Des ruelles verdissent au centre-ville27 aot 2014 18h20 | Florence Sara G. Ferraris | Le blogue urbain

Photo: Destination centre-villeLe March des ruelles se trouve au coin de la rue Peel, dans une ruelle adjacente la rue Sainte-Catherine.

Alors que leurs jumelles des quartiers rsidentiels se verdissent et saniment de plus en plus, les ruelles du centre-ville sont, loppos, quasiment inoccupes. Peu accueillantes, trop sombres en soire, brlantes par temps de canicule, elles sont dlaisses parles passants qui leur prfrent, de loin, les trottoirs achalands des grandes artres. l'heure actuelle, ces tronons asphaltsservent donc principalement entreposer les dchets des commerants. Or, avec la densification accrue du secteur, le manque deplaces publiques et despaces verts est criant.

Cest la suite de ce constat que Destination centre-ville (DCV) a dcid, avec l'autorisation de l'arrondissement Ville-Marie, demettre sur pied le March des ruelles, un march phmre dans lune des ruelles adjacentes la rue Sainte-Catherine, au coin de larue Peel. Ouvert du mercredi au vendredi en soire, ce nouvel espace amnag permettra de se procurer des lgumes et fruits fraisen plein cur de la ville jusqu' la mi-septembre.

Alors que le projet-pilote entame sa seconde semaine dexistence, la rception du public est dj trs bonne. tel point que DCVenvisage de reconduire linitiative lan prochain.

Nous travaillons prsentement avec la Ville pour mettre sur pied des projets rcurrents, explique le directeur gnral delorganisme, Andr Poulin. Les ruelles font partie du domaine public, mais contrairement ce qu'on voit dans les autresarrondissements, les rsidents du quartier n'y ont pas vraiment accs.

C'est lappareil municipal, soutient-il, que revient la responsabilit de les rendre agrables vivre. On n'arrte pas de dire qu'onmanque d'espace dans le centre-ville! Ce nest pas normal que les ruelles ne soient utilises que pour entreposer des vidanges.

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Selon lui, environ une douzaine de celles qui quadrillent le centre-ville pourraient tre transformes en places communes.

Sinspirer dailleurs

Si la rputation de la mtropole qubcoise en matire de ruelles vertes nest plus faire, elle fait toutefois ple figure au ctdautres grandes villes du monde quant lamnagement de ses ruelles commerciales. On parle toujours de Melbourne [enAustralie], lance Andr Poulin. Mais prenez Londres: ces ruelles ont presque toutes t transformes en jardin. Plus prs de nous,Boston, Brooklyn et Philadelphie ont, elles aussi, russi amnager ces espaces pour quils soient accueillants. Lide est de donnerenvie aux gens dentrer dans les ruelles, puis de les occuper.

Car, pour le directeur gnral de DCV, il sagit aussi de dmystifier la ruelle. Les gens ont limpression quelles sont ncessairementsales, voire dangereuses, dplore-t-il.

ce compte-l, lexprience du march est, jusqu maintenant, plutt concluante puisquil naura suffi dun amnagement toutsimple et peu coteux imagin et conu par les crateurs despace de La Ppinire & Co pour que les rsidents et passantssapproprient les lieux.