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INSTITUT FRANCAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE POUR LE DEVELOPPEMENT EN COOPERATION
ENVIRONNEMENTETPECHE THONIERE DE SURFACEdans l'océan Indien occidental
( 1983 - 1984)
par
F. MARSAC et J.P. HALLIER
tt.N~ E ORSTOMB.P. 570
vrCTORIA- MAHE
SEYCHELLES
RAPPORT SCIENTiFIQUE
N 5
AOUT 1985
ORS T r r~
I~ISTI11rr FRANCAIS DE REQ-ŒRCH[ SCIENTIFIQUE
PŒJR LE DEVELOPPEfv1ENT EN COOPERATlml
ANTENNE ORSTŒ1 AUX SEYCHELLES
ENV l R,O~lNEMENT ET PECHE THml l ERE DE SU RFAC F
DANS L'OCEAN INDIEN OCCIDFNTAL
ACTIVITE DES THONIERS SENNEURS FRANCAIS ET IVOIRIENS
DE NOVEMBRE 1983 A DECEMBRE 1984
par
F. MARSAC et J.P. HALLIER
PAPPŒT SCIE~HIFIQJE N°S
Acur 1985
- i -
REM E R CIE MEN T S
La pltè:-6e-Ylc.e de- c.heJtc.he-U!t..-6 de- ,t'ORSTOM aux Se-ljc.he-Ue/.!
-6e- 6onde- -6U1t un ac.c.oltd de c.oopéltat~oYl e-ntJte- ,te- GouveJtYle-me-~ de--6
Se-ljc.heUe--6 e-:t ,t' ORSTO~I, daYl-6 ,te- c.adlte. pm-6 9énéltaJ' de- t' ac.c.o Itd
de- C.OOpéItM~OYl e_~Jte- Ü-6 Se-ljc.heJ.le--6 e-:t ,ta haHc.e.
C'e--6:t POUltquo~, le- GouveJtYle-me-Ylt d~ Se-ljc.he-Ue/.! - e-:t
ptU-6 paJl..:tJ.c.u.UèILe-me-~ te- ~kM-6:tèlte- du Vè:ve1.opp('_me-~ Na.:t-toYla-f.,
pM f.' ~rz:te-Jtméd..uu.Jte- de- ,ta 1/ Se-l!c.he-U~ IndM:t~aJ' F~~Ylg Au.:thoJvé:tlj" -
noM appoJt:te- -6on -6ou.:t~e-Yl ,tog~tique-. NOM e' (lYl lte-meJtc.~oYl-6
v~ve-me-rz:t e-:t YlOU-6 -60U.h~OH-6 qu '~,t :tJwuve- daYl-6 c.e !z.appoJt:t d~
~Yl6oltmatioYl-6 e.-t d e/.J aYlMlj-6 e/.J u.,til.e/.J à ,ta c.OYlYlLU.Manc.e. e-:t au
déve1.oppe.me-Yl:t de/.! It~Mu.Jtc.e--6 na:tUlte,t,tc-6 de.;., Se.!lcheU~.
Ce-:t apeJtcu de- fa pêc.he-~e- de- -6U1t6ac.e de.;., -6 e-YlYle-U!t..-6
6Jta.nc.o-~vo~~e-YL6 daYl-6 t'Oc.éan IYl~e-Yl n'a~ pu me ILé~é ~an-6
ta c.oUaboltaUon de/.! CommaYldarz:t-6 e-:t de/.J è:q~pa.ge--6 de/.J :thO~e-M.
Cette- c.offa.bolL~oYl -6'e/.J:t e-xp~mée- à :tou.:t ~Yl-6:taYl:t petit la
6oUltni:tu.!le- Jtég~èILe- de- donnée/.! de- pêc.he- e:t d'e.Ylv~onneme-rz:t, e:t pM
t'ac.c.u.w d~ c.heJtc.he-uM à boltd ,tOM d~ e-mbaltQw:, me-nU . Qu '~û
:tJtouve-rz:t ~c.~ t'e-XpILe--6-6~On de- no-6 Ite-me-It~eme-Ylt~ chate-(~eux.
PltOp~è::tMJte/.J e:t A!tmate-uM de/.! '~eYlYle-UM de f.' Oc.éan
que- ,te-UM lte-pJté-6 e-n.:tarza à MAHE pOUlt ,te/.! 6ac..zLi:té-6
o~ ac.c.OILdé e/.J .
l YlMe-n, MM~
qu'ill YlOU-6
Le- JtappoJt:t plté-6 e-rz:té -<-CA e--6:t, b~e-rl -6ûJt, te- nILtU.:t du
:tJtav~ d'une- éq~pe- q~, e-Yl de-hoM de/.J au.:te-UM, c.omplLe-Yld MM. G. AUGIER
de MOUSSAC, A. THOMAS e:t J.M. BORE.
- ii -
AVANT - PROPOS
ce rapport annuel d'activité des flottilles française
et ivoirienne dans l'OCéan Indien fait suite aux rapports
scientifiques n03 (MARSAC et al., 1983) et n04 (POTIER et MARSAC,
1984) qui retraçaient, respectivement, la prospection de pêche
à la senne du "YVES DE KERGUELEN" et la campagne exploratoire
d'une flottille réduite de 4 à 6 senneurs .
Dans le présent document , il sera souvent fait appel,
à titre de canp:rraison, aux données publiées dans ces deux rapports,
sans que, pour autant, les références ne soient systématiqUement
notées, afin d'alléger le texte.
Le rapport n04 rassemblait les résultats obtenus par
les thoniers senneurs jusqu'en novembre 1983, rmis en se limitant à
la flottille réduite qui faisait l'objet d'un accord particulier
de pêche exploratoire.
En ce rrêIœ rrois de novembre, un accord général de pêche, en cours
de négociation entre le Gouvernerœnt des SEYCHELLES et la ccmnunauté
Economique Eurcpéenne, d'une part , et avec des armerrents thoniers
privés, d'autre part, ouvrait l'accès des eaux seychelloise$ à
toute une flottille de senneurs habituellement basés en Atlantique.
Dans ce rapport, les données analysées comprennent
l'ensemble des données de tous les thoniers senneurs français et
ivoiriens du rrois de novembre 1983 au rrois de décembre 1984. Les
futurs rapports sur les activités générales de la pêcherie couvriront
une période nornale de douze mois correspcndant à l'année civile.
- iii -
LISTE DES TABLEAUX
Page
1 - Effectifs des flottilles française et . ..lvolrlenne de thoniers
senneurs en pêche dans l'Ocean Indien occidental, de novembre
1983 à décembre 1984.
2 - Statistiques générales sur les captures concernant les bancs
assocDês'aux épaves dérivantes, de novembre 1983 à décembre
1984.
3 - Statistiques générales sur les captures concernant les mattes
libres, de novembre 1983 à décembre 1984.
4 - Résultats obtenus sur les mattes libres associées aux baleines
et requins-baleines, de novembre 1983 à décembre 1984.
5 - Répartition des captures et des coups de senne selon l'heure
du début du coup sur épaves et sur mattes libres, de novembre
1983 à décembre 1984.
6 - Effort de pêche déployé par les senneurs de catégorie 5 (en
jours).
7 - Effort de pêche déployé par les senneurs de catégorie 6 (en
jours).
8 - Effort de pêche déployé par l'ensemble des flottilles
française et ivoirienne (en jours).
9 - Captures (en t) etP.U.E. (en t /jour de mer) mensuelles de
chaque catégorie et de l'ensemble de la flottille, de novembre
1983 à décembre 1984.
48
59
63
65
66
14
14
15
78
- iv -
LISTE DES FIGURES
Page.
1-
2 -
Vents moyens résultants à la surface de la mer en janvier
(d'après HASRENRATH and LAMB, 1979).
Vents moyens résultants à la surface de la mer en juillet
(d'après HASTENRATH and LAMB, 1979).
6
6
3 - (a - g)Direction générale des vents selon la sa~son (source:
relevés observateurs ORSTOM et carnets de bord des thoniers).
4 - Distribution relative de la force du vent ( échelle Beaufort)
sur la pêcherie, par mois ou bimestre, de novembre 1983 à
décembre 1984.
5 - (a - k)Direction générale des courants établie après synthèse
des dérives de surface calculées par les navigateurs satellite
des thoniers et de la topographie de l'isotherme 20° C (nov~mbre
1983 - décembre 1984)(
6 - (a - n)Température de surface relevée par les senneurs de
novembre 1983 à décembre 1984.
7 - Répartition spatiale des lancers XBT effectués en 1984 dans
l'ouest de l'Océan Indien par les senneurs français et secteurs
océanographiques distingués.
8 - (a - DEvolution de la structure thermique verticale dans les secteurs
1 à 9.
9 - (a - ~ Immersion du sommet de la thermocline (en mètres) sur la
pêcherie en 1984.
10 - Evolution du gradient thermique vertical (Gtv) sur la pêcherie
en 1984.
8
72
75
22
30
32
47
45
11 - Répartition géographique mensuelle des captures. 49
- v -
12 - Evolution du nombre total de coups de filet, du nombre
de coups positifs et nuls, tentés de novembre 1983 à
décembre 1984.
13 - Répartition relative mensuelle des prises faites sur épaves
et sur mattes libres, de novembre 1983 à décembre 1984.
14 - Evolution du nombre de coups de filet réalisés sur épaves
et du taux de réussite, de novembre 1983 à décembre 1984.
15 - Répartition des coups de senne effectués sur épaves en fonction
du tonnage capturé, de novembre 1983 à décembre 1984.
16 - Evolution du nombre de coups de filet réalisés sur mattes libres
et du taux de réussite, de novembre 1983 à décembre 1984.
17 - Répartition des coups de senne effectués sur mattes libres en
fonction du tonnage capturé, de novembre 1983 à decembre 1984.
18 - Composition spécifique mensuelle des captures faites entre
novembre 1983 et décembre 1984.
19 - Composition spécifique mensuelle des captures faites sur épaves
entre novembre 1983 et décembre 1984.
20 - Composition spécifique mensuelle des captures faites sur mattes
libres entre novembre 1983 et décembre 1984.
21 - Evolution de l'effort mensuel déployé par les flottilles
française et ivoirienne (en jours de recherche/bateau) de
décembre 1982 à décembre 1984.
22 - Evolution mensuelle de Pa P.U.E. (en t/jour de recherche) pour
chaque catégorie de senneurs et pour l'ensemble de la flottille, de
novembre 1983 à décembre 1984.
Page
58
58
61 --
62
61
62
70
71
71
75
23 -
24 -
25 -
- vi -
Répartition géographique mensuelle des P.U.E. (en t/jour de mer).
Fréquences de taille des captures d'albacore (Thunnus albacaresJ,
de décembre 1983 à décembre 1984.
Fréquences de taille des captures de listao (Katsuwonus pelamisJ,
de décembre 1983 à décembre 1984.
Page.
80
88
97
SO~~Mf\IRF
RESUME
ABSTRACT
INTRODUCTIO~
Page.
1
2
3
1
11 -
SaJRCE DES OO~NEF.S
CONTEXTE ~mOROLŒIQUE ET OCFP10GPJ\P\-IIQUE
4
5
II.5 COMMENTAIRES ET RËSUMË
RESULTATS DES PE01ES111 -
11. JII.211.311.4
APERCU DE LA MËTÉOROI_OG lE RËG IONALEVENTSCIRCULATION DE SURFACETEMPËRATUREII.4.1 Température de surface
II.4.2 Structure thermique verticale
57
13
21
21
29
46
47
111.1 LES FLOTTILLES FRANCAISE ET IVOIRIENNE111.2 RËPARTITION GËOGRAPHIQUE DES CAPTURESIII ,3 ANALYSE DES CAPTUR ES
47
47
56
111.3.1 Généralités 56
111.3.2 Répartition selon le type de bancs 57
111.3.3 Répartition seJon l'heure du jour 64
111.3.4 Composition spécifique 67
111.4 EFF.DRT'DE PÊCHE 69111.4.1 Méthode de calcul 69111.4.2 Evolution au cours de la campa0ne 73
III.5 PRISES PAR UNITË D'EFFORT (PUE) 76111.5.1 Tendance générale et saisonnalité 76111.5.2 Relations P.U.E.-environnement 76
IV - STRUCTURE DE TAIllE DES CAPTURESIV.l ALBACOREIV,2 LISTAO
CO~!CWS 1(}I GENERALE
BlBUŒJR!\A1 lE
87
87
87
94
96
- 1 -
RES UME
Une étude détaillée des conditions hydroclimatiques
(vents, courants, température de surface, profils thermiques)
précède l'exposé des résultats des pêches réalisées par les
senneurs français et ivoiriens dans l'Océan Indien occidental de
novembre 1983 à décembre 1984.
Aucune modification notable des conditions du milieu
et de l'évolution saisonnière des captures, de l'effort de pêche et
des rendements n'a été notée pendant cette période; en comparaison
avec la période correspondante de 1982-1983. mis à part le fait
que les pêches sur mattes libres ont été plus abondantes.
Pendant la période considérée. la flottille s'est développée. le
nombre des senneurs ayant crû de 12 à 32 navires.
D'une manière générale. les pêches ont été satisfaisantes
votre excellentes pour certains senneurs~ tant pour le tonnage que
pour la valeur commerciale des prises. Les prises totales se sont
élevées à 81 336 tonnes (72 554 tonnes en 1984) dont 52.4% d'albacore
et 39% de listao.
Les auteurs tentent une première approche qualitative des
relations thonidés-environnement. la zone étudiée offrant des contrastes
hydrologiques intéressants et bien définis par la littérature et par
des observations originales.
La structure par classe de taille des deux espèces
principales (listao et albacore) est succinctement présentée.
- 2 -
ABSTRACT
A detailed analysis on hydro-climatic conditions
(winds, currents, sea surface temperature, vertical thermal structure)
preceeds the fishing results obtained by the french and Ivory
Purse Seiners in the Western Indian Ocean from November 1983 to
December 1984.
No major changes were noticed within the environmental
conditions and the seasonal variations of catches, fishing effort
and yields, during the period under study with those which
prevailed during the previous year, apart from the fact that fishing
on free swimming tuna schools w~s more predominant.
During the period under study, an important increase,of
the purse selner fleet occured, as their number grew from 12 to 32
vessels.
On average, fishing results were good ln term of total
catch and ln relation with the species caught. Total catch reached
81 336 tonnes (72 554 tonnes in 1 984) including 52.4% yellowfin
and 39% skipjack.
The authors tentatively glve a preliminary analysis of
the relationship between tuna catches and environment, as the
studied area presents sorne interesting hydrographic features which
are weIl described in the literature and through data collected
during the study period.
Length frequency data for the two major speCles
(skipjack and yellowfin) are briefly introduced.
- 3 -
INTRODUCTION
La pêche industrielle du thon à la senne dans l'Océan
Indien a pris réellement son essor en novembre 1983, avec l'arrivée
dans les eaux seychelloises de 6 thoniers en provenance de
l'Atlantique, portant ainsi l'effectif de la flottille à 11 unités.
En 1984, l'accroissement a été régulier: un maximum de 43 senneurs
est atteint en décembre 1984, répartis en 26 français, 6 ivoiriens,
16 espagnols et 1 mauricien.
L'influence des facteurs de l'environnement sur la
distribution de la ressource thonière n'est plus à démontrer. C'est
la raison pour laquelle la première partie de ce rap~ort s'attachera
à décrire l'évolution des principaux paramètres météorologiques et
hydrologiques au cours de la période étudiée. La seconde partie
exposera les résultats des pêches (zones de pêche, captures
mensuelles, composition spécifique), l'effort dispensé par la
flottille et les prises par unité d'effort (P.U.E.) qui représentent
un indice d'abondance de la ressource. Nous tenterons enfin
d'établir un lien entre ces P.U.E. et la physionomie océanographi~e
décrite au début du document.
- 4 -
l - sa.IRCES ŒS IXNffS
Trois sources sont à l'origine des données utilisées dans cette
pub lica t ion.
101 - LES FICHES DE PËCHE
La fiche est remplie par chaque patron de thonier et elle
est récupérée lors des escales au port.
Elle comporte généralement une entrée journalière dans
laquelle, le cas échéant, les coups de filet sont détaillés: taille
des poissons capturés, tonnage, comportement et type d'association
du banc traqué.
Figurent également sur cette fiche. la température de
surface, ainsi que les directions et les vitesses du vent et du courant.
1.2 - LES EMBARQUEMENTS DE BIOLOGISTES À BORD DES SENNEURS
Ces embarqueme~ts permettent d'obtenir des informations
complémentaires et plus fiables sur l'effort de pêche, les captures par
banc, les paramètres d'environnement, les associations de bancs avec des
épaves, des baleines etc ... et le comportement des bancs.
Des échantillonnages et prélèvements biologiques de chaque
coup de filet sont aussi effectués.
1.3 - L'ËCHANTILLONNAGE DES TRANSBORDEMENTS AU PORT
A œrre,.à chaque transbordement des captures des thoniers,
un protocole d'échantillonnage syst~matique des thons ? été mis en
plaçe : il comprend les mensurations des thons congelés (albacore,
listao, patudo et germon) et des sondages devant permettre de corriger
la répartition spécifique déclarée par certains navires ou figurant
sur les bons de transbordement qui ne considèrent que des caté~ories
cOIIIIQ~rciales.
Les compositions spécifiques déclarées sous-estiment la
représentation des patudos au bénéfice des albacores, ce qui entraîne
un biais dans l'évaluation de l'importance relative des espèces dans
les prises totales.
=
- 5 -
Les sondages spécifiques ont été miS en place à partir
du mOlS de novembre 1984.
Pour être complet, il faut signaler que deux dispositifs
de mesure de température en profondeur (jusqu'à 450 m) au moyen
de sondes perdables XBT SIPPICAN sont installés à bord de deux
thoniers : l'un des dispositifs est à enregistrement sur papier,
l'autre est automatisé avec saisie sur micro-ordinateur (mis en
place en septembre 1984).
L'ensemble de ces données permet de SUivre en routine,
tant l'évolution des facteurs de l'environnement que les résultats
des pêches qui leur correspondent.
Etant donné que toutes ces données sont collectées à
bords des senneurs, elles ne proviennent que ,des zones où s'exerce
la pêche, laissant parfois des lacunes regrettables pour certaines
régions peu ou pas du tout prospectées, dont une meilleure connaissance,
à contrario. pourrait être riche d'enseignement.
11 - CCNTEXTE MITEOROUXJ1()JE ET OCEA'lCGRAPH1QUE
11.1 APERÇU DE LA MËTËOROlOG 1E RËG IONAlE
Notre zone d'étude (6°N-15°S/44°E - 72°E) est intégralement
soumise au régime de mousson, c'est-à-dire que la direction du vent
résultant moyen change de plus de 90 0 entre l'hiver et l'été.
Ces situations climatiques extrêmes peuvent être
identifiées en janvier et juillet.
En janvier, RAMAGE (1969) décrit un gradient décroissant
de pression nord-sud, établi entre l'anticyclone sibérien et les
les basses pressions océaniques équatoriales. Le flux ainsi créé
est caractérisé par des vents modérés de nord-est jusqu'à
l'équateur, qui s'orientent au nord-ouest dans l'hémisphère sud.
La rencontre avec les alizés de sud-est se produit en une zone de
convergence traversant le bassin ouest de l'océan entre 10 0 S et
15 0 S (fig. 1). Cette zone de basses pressions « 1 002 mb) est
très nuageuse et la température océanique y est élevée de ces
.0"1 SO"t -el·r 7O"r ~"r lO"t -el"r 70"1
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"20'
o'
S10 '
..20·1 V-:~.~ 1
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s:K)'
~ - Vents moyens r6suJtants ~ la surfacede la mer en janvier (d'après HASTENRATHand LA'1J) , 1979).
Me.ùTl re8idtant 87A.l'faN' winds 1'n Janucry(fr(lr'1 HASTE'NPATF onc' LAMB, ]979).
fig. 2 - Vents moyens résultants ~ la surfacede la mer en juillet (d'après PASTENRATHand LAMB, 1979).
Mean l'esultant sur.-ace w'inâs :''1 ,.:/(:.1.1(f uAt""TL'NRA"'-'" TA Vrè 70'-'"l'OTT: r. .) c ~ fi a na w l', () , ,,;,'.
- 7 -
perturbations,partent les cyclones se déplaçant suivant une trajectoire
ouest-sud-ouest.
En juillet, l'ensemble de l'Océan Indien tropical subit
l'influence de vents de sud-est virant au sud-ouest à l'équateur (fig.
2) .
L'intensité est maximale de 10 0 S à 20 0 S et le long de
la côte somalienne (force 6) : le jet de Somalie est une composante
importante de cette mousson (SCHUCKLA, 1975), en assurant un transport
d'humidité vers la mer d'Arabie et en développant un upwelling côtier.
Une zone dépressionnaire active est localisée dans le nord du Golfe du
Bengale. Ces deux saisons très contrastées sont séparées par des
périodes de transition que l'on désignera par inter-moussons, prenant
place en avril-mai et en octobre. RAMAGE (1969) fait remarquer la
complexité des combinaisons et des séquences climatiques observées
durant ces périodes de transition, en ra~son de la grande
instabilité des paramètres à petite échelle temporelle (quel«ues jours).
II.2 VENTS
Les informations recueillies sur les fiches de pêche ont
généralement été regroupées par périodes climatiques homogènes (f'ig. 3).
En novembre 1983, un chapelet de basses pressions s'étend
de 50 S à 100
S et de 55° E à 75° E des vents modérés (3 à 4 Beaufort)
soufflent du sud-est au sud de 5° S et s'orientent à l'est-nord-est au
nord de cette latitude.
De décembre 1983 à mars 1984, c'est la mousson de nord
ouest avec des vents d'ouest prédominant au nord de 9° S.
En avril et mai, les alizés du sud-est commencent à
souffler sur toute la région. Les relevés effectués en avril se
situent à l'est des Seychelles où les vents sont encore faibles
(1 à 3 Beaufort). Sur cette même zone, en ma~, les vents soufflent
plus franchement du sud-est, atteignant par endroits une vingtaine de
nœ uds. Au large de la Somalie, des vents forts de sud-ouest
(changement de direction au passage de l'équateur) dominent,
at teignant 30 nœ uds.
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(a) - Novembre 1983
fig. 3 - Directiàn générale des vents selon la saison (source : relevésobservateurs ORSTOM et carnets de bord des thoniers) .
General wind direction accordingto the season (origin : onboard collected data by OR5TOM scientists and log-books of veBsels)
- 9 -T'~---'-----'------'---- '1
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(b) - Décembre 1983 à mars 1984
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(c) - Avril-mai 1984
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(d) - Juin-juillet 1984
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(e) - Août-septembre 1984
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Cf) - Octobre-novembre 1984
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NOVHlBRE 1983
AOUT - SEPTEMBRE 19844
"" =') /'", \
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OCTOBRE - NOVHlBRE 1984
H =S a
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DECEMBRE 1984
DECEMBRE 19834 à HARS 1984;-\ '" ': S 6
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AVRIL - MAI 1984
N =1 J'
j'-'"" --'.~4 s 7 fote. Vent
(khieU••••• tOrl)
5 : 17_ 20 nda
Il : 21·30 "da
JUIN - JUILLET 1984
7 foree V.a'(tch_lIt 1 •• ",10'')
forc. :
= 1-3 nda
2 : 4 -Il nd.
3 : 7.10 nda 7 : > 3' "da
4 : 11.16 nda
fig. 4 - Distribution relative de la force du vent (échelle Beaufort) surla pêcherie, par mois ou bimestre, de novembre 1983 à décembre 1984
Monthly or bimc~thly distribution of wind strenght (in Beaufortforce numbersJ over the fishery, from November 1983 ta December Z984 .
- 13 -
En juin-juillet, les alizés occupent l'intégralité de
la région. Puis en août-septembre, le flux de sud-est s'affaiblit,
en particulier au niveau de l'équateur (vents de moins de 10 nœuds)
En octobre-novembre, l'h~térogénéité est grande sur la
reglon vents de nord au nord de l'équateur, vents de sud-ouest
de OOà 5 0 S, passant peu à peu à l'ouest de 50 S à 70 S. C'est l'inter
mousson qUi précède le retour de 13 mousson de nord-est (nord-
ouest au sud de l'équateur).
En décembre 1984, les vents soufflent à nouveau du nord
ouest à l'ouest autour de 5° S.
La distribution des différentes vitesses de vent (force
Beaufort) observées au cours des périodes précédemment décrites est
présentée sur la fig. 4. Les périodes les plus calmes s'étendent de
décembre 1983 à mars 1984 et d'octobre à novembre 1984 ( respective
ment 77 et 74% de vents inférieurs 8 la nœ uds) .
A l'inverse, c'est en juin-juillet 1984 que l'intensité
du flux est maximale: 44% de vents supérieurs à 17 nœuds.
En décembre 1984, on constate la présence de vents forts
(17 à 20 nœ uds), qui n'avaient pas été observés l'année précédente,
causés par une dépression dont l'effet est relativement localisé.
II,3 CIRCULATION DE SURFACE
Indépendamment des données déjà publiées, les dérives de
surface présentées dans ce rapport sont celles indiquées sur les systèmes
de navigation par satellites des thoniers.
Les analyses basées sur ce type de mesure peuvent être
sujettes à caution lorsqu'elles sont peu nombreuses. Mais les résultats
présentés ici s'appuient sur plusieurs centaines d'observations
mensuelles qui fournissent une interprétation cohérente, dont la
comparaison avec les schémas de dérive publiés par les physiciens prouve
la validité.
La topographie de l'isotherme 20 0 C permet d'estimer la
direction du courant géostrophique et son intensité relative dans la
mesure où l'on assimile cet isotherme à un isopycne, hypothèse qui,
selon QUADFASEL (1982), semble justifiée dans l'Océan Indien. Le
- 14 -
recoupement de cette information avec les dérives de surface collectées
par les navtres a permis la confection de cartes mensuelles de dé.rive
(Pig. 5 a à 5 k).
Globalement, du sud au nord, les principaux courants de
surface rencontrés d<lns notre zone d'étude sont les suiv<lnts (cf.
fig. 1 in :--lARSAC et STEQUERT, 1983)
le courant sud-tquatorial (C.S.E.) qUi porte toute l'ann~e l'ers
l'ouest-nord-ouest;
le contre-courant équatorial sud (C.C.E.S.) qUi porte à ] 'est ct
n'est bien établi Clue durant 1'1 mousson de nord-est:
le jet équatori;.:l1, également de composante est ,counmt d r i.nter-
mousson;
le courant nord-équatorial (C.~.E.) coulant vers l'ouest, n'existant
qu'en mousson de nord-est;
le courant de Somalie, côtier, dont une p<lrtie s'inverse selon les
moussons:il prolonge le C.S.E. en période de mousson de sud-ouest.
Nos données permettent de dégager les observations
suivantes sur ces courants au cours de la période étudiée.
De juin à septembre, alors que les alizés de S.E.
sont intenses, le courant sud équatorial envahit l'ensemble de la
région. Une partie de ce flux s'engage entre Farquhar et le nord de
Madagascar avant d'amorcer une large boucle anticyclonique dans le
nord du canal de Mozambique (PITON ~., 1981). D'après
OVCHINNIKOV (1961), cette branche entraînerait une couche d'eau de
300 mètres d'épaisseur.
De novembre à mal, à l'est des Seychelles, le courant
porte à l'est (C.C.E.S). Cette observation est une constante
saisonnière maintes fois décrite (NEUMANN, 1968; PITON, 1976;
FIEUX et LEVY, 1983). A son développement maximal, et selon les
années,il peut s'étendre de 2°S à 9 0 S.
Nos relevés situeraient la limite sud de ce courant
autour de 6 Q S - 7°5 en avril-mai 1984. En 1983, POTIER et ~1ARSAC
(1984) l'avaient localisée en mai par 8 0 S :lU sud des Seychelles
et par 7a S '1UX Chagos; en avril, au cours dp la campagne SINODF 1~,
c'est également par 8 0 S qu'elle avait pu être constatée, alors
qu'en mal 1981, au cours de SINODE 5, elle ilvait une position plus
méridionale, par 9 0 S (FIEUX et KARTAVTSEFF, 1985).
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- 15 -
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fig. 5 - Direction générale des courants établie après synthèse des dérivesde surface calculées par les navigateurs satellite des thoniers etde la topographie de l'isotherme 2üoC (novembre 1983 - décembre 1984)
General current direction estimated fr'ol7' syn the8is of sl.;rfcce c3ri ftcor:p1-lteè by the L.'essels satellite na;.:igators and 20°C isctherr':topography (Novenoer 1983 - December' 1984) .
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(k) - Décembre 1984
- 2 l -
Au milieu de la mousson de nord-ouest, la limite sud du
C.C.E.S. avait été mise en évidence par 8° JO' S en décembre 1980
(FIFCX et LEVY, 1983) par 9° Sen décemhre' 1981/ janvier 1982 UtARSAC
et 31, 1983) et par go S de décemhre 1982 n avril 1983 (POTIER et
\!ARSAC, 1984). Les dérives enrep.istrées rtH les n;1Vires s'étilhJi.ssent
de 0,8 ~ 1,5 noeud, mais ces valeur~ ne sont qu'indicatives car elles
cOr:1oinent ~I la fois la dérive dlle ,1\1 vent et le COllrant de surface.
La connaissance du dépLlcement: saisonnier et interanouel
!l: la frontière entrE: C.C.r:.S. et C.E.S. ('st Îmrortance Zl cleuy
titres: tout: d'abord elle permet de bien d~limiter le contre-courant
dans lequel - nous le verrons plus loin - les captures sont abondantes,
et de plus, elle situe précisement une zonp d'enrichissement en sels
nutritifs en raison d'une advection verticale d'eau profonde à ce
niveaU.
Sur L'équateur, on retrouve une succeSSion d'événements
hydrologiques à caractère saisonnier; en mai, par 51° E, on constate
la présence d'un tourbillon probablement issu du courant qui longe
la côte somalienne dès l'arrivée des premiers vents de sud-ouest.
Ceci a d'ailleurs été mis en évidence sur une base historique par
SWALLOW et FIEUX (1982) une analyse sur la période 1900 - 1973
a révélé l'existence de deux grands tourbillons tournant dans le
sens horaire, l'un entre 0° N et 5° N, l'autre entre 5° N et 10° N.
En juillet-aont, au sud de ]oN, le courant porte
franchement à l'ouest, puis une dérive vers l'est, le jet équatorial,
commence à apparaître en septembre à l'est de 58° E et se renforce
en octobre. Ce courant se produit habituellement au cours des
inter-moussons et est probablement lié aux vents d'ouest équatoriaux
(LUYTE1'.' , 1977 ; LUYTEN et al., 1980).
Le courant nord-équatorial, de direction générale ouest
sud-ouest, réapparaît en novemhre au nord de 2° N sous l'action des
vents de nord-esr. Son influence va persister au cours de toute
1<1 mOt!sson d'ér? :-lustral.
TEMPÉRATURE
[L 4.1 Temp~r3ture de surface (fig. 6)
Au cours de la sa~son chaude, les températures de surface
- 22 -
5 N
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Ca) - Novembre 1983
5 N
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Cb) - Décembre 1983
fig. 6 - Température de surface relevée par les senneurs de novembre 1983à décembre 1984 .
Sea surface tempeY'ature''Y'eported by seiners from November 1983to Dece~ber 2984 .
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(n) Décembre 1984
- 29 -
étant comprises entre 28° et 30°C, d'une part, et les variations
diurnes pouvant atteindre 2°C d'autre part, on peut considérer
que la température superficielle est stable durant cette saison,
de novembre à avril, en particulier à l'est des Seychelles. Au
cours du mois de mai, les premiers refroidissements hivernaux
gagnent vers le nord l'isotherme 26° C se dessine autour de 8° S
de 56°E à 61°E et de 12°S à 10 0 S au nord-est de Madagascar. Des
taches plus froides apparaissent, notamment à l'ouest d'Agalega
(11° S-12° S/52° E-54° E). A partir de juin , le refroidissement
s'étend à toute la zone, malS est plus particulièrement prononcé à
l'ouest des Seychelles. Les températures y atteignent en juillet
août des minima semblables à ceux observés vers 15° S. Le
réchauffement s'amorce en octobre.
On peut remarquer que tout au long de l'année, la partie
nord-est de notre zone d'étude a une température toujours supérieure
à 28° C. Elle correspond à la masse d'eau chaude de l'Océan Indien
central, bien décrite dans l'atlas de WYRTKI (1971).
II.4.? Structure thermique verticale
Les 150 lancers de sondes XBT effectués en 1984 par
l'ORSTOM dans la région se répartissent de 3° 30' N à 13° S et de
49° E à 72° E.
Ces lancers ont fourni des profils de température en
fonction de la profondeur.
Le tri de l'ensemble des profils a permis un regroupe
ment des profils similaires qui se sont révélés être liés à des zones
~patio-temporelles bien définies (fig. 7).
C'est ainsi que neuf secteurs, dans lesquels l'évolution
des profils est cohérente, ont été identifiés et sont décrits dans
les pages suivantes.
Les fig. 8a à 8i rassemblent les profils verticaux,
les fig. 9a à ge l'immersion du sommet de la thermocline. Il a
été maintes fois pressenti que la profondeur de la thermocline et
l'importance de son gradient thermique pouvaient Jouer, un rôle
favorable dans la vulnérabilit~ des;thonid~s vis à vis des sennes.
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fig, 7 - Répartition spatiale des lancers XBT effectués en 1984 dans l'oueslde l'Oc~an Indien p ar les senneurs français et sect~urs oc~allo~ra
phiques distingués
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macle 1..n ]984 w th.~ ~/e fj; '. ! 'le ..t!U'!:·~--:t; (J(.~l?a!~
- 31 -
Le gradient thermique vertical (Gtv) est un index'de
stratification de la colonne d'eau. Il est exprimé en degré
centigrade par 10rn de profondeur et calculé entre le sommet et la
base de la thermocline.
Les neuf secteurs identifiés sont les suivants
Secteur 1 (0° - 4°N/49°E - 60 0 E)
Forte variabilité saisonnière de' l'épaisseur de la
couche homogène. La couche de surface, profonde de SOm en mai,
s'épaissit jusqu'à une centaine de mètres en septembre, PU1S
se réduit jusqu'à une trentaine de mètres en décembre.
L'épaissement constaté en septembre est probablement
une trace du tourbillon convergent méridional du b~ssin de Somalie.
FIEUX et LEVY (1983) avaient pu identifier la thermocline (isotherme
20°C) entre 100 et 120 m dans ce secteur, lors d'observations
faites en octobre 1980 et 1981.
Nos relevés ont identifié au cours de la mousson
de sud-ouest le tourbillon de la partie sud du bassin.
Cette dynamique persiste tout au long de la mousson
d'hiver austral, ce que nous avons pu vérifier en septembre.
Le gradient thermique vertical moyen à la thermocline
est de 3.2°C/1Orn en mai, de 0.SoC/1Qm en septembre et de 1.8°C/
10m en décembre.
Secteur 2 (0°-3° 20'S/49°E - 60 0 E) :
De même que précédemment, l'épaisseur de la couche
homogène subit de larges fluctuations au cours de l'année 1984.
En mars, le secteur est traversé par la convergence bordant le
nord du contre-courant équatorial. En mai, alors que le jet portant
à l'est est établi sur l'équateur, la colonne d'eau est bien
stratifiée, avec une thermocline située autour de SOm (Gtv = 2.S oC/
10m). En septembre, les courants convergent sur l'équateur
(Cf. fig. S h), ce qui pourrait expliquer le très net enfonc2ment
de la thermocline (de 70 à 10Orn). Cependant, en comparaison avec
les données historiques, cette épaisseur de couche homogène serait
assez exceptionnelle (REVERDIN, comm. pers.). Simul tanément, le
Gtv devient moindre (0,9°C/1Om), En décembre, la thermocline
remonte jusque vers 30rn de profondeur et le Gtv atteint 2.SoC/l0m.
- 32 -
30 oC25201510O+-4-+~-+~-+~-t--t--f-+-+-irlTr+-t-t-+--i
30 oC25201510O+--4-+-+-+-+-+-+-+-I-+-+-r-+~-++-i>-th~--i
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100
1'50
200
5 XBT
Gtv = 3,2°Cj10m
50
100
150
200
1k! X8T
Gtv = O,5°Cj10m
m MAI 1984 m SEPTEMBRE 1984
30 oC25201510O~-++-l-+-+-+-+-+-t-+-+-t-+-+-+--+-,t-++-H
50
100
150
200
2 X8T
Gtv = 1,8°Cj10m
mDECEMBRE 1984
- Secteur 1 -
fig. 8 - Evolution de la structure thermique verticale dans les secteurs1 à 9 •
Evolution of the vertical the~al stnlcture ,in the areas 1 to 9
30 oC252D15100+-+-+-+4-+-+-+--+-~-+-f-++-+-+-~""'~-l
- 33
30 oC252015100+-4-+-~-+-~-+-"-+-+-1f-+~f-+~"-+-+4-l
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100
150
200
m
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Gtv = 1,loC/10m
MARS 1984
50
100
150
200
m
12 XBT
Gtv = 2,SoC/10m
MAI 1984
30 oC
e XBT
25
Gtv = O,9°C/10m
20
SEPTEMBRE 1984
1510O+-tf-+-+-t-+-+-+-+-+-+-+-..-+-Ht-+
50
150
100
200m
30 oC2S
1 XBT
Gtv = 4,SoC/10m
20
JUIN 1984
15100~-+-+-+--+-f-+-+-t-+~f-+-+-l-fT~-+-+-+""
50
150
100
200
m
30 oC2S201510O~-+-+-+--+-f-+-+-t-++-tf-+-~-+-+riIr+-+-+--f
J50
100
150
200m
e XBT
Gtv = 2,SoC/10m
DECEMBRE 1984
- Secteur 2 -
- 34 -
30 oC25201510O+-+--t-+-+--t-+-+--t-t-t-+-t-+-t-t--+r-t-t--t--t-H
30 oC25201510O+-+-t-+-1-t-t-t-+-t-+-+-t-++-II-++-I~+-t--f
50
100
150
200
m
5 X8T
Gtv = 1,8°C/10m
MARS 1984
50
100
150
200
m
1 X8T
Gtv = O,5°C/10m
SEPTEMBRE 1984
30 oC25
3 XBT
Gtv = 2,1°C/10m
20
DECEMBRE 1984
1510O+-f-t-+-+-+-+-+-t-t-+-+-1f-+--+-1f-+-+-i-ri-+-f--l
50
150
100
200
m
- Secteur 3 -
3D oC25201510O+-+-+-t-+-+-t-+-t--H-~""'-+-+-i.....-+-+-+---tnl-t-i
- 35
30 oC252015100+-i.....-+-+-+-+-+-+-+-t-+-t--t-++-1H--+-1ht-+-i-1
50 50
-------100 100
Il150
/112 XBT 150 4 XBT
Gtv = 1,5°C/10m Gtv = 1,6°C/10m
200 200
m MARS 1984 m AVRIL 1984
30 oC25201510O+4-+-+-+-+-+-++-+-+-HH-+-l.....t--+-l-+-+-+-4
30 oC25201510O+4-+-+-+-+-+-++-+-++-H-~""'-+-~I-++--i-i
50
100
150
200
3 X8T
Gtv = 5,9°C/10m
50
100
150
200
3 XBT
Gtv = 4,1 °C/IOm
m MAI 1984 m JUIN 1984
- Secteur 4 -
30 oC
9 X8T
25201510O+4-+-+-+-+-+-++-+-+-+-I-+~H-+-:.I"""+--i-i
50
150
100
200
m NOVEMBRE/DECEMBRE 1984
- 36 -
30 oC25
2 XBT
Gtv = 2,1°C/10m
20
JUIN 1984
1510O+-+-+-I-+-H-+-+-+-H-+-+-+-f-11H-+-+-HH
SO
200
m
100
ISO
30 oC2S
S XBT
Gtv = 2,9°C/10m
20
MARS 1984
lS10O+4.-++-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-1f-+-+-....-+-1H
50
ISO
100
200
m
30 oC25201510O+4~+-+-+-+-+-+-+-+-+-t-+-H~+""lIIrt-+-+H
50
100
150
200
m
7 XBT
Gtv = 2,SoC/10m
DECEMBRE 1984
- Secteur 5 -
- 37 -
30 oC25201510O+-i-+-+-+-+-+-+-+-I-+-+-il-+-+-il-++-tf-r+-+--t-i
30 oC25201510o +--t-+-+-+-+-t-+-+-I-+-HI-++-Irl-+--t-+-+-+-i
50
100
150
200
m
2 XBT
Gtv = 2, 2°Cj10m
JUIN 1984
50
100
150
200
m
3 XBT
Gtv = 2,4°Cj10m
DECEMBRE 1984
- Secteur 6 -
30 oC2520lS10O-+-+-+-t-+-+-t-+-+-II--+-+-I-++--t-++ri-.f-+-f-f
30 oC252015100+-lH-+-f-+--+-+-+-t-+-+-t-+-+-IH-~""'+-I-I
50
100
150
200
m
lB XBT
Gtv = 1,SOCj10m
AOUT 1984
50
100
150
200
m
7 XBT
Gtv = l, 2°C/10m
SEPTEMBRE 1984
- Secteur 7 -
30 oC2S
2 X8T
Gtv = 2,O°C/10m
20
MAI 1984
lS10O+-t-+-f--t--Hf--t-+-t-+-+-+-Hf--t-~-+-ir-+-t-f
50
150
100
200m
- 38
30 oC2S
8 XBT
Gtv = 1,O°C/10m
20
AVRIL 1984
lS10O+-f-+-+-+-+-t-+-+-+-+-+-+-+-t-+-+-+-+-.....,..-+-t
50
m
150
100
200
30 oC252015laO+-+-+-+-+-+-f--t-~-+-+-+-+-f--t-~......nr+--f--+-l
30 oC2S2015, laO~-+-+-++-i-+-+-+-+-+-++-i-+-+-+-r-t-++-i
50
100
150
200.
m
2 XBT
Gtv = 4,O°C/10m
JUIN 1984
50
100
150
200
m
4 XBT
Gtv = 1,8°C/10m
JUILLET 1984
30 oC25201510O~-+-+-+~-+-+-+-+-+-+~-+-+-+ .......f-++-f
)50
100
150
200
2XBT
Gtv = 2,5°C/10m
- Secteur 8 -
m DECEMBRE 1984
- 39 -
30 oC25
13 X8T
Gtv = 4,9°C/10m
20
MAI 1984
15100+-+-+-+-+~-+-+-+-+-1-+~-+-+-l.""'-+-+--4
50
100
150
200m
30 oC25
2 XST
Gtv = 4,8°C/10m
20
AVRIL 1984
15100++-t-iH-++-+-t-+-+-1f-+-++-+-+-+-rt-'1T+-+-i
50
150
100
200
m
30 oC2S20lS10O+-iH-++-+-t-++-t-+-+-+-t-'H-++.....+-+-H
50
100
150
200
m
3 XBT
Gtv = 5,O°C/10m
JUIN 1984
- Secteur 9 -
40 -
Secteur 3 (3°20'S - 70 S à 8°30'S/49°E - 55° à 56°E)
Variations moins amples de l'épaisseur de la couche
homogène; la thermocline oscille de 70m en septembre à 35/40m
en décembre.
En septemhre, le flux du courant sud-équatorial entraîne
une épaisse couche d'eau: le brassage vertical réduit le gradient
thermique à la thermocline, de l'ordre de 0.5°C/1Orn.
En décembre, ce secteur est le siège d'une divergence
de courants : les eaux plus froides de subsurface forment un dôme;
le Gtv se situe autour de 2.l°C/10m. En mars, au nord-ouest des
Seychelles le sommet de la thermocline est à 60m de profondeur
( Gt v= 1• 8° C/ 1am) .
Secteur 4 (3°20'S - 7°S/55°E à 56°E - 61°E)
De mars à juin. le sommet de la thermocline se situe
entre 20 et 40m de profondeur. En mai-juin. le Ctv dans la
thermocline est intense (de 5.9 à 4.l o C/10m), du fait de l'advection
verticale des eaux profondes, à la limite nord du courant
sud-équatorial.
Secteur 5 (7° à 8°30'S - 13°S/500E - 56°E)
C'est en mars. sur le dôme. que la couche homogène est
la m01ns épaisse. En décembre, on retrouve aussi une situation
similaire~ En juin, ce secteur, placé sous l'influence du courant
sud-équatorial, a une couche homogène atteignant 50 à 60m d'épaisseur.
Le Ctv reste toujours supérieur à 2°C/1Om.
Secteur 6 (7°s - 9°S/56°E - 61°E) :
En juin comme en décembre. la couche homogène reste
peu épaisse (30-40m) et les Ctv sont du même ordre de grandeur
(2.2° à 2.4°C/10m) que dans le secteur précédent.
Secteur 7 (4°N - 2°30'S/60° à 61°E - 7 l°E)
Vaste région dans laquelle une convergence se
développe sur l'équateur en mous~n de sud-ouest: thermocline
profonde (80m) et Ctv relativement faibles (1.2° à 1.5°C/1Om).
Secteur 8 (2°30'S - 5°S/61°E - 71°E)
Pas de stratification nette en avril; elle n'apparait
qu'en IDa1 et persiste au moins jusqu'en juillet: thermocline
passant de 30rn à 8Om, et Ctv de 2° à 4°C/1Omo
- 41 -
(a) - Mars-avril 1984
fig. 9 - Immersion du sommet de la thermocline ( en mètres) sur lapêcherie en 1984 .
Depth of the thermocline .upper part (in metersJ in the fisheryin 1984 .
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(b) - Mai 1984
(
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H. \;&0 ~
4S E S13 E 5S E 613 E
Cc) - Juin-juillet 1984
5 N
5 5
- 43 -
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45 E
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(d) - Septembre 1984
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-;,'~. ,
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>JO
JO
(e) - Novembre-décembre 1984
Secteur 9 (5 0 S - 8°S/61°E - 71°E) :
En avril-mai, le dôme de la divergence limi tant le
nord du courant sud-équatorial est très proche de la surface (20m) ,
qu'il n'arrive cependant pas à percer. En juin, le flux du courant
sud-équatorial entraîne un épaississement de la couche homogène.
La stratification est alors très forte: Gtv de 4.8° à SOC/l0m.
L'évolution mensuelle des gradients (Gtv) de chaque
secteur est un bon indicateur du déplacement saisonnier du dôme qU1 se
développe entre le courant sud-équatorial et le contre-courant
équatorial.
l'effet de dôme créé par la remontée d'eau profonde
réduit à quelques dizaines de mètres la couche chaude superficielle;
à la zone de contact entre les deux masses d'eau, la thermocline
est très marquée, le Gtv atteint une valeur élevée.
l'évolution re~résentée en fig.l0 permet de tirer les
conclusions suivantes pour l'année 1984 :
- septembre et décembre sont des périodes au cours
desquelles on constate une homogénéité des Gtv quels que soient les
secteurs. Aucune divergence n'est à signaler dans les zones _
échantillonnées.
- de mars à JU1n, au contraire, l'hétérogénéité des Gtv
est bien marquée, celle-ci est maximale en mai-juin, mois au cours
desquels les Gtv atteints sont max1mum quels que soient les secteurs.
Ils correspondent au développement du jet équatorial d'inter-mousson
et de la poussée vers le nord du courant sud-équatorial: à la
frontière de ces deux flux puissants, un upwelling se crée, réduisant
la couche homogène à une vingtaine de mètres.
- les Gtv les plus forts sont mesurés' dans les secteurs
4 et 9. En avril, le Gtv max1mum apparaît dans le secteur 9, puis
dans le secteur 4 en mai. Cela laisserait supposer que la divergence
se produit d'abord dans la partie est du bassin occidental, puis
gagne vers l'ouest au cours de l'inter-mousson, de 6°S"à rs.- dès le mois de juillet, les Gtv diminuent, alors que
le courant sud-équatorial qU1 déplace une épaisse couche d'eau super
ficielle se développe jusqu'à l'équateur.
- 45 -
G.t. v.
( en °C/1 0 m )
secteurs:
,~
• 16 +X 2
5 ~ 0 3~
~
+ 4
i * 54
1:>. 6
• 0 73
* u. • 6X1:>. 1:>.
* 0 ~ 92 • •0 • ++ + 0
X 0• X
C» - Mois-M A M .J A S 0 N D
; fig. 10 - Evolution du gradient thermique vertical (Gtv) sur la pêcherieen 1984 .
Evolution of the vertical thermal gradient (Ctv) in the fisheryin 1984 .
II.5
- 46 -
COMMENTAIRES ET RËSUMË
L'accroissement de la flottille et l'extension des zones
de pêche au cours de 1984 ont permis de couvrir des secteurs
auparavant peu ou pas explorés; les données d'ordre physique intéressent
ainSi une portion plus large d'océan que l'année précédente.
Le développement de la mousson de sud-est a été bien SUiVi,
de 1]05 à 5°N, dp même que la circulation superficielle. La
divergence entre contre-courant et courant sud-équatorial s'est
maintenue autour de 6-7°5 en avril-mai. La convergence bordant
le nord du contre-courant a été identifiée au nord et à l'ouest du
plateau des Seychelles (2°S à ]05) de mars à mal. Les données nous
manquent dans la partie est Les tourbillons convergents sur
l'équateur en période d'hiver austral ont également été décrits
conformément à ce qui avait été décelé par des campagnes océanographiques
récentes.
Il apparaît que les eaux entourant les Seychelles
présentent la plupart du temps des contrastes hydrologiques: marqués
souvent associés à des zones d'enrichissement. On a vu que des
contrastes saisonniers importants interviennent aussi au large de la
Somalie (jet atmosphêrique, upwelling côtier).
La comparaison des paramètres de l'environnement
présentés dans cette étude avec ceux de 1983 (POTIER et MARSAC, 1984)
conduit aux remarques suivantes.
On a constaté la précocité- de la mousson d'hiver austral
en 1984 (dès fin avril, sur notre zone d'étud~). Les températures
de surface ont été similaires pendant les périodes chaudes (janvier
à avril, octobre à décembre) mais le refroidissement hivernal est
intervenu plus tôt en 1984 : les eaux de température inférieure
à 26°C ont été constatées par 60 S en juin, alors qu'une situation
similaire n'est apparue, en 1983, qu'au mois de juillet. Les
courants ont été globalement identiques : il semblerait toutefois
que la limite entre C.C.E.S. et C.S.E. ait été située plus nord
en 1984 (6 0 S) qu'en 1983 (7 0 S), à l'est des Seychelles. La
structure thermique verticale dans la bande 3°S - 9 0 S est égale
ment comparable entre ces deux années
La valeur de cette comparaison est limitée en raison
du petit nombre de données et leur faible répartition géographique
en 1983.
- 47 -
Il est démontré à travers cette analyse et la comparalson
de ces résultats avec les observations des physiciens faites à
l'occasion de campagnes océanographiques que la collecte routinière
de données d'environnement sur les fiches de pêche permet
d'appréhender correctement la physionomie océanographique de 1"
région nécessaire à l'étude des relations thons-environnement.
Cette collecte sera donc poursuivie et amplifiée
prochainement au moyen de pr~lèvements in situ d'eau de sllrface
pour mesure de la salinité afin de caractériser et délimiter
plus précisémént les masses d'eau en présence.
III - PFSULTATS DES PFCHES
111.1 LES FLOTTILLES FRANCAISE ET IVOIRIENNE
Leurs effectifs ont été généralement croissants
au cours de la période étudiée: de 12 navires en novembre 1983
à 32 navires 13 mois plus tard. En juillet et août, le nombre de
navires en pêche a diminué du fait des carénages annuels ou des
réparations plus importantes (tabl. 1).
Deux catégories de tailles de naVlres constituent
ces flottilles. Nous avons adopté le même classement que celui
utilisé dans l'Atlantique, étant donné qu'il s'agit des mêmes
bateaux
catégorie 5 : senneurs de 48 à 55m, jaugeant
entre 450 et 750 tonneaux, avec une capacité
en cale de 400 à 500 tonnes;
catégorie 6 : senneurs de plus de 65m, jaugeant
enVlron 1000 tonneaux, avec une capacité en
cale de 700 à 800 tonnes.
Tout au long de l'année, les senneurs de catégorie 6
ont été les plus nombreux.
IlL? RÉPARTITION GÉOGRAPHIOIL DES CAPTURES (fig. 11)
Les zones de pêche exploit: ..)~:; au cours de l'année
sont très variables, c'est ainsi que:
de novembre 1983 à avri~ 984, l'exploitation se
concentre essentiellement entre les Seychp) :s~ et l~s Chagos, de
0° à 10 0 S, et pour l'essentiel à l'est de G0°R, c'est-à-dire au-delà
de la Z.E.E. des Seychelles:
à partir d~ mal, 1984, la zone prospectée par les
naVires s'élargit dans deux directions principales: le nord du
canal de Mozambique en mai et juin, l'ouest de la Somalie où les
captures deviennent particulièrement abondantes en septembre et
oc tobre.
Entre ces deux périodes, les captures principales
sont réalisées au nord des Seychelles avec une proportion particulière
ment importante des prises dans la Z.E.E. seychelloise en août 1984
(67% des prises totales);
Mois SenneursCatég. 5
SenneursCatég. 6
EffectifTotal
12
13
7
7
5
6
Novembre198 , 6 7 33 1 Decembre 1
----~----------------------------------------------------------------111
1 Janvier11
Février 7 8 15
Mars 7 10 17
Avril 7 13 20
Mai 11 16 27
9 Juin 11 16 27 .
8Jui 11et 9 11 20
4Août 7 15 22
Septembre 11 17 28
Octobre 13 18 31
Novembre 13 18 31
Décembre 14 18 32
Tabl. 1 Effectifs mensuels des flottilles française etivoirienne de thoniers senneurs en pêche dansl'Océan Indien occidental de novembre 1983 àdécembre 1984.Composition of the French and Ivory Coast tunapurse seiner fleets in operation in the WesternIndian Ocean, from November 1983 to December 1984
- 49 -
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NOVEMBRE 1983
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oDECEMBRE 1983
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fig. 11 - Répartition géographique mensuelle des captures ,
MonthZy geographical distribùrion of the catches
- 50 -
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60
JANVIER 1984
1 - 10
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SEPTEMBRE 1984
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DECEMBRE 1984
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- 56 -
en novembre et décembre 1984, les secteurs de plus for
tes captures se rapprochent des lieux couramment prospectés à cette période,
savoir le pourtour du plateau de Mahé et l'est de la zone
économique seychelloise.
111.3 ANALYSE DES CAPTURES
III.3.1 Généralités
Tous les tonnages pris en compte dans cette
publication correspondent à des estimations visuelles des prises
réellement capturées. L'étude des tonnages débarqués a démontré
que les tonnages estimés sont en général inférieurs (de l'ordre
de 10%) aux tonnages réellement pêchés, pour ce qui concerne la
pêcherie franco-ivoirienne de l'Océan Indien.
La correction des prises estimées à partir des
pr~ses débarquées se justifie d'autant plus qu'elle se fait sur
des données globales telles que le total des prises annuelles .
Par c on t r e • 10r s qu' 0 nI' a pplique dansIe dé ta il; 1e s
données fines récoltées lors des embarquements à bord ont montré
que cette correction pouvait entraîner des erreurs aussi importantes
que celles qu'elle était destinée à corriger.
C'est pourquoi les tonnages considérés ~c~ sont des
tonnages estimés; cette pratique est celle couramment employée dans
ce genre de situation; c'est notamment le cas à l'ICCAT dans l'Océan
Atlantique .
Au cours de la période considérée. un total de
4 936 coups de filet ont été tentés; répartis en 3 167 coups
positifs (64%) et 1~ 769 coups nuls (36%), pour une capture totale
de 81 336 tonnes de thons.
L'évolution du nombre de coups de filet traduit
assez bien l'activité de la flottille au cours des mo~s : mars et
novembre correspondent à des maxima alors qu'une baisse très
sensible de cette activité apparaît de juin à août, en raison des
mauvaises conditions de-mer pendant la mousson de sud-est et de
l'effectif plus réduit de la flottille active (fig. 12).
Les coups positifs restent généralement majoritaires
de novembre 1983 à mai 1984, puis de septembre à décembre 1984.
- 57 -
En mousson d'hiver austral, les mauvaIses conditions
climatiques nuisent à l'efficacité de l'engin de pêche ce qui entraine
la prépondérance de coup nuls.
III. 3.2 Répartition selon le type de bancs
Seront ici distinguées les captures effectuées autour
d'objets flottants dérivants (regroupés sous le terme d'épaves)
auxquels des bancs peuvent s'associer, et les captures concernant
les mattes libres. Sous ce dernier vocable, on regroupe les bancs de
thons au sens strict et ceux liés à de gros cétacés, baleines en
particulier (le plus souvent, Balaenoptera physalus, rorqual commun)
et à des poissons de très grande taille-; les requins-baleines
( Rhyncodon typus J.
On peut noter que les associations thonidés-dauphins
sont très rares dans cette région, à l'inverse de ce qui prévant
dans le Pacifique est.
Un aperçu général de la ventilation des captures sur
épaves et sur mattes libres est donné en fig. 13.
a) Captures sur épaves (tabl. 2)
Il faut d'emblée signaler que l'emploi d'épaves
dérivantes artificielles n'est pas développé dans les flottilles que
nous considérons; de même que la mise en place de D.C.P. (Dispositifs
de Concentration de Poissons) ancrés sur grands fonds. Les épaves
recherchées sont des troncs d'arbres, billes de bois, bambous,
planches de bois, caillebotis en dérive au gré des courants.
Un total de 1 184 coups ont été portés sur épaves,
répartis en 1 089 coups positifs (92%) et 95 coups nuls (8%).
Ces coups de filet ont 'permis la capture de 33 568
tonnes de pOIssons, soit 41% des prises totales.
L'activité sur épaves, représentée par le nombre de
coups de filet tentés autour d'elles, est maximale en septembre
octobre. C'est en avril-mai et en août-septembre-octobre que les
proportions capturées sur épaves dépassent la moyenne des 14 mois,
qui est de 41%.
Le taux de réussite, c'est-à-dire la proportion de
coups positifs sur le nombre total de coups (positifs + nuls) est
particulièrement élevé et remarquablement stable: la moyenne
- 58 -
Nb,. d. coup. d. Illei
'00
000
'00
'00
300
100
'00
.'\1
1 \, \/ \
l'1.
. /1\ /
1 \1 \ /
• 1 \ ' 1/" " l ,,/ / \ //' \ / /'
/j'"" '- ,} ,'. \ Il)'.
1 ''''f\:<\'\'~f\ .../',-/:,----"'0"''' V ..,
H ="936
fig. 12 - Evolution dunombre total decoups de filet, dunombre de coupspositifs et nuls,tentés de novembre1983 à décembre 1984.
Evolution of totalTii.{fl?bl?r of sets,r,;,mber of sueeess.""ul sets and of;c'!'!sueeessful sets,performed fromNovember 1983 toDeeember 1984.
III .. III .. S 0 .. 0 Mol.
oNos....oN
'.P r; a. 5 • U , :
'0 U
T-- ---- .-
Epave.
D M. ft ••
60111')1.1
1
60
""
1983 1984
fig. 13 - Répartition relative mensuelle des prises faites :sur épaves etsur mattes libres, de novembre 1983 à décembre 1984 .
Monthly relative distribution of catches related to drift woodassoeiated sehoo ls and free swimming sehoo l8 from November 1983to Deeember 1984 .
"II1 9 8 3 il 1 9 8 4 Tot a l Tot a l
: Il 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 ou ou1 Il 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 Moyenne Moyenne
Il 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1Il 1 1 1 1 1 1 1 1 l , 1
Nov. Dec.:: Jan.: Fév.: Mars: Avril Mai iJuin:Juil'rAoût' Sept l Oct.' Nov. :Déc. Nov. 83 1984l ' '1 • •'1 1 1 1 1 1 l , 1 lia De c • 84
1 1 1 1 1 1 1 1 1 l , 1Il 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1------------4--.--..L.--. tl 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1Il 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1,1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1Il 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
CAPTURESIl 1 1 1 1 1 1 1 1 l , 1
_ fi 1 1 1 1 1 1 1 J 1 1 1
(tonnes) 1371,1591:: 784: 4101 44812215\1915: 609: 868:3166:800617051:3369:1765 33568 306061 Il 1 1 1 1 1 1 1 1 l , 1
_ -----1 Il , 1 1 1 1 1 1 1 1 1 11 fi 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 ~--+------+-~-----1 Il 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
TAUX DE 1 Il 1 l , 1 1 1 1 1 1 1, 1 fi 1 1 1 1 1 l '1
REUSSITE (%) 96 :97 li 93 1 95 : 82 : 96 : 95 : 83 : 82 : 96 : 91 1 92 i 92 85 92 911 Il 1 1 1 1 1 1 1 1 l '
_... Il 1 1 1 1 1 1 1 1 l ' 1. 1 Il 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
1 Il 1 1 1 1 1 1 1 1 l , 1RENDEMENTS PAR 1 Il 1 1 1 1 l , 1 l , , 1
C'OUPS ( \ 26.4 p8.3:: 17.0120.5: 26.4: 32.6:19.5 : 33.8: 31.0: 33.3: 37.9: 39.6; 21.6:16.0 28.4 29.3
tonnes; l " 1 1 1 1 1 l , 1 1 l '1 Il 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
___ Il 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1-----------+----1--r - Il 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
1 Il 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
RENDE1cIT'NT P R 1 Il 1 1 1 1 1 l , 1 1 1 1;'IL A 1 Il 1 1 1 1 1 l , 1 1 1 1
'~OUP POSITIF 27.4:18.91:18.2121.6:32.0134.1:20.6 :40.6137.7:34.8:41.9:43.0:23.4:19.0 30.8 32.0, 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 l , 1
1 t<:.on,..:; \ 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 11 jll 1 il jl Iii il 1 1 1 1 1i 1 1 Iii l , ~
rabl. 2 Statistiques générales sur les captures concernant les bancs associés auxépaves dériv.antes, de novembre 1983 à décembre 1984.
Main catch statistics on drift ~ood associated schools, from November 1983to December 1984.
\Jl'!)
.•. ~ J
- 60 -
s'établit à 92% et fluctue de 82% (mars et juillet) à 97%
(novembre 1983). Son évolution est présentée en fig. 14.
Les rendements par coup sont forts : moyenne de
28.4t variant de 16t en décembre 1984 à 39.6t en octobre. Les
excellents rendements de septembre et d'octobre ont été obtenus
principalement dans l'ouest de la Somalie. (nord de l'équateur,
de 50 0 E à 60 0 E). C'est également au cours de ces mêmes mois et
pour la meme zone que les rendements les plus forts avaient été
atteints en 1983 ; la moyenne annuelle se situait légèrement en
dessous CL 1t) .
Les captures par coup (fig. 15) sont légèrement plus
élévées qu'en 1983 : 51% âes calées sont supérieures à 20t contre
seulement 44% en 1983; cette même année, les coups de 21 à SOt
représentaient 22% du nombre total de coups; ils se montent à 25%
en 1984. La proportion de coups nuls est identique sur ces deux années.
Les plus gros coup de filet sur épaves a été de 195 tonnes.
b) Captures sur mattes libres (tabl. 3)
Sur un total de 3752 coups portés sur ce type de
bancs, 1674 se sont avérés nuls (44.6%) et 2078 (55.3%) ont permis
la capture de 47 768 tonnes pendant les 14 mOlS examinés, soit
58.7% du total des prises.
La fig.16 montre deux plCS très nets dans l'activité
de pêche sur ces bancs, en mars et en novembre 1984 qui correspondent,
par conséquent, à des activités moindres sur épaves. La préférence
va à la chasse sur mattes libres, constituées généralement d'individus
à forte valeur corrnnerciale. L'effort de recherche sur épaves est
accru en période de moindre abondance des bancs 1ibres-~. Al' inverse
des résultats obtenus sur épaves, le taux de réussite présente de
grande fluctuations saisonnière et reste très moyen (56% soit
environ 1 coup portant sur deux). Le taux le plus faible est
enregistré en juillet-août (21%), le plus fort en novembre 1984-
(79%) .
La moindre vulnérabilité des mattes libres en mousson
de sud-est est liée pour une part aux conditions de mer (agitée à
forte) auxquelles le matériel n'est pas adapté : les filets se
ferment mal, le navire "rentre" dans son filet; les risques d' avar ies
ou d'accidents augmentent. En outre, dans de telles conditions
climatiques, le repérage des bancs devient difficile.
- 61 -
N = 11B4
1 '00
11 J00
~ :..:..-:....:-~ .:.:..:....:- -.-:-'~: -.-: ..:....:- - - - :/~'-07 ~ - --:-.:- ...~., .. ~ - - .'
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J s o o .---. CO" p • • 0 ... 01 P • v ••
Nb,. d. c.oup. de '11.1 Teu. de
N .3752 r. !J,•• Ue ./.
fig. 16 Evolution du nombre-de coups de filet
'0
réa)isés sur matteslibres et du taux deréussite, de novembre
.00f.
ao1983 à décembre 1984..
-4,
Evolution of the)00 ao number of sets per-------
formed on free sùJim-
I~·_· ming schools and the'00 '0 success rate from
November 1983 taDecember 1984.
'00'._ ~ _. J
)0
N 0
1983
.. ..1984
s o o ._e COU p. • U , m _ t t • • 1 i b r e s
*----* T.... d. re .... I\.
- 62 -
0 : coup nulFréquence /. N: \045 1 : 1 à 10 t
2 : 11 à 20 t3 : 21 à 30 t
60 4 31 à 40 t:5 : 41 à 50 t6 : 51 à 60 t
507 61 à 70: t8 : 71 à 80 t
409 : 81 à 90 t
10 ; 91 à 100 t11 : 101 à 110 t
JO 12 111 à 120 t.......... 13 : 121 à 130 t
14 : 131 à 140 t- 15 : 141 à 150 t20
16 : 151 à 160 t
1- 17 161 a 170 t10
~ 18 ; 171 à 180 t1--
~19 : 181 à 190 t20 : 191 à 200 t
o . 21 : 201 à 210 t0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22
1
22 : 211 à 220 tclasses des c.pturell 23 : 221 à 230 t
fig. 15 - Répartition des coups de senne effectués sur épaves en fonctiondu tonnage capturé, de novembre 1983 à décem bre 1984 .
Distribution of the sets performed on drift wood versus theamoun t eaught .
10 t
20 t
30 t
40 t
50 t60 t
70 t
80 t
90 t
à 100 t
à 110 tà 120 t
à 130 t
à 140 t
à 150 t
à 160 t
à 170 t
à 180 t
à 190 t
à 200 t
à 210 t
à 220 t
à 230 t
coup nul1 à
11 à21 à31 à41 à51 à61 à71 à81 à91
101111121131141151161171181191201211221
o123456789
1011121314151617
1 181920212223
DI =2AU
2 3 4 5 Ilo t
oLL.J.-l.rt--r--r-l......l..-t::I:::t:::::::I:::=:o::::=-lI__--..............L..-..L-.l--~.7 • 9 10 1 1 12 1.) 14 15 ,. 17 ,. 18 20 2 1 2 2
classes des c"P t u r.1
-
40
'0
20
30
50
60 _.
-
fig. 17 - Répartition des coups de senne effectués~ sur mattes libres enfonction du tonnage capturé, de novembre 1983 à décembre 1984
Distribution of the sets performed on free swirrming seMols versusthe amount eaught, from Novembe·f! 1983 to Deeember 1984 .
CAPTURES(tonnes)
1 9 8 3 li 1 9 8 4
1 ·iI i i i 1 i i i i il:1 Il 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
ID- HI'J i F - lM : ']j: Ma' Il' il · l : ~ ~:O I D-Nov. : ec. 1 an., eV'1 ars:Avn. 1 I-'u ln I-'Ul .;Aout pept' I ct Nov. 1 ec.1 Il 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1Il 1 l , 1 1 1 l '1 1: 1 1 1 l , 1 1 1 1 1 1 1
11 Il 1 1 1 1 1 1 J 1 1 1----------I-----!---. Il 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1: ~ 1 1 1 1 1 1 1 1 1 11 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1: " 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
1957p863U 4126: 368515838: 2241:248712962: 1891: 87511592: 3844: 81594248, Il 1 1 1 1 1 1 1 1 1 11 Il 1 1 1 1 1 1 l , 1 11 Il ! 1 ! ! 1 1 1 1 1 1
TAUX DEREUSSITE (%)
RENDEMENTS PARCOUPS (tonnes)
RENDEMENT PAR':Ol'P pas ITIF
t ()fln ~~'
Totalou
Moyenne
Nov. 83à Déc.84
47768
55
12.7
23.0
Totalou
Moyenne
1984
41948
54
12.4
23.2
(j\
w
Tabl. 3 Statistiques générales sur les captures concernant les mattes libres,de novembre 1983 à décembre 1984
Main catch statisticson f~ee swimming schools, from November 1983to Decembe~ 1984.
- 64 -
Les rendements par coup, avec une moyenne de
12.7t sont moins élevés que ceux sur épaves; le maximum de janvier
(17.4t) reste très en dessous de la moyenne obtenue sur épaves.
Sur mattes, la grande différence (80ia) entre rende
ment par coup et rendement par coup positif est, bien entendu,
directement liée au faible taux de r~ussite obtenu. Ces valeurs
sont légèrement différentes de celles obtenues en 1983 : cette
variabilité interannuelle n'a rien d'exceptionnel.
Nous avons signalé plus haut qu'une partie t1es
captures sur mattes libres pouvait ètre f<lite autour de baleines
et de requins-baleines.
Les résultats concernant ces deux types d'associations
sont rassemblés dans le tabl. 4. L'activité sur baleines est
particulièrement marquée de novembre à avril (mousson de nord-ouest).
Par contre, les proportions capturées sur requins-baleines sont
maximales en mai et octobre-novembre 1984, c'est-à-dire en période
d'inter-mousson. La proportion globale est plus importante sur
baleine que sur requin-baleine. Le taux de réussite moyen est
sensiblement le même pour ces deux types d'associations (68 à 75%),
ce qui correspond à un taux intermédiaire entre celui sur épaves
et celui sur mattes. La répartition des coups de senne en
fonction du tonnage capturé (fig. 17) montre une majorité de coups
nuls (57.4% contre 9.1% sur épaves). Les coups de 1 à 20t
représentent 25.7% du nombre total de coups (31% en 1983), ceux
de 21 à SOt, 11% (16% en 1983).
Les coups supérieurs à SOt ont été plus nombreux
en 1984, le plus gros coup de filet dépassant 220 tonnes.
IIL3.3 Répartition selon l' heure du jour (tab1.5)
Cette analyse porte sur un échantillon de 238 coups de
filet, pour lesquels l'heure de largage nous était connue. En
premier lieu, on constate que l'activité sur épaves est exclusive
ment dêployée le matin jusqu'à 11 heures, les bancs ayant tendance
à se rassembler sous les épaves la nuit pour les quitter ensuite
au cours de la matinée.
Le plus grand nombre de coups est exécuté entre
S et 6 heures, créneau pour lequel les captures sont également les
plus abondantes.
- 65 -
Le taux de réussite varle peu de 5 à 9 heures; les
rendements sont similaires sur une tranche horaire plus étroite
(5 à 8 heures).
Les coups de filet sur mattes ont lieu tout au
long de la journée. le nomhre de coups est maximun l entre 7 et
Il heures, et entre 15 et 18 heures. Le taux de réussite peut
présenter de fortes fluctuations d'une tranche horaire à l'autre,
le comportement du poisson, en particulier la stabilité des bancs
en surface, variant au cours de la journée.
1983
17
73
'6.4
7216
22.6
ou
Moyenne
IQP ..
Total
75
19
22.1
16.4
6
57
Totalou
Moyenne
Déc. Nov. 83à Déc. 81.
1,Oi 2360 265,,,,,,0: 29
1,,,0: 87
11,,,,
0: 15.5 7.6,,1,,, '
0: 17.9 ;13.3
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1 9 8 4
: ~ : : :Ha i : lu in: lui li Août: Sep~ Oct. Nov.
1 1 1 1 11 1 1 1 11 1 1 1 11 1 1 1 1
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94
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539· 223 804: 907: 1662: 842Il 1 1 114 1 l 1Nil 1Il 1 1 1
: il:32: 19: 25: 28: 38
ra 1 1 1tl 1 1 1Il 1 1 1
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.. 1 • 1
.. 1 1 1Mil 1Il 1 1 1Il 1 1 1ri 1 1 1
15.4 p.2 :14.1:15.9118.9)28.1l " 1 1 J.: , : : :1 ~ : : :22.6: 18.3:25.2!29.2!46.8
, 1
CAl"IURES PARCOUP DE l'ILETPOSITIF (tonnes) 16.3
1 : 1 : : :
J • : 1 1 1Nov. 1 Oêc.IJan.:F@v.:Mars:AvrU:
1 .. 1 1 1 11 2 1 1 1 1
: - : : : :
CAPTURES PARCOUP DE l'ILET(tonnes)
TAUX DE REUSSITE(%)
CAPTURES(tonnes)
PROPORTION DU• TONNAGE SUR
MATTES (%)
CAPTURES (tonnes 159
PROPORTION DUTONN.\GE SURMATTES (%) 8
TAUX DE REUSSITE(%) 100
CAPnJRES PARCOUP DE FILET(tonnes) 22.7
CAPTURES PARCOUP DE l'ILETPOSITIF (tonnes) 22.7
380 ; 422:~ :· ," ," ," ,
10 ~ 10"·,,
85 ~ 88•""., ," ,"
.19.0: 12.8; ~1 •
, ~
:22.4!14.6
213: 85 3511,,,,
6 i 1 2,,,1
67: 60 100o,,,1,
11.8' 8.5 17.5
17.7 14.2 17.5
427
17
42
9.5
22.5 ,
o
,,,0:
1,110:,,,,,,,
0',,1,,,
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0: 40: 575: 964: 64, , ,1 l 1 1J l 1 J
" '" '" '
0: 3: 1S 12 : 1, ," '" '" '
0: 100: 47 92: 63l' 1, ,, 1, ,l , ,r 1 1 11 l 1 1
o :20 . 0 : 11 • 7 : 19 . 3 ' 3. 41 1 1 J, , ,, , ,1 1 1 1, , ,
0:20.0:25.0:21.0: 5.3
3364
68
13. \
19.2
2825
66
12.3
18.7
Tabl. 4 Résultats obtenus sur les mattes libres associées
aux baleines et requins-baleines, de novembre 1983
à décembre 1984
Catch on free swimming schools associated withwhales and whale-sharks, from November 1983 toDecember 1 984.
,-0-.0
5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18
3 à à à à à à à à à à à à à
6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 1 17 18 19
: CAPTURES11 1476 1286 115 15 - 127 - - - - - - - -1 (tonnes)1
f-I NOMBRE OF1
tIl 1 COUPS 42 37 3 1 - 3 - - - - - - - -1
','
1,
> 1 TAUX OF.1 1<C 1
1 REUSS ITE (7.) 95 97 100 100 - 67 - - - - - - - -p., 1
1W
1 RF:NDEMENT PAR1
11 COUP POSITIF 36.9 35.7 38.3 15.0 - 63.5 -1 - - - - - - -11 (tonnes)1
1
111 CAPTURES1 25 195 45 181 210 173 202 102 99 220 219 259 244 311 (tonnes):1
NOMBRE DEtIl COUPS 1 5 15 13 19 18 7 12 10 10 15 14 11 2w
~ TAUX DE
E-< REUSSITE (7.) 100 80 33 46 53 28 86 42 50 50 40 43 64 50<t:
1z RENDEMENT PAR1
11 COUP POSITIF 25.0 48.7 9.0 30.2 21.0 34.6 33.7 20.4 19.8 44.0 36.5 43.2 34.9 3.0111 (tonnes)11
:
Tabl. 5
~ -.Répartition des captures et des coups de senne &elon l'heure du début du coup, sur
épaves et sur mattes libres, de novembre 1983 à décembre 1984.Distribution of the catch and purse seine sets according to the time when the setbegins, on drift wood associated schools and free swimming schools, fom November1983 to December 1984. .
- 67 -
Le rendement par coup positif présente des valeurs
sensiblement plus élevées au petit matin (6 à 7 heures) et dans
l'après-midi (14 à 18 heures).
Ces diffêrences r~sultent de stratégies bien
spécifiques à chaque type de bancs : les épaves repérées au cours
de la journée sont balisées afin que le naVlre reVlenne sur l'une
d'elles au SOlr. Le coup de filet sera effectué à l'aube, lorsque
le poisson est concentré. Dès le milieu de la matinée se produit
une dispersion des bancs d'épave qui peuvent s'en écarter avant
de re~agner l'épave en fin d'après-midi, à moins qu'ils ne
l'abandonnent définitivement. En revanche, les mattes libres
peuvent se concentrer à tout moment de la journée.
nI.3.4 Composition spécifique
Quatre espèces constituent la quasi totalité des prlses
l'albacore - Thunnus albacares - yellowfin
le listao - Katsuwonus pelamis - skipjack
le patudo - Thunnus obeaus - bigeye
le germon - Thunnus alalunga - albacore
Quelques autres espèces sont capturées dans des proportions
infimes :
le ravil - Euthynnus affinia - mackerel tuna ou little tuna
la dorade coryphène - Coryphaena hippurus - dolphin fish
des barracudas - Sphyr-aena app
le pOlsson "banane" - EZagatis bipinnulatus - rainbow runner
le thazard - Acanthocybium solandri - king fish
des balistes dont principalement - Balistes rotundatus
des requins - Carcharinus spp
des poissons porte-épée -Istiophorus platypterus
Makair-a spp - Xyphias gladius
Les captures sur épaves (33 568t de novembre 1983 à décembre
1984, dont 30 606t en 1984) se répartissent en :
6 402t d'albacore ( 6 017 tonnes pour 1984)
22 866t de listao (21 590 tonnes pour 1984).
644t de patudo ( 644 tonnes pour 1984)
6t de germon ( 6 tonnes pour 1984)
3 650t de thons mélangés (2 349 tonnes pour 1984) dont
l'identification n'a pas eté faite lors du chargement des cuves.
- 68 -
Les captures sur mattes libres,. 47 768t de novembre 1983 à
décembre 1984 , dont 41 948t en 1984 se répartissent en :
- 36 2S1t d'albacore (31 70St pour 1984)
8 83St de listao (7 889t pour 1984)
347t de patudo ( 347t pour 1984)
282t de germon ( 282t pour 1984)
2 OS3t de thons mélangés (1 72St pour 1984)
Sur l'ensemble des captures, les proportions de chaque espèces
sont les suivantes :
albacore 52.4Z (52.0% en 1984)
listao 39.0% (40.6% en 1984)
patudo 1.2% 1.4Z en 1984)
germon 0.4% ( C.4% en 1984)
mélangés/non identifiés 7.0% (5.6% en 1984)
A ce stade, il est nécessaire de préciser que cette
ventilation spécifique n'est qu'approximative et ce pour deux
raison principales :
les valeurs que nous utilisons sont iSSUS des fiches
de peche, donc fournies par les patrons qui classent les thons
pêchés en "espèces corrrrnerciales" : il n'en est pas de mêmè pour
l'albacore et le patudo, dont les individus de moins de 35 kg
sont classés en albacore;
la catégorie de thons mélangés ou non identifiés est
très gênante; elle représente une fraction non négligeable des
prises (770). On devra donc porter un effort tout particulier
pour éviter de conserver une telle proportion dans les relevés
-- futurs. Cette catégorie regroupe surtout des individus de petite
taille, albacore, listao et patudo, pêchés autour des épaves.
Les résultats présentés mettent cependant clairement
en évidence, au moins pour l'albacore et le listao, les types
de coups où alternativement, l'une ou l'autre espèce est prédominante.
Le listao est le thon d'épave par excellence (associ~ aux petits
albacores et petits patudos) alors que le gros albacore (>15 kg)
est plutôt concentré en mattes libres. Le patudo fait l'objet de
meilleures captures sur épaves tandis que le germon est plus
souvent capturé en mattes libres: il ne consitue néanmoins qu'une
part très faible des prises.
69 -
La ventilation spécifique des prlses subit une
variation saisonnière (fig 18) analogue à celle observés dans la
répartition des types de coup (cf. fig 13).
L'albacare est prédominant de novembre à juillet,
période à majorité de coups sur mattes; février-mars et juin 1984
sont des mois de plus forte abondance, alors qu'un creux relatif
est enregistré en avril-mai, et une chute très sensible d'août à
octobre, période à major.ité de coups sur épaves.
Le patudo est pêché quasiment toute l'année, en
proportion constante. Le germon apparaît avec le refroidissement
des eaux superficielles, de mai à juillet.
Sur épaves, le listao est toujours prédominant (fig.
19) et la proportion d'albacore atteint son maximum en janvier
février 1984. La plus grande proportion de patudo (14%) est
obtenue en juin, alors que le germon est inexistant.
Sur mattes libres (fig. 20), jusqu'en août 1984,
le listao ne dépasse pas un maximum de 18.7% (décembre 1983),
ensuite ce taux croît et il est maximal de septembre à novembre
1984. L'albacore est très fortement représenté tout au long de
l'année (creux relatifs en mai et septembre-octobre 1984). A
l'inverse de ce qui est observé sur épaves, les gros patudos
n'apparaissent pas de manière significative, alors que le germon
dépasse 7i. des prises en mai 1984.
II 1.4 EFFORT DE PÊCHE
III. 4.1 Méthode de calcul *
Deux façons de quantifier l'effort ont été choisies
le nombre de jours de mer et le nombre de jours de recherche. Le
premier est le plus couramment utilisé et nous le présentons afin
que des comparaisons avec d'autres pêcheries soient rendues possibles
nous le nommerons "présence en mer" pour reprendre la terminologie
de la pêcherie FISM de l'Atlantique. Cela correspond au temps passé
en mer, quelle que soit l'activité des bateaux.
(*) : Les valeurs d'effort de pêche résultent d'un
dépouillement manuel car l'informatisation du calcul de l'effort
de pêche n'était pas encore opérationnel au mement de la rédaction
de ce rapport.
70 -
./. du poids t 0 t a 1 des prises0100-1
90~ 10
ii
20--il<l~
3070
4060
5050
6040
7030
8070
901-
0
Moia
1983 1984
fig. 18 Composition spécifiquemensuelle des capturesfaites entre novembre1983 b décembre 1984 .
Catch speciesdistribution by mont~
[rom November 1983 toDecember 1984.
•... ,., ............... .................... ................. .... .... .............. ..
D•-
mélangé
germon
patudo
1 i s ta 0
albacore
71
;-. du poida t ot a 1 de. prises100
90
80
70
60
50
40
30
20
la
a
N D
1983
F M A M J J
1984
A s oMois
N D
fig. 19 Composition spéciqueentre novembre 1983 et
mensuelle-des-décembre 1984
captures faites sur épaves
Catch species distribution by month for driftschools from November 1983 to December 1984
wood associated
./. du poid. t ot.J d., p"i •••100 0
90 10
80 20
70 30
60 40
50 50
40 eo.
30 70
20 80
la
a
Mola1983 H~84
fig. 20 - Composition spécifique mensuelle des captures faiteslibres entre novembre 1983 et décembre 1984
sur mattes
Catch species distribution by month for free swimming schoolsfram November 1983 to December 1984
- 72 -
Le second type d'effort est révélateur de l'intensité
de recherche déploy~e par ]a flottille, c'est-~-dire du temps passé
en veille: c'est la meilleure base servant à l'estimation d'un
indice d'abondance de la ressource exploitée.
La d~marcbe de calcul est composée de quatre
~tapes qUI sont les suivants:
1 - calcul du nombre de jours de présence en mer (effort
type 1) de l'ensemble des bateaux.
2 - calcul du nombre de Jours réellement passés en
pêche: il est obtenu en soustrayant de l'effort type 1 le temps
de transit sur les hauts-fonds (caractéristique des Seychelles où le
plateau s'étend sur une large superficie et sur lequel aucune
activité de pêche thonière à la senne n'est possible), le temps
perdu en avarles diverses (machine, réparation du filet), en cas
de mauvais temps (cape) ou lorsque le bateau fait route au port
après avoir entièrement rempli ses cuves.
3 - On procède ensuite au calcul du temps passé à la
réalisation des coups de filet (temps de sennage) : l€ senneur
est en effet immobilisé durant cette opération et devient inactif
en terme de recherche de bancs.
4 - On parvient finalement au Jour de recherche (effort
type 2) en retirant du temps de pêche (étape 2) le temps de sennage
(étape 3). Un jour de recherche est constitué de 12 heures de
recherche (6 heures à 18 heures théoriquement), car aucune veille
n'est assurée la nuit, alors que le jour de présence en mer est
de 24 heures.
Le temps de sennage est considéré comme étant une
fonction linéaire du volume capturé. Cependant, la durée des coups
est variable selon le type de gréement utilisé - anneaux fermés
avec mlse au canon ou anneaux ouvrants (méthode espagnole) - ce qui
nous a conduit à rechercher, à l'exemple de FONTENEAU et al. (1983),
une relation durée-volume pour chaque gréement.
Cette première relation n'est valide que dans le cas
où le volume capturé entré dans l'équation est obtenu par un coup
de filet unique. Or, dans notre fichier rassemblant l'ensemble
des informations sur les coups de filet, issues des fiches de pêche,
il arrive que le détail des captures par calée nous manque: deux,
- 73 -trois, quatre voire c~nq coups peuvent parfois être regroupés.
Il nous a donc fallu estimer - par simulation - le surplus de temps
lié aux coups multiples, s'ajoutant à la durée du coup un~que.
On parvient à une relation générale de la forme :t
T = f (V).g (n,V)
avec T en heures et V en tonnes
g (n,V) traduit ce surplus de durée, fonction du
nombre de coups regroupés (n) et du tonnage (V) ; pour un coup
un~que, g (n,V) est égal à 1.
Cette procédure de calcul et l'analyse statistique
qui lui est liée seront détaillées dans une prochaine publication.
111.4.2 Evolution de l'effort de pêche au
cours de la campagne (tabl. 6 à 8)
En conséquence du fait que les senneurs de catégorie
6 ont été les plus nombreux, l'effort global qu'ils ont déployé a
été plus important que celui de la catégorie 5. Le rapport recherche/
présence, qui donne une idée de l'utilisation du temps passé, en
mer à la recherche des bancs, suit la meme évolution" pou~ chacune
des catégories : le creux de janvier à mars est lié à la forte
activité de pêche des bateaux présents (13 à 17). La valeur
moyenne diffère peu d'une catégorie à l'autre (0.67 à 0.70).
Le temps de recherche moyen par bateau est faible
de janvier à avril, ainsi qu'en octobre, en raison de l'immobili-
'sation forcée, au port de Victoria, des navires ayant fait leur
plein et attendant leur tour pour le transbordement de leurs prises
sur cargos. Ce temps moyen est supérieur pour les senneurs de
catégorie 6. La différence entre catégories est particulièrement
sensible pendant les mois de grande activité de pêche (janvier/
février et septembre/octobre) par le fait que les grands senneurs
peuvent rester plus longtemps sur les secteurs favorables et
optimisent ainsi l'utilisation de leur temps de présence en mer.
Par rapport à 1983 (fig. 21), le creux de janvier
février est plus prononcé en 1984 (attente pour transbordement
inexistante en 1983). mais l'évolution générale présente des
similitudes.
- 74 -
1983
Nov. Déc.
1,,,Jan. :,
1
, :, , ,, , ,Fév.!Mars:Avril: Hai
1 : t
1984
11l ,
Juin :Jui 1. :Août, ,, ,
111
Sept ~11
11
l ,
Oct.:Nov. :Déc., ,, ,
Totalou
Moyenne~ov. R3
Déc. RI.
Total
1 827 1 660
0.67 0.66
701 637
2 739 2 497
528 2 297
14.4 14.3
--------- ---------
277
TEMPSRECHEROIE(d) - (b - cl
TEMPS RECHERCHE ~YER/
RATEAU
PRESENCE HER
(a)
PECHE - (AVARIE+ MAUVAIS TEMPS+ ROUTE)
(b)
n:MPS SWNACE(c)
1 1 11 1 1 11 1 1 11 1 1 11 1 1 11 1 1 1
!81 161.1121161172,165292 237:197,146 200:267:316, 1 1 1 1 1 1 :: :: t--------- ----J---.a----J.-----r----.-----+----~----.,-----...·._- ------.-"T-----'T----,.-----
: : : f : : : : : : : : :: : : : 1 1 l , 1 1 1 l ,
1 • 1 1 J : : : : : : : :: • 1 : 1 1 r 1 1 J 1 1 1
1 : : 1 : : r : : : 1 1 1
76 : 155: 103 : 103 : 158 : 148 : 272: 214: 158 : 11.0: 181.: 241. :306 i 267
---------------- ----4-----i-----~-----~_---i---_-L~---J-----~-----L----~----~-----~----~----1 Il 1 t : : .: : : :.: : :
: ~ : : 1 r : r : : : 1 1
19: 45~ 46: 39: 68: 47: 45: 36: 39: 38: 33: 78 i 88: 80: Il 1 : 1 1 l , 1 III 1--------------- ----,-----i-----r-----r----r-----r----~-----i-----~----ii----r -----r----r----1 Il 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
• : : : : : 1 1 1 1 1 1 1 1
: = : : : : : : : : : : :57 : lIOn 57: 64: 90: 101 i 227: 178: 119 : 102: 151: 166 :218: 187
: ~ : : 1 1 1 __ 1 : : : : :---------------- ~--_,_----w----_r----~----~-----~----1-----L-----L----~-----~-----~----~----1 n 1 1 1 1 1 : : : : : :l : : : 1 1 1 1 1 1 1 1 1: : : : : : : : : : : : :1 ri fi, 1 1 1 1 l , , 1
11. 4 1 18.3. 9. 5 1 9. 1 1 12 • 6; 14 . 4 : 20. 6: 16 . 2: t 3 . 2 : 14. 6: 13. 7: 12 . 8 : 16.8: 13. 41 " 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
----RAP~==PO=RI~---+----~I,----~~----_r~----r-----r----t-----r-----r----~-----r-----i----i----REeJt; /PftDSENCE r : 1 i : : : : : : l : :
ru;. 1 u 1 ri, 1 1 1 1 1 1 1
(d / a) 0.70: 0.65: 0.51: 0.55: 0.5:lj 0.61: 0.78: 0.75: 0.60: 0.70: 0.76l 0.62'
0.69' 0.681 • l' J J 1
Tabl. 6 Effort de p~che d~ploy~par les senneurs de cat~gorie 5
(en jours)
Fishing effort by category 5 seiners (in days1."
1 i ! 1 ! ! 1 i : ! ! ! 1Nov.: Déc. 1Jan. i Fév.IMars ~vril i Mai ;Juin 1 JuilJ,Août :Sept~ Oct. :Nov.: Déc.
l, 1 1 1 l , : : " ' , l ,i 1 1 1 1 1 1 1 1
1983 1984 Totalou
MoyenneNov. 83 à
Déc. 84
Tata 1ou
Moyenne1984
3 882 3 549--------- ---------
953 860---_ ... ---- ---------
2 929 2 689--------- -------
16.2 16.1------- --------
0.70 0.71
RAPPORTRECR./PRESENCE
(d / a)
4 158 3 811
Tab!. 7 Effort de pêche d~ploy~ par les senneurs de cat~gorie 6
(en jours)
Fishing effort by category 6 seiners (in days).
75 -
•1983 i 1984
T 1· 1 : ! ! r T :Nov. 1Déc. 1Jao'l FévJ Mars 1AVTi~ Mai ',':uin : Jui.l :'oût 15 t: 0 :N D'
11 1 1 1 ,... 1 ep 1 ct., ov. ec.• j : : { : : l : : :
Totalou
MoyenneNo•. 83 à
Déc. 84
Totalou
Moyenne1984
RAPPORTRECH./ PRESENCE
(d / a) 0.69 0.69
par l'ensemble desTabl. 8 Effort de pêche déployé
flottilles française et. ..iVOirienne (en jours)
Fishing effort for the wnole French and IvoryCoast fleets (in days).
E " 0 r 1 (Nbre jours de recherche)
20
10
O' MoisNoSAJJMAMO"-::---:--:-----:----:-:-----:----:-::-----~_____::_-------.-------------------.-t-o J FM AM J JAS 0 NO J F
1982 1983 1984
fig. 21 - Evolution de l'effort mensuel déployé par les flottilles françaiseet ivoirienne (en jours de recherche/bateau) de décembre 1982à décembre 1984
Variations of the m onthly fishing effort of the French andIvoirian fleets (in No of scouting days/boat) from December 1982to December 1984 .
1ll.5
- 76 -
PRISES PAR UNITE D'EFFORT (P,UIE)
III. 5.1 Tendance générale et saisonnalité
La courbe traduisant l'évolution mensuelle des P.lJ.E
(fig. 22) est très similaire à celle obtenue en 1983, avec un creux
bien marqué de mai à août et des valeurs fortes au cours du premier
trimestre.
La P.U.E. moyenne est plus élevée pour les senneurs
de la catégorie 6. La moyenne de la flottille est relativement élevée:
17.1t/jour de recherche (fig. 22), 11.8t /jour de mer (tabl. 9).
III. 5. 2 Relations P.U.E. - environnement
La confrontation des cartes de la fig. 23 avec les
différentes cartographies des paramètres physiques présentées au
chapitre II permet d'entrevoir des liens qualitatifs entre différentes
évolutions hydroclimatiques et les P.U.E., dans notre zone d'étude.
Dans le contre-courant équatorial, à caractère saison
nier, les P.U.E. sont les plus fortes de novembre 1983 à février
1984 et de nouveau en décembre 1984; le jet équatorial à l'inter
mousson est aUSSi le siège de bonnes P.U.E. en octobre 1984 dans
la bande 0° - SON (cf. fig. Sa à Sd, Sn et 51 respectivement)
Plusieurs convergences se développent au cours de
l'année; dans tous les cas, les P.U.E. obtenues dans ces zones ont
été parmi les plus élevées relativement aux autres secteurs du
meme mOlS: c'est le cas en mars, sur la limite nord du contre-courant
(cf. fig. Se) de même qu'en mai dans le nord du Canal de Mozambique
(circulation anticyclonique du courant sud-équatorial), et à l'ouest
de la Somalie, siège d'un tourbillon induit par la mousson de sud
ouest, en mai (début de mousson, cf. Sg) et en septembre (cf. fig.Sk).
Il est à noter que sur ces convergences, en particulier en mai et
septembre, se concentrent bon nombre d'épaves dérivantes.
Un troisième paramètre physique à considérer est
le gradient thermique vertical à la thermocline dont les fluctuations
sont grandes au cours de l'année (cf. fig. 8). Nous avons vu que ses
valeurs maximales étaient atteintes en mai et juin dans les secteurs
4, 8 et 9 (cf. fig. 8d, 8h et 8i), c'est-à-dire autour de 5 0 S à l'est
- 77 -
1983 1984 MOYENNE1 ,
11 1 1 1 1 1 1 1983
N D J F 1 M A M 1 J J 1 A 1 S 1 a N 1 D 19841 1 1 1 1 1 1 19841 1 1 1 1 1 1
CAT. 5 19. 1 ; 20. 61 }7. 6 24.8:27.1 !6.3 8.2 : 7.5 9.0;13.2:17.6:23.8 '9.1): 11. 7 16.3 16.01 1· 1
, 1
1 1, 1 1 1 1
1 1 1 1 1
CAT.6 18.2:27.2 31.8 23.4:30.0 16.8 7.8: 9.1 8.7:'1.3:23.1 ;26.6 24.3 1 11.4 17.6 17. 1, 1 1 1
1 1 1 1 1 1
TOUTES 1
23.9:28.81 1 1 1 1
CAT. 18.5:24.0 34. 1 16.6, 8.0: 8.4 8.8:'1.9:21.2:25.5 22.3: 11 .5 17. 1 16.71
1 0 1 1 1 0 1 1 :--1 0 1 1 1 i 1 1 1
P.U.E. (t/i-recherchel
30
20
10
.,,,,.,,,,1
......'*•
, .. At;\
\\,
\\
\\\\
\
\.
\..*
~.~.?• '- --lI---
)1-.-----* catégorie 5
_. catégorie 6
N D
1983
J F M A M J J
1984
A s o N D MOIS
fig. 22 - Evolution mensuelle de la P.U.E. (en t/jour de recherche) pourchaque catégorie de senneurs et pour l'ensemble de la flottille,de novembre 1983 à décembre 1984 .
Variations of the C.P.U.E. per month (in metric tonnes/scouting dayJfor each vessel category and for the whole fleet, from November1983 to December 1984 .
ex:>r--.
1 9 8 3 U 1 9 8 4 Tp,tal Totalou ou
1 1 r 11 1 1 : 1 l l 1 Moyenne MoyenneIII 1 1 1 1 1 1 1 1 Nov. 83 à 1984
Nov.: Déc. Jan. 1 Fév. IMars 1 Avrill Mai IJuin l Juil.l Août: Sept: Oct. iNov. Déc. Déc 841 1 1 1 l , 1 1 1 1 •1 1 1 1 1 1 1 1 1 11 1 1 1 ~ ~ i i
1 Ill!! 1 1 11 1 1 1 1 1 1
LI') CAPTURES 109012267: 2142: 1586 2442 1 1646 1853: 1340 1075 134512652: 395714276, 2180 29 851 26 4941 ail 1 1 11 n 1 1 1 1 1
Co:) 1 n 1 Iii i i~ 1 ail ! 1 ! : 1j P.U.E. 13.5: 14.1 ~ 19.1' 13.7 14.2 10.0 6.31 5.7 5.5 9.2113.3 14.8 :13.51 7.9 10.9 10.6
Il 1 1 1 1" 1 1 1g '1 1 1
Il l, ! 1 1CAPTURES 2238 3187 l: 2768 2509 3844 28101 254912231 1684 269616946 6938\7252: 3833 51 485 46 060
..0 Il 1 1 1 1 1Il 1 1 1 1 1!! l' 1 1 1
~ Il 1 1 1 1 1E-< Il 1 1 1 1 1< P.U.E. 13.617.5 1
11'18.2 14.416.011.215.916.5 5.8 8.7,17.6 18.9117.3,8.7 12.4 12.1
1 1 1 1U Il 1 1 1 1 1l! 1 1 1 1 1
Il 1 1 1 1 1
~ CAPTURES 3328 5454!! 4910: 4095,6286 4456! 4402135711J 27591 4041 9598110895 :11528 6013 81 336 72 554H - Il 1 l , 1 1 1 1 :: 1
~ ê3 !! ,,1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
E-< Co:) Il 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1g ~ Il 1 -, 1 1 " 1 1 1E-< < P.U.E 13.515.9:1 18.6l14.1115.3110.71 6.11 6.11 5.7: 8.9 16.2: 17.2:15.7: 8.4 11.8 11.5
u Il 1 1 1 1 1 r 1 1 1 1Il l , 1 1 1 1 1 1 1 1
Tabl. 9 Captures (en t) et P.U.E. (en t./jour de mer) mensuelles de chaque
catégorie de senneurs et de l'ensemble de la flottille, de novembre
1983 à décembre 1984
Catch (in tonnes) and C.P.U.E. (in tonnes/day) by month for eachcategory and for the whole fleet, from November 1983 to December 1984.
- 79 -
de S5°E. Or, c'est au cours des mo~s immédiatement suivants
(juin-juillet) que les P.U.E. les plus élevées sont atteintes dans
ces secteurs. Ceci porte à penser que la forte stratification
associée à un dôme enrichissant la couche euphotique en substances
minérales et par la suite rehomogénéisée par les vents forts de la
mousson, pu déclencher au cours des semaines une chaîne trophique
allant jusqu'aux thonidés.
Enfin, la température de surface, homogène et uniforme
dans la région en période estivale, subit un net refroidissement en
mai (eaux du sud poussées par les alizés) au nord-ouest de Madagascar;
ceci entraîne un resserrement des isothermes (25° à 27°C) autour
duquel les P.U.E. enregistrées sont élevées et du même ordre de
grandeur (10 à 12t/jour) que celles obtenues sur la convergence du
canal de Mozambique.
Une autre relation entre structures thermiques et
P.U.E. est observée en août à l'ouest de la Somalie (eaux variant de
25° à 28°C) au n~veau de la zone de contact entre les eaux froides
de l'upwelling côtier de Somalie et la masse d'eau chaude s'étendant
au nord de l'équateur à cette saison. Sur ces frontières thermiques,
qU1 n'existent réellement en surface que lors de la mousson de sud
est (sud-ouest au nord de l'équateur), l'activité de pêche ne con
cerne presque exclusivement que les mattes libres dont les rassemble
ments ont très probablement une origine troph~qu~.
Ces quelques exemples de relations thon-environnement
n'ont été évoqués que pour donner une idée des axes de recherche dans
ce domaine. Les paramètres à considérer sont multiples et souvent
interdépendants aussi, seule une analyse objective et approfondie
- hors de proportion avec l'objet de ce rapport - pourra quantifier
les liaisons entre la pêche et son contexte hydrologique dans l'Océan
Indien.
La bonne conna~ssance de ces relations entre le thon
et son milieu, alliée aux évaluatio~s de stocks , sont les éléménts
indispensables à une gestion rationnelle des thonidés.
- 80 -
> 2 0.0
1 5.1 - 2 0.0
85·
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NOVEMBRE 1983
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fig. 23 - Répartition géographique mensuelle des P.U.E. (en t/jour de mer) .
Monthly geographical distribution of the C.P.U.E. (in metric tonnes/day at sea) •
- 81
JANVIER 1984
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- 87 -
1'/ - STRUCTURE DE TAILLE DES CAPTURES
traitement informatisée
Aucune analyse de croissancea été mise au point au cours de l~année.
L'échantillonnage des tailles de captures au
débarquement a été mis en place lors de l'arrivée des senneurs
français et ivoiriens, en décembre 1983. Cette opération est
devenue systématique dès janvier 1984. Auparavant l'échantillon
nage était pratiqué à bord des naVires pendant les embarquement
de scientifiques.
La chaîne de saiSie et de
n'a encore été effectuée; nous nous limiterons volontairement à
une description sommaire des fréquences de tailles obtenues (fig.
24 et 25).
IV.l Albacore
Trois à quatre modes distincts peuvent être
individualisés. Le premier groupe (poissons inférieurs à 70cm)
est bien représenté jusqu'en mai-juin, après quoi il disparaît
quasiment de la pêcherie en juillet-août. A partir de septembre,
on constate une augmentation progressive de ce groupe. Il est
intéressant de signaler l'absence de petits albacores «45cm).
Les modes intermédiaires - les individus allant de
80 à 120 cm - subissent également quelques fluctuations: leur
représentation croît de mars à septembre pour diminuer ensuite.
Leur absence en décembre 1984 est certainement liée à une carence
dans l'échantillonnage (seulement 216 individus mesurés). Le
groupe des poissons de taille supérieure à 120 cm constitue, en
poids, une part appréciable des captures tout au long de l'année.
L'augmentation récente des prises d'albacore en
surface peut poser le problème de l'interaction entre pêcherie
de surface et pêcherie palangrière. Les senneurs capturent en effet
de larges quantités d'albacores (50% des prises totales) qui
comprennent des individus de taille semblable à ceux habituellement
pêchés à la palangre.
IV.2 Listao
Il présente une distribution de tailles très étendue
de mars à septembre, avec une identification difficile des modes
- 88 -
(excepté en juin). Les jeunes semblent recrutéè~ dans la p~cherie
en janvier-février, ce qUl avait également été constaté en 1983
(POTIER et MARSAC, 1984). Ils disparaissent en octobre, époque
à laquelle deux 3 trois modes distincts sont identifés, situation
qUl, apparemment se prolonge~ , . .
,Jusqu en JanVler.
A partir de cette série d'histogrammes mensuels,
il semble difficile d'établir une progression modale. MENDOZA
(1982) avait déjà souligné ce fait dans la p~cherie atlantique,
en attribuant la variabilité spatiotemporelle des distributions
aux conditions hydrologiques que peuvent rencontrer les différentes
classes de taille au cours de leurs migrations. Dans la pêcherie
de listao exploitée par les canneurs japonais au nord-ouest de
Madagascar, MARCILLE et STEQUERT ( 1976) avaient également constaté
une constance des modes au cours des mois, qu'ils avaient attribuée
à l'existence d'un courant continu recrutement-croissance-migration,
explication qui pourrait ~tre également invoquée dans notre zone
d'étude.
H • 198
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100 LF<"')
fig. 24 - Fréquence de taille des captures d 'albacore (Thunnus albacares) ,de décembre 1983 à décembre 1984 .
Size frequencies for yellowfin, from December 1983 to December 1984
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- 91 -
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fig. 25 - Fréquences de taille des captures de listao (Katsuwonus pela~is),
de décembre 1983 à décembre 1984
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JANVIER 1984 %
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fig. 25 - (suite)
(continued)
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- 94 -
CONC~USION GENERALE
Comme cela avait déjà été signalé dans le rapport sur
les pêches de 1982-1983, l'activité de pêche des senneurs
en Océan Indien est très liée aux conditions hydrologiques,. elles
mêmes fonction de l'évolution météorologique, en raIson du système
très particulier de "mousson" qUI affecte cet océan.
Les conditions de pêche les plus clémentes se situent
grossièrement, d'octobre à mai/juin; les conditions les plus
difficiles, de juillet à septembre, correspondent à la mousson
de sJd-est (au sud de l'équateur) caractérisée par des vents
atteignant ou dépassant couramment 20 noeuds.
Les quelques observations hydrologiques faites au moyen
d'embarquements et celles obtenues régulièrement par les patrons
de pêche permettent néanmoins de décrire l'évolution des courants,
de la température superficielle et de la structure thermique
verticale.
Il est particulièrement intéressant de relier l'évolution
des paramètres du milieu aux rendements de pêche, considérant que les
thonidés sont des espèces opportunistes en recherche permanente de
secteurs favorables à leur survie (alimentation, reproduction, opti
mum thermique). C'est aInSI que quatre situations hydrologiques type
conduisant à des concentrations notoires d e t honidés ont pu être
identifiées dans notre zone d'étude:
1. le contre-courant équatorial, constante saisonière,
aInSI que le jet équa torial d' inter-mousson;-
2. les convergences à la bordure nord du contre-courant,
dans le nord du canal de Mozambique et à l'ouest de la Somalie;
3. la présence de forts gradients thermiques verticaux
à la thermocline en particulier à l'est des Seychelles autour de
50 S, où de bons rendements sont obtenus dans le mois qui suit
celui à gradient maximal;
4. le refroidissement rapide des eaux de surface à
l'arrivée de la mousson d'hiver austral.
- 95 -
Les observations consignées dans ce document, recueillies
selon des protocoles expérimentaux éprouvés dans les pêcheries
similaires d'Atlantique et du Pacifique, complètent les différents
travaux menés dans ces régions.
La collecte systématique de toutes les données présentées
est un effort indispensahle qui doit être poursuivi dans les
pêcheries de surface de l'Océan Indien, pour espérer accéder au
nIVeau de connaissance nécessaire au bon SUIVI de l'évolution des
stocks en fonction de l'effort de pêche déployé, aux fins de les
exploiter tout en préservant leur capacité de rénouvellement.
o 0 000
- 96 -
BIBLiOGRAPHIE
FIEUX, (H.)et KARTAVTSEFF, (A.), 1985. Campagne "SINODE" à bord
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