinésithérapie.
5
En 1966, plusieurs réalisations sont à
noter : la création des ateliers bois, fer,
électricité et peinture ; la construction du
garage et de l’atelier mécanique et l’inau-
guration de la Mosquée (il n’y avait aupa-
ravant qu’une chapelle) dont le minaret
a été offert par les médecins libanais
musulmans de Dakar.
En 1967, création d’un premier Service
de Porte dans l’ancien bâtiment de
l’entrée, réfection et élargissement du
Pavillon des Dames (Bouffl ers), création
d’un passage en pont au premier étage
entre les bâtiments initiaux, le pavillon
des Dames et le bâtiment de la Mater-
nité ; dallage généralisé des couloirs,
pavage des espaces extérieurs afi n
d’éviter la poussière.
Egalement en 1967, création de la
Clinique Brévié avec ses deux ailes autour
de la Rotonde : elle était déjà dotée d’une
cuisine particulière (avec diététicienne)
différente de celle de l’Hôpital. Placée
sous la responsabilité d’un professeur
agrégé du service de santé des armées,
elle accueille désormais les hautes
personnalités du pays.
A noter qu’entre 1967 et 1969, l’hô-
pital a accueilli des lépreux que le petit
pavillon de l’Ordre de Malte ne pouvait
héberger (12 lits d’hommes et 7 lits pour
les femmes) avant que la création de l’Ins-
titut de Léprologie à Fann, succédant au
pavillon de Malte, ne reprenne le relai de
ce suivi spécialisé.
Entre 1975 et 1978 : : Construction
du second bâtiment du laboratoire de
biologie. Création également du service
de Réanimation et Soins Intensifs actuel
et d’hémodialyse.
En 1981-1982 : Mise en activité du
nouveau Bloc Opératoire, résolument
moderne avec son unité de stérilisation,
qui complète la capacité opératoire.
En 1991 : Construction d’un nouveau bâti-
ment du Service des Entrées, renouant
avec une architecture fonctionnelle et en
harmonie avec l’ensemble.
Dès 1997, les aménagements se multi-
plient : Mise en place de scanners, réno-
vation du service de psychiatrie, création
d’un service de réani-
mation chirurgicale et
de brûlés, création d’un
centre d’explorations
fonctionnelles multidis-
ciplinaires, construction
du service d’accueil et
des urgences, inaugura-
tion d’un secteur d’inter-
vention médicalisée de
relève des blessés, pour
se mettre au diapason
des besoins accrus de la
population est des avan-
cées technologiques dans
le domaine de la santé.
L’Hôpital Principal de
Dakar a été construit
quasiment simultanément
à la ville. L’essor d’abord
lent puis exponentiel de
Dakar, mille cinq cents
habitants en 1878, dix-
huit mille en 1904, cent
trente deux mille en 1945
et plus d’un million cinq
cent mille aujourd’hui a
donné le tempo à son
Hôpital Principal qui a du,
en outre, relever des défi s
importants, tels que les ravages de la
fi èvre jaune, les confl its mondiaux, l’évo-
lution des pathologies, la mutation de
la société et plus récemment, la gestion
économique de la prestation médicale.
Sa mémoire garde le témoignage de la
somme extraordinaire d’enthousiasme et
de dévouement du corps de santé mili-
taire français et sénégalais, au service de
la population.
Témoignage : Réception de matériels à l’Hôpital Principal de Dakar
Le mercredi 21 octobre 2009, l’Hôpital Principal de Dakar a réceptionné les premiers conteneurs envoyé par l’Association. Le
Médecin-Colonel Boubacar WADE, directeur de l’Hôpital Principal de Dakar, qui procédait à la réception du matériel, a remercié lors
d’une cérémonie offi cielle l’intermédiation de notre Association ainsi que le soutien fi nancier du Club des Investisseurs Français au
Sénégal (CIFAS) et la Clinique de la Loire. Il a donné l’assurance qu’il sera fait le meilleur usage du matériel réceptionné.
Le matériel livré est surtout pratique et immédiatement opérationnel. Les responsables de l’Hôpital Principal de Dakar en ont dressé
l’inventaire (ci-dessous) et l’ont estimé à plus de 100 millions de francs CFA (150 000 euros).
52 Lits de 70 + Matelas
60 Tables de chevet
37 Tables à manger à HV
2 Chaises skaï
10 Fauteuils Visiteurs (Relaxes)
1 Lit bébé à barreaux berceau GM
5 Bassins
3 Tables de chambre PM
1 Armoire métallique 02 battants
1 Table de Pansement
1 Armoire SM 01 battant
2 Chariots repas GM
1 Paire de béquilles
1 Chariot de consultation
2 Cannes pour rempotent
2 Banquettes 3 places
19 Tensiomètres muraux
18 Colis miroirs
3 Chariots de Pansement
78 Plats
2 Alèzes 6 places
3 Chariots pour dossiers
1 Feu de barrières
6 Potences
20 Chaises percées (cholériques)
6
Promenade guidée dans l’Hôpital Principal de Dakar
En 1967, le Médecin-Général Inspecteur
Carayon, Médecin-Chef de l’hôpital s’est
fait un devoir de donner des noms aux
principaux bâtiments. La maternité a été
nommée pavillon Saint-Louis (en réfé-
rence à la ville Saint-Louis du Sénégal) et
ses trois annexes Poponguine, Touba et
Tivaouane qui sont tous trois des haut-
lieux religieux du Sénégal.
Faisons le tour du cloître par l’allée de
Gorée, l’allée du Cap Manuel, puis celle des
Iles Madeleine. La galerie du cloître porte
le nom de son créateur, le médecin-général
l’Herminier. Une plaque porte les noms de
l’équipe de médecins militaires de l’Institut
Pasteur qui ont, en 1940, mis au point à
Dakar la fabrication du vaccin contre la
Fièvre Jaune : Peltier, Durieux, Jonchere,
Arquié. Une autre plaque rappelle que
Pierre Savorgnan de Brazza, colonisateur
aux mains nues, est mort en 1905 à l’Hô-
pital Principal et associe à ce souvenir son
compagnon le Sergent Sénégalais Mala-
mine Kamara, mort à Gorée en 1886.
Les différents bâtiments ne sont pas en
reste de souvenirs : Deux pionniers ont
donné leur nom à des services de méde-
cine : Jamot, apôtre de la lutte contre
la maladie du sommeil en Afrique, et
Peltier à qui on doit la découverte du
premier vaccin contre la fi èvre jaune
à l’Institut Pasteur de Dakar en 1939.
Trois services de chirurgie portent les
noms de chirurgiens ayant opéré et
enseigné à l’hôpital : Lapalle (décédé
en 1957), Sohier (décédé en 1962) et
Fustec (décédé 1968). Un des bâtiments
du laboratoire a été appelé Varieras, en
souvenir de ce biologiste mort à son
poste de travail en 1978 et une salle de
radiologie est baptisée Henri Méal, en
mémoire de ce technicien électrocuté en
1960 en tentant de réparer un appareil.
Enfi n, le Service de Physiothérapie porte
le nom du Médecin-Général Adolphe
Diagne, Conseiller de l’Ambassade de
France à Dakar de 1960 à 1964, qui a aidé
l’Hôpital à démarrer en autogestion.
8
Projet de centre de santé à BalaLe projet directeur de l’Association Le
Kaïcédrat consiste à créer un Centre
de coordination des équipes mobiles
médicales et de lutte contre les mala-
dies infectieuses et ophtalmologiques
à Bala, au Sénégal Oriental. Il répond
à un réel besoin sanitaire dû en grande
partie au manque d’accès aux soins de
la population locale du fait de l’éloi-
gnement des villages et du manque de
médicaments.
Ce Centre sera le point de départ
d’équipes mobiles médicales qui rayon-
nent en toile d’araignée dans les villages
situés aux alentours, avec un chrono-
gramme spécifi que permettant la prévi-
sion du passage et sa préparation par
les agents de santé communautaire de
ces villages. Il organisera en outre des
sessions de formation et de recyclage
des agents de santé qui seront postés
dans les villages.
Un bloc de consultation et de chirurgie
ophtalmologique géré par l’association
Leeket Bi sera construit au sein du centre.
Il recevra des missions franco-sénéga-
laises de spécialistes pour des sessions
de diagnostic et de traitement chirurgical
des affections ophtalmologiques.
Le Centre sera dirigé par un médecin
de santé publique qui sera responsable
des équipes mobiles et d’un secteur de
consultation et d’hospitalisation d‘ur-
gence destiné aux malades atteints
d’affections aiguës diagnostiquées lors
des tournées.
Le coût global de ce projet a été estimé
à 735 410 euros.
Sur le plan pratique, nous comptons
mettre en place deux équipes mobiles
médicales compo-
sées chacune d’un
jeune médecin, d’un
infi rmier, d’un éduca-
teur sanitaire et d’un
chauffeur. Ces équipes
mobiles passeront
dans un nombre de
villages déterminé, à
jour donné, selon un
chronogramme précis
avec un temps entre
deux passages qui ne
dépassera pas deux
semaines. Dans chaque village, un agent
de santé communautaire sera désigné et
formé au Centre de coordination (voir
ci-dessous). Il informera la population
autour de lui et ciblera les malades qui
devront être vus et revus par le médecin.
Les femmes enceintes, les diabétiques et
les hypertendus sont des patients prio-
ritaires. Les consultations locales seront
organisées dans une case de santé
construite à cet effet par le village.
De fait, la formation des
agents de santé commu-
nautaire et d’éducateurs
sanitaires sera un objectif
majeur et décisif du Centre.
Il se fera par sessions,
en collaboration avec les
autorités sénégalaises, et
en tenant compte des us
et coutumes de chaque
communauté. Le chef de
chaque village désignera
la personne susceptible de
servir d’agent de santé.
Enfi n, l’accueil et l’enca-
drement de missions de
chirurgie spéciale et d’oph-
talmologie fera du Centre
de santé une référence dans
le dépistage et le traitement
des maladies ophtalmolo-
giques de cette région rurale.
9
Plan du projet du Centre de santé de Bala
Bala et la communautéautour du Centre
Plantes Médicinales ?
Le projet a bien avancé puisque nous
avons déjà obtenu les autorisations
nécessaires des autorités sénégalaises et
pris possession du terrain de 5 hectares.
Celui-ci borde la route goudronnée, à
proximité de la petite ville de Bala (voir
ci-contre).
Le plan du site a été déjà esquissé et
des études géologiques ont confi rmé
la disponibilité d’eau à une profondeur
de 450 mètres. Les constructions seront
toutes respectueuses de l’environne-
ment, tant dans la disposition des bâti-
ments (aucun arbre ne sera abattu) que
dans l’emploi de matériaux en phase
avec la nature environnante (bois,
paille, bambou).
La structure du centre comprendra un
secteur technique avec : un bâtiment
d’accueil, une zone d’attente (centrale),
un bâtiment de consultation, un bâti-
ment de pharmacie et de stockage de
matériel technique climatisé, un bâti-
ment d’hospitalisation de 10 lits, un
bâtiment pour les missions de chirurgie
spéciale, un bâtiment d’enseignement
avec une salle multifonctions, un bâti-
ment buanderie, un bâtiment cuisine
avec zone de stockage et bien sur un
bureau de gestion administrative et
fi nancière du Centre.
En outre, le Centre comprendra un
secteur d’habitations : une maison pour
le médecin (et sa famille), une maison
pour l’infi rmier chef et sa famille, une
maison pour l’administrateur/gestion-
naire et sa famille, une maison pour
les hôtes de passage et les médecins
invités, 3 studios pour les infi rmiers,
3 chambres pour les chauffeurs.
A noter que même si le terrain sera
connecté au réseau électrique public,
il est prévu d’y implanter un groupe
électrogène ainsi que des panneaux de
cellules photovoltaïques.
Enfi n, un espace potager sera aménagé
dans l’enceinte du Centre pour fournir
des fruits et légumes aux cuisines. Un
projet de culture de certaines plantes
médicinales est à l’étude.
Bala est une petite localité, située dans
le département de Goudiry et la région
de Tambacounda, dont la population est
estimée à 650 000 habitants, ce qui repré-
sente à peu près 14 habitants au km2. Les
femmes représentent 51% de la population
et les jeunes de moins de 19 ans 58%. Le
taux de pauvreté est de 76% et l’analphabé-
tisme, surtout des femmes, est de 84,6%.
Les 2 équipes médicales mobiles du Centre
de santé devraient desservir entre 50 et 75
villages de la région, qui en compte 1300.
Ces chiffres donnent une idée de l’impor-
tance de cette action.
La pharmacopée africaine est riche de plantes aux
vertus médicinales avérées ou supposées. L’implan-
tation d’un Centre de santé à Bala par l’Associa-
tion Le Kaïcédrat pourrait donner l’occasion aux
médecins et pharmacien du Centre de répertorier
les plantes médicinales utilisées localement, voire
de les cultiver au sein des espaces verts prévus dans
le projet. Une étude parallèle qui pourrait s’ajouter
aux missions du Centre et qui serait conduite en
partenariat avec la revue scientifi que internationale
Phytothérapie. A suivre.
10
Le Centre de santé de Bala – année zéro
Pour l’heure, il y’a déjà le terrain, les autori-
sations et les plans. Les travaux débuteront
en novembre 2010 et devraient durer un an.
Une série de visites et d’études sont prévues
tout au long de cette période pour faire en
sorte d’être opérationnels dès 2011.
Dans l’immédiat, il y’a du travail logistique à
fi naliser : achat des véhicules, des matériaux
de construction, identifi cation et embauche
des collaborateurs locaux, mise en place
des plannings, rencontre et information des
populations locales…
Un vrai chantier dont l’étendue n’a d’égal
que l’enthousiasme de chacun de nos
membres à mener à bien ce projet.
11
Informations pratiques
Comment adhérer à l’Association
Pour adhérer à l’Association Le Kaïcédrat, il suffi t de faire
acte de candidature sur le site kaicedrat@hotmail.fr ou auprès
d’un membre de son Bureau (MM Klotz, Zosimo-Landolfo ou
Aribaud). Une cotisation annuelle de 50 euros est demandée
et doit être réglée préférablement par chèque envoyé au siège
social de l’association 68, boulevard de Strasbourg, 75010
Paris. Une confi rmation d’enregistrement sera envoyée à
chaque membre.
A noter que tout règlement doit être accompagné des coor-
donnée complètes du nouveau membre : nom / prénom /
adresse postale / adresse email.
Les chèques sont à adresser au nom de
Association Le Kaïcédrat
Les coordonnées bancaires de l’association sont :
Société Générale compte N° 30003 03010 00037260185 15
Comment soutenir l’Association
L’Association Le Kaïcédrat a besoin de soutien pour réussir ses
objectifs. Cette aide peut être soit fi nancière, soit matérielle,
soit technique.
Les dons en espèces doivent être envoyés au siège social de l’as-
sociation 68, boulevard de Strasbourg, 75010 Paris s’il s’agit
de chèques ou au compte Société Générale compte N° 30003
03010 00037260185 15, s’il s’agit de virements. Pour des raisons
techniques ces dons doivent être supérieurs à 100 euros.
A noter que les chèques sont à adresser au nom de Associa-
tion Le Kaïcédrat et que les virements doivent distinctement
signaler l’émetteur.
Les dons anonymes sont évidemment acceptés, mais le nom de
l’émetteur reste important pour la transparence des comptes
de l’Association, le donateur devant alors signaler qu’il souhaite
ne pas être mentionné dans la correspondance publique (news-
letter, site web).
Un reçu fi scal sera adressé à chaque donateur. Il permettra une
déduction de 66% du montant de ses impôts.
Les autres dons sont également bienvenus : matériel hospita-
lier, fournitures, logistique… Les personnes intéressées doivent
contacter le Président de l’Association, le Docteur Francis Klotz
à l’adresse kaicedrat@hotmail.fr.
Correspondance
Toute personne – membre de l’’Association ou pas – peut nous
adresser ses commentaires et ses propositions relatives à notre
action ou encore à notre communication. Les auteurs inté-
ressés par la rédaction de textes sur notre site (www.associa-
tion-kaicedrat.fr) ou dans notre bulletin trimestriel sont invités
à le faire.
L’adresse de soumission est celle du siège social de l’association
68, boulevard de Strasbourg, 75010 Paris. L’adresse élec-
tronique est kaicedrat@hotmail.fr.
Information importante : La soumission de documents (textes,
photos) n’entraîne pas forcément leur publication, mais
implique que leur auteur autorise leur publication éventuelle
par l’Association.
Les commentaires et suggestions reçus seront aussi vite que
possible accusés de réception et suivis de réponse.
Les messages personnels et les textes non signés seront géné-
ralement ignorés.
Reçu au titre des dons et défi scalisation
Les particuliers ou les sociétés qui font des dons aux organismes
d’intérêt général, bénéfi cient de réductions d’impôt sur le revenu.
La demande d’accréditation de notre association est en cours.
L’arrêté du 28 juin 2008 a défi ni un nouveau formulaire offi -
ciel sous le numéro cerfa n°11580*03. Les reçus fi scaux déli-
vrés défi nissent Le Kaïcédrat comme un « organisme d’intérêt
général fournissant gratuitement des soins médicaux à des
personnes en diffi culté ».
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