Bancal Desissarts, Jean-Henri (1750-1826). Henri Bancal...

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H E N R I B A N C A L ; I I D ~ P U T ~ A LA CONVENTIQN.

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Y

Fn & n e , vour me faitet joaer un r6le dans une brochure dont je n'approuve ni le ton, ni les expressions. Vous me pritez vos rheries sur un gouvcmement universel; vous dites que, dans une corversation chez Roland , j'ai , i difant de vos poumons , complCtement rifuti Buzot qui , seion vous , soutenoit le sysdme fura t i f -

Comme je ne veux pas qu'on m'attribue ni le Sen , ni le ma1 quc je n'ai pas fait , et quo l'homme public doit compte de scs opinions et de scs actions au public , je dois diclarcr que ce &st pas dans votre $ens que j'ai caa- battu Buzot , et que je ne hi pas combattu cornmi: fidiraliste.

Je,'regarde , j'aime tous les hommes comme dcs fiaes ; en ne sauroim avoir des sentimmao

A

2009
Note
Title : Henri Bancal, député à la Convention, à Anacharsis Clootz, son collègue Author : Bancal Desissarts, Jean-Henri (1750-1826) Publisher : Impr. du Cercle social (Paris) Date of publication : 1793-1794 Language : monographie imprimée Language : French Format : 16 p. ; in-8 Format : application/pdf Copyright : domaine public Identifier : http://gallica2.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k853041 Source : Bibliothèque nationale de France, Lb41-629 Relation : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb300517148/description Provenance : bnf.fr Theme : History of France

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plus Ctcndus et plus ardens pour Ie genre humain , qut ccux qui sont dam i30n coeur. J'ai visit6 les Anglais dam la vue de fratcrniscr avcc eux , et ditruirc cette hainc antique qu'on a vu si long-teins entre deux nations qui , j'cs- pire, ne tarderont pas d'itre unies.

Mais il importe de dire que je ne congois pas cette union de la mime manihe que vous.

Je ne veux pas, cornme vous , que 1'Angle- ,.term , la Suisse , 1'Allemagnc , ct tous lcs autres Ctats de 1'Europe devicnnent des dipar- tcmcns de la France, dont I t chef-lieu seroit h Paris. Jc ddsire qu'il s'htablissc un jour , non un con&s de rois, mais de peu~les , dont la premikrc assembl& se tiendroit au lieu qui seroit agrki par les nations , et changereit i leur volonth. . Vous allez beaucoup plus loin. Vous ne vous

.born- pas 1'Europe , et vous voulez que . tous les peuples , connus et inconnus , de la - .

i .terre , soient tous rigis par les loix d'une seule assemblie , et i ce compte.. crier eniiron mille

1 ,dCputcmens.

I Vo tre fantaisie de rhpublique universelle &'pa~cmmtak, me rappde un joli apologue , .que j'ai cntcndu racontcr fort agriablanent *

I t t

. . .-- - --.-- - . . . -

cC1;bre doctci~r Pctit , qu i n'cst pas un d:ar:a- tan cn mkdccinc , ct q u c j'abrigcrai , pour ..c pas abuser du terns.

Un vcndeur d'crvi6tan racontoit a& cm-

phase , sut In plncc publiquc de Londrcs , les courses qu'il avoic faitcs dans toutes Ics con- tries duSglo5e , ssns cxccpion . pour trouver un rem6dc qui ph: g k i r de tous Ics maux. Apris d e longucs fatipcs , il avoit rbussi ; et dans l'enthousiasmc d 'unc si belle d&ou*rcrte, son cceur sensiblc sc proposoit bien d'cn faire part h tous les peuplcs d c h tcrrc , pour les- qurls il disoit avsir autant cl'amour q u e vous.

Cepcndant , cet homrnc , qui n'etoit pas tout-h-fait fou , rcvint i lui-mitnc. I1 fut effrayt5 d'une si grand: cntrcprisc . et d'abord il se borna i unc des quarre parties d u monde. BientB t , apris de nouvelles reflexions , i l sii restreignit i 1'Europe , et trouvant llEurope encore trop vaste , il finit par adopter TAngle: terre sa patrie. Quand i l cut ljien intCrcssi son

I auditoire , par le r k i t de ses longs travaux et i dc ses bonnes in~enf ions pour tout lc genre

hurnain , il dit : C i . l donc A ma patrie , ci-

I toyens, que jemc rb8fik:C mais encore, parmi i n s compatfiotes , il m'cst pcrmii d'avoir ~ n r

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( 4 ) p!3s tendrc affection pour ccux du cornti de Kent , ou j c suis ne. Mon baume est d'une p i n & la fiole ,

mais jc le donne pour une demi-guinie i ceur qui sont du cornti dc Kent.

Tous lcs spectateurs furent du comtC de Rent ; et sur-le-champ tout son baume fut vendu. Cepeudant ceux qui s'en servirent con- tinuirent i ttrc malades , et i mourir comme on avoit fait par le passd.

Je ne veux pas conclure de l i , que les choses humaincs iront i l'avenir comlne par lc pass& Non. Je suis sQr que la diclaration des droits parcourra et r i g i n b r a l'univers. .

Mais je n c crois pas que les hommes et Iw nations soient condamnees i attendre votrc repbl iquc univcrselle , et i obeir i un centre unique , pour itre heureuses.

j e pease que la nature a ripandu par-taut le baume , le principe de la vie sociak, comme celui de la vie aaturcllc ; que la reproduction indifinie dc lqesp$e est ra plus grand= loi ; cr quede cette 1 ~ i derive necessairement1a rnultipli-

1 i caaon 4cs sosijtis humaincs , comme celle des familks , dont persopne ne saureit calculer ni

1 ic nonabre-, ni la, durk , ni la fin. 00n nc raw .

( 5 ) roit assigner un centre unique d? gauver- ncmcnt i une chose don t on ne connoit , ni toute I'etendue , ni toutes les proportions.

Si vous voulez me convaincre qu'il ne doit y avoir qu'une nation, coinmcncez par me prou- v c r qu'il ne doit existcr dans l'univers qu'une familk Prenez garde de tomber dans lc sys- t ime patriarchal et tyrannique de Filrnct Rousseau l'a renversC d'un seul mot , et il dit q u e deux hommcs illustres de iTAng1eterre , Locke et Sidney, lui fircnt beaucoup trop d'honneur, en faisant chacun un livre pour l e refuter. Je r iphe ici cc que j'zi dit aillcurs. L a paternid est la h i de la natorc ; la fiater- nit& est celle de la sociCtC.

C'est en nous bcrcant de chimires , en nous promettant le ciel , que les prStres oct pris nos biens sur la terre. Je me difie de rout ce qui cst inconnu , systdmatique , outrC ; et je crains qu'en me promettant une ripublique universelle , on ne mette des obstacles i 1'aF fermissement de cellc quc nous fondons , cii indisposant contre nous Ie genre humain , qti veut bien nous avoir pour fi-ires , mais non pas pour Pkrcs et pour mah-es.

Tout corps politique qui vcut sc donner une A 3

trop vaste &endue , tciid au despotismc , commc tout homme qui sc jctte d a m les c s

paces ima~inaires , tend h h fnlic. C'est une loi d e la nature . aassi ccrtaine quc la mort , pour tous ccux qui ont reflichi sur l'homme et sur les nations. Car la nature a mis des borncs aux facul~Cs des corps politiqucs , q m m e i cclles. d e l'homme. Elle a mis aussi dcs differences Cans lcs 1;roductions dcs divers pays , et varid telltmcnt les gotits dcs hommes , quc ce qui fait Ic tonheur dc tel peuplc , pcut causer la mort d'un autre. Eufin , ct ceci n'cst pas une, petiic diTficultC i rCsoudre , la nature a fait la tcrrc fort gxndc. I1 y a tlcs distances imtnen- scs entre lrs peuplcs , des mcrs , des monta- gncs, dc gands Izcs , des fleuves qui sun- Lien t avoir 6tC creis pour muitipiier lcs soeiktis, etles rendre independantes, sans que pour c e h ellcs doivent i tre cnncmics.

Je crois plutbt i La fa ix univrrsrlle , qu'i Ia ripzlbliquc univcrsd LC.

Inventez dcs bal!ons qui puisscnt parcourir la terre avtc autant de rapidit6 quc nous par- courons un des Ctats de 1'Europe ; et alors j e ne croirai plus votre prcjct m e chimire ; quoi- qu'il res6t un grand o b s t d e dam h diXkrence

de langua. Mais peut-f tre celui-& n'est-il pas - invincible.

Quant h I'autre , dites-moi comment vous obligerez i p r i m obCissance h une seulc as- ,

semblCe, tant de peuples si CloignCs Ics uns des autres, qui connoissent 5 peine les environs dc leurs habitations. Cependant nulle so- ciicC nc sauroit exister et prospirer , sans avoir une rigk et des loix communes, sans que tous les associCs concourent H ses loix qu i doivent &re l'expression dc la volonti gC- nirale. I1 est bien difficile de connoitre la vo- lontC ginirale d'un seul people ; comment pourra-t-on s'assurer toujours dc la volontk giniralc de tout le genrc-humain ? LC congrts de 1'AmCrique a bien de l a peine h se faire obiir dans un seul continent, et par des peu- ples qui font plus pr6s que nous de la na- ture et de la raison : et les nations sawages qu'en ferez-vous ? elks qui ditestent plus la

! vie civile que la mort , elles qui , rigies presque I toutes par la mgme formc de gouvernement . i ont pourtant conservi xhacune leur indkpen-

i dance, C'Ctoit un be1 hommage ~ e n d u auxvertusde

Marc Aurilc , que celui de vingt peuplq

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* - . --- - - . --._

livers , qui venoicnt lui rendre graces du bien qu'il leur avoit fait.

Mais outre que c'etoit uoe bien petite por- tion dcs habitans du globe ; je ne vois dam cette demarche , que reconaoissance et sow mission. I1 n'y avoit point lir de fratmill. Fadctis aquas dicamus l q p . Cette pensk

de Virgile me scmble une d t s plus vraies , des plus toucbantes , e t dcs plus sublimes dc l'antiquite. Elle est applicable i tous l a si6clcs.

Jc conpis qu'un jour il puisse y avoir unc asscinblie o i sc nouvcront les dCput6s de toutes lcs contrks connues de la terre , pour reconnoitre fcur origine commune , se promcttre la paix et la fraierniti , et perfectionner Ie Proit dc la nature et des nations. Ce trait6 fidi- w i f , j e le con~ois , jc l'esptrc. Mon plus grand charme est de le miditer. Mais que cette asscmblde fasse des loix auxquelles toute la terre obeisse , cela me paroit impossible. Car il faudroi t rialiser aussi l'existence d'un poud voir exticutif nomrnC par tous les pcuplcs , ct

I ruffisant pour les conmindre tous i cxicutu h loi. I1 faudroit , pour faire subsister un

( 9 ) dkseoir et d e dpartir , d'une manidre Cqui- ab le , les contributions pubiiques , cu igard i la nature de chaque pays , ct du genre d'indusrrie des habitans.

A moins donc qu'on ne puisse organiser un si grand corps politique avec autant de per- fection qu'une montre , ou que le genre-hu- main puisse +re un jour dam 1'Ctat de so- cicti comme dam celui de nature , uans aucua gouvernement , ct l'homme civil se passer des loix de l'homme , j e vois l a rkpublique univer- selle , telle que vous la voulez , impraticable.

I1 st passeroit bien des siicles , avant que tous les peuples eussent pu seulement s'ac-

corder sur les lieux o i se tiendroient ces as- rtmblCes ; car elles donneroient une grande

influenct aux lienx de lcurs sessions. Que scroit-ce , quand il faudroit s'occuper des intirits d'une si vaste ripublique , et hire des divisions dtpa~t tmnrrak ! La seule opiration de la division de la France , fit envoyer , dans le terns , i i'assemblCe constituante , euiron deux milk dCputis extraordinaires.

Combien en faudroit-il pour tout le genre- humain ?

Pour moi j e ne a n ~ o i s une telle union #+

liriquc possible , quc quand nous scrons tous au cicl. C'cst 13 citk de Bicu de Saint- Augustin.

Au surplus , i 1 me sctnble qu'il seroit bon d c s'cntcndrc snr le mot dejidirotjon ; et ce srroit unc c l i ~ s c vraimci:t crirnii~cllc, si I'on pouvoi t

' le fairc servir i la calomniz , comrne avant . I'itab!isscment de la ripublique , les ennemis

tic la libcrti fairoient dc celui dc ripullicain. Q~and on crCe clcs ~Cvolutions , il faut crker

des mots nouveaux , parce qu'une revolution est un changement d'idCcs , d'opinions , de mocurs ; et je pcnse que jusqu'ici on ne s'est pas cntcndu sur ce mot de fidb-ation. Avant la publication de votre brochure , l'abbC dc Saint-Pierre et Rousscau avoient vod pour une p i x perpituelle. 11s avoicnt mtme eu la jus- tice de hire honneur de cette idee B un roi. Pourtant Rousseau dCvoilait , dans Henri IV , les arrittres - vues intiressies qui sont dam le cccur de tous les rois.

Avant la m6me publication de votrepamphlet, et peu de terns aprCs la r6volution de juillet 89 , une sociitC , dont j'etois membre , ensei- ppoit publiquement les principes de la frat* 9 d k uniwtrsclk. Elk les propageoit ; et j'ai

1n6mc i t & , durant mon stijour en Anglcterre, charctj par cllc d'une mission , pour y former un licu avcc Ics amis de la lilcrtk. Vous Etcs

vcnu , ct vous ixigcant cn orateur du gcnrt- 11umain , ct cl~angcant lc nonl dc la chose , vous avcz dit : ril,utl:jue tcnhci-scllt ; et vofan t dcs ddpnrterncns en Francc , vous avez nssujctt: tous lcs peuplcs 1 faire p r t i e dc la. &virionz dibal-tontnfulc de la France.

En celz jc crois que vous aver @ l u ~ fail la cmr atr pcufile j i - a n p i s p ' n u gcnrc-hmain.

LC Ffdiralistc fait par dcs AmCricains , i en juger sculctncnt par son titre , scroit un ou- vrase rCpouvcr sclon vous. Cependant il a et6 b i t pour prouvcr i ccux des Cats amCri- cains qui vouloicnt se sCparcr du con~rCs , Ics avantiges dc l'union ; ct je nc crois pzs clue, dans lcs circonstances ou nous sommes , il y ai t de livre plus utile i la convention et

au pcuplc fran~ais , pour maintenir I'indivisi-b lilirc' dc la rtipublique.

S'est - o n avisC de calomnier la premiPrc as- semblic des. gardcs nationaux des 83 dhparte- mens , Ic I 4 juillet I 9 go , parce qu'on l'a ap-, pel6c une fe'dkrurion ? Et n'itoit-ce pas one v&.

ritable Gdkration , q u m d rous lcs peuples dc.,

( 1 2 ) .

France avoient bris6 leur ancicn contrat sociaI, ct qu'il falloit en faire un nouveau.

Appelez comme vous voudrez l'etat actud 3 de la France , union ou f idlrarion , il cst cer-

tain qu'elle cst indivisible. Ce mot tranche toute difficult6 , fait mire toutes les calomnies. Ii est certain encore que nous avons tous C t i

d ' rcord sur cc point. Naus avons tous ci l'una- nimiie' dCcretC l'indivisibilift de la Fraxce , comme l'abolition de la royautC.

Je ne consois d'union jarfaire qu'entre des citoyens qui sont renfermks dans la mime enceinte , et qui ont ensemble de continuelles relations naiurctles , ttzoratcs c t civiks. J'ai , je crois , prow6 cette union dans une declaration que j'ai faite.en Sg , des droits desmunicipalites.

U y a union et fidlration , toutes les fois qu'il y a rcpriscntation. C'est dans ce' sens qu'on appelle fideration la premilre assemblee du r 4 juillet 17 go.

I1 y a fCdCmtion en cc seas , que quoiquc chaque dipartemcnt soic tenu d'obeir au corps qui reorisente la ~Cpublique , il y a powtant des drkts qu'on nc peut Gter anx citoyms c t

aux comnuncr. Car h sacittc dc !a &milk,

t 13

t t celle dcs citoyens de toutc une ville , -sent

antirieures i 13 grandc cite de 1'Ctat. Dans l'union qui vient d'itre operce de I t

Savoye i la France , il y a un vCritable trait6 1

fiddratif de pcuplc souverain peuple souve- rain; e t ccla ert si vrai , que si par la suite l'une des deux nations violoit Ie ~ a c t e d e I'union, celle qui scroit lisee , auroit le droit de se siparer.

Le corps politique , comme Ic corps de l'homme , a un droit sur tous ses mcmbres. Mais une difference esscptielle entre le corps de I'homme et celui de l'itat, c'est que Ic pre micr Ctant un , $3 qu'unc trolonti ; une fi- cultk active qui ne pcut vodoir que le biea de tour ses membres , i moins qu'il ne soit dam un Ctat de maladie ou de ddmence. Lc corps de l ' h t au contraire Ctant une agrC@- don de plusieun corps sensibles , ayant tour des facultis et des volontbs , ces diverses vo- lontis ont toujours droit de chobir te go* vemement qui hur est Lc plus avantageux , ct de dclamer contre toutes les violationsqui pourroient Ctre faites , dcs droits imprerc+t& blcs de la nature.

Je voudrois bien que votre ripublique p&

( 14 1 se rialiser : nous scrions dlitlivr& des mist1 c5

de cctte vic. Mais il mc sern t !~ quc vous nc devriez ni vous plaintlrc , ni vous fichcr , si nous pourions prveuir Gabord , sur cctte tcrre, i cellc que j'imaginc. .

J'insiste d'aotant plus pour la mienne, que sans parler des Suisses q u i sc slorificnt aussi de la libcrti , jc connois la fierti angloisc ; ctjc n e pensc pas que cc peupIc qui a vcrsi tant de sang pour s t rendre liLrc, qui nous a conscrvk ', l e principe de la souveraineti dcs pcuples par ses actions et ses ecrits , ct nous a pricidds de quclques siitcles dans l'cxercice du droit d'insurrcction, je ne pense pes qu'il voulGt fairc dc son isle , un de'partcment de la France ; e t ce seroit un olstacle,qui ne seroit pas mince, h l'exicution dc vo tre projet.

Si vous lui en faisiez la proposition , il rous diroit avec Virgilc : frhe , faderis aquas di- cnmus lcgcs. Nous voulons bien dtablir par des trailis , dcs loix & a h pour la ZzlcrtC de la mer , et ies autres droits qui sont communs

tous l a hommes. Mais puisque h nature a fait des isles , souffrez que nous soyons seuls m$tres dans la &re, et que notre Conven- &on dCcide souverainement de notre existence

aaturcllc , pditiquc . rtli$'$'cusc ct c;'t'ik , sans -

que nous soyoils obligis de passer ct repasscr Ies mers , pour recevoir dcs loix de la Convcn- tion de Paris.

Mais, dites-vous , les Anglais auront. aussi leurs dkputCs H Paris. Pourquoi , vous ripon- dront-ils , faut-il que nous envoyons et enbe- tenions annucllkdn t, i p n d s h i s , des dCpu- tis-au loin ? Pourquoi faut-il quc nous contri- buions- aux dCpenses d'un grand <tat , tandis que nous pouvons faire nos loix nous-mimes , faire subsister avec peu de dCpeuse notre corps politiquc , et nous accorder d'aiilcurs sur tous les objets du droit des gens, dans des con- grhs gCniraux , tcnus i des intervalles fort iloignks ?

En vCrit6 , je crois que dans cette dispute l'on s'est plus occupC des pcrsonna que des choses. Union, fldirotion , qu'importe lc mot , p o u m que I'kgalitb y soit , pourvr? quc nous anivions i la paix wriunsclic ? Commen~oas par unir les peuples par une alliance f6dCrative. Nous verrons ensuite, s'il est possible d'arriver

voae division d+mmcrtojy:-wt -- j'y-@jojpg- iaj moi-mime mon consentanent , p o w ~ qoe vous rpe h s i a b ' i Acoano&rc k o a s ~ les 61th

v

( 1 6 ) I

lmens de cctte soci6t6 , et qu'il soit possible & Sallicr avcc la librrtt et Cegaliri.

Encore une fois , lc premier pas i faire pour aniver ce que vous ne demander pas , cst quc tous les peuples de la tare, hs ou hon- t m x dc sc batae , cornmencent par convenir d'une paix universelle. Tkhons donc , nous qui voulons voir le genre humain libre et hcureux *. d'accilircr cette grande ipoquc , en itablissant cntrc nous mc paix sinckrt

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