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Merveilleux printemps, doux temps du renouveau !
Tu t’attaques à l’hiver, le brisant en morceaux
Et la puissance de ton soleil cristallise
Cette neige noircie où l’on s’enlise.
Le bourgeon éclate sous la poussée de la feuille,
Verdoyante dans la lumière qui l’accueille.
Et nos oiseaux, exilés par le glacial envahisseur,
Reviennent chanter, au matin, ses premières lueurs.
Le semeur, de sa charrue, redit bonjour à la terre,
Confiant à chaque sillon les jeunes pousses de sa serre.
Merveilleux printemps, lorsque tu auras tout préparé,
Tu prendras ton repos dans la quiétude de l’été.
Et toi, mon bel été, nul besoin de présentation,
Tout devient effervescence au prononcé de ton nom.
Ta nature, en pleine maturité, nous offre ses richesses,
Ouvrant les portes de son royaume, tel une princesse,
Tu recueilles, sous ton dôme, tous ces cris d’enfants
Qui saluent ta chaleur et tes orages violents.
Tu nous fais quitter nos maisons, nos villes
Pour nous noyer dans tes vergers à exciter nos papilles.
Sous ta bienveillance, les champs sont devenus aquarelles
Que les volées d’oiseaux admirent à tire d’aile.
Mais toi aussi, tu as une fin, et lorsque l’heure sonne,
Tu dois te retirer et faire place à l’automne !
Bel automne, tu es si incompris,
À mal te connaître, on te témoigne du mépris.
Tu es celui qui met fin à nos vacances
Mais sans toi, pas de moissons, pas de vendanges !
Moi je t’aime pour la qualité de ton pinceau
Qui pare la nature de son plus beau manteau.
Sous le tapis de feuilles, le sol fraîchement dégarni
Y trouvera le repos du travail accompli.
Même si la nature ne t’accorde pas son plus beau ciel,
Sa mort, que tu provoques, nous est essentielle.
Sache, mon bel automne, que tu resteras toujours
La fleur la plus estimée du jardin de mes amours !
Voilà qu’enfin l’hiver arrive à son tour
Avec sa froidure et ses jours trop courts.
Ceux qui se plaignent de toi n’ont pas toujours tort
Lorsque tu arrives trop tôt et nous quittes si tard.
Je dois reconnaître tes grands talents de sculpteur
Qui transforme une nature décharnée en admirable splendeur.
Tu recouvres le sol de milliers de cristaux de neige
Qui, en tourbillonnant, nous éblouissent de leur manège.
Et tout ce que nous permet de faire cette blanche richesse
Devrait nous inciter à te porter plus de gentillesse.
Si je m’efforce de t’aimer avec mon cœur d’enfant,
J’apprendrai à nouveau à t’apprécier comme avant !
Texte : Marc Benoit
marc.benoit@cgocable.ca
Musique les Quatre Saisons : Vivaldi_Le Printemps
Création Le Ber rene202@sympatico.ca
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