L’observation d’ondes

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L’observation d’ondes

gravitationnelles, dénouement

d’une quête d’un siècle !

Jean-Paul Martin 18 janvier 2017

Einstein

et la théorie de la Relativité

A la fin du XIXe siècle,

après l’unification par Maxwell

de l’électricité et du magnétisme,

et la découverte des ondes

électromagnétiques par Hertz,

les études se concentrent sur

la compréhension des propriétés

de la lumière ! 3

4

L’hypothèse de l’éther

• Ondes électromagnétiques = vibrations de

l’éther (milieu immatériel associé à l’espace)

• Existence de l’éther existence d’un

référentiel absolu : l’éther

• Mouvement / éther doit être perceptible :

« effet Doppler » des ondes électromagnétiques

5

Expérience de

Michelson et Morley

• Deux physiciens américains,

Michelson et Morley, se chargèrent en 1887 d’une expérience visant à prouver l'existence de l'éther. Albert Michelson a mis au point le plus connu des interféromètres pour cette expérience réalisée avec le chimiste Edward Morley.

=> résultat négatif !!!!

6

~30 km/s

7

Conclusions de

Michelson et Morley

• La vitesse de la lumière est constante : elle ne s’ajoute pas au mouvement

• Mouvement uniforme ne peut être mis en

évidence pas de référentiel absolu

• Les lois du mouvement doivent être

modifiées pour en rendre compte

• (L’éther n’existe pas)

8

Einstein

1905

• Doctorat à l’Université de Zurich intitulée : « Sur une nouvelle détermination des dimensions moléculaires »

• Publication de la théorie de la relativité restreinte… et sur les quanta de lumière,

le mouvement Brownien.

9

Publications 1905

• Sur un point de vue heuristique concernant laproduction et la transformation de la lumière,

• Sur le mouvement brownien,

• Sur l’électrodynamique des corps enmouvement,

• L’inertie d’un corps dépend-elle de soncontenu en énergie ?

10

Publications 1905

• Théorie de la relativité restreinte

Dans le troisième article, de loin le plus célèbre, Einstein expose la théorie fondamentale de la relativité restreinte.

• Le quatrième article qu’Einstein publie en 1905 correspond en fait à un corollaire du précédent : il y expose la notion nouvelle d’équivalence entre masse et énergie, introduisant la célèbre formule

E = mc2

11

Relativité Restreinte

• Toutes les lois de la physique sont les mêmes

dans les référentiels galiléens.

• La vitesse de la lumière dans le vide est la même

quel que soit le référentiel dans lequel on

l’observe (c = 299 792 458 m/s ~ 300 000 km/s).

Transformations de Lorentz

Dilatation du temps

Contraction des longueurs

12

13

L’espace-temps de la relativité restreinte

• Transformation de Lorentz entre les coordonnées d’espace et de temps de référentiels en mouvement de translation uniforme les uns par rapport aux autres, dans le cas de 2 repères galiléens R et R’où R’ est animé du vitesse v colinéaire à l’axe Ox de R.

14

Masse, Énergie, Impulsion

E2 = p2c2 + m02c4

E = énergie (GeV) p = impulsion (GeV/c) m0 = masse au repos (GeV/c2)

c = vitesse de la lumière dans le vide

si la particule n’a pas de masse E = pc

• si la particule est au repos E = m0c2

Newton

temps énergie masse

Einstein

Espace - Temps

espace

Masse - Energie

15

16

1915

17

La Relativité Générale

(théorie relativiste de la gravitation)

se donne pour objectif de

construire une description de la

nature invariante dans tout

système de coordonnées

18

Principe d'équivalence (faible) :

(Support expérimental)

La masse inertielle

et la masse gravifique

sont égales

quel que soit le corps :

mi = mg

19

Principe d’équivalence (fort)

Le principe d'équivalence fort,

fondateur de la théorie de la relativité générale :

Dans une petite région de l'espace,

il n'y a pas de différence entre un référentiel

uniformément accéléré et un champ de gravitation.

Universalité de la chute libre, quelles que soient les énergies

de liaison, y compris gravitationnelles.

20

21

Principe d’équivalence (suite…)

• Le champ gravitationnel réel est décrit comme le passage à un référentiel non inertiel ; il entraîne une modification de la métrique de l’espace-temps

• Ceci signifie que les propriétés géométriques de l’espace-temps sont déterminées par les phénomènes physiques et ne sont pas des propriétés immuables de l’espace et du temps.

22

23

Équations d’Einstein !!!!

TG 8

Géométrie Contenu énergétique

proportionnalité

Idées Relativité Générale

24

La gravité n’est pas une force

mais une propriété de l’espace-temps.

Les concentrations de masse ou d’énergie

déforment (courbent) l’espace-temps.

Les objets suivent le plus court chemin (géodésiques)

dans cet espace-temps courbé :

la trajectoire est la même pour tous les objets.

25

La théorie de Newton :

la gravité agit

instantanément à distance.

La théorie d’Einstein :

l’information est transportée

par les ondes gravitationnelles

à la vitesse de la lumière.

Relativité Générale

26

Un objet massif courbe l’espace-temps.

Un objet se déplace dans l’espace-temps courbé par les autres objets.

Equation d’Einstein :

La matière indique comment l’espace se courbe, La géométrie indique comment la matière se déplace.

27

28

La Relativité Générale (~ 1916)

• Théorie relativiste de la GRAVITATION

• Élaborée de 1907 à 1915

• Vérifiée par des tests expérimentaux

• Le principe d'équivalence en relativité générale postule qu’il n’y a pas lieu de distinguer localement un mouvement de chute libre dans un champ gravitationnel, d’un mouvement uniformément accéléré en l’absence de champ gravitationnel.

• Développement du concept d’espace avec une

géométrie Riemannienne.

29

Avance du périhélie de Mercure

En 1915, Einstein écrivit : " Voici venue la fin

de mes tourments. Ce qui m'a fait le plus plaisir,

c'est de constater que ma théorie concorde

avec le déplacement du périhélie de Mercure".

Eddington va commencer à s’intéresser à la théorie d’Einstein

30

Déviation de la

Lumière !

31

La masse donne à l’espace sa courbure.

La courbure de l’espace-temps gouverne

le comportement de la “ masse ”.

{courbure de l’espace} = 8G/c4 {densité d’énergie (masse)}

32

33

Observée à deux endroits

par deux équipes :

• Sobral au nord du Brésil : très bonne observation,

• Davidson et Crommelin.

• Île de Principe au large de la Guinée espagnole: beaucoup de nuages,

• Eddington et Cottingham

34

Eclipse 1919 Einstein Eddigton

35

Ondes Gravitationnelles

Astronomie :

• Ondes Radio

• Infrarouge

• Visible

• Ultraviolet

• Rayons X

• Rayons g

Ondes électromagnétiques

émises par des

charges électriques

en mouvement

ou des réactions nucléaires.

Les ondes gravitationnelles

sont émises par des masses en mouvement.

Ondes gravitationnelles

37

Les ondes gravitationnelles sont des oscillations de la

courbure de l'espace-temps qui se propagent

à la vitesse de la lumière dans le vide.

Albert Einstein a prédit leur existence en 1916

en se fondant sur sa théorie de la Relativité Générale.

Mais, cette existence des ondes gravitationnelles

a été longtemps débattue, Einstein lui-même

changeant plusieurs fois d'avis !

Ce sont des perturbations de l’espace-temps

(analogues aux vagues de la mer). Elles voyagent à la vitesse

de la lumière.

Elles peuvent traverser des millions

d’années-lumière sans être absorbées par la matière !

38

39

Les ondes gravitationnelles sont produites

par des masses accélérées.

La production efficace d'ondes gravitationnelles

demande de très grandes masses

et de très grandes accélérations.

Ainsi, les sources d'ondes gravitationnelles sont

principalement des systèmes astrophysiques

impliquant des objets massifs et très denses

comme les étoiles à neutrons ou les trous noirs

pouvant supporter de telles accélérations.

Ondes gravitationnelles

40

Propagation de perturbation

de courbure de l’espace-temps Source : masse en mouvement variations de courbure

Propagation : « comme une onde à la surface de l’eau »

Une onde gravitationnelle propage une perturbation locale

de courbure de l’espace-temps. Elle peut traverser des millions d’années-lumière

sans être absorbée par la matière !

42

Ondes gravitationnelles

L L + DL

La déformation relative DL/L est égale à leur amplitude h

Temps

Effet du passage d’une onde gravitationnelle

44

Comment les détecter ?

Il faut mesurer des longueurs avec une précision relative de 10-21

Terre

Soleil

Une distance de l’ordre de

150 millions de kilomètres

mesurée à un atome près

6

6

2

22

5

5

c

v

R

R

G

cP S

asymétrie de la source

Rs rayon de Schwarzschild de la source

R rayon de la source

v vitesse typique de la source Taille du trou noir

qui aurait la masse de la source

Seuls les phénomènes astrophysiques cataclysmiques

peuvent émettre des ondes gravitationnelles détectables

source distance h P (W)

Supernova 10 M asymétrie 3% 10 Mpc 10-21 1044

Coalescence de 2 trous noirs de 1 M

10 Mpc 10-20 1050

1pc = 3,26 année-lumière

Chemin de la

détection indirecte

d’ondes

gravitationnelles

47

Notion de pulsar

(pulsating star)

48

Un pulsar est un objet astronomique produisant un

signal périodique allant de l'ordre de

la milliseconde à quelques dizaines de secondes.

C’est une étoile à neutrons tournant

très rapidement sur elle-même

(période typique de l'ordre de la seconde, voire

beaucoup moins pour les pulsars, milliseconde) et

émettant un fort rayonnement électromagnétique

dans la direction de son axe magnétique.

49

Découverte du premier pulsar

(1967)

50

Les pulsars ont été découverts en 1967

de façon quelque peu fortuite

par Antony Hewish et son étudiante

Jocelyn Bell (maintenant Jocelyn Bell-Burnell)

qui étudiaient l’effet du milieu interplanétaire

sur la propagation des ondes radio et utilisaient

de ce fait, un instrument mesurant des variations

d'un signal radio sur des courtes durées

(une fraction de seconde).

Jocelyn Bell

51

Antony Hewish

Découverte du premier pulsar (1967)

52

En 1967, examinant les enregistrements du

radiotélescope, Jocelyn Bell remarque un signal

différent des signaux radioastronomiques connus,

dont la position, sur la sphère céleste, semble

constante et dont les pulsations, environ une

par seconde, sont régulières.

Temporairement baptisée « Little Green Man 1 »

(« Petit Homme Vert n°1 »), la source est par la suite

identifiée comme étant une étoile à neutrons.

Nommé CP 1919 pour « Cambridge Pulsar à 19 h 19 min d'ascension droite »

Découverte du premier pulsar

(1967)

53

Jocelyn Bell découvre ainsi le premier pulsar,

découverte pour laquelle son directeur de thèse Antony Hewish obtient le prix Nobel en 1974

(colauréat : Martin Ryle), ce qui déclenche une très vive controverse initiée par Fred Hoyle

et relayée par d’autres confrères,

scandalisés de voir ce prix prestigieux remis

à un directeur de thèse, au lieu d’être remis

à la personne ayant fait la découverte !

Prix Nobel de Physique 1974 :

Antony Hewish, Martin Ryle

54

« for their pioneering research in radio

astrophysics : Ryle for his observations and

inventions, in particular of the aperture

synthesis technique, and Hewish for his

decisive role in the discovery of pulsars »

C'est le premier prix Nobel attribué en

reconnaissance de recherches astronomiques.

55

Voir le cosmos

56

Le pulsar du Crabe PSR B0531+21 (1968)

Lumière visible

Ultra violet

Rayons X Radio Infra Rouge

Démonstration indirecte

de l’existence des ondes

gravitationnelles (1974)

57

La découverte du pulsar binaire PSR B1913+16

par Russell A. Hulse et Joseph H. Taylor en 1974, au radiotélescope d'Arecibo et l'observation

que sa période orbitale décroît précisément, comme le prédit la théorie de la relativité

générale, si l'on considère que ce système perd

son énergie par émission gravitationnelle,

a fourni la première démonstration indirecte de l'existence des ondes gravitationnelles.

Radiotélescope d'Arecibo

58

Construit en 1963 sur la côte nord de l’île de Porto Rico.Le diamètre de l'antenne principale est de 305 mètres.

Prix Nobel de physique 1993

59

Joseph H. Taylor Jr. Russell A. Hulse

" for the discovery of a new type of pulsar,

a discovery that has opened up new possibilities

for the study of gravitation. "

Pulsar binaire

60

Un pulsar binaire est un couple d'étoiles dont l'une des étoiles est

une étoile à neutrons de type pulsar. La seconde étoile de ce système

est appelé « compagnon », qui peut ainsi être une étoile de la

séquence principale, une naine blanche ou un objet plus compact tel une étoile à neutrons ou un trou noir.

61 Pulsar binaire PSR B1913+16 découvert en 1974

62

Nouveau radiotélescope en Chine

(2016)

63 Comté de Pingtang, dans le Guizhou, diamètre 500 m !

Sources d’ondes gravitationnelles

64

Ondes gravitationnelles

« primordiales »

• Les ondes gravitationnelles « primordiales » gigantesques

émises il y a 13,7 milliards d’années lors de

la Grande Inflation du Big Bang

(imaginée par Alan Guth en 1980) – en moins de 10-30 seconde…

– l’Univers se serait dilaté d’un facteur 1025 !

• …étaient peut-être, 380 000 ans plus tard,

encore assez puissantes pour polariser la lumière

du « fond diffus cosmologique ».

65

66

67

Inflation => Gravity Waves => CMB Polarization

68

The amplitude of the gravity wave is proportional

to the expansion rate H during inflation, which in turn

is proportional to the inflation energy scale squared : GW amplitude ∝ H ∝ Einf2, where Einf~<1016GeV

69

Satellite Planck

70

L’échelle de couleur est en millionièmes de degré : c’est l’écart par rapport à la

température moyenne de - 270,425 ℃ mesurée par le satellite COBE en 1992.

- 486 μK + 538 μK

Polarisations E et B

71 ↑ pure E-mode pure B-mode ↑

Tapez une équation ici.

La polarisation en croix,

typique d’une onde gravitationnelle

(mode B)

72

Les poussières interstellaires

qui baignent la galaxie émettent

elles aussi un rayonnement polarisé,

dont les caractéristiques

sont similaires au fond diffus

cosmologique marqué par des ondes

gravitationnelles primordiales !

73

Tentative de l’expérience BICEP2

perturbée par la poussière interstellaire !

74

Rôle important

du satellite Planck !

Planck vs Bicep2

75 Ondes gravitationnelles primordiales : BICEP2 mord la poussière !

Les sources d’Ondes Gravitationnelles

LIGO, Virgo

77

Prédiction de l’existence des trous noirs

• Par application des équations d’Einstein, on peut

définir la métrique (géométrie) des trous noirs

ddrdr

R

Mdt

R

Mds 222222 sin

21

121

Divergence lorsque R0

Singularité centrale

Divergence lorsque R2M

Horizon

78

Trous noirs

Primordiaux, Stellaires, Supermassifs

Objet massif dont le champ gravitationnel est si intense qu’il empêche

toute forme de matière ou de rayonnement de s'en échapper !

79

Emprise des rayons lumineux

r = 4GM/c2 (horizon du trou noir)

80

Les trous noirs

• Trous noirs primordiaux :

– Formés dans l'Univers très jeune

– Masse arbitrairement faible (jusqu'à la masse de Planck)

• Trous noirs stellaires :

– Effondrement gravitationnel d'étoiles

– Masse typique : quelques masses solaires

• Trous noirs supermassifs :

– Peuplent le centre des galaxies

– Masse typique : plusieurs millions de masses solaires

Trou noir

81

Détecter un trou noir

82

83

Peser un trou noir super-massif

• 28 étoiles

• Observations IR

1 arcsec à 8 kpc ~ 0,03 parsec = 0,1 a.l.

Ondes gravitationnelles

84

1. S’isoler des vibrations du sol

2. Mettre tout l’interféromètre ( 7 000 m3 ) sous vide (P = 10-9 mbar)

3. Avoir un laser dont la fréquence et la puissance sont stables

24 heures sur 24

4. Avoir des miroirs dont la qualité est à la limite des techniquesactuelles

5. Contrôler en permanence ( typiquement toutes les 100 msecondes)que l’interféromètre est à son point de fonctionnement nominal

Les difficultés techniques

87

88

Virgo

LIGO (Laser Interferometer Gravitational-Wave Observatory)

Observatoire d'ondes gravitationnelles par interférométrie laser

89

Handford (Etat de Washington)

Livingston (Etat de Louisiane)

90

Handford (Etat de Washington)

Acte 1

91

Observation

d’ondes gravitationnelles (2015)

92

Il y a très longtemps, dans une galaxie très lointaine,

deux trous noirs qui tournaient l’un autour de l’autre et

pesaient chacun environ 30 soleils ont fini par se

rencontrer à 200 000 kilomètres/seconde (les deux

tiers de la vitesse de la lumière !) et fusionner ! Un phénomène appelé coalescence. Cet événement

cataclysmique, baptisé GW150914, a, en une fraction

de seconde, converti en ondes gravitationnelles une

énergie équivalant à trois fois la masse du Soleil.

Observation d’ondes

gravitationnelles (2015) Annonce du 11 février 2016

93

Ce sont ces ondes, générées à plus d’un milliard

d’années-lumière de la Terre, que les deux

interféromètres laser géants de Ligo – l’un situé en

Louisiane, l’autre à 3 000 kilomètres, dans l’État de

Washington – ont observé simultanément

le 14 septembre 2015 à 11 h 51.

Cette double détection et la force du signal enregistré

assurent qu’il ne s’agit pas d’une fausse alarme.

Un bruit aléatoire mimant GW150914 est si peu

probable qu’il ne pourrait se produire qu’au plus une

fois tous les 200 000 ans !

94

Le signal reçu par le LIGO à Hanford (à gauche) et à Livingston (à droite)

le 14 septembre 2015 comparé à celui prédit pour la fusion de deux trous noirs

• Un travail signé par une collaboration internationale :– 1 009 auteurs

• 136 laboratoires

• 20 pays

• L’article revendique– la première détection d’une onde gravitationnelle

– la première observation de trous noirs massifs et de leur fusion• avec détermination des masses des trous noirs, avant et après fusion

– la datation du cataclysme : 1,3 milliard d’années, et donc sadistance

• avec une localisation approximative, dans le ciel de l’hémisphère Sud

– une limite supérieure pour la masse du graviton : mg < 1,2 10-22

eV/c2

– l’avènement de l’astronomie gravitationnelle• après l’astronomie optique et l’émergente astronomie par neutrinos

(IceCube…)95

96

Les premiers travaux cités

97

Acte 2

98

GW151226

99

Le second événement par son importance

a été détecté le 26 décembre 2015.

Il a lui aussi pour origine la collision,

à une distance similaire, de deux trous noirs

d’une dizaine de masses solaires. Avec une significativité statistique

supérieure à 5 sigma ! L’incertitude sur la localisation des sources d’ondes gravitationnelles détectées

par A LIGO demeure importante : par exemple, pour cet événement

du 26 décembre, cette incertitude

recouvre une surface céleste équivalente à environ 5 000 pleines lunes.

100

Un troisième évènement avec une

significativité qui n’atteint qu'1,9 sigma.

Ce troisième événement,

observé le 12 octobre 2015, mais dont la

significativité n’est pas suffisante

pour qu’on puisse le qualifier

de découverte, pourrait correspondre

à une autre collision

de trous noirs situés cette fois

à plus de 3 milliards d’années-lumière.

Ondes gravitationnelles

101

Les deux premières observations directes sont

d’abord une confirmation éclatante de la

validité de la théorie de la relativité

générale et de l’une de ses prédictions les plus

révolutionnaires.

C’est aussi une prouesse technique

sachant qu’Einstein lui-même pensait

que les déformations de l’espace-temps

dues aux ondes gravitationnelles

étaient si ténues qu’elles ne

pourraient jamais être détectées directement.

102

103

Le Laboratoire des Matériaux Avancés (LMA),

Université Lyon 1/ CNRS a contribué de façon majeure

à cette découverte, en ayant réalisé les grands miroirs

des cavités Fabry-Pérot (diamètre 34 cm, épaisseur 20 cm, 40 kg)

des deux interféromètres d'Advanced LIGO.

Ce sont certainement les optiques les plus critiques

de l'interféromètre avec leurs spécifications à la limite

de la technologie. Cette réalisation a été l'aboutissement

de près de 5 ans de travail !

Miroirs de LIGO

104

105

Avec Advanced Ligo et Advanced Virgo,

on devrait passer à

une coalescence d’étoiles à neutrons

ou de trous noirs par mois.

La prochaine génération d’interféromètres,

comme l'« Einstein Telescope »,

dont les bras mesureront dix kilomètres,

pourrait permettre d’observer l’Univers entier. Alors, on pourrait avoir une

découverte par jour, puis pourquoi pas,

une toutes les heures…

Le projet du Télescope Einstein

106

3 en 1

107

108

109

Le Projet eLisa

110

Un moyen de s'affranchir du bruit sismique (terrestre) est de réaliser

l'expérience dans l'espace. C'est l'objectif de la mission spatiale eLISA

constituée de trois satellites en formation qui réalise dans l'espace un

interféromèt re à deux bras de près d'un million de kilomètres.

L’orbite d'eLISA

evolved Laser Interferometer Space Antenna

ELisa

112 Horizon 2034…

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