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Jean-Philippe Bauermeister est pianiste et compositeur formé à bonne école. Il est aussi importateur de vins en quête d’excellence et comédien à ses heures. En un mot, il déborde d’une belle énergie. Au plan pro- fessionnel comme privé, il est fidèle à sa banque depuis tou- jours, car : « Pourquoi aller voir ailleurs quand on est pleine- ment satisfait ? » PHOTOS : ANNA PIZZOLANTE TEXTE : SYLVIE CASTAGNÉ R ue des Moulins, au cœur du vieux Neuchâ- tel. Une porte de pierres ocre, surmontée d’un linteau représentant deux bons sau- vages. Au bout du couloir, l’odeur ne trompe pas : on débouche sur une cave à vins. Der- rière la porte vitrée, sous la voûte en pierres, les murs sont tapissés d’étagères remplies de bouteilles. Inutile de chercher à comprendre le système de classement : Jean-Philippe Bauermeister fonctionne au feeling. L’homme est d’emblée sympathique, sa poignée de main chaleureuse et son regard franc. Jean-Philippe Bauermeister est di- plômé de musicologie. Il a exercé pendant 15 ans comme professeur de musique. Jusqu’au jour où il réalise qu’il « se répète » et commence à rêver d’autre chose. Cette « autre chose », ce sera le vin. Il assouvit aujourd’hui ses deux passions : le vin et la musique. Ce grand-père dynamique, aujourd’hui retraité de l’enseignement, semble vivre plusieurs vies en une. En 1973, il n’a que 25 ans lorsque l’occasion se présente à lui de reprendre la cave de la rue des Moulins. Il se prend de passion pour le métier de caviste. Et comme il est du genre perfectionniste, il part à la rencontre des vignerons et à la découverte des bons crus. Il sillonne principalement la France, dont sa femme est originaire. La Bour- gogne, le Bordelais, la vallée du Rhône et la vallée de la Loire : pas une région viticole n’échappe à sa curiosité. L’AUTHENTICITÉ COMME VALEUR FONDA- MENTALE Au départ, c’est pour approvi- sionner ses amis que Jean-Philippe Bau- ermeister se lance dans le négoce des vins. Au fil des voyages et des années, il se constitue un assortiment complet et original : depuis les vins de table jusqu’aux vieux millésimes, en passant par des crus rares et toute une gamme de bourgognes. Jean-Philippe Bauermeister commence alors à importer des vins en vrac. Les frais de douane étant calculés au poids, il est ainsi en mesure de propo- ser des prix très compétitifs. Mais au- Un engagement corps et âme : Jean-Philippe Bauermeister assouvit ses deux passions : le vin et la musique. UN NEUCHÂTELOIS MULTITALENT 12 ValOr 02 | 2014 RENCONTRE

Un Neuchâtelois multitalent

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Page 1: Un Neuchâtelois multitalent

Jean-Philippe Bauermeister est pianiste et compositeur formé à bonne école. Il est aussi importateur de vins en quête d’excellence et comédien à ses heures. En un mot, il déborde d’une belle énergie. Au plan pro- fessionnel comme privé, il est fidèle à sa banque depuis tou-jours, car : « Pourquoi aller voir ailleurs quand on est pleine-ment satisfait ? »

PHOTOS : ANNA PIZZOLANTE TEXTE : SYLVIE CASTAGNÉ

Rue des Moulins, au cœur du vieux Neuchâ-tel. Une porte de pierres ocre, surmontée d’un linteau représentant deux bons sau-vages. Au bout du couloir, l’odeur ne trompe pas : on débouche sur une cave à vins. Der-rière la porte vitrée, sous la voûte en pierres, les murs sont tapissés d’étagères remplies de bouteilles. Inutile de chercher à comprendre le système de classement : Jean-Philippe Bauermeister fonctionne au feeling.

L’homme est d’emblée sympathique, sa poignée de main chaleureuse et son regard franc. Jean-Philippe Bauermeister est di-plômé de musicologie. Il a exercé pendant 15 ans comme professeur de musique. Jusqu’au jour où il réalise qu’il « se répète » et commence à rêver d’autre chose. Cette « autre chose », ce sera le vin. Il assouvit aujourd’hui ses deux passions : le vin et la musique. Ce grand-père dynamique, aujourd’hui retraité de l’enseignement, semble vivre plusieurs vies en une.

En 1973, il n’a que 25 ans lorsque l’occasion se présente à lui de reprendre la cave de la rue des Moulins. Il se prend de passion pour le métier de caviste. Et comme il est du genre perfectionniste, il part à la rencontre des vignerons et à la découverte des bons crus. Il sillonne principalement la France, dont sa femme est originaire. La Bour-gogne, le Bordelais, la vallée du Rhône et la vallée de la Loire : pas une région viticole n’échappe à sa curiosité.

L’AUTHENTICITÉ COMME VALEUR FONDA-MENTALE Au départ, c’est pour approvi- sionner ses amis que Jean-Philippe Bau-ermeister se lance dans le négoce des vins. Au fil des voyages et des années, il se constitue un assortiment complet et original : depuis les vins de table jusqu’aux vieux millésimes, en passant par des crus rares et toute une gamme de bourgognes. Jean-Philippe Bauermeister commence alors à importer des vins en vrac. Les frais de douane étant calculés au poids, il est ainsi en mesure de propo-ser des prix très compétitifs. Mais au-

Un engagement corps et âme : Jean-Philippe Bauermeister assouvit ses deux passions : le vin et la musique.

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12 ValOr 02 | 2014

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Giovanni Manco, conseiller à la clientèle Valiant Neuchâtel

Vins de table, vieux millésimes et crus rares : la cave de Jean-Philippe

Bauermeister séduit par son assortiment complet et original.

delà de la qualité de son excellent rap-port qualité-prix, c’est la personnalité du caviste qui séduit.

L’ancien professeur se met au piano et en-tame une symphonie de Sergei Ljapunow. Nous posons tous notre verre pour l’écouter religieusement. Le piano, recouvert d’un drap de velours rouge, trône au centre de la cave. Jean-Philippe Bauermeister organise

régulièrement des concerts au milieu des bouteilles. Sylviane Deferne est déjà ve-nue enregistrer un CD ; parfois, des musi-ciens du conservatoire viennent partager leur virtuosité. Mais ce que Jean-Philippe Bauermeister préfère par-dessus tout, c’est faire découvrir ses dernières trouvailles par le biais de son club des vins, « La Dive Bouteille ». Et la plupart du temps en pré-sence du vigneron.

Jean-Philippe Bauermeister n’a jamais eu besoin de recourir au crédit. Au début, son salaire de professeur suffisait à son bonheur et sa femme gagnait aussi sa vie. Avec le temps, ses affaires n’ont fait que prospérer. Il reconnaît que c’est devenu aujourd’hui sa « caisse de retraite ». Mais, outre la sécurité financière, d’autres va-leurs sont primordiales aux yeux de Jean-Philippe Bauermeister. Des valeurs qu’il a faites siennes toute sa vie, comme, par exemple, l’amour du détail et les rela-tions basées sur la confiance et la proxi-mité. C’est d’ailleurs des valeurs de même nature qui le lient à la banque Valiant. « Les conseillers à la clientèle sont des gens d’ici », explique-t-il, « J’ai le sentiment d’être entre de bonnes mains avec eux. » Les va-leurs qu’il apprécie chez Valiant sont préci-sément celles qu’il défend dans sa vie pri-vée : l’authenticité et la collaboration d’égal à égal.

CHALEUR ET PASSION Le Neuchâtelois est intarissable sur la viticulture. Il raconte avec passion l’histoire des vieilles vignes non greffées. Et celle du phylloxéra – ce puceron américain, introduit par erreur en Europe dans la seconde moitié du XXe siècle, qui dévastait les racines des ceps. Ayant constaté que les vignes amé-ricaines résistaient au parasite, les scien-tifiques tentèrent de greffer les cépages français avec des plants américains. Avec succès. On appelle aujourd’hui « pied franc » la minorité de vignes n’ayant pas subi cette greffe.

De toute évidence : Jean-Philippe Bauer-meister met de la passion dans tout ce qu’il entreprend. Soudain, il se lève. Il doit par-tir un quart d’heure plus tôt que prévu. Il a promis à une troupe de théâtre amateur qu’il viendrait leur donner un « coup de main ». Un « coup de main ? Mais com-ment ? » C’est vrai que Jean-Philippe Bau-ermeister est aussi comédien à ses heures. « Le théâtre ? Oui, j’en ai toujours fait », ré-pond-il. Et ce, en plus de ses autres activi-tés, cela va sans dire. Pour réussir – il en est convaincu – tout est d’abord question de passion et de cœur.

Mais comment fait-il donc pour tout concilier ? Voilà bien la question que nous nous posons dans le couloir, alors que nous quittons l’univers de Jean-Philippe Bauermeister. Lui est déjà loin et descend d’un pas alerte la rue des Moulins sous notre regard admiratif.

« Les conseillers Valiant sont des gens d’ici ; j’ai le sentiment d’être entre de bonnes mains avec eux. »

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