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1 ACTU / p.8 VENTE DE CHALÈS : UNE PAGE SE TOURNE HISTOIRE ET CULTURE DOUANIÈRES / p. 20 MA CASERNE À MARSEILLE... ŒUVRE DES ORPHELINS DES DOUANES · Automne 2015 · n° 199 · odod.fr LE PUPILLE des Douanes JAMAIS SANS L’ODOD...

Pupille des Douanes n°199

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ACTU / p.8 VENTE DE CHALÈS : UNE PAGE SE TOURNE

HISTOIRE ET CULTURE DOUANIÈRES / p. 20 MA CASERNE À MARSEILLE...

ŒUVRE DES ORPHELINS DES DOUANES · Automne 2015 · n° 199 · odod.fr

LE PUPILLEdes Douanes

JAMAIS SANS L’ODOD...

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odod.fr / automne 2015 / PUPILLE n° 199

L e 12 mai dernier, c'est un ami, un camarade, un militant, un passionné de l’Œuvre qui

nous a quitté brutalement ; laissant tous ceux qui eurent la chance de le connaitre et de travailler avec lui, sous le choc, l'étonnement et la tristesse.Entré en 1979 au Conseil d'Administration de l'ODOD, Bernard Batut en a longtemps été la pierre angulaire, le modernisateur (voir p. 4-5). Inlassable combattant empreint de valeurs, de charisme et de culture, il a consacré une grande partie de sa vie à cette Association qui lui tenait tant à cœur et qui lui doit beaucoup.Toujours très attaché au Domaine de Chalès dont il se préoccupait comme nous de son avenir, il fut aussi un grand amoureux de Bilhervé dont il a étroitement suivi chacun des travaux. Les témoignages bouleversés reçus des salariés des deux domaines traduisent d'ailleurs l'affection et le respect qui lui étaient portés. Homme de partage et de communication, nous lui rendons hommage dans ce magazine qu'il a si longtemps accom-pagné ; où il a écrit avec son enthousiasme et sa faconde incomparables.

La vie de l'Œuvre doit malgré nos tristesses continuer sans lui. Il l'aurait voulu ainsi. S'il n'est plus présent physiquement, ses valeurs de solidarité et de fraternité, sa façon unique d'aimer et de promouvoir la Douane – ses agents, son identité, son histoire – irriguent toujours nos consciences et guideront toujours nos actions.Dans cette vie qui continue sans Bernard, sur la table du Conseil d'Administration où il siégeait depuis 36 ans, il y a des dossiers difficiles : la vente du domaine de Chalès (p. 9), la recherche de solutions pour nos colos « made in ODOD », la défense de notre

subvention et notre quête de lisibilité (voir p. 7) ou la réflexion autour d'une aide sociale toujours plus adaptée, plus efficace et plus forte au service des douaniers.

Des douaniers qui ne bénéficient pas de notre aide qu’en cas de malheurs ; mais aussi en cas de bonheurs ! Les bénéficiaires de l'ODOD qui ont témoigné tout au long de notre dossier (p. 12-17) vous le prouvent à travers des récits souvent émouvants.Douaniers que nous appelons à adhérer pour renforcer notre belle Association qui – l'étude qualitative récente (p. 10) en atteste – incarne une part de la culture et de l'histoire de la Douane. Soutenir l'ODOD c'est donc bel et bien soutenir ses valeurs et son identité ! Dans le contexte préoccupant de notre Admi-nistration, plus que jamais, nous en avons tous besoin.

Marie Devred

« Ses valeurs de solidarité et de fraternité, sa façon unique d'aimer et de promouvoir la Douane guideront toujours nos actions. »

BERNARD, NOUS POURSUIVRONS LE COMBAT ! Éd

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re 03 Éditorial

04 L'ODOD c'est aussi eux ! Hommage à Bernard Batut • Interview : Maurice Liermann

07 Actualité de l'ODOD Vente de Chalès • Résultats de l'étude sur les besoins des douaniers • Sortie des familles de Paris-Ouest au parc zoologique

12 DOSSIER Jamais sans l'ODOD... Témoignages de bénéficiaires de l'Œuvre

18 Les handicaps et nous Handicap temporaire : l’ODOD aussi à vos côtés

20 Histoire & culture douanières Ma caserne à Marseille...

22 Dons & collectes

Des réactions, des actualités à annoncer ? Ecrivez-nous sur [email protected]

Pour adhérer à l’ODOD ou faire un don, contactez votre délégué régional ou le siège de l’Œuvre des Orphelins des Douanes

CONTACTS

ODOD Œuvre des Orphelins des Douanes Association reconnue d’utilité publique, fondée en 1918 « Le Belvédère » / 118-130, av. Jean Jaurès - 75019 Paris Tél. 01 44 52 14 14 - Fax 01 44 52 14 15 - [email protected]

Coordonnées de vos délégués régionaux sur odod.fr

LE PUPILLE DES DOUANESEn couverture de ce numéro : les enfants du Comité ODOD de Paris, lors d'une sortie au « Zèbre de Belleville », le prin-temps dernier. | Directrices de la publication : Marie Devred et Marie Josée Chapeau | Coordination éditoriale : Monique Arzul | Création et mise en page : www.alexie.co.uk | Ré-daction : [email protected] | Impression : Imprimerie le Réveil de la Marne à Epernay | Crédits photos : (Pupille et Compte-rendu de l'Assemblée générale) Marie Bedrune | Ju-lie Weishard | Annabelle de Freitas | Carole Galland | Musée des Douanes | Imprimé en 8 800 exemplaires et distribué gratuitement à tous les adhérents de l’ODOD.

www.odod.fr

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PUPILLE n° 199 / automne 2015 / odod.fr

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Né à Lille en 1946, Bernard Batut est Pupille de la Nation. Enfant d’une mère aimante et généreuse et d’un père, grand invalide de guerre, trop tôt disparu, c'est donc un homme du Nord, empreint de la chaleur et de la solidarité de cette belle région qui intègre en 1969 l'Administration des Douanes, avec le statut d’élève étudiant. Travailleur et opiniâtre, il décroche en 1972 une maitrise de droit public et débute la même année une carrière d’inspecteur à la Division des Recherches de la Direction Nationale des Enquêtes Douanières.En 1976, il est élu secrétaire général adjoint du Syndicat National des Douanes Force Ouvrière et Secrétaire national de la Fédération des Finances Force Ouvrière.

C’est en 1979 que Bernard Batut est élu au Conseil d’Administration de l’Œuvre. En 1980, il en devient le 3ème secrétaire général. Dès son arrivée, il s’impose comme un homme dynamique et résolu à faire en-tendre la voix de l'ODOD et la faire évoluer.Les témoins de cette époque sont unanimes pour reconnaitre que ce jeune militant insuffle un air nouveau au sein de l’Association et joue un rôle déterminant dans sa moder-nisation.Homme de communication, empreint d'une culture de partage, il a dès 1982 l'idée, alors novatrice pour l’époque, de donner des nouvelles aux parents des enfants qui sont en colonie de vacances à Chalès pendant l’été. Cela commence par des polaroids, des copies de cassettes VHS avant de passer par le Minitel puis Internet ; un outil à l'égard duquel il s'enthousiasme immédia-tement.Il a toujours été féru de nouvelles technologies. En interne, il est également l'un des artisans de la décentralisation du fonctionnement de l'Œuvre : c'est ainsi qu'il met en place en 1982 les comités régionaux ! 49 aujourd'hui ! qui deviennent dès lors démocratiquement élus par les adhérents.Du côté des aides, il contribue également à élargir le champ de l'action sociale de l'Œuvre en participant en 1985 à la création de la Commission Nationale

du Handicap. Elle existe toujours et assure un suivi individuel de l’aide aux enfants et adultes souffrant d’un handicap ou d’une maladie invalidante.En 1986, l’ODOD achète un nouveau domaine : celui de Bilhervé sur l’île d’Arz, dans le Golfe du Morbihan, un havre aujourd'hui connu de nombreux douaniers et de la plupart de leurs adolescents. Il en imagine la configuration afin qu'il puisse servir aux enfants pendant leurs vacances et aux familles douanières.

HOMMAGE À BERNARD BATUTUne grande figure de l'Œuvre s'est éteinte brutalement le 12 mai dernier. En écho aux discours et témoignages des pages 4 et 5 du Compte-rendu d'Assemblée Générale, Le Pupille revient sur son parcours, au sein de la douane et de l'ODOD. Pour le saluer et le remercier.

L’ODOD C’EST AUSSI LUI !

A Chalès, il rénove la vie de l’Internat en faisant participer les familles à son fonc-tionnement. En ouvrant l’institution sur l’extérieur et en organisant avec les insti-tuteurs de l’époque, M. et Mme Hermetz, une semaine d’échanges entre les pension-naires de l’internat et les élèves du très chic lycée français de Rome. Expérience de mixité sociale qui restera dans les annales chalésiennes.Convaincu des multiples bienfaits des colo-nies de vacances, il en fut un organisateur hors pair. Par sa présence et sa personnalité, il aura marqué des générations de colons et d’animateurs. Tous conservent un sou-venir ému de « Monsieur Batut ». Pour beaucoup il était leur premier employeur et c’est avec lui que des générations d’animateurs ont signé leur premier contrat de travail, expérience initiatique s’il en est.Immergé dans le fonctionnement de la colo, il en assurait la codirection avec les directeurs de séjour.

Pour les animateurs, il était un employeur attentif. Figure paternelle, il leur rappelait leurs responsabilités. Il incarnait une forme d’autorité morale. A travers l’ODOD, il était le dépositaire de valeurs essen-tielles telle que l’amitié, la fraternité, la lutte contre les inégalités, l’antiracisme… On ne peut terminer l’évocation trop rapide de ce parcours sans évoquer son dernier combat. Homme que la passion parfois emportait, il a incarné plus que tout autre la défense du 10 % (produit des amendes et confiscations douanières). Dans cette lutte inégale, il s’est difficilement résigné à la disparition de cette ressource qui garan-tissait l’indépendance de l'Association.La description de ce parcours souligne à quel point Bernard Batut était un bâtisseur. Il appartenait à la lignée de ces grands anciens qui ont participé à la création des institutions qui incarnent la solidarité douanière : Syndicats, Mutuelles, Masses des douanes, et Tontines.

Avant de conclure, nous aimerions raviver son souvenir en partageant quelques pen-sées du jour ; celles qu’il nous transmettait avec une régularité de métronome. Parmi les centaines reçues, nous en avons extraites 3. Elles lui ressemblent tellement ! On y retrouve son sens de l’humour et de la dérision, de l’autodérision devrions- nous dire.

Une poétique : « Au siècle des Lumières, les poètes écrivaient des vers luisants » ; Une dédicacée au trésorier de l’associa-tion : « A bas le plan Orsec, vive le plan Argent liquide » ; une enfin qui traduisait sa façon rabelaisienne de narguer la mala-die, de la défier en permanence et qui nous avait convaincu qu’il était indestruc-tible : « J’ai lu quelque part que fumer pro-voque le cancer, c’est décidé j’arrête de lire ».

Merci Bernard pour tout ce que tu as apporté à l'Œuvre. Une Œuvre aujourd'hui orpheline d'un militant immense ; mais aussi d'un ami, d'un frère. Nous ne t’oublierons pas.

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« Le paiement de la cotisation est désormais pos-sible en ligne sur odod.fr. Chaque adhérent recevra un courrier avec un code d'accès »

ILS ONT DIT

Annonce de Marie-Josée Chapeau, Secrétaire Générale de l'ODOD, pendant l'Assemblée Générale du 25 juin dernier.

ML | Exceptées les guerres d’Indochine et d’Algérie à l’époque territoires français et les « opérations extérieures », les Français ne sont pas en guerre depuis 1945. Mais il faut se souvenir de ce qui s’est passé pour que cela ne se reproduise plus. En 1914, des millions de vies broyées à cause de dirigeants égoïstes et de la volonté de revanche des Français depuis l’annexion de l’Alsace et la Lorraine. En 39/40, rares ont été ceux qui ont vu la montée du nazisme ou pris conscience du danger.

QUELLE PLACE POUR LA MÉMOIRE AUJOURD’HUI ?ML | Dommage que l’éducation civique soit souvent réduite à la portion congrue dans les collèges. Mais je constate, notam-ment sous l’impulsion du centenaire de la guerre 14-18, que le monde de l’éduca-tion et les élèves s’ouvrent et s’intéressent plus à ces périodes sombres. Il faut des intervenants extérieurs : hélas les anciens combattants sont de moins en moins nombreux et je vois de plus en plus partir des camarades.

QUELLES SONT VOS VALEURS ?ML | Liberté, égalité, solidarité, tolérance. J’aime citer Henri Bergson qui m’a été donné comme sujet de préparation au bac de philo, il y a longtemps : « la devise républicaine, elle proclame la liberté, réclame l’égalité et réconcilie ces deux sœurs ennemies, en leur rappelant qu’elles sont sœurs et en mettant au dessus de tout la fraternité ».

QUEL EST VOTRE PARCOURS EN DOUANE ?Maurice Liermann | Je deviens contrôleur à Paris le 16 mars 1958, jour de mes 20 ans. J’ai ensuite travaillé à Orly, Gennevil-liers, Le Havre, la frontière franco suisse, la Bourgogne, la DNRED, la Masse des Douanes, Grandpuits (77) avant de diriger le service contentieux à Paris Ile-de-France. Je suis devenu permanent de l’ANAC au lendemain de ma retraite en 2004.

COMMENT ARRIVEZ-VOUS À L’ANAC & VG DOUANE ?ML | Précisons d’emblée que je ne suis pas « ancien combattant » mais au service des anciens combattants. Victime d’un accident à la colonne vertébrale pendant mon service militaire, je n’ai pas participé aux opérations en Algérie. J’éprouve beaucoup de reconnaissance et de respect envers mes camarades qui y ont perdu la vie. Et mes parents étaient résistants. Ayant tra-vaillé avec Gabriel Bastien, Président de l’Association, j’en suis donc devenu membre puis trésorier.

POURQUOI EST-IL IMPORTANT D’HONORER CEUX QUI SE SONT BATTUS ?

QUELLE EST L’ACTUALITÉ DE L’ASSOCIATION ?ML | Nous participons toujours aux com-mémorations nationales du civisme et de la mémoire et à différents congrès ou travaux en commissions, dont la refonte du Code des pensions militaires d’invali-dité – un chantier titanesque. Sans oublier le ravivage de « La Flamme » dédié aux anciens combattants des douanes, que nous avons mis en place depuis 2011, à la Saint Mathieu. L’ODOD qui partage nos valeurs s’y associe chaque année, en invitant des enfants de la corporation à la cérémonie. Il y a heu-reusement de moins en moins d’orphelins, pourtant le rôle social de cette Œuvre his-torique issue de la solidarité douanière demeure essentiel. De façon générale, nous essayons de mieux faire connaitre le civisme extraordinaire et discret des douaniers pendant les Guerres. Par « logique » à chaque invasion, ils étaient les premières victimes aux frontières. Je pense aussi aux douaniers volontaires pour les « missions spéciales » (espionnage, sabotage...), envoyés derrière les lignes ennemies pendant la Grande Guerre. Ils montaient à bord d’avions à la technique balbutiante et savaient qu’ils avaient peu de chances d’en revenir. Il y a aussi ces faits d’armes plus ou moins connus comme les résistances héroïques des Douaniers des forteresses de Longwy et Montmédy, où ils périrent par centaines.Le centenaire est une occasion de rappeler ces événements. J’ai d’ailleurs l’impression que ces commémorations ont réveillé un certain civisme ; chez les jeunes douaniers et dans la société en général.

Propos recueillis par Carole Galland

INTERVIEW MAURICE LIERMANNTrésorier de l’ANAC & VG DOUANES (Association Nationale des Anciens Combattants et Victimes de Guerre des Douanes) : valeurs, centenaire de 14-18, rôle des douaniers dans la guerre.

AGENDA—21!28 OCTOBRESéjour pédagogique de soutien scolaire(pendant les vacances de Toussaint) à destination des classes de Seconde.

Renseignez-vous au 01 44 52 14 11 ou auprès de votre délégué régional pour savoir s'il reste des places.

—20 NOVEMBRE l'ODOD s'inscrit pour la première fois dans la Journée Internationale des Droits de l'Enfant en organisant dans la plupart des comités un événement. Petit-déjeuner, goûter ou simples rencontres seront autant d'occasions de faire connaitre auprès des douaniers, l'étendue des services de l’Association et leur proposer d'adhérer.

Pour en savoir + : rapprochez vous de votre délégué régional.

ACTUALITÉS DE L’ODOD

L’ODOD C’EST AUSSI EUX !

« Il faut préserver et transmettre la mémoire. »

17 NOVEMBRE ENTRE 15H15 ET 17H15, PRÉSENTATION DE L'ODOD ET DE LA MDD AUX ÉLÈVES INSPECTEURS DE L'ÉCOLE DE TOURCOING.

le 1er septembre dernier Sophie Donzelle, cheffe de cabinet de Christian Eckert, Secrétaire d’Etat en charge du Budget. Objectif : présenter l'Œuvre et demander plus de lisibilité et la stabilisation de la subvention.

FLAMME ET MÉMOIRE

Le 21 septembre dernier, plusieurs personnalités de l'ODOD assistaient au ravivage de la Flamme de la nation, sur la tombe du soldat inconnu. Pour sa 5ème participation, l'Associa-tion née au cours de la Grande Guerre avait convié 15 enfants à participer à cette émouvante cérémonie. Toujours aux côtés de l'ANAC & VG DOUANES (Association Nationale des Anciens Combattants et Victimes de Guerre des Douanes de France et d'Outre-mer) et de la Direction générale de la Douane.

SUBVENTION 2016 /2017

Le 15 juillet, Hélène Crocque-vieille, DGDDI, a reçu les permanents de l'ODOD au sujet de la subvention 2016/2017. Ces derniers ont commenté pendant 1h30 la situation, la stratégie et la vision de l'Association. « Comme nous le craignions, la baisse de notre principale source de financement se poursuit : -150 000 ! en 2016 et -100 000 ! en 2017. Elle est cependant en-deçà de scénarios plus pessimistes. Nous sommes satisfaits de cette reconnaissance, voire bienveillance ; nous y voyons le résultat de nos efforts de réduction des déficits de structures – approbation par les adhérents de la fermeture de l'internat et de la vente du domaine de Chalès. Nous restons cependant très vigilants à l'heure où la Douane voit ses crédits baisser de 15 % en 2015 » commente Marie Devred, Présidente de l'ODOD. Cette dernière a d'ailleurs rencontré

EN BREF

i www.anacvgd.com

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PUPILLE n° 199 / automne 2015 / odod.fr

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odod.fr / automne 2015 / PUPILLE n° 199

Il faisait grand beau mais la chaleur était largement supportable en ce dimanche 14 juin, au parc zoologique de Paris, ancien « zoo de Vincennes » intégralement repensé et rénové, après une fermeture de six ans. Et cela tombait bien : les familles partici-pantes du Comité ODOD de la Direction de Paris-Ouest – qui rassemble 200 douaniers sur 4 départements : 78, 91, 92 et 95 – avaient une feuille de route bien chargée. Une fois arrivés, le plus souvent en trans-ports en commun, il s'agissait de partir à la découverte de l'extraordinaire faune du site : plus de 1 000 animaux de 180 espèces animales différentes, dont 42 espèces de mammifères, 74 espèces d'oiseaux, 21 es-pèces de reptiles, 17 espèces d'amphibiens et 15 espèces de poissons. Pas moins !Pour les 43 adultes et 30 enfants partici-pants, l'invitation au voyage était ten-tante : pendant la matinée ou la journée entière, ils ont exploré, chacun à son rythme, la vie animale de différents bio-topes : la savane de la plaine Sahel-Sou-dan, les côtes rocheuses et la pampa de Patagonie, les forêts de grands conifères d’Europe ou les climats tropicaux de

Guyane et de Madagascar.Pendant le repas collectif dont le prix était compris dans la participation des familles – 5! par personne, alors que la seule en-trée adulte coûte 22! par adulte ! – petits et grands étaient réellement enthou-siastes : « A quatre, cette sortie nous serait revenue à 72" auxquels il aurait fallu ajouter le prix du transport, du parking et du déjeuner. Du coup, nous n'aurions pas pu nous l'offrir. Ne pas être obligés de rester groupés nous a également donné une indépendance très appréciable. Chacun pouvait avoir son rythme », a com-menté Anne Frédérique et Eloïc, tous les deux douaniers et parents de Manon et Clémence, quatre et six ans.Organisateurs et participants se sont quittés ravis et prêts à recommencer.« Nous avons lancé ce dispositif en 1986 pour affirmer l'existence de l'Œuvre sur le terrain. A l'origine, elles étaient essentiel-lement culturelles et pédagogiques. Dans les faits, elles se sont aussi élargies aux loisirs et aux divertissements et c'est très bien ainsi (cf. encadré). Noter que la plupart d'entre elles bénéficient, en plus

du financement de l'Œuvre, d'une subven-tion des Comités sociaux régionaux », explique René Duprat, Vice-Président de l'Œuvre.

Un grand merci à Edith Aubert-Fardin, Nicole Peltier Grasset, Guillaume Souchard, Claudine Alen et Domi-nique Chevrier, déléguées et membres du Comité ODOD de Paris-Ouest, qui ont largement participé au succès de cette journée !

Vente de Chalès : une page se tourne.

L'atmosphère était grave et saturée d'émo-tion dans l'amphithéâtre de Chalès en ce 25 juin 2015. Pour cause : l'Assemblée Gé-nérale de l'ODOD a entériné officiellement, via la résolution n°6, le vote en faveur de la vente du domaine chalésien. Invités à s'exprimer en mai et juin dernier, dans les Assemblées Générales locales, les adhérents se sont effectivement résolus, pour 89 % d'entre eux, à vendre.Pour tenter de résorber des déficits deve-nus structurels (2,8 M! sur la seule année 2014), toutes les pistes ont été explorées, décortiquées, travaillées. Sans succès.Pour éviter de perdre ce patrimoine où anciens et enfants ont passé depuis 1948 tant de bons temps, et sauvegarder l'emploi des salariés, moult tentatives de solutions ont été déployées. Mais ni l'activité lucrative, ni la reprise de gestion dans différents cadres partena-riaux n'auront permis d'aboutir à un modèle économique viable.

« Il est douloureux pour tout le monde de perdre ce patrimoine emblématique. Douloureux, pour des personnes qui ont notre fibre sociale, de se séparer de sala-riés qui n'ont jamais démérité. Mais il faut se tourner vers l'avenir et s'y préparer. Nous gardons chevillée au cœur notre am-bition quasi séculaire : offrir une aide adaptée à notre société et aux besoins des douaniers et leurs enfants. La récente étude menée dans la corporation devrait nous y aider », commente Marie Devred, Présidente de l'ODOD.

ET MAINTENANT ?Beaucoup de questions furent posées par les adhérents et délégués quant au deve-nir des prochaines colonies, le prix de vente du Domaine, sa scission éventuelle avec la forêt nord, la possible reprise d'une activité, le profil des repreneurs à privilégier...Si quelques éléments ont d'ores et déjà

été apportés en AG, la décision est toute jeune et il est encore tôt pour augurer de la suite. Ne pas confondre vitesse et précipitation.Pour autant, il est certain que le Conseil d'Administration fera son maximum pour préserver les intérêts de l'Œuvre et des salariés, qui seront accompagnés si nécessaire avec la même exigence que les anciens collaborateurs de l'internat fermé il y a un an.Avec les produits escomptés de la vente, l'objectif de l'ODOD est intangible : réin-vestir une partie dans une action sociale renforcée en phase avec les besoins des douaniers d'aujourd'hui et cesser de pui-ser dans des réserves financières qui fon-daient dangereusement depuis 3 ans. Pour permettre in fine à l'ODOD, qui incarne une partie de l'identité douanière, de durer et de résister, malgré la crise et l'austérité.« Il faut rester cohérents. Nous ne pou-vions continuer de réclamer plus d'efforts de notre financeur principal (la DGDDI) sans prouver en contrepartie une gestion rigoureuse et irréprochable ; ainsi qu'une exigence maximale quant à notre efficacité sociale », explique Alain Cornille, le Trésorier Général de l'ODOD. Vous serez régulièrement informés de l'évolution de ce dossier.

Echappées belles !

ACTUALITÉS ODOD

Avec le soutien de l'ODOD et de son Comité social, Paris-Ouest a organisé en juin une sortie au nouveau parc zoologique de Paris. Pour le plus grand bonheur des 73 participants, dont 30 enfants.

Parce que l'ODOD ne pouvait plus supporter le lourd déficit structurel de Chalès, 89 % des adhérents se sont résolus à la vente du Domaine. Un vote douloureux mais responsable car tourné vers la pérennité de l'Association et le redéploiement de son action sociale.

À LA UNE

BÉNÉFICIAIRES339 enfants lors de 21 sorties organisées par 12 Comités, pour un budget total de 17 K!.

EXEMPLES DE SORTIES

· Aquarium de Paris (Comité de Paris),

· Cirque du soleil Quidam (Montpellier),

· Stage multisports (Tahiti),

· Musée de la banane, balades en train vapeur et activités nautiques (Guadeloupe),

· Cinéma Jacques Tati et Musée de l'Air (Roissy),

· Accrobranches (Auvergne),

· Cirque Pinder (Bordeaux),

· Comédie musicale (Martinique),

· Musée des Mines (Midi-Pyrénées),

· Musée des Arts premiers du Quai Branly (Paris),

· Arbre de Noël (Tourcoing et ENBD La Rochelle),

etc.

SORTIES ÉDUCATIVES ET CULTURELLES SOUTENUES PAR L'ODOD EN 2014

Quid des colos 2016 ?Réuni le 15 septembre, le Conseil d'Ad-ministration de l'ODOD a décidé, étant donné les délais de vente nécessaires pour un tel domaine, d'organiser les colonies des 6-11 ans (et non plus 6-12 ans) à Chalès. Bilhervé accueillera les 12-14 ans, tandis que les 15 ans accè-deront, en plus des traditionnelles « aventure équestre » et « karting » (toujours à Chalès) d'un nouveau séjour dans un magnifique site en Maurienne (Savoie).A suivre dans le prochain catalogue !

! + d'infos dans le compte-rendu de l'Assemblée générale joint à ce magazine.

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PUPILLE n° 199 / automne 2015 / odod.fr

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odod.fr / automne 2015 / PUPILLE n° 199

COMITÉ DE ROISSY 1

Comme l'année dernière, le Comité ODOD de Roissy a organi-sé dans un pub de l'aéroport une Saint Patrick très chaleureuse à laquelle participèrent une centaine de convives. Un grand merci à l'organisateur, Cédric Orgeret (BSERI) : il pose sur la photo en compagnie d'un piper qui a joué de la cornemuse pendant toute la soirée. Cet événement a permis de générer 200 " au profit de l'ODOD.

MONTPELLIER & PERPIGNAN 2

Le 2 mai dernier, 37 enfants et 28 adultes et accompagnants se sont donnés rendez-vous aux arènes de Nîmes. L'occasion de visiter les Jardins de la fontaine (premiers jardins publics européens) puis d'assister à de nombreux spectacles sur le thème de l'Antiquité et des gladiateurs, avec la présence de nombreux animaux. Parents et enfants étaient émerveillés et ont dégusté en fin de journée un goûter offert par les Comités sociaux de Montpelier et Perpignan.

COMITÉ DE PARIS 3

Le mercredi 8 avril dernier, 13 enfants du Comité ODOD de Paris sont rendus au « Zèbre de Belleville ». Ils se sont régalés devant « HistoIres Z'et Cordes », un spectacle de cirque parti-culièrement créatif, avant d'entrer eux-mêmes en piste pour participer à des Z'ateliers cirque ! Une sortie pleine de fantaisie et de féérie, qui s'est clôturée par un goûter !

CAEN 4

C'est sous un généreux soleil que s'est tenue le 10 mai dernier la sortie des 27 enfants (15 familles) du Comité ODOD de Caen. A Festyland (10 km de Caen), plus grand parc d'attractions de Normandie, les participants se sont régalés autour de diffé-rentes attractions en lien avec l'histoire de la région. Bilan de la journée : « A refaire » !

Ce n'est pas parce que l'on atteint 100 ans qu'il faut cesser de se questionner. Au contraire ! Dans cet esprit d'adaptation inscrit dans ses gènes, l'ODOD a ainsi récemment interrogé la population douanière.Objectif : évaluer la perception de l'Œuvre au sein de la corporation et évaluer, dans une société en mouvement permanent, les besoins sociaux actuels des familles. « L'enjeu est d'élaborer une offre sociale et un accompagnement adaptés, dans un cadre budgétaire contraint et une crise qui semble s'installer » explique Marie Devred, Présidente de l'Œuvre.

Missionnée par le Conseil d'Administration, la société SCP présidée par Stéphane Wahnich (fondateur de l'entreprise, socio-logue et professeur à l'Université Paris-Est- Créteil) a longuement interrogé un panel représentatif de la corporation douanière de métropole et d'outre mer(1). Sans chercher à synthétiser les 63 pages du rapport final, voici quelques conclusions :

· L'ODOD est constitutive de l'histoire, la culture et l'identité douanières. Elle incarne et cristallise nombre de valeurs de la corporation : solidarité, entraide et attention à l'autre.

· Les aides (handicap, orphelins, soutien scolaire...) proposées par l'Association sont très appréciées. Sans être très dan-gereux, douanier est un métier à risque où « on ne sait jamais ». C'est donc « mo-ralement rassurant » de savoir que l'Œuvre sera là « au cas où ». Car elle donne plus que de l'argent : un soutien humain. La qualité d'écoute et la disponi-bilité des délégués régionaux bénévoles a souvent été saluée.

· Sur les colonies et séjours, aucune critique – « ce qui est très rare » selon le sociologue aguerri à ce type d'étude. « Les parents ont une confiance absolue dans l'Œuvre : ils savent que leurs enfants grandissent, s'autonomisent et s'épanouissent à Chalès, Bilhervé ou ailleurs ; de façon sécure et dans « un havre de paix ». L'« entre soi douanier », facteur d'homogénéité socio culturelle et de valeurs communes (curiosité, mobilité, cadre clair, esprit baroudeur...), est fortement apprécié des jeunes et des parents. Ils sont d'autant plus enthou-siastes sur le « made in ODOD » que la plupart des animateurs sont « maison » : ils ont passé leurs BAFA avec l'Œuvre, sont souvent eux-mêmes anciens colons et fils de douaniers. »

· Côté attentes, elles sont diverses et mériteront d'être plus longuement ana-lysées : demande d'allonger les aides car les enfants étudiants (notamment) sont maintenant financièrement dépendants plus longtemps (à ce jour, l’autonomisa-tion des jeunes ne se fait pas avant 25 ans), services de baby sitting et d'aides au devoirs (qui serait assuré par des jeunes « made in ODOD »), soutien scolaire spécifique renforcé vers les classes char-nières pour la réussite scolaire (6ème, 3ème et Seconde), sorties et visites culturelles enfants/parents, prêts étudiants, aide à l'installation post-études... « Le souhait est que l'ODOD soit là dans les moments difficiles quand les parents rencontrent parfois des problèmes de solvabilité, mais aussi dans les moments plus heureux », résume Stéphane Wahnich. Le Conseil d'Administration évaluera dans les pro-chains mois les innovations prioritaires dont vous serez évidemment informés !

(1) Entretiens qualitatifs en face à face pour l'Ile-de-France et Marseille et par téléphone pour tout le reste de la France.

Attentes des douaniers : résultats révélés

ACTUALITÉS ODOD

ÇA SE PASSE PRÈS DE CHEZ VOUS

Tout au long de l'année, l'ODOD est présente sur le terrain. En plus de leurs missions d'accompagnement des familles, les comités régionaux organisent des sorties éducatives (avec la participation financière de l'Œuvre) ou des événements à dimension caritative

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Pour identifier les besoins sociaux des familles douanières d'aujourd'hui et y répondre au plus près, l'ODOD a mené, en février et mars dernier, une étude qualitative. Synthèse des enseignements.

Douanier : une mission plus qu'un métier !

« Plus qu'une profession, la douane se vit souvent comme une mission, parfois liée à une logique familiale, souvent à une vraie culture doua-nière. On peut être douanier de père en fils, jusque 4 générations !

Il y a par ailleurs une certaine homo-généité dans la population doua-nière : une logique commune de rapport à l'autre et une grande mo-bilité géographique, intellectuelle et professionnelle. Avec un esprit très ouvert, sportif voire baroudeur.

Certaines attentes vis-à-vis de l'Œuvre se sont exprimées mais – phénomène rare – pas de critique ! Avec un mes-sage unanime adressé aux adminis-trateurs "Merci et bon courage !" »

Stéphane Wahnich, professeur à Paris-Est-Créteil, sociologue et fondateur de SCP.

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DOSSIER JAMAIS SANS L’ODOD...Ils étaient adhérents ou pas. Ponctuellement ou plus longuement, ils ont bénéficié du soutien humain et financier de l’ODOD. Dans les moments douloureux – maladie, handicap, deuil... – et ceux plus heureux – vacances, séjours pédagogiques, job d’été... Témoignages émouvants de leur reconnaissance et de l’importance de l’ODOD dans le paysage douanier.

NATHALIE // Nice

« L’ODOD : UNE GRANDE FAMILLE À LAQUELLE IL FAUT ADHÉRER »

> SECOURS ORPHELIN

Quand Florent, mon compagnon, qui était douanier à la TGAP du Port de Nice (Taxe générale sur les activités polluantes), est accidentellement décédé en août 2012, je me suis retrouvée seule avec notre fille Elisa, qui venait d’avoir 5 ans.Je connaissais l’Œuvre de nom car mon compagnon y adhérait déjà. Cependant, à travers cette lourde épreuve, j’ai vraiment pu vérifier combien la Douane en général et l’ODOD en particulier, est une grande famille.Moi qui travaille dans le médico-social, je n’ai pas trouvé dans mon milieu professionnel cette qualité de soutien. Un accompagnement d’abord humain et financier ensuite.C’était d’autant plus important que nous étions simplement pacsés et que je n’avais droit à rien.J’ai trouvé avec Gérard Eyermann, le délé-gué ODOD de Nice, un précieux soutien. En plus de la tragédie, il y avait tellement de choses très lourdes à faire ! Il m’a aidé et fait à ma place beaucoup de démarches pénibles pour moi, je l’en remercie encore.Aujourd’hui, cette aide est versée sur le compte d’Elisa et nous savons qu’elle sera là quand il y aura besoin.Quel bel élan de générosité qu’est l’Œuvre. Bien sûr, cela ne remplace pas un papa ou une maman mais permet de pallier la réalité financière.

Adhérer et faire adhérer pour prolonger l’esprit de l’ODODLors de la dernière AG régionale où je me suis rendue, j’ai appris que l’ODOD mettait au vote la vente de Chalès. Je comprends que l’établissement fait partie de l’histoire de l’Œuvre mais cela coutait beaucoup trop cher pour un endroit ouvert deux mois par an aux enfants de douaniers.Personnellement, je trouve vraiment dom-mage que tant d’enfants bénéficient de l’ODOD sans que les parents ne se sentent obligés d’adhérer. Pour 12 ! par an et ce que leur offre l’Œuvre, c’est vraiment dom-mage. Il faut que tout le monde se mobi-lise pour augmenter le nombre d’adhé-rents !Moi-même, sans être douanière, j’ai évi-demment adhéré. J’ai même fais adhérer mes parents, mes grands parents et invité les frères et sœurs de Florent à le faire. Chacun à notre niveau on peut au moins faire ça.Je le fais en souvenir de Florent qui était quelqu’un de très militant, généreux, un compagnon merveilleux et un papa d’exception !A Florent. A notre fille Elisa.

GAËLLE, fille de douanier // Toulouse

« DES RÉSULTATS ENCORE MEILLEURS QU’ESPÉRÉS ! »

> SÉJOUR PÉDAGOGIQUE À BILHERVÉ

J’ai eu l’occasion de faire un séjour péda-gogique à Bilhervé pendant ces vacances de printemps. Il s’agissait de me préparer au bac de français. Je suis en première ES et ma moyenne en français n’était pas très bonne. Avec ce stage j’espérais donc pro-gresser dans cette matière.En fait, les résultats furent encore mieux que je ne pouvais espérer. Je suis passée de 9/20 de moyenne de français à 13/20. Ça m’a rendu confiance en moi !Ce séjour est très utile. Les cours donnés par la prof sont complets, très ludiques et intéressants. En cours, nous étions tous en interaction et nous nous apportions énormément en raison des petits groupes de travail. Je ne me suis jamais ennuyée. De plus les activités nautiques l’après- midi étaient très sympas. En conclusion, l’ODOD m’a permis de suivre une semaine de cours tout en pro-fitant des vacances. L’encadrement était bien et j’ai passé de super vacances.

CORINNE, douanière // Dijon

“ QUE FERIONS-NOUS SANS L’ODOD ? ”

> HANDICAP + INTERNAT + SECOURS EXCEPTIONNEL

Luke, né en 1998, est tombé gravement malade le jour de ses 10 ans. Entre la ma-nifestation des premiers symptômes et la disparition de la maladie, il s’est passé 4 ans. Quatre longues années, pour lui, comme pour moi.

...

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Au départ, nous avons essayé de lutter contre les terribles douleurs avec du doli-prane mais rien n’y faisait : elles l’empê-chaient même de dormir la nuit ! C’est un chirurgien orthopédique qui a mis un mot ce ce qui le frappait : le syndrome de Sever.(1)

Au début, nous ne nous rendions pas compte mais la suite fut terrible.Il a d’abord fallu qu’il arrête le sport, notamment le badminton qu’il pratiquait assidûment.Puis les choses se sont encore dégradées. Quand on voit son petit garçon obligé de se déplacer sur les genoux tellement son pied lui fait mal, c’est dur. Et le fait de passer une partie de sa 4ème, au collège, en fauteuil roulant, fut aussi une épreuve. J’aurais voulu prendre son mal mais je ne pouvais pas.Aujourd’hui, Luke a 16 ans et demi et la croissance du pied s’étant arrêtée, la

douleur est quasiment passée. Il s’est remis au sport, sans que ce soit trop intensif, entre en Terminale S et l’on peut dire que c’est définitivement fini ! Heureu-sement qu’il a toujours été bon élève et qu’il s’est accroché dans ses devoirs.

Ecoute et coup de pouce financierJ’avais toujours connu et adhéré à l’Œuvre avant les problèmes de Luke mais je n’avais pas pensé à monter un dossier handicap. Je remercie beaucoup l’ODOD, notamment la déléguée de Dijon, Marie-Paule Alcanta-ra, pour le soutien apporté durant cette mauvaise passe. Cela nous a permis de financer des médicaments non remboursés par la Sécurité Sociale, des médecines alternatives, des petits réconforts quoti-diens ainsi que certains frais de transport.J’ai rencontré les personnes de la CNH

(Commission Nationale du Handicap) au moment où c’était le pire. Et là, j’ai trouvé une écoute, des conseils et rencontré d’autres douaniers qui connaissaient des difficultés. Cela m’a rassérénée.Laureline (en photo), la sœur de Luke qui a 20 ans maintenant, a pour sa part fré-quenté l’internat de Chalès de février à juin 2010. Plus récemment, nous avons reçu un secours exceptionnel pour participer à ses frais de scolarité en études supérieures. Elle est admise à l’ESC Dijon (Ecole supé-rieure de commerce), nous en sommes très fiers mais c’est très onéreux. ll y a vraiment beaucoup de solidarité entre l’ODOD et les douaniers. Beaucoup de gens nous envient notre association ! Que ferions-nous sans elle ?

MICHÈLE, douanière // la Réunion

“ L’ŒUVRE DE L’ŒUVRE... BOUÉE DE SAUVETAGE PUIS SOUVENIRS HEUREUX ”

> SECOURS ORPHELIN

En janvier 1994, j’étais une jeune maman de deux petits : Alexis 4 ans et Jessica 2 ans 1/2 ; et je travaillais à la Recette Régionale de Paris-Ouest à Saint Germain-en-Laye.Alexis était en 1ère section de maternelle et Jessica allait chez une nourrice agréée tout près de notre maison. Une vie bien remplie, mais une organisation parfaite qui s’est arrêtée avec la mort de mon mari, subite-ment le 4 janvier 1994.Outre l’impact psychologique, la douleur et la tristesse qu’il a fallu surmonter assez rapidement, j’ai connu très vite des pro-blèmes financiers, car tous mes comptes ont été bloqués, dans l’attente d’une expertise par un commissaire priseur. Peu de gens savent avant d’y être confron-tés, que le décès d’un des parents de mi-neur entraîne la subrogation de ce parent décédé par le Juge des Tutelles de secteur, dont le rôle est d’évaluer puis de cogérer avec le parent survivant l’héritage des enfants.L’aide de l’Œuvre des Orphelins des Douanes en janvier 1994 a été une bouée de sauvetage. J’ai pu bénéficier en moins d’une semaine d’un secours exceptionnel immédiatement disponible versé sur un compte ouvert post mortem. Heureuse-ment car mon salaire est encore arrivé les deux mois suivants sur le compte bloqué, et n’était pas disponible.

Réussites au bout du cheminJ’avais adhéré à l’ODOD à mon entrée en douane en 1980, de manière assez systé-matique et détachée, je savais qu’une part contentieuse lui était versée sur toutes les affaires recouvrées, mais ses actions concrètes m’étaient inconnues.L’aide trimestrielle qui m’a ensuite été ver-sée pendant quelques 20 ans, ainsi que les primes de vacances et de Noël, m’ont vraiment permis de conserver un bon niveau de vie et des vacances chaque année aux enfants, et m’ont épargné bien des soucis.Directement versée à Jessica depuis ses 21 ans, la subvention lui a facilité son semestre d’Erasmus en Irlande et son stage de fin d’études à Bruxelles.Tout juste diplômée de Sciences Po, men-tion Bien, avec la spécialité des sciences économiques européennes, elle a été aus-sitôt embauchée par l’agence anglaise Hill and Knolton à Bruxelles.Et puis nous avons, mes enfants et moi des souvenirs magnifiques à la colonie de vacances de Chalès où ils ont passé six étés de suite. J’allais leur rendre visite tous les 14 juillet avec notre chienne, et ils adoraient cette coupure d’un jour. En 1997, Jessica qui était la plus jeune de la colonie, Pupille de surcroit, a eu droit le 9 juillet jour de ses 6 ans à une fête spéciale dont nous nous souvenons encore avec plaisir.Merci à l’ODOD pour tout ce qu’elle nous a donné, à mes enfants, à moi, et à tous mes collègues bénéficiaires.

CHANTAL, douanière // Rochefort

“ L’ODOD : DES VALEURS FORTES DANS UNE CORPORATION QUI EN A BESOIN ”

> CHALÈS, BILHERVÉ, SÉJOURS LINGUISTIQUES, DEMI-TRAITEMENT ET HANDICAP TEMPORAIRE.

Mon mari et moi-même sommes douaniers et adhérents depuis le début de notre carrière à l’ODOD. Nos trois enfants, âgés de 14, 18 et 22 ans ont tous été colons à Chalès, Bilhervé et ont participé à certains voyages linguis-tiques. Lors de ces séjours, ils ont trouvé des valeurs de corporation et une ambiance familiale.Pour remercier l’Œuvre de la gentillesse et du dévouement qu’elle a reçu, notre fille vient d’ailleurs de passer une saison en tant qu’animatrice à Chalès. Elle aurait pu trouver plus près d’où elle vit mais c’était important pour elle de rendre ce qu’elle avait reçu quand elle était jeune.Par ailleurs, nous avons eu la surprise de recevoir une aide de l’Œuvre quand je me suis retrouvée à demi-traitement, ce qui nous a été précieux. Enfin, suite à un grave accident lors d’un entrainement cycliste, notre fils de 22 ans a bénéficié de la part de l’ODOD, d’un élan de générosité, moral et financier auquel nous ne nous attendions pas.Cette marque de sympathie nous a profon-dément touchés et dans la tourmente , nous pensons ne pas avoir suffisamment remercié les collègues à l’initiative de cet élan .Aussi, aujourd’hui, tous les cinq, nous re-mercions l’ODOD et tous les collègues qui nous ont soutenus lors de cette épreuve.

DOSSIER : JAMAIS SANS L’ODOD...

3 QUESTIONS À...

LYDIE LEGENDRE, RESPONSABLE DU DÉPARTEMENT SECOURS, AU SIÈGE DE L’ODOD

EN QUOI CONSISTE VOTRE MISSION ?

En charge depuis 2003 de l’ensemble du département secours, je reçois beaucoup de courriers, de mails de la part des familles et des délégués régionaux. Ma priorité jour-nalière est donnée à l’instruction des nou-veaux dossiers, orphelins, maladie ou han-dicap ou de la mise à jour de ceux-ci.

Tous les dossiers sont revus au moins une fois dans l’année : mise à jour annuelle pour les dossiers « orphelins » dans le cours du 1er trimestre, dossiers de renou-vellement du secours handicap, secours pour les orphelins adultes de 21 à 25 ans.Il y a des échéances financières à ne pas manquer : mensuelles pour les secours « maladie », trimestrielles pour les secours aux orphelins jusqu’à 25 ans et annuelle pour le secours « handicap ». Chaque paiement nécessite obligatoirement un contrôle. Le dernier gros virement de

292 K ! concernaient 235 bénéficiaires du secours « orphelins » de moins de 21 ans. C’est très concret ! cela implique de lourdes responsabilités mais j’aime Cela.

QUELLES QUALITÉS CELA DEMANDE-T-IL ?

Dans un contexte souvent bouleversé, la réactivité est une exigence incontour-nable : il faut toujours avoir en tête que « nécessité fait loi ».C’est un métier qui suppose aussi beaucoup de gestion, des suivis rigoureux, de l’auto-nomie, de l’organisation... D’un autre côté, c’est aussi très humain. J’aime avoir des contacts, autres que par courrier, avec les bénéficiaires des secours de l’ODOD. Alors je n’hésite pas à aller vers eux, par télé-phone. Pour moi, c’est gratifiant.

EST-CE FACILE AU QUOTIDIEN ?

Certaines situations liées à un décès, un handicap sont douloureuses et bien enten-du les courriers à lire expriment une certaine souffrance. On ne peut rester insensible !J’ai un tempérament émotif et certains jours je dois endosser une carapace. Mais j’aime mon travail.

« L'aide de l'ODOD pour Jessica a facilité son semestre d'Erasmus en Irlande et son stage de fin d’études à Bruxelles. Tout juste diplômée de Sciences Po, mention Bien (spécialité sciences économiques européennes), elle vient d'être embauchée par l’agence anglaise Hill and Knolton à Bruxelles. »

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YVES-MARIE, DOUANIER À PARIS (DG)

> Séjours Chalès, Bilhervé, linguistique et secours Handicap temporaire

Douanier depuis 20 ans, j’ai toujours adhéré à l’ODOD. Mes enfants, 15 et 18 ans actuel-lement, allaient en confiance à Chalès puis Bilhervé ; et les séjours linguistiques comme Osmington Bay où ma fille s’est inscrite cette été.Ces colonies sont bien encadrées ; les conditions matérielles sont excellentes : de la cuisine aux sanitaires en passant par les lits et le matériel très bien entretenus. Les séjours sont actifs et sportifs et les enfants retrouvent chaque année leurs co-pains.Quand Corentin a été atteint en octobre 2012 d’une leucémie, il a été hospitalisé 6 mois. Une période difficile durant laquelle le soutien de l’ODOD fut impor-tant et efficace.Les délégués, très impliqués, investis, disponibles et d’un grand soutien moral. Il n’y a pas que moi qui ait été aidé, mais toute la famille et mon épouse a beaucoup apprécié la solidarité témoignée (cf. ci après).Nous les remercions : ce sont des personnes très méritantes qui travaillent bénévole-ment pour les autres. Oui, nous avons reçu une aide ponctuelle et précieuse quand Corentin était malade. Il ne faut pas avoir peur de parler de cela. Dans ces moments difficiles, on s’aperçoit que d’autres sont touchés, comme lors de cette réunion très utile sur le handicap proposée par l’ODOD.(1)

Vraiment, cette association remplit bien son rôle. J’espère qu’elle aura de plus en

plus d’adhérents. Même si on a pas d’en-fant c’est un principe de solidarité impor-tant. Pour les enfants. Pour les parents. Pour les familles. Et la Douane en général !

SOPHIE, ÉPOUSE DE YVES-MARIE

Tout est arrivé de façon foudroyante. Entre la première migraine et l’hospitalisation en urgence de Corentin, il s’est passé cinq jours. Ensuite, nous sommes allés d’épreuves en épreuves : la lourde chimio du début, où il a perdu tous ses cheveux en une nuit, puis la lourdeur et les dou-leurs des traitements.Dans ces cas là, la maman doit tenir. J’avais l’impression d’être encordée et me concentrais pour ne pas dévisser, faire bonne figure. Pour Corentin. Pour sa sœur qui considère son grand frère comme un modèle et qui a aussi vécu une période terrible. C’est difficile à mesurer de l’extérieur...apprendre que son enfant est atteint d’une leucémie à un stade aggravé fait partie des choses les plus insupportables de la vie.

Soudain, le temps devient compté.Or, nous avons eu la chance de bénéficier d’un grand élan de solidarité de la part de l’Œuvre. Georges Bravard, le délégué de la DG nous a donné son écoute, sa disponi-bilité. Présent en restant discret.Outre ce précieux soutien humain, l’aide financière nous a permis d’offrir des va-cances à notre enfant quand il est enfin sorti de l’hôpital, ainsi qu’un soutien psychologique.Corentin a toujours été un garçon réfléchi, fin, passionné par les maths.Mais c’est un gamin de 16 ans qui est entré à l’hôpital. 6 mois plus tard, c’est un homme qui en est ressorti.Chaque matin était une journée de gagnée. Il a ainsi avancé pas à pas avec courage, volonté et intelligence.Aujourd’hui il vient d’avoir son bac avec mention bien et intègre une prépa MPSI (Math, Physique, Sciences de l’ingénierie). Tout va mieux, même s’il reste du stress emmagasiné et la lucidité qui fait que nous ne confondons pas guérison et rémission. Je veux dire que l’ODOD est une vraie famille. Présente dans les bons moments comme les colonies dont nos enfants ont d’impé-rissables souvenirs. Et dans ceux plus pénibles que nous avons traversés. Nous ne l’oublierons jamais.En tant qu’épouse de douanier, je tenais sincèrement à les en remercier. (1) La CNH (Commission nationale handicap) de l’ODOD propose

5 à 6 réunions par an et se déplace en régions.

« L’ODOD : un esprit de corps et de famille que les enfants perçoivent bien »

« Merci à l’ODOD, présente dans les moments heureux et les autres... »

JEAN, douanier retraité // Marseille

“ JE NE SAVAIS PAS QU’UN JOUR J’EN AURAI BESOIN ”

> SECOURS ORPHELIN ET JOB D’ÉTÉ

J’ai toujours été adhérent à l’ODOD par conviction. Adhérer, c’est défendre un patrimoine, des idées, la solidarité douanière. Je suis d’ailleurs fier que l’une de mes filles soit devenue douanière ! Cette solidarité, nous la retrouvons jusque dans la hiérarchie. Je suis syndicaliste et il nous arrive bien sûr de nous accrocher...Mais nous conservons, dans les moments difficiles notamment, notre esprit de corps !J’ai commencé par être bénévole pour l’Œuvre en 1990. Aujourd’hui je suis à la retraite mais continue de m’investir béné-volement pour l’Œuvre auprès d’Elodie Proust, la déléguée de Marseille. Le 17 juillet par exemple, je suis allé à l'aéroport pour les transferts aller/ retour des enfants de Chalès.J’ai donc toujours milité, me suis investi, sans savoir qu’un jour j’en aurai besoin.Quand mon épouse est décédée à 44 ans

le 4 mars 2008, au terme d’une maladie qui a duré trois ans et demi, j’ai à mon tour reçu beaucoup de solidarité de la part des douaniers ; et de l’Œuvre surtout ! Mes deux premières filles travaillaient déjà et étaient mariées mais pour Elodie, la dernière qui n’avait que 15 ans, l’ODOD est intervenue financièrement.Grâce à ce soutien, elle a pu aller dans un collège, puis un lycée de qualité. Après deux années en médecine, Elodie vient de passer un DUT de diététicienne et a la joie d’être acceptée dans une licence profes-sionnelle à Béthune. Le fait que l’ODOD l’accompagne jusque ses 25 ans est très important pour elle ! En août d’ailleurs, elle a été prise pour travailler à Chalès. C’est une chance : non seulement l’ODOD lui propose, au vu de son histoire, un job d’été en priorité mais en plus ils prennent en charge le transport !Dommage que du fait de la montée des égoïsmes, probablement liée à la société, les adhésions à l’ODOD ou aux syndicats douaniers diminuent.Comme me disait ma fille, prof de math qui a 40 ans : « s’il m’arrive quelque chose, mon enfant n'aurait rien. »Notre camaraderie est exceptionnelle : il faut la conserver.J’ai voté pour la vente de Chalès avec un gros pincement au cœur mais je veux dire que l’important pour l’Œuvre c’est d’abord les enfants !J’ajoute que l’action de l’ODOD est aussi décisive en cas de handicap, qu’il soit durable ou temporaire. Savoir qu’un enfant atteint d’un handicap durable sera aidé tout au long de sa vie, ça c’est réel-lement exceptionnel ! Et cela n’existe nulle part ailleurs...

ISABELLE, douanière // La Réunion

« UNE RÉELLE OSMOSE ENTRE LES JEUNES ET LES ENCADRANTS »

> CHALÈS, BILHERVÉ, SÉJOURS PÉDAGOGIQUES ET BAFA

Mon mari et moi, sommes adhérents à l’ODOD depuis notre arrivée en douane. Mes trois garçons – qui ont aujourd’hui 14 (Grégoire, photo), 17 (Jérémy) et 20 ans (Valentin) – sont toujours partis en colonie avec l’ODOD, à Chalès d’abord puis à Bilhervé.Ils ont voulu tenté une fois d’autres prestataires mais il n’y avait pas ce côté humain, chaleureux, qui fait la force de l’ODOD. Le personnel, les moniteurs, les directeurs et les enfants... il y a à chaque fois une réelle osmose, beaucoup d’échanges et d’amitié. D’ailleurs à la fin du séjour, c’est bien simple : se quitter est un véritable déchi-rement, tout le monde pleure ! Ensuite ils continuent d’échanger, se donnent des nouvelles jusque la prochaine colo.Un de mes fils a passé cet été sa 2ème saison d’encadrant à Chalès. Valentin a aussi par-ticipé à des séjours pédagogiques à Bil-hervé, ainsi que des séjours linguistiques en Angleterre qu’il a adoré !Après notre mutation de Midi-Pyrénées à la Réunion, Valentin, n’a pas souhaité nous suivre. Du coup, pour son acheminement vers son séjour prépa bac, ce n’était pas très simple. Mais toute l’équipe de l’ODOD a été très forte pour arranger les choses, organiser les transferts. Valentin, qui a pris conscience que c’était son dernier séjour à Bilhervé est rentré un peu nostalgique mais vraiment ravi ! Propos recueillis par Carole Galland(1) Pathologie de la croissance qui se localise le plus souvent

aux talons. Il s’agit de l’inflammation de la zone de croissance sur laquelle s’insère un tendon.

DOSSIER : JAMAIS SANS L’ODOD...

ENTRETIEN AVEC...

L'ODOD c'est 3 596 bénéficiaires dont...

761 enfants (6-15 ans) en vacances à Chalès ou Bilhervé

157 (16-17 ans) en séjours linguistiques ou à l'étranger

86 séjours pédagogiques et aides au soutien scolaire individuel

501 personnes souffrantes de maladies invalidantes et handi-caps (durables ou temporaires)

1 339 enfants en sorties pédago-giques, éducatives ou culturelles

376 orphelins de 0 à 25 ans

Chiffres 2014

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LES HANDICAPS ET NOUS

1918

fil des examens, pas de problèmes respi-ratoires ni auditifs avérés, ni de fausses routes, ce qui est fréquent avec ce type de malformations, et le caryotype était normal. Mine de rien, nous étions soulagés.Première étape : le gavage à la sonde en milieu hospitalier, pour pallier l’inefficacité des tétées ; 3 longues semaines, le temps que son état se stabilise.Nous avons dû, avec les équipes, trouver des stratégies pour augmenter les doses prises au biberon, très faibles au départ : au final, ce qui fonctionnait le mieux était les tétines en caoutchouc, bouillies des dizaines de fois pour les ramollir au maxi-mum.2ème phase : l’hospitalisation à domicile, période durant laquelle nous avons dû nous-même poser les sondes de gavages, et mettre en place le saturomètre d’abord jour et nuit, puis la nuit seulement. Une puéricultrice venait chaque jour contrôler son poids et ses progrès, et nous soutenir moralement. Au fur et à mesure, Morgane a pu prendre ses biberons.A 6 mois, sa première opération de recons-truction du palais a eu lieu.J’avais repris le travail après mon congé maternité mais là, j’ai du être arrêtée car il fallait nourrir Morgane à la seringue le temps que son palais cicatrise. Elle a subi une deuxième intervention chirurgicale à 21 mois, pour refermer entièrement son palais.

Handicap temporaire : l’ODOD aussi à vos côtésLe handicap est souvent associé à des pathologies lourdes et durables. Certains sont heureusement temporaires. Mais ce sont aussi parfois autant d’épreuves psychologiques, morales ou financières. Dont on peut ressortir plus fort. Anne Marionnet, douanière depuis 2006 (cellule conseil aux entreprises à Paris-Est) témoigne de son expérience et de sa reconnaissance envers l’ODOD.

“L’ODOD, c’est aussi un grand soutien moral et la reconnaissance de ce que nous avons traversé.

Tout commence à la naissance de Morgane, le 1er juillet 2010. Les premiers jours, impos-sible de l’allaiter ; c’était angoissant et très culpabilisant pour une mère.Il a fallu une semaine et la première consultation d’un pédiatre à l’hôpital Begin pour mettre un nom sur le handicap, invi-sible de l’extérieur, qui atteignait notre fille : une fente palatine complète. Mor-gane n’avait aucun palais et les échogra-phies n’avaient pas permis de détecter cette malformation. Et malheureusement, le personnel médical qui avait examiné Morgane après sa naissance n’a pas eu le réflexe d’usage de contrôler la présence d’un palais malgré ses difficultés d’alimen-tation. Morgane s’épuisait dans d’intermi-nables tétées et perdait du poids.

SOINS ET CHIRURGIEDès le lendemain du diagnostic , il a fallu confier notre enfant à l’hôpital Trousseau où l’équipe de Marie-Paule Vasquez (spé-cialisée en chirurgie réparatrice des malfor-mations maxillo faciales et de la cavité buccale) la prenait en charge pour lui faire prendre rapidement du poids et complé-ter le diagnostic via un bilan complet. Nous avons appris que Morgane souffrait aussi d’une séquence Pierre Robin qui se manifeste par un menton et une langue en retrait, compliquant la succion-déglu-tition. Elle avait en outre un reflux gastro- œsophagien sévère. Heureusement, au

HANDICAP : PRISE EN CHARGE JUSQUE 25 ANS !Depuis cet été, le secours handicap est dorénavant at-tribué aux enfants de doua-nier dont le handicap ou la maladie invalidante est sur-venu avant le 31 décembre de leur 25ème anniversaire, et non plus 20 ans. La prise en charge débute dès accord de la Commission Nationale Handicap sans rétroactivité pécuniaire.

CONNAISSEZ-VOUS L’APAHF ?Accompagner Protéger Aider Harmoniser Faciliter : telles sont les ambit ions de l’APAHF, l’Association Pour l’Aide au Handicap au sein du Ministère des Finances, dont le financement a été divisé par 3 entre 2014 et 2015. « Nous accompagnons les parents d’enfants atteints de handicaps sans condition d’adhésion, dans l’exercice de leurs droits et la mise en contact avec d’autres pa-rents » résume Hélène De Geuser, la Présidente.

N’hésitez pas à la contacter et apporter votre soutien précieux via apahf.org.

RECRUTEMENT ET HANDICAPPour atteindre le taux légal d’emploi de 6 % de travailleurs handicapés et faciliter les ap-prentissages, le Ministère a si-gné une convention avec le FI-PHFP (fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique). Objectif : consolider les actions déjà en-gagées et ouvrir de nouveaux chantiers comme le recrutement d’apprentis handicapés.

+ d’info : auprès du correspon-dant social de votre direction

SOLIDARITÉ ENTRE COLLÈGUES !Il est désormais possible pour un agent public de réaliser un don de jour de repos au bé-néfice d’un agent parent d’un enfant (- de 20 ans) atteint d’un handicap ou gravement malade. Ceci permet aux pa-rents touchés d’être près de leur enfant sans perdre leur rémunération. Une occasion supplémentaire de démontrer les valeurs de solidarité et de générosité qui animent la cor-poration douanière.

cf. décret 2015-580 du 28/5/2015

« LA FRATRIE FACE AU HANDICAP »

Quand survient un enfant en situation de handicap, la fra-trie est bousculée à plus d’un titre. Pour en savoir plus, l’ODOD invite les parents des comités parisiens et limitrophes à une conférence. Après la présentation de la Commis-sion Nationale Handicap en matinée et un déjeuner (pris en charge par l’ODOD), inter-viendra Clémence Dayan, psy-chologue clinicienne et doc-teur en psychologie clinique.

ven. 6 nov. > 10 h - 16 h 30

118 av J. Jaurès 75019 Paris

Inscription avant le 28/10 : [email protected]

Une autorisation d’absence pour les parents en activité sera demandée.

CNH À NANTES ET POITIERSLa Commission Nationale du Handicap vient, avec la MDPH, à la rencontre des parents des Comités de Poitiers (le 26 sep-tembre) et Nantes (le 15 oc-tobre).

+ d’info : contactez votre délégué régional.

EN BREF

Fente labio palatine, késako ?

Fente labio palatineMalformation congénitale qui concerne 1 enfant/700 en France. Le diagnostic est parfois fait lors de l’échographie de la 22ème semaine de grossesse. Une prise en charge est sou-haitable dès la naissance et une chirurgie réparatrice est possible dans les premiers mois.

Fente labialeElle ne touche que la lèvre, d’un seul coté ou des deux cotés. On la nomme communé-ment «bec de lièvre». Pas de problème d’alimentation, ni trouble de la parole, le palais et le voile n’ayant pas été touchés par la fente. Mais il peut y avoir des anomalies dentaires.

Fente palatineLorsqu’elle est isolée, elle est invisible de l’extérieur et le diagnostic n’est pas toujours fait immédiatement à la nais-sance. Elle peut laisser passer des aliments de la bouche vers le nez. L’alimentation au sein est difficile, le plus souvent inefficace car l’enfant aspire l’air par le nez. Il faut un bibe-ron adapté. Après la chirurgie, réalisée entre 4 et 6 mois, il est conseillé de surveiller la parole (bilans orthophonique...) et la croissance du maxillaire.

Fentes labiopalatinesConcerne la lèvre, le palais et la gencive. La gencive est par-fois intacte, non fendue mais le nez est parfois très déformé. La communication entre la bouche et le nez, liée à la fente palatine, gêne l’alimen-tation. Là aussi des interven-tions chirurgicales peuvent réparer ces malformations.

www.fente-palatine.com

FIN DU HANDICAP ET DÉBUT DU SOUTIEN PSYCHOLOGIQUEAujourd’hui, les séquelles physiques de cette malformation sont quasiment inexis-tantes, ce qui est loin d’être courant. Morgane mange bien, a une bonne élo-cution, elle est vive, belle et a été rejoint par Viviane, sa petite sœur d’un an.Ses débuts difficiles l’ont quand même bousculée ; elle reste fragile, fusionnelle, angoissée par la séparation ; ma fille a probablement gardé en elle ses doulou-reux premiers mois de vie, et de la sépa-ration brutale qu’elle a vécue, bien que nous ayons fait en sorte de rester au maximum près d’elle durant ses hospita-lisations. Du coup, elle est ponctuellement soutenue par un psychologue.

L’ODOD : UN ACCOMPAGNEMENT PRÉCIEUX. De l’Association, j’avais surtout entendu parler des sorties et des colonies. J’ignorais qu’elle soutenait également si bien les familles atteintes par le handicap. Quand bien même, pour moi le handicap, c’était plus grave, plus contraignant, plus durable. Grâce à la gentillesse et l’insistance d’Eveline Bravard – déléguée ODOD de Paris Est, membre de la CNH et adminis-tratrice de l’Œuvre – j’ai accepté de rem-plir un dossier pour demander une aide et je ne le regrette pas.Cela nous a permis de prendre en charge les nombreux frais annexes à l’hospitalisa-tion ainsi que des matériels assez onéreux (tire-lait portatif, tétines spéciales, plan incliné à cause des reflux gastriques, etc.).L’ODOD, c’est aussi un grand soutien mo-ral et la reconnaissance de ce que nous avons traversé. Cela nous a fait admettre que Oui notre enfant a eu un handicap ; que le handicap n’est pas forcément très grave ou durable pour être difficile à vivre dans une famille et pour être ac-compagné par l’Œuvre.Aujourd’hui, l’ODOD participe aux frais nécessités par l’aide psychologique dont Morgane a besoin et nous l’apprécions beaucoup.Finalement nous avons eu beaucoup de chance. Morgane aurait pu avoir d’autres séquelles. Il n’en est rien. Malgré les difficul-tés passées, je suis une maman heureuse.

Opération déterminante dans les progrès réalisés sur le plan du langage et début de l’alimentation avec des morceaux.

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odod.fr / automne 2015 / PUPILLE n° 199

MA CASERNE À MARSEILLE...Origine antique, port frénétique, population cosmopolite, basilique hiératique, club de foot mythique... Massalia(1), c’est aussi pour les douaniers une référence historique. Bienvenue à la caserne de la Joliette, haut lieu de la Douane du XXème siècle.

Il fait déjà plus de 30°C en cette mi-juin mais le mistral charrie un air opportun. Nous voici boulevard de Strasbourg, 3ème arrondissement de Marseille, aux portes d’un haut lieu de la Douane.

FRONTON EMBLÉMATIQUE DE LA DOUANE ET DE MARSEILLELa visite débute dès la façade principale (photo 1). Classé aux monuments histo-riques, un haut-relief signé Raymond Sudre(2). Neptune, Dieu de la mer, y côtoie Mercure, Dieu des voyageurs, des commer-çants... et des voleurs. « Cette allégorie méconnue des passants parvient à dépeindre, dans un espace restreint, l’essentiel de la vocation de la Douane et la nature de Marseille. Les Grecs au moins n’étaient pas hypocrites », commente Guy Diaz avec malice.Ancien douanier à la retraite, figure emblé-matique et syndicale, ce Marseillais gouail-leur et féru d’histoire est le gardien passion-né et passionnant de la mémoire locale. Nous passons sous le porche du bâtiment A originellement réservé aux officiers, et pénétrons dans l’enceinte de la Joliette. Se révèlent alors dans un calme quasi surnaturel, 150 années de vie douanière.

PETITE HISTOIRE D’UN « VILLAGE » À PARTEn 1861, la Douane achète ce terrain de 4 ha, au cœur du quartier de la Belle de mai,

étaient des bourgeois ! », sourit Guy Diaz.Autour de la cour d’honneur de 3 720 m2 dédiée aux exercices militaires, les 17 bâ-timents de 5 étages abritaient les familles et tous les services utiles : infirmerie, phar-macie, buanderie, épicerie, lavoirs, bains douches, réfectoires, buvette, cantine, salle des fêtes, salle de billard, marchands de vin et une école maternelle pour les enfants de la corporation ! Les douaniers avaient même créé leur propre monnaie de nécessité ! (photo 2).

LA JOLIETTE AUJOURD’HUI ET DEMAINLa caserne n’en est plus vraiment une parce que les douaniers de Marseille dont le nombre a chuté (environ 200), n’ont plus l’obligation d’y loger.

à quelques encablures du port. Objectif : regrouper dans un casernement spacieux les 300 douaniers des Brigades de la Joliette. A l’époque, les frontières maritimes de Marseille figurent parmi les plus straté-giques de France. Cette caserne, comme celle du Havre, constitue d’ailleurs une des plus importantes acquisitions historiques de la Masse des Douanes qui participera pour moitié à l’acquisition du site.La construction connait des déboires : nécessité d’aplanir la colline du Racàti, de construire un mur de soutènement, de négocier des servitudes avec la Ville...

Certains bâtiments ont été rénovés (photo 3) et des appartements élargis (du T1/T2 au T4/5), tandis que d’autres attendent d’être rafraîchis. La Municipalité a récupéré l’école maternelle et ceux qui travaillent ici – Douane judi-ciaire, syndicats, comité social, Direction de Marseille extérieur – sont peu nom-breux à vivre, d'avantage attirés vers d'autres quartiers marseillais. Quelques retraités y coulent toutefois des jours heu-reux. « Mon grand-père espagnol était docker à Marseille où je suis né. J’ai grandi et travaillé 18 ans à la Joliette et je m’y plais. L’ambiance est bonne. Pourquoi en bou-ger ? » résume Guy Diaz. « Je suis resté ici car il y avait une vie so-ciale, sportive et culturelle très animée ; à la fois un esprit de partage et d’indé-pendance. On se connait tous, on s’en-traide, sans pour autant être obligés d’aller les uns chez les autres », renchérit Pierre Stoker, autre figure locale des lieux.Dans la quiétude de cette cour transfor-mée en parking, entre les plaques com-mémoratives des douaniers disparus (en mer ou au combat) et ce terrain de pétanque désert, on imagine l’effervescence d’antan. Pointe alors une petite nostalgie mêlée d’inquiétude.

Le quartier de la Belle de mai (140 ha dont 7 d’anciennes casernes, aux abords de la gare Saint-Charles), parmi les plus pauvres de Marseille et de France, fait actuellement l’objet d’un projet de recomposition urbaine. Il faudra attendre la sélection d’une équipe d’architectes-urbanistes pour savoir ce qui sera décidé pour ce quartier. Et savoir à quelle sauce la jolie caserne de la Joliette, sera mangée.

Merci à Guy Diaz et Pierre Stoker pour leur amicale et enthousiaste participation.

(1) Du nom grec donné par les navigateurs de Phocée. Ces colons grecs ont fondé en 600 avant JC la ville la plus ancienne de France.

(2) Originaire de Perpignan, ce sculpteur fut Grand Prix de Rome en 1900.

« In fine, la Douane se trouve propriétaire d’un espace presque deux fois moindre (24 000 m2) payés deux fois le prix initial (1,45 million de francs) », précise Guy Diaz. 40 ans plus tard, la construction est enfin autorisée : les premiers coups de pioche sont assénés en 1901 par des maçons piémontais et le site inauguré en 1903.L’année de son ouverture, la caserne sym-bolise la modernité et le confort. Près de 2 000 habitants y vivent dans des condi-tions sinon optimales, du moins supé-rieures aux conditions alentours : « tout à l’égout, eau courante (extraite du canal pour le ménage, filtrée pour la boisson, ou chauffée grâce à un ingénieux système utilisant un fourneau de la cuisine)... Rien que le fait d’avoir des toilettes dans l’ap-partement était une avancée incroyable. A l’époque on disait d’ailleurs dans le quartier de Saint-Lazare que les douaniers

1. Fronton de la douane de Marseille.

Marin des Douanes en tenue d’été 1910.

HISTOIRE & CULTURE DOUANIÈRES

3. Au premier plan, un bâtiment de la caserne, récemment rénové. D’autres bâtiments (en arrière plan) attendent la rénovation.©Musée national des douanes, France.

2. Monnaie de nécessité douanière acceptée aussi dans le quartier de St Lazare.

St Lazare

La Joliette

Caserne des Douanes

III

II

VII

IVI

VGare St Charles

Les docksFort St Jean

Vieux Port

Belle de mai

Colline du Racàti

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PUPILLE n° 199 / automne 2015 / odod.fr

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odod.fr / automne 2015 / PUPILLE n° 199

DONS & COLLECTES

DONS REÇUS PAR COURRIER OU EN LIGNE SUR ODOD.FR

VOUS SOUHAITEZ FAIRE UN DON ?Rendez-vous sur odod.fr ou faites parvenir votre chèque à notre adresse postale.Des milliers d'adhérents ont ajouté un don à

leur cotisation 2014. Faute de place, seuls ceux supérieurs ou égaux à 90 !, figurent ici. Tous pourtant permettent à l'Œuvre de poursuivre son action sociale auprès de la jeunesse doua-nière. Un grand merci à vous !Le Conseil d’Administration

ORPHELINS D’UN AGENT DES DOUANES

COMITÉ D’ORLÉANS DJAGHLOUL Djemel, ACP1 Décédé à l’âge de 52 ans 2 enfants de 16 ans et 14 ans.

COMITÉ DE METZ PISTUN Ivan, ACP1 Décédé à l’âge de 53 ans 2 enfants de 21 et 15 ans.

COMITÉ DE MONTPELLIER MARAN Rolland Décédé à l’âge de 58 ans. 3 enfants de 22, 20, 14 ans.

COMITÉ DE MARTINIQUE CROIZER Bruno, Ctrl Décédé à l’âge de 46 ans. 2 enfants de 19 et 16 ans.

COMITÉ DE GUADELOUPE PERONNE-GOFIN Marilyne, Insp Décédée à l’âge de 57 ans. 2 enfants de 18 et 16 ans

FEREOL Moïse, Retraité des Douanes Décédé à l’âge de 65 ans 2 enfants de 18 et 8 ans.

DEVAUX Stéphane, Ctrl Décédé à l’âge de 41 ans 1 enfant de 13 ans.

GARCIA Joseph, Ctrl Décédé à l’âge de 64 ans 1 enfant de 14 ans.

ORPHELINS DU CONJOINT D’UN AGENT DES DOUANES

COMITÉ DE NANTES HUBERT Cathy, ACP1 3 enfants 13,11 et 4 ans.

CARON Raphaël, ACP2 1 enfant de 10 ans.

COMITÉ DE LYON CLEVA Serge, retraité des Douanes 2 enfants de 20 ans.

GRÂCE À VOUS NOUS AVONS APPORTÉ NOTRE AIDE À...

Depuis le précédent Pupille, 21 nouveaux dossiers handicaps nous sont parvenus. En 2014, vos dons ont permis de venir en aide à 481 enfants atteints de handicap ou maladie invalidante.

DONATEUR MONTANT

Assurance vie de la CNP léguée à l’ODOD, de M. Philippe Gatel 10 503,78

LEGS

COLLECTES

DONATEUR MONTANT

Transmis par les agents de la DOD du comité de La Rochelle ENBD.

100

De l’ANHC, Association Nationale des anciens combattants lors de la commémoration du 12/06.

209,20

Collecte de la Brigade de Surveillance de St Julien. 712,60

Suite à la mutation à la BSI de Montauban de M.P.Cheyroux, de la part des collègues la BSN et de la BSE.

155

Des contrôleurs stagiaires de la 60ème session de l'ENBD de La Rochelle.

1 415

De la part des élèves Agents de Contatations de la 64ème Session, de l’ENBD de La Rochelle.

1 231,30

Collecte réalisée lors de l'assemblée générale CGT Provence. 32

Des inspecteurs élèves de Tourcoing, 67ème session, promotion Nicole Darbera.

1 165

Suite au décès de M.Pierre Meunier, comité de Provence. 435

Lors du voyage des retraités organisé par le comité social des Douanes du Léman.

80

Suite à la promotion et mutation à Fort-De-France de M.T. Daguin.

280

Remis par Motopolgendouanes52, lors de la 1ere manifesta-tion motocycliste organisée lors du week-end du 30-31 Mai à Rolampont dans le 52.

400

Collecte du comité de Roissy lors de la fête de la Saint-Patrick.

201,10

Suite à la mutation à la DG de M. Chevallier reversement de la collecte.

1 195

Vente écussons 20 ans de la 45ème session inspecteurs. 30

Vente d'écussons BSI de Nantes. 185

Reversement des 3 indemnités de témoins suite procès Damien Rouillier

120

Suite aux obsèques de M. B. Batut, ancien Secrétaire Général et Vice Président de l'ODOD.

1 700

NOM VILLE DONT. Bouchet Avrille 90Y. Chevrot Changy 90F. Derhille Yutz 90M. Lafleur Mont De Marsan 90Jj Legros Rouen 90W. Daras Paris 98M. Alais Cayenne 100D. Albertus Courcelles Sur Nied 100M. Allaine Modane 100 Amicale La Cruzadod Bayonne 100Jc Andrieu Solaro 100M. Babic Lens 100M. Baesjou Sarreguimines 100R. Barbe Tinqueux 100F. Bartoli Pianotolli Caldarello 100B. Batut Bagnolet 100Ma Belizaire Entre Deux 100R. Belot Creutzwald 100D. Bernadet Pau 100E. Bernardi Beaucaire 100C Bernardi Beaucaire 100Michel Bire La Roche Sur Yon 100G Blot Vieux Conde 100C Bonigen Wattwiller 100P Bories Le Havre 100J. Boschin Stella Plage 100P Boulouys Toulouse 100M. Bourgeois Beaune 100M. Cangiano Marseille 100G. Carlus Amboise 100Am Cayre Cugnaux 100J. Chapeau Sireuil 100G. Checcacci Tourcoing 100E. Chiampi Valenciennes 100N. Cloatre Gaillac 100R. Collado Marseille 100Pl Corion St Denis 100F. Darricau Anglet 100R. De Saint Gilles Paris 100T. Defever Linselles 100Jj Dehaudt Evry 100H. Dehon Chevresis-Monceau 100Am Dejean De La Batie Le Port 100S. Delannoy 100Mt Denis Bellegarde Sur Valserine 100F. Desprez St Contest 100A. Desprez St Contest 100N. Difede Paris 100Jb Dolard La Rochelle 100B. Dousson St Hilaire De Brethmas 100C. Druelle Deshaies 100C. Durringer Strasbourg 100Jf Dutheil Paris 100Jc Dutriaux Frencq 100C. Festou Halluin 100S. Font Bois De Nefles St Paul 100N. Forato Ste Gemme Moronval 100Y. Foucaud Nice 100A. Fusier Sergenaux 100T. Fusier Sergenaux 100A. Galleri Bagneux 100E. Gaspard St Pierre Et Miquelon 100Jp Gatillon Buxerolles 100L. Gaudelas Evreux 100M. Gautheron Cusset 100R. Gesnel Sarzeau 100Jf Gobin Fort De France 100J. Grandgirard Annecy 100C. Grenier Grayan Et L Hopital 100J. Guerin Marmande 100R. Guillot Villeneuve Sur Lot 100G. Herbin Cambrai 100S. Herledan St Brieuc 100Mb Holland Dunkerque 100C. Hure Jumieges 100M. Jarosz St Andre Sur Cailly 100F. Jeanne St Francois 100F. Jegu Noisy Le Sec 100

NOM VILLE DOND. Kerboul Louannec 100V. Kischenin St Pierre 100A. Lagasse Ordan Larroque 100A. Largen Les Abymes 100A. Larlus Larrondo Ledeuix 100D. Lavoisier Ponteilla 100Y. Le Garrec Quimper 100C. Leclercq Levallois Perret 100Mc Lestage St Geours De Maremne 100M. Lestage St Geours De Maremne 100P. Leteneur Halluin 100A Lombard St Andre 100E Marcassus Viarmes 100C Martin Langueux 100 Menager Rosey 100A. Mercier Blanzy 100J. Michel St Leonard 100L. Morel La Motte Servolex 100D. Morvan Chaville 100J. Mutel Bruyeres Et Montberault 100C. Navarro Blanquefort 100H. Padoly Tremblay En France 100B. Patignier Calais 100Jp Payet L’etang Sale 100Jb Peyrou Vincennes 100M. Philbert Villemomble 100T. Pocino St Nauphary 100P. Pretat Paris 100P. Quantin Locmaria Plouzane 100J. Ravel Pont Scorff 100A. Rey Terrats 100J. Rognard Chalon Sur Saone 100C. Rosso Antibes 100A. Sanchez St Priest 100A. Santacruz Saint Cannat 100E. Sautel Rosny Sous Bois 100F. Schwoehrer Langensoultzbach 100R. Soubias Gujan Mestras 100J. Sureda Toulon 100S. Taverny Les Abymes 100S. Theis Villemade 100L. Thibault Cheux 100L. Trebillon Woippy 100G. Trouche Marignane 100B. Viennet Augea 100D. Virot Dijon 100L. Wagner Annemasse 100Ml Calvo Fonsorbes 103Ma Clain Petite Ile 108C. Darribeau Calvi 108R. Duprat Bordeaux 108R. Francois Rinxent 108Jp Galzi Riedisheim 108M. Gastinger Colmar 108C. Gidoin Montcy Notre Dame 108P. Kermabon La Roche Sur Yon 108Ml Legue Othis 108Ph Legue Othis 108J. Mantellato Jonage 108M. Merciris Asnieres Sur Seine 108C. Monier Colombes 108A. Moulin Paris 108R. Palmier Baie Mahault 108B. Sirvent Montgeron 108B. Thieffry Ronchin 108C. Grosjean St Jorioz 110M Olie Le Havre 110M. Preuvost Boulogne Sur Mer 110J. Corion Saint Denis 112F. Escobar Fontenay Sous Bois 118F. Baltus Trois Rivieres 120E. Bedeaux Villers Le Lac 120A. Cazarre Paris 120V. Danglades Toulon 120G. Frenay Les Abymes 120C. Jacquemart Balan 120A. Aksoul Seraucourt Le Grand 138F. Barile Mercy Le Bas 138

NOM VILLE DONJm Bourghelle Marguerittes 138R. Cabot Pavie 138E. Carboni Menton 138B. Cretin Seynod 138E. Daas Saintes 138Y. Delamarche Mulhouse 138G. Di Russo Marseille 138M. Duchene Bois De Nefles St Paul 138Y. Gallet Massy 138S. Galloy Paris 138R. Garand Biarritz 138Ph Gibert Mareil Marly 138M. Hoellinger Rimling 138P. Jacques Couilly Pont Aux Dames 138Ph Jacques Couilly Pont Aux Dames 138G. Nadal Cannes La Bocca 138Jl Panabieres Roissy En France 138A. Raynaud St Clotilde 138Mc Sautiran Gabarret 138J. Taffin Noeux Les Mines 138N. Tron St Pee Sur Nivelle 138M. Aymonier Esery 140M. Adler Metz 150G. Andrieu Paris 150Anonyme St Ouen L’aumone 150R. Bouaf Warmeriville 150Jp Duriez Wimille 150H. Hery Tourcoing 150F. Masse Villeneuve Tolosane 150Ph Oudeau Montrieux En Sologne 150C. Reux Rennes 150Jp Rey Chalabre 150B. Riu Gourbeyre 150G. Vincent Nice 150M. Chancelier Massaguel 153Py Mear Roscoff 155Jy Ansquer Guipavas 158P. Magne Le Bousquat 158Jl Gouzon St Martin Sur Le Pre 160S. Durand Pujols 163E. Benoit Ste Agnes 168L. Buisson Paris 168E. Chicote St Leonard En Beauce 188Mf Duffo Ciboure 188R. Louis Marie Cayenne 188Ph Milan Paris 188J. Negouai Ste Clotilde 188M. Boulay Lans 200Mr Casanova Bastia 200Y. De Angelis Nice 200C. Fourie La Teste De Buch 200C. Garcia Montesquieu Des Alberes 200B. Gueffier Dompierre Sur Mer 200I Jouen Aubigny Sur Nere 200I. Lartigue Nerac 200E. Marmot Schoelcher- Martinique 200B. Rance Le Gosier 200J. Riviere La Montagne 200T. Zegzula Coux 200A. Fonghetti Palaja 208P. Villard Yerres 208Ma Zamora Florensac 208S. Bessonneau Marsilly 270Jp Luciani Le Robert 288Ph Aittel Ajaccio 300G. Delesalle Equihen Plage 300C. Garcia Peringuey Ludon Medoc 300R. Garrivet Cesson Sevigne 300Menuge 300F. Parage Courbevoie 300T. Riesco Lyon 300Am Robba Marseille 300L. Rochette Carling 300W. Sonza Antibes 450Jp Mancini Paris 488R. Figueiredo Saint - Viatre 500

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Un grand merci à Boris Gontier, Pierre Davenel, Francois Benoit-Marquié, Laure Bié et leurs équipes pour avoir concocté d'aussi beaux séjours aux enfants de douaniers, entre 6 et 17 ans. Quant aux séjours ! achetés ", le dépaysement a été total et les retours des ados sont excellents.

Cette année encore, les colonies " made in ODOD # ont rencontré un vif succès.