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LES TRAVAUX DE TERRASSEMENTS
Les travaux de terrassements correspondent à tous les travaux liés à la terre. Il s’agit d’aménager ou d’adapter un terrain pour y construire un ouvrage ou une
voie de circulation. L’adaptation d’un terrain signifie de le modifier par un
déplacement de terre. Il peut s’agir d’un apport, le remblai ou d’un retrait, le
déblai.
Exemples : remblaiement pour construire une autoroute, déblaiement pour construire un sous-sol …
-L’exécution des ces travaux nécessite des moyens matériels et humain (pelle
mécanique, camions, tombereaux, chauffeurs…).
-L’organisation des ces travaux demande de maîtriser et coordonner ces moyens mises en œuvre et de maîtriser les problèmes liés au sol.
LE MATERIEL
PAGE EN COURS D ELABORATION
LES CAMIONS
LES PELLES MECANIQUES
LES FOUILLES
Les problèmes liés au sol et les réponses apportées sont exprimés dans le DTU
N°12. SITE SPECIALISE: SOLETANCHE-BACHY
LE PROBLEME
En terme d'organisation de travaux, le problème consiste à déterminer le volume
de terre à excaver. Ce volume dépend de la forme du terrassement. Or ce
terrassement dépend de l'environnement dans lequel il est effectué afin de
garantir la stabilité du sol durant les travaux. La connaissance du volume de terre à excaver nécessite donc d'étudier et de connaitre les conditions de
terrassements.
LES FOUILLES
Les fouilles appelées également excavation, correspondent au déblaiement du
terrain.
L’équilibre naturel d’un sol est obtenu en respectant une inclinaison de pente, appelée talus naturel.
L’équilibre d’une fouille s’obtient en respectant ce talus que l’on peut définir par
un angle. Autrement la stabilité de la fouille s’obtient par un blindage des terres.
Ce blindage est une paroi réalisée entre le sol et le vide. Cette opération est plus
coûteuse.
FOUILLE TALUTEE
FOUILLE BLINDEE
LES FOUILLES EN PLEINE MASSE OU L'EXCAVATION TALUTEE
Le déblaiement est effectué directement dans le sol en respectant le talus naturel.
L’inclinaison du talus dépend de la nature du sol. Un sol rocheux
accepte une inclinaison plus forte qu’un sol sableux.
ANGLES ET PENTES DES TALUS NATURELS
L'angle de talus naturel est indiqué en degré par rapport à l'horizontal, ou selon par la pente indiqué par le rapport entre la distance horizontale et vertivale (t/d).
Ce type de fouille est le moins coûteux, mais nécessite suffisamment d’espace
autour de l’ouvrage pour réaliser les talus. De plus pour permettre le déploiement des coffrages des voiles d'enceinte du
bâtiment il est nécessaire de prévoir un espace supplémentaire d'une largeur
approximativement de 1 m autour du futur bâtiment. Cette bande de travail est
appelée banquette.
LES FOUILLES BLINDEES
Paroi berlinoise :
Des profilés métalliques sont enfoncés dans le
sol sur toute la périphérie de la fouille future.
Au fur et à mesure que la pelle déblaye par
tranches horizontales de un à quelques mètres
selon la tenue des terres. Des planches de bois sont glissées au fur et à mesure de l'avancé du
terrassement dans les rails des profilés
métalliques pour former une paroi.
L’ouvrage peut ainsi être réalisé sans craindre l’éboulement des terres. Plus coûteuse que la fouille
en pleine masse, cette technique a l’avantage d’utiliser moins d’espace. Elle est donc intéressante
pour les travaux réalisés en centre urbain où la surface du chantier correspond souvent à la surface de l’ouvrage à réaliser.
La paroi berlinoise servira ensuite de coffrage perdu lors de la réalisation des voiles périphériques de
l’infrastructure de l’ouvrage. Les voiles réalisés pourront avoir un parement de haute qualité.
Paroi parisienne:
Le principe technique est le même que la
paroi berlinoise. Mais la paroi est réalisée en béton armé. C’est la paroi périphérique
de l’ouvrage. Les profiles métalliques sont
remplacés par des poteaux en béton armé
avec des aciers en attentes repliés le long.
Ces poteaux sont enfoncés dans le sol ou
réalisées par forage. Au fur et à mesure que la pelle hydraulique
déblaye par tranche horizontales de un à
quelques mètres selon la tenue des terres,
un coffrage est positionné entre ces
poteaux et une paroi en béton armé est
réalisée entre. Le bétonnage peut aussi se faire par un béton projeté (par pompe à
forte pression).
Cette technique offre les mêmes avantages
qu’une paroi berlinoise. Elle permet de
faire en plus l’économie d’un coffrage perdu en réalisant l’enceinte du bâtiment
en même temps que le terrassement.
Le parement sera de moins bonne qualité.
Paroi moulée:
L’idée consiste à réaliser le mur
d’enceinte du bâtiment avant le
terrassement. C’est ce mur qui
soutient ensuite les terres.
Pour cela, une tranchée de
l’épaisseur et de la profondeur du mur est réalisée sur la périphérie
de l’ouvrage. De la bentonite se
substitue à la terre retirée de la
tranchée. La pression exercée par
la bentonite soutient les terres le
long de la tranchée. Les cages d’armature sont mises en place et
du béton est injecté au fond de la
tranchée. Le béton chasse la
bentonite de la tranchée.
Le mur d’enceinte du bâtiment est
ainsi réalisé. La pelle hydraulique
déblaye le sol dans l’enceinte qui maintient les terres périphériques.
Comme la paroi parisienne cette
technique offre l’avantage de faire
l’économie d’une paroi provisoire en réalisant directement
l’enceinte du bâtiment. Le
parement du mur ne sera pas de
bonne qualité. Des irrégularités
suivent les imprécisions du
terrassement de la tranchée. Cette technique est toutefois
souvent utilisée pour réaliser des
parkings sous terrains et pour
lesquels les parements lisses des
murs ne sont pas recherchés
Terrassement avec des
parois moulées.
A gauche, les parois sont
ici butonnées pour résister
à la poussées des terres
durant la réalisation de
l'infrastructure.
LES FOUILLES EN PRESENCE D'EAU
Parfois le niveau de la nappe phréatique est plus haut que le niveau fini de la
fouille. Dans ce cas et sans précautions les fouilles seraient noyées.
Pour y remédier il est nécessaire de se débarrasser de l’eau. Plusieurs techniques
existent et sont employées selon la configuration du chantier.
Le rabattement de nappe:
Le principe consiste à mettre en place à la périphérie du terrassement un réseau de pompes qui vont créer une
dépression locale dans la nappe phréatique. Le niveau de l’eau
descend localement. Un dimensionnement permet de faire
descendre le niveau sous le niveau fini du terrassement. Les
fouilles peuvent ainsi être réaliser au sec.
Cette technique nécessite d’avoir de la place autour de la zone à terrasser pour installer le réseau de pompe et d’évacuation
d’eau.
Le batardeau:
Batardeau en rivière
Cette technique est utilisée lorsque
l'ensemble du terrassement est immergé.
C'est le cas des terrassements en bordure
de cours d'eau ou la réalisation de piles de
pont en rivière... Les palplanches peuvent
ensuite servir de coffrage perdu.
Le principe consiste à réaliser une enceinte
étanche résistante à la pression des terres
et de l’eau.
Terrassement dans le batardeau
mis au sec par pompage
Des palplanches sont enfoncées à la
périphérie de l’ouvrage.
En rivière des plongeurs peuvent sous l'eau
souder les palplanches entres elles afin d'améliorer l'étancheité de l'enceinte.
L’eau prend la place des terres déblayées.
Un bouchon en béton est réalisé au fond de
la fouille.
Ce bouchon permet par son poids de
résister à la pression verticale exercée par
l’eau en fond de fouille. La fouille est asséchée par pompage.
Le terrassement est effectué à l’intérieur de
cette enceinte.
L’étanchéité obtenue n’étant pas parfaite,
une pompe d’appoint permettra de
maintenir la fouille au sec durant la durée des travaux.
Photo de droite: intérieur d'un batardeau
pour la réalisation d'une pile de pont.
La congélation:
Le principe consiste à congeler le sol et l’eau localement le temps des travaux.
Le terrassement peut ainsi être effectué au sec dans un sol
étanche et résistant.
Un réseau de tuyaux est déployé dans le sol. Un compresseur
fait circuler un gaz qui va congeler l’eau et le sol.
Selon la technique de terrassement employée la géométrie des fouilles varie. Le volume des terres à déblayer est fonction de la technique mise en œuvre. Celle-
ci indique la forme de la fouille.
REPRESENTATION DE LA FOUILLE
Pour préparer la phase de calcul du volume de la fouille, il est important de
représenter la fouille. Cette représentation se fait en plan et en coupe selon un
profil en long ou en travers selon la longueur ou la largeur de la fouille. Ces dessins sont côtés afin d'avoir toutes les dimensions nécessaires en lecture
directe pour calculer du volume de la fouille.
CALCUL DU VOLUME DES FOUILLES
La forme générale des fouille est de deux type: soit la surface est bordé par des
parois verticales, soit par un talus.
Lorsque la surface est bordée par des parois, le volume de la fouille correspond à la surface de la fouille multipliée par la hauteur de la fouille.
CALCUL DU VOLUME DES FOUILLES TALUTEES
Pour les fouille talutées, la surface de la fouille varie régulièrement du fond pour
s'agrandir jusqu'à la surface. Mathématiquement un tel type de volume se
calcule par la formule des trois niveaux.
Dans cet exemple les trois surfaces S0, S1 et S2 sont des rectangles
LE FOISONNEMENT
LE PHENOMENE DE FOISONNEMENT: MISE EN EVIDENCE ET
QUANTIFICATION
Une expérience menée en laboratoire des matériaux montre que le déplacement
d’un sol produit une augmentation de son volume. Ce phénomène est appelé
foisonnement.
Cet accroissement de volume varie en fonction du sol. L’expérience montre qu’un
sol argileux augmente son volume de 33%, alors que le volume d’un sable
augmente de 10% dans les mêmes conditions.
Expérience:
Un récipient d’un litre est rempli d’un sol compact, comme il l’est à l’état naturel.
Le récipient est vidé de son contenu. Le volume du sol vidé est mesuré. Ce
volume est supérieur à un litre.
Ce volume vaut 1.1litre pour un échantillon de sable ou de gravier et 1.33 litre
pour un échantillon d’argile.
Le volume initial qui correspond au terrain tel qu’il existe à l’état naturel est
appelé volume en place, Vp. Le volume obtenu lorsque le sol a été manipulé est
appelé volume foisonné, Vf.
Quantification du foisonnement : Pour le sable Vp =1l et Vf =1.1l le volume du sable a augmenté de 1.1-1=0.1l.
Soit en pourcentage du volume en place : 0.1/1x100=10%
Pour l’argile Vp =1l et Vf =1.33l le volume d’argile a augmenté de 1.33-1=0.33l.
Soit en pourcentage du volume en place : 0.33/1x100=33%
Cela signifie que le volume d’un sable déplacé augmente de 10% et celui d’une argile augmente de 33%
Cela signifie également que le volume du sol en place à déblaye augmente
lorsque l'on le remue avec une pelle mécanique. Autrement dit la quantité de sol
à transporter par les camions est plus grande que le volume de sol présent dans
la fouille. L'organisation des travaux de terrassements nécessite de connaître cette
quantité de sol foisonné.
Il est à observer que ce variation de volume dépend de la nature du sol.
Autrement dit le volume de sol foisonné dépend de la nature du sol et est
proportionnel au volume en place.
Cette proportionnalité est caractérisée par un coefficient appelé coefficient de
foisonnement. Par exemple pour le sable le coefficient de foisonnement vaut approximativement
10% (voir expérience ci-dessus).
Ainsi le volume foisonné d'un sol sableux est 1.10 fois plus grand.
LE FOISONNEMENT RESIDUEL
lorsqu'un sol a foisonné il est possible de le tasser avec un rouleau compresseur.
Ce tassement artificiel permet d'accélerer le processus naturel de tassement d'un sol. Mais ce type de tassement ne permet pas pour la plus part des sols de
retrouver le sol naturel: le volume de sol ainsi tassé est moins grand qu'un
volume foisonné mais plus grand que le volume de sol en place. Il reste un
foisonnement appelé foisonnement résiduel.
L'organisation des travaux de remblaiement nécessite de connaître ce
foisonnement résiduel. Ce phénomène est quantifié par un coefficient de
foisonnement résiduel. Ce coefficient est exprimé proportionnellement au volume de sol en place.
EN SOMME
Terminologie:
Le volume de sol (à l'état d'origine) est appelé volume en place, Vp.
Le volume de terre déstructuré, autremendit, manipulé par la pelle mécanique et
transporté par les camions est appelé volume foisonné, Vf .
Le volume de terre compacté par un engin est appelé volume compacté, Vc .
Les coefficients:
Le coefficient de foisonnement, Kf permet de connaître le volume de terre
foisonné à partir du volume de terre en place.
Le coefficient de foisonnement résiduel, Kr permet de connaître le volume
de terre compacté à partir du volume de tere en place.
Ainsi:
Vf=(1+Kf)xVp
Vc=(1+Kr)xVp
CARACTERISTIQUES DES SOLS COURANTS
ANGLES ET PENTES DE TALUS NATURELS
NATURE DU TERRAIN
ANGLE DE
TALUS
DE LA FOUILLE
ANGLE DE
TALUS
DES REMBLAIES
° t/d ° t/d
Limon argileux 30 2/1
Limon 35 3/2
Sable fin 30 2/1 30 2/1
Gravier et sable 35 3/2 35 3/2
Terre argileuse:
Terrain médiocre 45 1/1 40 5/4
Terrain bon 20 3/1
Terres et Pierres 45 1/1 35 3/2
Débris rocheux 45 1/1 45 1/1
Rocher fissuré 55 2/3 45 1/1
Rocher compact 80 1/5 45 1/1
COEFFICIENTS DE FOISONNEMENT ET DE FOISONNEMENT RESIDUEL
NATURE DU SOL Kf
(%)
Kr
(%)
Argiles, limons, sables argileux 25 -10
Sable et graves sableuses 10 0
Sols meubles consolidés ou argiles et marnes en motte
35 10
Sols rocheux défoncés au rippeur, roches
altérées
30 15
Matériaux rocheux de carrière 40 20
Kf: Foisonnement
Kc: Foisonnement résiduel (après compactage)
ROTATION DES CAMIONS
LE PROBLEME
L'organisation des travaux de terrassement vise à optimiser l'utilisation des matériels afin de déplacer le plus de terre possible en un minimum de temps.
L'idéal est obtenu lorsque le mouvement des terres à déplacer est continu (sans
interruption).
Pour cela il faut déblayer ou remblayer en continu c'est à dire en faisant travailler
la pelle en continu.
Les camions se relayent alors sous la pelle de telle sorte que dès qu'un camion
est entièrement chargé un autre est présent pour prendre le relais. L'optimisation du nombre de camions est alors obtenue lorsque un nombre de
camions se relais sous la pelle jusqu'au retour du premier camion.
Le meilleur rendement est observé lorsque la pelle travail en continu et
que les camions se relaient sous la pelle.
Une telle organisation nécessite d'intégrer tous les facteurs et contraintes qui
interviennent lors des travaux de terrassement.
Ces facteurs peuvent être identifiés et évaluer au mieux pour chaque matériel
intervenant dans ces travaux.
METHODE: ANALYSER LE CYCLE DES CAMIONS POUR EN DETERMINER LE
NOMBRE
Un camion accomplie toujours les mêmes tâches de façon cyclique.
En effet, dans un premier temps, il se positionne sous la pelle et se fait charger;
puis il transporte les terres jusqu'au point de déchargement.
Le camion vidange ensuite sa benne, puis il revient sous la pelle pour démarrer
un autre cycle.
Ces tâches cycliques peuvent se représenter schématiquement comme suit:
En faisant apparaître la notion de temps et d'espace, le cycle d'un camion peut
se représenter également comme suit:
Cette représentation est appelée planning chemin de fer.
Dans le cas présenté, avec un camion, durant l'absence du camion, la pelle ne peut pas continuer à travailler et le chantier s'arrête.
Pour produire en continu, il faut intercaler d'autres camions jusqu'au retour du
premier.
Ici deux camions peuvent s'intercaler en chargement avant le retour du premier.
L'idéal voudrait que le premier revienne au moment ou le troisième camion fini
d'être chargé. Mais cette condition est difficile à obtenir. Dans la plus part des cas le premier camion revient durant le chargement d'un autre. Le premier
camion est alors mis en attente. Le temps de cycle d'un camion est alors majoré
d'un temps d'attente. La pelle peut ainsi travailler en continu et le chantier
produit en continu un déplacement de terre. L'opération menée en continue est
appelée OPERATION GUIDE.
LES TEMPS DE CYCLE D'UN CAMION
La question qui se pose est de connaître les temps de chaque étape du cycle d'un
camion.
Cela nécessite de définir tous les paramètres qui influent sur ces temps et de les
quantifier.
LE TEMPS DE CHARGEMENT
Le temps de chargement dépend principalement de la pelle et de la capacité du camion.
Le temps de chargement d'un camion est d'autant plus rapide que le godet de la
pelle est important et que la vitesse de travail de la pelle est forte.
La rapidité de travail de la pelle est quantifiée par le temps que met la pelle pour
charger son godet, le vider dans le camion et revenir de nouveau pour charger le
godet. Ces opérations successives sont en effet cycliques. Elles définissent le cycle de
la pelle.
Ces temps de cycle peuvent être globalement appréciés selon la nature du sol terrain:
NATURE DU SOL
TEMPS
DE
CYCLE
Terrains légers 25s
Terrains compacts 30s
Débris rocheux 40s à 1mn
Bloc de rochers 1mn à
plus
Le rapport entre ces deux facteurs, contenance du godet par rapport au temps de cycle de la pelle
indiquent
le RENDEMENT THEORIQUE de la pelle. Ce rendement est exprimé en m3/h.
Ce rendement est théorique car il n'intègre pas les conditions du chantier et la nature de la terre
manipulée. En effet, les obstacles, la profondeur de travail, le chauffeur, la présence de personnels dans la zone
de travail et bien d'autres facteurs encore peuvent ralentir la cadence de la pelle. Tous ces facteurs
sont appréciés et intégrés dans un coefficient appelé COEFFICIENT D'EFFICIENCE.
L'intégration de ces facteurs au travers de l'efficience permet de déterminer un rendement pratique
plus proche de la réalité.
CONDITIONS DE CHANTIER K
(%)
- Matériaux : terre non compacte, sable, gravier.
- Profondeur : inférieure à 40 % de la profondeur
maximale.
- Vidage sur déblais, sur camion en fond de fouille, avec un
bon opérateur et sans obstacles.
95
à
100
- Matériaux : terre compacte, sols avec moins de 25 % de
roches.
- Profondeur: inférieure à 50 % de la profondeur
maximale.
- Vidage sur une zone large, avec quelques obstacles.
83
Matériaux : terre très compacte, sols avec ± 50 de roches.
- Profondeur : inférieure à 70 % de la profondeur
maximale.
- Vidage dans des camions proches de l'excavateur, au
même niveau.
75
- Matériaux : sol très compact ou avec ± 75 % de roches.
- Profondeur : inférieure à 90 % de la profondeur maximale.
- travail au-dessus de canalisations, dans une tranchée.
65
- Matériaux : terrains gelés.
- Profondeur : supérieure à 90 % de la profondeur
maximale.
- chargement du godet dans une petite « boîte », ouvriers et obstacles dans la zone de travail.
55
L'efficience peut également être appréciée de façon plus intuitive.
Efficience Médiocre Moyenne Normale Bonne Très
Bonne Théorique
k (%) 58 66 75 83 92 100
Travail effectif
(min/h) 35 40 45 50 55 60
Malgré ces deux approches qui tentent de rationaliser l'appréciation de
l'efficience en fonctions des facteurs les plus importants, la justesse de son
appréciation repose essentiellement sur l'expérience.
Il est également à observer que le niveau de remplissage du godet dépend de la
nature de la terre. Ce facteur est intégré par
le FACTEUR DE REMPLISSAGE.
Godet rempli au
dessus de sa capacité
Nature du sol R (%)
Terrains légers 110
Terrains lourds 95
Débris rocheux 85
Blocs de rochers 70
Ce facteur modifie également le rendement de la pelle.
Le rendement réel, Rr vaut:
Rr=Rtheo.k.R
Pour une pelle d'un godet de 1m3, accomplissant un cycle en 25 secondes dans
des conditions de travail normales et en excavant un terrain lourd, le rendement se détermine comme suit:
Le rendement théorique vaut: Rtheo= 1x3600/25=144m3/h
(3600 représente les 3600secondes qu'il y a dans une heure pour obtenir un
rendement en m3/h).
Mais ce rendement baisse du fait des condition de chantier et de la nature de la
terre manipulée. Coefficient d'efficience: k=75%
Facteur de remplissage: R=95%
Le rendement réel de la pelle vaut: Rr=144x.75x.95=102.6m3/h
En somme, trois facteurs sont liés à la pelle:
le temps du cycle d'un godet qui donne le rendement théorique de la pelle, Rtheo
l'efficience, k
le facteur de remplissage du godet, R
La conjugaison de ces trois facteurs donne le rendement de la pelle: Rr=
Rtheo.k.R
La capacité de la benne influe sur le temps de chargement du camion. La capacité limite d'une benne est le facteur le plus limitant entre la charge limite que
peut transporter le camion et le volume maximum de terre que la benne peut
contenir. La transformation du volume de terre foisonnée en masse fait appel à la
masse volumique foisonnée de la terre.
Par exemple: Soit un tombereau pouvant transporter 10.4m3 de terre et limité à une charge
maximum de 23.6t devant transporter une terre d'une masse volumique foisonnée de 1.65t/m3
Lorsque la benne est complètement remplie le tombereau contient un masse de terre de
10.4x1650=17.2t.
Lorsque le tombereau est entièrement remplie sa charge utile est inférieure à sa limite. Le volume de
la benne limite ici la capacité du tombereau.
Le temps de chargement est déterminé en associant la capacité de la benne avec le
rendement réel de la pelle.
TEMPS DE CHARGEMENT= VOLUME DE LA BENNE / RENDEMENT REEL DE LA PELLE
Par exemple ce tombereau est chargé par la pelle en 10.4x60/102.6=6 minutes
(60 représente les 60 minutes qu'il y a dans une heure pour obtenir le temps de chargement en minute).
LES TEMPS DE TRANSPORT
Les temps de transport dépendent de la vitesse du camion, des conditions du trafic
et de la distance à parcourir.
La vitesse maximale d'un camion est plus faible en charge qu'à vide.
Les vitesses en charges et à vide du camion représentent les vitesses moyennes en
charge et à vide du camion sur le trajet.
Les conditions du trafic sont à apprécier en observant celui-ci sur le trajet futur
des camion, et selon les heures de circulation.
La distance à parcourir est évaluée au moyen d’une carte ou par mesure sur le
terrain à l’aide d’un compteur kilométrique. Les temps de transports s’obtiennent directement par chronométrage, ou en assemblant la collecte des informations précédentes.
Exemples :
Une simulation avec chronométrage permet de déterminer le temps de transport en charge : 28mn et
à vide: 24mn.
Autre méthode : Sur les 3km de traversée du centre ville, le camion roule à 10km/h de moyenne. Il lui faut donc un temps de 3x60/10=18mn, pour le traverser. Sur le reste du parcours il lui faut en
charge : 5x60/30=10mn, et à vide : 5x60/50=6mn.
D’où le temps total de transport en charge : 18+10=28mn et le temps total de transport à vide :
18+6=24mn.
TEMPS DE DECHARGEMENT
Ces conditions sont appréciées directement par l’observation du site. Elles
donnent directement le temps de déchargement. Parfois ce temps est obtenu lors
d’une simulation chronométrée.
Exemple : l’observation du site de déchargement permet d’estimer le temps de
déchargement d’un camion à 6mn.
LE NOMBRE DE CAMIONS
Toutes ces informations analysées sont synthétisées par la représentation du
planning chemin de fer :
Le nombre de camion est alors déterminé en observant le nombre de camions
qui s'intercalent durant l'absence du premier.
Le temps d’attente correspond au temps séparant le retour du camion et le moment où la pelle recommencera à le charger.
Ainsi tous les camions se coordonnent sous la pelle pour que la production soit
continue.
Le nombre de camions peut être aussi déterminé mathématiquement en divisant
ce temps de cycle par le temps de chargement.
Par exemple, pour un temps de chargement de 5mn et un cycle de camion de
18mn, il faut 18/5=4 camions.
PRECISION DU MODELE
Il est à observer qu'un grand nombre de facteurs sont quantifiés par
appréciation. D'autre peuvent aussi être soumis à des aléas et à des variations
importantes. C'est notamment le cas des conditions de trafic routier pour
déterminer les temps de transport.
De ces faits la rotations des camions ainsi déterminée reste un modèle. c'est une approximation significative de la réalité. Il sera nécessaire d'effectuer un suivi de
chantier pour vérifier cette approche théorique et de moduler ces paramètres à
l'avancement du chantier .
FACTEURS DU RENDEMENT DES PELLES
TEMPS DE CYCLE DES PELLES
NATURE DU SOL TEMPS
DE
CYCLE
Terrains légers 25s
Terrains compacts 30s
Débris rocheux 40s à 1mn
Bloc de rochers 1mn à
plus
COEFFICIENT D'EFFICIENCE DES PELLES
CONDITIONS DE CHANTIER K
(%)
- Matériaux : terre non compacte, sable, gravier.
- Profondeur : inférieure à 40 % de la profondeur
maximale. - Vidage sur déblais, sur camion en fond de fouille, avec un
bon opérateur et sans obstacles.
95
à 100
- Matériaux : terre compacte, sols avec moins de 25 % de
roches.
- Profondeur: inférieure à 50 % de la profondeur
83
maximale. - Vidage sur une zone large, avec quelques obstacles.
Matériaux : terre très compacte, sols avec ± 50
de roches.
- Profondeur : inférieure à 70 % de la profondeur
maximale.
- Vidage dans des camions proches de l'excavateur, au même niveau.
75
- Matériaux : sol très compact ou avec ± 75 % de roches.
- Profondeur : inférieure à 90 % de la profondeur
maximale.
- travail au-dessus de canalisations, dans une tranchée.
65
- Matériaux : terrains gelés. - Profondeur : supérieure à 90 % de la profondeur
maximale.
- chargement du godet dans une petite « boîte », ouvriers
et obstacles dans la zone de travail.
55
L'efficience peut également être appréciée de façon plus intuitive.
Efficience Médiocre Moyenne Normale Bonne Très
Bonne Théorique
k (%) 58 66 75 83 92 100
Travail effectif (min/h)
35 40 45 50 55 60
FACTEUR DE REMPLISSAGE DES GODETS
Godet rempli au
dessus de sa
capacité
Nature du sol R (%)
Terrains légers 110
Terrains lourds 95
Débris rocheux 85
Blocs de rochers 70
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