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Les soins de support dans les traitements adjuvants des cancers
colorectaux….
Dr Jean-Philippe WAGNERStrasbourg Oncologie LibéraleCoordinateur 3C ONCOLIAPrésident de l’association APSSOH
SFCP Metz le 18 septembre 2008
PLAN DE LA PRESENTATION
Rappels (définitions, réglementation….) L’exemple de la cancérologie privée à
Strasbourg Spécificité en oncologie digestive ?
MESURE 42 DU PLAN CANCER
MESURE 42 DU PLAN CANCER
Accroître les possibilités pour les patients de bénéficier de soins de support, avec en particulier la prise en compte de la douleur, du soutien psychologique et social.
Assurer aux patients un accompagnement global de la personne, au delà des protocoles techniques, par le développement des soins complémentaires et des soins palliatifs.
DÉFINITION
« l’ensemble des soins et soutiens nécessaires aux personnes malades tout au long de la maladie conjointement aux traitements oncologiques ou onco -hématologiques spécifiques, lorsqu’il y en a ».
KRAKOWSKI I, BOUREAU F, BUGAT R WAGNER JPh et Col – Pour une coordination des soins de support pour les personnes atteintes de maladies graves : proposition d’organisation dans les établissements de soins publics et privés – Oncologie, 2004 ; 6 :7-15
DÉFINITION (SUITE)
« Approche globale de la personne malade, ce n’est pas une nouvelle spécialité mais une organisation coordonnée de différentes compétences impliquées conjointement aux soins spécifiques oncologiques dans la prise en charge des malades. »
Dauchy S., Marx G. Les soins de support: état de la réflexion en France
Oncologie, 2005, Vol.5 N°3, 189-194
CIRCULAIRE N° DHOS/SDO/2005/101 DU 22 FÉVRIER 2005 RELATIVE À L’ORGANISATION DES SOINS EN CANCÉROLOGIE.
coordinationréunions de concertation
pluridisciplinairesqualité de vie, plan physique,
psychologique, social et spirituelquelque soit leurs lieux de soinsorganisation coordonnée de différentes
compétences
A QUELS BESOINS LES SOINS DE SUPPORT RÉPONDENT ILS ? la douleur la fatigue les problèmes nutritionnels les troubles digestifs les troubles respiratoires et génito-urinaires les troubles moteurs et les handicaps les problèmes odontologiques les difficultés sociales la souffrance psychique les perturbations de l’image corporelle l’accompagnement de fin de vie des patients
ainsi que de leur entourage
A QUEL MOMENT DE LA MALADIE ?
Le patient peut recourir à des soins de support à tout moment de sa maladie
L’anticipation des besoins et le repérage des situations à risque doit permettre d’orienter précocement les patients vers la prise en charge la plus adaptée.
QUI MET EN ŒUVRE LES SOINS DE SUPPORT ET COMMENT S’ORGANISE LA COORDINATION ?
« Tous les acteurs de soins impliqués en cancérologie sont concernés par cette mise en œuvre. »
I. Krakowski, F. Boureau, R. Bugat et al. Pour une coordination des soins de support pour les personnes atteintes de maladies grave proposition d’organisation dans les établissements de soins publics et privés. Med Pall 2004 ; 3 : 134-143.
OBLIGATION DE MOYEN
Chaque établissement de santéOrganisés par les centres de coordination
en cancérologie (3 C)Notion nouvelle de soins transversaux et de
mutualisation des compétences au service de la personne malade.
ORGANISATION DES SOINS DE SUPPORT AU
SEIN DU 3C ONCOLIA
CONSULTATIONS FINANCÉES PAR ONCOLIA OU PAR S.O.L. DANS LE CADRE DES SOINS DE SUPPORT
Psycho-oncologie
Fatigue
Diététique
Esthétique
Assistance sociale
Sophrologie
BUDGET MIGAC :
250 000 Euros par an
Pour 7,5 ETP y compris personnel soignant pour le DAD
CONSULTATION FATIGUE ET SOUTIEN
Espace d’expression (la peur, la fragilité, la question des proches…)
Espace d’évaluation (causes de la fatigue, bilan sanguin, besoins, réorientation vers d’autres professionnels…)
Espace de recharge en énergie (exercices adaptés, réinvestissement du schéma corporel, recherche sensations corporelles agréables, lutte contre le stress)
Espace permettant au patient d’acquérir des techniques qu’il pourra réutiliser. Sentiment de contrôle de son corps.
DIÉTÉTICIENNE La prise en charge de la dénutrition en prévention ou
installée. La mise en place d’un régime adapté à la pathologie
spécifique de chaque patient (sans sel si corticothérapie, hypo-énergétique si surpoids…)
Les conseils hygiéno-diététiques courants pour une alimentation équilibrée permettant de lutter naturellement contre le cancer.
Le suivi régulier des patients qui le souhaitent même après le traitement.
ASSISTANTE SOCIALE
ACCUEILLIR, INFORMER, ORIENTER ET ACCOMPAGNER LES PATIENTS ET/OU LES FAMILLES
POUR TOUTES QUESTIONS :-administrative
-matérielle
-professionnelle
-aide et soutien
-retour à domicile
ESTHETICIENNE
Avoir un cancer est une épreuve aussi bien physique que psychologique.
Le corps change et souffre au point de ne plus se reconnaître tout à fait.
Intérêt +++ dans les dysplasies palmaires : soins des ongles, massages….
OBJECTIF
Garder l’envie d’être belle (ou beau) en préservant son image par
Les soins du visage : Les traitements peuvent changer la peau (pigmentation, couleur, sécheresse…)
Le maquillage : il permet au regard de conserver toute son expressivité après la chute partielle ou totale de tous les poils.
Manucure ou soin des pieds : embellissement des ongles fragilisés, hydratation mais surtout un temps de relaxation procuré par les modelages.
LA SOPHROLOGIE
Etude de l’harmonie de l’esprit et du corps.
Thérapie d’accompagnement où la PERSONNE malade est mise au centre.
Exercices de visualisation (images mentales). Exercices de détente physique et psychique. Meilleure connaissance de soi, meilleure
résistance aux agressions quotidiennes morales et physiques.
Modification de l’état de conscience..
L’HOMÉOPATHIE DANS LES SOINS DE SUPPORT
Approche globale de la personne malade Depuis la consultation d’annonce jusqu’après les
traitements Thérapeutique sans effets secondaire, mais en
respectant la notion de perte de chance Réponse possible à certains effets secondaires difficiles à
prévenir autrement (onycholyse, dysesthésies palmo-plantaires, bouffées de chaleur, fissures des extrémités, neuropathies…)
Possibilité de « récupérer » dans le circuit de soins des patients en déni de leur maladie cherchant une thérapeutique alternative et ayant abandonné les traitements spécifiques.
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En Europe ( sauf la France)
35% des patients atteints de cancer utilisent des médecines complémentaires, l’homéopathie venant en seconde place après la phytothérapie.
Molassiotis A, Fernandez-Ortega P, Pud D, Ozden G, Scott JA, Panteli V, Margulies A, et al. Use of complementary and alternative medicine in cancer patients: a European survey. Ann Oncol 2005 Apr; 16(4):655-663
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A STRASBOURG
Ont été interviewés un groupe de 234 patients pendant leur chimiothérapie au Centre Paul Strauss et à la clinique de l’Orangerie.
28% des patients en cours de traitement utilisent des médecines complémentaires, l’homéopathie venant en première place
Simon L, Prebay D, Lobstein A, Bagot JL, Beretz A, Rubinstein I, Schraub S. Médecines complémentaires et alternatives suivies par les patients cancéreux en France. Bulletin de la société française du cancer. juin 2007
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Les améliorations significatives constatées par les patients sont :
1) l’amélioration de l’état général (97% p<0,001)
2) la diminution de la fatigue (93% p<0,01)
3) la diminution des nausées et vomissements (85% p<0,02)
QUELLE SPECIFICITE POUR L’ONCOLOGIE DIGESTIVE et
notamment en phase adjuvante ?
DISCUSSION Données rares dans la littérature En théorie :
– Patient présentant des profils à risque : surpoids, comportements alimentaires, troubles du transit…
– Nécessité d’une adaptation des soins de support : Prendre en charge efficacement les symptômes liées à la chimiothérapie Prendre en charge sur le plan global : diététique, remise en forme et
exercice physique Adapter les soins d’accompagnement (proposer sans imposer mais
penser à proposer !!!)
– Nécessité d’une recherche clinique EPO et risque d’évolution du cancer…
Clin Oncol (R Coll Radiol). 2003 Aug;15(5):227-32. Links
Lessons learned from raltitrexed--quality assurance, patient education and intensive supportive drugs to optimise tolerability.Thomas RJ, Williams M, Garcia-Vargas J
The low toxicity, despite high-dose intensity, suggests that intensive supportive education and drugs should have a role in the future design of regimens containing raltitrexed and other chemotherapy regimens for colorectal carcinoma.
Conclusions
Offrir des soins de support pour nos patients est devenu une obligation réglementaire après avoir été seulement éthique
Nombreux modèles d’organisation testés actuellement
Intégration des médecines complémentaires Problème du coût Une piste ; impliquer financièrement les patients et
les assurances….
CONFERENCE ORGANISEE PAR
L’APSSOH
le 4 novembre 2008
À Strasbourg, Palais de la Musique et des Congrès à 20h30
Dr David SERVAN-
SCHREIBER
« ANTICANCER »
Entrée libre
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