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Maladies et Guérison

Bernard Evrard

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Maladie et guérison

Bernard EVRARD

I. LE MINISTERE DE GUERISON EST-IL REVOLU ? 3 1. Le temps de la guérison est-il fini 4 2. La guérison des malades dans la Bible 5 3. Guérison divine ou guérison médicale 5 4. Textes de l'Ancien Testament. 6

a) Le pardon d'abord, la guérison ensuite. 8 5. Textes du Nouveau Testament 9

II. LE MINISTERE DE GUERISON DU CHRIST 11 1. Jésus guérit-Il sur demande ? 11 2. Jésus veut-il guérir les malades ? 12 3. Jésus peut-il guérir les malades ? 14

a) Jésus peut-Il guérir ? 15 4. Dans quel but la guérison ? 19

a) Dans quel but Dieu guérit-Il ? 19 b) Dans quel but Jésus guérit-Il ? 20

5. Quand Jésus guérit-Il ? 22 6. Des enseignements et des passages problématiques 25

a) Est-ce que tout le monde est guéri? 25 b) Est-ce que chaque guérison est instantanée? 26 c) Qu'en est-il de la mort? 26 d) Qu'en est-il de chrétiens qui ne guérissent pas? 27

III. INTRODUCTION A LA GUERISON DIVINE 28 1. Nous avons été créés Esprit, Ame et Corps 29

a) L'esprit : 29 b) L'esprit est malade 30 c) L'âme : 31 d) Notre volonté 32 e) Notre intelligence (ou notre pensée) 32 f) Nos sentiments 33 g) L'âme est malade 36 h) On peut être lié ou possédé sur une partie de son être, sur les deux, ou sur les trois. 37 i) Le corps : 38

IV. LA MALADIE : CAUSE A EFFET 39 1. Rapports de cause à effets 39 2. Maladie et désobéissance 40 3. Maladie et hérédité 42 4. Maladie et manifestation des œuvres de Dieu 43 5. Maladie - châtiment ou sanction 44

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a) La maladie, conséquence du péché en général. 46 b) La maladie, conséquence d'un péché en particulier 47 c) La maladie, peut provenir de la faute des parents 48 d) La maladie et la mort peuvent frapper même des chrétiens 49 e) Dans d'autres cas de maladie, il n'est pas du tout question de péché 49

V. DIEU, SATAN ET NOUS 52 1. La maladie et satan 52 2. La maladie et Dieu 53

a) La maladie peut être un châtiment divin 54 b) La maladie, épreuve de notre foi 54 c) La maladie servant à la gloire de Dieu 54 d) La maladie pour accomplir le plan de Dieu 55 e) Le but de Dieu, c'est surtout la guérison de l'âme 55

3. La maladie et nous 55 4. Enseignements sur certaines causes de maladie 56

a) Négligence manifestée par un manque d'amour et de pardon 56 b) Négligence manifestée par un manque de zèle dans la prière 57 c) Exaucement de prière et guérison d'Ezéchias 57 d) Le roi Jéroboam 57 e) Le roi ASA 58

5. Tous les effets sont-ils supprimés pour les croyants ? 58

VI. LES CONDITIONS SPIRITUELLES POUR LA GUERISON 60 1. Que faire en cas de maladie ? 60

a) Se demander ce que Dieu veut nous apprendre 60 b) Mobiliser l'Eglise et la placer devant ses responsabilités d'amour 60 c) Rechercher le secours du Seigneur 60

2. Il faut croire 61 3. La confession des péchés, Jacques 5:16. 62 4. L'expiation 63 5. La réparation des dommages causés au prochain. 63 6. L'obéissance 64 7. La puissance du nom de Jésus 64 8. La prière communautaire de l'Eglise 66 9. S'agit-il de méthode de guérison ? 67 10. Ministère de guérison dans l'Eglise 67

a) L'action opérante 68 b) L'action opérante n'est pas : 68 c) L'action opérante n'est pas : 69 d) L'action opérante n'est pas : 69

VII. IMPOSITION DES MAINS 75 1. Définition 75 2. Importance du geste 75 3. Pour la guérison 77

a) L'imposition des mains aux malades. 77 b) De quelle manière la guérison survient-elle comme un résultat de l'imposition des mains ? 77

4. Mise en garde contre toute précipitation 79 a) Protection pour l'imposition des mains 80

VIII. ONCTION D'HUILE 82 1. Onction ou extrême-onction ? 82 2. L'onction d'huile est un acte de foi 83 3. Quelqu'un parmi-vous 84 4. Confession des péchés 85 5. Tous concernés 86 6. Que signifie: «Le Seigneur le relèvera» ? 88 7. Pratiquement comment faire l'onction d'huile? 90 8. Comment oindre le malade? 90 9. Qui est concerné par les paroles prononcées ? 90

IX. CONCLUSION 91

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I. LE MINISTERE DE GUERISON EST-IL REVOLU ? Qui pourrait dire, Bible en main, où s'arrêtent les temps apostoliques et quels textes autorisent à limiter la puissance de Dieu dans le temps ? Ce ne serait pas tenir compte, en outre, des choses merveilleuses que Dieu est en train d'accomplir. Michée. 7:15, «Comme au jour où tu sortis du pays d'Egypte, je te ferai voir des prodiges.», et Hébreux 11:8, «Jésus est le même hier, aujourd'hui et éternellement» On peut expliquer la prudence de l'Eglise aujourd'hui dans le domaine de la guérison par le fait que satan se sert aussi de ce ministère pour le gâcher et pour en détourner les croyants les plus sérieux, car «satan est capable de se déguiser en ange de lumière», 2 Corinthiens 11:14 Nous comprenons d'autant moins que les chrétiens voudraient faire passer leur hésitation pour une sage prudence, alors que le Seigneur leur donne l'ordre mais aussi la puissance pour guérir les malades et chasser les démons. “Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné. 17 Voici les signes miraculeux qui accompagneront ceux qui auront cru : en mon nom, ils chasseront des démons, ils parleront des langues nouvelles, 18 ils saisiront des serpents venimeux, ou s’il leur arrive de boire un poison mortel, cela ne leur causera aucun mal. Ils imposeront les mains à des malades et ceux-ci seront guéris. 19 Après leur avoir ainsi parlé, le Seigneur Jésus fut enlevé au ciel et s’assit à la droite de Dieu. 20 Quant à eux, ils s’en allèrent proclamer la Parole en tout lieu. Le Seigneur travaillait avec eux et confirmait leur prédication par les signes miraculeux qui l’accompagnaient.” Marc 16:16-20 Sem “Ecoutez bien ceci : il est vrai que je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions, et d’écraser toutes les forces de l’Ennemi, sans que rien ne puisse vous faire du mal.” Luc 10:19 Sem Nous pensons sérieusement que nous n'accomplissons qu'une partie de notre mission quand nous nous contentons d'annoncer seulement la Parole de Dieu en nous abstenant d'obéir à l'ordre du Maître.

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1. LE TEMPS DE LA GUERISON EST-IL FINI

A savoir que le ministère de guérison se limitait à un temps qui est celui du début de la vie de l'Eglise. C'est vrai plus on avance dans le Nouveau Testament, moins je vois de place prise par la guérison. Dans le ministère de Christ déjà, puis dans le ministère des apôtres ensuite. Nous voyons les miracles qui ont accompagnés la vie de l'Eglise dans les premières années. Puis, il semblerait que ces événements miraculeux aient plus ou moins disparus, et ceci, bien que les apôtres soient préoccupés par le ministère de guérison. “Pensez au cultivateur : il attend les précieuses récoltes de sa terre. Il prend patience à leur égard, jusqu’à ce que tombent les pluies de l’automne et du printemps. 8 Vous aussi, prenez patience, soyez pleins de courage, car la venue du Seigneur est proche. 9 Ne vous répandez pas en plaintes les uns contre les autres, frères, si vous ne voulez pas être condamnés. Voici que le Juge se tient déjà devant la porte. 10 Frères, prenez comme modèles de patience persévérante dans la souffrance les prophètes qui ont parlé de la part du Seigneur. 11 Oui, nous disons bienheureux ceux qui ont tenu bon. Vous avez entendu comment Job a supporté la souffrance. Vous savez ce que le Seigneur a finalement fait en sa faveur, parce que le Seigneur est plein de bonté et de compassion. 12 Avant tout, mes frères, ne faites pas de serment, ni par le ciel, ni par la terre, ni par n’importe quoi d’autre. Que votre oui soit un oui authentique et votre non un non authentique, afin que vous ne tombiez pas sous le coup de la condamnation. 13 L’un de vous passe-t-il par la souffrance ? Qu’il prie. Un autre est-il dans la joie ? Qu’il chante des cantiques. 14 L’un de vous est-il malade ? Qu’il appelle les responsables de l’Eglise, qui prieront pour lui, après lui avoir fait une onction d’huile au nom du Seigneur. 15 La prière faite avec foi sauvera le malade et le Seigneur le relèvera. S’il a commis quelque péché, il lui sera pardonné. 16 Confessez vos péchés les uns aux autres et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. Quand un juste prie, sa prière a une grande efficacité. 17 Elie était un homme tout à fait semblable à nous. Il pria avec insistance pour qu’il ne pleuve pas et, pendant trois ans et demi, il ne tomba pas de pluie sur le sol. 18 Puis il pria de nouveau et le ciel redonna la pluie, et la terre produisit ses récoltes. 19 Mes frères, si quelqu’un parmi vous s’égare loin de la vérité, et qu’un autre l’y ramène, 20 sachez que celui qui ramène un pécheur de la voie où il s’égarait le sauvera de la mort et permettra le pardon d’un grand nombre de péchés.” Jacques 5:7-20 Sem Certains frères bien évangéliques disant que le temps des miracles était révolu, voyaient dans la guérison miraculeuse une intervention du diable. A partir de là, la méfiance s'installe et il est difficile de faire passer un message.

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Mais ce ne serait pas juste de dire que ce ministère ait disparu. Dans toute l'histoire de l'Eglise, il y a eu des moments de réveil où le ministère de guérison s'est manifesté, à tel point que l'on peut dire que le Christ est réellement le même hier, aujourd'hui et éternellement. En aucune manière, nous n'avons à douter et à mettre le doute dans l'esprit des autres.

2. LA GUERISON DES MALADES DANS LA BIBLE La Bible justifie ce ministère dans l'Eglise et par l'Eglise, Jacques 5:14. Elle implique d'abord la foi de ses membres dans le pouvoir qu'elle a reçu de son Seigneur et, au préalable chez le malade, l'annonce de sa libération par le pardon des péchés en Jésus-Christ mort et ressuscité pour le salut du monde, ainsi que la nécessité de son acceptation personnelle de la vie nouvelle par la conversion du cœur et la restauration de son être tout entier. La prière de la communauté pour la guérison doit avoir pour objet la volonté de Dieu. Or la volonté de Dieu, c'est que l'homme se repente. La guérison d'une maladie, la délivrance d'une détresse, n'est pas la fin dernière de la prière communautaire, mais que Dieu soit glorifié dans la vie du malade guéri par le pardon des péchés. La guérison physique pour elle-même et elle seule ne doit pas intéresser l'Eglise qui peut y voir là une ruse de satan.

3. GUERISON DIVINE OU GUERISON MEDICALE Il y a une fâcheuse tendance de certains croyants à opposer la guérison par la foi à la guérison par les soins de la médecine officielle. Cette opposition n'a aucun fondement biblique. Il est absurde et grave de penser que l'action technique et charitable du médecin se situe hors de cette perspective religieuse, donc hors de Dieu.

Le livre de l'Ecclésiastique (qui figure parmi les livres apocryphes et qui date du 2ème siècle avant J.-C.) dit au ch. 38, «Au médecin rends les honneurs qui lui sont dus, en considération de ses services, car, lui aussi, c'est le Seigneur qui l'a créé. C'est en effet du Très-Haut que vient la guérison,... la science du médecin lui fait porter la tête haute,... Mais c'est le Seigneur qui donne aux hommes la science... Mon fils, quand tu es malade, ne t'énerve pas, mais prie le Seigneur et il te guérira. Renonce à tes fautes, garde tes mains nettes de tout péché, purifie ton cœur... Puis aie recours au médecin, car le Seigneur l'a créé lui aussi, ne l'écarte pas, car tu as besoin de lui. Il y a des cas où la santé

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est entre leurs mains. A leur tour, en effet, ils prieront le Seigneur qu'il leur accorde la faveur d'un soulagement et la guérison pour te sauver la vie.»

Ce passage est admirable, mais il y a aussi une sentence : «Celui qui pèche aux yeux de son Créateur, qu'il tombe au pouvoir du médecin.», c'est à dire qu'il tombe malade.

Calvin a dit : «En un sens, toute guérison médicale est divine, lors même que le médecin n'est pas chrétien et que les infirmières ne prient pas. Dieu travaille parfois par moyens interposés, quelquefois sans moyen et quelquefois contre tous moyens...»

Ainsi, avoir recours au médecin et nous ajoutons : en priant pour lui et pour ses malades, c'est reconnaître à la science médicale ce qui lui revient, ce qui lui est donné d'En-Haut ; c'est même la confirmer en la replaçant dans le plan de Dieu. Ce n'est pas manquer de foi, à la condition que le malade compte plus sur Dieu que sur son médecin, ne s'affole pas, reste «calme et confiant».

“Car ainsi parle le Seigneur, l’Eternel, le Saint d’Israël : C’est si vous revenez à moi, si vous restez tranquilles, que vous serez sauvés, c’est dans le calme et la confiance que sera votre force ! Mais vous ne l’avez pas voulu” Esaïe 30:15 Sem

Ici, il nous faut citer le cas du roi ASA : “La trente-neuvième année de son règne, Asa tomba gravement malade et il souffrit grandement des pieds ; toutefois, même pendant sa maladie, il ne s’adressa pas à l’Eternel mais seulement aux guérisseurs.” (2 Chroniques 16:12 Sem) Le drame pour lui, c'est qu'il a changé les priorités. Rappelons que Luc était médecin. “Notre cher ami Luc, le médecin, et Démas vous saluent.” Colossiens 4:14 Sem

4. TEXTES DE L'ANCIEN TESTAMENT.

Nombres 21:9 : Le serpent d'airain est une figure de Jésus-Christ, qui prend sur lui toutes nos maladies et toutes nos infirmités, autant que nos péchés. Cf. Matthieu 8:16-17.

“Dans le désert, Moïse a élevé sur un poteau le serpent de bronze. De la même manière, le Fils de l’homme doit, lui aussi, être élevé” Jean 3:14 Sem “Le soir venu, on lui amena beaucoup de gens qui étaient sous l’emprise de démons : par sa parole, il chassa ces mauvais esprits. Il guérit aussi tous les

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malades. 17 Ainsi se réalisait cette parole du prophète Esaïe : Il s’est lui-même chargé de nos infirmités et il a porté nos maladies.” Matthieu 8:16-17 Sem

2 Rois 5:10:14 : Naaman le Syrien, n'avait pas la foi et son orgueil l'empêchait d'aller se purifier dans le Jourdain comme le prophète le lui demandait au nom de Dieu. Dans sa colère, il proclamait bien haut à qui voulait l'entendre : «les fleuves de Damas, l'Abana et le Parpar ne valent-ils pas mieux que toutes les eaux d'Israël ? Ne pourrais-je pas m'y baigner et devenir pur ?». Et le texte précise : «Il s'en retournait et partait avec fureur...». Mais il finit par s'y rendre, plus ou moins mécontent et il s'y plongea non pas une fois, mais sept fois, et il fut guéri de la lèpre à cause de l'obéissance, et le récit nous dit qu'il trouva la vraie foi, v. 15.

2 Rois 20:1-11 : Pour la guérison d'Ezéchias, nous croyons que le cataplasme de figues n'en est pas la cause, mais simplement le moyen, Dieu demeurant «Celui qui guérit». Exode 15:26 : «Si tu écoutes attentivement la voix de l'Eternel, ton Dieu, si tu fais ce qui est droit à ses yeux, si tu prêtes l'oreille à ses commandements, et si tu observes toutes ses lois, je ne te frapperai d'aucune des maladies dont j'ai frappé les Egyptiens ; car je suis l'Eternel qui te guérit.». Ce passage parle d'une alliance de guérison conclue entre Dieu et son peuple. L'Eternel est celui qui guérit son peuple à la condition qu'il se confie en lui et observe toutes ses lois et ses commandements.

Les promesses faites au peuple d'Israël sous la loi concernent également le peuple de Dieu sous la grâce. Quand Dieu dit : «Je suis l'Eternel qui te guérit», il faut comprendre ce «je suis», dans la perspective de l'Eternité, comme dans Exode 3:14 «Dieu dit à Moïse, je suis celui qui suis... Celui qui s'appelle Je suis m'a envoyé vers vous», et dans Malachie 3:6, «Je suis l'Eternel qui ne change pas». L'Alliance de guérison est bien pour tous les temps.

Psaume 103:2-4 : «Oui je veux remercier le Seigneur, sans oublier un seul de ses bienfaits. C'est lui qui pardonne toutes mes fautes, guérit toutes mes maladies, m'arrache à la tombe, me comble de tendresse et de bonté.»

Ce texte est magnifiquement clair : il indique bien le processus de la guérison selon Dieu. La première partie de ce texte concerne le pardon des iniquités, élément

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primordial pour la guérison des malades. La seconde découle naturellement, c'est-à-dire après le pardon elle concerne effectivement la guérison de toutes les maladies. David a parfaitement compris que la guérison selon Dieu intéresse la totalité de l'être humain ; corps, âme et esprit. Le pardon des péchés annoncé est la condition d'une restauration de l'être dans son intégrité originelle, la guérison en est le signe et la confirmation visible. Lue à la célébration de la Sainte-Cène, cette parole du Ps. 103, trouve alors sa pleine signification. Christ est mort pour le pardon de nos péchés, mais aussi pour la guérison de toutes nos maladies. C'est cela qu'il faut saisir, comprendre, s'approprier, réaliser en participant au repas du Seigneur. Les prophètes ont annoncé le temps messianique où la guérison des malades serait une chose courante :

Esaïe 35:5-6 : «Les yeux des aveugles s'ouvriront et les oreilles des sourds entendront. Le boiteux sautera comme un cerf et la langue du muet éclatera de joie». Cela s'est réalisé à la lettre dans le ministère de Jésus et la continuation des «Actes des Apôtres» et ceci prouve que Jésus, le Christ, est toujours vivant, agissant et victorieux.

Esaïe 53 : Tout le chapitre concerne le merveilleux pouvoir conféré au Messie souffrant et mourant pour nous sur la Croix du Calvaire.

«Or il supportait les maladies qui auraient du nous atteindre, il supportait la souffrance que nous méritions... Pourtant il n'était blessé que du fait de nos fautes, il n'était accablé que par l'effet de nos torts. Il a subi notre punition et nous sommes acquittés ; il a reçu les coups et nous sommes épargnés.» v 4

«Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui», voilà pour le pardon des péchés. «C'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris», voilà pour la guérison des corps. v 5

a) Le pardon d'abord, la guérison ensuite. Dans le Deutéronome 28:15-29, les malédictions de Dieu incluent toutes les maladies qui doivent frapper le peuple, s'il n'obéit pas à la voix de l'Eternel. «Le Seigneur vous enverra la malédiction, la terreur et les tracas... Il propagera une

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épidémie... Il vous fera souffrir de dépérissement, d'inflammations ou de fièvres. Il provoquera la sécheresse... Le Seigneur vous enverra des furoncles... Il vous fera souffrir d'hémorroïdes, de gale, de pustules inguérissables. Il vous frappera de folie, d'aveuglement et de délire...» et au v. 46, «Ces malédictions seront pour toi et tes descendants comme des signes et des prodiges.», «comme un avertissement solennel», F.C. Et si certaines maladies sont en voie de disparition l'Eternel rajoute au v. 61 : «Il déchaînera contre vous toutes sortes de maladies et de blessures qui ne sont pas mentionnées dans ce livre.» - De même la guérison est un signe et un prodige de puissance qui manifeste la présence et l'amour de Dieu. Cf. v. 1-14.

Malachie 4:2 : «Mais pour vous qui craignez mon nom, se lèvera le soleil de justice, et la guérison sera sous ses ailes ; vous serez libres et vous bondirez de joie comme des veaux au sortir de l'étable.»

Jérémie 33:6 : «Je leur donnerai la guérison et la santé... Je les déclarerai purs de toutes les fautes qu'ils ont commises contre moi, et je leur pardonnerai de s'être rebellés contre moi...»

5. TEXTES DU NOUVEAU TESTAMENT

“Et il leur dit : Allez dans le monde entier, annoncez la Bonne Nouvelle à tous les hommes. 16 Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné. 17 Voici les signes miraculeux qui accompagneront ceux qui auront cru : en mon nom, ils chasseront des démons, ils parleront des langues nouvelles, 18 ils saisiront des serpents venimeux, ou s’il leur arrive de boire un poison mortel, cela ne leur causera aucun mal. Ils imposeront les mains à des malades et ceux-ci seront guéris.” (Marc 16:15-18 Sem)

Ce passage implique pour tous les disciples jusqu'à la fin du monde de continuer l'œuvre missionnaire et miséricordieuse du divin Maître et par conséquent il garde, aujourd'hui encore, toute sa valeur.

“L’un de vous est-il malade ? Qu’il appelle les responsables de l’Eglise, qui prieront pour lui, après lui avoir fait une onction d’huile au nom du Seigneur. 15 La prière faite avec foi sauvera le malade et le Seigneur le relèvera. S’il a commis quelque péché, il lui sera pardonné. 16 Confessez vos péchés les uns aux autres et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. Quand un juste prie, sa prière a une grande efficacité.” (Jacques 5:14-16 Sem)

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Ce texte est donné à l'Eglise comme un ordre autant que comme un héritage. C'est ici la voie royale pour le ministère de guérison dans l'Eglise. Le ministère de guérison n'est pas réservé à quelques spécialistes, il concerne toute l'Eglise. Jésus chargea les douze, puis les soixante-dix disciples de prêcher et de guérir les malades.

Satan n'est pas encore enchaîné; La maladie est toujours son empire.

Actes 10:38, «Vous savez aussi comment Jésus a parcouru le pays... en guérissant tous ceux qui étaient sous le pouvoir du diable...», et il garde la puissance de la mort,

Hébreux 2:14, «Jésus a participé à notre nature humaine afin de détruire par sa mort le diable, qui détient la puissance de la mort».

Mais «Christ peut sauver, maintenant et toujours, ceux qui s'approchent de Dieu par lui, car il est toujours vivant pour prier Dieu en leur faveur.» Hébreux. 7:25.

Une grande force nous vient de cette pensée que nos prières, au nom de Jésus, sont présentées à Dieu par le Sauveur qui disait à son Père : «Je sais que tu m'exauces toujours».

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II. LE MINISTERE DE GUERISON DU CHRIST Ce ministère s'est accompagné de beaucoup de guérisons et nous pouvons nous poser les trois questions suivantes :

Jésus voulait-il guérir les malades ?

Jésus pouvait-il guérir les malades ?

Dans quel but Jésus donnait-il la guérison ?

1. JESUS GUERIT-IL SUR DEMANDE ? Le Seigneur guérit toutes les fois que nous le lui demandons. Le vrai ministère de l'Eglise et de tout serviteur de Dieu serait de manifester ce pouvoir de guérison qu'a eu le Christ. A la suite de quoi on en vient à dire : «si vous n'êtes pas guéri, c'est parce que vous n'avez pas la foi, ou que vous manquez de foi». Voilà donc des attitudes que l'on peut déplorer. Et c'est dans mon ministère que je me suis heurté à ces fausses attitudes. Donc si, pour certains, le temps où nous nous trouvons n'est plus la dispensation où Christ guérit les malades, d'autres excès très graves, nous ont fait connaître des frères et sœurs qui proclamaient que Christ guérissait en toute occasion. C'est d'autant plus grave que les frères et sœurs qui avaient réclamés le ministère de ces frères sans être guéris par l'imposition des mains, se retrouvaient non seulement avec leur maladie et en plus avec une accusation du style : «tu manques de foi...». C'est non seulement regrettable, mais c'est odieux. Le Seigneur ne put faire de miracle dans certaines contrées à cause de l'incrédulité des gens. Et dans Luc 9:28-43, où les disciples, qui ont été témoins de choses merveilleuses, ce sont montrés incapables de guérir l'enfant épileptique. Jésus n'a pas dit au père, ni à l'enfant : «Race d'incrédule». Mais c'est aux disciples qu'il l'a dit et il a rajouté : «jusques à quand vous supporterai-je ?». “Environ huit jours après cet entretien, Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques et monta sur une montagne pour aller prier. 29 Pendant qu’il était en prière, son visage changea d’aspect, ses vêtements devinrent d’une blancheur éblouissante. 30 Deux hommes s’entretenaient avec lui : Moïse et Elie 31 qui resplendissaient de gloire. Ils parlaient de la manière dont Jésus allait achever sa mission en mourant à Jérusalem. 32 Pierre et ses deux compagnons étaient profondément endormis, mais quand ils

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s’éveillèrent, ils virent la gloire de Jésus et les deux hommes qui étaient avec lui. 33 Au moment où ces hommes se séparaient de Jésus, Pierre lui dit : Maître, il est bon que nous soyons ici. Nous allons dresser trois tentes, une pour toi, une pour Moïse et une pour Elie. En fait, il ne savait pas ce qu’il disait. 34 Pendant qu’il parlait encore, une nuée se forma et les enveloppa, et les disciples furent saisis de crainte lorsqu’ils entrèrent dans la nuée. 35 Une voix sortit de la nuée, qui disait : Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi. Ecoutez-le ! 36 Quand cette voix eut retenti, ils ne trouvèrent plus que Jésus. Quant à eux, à cette époque, ils gardèrent le silence sur cet événement et ne racontèrent à personne ce qu’ils avaient vu. 37 Le lendemain, comme ils descendaient de la montagne, une grande foule vint à la rencontre de Jésus. 38 Du milieu de cette foule, un homme s’écria : Maître, je t’en supplie : regarde mon fils ! C’est mon enfant unique. 39 Un esprit s’empare de lui, le fait crier tout à coup, l’agite convulsivement et le fait baver ; et il ne le quitte que difficilement, en le laissant tout meurtri. 40 J’ai prié tes disciples de le chasser, mais ils n’y ont pas réussi. 41 Jésus s’exclama alors : Vous êtes un peuple incrédule et infidèle à Dieu ! Jusqu’à quand devrai-je encore rester avec vous et vous supporter ? Puis, s’adressant à l’homme : Amène ton fils ! 42 Pendant que l’enfant s’approchait, le démon le jeta par terre et l’agita de convulsions. Jésus commanda avec sévérité à l’esprit mauvais de sortir, il guérit le jeune garçon et le rendit à son père. » Luc 9:28-42 Sem Il est donc intolérable d'entendre des frères dirent que le Seigneur guérit à chaque fois que nous lui demandons et devant l'échec, accuser le patient, le souffrant, de manquer de foi. Comment poser le problème pour que nous restions à la foi fidèle à l'Ecriture, fidèle au Seigneur, fidèle à notre vocation, et en même temps savoir que la Bonne Nouvelle du salut peut s'accompagner de guérison physique et dans certains cas ne pas s'accompagner de guérison physique ? Dieu est souverain.

2. JESUS VEUT-IL GUERIR LES MALADES ? “Quand Jésus descendit de la montagne, une foule nombreuse le suivit. 2 Et voici qu’un lépreux s’approcha et se prosterna devant lui en disant : Seigneur, si tu le veux, tu peux me rendre pur. 3 Jésus tendit la main et le toucha en disant : Oui, je le veux, sois pur. A l’instant même, il fut guéri de sa lèpre. 4 Attention, lui dit Jésus, ne dis à personne ce qui t’est arrivé ; mais va te faire examiner par le prêtre et apporte l’offrande prescrite par Moïse. Cela leur servira de témoignage.” Matthieu 8:1-4 Sem

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Quand Jésus est à l'œuvre, c'est une démonstration de la Royauté de Christ sur le monde physique et le monde des esprits. Il est intéressant de constater que la première action du Roi pour les hommes, nous est présentée dans Matthieu par la guérison d'un lépreux. Pourquoi Matthieu, dans la composition de son Evangile, nous présente ce miracle après avoir dans les chapitres précédents présentés la charte du Royaume de Dieu. Justement parce que la guérison est en rapport étroit avec le Royaume de Dieu. Jésus ne se trouve pas devant n'importe quelle maladie. Matthieu nous précise qu'il s'agit d'un lépreux. Alors quelles sont les caractéristiques de la lèpre ? Dans les Evangiles, la lèpre a souvent été le signe de la corruption de l'être. Une maladie qui conduit à l'anéantissement, à la destruction de l'être, à la mort. Cette maladie, non seulement, elle nous détruit, mais surtout elle nous sépare, nous retranche de la communauté humaine. Et c'est en cela que la lèpre est un signe du péché, un signe extérieur (je ne dis pas qu'elle est, seulement, la conséquence du péché). Le péché nous sépare des autres, parce que par lui nous sommes exclus de la communion fraternelle. Alors la guérison de cet homme par Jésus et plus que la guérison physique, plus que la guérison corporelle, elle est la réintégration de cet homme dans la communauté. Les relations normales sont rétablies par sa guérison. Il est intéressant de noter que cet homme s'adresse à Jésus en lui disant : «Si tu le veux, tu peux me guérir». Il le dit d'un ton suppliant (Marc 1:40-45), parce qu'il veut, au besoin, fléchir la volonté du Seigneur. “Un lépreux s’approcha de lui. Il le supplia, tomba à genoux devant lui et lui dit : Si tu le veux, tu peux me rendre pur. 41 Jésus, pris de pitié pour lui, tendit la main, le toucha et lui dit : Oui, je le veux, sois pur. 42 A l’instant même, la lèpre le quitta et il fut pur. 43 Jésus le renvoya aussitôt, après lui avoir fait de sévères recommandations : 44 Attention, ne dis rien à personne de ce qui t’est arrivé, mais va te faire examiner par le prêtre et apporte l’offrande prescrite par Moïse pour ta purification. Cela leur prouvera qui je suis. 45 Mais lui, à peine sorti, se mit à proclamer à tout le monde ce qui lui était arrivé et il répandit la nouvelle partout. A cause de cela, Jésus ne pouvait plus aller ouvertement dans une localité ; il se tenait en dehors, dans des lieux déserts. Cependant, on venait à lui de toutes parts.” Marc 1:40-45 Sem Nous pouvons conclure - rapidement - qu'en le guérissant, Jésus manifeste sa volonté de guérir. Il manifeste tout ce que comprend la guérison. C'est-à-dire pas seulement la guérison de son corps, mais le fait que, parce qu'il est guéri de corps, il

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va retrouver sa communion avec ses semblables. Il va pouvoir réintégrer la vie normale, et en retrouvant le peuple de Dieu, il va retrouver Dieu lui-même. Il y a comme un mouvement vers une plénitude de paix. Jésus veut-il guérir ? OUI. Mais, bien plus, Jésus veut guérir totalement. Guérison ne veut pas dire seulement guérison corporelle, mais guérison qui englobe l'être tout entier dans ses rapports humains et spirituels.

Dans la logique humaine, nous pourrions dire : Si Jésus veut guérir, la maladie n'est donc pas dans la volonté de Dieu. Donc si tu es malade, c'est parce que tu as péché... ERREUR

3. JESUS PEUT-IL GUERIR LES MALADES ? “Jésus entrait à Capernaüm, quand un officier romain l’aborda. 6 Il le supplia : Seigneur, mon serviteur est couché chez moi, il est paralysé, il souffre terriblement. 7 Je vais chez toi, lui répondit Jésus, et je le guérirai. 8 Seigneur, dit alors l’officier, je ne suis pas qualifié pour te recevoir dans ma maison, mais tu n’as qu’un mot à dire et mon serviteur sera guéri. 9 Car moi-même, je ne suis qu’un officier subalterne, mais j’ai des soldats sous mes ordres et quand je dis à l’un : Va ! il va. Quand je dis à un autre : Viens ! il vient. Quand je dis à mon esclave : Fais ceci ! il le fait. 10 En entendant cela, Jésus fut rempli d’admiration et, s’adressant à ceux qui le suivaient, il dit : Vraiment, je vous l’assure : chez personne, en Israël, je n’ai trouvé une telle foi. 11 Je vous le déclare : beaucoup viendront de l’Orient et de l’Occident et prendront place à table auprès d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, dans le royaume des cieux. 12 Mais ceux qui devaient hériter du royaume, ceux-là seront jetés dans les ténèbres du dehors. C’est là qu’il y aura des pleurs et d’amers regrets. 13 Puis Jésus dit à l’officier : Rentre chez toi et qu’il te soit fait selon ce que tu as cru. Et, à l’heure même, son serviteur fut guéri.” Matthieu 8:5-13 Sem

«J'irai et je le guérirai», est-ce qu'un médecin peut dire une chose pareille ? Jésus veut et peut guérir les malades. Mais on sait qu'il y a des obstacles à la guérison. “Il ne put accomplir là aucun miracle, sinon pour quelques malades à qui il imposa les mains et qu’il guérit. 6 Il fut très étonné de leur incrédulité. Jésus parcourait les villages des alentours pour y donner son enseignement.” Marc 6:5-6 Sem

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La guérison est d'autant possible dans Matthieu 8, qu'il y a la foi. Ce qui veut dire que l'incrédulité est un obstacle à l'action guérissante de Jésus - Cf. Matthieu 13:58. «Il ne fit pas beaucoup de miracles dans ce lieu, à cause de leur incrédulité» Jésus peut guérir, il en a le pouvoir, mais encore faut-il que la foi soit capable d'attendre, de percevoir, de recevoir cette guérison. Car c'est à cause de la foi du Centenier que Jésus a pu guérir avec une telle démonstration.

Dans la logique humaine, nous pourrions dire :

Jésus peut guérir, sauf s'il y a incrédulité. Donc si tu n'es pas guéri, c'est parce que tu n'as pas la foi... ERREUR.

Jésus peut-Il guérir ? Certains diront: «Quand Jésus était là, Il pouvait guérir parce que c'était le règne de Dieu qui s'approchait». D'autres peuvent penser : «Si Jésus était là cela irait tout seul.» Je n'aime pas beaucoup pour ma part cette manière de concevoir les choses. C'est vrai que Dieu n'est plus là, mais d'autre part, est-ce qu'IL n'est pas encore plus là qu'Il ne l'était du temps des disciples. Parce si je voulais voir Jésus pendant son temps sur terre, j'aurais dû courir à Nazareth, à Jérusalem, dans le désert. Tandis qu'aujourd'hui je n'ai plus besoin de courir à Rome, Lourdes ou Jérusalem. Jésus est là d'une manière plus agréable. Il a dit dans Matthieu 28:20, « Je suis avec vous tous les jours» Quand on dit que si Jésus était là Il guérirait, je dis Jésus est là. Est-ce que nous considérons la présence de Jésus dans sa réalité ? Est-ce que nous ne sommes pas trop spirituels au sens mauvais de ce terme, c'est-à-dire trop désincarné. Imaginons, mais pas la peine de l'imaginer c'est quelque fois la réalité, on se met à genoux et on se met à supplier le Seigneur avec une intensité et une ferveur, comme si, prier avec intensité jusqu'à hurler vous allez le faire venir, comme si, c'était l'intensité, la passion de notre prière qui fera agir. C'est comme sur les bicyclettes il y a une dynamo, plus on pédale plus il y a de lumière. Est-ce que ce n'est pas quelque fois là que l'on peut se trouver à force d'être des spiritualistes, et de ne plus croire à la présence de Jésus. C'est pour cela que je prends très au sérieux :

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«Vous êtes le corps de Christ ...» 1 Corinthiens 12:27

«L'Eglise est son corps» Ephésiens 1.23

“Christ est le chef, la tête de l’Eglise qui est son corps et dont il est le Sauveur.” Ephésiens 5:23

“Maintenant, je me réjouis des souffrances que j’endure pour vous. Car, en ma personne, je complète, pour le bien de son corps qui est l’Eglise ce qui manque aux détresses que connaît le Christ.” Colossiens 1:24 Sem

“Parce que nous sommes les membres de son corps.” Ephésiens 5:30 Sem Là où est la communauté des frères et sœurs en Christ là est son corps. Là où est son corps, là est l'Eglise. L'Eglise c'est la présence du Christ dans le monde. Ce n'est pas une question de fluide ou de ferveur. Non ! C'est surtout dans la mesure où je me retrouverais avec mes frères. Et pour appuyer cela je lirai un passage du livre de Bernard Martin. Pasteur et médecin qui racontent des expériences qui ont été faites dans l'église Anglicane quand il y a eut un mouvement de guérison. «Ces dernières années, les chrétiens ont pris de plus en plus conscience des possibilités de la guérison. Ainsi dans une certaine paroisse où l'intérêt pour cette question allait croissant, on constitua un groupe de recherche spirituelle et de prières. Ce groupe commença à croire très sincèrement au pouvoir de la prière de guérison des malades. Ils priaient tous les jours. Les résultats attendus ne vinrent pas. Alors quelques uns se découragèrent, d'autres furent profondément désillusionnés. Pourtant l'effet de la prière de ce groupe commença à ce faire subir dans la communauté. Non des guérisons spectaculaires, mais une prise de conscience progressive de la pauvreté spirituelle de la paroisse dans son ensemble. Les membres du groupe découvrirent qu'ils considéraient le ministère de guérisons dans un contexte trop étroit. Ils réalisèrent que le fait des guérisons spectaculaire pouvait être parfois la conséquence de la prière, mais qu'elles ne dépendaient pas en fin de compte d'une technique efficace Cette prière doit être la manifestation visible d'une église visiblement en bonne santé spirituelle. Ils virent l'erreur d'une prière pour la guérison de certaines personnes souffrant de maladies affectives tandis que l'on négligeait totalement la qualité de la vie communautaire de la paroisse, trop pauvre et incapable d'accepter ces personnes avec amour et compréhension. Ils

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virent aussi que quelques uns essayaient d'avoir foi en un Dieu qui pouvait guérir, tandis qu'ils n'avaient pas du tout envie de s'en remettre a un Dieu qui les conduirait peut-être vers d'autres buts qu'ils s'étaient faussement choisis. Autrement dit, la guérison, lorsqu'elle survient était sans aucun doute le résultat d'un véritable abandon de soi même aux exigences d'amour de Dieu, mais j'ajoute un véritable abandon de l'Eglise à celui qui est la tête, le Christ.» Ce qui revient à dire que, quand on dit Jésus peut Il guérit aujourd'hui, je réponds OUI si l'Eglise est en bonne santé. Je vais vous en donner la preuve : Jacques 5 3. «L'un de vous passe-t-il par la souffrance ? Qu'il prie. Un autre est-il dans la joie ? Qu'il chante des cantiques. L'un de vous est-il malade ? Qu'il appelle les responsables de l'Eglise, qui prieront pour lui, après avoir fait une onction d'huile au nom du Seigneur. La prière faite avec foi sauvera le malade et le Seigneur le relèvera. S'il a commis quelque péché, il lui sera pardonné. Confessez vos péchés les uns aux autres et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris». Nous découvrons là une vérité simple à saisir : Un diabétique, lorsqu'il se coupe, il ne cicatrise pas rapidement. Par contre il peut mettre des pommades, des poudres, sera-t-il guéri pour autant. Non, pourquoi? parce que c'est le corps qui est malade. Pour les furoncles et les abcès; ont peut y mettre des pommades des traitements divers, mais la maladie est là et çà ne guérit pas. Pourquoi ? parce que la maladie est dans le sang. C'est exactement ce que dit Jacques «Quelqu'un est-il malade.....» Et bien ce malade est un malade dans la communauté et la maladie de ce quelqu'un est la maladie de la communauté. Exactement comme le bouton que je peux avoir sur la nuque est le signe que mon corps est malade. C'est l'endroit où çà se montre, mais c'est le corps tout entier qui est malade. C'est pourquoi Il dit «qu'il appelle les anciens de l'église, que les anciens prient pour lui, s'il a commis des péchés qu'il les confesse», parce qu'il se peut que sa maladie soit en rapport avec sa désobéissance et il ajoute, «confessez vos péchés les uns les autres» Parce qu'il se pourrait que ce soit seulement lui qui est malade, mais que se soit également la communauté qui est malade. Il se pourrait que l'on demande à cette personne de confesser ces péchés, mais il se pourrait que l'on demande également à la communauté de confesser ces péchés. Il se pourrait que l'on demande la guérison de cette personne et qu'on l'obtienne après la confession des péchés de cette personne. Il se pourrait qu'on demande la

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guérison de cette personne et quelle ne soit pas obtenue parce que le corps est malade. Car quand le corps est malade, on ne soigne pas les boutons. C'est exactement ce que dit Jacques, si le malade est un frère en Christ, sa maladie concerne la communauté, et quand nous prions pour sa guérison, la prière doit s'accompagner d'une recherche de nos fautes et les confesser. Le docteur Martin (anglais) racontait que dans sa communauté ils ont fait l'expérience d'attendre des miracles et les miracles ne sont pas venus, et certains se sont découragés. Par contre le fruit de la prière s'est fait sentir et ils se sont rendus compte qu'ils n'étaient pas un corps en état d'être guéris. Jésus peut-Il guérir ? Oui, s'Il est là, et Il est là, mais est-ce que son corps est là ? Par exemple éparpillez les braises d'un feu et vous verrez si la braise remplie bien sa fonction, cela fera de la fumée, c'est tout, ce que cela fera. Il apparaît souvent que dans nos communautés se trouve un rassemblement de braves chrétiens chacun dans son coin. «Brave» pas toujours. Ce sont des hommes et des femmes plus ou moins sanctifiés, mais qui ne sont pas un vrai corps. Ils ne sont pas le corps de Christ. C'est la découverte qui a été faite dans la communauté du docteur Martin. Cette église a prit conscience de ce qui lui manquait. Elle a vu que les membres de ce corps qui priaient pour la guérison physique devaient être guéri pour leur manque d'amour, le manque d'intersoumission. Parce qu'il y avait des querelles, des animosités, de l'orgueil, de l'envie, il y avait Mamon dans cette église. Cette église à du être nettoyée, sanctifiée. Les tisons se sont rapprochés et au lieu de donner de la fumée, le feu a repris. La chaleur de l'un s'est communiquée à l'autre et c'est devenu un vrai brasier. Alors quand on mettait du bois dessus cela flambait. Toutes les braises pouvaient crier : «Seigneur allume», le Seigneur dira: «j'allumerais quand vous serez un corps, et je n'aurai pas besoin d'allumer, çà flambera tout seul».

Vous comprenez la guérison n'est pas un fluide qui tombe, c'est ce que nous sommes pour les autres.

C'est la communauté qui porte en elle le pouvoir du Christ. La guérison se manifeste en elle et par elle.

Il ne faut pas opposer guérison médicale et guérison surnaturelle. C'est le Seigneur qui guérit.

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Esaïe dit : «Prenez une masse de figues, on la prit et on l'appliqua sur l'ulcère, et Ezéchias guérit.» (2 Rois 20:7 Sem), ou bien, «Mets un peu de vin dans ton eau» Paul à Timothée et une autre fois Dieu guérira surnaturellement. C'est la sagesse du moment qui conduira à avoir recours au médecin ou de ne pas avoir recours au médecin. Il y aura donc des guérisons miraculeuses et des guérisons normales ou «miraculeusement normales» Donc résumons : Jésus veut-il guérir ? Oui et il montre clairement que la volonté de Dieu est de rétablir l'homme dans sa totale santé et disponibilité humaine. Jésus veut la guérison et Il l'accorde à la foi du malade, sinon à celle de son entourage (4 brancardiers ont ouvert le toit pour amener un de leurs copains aux pieds, de Jésus et ils avaient la foi que Jésus guérirait).

4. DANS QUEL BUT LA GUERISON ? “Jésus se rendit alors à la maison de Pierre. Il trouva la belle-mère de celui-ci alitée, avec une forte fièvre. 15 Il lui prit la main, et la fièvre la quitta. Alors elle se leva et le servit.” Matthieu 8:14-15 Sem «Elle se leva et les servit...».cf. Marc 1:29 34 «Elle les servit» ce qui veut dire qu'elle ne servit pas seulement le Seigneur, mais se mit au service de la communauté ici assemblée. a) Dans quel but Dieu guérit-Il ? Nous avons vu que le but suprême est de permettre au malade de réintégrer la communauté, c'est-à-dire reprendre le service du Seigneur et du prochain. Il semblerait que l'Ecriture favorise une prise de conscience du témoignage de l'œuvre de Christ : «va et dis-leur», «va dire aux tiens ce que j'ai fait pour toi...» Il est à peu près certain que la guérison n'est pas seulement donnée pour la guérison en elle même, mais pour servir le Seigneur et le prochain. Et cette notion de service doit l'emporter sur la guérison physique. Faisons donc attention de ne pas chercher premièrement la guérison corporelle, mais premièrement le Royaume de Dieu et sa justice. cf. l'apôtre Paul.

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2 Corinthiens 11:30 «S'il faut se glorifier, c'est de ma faiblesse que je me glorifierai!».

2 Corinthiens 12:9-10 «Ma grâce te suffit, car ma puissance s'accomplit dans la faiblesse. Je me glorifie donc bien volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance de Christ repose sur moi.»

Il n'est pas impossible de penser que Jésus peut retarder une guérison physique. Il est dit au sujet de Lazare dans Jean 11:4 «Cette maladie n'est pas à la mort, mais à la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle. Pourquoi Paul a-t-il pu passer autant d'année en prison ? Nous savons comment Dieu a pu ouvrir les portes de cette prison ou Pierre était prisonnier et ou un ange a ouvert les portes et fait tomber les chaînes, si Dieu peut faire dormir les gardes, et faire mettre Pierre dehors, Il peut le faire également pour Paul. Mais pourquoi ne l'a-t-Il pas fait pour Paul ? Si Paul n'avait pas été en prison, il n'aurait pas écrit, il n'aurait pas eu le temps. Il faut voir les choses, non pas logiquement mais dans la souveraineté de Dieu. Il faut chercher la volonté du Seigneur et quelle se fasse dans ce vaste problème de la guérison. Il faut beaucoup prier, cerner ce qui est le meilleur. b) Dans quel but Jésus guérit-Il ? La guérison accordée par le Seigneur soit au serviteur, soit à cette femme n'a pas pour seul but de les rendre à eux mêmes, ou de leur rendre toute la liberté à laquelle ils aspirent. Mais la santé étant rétablie de les rendre aux autres, afin qu'ils assument les tâches, que Dieu aime à nous confier en faveur des autres. On pourrait dire que la guérison à pour objet de nous rendre disponible pour le Seigneur. Pour le Seigneur Lui-même, ou pour le Seigneur en la personne des autres. “Ils arrivèrent de l’autre côté du lac, dans la région de Gérasa, 2 où Jésus débarqua. Aussitôt, sortant des tombeaux, un homme qui était sous l’emprise d’un esprit mauvais vint à sa rencontre. 3 Il habitait dans les tombeaux et, même avec une chaîne, personne ne pouvait plus le tenir attaché. 4 Car on l’avait souvent enchaîné et on lui avait mis des fers aux pieds, mais il cassait les chaînes et brisait les fers : personne ne pouvait le maîtriser. 5 Sans cesse, nuit et jour, il errait parmi les tombes et sur les montagnes en hurlant, se blessant contre les rochers. 6 D’aussi loin qu’il vit

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Jésus, il accourut, se prosterna devant lui 7 et lui cria de toutes ses forces : Que me veux-tu, Jésus, Fils du Dieu Très-Haut ? Je t’en conjure, au nom de Dieu, ne me tourmente pas ! 8 Car Jésus lui disait : Esprit mauvais, sors de cet homme ! 9 Jésus lui demanda : Quel est ton nom ? Je m’appelle Légion, lui répondit-il, car nous sommes une multitude. 10 Et il pria instamment Jésus de ne pas les renvoyer du pays. 11 Or, il y avait par là, sur la montagne, un grand troupeau de porcs en train de paître. 12 Les esprits mauvais supplièrent Jésus : Envoie-nous dans ces porcs, pour que nous entrions en eux ! 13 Jésus le leur permit. Ils sortirent donc de l’homme et entrèrent dans les porcs. Aussitôt, le troupeau, qui comptait environ deux mille bêtes, s’élança du haut de la pente et se précipita dans le lac où elles se noyèrent. 14 Les gardiens s’enfuirent et allèrent raconter l’histoire dans la ville et dans les fermes. Les gens vinrent donc voir ce qui s’était passé. 15 Arrivés auprès de Jésus, ils virent l’homme qui avait été sous l’emprise de cette légion de démons, assis là, habillé et tout à fait sain d’esprit. Alors la crainte s’empara d’eux. 16 Ceux qui avaient assisté à la scène leur racontèrent ce qui était arrivé à cet homme et aux porcs ; 17 et les gens se mirent à supplier Jésus de quitter leur territoire. 18 Au moment où Jésus remontait dans la barque, l’homme qui avait été délivré des démons lui demanda s’il pouvait l’accompagner. 19 Mais Jésus ne le lui permit pas. Il lui dit : Va, rentre chez toi, auprès des tiens, et raconte-leur ce que le Seigneur a fait pour toi et comment il a eu pitié de toi. 20 Alors il s’en alla et se mit à proclamer dans la région des «Dix Villes» ce que Jésus avait fait pour lui au grand étonnement de ceux qui l’écoutaient.” Marc 5:1-20 Sem Ce démoniaque Lui demande la permission de Le suivre, Jésus Lui a dit : «Non va rendre témoignage dans ta famille de ce que j'ai fait pour toi « On pourrait dire que la guérison est donnée en vue d'un service de la Parole, le service du témoignage Je ne sais pas si on peut aller jusqu'à nous demander : Dans quelle mesure une guérison est réussie ou au contraire ratée parce que celui qui a été guéri n'aurait pas été reconnaissant et ne serait pas entré en service. Vous avez l'exemple des 10 lépreux dont il est dit qu'un seul revint, et les autres....? “Alors qu’il se rendait à Jérusalem, Jésus longea la frontière entre la Samarie et la Galilée. 12 A l’entrée d’un village, dix lépreux vinrent à sa rencontre ; ils s’arrêtèrent à distance 13 et se mirent à le supplier à haute voix : Jésus, Maître, aie pitié de nous ! 14 Jésus les vit et leur dit : Allez vous montrer aux prêtres ! Pendant qu’ils y allaient, ils furent guéris. 15 L’un d’eux, quand il se rendit compte qu’il était guéri, revint sur ses pas en louant Dieu à pleine voix. 16 Il se prosterna aux pieds de Jésus, face contre terre, et le remercia. Or, c’était un Samaritain. 17 Alors Jésus dit : Ils sont bien dix qui ont été guéris, n’est-ce pas ? Où sont donc les neuf autres ? 18 Il ne s’est donc trouvé

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personne d’autre que cet étranger pour revenir louer Dieu ? 19 Puis, s’adressant à ce Samaritain, il lui dit : Relève-toi, et va : parce que tu as eu foi en moi, tu es sauvé.” Luc 17:11-19 Sem A la suite de ce récit, nous pourrions dire que c'est une guérison ratée si l'on peut s'exprimer ainsi. C'est-à-dire que si, le service est accepté ou remplie une fois la guérison reçue cette guérison sera réussie ou ratée. Alors on pourrait se demander dans quelle mesure le Seigneur pourrait refuser une guérison, ou du moins l'ajourner, la retarder s'il ne voyait pas en nous cette disposition à faire de cette guérison une guérison réussie Pour démontrer cette logique, il y a des guérisons que, le Seigneur n'accorde pas parce que connaissant tout à l'avance il semblerait logique qu'il ne puisse pas la vouloir en sachant ce qu'il pourrait en résulter. Le but de la guérison, c'est que l'homme puisse retrouver son légitime service du prochain et du Seigneur.

5. QUAND JESUS GUERIT-IL ? J'aimerais que nous regardions “L’Esprit de l’Eternel, du Seigneur, est sur moi car l’Eternel m’a oint pour annoncer aux humiliés une bonne nouvelle. Oui, il m’a envoyé afin de panser ceux qui ont le cœur brisé, d’annoncer aux captifs leur délivrance et à ceux qui sont prisonniers leur mise en liberté, 2 afin de proclamer l’année de la faveur de l’Eternel et un jour de rétribution (vengeance) pour notre Dieu, afin de consoler tous ceux qui mènent deuil,” Esaïe 61:1-2 Sem «L'Esprit du Seigneur est sur moi car l'Eternel m'a oint... vengeance de notre Dieu» Par contre, dans Luc 4:21, quand Jésus a repris cette parole d'Esaïe dans la synagogue de Nazareth, Il a dit: «Aujourd'hui cette parole de l'écriture que vous venez d'entendre est accomplie....» Si je crois ce qu'a dit Esaïe, il annonce des événements qui ont deux aspects: GRACE ET JUGEMENT. Savoir qu'au moment ou ce qu'Il a promis s'accomplit, c'est l'année de la grâce qui commence, laquelle année de grâce sera suivit d'un jour de jugement. Je peux bien imaginer que nous sommes dans ce temps et je peux dire qu'aussi longtemps que le Seigneur n'est pas revenu, nous sommes dans cette année de

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grâce et que le jour du jugement vient à la fin. C'est la raison pour laquelle je dois aller dans Apocalypse 21, qui me montre l'étape définitive où je vois «un ciel nouveau et une nouvelle terre ...... car les premières choses ont disparu....». Et s'il n'y a plus de deuil, ni larmes ni mort, nous pouvons dire qu'il n'y aura plus de maladies. Alors Jésus à accomplit ces choses en nous donnant par la guérison les signes de cet accomplissement. On pourrait citer le nombre de ces guérisons comme signe de cette promesse d'Esaïe accompli dans ce temps, en attendant le temps définitif cette fois où il n'y aura plus du tout de maladie Jésus veut guérir, Jésus peut guérir, c'est absolument clair. Les temps nouveaux ont commencé avec la venue de Jésus. Et nous sommes dans ce temps en attendant la réalité absolue et dernière, nous en avons des signes aujourd'hui encore. Cependant il faut que nous admettions que cette période d'année de grâce et du jour du jugement est une période intermédiaire. Il y a eu la promesse selon Esaïe 61 et Apocalypse 21 qui nous montre la plénitude accomplie. Mais maintenant nous sommes dans une période que je dirais intermédiaire qui est encore marquée par la présence, l'action des puissances du mal. Le règne de Dieu s'est approché. Luc 4, mais ce règne de Dieu ne s'est pas approché dans toute la plénitude qui sera celle d'Apocalypse 21 Cette période intermédiaire est à la fois sous la grâce de Dieu.... Année de grâce.... et elle est encore et toujours sous le jugement. Bien sur la grâce prédomine, même les incrédules vivent de la grâce de Dieu, mais le jugement vient. Et il est déjà venu sur les incrédules. Nous sommes à la fois dans la grâce et dans le jugement.

Sous la grâce de Dieu, signe des derniers temps, se déploie la guérison.

Sous la grâce de Dieu, signe des derniers temps, se déploie aussi le jugement. Et ce jugement peut prendre la forme de la maladie. C'est ce qui empêche d'entrer dans cette logique, parce que je crois que Dieu veut la guérison, Dieu peut la guérison, mais dans ce temps ou nous sommes encore, Dieu peut prononcer la maladie, comme il prononce la grâce. Il est évident que nous ne sommes pas au service d'une logique, mais au service de la souveraineté de sa volonté. Alors, je veux bien que cela soit paradoxal. Mais ce paradoxe est au cœur même de l'écriture. Deutéronome 32:39 «Sachez que c'est moi qui suis Dieu...je blesse et je guéris» Il dit bien «je blesse....»

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Lamentations de Jérémie 3:37 «Qui donc n'a qu'à parler pour qu'une chose existe ? Et celui qui commande, n'est-ce pas le Seigneur ? Par sa Parole, le Très-Haut ne suscite-t-il pas et le malheur et le bonheur ? Pourquoi l'homme se plaindrait-il alors qu'il reste en vie ? Que chacun se plaigne de ses péchés.» C'est pourquoi, je ne peux pas être prisonnier d'une logique comme celle qui parait très spirituelle quand elle dit : La volonté de Dieu c'est la guérison à coup sûr: Nous disons NON ! Dieu peut prononcer la maladie comme Il peut prononcer la guérison. Il nous faut admettre que notre attitude est une attitude de logique qui consisterait à dire que Dieu peut toujours et que Dieu veut toujours guérir. J'insiste encore, même si cela vous parait difficile à entendre, je crois que Dieu peut prononcer la maladie, la déclarer comme Il peut prononcer maintenant dans sa grâce qu'Il veut guérir. Mais la maladie est peut-être un jugement que Dieu peut prononcer et vous en avez un exemple dans l'histoire de David, Batshéba et de l'enfant qui en était né. “Nathan retourna chez lui. L’Eternel rendit gravement malade l’enfant que la femme d’Urie avait donné à David. 16 Le roi implora Dieu en sa faveur, il s’imposa un jeûne et passa toute la nuit prostré à terre. 17 Les hauts responsables du palais insistèrent auprès de lui pour qu’il se lève, mais il refusa et ne consentit pas à manger avec eux. 18 Au bout de sept jours, l’enfant mourut ; les serviteurs de David n’osaient pas lui annoncer la nouvelle car ils se disaient : Quand l’enfant vivait encore, nous lui avons parlé, mais il n’a rien voulu entendre. Si nous lui annonçons maintenant que l’enfant est mort, il va faire un malheur ! 19 Mais David s’aperçut que ses serviteurs chuchotaient entre eux, il comprit que l’enfant était mort et leur demanda : L’enfant est-il mort ? Ils répondirent : Il est mort. 20 Alors David se releva de terre, prit un bain, se parfuma et changea de vêtements, puis il se rendit au sanctuaire de l’Eternel et se prosterna devant lui. Ensuite, il rentra chez lui, demanda qu’on lui prépare un repas et se mit à manger. 21 Ses serviteurs le questionnèrent : Que signifie ta façon d’agir ? Tant que l’enfant était vivant, tu as jeûné et pleuré, et maintenant qu’il est mort, tu te relèves et tu manges ? 22 David leur répondit : Tant que l’enfant vivait encore, j’ai jeûné et pleuré, car je me disais : Qui sait ? Peut-être l’Eternel aura-t-il pitié, et laissera-t-il l’enfant en vie. 23 Maintenant qu’il est mort, pourquoi jeûnerais-je ? Est-ce que je peux le faire revenir à la vie ? C’est moi qui irai le rejoindre, mais lui ne reviendra pas vers moi.” 2 Samuel 12:15-23 Sem David a supplié que cet enfant guérisse. Donc Dieu était capable de le guérir et David avait la foi pour que cet enfant guérisse. Et vous savez comment il a surpris

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tout son entourage quand l'enfant est mort : David tout heureux s'est parfumé. Pourquoi ? Parce qu'il avait accepté le jugement de Dieu. Parce que si j'accepte les biens, je dois accepter les châtiments et les jugements de Dieu. Et c'est la raison pour laquelle un malade qui aurait toute la foi pourrait ne pas être exaucé, et aussi se réjouir. Nous verrons comment et pourquoi il peut accepter le jugement que Dieu prononce. Le jugement de Dieu reste là dans l'année de grâce. C'est l'année de grâce qui prédomine. Mais il ne faudrait pas effacer le jugement comme si nous étions déjà en Apocalypse 21. Mais si l'on doit subir les conséquences de nos inconséquences, il y a dans le plan de Dieu la volonté d'une restauration totale en Christ.

«Mais il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités ; Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris». Esaïe 53:5

Et la contrepartie dans le Nouveau Testament,

«Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné. (Aspect de la grâce et aspect du jugement) Voici les signes miraculeux qui accompagneront ceux qui auront cru : en mon nom, ils chasseront des démons, ils parleront des langues nouvelles, ils saisiront des serpents venimeux, ou s'il leur arrive de boire un poison mortel, cela ne leur causera aucun mal. Ils imposeront les mains aux malades et ceux-ci seront guéris.» Marc 16:16-18

6. DES ENSEIGNEMENTS ET DES PASSAGES PROBLEMATIQUES a) Est-ce que tout le monde est guéri?

Jésus guérissait tous ceux qui s'approchaient de lui Matthieu 4:24; 8:16; Marc 1:32; Luc 6:18-19 Il y eut évidemment des occasions d'onction inhabituelle: «La puissance du. Seigneur était pour qu'il guérisse» Luc 5:17 (traduction littérale) Notons aussi les occasions où, au moyen de l'ombre de Pierre ou des mouchoirs de Paul, tous furent guéris (Actes 5:15-16; 19:11-12).

Ainsi, tous ne sont pas guéris, bien que Dieu désire la guérison de tous.

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Mais à la Parole de Christ l’homme reconnait Christ comme « Seigneur » et à démontré sa foi. Nous ne savons rien des autres, de leur foi ou de leur incrédulité. A la suite de cette guérison, personne ne s’est approché de Jésus pour lui demander la guérison.

La réponse à la Parole de Christ c’est notre foi et l’acte de foi qui va en découler.

b) Est-ce que chaque guérison est instantanée?

La plupart des guérisons rapportées dans le Nouveau Testament eurent lieu instantanément Marc 1:31, 42 Pourtant, Jésus dut prier deux fois pour un aveugle, car après la première fois, il voyait des hommes, mais comme des arbres qui marchaient Marc 8:22-26

De plus, il y a des situations où la guérison physique est progressive, car des besoins émotionnels ou autres, doivent être soulagés auparavant Jacques 5:14-16

c) Qu'en est-il de la mort?

Nous devons accepter qu'il y a un temps pour mourir, qu'il est réservé aux hommes de mourir une seule fois . “Il y a un temps pour naître et un temps pour mourir, un temps pour planter, et un temps pour arracher le plant,” Ecclésiaste 3:2 Sem “Et comme le sort de tout homme est de mourir une seule fois après quoi il est jugé par Dieu” Hébreux 9:27 Sem Nous ne pouvons pas dicter à Dieu l'heure de notre départ. Mais nous ne sommes pas contraints à mourir avant notre temps à cause du péché, de la maladie, ou du jugement. “C’est pour cette raison qu’il y a parmi vous tant de malades et d’infirmes, et qu’un certain nombre sont morts.” 1 Corinthiens 11:30 Sem

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Il n'est pas obligé que la mort soit provoquée par une maladie, et même dans cette situation, Jésus est maître sur la mort et peut ressusciter les morts. Par exemple, lorsque Jésus entendit parler de la maladie de Lazare, il affirma qu'elle n'aboutirait pas à la mort. Il resta sur place deux jours de plus. Quatre jours après la mort de Lazare, Jésus le ressuscita (Jean 11:1-6). Nous devons donc être sensibles pour savoir quand une maladie est pour la mort, afin de consoler et encourager les mourants 2 Samuel 12

d) Qu'en est-il de chrétiens qui ne guérissent pas?

Paul souffrait d'une affliction des yeux, dont la cause ne nous est pas révélée Galates 4:13-16

L'écharde (pilori) dans la chair de Paul (2 Corinthiens 12:7-10) n'était pas une maladie. Selon le contexte, et selon l'Ancien Testament, il est clair qu'il s'agissait de l'opposition d'autres personnes dont Paul était la cible. Josué 23:13; Juges 2:3; Nombres 33:55

Trophime fut laissé malade à Milet, sans explication 2 Timothée 4:20 Epaphrodite était malade et faillit mourir, mais Dieu eut pitié Philippiens 2:26-27

Timothée souffrait d'une indisposition fréquente de l'estomac, pour laquelle Paul lui conseilla de prendre un peu de vin 1 Timothée 5:23

Lorsque vous priez pour quelqu'un qui n'a pas été guéri auparavant, approfondir les domaines suivants :

o Le manque de pardon,

o Les besoins émotionnels,

o L'incrédulité ou le manque de foi,

o La résistance à l'égard de Dieu.

o La souveraineté de Dieu.

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III. INTRODUCTION A LA GUERISON DIVINE On ne peut pas pratiquer ce ministère sans être au clair, ou avoir en tous cas quelques renseignements précis, sur la question de la guérison à la lumière de l'Ecriture. On peut y lire, en effet, que la guérison est une partie importante du ministère de Jésus-Christ. Ce ministère est un chemin sur le bord duquel se lèvent des centaines et des centaines d'hommes, de femmes, d'enfants qui l'ont acclamé à cause de la guérison qu'il leur a apporté. Guérison physique, guérison mentale, guérison psychique. Et vouloir méconnaître, ignorer cet aspect du ministère du Christ, c'est tronquer la Bible. C'est également appauvrir les ministères, car si je lis Esaïe 53, ce texte fondamental, contient non seulement la promesse du pardon de nos péchés, mais également la guérison de nos maladies. Il est dit au v.5, «Il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités ; Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, Et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris.». Cette guérison est acquise définitivement au niveau de la guérison de l'âme ou de l'esprit. C'est à dire au salut accordé à l'homme sans que son corps soit obligatoirement entraîné dans la vie du salut accordé par Christ. Ce corps étant soumis à la souveraineté de Dieu Maintenant, on peut se pencher sur le ministère de la guérison et le faire avec une conscience libérée de fausses questions puisque dans l'Evangile, ne serait-ce que dans l'Evangile de Marc, il y a des promesses précises. Marc 16:15, «Allez par tout le monde, et prêchez la Bonne Nouvelle à toute la création. Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné. Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru ; en mon nom, ils chasseront les démons ; ils parleront de nouvelles langues ; ils saisiront des serpents ; s'ils boivent quelque breuvage mortel, il ne leur fera point de mal ; ils imposeront les mains aux malades et les malades seront guéris.». Certains mouvements, certaines communautés, certains serviteurs ont fait du ministère de guérison leur ministère. Il arrive malheureusement que le ministère de

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guérison passe avant tout autre ministère et ainsi le ministère de guérison devient la clé de leur ministère. Ceci rend difficile toute discussion, tout partage. Il peut arriver parfois que l'on ne parle plus, que l'on ne prêche plus le Christ, mais la guérison. Pour certains même la guérison est une sorte d'appât, une manière d'attirer les gens à l'Evangile. Ce n'est plus Christ qui attire, c'est la promesse de guérison. Pour être charitable, ce n'est pas toujours le serviteur qui donne à la guérison cette importance, c'est également la foule, ce sont peut-être les malades eux-mêmes qui, à cause de leur souffrance, mettent haut l'action sur le ministère de guérison plus que sur la prédication du salut. Il faut être loyal et dire que dans le ministère de Christ ce phénomène s'est également produit. Jésus qui n'a pas été dupe, et nous n'avons pas à l'être non plus : «Je sais pourquoi vous me cherchez, c'est parce que vous avez été rassasiés...». Jean 6:26. Et vous savez quelle place les miracles ont joués dans la vie des contemporains du Christ. C'est vrai qu'une partie du succès que Jésus a eu au début de son ministère tenait aux miracles qu'il faisait. On peut dire que c'est une tentation, on veut voir des miracles. C'est autant un danger de ne voir que le ministère de guérison, que de le négliger.

1. NOUS AVONS ETE CREES ESPRIT, AME ET CORPS “L’Eternel Dieu façonna l’homme avec de la poussière du sol, il lui insuffla dans les narines le souffle de vie, et l’homme devint un être vivant.” Genèse 2:7 Sem

Par le corps, Nous avons la conscience du monde,

Par l'âme, La conscience de soi,

Par l'esprit, Nous avons la conscience de Dieu.

Le corps Parvis

L'âme Lieu Saint

L'esprit Lieu Très-Saint a) L'esprit :

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Latin spiritus, souffle, respiration. Principe immatériel, substance incorporelle (par opposition à la substance corporelle). Esprit : Pneuma, autorité en nous qui régit l'âme et le corps. Partie de l'être en communion avec Dieu. C'est le siège de la vie spirituelle.

Spiritisme Latin spiritus, Science occulte qui se donne pour objet de déterminer les conditions d'existence de l'esprit avant, pendant et après son incarnation en un corps terrestre, et d'établir les règles de la manifestation de l'esprit des morts aux vivants.

Spirituel Latin spiritus, relatif à la vie de l'âme, par opposition à charnel. Le tréfonds de notre être s'appelle «esprit», ou pneuma en grec, et il a été créé dans un but primordial: connaître Dieu.

o Conscience o Communion

Un animal possède un corps et une âme, mais un être vivant voir 1 Thessaloniciens 5:23. “Que le Dieu de paix vous rende lui-même entièrement saints et qu’il vous garde parfaitement esprit, âme et corps pour que vous soyez irréprochables lors de la venue de notre Seigneur Jésus- Christ.” Au tout début quand l'homme se coupa de la communion avec Dieu, ce que nous appelons la chute, le tréfonds de notre être mourut, ou fut mis hors d'état d'agir ; et depuis lors, l'homme n'a été conduit que par son âme et son corps. “Sauf du fruit de l’arbre du choix entre le bien et le mal. De celui-là, n’en mange pas, car le jour où tu en mangeras, tu mourras.” Genèse 2:17 SEM

Il n'est pas étonnant que nous nous trouvions dans un tel bourbier ! b) L'esprit est malade C'est peut être dans l'esprit que cela ce passe, notre pensée peut être liée ou possédée. Il y a des pensées qui sont aux mains d'une puissance, et pas seulement chez les fous, mais chez des personnes tout à fait normales dans leur raisonnement. Mais leur raisonnement n'est plus libre.

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2 Thessaloniciens 2:9-11, Cette parole s'applique tout particulièrement dans une période où le monde prépare la venue de l'Antichrist. «L'apparition de cet impie se fera par la puissance de Satan, avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers, et avec toutes les séductions de l'iniquité pour ceux qui périssent parce qu'ils n'ont pas reçu l'amour de la vérité pour être sauvés. Aussi Dieu leur envoie une puissance d'égarement, pour qu'ils croient au mensonge.» Cette puissance d'égarement peut finalement habiter dans notre esprit et faire de nous des êtres qui sont liés ou possédés. On ne peut pas faire autrement que de croire au mensonge. Quand on a à faire aux Témoins de Jéhovah, nous avons à faire à des possédés de la pensée. Vous ne les sortez pas de leur raisonnement, il n'y a rien à faire, vous perdez votre salive avec eux. Ils sont tellement prisonniers de leur fausse doctrine, de leur doctrine démoniaque que, vraiment, on peut se rendre compte qu'ils sont possédés. C'est une sorte de folie. Ce sont des êtres tout à fait normaux en apparence, mais ils sont possédés. c) L'âme Ame : Psyché, Instrument malléable, au pouvoir d'une puissance qui nous régit. (Sentiments, volonté, caractère, personnalité, intelligence...) Latin anima, Principe d'existence, de pensée et de sentiment, considéré comme opposé au corps de l'homme, et devant lui survivre. Dès les plus anciennes civilisations, par exemple en Egypte, apparaît la croyance à une force régissant à la fois la vie et la pensée, sous forme d'un «double» occulte, plus ou moins subtil, qui habite le corps et s'en échappe au moment de la mort. Cependant, on en vient à distinguer l'âme principe de la pensée, et l'âme principe de vie ; cette distinction est nette chez les Hébreux (âme organique et âme pensante) et à Rome (animus et anima). Le fait d'assigner ainsi une «âme» spéciale aux fonctions vitales constitue le vitalisme. Enfin, l'accent est mis sur l'âme, principe seulement de la pensée, considérée comme immatérielle, différente par essence du corps, spirituelle et impérissable : c'est le spiritualisme, doctrine de Platon dans le Phédon, reprise par la religion chrétienne (Saint Thomas d'Aquin). Le problème du dualisme cartésien est celui de l'union de l'âme et du corps, qui suppose un certain animisme (religion qui attribue à une âme tous les phénomènes naturels, et qui, s'appuyant sur les notions primitives d'«esprits» bons et mauvais,

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de «sort», etc... aboutit à la sorcellerie et à la magie) du corps humain et un certain vitalisme de l'âme. Le matérialisme nie l'existence de l'âme. L'âme, nommée psyché en grec, est la partie psychique de notre être, qui se compose de notre intelligence, de notre volonté et de nos sentiments.

Volonté : Instrument de nos décisions,

Intelligence : Instrument de nos pensées,

Sentiment : Instrument de nos préférences.

d) Notre volonté C'est à ce niveau que se situe la clé de nos décisions, bonnes ou mauvaises. Le Saint-Esprit va nous influencer pour que nous adaptions notre volonté à la sienne, ainsi nous voudrons de plus en plus ce que Dieu veut, puisque «Dieu produit en nous le vouloir et le faire».

e) Notre intelligence (ou notre pensée)

Elle comprend :

Nos options fondamentales, Nos orientations de vie,

Nos préjugés, Nos convictions,

Nos réactions automatiques, Nos désirs,

Le bagage culturel et intellectuel qui crée notre façon d'approcher le monde. Par l'intermédiaire de la Bible, le Saint-Esprit va nous donner de nouveaux points de référence. Paul dit : «Soyez transformés par le renouvellement de l'intelligence, pour comprendre ce que Dieu veut : ce qui est bien, ce qui lui est agréable et ce qui est parfait.» Romains 12:2.

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f) Nos sentiments La langue française comporte plus d'un millier de mots pour exprimer les différents sentiments. C'est donc une partie importante de notre être. Mais on peut les regrouper en quatre grandes familles :

La peur, ou anxiété, angoisse, C'est la crainte d'un mal futur.

La tristesse : C'est la perte d'un bien passé ou la présence d'un mal actuel.

La colère C'est la réaction devant un mal actuel.

La joie, Liée à l'amour, la sympathie, la louange, au plaisir, à tout ce qui est positif.

L'amour de Dieu (agapè), qui nous remplit, va nous permettre de dominer sur tous ces sentiments.

Pour que je sois le reflet de sa sainteté et de son amour

Jésus m'a donné la volonté

Pour que je sois le miroir de sa spiritualité

Jésus m'a donné l'intelligence

Pour que je reflète sa joie Jésus m'a donné les sentiments

Comme roi, Jésus règne sur ma volonté

Comme prophète Jésus m'apporte la connaissance, la lumière et arrache mon intelligence aux ténèbres, il la renouvelle

Comme prêtre Jésus apporte le sacrifice, efface ma culpabilité, délivre mes sentiments de l'oppression de la tristesse et d'une conscience accusatrice, il me donne l'amour-agapè, la joie et la paix

Cette partie de notre être est merveilleuse lorsqu'elle est placée sous le contrôle de Dieu par l'Esprit, mais lorsqu'elle lui échappe, elle engendre alors des choses terribles.

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Voilà pourquoi l'histoire de l'humanité est un récit de haine, de carnage, de cruauté et de confusion. Les êtres humains sont morts spirituellement, «morts à cause de leurs offenses et leurs péchés» Ephésiens 2:1, et ils essaient de vivre selon l'âme tout en ayant rompu la communion avec Dieu et en étant perdus Luc 19:10. «Perdu» veut dire que nous ne savons pas qui nous sommes, ni où nous allons, ni pourquoi nous existons. Si cette situation n'est pas redressée, c'est évidemment l'enfer : une telle personne sera perdue éternellement, dans les ténèbres, terrifiée, rebelle, remplie de haine, séparée de Dieu pour toujours. Et non seulement cela, mais elle aura également part au châtiment éternel du diable et des anges. Nous avons donc besoin de revenir à la vie, de retrouver le contact avec Dieu ; et c'est exactement ce que nous offre Jésus-Christ. Par Jésus, et par lui seulement, il n'y a pas d'autre chemin, la vie même de Dieu peut venir en nous pour nous rendre vivants Jean 10:10 En fait, beaucoup de problèmes très difficiles de l'expérience chrétienne s'expliquent si l'on accepte ce que dit la Bible sur la nature humaine, à savoir qu'elle se compose de trois parties : esprit, âme et corps. Si vous persistez à considérer que votre être est formé de deux parties, âme et corps, vous confondrez inévitablement vos réactions psychiques avec votre vie spirituelle. Et il ne s'agira pas seulement de confusion dans votre interprétation, mais à notre époque particulièrement marquée par la psychologie, cela peut en fait vous conduire à l'erreur doctrinale. De nos jours, sous l'influence de la psychologie, beaucoup de chrétiens identifient l'esprit de l'homme à l'inconscient ou à l'âme profonde, simplement parce qu'ils ne prennent pas au sérieux la faculté qu'a la Bible de distinguer entre âme et esprit Hébreux 4:12. Mais si vous faites cette distinction, vous serez non seulement capable de comprendre ce qui arrive lors du baptême de l'Esprit, mais aussi d'expliquer d'autres événements de votre vie chrétienne qui avaient pu vous embarrasser jusque-là. Quand vous avez reçu Jésus comme votre Sauveur, votre esprit est devenu vivant. Il a commencé à s'affirmer, à prendre sa place de maître de votre âme, c'est à dire votre être psychique (intelligence, volonté et sentiments) et de votre corps, qui est votre être physique.

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Votre corps et votre âme, cependant, étaient habitués à «tenir la barre», et il ne leur aura pas fallu longtemps pour submerger votre nouvelle vie spirituelle, et reprendre leur place à la barre. Quand vous priez le matin, votre âme et votre corps sont en repos. Votre esprit à l'occasion de vous faire savoir qu'il est présent, et à ce moment-là, ainsi qu'en d'autres occasions, vous vous apercevrez que, profondément en vous, la vie nouvelle est bien réelle. Mais dès que l'agitation de la vie réapparaît, vous commencez automatiquement à vous fier à votre âme et à votre corps plutôt qu'à votre esprit. Vous étiez si habitué à vivre selon vos pensées, vos sentiments et vos désirs, selon votre âme, votre être psychique, et selon les exigences de votre corps, que vous avez rapidement perdu tout écho de la voix de l'esprit qui vivait en vous depuis peu. Il semble qu'il doive nécessairement se passer quelque chose au niveau de l'âme et du corps pour que l'esprit puisse acquérir sur eux un plus grand contrôle. Ce quelque chose de nécessaire, c'est que l'Esprit Saint vivant dans votre esprit déborde pour remplir votre âme et votre corps. La Bible décrit en termes différents l'expérience de recevoir Jésus : «baptême dans le Saint-Esprit» ou «du Saint-Esprit», «recevoir le Saint-Esprit», «recevoir une puissance», «Pentecôte», le Saint-Esprit qui «vient» ou qui «tombe» sur une personne. Ce sont là des expressions de la même vérité, entrevue sous des angles différents. Tenter d'entrer directement en contact avec Dieu par l'intelligence plutôt que par l'esprit, peut facilement nous entraîner dans la sphère la plus dangereuse qui soit : celle du monde occulte. Quand satan entra dans le monde et l'assujettit après la chute de l'homme, il créa une contrefaçon du monde spirituel. Ainsi, tout être humain qui recherche Dieu, ou s'efforce d'entrer en contact avec lui ou de l'influencer par ses propres efforts psychologiques, la pensée, la volonté ou les sentiments, entrera probablement en contact avec le monde spirituel de satan. Spirituellement, nous pourrions voir dans le corps, l'âme et l'esprit l'image du temple de Dieu, puisque comme le dit l'apôtre Paul dans : 1 Corinthiens 3:16, «Vous êtes le Temple de Dieu et que l'Esprit de Dieu habite en vous. Eh bien ! si un homme détruit le Temple de Dieu, Dieu détruira cet homme.» :

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Le corps Parvis

L'âme Lieu Saint

L'esprit Lieu Très-Saint

g) L'âme est malade L'âme peut aussi être liée ou possédée. Et vous avez des êtres qui paraissent normaux et qui sont des possédés, même chez des chrétiens. En ce sens, je prendrais un exemple :

Un couple, dont le mari a dépensé tout l'argent de la maison, qui vit dans la débauche. Deux fois il a été ramassé pour attentat à la pudeur. Tous les deux sont chrétiens. Ils vivent en séparation de biens. Elle, ayant fait un héritage, son mari lui demande sans cesse de l'argent. C'est un type qui ment, qui en raconte, qui cite, en plus, des versets bibliques tout le temps pour se justifier. Il est possédé.

Par contre elle, on ne peut pas dire qu'elle soit possédée sur le plan de l'esprit, pas plus que sur le plan du corps. Mais, par contre, elle est possédée sur le plan de l'âme. Pourquoi ? Vous allez pourtant me dire : c'est elle la victime, c'est elle qui est lésée. Parce que cela fait 20 ans qu'elle vit avec cet homme. Il lui a tout fait voir. Mais elle vit dans une espèce de sentimentalisme obsessionnel, on peut dire qu'elle est possédée. Elle dit : «Mais enfin... Que voulez-vous...» et elle laisse faire. A la suite de cet héritage, elle est de nouveau en train de céder. Elle sait très bien ce qu'il va faire avec cet argent. Et on peut dire que lui donner 10€, c'est 10 Fois de trop.

Par une possession de son âme, elle dit : OUI ! Elle n'a aucune âme ferme. Son sentiment l'emporte toujours. Elle dit : «J'en ai pitié». C'est de la fausse pitié. C'est une pitié démoniaque. Elle ne l'aide pas. Elle ne lui est d'aucune utilité

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parce qu'elle a toujours été sentimentalement possédée de l'âme. C'est une pitié qui la ronge, et une pitié qui détruit son mari qui s'enfonce dans son vice.

Autre exemple :

Il y a des parents qui sont possédés dans leur âme. Des parents qui voient très bien que leurs enfants sont mal élevés. Ces parents qui laissent tout faire à leurs enfants et qui ne réagissent jamais, ou qui disent «Et oui ! je ne devrais pas les laisser faire...» Il y a des parents que l'on dit faible mais, en fait, ils sont possédés de l'âme. Ils ont un démon en eux qui les tiens et qui chaque fois, les paralysent pour qu'ils n'interviennent pas, ou se retranche derrière une sorte de nouvelle pédagogie de l'enfant. Ils disent à leurs enfants : «Tu me fatigues, si je ne me retenais pas...», et puis laissent faire. Dix fois l'enfant recommence, dix fois, ils laissent faire. Ils sont tenus. Il y a quelque chose qui ne s'opère pas en eux. Ils sont possédés sur le plan de l'âme, comme on peut être possédé sur le plan du corps.

h) On peut être lié ou possédé sur une partie de son être, sur les deux, ou sur les

trois. Ceci nous amène à comprendre que, quand on veut faire de la cure d'âme, on doit se poser les questions suivantes :

Est-ce une personne chrétienne ? Est-ce une personne païenne ?

Est-ce une personne suggestionnée ? Est-ce une personne opprimée ou déprimée ? Est-ce une personne obsédée ? Est-ce une personne liée, démonisée ou possédée ?

Est-ce dans son âme ? Est-ce dans son esprit ? Est-ce dans son corps ?

Il y a toutes ces possibilités. Vous me direz : «C'est épouvantable, on ne s'y reconnaît plus». Mais quand on va chez le médecin, il nous ausculte et demande :

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Est-ce la tête ?

Est-ce les jambes ?

Est-ce les yeux ?

Est-ce l'estomac ou les deux ? Le médecin du corps, cherche à savoir les causes du mal pour soigner l'origine et non les effets. En tant que médecin de l'âme, je me dois de chercher (sauf révélation particulière) où le patient à mal. Quand on constate comment Jésus traitait les malades, lui savait discerner. Ceci demande de notre part une connaissance. Et cela peut demander de notre part le discernement des esprits. Mais quand on veut pratiquer la cure d'âme, ça demande de notre part une certaine connaissance des êtres. i) Le corps : Latin corpus, soma : la partie matérielle des êtres animés. Corps : Soma. Partie physique et visible de notre être, celle qui contient les deux autres et qui nous permet de communiquer. Hébreux 4:12 Car la Parole de Dieu est vivante et efficace. Elle est plus tranchante que toute épée à double tranchant et, pénétrant jusqu’au plus profond de l’être, jusqu’à atteindre âme et esprit, jointures et moelle, elle juge les dispositions et les pensées du cœur.

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IV. LA MALADIE : CAUSE A EFFET La maladie : pour les hommes, devant Dieu, c'est encore l'épreuve commune la plus obscure, celle qui entraîne à sa suite le plus d'énigmes décourageantes qui fait monter vers le ciel le plus de «POURQUOI ?». Sur l'origine lointaine, première, et sur la signification de la maladie, les hommes de science modernes ne sont pas plus avancés que les pères. L'éclairage nécessaire doit venir de plus haut. L'Ecriture - instruction divine suffisante pour l'apaisement de notre cœur et la conduite de notre vie - touche le sujet assez souvent pour qu'il vaille la peine de rassembler ses indications éparses.

1. RAPPORTS DE CAUSE A EFFETS “De malheurs innombrables je suis environné, mes transgressions m’accablent : je n’en supporte pas la vue: elles dépassent, par leur nombre, les cheveux de ma tête ; je n’ai plus de courage. 13 Veuille, Eternel, me délivrer ! Eternel, viens vite à mon aide !” Psaumes 40:12-13 Sem «Et mon courage m'abandonne», mon cœur craque. Ce passage nous montre les rapports de cause à effets entre la désobéissance, le péché, la faute et la maladie. Il faut donc rechercher la cause du mal. Il ne serait pas sérieux dans un entretien privé d'imposer les mains en réponse au désir d'un malade sans s'être intéressé aux causes possibles de ce mal. Si la personne en question a mal à la tête parce qu'elle fume, ou si elle a mal à la tête parce qu'elle boit trop de blanc. En imposant les mains, il y aura peut être un effet de la grâce de Dieu en guérissant l'effet de ce mal, mais pas la cause. Et nous n'aurons pas rempli notre rôle devant le Seigneur. Il faut soigner la cause. Et si la personne ne désire que l'on ne prie que pour les effets et non pour la cause, ne serait-il pas judicieux de refuser de prier. Dieu veut guérir, mais pas n'importe comment. Il ne peut y avoir de bénédiction si nous ne lâchons pas ce qui fait obstacle.

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On pourrait multiplier par 10 ou par 100 les exemples de tout espèce de maux physiques qui ont pour origine une désobéissance dans la manière de travailler, de se désaltérer, de se nourrir, de se reposer. C'est trop facile d'attendre une guérison du Seigneur alors que nous sommes dans la désobéissance. Le Seigneur veut bien guérir, mais il le fera en nous ramenant dans la bonne voie. Tout cela ne dépend pas de l'imposition des mains, mais plutôt de la cure d'âme. Notre responsabilité est de guérir de la part du Seigneur. Bien entendu on peut joindre à la prière, le geste, l'imposition des mains, l'onction d'huile. Mais il faut discerner chez ceux qui se réclament d'une guérison miraculeuse, que le Seigneur veut accorder, le chemin de la soumission au Christ, de l'obéissance à sa loi, de la loi de la sobriété, de la loi du repos en rapport avec le Sabbat,...

2. MALADIE ET DESOBEISSANCE Certains sont malades parce que leur psychisme est malade, pour ne pas dire leur esprit à cause d'une désobéissance. Le souci, celui qui nous fait faire de la bile, qui donne les yeux jaunes, le teint injecté comme quelqu'un dont le foie est malade est une désobéissance. Ce n'est pas le foie du patient qu'il faut soigner, mais sa désobéissance. Cela peut être une forme d'incrédulité, ou la conséquence d'une désobéissance. Parce qu'ayant désobéit sur un point, j'ai été mis dans une situation telle que je me fais du souci. Il y a bien d'autres causes psychiques à part le souci :

la colère,

l'envie,

la jalousie, ... Tout cela rongent, coupent la digestion, etc ... Il y a également la désobéissance dans le corps : l'adultère qui conduit aux mensonges, aux soucis avec toutes les conséquences que cela peut avoir sur le plan social, spirituel, moral.

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C'est pourquoi, je trouve facile, gravement facile, cette manière que l'on pourrait avoir de dire : des personnes sont malades, qu'elles viennent, qu'elles demandent que l'on prie pour elles. Alors on va prier pour elles, pour que Dieu les guérisse, on va prier pour la santé de leur corps, on va leur imposer les mains, et hop ! tout est fini. C'est peut être la dernière chose à faire. Si le Seigneur a la volonté de guérir, c'est à nous de rechercher quelle est l'origine de cette maladie, de ces tourments, de cette situation qui a pour effet la maladie. Je ne voudrais pas minimiser le ministère de guérison du Christ, mais je vais enlever à ce ministère ce qu'on lui accorde si souvent, c'est-à-dire la prière de la foi qui sauvera le malade et l'imposition des mains en vue de la guérison sans discernement, sans cure d'âme. Ce sont des choses vers lesquelles je serais conduit, mais après une cure d'âme et peut-être même des heures de cure d'âme. Je voudrais désamorcer ce que certains mouvements où la guérison est tellement mise en avant, au centre du message, que l'on peut prier pour les malades, imposer les mains sans avoir écouté, entendu le patient et connu de la part du Saint-Esprit la marche à suivre. Bien entendu, dans sa grande bonté et dans sa souveraineté, le Seigneur peut, au travers de l'imposition des mains, révéler ce qu'il a à dire concernant la vie du malade. Par exemple : «Je veux bien guérir ton foie, mais maintenant cesse d'être esclave de la boisson, du tabac, du chocolat,... lâche l'existence qui est la tienne». Il est vrai que ce n'est pas seulement par nous que cela doit passer. Le Seigneur peut le révéler directement au malade. Il est souverain. Il n'est donc pas souhaitable que l'imposition des mains soit faite rapidement sans cure d'âme, sans discernement, sans entretien, sans connaissance. C'est l'utilisation du serviteur par le Seigneur et non l'utilisation du Seigneur par le serviteur. Il faut également admettre et reconnaître, avec louange à l'Eternel, que la maladie est souvent un signe de sa miséricorde. Parce que si l'on doit boire, fumer, manger, vivre dans la désobéissance, sans qu'il en résulte quelque chose qui fasse souffrir, je me détruirais. Si bien que la maladie est déjà un signe de la miséricorde de Dieu. Vouloir enlever la souffrance c'est en quelque sorte dire à Dieu d'annuler la miséricorde envers le souffrant et de le laisser continuer à vivre dans la désobéissance. Et nous devons veiller dans notre manière de ne voir dans la maladie qu'une œuvre du diable, mais reconnaissons également une bénédiction de Dieu. C'est heureux

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qu'il y ait quelques fois la maladie pour que nous soyons alertés quand à la désobéissance possible et qu'on en vienne ainsi à la cause, à la source de notre maladie. Cf. Deutéronome 4:34, «Fut-il jamais un Dieu qui essayât de venir prendre à lui une nation du milieu d'une autre nation, par des épreuves, des signes, des miracles et des combats,...». On pourrait, par notre faute, amener la guérison grâce à la compassion de Dieu pour un malade, sans avoir traité le problème à fond et ainsi pousser les souffrants à négliger le Seigneur une fois guéris, parce que les désobéissances sont toujours là. Il ne faut donc pas hâter l'heure de la guérison. Nous aurons évidemment à rendre compte devant Dieu de la manière dont nous aurons agis. Bien entendu, je ne voudrais pas enfermer tout ce qui concerne la maladie et la guérison dans cette perspective.

3. MALADIE ET HEREDITE Une perspective dont la Bible parle et dans laquelle nous trempons tous, c'est l'hérédité. Souvent la maladie a pour origine notre hérédité, voire même notre solidarité. Exemple : Le pédiatre qui a en consultation un enfant malade accompagné de sa mère. Si cet enfant est nerveux, caractériel, difficile, dont la maladie n'est pas dû à une épidémie de grippe, de rougeole, etc... Il arrive qu'il puisse dire au bout de quelques minutes : «Madame, ce n'est pas votre enfant que je veux voir, mais c'est vous. C'est vous qui le rendez malade. Qu'est-ce qui ne va pas dans votre vie? Qu'est-ce qui ne va pas dans votre caractère ? Qu'est-ce qui ne va pas dans votre foyer ? S'il est nerveux, c'est que vous lui communiquez votre nervosité,...». C'est un diagnostic qui ne plaît pas à tout le monde, mais que je crois honnête et valable. Il y a donc une transmission héréditaire. On sait bien qu'il y a une transmission alcoolique. Et dans l'occultisme, on retrouve bon nombre de traces héréditaires. C'est pourquoi, nous ne pouvons pas, comme ça, prier et imposer les mains. Il nous faut le faire qu'après avoir interroger, partager et chercher à connaître la consigne du Seigneur. Il faut absolument que nous soyons éclairés par l'Esprit que Dieu veut nous donner.

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4. MALADIE ET MANIFESTATION DES ŒUVRES DE DIEU

Il ne faut pas non plus enfermer tout dans cette perspective de maladie conséquence du péché. Et j'en veux pour preuve le texte de Jean 9:1-2, où les disciples interrogent Jésus sur un cas critique. Nous nous arrêterons à la question qu'ils ont posée : «Est-ce lui ou ses parents qui ont péchés ?». La réponse de Jésus est très claire, «Ce n'est pas que lui ou ses parents aient péché ...». Ce qui montre bien que pour Jésus, il n'y a pas de relation absolue entre la maladie et le péché ou entre la maladie et l'hérédité. Vouloir établir toujours cette relation serait vouloir fausser la réalité. Cette réalité peut avoir tout autre origine, en tous cas, dans la pensée de Dieu. «C'est afin que les œuvres de Dieu soient manifestées en lui». J'admets avec vous que cette réponse n'est pas des plus simples. Les disciples en posant au Seigneur cette question : «Qui a péché, est-ce lui ou ses parents...?», veulent trouver dans l'histoire, dans son histoire à lui et même dans celle de ses parents, de ses ancêtres, l'explication de la maladie de cette homme. Mais, «c'est afin que les œuvres de Dieu se manifestent en lui». Ce texte nous montre que l'explication d'une souffrance, d'une maladie n'est pas toujours dans l'histoire passée, mais elle est dans l'histoire future. Cf. Job. Et vous allez me dire : «Et s'il n'y avait pas d'explication ?». Il y en a quand même une. Dieu utilise la souffrance, la maladie pour manifester ses desseins miséricordieux. On peut donc être amené, non pas à dire : confesse tes péchés, les péchés de tes parents ou ceux de tes ancêtres, mais ta souffrance, ta maladie, ton infirmité Dieu va les utiliser. La souffrance a quelquefois son explication dans l'ordre de la grâce et non dans l'ordre du péché. Et Dieu utilise également ce moyen pour amener quelqu'un là ou il a prévu de l'amener. Et notre aveugle de l'Evangile de Jean 9, n'a pas été guéri tout de suite, sur le champ. Il a du faire certaines choses avant d'être guéris, mais il a été guéri. La Bible nous offre dans l'histoire de Job, une confirmation de cette réalité. Il y a là une démonstration que l'origine de la maladie, la souffrance et même l'épreuve matérielle n'est ni dans le péché de Job, ni dans le péché de ses ancêtres. Pourtant ses amis ont trouvé une cause spirituelle à ses souffrances. C'est parce que Job a péché, alors que Dieu ne dit rien de tout cela. Gardez-vous d'être des amis de Job. Dieu pourrait redemander compte de tout cela aussi.

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La cause réelle est dans une intention de Dieu, mais aussi dans une intention du diable. Vous vous souvenez que le diable se trouve devant Dieu et Dieu lui dit : «As-tu remarqué mon serviteur Job...?». Là Job se trouve au centre de la conversation. Satan répondant à l'Eternel dit : «Est-ce d'une manière désintéressée que Job craint Dieu, n'as-tu pas élevé une clôture tout autour de lui, autour de sa maison et de tout ce qui lui appartient ?». Sy. “Mais porte donc la main sur ses biens et sur les siens, et l’on verra s’il ne te maudit pas en face. 12 Alors l’Eternel dit à Satan : Tous ses biens sont en ton pouvoir, ainsi que les siens, mais ne porte pas la main sur sa personne ! Alors Satan se retira de la présence de l’Eternel.” Job 1:11-12 Sem Toute l'histoire de Job est une démonstration voulue par Dieu, afin que nous comprenions qu'un homme peut aimer Dieu, pour ce qu'il est, et non pas pour ce qu'il donne. Un homme peut être éprouvé par Dieu, dans la maladie, passer par des épreuves multiples et, successivement et malgré tout, manifester sa foi. Que Dieu ne lui donne rien, que Dieu le prive de tout, même de ce à quoi il aurait droit, sauf de l'incompréhension totale de sa femme et de ses amis, il reste fidèle à son Dieu. Vous rencontrez de ces êtres qui au fond de la maladie, de l'infirmité, des circonstances extraordinaires, des malheurs de toutes sortes, broyés par l'existence et qui continuent à apporter le témoignage du salut. Vous rencontrez également de ces êtres qui sont des amis, des chers frères et sœurs, visiteurs des malades, des souffrants et qui vont les tourmenter en leur disant : «Si tu en es encore là, dans cette situation, c'est que tu manques de foi». C'est pourquoi nous devons faire très attention à notre attitude devant un malade. Attention à cette foi agressive qui décrète que le Seigneur doit. Il ne nous doit rien, nous avons tout par grâce.

5. MALADIE - CHATIMENT OU SANCTION La Bible parle de «Maladie-Châtiment», non pas à la manière des gens qui disent : «Qu'est-ce que j'ai fait au bon Dieu pour souffrir de la sorte», ou qui disent à leurs enfants : «Le bon Dieu t'a puni...»

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L'Ecriture ne propose aucun exposé systématique sur la maladie en générale ou sur celle qui atteint tel homme en particulier. Cependant on y trouve diverses informations. Plusieurs fois, la maladie est présentée comme un châtiment divin. Cela est souvent dit pour des groupes de personnes, comme, par exemple, l'épidémie qui a ravagée le peuple d'Israël après le péché commis par David, lui qui en était le chef.

“En voyant l’ange qui frappait le peuple, David pria en disant : Voici : c’est moi seul qui ai péché, c’est moi, le berger, qui ai commis une faute, mais ce pauvre troupeau, qu’a-t-il fait de mal ? Frappe-moi donc plutôt, ainsi que ma famille.” 2 Samuel 24:17 Sem

C'est avec Israël que les prophètes ont eu l'occasion de souligner le lien entre l'inconduite et la maladie. Un tel lien est établi également pour des familles comme celle de Joab après le meurtre inutile d'Abner par celui-ci.

“Que la responsabilité de ce meurtre retombe sur Joab et sa famille ! Qu’il ne cesse d’y avoir parmi ses descendants quelqu’un qui soit atteint d’un flux ou de la lèpre, ou qui s’appuie sur des béquilles, ou qui meure par l’épée, ou qui manque de nourriture !” (2 Samuel 3:29 Sem)

Il y a aussi des cas individuels où la maladie apparaît comme une sanction du péché : Dans l'Ancien Testament, on trouve :

Myriam punie à cause de son attitude irrespectueuse à l'égard de Moïse, le médiateur institué par Dieu, Nombres 12

Punition également pour Guéhazi, le serviteur un peu trop intéressé, 2 Rois 5

Ozias, le roi présomptueux, qui a usurpé un rôle sacerdotal, 2 Chroniques 26 Dans le Nouveau Testament, il y a entre autres :

Le Roi Hérode, frappé par Dieu à cause de son arrogance et mourant rongé par les vers;

Le magicien Elymas atteint de cécité parce qu'il s'opposait à la prédication de Paul

Les Corinthiens malades faute de ne pas avoir su discerner le sens du repas du Seigneur, 1 Corinthiens 11:30

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Nous l'avons déjà vu, l'origine de la maladie, de la souffrance, de la mort est à chercher évidemment dans le péché et dans la chute. L'homme fait à l'image de Dieu par une création parfaite, était destiné à une vie heureuse et éternelle, et non pas à toutes les souffrances physiques et morales. Par le péché, la mort a fait son apparition, avec les maladies et les infirmités qui y conduisent.

Romains 5:12 ; «Le péché est entré dans le monde à cause d'un seul homme, Adam, et le péché a amené la mort. Et, ainsi, la mort a atteint tous les hommes parce que tous ont péché.»

A coté des cas individuels que nous verrons plus loin, on découvre dans la Bible des déclarations assez générales comme :

Exode 4:11 : «C'est l'Eternel qui rend aveugle, sourd et muet».

Lamentations 3:38 : «N'est-ce pas de l'Eternel que viennent le mal comme le bien ?».

Deutéronome 32:39 : «Sachez que c'est moi qui fait mourir et qui fait vivre, c'est moi qui blesse et qui guéris»

Ecclésiaste 7:14 : «Lorsque tout va bien, soyons heureux ; lorsque tout va mal, réfléchissons. Dieu envoie le bonheur ou le malheur de façon que nous ne sachions jamais ce qui va arriver».

Jointes à la connaissance que nous avons de la parfaite justice de Dieu, ces exemples, ces déclarations et le principe de la souveraineté de Dieu et de sa justice, nous inciteraient à conclure que la maladie serait toujours la punition divine du péché, en général et en particulier. a) La maladie, conséquence du péché en général. C'est là la servitude de la corruption, la conséquence de la chute de l'homme ; Romains 8:22, «La création toute entière soupire et souffre les douleurs de l'enfantement». Cela conduit à la mort, la maladie étant le précurseur de la mort.

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b) La maladie, conséquence d'un péché en particulier

Deutéronome 28:15 & 61, «Si tu n'obéis pas à la voix de l'Eternel ton Dieu... l'Eternel fera venir sur toi, jusqu'à ce que tu sois détruit, toutes sortes de maladies...».

Psaume 32:3, «Tant que je ne reconnaissais pas ma faute, mes dernières forces s'épuisaient en plaintes quotidiennes.».

Actes 13:11, Paul à Elymas (magicien qui faisait opposition à l'annonce de la Bonne Nouvelle) : «Le Seigneur va te frapper, tu seras aveugle et tu ne verras plus la lumière du soleil pendant un certain temps.»

2 Rois 5:27, Elisée à Guéhazi (qui avait menti et convoité) : «La lèpre de Naaman va s'attacher à toi et à tes descendants pour toujours !».

1 Corinthiens 5:5, (adultère) «Vous devez livrer cet homme à satan pour que son corps soit détruit et qu'ainsi son esprit puisse être sauvé au jour du Seigneur.».

1 Timothée 1:20, (blasphémateur) «Parmi eux se trouvent Hyménée et Alexandre que j'ai livrés à satan afin qu'ils apprennent à ne plus parler contre Dieu.» Cf. 2 Timothée 2:17 & 26, «Pour qu'ils reviennent de leur égarement.»

Actes 5:1-11, Ananias et Saphira (menteurs)

Nombres 12:11, (Marie, sœur d'Aaron, frappée de lèpre à cause des murmures contre Moïse, serviteur de Dieu) «Ne nous fait pas porter la peine du péché que nous avons commis en insensés et dont nous nous sommes rendus coupables.». Dans ce passage, nous voyons la maladie, la souffrance ou l'épreuve, nécessaire pour réveiller une conscience et sauver une âme.

2 Chroniques 21:15, Joram, mauvais roi, idolâtre, frappé d'une maladie d'entrailles, «qui augmentera de jour en jour, jusqu'à ce que tes entrailles sortent par la force du mal.»

1 Samuel 13:9 & 15:3-9 & 16:14, Fautes de Saül. “Alors Saül dit : Amenez-moi les bêtes de l’holocauste et des sacrifices de communion. Et il offrit lui–même l’holocauste.” (1 Samuel 13:9 Sem)

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“Maintenant, va les attaquer et voue-les moi en les exterminant totalement avec tout ce qui leur appartient. Sois sans pitié et fais périr hommes et femmes, enfants et bébés, bœufs, moutons, chèvres, chameaux et ânes. 4 Saül mobilisa son armée et la passa en revue à Telaïm ; il compta deux cent mille soldats des provinces du nord et dix mille hommes de Juda. 5 Il les conduisit jusqu’à la ville d’Amalec et plaça une embuscade dans le ravin. 6 Puis il fit dire aux Qéniens : Partez, séparez-vous des Amalécites pour que je ne vous fasse pas subir le même sort qu’à eux, car vous avez été bons envers les Israélites quand ils venaient d’Egypte. Les Qéniens se retirèrent donc du milieu des Amalécites. 7 Saül battit Amalec depuis Havila jusqu’aux abords de Chour à l’est de l’Egypte. 8 Il captura Agag, roi d’Amalec, vivant, et extermina toute la population par l’épée. 9 Saül et ses soldats épargnèrent Agag ainsi que les meilleurs animaux du butin : moutons, chèvres et bœufs, bêtes grasses et agneaux ; ils ne voulurent pas les détruire pour les vouer à l’Eternel. Par contre, ils détruisirent tout ce qui était méprisable et sans valeur.” 1 Samuel 15:3-9

“L’Esprit de l’Eternel se retira de Saül, tandis qu’un mauvais esprit envoyé par l’Eternel se mit à le tourmenter.” 1 Samuel 16:14 Sem

Cette relation péché-maladie apparaît aussi dans le texte suivant :

Jean 5:14, «Voici tu as été guéri ; ne pèche plus, de peur qu'il ne t'arrive quelque chose de pire.»

c) La maladie, peut provenir de la faute des parents

Exode 20:5, «Si quelqu'un s'oppose à moi, je le punis, lui et ses descendants, jusqu'à la troisième ou la quatrième génération» ; ici, la malédiction joue jusqu'à la troisième ou la quatrième génération; mais la miséricorde de Dieu joue «jusqu'à mille générations!», v.6. «Mais, je traite avec bonté, avec miséricorde, pendant mille générations ceux qui m'aiment et obéissent...». Mais également :

Ezéchiel 18:19, «Vous demandez pourquoi le fils ne supporte pas les conséquences des fautes de son père ? Eh bien, c'est qu'il a observé et mis en pratique toutes mes lois... Les enfants n'auront pas à payer pour les fautes de leurs parents, ni les parents pour les fautes de leurs enfants. L'homme juste sera récompensé,... et le méchant sera puni.»

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et au v.30 : «Changez de vie, détournez-vous du mal que vous faites, ne laissez plus aucune faute causer votre perte». La maladie ne résiste pas devant la miséricorde de Dieu, et l'Eternel peut annuler les maux héréditaires, et toute maladie châtiment.

d) La maladie et la mort peuvent frapper même des chrétiens Ceux-là même qui «ne se sont pas jugés (examinés) eux-mêmes» et qui ne pensent qu'à juger les autres.

1 Corinthiens 11:28-32 : «Si nous nous jugions nous-mêmes, nous ne serions pas jugés»

Romains 14:13 : «Ne nous jugeons plus les uns les autres».

1 Corinthiens 5:5 “Qu’un tel homme soit livré à Satan en vue de la destruction du mal qui est en lui afin qu’il soit sauvé au jour du Seigneur.”

Hébreux 12:10 “Nos parents nous corrigeaient pour un temps limité, selon leurs idées, mais Dieu, c’est pour notre bien qu’il nous corrige, afin de nous faire participer à sa sainteté.”

e) Dans d'autres cas de maladie, il n'est pas du tout question de péché Des textes bibliques s'opposent au fait que la maladie soit toujours la punition divine du péché. Aucun reproche concernant les causes de leur maladie.

“Par ailleurs, j’ai estimé nécessaire de vous renvoyer Epaphrodite, mon frère, mon collaborateur et mon compagnon d’armes, votre délégué que vous avez chargé de subvenir à mes besoins. 26 Il avait, en effet, un grand désir de vous revoir et il était préoccupé parce que vous avez appris qu’il était malade. 27 Il a été malade, c’est vrai, et il a frôlé la mort, mais Dieu a eu pitié de lui, et pas seulement de lui, mais aussi de moi, pour m’éviter d’avoir peine sur peine. 28 Je me hâte donc de vous le renvoyer pour que vous vous réjouissiez de le revoir : cela adoucira ma peine. 29 Réservez-lui donc l’accueil dû à ceux qui appartiennent au Seigneur ; recevez-le avec une grande joie. Ayez de l’estime pour de tels hommes, 30 car c’est en travaillant au service du Christ qu’il a failli mourir. Il a exposé sa vie pour s’acquitter, à votre place, du service que vous ne pouviez me rendre vous–mêmes.” Philippiens 2:25-30 Sem

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“Tu ne devrais pas boire exclusivement de l’eau : prends un peu de vin à cause de ton estomac et de tes fréquents malaises.” 1 Timothée 5:23 Sem

“Cher ami, je souhaite que tu prospères à tous égards et que tu sois en aussi bonne santé physique que spirituelle.” 3 Jean 1:2 Sem

Job 1:9-11 : il était intègre et craignant Dieu, se détournant du mal, au point que nul n'était comme lui sur la surface de la terre. Cependant Dieu relève le défi de satan. Dieu permet seulement. Ce qui ne veut pas dire que «c'est Dieu qui tente... car il ne tente personne», Jacques 1:13

Les amis de Job, si durement réprimandés par Dieu, voulaient lier les maladies qui l'affligent à un péché personnel particulier. Or, dans le livre, le malade n'apparaît pas comme un pécheur, mais comme un homme juste, victime des attaques de l'adversaire que sa piété même a provoquées. Dieu permet, mais le résultat est merveilleux pour Job :

«Mon oreille avait entendu parler de toi, mais maintenant mon œil t'a vu», Job 42:5.

Cf. Jean 9:25 : «J'étais aveugle et maintenant je vois».

Job 42:10 : «L'Eternel rétablit Job dans son ancienne situation, quand Job eut prié pour ses amis.»

Ni l'aveugle né, ni ses parents n'avaient provoqué par leur péché cette cécité qui fit éclater la gloire de Dieu. “En partant, Jésus aperçut sur son chemin un homme qui était aveugle de naissance. 2 Ses disciples lui posèrent alors cette question : Dis-nous, Maître, pourquoi cet homme est-il né aveugle ? Est-ce à cause de son propre péché ou de celui de ses parents ? 3 Jésus répondit : Cela n’a pas de rapport avec son péché, ni avec celui de ses parents ; c’est pour qu’en lui tous puissent voir ce que Dieu est capable de faire.” Jean 9:1-3 Sem Cf. Lazare : “Alors il leur dit clairement : Lazare est mort, 15 et je suis heureux, à cause de vous, de n’avoir pas été là-bas à ce moment-là. Car cela contribuera à votre foi. Mais maintenant, allons auprès de lui.” Jean 11:14-15 Sem

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Dans 2 Corinthiens 12:7, une écharde dans la chair de l'apôtre Paul. «il m'a été imposé dans mon corps une dure souffrance qui vint comme un ange de satan pour me battre et pour m'empêcher d'être rempli d'orgueil.». Et ceci en face des révélations extraordinaires du Seigneur. “Saul se releva de terre, mais il avait beau ouvrir les yeux, il ne voyait plus. Il fallut le prendre par la main pour le conduire à Damas.” Actes 9:8 Sem “Mais le grand-prêtre Ananias ordonna à ceux qui étaient près de Paul de le frapper sur la bouche. 3 Paul lui dit alors : Dieu lui-même va te frapper, muraille blanchie ! Tu sièges là pour me juger selon la Loi, et voilà que tu violes la Loi en ordonnant de me frapper ! 4 Les assistants s’écrièrent : Tu oses injurier le grand-prêtre de Dieu ! 5 Frères, reprit Paul, j’ignorais que c’était le grand-prêtre, car je sais bien qu’il est écrit : Tu n’insulteras pas le chef de ton peuple.” Actes 23:2-5 Sem

“Vous remarquez ces grandes lettres ; c’est bien de ma propre main que je vous écris.” Galates 6:11 Sem

“Vous vous en souvenez, n’est-ce pas ? C’est une maladie qui m’a donné l’occasion de vous annoncer l’Evangile pour la première fois.” Galates 4:13 Sem

“Tu ne devrais pas boire exclusivement de l’eau : prends un peu de vin à cause de ton estomac et de tes fréquents malaises.” 1 Timothée 5:23 Sem

“Eraste est resté à Corinthe. Quant à Trophime, il était malade et je l’ai laissé à Milet.” 2 Timothée 4:20

“Quand l’adversaire vit qu’il n’arrivait pas à vaincre Jacob, il lui porta un coup à l’articulation de la hanche qui se démit pendant qu’il luttait avec lui.” Genèse 32:25 Sem

Il n'existe donc pas obligatoirement une relation de cause à effet entre tel péché et telle maladie.

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V. DIEU, SATAN ET NOUS

1. LA MALADIE ET SATAN La maladie est un ennemi de l'homme, la mort étant le dernier ennemi : 1 Corinthiens 15:26 Or, notre grand ennemi l'adversaire, c'est le diable, 1 Pierre 5:8. Il agit à travers la maladie. Il peut en être l'auteur par l'action directe des démons ou des esprits mauvais. “Jésus chassa le démon et le muet se mit à parler. La foule était émerveillée et disait : Jamais on n’a rien vu de pareil en Israël !” Matthieu 9:33 Sem “Jésus, voyant la foule affluer, commanda avec sévérité à l’esprit mauvais : Esprit qui rends sourd et muet, lui dit-il, je te l’ordonne, sors de cet enfant et ne rentre plus jamais en lui !” Marc 9:25 Sem Selon la Parole de Dieu, satan est l'agent qui provoque la maladie et la mort. Cf. Job 1:12ss et 2:6-7 Cf. Luc 13:16, «Cette femme que satan tenait liée depuis 18 ans». En effet, il existe un lien entre maladie et action satanique (en dehors des cas précis de possession). Et ce lien se retrouve dans quelques passages intéressants à examiner, parmi lesquels celui d'Actes 10:38, qui rapporte les propos prononcés par Pierre dans la maison de Corneille. L'apôtre rappelle que Jésus «guérissait» tous les malades, en désignant ceux-ci par l'expression «tous ceux qui étaient sous la domination du diable». Un tel texte a beaucoup de poids. L'usage du verbe «guérir» exclut l'idée qu'il s'agissait de possessions démoniaques pour lesquels les mots «libération» ou «délivrance» conviendraient mieux. Ceux que Jésus guérissait représentaient un échantillonnage de toutes les maladies. Et si Pierre peut les désigner comme «ceux qui étaient sous la domination du diable», c'est que la maladie a un rapport avec le pouvoir que le prince de la puissance de l'air exerce dans ce monde plutôt qu'avec les fautes particulières de ces malades.

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L'écharde de Paul, si elle est, comme il est probable, une ophtalmie purulente, est associée à un acte de satan. Le mal dont souffrait l'apôtre est présenté par lui comme : «un ange de satan chargé de me souffleter», mais non comme la punition d'une faute qu'il aurait commise. C'était plutôt un remède préventif contre son orgueil. Il ne faut donc pas croire que la maladie et la mort viennent de Dieu. Le Christ qui, par son sacrifice à la Croix a vaincu la mort, c'est à dire satan. Esaïe 53:4-5, «Ce sont nos souffrances qu'il a portées, c'est de nos douleurs qu'il s'est chargé...». Il serait absurde de croire qu'Il ait accompli cet acte pour vaincre Dieu, si la maladie venait de Dieu. Matthieu 12:25, «Tout Royaume dont les habitants luttent les uns contre les autres finit par être détruit...» cf. Matthieu 8:16-17 D'après le livre de Job, nous nous rendons compte que Dieu peut laisser les mains libres à satan, mais jusqu'à une certaine limite. Satan, en effet, ne peut dépasser d'un cheveu ce que permet le Seigneur, toujours puissant pour secourir ceux qui s'adressent à lui.

1 Rois 22:20, «L'Eternel dit : Qui séduira Achab,... un esprit vint se présenter,... je serai un esprit de mensonge...». Cf. 1 Samuel 16:14

1 Chroniques 21:1, «Satan se leva contre Israël, il excita David».

Zacharie 3:1, «Josué était debout devant l'ange de l'Eternel et satan qui se tenait à sa droite pour l'accuser»

Cf. Apocalypse 12:10 & Psaume 109:6, «Qu'on le charge d'un crime, qu'un accusateur prenne place à sa droite !»

2. LA MALADIE ET DIEU Tout en nous rappelant que satan est l'agent qui provoque la maladie, l'Eternel veut au travers de ces épreuves nous parler et nous fortifier.

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a) La maladie peut être un châtiment divin

Deutéronome 28:47, «Pour n'avoir pas, au milieu de l'abondance de toutes choses, servi l'Eternel, ton Dieu, avec joie et de bon cœur, tu serviras au milieu de la faim, de la soif, de la nudité et de la disette de toutes choses,...»

Deutéronome 28:58-61, «Si tu n'observes pas et ne mets pas en pratique toutes les paroles... l'Eternel te frappera miraculeusement, toi et ta postérité, par des plaies grandes et de longues durée, par des maladies graves et opiniâtres. Il amènera sur toi toutes les maladies... Et même, l'Eternel fera venir sur toi, jusqu'à ce que tu sois détruit, toutes sortes de maladies...»

1 Samuel 16:14, «L'Esprit de l'Eternel se retira de Saül, qui fut agité par un mauvais esprit venant de l'Eternel.»

b) La maladie, épreuve de notre foi

Job 1, 2:2-6, 42:5, 10 : les épreuves que Job a subies ont servi à la gloire de Dieu, malgré le plaisir que satan se donnait à s'acharner contre lui.

Deutéronome 4:34 : «Existe-t-il un autre Dieu que le vôtre qui essayât de venir arracher à lui un peuple à la domination d'une autre nation en recourant à des épreuves, des miracles, des prodiges et des combats...»

1 Pierre 4:12 : «ne vous étonnez pas de la dure épreuve que vous avez à subir, comme s'il vous arrivait quelque chose d'anormal.»

c) La maladie servant à la gloire de Dieu

Jean 11:4, «La maladie de Lazare a pour but de montrer la puissance glorieuse de Dieu et doit servir à manifester la gloire du Fils de Dieu.»

Jean 9:3, «Ce n'est ni à cause de son péché, ni à cause du péché de ses parents. Il est aveugle pour qu'apparaisse l'œuvre que Dieu peut accomplir en lui.»

La maladie peut servir à la manifestation de la puissance de Dieu, même quand il n'y a pas de guérison.

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2 Corinthiens 12:9, «Ma grâce te suffit, elle est tout ce dont tu as besoin, car ma puissance manifeste pleinement ses effets quand tu es faible.»

2 Corinthiens 4:7, «Nous qui portons se trésor spirituel, nous sommes comme des vases d'argile, pour que l'on voit bien que cette puissance extraordinaire appartient à Dieu et non à nous.»

d) La maladie pour accomplir le plan de Dieu C'est un moyen par lequel Dieu oriente et arrête parfois ses enfants.

Galates 4:13-14 : Paul est arrêté dans sa course folle, de lutte contre les chrétiens. Il en perdit la vue et dira: «Vous savez que ce fut à cause d'une infirmité de la chair que je vous ai pour la première fois annoncé l'Evangile. Mon corps malade était une vraie épreuve pour vous, et pourtant vous ne m'avez pas méprisé ou repoussé.». C'est donc grâce à l'infirmité que le Seigneur a permise que Paul annonce l'Evangile.

e) Le but de Dieu, c'est surtout la guérison de l'âme

Hébreux 12:10, «Dieu nous corrige pour notre bien, afin que nous ayons part à sa sainteté. Il est vrai que toute correction semble d'abord un sujet de tristesse, et non de joie. Mais plus tard, ceux qui ont été formés par cette correction bénéficient de l'effet qu'elle produit : la paix associée à une vie juste.»

2 Corinthiens 4:16 : «Ne perdons pas courage. Même si notre être extérieur se détruit peu à peu, notre être intérieur, spirituel, se renouvelle de jour en jour.»

Il ne s'agit donc pas tellement dans ces derniers cas, de rechercher la cause de la maladie, mais le but.

Cf. 2 Corinthiens 12:7, «un ange de satan pour me battre et m'empêcher d'être rempli d'orgueil.»

3. LA MALADIE ET NOUS Il est certain que notre attitude devant le Seigneur détermine sa volonté de bénir ou non.

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Jonas 3:4 : «Dans 40 jours, Ninive ne sera plus.» et au v. 7, «par ordre du roi et de ses ministres, ils décidèrent que chacun supplie Dieu de toutes ses forces en jeûnant, que chacun renonce aux mauvaises actions et à la violence dont il se rend coupable» et au v. 10, «Dieu vit comment les Ninivites réagissaient, et qu'ils revenaient de leurs mauvaises actions et de leur mauvaise conduite. Il revint sur sa décision et ne les livra pas au malheur dont il les avait menacés.»

Joël 2:12-13, «Il est encore temps, maintenant de revenir à moi, déclare le Seigneur. Faites-le de tout votre cœur... Il ne suffit pas de déchirer vos vêtements, c'est votre cœur qu'il faut changer... Il est toujours prêt à renoncer à ses menaces.»

2 Chroniques 7:14, Rappelons-nous : «Si mon peuple sur qui est invoqué mon nom, s'humilie, prie, cherche ma face et s'il se détourne de ses mauvaises voies, je l'exaucerai... je lui pardonnerai son péché, et je le guérirai...»

4. ENSEIGNEMENTS SUR CERTAINES CAUSES DE MALADIE a) Négligence manifestée par un manque d'amour et de pardon Cette négligence ouvre la porte en grand à satan, au point qu'il prend l'avantage sur nous.

2 Corinthiens 2:10-11, «Si je pardonne, je le fais à cause de vous devant le Christ, afin de ne pas laisser satan prendre l'avantage sur nous.»

Matthieu 6:12, «Pardonne-nous le mal (nos offenses) que nous avons commis, comme nous pardonnons à ceux qui nous ont fait du mal.». v. 14, «En effet, si vous pardonnez aux autres le mal qu'ils vous ont fait, votre Père qui est au ciel vous pardonnera aussi. Mais si vous ne pardonnez pas aux autres le mal qu'ils ont commis, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos péchés.»

Dans la même idée, le livre de Matthieu au ch. 7:2, nous montre que Dieu agira envers nous de la même manière que nous agissons envers les autres : «Dieu vous jugera de la façon dont vous jugez et il utilisera pour vous la mesure que vous employez pour les autres...», si nous pardonnons, Il nous pardonne.

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Si nous ne désirons pas voir un frère ou une sœur qui nous aurait fait du tort, Il ne désire pas nous voir non plus, si nous sommes sourds au cri de notre prochain, Il reste également sourd à notre détresse. Et en parallèle dans

Marc 4:24, «Jésus leur dit encore : Faites attention à ce que vous entendez ! Dieu mesurera ses dons envers vous avec la mesure que vous employez vous-mêmes et il en ajoutera encore. Celui qui a quelque chose recevra davantage ; mais à celui qui n'a rien on enlèvera même le peu qu'il a.»

Hébreux 12:14, «Efforcez-vous d'être en paix avec tout le monde et de mener une vie sainte; car sans cela, personne ne pourra voir le Seigneur.»

b) Négligence manifestée par un manque de zèle dans la prière

1 Samuel 12:23, «Quant à moi, je me garderai bien de pécher contre le Seigneur en cessant de prier pour vous ; je continuerai de vous indiquer le bon et le droit chemin.»

Jacques 5:16, «Priez les uns pour les autres, afin d'être guéris.» c) Exaucement de prière et guérison d'Ezéchias

2 Rois 20 : Le bon roi Ezéchias fut «atteint d'une maladie mortelle. Il pria le Seigneur, qui lui répondit en l'assurant de sa guérison. Mais Ezéchias ne fut pas reconnaissant pour le bienfait de Dieu ; au contraire, il se montra si orgueilleux que le Seigneur se mit en colère contre lui». 2 Chroniques 32:34ss ; Esaïe 38 & 39

Il eut sa vie prolongée de 15 ans, 2 Rois 20:6, et au ch. 21:1, «son fils Manassé âgé de 12 ans devint roi à la mort de son père et il fit ce qui déplaît au Seigneur, imitant toutes les pratiques abominables...» = il a mal profité de la guérison.

Cf. Psaume 78:18, «Ils osèrent mettre Dieu au défi en réclamant une nourriture selon leur goût et parlèrent contre Dieu en disant : Dieu est-il vraiment capable de nous servir un repas dans le désert ?»

d) Le roi Jéroboam Il fit fabriquer deux veaux en or et poussa les gens à pécher. 1 Rois 12:26ss. La femme de Jéroboam, 14:17, «s'en alla et rentra à Tirsa. Au moment où elle passa le seuil de sa maison, son enfant mourut».

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Et pourtant, au v. 13, «il est le seul de toute cette famille, en qui le Seigneur a trouvé quelque chose qui lui a plu». Le prophète Esaïe dira, Esaïe .57:1, «Le juste périt, et nul n'y prend garde ; les hommes pieux sont enlevés, et personne ne comprend que le juste a été enlevé pour être mis à l'abri du malheur». Sy. e) Le roi ASA Il s'allie avec les païens et oublie l'Eternel, et «fut atteint d'une très grave maladie des pieds, mais au lieu de rechercher le secours du Seigneur, il alla consulter les médecins». Sa faute ne fut pas d'avoir consulté les médecins, mais d'avoir changé les priorités, d'avoir oublié, négligé Dieu.

5. TOUS LES EFFETS SONT-ILS SUPPRIMES POUR LES CROYANTS ? L'Ecriture et les faits montrent que notre corps demeure un corps d'humiliation :

Philippiens 3:21, «Il transformera notre misérable corps terrestre et le rendra semblable à son corps glorieux...», il est soumis à une loi de dégradation

2 Corinthiens 4:16, «Notre être extérieur se détruit peu à peu...», gémissant en attendant sa rédemption.

Romains 8:23. C'est un corps semé corruptible, faible, infirme et malade. “La création n’est pas seule à gémir ; car nous aussi, qui avons reçu l’Esprit comme avant-goût de la gloire, nous gémissons du fond du cœur, en attendant d’être pleinement établis dans notre condition de fils adoptifs de Dieu quand notre corps sera délivré.” Romains 8:23 Sem

“Il en va de même pour la résurrection des morts. Lorsque le corps est porté en terre comme la graine que l’on sème, il est corruptible, et il ressuscite incorruptible ; 43 semé infirme et faible, il ressuscite plein de force.” 1 Corinthiens 15:42-43 Sem

Mais Dieu peut, par une intervention miraculeuse, supprimer certains de ces effets et conséquences du péché. Il s'agit de gages et de signes du Royaume à venir qui ne sont pas destinés à créer dès maintenant l'état glorieux décrit dans :

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Apocalypse 21:4, «Il essuiera toute larme de leurs yeux et la mort ne sera plus, et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur...» Il n'est pas possible d'expliquer pourquoi, parmi les personnes pour lesquelles on prie, quelques-unes sont guéries et d'autres pas. Dieu est souverain. Elisée qui avait fait revivre le fils de la sunamite, 2 Rois 4:31-35, fut lui-même atteint de «la maladie dont il mourut», 2 Rois 13:14.

1 Timothée 5:23, «Cesse de boire uniquement de l'eau, mais prends un peu de vin pour faciliter ta digestion, puisque tu es souvent malade».

2 Timothée 4:20, «J'ai laissé Trophime à Milet, parce qu'il était malade.» Paul a malgré la puissance de Christ qui agissait en lui et par lui, laissé ces deux hommes non guéris. Et lui-même, 2 Corinthiens 12:7 et Galates 4:13, a reçu du Seigneur cette parole : «Ma grâce te suffit». D'un autre côté, nous voyons : Elymas, Actes 13:11, rendu aveugle, Paul avec son écharde dans la chair et Guéhazi, 2 Rois 5:27, qui a été frappé par l'Eternel de la lèpre de Naaman, sans compter Saül, 1 Samuel 16:1 & 14, et bien d'autres encore, qui sont des exemples de personnes qui pourront faire le tour des assemblées et des serviteurs de Dieu, recherchant le secours pour une guérison éventuelle, mais sans résultat pour autant.

«L'Eternel dit à Samuel : Quand cesseras-tu de pleurer sur Saül ? Je l'ai rejeté...». 1 Samuel 16:1.

«Toi, Jérémie, ne m'adresse aucune demande en faveur de ce peuple, ne fais monter vers moi ni prière, ni supplication pour eux. N'insiste pas auprès de moi, car je ne t'écouterai pas». Jérémie 14:11.

Nous ne voulons pas nous tourmenter pour savoir combien de malades «cherchent les médecins au lieu de l'Eternel», ni combien de Guéhazi, d'Elymas, de Saül hantent nos assemblées sans être reconnus. Recherchons plutôt la face de l'Eternel, afin d'obtenir réponse et guérison dans la prière. En résumé, nous dirons avec le lépreux de Matthieu 8:2, «Seigneur, si tu le veux, tu peux me rendre pur». Une chose est certaine, si Dieu ne veut pas forcément ce que nous voulons, il est dans notre intérêt de vouloir ce que Lui désire.

1 Thessaloniciens 4:3-4, «Ce que Dieu veut, c'est notre sanctification».

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VI. LES CONDITIONS SPIRITUELLES POUR LA GUERISON

1. QUE FAIRE EN CAS DE MALADIE ? a) Se demander ce que Dieu veut nous apprendre Si la guérison des inconvertis a pour but de les amener à l'Evangile du salut, il arrive qu'il y ait un dessein très précis de Dieu dans les maladies, affections ou accidents dont il permet que ses rachetés soient affligés. C'est de mettre le doigt sur un péché ou quelque interdit dans leur vie.

* Psaume 32:5, «Tant que je ne reconnaissais pas ma faute, mes dernières forces s'épuisaient en plaintes quotidiennes».

b) Mobiliser l'Eglise et la placer devant ses responsabilités d'amour

* Jacques 5:16 : «Priez les uns pour les autres, afin d'être guéris». * 1 Samuel 12:23 : «Quand à moi, je me garderai bien de pécher contre le

Seigneur en cessant de prier pour vous».

* Jacques 5:14 : «Quelqu'un parmi vous est-il malade ? Qu'il appelle les anciens de l'Eglise : ceux-ci prieront pour lui et verseront de l'huile sur lui au nom du Seigneur. Cette prière faite avec foi sauvera le malade : le Seigneur lui rendra la santé, et les péchés qu'il a commis lui seront pardonnés».

On a vu des malades croyant guéris après avoir confessé une faute ou remédié à un interdit. C'est pourquoi il est préférable que les croyants ne recherchent pas l'imposition des mains avec les inconvertis. Il faudrait les engager plutôt à s'adresser aux anciens et aux pasteurs pour l'onction d'huile et à eux-mêmes pour un examen de conscience approfondi. c) Rechercher le secours du Seigneur Il y a en effet deux attitudes possibles : Proverbes 1:24, «Puisque je vous appelle et que vous refusez la main que je vous tends. Puisque vous rejetez tous mes conseils et que vous négligez mes

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avertissements. Alors, moi aussi, je rirai de vous à mon tour, lorsque vous serez dans le malheur ; je me moquerai lorsque la peur vous saisira.» ou bien, Phil. 4:6 - «Ne vous inquiétez de rien, mais en toute circonstance, demandez à Dieu dans la prière ce dont vous avez besoin, et demandez-le lui avec un cœur reconnaissant», et Psaume 62:9 «Vous qui êtes là, fiez-vous toujours à lui, confiez-lui ce qui vous préoccupe ; Dieu est pour nous un refuge.»

2. IL FAUT CROIRE Et plus que croire, car «la croyance» est une affaire intellectuelle. La foi est autre chose : elle implique non pas la tête, mais l'homme, l'être tout entier (corps, âme et esprit), y compris sa vie émotive : le cœur. La foi véritable fait entrer l'homme dans une relation personnelle avec Dieu. Elle est un don de la grâce qui se communique dans cette expérience et, en même temps, elle est une réponse de l'homme à l'attente de Dieu. «Tout ce que vous demandez en priant, CROYEZ que vous l'avez reçu et vous le verrez s'accomplir». Marc 11:24, et au v. 23, «Si vous ne doutez pas dans votre cœur, mais croyez que ce que vous dites arrivera, cela arrivera pour vous» F.C. CROIRE que c'est arrivé... c'est plus difficile qu'on ne le croit, sans la foi véritable qui «transporte les montagnes». Avec la foi véritable, nous pouvons dire avec Jean, dans la même certitude : «Nous avons cette assurance que si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute. Ainsi, comme nous savons qu'il nous écoute quand nous lui présentons une demande, nous savons aussi qu'il nous accorde ce que nous lui demandons» 1 Jean 5:14-15 Notre salut total ne consiste pas seulement dans le transfert de notre culpabilité au Christ sur la Croix, de notre nature pécheresse, mais il implique aussi le don, le transfert de sa nature divine qui est la perfection de la sainteté, que nous nous approprions par la foi, pour en témoigner dans la vie pratique. Hébreux 10:14, «Ainsi, par une seule offrande il a rendu parfait, pour toujours, ceux qui sont purifiés du péché.» Il faut demeurer ferme dans la foi et résister aux suggestions de l'ennemi qui cherchera toujours à nous détourner de la foi. Il faut toujours nous souvenir que «Dieu fait exister les choses qui n'existaient pas». Romains 4:17

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3. LA CONFESSION DES PECHES, JACQUES 5:16.

Lévitique 5:5 : «L'homme qui est responsable d'une faute... doit confesser en quoi il a péché.»

Proverbes 28:13 : «Rien ne réussit à celui qui dissimule ses fautes, mais Dieu pardonne à celui qui les avoue et y renonce.»

David ne cherche pas à cacher sa faute devant Dieu, et il fait sa belle confession que nous connaissons tous : «Tant que je ne reconnaissais pas ma faute, mes dernières forces s'épuisaient en plaintes quotidiennes. Car de jour et de nuit, Seigneur, tes coups pleuvaient sur moi, et j'étais épuisé comme une plante au plus chaud de l'été. Mais je t'ai avoué ma faute, je ne t'ai pas caché mes torts. Je me suis dit : 'Je suis coupable, je dois le reconnaître devant le Seigneur.' Et toi, tu m'as déchargé de ma faute.» Psaume 32 «Je t'ai désobéi, je le reconnais ; ma faute est toujours là, je la revois sans cesse. C'est contre toi seul que j'ai mal agi, puisque j'ai fait ce que tu désapprouves.» Psaume 51.

On peut rapprocher cette confession de la Parole de Jean : «Si nous confessons nos péchés à Dieu, nous pouvons avoir confiance en lui, car il agit de façon juste : il pardonnera nos péchés et nous justifiera de tout mal». 1 Jean 1:9 Jésus n'a pas exigé la confession des péchés de ceux qui allaient vers lui, mais il remettait les péchés, ce qui implique bien, au préalable, une reconnaissance (Jésus regardant au cœur), et la guérison signifiait toujours le pardon accordé. Toutefois, il donne un exemple de bonne et de mauvaise confession dans la parabole du collecteur d'impôts et du Pharisien. Luc 18:9-14

a. Le Pharisien : «O Dieu, je te remercie de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont voleurs, mauvais et adultères ; je te remercie de ce que je ne suis pas comme ce collecteur d'impôts. Je jeûne deux jours par semaine et je te donne la dixième partie de tout ce que je gagne.»

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b. Le collecteur d'impôts,

lui, se tenait à distance et n'osait pas même lever les yeux vers le ciel, mais il se frappait la poitrine et disait : «O Dieu, aie pitié de moi, qui suis un pauvre pécheur.»

4. L'EXPIATION L'expiation des péchés par le sang de Jésus sur la Croix est une troisième condition qu'il faut saisir pour la guérison selon Dieu. Jésus est présenté dans la Bible, comme «l'Agneau de Dieu qui ôte les péchés du monde», Jean 1:29 et Esaïe 53:5 dit : «Il a été frappé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités. Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris», et encore : «ce sont nos souffrances qu'il a portées, c'est de nos douleurs qu'il s'est chargé...». Cette prophétie s'est bien réalisée comme nous le rappelle Matthieu 8:17. Tout le ministère de la guérison est basé sur la personne rédemptrice de Jésus-Christ, sur la prédication de la Croix, et sur la réalité de la résurrection, qui implique, cela va de soi, la présence du Seigneur toujours vivant dans l'Eglise qui est son corps et toujours agissant avec la même puissance qu'au temps de son incarnation.

5. LA REPARATION DES DOMMAGES CAUSES AU PROCHAIN. Si nous ne pouvons rien changer au passé, que du moins nous recherchions la réconciliation avec nos frères, quels qu'ils soient, puisque nous sommes nous-mêmes au bénéfice de cette œuvre d'amour de Dieu, «qui était en Christ, pour réconcilier tous les hommes avec lui, sans tenir compte de leurs fautes. Et il nous a chargés d'annoncer cette œuvre de réconciliation...» 2 Corinthiens 5:19-21 et Ephésiens 2:16 : «Par sa mort sur la Croix, le Christ a détruit la haine...» Notre réconciliation avec Dieu doit avoir son prolongement dans nos relations fraternelles avec tous les hommes. Si elle reste sans effet dans notre vie privée, il est impossible que l'expiation joue en notre faveur. «Si vous ne pardonnez pas aux hommes leurs offenses, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos offenses.» Matthieu 6:14

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Nous ne pardonnons pas pour être pardonnés, mais parce que Dieu nous a déjà pardonnés en Jésus-Christ. Nous ne pouvons pas rechercher la paix avec Dieu si nous ne la recherchons pas avec le prochain. De notre attitude dans ce domaine dépend notre vie spirituelle et la guérison recherchée comme une grâce.

6. L'OBEISSANCE Dans cette obéissance, il faut y voir l'efficacité de la prière au nom de Jésus, le Seigneur nous ayant largement comblés de cette manière. Un homme de Marc s'est révolté au lieu d'obéir à une parole en vue de sa guérison. Il s'agit de Naaman le Syrien, 2 Rois 5:10-14, qui refusait d'aller se baigner dans le Jourdain, qui finit par céder et par obéir comme un enfant. Le récit nous dit qu'il fut alors guéri et qu'il trouva la foi. Dieu répond à la prière de la foi : «La prière du juste a une grande efficacité», dit Jacques, qui conseille, cependant aussi l'imposition des mains avec l'onction d'huile dans l'Eglise. Hébreux 6:1-2, appelle la doctrine ou la cérémonie d'imposition des mains (suivant la version), «une vérité élémentaire» ou «les premiers éléments du message chrétien». Ce message est-il trop élémentaire pour les esprits compliqués que nous sommes... Tendons à redevenir comme les petits enfants, selon l'exhortation de Jésus. Matthieu 18:3, 19:13-14 Ne considérons pas comme du charlatanisme, ou comme une survivance du Moyen-âge les gestes de la primitive Eglise, reproduits par les serviteurs de Dieu. Si Marc 16 est contesté, si Jacques s'est trompé, si le Christ n'a parlé que pour les premiers disciples, «si le bras de l'Eternel est devenu trop court», Nombres 11:23, cf. Esaïe 59:1, 50:2, si nous retranchons de la Bible tout ce qui est incompatible avec nos conceptions matérialistes, que reste-t-il de la Bible et de la foi elle-même. Mais Jésus disait déjà : «O Père, Seigneur du ciel et de la terre, je te remercie d'avoir révélé aux petits ce que tu as caché aux sages et aux gens instruits». Matthieu 11:25

7. LA PUISSANCE DU NOM DE JESUS Elle est toujours invoquée avec efficacité, et les démons menacés avec autorité, au nom de Jésus de Nazareth, fuient, et les malades guérissent. C'est ainsi que la prophétie d'Esaïe 49:25-26 se réalise :

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«Eh bien, oui ! déclare le Seigneur, je vais reprendre à l'homme de guerre (l'ennemi) celui qu'il avait fait prisonnier, je vais arracher à la brute (tyran) le butin dont il s'est emparé !... Alors tout être vivant saura que ton Sauveur, c'est moi, le Seigneur, et que j'ai pris ta cause en main.» Le nom de Jésus a vraiment un pouvoir surnaturel et Jésus ne le cachait pas. Il insistait sur le fait que c'est en son nom qu'il faut prier, demander «quoi que ce soit», guérir, chasser les démons, etc... Jean 14:13-14 & 16:24 Pierre reconnaît ce pouvoir quand il dit : «Au nom de Jésus-Christ de Nazareth, lève-toi et marche.» Actes 3:6 «C'est la puissance du nom de Jésus qui, grâce à la foi en ce nom, a rendu la force à cet homme que vous voyez et connaissez.» Actes 3:16 Dans Actes 4:10, il déclare : «Cet homme se présente devant vous en bonne santé par le pouvoir du nom de Jésus-Christ, celui que vous avez cloué à la Croix et que Dieu a ramené de la mort à la vie.» D'autres que les apôtres, avaient aussi reconnu ce pouvoir du nom de Jésus puisque dans Marc 9:38, «Jean dit à Jésus : Maître, nous avons vu un homme qui chassait les esprits mauvais en ton nom, et nous avons voulu l'en empêcher, parce qu'il ne nous suit pas. Mais Jésus répondit: Ne l'en empêchez pas, car personne ne peut accomplir un miracle en mon nom et tout de suite après dire du mal de moi.». Cf. “Quelques Juifs, qui allaient de lieu en lieu pour chasser les démons, voulurent alors invoquer, eux aussi, le nom du Seigneur Jésus sur ceux qui étaient sous l’emprise d’esprits mauvais. Par le nom de ce Jésus que Paul annonce, disaient-ils, je vous ordonne de sortir. 14 Ceux qui agissaient ainsi étaient les sept fils d’un certain Scéva, un chef des prêtres juifs. 15 Mais l’esprit mauvais leur répondit : Jésus ? Je le connais. Paul, je sais qui c’est. Mais vous, qui êtes-vous ? 16 Là-dessus, l’homme qui avait en lui le mauvais esprit se jeta sur eux, les maîtrisa et les malmena avec une telle violence qu’ils s’enfuirent de la maison, nus et couverts de blessures. 17 Cet incident fut connu de tous les habitants d’Ephèse. Juifs et Grecs furent tous saisis de crainte, et le nom du Seigneur Jésus fut l’objet d’un grand respect. 18 Beaucoup de ceux qui étaient devenus croyants venaient avouer et déclarer publiquement les pratiques auxquelles ils s’étaient livrés. 19 Et beaucoup de ceux qui avaient exercé la magie apportèrent leurs livres de sorcellerie, les mirent en tas et les firent brûler aux yeux de tous. Leur valeur fut estimée à cinquante mille pièces d’argent.” Actes 19:13-19

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Dans cette épisode, il s'agit d'exorcistes qui chassaient les démons «au nom du Jésus que Paul prêche !», mais pas au nom de Jésus leur propre Seigneur et Sauveur en qui ils auraient dû croire Rappelons-nous que le nom du Seigneur l'Eternel apportait la victoire à celui qui s'en emparait et en vivait : «Toi, Goliath, répondit David, tu viens contre moi avec une épée, un javelot et une lance ; moi, je viens armé du nom du Seigneur,...» 1 Samuel 17:45

8. LA PRIERE COMMUNAUTAIRE DE L'EGLISE «Priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris;» Jacques 5:16 Pour être efficace, la prière pour la guérison des malades doit pouvoir s'appuyer sur la foi et l'intercession de l'Eglise. La puissance de guérison est un don spirituel que le Seigneur a donné à l'Eglise toute entière qui est son corps, pour autant qu'il en demeure la tête. Le Seigneur nous a donné l'Eglise pour être une maison de prière, “je les ferai venir à ma montagne sainte et je les réjouirai au Temple où l’on me prie, et j’agréerai leurs holocaustes et autres sacrifices offerts sur mon autel. Car on appellera mon Temple : La Maison de prière pour tous les peuples.” Esaïe 56:7 Sem Mais les chrétiens ne savent plus s'assembler pour prier en communauté, «tous ensemble, d'un commun accord»,

“D’un commun accord, ils se retrouvaient souvent pour prier, avec quelques femmes, avec Marie la mère de Jésus, et avec les frères de Jésus.” Actes 1:14 Sem

“Quand le jour de la Pentecôte arriva, les disciples étaient tous rassemblés au même endroit.” Actes 2:1 Sem

“Après les avoir écoutés, tous, unanimes, se mirent à prier Dieu, disant : Maître, c’est toi qui as créé le ciel, la terre, la mer et tout ce qui s’y trouve.” Actes 4:24 Sem

“Ainsi, d’un même cœur et d’une seule voix, vous célébrerez la gloire du Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ.” Romains 15:6 Sem

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La vie en Christ est inséparable de la vie de prière et cela est vrai pour la communauté réunie, comme pour le chrétien isolé... Attention de ne pas prier en mendiant, mais dans l'esprit même de celui qui est déjà exaucé, à la manière d'Abraham qui, à l'annonce de la promesse d'être «le père de beaucoup de peuples», savait que ce que Dieu promet, il a le pouvoir de l'accomplir. Romains 4:18 : «Abraham a cru et espéré, alors qu'il n'y avait pas d'espoir...» Maintenant, il faut rechercher si le jeûne n'est pas demandé quand l'exaucement tarde à venir ; ou n'est pas accordé. Jésus précise que certaines guérisons ne peuvent être obtenues que par la prière et le jeûne.

“Jésus parla sévèrement au démon, qui sortit de lui, et l’enfant fut guéri à l’heure même. 19 Alors les disciples s’approchèrent de Jésus, et lui dirent en particulier : Pourquoi n’avons-nous pu chasser ce démon ? 20 C’est à cause de votre incrédulité, leur dit Jésus. Je vous le dis en vérité, si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à cette montagne : Transporte-toi d’ici là, et elle se transporterait ; rien ne vous serait impossible. 21 Mais cette sorte de démon ne sort que par la prière et par le jeûne.” Matthieu 17:18-22 NEG

Le verset 21 n'existe que dans certains manuscrits

9. S'AGIT-IL DE METHODE DE GUERISON ? Toutes les conditions spirituelles réunies excluent malgré tout toute méthode de guérison en Christ, cette dernière ne venant que de la souveraineté de Dieu. Calvin dit : «En toute prière, il faut soigneusement nous garder de vouloir lier Dieu à une circonstance quelconque, ni lui déterminer, constituer, limiter le temps, le lieu et la manière de le faire.»

* Jésus dit : «recherchez premièrement le Royaume de Dieu et sa justice et Dieu vous accordera le reste.» Matthieu 6:33

10. MINISTERE DE GUERISON DANS L'EGLISE Le but du ministère de la guérison dans l'Eglise n'est pas la guérison des maux physiques, mais l'annonce du Royaume de Dieu qui s'approche de nous par des signes et des miracles. Ce Royaume est là au milieu de nous, et se manifeste par la puissance de l'œuvre rédemptrice du Christ ressuscité, toujours vivant et agissant chez les malades pour les arracher à la puissance des ténèbres. Jésus dit :

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«Guérissez les malades et dites : le Royaume de Dieu s'est approché de vous», Luc 10:9 “Mais si c’est par l’Esprit de Dieu que je chasse les démons, alors, de toute évidence, le royaume de Dieu est venu jusqu’à vous.” Matthieu 12:28 Sem a) L'action opérante C'est toujours Dieu qui agit, lui seul, souverainement, c'est-à-dire comme il lui plaît, avec les moyens qu'il juge bons : la prière de la foi avec l'imposition des mains, ou sans l'imposition des mains, avec ou sans l'onction d'huile, avec ou sans le concours du médecin, ou en dépit du médecin... Ce que Dieu exige c'est une disposition d'âme réceptive chez le malade, en communion avec le Christ - (sauf quelques cas particuliers que nous verrons plus loin). «Si vous demeurez en moi, dit Jésus, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé.», Jean 15:7 Dieu veut que nous ne comptions que sur lui, quand bien même la maladie exige l'intervention de la médecine. b) L'action opérante n'est pas :

L'imposition des mains Celle-ci n'implique nullement un pouvoir surnaturel de la part de celui qui est appelé à la pratiquer dans l'Eglise. Elle est simplement le signe visible que Dieu étend lui-même sa bénédiction pour guérir le malade. Dans l'imposition des mains, il y a un appel à la force guérissante de Dieu. Celui qui impose les mains n'est qu'un canal qui s'offre à cette force, ce n'est pas lui qui guérit, c'est Dieu.

L'imposition des mains telle que nous la trouvons dans Marc 16:18, n'est pas limitée à ceux qui possèdent des dons de guérison ; au contraire comme le prouve le contexte, c'est un acte de foi pour n'importe quel croyant, car le Seigneur bénit et guérit dans sa grâce, en réponse à la foi vivante. La seule condition est de croire.

* Actes 4:29, nous fournit une belle prière communautaire de l'Eglise primitive :

«Et maintenant, Seigneur, donne à tes serviteurs d'annoncer ta Parole avec une

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pleine assurance. Etends ta main pour que des guérisons, des signes et des miracles se produisent par le nom de ton saint serviteur Jésus.»

* Actes 3:16, «C'est la puissance du nom de Jésus qui, grâce à la foi en ce nom, a

rendu la force à cet homme que vous voyez et connaissez. C'est la foi en Jésus qui lui a donné d'être complètement guéri comme vous pouvez tous le constater.»

c) L'action opérante n'est pas :

L'imposition des mains avec onction d'huile Selon Jacques, elle est réservée aux malades croyants avec partage des problèmes, fautes ou péchés, par le moyen de la cure d'âme. “L’un de vous est-il malade ? Qu’il appelle les responsables de l’Eglise, qui prieront pour lui, après lui avoir fait une onction d’huile au nom du Seigneur.” Jacques 5:14 Sem

Le malade saisit dans la foi la restauration de son être en vue du service de Dieu. Mais l'huile n'a aucun pouvoir en elle-même. Elle entre, elle aussi, comme signe visible d'une grâce invisible, la grâce du pardon signifié par la guérison. L'huile étant le symbole du Saint-Esprit.

Remarquons que c'est le malade qui fait appel aux anciens et au pasteur qui l'oignent d'huile. Ainsi la guérison a lieu par la guérison des fautes et par l'obéissance à la Parole de Dieu. La prière par la foi sauvera le malade.

L'effet corporel n'est pas recherché indépendamment de l'effet spirituel.

d) L'action opérante n'est pas :

La foi Certains pensent qu'il faut avoir une grande foi. C'est une erreur, il s'agit moins d'une quantité que d'une qualité. Le père de l'enfant malade dans Marc 9:24, s'écrie : «Je crois, Seigneur, aide-moi car j'ai de la peine à croire» ou «viens au secours de mon incrédulité». Le doute dans la foi est un non sens, une négation même dans la foi. Ce doute s'exprime souvent par de l'inquiétude avant, ou après la prière, par des «peut-être que Dieu veut», ou «ne veut pas». Une telle prière est frappée d'impuissance

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parce qu'elle n'attend pas vraiment l'exaucement demandé - cf. Actes 12:11ss. Le doute est un virus qui est difficile à extirper qui paralyse la vie spirituelle. Jacques 1:6, «Il faut demander avec foi, sans douter ; car celui qui doute est semblable à une vague de la mer, que le vent soulève et pousse de tous cotés. Un tel homme ne doit pas s'imaginer qu'il recevra quelque chose du Seigneur, car il est indécis et incertain dans toute sa conduite.»

Si Jésus n'a pas toujours exigé la foi des malades pour les guérir. “Un jour de sabbat, Jésus enseignait dans une synagogue. 11 Il s’y trouvait une femme qui, depuis dix-huit ans, était sous l’emprise d’un esprit qui la rendait infirme : elle était voûtée et n’arrivait absolument pas à se redresser. 12 Lorsque Jésus la vit, il l’appela et lui dit : Femme, tu es délivrée de ton infirmité ! 13 Il posa ses mains sur elle et, immédiatement, elle se redressa et se mit à louer Dieu.” Luc 13:10-13 Il faut noter qu'il réclame souvent la foi et qu'à Nazareth il ne put faire de miracles à cause de l'incrédulité de ses compatriotes. Marc 6:5, «Jésus ne put faire là aucun miracle, si ce n'est qu'il posa les mains sur quelques malades et les guérit. Et il s'étonnait de leur manque de foi.». La foi demeure donc le point d'appui dont le Seigneur se sert pour exercer son pouvoir de guérison. Elle n'est jamais l'agent de la guérison.

Cette foi nécessaire elle peut être :

* Substituée à celle du malade, lorsque celui-ci est trop faible pour croire par lui-même. Marc 2:5, «Quand Jésus vit la foi de ces hommes, il dit au paralysé : Mon fils, tes péchés sont pardonnés».

* Elle peut venir du serviteur seul, quand le malade est inconscient ou dans le

coma. “Lorsqu’il eut fait mettre tout le monde dehors, il entra dans la chambre, prit la main de la jeune fille, et elle se leva.” Matthieu 9:25 Sem

* Elle peut venir uniquement du malade.

“Jésus se retourna et, quand il l’aperçut, il lui dit : Prends courage, ma fille : parce que tu as eu foi en moi, tu es guérie. A l’instant même, la femme fut guérie.” Matthieu 9:22 Sem

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* Elle peut être combinée : la foi du serviteur de Dieu et de celui qui souffre.

“Lorsqu’il fut arrivé à la maison, les aveugles s’approchèrent de lui. Il leur dit : Croyez-vous que j’ai le pouvoir de faire ce que vous me demandez ? Oui, Seigneur, lui répondirent-ils. 29 Alors il leur toucha les yeux en disant : Qu’il vous soit fait selon votre foi !” Matthieu 9:28-29 Sem

* Il est fait appel à la volonté.

Jean 5:6, «Veux-tu être guéri ?»

Au regard de ces différents cas, si la guérison s'obtient par la foi, avec ou sans imposition des mains, c'est-à-dire qu'il peut y avoir attouchement ou une parole seule, et dans ce dernier cas, la distance n'est pas un obstacle.

Matthieu 8:8, «Donne seulement un ordre et mon serviteur sera guéri.»

Psaume 107:10-32 ; intervention de l'Eternel en faveur de celui qui l'appelle. “D’autres vivaient dans une ombre mortelle, enchaînés dans la misère et les fers 11 pour avoir bravé les ordres de Dieu et méprisé les desseins du Très-Haut. 12 Il les soumit à la peine : ils succombaient, privés de tout secours. 13 Dans leur détresse, ils ont crié à l’Eternel, et il les délivra de leurs angoisses. 14 Il les fit sortir de l’ombre mortelle, il rompit les liens qui les retenaient. 15 Qu’ils louent donc l’Eternel pour son amour, pour ses miracles en faveur des hommes ! 16 Car il a brisé les portes de bronze et il a rompu les verrous de fer. 17 Des insensés, vivant dans le péché, s’étaient rendus malheureux par leurs fautes. 18 Tout aliment répugnait à leur bouche, ils approchaient des portes de la mort. 19 Dans leur détresse, ils ont crié à l’Eternel, et il les délivra de leurs angoisses. 20 Il envoya sa parole, il les guérit et il les fit échapper à la tombe. Qu’ils louent donc l’Eternel pour son amour, pour ses miracles en faveur des hommes ! 22 Et qu’ils lui offrent des sacrifices de reconnaissance, que, dans la joie, ils racontent ses œuvres. 23 D’autres s’étaient embarqués sur la mer et ils travaillaient sur les eaux immenses. 24 Là, ils ont vu ce que fait l’Eternel, et ses miracles sur la haute mer. 25 D’un mot, il fit lever une tempête et les flots de la mer se soulevèrent. 26 Tantôt ils étaient portés jusqu’au ciel, tantôt ils retombaient dans les abîmes. Ils étaient saisis d’effroi et d’angoisse. 27 Pris de vertige, ils titubaient comme ivres, toute leur adresse avait disparu. 28 Dans leur détresse, ils ont crié à l’Eternel, et il les délivra de leurs angoisses. 29 Il réduisit la tempête au silence, et il apaisa la furie des vagues. 30 Ce calme fut pour eux cause de joie et Dieu les guida au port désiré. 31 Qu’ils louent donc l’Eternel pour son amour, pour ses miracles en faveur des hommes, 32 qu’ils le célèbrent dans l’assemblée de leur peuple, et qu’ils le louent devant le conseil des autorités.” Psaumes 107:10-32 Sem

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Actes 20:7-12 ; parole de foi et attitude de foi. “Le dimanche, nous étions réunis pour rompre le pain. Comme il devait partir le lendemain, Paul s’entretenait avec les assistants et prolongea son discours jusque vers minuit. 8 Nous étions réunis à l’étage supérieur de la maison, éclairé par de nombreuses lampes. 9 Un jeune homme nommé Eutychus s’était assis sur le rebord de la fenêtre et, comme Paul prolongeait encore l’entretien, il s’endormit profondément. Soudain, dans son sommeil, il perdit l’équilibre et tomba du troisième étage. Quand on le releva, il était mort. 10 Paul descendit, se pencha vers lui, le prit dans ses bras et dit : Ne vous inquiétez pas ! Il est encore en vie. 11 Il remonta, rompit le pain, mangea, et continua de parler jusqu’au point du jour. Puis il partit. 12 Quant au jeune homme, il fut ramené chez lui indemne, au grand réconfort de tous” Actes 20:7-12 Sem

Esaïe 59:1-2 ; «La main de l'Eternel n'est pas trop courte pour sauver».

Quant aux moments utilisés, il n'y a aucune règle générale et absolue, aucune méthode ou technique invariable.

* Guérison à distance :

“Quand il apprit que Jésus était revenu de Judée en Galilée, il alla le trouver et le supplia de venir guérir son fils qui était sur le point de mourir. 48 Jésus lui dit : A moins de voir des signes miraculeux et des choses extraordinaires, vous ne croirez donc pas ? 49 Mais le fonctionnaire insistait : Seigneur, viens vite avant que mon petit garçon ne meure. 50 Va, lui dit Jésus, rentre chez toi, ton fils est bien portant. Cet homme crut Jésus sur parole et il repartit chez lui. 51 Sur le chemin du retour, plusieurs de ses serviteurs vinrent à sa rencontre et lui annoncèrent : Ton fils est bien portant ! 52 Il leur demanda à quelle heure son état s’était amélioré. Ils lui répondirent : C’est hier vers une heure de l’après-midi que la fièvre l’a quitté. 53 Le père constata que c’était l’heure même où Jésus lui avait dit : «Ton fils est bien portant.» Dès lors il crut, lui et toute sa famille.” Jean 4:47-53

* La salive et la boue : “Jésus l’emmena seul avec lui, loin de la foule : après avoir posé ses doigts sur les oreilles du malade, il les humecta de salive et lui toucha la langue” Marc 7:33 Sem “Jésus prit l’aveugle par la main et le conduisit hors du village, puis il lui mouilla les yeux avec sa salive, lui imposa les mains et lui demanda : Est-ce que tu vois quelque chose ?” Marc 8:23 Sem

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“Après avoir dit cela, Jésus cracha par terre et, avec sa salive, il fit un peu de boue qu’il appliqua sur les yeux de l’aveugle.” Jean 9:6 Sem

* En touchant le vêtement du Christ : “Elle avait entendu parler de Jésus, et dans la foule, elle s’était approchée de lui par derrière et avait touché son vêtement” Marc 5:27 Sem

* L'ombre de Pierre : “On allait jusqu’à porter les malades dans les rues, où on les déposait sur des lits ou des civières, pour qu’au passage de Pierre son ombre au moins couvre l’un d’eux.” Actes 5:15 Sem

* Linge et mouchoirs de Pierre : “On allait jusqu’à prendre des mouchoirs ou du linge qu’il avait touchés pour les appliquer aux malades. Ceux–ci guérissaient et les mauvais esprits s’enfuyaient.” Actes 19:12 Sem

* Au nom de Jésus-Christ : “Mais Pierre lui dit : Je n’ai ni argent ni or, mais ce que j’ai je te le donne : au nom de Jésus-Christ de Nazareth, lève-toi et marche !” Actes 3:6 Sem

* Par la prière : “Or, son père était justement cloué au lit par la fièvre et la dysenterie. Paul s’est rendu à son chevet, a prié en lui imposant les mains, et l’a guéri.” Actes 28:8 Sem

* Par l'imposition des mains : Luc 13:13ss.

Celui qui prie et ceux qui demandent la prière, doivent vivre dans la situation de ceux qui ont déjà reçu l'exaucement. Celui-ci est virtuellement contenu dans la prière de la foi au nom de Jésus, et dans la réponse que Dieu donne quelque soit sa nature. La foi prend donc l'attitude de la réceptivité dans la prière en se basant sur la parole de Jésus: «Tout ce que vous demandez en priant, croyez que vous l'avez reçu et vous le verrez s'accomplir», Marc 11:24 La prière de la foi se traduit alors en actions de grâces. Celui qui a la certitude que Dieu entend et exauce vit dans une joyeuse reconnaissance, dans le calme et la confiance, et c'est là que réside sa force. Esaïe 30:15

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La prière Ce n'est pas elle qui guérit, même si Jacques dit : «La prière de la foi a une grande efficace», Jacques 5:16, et il donne un exemple Elie. Mais Jacques prouve au v.15, que ce n'est pas la prière du juste qui agit, mais Dieu qui répond souverainement; «Cette prière, faite avec foi, sauvera le malade : le Seigneur lui rendra la santé, et les péchés qu'il a commis lui seront pardonnés.»

La prière de la foi s'appuie sur les promesses de Dieu pour demander qu'elles se réalisent : “Ainsi, il nous a mis en présence de deux actes irrévocables, dans lesquels il est impossible que Dieu mente. Ces actes constituent un puissant encouragement pour nous qui avons tout quitté pour saisir fermement l’espérance qui nous est proposée.” Hébreux 6:18 Sem

“Restons fermement attachés à l’espérance que nous reconnaissons comme vraie, car celui qui nous a fait les promesses est digne de confiance.” Hébreux 10:23 Sem

“Dieu n’est pas homme pour mentir, ni humain pour se repentir. A-t-il jamais parlé sans qu’il tienne parole? Et n’accomplit-il pas ce qu’il a déclaré ?” Nombres 23:19 Sem

L'exaucement est déjà inscrit dans l'invisible avant de se manifester dans le visible. L'exaucement peut être immédiat, ou tarder. Nous ne comprenons pas toujours, mais quand il arrive, il nous confond toujours. Quoiqu'il en soit, nous devons demeurer fermes, inébranlables, dans la sérénité, car c'est alors que satan redouble d'efforts pour nous décourager et nous faire douter. Dans le cas d'une attente prolongée, la prière communautaire de l'Eglise est une grande force pour le malade.

Certains conseillent même au malade de cesser de prier pour son cas particulier, de laisser ce soin à l'Eglise seule, et de prier, quant à lui, pour d'autres malades qu'il connaît, ou que l'Eglise lui fait connaître. Ainsi dépréoccupé de lui-même, le malade intercédera avec plus de ferveur et de foi pour des cas souvent plus graves que le sien, et recevra, du même coup, une surabondance de grâce en Christ pour accepter et dominer son épreuve. Est-ce aussi une interprétation possible du verset «Priez les uns pour les autres» ? Jacques 5:16

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VII. IMPOSITION DES MAINS

1. DEFINITION Le terme «Imposition des mains» peut être défini de la façon suivante : Action d'une personne qui pose ses mains sur le corps d'une autre personne en s'attendant à résultat spirituel. Cette action s'accomplit habituellement pendant la prière, ou sur l'indication d'un message prophétique. En dehors du domaine religieux, le fait de poser les mains sur quelqu'un n'est pas bizarre ou étrange. Dans certains pays, il est absolument naturel que deux amis qui se rencontrent se prennent par les épaules. Ils expriment ainsi leur amitié et la joie qu'ils ont de se revoir. Quand un enfant se plaint de migraines ou de fièvre, il est absolument normal que la mère pose la main sur son front pour le calmer.

2. IMPORTANCE DU GESTE Dieu lie les gestes à la pensée. Gestes de bénédictions, communiquer le bien de Dieu, lever les mains, geste d'imposition des mains, etc... Dieu nous veut corps, âme, esprit dans le service. Imposer les mains aux malades, pourquoi ? Parce que nos mains font partie du corps et que nous sommes le corps du Christ. C'est un geste qui engage le Christ, c'est un geste qui engage la communauté, vous êtes ses membres. Je deviens les mains du Christ, les pieds du Christ, et la bouche du Christ. Dans ce geste il y a la main droite de Dieu. C'est Dieu qui vient à nous avec son amour, sa compréhension, son affection, son secours. Dans nos mains il y a une sensibilité qui traduit la réalité. C'est pourquoi je vous recommande le geste dans l'imposition des mains. Donc poser vos mains sur le malade, mais faites-le dans un geste d'onction, dans un geste de respect. Vous êtes les mains du Christ, vous êtes là de sa part, car Dieu s'est incarné dans un homme. C'est pourquoi nous ne devons pas être des personnes qui prononcent seulement des paroles, à ce moment là. Dieu aurait pu mettre un haut parleur dans le ciel. Mais il a envoyé le Christ qui s'est fait homme.

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Nous devons communiquer quelque chose de la part de Dieu. Lorsque nous péchons ce n'est simplement notre esprit qui est concerné, ce ne sont pas seulement nos lèvres qui sont concernées. Vous vous souvenez des paroles lourdes de reproches des prophètes à Israël. Esaïe 29 v13, «Quand ce peuple s'approche de Moi, il m'honore de la bouche et des lèvres, mais son cœur est éloigné de moi ...quand vous étendez vos mains, je détourne de vous mes yeux ; quand vous multipliez des prières je n'écoute pas...» Je crois quand même que ce n'est pas sans raison que les occultistes et les guérisseurs ont imité l'imposition des mains. Il est vrai qu'il y a dans le geste de l'imposition des mains quelque chose de la personne qui est donné. C'est pourquoi, à l'heure ou nous bénissons, à l'heure ou nous imposons les mains dans un geste de bénédiction, le geste doit être joint à la parole. Il a plut au Seigneur, d'avoir un seul médiateur entre Dieu et les hommes : Jésus Christ. Or les seules mains que Jésus ait sur la terre, ce sont les mains de son corps dont je suis. Le geste est en rapport avec l'incarnation. Le geste complète ce que la voix traduit imparfaitement. Jacques 2:15-16 « Si un frère ou une sœur qui sont un, manque de vêtements et manquent de la nourriture de chaque jour, et que l'un d'entre vous lui disent : Au revoir, portez-vous bien, restez au chaud et bon appétit, sans leur donner de quoi pourvoir aux besoins de leur corps, si vous ne joignez pas le geste à la parole, à quoi cela sert-il ?». C'est pourquoi un moment de bénédiction en vue de la réception du Saint-Esprit pour la guérison imposer les mains, faite-le de la manière la plus naturelle qui soit, c'est-à-dire les deux mains posées sur la tête. Pourquoi l'imposition des mains sur la tête ? Parce que jusqu'à plus amples informations, c'est la tête qui nous dirige. (Sauf chez certain ou c'est peut-être l'estomac !) . Nous imposons les mains sur la partie qui a autorité sur tout le corps. Et si la partie qui régit tout le corps est bénie, tout le corps est bénit.

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3. POUR LA GUERISON

Marc 16:17-18. Ce passage confirme que l'imposition des mains dans le nom de Jésus peut transmettre la guérison physique à des personnes malades. Jacques 5:14-15. La directive est claire : on doit oindre le malade «au nom du Seigneur Jésus-Christ». Dans le cas de l'onction d'huile, il est clairement indiqué que la prière suit l'acte. Le paragraphe de Marc qui mentionne l'imposition des mains aux malades, ne dit rien de spécial dans le sens où la prière devrait suivre cet acte. Mais, dans la plupart des cas, il devient cependant naturel de prier pour le malade au lieu de se contenter de lui imposer les mains. Ces deux actes sont associés. a) L'imposition des mains aux malades. Si nous considérons l'imposition des mains telle que nous la trouvons dans Marc 6:5 & 12, nous voyons qu'elle va de pair avec la prédication de l'Evangile. Ce signe suit immédiatement son commandement d'évangéliser. Marc 16:15-18. Immédiatement après avoir donné l'ordre missionnaire, Jésus énumère cinq signes surnaturels. Il termine la liste par la guérison des malades au moyen de l'imposition des mains. Chacun de ces signes surnaturels (y compris la guérison des malades) a pour but de témoigner de la vérité et de l'autorité divines de l'Evangile aux endroits où le message n'a jamais été prêché auparavant. Il semblerait que le but principal de l'aide aux malades par l'imposition des mains dans le nom de Jésus, est d'être employé non pas pour les chrétiens, mais pour les non-chrétiens. Principalement, mais pas seulement. b) De quelle manière la guérison survient-elle comme un résultat de l'imposition

des mains ? La Bible ne communique aucune réponse détaillée et pratique qui réponde à cette question. Jésus dit seulement : «Ils imposeront les mains aux malades, et les malades seront guéris.» Jésus soulève ici deux questions : de quelle façon la guérison se manifeste-t-elle ? Combien de temps prend le processus de guérison ?

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“Il y a toutes sortes d’activités, mais c’est le même Dieu ; et c’est lui qui met tout cela en action chez tous.” 1 Corinthiens 12:6 Sem Une force se met en mouvement quand on impose les mains aux malades, mais elle n'agit pas de la même façon à chaque fois. C'est ce que Paul veut dire quand il écrit qu'il y a «diversité d'opérations.» L'imposition des mains peut quelquefois être un canal par lequel agit le don surnaturel de guérison. Dans un tel cas, la force surnaturelle de guérison est transmise par la personne qui impose les mains. Souvent, le malade sent que la force de Dieu agit en lui. D'autres fois, aucune force n'est immédiatement perçue lors de l'imposition des mains. Mais l'imposition est un acte d'obéissance et de foi, fondé sur la Parole de Dieu. Si on la pratique dans la foi, la guérison suit sans rien de spectaculaire. Christ ne spécifie pas combien de temps prend le processus de guérison. Dans beaucoup de cas, la guérison complète a lieu en une fois lors de l'imposition des mains au malade. Mais ce n'est pas une règle. Dans d'autres cas, la guérison s'installe en un processus graduel. Il est alors important que la personne à qui l'on a imposé les mains continue d'exercer activement sa foi jusqu'à ce que le processus de guérison soit accompli. Souvent, le malade à qui l'on a imposé les mains ne reçoit que partiellement la guérison : il ne persévère pas assez longtemps pour que le processus puisse s'accomplir. Voici deux manières d'exercer activement sa foi après qu'on ait reçu l'imposition des mains pour la guérison:

Persévérer à remercier Dieu pour la partie de la guérison déjà reçue.

Ne cultiver ni la maladie ni l'incrédulité. Ceux qui oublient de remercier Dieu se trouvent dans une situation qui ne favorise pas l'action de la force de guérison de Dieu dans leur corps.

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4. MISE EN GARDE CONTRE TOUTE PRECIPITATION

Les Ecritures nous mettent en garde contre toute précipitation à imposer les mains. “N’impose pas trop vite les mains à quelqu’un et ne t’associe pas aux péchés d’autrui. Conserve-toi pur.” 1 Timothée 5:22 Sem

Une première raison : Il serait néfaste pour l'Eglise ainsi que pour la personne à qui on impose les mains en vue d'un ministère si on le fait dans la précipitation sans avoir clairement la direction divine. Imaginez que la volonté de Dieu pour cette personne soit différente que celle pour laquelle on lui impose les mains, tout son avenir est lié par cet acte. De nombreux passages dans la Parole de Dieu nous montrent que le geste accompli n'est pas sans effet. Cf. Jacob et Esaü - Genèse 27:19-36 “Et Jacob dit à son père : Je suis Esaü, ton fils aîné. J’ai fait ce que tu m’as demandé. Lève-toi, je te prie, assieds-toi et mange de mon gibier, pour me donner ensuite ta bénédiction. 20 Isaac lui demanda : Comment as-tu fait, mon fils, pour trouver si vite du gibier ? Jacob répondit : C’est l’Eternel ton Dieu qui l’a mené sur mon chemin. 21 Isaac dit à Jacob : Viens un peu plus près, mon fils, que je te touche pour voir si tu es bien mon fils Esaü. 22 Jacob s’approcha donc d’Isaac, son père le tâta et dit : La voix est celle de Jacob, mais les mains sont celles d’Esaü. 23 Comme les mains de Jacob étaient couvertes de poils comme celles d’Esaü son frère, son père ne le reconnut pas et il lui donna sa bénédiction. 24 Mais auparavant il lui redemanda : Es-tu bien mon fils Esaü ? Et Jacob répondit : Oui. 25 Alors Isaac lui dit : Sers-moi donc, que je mange du produit de la chasse de mon fils, pour te donner ensuite ma bénédiction. Jacob le servit et Isaac mangea. Il lui apporta aussi du vin, que son père but. 26 Puis Isaac, son père, lui dit : Approche-toi, viens m’embrasser, mon fils. 27 Jacob s’approcha et l’embrassa. Isaac sentit l’odeur de ses habits, puis il le bénit en ces termes : Oui, l’odeur de mon fils est comme la senteur d’un champ béni par l’Eternel. 28 Alors que Dieu t’accorde la rosée qui descend du ciel, qu’il rende tes terres fertiles, qu’il te donne avec abondance du froment et du vin. 29 Que des nations te soient assujetties, que, devant toi, des peuples se prosternent ! Sois le chef de tes frères, que les fils de ta mère s’inclinent devant toi ! Maudit soit qui te maudira, béni soit qui te bénira ! 30 Lorsque Isaac eut fini de bénir Jacob, celui–ci le quitta. Esaü son frère rentra alors de la chasse. 31 Il prépara, lui aussi, un bon plat, l’apporta à son père et lui dit : Mon père, lève-toi, je te prie, et mange du gibier de ton fils, pour me

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donner ensuite ta bénédiction. 32 Isaac lui demanda : Qui es-tu ? Il répondit : Je suis ton fils aîné, Esaü. 33 Alors Isaac, en proie à une vive émotion, se mit à trembler et dit : Qui est donc celui qui a pris du gibier et me l’a apporté ? J’ai mangé de tout avant que tu ne viennes et je lui ai donné ma bénédiction ; maintenant il sera béni. 34 Quand Esaü entendit les paroles de son père, il poussa un grand cri plein d’amertume et supplia son père : Moi aussi, mon père, bénis-moi ! 35 Isaac lui répondit : Ton frère est venu et il a extorqué ta bénédiction par ruse. 36 Esaü dit : Est-ce parce qu’on l’appelle Jacob (le Trompeur) qu’il m’a trompé par deux fois ? D’abord il a pris mon droit d’aînesse et maintenant voilà qu’il m’enlève ma bénédiction ! Et il ajouta : N’as-tu pas de bénédiction en réserve pour moi ?” Genèse 27:19-36 Sem

Deuxième raison : Paul avertit Timothée contre deux choses : «N'impose pas les mains avec précipitation», «Ne participe pas au péché d'autrui». Et il les exhorte : «Toi-même, conserve-toi pur». Ce n'est pas un hasard que ces deux dernières exhortations suivent celle qui parle de la précipitation à imposer les mains. Imposer les mains à un chrétien doit être plus qu'une cérémonie religieuse. L'imposition des mains a une efficacité spirituelle, car il y a un contact spirituel entre deux chrétiens. Il y a un contact spirituel entre celui à qui on impose les mains et celui ou ceux qui imposent les mains. Dans ce contact spirituel, il y a toujours une possibilité de détérioration spirituelle, soit pour l'un des deux, soit pour les deux. Si l'un des chrétiens n'est pas entièrement pur, mais souillé par un péché non confessé ou par un lien, il y a danger que l'autre soit influencé par ce contact.

a) Protection pour l'imposition des mains Voici quatre règles de sécurité pour les chrétiens qui désirent pratiquer l'imposition des mains :

Ne jamais imposer les mains sans conviction ou avec hâte, mais toujours dans l'humilité et de prière.

Rechercher la direction du Saint-Esprit : A qui, quand et pourquoi imposer les mains.

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Le chrétien qui impose les mains à un autre doit savoir que, pour sa part, il doit invoquer la puissance protectrice du sang de l'Agneau, du sang de Jésus.

Etre équipé de la puissance du Saint-Esprit pour pouvoir, dans le nom de Jésus-Christ, tenir ferme devant chaque influence qui essaie de travailler dans ou au travers de celui à qui on impose les mains.

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VIII. ONCTION D'HUILE Nous avons à réfléchir à ce que dit Jacques 5:13-15 “L’un de vous passe-t-il par la souffrance ? Qu’il prie. Un autre est-il dans la joie ? Qu’il chante des cantiques. 14 L’un de vous est-il malade ? Qu’il appelle les responsables de l’Eglise, qui prieront pour lui, après lui avoir fait une onction d’huile au nom du Seigneur. 15 La prière faite avec foi sauvera le malade et le Seigneur le relèvera. S’il a commis quelque péché, il lui sera pardonné.” Jacques 5:13-15 Sem Selon les Ecritures, on peut imposer les mains sans faire l'onction d'huile. Mais, toujours selon les Ecritures, il est aussi juste d'oindre d'huile les malades avec ou sans imposition des mains.

1. ONCTION OU EXTREME-ONCTION ? Plusieurs questions se posent à nous :

Y a-t-il une différence d'application ou de but entre l'imposition des mains et l'onction d'huile ?

Est-ce des circonstances que dépend l'emploi de l'une ou de l'autre de ces façons de faire ?

Quel est donc le principe biblique ? Il y a deux points importants en rapport avec l'onction d'huile :

L'huile n'est pas utilisée comme possédant une propriété guérissante. L'huile, comme dans beaucoup de passage, est l'image du Saint-Esprit. En oignant d'huile le malade, on exprime qu'on croit que l'Esprit de Dieu lui transmet la vie divine et la santé.

«Et si l'Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité le Christ d'entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous». L'expression «rendra aussi la vie à vos corps mortels» signifie : donner la vie et la force divines au corps physique et mortel du chrétien, dans lequel habite l'Esprit de Dieu.

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C'est le Saint-Esprit qui accorde ce renouveau de vie dans le corps du chrétien. C'est ce que symbolise l'effusion d'huile.

L'onction d'huile telle que nous la présente le Nouveau Testament n'a jamais eu pour objet de préparer quelqu'un à mourir, mais, bien au contraire, de lui transmettre la vie et la santé divines.

Croire que l'onction d'huile est une préparation à la mort, c'est interpréter la Parole de Dieu. C'est faire exactement ce contre quoi Dieu nous avertit dans Esaïe 5:20 «Malheur à vous qui nommez le mal bien et le bien mal, vous qui changez la lumière en ténèbres, les ténèbres en lumière, vous qui changez l'amertume en douceur et la douceur en amertume.»

C'est imposer les ténèbres, l'amertume et la mort à la place de la lumière et de la douceur de la vie et de la santé.

2. L'ONCTION D'HUILE EST UN ACTE DE FOI L'onction d'huile est un acte de foi par lequel la vie et la santé divines sont conférées au corps du chrétien malade par le Saint-Esprit. L'onction d'huile ne peut être qu'une bénédiction à tous égards. Tous les détails pratiques et spirituels accompagnant cette onction et qui la rendent efficace sont réjouissants en eux-mêmes. Qu'est-ce que l'on risque en invitant les anciens à prier? Nous ne les induisons pas en tentation, ils n'avaient peut-être pas l'occasion de prier, voilà que l'on le leur fournit. Et ont les appelle à oindre d'huile au nom du Seigneur ? Je ne dis pas qu'il faut le faire pour faire marcher les anciens. Il faut quand même être sérieux. Dans le pire des cas, ont leur demanderait sans raison, sans besoin, cela serait encore une bénédiction d'avoir obligé les anciens de se retrouver, à prier, à invoquer le nom du Seigneur et oindre d'huile, ça ne ferait que du bien à votre peau. Pardon de mon humour, mais j'essaie de montrer qu'il n'y a pas de mauvais coté à l'onction d'huile. Il est ensuite requis la prière de la foi. Elle est requise de la part de tous les anciens. Vous leurs faites beaucoup de bien d'exiger d'eux la prière de la foi. Et cela s'accompagne de la confession des péchés. La confession des péchés du malade. C'est très humiliant d'avoir à confesser devant les autres. Il en résulte beaucoup de

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biens, d'avoir brisé notre orgueil ou du moins ce qu'il en reste. Et s'il a déjà été brisé, ça repousse vite. Et l'assurance c'est qu'il sera pardonné Pour les anciens, vous leur fournissez l'occasion de confesser leurs péchés, c'est une merveille Ensuite, LA PRIERE FERVENTE DU JUSTE a une grande efficacité. Ceci nous oblige à prier avec ferveur et à se demander si les anciens sont parmi les justes. On a de la peine à penser que les anciens ne soient pas parmi les justes, mais ça sera l'occasion de le vérifier. J'y mets de l'humour pour vous aider à saisir ce que l'on n'a pas toujours saisi : l'onction d'huile est toujours une bénédiction. Maintenant, il vous faut comprendre le sens de ce geste.

3. QUELQU'UN PARMI-VOUS Le paragraphe de Jacques commence par ces mots : «Quelqu'un parmi-vous est-il malade ? Qu'il appelle les anciens de l'Eglise...». Le fait que l'épître de Jacques soit adressée à de véritables chrétiens nous permet de comprendre qu'une personne non chrétienne n'a aucune relation avec l'Eglise locale. Elle n'est donc pas concernée par la phrase : «Quelqu'un parmi vous est-il malade ?». En outre cette personne ignore qui sont les anciens de l'Eglise. Elle aurait par conséquent quelque peine à les appeler. Relevons deux principes qui sont très importants pour tous les chrétiens :

Dieu attend du chrétien malade qu'il recherche la guérison par la foi. Cela ne veut pas dire qu'il soit mauvais d'avoir recours à un médecin. Mais c'est anti-biblique que le chrétien ait recours au médecin sans avoir auparavant eu recours à Dieu par l'intermédiaire des anciens.

Dieu attend des chrétiens qu'ils aient un contact avec l'Eglise. Il attend des anciens de cette Eglise qu'ils soient compétents pour servir dans la foi, selon la Bible, pour aider les membres de l'Eglise.

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L'onction d'huile concerne donc selon Jacques un membre d'une église. Il nous révèle que sa maladie concerne la communauté dans son ensemble et pas seulement lui seul. Et on le comprend fort bien si on a le sens de l'incarnation. Bien sûr, si on est de faux spirituels, si on est animé de l'esprit de l'Antéchrist, c'est l'esprit qui nie Jésus venu en chair. Si on a l'air d'être chrétien, on ne prend pas au sérieux cette incarnation et si on l'a prend au sérieux, on sait qu'on est membre du corps de Christ. Et qu'avec les frères et sœurs qui partagent avec moi le pain et le vin de la cène, nous formons un seul corps. Nous sommes le corps de Christ présent à un endroit. Alors, lorsqu'un des membres du corps souffre, tout le corps souffre avec lui. Lorsqu'un membre pleure, tous pleurent avec lui. Et si un membre du corps se réjouit, tous se réjouissent avec lui. Donc si un membre est malade, les autres le sont avec lui. Sa maladie concerne toute la communauté qui a à le porter, à prendre sa part du fardeau qui est le sien. Mais le fait même qu'il doive appeler les anciens qui représentent la communauté, qui sont l'autorité dans la communauté, qui sont en général ceux qui ont le don de sagesse, le don de connaissance, le don de guérison, le don de chasser les démons, et pas seulement le don d'autorité. Le fait qu'il appelle les anciens montre bien que ceux-ci sont concernés par sa maladie, et le Seigneur voudrait, au travers de cette maladie, que toute la communauté soit entraînée dans une action de prière et que ce mal soit changé en bien. Dieu veut tirer du bien du mal de quelqu'un. Toutes choses concourent à notre bien et le Seigneur peut parfois nous mettre dans des situations où notre foi va être agrandi, approfondi et en cela connaître une expérience nouvelle. On peut dire que la foi de tous est fortifiée, quand ayant appelé les anciens, ceux-ci imposent les mains au malade avec onction d'huile, prient pour lui, et qu'il en est rétabli, relevé.

4. CONFESSION DES PECHES Maintenant, il y a davantage : Pourquoi la confession des péchés est-elle liée à l'onction d'huile ? Parce que je crois que notre solidarité, si elle est vraie dans l'obéissance à la foi, est aussi vraie dans la désobéissance à la foi. Il est dit: «Confessez vos péchés les uns aux autres». Il faut que le nettoyage se fasse sur l'ensemble du corps, et c'est peut-être

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toute la communauté qui est malade, et ce membre malade est un signe qu'il y a quelque chose qui ne va pas dans la communauté, qu'il y a une désobéissance dans la communauté. On pourrait trouver une illustration dans l'Ancien Testament (Josué 6-7-8), lors de la conquête du pays de Canaan, la défaite d'Aï lorsque Acan avait dérobé dans le trésor qui aurait dû être voué à l'interdit. Et bien parce qu'Acan avait fauté, c'est toute la communauté qui était arrêtée, c'est toute la communauté qui était concernée. Lorsque l'un d'entre nous est malade, c'est toute la communauté qui est concernée et il faut que la prière de la foi, que la prière du juste (de celui qui est justifié) ait une grande efficacité. C'est justement dans la confession des péchés que nous sommes justifiés. C'est la raison pour laquelle lorsque vous pratiquez l'onction d'huile vous ne pouvez pas la pratiquer avec n'importe qui. Il y a un souci à avoir lorsque vous pratiquez l'onction d'huile:

Il faut donc que les anciens soient de véritables anciens, des hommes de foi, capables de prononcer des prières de foi, et que ce soient des justes (pas des parfaits, mais des justifiés), des gens qui seraient prêt à reconnaître que c'est peut-être sur un plan de leur vie, qui manifesté par la maladie de l'autre, qu'il y aurait une obéissance à retrouver. Est-ce qu'ils n'auraient pas eux aussi à confesser non pas le péché des autres, mais le péché à tous (une obéissance à retrouver, à s'humilier des inconséquences de la communauté, ...) de telles manières que le sang de la communauté, l'âme, la vie de la communauté soit nettoyée et qu'alors le malade soit guéri.

Une fois le sang nettoyé, le furoncle est soigné. Si vous soignez le furoncle sans purifier le sang, vous ne guérirez pas le corps mais la maladie se propagera. C'est un aspect non négligeable de la vision de l'onction d'huile : La remise en cause et le repositionnement de la communauté face à Christ. Ce n'est pas toujours le cas, heureusement, mais sachons examiner toutes choses, afin de discerner si la maladie d'un membre n'est pas un avertissement de la mauvaise santé du corps.

5. TOUS CONCERNES Jacques 5:13-16, «Quelqu'un parmi vous est-il dans la souffrance ? Qu'il prie. Quelqu'un est-il heureux ? Qu'il chante des louanges. Quelqu'un parmi vous est-il malade ? (Malade : grec = asthénes = asthénie, c'est-à-dire, privé de force, on n'est

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plus capable de réagir, on est sous l'emprise de la fièvre ou du mal qui nous a terrassé) Qu'il appelle les anciens de l'Eglise ; ceux-ci prieront pour lui en l'oignant d'huile au nom du Seigneur. Cette prière, faite avec foi, sauvera le malade : le Seigneur lui rendra la santé, et les péchés qu'il a commis lui seront pardonnés. Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin d'être guéris. La prière fervente de l'homme juste a une grande efficacité». C'est un aspect de la réalité que nous ignorons souvent, à coté de laquelle nous passons facilement. Nous avons à faire à un malade croyant, un malade chrétien puisqu'il fait partie de l'Eglise. Il nous est dit que dans son cas, il a appelé les anciens, que les anciens ont à l'oindre d'huile, il est aussi spécifié que les anciens comme les malades ont à confesser leurs péchés. Pas les confesser les uns aux autres, comme si chacun pouvait pardonner, mais au Seigneur, bien entendu. La Bible nous indique que c'est au Seigneur et les uns vers les autres, «et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris». Autrement dit, quand quelqu'un est malade, le malade n'est pas le seul à confesser ses péchés. Chose singulière, c'est l'Eglise qui doit confesser ses péchés. Pourquoi ? Parce que je crois que le Seigneur nous révèle qu'une des causes de la maladie est aussi la désobéissance des autres. «Quand un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui». 1 Corinthiens 12:26. On cite souvent : «Nous avons à porter les fardeaux les uns des autres», et c'est juste, mais ce texte a un autre sens encore.

Exemple : Je peux être atteint d'une maladie, qui est une maladie de sang, qui se traduit par des abcès, des furoncles sur les jambes ou sur la nuque. Si on soigne simplement l'endroit, il n'y a aucune chance de guérison, parce que l'origine de la maladie n'est pas là, elle est dans le sang, dans le corps d'une manière générale. Il y a un endroit qui est apparemment malade, mais c'est tout le corps qui est malade.

Et la question que je pose aujourd'hui est la suivante : y a-t-il des maladies communautaires, qui ont pour conséquences l'état de maladie d'un membre, tout à fait comme le furoncle qui se montre sur la nuque sans que la nuque soit en cause, mais plutôt l'ensemble du corps. C'est pourquoi la Bible dit : «Qu'il appelle les anciens et confessez vos péchés les uns vers les autres». J'irais jusqu'à dire, que dans certains cas où la prière, l'imposition des mains, l'onction d'huile ont été faites sans le succès et la guérison escomptés et sont devenus des situations d'échec. Ces échecs ne tenaient non pas à l'incrédulité du

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malade, mais à l'incrédulité de l'assemblée. L'interdit de l'assemblée n'a pas été mis à jour. On a refusé de voir les choses en face, on s'est endurci dans la désobéissance. Je crois qu'il y a des communautés ou les gens sont malades parce que la communauté est malade. Elle est malade spirituellement, il y a des interdits dans la vie de la communauté. Et cela a pour conséquence des personnes malades. 1 Corinthiens 11:27, «C'est pourquoi celui qui mangera le pain et boira la coupe du Seigneur indignement, sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur, que chacun s'éprouve soit même», et au v. 30, «C'est pourquoi, il y a parmi vous beaucoup d'infirmes et de malades, et que plusieurs sont morts». On a certainement prié pour eux, on leur a imposé les mains et ils n'ont pas été guéris et certains sont morts parce que l'assemblée était malade. Vous comprenez maintenant qu'il est trop facile d'accuser les autres d'incrédulité, et de dire : «Voila, j'ai prié pour toi, je t'ai imposé les mains, tu n'es pas guéris, je crois que tu es un incrédule». Ce n'est pas toujours lui qui est incrédule. Ne serait-ce pas également l'Eglise qui est incrédule. Comment l'Eglise peut elle être incrédule ? Par sa désobéissance. Il y une solidarité dans la vie de tous les jours, et en particulier dans l'Eglise. C'est une vérité que l'on efface souvent totalement des messages. De même que dans mon corps, la fièvre est un signe, avec lequel Dieu veut me dire : Attention ! Il y a quelque chose qui ne va pas, ... Soigne-toi, tu as de la fièvre... Et de même, dans le Corps de Christ, lorsqu'un membre du corps est malade, il y a peut-être à soigner l'ensemble de l'Assemblée. Lorsque nous nous contentons d'imposer les mains aux malades dans l'ignorance de tout le contexte qui est le leur, nous ne sommes pas loin de la vérité, mais nous sommes encore à coté de la vérité.

6. QUE SIGNIFIE: «LE SEIGNEUR LE RELEVERA» ? Il faut être réaliste, ça veut dire le Seigneur le guérira, mais nous avons à être aussi réaliste spirituellement c'est à dire à voir cette guérison non pas comme une réalité de la terre seulement, mais comme une réalité du royaume des cieux et la vraie guérison dans la perspective du royaume des cieux c'est la résurrection. Paul disait:

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«Je me réjouis de partir pour être avec Christ ce qui est de beaucoup le meilleur.» Philippiens 1:23 Donc la meilleure guérison qui puisse vous être donnée c'est la vie de résurrection. Et c'est la raison pour laquelle tout en demandant au Seigneur la guérison physique, psychique et spirituelle d'un malade on espère un nouveau délai avant que le Seigneur le reprenne, de nouvelles années à sa vie sur la terre dans la santé retrouvée. En comptant bien, que c'est ainsi que le Seigneur répond. Nous pouvons être parfois placés devant une décision de Dieu d'un autre ordre, mais toujours avec la vie de résurrection. Exemple de Maurice. RAY: Une malade atteinte du cancer qui avait débuté dans la tête avec métastase dans le long du dos. Cette jeune femme chrétienne a demandé l'onction d'huile. Nous lui avons faite avec les anciens. Le cancer n'a pas disparu, mais pendant 3 semaines qui ont suivi cette onction d'huile, cette femme a vécu dans la vie de la résurrection à tel point qu'elle bouleversait tous ceux qui allaient la voir, y comprit le médecin qui la soignait qui ne comprenait pas qu'elle ne soit pas effondrée, angoissée. Au contraire, elle a vécu une vraie vie de résurrection portant un témoignage extraordinaire. Et ce qui était plus extraordinaire encore, c'était son départ. Un soir au bout de 3 semaines, après l'onction d'huile, alors que le cancer continuait à se développer et que son visage, sa bouche, son corps étaient boursouflés, j'ai reçu un avis de l'hôpital qu'elle demandait à prendre la Sainte Cène. J'y suis allé en me disant intérieurement «Comment allait-elle avaler?». Mais je n'ai pas à refuser la Sainte Cène à quelqu'un qui la demande, même s'il y a des impossibilités physiques. Et quand je suis arrivé dans sa chambre, elle avait demandé que son mari soit là et que la sœur directrice de l'hôpital soit présente également. En s'exprimant comme elle pouvait, nous avons compris qu'elle nous disait: «J'ai vivement désiré prendre la Cène avec vous». C'était presque les paroles du Christ mot pour mot à la veille de sa mort. Je ne lui ai pas posé de question, j'ai lu quelques versets bibliques et nous avons chanté, prié. Et au moment où je lui tendais le pain pour le lui donner, tout à coup ses yeux qui étaient fermés se sont ouverts avec une illumination que je n'oublierai jamais et une voix qu'elle n'avait plus depuis presque 2 mois. Elle s'est dressée sur son lit, elle qui n'avait plus de force, en disant: «Que c'est merveilleux» et elle est retombée morte. Je suis resté avec mon pain dans ma main, alors nous avons pris la Cène, je ne dis pas avec elle, mais quand même avec elle. Et bien voilà comment elle est partie dans la gloire dans la vie de la résurrection qui était là et qui nous était signifiée non pas

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seulement dans la Sainte Cène, mais dans ce que nous étions en train de vivre dans le Seigneur. Voilà ce que veut dire également «Le Seigneur le relèvera». Le Seigneur était là et vraiment Il l'a relevé.

7. PRATIQUEMENT COMMENT FAIRE L'ONCTION D'HUILE? Je pense qu'à l'heure où l'Eglise faisait cette onction, l'huile pouvait être de la simple huile d'olive, ou peut-être de l'huile d'onction comme on en usait dans l'ancien testament c'est à dire de l'huile parfumée car si l'huile est le symbole du Saint-Esprit, le parfum est une image de la bonne odeur du Christ. Mais dans la pratique, si vous avez de l'huile parfumée, prenez de l'huile parfumée. Si vous avez de la simple huile d'olive, prenez de l'huile d'olive. Ce qui importe, c'est moins la composition que l'action accomplie dans la prière de la foi.

8. COMMENT OINDRE LE MALADE? Oignez d'huile le front du malade. Là encore ce n'est pas la quantité qui compte. Le signe a de la valeur par la foi qu'on y met et non par la quantité d'huile. Joignez-y l'imposition des mains dans un geste de bénédiction.

9. QUI EST CONCERNE PAR LES PAROLES PRONONCEES ? Il faut souligner un fait important que l'on oubli si souvent quant aux paroles prononcées:

Elles concernent le malade à qui l'on déclare certaines choses de la part du Seigneur.

Elles concernent la communauté qui écoute et qui à l'heure où cette parole est prononcée en est édifiée, affermie et consolée.

Mais nous ne sommes pas les seuls en cause, il y a des auditeurs présents qui sont concernés par ces paroles et encore plus directement concernés par ce que vous allez dire. Ces auditeurs, ce sont les puissances qui ne cèdent que devant l'épée de l'Esprit qui est la parole de Dieu.

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IX. CONCLUSION La maladie est certes une carence, elle est aussi un signe d'alarme. S'il faut refuser la maladie d'ordre diabolique (possession), il faut savoir accepter l'écharde que le Seigneur ne veut pas enlever. Acceptation positive et active et non-résignation paralysante. La maladie peut donner une nouvelle orientation à notre vie. Victoire de l'esprit sur la maladie et sur le corps. Il y a dans l'homme plusieurs formes de vie : La vie animale (physique) et la vie spirituelle. Chacune de ses vies doit être en bonne santé. La maladie est une altération, une perturbation de cet équilibre. Cette perturbation peut avoir une cause lointaine, comme il peut y avoir une cause directe. Il est de notre devoir de chercher à rétablir l'équilibre par la foi, une vie bien réglée, le respect de la Parole de Dieu, les soins, ... Souvenons-nous que le but du Seigneur est de rétablir cet équilibre brisé par le péché, et que mieux que les pilules, l'électrochoc, etc.... Les enseignements de la Parole de Dieu ont un effet préventif lorsqu'ils sont appliqués, mis en pratique.

Rappel : Deutéronome 28:58-61 : «Si tu n'observes pas et ne mets pas en pratique... l'Eternel fera venir sur toi toutes sortes de maladies...» “Si vous ne veillez pas avec soin à appliquer toutes les paroles de cette Loi consignées dans ce livre, pour révérer celui qui est glorieux et redoutable, c’est-à-dire l’Eternel votre Dieu, 59 alors l’Eternel interviendra de façon prodigieuse pour vous frapper, vous et vos descendants, de plaies intenses et tenaces, il vous infligera des maladies graves et persistantes. 60 Il déchaînera contre vous toutes ces plaies d’Egypte que vous avez redoutées, et elles s’attacheront à vous. 61 De plus, il vous enverra toutes sortes de maladies et de fléaux qui ne sont pas mentionnés dans ce livre de la Loi, jusqu’à ce que vous soyez exterminés.” Deutéronome 28:58-61 Sem

Proverbes 4:20-27 : «Ecoute mes paroles, prête attention à mes conseils, ne les laisse pas tomber dans l'oubli, mais garde-les au plus profond de ton cœur. Ils apportent la vie et la santé à tous ceux qui les acceptent. Prends garde à ce que tu penses au fond de toi-même : c'est plus important que tout,

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car ta vie en dépend. Ne laisse pas ta bouche dire des mensonges, ni tes lèvres prononcer des paroles trompeuses. Que tes yeux fixent les gens bien en face, regarde droit devant toi avec franchise. Réfléchis au chemin que tu vas prendre, engage tes pas dans une direction sûre. Ne t'en écartes ni à droite, ni à gauche. Tiens-toi éloigné du mal.»

Psaume 37:5 : «remets ta vie au Seigneur, compte sur lui, et il fera le nécessaire.»

Psaume 51:18 : «Dieu, le sacrifice que je t'offre, c'est moi-même, avec mon orgueil brisé. Ne refuse pas mon cœur complètement brisé.»

C'est ce qui a manqué à Saül, Guéhazi, et peut-être à quelques-uns d'entre-nous !

Cf. Psaume 119:67 : «Avant d'avoir souffert j'étais égaré, ...» v. 71 - «C'est un bien pour moi d'avoir été humilié, afin que j'apprenne quelle est ta volonté»

Jacques 1:2 : «Considérez-vous comme très heureux quand vous avez à passer par toutes sortes d'épreuves ; car, vous le savez, si votre foi résiste à l'épreuve, celle-ci produit la patience.»

Job, champion de Dieu, n'a jamais su le sens particulier de son affliction. Le fait nous rappelle l'incapacité où nous sommes de pénétrer les vues du Seigneur (peut-être, pour tel ou tel, Dieu permet-il la maladie dans une autre pensée que celles que nous avons évoquées ?), et ceci nous avertit de ne pas calquer notre conduite sur ce que nous croyons comprendre des plans de Dieu. Nous sommes des serviteurs : nous suivons les directives de notre Maître, nous n'avons pas à spéculer sur ses intentions plus ou moins cachées. Mais que Dieu permette la guérison, signe de la victoire future ou, au contraire, qu'il accorde cette autre victoire qui donne à la maladie même - dans la patience, l'humiliation, la confiance et l'amour - un sens de transfiguration... de toute façon, à Dieu la décision, à Dieu aussi l'issue !


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