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Plan Campus du plateau de Saclay | Tome I | Février 2009

Plan Campusdu plateau de SaclayTome I

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Plan Campus du plateau de Saclay | Tome I | Février 2009

C’est maintenant. Maintenant qu’il faut construire les conditions qui vont faire émerger la société du futur, avec ses technologies, son écono-mie, ses relations sociales, son rapport à l’environnement. Cet espoir, se matérialise aussi sous la forme d’une compétition entre une poignée de hauts lieux académiques et de recherche dans le monde, compétition dans laquelle le Campus du plateau de Saclay peut jouer un rôle de tout premier plan avec les 12 000 chercheurs publics et les 34 000 étudiants qui y travaillent déjà (ou à ses abords immédiats). Et il entend jouer ce rôle en présentant aujourd’hui un Plan Campus qu’il veut contempo-rain, ce qui est encore la meilleure manière d’être moderne.C’est un projet contemporain qui met en relation étroite les trois per-sonnages clés qui font avancer ensemble la connaissance : l’enseignant, le chercheur, l’entrepreneur. Unité de lieu, unité d’action, unité de per-sonnage. Cela peut marcher. Cela doit marcher. C’est un projet contemporain car c’est un projet académique et de re-cherche qui mêle les acteurs de douze grands domaines de recherche, tous stratégiques : des nanosciences aux sciences du vivant, de la phy-sique des deux infi nis aux technologies de l’information, des énergies à bas carbone à la fi nance et à la gestion…C’est un projet contemporain car il réunit des gens qui ne se parlent guère d’habitude : les ingénieurs et les chercheurs. Or, ils ont beaucoup à apprendre les uns des autres. C’est un projet contemporain, car les acteurs prennent acte de leur responsabilité vis-à-vis d’une ressource publique rare en cherchant partout des synergies, en optimisant leur demande. C’est ainsi qu’ils ont gagné près de 100 M€ sur les estimations initiales. De même, ils ont associés des fi nancements de sources variées pour bâtir un projet que le plan Campus ne fi nance qu’à 30%.

Malgré tout, le plateau de Saclay est un ensemble immense et les bud-gets sont à sa mesure. Enclencher de manière irréversible ce mouve-ment vers le futur demande prés de 2 000 M€ d’investissements, dont 620 M€ seraient demandés dans le cadre du plan Campus, c’est-à-dire un capital de 1 450 M€. De quoi réaliser une moitié du déménagement de l’Université Paris-Sud 11, inciter les établissements arrivants à mu-tualiser leurs locaux et aussi lancer un très petit nombre d’opérations mais à très fortes valeur ajoutée. C’est un projet contemporain car il n’ignore rien de ce qui compte dans la réussite d’un tel projet: la qualité de la conception urbanistique, l’effi cacité et la diversité des systèmes de transport, la relation avec la nature, la diversité des activités de loisirs, l’accessibilité aux services et à des lieux de vie attractifs.C’est un projet contemporain parce qu’il respecte le territoire où il s’inscrit ainsi que ses habitants et ses élus. Le projet intègre ainsi un

juste retour de ses activités au profi t des popu-lations riveraines. Il intègre aussi ses diff érentes sensibilités : hydrologiques, agricoles, forestiè-res… La présence d’un pôle d’enseignement et de recherche dans le domaine des sciences du vivant renforce cet engagement. C’est un projet qui est également co-construit avec les collec-tivités locales : le dialogue est engagé. L’écoute est mutuelle.L’engagement ! Pour cette raison aussi, ce projet est contemporain : vingt-et-un acteurs, très dif-férents les uns des autres, ont su partager une

vision et créer la dynamique qui porte aujourd’hui le projet. Ils signent aujourd’hui ce projet, exprimant leur désir de continuer ensemble.C’est un projet du temps du Grenelle de l’environnement : covoiturage, modes doux, transports collectifs, marche, accessibilité…C’est un projet contemporain car c’est un projet social : logements pour étudiants et pour salariés, logements sociaux ou en accession à la propriété, qualité du cadre de vie… Les étudiants, les chercheurs, les salariés, les habitants sont considérés dans ce projet pour ce qu’ils sont : des acteurs. Ce projet est contemporain parce qu’il essaye de ne rien oublier des leçons du passé.

21 acteurs, très diff érents les uns

des autres, ont su créer la dynamique qui porte

aujourd’hui le projet.

Un projet contemporain

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Le système de recherche et d’innovation mondial évolue rapide-ment. Les années à venir verront se confi rmer la domination de quelques dizaines de zones de recherche et d’innovation de pre-mier plan. Producteurs de l’essentiel de la science de rupture, ces clusters seront également les principaux pôles d’attraction des meilleurs chercheurs et des entreprises innovantes. Le plateau de Saclay bénéfi cie des atouts qui en font un candidat naturel pour fi gurer dans ce cercle restreint : nombre et talent des chercheurs et des étudiants, volume et qualité des publications scientifi ques, infrastructures scientifi ques et techniques… Une stratégie claire et concertée, associant acteurs publics et privés, peut donner à ce territoire la performance et l’attractivité dont il a besoin pour tenir toutes ses promesses. Divers rapports ont identifi é les actions prioritaires à mener en vue de l’aménagement du cluster scientifi que et technologique de Saclay, tels le rapport au Premier ministre de Christian Blanc ou celui de Philippe Lagayette. Par deux fois, en juin 2007 puis en janvier 2008, le président de la République a affi rmé la priorité qu’il accordait à ce projet. Actuellement, deux initiatives de l’État convergent en ce sens.

LA GENÈSE D’UN PROJET

• La première, l’opération d’intérêt national (OIN) ciblant le sud de l’Île-de-France, a été lancée par une lettre du Premier ministre au préfet de région, le 18 novembre 2005. Une mission de préfi gu-ration a été installée en mars 2006 par le gouvernement. • La deuxième, le plan Campus du plateau de Saclay, a été annon-cée en janvier 2008 par Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Une enveloppe de cinq milliards € a été réservée pour accompagner la montée en puissance des cam-pus français les plus prometteurs. Douze projets ont été labellisés en 2008 en trois vagues, mai, juillet et décembre.

Le Plan campus du plateau de Saclay a été retenu par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche lors de la deuxième vague. Dans un courrier du 31 juillet 2008, la ministre a enjoint les acteurs à parfaire le dossier en répondant aux remarques du comité d’évaluation de l’opération campus. Celles-ci concernaient :• l’organisation de la gouvernance du projet de campus, impliquant 21 institutions signataires et deux institutions associées• la recherche de synergies et d’économies d’échelles, en particulier à l’occasion de nouvelles implantations• le développement de relations avec le monde économique• le développement des capacités de transport, notamment publics• la confi rmation de sources de fi nancement complémentaires à l’opé-ration Campus.

Un fait nouveau et majeur s’est produit fi n 2008, avec la décision de l’université de Paris-Sud 11 de déménager sur le plateau de Saclay.

Deux chefs de projets ont été conjointement nommés en novem-bre 2008, par le secrétaire d’État en charge du développement de la région capitale et la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Ils ont notamment pour fonction de coordonner les de-mandes des acteurs et d’appuyer la fondation de coopération scien-tifi que, porteuse du projet collectif, dans la rédaction du dossier.

S’ENGAGER | PILOTER | MULTIPLIER | DESSINER | VIVRE | DEVENIR

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Plan Campus du plateau de Saclay | Tome I | Février 2009

S’engagerles 21 signataires du Plan campus du plateau de Sa-clay l’ont fait, le font, le fe-ront. Ils ont créé une dy-namique en réunissant des forces dont l’union parais-sait improbable. Cet enga-gement est communicatif : de nombreuses entreprises répondent «présent !». Les collectivités expriment toutes leur intérêt pour le projet… dans un esprit de co-construction.

Piloter comme toutes les équipes qui s’investissent dans un projet, celle-ci a du carac-tère. Elle a mis en place un système de gouvernance qui fait du tout un ensem-ble supérieur à la somme de ses parties. Et cette équipe a envie de prolon-ger cette dynamique pour créer un haut lieu de l’in-novation mondiale…

Multiplierpour multiplier, il faut op-timiser et mutualiser des locaux, des équipements, des moyens… et c’est du bon sens. Mais c’est aussi imaginer des connexions et des rencontres nouvel-les. C’est créer de nou-veaux lieux, de nouveaux ser v ices, de nouvel les idées . C ’est a insi que d’économe, la mutualisa-tion devient créatrice…

DessinerEcocité, lieu d’enseigne-ment, de recherche de travail et lieu de vie, le campus est tout cela : une organisation spatiale qui soit à la fois un dessin et un dessein. Avec un re-gard sur le campus et un regard sur la nature, avec ses modes doux, le projet «urbanistique» veut être, lui aussi, innovant, et une référence pour l’avenir

Vivrec’est habiter, se déplacer, se détendre, se distraire, nourrir son corps et son esprit. Le campus n’est pas un lieu abstrait, hors du monde. Le Plan cam-pus du plateau de Saclay est un projet de sociabilité et de service au sein du-quel il fait bon vivre, pour les étudiants comme pour les salariés des établisse-ments et entreprises et les riverains.

Devenirce document ne parle pas d’un projet «fini» mais d’un projet évolutif, dont la vie a déjà commencé mais qui est encore loin de l’âge adulte. Devenir, évoluer, phaser, voire cor-riger, adapter sont les mots d’ordre de ce projet. Deve-nir, c’est aussi aborder les moyens fi nanciers dont le Plan campus du plateau de Saclay a besoin…

SIX VERBES D’ACTION

Le tome 1 de ce rapport comporte six chapitres,

tous titrés par un verbe d’action.

L’action, les acteurs du projet y sont prêts.

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MULTIPLIERUNE MUTUALISATION POUR CRÉER DE NOUVELLES DYNAMIQUESPage 18Le Plan Campus du plateau de Saclay va mo-difi er de manière importante l’organisation des trois activités enseignement, recherche, innovation sur le plateau. La mutualisa-tion sera l’instrument de ce changement. Mutualisation « économe » et aussi « créa-tive » pour inventer des relations nouvel-les.

ENSEIGNEMENT : UNE STRATÉGIE EN QUATRE POINTS 19RECHERCHE : DES SCIENCESAUX ENJEUX DE SOCIÉTÉ 22VALORISATION-INNOVATION :PASSER À LA VITESSE SUPÉRIEURE 26

PILOTERLA CRÉATIOND’UNEIDENTITÉPage 14

L’action de la Fondation de coopération scientifique (FCS) réunissant l’ensemble des acteurs a créé une dynamique et une préfi guration des mutualisations à venir. Forts de cette organisation, les établisse-ments impliqués dans le Plan Campus du plateau de Saclay ont élaboré leur projet collectivement.

UNE ORGANISATION POUR L’AVENIR 15LE CAMPUS, SON IMAGE ET SA NOTORIÉTÉ 17

S’ENGAGERDES ACTEURS À LA HAUTEURDES ENJEUX Page 8

Aujourd’hui vingt-et-un acteurs s’engagent à se regrouper et à unir leurs forces sur le plateau de Saclaypour apporter des ré-ponses scientifi ques et entrepreneuriales à l’économie du futur. Ces acteurs ne sont pas seuls : les collectivités, les entreprises, les acteurs du transport s’impliquent éga-lement dans ce projet.

AUJOURD’HUI 10 % DES EFFECTIFS DE LA RECHERCHE EN FRANCE, DEMAIN PRÈS DE 20 % 9UN FUTUR CERCLE DES ENTREPRISESPARTENAIRES DU CAMPUS 10UN INTERÊT MANIFESTEDES COLLECTIVITÉS ET DES ÉLUS 11UNE SOLUTION CRÉDIBLE À COURT TERME EN MATIÈREDE TRANSPORT COLLECTIFS 13

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DEVENIRUN PROJET GLOBAL,UNE DÉMARCHE PROGRESSIVEPage 52Les acteurs du campus de Saclay pré-sentent un projet global, dont la mise en œuvre sera nécessairement progressive. Avant 2015 ou au-delà, il faudra conser-ver une forte volonté collective et tenir le cap.... Préserver un équilibre entre la rigu-eur des principes et la souplesse de leur application.

LES OPÉRATIONS PRÉVUES 53LA DÉCLINAISON PAR OPÉRATION 55UN RÉSEAU DE PARTENAIRES 59LE DEVENIR DES TRANSPORTS :TC ET/OU AUTOMOBILE… 60LES BESOINS EN FINANCEMENT,DU COURT AU LONG TERME 63EN GUISE DE CONCLUSION 64

VIVRE LES DÉPLACEMENTS, LA VIE SOCIALE & LA SOCIÉTÉ LOCALEPage 40Le Plan campus du plateau de Saclay veut être un projet « à vivre », en mouvement, ouvert sur son environnement et sur les populations environnantes. Son ambition : faire du plateau un lieu où il fait bon tra-vailler, habiter, faire du sport, se distraire, se déplacer et où le contact avec la vie lo-cale est possible…

TRANSPORTS : UNE ARDENTE ET URGENTE NÉCESSITÉ 41DÉPLACEMENTS : DES ÉLÉMENTS DE SOLUTION À COURT TERME 42LA QUALITÉ DE L’ACCUEIL ET LA VIE QUOTIDIENNE :UNE MIXITÉ DE FONCTION ET DES LIEUX PARTAGÉS 49L’OUVERTURE VERS LES HABITANTS ET LES RIVERAINS : UNE VIE LOCALE ET SCIENTIFIQUE 50

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DESSINERDES POLARITÉS AUTOUR DE LIEUX DE VIEET D’ESPACES MUTUALISÉSPage 30Les acteurs du campus de Saclay voient le projet comme une éco-cité de la Science et de l’Innovation. C’est donc un projet qui s’appuie sur l’écologie, l’hydrologie et les mobilités qui est présenté ici, alternant lieux de vie, lieux de recherche, d’enseigne-ment et d’innovation.

LES GRANDS PRINCIPES D’IMPLANTATION 31UNE ORGANISATION SPATIALE EN TROIS ZONES, AUTOUR DE PÔLES ACADÉMIQUES 34LES GRANDES RÉPARTITIONS SPATIALES 36DENSITÉ ET MUTUALISATION :UNE GESTION RAISONNÉE DE L’ESPACE 37UNE AMBITION ARCHITECTURALE 38LA MISE EN VALEUR DES ÉCOSYSTÈMES NATURELS ET AGRICOLES ET DE LA BIODIVERSITÉ VÉGÉTALE 38

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S’ENGAGERDES ACTEURS À LA HAUTEURDES ENJEUX

Aujourd’hui vingt-et-un acteurs s’engagent à se regrouper et à unir leurs

forces sur le plateau de Saclay, certains venant de la vallée, d’autres

de plus loin, quelques-uns enfi n, y sont déjà. La « hauteur » est ici à la fois

altimétrique et métaphorique puisqu’il s’agit de « monter » sur le plateau,

mais aussi de participer à la structuration de la région capitale et d’apporter

des réponses scientifi ques et entrepreneuriales à l’économie du futur.

Ces acteurs ne sont pas seuls : les collectivités, les entreprises, les acteurs

du transport s’impliquent également dans ce projet.

S’ENGAGER PILOTER | MULTIPLIER | DESSINER | VIVRE | DEVENIRS

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Plan Campus du plateau de Saclay | Tome I | Février 2009

S’engager, lancer dans le projet toutes ses forces réunies : le présent dos-sier est porté par 21 institutions signataires et 2 institutions associées. Pour 7 d’entre elles, non encore présentes sur le site, le Plan Campus du plateau de Saclay se traduira par un déplacement partiel ou total.

• Deux universités et une école normale : l’université Paris-Sud 11, l’université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, l’ENS Cachan1

• Neuf écoles d’ingénieurs et une école de management : l’École Polytechnique, Supelec2, l’IOGS3, AgroParisTech, l’École Centrale de Paris, l’ENSAE4 ParisTech, l’ENSTA5 ParisTech, Institut TELECOM, Mines ParisTech et HEC6 Paris• Six organismes de recherche : le CEA7, le CNRS8, l’INRA9, l’IN-RIA10, l’ONERA11, l’IHES12

• Une fondation hébergeant deux réseaux thématiques de recher-che avancée (Digiteo-Triangle de la physique) et un pôle de compé-titivité (System@tic Paris Région)• En tant qu’institutions associées au projet de campus, les Pôles de recherche et d’enseignement supérieur ParisTech (dont 7 des 11 établissements sont impliqués) et UniverSud Paris (dont 5 des 6 membres fondateurs et 5 des 15 membres associés sont impliqués).

Ils précisent, dans le tome II du présent rapport, leur stratégie propre et les perspectives de collaborations entre eux et les ac-teurs du campus.

Ce même tome II consacre à chaque institution signatai-re une fiche dans laquelle sont exposées sa stratégie et ses attentes en termes de plus value apportée par le Plan Campus.

Qu’attendent-elles de cette opération ? Cinq raisons reviennent le plus souvent :

• tirer partie des synergies recherche, valorisation, enseigne-ment, de la dynamique lancée et l’accès à des infrastructures• le surcroit de visibilité que va apporter à l’établissement l’ap-partenance à un ensemble aussi important et prestigieux • leur situation présente peu satisfaisante voire critique (locaux vétustes, dispersion sur plusieurs site) qu’un déménage-ment « en bloc » améliorera signifi cativement• l’interdisciplinarité du campus• une amélioration de l’accueil des étudiants et du personnel. 9

AUJOURD’HUI 10 % DES EFFECTIFS DE LA RECHERCHE EN FRANCE, DEMAIN PRÈS DE 20 %

Le projet, en ne considérant que le plateau de Saclay proprement dit, représente près de 60 000 personnes. Au-delà de la quantité, il y a la qualité. Comme la plupart des grands pôles mondiaux, le Campus du plateau de Saclay se distingue également par ses chercheurs les plus réputés, dont certains titulaires de prix internationaux : les prix Nobel de physique d’Albert Fert en 2007 (chercheur au CNRS et professeur à Paris-Sud 11) et de Pierre-Gilles de Gennes en 1991 (professeur à Pa-ris-Sud 11), ainsi que les médailles Fields de Wendelin Werner en 2006 (professeur à Paris-Sud 11 et à l’École Normale Supérieure), Laurent Laff orgue en 2002 (professeur à l’IHES), Jean-Christophe Yoccoz en 1994 (professeur à Paris-Sud 11), Pierre-Louis Lions, également en 1994 (professeur à l’École Polytechnique) ou encore Maxime Kontsevitch en 1998 (professeur à l’IHES).

Le potentiel de recherche et de formation envisagé sur le plateau de Saclay représente une part très signifi cative de l’eff ort national dans de nombreux domaines. L’eff ectif des chercheurs et enseignants-cher-cheurs dans le secteur public en France est de l’ordre de 100 000, c’est-à-dire que Saclay, avec ses 9 500 chercheurs et enseignants-chercheurs représente d’ores et déjà environ 10 %. Une analyse des publications 2005 dans la base Web of science confi rme cet ordre de grandeur avec 5 991 publications répertoriées à Saclay (70 488 au niveau national).

La proportion de 10 % se retrouve notamment dans les domaines des mathématiques, des sciences de l’ingénieur, de la chimie et de la biolo-gie. En physique et dans le domaine de l’énergie, cette part s’élève plutôt à 20 %.

Un ensemble d’une telle ampleur, porteur au meilleur niveau de tant de thématiques, se doit de porter une am bition majeure :• dans le système national de recherche et d’innovation (SNRI) tel qu’il est en train de se mettre en place, avec ce qu’il implique en parti-culier de mise en perspective des enjeux sociétaux• dans l’espace européen de la recherche, en tant que l’un des gros clusters de recherche, d’enseignement et d’innovation. En particulier le Campus de Saclay a vocation à jouer son rôle dans le cadre de l’Institut

1 École Normale

Supérieure De

Cachan

2 École Supérieure

d’Electricité

3 Institut

d’Optique

Graduate School

4 École

Nationale de la

Statistique et de

L’Administration

Economique

5 Ecole Nationale

Supérieure des

Techniques

Avancées

6 Hautes Etudes

Commerciales

7 Commissariat

à L’énergie

Atomique

8 Centre National

de la Recherche

Scientifi que

9 Institut National

de la Recherche

Agronomique

10 Institut

National de

Recherche en

Informatique et en

Automatique.

11 Offi ce national

d’études et de

recherches

aérospatiales

12 Institut des

Hautes Etudes

Scientifi ques

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européen de technologie qui vise à fédérer les gros acteurs au travers de communautés pour le savoir et l’innovation (les KIC, pour Knowledge and Innovation Communities).Conscients de ces enjeux, les acteurs souhaitent œuvrer ensemble en ce sens : des exemples sont donnés au chapitre 3.

UN FUTUR CERCLE DES ENTREPRISESPARTENAIRES DU CAMPUS

L’envie de « monter » sur le plateau est communicative. Le projet séduit, l’engagement des vingt-et-un signataires, les principaux acteurs du Plan Campus et les manifestations d’intérêt des collectivités locales (lire ci-après) rassurent. La dynamique créée va attirer de nouveaux acteurs. Même si le développement des nouvelles technologies n’impose plus nécessairement une proximité physique pour se sentir proche, les en-treprises savent désormais que le Campus du plateau de Saclay off re des opportunités exceptionnelles de collaboration. « L’esprit » du projet, la façon dont il est porté et exprimé par les acteurs, le travail de coopéra-tion déjà engagé - près de quatre ans de travail intégré avec les pôles de

compétitivité - leur démontrent que la valorisation des résultats de la re-cherche n’est pas considérée ici comme une ultime (et facultative) étape d’un processus mais qu’elle est « dans la boucle » vertueuse qui unit de façon dynamique formation, recherche et innovation. Les entreprises savent que l’important travail déjà accompli sera poursuivi et amplifi é.

Pour les entreprises, la disponibilité de ressources humaines de qualité et la disponibilité de sources de savoir pertinentes sont deux facteurs essentiels de leur compétitivité. Les entreprises soumises à la pression de la compétition mondiale sont amenées à reconsidérer la localisation de leurs activités à haute valeur ajoutée : direction, marketing, recherche et développement. Le critère habituel de nationalité tend à s’estomper au profi t des critères de qualité et de coût de la main d’œuvre de haut niveau, de qualité, de réactivité et d’ouverture des centres de recherche. Dans ce contexte, les entreprises et les établissements d’enseignement supérieur et de recherche doivent entrer dans une relation partenariale pour être dans le peloton de tête de la compétition mondiale chacun dans leur domaine. C’est la promesse du Campus du plateau de Saclay.

Tous les établissements d’enseignement du Campus ont déjà à leur actif une longue tradition d’interaction avec le monde économique et en particulier avec les entreprises. Ces relations se sont en général renfor-cées et structurées avec notamment les forums d’entreprise, les stages, les programmes de docteurs (exemples du programme Docteurs pour l’Entreprise de ParisTech, recours aux thèses Cifre) et les programmes de recherche mis en place au niveau national ou Européen (RRIT13, ANR14, EUREKA15, OSEO16…). Plus récemment de nombreuses chaires d’enseignement et de recherche fi nancées par des entreprises ont été lancées avec succès sur de nouveaux thèmes d’intérêt commun. Dans les dernières années, pratiquement tous ces établissements ont mis en place des fondations destinées à porter ces actions.

Des entreprises ont cherché à pousser plus loin la coopération avec les partenaires académiques en créant avec certains d’entre eux des labo-ratoires communs de recherche ou en mettant en place des coopéra-tions structurées et relativement pérennes. Certaines entreprises (EDF, Horiba) envisagent de se déplacer sur le plateau pour bénéfi cier de cet environnement à fort potentiel. Le développement de plates formes technologiques qui leurs sont ouvertes pourrait en attirer d’autres, ceci d’autant plus que l’off re de transport et les services disponibles sur le

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Recherche : un potentiel Recherche : un potentiel de niveau européen et mondialde niveau européen et mondialLe Plan Campus du plateau de Saclay s’inscrit dans l’esprit de « l’espace européen de la recherche »

et dans la consolidation de celui-ci. Il apporte à l’Europe un potentiel de recherche et d’enseignement

supérieur de tout premier plan mondial, comme en témoignent quelques-uns des critères comparatifs

indiqués dans le tableau ci-dessous.

Source : données publiques 2005 disponibles sur Internet. Traitements et estimations : FCS

MIT Stanford Cambridge Saclay 2009

Surface 0,7 km2 33,1 km2 16 km2 9 km2

Etudiants (LMD) 10 220 19 800 18 500 22 000

Doctorats délivrés par an 599 720 997 1 300

Chercheurs et enseignants 4 500 5 500 9 500

Publications 4 530 6 503 9 610 5 991

Brevets déposés par an 314 400 650

Citations moyennes par article

14,46 11,30 11,44 9,14

13 Réseau de

recherche et

d’innovation

technologique

14 Agence

Nationale de la

Recherche

15 Programme

européen

16 Agence dédiée

à l’innovation

industrielle

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17 L’assemblée

permanente

des Chambres

d’Agriculture

(APCA) a envoyé

une lettre

de soutien

vigoureuse.

18 Schéma

directeur de la

région d’Ile-de-

France

19 Syndicat des

Transports d’Ile-

de-France

20 Dans sa

contribution au

projet, le conseil

général de l’Essonne

écrit : « Le plateau

de Saclay est à

l’évidence le phare

de l’ensemble

sud-francilien et

un moteur pour le

développement de

l’économie de la

connaissance en

région-capitale », le

Conseil général de

l’Essonne souligne

la dynamique

créée par un « arc

de l’innovation »

qui réunit les

pôles d’Evry - et

son potentiel de

recherche - d’Orly

et du plateau de

Saclay. Dans cette

même contribution,

le Département

manifeste

un véritable

engagement

en faveur de ce

projet, en raison

de son caractère

structurant pour

l’ensemble du sud

et du sud-ouest

francilien.

Vers un cercle des entreprises partenairesCes premières manifestations d’intérêt sont encourageantes. Les acteurs du plateau de Saclay

sont néanmoins conscients qu’ils ont encore une importante marge de progression en ce qui

concerne leurs relations avec le monde industriel. L’un des facteurs de cette progression sera la

création d’un cercle d’entreprises partenaires qui s’engageront à leurs côtés pour tisser des re-

lations plus serrées que naguère et créer de la valeur à partir de résultats scientifi que. Chacun

dans son secteur a en vue un certain nombre d’entreprises, qu’il souhaite solliciter.

• Energie, ingénierie, sidérurgie : les membres de trois pôles de compétitivité (Tennerdis,

Advancity Capenergies), au moins six grandes entreprises (Arcelor, Areva, Colas, EDF, GDF

Suez, Total), au moins treize PME (par exemple CeramHyd, Caspeo, Ligeron, Robobat, So-

lems)

• Agriculture, agro-alimentaire, bioprocédés, environnement : au moins neuf grandes

entreprises (Air liquide, Bongrain, Danone, Nestlé, L’Oréal, Saint-Gobain, Suez Environne-

ment, Unilever, Veolia) et des PME17 (par exemple ARECO, CESBRON, Eurofi ns, JuvaSanté,

Maguin, Novasep, SNC Lavalain-AgroBio sucres)

• Pharmacie, biologie-santé, chimie : les membres de deux pôles de compétitivité :

(MEDICEN, Cosmetic Valley), au moins onze grandes entreprises (Bayer, BioMérieux, En-

dotis, Essilor, Dupont, l’Oreal, Pharma, Sanofi -Aventis, Servier, Rhodia, Unilever), des PME

(par exemple Alchimedics, BioSpace Lab, GenOptics, Genewave, NanoE, Quidd, Spi-bio)

• Transports : trois pôles de compétitivitié (AStech, Mov’éo, System@tic), au moins huit

grandes entreprises (Alstom, EADS, Michelin, PSA, RATP, Renault, Snecma, Valéo),

des PME

• Technologies de l’information et de la communication : un pôle de compétitivité

(System@tic), au moins sept grandes entreprises (Alcatel Lucent, BASF France Telecom,

Orange, Samsung, ST Microelectronics, Thales), et de très nombreuses PME (par exemple

Adcis, Exalead, Géomath, Mediamobile, SDTools, 3S Photonics…)

• Instrumentation : des sociétés comme Amplitude technologies, Cryoconcept/Cryoma-

gnetics, Fastlite, Imagine Optics, Horiba, Inel, Ivea, Kaluti System, Leosphere, Quantel,

Scientec

• Services et biens de consommation : le pôle de compétitivité (Finance Innovation),

des grandes entreprises comme AGF, Axa, Covéa, Société Générale et d’autres comme

Formatel, Preventeo.

plateau évolueront pour mieux répondre à leurs besoins.Des instituts techniques manifestent également leur intérêt. Le Cen-tre technique interprofessionnel des oléagineux métropolitains (CE-TIOM) a déjà déclaré son intention de rejoindre AgroParisTech.

UN INTERÊT MANIFESTEDES COLLECTIVITÉS ET DES ÉLUS

Les collectivités territoriales et les parlementaires manifestent leur intérêt pour le projet à toutes les échelles de territoires que le projet « infl uence ». Cet intérêt ne tient pas seulement aux enjeux du projet académique et scientifi que : il s’explique aussi par le fait que le projet respecte les diff érentes échelles de territoire dans lequel il s’inscrit. Le Plan Campus du plateau de Saclay est un projet ouvert sur le monde qui l’entoure. C’est pourquoi, il doit être « co-construit » avec les acteurs politiques et économiques du territoire.

La Région manifeste son intérêt en raison de la création d’un pôle puissant de recherche, d’enseignement et d’innovation dans le sud-ouest francilien. C’est à son échelle que se manifestent les consé-quences qu’il aura sur l’aménagement du territoire et sur la politique des transports dans cette zone. Cette réalité explique pourquoi le dis-positif de transport à mettre en œuvre pour absorber l’accroissement des déplacements dès la première phase du projet (jusqu’en 2015) s’inscrit dans une double logique « SDRIF18 et STIF19-compatible ».

Les conseils généraux de l’Essonne20 et des Yvelines sont directement concernés puisque le plateau de Saclay dans son ensemble est par-tagé entre les deux départements et que le Plan Campus du plateau de Saclay, situé dans l’Essonne, se construit aux portes des Yvelines. Les conséquences en termes de transport, de fl ux, d’échanges (par exemple, avec les pôles de compétitivité des Yvelines) sont consi-dérables. De même il existe de forts échanges avec des partenaires comme l’INRA de Versailles et l’Université d’Evry Val-d’Essonne. Quant au futur dispositif de transport collectif étudié dans le cadre du projet, il concerne aussi bien Evry, Les Ulis et Massy (en Essonne) que Saint-Quentin-en-Yvelines et Vélizy (dans les Yvelines).La communauté d’agglomérations du plateau de Saclay (CAPS) et les communes du plateau ou riveraines fi gurent également parmi les partenaires actifs et engagés, dont la coopération est essentielle

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Le Campus du plateau de Saclay et ses 6 zones

Les trois zones sur lesquelles Les trois zones sur lesquelles

sont prévues les opérations immobilières sont prévues les opérations immobilières

éligibles au Plan Campuséligibles au Plan Campus

Zone

Jouy-en-Josas

HEC/INRA

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Orme-Saclay

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Gif-sur-Yvette

CNRS

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SUPÉLEC

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de la Martinière

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Plan Campus du plateau de Saclay | Tome I | Février 2009

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pour l’application du droit des sols et pour toutes les démarches de planifi cation territoriale. Dans le cadre de la réfl exion urbanistique menée pour proposer une implantations des équipements et des lieux de vie, des bâtiments de recherche et d’enseignement, des entreprises et des infrastructures, le souci de respecter le territoire a été constant. C’est pourquoi les propositions d’implantations s’eff orcent d’être « PLU-compatibles » et respectent les spécifi cités du territoire, notamment sa sensibilité particulière dans les domaines hydrologique et environnemental.Dans le domaine des transports et de l’urbanisme, les communes ont fait connaître leurs préoccupations et les conditions dans lesquel-les le projet pouvait, selon elles, contribuer à consolider les lignes de force des territoires et contribuer à améliorer la qualité de vie des habitants, par l’amélioration de l’off re de services, qu’il s’agisse d’animation, de nouveaux lieux de vie ou de transports. Le dialogue étroit initié dans la phase d’études explique également l’interêt porté au projet par ces acteurs.

UNE SOLUTION CRÉDIBLE À COURT TERME EN MATIÈREDE TRANSPORT COLLECTIFS

L’avis le plus largement partagé par l’ensemble des acteurs (collecti-vités, Etat, signataires du projet, entreprises, mais aussi riverains ou usagers) concerne l’insuffi sance de qualité des transports collectifs, même si celle-ci s’explique en partie par la faible densité de l’ur-banisation actuelle. C’est pourquoi, dans le souci de présenter un projet complet et crédible, les acteurs du projet se sont préoccupés de vérifi er que, dans l’hypothèse du lancement d’une première phase du projet avant 2015, des solutions pouvaient être mises en œuvre à très court terme. Elles sont détaillées dans le chapitre Vivre (lire page 40).L’engagement des signataires ne peut porter sur le développement de nouvelles infrastructures de transports : cela n’entre pas dans leurs compétences. En revanche, les signataires s’engagent à tout faire :

• pour promouvoir des solutions de renforcement ou d’améliora-tion de l’off re existante en matière de transports collectifs• pour développer une politique ambitieuse du logement, bien sûr pour les étudiants, mais aussi pour accueillir les personnels des établissements qui rejoindront le site en lien avec les collec-tivités locales

• pour valoriser les modes doux, comme la marche et le vélo• pour contribuer, grâce à une mutualisation des équipements et à une densité raisonnable du bâti, à réduire globalement l’em-preinte écologique due à l’augmentation du nombre de dépla-cements. �

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PILOTERLA CRÉATIOND’UNE IDENTITÉ

L’action de la Fondation de coopération scientifi que (FCS)

réunissant l’ensemble des acteurs a créé une dynamique et une

préfi guration des mutualisations à venir. Forts de cette organisation,

les établissements impliqués dans le Plan Campus du plateau de

Saclay ont élaboré leur projet collectivement. Celui-ci témoigne

de l’envie de réussir ensemble une exemplaire aventure scientifi que,

pédagogique, industrielle, urbanistique. La démarche collaborative

qui justifi e le projet porte désormais cette primo-coopération dans

son ADN. Le système de gouvernance mis en place pour porter cette

vision collective a fait ses preuves.

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Plan Campus du plateau de Saclay | Tome I | Février 2009

Le Plan Campus du plateau de Saclay s’insère dans l’ambition plus large portée par l’opération d’intérêt national (OIN). Celle-ci concerne 49 communes dans deux départements et associe deux grands ensembles territoriaux reliés entre eux : le « Triangle Sud » - siège du présent projet - et la partie « Satory-la-Minière ». Une mis-sion de préfi guration de cette OIN a été mise en place en 2005 avec laquelle les porteurs du projet de campus ont étroitement collaboré. La création d’un établissement public porteur du développement de ce territoire a été annoncée en novembre 2008. Sa mise en place aura naturellement des implications sur l’évolution de la gouver-nance du Campus du plateau de Saclay proprement dite.Les lignes qui suivent traduisent la volonté des acteurs impliqués dans cette perspective future sans naturellement pouvoir préjuger du cadre précis que l’Etat retiendra.Par ailleurs, les acteurs du campus sont, pour une partie impor-tante d’entre eux, organisés selon deux pôles de recherche et d’en-seignement supérieur (PRES) constitués début 2007. Ces PRES ex-priment, dans le tome II de ce document, leur volonté de coopérer tant dans le cadre de l’animation du campus que pour favoriser le développement des relations de celui-ci avec Paris, l’Ile-de-France et au-delà.Ces deux PRES - ParisTech et Universud Paris - ont été associés aux travaux d’élaboration du présent projet, en ont paraphé le texte et ont vocation à prolonger leur participation à la dynamique future du campus.

UNE ORGANISATION POUR L’AVENIR

UNE GOUVERNANCE QUI A FAIT SES PREUVES, PORTÉE PAR UNE VISION COLLECTIVE

Une fondation et deux chefs de projet : le système de gouvernance du projet de Campus de Saclay s’est révélé être un atout considéra-ble pour donner un contenu scientifi que, académique, économi-que et social au projet. En se réunissant au sein d’une fondation de coopération scientifi que (FCS), les principaux acteurs du projet - ceux déjà présent sur le plateau et ceux qui vont le rejoindre - ont créé les conditions d’un dialogue permanent.Ce dialogue entre eux a permis de construire un projet innovant, durable, économe en espace, mutualisé : 15

• porteur de synergies nouvelles entre les domaines de la re-cherche, de l’enseignement et de l’innovation (formant ainsi un effi cace « triangle de la connaissance »), entre les grandes écoles, l’université et les instituts de recherche, entre ces institutions et l’entreprise• porteur d’interactions originales et puissantes entre les dif-férentes thématiques scientifi ques dont ils ont déterminé les contours et les acteurs principaux• porteur enfi n d’une vision partagée quant aux implanta-tions, aux mutualisations et aux liaisons fonctionnelles au service de ce développement collectif intégré. Ils se sont ainsi donné les moyens de proposer un projet complet, intégrant l’ur-

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L’organisation des acteurs pour construire le projetL’organisation des acteurs pour construire le projet

C’est en mars 2007 que le CEA, le CNRS, l’ENSTA ParisTech, l’INRIA, l’Institut d’optique

Graduate School, l’Onera, l’École polytechnique, Supelec et l’Université Paris-Sud 11 créent

une fondation de coopération scientifi que - Digiteo-Triangle de la physique - afi n d’héberger

les deux réseaux thématiques de recherche avancée (RTRA) dont la fondation porte le nom.

La FCS est sollicitée pour en coordonner la préparation conjointe. La décision d’étendre

son objet social et de revoir sa structure interne afi n de préfi gurer un dispositif de

gouvernance du Campus du plateau de Saclay est proposée fi n juillet 2008 et adoptée

par les signataires le 13 novembre 2008.

La FCS porte la candidature du plateau de Saclay pour l’opération Campus. Elle assiste

notamment les deux chefs de projet mandatés par le gouvernement dans le cadre de

leur lettre de mission - Jacques Glowinski et Vincent Pourquery de Boisserin.

L’organisation qui a été mise en place, ainsi que la dynamique « projet » associée à

l’élaboration de ce dossier collectif ont permis d’établir un fonctionnement collectif

des acteurs sans précédent sur le plateau. L’organisation mise en place repose sur :

• un « bureau de transition », composé de six membres issus des institutions de

recherche et d’enseignement auquel est associé un représentant industriel1 instance

exécutive du dispositif de coordination générale des 21 signataires

• un cercle de coordination constitué des représentants des établissements

concernés, pour intégrer les dimensions transversales du projet

• un cercle de responsables « thématiques » pilotant la déclinaison « thématique »

du triangle de a connaissance » et élaborant collectivement le projet scientifi que

et académique.

1 CEA, université

Paris XI, École

Polytechnique,

AgroParisTech,

CNRS, Supelec

et Thales

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banisme, les transports, le logement, l’innovation sociale, tout en ayant conscience des prérogatives des autres acteurs impli-qués par ce projet, Etat et collectivités locales en particulier.

UNE GOUVERNANCE GARANTE DE LA COHÉRENCE DU PROJET

Le projet proposé par les acteurs forme un système complexe dans lequel les stratégies d’établissement d’enseignement supérieur et de recherche se conjuguent pour former des quartiers scientifi quement cohérents qui sont eux-mêmes agencés et positionnés pour interagir et créer de la transversalité académique et de la valeur économique. Dans une vision sur le long terme, on attend d’une gouvernance d’ensemble qu’elle se préoccupe des trois aspects suivants :

• La qualité de l’environnement off ert aux chercheurs, aux en-seignants et aux étudiants. Ce potentiel scientifi que a besoin d’un environnement approprié en transports et lieux de vie qui contri-buent à la vitalité de l’écosystème ainsi constitué, aussi bien dans son fonctionnement interne que dans ses échanges avec les collec-tivités locales, le monde économique et ses partenaires nationaux et internationaux. La gouvernance doit donc être à la fois porteuse de la cohérence du système, dans le temps long de sa réalisation, et ouverte à son intégration dans les schémas de développement des territoires.

• La cohérence des actions au quotidien des acteurs présents sur le campus. Les acteurs présents sur le campus ont l’intention d’in-tensifi er leur concertation sur des sujets variés, de réaliser des études d’intérêt collectif, de mettre en œuvre des procédures communes lorsque cela s’avère nécessaire.

• L’anticipation. La réponse aux enjeux de notre temps (santé, éner-gie, alimentation, biodiversité) nécessite la rencontre de chercheurs issus d’horizons variés. De même, les découvertes scientifi ques et l’innovation, de nos jours, résultent souvent de la fertilisation croisée entre disciplines, voire de rencontres inattendues. Valoriser l’im-mense potentiel du campus (en termes de masse critique, mais aussi de diversité des domaines de recherche) demande une animation visionnaire qui ne se cantonne pas aux cadres « conventionnels ».UNE GOUVERNANCE ÉVOLUTIVE

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Si les propositions présentées dans le présent document reçoivent l’ap-probation du jury et des autorités ministérielles - tout particulièrement, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et le mi-nistère d’État de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire - la question du cadre pour porter le projet va se poser selon deux termes :

• dans l’immédiat et pour une période de transition, afi n de pour-suivre, sans rupture de gouvernance, la dynamique engagée et met-tre en œuvre les premières réalisations retenues• ensuite, dans le cadre de l’organisation globale qui aura été rete-nue par l’Etat.

Pour cette période transitoire, la FCS peut continuer à accomplir ce qu’elle a accompli jusqu’à présent en maintenant un dispositif qui a fait ses preuves et qui assure une pleine mobilisation des acteurs. Dotée de la personnalité morale, la FCS possède la capacité de gérer les fonds publics qui pourraient lui être confi és et de collaborer avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche pour défi nir les mo-dalités d’ingénierie fi nancière des crédits du Plan Campus. Dans cette perspective, la fondation aménagerait ses statuts de manière à pérenniser le cercle de coordination des 21 signataires (en associant les deux PRES) sous la forme de deux conseils, l’un à vocation scientifi que, ouvert à l’in-ternational, et l’autre pour la vie de campus et les infrastructures mutua-lisées. Un bureau restreint continuerait à exercer les missions exécutives. Un cadre conventionnel avec les autorités ministérielles concernées, au premier rang desquelles le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, est proposé par la FCS.

A très court terme, devront continuer à être traitées avec les diff érentes parties prenantes et notamment l’OIN, des questions très concrètes. Sans viser à l’exhaustivité, ces sujets concernent en priorité :

• la poursuite d’études d’intérêt collectif (mutualisation d’équipe-ment, infrastructures partagées, réseaux)• la détermination des conditions pratiques (attributions des ter-rains, en particulier) de mise en œuvre des premières opérations, notamment les opérations mutualisées et leur gouvernance• en lien avec les PRES, la poursuite de la dynamique de structu-ration dans les domaines de la recherche, de l’enseignement et de

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Plan Campus du plateau de Saclay | Tome I | Février 2009

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la valorisation• la réfl exion collective sur les conditions d’accueil des nouveaux établissements• la promotion nationale et internationale du campus• et de manière générale, la coordination des réponses aux attentes des institutions publiques

A terme, les acteurs du campus souhaitent que soient préservés les principes d’organisation qui les ont fédérés et ont donné au projet sa force et son unité :

• une association étroite et quotidienne de l’ensemble des acteurs (la FCS a d’ailleurs naturellement vocation à intégrer de nouveaux acteurs)• une capacité à déterminer entre eux des propositions intégrant les aspects scientifi ques, académiques et fonctionnels.

La FCS souhaite donc intégrer ces missions de manière pérenne et les conduire dans le cadre plus global qui sera déterminé par l’Etat pour le développement du territoire dans lequel le campus est inséré. Dans le respect des compétences propres des établissements et des PRES auxquels ils sont liés, la FCS souhaite jouer un rôle reconnu permettant de mettre en œuvre pleinement toutes les synergies de proximité pré-citées entre les établissements du campus, en animer la vie en liaison étroite avec les partenaires locaux et contribuer à son rayonnement international. Etre l’interlocuteur reconnu à ce titre dans le cadre de l’établissement public annoncé.

LE CAMPUS, SON IMAGE ET SA NOTORIÉTÉ

Dans les domaines de la recherche et de l’enseignement supérieur, la visibilité et la notoriété s’acquièrent, collectivement, dans le cadre de chaque thématique, par une reconnaissance par les pairs. Cela impli-que des processus d’évaluation structurés, aux plans national et inter-national, et dont la confi rmation dans la durée est essentielle.De ce point de vue, les équipes et les institutions qui œuvrent dans les douze thématiques identifi ées sur le campus de Saclay bénéfi cient déjà d’une reconnaissance internationale forte, la majorité d’entre elles se situant au meilleur niveau mondial. Au-delà de cette notoriété scienti-fi que des individus et des équipes, une autre est tout autant nécessaire : celle des institutions présentes sur le campus et plus généralement celle

du campus lui-même. L’enjeu sous-jacent est de taille. Les ressources cruciales pour l’avenir seront non seulement celles qui sont aujourd’hui mises en commun mais aussi – surtout ! – celles que le nouveau campus saura attirer, développer et se procurer dans l’environnement interna-tional : talents nouveaux, fonds d’investissement, entreprises de pointe voulant rejoindre un campus d’excellence…

Or, le processus de décision qui amène un jeune chercheur, un capital-risqueur, une entreprise de haute technologie à rejoindre tel ou tel cam-pus intègre certes des éléments tangibles mais aussi la représentation qu’il s’en fait : ce qu’off re un cluster de rang mondial, c’est un potentiel d’échanges, d’innovations et de débouchés qui dépasse le cadre d’un domaine d’activité spécialisé. Ce potentiel est en outre généralement diffi cile à évaluer de l’extérieur. Au-delà du factuel et du prévisible, il faut proposer un concept valorisant, qui porte une image d’excel-lence. Il faut créer une image forte, valorisante, immédiatement reconnaissable, dotée d’une forte notoriété internationale spontanée auprès des publics pertinents (chercheurs, fi nanceurs, industriels, etc.). En bref, une marque.

L’hypothèse la plus pertinente aux yeux des acteurs est la création d’une « marque ombrelle » pour l’ensemble nouvellement constitué, porteur de l’identité globale du campus en valorisant ses diff érentes composantes. De nombreux exemples prouvent qu’il est possible d’ar-ticuler les deux niveaux sans courir un risque de cannibalisation des marques entre elles.

Plusieurs raisons militent en faveur de la mise en œuvre rapide d’une stratégie de marque et d’un plan de communication du campus du plateau de Saclay.

• d’une part, le Campus du plateau de Saclay sera un « nouvel en-trant » avec les faiblesses attachées à ce statut : malgré la notoriété de telle ou telle de ses composantes, le nouveau Campus aura un défi cit d’image et de notoriété face aux campus les plus attractifs aujourd’hui (MIT, Stanford, Cambridge…)• d’autre part, une stratégie de création d’une marque internationa-le ne porte ses fruits qu’après plusieurs années (5 à 10 ans a minima) et suppose un investissement lourd et constant. Il importe donc de ne pas perdre de temps pour la mettre en place. �

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MULTIPLIERUNE MUTUALISATION POUR CRÉER DE NOUVELLES DYNAMIQUES

Le Plan Campus du plateau de Saclay va modifi er de manière importante

l’organisation des trois activités enseignement, recherche,

innovation sur le plateau. La mutualisation sera l’instrument de ce

changement. Mutualisation « économe » parce que pour la première fois

l’ensemble est pensé globalement, donnant lieu à des mises en commun

qu’il s’agisse de locaux, d’infrastructures, de savoirs ou de bonnes

pratiques. Mutualisation « créative » aussi parce que,

au-delà des économies qu’elles génèrent, ces mutualisations vont

rapprocher des communautés : ingénieurs et chercheurs, grandes écoles

et universités, chercheurs et entrepreneurs. En suscitant des rencontres,

germes potentiels pour des idées nouvelles, les mutualisations seront

doublement bénéfi ques.

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Plan Campus du plateau de Saclay | Tome I | Février 2009

Sur le plateau de Saclay, tous les ingrédients seront réunis pour faire de ce lieu un Campus de classe mondiale.• tout d’abord, les trois sommets du triangle de la connaissance - enseignement, recherche, innovation - seront plus que jamais pré-sents : concentration sans précédent d’écoles d’ingénieurs, une grande université rénovée et une autre à proximité, un nombre impressionnant de chercheurs largement visibles au niveau mondial, des liens recher-che-industrie déjà initiés notamment avec la montée en puissance des pôles de compétitivité• le spectre de thématiques sera encore élargi, avec l’arrivée de la facul-té de pharmacie, des sciences et ingénierie du vivant pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement, la forte montée en puissance des STIC et des sciences de l’ingénierie, l’implantation de Nano-Innov.Pour que la science et la technique contribuent à apporter des réponses aux questions actuelles (énergie, climat, santé, environnement, alimen-tation, création de nouveaux produit), c’est à chaque fois une appro-che globale qui est nécessaire. Ceci se trouve réalisé sur le Campus : connaissance de l’environnement ou du vivant, technologie, aspects économiques, usages…

Conscients de ces atouts, mais aussi de leur responsabilité pour les faire fructifi er, les acteurs du plateau de Saclay ont entrepris une démarche globale d’optimisation de leur dispositif. Les mots-clés de cette démar-che : mutualisation, mélange, synergie, ouverture, se déclinent sur cha-que volet.

ENSEIGNEMENT : UNE STRATÉGIE EN QUATRE POINTS

Deux universités, une école normale et dix grandes écoles (dont sept qui s’y installeront d’ici 2015) sont impliquées dans le Plan Campus du plateau de Saclay. Le pôle ainsi constitué représentera à terme plus de 27 000 étudiants et 7 000 doctorants. Le développement coordonné des acteurs de l’enseignement fera du campus un ensemble de visibilité mondiale pour l’enseignement supérieur. Il s’agit en particulier d’off rir une formation qui se caractérise par :• son actualité, à la pointe des progrès de la science et de la technique, en perpétuelle évolution pour suivre et anticiper la demande des entre-prises et la demande sociale, intégrée dans les réseaux d’institution ras-semblant les compétences R&D et formation (pôles de compétitivité) 19

• son excellence, en fort appui sur des équipes de recherche du meilleur niveau, un accès à des laboratoires reconnus et des équipements de pointe• des innovations pédagogiques, utilisant une approche de pointe à base de TICE1, systémique et transdisciplinaire, utilisant largement la modélisation.

Les enjeux sont :• l’inscription de l’enseignement du plateau sur la scène mondiale : en attirant des élèves et des enseignants du meilleur niveau, en particulier à l’international, en développant des partenariats avec des établissements d’enseignement supérieur étrangers• la reconnaissance par les entreprises, qui doivent en être des parte-naires complets et engagés. En s’engageant aux côtés des établissements du plateau, elles doivent valoriser ainsi les formations. On peut évoquer par exemple, la création du master international « Nuclear Energy », les chaires d’excellences• l’attractivité pour les jeunes de carrières d’ingénieur ou de scientifi -que, et les perspectives qui leurs sont off ertes.

Cette stratégie de création d’off re pédagogique mutualisée se décline en quatre points.

POINT 1. RATIONALISER L’OFFRE PÉDAGOGIQUE ET L’ACCÈS AUX ÉQUIPEMENTS ASSOCIÉS

Le regroupement des acteurs sur un campus unique permet d’envi-sager une rationalisation de l’off re d’enseignement, notamment au niveau master. Il s’agit d’atteindre une masse critique pour ouvrir des unités d’enseignement originales de manière plus rentable, et pour ouvrir et partager des équipements (plateforme, bibliothè-ques, grands instruments…). C’est le début d’un cercle vertueux. En eff et, l’augmentation des eff ectifs étudiants par formation per-met d’organiser des formations plus ambitieuses, éléments qui à leur tour accroissent l’attractivité du campus notamment à l’inter-national, donc les eff ectifs. En plus des cours proprement dits, le rapprochement des institutions permettra :

• la mutualisation des principaux centres de documentation, notamment en vue de proposer aux étudiants de grandes plages

1 Technologies de

l’information et de

la communication

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l’enseignement

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horaires d’ouverture des bibliothèques• le recours aux équipements numériques à grande échelle : accès aux cours sur serveur, accès aux revues scientifi ques• une gestion harmonisée des accès aux laboratoires et aux grands instruments• des opérations de communication vers le secondaire pour susciter des carrières.

POINT 2. MÊLER LES POPULATIONS, ÉTABLIR DES PASSERELLES

Tant les réfl exions que les pratiques ont, ces dernières années, mis en avant deux constats essentiels. D’une part, nombreux sont les défi s de la connaissance qui doivent être traités en faisant appel à des savoirs aux interfaces entre disciplines. On peut présager que c’est de rapprochements interdisciplinaires que naîtront bon nombre de découvertes et d’innovations majeures des années à venir. D’autre part, les spécifi cités des diff érents types de formation off erts par les acteurs du Campus du plateau de Saclay (cycles L, M et D ; formations universitaire, d’ingénieur ou commerciale), peuvent être combinées pour doter les étudiants de profi ls forte-ment valorisés dans une économie du savoir. En d’autres termes, les « fertilisations croisées » entre fi lières étudiantes sont un enjeu majeur de la formation supérieure dans les années à venir.La volonté des acteurs est d’en tirer les conséquences, en facilitant le brassage des populations, et ceci sous plusieurs angles :

• la mixité école-université (passage université-formation d’in-génieur, liens entre master et formation d’ingénieur, augmenta-tion de la fréquence des doctorats chez les ingénieurs…)• les échanges entre enseignement et recherche (appels aux chercheurs pour des activités d’enseignement, accueil de sta-giaires, de travaux pratiques dans les laboratoires)• l’ouverture à la transversalité : fertilisation croisée entre fi -lières, entre établissements, ouverture à d’autres disciplines, ouverture au monde industriel. On cherchera à travailler en réseau à partir d’équipements mutualisés autour des commu-nautés scientifi ques et industrielles (pôles de compétitivité par exemple).

Cette mixité et cette ouverture doivent se faire avec le souci de favoriser la diversité sociale par des actions conjointes entre

universités et grandes écoles, entreprises et établissements d’enseignement secondaires. Forts de ce constat, les acteurs ont initié conjointement de nom-breux projets de masters off rant des enseignements variés. Il s’agit de tirer parti de deux atouts que va off rir le campus. Tout d’abord, le campus de Saclay sera propice au renforcement du couplage entre disciplines : pharmacie, biologie et chimie, énergie et en-vironnement, technologie et gestion, sciences de l’ingénieur et biologie, nanosciences et conception, etc. Diff érentes approches sont d’ores et déjà envisagées par les institutions partenaires : en-seignements communs à plusieurs fi lières de formation, modules d’enseignement spécifi ques… D’autre part, l’organisation en un campus facilitera les rencontres et brassages entre étudiants is-sus de formations variées. Cela peut concerner la vie extrascolaire (équipements sportifs, lieux de vie, logements, etc.) comme l’off re d’enseignements communs.Au-delà de ce brassage entre disciplines ou fi lières, il s’agit d’élargir la question à divers enjeux de société, auxquels l’enseignement contribue à répondre, en liaison avec des partenaires extérieurs. Ainsi, les programmes de formation devront s’appuyer sur l’envi-ronnement proche, sur les collectivités territoriales et l’enseigne-ment secondaire, notamment pour : l’ouverture sociale, la parité, le handicap et l’attractivité de la science et de la technique pour les lycéens

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Rationaliser : l’exemple d’AgroParisTech…

AgroParisTech va passer de quatre sites à un seul. Le regroupement va pouvoir se faire en réduisant de près d’un quart les surfaces d’enseigne-ment (malgré une hausse significative du nombre d’étudiants) et les surfa-ces d’administration par rapport aux quatre sites actuels. Au-delà du gain de surface et de l’intérêt intrinsèque du projet scientifique et technique, cette rationalisation va générer d’importantes économies de fonctionne-ment et d’émissions de CO2 et de gaz à effet de serre (GES) grâce à une ré-duction des coûts et des temps de transports et à un meilleur rendement énergétique des futurs bâtiments. L’INRA, autre acteur proche d’AgroPa-risTech va, de son côté, concentrer 2/3 de ses effectifs franciliens sur le campus, en incluant le site de Jouy-en-Josas.

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Page 21: Plan Campus - Tome 1

Plan Campus du plateau de Saclay | Tome I | Février 2009

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2 C’est-à-dire

des modules

d’enseignement

à destination de

jeunes chercheurs

désirant

approfondir leurs

connaissances sur

un sujet donné

ou élargir leurs

compétences.

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POINT 3. ACCROÎTRE LE RAYONNEMENT INTERNATIONAL

Tenir sa place parmi les grands campus mondiaux suppose d’attirer les meilleurs talents étrangers (enseignants, chercheurs, étudiants, doctorants et post-doctorants). La création d’une image forte ne suffi t pas : il convient d’off rir des éléments tangibles. Trois types d’action sont prévus.

Développer l’attractivité de l’offre de formation, de l’étu-diant au chercheur

• Pour les étudiants (cycles L, M), les formations « transversa-les » et les mélanges de population déjà discutés sont de nature à rendre le campus particulièrement attractif, ceci d’autant plus que des cours seront délivrés en anglais.• Pour les chercheurs, doctorants et post-doctorants, il s’agit également d’off rir l’accès à des savoirs variés, la possibilité de se ressourcer. Par exemple, des écoles post-doctorales2 seront mises en place. C’est d’autant plus important que la pluridisciplinarité et l’ouverture aux préoccupations exogènes sont deux enjeux majeurs, tant pour l’enseignement que pour la recherche.

Mettre en place des outils favorisant les échangesOn pense en particulier à deux actions à généraliser sur le cam-pus :

• Des chaires d’excellences, dont la constitution sera facilitée par le regroupement en un campus de Saclay. Il s’agit d’inviter des chercheurs renommés durant quelques années, afi n qu’ils mènent une double activité de recherche et d’enseignement de haut niveau sur leurs sujets de travail.• Les échanges sabbatiques proposeront à des enseignants et chercheurs de Saclay des séjours dans des laboratoires étrangers. La constitution d’un campus offre l’opportunité d’ajouter un fi nancement spécifi que aux mécanismes existants au sein de certains organismes ou via les outils européens.

Construire des procédures et moyens d’accueil des étrangersLa mutualisation trouve ici aussi une expression à travers la création d’un guichet unique d’accueil pour les étudiants étrangers. Il s’agit de traiter des questions comme l’aide pour divers problèmes de la vie quotidienne, le logement, des enseignement en Français.

POINT 4 : FAVORISER LE LIEN AVEC LE MONDE DE L’ENTREPRISE

Le développement de liens plus forts entre le monde de la recher-che et celui de l’entreprise constitue un enjeu crucial du projet. La compétitivité des entreprises, donc l’attractivité du territoire, et l’employabilité des jeunes reposent en eff et sur la prise en compte, lors de leur formation des nouvelles attentes des entreprises : ca-pacité à travailler en équipe multidisciplinaire et multiculturelle, à être effi cace dans un environnement complexe, à comprendre les enjeux de l’entreprise internationale. Il s’agit de satisfaire les besoins en compétences d’avenir comme l’ingénierie des systèmes (maîtrise de la complexité), l’énergie, les sciences du vivant…Ces liens entreprise-formation doivent se développer à tous les stades de la carrière, et concernent étudiants et professionnels confirmés. La mutualisation d’actions au sein du Campus et la concertation accrue entre acteurs permet de lancer de manière plus systématique un certain nombre d’actions dans le secteur de l’enseignement.

Développer des échanges• Mutualiser les actions de formation liées à l’innovation qui pourraient s’adresser à des chercheurs ou des industriels. Elles fa-voriseraient les échanges entre étudiants et le tissu des grandes en-treprises et des PME.• Rationaliser les accès aux stages en entreprise pour les étudiants (master, apprentissage, thèse de doctorat en entreprise, doctorant conseil). Ainsi, les stages des étudiants de master ou de cursus in-génieur pourraient faire l’objet d’un portail unique.• Développer une politique d’échange plus volontariste au ni-veau des enseignants-chercheurs. A l’université, les enseignants-chercheurs peuvent bénéfi cier tous les 6 ou 7 ans d’un congé pour recherche ou conversion thématique (de six mois ou un an). Des ac-tions d’informations pourraient faire grossir le nombre de ceux qui font cette expérience dans le monde de la recherche industrielle.• Renforcer les partenariats publics-privés en formation. Cela pourra concerner tant les étudiants, par exemple au niveau master, que les professionnels. Par exemple, le regroupement d’acteurs pu-blics et privés off rira l’occasion d’initier de nouvelles formations en partenariat avec des secteurs industriels (énergie, environnement, systèmes…).

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Page 22: Plan Campus - Tome 1

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3 Master Parisien

de Recherche en

Informatique,

Information,

Systèmes et

Technologie,

Bioinformatique

et Biostatistiques,

Conception et

Management

des Systèmes

Industriels

Complexes

4 Sciences et

Technologies de

l’Information et de

la Communication

5 Institut National

des Sciences

et Techniques

Nucléaires

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Animer une maison de la formation de l’entrepriseIl est prévu de créer une maison de la formation de l’entreprise, dans le but de faciliter des actions de professionnalisation et de formation tout au long de la vie. Cet espace, dédié à toutes les formes de parte-nariat avec les acteurs socio-économiques (entreprises, collectivités territoriales…) accueillera les services suivants : plateforme d’insertion professionnelle, écoles doctorales, prise en charge des adultes en reprise d’études, incitation à l’entreprenariat, formation par apprentissage… Elle sera aussi un lieu favorisant le développement des actions de tutorat et de parrainage et plus généralement de promotion de la diversité sociale dans le cadre de programmes conjointement mis en œuvre par les universités, les grandes écoles et les entreprises.

RECHERCHE : DES SCIENCESAUX ENJEUX DE SOCIÉTÉ

A l’aune des grands campus mondiaux, une communauté scientifi que rassemblée sur un même site peut prétendre faire « masse critique » quand elle dépasse le cap du millier de chercheurs. C’est le cas sur le Campus du plateau de Saclay qui, fort de 25 000 employés d’organis-mes de recherche ou d’établissements d’enseignement supérieur et de 30 000 étudiants, hébergera en 2015 une douzaine de domaines dépassant ce seuil (lire ci-dessous et le tome II).

Pour tous, on annonce entre 5 000 et 3 000 chercheurs ou enseignants-chercheurs en 2015, et bon nombre de ces communautés représente-ront de 10 à 20 % des forces nationales en recherche publique.

Cependant, plus que la visibilité forte de chacun des domaines, l’atout essentiel du plateau de Saclay, tel qu’il est perçu par les acteurs, est son caractère pluridisciplinaire. Ce Campus rassemble douze com-munautés scientifi ques de taille imposante qui s’insèrent localement dans un environnement où elles sont fortement imbriquées. Ceci est également particulièrement illustré par la présence du CNRS dans tous les groupes thématiques. Habituées à se combiner, elles sont à même de contribuer à répondre à des enjeux scientifi ques multidisci-plinaires cruciaux pour les années à venir. Ainsi, le Campus du plateau de Saclay est particulièrement bien gréé pour traiter des questions liées à de grands enjeux de sociétés tels que le développement durable et la compétitivité économique. Deux thèmes qui se déclinent en matière d’énergie, de climat, d’environnement, de santé, de transport, d’ali-mentation, d’économie ou de fi nance. Ces démarches sont de même nature et concernent :

• La compréhension des systèmes complexes (les systèmes vi-vants, les écosystèmes, les systèmes climatiques…) qui ne peut se faire autrement qu’en mobilisant diff érentes disciplines : biologie, chimie, énergie, simulation, imagerie, etc.• La conception d’objets techniques pour mesurer ou agir, qui font appel aux sciences de l’ingénieur, aux sciences des systèmes, aux sciences et technologies de l’information et de la communi-cation aux nanotechnologies mais souvent aussi aux savoirs asso-ciés à l’objet que l’on mesure ou sur lequel on veut agir (environne-

Les projets d’enseignement déjà lancés

La dynamique qui s’instaure sur le plateau de Saclay a des répercussions fortes sur l’ensei-

gnement. De nombreuses actions visant à rendre l’offre d’enseignement plus lisible sont

d’ores et déjà en cours. Souvent, elles associent universités et écoles d’ingénieurs. Pour ne

citer que quelques exemples :

Quelques exemples de masters coordonnés entre établissements

• Quatre masters coordonnés3 en STIC4

• Master nanosciences commun à 7 établissements

• Master international nucléaire (ParisTech, Centrale, Supélec, Paris-Sud 11, CEA/INSTN5)

dans le cadre de l’Institut international de l’énergie de Paris.

• Master ingénierie système (École Polytechnique, Paris-Sud 11, INSTN, École Centrale

de Paris, Supélec)

• Master systèmes avancés de radiocommunications (Supélec, Paris-Sud 11, École Nor-

male Supérieure de Cachan)

• Master QEF (Quantitative Economics and Finance - enseignement en anglais - HEC,

ENSAE, École Polytechnique)

• Master sciences et technologies du vivant et de l’environnement (AgroParisTech, pôle

STVE, et selon spécialités, Paris-Sud 11, ECP, École PolytechniqueUniversité de Versailles

Saint-Quentin-en-Yvelines, Université d’Evry, autres établissements de ParisTech )

Quelques exemples de rationalisation d’écoles doctorales

• École doctorale unique du Collège des Sciences de l’Ingénierie et des Systèmes

• École doctorale unique « Innovation Thérapeutique ».

• École doctorale ABIES (agriculture, alimentation , biologie, environnement, santé).

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Page 23: Plan Campus - Tome 1

Plan Campus du plateau de Saclay | Tome I | Février 2009

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6 Acronyme

anglais pour

« partenariat

pour le calcul de

pointe »

7 Pour ne donner

qu’un exemple qui

illustre ces propos :

l’installation

Neurospin

d’imagerie

par résonance

magnétique

est de classe

mondiale. Cela a

été possible grâce

au savoir faire

accumulé par

la communauté

« physique des

particules » lors

de la réalisation

du grand

collisionneur à

hadrons du CERN.

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12 domaines de recherche conjointement structurés

• Biologie-santé

• Chimie

• Climat et environnement

• Economie-fi nance-gestion

• Energie à bas carbone

• Mathématiques

• Nanosciences & Nano-Innov

• Sciences de l’ingénieur et des systèmes

• Sciences et ingénierie du vivant pour l’agriculture,

l’alimentation et l’environnement

• Sciences et technologies de l’information et de la communication

• Sciences humaines et sociales

• Sciences physiques

ment, écosystème, système de gestion de l’énergie, le vivant).• La compréhension des interactions entre ces objets et les ac-tivités humaines qui fait appel à divers savoirs, sciences des risques, économie, gestion, sciences humaines et des sociétés.

Au-delà de ces défi s scientifi ques, ce sont des enjeux de sociétés qui sont pris en compte : développement durable, gestion raisonnée des écosystèmes, énergie, santé.

Bien évidemment, l’objectif du Campus est de s’ouvrir vers les autres grandes concentrations d’Ile-de-France avec lesquelles de nombreux liens existent, vers d’autres centres régionaux et vers l’Europe. Pour ne citer que cette dernière dimension, des actions inter-établisse-ment sont d’ores et déjà en cours pour inscrire le Campus parmi les acteurs de tout premier plan au niveau Européen :• Se mettre en position pour accueillir des bénéfi ciaires de bourses du Conseil de la recherche européeen (European Research Council - ERC).• S’inscrire comme élément-clé dans les communautés de l’inno-vation et du savoir (Knowledge and Innovation Communities) de l’Institut européen de technologie dans le domaine des sciences et technologies de l’information et de la communication et l’ensemble climat-énergie bas carbone.

• S’inscrire comme lieu d’accueil d’un calculateur pétafl opique dans le cadre de l’infrastructure européenne de calcul PRACE6

• Être un campus reconnu dans le domaine des lasers. Il existe déjà dans ce domaine plusieurs infrastructures qui ont un statut de centre européen sur le campus, et la création de l’Institut de la lumière extrême met le plateau de Saclay en position de candidat pour un possible accueil de l’infrastructure européenne ELI (Extreme Light Infrastructure).L’aménagement du campus se traduit par des opérations de natures variées. La vision qu’ont les vingt-et-un signataires des recherches sur le campus se traduit ici dans une forme de fonctionnement permettant à la fois :• des concentrations d’équipes de recherche pour atteindre des mas-ses critiques, par exemple en regroupant des laboratoires à l’occasion des mouvements que va engendrer en particulier le déménagement de Paris-Sud 11• des mutualisations de laboratoires sans précédent. Au-delà du tradi-tionnel modèle de l’unité mixte de recherche, il s’agit de rassembler dans des laboratoires des chercheurs issus d’organismes variés, et ceci afi n de mutualiser des moyens d’essais et surtout de construire des équipes de taille largement critique.• la création de ponts entre disciplines diff érentes dans le but de don-ner lieu à des innovations7.

Pour optimiser l’ensemble, deux éléments sont à prendre en compte, l’or-ganisation spatiale pensée autour de mutualisations et d’affi nités identi-fi ées entre disciplines (le « hard ») d’une part et l’animation (le « soft ») du campus visant à susciter des rencontres d’autre part.

PREMIER ÉLÉMENT : L’ORGANISATION SPATIALE

L’ organisation spatiale peut se décrire suivant trois échelles de taille correspondant à des fi nalités précises.

L’échelle du bâtimentLes projets immobiliers traduisent un effort de rapprochement des équipes travaillant sur des thématiques proches, donc destinées à colla-borer et à partager des équipements. Ces regroupements peuvent être structurés.Dans la plupart des cas, il y a une volonté d’accréter des équipes issues d’établissements variés ou des équipes autrefois séparées pour former

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Page 24: Plan Campus - Tome 1

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Les bâtiments hébergeant des projets communsLes bâtiments hébergeant des projets communs

Bâtiment Commentaires Localisation

Digiteo Rassemble des chercheurs du CNRS, de l’INRIA,de Paris-Sud 11, du CEA, de l’École Polytechnique.

Trois sites• Moulon

• Orme Saclay• Palaiseau

ENSAE 4e étage

Abriterait le département d’économiede l’Ecole Polytechnique mais aussi des laboratoires

ou des chercheurs issus d’autres institutions.

Palaiseau

Halletechnologique

Halle technologique « procédés, mécanique et matériaux » mutualisée entre AgroParistech, Mines ParisTech, l’ENSTA

et l’École Centrale.

Palaiseau

INRA/AgroParisTech

Regroupe la totalité des équipes d'AgroParisTechet une part signifi cative des chercheurs INRA

en Ile-de-France.

PalaiseauJouy-en-Josas

Institutdu risque et de l’incertain

Institut commun entre Supélec et l’Ecole Centrale. Moulon

Maison de la simulation et du spatial

Local destiné à héberger des spécialistes en simulation numérique et en donnée spatiale ou d’astrophysique.

Orme des Merisiers

Mathématiques Conçu pour héberger des projets de mathématiques me-nés par des équipes pluri- organismes, en plus d’activités

plus récurrentes.

Palaiseau

Nanosciences& Nano-Innov

Rassemblement du LPN9, de l’IEF10, d’équipes du CEAet apport d’autres acteurs.

Palaiseau

PCEE Rassemblement des équipes du Laboratoire des Sciences du Climat et de l'Environnement (UMR CNRS, CEA, UVSQ)

et d'autres équipes du climat, de l'environnement,de l'énergie et de l'éco-innovation.

Orme des Merisiers

Physique lourde

Laboratoires communs de R&D en physique lourdequi rassemblent des équipes issues du CEA, du CNRS

et de Paris-Sud 11 dont la Maison des deux infi nis.

Paris-Sud 11• Orme Saclay

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9 Laboratoire Photonique et Nanostructures actuellement à Marcoussis (CNRS)

10 Institut d’Electronique Fondamentale (CNRS, Paris-Sud 11)

bien plus qu’avant des lieux de collaboration entre personnels de sta-tuts variés (Le tableau ci-contre donne quelques exemples correspondant à des bâtiments hébergeant des personnels de divers organismes, dont certains avaient été lancés indépendamment du plan campus).

L’échelle du quartierLe mot quartier est ici utilisé sciemment pour nommer un sous en-semble du campus, assez petit pour que des relations de proximité puissent se nouer, assez grand toutefois pour constituer une force de recherche importante. Ces quartiers se sont créés naturellement lors des réfl exions sur l’implantation des nouveaux bâtiments. Il s’agissait de maximiser les synergies entre domaines connexes (ou entre établissements de même type comme les écoles d’ingénieurs). Par exemple, il est prévu de rassembler la formation et la recherche en sciences de l’ingénieur autour de deux sites concentrés ou enco-re de rassembler un ensemble biologie-pharmacie-santé et chimie après du synchrotron Soleil. La distance réduite (des centaines de mètres) entre les personnels d’un même quartier sera favorable à la création de liens divers, au montage de projets, mais aussi à des mutualisations de toutes natures :

• salles de réunions, logistique, bibliothèques…• Instruments « mi-lourds » dont l’implantation peut se faire à l’échelle du quartier pour les plus répandu (résonance ma-gnétique, spectroscopie de photo-électrons X, diff ractomètre, micro dissection…).

L’échelle du campusL’échelle au-delà du quartier est celle du Campus lui-même. L’organisation globale doit prendre en compte diverses contraintes d’aménagement (bâtiments existants, terrains non constructibles). Toutefois, les degrés de liberté restants ont permis de faire des choix qui ont mené à une organisation globale satisfaisante. On peut les résumer de la manière suivante :

• rapprocher les disciplines suivant des affi nités que l’on sait du-rable : chimie et pharmacie, nanotechnologies et technologies de l’information et de la communication, physique et chimie• viser des domaines répartis en deux ou trois pôles (exemple les deux pôles sciences de l’ingénieur », les deux pôles physi-que…) pour favoriser les échanges.

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Page 25: Plan Campus - Tome 1

Plan Campus du plateau de Saclay | Tome I | Février 2009

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Infrastructure Nature de l’activité

Antenne de ESTEEM15 à Paris –Sud 11 Microscopie électronique

Centre CLIO Elyse Caractérisation de la matière Interaction rayonnement matière

ICOS Centre de données sur les gaz à effet de serre

Imagif Plateformes pour les sciences du vivant

Lasers (LULI11, LOA12, SLIC13) et projet ILE14 Interaction rayonnement matière, optique, physique attoseconde

Neurospin Exploration cérébrale du préclinique au clinique par des IRM à haut champ

Réacteur à neutron Orphée/LLB Caractérisation de la matière inerte ou vivanteà l’échelle nanométrique. Pluridisciplinaire

Synchrotron Soleil Caractérisation de la matière inerte ou vivanteà l’échelle nanométrique. Pluridisciplinaire

Centre d’accès sécurisé aux donnéessocio-économiques (projet)

Accès aux données de l’INSEE pour travaux de sociologie, économie, sciences politiques,…

Centre National Jacques Louis Lions (projet)

Portail d’accès aux principaux moyensde calcul (IDRIS16 et CCRT17)

Nano-Innov et nanosciences (projet) Nanofabrication et nanocaractérisation

Centre National de séquençage d’Evry Biologie animale et végétale

Pôle instrumental et spatial à Guyancourt

Intégration et étalonnage d’instrumentation pour l’observation in situ et spatiale

Des infrastructures Des infrastructures exceptionnelles pour exceptionnelles pour des projets de dimension des projets de dimension européenneeuropéenne

Le plateau de Saclay est riche en infrastructures

qui accueillent des projets venant de l’extérieur y

compris d’autres pays de l’union Européenne. Le

fonctionnement de certains de ces instruments est

cofi nancé par la Commission européenne dans le cadre

du 7e programme cadre pour la recherche (PRCD). La

plupart de ces infrastructures nouent également des

liens avec l’industrie qu’il s’agisse de service offert ou

de développement conjoint d’instrumentation. Point

important, il s’agit d’infrastructures de recherche qui

nécessitent une grande technicité et ont une activité

de recherche propre. Le tableau ci-contre liste quelques

installations parmi les plus importantes, auxquelles

ont été ajoutés le centre de séquençage d’Evry et

le pôle instrumental et spatial à Guyancourt. Pour

compléter cette liste d’infrastructures, il est important

de mentionner un ensemble de réseaux haut débit

(SAPHIR, RUBIS, ROYAL) qui relient déjà presque tous les

établissements du plateau.

11 Laboratoire d’Utilisation des lasers intense (CNRS,

Polytechnique, Université Pierre et Marie Curie, CEA,) 12

Laboratoire d’optique appliquée (ENSTA, Polytechnique, CNRS)

13 Saclay Laser-matter Interaction Center du CEA 14 Institut de

la lumière extrême 15 Acronyme anglais signifi ant à peu prés

« Science et Technologie à travers la microscopie électronique

européenne » 16 Institut du Développement et des Ressources

en Informatique Scientifi que (CNRS) 17 Centre de Calcul

Recherche et Technologie (CEA)

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Il faut noter que les questionnements scientifi ques, les critères de regroupement changent avec l’époque, de telle sorte qu’un Campus jugé idéal à une époque donnée, ne le resterait pas nécessairement. L’essor du campus dépendra des marges de progression et des lieux favorables à la nucléation d’idées nouvelles dont il aura été doté d’emblée, ceci au détriment d’un ordre trop parfait.

DEUXIÈME ÉLÉMENT : L’ANIMATION SCIENTIFIQUE DU CAMPUS Toutes les activités ne sauraient être rangées en bâtiments et quartiers, ce qui mène à la seconde question, celle de l’animation scientifique du Campus. Il existe déjà un nombre important de structures allant dans ce sens : les PRES, les RTRA, les GIS, le C’Nano Ile-de-France, les Domaines d’Intérêt Majeur de la ré-gion Ile-de-France, les pôles de compétitivité… et bien sûr les organismes de recherche (CNRS, CEA, INRA, INRIA, ONERA). Certaines de ces structures, dépassant largement le cadre géo-graphique du plateau, seront des canaux naturels de dialogue à l’intérieur du campus et d’ouverture du campus sur son environ-nement extérieur.

Une animation de la vie scientifique du campus ne saurait se substituer à tous ces réseaux. Là où elle peut avoir une forte plus value, c’est lorsqu’au moins l’un des éléments suivants est pris en compte :

• un brassage fort de disciplines. Pour ne citer qu’un exemple il peut s’agir de rapprocher autour d’un évènement des ac-teurs nanoscience, agronomie, énergie, sciences de l’ingénieur autour du thème nanotechnologies et développement durable. Le but est en effet de créer les germes d’où vont naitre de nou-velles idées associant divers domaines de recherche, suivant en cela les souhaits exprimés par les acteurs au tome II au sujet de la plus value du campus• le mélange des acteurs de monde académique et de l’in-dustrie. Il s’agit de faire cohabiter des acteurs ayant des préoc-cupations variées dans le but que des résultats de recherches soient transformés en proposition de solution à un problème industriel, mais dans l’autre sens, que des problématiques industrielles donnent des idées d’enjeux scientifiques à des chercheurs

• la stimulation de nouvelles initiatives, de projets sortant des sentiers battus issus par exemple en favorisant des rencon-tres, en créant des évènements sur des sujets originaux.

VALORISATION-INNOVATION :PASSER À LA VITESSE SUPÉRIEURE

Le campus de Saclay et de sa périphérie, notamment Versailles, se place dans un écosystème qui regroupe outre les établissements de recher-che et d’enseignement, de nombreux acteurs économiques. Le schéma linéaire (et balistique) d’un résultat scientifi que transféré à un indus-triel a fait long feu. Le système d’innovation a sensiblement évolué ces dernières années, vers une innovation ouverte ou l’entreprise (grande ou petite) fait son marché d’innovations, qui dépasse la seule notion de R&D, à l’échelle mondiale et selon des modes variés et eux mêmes innovants. Le marché et la demande n’attendent plus les chercheurs, un grand nombre d’acteurs interviennent et concourent au succès.Beaucoup a été fait sur le plateau de Saclay ces dernières années et la mise en place des pôles de compétitivité a eu un rôle très posi-tif. L’objectif pour les années qui viennent est de passer à la vitesse supérieure et de marquer une véritable rupture dans le domaine de l’innovation sur le plateau de Saclay.Il s’agit en particulier de :

• Renforcer les activités industrielles actuelles par les projets collaboratifs entre les entreprises et en particulier les pôles de compétitivité et les laboratoires (PRES, RTRA, Carnot, Fonda-tion partenariale) que ce soit dans les domaines des STIC, énergie, santé, transport, agronomie/alimentation, etc).• Attirer les entreprises innovantes (grandes ou petites) et des laboratoires de recherche sur le site en leur off rant des conditions de développement privilégiées,• Et enfi n de mieux valoriser le potentiel des établissements que ce soit :

> au niveau des compétences (partenariats industriels, exper-tises, ou mobilité de chercheurs)> au niveau des résultats de recherche (brevets, savoir faire, licences et start-up).

L’enjeu pour le campus est donc d’avoir une meilleure perception et compréhension de la demande et du marché ; en particulier par des formations à l’entreprise et par une veille technico-économique adap-

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Plan Campus du plateau de Saclay | Tome I | Février 2009

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Ce que de grandes entreprises attendent du CampusCe que de grandes entreprises attendent du Campus

Interrogées par les établissements d’enseignement supérieur et de recherche sur ce que

pourraient être les principaux points d’un « Programme de liaison avec les entreprises »,

voici les réponses d’entreprises comme EDF, Thales et Total…

L’information : faire connaître l’ensemble des compétences et activités du Campus et

faciliter la mise en relation. Organisation des forums entreprise/étudiants.

La vision commune : faire partager les visions sur les évolutions de la société, de la

science, de la technologie, et de la demande économique pour anticiper et faire évoluer

les formations côté enseignement, les recrutements côté industriel.

Les chaires de réputation internationale : mettre en commun des chaires

d’enseignement supérieur et de recherche pour leur donner des ressources d’ampleur

et de durée suffi santes afi n d’attirer des personnalités françaises et étrangères de

réputation mondiale.

Une seule fondation : mutualiser est indispensable quoique diffi cile. Mais chaque

membre du Campus a aujourd’hui une fondation dont les moyens sont bien plus faibles

que ceux des grands campus de réputation mondiale.

Le soutien au doctorant : faciliter l’identifi cation par les entreprises des candidats et

élargir les possibilités de choix pour les candidats grâce à une double mutualisation

(côte entreprise et côté campus). Par ailleurs, les bonnes pratiques développées par les

membres du Campus pourraient utilement se généraliser (docteurs pour l’Entreprise de

ParisTech par exemple).

Un programme postdoctoral : renforcer la capacité d’attraction du Campus par la mise

en place de ce programme.

Les programmes de recherche partenariale, avec deux approches :

• Identifi er des thématiques ou enjeux sur lesquels les acteurs de l’innovation

sont prêts à travailler en réseau où à partager des moyens communs, plateformes

technologiques, moyens d’essais

• aider à la défi nition de projets de recherche ou de laboratoires communs entre un

ou plusieurs industriels et un ou plusieurs membres du Campus.

La communication :

• organiser des cycles thématiques et des séminaires nationaux et internationaux par

grands enjeux ou grandes disciplines

• communiquer sur les innovations réalisées

• informer et communiquer au bénéfi ce des habitants du Plateau.

• sensibiliser les jeunes aux métiers de la recherche et de l’innovation

Programme de soutien aux jeunes en diffi culté : développer l’action sociale et le

renforcement de la diversité dans les enseignements supérieurs.

tée, mais aussi de raccourcir le temps entre la découverte et le produit par une gestion adaptée des partenariats et par une maturation des projets plus effi cace.

Passer à la vitesse supérieure demande des évolutions en termes d’or-ganisation et la création de nouveaux outils. Il faut revoir les fonction-nalités de toute la chaîne de l’innovation avec le souci de cohérence, de lisibilité et d’effi cacité. Il s’agit à la fois :

1. de mutualiser à bon escient quand cela apporte une réelle va-leur ajoutée et donc de garder la proximité des laboratoires et des chercheurs quand cela est nécessaire2. mais aussi de créer ensemble des espaces et des ressources communes et partagées qui permettent de changer d’échelle dans le domaine de l’innovation3. Enfi n, ne pas négliger les compétences à l’échelon national (et en particulier l’aspect interrégional), européen et international des établissements.

DES STRUCTURES DE VALORISATION PROFESSIONNALISÉESET DES ESPACES « ENTREPRISES » PROCHES DES LABORATOIRES

Les établissements garderont au plus près de leurs laboratoires, les struc-tures de valorisation pour détecter et accompagner les chercheurs et leurs projets et éventuellement gérer les brevets et les contrats. De plus, des espaces « entreprises » sont un réel besoin pour les laboratoires pour faire mûrir les projets technologiques, valider des résultats, accueillir éventuellement des PME, ou faire l’incubation technologique de pro-jets de création de start-up. Ces espaces (ou halles techniques) dédiés à l’accueil des projets d’entreprises doivent être proches des laboratoires pour des raisons d’environnement technique. L’incubation technique devra être faite en synergie avec l’incubation tertiaire portée par Incu-bAlliance (cf. plus bas).

DES OUTILS ADAPTÉS MUTUALISÉS POUR STIMULERET RENFORCER L’INNOVATION AU NIVEAU DU CAMPUS

Il semble indispensable pour stimuler et renforcer la valorisation, l’in-novation et le développement économique du campus, de mutualiser un certain nombre de fonctionnalités. L’écosystème local y gagnera beaucoup en termes d’effi cacité, de visibilité et de lisibilité.

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La Maison de l’innovation au cœur du CampusLa Maison de l’innovation au cœur du Campus

La grande Maison commune du campus pourrait comporter les fonctionnalités suivantes :

• accueil de niveau international avec showrooms

• un centre de congrès de 1 200 places et des salles de réunions

• des commodités (cafétéria, restauration, agence de voyages, etc.)

• un hébergement : équipes projets, plateformes technologiques portées par les pôles, et hôtel d’entrepri

ses en lien avec le projet IPHE,

• un espace d’échanges :

> pôles de compétitivité (System@tic, Advancity, Moveo…)

> les partenariats technologiques (GG/PME, PME/PME)

> le réseautage dans toutes ses dimensions (Optics Valley, manifestations, etc.)

• des accès à différentes compétences :

> conseil, marketing de la recherche, juridique, veille

> agence de développement économique (fi nancement publique) : (OSEO, collectivités (CAPS, CG 91/78,

CRIDF, infos sur le CIR, etc.)

> l’accès au fi nancement privé à tous les stades (CCI, Busines angels, VC,

• documentation, accès à des bases de données

• un laboratoire d’usages

• un centre ressources en design industriel.

1. Les actions de formation. Les nombreuses compétences des éta-blissements devraient être capitalisées dans ce domaine. En synergie avec les établissements impliqués dans l’enseignement en économie et gestion et dans les formations entrepreneuriales, il est prévu d’organiser des formations communes à destination des chercheurs et enseignants chercheurs sur les questions de valorisation, sur la propriété intellec-tuelle et aussi sur l’entrepreneuriat.2. La mise en place de plateformes technologiques comme outils de démonstration et de validation à une échelle semi-industrielle de pro-duits et procédés mis au point en laboratoire (mais aussi avec un rôle pé-dagogique potentiel) comme Nano-Innov, la halle technologique « pro-cédés, mécanique et matériaux », Neptune pour les communications très haut débit sans fi l lancé par System@tic ou encore Moveotronics (Versailles-Satory).3. Un fonds de maturation technico-économique pour les projets afi n d’accélérer le passage de l’idée au transfert avec plus d’effi cacité, la consultation de bases de données, la veille, le soutien marketing seront utilement accessibles et regroupés par domaine thématique ou au ni-veau des RTRA.

4. Des pépinières, hôtels pour de jeunes entreprises technologiques ayant besoin, en phase initiale, de mûrir leurs produits à proximité des laboratoires.5. L’incubateur IncubAlliance. Il faudra conserver et renforcer le dis-positif d’incubation « tertiaire » de l’actuel IncubAlliance, déjà commun à la plupart des établissements du Campus et qui permet le coaching des porteurs de projets, leurs échanges avec des aides personnalisées pour la gouvernance, l’ingénierie fi nancière, le renforcement d’équipe, l’aide juridique, etc.).6. Enfi n la Maison de l’innovation devra être construite pour donner enfi n une visibilité et une dimension économique au plateau de Saclay. Un grand bénéfi ce pourrait être tiré d’un lieu emblématique, tant pour augmenter le rayonnement du Campus, que pour attirer les entreprises et les talents (Lire ci-contre). Une surface de l’ordre de 20 000 m2 per-mettrait de répondre aux besoins et en premier lieu de susciter « l’eff et cafétéria » chercheurs/entreprises du Campus plateau. �

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DESSINERDES POLARITÉS AUTOUR DE LIEUX DE VIEET D’ESPACES MUTUALISÉS

Les acteurs du futur campus de Saclay voient le projet comme une éco-cité de la Science et de

l’Innovation. C’est donc un projet qui s’appuie sur l’écologie, l’hydrologie et les mobilités qui est

présenté ici avec, en écho, deux autres tryptiques. Celui des implantations : lieux de vie, lieux

de recherche et d’enseignement, lieux d’entreprise… Et celui des valeurs du projet urbanistique :

gestion économe des espaces, ouverture sur la nature, services et sociabilité…

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Le plateau de Saclay n’est pas une page blanche ou dénuée de signes sur lesquelles le projet pourrait s’inscrire sans précaution. Le pre-mier principe de la démarche « d’urbanisme » - les guillemets sont là pour souligner qu’il ne s’agit pas d’un projet urbain - est donc de s’inscrire dans la géographie du territoire. Le deuxième principe est d’intégrer la mobilité comme un élément structurant du dispositif : les distances, l’échelle, la densité, l’organisation des implantations sont construites au « pas » des transports collectifs et des modes doux, rythmées par des pôles d’intermodalité interne.

LES GRANDS PRINCIPES D’IMPLANTATION La réfl exion sur l’implantation des établissements, des entreprises, des lieux de vie et des espaces mutualisés concerne la partie sud du campus entre l’Ecole polytechnique et le CEA. HEC et le CNRS, qui font également partie du campus et l’Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines qui est signataire du projet ne sont pas concernés par des implantations nouvelles. L’Ecole polytechnique, en revanche, bien que déjà installée, doit recevoir à l’intérieur de son périmètre actuel des nouvelles constructions : nouveaux éta-blissements et logements…

La représentation « physique » des implantations abordée dans ce chapitre repose sur une vision cartographique resserrée du campus, focalisée de part et d’autre de la RN118, en lisière des forêts qui an-noncent la descente vers la vallée au sud et la rigole de Corbeville, au nord. Cette zone sud du campus dessine une sorte de papillon dont la stylisation fi gure en couverture des deux tomes de présen-tation du projet.

L’INSCRIPTION DANS LA GÉOGRAPHIE

La première constante de ce territoire - plateau et vallée unis - ré-side dans la qualité exceptionnelle de ses paysages et des cadres forestiers et agricoles - fermes et cultures. La seconde, particulière au plateau, est la sensibilité hydraulique. Celle-ci impose de pren-dre des précautions aussi bien en matière de protection des nappes qu’en matière d’assainissement. Dans l’implantation proposée, cette précaution s’exprime par le respect absolu de la ligne de la rigole de 31

Corbeville qui fonctionne avec la franche boisée comme une rive naturelle au nord du projet et par le maintien en l’état de l’étang de Polytechnique. Elle s’exprime aussi par une intention forte qui consisterait à maîtriser le cycle de l’eau par un type de gestion 100 % naturelle, à la fois pour les eaux usées et pour les eaux pluviales. La trame bleue du projet existe donc bien, au nord, et elle constitue un élément de lecture spatiale du projet.

A côté, existent des trames vertes, toutes perpendiculaires à cette trame bleue, et ces « bandes » de territoire forment des barrières d’espaces naturels à préserver sur lesquels viendront s’accrocher des espaces de vie, notamment des logements. S’inscrire dans la géo-graphie signifi e enfi n que les espaces naturels ne sont pas des vides à opposer à des pleins (le bâti). Le projet présenté a été éléboré par l’urbaniste Bernard Reichen à la demande des acteurs. C’est un projet où la nature est dessinée comme le bâti.

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Perpendiculaires à la trame bleue, Perpendiculaires à la trame bleue, les trames vertes forment des barrières les trames vertes forment des barrières

d’espaces naturels sur lesquels viendront d’espaces naturels sur lesquels viendront s’accrocher des espaces de vies’accrocher des espaces de vie

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Le site du plateau sud, les espaces naturels et le réseau hydrologique

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Des lieux d’intermodalitésinternes et avec les réseaux structurants

Le campus possèderait avec les solutions proposées quatre pôles d’intermodalités internes ( aux abords de l’École Polytechnique, à la Martinière autour du futur emplacement de l’Université Paris-Sud 11, au Christ de Saclay aux abords du CEA et à Jouy-en-Josas entre HEC et l’INRA) et trois pôles d’intermodalités avec les réseaux structurants régionaux à Massy-Palaiseau et au Guichet (RER B et C), et à Jouy-en-Josas (RER C). Dans une moindre mesure, la gare d’Orsay offrira également une connexion au RER B, tandis que, plus au nord, Vélizy se situera sur la future ligne du tramway Châtillon-Virofl ay.

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LES MOBILITÉS AU CŒUR DU DISPOSITIF

Le projet d’implantations veut « inverser » le regard que l’on porte aujourd’hui sur le plateau. Or, ce regard porte sur les routes, RD 306 ou RD 36 notamment, qui structurent l’espace et les dépla-cements. Dans le projet, ce ne seront plus les routes qui struc-tureront le projet et qui seront le signe unique de la mobilité, ce sera le transport collectif en site propre. Les bus et le site dédié sur lequel ils circuleront, seront la colonne vertébrale du campus, le lieu vers lequel chacun pourra ouvrir sa façade. Les véhicules particuliers ne seront pas éliminés du dispositif, car ils jouent et joueront un rôle essentiel dans le dispositif de transport (lire le chapitre Vivre, page 40) mais ils seront renvoyés à une circulation en périphérie du campus.

Le dispositif de mobilité accompagne les polarisations autour des lieux de vie et des espaces mutualisés par des points d’intermo-dalité où des échanges pourront se faire entre les lignes de bus structurantes est-ouest et nord-sud et entre celles-ci et les trois lignes de desserte de proximité. Ces points d’intermodalité in-terne fonctionnent avec les points d’intermodalité avec les réseaux de transports collectifs régionaux (Massy-Palaiseau, Saint-Quen-tin-en-Yvlines, Jouy-en-Josas, Vélizy…).

L’EXEMPLARITÉ ENVIRONNEMENTALE

Le projet de campus de Saclay et les ambitions qu’il porte se doit d’être exemplaire en matière de développement durable. Et c’est une conception active et positive du développement durable qu’il incarne à travers la conviction que l’innovation technologique sera un des éléments majeurs d’un développement économique futur respectueux de l’environnement. Le projet, dans le cadre actuel du Grenelle de l’environnement (et de la sensibilisation qu’il favorise) a aussi valeur emblématique et éducative. L’attention portée aux équilibres à respecter entre les tissus urbain, agricole et forestier s’explique par le souci d’insérer l’urbain dans la diversité des mi-lieux du plateau. C’est pourquoi, le projet d’implantations dessine les espaces naturels comme il dessine les espaces urbains.

La ferme briarde, un modèle de densité vertueuse ?La ferme briarde, un modèle de densité vertueuse ?

Le modèle de la ferme briarde, comme La Martinière, représente, par sa structure et sa surface, une

entité de 15 000 à 20 000 m2, soit une échelle très proche de celle des collèges d’Oxford. Dans une

première approche, l’étude confi ée au programmiste pour défi nir une sorte d’unité de surface pour les

futures implantations aboutissait à une surface équivalente. Cette « unité » pourrait constituer une

typologie pour les premières installations sur le campus. Elle deviendrait une sorte d’unité

locale destinée à démontrer que la densité recherchée, notamment à travers un coeffi cient

d’occupation des sols (COS) de 1 ne relève pas d’un dogme mais

d’une sorte de vertu inscrite dans le lieu.

Le choix d’un COS de 1 serait un principe minimum plutôt

qu’une règle intangible. Ce COS paraît être raisonnable

dans une relation douce à la nature mais qui prendrait

en compte l’ambition de construire un projet économe en

espace.

La ferme briarde d’Orsigny à Saclay et les collèges d’Oxford

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L’inscription dans la géographie, la défi nition des principes de mobilités et l’exemplarité environnementale donneront naissan-ce à ce que sera le mode de vie sur le campus. Ainsi les lieux de vie seront toujours à proximité de la nature, dans un espace temps maîtrisé grâce à la fi abilité du TCSP et grâce à son doublement par un large chemin vert. Avec un « cadencement » des implantations autour d’une distance pivot de 500 m, le chemin à parcourir d’un lieu à l’autre est calqué à la fois sur le « pas » du bus en site propre - mais il ne sera pas présent partout - et sur le pas de la marche à pied.

UNE ORGANISATION SPATIALE EN TROIS ZONES,AUTOUR DE PÔLES ACADÉMIQUES

L’organisation spatiale présentée ici concerne les zones où sont prévues les opérations immobilières dans le cadre du Plan Campus. Le Campus comporte d’autres zones géographiques qui n’ont pas fait l’objet de projet d’aménagement et qui sont donc peu traitées dans ce chapitre. C’est le cas des zones de Jouy-en-Josas, d’Orme-Saclay et de Gif-sur-Yvette. En outre, les implantations présentées dans les cartes ci-contre, sont susceptibles de faire encore l’objet de légères évolutions.

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Un COS de 1 à 1,2Un COS de 1 à 1,2Le COS de 1 a été proposé comme une densité de référence permettant d’établir sur une base

commune les relations entre les institutions. Une économie de 20% du sol peut être réalisée

par la mutualisation des équipements généraux et l’optimisation des surfaces programmées

par les écoles. Une seconde économie de 20% du sol peut être obtenue en augmentant

légèrement la densité (COS de 1,2). Les lieux de vie auront une densité supérieure cohérente

avec l’idée d’intensité urbaine compensée par des espaces de sport et de loisirs mutualisés

COS de 1 pour les bâtiments d’enseignement et de recherche soit 1 ha pour 10 000 m² avec 3 niveaux sur le tiers de la surface au sol

LA ZONE PALAISEAU UN PÔLE EST AUTOUR DE L’ECOLE POLYTECHNIQUE

Le site actuel de l’Ecole Polytechnique recevrait de nouveaux arri-vants sans toucher au plan d’eau ni au ring entourant l’Ecole. 28 ha nouveaux seraient urbanisés à l’intérieur du ring. Au nord, l’espace boisé assurerait les mêmes fonctions de séparation qu’aujourd’hui. A l’ouest du ring, serait aménagé un premier lieu de vie, au sud d’AgroParisTech et à proximité immédiate de Nano-Innov et de la halle technologique «procédés, mécanique, matériaux » au sein de l’IPHE . EDF pourrait s’installer au sud du futur transport collectif en site propre (TCSP) dans le cadre d’un PLU révisé.

COS 1.2 pour le slieux de vies soit 1 ha pour 12000m² construit

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LA ZONE LA MARTINIÈRE : UN PÔLE CENTRAL AUTOUR DE L’UNIVERSITÉ PARIS-SUD 11Les installations futures de l’Université Paris-Sud 11 viendraient s’installer de part et d’autres de la RN 118. Autour de la ferme de La Martinière, lieu emblématique du plateau, serait constitué le pôle de vie central du plateau sud. C’est aux abords de la ferme que seraient réalisés d’importants équipements collectifs mutualisés comme le futur centre des congrès de 1 200 places.

LA ZONE MOULON : UN PÔLE EST AUTOUR DE SUPÉLECL’urbanisation serait répartie entre la route actuelle et la rigole de Corbeville tandis que l’entre-deux serait occupé par des alternances de lieux de vie, avec de nombreux équipements sportifs. Une autre ferme, celle du Moulon serait le lieu de vie emblématique de cette zone dont Supélec serait le cœur académique.

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Pôles de vie

55 ha 600 000 m2 (SHON-) COS 1,1

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LES GRANDES RÉPARTITIONS SPATIALES

L’articulation des activités enseignement recherche, développement économique et lieux de vie, une fois cartographiée, montre l’alter-nance des rythmes entre les espaces de travail et d’enseignement et les espaces de vie. Le mélange des populations explicité au chapitre précédent, la mise en mouvement de populations diff érentes, l’al-ternance des fonctions et les eff ets de la mutualisation trouvent ici une traduction spatiale.

Développement économique

81 ha 1 000 000 m2 (SHON) COS 1,2

Enseignement et recherche

75 ha 760 000 m2 (SHON) COS 1

La répartition spatiale entre les trois grandes fonctions « urbaines »Les sites de recherche, les sites de lieux de vie et les sites d’accueil des entreprises. Une mixité et une alternance de rythme assumées.

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DENSITÉ ET MUTUALISATION :UNE GESTION RAISONNÉE DE L’ESPACE

Les principes d’implantations proposés reposent sur un double mouvement de densifi cation et de mutualisation.

UNE DENSITÉ QUI S’APPUIE SUR UN COS VARIANTDE 1 À 1,2 EN PREMIÈRE INTENTION

La densité proposée aboutit à une première approche des surfaces bâties (SHON) autour de 2,36 millions de m2, répartis entre les surfaces consacrées au développement économique (1 000 000 de m2 avec un COS de 1,2), les surfaces consacrées à l’enseignement et à la recherche (760 000 m2, avec un COS de 1) et les pôles de vie (600 000 m2 avec un COS de 1,1). Ces surfaces se traduisent par un besoin de 211 ha nouveaux à urbaniser. Grâce à la densification principalement pro-grammée sur le site de l’Ecole Polytechnique, soit 28 ha, ce sont fi nalement 183 ha seulement de terrains nouveaux qui seront urbanisés. L’économie d’espace est donc bien réelle et elle permettra notamment de préserver des espaces naturels.

LA MUTUALISATION DES ÉQUIPEMENTSET SUR LES LIEUX DE VIE

L’économie d’espace et de moyens à mobiliser est également obtenue par la mutualisation de nombreux équipements. C’est ainsi que 100 000 m2 sont mutualisés dans les 760 000 m2 de surfaces consacrées à l’enseignement et à la recherche. Or, cette mutualisation produit elle-même ses propres économies, indépendamment des coûts de fonctionnement qui baissent méca-niquement. C’est ainsi que sur les 100 000 m2 mutualisés, seuls 75 000 sont fi nalement utilisés, permettant un gain supplémentaire de 25 % des surfaces.

Une économie d’espace de 28 ha En ne retenant que les nouveaux terrains devant faire l’objet d’opérations immobilières futures, le projet ne consommerait que 183 ha nouveaux sur un total de 211 ha réellement prévus. L’économie d’espace serait obtenue en densifi ant l’espace autour de l’Ecole Polytechnique et certains espaces de la zone du Moulon. Cette carte montre les limites de cette urbanisation nouvelle

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UNE AMBITION ARCHITECTURALE

La définition d’un coefficient d’occupation des sols d’au moins 1 comme unité de rythme porte, au-delà du message sur la volonté d’économiser l’espace, un message architectural. A ce stade du projet, la question de l’ambition architecturale du site ne peut s’exprimer qu’à travers des grandes intentions.• L’exemplarité du projet scientifi que et son statut européen et mon-dial doit se traduire également dans l’architecture du bâti et dans la conception des espaces publics. Cela passe par la prise en compte des normes de la « haute qualité environnementale » (HQE) et des nor-mes « basse consommation » , par une architecture « domestique » appliquée aux lieux de travail ou aux unités résidentielles mais aussi par une architecture « emblématique », construisant ici et là des repè-res forts, sans doute aux abords des lieux de vie (ou pour évoquer une thématique scientifi que). Le « mouvement » exprimé par l’accent mis sur les mobilités et le statut mondial du lieu justifi erait la présence d’œuvres architecturales sur le campus.

LA MISE EN VALEUR DES ÉCOSYSTÈMES NATURELS ET AGRICOLES ET DE LA BIODIVERSITÉ VÉGÉTALE

Le projet de campus de Saclay regroupera des acteurs de la recherche et de l’enseignement supérieur en matière d’agro-écosystèmes et de milieux naturels, créant ainsi l’un des plus grands centres mondiaux de recherche dans ces domaines. Des acteurs des pôles biologie-santé, sciences et ingénierie du vivant pour l’agriculture, s’inscrivent dans ce dispositif. Ces acteurs souhaitent donc que la préservation et la valorisation des agro-écosystèmes et des milieux semi-naturels du site soient assurées à des fi ns pédagogiques, scientifi ques et de conser-vation. Cette ambition est motivée par l’exceptionnelle dimension paysagère du plateau et parce que cette dimension s’inscrit dans le projet urbanistique comme une valeur fondamentale du projet et un facteur d’intégration de l’ensemble des acteurs.Cette mise en valeur consolide l’objectif de respect de l’environnement que le projet de campus se fi xe mais elle constitue aussi une démarche originale : en affi chant les écosystèmes agricoles et naturels comme une vitrine de la recherche et de démonstration pédagogique et en les plaçant comme interface entre les acteurs scientifi ques et les ac-teurs locaux, notamment des collectivités - Région, Conseil général

de l’Essonne, plusieurs communes - et des associations, qui toutes ont souligné leur désir de voir pris en compte dans le projet les valeurs agricoles et naturelles des lieux.

UN CONTEXTE PARTICULIÈREMENT RICHE

Les terres du plateau de Saclay sont connues pour leurs qualités agri-coles exceptionnelles, ceci sans irrigation en raison des particularités hydrologiques du plateau. Dans le secteur du Moulon, un travail de valorisation avait déjà été mené depuis vingt ans, pour le maïs et le blé.La forêt des coteaux de la Guyonnerie a déjà fait l’objet d’un projet pédagogique sur la gestion forestière depuis plusieurs décennies en coopération entre l’université Paris-Sud 11 et l’Offi ce national des forêts (ONF).Enfi n, les collections botaniques et les milieux semi-naturels de la vallée, répartis chacun sur 80 ha, comprennent 2 500 taxons de plan-tes exotiques et diff érents milieux naturels. Cet ensemble, situé sur le domaine de la faculté d’Orsay est valorisé dans le cadre du Parc botanique de Launay (1).Pour toutes ces raisons, les acteurs souhaitent mettre en place plu-sieurs outils destinés à :• préserver et mettre en valeur des terres agricoles, sur la zone du Moulon et aux abords d’AgroParisTech, en coopération avec l’univer-sité Paris-Sud 11 et l’INRA, avec un objectif de maintenir au moins 150 ha en exploitation (environ 60 ha aujourd’hui au Moulon)• créer un pôle botanique, en valorisant sur le plateau un projet dé-veloppé par l’université Paris-Sud 11• préserver et valoriser la forêt pédagogique de la Guyonnerie, en créant des circuits pédagogiques jouant un rôle de transition paysa-gère entre le plateau et la vallée• préserver et valoriser le parc botanique de Launay dans le secteur de la vallée. Il s’agit de fédérer plusieurs projets aux abords de la fa-culté d’Orsay, intégrant le réaménagement de la rivière Yvette ou la création d’un réseau structurant de circulation douce.• créer un tissu végétal sur le campus afi n de renforcer le caractère identitaire de la trame verte et de l’articulation espaces naturels-espaces construits pour la population du plateau et des environs et pour les visiteurs. �

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Les lieux de vie du Plan CampusIci représenté en 3D, d’est en ouest, les espaces de vie du Plan Campus

tracent une ligne tout au long du projet de transport collectif en site propre.

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VIVRELES DÉPLACEMENTS, LA VIE SOCIALE DU CAMPUS & LES ÉCHANGES AVEC LA SOCIÉTÉ LOCALELe Plan campus du plateau de Saclay veut être un projet « à vivre »,

en mouvement, ouvert sur son environnement et sur les populations

environnantes. Son ambition : faire du plateau un lieu où il fait

bon travailler, habiter, faire du sport, se distraire, où il est facile

de se déplacer, tout près ou très loin, où le contact avec la vie locale

est possible, où l’utilité sociale des chercheurs, des enseignants,

des entrepreneurs se prouve au quotidien dans un contact naturel

avec la population…

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Plan Campus du plateau de Saclay | Tome I | Février 2009Plan Campus du plateau de Saclay | Tome I | Février 2009

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De toutes les conditions du « bien vivre » sur le campus, la plus com-plexe à remplir est sans doute celle des transports. Trois raisons prin-cipales, de nature très diff érente, expliquent cette complexité :

• la première raison tient à la répartition modale actuelle : la voi-ture domine de façon écrasante les autres modes de déplacement, entraînant des congestions importantes aux heures de pointe. Sur le plateau et pour les dessertes à courte et longue distance, les ¾ des trajets domicile-travail sont eff ectués en voiture. Une étude réalisée par le CEA dans le cadre de son plan de déplacement d’entreprise (PDE) démontre que 10 % seulement des personnes travaillant sur le site utilisent les transports en commun. Les personnes ha-bitant aux abords du campus ou à des distances inférieures à 60 mn en voiture utilisent majoritairement leur voiture. Seules les personnes habitant à plus de 60 mn du CEA choisissent - pour une part ! - les transports collectifs. De même, les chiff res issus de l’enquête globale des transports de 2001 montrent que l’usage des transports collectifs ne dépasse pas 20 % des déplacements sur le territoire de la Communauté d’agglomération du plateau de Saclay (CAPS). Certes, la faible densité urbaine du plateau n’incite pas les opérateurs de transport collectif à développer leur off re : faute de la massifi cation obtenue dans les zones urbaines denses, la rentabilité et l’effi cacité des transports collectifs chutent. C’est pourquoi la densifi cation nouvelle attendue sur le plateau modifi e sensiblement la situation. • la deuxième raison tient à la géographie. Avec les vallées, le pla-teau forme un ensemble complexe. Il est encore peu urbanisé alors que les vallées ont naturellement accueilli, au fi l de temps, les axes de transports lourds et l’urbanisation. La coupure plateau-vallée est particulièrement marquée par des pentes fortes. Cela induit des ac-cès routiers sinueux - à l’exception de l’accès qui longe la RN118 au départ de la gare du Guichet - et des voiries d’accès aux performan-ces très variables. Un bon fonctionnement des relations entre le pla-teau et les vallées constitue donc un enjeu majeur. Le renforcement du réseau de bus ne peut ignorer cette question géographique. C’est pourquoi les gares d’Orsay et du Guichet - essentielles en raison de la connexion qu’elles off rent avec le RER B - sont particulièrement bien placées pour desservir le plateau, avec un avantage au Guichet qui dispose d’une liaison directe, le long de la RN118. Elles dispo-sent, en outre, des réserves de capacité d’accueil.

• la troisième raison est relative au temps… Construire, de tou-tes pièces, de nouvelles infrastructures de transport demande du temps, beaucoup de temps. Pour les études, la concertation, les travaux… Or, de nombreux acteurs occupent déjà le plateau et d’autres vont arriver très vite : il faut donc trouver des solutions rapides à mettre en œuvre, réalistes fi nancièrement, conformes à l’esprit du projet urbanistique et évolutives, pour s’adapter à la montée en puissance du projet.

TRANSPORTS : UNE ARDENTE ET URGENTE NÉCESSITÉ

Les acteurs du Plan campus du plateau de Saclay sont conscients du fait que la question des transports sera une des premières - sinon la première ! - que se poseront les candidats à l’installation sur le plateau, qu’ils soient organismes publics ou entreprises privées.

UNE QUESTION DE COMPÉTENCES

La conscience de la situation préoccupante des transports publics ne donne pas pour autant compétence aux acteurs du Plan campus pour apporter toutes les solutions. Ils n’ont ni le pouvoir ni la légitimité pour décider de l’organisation des transports dans le sud-ouest francilien. C’est le STIF qui exerce ce rôle d’autorité organisatrice des transports à cette échelle, et qui regroupe les principales collectivités, dont la Région, et l’État. Tout en demeurant dans leur rôle, les 21 acteurs peuvent cependant agir de plusieurs manières, et ils le font :

• en organisant pour leur compte et à leur frais certaines dessertes indispensables pour leurs collaborateurs. C’est le cas notamment du CEA, de l’Ecole Polytechnique, de Th alès, de l’ONERA… Le CEA, par exemple, a ainsi mis sur pied de nombreuses lignes de bus pour assurer le transport de ses salariés. Une navette interne circule la journée pour assurer les déplacements internes au CEA tandis qu’une autre assure la liaison avec la gare du Guichet sur la ligne du RER B.Les grandes écoles, entreprises ou centre de formation organisent également des navettes à partir de la gare du Guichet lors d’événe-ments ponctuels (concours, formations, congrès…) tandis que les déplacements ponctuels de visiteurs sont réalisés en grande partie en taxi.

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• en réfl échissant à des solutions qui ne font pas appel à la création d’infrastructures nouvelles importantes et en inté-grant dans le Plan campus une orientation forte en faveur des « nouvelles mobilités ». C’est l’encouragement et l’organisation d’un dispositif effi cient de covoiturage ou d’autopartage, c’est la promotion à plus long terme de location de petits véhicules à faible rayon d’action, c’est, plus simplement encore, en intégrant les modes doux dans la conception urbanistique du projet• en développant une ambitieuse politique du logement, coor-donnée entre établissements et avec les collectivités locales :

> logement pour étudiants, avec une off re diversifi ée, inté-grant, par exemple, des logements pour les jeunes couples > logements pour les salariés, là encore avec une off re diver-sifi ée, allant du logement social locatif jusqu’aux logements en accession à la propriété, de façon à couvrir l’essentiel d’un parcours résidentiel> hôtellerie pour les visiteurs, les collaborateurs occasionnels…

• en examinant aussi des solutions crédibles, dans le respect des compétences transports des collectivités locales et du STIF, pouvant être mises en œuvre à court terme. Dans ce cas, les ac-teurs veillent à n’apporter au débat que des solutions qui soient compatibles avec les documents de planifi cation territoriale : PLU à l’échelle de la commune, plan de déplacements urbain (PDU) et schéma de cohérence territoriale (SCOT) à l’échelle des intercommunalités ou au-delà, SDRIF à l’échelle régionale.

DES AMÉLIORATIONS ATTENDUES DÈS 2009

Le constat souvent négatif énoncé par de nombreux acteurs doit être tempéré car de nouvelles liaisons structurantes dans le domaine des transports collectifs vont venir améliorer la situation, fi n 2009 d’abord, à l’horizon 2012 ensuite.

• Le transport collectif en site propre (TCSP) entre la gare RER de Massy et l’Ecole PolytechniqueLongue de 6,3 km, cette ligne de bus en site propre va ouvrir au premier trimestre 2009 et permettra aux usagers de disposer d’une liaison fi able et régulière, libérée de la circulation automo-bile. La durée du trajet sera divisée par deux, passant de 15 mn à 8 mn. Porté par le Conseil général de l’Essonne afi n d’off rir une

alternative à l’usage de la voiture, ce projet comporte un volet environnemental et la création d’une liaison douce pour piétons et cyclistes. L’opération est fi nancée à hauteur de 14,72 M€ chacun par l’Etat et la Région, le Conseil général investissant pour sa part 5,33 M€. À terme, le TCSP reliera Saint-Quentin-en-Yvelines, Massy et à plus long terme Orly. Le parcours total entre Saint-Quentin-en-Yvelines et Massy est tin-en-Yvelines et Magny-les-Hameaux et les 6,3 km qui vont s’ouvrir entre Massy et Polytechnique, il restera 12,5 km à réaliser dans la partie centrale, notamment entre Polytechni-que et le Christ de Saclay.

• Le tramway Châtillon-Virofl ayCe tramway entrera en service en deux phases : 2011-2012 pour la liaison Vélizy-Châtillon et 2013 pour la liaison Vélizy-Virofl ay. C’est toute l’off re de transports au nord du campus de Saclay, et de son pôle HEC-INRA qui sera renforcée.

En tenant compte de ces améliorations, dans le souci d’apporter sa contribution à la réfl exion et d’aider à l’émergence de solutions dictées par l’urgence, les signataires du Plan campus du plateau de Saclay ont lancés une étude, dont voici les éléments.

DÉPLACEMENTS : DES ÉLÉMENTS DE SOLUTION À COURT TERME

Le cahier des charges de l’étude repose sur des principes simples :• réserver pour le moyen-long terme les solutions enterrées (mé-tro, RER ou extension), dont la lourdeur est incompatible avec des échéances à court terme • s’appuyer sur les réseaux structurants actuels et chercher à améliorer à la marge les réseaux est espaces viaires existants afi n d’optimiser leur usage• s’appuyer sur les gares assurant une connexion intermodale et sur les voieries d’accès au plateau, de façon à fi abiliser les dessertes (Orsay, Le Guichet, Massy-Palaiseau, Saint-Quentin-en-Yvelines, Jouy-en-Josas, Vélizy…)• chercher à répondre aux besoins selon les trois échelles de ter-ritoire concernées : la desserte interne du campus, la desserte entre le campus et des partenaires (Versailles, Saint-Quentin-en-Yvelines 42

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TramwayTramwayChâtillon-Virofl ayChâtillon-Virofl ayOuverture 2012-2013Ouverture 2012-2013

TCSPTCSPMassy-Saint-Quentin-en-Yvelines Massy-Saint-Quentin-en-Yvelines En service depuis 2000En service depuis 2000

Section centrale du TCSPSection centrale du TCSPMassy-Saint-Quentin-en-Yvelines Massy-Saint-Quentin-en-Yvelines À l’étudeÀ l’étude

TCSPTCSPMassy-Saint-Quentin-en-Yvelines Massy-Saint-Quentin-en-Yvelines OuvertureOuverture11erer semestre 2009 semestre 2009

vers les Ulis,vers les Ulis,CourtabœufCourtabœuf Vers EvryVers Evry

Gif-sur-YvetteGif-sur-Yvette

Saint-Quentin-en-YvelinesSaint-Quentin-en-Yvelines

Versailles-Rive-GaucheVersailles-Rive-Gauche

MassyMassy

Christ de SaclayChrist de Saclay

RN

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RER BRER B

RER BRER B

RER CRER C

RER CRER C

RER CRER C

RER CRER C

Vers ParisVers Paris

Magny-les-HameauxMagny-les-HameauxJouy-en-JosasJouy-en-Josas

VélizyVélizy

Les réseaux structurants existants,en travaux ou à l’étude

Les réseaux existants :• les RER B et C• la section Saint-Quentin-en-Yvelines/Magny-les-Hameauxdu TSCP Massy-Palaiseau/Saint-Quentin-en-Yvelines

Les réseaux en travaux :• la section Massy-Palaiseau/École Polytechniquedu TSCP Massy-Palaiseau/Saint-Quentin-en-Yvelines• le tramway Châtillon/Virofl ay (début des travaux)

Les réseaux à l’étude :• la section centrale (École Polytechnique/Magny-Le-Hameaux)

RER BRER B

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Page 44: Plan Campus - Tome 1

Ligne structurante Est-Ouest Ligne structurante Nord-Sud

Liaison interne Est-Ouest Liaison interne Vallée-Plateau directe

Liaison interne Vallée-Plateau par Paris 11

vers Massy-vers Massy-Palaiseau,Palaiseau,le RER Ble RER B

vers HEC, l’INRA, le RER C vers HEC, l’INRA, le RER C et le tramway Châtillon-Vélizyet le tramway Châtillon-Vélizy

vers les Ulis,vers les Ulis,CourtabœufCourtabœuf

vers CNRS,vers CNRS,Gif-sur-YvetteGif-sur-Yvette

vers vers Magny-les-Hameaux,Magny-les-Hameaux,Saint-Quentin-en-Yvelines,Saint-Quentin-en-Yvelines,le RER Cle RER C

Christ de SaclayChrist de Saclay

UniversitéUniversitéParis-Sud 11Paris-Sud 11

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N 118

RER BRER B

Le Guichet (gare RER B)Le Guichet (gare RER B)

Orsay Orsay (gare RER B)(gare RER B)

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Plan Campus du plateau de Saclay | Tome I | Février 2009

Deux lignes structurantes

La solution proposée repose sur deux lignes structurantes :

Une ligne structurante est-ouest qui permettrait • une connexion du plateau avec le réseau structurant régional, notamment avec les RER B et C d’une part (Massy-Palaiseau) et le RER C/Transilien, d’autre part (Saint-Quentin-en-Yvelines) • une connexion du plateau avec d’autres pôles fortement associésau campus et notamment avec l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines • une connexion au pôle national de Massy-Palaiseau : gare TGV, RER B vers Antony et Orlyval, axe Massy-Orly.Une ligne structurante nord-sud qui permettrait • une connexion du plateau avec Les Ulis (ZA de Courtabœuf), Le Guichet, et donc avec le réseau structurant régional du RER B, au sud • une connexion du plateau avec le RER C, à Jouy-en-Josas, au nord (avec un accès à la gare de Versailles-Chantiers)• une liaison de qualité avec HEC et l’INRA• dès 2012, une connexion à Vélizy avec le tramway Châtillon-Virofl ay.

Trois lignes de desserte de proximité • La ligne est-ouest reliera l’Ecole polytechnique au CNRS, à Gif-sur-Yvette, en complément, dans un premier temps, de la ligne structurante• La ligne d’articulation entre le plateau et la vallée, reliera l’Yvette, immédiatement au nord de la gare d’Orsay-Ville, au synchrotron Soleil, en « cabotage » dans l’ensemble des sites de l’université Paris-Sud 11, assurant ainsi le lien entre l’université actuelle et ses futurs locaux sur le plateau• La ligne directe entre la vallée et le plateau, assurera une liaison entre la gare d’Orsay-Ville, la zone Orme-Saclay et le synchrotron Soleil en traversant directement l’université de Paris-Sud 11.

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ou Evry, par exemple), et enfi n la desserte du campus depuis/vers le réseau structurant régional.

La solution proposée repose sur cinq lignes de bus maillées : une ligne structurante est-ouest, une ligne structurante nord-sud et trois lignes de desserte de proximité, avec un tronc commun en site propre dans la desserte locale du campus par les deux lignes structurantes.

UNE LIGNE STRUCTURANTE EST-OUEST, ENTRE MASSY-PALAISEAU ET SAINT-QUENTIN, CONNECTÉE AUX RER B ET C

Cette ligne de bus fonctionne aujourd’hui (360 000 voyageurs/an) et c’est elle qui va bénéfi cier d’un site propre entre Massy-Palaiseau et l’Ecole Polytechnique mi-2009. La proposition consiste à :

• accélérer la poursuite de la mise en site propre entre l’Ecole Poly-technique et le Christ de Saclay dans un premier temps. Pour l’heu-re, cette section n’est pas inscrite au contrat de projet Etat-Région. Le projet est cependant inscrit au SDRIF mais il n’est ni programmé ni fi nancé. • améliorer le niveau de service actuel (niveau Mobilien de type Paris-petite couronne), avec une fréquence de 10 mn à la pointe, renforcée entre Massy-Palaiseau et Saclay pour atteindre 5 mn, et 20 mn en soirée• équiper la ligne de bus articulés (100 voyageurs, 4 voyageurs/m2)• assurer une amplitude de desserte qui irait de 5 h 30 à 0 h 30, avec un service attractif les week-end• garantir, grâce au site propre une vitesse commerciale de 28 km/h (ce qui correspond, en théorie, à la vitesse moyenne d’une voiture conduite de manière apaisée).

UNE LIGNE STRUCTURANTE NORD-SUD, ENTRE LES ULIS ET VÉLIZY, CONNECTÉE AUX RER B ET C ET AU FUTUR TRAMWAY CHÂTILLON-VIROFLAY

Cette liaison est assurée aujourd’hui par deux lignes. L’une ne dessert pas systématiquement le plateau et connaît une très faible fréquentation : elle assure essentiellement une liaison rapides entre les pôles d’habitat et d’emplois des Ulis et de Vélizy. Elle ne « s’attarde » donc pas sur le

DIFFUSION RESTREINTE

Page 46: Plan Campus - Tome 1

Un site de remisage et de maintenance

Un site de remisage et de maintenance des transports collectifs sur le campus,

qui ferait du plateau le « cœur » du réseau, pourquoi pas ? Sur le plan pratique,

le projet se justifi e car le campus sera le lieu central de circulation de trois lignes

de Midibus et le pôle majeur sur les deux axes structurants. Un outil industriel

de ce type sur le plateau permettrait de limiter le nombre et la longueur des

courses réalisées sans voyageurs, entre le site de remisage et le point de départ

des lignes.

Sur le plan symbolique, installer un centre de maintenance de transport collectif

en un lieu qui se veut une écocité exemplaire en matière de transport

éco-responsable se justifi e pleinement. Comme le campus est un lieu d’étude

- entre autres domaines - sur les mobilités du futur, le symbole n’en est que

renforcé. La forme architecturale d’un tel centre devra s’intégrer dans les

principes architecturaux du campus et ses fonctionnalités pourraient être

mutualisées avec les équipements liés aux services à la mobilité individuelle

(autopartage, vélos en libre service…).

Le système de transport, comme contribution à l’identité du campus

L’exemple de Montpellier, avec la livrée de ses tramways confi ées

à des artistes, est là pour confi rmer qu’un système de transport peut jouer

un rôle identitaire, pour un lieu et une communauté, et contribue à son

rayonnement. Au-delà de l’identité locale, c’est cette forte personnalité

« graphique » qui a contribué, depuis Montpellier, à faire du tramway

une star nationale. Sur le campus, il est important que le système de transport

soit en harmonie avec la vocation d’un espace tourné vers les nouvelles

technologies. En complément de l’aspect purement quantitatif

de renforcement et de maillage du réseau, il serait cohérent que cette terre

d’innovation permette l’expérimentation de matériel à haute technologie,

proposant un haut niveau de service comme l’information voyageurs

dynamique, l’information sur les correspondances, des points d’arrêts

modernes et confortables proposant des services innovants. Ainsi, la forte

identité visuelle du matériel roulant « signerait » son appartenance -

et celle de ceux qui l’utilise - à ce territoire d’innovation à vocation

internationale.46

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LE plateau… L’autre ligne est très fréquentée. Avec 400 000 voyageurs/an, elle joue aujourd’hui un rôle important de rabattement et de diff usion depuis/vers le RER B.La proposition consiste à :

• aligner le niveau de service de cette ligne sur celui de la ligne struc-turante est-ouest, avec une fréquence de 10 mn à l’heure de pointe et 20 mn en soirée et la doter du même matériel roulant• assurer une amplitude de desserte qui irait de 5 h 30 à 0 h 30, avec un service attractif les week-end• garantir, grâce à une section en site propre commune avec l’autre li-gne (entre la RN118 et le Christ de Saclay), une vitesse commerciale de 20 km/h, soit une vitesse un peu plus lente que la ligne est-ouest mais qui reste tout à fait compétitive• faire utiliser à cette ligne, dans son passage sur le site du campus de Saclay, la voie de TSCP de la ligne structurante est-ouest entre la RN 118 et le Christ de Saclay• allonger la section en site propre vers le nord, entre le Christ de Saclay et HEC-INRA. La totalité du campus serait ainsi irriguée par un TCSP.

TROIS LIGNES DE DESSERTE DE PROXIMITÉ

Trois lignes de desserte fine complètent l’armature des deux li-gnes structurantes : deux d’entre elles reprennent en les renfor-çant les lignes de desserte internes de l’Université Paris-Sud 11 et du Moulon, la troisième est une création. Elles utiliseront des bus de capacité moyenne, de type Midibus (50 voyageurs, 4 voyageur/m2) mais avec un cadencement attractif. Elles seront facilement modulables, y compris en terme d’itinéraires, afin de s’adapter aux évolutions des besoins, au fur et à mesure que le campus se développera. La vitesse commerciale de ces Midibus serait de 20 km/h (ce qui constitue une vitesse optimisé pour une desserte fine) et le service devrait être assurée de 5 h 30 à 22 h 30, avec une fréquence de 15 mn. Ce dispositif assurera une grande souplesse. Ces trois lignes ont pour fonctions principales de répondre :

• aux besoins de mobilité interne et d’échanges entre les zo-nes de logement, d’enseignement, de services mutualisés, de restauration, de loisirs et de services• aux besoins d’échanges entre les lieux d’enseignement, de

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Page 47: Plan Campus - Tome 1

Plan Campus du plateau de Saclay | Tome I | Février 2009

BOISSETTES

BOISSISE-LA-BERTRAND

BOISSISE-LE-ROI

BRIE-COMTE-ROBERT

BUSSY-SAINT

BUSSY-SAINT-MARTIN

CESSON

CHAMPS-SUR-MARNE

CHEVRY-COSSIGNY

COLLEGIEN

COMBS-LA-VILLE

CONCHES-SUR-GO

COUBERT

CROISSY-BEAUBOURG

DAMMARIE-LES-LYS

EMERAINVILLE

EVRY-GREGY-SUR-YERRE

FEROLLES-ATTILLY

FERRIERES

GOUVERNES

GRETZ-ARM

GRISY-SUISNES

GUERMANTES

GN SU N

LESIGNY

LIEUSAINT LIMOGES-FOURCHES

LISSY

LOGNES

MAINCY

LE MEE-SUR-SEINE

MELUN

MOISSY-CRAMAYEL

MONTEREAU-SUR-LE-JARD

NANDY

NOISIEL

OZOIR-LA-FERRIERE

PONTAULT-COMBAULT

PONTCARRE

PRINGY

REAU

LA ROCHETTE

ROISSY-EN-BRIE

RUBELLES

SAINT-FARGEAU-PONTHIERRY

SAINT-GERMAIN-LA

SAINT-THIBAULT-DES-VIGNES

SAVIGNY-LE-TEMPLE

SEINE-PORT

SERVON

SOIGNOLLES-EN-

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TORCY

VAIRES-SUR-MARNE

VAUX-LE-PENIL

VERT-SAINT-DENIS

VOISENON

ABLIS

AUFFARGIS

AUTEUIL

AUTOUILLET

BAILLY

BAZOCHES-SUR-GUYONNE

BEYNES

BOIS-D'ARCY

OISSY-SANS-AVOIR

BONNELLES

BOUGIVAL

LES BREVIAIRES

BUC

BULLION

LA CELLE-LES-BORDES

LA CELLE-SAINT-CLOUD

CERNAY-LA-VILLE

CHATEAUFORT

CHAVENAY

LE CHESNAY

CHEVREUSE

CHOISEL

CLAIREFONTAINE-EN-YVELINES

LES CLAYES-SOUS-BOIS

COIGNIERES

CROISSY-SUR-SEINE

DAMPIERRE-EN-YVELINES

DAVRON

ELANCOURT

LES ESSARTS-LE-ROI

L'ETANG-LA-VILLE

FONTENAY-LE-FLEURY

GALLUIS

ZERAN

GUYANCOURT

JOUARS-PONTCHARTRAIN

JOUY-EN-JOSAS

LEVIS-SAINT-NOM

LES LOGES-EN-JOSAS

LONGVILLIERS

LOUVECIENNES

MAGNY-LES-HAMEAUX

MARCQ

MAREIL-LE-GUYON

MARLY-LE-ROI

MAUREPAS

MERE

LE MESNIL-SAINT-DENIS

LES MESNULS

MILON-LA-CHAPELLE

MONTFORT-L'AMAURY

MONTIGNY-LE-BRETONNEUX

NEAUPHLE-LE-CHATEAU

NEAUPHLE-LE-VIEUX

NOISY-LE-ROI

ORCEMONT

IN

LE PERRAY-EN-YVELINES

PLAISIR

PONTHEVRARD

PRUNAY-EN-YVELINES

RAMBOUILLET

RENNEMOULIN

ROCHEFORT-EN-YVELINES

ROCQUENCOURT

SAINT-ARNOULT-EN-YVELINES

SAINT-CYR-L'ECOLE

SAINT-FORGET

SAINT-GERMAIN-DE-LA-GRANGE

SAINT-LAMBERT

SAINT-MARTIN-DE-BRETHENCOURT

SAINTE-MESME

SAINT-NOM-LA-BRETECHE

SAINT-REMY-LES-CHEVREUSE

SAINT-REMY-L'HONORE

SAULX-MARCHAIS

SENLISSE

SONCHAMP

THIVERVAL-GRIGNON

THOIRY

TOUSSUS-LE-NOBLE

TRAPPESLE TREMBLAY-SUR-MAULDRE

VELIZY-VILLACOUBLAY

LA VERRIERE

VERSAILLES

VICQ

VIEILLE-EGLISE-EN-YVELINES

VILLEPREUX

VILLIERS-SAINT-FREDERIC

VIROFLAY

VOISINS-LE-BRETONNEUX

ANGERVILLIERSARPAJON

ATHIS-MONS

AUVERNAUX

AVRAINVILLE

BALLAINVILLIERS

BALLANCOURT-SUR-ESSONNE

BIEVRES

BOISSY-SOUS-SAINT-YON

BONDOUFLE

BOULLAY-LES-TROUX

BOURAY-SUR-JUINE

BOUSSY-SAINT-ANTOINE

BRETIGNY-SUR-ORGE

BREUILLET

BREUX-JOUY

BRIIS-SOUS-FORGES

BRUNOY

BRUYERES-LE-CHATEL

BURES-SUR-YVETTE

CHAMARANDE

CHAMPCUEIL

CHAMPLAN

CHAUFFOUR-LES-ETRECHY

CHEPTAINVILLE

CHEVANNES

CHILLY-MAZARIN

CORBEIL-ESSONNES

LE COUDRAY-MONTCEAUX

COURCOURONNES

COURSON-MONTELOUP

CROSNE

DOURDAN

DRAVEIL

ECHARCON

EGLY

EPINAY-SOUS-SENART

EPINAY-SUR-ORGE

ETIOLLES

EVRY

FLEURY-MEROGIS

FONTENAY-LES-BRIIS

FONTENAY-LE-VICOMTE

FORGES-LES-BAINS

GIF-SUR-YVETTE

GOMETZ-LA-VILLE

GOMETZ-LE-CHATEL

GRIGNY

GUIBEVILLE

IGNY

ITTEVILLE

JANVRY

JUVISY-SUR-ORGE

LARDY

LEUDEVILLE

LEUVILLE-SUR-ORGE

LIMOURS

LINAS

LISSES

LONGJUMEAU

LONGPONT-SUR-ORGEMARCOUSSIS

MAROLLES-EN-HUREPOIX

MASSY

MAUCHAMPS

MENNECY

LES MOLIERES

MONTGERON

MONTLHERY

MORANGIS

MORSANG-SUR-ORGE

MORSANG-SUR-SEINE

LA NORVILLE

NOZAY

OLLAINVILLE

ORMOY

ORSAY

PALAISEAU

PARAY-VIEILLE-POSTE

PECQUEUSE

LE PLESSIS-PATE

QUINCY-SOUS-SENART

RIS-ORANGIS

ROINVILLE

SACLAY

SAINT-AUBIN

SAINT-CHERON

SAINT-CYR-SOUS-DOURDAN

SAINTE-GENEVIEVE-DES-BOIS

SAINT-GERMAIN-LES-ARPAJON

SAINT-GERMAIN-LES-CORBEIL

SAINT-JEAN-DE-BEAUREGARD

SAINT-MAURICE-MONTCOURONNE

SAINT-MICHEL-SUR-ORGE

SAINT-PIERRE-DU-PERRAY

SAINTRY-SUR-SEINE

SAINT-SULPICE-DE-FAVIERES SAINT-VRAIN

SAINT-YON

SAULX-LES-CHARTREUX SAVIGNY-SUR-ORGE

SERMAISE

SOISY-SUR-SEINE

SOUZY-LA-BRICHE

TIGERY

TORFOU

LE VAL-SAINT-GERMAIN

VARENNES-JARCY

VAUGRIGNEUSE

VAUHALLAN

VERRIERES-LE-BUISSON

VERT-LE-GRAND

VERT-LE-PETIT

VIGNEUX-SUR-SEINE

VILLABE

VILLEBON-SUR-YVETTE

LA VILLE-DU-BOIS

VILLEJUST

VILLEMOISSON-SUR-ORGE

VILLIERS-LE-BACLE

VILLIERS-SUR-ORGE

VIRY-CHATILLON

WISSOUS

YERRES

LES ULIS

ANTONY

BAGNEUX

BOULOGNE-BILLANCOURT

BOURG-LA-REINE

CHATENAY-MALABRY

CHATILLON

CHAVILLE

CLAMART

FONTENAY-AUX-ROSES

GARCHES

ISSY-LES-MOULINEAUX

MALAKOFF

MARNES-LA-COQUETTE

MEUDON

MONTROUGE

LE PLESSIS-ROBINSON

RUEIL-MALMAISON

SAINT-CLOUD

SCEAUX

SEVRES

SURESNES

VANVES

VAUCRESSON

VILLE-D'AVRAY

BAGNOLET

GOURNAY-SUR-MARNEMONTREUIL

NEUILLY-PLAISANCENEUILLY-SUR-MARNE

NOISY-LE-GRAND

ROSNY-SOUS-BOIS

ABLON-SUR-SEINE

ALFORTVILLE

ARCUEIL

BOISSY-SAINT-LEGER

BONNEUIL-SUR-MARNE

BRY-SUR-MARNE

CACHAN

CHAMPIGNY-SUR-MARNE

CHARENTON-LE-PONT

CHENNEVIERES-SUR-MARNE

CHEVILLY-LARUECHOISY-LE-ROI

CRETEIL

FONTENAY-SOUS-BOIS

FRESNES

GENTILLY

L'HAY-LES-ROSES

IVRY-SUR-SEINE

JOINVILLE-LE-PONT

LE KREMLIN-BICETRE

LIMEIL-BREVANNES

MAISONS-ALFORT

MANDRES-LES-ROSES

MAROLLES-EN-BRIE

NOGENT-SUR-MARNE

NOISEAU

ORLY

ORMESSON-SUR-MARNE

PERIGNY

LE PERREUX-SUR-MARNE

LE PLESSIS-TREVISE

LA QUEUE-EN-BRIE

RUNGIS

SAINT-MANDE

SAINT-MAUR-DES-FOSSES

SAINT-MAURICE

SANTENY

SUCY-EN-BRIE

THIAIS

VALENTON

VILLECRESNES

VILLEJUIF

VILLENEUVE-LE-ROI

VILLENEUVE-SAINT-GEORGES

VILLIERS-SUR-MARNE

VINCENNES

VITRY-SUR-SEINE

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Les gains de temps grâce à la solution proposée

Gain > à 20 mnGain de 15 à 19 mnGain de 10 à 14 mnGain de 5 à 9 mnGain de 1 à 4 mnZone d’indifférence

Le Campus du plateau de Saclay, Évry et Orly

Idéalement placé aux abords immédiats de la future interconnexion sud des TGV à Massy, le Campus pourrait bénéfi cier en outre d’une liaison privilégiée avec Orly via un TCSP et avec Evry grâce à un tram-train aujourd’hui en phase d’étude.La solution proposéepour répondre aux besoinsde dessertes à court terme (phase 1) du Campus du plateau de Saclay a fait émerger l’interêt d’une liaison en site propre entre le Christ de Saclay et Jouy-en-Josas (en hachuré rouge)

Massy-PalaiseauMassy-Palaiseau

OrlyOrly

Saint-Quentin-en-YvelinesSaint-Quentin-en-Yvelines

VersaillesVersaillesJouy-en-JosasJouy-en-Josas

vers Virofl ayvers Virofl ay vers Châtillonvers Châtillon

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RER BRER B

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EvryEvry

TCSPTCSPMassy/Saint-Quentin-Massy/Saint-Quentin-

en-Yvelines en-Yvelines

Projet Projet de Tram-Trainde Tram-Train

Interconnexion Sud des TGVInterconnexion Sud des TGV

Projet Projet TCSPTCSP

TramwayTramwayChatillon-Virofl ayChatillon-Virofl ay

Ouverture 2012-2013Ouverture 2012-2013

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La solution proposée absorbe-t-elle, et comment, les besoins nouveaux ?

Les hypothèses retenues pour dimensionner la capacité des bus, leur fréquence

et leur amplitude repose sur un estimation de la population supplémentaire (étu-

diants et salariés, du secteur public ou privé) qui viendrait étudier, travailler et

vivre sur le plateau.

• Les personnes supplémentaires : 42 000 en phase 1, à rapprocher des 18 900

actuellement, soit un sensible doublement des « effectifs » à prendre en compte.

• Ce chiffre est ensuite réparti entre salariés d’une part (25 %), étudiants et doc-

torants d’autre part (75 %), selon les clés de répartition actuelles des grands

établissements (Ecole polytechnique, Université Pais-Sud 11, Supelec…).

• Sur ce nombre d’usagers potentiels, des abattements ont été pris en compte

pour estimer la part de l’effectif qui induit réellement un déplacement quo-

tidien (non résidents), la part des effectifs présents « jour ouvrable de base »

(mardi ou jeudi), c’est-à-dire la part d’un absentéisme courant, enfi n, la part

des effectifs se déplaçant le matin.

• Pour calculer le nombre d’usagers, deux hypothèses ont été retenues :

> Hypothèse 1 : les universités et les grandes écoles développeraient la

même politique de logements en se donnant comme objectifs de loger

50 % des effectifs étudiants/doctorants sur place.

> Hypohèse 2 : les universités et les grandes écoles divergeraient quant

à leurs politiques de logement. Les premières se fi xeraient un objectif de

33 % de leurs effectifs étudiants/doctorants à loger sur place. Les secon-

des se fi xeraient un objectif de 80 %.

Enfi n, il reste à défi nir l’objectif de part modale qui serait assigné aux lignes struc-

turantes :

• Un objectif ambitieux mais raisonnable consisterait à faire passer la part

modale des TC sur la campus à 40 % des dépalcements, à comparer aux 18 %

actuels sur le territoire de la CAPS.

Les deux chiffres1 obtenus sont de 4 200 voyageurs sur les 2 h de pointe du

matin dans l’hypothèse 1 et de 5 200 dans l’hypothèse 2.

Les capacités disponibles sur la même période pour les deux lignes structurantes

sont de 4 800 voyageurs et les capacités des Midibus de desserte de proximité

sont de 400 voyageurs.

La solution proposée se révèle donc adaptée à un doublement de la part mo-

dale des transports collectifs dans l’hypothèse d’un doublement des effectifs

en phase 1 de développement du projet de campus.

1 Il convient

de considérer

enfi n que ces

derniers chiffres

de capacité

tiennent compte

d’un remplissage

de confort à

4 passagers/

m2 alors que

les normes

constructeur

tiennent compte

de 8 passagers/m2.48

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recherche et les entreprises• aux besoins d’échanges plateau-vallée.

Le choix d’un TCSP pour faire circuler les bus présente en soi de nombreux avantages :

• une lisibilité au système de transport • une garantie de fi abilité, de respect des fréquences et des amplitudes • une souplesse d’adaptation, en synergie avec les lignes de desserte de proximité.

Il s’agit donc d’une vraie solution, conforme à l’esprit du lieu et du projet, qui sait ménager l’avenir tout en pouvant s’adapter à des évolutions du projet.

UN INVESTISSEMENT COMPRIS ENTRE 35 ET 65 M€ ET UN COÛT D’EXPLOITATION DE 22 M€/AN

Le chiff rage de la solution proposée repose sur des budgets d’in-vestissement pour construire le TCSP et sur des coûts d’exploita-tion des lignes renforcées et de la ligne créée.

• Pour la section de TCSP à construire entre l’Ecole Polytech-nique et le Christ de Saclay, le budget d’établit à 35 M€. Il convient de noter que cette section fait déjà l’objet de discus-sion dans le cadre du projet Massy-Saint-Quentin-en-Yveli-nes.• Pour la section de TCSP entre le Christ de Saclay et HEC-l’INRA, le coût de réalisation serait de 30 M€. Cette section ne fait aujourd’hui l’objet d’aucun projet ni d’aucune discus-sion.• Enfi n, les coûts d’exploitation prévisionnels sont les suivants, matériels roulants compris :

> la ligne est-ouest (sur la totalité du trajet Massy-Palai-seau-Saint-Quentin-en-Yvelines : 10 M€/an> les trois lignes de desserte de proximité : 4 M€/an.

L’exploitation totale du nouveau dispositif serait de 22 M€/an.

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Page 49: Plan Campus - Tome 1

Plan Campus du plateau de Saclay | Tome I | Février 2009

LA QUALITÉ DE L’ACCUEIL ET LA VIE QUOTIDIENNE :UNE MIXITÉ DE FONCTION ET DES LIEUX PARTAGÉS

Lieu de vie, le campus doit assurer à ses habitants un séjour agréable. Cela passe par plusieurs conditions :

• assurer une qualité d’habitat qui incite les étudiants à rester sur place (taille « humaine », convivialité, sécurité…)• renforcer l’off re de logement étudiant par la construction de lo-gements étudiants supplémentaires, adaptés à des usages sociaux modernes (logements individuels ou pour couples)• prévoir, avec les collectivités territoriales, des logements sociaux, notamment pour l’accueil des personnes des institutions nouvelles.• adapter l’offre, notamment hôtelière, à des usages diversifiés (courts séjours pour des visiteurs, des conférenciers, des utilisateurs de grands équipements)• garantir une veille face aux risques et à l’insécurité.

DES SERVICES DE VILLE, UNE OUVERTURE SUR LA NATURE

En affi chant clairement une volonté de ne pas sacrifi er les services à la sociabilité, ni la sociabilité aux services, le projet urbanistique du campus se donne comme une priorité de faciliter la vie quotidienne de tous. Rien, de ce point de vue, n’est oublié : ni les infrastructures in-formatiques communes, ni les garderies d’enfants (encore un moyen de maîtriser l’augmentation du nombre des déplacements…), ni les infras-tructures sportives, ni les services à la personne, ni les commerces de proximité… Ces espaces mutualisés sont des lieux de vie et d’échanges couplés à des points nodaux en matière de desserte locale et d’articu-lation avec des modes de transport doux. Bien entendu, l’accessibilité générale pour toutes les formes de handicap sera particulièrement étudiée et conforme au cadre fi xé par la loi de 2005.

Le campus s’inscrit dans l’histoire et la culture européenne. Les quar-tiers, et en particulier le quartier central présente un caractère à la fois urbain et « naturel » :

• transport collectif en site propre, densité, largeur des rues, mailla-ge, mixité logement-commerce-lieux de travail constituent des « si-gnes » urbains• cheminements, pistes cyclables, ouverture vers les espaces na-turels, trame verte et bleu, espaces boisés, fermes constituent des

« signes » d’espaces naturels ou ruraux.Au-delà, les acteurs du projet de campus de Saclay sont attachés à la préservation et la valorisation des agro-écosystèmes et des milieux semi-naturels du site à des fi ns pédagogiques, scientifi -ques, de conservation, de démonstration, d’accueil. L’Université Paris-Sud11, AgroParisTech et l’INRA en particulier collaboreront à ces fi ns avec les acteurs locaux.

DES LIEUX COMMUNS MAIS PAS BANALS

Pour permettre une vie collective, le campus doit off rir des lieux par-tagés. En complément des pôles d’enseignement et de recherche, il im-porte que soient favorisés les brassages et les rencontres. La restauration de la mi-journée, qui se tient dans un temps court, sera nécessairement locale et donc répartie par quartiers. En revanche, le lieu de vie central, structuré autour de La Martinière, abriterait :

• La maison de la Formation et de l’Entreprise qui accueillerait des services d’insertion professionnelle, déjà organisée en une véri-table plateforme d’insertion professionnelle, des écoles doctorales, de prise en charge des adultes en reprise d’études (formation conti-nue-validation des acquis de l’expérience), d’incitation à l’entrepre-nariat, de formations par apprentissage…• La maison de la Santé et du Bien-être qui prendrait en compte l’ensemble des aspects sanitaires et sociaux de la vie de l’étudiant. Cet espace proposerait des lieux de prévention et de prise en charge médicale et sociale , des lieux d’accompagnement du handicap , un espace sport et détente et un lieu de restauration bio. • Well’com qui serait un lieu d’accueil et de documentation dans un environnement de nouvelles technologies de pointe. Spécialisé dans les domaines des relations internationales, de l’aide aux projets, de l’information, l’orientation et le conseil, des services numériques et des ressources documentaires, ce lieu tiendra son originalité de la qualité portée à l’accueil individualisé de l’étudiant. • Un lieu de vie étudiante qui serait capable d’héberger des associa-tions étudiantes et d’accueillir des manifestations (hall de spectacles et de soirées étudiantes)• La maison de l’Ouverture sociale et de l’Egalité des chances qui accueillerait des bureaux pour l’organisation des actions, une salle informatisée pour le tutorat à distance. Ce lieu, très symbolique, 49

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acceptable et accepté, assurer un retour de l’activité du campus - et de ses « savoirs » - vers les habitants afi n qu’il soit vraiment intégré dans la vie locale.

DIALOGUER

Pour construire un projet de campus mondialement attractif, il faut faire en sorte qu’il soit localement acceptable. Même si toute la ques-tion n’est pas là, une condition à remplir est l’information. La sensibilité des populations et des acteurs publics locaux aux risques de nuisances diverses que comporte ce grand projet ne doit pas être sous-estimée : dans ce domaine comme dans d’autres, l’absence d’informations pré-cises et de dialogue entretient les craintes, et ouvre de ce fait la voie à d’éventuelles instrumentalisations.

Cette information locale aura des caractéristiques spécifi ques et devra faire l’objet d’un plan de communication bien diff érent de celui qui sera conçu pour l’international tant au plan des méthodes et des médias (inserts dans les journaux locaux, actions auprès des relais d’opinion de proximité, actions directes pour toucher l’opi-nion publique locale) que du contenu. En eff et, la valorisation du projet en termes de développement scientifi que, d’intérêt national ou de compétitivité internationale aura beaucoup moins d’impact que la mise en avant de retombées positives proprement locale. Au-delà de cette information, il sera nécessaire de mettre en place un mécanisme pérenne d’information mutuelle et de dialogue entre le Campus et les riverains.

On peut noter que certaines préoccupations sont identifi ées et le pré-sent dossier essaie de les intégrer. La sensibilité hydraulique du plateau est une réalité qui est prise en compte dans la conception du projet et dans l’implantation des équipements et des bâtiments. Il faut le dire et il faut le faire savoir. Autre exemple : les transports. Ceux qui vivent depuis des années la thrombose quotidienne des voies de transport du plateau de Saclay sont porteurs de questions légitimes sur ce qui sera fait pour absorber les eff ets du projet sur les déplacements. Plus globalement, le projet de campus ne doit pas se comporter de façon « impériale », comme s’il intervenait sur une page blanche, vidée de son histoire et de son sens. La recherche d’invariant et le travail réa-50

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LE matérialise une ambition du campus qui doit, dans ce domaine, être exemplaire.

L’OUVERTURE VERS LES HABITANTS ET LES RIVERAINS : UNE VIE LOCALE ET SCIENTIFIQUE

L’ouverture scientifi que, académique, économique, environnementale du projet serait incomplète si elle ne s’accompagnait pas d’une ouver-ture vers la société. Pour que cela ne reste pas au niveau intentionnel, les signataires se sont engagés dans une démarche en trois points :

• Le premier point consiste à adopter une démarche empathique. Tout simplement se mettre à la place de l’autre, de celui qui n’est pas impliqué dans le projet et qui, dans un premier temps, va avoir le sentiment de le subir. « Regardons notre projet avec des yeux ex-térieurs, ceux d’un habitant d’Orsay ou de Saclay, d’un agriculteur du plateau, d’un membre d’association de protection de la nature ou d’animation culturelle, et que voyons-nous ? » se sont dit les si-gnataires du projet. Nous voyons certes un beau et grand projet, mais nous voyons un projet qui perturbe l’environnement, dans l’acception la plus large du terme…• Le deuxième point consiste à se dire que l’acceptation locale du projet ne s’obtiendra qu’à condition de développer une politique d’information rigoureuse, capable de démontrer les avantages du projet pour les habitants du territoire : nouveaux lieux de vie et d’animation à proximité immédiate, amélioration des desser-tes locales, interdépartementales et intra-régionales en transports collectifs, recettes supplémentaires pour les projets communaux et communautaires, amélioration de l’off re de logement, sensibili-sation accrue en matière de développement durable en raison du volontarisme du projet dans ce domaine, accroissement de l’off re sportive et de loisirs, meilleure intégration entre le monde de la vallée et le monde du plateau, opportunités nouvelles en matière d’éducation pour l’ensemble des habitants du bassin de vie.• le troisième point consiste à « connecter » les habitants et les riverains sur « la raison sociale » du campus, à savoir l’enseigne-ment supérieur, la recherche, l’innovation et la modernité.

La réussite de l’ouverture sociale du projet vers les habitants repose sur l’atteinte de deux objectifs : faire en sorte que le projet soit localement

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Page 51: Plan Campus - Tome 1

Plan Campus du plateau de Saclay | Tome I | Février 2009

lisé sur l’unité de la ferme comme unité de calcul des implantations témoignent du respect porté au territoire. Le choix de cette unité de sens pour illustrer la couverture du présent rapport rappelle que le lieu n’est jamais oublié par les porteurs du projet.

PARTAGER DES SAVOIRS

Trois raisons militent en faveur d’une action concertée des acteurs scientifi ques du campus en matière de communication de leurs savoirs à l’échelle locale :

• D’abord, le public - tous âges confondus - désire connaitre les der-niers développements de la science. Or, Paris intra muros concentre aujourd’hui l’essentiel des grands équipements, notamment avec le Palais de la Découverte et la Cité des Sciences. Ailleurs en Ile-de-France, force est de constater le défi cit. Le projet de campus compte off rir aux Franciliens et plus particulièrement aux ri-verains du plateau tout le savoir existant sur le campus, et « en direct », au contact de chercheurs placés au cœur de l’action. Le succès des conférences cyclopes du CEA, des journées portes ouvertes des laboratoires, de la Fête de la science, atteste de cet engouement du public. • Ensuite, la relation science société a considérablement évolué. Si le public est conscient des avantages que lui a apporté la science, en termes d’espérance de vie par exemple, il est également méfi ant à l’égard de possibles dérives. OGM, nanotechnologies, eff et des rayonnements électromagnétiques, nucléaire : autant de sujets en débats, dont beaucoup sont traités dans le campus. Au delà de la diff usion de culture scientifi que délivrée par les chercheurs, il importe également de laisser la place à la discussion, de jouer la transparence sur les activités de recherche en ouvrant les labora-toires.• Enfi n - et ce n’est pas le moindre des besoins ! - la communication scientifi que du campus doit faire rêver les jeunes, susciter des vocations, donner envie d’embrasser des carrières scientifi ques. Cela passe par une animation scientifi que : des conférences pour les jeunes mais aussi le corps enseignant, des visites de lycée par des chercheurs, des expositions spécifi ques…L’opération Campus et les mutualisations qu’elle engendre of-frent donc une opportunité unique pour communiquer sur les

sciences. La zone centrale du campus, autour du futur pôle de vie de La Martinière, est le lieu idéal pour toutes ces manifes-tations qu’il s’agisse d’expositions ou de colloques. Le projet de création à cet endroit d’un Palais des congrès de 1 200 places en est un exemple. Colloques, débats, expositions, visites de laboratoires par le public sont autant de moyens de communication à dévelop-per. Les acteurs de cette communication ne sont pas seulement les communicants de tous les établissements travaillant en réseau mais aussi les chercheurs eux-mêmes, les enseignants, les entreprises. Il est important que ces acteurs travaillent en réseau. C’est d’ailleurs ce qu’ont initié les associations Scientipôle « Savoir et Société » et « Ile de Science ». �

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Page 52: Plan Campus - Tome 1

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DEVENIRUN PROJET GLOBAL,UNE DÉMARCHE PROGRESSIVE

Les acteurs du campus de Saclay présentent un projet global, dont la mise en œuvre

sera nécessairement progressive. Deux grandes phases d’implantation sont prévues :

avant 2015 et au-delà de 2015. Concevoir sur une telle durée un projet de campus

de rang mondial, dont la réussite dépendra de l’imbrication de ses dynamiques

scientifi que, économique, sociale et environnementale, requiert la prise en compte

de deux fondamentaux. Il faut premièrement que le projet possède en lui-même ses

principes correctifs et que les présentes propositions soient évolutives et réversibles.

Deuxièmement, pour mener ce projet à terme, il faudra conserver une forte volonté

collective, renouveler régulièrement les visions partagées et préserver un équilibre entre

la rigueur des principes et la souplesse de leur application.

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Plan Campus du plateau de Saclay | Tome I | Février 2009Plan Campus du plateau de Saclay | Tome II | février 2009

La constitution du Campus du plateau de Saclay ne sera ni inédite ni immédiate. Certains établissements, tels l ’Ecole Polytech-nique ou Supélec, sont implantés depuis longtemps ; les « nou-veaux » arriveront quant à eux progressivement. Un évènement structurant, récemment décidé, sera l’installation progressive de l’université Paris-Sud 11 au cœur du campus. C’est à la fois le mouvement le plus signifi catif en termes de personnel et le plus réduit par les kilomètres parcourus.Le projet de campus, conçu dès à présent dans sa globalité, s’ins-crira donc dans un temps long. Les principes directeurs doivent être rigoureusement formulés : un objectif de densité sur chaque quartier, une articulation entre les espaces de vie, d’activité éco-nomique, d’enseignement et de recherche… Toutefois, la mise en œuvre doit rester souple : des zones sont réservées pour absorber les implantations non encore prévues et les axes de transports collectifs, qu’ils soient de desserte ou de proximité, sont conçus de manière à pouvoir se renforcer progressivement au gré de la croissance du campus. Enfi n, le dispositif de gouvernance choisi assure aux acteurs un pilotage conjoint dès la phase initiale du projet.

L’arrivée progressive des acteurs a donc été anticipée et préparée comme l’exige un projet de cette ambition. Pour la préparation de ce dossier, les institutions se sont notamment appuyées sur les compétences d’un urbaniste, d’un paysagiste et d’un program-miste, ce dernier les aidant à maximiser synergies et économies d’échelle sur l’ensemble du campus.

LES OPÉRATIONS PRÉVUES

Une stratégie d’optimisation et de mutualisationLe projet urbanistique du campus, vision de long terme intégrant ses propres capacités d’extension, porte sur près de 2,3 millions de mètres carrés construits, auxquels s’ajoutent des aménage-ments extérieurs (équipements sportifs, voies vertes…). Sur ce total, 1,5 million m2 font l’objet d’opérations aujourd’hui identi-fi ées et programmées.Une partie de ces opérations concernent les extensions et arrivées d’entreprises ainsi que des fonctionnalités connexes qui seront 53

prises en charge par des opérateurs privés (logement étudiant, cabinets de santé, hôtellerie…).Une fois celles-ci écartées, reste un peu moins d’un million de mètres carrés d’opérations programmées pour des besoins d’en-seignement, de recherche et de valorisation. Elles relèvent de trois logiques complémentaires :• le déménagement de l’Université Paris-Sud 11, d’une École Nor-male Supérieur et de six écoles d’ingénieur, ainsi que l’implanta-tion de laboratoires d’organismes de recherche comme l’INRIA1 et l’INRA2

• des projets de laboratoires mutualisés• la mise en commun de fonctions nécessaires au fonctionnement du campus.

Il faut citer ici l’eff ort accompli par tous les acteurs pour ratio-naliser l’usage des surfaces, au regard des besoins exprimés en juin 2008. A cette date en eff et, la simple addition des besoins de chaque institution aboutissait à un total de 1,55 millions m2.Les institutions ont d’abord optimisé chacune leur projet, per-mettant une première réduction d’environ 30 % des besoins de surfaces exprimés.

Elles ont ensuite mutualisé leurs projets respectifs, avec l’aide d’un programmiste unique sur l’ensemble du campus, poursui-vant deux objectifs complémentaires :• optimiser l’organisation spatiale des laboratoires et rappro-cher les équipes dont la coopération est nécessaire à l’exploration des nouveaux champs de la connaissance• maximiser les économies d’échelle, tant en investissement (la mutualisation permet d’ignorer pour partie les « pics » des besoins des institutions pour ne retenir que les moyennes) qu’en fonctionnement (la mise en commun des fonctions onéreuses permet de substantielles économies dans la durée : hébergement des serveurs, animaleries…).Dans certains cas, comme celui des bibliothèques, la mutualisa-tion est même une garantie de haute qualité de service.

Les mutualisations ont été étudiées à deux échelles :• A l’échelle du « quartier », le cas standard étant des salles de

1 Institut National

de Recherche en

Informatique et en

Automatique

2 Institut National

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Agronomique

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Situation actuelle Sans mutualisation Avec mutualisation

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Ratio Effectif total

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Zone Palaiseau

ENSAE ParisTech 778 833 17 231 20,7 833 15 558 18,7

AgroParisTech 3 005 78 100 26,0 3 420 78 000 22,8 3 420 68 402 20,0

École Polytechnique 4 670 92 885 19,9 5 120 100 685 19,7 5 120 100 685 19,7

Institut TELECOM 1 564 19 388 12,4 1 897 46 662 24,6 1 897 36 128 19,0

ENSTA ParisTech 774 14 874 19,2 941 18 810 20,0 941 18 810 20,0

Mines ParisTech 1 380 35 821 26,0 1 380 34 448 25,0

IOGS 675 14 500 21,5 675 14 500 21,5 675 14 500 21,5

ONERA 875 31 200 35,7 875 31 200 35,7

Nanosciences & Nano-Innov 1 255 51 059 40,7 1 255 49 930 39,8

Zone du Moulon

Supélec 1 175 36 094 30,7 1 175 36 094 30,7 1 175 36 094 30,7

ECP 2 050 58 000 28,3 3 447 68 629 19,9 3 447 57 642 16,7

ENS Cachan 2 310 56 000 24,2 2 720 72 594 26,7 2 610 65 400 25

Zone La Martinière (Paris-Sud 11 )

Biologie, santé, pharmacie 5 518 110 000 19,9 5 518 98 802 17,9

Chimie 803 35 100 43,7 803 25 750 32,1

Pôle Physique 3 047 80 000 26,3 3 047 72 124 23,7

Sciences de la terre 370 8 600 23,2 370 7 658 20,7

Droit 1 070 5 000 4,7 1 070 4 452 4,2

STAPS 495 6 000 12,1 495 5 343 10,8

Pôle enseignement 7 650 60 000 7,8 7 650 60 000 7,8

Pôle administration 546 19 000 34,8 546 19 000 34,8

Jouy-en-Josas

HEC 3 927 31800 8,1 3 927 31800 8,1

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Page 55: Plan Campus - Tome 1

Plan Campus du plateau de Saclay | Tome I | Février 2009

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cours ou de réunion pour des établissements proches.• A l’échelle du campus, pour des équipements plus ambitieux : centre des congrès de 1 200 places, faculty club, bibliothèque centrale, centre d’archivage…

Dans le scénario le plus probable (tableau page 56), le niveau de mutua-lisation atteint 8 % pour les fonctions de recherche et d’enseignement et près de 35 % toutes fonctions confondues. Ce même tableau montre que la mutualisation permet d’éviter la construction de 30 000 m2 en-viron, soit une économie estimée par le programmiste de 100 M€ en investissement.

Les premiers projets suivent cette logique à travers des mutualisations au niveau du quartier. Pour certains ensembles comme l’université Paris-Sud 11, cette mutualisation fait nécessairement partie intégrante du projet.

Au cours des mois de décembre 2008 et de janvier 2009, le bureau d’étude Polyprogramme a été chargée d’entreprendre un travail de fond qui a consisté à faire une analyse immobilière comparative éta-blissement par établissement et quartier par quartier, l’objectif dans un

premier temps étant d’avoir des données approximatives sur les surfa-ces globales demandées par les établissements et de discuter collective-ment des mutualisations possibles. Les résultats de la phase 1 de cette étude permettent déjà d’aboutir à diff érents types de conclusions :

• en ce qui concerne l’évolution des ratios m2 SHON/occupant actuel et futur (tableau ci-contre), aucune discordance majeure n’apparaît • en ce qui concerne les surfaces Enseignement/Recherche, les sur-faces dont la possibilité de mutualisation est acceptée, et les surfa-ces de vie du campus (tableau page 56) : les chiff res montrent bien qu’un premier eff ort d’optimisation a été réalisé et qu’un premier potentiel de mutualisation est accepté• en ce qui concerne les indications sur les coûts relatifs à ces diff é-rentes catégories de surface : il n’y a pas de variations importantes du coût au m2 entre les établissements, et cela malgré la diversité des disciplines.

En conclusion, ces premiers résultats confortent les acteurs dans leur intention d’approfondir l’analyse des données recueillies par Polypro-gramme et de poursuivre la démarche amorcée de mutualisation par quartier.

LA DÉCLINAISON PAR OPÉRATION

LE DÉMÉNAGEMENT DE PARIS-SUD 11 ET LA CRÉATION DE NOUVEAUX QUARTIERS

Le choix récemment entériné par le conseil d’administration de Paris-Sud 11, de déménager une partie signifi cative de l’activité de cette université sur le plateau a un impact important sur le Plan Campus. Sont en eff et concernés 4 000 employés tous statuts confondus et 13 400 étudiants, c’est-à-dire un quart des eff ec-tifs. Compte tenu de l’ampleur de la tâche, il est prévu de phaser les opérations sur une période de dix à quinze ans, les priorités étant déterminées en fonction de l’état de vétusté des locaux. Les prévisions d’implantation de l’Université sur le plateau ont un impact fort sur l’organisation spatiale de l’activité de recherche. A chaque fois, elles fournissent l’occasion de regrouper des forces de recherche conséquentes.

• Dans un premier temps déménageraient la biologie ani-male, la pharmacie et la chimie qui se regrouperaient prés de

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L’évolution des ratiosm2/occupant avec ou sans mutualisation

• Les calculs ont été réalisés à partir des données du cabinet de programmiste Polyprogramme. Pour chaque établissement, les trois ensembles de colonnes indiquent les mètres carrés occupés, les effectifs et les mètres carrés par personne :

> dans la situation actuelle> dans le cadre du projet avant mutualisation> dans le cadre du projet après la mutualisation imaginée par les établissements et calculé par le programmiste.

Ces données sont à affi ner en 2009.

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Page 56: Plan Campus - Tome 1

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La mutualisation de l’espace à l’intérieur des zones

Les calculs ont été réalisés à partir des données du cabinet de programmiste Polyprogramme. Pour chaque zone, sont indiqués :

> les effectifs tels que prévus> Les surfaces globales telles que demandées par les établissements et telles que suggérées par le programmiste> La ventilation de ces surfaces globales en trois catégories : « enseignement recherche » propre aux établissements,les parties « mutualisées au niveau local » (quartiers), et les parties « mutualisées au niveau du Campus ».

La dernière ligne met en évidence les 30 000 m2 gagnés et les 35 % de surfaces mutualisées.Ces données sont à affi ner en 2009.

Zones Effectifs Surfaces globalesEnseignement

Recherche

Mutualisésau niveau

local

Mutualiséau niveau

du Campus

Palaiseau 14 312 Demandées 352 421 247 421 5 000 99 999

Suggérées 339 080 224 244 17 241 97 594

Moulon 9 820 Demandées 290 496 153 685 5 000 131 811

Suggérées 286 559 135 359 21 652 129 548

La Martinière 19 597 Demandées 454 446 323 700 23 200 113 546

(Paris-Sud 11 Plateau) Suggérées 443 882 287 754 26 382 129 746

La Vallée 705 Demandées 13 000 13 000 0 0

(Paris-Sud 11) Suggérées 13 000 13 000 0 0

Orme-Saclay 7 250 Demandées 34 519 32 477 2 042 0

Suggérées 33 242 31 200 0 2 042

Jouy-en-Josas 5 277 Demandées 26 576 12 700 13 876 0

Suggérées 26 576 11 200 0 15 376

Gif-sur-Yvette 1 480 Demandées 9 200 8 200 0 1 000

Suggérées 9 200 8 200 0 1 000

Nanosciences & Nano-Innov 1 255 Demandées 51 059 51 059 0 0

Suggérées 49 930 49 930 0 0

Digiteo 1 895 Demandées 45 100 45 100 0 0

Suggérées 45 100 45 100 0 0

Total 61 591 Demandées 1 276 818 887 342 49 118 346 356

Suggérées 1 246 570 805 987 65 276 375 307

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Plan Campus du plateau de Saclay | Tome I | Février 2009

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Soleil. Proche des laboratoires CNRS de Gif-sur-Yvette et des laboratoires de biologie du CEA, cet ensemble constituera un quartier important spécialisé autour de la pharmacie, la biologie et la chimie. Un autre déménagement notable serait celui de l’institut d’électronique fondamentale qui créerait le centre de nanosciences et de nanotechnologies conjointement avec le LPN (CNRS).• Dans un deuxième temps, la physique déménagerait de ma-nière à créer un « quartier des physiciens » dans la zone allant du CEA au petit plateau.

> La physique lourde (Paris-Sud 11/CNRS) irait s’installer à proximité des installations de l’Institut de Recherches sur les lois Fondamentales de l’Univers du CEA. Sans attendre, ces deux ensembles auront mutualisé une partie de leurs installations notamment en ce qui concerne la R&D.> La physique de la matière condensée est déjà située en grande partie sur le plateau proche de laboratoires du CEA et du Moulon.> Dans un dernier temps, déménageraient un ensemble qui serait situé en zone centrale du plateau : les sciences de la terre, l’économie et la gestion, le droit et les STAPS3.

• L’institut de mathématiques resterait dans la vallée.

La zone MoulonSur les terrains autour de l’École Supelec, deux établissements du PRES Universud Paris devraient venir s’installer, l’Ecole Cen-trale de Paris et l’école Normale Supérieure de Cachan. Sur ce domaine, le nombre d’employés passera de 600 à 1 500, et les eff ectifs étudiants de 1 300 à près de 5 000. Cet ensemble héber-gera le quartier de l’ingénierie qui sera l’un des acteurs clé des thématiques sciences de l’ingénieur et sciences et technologies de l’information et de la communication. Compte tenu des for-mations larges dispensées par ces écoles, sera l’atout potentiel de ce quartier.

La zone PalaiseauProche de l’École Polytechnique viendront cinq écoles appar-tenant au PRES4 ParisTech : AgroParisTech, ENSAE5 ParisTech, Mines ParisTech, Institut TELECOM6, ENSTA7 ParisTech et des laboratoires de l’INRA8. Entre 2008 et 2015, cette opération fera

passer le nombre d’employés (tous statuts confondus) de 2 500 à 5 000 personnes alors que le nombre d’étudiants passera de 2000 à 8 000. Cet ensemble est présent dans les douze domaines défi nis au tome II. Il hébergera en particulier un bâtiment associé au projet Digiteo, le bâtiment Nano-Innov et la halle technologique « procédés, mécanique, matériaux » au sein de l’IPHE. Ce der-nier regrouperait un millier de chercheurs du CEA, du CNRS, de l’Université Paris-Sud 11, de l’École Polytechnique aujourd’hui dispersés. Les objectifs sont de faire coexister tous les ingrédients nécessaires à l’innovation « nano » : recherche fondamentale, moyens de fabrication, méthodes de caractérisation, spécialistes de la conception, industrie.

La zone Orme-SaclayCette zone contient le centre du CEA Saclay qui héberge plus de 7 000 personnes, actives sur quatre thèmes : énergie, sciences du vivant, sciences de la matière, recherche technologique. Le CEA participe activement à la mise en réseau de ses activités dans les domaines qui le concerne : énergie-climat, biologie, STIC, nano-technologies, physique et chimie, spatial (à travers le thème de la physique des deux infi nis) et simulation.

Un projet important est son pôle Climat-Energie-Environne-ment. Il s’agit d’un ensemble immobilier emblématique qui sera construit sur le site CEA de l’Orme des Merisiers. Il devrait re-grouper les 330 personnes du Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement

rejointes par d’autres équipes du climat,

de l’environnement, de l’énergie et de l’éco-innovation, pour un eff ectif total de l’ordre de 430 personnes.

La zone de Jouy-en-JosasCe quartier héberge l’une des trois implantations majeures de l ’INRA en Ile-de-France et HEC. L’ensemble représentera en 2015 près de 500 chercheurs ou enseignants-chercheurs et plus de 3 000 étudiants. Ces deux acteurs sont en interaction forte avec le reste du campus, à travers le pôle Sciences et technologies du vivant et de l’environnement pour l’INRA et le domaine éco-nomie-fi nance-gestion pour HEC (projet de bibliothèque, centre de l’entrepreneuriat).

3 Sciences et

Techniques

des Activités

Physiques et

Sportives

4 Pôle de

Recherche et

d’enseignement

Supérieure

5 Ecole

Nationale de la

Statistique et de

l’Administration

Economique

6 Pour son

école TELECOM

ParisTech.

L’Institu TELECOM

appartient

également au

PRES UniversSud

Paris pour ses

écoles TELECOM

Sud Paris et

TELECOM École

de management

dont des équipes

et des formations

sont incluses dans

le projet

7 Ecole Nationale

Supérieure des

Techniques

avancées

8 Institut National

de la Recherche

Agronomique

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Zone Commentaires Équipements mutualisés Fonctions « campus » mises en commun

Palaiseau

• École Polytechnique (laboratoires)• ENSAE ParisTech• AgroParisTech• Institut TELECOM• ENSTA ParisTech• Mines ParisTech• ONERA (extension)• IOGS (extension)• INRIA Saclay

• Halle technologique• Nanosciences & Nano-Innov• Digitéo• Installations sportives• Locaux enseignement• Pôle économie-fi nance-gestion• Hôtel à projets mathématiques• Restauration• IRPHE

• Centre d’enseignement et de conférence de proximité, centre de documentation• Fonctions logistiques et techniques• Centre d’archivage et data center• Pôle logistique, services de secours et de sûreté• Gymnases mutualisés

Moulon

• Supélec (rénovation)• École Centrale Paris• ENS Cachan• IUT de Cachan• IUT Orsay (extension)• IFIPS (extension)• Pôle STIC• IOGS (rénovation 503)

• Locaux enseignement• Restauration• Digitéo• PCRI• Institut des sciences du risqueet de l’incertain (CSO 21)

• Centre d’enseignement et de conférence de proximité, centre de documentation• Fonctions logistiques et techniques• Centre d’archivage et data center• Pôle logistique, services de secourset de sûreté• Gymnases mutualisés

La Martinière(Paris–Sud 11)

• Biologie, santé, pharmacie• Chimie• Physique des deux infi nis• Physique état condensé Sciences de la terre• STAPS• Droit• Pôle enseignement général (Paris-Sud 11)• Pôle administratif (Paris-Sud 11)

• Maison des sciences de l’homme• Centre de séminaire• Maison des étudiants et des doctorants internationaux• Restauration

• Fonctions logistiques et techniquesdu pôle biochimie• Centre d’archivage et data center• Pôle logistique, services de secours et de sûreté• Gymnases mutualisés• Faculty club (InstitutTELECOM, AgroParisTech et ENS)

Orme-Saclay(CEA)

• Digiteo• Pôle climat-énergie-environnement• Maison de la simulation et du spatial• DOSEO• Bio-Delta

• Salle de conférence• Restauration

Jouy-en-Josas(HEC/INRA)

• INRA • Extension bibliothèque (HEC)• Centre de l’entrepreneuriat (HEC)

Orsay(vallée)

• Institut de mathématiques• Extension de l’École de mathématiques

Les principales opérations prévues

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Plan Campus du plateau de Saclay | Tome I | Février 2009

Le devenir des implantations Le devenir des implantations de l’Université Paris-Sud 11de l’Université Paris-Sud 11

La libération des terrains de la faculté de Pharmacie de Châtenay-Malabry permettra leur aliénation. L’estimation de leur valeur par France-Domaines n’est pas connue à ce jour. Il faut préciser cependant que la vente de ces terrains ne pourra être envisagée qu’après la phase de reconstruction des surfaces de la faculté de Pharmacie sur le plateau de Saclay. Ce fi nancement en ressources propres pourra ainsi contribuer pour partie à la réalisation de la phase 2, ou plus vraisemblablement de la phase 3, de la relocalisation de l’Université Paris-Sud 11 sur le campus du plateau de Saclay.Par ailleurs, dans la vallée du campus d’Orsay, un certain nombre de bâtiments et de parcelles foncières seront libérés. Plusieurs schémas peuvent être proposés :

• transformations de certains bâtiments en logements pour étudiants et/ou chercheurs, ou logements sociaux ou en accession à la propriété,• accueil de start-up,• hébergement transitoire d’équipes de recherche actuellement mal « logées » en attendant leur déménagement sur le plateau de saclay,• extension du Centre de protonthérapie d’Orsay (Institut Curie) pour adjoindre un centre de radiothérapie, et pour créer des chambres pour les patients et leur famille,• la cession de certains bâtiments peut être envisagée pour accueillir des entreprises ou un hôtel d’entreprises.• le parc botanique de Launay (parc botanique classé) doit être pris en considération pour l’intégration de ces opérations. La création sur une partie du campus d’un pôle botanique universitaire permettra de sauvegarder la richesse des collections, constituera un champ de recherche et d’expérimentation et d’enseignement sur la biodiversité, et son ouverture au public en fera un lieu de découverte et de vulgarisation.

La zone de Gif-sur-Yvette (centre du CNRS)Cette zone héberge un potentiel majeur en biologie-chimie et sera concernée par la réorganisation en cours. Les projets, réaménage-ment et extensions, d’ores et déjà identifi és, concernent :• les locaux libérés par le départ du laboratoire de sciences du climat et de l’environnement, qui rejoint le pôle Climat-Energie-Environnement dans la zone Orme-Saclay• l’extention de l’Institut de neurobiologie Alfred-Fessard• la création d’un centre d’accueil et d’hébergement de visiteurs (service mutualisé)

Digiteo A ces opérations associées à des zones, il convient d’ajouter le cas de Digiteo. Digiteo est le premier projet mutualisé du pla-teau de Saclay et, au-delà de ses fondateurs (CEA, CNRS, Ecole Polytechnique, INRIA Paris-Sud 11, Supélec) et de ses partenai-res associés actuels (ECP Paris, ENS de Cachan, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines), il a vocation à rassembler les équipes en STIC des nouveaux arrivants (comme l’Institut TELECOM. Partiellement fi nancées au titre du CPER, les étapes 1 et 2 des nouveaux bâtiments doivent au minimum couvrir les besoins, à l’horizon 2013, des équipes communes et du centre de recherche INRIA de Saclay. Une troisième étape de construction est à envisager à cette échéance, qui correspond au Plan Campus phase 2.

UN RÉSEAU DE PARTENAIRES

L’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ)Un des atouts majeurs de cette université est sa pluridisciplinarité qui lui permet de conduire des actions originales et innovantes, tant dans le domaine de la recherche fondamentale et appliquée (notamment au sein des cinq pôles de compétitivité dont elle est membre) que dans le domaine de l’ingénierie de formations adap-tées à l’évolution des métiers (LMD, diplômes d’instituts univer-sitaires de technologie, fi lières d’ingénieurs, médecine, centre de formation des apprentis).

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9 http://www.

plantnetparis.fr

10 http://www.

pole-stve-idf.fr59

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Page 60: Plan Campus - Tome 1

Les autres centres de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA)Fortement présent sur le territoire du Campus, l’INRA est aussi implanté dans sa périphérie immédiate, avec son site de Versailles et ses laboratoires d’Evry. Les équipes de ces deux sites sont en particulier parties prenantes du réseau PlantNet9 Paris, qui fédère la plupart des acteurs sud-franciliens de recherche et d’enseignement supérieur en Biologie végétale et constitue le pôle thématique Scien-ces et Productions végétales du PRES UniverSud Paris. En outre, les laboratoires d’Evry assurent la présence de l’établissement au sein du Génopole® et le lien avec le Génoscope.

En outre AgroParisTech et l’INRA participent au GIS Paris Ile-de-France en Sciences et technologies du vivant et de l’environne-ment10 avec l’AFSSA et l’ENVA, à Maisons-Alfort, le Cemagref, à Antony, et l’ENSP, à Versailles.

Le Génopole d’EvryLe projet biologie-santé du plateau de Saclay présente une re-marquable synergie avec les projets développés sur le Génopole d’Evry. Les domaines de recherche se recouvrent peu : systèmes biologiques, pharmacologie et neurosciences, à Saclay ; génétique humaine, génomique végétale, cellules souches à Evry. Le recou-vrement apparent en biologie systémique concerne des domaines bien distincts dans un contexte où ce type d’approche s’étend très largement dans la communauté. Les acteurs ont la volonté de fonctionner en réseaux autours de grands équipements ultramo-dernes qui ne seront pas dupliqués (séquençage à très haut débit à Evry, calcul intensif à Saclay), ouverts aux acteurs de chacun des deux pôles et dont la banalisation à terme conduira à un transfert d’expertise facilité d’un site à l’autre. Enfi n, il existe des complémentarités dans le développement de clusters d’entrepri-ses de biotechnologies autour de la pharmacie et de l’imagerie biomédicale sur le plateau de Saclay, et autour de la génomique et des cellules souches à Evry.

Les deux PRESLes deux PRES, comme mentioné dans leurs contributions fi gu-rant au tome II, apporteront des synergies et des collaborations majeures entre acteurs du Campus et d’autres institutions situées

en particulier à Paris et en Ile-de-France. Il en va de même dans le cadre des relations avec les entreprises, les institutions publi-ques et à l’international.

LE DEVENIR DES TRANSPORTS :TC ET/OU AUTOMOBILE…

Le devenir - et le présent - des transports pour et autour du projet s’inscrit dans la logique du schéma directeur régional d’Ile-de-France. Cette logique est claire : l’urbanisation ne pourra se dé-velopper que sous condition de densification et de desserte en transport collectif. La logique du SDRIF et du projet de campus se rencontrent donc parfaitement : le secteur sud du plateau de Saclay a bien vocation à devenir un lieu de densifi cation privilégiée du SDRIF et les solutions transports sont bien intégrées au projet, du moins dans sa première phase. Au-delà de 2015, d’autres solutions, plus lourdes, nécessitant des études et une concertation entre l’auto-rité organisatrice des transports, les collectivités locales et l’Etat devront sans doute être étudiées.

Le court et le long termePour le court terme, la proposition d’amélioration du réseau de surface pour 2012/2015 n’obère en rien le développement des trans-ports à plus long terme : ce n’était pas le moindre des objectifs qu’el-le cherchait à atteindre. On a vu (lire chapitre 5) que cette solution permettrait de contribuer à la maîtrise de l’usage de la voiture en off rant les moyens d’augmenter signifi cativement la part modale des transports collectifs.A plus long terme, il est sans doute envisageable de proposer un mode lourd en transport collectif qui structurera l’espace régional en reliant les pôles et en desservant les zones denses. En com-plément, des transports collectifs de surface pourront optimiser le rabattement sur le mode lourd et desservir plus fi nement les bassins de vie.Ce système doit être décliné en s’adaptant aux territoires et à leur urbanisation, en particulier dans les secteurs en grande couronne où les densités ne sont pas compatibles avec la mise en place de transports collectifs « classiques ». Même dans un logique vo-lontariste, le développement des transports collectifs obéit à des logiques économiques. Or, la massifi cation (inséparable de la den-

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Plan Campus du plateau de Saclay | Tome I | Février 2009

sifi cation) est une des conditions de la rentabilité de ces transports collectifs.En outre, il est diffi cile de prédire aujourd’hui ce que sera la voi-ture de demain. On peut observer cependant que les progrès enre-gistrés en matière de moteurs conventionnels ou dans le domaine des véhicules électriques ouvrent une ère nouvelle de progrès technologiques importants dans ce domaine. Le campus peut, en outre, être un des lieux où naîtront ces innovations !Enfin, le développement de nouvelles pratiques, de type auto-partage ou covoiturage, seront d’autant plus encouragées sur le campus que :1. la concentration des établissements, des entreprises et des salariés permet d’organiser un dispositif cohérent et structuré, à condition d’être organisé, notamment à l’aide des nouvelles technologies de l’information (création d’un site de réservation « campus » sur internet…).2. le campus sera rapidement relié à plusieurs pôles d’intermo-dalité avec les réseaux régionaux (RER B et C, tram Châtillon-Virofl ay, TGV…).

Une agence des transports et de la mobilité ?Pour penser les transports de demain, il est important d’avoir une approche systémique. A côté de la solution proposée pour la phase 1 et de la poursuite des projets et des réfl exions de l’autorité organisatrice des transports, des collectivités et de l’Etat, une agence des transports et de la mobilité, propre au campus, pour-rait proposer une off re attrayante de conseil, d’information et de vente. Elle se trouverait à l’intersection des transports publics et privés pour répondre aux situations spécifi ques du plateau et des vallées.Afi n de mutualiser les espaces et favoriser les synergies, il faudrait que cette agence soit située au cœur du campus, en lien avec le site de remisage et de maintenance (lire chapitre 5). Cette agence aurait vocation à :

• affi cher et consolider l’intégration des transports urbains et des mobilités durables sur le campus• affi rmer le rôle essentiel du plateau et des villes environnan-tes dans la mise en œuvre de cette politique intégrée, enjeu de compétitivité territoriale• regrouper en un même lieu des fonctions d’expertise juri-

dique, technique et scientifi que notamment en matière de re-cherche et d’innovation• encourager l’intégration des diff érents groupes d’intérêts et faciliter le dialogue• évaluer les politiques développées en faveur transports et des mobilités durables en matière d’environnement• développer les partenariats sur la base des échanges d’ex-périences• faire la promotion des transports urbains et des mobilités durables auprès des populations du bassin de vie et des asso-ciations• constituer un véritable centre de ressources• encourager l’élaboration de plans de déplacements urbains, pour favoriser le rééquilibrage des déplacements au profi t des transports en commun et des modes doux• promouvoir des solutions innovantes• organiser les modes de déplacements complémentaires com-me le covoiturage, l’autopartage, prêts de vélos électriques…

Des projets d’importance régionaleDes projets d’importance régionale

Au-delà de la réalisation de la première phase du projet de campus,deux projets importants sont aujourd’hui en phase d’études opérationnelles et verront le jour après 2015.

• Le tram-train Massy-Palaiseau-EvryPrévu pour une ouverture à l’horizon 2017, cette nouvelle ligne régionale remplace l’ancien projet dit de « Tangentielle-sud ». Ce tram-train assurera la liaison entre les pôles de Massy et d’Evry. C’est un projet fortement porté par le Conseil général de l’Essonne.• L’interconnexion sud des TGVà Massy-Palaiseau Cette interconnexion donnera une réalité à un « branchement » direct du campus sur les grands réseaux de transport, aérien (avec Orly et Roissy) et ferroviaire à grande vitesse. Elle donnera également une assise supplémentaire à la communication du campus sur le plan national, européen et international.• Une liaison TCSP directe avec OrlyA plus long terme, ce projet permettrait un lien direct entre Massy-Palaiseau et l’aéroport.

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Ressources

TotalOpérations CPER

Ressourcesidentifi ées 11

Sommesà trouver

PlanCampus

Palaiseau et Jouy-en-Josas sans Digiteo

18 58312 20013 8914 890

Orme- Saclay sans Digiteo 0 5 55 3215 92

Moulon sans Digiteo 17 19816 50 9617 361

Paris-Sud 11 16 x18 5 36819 389

Nanosciences 0 15 2020 35 70

Nano-Innov / Centre de Conception et d'Intégration

NanoDesign

46 46

Nano-Innov Plates formes 37 0 37

Digiteo 14 10 24 0 48

Total phase 1 75 857 391 620 1933

OpérationsEstimation

du coûtM2 SHON

hors partie mutualiséM2 SHON partie

mutualisésGain en M2 SHON

dûs à la mutualisation

Paris-Sud 11- Suite déménagement• Enseignement• Physique,• Sciences de la terre,• Economie-gestion droit • Staps , • Bâtiments

389 187 700 19 000 4 120

ENS Cachan - Suite déménagement

16521 46 500 5 000

Zone Palaiseau MINES ParisTech suite déménagement

7522

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Phase 1 (avant 2015) : la part du Plan Campus dans les budgets

Phase 2 (après 2015) : les estimations pour la suite des opérations

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en millions d’euros

en millions d’euros

Ce tableau indique :• dans les trois premières colonnes, les ressources prévues (contrat de projet État-Région, ressources identifi ées et autres ressources) hors les fi nancements demandés dans le cadre du Plan Campus.• dans l’avant-dernière colonne, les ressources demandées dans le cadre du Plan Campus.• dans la dernière colonne (total) le coût complet des opérations par quartier.

Liste des opérations phase 2 avec les principaux paramètres (coûts, mètres carrés, parties mutualisées).Ce tableau comporte uniquement les trois déménagements d’établissements non achevés. Cela n’exclut pas l’émergence d’autres projets avant 2015.

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Page 63: Plan Campus - Tome 1

Plan Campus du plateau de Saclay | Tome I | Février 2009

• prendre appui sur le syndicat des transports en Ile de France et les structures futures à venir comme l’établissement public d’aménagement de l’opération d’intérêt national Massy, Palai-seau, Saclay, Versailles, Saint-Quentin-en-Yvelines.

Certaines de ces missions pourraient être mises en place dès la phase 1 (organisation du covoiturage, de l’autopartage, de la lo-cation de vélos/vélos électriques ou de véhicules, promotion et communication de l’ensemble du système de transport).

LES BESOINS EN FINANCEMENT,DU COURT AU LONG TERME

Les tableaux ci-contre résument les demandes faites pour cette phase 1.

Le montant demandé représente ce qui a été reconnu comme nécessaire pour initier le renforcement du campus du plateau de Saclay et lancer une dynamique irréversible. La somme demandée est importante : il s’agit de disposer d’une capacité d’investis-sement de 620 M€ ce qui, selon les modalités connues du Plan Campus, demande de disposer d’un capital de 1 450 M€.

Sur ce socle initial d’opérations-clés, le Plan Campus aurait un eff et de levier presque triple, la capacité d’investissement demandé représentant 35 % des sommes totales nécessaires.

De ce tableau, ressort un double choix :• d’une part, donner une forte priorité au déménagement de Paris-Sud 11, élément déterminant de la réussite du campus

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La comparaison avec la déclaration d’intention de juin 2008

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Total M€

Dont Plan Campus

Surface m2

Rénovations (annexe 3 de la déclaration d’intention) 894 44 % 906 114

Nouveaux bâtiments (annexe 4 de la déclaration d’intention) 1 924 34 % 666 125

Récapitulatif de la déclaration d’intention de juin 2008 2 818 37 % 1 572 239

Récapitulatif de ce dossier (phases 1 et 2) 2 562 31 % 871 000

11 Cessions, tutelle, etc.. acquises ou très probables .

12 Cette somme est en grande partie issue des fonds propres

des établissements, le plan Campus ne fi nançant que la partie

mutualisation. 13 Cette somme ne prend pas en compte

Digiteo. 14 Sur la zone Palaiseau le fi nancement est affecté aux

opérations mutualisées entre les établissements s’installant sur

Palaiseau (restauration, enseignement, valorisation-innovation,

sport), cette mutualisation ayant réduit les coûts globaux. En ce

qui concerne Jouy, il comprend le centre de l’entreprenariat.

15 Ce fi nancement est affecté en priorité aux opérations Bâtiment

PCEE, DOSEO… Le dernier projet (Bio-Delta) sera fi nancé hors Plan

Campus. 16 N’inclut pas la vente des locaux de ENS Cachan.

17 Ce fi nancement est affecté en priorité aux opérations

suivantes : Locaux communs (y compris collège de l’ingénierie),

Centrale Paris, ENS Cachan, Rénovation Supélec.

18 Vente campus de Chatenay Malabry, non encore chiffré.

19 Ce fi nancement est affecté en priorité aux opérations

suivantes : Secteur biologie – santé, déménagement de la chimie

20 Synergies avec la partie nano-Innov, collectivités territoriales

21 Dont 78 M€ de ressources espérées de la cession des locaux

actuels. 22 Dont 15 M€ de ressources espérées de la cession des

locaux actuels.

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• d’autre part, fi nancer préférentiellement > des bâtiments mutualisés entre acteurs ou répondant aux besoins les plus urgents du développement du cam-pus (salle d’enseignements, halles technologiques, restau-rants…).> Un très petit nombre d’opérations jugées à très forte valeur ajoutée comme le Centre de nanosciences et nano-technologies qui concerne le CNRS, l’Université Paris-Sud 11, le CEA et d’autres établissements.

Un montant de l’ordre de 20% des fi nancements reste à trouver pour parfaire cette phase 1, il est important de noter qu’il s’agit de sommes globalisées par zone et que la politique retenue à l’in-térieur de chacune d’entre elle est d’aff ecter les sommes deman-dées à l’opérations Campus à des opérations qui ont toutes leurs chances d’être bouclées fi nancièrement pour ne pas perdre de temps. Au-delà de cette phase, un ensemble d’opérations seront nécessaires pour consolider le plan Campus, en particulier la fi n du déménagement de Paris-Sud 11, la fi n du déménagement de l’ENS de Cachan et de Mines ParisTech.

La diff érence par rapport à 2008 (Lire tableau page 63) tient : • à des optimisations, notamment fi nancières, par valorisation immobilière (ECP, AgroParisTech...).• à la décision, pour les établissements ne relevant pas du mi-nistère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, de ne fi nancer, partiellement, que leurs opérations mutualisées. Ces établissements devront donc trouver d’autres sources de fi nan-cement pour s’implanter sur le plateau de Saclay.

S’ENGAGER | PILOTER | MULTIPLIER | DESSINER | VIVRE DEVENIRD

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EN GUISE DE CONCLUSION

Dans les dernières lignes de ce tome I consacré à l’aventure scien-tifi que, pédagogique, économique, sociale, urbanistique que re-présente le projet de campus du plateau de Saclay, les signatai-res souhaitent réaffi rmer une conviction : le projet est comme la trame d’un tissu. Les fi ls de l’enseignement, de la recherche, de l’entreprise, des transports, de l’urbanisme sont indissociables les uns des autres. Il n’a pas seulement été dessiné ici des implanta-tions. Il a aussi été dessiné des relations, des interactions, des mu-tualisations. Il a été dessiné des laboratoires, des bibliothèques, des restaurants, des logements, des stations de bus… des objets en apparence dissemblables, hétérogènes mais qui constituent tous des éléments indispensables à la vie. Seulement voilà, le pro-jet est évolutif. Et avec le temps, va… Alors, à défaut d’une unité de temps, demeurent l’unité du lieu et l’unité des personnages. C’est pourquoi la gouvernance et le respect des valeurs urba-nistiques du projet tel qu’il est présenté aujourd’hui font partie des engagements forts des acteurs du projet. Un engagement à les faire respecter par d’autres - dans le temps, cette fois -car la « marque » du campus ce sera cela, aussi. �

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Plan Campus du plateau de Saclay | Tome I | Février 2009

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Remerciements Les 21 signataires du Plan Campus et les deux chefs de projet tiennent à remercier :

• Vincent Charlet, de l’Association nationale de la recherche et de la technologie (ANRT), Louis Laurent, de la Fondation Digiteo-Triangle de la physique et Patrick Wolf, de l’agence Patrick Wolf Consultants (PW2C) pour la rédaction du tome 1 et le secrétariat de rédaction du tome 2• Jean-Louis Pierrey, de la Fondation Digiteo-Triangle de la physique pour son aide constante et ses conseils lors de ce travail• Sophie Abénia et Martin Wolf (PW2C) pour la conception graphique et la mise en page des deux documents.

Les éléments concernant l’urbanisme, les projets d’implantations et les transports ont été apportés par :

• Bernard Reichen, de l’agence d’architecture et d’urbanisme Reichen et Robert associés ainsi que ses collaborateurs et notamment Pierre-Marie Auffret et Antoine Musard• Vincent Sainte-Marie-Gauthier, du cabinet Polyprogramme, et Emilie Pascal• Alain Chonavey et Nathalie Blanot du cabinet Xélis (RATP) pour leur étude sur les transports

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Plan Campus du plateau de Saclay Tome I