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Institut de la Francophonie pour le Développement Durable, Organe
subsidiaire de l’Organisation Internationale de la
Francophonie
Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine est
une organisation ouest-africaine (UEMOA)
MISE EN ŒUVRE D’UN SYSTEME D’INFORMATION ENERGETIQUE (SIE) DANS LES
ETATS MEMBRES DE L’UNION ECONOMIQUE ET MONETAIRE OUEST AFRICAINE
(UEMOA)
Livrable # 1
DOCUMENT DE STRATEGIE POUR LA COLLECTE, L’ALIMENTATION,
L’EXPLOITATION DE L’ENTREPOT DE DONNEES ET DE GESTION DU SIE
Décembre 2017
Intec |Tel : +49-6172-1791-818| Email :
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SIE – UEMOA-LIVRABLE #1
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DOCUMENT DE STRATEGIE POUR LA COLLECTE, L’ALIMENTATION,
L’EXPLOITATION DE L’ENTREPOT DE DONNEES ET DE GESTION DU SIE
Nom Programme
SIE - UEMOA
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Version
Date
Ajouts/Modifications
IFDD
2.0
12/17/2017
Mise et à jour du document et nouvelle version produite
Intec/Akasi
SOMMAIRE
Liste des tableaux
16
UEMOA
17
IFDD
18
OIF
19
PIB
23
ERP
Glossaire (Définitions des produits et des
flux/rubriques)[footnoteRef:1] [1: Word Energy Statistics, IEA
Publications, Edition 2017]
N° Section
Charbon à coke :
On appelle charbon à coke un charbon d'une qualité permettant la
production d'un coke susceptible d'être utilisé dans les
hauts-fourneaux. Son pouvoir calorifique supérieur dépasse 23 865
kJ/kg (5 700 kcal/kg), valeur mesurée pour un combustible exempt de
cendres, mais humide.
2
Autres charbons bitumineux et anthracite :
Les autres charbons bitumineux sont utilisés pour la production de
vapeur et pour le chauffage des locaux. Cette catégorie comprend
tous les charbons anthraciteux et bitumineux autres que les
charbons à coke. Son pouvoir calorifique supérieur dépasse 23 865
kJ/kg (5 700 kcal/kg), mais est généralement inférieur à celui du
charbon à coke.
3
Lignite :
Le lignite/charbon sous-bitumineux est un charbon non agglutinant
dont le pouvoir calorifique supérieur n'atteint pas 17 435 kJ/kg (4
165 kcal/kg), et qui contient plus de 31 pour cent de matières
volatiles sur produit sec exempt de matières minérales. Les
schistes bitumineux sont également inclus dans cette
catégorie.
4
Tourbe :
La tourbe est un sédiment fossile d’origine végétale poreux ou
comprimé, combustible à haute teneur en eau (jusqu’à 90 pour cent
sur brut), facilement rayé, de couleur brun clair à brun foncé. La
tourbe utilisée à des fins non énergétiques n’est pas prise en
compte.
5
Coke de cokerie :
Le coke de cokerie est un produit solide obtenu par carbonisation à
haute température du charbon, et surtout du charbon à coke ; la
teneur en eau et en matières volatiles est faible. Le semi-coke,
produit solide obtenu par carbonisation à basse température, le
coke, le semi-coke de lignite/charbon sous-bitumineux, le poussier
de coke et le coke de fonderie sont également inclus dans cette
rubrique.
6
Coke de gaz :
Le coke d'usine à gaz est un sous-produit de la houille utilisée
pour la production de gaz de ville dans les usines à gaz. Il est
principalement utilisé pour le chauffage.
7
(Y compris les briquettes de tourbe)
Les agglomérés sont des combustibles composites fabriqués à partir
de fines de charbon par moulage avec adjonction d'un liant. La
quantité d'agglomérés produite est donc légèrement supérieure au
tonnage de houille effectivement utilisé à cet effet.
Les briquettes de lignite (BKB) sont des combustibles composites
fabriqués à partir du lignite/charbon sous-bitumineux, et
agglomérés sous haute pression. Ces données couvrent les briquettes
de tourbe, le lignite séché, la poussière de lignite et les fines
de lignite.
8
Gaz d'usines à gaz :
Cette catégorie couvre tous les types de gaz produits dans les
usines des entreprises publiques ou privées ayant pour principal
objet la production, le transport et la distribution de gaz. Cette
catégorie comprend le gaz produit par carbonisation (y compris le
gaz produit dans les fours à coke et transféré aux usines à gaz),
par gazéification totale avec ou sans enrichissement au moyen de
produits pétroliers, par craquage du gaz naturel ou par reformage
et simple mélange avec d’autres gaz et/ou de l’air. Cette rubrique
recouvre également le gaz naturel de substitution dont le pouvoir
calorifique est élevé, et qui est produit par conversion chimique
d’hydrocarbures.
9
Gaz de cokerie :
Le gaz de cokerie est un sous-produit de la fabrication du coke de
cokerie utilisé en sidérurgie.
10
Gaz de hauts fourneaux :
Le gaz de haut fourneau est obtenu lors de la combustion du coke
dans les hauts-fourneaux de l’industrie sidérurgique. Il est
récupéré et utilisé comme combustible, en partie dans l’usine même,
et en partie pour d’autres procédés de l’industrie sidérurgique, ou
encore dans des centrales électriques dotées d’équipements adaptés
pour en brûler. Cette rubrique comprend également le gaz obtenu
comme sous-produit lors de l’élaboration de l’acier dans les fours
à oxygène ou convertisseurs basiques avec soufflage d’oxygène, qui
est récupéré à la sortie du gueulard. Ce gaz est également appelé
gaz de convertisseur ou gaz LD ou gaz BOS.
11
Le bois de feu regroupe des espèces auto-collectées ou plantées à
vocation énergétique (peupliers, saules, etc.). Les quantités de
combustibles utilisées doivent être exprimées en PCI (pouvoir
calorifique inférieur). Comprend seulement la part de bois de feu
vendue.
12
Bois de feu non commercial :
Le bois de feu regroupe des espèces auto-collectées ou plantées à
vocation énergétique (peupliers, saules, etc.). Les quantités de
combustibles utilisées doivent être exprimées en PCI (pouvoir
calorifique inférieur). Comprend la part de bois de feu
auto-collectée et non vendue.
13
Biogaz :
Le biogaz est produit principalement par fermentation anaérobie de
biomasse et de déchets solides et brûlés pour produire de la
chaleur et/ou de l’énergie électrique. Cette catégorie comprend les
gaz de décharge, les gaz de digestion des boues (gaz issus des eaux
usées et des lisiers) et d’autres biogaz.
14
Résidus agricoles ou déchets :
Cette catégorie regroupe les résidus provenant directement de
l’exploitation forestière ou agricole (copeaux de bois, écorce
sciure, liqueur noire, etc.) ou encore des déchets tels que la
paille, enveloppe du riz, les coques et coquilles de noix, les
déchets de volailles, le marc de raisin, etc. Les quantités de
combustibles utilisées doivent être exprimées en PCI (pouvoir
calorifique inférieur).
15
Autres biomasses :
Comprend tout autre produit issu de la biomasse qui n'est pas listé
précédemment.
16
Charbon de bois :
Par charbon de bois on entend tout résidu solide d’une distillation
ou d’une pyrolyse du bois ou d’autre matière végétale.
17
Gaz naturel :
Le gaz naturel est constitué de gaz, méthane essentiellement, sous
forme liquide ou gazeuse, extraits de gisements naturels
souterrains. Il peut s’agir aussi bien de gaz “non associé”
provenant de gisements qui produisent uniquement des hydrocarbures
sous forme gazeuse, que de gaz “associé” obtenu en même temps que
le pétrole brut, ou de méthane récupéré dans les mines de charbon
(grisou). La production est mesurée après élimination des impuretés
et extraction des LGN et du soufre. Elle exclut les quantités de
gaz réinjectées et les quantités rejetées ou brûlées à la torchère.
Elle comprend les quantités de gaz utilisées dans l’industrie
gazière et le gaz transporté par gazoduc.
18
Pétrole brut :
C'est une huile minérale, constituée d'un mélange d'hydrocarbures
d'origine naturelle. Sa couleur va du jaune au noir, sa densité et
sa viscosité sont variables. Cette catégorie comprend aussi les
condensats (provenant des séparateurs) directement récupérés sur
les périmètres d'exploitation des hydrocarbures gazeux dans les
installations de séparation des phases liquide et gazeuse.
19
Liquides de gaz naturel (LGN) :
Les LGN sont des hydrocarbures liquides ou liquéfiés obtenus
pendant le traitement, la purification et la stabilisation du gaz
naturel. Il s'agit des fractions de gaz naturel qui sont récupérées
sous forme liquide dans les installations de séparation, dans les
installations sur les gisements ou dans les usines de traitement du
gaz. Les LGN comprennent l'éthane, le propane, le butane, le
pentane, l'essence naturelle et les condensats, sans que la liste
soit limitative. Ils peuvent aussi inclure certaines quantités de
substances autres que des hydrocarbures.
20
Gaz de raffinerie (non liquéfiés) :
Cette catégorie couvre, par définition, les gaz non condensables
obtenus dans les raffineries lors de la distillation du pétrole
brut ou du traitement des produits pétroliers (par craquage, par
exemple). Il s'agit principalement d'hydrogène, de méthane,
d’éthane et d'oléfines. Sont compris également les gaz retournés
aux raffineries par l’industrie pétrochimique. La production de gaz
de raffinerie correspond à la production brute.
21
Ethane :
L'éthane (C2H6) est un hydrocarbure à chaîne droite, gazeux à
l'état naturel. C'est un gaz paraffinique incolore que l'on extrait
du gaz naturel et des gaz de raffinerie.
22
Gaz de pétrole liquéfiés (GPL) :
Il s'agit des fractions légères d'hydrocarbures paraffiniques qui
s'obtiennent lors du raffinage ainsi que dans les installations de
stabilisation du pétrole brut et de traitement du gaz naturel. Ce
sont le propane (C3H8) et le butane (C4H10) ou un mélange de ces
deux hydrocarbures. Ils sont généralement liquéfiés sous pression
pour le transport et le stockage.
23
Naphta :
Les naphtas sont un produit d’alimentation des raffineries destiné
soit à l’industrie pétrochimique (par exemple, fabrication
d’éthylène ou production de composés aromatiques) soit à la
production d’essence par reformage ou isomérisation dans la
raffinerie. Les naphtas correspondent aux fractions distillant
entre 30oC et 210oC ou sur une partie de cette plage de
température. Les naphtas importés pour mélange doivent être
indiqués dans les importations, puis repris à la ligne transferts,
affectés d’un signe négatif pour les naphtas, et d’un signe positif
pour les produits finis correspondants (par exemple,
essence).
24
Essence moteur :
C'est un hydrocarbure léger utilisé dans les moteurs à combustion
interne, tels que ceux des véhicules à moteur, à l'exception des
aéronefs. L'essence moteur est distillée entre 35oC et 215oC et
utilisée comme carburant pour les moteurs terrestres à allumage
commandé. L’essence moteur peut contenir des additifs, des composés
oxygénés et des additifs améliorant l’indice d’octane, notamment
des composés plombés comme le PTE (plomb tétraéthyle) et le PTM
(plomb tétraméthyle). L’éthanol mélangé à l’essence n’est pas
inclus dans cette rubrique mais est pris en compte dans la rubrique
gaz/liquides issus de la biomasse.
25
Carburéacteur type kérosène :
C'est un distillat moyen utilisé dans les turbomoteurs pour avion,
qui répond aux mêmes caractéristiques de distillation et présente
le même point d'éclair que le kérosène (entre 150oC et 300oC, mais
ne dépassant pas 250oC en général). De plus, il est conforme à des
spécifications particulières (concernant notamment le point de
congélation), définies par l’Association du transport aérien
international (IATA)
26
Pétrole lampant :
Comprend les distillats de pétrole raffiné dont la volatilité est
comprise entre celle de l'essence et celle du gazole/carburant
diesel. C'est une huile moyenne qui distille entre 150oC et
300oC.
27
Gazole/carburant diesel (Distillat de coupe intermédiaire) :
Les gazoles/carburants diesel sont des huiles lourdes. Les gazoles
sont extraits de la dernière fraction issue de la distillation
atmosphérique du pétrole brut, tandis que les gazoles lourds sont
obtenus par redistillation sous vide du résidu de la distillation
atmosphérique. Le gazole/carburant diesel distille entre 180oC et
380oC. Plusieurs qualités sont disponibles, selon l’utilisation :
gazole pour moteur diesel à allumage par compression (automobiles,
poids lourds, bateaux, etc.), fioul léger pour le chauffage des
locaux industriels et commerciaux, et autres gazoles, y compris les
huiles lourdes distillant entre 380oC et 540oC utilisées comme
produit d’alimentation dans l’industrie pétrochimique.
28
Fioul lourd (résiduel) :
Ce sont les huiles lourdes constituant le résidu de distillation.
La définition englobe tous les fiouls résiduels (y compris ceux
obtenus par mélange). La viscosité cinétique est supérieure à 10 o
C et à 80oC. Le point d'éclair est toujours supérieur à 50oC, et la
densité est toujours supérieure à 0,9 kg/l.
29
Autres produits pétroliers :
La catégorie autres produits pétroliers regroupe le coke de
pétrole, les white spirit et SBP, les lubrifiants, le bitume, les
paraffines et d'autres produits.
30
Hydroélectricité :
Énergie potentielle et cinétique des eaux transformée en
électricité dans les centrales hydroélectriques.
31
Énergie solaire :
Rayonnement solaire exploité pour la production d’eau chaude et
d’électricité, au moyen de :
· Capteurs plans, qui fonctionnent essentiellement en thermosiphon,
pour la production d’eau chaude sanitaire ou pour le chauffage
saisonnier des piscines ;
· Cellules photovoltaïques ;
· Centrales thermo-hélio-électriques.
L’énergie solaire passive pour le chauffage, la climatisation et
l’éclairage directe des logements ou autres bâtiments n’est pas
prise en compte.
32
Energies marémotrice / houlomotrice :
Énergie mécanique résultant du mouvement des marées, de la houle ou
des vagues exploitée pour la production d’électricité.
33
Énergie éolienne :
Énergie cinétique du vent exploitée pour la production
d’électricité au moyen d’aérogénérateurs.
34
Electricité :
La production brute d’électricité est mesurée aux bornes de tous
les groupes d’alternateurs d’une centrale. Elle comprend donc
l’énergie absorbée par les équipements auxiliaires et les pertes
dans les transformateurs qui sont considérés comme faisant partie
intégrante de la centrale.
La différence entre production nette et brute est généralement
évaluée à 7 % dans les centrales thermiques classiques, à 1 % dans
les centrales hydroélectriques et à 6 pour cent dans les centrales
nucléaires, géothermiques ou solaires. La production hydraulique
comprend la production des centrales à accumulation par pompage
(également appelées centrales de pompage).
Définitions des flux
1
Production :
La production se réfère aux quantités de combustibles extraites ou
produites, calculées après toute opération d'élimination de la
matière inerte ou des impuretés (par exemple le soufre du gaz
naturel). Pour les « autres hydrocarbures » (indiqués avec du
pétrole brut), la production devrait inclure le pétrole brut
synthétique (y compris l'huile minérale extraite de minéraux
bitumineux comme les schistes bitumineux et les sables bitumineux,
etc.). La production de produits pétroliers secondaires représente
la production brute des raffineries. Les produits secondaires du
charbon (y compris les gaz de charbon) représentent la production
des fours à coke, des usines à gaz, des hauts fourneaux et d'autres
procédés de transformation.
2
Autres sources
Autres sources font référence à la fois à l'énergie primaire qui
n'a pas été comptabilisée en production et à la production
secondaire d'un autre combustible. Par exemple, sous les additifs :
le benzol, l'alcool et le méthanol produits à partir du gaz naturel
; sous les charges de raffinerie : les flux de retour de
l'industrie pétrochimique ont utilisé des charges de
raffinerie.
3
Importations et Exportations :
Les importations et les exportations comprennent les montants ayant
franchi les limites territoriales nationales du pays, que le
dédouanement ait eu lieu ou non.
Pour le charbon[footnoteRef:2] : Les importations et exportations
comprennent les quantités de combustibles obtenues d'autres pays ou
fournies à d'autres pays, qu'il existe ou non une union économique
ou douanière entre les pays en question. Le charbon en transit
n’est pas pris en compte. [2: Le charbon ici est différent du
charbon de bois]
Pour le pétrole et le gaz naturel : Les quantités de pétrole brut
et de produits pétroliers importés ou exportés dans le cadre
d'accords de transformation (à savoir, raffinage) sont incluses.
Les quantités de pétrole en transit sont exclues.
Le pétrole brut, les LGN et le gaz naturel sont répertoriés en
fonction de leur pays d'origine. Pour les produits d'alimentation
des raffineries et les produits pétroliers, en revanche, c'est le
dernier pays de provenance qui est pris en compte. Les
réexportations de pétrole importé pour raffinage en zone franche
sont comptabilisées dans les exportations de produits pétroliers
par le pays de raffinage vers le pays de destination finale.
Pour l’électricité : Les quantités sont considérées comme importées
ou exportées lorsqu'elles ont franchi les limites territoriales du
pays. Si l’électricité transite par un pays le montant
correspondant est inclus à la fois dans les importations et les
exportations.
4
Soutages maritimes internationaux
Les soutages maritimes internationales couvrent les quantités
livrées aux navires de tous les pavillons engagés dans la
navigation internationale. La navigation internationale peut avoir
lieu en mer, sur les lacs et cours d'eau intérieurs et dans les
eaux côtières. La consommation par les navires affectés à la
navigation intérieure est exclue. La répartition nationale /
internationale est déterminée en fonction du port de départ et du
port d'arrivée, et non du pavillon ou de la nationalité du navire.
La consommation par les navires de pêche et par les forces
militaires est également exclue. Voir les définitions du transport,
de la pêche et autres non spécifiées.
5
Soutages aériens internationaux
Les soutages d'aviation internationales comprennent les livraisons
de carburants d'aviation aux avions pour l'aviation internationale.
Les carburants utilisés par les compagnies aériennes pour leurs
véhicules routiers sont exclus. La répartition nationale /
internationale devrait être déterminée en fonction des lieux de
départ et d'atterrissage et non de la nationalité de la compagnie
aérienne. Pour de nombreux pays, cela exclut à tort le carburant
utilisé par les transporteurs nationaux pour leurs départs
internationaux.
6
Variations de stocks :
Les variations des stocks reflètent la différence entre le niveau
des stocks d'ouverture le premier jour de l'année et le dernier
jour de l'année des stocks sur le territoire national détenus par
les producteurs, les importateurs, les industries de transformation
de l'énergie et les gros consommateurs. Les variations des stocks
de pétrole et de gaz dans les pipelines ne sont pas prises en
compte. À l'exception des grands utilisateurs mentionnés ci-dessus,
les variations des stocks des utilisateurs finaux ne sont pas
prises en compte. Une accumulation de stock est représentée par un
nombre négatif (stockage) et un stock par un nombre positif
(déstockage).
7
L'approvisionnement domestique est défini comme : la production +
les autres sources + les importations - les exportations - les
soutages maritimes internationales - les soutages d'aviation
internationales + les variations de stock.
8
Transferts :
Les transferts comprennent les transferts, les inter-produits, les
produits transférés et les produits recyclés.
Les inter-produits transfère les résultats du reclassement des
produits soit parce que leur spécification a changé, soit parce
qu'ils sont mélangés dans un autre produit, par ex. le kérosène
peut être reclassé en tant que gasoil après s'être mélangé avec ce
dernier afin de satisfaire à sa spécification diesel d'hiver. Le
solde net des transferts inter-produits est nul.
Le produit transféré est destiné aux produits pétroliers importés
en vue d'une transformation ultérieure dans les raffineries. Par
exemple, le mazout importé pour être valorisé dans une raffinerie
est transféré dans la catégorie des matières premières.
Les produits recyclés sont des produits finis qui passent une
seconde fois dans le réseau de commercialisation, après avoir été
livrés aux consommateurs finaux. (Par exemple des lubrifiants usés
qui sont traités).
9
Ecarts statistiques :
L’écart statistique est défini comme les livraisons destinées à la
consommation finale + les quantités utilisées pour la
transformation et la consommation dans le secteur de l’énergie +
les pertes de distribution – l’approvisionnement intérieur – les
transferts. En effet, les écarts statistiques proviennent des
données relatives aux différentes composantes de
l'approvisionnement qui sont souvent tirées par l'administration
nationale de sources différentes. En outre, la prise en compte des
variations des stocks de certains gros consommateurs dans la partie
approvisionnement du bilan crée des distorsions qui contribuent aux
écarts statistiques.
10
Secteur transformation :
Le secteur transformation englobe les activités de transformation
des formes d'énergie primaire en énergie secondaire, et de
transformation ultérieure (par exemple, celle du charbon à coke en
coke, du pétrole brut en produits pétroliers, du fioul lourd en
électricité).
11
Centrales électriques et auto-producteurs d’électricité
Une usine d'électricité se réfère à des usines qui sont conçues
pour produire de l'électricité seulement. Si une ou plusieurs
unités de l'usine sont des unités de cogénération (et que les
entrées et les sorties ne peuvent pas être distinguées sur une
base), alors toute l'installation est désignée comme centrale de
cogénération.
Les deux principales usines de production d'activité et
d'auto-producteurs sont incluses ici. La chaleur des procédés
chimiques pour la production d'électricité est également incluse
ici. Elles peuvent appartenir au secteur privé ou public.
Il convient de noter que les ventes ne se font pas nécessairement
par l’intermédiaire du réseau public. Il convient d'indiquer la
quantité de combustible utilisée.
12
Centrale cogénération (Centrales thermiques et électriques
combinées)
Les centrales combinées de chaleur et d'électricité désignent des
centrales conçues pour produire à la fois de la chaleur et de
l'électricité. Les deux principales usines de production d'activité
et d'auto-producteurs sont incluses ici.
Notez que pour les centrales de cogénération des auto-producteurs,
tous les intrants de combustible pour la production d'électricité
sont pris en compte, alors que seule la partie des entrées de
combustible à la chaleur vendue est montrée. Les intrants de
combustible pour la production de chaleur consommée dans
l'établissement de l'auto-producteur ne sont pas inclus ici mais
sont inclus dans les chiffres de la consommation finale de
combustibles dans le secteur de consommation approprié.
13
Centrales thermiques
Les centrales thermiques désignent les centrales (y compris les
thermopompes et les chaudières électriques) conçues pour produire
uniquement de la chaleur et qui vendent de la chaleur à une tierce
partie (par exemple, les consommateurs résidentiels, commerciaux ou
industriels) en vertu d'un contrat. Les deux principales usines de
production d'activité et d'auto-producteurs sont incluses ici. Les
pompes à chaleur qui sont utilisées dans le secteur résidentiel où
la chaleur n'est pas vendue ne sont pas considérées comme un
processus de transformation et ne sont pas incluses ici car la
consommation d'électricité apparaîtrait comme une utilisation
résidentielle.
14
Usines à gaz
Il convient d'indiquer la quantité de combustible utilisée dans la
production de gaz dans les usines à gaz (gaz de ville). Notez que,
cet article inclut également d'autres gaz mélangés avec du gaz
naturel.
15
Fabriques d'agglomérés/ Cokerie/fabriques de briquettes de lignite
et de tourbe
Ceux sont les usines utilisant des combustibles pour la production
d’agglomérés, de gaz de cokerie, de briquettes de lignite [BKB] et
de tourbe.
16
Hauts fourneaux
Les hauts fourneaux couvrent les quantités de combustibles
utilisées par les usines pour la production de gaz récupérés (par
exemple le gaz de haut fourneau et le gaz de fournaise à
l'oxygène).
17
18
Industries pétrochimiques
Couvrant les produits renvoyés aux raffineries par l’industrie
pétrochimique. Il convient de noter que les retours en raffinerie
des produits pétroliers utilisés à des fins non énergétiques
(lubrifiants) ne sont pas inclus sous cette rubrique, mais sous
utilisations non énergétiques.
19
Unités de liquéfaction
Les usines de liquéfaction comprennent divers procédés de
liquéfaction, tels que les usines de liquéfaction de charbon et les
usines de production de gaz à liquide
20
Unités de production de charbon de bois
Couvrent les quantités de bois ou autres matières végétales
utilisées dans la production de charbon de bois.
21
22
Secteur énergie
Le secteur énergie englobe les quantités de combustibles utilisées
par les industries productrices d'énergie (par exemple, pour le
chauffage, l'éclairage et le fonctionnement de tous les équipements
intervenant dans le processus d'extraction, de traction et de
distribution).
Il comprend donc l'énergie consommée par les industries
énergétiques pour le chauffage, le pompage, la traction et
l'éclairage.
23
Centrales électriques, de cogénération et thermiques (du secteur
énergie)
Utilisation de l'énergie dans les centrales électriques, de
cogénération et de chauffage.
24
Extraction de carburant (de secteur énergie)
L'extraction de combustibles comprend à la fois l'extraction de
charbon et l'extraction de pétrole et de gaz. Pour l'extraction du
charbon et du lignite, il s'agit de l'énergie utilisée directement
dans l'industrie charbonnière. Il exclut le charbon brûlé dans les
centrales nucléaires (inclus dans les centrales électriques dans
les processus de transformation) et les allocations gratuites aux
mineurs et à leurs familles (considérés comme faisant partie de la
consommation du ménage et donc inclus dans le résidentiel). Pour
l'extraction de pétrole et de gaz, le gaz brûlé n'est pas
inclus.
25
Fabriques d’agglomérés, Cokeries, Fabriques de briquettes de
lignite et de tourbe, Usine à gaz, Haut-fourneaux, Usine de
liquéfaction (de secteur énergie)
Consommation propre d’énergie (autoconsommation) dans les
différents secteurs cités
26
Consommation propre d'énergie dans les raffineries de
pétrole.
27
Autres utilisations du secteur Energie
Autres utilisations du secteur énergie prend en compte les
consommations propres des autres industries énergétiques
(industries énergétiques non spécifiées).
28
Pertes
Les pertes incluent les pertes enregistrées lors de la
distribution, la transmission et du transport d’énergie.
Peut également inclure des usages non comptabilisés de pétrole brut
et de produits pétroliers.
29
Consommation finale
Le terme consommation finale (qui correspond à la somme des
consommations des secteurs d'utilisation finale) signifie que
l'énergie utilisée pour la transformation et le secteur énergie est
exclue. La consommation finale recouvre la majeure partie des
livraisons aux consommateurs. Dans la consommation finale, les
produits d'alimentation de l'industrie pétrochimique sont inclus
dans le secteur industrie dans une sous-catégorie de la rubrique
industrie chimique pour les produits pétroliers qui sont utilisés
essentiellement à des fins énergétiques. En revanche, les produits
pétroliers qui sont principalement utilisés à des fins non
énergétiques, sont indiqués sous les rubriques utilisations non
énergétiques et inclus uniquement dans la consommation finale
totale.
Les retours de produits de l’industrie pétrochimique ne sont pas
pris en compte dans la consommation finale.
30
Secteur industrie
Ici, on comptabilise la consommation du secteur industrie qui est
répartie entre les sous-secteurs ci-dessous (l'énergie utilisée par
l'industrie pour le transport n'est pas prise en compte ici mais
figure dans la rubrique transports)
31
Sidérurgie
32
Industrie chimique et pétrochimique
Consommation d’énergie des sous-secteurs industrie chimique et
pétrochimique de l’industrie. L'industrie pétrochimique comprend
les opérations de craquage et de reformage destinées à la
production de l'éthylène, du propylène, du butylène, du gaz de
synthèse, des aromatiques, du butadiène et d'autres matières
premières à base d'hydrocarbures.
33
Consommation d’énergie du sous-secteur de production des métaux
non-ferreux (aluminium, zinc, cuivre, inox, etc.) de
l’industrie.
34
Produits minéraux non métalliques
Consommation d’énergie du sous-secteur de production des produits
minéraux non métalliques (verre, céramiques, ciment, etc.) de
l’industrie.
35
Matériel de transport
Consommation d’énergie du sous-secteur de production de matériel de
transport de l’industrie
36
Machines
Consommation d’énergie du sous-secteur de production de machines
(produits métalliques ouvrés, machines et équipements autres que
les équipements de transport) de l’industrie
37
Consommation d’énergie du sous-secteur industrie extractive (mines
et carrières)
38
39
Imprimerie, pâtes et papiers
Consommation d’énergie du sous-secteur Imprimerie, pâtes et papiers
de l’industrie.
40
Bois et ouvrages en bois
Consommation d’énergie du sous-secteur bois et ouvrages en bois de
l’industrie
41
Construction :
42
Textiles et cuir :
Consommation d’énergie du sous-secteur textile et cuir de
l’industrie
43
Consommation d’énergie de tout autre sous-secteur industriel non
spécifié précédemment.
Etant donné que la plupart des pays ont des difficultés à fournir
une ventilation industrielle pour tous les carburants, la ligne
industrie non spécifiée est utilisée. Les agrégats régionaux de la
consommation industrielle devraient donc être utilisés avec
prudence.
44
Secteur transport :
La consommation dans le secteur transports couvre toutes les
activités de transport (liées à des moteurs mobiles) quel que soit
le secteur économique concerné. Elle est répartie entre les
sous-secteurs ci-dessous
45
Aérien :
Ici on comptabilise les livraisons de carburants à toutes les
activités de transport aérien intérieur (national), à savoir
commerciales, privées, agricoles, militaires, etc. Comprend
également les quantités utilisées à des fins autres que le vol
proprement dit, par exemple, l'essai de moteurs au banc, mais non
le carburant utilisé par les compagnies aériennes pour le transport
routier.
La répartition nationale / internationale devrait être déterminée
en fonction des lieux de départ et d'atterrissage et non de la
nationalité de la compagnie aérienne.
46
Routier :
La totalité des carburants utilisés dans les véhicules routiers
(militaires compris) ainsi que le carburant consommé par les
transports agricoles et industriels sur route. Ne tient pas compte
de l'essence moteur employée dans les moteurs fixes, ni du gazole
utilisé par les tracteurs ailleurs que sur route.
47
Ferroviaire :
Toutes les quantités utilisées par le trafic ferroviaire, y compris
par les chemins de fer industriels.
48
Transport par conduites (par pipeline)
Le transport par pipeline comprend l'énergie utilisée pour le
soutien et l'exploitation des pipelines transportant des gaz, des
liquides, des boues et d'autres produits, y compris l'énergie
utilisée pour les stations de pompage et l'entretien du gazoduc.
L'énergie pour la distribution de gaz naturel ou de gaz, d'eau
chaude ou de vapeur du distributeur aux utilisateurs finaux est
exclue et doit être déclarée dans l'utilisation propre de
l'industrie énergétique, tandis que l'énergie utilisée pour la
distribution finale de l'eau aux utilisateurs domestiques,
industriels, commerciaux et autres devraient être inclus dans les
services commerciaux / publics Les pertes survenues pendant le
transport entre le distributeur et les utilisateurs finaux
devraient être déclarées comme pertes.
49
Navigation intérieure :
Elle comprend la consommation des petites embarcations et des
bateaux de cabotage n'achetant pas leurs soutages aux termes de
contrats de soutages maritimes internationaux. Le carburant utilisé
pour la pêche en haute mer, le long du littoral et dans les eaux
intérieures doit être comptabilisé dans le secteur
agriculture.
50
Transports non spécifié
C’est la consommation d’énergie de tout autre sous-secteur des
transports non spécifié précédemment.
Note : Les soutes maritimes internationales et les soutes
d'aviation internationales sont indiquées dans la fourniture et ne
sont pas incluses dans le transport dans le cadre de la
consommation finale au niveau d’un pays ; une considération
différente sera prise en compte lors d’un regroupement de
pays.
51
Résidentiel :
Cette rubrique couvre toutes les quantités consommées par les
ménages, à l’exception des combustibles utilisés dans les
transports.
52
Commerce (services marchands) et publics :
Cette rubrique recouvre toutes les consommations des activités
marchandes et des secteurs publics.
53
Agriculture/ Sylviculture/ Pêche
Cette rubrique couvre, par définition, toutes les livraisons aux
usagers classés dans les rubriques agriculture, chasse,
sylviculture et pêche, et comprend donc les produits énergétiques
consommés par ces usagers que ce soit pour la traction automobile
(à l'exception des carburants utilisés par les engins agricoles sur
route), pour la production d'énergie ou le chauffage. Elle comprend
aussi les carburants utilisés pour la pêche en haute mer, le long
du littoral et dans les eaux intérieures.
54
Non spécifié (autres) :
Cette rubrique couvre toutes les quantités de combustibles
consommées qui n'ont pas été précisées ailleurs (par exemple, la
consommation de combustibles pour les activités militaires, à
l’exclusion des carburants des soutages internationaux, du secteur
du transport routier et du transport aérien intérieur, et la
consommation dans les catégories précitées pour lesquelles des
données ventilées n'ont pas été fournies).
55
Utilisations non énergétiques :
L'utilisation non énergétique couvre les combustibles qui sont
utilisés comme matières premières dans les différents secteurs et
qui ne sont pas consommés comme combustible ou transformés en un
autre combustible. L'utilisation non énergétique est indiquée
séparément dans la consommation finale.
La consommation des produits pétroliers comme les paraffines, les
lubrifiants, le bitume et les autres produits divers sont
comptabilisées ici. On inclut également les utilisations non
énergétiques du charbon (excepté pour la tourbe). Ces produits se
trouvent ventilés à part, dans la consommation finale, sous la
rubrique utilisations non énergétiques. Il est présumé que l'usage
de ces produits est strictement non énergétique. Il convient de
noter que le coke de pétrole ne figure sous la rubrique
utilisations non énergétiques que si cette utilisation est prouvée
; dans le cas contraire ce produit est comptabilisé avec les
utilisations énergétiques dans l'industrie ou dans les autres
secteurs.
Pour les biocarburants, seules les quantités de biomasse
spécifiquement utilisées à des fins énergétiques sont incluses dans
les statistiques de l'énergie. Par conséquent, l'utilisation non
énergétique de la biomasse n'est pas prise en compte et les
quantités sont nulles à la définition.
56
Electricité produite en GWh :
La rubrique électricité produite indique le nombre total de GWh
produits par les centrales thermiques, ainsi que la production des
centrales nucléaires, hydroélectriques (à l'exclusion des centrales
à accumulation par pompage), géothermiques, etc.
57
Chaleur produite en TJ :
La rubrique chaleur produite indique le nombre total de TJ produits
par les centrales thermiques et de cogénération.
58
Mémo : Gaz rejetés :
Volumes de gaz rejetés dans l'atmosphère sur le site de production
ou dans les installations de traitement du gaz.
59
Mémo : Gaz brûlés à la torche :
Volumes de gaz brûlés à la torchère sur le site de production ou
dans les installations de traitement du gaz.
Glossaire (Définitions des termes techniques)
No
Expression
Définition
1
Big Data Integration
Intégration du Big Data. Le Big Data est une nouvelle forme de
gestion des données volumineuses à grande échelle
3
Cloud Integration
Intégration d’Application dans le Cloud. Le cloud est
l’informatique en nuages
5
Master Data Management
Gestion des données master. Le master data management est une forme
de gestion des données en définissant une base réutilisable des
données communes
6
9
Scheduling
10
Exploration des données. Principe technologie qui consiste à
explorer les données avant de les acheminer à destination
22
OLAP
« Online Analytical Processing » Méthode qui consiste à
analyser les données en temps réel au fur et à mesure qu’elles sont
produites
23
24
Metrics
26
27
security
Sécurité
28
30
31
ETL
Extraction, transformation et chargement de données. Principe qui
consiste à transférer les données d’un système à un autre tout en
les manipulant pour les fins de l’application de destination
32
33
ERP/CRM
PGI/PGC (progiciel de gestion intégré et progiciel de gestion de la
clientèle)
34
35
RESUME EXECUTIF
La production mondiale d’énergie était de 13 790 millions de
tonnes équivalent pétrole (Mtoe) en 2015 ; 0,6% de plus qu’en
2014. Les combustibles fossiles représentaient 81,7% de la
production. De 2014 à 2015, la production mondiale du pétrole a
augmenté de 2,3%, celles des énergies renouvelables de 1,9%, du gaz
naturel et de l’énergie nucléaire de 1,4% chacun. La production
africaine représente 8,1% de la production mondiale de 2015. Elle
est dominée par le pétrole (36%) et la biomasse traditionnelle
(34%) ; le gaz naturel et le charbon représentent
respectivement 15% et 14% dans la production africaine
totale[footnoteRef:3]. [3: Word Energy Balance, IEA Publications,
Edition 2017, p. xviii]
On note ainsi une forte dépendance vis-à-vis des combustibles
fossiles. Les réserves naturelles des combustibles fossiles
s’amenuisent au fil du temps. Cette diminution des réserves a eu
pour effet d’induire une crise énergétique. Cette crise énergétique
peut s’inverser par une planification et une diversification des
différences sources d’approvisionnement en énergie. Cette
planification énergétique ne peut se faire que par la maitrise
d’outils statistiques.
Pour construire des modèles économiques et faire des prévisions, il
est nécessaire d’avoir des séries longues et homogènes. Il est donc
essentiel de disposer de statistiques détaillées, complètes,
ponctuelles et fiables pour pouvoir gérer la situation énergétique
à l’échelon tant national qu’international.
Le Système d’Information Energétique (SIE) est un ensemble intégré
de méthodes, de moyens et de techniques permettant d’assurer la
collecte, l’enregistrement, le traitement et la diffusion des
informations énergétiques. C’est une composante du Système de la
Comptabilité Nationale. Il fournit annuellement le Bilan
Energétique (les statistiques) du pays et les indicateurs
socio-économiques du secteur de l’énergie qui font partie de la
contribution obligatoire d’un pays aux systèmes régional (UEMOA) et
international (NU, AIE) sur les statistiques énergétiques.
Des statistiques énergétiques sur l’approvisionnement, le commerce,
les stocks, la transformation et la demande sont en effet la base
de toute décision politique sensée en matière d’énergie.
Compte tenu du rôle et de l’importance de l’énergie pour le
développement mondial, les informations de base en la matière
devraient être fiables et aisément disponibles dès qu’on en fait la
demande. Dans l’espace UEMOA, aujourd’hui, il n’existe pas une base
de données commune permettant de connaitre la situation globale de
l’énergie sous toutes ces caractéristiques (consommation,
production, approvisionnement, sources d’énergie, etc.). Ce qui ne
facilite pas une représentation globale claire et précise des
potentialités énergétiques, des forces et faiblesses, des
opportunités et menaces du secteur pour faciliter les financements
d’envergures du secteur dans cette région.
Historique du SIE-UEMOA
Le projet « Système d’Information Energétique de l’Union
Économique et Monétaire Ouest Africaine (SIE-UEMOA) » est né
d’un partenariat entre l’Organisation Internationale de la
Francophonie (OIF) et la Commission de l’Union Économique et
Monétaire Ouest Africaine (UEMOA).
Le programme de mise en œuvre du SIE-UEMOA est effectif depuis l’an
2014 avec la signature d’un Protocole d’entente signé par
l’Administrateur de l’OIF et le Président de la Commission de
l’UEMOA respectivement le 22 avril 2014 et le 27 mai 2014.
Le projet de mise en place du SIE-UEMOA tend à (i) renforcer les
capacités des Ministères en charge de l’énergie des États membres
de l’espace UEMOA par le développement et la gestion des SIE
nationaux, (ii) mettre à la disposition des Ministères en charge de
l’énergie des outils de planification énergétique, (iii) doter les
États membres de l’UEMOA d’un système d’information énergétique
fonctionnel et pérenne, (iv) valoriser et renforcer l’expertise
existante au sein de la Commission de l’UEMOA, notamment dans les
Institutions de formation dans le secteur de l’énergie, (v) doter
la Commission de l’UEMOA d’outils lui permettant de suivre en temps
réel l’évolution des statistiques énergétique dans ses huit pays
membres.
Pour y arriver la Commission de l’UEMOA s’est arrogé les services
d’un Maitre d’Ouvrage Délégué qui est l’Institut de la Francophonie
pour le développement durable (IFDD), organe subsidiaire de
l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), en qualité
d’Agence d’Exécution.
À la suite de la signature du Protocole d’entente en 2014, l’année
2015 correspond à la phase de préparation du projet, l’IFDD a eu à
mener les activités suivantes :
a. élaboration d'un dossier de projet détaillé pour la mise en
œuvre d'un SIE dans les 8 pays de l'UEMOA ;
b. mission d’information dans les pays de l’UEMOA ;
c. organisation d’une formation régionale sur la planification
énergétique du 30 mars au 11 avril 2015 à Saly (Sénégal),
d. organisation d’une formation régionale sur les bilans et
indicateurs énergétiques du 27 au 31 juillet 2015 à Lomé (Togo)
;
e. dotation en équipements informatiques et bureautiques pour
chacune des équipes SIE des huit pays membres de l’UEMOA
Situation du SIE dans les Etats membres de l’espace UEMOA
Quatre des huit pays de l’espace à savoir le Bénin, Niger, Sénégal
et Togo ont pu mettre en place un système d’information Energétique
grâce à l’appui technique de l’OIF et de ses partenaires.
De l’Atelier Régional de Lancement de la phase de mise en œuvre du
SIE-UEMOA tenue à Ouagadougou, Burkina-Faso, les 26 et 27 octobre
2017 ; on peut remarquer à la suite des présentations faites
par les coordonnateurs nationaux SIE de chacun des pays que les
bilans énergétiques des pays, même s’ils existent, ne pourront
remonter que jusqu’en 2010 dans tous les pays. Il faut néanmoins
souligner que dans certains pays disposant du SIE fonctionnel les
bilans sont disponibles jusqu’en 1996[footnoteRef:4]. [4: C’est le
cas par exemple du Bénin où la série de 1996 à 2015 est
disponible.]
Pour mettre à niveau tous les 8 pays de l’espace UEMOA et notamment
ceux ne disposant pas d’un SIE, la commission de l’UEMOA en
partenariat avec ses partenaires a donc élaboré le projet dénommé «
Programme de mise en œuvre d’un système d’information énergétique
dans les pays de l’UEMOA ».
C’est dans le cadre de ce programme que la Commission de l’UEMOA à
travers l’IFDD lance le projet de « Mise en œuvre d’un
Système d’Information Énergétique (SIE-UEMOA) dans les états
membres de L’UEMOA ».
Pour y arriver le consultant a proposé dans son offre une approche
et méthodologie d’exécution qui se résume comme suit :
Initiation du projet
"As-is" Study : Évaluation de l’existant (Diagnostic)
Analyse des besoins. Étude des cas d’utilisation. Mise à Jour du
périmètre
Conception de l’Architecture fonctionnelle de l’Architecture
technique et conception détaillée du système d’information
Implémentation (Mise en œuvre) du SIE
Test d’intégration des composants du SIE
Acceptation temporaire du système par l’OIF et la Commission de
l’UEMOA
Déploiement du Système
Vérification de service régulier
Avec cette approche et méthodologie, plusieurs livrables sont
attendus notamment :
1. le Document de stratégie pour la collecte, l’alimentation,
l’exploitation de l’entrepôt de données et de gestion du
SIE ;
2. la Cartographie et le référentiel des processus du
SIE ;
3. le Référentiel des types de données de l’entrepôt ;
4. le Référentiel des fonctionnalités, la cartographie applicative
et l’architecture du SIE ;
5. l’Entrepôt des données, construit et mis en
production ;
6. la Plateforme d’intégration des donnés, construite et mise en
production ;
7. la Plateforme d’outils décisionnels construite et mise en
production ;
8. le Portail web décisionnel construit et mis en
production ;
9. la Fourniture de la documentation technique de
conception/développement en français ;
10. les Documents d’exploitation des différentes
plateformes ;
11. les Tutoriels de formation et de prise en main des outils par
les utilisateurs et les gestionnaires du SIE ;
12. le Plan et les documents de pilotage de la conduite de
changement ;
13. le Contrat de maintenance, support technique évolution d’une
durée d’une année renouvelable.
Présentation du livrable # 1 (Document actuel)
Le livrable #1 intitulé « Document de Stratégie, pour la
collecte, l’alimentation, l’exploitation de l’entrepôt de données
et de gestion du SIE » fait l’objet du présent document.
L’élaboration du document de stratégie trouve sa justification au
regard des évolutions intervenues dans le secteur, de l’historique
du SIE-UEMOA et de la situation du SIE dans les pays décrits
ci-hauts ajoutée à l’adoption de plusieurs politiques et stratégies
sectorielles de développement de l’énergie dans ces différents pays
depuis un temps.
Ce document de stratégie qui doit constituer le cadre de référence
de l’ensemble des interventions en faveur du développement du SIE,
a été élaboré suivant une démarche participative, impliquant
l’ensemble des acteurs concernés (Prestataire, Maitre d’Ouvrage,
Coordonnateur des SIE-nationaux, Membres de la Commission de
l’UEMOA) de façon à aboutir à une vision partagée des orientations
stratégiques et des axes prioritaires d’intervention qui seront
privilégiés au cours des prochaines années pour le SIE-UEMOA.
En effet, l’atelier de lancement des travaux de ce projet, qui
constitue le socle du processus engagé depuis Octobre 2017, s’est
tenu à OUAGADOUGOU les 26 et 27 Octobre 2017 et a servi de
recueillir, d’échanger et de discuter des préoccupations et les
différents enjeux autour dudit SIE, ce qui permet l’élaboration de
la présente stratégie.
Dans ce livrable nous allons présenter :
· le contexte et la justification du SIE-UEMOA ;
· les objectifs globaux et spécifiques du projet ;
· une analyse fonctionnelle de la situation du Système
d’Information Énergétique ;
· la stratégie de collecte, d’identification, de traitement, de la
validation de la donnée énergétique ;
· la stratégie de remontée des données énergétiques vers l’entrepôt
de données et vice-versa ;
· la stratégie de mise en œuvre technologique du système
d’information énergétique ;
· le cadre institutionnel et la gouvernance du SIE ;
· le transfert de compétence, les formations et la maintenance du
système.
Objectifs du livrable
La préparation du document de stratégie offre la possibilité de
réaliser un consensus par l’intermédiaire du consultant prestataire
en charge de la mise en œuvre du projet et du maitre d’ouvrage
(IFDD et UEMOA) avec les acteurs des services des SIE-Nationaux sur
les initiatives prioritaires à prendre pour aider les pays à tirer
parti du SIE et réaliser leurs objectifs de développement du
secteur énergétique. Le document de stratégie propose un mécanisme
de mise en place du système et de la coordination des activités de
transfert de compétence entre le prestataire et les SIE-Nationaux.
C’est aussi un cadre formel des résultats qui permettra de suivre
et d’évaluer plus facilement les activités du SIE-UEMOA.
Enfin, la stratégie oriente la collaboration pour une gouvernance
durable de la plateforme.
Principaux résultats du livrable
· un document de stratégie élaboré pour la survie du
SIE-UEMOA ;
· le modèle fonctionnel des données énergétiques du SIE est définit
et les tableaux des données sont présentés ;
· la stratégie de collecte, d’identification, de traitement, de la
validation des données énergétiques est définie ;
· la remontée des données énergétiques vers l’entrepôt de données
et vice-versa est présentée et son architecture fonctionnelle est
discutée ;
· la stratégie de mise en œuvre de la plateforme du SIE-UEMOA est
présentée ;
· les aspects institutionnels et de gouvernance du SIE sont évoqués
et élaborés ;
· enfin l’accent est mis sur le transfert de compétences et les
nécessités de formations à plusieurs niveaux.
Ce document devient ainsi le point de repères pour la pérennisation
du SIE-EUMOA. Les ajustements futurs de l’implémentation du système
nécessiteront un amendement et une mise à jour du présent
document.
INTRODUCTION
Contexte général et Vision du SIE-UEMOA
Dans l’espace UEMOA aujourd’hui, d’importants besoins en services
énergétiques des populations aussi différentes que les communautés
rurales pauvres et les consommateurs industriels restent
insatisfaits, tant en termes de quantité que de qualité. Cette
inadéquation entre l’offre et la demande en énergie reste un
obstacle majeur au développement des pays de l’UEMOA.
Les politiques énergétiques, sensées corriger ce « goulot
d’étranglement » et intégrer les enjeux internationaux majeurs
relèvent très souvent du pilotage à vue. Or, le développement du
secteur de l’énergie et son financement exigent des politiques
énergétiques efficientes et cohérentes. Et ces politiques pourront
être élaborées uniquement sur la base d’informations pertinentes et
fiables sur la question.
Dans l’espace UEMOA aujourd’hui, il n’existe pas une base de
données commune permettant de connaitre la situation globale de
l’énergie sous toutes ses caractéristiques (consommation,
production, approvisionnement, sources d’énergie, etc.). Ce qui ne
facilite pas une représentation globale claire et précise des
potentialités énergétiques, des forces et faiblesses, des
opportunités et menaces du secteur pour faciliter les financements
d’envergures du secteur.
Malgré tout, quatre des huit pays de cet espace géographique
avaient déjà pu bénéficier d’un SIE, par suite d’une collaboration
entre l’OIF et ses partenaires. Ces pays sont : Bénin, Niger,
Sénégal et Togo.
Le projet de mise en place du SIE-UEMOA dans les différents
États-membres de l’Union (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire,
Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo) tend à :
· renforcer les capacités des Ministères chargés de l’énergie des
États membres de l’UEMOA par le développement et la gestion des SIE
nationaux ;
· mettre à la disposition des Ministères chargés de l’énergie des
outils de planification énergétique ;
· doter les États membres de l’UEMOA d’un système d’information
énergétique fonctionnel et pérenne ;
· valoriser et de renforcer l’expertise existante au sein des Etats
membres de l’espace UEMOA, notamment dans les Institutions de
formation dans le secteur de l’énergie ;
· doter la Commission de l’UEMOA d’outils lui permettant de suivre
en temps réel l’évolution des statistiques énergétique dans ses
huit pays membres.
Le SIE-UEMOA devra notamment permettre de fournir :
· des bilans énergétiques détaillés au format AIE idéalement sur
plus de dix ans ;
· des indicateurs énergétiques (sectoriels et de suivi de la
politique énergétique) ;
· des indicateurs environnementaux et climatiques ;
· des résultats d’analyse prospective de la demande
d’énergie.
Les indicateurs énergétiques retenus seront les indicateurs
considérés les plus pertinents, compte tenu des priorités de la
politique énergétique des Etats membres de l’espace UEMOA et des
enjeux de développement durable exprimés notamment au niveau de
l’Objectif du Développement Durable sur l’énergie (ODD). Ils ont
généralement pour objectif de cerner l’évolution :
· de la sécurité d’approvisionnement en énergie électrique,
biomasse-énergie et produits pétroliers ;
· de l’accès des populations pauvres aux services énergétiques
;
· des rendements de transformation ;
· de programmes nationaux spécifiques en matière d’électrification
rurale, d’énergies renouvelables, de réduction de la demande,
etc.
Objectifs de la mission
L’objectif du projet est de développer un SIE de la sous-région
UEMOA, avec des interfaces SIE nationaux.
Sur le long terme, le SIE-UEMOA va permettre aux Etats membres de
l’espace UEMOA de mettre en œuvre des politiques énergétiques
structurées et cohérentes, articulées autour de priorités bien
identifiées. Il contribuera donc à atteindre les priorités
nationales et sous régionales dans des enjeux cruciaux tels que
:
· la réduction de la pauvreté en favorisant l’accès aux services
énergétiques des populations ;
· l’accès aux services énergétiques des sites d’activités
économiques (productions, transformations manufacturières et
industrielles) ;
· l’électrification rurale ;
· la réduction des pressions sur l’environnement et les
ressources ;
· la réduction des surcoûts d’inefficience provenant d’une
insuffisance d’informations fiables et opérationnelles.
Objectif global
L’objectif de du projet SIE-UEMOA consiste à développer une SIE
sous régional, avec des interfaces SIE nationaux.
La bonne mise en œuvre du SIE-UEMOA répondent à un ensemble de
défis à relever tels que :
1. l’amélioration de l’efficience des systèmes énergétiques
nationaux, avec toutes les conséquences favorables en matière
d’utilisation des ressources, d’amélioration de la balance des
paiements et d’impacts environnementaux ;
2. le renforcement des capacités locales, en matière de collecte,
validation et analyse de données, de développement d’indicateurs de
suivi et d’outils d’analyse prospective, de reformulation
d’objectifs, etc. ;
3. le développement durable, à travers une meilleure valorisation
des différentes sources d’énergie, notamment les ressources
renouvelables ;
4. l’équité sociale, grâce à une meilleure répartition des
ressources entre les milieux urbains, périurbains et ruraux, une
plus grande transparence du secteur énergétique et des marchés
énergétiques et la prise en compte des intérêts divergents des
différents acteurs (public/privé, producteurs/consommateurs)
;
5. la dynamique participative, en incluant le plus grand nombre
possible de parties prenantes.
La réussite de la mise en place du SIE-UEMOA se mesura non
seulement par l’infrastructure et le contenu qui seront mis en
place, mais aussi par les rôles et responsabilités des ressources
humaines impliqués de façon opérationnelle et également le soutien
politique et social nécessaire pour la pérennisation du
SIE-UEMOA.
A long terme, le SIE-UEMOA permettra aux pays membres de l’espace
UEMOA de mettre en œuvre des politiques énergétiques structurées et
cohérentes, articulées autour de priorités bien identifiées.
Ceci sera possible si :
· la performance de la politique mise en œuvre peut être
quantitativement mesurable ;
· le SIE-UEMOA joue qualitativement son rôle d’outil d’aide à la
décision, aux niveaux nationaux et sous régional.
Si des telles conditions sont réunies, le SIE-UEMOA contribuera à
atteindre les priorités nationales et sous régionales dans des
enjeux cruciaux tels que :
· la réduction de la pauvreté en favorisant l’accès aux services
énergétiques des populations ;
· l’accès aux services énergétiques des sites d’activités
économiques (productions, transformations manufacturières et
industrielles) ;
· l’électrification rurale ;
· la réduction des pressions sur l’environnement et les
ressources ;
· la réduction des surcoûts d’inefficience provenant d’une
insuffisance d’informations fiables et opérationnelles.
Objectifs spécifiques
Le premier objectif spécifique est de mettre en place un système
d’information décisionnel dans le secteur de l’énergie pour les
Etats membres de l’espace UEMOA. Ce système décisionnel sera
composé :
· d’un entrepôt de données décisionnelles (EDD) (« Enterprise Data
Warehouse » EDW) ;
· d’une plateforme d’intégration de données (PID) (« Enterprise
Service Bus » - ESB) ;
· des outils d’informatique décisionnelle (ID) (« business
intelligence » - BI) capables de générer des rapports ;
· d’un portail web capables d’afficher les rapports.
Ce Système d’Information Énergétique (SIE) des Etats membres de
l’espace UEMOA permettra :
· à tous les pays membres d’échanger de l’information énergétique
avec tous les autres pays aux fins divers ;
· à la Commission de l’UEMOA d’avoir une vue globale sur la
situation énergétique dans l’espace UEMOA.
Pour atteindre un tel objectif, il sera question de mettre en place
dans l’espace UEMOA un système décisionnel énergétique reposant sur
un entrepôt de données (Entreprise Data Warehouse - EDW en anglais)
central dans lequel sont collectées et déversées toutes les données
énergétiques de tous les pays membres.
En amont de l’entrepôt de données (EDW), il est envisagé la mise en
place d’une plateforme d’intégration de données (Entreprise Service
Bus - ESB) chargé de la collecte, du transport, de la
transformation des données pour alimenter l’EDW en temps
réel.
En aval à de l’entrepôt de données, il sera déployé des outils
d’informatique décisionnelle (Business Intelligence - BI) pour
analyser les données, générer des rapports simples et
multidimensionnels, générer des tableaux de bords synthétiques,
etc. Ces outils pourront ainsi permettre la prise des décisions
pertinentes par la commission de l’UEMOA sur le secteur
énergétique.
Le deuxième objectif spécifique concerne le renforcement des
capacités au sein des équipes dédiées au projet qui, au terme la
mise en place du SIE-UEMOA, devront être capables de maîtriser en
totale autonomie leur SIE national. Elles pourront en particulier
:
· élaborer et suivre une politique de l’énergie structurée et
cohérente ;
· suivre, contrôler et évaluer les programmes menés dans le cadre
du développement du secteur énergétique et du développement durable
;
· estimer les émissions des gaz à effet de serre issus
principalement du secteur énergétique et proposer des solutions en
vue de leur réduction ;
· contribuer au renforcement institutionnel des Ministères chargés
de l’énergie en réaffirmant leur rôle central dans la coordination
des axes de développement du secteur énergétique ;
· contribuer à rendre le secteur plus transparent et faciliter
l’accès aux sources de financement indispensables à son
développement.
ANALYSE DE LA SITUATION SUR LE SYSTEME D´INFORMATION
ENERGETIQUE
Disposer de statistiques énergétiques détaillées, complètes,
ponctuelles et fiables est essentiel pour pouvoir gérer la
situation énergétique à l’échelon tant national qu’international.
Des statistiques énergétiques sur les approvisionnements, les
stocks, la transformation et la demande sont à la base de toute
prise de décision politique en vue d’une planification efficace en
matière d’énergie.
Le SIE fournit annuellement le bilan énergétique de la région et
les indicateurs du secteur de l’énergie de cette région. Les bilans
énergétiques (établis suivant des normes internationalement
reconnues) permettent de visualiser le flux des approvisionnements,
des transformations et des consommations finales d’énergie dans les
différents secteurs socio-économiques ; constituant ainsi un
outil de connaissance de la situation énergétique d’une région pour
une meilleure prise de décision.
Compte tenu du rôle et de l’importance de l’énergie pour le
développement, les informations de base en la matière devraient
être fiables et aisément disponibles ; mais tel n’est pas
toujours le cas. Dans tous les Etats membres de l’espace UEMOA, une
structure étatique est responsable du SIE. Elle doit, comme
mission, produire et publier chaque année le bilan énergétique du
pays et les indicateurs du secteur. Malheureusement dans la plupart
de ces pays, les bilans ne sont pas publiés à bonne date ; ce
qui ne permet pas une bonne analyse du secteur pour les prises de
décisions.
Le bilan énergétique national
Généralement présenté sous forme de tableau, le bilan énergétique
est une matrice avec en ligne des rubriques[footnoteRef:5] et en
colonne les formes d’énergie (produit)[footnoteRef:6] où est
compilée pour une période donnée (souvent l’année) la valeur
correspondante à la cellule reliant un flux donné à une forme
d’énergie donnée. [5: Les rubriques sont les flux
énergétiques ; elles peuvent être décomposées (on les
appellera des sous-rubriques) ou regroupées (on les appellera des
blocs).] [6: A titre d’exemple on a le charbon de bois, le pétrole
lampant, l’essence, l’électricité…]
Le format le plus fréquemment utilisé pour présenter des données
relatives à un produit énergétique, au niveau d’un pays, est donc
un bilan dans lequel les sources d’approvisionnement pour chaque
forme d’énergie et les usages qui en sont faits sont mentionnés
dans une même colonne. Sur le plan du concept, le format du bilan
est identique à un compte de caisse, où les sources de revenus
doivent, une fois additionnées, correspondre au total des dépenses
après avoir pris en considération les variations dans les dépôts en
espèces.[footnoteRef:7] [7: Energy Statistics Manual, IEA
Publications, Edition 2017 § 196 p.31.]
La présentation des statistiques énergétiques exprimées en unités
naturelles sous la forme de bilans par produit entre leur
production et leur consommation permet de vérifier l’exhaustivité
des données et constitue un moyen simple d’assembler les
principales statistiques de chaque produit, afin de dégager
aisément les données essentielles.
L’avantage principal du bilan énergétique est la comparaison des
données entre les pays, entre les produits et entre les secteurs de
consommation finale. Il peut être présenté sous la forme
physique[footnoteRef:8] ou sous la forme
énergétique[footnoteRef:9]. La principale différence entre le bilan
physique et le bilan énergétique est que le bilan énergétique est
obtenu en convertissant les valeurs des cellules élémentaires du
bilan physique en unité énergétique grâce au coefficient de
conversion correspondant. On passera donc par exemple de la tonne,
qui est une unité physique, à la tonne équivalente pétrole, qui est
une unité énergétique (l’unité la plus couramment utilisée pour
faire les comparaisons entre pays/régions). [8: Dans ce cas
l’Anglais parle de Statistique énergétique] [9: Dans ce cas
l’Anglais parle de Balances]
Le bilan physique de la France pour l’année 2015 du diesel présenté
dans le Tableau 1 nous permet de remarquer que sur
l’approvisionnement total du pays qui s’élève à 45 812
kilotonnes 25 304 kilotonnes sont produites sur le territoire
et 23 832 sont importés. La consommation totale de diesel
s’élève à 43 979 kilotonnes ; cette consommation est
distribuée suivant les secteurs industrie, transport, autres
secteurs et les usages non énergétiques. Le transport est le plus
grand consommateur de diesel du pays (31 604 kilotonnes ;
soit environ 72% de la consommation totale).
Tableau 1: Bilan physique du produit diesel (en kilotonnes) de la
France pour l'année 2015[footnoteRef:10] [10: Word Energy
Statistics, IEA Publications, Edition 2017, p.II.105]
Production
0
0
44
39
Construction
521
0
De l’analyse du bilan physique (Tableau 1) du produit diésel
ci-dessus, présenté suivant la norme[footnoteRef:11] de l’Agence
Internationale de l’Energie (AIE) on pourrait distinguer quatre (4)
grands blocs (les approvisionnements, les transformations, les
consommations du secteur énergie et les consommations finales
d’énergie) et trois rubriques (les transferts, les écarts
statistiques et les pertes de distribution). La Figure 1 nous en
donne une meilleure illustration. [11: Pour la présentation du
bilan énergétique, il y a aussi la norme Eurostat]
Le nombre de rubriques du bilan n’est pas identique d’un pays à un
autre. Mais elles respectent les mêmes règles. Dans certains Etats
membres de l’espace UEMOA, notamment le Bénin[footnoteRef:12], en
lieu et place d’importation on a importation formelle et
importations non formelles. Cela est dû au trafic non contrôlé des
produits pétroliers entre le Bénin et le Nigéria. [12: Système
d’Information Energétique du Bénin Rapport annuel 2015 et évolution
2010-2015]
Dans le bilan physique par produit des Etats membres de l’espace
UEMOA nous tiendrons donc compte des différentes rubriques
habituellement utilisées au niveau de ces pays.
SIE-UEMOA : DOCUMENT DE STRATEGIE POUR LA COLLECTE,
L´ALIMENTATION, L´EXPLOITATION DE L´ENTREPOT DE DONNEES ET DE
GESTION DU SIE
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SIE-UEMOA : DOCUMENT DE STRATEGIE POUR LA COLLECTE,
L´ALIMENTATION, L´EXPLOITATION DE L´ENTREPOT DE DONNEES ET DE
GESTION DU SIE
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Figure 1: Décomposition du bilan énergétique format AIE
Le bilan énergétique national permet de suivre la traçabilité de
l’énergie depuis sa production jusqu’à son utilisation finale.
C’est également le point de départ naturel pour dégager plusieurs
indicateurs de consommation d’énergie (par exemple la consommation
par habitant) et d’efficacité énergétique (par exemple la
consommation par unité du PIB). Le statisticien utilise souvent le
bilan pour vérifier l’exactitude des données de manière approfondie
: des gains énergétiques évidents ou des pertes significatives dans
les procédés de conversion indiquent qu’il existe des problèmes au
niveau des données.
Du fait de la grande importance du bilan énergétique et du fait
qu’il permet de comparer une région à une autre, son élaboration
suit des règles qui vous seront décrites dans la partie
suivante.
Méthodologie d’élaboration d’un bilan énergétique
Dans cette partie, nous allons décrire le processus d’élaboration
du bilan énergétique dans la plupart des pays ; notamment ceux
de la zone UEMOA.
Le bilan énergétique d’une région, pour une période donnée, est
obtenu suivant une démarche méthodologique comprenant plusieurs
étapes ; elle se fonde sur un processus de collecte de données
sur la production, la transformation et les consommations finales
d’énergie suivant la période considérée. Les données collectées
auprès des grandes unités des différentes branches d’activités
économiques sont soumises à une analyse afin de vérifier leur
cohérence. Elles sont ensuite compilées dans une base de données
conçue à cet effet. La phase suivante consiste à structurer ces
données et à établir le bilan énergétique comptable.
L’élaboration du bilan énergétique se résume donc en trois phases
selon le schéma simplifié suivant :
Figure 2: Processus d'élaboration du bilan énergétique d'une
région
Collecte de données
L’objectif ici est de disposer de données suffisamment désagrégées
afin de permettre une analyse pertinente du secteur de l’énergie.
Plusieurs acteurs interviennent dans le processus de collecte des
données : Les producteurs, les importateurs et exportateurs,
les compagnies pétrolières et d’électricité, les auto- producteurs,
les institutions (pour les données socio-économiques par exemples)
et les distributeurs d’énergie.
Il faut remarquer que dans certains pays certaines données sont
estimées ; le cas du Benin[footnoteRef:13] où les importations
de produits pétroliers (notamment l’essence et le gasoil) sont de
deux ordres : les importations contrôlées et celles
non-contrôlées. Pendant que les importations contrôlées sont
collectées auprès des compagnies pétrolières, celle non contrôlées
sont estimés à partir du parc des véhicules roulants. [13: Système
d’Information Energétique du Bénin, Rapport annuel 2015 et
évolution 2010-2015, Juin 2017]
Avant de passer à l’étape suivante, les données collectées sont
analysées du point de vue cohérence historique et/ou rendement de
conversion d’une forme d’énergie à une autre. Si la donnée
collectée pose un problème, le fournisseur est prié de revoir la
donnée en vue de sa correction.
Compilation des données
Les données collectées sont compilées et structurées selon les
différentes rubriques du bilan (lignes du bilan) suivant le
processus décrit par la Figure 3. Les données collectées, une fois
validées, sont additionnées dans un tableau récapitulatif par
secteur de d’activité et/ou suivant les différentes rubriques du
bilan énergétique.
Dans l’exemple de la Figure 3, on peut remarquer que la
consommation totale de pétrole lampant du secteur d’activité
industrie d’égrenage de coton (58 513 litres) est obtenue en
faisant la somme de celle de l’entreprise XXX (55 098 litres)
et de l’entreprise YYY (3 415 litres). Les consommations
totales d’électricité et gasoil et la production d’énergie
électrique du secteur sont obtenues suivant le même processus que
celui de la cons