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A.K. Prosper DJOUDA
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MOAKADA
A.K. Prosper DJOUDA
La grandeur du
Prophète Mohammad (ç)
À travers ses compagnons
MOAKADA
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NB : Ce livre est subventionné par le GROUPE MOAKADA. Il
n’est pas permis de le partager sans l’autorisation de MOAKADA.
Ceci peut-être fait sans autorisation, 25 ans après sa publication
comptant à partir de 2018
Pour toutes préoccupations, veillez contacter MOAKADA : Face-
book : Moakada Abdoullahi, Twitter : @01Moakada, Youtube :
Moakada Abdoullah, e-mail : islamveritepourtous1@yahoo.fr, site :
www.amoakada.wordpress.com, tél : (00229) 96996421
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Au Nom d’Allah, Paix et
Bénédiction sur le Prophète
Mohammad.
Il faut être de nature à concurrencer
dans les œuvres de bien pour pouvoir
s’approcher minimalement du
niveau permettant de méditer sur la
grandeur des compagnons du
Prophète Mohammad (Pbsl) à
travers leurs diverses œuvres.
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Prologue
Séparés, ils seront réunis. Barbares, ils deviendront doux.
Ennemis, ils deviendront amis. Violents et vaniteux, ils
deviendront modestes et simples. Orgueilleux dans le pré-
islamisme, ils deviendront humbles dans l’Islam. Trop sévères, ils
deviendront généreux. Vie anarchique, elle deviendra ordonnée …
les compagnons du Prophète (Pbsl).
Ces êtres dont l’histoire n’a jamais recensée pareils. Ils sont
particuliers en leurs genres ; ils sont des êtres admirables.
Admirables en faits, admirables en paroles et admirables par
nature. Quel mot exact pour pouvoir faire remarquer leur
spécialité ? Charitables, bienfaisants, sensibles, cléments,
miséricordieux, secourables, serviables, nobles, vertueux, gracieux,
pacifiques, tolérants,… Leur vraie nature émane de la
connaissance de Dieu, le Très Haut.
Faisant pourtant l’effort d’atteindre leur degré, je ne parviens pas
et je ne pense pas l’y parvenir un jour. L’union de nos largesses
n’est qu’un singleton devant leurs vêture, noblesse, chasteté,
pudicité,… et soumission.
Puis-je user d’une métonymie. Que faut-il faire pour avoir leur
mérite ? Moi qui n’aime pas être devancé par qui que se soit dans
l’adoration de Dieu. Moi qui n’aime pas voir quelqu’un faire un
bien sans l’envier cherchant à faire mieux que lui. Moi qui aime
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concurrencer avec les bienfaiteurs,… Moi, moi et moi. Moi, vous
allez me connaître. Permettez-moi de me présentez un peu à vous
afin que vous réfléchissiez profondément aux grands mérites des
compagnons du Prophète Mohammad (Pbsl).
Dites-moi seulement ce que vous connaissez. Si aujourd’hui tu
sais mieux lire le Coran que moi, demain je le lirai par la grâce de
Dieu plus que toi.
Menant une vie souhaitant à être le mieux bienfaiteur, j’eu la
chance de découvrir une partie de la vraie valeur de certains
hommes. Étant d’une nature de concurrence dans les œuvres de
bien, je découvrirai par la grâce de Dieu que moi et mes œuvres dix
millions de fois ne peuvent atteindre un centime du mérite du plus
petit des compagnons du Prophète Mohammad (Paix et
Bénédiction sur lui). Il faut avoir la même nature que moi pour
vite remarquer que des pareils aux compagnons du Prophète (pbsl)
n’ont jamais existé et n’existeront jamais. Ma nature m’a permise
de découvrir des hommes sortant de l’ordinaire. Et, parlant par
métonymie de ma nature, je ne fais que demander de chercher à
avoir la grande ambition d’être généreux pour remarquer l’émérite
austérité des compagnons du Prophète Mohammad (Pbsl)
Aucun de nous n’a la capacité d’œuvrer pour la cause de Dieu
comme eux. Je compris que me multipliant en dix milles, cent
milles fois, ou, je ne sais pas, je ne pourrai jamais avoir leur mérite,
vu leurs œuvres. Moi et ma maladie qui, après avoir apprécié le
bienfaiteur et son bien, cherchent à faire mieux que lui la
prochaine fois, me suis vu incapable d’agir comme eux. Pourtant
ces humains étaient nés de même manière que moi. Aucun miracle
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autour de leur naissance. Comment se fait-il qu’il ait un écart
indiscutable entre eux et moi dans la bienfaisance ?
Je deviendrai soucieux. Je les aime, mais je ne peux jamais avoir
leur mérite. Que faut-il faire pour mériter leur honneur ? Plus
d’illusion, il est certifié qu’aucun de nous ne peut faire autant
qu’eux.
Mes soucis ne m’ont pas empêché de se cultiver. À travers mes
consultations des documents, je découvris l’inquiétude d’un
bédouin ayant la même nature que la mienne.
Un jour alors que le Prophète Mohammad (Pbsl) effectuait un
voyage avec ses compagnons, les êtres que je qualifie des
admirables, le bédouin l’interpella à haute voix. ‘’Ya Mohammad’’.
Sur le même ton, le généreux modèle de la droiture (Pbsl) lui
répondit ‘’Me voici’’.
Les êtres surnaturels qui étaient autour de lui tels Safwan ben
(fils de) Assal, s’énervèrent ‘’Malheur à toi ! Abaisse ta voix car tu
es en présence du Prophète (Pbsl) et on t’a interdit d’élever la voix
en sa présence (Coran 49 :2)’’
Mais qui connaissait mieux la préoccupation du bédouin autre
que Dieu ? Il répondit ‘’Par Dieu, je ne baisse pas ma voix car
l’homme aime les gens et il ne les avait pas encore rejoints’’
C’est-à-dire, l’homme aime certaines personnes mais ne peut pas
faire comme eux dans les œuvres de bien, et ne peut pas occuper la
même place qu’eux au Paradis.
Le Prophète Mohammad (Pbsl) lui dit ce que j’ai gardé comme
un trésor et qui m’est beaucoup cher ‘’L’homme est avec ceux qu’il
aime’’ (Rapporté par Boukhari no6168 et Moulsim no2640)
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Que me reste-t-il à présent que d’aimer les bienfaiteurs, ceux qui
ont la capacité de faire ce que cent milles fois vous et moi, ne
peuvent cogiter ?
La seule chose que je peux faire, c’est de les aimer. Montrant
mon profond amour à ces êtres, ces compagnons du Prophète
Mohammad (Pbsl), ces êtres que je qualifie de surnaturels,
j’envisageai écrire à leur encontre un livre évoquant sommairement
leurs honneurs ou mérites. Les compagnons sont nombreux, je ne
finirai donc jamais de les évoquer tous. Contentez-vous donc du
peu que j’envisage évoquer. Voyez avec moi à travers le peu
d’exemple que je citerai incha Allah, pour méditer sur la grandeur
des fidèles compagnons du Prophète Mohammad (Pbsl). Vous
comprendrez alors que le Prophète Mohammad (pbsl) est le plus
grand et le meilleur de tous ce que Dieu a créé.
Que Dieu accepte ceci de ma part comme une œuvre pour sa
cause. Paix bénédiction sur le Prophète Mohammad, sur sa famille,
ses compagnons, ces êtres surnaturels, ainsi que tous ceux qui ont
emprunté leur chemin dans le bien.
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Le Prophète Mohammad_Paix et Bénédiction sur lui
Avant de parler des disciples ne faut-il pas parler du Maître ?
Faisons donc un résumé succinct de la vie du Prophète (Pbsl).
Orphelin de père et de mère, le Prophète Mohammad (Pbsl) sera
élevé par son grand père —Abdoul Moutolib— jusqu’à l’âge de
huit ans. Il perdit son père alors qu’il avait huit mois dans le
ventre de sa mère et perdit sa mère à l’âge de six ans. Son oncle
Abou Tolib le prendra en charge jusqu’à une cinquantaine d’année,
ceci, après la mort de son grand père Abdoul Mouttolib qui a
assuré charitablement sa protection jusqu’à l’âge de huit ans. Ce
dernier mourra à la suite après l’avoir entretenu avec un amour
sans borne. À la mort de sa femme Khadijath ®, la première
femme qui a cru à sa mission et d’Abou Tolib, les polythéistes,
ennemis acharnés vont encore empirer les persécutions. Dépassés
des tortures, le Prophète Mohammad (Pbsl) et ses compagnons
seront obligés de quitter leur terre tant aimée pour émigrer vers la
Médine. Les conséquences néfastes d’un embargo durant près de
trois ans appliqué aux musulmans n’ont pas provoqué la moindre
pitié sentimentale au sein des polythéistes. Comment pouvaient-ils
substituer le commerce lucratif d’idoles en une seule Divinité
Invisible, Allah ? La mission du Prophète Mohammad (Pbsl) était
sans détours contraire à leur trafic. Ils ne se décourageront donc
pas dans cette affaire de persécutions de ses compagnons. Abou
Tolib ne permettait pas qu’une agression soit appliquée contre le
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Prophète (Pbsl). Mais, le voilà désormais mort, quel chef aura
encore son austérité pour empêcher les notables âgés, de le
persécuter, lui et toute sa patrie ? Contre gré, la deuxième
émigration eu lieu. Entre temps il y avait eu une première vers
l’Abyssinie, en Éthiopie.
Le Prophète Mohammad (Pbsl) sera connu durant tous les temps
avant le début de sa mission, être le digne de confiance, respectant
scrupuleusement les engagements, sincère et indulgent,
pardonneur, miséricordieux, généreux,…
Il était aussi connu pour sa pauvreté. Son père est mort sans rien
laisser en héritage. Ce qui rapproche rapidement le monde vers
quelqu’un comme la richesse, la gouvernance,… ne se trouvait pas
chez le Prophète Mohammad (Pbsl). Pourtant, plus de cent mille
personnes se rapprocheront de lui. Ces derniers seront désormais
ses compagnons qui ont marqués le monde par leurs faits. Ils
méritaient effectivement être les compagnons de celui dont la
moralité est éminente. Je les appelle, ces généreux compagnons,
les êtres surnaturels ou les admirables.
En Médine, le village maternel du Prophète Mohammad (Pbsl)
où ils sont bien accueillit, sera établie la législation islamique. Le
Prophète Mohammad (Pbsl) n’aura plus à subir une persécution
mécréante, mais fera face à deux camps ennemis très dangereux :
Il s’agit des Juifs et des hypocrites médinois qui ne réussiront pas.
Évitant d’être prolixe, je m’arrête sur ces quelques détails. Plein de
livres parlant de la biographie du Prophète Mohammad (Pbsl) ont
abondés le marché.
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Voici donc un résumé très succinct de celui que M. Hait a classé à
la tête de tous les grands héros du Monde. Ce qui suivra met en
exergue la particularité de ses compagnons.
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Les compagnons du Prophète Mohammad— Que
Dieu les agrée
Ce que la Bible nous dit sur les apôtres de Jésus (Pbsl) certifie
que les compagnons du Prophète Mohammad (Pbsl) n’ont pas
leurs semblables dans ce monde.
Au moment où la Bible nous dit que tous les apôtres de Jésus
(Pbsl) avaient pris la fuite lors de son arrestation, découvrons
ensemble ce qu’ont fait les compagnons du Prophète Mohammad
(Pbsl). Quelques uns de leurs faits seront évoqués avant leurs
noms, que Dieu les agrée tous.
Imaginez-vous un instant être à la place d’un homme
emprisonnée dont la sentence était la mort. Étant dans la prison et
sachant bien son sort, le bébé de la femme de l’un de ceux qui
voulaient le tuer avait rampé jusqu’à venir vers lui. Il le prit
gardant dans sa main un rasoir. La mère était ahurie de voir son
trésor dans la main du prisonnier dont la sentence était la mort et
tenant en main un rasoir. Que va-t-il faire à cet enfant ? Ne va-t-il
pas en profiter pour réclamer sa libération ou le tuer avant d’être
tué ? Les arabes étaient connus pour leur rudesse et leur barbarie.
Alors que la maman était troublée, le prisonnier lui dit
paisiblement : «Craindrais-tu donc que je le tue ? Je ne suis pas
homme à commettre pareille infamie». Qu’est-ce qui a convertis la
rudesse et la sauvagerie des arabes en la douceur et la gentillesse ?
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Notre guide était un compagnon du Prophète Mohammad (Pbsl).
Un an après l’émigration vers la Médine, il eu une bataille entre
les mécréants et les musulmans, une bataille nommée, ‘’la bataille
de Badr’’. Lors de la bataille, le compagnon dont nous parlons à
tué un certain Al-Hareth qui était du clan des mécréants. Ce
compagnon faisait partir des dix que le Prophète Mohammad
(Pbsl) avait envoyés plus tard en reconnaissance chez l’ennemi.
Mais, avant de parcourir une distance, ils furent tous arrêter et de
long à large, il se retrouva d’entre les mains de la famille de celui
qu’il avait tué lors de la bataille. Quel malheur ! Se retrouver
d’entre les mains de la famille de celui qu’on a tué est une grande
épreuve.
Ces derniers avaient finalement décidé de le tuer lui-aussi. Pas de
pitié. La barbarie était bien connue chez les arabes. Ils
l’enfermèrent alors dans l’attente de la décision finale. Rien de bon
dans cette décision pour un contemporain du nouveau siècle : ils
avaient décidé de le tuer sans mansuétude. Toute fois, le
prisonnier sachant bien son sort définitif, se fit prêter un rasoir par
l’une des filles d’Al Hareth (celui qu’il avait tué) afin de se raser les
poils du corps. Juste au moment où la fille lui prêta le rasoir, un
petit enfant de ceux qui avait tiré pour conclusion de le tuer,
rampa à quatre pattes et arriva jusqu’à lui dans un moment
d’inattention de sa mère. Cette dernière fut saisie de frayeur quand
elle vit le prisonnier mit l’enfant sur sa cuisse en tenant le rasoir
dans sa main. Tranquillement notre bien-aimé remis l’enfant à sa
mère implantant ainsi un grand étonnement dans son cœur. Un
étonnement qu’elle n’oubliera jamais. Elle dira après sa mort :
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«Par Dieu ! Je n’ai jamais vu un prisonnier meilleur…». C’est pour
la première fois qu’elle a vu une pareille générosité de la part d’un
arabe.
Saïd Ibn Amer ®, un compagnon du Prophète (Pbsl) pour nous
conter l’une des animosités des mécréants envers les adeptes de
Mohammad (Pbsl), comme le cas de ce compagnon ®.
Avant d’être tué, il demanda la permission de faire deux unités
de prières. Devant Saïd ® qui n’était pas encore musulman, ils
l’ont découpé, morceau par morceau en lui disant :
- «Souhaites-tu que tu sois sains et sauf alors que
Mohammad est à ta place ?»
- «Par Allah, leur répondit-il tout saignant, je déteste voir
Mohammad piqué par une seule épine alors que je mène une vie
paisible entre les miens».
Abou Soufiane l’un des grands ennemis du Prophète Mohammad
(Pbsl) qui était à la tête de l’affaire s’étonna, disant en frappant la
main l’une dans l’autre : «Par Dieu ! Je n'ai jamais vu quelqu'un
aimer un autre à l'exemple des compagnons de Mohammad qui
aiment Mohammad.» (Les hommes autour du Prophète, de Khalid
Mohammad Khalid, p.88)
La grande foule luronne qui assista à la cérémonie tragique
gronda ‘’A mort, A mort’’. Devant Saïd Ibn Amer ®, on le morcela.
Quelle férocité ! Sa’ïd ® ne put dès lors fermer les yeux sans le
voir s’afficher à lui. À la suite des temps, Sa’ïd ® eut la chance de
s’approcher du Prophète Mohammad (Pbsl) et de se convertir à
l’Islam. Malgré tout, il n’arriva pas à supprimer de sa mémoire la
scène meurtrière qu’il avait assisté. Après la mort du Prophète
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(Pbsl) il fut choisit gouverneur de Himss. Mais comme nous le
savons, quoiqu’en soit ce qu’on fait pour plaire au monde on sera
l’objet des critiques. Les Himssiens ne faisaient que porter de
différentes accusations à l’égard de Sa’ïd ®, parmi lesquelles figure
celle-ci : «De temps à autre, dirent-ils, il a des étourdissements et
perd momentanément conscience en pleine audience. Comment
peut-il nous expliquer cela ?». Comme explication, Sa’ïd ® dit :
«J’ai assisté à l’exécution de … alors que j’étais païen. J’ai vu de
mes propres yeux la tribu de Qouraïsh déchiqueter son corps en
pièces en lui disant : ‘’Aimes-tu que Mohammad soit à ta place ?’’.
Mais, il ne cessait de leur répondre : ‘’Par Allah ! Je déteste voir
Mohammad piqué par une seule épine en échange d’une vie
paisible entre les miens…’’ Chaque fois que je me rappelle de cet
événement et comment je l’avais abandonné à son sort, je me dis
que Dieu ne pardonnera jamais cette attitude. Alors je
m’évanouis’’».
Chers amis, ce compagnon admirable n’était rien d’autre que
Khoubeyb Ibn Addy- que Dieu l’agrée. Aillez l’amabilité de
remplacer les pointillés par Khoubeyb Ibn Addy ®.
Ils aiment le Messager de Dieu plus que leur vie,
leur bien et leur famille
Le Prophète Mohammad (Pbsl) a dit : «Nul ne sera croyant s’il
ne m’aime pas plus que ses biens, sa famille et tous les hommes.»
Aussitôt dit, aussitôt cru et mis en application par les admirables
de l’Histoire.
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Un hadith que l’on peut voir avec les petits yeux, mais qui nous
prouvera que les compagnons du Prophète Mohammad (Pbsl)
n’étaient pas des hommes ordinaires comme nous.
En effet, Jésus (Pbsl) aurait dit quelque chose pareille : «Celui qui
aime son père ou sa mère plus que moi n'est pas digne de moi, et
celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n'est pas digne de
moi ; celui qui ne prend pas sa croix, et ne me suit pas, n'est pas
digne de moi. Celui qui conservera sa vie la perdra, et celui qui
perdra sa vie à cause de moi la retrouvera.» (Matthieu 10 : 37-39)
Les premiers à minimiser ces propos tel que nous le raconte la
Bible étaient les apôtres de Jésus (Pbsl). Judas Iscariote l’a d’abord
vendu et deuxièmement tous les autres onze «disciples
l'abandonnèrent, et prirent la fuite» (Matthieu 26 : 56). Les
apôtres l’ont abandonné et prit la fuite parce qu’ils aimaient leur
vie plus que la sienne. Jésus aurait dit : «Celui qui conservera sa
vie la perdra, et celui qui perdra sa vie à cause de moi la
retrouvera.» (Matthieu 10 : 39).
En vain il avait parlé puisque, c’est comme s’il n’avait rien dit.
Les apôtres comme le dit la Bible ont banalisé ses propos.
Pourtant après leur fuite, la Bible nous dit qu’ils s’étaient portés à
merveille prêchant l’évangile. Ils n’ont pas perdu leur vie après
l’avoir aimée plus que Jésus (Pbsl). Qui est ici menteur ?
Contrairement à leur abandon, lisons ce qu’ont fait les êtres
surnaturels.
Amour du Prophète plus que leur vie
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Il s’appelait Sammâk ibn Kharacha al-Khazradjy. Son turban
rouge, il ne le met pas tous temps. Si jamais il le met, les amis
savent en même temps qu’il a mis le turban de la mort. Il l’a
effectivement mis lors de la bataille d’Ouhoud n’espérant plus rien
de la vie. N’oublions pas chers amis que le Prophète Mohammad
(Pbsl) a dit : «Nul ne sera croyant s’il ne m’aime pas plus que ses
biens, sa famille et tous les hommes.»
La bataille de Badr avait souri aux musulmans : ils avaient le
dessus. Puis vint la deuxième qui sourira aux mécréants. Les
musulmans avaient tué lors de la première bataille 70 mécréants
alors que la réciproque leur reviendra. La bataille d’Ouhoud le
confirmera. Les mécréants avaient eu le dessus tuant 70
compagnons du Prophète Mohammad (Pbsl), c’était le fifty fifty.
La situation était troublée. Les musulmans étaient éparpillés et le
Prophète (Pbsl) était désormais à la proie des mécréants.
Au premier tout, vivant sous l’ordre de l’Héros des héros, les 700
compagnons avaient mis en déroute les 3000 mécréants bien
armés. C’était donc la victoire éclatante causant une agitation
conduisant à la désobéissance. Au paravent, le Prophète
Mohammad (Pbsl) avait dit avant la bataille à ceux qui veillaient
sur leurs arrières :
‘’Si vous voyez le pire des dangers s’abattre sur nous, ne quittez
surtout qu’au cas où je vous rappelle.
Si vous nous voyez prendre le dessus sur les gens, ne quittez pas
aussi la position qu’au cas où je vous rappelle.
Si vous nous voyez prendre un butin, ne venez pas vous associer
à nous.
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Et si vous nous voyez entrer en collision directe, n’essayez pas de
venir à notre secours, ni de nous protéger’’
(‘’Les Campagnes du Prophète’’ de M.A. BACHMIL, p.81-82)
Le commandant donna l’ordre qu’il convenait d’obéir. La
désobéissance à ces commandements sera la première et la
dernière de leur vie. Ils n’oseront plus jamais s’opposer aux
décisions de celui qui ne prononce rien sous l’effet de la passion
(Pbsl).
C’était un groupe composé de 50 compagnons que le Prophète
(Pbsl) avait confié la mission de bien protéger leurs arrières.
Qu’aucune chose ne les insiste à abandonner ce poste de protection
des arrières. Mais voyant les autres musulmans pourchassant les
milliers mécréants qui étaient obligés d’abandonner leurs idoles
importées depuis la Mecque aux dos des chameaux pour se sauver,
l’un des archers figurant parmi les protecteurs des arrières qui
avaient plusieurs fois empêché les mécréants d’envahir l’armée
musulmane par derrière, s’était affaibli devant les suggestions du
Diable en disant :
«Pourquoi resterez-vous ici à ne rien faire alors que Dieu a
vaincu votre ennemi et que vos frères, regardez-les, sont déjà dans
leur camp en train de prendre le butin ? Descendez donc et allez
prendre votre part du butin !» (idem, p.91-92)
Ce petit geste attisé par le Diable comme le dit le Coran (3 :155)
sera un sujet de regret éternel.
D’une manière à une autre l’alerte «Je viens de tuer Mohammad»
d’ibn Qami’a, un mécréant, troublera fortement les compagnons.
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Cependant, la riposte de ce compagnon redonnera courage aux
autres. À quoi sert la vie sans le bien-aimé ?
Mais subitement, une voix quittera quelque part laissant
entendre «Venez à moi ! C’est moi le Messager de Dieu».
Alors, le bandit s’était trompé, il n’avait pas effectivement tué le
Prophète Mohammad (Pbsl). C’était Mouça’ab ibn ‘Oumayr ®
qu’il avait tué pensant tuer le Prophète Mohammad (Pbsl) parce
que ce Mouça’ab le ressemblait beaucoup dans sa façon de s’armer.
Désormais les mécréants connaissent le poste du commandement
du Prophète (Pbsl). La colère s’est attisée. Aucun d’eux ne
cherchera plus une autre voie que celle menant vers le Prophète
(Pbsl). Seule sa mort est visée. Très grand sera l’honneur d’entre
les mécréants de quiconque parviendra à le tuer. Tous les
possesseurs d’âmes solidement et indiscutablement noires
cherchaient alors à prendre le très bon et plus grand malheureux
prix Nobel de la perdition éternelle. Mais le parviendront-t-ils ?
Allah leur a voulu le bien.
La bataille prit une autre tournure. Tous les regards mécréants
projetés vers le seul homme. Parallèlement à l’acharnement des
mécréants ne voulant que la mort du Prophète Mohammad (Pbsl),
il y a celui des compagnons se voulant être tués à sa place. Ils
n’ont pas fuit laissant le Prophète aux ennemis. Chacun d’eux
l’avait défendu d’une défense qu’il ne pouvait faire à ses géniteurs.
Parmi les défenseurs extraordinaires, il y a notre bien-aimé,
turban rouge au front, qui voyant les flèches mécréantes en
direction du Prophète (Pbsl) pour l’exterminer, était venu s’accoler
à lui tournant le dos aux mécréants, recevant ainsi toutes les
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flèches qui pouvaient l’atteindre. Les historiens disent «Son dos
avait reçu tellement de flèches qu’il avait ressemblé au corps d’un
hérisson» (‘’Les Campagnes du Prophète’’ de M.A. BACHMIL,
p.99)
Abou Soufiane ® n’avait pas menti quand il avait dit : «Par Dieu !
Je n'ai jamais vu quelqu'un aimer un autre à l'exemple des
compagnons de Mohammad qui aiment Mohammad.»
Chers amis ! Avez-vous lu dans les histoires, celle relatant la vie
des hommes ressemblant aux compagnons du Prophète
Mohammad (Pbsl) ?
L’homme au turban rouge, pour la cause du Prophète
Mohammad (Pbsl) avait ignoré les «flèches qui venaient se planter
sur son dos arc-bouté» (idem, p.99)
Chers amis ! Ce compagnon extraordinaire n’est pas bien connu
de tout le monde par son saint nom Sammâk ibn Kharacha al-
Khazradjy, mais par son célèbre surnom Abou Doujâna. Il lutta
pour la seule cause d’Allah, il défendit le Prophète (pbsl) de son
vivant jusqu’après sa mort. Après la mort du Prophète (pbsl), il ne
faiblira pas d’un rampant. Il ne mourra pas dans la luxure, ou dans
une autre vie éphémère mais, lors de la battaille de Al-Yamâma,
qui eut lieu juste après la mort naturelle du Prophète Mohammad
(Pbsl). La mort en martyr, il l’a bien cherché et la trouvera
finalement dans le domaine qu’il a bien voulu : dans la lutte pour la
seule cause d’Allah. Que Dieu nous agrée cet illustre compagnon.
A côté de cet homme surnaturel, figurent d’autres qui avaient
pour sincère slogan, dans un moment pénible très risquant pour
leur vie, dans un moment dix fois pénible que celui qui avait
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suscité la fuite des apôtres de Jésus (Pbsl) : «Ô Messager de Dieu
(Ô Mohammad), tu me tiens de lieu de mère et de père. Je ne veux
pas qu’une flèche te touche. Mieux vaut ma mort que la tienne, Ô
Messager de Dieu, je suis résistant et très patient. Dis-moi ce dont
tu as besoin. Ordonnes-moi et j’exécuterai tout ce que tu veux !...»
L’illustre compagnon qui fera l’objet de notre sujet après Abou
Doujâna sera à présent si Dieu le veut, un émigré. Pour sa cause
est descendu le verset suivant : «Il est, parmi les croyants, des hommes
qui ont été sincères dans leur engagement envers Dieu. Certain d'entre
eux ont atteint leur fin, et d'autres attendent encore; et ils n'ont varié
aucunement (dans leur engagement)» (s. 33, v. 23).
Le Prophète Mohammad (Pbsl) récitait le verset s’adressant aux
compagnons tout en disant de notre guide exemplaire : «Celui qui
se satisfait à la vue d'un homme qui marche sur terre tout en y
ayant expiré son temps, qu'il regarde ….»
C’est que, je ne veux pas encore faire découvrir ce compagnon
aux lecteurs. J’avancerai d’abord ses coordonnées avant de donner
son saint nom ®.
Une fois convertit à l’Islam, il subira des dures châtiments.
Mas’oud ibn Kharach, raconte «Pendant que je marchais entre
Saffa et Marwa (deux monts) j’ai vu une foule nombreuse, qui
poussait devant elle un jeune homme, aux mains liées derrière le
dos. Tout ce monde courait derrière lui, en le poussant à avancer
et en l’injuriant… ils le frappaient sur la tête, et sur le dos… une
vieille femme trottait derrière lui, elle le provoquait, et l’insultait
aussi…»
Payez le livre : https://amoakada.wordpress.com/2018/01/05/livre-
numerique-la-grandeur-du-prophete-mohammad-c-a-travers-ses-
compagnons/
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