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EXPÉRIENCE FINALE DE L’ÉGLISE
L A N O U R R I T U R E
A U
T E M P S C O N V E N A B L E
« Tu as donné à ceux qui Te craignent
une bannière pour qu’elle s’élève
à cause de la vérité » Psaume 60
Madeleine VAYSSE
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LA DERNIÈRE HEURE
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Nous vivons la dernière heure de l’histoire de ce monde. Une phase capitale dans le conflit qui, depuis des millénaires, oppose Christ à Satan va bientôt se terminer : la période de grâce accordée à l’humanité pour se repentir, choisir Christ comme Maître et Sauveur et saisir le salut gratuitement offert.
Nous sentons que cette lutte arrive à son paroxysme. N’imaginons pas que face à l’amplitude du mal, le Seigneur reste inactif. Dans les deux camps en présence, les forces antagonistes vont se manifester avec puissance afin que tout être humain puisse choisir sa voie en connaissance de cause.
La fin de ce temps de grâce précèdera de peu la venue du Fils de l’homme sur les nuées des cieux. Elle n’en sera séparée que par un temps très court appelé « temps de détresse », pendant lequel tomberont sur la terre les jugements de Dieu, sans aucun mélange de miséricorde, ce qui n’est pas encore le cas aujourd’hui, même dans les grandes catastrophes. Notre planète a connu une inimaginable succession de souffrances et de misères au travers des invasions, des guerres, des génocides, des persécutions, des épidémies, des déportations. À tout cela viennent s’ajouter de nouvelles menaces par le péril nucléaire, la pollution, les maladies inconnues… Aussi, nous demandons-‐nous parfois comme cela pourrait-‐il être pire dans le temps qui est devant nous ? C’est qu’au sein même de tous ces maux, si souvent déclenchés par la méchanceté de l’homme, l’Éternel manifestait encore sa miséricorde envers l’humanité. Mais bientôt, Jésus n’intercédera plus devant Son Père pour un monde coupable qui aura mis le comble à son iniquité. Sa fonction sacerdotale sera terminée et Il se revêtira des vêtements de sa royauté et de sa gloire. Il viendra chercher les siens, accompagné de tous ses anges.
Cette merveilleuse perspective fait battre nos cœurs et nous incite à traverser ce temps difficile avec foi et courage. Le message adventiste nous a été confié par le Seigneur précisément pour nous aider à bien comprendre à quel point nous sommes parvenus dans le déroulement du plan divin et pour susciter notre collaboration dans sa réalisation ; d’où la nécessité de le connaître, de l’étudier avec tout le sérieux qu’exige cette dernière heure.
Il règne de la confusion dans l’esprit de quelques adventistes concernant les évènements chronologiques de la fin des temps. Bien que tous les détails ne nous soient pas révélés, nous possédons de nombreux commentaires d’E.G. White à ce sujet. « Mais, ce n’est pas la Bible ! » diront certains. « Nous voulons voir clair uniquement d’après la Bible ! » Lors d’un séminaire sur les Écrits d’E.G. White qui s’est tenu à Collonges en août 1982, l’un des professeurs compara les instructions transmises par E.G. White à une carte détaillée d’une région déterminée, alors que la Bible constituerait la grande carte topographique de l’ensemble du pays. Dans l’enchevêtrement des derniers évènements, il est bien agréable de pouvoir se référer à une carte détaillée ! Ceux qui ne la possèdent pas aboutissent, tout en étudiant la Bible, à des conclusions aussi diverses qu’étranges !
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-‐ La pluie de l’arrière-‐saison tombe-‐t-‐elle actuellement ?
-‐ Les lois du dimanche n’ont-‐elles pas déjà été édictées ?
-‐ Les plais ne commencent-‐elles pas à tomber sur la terre ?
-‐ Verrons-‐nous un jour des chrétiens parfaits ?
-‐ Les vivants sont-‐ils déjà passés en jugement ?
Telles sont quelques-‐unes des questions que l’on se pose et que nous voudrions étudier. Il est grand temps pour chacun de nous d’y voir clair car nous vivons la dernière heure, celle où tout peut arriver, celle où des évènements très graves et irréversibles peuvent fondre soudain sur l’humanité.
Le jour de l’Éternel, si souvent annoncé dans la Parole, arrive. Souvent, nous avons lu les passages prophétiques le concernant ; mais nous sommes néanmoins surpris de voir dans quel contexte mondial va se présenter ce jour, « jour de détresse et d’angoisse, de ravage et de destruction, de ténèbres et d’obscurité » (Sophonie 1 : 15). Dans la mesure même où les hommes le repoussent, l’Esprit de Dieu se retire de la terre. Bientôt, Satan aura pris entièrement possession de ceux qui ne sont pas sauvés. Après la fin du temps de grâces, les rachetés, marqués du sceau de Dieu, vivront grâce à Sa protection constante, mais toutefois, sans la médiation de Jésus-‐Christ en tant qu’avocat, car cette phase du plan du salut sera terminée. Dieu aura jeté son manteau sur son peuple (voir Premiers Écrits, p. 44) « le manteau de la délivrance » (Esaïe 61 : 10). Les enfants de Dieu auront reçu la mesure spéciale de l’Esprit pour leur permettre de traverser ce temps de détresse.
Nous avons à notre portée un « fil conducteur » parfaitement fiable. Si, par négligence ou incrédulité, nous ne l’utilisons pas, grande sera notre responsabilité vis-‐à-‐vis du Seigneur tout d’abord, de nous-‐mêmes et des autres ensuite.
À ceux qui sont encore sceptiques et n’acceptent pas d’accorder leur confiance aux écrits d’E.G. White qui constituent pour le peuple adventiste un irremplaçable héritage, disons simplement : La réalisation de nombreuses prophéties contenues dans ces écrits est un garant vis-‐à-‐vis de l’avenir, même en ce qui concerne les évènements « déclarés chimériques ». Que l’on puisse dire de chacun de nous ce que l’apôtre Paul disait d’Abraham : « Espérant contre toute espérance, il crut. » Romains 4 : 18).
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UNE LONGUE ATTENTE
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Voilà presque cent cinquante ans que le message adventiste est délivré et qu’il a donné naissance à un groupe de chrétiens différents des autres églises issues de la Réforme. Le contenu même de ce message semblait indiquer que son action serait fulgurante et aboutirait très rapidement aux derniers évènements de l’histoire de l’humanité. Cependant, les décennies s’ajoutent les unes aux autres. Tandis que les générations ayant attendu le retour du Christ « de leur vivant » sont descendues au repos, les plus jeunes se demandent aujourd’hui si le message a été bien compris, s’il n’y a pas eu erreur dans son interprétation, en d’autres termes s’il faut continuer à « attendre ». Ne conviendrait-‐il pas plutôt de s’installer, de participer à l’évolution du monde qui nous entoure et de préparer l’ « après l’an 2000 », comme on nous y invite parfois ?
Cette question est très grave, car de la réponse que nous lui donnons dans notre for intérieur vont dépendre l’orientation de toute notre vie et notre comportement quotidien. Notre prise de position à ce sujet exercera une influence déterminante et peut-‐être même jouera-‐t-‐elle un rôle par rapport à notre salut. Faut-‐il risquer les railleries en gardant une foi naïve dans tout ce que les pionniers de notre mouvement ont considéré comme valable et primordial ? Ne conviendrait-‐il pas plutôt de faire usage de discernement en écartant des affirmations qui nous semblent dépassées ?
Nous sommes témoins d’un fait indéniable : tandis que le monde chrétien semble, dans sa majorité, engourdi et séduit par les contrefaçons de l’ennemi, les philosophies anti-‐chrétiennes progressent rapidement et le mal, sous toutes ses formes, les plus inattendues et les plus révoltantes, s’étend d’une manière angoissante. Devant un tel état de faits, les enfants de Dieu restent trop souvent hésitants, sans force et sans puissance, si ce n’est même sans convictions bien établies quant à la doctrine.
Il faut alors se demander si cette situation affligeant a été provoquée par la nature du message qui serait partiel, révisable, sujet à des modifications, ou par la manière dont il a été compris, appliqué et même prêché. C’est sans doute là que réside le véritable problème. Quand nous en serons tout-‐à-‐fait conscients, une grande partie de nos difficultés disparaîtront.
Dans cet examen de conscience et cette recherche, nous devons être solidaires à la fois de ceux qui nous ont précédés et de ceux qui nous entourent. Comme Daniel qui voyait arriver le temps d’accomplissement de la prophétie, nous devons nous humilier pour nos péchés et les péchés de nos pères. Nous devons supplier Dieu de réaliser Ses promesses et de permettre aux évènements attendus de se dérouler promptement.
Tous, nous avons à nous reprocher des infidélités, des manquements, des lacunes. Mais il y a plus : n’avons-‐nous pas laissé de côté des aspects très importants du message qui nous a été confié parce que cela n’entrait pas dans nos vues personnelles ? Notre tendance n’a-‐t-‐elle pas été parfois de nous intégrer à un groupe, à une communauté plutôt que de souhaiter connaître les directives précises du Seigneur ? En sommes, n’avons-‐nous pas fait preuve d’opportunisme à l’égard de certains points spécifiquement adventistes, mais qui n’avaient à nos yeux qu’une importance
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secondaire ? Ou bien est-‐ce l’indolence, le refus d’une étude approfondie qui nous ont conduits à la tiédeur et l’imprécision actuelles ? Il est temps pour chacun de nous d’écouter le conseil du Témoin fidèle et d’acheter le collyre du Seigneur, d’abandonner tout préjugé et de nous laisser diriger par le Saint-‐Esprit dans cette recherche.
Avons-‐nous bien compris le principe de base de l’Évangile, à savoir notre responsabilité personnelle devant Dieu qui attend de notre part un libre et total engagement de notre conscience en retour de l’immense privilège que nous avons de Le connaître ?
À CHAQUE ÉPOQUE UNE VÉRITÉ PRÉSENTE
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Les apôtres allèrent de l’avant pour prêcher un Sauveur crucifié et ressuscité. Le « scandale de la croix » suscita une violente opposition et beaucoup scellèrent leur témoignage de leur sang. Après plusieurs siècles de persécutions, Satan changea de tactique et poussa des multitudes à accepter la mort et la résurrection du Christ, mais en enlevant à ces faits leur puissance de salut.
Aux jours des Réformateurs, l’église romaine semblait honorer la vérité de la résurrection. À cette époque, l’enjeu de la controverse était autre : c’était la vérité de la justification par la foi qui était combattue et odieusement enfouie sous un système d’œuvres nécessaires au salut.
Pendant le réveil prophétique de l’Avent, dans la première moitié du dix-‐neuvième siècle, c’est la vérité du prochain retour de Jésus-‐Christ qui subit l’amère opposition des églises établies. Beaucoup furent excommuniés par leurs églises respectives pour avoir rendu témoignage à ce sujet. Aujourd’hui des chrétiens de toutes les églises professent croire au retour prochain du Christ mais ils le conçoivent rarement d’une manière vraiment scripturaire.
Au cours des âges, ici et là, d’une manière plus ou moins étendue on retrouve la pureté de certaines doctrines : telle l’observation du 7° jour – qui avaient longtemps été enveloppées de ténèbres par l’ennemi des âmes. Mais il est une vérité qui devait être comprise seulement dans un « temps qui sera la fin » : Celle du jugement des morts et des vivants, en rapport avec l’œuvre finale de Jésus-‐Christ, notre Grand Prêtre, dans le lieu très saint du sanctuaire céleste. Cette vérité aux vastes implications fut confiée à l’église adventiste, avec mission de la faire connaître à tous ceux qui voudraient bien la recevoir. C’est l’Évangile éternel, destiné à tout peuple, toute tribu, toute langue, dévoilé progressivement au cours des siècles ; c’est l’apothéose de la Révélation, à la fois son couronnement et sa synthèse. Par cette vérité toutes les autres prennent leur valeur et se mettent en place comme les pièces d’un puzzle.
Déjà enseignée aux israélites par la construction et les services du sanctuaire, confirmée dans l’enseignement du Christ, consolidée par celui des apôtres et les visions prophétiques, cette grande parabole du salut, revêt pour la dernière église, un sens particulièrement profond. Tout devient clair et concordant.
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Au cours de tous les siècles, Satan a combattu ceux que Dieu employait pour présenter les vérités spécialement applicables à leur temps. Mais il n’en est aucune qui déchaîne autant sa colère, aucune qu’il cherche aussi systématiquement à obscurcir dans l’église et parfois même jusque dans l’esprit de ceux qui l’ont le plus ardemment défendue. C’est qu’il n’ignore pas que tous les péchés qu’il a fait commettre aux croyants, qui ont été confessés et placés par la foi sur Jésus-‐Christ, seront finalement reportés sur lui quant à la pénalité (symboliquement transférés sur la tête du bouc pour Azazel). Il ne souhaite pas qu’on en arrive là, ni qu’on en finisse avec le drame du péché. Allant vers sa destruction il veut retarder ce moment autant que possible et entraîner avec lui le plus grand nombre de victimes.
Il amène les croyants eux-‐mêmes à coopérer à la prolongation de son règne en les poussant à combattre théologiquement, et surtout par leur incrédulité, cette notion biblique de la purification du sanctuaire. L’homme oppose les raisonnements de son intelligence aux promesses de Dieu. Même ceux qui y voient un point de doctrine devant retenir particulièrement notre attention, la réduisent à une étude descriptive, vidée de son sens spirituel profond seul capable de susciter le réveil dans l’église. Ainsi, perd-‐elle son actualité urgente pour chaque enfant de Dieu. L’appel du JUGEMENT DES VIVANTS qui devrait interpeller chaque adventiste aujourd’hui échappe à la plupart. Ainsi, l’église erre et se dessèche à côté d’une source abondante qui la revitaliserait.
RÔLE CAPITAL DU MESSAGE ADVENTISTE.
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Né de l’étude des prophéties de Daniel et de l’Apocalypse se rapportant aux temps de la fin, le mouvement adventiste apporte au christianisme une contribution unique et originale : la compréhension de la prophétie de Daniel 8 :14 et du ministère du Christ dans le sanctuaire céleste.
Cette révélation accordée aux hommes à l’heure voulue par Dieu a donné au plan du salut une beauté et une ampleur jamais égalées auparavant. L’ancienne lumière, voilée pendant des siècles, a jailli, destiné à inonder toute la terre de la gloire de Dieu. Il est donc essentiel que tous ceux qui ont accepté le message adventiste, et font partie de l’église portant ce nom, soient eux-‐mêmes fermement convaincus des vérité spécifiques s’y rattachant, prêts à les prêcher, à les défendre et à les vivre.
Il peut arriver que l’on soit membre de cette église depuis des décennies, que l’on ait même séjourné plusieurs années dans une école adventiste, sans avoir encore bien compris la grandeur du dépôt qui nous a été confié et continuer à ignorer les faits saillants de son histoire. En fait, celle-‐ci ne devrait pas être étudiée seulement en regard de l’extension de notre œuvre dans divers pays du monde. On devrait apprendre aux étudiants et même aux membres d’église ce que furent les différentes phases du combat spirituel livré pour la recherche et le maintien de certaine vérités doctrinales capitales.
Même si cette étude comporte des révélations qui ne sont pas toujours à notre gloire, elle n’en sera pas moins bénéfique, faisant prendre conscience de l’enchaînement des évènements qui nous ont amenés à la situation présente. Il faut être informé pour occuper une juste place dans le combat actuel, combat qui se déroule aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’église.
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L’ennemi agit, sachant qu’il a peu de temps. Il sait parfaitement que si l’église présentait un front uni dans la foi et dans l’action, l’œuvre serait rapidement achevée. Aussi, travaille-‐t-‐il à l’intérieur de cette communauté en maintenant beaucoup de membres dans une imprécision doctrinale impardonnable, alors que nous possédons tant de précieux documents pour notre instruction. Avertis de cette tactique de l’ennemi, nous sommes invités à tenir ferme et à tout surmonter.
Dans cette perspective, des courants d’idées étrangères à notre foi, des déviations doctrinales, du fanatisme parfois, ont agité et agitent encore notre église, faisant passer certains individus ou certains groupes par de graves crises spirituelles. Malheureusement, beaucoup réagissent par un relâchement et un abandon de la foi, plutôt que par une étude plus approfondie et une recherche plus intense de la vérité.
« Nous sommes aujourd’hui au seuil de la crise finale. Face aux grandes vérités de notre temps, chacun de nous se trouve individuellement devant des décisions lourdes de conséquences éternelles.
« En tant que peuple, nous sommes responsables de la lumière accumulée pendant des siècles. Cette lumière a jailli sur le monde avec une clarté nouvelle lors de la Réformation protestante du 16° siècle. Le message du sanctuaire et du jugement complète cette révélation.
« LE PROTESTANTISME ET L’ADVENTISME SONT TOUS DEUX ISSUS D’UNE RECHERCHE INDIVIDUELLE DE LA PAROLE DE DIEU, et cette responsabilité personnelle envers la lumière qui rayonne des pages sacrée de l’Écriture s’intensifiera alors que nous approcherons de la plus grande crise de tous les siècles.
« Traiter avec légèreté la lumière, c’est être déloyal ; lutter contre la vérité, c’est apostasier ; mais rester neutre lors d’une crise religieuse équivaut à la plus haute trahison envers le gouvernement de Dieu. Des hommes sont tombés, d’autres tomberont, mais la Parole de Dieu subsistera éternellement. Seuls ceux qui, aujourd’hui, seront fortifiés par la Parole de Dieu vaincront lors du dernier grand conflit » P.C. Jarnes.
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QUELS DOIVENT ÊTRE NOS SUJETS D’ÉTUDE ?
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En étudiant l’histoire du peuple adventiste, nous constatons que la lumière qu’il a reçue de Dieu lui a été donnée progressivement. Nous qui avons le privilège de vivre au moment où les fondements de la vérité sont solidement établis et qui possédons de nombreux ouvrages capables de nous éclairer sur chaque point particulier de notre foi, nous sommes tentés de ne pas apprécier ces bénédictions et de tomber dans l’indolence.
N’oublions pas que chacun est responsable de la lumière qu’il a reçue ou aurait pu recevoir s’il avait profité de toutes les occasions offertes par Dieu. Il nous faut donc « racheter le temps » et être capable de défendre chaque point de doctrine auquel nous croyons. Reconnaissons qu’une partie de notre message nous est plus familière que d’autres sujets laissés à l’écart.
« Il y a de nombreuses vérités dans la Parole de Dieu, mais c’est de la « vérité présente » que le troupeau a besoin aujourd’hui. J’ai vu le danger que couraient les messagers en se détournant de certains points importants de la vérité présente pour insister sur des sujets qui n’ont pas pour but d’unir le troupeau et de sanctifier l’âme… mais des sujets comme le sanctuaire en rapport avec les 2300 jours et la foi de Jésus expliquent très bien le passé du Mouvement adventiste. Ils montrent ce que nous croyons, affermissent la foi de ceux qui doutent et donnent de la certitude à la gloire future. J’ai vu fréquemment que c’étaient là les sujets principaux sur lesquels les messagers devaient insister ». Premier Écrits, p. 63.
« Personne n’a prétendu que nous devions trouver la perfection dans les recherches de qui que ce soit ; mais ce que je sais, c’est que nos églises se meurent parce qu’elles ont un urgent besoin de recevoir un enseignement sur le sujet de la justification par la foi et sur les vérités connexe. » Ministère évangélique, p. 295.
On se demande parfois pourquoi il y a une telle insistance dans les écrits d’E.G. White sur la nécessité de comprendre ce sujet en profondeur. Les premiers adventistes sortaient d’églises issues de la Réforme dans lesquelles la doctrine centrale de celle-‐ci était bien connue et établie. Aussi ne leur était-‐il pas nécessaire de lutter sur ce point. Par contre l’étude des prophéties, avec toutes ses révélations, l’attente du retour du Seigneur, l’observation du véritable jour du repos, etc. se trouvaient être à ce moment-‐là les sujets contestés par la majorité des croyants. Il était logique qu’ils prennent la première place, laissant dans l’ombre, comme définitivement acquise la doctrine de la justification par la foi. C’est ainsi que s’introduisait dans l’église un esprit légaliste, opposé à celui du véritable évangile.
À la lumière des enseignements du sanctuaire, la justification par la foi prenait une dimension nouvelle qui échappait à beaucoup de ceux qui n’accordaient pas à cette doctrine toute sa valeur.
« Ceux qui veulent servir la cause de la vérité devraient présenter la justice du Christ, non comme une nouvelle lumière, mais comme une précieuse lumière que nos membres ont momentanément perdue de vue. » Messages choisis, vol. 1, p. 182.
Nous pourrions reprendre pour notre compte la remarque du pasteur R. Wieland : « Si un petit nombre seulement de nos jeunes et même de nos pasteurs ont la
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conviction ferme que le Seigneur reviendra de leur vivant, combien ont une conviction claire et intelligence au sujet de l’importance de 1844 ? ».
Au sein des doctrines spécifiquement adventistes que nous devons constamment approfondir :
-‐ Retour à l’observation de la loi et en particulier au quatrième commandement,
-‐ Étude des prophéties, notamment au travers des livres de Daniel et de l’Apocalypse,
-‐ Sommeil des morts jusqu’à la résurrection,
-‐ Proximité du retour du Seigneur en gloire,
-‐ Millénium consacré au jugement, etc.,
La doctrine du sanctuaire céleste et du ministère que Jésus-‐Christ y exerce occupe UNE PLACE DE CHOIX. Cette doctrine capitale reste ignorée de nos frères évangéliques – dans le sens large du mot – alors que sans elle, nous ne pouvons pas réellement situer les évènements de la fin ni même la place que nous devons occuper dans le grand plan final de Dieu pour la rédemption de l’homme.
Dans le sanctuaire céleste se répercute tout le drame du péché, depuis le moment où le mal fut trouvé dans le cœur de Lucifer et c’est dans ce lieu que le problème du péché, considéré non seulement à l’échelle humaine, mais sur le plan de tout l’univers, trouvera sa solution finale. C’est cette dimension extraordinaire des intérêts en jeu dans le sanctuaire céleste qui explique l’insistance avec laquelle E.G. White, inspirée par le Saint-‐Esprit nous invite à y accorder toute notre attention. Alors que le ciel entier est attentif au déroulement du ministère final de notre Grand Prêtre en faveur de notre salut, beaucoup d’hommes, même parmi ceux qui ont accepté le message adventiste, continuent à en méconnaître la portée infinie.
C’est pourquoi nous sommes exhortés à faire de cette doctrine un sujet d’étude tout particulier, tenant compte de la répercussion qui en résultera sur notre vie spirituelle et notre compréhension du plan du salut.
Voici, parmi beaucoup d’autres quelques citations convaincantes :
« Ce message a fait de nous un peuple à part et donne à notre œuvre sa caractéristique et sa puissance » Counsels to Writers, p. 54.
« Le fondement de notre foi réside dans une compréhension correcte du ministère qui s’opère dans le sanctuaire céleste ». Lettre 208, 1906.
« Le peuple de Dieu devrait comprendre parfaitement le sujet du sanctuaire et du jugement. Chacun devrait être au courant de la position et de l’œuvre de notre souverain sacrificateur… Le Sanctuaire est le CENTRE MÊME DE L’ŒUVRE DE DIEU EN FAVEUR DES HOMMES » La Tragédie des Siècles, p. 531.
« En tant que peuple, nous devrions étudier la prophétie avec sérieux, nous devrions n’avoir de cesse que nous n’ayons compris le sujet du sanctuaire, tel qu’il nous est présenté dans les visions de Daniel et de Jean. Ce sujet jette beaucoup de lumière sur
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notre position et notre œuvre présentes, et il nous fournit une preuve certaine que le Seigneur nous a conduits dans notre expérience passée » Évangéliser, p. 205.
« Dans l’avenir, toutes sortes de séductions apparaîtront et nous devrons poser nos pieds sur un terrain solide. Il nous faut des colonnes inébranlables pour l’édifice. Pas une épingle ne doit être déplacée dans ce que Dieu a établi. L’ennemi nous inondera de ses fausses théories ; il voudra nous persuader qu’il n’existe plus de sanctuaire. C’est l’un des points qui en détourneront plusieurs de la foi. Où trouver le salut, si ce n’est dans les vérités que le Seigneur nous a fait connaître au cours des cinquante dernières années ? Review and Herald, 25 mai 1905.
Nous sommes dans le grand jour des expiations et l’œuvre sacrée du Christ s’accomplissant en ce moment dans le sanctuaire céleste en faveur du peuple de Dieu devrait être notre étude constante. Testimonies, vol. 5, p. 520.
« Tous ont besoin de comprendre mieux l’œuvre de propitiation qui s’accomplit dans le sanctuaire céleste. Dès qu’on aura vu et saisi cette grande vérité, on coopérera avec Christ pour préparer un peuple capable de subsister au jour du Dieu et ces efforts seront couronnés de succès. Par l’étude, la contemplation et la prière, le peuple de Dieu s’élèvera au-‐dessus des pensées et des sentiments terrestres ordinaires. Ses travaux seront à l’unisson avec ceux de Jésus dans la grande œuvre qu’Il accomplit en purifiant le sanctuaire céleste des péchés du peuple. Par la foi, le chrétien suivra Jésus dans le sanctuaire. Il examinera avec soin sa vie et comparera son caractère avec la grande norme de la justice ». Témoignages, vol. II, édition 1907, pp. 283-‐284.
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COMPREHENSION CONCERNANT LE PÉCHÉ ORIGINAL -‐ LA NATURE DE L’HOMME ET LE PÉCHÉ
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Le péché est l’ennemi de toute la race humaine et de chacun de nous. Toute notre vie s’écoule dans un environnement de péché. Dès la naissance, il nous guette et cherche à faire de nous sa proie. Et jusqu’à la mort, il nous faut lutter contre sa domination.
Le péché n’a pas été introduit dans l’Univers par l’homme, mais par un « ange de lumière », maintenant appelé le Diable et Satan, qui a cédé à la pression de sentiments d’orgueil dans son cœur et son esprit. La jalousie vis-‐à-‐vis du Fils de Dieu lui a suggéré pour celui-‐ci une haine sans merci. Cette haine l’a poussé, lors de la venue de Jésus-‐Christ, ici-‐bas, à lui faire endurer les plus grandes tentations, espérant le perdre Lui-‐même et avec lui toute la race humaine qu’Il était venu sauver. Mais, Loué soit le Seigneur ! Il n’a pas réussi. Et les siècles éternels chanteront cette victoire de la lumière sur les ténèbres, de l’amour sur la haine, du désintéressement sur l’égoïsme. Les rachetés, pendant l’éternité, avec une intelligence renouvelée, ne cesseront de sonder les merveilles du plan du salut et d’adorer Celui qui en est l’auteur.
Triste condition de l’humanité sous la domination du péché.
« (Satan, à la venue de Christ) éclatait de joie en pensant au résultat de ses tentations ; l’accroissement du péché, par de continuelles transgressions de la loi de Dieu pendant plus de quatre mille ans. Il avait amené la ruine de nos premiers parents, introduit le péché et la mort dans le monde, et conduit à la ruine des multitudes de tous les âges, de tous les pays, de toutes les classes sociales. Par son pouvoir, il avait dominé sur des villes et des nations à tel point que leur péché avait provoqué la colère de Dieu et les avait fait détruire par le feu, l’eau, les séismes, l’épée, la famine et la peste… La dignité physique et morale de l’homme avait été à tel point détruite qu’il ne possédait plus qu’une vague ressemblance avec le caractère et les nobles perfections corporelles qui avaient caractérisé le digne Adam en Eden. » Messages choisis, vol. 1, p. 316.
Nous trouvons dans l’ouvrage « Histoire du Salut » -‐ dernière édition – quelques excellentes citations de divers auteurs à la pensée desquels nous adhérons :
Comme l’a dit G. FROMMEL, « le mal est universel et il est héréditaire. Le second de ces termes explique le premier. Si le mal a pu s’universaliser, c’est parce qu’il est transmissible d’une génération à l’autre. »
« Tout homme peut avoir péché en Adam et naître pécheur sans que cet état moral implique la culpabilité personnelle de l’individu en tant que tel. En effet, nous ne croyons pas à l’hérédité de la coulpe, mais à celle du péché. » W. MONOD, Ici péché est synonyme de tendance morbide.
« L’Écriture n’emploie nulle part l’expression péché originel. Si cette expression signifie que tout être humain est coupable dès sa naissance, elle est fausse, et contraire à toute notion de justice (…) L’Écriture enseigne que l’enfant vient au monde avec des germes morbides, mais qu’il est innocent aussi longtemps qu’il n’a pas lui-‐même offensé Dieu par des actes conscients. » T. SAILLENS.
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« Le péché d’Adam appartient à l’héritage qu’il transmet à ses descendants, non comme acte, ni comme influence, mais comme disposition déformant son organisme psychique. L’hérédité se charge de transporter d’Adam à l’humanité entière l’état intérieur correspondant au péché commis, mais non le péché lui-‐même. – Toute la postérité est ainsi victime du péché d’Adam, parce qu’Adam devenu pécheur (comme disposition psychologique personnelle libre), ne peut avoir que des descendants pécheurs (comme prédisposition psychologique héritée). Par conséquent chaque homme naît avec une prédisposition au péché, qui ne constitue nullement une aggravation de sa culpabilité, comme l’entendait la doctrine ancienne, mais tout au contraire une atténuation. » G. FULLIQUET.
« Adam est seul responsable de sa faute ; elle ne peut nous être ni imputée, ni transmise. Ce qu’il nous transmet, c’est la déviation morale, la disposition vicieuse qui est le résultat de son acte coupable. Nous naissons tous pécheurs, non pas en ce sens que nous avons déjà péché, mais en ce sens que nous portons en nous le germe du péché, qui se développera infailliblement. Et ce germe du péché est déjà une souillure et une cause suffisante de séparation entre Dieu et nous. » F. BONIFAS.
COMPLEXITÉ ET PROFONDEUR DU MAL DANS LE CŒUR DE L’HOMME.
« Avant la chute, tout était simple, claire, transparent dans le cœur de l’homme. Mais avec la chute et à cause d’elle, ce ruisseau limpide s’est transformé en eau trouble. La droiture a cédé le pas à la tortuosité. « Voici ce que j’ai trouvé, c’est que Dieu a fait les hommes droits ; mais ils ont cherché beaucoup de détours » (Ecclés. 7 : 29). Les choses sont maintenant tellement brouillées que l’individu lui-‐même se perd dans l’analyse de sa réalité intérieure. Celle-‐ci lui échappe, il ne s’y retrouve pas. Il est devenu une énigme pour lui-‐même et a l’impression de ne jamais toucher le fond.
La simplicité et la transparence font défaut. Cela est également vrai de nos relations avec Dieu au-‐dessus de nous ou du prochain, à côté de nous. Dès la chute, ces relations se sont altérées ; la transparence s’est perdue. L’homme est la femme se cachent loin de la face de Dieu. Ce n’est plus de la liberté et de la joie qu’ils éprouvent devant lui, mais de la gêne. Quel changement !
Pour la relation avec le prochain le plus proche, une distance s’est établie, une barrière s’est dressée : « La femme que tu as mise auprès de moi m’a donné de l’arbre et j’en ai mangé (Genèse 3 : 12). Adam parle de son épouse comme d’une étrangère. La chute les a séparés de Dieu, mais aussi du même coup l’un de l’autre. Où est entre eux la transparence cristalline, l’unité limpide d’avant la chute ? Des ombres sont descendues ; ce ne sera jamais plus aussi clair qu’avant.
Voilà pour la complexité, mais que dire des profondeurs ? La chute a ouvert dans le cœur de l’homme des profondeurs qui n’y étaient pas à l’origine. Des abîmes, étrangers à la bonne création de Dieu, dont le texte inspiré a le soin d’attester l’excellence, se sont creusés et formés dans l’être moral de l’homme. « Tortueux et méchant, déclare l’Éternel ». Et pour bien montrer que cette corruption est sans limite, il ajoute : « Qui peut le connaître ? ».
Ces profondeurs sont :
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Des profondeurs de méchanceté, de péché, de refus de la lumière et de la sainteté de Dieu, profondeur d’attachement au mal. Autrement dit, goût foncier et obstiné de tout ce que Dieu déteste…
Et ce sont bien ces profondeurs de péché, le génie invétéré du mal que le chapitre 17 de Jérémie dénonce : « Le péché de Juda est écrit avec un burin de fer, avec une pointe de diamant ; il est gravé sur la table de leur cœur, et sur les cornes de vos autels. Comme ils pensent à leurs enfants, ainsi pensent-‐ils à leurs idoles et leurs autels. »
Des profondeurs de ruse et de subtilité pour persévérer dans le péché et l’excuser, ou l’ignorer, ou encore le faire glisser sur d’autres. « Comme tu es habile dans tes voies pour chercher ce que tu aimes ! C’est même au crime que tu les exerces. Jusque sur le pan de ton habit se trouve le sang de pauvres innocents que tu n’as pas surpris faisant effraction. Malgré cela, tu dis : « Oui, je suis innocente ! Certainement sa colère s’est détournée de moi ! Voici, je vais contester avec toi, parce que tu dis : Je n’ai point de péché » (Jér. 2 : 33 – 35).
L’homme le plus frustre se révèle un habile avocat, un adroit argumentateur et un fin politicien quand il s’agit de défendre sa propre cause et de se tirer d’affaire devant Dieu.
Profondeur enfin des mobiles et des intentions. Le vrai mobile, dans le comportement humain, peut être une réalité très cachée, enfouie sous toutes sortes d’apparences favorables et trompeuses et qui n’apparaît qu’à la longue : « Les paroles de la bouche d’un homme sont des eaux profondes ; la source de la sagesse est un torrent qui jaillit » Prov. 18 : 4.
Depuis la chute, le cœur humain joue à cache-‐cache avec lui-‐même et avec les autres. »
Paul André DUBOIS « Le Témoin » -‐ Genève.
L’ŒUVRE DE L’ESPRIT SAINT CONVAINT L’HOMME DE SON ÉTAT DE PÉCHÉ
Dieu n’a pas abandonné l’homme dans cette condition misérable qu’il n’avait pas choisie. Si le Saint-‐Esprit lui révèle l’horreur de son état, c’est précisément pour le pousser à chercher un secours, et lui montrer où le trouver. « … comme par un seul homme, le péché est entré dans le monde… car si par l’offense d’un seul, il en est beaucoup qui sont morts, à plus forte raison la grâce de Dieu et le don de la grâce venant d’un seul homme, Jésus-‐Christ, ont-‐ils été abondamment répandus sur beaucoup. » Romains 5 : 12 – 15. Lire tout le passage.
Ainsi, avant même de connaître l’espérance de la délivrance, faut-‐il que l’homme prenne bien conscience de son état de mesure l’étendue et le profondeur du mal. La Parole de Dieu ne laisse aucune illusion à ce sujet :
Moïse : « Le sol sera maudit à cause de toi. C’est à force de peine que tu en tireras ta nourriture tous les jours de ta vie » Gen. 3 :17.
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Salomon : « Dieu a fait les hommes droits, mais ils ont cherché beaucoup de détours. » Ecclés. 7 : 10.
David : « Qui connaît ses égarements ? Pardonne-‐moi ceux que j’ignore » Ps. 19 : 13.
Esaïe : « Nous sommes tous comme des impurs et notre justice est comme un vêtement souillé » Es. 64 : 5.
Daniel : « Je parlais encore, je priais, je confessais mon péché et le péché de mon peuple d’Israël. » Daniel 9 : 20.
Paul : « Il n’y a point de juste, pas même un seul. Nul n’est intelligent, nul ne cherche Dieu. Tous sont égarés, tous sont pervertis » Romains 3 : 10.
Jean : « Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous-‐même et la vérité n’est point en nous. » 1 Jean 1 : 8.
« Le cœur de l’homme est tortueux par dessus tout, et il est méchant. Qui peut le connaître ? » Et Dieu répond de suite à cette question : « Moi, L’Éternel, j’éprouve le cœur, je sonde les reins » (Jérémie 17 : 9 – 10).
« Voici, je suis né dans le péché et ma mère m’a conçu dans l’iniquité » Psaume 51 – 7.
« Vous étiez morts par vos offenses et vos péchés dans lesquels vous marchiez autrefois, selon le train de ce monde, selon le prince de la puissance de l’air, nous étions de leur nombre et nous étions, par nature des enfants de colère, comme les autres » Éphésiens 2 : 1 – 3.
Les écrits d’Ellen White confirment cet état de choses.
Satan « amena Adam à pécher. Ainsi, à sa source même, la nature humaine fut-‐elle corrompue » Review and Herald, 19 avril 1901.
« Le cœur humain est naturellement égoïste et corrompu… » Testimonies, vol. 4, p. 476.
« Le simple acte de manger du fruit défendu constituait une violation de cette loi (de Dieu) qui amena sur l’homme et sur la terre les conséquences de la désobéissance. » Messages choisis, vol. 1, p. 275.
« À cause du péché, la postérité d’Adam fut engendrée avec des tendances à la désobéissance ». S.D.A. B.C. vol. 5, pp. 1128.
Les enfants eux-‐mêmes sont inclus dans ce risque par rapport au péché. Ils ne naissent pas naturellement bons. « Les enfants héritent du péché qui les sépare de Dieu » Child guidance, p. 475.
« Les enfants qui n’ont pas connu la puissance purifiante de Christ sont la proie légitime de l’ennemi et les anges déchus ont en eux un accès facile » Counsels to parents & teachers, p. 113.
Toutefois, ce péché qui guette l’homme comme une proie n’est pas inévitable. C’est pour le démontrer que Jésus est venu sur terre. Il y a une possibilité de victoire dès maintenant.
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« Le plan divin de la rédemption prévoit le moyen de vaincre tout péché, de résister à toute tentation, si forte qu’elle soit. » Review and Herald. 22 déc. 1885.
Ne pas confondre « culpabilité » et « pénalité ».
C’est ce que nous faisons souvent. Tout en étant solidaires du péché d’Adam essentiellement basé sur la méfiance vis-‐à-‐vis des paroles qui sortaient de la bouche de Dieu et que nous répétons si souvent par notre incrédulité, nous n’en sommes pas coupables. Nous nous trouvons placés dans cette situation de fortes tendances et inclinations au péché et nous ne résistons pas, alors que Jésus, lui, y a résisté.
Quand la pression de Satan s’exerce sur nous, nous ne cherchons pas suffisamment le secours d’en-‐haut. Entraînés par nos propres expériences passées et ce que nous voyons autour de nous, nous nous laissons aller, pensant qu’il est inéluctable que nous succombions. Jésus est cependant le Grand Vainqueur et Il a tout ce qui est nécessaire pour nous permettre de résister. L’apôtre ne dit-‐il pas : « Résistez au diable et il fuira loin de vous. »
« Il y a des pensées et des sentiments suggérés par Satan qui harcèlent même le meilleur des hommes ; mais s’ils ne sont pas entretenus, s’ils sont repoussés comme odieux, l’âme n’est pas contaminée par la culpabilité. » Review and Herald. 17 mars 1888.
Pour être considéré comme responsables du péché commis, il faut qu’il y ait eu choix de notre part, entraînement consenti, il faut que nous cédions à la convoitise amorcée dans notre âme. De nombreuses et répétées fois, Dieu a mis son peuple devant un choix entre la vie et la mort, entre l’obéissance à ses lois et la désobéissance avec ses conséquences redoutables. Toujours, le Seigneur a exhorté, par amour, à suivre les indications données pour le bonheur de l’homme. Mais beaucoup n’ont pas répondu à l’appel, car l’homme naturel n’aime pas les choses du royaume. Il s’attache à la terre au lieu de s’attacher à honorer son Seigneur et Sauveur.
« Une grande mondanité, tel a été l’un des buts des tentations sataniques les plus irrésistibles. Il se propose d’utiliser des attractions mondaines à telle enseigne qu’il ne reste aucune place dans les cœurs et les esprits pour les choses célestes. Il prend possession de leur esprit, grâce à l’amour du monde. Les valeurs célestes subissent une éclipse devant les terrestres : ainsi on perd de vue le Seigneur et on ne le comprend plus. De fausses théories et de faux dieux viennent remplacer le vrai. Les hommes subissent l’enchantement des choses clinquantes et reluisantes. Ils sont si attachés aux choses de la terre qu’ils ne reculent devant aucun péché pourvu d’obtenir quelque avantage mondain. » Messages choisis, vol. 12 ; p. 298.
Le mal est universel
C’est l’église catholique qui a introduit la notion de péché originel et elle lui a donné un sens péjoratif. Mais ce n’est pas l’enseignement biblique. L’homme a hérité de ses pères des tendances au péché – et dans ce sens Jésus a participé au sang et à la chair – mais il n’est pas coupable des péchés qu’il n’a pas choisi de commettre.
Le péché de l’homme doit être mis à sa véritable place dans le conflit qui oppose Dieu et Satan, son ennemi. Ce n’est pas l’homme qui a inventé le mal mais il a été séduit, trompé et entraîné, dans son état d’innocence. Adam aurait pu choisir d’obéir à Dieu et toute la race humaine aurait bénéficié de ce choix. Il a écouté le tentateur et tous ses
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descendants sont impliqués dans les conséquences de son manque de confiance en Dieu, de sa convoitise d’une situation meilleure que celle dont il jouissait à ce moment-‐là.
Dieu nous nous éclaire à ce sujet ; par exemple, dans la citation suivante :
« Il est inévitable que les enfants souffrent des conséquences des erreurs de leurs parents, mais ils ne sont pas punis pour la culpabilité de leurs parents, excepté s’ils on participé à leur péché… Des tendances mauvaises, des appétits pervertis, des mœurs dégradées, aussi bien que la maladie et la dégénérescence physique sont transmis comme legs du père au fils jusqu’à la troisième ou quatrième génération. » Patriarches et Prophètes, p. 306.
Bien que le péché soit si généralisé sur notre planète, bien qu’il ait pris des proportions dont nous n’avons pas une idée exacte, cela ne doit pas nous décourager car Jésus a apporté aux hommes non seulement le pardon des péchés mais la délivrance du péché. Et cette délivrance ne doit pas attendre pour être réelle, que nous soyons dans l’éternité ; elle doit se manifester dès maintenant. Dans la mesure où Jésus habite dans un cœur, le péché ne peut plus régner sur lui, car les deux ne peuvent cohabiter.
Le péché qui est « séparation de Dieu », « opposition à la volonté de Dieu » sera de moins en moins présent dans le cœur de celui qui se soumet à la volonté de Dieu. C’est pourquoi, ceux qui vivront pendant le temps de détresse ne pécheront plus, car ils vivront entièrement par la foi en la puissance divine dans leur cœur.
Nous reviendrons sur ce sujet dans les chapitres traitant de la purification du sanctuaire et de la justification par la foi.
« Mais si l’expérience de la régénération est celle du chrétien, ce n’est pas une raison pour qu’il se croise les bras, satisfait de ce qui a été accompli pour lui. Celui qui a résolu d’entrer dans le royaume des cieux s’apercevra bientôt que toutes les forces, toutes les passions de sa nature irrégénérée, soutenues par les puissances du royaume des ténèbres sont liguées contre lui. Chaque jour, il doit renouveler sa consécration au Maître, chaque jour combattre contre le mal. Ses vieilles habitudes, ses tendances héréditaires au péché se coaliseront pour le dominer. Il devra toujours être en garde contre ses adversaires et lutter avec les armes de Christ pour en triompher » Conquérants Pacifiques, p. 423.
Tous les péchés ont-‐ils, aux yeux de Dieu, la même importance ?
Question étrange peut-‐être mais à laquelle les écrits d’Ellen White font souvent allusion en stigmatisant certaines attitudes particulièrement odieuses aux yeux du Seigneur. Certes, le péché est toujours péché, marque de séparation d’avec Dieu. Mais il peut se présenter sous plusieurs formes : chutes occasionnelles et involontaires, chutes regrettées et portées devant Dieu dans la repentance ; ou bien : attitude d’opiniâtreté dans le péché, dans l’aveuglement, dans l’orgueil ou même la haine, mauvaises habitudes dont on n’accepte pas de se défaire parce qu’elles favorisent l’égoïsme, le bien-‐être personnel, souvent aux dépens d’autrui.
L’attitude du véritable chrétien, doit être une attitude de défiance de soi-‐même, d’humilité, de promptitude à reconnaître ses fautes. Celui qui s’obstine dans le mal, ne se reconnaît jamais coupable ne peut être disciple du Christ.
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« Quand le péché amortit le sens moral, le pécheur ne discerne plus ses défauts, et ne se rend pas compte de l’énormité du mal qu’il a commis. À moins qu’il se soumette à l’action du Saint-‐Esprit, il demeure dans un aveuglement relatif au sujet de ses péchés. Ses confessions ne sont pas sincères et convaincues. Chaque fois qu’il confesse une faute, il se hâte d’ajouter une excuse et d’alléguer certaines circonstance spéciales, sans lesquelles il ne se serait jamais rendu coupable des actions qu’on lui reproche » Vers Jésus, p. 42.
« Tous les péchés ne sont pas également odieux devant Dieu. Il y a pour Lui, comme pour les hommes, différents degrés de culpabilité. Mais quelque insignifiant que puisse paraître tel ou tel péché aux yeux de l’homme, il n’est jamais petit aux yeux de Dieu. Le jugement de l’homme est partial, imparfait, tandis que Dieu estime toutes choses à leur juste valeur. L’ivrogne est regardé avec mépris ; on lui déclare que son péché l’exclura du royaume des cieux. Mais on est moins sévère envers l’orgueilleux, l’égoïste et le convoiteur. Et pourtant, ce sont là des péchés qui sont particulièrement odieux au Seigneur. Ils sont contraires à la débonnaireté de son caractère, à l’amour parfaitement désintéressé qui est l’atmosphère dans laquelle se meuvent les mondes qui ont conservé leur intégrité. Celui qui tombe dans quelque faute grossière peut avoir le sentiment de son humiliation, de sa pauvreté, de son besoin d’un Sauveur. Mais l’orgueilleux n’éprouve aucun besoin ; il ferme au Christ les avenues de son cœur et se prive des bienfaits infinis qu’Il est venu apporter. » (Idem. P. 32.).
En lisant les récits des Évangiles, nous nous rendons bien compte que Jésus a stigmatisé particulièrement certains péchés : l’hypocrisie, la domination autoritaire sur les autres, le mensonge, voilà ce qui déplaisait au Seigneur qui lit dans les cœurs.
« Il y a six choses que hait l’Éternel et même sept qu’il a en horreur ; les yeux hautains, la langue menteuse, les mains qui répandent le sang innocent, le cœur qui médite des projets iniques, les pieds qui se hâtent de courir au mal, le faux témoins qui dit des mensonges et celui qui excite des querelles entre frères. » Proverbes 6 : 16.
Pensons souvent à ces choses et ayons le mal en horreur comme nous invite la Parole de Dieu.
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LA NATURE HUMAINE DE JÉSUS-‐CHRIST
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« En consentant à devenir homme, le Christ a fait preuve d’une humilité qui étonne les intelligences célestes. Devenir homme ne constituerait pas une humiliation sans le fait de la glorieuse préexistence du Christ. Il nous faut ouvrir notre entendement afin de comprendre que le Christ a mis de côté sa robe et sa couronne royales, a renoncé à son suprême commandement, a revêtu sa divinité de l’humanité, et cela pour se mettre à la portée de l’homme et donner aux membres de la famille humaine le pouvoir moral de devenir enfant de Dieu. Afin de racheter l’homme, le Christ a été obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix ». Messages choisis, vol. 1. P. 285 – 286.
Sans doute vous est-‐il déjà arrivé de discuter de ce sujet avec des chrétiens n’appartenant pas à notre église. Peut-‐être aurez-‐vos été étonnés de la confusion qui se manifeste chez eux à cet égard.
Grand est notre privilège d’avoir été éclairés avec tant de logique et de précision sur cet aspect capital du plan du salut :
« Le ciel se remplit de douleur lorsque l’on sut que l’homme était perdu, et que ce monde créé par Dieu serait peuplé d’êtres condamnés à la misère, à la maladie et à la mort, sans espoir de salut. Toute la famille d’Adam devait périr. Je vis sur le visage de Jésus une expression de sympathie et de douleur. Il s’approcha bientôt de la lumière éblouissante dont le Père était environné. L’ange qui m’accompagnait me dit : « Il a un entretien secret avec son Père ». L’anxiété des anges semblait intense pendant que Jésus communiait ainsi avec son Père. Trois fois, il pénétra dans la lumière éclatante ; la troisième fois, il quitta le Père et sa personne fut visible.
Quand il sorti de la présence de son Père, il paraissait calme, exempt de perplexité, tout rayonnant de bienveillance et d’affabilité. Il fit savoir à l’armée céleste qu’une voie de salut avait été trouvée pour l’homme perdu. Il raconta comment Il avait intercédé auprès du Père, offrant sa vie en rançon, acceptant de subir la mort afin que l’homme pût trouver le pardon…
Tout d’abord, les anges ne purent se réjouir, car leur Chef ne leur cacha rien… Jésus leur dit qu’il devrait se tenir entre la colère de son Père et l’homme coupable, supporter l’iniquité et le mépris, car très peu le recevraient comme fils de Dieu. Presque tous le haïraient et le rejetteraient. Il abandonnerait toute la gloire céleste, s’incarnerait sur la terre, s’humilierait comme un simple homme, serait tenté comme un homme afin de pouvoir secourir ceux qui seraient tentés… Puis, il mourrait de la mort la plus cruelle, pendu entre ciel et terre comme un pécheur coupable. Il souffrirait pendant des heures une agonie si affreuse que les anges même ne pourraient supporter de la voir et se voileraient la face à ce spectacle.
Jésus souffrirait non seulement dans son corps mais éprouverait une agonie mentale bien prie que les souffrances physique. Le poids des péchés du monde reposerait sur Lui…
Les anges se prosternèrent devant lui. Ils offrirent leur vie… Seule sa vie pouvait être acceptée du Père en rançon pour l’homme. Jésus leur dit aussi qu’ils auraient quelque chose à faire dans ce plan ; ils auraient à l’assister à différentes occasions. Il allait revêtir
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la nature de l’homme tombé, et sa force n’égalerait pas même la leur. Les anges seraient témoins de ses humiliations et de ses souffrances. Ils verraient ses douleurs et la haine des hommes à son égard, ce qui les plongerait dans une peine profonde… Le plan du salut avait été décidé et son Père avait accepté ce plan.
Jésus, dans une sainte tristesse, réconforta et encouragea les anges ; il leur dit que plus tard ceux qu’Il allait racheter seraient avec lui. Par sa mort, il en rachèterait un grand nombre et détruirait celui qui avait le pouvoir de la mort. Son Père lui remettrait le royaume, et il posséderait aux siècles des siècles la grandeur des royaumes qui sont sous tous les cieux. Satan et les pécheurs seraient détruits ; ils ne troubleraient plus jamais le ciel ni la nouvelle terre purifiée.
Jésus invita les armées célestes à se résigner à adopter ce plan du salut que son Père avait accepté, et à se réjouir de sa mort, grâce à laquelle le pécheur pourrait obtenir à nouveau la faveur divine et jouir du ciel.
Alors, une joie inexprimable remplit le ciel. L’armée angélique entonna un chant de louanges et d’adoration. Les messagers du ciel touchèrent leurs harpes et chantèrent sur un ton plus élevé qu’auparavant pour célébrer la grande miséricorde et la condescendance de Dieu qui avait donné son Fils bien-‐aimé afin qu’Il mourût pour une race rebelle.
Puis la louange et l’adoration des anges furent exprimées en reconnaissance du renoncement et du sacrifice que Jésus avait consenti à faire en quittant le sein du Père et en choisissant de vivre une vie de souffrances et d’angoisse, et mourir d’une mort ignominieuse, afin de donner sa vie à d’autres ». Premiers Écrits, p. 149 – 151.
Voici les grandes lignes de bases du plan du salut, conçu dès avant la fondation du monde.
Notre intelligence humaine, après six millénaires de dégénérescence n’est pas capable de sonder les profondeurs du mystère de l’incarnation du Messie. Nous nous tenons sur un terrain sacré. L’éternité nous réservera la possibilité d’une étude approfondie d’un tel sujet, sans que nous ayons probablement épuisé toutes les merveilles qu’il contient.
Cependant, grâce au Saint-‐Esprit, nous pouvons, nous aussi, comme les anges, nous confondre en admiration et en reconnaissance devant un tel abaissement de Jésus, preuve irréfutable de son grand amour pour nous.
Quand nous abordons un tel sujet, nous ferions bien de prêter l’oreille aux paroles adressées à Moïse par le Christ près du buisson ardent : « Ote tes souliers de tes pieds car le lieu sur lequel tu te tiens est une terre saint » (Exode 3 : 5). Nous devrions entreprendre cette étude avec l’humilité d’un apprenti, d’un cœur contrit. L’incarnation du Christ constitue un sujet d’étude offrant un champ fructueux où le chercheur qui creuse profondément à la recherche de la vérité trouvera sa récompense. » Messages choisis, vol. 1, p. 285 – 286.
« « La doctrine de l’incarnation du Christ dans une chair humaine constitue un mystère, « le mystère caché de tout temps et dans tous les âges » (Col. 1 : 26). C’est le grand et profond mystère de la piété. » Messages choisis, vol. 1, p. 289.
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UN PLAN CONÇU AVANT LA FONDATION DU MONDE.
« La rédemption ne fut pas une pensée surgie après coup, ni un plan élaboré après la chute d’Adam. Elle est un dessein éternel dont l’accomplissement fut accepté pour en faire une source de bénédictions, non seulement pour cet atome qu’est notre monde, mais aussi pour tous les mondes créés par Dieu. » Signs of the Times, 19 févr. 1893.
« … l’amour de Dieu avait, à l’avance, conçu un plan pour le rachat de l’homme. La loi divine, violée, demandait la vie des transgresseurs. Or, cette loi était aussi sacrée que Dieu Lui-‐même, et seul un être égal à Dieu pouvait, en fournissant la rançon du pécheur, devenir son substitut et le réconcilier avec Dieu. Cet être, c’était le Fils de Dieu, le glorieux commandant des armées du ciel !
« Le plan du salut qui prévoyait l’immolation de « l’Agneau sans défaut et sans tache » avait été formé avant la création du monde (1 Pierre 1 : 19 – 20). Et néanmoins, ce ne fut pas sans lutte que le Roi de l’Univers put consentir à abandonner son fils à la mort pour une race coupable (Cette « mise en place du plan de salut » se réalisa lors de la scène que nous venons de lire à la page précédente lorsque, par trois fois, Jésus s’approcha de son Père). « Mais Dieu aima tellement monde qu’Il donna son Fils, afin que tous ceux qui croiraient en Lui ne périssent point, mais qu’ils eussent la vie éternelle ». Cet amour de Dieu pour le monde qui ne l’aimait pas « surpasse toute connaissance ». À travers les âges sans fin, les esprits immortels, confondus et prosternés, chercheront à en sonder le mystère ». Patriarches et Prophètes, p. 45 – 46.
INCARNÉ APRÈS 4.000 ANS DE PÉCHÉ.
C’est après quatre millénaires de présence humaine sur notre terre que se réalisa la promesse d’un Rédempteur. Celui-‐ci n’est pas venu immédiatement après le péché. Ainsi, il a pu se mettre à notre place, ayant porté, lui aussi une longue hérédité de péché.
« C’eut été pour le Fils de Dieu, une humiliation presque infinie de revêtir la nature humaine, même alors qu’Adam résidait en Eden, dans son innocence. Jésus accepta l’humanité, alors qu’elle était affaiblie par quatre millénaires de péché. Comme tout enfant d’Adam, il a accepté le résultat de la grande loi de l’hérédité. Ces résultats, on peut les connaître en consultant l’histoire de ses ancêtres terrestres. C’EST AVEC UNE TELLE HÉRÉDITÉ QU’IL VINT PARTAGER NOS DOULEURS ET NOS TENTATIONS et nous donner l’exemple d’une vie exempte de péchés. » Jésus-‐Christ, p. 34.
Il a hérité, par sa mère, de la même nature que nous, c’est-‐à-‐dire de facultés physiques, mentales et intellectuelles dégénérées, affaiblies par 4 millénaires de péché. « Il a pris notre chair et ne s’est pas revêtu de la chair sans péché d’Adam avant la chute. Pour quelle raison ? Pour qu’Il puisse condamner le péché dans la chair » (R.J. Wieland).
IL S’EST ANÉANTI LUI-‐MÊME.
Nous ne pouvons imaginer le VIDE créé par l’absence, dans le ciel et dans tout l’Univers, de Celui qui en était le Centre, le charme et la joie suprême. Le Fils de Dieu, chef des anges, co-‐créateur n’était plus là car il avait été « donné » à l’humanité pour son salut. Il s’était réellement « anéanti » lui-‐même pour naître, fils d’une simple paysanne, dans un milieu de pauvreté.
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« L’Univers fut émerveillé en apprenant que le Fils de Dieu allait s’offrir en sacrifice pour sauver l’humanité… Celui qu’on avait vu passer, à travers l’immensité de la création, d’une étoile à l’autre et d’un monde à l’autre, surveillant tout et assurant le bien-‐être de chacun avait consenti à quitter sa gloire pour s’incarner dans la nature humaine ! » Patriarches et Prophètes, p. 52.
Quelle était l’occupation de Jésus avant de venir ici-‐bas ? : Veiller au bien-‐être de chacun. L’amour qui se donne était le mobile de son existence dans le ciel et il allait l’être aussi ici-‐bas !
« Bien qu’il fût la majesté du ciel, le Roi de gloire, il naquit à Bethléem comme un enfant et, pendant un certain temps, il fut sujet à toutes les faiblesses de cet âge et dépendant des soins d’une mère. Plus tard, il se livra avec obéissance aux occupations d’un enfant. IL parlait et agissait avec la sagesse correspondant à son âge et non avec celle d’un adulte, honorant ses parents et répondant à leurs désirs selon ses capacités. Mais à chaque période de sa vie, Il était parfait, manifestant la grâce simple et naturelle d’une vie sans péché. » Youth’s Instructor, 25 mai 1909.
« La première vision que les homme eurent du Christ fut celle d’un bébé, puis d’un enfant. Ses parents étaient pauvres et ne possédaient sur cette terre que ce qu’avaient les indigents. Dès sa naissance et au cours de son enfance, de son adolescence et de sa maturité, il connut toutes les conditions de vie des malheureux et des humbles.
Plus nous réfléchissons sur la venue du Christ comme enfant, plus elle nous paraît merveilleuse. Comment se fait-‐il que ce faible enfant, dans la crèche de Bethléem soit le Divin Fils de Dieu ? Bien que nous ne puissions comprendre cela, nous pouvons croire que Celui qui a fait les mondes devint, par amour pour nous, cet être faible. Plus grand qu’aucun des anges, égal au Père sur le trône du ciel, il devint un avec nous » Youth’s Instructor, 21 nov. 1895.
JÉSUS S’EST ANÉANTI :
-‐ Tandis qu’Il n’était plus dans le ciel et n’était encore, sur la terre, qu’un enfant qui se formait dans le sein de sa mère, fragile jeune fille d’humble origine passant inaperçue au sein d’un peuple placé sous la puissante domination de Rome ;
-‐ Alors qu’il n’était qu’un enfant, Il apprit sur les genoux de sa mère à épeler la loi qu’Il avait Lui-‐même écrite au sommet du Sinaï dans un déploiement de puissance et de gloire ;
-‐ En cherchant quotidiennement à comprendre les lois de la nature et leurs applications dans le domaine spirituel, lois qu’il avait Lui-‐même instituées en tant que co-‐créateur ;
-‐ En acceptant les lois de la vie humaine (fatigue, faim, soif, sommeil), en se mettant au pas de l’homme, alors qu’il sillonnait les routes poussiéreuses de la Palestine pour accomplir sa mission ;
-‐ Il s’est anéanti encore lorsqu’il a accepté de passer en jugement au milieu des hommes auxquels Il n’avait fait que du bien, quand Il a accepté sans un murmure leurs mauvais traitements et leurs moqueries. Il n’a répondu à leur haine que par l’amour.
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Dans les parvis célestes, le Christ avait su que le temps viendrait où il lui faudrait affronter le pouvoir de Satan et le vaincre s’il voulait arracher la race humaine à sa domination. Le moment venu, le fils de Dieu déposa sa couronne et sa robe royale ; cachant sa divinité sous son humanité, il vint sur la terre pour affronter et
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