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Pr YOUNSI.M Page 1
Les cours d’Anatomie
Plans des cours
I/ La Cellule
1. Généralités sur la cellule
2. Structure de la cellule
2.1. La membrane cellulaire ou plasmique
2.1.1. Structure de la membrane plasmique
2.1.2. Fonctions de la membrane plasmique
2.1.3. Les transports membranaires
L’endocytose
L’exocytose
2.2. Le cytoplasme
2.2.1. Le cytosol
2.2.2. Les ribosomes
2.2.3.Le centrosome
2.2.2.4Les organites entourés d'une membrane
2.2.2.4.1. Réticulum endoplasmique
2.2.2.4.2. Appareil de Golgi
2.2.2.4.3. Lysosomes
2.2.2.4.4. Mitochondries
2.2.2.4.5. Vacuoles
2.2.2.4.6. Noyau
Information génétique
3.1. ADN ou Acide Désoxyribonucléique
3.1.1. Définition/composition
3.1.2. Fonction
3.2. ARN ou Acide ribonucléique
3.2.1. Définition / composition
3.2.2. Fonction
Pr YOUNSI.M Page 2
II/ LE SYSTEME OSSEUX
1. DEFINITION
2. LA PHYSIOLOGIE: LES FONCTIONS DU SYSTÈME OSSEUX 3. L'ANATOMIE: LA STRUCTURE DE L'OS
4. L'HISTOLOGIE DU TISSU OSSEUX
4.1. Typologie des cellules du tissu osseux
4.1.1. Les cellules ostéogènes
4.1.2. Les ostéoblastes
4.1.3. Les ostéocytes
4.1.4. Les ostéoclastes
4.2. Le tissu osseux compact
4.3. Le tissu osseux spongieux
5. LA PHYSIOLOGIE DE LA FORMATION OSSEUSE : L’OSSIFICAT ION
5.1. L'ossification endomembraneuse
5.2. L'ossification endochondrale
6. LES DIVISIONS DU SYSTÈME OSSEUX
- Le squelette axial : - Le squelette appendiculaire :
6.1. Les type d'os
6.1.1. Les os longs
6.1.2. Les os courts
6.1.3. Les os plats
6.1.4. Les os irréguliers
7. LE SQUELETTE AXIAL
7.1. LE CRÂNE
7.1.1. Les os crâniens
7.1.2. Les os de la face
7.2. LA COLONNE VERTEBRALE
7.2.1. Les divisions
7.3. LE THORAX
7.3.1. Le sternum
7.3.2. Les côtes
8. LE SQUELETTE APPENDICULAIRE
8.1. LA CEINTURE SCAPULAIRE
8.1.1. La clavicule
8.1.2. L'omoplate
8.2. LES MEMBRES SUPÉRIEURS 8.2.1. l'humérus (bras) :
8.2.2. le cubitus
8.2.3. radius (avant-bras)
8.2.4. le carpe (poignet)
8.2.5. le métacarpe (main)
8.2.6. les phalanges (doigts).
Pr YOUNSI.M Page 3
8.3. LA CEINTURE PELVIENNE (DE LA HANCHE)
8.4. LES MEMBRES INFÉRIEURS
8.4.1. Le fémur
8.4.2. La rotule
8.4.3. Le tibia
8.4.4. le péroné
8.4.5. Le tarse
8.4.6. le métatarse
8.4.7. les phalanges
8.4.8. Les voûtes plantaires
III/ Le Système Musculaire
Introduction
1 . Types de tissu musculaire
1.1) Le tissu musculaire lisse
1.2) Le tissu musculaire strié cardiaque
1. 3) Le tissu musculaire squelettique
2. Différentes formes de fibre musculaire
3. La cellule musculaire
3.1Structure des enveloppes
3.2 Le sarcomère
4. La contraction d’un muscle squelettique
5. Unité motrice
6. Les différents types de fibre musculaire
6.1. Loi du tout ou rien
7. Les fournisseurs d’énergie
Pr YOUNSI.M Page 4
IV/ Le système articulaire
Anatomie générale des articulations 1 Définition :
2 Organogenèse :
3 Classification :
3.2 Les articulations cartilagineuses.
3.3 Les articulations synoviales.
4 Les articulations synoviales :
4.1 Constitution :
4.2 Le cartilage articulaire :
4.3 La capsule articulaire :
4.4 Les ligaments
4.4.1 Capsulaires
4.4.2 Extracapsulaires
4.4.3 Intracapsulaires
4.5 Structures d’adaptation
4.5.1 Les ménisques
4.5.2 Les disques articulaires
4.5.3 Les labrums
4.6 Vascularisation et innervation
4.6.1 Vascularisation
4.6.2 Innervation
4.7 Définitions des mouvements
4.8 Morphologie articulaire fonctionnelle
4.8.1 Les articulations sphéroïdes
4.8.2 Les articulations ellipsoïdes
4.8.3 Les articulations « en selle » ou « à emboîtement réciproque »
4.8.4 Les articulations trochoïdes
4.8.5 Les ginglymes
4.8.6 Les articulations planes
4.9 Annexes
4.9.1 Les bourses synoviales péri-articulaires
4.9.2 Les bourses synoviales sous-cutanées
4.9.3 Les gaines synoviales
Pr YOUNSI.M Page 5
La cellule
1. Généralités sur la cellule
La cellule est une unité fondamentale, structurale et fonctionnelle des organismes vivants.
Elle peut remplir toutes les fonctions de l’organisme : le métabolisme, le mouvement, la
croissance, la reproduction et la transmission héréditaire.
La cellule est une entité vivante qui fonctionne de manière autonome, mais, coordonnée avec
les autres.
On distingue 2 types de cellules
Les cellules eucaryotes : elles possèdent un noyau et le matériel génétique est délimité par
une structure membranaire.Exemple : l’homme, la levure
Les cellules procaryotes : elles ont leur propre matériel génétique libre dans la cellule et
sont dépourvues de noyau.Exemple : Escherichia coli
1. Nucléole - 2. Noyau - 3. Ribosome - 4. Vésicule - 5. Réticulum endoplasmique rugueux
(granuleux) - 6. Appareil de Golgi - 7. Microtubule - 8. Réticulum endoplasmique lisse - 9.
Mitochondrie - 10. Lysosome - 11. Cytoplasme (rempli par le cytosol) - 12. Peroxysome - 13.
Centrosome
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2. Structure de la cellule
2.1. La membrane cellulaire ou plasmique
La cellule est entourée par une membrane plasmique ou membrane cellulaire délimitant ainsi
un espace intérieur et un espace extérieur.
2.1.1. Structure de la membrane plasmique
La membrane plasmique ou cellulaire est composée de phospholipides, de protéines et de
molécules de cholestérol.
Les phospholipides sont amphiphiles.
Chaque élément lipidique possède un pôle hydrophile (qui aime l’eau, tourné vers l’extérieur)
et un pôle hydrophobe (qui n’aime pas l’eau, tourné vers l’intérieur) se faisant face dans la
bicouche lipidique.
Bien que la structure de base de la membrane plasmique (et de toute membrane biologique)
soit déterminée par la double couche lipidique, la plupart des fonctions spécifiques sont
portées par les protéines.
Pr YOUNSI.M Page 7
On distingue différentes formes d'associations protéiques à la membrane :
Les protéines transmembranaires ;
Les protéines membranaires intrinsèques ;
Les protéines membranaires périphériques.
2.1.2. Fonctions de la membrane plasmique
La membrane plasmique a plusieurs fonctions :
Protection de la cellule du milieu extérieur ;
Entoure les cellules, formant des compartiments fermés en séparant les unes des autres les
cellules et permettant ainsi leur individualité ;
Échanges entre la cellule et le milieu extérieur soit par diffusion passive des molécules
(pas besoin de transporteurs protéiques ni d’énergie) soit par transport actif (nécessité d’un
transporteur protéique et d’énergie). Elle contrôle ainsi l’entrée des substances nutritives et
le rejet des déchets ;
Reconnaissance de certains produits auxquels elle va réagir par le biais de récepteurs
présents dans la membrane. Elle est donc une sorte de capteur de signaux externes
permettant à la cellule de se modifier en réponse aux modifications de l’environnement ;
Identification de la cellule par la présence de cellules spécifiques telles que les protéines du
système HLA, des groupes sanguins et rhésus.
2.1.3. Les transports membranaires
La membrane plasmique de par le caractère hydrophobe de la couche lipidique ne permet pas
le passage de molécules polaires, cependant le fait que les cellules doivent régler les
concentrations ioniques intracellulaires montre que la membrane est cependant perméable.
La cellule est vivante et se nourrit donc en puisant dans le milieu extra cellulaire les
nutriments nécessaires au maintien de son activité et de sa croissance.
Elle rejette dans le milieu extra cellulaire les produits de dégradation inutiles ou toxiques.
C’est à travers la membrane plasmique ou à l’aide de celle-ci que vont s’effectuer les
échanges.
L’endocytose
L’endocytose se produit par invagination de la membrane plasmique.
En s’invaginant elle capture des éléments pour former des vacuoles que l’on retrouve à
l’intérieur de la cellule.
Elle est de 2 types :
Pr YOUNSI.M Page 8
La phagocytose correspond à la capture de particules solides plus ou moins grosses.
Exemple : cellules sanguines, cellules intervenant dans la défense immunitaire.
La pinocytose correspond à la capture de petites quantités de liquide extra cellulaire.
L’exocytose
L’exocytose permet aux substances intracellulaires d’être déversées dans le milieu extra
cellulaire.
Les produits à rejeter sont emprisonnés dans des vacuoles puis déversés hors de la cellule.
Il y a alors fusion de la membrane de la vacuole avec la membrane plasmique.
Exemple : libération d’hormones, de neurotransmetteurs.
2.2. Le cytoplasme
Le cytoplasme désigne le contenu d'une cellule vivante.Plus exactement, il s'agit de la
totalité du matériel cellulaire délimité par la membrane plasmique.Le milieu intracellulaire
se compose d'un liquide appelé hyaloplasme ou cytosol, laquelle matrice contient des
organites.
2.2.1. Le cytosol
Le cytosol est constitué en moyenne de 85 % d'eau, Mais, il cependant plus visqueux.
Le ph est neutre et est de 7.
C'est dans ce milieu que l'ensemble des organites de la cellule baigne et que les principales
activités cellulaires se déroulent.
On y trouve aussi des molécules simples, des macromolécules, des gaz dissous (Oxygène et
dioxyde de carbone), des ions.
Le cytoplasme est l'ensemble du cytosol et des organites qu'il contient.
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2.2.2. Les ribosomes
Ce sont des sphères qui peuvent être libres ou associées au RE et participent à la synthèse
protéique à partir d'ARN (traduction).
Leur fonction est de synthétiser les molécules de protéines à partir des acides aminés. Ils
utilisent les ordres donnés par le noyau.
2.2.3.Le centrosome
Le centrosome est constitué de deux centrioles.
Ce sont des éléments tubulaires intervenant dans la division cellulaire.
Le centriole est une structure cellulaire intracytoplasmique constituée de 9 triplets de 3
tubules.Chaque cellule contient 2 centrioles (perpendiculaire et ne se touchant pas) et
l'ensemble forme le centrosome qui est toujours à proximité du noyau.
Leur fonction est de diriger tels des aimants le sens de la division cellulaire.
Pr YOUNSI.M Page 10
2.2.2.4. Les organites entourés d'une membrane
2.2.2.4.1. Réticulum endoplasmique
Les réticulums endoplasmiques (RE) sont des organites avec une double membrane
intracellulaire et ressemblent à un amas de replis formant des cavités appelées « citernes ».
Ils sont en continuité avec la membrane du noyau.
Le réticulum endoplasmique granuleux(REG) ou réticulum endoplasmique rugueux (RER) a
sa surface recouverte de ribosomes qui assemblent les acides aminés en protéines suivant
l'information venue du noyau.
Le réticulum endoplasmique lisse (REL) n'en porte pas.
Il intervient dans la synthèse de lipides (phospholipides, acides gras...), détoxification des
cellules (transformation de molécules toxiques en molécules atoxiques) et le stockage du
calcium.
Pr YOUNSI.M Page 11
1-Noyau - 2-Pore nucléaire - 3-Reticulum endoplasmique granuleux (REG) ou rugueux
(RER) - 4-Reticulum endoplasmique lisse (REL) - 5-Ribosome sur le REG - 6-Protéines
transportées - 7-Vésicule golgienne - 8-Appareil de Golgi - 9-Face cis de l'appareil de Golgi -
10-Face trans de l'appareil de Golgi - 11-Citerne de l'appareil de Golgi.
2.2.2.4.2. Appareil de Golgi
Il est formé de sacs aplatis les uns sur les autres.
Son rôle est de stocker les protéines issues du réticulum endoplasmique rugueux, d'achever
leur maturation et de les sécréter.
Il participe au processus de sécrétion.
Les protéines à sécréter sont concentrées dans des vésicules issues des extrémités de l'appareil
de Golgi.
Ces vésicules sont déversées dans le milieu extracellulaire par exocytose.
2.2.2.4.3. Lysosomes
Ce sont des vésicules contenant des enzymes hydrolytiques qui proviennent du RE ou de
l'appareil de Golgi.
Ces enzymes servent à digérer les macromolécules inutilisables telles que les organites
détruits ou abimés, les substances toxiques...
C'est la digestion cellulaire.
Pr YOUNSI.M Page 12
2.2.2.4.4. Mitochondries
Ce sont des organites en forme de haricot de très petite taille, ressemblant à de petits
bâtonnets et possédant une double membrane intracellulaire.
La membrane interne forme des replis appelés " crêtes ", qui s'imbriquent dans une substance
appelée " matrice ".
Au niveau de la membrane interne et dans la matrice, on trouve de nombreuses enzymes
responsables de la dégradation des nutriments sous forme simple, tel le glucose.
Ces dégradations se déroulent en présence d'oxygène et portent le nom de "respiration
cellulaire ".
Elles permettent aux mitochondries de former de l' ATP, source d'énergie de la cellule.
Le nombre de mitochondries d'une cellule dépend de l'intensité de son activité : une cellule
musculaire, par exemple, en possède beaucoup.
L'ATP est utilisé pour l'ensemble des activités de synthèse de la cellule ainsi que pour le
transport actif.
Les mitochondries possèdent leur propre matériel génétique, qu'on appelle " ADN
mitochondrial ".
Elles peuvent synthétiser environ 10 % de leurs propres protéines grâce à la dizaine de gènes
de leur ADN.
Les autres protéines mitochondriales proviennent du travail de synthèse exécuté par les
ribosomes.
Pr YOUNSI.M Page 13
2.2.2.4.5. Vacuoles
Ce sont des cavités sphériques et mobiles qui contiennent des substances stockées par les
cellules ou bien des déchets à éliminer.
2.2.2.4.6. Noyau
Il est visible dans la cellule lorsqu'elle ne se divise pas (interphase).
Il est limité par l'enveloppe nucléaire et contient :
la chromatine qui est constituée d'ADN (support génétique de la cellule) ;
le nucléole qui est constitué d'ARN qui associé à des protéines donnera naissance aux
ribosomes. Il a un diamètre variant de 10 à 20 µm (le plus gros des organites) et est
entouré par une double membrane appelée membrane nucléaire.
Pr YOUNSI.M Page 14
Cette membrane nucléaire contient des pores permettant les échanges nucléo-cytoplasmiques
dans les 2 sens.
Le nucléoplasme est le liquide dans lequel baignent les éléments contenus dans le noyau.
Il a 2 fonctions principales :
contrôler les réactions chimiques du cytoplasme ;
stocker les informations nécessaires à la division cellulaire.
Information génétique
3.1. ADN ou Acide Désoxyribonucléique
3.1.1. Définition/composition
Longue molécule contenant l'information génétique de la cellule et de l'organisme.
Chaque cellule d'une personne contient les mêmes molécules d'ADN sauf en cas de maladie.
Un gène est une portion d'ADN qui détermine la structure d'une seule protéine.
L'unité de base de l'ADN est le nucléotide qui est composé de 3 éléments :
un radical phosphate ;
un sucre, le désoxyribose ;
une base : il existe 4 types de bases :
o Adénine(A), et guanine(G) = bases puriques ;
o Thymine (T) et cytosine (C) = bases pyrimidiques.
Pr YOUNSI.M Page 15
L'ADN est constitué de 2 chaines polynucléotidiques (chaines de nucléotides) formant une
double hélice.
Les 2 chaines sont liées par leurs nucléotides de la façon suivante :
le " A " d'une chaine se lie au " T " de l'autre et inversement ;
le " G " d'une chaine se lie au " C " de l'autre et inversement.
3.1.2. Fonction
L'ADN est le support de l'information génétique.
A chaque information génétique correspond un gène et à chaque gène une protéine.
La protéine est une succession d'acides aminés.
Certains gènes peuvent cependant être à l'origine de plusieurs protéines.
Le gène est donc une portion d'ADN qui détermine la structure d'une protéine.
La fabrication des protéines se déroule dans le cytoplasme au niveau des ribosomes, alors que
l'information génétique pour toutes les protéines se situe dans le noyau sous forme d'ADN.
Comme l'ADN ne peut pas sortir du noyau pour réaliser la synthèse protéique, l'ARN ou
Acide Ribonucléique intervient alors.
Les protéines synthétisées par les cellules se retrouvent sous différentes formes : enzymes,
hormones...
C'est en se divisant que la cellule transmet son patrimoine génétique.
Pr YOUNSI.M Page 1
3.2. ARN ou Acide ribonucléique
3.2.1. Définition / composition
Il est synthétisé à partir de l'ADN et est l'intermédiaire nécessaire dans la fabrication des
protéines.
L'unité de base est aussi le nucléotide MAIS, :
le sucre est du ribose ;
la base " T " est remplacée par de l'uracile « U » ;
l'ARN ne possède qu'une seule chaine de nucléotides.
3.2.2. Fonction
Il est synthétisé à partir de l'ADN : la transcription. Cette synthèse se déroule dans le noyau
puis sort sous cette forme dans le cytoplasme pour être synthétisé.
Pr YOUNSI.M Page 2
Le Système Osseux
1. DEFINITION
L'ostéologie (ostéon : os ; logie : étude de) est l'étude de la structure de l'os et du traitement
des affections de l'os.
2. LA PHYSIOLOGIE: LES FONCTIONS DU SYSTÈME OSSEUX
La structure et la fonction des os.
Le squelette est composé des os, des cartilages et des articulations. Les os sont formés d'un
tissu conjonctif spécialisé, le tissu osseux. Le squelette remplit cinq fonctions.
1. Soutien. Le squelette est une structure rigide qui permet l'ancrage des tissus mous et des
organes.
2. Protection. Le crane, la colonne vertébrale, la cage thoracique et la ceinture pelvienne,
renferment et protègent les organes vitaux ; les sites de production des cellules du sang sont
protégés à l'intérieur de la cavité médullaire de certains os.
3. Mouvement. Les os agissent comme des leviers lorsque les muscles auxquels ils sont
attachés se contractent, provoquant un mouvement de l'articulation.
4. Hématopoïèse. Chez l'adulte, la moelle osseuse rouge produit les globules rouges, les
cellules blanches du sang et les plaquettes.
5. Stockage d'éléments minéraux et d'énergie. La matrice osseuse est constituée
essentiellement de calcium et de phosphore ; ces éléments peuvent être mobilisés en petites
quantités et utilisés pour les besoins dans les autres parties du corps. Le tissu osseux stocke
également du magnésium et du sodium en plus faible quantité. Les liquides stockés dans les
cellules adipeuses de la moelle osseuse jaune, constituent des réserves énergiques.
3. L'ANATOMIE: LA STRUCTURE DE L'OS
D'un point de vue structural, le système osseux est constitué
Pr YOUNSI.M Page 3
Un os long est plus long que large et peut être divisé en plusieurs parties.
a) La diaphyse. Le corps ou la partie principale de l'os.
b) Les épiphyses. Les extrémités de l'os.
c) La métaphyse. Le segment de l'os adulte compris entre l'épiphyse et la diaphyse.
d) Le cartilage articulaire. Une mince couche de cartilage hyalin qui recouvre l'épiphyse où
l'os forme une articulation avec un autre os.
e) Le périoste. Une membrane qui enveloppe la surface de l'os non recouverte de cartilage.
f) Le canal médullaire (la cavité de la moelle
g) L'endoste. Une membrane qui tapisse le canal médullaire et qui contient des cellules
ostéogènes.
4. L'HISTOLOGIE DU TISSU OSSEUX
4.1. Typologie des cellules du tissu osseux
Il existe quatre types de cellules dans le tissu osseux :
4.1.1. Les cellules ostéogènes, (ostéon: os; genos: origine)
Ce sont des cellules non spécialisées qui proviennent du mésenchyme, le tissu à partir duquel
sont formés tous les tissus conjonctifs.
Elles peuvent subir la mitose, puis se transformer en ostéoblastes.
Les cellules ostéogènes se trouvent à l'intérieur du périoste, dans l'endoste et dans les canaux
osseux (perforants et centraux) qui contiennent les vaisseaux sanguins.
Pr YOUNSI.M Page 4
4.1.2. Les ostéoblastes, (ostéon : os ; blastos : germe)
Ce sont les cellules qui contribuent à la formation de l'os, mais qui ne peuvent pas se diviser
par mitose.
Ils sécrètent le collagène et d'autres composants organiques nécessaires à l'ossification.
4.1.3. Les ostéocytes (ostéon: os; cyte: cellule)
Des cellules osseuses matures qui proviennent des ostéoblastes, sont les cellules principales
du tissu osseux. Comme les ostéoblastes, ils ne présentent aucune possibilité de mitose.
Les ostéoblastes se trouvent sur la surface de l’os, mais deviennent des ostéocytes quand ils
sont couverts de matrice. Ces derniers ne sécrètent plus de matrice.
Alors que les ostéoblastes produisent d'abord le tissu osseux, les ostéocytes maintiennent les
activités cellulaires quotidiennes de celui-ci, notamment l'échange des nutriments et des
déchets avec le sang.
4.1.4. Les ostéoclastes
Les ostéoclastes sont, on le pense, issus de monocytes en circulation (un type de globule
blanc). Ils se posent sur la surface de l'os et assurent la résorption osseuse (destruction de la
matrice), essentielle dans le développement, la croissance, le maintien et la réparation de l'os.
4.2. Le tissu osseux compact
Le tissu osseux compact (dense) contient très peu d'espaces.
Il forme la couche externe de tous les os du squelette et la plus grande partie de la diaphyse
des os longs.
Le tissu osseux compact protège et soutient les os longs, et permet à ces derniers de résister à
la pression du poids.
4.3. Le tissu osseux spongieux
L'os spongieux constitue la plus grande partie du tissu osseux des os courts, plats et de forme
irrégulière, ainsi que de la plus grande partie des épiphyses des os longs.
Le tissu osseux spongieux que l'on trouve dans les os de la hanche, des côtes, de la poitrine
(sternum), du dos (vertèbres), du crâne et des épiphyses de certains os longs est le seul site de
stockage de moelle rouge et, par conséquent, de l'hématopoïèse chez l'adulte.
Pr YOUNSI.M Page 5
5. LA PHYS IOLOGIE DE LA FORMATION OSSEUSE :
L’OSSIFICATION
On appelle ossification le processus de formation de l'os.
Le «squelette» d'un embryon humain est composé de membranes de tissu conjonctif fibreux,
constituées à partir d'un tissu conjonctif embryonnaire (mésenchyme) et de cartilages
hyalins qui ont un peu la forme de l'os.
Ces derniers procurent les structures de soutien nécessaires à l'ossification, qui s'amorce vers
la sixième ou la septième semaine de la vie embryonnaire et se poursuit pendant l'âge adulte.
La formation de tissu osseux peut se faire de deux façons.
5.1. L'ossification endomembraneuse
(endon: en dedans; membrana : membrane) est la formation de tissu osseux directement sur
les membranes fibreuses ou à l'intérieur de celles-ci.
5.2. L'ossification endochondrale
(endo: en dedans; khon-dros : cartilage) est la formation de tissu osseux dans le cartilage
hyalin.
Pr YOUNSI.M Page 6
6. LES DIVISIONS DU SYSTÈME OSSEUX
Le squelette humain adulte est constitué de 206 os désignés, groupés en deux divisions
principales :
Le squelette axial : L'axe longitudinal, ou le centre du corps humain, est une ligne droite qui
traverse le centre de gravité du corps. Cette ligne imaginaire part du sommet de la tête et
descend jusqu'à l'espace entre les pieds. La division axiale comprend les os qui longent l'axe,
notamment les os du crâne, les osselets de l'oreille, l'os hyoïde, les côtes, le sternum et les os
de la colonne vertébrale.
Le squelette appendiculaire : La division appendiculaire comprend les os des extrémités
inférieures et supérieures (membres) ainsi que les ceintures osseuses qui rattachent les
membres au squelette axial.
6.1. Les types d'os
Presque tous les os de l'organisme peuvent être classés en quatre types principaux selon leur
forme :
6.1.1. Les os longs
Ils sont plus longs que larges, et comprennent une diaphyse et un nombre varié d'épiphyses.
Ils sont légèrement incurvés, ce qui leur donne de la force.
L'os incurvé absorbe le stress exercé par la masse corporelle à différents endroits afin que ce
dernier soit distribué uniformément. Les os longs sont constitués surtout de tissu osseux
compact, mais ils contiennent aussi une quantité importante de tissu osseux spongieux
Exemple: os de la cuisse (fémur), de la jambe (tibia et péroné), des orteils (phalanges), du bras
(humérus), de l'avant-bras (radius et cubitus) et des doigts (phalanges).
6.1.2. Les os courts
Ils ont une forme presque cubique et leur longueur est presque égale à leur largeur. Ils sont
faits d'os spongieux, exception faite de la surface qui est recouverte d'une mince couche d'os
compact.
Exemple: les os des poignets (carpiens),et des chevilles (tarsiens).
Pr YOUNSI.M Page 7
6.1.3. Les os plats
Sont habituellement minces et se composent de deux lames d'os compact plus ou moins
parallèles qui renferment une couche d'os spongieux. Les os plats fournissent un haut degré de
protection, ainsi qu'une surface importante où se rattachent divers muscles.
Exemple: les os crâniens qui protègent l'encéphale, le sternum et les côtes qui protègent les
organes de la cavité thoracique, et les omoplates.
6.1.4. Les os irréguliers
Sont exclus des trois catégories mentionnées ci-dessus, car ils présentent des formes
complexes. Ils diffèrent également quant à la proportion d'os spongieux et d'os compact qu'ils
contiennent.
Exemple: les vertèbres et certains os de la face.
7. LE SQUELETTE AXIAL
7.1. LE CRÂNE
Il comprend deux groupes d'os qui totalisent 22 os :
7.1.1. Les os crâniens, au nombre de 8:
7.1.2. Les os de la face, au nombre de 14,
Pr YOUNSI.M Page 8
7.2. LA COLONNE VERTEBRALE
7.2.1. Les divisions
La colonne vertébrale est composée de vertèbres.
Chez l'homme adulte moyen, la colonne mesure environ 71 cm, et 61 cm chez la femme
adulte moyenne.
Elle renferme et protège la moelle épinière, soutient la tête et sert de point d'attache aux côtes
et aux muscles du dos. Entre les vertèbres se trouvent des orifices appelés trous de
conjugaison.
Les nerfs qui relient la moelle épinière aux différentes parties de l'organisme passent par ces
orifices.
Les vertèbres sont au nombre de 33, si l'on ne tient pas compte de la fusion des vertèbres
sacrées et coccygiennes :
a) 7 vertèbres cervicales (cervi: cou) dans la région du cou,
b) 12 vertèbres thoraciques ou dorsales situées derrière la cavité thoracique,
c) 5 vertèbres lombaires qui soutiennent le bas du dos,
d) 5 vertèbres sacrées réunies en un seul os appelé sacrum et, habituellement,
e) 4 vertèbres coccygiennes réunies en un ou deux os qui forment le coccyx.
Pr YOUNSI.M Page 9
Alors que les vertèbres cervicales, thoraciques et lombaires sont mobiles, celles du sacrum et
du coccyx sont fixes.
Entre les vertèbres adjacentes, de la première (l'axis) au sacrum, se trouvent des disques
intervertébraux.
Chaque disque est fait :
a) Un anneau externe de fibrocartilage : anneau fibreux (annulus fibrosus),
b) Une structure interne molle, pulpeuse et très élastique: le noyau pulpeux, ou nucleus
pulposus.
Les disques forment des articulations solides, permettent divers mouvements de la colonne et
absorbent les chocs verticaux.
Soumis à une compression, ils s'aplatissent, s'élargissent et font saillie autour de leurs espaces
intervertébraux.
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7.3. LE THORAX
Le terme thorax s'applique à la poitrine entière.
La partie squelettique du thorax est une cage osseuse formée par :
a) le sternum,
b) les cartilages costaux,
c) les côtes et les corps des vertèbres thoraciques.
7.3.1. Le sternum
Le sternum est un os plat et étroit qui mesure environ 15 cm de longueur. Il est situé sur la
ligne médiane de la paroi thoracique antérieure et comprend trois parties principales :
7.3.1.1. le manubrium,
la partie supérieure de forme triangulaire, La jonction du manubrium et du corps forme
l'angle sternal. Le bord supérieur du manubrium présente une échancrure, la fourchette
sternale. De chaque côté de cette fourchette se trouvent les incisures claviculaires qui
s'articulent avec les extrémités médiales des clavicules. Le manubrium s'articule
également avec les première et deuxième paires de côtes.
7.3.1.2. le corps,
la partie centrale, la plus volumineuse, Le corps du sternum s'articule directement ou
indirectement avec les côtes (de la deuxième à la dixième paire).
Pr YOUNSI.M Page 11
7.3.1.3. l'appendice xiphoïde,
la partie inférieure, la plus petite. L'appendice xiphoïde n'est rattaché à aucune côte, mais
sert de point d'attache à certains muscles abdominaux. Il est fait de cartilage hyalin chez le
nourrisson et l'enfant, et ne s'ossifie complètement qu'à l'âge de 40 ans environ. Si, au cours
d'une manœuvre de réanimation cardiorespiratoire, les mains de l'opérateur sont mal
placées, il y a risque de fracturer l'appendice xiphoïde ossifié et de l'enfoncer dans les
organes internes.
7.3.2. Les côtes
Les parois latérales de la cavité thoracique sont constituées de douze paires de côtes. Les
côtes sont de plus en plus longues de la première à la septième paire, puis leur longueur
décroît jusqu'à la douzième paire. Chaque paire de côtes s'articule à l'arrière avec la vertèbre
thoracique correspondante.
7.3.2.1. Les vraies côtes, ou côtes sternales 7 premières paires de côtes ; attachées
directement au sternum, à l'avant, par une bande de cartilage hyalin, le cartilage costal
7.3.2.2. Les fausses côtes sont les cinq paires restantes appelées ainsi car leurs cartilages
costaux ne sont pas rattachés au sternum.
7.3.2.2.1. Les côtes vertébro-cartilagineuses : sont les cartilages des huitième, neuvième et
dixième paires de côtes ; attachés les uns aux autres et au cartilage de la septième paire de
côtes.
7.3.2.2.2. Les côtes flottantes ou vertébrales sont les onzième et douzième paires de côtes,
leurs extrémités antérieures ne sont pas rattachées, même indirectement, au sternum. Elles ne
sont rattachées qu'à l'arrière aux vertèbres thoraciques.
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8. LE SQUELETTE APPENDICULAIRE
8.1. LA CEINTURE SCAPULAIRE
La ceinture scapulaire relie les os des membres supérieurs au squelette axial.
Chaque moitié de cette ceinture comprend deux os, soit la clavicule et l'omoplate.
8.1.1. La clavicule
Chaque clavicule est un os mince et long, contourné en S et à double courbure, l'une convexe
et l'autre concave.
À sa face antérieure, le tiers médial de la clavicule est convexe tandis que le tiers latéral est
concave.
Puisque la jonction de deux courbures constitue le point le plus fragile d'une structure, elle est
également le site le plus fréquent de fracture claviculaire.
8.1.2. L'omoplate
Chaque omoplate est un os large, triangulaire et plat qui se trouve dans la partie dorsale du
thorax entre les 2éme et 7éme côtes. Chaque bord médial de l'omoplate est situé à environ 5
cm de la colonne vertébrale.
L'épine, une lame aiguë, traverse en diagonale la face dorsale du corps de l'omoplate, lequel
est plat et triangulaire.
L'extrémité de l'épine est une apophyse aplatie et large appelée acromion, lequel est facile à
déceler au sommet de l'épaule et qui s'articule avec la clavicule.
Sous l'acromion se trouve une dépression, la cavité glénoïde.
Cette cavité s'articule avec la tête de l'humérus et forme ainsi l'articulation scapulo-humérale.
Pr YOUNSI.M Page 13
8.2. LES MEMBRES SUPERIEURS
Les membres supérieurs comptent 60 os.
Chaque membre comprend
8.2.1. l'humérus (bras) : L'humérus, ou os du bras, est l'os le plus long et le plus gros du
membre supérieur. Il s'articule à son extrémité proximale avec l'omoplate et à son extrémité
distale, au coude, avec le radius et le cubitus. L'extrémité proximale de l'humérus comprend
une tête, qui s'articule avec la cavité glénoïde de l'omoplate, ainsi qu'un col anatomique
8.2.2. le cubitus est l'os médial de l'avant-bras. Cet os est plus long que le radius. L'extrémité
proximale du cubitus comprend l'olécrâne, qui forme la proéminence du coude. L'apophyse
coronoïde est une saillie antérieure qui, avec l'olécrâne, reçoit la trochlée de l'humérus.
8.2.3. radius (avant-bras) : Le radius est l'os latéral de l'avant-bras et est situé vis-à-vis du
pouce.L'extrémité proximale du radius est dotée d'une tête en forme de disque, qui s'articule
avec le condyle de l'humérus et la petite cavité sigmoïde du cubitus. Le corps du radius
s'élargit à l'extrémité distale et forme une face inférieure concave qui s'articule avec deux os
du poignet, les os semi-lunaire et scaphoïde.
8.2.4. le carpe (poignet), Le carpe, ou poignet, est constitué de 8 os courts, les os carpiens,
unis les uns aux autres par des ligaments. Les os sont disposés en deux rangées transversales
de 4 os chacune.
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8.2.4.1. Dans la position anatomique, les os carpiens à la rangée proximale, de l'extérieur
vers l'intérieur, comprennent
8.2.4.1.1. le scaphoïde (qui ressemble à un bateau),
8.2.4.1.2. l'os semi-lunaire (qui ressemble à un croissant de lune en position antéro-
postérieure),
8.2.4.1.3. l'os pyramidal (qui présente trois surfaces articulaires)
8.2.4.1.4. l'os pisiforme (qui a la forme d'un pois).
Dans environ 70 % des cas de fracture carpienne, seul le scaphoïde est atteint.
8.2.4.2. Les os carpiens dans la rangée distale, de l'extérieur vers l'intérieur, comprennent
8.2.4.2.1. le trapèze (quatre faces),
8.2.4.2.2. le trapézoïde (quatre faces),
8.2.4.2.3. Le grand os (son éminence arrondie, la tête, s'articule avec l'os semi-lunaire)
8.2.4.2.4. l'os crochu (appelé ainsi à cause de son éminence crochue à la face antérieure).
Le canal carpien est la cavité formée par l'os pisiforme et l'os crochu (face sigmoïde), par le
scaphoïde et le trapèze (face externe), ainsi que par le rétinaculum des fléchisseurs
(aponévrose profonde).
Dans ce canal passent les tendons des fléchisseurs des doigts et du pouce de même que le nerf
médian.Le rétrécissement du canal carpien provoque un trouble appelé le syndrome du canal
carpien.
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8.2.5. le métacarpe (main)
Les cinq os du métacarpe, que l'on appelle métacarpiens, constituent la paume de la main.
Ils comprennent chacun une base proximale, un corps intermédiaire et une tête distale.
Ils sont numérotés de I à V à partir du métacarpien proximal du pouce.
Les bases s'articulent avec la rangée distale des carpiens.
Les têtes s'articulent avec les phalanges proximales.
Les têtes des métacarpiens sont couramment appelées «jointures » et sont très visibles lorsque
le poing est fermé.
8.2.6. les phalanges (doigts).
Les phalanges, ou os des doigts, sont au nombre de 14 dans chaque main.
Chaque phalange comporte une base proximale, un corps intermédiaire et une tête distale.
Il y a deux phalanges dans le pouce et trois phalanges dans chacun des autres doigts. Les cinq
doigts sont le pouce, l'index, le majeur, l'annulaire et l'auriculaire.
8.3. LA CEINTURE PELVIENNE (DE LA HANCHE)
La ceinture pelvienne (de la hanche), constituée de deux os iliaques, ou os coxaux, fournit un
soutien puissant et stable aux membres inférieurs qui supportent la masse corporelle.
Les os iliaques sont unis en avant par une articulation appelée symphyse pubienne et, en
arrière, au sacrum.
L'ilion est la partie la plus importante de l'os iliaque.
Son bord supérieur, la crête iliaque, se termine à l'avant dans l'épine iliaque antéro-supérieure
; l'épine iliaque antéro-inférieure se trouve en dessous.
A l'arrière, elle se termine dans l'épine iliaque postéro-supérieure ; l'épine iliaque postéro-
inférieure se trouve en dessous.
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8.4. LES MEMBRES INFÉRIEURS
Les membres inférieurs comptent 60 os.
8.4.1. Le fémur
Le fémur, ou os de la cuisse, est l'os le plus long, le plus fort et le plus lourd du corps
Son extrémité proximale s'articule avec l'os iliaque, et son extrémité distale, avec le tibia.
8.4.2. La rotule
La rotule (ou os du genou) est un petit os triangulaire situé devant l'articulation du genou.
C'est un os sésamoïde situé dans le tendon du quadriceps crural.
Le rôle de la rotule est d'augmenter l'effet de levier du tendon du quadriceps crural et de
maintenir le tendon en place lorsque le genou est plié (fléchi).
8.4.3. Le tibia
Le tibia est l'os le plus gros de la jambe. Il est situé en position médiale et supporte la plus
grande partie du poids de la jambe.
Il s'articule à son extrémité proximale avec le fémur et le péroné et, à son extrémité distale,
avec le péroné et le talus (l'astragale) de la cheville.
8.4.4. le péroné
Le péroné est à la fois parallèle et externe au tibia.
Il est plus petit et supporte moins de poids que ce dernier.
La tête du péroné, l'extrémité proximale, s'articule avec la face inférieure du condyle latéral
du tibia, sous l'articulation du genou.
L'extrémité distale est dotée d'une éminence, la malléole latérale (externe) qui s'articule avec
le talus.
8.4.5. Le tarse
Le tarse désigne les sept os tarsiens de la cheville, qui comprennent
8.4.5.1. Le talus
8.4.5.2. Le calcaneus situés dans la partie postérieure du pied.
8.4.5.3. La partie antérieure du tarse contient le cuboïde,
8.4.5.4. L'os naviculaire
8.4.5.5. Premier cunéiformes (médial),
8.4.5.6. Deuxième cunéiformes (intermédiaire)
8.4.5.7. Troisième cunéiformes (latéral).
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8.4.6. le métatarse
Le métatarse comprend cinq os métatarsiens, numérotés de I à V, de l'intérieur
vers l'extérieur.
8.4.7.les phalanges
Les phalanges du pied ressemblent à celles de la main, en ce qui concerne le nombre
et la disposition.Chacune comprend une base proximale, un corps intermédiaire et une
tête distale.
8.4.8. Les voûtes plantaires
Les os du pied sont disposés en deux voûtes (arcs) qui permettent au pied de
supporter le poids du corps, de répartir ce poids de façon optimale entre les tissus mous
et durs du pied et d'assurer un effet de levier pendant la marche.Les voûtes plantaires ne
sont pas rigides.
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LE SYSTEME MUSCULAIRE
Plans du cours :
Introduction
1 . Types de tissu musculaire
1.1) Le tissu musculaire lisse
1.2) Le tissu musculaire strié cardiaque
1. 3) Le tissu musculaire squelettique
2. Différentes formes de fibre musculaire
3. La cellule musculaire
3.1Structure des enveloppes
3.2 Le sarcomère
4. La contraction d’un muscle squelettique
5. Unité motrice
6. Les différents types de fibre musculaire
6.1Loi du tout ou rien
7. Les fournisseurs d’énergie
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Introduction
Le système musculaire est responsable de la mobilité.
Tous les muscles travaillent ensemble afin de permettre, associé à d’autres systèmes
(nerveux, osseux, articulaire), le mouvement. Tous les mouvements du plus simple au
plus complexe impliquent le système musculaire. Les cellules musculaires en se
contractant raccourcissent le muscle et entraînent le déplacement des leviers osseux.
Ils sont plus de 660 dans le corps et représentent 28 à 30 kilos du poids de corps d‘un
adulte de 70 kilos, ce qui représente 40% de la masse totale. Les muscles sont constitués
de fibres pouvant atteindre 30 centimètres.
1 Types de tissu musculaire
1.1) Le tissu musculaire lisse
Les cellules musculaires lisses (CML), ou léiomyocytes, jouent un rôle majeur dans la
vie végétative. Elles se caractérisent par le fait qu’elles sont le siège de contractions
spontanées, susceptibles d’être régulées par de nombreux stimuli (nerveux, hormonaux)
et qu’elles sécrètent de nombreuses molécules. On retrouve ces muscles dans les parois
des organes creux comme les vaisseaux sanguins, les bronches, la vessie ou l’utérus. On
en trouve aussi dans la peau, associé aux follicules pileux.
• Il est formé de cellules courtes qui ne présentent pas de stries comme le
muscle squelettique.
• Son activité est généralement indépendante de la volonté.
1.2) Le tissu musculaire strié cardiaque
Le tissu musculaire strié cardiaque (ou tissu myocardique) se caractérise par son aptitude
à se contracter rythmiquement et harmonieusement de façon spontanée. Il ne se trouve
que dans le cœur. Les battements cardiaques et leur rythme sont déterminés par
l’activité intrinsèque des cardiomyocytes du noeud sino-auriculaire. En effet, les
cardiomyocytes sont spontanément excitables ; leur dépolarisation et repolarisation
rythmique est indépendante du système nerveux. Le système nerveux végétatif exerce
toutefois une influence sur le rythme des contractions : schématiquement, le
parasympathique (acétylcholine) ralentit le coeur alors que le sympathique
(noradrénaline) l’accélère. Les cellules sont courtes et striées à contraction involontaire.
Pr YOUNSI.M Page 20
1.3) Le tissu musculaire squelettique
Cellules qui présentent une alternance de zone sombre et claire d'où l'aspect et le nom
strié. La cellule musculaire striée squelettique (ou fibre musculaire striée squelettique) a la
forme d’un cylindre allongé, dont le diamètre est d’environ 10 à 100 micromètres. Elle
possède plusieurs centaines de noyaux situés en périphérie de la cellule, contre sa
membrane plasmique. Responsable des mouvements, elle est plastique et donc adaptable.
1) 2) 3)
2/ Différentes formes de fibre musculaire
Pr YOUNSI.M Page 21
Les muscles longs et fusiformes constitués de fibres parallèles à l'axe du muscle sont
particulièrement bien adaptés aux mouvements rapides et de grande amplitude.
Les muscles courts aux fibres souvent obliques sont plus particulièrement adaptés
aux mouvements puissants mais de faible amplitude (hanches, soléaires..)
3 La cellule musculaire
C’est elle qui génère de la force dans le muscle, elle est soumise à la grande
règlebiologique : elle génère sa défense quand on l’agresse, c’est comme cela qu’il est
possible d’augmenter sa masse musculaire.Comme pratiquement toutes les cellules, les
cellules musculaires se reproduisent jusqu’à l’âge adulte. Ensuite on ne peut gagner en
masse que par hypertrophie (augmentation de la taille des cellules en place).
Cependant, on note un léger phénomène d’hyperplasie de l’ordre de :
- 0,5 à 1% chez des sédentaires
- 3% chez des athlètes de force de haut niveau
- 8% pour des athlètes sous anabolisants
3.1 Structure des enveloppes
Chaque fibre musculaire est entourée d’une fine enveloppe de tissu conjonctif,
l’endomysium (endo : en dedans). Plusieurs fibres musculaires sont réunies en un
faisceau de fibres musculaires par une enveloppe de tissu conjonctif plus solides, le
périmysium.
Enfin, plusieurs faisceaux de plusieurs
fibres musculaires donnent la structure
anatomique appelé muscle et est entouré
d’une enveloppe de tissu conjonctif,
l’épimysium, qui, avec le fascia musculaire,
situé plus à l’extérieur, maintient la
structure anatomique du muscle.
Le fascia musculaire se continue sous la forme d’un tendon formé de tissu conjonctif à
base de collagène, qui se fixe sur un os.
Pr YOUNSI.M Page 22
La cellule musculaire contient une
membrane, des noyaux et un
cytoplasme, appelé sarcoplasme
dans lequel on retrouve les
éléments contractiles du
muscle, les myofibrilles. Les myofibrilles traversent les fibres parallèlement dans le sens de la longueur et sont
composées d’une longue chaîne de deux structures qui s’alternent, les myofilaments épais et
les myofilaments minces. Ces derniers sont visibles au microscope sous la forme d’une
alternance de bandes claires et de bandes foncées, qui donne son nom à la musculature striée.
Ces bandes étagées sur toute la longueur du muscle, représentent les nombreuses unités
fonctionnelles alignées les unes à côté des autres, les sarcomères. Ils sont délimités par de
fines lignes transversales, les bandes Z. Dans le sarcoplasme, on trouve également les
mitochondries, les centrales énergétiques du muscle.
- Les tendons représentent une composante
passive et peu élastique (de 1 à 10%) et sont
composés de fibres de collagène raides et solides
- Le tissu conjonctif est une composante
passive mais élastique à 20/50%
- Le myofilament est une composante active
car il génère les forces
Pr YOUNSI.M Page 23
3.2 Le sarcomère
Chaque sarcomère est composé de deux
myofilaments différents :
- les filaments de myosine, épais, au centre (en
forme de clubs de golf)
- les filaments d’actine, fins, entre ceux de myosine
qui ne se rejoignent pas au niveau de la zone centrale.
L ’association des sarcomères en série constitue une myofibrille (1 à 2 µm) présentantune
striation transversale formée de l ’alternance de bandes isotropes (I) et anisotropes(A).
Strie H : uniquement des filaments épaisLigne M : (M= milieu) molécules protéiques reliant
les filaments épais adjacents
Pr YOUNSI.M Page 24
4 La contraction d’un muscle squelettique
Pour qu’un muscle squelettique se contracte, il doit
recevoir un stimulus d’une cellule nerveuse (neurone), ce
type de cellule nerveuse est appelé motoneurone (ou
neurone moteur).
Le transfert de l’excitation du motoneurone vers la fibre
musculaire se situe au niveau d’une synapse particulière,
la plaque motrice. Si un stimulus nerveux arrive à l’extrémité de l’axone, les ions calcium passent du
milieu environnant dans l’axone et provoque la libération d’acétylcholine dans la fente
synaptique qui est l’espace entre le motoneurone est le sarcolemme. Les molécules
d’acétylcholine se fixent sur des récepteurs au niveau du sarcolemme, ce qui entraîne
une modification de sa perméabilité pour les ions sodium et potassium, grâce auxquels
l’excitation du motoneurone peut être transmise aux myofibrilles des fibres du muscles
squelettique.
Pr YOUNSI.M Page 25
Le stimulus produit un glissement des filaments d’actine entre les filaments de
myosine : l’extrémité du filament de myosine se lie en utilisant de l’ATP avec le
filament d’actine et s’avance à la surface du filament d’actine comme la rame d’un
bateau. Comme les fins filaments d’actine seront tirés entre les filaments de myosine
avec une force importante, les deux bandes vont se rapprocher et le sarcomère va se
raccourcir. Si de nombreuses myofibrilles se contractent en même temps, alors
l’ensemble du muscle squelettique va se raccourcir.
1) l'ATP casse la liaison de la myosine à l'actine
2) Hydrolyse de l'ATP
3) La myosine va s'accrocher sur un autre site de
l'actine
4) Une fois sur le site, l'ADP se détache et le
cycle recommence
5 Unité motrice
Une unité motrice est formée par un motoneurone et le groupe de fibres musculaires
qu’il innerve. Un unique motoneurone est donc relié à plusieurs fibres musculaires.
Pour les muscles qui nécessitent un contrôle particulièrement précis, exemple des fibres
oculaires, moins de dix fibres musculaires forment une unité motrice. Dans d’autres
muscles, impliqués dans des mouvements de moindre précision, jusqu’à 2000 fibres
musculaires peuvent être réunies en une seule unité motrice.
Pr YOUNSI.M Page 26
6 Les différents types de fibre musculaire
Elles sont classées en deux grandes catégories: les fibres de Type I (lentes/rouges) et II
(rapides/blanches).
Type I : Elles possèdent un potentiel oxydatif élevé (plus de mitochondries). Plus
de capillaires sanguins. Les substrats sont le glycogène et les acides gras. Elles
sont peu fatigables mais leur rendement énergétique est limité.
On parle également de fibres lentes ou slow twitch (ST)
Type II : Dans les fibres de type II, nous pouvons distinguer les types Ia, IIb (chez
l'animal) et IIx/d (chez l'homme). Elles sont moins capillarisées, moins de
mitochondries. Le glycogène est le principal substrat. Le rendement énergétique est
élevé mais le seuil de fatigabilité est bas. On parle de fibres rapides ou fast twitch (FT)
Les techniques de différenciation de classification de fibre chez l‘homme ont évolué
depuis ces dernières années et laissent encore des traces de ces “erreurs“ du passé.
Conventionnellement, nous nous référons au schéma d‘Howald avec sa classification et
son orientation de plasticité des fibres lentes vers rapides.
La transformation des fibres I en fibres II est en réalité bien plus complexe que la
transformation des fibres de type II en type I.
Pr YOUNSI.M Page 27
6.1 Loi du tout ou rien
Il n’existe pas de ‘demi-contraction’ d’une unité motrice.
En règle générale, il ne se produit pas de contraction de l’ensemble des unités motrices d’un
muscle car, hormis le cas particulier des crampes, le SNC ne stimule qu’une partie des unités
motrices d’un muscle en même temps. Dans le dixième de seconde qui suit, le SNC active
l’unité motrice suivante pour que la première à avoir été excitée se repose.L’activation
alternée d’une seule partie des unités motrices évite que le muscle ne se fatigue trop vite. Ce
n’est qu’à cette condition que sont possibles des exercices soutenus et prolongés.
Cependant, cela ne signifie pas que les muscles ne puissent pas se contracter à des niveaux
différents : comme le muscle est composé de plusieurs centaines d’unités motrices, il peut se
produire des phases au cours desquels plusieurs dizaines ou centaines d’unités motrices se
contractent simultanément.
7 Les fournisseurs d’énergie
7.1Introduction aux filières énergétiques
Bien que l’ATP soit présente en grande quantité dans chaque muscle comme fournisseur
indispensable d’énergie pour la contraction musculaire, les fibres musculaires ne
contiennent suffisamment d’ATP pour permettre des efforts de plus de 6 secondes. Ensuite
la fibre musculaire a recours à la créatine phosphate, riche en énergie. Grâce à la
dissociation de la PC, le stock d’ATP peut être rapidement régénéré. Avec ce
mécanisme, le muscle possède suffisamment d’énergie pour des efforts de très hautes
intensités pendant maximum 15 secondes => filière anaérobie alactique
Si le travail du muscle dure plus longtemps, les provisions de créatine phosphate s’épuisent
également et le glucose est alors utilisé comme source énergétique. Le glucose est
emmagasiné dans le muscle sous forme de glycogène. Celui-ci est alors dégradé en glucose
disponible comme source d’énergie lors d’une réaction appelée glycogénolyse.
Néanmoins, le glucose ne peut être utilisé directement pour régénérer l’ATP, il doit être
décomposé, 2 façons sont alors possibles :
- en hypoxie (pénurie d’oxygène) : il est transformé en ATP avec formation de pyruvate,
puis de lactate => filière anaérobie lactique
- si il y a suffisamment d’oxygène : le pyruvate n’est pas transformé en lactate mais
complètement décomposé en CO2 et H20 via le cycle de Krebs => filière aérobie
Pr YOUNSI.M Page 28
Principe de recrutement des fibres musculaires
Pr YOUNSI.M Page 29
Le Système Articulaire
Anatomie générale des articulations
1 Définition :
Une articulation est le moyen d’union entre deux pièces squelettiques (articulation simple)
(fig 1) ou entre plus de deux pièces squelettiques (articulation composée). La définition
n’inclue donc pas la notion de mouvement, même si la plupart d’entre elles sont mobiles.
Figure 1 : Principe d’une articulation simple unissant la
pièce squelettique A à la pièce squelettique B
2 Organogenèse :
L’organogenèse des articulations débute juste après celle des os, dès la 5ème
semaine de la
vie intra-utérine. Elles apparaissent au sein du mésenchyme indifférencié. Le mésenchyme
situé entre les pièces osseuses peut se transformer en tissu fibreux pour donner les
articulations de type fibreuses. Il peut aussi se différencier en cartilage hyalin pour donner
soit les articulations cartilagineuses lorsqu’il se transforme en fibrocartilage, soit les
articulations synoviales lorsqu’il existe une cavité articulaire. La classification de ces
articulations dérive de cette organogenèse (fig 2).
Pr YOUNSI.M Page 30
Figure 2 : Schéma des différents modes d’organogenèse des articulations
3 Classification :
3.1 Les articulations fibreuses.
Elles sont définies par un tissu fibreux d’interposition entre les os. Ce tissu persiste dans les
syndesmoses (exemple de l’articulation tibio-fibulaire distale, fig 3), disparaît dans les
sutures (exemple de la calvaria, fig 4) et les schyndilèses (exemple de l’articulation sphéno-
vomérienne, fig 5) ou se différencie en ligaments dans les gomphoses (exemple de
l’articulation dento-alvéolaire, fig 6).
Le tissu fibreux d’interposition des sutures de la calvaria existe chez l’enfant. Il définit les
fontanelles (fig 7).
Pr YOUNSI.M Page 31
Figure 3 : Exemple d’une syndesmose Figure 4 : Exemples des différents types
de
sutures de la calvaria
Figure 5 : Exemple d’une schyndilèse Figure 6 : Exemple de la gomphose
Pr YOUNSI.M Page 32
Figure 7 : Vue supérieure d’un crâne infantile montrant les sutures et les fontanelles.
3.2 Les articulations cartilagineuses.
Elles sont définies par l’existence d’un cartilage entre les extrémités osseuses. Ce cartilage
peut n’être que temporaire définissant les synchondroses (exemple du cartilage de croissance,
fig 8) ou peut se différencier en fibro-cartilage pour définir les symphyses (exemple de la
symphyse pubienne, fig 9) ou les disques inter-vertébraux (fig 10). Dans ces deux derniers
types, les extrémités osseuses sont recouvertes de cartilage.
Figure 8 : Exemple d’une synchondrose Figure 9 : Exemple de la
symphyse pubienne
Pr YOUNSI.M Page 33
Figure 10 : Exemple du disque inter-vertébral sur une coupe sagittale du rachis
3.3 Les articulations synoviales.
Elles sont définies par l’existence d’une cavité articulaire contenant du liquide synovial.
4 Les articulations synoviales :
La plupart sont des articulations mobiles. Elles se situent essentiellement aux membres, mais il
en existe également dans la colonne vertébrale, à la face (articulation temporo- mandibulaire)
et dans l’os pétreux (articulations des os de l’audition).
Elles ont comme points communs de posséder des cartilages articulaires, une membrane
fibreuse qui est recouverte en dedans d’une membrane synoviale, et d’une cavité remplie de
liquide synovial (fig 11). La capsule est doublée de ligaments.
Figure 11 : Schéma général d’une articulation synoviale.
Pr YOUNSI.M Page 34
La membrane fibreuse de la capsule est en continuité avec le périoste. La membrane synoviale
tapisse la membrane fibreuse et l’os articulaire.
4.1 Constitution :
Les articulations synoviales sont constituées :
- de moyens de protection que sont la capsule qui possèdent deux couches
membraneuses, fibreuse et synoviale.
- de moyens de stabilité que sont la membrane fibreuse de la capsule, les ligaments et la
forme des surfaces articulaires. Les tendons périarticulaires contribuent également à la
stabilité de l’articulation.
- de moyens de glissement que sont le cartilage articulaire et le liquide synovial.
- de structures d’amortissement que sont le liquide synovial, le cartilage articulaire et les
structures d’adaptation
4.2 Le cartilage articulaire :
Il s’agit d’un cartilage de type hyalin. Il recouvre les surfaces des deux extrémités osseuses
en contact quelque soit la position de l’articulation. Les articulations les plus mobiles ont
donc des surfaces cartilagineuses articulaires plus étendues que les articulations les moins
mobiles (fig 12). La plupart des articulations synoviales possèdent des surfaces articulaires
de géométrie inverse. L’épaisseur de ce cartilage dépend des forces de pression exercée
entre les pièces osseuses. Le plus souvent, il plus épais au centre d’une surface convexe et
en périphérie d’une surface concave. Le cartilage s’écrase sous la pression exercée jusqu’à
50% de son épaisseur pour retrouver son épaisseur lorsque la pression disparaît.
Figure 12 : Le cartilage doit être étendu sur les surfaces osseuses quelque soit la position de
l’articulation. C’est pourquoi, les articulations les plus mobiles ont les surfaces cartilagineuses
les plus étendues
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Histologiquement, les chondrocytes superficiels sont rares, disséminés dans un réseau de
fibres collagènes dense et disposé parallèlement à la surface pour assurer une surface plane
(moins de 200 µm d’irrégularité), diminuer le coefficient de friction, diminuer les forces de
frottement et diminuer le risque d’usure. Les chondrocytes se disposent en profondeur le long
d’arches constituées de fibres collagènes. Ces fibres perpendiculaires à la surface,
disposées en colonnes, s’opposent à la traction et agissent comme un ressort à l’écrasement
pour restaurer l’épaisseur du cartilage. Entre les arches de collagène, il existe de la
substance fondamentale composée de protéoglycanes qui s’opposent à l’écrasement
(fig 13).
Le cartilage n’est pas vascularisé, sauf au voisinage de l’os sous-chondral (couche osseuse
située à proximité du cartilage articulaire). Il se nourrit par imbibition de liquide articulaire
synovial. L’atteinte du cartilage définit la chondrite et l’arthrose.
Figure 13 : Schéma histologique du cartilage articulaire.
4.3 La capsule articulaire :
Il s’agit d’un manchon fibreux cloisonnant la cavité articulaire. Ce manchon possède deux
couches. La membrane fibreuse est en continuité avec le périoste et a un rôle de
maintien. En général, elle s’insère d’autant plus loin des surfaces articulaires que
l’articulation est mobile. Les fibres la constituant sont soit de direction directe d’une extrémité
osseuse à l’autre, soit hélicoïdale ou spiralée, soit récurrente, soit circulaire ou annulaire ou
orbiculaire (fig 14).
Pr YOUNSI.M Page 36
Figure 14 : Disposition des fibres de la membrane externe de la capsule. Exemple de la
capsule coxo-fémorale.
La couche interne est formée d’une membrane synoviale sécrétrice du liquide synovial riche
en protéines et en acide hyaluronique. Elle possède un rôle trophique. Elle tapisse la face
profonde de la capsule articulaire et les surfaces osseuses situées dans l'articulation. Cette
couche est très vascularisée par les nombreuses artères articulaires. Dans certaines
articulations, elle peut présenter des franges synoviales sous la forme d’excroissance intra-
articulaire (fig 15). Ces franges peuvent se coincer entre les surfaces cartilagineuses et
occasionner des douleurs (exemple de la frange huméro-radiale ou du lumbago dans les
articulations postérieures du rachis). L’atteinte de la membrane synoviale définit les
arthrites, comme les arthrites inflammatoires (exemple de la polyarthrite rhumatoïde).
L’épanchement intra-articulaire d’un liquide synovial inflammatoire s’appelle une
hydarthrose.
Pr YOUNSI.M Page 37
Figure 15 : Schéma d’une frange synoviale huméro-radiale.
La capsule forme des culs de sac capsulaires ou récessus qui varient selon la position de
l’articulation. A l’opposé des culs de sac, la capsule est tendue constituant alors l’un des
moyens permettant de limiter l’amplitude de mobilité d’une articulation. Lors d’un
épanchement liquidien intra-articulaire, le choc articulaire est recherché en vidant les culs de
sac synoviaux (exemple du choc rotulien). Une rétraction de cette membrane capsulaire
définit la capsulite rétractile qui empêche la mobilisation articulaire. Il existe du liquide
synovial dans les culs de sac. Lors d’une mobilisation, le cul de sac se vide, ce qui a pour
conséquence de brasser le liquide synovial (fig 16). L’immobilisation prolongée d’une
articulation peut se compliquer d’une arthrose par défaut de renouvellement du liquide
synovial nutritif.
Figure 16 : Schéma montrant le brassage du liquide synovial avec la mobilisation de
l’articulation. Les récessus se remplissent tandis que la capsule opposée se tend.
Pr YOUNSI.M Page 38
4.4 Les ligaments
Les ligaments sont des structures fibreuses extrêmement solides. Ils jouent un rôle de
maintien et sont des éléments de stabilité passifs, à l’inverse des tendons péri-articulaires
qui jouent un rôle de stabilisation active par la contraction musculaire. Leurs lésions
définissent les entorses. Lorsque les moyens de stabilité sont lésés et que les surfaces
articulaires ne sont plus en contact, il y a une luxation.Ils sont soit (fig17):
Figure 17 : Schéma des différents types Figure 18 : Vue antérieure des ligaments
de l’articulation gléno- humérale
4.4.1 Capsulaires
Ils sont alors assimilés à des renforcements ou des épaississements de la membrane
fibreuse de la capsule (exemples des ligaments gléno-huméraux de l’épaule, fig 18).
4.4.2 Extracapsulaires
Ils sont alors individualisés et indépendants de la membrane fibreuse de la capsule et situés
en dehors de l’articulation (exemple du ligament collatéral latéral du genou, fig 19).
4.4.3 Intracapsulaires
Ils sont individualisés et indépendants de la membrane fibreuse de la capsule et situés en
dedans de l’articulation (exemples des ligaments croisés du genou, fig 20, et du ligament de
la tête fémorale à la hanche).
Pr YOUNSI.M Page 39
Figure 19 : Vue latérale du genou Figure 20 : Coupe
sagittale montrant le ligament collatéral latéral de l’articulation
du genou
4.5 Structures d’adaptation
Afin d’améliorer la congruence ou l’adéquation des formes des surfaces articulaires,
certaines articulations possèdent des structures d’adaptation. Elles ont également un rôle
d’amortissement des forces exercées sur l’articulation et diminuent les pressions exercées
sur les surfaces articulaires. Ces structures sont fibro-cartilagineuses et adhérent à la
membrane fibreuse de la capsule. Elles ne sont pas recouvertes de membrane synoviale.
Elles sont la plupart du temps triangulaires à la coupe. Elles sont très vascularisées en
périphérie par les artères péri-articulaires qui pénètrent la capsule (zone rouge-rouge), peu
vascularisée dans leur partie moyenne (zone rouge-blanche) et avasculaire dans leur partie
centrale (zone blanche-blanche). Dans les zones avasculaires, elles se nourrissent par
imbibition de liquide synovial (fig 21).
Pr YOUNSI.M Page 40
Figure 21 : Schéma de la vascularisation méniscale
Les différents types sont :
4.5.1 Les ménisques
Ce sont des fibrocartilages adhérents uniquement en périphérie à la capsule articulaire et
creux en leur centre (fig 22). Leur forme ressemble alors à une partie d’un anneau (exemples
des ménisques du genou, fig 23).
Figure 22 : Schéma en coupe de Figure 23 : Vue supérieure des ménisques
du ménisque genou.
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4.5.2 Les disques articulaires
Ce sont des fibrocartilages adhérents uniquement en périphérie à la capsule articulaire et
pleins en leur centre (fig 24). Ils séparent alors l’articulation en deux cavités distinctes. En
général, ils sont situés dans des articulations dont les surfaces articulaires ont des formes de
même géométrie (exemples du disque temporo-madibulaire).
Figure 24 : Schéma en coupe d’un Figure 25 : Schéma en coupe
d’un disque articulaire labrum articulaire
4.5.3 Les labrums
Ce sont des fibrocartilages adhérents à la fois en périphérie à la capsule articulaire, mais
surtout adhérents à l’os autour des surfaces cartilagineuses (fig 25) (exemples du labrum
coxo-fémoral et du labrum gléno-huméral).
4.6 Vascularisation et innervation
4.6.1 Vascularisation
Les articulations synoviales sont richement vascularisées par des réseaux péri-articulaires
provenant des troncs artériels de voisinage (fig 26). En plus des branches destinées aux
métaphyses osseuses, il existe de nombreuses branches destinées à la capsule articulaire qui
vascularisent la membrane fibreuse, la membrane synoviale et la partie périphérique des
éventuelles structures d’adaptation. Ces réseaux sont à la fois artériels et veineux. Il existe
également un riche réseau lymphatique. La présence de sang dans une articulation définit
l’hémarthrose. La présence d’une infection définit une arthrite septique.
Pr YOUNSI.M Page 42
Figure 26 : Principes de la vascularisation articulaire
par un cercle péri-artériel anastomotique
4.6.2 Innervation
L’innervation articulaire est riche en fibres nerveuses proprioceptives. Ces dernières
proviennent de mécanorécepteurs situés dans les ligaments. Elles informent
inconsciemment le système nerveux central de l’état de tension des structures fibreuses
péricapsulaires et ainsi de la position de l’articulation (exemple du principe de la rééducation
proprioceptive après une entorse). Mais il existe également des fibres nerveuses
transmettant la douleur. Enfin, il existe des fibres nerveuses motrices à destinée notamment
des artérioles.
4.7 Définitions des mouvements
Les mouvements des membres sont définis par rapports au trois plans de référence de
l’espace.
Selon l’axe sagittal, les mouvements sont situés dans le plan frontal (fig 27). Le
rapprochement d’un segment de membre vers l’axe du corps est appelé adduction.
L’éloignement du segment de membre de l’axe du corps est appelé abduction. Selon l’axe
horizontal, les mouvements sont situés dans un plan sagittal (fig 28). Le rapprochement d’un
segment de membre distal vers le segment de membre proximal est appelé flexion. Le
déplacement inverse est appelé extension.
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Selon l’axe vertical, les mouvements sont situés dans un plan horizontal (fig 29). La rotation
dans l’axe du membre portant la face antérieure vers l’axe du corps est appelée rotation
interne (ou rotation médiale) ou pronation à l’avant-bras. Une rotation dans l’axe du
membre portant la face postérieure vers l’axe du corps est appelée rotation externe (ou
rotation latérale) ou supination à l’avant-bras (fig30).
Un mouvement combiné dans les trois plans de l’espace est appelé circumbduction (fig 31).
Figure 27 Figure 28
Figure 29 Figure 30
Figure 31
4.8 Morphologie articulaire fonctionnelle
Les articulations ont des morphologies diverses qui peuvent êtres assimilées à des formes
géométriques plus simples. Ces formes possèdent alors des axes de symétrie autour desquels
un mouvement peut de faire. Les principaux types articulaires sont (fig 32) :
4.8.1 Les articulations sphéroïdes
Les surfaces articulaires sont assimilables à une portion de sphère (exemples de l’articulation gléno-
humérale et de l’articulation coxo-fémorale). Elles possèdent des rayons de courbure identiques dans
les trois de l’espace. Ces articulations ont donc trois axes de mobilité ou trois degrés de liberté.
Tous les mouvements de base sont possibles, y compris la circumbduction. De plus, le mouvement
combiné dans deux axes occasionne un mouvement automatique de rotation. Elles permettent de
diriger le membre dans toutes les directions de l’espace.
4.8.2 Les articulations ellipsoïdes
Elles sont également appelées condylaires. Elles possèdent deux rayons de courbure différents dans
deux plans perpendiculaires et une forme elliptique dans le troisième plan. Pour chacune des deux
surfaces articulaires, les courbures sont soit toutes les deux concaves, soit toutes les deux
convexes (exemple de l’articulation radio-carpienne). Ces articulations ont donc deux axes de
mobilité ou deux degrés de liberté correspondants aux deux rayons de courbure. Seuls les
mouvements d’adduction-abduction et de flexion- extension sont possibles.
Les mouvements combinés autorisent la circumbduction. Les mouvements de rotation, même
automatique, n’existent pas.
4.8.3 Les articulations « en selle » ou « à emboîtement réciproque »
Elles possèdent deux rayons de courbures différents dans deux plans perpendiculaires. Pour chacune
des deux surfaces articulaires, une courbure est concave dans un plan et convexe dans l’autre
(exemple de l’articulation trapézo-métacarpienne). Ces articulations ont donc deux axes de mobilité
ou deux degrés de liberté correspondants aux deux rayons de courbure. Les mouvements
d’adduction-abduction, de flexion-extension et de circumbduction sont possibles. Cependant, pour
ce type articulaire, le mouvement combiné dans les deux axes occasionne un mouvement
automatique de rotation.
4.8.4 Les articulations trochoïdes
Les surfaces articulaires sont assimilables à une portion de cylindre. Il n’existe qu’un seul axe de
mobilité ou un degré de liberté (exemple de l’articulation radio-ulnaire proximale et de la pronation-
supination).
4.8.5 Les ginglymes
Les surfaces articulaires sont assimilables à une portion de sablier ou de poulie. La surface creuse est
appelée trochlée. Il n’existe qu’un seul axe de mobilité ou un degré de liberté (exemple de
l’articulation huméro-ulnaire et de la flexion-extension du coude).
4.8.6 Les articulations planes
Les surfaces articulaires sont planes (exemple des articulations tarso-métatarsiennes). Ces
articulations ont la particularité d’être très solidement maintenues par une capsule et des ligaments.
Les mouvements de glissements sont possibles, mais d’amplitudes très limitées.
Figure 32 : Schémas des différents types mécaniques articulaires
4.9 Annexes
D’autres formations possèdent une membrane fibreuse doublée d’une membrane synoviale.
4.9.1 Les bourses synoviales péri-articulaires
Ces formations permettent la mobilisation d’une structure mobile par rapport à une autre structure
(exemple de la bourse synoviale sous-acromio-deltoïdienne, fig 33). Son inflammation définit la
bursite.
4.9.2 Les bourses synoviales sous-cutanées
Elles permettent la mobilisation de la peau par rapport à un os et sont situées en regard de la face
d’extension (exemple de la bourse olécrânienne au coude, fig 34, ou pré-patellaire au genou). Son
inflammation définit l’hygroma.
4.9.3 Les gaines synoviales
Elles entourent les tendons aux endroits de frottements importants et aux endroits de
changements de direction. Elles permettant le coulissement du tendon. Elles participent aussi à
la nutrition des tendons (fig 35). Son inflammation définit la ténosynovite. Son infection définit
le phlegmon.
Figure 33 : Coupe sagittale de l’épaule montrant la bourse synoviale sous-
acromio-deltoïdienne
Figure 34 : Coupe sagittale du coude montrant la bourse synoviale sous-cutanée olécranienne
Figure 35 : Vue latérale de la cheville montrant le tendon du court fibulaire entourée d’une
gaine synoviale et maintenu au contact osseux par un retinaculum.
Ouvrages Anatomiques :
ANATOMIE HUMAINE Descriptive, Topographique et Fonctionnelle ; TOME 1.
TÊTE ET COU ; TOME 2. TRONC ; TOME 3. MEMBRES ET SYSTÈME NERVEUX
CENTRAL ; H. Rouvière, A. Delmas édition : Masson et Cie.
PRÉCIS D’ANATOMIE ET DE DISSECTION ; H. Rouvière édition : Masson
LES FEUILLETS D’ANATOMIE ; Fascicule 1 OSTÉOLOGIE DU MEMBRE
SUPÉRIEUR ; Fascicule 2 OSTÉOLOGIE DU MEMBRE INFÉRIEUR ; Fascicule 3
ARTHROLOGIE DES MEMBRES ; Fascicule 4 MUSCLES DU MEMBRE SUPÉRIEUR ;
Fascicule 5 MUSCLES DU MEMBRE INFÉRIEUR ; Fascicule 6 VAISSEAUX DU MEMBRE
SUPÉRIEUR ; Fascicule 7 VAISSEAUX DU MEMBRE INFÉRIEUR ; Fascicule 8 NERFS DU
MEMBRE SUPÉRIEUR ; Fascicule 9 NERFS DU MEMBRE INFÉRIEUR ; Fascicule 10
OSTÉOLOGIE DE LA TÊTE (1ère partie) ; Fascicule 11 OSTÉOLOGIE DE LA TÊTE (2e
partie) ET DU TRONC ; Fascicule 12 MUSCLES DU COU ET DU TRONC ; Fascicule 13
VAISSEAUX DU COU ; Fascicule 14 THORAX ; J. Brizon et J. Castaing édition : Maloine.
SCHÉMAS DE TRAVAUX PRATIQUES ANATOMIE ; 1 OSTÉOLOGIE
ARTHROLOGIE Le squelette appendiculaire, 2 OSTÉOLOGIE ARTHROLOGIE Le squelette
axial, G. Olivier ; 3 MYOLOGIE ANGÉIOLOGIE NÉVROLOGIE TOPOGRAPHIE Le membre
supérieur, 4 MYOLOGIE ANGÉIOLOGIE NÉVROLOGIE TOPOGRAPHIE Le membre
inférieur, C. Libersa ; 5 MYOLOGIE ANGÉIOLOGIE NÉVROLOGIE Les parois du tronc, 6
MYOLOGIE ANGÉIOLOGIE NÉVROLOGIE La cavité thoracique, son contenu, R. Depreux ;
édition : Vigot.
ATLAS D’ANATOMIE HUMAINE, F.H. Netter édition : Masson.
GRAY’S ANATOMIE Pour les étudiants, R.L Drake, W. Volg, A.W.M Mitchell,
édition : Elsevier.
ATLAS EN COULEUR D’ANATOMIE HUMAINE McMINN, P.H Abrahams, R.T
Hutchings, S.C Marks Jr, édition : Médecine-Sciences Flammarion.
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