View
5
Download
0
Category
Preview:
Citation preview
Actualités techniques
au service du
patrimoine
2
3
SOMMAIRE
AIA INGÉNIERIE 4
AMONIT 5
ATHEM 6
BCB TRADICAL 7
CUPA PIZARRAS 8
ECP 9
ENTREPOSE ECHAFAUDAGES 10
LABO France 11
LAFARGE 12
LAYHER 13
GROUPE LICEF 14
OSMOS 15
ROCAMAT 16
SAINT-ASTIER 17
STUDIOLO 18
TUBESCA-COMABI 19
URETEK 20
VICAT 21
4
La mission consiste en un diagnostic
structure global préalable et une mission
de conception de la restauration de
l’Eglise du Sacré-Cœur à Lourdes. La mis-
sion du BET structure AIA Ingénierie est
relative à l’assistance au diagnostic et à la
conception pour les problématiques
structurelles (Désordres sur les pierres au
droit des efforts importants des arcs, ou
pierre fortement sollicitée, charpente en
bois, désordres sur les ouvrages en
béton, désordres sur les voûtes en
briques, efforts sismiques … et proposi-
tion des solutions liées au confortement
structurel.
Problématiques structurelles
L’église présente d’importantes fissures
verticales toute hauteur ayant provoqué
la déformation des arcs et l’affaissement
des claveaux sur les grandes arcades.
Ces désordres se retrouvent autant à
l’intérieur qu’à l’extérieur.
Causes des désordres :
- Un montage rapide de l’édifice
- Hétérogénéité des matériaux (plusieurs
types de pierre, brique, béton)
- Absence de butée des arcs boutant du
chœur
- Secousses sismiques (Lourdes est située
en zone 4)
- De nombreuses fuites en toiture qui ont
fragilisé la cohésion des voûtements en
lessivant les joints.
- Usure du temps, avec inévitablement
dégradation des joints ce qui provoque
des affaiblissements localisés de la
maçonnerie, des contacts « secs » entre
pierres, et des amorces de fissures.
Système de consolidation des voûtes
Consolidation des voûtes par la mise en
œuvre de bandes armées sur l’extrados,
permettant de solidariser les nervures
avec les voûtains. Cette intervention vise
essentiellement à restituer une bonne
cohérence aux voûtes très fragiles – par
leur conception d’origine – qui pour
certaines présentent de grandes fissures
entre la partie structurante (arcs – ogives)
et leur remplissage (voûtains en
maçonnerie de briques posées à plat et
hourdées au plâtre).
Technicité :
- Confection d’un mortier de résine à
base de résine époxyde de structure, tissu
de fibre de verre de densité mini 1000 g/
m² du même fournisseur que la résine.
Ce mortier de résine, formant tiré à zéro,
d’une largeur mini 40 cm, ép. 5 à 10 mm
est mis en œuvre soit directement sur le
plâtre si celui-ci est adhérent, soit sur la
brique après avoir débarrassé la voûte
des zones de plâtre non adhérent.
- Bandes fibres / résine, largeur 40 cm
Mise en place d’une bande de fibre en
tissu de verre de 40 cm de large (1ere
couche).
Mise en œuvre de la résine d’imprégna-
tion + durcisseur.
Exécution des congés périphériques.
Mise en place d’une bande de fibre en
tissu de verre de 40 cm de large (2ème
couche).
Mise en œuvre de la résine d’imprégna-
tion + durcisseur.
Exécution des congés périphériques.
AIA INGENIERIE 23, rue de Cronstadt - 75015 PARIS - 01 53 68 93 00 - www.a-i-a.fr
Alain POPINET - 06 27 28 10 99 - a.popinet@a-i-a.fr
DIAGNOSTIC ET CONCEPTION DU RENFORCEMENT DES VOÛTES
ÉGLISE DU SACRÉ CŒUR À LOURDES (65)
Le projet architectural :
Maître d’ouvrage :
Ville de Lourdes
Architectes :
Stéphane Thouin,
Nicolas Calandre
Architecte associé :
SCP Defol-Mousseigne
Budget de l’opération :
2 M€
5
Restauration des décors formant
l ’acrotère d’habillage des jouées
de chéneaux de la Mairie de
Montrouge avec la gamme Ymaiges
de la société AMONIT.
L ’ensemble des éléments de décor
a été reconstitué à partir de
modèles originaux.
Un peu d ’histoire
L’hôtel de Ville de Montrouge est
l’une des constructions les plus
anciennes de la ville, sa construc-
tion débuta en 1880 par le corps
central pour se terminer en 1883.
On doit sa construction à l ’archi-
tecte Jacques Paul LEQUEUX.
Les ailes latérales furent ajoutées à
l’édifice, vingt ans plus tard en 1903
par l ’architecte Jules BABOIN.
Réalisation des décors d ’acrotères
La restitution des décors formant
acrotères, en habillage des jouées
de chéneaux en pied de couver-
ture, à partir de moulage sur les
anciens modèles existants (à base
de pâte de Kaolin), permet de con-
server l ’esthétisme de la façade et
son histoire d ’origine.
Chaque élément d ’acrotères an-
ciens pouvant être restauré, a été
numéroté puis déposé soigneuse-
ment. La fourniture de nouvelles
pièces de remplacement est un
travail minutieux…
Pose sur site des éléments de décor
L’entreprise CCR et AMONIT ont
travaillé en collaboration afin d ’éla-
borer une méthode de fixation
mécanique spécif iquement pour ce
chantier.
YMAIGES :
Une gamme diverse
Composée d ’un large panel de
modèle, Ymaiges c ’est aussi la réa-
lisation d ’éléments en stuc, résine,
mortier pierre et plâtre et chaux.
Notre gamme de décors en plâtre
et chaux bénéficie d ’un avis tech-
nique expérimental sur le mode de
fixation validée par le laboratoire
CSTB ATEX n°2335.
AMONIT 65, rue Baron le Roy - 75012 PARIS
Victor SOULIÉ - 07 84 44 28 70 - v.soulie@amonit.fr
RESTAURATION DES DÉCORS
MAIRIE DE MONTROUGE (92)
Le projet architectural :
Maître d’ouvrage :
Ville de Montrouge
Entreprise du GMH :
CCR - GROUPE BALAS
6
ATHEM, atelier de scénographie et de création, membre du
GMH, participe à la valorisation du patrimoine en accompa-
gnant l’ensemble des acteurs du processus de restauration des
monuments et patrimoines classés.
La législation française (décret de 2007) autorise les propriétaires
publics ou privés de monuments et bâtiments historiques classés,
à recourir à la pose de toile publicitaire sur les échafaudages le
temps des travaux pour financer les projets de mise en valeur du
patrimoine.
Ce dispositif permet de protéger un patrimoine architectural et
historique ainsi que le savoir-faire des beaux métiers de l'artisa-
nat, notamment ceux des métiers autour de la pierre.
Respectueux du patrimoine immobilier riche et emblématique de
la ville de Paris, Athem travaille chaque toile de manière distincte
et apporte un soin très particulier à la réalisation des décors. Ceci,
afin de conserver l'esthétisme des lieux et de mettre en valeur les
campagnes de communication des marques.
Par exemple, dans le cadre des travaux de restauration de l ’Hôtel
de la Marine, Athem a été mandaté par le Centre des Monuments
Nationaux pour exploiter les espaces publicitaires présents sur les
échafaudages. Perçue par le CMN, la redevance issue de la vente
de ces espaces, participe au financement de la restauration du
monument qui ouvrira au public en 2020.
ATHEM 2 rue René Bazin - 75016 PARIS - www.athem.fr
Malik CHAMI - 06 14 91 33 84 - malik@athem.fr
FINANCEMENT DES TRAVAUX DE RESTAURATION
DES MONUMENTS ET BÂTIMENTS CLASSÉS
Hôtel de la Marine, Centre des monuments nationaux, Place de la Concorde
Les modalités du dispositif
La mise en place de ces toiles publici-
taires est autorisée depuis la mise en
œuvre de l’article L 621-29-8 du code du
patrimoine créé en 2007 pour financer la
restauration du patrimoine.
Les gains doivent être intégralement
dédiés aux travaux et la publicité ne peut
excéder 50 % de la surface totale de la
toile, les 50% restant de la surface
doivent reproduire la façade du bâtiment.
Par ailleurs, des dispositions et recom-
mandations ont été décidées afin d’amé-
liorer la perception des visuels par le
public.
Ainsi, il est recommandé qu’une même
affiche ne soit pas exposée plus de deux
mois consécutifs.
Depuis la mise en œuvre de ce décret, 54
édifices protégés au titre des monuments
historiques ont pu être restaurés grâce à
ces recettes publicitaires.*
*source : Préfectures-regions.gouv / Ile de France /
Juillet 2018
7
Le bâtiment accueillant la nouvelle Mai-son du Tourisme fut construit au début du XVIème siècle, dans l’ancien quartier de Foires de Champagne, réputées dans toute l’Europe moyenâgeuse.
Le maître d’œuvre a réalisé ici une restauration respectueuse du bâti tra-ditionnel en utilisant des techniques d’aujourd’hui ayant fait leur preuve depuis plus de 18 ans dans la vieille ville de Troyes, qui compte de très nombreuses restaurations de maisons en Béton Chanvre Tradical®.
Une parfaite adéquation avec les systèmes constructifs pans de bois
Les potentiels thermiques et hygriques et la compatibilité mécanique avec les pans de bois sont les atouts majeurs de Béton Chanvre Tradical® pour une isolation adaptée.
Le bâtiment initial s’est vu complété par la création d’une extension pans de bois bénéficiant des mêmes solutions parois et toitures isolantes en béton de chanvre.
Cet ouvrage complémentaire facilite notamment l’accès à l’accueil et en étages.
Performance thermique
La valeur atteinte est à peine supérieure à
100 kWhEp/m2/an, soit un gain de 51 % par rapport à l’état antérieur et est éli-gible au label Bâtiment Basse Consom-mation Effinergie Rénovation.
Troyes a ainsi été lauréate du PREBAT Champagne-Ardenne « Programme de Recherche et d’Expérimentation sur l’énergie dans le Bâtiment », seule ville à être primée pour un bâtiment ancien.
Les + chantier
• Création d’une enveloppe isolante con-tinue par le remplissage des murs pans de bois (320 kg/m3) et de la toiture (210 kg/m3) avec le même matériau Bétons Chanvre Tradical® pour une optimisation de la performance et une simplification du phasage chantier
• Finitions respectueuses de la perméance des murs :
- EXTÉRIEUR : 300 m2 d’enduit tradition-nel à la chaux Tradical®
- INTÉRIEUR : enduit hygrothermique Tradical® en 3 cm d’épaisseur
• Dans les sous-sols, partie archivage, mise en place d’une chape isolante Béton Chanvre Tradical®.
BCB ZAC de Valentin - BP 3011 - 25045 BESANCON CEDEX
Daniel DAVILLER - 03 81 47 40 10 - contact@bcb-tradical.com - www.bcb-tradical.com
RESTAURATION ET ISOLATION EN BÉTON DE CHANVRE
MAISON DU TOURISME - VILLE DE TROYES (10)
Le projet architectural :
Maître d’ouvrage et Maître d’œuvre :
Ville de Troyes
Entreprise du GMH :
LÉON NOËL
Isolation en Béton de Chanvre Tradical® :
Chaux Tradical®PF 70 + granulat de chanvre
Epaisseur ouvrages : 30 cm
Murs pans de bois : 305 m²
R = 3.53 m² K/W
Toiture : 340 m²
R = 5m² K/W
8
Œuvre de l’architecte néo-classique Ange
-Jacques Gabriel, l’École Militaire est fon-
dée par le roi Louis XV en 1751. Les bâti-
ments, classés en totalité au titre des
monuments historiques, sont d’une
grande qualité architecturale : stéréoto-
mie savante des pierres de taille, décors
sculptés et couvertures en ardoises.
Un chantier pluriannuel
Débutée en 2015, la vaste opération de
restauration et de mise aux normes de
l’École Militaire s’est poursuivie cette
année par la réfection du dôme principal.
Jusqu’en 2019, les Ministères de la Culture
et de la Défense participeront chacun
à hauteur de 5 millions annuels pour
assurer la continuité des travaux. La maî-
trise d’œuvre est assurée par l’Architecte
en Chef des Monuments Historiques
Jacques Moulin.
Restaurer le dôme quadrangulaire
Le dôme du bâtiment principal constitue
un signal urbain fort et sa restauration
s’est révélée délicate. Déjà, l’édifice devait
être libéré pour les cérémonies officielles
du 14 juillet 2018. De plus, la dépose des
410 m² de l’ancienne couverture a
montré l’utilisation originelle de coffines
de 7 mm d’épaisseur fixées au clou. Ces
délais très serrés et la quantité considé-
rable de matériau nécessaire ont poussé
la maîtrise d’œuvre à envisager une solu-
tion alternative. Olivier Etienne, chargé
d’affaires de l’entreprise Balas explique :
« nous avons relevé précisément la cour-
bure des éléments existants et élaboré 3
pureaux différents, à partir de 2 modèles
d’ardoises afin de recouvrir le cintrage et
de rester conforme au DTU. »
Une logistique exceptionnelle
L’ampleur du projet a nécessité une
logistique particulière. Des palettes spé-
ciales ont été conçues, en partenariat
avec Cupa Pizarras pour s’adapter parfai-
tement à la structure tubulaire de l’écha-
faudage. Les 24 tonnes d’ardoises ont
d’abord été livrées en atelier pour être
triées, épaulées et pré-percées. Cette
étape a permis de répartir les ardoises
selon leur destination en fonction du
modèle, du galbe et de l’épaisseur. Ainsi,
les couvreurs ont évité les manutentions
fastidieuses. Le travail a aussi été facilité
par la mise en place d’un échafaudage
en parapluie et par la conception de
planchers d’approches optimisés permet-
tant un accès aisé et sécurisé au chantier.
DÔME EN PATRIMOINE 7 MM
ECOLE MILITAIRE (PARIS)
Le projet architectural :
Maître d’ouvrage :
Ministère de la Culture et de la Défense
Maître d’œuvre :
Jacques MOULIN, ACMH
Entreprise du GMH :
BALAS
Surface :
410 m²
Ardoise :
CUPA 4 - 7mm
Sélection spéciale
patrimoine Coffine
CUPA PIZARRAS, SA Tour Alma city, 5 bis rue du Bosphore, 35200 RENNES - 02 23 30 07 39 - www.cupapizarras.com
Erwan GALARD - egalard@cupapizarras.com
9
La substitution de l’ancien ascenseur par
un nouvel escalier en pierre a nécessité
le nettoyage et la restauration des
parements du pilier Nord-Ouest.
Les encrassements de natures diverses
(pollution atmosphérique, graisses, huiles,
peintures) étaient dus au vieillissement
du monument ainsi qu’à l’utilisation de
l’ascenseur depuis plus d’un siècle.
Nettoyage des parements :
Une campagne d’essais avec différents
produits de nettoyage a permis au
Centre des Monuments Nationaux et à la
maitrise d’œuvre de sélectionner une
compresse de nettoyage efficace au pH
neutre.
Syra-Reverstrip S1722 en séchant se dé-
solidarise du support en « encapsulant »
tous les polluants. Un rinçage final au
moyen de l’appareil d’injection/extraction
LIPSOTECH® permet un résultat final
irréprochable.
Mortier de réparation :
Les travaux de reprise ont nécessité
l’utilisation d’un mortier de restauration
durable et compatible avec la pierre en
œuvre.
Le choix s’est porté sur l’Altar Pierre
P4/620/ correspondant à un calcaire
ferme. La gamme Altar Pierre se décline
en 14 familles principales et 80 différentes
formulations.
Cela permet de s’approcher des proprié-
tés d’un tuffeau très poreux ou d’un
marbre très dur en jouant sur la compo-
sition des mortiers et la nature des
granulats.
Les différents produits trouvent naturelle-
ment leur place dans la restauration des
parements, emmarchement, modéna-
tures, sculptures.
Utilisées depuis 40 ans à l’échelle interna-
tionale, ces formulations sont mises en
œuvre dès 2001 en France sur l’Amphi-
théâtre d’Arles.
Alain-Charles Perrot confie, à propos du
chantier de restauration de l’Arène
d’Arles réalisé en 2008 : « l’utilisation
d’Altar Pierre a permis un jeu dans les
couleurs du mortier offrant une vibration
intéressante pour que la reprise ne se
voit pas. Après 10 ans, le mortier a bien
résisté dans sa durabilité et il n’y a pas de
problème de compatibilité entre le
mortier et son support ».
Formation :
ECP, avec son centre de formation,
s’assure d’une mise en œuvre adaptée.
Les compagnons maçons, tailleurs de
pierre et restaurateurs, mais aussi la maî-
trise d’œuvre et la maîtrise d’ouvrage ont
la possibilité de suivre une formation
pour la bonne prise en main des diffé-
rents produits.
ACCESSIBILITÉ AUX PERSONNES A MOBILITÉ RÉDUITE
ARC DE TRIOMPHE (PARIS)
Le projet architectural :
Maître d’ouvrage :
Centre des Monuments Nationaux
Maître d’œuvre :
François Chatillon Archi-tecte
Entreprise du GMH :
LEFÈVRE
ECP 33A, route de la Fédération, 67100 STRASBOURG - 03 88 79 92 40 - www.ecp-fr.com
José SOARES - jose.soares@ecp-fr.com
Résultats des essais de
nettoyage après rinçage Résultats des essais de nettoyage après rinçage
10
Un peu d’histoire…
La construction de l’église Saint-Joseph
est en partie due à l’abbé Philippe
Châtelain qui souhaitait disposer d’un
lieu de culte à la hauteur de la population
catholique en forte augmentation depuis
le milieu du 19ème siècle.
Jusque là les habitants ne pouvaient
se rendre aux offices qu’à l’église
Saint-Privat qui avait connu bien des
vicissitudes au cours des siècles, et à la
chapelle Saint-Antoine de Padoue desti-
née en priorité aux religieuses de
l’abbaye bénédictine édifiée au 17ème
siècle et agrandie au 18ème siècle.
Néanmoins, ces deux lieux de culte se
révélèrent insuffisants et la question de
la construction d’une nouvelle église se
posa.
Après des années de délibérations,
atermoiements et discussions sur la
nécessité et sur l’emplacement de cette
construction, le projet de l’architecte
originaire de Mayence, Ludwig Becker,
fut retenu.
La première pierre fut posée le 3 mai
1903. L’église Saint-Joseph fut inaugurée,
après trois années de travaux, le 29 juillet
1906 par Monseigneur Benzler, évêque
de Metz.
Et d’architecture…
Elle est construite sur un plan basilical,
avec trois nefs, dans le style néo-roman
rhénan. La pierre utilisée est la pierre de
Jaumont, comme c’est le cas pour de
nombreux édifices de la région messine.
La façade de l’église donnant sur la place
Jeanne d’Arc est percée de trois portes
dont le grand portail surmonté de la
statue de Saint-Joseph, patron de l’église.
En restauration depuis l’été 2018…
Réalisé en co-traitance avec Leon Noel,
ce chantier consiste en la réfection des
façades de l’église Saint-Joseph, y
compris la réfection du zinc.
90 tonnes ont été mises en œuvre pour
traiter dans un premier temps le clocher
et la nef.
Le chantier se déroule en 2 phases :
massif occidental et nef en phase 1 puis
chevet et transept en phase 2. La hauteur
maximum de l’échafaudage est de 46m2.
Débuté en été 2018, ce chantier devrait
s’achever au printemps 2019.
RESTAURATION EXTÉRIEURE
EGLISE DE MONTIGNY-LES-METZ (57)
Le projet architectural en chiffres :
Maître d’ouvrage :
Ville de Montigny-Lés-Metz
Entreprise du GMH :
LEON NOEL
Surface :
Phase 1 : 2700 m²
Phase 2 : 2800 m²
Durée chantier :
2 phases de 4 mois
ENTREPOSE ECHAFAUDAGES 165, boulevard de Valmy, 92707 COLOMBES CEDEX - 01 57 60 94 00 - www.entrepose-echafaudages.fr
Laurine GRANGER - grangerl@entrepose-echafaudages.fr
11
LABO FRANCE formule et fabrique depuis 1981 une gamme complète de produits destinés aux artisans et professionnels du bâtiment, dans le but de répondre aux exigences et aux problématiques techniques de la restauration dans le respect des matériaux et de l’ouvrage. Réhabilitation du Réservoir d’Eau de TIRAQUEAU (85) La construction de l’ensemble a été réalisée en pierre calcaire en 1870 sur les plans de l'architecte de la ville, M. Arsène Charrier. • Ce monument est composé d’une tour centrale portant les armoiries de la cité, de deux licornes s'abreuvant à une source avec sa devise «Fontanacum Felicium Ingeniorum Fons et Scaturigo - Fontaine et Source Jaillissante de Beaux Esprits» • Cette tour est encadrée par deux réservoirs de stockage (2 X 800 m3) et d’un troisième réservoir érigé en 1898, en granit, dans le même style. Le bâtiment accuse le poids des ans sur la partie calcaire, de nombreux éboulis étaient à déplorer dûs au gel. • Les travaux suivants ont été réalisés par l’entreprise BENAITEAU, spécialisée dans la restauration du patrimoine depuis 1920 :
- Réhabilitation de la façade, nettoyage par hydro gommage. - Rejointoiement des pierres sur une superficie de 900 m2, - Remplacement de 50 m2 de pierres calcaires et leur couronnement sur 15 mètres linaires, - Un enduit de réparation sur 100 m2. Pour réaliser ces travaux l’entreprise BENAITEAU a fait confiance aux solutions proposées par LABO FRANCE. Pour protéger l’ensemble des pierres, enduits et joints de façade, un traitement avec la solution HYDRO 63 de la société LABO FRANCE a été mis en œuvre. • HYDRO 63 est un hydrofuge de surface micro-poreux et non filmogène laissant respirer le support et évitant toute pénétration d’eau dans ces derniers. Ses particules extrêmement fines pénètrent en profondeur les matériaux. HYDRO 63 est totalement incolore et ne modifie pas l’aspect naturel des supports. Les pierres, joints et enduits sont ainsi protégés des désordres dûs au gel et deviennent auto-nettoyants sous l’action des pluies.
Le Réservoir d’Eau de TIRAQUEAU (85) se trouve maintenant durablement protégé des aléas climatiques.
LABO FRANCE ZI de Ladoux - Rue Bleue - BP 70051 - 63 118 CEBAZAT - 04 73 23 63 13
contact@labo-France.fr - www.labo-france.fr
TRAITEMENT HYDROFUGE DES PAREMENTS PIERRE
RÉHABILITATION DU RÉSERVOIR DE TIRAQUEAU (85)
Le projet architectural :
Maître d’ouvrage :
VENDÉE EAU
LA ROCHE-SUR-YON
Maître d’œuvre :
SCE - 44262 NANTES
Bureau de contrôle :
VERITAS
Entreprise du GMH :
BENAITEAU - 85700 LES CHÂTELLIERS-CHÂTEAUMUR
Surface des travaux :
900 m²
12
Après la restauration de la Tour de Trouillas en 2011, Avignon, ancienne capitale de la chrétienté, a souhaité redonner ses lettres de noblesse à la Tour du Pape (dite aussi « des Anges ») ainsi qu’à la Tour de la Garde-Robe.
Pour restaurer ces deux tours ainsi que les parements extérieurs, notamment les pierres sévèrement détériorées et les gargouilles qui menaçaient de s’effondrer, la ville d’Avignon a fait appel à l’entreprise Girard, spécialisée dans la restaura-tion de monuments historiques. Les enjeux : restaurer chaque pierre, chaque joint avec dextérité et minutie tout en restant fidèle au patrimoine et à l’état d’esprit de l’époque.
Pierre par pierre, l’entreprise Girard a évalué l’état des façades pour soumettre un projet de restitution à l’architecte en chef. L’équipe s’est ensuite attelée à l’harmonisation et à la mise en œuvre des patines dans le respect du style gothique de l’époque.
Pour ce faire, des ocres naturelles locales ont été associées à la chaux NATHURAL®. Celle-ci, par sa blan-
cheur naturelle a permis de reproduire le plus fidèlement pos-sible la couleur recherchée, en l’oc-currence la teinte d’époque. Les maîtres mots : précision et luminance naturelle.
Accolée à la Tour de la Garde-Robe, la Tour du Pape est surplombée par le châtelet. Imaginées par le pape Clément VI dans un contexte de chasteté et de triomphe de la foi, 8 gargouilles de plus d’1 tonne chacune se dressent vers l’extérieur pour repousser toute intrusion du malin. Grâce à son conditionnement en sacs de 25kg, la chaux Nathural a permis de faciliter le quotidien des équipes travaillant à plus de 50 m de haut et diminuer le risque de pénibilité au travail.
Des dessins jusqu’aux gabarits en plâtre, architectes, dessinateurs et sculpteurs ont travaillé de concert.
Avec cette belle restauration qui a requis près d’un an de travail, la cité a écrit une nouvelle page de son histoire.
LAFARGE HOLCIM FRANCE 2 avenue du Général de Gaulle - 92148 CLAMART Cedex - www.lafarge.fr
Anne COMBALUZIER - anne.combaluzier@lafargeholcim.com
RESTAURATION
TOUR DU PAPE - AVIGNON (83)
Le projet architectural en chiffres :
Maître d’ouvrage :
Ville d’Avignon
Maître d’œuvre :
Didier REPELLIN
Architecte en chef
des monuments historiques
Entreprise du GMH :
GIRARD
girard@vinci-construction.fr
En chiffres :
Chantier de 4000 m²
2200 tonnes de pierres res-taurées
48 tonnes de chaux Nathural
13
Plus de quarante ans après sa dernière
restauration d’envergure, la Chapelle
royale du Château de Versailles
nécessite aujourd’hui une intervention
sur la couverture, les parements, la
statuaire et les vitraux. Avant d’entamer
les travaux, un échafaudage monumental
de 4700 m² vient d’être installé pour
atteindre une hauteur de 50 mètres et
accueillir une toiture parapluie de 25
mètres de portée. Une nouvelle
prouesse technique signée Layher.
Pour remettre en valeur ce joyau de l’architecture française, une importante campagne de restauration est mise en œuvre. La restauration sera réalisée dans le respect des techniques traditionnelles par des artisans aux savoir-faire ancestraux :
Maîtres charpentiers, couvreurs, verriers, serruriers, vitriers, tailleurs de pierre, doreurs, sculpteurs, métalliers.
Concernant l’échafaudage qui allait accueillir tous ces métiers, LAYHER a dû répondre à 3 défis majeurs.
Premier défi : concevoir une structure d’échafaudage enveloppant l’ensemble de l’ouvrage en prenant en compte son architecture particulière puisque celle-ci s’élève depuis plusieurs niveaux : celui de la cour d’honneur, à l’entrée du château, celui de la cour intérieure de l’aile du Midi, et celui des jardins, à l’arrière. Le bureau d’études de LAYHER a fait le choix de l’implantation dite «à
l’aveugle» qui prend appui à des niveaux différents pour atteindre un seul et même alignement en pied de toiture.
Deuxième défi : permettre aux profes-sionnels de travailler sans entrave sans qu’il soit possible de s’appuyer sur les rampants de toiture afin de protéger l’édifice classé. En effet, la restauration du monument nécessite de mettre complètement à nu sa charpente en déposant toutes ses ardoises et ses ornements en plomb. Or, sa voûte intérieure compte des peintures signées de peintres prestigieux qui ne doivent courir aucun risque durant la réfection de la toiture. Le choix de LAYHER s’est porté sur une conception singulière: une structure débordante de l’emprise du monument et une partie haute en porte-à-faux. Troisième défi : Le grutage de la toiture parapluie géante de 1400 m² et d’une portée de 25 mètres qui coiffe l’ouvrage. LAYHER a privilégié la préfabrication au pied de la chapelle royale. 14 fermes en aluminium ont ainsi été préparées sur place, puis hissées, trois par trois, à l’aide d’une grue à tour mobile se caractérisant par une flèche de plus de 60 mètres de long, particulièrement adaptée à la situation de chapelle
royale, enclavée sur toute sa longueur entre deux bâtiments.
LAYHER SAS 19 av Joseph Paxton - ZAC le Parc du Bel Air - 77164 FERRIÈRES-EN BRIE
Tél. : 01 64 76 84 00 - www.layher.fr - eric.limasset@layher.fr
LAYHER S’INSTALLE AU CHÂTEAU DE VERSAILLES (78)
Le projet architectural en chiffres :
Maître d’ouvrage :
Etablissement public du Châ-teau de Versailles
Maître d’œuvre :
Cabinet d’architecture 2BDM,
Frédéric DIDIER
Bureau d’études
géotechnique :
Arest Nantes
Entreprises du GMH :
H.CHEVALIER - TOLLIS SOCRA - ATELIERS AUBERT-LABANSAT - ATELIERS ST JACQUES - ATELIERS GOHARD
En chiffres :
400 tonnes d’échafaudages
Aucun appui sur toiture
Palan roulant de 1 tonne
au-dessus du faîtage pour
permettre le démontage des éléments décoratifs en plomb
14
L’hôtel de luxe, le Lutétia, construit en
1910 par les architectes BOILEAU et
TAUZIN et les sculptures par Paul
BELMONDO, de style art nouveau, est
inscrit depuis 2007 aux monuments
historiques.
Méthodologie de nettoyage des façades :
Tests de nettoyage par LICEF pour le compte de l’entreprise,
Le choix visuel de l’architecte s’est porté sur notre produit SOLUROC.
Prélèvements avant et après nettoyage,
Analyse chimique par un laboratoire indépendant (LERM) afin de vérifier l’innocuité totale de SOLUROC tant sur le calcin que sur les sels solubles de la pierre.
Formation des compagnons
Application à l’Airless
Rinçage par hydro scalpel pour les statues et à pression modérée pour les façades.
SOLUROC se présente sous la forme d’un
gel biodégradable à 98% selon l’OCDE
301A. Ceci signifie que les eaux de
rinçage peuvent être déversées dans les
égouts sans risque de pollution.
SOLUROC bénéficie aussi d’un rapport
d’étude du CSTB, mettant en évidence sa
totale innocuité sur les pierres calcaires.
L’entreprise a aussi pulvérisé le produit
OXIPHYCEE sur les zones contaminées
par les végétaux.
Dépollution par décapage des céruses de plomb : Réalisée par l’Atelier Jean-Loup BOUVIER
pour les décors en intérieur sur boiseries
et plâtre.
DETOX P82 est une pâte onctueuse
décapante, élaborée pour retirer les
peintures à base de céruse de plomb sur
les plâtres et les maçonneries. Sa formule
en phase aqueuse allie efficacité et
facilité d’usage, notamment lorsque l’on
travaille en milieu clos. Sa formulation
évite tout danger d’empoussièrement par
les particules de plomb.
Méthodologie :
Test de décapage par LICEF
Validation par l’entreprise de notre procédé avec le produit DETOX P82
Validation du process de sécurité
sanitaire pour le décapage en milieu occupé. DETOX P82 permet de décaper en limitant drastiquement les émissions de poussières.
Application du DETOX P82 à la brosse.
Grattage le lendemain à l’aide de
grattoirs adaptés à chaque zone.
GROUPE LICEF ZAC des Malettes - 758, rue du Chat Botté - 01700 BEYNOST - www.groupe-licef.fr
04 78 31 17 17 - info@licef.fr
SYSTÈMES DE NETTOYAGE ET DE DÉPOLLUTION INNOVANTS
EMPLOYÉS SUR LA RÉNOVATION D’UN PRESTIGIEUX PALACE PARISIEN
Le projet architectural :
Maître d’ouvrage :
Groupe Israélien ALROV
Maître d’œuvre :
Wilmotte & Associés
Architecte :
Perrot & Richard
Entreprises du GMH :
H. CHEVALIER
ATELIER JEAN-LOUP BOUVIER
15
Partiellement détruit pendant la
Seconde Guerre Mondiale, la partie
endommagée du Pont de Pierre de
Libourne a été reconstruite et conso-
lidée avec du béton. L’ouvrage est
régulièrement sollicité par divers
éléments dynamiques tels que les
marées, les troncs d’arbres charriés
par la Dordogne lors de fortes pluies
ou encore la circulation.
Au fil du temps est apparue une
fissure allant de part et d’autre de la
culée droite du pont et passant par
l’intrados de la voûte, celle-ci est due
à un affaissement ancien de cette
partie de la structure.
Trouver les causes du tassement
L’expertise conduite par Artelia et JP
Levillain consistait à trouver les
causes de ce tassement et, le cas
échéant, de les supprimer avant de
réhabiliter la voûte sèche et les
parements de la culée, d’autant
qu’un doute subsistait sur la nature et
la constitution des fondations de
cette culée.
L’étude menée a démontré que la
fracture était due au remplissage
intempestif des élargissements par du
béton. En l’absence de nouvelles
contraintes, le tassement devrait se
stabiliser.
En groupement avec Les Compagnons
de Saint-Jacques, OSMOS a mis en
place un dispositif de monitoring
directement intégré à l’ouvrage.
4 cordes optiques, 4 sondes de tem-
pérature, 2 sondes de niveau d’eau
et 6 capteurs de nivellement ont été
implantés dans le pont afin de
prendre en continu les différentes
mesures de déformation pour
confirmer les hypothèses retenues à
l’expertise.
Vérifier et contrôler le comportement structurel de l’ouvrage
L’intégration au dispositif de suivi des
sondes de niveau d’eau et des
capteurs de nivellement a permis
de caractériser l’effet des marées sur
le comportement de l’ouvrage.
Tous les capteurs ont ensuite été
reliés à une station d’acquisition
OSMOS prévue pour le stockage et
la transmission de données grâce à
une connexion 3G.
OSMOS Group est ainsi en mesure
d’apporter des informations précises
et en continu sur le comportement
structurel de cette culée fragilisée et
à nouveau consolidée.
OSMOS www.osmos-group.com - info@osmos-group.com
Anthony ROCHE - 06 13 17 59 40 - roche@osmos-group.com
SUIVI STRUCTUREL DE LA CULÉE DROITE DU PONT
PONT DE PIERRE DE LIBOURNE (33)
Le projet architectural :
Maître d’ouvrage :
Conseil départemental de la Gironde
Maître d’œuvre :
Artelia et
Jean-Pierre LEVILLAIN
Entreprise du GMH :
LES COMPAGNONS DE
SAINT-JACQUES
16
Histoire :
Le pont relie les communes de Cubzac-les-Ponts en rive droite et de Saint-Vincent-de-Paul en rive gauche. Le pont métallique est de 546,20 m de longueur et deux viaducs d'accès en maçonnerie construits entre 1827 et 1833. Le tablier culmine à 22,50 m au-dessus des plus hautes eaux de la Dor-dogne.
1839 – 1862 :
Le 1er pont est un pont suspendu, réali-sé de 1835 à 1839 confié à l’entreprise QUENOT, sous la direction des ingé-nieurs Vergès et Bayard de la Vingtrie. Projetée dès 1820, la solution d’un pont haut avec des grandes portées de 109m fut actée pour ne pas entraver l’activité du port de Libourne. Le 2 mars 1869, l’ouvrage fut endommagé par une tempête menaçant le tablier de s’effondrer.
1879 – 2014 :
Une 2ème vie, l’ingénieur Charles de Sansac établit un nouveau projet pour la reconstruction en réutilisant les via-ducs et les piles du pont. L’entreprise Eiffel emporte la rénovation du pont de Cubzac en 1879. Elle choisit de lancer le tablier depuis chaque rive et de cons-truire en porte-à-faux les deux travées centrales. Le chantier durera deux ans de 1879 à 1880.
Inauguré le 4 novembre 1883, le ma-riage du tablier métallique et des via-ducs en pierre, du léger et du massif, est parfaitement abouti. L’armée alle-mande fit sauter deux piles le 26 août 1944. Elles furent reconstruites à l’iden-tique par les anciens établissements Eiffel.
2014 – 2017 :
Le projet a été de stabiliser les viaducs d’accès ainsi que la pile culée RD, de conserver l’architecture du pont, d’ajouter une voie pour les circulations douces (vélos et piétons) et de limiter la gêne aux usagers, tout en conservant l’architecture de pont.
Chantier :
ROCAMAT extracteur français a pro-posé la pierre calcaire la plus appro-chante de l’existant, la pierre de SIREUIL JAUNE, extraite en carrière de Sireuil (Charente). ROCAMAT a fourni la pierre pour la réhabilitation du pont côté rive gauche.
Environ 120m3 de pierre brute d’éléments sciés 6 faces, et de tailles des voûtes ont été nécessaires pour réaliser les éléments massifs qui ont servi en remplacement des pièces existantes du pont. - .
Pierre de SIREUIL JAUNE
(banc 3 et 4) :
La nature : Calcaire oolithique, crétacé supérieur, étage Cénomanien. L’aspect de la pierre : Beige à grain fin et moyen.
ROCAMAT 84, rue Charles Michels - Hall A - 93200 SAINT-DENIS - www.rocamat.fr
Florence DANGELSER - 01 49 33 26 00 - paris@rocamat.fr
RÉHABILITATION EN PIERRE DE SIREUIL
PONT EIFFEL - CUBZAC-LES-PONTS (33)
Le projet architectural :
Maître d’ouvrage :
Directeur des infrastruc-tures de Bordeaux
Maître d’œuvre :
Lavigne & Cheron
Entreprise du GMH :
LES COMPAGNONS DE SAINT-JACQUES
Quantité :
120 m3
Durée des travaux :
40 mois
17
Ce bâtiment de 18 000 m² situé au cœur de Poitiers sur six niveaux et avec ses 600 fenêtres, fut construit par l’Architecte TOURNESSAL à partir de 1855. Inauguré en 1858 par l’évêque de POITIERS, Monseigneur PIE, cet établissement d’enseignement prit alors le nom de Collège SAINT-JOSEPH. Des générations d’élèves dont d’illustres personnages tels les Maréchaux DE LATTRE DE TASSIGNY et LECLERC de HAUTECLOQUE arpentèrent ses interminables couloirs. En 1980, il prend le nom de lycée des FEUILLANTS et après le déménagement des élèves dans des locaux neufs, il cesse toute activité en 2010.
Racheté par la ville de POITIERS et par le conseil départemental, il est rétrocédé à l’Etat qui projette d’y construire une cité judiciaire favorisant le regroupement de différentes instances judiciaires. L’état de vétusté générale imposa pour cela une restructuration lourde des structures intérieures et extérieures. Les travaux de réfection des enduits de façades ainsi que les éléments pierre, particulièrement dégradés, furent confiés à l’entreprise BLANCHON de LIMOGES (87), spécialisée dans la restauration du bâti ancien.
Afin de les épauler dans cette tâche, l’entreprise fît appel aux CHAUX de SAINT-ASTIER pour son expertise technique reconnue. Les enduits de façade, abîmés par les conditions climatiques, la pollution urbaine et le fil des ans, étaient soufflés, délavés ou manquants. Face à cet état fortement dégradé, un piquage général de la
maçonnerie fut effectué afin de préparer correctement le support pour recevoir sa nouvelle robe. Le choix des chaux hydrauliques naturelles apportant leurs qualités de souplesse, de perméance à la vapeur d’eau et leur résistance aux intempéries s’imposait.
Pour respecter cette majestueuse bâtisse, la solution de recette chantier fut préférée. Il fut mis en place un sous enduit à base de CHAUX BLANCHE NHL 3,5 LC**** et de sable local. De la même manière une finition en CHAUX NHL 2 TERECHAUX, mélangée également à un sable local, fut appliquée. A noter que la mise en œuvre se fit manuellement telle qu’à l’origine.
Concernant les ouvrages en pierre, hormis quelques changements ponctuels dus à une dégradation trop prononcée, il fut décidé d’effectuer un ragréage général sur les encadrements de fenêtres en pierre tendre type TUFFEAU.
A cet effet, le service Recherche & Développement des CHAUX DE SAINT ASTIER fut sollicité pour trouver le produit adapté aux caractéristiques physiques et esthétiques de cette pierre très tendre. Après avoir effectué sur site des essais d’application et de compatibilité avec l’entreprise, le MORTIER DE REPARATION DE PIERRE Très Tendre (MRP TT) fut retenu pour ses qualités de texture ou grain, de facilité d’application et de couleur rendue (teinte 23). Les différents types de finition tels que : le
lissage, le bouchardage et le ponçage de certaines parties, ne posèrent aucun problème de mise en œuvre aux équipes.
Concernant les soubassements et autres parties en pierre dure, le MRP d’usage sur le Poitou remplit parfaitement son rôle en termes de résistance, de texture et de respect des teintes. Pour quelques parties, un badigeon de chaux teinté de pigments minéraux, nommé BADILITH, fut appliqué à la brosse. Les différentes solutions mises en œuvre sur ce bâtiment lui permettront de résister aux outrages du temps et de traverser les époques dans ses nouveaux habits de Cité Judiciaire.
SAINT ASTIER La Jarthe - 24110 SAINT-ASTIER
www.saint-astier.com
RÉFECTION DES ENDUITS ET RÉPARATION DES ÉLÉMENTS PIERRE
CITE JUDICIAIRE DE POITIERS (86)
Le projet architectural :
Maître d’ouvrage :
APIJ
Maître d’œuvre :
Cabinet Brossy et associés
Entreprise du GMH :
BLANCHON
Surface :
5 000 m² d’enduits
950 m² de reprises pierres
Budget :
55 M. euros
18
Dans le cadre de l’étude de diagnos-tic du château de Villers-Cotterêts, nous avons étudié les éléments sculptés et effectué une campagne d’étude des vestiges de décors peints et décors appliqués.
L’état sanitaire est précisément documenté grâce à un système de cartographies et de fiches descrip-tives. Des prélèvements de pierre et de mortier sont également réalisés et envoyés à un laboratoire d’analyse afin de caractériser les matériaux employés originellement et au cours des différentes phases de restauration.
En complément de l’étude matérielle du bâti, la campagne de prélèvement en zones altérées permet de définir les causes et mécanismes d’altéra-tion en jeu. L’étude matérielle du bâti associée à l’étude des para-mètres pathogènes permet de pro-poser un parti de restauration adap-té et efficient.
Pour l ’étude des décors appliqués, que ce soit peinture ou papier-peints historiques, le croisement des données issues des archives avec une campagne de sondages
effectués in situ, permet de reconstituer les différents décors successifs mis en œuvre.
Nos campagnes de sondages sont réalisées comme une étude d’ar-chéologie des décors.
Le rendu de notre travail de constat d’état sanitaire et d’étude des décors permet de préciser à la fois l’intérêt patrimonial des différents éléments, leur degré de restauration, leur état sanitaire et d’orienter la réflexion autour des futurs protocoles à mettre en œuvre. Il permet égale-ment de documenter les vestiges de décors conservés nourrissant les réflexions d’éventuelles options de restauration ou de restitution.
STUDIOLO Cabinet d’études indépendant - 6, rue des Haudriettes - 75003 PARIS
Clément GUINAMARD, restaurateur diplômé - 06 86 57 43 70 - clement.guinamard@cabinet-studiolo.com
Barbara BRUNET-IMBAULT, physico-chimiste - 06 46 79 61 31 - barbara.brunet@cabinet-studiolo.com
DIAGNOSTICS DES MATÉRIAUX ET DÉCORS RAPPORTÉS
CHÂTEAU DE VILLERS-COTTERÊTS (02)
Le projet architectural :
Maître d’ouvrage :
CMN
Maître d’œuvre :
Olivier Weets ACMH
En chiffres:
2 mois 1/2 de l’étude sur site à la version papier
10 - Blanc actuel
9 - Blanc
8 - Beige
7 - Vert Pâle
6 - Beige
5 - Gris
4 - Beige
3 - Beige
2 - Gris
1 - Gris clair
S - Support Bois Photographie et schéma stratigraphique du sondage réalisé sur le lambris de la cloison Sud de la pièce N°112
Studiolo propose des diagnostics, études préalables et mises au point de protocoles pour la restauration des matériaux du bâti et œuvres d ’art associés aux monuments historiques.
Studiolo propose ses missions en accompagnement aux maîtrises d ’œuvre et maîtrises d ’ouvrage ainsi que son assistance technique aux entreprises.
19
Un chantier prestigieux et technique, qui durera 7 ans et comportera plusieurs phases techniques.
La cathédrale de Rouen est un monu-ment emblématique du patrimoine historique français. Sa flèche en fonte mesure à elle seule 61m de haut, et culmine à 152m. Sa structure est ren-forcée avec de l’acier Corten. En 2015, la DRAC de Haute-Normandie a enga-gé une opération complète de restau-ration de la flèche, de nouveau fragili-sée.
Le chantier est une véritable prouesse technique, du fait de l’environnement spécifique de l’édifice religieux. La flèche de la cathédrale de Rouen révèle une architecture complexe et asymé-trique :
Aucun appui n’est possible sur la toiture des nefs et de la croisée ;
La présence d’excroissances fra-giles (statues, gargouilles carac-téristiques de l’architecture go-thique ;
Pour ces très grandes hauteurs d'écha-faudages, des solutions techniques ingénieuses ont été conçues par le BE de COMABI. Ceci a été dans un but bien précis, respecter l'ouvrage. Pour ce faire la création de poutre treillis ont été mis en place permettant de mieux répartir les descentes de charges sur l'ouvrage.
152m d’échafaudage en 7 phases de montage
La base de vie du chantier est située à l’intérieur du tabouret de la flèche. L’échafaudage sera monté en plusieurs fois, par tronçons : des platelages, ins-tallés tous les 20m, permettrons de supporter l’échafaudage.
Une fois qu’une phase sera terminée, un platelage sera mis en place pour monter la phase suivante. Seule la façade Sud de la cathédrale restera équipée en continu. Elle compren-dra une plateforme intermédiaire de stockage des matériaux et ser-vira aussi de point de départ des ascenseurs et des escaliers.
La solution d’échafaudage retenue est le multidirectionnel M368 (8 positions) de la classe 3 à la classe 6.
Ce matériau permet de répondre à 100% des formes géométriques et architecturales. Sur les phases 3, 4, 5 et 6 l’échafaudage sera 100% bâché pour protéger les plombages. L’accès à l’échafaudage se fera par des ascen-seurs et des escaliers de type UNISTEP (mécano soudé aluminium). Ils alimen-teront chaque zone, par tronçon, et monteront jusqu’à 120m de haut.
Un chantier en lieu et site occupés
Le chantier de la cathédrale de Rouen se déroule en lieu et site occupés. Le chantier devra donc être
régulièrement interrompu, ce qui implique de conserver une certaine souplesse dans les horaires de travail.
TUBESCA COMABI 976 route de Saint Bernard - BP 414 - 01604 - TREVOUX CEDEX - www.tubesca-comabi.com
Jean-Baptiste SPINICCI - 04 74 00 90 90 - 06 75 65 71 20
À L’ASSAUT DU PLUS HAUT MONUMENT HISTORIQUE CLASSÉ DE FRANCE
CATHÉDRALE DE ROUEN (76)
Le projet architectural :
Maître d’ouvrage :
DRAC de Normandie
Maître d’œuvre :
ACMH Richard DUPLAT
Entreprise du GMH :
LANFRY
Surface :
400 tonnes d’échafaudage
Une solution de 152m d’échafaudage permettant la restauration de la flèche de la cathédrale de Rouen.
20
Située en Vendée, cette belle église de
style néo-gothique a récemment fait
l’objet d’une confortation en sous-
œuvre suite à la fragilisation de son
assise et de sa structure.
Un ouvrage du XIXème siècle fragilisé Au plein cœur de la commune de LA
CHÂTAIGNERAIE, l’église paroissiale
Saint-Jean-Baptiste a été construite
entre 1869 et 1874 sous la directive de
l’architecte Victor Clair. Composée d’une
nef centrale flanquée de deux bas-côtés,
elle dispose d’un chœur formé d’une
travée et d’une abside en hémicycle.
Au gré des années, ses murs en
pierre (80 cm d’épaisseur) ainsi que ses
fondations (jusqu’à 1,85 m de profondeur TN)
se sont désagrégés et de nombreuses
fissures sont apparues. Ces désordres
résultent de la dessiccation des sols
d’assise ainsi que d’une probable
défaillance du système d’eau pluviale,
ayant engendré un défaut de portance.
Pour pérenniser ce lieu de culte, une
reprise en sous-œuvre des fondations
par injection de résine expansive a été
effectuée.
Une technique adaptée aux bâtis anciens Rapide à mettre en œuvre, non
destructive et respectueuse des
monuments historiques, la solution
proposée par URETEK® a alors été
privilégiée. Réalisée selon deux phases
disctintes, elle consistait à :
Régénérer la maçonnerie au niveau
du soubassement du clocher grâce
au procédé Walls Restoring consistant
en l’injection d’une résine faiblement
expansive au sein de l’ouvrage
maçonné afin d’en reconstituer les
liants abîmés par le temps.
Améliorer la portance du sol sous
fondations sur près de 100 ml via le
procédé Deep Injections. Les
injections de résine ont été réalisées
avec un entraxe de 60 cm jusqu’à
5 m de profondeur pour renforcer les
caractéristiques mécaniques des sols
d’assise. Ainsi, les bras nord et sud du
transept, la sacristie sud, les
marguilliers nord et le clocher ont été
stabilisés sous l’effet du compactage
du sol par la résine GEOPLUS®.
L’ensemble de l’opération s’est
déroulée sous le contrôle permanent
d’un niveau laser pour ajuster le
traitement en temps réel selon les
réactions du bâtiment sus-jacent. Les
tests comparatifs au pénétromètre
dynamique ont confirmé l’efficacité des
injections avec une amélioration
moyenne de + 38,9 % à l’issue du
chantier. À l’inverse des autres
concurrents consultés, seule la société
URETEK® était en mesure d’augmenter
la contrainte admissible du sol d’assise
dans un sol : à titre d’exemple, au niveau
du clocher celle-ci est passée de 0,45 à
0,74 MPa.
In fine, l’intervention s’est déroulée en
moins de 12 jours sans nuire au bon
déroulement des offices religieux.
URETEK®
France 15 boulevard Robert Thiboust - 77700 SERRIS - www.uretek.fr
richard.moulettes@uretek.fr - didier.claverie@uretek.fr
PROCÉDÉS DEEP INJECTIONS ET WALLS RESTORING
PRÉSERVATION DE L’ÉGLISE ST JEAN-BAPTISTE - LA CHÂTAIGNERAIE (85)
Le projet architectural :
Maître d’ouvrage : Mairie de la Châtaigneraie
Bureau d’études structure : AREST NANTES
Bureau d’études géotechnique :
AREST NANTES
Entreprise du GMH : LEFEVRE
En chiffres : - 100 ml sous fondations - 11.5 jours d’exécution
© U
RE
TE
K®
+ C
om
mune d
e la
Châta
ignera
ie
21
Histoire immobilière et humaine
En 1867, le baron Paul Von Derwies,
entrepreneur et financier russe, conseiller
du tsar, Alexandre II, acquiert de grandes
parcelles dans le « vallon des roses » et
crée sur ce terrain, un domaine des plus
fastueux et extravagants de la Riviera de
cette fin de XIXe siècle Le château de
Valrose de style gothique entouré de son
parc botanique devient un haut lieu de la
vie musicale et mondaine. Après la faillite
de Von Derwies, le domaine est vendu.
Puis, il devient la propriété de la ville de
Nice en 1958. Rétrocédé à l’Education
Nationale, Valrose est depuis 1965 le
siège de l’université de Nice Sophia
Antipolis et de la faculté des sciences.
Identification des matériaux
L’édifice qui nous intéresse est une
fabrique en forme de ruine de temple
hellène situé dans le parc. L’ensemble est
réalisé en maçonnerie de moellons du
pays hourdés au mortier de chaux.
L’ouvrage est recouvert d’un enduit en
mortier bâtard de chaux et ciment naturel
Prompt imitant la pierre. La colonnade
est recouverte d’une architrave avec
corniche, elle-même recouverte par
endroits de faux blocs de pierres qui sont
en fait des jardinières.
Restauration à l’identique
L’ensemble de l’édifice est très altéré, les
jardinières, encore pleines de terre
favorisent la percolation de l’eau dans les
maçonneries inférieures. La corniche
n’assure plus aucune étanchéité et les
enduits inférieurs se décollent laissant
apparaître la structure.
Depuis sa construction, cet édifice n’a
jamais été restauré. Etant situé dans le
parc de l’université de Nice, il est
essentiel d’en assurer la pérennité,
l’ensemble du site est classé, et la sécurité
puisque de nombreux étudiants utilisent
les lieux.
Le projet consiste en une restauration à
l’authentique. Les jardinières ont été
restituées quant à leur volume et leur
emplacement, mais fermées en partie
haute par une ardoise scellée afin de
protéger les maçonneries inférieures
d’éventuelles infiltrations d’eau.
La couverture de la corniche a été
réalisée en tuileaux enduits comme à
l’origine. Les gardes corps ont été
restaurés. Le mortier formulé pour ces
travaux était composé de sables de
différentes granulométries suivant les cas,
mélangé avec de la chaux et du ciment
naturel Prompt.
Cet édifice restauré s’inscrit dans la
continuité du patrimoine du site. D’autres
éléments, fabriques, théâtre etc… seront
restaurés au fur et à mesure des
possibilités de financement.
VICAT 4 rue Aristide Bergès - 38080 - L’ISLE D’ABEAU - www.cimentarchitecture.com
Jean-Philippe BRUASSE - 06 80 61 33 49 - jean-philippe.bruasse@vicat.fr
RESTAURATION DE LA FABRIQUE ANTIQUE
FACULTÉ DE VALROSE - NICE (06)
Le projet architectural :
Maître d’ouvrage :
Université de Nice Sophia Antipolis
Architecte du patrimoine :
Agnès Sourd-Tanzi
Entreprise du GMH :
A CHAUX ET SABLE
En chiffres :
Durée chantier : 4 mois
Budget : 69,7 K€ H.T.
22
Merci à nos partenaires !
23
Merci à nos partenaires !
24
Recommended