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catalogue de l'exposition à la galerie de la CDG, Rabat 2006
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Tracesd'HistoireJean-Michel ANDRE
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Diplôme de photojournalisme au Tower Hamlet's college. Londres
Diplôme en photographie et traitement numérique de l'image.
Ecole de l'image des Gobelins. (CCIP), Paris.
1998
2001
Exposition collective, Dash Gallerie, Londres.
Exposition collective, Ecole des Gobelins, Paris.
« Delhi », Galerie Sala Pro 40. Zaragoza, Esp.
« Contrastes Parisiens », Institut Français de Barcelona.
« Scènes du quotidien marocain », Galerie de l'Institut Français de Rabat.
« Scènes du quotidien marocain », espace Balzac, Kenitra.
1998
2001
2002
2003
2006
Il s'agit de plusieurs histoires, mais c'est de l'histoire de l'artiste
qu'il s'agit en premier lieu. Il se met derrière son objectif sans la
prétention d'écrire l'Histoire mais de nous narrer des histoires.
Une à une, elles défilent sous son regard attentif. Son œil n'a pas
été élevé dans l'ambiance chromatique marocaine, ni dans le
bain sonore et mélodieux des médinas, mais sa palette n'a aucu-
nement versé dans l'exotisme dans la facilité duquel tombent
beaucoup de photographes venus du nord de La Méditerranée.
Le secret, me dira-t-on ? C'est un artiste tout simplement.
Il ne regarde aucunement comme étranger ; il aime avant de
capter son image. L'amour de son métier, de ceux qui peuplent
ses photographies lui ont permis de nous gratifier de ces belles
oeuvres. C'est la photographie qui est belle et non pas le sujet.
Les sujets de Jean-michel sont souvent des objets ou des situa-
tions banals. Des enfants qui jouent sur une place, une voiture
qui passe, le pan d'une porte délaissée ou encore des gribouillis
sur un support hideux. Par quelle magie l'artiste a soustrait toutes
ces situations de l'anonymat et leur a insufflé la vie ? Elles siègeront
dans un lieu dédié aux œuvres d'art.
Le propre de l'art, la poésie comprise, est de tirer de l'occultation
tout ce qui persiste et demeure et de le faire venir au paraître.
Que disent en fait ces moments capturés par l'artiste photo-
graphe ? « Là où tu diriges ton regard il y a la vie il faut juste
savoir la voir et la saisir», c'est tout ce que livrent ces photos, et
c'est ce que l'artiste a nommé traces d'histoires
Moulim El Aroussi
Diplômes
Expositions
du 18 mai au 16 juin 2005
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Sans titre > 30 x 45 cm Sans titre > 30 x 45 cm
Sans titre > Triptique > 90 x 45 cm Sans titre > 30 x 45 cm
Ce qui séduit d'abord dans « Traces d'histoire », la dernière série
de Jean-Michel André réalisé dans la médina d'Azemmour, la ville
où il réside depuis 6 mois et dont il a subi la fascination dès le
premier regard, c'est paradoxalement l'intemporalité de ces
images qui ne s'enracinent plus dans un lieu ni ne s'inscrivent
dans une durée historique mais deviennent le lieu du regard et le
temps de l'imaginaire. Arpentant ruelles et venelles de la médina,
l'artiste photographe s'est attaché à l'empreinte du temps sur les
murs et les portes. Et nous le suivons dans une déambulation
rêveuse créant à chaque prise de vue sa propre géographie,
s'opposant à la fonction descriptive de la médina. Et sur cette
carte intérieure des lieux, il efface la fonction de la chose, une
porte qui protège ou isole, un mur qui abrite ou soutient une
fondation, pour ne saisir que des détails qui tirent vers l'abstraction.
La beauté des images viennent des couleurs, lignes, tâches,
formes. Rayonnement et obscurité des matières qui s'effritent, se
fissurent, se transforment. Eclats de tâches qui jaillissent, ponc-
tuent, rythment les surfaces. Il y a dans l'attention du photo-
graphe sur ce qui est menacé de disparition par l'usure du temps
et l'abandon des hommes, un mélange de nostalgie et de bonheur,
d'inquiétude et de confiance. Car la poésie est là, toujours prête
à jaillir, à se laisser capter : deux tâches jaunes sur un fond blanc
granuleux. Le photographe donne à la trace un sens ludique,
poétique et parfois insolite.
Yasmine Belmahi
Le chemin poétique de Jean-Michel André
Sans titre > Diptique > 60 x 45 cm
Sans titre > 30 x 45 cm Sans titre > 30 x 45 cm
Cela fait déjà quelques mois que dans la médina de Azemmour, rôde
un individu fou, avec un bonnet en laine orange. Il marche avec les
yeux grands ouverts, et se mord, concentré, les lèvres. On dirait qu'il
veut chasser quelque chose.
Il y a des femmes qui vont chercher de l'eau, des épiciers souriants, des
jeunes avec des motos téméraires, et des paisibles petits vieux prenant
le soleil devant chez eux, tous l'ont vu au moins une fois, quand tout
à coup, pris d'une impulsion mystérieuse, il dégaine un grand appareil
photographique et il reste planté devant le coin d'une fenêtre, un morceau
de mur délaissé, une vielle porte délabrée. Les femmes, les épiciers, les
jeunes et les petits vieux se demandent : Que cherche ce gauri égaré ?
Les enfants, authentiques seigneurs de la Médina de Azemmour, le
suivent amusés, en lui disant une photo ! Une photo ! Mais c'est au tour
des murs pâles, des tâches de peinture, la poésie de la rouille.
L'étranger au bonnet orange ratisse depuis des mois des univers
cachés dans la médina de Azemmour, un espace remplie d'aller et
venu, de rires d'enfants, d'histoire, de mots, qui forcément devait sup-
purer des géographies fantastiques, des reliefs légendaires de tôles, de
bois et de peinture, des timides rivières multicolores. L'étranger au
bonnet n'est pas fou, ce qui lui arrive c'est qu'il peut voir la vie dessinée
sur la peau de la médina de Azemmour. Et il a besoin de nous la montrer.
Sarah Babiker
Azemmouret le Gauri lunatique,
Sans titre > 30 x 45 cm
Sans titre > Diptique > 60 x 45 cm Sans titre > 30 x 45 cm
Sans titre > 30 x 45 cm Sans titre > 30 x 45 cm
Sans titre > 30 x 45 cm Sans titre > 30 x 45 cm
Sans titre > 30 x 45 cm Sans titre > 30 x 45 cm
Sans titre > Triptique > 90 x 45 cm Sans titre > 30 x 45 cm
Espace Expressions CDG,Place Moulay El Hassan, Rabat
Galerie virtuelle - www.cdg.maRenseignements - 037 66 91 17
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