View
4
Download
0
Category
Preview:
Citation preview
République Algérienne Démocratique et PopulaireMinistère de L’enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
Université Larbi Ben M’HidiOum El Bouaghi
Faculté des Lettres et des Langues
Département De Langue et Littérature Française
Thème :
Mémoire présenté pour l’obtention du diplôme de Master :
Langue : Française
Spécialité : Littérature Française
Présenté par : DJAH Amina Sous la direction de : Mme BAKA Fouzia
Jury :
Président : Mme FOUDI Sabrina
Rapporteur : Mme BAKA Fouzia
Examinatrice : Mme TOUIDJINI Souhaila
Année universitaire : 2016 – 2017
La condition féminine dans la société marocaine àtravers « Le Bonheur Conjugale » de Tahar BenJelloun
République Algérienne Démocratique et PopulaireMinistère de L’enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
Université Larbi Ben M’HidiOum El Bouaghi
Faculté des Lettres et des Langues
Département De Langue et Littérature Française
Thème :
Mémoire présenté pour l’obtention du diplôme de Master :
Langue : Française
Spécialité : Littérature Française
Présenté par : DJAH Amina Sous la direction de : Mme BAKA Fouzia
Jury :
Président : Mme FOUDI Sabrina
Rapporteur : Mme BAKA Fouzia
Examinatrice : Mme TOUIDJINI Souhaila
Année universitaire : 2016 – 2017
La condition féminine dans la société marocaine àtravers « Le Bonheur Conjugale » de Tahar BenJelloun
République Algérienne Démocratique et PopulaireMinistère de L’enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
Université Larbi Ben M’HidiOum El Bouaghi
Faculté des Lettres et des Langues
Département De Langue et Littérature Française
Thème :
Mémoire présenté pour l’obtention du diplôme de Master :
Langue : Française
Spécialité : Littérature Française
Présenté par : DJAH Amina Sous la direction de : Mme BAKA Fouzia
Jury :
Président : Mme FOUDI Sabrina
Rapporteur : Mme BAKA Fouzia
Examinatrice : Mme TOUIDJINI Souhaila
Année universitaire : 2016 – 2017
La condition féminine dans la société marocaine àtravers « Le Bonheur Conjugale » de Tahar BenJelloun
REMERCIMENTS :
Je tiens à remercier Madame FOUDI Sabrina, la présidente
du jury
Je remercie mon encadreur Madame BAKA Fouzia pour
ses orientations et, aussi Madame TOUIDJINI Souhaila,
d’avoir accepté d’examiner mon travail.
Mes remerciements, enfin vont aussi professeurs et
enseignants qui ont contribué à ma formation durant les
années de licence et master.
DEDICACE :
Je dédie ce modeste travail à :
A ma chère Maman (rabi yrhamha), à mon cher père
A mes chers frères et sœurs, Ma cousine Wafaa
A mes chers collègues et amies, Djamel, Yasmin, Samah,
Amina, Yaâkoub, groupe mastère littérature.
Sommaire
Introduction
-Présentation de l’écrivain……………………………………………………….3
-Présentation du corpus ……………………………………….............................4
-Résumé………………………………………………………..............................5
- Motivations………………………………………………………………...........6
- Problématique et hypothèse……………………………………………………..6
Partie théorique
I -La condition féminine …………………………………………………………7
A-Au Maroc ………………………………………………….......................7
B-Chez Tahar Ben Jelloun…………………………………………………..9
II- La sociocritique comme outil d’analyse …………………………………....12
1-définition ……………………………………………………………………..12
2-littérarité et socialité concepts fondamentaux………………………………13
2-1- la littérarité …………………………………………………………...13
2-2-la socialité……………………………………………………………...14
3- la perspective selon Claude Duchet …………………………………..….15
Partie pratique
1-Le personnage féminin dans la maison familial ………………………...18
2-L’amour…………………………………………………………………...20
3-Le mariage………………………………………………………………..24
- selon l’écrivain…………………………………………………………….25
-selon Amina………………………………….. ……………………….......26
-selon le peintre...……………………………………………………………29
4-Les conflits conjugaux ………………………………………………...30
A-L’ipuissance……………………………………………………………30
B-L’argent ………………………………………………………...............33
C- Le sexe…………………………………………………………………37
D- la trahison conjugale …………………………………………………...40
5-Le divorce ………………………………………………………………46
Conclusion……………………………………………………………..49
Bibliographies………………………………………………………………51
Résumés …………………………………………………………………...54
Introduction
- 1 -
Introduction :
La littérature maghrébine d’expression française est l’ensemble des
œuvres écrites ou orales qui englobe souvent plusieurs cultures en un seul style
d'écriture.
C’est une littérature qui est né principalement vers les années trente, dans les
pays du Maghreb : le Maroc, l’Algérie, la Tunisie. Les auteurs de cette littérature
sont des autochtones, c'est-à-dire originaire du pays. Elle est devenue une forme
d’expression plus reconnue après la 2ème guerre mondiale.
Longue est la liste des auteurs, qui ont pris leurs plumes pour marquer leur
existence à savoir : Mohamed Dib, Ahmed Sefrioui, Katib Yacine, Driss Chraïbi,
Tahar Ben Jelloun.
Parmi ces auteurs, nous choisissons ce dernier, un écrivain qui a fait ses
premiers pas dans le monde littéraire. Dès son commencement, il a connu un
grand succès auprès de ses lecteurs. Cet ample homme qui a pris sa plume pour
nous montrer le statut qu’elle occupe la femme et sa condition dans la société
marocaine.
Un thème très récurrent presque dans toutes ses œuvres. Ainsi, nous pouvons
dire, que Tahar Ben Jelloun s’est chargé d’une mission principale, c’est bien
défendre le statut de la femme maghrébine et de montrer son importance dans la
société et plus précisément dans la famille.
C’est au 1er décembre 1944 que naquît l’écrivain, le poète et le peintre
marocain, Tahar Ben Jelloun à Fès (Maroc), Il maitrise le français mieux que
l’arabe, il est titulaire du PRIX GONCOURT pour son roman La nuit sacrée en
1987.
Ecrivain qui écrit principalement en français, au moment où il a
commencé à écrire, il s’adresse surtout au publique maghrébin , commençant
d’abord par fréquenter l’école coranique du quartier, ensuite à 6 ans , il intégra à
- 2 -
une école primaire franco- marocaine, bilingue à Tanger , où il passe le CEP pour
rejoindre en 1956, le lycée Iben Al Khatib, puis il passe au lycée Regnault où il
obtient son Baccalauréat en 1963
À l’âge de dix-huit ans, il a fait des études de philosophie à l’université
de Mohamed V de Rabat, où il a écrit ses premiers poèmes –recueilles dans
Homme Sous Linceul De Silence 1971, il enseigne ensuite la philosophie au
Maroc.
En 1970, Tahar Ben Jelloun, est muté au lycée Mohamed V à
Casablanca, après un an, un communiqué du ministère de l’intérieur annonce
qu’à partir de la rentrée, l’enseignement de la philosophie sera arabisé.
N’étant pas formé pour cela, il demande une mise en disponibilité au
ministère et décidé de venir à Paris pour faire une thèse de troisième cycle en
psychologie.
Grâce à François Botte adjoint de Jacqueline Plattier directrice du « Monde
des livres », il publié son premier article dans le « Monde » en 1972 « Technique
d’un viol ».
A partir de 1973, il devient collaborateur pigiste du journal « le Monde »,
en décembre 1974, le directeur du Monde Jacques Fauvert l’envoie faire un
reportage durant le pèlerinage à la Mecque. Ce reportage fera date car ce fut la
première fois qu’un grand quotidien occidental publié une série de trois article
sur le pèlerinage à la Macque.
En 1975 il soutient une thèse en psychologie sociale, et à partir de cette
thèse Ben Jelloun écrit la plus haut des solitudes, le manuscrit sera refusé par la
plus parts des grandes maisons d’éditions à Paris.
En 2006, il quitte paris pour s’installer avec sa famille à Tanger, un an
après, l’écrivain est désigné Mentor section littéraire par la fondation Rolex
Mentos, and Protèges, durant un an et demi, il suit le travail du jeune écrivain
- 3 -
togolais Edme, Tahar Ben Jelloun succède à Marion Vergas Hosa et ensuite cède
son rôle au Noble Solinka.
Human Right ouvre un comité à Paris, il accepte de siéger dans ce comité aux
cotés de Robert Badinator, au mois de Mai il est élu à l’académie Goncourt.
En 2009 Tahar Ben Jelloun préside le festival du filme à Rome. La fin de la
même année, il revient vivre à paris.
En 2010, il devient chroniqueur mensuel à la dernière page du « Monde »,
après il devient président du festival de théâtre Francophones à Limousin.
L’écrivain a pris sa plume pour tracer ses peines, son déracinement identitaire,
ses amours en se servant, constamment, de son passé ainsi de sa mémoire et en
imprégnant, incessamment, ses souvenirs d’enfance. Son premier texte Harrouda
fut publié en 1974 aux éditions, seuil, il a écrit plus tard une liste assez
importante de faits littéraires à savoir : La Nuit Sacrée qui a pris le prix Goncourt
en 1987 et dernièrement, Le Bonheur Conjugal.
Notre choix s’est porté sur Le Bonheur Conjugal, qui est un nouveau
roman de ce grand écrivain marocain Tahar Ben Jelloun, publié le 22 août 2012
aux éditions Gallimard. Il s’étale sur 356 pages et il se compose de deux parties :
La première partie a comme titre : L’homme qui aime trop les femmes
70% du roman, est raconté des points de vue du mari.
La deuxième partie a comme titre : Ma version des faite, réponse à
l’homme qui aime beaucoup les femmes (les 30% restant est narrée du points de
vue de la femme ou l’épouse).
C’est un roman douloureux, d’un couple marocain ,une histoire qui se
passe mal ,d’un peintre ou un artiste très égoïste ,très célèbre et riche qui épouse
une jolie femme par un amour aveugle, mais cette femme était très différente de
lui, d’un milieu sociale différent , et d’un mode culturel différent, ce couple
installe à Casablanca .
- 4 -
Après le mariage, la vie de ce grand peintre se trouve bouleversé
complètement, d’une situation réussite et brillante à une mauvaise vie à cause
d’un accident vasculaire qui lui rend cloué paralysé dans un fauteuil, sa carrière
professionnelle est brisée.
Ce peintre pense que son mariage est la seule raison de son effondrement
et que sa femme prend la responsabilité de tous les malheurs, pour dépasser cet
état de dépression il décide d’écrire en cachette un manuscrit qui raconte l’enfer
de son mariage.
Sa femme découvre ce manuscrit caché dans un coffre d’atelier, elle le lit
et décide de livrer sa propre version pour répondre aux accusations de son époux.
Notre sélection de ce sujet , faire hommage aux femmes maghrébines dans
une société patriarcale, en vue de clarifier son rôle et ses fonctions, dans la
société et dans la famille en plus , nous avons été attiré par le titre ironique du
corpus « Le Bonheur Conjugal » de Tahar Ben Jelloun, mais aussi par les thèmes
développés, ce romancier est très sensibles à ce qu’il appelle « les blessures » ou
les êtres les plus vulnérables de la société, enfants, mendiants et surtout les
femmes .Cet écrivain respecte trop la femme et la considère comme un être
sacramental.
Notre travail a pour but de mieux éclaircir et d'analyser comment l'auteur
présent les différents aspects de l'image de la femme maghrébine à travers le
personnage de son texte.
Afin de viser l’objectif tracé de notre part, il serait inhérent de faire appels à
une méthode d’analyse qui convient à notre problématique de la condition féminine
dans la société marocaine à savoir : La sociocritique comme méthode d’analyse
littéraire.
Confrontée par ces idées et après avoir lu « Le Bonheur Conjugal », un
point assez important a frappé notre attention, c’est bien que la femme est
considérée comme un personnage principal dans l’œuvre, les questions suivantes
se posent :
- 5 -
- Pour quel but, l’auteur utilise la femme comme un personnage principale ?
- Nous trouvons dans ce roman une inégalité au niveau des pages pour la
version du peintre 256 pages et pour la version de la femme 100 pages,
pourquoi cette inégalité ?
Ces questions nous amènent à la problématique suivante : Comment la femme
a été traitée dans la société marocaine à partir l’œuvre Le Bonheur Conjugal
de Tahar Ben Jelloun ?
Pour tenter de répondre à ces questions, nous émettons les hypothèses suivantes :
-A chaque fois l’auteur utilise la femme comme un personnage principale
peut- être pour démontrer la valeur de la femme dans la société et au sien de la
famille.
- L’écrivain utilise une inégalité au niveau des pages comme un signe
peut- être pour refléter une réalité sociale qu’est l’inégalité entre les deux
sexes, (l’homme plus puisse que la femme).
Dans cette perspective, notre étude va commencer, tout d’abord par une
introduction qui tient à évoquer brièvement tout ce que nous allons avancer au fil
des pages de cette étude. Ensuite, elle sera projetée sur deux parties : théorique et
pratique, la première partie sera consacrée aux deux concepts, la condition
féminine dans le Maroc et dans l’œuvre de Ben Jalloun, ensuite on va faire une
appel à l’approche «la sociocritique », comme outil d’analyse littéraire ,on
présentant ses déverse définitions, ses racines, ainsi ses deux concepts, (littérarité
et socialité), nous nous attacherons ainsi de ses principes en les appliquant selon
la perspective de Claude Duchet , pour traiter certains thèmes qui touche la vie
de la femme et de la société ensuite pour pouvoir répondre à notre
problématique.
Concernant la deuxième partie elle sera consacrée à l’analyse de notre
corpus, en premier lieu, nous irons aborder la condition de la protagoniste au
domicile familial, nous parlerons du sujet de l’amour, entre les deux personnages
- 6 -
et puis on va passer a leur vie conjugale , comme leur mariage, ainsi nous airons
faire une étude sociocritique qui va analyser et traiter plusieurs thèmes très
essentiels dans notre corpus d’étude à savoir : les conflits conjugaux qui ont pour
raison, l’argent et l’impuissance et le sexe et la trahison conjugale, enfin par le
divorce.
Enfin, nous clôturons notre mémoire par une conclusion qui récapitulera ce
que nous venons d’avancer tout au long de ce travail et résumera les résultats
auxquels nous serons arrivé.
Partie théorique
- 7 -
I -La condition féminine
1- Au Maroc :
Le Maroc est un pays africain, un mot arabe désigne le Maghreb, il signifie «
le couchant », c’est le pays du soleil couchant, il situe à la point nord-ouest du
continent africaine il a une atlantique à l’ouest et une autre sur la méditerranée
au nord.
Les habitants du Maroc sont composés de berbères et d’arabes : Les arabes
arrivent aux VII siècle et surtout aux XIII siècle, ils se trouvent dans les régions
urbaines et les berbères occupent les régions montagnardes.
La société marocaine est une communauté qui valorise beaucoup le genre
masculin, l’homme a tous les droits, par contre à la femme qui est faite pour réaliser
leur désir.
« C’est un bled perdu qu’n’a pas de nom, certaines l’appellent bled el
fana, le village de néant –aucun saint aucun prophète ne s’y arrête, a
quoi bon ? Pour qui s’arrêterait –il ?pour de misérables paysans,
pour des bêtes qui ne trouvent rien à manger ? Le néant ou le village
du néant ».Le Bonheur Conjugal P101
Dans ce monde patriarcal, le silence est le calme sont imposés à la femme,
celle-ci ne parle jamais dans la présence de l’homme, cette obligation vient de la
tradition arabe qui veut que la femme reste silencieuse.
C’est une vérité que, la femme est un être vulnérable dans la société, en plus
elle est un modèle typique patriarcal au sien de la famille, elle ne représente pour
eux qu’un simple objet de désir sexuel.
L’homme soit l’époux ou le père, est considéré comme le roi dans un royaume
ou le chef de la famille, ce que ne veut pas dire dictateur, lui est le seul et l’unique
- 8 -
qui parle et qui décide vigoureusement. « L’enfant à naitre sera un male même si
c’est une fille »1.
La femme comme une épouse, vient habiter chez la famille du mari, elle a un
rôle de gestionnaire, du foyer familial, mais le rôle principal est l’enfantement,
ensuite l’éducation et la transmission des mourres et des traditions, aux générations
futures.
Généralement, dans la société arabo- berbère, la femme a été opprimée, elle
est une mère portant un enfant toute sa vie, et malgré tous est désintéressé, est
considère comme un objet mobilier, un héritage dont la femme méditerranéenne
pais les conséquences jusqu’ a nos jours malgré tout le progrès qu’à réalise cette
société. « J’ai soudain compris ce que se passer .mon père m’avait vendue !quelle
horreur ! …. », Le Bonheur Conjugal P104
« Pour lui je ne suis rien, rien du vent de la buée sur une vitre .pas
même un fantôme » Le Bonheur Conjugal P107
Un phénomène existe malheureusement jusqu’à nos jours, dans un pays où
l’islam est la seule religion qui valorise la femme, dans une société qui prône la
supériorité masculine, donc fois de plus la religion n’y est pour rien puisque Dieu
dit à ce propos :
« O homme craignez votre seigneur qui vous a crées d’un seul être,
qui ayant tiré de celui – ci son épouse fit naitre de ce couple tant d
être humains, hommes et femmes, craignez dieu au nom du quel vous
vous demandez mutuellement assistance, respectez les liens des Song,
en vérité dieu vous observe en permanence»2.
Dans la société où la femme qui accouche un garçon dans le monde berbère
elle est considéré comme une « lionne », la femme qui donne naissance à des
garçons, acquiert un symbole de force et de réussite et d’orgueil, celle qui enfante
1 Ben Jalloun Tahar. L’Enfant de Sable , 1985 , Paris, Ed du Seuil. P ; 212 Le coran, Sourate Naissa, verset (1-4).http://islam-fr.com/coran/français /sourate-4-an-nisa-les-femmes.html consulter le 15 /02/2017
- 9 -
un garçon est une femme admirable, au contraire de celle qui enfante une fille qui
est négligée et enviable.
la maman marocaine crie trois fois pour un garçon ,et une seule fois pour une
fille , les accompagnatrices manifestent leur joies, par des youyous sonores, pour un
garçon, elles restent muettes pour une fille, selon eux seul la survenue d’un fils
confirme la virilité du père marocain , cette différence d’accueil entre le nouveau –
né féminin et masculin est d’autant plus marqué que le Coron l’affirme
ouvertement : « Si on annonce à quelqu‘un l’entre eux la naissance d’une fille sont
front rembrunit et ils ‘afflige profondément »
* Un proverbe marocain dit par Tahar ben jalloun :
« Quand un garçon nait, il apporte avec lui sa khaima
Quand une fille nait c’est une khaima qui tombe ».
*Ahlèm Mostaganem dit à ce propos :
« Mais ce qui retient le plus notre attention c’est l’attitude de la
femme et de la société vise –à vise de la femme qui ne met au
monde que des filles et qui se trouve de ce fait classée au même
niveau qu’une femme stérile, toutes deux sont confédérées
comme des porte-malheurs étant à l’origine de la disparition
du nom de la famille »3.
2- La condition féminine dans les œuvres de Tahar Ben Jalloun :
La pluparts des écrits de ben jelloun vise à défendre la condition des femmes
opprimées, et de traiter l’un des sujets les plus propagés dans la société.
Ensuite, elle est un des aspects primordiaux, que nous voyons de la femme
maghrébine est d’abord celui de la femme vouée au silence, la femme emmurée,
celle qui n’a aucun droit à la parole.
3 Mostaghanmi Ahlem. Algérie ; Femme et Ecritures. Paris. Harmattan. 1985 ; P 254
- 10 -
Elle peut incarcérer à son tour, Dans certaines situations de l’œuvre de Ben
Jalloun, c’est la femme qui piétine, qui domine et qui emprisonne4.
A travers ses écrits, on peut dire que la mission principale de l’écrivain consiste à
donner la parole à la femme, comme il est bien désigner dans son premier roman
moderniste Harrouda :
« Ma condition de femme ne pouvait être dite, oser la parole
c’était provoquer diable et la malédiction oser la parole c’était
déjà exister devenir une personne »5
Dans ces ouvres, on trouve le thème de la quête identitaire de la mauvaise
réalité maghrebo-musulmane, il représente le statut des femmes dans une
communauté qui ignore leur l’existence, et les enfermer en quelques sorte puisque
elles ne sortirent pas de leur conditions de soumissions et de leur souffrances.
Pour les femmes arabo -musulmanes la vie est top simple : « La vie était plutôt
réduite c’était peu de chose, la cuisine, le ménage ; l’attente et une fois par semaine
le repos dans le hammam »6 , qui constitue « l’occasion de sortir, de rencontrer
d’autres femmes et de bavarder tout en se lavant »7.
Ensuite ce lieu collectif, se représente comme un endroit d’émancipation de
défoulement et de satisfaction, de désir dus à la privation de la femme emprisonnée.
La femme est un protagoniste, Ben jellounienne est considéré comme une
figure centrale dans l’écriture de ben jalloun où il nous montre l’injustice
concernant la condition féminine, qui est due dans une société noire, ensuite il
dénonce, cette condition certaine inégalité entre les deux sexes non seulement dans
le Maroc mais dans toutes les sociétés arabo –musulmanes.
4 Master of Arts in the subject. French ; Prof SH MADONDO ; August 2011. P ; 45 Ben Jelloun Tahar, 1974.Harrouda Ed du Seuil, P 366 Ben Jelloun Tahar, L’Enfant De Sable 1985. Paris, Ed du Seuil, P 397 Ibid. P40
- 11 -
Tahar Ben Jelloun montre aux lecteurs une image claire des femmes
marginalisées dans la société marocaine, qui n’ont pas le droit de se réclamer contre
l’injustice.
Dans le roman « l’Enfant De Sable », l’auteur raconte l’histoire d’une fille
masculinisée, à cause de son père qui déteste ses filles parce qu’il les considère
comme maudits, il veut avoir un garçon qui sera son héritier, donc il affronte le
destin, décide que le huitième accouchement sera un garçon même si c’est une fille.
Donc d’après cette l’histoire on constate le faite d’être contre la volonté divine,
c’est de l’ignorance qui est propagé dans les sociétés maghrébines.
Cette situation ne peut améliore que quand la mentalité de la société change, la
mentalité impitoyable, conservatrice de la communauté ne peut qu’approfondir les
formes de dépendance féminine et de soumission tant que, la société ne se libère pas
et ne change sa vision à l’égard de la femme et de sa condition dans les sociétés qui
ne respecte pas les renseignements de l’islam.
- 12 -
II-La sociocritique comme outil d’analyse :
Au début des années soixante-dix, plusieurs méthodes d’analyses littéraire ont
commencé à apparaitre, chaque méthode correspond à un corpus donnée et à un
sujet déterminé et un aspect différent de l’œuvre littéraire.
1-définition :
La sociocritique est une méthode d’analyse des textes littéraires, qui s’attarde
sur l’univers social, mot crée par Claude Duchet en 1971 , elle nous permet de
mettre en relief l’adéquation entre les effets littéraires et le contexte social, aussi
elle fait de la socialité des textes son centre d’intérêt, autrement dit est une étude
utilisée pour lire et comprendre l’œuvre littéraire ,qui exige de faire un voyage entre
le texte et le contexte sur le quel évolue pour distinguer entre l’univers du papier qui
est le texte et l’univers social qui est la réalité sociale.
Cette notion est abordée par Madame de Staël dans son chef- d’œuvre intitulé
De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales
(1800)8, elle explique l’influence de la littérature sur les classes sociales, selon la
religion, les mœurs, les lois.
Dans ce livre, elle étudie Les fables de Jean de la Fontaine, qui propose un code
de lecture pour montrer la culture et les mœurs, toutes les classes sociales sont
visées, ce genre littéraire a pour but de dénoncer la déférence entre les puissants et
les faibles sous le signe des animaux.
L’Autrichien Lucien Goldmann, un sociologue de la philosophie et de la
littérature, l’un des fondateurs du Centre de sociologie de la littérature, aborde la
vision du monde, qui est née dans les années vingt, (par George Lukacs comme un
fondateur).
Selon lui, la littérature traduit la vision du monde, qui est une branche de la
sociologie de la littérature,
8 http:// Keepschool.com/fiches- de – cours/ lycee/français/ madame – stael.htmi
- 13 -
L’œuvre littéraire, en tant que produit fictionnel, représente et reflète par
excellence le monde extérieur .Elle est l’endroit où l’écrivain fait transmettre sa
vision du monde par rapport aux conflits idéologiques, culturels, sociaux, et
politique, de la société où il vit.
Cette notion a été définie par Goldmann comme suit :
« Un univers construit et imaginaire que l’écrivain puis de la réalité,
c’est en quelque sorte une représentation de la société produite par le
social, l’idéologie et surtout l’imaginaire »9
Autrement dit, elle est en quelque sorte une vision imaginaire construite par
l’écrivain dans un univers fictionnel qui lui est propre, mais qui reflète et qui
représente une conscience collective d’une société connue par lui.
2- Littérarité et socialité : concepts fondamentaux de la sociocritique
2-1-La littérarité :
La littérature et la littérarité sont en relation complémentaire : « La littérarité
serait à la littérature ce que la langue est à la parole chez Saussure ».10
La notion de littérarité est crée par Roman Jakobson, pour lui la littérarité
donne le statut littéraire d’un œuvre, il affirme que :
« L’objet de l’étude littéraire n’est pas la littérature tout entière mais sa
littérarité(…) autrement dit la transformation de la parole en une œuvre
poétique et système des procédés qui effectuent cette transformation ».11
Ainsi, dans son ouvrage intitulé lexique des termes littéraires, Michel Jarrety
a définit la littérarité de la manière suivante :
9 Goldmann Lucien, Pour une sociologie du roman, Paris, Gallimard ,196410 Qu’’est que la littérature ?publié le 4 juin 2011, disponible sur le site : http://Liflim2010.over-
blog.com/article- qu-et-ce-que-la-littérature-75696778.html11 Cite dans, MAUREL Anne, la critique, 43, qaul de Grenelle ,75905 Paris Cedex15, HACHETTELIVER 1994 - 1998 P.72
- 14 -
« caractère de ce qui est littéraire, de ce qui appartient à la littérature, le
mot traduit le terme russe literturanost forgé par Roman Jakobson (…), soit
que la littérature est à chercher au niveau de la nature et du fonctionnement
langagier des texte même (…) soit qu’elle n’est rien d’autre qu’un statut
qu’on attribue par convention à certains textes et qui commande la lecture
de plaisir qu’on fait »12.
Donc, ce concept est le fait d’attribuer à un texte son statut littéraire, qui se
trouve liée à l’art de la production de l’écrivain, l’œuvre littéraire est un espace
mythique socialisé dont arrive un style éloquent qui fait son esthétisation, d’après
Claude Duchet l’œuvre littéraire est :
« Un espace imaginaire dont l’organisme relève d’un « paysage » (au son
Richadien) et de techniques narratives spécifiques,(….) C’est même dans la
mesure où le roman fonctionne comme une société, où il fait appel à une
expérience de la socialité ; qu’il atteint à la cohérence d’une pratique, et par
là sans doute accède aussi à la littérarité »13.
De ce qui précède, le fait littéraire est indissociable du fait social, la littérature
va de pair avec la socialité tout en formant une symbiose.
2-2- La socialité
La socialité des textes est une production esthétique de la littérature, c’est la
façon d’étudier la société dans la littérature, comme le souligne Régné Robin :
« La façon dont le roman s’y prend pour lire le sociale, pour inscrire du sociale
tout en produisant par sa pratique du texte littéraire, une production esthétique »14.
Aussi comme l’affirme Claude Duchet : « le social est partout, et tout offre
prise à une lecture sociale »15, il donne l’importance à l’ouverture du texte en
12 JARRETY Michel, lexique des termes littéraires, Paris, Gallimard, 2001, p.25013 FALCONER Graham & MITTRERAND Henri, la lecture sociocritique du texte romanesque, TorontoHachette & Co, 1975p.21714 1Régine, Robin, « sociogramme en question, Le dehors et le dedans du texte » in Discours social, v01,5 N1-2, 1993, P3
- 15 -
prenant en considération les traces de la socialité et le rapport qui unit deux sociétés
importantes dans la quelle l’une est plus dominante par apport à l’autre.
Nous envisageons dans le cadre de notre étude d’analyser le roman le bonheur
conjugal de l’écrivain Tahar Ben Jalloun, selon la perspective de Claude Duchet.
3 - La perspective sociocritique de Claude Duchet :
La sociocritique est une approche qui s'attarde sur l'univers social présent
dans le texte. Pour ce faire, elle s'inspire tant et si bien de disciplines semblables
comme la sociologie de la littérature qu’on a tendance à les confondre.
Duchet est l’un des fondateurs de cette théorie en France, il propose une
lecture sociohistorique du texte, en tant que ce dernier est un fait inséparable des
formes de culture.
La sociocritique sera définit par Duchet :
« La sociocritique est l’étude du discours social, mode de pensée
phénomène de mentalité collective, stéréotype et présupposés, qui
s’investit dans l’œuvre littéraire y compris dans l’œuvre de fiction »16
Selon l’optique de Claude Duchet, la sociocritique préfère le travail textuel,
c’est- – à- dire le dedans, le langage, l’implicite et le non-dit qui contribuent à
connaitre l’idéologie de l’écrivain dans le milieu institutionnel, mais aussi dans son
milieu socio-culturel.
Pour Claude Duchet, la production esthétique du texte est une pratique
essentiellement sociale, Duchet met des médiations entre le littéraire et le social, ce
qui participe à orienter la recherche vers la compréhension du texte qui se situe dans
des représentations sociales qui lui sont contemporaines.
15 -Régne Robin, Op, cite page 0316 Ibid, Page 04
- 16 -
A l’intérieur de l’œuvre littéraire, la sociocritique veut découvrir la socialité du
texte, comme aspect esthétique essentiel de la littérature et qui tente d’entendre la
présence de toute une société dans le texte littéraire.
A ce sujet Claude Duchet déclare :
« C’est donc la spécificité esthétique même, la dimension valeur des textes,
que la sociocritique s’efforce de lire, cette présence des œuvres au monde
qu’elle appelle leur socialité »17
Quant à Berbéris Pierre la sociocritique : « vise le texte comme les lieux où se
joue une certaine socialité »18
Autrement dit, la sociocritique considère le texte littéraire comme un véritable
milieu pour effectuer une lecture, et le texte littéraire, quant à lui ne peut pas être lu
qu’à l’intérieur de son contexte socio-culturel.
En quatrième de couverture de son ouvrage Sociocritique, Claude Duchet la
définit ainsi :
« La sociocritique est l’étude du discours social- modes de pensée,
phénomènes de mentalité collective, stéréotypes et présupposés qui
s’investit dans l’œuvre littéraire y compris dans l’œuvre de fiction »
Autrement dit, la sociocritique est l’approche qui étudié diverses phénomènes
sociales telle que : le discours, les pensées et les mentalités présente dans l’œuvre
littéraire comme une production esthétique.
Najet Khadda définit ainsi :
« La sociocritique braque les feux de son analyse sur le travail textuel
en tant que transformateur de matériaux linguistiques et culturels en
somme socio- idéologique par la vertu du pouvoir imaginatif,
fictionnel et spirituel »19
17 Régine, Robin Op, cite p 0618 Berbéris Pierre, introduction aux méthodes des études littéraire p 123, 200619 Khadda Nedjet, introduction à la sociocritique, p 08 l’Harmattan, Paris1994
- 17 -
Ensuite, la sociocritique fait l’analyse du texte littéraire en tant que produit
linguistique, qui appartient à l’imaginaire de l’écrivain, mais qui est intimement lié
à l’histoire, à la culture et à l’idéologie.
A l’intérieure de cette théorie on trouve le terme « sociogramme », qui est une
notion importante de la sociocritique, terme fondé par Claude Duchet, ensuit est un
instrument conceptuel qui nous permet de montrer les problèmes et les conflits
sociaux représentés dans l’œuvre.
Duchet définit le sociogramme ainsi :
« Un ensemble flou, instable, conflictuel de représentations partielles,
centrées autour d’un noyau thématique en interaction les unes avec
les autres »20
D’après cette définition, ce concept n’est pas immobile c’est – à – dire qu’il est
mouvant et suit les changements de la société.
20 Claude Duchet, cité par Isabelle Tournier « le sociogramme du hasard chez Balzac » in Discours social,
Parie pratique
- 18 -
1-Le personnage féminin dans la maison familiale :
Comme l’habitude, l’auteur n’hésiter pas de donner la parole au personnage
féminin dans « Le Bonheur Conjugal », où il prend le pinceau pour décrire l’héroïne
de son histoire, c’est l’épouse du peintre avec un prénom tendre « Amina »
Selon le narrateur, la protagoniste est une jeune fille de 24 ans, trop belle vive et
pleine d’amour et d’audace :
« je m’a pelle Amina je suis la femme dont parle celle histoire ,, je
suis grande je mesure 1.76 m , j’ai les cheveux châtaine c’est leur
couleur naturelle , j’aime la vie , je suis bien de ma peau et j n’aima
rendre service , je n’est pas fait d’études mais je suis cureuse et je m’
instruis tout le temps en lisant en faisant des recherche » Le Bonheur
Conjugal P101
Le narrateur profite l’occasion premièrement, pour dénoncer la condition
féminin difficile dans une société, ignorante et sauvage, il nous raconte un souvenir
d’enfance très malheureux, de son personnage féminin «Amina », qui est vendue à
des français par son père, pour un billet, cet événement reste dans la mémoire de la
fillette.
« J’ai soudain compris ce que se passer .mon père m’avait vendue
!quelle horreur ! …. » B. C. P.104
Dans un bled poussiéreux, de son enfance, la protagoniste évoque avec un
sentiment durable de tristesse mêlée de rancœur lié à une humiliation à
l’environnement où elle passé les premières années de son enfance ce « village du
néant », « un cimetière habité par des vivant », « une terre pourrie » B. C. P102,
où rien ne pousse, surtout par la gentillesse et la chaleur.
Parmi les souvenirs d’enfance d’Amina, ceux de l’école loin de son père qui a
voulu de lui rendre une bergère « il m’a interdit de retourner à l’école », avec
l’exploitation de l’oncle de son père « Boualam » :
- 19 -
« Et m’a confiée à son oncle Boualam, un épicier de Marrakech.qui
m’exploitée comme une bouniche Boualam était avare très avare, il
passe ses journées dans son épicerie » B.C.P103
Désormais, un évènement la transforme en une marchandise de valeur douteuse
qui se vend pour une lasse de billets, tel qu’a fait son père. Les bénéficiaires de cet
-échange étaient un couple français d’origine marocaine, gentils, généreux, qui ont
pris la petite, dans une étape sensible et très délicate de sa vie enfantine, et lui ont
offert une vie honorable et lui exaucé le rêve de s’instruire, faire des études et ont
sorti de l’ignorance à la quelle elle était condamnée.
« Ils étaient très gentilles avec moi, m’avaient acheté des habits neuf
(oui c’était la première fois que je portais des vêtements neufs,
d’habitude ma mère m’habillait avec de vieux trucs qu’elle récupérait
dans la famille (…) mon retard scolaire compliquait les choses, le
couple français payant un jeune homme pour réviser avec moi ce
qu’on m’enseignait à l’école » B. C .P103,
Le narrateur utilise ce couple comme un signe social, pour faire distinguer
entre la condition féminine arabe et française.
« J’allais au lycée et je travaillais sérieusement, mes parents
marocains me donnaient plus aucun signe de vie, les français …la
plus part du temps, ils ont laissaient assez libre et me faisaient une
confiance absolue » Le Bonheur Conjugal, P104
Une vie satisfaisante, des études au lycée honorables, suivies d’un diplôme de
BAC, obtenu de justesse et une carrière prometteuse de mannequin en France.
« J’ai eu mon BAC de justesse, mes parents français ne me dit rien inscrite
en FAC ». B .C. P 105
Touts ces métamorphoses, n’ont jamais pu effacer la frustration, que lui avait
infligée le geste du père ou le crime social du temps d’AL jahiliya.
- 20 -
Un geste conservé et tracé dans les tréfonds de sa mémoire, un rappel
inoubliable, constant de sa valeur indéterminée en tant qu’être humain.
2-L’amour :
Ce thème qui attire l’attention de tout le monde, surtout dans la littérature soit
le publique lecteur ou les écrivains, et les romanciers Tahar Ben Jalloun l’un de ces
auteurs qui traite le sujet de l’amour, dans la société maghrébine plus précisément la
communauté marocaine dans plusieurs romans.
Ben jalloun nous explique le vrai sens de l’amour, être amoureux c’est être sur
nuage , on s’attache à une personne et on y pense souvent tout le temps bien sur , il
y a du bonheur à aimer à découvrir ces sentiments mais le mieux est lorsqu’ on
apprend qu’ ils sont partagés et qu’ enfin l’amour véritable commence , en couple à
deux , chaque début d’histoire est un peu comme une première fois , et c’est
précisément ce qu’ offre l’ aveuglement , l’insouciance , l’innocence , nécessaire à
un bonheur complet..
« Ma mère dit : ma petite, l’amour ça vient avec le temps. Quand j’ai
connu ton père, c’était le soir de mes noces ; j’ai appris à vivre avec
lui, à le découvrir et petit à petit, nous nous sommes rendu compte que
nous étions faits, l’un pour l’autre. Alors patience, ma fille, l’amour
c’est la vie, et il vaut mieux que la vie soit calme et agréable »
B.C.P133
L’auteur évoque ce sujet sentimental, dans son nouvel opus « Le Bonheur
Conjugal », il nous montre dans le bain de ce dernier à travers les émotions des
personnages, le romancier explique la thématique de son roman qui est : la crise
conjugale représente une réflexion de la crise sociale, que traverse le monde
contemporain.
Il n’oublie pas d’ajouter un aspect du contexte social dans la quel évolue le
couple, l’influence qu’exerce la famille et la société s’avère capitale, insiste surtout
au Maroc.
- 21 -
L’amour est un sentiment noble, considéré comme naturel entre les membres
d’une même famille, ou d’une même société21 ; l’écrivain parle de ce lien, qui a un
rôle primordial dans les relations sociales et personnelles. Il explique ce sentiment
à travers deux histoires vécues, mais d’une manière différente.
On commence par le peintre, il intitule sa version « l’homme qui aime trop les
femmes », ce titre est une paraphrase évidente du film de François Truffaut tout
comme Bertrand Morane, le protagoniste de cette version ou le peintre de Ben
Jalloun se vente de ses nombreuses conquêtes amoureuse de sa virtuosité de
séducteur esthète.22
Dans son texte, l’auteur choisit un héros symbolique qui a ses propres caractères.
Ensuite, il est influencé par la vie de Pablo Picasso. Le peintre est un homme de 38
ans riche et célèbre, épouse une jolie femme de 24 ans, issu d’une famille
campagnarde.
Selon le narrateur , les expériences malheureuse, qui ont tracé la vie des
personnages pourraient être dans certains cas , une source de malheur et de
mélancolie autrement dit , les histoires d’amour déjà écoulées risquent de troubler
leur équilibres et viennent de hanter à chaque instant qui on rappelle, c’est ainsi
qu’elles deviennent un obstacle qui jugule l’avancée et fait reculer à l’arrière
comme exemple : le peintre il n’ a oublié pas l’échec de ses relations amoureuses,
parce que il spécifies plusieurs pages où il fait une langue narration ,qui raconte ses
nombreuses relations amoureuse précédentes avec des femmes ,de différentes
cultures et religion, jusqu’ au jour où il rencontre son véritable amour.
« par un chaud après-midi d’été , le peintre fatigue de ressasser ses
idée noires , ferma les yeux et décida de passer en revue les femmes
de sa vie , d’abord comme dans un songe , il se confondit avec
l’horizon et prit les couleurs du soleil couchant , soudain , elles
arrivèrent toutes ensembles , il pouvait les voir sans être vu certaines
21 Dictionnaire le Robert (2007)22 Fabrique le bonheur conjugal : sur l’argent et l’impuissance chez Tahar Ben Jalloun page155,
disponible sur l’internet http://brock.scholarsportal.info/journals/voixplurielles/article/view/1811
- 22 -
en noires d’autres en blancs toutes en deuil, il n’était pourtant pas
encor mort peut-être avaient- elles pris cette invitation mystérieuse
pour une cérémonie des adieux ? ». B .C. P53
Selon la protagoniste Amina, dans sa version un chapitre intitulé « l’amour »,
on peut accepter l’amour ou détester, il rend heureux à un moment ou autre mais
quand l’occasion se présente ne la laissez pas passer pour être heureux.
« Elle l’embarrassait doucement et lui murmurait dans l’oreille « mon
homme tu es mon homme » il lui répondait en lui caressant
longuement la poitrine ». B. C. P 37
Pour elle, l’amour est ce grand et noble sentiment, qui ouvre la porte du bonheur
par conséquent, qui dit amour ne dit pas forcement bonheur sans taches, chemin
sans trous, blanc sans noir.
Ce qu’elle ignorait c’est que le bonheur peut s’arrêter à n’importe quel
moment et devenir des souvenirs, car les histoires sans fin n’existent pas, un jour ou
l’autre ça finit et il y en a un partenaire qui encaisse toutes les souffrances et ne
garde que les souvenirs.
Dans cette histoire, l’amour est réciproque entre le peintre et sa femme, le soin
de chacun envers l’autre, l’idée d’une vie partagée et d’une futur commun,
contribuent à rendre heureux, mais ne croyez pas que, la vie de couple est un longue
fleuve tranquille. Ainsi ce sentiment est virginal et idéal, comporte lui aussi des
défauts et comme tout ce qui touche l’humanité l’amour se conta de lui – même.
Dans le début de leur relation, tout est parfait le couple marocain vivait d’une
manière incroyable pleine d’amour et de tendresse.
« Elle leur disait avec humilité quelle mesurait la chance qu’elle
avait, quand elle raccrochait, il lui glissait avec tendresse : tu sais
c’est moi qui ai de la chance de t’avoir rencontrée ! » B.C.P 13
- 23 -
On ne voit que le blanc, que les qualités, que le bonheur tout va bien et ce n’est
pas forcément une illusion après tout car, l’amour apporte le bonheur est un partage
de sentiments, de vie de joie, c’est avancer ensemble main dans la main pour s’aider
en cas de besoin, pour s’apporter mutuellement de qui construire une vie et des
sourires.
« C’était charmant on serait cru en plein compagne- alors qu’ils
étaient dans Paris, ils menaient une vie sans heurt sans conflits il
gardait encore aujourd‘hui une profonde et sincère nostalgie de cette
époque sa femme était amoureuse et décidée à vivre intensément cette
relation » B. C. P19
L’amour rend le couple malheureux, miséreux, En effet être amoureux
engendre l’amertume, dans la mesure où ils ne sont pas d’accord, le peintre avec sa
partenaire, cela aboutit à des douleurs extrêmes et des blessures profondes, qui
pourraient probablement, torturer ces deux personnes. Ça donne naissance à
plusieurs conflits et désaccords, qui peuvent effectuer leur humeurs et leur
personnalités, et de tuer leur amour et le rend insupportable.
« Il arrive encore de me poser la question ai-je aimé cet homme ?
Peut-être l’ai- je mal aime, mais aujourd’hui après avoir vidé mon
sac, après avoir parlé et réfléchi, je peux dire que je n’ai été animée
que par l’amour pas n’importe quel amour » B .C P136
On peut dire que, l’amoureux ayant mal choisi son bien- aimé pourrait sans
doute subir une énorme déception et par suite vivre dans la misère.
« Je me souviens de cette discussion avec ma mère, je ne pouvais pas
être en désaccord absolu, avec lui parce que, je savais qu’elle avait
un peu raison, mais c’est trop tard j’étais amoureuse ». B. C. P 113
On ne peut nier, qu’ils ont passés de bons moments dans leur vie conjugale
mais cette vie est momentanée, parce qu’ils rencontrent dans le chemin du bonheur
- 24 -
des obstacles, de l’incompréhension, et l’insécurité qui les mènent vers la
souffrance.
En plus la perfection n’existe pas, les joies de l’amour ne peuvent qu’être
accompagnées de soucis d’amoureux c’est dans la nature humaine.
Finalement, ne soyons pas pessimistes, l’amour lorsqu’il est partagé et vécu
sereinement malgré d’inévitables points noirs offre une vie accouplée et heureuse.
Dans cette histoire pleine de disputes et de haine ,et de vengeance, ne donne pas
le droit de juger que l’amour de ce couple est un grand mensonge, mais c’est un
amour fragile qui a besoin du temps, pour corriger les l erreurs et les malentendus
chacun de ces personnes aime l’autre mais chacun à sa manière
3-Le mariage :
Toujours avec le romancier Ben Jelloun qui évoque un autre sujet social qui
est le mariage, il nous conduit à comprendre le vrai sens de ce lien, et le valorise
dans la société, et explique les problèmes qui naissent au sein de la vie conjugale.
Ensuite il montre l’influence de la belle famille, et de la société sur un mariage qui
représente, dans son roman une crise au sein du foyer est justement un écho à la
crise social qui travers le monde actuellement.
Selon lui, la famille est une sorte de « microcosme », mondial, ce qui se passe
au sein d’une famille reflète ce qu’il se passe de manière générale à l’extérieur.
Il ajoute aussi dans un journal La nouvelle tribune (2012), son expérience
concernant ce sujet :
« Ce que je peut dire , je tire de ma propre expérience et de ce
que j’a pu constater chez les autres , l’importance est d’avoir
plus de rationalité dans la relation humaine , la relation est un
contrat de confiance entre l’homme et sa femme fabrique tous
les jours ce cadre , ce bonheur , rien n’est jamais acquis,
l’erreur la plus commune ne est celle d’être aveugle par
- 25 -
l’amour de ne pas savoir garder la bonne distance de ne pas
voir arriver l’incompréhension c’est en ce sens que le
personnage principal, le peintre a échoué , il est responsable
car il aurait pu imaginer ce qui allait se passer »23
Dans ce sens, le mariage est une relation difficile, et si l’on oublié de la
construire tous les jours, elle s’effondre l’écrivain dit aussi :
«J’ai en voulait chercher des failles dans cette relation et des sujets
qui créent des rebondissements,».24
A travers cette histoire, Tahar Ben Jelloun, donne une vision du couple peu
optimiste, il nous met contre la négligence, il s’efforce d’être équitable en laissant
les deux époux exprimer les raisons de leurs échecs.
A- Le mariage selon AMINA:
Amina l’épouse, est une jeune fille pauvre et bergère, issue d’une famille
campagnard, épouse un grand artiste riche et célèbre issu d’une grande famille de
Fès, livre sa propre version intitulé « Ma version des faites » pour répondre sur les
accusations de son mari et sur leur mariage.
Cette jolie femme, pense que le peintre est l’amour de sa vie, le prince
d’intimité, un homme responsable, elle vivait de bons moments au début de leur
mariage :
« comme toutes les filles de mon âge, j’y ai cru , je l’idéalisais , je le
voyais comme un seigneur , un prince , un homme solide sur le quel je
pouvais compter ; sur le quel je pouvais m’ appuyer , au début nous
avons vécu des moments agréables ,il s’occupait de moi, était attentif
surtout quand, je suis tombée enceinte ,il a été merveilleux, ce sont les
23 Adida, Sarah, « quand Tahar Ben Jelloun dissèque le bonheur conjugal » , la nouvelle tribunehttps://www,google.dz/amp/s/Int.ma/taher-benjelloun-et-le-bonheur-conjugal/amp/?espv=1,consulterle02/02/2017.
24Ibid.
- 26 -
malheurs souvenirs de notre histoire , il était fidèle, ne me quitte pas
une munit » B.C.P112
Ensuite, elle explique l’influence de sa belle- famille, et de la société, leur refus,
et leur mépris à cause de son origine et de sa classe sociale,
« J’ai entendu sa mère dire dans mon dos « ça ne pas être elle, non
pas cette gamine quand même… elle n’est même pas blanche … j’ai
fait semblant de ne pas avoir entendu, j’ai la peau mat qui prend bien
le soleil » B. C.114
Précise un chapitre intitulé « le mariage » pour décrire un jour remarquable et
inoubliable, généralement dans la vie des femmes qui est le jour du mariage :
« Revenons au début, notre mariage, quel désastre ! Ah ce vendredi
d’avril, je m’en souviendrai toute ma vie, toutes le maries se
souviennent de ce jour avec bonheur, sauf moi, ce vendredi restera
éternellement, un jour noir, un jour triste un jour où j’ai tant pleuré,
les mariées pleurent par tradition parce que qu’elles quittent leur
famille pour entre dans une autre, moi je pleure parce que je quittais
ma famille pour une descente aux enfers insoupçonnable » B.C. P.113
Une seule question s’est posée, comment une pauvre bergère épouse un homme
riche et honorable ? Or la ségrégation sociale était une réalité qui existe dans la
société marocaine,
«(…) le mariage eut lieu dans la salle des fêtes, en arrivant en retard
évidement sa famille fut choquée, les femmes en particulier comment
était – ce possible que leur fils chéri, l’artiste en vue, se marier dans
une salle louée comme font les immigrés, de routeur au pays ? Elles se
regardèrent avec cette complexité, dont je serais longtemps une
victime désignée firent la moue…. »B.C. P115
- 27 -
Le peintre lui dit :
« Il était désolé, désolé que sa famille soit raciste, désolé que ma
famille soit si peu éduquée, désolé que j’appartienne à cette tribu où
l’on n’avait pas appris les bonnes manières de Fès »B.C.P115
La pensée raciale répandue dans les communautés marocaines, entre les habitants
de Fès et les autres marocains, autrement dit, les classes sociales inferieures :
« les gens de Fès se croient supérieurs à tous les autres Marocains , il
regardent le reste du Maroc de haut, comme s’il n’ y avait que leur
culture, comme si leurs traditions devaient être adoptées par tout le
monde, comme si tout le Maroc devait cuisiner comme eux, s’habiller
comme eux parler comme eux » B. C.P 115
Lorsqu’ elle vivait avec lui sous le même toit, une période conjugale de deux ans,
elle se heurter à la mauvaise réalité, elle découvre le contraire, un monstre
d’égoïsme, un traitre un menteur et un orgueilleux, selon lui le peintre ne cesse
jamais de parler de ses origine et à chaque fois il profite l’occasion pour la blesser
et l’humilier,
« Foulan avait l’art de savoir m’atteindre dans mon orgueil, il allait
chercher les blessures enfournées au fond de mon enfance et y
retrouvait le couteau pour me faire mal, très mal, il se moquait de
mon expérience de mannequin, disait qu’une grande taille n’était pas
la granité du talent, il utilise mes confiances pour me blesser, pour me
rappeler ma condition de fille d’immigrés analphabètes » B.C. P123
Dans ce mariage, le monde pense que leur vie conjugale ressemble un à paradis,
considère ce couple comme un modèle typique du bonheur conjugal, c’est un
événement remarquable au Maroc :
« Un ami photographe avait passé la soirée et la nuit à nous
prendre des photos, mon mari en fit agrandir certaines. On les
accrocha dans le salon de notre premier appartement à Paris,
- 28 -
les gens qui nous rendaient visite s’extasiaient ; oh !on dirait
les mille et une nuits !qu’elle est belle, la mariée !qu’elle est
jeune ! Vous êtes sublime, ma chérie, ce dut être une cérémonie
magnifique, pourquoi ne pas nous avoir invités ? Quel
dommage ! Un grand mariage marocain ! Quelle fête ! Et tout
ce bonheur dans vos yeux ! » B.C.P116
Mais les apparences sont souvent trempeuses :
« tous le monde ne sait pas lire une photos .que de fois j’ai eu
envie de leur dire : mais vous vous trompez complètement !ce
n’était pas une fête , mais une corvée , un malaise généralisé ,
une soirée où personne n’était content ,où personne n’estimait
être à sa place où on célébrait avec tambour et flûte berbère
une grave erreur , une monstrueuse erreur, ce que vous voyez
dans nos yeux, c’est une immense tristesse, un regret profond ,
une fatalité qui nous écrase. » B. C .P116
B- Le mariage selon le peintre :
Un peintre très célèbre de Fès, au début vivait une véritable histoire d’amour
fou avec une jolie femme, après l’avoir rencontrée un jour à Paris en 1986, il avait
trente-huit ans, elle avait vingt-quatre ans, pour lui, c’est la femme idéale de sa vie
ensuite son le mariage est l’un des grands projets de sa vie le plus réussit :
« Tu sais, c’est moi qu’ai de la chance de t’avoir rencontrée, il
considère qu’a trente-huit ans épouser une jeune fille de vingt-
quatre ans était quelque chose d’exceptionnelle » B. C. P13
Le peintre ne fait pas compte, ni de ses origines ni, de sa classe sociale, ni du
rejet de sa famille .Il pense que leur ’amour est plus fort pour dépasser ses
obstacles, l’essentiel c’est de vivre avec elle :
« Il se dit qu’il aurait du mieux, la défendre ; préparer le
terrain avant le mariage ; lui dire qu’il l’aimait quelle que soit
- 29 -
l’opinion de leur famille dont il se contrefichait, il aurait pu
facilement, lui prouver que leur amour étant plus fort que
n’importe quel incident de parcours, mais il n’avait pas pris
cette préoccupation parce que son amour sur les toits »
B.C.P19
Malheureusement, cette situation était changeable , pendant les deux premières
années de leur mariage qui représentaient le bonheur conjugal, le vrai et le simple et
le plus beau, mais les choses se compliquent et deviennent difficiles à gérer du fait
de l’incompatibilité des milieux sociaux , le peintre est issu d’une famille
bourgeoise de Fès, elle est la fille d’un pauvre ouvrier berbère exilé à Clermont
Ferrand, les deux famille, ont donc du mal à se comprendre, et ceci n’aide pas le
couple à vivre sa vie25 , lorsqu’après le mariage l’incompréhension s’installa entre
ces deux individus , la négligence de sa femme, le manque de confiance donnent
naissance aux conflits conjugaux , et à la détérioration de ce mariage jour après
jour dans le domicile conjugale.
« Je suis l’unique responsable de cette défaite, notre
différences n’était pas une simple différence d’âge ou de classe
sociale, notre déférences était plus profonde et plus grave ; tout
au long de notre vie commune nous n’avons pas vécu la même
histoire et jamais nous l’avons reconnu » B. C .P81
Les disputes quotidiennes provoquent un accident cérébral, qui rend le peintre
handicapé, et pense que son mariage est le seul responsable de briser sa carrière
professionnel et sa vie brillante et met la cause sur le dos de sa femme.
« Ma femme croit que la conjugalité exclue les secrets entre les
époux elle pense que c’est une harmonie lente et douce, une
fusion totale et sans encombre, une complicité aveugle.
25 Brion, Clo « Entretien avec Tahar Ben Jelloun » 20 minutes (2012), http://www.20 minutes : fr/livers /994587-bonheur-conjugal-tahar-ben- jelloun-chez –gallimard-paris-France.
- 30 -
Ma femme pense que les autres couples n’ont pas de
problèmes.
Ma femme me contrarie au moins une fois par jour.
Ma femme ne m’a jamais consulté avant de prendre une
décision » B .C. P, 81 .82
Le peintre cloué dans sa chaise roulante, ressasse les différentes épisodes de sa
vie, il veut comprendre ce qu’a pu se produire pour que sa femme et lui deviennent
l’un pour l’autre de purs étrangers. Pour dépasser la dépression, il décide de
raconter son enfer conjugal.
4 -Les conflits conjugaux :
Nous allons montrer de notre analyse, pour le roman « Le Bonheur Conjugal »,
les conflits qui se passent entre les époux :
A/ l’impuissance :
La professeur Américaine Florina Matu est l’une des chercheuses qui ont traité
le thème de l’impuissance et de l’argent au sein du couple à partir du roman Le
Bonheur Conjugal de Tahar Ben Jelloun.
Dans son analyse elle aborde le point de vue de l’auteur Ben Jelloun qui prend
en considération le rôle de l’impuissance dans la construction du bonheur et du
malheur conjugal, et aussi de faire trancher la relation disproportionnelle entre la
réussite financière et l’impuissance, dans le cadre culturel marocain qui sert à
décorer le livre de Ben Jalloun afin de montrer le caractère universel des problèmes
des couples dans la société marocaine.
Ainsi, le point de développement de l’auteur est centré sur l’accident
vasculaire de son personnage masculin qui lui rend paralysé et cloué dans un
fauteuil roulant, les soins qu’il subit, n’ont pas pu calmer ses douleurs, il se sent
toujours impuissant, donc il s’affaiblit et son travail artistique a reculé par rapport
au passé quand il connait un succès sur le plan social.
- 31 -
Les marques de son impuissance sur le plan social, sa place artistique en tant
qu’un peintre sont détruits. L’auteur utilise l’incident de la mouche dans les trois
premières pages du roman qui tourne autour du nez du peintre handicapé ( il n’a pas
pu l’éloigne ) pour montrer à quel point il est impuissant.
« Elle ne pèse rien, mais elle gêne, elle énerve l’homme qui ne peut la
chasser. Il a essayé de bouger, de faire du vent, il a soufflé, il a crié la
mouche est indifférente. Elle ne bronche pas. Elle est là, bien là et ne
compte pas déguerpir.» le Bonheur Conjugal. P.02
Florina Matu parle aussi de ce même incident dans son analyse, elle dit :
« L’auteur ouvre son roman par un conte (orientale) de mouche avec
une manière grandiose, la femme du peintre provoque une situation
de fureur, le pousse au bout et c’est à lui, au peintre, de trouver le
moyen de la vaincre, d’ailleurs, puisque son conjoint se régale de sa
capacité de bousculer la vie de ce pauvre invalide otage de sa maladie
(…), tandis que l’artiste longe dans l’atelier de peinture, en attendant
que sa convalescence lui permet de reprendre le pinceau » 26.
Dans son journal, le mari accuse sa femme d’être l’unique responsable de
transformer leur ancien paradis conjugal en un purgatoire et de générer la corrosion
à leur mariage d’une vingtaine d’années, d’ailleurs il projette de le publier.
L’auteur affirme que le succès de la carrière de peinture du peintre et son
travail d’artiste a été accompagné d’un amour aveugle, pour une femme trop belle
et trop jeune par rapport à lui, comme affirment ses amis incrédules :
« devinaient ce que ses amis disaient de lui lorsqu’il les croisait dans
Paris son épouse accrochée à son bras, trop jeune pour lui, trop belle
aussi » Le Bonheur Conjugal P 13
26 Florina Matu, Fabrique le bonheur conjugal : sur l’argent et l’impuissance chez Tahar Ben Jellounpage155, disponible sur le site http://brock.scholarsportal.info/journals/voixplurielles/article/view/1811
- 32 -
Malgré sa jeunesse, la femme parait avoir un amalgame magique d’affection, de
légèreté, de complaisance. Ses gestes convergent vers le stéréotype de la femme
obéissante satisfaite de son sort.
Ces qualités rendent harmonieuse, les deux premières années de leur mariage, un
véritable paradis rempli de douceur, d’un accord impeccable.
« Elle savait le rendre bon, avait appris très vite comment s’adapter à
ses manies ses habitudes, ses lubies, elle les acceptait avec le sourire
et parfois en se moquant gentiment » B C. P.65
La vie heureuse de la femme Amina avec son époux pendant les premières
années de leur mariage, conduit les lecteurs à faire une image positive de la femme
traditionnelle qui a des racines paysannes
D’après les études de Soumaya Naamane-Guessous intitulé Au –delà toute
pudeur la sexualité au Maroc, explique la perpétuation d’un certain comportement
et d’une hiérarchie très claire au sein du foyer marocain.
« La fillette est mise très tôt au service de l’homme et à partir de ce
moment – là s’établit une position d’infériorité dans laquelle la femme
reste figée toute sa vie et dans laquelle elle se cantonne elle-même
poussée par sa propre mère » B.C.P 17
Le sentiment de l’impuissance excessive du peintre, lui pousse à croire que sa
femme profite de son état de faiblesse, de son maladie, pour revivre une belle vie, la
preuve elle change le mode de sa vie d’une femme obéissante ou une maman
responsable à ses enfants à une bonde femme et pervers : le peintre dit :
« Elle fréquente des bandes femmes, divorcées, aigries
devenues féministe sur le tard ». B C .P52
Selon lui, sa femme oublié carrément ses devoirs conjugaux, elle le laisse seul
dans une période très sensible, otage de sa maladie comme un pauvre invalide
marginalisé dans son propre monde l’atelier de la peinture, loin des ses enfants, loin
- 33 -
de son univers artistique, en attendant l’espoir de la guérison pour rendre la vie de
luxe et de l’art par l’habituel et pour faire revivre la gloire de son peinture.
Le sentiment de l’impuissance a contribué à la création de l’oppression et de
l’humiliation dans l’esprit du peintre et de douter de la fidélité et la sincérité de son
épouse, il pense qu’elle veut vivre librement selon ses lois et ses désirs, ainsi pour
se venger de lui surtout quant elle lui dit : « Je suis une femme libérée, je fais ce
que je veux, je me réalise, je vais exister »B.C.P52
Se dur sentiment crée des conflits et des disputes quotidiens, un malheur
insupportable dans la vie conjugale de ce couple qui ont choisi vivre sous le lien de
mariage formellement pas plus.
B-L’argent :
L’argent est l’un des problèmes qui représente la source des principaux
conflits dans ce mariage confus, « Voilà un sujet compliqué douloureux, dès que je -
parle d’argent, foulan se met en colère, le réflexe typique des radins.» Le Bonheur
Conjugal, P117
D’après les études de Florina Matu dans Fabrique Le Bonheur Conjugal sur
l’Argent et l’Impuissance chez Tahar Ben Jelloun27, dans les foyers marocains, les
individus ne seront donc pas surpris de constater que l’argent reste toujours un
obstacle social, de même que son rôle dans la corrosion du bonheur conjugal. Le
narrateur se préoccupe de manière évidente par la femme du peintre, qui base sur ce
thème et le traite dans un long chapitre à part.
Chez le narrateur,l’argent se situe néanmoins au cœur des discussions
quotidiennes des femmes marocaines.
Les recherches sociologiques, comme exemple celle de Hakima Mounir, intitulée
Entre ici et là-bas le pouvoir des femmes dans les familles maghrébines, insistent
sur l’importance de cet aspect de la vie quotidienne, et de l’impacte qu’il a sur les
27 Florina Matu, Fabrique le bonheur conjugal : sur l’argent et l’impuissance chez Tahar Ben Jellounpage155, disponible sur le site http://brock.scholarsportal.info/journals/voixplurielles/article/view/1811
- 34 -
rapports entre le mari et la femme28, le peintre explique ce point dans sa version il
dit à ce propos :
«Même avant le mariage les mères conseillent à leur fils de
faire attention à leur argent en leur disant que certains femmes
considèrent un homme comme un poulet et elles le déplument
ou une vache à lait ou alors que les femmes ne regardent que la
poche ; c'est-à-dire si elle pleine, le prétendant est intéressant,
tandis que le cas contraire, la femme cherche une autre bourse
» B. C. P120
En se référent, à l’opinion de l’épouse, dire argent c’est le désastre, un volcan
de colère du mari, qui restreint ses besoins matériels au strict nécessaire et aux
soldes et refuse toutes sortes de luxe ou de superflus sous prétend de
l’irresponsabilité et du gaspillage.
D’où elle s’est permit de lui colleter tous les qualifiants, sévère, économe,
mesquin, radin, grippe-sou
«Voilà, tes dépenses vont nous ruiner ! Quelles dépenses ?
Juste le nécessaire, rien de superflu, rien de luxueux, mes
amies achetaient des habits de marque, au prix fort, moi je me
débrouillais en allant dans les braderies, je n’ai jamais porté
de robe signée, ni de bijoux de valeur» B. C. P117
La narratrice dévoile sa privation de tout au sein du foyer, d’un richard
célèbre et qu’elle mène une vie très modeste et indigne et inattendu de ce dernier.
Elle avait un sentiment affreux, qu’elle ne méritait pas d’accorder au luxe et à la
noblesse de la classe de son mari et qu’elle devra devenir dans la sienne :
« Il compte tout ; rien n’est dépensé au hasard, dans son cœur
il ya une calculatrice, il m’accuse d’être une consommatrice
28Mounir,Hakima,entre ici et là ;le pouvoir des femmes dans les famillesmaghrébines.htt://lecteures.revues.org.
- 35 -
compulsive, quelqu’un qui ne fait pas de différence entres les
billets, qui croit qu’un crédit est un puits sans fond que de toute
façon ayant peu travaillé je ne connais pas la valeur de
l’argent et surtout que je n’ai jamais appris à compter » B .C.
P117
Poussée par ces contraintes, imposées par son conjoint cruel, Amina poursuit
habilement et férocement ses finances et découvre d’normes comptes bancaires et
toutes sortes de biens en Europe et même un coffre verrouillé où l’infâme avait
caché de l’argent et des bijoux et des actes d’achat et de vente, qu’elle n’hésite pas
à copier.
« J’ai un jour découvre par hasard qu’il avait un compte à Gibraltar,
une négligence de sa part, le reçu d’un vraiment, je l’ai photocopié
tous les documents ses biens acquis en France au Maroc en Italie et
en Espagne »B. C. P117
Sa privation de tout devient inexplicable irraisonnable, voilà une preuve
formelle pour elle qu’il ne l’aimait pas, c’est la ruine pour elle et fond de son cœur
jaillissent des étincelles de haine, de vengeance cruelle !
« Comment vivre à coté d’un homme qui a tant de secret ?
Comment avaler cette double ou triple vie ? Coté trahison
conjugale, j’étais servis depuis longtemps, il ne manquait pas
plus que de découvrir le secret de ses activistes économiques »
B.C.P117
L’injustice pratiquée sur la femme, n’est pas généralisé, le peintre fait ressortir de
la générosité devant sa famille, à ce propos la protagoniste affirme que, le peintre a
une sœur sorcière qui lui avait jeté une mauvaise sort.
« Un jour, il a refusé de m’acheter un bijou dont j’avais envie, le soir
même, il donnait à sa sœur aînée une grosse somme pour qu’elle se
fasse refaire les seins et les fesse » B .C.P117
- 36 -
Selon la protagoniste, la famille de son mari a également contribué au problème
de l’inflation d’argent entre eux, depuis son arrivée, ils la décrivent de la naïveté, la
faiblesse et la méchanceté.
« J’appris aussi qu’il avait cédé sa part d’héritage à son jeune
frère marie avec une sorcière qui me détestait ….foulan aidait
encore son frère et ses sœurs, cette fois pour acheter un
splendide appartement sur la coté méditerranéenne »B.C.P118
En outre, ce qui aggrave les choses de plus en plus est l’influence de ses amis et
leur profitage de son argent, chose qui la rendait plus enragée :
« J’ai toujours été méfiante à l’égard de ce type, mais foulane
ne m’écoutait pas, il disait : tu es jalouse de mes amis tu
cherches à me séparer d’eux »B. C .P118
On comprend donc, que l’argent représente la raison des conflits dans ce
couple en désamour, source de colère et de frustration, l’argent ou plutôt sa
distribution inéquitable, selon la narratrice, la pousse à des gestes extrêmes talque
l’idée de voler un des tableaux du mari, la séduit mais hélas aucun n’était terminé,
surtout qu’il les signait à la dernière minute.
« L’argent a été la source de nos principaux conflits, un jour
j’ai eu envie de lui voler une toile et de la vendre » B. C .P117
Le souci de l’argent persistant à tous les momots de sa vie s’élargit et occupe
toute ses réflexions et devient une obsession, voir l’héritage de ses enfants s’envoler
devant ses yeux.
«Je voyais ainsi le patrimoine de mes enfants partir en fumée, il
fallait réagir arrêter l’hémorragie sa famille son agent et ses
amis vivaient quasiment sur notre doc » B.C. P118
Folle de cette idée, elle décide de faire la guerre recourant à touts les
stratagèmes même illégale, voler les tableaux ? Impossible et inutile ?! Et c’est ainsi
- 37 -
qu’un beau jour elle arrive à se procurer un chèque signé à blanc, par son conjoint
(juste pour a&voir la paix).
« Pour avoir la paix, il signait un chèque, un jour, il a oublié
d’y écrire la somme, j’avais entre les mains un chèque en
blanc j’étais folle de joie, je pouvais dévaliser son compte je
faisais des projets » B.C. P119
Le narrateur affirme qu’il est évident que la femme ne risque pas de perdre de
ce pouvoir. Ce pendant elle peut bien profiter de la maladie et la faiblesse de son
mari, afin de se constituer un « trésor de guerre » pour vivre et pour garder l’argent
de ses enfants.
C- Le Sexe :
Dans le bonheur conjugal, le sexe est l’un des grands problèmes qui
bouleverse la vie conjugale, de ce couple marocains et le transforme en un enfer on
un désastre conjugal.
Dans cette histoire conjugale, le narrateur joue un rôle de conciliateur prend le
parti de donner la parole aux époux.
Dans la première parti, nous découvrons le personnage masculin, un artiste très
célèbre issu d’une famille riche de Fès , un peintre plein de rancœur vers les
femmes, intitule sa version l’homme qui aime trop les femmes , et de l’autre coté il
parle de son désir sexuel , il vivait une belle relation d’amour plein de tendresse ,
avec sa jolie femme pendant deux années , nous citrons Saint-Exupéry qui disait :
« Etre amoureux, c’est garder ensemble la même direction », mais
malheureusement cette situation est perturbée, par des troubles sexuelles qui tuer
leur amour et son envie de vivre ensemble, la négligence de sa femme, « et puis leur
vie changea, brusquement, le bébé pris toute la place » B.C.P 19, le pousser à
chercher une autre voix avec d’autres femmes.
- 38 -
« Je savais par intuition qu’il avait fait l’amour, alors que
j’aurais pu croire qu’il souffrait d’impuissance sexuelle ; mais
non, il réservait son énergie, ses désirs à d’autres, à des
femmes peut-être mariées, peut-être célibataires, mais qui
toutes espéraient un jour lui mettre le grappin dessus » B. C
P121
Dans la deuxième partie du roman, qui occupe une centaine de page, la version
de la femme intitulé Ma version des faits , Amina la femme blessée, par son époux
qui souffre de problèmes de manque de désir et de frustration , manque d’amour
,où elle parle de leur sexualité , de la trahison conjugale, qui touche sa vie
amoureuse et qui déconstruit son mariage , elle nous exprime son malheur et son
désire de se venger de son mari.
« Il est vrai qu’un un jour je lui ai envoyé un message où je lui
disais que j’étais frustrée financièrement et sexuellement, il n’a
jamais répondu » B. C .P122
Selon le narrateur, le sexe n’est pas un scoop, le sexe est un ingrédient,
indispensable au sein d’un couple heureux.
En raison des problèmes accumulés dans ce couple, leur relation intime diminue
et ils font rarement l’amour ;
« Nous faisons rarement l’amour, il était brutal, pressé d’en
finir, éjaculait sans même se demander si j’avais jouie, il
pouvait s’écouler un moins sans qu’il me touche, il faut dire
que moi non plus je envie de lui » B. C. P121
L’auteur dénonce que les disputes répétés peuvent générer des troubles sensuels
ou l’inverse, ce qui le cas de nos deux personnages, le peintre voit que sa femme le
marginalisé par sa préoccupation de leurs enfants et ne cherche point à le séduire.
De sa part, la femme ressent sa trahison et le non intérêt à son égard et tous cela
dans les changements de ses habitudes sexuelles, de la douceur à la brutalité et
- 39 -
l’amoindrissement de la durée des rapports, ou tout simplement qui passent sans
sentiment, sans envie sans désir juste une forme d’apparence ou d’un devoir imposé
par le mot mariage.
« Avez-vous remarqué que Foulane ne parle presque de notre
sexualité ? Si vous lui demandiez pourquoi, il vous dirait que
c’est par pudeur, quand il peint une femme tout nue, parfois
dans des positions équivoques, la pudeur ne le préoccupe pas
du tout, c’est uniquement quand il s’agit de notre vie sexuelle
qu’il est silencieux » B. C. P121
Ça ouvre la porte des conflits, qu’ils soient ouverts ou masqués ont un impacte
non négligeable sur la vie sexuelle du ce couple a des difficultés.
Le narrateur ajoute un point essentiel, qu’est l’incompréhension et les
malentendus au sein de ce couple rendent leur vie insupportable, « pour se
comprendre soi- même, on a besoin d’être compris par l’autre. Pour être compris
par l’autre, on a besoin de comprendre l’autre », (thomas Hora) 29
Cet incompréhension dans ce couple, semble à qu’ils ne se connaissent pas,
comme que chacun est venu de mars et l’autre de vénus
Comme résulta de l’incompréhension entre eux, il nait d’autres problèmes
sexuels qui ont causé une mauvaise communication dans le couple.
La sexualité reste un sujet taboue dans notre société maghrébine ; et parler de
ses problèmes sexuels à un spécialiste à celui, voire même à celui ou celle que l’on
aime n’est pas évident, beaucoup de personnes s’enferment dans leur trouble et
entraine leur couple dans la tourmente, c’est pourquoi il est important de
démystifier la sexualité afin de permettre à chacun d’être bien dans son couple. 30
29 http://formationenmediumnite.blogspot.com/2011/09/communication .html?=130 http://www.asblcefa .be /cefa/images /pdf /analuse07.pdf
- 40 -
D- La trahison conjugale :
L’auteur évoque un thème très larguer, dans la communauté maghrébine, celui
de la trahison conjugale, selon une étude du ministère de la santé réalisé en 2007,
36% des jeunes marocaines disent avoir eu des relations sexuelles hors le
mariage31, un trouble sociale qui touche la vie conjugale des individués et qui briser
les règles et les lois de l’islam comme une religion, qui est venu pour préserver la
vie, il a empêché l’idolâtre et la fornication ; sous toutes leur formes.
«Et n’approchez point de la fornication en vérité c’est une turpitude et quel
mauvais chemin ». 32
L’islam interdit la fornication pour que le croyant demeure le serviteur exclusif
de Dieu et non pas l’esclave de son instinct et de ses passions. Le prophète (BDSL)
dit « au moment de la fornication, le fornicateur ne peut commettre la fornication
en étant croyant »33 (Rapporté par Al-Boukhari et Mouslim).
L’écrivain marocain nous amène de vivre avec lui une triste histoire d’un
couple marocain intitulé «le bonheur conjugal » il nous montre des réalités sociales,
aux seins des familles marocains où la trahison devient un mode de vie, ainsi qu’il
parle des problèmes conjugaux et de l’incompréhension entre les époux.
« Le roman nous raconte la détérioration, jour après jour
d’une relation pourtant née d’une grande passion, du fait des
non-dits, de l’incompréhension, de la déception et de la
rancœur, le tout dans le contexte de l’ handicap physique »34.
Selon le narrateur le bonheur conjugale est inaccessible, surtout lorsque le
mari est un artiste, célèbre et riche qui aime les voyages et les femmes d’une
31http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/au-maroc-lesjeunes-ne-peuvent-toujours-pasvivre-ensemble-hors - mariage-4318
32 Le coran, Sourate 17, verset 32, https://www.yabiladi.com./four/n-approchez-point-fornication-aide-80-5786695.html
33 http://www.islamophile.org/spip/qu-est-ce-que-la-fornication.html
34 http://www.dimabladna.ma/index.php?view=items1&cid=100%Aon-a-aime&id=5941%3Al-bonheur-conjugal-r-o-la-therapie-de-couple-selontahat-ben-jelloun-&format=pdf&option=com_flexicontent
- 41 -
manière inhabituelle, d’une part et aime la peinture qui a besoin d’inspiration et la
solitude pour son métier, qui avait épousé par un amour aveugle une jeune femme
berbère de culture différente et issu d’un milieu pauvre et rural.
Après un coup de foudre pour la belle jeune femme, et un mariage précipité qui
met en évidence l’incompatibilité des milieux sociaux et culturels entre les deux
familles , les querelles de la vie de couple s’enchainent . Pertes des illusions, fuites
vers des maitresses pour lui et vers des amies ou la famille pour elle.
Difficile de faire la part des choses dans ce genre d’affaires, chacun exposant sa
version chacun ayant ses reproches.
Le peintre prend la parole, se confie en premier. Amoindri par son accident
vasculaire, humilié par le handicap. Aimé de nombreuses femmes, il fait des
multiples relations avec des femmes soit mariés ou célibataires, avant son mariage
et après, il oublié complètement que est un homme marié, et un papa responsable
devant ses enfants.
« Il ferme les yeux et décida de passer en revue les femmes de sa vie
…………seul Criss était parée de toutes les couleurs, une femme aux
yeux en amande, le visage ouvert, les bras plein de cadeaux …… puis
Zina son premier amour, passa à son tour prés de lui …..Soudain il vit
Angelika se détacher du groupe avec grâce, c’était une acrobate
Grecque belle mais terriblement fantasque …..l’ unique blonde qu’il
avait aimée dans sa vie s’avança aussi belle qu’au jour de leur
rencontre , ses yeux si bleus , son humour , son rire l’avaient séduit
…vient le tour de celle qui lui rappelait Faye Dunaway dans
l’arrangement le film d’Elia Kazan , c’était une aime avec laquelle
l’amour était facile et la vie sans contrariétés….a la même époque , il
voyait une étudiante marocaine à la peau exceptionnelle ……cette
année avait été aussi celle de la rencontre avec une autre marocaine
qui portait sa beauté comme un fardeau …...il avait celle qu’il
appelait « l’Ange de Brasilia »une jeune étudiante en histoire de l’art
- 42 -
qui débarqua un jour dans son atelier envoyée par son professeur…..il
y avait caroline la femme au jambes parfaites …. » B. C. P53-54
A la découverte de la version manuscrite de son conjoint. Amina ou « Nathalie »,
incarne le thème de la trahison, au milieu de son domicile conjugal, dans l’atelier de
son mari ou comme elle l’appelle « un bordel »,
« Le lit était défait, une toile à peine entamée, sur la petite table une
bouteille de vin à moitié vide, deux verre dont l’un empreinte de rouge
à lèvres, bref classique, banal, de l’adultère dans toute sa splendeur
avec en prime un flacon de mon propre parfum dont il devait asperger
sa victime …. Je suis allée directement à la poubelle, mon instinct me
guidait et j’ai trouvé deux préservatifs de sperme …des lettres
d’amour quasi phonographique des photos de toutes sortes des
cadeaux, des fleures séchées. » B. C. P109
Donne sa propre version de cette histoire de désamour « la trahison est une
chose terrible, une humiliation insupportable », elle devient une femme blessée
accuse son mari dans cette guerre sans merci, elle exprime son malheur et son haine
qui mobilisent tout son être pour se venger.
« …hurlant des insultes en trois langues le berbère et le fronçais et
l’arabe et criant entre deux injure ;tu me payerai , je te détruire , je te
mettrai sur la paille , je brulerai toutes tes toiles de merde je les
balancerai à la poubelle , tu n’es qu’ un pauvre , un mati exécrable,
un père de merde , un traitre , tu es comme ton père un pauvre type ,
un faux-jeton.. » B. C. P77
« Je vais exister autrement que sous le coup d’un pervers. Un monstre
d’égoïsme, un lâche, un mari célibataire qui continuer de vivre
comme il était toujours seul, un hypocrite qui n’est pas capable
d’assumer d’avoir fait des enfantes » B. C. P110
- 43 -
« Je n’admire pas Foulane, je ne le hais, et j’avoue que son état
diminué ne me fait pas pitié, je le regarde et je vois en lui avant tout le
traitre, et le monstre qui a exploité mes jeunes années et puis m’a
abandonnée… ».P134
Elle continue de lister toutes les choses qu’elle déteste de son mari :
« Je déteste son odeur.
Je déteste son allure.
Je déteste son haleine.
Je déteste sa bouche.
Je déteste son sourire narquois.
Je déteste sa mauvaise foi.
Je déteste ses amis.
Je déteste sa manière de manger » B.C.P 135
La même chose pour le peintre, il a cru que sa femme profite le cas de sa
maladie, et elle changeait son mode de vie complètement ses habitudes, elle
s’absentait souvent, rentrée au milieu de la nuit buvait pas male, et disait qu’était
avec ses amies, des mensonges, elle est oublié ses devoirs conjugale et le rôle de la
maman. « Je suis une femme libérée, je fais ce que je veux, je me réalise, je vais
exister », «Elle fréquente des bandes femmes, divorcées, aigries devenues féministe
sur le tard » B.C.P52
A travers ces gestes et ces point le peintre conclut que son amoure échoué, et
leurs vit conjugale va disparaître, alors il décide de lister des raisons qui lui
imposées d’arriver à cette concluions : « je peux avoir tort, ces raisons sont
objectives évidemment et surtout non exhaustives, bon, allons-y :
Ma femme n’en fait qu’à sa tête
- 44 -
Ma femme est une volante, flot de mots, une tempête éparpillée
Ma femme est un diamant que personne n’a taille
Ma femme croit à ce qu’elle ne voit pas ; elle croit aux fantômes, aux
maisons hantées, au mauvaise œil, aux énergies négatives, aux ondes
destructrices.
Ma femme est amoureuse de l’amour et du prince charmant
Ma femme aimes les belles grosses voitures, elle ne supporte pas d’être
passagère, elle conduit à gauche et a raison contre tous les autres
automobilistes »B.C.P80.81
A couse de ces conflit conjugales qui crié un enfer dans la vie de ces deux
personne, et à la fin de conte le peintre perd sa santé et briser sa carrière
professionnelle.
A travers ce couple, le narrateur nous présente des multiples raison qui
peuvent pousser à la trahison au sien d’un couple tel que le vice, l’absence de
dialogue et de communication sur le plan sexuel, .ainsi l’installation de la routine et
le stresse dans la vie conjugale, et se noyer dans les problèmes quotidiennement.
- 45 -
5- Le divorce :
« Le divorce est la dissolution du mariage du vivant des deux époux à
la suite d’une décision judicaire, rendue à la requête de l’un deux ou
de l’une et de l’autre dans l’un des cas prévus par la loi ».35
L’écrivain aborde un sujet qui touche la cellule de la famille, un thème social
très important, dans son roman, à travers la vie conjugale, d’un couple marocain,
qui est « le divorce ».
Dans un mariage de deux individus, un homme issu d’une famille riche ,et une
pauvre paysanne ont évoqué un choc des classes sociales , Dans son nouveau
roman, «Le Bonheur Conjugal », l’écrivain raconte l’histoire de la vie d’un couple
qui est transformée radicalement en enfer durant une longue durée, elle serait
pleine de disputes, de mensonges et de violence. Donc, ces problèmes nous conduit
à s’interroger sur : comment ces deux époux ont pu vivre ensemble devant tous ces
problèmes pendant une dizaine d’année ? Et pourquoi n’ont-ils pas divorcé avant ?
« Quand la violence s’installe dans un couple, lui avait dit son
ami, la vie en commun n’est plus possible tout le reste n’est que
rafistolage et mensonges à soi, divorcez, alors est la seule
solution. C’était la première fois que quelque un prononçait le
mot divorce à propos de leur couple. »B.C.P34
L’auteur a répondu à cette question par une mauvaise réalité, existe dans la
société marocaine, qui est que le divorce n’existe pas au Maroc, les marocains ont
préféré mille fois d’être malheureux, et rater leur vie plutôt que divorcer, comme si
c’était un grand péché ;
« Ils savaient que’ il ne me rendait pas heureuse, mais chez
nous on ne divorce pas, c’est une tradition » B. C.P115
35Fenouillet (D), terre(F), les personnes la famille les incapacités, Dalloz, Paris 7eme Ed 2005 p 407
- 46 -
A partir des deux versions, livrées par le peintre et sa femme, l’écrivain nous
emmène à s’impliquer et s’intégrer dans la situation fatale du couple et
s’interroger : qui est le fautif ? Et nous entraines de déterminer les problèmes et les
conflits dus à la divergence des situations sociales des époux.
Selon le peintre c’est la faute de sa femme, c’est elle qui est la cause de son
AVC (Accident Vasculaire Cérébral) c’est elle qui brise sa carrière de peinture,
c’est elle qui le provoque de disputer, c’est elle qui crée des problèmes et des
conflits. « Le peintre et sa femme vivaient un véritable enfer, la maison était leur
champ de bataille » B.C.P 43
Les gens qui ne connaissent le peintre et sa femme pensent qu’ils sont un
couple modèle qu’ils vivent une vie heureuse, mais la réalité est le contraire ; la
femme déclare dans sa version que :
« Nous avons toujours donné l’impression d’être un couple heureux,
ceux qui ne nous connaissaient pas bien pensaient que nous étions un
couple modèle, j’ai souffert de cette image qui ne correspondant pas à
la réalité » B.C.P114
Le narrateur nous explique un phénomène social, qui touche la vie des
individus, il nous montre les raisons qui pousse le peintre et sa femme à penser de
cette décision; et de déconstruire leur mariage et tuer leur amour primordial.
Selon le narrateur, lorsque les époux considèrent que la vie commune est
insupportable, les causes de la mésentente des conjoints au sein de leur couple sont
multiples à leur histoire qu’à leur situation psychologique et affective, L’initiative
d’une telle procédure peut être prise par les deux époux ou par l’un ou d’eux.
L’adultère engendre l’abandon du domicile conjugal, les injures fréquentes,
ou la dilapidation des ressources du mariage constituent des fautes permettant
d’obtenir le divorce. « Ainsi, notre mariage avait mal commencé, a mal continué est
s’est mal terminé » B.C.P116
Conclusion
- 47 -
III- Conclusion
En guise, de conclusion, nous ne prétendons pas avoir tout dit le sujet, mais
nous avons tenté d’en traiter les aspects les plus importants surtout ceux qui ayant
un rapport directe avec notre objet de recherche « la condition féminine ».
Les thèmes les plus dominants dans la plupart des œuvres de Tahar Ben Jelloun
sont ceux qui parlent de la condition féminine et la place marginalisée de la femme
dans la société marocaine.
Dans cette société la valeur de l’homme est plus sacrée que celle de la femme,
l’écrivain prend par considération ce point remarquable dans son œuvre, il utilise le
personnage féminin comme une figure centrale dans son histoire, où il profite
l’occasion pour nous montre la mauvaise situation de la femme marocaine dans une
communauté noire et ignorante pleine de violence et de l’injustice.
Dans « Le Bonheur Conjugal », l’écrivain n’hésite pas de donner la parole au
personnage féminin, et précise une partie de centaine de pages pour parler et
s’exprimer, et de raconter une histoire conjugale pleine de malheur de son héroïne
dans la domicile familiale sous le toit d’un père autoritaire ensuite vers la maison
conjugale aves un monstre d’égoïsme qui est l’époux.
Une histoire conjugale d’un couple marocain, un peintre très célèbre très égoïste,
issu d’une famille riche de Fès, tombe amoureux d’une jolie femme, berbère issu
dans milieu pauvre et campagnard, par l’amour aveugle, ils se marient ensuite se
mariage représente une crise sociale dans le monde contemporaine.
à travers ce mariage , l’écrivain traite des phénomènes sociaux qui touchent
la vie des femmes marocaines ,comme le divorce qui déconstruit la cellule de la
famille qui est une composante très importante et basique dans la société puis le
mariage qui un lien religieux et nécessaire dans la relation entre l’homme et la
femme , ensuite l’ amour qui est un sujet traité dans la littérature, ensuite le rôle de
l’argent dans la vie conjugale , puis le statut de la femme dans la société .
- 48 -
Ensuite, il nous montre de différents problèmes conjugaux qui bouleverse la
base de la famille marocaine, tel que : la trahison conjugale au sien de couple qui
pose des conflits conjugaux qui rend la vie conjugale insupportable et le divorce
devient obligatoire.
I- Le corpus étudié :
Le bonheur conjugal, Ben Jelloun Tahar, Edition Gallimard, Paris 2012
II-Les romans :
1-Ben Jelloun Tahar ; 1974.Harrouda Ed du Seuil,
2-Ben Jalloun Tahar. L’Enfant de Sable ; 1985 Paris ; Ed du Seuil.
III- Les ouvrages théoriques :
1-Berbéris Pierre, introduction aux méthodes des études littéraire p 123 , 2006
2-Claude Duchet, « une écriture de la socialité » in Poétique N16, Paris
3-G ardes-Tamine-Marie Joëlle Hubert Claude, dictionnaire de critique littéraire,
Armande Colin, Collection CURSUS, 2002,
4 -Khadda Nedjet, introduction à la sociocritique, p 08 l’Harmattan, Paris1994
5-Falconer Graham & Mitterrand Henri, la lecture sociocritique du texte
6-Fenouillet (D), terre(F), les personnes la famille les incapacités, Dalloz, Paris
7eme Ed 2005 romanesque, Toronto Hachette & Co, 1975
7-Master of Arts in the subject. French ; Prof Sh Madondo; August 2011
8-Michel, lexique des termes littératures, paris, Gallimard, 2001,
9-Mostaganemi Ahlem. Algérie ; Femme et Ecritures. Paris. Harmattan. 1985
IIII-Les Dictionnaires :
- Le robert(2007)
V-Les articles :
1-Adida, Sarah, « quand Tahar Ben Jelloun dissèque le bonheur conjugal », la
nouvelletribunehttps://www,google.dz/amp/s/Int.ma/taher-benjelloun-et-le-
bonheur-conjugal/amp/?espv=1,consulter le02/02/2017.
3--Brion,Clo« Entretien avec Tahar Ben Jelloun » 20 minutes (2012),
http://www.20 minutes :fr/livers /994587-bonheur-conjugal-tahar-ben-jelloun-chez–
gallimard-paris-France.
4 -Claude DUCHET, Sociocritique Nathan-Université.PARIS 1979, Disponible sur
le Site hhps://tidsskrift,dk-/index,php/revue- romane /article/view/11649/22138
4-Claude Duchet, cité par Isabelle Tournier « le sociogramme du hasard chez
Balzac » in Discours social.
5-Claude Duchet « Position et perspective » Disponible sur « h// :
p://Sociocritique ».
6-Claude Duchet «Du texte au socio texte » Disponible sur http://wwwsocio
7-Qu’’est que la littérature ?publié le 4 juin 2011, disponible sur le site :
http://Liflim2010.over-blog.com/article- qu-et-ce-que-la-littérature-75696778.html
8-Lecoran,SourateNaissa, verset (1-4).http://islam-fr.com/coran/français /sourate-
4-an-nisa-les- femmes.html consulter le 15 /02/2017
9-Le coran, Sourate 17, verset 32, https://www.yabiladi .com./four/n-approchez-
point-fornication-aide-80-5786695.html
10-MAUREL Anne, la critique, 43, qaul de Grenelle ,75905 Paris Cedex15,
HACHETTE LIVER 1994 - 1998 P
11-Régine, Robin, « sociogramme en question, Le dehors et le dedans du texte » in
Discours social, v 01,5 N1-2, 1993, P3
12-Mounir, Hakima, entre ici et là ; le pouvoir des femmes dans les familles
maghrébines.htt://lecteures.revues.org.
13- Naamane- Guessous, Soumaya. Au -delà de toute pudeur, la sexualité féminine
au Maroc, conclusion d’une enquête sociologique menée de 191 à 1984 à
Casablanca. Disponible sur le site https://books.google.dz
IV-La sitographie :
1-https://book,google,dz/SOCIOCRITIQUE 2-
2http://français.bayynat.org/VENDREDI/sernom_18092009.htm
3http://www.dimabladna.ma/index.php?view=items1&cid=100%Aonaime&id=594
1%3Al-bonheur-conjugal-r-o-la-therapie-de-couple-selontahat-ben-jelloun-
&format=pdf&option=com_flexicontent
4-http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/au-maroc-les
jeunes-ne-peuvent-toujours-pas vivre-ensemble-hors - mariage-4318
5-https://fr.m.wikipedia.org/Festival_international_du_film_de_Rome consulter le
04/03/2017
6-http://www.lesfrancophonies.fr/Missions, consulter le 04 /03 /2017
7-https://ressources-socius.info/index.php/reeditions-d-articles/182-positions-
et%20-perspectives.Consulter le 02 /04/2017
8-http://www.taharbenjelloun.org/index.php?id=53 consulter le 04 /03/2017
http://www.islamophile.org/spip/qu-est-ce-que-la-fornication.html.
Résumé :
Notre étude sur le roman « Le Bonheur Conjugal » de l’écrivain Tahar Ben
Jelloun , nous a permis de découvrir le point central dans les écrits de cet écrivain
qu’ est la condition féminine dans le monde du Maghreb , plus précisément dans la
société marocaine , a travers une étude de certains sujets qui touche la vie de la
femme tel que :l’amour , le mariage, les problèmes conjugaux, la trahison , le
divorce …
Mots-clés : la société, patriarcale, la souffrance, la violence, la trahison, l’amour,
le mariage, le bonheur conjugal, l’enfer, le divorce, les conflits conjugaux
:صــــــــــالملخطة اساسیة للكاتب المغربي طاھر بن جلون سمحت لنا باكتشاف نق"لزوجیةالسعادةأ"ان دراستنا لروایة
المغربي و دللك من خلال تحلیلنا لبعض المواضیع التي تمس كتاباتھ و ھي وضعیة المرأة في المجتمع في
المرأة كالحب و الزواج و المشاكل الزوجیة كالخیانة و الطلاق
لكلمات المفتاحیة ا
الطلاق -الجحیم -السعادة الزوجیة-الزواج–الحب -الخیانة–العنف -المعانات-الاضطھاد-المجتمع
النزاعات الزوجیة
Sammary :
Our study of « the marital happiness » of the maroccan writer Tahar Ben Jelloun
wichch allowed us to discover a fundamental point in his writings, and the status of
the humen,in maroccan society , through our analysis of some topics affect the
relationship, such as love and marriage problems that suffer in marital life such as
treason and divorce.
Keywords : marital happinesse, community, violence, treason,love marriage ,
divorce , marrige disputes
Recommended