Echappée Africaine

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Carnet de voyage

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L’échappée AfricaineBENDANI Cif Edinne • BENDIDA Omar • CHEKLAM Djessim MEDOUR Medhi • COMBLEZ Valérie • DOUMAZ Sadek

L’échappée africaineDe jeunes caladois qui séjournent en Afrique Noire pour réaliser avec d’autresjeunes de là-bas un chantier solidaire : c’est ce qu’ont vécu Cif Edinne, Omar, Djessim et Medhi il y a quelques mois. Cette belle expérience a été rendue possible grâce au partenariat étroit avec l’ASEA.La Ville de Villefranche-sur-Saône, au travers de son service Jeunesse, s’atta-che à accueillir et accompagner des enfants d’âges, de profils, d’origines et de parcours différents, sur des services et projets diversifiés et originaux. Il nous importait ici que des jeunes s’ouvrent à la découverte d’une autre culture et à de nouvelles formes de solidarités, puis en rendent compte sur la ville.Le témoignage des jeunes prend toute son ampleur dans ce carnet de voyageet dans une exposition photos ; qu’il entretienne l’envie d’autres belles initiatives !

Marielle VELUTAdjointe déléguée à la Jeunesse et à l’Insertion

Bernard PERRUTMaire de Villefranche

”Nous étions prêts pournotre premier grand voyage“

Ce projet est né d’un constat souvent formulé : « Les jeunes des quartiers s’impliquent difficilement dans la vie de la cité ; ils ne ne possèdent pas la culture de projet …».

En lien avec le service Jeunesse de la Ville de Villefranche sur Saône, nous avons souhaité démontrer qu’il était possible de mobiliser la jeunesse des quartiers pour réaliser un projet à but solidaire. Plus de 30 jeunes Caladois ont gravité autour de cette belle aventure humaine. L’idée a germé à Béligny en janvier 2011 grâce au soutien de Didier Van Cotthem, Educa-teur de Prévention Spécialisée au sein de notre association et Sadek Doumaz, Animateur municipal. Avec 5 participants ils ont fait une escale beaujolaise à Cercié pour un chantier éducatif durant les vacances de la Toussaint 2011. Quatre d’entre eux, les plus motivés, ont pris leur envol pour le Burkina Faso durant les vacances d’hiver 2012 afin de participer à un chantier solidaire au profit des enfants des rues de Bobo-Dioulasso. Ils ont souhaité nous restituer leur point de vue ! Bravo et merci pour ce clin d’œil africain !

Marielle VELUTAdjointe déléguée à la Jeunesse et à l’Insertion

• Djessim CHEKLAM • • Medhi MEDOUR •• Cif Edinne BENDANI •

• Sadek DOUMAZ •• Omar BENDIDA • • Valérie COMBLEZ •

Notre petite équipe a fait bien du chemin grâce à ce voyage et à ce projet solidaire à Bobodioulasso

“Malgré les conditions difficiles, lesregards et les sourires sont partout.Ce qui m’affole c’est de voir ces enfants heureux avec si peu de riz”.

Gare routiere de Ouagadougou, le bus reste le moyen le transport le plus populaire au Burkina Faso. Nous arrivons de Villefranche-sur-Saône où le sol était gelé alors qu’ici il fait 35oc.

Les présentations au fil des rencontres“ - Anisogoma (bonjour)Aka kénin? ? (comment ça va ?)- Rec lema (ça va très bien)Anitché” (merci)

Un paysage sec, le changement de climat avec la France est très dur, grosse fatigue dans les transports entre Ouagadougou et Bobodioulasso

A Bobodioulasso, les jeunes de cette association bien originale, tiennent une petite boutique de souvenirs

Les petits magasins sont des lieux qui rythment la vie des gens ici. Ils aiment s’y retrouver pour refaire le monde entre amis.

Les transports au Burkina, c’est un sacré truc quand même !

Sur les routes se croisent charet-tes, scooters ou voitures dont le contrôle technique semble plus que périmé ... Nous roulons vers Bobodioulasso et réalisons bien que nous sommes arrivés en Afrique !

Dans les rues, sur les marchés, les tissus de couleurs sont partout. Ce sont surtout les femmes qui por-tent ces étoffes au quotidien.

Nous avons visité un paysmais aussi toute une culture

L’empreinte du temps et la profondeur de l’ âme marquent ces regards africains.Au Burkina Faso, dans la tradition, l’aîné d’une famille est ap-pelé “le vieux”.

André notre guide, il nous a ouvert les portes de son pays, merci !

Ce sont essentiellement des jeunes garçons qui occupent les rues. Nous en avons rencontré. Ils vivent dans des conditions extrêmement difficiles qui nous ont permis de relativiser un peu notre propre situation en France.

L’association Tié nous a ouvert ses portes. Elle accompagne les en-fants des rues en leur donnant une place dans la société et un avenir.Un bel exemple de solidarité.

La joie et les rires des enfants qui jouent efface quelquefois la misère.

Ah le foot ... ! Les jeunes jouent beaucoup et nous avons fait quelques matchs terribles.Sauf que eux jouaient pieds nus !

Le foot nous a permis de nouer des liens fraternels avec certains d’entre eux ... peu importe l’âge ou

l’origine nous étions dans la même équipe et dans le même bâteau.

Tout autour de nous les enfants du quartier étaient venus mettre l’ambiance et nous encourager.

Visages d’enfants, vous nous avez accompagnés tout le long de cette échappée africaine

Nous avions quel-ques peluches à

donner dans nos valises. J’ai été

très touché de voir la joie que nous leur faisions avec ces jouets. Là-bas, ils ont vraiment

peu de moyens et c’est vraiment dur pour les enfants.

Le chantier nous a pas mal occupés. Nous avions une bonne équipe et tout le monde était motivé par notre présence. Au final nous avons réalisé le mur qui était prévu et avons échangé des moments très forts avec les enfants du quartier. Ils étaient déterminés à nous aider et à nous encourager.

A petites pierres, grand mur !Un projet solidaire jusqu’au bout des briques

Les moëllons sont fabriqués directement sur place. Ils séchent au soleil en attendant d’être montés.Au début du chantier nous n’avions pas de brouette, il fallait tout transporter à la main.Sur le chantier, nous avons posé une pierre avec le nom de Didier Van Cottem, notre éducateur qui devait faire parti de ce voyage. Merci Didier, tu étais dans nos pensées là bas !

Mener ce chantier avec les jeunes de Tié a été un vrai challenge. Travailler dans cette chaleur c’est parfois impossible. Mais nous avons rempli notre contrat et le mur d’enceinte est maintenant

en place ... et il est beau ! ça mérite bien un peude repos ça ... hein ?

Si le monde est à l’image de ce voyage au Burkina Faso alors le monde n’est que dé-couverte et rencontres.Un sentiment fraternel est né avec des gens à l’opposé de nos “codes” et nous avons tout simplement exploré deux continents l’Afrique et Nous même.

La nature et les grands espaces du Bur-kina ont été un vrai terrain d’explora-tion. Ces paysages fantastiques nous ne les oublierons pas.

Nous avons profité des pirogues traditionnelles pour découvrir une autre facette du pays.

Un lieu sacré, à double versant

Du partage, des rencontres, des découvertes, des sourires, faire le fête et s’amuser avec ses amis, se bouger et profiter de la vie ...

C’est aussi ça le voyage !

Sans l’engagement de plusieurs partenaires, la réalisation de ce projet n’aurait pu aboutir ; nous souhaitons remercier l’engagement et le soutien des partenaires financiers qui ont

directement contribué au montage de cette action : l’Acsé, la Région Rhône Alpes, la Cavil, la Ville de Villefranche sur Saône.

Merci également au Conseil Général qui soutient la mission des Educateurs de PréventionSpécialisée de l’ASEA.

Merci à la Fondation d’Auteuil, à Résacoop pour leurs précieux conseils sur le montage de notre chantier solidaire, à l’association de Tié pour son accueil et son accompagnement sur place.

Merci enfin à toutes les personnes croisées au cours de ce projet, qui ont exprimé leur inté-rêt, soutenu la démarche des jeunes, qui vont relayer l’expérience pour

© ASEA - Association pour la Sauvegarde de l’Enfance et l’AdolescenceCet ouvrage a été édité à 200 exemplaires

Ce clin d’œil retrace un engagement de jeunes auprès d’autres adolescents ; un voyage découverte de deux univers de quartiers entre la France et le Burkina Faso. Un voyage de générosité à travers un chantier éducatif réalisé à Bobo Dioulasso et encadré par une Educatrice de l’Association la Sauvegarde de l’Enfance et de l’Adolescence de Villefranche sur Saône, un Animateur du service Jeunesse de la Ville de Villefranche sur Saône et un Educateur local de l’association de Tié. Ce projet a plusieurs composantes : il participe à la mise en mouvement de la jeunesse des quartiers ; il a permis la rencontre de jeunes avec un univers inconnu : la pho-tographie, l’Afrique occidentale…Impliqués à tous les moments qui marquent l’élaboration d’un projet, les jeunes ca-ladois qui ont gravité autour de cette action ont été mis à l’épreuve : différents ateliers hebdomadaires de préparation sont venus conforter la motivation de chacun, un chantier à Cercié en pays Beaujolais a permis d’autofinancer une partie du voyage. Bref, ce sont près de 30 adolescents au départ qui ont marqué un intérêt à cette idée de chantier solidaire. Et à l’issue de ces différentes étapes, 4 jeunes ont confirmé leur engagement pour un séjour du 13 au 28 février 2012. Ils sont revenus à Villefranche sur Saône avec beaucoup d’émotions à partager. Ce carnet de voyage est le regard fixé par ce petit groupe d’aventuriers et photographes dans l’âme !